De vé à vexillologue

Mis à jour le 29 janvier 2024.

1. un : une cale en forme de V.


2. !

  • pour attirer l’attention, interpeller ;

  • pour marquer la surprise ;

  • pour renforcer une assertion.


Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Cette interjection provençale signifiant « vois », de l'impératif de veire « voir », du latin videre (voir), est à comparer avec l'ancien français veiz servant à désigner, à montrer, et avec l'ancien provençal ve « voici, voilà ».



veau

1. un veau ou vau : un élément du cintre utilisé pendant la construction d'une voute.

des veaux ou vaux


Ce nom est probablement une variante graphique de veau, un terme de charpentier, un emploi métaphorique de veau, avec une évolution sémantique.



2. un veau :

  • le petit, mâle ou femelle, de la vache, avant son sevrage à un an ;

  • la viande de cet animal ;

  • la peau d'un veau ou d'une génisse, tannée et corroyée et dont la surface est lisse et brillante ;

  • un vélin, la peau de veau mort-né, ou d'un autre animal, comme l'agneau ou le chevreau, préparée pour l'écriture, l'illustration, l'imprimerie ou la reliure, plus lisse et plus fine que le parchemin ordinaire ;

  • pour une charpente, un résidu ou une partie ventrue qui se détache d'une pièce de bois lorsqu'on la cintre ; un fragment de glace flottant sur une masse d'eau à la suite d'un vêlage, d'un banc de glace ou d'un iceberg ;

  • une personne paresseuse, sans énergie et souvent stupide ;

  • une injure ;

  • un cheval de course qui réalise de mauvaises performances ;

  • un moyen de transport lourd, peu performant ;

  • une automobile poussive, aux reprises lentes.


des veaux

le veau d'or :

  • une statue érigée par les Hébreux au pied du Mont Sinaï et qu'ils vénéraient comme une idole ;

  • la puissance de l'argent, des richesses.


rendre un culte au veau d'or :

  • s'abaisser devant un personnage puissant ou riche ;

  • céder aux puissances de l'argent.


un veau (marin) :

  • un phoque ;

  • une peau de phoque tannée utilisée dans la fabrication de vêtements, chapeaux ou chaussures.


un foie-de-veau : un calcaire jaunâtre marneux.

un mufle-de-veau : un muflier des jardins, une plante.

voir : un vêlement, un vêlage, vêler, une vêleuse, un vélin, un velot (ci-dessous).

Quant au nom veau, d’abord rencontré sous la forme vedel, puis veel, il est issu du latin vitellus, un diminutif de vitullus, de même sens. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) veau vient du latin classique vĭtellus « petit veau » moins usuel que vĭtŭlus « veau ».



vécés

des vécés : des WC.



vecteur

un vecteur :

  • ce qui porte, transporte quelque chose ;

  • ce qui transmet quelque chose ;

  • en mathématiques, une quantité possédant un ordre de grandeur, une direction et un sens positif ou négatif, et figurée par une flèche ;

  • un segment de droite orienté ;

  • une molécule d'acide nucléique dans laquelle il est possible d'insérer des fragments d'acide nucléique étranger, pour ensuite les introduire et les maintenir dans une cellule hôte. Par exemple, le bactériophage lambda et les plasmides sont des vecteurs utilisés pour cloner des fragments d'ADN. En anglais : vector. Voir aussi : banque d'ADN complémentaire, banque d'expression, banque génomique, chromosome artificiel de bactérie, chromosome artificiel de levure, phagémide, site de polyclonage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • en génétique microbienne, un véhicule de matériel génétique de cellule à cellule ;

  • en génie génétique : un vecteur de clonage ;

  • en pharmacologie, une substance associée à un agent actif dans le but de faire atteindre à celle-ci le site visé ;

  • en infectiologie, un arthropode hématophage qui transmet d’un hôte à un autre hôte un virus, une bactérie ou un parasite ;

  • en épidémiologie, un animal susceptible de transmettre directement ou par un autre animal parasitaire un agent infectieux ;

  • ce qui est susceptible de transmettre un agent infectieux ;

  • en thérapeutique, une structure moléculaire, particulaire ou virale, utilisée pour transporter un principe actif vers son site d’action (on parle de vectorisation) ;

  • en radiologie, un marqueur radioactif.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du vecteur : Wiktionnaire.

un vecteur de clonage : un vecteur construit in vivo ou in vitro pour réaliser le clonage moléculaire des gènes dans une cellule-hôte où il est capable de se multiplier)

un vecteur (de médicament) : une structure moléculaire qui est utilisée pour acheminer un médicament vers l'endroit exact où le principe actif qu'il contient doit entrer en action dans un organe, un tissu ou une cellule. Les systèmes créés par les associations entre les molécules de transport et les molécules thérapeutiques ont habituellement une taille inférieure à 1 micromètre et comportent souvent des composants mesurant seulement quelques nanomètres.

un vecteur d'énergie (pour fusion inertielle) ou VEFI : [nucléaire / fusion] un rayonnement qui apporte l’énergie nécessaire à l’implosion d’une cible de fusion inertielle. Le vecteur d’énergie de l’attaque directe est un rayonnement laser ; celui de l’attaque indirecte est un rayonnement X. En anglais : driver ; driver laser ; energy driver ; ICF driver ; IFE driver ; inertial fusion energy driver. Voir aussi : attaque directe, attaque indirecte, cible de fusion inertielle. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

un vecteur d'expression : [biologie / génie génétique] un vecteur possédant une région permettant l'insertion d'une séquence codante d'un gène entre les signaux indispensables à son expression. En anglais : expression vector. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un vecteur de test : [composants électroniques] un ensemble de signaux appliqués aux entrées d'un circuit en vue de provoquer une réponse. En anglais : test vector. Voir aussi : génération de séquences de test, traducteur de test. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un vecteur navette : [biologie / génie génétique] un vecteur capable de se répliquer dans au moins deux organismes différents grâce à des origines de réplication appropriées. En anglais : shuttle vector. Voir aussi : origine de réplication. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une substance vectrice, un élément vecteur : qui porte, transporte quelque chose.

un agent vecteur : un élément assurant le transport d’un parasite et généralement la contamination par celui-ci.

un hôte vecteur : un animal assurant le transport d’un parasite et généralement la contamination par celui-ci.

un insecte vecteur

un potentiel vecteur : une fonction à plusieurs composantes.

un rayon vecteur : en astronomie, dans une orbite ou une trajectoire, un vecteur joignant le centre de forces au centre de masse du corps qui gravite dans le champ de forces correspondant.

un rayon vecteur (d'un point) :

  • en mathématiques, un segment orienté déterminant la position d'un point quelconque de l'espace par rapport à une origine donnée ;

  • la longueur de ce segment.


voir : CNRTL.

Le mot vecteur est emprunté au latin au latin vectŏr, vectōris « celui qui transporte », dérivé de vehĕre « transporter, porter ». En mathématiques, le terme a été introduit par l'intermédiaire de l'anglais vector.



vectigal, vectigalien

un vectigal : un impôt indirect et en redevances auquel étaient soumises les cités conquises par Rome pour conserver la jouissance de leur territoire.

une ville vectigale, une cité vectigalienne : qui était soumise à cet impôt.

Ce mot est emprunté au latin vectigal « redevance en argent ou en nature que paient à l'état les locataires ou usufruitiers de telle ou telle partie du domaine public ; revenus ».





vectocardiogramme, vectocardiographe, vectocardiographie, vectocardiographique, vectographe, vectographie

un vectocardiogramme : une boucle tri-dimensionnelle, somme de la multitude des dipôles produits par l’activation des cellules myocardiques, réalisant une représentation graphique des vecteurs de l’axe électrique du cœur inscrite sous forme d’une boucle fermée, enregistrée dans trois plans différents, frontal, horizontal et sagittal. La combinaison des trois vectogrammes, enregistrés dans les plans frontal, horizontal et sagital, permet de construire le vectocardiogramme spatial.

un vectocardiographe ou vectographe : un appareil constitué par un oscillographe cathodique, dont le spot lumineux, recueilli par un écran fluorescent, dessine la boucle du vectocardiogramme selon le plan de projection préalablement choisi.

une vectocardiographie ou cardiovectographie, vectographie : une technique permettant l’enregistrement dans l’espace, en fonction du temps , des vecteurs cardiaques instantanés permettant une vision globale de l’électrogénèse et l’analyse du déroulement de l’activation auriculaire et ventriculaire.

une boucle vectocardiographique : un accident du vectocardiogramme cardiaque dont le tracé a la forme d’une boucle fermée.

vecto- indique un rapport avec les vecteurs dans le domaine de la médecine.



vectoriel

elle est vectorielle, il est vectoriel :

  • en mathématiques, se rapporte à un vecteur ;

  • est représenté(e) par un vecteur.


une analyse vectorielle, un calcul vectoriel, une composante vectorielle, un espace vectoriel, une grandeur vectorielle, un produit vectoriel

une capacité vectorielle ou efficacité vectorielle : une aptitude plus ou moins grande d’un vecteur à transmettre un agent infectieux en fonction de sa bio-écologie et des conditions de l’environnement.

une compétence vectorielle : l'ensemble des relations existant entre un agent infectieux et son vecteur.

une image vectorielle : une image représentée sous forme de descriptions géométriques.

Ce mot est dérivé de vecteur probablement d'après l'anglais vectorial attesté depuis 1715 au sens de « qui peut transporter ou transmettre » et comme dérivé du terme de mathématiques depuis 1882, avec le suffixe -el.



vectorisation

une vectorisation (de médicaments) ou un ciblage (de médicaments), un transport ciblé de médicaments : l'opération par laquelle on associe des médicaments à des structures moléculaires capables d'acheminer le principe actif qu'ils contiennent vers l'endroit exact où celui-ci doit entrer en action dans un organe, un tissu ou une cellule. Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).



vectoscopie

une vectoscopie : une observation sur l'écran du vectocardiographe de la figure tracée par le déplacement du spot lumineux.

vecto- indique un rapport avec les vecteurs dans le domaine de la médecine.



vécu

vécu(e)(es)(s), je vécus, tu vécus, il vécut, qu'il vécût (vivre).

elle est vécue, il est vécu :

  • appartient à l'expérience de la vie, s'est passé(e) réellement ;

  • appartient à l'expérience subjective.


un vécu : une expérience vécue, une réalité telle qu'elle a été vécue.

Ce mot vient du participe passé de vivre.



veda, véda, vedanta, vêdanta, védantique, védantisme

le véda ou veda :

  • un ensemble de textes sacrés représentant le premier monument littéraire de l'Inde ;

  • le nom du "savoir" ancien dont se réclame l'hindouisme, en savoir plus : Géoconfluences.


un vedanta ou vêdanta : une interprétation philosophique des védas.

elle, il est védantique : est relative, est relatif au vedanta.

un védantisme : une doctrine métaphysique du vedanta.

elle, il est védique : elle est relative, il est relatif aux védas et à leurs commentaires.

le védique : la langue dans laquelle sont écrits les textes des védas, et qui est une forme archaïque du sanscrit.

une védisante, un védisant :

  • une, un adepte du védisme ;

  • une, un spécialiste des textes védiques.


un védisme : un brahmanisme primitif.

Le nom (un) véda est emprunté au sanskrit veda « connaissance, science », en particulier « science sacrée, textes sacrés, Saintes Écritures, Veda », dérivé de la racine vid « savoir, connaitre, comprendre, apprendre », apparentée au latin videre « voir », à l'allemand wissen « savoir », etc. La forme Bet représente un emprunt à une langue moderne de l'Inde (à comparer avec l'ourdou bed, l'hindi ved, issus du sanskrit veda).

Le nom (un) vedanta ou vêdanta est emprunté au sanskrit vedânta, proprement « fin du Veda », composé de Veda et de anta « fin ».



vedette, vedettariat, vedettariser, vedettisation

A. une vedette :

  • un cavalier ou un combattant à pied placé en sentinelle pour observer et signaler les mouvements de l'ennemi ;

  • un poste d'observation d'un guetteur.


une vedette (d'honneur) : un soldat faisant partie de la garde d'honneur d'un haut personnage.

une vedette : une sentinelle chargée de la sécurité sur un champ de tir.


B. en vedette : dans un lieu ou dans une situation qui attire l'attention, bien en vue.

un texte en vedette :

  • qui se détache du texte auquel il se rattache ;

  • qui est signalé à l'attention du lecteur.


mettre en vedette : mettre le nom d'un acteur en tête d'une affiche, d'un générique, à titre d'acteur plus important que les autres.

une vedette :

  • le fait, pour un texte, d'être détaché et écrit ou imprimé en gros caractères ;

  • une, un artiste dont le nom figure en tête d'affiche ou de générique ;

  • une, un artiste jouissant d'une grande renommée ;

  • un rôle de premier plan ;

  • une personne de premier plan, une personnalité bien connue ;

  • une personne que les évènements placent sous les feux de l'actualité ;

  • une position privilégiée ;

  • un rôle de premier plan ;

  • le fait d'être au premier plan de l'actualité.


une animatrice vedette ou présentatrice vedette : l'animatrice principale d'une émission ; un animateur vedette ou présentateur vedette : l'animateur principal d’une émission. En anglais : anchor ; anchorman ; anchorperson ; anchorwoman.

une vedette éclair : une célébrité faisant une brève apparition dans un film ou une émission de télévision.
En anglais : cameo star. Voir aussi : passage éclair. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

une vedette invitée ou star invitée : une, un artiste célèbre qui tient un rôle secondaire dans une œuvre audiovisuelle ou un spectacle. En anglais : guest star. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un vedettariat :

  • l'état de vedette ;

  • un système fondé sur la promotion des vedettes.


vedettariser : mettre au rang de vedette, considérer comme une vedette.

une vedettisation : l'action de faire accéder au rang de vedette.


C. une vedette :

  • un mot ou un groupe de mots placés en vedette sur la fiche et servant au classement dans un catalogue déterminé ;

  • une entrée, un mot placé en tête d'un article de dictionnaire et sous lequel sont groupées les informations le concernant.



D. une vedette :

  • un petit bâtiment de guerre rapide, utilisé notamment pour l'observation ;

  • une petite embarcation à moteur qui assure différents services, notamment les servitudes d'un navire important ;

  • une petite embarcation automobile de pêche ou de plaisance.


une vedette de croisière ou vedette habitable : un bateau à moteur, de longueur généralement inférieure à 15 mètres, équipé de couchettes et destiné à des sorties ou à de courtes croisières en mer ou dans les eaux intérieures. En anglais : cabin cruiser. En allemand : Kabinenkreuzer. Journal officiel de la République française du 04/07/2010.

vedette : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) vedette est emprunté à l'italien vedetta, attesté au sens « tour servant de poste d'observation à un guetteur » depuis le début du 16ème siècle, une altération, sous l'influence de vedere « voir », de veletta « lieu de guet élevé », d'origine incertaine, voir : CNRTL.



vedika

une vedika : une balustrade entourant le stupa.



védique, védisant, védisme

védique, védisme : voir véda (ci-dessus).



végane, véganisme

une végétalienne intégrale, un végétalien intégral : une, un adepte du végétalisme intégral. On trouve aussi le terme « végane », qui n’est pas recommandé. En anglais : vegan.

un végétalisme intégral : le mode de vie refusant l’utilisation des animaux au profit de l’homme et excluant en
conséquence la consommation, directe ou sous forme de produits transformés, d’animaux et de produits d’origine animale. On trouve aussi le terme « véganisme », qui n’est pas recommandé. En anglais : veganism.

une flexivégétarienne, un flexivégétarien : une, un adepte du flexivégétarisme. On trouve aussi le terme « flexitarienne, flexitarien », qui n’est pas recommandé. En anglais : flexitarian.

un flexivégétarisme : la pratique alimentaire qui privilégie un régime végétarien sans exclure la consommation
occasionnelle de produits carnés. On trouve aussi le terme « flexitarisme », qui n’est pas recommandé. En anglais : flexitarianism, semi-vegetarianism.

végane : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

le
véganisme ou végétalisme intégral [Québec] : le mode de vie consistant à ne consommer aucun produit issu des animaux ou de leur exploitation.



végétabilité, végétable, végétal, végétalement, végétalisé, végétaliser, végétalité

une végétabilité :

  • pour un végétal, la faculté de pousser ;

  • la nature spécifique du végétal ;

  • pour un microorganisme, le caractère de ce qui peut survivre, se développer de manière latente.


elle, il est végétable : peut végéter.

un végétal :

  • un organisme vivant qui végète, présentant un thalle ou un ensemble de racines, tiges, feuilles, fleurs, formé de cellules à paroi cellulosique, capable d'élaborer ses matières organiques à partir des éléments minéraux et gazeux de l'environnement ou vivant en symbiose, en parasitisme avec d'autres espèces, caractérisé par une mobilité et une sensibilité relativement faibles, se reproduisant par voie sexuée ou végétative [La limite entre animaux et végétaux n'est pas précise.] ;

  • une personne ou une chose qui évoque un végétal.


des végétaux

elle est végétale, il est végétal :

  • relève de cette catégorie d'êtres vivants ;

  • est propre à cette catégorie d'êtres vivants, les caractérise ;

  • est produite, est produit par cette catégorie d'êtres vivants ;

  • s'applique aux végétaux, les concerne ;

  • est constitué(e) d'un grand nombre de végétaux ;

  • est extraite, est extrait des végétaux ou est fabriqué(e) à partir de produits fournis par les végétaux ;

  • représente des plantes ou en évoque les formes ;

  • évoque un végétal par son aspect gracieux, son statisme, etc.


elles sont végétales, ils sont végétaux

végétalement : d'une manière végétale.

une toiture végétalisée : recouverte d'un tapis végétal.

végétaliser :

  • peupler de végétaux ;

  • donner un caractère végétal à.


une végétalité :

  • la nature, les propriétés des végétaux ;

  • l'ensemble des végétaux ;

  • l'ensemble des phénomènes physiologiques qui constituent l'expression la plus simple de la vitalité, qui existent seuls chez les plantes, mais que l'on rencontre aussi chez les animaux.


Le mot végétable est dérivé de végéter, avec le suffixe -able, sur le modèle du latin tardif vegetabilis « vivifiant » (dérivé de vegetare, voir : végéter), qui a donné en moyen français pierre vegetable.

Le mot végétal est emprunté au latin médiéval vegetalis (1361), dérivé de vegetare (voir : végéter).

voir aussi : phyt(o)- et -phyte issus du grec φ υ τ ο- de φ υ τ ο ́ ν « végétal, plante ».



végétalien, végétalisme, végétaliste

une végétalienne ou végétaliste, un végétalien ou végétaliste : une personne qui est adepte du végétalisme.

elle est végétalienne ou végétaliste, il est végétalien ou végétaliste :

  • est adepte du végétalisme ;

  • est relative, est relatif au végétalisme ;

  • s'en inspire.


une végétalienne intégrale, un végétalien intégral : une, un adepte du végétalisme intégral. On trouve aussi le terme « végane », qui n’est pas recommandé. En anglais : vegan. Voir aussi : végétalisme intégral. Journal officiel de la République française du 19/08/2015.

un végétalisme : une doctrine diététique plus stricte que le végétarisme et qui ne permet que les aliments provenant du règne végétal.

un végétalisme intégral : le mode de vie refusant l’utilisation des animaux au profit de l’homme et excluant en conséquence la consommation, directe ou sous forme de produits transformés, d’animaux et de produits d’origine animale. On trouve aussi le terme « véganisme », qui n’est pas recommandé. En anglais : veganism. Voir aussi : végétalien intégral. Journal officiel de la République française du 19/08/2015.

une, un végétaliste : une personne qui accorde une place privilégiée à la plante, dans la vie et l'histoire de l'homme.

une société végétaliste

Le nom (un) végétalisme est dérivé de végétal, avec le suffixe -isme.



végétant

A. elle est végétante, il est végétant :

  • végète ;

  • accomplit toutes ses fonctions de développement.



B. elle est végétante, il est végétant :

  • en dermatologie, indique le caractère proliférant sur un mode exophytique d’une lésion cutanée ou muqueuse ;

  • produit, présente des végétations particulièrement en surface.


une endocardite ulcérovégétante


C. elle est végétante, il est végétant :

  • végète ;

  • a, présente une vitalité faible ;

  • se manifeste de façon latente, ralentie ;

  • se caractérise par la monotonie, le manque d'intérêt, de passion ;

  • ne fait pas de progrès sur le plan matériel, moral, intellectuel.


Ce mot vient du participe présent de végéter.



végétarien, végétarisme

une végétarienne, un végétarien : une personne qui est adepte du végétarisme, qui se nourrit de végétaux et de produits d'origine animale à l'exclusion de la chair.

elle est végétarienne, il est végétarien :

  • est adepte du végétarisme ;

  • se compose de végétaux et de produits d'origine animale, à l'exclusion de la viande et du poissons ;

  • sert des repas inspirés du végétarisme ;

  • est relative, est relatif au végétarisme.


un animal végétarien : qui se nourrit de végétaux.

un végétarisme : une doctrine diététique supprimant la viande mais permettant certains produits du règne animal, le lait, le beurre, les œufs.

Le mot végétarien est emprunté à l'anglais vegetarian, comme substantif attesté depuis 1839 et comme adjectif depuis 1849, dérivé de vegetable « plante, légume » par substitution de la finale -arian de noms de sectes, écoles théologiques ou morales comme Millenarian, Predestinarian, ou Unitarian (voir : unitarien).



végétateur

elle est végétatrice, il est végétateur : fait végéter.

une force végétatrice : une force qui, selon la théorie de Needham, créerait des organismes vivants.



végétatif, végétativement

1. les végétaux

2. les fonctions organiques

3. le système nerveux

4. un dépérissement, une survie


1. elle est végétative, il est végétatif :

  • fait végéter, permet au végétal de pousser, de se développer, de se maintenir en vie ;

  • végète, se développe selon les principes propres au monde végétal ;

  • concerne l'activité de végéter.


l'appareil végétatif :

  • l'ensemble des organes qui assurent le développement des végétaux supérieurs ;

  • le thalle des végétaux inférieurs.


un cycle végétatif, une période végétative : la période pendant laquelle le végétal se développe, de sa germination à sa maturité.

une multiplication végétative : un mode de reproduction qui s'effectue au moyen des organes végétatifs, par bouturage, greffage, marcottage, par opposition à la reproduction sexuée.

un organe végétatif : une racine, une tige, une feuille servant à l'entretien vital du végétal, par opposition à un organe reproducteur.

un point végétatif : la partie d'un végétal où se situe le méristème.

un repos végétatif : une période pendant laquelle les bourgeons ne présentent aucun phénomène de croissance.

une vie végétative : l'ensemble des fonctions par lesquelles un végétal croît et perdure.

végétativement (1) : d'une manière végétative ; par multiplication végétative.


2. elle est végétative, il est végétatif : permet à l'animal de se développer, de subsister.

une âme végétative : le nom que les Anciens et les Scolastiques donnaient au principe des fonctions organiques qui sont communes aux végétaux et aux animaux.

un être végétatif : un animal ou un végétal qui végète.


3. le système (nerveux) végétatif ou système neurovégétatif : le système nerveux autonome, partie du système nerveux assurant la régulation des fonctions végétatives, les fonctions vitales de base, et qui contrôle les activités physiologiques involontaires.

une crise végétative : une crise épileptique partielle ou généralisée, comportant comme symptôme exclusif ou principal des phénomènes végétatifs.

une dysautonomie végétative : un syndrome observé dans de très nombreuses maladies aigües ou chroniques secondaire à une fonctionnement anormal du système neurovégétatif par atteinte du sympathique ou du parasympathique, d’apparition et d’intensité variables dans le temps.

un état végétatif : un coma profond après destruction plus ou moins complète des structures encéphaliques, mais avec conservation suffisante des structures du tronc cérébral pour permettre la ventilation spontanée.

une neuropathie végétative : un dysfonctionnement très fréquent du système autonome, lié à une atteinte périphérique.

une sidération végétative : une suppression brutale, parfois transitoire, et plus ou moins complète, des fonctions assurées par le système nerveux autonome.

elle est neurovégétative, il est neurovégétatif : est relatif au système nerveux autonome ou végétatif ; appartient à ce système.

une dystonie neurovégétative


4. elle est végétative, il est végétatif :

  • dépérit, survit d'une manière purement organique, en se limitant aux nécessités élémentaires ;

  • est caractérisé(e) par la passivité, l'oisiveté, la monotonie ;

  • manque d'intérêt, de passion ;

  • est privé(e) des moyens matériels nécessaires pour subsister normalement ;

  • ne fait aucun progrès sur le plan intellectuel, artistique, moral.


végétativement (2) : d'une manière purement organique, passive, peu réfléchie.

Le mot végétatif est emprunté au latin médiéval vegetativus « qui fait végéter », dérivé de vegetare, voir : végéter.



végétation

1. une végétation :

  • le fait de végéter, d'accomplir les fonctions nécessaires à la croissance et à l'entretien de la vie ;

  • l'action de croître matériellement à la manière d'un végétal, d'un animal.



2. une végétation :

  • un ensemble de végétaux ;

  • un groupe de végétaux se présentant sous une forme particulière ;

  • des végétaux représentés ou évoqués à travers des formes artistiques ;

  • un groupe d'éléments qui évoquent un ensemble de végétaux par leur port dressé ou leur aspect arborescent, filamenteux, ramifié.



3. une végétation (3) : en clinique et histologie, une prolifération cutanée ou muqueuse exophytique sessile ou pédiculée, plus ou moins en chou-fleur, souvent multiple.

des végétations adénoïdes : une hypertrophie pathologique du tissu adénoïde des amygdales pharyngiennes, comportant souvent une composante infectieuse bactérienne et s’observant surtout chez l’enfant.

des végétations valvulaires : des lésions proliférantes de l’endocarde valvulaire ou pariétal, composées de dépôts fibrinoplaquettaires, initialement stériles, caractéristiques de l’endocardite infectieuse.

Le nom (une) végétation est emprunté au latin médiéval vegetatio « action de croître (en parlant d'une plante) », une spécialisation du latin classique « mouvement, excitation », dérivé de vegetare (voir : végéter).



végètement, végéter

Le verbe végéter peut indiquer un développement, une croissance, notamment d'une plante, de la végétation, ou un dépérissement, une survie.

un végétement : l'action de végéter ; le résultat de cette action.

végéter (1) :

  • pousser ; produire des organes végétatifs ;

  • pour un humain, s'épanouir physiquement ;

  • dans un sens figuré, se former, prendre de l'extension ;

  • pour un animal ou un élément organique, se développer, grandir.


végéter (2) :

  • pour un végétal, avoir, présenter une vitalité amoindrie sous l'effet de mauvaises conditions de terrain, de lumière, etc. ;

  • pour un microorganisme, vivre d'une manière latente, ralentie ;

  • pour une chose concrète, manifester une certaine faiblesse ;

  • pour une personne, vivre d'une manière purement organique, avec des facultés intellectuelles très diminuées ou complètement anéanties ;

  • être réduit à l'inaction, à l'oisiveté ;

  • mener une existence monotone, dépourvue d'intérêt ;

  • être privé des moyens matériels nécessaires pour subsister ou se développer normalement ;

  • vivre dans la gêne, la misère ;

  • être cantonné dans une situation médiocre, ne correspondant pas à ses aptitudes réelles et ne permettant pas de s'élever dans la hiérarchie sociale ;

  • ne pas progresser sur le plan intellectuel, artistique, moral ;

  • pour une entreprise, ne pas se développer, avoir une activité réduite ;

  • pour une forme d'expression, être à l'abandon, dépérir.


je végète, tu végètes, il végète, nous végétons, vous végétez, ils végètent ;
je végétais ; je végétai ; je végèterai ou végéterai ; je végèterais ou végéterais ;
j'ai végété ; j'avais végété ; j'eus végété ; j'aurai végété ; j'aurais végété ;
que je végète, que tu végètes, qu'il végète, que nous végétions, que vous végétiez, qu'ils végètent ;
que je végétasse, qu'il végétât, que nous végétassions ; que j'aie végété ; que j'eusse végété ;
végète, végétons, végétez ; aie végété, ayons végété, ayez végété ;
(en) végétant.

voir : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales.

Le verbe végéter est emprunté au latin tardif vegetare « animer, vivifier, faire croître » « fortifier, vivifier dans le domaine spirituel » « vivre, grandir », dérivé de vegetus « bien vivant, vif, dispos », de vegere « être vif ».



végétivore

elle, il est végétivore : se nourrit de végétaux.



végéto-animal, végéto-minéral

une matière végéto-animale : qui tient à la fois de la nature végétale et de la nature animale.

une substance végéto-minérale : qui tient à la fois de la nature végétale et de la nature minérale.

une eau végéto-minérale : un remède astringent, autrefois utilisé dans le traitement des brulures, des contusions, de la leucorrhée.

au masculin pluriel : végéto-animaux, végétaux-minéraux.

végéto- représente végétal.



veglione

un veglione : une fête de nuit, parfois costumée.



véhémence, véhément, véhémentement

A. une véhémence : une force intense, impétueuse d'un sentiment, d'une idée ou de leur expression.

une passion véhémente, un désir véhément : qui est d'une force intense, impétueuse.

une protestation véhémente, un reproche véhément : qui manifeste une telle force.

véhémentement :

  • avec véhémence, d'une manière véhémente ;

  • fortement.



B. une véhémence : une vivacité extrême, une énergie passionnée qui anime une personne.

une personne véhémente : qui fait preuve de fougue, d'une grande force expressive.

un animal véhément : fougueux, impétueux.


C. une véhémence : une intensité extrême d'un élément naturel, d'un trouble, d'une maladie.

elle est véhémente : est violente, intense ; il est véhément : est violent, intense.

une sauce véhémente : épicée.

Le nom (une) véhémence est emprunté au latin d'époque impériale vehementia « véhémence d'un orateur ; force, intensité (d'une odeur, d'une saveur) », dérivé de vehemens, voir : véhément.

Le mot véhément est emprunté au latin classique vehemens « emporté, impétueux ; violent, intense ».



véhiculaire

elle, il est véhiculaire : est relative, relatif aux moyens de transport.

Une langue véhiculaire est une langue qui permet les échanges entre des groupes parlant des langues différentes. C'est le contraire d'une langue vernaculaire parlée à l'intérieur d'un seul groupe. La majorité des humains parle quotidiennement ou régulièrement une langue vernaculaire (dans la famille, dans la tribu, dans le village...) et une langue véhiculaire (dans la rue, au travail, à l'école...). Le cas est courant notamment dans les États composés de plusieurs groupes ethniques, la langue véhiculaire étant alors soit celle du groupe dominant (le chinois en Chine), soit celle de l'ancien État colonial (l'anglais, le français...). En savoir plus : Géoconfluences.

une activité extravéhiculaire : en dehors d'un véhicule spatial.

Le mot véhiculaire est dérivé de véhicule, avec le suffixe -aire, à comparer avec le bas latin vehicularis, vehicularius « de voiture, de charroi » dérivé de vehiculum, voir : véhicule.



véhicule

un véhicule :

  • ce qui sert à transmettre, à transporter ;

  • ce qui permet de communiquer un contenu notionnel ;

  • un moyen d'information ;

  • un instrument, un moyen ;

  • un appareil de transport ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Les véhicules en français‎ : Wiktionnaire.

un véhicule de plaisance : Office québécois de la langue française.

un véhicule (en temps) partagé : un véhicule dont l'usage est réservé à plusieurs utilisateurs successifs, selon une procédure de prise en charge simplifiée par rapport à la location traditionnelle. En anglais : shared car. Voir aussi : partage de véhicule. Journal officiel de la République française du 21/10/2004.

un véhicule connecté : un véhicule automobile doté de technologies lui permettant d’échanger en continu des données avec son environnement. Un véhicule connecté peut échanger des données avec des centres de services automobiles spécialisés, avec des systèmes de géolocalisation, avec d’autres véhicules ou encore avec divers dispositifs de l’infrastructure routière. En anglais : connected vehicle. Voir aussi : assurance à la conduite, géonavigateur participatif, objet connecté, véhicule autonome. Journal officiel de la République française du 11/06/2016.

un véhicule à délégation de conduite (éventuellement sans conducteur).

un véhicule autonome : un véhicule connecté qui, une fois programmé, se déplace sur la voie publique de façon automatique, sans intervention de ses utilisateurs. En anglais : autonomous vehicle ; self-driving vehicle. Voir aussi : conduite autonome, conduite autonome en embouteillage, taxi sans chauffeur, véhicule connecté, voiturier automatique. Journal officiel de la République française du 11/06/2016.

un véhicule à émission zéro ou VEZ : un véhicule ne rejetant ni polluant ni gaz à effet de serre. En anglais : zero emission vehicle ; ZEV. Voir aussi : électromobilité. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.

un (véhicule) métis : un véhicule dont la carrosserie réunit des caractéristiques propres à deux ou plusieurs catégories différentes. En anglais : crossover vehicle ; crossover. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

un véhicule polycarburant : un véhicule dont le moteur est conçu pour être alimenté par différents carburants. Le carburant peut être un mélange. En anglais : flex-fuel vehicle ; FFV ; flexible-fuelled vehicle ; FFV. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.

un véhicule à deux volumes ou véhicule bicorps : un véhicule dont le volume de carrosserie est constitué de deux corps : un pour l'habitacle et l'espace pour les bagages et un autre pour le compartiment moteur. La séparation entre ces corps est constituée par un décrochement à l'avant, à la base du pare-brise. En anglais : hatchback vehicle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un véhicule à trois volumes ou véhicule tricorps : un véhicule dont le compartiment moteur, l'habitacle et l'espace pour les bagages constituent trois corps distincts dans un même volume. La séparation entre ces corps est constituée par un décrochement, à l'avant et à l'arrière, à la base de la lunette. En anglais : notchback vehicle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un véhicule à un volume ou véhicule monocorps : un véhicule qui réunit dans un même volume le compartiment moteur, l'habitacle et l'espace pour les bagages et dont le profil longitudinal de carrosserie forme une ligne en tous points convexe de l'avant à l'arrière. En anglais : one-box vehicle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un véhicule à châssis articulé ou VCA : un véhicule dont le châssis est constitué de deux ou plusieurs éléments attelés par un ou plusieurs joints à trois degrés de liberté. En anglais : twister. Journal officiel de la République française du 10/02/2005.

un véhicule à quatre roues directrices : un véhicule dont les roues arrière s'orientent automatiquement selon le braquage des roues avant, ce qui a pour effet d'améliorer sa maniabilité à faible vitesse ou sa stabilité à vitesse élevée. En anglais : 4-wheel steering vehicle ; 4WS vehicle ; all wheel steering vehicle ; four-wheel steering vehicle. Journal officiel de la République française du 08/06/2011.


un véhicule spatial : un engin spatial, habité ou non, destiné principalement au transport d'une ou plusieurs charges utiles. Un véhicule spatial peut lui-même être la charge utile d'un autre véhicule. En anglais : space vehicle. Voir aussi : engin spatial. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un véhicule de rentrée : un véhicule spatial conçu pour traverser, au retour, l'atmosphère de l'astre de départ sans dommage pour la mission. En anglais : re-entry vehicle. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.

un véhicule transatmosphérique : un véhicule aérospatial doté de moyens de propulsion, notamment aérobie, qui pourrait atteindre l'espace extra-atmosphérique et en revenir par ses propres moyens dans les conditions d'un aérodyne. En anglais : transatmospheric vehicle ; TAV. Voir aussi : avion spatial. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un (véhicule à motorisation) hybride ou un véhicule hybride : un véhicule dont la propulsion est obtenue par l’association d’un moteur thermique et d’un ou de plusieurs moteurs utilisant un autre type d'énergie. En anglais : hybrid ; hybrid vehicle. Voir aussi : hybridation, véhicule à motorisation hybride complète, véhicule à motorisation hybride rechargeable, véhicule à motorisation microhybride, véhicule à motorisation semi-hybride, véhicule hybride à air comprimé. Journal officiel de la République française du 28/07/2015.

un véhicule à motorisation hybride rechargeable ou un (véhicule) hybride rechargeable : un véhicule à motorisation hybride dont les batteries peuvent être rechargées par raccordement à un réseau de distribution électrique. En anglais : plug-in hybrid ; plug-in hybrid vehicle. Voir aussi : électromobilité, véhicule à motorisation hybride. Journal officiel de la République française du 08/06/2011.

un véhicule à motorisation microhybride ou un (véhicule) microhybride : un véhicule dont l'hybridation est limitée à un système de mise en veille du moteur thermique. En anglais : micro hybrid ; micro-hybrid vehicle. Voir aussi : hybridation, système de mise en veille, véhicule à motorisation hybride. Journal officiel de la République française du 08/06/2011.

un véhicule à motorisation semi-hybride ou un (véhicule) semi-hybride : un véhicule à moteur thermique, équipé d'un moteur électrique de faible puissance et d'un système de récupération d'énergie au freinage qui apportent un complément de puissance à bas régime ou lors d'une phase de forte accélération. En anglais : mild hybrid ; mild hybrid vehicle. Voir aussi : véhicule à motorisation hybride. Journal officiel de la République française du 08/06/2011.

un véhicule électrique : Office québécois de la langue française.

un véhicule électrique à batterie : Office québécois de la langue française.

un véhicule électrique rechargeable : Office québécois de la langue française.

un véhicule (électrique) à hydrogène : un véhicule électrique dont l’énergie est produite par une pile à combustible embarquée alimentée par un réservoir d’hydrogène. En anglais : fuel cell electric vehicle ; FCEV ; hydrogen vehicle. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, réservoir d'hydrogène gazeux, réservoir d'hydrogène liquéfié, station de distribution d'hydrogène. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

un véhicule hybride : Office québécois de la langue française.

un véhicule hybride électrique : Office québécois de la langue française.

un véhicule hybride rechargeable : Office québécois de la langue française.

un (véhicule) hybride à air comprimé : un véhicule à motorisation hybride dont la propulsion est obtenue par la combinaison de l’énergie thermique et de l’énergie pneumatique. L’énergie pneumatique, stockée dans un réservoir, est produite par un compresseur qui récupère en particulier l’énergie de décélération du véhicule. En anglais : hybrid air. Voir aussi : hybridation, véhicule à motorisation hybride. Journal officiel de la République française du 28/07/2015.

Emploi de la majuscule pour les dénominations de véhicules : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) véhicule est emprunté au latin classique vĕhĭcŭlum « moyen de transport, voiture, chariot » dérivé de vĕhere « transporter ».



véhiculé, véhiculer, véhiculeur

être véhiculé : disposer d'un moyen de transport. [Afrique]

véhiculer :

  • transporter avec un véhicule ;

  • propager, transmettre ;

  • répandre des idées, des conceptions.


un agent véhiculeur : qui permet le transport, le transfert.

un véhiculeur : un produit utilisé pour faciliter la diffusion des colorants des textiles à base de polyester.

Le verbe véhiculer est dérivé de véhicule.



vehme, vehmique

la (sainte) vehme : une organisation instituée en Allemagne du 11ème au 16ème siècles pour se substituer aux institutions défaillantes, et qui s'érigeait en tribunal secret où des juges masqués jugeaient sans témoins et sans procédure et faisaient exécuter leurs sentences par des initiés.

elle, il est vehmique : appartient, est relative, est relatif à la vehme.

Le nom (une) vehme est emprunté à l'allemand Feme, Femgericht « tribunal secret », d'origine incertaine.



veillant

elle est veillante, il est veillant :

  • elle, il est en état de veille ;

  • elle, il demeure dans un état de veille attentive, de vigilance.


Ce mot vient du participe présent de veiller.



veillaque

elle est veillaque : est vile, lâche ; un (homme) veillaque : qui est vil, lâche.

Le mot veillaque est emprunté à l'italien vigliacco « vil, digne du plus grand mépris », lui-même emprunté, avec l'influence de vile « vil », à l'espagnol bellaco « coquin, méchant », probablement dérivé de vello « duvet », du latin villus « poil ».



veille

A. la veille : le jour précédant celui dont il est question.

l'avant-veille : le jour qui précède immédiatement la veille. On disait aussi une surveille par opposition au surlendemain.

une halloween : une fête célébrée le 31 octobre, la veille de la Toussaint.

la veille : une époque immédiatement antérieure.

à la veille de :

  • juste avant ;

  • sur le point de.


B. une veille :

  • l'état d'une personne qui ne dort pas ;

  • le fait de ne pas dormir, un moment où l'on ne dort pas, pendant le temps consacré normalement au sommeil ;

  • une garde de nuit ;

  • sur un navire, un quart de nuit.


un état de veille

être épuisé par les veilles

être de veille : être de garde de nuit

sur un navire : un homme de veille, un matelot de veille, un service de veille.

un appareil en veille : un appareil électrique ou électronique dont une partie des fonctions est suspendue.

un radar de veille : un dispositif fonctionnant 24 heures sur 24, et surveillant l'espace territorial aérien d'un pays.

Le clin d'œil de France Terme : mise en veille.

une veille à la concurrence : [économie et gestion d'entreprise] une recherche, un traitement et une diffusion (en vue de leur exploitation) de renseignements relatifs à la concurrence. En anglais : competitive intelligence. Voir aussi : veille au marché, veille économique. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une veille à la concurrence ou veille concurrentielle ; une veille au marché ou veille marketing ; une veille économique ou veille stratégique : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française)

une veille au marché : [économie et gestion d'entreprise] une recherche, un traitement et une diffusion (en vue de leur exploitation) de renseignements relatifs à l'environnement commercial de l'entreprise. En anglais : marketing intelligence. Voir aussi : veille à la concurrence, veille économique. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une veille automatique :

  • une collecte et un traitement de l'information par des moyens exclusivement électroniques. En anglais : signal intelligence ; sigint. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

  • un appareillage qui réagit, par émission d'un signal sonore dans le compartiment de conduite, lorsque le conducteur du train ne manifeste plus sa présence par l'action de ses mains sur les appareils de bord, et qui provoque le freinage et l'arrêt du train.


une veille économique : [économie et gestion d'entreprise] une recherche, un traitement et une diffusion (en vue de leur exploitation) de renseignements utiles à l'entreprise. La veille économique comprend notamment la veille à la concurrence et la veille au marché. L'expression « intelligence économique » est impropre dans le domaine de l'économie d'entreprise. En anglais : business intelligence. Voir aussi : veille à la concurrence, veille au marché. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une veille humaine : une collecte et un traitement de l'information effectués directement par l'homme. En anglais : human intelligence ; humint. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une veille mercatique : [économie et gestion d'entreprise] la démarche qui consiste à détecter, à l'échelle nationale et internationale, les tendances naissantes et à y répondre. L'expression « marketing fluide » est à proscrire. En anglais : fluid marketing. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

une veille sanitaire : une collecte de toutes les informations pertinentes émanant d'organismes publics et privés pour observer, contrôler l'état de santé de la population et pour alerter les autorités compétentes en cas de risque pour la santé publique), en savoir plus : Géoconfluences

une veille technologique : une surveillance de l'environnement industriel et commercial de l'entreprise permettant son adaptation simultanée aux changements de ce dernier)

L'emploi de l'expression la veille remonte à la soirée passée en commun (1240, veile) et surtout au jour précédant une fête religieuse, jour passé en veilles et prières (1172). Ce dernier sens ne prend la valeur du jour précédant celui dont il est question, indépendamment de toute fête, qu'au XVIe siècle Ainsi le mot devient à la veille de (tel événement) vers la fin du moyen français. Plus anciennement, la veille remonte à la vigilia romaine : la nuit était divisée en quatre veilles ou moments de surveillance.

Si l'on compare cette expression aux autres mots liés, on constate que la veille a été remplacée par la veillée (ou sa variante la veillerie) au cours du XIIIe siècle. Cela se rapporte directement au fait de veiller, ou de passer ensemble le temps nécessaire au sommeil. Le terme n'a pas été concurrencé par le soir, le crépuscule, la vêpre, la nuit. En revanche, il offre une logique similaire à celle du lendemain qui remonte au matin suivant.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (une) veille vient du latin classique vigilia « insomnie ; garde de nuit ; faction de nuit » dérivé de vigil « éveillé, vigilant, attentif » et comme substantif « garde de nuit, veilleur » ; le sens II« jour qui précède une fête religieuse » venant du latin médiéval de l'Église vigilia.



veillée

une veillée :

  • une soirée plus ou moins longue, entre le diner et le coucher, consacrée à une réunion de famille ou entre amis et/ou voisins ;

  • le fait de ne pas dormir.


une veillée ou une veille : le fait de ne pas dormir pour travailler ou pour veiller un malade.

une veillée mortuaire

une veillée d'armes :

  • la nuit de prière, de méditation que le futur chevalier passait avant l'adoubement ;

  • une réunion nocturne, un moment ou une période précédant une action armée, une bataille ou un évènement important.


un veglione : une fête de nuit, parfois costumée.

Autres régions, autres noms. Dans le Sud-Ouest, elle est appelée cantou, altération de l’occitan contou del fioc, proprement « le coin du feu », parce que c’est autour de l’âtre que se tient la veillée. Dans le Nord, elle est appelée craisset, du nom de la lampe à graisse ou à huile que l’on amenait pour s’éclairer lors des veillées. En savoir plus : Académie française.

Selon les sens, le nom (une) veillée est dérivé de veille avec le suffixe -ée, ou vient du participe passé de veiller.



veiller

veiller :

  • assister à une veillée ;

  • passer la soirée en compagnie ;

  • être en état de veille, ne pas être endormi ;

  • ne pas dormir volontairement pendant le temps consacré normalement au sommeil ;

  • être de garde, en particulier, la nuit ;

  • être en éveil, être vigilant.


veiller quelque chose ou quelqu'un :

  • la ou le surveiller ;

  • passer la nuit auprès d'un malade pour le surveiller, pour s'occuper de lui ;

  • passer la nuit au chevet d'un mort.


veiller à :

  • prendre soin de quelque chose ou quelqu'un, s'en occuper ou s'occuper de lui attentivement ;

  • faire en sorte que, prendre garde à.


veiller à ce que : faire en sorte que, prendre garde que.

veiller au grain :

  • surveiller ses intérêts ;

  • parer à une éventualité menaçante ou dangereuse ;

  • se méfier de quelque chose.


veiller sur :

  • surveiller attentivement quelque chose ou quelqu'un ;

  • en prendre soin ou prendre soin de lui.


se veiller : faire attention. [Suisse]

Le verbe veiller vient du latin classique vigilare « veiller, être éveillé, être sur ses gardes, attentif », dérivé de vigil « éveillé, vigilant, attentif » et comme substantif « garde de nuit, veilleur ».

Le verbe éveiller vient du latin vulgaire exvigilare, une réfection du latin classique evigilare « s'éveiller ».

Le verbe réveiller qui signifiait « tirer de son sommeil par un procédé inhabituel ou à une heure différente » est maintenant synonyme d'éveiller.



veilleur, veilleuse, veilleux

une veilleuse , un veilleur :

  • une personne qui assiste à une veillée ;

  • une personne qui ne dort pas ;

  • une personne qui veille un malade ou un mort ;

  • une personne qui est de garde la nuit.


une veilleuse de nuit, un veilleur de nuit : une, un garde de nuit, une amployée ou un employé chargé(e) du service de nuit.

une veilleuse :

  • une petite flamme, une petite lampe allumée en permanence ;

  • un feu de position d'une automobile ;

  • une petite mèche montée sur une rondelle de liège flottant sur l'huile d'une lampe.


en veilleuse :

  • en éclairant faiblement ;

  • en activité réduite.


la mettre en veilleuse : baisser le ton, se taire.

une veilleuse : un canapé dont l'un des dossiers était plus haut que l'autre.

une veilleuse ou veillotte : une colchique.

des veilleuses, des veilleux : celles, ceux qui participent à une veillée.

un veilloir :

  • un lieu où se déroule une veillée ;

  • une table où travaillent les bourreliers, les cordonniers, les selliers.


La pensée de Pierre de Jade : En l'absence d'avis éclairé, je vous conseille de la mettre en veilleuse.

Ces mots sont dérivés de veiller.



veilloche

une veilloche : un meulon, une meule de foin laissée temporairement dans un pré.

Le nom (une) veilloche est un mot des dialectes du Centre et de l'Ouest passé au Canada où il est bien attesté à côté de sa variante vailloche également vivante dans le centre de la France ; veilloche tout comme l'ancien normand veillotte de même sens, sont dérivés du moyen français vieille « meule de foin » encore bien attesté dans les dialectes de l'Ouest, du latin classique vι ̄tĭcula, voir : vrille, la meule se construisant en enroulant le foin sur lui-même.



veilloir

un veilloir :

  • un lieu où se déroule une veillée ;

  • une table où travaillent les bourreliers, les cordonniers, les selliers.


Ce nom est dérivé de veiller au sens de « faire la veillée », avec le suffixe -oir.



veillotte

1. une veilleuse ou veillotte : une colchique.

Ce nom est dérivé de veiller.


2. voir veilloche (ci-dessus).



veinage

un veinage : l'aspect particulier produit par la disposition des veines dans une matière.

un éveinage : une opération chirurgicale comportant l'ablation de segments plus ou moins importants d'une ou plusieurs veines.

Ce nom est dérivé de veiner, avec le suffixe -age.



veinard

une veinarde, un veinard : celle, celui qui a de la chance, beaucoup de veine.

sacrée veinarde ! sacré veinard !

Ce nom est dérivé de veine, avec le suffixe -ard.



veine

une veine : un vaisseau sanguin qui, à partir des réseaux capillaires périphériques, ramène le sang vers le cœur.

un tire-veine : un appareil médical. En anglais : stripper. Voir aussi : éveinage.

phléb(o)- est tiré du grec φ λ ε β(o)-, de φ λ ε ́ ψ « veine » : phlébangiome, phlébectasie, phlébectomie, phlébite, phlébitique, phlébographie, phlébolithe, phlébologie, phlébologue, phlébonarcose, phléborragie, phlébothrombose, phlébotome, phlébotomie, phlébotomiser, phlébotomiste.

les veines : les vaisseaux porteurs du sang, comme symbole de la vie, de la santé, des émotions, comme symbole de la force, de l'audace ou comme symbole de la naissance, de l'appartenance sociale, culturelle.


une veine :

  • une zone allongée et étroite de matière différente, par sa composition, du terrain ou de la roche environnante ;

  • un filon étroit de charbon ou de minerai ;

  • un filet coloré et sinueux formant un dessin dans le bois, le marbre, les pierres dures ;

  • un dessin fin et coloré dans une matière ;

  • une nervure d'une feuille.


une veine d'eau : un filet d'eau qui coule sous terre ou à fleur de terre.

une veine résineuse, une veine de résine : une accumulation locale et excessive de résine sous forme de veine, se présentant dans le bois de certains conifères.

une veine fluide : un jet de gaz ou de liquide qui s'échappe d'un récipient par une étroite ouverture.

une veine gazeuse, une veine liquide


une veine : de la chance.

être en veine : être dans une période de chance, de réussite.

une veine de cocu : une chance insolente.

une déveine : une malchance.


une veine : une voie de circulation.

une venelle : une ruelle.


une veine :

  • une inspiration artistique ;

  • une disposition d'esprit, une inclination, une humeur.


être en veine, être dans une (bonne) veine : être inspiré dans une œuvre, un discours.

en veine de : enclin, disposé à.

en veine d'aventures, en veine de confidences

Le nom (une) veine vient du latin vena « veine ; filon de métal ; canal d'eau naturel ; veine du bois, de la pierre ; veine poétique, inspiration » qui désigne aussi au pluriel « le siège de la vie ; le cœur, le fond d'une chose ; l'essentiel ».



veiné

elle est veinée, il est veiné :

  • est marqué(e), orné(e) de dessins sinueux ;

  • dont les nervures des feuilles sont saillantes.


Ce mot est dérivé de veine, avec le suffixe -é.


veinectomie

une veinectomie : une phlébectomie.

Ce mot est formé de veine et -ectomie.



veiner

veiner :

  • marquer de veines apparentes la peau, une partie du corps ;

  • orner un matériau de dessins sinueux, de filets colorés pour imiter les veines du bois ou du marbre ;

  • dessiner des lignes sinueuses et colorées dans la masse ou à la surface d'une matière ;

  • marquer de veines apparentes la peau, une partie du corps.


Le verbe veiner est dérivé de veine.



veinette

une veinette :

  • une petite veine ;

  • un petit filon ;

  • une brosse que les peintres emploient pour imiter les veines du bois ou du marbre.


Ce nom est dérivé de veine, avec le suffixe -ette (-et).



veineux

1. elle est veineuse, il est veineux :

  • se rapporte aux veines, à la circulation du sang dans les veines ;

  • atteint, affecte les veines ;

  • se pratique sur les veines, par l'intermédiaire des veines ;

  • est sillonné(e) de nombreuses veines apparentes.


elle est intraveineuse, il est intraveineux :

  • se trouve ou s'effectue à l'intérieur d'une veine ;

  • est injecté(e) dans une veine.



2. elle est veineuse, il est veineux :

  • est marqué(e) de veines, de veinules ;

  • contient des veines, des filets colorés.


Ce mot est dérivé de veine, avec le suffixe -eux.



veinite, veinoartériolaire, veinographie, veino-occlusif, veinosité, veinospasme, veinotomie, veinotonique, veinotrope

une veinite : une irritation de l'endothélium veineux.

un réflexe veinoartériolaire : un réflexe d’axone qui induit une vasoconstriction lors du passage de la position allongée à la position debout.

une veinographie : une phlébographie.

une maladie veino-occlusive : un état pathologique secondaire à des occlusions microvasculaires, essentiellement veinulaires.

une veinosité : une petite veine ou un amas veineux visible à travers la peau.

un veinospasme : un spasme d’une veine avec diminution de son diamètre.

une veinotomie : une phlébotomie.

une substance veinotonique, un (médicament) veinotonique : qui renforce la tonicité des parois des veines et améliore la circulation en leur sein.

un (médicament) veinotrope : phlébotrope, qui a une affinité veineuse.

vein(o)- tiré de veine est souvent en concurrence avec phléb(o)-.



veinulaire, veinule, veinulé, se veinuler

une anastomose artérioloveinulaire : une anastomose entre une veinule et une artériole.

une veinule (1) :

  • une petite ramification veineuse ;

  • une petite veine ;

  • un petit filon ;

  • un filet d'eau ;

  • une veine très petite dans le bois ; une ramification extrême des nervures des feuilles.


elle est veinulée, il est veinulé : présente des veinules.

se veinuler : se marquer de veinules.

Le nom (une) veinule est emprunté au latin d'époque impériale venula de même sens, un diminutif de vena, voir : veine.



veinure

une veinure :

  • un dessin formé par les veines du bois ou du marbre ;

  • l'aspect de la pâte fromagère qui présente des veines.


Ce nom est dérivé de veine, avec le suffixe -ure.



vêlage

un vêlage ou un vêlement : pour une vache, une mise bas.

un vêlage : une fragmentation d'une masse de glace appartenant à un glacier, un iceberg ou une plate-forme de glace.

Ce nom est dérivé de vêler, avec le suffixe -age.

vélaire

une articulation vélaire, un son (du langage) vélaire : dont le point d'articulation est proche du palais mou ou voile du palais.

une vélaire : une consonne ainsi articulée.

une vélarisation : une transformation d'une consonne palatale en vélaire.

une (consonne) vélarisée : qui a acquis un caractère vélaire.

vélariser une consonne : la modifier en lui donnant un caractère vélaire.

se vélariser : pour une consonne, prendre un caractère vélaire au contact d'une voyelle postérieure.

elle se vélarise, elles se vélarisent, elle s'est vélarisée, elles se sont vélarisées,...

un phonème labiovélaire : produit au moyen de deux articulations concomitantes en rapprochant les deux lèvres et en élevant le dos de la langue vers le voile du palais.

une labiovélaire

une labiovélarisation : une altération que subit un phonème.

Le mot vélaire est emprunté au latin scientifique velaris, dérivé de velum (palatinum) « voile (du palais) ».



vélamenteux

une insertion vélamenteuse (du cordon ombilical) : l'insertion du cordon ombilical sur les membranes de l'œuf.

Ce mot est un dérivé savant du latin velamentum « enveloppe, membrane anatomique », de velare « voiler, couvrir », avec le suffixe -eux.



vélanède, vélani

une vélanède ou avelanède, vallonée, vallonnée : la cupule qui entoure la base des glands du chêne velani employée dans le tannage des cuirs et la teinture.

un (chêne) vélani

Le nom (une) vélanède est emprunté au grec moderne β ε λ α ν ι ́ δ ι « gland », β α λ α ν ι ́ δ ι de même sens et β α λ α ν ι δ ι α ́ « chêne » d'où le latin médiéval valanidia, du grec classique β α ́ λ α ν ο ς « gland; chêne ».

Le nom (une) avelanède (la velanède) « cupule du chêne velani » est formé sur le grec médiéval β α λ α ν ι ́ δ ι « gland » ou est due à une confusion avec le mot provençal avelanedo « coudraie ».



vélar

un vélar : une plante, voir le dictionnaire des sciences animales.

Le nom (un) vélar vient du latin vela « vélar, ensemble de plantes du genre Sisymbrium » mentionné par Pline comme mot gaulois.



vélarisation, vélariser

une vélarisation, vélariser : voir vélaire (ci-dessus).



vélarium, velarium

un vélarium ou velarium : une toile abritant les spectateurs romains.

Le mot latin velarium est dérivé de velum « voile, toile, tenture ».



vélaut

vélaut : le cri d'un chasseur pour annoncer qu'il voit un sanglier, un loup, un renard ou un lièvre.

Cette interjection est issue de l'expression voy-le la « le voilà » (sous-entendu: le lièvre), employée pour inciter les chiens à suivre la voie de la bête, par l'intermédiaire d'une série de formes : vellelà (1635), velela hau, velelau (1742). En ancien et moyen français, le pronom indiquant la personne, l'animal ou la chose désigné(e) s'intercalait entre les deux éléments de la préposition voilà, qui n'étaient pas encore soudés.



Velche

les Velches ou Welches :

  • les Celtes ;

  • un nom désignant les populations francophones en contact avec des populations germanophones ;

  • un nom que les Allemands donnent par dérision aux Français.


un Lorrain welche : en contact avec des populations germanophones.

un procédé welche : grossier.

Le nom welche est emprunté à l'allemand welsch, un nom donné par les Allemands aux Espagnols, aux Italiens et aux Français, et par les Suisses de langue alémanique aux Suisses romands ; welsch remonte à wälhisch, dérivé de Walch, Walh « Roman (Romand) », de la famille du germanique Walhoz « Celtes », emprunté au latin Volcae, le nom d'une peuplade celte voisine des Romains ; à comparer avec le mot wallon.



velcro

un velcro [nom déposé] :

  • une matière textile consistant en deux bandes de tissu qui s'accrochent entre elles, recouverte pour l'une de crochets et pour l'autre de boucles et qui est utilisée pour la fermeture de vêtements, de sacs, de chaussures, etc. ;

  • chacune de ces deux bandes ;

  • un morceau de cette matière ;

  • on lit aussi un scratch.


Ce nom de marque déposée est un mot-valise combinant par apocope velours et crochet.



veld, veldt

un veld ou veldt :

  • une formation végétale propre aux plateaux du sud et de l'est de l'Afrique du Sud et caractérisée essentiellement, selon les régions, par la prairie et la steppe ou par la savane-parc ;

  • un plateau d'Afrique du Sud ayant ce type de végétation.


Le nom (un) veld est emprunté à l'afrikaans veld, de même sens, proprement « champ ».



Vel d'Hiv

le Vel d’Hiv : le vélodrome d’hiver à Paris.

la rafle du Vel d'Hiv



vélelle, velelle

une vélelle ou velelle : une méduse.

Le nom (une) vélelle vient du latin scientifique velella, dérivé savant du latin velum « voile (de navire) », cet animal étant pourvu d'une crête verticale triangulaire qui lui sert de voile lorsqu'il flotte à la surface de la mer.



vêlement, vêler, vêleuse

On lit une vêle pour une velle, un veau femelle, une génisse (voir ci-dessous).

un vêlement ou un vêlage (1) : pour une vache, une mise bas.

vêler : pour une vache, mettre bas.

une vêleuse : une sorte de forceps utilisé lors d'un vêlage difficile, pour extraire de force le veau nouveau-né.

Le verbe vêler est dérivé de l'ancien français veel, voir : veau.



Vélib'

un Vélib' : un vélo, un deux roues en libre service.



vélie

une vélie :

  • un genre d'insectes hémiptères aquatiques qui courent à la surface des eaux vives ;

  • un insecte appartenant à ce genre.


Ce nom vient du latin scientifique velia, d'origine inconnue.



vélifère

un vélifère : un poisson qui possède une nageoire en forme de voile.

Ce nom est formé de véli- tiré du latin velum « voile (de navire) » et -fère issu du latin -fer « qui porte », de ferre « porter »,

véliforme

elle, il est véliforme : est en forme de voile.

Ce mot est formé de véli- tiré du latin velum « voile (de navire) » et forme.



véligère

une véligère : une larve de mollusques marins caractérisée par une coquille dorsale et un voile muni de cils, le velum.

une larve de mollusque véligère : qui est pourvue d'un voile.

Ce mot est formé de véli- tiré du latin velum « voile (de navire) » repris en latin scientifique, et -gère sur le modèle du bas latin veliger « couvert de voiles ».



vélin, vélineur

A. un vélin :

  • une peau de veau mort-né, ou d'un autre animal, comme l'agneau ou le chevreau, préparée pour l'écriture, l'illustration, l'imprimerie ou la reliure, plus lisse et plus fine que le parchemin ordinaire ;

  • un ouvrage ancien écrit, imprimé ou peint sur vélin.


un velot : une peau de veau mort-né dont la peau sert à fabriquer le vélin.


B. un (papier) vélin : un papier de belle qualité destiné à des tirages de luxe.

une toile vélin : une toile métallique sur laquelle on estampe le filigrane des billets de la Banque de France.


C. un vélin : une dentelle d'Alençon.

une vélineuse, un vélineur : celle, celui qui fabrique à Alençon une dentelle appelée vélin.

Le nom (un) vélin est dérivé de l'ancien et moyen français veel « veau », avec le suffixe -in.



véliplanchiste

une, un véliplanchiste : une pratiquante, un pratiquant de planche à voile. En anglais : windsurfer. Voir aussi : planche à voile. Journal officiel de la République française du 26/11/2008.

Ce nom est formé de véli- tiré du latin velum « voile (de navire) » et de planchiste, dérivé au moyen du suffixe -iste de planche.



vélique

elle, il est vélique :

  • a rapport à une voile ou à la voilure d'un navire ;

  • appartient aux voiles.


Ce mot est un dérivé savant, au moyen du suffixe -ique, du latin velum « voile (de navire) ».



vélite

un vélite :

  • dans l'Antiquité romaine, un jeune soldat d'infanterie légère, issu de la classe de citoyens la plus pauvre ;

  • un jeune soldat d'une école de cadres créée par Bonaparte.


Le nom (un) vélite est emprunté au latin veles, au pluriel velites « vélites, soldats armés à la légère, qui escarmouchaient ».



vélivole, vélivoliste

une, un vélivole ou vélivoliste : celle, celui qui pratique le vol à voile.

elle, il est vélivole ou vélivoliste : est relative, est relatif au vol à voile.

Le mot vélivole est emprunté au latin velivolus en parlant d'un navire « qui vole sur les eaux grâce à sa voile », composé de veli- (de velum « voile ») et -volus (de volare « voler »), à comparer avec vélivoler « voler à bord d'un planeur » (1933).



vellave

elle, il est vellave : est du Velay, une région en France.

une, un Vellave




velle

une velle ou vêle : un veau femelle ; une génisse, une jeune vache qui n’a pas encore vêlé.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Velle est ainsi présenté dans le Dictionnaire de la langue française de Littré : « Nom limousin de la génisse. C’est le féminin de l’ancien français veel. » Cet animal est ordinairement appelé génisse, mais on trouve aussi parfois, en particulier dans l’Ouest de la France, la forme taure. Courrier des internautes de l'Académie française.



velléitaire, velléité

elle, il est velléitaire : n'a que des intentions fugitives, est incapable de prendre des décisions et de passer aux actes.

une velléité :

  • une amorce d'acte de volonté, une intention fugitive généralement non suivie de réalisation ;

  • une vague envie ou apparence, une faible esquisse de quelque chose.


Le mot velléitaire est dérivé de velléité, avec le suffixe -aire (sur le modèle de volontaire).

Le nom (une) velléité est emprunté au latin scolastique velleitas « velléité », dérivé au moyen du suffixe -itas (-té) de velle-, le radical des formes de l'imparfait du subjonctif (à valeur d'irréel du présent) du verbe velle « vouloir ».



vélo

1. un vélo : une bicyclette.

le vélo :

  • la pratique de la bicyclette ;

  • le sport cycliste.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du vélo : Wiktionnaire.

faire un vélo de quelque chose : en faire toute une histoire, la monter en épingle.

avoir un petit vélo dans la tête, dans la cafetière, dans le ciboulot : avoir le cerveau légèrement dérangé.

un vélo à main : un cycle dont le système d’entraînement est actionné manuellement ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser un tel cycle. En anglais : handbike ; handbiking. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

un (vélo à) pignon fixe. En anglais : fixed-gear bicycle ; fixed-gear bike ; fixed-wheel bike ; fixie bike. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

un vélo à pneus surdimensionnés ou VPS ou vélo à pneus ultralarges : un vélo tout-terrain muni de pneus très larges équipés de crampons, qui améliorent l’adhérence sur des terrains meubles ou glissants ; par extension, pratique sportive consistant à utiliser ce type de vélo. Le vélo à pneus surdimensionnés se pratique notamment sur des terrains enneigés ou sablonneux. En anglais : fat bike ; fatbike. Voir aussi : vélo tout-terrain. Journal officiel de la République française du 10/01/2020. Voir aussi : États de langue.

un vélo d'intérieur ou un simulateur-ergomètre de bicyclette, simulateur de bicyclette. En anglais : ergometer bike. Voir aussi : simulateur-ergomètre. Journal officiel de la République française du 30/06/2009.

un vélo tout-terrain ou VTT. En anglais : mountain bike. Voir aussi : arrêt par braquage, bicross, site VTT, vélo à pneus surdimensionnés. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un mini-vélo

le polo à vélo : le polo qui se pratique sur une bicyclette.

un relai-vélo (anciennement : relais-vélo) : un ensemble de services situés sur un itinéraire régulièrement fréquenté par des cyclistes, qui peuvent comprendre un parc de stationnement ainsi que des moyens de réparation, de location, de gardiennage.

un sas pour vélos ou sas pour cyclistes : une zone réservée aux cyclistes à un carrefour à feux tricolores, qui est marquée au sol devant la ligne d'arrêt des véhicules motorisés. Le sas pour vélos permet aux cyclistes de se placer bien en vue des véhicules motorisés, de démarrer en toute sécurité et de ne pas respirer directement les gaz d'échappement. Il évite en particulier qu'un vélo se trouve dans l'angle mort d'un poids-lourd. On trouve aussi le terme « sas vélo », qui n'est pas recommandé.

Mon vélo en français (Sélection des termes relatifs au cyclisme) (février 2013) : Office québécois de la langue française.

voir les autres dérivés ci-dessous


2. un vélo : un vélocipède, un ciseau de graveur sur bois.

Le nom (un) vélo, pour l'ancien sens « postillon » est une abréviation de vélocifère « voiture publique hippomobile, d'une marche rapide », avec métonymie. Pour le sens actuel, c'est l'abréviation de vélocipède qui s'est substituée à l'éphémère véloce. Vélo a d'abord été employé en composition : vélo-club (1869) concurremment à véloce-club ; vélo-sport (1875).



vélobus

un vélobus :

  • le mode de déplacement collectif d’enfants à vélo qui sont conduits par des adultes sur un trajet et selon un horaire de passage déterminés. Voir aussi : pédibus. Journal officiel de la République française du 21/05/2020.

  • un regroupement de cyclistes pour un déplacement habituel.




vélo-cargo

un vélo-cargo : un cycle à deux ou trois roues, dont le châssis est conçu pour recevoir une caisse ou une plateforme permettant le transport de charges, voire d’enfants. En anglais : cargo bike ; longtail cargo bike. Journal officiel de la République française du 08/06/2021.



véloce, vélocement

elle, il est véloce :

  • se déplace avec une grande vitesse ;

  • exécute des mouvements avec agilité et grande vitesse ;

  • se réalise avec une grande vitesse.


un véloce : un vélocipède.

vélocement : avec rapidité.

Le mot véloce vient du latin velox, velocis qui signifie « agile à la course, rapide, preste ».



vélocifère

un vélocifère :

  • une ancienne voiture publique hippomobile, légère et rapide ;

  • un ancêtre de la bicyclette, succédant au célérifère et précédant la draisienne.


Ce nom est composé de véloci- tiré du latin velox, velocis « rapide », et -fère.



vélocimètre, vélocimétrie

un vélocimètre :

  • un appareil servant à mesurer une vitesse ;

  • un appareil permettant de mesurer le sillage d'un navire ;

  • un appareil servant à mesurer le recul d'un canon dans une arme à feu, en fonction des vitesses successives du recul ;

  • un appareil servant à la mesure de l'écoulement des fluides en mouvement, notamment à évaluer et enregistrer la vitesse du sang dans une veine ou une artère.


une vélocimétrie : une méthode de mesure des fluides en mouvement.

Le nom (un) vélocimètre est composé de véloci- tiré du latin velox, velocis « rapide », et -mètre (mesure), à comparer avec l'anglais velocimeter « instrument destiné à mesurer la rapidité d'une machine, d'un navire, etc. ».



vélocipède, vélocipédie, vélocipédique, vélocipédiste

A. un vélocipède : un appareil de locomotion à deux roues en bois cerclées de fer, de diamètre inégal, fonctionnant à l'origine par le seul secours des pieds posés sur le sol, puis perfectionné en 1861 par l'ajout de pédales jusqu'à l'actuelle bicyclette.

une, un vélocipède ou vélocipédiste : celle, celui qui monte à vélocipède.

la vélocipédie :

  • la pratique du vélocipède envisagée comme un sport ou comme un loisir ;

  • l'ensemble des éléments intéressant les vélocipèdes et les vélocipédistes.


elle, il est vélocipédique :

  • concerne les vélocipèdes et les vélocipédistes ;

  • est réservé(e) aux vélocipèdes.


On utilise maintenant les mots cycle, cycliste, cyclisme.


B. un vélocipède ou vélo (2) : un ciseau de graveur sur bois.


C. une grue vélocipède : une grue pouvant se déplacer sur un rail posé au sol ou sur une poutre.

Ce mot est composé de véloci- tiré du latin velox, velocis « rapide », et -pède.



vélociraptor

un vélociraptor : un reptile dinosaurien.



vélociste

une, un vélociste : une commerçante spécialisée, un commerçant spécialisé dans la vente et la réparation de vélos.



vélocité

une vélocité :

  • une aptitude à se déplacer ou à se mouvoir avec une grande vitesse ;

  • le fait qu'un déplacement, qu'un mouvement ou qu'une action soit exécuté(e) très rapidement ;

  • l'extrême vitesse et agilité exigées pour l'exécution de certaines partitions ;

  • le nombre de tâches qu'une équipe agile est en mesure d'accomplir au cours d'une itération. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.


Ce nom est emprunté au latin velocitas « agilité à la course, vitesse, vélocité, célérité », dérivé de velox (véloce).



vélocross

un vélocross : un vélo tout-terrain sans suspension ni garde-boue.



vélo d'intérieur

un vélo d'intérieur ou simulateur-ergomètre de bicyclette, simulateur de bicyclette



vélodrome

un vélodrome :

  • une piste permanente, en plein air ou couverte, aménagée pour les compétitions cyclistes et dont la configuration permet aux concurrents d'atteindre une grande vitesse ;

  • l'ensemble des installations entourant la piste.

le Vélodrome d'hiver ou Vel' d'hiv : le vélodrome couvert le plus célèbre de Paris, détruit en 1959.

un vélodrome à mouches, un vélodrome à poux : un crâne chauve.

un stade-vélodrome : un complexe sportif aménagé à la fois en stade et en vélodrome.

Ce nom est composé de vélo et de -drome, sur le modèle d'hippodrome.



vélo-école

une vélo-école : une structure d’enseignement où l’on apprend à circuler à vélo sur la voie publique en respectant le code de la route et à connaitre les principaux risques associés à cette pratique. Journal officiel de la République française du 08/06/2021.



vélomoteur, vélomotoriste

un vélomoteur : une petite motocyclette dont la cylindrée se situe obligatoirement entre 50 et 124,9 cm³.

une, un vélomotoriste : celle, celui, celle qui se déplace au moyen d'un vélomoteur.

Le nom (un) vélomoteur est composé de vélo et moteur.



vélo-palatin

une fissure vélo-palatine : qui est relative au voile du palais.

Ce mot est composé de vélo- représentant le latin velum « voile » et de palatin (2).



vélopousse

un vélopousse ou cyclopousse : un pousse-pousse tracté par un cycliste.



véloroute

une véloroute : un ensemble de voies vertes et de routes à faible circulation constituant un itinéraire destiné aux cyclistes et assurant la continuité de leur trajet sur de longues distances, dans des conditions de sécurité satisfaisantes. En anglais : cycle route ; segregated cycle facilities. Voir aussi : relais-vélo, voie verte. Journal officiel de la République française du 09/06/2011.

Une véloroute est un itinéraire cyclable de moyenne ou longue distance, continu (sans interruption, y compris dans les villes), jalonné et sécurisé. Les véloroutes empruntent tous types de voies sécurisées dont les voies vertes. Il est aménagé de façon agréable et sûre pour les cyclistes (la pente ne doit pas, sauf exception, être supérieure à 3 %). Il est composé de multiples tronçons sur lesquels le type d’aménagement peut varier : voie verte, routes partagées à faible circulation (inférieures à 1 000 véhicules/jour), bandes cyclables… D’autres usagers (rollers, personnes à pied ou à mobilité réduite) peuvent l’emprunter. En savoir plus : Géoconfluences.



vélorue

une vélorue : [transports et mobilité - cycle] une rue spécialement aménagée pour privilégier les déplacements à vélo, notamment en limitant la circulation et la vitesse des véhicules motorisés. En anglais : local street bikeway. Voir aussi : véloroute. Journal officiel de la République française du 22 avril 2023.



véloski

un véloski : un ski-bob.



velot

un velot : une peau de veau mort-né qui sert à fabriquer le vélin.

Ce nom est dérivé de l'ancien et moyen français veel (veau), avec le suffixe -ot. Au sens « petit veau », velot est répandu dans plusieurs dialectes.



vélotaf, vélotafer, vélotafeur

le vélotaf : l'utilisation du vélo pour les trajets domicile-travail ou les déplacements professionnels.

vélotafer : utiliser le vélo pour ses trajets domicile-travail ou ses déplacements professionnels.

une vélotafeuse, un vélotafeur : celle, celui qui utilise le vélo pour ses trajets domicile-travail ou ses déplacements professionnels.

un covélotaf : un itinéraire permettant aux cyclistes de se regrouper pour leurs déplacements entre le domicile et le lieu de travail.

Le nom (un) taf vient de travail à faire.



vélo-taxi

un vélo-taxi : un vélo tirant une petite remorque dans laquelle prenait place un passager.



vélo-tout-terrain

un vélo tout-terrain ou VTT

un site VTT ou cycloparc : un site aménagé pour la pratique du vélo tout-terrain. En anglais : bike park.



vélotype, vélotypie

un vélotype : un clavier adapté pour saisir un texte et réaliser des sous-titrages.

la vélotypie : l'usage du vélotype, de ce clavier.



velours

un velours :

  • une étoffe de coton, laine, soie, etc. qui présente généralement à l'envers une surface mate et lisse, à l'endroit une surface lustrée et moelleuse, formée de poils courts, dressés, serrés ;

  • un ensemble d'éléments pileux rappelant les poils du velours ;

  • un duvet couvrant certaines parties de la plante ou un ensemble d'éléments végétaux fins et serrés rappelant l'aspect duveté du velours ;

  • ce qui rappelle le velours en produisant une impression flatteuse sur les sens ;

  • une liaison abusive consistant à introduire le son s ou z là où il n'est pas attendu ;

  • en savoir plus : CNRTL.


faire patte de velours :

  • pour le chat, rentrer ses griffes ;

  • se donner une apparence douce et inoffensive, alors qu'on est en mesure de blesser.


à pas de velours :

  • à pas très légers, à peine audibles ;

  • avec subtilité, furtivement.


c'est du velours : c'est délicieux.

c'est le Bon Dieu en culotte de velours, c'est le petit Jésus en culotte de velours (qui vous descend dans l'estomac, dans le gosier) : c'est excellent.

avoir des yeux de velours : avoir un regard qui charme par sa douceur d'expression.

faire des yeux de velours : faire les yeux doux.

jouer sur du velours :

  • ne plus miser que sur ses gains ;

  • agir sans risques, en étant certain de ne rien perdre.


c'est du velours : c'est chose aisée.

Dans ce sens, le terme est plus tardif : 1822. Le velours, une erreur de diction, consiste à mettre en liaison une s au lieu d'un t : il était-z à la campagne. Le mot velours vient de ce que cette liaison est moins rude que celle qui se fait avec le t, de même que le velours est plus doux au toucher que le cuir. On considérait que la dentale était plus agressive. Pour la même raison que le cuir, le velours permet d'éviter un hiatus : Lorsque j'y ai zété (Vian). Il y a velours lexicalisé et intégré dans entre quatre-z-yeux. En savoir plus : site de Dominique Didier.

voir aussi les mots suivants, et velu, velvantine ou velventine, velvet, velvétique, velvote (ci-dessous).

Le nom (un) velours est une altération de velos « étoffe à poil court et serré », par adjonction d'un -r, qui s'est produite au temps où la prononciation de la langue était hésitante dans les mots à r final. La forme sans -r reste prédominante jusqu'au 16ème siècle, alors que les exemples deviennent plus rares au cours du 17ème siècle sans disparaitre complètement.

veloutage, velouté, veloutement, velouter, velouteuse, velouteux, veloutier, veloutine, veloutiné

un veloutage :

  • l'action de velouter ; le résultat de cette action ;

  • dans l'apprêt des tissus, l'opération complétant celle du lainage, et qui consiste à redresser verticalement les fibres apparues à la surface du tissu ;

  • le procédé qui consiste à traiter l'envers de la fourrure, c'est-à-dire le cuir, afin de lui donner l'aspect du daim.


elle est veloutée, il est velouté :

  • a les caractéristiques du velours ;

  • est faite, garnie de velours ; est fait, garni de velours ;

  • présente des applications de velours ou évoque le velours par son aspect pelucheux, sa douceur, sa brillance ;

  • imite le velours ;

  • présente des éléments pileux évoquant les poils du velours ;

  • présente des villosités ;

  • est garni(e) de duvet ou est formé(e) d'éléments végétaux fins et serrés ;

  • produit une impression flatteuse sur les sens ;

  • évoque la douceur du velours ;

  • exprime un caractère affable, la tendresse, un subtil pouvoir de séduction.


le velouté :

  • l'ensemble des caractères du velours ;

  • ce qui évoque la douceur du velours.


un velouté :

  • un galon de velours ;

  • ce qui produit une impression flatteuse sur les sens ;

  • un potage velouté lié avec des jaunes d'œufs, de la crème ;

  • une sauce veloutée, une sauce blanche élaborée à partir d'un roux mêlé à du bouillon de volaille, de veau, etc.


une (membrane) veloutée ou un velouté : la membrane intérieure de l'estomac et des intestins notamment.

un veloutement :

  • l'action de velouter ; le résultat de cette action ;

  • l'aspect moelleux et chatoyant du velours ou de ce qui lui ressemble.


velouter :

  • dans l'industrie textile, redresser le poil du tissu ;

  • revêtir d'un tissu, d'une matière qui rappelle le velours ;

  • garnir d'éléments pileux, de filaments, etc. évoquant les poils du velours ;

  • garnir d'éléments végétaux fins et serrés, rappelant l'aspect duveteux du velours ;

  • donner un caractère très doux ou plus doux à quelque chose, produire une impression flatteuse sur les sens ;

  • donner une expression plus subtile, nuancée souvent de tendresse.


elle est velouteuse, il est velouteux :

  • est faite, garnie de velours ; est fait, garni de velours ;

  • est couverte, est couvert, est formé(e) d'éléments pileux ou végétaux fins et serrés, rappelant les poils du velours ;

  • produit une impression flatteuse sur les sens ;

  • évoque l'épaisseur moelleuse, absorbante du velours.


une velouteuse : une machine utilisée pour le veloutage des tissus.

une veloutière, un veloutier :

  • une tisseuse ou un tisseur en métier mécanique ;

  • une ouvrière ou un ouvrier assurant le veloutage des peaux par cardage et battage.


un veloutier : le nom vulgaire de plusieurs espèces de borraginées à feuilles veloutées.

une veloutine :

  • une étoffe de soie du 18ème siècle, brochée d'or ou d'argent, utilisée surtout pour l'ameublement ;

  • un tissu de coton dont l'aspect évoque le velours ;

  • une branche de câblé coupé formant un relief ;

  • un mélange de poudre de riz et de sous-nitrate de bismuth qui donne à la peau du visage une sorte de velouté.


une peau veloutinée : qui est couverte, poudrée de veloutine ; un visage veloutiné : qui est couvert, poudré de veloutine.

Le mot velouté est dérivé de velours. L'ancienne forme velut(t)é est formée sur le provençal velut « velours », du latin villutus « couvert de poils » (voir : velu).

Le nom (un) veloutier est dérivé de velous (velours) d'après velouté, avec le suffixe -ier.



veltage, velte, velter, velteur

un veltage : un mesurage fait avec la velte.

une velte :

  • une ancienne mesure de capacité, de valeur variable et utilisée principalement pour les spiritueux ;

  • un instrument, une règle graduée servant à évaluer la capacité des futailles ;

  • un récipient métallique utilisé dans les régions vinicoles et de contenance variable.


velter : jauger, mesurer à la velte.

une velteuse, un velteur : celle, celui qui jauge, qui mesure à la velte.

Le nom (une) velte est emprunté au néerlandais viertel ou à l'allemand Viertel « quart (mesure de capacité) ».



velture

une velture : sur un navire, une ligature servant à relier deux pièces de bois qui ne se touchent pas et que l'on défait lors du séjour en rade.

Ce nom est une altération de valture, dérivé de valet désignant probablement un câble ou un moyen de fixation (à comparer avec varlet « corde souple, longue de trois mètres, qui sert à attacher le gros câble de halage à la sangle du bateau » à Lyon), avec le suffixe -ure.



velu

elle est velue, il est velu :

  • pour une personne, dont le corps (ou une partie du corps hormis la barbe et les cheveux), est couvert(e) de longs poils drus et soyeux ;

  • pour un animal, qui possède une toison épaisse ou dont une partie du corps est garnie de longs poils ; pour un insecte, dont le corps est recouvert, ou couvert en partie, d'un duvet serré faisant penser à des poils ;

  • pour une plante, dont la surface est hérissée de poils nombreux, longs et souples ;

  • est réalisé(e) avec la peau d'un animal à fourrure ;

  • est réalisé(e) dans une matière naturelle ou synthétique en poils serrés tissés de manière à imiter la fourrure ;

  • est couverte, est couvert d'une végétation abondante et filamenteuse évoquant la fourrure d'un animal.


une pierre velue : une pierre à bâtir brute non dégrossie, telle qu'elle sort de la carrière.

une velue, un velu : une personne ou un animal dont le corps est recouvert de longs poils.

les velus : les parties du corps humain naturellement recouvertes de poils.

le velu : le caractère velu d'une personne ou d'une chose.

Le mot velu vient du bas latin villutus « velu », une variante du latin classique villosus (velours), tous deux dérivés de villus « poil ».



vélum

A. un vélum ou velarium : une grande pièce d'étoffe servant à tamiser la lumière ou à couvrir un espace sans toiture.

B. un vélum :

  • un ruban blanc que les abbés portent pendant à la volute de leur crosse ;

  • un voile nuageux annexe à grande extension horizontale, situé légèrement au-dessus des sommets d'un ou de plusieurs nuages cumuliformes ou attenant à leurs régions supérieures qui, souvent, le transpercent ;

  • chez les mollusques, une membrane munie de cils ;

  • chez certaines méduses, un diaphragme annulaire rattaché à l'ombrelle.


C. un vélum : un voile.

Le mot latin velum signifie « voile, toile, tenture, rideau ».



velux

un velux [nom déposé] : une fenêtre de toit.



velvantine, velventine, velvet, velvétique

une velvantine ou velventine : un velours de coton uni, à reflets soyeux, autrefois fabriqué à Amiens.

un velvet :

  • un velours de coton uni, imitant le velours de soie ;

  • un velours de coton par trame, d'aspect côtelé.


elle, il est velvétique : donne ou présente un aspect hérissé, filamenteux, évoquant le velours.

Le nom (un) velvet est emprunté à l'anglais velvet désignant le velours de soie et employé en français pour désigner le velours de coton imitant le velours de soie. Attesté depuis le 14ème siècle mais d'abord représenté par le latin médiéval du domaine anglais velvetum (1285), l'anglais velvet est probablement le résultat d'un emprunt à l'ancien français selon une forme suffixée en -et correspondant aux formes attestées comme veluau « velours », velvel ou velvot, dérivés de velu avec confusion de u et v à la lecture.



velvote

une velvote : une plante.

Le nom velvote est dérivé de velut « velours », substantif issu de l'adjectif velu, avec le suffixe -ote.



venaison

A. la (haute) venaison : la chair de gros gibier (cerf, chevreuil, sanglier).

la basse venaison : la chair de petit gibier : lièvre, lapin.

une sauce grand veneur ou sauce venaison : une sauce poivrade additionnée de gelée de groseille et de crème fraîche, parfois avec le sang de l'animal, et le plus souvent accompagnée de purée de marrons.

B. une venaison : la graisse des cervidés, du sanglier.

être en venaison : être en graisse.

Le nom (une) venaison est emprunté au latin venatio, venationis « chasse ; produit de la chasse, gibier ».



vénal, vénalement, vénalité

elle est vénale, il est vénal :

  • peut s'échanger contre de l'argent ;

  • est relative, est relatif à la vente ;

  • qualifiait une charge, un emploi, un office qui s'achetait, sous l'Ancien Régime, à prix d'argent près de l'administration royale ;

  • s'obtient ou peut s'obtenir à prix d'argent ;

  • en échange duquel on peut obtenir de l'argent ;

  • peut être acheté(e) ;

  • se vend au plus offrant ;

  • se vend pour de l'argent ou peut être acheté(e), obtenu(e) de manière immorale, de manière illicite.


elles sont vénales, ils sont vénaux

vénalement :

  • de manière vénale ;

  • pour de l'argent, en échange d'argent.


une vénalité :

  • le fait pour une charge, pour une fonction, de pouvoir s'acquérir à prix d'argent ;

  • le caractère des offices de finances, de judicature puis militaires qui, en France, du 16ème siècle jusqu'à la Révolution, furent concédés contre de l'argent par l'administration royale ;

  • le caractère de ce qui se cède en échange d'argent, au mépris des valeurs morales ;

  • le comportement d'une personne vénale.


Le mot vénal est emprunté au latin venalis « à vendre; qui se vend », dérivé de venus, veni « vente ».

Le nom (une) vénalité est emprunté au bas latin venalitas, venalitatis de même sens, dérivé de venalis, voir : vénal.



venant

1. (en) venant (venir).

un allant et venant :

  • celui qui va et vient ;

  • un passant.


la nuit venante, le jour venant : qui vient.

à tout venant, à tous venants : pour tous, en toute occasion.

un tout venant ou tout-venant :

  • un charbon, un minerai non trié et utilisé tel quel ;

  • une marchandise non triée, non sélectionnée ;

  • ce qui n'a pas fait l'objet d'une sélection ;

  • un ensemble de choses ou de personnes sans caractère d'exception.


Ce mot vient du participe présent de venir.


2. (en) venant (vener : chasser à courre)



vendable

elle, il est vendable : peut être vendu(e).

elle, il est invendable : ne peut pas être vendu(e)

Ce mot est dérivé de vendre, avec le suffixe -able.



vendange, vendangeoir, vendangeon, vendanger, vendangerot, vendangette, vendangeur, vendangeuse

une vendange :

  • une récolte du raisin destiné à faire le vin ;

  • le raisin à récolter ;

  • le raisin récolté.


la vendange, les vendanges : le temps où se fait la récolte du raisin.

faire vendange : faire un gain considérable, tirer du profit de.

(couleur de) vendange : d'un rouge tirant sur le roux.

un vendangeoir ou un vendangerot : une hotte ou un panier de vendangeur, en bois ou en osier tressé.

un vendangeoir :

  • l'ensemble des bâtiments destinés à la fabrication du vin ;

  • un cellier ou une cuverie.


un vendangeon : la larve du trombidion.

vendanger :

  • récolter les raisins d'une vigne pour faire le vin ;

  • faire la vendange ;

  • pour un oiseau, picorer les raisins de la vigne ;

  • dévaster, ravager ;

  • faire des profits souvent illicites ;

  • prendre, rafler.


je vendange, tu vendanges, il vendange, nous vendangeons, vous vendangez, ils vendangent ;
je vendangeais ; je vendangeai ; je vendangerai ; je vendangerais ;
j'ai vendangé ; j'avais vendangé ; j'eus vendangé ; j'aurai vendangé ; j'aurais vendangé ;
que je vendange, que tu vendanges, qu'il vendange, que nous vendangions, que vous vendangiez, qu'ils vendangent ;
que je vendangeasse, qu'il vendangeât, que nous vendangeassions ; que j'aie vendangé ; que j'eusse vendangé ;
vendange, vendangeons, vendangez ; aie vendangé, ayons vendangé, ayez vendangé ;
(en) vendangeant.

une vendangette ou vendangeuse : une grive des vignes.

une vendangette : un petit sécateur pour vendanger.

une vendangeuse, un vendangeur : une personne qui récolte les raisins, qui fait la vendange.

un vendangeur : un aoutat ou aoûtat, une larve d'acarien.

une vendangeuse :

  • une machine mobile, portée, semi-portée, tractée ou automotrice, récoltant le raisin et le chargeant directement dans une benne qui lui est associée ;

  • un nom donné à diverses fleurs d'automne, notamment l'amaryllis jaune, l'aster et la colchique sauvage.


la Vendangeuse : une étoile appartenant à la constellation de la vierge.

Le nom (une) vendange vient du latin vĭndēmĭa de mêmes sens et « cueillette, récolte (en général) ».

Le verbe vendanger vient du latin vĭndimiare « vendanger ».

Le mot vendangeur vient du latin vindemiator, vindemiatoris « vendangeur ».



vendant

Québec.

un prix vendant : un prix de vente.

une maison vendante, un bien vendant : qui est facile à vendre, qui trouve facilement preneur.

c’est vendant : c’est une période où il est facile de vendre un bien.

Ces sens viennent de l’anglais, voir le Dictionnaire historique du français québécois.



Vendée, vendéen

elle est vendéenne, il est vendéen : est de la Vendée, un département de France.

une Vendéenne, un Vendéen


les vendéens :

  • les habitants de la Vendée et des départements limitrophes qui s'insurgèrent contre la Révolution ;

  • un ensemble de combattants royalistes ayant agi dans le cadre de cette insurrection.


l'armée vendéenne, un chef vendéen : de ce mouvement d'insurrection.



vendémiaire

un vendémiaire : le premier mois du calendrier républicain, commençant à l'équinoxe d'automne.

Ce nom est dérivé du latin vindemia (vendange), avec le suffixe -aire.



vendetta, vendette

une vendetta :

  • un état d'inimitié, d'hostilité, consécutif à une injure ou à un meurtre, entre deux familles, deux clans ;

  • une vengeance d'une injure ou d'un meurtre par le meurtre, qui se transmet de génération en génération dans les familles et dans les clans.


On a lu aussi une vendette.

Le nom (une) vendetta est emprunté d'abord, sous une forme francisée, à l'italien vendetta « châtiment ; vengeance », du latin vindicta de même sens, du participe passé de vindicare « punir ; venger », puis au corse vendetta, lui-même emprunté à l'italien, à comparer avec vindicte.



venderesse, vendeur, vendeuse

1.A. une vendeuse ou venderesse, un vendeur : celui qui cède un bien contre de l'argent, contre paiement.

une dame venderesse, un tiers vendeur

1.B. une vendeuse, un vendeur :

  • une personne dont le métier est de faire commerce de quelque chose ;

  • une employée, un employé chargé(e) de vendre dans un magasin ;

  • une personne qui fait accepter à quelqu'un d'autre une chose non vénale.


une vendeuse, un vendeur, une commise, un commis : une personne qui contribue à la réalisation d’une vente ou qui, dans un établissement commercial et plus particulièrement dans un grand magasin, est chargée d’assurer une vente. En anglais : saleswoman ; salesman ; salesperson.

une vendeuse ambulante, un vendeur ambulant, une vendeuse itinérante, un vendeur itinérant, dallal [Tunisie], bana-bana [Afrique de l'Ouest] : une personne qui vend des marchandises dans la rue, sur des voies d’eau ou en porte à porte. En anglais : street vendor ; itinerant seller.

une vendeuse en ligne, un vendeur en ligne : [économie et gestion d'entreprise] une vendeuse, un vendeur sur la toile. L'expression « commercial web » est à proscrire. En anglais : e-seller. Voir aussi : distributeur en ligne. Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

une vendeuse négociatrice, un vendeur négociateur : [finance] une personne qui vend à des clients des instruments qu'elle, ou son entreprise, a élaborés ou négociés sur les marchés financiers. En anglais : sales-trader. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.


2. Québec.

un bon vendeur, un gros vendeur : un produit qui se vend bien, qui s’écoule rapidement.

le meilleur vendeur : le produit qui est le préféré des consommateurs.

un mauvais vendeur : un produit qui se vend mal.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Les mots vendeur, vendeuse, venderesse, sont dérivés de vendre avec les suffixes -eur, -euse, -(er)esse, à comparer avec le latin venditor, venditoris de même sens, formé sur le supin vinditum de vendere (vendre).



vendeux

un vendeux de ... : un marchand, en particulier, un marchand ambulant.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.



vendition, vendre, vendu, vendue

une vendition :

  • une vente ;

  • l'action de trahir, de dénoncer par intérêt.


vendre quelque chose ou quelqu'un :

  • céder un bien contre de l'argent, contre paiement ;

  • faire commerce de quelque chose ;

  • céder une activité, un service, un avantage, contre rémunération ;

  • trahir, dénoncer par intérêt.


Dictionnaire historique du français québécois :

vendre : vendre son bien, en particulier sa maison, son commerce, pour s’en aller ailleurs, pour faire autre chose.

je (ne) suis pas à vendre : arrête de me dévisager, de me regarder.

je vends, tu vends, il vend, nous vendons, vous vendez, ils vendent ;
je vendais ; je vendis ; je vendrai ; je vendrais ;
j'ai vendu ; j'avais vendu ; j'eus vendu ; j'aurai vendu ; j'aurais vendu ;
que je vende, que tu vendes, qu’il vende, que nous vendions, que vous vendiez, qu’ils vendent ;
que je vendisse, qu’il vendît, que nous vendissions ; que j'aie vendu ; que j'eusse vendu ;
vends, vendons, vendez ; aie vendu, ayons vendu, ayez vendu ;
(en) vendant.

se vendre :

  • être cédé contre de l'argent, contre paiement ;

  • être mis en vente ;

  • être d'une bonne vente ;

  • se faire accorder un avantage contre quelque chose ;

  • se mettre en valeur ou perdre une de ses prérogatives, un de ses attributs, en échange de quelque chose ;

  • se prostituer.


je me vends, tu te vends, il se vend, nous nous vendons, vous vous vendez, ils se vendent ;
je me vendais ; je me vendis ; je me vendrai ; je me vendrais ;
je me suis vendu
(e) ; je m'étais vendu(e) ; je me fus vendu(e) ; je me serai vendue(e) ; je me serais vendu(e) ;
que je me vende, que tu te vendes, qu’il se vende, que nous nous vendions, que vous vous vendiez, qu’ils se vendent ;
que je me vendisse, qu’il se vendît, que nous nous vendissions ; que je me sois vendu
(e) ; que je me fusse vendu(e) ;
vends-toi, vendons-nous, vendez-vous ; sois vendu
(e), soyons vendues, soyons vendus, soyez vendu(e)(es)(s) ;
(en) se vendant.

elles se sont vendues, elles sont vendues.

elles se sont vendu des stocks, elles ont vendu des stocks, elles se les sont vendus.


Le verbe vendre vient du latin vendere « céder contre argent » et « faire valoir », la contraction de venum dare « donner en vue de la vente ». D'où : vendable, vendeur, vendu, une vendue, invendable, invendu.

On a lu une vendition pour une vente ou l'action de trahir, de dénoncer par intérêt.

Le mot vénal est emprunté au latin venalis « à vendre ; qui se vend », dérivé de venus, veni « vente ». D'où : vénalement, une vénalité.

Le nom (une) vente vient du participe passé venditus, de vendere (vendre). D'où : une non-vente.

-pole est tiré du grec π ω ̃ λ ε ι ν « vendre », entrant dans la construction de quelques substantifs masculins dans le domaine de l'économie (à distinguer de -pole tiré du grec π ο ́ λ ι ς « ville, cité ») :

  • un duopole,un duopoleur, duopolique.

  • un monopole, monopoler, un monopoleur, monopolique, un monopolisateur, une monopolisation, monopoliser, monopoliste, monopolistique, un monopoloïde, un monopoly [nom déposé].

  • un oligopole, un oligopoleur, oligopolique ou oligopolistique.


Le verbe mévendre est composé de mé- et vendre. D'où : une mévente.

Le verbe revendre est composé de re- et vendre. D'où : un revendeur, revendu, une revente.



vendredi

lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche

[en anglais : black friday] le vendredi fou : le quatrième vendredi de novembre (vendredi qui suit Thanksgiving aux États-Unis) où certaines entreprises affichent des rabais, appelé aussi le magasinage des Fêtes, au Québec.

Le nom (un) vendredi vient du latin Veneris diem proprement « jour de Vénus ».



vendu, vendue

elle est vendue, il est vendu :

  • a été cédé(e) contre de l'argent ;

  • est corrompu(e), traitre.


une vendue, un vendu : une personne coupable de trahison par intérêt.

une vendue : une vente publique.

Ces mots viennent du participe passé de vendre.



vénéfice, vénéficiard

un vénéfice : dans le droit ancien, un empoisonnement par sorcellerie.

un discours vénéficiard

Le nom (un) vénéfice est emprunté au latin veneficium « empoisonnement, sortilège, maléfice », composé de venenum « drogue, poison » (venin) et de facere « faire ».



venelle

une venelle : une ruelle.

Ce nom est dérivé de veine, avec le suffixe -elle.



vénète

les Vénètes : un peuple indo-européen qui s'est dissocié en plusieurs points de l'Europe à la suite de diverses migrations.

le vénète : une langue indo-européenne de l'Italie du Nord-Est, appartenant probablement au groupe italique dans l'Antiquité.

des inscriptions vénètes

Ce mot vient du latin Veneti, Venetorum « habitants de la Vénétie ».



vénéneusement, vénéneux, vénénifère

vénéneusement : d'une manière vénéneuse, d'un aspect vénéneux.

elle est vénéneuse, il est vénéneux :

  • se dit d’un organisme qui produit une ou plusieurs substances toxiques dont l’action se manifeste à la suite de leur ingestion ou même par simple contact ;

  • pour un végétal, contient du poison ;

  • dont la consommation peut empoisonner l'homme ou l'animal, dont le contact peut être irritant ;

  • contient des végétaux vénéneux ;

  • agit à la manière d'un poison ;

  • a un caractère pernicieux ;

  • est dangereuse ou dangereux moralement pour autrui.


une substance vénéneuse : un produit composé, ou une substance chimique définie, susceptible de provoquer des effets délétères lorsqu’elle est absorbée ou lorsqu'il est absorbé par un organisme vivant, quelle que soit la voie d’administration.

elle, il est vénénifère :

  • porte, contient du venin, du poison ;

  • empoisonne.


Le mot vénéneux est emprunté au bas latin venenosus « qui empoisonne » (de venēnum, voir : venin), employé au figuré par les auteurs chrétiens à propos de l'hérésie, moins attesté que venimeux depuis le 16ème siècle. La spécialisation d'emploi (vénéneux à propos du monde végétal et venimeux à propos du règne animal) plus marquée depuis le 17ème siècle, n'a cependant jamais été complètement réalisée. Pour les emplois figurés qualifiant des êtres humains, leurs paroles ou écrits, leurs actes (avec des termes comme: engeance, espèce, secte ; voix, regard, sourire ; parole, livre, pensée, ironie...) venimeux domine du 16ème au 20ème siècles. D'autre part les deux termes (avec une préférence pour vénéneux aux 18ème et 19ème siècles) ont été employés, du 16ème au 19ème siècles, avec des substantifs désignant des matières (comme humeur, sang, eau, substance, matière, suc, exhalaison...) ou qui permettent d'exprimer le caractère de toxicité (aspect, principe, qualité, propriété). Dans la seconde moit du 19ème siècle, toxique commence à les concurrencer dans ces emplois : le fait qu'il puisse désigner de façon générale la toxicité (sans présomption d'origine, animale ou végétale) et que, de plus, il puisse être adjectif ou substantif, explique probablement que toxique soit le terme qui prédomine au 20ème siècle, dans la langue courante et dans la langue technique, et qu'il ait tendance à évincer vénéneux. Au 20ème siècle, vénéneux s'emploie surtout à propos de végétaux (et principalement les champignons) et semble connaitre un regain de vitalité dans les emplois figurés (à propos d'êtres humains et de leurs actes) où il coexiste avec venimeux.



vener

vener :

  • chasser à courre ;

  • faire courir un animal de boucherie pour que sa chair soit plus tendre.


faire vener une viande : la faire mortifier.

je vène, tu vènes, il vène, nous venons, vous venez, ils vènent ;
je venais ; je venai ; je vènerai ; je vènerais ;
j'ai vené ; j'avais vené ; j'eus vené ; j'aurai vené ; j'aurais vené ;
que je vène, que tu vènes, qu'il vène, que nous venions, que vous veniez, qu'ils vènent ;
que je venasse, qu'il venât, que nous venassions ; que j'aie vené ; que j'eusse vené ;
vène, venons, venez ; aie vené, ayons vené, ayez vené ;
(en) venant.

voir aussi : vénerie, veneur (ci-dessous).

Le verbe vener vient du latin venari, en latin vulgaire venare « chasser » transitif et intransitif ; les représentants de ce verbe ont été évincés par ceux de captiare au cours des 16ème et 17ème siècles, ne subsistant que dans quelques emplois techniques, voir : chasser.



vénérable, vénérablement

elle, il est vénérable :

  • est l'objet d'un sentiment, d'un culte religieux rempli de respect ;

  • est l'objet d'un attachement respectueux en raison de ses qualités, de son âge ;

  • est propre, appartient à une telle personne ;

  • inspire le respect en raison de son âge.


une, un vénérable :

  • une personne qui est l'objet d'un attachement respectueux en raison de ses qualités, de son âge ;

  • une serviteuse, un serviteur de Dieu dont la cause de béatification est introduite à Rome ;

  • une présidente ou un président d'une loge maçonnique, d'une société secrète.


vénérablement :

  • d'une manière qui inspire le respect ;

  • avec dignité.


Le mot vénérable est emprunté au latin venerabilis « digne de respect ».

vénérant, vénérateur, vénération, vénéré, vénérer

une femme vénérante, un cantique vénérant : qui vénère.

une vénératrice, un vénérateur :

  • celle, celui qui rend un culte rempli de respect ;

  • celle, celui qui éprouve un attachement respectueux.


une vénération :

  • un sentiment, un culte religieux rempli de respect et d'adoration ;

  • un attachement profond et admiratif.


elle est vénérée, il est vénéré : pour qui on éprouve un attachement respectueux.

vénérer :

  • rendre un culte rempli de respect ;

  • éprouver un vif attachement respectueux pour quelqu'un ou quelque chose.


je vénère, tu vénères, il vénère, nous vénérons, vous vénérez, ils vénèrent ;
je vénérais ; je vénérai ; je vénèrerai ou vénérerai ; je vénèrerais ou vénérerais ;
j'ai vénéré ; j'avais vénéré ; j'eus vénéré ; j'aurai vénéré ; j'aurais vénéré ;
que je vénère, que tu vénères, qu'il vénère, que nous vénérions, que vous vénériez, qu'ils vénèrent ;
que je vénérasse, qu'il vénérât, que nous vénérassions ; que j'aie vénéré ; que j'eusse vénéré ;
vénère, vénérons, vénérez ; aie vénéré, ayons vénéré, ayez vénéré ;
(en) vénérant.

Le nom (un) vénérateur est emprunté au latin venerator de même sens (dérivé de venerari « vénérer »).

Le nom vénération est emprunté au latin veneratio « action de révérer, d'adorer (une divinité) » puis par extension « expression de respect profond envers une personne ».

Le verbe vénérer est emprunté au latin venerari « révérer, témoigner du respect, honorer » les dieux et par extension des personnes.



vénère

elle, il est vénère : est énervé(e), en colère.



vénéricarde, vénériculteur, vénéridé, vénéroïde

un vénéricarde : un genre de mollusque.

un vénériculteur : un éleveur de palourdes.

les vénéridés : une famille de mollusques.

les vénéroïdes : un taxon de mollusques.

Le nom (un) vénéricarde est emprunté au latin scientifique venericardia littéralement « cœur de Vénus », formé de Venus, veneris « Vénus, déesse de la beauté et de l'amour », le nom donné également à une espèce de mollusque (voir : vénus) et de cardium désignant une espèce de mollusques à coquille cordiforme, du grec κ α ρ δ ι ́ α « cœur », voir : -carde, cardia-, cardio-.

Le nom (des) vénéridés est emprunté au latin scientifique veneridae désignant cette famille de mollusques, dérivé de vénus (voir ce mot) « sorte de mollusque », à comparer, antérieurement, avec vénérides pour désigner cette classe de mollusques.



vénerie

la vénerie : l'art de chasser à courre.

une vénerie :

  • l'équipage d'une chasse ;

  • l'administration des officiers des chasses d'un souverain, d'un puissant personnage ;

  • un lieu où logeaient les officiers et tout l'équipage de chasse d'un souverain.


Le nom (une) vénerie est dérivé du verbe vener, avec le suffixe -erie.



vénérien, vénéréologie, vénérologie, vénérologiste, vénérologue

elle est vénérienne, il est vénérien :

  • concerne l’acte sexuel, les rapports sexuels, l'amour physique ;

  • désigne les maladies sexuellement transmises.


elle est antivénérienne, il est antivénérien : s’oppose aux maladies vénériennes ou les prévient.

une vénérienne, un vénérien : une personne atteinte d'une maladie vénérienne.

la vénéréologie ou vénérologie : la science qui étudie les maladies vénériennes ou maladies sexuellement transmissibles ou infections sexuellement transmissibles.

une, un vénérologiste ou vénérologue : une, un spécialiste des maladies vénériennes.

Le mot vénérien est dérivé du latin Venus, Veneris, le nom de la déesse de l'amour (voir : vénus), avec le suffixe -ien ; l'anglais venerian est attesté depuis le 14ème siècle.



venet

un venet : une enceinte demi-circulaire de filets verticaux destinée à retenir le poisson à marée basse, l'ouverture du piège ainsi formé étant tournée vers le rivage.

un vannet (2) : un filet que l'on tend sur les grèves et qui est recouvert par la haute mer au moment du flux.

Le nom (un) venet est un diminutif de l'ancien français venne « engin de pêche » attesté en 1437, en français moderne vanne, à comparer avec vannet.



Venètes, venète

elle, il est venète : est relative, est relatif aux Venètes, le nom porté dans l'Antiquité par des peuples indo-européens de l'Europe du Nord.

le venète : une langue.



venette

une venette : une peur, une inquiétude, une alarme.

avoir la venette : avoir peur.

Le nom venette est un diminutif de vesne, une ancienne forme de vesse, attestée aux 16ème et 17ème siècles, qui a vécu dans les parlers régionaux de l'Ouest ; avoir la venette est parallèle à avoir la foire, voir : foire (2), à comparer avec le normand venette « diarrhée ».



veneur

une veneuse, un veneur : celle, celui qui mène la chasse à courre ou qui y participe.

une grande veneuse, un grand veneur : une officière, un officier responsable de la vénerie d'un souverain.

une sauce grand veneur ou sauce venaison : une sauce poivrade additionnée de gelée de groseille et de crème fraîche, parfois avec le sang de l'animal, et le plus souvent accompagnée de purée de marrons.

voir aussi : vener, vénerie (ci-dessus).

Le nom (un) veneur vient du latin venator, venatoris « chasseur ».



Vénézuéla, Venezuela, vénézuélien

elle est vénézuélienne, il est vénézuélien : du Vénézuéla.
une Vénézuélienne, un Vénézuélien

le Vénézuéla ou la République bolivarienne du Vénézuéla
capitale : Caracas ; nom des habitants : Caraquègne.
On trouve aussi la variante « la République bolivarienne du Venezuela » (ONU).

Le nom du Venezuela vient de l'italien Venezuola, signifiant « petite Venise ». Les maisons amérindiennes sur pilotis construites sur le lac Maracaibo impressionnent les explorateurs européens Alonso de Ojeda et Amerigo Vespucci et leur rappellent les habitations de Venise. En savoir plus : Wikipédia.



venez-y-voir

un venez-y-voir :

  • une chose sans importance ;

  • un objet par lequel on tente d'attirer l'attention.




vengeance, venger, vengeresse

une vengeance :

  • une action par laquelle une personne offensée, outragée ou lésée, inflige en retour et par ressentiment un mal à l'offenseur afin de le punir ;

  • le résultat de cette action ;

  • en savoir plus : CNRTL.


venger :

  • dédommager moralement quelqu'un d'un affront ou d'un tort en punissant celui qui lui a nui ;

  • constituer une vengeance, une réparation pour quelqu'un ;

  • réparer un affront ou un tort causé à quelqu'un en punissant celui qui lui a nui.


je venge, tu venges, il venge, nous vengeons, vous vengez, ils vengent ;
je vengeais ; je vengeai ; je vengerai, nous vengerons, ils vengeront ; je vengerais ;
j'ai vengé ; j'avais vengé ; j'eus vengé ; j'aurai vengé ; j'aurais vengé ;
que je venge, que tu venges, qu'il venge, que nous vengions, que vous vengiez, qu'ils vengent ;
que je vengeasse, qu'il vengeât, que nous vengeassions ; que j'aie vengé ; que j'eusse vengé ;
venge, vengeons, vengez ; aie vengé, ayons vengé, ayez vengé ;
(en) vengeant.

se venger :

  • rendre une offense, une injure, un mal à celui qui a nui pour se dédommager moralement ;

  • obtenir réparation d'une offense ou de ce qu'on considère comme tel ;

  • prendre sa revanche sur, trouver une compensation à ;

  • exercer sa vengeance ou son désir de vengeance.


je me venge, tu te venges, il se venge, nous nous vengeons, vous vous vengez, ils se vengent ;
je me vengeais ; je me vengeai ; je me vengerai ; je me vengerais ;
je me suis vengé(e) ; je m'étais vengé(e) ; je me fus vengé(e) ; je me serai vengé(e) ; je me serais vengé(e) ;
que je me venge, que tu te venges, qu'il se venge, que nous nous vengions, que vous vous vengiez, qu'ils se vengent ;
que je me vengeasse, qu'il se vengeât, que nous nous vengeassions ; que je me sois vengé(e) ; que je me fusse vengé(e) ;
venge-toi, vengeons-nous, vengez-vous ; sois vengé(e), soyons vengées, soyons vengés, soyez vengé(e)(es)(s) ;
(en) se vengeant.

elles se sont vengées, elles sont vengées.

elles se sont vengé les affronts, elles ont vengé les affronts, elles se les sont vengés.


se venger / se revancher : Office québécois de la langue française.

une vengeresse, un vengeur : celle, celui qui venge, qui punit ou répare l'affront subi par elle-même, par lui-même ou par un autre.

une furie vengeresse, un esprit vengeur : qui exerce la vengeance.

une justice vengeresse, un écrit vengeur : qui est l'instrument de la vengeance, qui sert à se venger.

une indignation vengeresse, un cri vengeur : qui est inspiré(e) par l'esprit de vengeance, qui exprime la vengeance.

On lit et entend fréquemment le féminin : vengeuse.

Le verbe venger vient du latin vindicare « revendiquer en justice » d'où « venger, punir », dérivé de vindex, vindici « répondant » d'où « vengeur ».

voir aussi : vendetta, vindicatif, vindicativement, vindicte.



vengeron

un vengeron : un gardon, un poisson. [Suisse]

Ce mot de la Suisse romande, est dérivé du latin populaire, peut-être d'origine gauloise, vingarius « gardon », avec le suffixe diminutif -on.



vengeur

vengeur : voir venger (ci-dessus).



veniat

un veniat : un ordre donné par un juge supérieur à un juge inférieur de se présenter devant lui pour rendre compte de sa conduite.

Ce mot latin signifiant « qu'il vienne » est la troisième personne du subjonctif de venire « venir ».



véniel, véniellement

A. un péché véniel : un péché qui ne fait pas perdre la grâce sanctifiante, par opposition au péché mortel.

le véniel : ce qui peut être pardonné, ce qui n'est pas mortel.

pécher véniellement : faire une faute légère.


B. une erreur vénielle, un manquement véniel : qui a peu de gravité, qui n'est pas très gênante, qui n'est pas très gênant sur le plan psychologique, moral ou intellectuel.

Le mot véniel est emprunté au latin ecclésiastique venialis « pardonnable » dérivé de venia « bienveillance, grâce » et en particulier en latin ecclésiastique « pardon des péchés ».



venimeusement, venimeux, venimosité, venin

venimeusement :

  • d'une manière empoisonnée ;

  • avec des intentions malveillantes.


elle est venimeuse, il est venimeux :

  • produit du venin et peut l'injecter par piqure ou par morsure à un autre animal ou à l'homme ;

  • dont le venin n'est pas injecté, mais dont le contact peut irriter ou intoxiquer ;

  • contient du venin ;

  • contient une substance toxique ;

  • se montre malveillante, méchante, haineuse ; se montre malveillant, méchant, haineux ;

  • où se manifeste de la malveillance, de la haine.


une venimosité : le caractère de ce qui est venimeux.

un venin :

  • une substance toxique sécrétée par certains animaux qui l’injectent à l’homme par morsure ou par piqure pour capturer leur proie en la paralysant ou se défendre contre un prédateur ;

  • une substance toxique sécrétée par les organes de certaines plantes ;

  • la haine, la malveillance que manifestent des paroles ou des attitudes perfides ;

  • le caractère pernicieux d'une doctrine, d'un système de pensée.


cracher son venin :

  • exhaler sa haine, sa méchanceté ;

  • dire sa rancune sous l'effet de la colère.


un sérum antivenimeux : un sérum préparé par immunisation d’un animal avec un venin ou des venins, destiné au traitement d’une envenimation, notamment secondaire à une morsure de serpent ou de scorpion.

désenvenimer : ôter le venin, rendre moins virulent.

une envenimation : l'ensemble des troubles consécutifs à l’inoculation d’un venin, à la suite, par exemple, d’une morsure de serpent, d’une piqure d’hyménoptère ou de scorpion, etc.

elle est envenimée : est pleine de malveillance, d'aigreur ; il est envenimé : est plein de malveillance, d'aigreur.

un envenimement : une pénétration de venin dans l'organisme.

envenimer :

  • infecter une blessure ;

  • rendre virulent :

  • aggraver.


s'envenimer :

  • s'infecter ;

  • dégénérer ;

  • devenir hostile.


Le nom (un) venin vient du latin populaire. venīmen, réfection, par substitution de suffixe du latin classique venēnum.

Le mot venimeux est dérivé de venin, avec le suffixe -eux ; la distinction d'emploi entre venimeux et vénéneux ne s'est réalisée que peu à peu et en fonction d'un ensemble d'éléments, voir : vénéneux et toxique.

La spécialisation d'emploi (vénéneux à propos du monde végétal ; venimeux à propos du règne animal) plus marquée depuis le 18ème siècle, n'a cependant jamais été complètement réalisée. En savoir plus : CNRTL

Le nom (un) vénéfice (= dans le droit ancien, un empoisonnement par sorcellerie) est emprunté au latin veneficium « empoisonnement, sortilège, maléfice », composé de venenum « drogue, poison » (voir : venin) et de facere « faire ».



venir

venir :

  • se déplacer dans la direction d'un lieu ou d'une personne de référence ;

  • aller auprès d'une personne, dans un lieu, pris comme référence ;

  • aller, se diriger vers ;

  • arriver ;

  • se produire, survenir ;

  • se manifester ;

  • se développer ;

  • en savoir plus : CNRTL.


On note l’emploi du verbe venir suivi d'un attribut, au sens de devenir (venir vieux, devenir vieux ; venir humide, devenir humide). C’est en fait un emploi ancien en français, attesté du 15ème au 17ème siècle, qui a survécu dans bon nombre de parlers régionaux en France, mais aussi en Belgique, en Suisse et dans les parlers français d’Amérique, dont bien sûr au Québec. Dans un sens voisin et avec une idée de progression, on emploie également au Québec le verbe s’en venir suivi d’un attribut (par exemple : elle s’en vient bonne). En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Dictionnaire des régionalismes de France.

On remarque parfois l'usage de l'auxiliaire avoir à l'oral familier : il a venu, j'ai venu aussi vite que je pouvais,...

(à venir) jusqu'à : Office québécois de la langue française.

venir au sens d'être offert : Office québécois de la langue française.

venir près de : Office québécois de la langue française.

Le verbe venir vient du latin venire « venir », « arriver, se présenter », « parvenir à », « venir à quelque chose, venir dans tel ou tel état » et « en venir à ». D'où : venant, un venez-y-voir, venu, une venue.

Le nom (un) veniat vient de ce mot latin signifiant « qu'il vienne », de venire « venir ».

Le verbe advenir est emprunté au latin advenire, de même sens. Il a aussi été écrit "avenir", d'où : nul et non avenu, le cas avenant, mais aussi avenant (= qui attire par une apparence agréable, des manières affables, un caractère engageant), un avenant, un avènement, un avenir.

Le mot adventice est emprunté au latin scientifique adventicius au sens de « ce qui vient du dehors, qui est acquis », par opposition à « ce qui est inné ». Le mot adventitiel est un dérivé.

Le mot adventiste est emprunté à l'anglo-américain adventist, dérivé de Advent « [second] avènement du Christ ».

Le nom (un) avent est emprunté au latin adventus proprement « arrivée, avènement ».

Le nom (une) aventure est emprunté au latin vulgaire adventura « ce qui doit arriver », de advenire « arriver, se produire » (comme pour advenir). D'où : il s'est aventuré, aventurément, aventurer, s'aventurer, aventureux, aventureusement, aventurier, un aventurisme, iaventuriste.

Le nom (une) avenue vient aussi de l'ancien verbe avenir « arriver » devenu advenir.

Le verbe bienvenir (bien + venir) (= accueillir favorablement quelqu'un du fait qu'il vient au bon moment) a été utilisé sous la forme se faire bienvenir. On utilise son participe passé bienvenu, d'où le nom bienvenue.

Le verbe circonvenir est emprunté au latin classique circumvenire « venir autour, entourer, cerner; assiéger ». On note aussi l'adjectif circonvenu.

Le verbe contrevenir est emprunté au latin juridique contra-venire « agir contre (quelque chose) ». Les dérivés sont un contrevenant et une contrevenance.

Le verbe convenir vient du latin classique convenire « se rassembler, convenir, s'adapter ; s'accorder sur quelque chose ». D'où : convenu, convenable, convenablement, une convenance.

Le nom (une) convention est emprunté au latin classique conventio, conventionis « pacte », dérivé du supin conventum de convenire, comme convenir. D'où : conventionné, conventionnel, conventionnellement, un conventionnalisme, un conventionnement.

Le verbe déconventionner est dérivé de convention. D'où : un déconventionnement.

Le verbe devenir vient du latin classique devenire, au propre « venir de ; arriver à », au figuré « aboutir à, recourir à » et, en bas latin, « devenir ». D'où : un devenir..

Le verbe disconvenir est emprunté au latin classique disconvenire « ne pas s'accorder ». D'où une disconvenance.

Le nom (une) déconvenue est formé de dé- et du participe passé de convenir.

Le verbe intervenir est emprunté au latin intervenire « survenir pendant, se trouver entre, interrompre, se mêler à », à comparer avec l'ancien français entrevenir « survenir, se produire (en parlant d'évènements) » qui est probablement à distinguer de entrevenir « marcher l'un contre l'autre, se rencontrer » qui représente peut-être un composé de venir. D'où : intervenant, une intervention, un interventionnisme, interventionniste.

Le mot malvenu est formé de mal- et du participe passé de venir. On trouve aussi une plante malvenante et le verbe malvenir.

Les verbes mésadvenir ou mésavenir ainsi que l'adjectif mésavenant se rattachent à advenir ou avenir.

Le nom (une) mésaventure est dérivé d'aventure. D'où : mésaventurer.

Le verbe obvenir est emprunté au latin obvenire « échoir à » « se présenter à », composé de ob « devant » et venire « venir ». D'où : une obvention.

Le verbe parvenir vient du latin pervenire, composé de per- et de venire « venir ». D'où : parvenu.

Le verbe prévenir est emprunté au latin praevenire «prendre les devants, devancer, surpasser», de prae- et venire (venir). D'où : une prévenance, il est prévenant, il est prévenu, un prévenu.

Le nom (une) prévention est emprunté au bas latin praeventio «action de devancer, action de prévenir en avertissant», dérivé du latin classique praeventum, supin de praevenire, comme pour prévenir. D'où : préventif, préventivement.

Le verbe provenir est emprunté au latin provenire, proprement « venir en avant » « naitre, éclore, croître », au figuré « paraitre, voir le jour ». D'où : une provenance.

Le verbe redevenir est dérivé de devenir.

Le verbe se ressouvenir est dérivé du verbe (se) souvenir. D'où : un ressouvenir, une ressouvenance.

Le verbe revenir vient du latin revenire « revenir » aux sens propre et figuré. D'où : un revenant, un revenant-bon, n revenez-y, un revenu, une revenue.

Le verbe souvenir vient du latin subvenire (de sub « sous » et venire « venir ») « survenir, se présenter à l'esprit (en parlant d'idées) », extension du sens originel « survenir, venir subrepticement », qui a donné par ailleurs le sens de « venir en aide, secourir » (comme pour subvenir). D'où u: n souvenir, une souvenance.

Le verbe subvenir est emprunté au latin subvenire (de sub « sous » et venire « venir ») « survenir, se présenter » d'où « venir à la rescousse, au secours [terme militaire] » et « secourir, venir en aide à ; remédier, secourir contre ».

Le nom (une) subvention est également dérivé de subvenire. D'où : subventionner, subventionnel, un subventionnement, un subventionnaire.

Le verbe survenir est dérivé de venir. D'où : une survenance, un survenant, une survenue.



Venise, venise, vénitien, vénitienne

Venise : une ville d'Italie, la capitale de la Vénétie.

A. un venise : un verre très fin et travaillé.

B. un venise ou une dentelle de Venise : une dentelle à l'aiguille, probablement originaire de Venise, caractérisée par des dessins à rinceaux en fort relief. un point de Venise

C. un jour Venise : en broderie, un jour présentant, à distances régulières, de petits faisceaux droits de fils maintenus ensemble par un point serré qui les recouvre sur toute leur longueur.

une broderie vénitienne : une broderie blanche, dont les bords des motifs festonnés se raccordent entre eux par l'intermédiaire de brides également festonnées.

elle est vénitienne, il est vénitien : est de Venise.

une Vénitienne, un Vénitien


l'art vénitien, l'école vénitienne, la peinture vénitienne, les peintres vénitiens

un blond vénitien : en parlant de la chevelure, un blond rutilant, tirant sur le roux, que les femmes de Venise obtenaient par un traitement spécial.

un roux vénitien : un roux flamboyant.

une (pantoufle) vénitienne : une pantoufle demi-montante, dont la tige est légèrement ouverte sur le cou de pied.

des lettres vénitiennes ou aldines : des caractères italiques ainsi nommés par référence à Alde le Vieux, imprimeur à Venise.

le (dialecte) vénitien

une vénitienne : une étoffe de soie fabriquée d'abord à Venise.

elle est lombarde-vénitienne ou lombardo-vénitienne, il est lombard-vénitien ou lombardo-vénitien : appartient à la Lombardie et aux États de Venise.

le royaume lombardo-vénitien : la partie italienne de l'Empire d'Autriche.

Venise ultra-secrète. Les billets de François Jacquesson.



vent

un vent :

  • un déplacement d'air plus ou moins important ressenti à la surface du globe ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France ; Wiktionnaire.


être vent dessus vent dedans :

  • avoir certaines voiles qui reçoivent le vent sur leur face antérieure, d'autres sur leur face postérieure de telle sorte que le navire est immobilisé ou soumis au simple effet de dérive ;

  • mettre en panne, disposer les voiles de cette façon, dans ce but ;

  • être dans une situation difficile, instable, en particulier en état d'ivresse.


c'est du vent, ce n'est que du vent : cela n'a pas d'existence réelle, c'est sans valeur, sans contenu, sans consistance.

contre vent et marée : Parler français.

Le nom (un) vent vient du latin ventus « vent », « flatuosités », « tendances, influences, courant d'opinion », « la bonne ou mauvaise fortune ». D'où : à vau-vent, un ventage, un ventail ou vantail, venté, un venteau, venteler, un ventelet, une ventelle ou vantelle, venter, des ventis, un oiseau ventolier, ventoyer.

Le mot venteux vient du latin. ventosus « plein de vent, battu par les vents ». D'où : un ventôse, une ventosité.

Le verbe éventer vient du latin exventare dérivé de ventus « vent » et reconstitué à partir des langues romanes. D'où : un évent (1), éventé, un éventail, une, un éventailliste

Le feng shui (= un art de vivre d'inspiration chinoise) est composé de feng « vent » et shui « eau ».

Les mots flatulent et flatueux sont dérivés du latin classique flatus « souffle, vent; flatuosité ». D'où : une flatulence ou flatuosité.

Le mot d'origine japonaise, kamikaze est composé de kami « seigneur, dieu » et de kaze « vent ».

Le nom (un) orage est dérivé de l'ancien français ore « vent ». D'où : orageux, orageusement.

Le nom (un) paravent est emprunté à l'italien paravento « qui protège (para, de parare) du vent (vento)».

Le nom (un) ventilateur est emprunté à l'anglais ventilator, nom que donna à son invention S. Hales en 1743, calque du latin ventilator « vanneur ». D'où : un ventilo, un motoventilateur, un turbo-ventilateur.

Le nom (une) ventilation est dérivé de ventiler aux sens A et B ou emprunté au latin ventilatio « exposition à l'air », « vannage du blé » au sens C. D'où : une hyperventilation, une hypoventilation, ventilatoire.

Le verbe ventiler est emprunté au latin ventilare « agiter à l'air », « éventer, donner de l'air, de la fraicheur à », en latin juridique « discuter, débattre, examiner une question ». D'où : ventilé, un ventilement, une ventileuse, une, un ventiliste.

Le nom (une) ventouse (1) est emprunté au latin médiéval de basse époque ventosa, abréviation de ventosa cucurbita, littéralement « courge pleine de vent ». D'où : une mine-ventouse, une radio-ventouse, un tube-ventouse, une voiture-ventouse, un ventousage, ventouser, un ventouseur .

Le nom (une) ventouse (2) est dérivé du latin ventus « vent ».



venta

une venta : en Espagne, une auberge isolée.

Ce mot espagnol signifiant « auberge de voyageurs », a un sens particulier du castillan issu de venta « vente » (voir ce mot).



ventage

un ventage : un vannage, un nettoyage du grain à l'aide d'un van et du vent pour éliminer les corps étrangers et les petites graines.



ventail

A. un vantail ou ventail :

  • un battant d'une porte ou d'une fenêtre ;

  • un panneau mobile utilisé pour la fermeture d'un meuble.


des vantaux ou ventaux

B. un ventail ou vantail :

  • chacune des parties d'un triptyque ou d'un polyptyque qui peut se rabattre sur la partie centrale ;

  • chacune des deux portes d'une écluse.


des ventaux ou vantaux

C. un ventail (anciennement un ventail, une ventaille) : la partie de la visière d'un casque clos par laquelle le combattant pouvait respirer.

des vantaux ou ventaux, ventailles


L'orthographe du nom (un) vantail venant d'une erreur d'étymologie, il est recommandé depuis 1990 d'écrire ventail, ce mot étant dérivé de venter, avec le suffixe -ail. Cependant, la graphie vantail est habituelle pour le premier sens.



vente

A. une vente :

  • l'action de céder un bien contre de l'argent, contre paiement ;

  • un contrat qui lie le vendeur et l'acheteur ;

  • l'action de faire commerce de quelque chose ;

  • un écoulement de marchandises ;

  • une réunion publique de vendeurs et d'acheteurs éventuels ;

  • une coupe de bois destinée à être vendue ;

  • une partie d'une forêt ou d'un bois qui vient d'être coupée ;

  • une réunion d'adeptes du carbonarisme, de la charbonnerie.


une vente à découvert : [finance] une vente de titres ou de marchandises par un opérateur qui ne les possède pas encore et qui devra se les procurer en temps utile pour honorer son contrat. En anglais : short sale ; short sell. Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

une vente à l'évènement : [économie et gestion d'entreprise] la technique de promotion des ventes reposant sur l'exploitation d'évènements de la vie du client et par extension de tout évènement intéressant la vie de la société. En anglais : chrono merchandising ; event marketing. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une vente abusive : une vente de produits financiers ou d'assurances, effectuée dans des conditions d'information insuffisantes pour l'acheteur. En anglais : mis-selling ; misselling. Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

une vente agressive : [économie et gestion d'entreprise] la technique de vente dont l'argument principal est l'importance supposée des avantages financiers consentis au client. En anglais : hard selling .Voir aussi : avantage choc. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

une vente croisée : [économie et gestion d'entreprise] la technique commerciale qui consiste, pour une entreprise, à vendre les produits d'une autre entreprise et réciproquement. En anglais : cross-selling. Voir aussi : vente poussée. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une vente directe ou VD : [économie et gestion d'entreprise] la technique de vente fondée sur la mercatique directe et caractérisée par une relation personnalisée avec les clients. L'expression « marketing direct » est impropre. En anglais : direct marketing. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une vente en réseau par cooptation ou VRC : [économie et gestion d'entreprise] la formule de vente reposant sur la constitution d'un réseau par cooptations successives de ses membres. En anglais : multilevel marketing ; MLM. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une vente in situ : [économie et gestion d'entreprise] une vente publique de biens mobiliers sur les lieux mêmes où résident les propriétaires. En anglais : house sale. Journal officiel de la République française du 02/03/2010

une vente personnalisée : [économie et gestion d'entreprise] la technique de vente faisant appel à des arguments adaptés à la personne de l'acheteur. En anglais : soft selling. Journal officiel de la République française du 12/05/2000

une vente poussée : [économie et gestion d'entreprise] la méthode de vente par laquelle le vendeur incite le client à dépasser le prix qu'il s'était fixé pour l'achat d'un produit. En anglais : up-selling. Voir aussi : vente croisée. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

une vente au détail en ligne, une vente aux enchères en ligne, une vente croisée, une vente incitative, une vente sociale : Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française).

une vente croisée ; une vente complémentaire ; une vente en réseau par cooptation ou VRC, vente par réseau coopté ; une vente personnalisée ; une vente poussée ou vente incitative, montée en gamme : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française).

une vente surprise ou vente-capsule surprise : [habillement et mode] une vente d'une collection capsule qui n'est annoncée qu'à la dernière minute, et a lieu en ligne ou dans un ou plusieurs points de ventes sélectionnés. En anglais : drop. Voir aussi : collection capsule. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.


B. Québec

une vente :

  • des soldes, une vente à rabais qu’un commerçant fait, souvent dans un but de promotion ;

  • une liquidation.


en vente : à prix réduit, à rabais.

une vente de garage : une vente-débarras, une vente à bas prix que l’on tient devant sa maison, dans sa cour, dans son garage, d’objets dont on veut se défaire.

Le francophone non québécois se demande pourquoi il y a tant de garages à vendre au Québec. Il est encore plus étonné quand il voit qu'il y a aussi des ventes de trottoirs... Si on peut comprendre qu'un garage soit à vendre, c'est plus difficile pour un trottoir. Qu'est-ce qu'on peut bien en faire ? Est-ce qu’on peut l’emporter ? Bien évidemment, dans les deux cas, il s'agit de calques de l'anglais garage sale et sidewalk sale.

Le français standard a une série (ouverte) formée à partir du verbe vider : vide-grenier, vide-appartement, vide-maison et même vide-dressing. Le terme vide-garage serait plus idiomatique que l’anglicisme vente de garage. Quant à vente de trottoir, il existe un équivalent français. Il s’agit du mot déballage.

Carnet d'un linguiste. Voir aussi : Dictionnaire historique du français québécois ; Office québécois de la langue française.

Le nom (une) vente vient du féminin du participe passé venditus, de vendere (vendre), à comparer au sens « action de vendre » avec l'italien vendita, l'espagnol venta, véndida, venda. Au sens « droit perçu sur les denrées », voir le latin médiéval venda « impôt sur les ventes de denrées » « paiement d'un droit au seigneur pour l'aliénation d'un fief ou tenure » et « vente de bois ». Il y a probablement une influence de l'italien vendita pour le sens « lieu où se tenaient les réunions de carbonari ».



venté, venteau, venteler, ventelet, ventelle, venter, venteux

un lieu venté ou éventé : qui est exposé à l'action du vent, qui est battu par le vent.

une neige ventée : qui est chassée par le vent.

un venteau : une ouverture par laquelle l'air entre dans un soufflet, dans une soufflerie.

venteler : flotter rapidement au vent.

je ventèle, tu ventèles, il ventèle, nous ventelons, vous ventelez, ils ventèlent ;
je ventelais ; je ventelai ; je ventèlerai ; je ventèlerais ;
j'ai ventelé ; j'avais ventelé ; j'eus ventelé ; j'aurai ventelé ; j'aurais ventelé ;
que je ventèle, que tu ventèles, qu'il ventèle, que nous ventelions, que vous venteliez, qu'ils ventèlent ;
que je ventelasse, qu'il ventelât, que nous ventelassions ; que j'aie ventelé ; que j'eusse ventelé ;
ventèle, ventelons, ventelez ; aie ventelé, ayons ventelé, ayez ventelé ;
(en) ventelant.

un ventelet : un petit vent.

une ventelle ou vantelle : une petite vanne.

venter :

  • faire du vent ;

  • vanner le grain ;

  • pour le vent, souffler ;

  • pousser par son souffle ;

  • pour une personne, péter, lâcher un vent, des vents.


elle est venteuse, il est venteux :

  • se caractérise par un vent d'une certaine force, par beaucoup de vent ;

  • où il y a du vent ;

  • est exposé(e) aux vents ;

  • produit des vents, de la flatulence ;

  • est causé(e) ou se manifeste par des vents, de la flatulence.


Le verbe venter est dérivé de vent.

Le mot venteux vient du latin ventosus « plein de vent, battu par les vents ».



ventilateur, ventilation, ventilatoire, ventilé, ventilement, ventiler, ventileuse, ventiliste, ventillon, ventilo

1. une aération.

2. en médecine.

3. une répartition.


1. un ventilateur : un dispositif, un appareil mettant de l'air en mouvement. En anglais : fan. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un motoventilateur : un ventilateur actionné par un moteur incorporé.

un turbo-ventilateur : un ventilateur à turbine.

une ventilation :

  • l'action de ventiler un lieu, d'en renouveler l'air par différents moyens ;

  • l'action de produire une circulation d'air pour favoriser certains phénomènes physiques ou pour réaliser diverses opérations techniques ;

  • l'action du vent qui souffle ;

  • l'action de produire une circulation d'air pour refroidir une machine, un équipement, afin d'éviter son échauffement ;

  • le résultat d'une de ces actions ;

  • un dispositif, un élément d'un système permettant l'une ou l'autre de ces actions.


un air ventilé : un air soufflé.

un appareil ventilé : qui a un système de circulation d'air.

une salle bien ventilée : une salle aérée.

un ventilement : un souffle d'air, de vent.

ventiler :

  • aérer, rafraichir ;

  • renouveler l'air par différents moyens ;

  • pour le vent, souffler sur, agiter par son souffle ;

  • faire sentir son souffle, accompagner de son souffle.


une ventileuse : une abeille ayant pour rôle de produire de l'air en battant des ailes.

une, un ventiliste : une, un spécialiste des systèmes de ventilation dans leur intégralité.

un ventillon : une soupape qui ferme les venteaux d'un soufflet.

un ventilo : un ventilateur.


2. en médecine.

un ventilateur : en anesthésie et en réanimation, un appareil servant à assurer la respiration artificielle, plus souvent appelé respirateur.

une ventilation : la partie de la respiration qui concerne qualitativement le renouvellement de l’air dans les poumons et, quantitativement, le débit global d’air assurant ce renouvellement.

une ventilation artificielle ou respiration artificielle, une ventilation assistée, une jet ventilation

une hyperventilation : une augmentation de la quantité d’air inspiré qui entre dans les alvéoles pulmonaires et qui devient excessive par rapport à la consommation d’oxygène du sujet.

une hypoventilation alvéolaire : une ventilation alvéolaire insuffisante par rapport aux besoins métaboliques.

un débit ventilatoire, une demande ventilatoire, une insuffisance ventilatoire, un travail ventilatoire, un trouble ventilatoire


3. une ventilation :

  • l'action de ventiler, d'évaluer une ou plusieurs portions d'un tout vendu pour un prix global ; le résultat de cette action ;

  • l'action de ventiler, de répartir une somme entre différents postes, différentes personnes ; le résultat de cette action ;

  • une répartition de choses ou de personnes pouvant faire l'objet d'une représentation sur un tableau ; le résultat de cette action.


une ventilation des couts (ou des coûts) : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : cost allocation ; cost breakdown. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

ventiler :

  • discuter une affaire, agiter une question ;

  • évaluer une ou plusieurs portions d'un tout vendu pour un prix global ;

  • répartir une somme entre différents postes, différentes personnes ;

  • répartir des choses, parfois des personnes, en plusieurs groupes, en les transcrivant éventuellement sur un tableau.


Le nom (un) ventilateur est emprunté à l'anglais ventilator, nom que donna à son invention S. Hales en 1743, calque du latin ventilator « vanneur ».

Selon les sens, le nom (une) ventilation est dérivé de ventiler ou est emprunté au latin ventilatio « exposition à l'air », « vannage du blé ».

Le verbe ventiler est emprunté au latin ventilare « agiter à l'air », « éventer, donner de l'air, de la fraicheur à », en latin juridique « discuter, débattre, examiner une question ».



ventis

des ventis : des arbres abattus par le vent.

des faux ventis : des arbres abattus par le vent après qu'on les ait déchaussés pour favoriser leur chute.



ventolier

un (oiseau) ventolier :

  • qui se plait au vent, à voler dans le vent ;

  • qui résiste au vent.




ventôse

un ventôse : le sixième mois du calendrier républicain.

Ce mot a été créé par Fabre d'Églantine d'après le latin ventosus (voir : venteux).



ventosité

une ventosité :

  • une accumulation excessive de gaz, de vents dans le corps ;

  • ces gaz.




ventousage, ventousaire, ventouse, ventouser, ventouseur

un ventousage :

  • l'action de réaliser les effets d'adhérence, d'aspiration d'une ventouse ;

  • le résultat de cette action.


un organe ventousaire : qui fonctionne comme une ventouse.

une ventouse (1) :

  • un petit récipient généralement en verre que l'on applique sur la peau au niveau de la poitrine ou du dos après y avoir raréfié l'air par différents moyens afin d'obtenir une révulsion ;

  • un organe de fixation, de succion, d'aspiration de certains animaux par production de vide ou sécrétion d'un liquide adhésif ;

  • une personne parasite, qui vit aux crochets d'une autre ;

  • un dispositif, en particulier une rondelle de caoutchouc, de plastique qui adhère à une surface plane par vide partiel ;

  • un dispositif servant à aspirer quelque chose.


une mine-ventouse : qui adhère à une surface plane par vide partiel.

une radio-ventouse

un tube-ventouse : un tube muni d'un dispositif qui aspire.

une voiture-ventouse : un véhicule qui est stationné trop longtemps sur le même emplacement.

ventouser :

  • poser des ventouses à quelqu'un ;

  • adhérer à quelque chose ou à quelqu'un ;

  • aspirer quelque chose ou quelqu'un.


une ventouseuse, un ventouseur : celle, celui qui pose des ventouses, qui est spécialisé(e) dans la pose de ventouses.

Le nom (une) ventouse (1) est emprunté au latin médiéval de basse époque ventosa, abréviation de ventosa cucurbita, littéralement « courge pleine de vent ».


une ventouse (2) :

  • un orifice d'un conduit, un dispositif relié à un conduit, une ouverture permettant l'aération d'un lieu ou le tirage d'une cheminée ;

  • une petite grille donnant passage à l'air froid qui alimente le tirage du foyer d'un poêle ou d'un calorifère ;

  • un petit appareil permettant de faire passer l'air qui gêne la circulation de l'eau dans une conduite ;

  • une ouverture faite dans un mur de clôture pour permettre l'écoulement de l'eau ;

  • un hublot ;

  • un creux ou un vide qui se forme dans une chaussée ;

  • une petite ouverture, un œillet dans un chapeau, dans une casquette pour l'aérer.


Le nom (une) ventouse (2) est dérivé du latin ventus « vent ».



ventoyer

ventoyer :

  • onduler, tournoyer sous l'effet du vent ;

  • suivre une trace sinueuse.


je ventoie, tu ventoies, il ventoie, nous ventoyons, vous ventoyez, ils ventoient ;
je ventoyais ; je ventoyai ; je ventoierai ; je ventoierais ;
j'ai ventoyé ; j'avais ventoyé ; j'eus ventoyé ; j'aurais ventoyé ; j'aurais ventoyé ;
que je ventoie, que tu ventoies, qu’il ventoie, que nous ventoyions, que vous ventoyiez, qu’ils ventoient ;
que je ventoyasse, qu’il ventoyât, que nous ventoyassions ; que j'aie ventoyé ; que j'eusse ventoyé ;
ventoie, ventoyons, ventoyez ; aie ventoyé, ayons ventoyé, ayez ventoyé ;
(en) ventoyant.

voir : vent.



ventrailles

des ventrailles : les viscères d'un animal.



ventral, ventralement

elle est ventrale, il est ventral :

  • se rapporte au ventre, à l'abdomen ;

  • se rapporte, appartient à la partie antérieure du corps de l'être humain, de l'animal ;

  • se rapporte au ventre de quelque chose ; s

  • e fait sur le ventre.


elles sont ventrales, ils sont ventraux

une suture ventrale : la ligne formée par le rapprochement des deux bords d'une feuille carpellaire pliée ou roulée sur elle-même.

elle est latéroventrale, il est latéroventral : est situé(e) sur les côtés de la partie ventrale.

elles sont latéroventrales, ils sont latéroventraux


un ventral : un saut s'effectuant le ventre orienté vers le sol.

un (parachute) ventral : un parachute fixé sur le ventre.

ventralement : sur le ventre ; selon une position ventrale.

Le mot ventral est emprunté au latin ventralis « de ventre, du ventre ».



ventre

un ventre :

  • la partie antérieure du corps qui s'étend de la taille aux cuisses et qui comprend la paroi et la cavité abdominales ;

  • la partie antérieure du tronc au-dessous de la taille considérée du point de vue de sa proéminence plus ou moins grande, de sa musculature ;

  • une grande cavité du corps ;

  • pour les animaux, la partie du corps comprenant la paroi de l'abdomen et les viscères de la cavité abdominale, fréquemment tournée vers le sol (courir ventre à terre) ;

  • une partie renflée d'un objet creux destiné à recevoir, à contenir quelque chose ;

  • une partie bombée, renflée de quelque chose ;

  • la partie intérieure de quelque chose, les parois extérieures pouvant éventuellement être renflées, arrondies ;

  • une partie large, évasée de quelque chose ;

  • une partie arrondie ou légèrement incurvée ;

  • une partie centrale.


le ventre : la digestion, en particulier l'estomac et les intestins.

avoir mal au ventre, avoir le ventre plein, avoir les yeux plus gros que le ventre, tout fait ventre, ventre affamé n'a pas d'oreilles

avoir la peur au ventre : être saisi par une peur violente.

avoir la rage au ventre : être saisi par une rage.

avoir le diable au ventre :

  • déployer une activité intense ;

  • se laisser aller à ses passions, ne pas être maitre de ses passions.


tenir au ventre : avoir une grande importance.

ne rien avoir dans le ventre :

  • ne pas avoir de courage, d'énergie, de volonté ;

  • ne pas avoir quelque chose d'important, d'essentiel dans la vie.


le ventre mou : le point faible d'une personne, d'une organisation, d'une société.

une éventration :

  • une hernie ventrale ;

  • une plaie de l'abdomen ouvert ;

  • une ouverture brutale, en forçant, d'un contenant.


éventrer :

  • ouvrir le ventre ;

  • ouvrir brutalement un objet pour s'emparer de son contenu ;

  • endommager par de larges ouvertures.


s'éventrer :

  • s'entretuer ;

  • s'ouvrir en répandant son contenu ;

  • se fendre.


une éventreuse : une meurtrière ; un éventreur : un meurtrier.

Le nom (un) ventre vient du latin venter, ventris « ventre » « sein de la mère » « intestins » « renflement, flancs d'un objet ».

voir : gastr(o)-, gastér(o)-.

Le nom (un) hara-kiri ou harakiri (= un suicide) vient de ce mot japonais signifiant « ouverture du ventre ».

voir aussi : abdomen.



ventrebleu, ventredieu, ventre-saint-gris

ventrebleu ou ventredieu : des jurons familiers exprimant la surprise, l'étonnement, l'indignation.

ventre-saint-gris : un juron similaire à ventredieu, familier à Henri IV.

Le juron ventrebleu, formé de ventre et bleu, est une altération euphémique de ventredieu, à la fin du 14ème siècle par le ventre Dieu.

Le juron ventre-saint-gris est un euphémisme pour ventre dieu (ventre bleu), par substitution à Dieu, du nom fantaisiste de Saint-Gris.



ventre-de-biche

ventre-de-biche ou ventre de biche : d'une couleur brun clair tirant sur le roux ou le chamois.

une robe (d'un cheval) ventre-de-biche : dont les poils du ventre forment une tache de couleur plus claire que le reste du pelage.

ventre de biche ! ça alors !



ventrèche, ventrée, ventricole

une ventrèche : un lard maigre, une poitrine de porc, une tranche de graisse ferme mêlée de couches de chair, tirée du tissu sous-cutané du porc. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une ventrée :

  • une nourriture qui gave, qui remplit l'estomac, le ventre ;

  • un repas au cours duquel on mange beaucoup ;

  • une profusion, une débauche ;

  • la portée d'un animal.


elle, il est ventricole : rend un culte à son ventre, aime trop la bonne chère.

Le nom (une) ventrée est dérivé de ventre, avec le suffixe -ée.

Le mot ventricole est formé de ventri- du latin venter, ventris « ventre », et -cole.



ventriculaire

elle, il est ventriculaire : siège au niveau des ventricules du cœur ou concerne ces ventricules.

un tunnel aortoventriculaire gauche

elle, il est auriculoventriculaire ou auriculo-ventriculaire, atrioventriculaire, atrio-ventriculaire : concerne à la fois l’oreillette et le ventricule du cœur, ou est situé(e) à l’union de ces deux cavités.

une dissociation auriculoventriculaire

un resynchronisateur biventriculaire

elle, il est idioventriculaire : est particulière ou particulier aux ventricules du cœur.

une cloison interauriculo-ventriculaire, un sillon interauriculo-ventriculaire

elle, il est interventriculaire

elle, il est intraventriculaire

un organe paraventriculaire

un tractus paraventriculo-hypophysaire, des fibres paraventriculo-hypophysaires

des fibres périventriculaires

elle, il est supraventriculaire : se dit d’un phénomène cardiaque découvert par un examen électrocardiographique, et dont l’origine est située au-dessus du ventricule.

Le mot ventriculaire est dérivé de ventricule, avec le suffixe -aire.



ventricule

un ventricule :

  • une cavité allongée et effilée, comparée à un petit estomac ;

  • une cavité cardiaque, épaisse, faisant suite à une oreillette, dont la contraction chasse le sang dans les artères, au nombre de deux chez l'homme et les animaux supérieurs, d'une seule chez les animaux inférieurs ;

  • une cavité de l'encéphale contenant du liquide céphalo-rachidien, au nombre de quatre chez l'homme ;

  • un diverticule latéral de l'étage glottique de la cavité laryngée, au nombre de deux chez l'homme.


Le nom (un) ventricule est, selon les sens, emprunté au latin ventriculus (cordis) « ventricule (du cœur) » ou ventriculus « estomac, petit ventre ».



ventriculite, ventriculo-aortique, ventriculoartériel, ventriculo-atriostomie, ventriculocentèse, ventriculo-cisternostomie

une ventriculite : une inflammation d'un ventricule cérébral.

une bascule ventriculo-aortique

une discordance ventriculoartérielle : une anomalie congénitale de la connexion entre un ou deux ventricules cardiaques et les grosses artères de la base du cœur.

une ventriculo-atriostomie : une création d’une communication entre un ventricule cérébral latéral et une oreillette par un tube plastique muni d’une valve assurant le sens unique du liquide céphalorachidien afin d’évacuer l’excès de ce dernier dans certaines hydrocéphalies.

une ventriculocentèse : en gynécologie, une ponction d’une hydrocéphalie fœtale soit au moment de l’accouchement pour réduire la dystocie, soit pour le drainage chronique d’une dilatation ventriculaire avec un cathéter perdu dans le liquide amniotique, une technique maintenant abandonnée.

une ventriculo-cisternostomie : une création d’une communication entre les ventricules cérébraux et les citernes des espaces sous-arachnoïdiens pour évacuer dans certaines hydrocéphalies, l’excès de liquide céphalotachidien.

ventricul(o)- est tiré de ventricule.



ventriculogramme, ventriculographie, ventriculographique

un ventriculogramme :

  • la portion de l'électrocardiogramme se rapportant à l'activité du ventricule ;

  • une image obtenue par ventriculographie.


une ventriculographie :

  • en pathologie neurologique, une technique radiologique de visualisation des ventricules cérébraux ;

  • en pathologie cardiaque, une radiographie des cavités ventriculaires du cœur opacifiées par l’injection d’un produit de contraste iodé hydrosoluble.


elle, il est ventriculographique : se rapporte à la ventriculographie.

une angioventriculographie

une cinéangioventriculographie

une cinéventriculographie

une encéphaloventriculographie

une iodoventriculographie

ventriculo- est tiré de ventricule.



ventriculo-méningé, ventriculométrie, ventriculo-péritonéostomie, ventriculoplastie, ventriculoscopie, ventriculostomie, ventriculotomie

elle est ventriculo-méningée, il est ventriculo-méningé : concerne les ventricules cérébraux et les méninges.

une ventriculométrie : une mesure de la pression régnant à l'intérieur des ventricules cérébraux ou une mesure de leurs dimensions.

une ventriculo-péritonéostomie : une création d’une communication entre les ventricules cérébraux et la cavité péritonéale pour évacuer dans certaines hydrocéphalies, l’excès de liquide céphalorachidien.

une ventriculoplastie :

  • un procédé chirurgical de réduction du volume d’un ventricule du cœur par résection ou plicature d’une zone pariétale détruite par un infarctus myocardique, mis en œuvre pour restaurer une cavité et une contractilité normales ;

  • une technique chirurgicale destinée à améliorer la performance hémodynamique de certains cœurs hypertrophiés et dilatés, par résection d’un secteur de la paroi musculaire du ventricule gauche.


une ventriculoscopie : une exploration directe des ventricules cérébraux par voie endoscopique.

une ventriculostomie : des mises en relation d’un ventricule latéral cérébral avec une oreillette cardiaque ou avec la cavité péritonéale pour évacuer le liquide céphalorachidien dans certaines hydrocéphalies.

une ventriculotomie : une ouverture chirurgicale d’un ventricule cérébral ; une incision de la paroi d’un ventricule du cœur, permettant une exposition chirurgicale de lésions ou de malformations intraventriculaires.

ventriculo- est tiré de ventricule.



ventrière

une ventrière :

  • une sous-ventrière, une large courroie de cuir qui passe sous le ventre dans le harnais d'un cheval ;

  • une pièce de toile qu'on passe sous le ventre d'un animal et qui permet de le soutenir et de le soulever ; une forte pièce de bois qui réunit et soutient par le milieu un assemblage de charpente ;

  • une forte et longue pièce de bois légèrement concave, placée le long de chaque bord d'un navire avant son lancement.


Ce nom est dérivé de ventre, avec le suffixe -ière (-ier).



ventriloque, ventriloquer, ventriloquerie

une, un ventriloque :

  • une personne qui peut articuler sans remuer les lèvres avec une voix qui semble venir du ventre ;

  • une, un artiste qui se produit avec un pantin et qui utilise cette technique pour donner l'impression que la voix sort de la bouche du pantin.


ventriloquer : parler en utilisant la voix du ventriloque.

la ventriloquie :

  • la technique du ventriloque ;

  • la manière d'articuler sans remuer les lèvres.


Le nom ventriloque est emprunté au bas latin ventriloquus « qui parle du ventre ».



ventripotence, ventripotent, ventripoterie

une ventripotence :

  • le fait d'être ventripotent, d'avoir un gros ventre.

  • des ventripotences : tout ce qui manifeste cet état.


elle est ventripotente, il est ventripotent : a un gros ventre.

une ventripoterie

Le nom (une) ventripotence est formé sur le modèle de mots comme omnipotence.

Le mot ventripotent est formé de ventre et du latin potens « puissant » sur le modèle d'omnipotent.



ventrouillard

elle est ventrouillarde, il est ventrouillard : est ventru(e).



ventru

elle est ventrue, il est ventru :

  • a un gros ventre ;

  • est renflé(e), bombé(e).


une ventrue, un ventru :

  • une femme, un homme à la richesse ostentatoire ;

  • une nantie, un nanti.


les ventrus : les députés du centre qui soutenaient, sous la Restauration, les décisions, les mesures ministérielles.

Ce mot est dérivé de ventre, avec le suffixe -u.



Venturi, venturi

A. un tube de Venturi ou un venturi : un tube comportant un rétrécissement permettant de mesurer la pression d'un fluide en mouvement et de déterminer ainsi sa vitesse d'écoulement.

un venturi

B. un venturi : la buse d'un carburateur.

Ce nom vient de celui de Venturi, un physicien italien.



venu, venue

elle est venue, il est venu : est arrivé(e) là où on l'attendait.

être bien venu :

  • arriver à propos ;

  • être bien accueilli ;

  • être bien formé ;

  • s'être bien développé ;

  • se présenter bien ;

  • avoir été bien réalisé, produit.


être mal venu

Nous avons signalé plusieurs fois dans cette même rubrique l’erreur consistant à ne pas accorder certains participes passés qui devraient l’être. Mais cette erreur a son pendant, qui consiste à faire des accords qui n’ont pas lieu d’exister. Cela arrive assez souvent quand des phrases où le pronom il est sujet apparent, comme dans il est venu des gens ou il est arrivé une catastrophe, sont à un temps composé et que le sujet réel est antéposé ; ainsi dans les gens qu’il est venu ne sont pas restés ou la catastrophe qu’il est arrivé les a tous abattus, le pronom relatif qu’, qui reprend les noms « gens » et « catastrophe », n’est pas le complément d’objet direct du verbe, mais son sujet réel. On écrira donc Tous les efforts qu’il a fallu ou Les heures qu’il lui a manqué. Le fait d’accorder ou non le participe permet d’ailleurs de signaler que l’on a affaire à un emploi personnel ou impersonnel de tel ou tel verbe. On distinguera ainsi la tournure impersonnelle du verbe prendre dans l’idée qu’il lui a pris, c’est-à-dire « l’idée qui s’est manifestée soudainement chez lui », de la tournure personnelle dans l’idée qu’il lui a prise, c’est-à-dire « l’idée qu’il lui a volée ». En savoir plus : Académie française

une (enfant) tard venue, un (enfant) tard venu : né(e) longtemps après ses frères et sœurs, ou né(e) de parents âgés.

la première venue, le premier venu :

  • la première ou le premier à se présenter ;

  • n'importe laquelle, n'importe lequel ;

  • celle qui est prise au hasard, celui ou ce qui est pris au hasard.


la dernière venue, le dernier venu : la personne qui arrive la dernière.

la nouvelle venue, le nouveau venu : la personne qui vient d'arriver.

La pensée de Pierre de Jade : Evitez d'arriver en avance si vous ne voulez pas être pris pour le premier venu.


une venue :

  • l'action, le fait de venir, d'arriver dans un lieu ;

  • l'action, le fait de se produire, de survenir ;

  • une naissance :

  • l'action, la manière de croître, de se développer ;

  • un épanchement, dans une roche, de matériaux de nature différente, généralement d'origine éruptive.


une venue de fonderie : la facilité avec laquelle un métal coulé remplit le moule en suivant les contours et les détails de gravure de l'empreinte.

Si le lecteur a quelques notions d’anglais, il se rappellera peut-être que le mot « venue » en anglais signifie : lieu de rendez-vous, lieu du procès. De fait, René Meertens (Guide anglais français de la traduction) rend « change of venue » par « dépaysement d’un procès » et Lionel Meney (Dictionnaire québécois-français) fait de même. Le « franglicisme » n’est pas courant au Québec, mais il ne faut pas le refaire. En savoir plus : Le français québécois au quotidien.

Ces mots viennent du participe passé de venir ; en ancien et moyen français venue a également signifié « endroit par où l'on vient, chemin » « aventure, ce qui arrive à quelqu'un » « moment, fois » « tour et mauvais tour » « coup » « revenus »,



Vénus, vénusiaque, vénusien, vénusté, venustrerie

A. la déesse

B. la planète

C. autres sens


A. la déesse

Vénus : la déesse de la beauté, de l'amour.

une vénus : CNRTL.

elle, il est vénusiaque :

  • est d'une grande beauté, digne de la déesse Vénus ;

  • est relative, est relatif à la femme et à l'amour.


elle est vénusienne, il est vénusien (1) :

  • est vénusiaque ;

  • est sous l'influence de Vénus et se caractérise par la douceur, la sensibilité, le gout de l'esthétique.


une vénusté :

  • une beauté comparable à celle de Vénus, pleine d'attraits sensuels, de séduction ineffable ;

  • une personne d'une beauté charmeuse ;

  • une beauté empreinte de grâce ;

  • la qualité de celui qui s'exprime de manière séduisante ou de ce qui plait par une moelleuse douceur, par une agréable fraîcheur d'expression ;

  • la qualité de ce qui produit une impression délicate sur les sens ;

  • la qualité de ce qui enchante l'esprit.


On a lu une venustrerie.

La naissance de Vénus. Les billets de François Jacquesson.



B. la planète

elle est vénusienne, il est vénusien (1) : est de la planète Vénus.

une Vénusienne, un Vénusien : une habitante présumée, un habitant présumé de la planète Vénus.



C. autres sens

une ceinture de Vénus : une ceinture merveilleuse propre à charmer et à retenir les cœurs.

des cheveux de Vénus ou cheveux de la Vierge :

  • la fleur de la viorne ;

  • le nom donné à plusieurs espèces de byssus.


un collier de Vénus ou une leucomélanodermie syphilitique : l'aspect particulier revêtu par des syphilides secondaires leucomélanodermiques du cou.

un coup de pied de Vénus : une maladie vénérienne.

des cristaux de Vénus, un vert de Vénus : en alchimie, un acétate neutre de cuivre en cristaux.

un miroir-de-Vénus : une plante.

le mont de Vénus : le mont pubien.

un sabot de Vénus ou sabot de la Vierge : le nom usuel du cypripède ou cypripedium calcaelus, une orchidée.

un téton de Vénus ou téton-de-Vénus : une variété de pêche à pulpe molle et munie d'une extrémité ressemblant à un bout de sein.

une vénus : un mollusque lamellibranche comestible, à valves égales, arrondies, épaisses, striées.

une vénus ou venus verrucosa : une praire.

une Vénus attrape-mouches : une dionée, une plante.

Ce nom vient du latin Venus, Veneris, la déesse de la beauté, un terme attesté aux sens de « amour, plaisir de l'amour » « charme, attrait, grâce », et comme nom de planète et en latin médiéval comme terme d'alchimie « cuivre ».

Le nom (un) vendredi vient du latin Veneris diem « jour de Vénus ».

voir aussi : vénérien.



venvole

à la venvole ou à la vanvole :

  • en forme ou allure flottante ;

  • au hasard ;

  • à la légère, inconsidérément.


Le mot (une) vanvole ou venvole est une contraction de vent et de vole, une forme verbale de voler.



vépéciste

une, un vépéciste : une, un spécialiste de la VPC, de la vente par correspondance.



vépésiste

une ou un vépésiste [en anglais : fatbiker] une personne qui pratique un vélo à pneus surdimensionnés. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



vêpre, vêprée, vêpres

un vêpre ou des vêpres, une vêprée : le soir.

des vêpres : un office religieux.

les vêpres siciliennes : le massacre des Français par les Siciliens qui débuta à l'heure où les vêpres sonnaient, à Palerme, le 30 mars 1282, sous le règne de Charles d'Anjou.

elle est vespérale, il est vespéral :

  • est du soir, du couchant ;

  • est relative, est relatif au soir ;

  • a lieu le soir.


elles sont vespérales, ils sont vespéraux

un (missel) vespéral : un livre contenant les prières des heures du soir, vêpres et complies.

Le mot vêpres est la francisation du terme latin vespræ, office religieux célébré le soir. Il apparaît en 1207 sous la forme vespres et c'est déjà un pluriel comparable à vigiliæ qui donne la veille pour la soirée passée en prières. En bas latin, vespera désignait déjà le temps du soir. Le mot indoeuropéen est à rapprocher du grec εσπερα (le soir) qui donne aussi le nom du jardin des Hespérides, lequel était situé à l'ouest ou l'occident, ce qui était l'autre sens du nom grec pour le soir (cf. les termes ponant et occident). On le retrouve dans le gallois ucher, hwyr.

La forme au singulier a été employée dès 1080 au sens de soir. Elle a donné bas vespre ou fin de soirée (1175), bon vespre ou bonsoir, au vespre de pour « au couchant de » (1636). Il était encore en usage à l'époque classique, mais il s'est ensuite spécialisé dans le domaine religieux (1636) pour désigner un temps de prières qui s'est déplacé dans l'après-midi, après les offices du matin.

En savoir plus : site de Dominique Didier.




vepse

le vepse : une langue finno-ougrienne du groupe balto-finnois.

Ce nom vient d'un mot finnois.



ver

un ver de terre : un lombric.

un ver :

  • tout animal qui ressemble au lombric, allongé, sans pattes, mou ;

  • une larve d'insecte, sans pattes et rampante ;

  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire des sciences animales.


des vers.

un ver [en anglais : worm] : un logiciel malveillant indépendant, cherchant à propager son code au plus grand nombre de cibles, puis de l’exécuter sur ces mêmes cibles. Les deux termes ver et virus sont relativement proches. Un ver est un virus qui se propage de manière quasi autonome (sans intervention humaine directe) via le réseau. Les vers sont donc une sous-catégorie de virus, dont le vecteur primaire de propagation reste le réseau. En savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.

un ver : un logiciel malveillant indépendant qui se transmet d'ordinateur à ordinateur par l'internet ou tout autre réseau et perturbe le fonctionnement des systèmes concernés en s'exécutant à l'insu des utilisateurs. Contrairement au virus, le ver ne s'implante pas au sein d'un autre programme. Les vers sont souvent conçus pour saturer les ressources disponibles ou allonger la durée des traitements. Ils peuvent aussi détruire les données d'un ordinateur, perturber le fonctionnement du réseau ou transférer frauduleusement des informations. Un ver peut produire des effets soit immédiatement soit de manière différée (à une date donnée, lors de la survenue d'un évènement ou par déclenchement d'une bombe programmée). Bien qu'ils s'en distinguent, les vers sont parfois appelés « virus ». En anglais : worm. Voir aussi : bombe programmée, canular, logiciel antivirus, logiciel malveillant, logiciel rançonneur, riper, signature de virus, virus. Journal officiel de la République française du 20/05/2005.

Dans les Pensées, Pascal présente l’homme comme un « imbécile ver de terre ». Si nous cernons désormais mieux l’homme, nous ne connaissons guère plus le ver. Et force est d’avouer que la première édition de notre Dictionnaire ne nous est pas d’un très grand secours. Cet animal y est présenté comme un « Petit insecte rempant, qui n’a ny vertebres, ny os ». Cela est confirmé à l’article Insecte, où on lit : « Se dit de plusieurs especes de petits animaux qu’on croit moins parfaits que les autres. Les mousches, les fourmis, les puces, les vers, &c. sont des insectes. » Un siècle plus tard, le Dictionnaire de Féraud ne dit rien d’autre : « Les vers, les fourmis, les mouches, les hannetons sont des Insectes. » Au XIXe siècle, Larousse donne les causes de cette confusion : « Le mot ver n’a pas de signification précise dans le langage de la science moderne ; on l’appliquait autrefois, et dans la simple conversation on l’applique encore, à des espèces diverses qui n’ont, ou semblent n’avoir ni pattes, ni ailes, ni écailles, qui vivent dans la terre, dans les substances corrompues, dans les intestins de beaucoup d’animaux, et qui souvent ne sont que des larves d’insectes. » En savoir plus : Académie française.


Ce nom, gourme, est issu du bas francique wurm ou worm, « pus », des formes à l’origine des noms allemand et anglais signifiant « ver ». Ces termes appartiennent à une famille indo-européenne dans laquelle on trouve aussi le latin vermis, qui par l’intermédiaire de l’ancien français verm, a donné ver. De ce dernier on a tiré la forme vermine, qui a d’abord désigné toutes sortes de petites bêtes nuisibles, souris, serpents, insectes, etc. Il est vrai que les langues ont souvent réuni sous un même vocable les différents animaux qui grouillaient, et l’on passe d’une bestiole à une autre en changeant de langue. Ainsi traduisons-nous Der Bücherwurm (proprement « le ver des livres »), titre d’un célèbre tableau de Carl Spitzweg, par Le Rat de bibliothèque. En savoir plus : Académie française

voir aussi : un ver-coquin, véreux (ci-dessous).

Le nom (un) ver vient du latin vermis « ver » et s'écrivait verm en ancien français.

Le nom (un) helminthe est emprunté au grec ε ́ λ μ ι ν ς, -ι ν θ ο ς « ver » ; helmi(n)s en bas latin.

Le nom (une) ipomée est emprunté au latin scientifique ipomaea, du grec ι ̃ ψ, ι ̓ π ο ́ ς « ver » et ο ́ μ ο ι ο ς « semblable »

Le nom (un) lombric est emprunté au latin lumbricus « ver de terre, ver intestinal ».



vérace, véracement, véracité

elle, il est vérace :

  • dit la vérité ou ce qu'elle ou ce qu'il croit être la vérité ;

  • s'efforce de la respecter ;

  • manifeste chez son auteur(e), l'attachement à la vérité.


véracement : en s'efforçant de dire la vérité.

une véracité :

  • la qualité morale de celle, celui qui ne trompe pas ou qui n'en a pas l'intention ;

  • la qualité de celle, celui qui se garde de l'erreur et s'emploie à l'éviter dans ses paroles ou dans ses écrits ;

  • le caractère de ce qui est conforme à la vérité, à la réalité ;

  • le souci, la recherche de l'exactitude, de la fidélité au réel, notamment dans la création artistique et littéraire.


la véracité de Dieu, la véracité divine : l'attribut de Dieu qui ne peut ni se tromper, ni nous tromper.

Le mot vérace est emprunté au latin verax, veracis « qui dit la vérité, sincère, sûr », de verus « vrai, véritable, réel ».

Le nom (une) véracité est dérivé du latin verax, veracis « véridique » (vérace), avec le suffixe -ité.



véraison

une véraison :

  • une maturation des fruits ;

  • l'état des fruits qui commencent à mûrir.


Ce mot du Midi (Pézenas vairasoú « fait de mûrir en parlant du raisin »), est dérivé de vairá « commencer à mûrir » et aussi de Bourgogne où il est dérivé de vairir/vérir « commencer à mûrir », dérivé de vair « changeant » (vair), à comparer aussi avec le mâconnais vairiaison « époque à laquelle le raisin commence à mûrir ».



véranda

une véranda :

  • en Inde, en Extrême-Orient et dans les pays chauds, une galerie légère en bois, couverte, parfois vitrée ou munie de stores, qui entoure une habitation ou qui est placée contre une façade, sur un balcon ;

  • une galerie vitrée en bois ou en métal, adossée au mur d'une maison ou construite sur un balcon, une terrasse, servant de salon ou de jardin d'hiver.


un salon-véranda

Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire de l'anglais veranda(h), au hindi moderne varandā , lui-même emprunté au portugais varanda « balcon, balustrade », attesté depuis la fin du 15ème, d'origine incertaine , qui remonterait peut-être au latin vara « poutre ».



vérascope

un vérascope : un appareil photographique permettant de prendre des vues stéréoscopiques.

Ce nom de marque est composé de vera- du latin verax « qui dit la vérité » (voir l'étymologie de vérace) et de -scope.



vératre, vératrine

un vératre : une plante, voir le dictionnaire des sciences animales.

une vératrine : un alcaloïde toxique extrait de certaines variétés de vératre.

Le nom (un) vératre est emprunté au latin veratrum « ellébore ».



verbal, verbalement

1. elle est verbale, il est verbal :

  • se fait de vive voix ;

  • concerne les mots, se rapporte aux mots ;

  • se fait, se manifeste, s'exprime par les mots, le langage ;

  • relève des mots, se limite au discours sans être concrétisé(e).


elles sont verbales, ils sont verbaux

elle est paraverbale, il est paraverbal : est relative, est relatif à un post-langage.

elles sont paraverbales, ils sont paraverbaux


un procès-verbal :

  • un acte de procédure établi par un officier public et relatant des constatations ou des dépositions ;

  • un écrit relatant ce qui a été dit ou fait dans une réunion, une assemblée ou une circonstance officielle.


des procès-verbaux

une verbale, un verbal : une personne qui parle beaucoup, qui se préoccupe plus des mots que des idées.

verbalement : de vive voix.


2. elle est verbale, il est verbal :

  • est du verbe ;

  • est relative, est relatif au verbe ;

  • concerne le verbe ;

  • contient un verbe ;

  • équivaut à un verbe.


elles sont verbales, ils sont verbaux

un adjectif verbal :

  • un participe employé comme adjectif ;

  • un adjectif qualificatif homophone d'un participe présent.


un déverbal : un nom formé à partir du radical d'un verbe.

des déverbaux


un déverbatif : un dérivé d'un verbe.

Le mot verbal est emprunté au bas latin grammatical verbalis « dérivé d'un verbe » et « de paroles » à la fin du 5ème siècle, dérivé de verbum (verbe).



verbalisable, verbalisateur, verbalisation, verbaliser

elle, il est verbalisable :

  • peut donner lieu à un procès-verbal ;

  • peut être exprimé(e) par des mots.


une verbalisatrice, un verbalisateur : celle, celui qui verbalise, qui dresse un procès-verbal.

une verbalisation :

  • l'action de verbaliser ;

  • un processus aboutissant à utiliser le langage pour s'exprimer ;

  • l'action d'exprimer par des mots ce qui appartient à un système signifiant non langagier.


verbaliser :

  • bavarder, palabrer ;

  • dresser un procès-verbal ;

  • s'exprimer au moyen du langage.


Le verbe verbaliser est dérivé de verbal, avec le suffixe -iser.



verbalisme

un verbalisme : une utilisation des mots pour eux-mêmes, une importance excessive donnée aux mots.

Ce nom est dérivé de verbal, avec le suffixe -isme.



verbatim

un verbatim : un compte-rendu fidèle, mot pour mot.



verbe

1. un verbe : une parole ou une suite de paroles.

le verbe : le ton de la voix.

avoir le verbe haut :

  • parler avec hauteur, autorité, présomption ;

  • parler fort.


le verbe :

  • l'expression verbale de la pensée à l'oral ou par écrit ;

  • une manière de s'exprimer.


le verbe imagé, le verbe truculent

le Verbe :

  • dans la théologie chrétienne, la parole de Dieu adressée aux hommes ;

  • Dieu lui-même, incarné en Jésus-Christ, seconde personne de la Trinité.


voir aussi : logo-.


2. un verbe : un mot pouvant généralement être conjugué et ayant pour fonction syntaxique de structurer les termes constitutifs de l'énoncé.

Le verbe est-il un tyran ? Grammaire contre Lexique. Académie française.

Les verbes défectifs, ou les reliques de l'ancien français : site de Dominique Didier.

Verbes météorologiques : site de Dominique Didier.

Verbes de parole en français‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) verbe est emprunté au latin verbum, verbi « mot », « parole », également attesté comme terme de grammaire, traduction du grec ρ ̔ η ̃ μ α « parole », « verbe » par opposition à ο ́ ν ο μ α « nom ».

Le nom (un) adverbe est emprunté au latin adverbium « adverbe ». Une des définitions est : un mot qui est en relation avec le verbe ou l'adjectif dont il détermine plus exactement le sens.

Le nom (un) proverbe est emprunté au latin proverbium « dicton, proverbe ».



verbénacée

les verbénacées : une famille de plantes, voir le dictionnaire des sciences animales.

une verbénacée


Le nom (une) verbénacée est dérivé du latin verbena (apparenté à verbera « verges »), employé surtout au pluriel au sens de « ensemble de branches réunies en faisceau ou de tiges réunies en bouquet avec lesquelles le roi frappait symboliquement un traité ou dont on se servait pour faire une infusion ou une décoction » et au singulier au sens de « verveine officinale » tout comme son dérivé verbenaca, avec le suffixe -acées. Voir : verveine.



verbeusement, verbeux

verbeusement : d'une manière verbeuse.

elle est verbeuse, il est verbeux :

  • parle beaucoup, utilise beaucoup de mots, souvent pour dire peu ;

  • manifeste le défaut d'une telle personne.


voir aussi : verbosité (ci-dessous).

Le mot verbeux est emprunté au latin verbosus de même sens, dérivé de verbum (verbe).



verbiage, verbiager

un verbiage : une abondance de paroles vides de sens ou qui ont peu de signification.

verbiager : parler beaucoup pour le simple plaisir de bavarder.

je verbiage, tu verbiages, il verbiage, nous verbiageons, vous verbiagez, ils verbiagent ;
je verbiageais ; je verbiageai ; je verbiagerai ; je verbiagerais ;
j'ai verbiagé ; j'avais verbiagé ; j'eus verbiagé ; j'aurai verbiagé ; j'aurais verbiagé ;
que je verbiage, que tu verbiages, qu'il verbiage, que nous verbiagions, que vous verbiagiez, qu'ils verbiagent ;
que je verbiageasse, qu'il verbiageât, que nous verbiageassions ; que j'aie verbiagé ; que j'eusse verbiagé ;
verbiage, verbiageons, verbiagez ; aie verbiagé, ayons verbiagé, ayez verbiagé ;
(en) verbiageant.

Le nom (un) verbiage est dérivé, à l'aide du suffixe -age, de l'ancien verbe verbier « chanter en modulant », plus anciennement werbloier, guerbloier, et verbloier « gazouiller (en parlant des oiseaux) », issu de l'ancien bas francique werbilôn. La proximité phonétique de verbe a joué un rôle déterminant dans le passage de « chanter, gazouiller » au sens qu'a verbiage.



verbicruciste

une, un verbicruciste : une, un mots-croisiste, une autrice, un auteur de grilles de mots croisés.



verbigération

une verbigération : un discours incohérent.

Ce nom est un dérivé savant du latin verbigerare « se quereller, se disputer ».



verbo-auditif, verbo-conceptuel, verbolâtrie, verbomoteur

l'activité verbo-auditive, un trouble verbo-auditif : de la parole et de l'audition.

une pédagogie verbo-conceptuelle, un travail verbo-conceptuel : qui concerne l'expression de la pensée et la conceptualisation.

une verbolâtrie : un amour excessif de la parole, du verbe.

une activité verbomotrice, un trouble verbomoteur : de la parole et de la motricité.

verbo- représente verbal.



verboquet

un verboquet : un cordage attaché à un fardeau que l'on hisse, pour le maintenir et l'empêcher de tourner.

Ce nom est composé soit de virer « tourner » (à comparer en 1755 avec virebouquet « cordage qui sert à guider et stabiliser un fardeau que l'on hisse »), soit de vertir (du latin vertere) « tourner », avec l'influence de virer, et de bouquet « faisceau » (bouquet 1).



verbosité

une verbosité :

  • le défaut d'une personne verbeuse ;

  • le caractère verbeux d'une chose.


Le nom (une) verbosité est emprunté au bas latin verbositas, verbositatis « bavardage ; discours verbeux » dérivé de verbosus (verbeux).



verchok

un verchok : une ancienne mesure de longueur russe équivalant à un douzième de pied.

Ce nom vient d'un mot russe.



ver-coquin

un ver-coquin : une larve parasite de la vigne.



verd-

Le mot vert vient du latin viridis « vert » « frais, vigoureux » « jeune ».



verdage

un verdage : un engrais vert, une végétation herbacée récoltée avant maturité et enfouie dans le sol pour servir d'engrais.



verdagon

un verdagon : par référence au vin très médiocre de l'année 1725, un vin très acide produit à partir de raisins non mûrs, une piquette.

Ce nom est dérivé de vert, avec le suffixe -on élargi en -agon par expressivité.



verdâtre

elle, il est verdâtre :

  • est d'un vert léger, peu soutenu ;

  • présente cette couleur ;

  • tire sur le vert en perdant sa couleur d'origine.


Ce mot est dérivé de vert, avec le suffixe -âtre.



verdelet, verdelette

elle est verdelette, il est verdelet :

  • est d'un vert tendre, tire sur le vert ;

  • pour un vin, est un peu vert, a gardé un peu d'acidité due au manque de maturité des raisins ;

  • pour un végétal, est encore quelque peu en sève ;

  • pour l'état physique d'une personne âgée, a (encore) de la vigueur, une certaine vivacité ;

  • pour une chose abstraite, a une agréable fraicheur.


un verdelet ou verdret, vert-de-gris : un lézard vert.

une verdelette : un oiseau.

Le mot verdelet est dérivé de vert, avec le suffixe -elet (-et).



verderie

une verderie :

  • l'office, la juridiction du verdier ;

  • le territoire boisé qui dépendait de cette juridiction.


voir : verdier (ci-dessous).



verderolle

une (rousserolle) verderolle : un oiseau.



verdet

elle est verdette, il est verdet : est d'un vert clair.

un verdet cristallisé : un vert de Venus, des cristaux de Vénus, un acétate neutre de cuivre en cristaux.

un verdet : un vert-de-gris, un acétate de cuivre plus ou moins basique préparé avec du marc de vendange acétifié et du cuivre en lames.

un verdet : un membre de groupes royalistes qui menèrent une lutte contre-révolutionnaire après le 9 Thermidor de l'an II et en 1815, en arborant une cocarde verte, couleur du comte d'Artois.

un verdet : un jeune cerf qui, au moment du brame, guette les défaillances ou les occupations du mâle pour courtiser les biches dont celui-ci s'était réservé l'exclusivité.

Ce mot est dérivé de vert, avec le suffixe -et.



verdeur

A. une verdeur :

  • la qualité de ce qui est vert, d'une couleur qui tire sur le vert ;

  • une décoloration verdâtre de la peau sous l'effet d'une émotion.


B. une verdeur :

  • un état qui précède la maturité ou l'insuffisance de maturité ;

  • la qualité d'un vin trop jeune, qui n'est pas fait, qui présente une certaine acidité due au manque de maturité des raisins ;

  • la fraicheur éclatante et insolente de la jeunesse, le charme de la spontanéité et de la fougue juvéniles ;

  • la qualité de ce qui est encore à son début, en son état brut, de ce qui n'a pas atteint la plénitude de l'épanouissement ;

  • la qualité de celle, de celui, de ce qui exprime quelque chose librement, avec toute la crudité du franc-parler ;

  • la qualité de celle, de celui, de ce qui exprime quelque chose d'une manière leste, grivoise, sans se soucier des convenances ;

  • la qualité de celle, de celui, de ce qui exprime quelque chose avec rudesse, sévérité, sans ménagements.


C. une verdeur :

  • la qualité de celle, celui qui a (conservé) beaucoup d'allant, d'énergie physique ;

  • la qualité de ce qui manifeste une grande vigueur ou vivacité ;

  • une puissance vitale, une capacité de régénération.


Ce nom est dérivé de vert, avec le suffixe -eur.



verdi

elle est verdie, il est verdi :

  • a pris une teinte verte, présente une teinte verte ;

  • est couverte, garnie de verdure ou colorée en vert par suite de la présence de végétaux ; est couvert, garni de verdure ou coloré en vert par suite de la présence de végétaux ;

  • est taché(e) de traces de verdure ;

  • est coloré(e) de vert ;

  • est décoloré(e) et tire sur le vert ;

  • est couverte, est couvert de vert-de-gris, de moisissure ; est devenue blafarde, est devenu blafard.


Ce mot vient du participe passé de verdir (voir ci-dessous).



Verdi

Guiseppe Verdi : un compositeur italien.



verdiau

un verdiau : un saule pourpre.

des verdiaux


Ce nom est dérivé de vert, avec le suffixe -iau, une forme dialectale de -eau.



verdict

un verdict :

  • en droit pénal, le résultat de la délibération de la juridiction criminelle, proclamé publiquement et concernant l'affaire dont elle a eu à connaitre ;

  • un jugement rendu par une autorité compétente en la matière ;

  • une appréciation définitive ;

  • un jugement sévère dans une matière, sur un sujet.


Ce nom est emprunté à l'anglais verdit, verdict « décision d'un jury appelé à juger d'un cas relevant de la jurisprudence civile ou criminelle » d'où, par extension « décision d'un corps ou d'une autorité amenée à prononcer un jugement » et « décision, avis donné sur un sujet quelconque ». L'anglais verdit, emprunté à l'anglo-normand verdit a été refait sous la forme verdict d'après le latin médiéval verdictum, une variante. de verumdictum, veredictum « procédure d'établissement d'une sentence, déclaration solennelle, verdict d'un jury ».



verdier, verdière

1. un verdier ou une verdière : un oiseau.


2. un verdier : un officier des Eaux et Forêts qui avait sous sa garde et juridiction un certain territoire boisé.

une verderie :

  • l'office, la juridiction du verdier ;

  • le territoire boisé qui dépendait de cette juridiction.


Le nom (un) verdier est dérivé de vert, avec le suffixe -ier.



verdin

un verdin : un petit passereau apparenté au bulbul, au bec fin et recourbé, au beau plumage vert pâle à vert vif qui vit dans le Sud-Est asiatique

Ce nom est dérivé de vert, avec le suffixe -in.



-verdine

une biliverdine : un pigment biliaire précurseur métabolique de la bilirubine.

une biliverdinoglobine : un composé formé de biliverdine et de globine, tel qu’il apparait lors de la première étape du catabolisme de l’hème.

une pyoverdine : un pigment jaune-vert fluorescent soluble dans l’eau synthétisé par certains Pseudomonas.



verdir, verdissage, verdissant, verdissement

verdir :

  • prendre, présenter une teinte verte ;

  • entrer en végétation, devenir ou être vert sous l'effet de la pigmentation chlorophyllienne ;

  • se couvrir de verdure ou prendre une coloration verte par suite de la présence de végétaux ;

  • se colorer de vert ;

  • se couvrir de vert-de-gris, de moisissure ;

  • moisir, végéter ;

  • devenir blafard, prendre un ton gris vert.


verdir une chose ou une personne :

  • donner une teinte verte ;

  • couvrir, garnir de verdure ;

  • tacher de traces de verdure ;

  • colorer, peindre en vert ;

  • rendre verdâtre ;

  • couvrir de vert-de-gris, de moisissure ;

  • faire pâlir, rendre livide.


je verdis, tu verdis, il verdit, nous verdissons, vous verdissez, ils verdissent ;
je verdissais ; je verdis ; je verdirai ; je verdirais ;
j'ai verdi ; j'avais verdi ; j'eus verdi ; j'aurai verdi ; j'aurais verdi ;
que je verdisse, que tu verdisses, qu'il verdisse, que nous verdissions, que vous verdissiez, qu'ils verdissent ;
que je verdisse, qu'il verdît, que nous verdissions ; que j'aie verdi ; que j'eusse verdi ;
verdis, verdissons, verdissez ; aie verdi, ayons verdi, ayez verdi ;
(en) verdissant.

un verdissage : l'action, le fait de devenir vert.

un verdissage ou un verdissement : la pigmentation, l'affinage des huitres.

elle est verdissante, il est verdissant :

  • prend une teinte verte ;

  • entre en végétation, devient verte ou vert sous l'effet de la pigmentation chlorophyllienne ;

  • se couvre de verdure ;

  • se colore de vert ;

  • devient verdâtre ;

  • se décolore en tirant sur le vert ;

  • se couvre de vert-de-gris, de moisissure ;

  • devient blafarde ou blafard.


un verdissement :

  • l'action, le fait de devenir vert sous l'effet de la pigmentation chlorophyllienne ;

  • l'action, le fait de devenir verdâtre ;

  • le ton vert de la moisissure ;

  • l'action, le fait de devenir blafard, de prendre une teinte malsaine.


un verdissement d'image : une attribution abusive de qualités écologiques à un produit, à un service ou à une organisation. On trouve aussi les termes « écoblanchiment » et « blanchiment écologique ». En anglais : greenwashing. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

le verdissement de l'Arctique : Vocabulaire des changements climatiques (Office québécois de la langue française).

Le verbe verdir est dérivé de vert, avec la désinence -ir.

voir aussi : reverdi, une reverdie, reverdir, un reverdissage, reverdissant, un reverdissement.



verdoglobine

une verdoglobine : un pigment vert provenant de la dégradation de l’hémoglobine et plus précisément de la perte du fer par la choléglobine.



verdohémine

une verdohémine : un dérivé de l'hémoglobine, précurseur de la biliverdine et de la bilirubine.



verdoiement

un verdoiement :

  • l'action, le fait de verdoyer, de commencer à entrer en végétation, à devenir vert ;

  • un feuillage, une verdure ;

  • un épanouissement physique et moral ;

  • la couleur dominante verte des végétaux chlorophylliens.


Ce nom est dérivé de verdoyer, avec le suffixe -ment.



verdoperoxydase

une verdoperoxydase ou myéloperoxydase : une peroxydase des leucocytes et des cellules phagocytaires issues de la moelle osseuse.



verdoré

elle est verdorée, il est verdoré : est vert nuancé d'or.



verdouillade

une verdouillade : une substance végétale verte, une verdure d'aspect peu plaisant.



verdoyance, verdoyant, verdoyer

une verdoyance

elle est verdoyante, il est verdoyant :

  • commence à se couvrir de verdure ;

  • se maintient dans un état constant de fraicheur végétale ;

  • est en plein épanouissement physique ;

  • a beaucoup de vivacité intellectuelle, de fraicheur morale ;

  • se caractérise par une grande vitalité ;

  • présente un ton dominant ou des nuances de vert.


verdoyer :

  • commencer à entrer en végétation, à devenir vert ;

  • s'épanouir, éclater de fraicheur ;

  • développer sa vitalité, prospérer ;

  • présenter un ton dominant de vert, des nuances vertes.


je verdoie, tu verdoies, il verdoie, nous verdoyons, vous verdoyez, ils verdoient ;
je verdoyais ; je verdoyai ; je verdoierai ; je verdoierais ;
j'ai verdoyé ; j'avais verdoyé ; j'eus verdoyé ; j'aurais verdoyé ; j'aurais verdoyé ;
que je verdoie, que tu verdoies, qu’il verdoie, que nous verdoyions, que vous verdoyiez, qu’ils verdoient ;
que je verdoyasse, qu’il verdoyât, que nous verdoyassions ; que j'aie verdoyé ; que j'eusse verdoyé ;
verdoie, verdoyons, verdoyez ; aie verdoyé, ayons verdoyé, ayez verdoyé ;
(en) verdoyant.

Ce verbe est dérivé de vert, avec le suffixe -oyer.



verdret

un verdret ou verdelet, vert-de-gris : un lézard vert.



Verdun, verdunisation, verduniser, verdunois

elle est verdunoise, il est verdunois : est de Verdun, une ville en France.

une Verdunoise, un Verdunois


le traité de Verdun, la bataille de Verdun

une verdunisation : un procédé de purification des eaux de boisson par l’emploi de très faibles doses de chlore, l’automatisation de l’écoulement de l’eau de Javel et le brassage de l’eau.

verduniser : purifier l'eau par le procédé de la verdunisation.

Le nom (une) verdunisation est dérivé de celui de la ville de Verdun, ce procédé de javellisation de l'eau ayant été mis au point pour l'alimentation en eau potable des troupes en 1916 lors des combats de la région de Verdun au cours de la Première Guerre mondiale, avec le suffixe -isation (-iser, -tion).



verdure, verduresse, verduret, verdurette, verdurier

une verdure :

  • la couleur verte des organes végétatifs, des végétaux chlorophylliens ;

  • la couleur d'une chose naturellement verte ou teinte en vert ;

  • l'ensemble des organes végétatifs qui deviennent verts au printemps ou qui restent verts ;

  • l'ensemble des végétaux verts qui recouvrent un territoire ;

  • ce qui est végétal, le végétal ;

  • en savoir plus : CNRTL.


laisser quelqu'un en verdure : le laisser en plant « pour reverdir ».

être verdure :

  • être réduit à l'impuissance ;

  • être sans argent.


une verduresse : un légume ou une plante aromatique à consommer.

elle est verdurette : est légèrement verte ; il est verduret : est légèrement vert.

une verdurette : une broderie verte sur l'habit des Académiciens.

un verdurier : un bas-officier qui fournissait les salades, les asperges et autres légumes verts, dans les maisons royales.

une verdurière, un verdurier : celle, celui qui vend de la verdure, des légumes verts.

Le nom (une) verdure estd érivé de vert, avec le suffixe -ure.



vérécondie, vérécondieux, vérécundie

une vérécondie ou vérécundie : une retenue, une discrétion, une vergogne.

elle est vérécondieuse : est retenue, réservée, discrète.

il est vérécondieux : est retenu, réservé, discret.


Le nom (une) vérécondie ou vérécundie est emprunté au latin classique vĕrēcundia « crainte respectueuse, réserve, pudeur », latin de l'époque impériale « honte devant une chose blâmable », dérivé de verēri « craindre ; révérer, respecter, appréhender », voir : vergogne. On rencontre en ancien et moyen français les formes populaires vergondos et verecondeux « honteux, timide ».



vérétille

une, un vérétille : un animal marin.

Le nom vérétille est emprunté au latin scientifique veretillum, une adaptation, par analogie de forme, du latin d'époque impériale veretillum, diminutif de veretrum « parties sexuelles », cet animal étant vulgairement appelé verge marine, voir : verge.



véreux

elle est véreuse, il est véreux :

  • contient un ver ;

  • est gâté(e) par des vers ;

  • est moralement corrompu(e) ;

  • est moralement malsaine ou malsain.


Ce mot est dérivé de ver, avec le suffixe -eux.



verge, vergé, vergée

A. une verge :

  • une baguette de bois longue, fine et flexible ;

  • une tige de métal longue et fine ;

  • une baguette servant à frapper, à corriger, à infliger une punition corporelle.


des verges : une poignée de baguettes flexibles servant à cet usage.

faire passer un soldat par les verges : le faire passer entre deux rangs de soldats armés de baguettes pour lui infliger un châtiment corporel.

faire baiser les verges à quelqu'un : le contraindre à reconnaitre le caractère justifié d'une punition.

donner, payer des verges pour se faire fouetter, pour se faire battre : fournir à l'adversaire des arguments, des armes contre soi-même.


B. une verge : une baguette, ornée d'ivoire ou d'argent à chaque extrémité, portée autrefois par les huissiers, les sergents.

un huissier à verge, un sergent à verge

les verges : une autorité sévère qui fait durement ressentir son pouvoir.

être sous la verge de quelqu'un : être sous le pouvoir, l'autorité de quelqu'un, d'une institution.


C. [par analogie]

une verge :

  • une partie allongée et fine d'un objet ;

  • une tringle de métal ou une barre de bois formant une partie d'un outil, d'un ensemble.


une verge de Jacob, une verge d'or ou verge dorée, une verge d'or sombre : des plantes.

une verge :

  • une longue tige sur laquelle pivote le balancier d'une horloge ;

  • le balancier lui-même.


une verge : la partie droite d'une ancre à jas qui s'étend de l'organeau au point de jonction des pattes.

un compas à verge : un compas formé d'une longue tige sur laquelle glissent des blocs munis de pointes à tracer.

une verge : une ancienne unité de mesure agraire valant le quart d'un arpent ; une unité de longueur valant trois pieds, ou trente-six pouces [Canada].

une vergée : une unité de mesure agraire qui valait quarante perches.

une verge : une baguette vibrante.

une verge : un phallus, un pénis.


une étoffe vergée : dont certains fils sont plus saillants ou plus teintés que d'autres.

un (papier) vergé : qui présente des vergeüres, des marques ou des filigranes.

Le nom (une) verge vient du latin virga « branche souple et flexible ; drageon, bouture », d'où « baguette » spécialement « baguette du licteur ».

Le mot vergé vient du latin virgatus « tressé avec des baguettes en osier », « rayé (en parlant d'une étoffe) », dérivé de virga (voir : verge).

Le nom (une) vergée est dérivé de verge, avec le suffixe -ée.

voir aussi : vergeoise, vergeté, vergeter, vergetier, vergette, vergeture, vergeüre ou vergeure, vergue (ci-dessous).

Le verbe enverger est dérivé de verge au sens de « baguette » « barre, tringle ». D'où : un envergement, une envergeure ou envergeüre, enverjure.



vergence, vergentiel

une vergence :

  • l'inverse de la distance focale d'un système optique centré ;

  • un mouvement des deux yeux dans lequel les axes visuels cessent d'être parallèles, par convergence ou divergence.


une accommodation vergentielle : un accommodation induite par les variations de la vergence.

Le nom (une) vergence est tiré de convergence et divergence, voir aussi : cyclovergence, excyclovergence, incyclovergence.



vergeoise

une vergeoise :

  • une forme, garnie de cerceaux de coudrier, dans laquelle on coulait le sucre pour le transformer en pains ;

  • le sucre obtenu à partir de sous-produits provenant du raffinage du sucre.


Ce nom est dérivé de verge, avec le suffixe -oise (-ais, -ois).



verger

un verger :

  • un terrain planté d'arbres fruitiers ;

  • l'ensemble des arbres ou des fruits d'un verger.


le verger : l'ensemble des plantations d'arbres fruitiers d'une région, d'un pays.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du verger : Wiktionnaire.

Le nom (un) verger vient du latin classique viridiarium « jardin de plaisance, bosquet » dérivé de viridis « vert » (voir : viride). Au Moyen Âge, c'est le terme usuel pour désigner à la fois le jardin d'agrément et le jardin planté d'arbres fruitiers. Jardin que l'on rencontre surtout au 12ème siècle dans les textes normands et anglo-normands se répand à partir de la seconde moitié du 13ème siècle, d'abord au détriment de ort (voir : hortillon) issu du latin classique hortus et désignant le jardin potager. Les formes jardin et vergier, verger resteront en concurrence jusqu'à la fin du 15ème siècle.



vergerette, vergerolle

une vergerette ou un érigéron : le genre de plantes, de la famille des composées, cultivées pour leurs capitules floraux s'épanouissant généralement en été.

une essence de vergerette : un liquide incolore ou jaune clair retiré de l'herbe fraiche d'Erigeron Canadensis.

une vergerette de Sumatra, une vergerette du Canada ou vergerolle : des plantes.

Ce nom est dérivé de verge, avec le suffixe -erette (-et, -ette).



vergeté, vergeter, vergetier, vergette, vergeture

une peau vergetée, un épiderme vergeté : qui est marqué(e) de fines petites raies rougeâtres ou violacées.

un écu vergeté : qui est palé de plus de neuf divisions.

vergeter :

  • brosser, épousseter avec une vergette ;

  • fouetter avec des verges.


je vergète ou vergette, tu vergètes ou vergettes, il vergète ou vergette, nous vergetons, vous vergetez, ils vergètent ou vergettent ;
je vergetais ; je vergetai ; je vergèterai ou vergetterai ; je vergèterais ou vergetterais ;
j'ai vergeté ; j'avais vergeté ; j'eus vergeté ; j'aurai vergeté ; j'aurais vergeté ;
que je vergète ou vergette, que tu vergètes ou vergettes, qu'il vergète ou vergette, que nous vergetions, que vous vergetiez, qu'ils vergètent ou vergettent ;
que je vergetasse, qu'il vergetât, que nous vergetassions ; que j'aie vergeté ; que j'eusse vergeté ;
vergète ou vergette, vergetons, vergetez ; aie vergeté, ayons vergeté, ayez vergeté ;
(en) vergetant.

une vergetière, un vergetier :

  • celle, celui qui fabriquait et vendait des vergettes et différentes espèces de brosse ;

  • celle, celui qui travaille à la fabrication des tiges de fer sur le banc à étirer.


une vergette :

  • une petite verge ;

  • une petite brosse pour nettoyer les étoffes, les vêtements ;

  • une petite brosse pour nettoyer les lettres d'imprimerie ;

  • pour un écu, un pal diminué de largeur ;

  • pour un orgue mécanique, une longue tige de bois qui transmet aux soupapes du sommier le mouvement des touches.


une vergeture : une fine marque rougeâtre, violacée laissée sur la peau par un coup de verge, de fouet, etc.

des vergetures : des stries cutanées, plus ou moins longues, de quelques millimètres de largeur, d’abord rouges, devenant ensuite blanches et atrophiques, d’aspect alors cicatriciel et nacré, se développant dans les régions où la peau est soumise à une distension importante, comme celles de l’abdomen chez les femmes enceintes, mais aussi celles des cuisses et des seins chez des adolescentes.

Le nom (une) vergette est dérivé de verge, avec le suffixe -ette.

Le nom (une) vergeture est dérivé de vergeté qui est dérivé de vergette.



vergeüre, vergeure

une vergeüre (anciennement : vergeure) :

  • un fil de cuivre, de laiton qui forme avec le pontuseau le treillis et qui laisse une trace sur le papier ;

  • une marque laissée par ces fils dans l'épaisseur de la feuille de papier vergé.


Ce nom est dérivé de vergé, verge, avec le suffixe -ure.



verglaçant, verglacé, verglacer, verglas

elle est verglaçante, il est verglaçant : provoque le verglas.

elle est verglacée, il est verglacé : est couverte, est couvert de verglas.

verglacer : faire du verglas.

je verglace, tu verglaces, il verglace, nous verglaçons, vous verglacez, ils verglacent ;
je verglaçais ; je verglaçai ; je verglacerai ; je verglacerais ;
j'ai verglacé ; j'avais verglacé ; j'eus verglacé ; j'aurai verglacé ; j'aurais verglacé ;
que je verglace, que tu verglaces, qu'il verglace, que nous verglacions, que vous verglaciez, qu'ils verglacent ;
que je verglaçasse, qu'il verglaçât, que nous verglaçassions ; que j'aie verglacé ; que j'eusse verglacé ;
verglace, verglaçons, verglacez ; aie verglacé, ayons verglacé, ayez verglacé ;
(en) verglaçant.

un verglas : un dépôt de glace, généralement homogène et transparent, provenant de gouttelettes de bruine ou de gouttes de pluie en suspension sur les objets dont la surface est à une température inférieure à 0°C ou très peu supérieure.

une plaque de verglas

Le nom (un) verglas est composé de verre au sens de « glace ressemblant à du verre » et de glas, autre forme de glace attesté en particulier dans la région de la Loire : en 1363, rompre les glaz de Loire, dit ainsi parce que le verglas est lisse, transparent, fragile comme le verre ; l'attestation tardive de glas (essentiellement dans la frange sud du français) alors que verglas vit essentiellement au Nord rend plausible l'interprétation de verglas comme un déverbal du verbe impersonnel verreglacier au sens de « former du verglas » (un sens non attesté dans les textes les plus anciens), formé sur un rapprochement des deux substantifs verre et glace au sens de « geler en devenant comme du verre ».



vergne

un vergne ou verne : dans le sud de la France, de la Vendée aux Vosges, un aulne ou aune ; le bois de cet arbre.

Tandis qu'au nord d'une ligne allant de l'embouchure de la Loire aux Vosges, l'aune est désigné par le mot aune, au sud de cette ligne, il est rendu dans les dialectes modernes par les représentants du gaulois verno- ; à comparer avec les traces des représentants du latin alnus dans le lexique et les toponymes, au sud de la ligne indiquée, et les toponymes issus de verno- dans l'aire de aune. Verne (dont l'aire dialectale moderne s'étend dans la partie est du domaine verno-, ainsi que dans le Piémont et une partie de la Lombardie) est issu du radical gaulois vern- à travers le bas latin des gloses verna ; de la forme masculine correspondante vernum est issu le type vern, masculin, dont l'aire principale est la Gascogne. Vergne dont l'aire couvre l'ouest du domaine verno- jusqu'à la Garonne est issu du radical gaulois verni- à travers la forme masculine vernium ; cette forme, ainsi que son correspondant féminin vernia sont des dérivés à valeur collective, de formation en bas latin ou déjà gauloise. À ce type vergne, se rattache l'argot en moyen français vergne « ville » dont l'origine du sens demeure obscure. À côté du groupe verne-vergne décrit, un second type verne désignant différents objets en bois [vergues, timons, solives] et, à l'époque moderne, seulement relevé dans les dialectes du nord et de la Wallonie, est, de même que verne, issu de verna, mais par métonymie. En savoir plus : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France.



vergobret

un vergobret : chez certains peuples gaulois et en particulier chez les Éduens, le magistrat suprême élu par les druides pour une durée d'un an, qui seul pouvait prononcer une peine capitale.

Le nom (un) vergobret est emprunté au latin de César vergobretus « premier magistrat des Éduens », un mot celtique, composé de vergo- « efficace, qui accomplit » et du breton-irlandais breth « jugement ».



vergognable, vergogne, vergogneux

c'est vergognable : cela cause de la vergogne.

une vergogne :

  • une pudeur, une retenue, une modestie ;

  • une honte, un sentiment de gêne, de malaise éprouvé dans une circonstance où l'on se sent inférieur, humilié ou ridicule.


avoir vergogne : avoir honte.

sans vergogne :

  • sans crainte, sans scrupule, sans pudeur, sans honte ;

  • effronté, sans scrupule, immoral, impudique, indélicat ;

  • immodérément, sans retenue.


elle est vergogneuse, il est vergogneux :

  • est réservée, scrupuleuse ; est réservé, scrupuleux ;

  • est honteuse, est envahie d'un sentiment de gêne et d'embarras ; est honteux, est envahi d'un sentiment de gêne et d'embarras.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) vergogne vient du latin classique vĕrēcundia « crainte respectueuse, réserve, pudeur », en latin de l'époque impériale « honte devant une chose blâmable », dérivé de verēri « craindre ; révérer, respecter, appréhender ».

Le verbe se dévergonder (= ne pas respecter la moralité ou la pudeur) est dérivé de l'ancien français vergonde « vergogne ». D'où : un dévergondage, dévergondé.

voir aussi : une vérécondie ou vérécundie, vérécondieux (ci-dessus).



vergue, vergué

A. une vergue : un sarment taillé assez long, avec 5 ou 6 bourgeons, et destiné à donner des raisins.

B. une vergue : un espar, effilé aux extrémités, destiné à porter, à tendre la voile qui y est fixée et à faciliter son orientation par rapport au vent.

être vergue à vergue : être assez proches pour que les extrémités des vergues se touchent.

avoir (le) vent sous vergue, être vent sous vergue : être vent arrière ou faire route avec un vent qui frappe le navire et les voiles dans la direction de la poupe.

être entre la vergue et le raban :

  • être dans une situation ambigüe ;

  • être à demi ivre.


elle est verguée, il est vergué : est muni(e) de vergues.

désenverguer : enlever les vergues à un navire.

déverguer.

enverguer une voile : la fixer à la vergue qui la porte.

une envergure :

  • l'action d'enverguer ; le résultat de cette action ;

  • la longueur des vergues d'un bâtiment ;

  • la distance entre les pointes des ailes ;

  • l'ampleur, l'étendue de quelque chose.


Le nom (une) vergue est une forme du nom verge, empruntée au normand ou au picard.

Le nom (une) envergure est dérivé de vergue, avec le préfixe en- et le suffixe -ure.



véridicité, véridiction, véridique, véridiquement

une véridicité :

  • l'attitude ou la caractère d'une personne qui dit la vérité ou qui a le souci de la dire ;

  • le caractère fiable d'une faculté intellectuelle ;

  • le caractère de ce qui est conforme à la vérité.


une véridiction : le fait de dire ce que l'on croit de bonne foi être conforme à la vérité.

elle, il est véridique :

  • dit la vérité ;

  • exprime ce qu'elle ou ce qu'il ressent ouvertement, sans dissimulation ;

  • a le souci, le scrupule de rendre compte fidèlement de la vérité, de la réalité ou de ce qu'il pense être tel ;

  • est digne de foi ;

  • correspond à la nature profonde d'un être ou d'une chose ;

  • est conforme à la vérité ;

  • est confirmé(e) par les faits ;

  • dénote chez son auteur le respect ou la recherche de la vérité, de la fidélité au réel ;

  • est authentique, véritable, vrai(e).


véridiquement :

  • conformément à la réalité ;

  • en ayant le souci de ne pas altérer la vérité.


Le nom (une) véridiction est construit à partir du latin verus « vrai » et dictio « action de dire » de dicere « dire », sur le modèle de véridicité qui est un dérivé savant de véridique avec le suffixe -(i)té.

Le mot véridique est emprunté au latin classique veridicus « qui dit la vérité ; qui est confirmé par la vérité, par les faits » dérivé de verus « vrai » et de dicere « dire ».



vérifiabilité, vérifiable

une vérifiabilité : le caractère de ce qui peut être vérifié.

elle, il est vérifiable : peut être vérifié(e).

le vérifiable : ce qui peut être vérifié.

elle, il est invérifiable : ne peut pas être vérifié(e), contrôlé(e), démontré(e).

Le mot vérifiable est dérivé de vérifier, avec le suffixe -able.



vérificateur

elle est vérificatrice, il est vérificateur : a pour objet de vérifier.

une vérificatrice, un vérificateur : une personne chargée de vérifier la valeur, l'exactitude, la conformité ou le bon fonctionnement d'une chose.

une auditrice, un auditeur, une réviseuse, un réviseur [Belgique], une vérificatrice, un vérificateur [Canada] : une personne chargée de l'audit d'une société ou d'une organisation. Le terme vérificateur a été utilisé dans les normes canadiennes jusqu'au 14 décembre 2010, date de passage aux Normes canadiennes d'audit, fondées sur les Normes internationales d'audit (ISA), qui emploient le mot auditeur en français. En anglais : auditor. Office québécois de la langue française.

un vérificateur : un appareil permettant le contrôle ou la mesure de grandeurs physiques.

un vérificateur orthographique : un correcteur orthographique, un logiciel.

un vérificateur de prototype ou testeur de prototype : [composants électroniques] un équipement de test manuel utilisé pour vérifier la fonctionnalité d'un prototype. Ce type d'équipement permet également l'analyse de défaillances, l'évaluation et la caractérisation des circuits intégrés. En anglais : bench tester. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une vérificatrice ou vérifieuse : une machine mécanographique utilisée pour vérifier la saisie faite par perforation de cartes.

Le mot vérificateur est dérivé de vérifier, d'après vérification.



vérificatif, vérification

une recherche vérificative, un contrôle vérificatif : qui sert de vérification.

un vérificatif : un moyen de vérification.


une vérification :

  • le fait de vérifier ;

  • une opération par laquelle on vérifie ;

  • un examen critique d'une opération de calcul, de systèmes ou de documents comptables ;

  • un contrôle de la véracité d'une chose ;

  • une confirmation, par l'expérience ou l'observation, d'une loi énoncée par induction ;

  • le fait d'être vérifié, de se vérifier.


une vérification des faits : une vérification, le plus souvent par des journalistes, de l’exactitude de faits énoncés publiquement, notamment dans les médias. En anglais : fact checking ; reality check. Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

une vérification de la conformité aux règles d'interconnexion ou vérification des règles d'interconnexion : [composants électroniques] une vérification effectuée par logiciel de la conformité des interconnexions électriques aux règles imposées par la technologie de fabrication. En anglais : electrical rule checking ; ERC. Voir aussi : vérification des règles de conception. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une vérification des règles de conception ou VRC : [composants électroniques] une vérification effectuée par logiciel des règles de dessin et des règles d'interconnexion. En anglais : DRC/ERC. Voir aussi : vérification de la conformité aux règles d'interconnexion, vérification des règles de dessin. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une vérification des règles de dessin ou VRD : [composants électroniques] une vérification effectuée par logiciel des dimensions géométriques d'un circuit imposées par sa technologie de fabrication. En anglais : design rule checking ; DRC. Voir aussi : vérification des règles de conception. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est dérivé de vérifier, avec le suffixe -(a)tion.



vérificationnisme

un vérificationnisme : un principe logique.



vérifié, vérifier

elle est vérifiée, il est vérifié

elle est invérifiée, il est invérifié : n'a pas été vérifié(e).

vérifier :

  • soumettre à un examen portant sur la valeur d'une chose, son exactitude, sa validité en la confrontant aux faits ou en s'assurant de sa cohérence interne ;

  • soumettre à un examen portant sur l'existence de ce qui confère à une chose un caractère de vérité, d'authenticité ;

  • soumettre à un examen portant sur la conformité d'une chose à ce qu'elle doit être ou son bon fonctionnement ;

  • examiner si un appareil, un mécanisme est en bon état de marche ;

  • reconnaitre par l'examen la véracité d'une chose ;

  • constituer la preuve, la justification de la vérité de quelque chose.


vérifier un édit en parlement : l'enregistrer.

se vérifier : se confirmer, s'avérer juste, exact.

elles se sont vérifiées, elles sont vérifiées.

elles se sont vérifié les bilans, elles ont vérifié les bilans, elles se les sont vérifiés.


Le verbe vérifier est emprunté au bas latin verificare « présenter comme vrai », composé du latin classique verus « vrai, véritable ; réel » et de facere « faire ».



vérifieur

une vérifieuse, un vérifieur : une personne qui fait une vérification ou qui est chargée de faire fonctionner une vérificatrice.

Ce nom est dérivé de vérifier, avec le suffixe -eur.



vérin, vérin-bloc, vérine

un vérin :

  • un appareil formé de deux vis ou d'une vis double, mue par un écrou, servant au levage de gros fardeaux et à de multiples manutentions en atelier ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • [défense] En anglais : actuator ; jack. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un vérin-bloc : une méthode de construction d'immeubles.

une vérine : un bout de filin terminé par un croc ou une griffe, pour manier les chaines d'ancre.

un banc à vérins : un banc de pierre du calcaire grossier, caractérisé par des fossiles ayant la forme d'une vis ou d'un vérin.

Le nom (un) vérin est le masculin tiré du latin veruīna « sorte de longue javeline » (à l'origine du provençal veruna « vrille » et, avec l'influence du latin verres « verrat » par métaphore sexuelle, de l'italien verrina « machine à forer »), dérivé de vĕru « broche ; dard, petite pique ».

Le nom (une) vérine est tiré de vérin.



vérisme, vériste

1. le vérisme : un mouvement dérivé du naturalisme français, qui s'est développé en Italie vers la fin du 19ème siècle, caractérisé par le refus des conventions, de l'idéalisme et par la volonté de décrire la réalité concrète, notamment celle de l'existence provinciale et villageoise et dont les représentants les plus célèbres sont les romanciers G. Verga et L. Campuana.

une, un vériste :

  • une romancière, un romancier, une autrice, un auteur de théâtre, de nouvelles, une, un poète, une représentante, un représentant, une partisane, un partisan du vérisme en Italie ;

  • une partisane, un partisan du vérisme dans la musique ou l'art lyrique en Italie.


elle, il est vériste : est relative, est relatif au vérisme littéraire ou musical.


2. un vérisme :

  • un refus de l'académisme et une volonté de décrire et d'exprimer la seule vérité, en musique et art lyrique ;

  • une expression artistique de la réalité humaine concrète, quotidienne.


une, un vériste : une autrice, un auteur, une réalisatrice ou un réalisateur de cinéma soucieux de décrire la réalité sociale quotidienne.

elle, il est vériste : s'écarte de la représentation conventionnelle pour privilégier la description de la réalité concrète, de la société, du sentiment, de la vie.

Le nom (un) vérisme est emprunté à l'italien verismo, attesté depuis 1877, dérivé de vero « vrai », du latin vērus « vrai ».

Le mot veriste est emprunté à l'italien verista, dérivé de verismo (vérisme).



véritable, véritablement, vérité

elle, il est véritable :

  • est conforme ou se conforme à la réalité, à la vérité ;

  • existe indépendamment de l'esprit qui la ou le conçoit ;

  • est telle ou tel effectivement, en dépit des apparences ;

  • correspond à la réalité profonde d'un être et constitue son identité ;

  • est bien ce qu'elle parait ou ce qu'il parait ;

  • en savoir plus : CNRTL.


vrai / véritable / véridique : Office québécois de la langue française.

véritablement :

  • conformément à la vérité, sans se tromper ou sans mentir ;

  • d'une manière juste, conforme à la réalité et non aux apparences ;

  • dans la réalité, et non en rêve ou dans une fiction ;

  • en fait, en dépit des apparences ;

  • le plus authentiquement ;

  • d'une manière incontestable quant à son origine ;

  • avec sincérité ou sans qu'il y ait simulation ;

  • autres sens : CNRTL.


une vérité : CNRTL

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la vérité : Wiktionnaire.

une vérité de La Palice

un cinéma-vérité ; un dossier-vérité, une interview-vérité, une photo-vérité, un portrait-vérité, un roman-vérité, un taux-vérité, une télé-vérité

une contrevérité : une affirmation fausse, contraire à la vérité.

une demi-vérité : un propos ou une déclaration qui ne reflète qu'incomplètement ce qu'on pense ou ce qui existe.

une non-vérité : ce qui n'est pas une vérité sans y être contraire.

Le nom (une) vérité est emprunté au latin classique veritas « la vérité, le vrai, la réalité », dérivé de verus « vrai, véritable, réel » (voir aussi : vrai) ; la forme populaire verté est aussi attestée du 12ème au 14ème siècles.



verjus, verjuter, verjuteux

1. un verjus :

  • un suc acide que l'on extrait d'un gros raisin qui mûrit imparfaitement ou de tout autre raisin cueilli avant maturité ;

  • une variété de raisin à gros grains qui ne mûrit jamais complètement ;

  • du raisin encore vert ;

  • des grains de raisin vert macérés dans de l'alcool ;

  • une liqueur ;

  • un vin aigre.


une sauce verjutée : qui est préparé, assaisonné avec du verjus.

un vin verjuté : un vin acide.

verjuter : cuisiner, préparer au verjus.

elle est verjuteuse, il est verjuteux : est aigre comme du verjus.



2. un verjus :

  • ce qui est aigre ;

  • une aigreur ;

  • une voix aigre.


au verjus : acide comme du verjus.

de verjus : aigre, glaçant.

verjuter : rendre aide, acide.

elle est verjuteuse, il est verjuteux : pour une personne, son comportement, indispose, blesse par sa nature déplaisante, irritante.

Le nom (un) verjus est composé de vert et de jus.



Verlaine, verlainien, verlainiser

Paul Verlaine : un poète français.

elle est verlainienne, il est verlainien :

  • se rattache à Verlaine ;

  • est propre à Verlaine ;

  • évoque Verlaine.


une verlainienne, un verlainien : une écrivaine ou un écrivain qui s'inspire de Verlaine, qui rappelle Verlaine par son style.

verlainiser : écrire à la manière de Verlaine.



verlan

un verlan :

  • un procédé de codage lexical par inversion de syllabes, insertion de syllabes postiches, suffixation, infixation systématique ;

  • un type particulier d'argot qui en résulte.


Le nom verlan est l'inversion de (à) l'envers.

Le verlan consiste à créer des mots argotiques selon des procédés formels. Il s'agit d'un argot à clefs comme le largonji, le louchébem, le javanais, le largonjem. Les formes sont codées selon des principes préétablis.

Une erreur à ne pas commettre : pour beaucoup de personnes, le verlan consiste seulement à inverser les syllabes. C'est exact pour un certain nombre de mots simples comme métro et tromé, bizarre et zarbi, mais les permutations ne concernent pas seulement les syllabes, elles peuvent porter aussi sur les phonèmes ou les lettres normalement non prononcées. Les procédés peuvent être encore plus complexes avec la reverlanisation (feuck à partir de keuf, laisse tombe à partir de laisse béton), la double verlanisation (chelaoim), des métathèses secondaires (demeur à partir de deumer, merde), des verlanisations internes et incomplètes (chewam, chez moi, chewat, chez toi), des fausses coupes et agglutinations (rabza pour des Arabes).

Un autre aspect important du verlan concerne le sens des mots, on réduit souvent le verlan à l'aspect phonétique sans observer le travail sur les significations. Le verlan emprunte des mots à différentes sources allophones et néglige des synonymes courants, il peut ainsi passer par un encodage sémantique. Il peut aussi jouer sur des métaphores afin de ne pas partir du terme exact courant. Le brouillage peut aussi se servir des homonymies avec le français standard.

Une démarche strictement synchronique attribue bien trop souvent l'invention ou l'usage du verlan aux jeunes vivant dans les banlieues, de préférence parisiennes, généralement d'origine immigrée. Il s'agit là d'une vision étriquée, naïve et sans nuance de réalités bien plus complexes.
Le succès du verlan dans les couches populaires et jeunes de la société, son emploi dans les films ou les chansons a répandu l'usage du verlan bien au-delà des quartiers défavorisés ou d'une partie de la population. Le verlan est, sans aucun doute, l'un des procédés argotiques les plus productifs, mais c'est aussi parce qu'il est fortement typé, aisément identifiable. Un grand nombre de termes ont donc été repris par des jeunes de tous milieux sur tout le territoire. Ils sont pour une part entrés dans le langage familier et ont depuis vingt ans perdu leur connotation argotique.

Lire la deuxième partie : la verlanisation.

En savoir plus : site de Dominique Didier.



verm-

Le nom ver vient du latin vermis « ver » et s'écrivait verm en ancien français.

Ces termes appartiennent à une famille indo-européenne dans laquelle on trouve aussi le latin vermis, qui par l’intermédiaire de l’ancien français verm, a donné ver. De ce dernier on a tiré la forme vermine, qui a d’abord désigné toutes sortes de petites bêtes nuisibles, souris, serpents, insectes, etc. Il est vrai que les langues ont souvent réuni sous un même vocable les différents animaux qui grouillaient, et l’on passe d’une bestiole à une autre en changeant de langue. En savoir plus : Académie française.



vermée

une vermée : un appât fait de vers enfilés sur un fil.

Ce nom est dérivé de l'ancien français verm (ver), avec le suffixe -ée.



vermeil, vermeille, vermeillé, vermeillet

elle est vermeille, il est vermeil :

  • est d'un rouge éclatant, légèrement plus foncé que l'incarnat et tirant sur le rouge cerise ;

  • a l'éclat ou la couleur du vermeil ;

  • est d'un ton d'or chaud, orangé ou jaune doré.


un rire vermeil, un sourire vermeil : éclatant, radieux.

un bruit vermeil, un son vermeil : éclatant, cristallin, vif.

un vermeil (doré) : de l'argent, autrefois du cuivre, recouvert d'une dorure tirant sur le rouge.

une vaisselle de vermeil ou en vermeil, une médaille de vermeil

un vermeil : une dorure en or moulu, qui se fait par l'application de l'or sur l'argent.

un vernis vermeil

une vermeille (en joaillerie)

elle est vermeillée, il est vermeillé : est de couleur vermeille, rouge à orangé ou jaune doré.

elle est vermeillette : est légèrement vermeille, légèrement rouge, orangée ou jaune doré.

il est vermeillet : est légèrement vermeil, légèrement rouge, orangé ou jaune doré.


un vermois : un sang.

À cette vaste famille linguistique appartient aussi le nom vermeil qui, comme la gourmette vue plus haut, ressortit à la langue de l’orfèvrerie, puisqu’il s’agit d’un alliage d’or et d’argent d’une couleur tirant sur le rouge ; mais comme celle de gourmette, son origine est roturière. Vermeil est en effet issu du latin vermiculus, proprement « vermisseau », un nom qui désignait aussi la cochenille, ce petit insecte à partir duquel on fait une teinture écarlate. En savoir plus : Académie française.

Le mot vermeil vient du latin vermiculus (diminutif de vermis « ver ») « petit ver, vermisseau », en bas latin chrétien « cochenille ; couleur écarlate produite par la cochenille ».

Le mot (un) vermillon est dérivé de vermeil.



vermet

un vermet ou vermiculaire : un mollusque.

Ce nom est une spécialisation de l'ancien français vermet « petit ver », un diminutif de verm, une forme ancienne de ver. Vermet a été latinisé en vermetus dans la langue des zoologistes.



vermicelier, vermicellage, vermicelle, vermicellé, vermicellement, vermicellerie, vermicellien, vermicellier, vermicellure

une vermicelière ou vermicellière, un vermicelier ou vermicellier :

  • une fabricante ou un fabricant de vermicelles, de pâtes alimentaires ;

  • une personne travaillant dans une vermicellerie.


un vermicellage : l'action de tracer un trait, un dessin évoquant la forme sinueuse d'un vermicelle.

du vermicelle ou des vermicelles : des pâtes à potage en forme de filaments longs et fins, souvent enroulés en écheveaux.

des vermicelles chinois : des pâtes très fines et translucides, à base de farine de riz ou de soja.

un vermicelle :

  • un potage ou un plat confectionné avec ce type de pâte ;

  • un objet, une substance, un dessin, etc. évoquant la forme du vermicelle ;

  • un fin réseau veineux visible à la surface de l'épiderme.


elle est vermicellée ou vermicellienne, il est vermicellé ou vermicellien : dont le tracé fin et sinueux évoque la forme du vermicelle.

un vermicellement : un ensemble de rais sinueux de lumière.

la vermicellerie : l'industrie de la fabrication du vermicelle et des pâtes alimentaires.

une vermicellerie : une usine où s'exerce cette industrie.

une vermicellure ou vermiculure : une décoration affectant la forme sinueuse d'un vermicelle.

Notons enfin que ce même vermiculus est un parent de notre vermicelle. Nous pouvons donc grâce à lui conclure en retournant à la cuisine où nous avions rencontré notre gourmet. Ces longues pâtes à potage doivent en effet leur nom à l’italien vermicelli, le pluriel de vermicello, « petit ver », un diminutif de verme, qui, comme notre ver, est issu du latin vermis. Ce vermicelle est aussi un bel exemple de l’influence de l’écrit et de l’analogie sur la prononciation. Quand l’Académie le fit figurer pour la première fois dans son Dictionnaire, en 1762, on lisait : « On prononce Vermichelle ». Dans son Dictionnaire critique de la langue française, en 1787, Féraud précisait « Mot emprunté de l’italien, qui disent vermicelli et prononcent vermitcheli ». L’Académie maintint sa recommandation dans la cinquième édition, puis l’abandonna. Littré écrivit encore à cet article, en 1873 : « Vermicelle (vèr-mi-chèl, d’après l’italien ; plusieurs disent ver-mi-sèl, d’après l’orthographe).» Cette dernière et l’analogie avec les autres mots en -celle ont gagné. En savoir plus : Académie française

Le nom (un) vermicelle est emprunté à l'italien vermicelli « pâtes en forme de longs fils très minces », pluriel de vermicello « petit ver », diminutif de verme « ver », du latin vermis « ver ».



vermicide

elle, il est vermicide : a la propriété de tuer, de détruire les vers.

un vermicide : toute substance qui détruit les vers, essentiellement les parasites intestinaux.



vermiculaire, vermicule, vermiculé, vermiculer, vermiculeux, vermiculite

elle, il est vermiculaire :

  • a l'aspect d'un ver ;

  • a des mouvements semblables à ceux d'un ver.


un appendice vermiculaire : un appendice vermiforme.

une contraction (musculaire) vermiculaire : une contraction musculaire fibre par fibre, donnant sous la peau une impression de reptation analogue à celle des vers.

le mouvement vermiculaire de l'intestin : le mouvement péristaltique, l'ensemble des mouvements de contractions réflexes et successifs de l'intestin.

un pouls vermiculaire : un pouls faible, inégal.

une vermiculaire brulante : un orpin brulant, une plante.

un ascaride vermiculaire : une variété d'ascaride, de ver.

un vermiculaire : un vermet, un mollusque dont la coquille, d'une seule pièce, est de forme allongée.

un vermicule :

  • ce qui présente l'aspect d'un petit ver ;

  • un trait sinueux en creux, de longueur limitée, imitant en décoration la forme d'un ver ;

  • un genre de mollusques gastropodes.


Pour sourire : le nom vermicule est parfois employé dans le sens de versicule ou versiculet, un petit vers.

elle est vermiculée, il est vermiculé :

  • dont la surface présente de petites lignes, de petites stries sinueuses indiquant ou rappelant les sillons tracés par des vers ;

  • est orné(e) d'un entrelacs de fins sillons ;

  • dont la surface présente de petits sillons contournés comme des vers.


vermiculer :

  • tracer de fines lignes sinueuses ;

  • présenter des vermiculures.


elle est vermiculeuse, il est vermiculeux :

  • dont la forme évoque celle d'un ver ;

  • renferme des vers.


une vermiculite : un silicate complexe, dont la structure est voisine de celle des micas.

Le ver, on l’a vu avec Pascal, était considéré comme un symbole de petitesse. Il l’était depuis fort longtemps puisque, dans une lettre, saint Augustin écrit, reprenant presque mot à mot le verset 7 du psaume 21 de la Bible : « Ego sum vermiculus et non homo » (« Moi, je suis un petit ver et non un homme »). On notera avec amusement que si ce diminutif vermiculus est à l’origine de notre vermisseau, il l’est aussi de vermeil ou encore de vermicelle. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) vermicule est emprunté au latin vermiculus « petit ver, vermisseau », un diminutif de vermis « ver ».

Le mot vermiculée est emprunté au latin vermiculatus (dérivé de vermiculus, voir : vermicule) « en forme de ver ; vermiculé (en parlant d'une mosaïque) », en latin médiéval comme terme d'orfèvrerie.



vermiculture

une vermiculture : une lombriculture, un élevage de lombrics que l'on pratique pour produire du terreau.



vermiculure

une vermiculure :

  • un motif ornemental formé d'un entrelacs de fines sinuosités ;

  • un défaut des tôles recuites et embouties.


Ce mot est dérivé de vermiculé, avec le suffixe -ure.



vermidien

les vermidiens : un embranchement d'animaux vermiformes proches des mollusques.

Ce nom est composé du radical du latin vermis « ver », du grec ε ι ̃ δ ο ς « aspect, forme » et du suffixe -ien.



vermien

elle est vermienne, il est vermien : se rapporte au vermis.

une aplasie vermienne cérébelleuse, une fossette vermienne



vermiforme

elle, il est vermiforme : a la forme d'un ver.

un appendice vermiforme ou appendice vermiculaire, appendice iléo-caecal : le prolongement du caecum, implanté au point de confluence des trois bandelettes longitudinales du caeco-colon droit, à 2 ou 3 cm. au-dessous de l’orifice.

Ce mot est composé de vermi- (du latin vermis « ver ») et de -forme.



vermifugation, vermifuge

une vermifugation : une élimination des vers avec un vermifuge.

elle, il est vermifuge ou anthelminthique : a la propriété de détruire ou d'expulser les vers intestinaux.

un vermifuge : tout médicament qui favorise ou provoque l’expulsion des vers parasites de l’intestin, en particulier des ténias.

Ce mot est composé de vermi- (du latin vermis « ver ») et de -fuge.



vermille

une vermille : une corde garnie d'hameçons et de vers, dont on fait usage pour prendre des anguilles.

Ce nom est probablement dérivé de vermée, avec le suffixe-ille.



vermiller, vermillis

1. vermiller : pour un sanglier, fouiller la terre avec les défenses ou le groin pour chercher des vers, des larves, des racines, etc.

vermiller en fusées : pour le sanglier, laisser des traces droites.

des vermillis ou vermillures : des endroits où le sanglier a vermillé, où le blaireau a vermillonné.


2. vermiller : pour certains oiseaux, en particulier la bécasse, fouiller la terre avec le bec pour y trouver des vers, des larves, etc.

vermillonner : pour le blaireau, fouiller la terre, avec son groin, pour chercher des vers, des racines, des tubercules.

Le verbe vermiller vient probablement du latin populaire vermiculare, dérivé de vermiculus « petit ver, vermisseau » (vermeil).



vermillon

un vermillon :

  • une poudre fine de cinabre, d'un rouge éclatant tirant plus ou moins sur l'orangé, employée notamment en peinture et pour la fabrication des fards ;

  • une couleur d'un rouge éclatant plus ou moins orangé produite par le vermillon ;

  • une couleur naturelle d'un ton de rouge éclatant plus ou moins orangé rappelant celui du vermillon.


un (arbre au) vermillon : un chêne kermès.

un vermillon (végétal) : la cochenille du chêne kermès.

un vermillon d'antimoine : un sulfure rouge d'antimoine.

un visage vermillon, des joues vermillon ou des joues vermillonnes : de la couleur du vermillon.

Le mot (un) vermillon est dérivé de vermeil, avec le suffixe -on.



vermillonné

elle est vermillonnée, il est vermillonné :

  • est enduite, peinte, teinte de vermillon ; est enduit, peint, teint de vermillon ;

  • est fardé(e), maquillé(e) ;

  • a la teinte rouge vif du vermillon.


Ce mot vient du participe passé de vermillonner (1).



vermillonectomie

une zone vermillon : une lèvre rouge, le bord libre cutanéomuqueux des lèvres buccales.

une vermillonectomie : l'intervention chirurgicale qui consiste en une exérèse de la zone vermillon de la lèvre et son remplacement par la muqueuse labiale, auparavant décollée.



vermillonnement, vermillonner, vermillures

On a lu un vermillonnement.

vermillonner (1) :

  • mettre une couleur de vermillon sur une pièce dorée et brunie ;

  • enduire, peindre, teindre de vermillon ;

  • mettre du vermillon, farder quelqu'un ;

  • donner la teinte du vermillon ;

  • rendre rouge comme du vermillon ;

  • rougir.


Ce verbe est dérivé de vermillon.


vermillonner (2) : pour le blaireau, fouiller la terre, avec son groin, pour chercher des vers, des racines, des tubercules.

Ce verbe est dérivé de vermiller, avec le suffixe -onner.



vermillures

des vermillis ou vermillures : des endroits où le sanglier a vermillé, où le blaireau a vermillonné.



vermination

une vermination : une production des vers intestinaux portée au point de causer des accidents morbides.

Le nom (une) vermination est emprunté au latin verminatio « maladie des vers », dérivé de verminare « avoir des vers ».



verminard, vermine

une verminarde, un verminard :

  • un individu sale, crasseux, mal mis ;

  • une femme ou un homme méprisable.


une vermine :

  • l'ensemble des insectes parasites externes qui s'attachent à l'homme ou aux animaux ;

  • un ensemble d'insectes ou de larves d'insectes qui se nourrissent de matières végétales ou animales ;

  • un avocat, un homme de loi.


une vermine de : une quantité de.

la vermine :

  • les rats, les souris, les mulots ;

  • les insectes et/ou petits rongeurs nuisibles aux cultures ;

  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


Si nous passons de ver à son dérivé vermine, nous pourrons ajouter à cette liste des petits rongeurs. Pour Nicot, en effet, ce nom désigne « Toute sorte de petites bestes qui s’engendrent de pourriture, comme poux, pulces, souris et rats ». La comparaison des langues rend compte de ce fait puisque nos amis allemands appellent Bücherwurm (« ver des livres ») notre rat de bibliothèque. Au XVIe siècle, Ambroise Paré ajoutait à la vermine « Crapaux et viperes ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) vermine est dérivé de l'ancien français verm « ver de terre », avec le suffixe -ine.



vermineux

1. elle est vermineuse : se rapporte aux vers ou est produite par eux.

il est vermineux : se rapporte aux vers ou est produit par eux.


2. elle est vermineuse : est couverte, pleine de vermine, envahie par la vermine.

il est vermineux : est couvert, plein de vermine, envahi par la vermine.


le vermineux : ce qui est méprisable.

une vermineuse, un vermineux : une agente, un agent d'affaires véreuses.

Le mot vermineux est dérivé de vermine avec le suffixe -eux, ou est emprunté au latin verminosus « (fruit) véreux ; (plaie) pleine de vers », dérivé de vermis « ver ».



verminière

une verminière : un élevage d'asticots pour la pêche.



verminose

les verminoses ou maladies vermineuses : les maladies dues à des vers parasites ou helminthes : mémathelminthes [vers ronds] et plathelminthes [vers plats].



vermiotte

une vermiotte : un ensemble de petits grains ou filaments blancs laiteux ou jaunâtres qu’une pression latérale peut faire apparaitre dans l’ulcération d’un carcinome spinocellulaire.



vermipsylle, vermipsyllidé

les vermipsylles : un genre de la famille des vermipsyllidés, des puces au front arrondi, etc.



vermis

un vermis : la partie médiane du cervelet qui intervient dans la statique et la marche.

elle est vermienne, il est vermien : se rapporte au vermis.

une aplasie vermienne cérébelleuse, une fossette vermienne

un paravermis

Le nom (un) vermis vient du latin vermis « ver ».



vermisseau

un vermisseau :

  • un petit ver de terre, une petite larve ;

  • un être faible, misérable, insignifiant.


Le nom (un) vermisseau vient du bas latin vermiscellus, une altération de vermiculus « petit ver », dérivé de vermis « ver ».

Le ver, on l’a vu avec Pascal, était considéré comme un symbole de petitesse. Il l’était depuis fort longtemps puisque, dans une lettre, saint Augustin écrit, reprenant presque mot à mot le verset 7 du psaume 21 de la Bible : « Ego sum vermiculus et non homo » (« Moi, je suis un petit ver et non un homme »). On notera avec amusement que si ce diminutif vermiculus est à l’origine de notre vermisseau, il l’est aussi de vermeil ou encore de vermicelle. En savoir plus : Académie française.

Mais vermiculus avait aussi d’autres sens : le latin chrétien l’a fréquemment employé pour souligner la misérable petitesse de l’homme par rapport à la magnificence de son créateur. On lit ainsi dans les prières des franciscains : « Quid es tu, dulcissime Deus meus, et quid sum ego, vermiculus ? » (« Qu’es-tu, toi mon Dieu très doux, et que suis-je, moi, petit vermisseau ? »), ou encore dans une lettre de saint Jérôme : « Quae ratio igitur est adversus hunc vermiculum gravioris tentationis? » (« Quelle est donc la cause d’une tentation si active contre un insecte de terre ? »). On notera que dans cette traduction approximative de Félix de Gonnet, au début du XIXe siècle, ce qui intéresse dans vermiculus, ce n’est pas la précision zoologique, mais l’insignifiance de l’animal en question, rendue ici par « insecte de terre », et non par « petit ver ». Notons enfin que ce même vermiculus est un parent de notre vermicelle. En savoir plus : Académie française.



vermivore

elle, il est vermivore : se nourrit de vers.

Ce mot est composé de vermi- du latin vermis « ver » et -vore tiré du latin -vorus, de vorare « dévorer, avaler ».



vermois

un vermois : un sang.

voir : vermeil (pour la couleur).



vermoulant, vermouler, vermoulu, vermoulure

une acné vermoulante : une atrophodermie vermiculée des joues [?].

se vermouler :

  • être attaqué par des insectes ;

  • devenir vermoulu ;

  • se dégrader.


elle est vermoulue, il est vermoulu :

  • en parlant du bois, d'objets en bois, des os de cadavres, etc. est attaqué(e) par des insectes qui y creusent des galeries ;

  • est rongé(e) par quelque chose ;

  • est rongée par le temps, est vieille, caduque ; est rongé par le temps, est vieux, caduc ;

  • est décrépite, est décrépit.


une vermoulure :

  • une trace laissée par les insectes qui rongent le bois ;

  • la poudre de bois sortant des trous faits par les insectes ;

  • une maladie des arbres résultant du travail des larves qui s'introduisent dans les bois.


Le mot vermoulu est composé de ver et de moulu, participe passé de moudre, littéralement « moulu par les vers ».



vermouth

un vermouth : un apéritif à base de vin blanc dans lequel on a fait macérer diverses plantes aromatiques, amères et toniques.

Le nom vermouth est emprunté à l'allemand Wermut « absinthe » « vermouth », d'origine obscure.



vernaculaire

elle, il est vernaculaire : est propre à un pays, à ses habitants. des coutumes vernaculaires

Une langue véhiculaire est une langue qui permet les échanges entre des groupes parlant des langues différentes. C'est le contraire d'une langue vernaculaire parlée à l'intérieur d'un seul groupe. La majorité des humains parle quotidiennement ou régulièrement une langue vernaculaire (dans la famille, dans la tribu, dans le village...) et une langue véhiculaire (dans la rue, au travail, à l'école...). Le cas est courant notamment dans les États composés de plusieurs groupes ethniques, la langue véhiculaire étant alors soit celle du groupe dominant (le chinois en Chine), soit celle de l'ancien État colonial (l'anglais, le français...). En savoir plus : Géoconfluences.

un nom vernaculaire : un nom vulgaire d'animal ou de végétal, par opposition aux noms qui suivent les règles de la nomenclature scientifique.

Le mot vernaculaire est dérivé du latin vernaculus (proprement « relatif aux esclaves nés dans la maison ») « du pays, indigène, national [vernacula vocabula] », à comparer avec les emprunts en moyen français venacle « esclave né dans la maison », et en français vernacule « langue maternelle ».



vernal, vernalisation, vernation

elle est vernale, il est vernal :

  • est propre, relative ou relatif au printemps ;

  • se produit au printemps.


elles sont vernales, ils sont vernaux

le point vernal : le point d'intersection de l'écliptique et de l'équateur lorsque le soleil passe de l'hémisphère austral à l'hémisphère boréal, à l'équinoxe de printemps.

une plante vernale, une fleur vernale : qui s'épanouit, qui fleurit au printemps.

une éruption vernale, une fièvre vernale : qui se manifeste au printemps.

une vernalisation ou printanisation : le procédé consistant à humidifier des graines de céréales et à les placer en chambre froide au début de leur germination, de façon à accélérer l'évolution de la plante, tout en maintenant un rendement satisfaisant.

une vernation : la disposition propre aux nouvelles feuilles dans le bourgeon ou aux nouvelles enveloppes florales dans le bouton.

Le mot vernal est emprunté au latin vernalis « relatif au printemps », dérivé de vernus « printanier », lui-même dérivé de ver, veris « le printemps ».



verne

un verne ou vergne :

  • dans le sud de la France, de la Vendée aux Vosges, un aulne ou aune ;

  • le bois de cet arbre.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Tandis qu'au nord d'une ligne allant de l'embouchure de la Loire aux Vosges, l'aune est désigné par le mot aune, au sud de cette ligne, il est rendu dans les dialectes modernes par les représentants du gaulois verno- ; à comparer avec les traces des représentants du latin alnus dans le lexique et les toponymes, au sud de la ligne indiquée, et les toponymes issus de verno- dans l'aire de aune. Verne (dont l'aire dialectale moderne s'étend dans la partie est du domaine verno-, ainsi que dans le Piémont et une partie de la Lombardie) est issu du radical gaulois vern- à travers le bas latin des gloses verna ; de la forme masculine correspondante vernum est issu le type vern, masculin, dont l'aire principale est la Gascogne. Vergne dont l'aire couvre l'ouest du domaine verno- jusqu'à la Garonne est issu du radical gaulois verni- à travers la forme masculine vernium ; cette forme, ainsi que son correspondant féminin vernia sont des dérivés à valeur collective, de formation en bas latin ou déjà gauloise. À ce type vergne, se rattache l'argot en moyen français vergne « ville » dont l'origine du sens demeure obscure. À côté du groupe verne-vergne décrit, un second type verne désignant différents objets en bois [vergues, timons, solives] et, à l'époque moderne, seulement relevé dans les dialectes du nord et de la Wallonie, est, de même que verne, issu de verna, mais par métonymie. En savoir plus : CNRTL.



Verne

Jules Verne : un écrivain français.



vernier, Vernier

un vernier : un dispositif formé de deux règles graduées, l'une fixe, l'autre mobile le long de celle-ci, permettant la mesure précise des subdivisions d'une échelle.

un vernier : un dispositif de mesure de l'acuité ou de la fusion binoculaire dans lequel le critère consiste à déceler le défaut d'alignement de deux traits verticaux.

un moteur vernier : un moteur-fusée de faible poussée utilisé pour changer la direction du mouvement ou l'orientation d'un lanceur ou d'un véhicule spatial.

Pierre Vernier : un mathématicien français.

Ce nom est un emploi comme nom commun du celui de l'inventeur de l'instrument, le mathématicien français Pierre Vernier [1580-1637].



vernicifère, verni, vernir, vernis, vernissage, vernissé, vernisser, vernisseur, vernissure

1. un vernis, vernir

2. une apparence ressemblant à un vernis

3. en céramique

4. un vernissage, une inauguration

5. une apparence trompeuse ou flatteuse

6. être verni, avoir de la chance.



1. elle, il est vernicifère : produit le vernis.

elle est vernie : est enduite de vernis ; il est verni (1) : est enduit de vernis.

des (souliers) vernis

vernir :

  • enduire de vernis ;

  • rendre brillant.


je vernis, tu vernis, il vernit, nous vernissons, vous vernissez, ils vernissent ;
je vernissais ; je vernis ; je vernirai ; je vernirais ;
j'ai verni ; j'avais verni ; j'eus verni ; j'aurai verni ; j'aurais verni ;
que je vernisse, que tu vernisses, qu'il vernisse, que nous vernissions, que vous vernissiez, qu'ils vernissent ;
que je vernisse, qu'il vernît, que nous vernissions ; que j'aie verni ; que j'eusse verni ;
vernis, vernissons, vernissez ; aie verni, ayons verni, ayez verni ;
(en) vernissant.

un vernis :

  • une solution dans l'alcool, l'essence ou une huile siccative, de gommes ou de résines, naturelles ou synthétiques, employée pour recouvrir un métal, un bois, etc. d'une couche ornementale ou protectrice plus ou moins brillante ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un vernis à ongle

un vernis : un végétal, représenté par de nombreuses espèces, fournissant un suc résineux entrant dans la préparation des vernis.

un vernissage : l'action de vernir ; le résultat de cette action.

une vernisseuse, un vernisseur : une personne qui fabrique des vernis ou qui procède à des travaux de vernissage.

uen ébéniste-vernisseuse, un ébéniste-vernisseur

une vernissure :

  • un vernissage ;

  • une surface vernie, vernissée.


dévernir : enlever le vernis.

un dévernissage


2. une apparence ressemblant à un vernis :

elle est vernie, il est verni : semble être enduite ou être enduit de vernis, présente un aspect lisse et brillant.

vernir quelque chose : le faire briller, le lustrer.

un vernis :

  • un enduit brillant ;

  • l'éclat, le lustre d'une chose ;

  • un enduit organique ;

  • le composant des encres qui constitue le liant dans lequel les matières colorantes sont incorporées.


un vernis : un coquillage bivalve comestible.

un vernissage : l'action de rendre brillant, de lustrer ; le résultat de cette action.

vernisser (1) :

  • couvrir quelque chose d'un enduit protecteur, d'une matière généralement molle qui forme enduit ;

  • polir quelque chose ;

  • recouvrir, enduire ;

  • faire briller, lustrer.


je vernisse, tu vernisses, il vernisse, nous vernissons, vous vernissez, ils vernissent ;
je vernissais ; je vernissai ; je vernisserai ; je vernisserais ;
j'ai vernissé ; j'avais vernissé ; j'eus vernissé ; j'aurai vernissé ; j'aurais vernissé ;
que je vernisse, que tu vernisses, qu'il vernisse, que nous vernissions, que vous vernissiez, qu'ils vernissent ;
que je vernissasse, qu'il vernissât, que nous vernissassions ; que j'aie vernissé ; que j'eusse vernissé ;
vernisse, vernissons, vernissez ; aie vernissé, ayons vernissé, ayez vernissé ;
(en) vernissant.



3. en céramique :

un vernis : une glaçure transparente, incolore ou teintée par addition d'oxydes métalliques appliquée sur les poteries communes pour les rendre imperméables.

un vernissage : l'action de vernisser ; le résultat de cette action.

une poterie vernissée ou vernie : qui est enduite de vernis.

un bol vernissé ou verni : qui est enduit de vernis.


vernisser (2) ou vernir : enduire de vernis.


4. un vernissage, une inauguration :

vernir : inaugurer ; faire un vernissage.

un vernissage :

  • une inauguration privée d'une exposition de peinture qui a lieu la veille de l'ouverture officielle, jour où le peintre exposant a la possibilité de vernir ses toiles ;

  • une inauguration privée d'une exposition artistique ou d'un salon.



5. une apparence trompeuse ou flatteuse :

elle est vernie, il est verni : est tiré(e) à quatre épingles, est astiqué(e).

un verni : un jeune homme à l'élégance tapageuse.

elle est vernie, il est verni de quelque chose : a un vernis, une connaissance superficielle de quelque chose.

vernir : masquer sous une apparence trompeuse, dissimuler sous un vernis.

un vernis :

  • un aspect faussement ou exagérément flatteur sous lequel une personne dissimule sa vraie nature ;

  • une affectation de sentiments que l'on n'éprouve pas ;

  • un aspect superficiel, une apparence trompeuse d'une chose.


vernisser (3) une œuvre littéraire ou artistique : la parachever avec soin.


6. être verni, avoir de la chance :

elle est vernie est chanceuse, veinarde ; il est verni : est chanceux, veinard.

une vernie : un verni : celle, celui qui a de la chance, de la veine.

Les verbes vernir et vernisser sont dérivés de vernis.

Le nom (un) vernis vient du latin médiéval veronice « résine », issu du grec byzantin β ε ρ ε ν ι ́ κ η, β ε ρ ο ν ι ́ κ η « résine; ambre », en grec tardif β ε ρ ε ν ι ́ κ ι ο ν, β ε ρ ο ν ι ́ κ ι ο ν « soude ».



vernix

un vernix caseosa : l'enduit gras d'un blanc grisâtre qui recouvre le corps du fœtus pendant la vie intra-utérine et au moment de la naissance. On lit aussi un enduit sébacé.

Ce nom vient du latin scientifique moderne vernix, une latinisation de vernis, et caseosa, une latinisation de caséeux.



vérole, vérolé, vérolique

A. une vérole :

  • une maladie éruptive qui couvre la peau de pustules qui laissent des marques ;

  • une maladie vénérienne.


la grande vérole : la syphilis.

la petite vérole : la variole.

B. une vérole : une personne, une chose ou une situation désagréable, éminemment dérangeante.

flanquer la vérole, foutre la vérole : provoquer, causer des désordres, des dégâts.

s'abattre, tomber comme la (petite) vérole sur le bas clergé : en parlant d'un ennui, d'un désagrément, s'abattre violemment et subitement comme le ferait une épidémie.


elle est vérolée, il est vérolé :

  • est marqué(e) de la petite vérole ;

  • est atteinte, est atteint de la syphilis, en porte les marques.


une vérolée, un vérolé :

  • cellequi est marquée, celui qui est marqué de la petite vérole ;

  • celle qui est atteinte, celui qui est atteint de la syphilis, qui en porte les marques.


elle, il est vérolique : concerne la vérole, est relative, est relatif à la vérole.

Le nom (une) vérole est une francisation du latin médiéval vayrola « variole », du latin variola (voir : variole).



véron

On a lu un véron pour un vairon, un poisson.



véronais, Vérone

elle est véronaise, il est véronais : est de Vérone, une ville d'Italie, Verona en italien.

une Véronaise, un Véronais




véronal

un véronal [marque déposée] : un barbiturique, un médicament.

des véronals


Le chimiste allemand qui inventa ce produit à Vérone proposa ce nom de marque déposée.



véronèse, véronèse, véronésien

un vert véronèse ou vert-véronèse : une matière colorante composée d'arséniate de cuivre.

vert véronèse : d'un vert intense.

une couleur véronèse : qui évoque la facture, les tonalités particulières de Véronèse.

elle est véronésienne, il est véronésien : imite, évoque Véronèse.

Ce mot vient de (il) Veronese, le surnom donné au peintre italien Paolo Caliari [1528-1588] parce qu'il est né et a débuté dans son art à Vérone (en italien Verona).



Véronique

Véronique : un prénom.



véronique, véroniquer

1. une véronique : une plante.

(bleu) véronique : d'un bleu clair rappelant le bleu de certaines véroniques.

Ce nom est emprunté au latin des botanistes veronica (1542), du latin Veronica, le nom d'une sainte femme liée à diverses légendes miraculeuses : la véronique fut aussi appelée herbe aux ladres, et Véronique, selon l'une des légendes, serait venue à Rome avec un portrait miraculeux du Christ qui aurait guéri l'empereur Tibère de la lèpre.


2.A. une véronique :

  • un linge avec lequel, selon la tradition, sainte Véronique essuya sur le chemin du Golgotha le visage de Jésus-Christ et sur lequel l'image de celui-ci serait restée imprimée ;

  • une image de la face du Christ, représentée sur une pièce peinte ou sculptée.


2.B. une véronique : en tauromachie, une passe de cape, présentée, à l'origine, au taureau de face, à deux mains.

véroniquer

Ce nom est emprunté au latin médiéval veronica, attesté au sens du linge dès 1140, de Veronica, le nom latin de la sainte femme qui aurait essuyé de son voile le visage du Christ pendant la montée au Calvaire. En tauromachie, ce nom est emprunté à l'espagnol Veronica, le nom d'une passe tauromachique, issu du latin Veronica par allusion au geste de Véronique.



vérot, véroter

un vérot : un défaut en surface d'une pièce métallique coulée, se présentant sous l'aspect de sillon ou de boursouflure allongée évoquant un ver.

véroter :

  • chercher des vers pour la pêche ;

  • en parlant de la bécasse ou du gibier d'eau en général, chercher des vers dans les sols marécageux.


Le nom (un) vérot est un diminutif de ver, avec le suffixe -ot.

Le verbe véroter est dérivé de vérot.



verquelure

une verquelure : un tissu de chanvre typique du pays de Montbéliard, tissé à la main et présentant des carreaux bleus, rouges ou tricolores.



verrane

une verrane : une fibre de verre.

Ce nom est formé avec les mots verre et fibranne.



verrat

un verrat :

  • le mâle non castré de la truie, employé dans un élevage de porcs pour ses qualités de reproducteur, de l'âge de six mois à cinq ou six ans ;

  • un sanglier mâle ;

  • une injure ;

  • un maquereau, un poisson.


Ce nom est dérivé de l'ancien français ver « verrat, sanglier », issu du latin verres « verrat ». En savoir plus : CNRTL.

verre, verré, verrée

A. la substance transparente

B. une substance vitreuse

C. un objet en verre

D. en optique

E. un récipient


A. un verre : une substance solide, transparente et cassante, obtenue par la fusion d'un sable siliceux avec du carbonate de sodium ou de potassium.

une laine de verre : une fibre de verre non textile, très fine.

un papier de verre : un abrasif constitué d'un papier enduit d'une matière collante, puis saupoudré de poudre de verre ou de silice.

une fibre de verre : un matériau transformé de manière à donner une matière flexible et résistante utilisée en particulier pour la construction.

un verre à faible émissivité : un verre ayant reçu un traitement de surface abaissant son émissivité, ce qui réduit les échanges thermiques par rayonnement. Les verres à faible émissivité sont utilisés principalement pour la fabrication de vitrages isolants. En anglais : low-E glass ; low emissivity glass. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

un verre expansé : un matériau verrier de faible densité, dont la structure comporte de nombreuses bulles de gaz. Le verre expansé est utilisé principalement comme isolant thermique ininflammable. On trouve aussi les expressions « verre mousse », « verre cellulaire », « verre multicellulaire ». En anglais : expanded glass. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

un verre flotté : un verre plat obtenu en continu par étalement et refroidissement d’une couche de verre fondu sur la surface d’un bain de métal liquide. En anglais : float glass. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

un verre métallique : une substance métallique à l'état amorphe, obtenue soit par trempe très rapide depuis l'état liquide, soit par condensation sur un support à basse température)

un verre (organique) : une matière constituée par un polymère transparent, utilisé comme substitut du verre pour ses propriétés de souplesse et de résistance à la rupture)

un papier verré, une toile verrée : un papier, une toile saupoudré(e) de poudre de verre et utilisé(e) comme abrasif.

une cuve verrée : une cuve métallique recouverte intérieurement de verre, pour conserver les produits susceptibles d'attaquer le métal.



B. un verre : une substance vitreuse.

un verre d'antimoine : un sulfure d'antimoine grillé et fondu.

un verre d'arsenic : un oxyde d'arsenic.

un verre de cuivre : un oxyde cuivreux.

un verre de plomb : un carbonate de plomb.

un verre de volcan, un verre volcanique : une obsidienne.


C. un verre : une plaque, une lame, un morceau, un objet de verre, destiné(e) à fermer un espace tout en laissant passer la lumière ou à protéger quelque chose.

mettre quelque chose sous verre : le protéger par du verre.

De quelle matière étaient faites les pantoufles de Cendrillon ? Académie française.

un (châssis à) verre dormant :

  • un panneau vitré qui ne s'ouvre pas ;

  • une lucarne fixe vitrée par laquelle on a le droit de prendre jour sur la propriété voisine, mais qui ne doit jamais s'ouvrir.


in vitro :

  • dans le verre ;

  • en dehors de l'organisme vivant, en milieu artificiel, en laboratoire.



D. un verre d'optique : un verre caractérisé par sa parfaite transparence, son homogénéité chimique et son absence de tensions internes.

des verres (optiques) : des verres auxquels on a donné une forme déterminée et qui ont ainsi des propriétés optiques particulières.

des verres de lunettes


E. un verre : un récipient pour boire, en verre ou fabriqué avec une autre matière ; son contenu.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du verre (récipient) : Wiktionnaire.

un sous-verre

une verrée :

  • une réunion où on offre des boissons [Suisse] ;

  • le contenu d'un verre ;

  • une mesure de capacité en volume de médicaments liquides.


Le nom (un) verre, voirre en ancien français, est régulièrement issu du latin vitrum « verre ».

Le nom (une) verrine est formé sur l'ancien français verrin « de verre », issu du latin vulgaire vitrinus « de verre ».

Le nom (une) vitre est emprunté au latin vitrum « verre (la matière) ».

Le mot anglais flint-glass (= un verre utilisé en optique) est formé de flint « silex » et de glass « verre ». Pour les équivalents français d'expressions anglaises avec glass, voir France Terme.

Le mot hyalin (= qui a la transparence du verre) est emprunté au bas latin hyalinus « de verre », « vert », lui-même du grec υ ́ α ́ λ ι ν ο ς, dérivé de υ ́ α λ ο ς « matière transparente, albâtre, cristal, verre ».

hyal(o)- est tiré du grec υ ́ α λ ο ς « verre ».

La pensée de Pierre de Jade : Pour faire reconnaître son addiction à un alcoolique, il faut vraiment lui tirer les verres du nez.



verrerie

une verrerie :

  • une fabrique où l'on fait le verre et où on le travaille ;

  • un magasin où l'on vend des objets de verre.


la verrerie :

  • la fabrication du verre, des objets en verre ;

  • l'industrie du verre ;

  • le commerce du verre, des objets en verre.


la verrerie, les verreries : les objets de verre.

Lexique de la verrerie‎ : Wiktionnaire.

Ce nom est dérivé de verre, avec le suffixe -erie.



verrier, verrière, verrine, verroterie

l'industrie verrière, une production verrière : relative à la fabrication du verre.

des matériaux verriers : de verre.

une verrière, un verrier :

  • celle, celui qui fabrique du verre, des ouvrages de verre ;

  • une ouvrière, un ouvrier travaillant dans une verrerie ;

  • une vitrière, un vitrier ;

  • celle, celui qui réalise des verrières, des vitraux ;

  • une faïencière, un faïencier ;

  • celle, celui qui vend des ouvrages de verre.


un verrier : une fissure, d'allure verticale ou légèrement inclinée, dans laquelle s'est produite, après sa formation, une cristallisation de sels minéraux présentant l'aspect d'un morceau de verre.

un verrier ou une verrière : un panier dans lequel on range les verres à boire, les carafes.

une verrière :

  • une fenêtre garnie de verres ;

  • dans une église, une grande ouverture ornée de verres généralement colorés ou peints ;

  • un vitrail de grandes dimensions ;

  • une grande baie garnie de vitres transparentes ou décorées, ou de vitraux ;

  • une paroi vitrée ;

  • un grand vitrage ;

  • une pièce, une salle dont une des parois au moins est constituée par un vitrage ;

  • une partie de toit formée d'une charpente de fer vitrée ou garnie de dalles de verre ;

  • la partie vitrée du poste de pilotage d'un aéronef. En anglais : canopy. Voir aussi : habitacle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000 ;

  • une cuvette remplie d'eau dans laquelle on place des verres.


une verrière ou une verrine : un panneau de verre placé devant une châsse, un reliquaire, un tableau, et servant à protéger ceux-ci.

une verrine :

  • le nom vulgaire de la prêle des champs ;

  • un objet en verre creux utilisé pour couvrir une source de lumière ;

  • en horticulture, une cloche faite de plaques de verre assemblées par des lamelles de plomb ;

  • une lampe de verre suspendue au-dessus du compas de route, pour éclairer le timonier ;

  • un tube de verre utilisé pour fabriquer les baromètres ;

  • un petit récipient en verre dans lequel on conserve des aliments (confiture, pâté, etc.) ; le contenu de ce récipient, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


une verrine d'Allemagne : de petits fragments de verre soufflé très mince dont on se sert pour saupoudrer les images et décorer les surtouts de table.

Les mots verrier et verrière sont dérivés de verre, avec le suffixe -ier, -ière.

Le nom (une) verrine est formé sur l'ancien français verrin « de verre », issu du latin vulgaire vitrinus « de verre ».



verroterie

une verroterie :

  • un ensemble de menus ouvrages de verre coloré et travaillé destinés à la décoration ou à la parure ;

  • un éclat trompeur, tapageur.


de la verroterie, des verroteries : des objets, de petits ouvrages de verre constituant une bijouterie de peu de valeur.

Le nom (une) verroterie est, malgré l'écart chronologique apparent, probablement dérivé de verrot « petit ouvrage de verre coloré », avec le suffixe -erie. Verrot est dérivé de verre, avec le suffixe -ot.



verrou, verrouil, verrouillable, verrouillage, verrouillement, verrouiller, verrouilleur

un verrou :

  • un dispositif fixe qui commande la fermeture d'une porte ou d'un châssis ;

  • ce qui ferme, emprisonne ;

  • ce qui gêne le déroulement d'une action ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • en escalade, la torsion d'une partie du corps effectuée pour renforcer un coincement. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.


sous les verrous :

  • en prison ;

  • en savoir plus : Parler français.


une épée en verrouil : qui est portée horizontalement.


elle, il est verrouillable : peut être verrouillé(e).

A. un verrouillage ou un verrouillement :

  • l'action de fermer un verrou, de fermer une porte, un local au verrou ;

  • le résultat de cette action.


B. un verrouillage :

  • un système permettant d'actionner des verrous afin de bloquer un mécanisme, une pièce dans une position donnée ou d'empêcher le fonctionnement d'une machine dans certaines conditions ;

  • l'action de bloquer un aiguillage à l'aide d'un verrou ;

  • un dispositif limitant l'accès à l'ensemble ou à une partie d'un ordinateur, d'une banque de données, en en restreignant l'emploi ou protégeant le contenu d'une mémoire ;

  • une opération défensive qui consiste à interdire le passage sur un point du front ;

  • au rugby, l'action de verrouiller la touche, de se placer en serre-file pour fermer l'alignement de la touche.


un déverrouillage : l'action de déverrouiller.

un déverrouillage (SIM) : l'opération qui permet d'utiliser, avec une carte SIM de n'importe quel opérateur de radiocommunication mobile, un terminal qui ne fonctionnait initialement qu'avec une carte SIM de l'opérateur d'origine. Le terme « déverrouillage SIM » ne doit pas être confondu avec les termes « débridage » et « déblocage ». Le terme « désimlockage », dérivé de l'anglais, est à proscrire. En anglais : SIM unlocking. Voir aussi : carte SIM, déblocage, débrider. Journal officiel du 09/08/2013.

un verrouillage gravitationnel : [astronomie - spatiologie / mécanique céleste] le rapport fixe qui existe entre la période de rotation d’un corps céleste et sa période de révolution, par suite de la déformation de ce corps céleste, elle-même due à l’attraction du corps autour duquel il gravite. Le verrouillage gravitationnel ne se produit que pour certains corps. Il explique, par exemple, que la Lune présente toujours la même face vers la Terre, la période de rotation et la période de révolution étant égales. Les deux périodes peuvent ne pas être égales : c’est ainsi que Mercure effectue deux rotations sur elle-même pour trois révolutions autour du Soleil. En anglais : captured rotation ; gravitational lock ; gravitational locking ; tidal locking. Voir aussi : marée solide. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

un verrouillage sur le fouillis : [télédétection spatiale - spatiologie] un calage avec asservissement de la fréquence intermédiaire du radar sur la fréquence médiane du spectre du fouillis d'échos. En anglais : clutterlock. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


verrouiller :

  • fermer au moyen d'un verrou ;

  • fermer, bloquer, rendre impénétrable ;

  • bloquer les éléments d'un mécanisme ou d'une commande dans la position qui en assure le fonctionnement ;

  • bloquer un signal, une aiguille, un organe dans une position déterminée ;

  • limiter l'accès à l'ensemble ou à une partie d'un ordinateur, d'une banque de données, ou en restreindre l'emploi ;

  • bloquer le passage de l'ennemi sur un point du front avec un dispositif de défense ;

  • emprisonner, enfermer.


verrouiller la course (cycliste) : contrer les tentatives d'échappée.

verrouiller la touche : au rugby : fermer l'alignement de la touche.

se verrouiller : se fermer, se bloquer.

elles se sont verrouillées, elles sont verrouillées.

elles se sont verrouillé les passages, elles ont verrouillé les passages, elles se les sont verrouillés.


déverrouiller :

  • ouvrir en tirant le verrou ;

  • enlever le dispositif qui maintient des parties immobiles ;

  • autoriser un accès informatique qui était protégé ;

  • dégager la culasse d'une arme à feu ;

  • mettre en liberté en ouvrant les verrous.


se déverrouiller : ouvrir les verrous de sa porte.


une verrouilleuse, un verrouilleur :

  • au football, une joueuse, un joueur placé(e) derrière les arrières pour relancer le jeu ;

  • au rugby, une joueuse, un joueur avant de l'équipe bénéficiant de la remise en jeu à la touche, qui se place en serre-file de l'alignement pour fermer la touche, à moins de 15 mètres de la ligne de touche.


un verrouilleur (de synchronisation) : [audiovisuel / vidéo] un dispositif permettant d'asservir le générateur de synchronisation sur un signal extérieur. En anglais : gen-lock . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) verrou qui s'écrivait autrefois veroil puis verrouil vient du latin populaire verruculum, une altération de veruculum « petite broche, petite pique », un diminutif de veru « broche, dard, pique », sous l'influence de ferrum « fer » (à comparer aussi avec l'espagnol archaïque ferroyo, le provençal ferou et de nombreux dialectes gallo-romains où ce croisement s'est également produit). La finale est issue du pluriel, à comparer avec genou, pou.

Le verbe verrouiller est dérivé de veroil, une forme ancienne de verrou.



verrucaire, verruciforme, verrucose, verruco-sébacé, verrucosité, verrue, verruga, verruqueux

une verrucaire :

  • une herbe-aux-verrues, une plante dont le latex était utilisé contre les verrues ;

  • un lichen.


un xanthome verruciforme, un collagénome perforant verruciforme : qui ressemble à une verrue.

une verrucose : une dermatose caractérisée par une dissémination de verrues sur la peau)

un hamartome verruco-sébacé : un type fréquent d’hamartome sébacé dont la surface jaunâtre, initialement lisse, se couvre progressivement de formations kératosiques et devient grisâtre, simulant ainsi l’aspect d’un hamartome verruqueux.

un naevus verrucosébacé : un terme obsolète.

une verrucosité : une petite excroissance épidermique d’aspect corné, généralement sans rapport avec une verrue virale.

une verrue :

  • une tumeur papillomateuse bénigne cutanée ou muqueuse, fréquente, contagieuse et auto-inoculable, due à un papillomavirus humain (surtout HPV 2) responsable d’une prolifération épidermique bénigne ;

  • un poireau, une excroissance sur la peau d'aspect désagréable ;

  • une excroissance cutanée, sous la forme d'un papillome implanté dans l'épaisseur du derme, et qui est observée chez des animaux jeunes ;

  • une protubérance sur une partie de la plante ;

  • une excroissance qui enlaidit, dépare un site, une construction, etc. ;

  • un défaut, une imperfection.


une verruga péruvienne, une verruga du Pérou : une infection bactérienne due à un bacille de Gram, transmise d'homme à homme par la piqure de phlébotome - vecteur de la maladie et originaire d'Amérique du Sud.

une lésion verruqueuse, un hamartome verruqueux : qualifie une lésion cutanée saillante d’aspect corné, hyperkératosique, sec, jaune grisâtre et qui ne correspond pas forcément à une lésion virale telle qu’une verrue.

Le nom (une) verrucaire est emprunté au latin (herba) verrucaria « herbe qui guérit les verrues ».

Le nom (une) verrucosité est un dérivé savant du latin verrucosus « qui a une verrue » (verruqueux), avec le suffixe -ité.

Le nom (une) verrue qui vient du latin verruca « éminence, excroissance, verrue » « léger défaut », a été concurrencé par poireau dans les parlers du Centre, de l'Est et du Nord et par fic dans l'Est, l'Ouest et le Sud-Ouest.

L'espagnol verruga « verrue » de même origine que le français, est utilisé en Amérique du Sud pour désigner cette infection caractérisée par des lésions cutanées ayant l'aspect de verrues.

Le mot verruqueux est emprunté au latin verrucosus « qui a une verrue », dérivé de verruca (verrue).

Le nom (un) fic (= une grosse verrue à pédoncule étroit ressemblant à une figue et qui se développe sur diverses parties du corps des bovins et des équidés) vient du latin impérial médical ficus « fic, verrue ».

Le nom (une) ficaire (= une plante) est une adaptation du latin scientifique Ranunculus ficaria, dérivé de ficus au sens de « fic ».



vers

1. un vers :

  • un segment d'énoncé constituant une unité d'ordre rythmique et phonique fondée sur des règles retenant soit la quantité, l'accentuation soit le nombre des syllabes, et marqué par une légère pause à la lecture et, dans le texte, par une disposition unilinéaire ;

  • en savoir plus : CNRTL.


des vers : une poésie.

voir aussi : verselet, verseller, verset, versicule, versiculet, versifiant, versificateur, versification, versifier, vers-librisme, vers-libriste (ci-dessous).

Le nom (un) vers vient du latin versus, (le participe passé de vertere « tourner »(, proprement « fait de tourner la charrue au bout du sillon » d'où « tour, ligne, sillon » et, par analogie « ligne d'écriture », puis par spécialisation « série de mots liés par la prosodie et formant l'unité de base d'un poème ». L'ancien français connaissait également vers aux sens de « couplet, laisse, strophe » « chanson lyrique (de type courtois) » « chanson (sens large) », et au sens liturgique « verset chanté » : la coexistence de ces différents sens aux 12ème et 13ème siècles s'explique par le fait que le mot, par son origine, avait des sens liés à l'élément métrique, la mesure et l'unité rythmique ; la spécialisation sémantique de vers a éliminé ces sens au cours des 14ème et 15ème siècles au profit de mots comme poésie, strophe, chanson.

-stiche est un élément tiré du grec σ τ ι ́ χ ο ς « rangée », en particulier : « ligne d'écriture, vers », en savoir plus : CNRTL.


2. vers :

  • en direction de ;

  • du côté de ;

  • aux environs de ;

  • à peu près à ;

  • auprès de, chez ; avec ; à côté de, à proximité de ; voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


devers :

  • vers, du côté de ;

  • aux environs de.


le devers : l'autre côté.

par-devers :

  • en présence de ;

  • en possession de.


par devers soi : de son côté, quant à soi.

envers :

  • à l'égard de ;

  • pour ce qui concerne.


envers et contre : en face de, vis-à-vis de.

envers et contre tout

à l'envers : du mauvais côté, dans un sens inhabituel.

l'envers : ce qui est caché, opposé, du mauvais côté, dans un sens inhabituel.

La préposition vers vient du latin versus (participe passé de vertere « tourner », voir : verser), d'abord comme adverbe postposé puis préposition postposée régissant l'accusatif « dans la direction de ». En français, à partir du sens primitif de la détermination locale avec idée de mouvement, le sens de vers s'est étendu à la détermination locale imprécise sans idée de mouvement « près de, aux environs de, chez (quelqu'un) », puis au sens social « en relation avec [dans les différentes acceptions : à l'égard de, auprès de, en faveur de, en comparaison avec, parmi] » et avec l'idée d'hostilité « contre, à l'encontre de, en face de », ainsi qu'à la détermination temporelle approximative. En ancien et moyen français, on trouve indifféremment vers ou ses composés devers et envers, leurs aires d'emploi se fixant après le 17ème siècle (les parlers régionaux ont cependant conservé des traces de cette permutabilité des trois prépositions) ; en français moderne l'emploi de vers est limité au sens local primitif et à l'indication temporelle approximative.

Les mots avers et adverse sont empruntés au latin adversus « situé en face ».

Le nom aversion est emprunté au latin aversio « action de détourner ».

Le mot dévers est emprunté au latin deversus, participe passé de devertere « détourner ». D'où le verbe déverser (1) : donner du dévers à ; perdre son aplomb, pencher d'un côté.

Le mot divers est emprunté au latin classique diversus, du participe passé de divertere. Le verbe divertir est également emprunté au bas latin divertere « se détourner, se séparer de, être différent ».

Le nom (un) envers vient du latin inversus, participe passé de invertere « retourner renverser ».

Le verbe invertir est emprunté au latin invertere « retourner, renverser ; transposer, intervertir ».

Le verbe pervertir est emprunté au latin pervertere «mettre sens dessus dessous» et «faire mal tourner», attesté en latin chrétien au sens de « corrompre, fausser les esprits » et « falsifier un texte », dérivé de vertere « tourner ».

Le verbe renverser est composé du préfixe. re- et de l'ancien verbe enverser « mettre sur le dos, inverser, retourner » « [faire] tomber à la renverse », dérivé de l'ancien envers « à la renverse, sur le dos », comme pour l'envers.

Le nom revers vient du latin reversus, participe passé de revertere « retourner sur ses pas, revenir ». Le verbe reverser (2) : pour la marée, un courant marin, la mousson : changer de sens, prendre la direction opposée) est emprunté au bas latin reversare « retourner (en sens contraire) », du latin classique reversum, supin de revertere « retourner ». D'où un reversement ou renversement : un changement alternatif du sens de la marée, de la direction d'un courant ou de la mousson)

Le mot réversible est emprunté au latin médiéval reversibilis, terme juridique, également dérivé de reversus.

Le mot réversal vient du latin classique reversum, supin de revertere « revenir ».

voir aussi : verser (ci-dessous).



versade, versage

une versade : pour un véhicule et ses occupants, l'action de verser, de basculer et tomber sur le côté.

un versage :

  • l'opération consistant à vider les berlines ou les wagons en les culbutant ;

  • l'action de répandre le verre liquide lors de la coulée des glaces, en inclinant la poche réfractaire qui le contient.


une table de versage : une plaque métallique sur laquelle tombe le verre issu d'une poche, avant de passer sous les rouleaux.

Ces noms sont dérivés de verser, avec les suffixes -ade et -age.



versaillais, Versailles

elle est versaillaise, il est versaillais : est de Versailles, une ville en France.

une Versaillaise, un Versaillais


le château de Versailles

elle est versaillaise, il est versaillais : est relative, est relatif à l'armée régulière, organisée près de Versailles par Thiers et dirigée par Mac-Mahon, qui écrasa la Commune en 1871.

les versaillais : les partisans du gouvernement de Thiers.



versant

A. un versant :

  • l'ensemble des vallées et des crêtes orientées dans le même sens par rapport à un massif montagneux ;

  • dans une vallée, la surface topographique comprise entre le faite d'un relief et le thalweg voisin ;

  • une pente, une surface inclinée d'un relief.


à mi-versant : au milieu du versant.


B. un versant :

  • un pan de couverture limité en tête par un faitage ou une rive de tête, dans le bas par un égout et sur les côtés par des rives, des arêtiers ou des noues ;

  • un pan incliné d'une toiture.


C. les deux versants de quelque chose : les deux aspects antithétiques d'une chose.

Ce nom vient du participe présent de verser.



versatile

elle, il est versatile :

  • provoque ou subit un mouvement alternatif d'un côté, puis d'un autre ;

  • change souvent et aisément de parti, d'opinion ;

  • est sujette ou sujet à de brusques revirements ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Au cœur du français.


Nous constatons donc que ce lecteur du journal La Presse va dans le sens contraire de l’histoire moderne du mot versatile. Le sens de polyvalent, tant critiqué, est en train de chasser le sens premier de lunatique. Très brièvement, voici deux éléments explicatifs de cette bascule de sens de versatile. Premièrement, comme le dit la citation ci-haut le sens venant de l’anglais est connoté positivement. C’est moderne, c’est innovateur. Bref ça plaît alors que le sens premier est plutôt vieilli et tristounet. De quoi plaire aux grammairiens et puristes grincheux. En savoir plus : États de langue ; Académie française.

une versatilité : un caractère versatile, un comportement versatile.

Le mot versatile est emprunté au latin versatilis « mobile, qui tourne aisément », et au figuré « flexible, qui se plie à tout », dérivé de versare « tourner, se retourner » (fréquentatif de vertere).



verse

1.A. pleuvoir à verse : abondamment.

une averse

1.B. une verse : un accident de végétation atteignant les céréales et les légumineuses, provoqué par la pluie, le vent ou une attaque de parasites et couchant les tiges au sol.

1. C. la verse ! (dans les cafés, une formule par laquelle le garçon commande les cafés).

une verse de :

  • pour une boisson :

  • une quantité versée.


aller à la verse de : aller se faire verser une boisson.

Ce nom est un déverbal de verser.


2. un sinus verse (d'un angle, d'un arc) : la partie du rayon du cercle comprise entre l'arc et le pied du sinus.

Ce mot est emprunté au latin versus « tourné », du participe passé de vertere « tourner, retourner ».



versé

1. elle est versée, il est versé dans un domaine : a une longue pratique, une connaissance approfondie d'une matière, d'une activité.

Ce mot vient du latin versatus, du participe passé de versari « se trouver habituellement dans tel endroit » d'où « s'appliquer à, s'occuper de » de même origine que versare, voir : verser.


2. elle est versée, il est versé :

  • est jeté(e), basculé(e) sur le côté ;

  • en parlant d'une pièce ou d'un meuble d'un écu, est renversé(e) par rapport à sa position normale.


Ce mot vient du participe passé de verser.



Verseau, verseau

1.A. le Verseau : le onzième signe du zodiaque, correspondant à la période du 20 janvier au 20 février.

une, un Verseau : celle qui est née sous ce signe ; celui qui est né sous ce signe.

les Verseaux


1.B. le Verseau : une constellation zodiacale de l'hémisphère austral, située entre le Capricorne et les Poissons.

Le nom verseau vient de verse-eau pour « celui qui verse de l'eau » ou Verseur d'eau, un calque du grec υ ̔ δ ρ η χ ο ́ ο ς littéralement « qui verse de l'eau », la période correspondant à ce signe zodiacal étant considérée comme pluvieuse.


2. un verseau : la pente du dessus d'un bandeau ou d'un entablement.

des verseaux


Ce nom est dérivé de verser au sens de « pencher ».



verselet

un verselet : un petit vers, un versiculet.



verseller

verseller : dire des versets liturgiques.



versement

A. un versement : l'action de verser.

B. un versement :

  • l'action de verser de l'argent ;

  • chacun des paiements partiels et échelonnés destinés à rembourser une somme ou à éteindre une dette ;

  • le montant de cette somme.


un non-versement : le fait de ne pas verser une somme due.

C. un versement : l'action de remettre un objet, des marchandises.

D. un versement : l'action d'affecter une personne à une arme, un corps.

Ce nom, dérivé de verser avec le suffixe -ment, a été attesté au sens de « renversement, destruction » (correspondant au sens « détruire » de verser) aux 13ème et 14ème siècles.



verser

A. (faire) basculer.

B. faire couler.

C. remettre.

D. affecter, évoluer.

E. pleuvoir à verse.


A. verser un véhicule : le faire basculer sur le côté, par maladresse ou volontairement.

verser : pour un véhicule, basculer et tomber sur le côté.

verser une récolte sur pied : la coucher à terre.

verser : pour une récolte sur pied, être couchée au sol, abattue par les intempéries ou les maladies cryptogamiques.

verser à droite, à gauche, faire basculer vers la droite, vers la gauche la terre labourée.


B. verser un liquide :

  • le faire couler, le répandre, en inclinant un récipient ;

  • le servir ;

  • le répandre, le laisser couler par inadvertance.


verser des larmes : pleurer sous l'effet de la peine, du chagrin.

verser le sang : faire couler le sang de quelqu'un en le blessant, en le tuant.

verser une substance : la faire tomber, la répandre, en inclinant un récipient.

verser quelque chose : le répandre, le diffuser, le prodiguer, le communiquer.


C. verser de l'argent : le remettre à titre de paiement ou de dépôt, à une personne, un organisme ou une caisse.

verser un document : le produire, l'annexer.


D. verser quelqu'un dans une arme, un corps : l'affecter dans telle arme, dans tel corps.

verser dans quelque chose : se laisser aller à une forme de pensée ou d'action qui n'est pas souhaitable.

verser dans quelque chose, verser vers quelque chose : évoluer dans un sens considéré comme fâcheux.

voir aussi :

  • déverser (2), se déverser, un déversement, un déversoir.

  • reverser (1), un reversement, une réversion, un reversoir.


E. verser : pleuvoir à verse.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe verser vient du latin versare (fréquentatif de vertere) « tourner souvent » et au figuré « tourner et retourner, modifier, remuer, bouleverser ».

Le nom (une) infusion est emprunté au latin infusio « action de verser dans, infusion, injection » « action d'humecter, d'arroser; épanchement » en bas latin.

Le nom (une) œnochoé : un vase utilisé pour puiser le vin et le verser dans des coupes) est emprunté au grec ο ι ̓ ν ο χ ο ́ η, composé de ο ι ̃ ν ο ς « vin » et de χ ο ε ́ ω « verser ».

voir aussi : vers (2).



verset

un verset :

  • un petit paragraphe numéroté, divisant certains textes sacrés ;

  • une parole tirée de l'Écriture récitée ou chantée à l'office ou à la messe par un ou deux solistes, suivie des répons du chœur ;

  • une division d'un texte poétique composée d'une phrase ou d'une suite de phrases formant une unité rythmique ;

  • une courte pièce d'orgue, écrite ou improvisée sous forme d'interlude contrapuntique.


Le nom (un) verset est un diminutif de vers au sens de l'ancien français « pièce liturgique chantée ».



verseur, verseuse

une casserole verseuse, un bec verseur : qui sert à verser.

un verseur : un appareil servant à verser des matières solides.

une verseuse, un verseur : une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de verser d'un récipient dans un autre récipient des marchandises ou produits liquides ou solides.

une compteuse-verseuse, un compteur-verseur.

une verseuse : une cafetière métallique à poignée horizontale.

une verseuse, un verseur : une personne qui verse.

Ce mot est dérivé de verser, avec le suffixe -eur.



versicolore

une fleur versicolore, un feu versicolore : dont la couleur est changeante.

une ampoule versicolore, un faisan versicolore : multicolore, qui présente des couleurs variées.

Le mot versicolore est emprunté au latin versicolor « qui a des couleurs changeantes » de vertere « changer » et color « couleur ».



versicule, versiculet

un versicule ou versiculet : un petit vers.

Le nom (un) versiculet est un diminutif de versicule « petite pièce de vers » attesté une fois à la fin du 15ème siècle, repris souvent en mot-vedette à côté de versiculet, lui-même emprunté au latin versiculus (diminutif de versus « vers ») « petite ligne d'écriture, de vers » et au pluriel « pièce de vers légers ou de la nature de l'épigramme ».



versifiant, versificateur, versification, versifier

une inspiration versifiante, un auteur versifiant : qui versifie.

une versificatrice, un versificateur :

  • une personne, une écrivaine ou un écrivain qui pratique l'art des vers ;

  • une faiseuse ou un faiseur de vers qui ne possède pas les dons du vrai poète.


une expérience versificatrice, un talent versificateur : relative ou relatif à la versification.

une versification :

  • l'art, la technique de la composition des vers réguliers ;

  • une technique du vers propre à un poète.


Lexique de la versification‎ : Wiktionnaire.

versifier :

  • composer, écrire des vers ;

  • mettre en vers.


Le mot versificateur est emprunté au latin versificator « celui qui écrit des vers, qui tourne en vers », employé par opposition à poeta « poète », avec une nuance péjorative ; l'ancienne langue employait également versefieur, versifieur attesté du début du 13ème siècle au 15ème siècle.



version

une version :

  • l'action de traduire un texte d'une langue dans une autre ; un texte qui en résulte ;

  • l'état dans lequel se présente un texte ancien, en fonction d'interprétations dues aux différentes traditions dans des langues différentes ;

  • un exercice scolaire consistant à traduire, dans sa propre langue, un texte en langue ancienne ou en langue étrangère ;

  • chacun des états d'un texte comportant des variantes ou des modifications du fait de l'auteur ou du copiste ;

  • une forme que peut prendre une œuvre transposée d'un domaine ou d'un genre dans un autre ;

  • une forme différente que peut prendre un récit historique, une légende, un mythe ;

  • une forme que peut prendre une chose ou un logiciel en fonction de modifications qui lui ont été apportées ;

  • [informatique] En anglais : release. Voir aussi : révision. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • une manière de rapporter, de présenter ou d'interpréter un fait ou un ensemble de faits ;

  • en obstétrique, une manœuvre manuelle transformant la présentation fœtale initiale en une présentation plus favorable au bon déroulement de l’accouchement ;

  • en ophtalmologie, l'ensemble des mouvements conjoints des deux yeux, se faisant dans le même sens, à partir de la position primaire.


une version intégrale : non censurée.

une version originale :

  • sans coupures ;

  • dans laquelle les dialogues, les commentaires sont ou ne sont pas doublés en langue étrangère.


une version doublée : l'état d'un film dans lequel les dialogues, les commentaires sont doublés en langue étrangère.

une version française : l'état d'un film étranger dans lequel les dialogues, les commentaires sont doublés en langue française.

une version d'auteur : une version d'une œuvre cinématographique dont le montage est assuré sous la responsabilité du réalisateur, et qui diffère parfois de la version exploitée dans les circuits commerciaux. En anglais : director's cut. Journal officiel de la République française du 15/09/2006.

une version dérivée : une adaptation à la télévision d'un film à succès. On parle également de « version dérivée » à propos d'une série télévisée. En anglais : spin-off. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

une version : une forme que peut prendre une chose ou un logiciel en fonction de modifications qui lui ont été apportées.

une gestion de versions : un ensemble de techniques qui permettent de conserver les modifications successives d’un logiciel ou d’un document et leur historique ainsi que d’en restituer toute version antérieure. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « versionnage », qui n’est pas recommandé. En anglais : versioning.

voir : version ; CNRTL.

Le nom (une) version est emprunté au latin médiéval versio « changement, transformation » « action de tourner, de retourner », « traduction », dérivé de versum supin de vertere « tourner, faire tourner, se tourner, changer, transformer » et « faire passer d'une langue dans une autre, traduire ».

une antéversion : une orientation d’un segment osseux ou d’un organe qui l’amène vers l’avant.

Le nom (une) aversion est emprunté au latin aversio « action de détourner » ; une figure de rhétorique par laquelle l'orateur détourne l'attention des auditeurs du sujet traité, sens emprunté au 16ème siècle au sens de « dégout, répulsion » en bas latin.

une cardioversion par choc électrique : un traitement ayant pour but de régulariser le rythme cardiaque et de restaurer un rythme sinusal.

Le nom (une) conversion est emprunté au latin classique conversio « action de tourner, mouvement circulaire ; changement, métamorphose », en latin chrétien « conversion religieuse, retour à la vraie foi ; interversion du sujet et de l'attribut ». D'où : une bioconversion, une séroconversion.

une cycloversion : une rotation de l’extrémité supérieure des deux méridiens de 12 h soit vers la droite [dextrocycloversion], soit vers la gauche [lævocycloversion].

une déorsumversion : une rotation des deux yeux vers le bas.

une dextroversion cardiaque : une dextrorotation cardiaque.

une dextroversion oculaire : une rotation des deux yeux vers la droite.

Le nom (une) diversion est emprunté au bas latin diversio, diversionis « diversion, digression ».

une dysversion papillaire : une anomalie de l’axe d’ouverture de la papille, alors dirigé dans une autre direction que le coté temporal et de l’axe d’émergence des vaisseaux au niveau de cette papille se faisant dans cette même autre direction.

Le nom (une) éversion est emprunté au latin classique eversio « renversement ; destruction ».

Le nom (une) extraversion est composé de extra- et version. On lit aussi une extroversion.

Le nom (une) intraversion ou introversion est composé des mots latin intro « à l'intérieur » et versus « tourné ».

Le nom (une) inversion est emprunté au latin inversio « action de retourner ; antiphrase, ironie ; anastrophe ».

une latéroversion : une inclinaison latérale d'un organe.

une lévoversion : une rotation des deux yeux vers la gauche.

Le nom (une) perversion est emprunté au bas latin perversio, perversionis « dépravation, désordre » « bouleversement, falsification d'un texte », formé sur le supin perversum, de pervertere, (voir pervertir).

Le nom (une) rétroversion est formé de l'élément rétro- et de version, d'après le latin retrovertere « retourner, renverser », francisé d'après verser en retroverser.

Le nom (une) réversion vient du latin reversio « retour en cours de route, action de rebrousser chemin ; anastrophe », de reversum, supin de revertere « retourner ».

une transversion : en biologie moléculaire, une substitution d’une purine à une pyrimidine, ou réciproquement, dans la molécule d’acide ribonucléique ou d’acide désoxyribonucléique.



vers-librisme, vers-libriste, verslibriste

le vers-librisme : l'école, le mouvement des poètes symbolistes partisans du vers libre ; la théorie du vers libre.

une, un vers-libriste ou verslibriste : une partisane, un partisan du vers-librisme.

une, un poète vers-libriste ou verslibriste

Ces mots sont formés à partir de vers libre.



verso

un verso : le revers d'un feuillet, d'une feuille de papier, d'un document écrit ou imprimé.

au verso : au dos d'un feuillet, d'une feuille de papier ou d'une chose similaire.

recto verso ou recto-verso : sur les deux pages d'une feuille, d'un feuillet.

Le mot latin verso est l'ablatif de versus « tourné » (de vertere « tourner, retourner »), dans la locution adverbiale folio verso « à l'envers du feuillet ».



versoir

un versoir : une pièce de la charrue attachée au cep, servant à rabattre sur le côté la bande de terre détachée par le coutre et le soc.

Le nom (un) versoir est dérivé de verser « retourner ».



verste

une verste : une ancienne mesure itinéraire usitée en Russie.

Le nom (une) verste est emprunté au russe verstá « mesure itinéraire valant 1 067 mètres », en ancien russe « mesure de longueur », apparenté au latin vorsus, versus « ligne ».



versus

versus ou vs : par opposition à.

Le participe passé versus, du verbe latin vertere, « tourner », était employé en latin classique comme adverbe pour compléter les prépositions in et ad : in forum versus, « dans la direction du forum », ad Oceanum versus, « du côté de l’Océan ». Par la suite, en latin médiéval, ce mot devint une préposition signifiant « contre », aussi bien au sens locatif qu’au sens adversatif, préposition que l’on retrouve en anglais à partir du XVe siècle. Il existe en français depuis le milieu des années 1960, mais c’est surtout depuis les années 1980 qu’il est devenu d’usage courant. C’est le sport, et en particulier la boxe, qui a assuré sa popularité en y recourant pour présenter les deux adversaires d’un combat. On pouvait ainsi lire sur les affiches : Ali versus Frazier, Hagler versus Leonard. Par la suite versus s’est répandu dans tous les domaines où l’on voulait évoquer une opposition, un antagonisme ou une comparaison. On rappellera que les prépositions ou locutions prépositives françaises contre, ou, face à, en face de, par opposition à peuvent exprimer cette idée et qu’il est donc inutile de les remplacer par cet anglicisme ou par sa forme abrégée vs. En savoir plus : Académie française.

Cette préposition est emprunté au latin versus (du participe passé de vertere « tourner », voir l'étymologie de verser), d'abord comme adverbe postposé, puis préposition postposée « dans la direction de, ce qui vous fait face ».



vert

elle est verte, il est vert :

  • se trouve entre le bleu et le jaune ;

  • est pigmenté(e) par la chlorophylle ;

  • a un feuillage persistant ;

  • n'a pas encore atteint (la couleur de) la maturité ;

  • a de la crudité, ne s'embarrasse pas des convenances ;

  • a (la couleur) de la fraicheur, a encore de la sève ;

  • a conservé une étonnante vigueur physique ;

  • est couverte, est couvert de végétaux, de verdure, est occupé(e) par une importante végétation ;

  • présente une coloration verte par suite de la présence ou de la proximité de végétaux ;

  • est relative, est relatif à l'agriculture, aux problèmes de l'économie, de la politique agricoles ;

  • est relative, est relatif à l'horticulture, au jardinage ;

  • est relative, est relatif à des activités touristiques, culturelles, sportives pratiquées à la campagne ;

  • concerne l'écologie, le mouvement écologique ;

  • présente naturellement la couleur du prisme solaire située entre le bleu et le jaune ou est teinte, est teint dans ce ton ;

  • a perdu la coloration habituelle de son visage pour prendre une grande pâleur nuancée d'un ton entre le bleu et le jaune.


Les obligations vertes font partie des premiers instruments associés à la finance verte. En savoir plus : Banque de France.

les verts : un parti politique.

un vert : un membre de ce parti.

les verts : le bas-peuple dans l'empire byzantin.

un vert :

  • une tonalité correspondant à la bande spectrale qui est comprise entre les bleus et les jaunes ;

  • une matière colorante, un pigment présentant cette tonalité ;

  • une couleur qui évoque généralement des valeurs positives ;

  • une couleur analogue à celle du prisme solaire se situant entre le bleu et le jaune et qui est présentée naturellement ou qui teinte artificiellement certaines choses.


le vert :

  • la couleur des végétaux chlorophylliens surtout au printemps et en été ;

  • ce qui en a la couleur caractéristique ;

  • la couleur immuable des arbres à feuillage persistant ;

  • ce qui manque de maturité.


Le mot vert vient du latin viridis « vert », « frais, vigoureux », « jeune ». Voir aussi verd-, vertugadin.

Le nom (un) verger vient du latin classique viridiarium « jardin de plaisance, bosquet » dérivé de viridis « vert ».

Le nom (un) verjus est composé de vert et de jus.

Le nom (un) chlore est emprunté au grec χ λ ω ρ ο ́ ς au sens de « vert, d'un vert jaunâtre ».

Le nom (une) chlorophylle est composé du grec χ λ ω ρ ο ́ ς « vert » et φ υ ́ λ λ ο ν « feuille ».

vert-de-gris, vert-de-grisé, vert-de-griser

un vert-de-gris :

  • un dépôt vert grisâtre d'hydrocarbonate de cuivre qui se forme sur le cuivre, le bronze, au contact de l'humidité, et qui présente une certaine toxicité ;

  • ce qui attaque, corrode, dénature ;

  • un verdet, un acétate de cuivre plus ou moins basique préparé avec du marc de vendange acétifié et du cuivre en lames ;

  • une matière colorante qui présente ce ton ;

  • la couleur d'une chose qui rappelle ce ton ;

  • un soldat allemand pendant la Seconde Guerre mondiale.


vert-de-gris :

  • d'une couleur analogue à celle de cette matière ;

  • d'un vert pâle tirant sur le gris.


elle est vert-de-grisée, il est vert-de-grisé :

  • est couverte, est couvert de vert-de-gris ;

  • est corrodé(e) par l'âge, les défauts, le mal ;

  • rappelle la couleur du vert-de-gris ;

  • est d'un vert pâle tirant sur le gris.


vert-de-griser :

  • couvrir de vert-de-gris ;

  • donner la couleur du vert-de-gris.


Le nom vert-de gris est formé de : vert, de, Grèce. Ce mot étant une altération d'après gris, de ver de Grece « verdet ».



vertébral

elle est vertébrale, il est vertébral :

  • a rapport aux vertèbres ; est formé(e) par les vertèbres ;

  • sert de support, de soutien.


elles sont vertébrales, ils sont vertébraux

la colonne vertébrale : la partie du squelette du tronc, constituée d’une longue tige osseuse, résistante et flexible, située à la partie médiane et postérieure du tronc, depuis la tête qu’elle soutient jusqu’au bassin qui la supporte.

un nerf vertébral : un nerf qui nait du ganglion cervical inférieur et devient satellite de l’artère vertébrale.

une veine vertébrale : une veine qui s’étend du plexus sous-occipital au confluent jugulo-sousclavier.

un syndrome acro-pectoro-vertébral

un syndrome basilovertébral

des veines basivertébrales

une articulation costovertébrale ou costo-vertébrale, un angle costovertébral, un ligament costo-vertébral

une arthrose disco-vertébrale

un syndrome facio-auriculo-vertébral

elle est intervertébrale, il est intervertébral : est entre deux vertèbres.

elle est latérovertébrale ou latéro-vertébrale , il est latérovertébral ou latéro-vertébral : est sur le côté des vertèbres.


elle est occipito-vertébrale, il est occipito-vertébral : est sous-occipital, de l'occipital et des vertèbres.

une dysplasie oculo-auriculovertébrale

une dysplasie oculo-vertébrale

un (os) omovertébral

une ligne paravertébrale, un fuseau paravertébral

la partie prévertébrale de l’artère vertébrale, des ganglions lymphatiques prévertébraux, des nœuds lymphatiques prévertébraux

un espace clair rétrotrachéal, susaortique et prévertébral

une articulation sacro-vertébrale

un nerf sinu-vertébral

une articulation unco-vertébrale

Ce mot est dérivé de vertèbre, avec le suffixe -al.



vertèbre

une vertèbre :

  • chacun des trente-trois à trente-cinq éléments osseux superposés qui constituent la colonne vertébrale chez l’homme ;

  • chacun des vingt-quatre os courts dont l'emboitement constitue la colonne vertébrale ou rachis, support du tronc chez l'homme et chez certains animaux ;

  • la pièce calcaire centrale d'un segment de bras d'ophiure.


une hémivertèbre : une vertèbre dont il n’existe, congénitalement, qu’une moitié de son corps ou de son arc postérieur.

une mégavertèbre : un corps vertébral dont les diamètres antéropostérieur et transversal sont augmentés par rapport à ceux des vertèbres adjacentes.

voir aussi : une vervelle, un verveux.

Le nom (une) vertèbre est emprunté au latin vertebra « articulation ; vertèbre ».



vertébré

elle est vertébrée, il est vertébré :

  • a des vertèbres, un squelette ;

  • est charpenté(e).


les vertébrés : l'embranchement du règne animal comprenant tous les organismes constitués de vertèbres osseuses ou cartilagineuses, répartis en cinq classes : batraciens, mammifères, oiseaux, poissons, reptiles.

un (animal) vertébré

Les vertébrés en français‎ : Wiktionnaire.

un (animal) invertébré : qui n'a ni vertèbres ni squelette intérieur.

les invertébrés : les animaux qui n'ont pas de squelette.

Ce mot est dérivé de vertèbre, avec le suffixe -é.



vertébrer

vertébrer : charpenter, structurer.

je vertèbre, tu vertèbres, il vertèbre, nous vertébrons, vous vertébrez, ils vertèbrent ;
je vertébrais ; je vertébrai ; je vertèbrerai ou vertébrerai ; je vertèbrerais ou vertébrerais ;
j'ai vertébré ; j'avais vertébré ; j'eus vertébré ; j'aurai vertébré ; j'aurais vertébré ;
que je vertèbre, que tu vertèbres, qu'il vertèbre, que nous vertébrions, que vous vertébriez, qu'ils vertèbrent ;
que je vertébrasse, qu'il vertébrât, que nous vertébrassions ; que j'aie vertébré ; que j'eusse vertébré ;
vertèbre, vertébrons, vertébrez ; aie vertébré, ayons vertébré, ayez vertébré ;
(en) vertébrant.



vertébrobasilaire, vertébro-médiastinal, vertébrothérapie

le tronc vertébrobasilaire : le système assurant l’irrigation de la moelle cervicale supérieure, du tronc cérébral, du cervelet et du tiers postéro-inférieur des hémisphères cérébraux.

un syndrome d'insuffisance vertébrobasilaire

un récessus vertébro-médiastinal

une vertébrothérapie : un traitement de certaines rachialgies par des manipulations de la colonne vertébrale.

vertébro- représente vertébral.



vertement

vertement :

  • avec la coloration verte des végétaux chlorophylliens ;

  • d'une manière propre aux végétaux, évoquant leur fraiche senteur ;

  • avec la fraicheur acide, la vivacité de la jeunesse ;

  • d'une manière crue, qui ne s'embarrasse pas de convenances ;

  • d'une manière leste, grivoise ;

  • d'une manière sévère, dépourvue de ménagements ;

  • d'une manière étonnamment vigoureuse malgré un âge assez avancé.


Cet adverbe est dérivé de vert, avec le suffixe -ment.



vertevelle

une vertevelle : une pièce de fer en forme d'anneau ou de piton dans laquelle tourne et glisse un verrou lorsqu'il est poussé ou tiré.

Ce nom vient du latin populaire vertabella « objet qui tourne », une variante du latin vertibule « vertèbre », dérivé du latin classique vertere « tourner, faire tourner ».



vertex

un vertex :

  • le point le plus élevé de la voute crânienne ;

  • la région de l'épicrâne d'un insecte, située immédiatement derrière le front entre les yeux composés ;

  • un point représentatif, sur la sphère céleste, de la direction du vecteur vitesse d'un ensemble d'étoiles ;

  • le point de latitude maximale d'une courbe qui est tracée sur une surface de révolution.


Ce nom vient du latin vertex, verticis « sommet de la tête ; point culminant du ciel, pôle ».



vert-galant

il est vert-galant : est très hardi et entreprenant avec les femmes.

le vert-galant : le surnom de Henri IV.

Le mot vert-galant, qui fait allusion au vert-galant ou galant de feuillée « bandit qui se postait dans les bois pour attaquer les passants », est composé de vert et de galant, participe présent de l'ancien verbe galer « dissiper (en plaisirs), de l'ancien bas francique wala « bien ».



vertical, verticale, verticalement, verticalité

elle est verticale, il est vertical :

  • est parallèle à la direction de la pesanteur donnée notamment par le fil à plomb ;

  • pour une droite ou un plan, est perpendiculaire à un plan de référence ;

  • est perpendiculaire à une ligne horizontale ;

  • est organisé(e) selon une hiérarchie allant du plus haut au plus bas ou inversement ;

  • en savoir plus : CNRTL.


elles sont verticales, ils sont verticaux

une verticale :

  • une droite verticale, une ligne verticale ;

  • ce qui rappelle cette direction.


des verticales

un vertical : en astronomie, un des plans contenant la verticale du point d'observation.

des verticaux


verticalement :

  • en suivant une ligne, une direction verticale ;

  • dans le sens de la verticale ;

  • selon une direction verticale ;

  • d'après un ordre vertical ;

  • dans la station verticale, debout.


une verticalité : le caractère, l'état, la position de ce qui est vertical.

Le mot vertical est emprunté au latin verticalis « vertical », dérivé de vertex, verticis « sommet ».



verticillaire, verticille, verticillé, verticilliose, verticillium

A. [en botanique]

un verticille :

  • un ensemble d'organes similaires insérés circulairement autour d'un axe commun ;

  • l'ensemble des organes d'une fleur insérés circulairement autour de sa partie centrale.


elle est verticillée, il est verticillé : est disposé(e) en verticille.


B. [en zoologie]

un verticille : en zoologie, un groupe de longs poils sensoriels, disposés symétriquement autour d'un axe commun, comme sur les articles des antennes chez certains diptères.


C. [en biologie]

un verticille : chez Teilhard de Chardin ; une radiation par laquelle un phylum tend à s'étaler et à se dissocier en phyla secondaires, correspondant chacun à une variante ou harmonique du type fondamental.

elle, il est verticillaire : est relative, est relatif au verticille.

une verticilliose : une maladie due essentiellement à deux champignons, Verticillium albo-atrum et Verticillium dahliœ, et qui peut atteindre un grand nombre de plantes cultivées ou spontanées.

un verticillium : le genre de champignons parasites de diverses plantes cultivées ou spontanées, dans lesquelles ils provoquent la trachéomycose ou verticilliose.

Le nom (un) verticille est emprunté au latin verticillus « peson de fuseau ».

Le latin scientifique moderne verticillium est aussi dérivé, par analogie de forme, du latin classique verticillus « peson de fuseau ».



vertige, vertigineusement, vertigineux, vertigo

un vertige :

  • une illusion de mouvement, c’est-à-dire une sensation erronée de déplacement des objets par rapport au sujet ou du sujet par rapport aux objets ;

  • une sensation angoissante de perte d'équilibre et de chute éprouvée au-dessus du vide qui semble exercer une attraction irrésistible.


donner le vertige :

  • donner le tournis ;

  • impressionner fortement, exalter, étourdir.


vertigineusement :

  • d'une manière propre à donner le vertige, le tournis ;

  • terriblement, prodigieusement, excessivement, considérablement.


elle est vertigineuse, il est vertigineux :

  • est caractérisé(e) par des vertiges ;

  • s'accompagne de vertiges ;

  • est propre à causer le vertige ;

  • est étonnante, étourdissante, impressionnante ; est étonnant, étourdissant, impressionnant ;

  • est sujette ou sujet à des augmentations extrêmement fortes.


une vertigineuse, un vertigineux : une personne sujette aux vertiges.

un vertigo :

  • une maladie du cheval due à une congestion cérébrale au cours de laquelle l'animal tourne en rond ou fait des mouvements désordonnés ;

  • un vertige, un tournis ;

  • une fantaisie, un caprice, un grain de folie.


Le nom (un) vertige est emprunté au latin vertigo « mouvement de rotation, tournoiement », « vertige, étourdissement, éblouissement » de vertere « tourner », « retourner, renverser », « changer, convertir, transformer ».

Le mot vertigineux est emprunté au latin vertiginosus « sujet aux vertiges, aux étourdissements ».



vertiport

un vertiport : [transports et mobilité] un site aménagé pour le décollage et l'atterrissage verticaux d'aéronefs et équipé pour offrir des services d'accueil des passagers et de réception du fret. Un vertiport peut être aménagé pour différents types d'aéronefs tels que des hélicoptères ou des drones. En anglais : vertiport. Journal officiel de la République française du 14 juillet 2022.

Ce mot-valise est construit avec vertical et aéroport.



vertisol

un vertisol : un sol foncé très argileux et assez fertile des climats chauds à fortes alternances saisonnières.

Le nom (un) vertisol est formé du latin vertere « tourner », « retourner, renverser », « changer, convertir, transformer » et de sol.

vertu

A. une vertu :

  • un courage physique ou moral ;

  • une force d'âme, une vaillance.


une mâle vertu, une vertu romaine

la vertu :

  • une disposition habituelle, un comportement permanent, une force avec laquelle l'individu se porte volontairement vers le bien, vers son devoir, se conforme à un idéal moral, religieux, en dépit des obstacles qu'il rencontre ;

  • l'exercice de la vertu ;

  • la vertu telle qu'elle apparait dans son expression, sa réalisation.


le vice et la vertu, les vertus chrétiennes, les vertus théologales

la vertu d'une femme :

  • une retenue, une chasteté ;

  • une fidélité conjugale.


une femme de petite vertu : une femme de mœurs légères.

un dragon de vertu : une femme intraitable, qui affecte une vertu farouche et ombrageuse.

un prix de vertu :

  • un prix autrefois décerné à une jeune fille irréprochable ;

  • une reconnaissance des dons, des qualités de quelqu'un qui mérite d'être distingué.


une vertu : une femme qui constitue un modèle de chasteté, de fidélité amoureuse.

une moyenne vertu : une femme peu farouche.

une vertu : une qualité morale.

des vertus civiques, des vertus domestiques, des vertus militaires


B. une vertu : une propriété d'un corps, de quelque chose à quoi on attribue des effets positifs.

les vertus d'une plante

une vertu : un pouvoir, une propriété.

la vertu d'un dialogue

en vertu de :

  • par le pouvoir de ;

  • en raison de, conformément au pouvoir de ;

  • en conséquence de.



C. les vertus : un des cinquièmes chœurs de la hiérarchie des anges.

Le nom (une) vertu vient du latin virtutem, accusatif de virtus « qualité distincte de l'homme, mérite, valeur », « qualités morales », « vigueur morale, énergie », « bravoure, courage, vaillance ».

Le verbe s'évertuer (= s'agiter, bouger, remuer ; faire des efforts, se donner beaucoup de peine) est dérivé de vertu.



vertubleu, vertuchou, vertudieu

vertubleu, vertudieu, vertuchou : des jurons.

Ces jurons sont des altérations de Vertu Dieu « par la vertu de Dieu » (voir : tudieu).



vertueusement, vertueux

vertueusement :

  • de manière vertueuse inspirée par la volonté du bien, par un idéal moral, religieux ;

  • de manière vertueuse inspirée par la chasteté, la fidélité ;

  • consciencieusement, avec conviction ;

  • conformément à la vertu, aux manières inspirées par la vertu.


elle est vertueuse, il est vertueux :

  • est courageuse, vaillante ; est courageux, vaillant ;

  • pratique, poursuit la vertu, le bien ; est mue, est mû par un idéal moral, religieux ;

  • possède des vertus, des qualités morales ;

  • est chaste, pudique ; est fidèle à son épouse, à son époux ;

  • est inspiré(e) par la vertu, est conforme à la vertu ;

  • incite à la vertu ;

  • a un pouvoir, une force, une vertu.


un cercle vertueux : la manifestation d'un processus de causalité circulaire dans lequel le facteur à un moment donné devient l'effet ou la conséquence au moment suivant.

Ce mot est dérivé de vertu, avec le suffixe -eux.



vertugade, vertugadin

une vertugade : un gros et large jupon empesé et cerclé d'osier dans le bas que les dames portaient sous la cotte au 16ème siècle.

un vertugadin :

  • une armature arrondie, un bourrelet pour faire bouffer la jupe au niveau des hanches et lui donner une forme de cloche ;

  • un jupon, une robe muni(e) de cette armature ;

  • une chaise, un siège sans accoudoirs ;

  • une suite de pelouses gazonnées disposées en amphithéâtre, terrasses ou glacis.


Le nom (un) vertugadin est dérivé de vertugade, d'abord verdugalle, emprunté à l'espagnol verdugado « vertugadin » dérivé de verdugo « baguette (spécialement celle que l'on coupe verte) », dérivé de verde (vert).



veru, vérumontanum, verumontanum

un frein du veru : chacun des deux replis muqueux qui divergent vers le haut à partir de l’extrémité supérieure du veru montanum.

un veru montanum ou vérumontanum, verumontanum : un colliculus séminal

Le mot latin veru montanum est formé de veru « dard » et de montanum « élevé ».



verve

une verve :

  • un caprice, une bizarrerie, une fantaisie ;

  • une inspiration vive et chaleureuse, une imagination créatrice ;

  • une excitation poussant à faire quelque chose avec fougue, vivacité ;

  • la qualité brillante d'une personne qui s'exprime oralement ou par écrit.


de verve : un premier jet, dans l'improvisation.

être en verve :

  • manifester avec éclat son esprit ;

  • être particulièrement inspiré, brillant.


mettre en verve : mettre dans des conditions telles que puisse se manifester la vivacité d'esprit.

voir aussi : verveux (1) ci-dessous.

Ce nom est probablement issu du latin tardif verva, une autre forme de verba, de verbum « mot, parole », dans la langue chrétienne « parole de Dieu, prédication » et par extension « inspiration ».



verveine

une verveine :

  • une plante ;

  • une infusion ;

  • un parfum.


Le nom (une) verveine vient du latin verbēnnae, pluriel « rameaux de laurier, d'olivier, de myrte, de verveine, réunis en faisceau, en bouquet » (soit pour frapper un traité, soit pour purifier, soit pour faire une infusion, une décoction) qui est devenu vervēnnae par assimilation « rameaux de laurier, d'olivier, de myrte, de verveine, réunis en faisceau, en bouquet ».



vervelle

une vervelle :

  • un court piton rivé extérieurement autour du bas du bassinet d'une arme à feu à silex ;

  • un anneau que l'on attachait au pied d'un oiseau de fauconnerie et sur lequel on grave le nom ou les armes de celui à qui appartient l'oiseau ;

  • un anneau de serrure ;

  • un verrou, un loquet de porte dont la coulisse roule entre deux colliers et se termine par une patte à moraillon, tombant dans une serrure.


Le nom (une) vervelle, aussi écrit vertevelle pour les deux premiers sens, vient du latin vulgaire vertĭbĕlla, issue de vertibellum « objet qui tourne, en forme de cylindre », une altération du bas latin vertĭbŭlum « vertèbre ».



vervet

un vervet : un grivet, aussi appelé singe vert.

L'origine de ce nom est incertaine.



verveusement, verveux

1. elle est verveuse, il est verveux :

  • a de la vivacité, du brio, est en verve ;

  • en parlant d'un écrit, d'un discours, d'une conversation, dénote du brio, de la verve.


verveusement : avec brio.

Le mot verveux est dérivé de verve, avec le suffixe -eux.


2. un verveux : un panier en osier, de forme conique, et que l'on attachait au dos des bêtes de somme, à leurs vertèbres, pour transporter fruits et légumes.

Le nom (un) verveux est le pluriel d'un verveil, issu d'un latin vulgaire vertibiculum, lui-même dérivé de vertibellum « objet qui tourne, en forme de cylindre », altération du bas latin vertĭbŭlum « vertèbre ».


3. un verveux :

  • un filet de pêche aménagé en nasse, utilisé dans les cours d'eau, de forme conique, monté sur des cercles d'osier, et que l'on tend sur le fond, l'ouverture vers l'amont ;

  • une crinoline, dans l'argot des paysans des environs de Paris, qui trouvaient une ressemblance entre ce filet à cerceaux et cette jupe à cage.


Ce nom est peut-être le même mot que le précédent, vu la similitude de forme entre le filet et les paniers constituant le bât des bêtes de somme, mais il peut être aussi à rapprocher du wallon vaivroux « osier rouge », d'origine incertaine.



vésanie, vésanique, vésaniquement

une vésanie : une ancienne désignation du dérèglement de l’esprit, de l’aliénation, de la folie.

elle, il est vésanique (2) : est folle, démesurée, insensée ; est fou, démesuré, insensé.

une maladie vésanique, un trouble vésanique (1) : qui a trait à une aliénation mentale.

une démence vésanique : un concept qui se rapportait à des démences terminales de certaines affections psychotiques.

une, un vésanique : une personne qui souffre d'une maladie mentale.

vésaniquement

Le nom (une) vésanie est emprunté au latin vesania « déraison, folie, délire, extravagance », de vesanus « insensé, fou, forcené, furieux ».



vesce

une vesce : une plante ; sa graine.

Le nom vesce vient du latin viscia, vicia « vesce ».



vésical

elle est vésicale, il est vésical : appartient, se rapporte à la vessie.

elles sont vésicales, ils sont vésicaux


elle est colovésicale, il est colovésical : est relative, est relatif au côlon et à la vessie.

une anastomose duodénopancréatovésicale

une BCG-thérapie endovésicale, une chimiothérapie endovésicale

le cul-de-sac latéro-vésical

une aponévrose ombilico-prévésicale

l'artère ombilico-vésicale de Farabeuf, le fascia ombilicovésical, un ligament ombilico-vésical

une fosse paravésicale, la région paravésicale, les ganglions lymphatiques paravésicaux, les nœuds lymphatiques paravésicaux

une lipomatose périvésicale, une neurotomie pelvienne périvésicale

une artère prévésicale, les veines prévésicales, les nœuds lymphatiques prévésicaux

un ligament latéral pubo-vésical, un ligament pubo-vésical, un muscle pubo-vésical, le plexus pubo-vésical

une cloison recto-vésicale, un muscle recto-vésical, un septum recto-vésical

les nœuds lymphatiques rétrovésicaux

une fistule sigmoïdovésicale

un hamac sous-vésical

une fosse supravésicale

une voie transpéritonéovésicale

une adénomectomie prostatique transvésicale

une anastomose urétérovésicale, une réimplantation urétérovésicale, un repli urétéro-vésical

le gradient de pression uréthrovésical

Le mot vésical est emprunté au bas latin vesicalis « de la vessie », du latin vessica, une altération de vesica « vessie », « objet en peau de vessie ».



vésicant, vésication, vésicatoire

elle est vésicante, il est vésicant :

  • produit des vésicules, des ampoules sur la peau ou sur les muqueuses ;

  • caractérise ce qui determine l’apparition de phlyctènes.


un vésicant : une substance vésicante.

un gaz vésicant : un gaz de combat provoquant de graves lésions de la peau et des voies respiratoires, tel l'ypérite.

une vésication : une formation d'ampoules sur la peau, causées par un vésicatoire.

elle, il est vésicatoire : a des propriétés révulsives et produit des vésicules sur la peau.

un vésicatoire :

  • un terme obsolète désignant un emplâtre ou un topique destiné à provoquer des phlyctènes ;

  • une vésicule, une cloque provoquée par un emplâtre vésicant et la plaie qui lui succède.


Le mot vésicant est emprunté au latin vesicans, de vesicare « gonfler, former des ampoules ».

Les mots vésication et vésicatoire sont formés sur le radical du latin vesicare « former des ampoules », avec les suffixes -(a)tion et -(at)oire (-oir).



vésico-, vésiculi-, vésicul(o)-

vésico- est un élément tiré du latin vesicula, diminutif de vesica « vessie » (voir aussi vésical ci-dessus), sauf pour vésicopustule, vésicopustulation, vésicopustuleux, où vésico- signifie vésicule.

vésiculi- signifie « vésicule(s) » ou « vessie » ; vésicul(o)- signifie « vésicule » et en particulier « vésicules séminales ».

Vésico- est peu productif, il est concurrencé par l'adjectif vésical pour les adjectifs composés et par cyst- pour les noms, peut-être en raison de la dualité de sens qu'il peut revêtir (vessie, vésicule), dualité qui ne figure pas dans l'élément cyst- tiré du grec κ υ ́ σ τ ι ς « vessie ».

voir : CNRTL.



vésicoannexiel

une fistule vésicoannexielle : une lésion exceptionnelle mettant en communication la cavité vésicale avec les annexes.



vésicocèle

une vésicocèle : une cystocèle.



vésico-cervical

elle est vésico-cervicale, il est vésico-cervical : se rapporte à la vessie et au col de l'utérus.



vésicoclyse

une vésicoclyse : une injection d'une solution médicamenteuse dans la vessie.

Ce nom est formé de vésico- et -clyse du grec κ λ υ ́ ζ ε ι ν « laver ».



vésicocutané

une fistule vésicocutanée : une communication anormale de la cavité vésicale avec l’extérieur, créée par une lésion infectieuse , traumatique ou néoplasique.



vésicofixation

une vésicofixation :

  • une cystopexie ;

  • une fixation de l'utérus à la partie postérieure de la vessie.



vésico-intestinal

une fistule vésico-intestinale : une communication anormale entre la vessie et un segment intestinal, grêle ou côlon, liée habituellement à l’évolution d’une affection digestive primitive (: diverticulose colique, maladie de Crohn, cancer du côlon).



vésico-périnéal

elle est vésico-périnéale, il est vésico-périnéal : se rapporte à la vessie et au périnée.

elles sont vésico-périnéales, ils sont vésico-périnéaux



vésico-prostatique

elle, il est vésico-prostatique : se rapporte à la vessie et à la prostate.



vésico-pustulation, vésicopustule, vésico-pustuleux

une vésico-pustulation : une formation de vésico-pustules.

une vésicopustule : une vésicule à contenu purulent.

elle est vésico-pustuleuse, il est vésico-pustuleux : consiste en vésicules dont le contenu commence à devenir purulent.

elle est vésiculo-pustuleuse, il est vésiculo-pustuleux : est caractérisé(e) par des vésicules et par des pustules.

vésico- représente vésiculaire ou vésiculeux.



vésico-rectal

elle est vésico-rectale, il est vésico-rectal : est recto-vésical(e), se rapporte à la vessie et au rectum.



vésicosphinctérien

l'appareil vésicosphinctérien : l'ensemble des structures anatomiques [vessie, urèthre et sphincters] qui assurent la continence urinaire et la miction.

une dyssynergie vésicosphinctérienne, une synergie vésicosphinctérienne, un dysfonctionnement vésicosphinctérien neurologique, une rééducation vésicosphinctérienne



vésicospinal

le centre vésicospinal de Budge



vésicostomie

une vésicostomie : un mode de dérivation "basse" externe des urines, par abouchement de la vessie à la peau hypogastrique.



vésicotomie

une vésicotomie : une cystotomie.



vésico-urétéral, vésico-urétérorénal

elle est vésico-urétérale, il est vésico-urétéral : se rapporte à la vessie et à l'uretère.

elles sont vésico-urétérales, ils sont vésico-urétéraux


un reflux vésico-urétéral

un reflux vésico-urétérorénal : un trouble dynamique de la voie excrétrice urinaire supérieure se traduisant par le reflux de l’urine de la vessie vers l’uretère et le rein, en rapport avec un trouble fonctionnel ou organique, congénital ou acquis, de la jonction urétérovésicale.



vésico-uréthral, vésico-urétral

elle est vésico-uréthrale ou vésico-urétrale, il est vésico-uréthral ou vésico-urétral : est uréthrovésical(e), se rapporte à la vessie et à l'urèthre.

elles sont vésico-uréthrales ou vésico-urétrales, ils sont vésico-uréthraux ou vésico-urétraux



vésico-utérin

elle est vésico-utérine, il est vésico-utérin : concerne la vessie et l'utérus.

une fistule vésico-utérine, un muscle vésico-utérin, le cul-de-sac vésico-utérin

une fistule vésico-utéro-cervicale : une communication anormale entre la face postérieure de la vessie et l’isthme et le col utérin, provoquant un écoulement d’urine par le col utérin et le vagin.



vésicovaginal

elle est vésicovaginale, il est vésicovaginal : concerne la vessie et le vagin.

elles sont vésicovaginales, ils sont vésicovaginaux


la cloison vésicovaginale, une fistule vésicovaginale, le fascia vésicovaginal, le septum vésicovaginal



vésiculaire, vésicule, vésiculé, vésiculectomie, vesiculette, vésiculeux

elle, il est vésiculaire :

  • est relative, est relatif aux vésicules ;

  • contient des vésicules.


elle est vésiculaire ou vésiculeuse, il est vésiculaire ou vésiculeux (1) :

  • constitue une vésicule ; présente des vésicules ;

  • est en forme de vésicule ;

  • présente des vésicules.


un calcul vésiculaire, une lithiase vésiculaire, un spasme vésiculaire : qui a trait à la vésicule biliaire.

un râle vésiculaire, un murmure vésiculaire : qui a trait aux vésicules pulmonaires.

elle, il est hépatovésiculaire : se rapporte au foie et à la vésicule biliaire.


une vésicule :

  • un organe creux en forme de petit sac ;

  • en anatomie animale, une unité morphologique et fonctionnelle, soit macroscopique, pour un réservoir membraneux dans lequel s’accumulent des produits d’excrétion ou de sécrétion, soit microscopique, sur une formation tissulaire ou intracellulaire ;

  • en dermatologie clinique et surtout histologique, une lésion élémentaire consistant en une petite cavité intra-épidermique à contenu liquidien observée, de même que la spongiose, dans l’eczéma ;

  • un aérocyste, un renflement plein d'air qui, chez les plantes aquatiques, joue le rôle de flotteur ;

  • une petite particule de liquide en suspension dans un corps.


Le nom vésicule entre dans de très nombreuses expressions en embryologie, anatomie, histologie.

une vésicule recouverte de clathrine : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] une vésicule de transport intracellulaire dont la surface est temporairement tapissée de clathrine et qui provient d’un puits recouvert de clathrine. On distingue plusieurs types de vésicules recouvertes de clathrine, selon la nature des récepteurs et des adaptines de leur manteau. On trouve aussi le terme « vésicule épineuse », en raison de l’aspect que lui confère le manteau de clathrine. En anglais : clathrin-coated vesicle ; CCV. Voir aussi : acanthosome, adaptine, clathrine, dynamine, puits recouvert de clathrine. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.


un alevin vésiculé : qui n'a pas encore résorbé sa membrane ou vésicule vitelline, son sac vitellin.


une vésiculectomie séminale ou spermatocystectomie : une ablation chirurgicale de la vésicule séminale.

une prostato-vésiculectomie totale


la vésiculette primordiale de Civatte


une éruption vésiculeuse (2) : qui est caractérisée par l'apparition de vésicules.

un syndrome acro-papulo-vésiculeux

Le nom (une) vésicule est emprunté au latin vesicula « vessie, gousse », diminutif de vesica « vessie ».



vésiculifère

elle, il est vésiculifère : présente des vésicules.



vésiculiforme

elle, il est vésiculiforme : est en forme de vésicule ou de vessie.



vésiculite

une vésiculite ou spermatocystite : une inflammation aigüe ou chronique des vésicules séminales.



vésiculo-déférentiel, vésiculodéférentographie, vésiculographie

elle est vésiculo-déférentielle, il est vésiculo-déférentiel : se rapporte aux vésicules séminales et aux canaux déférents.

une vésiculodéférentographie : une opacification des vésicules séminales au cours d’une déférentographie.

une vésiculographie : un examen qui diffère de la déférentographie.



vésico-pustulation, vésico-pustule, vésico-pustuleux

une vésico-pustulation : une formation de vésico-pustules.

une vésico-pustule : une vésicule dont le contenu commence à devenir purulent.

elle est vésico-pustuleuse, il est vésico-pustuleux : consiste en vésicules dont le contenu commence à devenir purulent.



vésiculotomie

une vésiculotomie : une incision des vésicules séminales.

une vaso-vésiculotomie : une ablation du conduit déférent et de la vésicule séminale.



Vesiculovirus

Vesiculovirus : le genre de virus à ARN de la famille des Rhabdoviridae transmis par des arthropodes vecteurs.



vesou

un vesou : le jus sucré obtenu par broyage des cannes à sucre à partir duquel est extrait le sucre.

des vesous


Ce nom vient d'un mot créole des Antilles.



Vesoul

elle est vésulienne, il est vésulien : est de Vesoul, une ville en France.

une Vésulienne, un Vésulien



vespa

une, un vespa [marque déposée] : un scooter.

une, un vespiste : celle, celui qui conduit une vespa.

Le mot italien vespa signifie « guêpe ».

Vespa est un nom féminin italien signifiant proprement « guêpe ». Ce véhicule a été ainsi nommé parce que le bruit du moteur rappelle le vrombissement de cet insecte. Comme guêpe est aussi féminin en français, il est préférable de dire une vespa. Cela étant, un vespa n’est pas impossible si l’on considère qu’il s’agit d’une ellipse d’« un scooter de la marque Vespa » ou « de type vespa ». Courrier des internautes (Académie française).



vespasienne

une vespasienne :

  • une voiture à commodités qui stationnait vers 1840 dans les rues de Paris, pour servir de lieux d'aisance ;

  • un édicule abritant un urinoir public à l'usage des hommes.


Ce nom vient de celui de l'empereur romain Vespasien (9-79), qui avait eu l'idée, non de créer des urinoirs publics à Rome, mais d'établir un impôt sur la collecte d'urine ; ces édicules furent créés par Rambuteau, préfet de la Seine [1833-1848] qui fit lancer l'expression « colonnes vespasiennes » pour supplanter celui des « colonnes Rambuteau ».



vespéral

elle est vespérale, il est vespéral :

  • est du soir, du couchant ;

  • est relative, est relatif au soir ;

  • a lieu le soir.


elles sont vespérales, ils sont vespéraux

un (misssel) vespéral : un livre contenant les prières des heures du soir, vêpres et complies.

Le mot vespéral est emprunté au bas latin vesperalis « du couchant », en astronomie.



vespérie

une vespérie :

  • le dernier acte des études de théologie ou de médecine que soutenait un licencié devant un jury avant d'être reçu docteur ;

  • une réprimande, une semonce.


Ce nom est emprunté au latin ecclésiastique vesperia.



vespertilien, vespertilion, vespertilionidé

un vespertilion ou vespertilien : un chiroptère.

les vespertilionidés : une famille de chiroptères.

Le nom (un) vespertilion est emprunté au latin vespertillio, vespertillionis « chauve-souris ».



vespétro

un vespétro : un ratafia préparé en faisant macérer dans de l'eau-de-vie sucrée des graines d'angélique, de fenouil, d'anis et de coriandre.

Le nom (un) vespétro est composé du début de vesse, pète et rote, l'impératif présent de vesser, péter et roter, à cause des vertus carminatives attribuées à cette liqueur.



vespidé

les vespidés : la famille d'insectes hyménoptères dont le type est la guêpe.

un vespidé


Le nom vespidés est formé sur le latin vespa « guêpe », avec le suffixe -idés (-ide).



vespiste

une, un vespiste : celle, celui qui conduit une vespa.



vesprée

une vesprée ou vêprée : une soirée, un soir.

Ce nom est dérivé, à l'aide du suffixe -ée, de l'ancien français vespre « soir », du latin vesper, vesperi « soir ».



vessard, vesse, vesse-de-loup, vesser, vesseur

une vessarde : une peureuse, une froussarde ; un vessard : un peureux, un froussard.

une vesse : un gaz intestinal malodorant qui sort de l'anus sans bruit.

avoir la vesse : avoir peur, avoir la trouille.

vesse ! attention !

une vesse de loup ou vesse-de-loup : un lycoperdon, un champignon.

Concluons avec deux champignons moins ragoûtants. Le phallus impudicus (ou impudique) n’apparaît en français qu’en 1791 ; au siècle suivant, on rencontre aussi son autre nom satyre puant. Cette idée de puanteur nous amène à la vesse-de-loup (proprement « pet de loup ») présent dans notre langue dès le XVIe siècle et que l’on rebaptisa, en utilisant une forme grecque plus savante, du nom de lycoperdon en 1803. En savoir plus : Académie française.

vesser : faire une vesse ou des vesses.

une vesseuse, un vesseur : une personne qui a l'habitude de vesser.

Le nom (une) vesse est un déverbal de l'ancien verbe vessir « vesser », avec l'allusion aux effets carminatifs de l'effroi.

Le verbe vesser est issu, par changement de conjugaison, probablement sous l'influence de péter, de l'ancien verbe vessir « vesser », encore en usage dans de nombreux patois, qui représente le latin populaire vissire, de même sens, en latin classique visire.

L'adjectif loffe (= niais, imbécile, maladroit) est probablement emprunté au provençal lofi, lofio « nigaud, imbécile », de lofi, loufo « vesse ».

Le nom (une) venette (= une peur, une inquiétude, une alarme) est un diminutif de vesne, ancienne forme de vesse.

Le nom (un) vespétro (= un ratafia) est composé de la première syllabe de vesse, pète et rote, impératif présent de vesser, péter et roter.

vessie

une vessie :

  • chez l'homme et chez certains animaux, la poche membraneuse dans laquelle s'accumule l'urine sécrétée par les reins avant d'être expulsée par le canal de l'urèthre ;

  • un organe de même nature, tiré du corps de l'animal, desséché et formant une sorte de sac pouvant contenir différentes matières ;

  • autres sens : CNRTL.


Le nom (une) vessie vient du bas latin vessica, une altération du latin vesica « vessie » « objet en peau de vessie ».

cyst(o)- tiré du grec κ υ ́ σ τ ι ς « vessie », peut aussi être à la fin du mot (un macrocyste ou macrocystis, un otocyste).

voir : vésical et vésico-.

Le nom (une) vésicule est emprunté au latin vesicula « vessie, gousse », diminutif de vesica « vessie ».

Le nom (une) physe est emprunté au latin scientifique physa lui-même emprunté au grec φ υ ̃ σ α « bulle d'air, vésicule », de φ υ σ α ̃ ν « souffler, gonfler, enfler », d'où une paraphyse (= un poil stérile, chez les champignons ; un tube membraneux dans les mousses ou les champignons) et une physalie (= un animal marin).

Le nom (un) kyste est emprunté au grec κ υ ́ σ τ ι ς « poche gonflée, vessie ».

La pensée de Pierre de Jade : Il ne faut jamais prendre des vessies pour des lanternes, sauf peut-être quand l'ampoule des toilettes a claqué.

La pensée de Pierre de Jade : Le véritable organe de presse c'est la vessie.



vessigon

un vessigon : une tumeur molle qui se forme à l'articulation du genou, du grasset ou du jarret du cheval.

Ce nom est emprunté à l'italien du Nord vescicone « enflure au jarret du cheval », proprement « grosse vessie », dérivé de vescica « vessie », issu du latin vēsīca avec l'influence du latin tardif vissīre « vesser ».



Vesta, vestale, vestalia

Vesta : la déesse romaine du Foyer domestique.

une vestale : une prêtresse de Vesta choisie dès l'enfance dans une famille patricienne, ayant pour mission d'entretenir le feu sacré dans le temple de la déesse et vouée à la chasteté pendant les trente années de ses fonctions.

la grande vestale : celle qui exerce l'autorité.

une vestale :

  • une femme, une fille parfaitement chaste ;

  • celle qui garde le foyer, qui conserve les traditions.


des vestalia : dans l'Antiquité romaine, des fêtes en l'honneur de Vesta.

Ce nom est emprunté au latin vestalis « de Vesta » [Vestalis virgo], « prêtresse de Vesta ».

Le nom latin Vestalia vient du neutre pluriel de l'adjectif vestalis « de Vesta ».



veste

A. une veste :

  • un vêtement à quatre pans, muni d'une poche de chaque côté, qui couvre le corps jusqu'à mi-cuisse, avec ou sans manches, boutonné sur le devant et qui se portait sous l'habit ;

  • une veste courte portée par les sans-culottes pendant la Révolution.



B. une veste : un vêtement long que les Orientaux portent sous la robe.


C. une veste : un vêtement court s'arrêtant à la taille ou couvrant les hanches, à manches longues, boutonné sur le devant.

tomber la veste : la retirer.

retourner sa veste : renier ses idées par opportunisme.

une veste de pyjama, une veste chemise, une veste-poncho

une surveste


D. une veste : un échec.

ramasser une veste, prendre une veste :

  • subir un échec ;

  • échouer dans une entreprise, à un examen.



Le nom (une) veste est emprunté à l'italien veste « vêtement ; élément de l'habillement », du latin vestis, à l'accusatif veste(m) de même sens.



vestiaire

un vestiaire :

  • un lieu où sont déposés les vêtements des membres d'une communauté, d'un corps constitué ;

  • un lieu où l'on dépose provisoirement des vêtements d'extérieur ou des objets encombrants dans certains établissements publics ;

  • un lieu ou l'on enlève ses vêtements de ville pour revêtir une tenue correspondant à une activité précise ;

  • un meuble, un emplacement dans un logement, généralement fermé et spécialement conçu pour déposer momentanément ou pour entreposer des vêtements ;

  • l'ensemble des vêtements qui composent la garde-robe d'une personne ;

  • un ensemble de pièces de vêtements ;

  • l'ensemble des vêtements et objets qui sont déposés au vestiaire de certains établissements.


Le sel, ce bien précieux, est à l’origine du mot salaire. Nous l’avons en effet emprunté du latin salarium, qui fut d’abord la somme versée aux soldats de l’armée romaine pour qu’ils s’achètent du sel. Notons d’ailleurs que ce n’était pas leur seul défraiement : à côté de ce salarium, les soldats touchaient aussi un congiarium, un mot tiré du grec kogkhê, « conge », une mesure de liquide valant un peu plus de trois litres. Cet argent leur permettait d’acheter du vin, quand celui-ci ne leur était pas directement donné. Il existait aussi un caligarium, pour l’achat des chaussures, et enfin un vestiarium, un « vestiaire », c’est-à-dire une indemnité permettant de s’acheter des vêtements. Ce sens de vestiaire s’est longtemps conservé en français et on lisait, de la deuxième à la huitième édition de notre Dictionnaire, à l’article Vestiaire : « Se dit aussi De la despense que l’on fait pour les habits des Religieux & des Religieuses, ou de l’argent qu’on leur donne pour s’habiller. » En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) vestiaire est emprunté au latin vestiarium « armoire ou coffre à serrer les habits ; habits, vêtements ; magasin de vêtements » et au latin tardif vestiarius « esclave chargé de la garde-robe; marchand d'habits », ces deux mots représentant des substantifs de l'adjectif vestiarius, vestiaria, vestiarium « qui se rapporte aux vêtements », dérivé de vestis.



vestibulaire

elle, il est vestibulaire : est relative, est relatif à un vestibule anatomique.

le système vestibulaire : l'ensemble des structures anatomiques qui, de l’appareil récepteur périphérique situé dans l’oreille interne jusqu’aux diverses structures centrales, participent, avec le système visuel et proprioceptif, au maintien de l’équilibre et d’une vision nette.

le tractus spino-vestibulaire

une ankylose stapédo-vestibulaire

Ce mot est dérivé de vestibule, avec le suffixe -aire.



vestibule

un vestibule :

  • une pièce d'entrée d'un appartement, d'une maison, d'un édifice privé, donnant accès aux autres pièces ;

  • un hall, un porche ;

  • une contrée qui mène, qui fait passer dans une autre contrée ;

  • ce qui précède quelque chose, ce qui conduit à quelque chose.


le vestibule aortique

le vestibule de la bouche : la portion périphérique de la cavité buccale comprise entre les arcades alvéolo-dentaires d’une part, les lèvres et les joues d’autre part.

le vestibule de la bourse omentale : la partie droite de la bourse omentale comprise à droite entre le foramen épiploïque par lequel elle s’ouvre dans la grande cavité péritonéale et à gauche le foramen épiploïque par lequel elle communique avec la partie gauche de la bourse omentale encore dite bourse omentale proprement dite.

le vestibule des cavités nasales, le vestibule des fosses nasales

le vestibule du labyrinthe : la partie du labyrinthe osseux postérieur qui contient l’utricule et le saccule.

le vestibule du labyrinthe osseux : la partie moyenne du labyrinthe osseux comprise entre la cochlée en avant et les canaux semi-circulaires en haut et en arrière.

le vestibule du larynx : l'étage supérieur du larynx compris entre l’aditus laryngé et le bord libre des plis vestibulaires.

le vestibule du vagin : la dépression médiane de la partie moyenne de la vulve, au fond de laquelle s’ouvrent l’urèthre et le vagin.

le vestibule membraneux : la partie du labyrinthe membraneux contenue dans le vestibule du labyrinthe osseux.

le vestibule nasal : la partie antérieure de la cavité nasale.

le vestibule pylorique : l'antre pylorique.

le vestibule vulvaire : la région anatomique vulvaire limitée en avant par le clitoris, latéralement par la face interne des petites et grandes lèvres et, en arrière, par la fourchette.

Le nom (un) vestibule a été emprunté d'abord directement au latin vestibulum « vestibule, entrée » d'où aussi la forme demi-savante vestible, puis à l'italien vestibolo de même sens.



vestibulite

une vestibulite : une inflammation non spécifique des glandes muqueuses du vestibule vulvaire, à l’origine d’un érythème vestibulaire de contours imprécis, parfois douloureux, généralement symétrique, souvent localisée autour des orifices des glandes de Bartholin.



vestibulocochléaire

un nerf vestibulocochléaire ou vestibulo-cochléaire : un nerf crânien sensoriel appartenant à la huitième paire et comprenant deux parties physiologiques distinctes, le nerf vestibulaire qui joue un rôle dans l’équilibration et le nerf cochléaire, nerf de l’audition.

une artère vestibulocochléaire : une branche de l’artère cochléaire commune.

un organe vestibulo-cochléaire : l'organe stato-acoustique situé dans l’oreille interne.

une veine vestibulo-cochléaire : une veine qui draine les éléments du vestibule de l’oreille interne.



vestibulométrie

une vestibulométrie : un ensemble de procédés de mesure de la réflectivité vestibulaire.



vestibulo-oculaire

un réflexe vestibulo-oculaire :

  • les mouvements réflexes qui ont pour but de maintenir l’œil immobile dans l’espace malgré le déplacement de la tête ;

  • un mouvement oculaire réflexe résultant d’une stimulation vestibulaire. Voir
    aussi : illusion oculogyre. En anglais : oculovestibular reflex, vestibulo-ocular reflex (VOR).


On a lu vestibulo-oculomoteur.



vestibulo-spinal

le tractus vestibulo-spinal : le tractus spino-vestibulaire

un faisceau vestibulo-spinal



vestibulostomie

une hystéro-vestibulostomie : la technique opératoire consistant en l’abaissement à la vulve de l’utérus, en cas d’aplasie vaginale isolée.



vestige, vestigial

A. un vestige : une empreinte que laisse sur le sol le pied de l'homme ou de l'animal.

suivre les vestiges de quelqu'un : imiter sa conduite.


B. un vestige : une trace laissée par quelqu'un ou par quelque chose.

un vestige, des vestiges :

  • ce qui reste d'une chose disparue ou qui a été détruite ;

  • des restes plus ou moins reconnaissables de monuments, d'une activité humaine ;

  • ce qui reste d'un groupe d'hommes, d'une société ;

  • ce qui reste d'une chose abstraite.



C. des vestiges : des légumes secs, des pois, des haricots.


elle est vestigiale, il est vestigial : est rudimentaire.

elles sont vestigiales, ils sont vestigiaux


Certains organes qui étaient bien développés ont été réduits à l'état rudimentaire au cours de l'évolution.

Le nom vestige est emprunté au latin vestigium « trace du pied », d'où en général « trace ».

Le nom investigation est emprunté au latin investigatio « recherche attentive, enquête », dérivé de investigare « rechercher, suivre à la trace » d'où « rechercher, scruter attentivement ».



vestimentaire, vestimentairement

elle, il est vestimentaire : concerne les vêtements, l'habillement.

vestimentairement : en ce qui concerne les vêtements, l'habillement.

Le mot vestimentaire est un dérivé savant du latin vestimentum « vêtement, habit », dérivé de vestis.



vestimentifère

les vestimentifères : un taxon de pogonophores, des invertébrés des grandes profondeurs des océans, de grands vers tubicoles.

un vestimentifère


Le nom (un) vestimentifère est formé de vestimentum « vêtement » et ferre « porter ».



vestiture

une vestiture :

  • l'ensemble des organes accessoires, tels que poils, aiguillons, recouvrant la surface des végétaux ;

  • l'ensemble des téguments, poils, soies ou écailles qui couvrent la surface du corps de l'insecte ou ses appendices, et donnant une apparence duveteuse.


Ce nom est emprunté au latin vestitura « ornements sculptés », lui-même dérivé de vestitum, le supin de vestire « recouvrir » (voir l'étymologie de vêtir).



veston

un veston :

  • un vêtement d'homme plus court que la veste ;

  • la veste d'un complet, d'un smoking.


un complet-veston ou complet veston : un veston, un gilet et un pantalon.

Le nom veston est dérivé de veste, avec le suffixe -on.



Vésuve, vésuve, vésuvianite, vésuvien, vésuvienne

le Vésuve [en italien Vesuvio, du latin Vesuvius] : un volcan d'Italie du Sud.

un vésuve : un volcan ; une personne, une chose à la violence impétueuse.

faire son vésuve : se donner de grands airs.

une vésuvianite ou vésuvienne, idocrase : une pierre fine volcanique.

elle est vésuvienne, il est vésuvien :

  • est relative, est relatif au Vésuve ;

  • est semblable au Vésuve.


une vésuvienne : en 1848, une femme adepte d'une doctrine révolutionnaire et tenue pour exaltée.

Le nom (une) vésuvianite, dérivé de vésuvien avec le suffixe -ite, a remplacé vésuvienne comme terme de minéralogie.

Le mot vésuvien est dérivé de Vésuve, avec le suffixe -ien.



vêtage

un vêtage : un système de construction.



vétéciste

une, un vétéciste : celui qui se déplace à VTC.



vêtement

les vêtements :

  • l'ensemble des pièces composant l'habillement à l'exclusion des chaussures, et servant à couvrir et à protéger le corps humain ;

  • l'ensemble des pièces de l'habillement, à l'exclusion du linge de corps.


le vêtement : le commerce, la fabrication, l'industrie du vêtement.

un vêtement :

  • une pièce de l'habillement de dessus ;

  • une manière de se vêtir, de s'habiller ;

  • ce qui couvre, protège, dissimule ;

  • une pièce honorable formée par quatre triangles qui couvrent les quatre angles de l'écu.


Les vêtements en français‎ : Wiktionnaire.

un cybervêtement  ou vêtement électronique : un vêtement qui intègre des équipements électroniques. En anglais : e-wear.

un sous-vêtement : un linge de corps qui se porte sous les vêtements, à même la peau.

une sous-vêture : l'ensemble des sous-vêtements.

un survêtement ou survêt, survête :

  • un pantalon et un blouson mis par-dessus une tenue de sport ou comme vêtement de détente ;

  • un équipement individuel de protection.


Le nom (un) vêtement vient du latin vestimentum « vêtement, habit », dérivé de vestis (veste). Voir aussi : une veste, un veston, un vestiaire, vestimentaire, vestimentairement, un vestimentifère, vêtir.

Le nom (un) épendyme (= la fine membrane enveloppant les ventricules de l'encéphale et le canal central de la moelle épinière) est emprunté au grec ε ̓ π ε ́ ν δ υ μ α « vêtement de dessus ».

Le nom (une) induvie (= la partie accessoire de la fleur qui persiste et qui recouvre le fruit) est emprunté au latin induviae « vêtement », dérivé de induere « mettre sur ».

Le nom (un) kimono (= une longue tunique à manches très amples ; un peignoir ; la tenue que porte le judoka, une veste et un pantalon) vient de ce mot japonais qui signifie « vêtement, robe ».



vétéran, vétérance

A. un vétéran :

  • un soldat romain qui, après avoir effectué vingt-cinq années de service servait encore l'armée dans un corps dit corps des vétérans ;

  • aux 18ème et 19ème siècles, un militaire affecté, en raison de son âge ou de ses blessures, à une unité spéciale de réserve, appelée compagnie de vétérans.


B. une vétérane, un vétéran :

  • une soldate, un soldat ayant de longs états de service ;

  • une personne âgée ;

  • la doyenne, l'ainée d'un groupe, d'une assemblée ; le doyen, l'ainé d'un groupe, d'une assemblée ;

  • une personne ayant acquis, au fil des ans, savoir et expérience ;

  • une redoublante, un redoublant d'une classe ;

  • une ouvrière du port d'un arsenal, ancienne matelot ; un ouvrier du port d'un arsenal, ancien matelot ;

  • une sportive, un sportif ayant dépassé l'âge de la catégorie sénior.


Nos amis québécois appellent les jeunes du même âge des juvéniles. Ce mot est issu du latin juvenis, « jeune », et c’est son comparatif, junior, qui a donné son nom à la catégorie suivante. À l’origine cependant, appartenir à cette catégorie n’était pas lié à l’âge mais à un niveau. Louis Baudry de Saunier nous l’apprend dans Le Cyclisme théorique et pratique (1892), quand il écrit : « Les juniors sont tous les coureurs qui ne sont pas encore jugés dignes de devenir seniors. » Ces derniers, comme les juniors, tirent leur nom d’un comparatif latin, senior, celui de senex, « vieux, âgé ». Pourtant les seniors ne sont pas les plus âgés des sportifs car après trente-cinq ans, on est vétéran. On est, ou plutôt on était, puisque ce nom, qui rappelait celui des soldats les plus expérimentés des légions romaines, s’efface peu à peu au profit de l’anglais master. On peut le regretter mais ce n’est pas le plus grave. En savoir plus : Académie française.

une vétérance :

  • la qualité d'un ancien officier reconnu apte à jouir, après de nombreuses années de service, du droit à certains honneurs et gratifications attachés à sa fonction ;

  • l'état de ce, de celui qui est vieux, âgé, vétuste.

Le nom (un) vétéran est emprunté au latin veteranus « vieux, ancien (en parlant de soldats) », veterani milites « les vétérans ».



vétérinaire

elle, il est vétérinaire :

  • est relative, est relatif aux soins dispensés aux animaux domestiques ou d'élevage par certains spécialistes des bêtes ;

  • dont l'usage est réservé au traitement ou à la prévention des maladies des animaux ;

  • est relative, est relatif aux personnes spécialisées dans la médecine des animaux ;

  • est faite, est fait par un spécialiste en médecine animale ou sous sa responsabilité.


la médecine vétérinaire :

  • la science qui se consacre à l’étude de la physiologie et de la pathologie des animaux ;

  • l'ensemble des actions contribuant à la bonne santé des animaux à leurs soins et à la prévention de leurs maladies, particulièrement des animaux domestiques, des animaux de compagnie ou de ceux contribuant à l’alimentation humaine.


une, un vétérinaire ou véto : une, un médecin spécialiste des animaux.

le vétérinaire : tout ce qui touche à l'art et à la pratique de la médecine des animaux.

elle, il est médico-vétérinaire : relève de la médecine vétérinaire.

Le mot vétérinaire est emprunté au latin veterinarius « relatif aux bêtes de somme, vétérinaire » « médecin vétérinaire ».



vétéro-testamentaire

elle, il est vétéro-testamentaire : est relative, est relatif au texte, à la doctrine ou à l'histoire de l'Ancien Testament.



vététiste

une, un vététiste :

  • celle, celui qui se déplace à VTT ;

  • celle, celui qui pratique ce sport.




vétillard, vétille, vétiller, vétilleur, vetilleusement, vétilleux

une vétille :

  • une considération, une préoccupation, un fait, un évènement de peu d'importance ;

  • un jeu de patience fait de plusieurs anneaux entrelacés qu'il s'agit de séparer.


vétiller :

  • s'occuper de choses insignifiantes ;

  • faire des difficultés à propos de choses sans importance.


elle est vétilleuse ou vétillarde, il est vétilleux ou vétilleur, vétillard :

  • s'attache au détail ;

  • a la manie du moindre détail.


elle est vétilleuse, il est vétilleux : manifeste ou dénote un grand souci ou un souci excessif du détail.

une vétilleuse ou vétillarde, un vétilleur ou vétillard : une personne qui s'attache aux détails.

vétilleusement : avec minutie.

Vétilleux, pointilleux. Il y a une notion d’excès dans ces deux termes. Est vétilleux ou pointilleux celui qui élève des difficultés sans fondement sur des choses insignifiantes – vétilles, bagatelles ou broutilles, qu’on appelait également, en ancien français, pontilles ou pointilles –, celui qui ergote, ou « pinaille » comme on dit plus familièrement. Malherbe, au XVIIe siècle, fustige « ces pointilleux si déliés, qui oublient de faire, tant ils sont empêchés à parler ». Vétilleux, pointilleux qualifient donc ceux dont on redoute l’autorité tatillonne, à qui l’on attribue de l’acharnement à entrer dans les plus petits détails : censeur, critique, examinateur, baderne sont les noms auxquels ils sont le plus couramment associés. Académie française.

Le verbe vétiller est probablement dérivé, à l'aide du suffixe -iller, de vette « ruban », encore vivant dans les dialectes et attesté en anglais depuis 1448-49, en ancien français vete « courroie », du latin vitta de même sens ». Le sens primitif de vétiller a dû être « s'occuper de rubans » c'est-à-dire de choses futiles, à comparer en bas manceau avec le sens « faire un lien de paille pour la gerbe ».



vétiole

une vétiole : une petite poche remplie d'air.



vêtir

vêtir :

  • couvrir quelqu'un de vêtements, d'un vêtement particulier ;

  • mettre des vêtements à quelqu'un ;

  • fournir des vêtements à quelqu'un ;

  • donner à quelqu'un la possibilité de s'habiller décemment, de se procurer des vêtements ;

  • couvrir.


vêtir un habit : le mettre sur soi.

je vêts, tu vêts, il vêt, nous vêtons, vous vêtez, ils vêtent ;
je vêtais ; je vêtis ; je vêtirai ; je vêtirais ;
j'ai vêtu ; j'avais vêtu ; j'eus vêtu ; j'aurai vêtu ; j'aurais vêtu ;
que je vête, que tu vêtes, qu'il vête, que nous vêtions, que vous vêtiez, qu'ils vêtent ;
que je vêtisse, qu'il vêtît, que nous vêtissions ; que j'aie vêtu ; que j'eusse vêtu ;
vêts, vêtons, vêtez ; aie vêtu, ayons vêtu, ayez vêtu ;
(en) vêtant.

elles se sont vêtu les figurants), elles ont vêtu les figurants.

se vêtir : s'habiller.

je me vêts, tu te vêts, il se vêt, nous nous vêtons, vous vous vêtez, ils se vêtent ;
je me vêtais ; je me vêtis ; je me vêtirai ; je me vêtirais ;
je me suis vêtu(e) ; je m'étais vêtu(e) ; je me fus vêtu(e) ; je me serai vêtu(e) ; je me serais vêtu(e) ;
que je me vête, que tu te vêtes, qu'il se vête, que nous nous vêtions, que vous vous vêtiez, qu'ils se vêtent ;
que je me vêtisse, qu'il se vêtît, que nous nous vêtissions ; que je me sois vêtu(e) ; que je me fusse vêtu(e) ;
vêts-toi, vêtons-nous, vêtez-vous ; sois vêtu(e), soyons vêtues, soyons vêtus, soyez vêtu(e)(es)(s) ;
(en) se vêtant.

voir aussi : vêtement, vêtu, vêture.

Le verbe vêtir vient du latin vestire « couvrir d'un vêtement ; revêtir ». D'où : dévêtir, revêtir, un revêtement, survêtir (= recouvrir).

Le verbe investir (1) (= mettre en possession d'un droit, d'un pouvoir, d'une dignité ; installer officiellement dans des fonctions) est emprunté au latin investīre « revêtir, garnir », qui prit en latin médiéval juridique le sens de « mettre en possession d'un fief, d'une charge, etc. », un élément du costume étant le symbole de la dignité, du pouvoir conférés. D'où : une investiture, réinvestir.

Le verbe investir (2) (= assiéger, cerner, encercler ; envahir par la force) est emprunté à l'italien investire « mettre en possession d'une charge, d'un bien, etc. »« attaquer » et « assiéger », emprunté au latin investire « entourer étroitement (comme un vêtement) ». D'où : un investissement (1) (= une manœuvre stratégique pour assiéger, cerner, encercler, dominer ; le résultat de cette action).

Le verbe investir (3) (= employer, placer de l'argent, des capitaux dans un secteur de l'économie ou dans une entreprise, pour en tirer des revenus ; employer une somme d'argent à l'achat ou à l'aménagement d'un bien meuble ou immeuble) est emprunté à l'anglais to invest, lui-même emprunté à l'italien investire comme investir (2). D'où : un investissement (2) (= l'action d'investir des capitaux dans un secteur économique ; un placement d'argent ; l'achat et la gestion de valeurs mobilières), un investisseur (= une personne ou une collectivité qui investit des capitaux dans un secteur de l'économie), désinvestir (= diminuer ses investissements, ses placements financiers, ou son investissement, son implication), un désinvestissement, réinvestir, un réinvestissement.

Le verbe investir (4) (= mettre son énergie psychique dans une activité, un objet, une représentation ; donner une signification personnelle ; attacher des valeurs affectives) et s'investir (= accorder de l'importance ; s'impliquer ; se mobiliser) est le calque de l'allemand besetzen « occuper (militairement) ». D'où un investissement (3) (= la fixation d'une énergie affective sur un objet).

Le verbe travestir est emprunté à l'italien travestire « déguiser, se déguiser », dérivé de vestire, comme pour vêtir.



vétiver

un vétiver ou vétyver :

  • une plante ;

  • sa racine ;

  • un parfum.


Le nom (un) vétiver ou vétyver est emprunté au tamoul vettivern « sorte d'herbe ».



véto

1. un véto (anciennement : veto) :

  • à Rome, une formule par laquelle chaque tribun du peuple pouvait s'opposer à un acte du sénat ou des magistrats ;

  • un droit reconnu par certaines constitutions au chef de l'État de s'opposer à la promulgation d'une loi votée par l'Assemblée législative ;

  • un pouvoir donné par la charte des Nations Unies aux membres permanents du conseil de sécurité de s'opposer par un vote négatif à l'adoption d'une résolution par cet organe ;

  • une opposition, un refus, une interdiction.


Le verbe apposer est un dérivé de poser et signifie « poser, appliquer sur quelque chose » : On appose une affiche sur un mur, des scellés sur une porte, etc. Il a aussi le sens de « porter, inscrire sur un document » : On appose un visa sur un passeport ou sa signature au bas d’un acte officiel. Ce verbe a un paronyme, opposer, qui est emprunté, avec influence de poser, du latin opponere, « placer devant », « se dresser contre quelqu’un », « opposer comme obstacle, comme objection ». Apposer s’emploie donc essentiellement avec des noms concrets tandis qu’opposer peut s’employer avec des noms abstraits. Comme le nom veto désigne un droit reconnu par certaines constitutions au chef de l’État de s’opposer à la promulgation d’une loi votée par l’Assemblée législative et, par extension et par affaiblissement, une opposition, un refus ou une interdiction, c’est opposer un veto qu’il faut dire, (comme on dit opposer un refus, opposer une fin de non-recevoir), et non apposer un veto. En savoir plus : Académie française

Le droit de veto est le pouvoir reconnu au chef d’un État de ne pas promulguer les lois votées par l’assemblée législative ; c’est aussi une prérogative accordée à quelques membres de certaines assemblées de s’opposer aux décisions prises à la majorité. Ainsi, la France, membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, y dispose d’un droit de veto. On emploie parfois, dans la langue courante, l’ellipse veto : on dira ainsi qu’un chef d’État a mis son veto à une mesure. Par extension, et en dehors de tout cadre constitutionnel, veto est devenu synonyme de « refus, opposition catégorique ». Il ne faudrait pas que l’amour du latin amène à un fâcheux contresens, que l’on entend hélas parfois, qui pousse à remplacer veto par la locution latine de sens opposé nihil obstat, proprement « rien ne s’oppose », formule par laquelle un censeur ecclésiastique chargé de vérifier la conformité d’un ouvrage aux enseignements de l’Église atteste ne pas s’opposer à la publication de celui-ci. On peut utiliser plaisamment cette formule pour signifier qu’on ne s’oppose pas à quelque chose, mais rappelons que veto et nihil obstat sont deux tours antonymes qu’il convient de ne pas confondre. Académie française

Le mot latin veto signifiant « je m'oppose, j'interdis » est une forme du verbe vetare « ne pas permettre, défendre, interdire », était utilisée à Rome par les tribuns de la plèbe pour s'opposer aux décrets du Sénat. .


2. une, un véto : une, un vétérinaire.



vêtu

elle est vêtue de, il est vêtu de :

  • a mis des vêtements ;

  • à qui l'on a mis des vêtements ;

  • est couverte, recouverte, ornée ; est couvert, recouvert, orné.


elle est dévêtue, il est dévêtu

elle est mi-vêtue, il est mi-vêtu : est en partie habillé(e).

elle est revêtue de, il est revêtu de

un vêtu : la partition de l'écu en losange qu'entoure un vêtement.

Ces mots viennent du participe passé de vêtir.



vêture

une vêture :

  • un habit, l'ensemble des vêtements d'une personne ;

  • dans la religion catholique, la cérémonie de la prise d'habit par un postulant à un ordre religieux.


une vêture isolante : [habitat et construction - énergie] un revêtement extérieur préfabriqué qui comprend un isolant et une peau, destiné à être collé ou fixé mécaniquement sur la face extérieure d'une paroi. En anglais : insulating wall panel. Voir aussi : isolant, isolant thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Ce nom est dérivé de vêtir, avec le suffixe -ure.



vétuste, vétusté

elle, il est vétuste :

  • est vieille ou vieux et en mauvais état ;

  • n'est plus utilisable, en raison de sa conception dépassée.


d'une manière vétuste : avec des moyens ou des ressources obsolètes.

une vétusté :

  • l'état de ce qui est vétuste, en mauvais état ;

  • l'état d'usure ou de détérioration d'une chose résultant du temps ou de l'usage, pris en considération comme cause de ruine ou de réparation ou comme perte de valeur ;

  • une ancienneté, une obsolescence ;

  • en savoir plus : Parler français.


Le mot vétuste est emprunté au latin vetustus « vieux, ancien », dérivé de vetus « vieux ».

Le nom vétusté est emprunté au latin vetustas « vieillesse, grand âge » « ancien temps, antiquité », dérivé de vetustus « vieux, ancien ».



vétyver

un vétyver ou vétiver :

  • une plante ;

  • sa racine ;

  • un parfum.


Le nom (un) vétiver ou vétyver est emprunté au tamoul vettivern « sorte d'herbe ».



veuf

elle est veuve, il est veuf : dont le conjoint est mort.

une veuve, un veuf :

  • une personne dont le conjoint est décédé ;

  • une personne remariée après un veuvage.


les enfants de la veuve : les francs-maçons.

la veuve : la potence ou la guillotine.

épouser la veuve : être pendu ou guillotiné.

la Veuve poignet : la masturbation masculine.

une (fleur de) veuve : une scabieuse à fleurs d'un noir pourpré.

une veuve : un passereau d'Afrique à plumage sombre et à longue queue.

une veuve noire : une araignée venimeuse d'Amérique du Sud.

une veuve : un petit poisson d'aquarium originaire du Paraguay, au corps aplati d'un beau noir velouté et aux nageoires bien développées, très résistant et très facile à élever.

un veuvage :

  • le fait de perdre son conjoint ;

  • la situation d'une personne veuve et non remariée ;

  • une période de veuvage.


un (homme) veuvier : un (homme) veuf.

Le mot veuf vient du latin vidua « veuve », féminin de viduus « veuf » « privé de quelque chose ». La prédominance du genre féminin en ancien et moyen français, qui s'explique par le fait qu'au Moyen Âge, une femme qui avait perdu son mari se trouvait dans une condition sociale plus défavorable, entraine l'usage de l'adjectif féminin qualifiant un homme. Au 16ème siècle, la prise de conscience de l'antagonisme grammatical entre les deux mots, amène la formation du masculin veuf, sur le modèle de neuf/neuve.



veuglaire

un veuglaire : une arme à feu.

Ce nom est emprunté au moyen néerlandais vogelaer, de même sens que le français.



veule, veulement, veulerie

elle, il est veule :

  • manque de force, d'énergie physique ou morale ;

  • n'a aucune volonté ;

  • témoigne de ce défaut, de cette faiblesse ;

  • manque de rigueur ;

  • est molle, sans tranchant, imprécise ; est mou, sans tranchant, imprécis ;

  • pour un végétal, est chétive ou chétif, grêle, s'affaisse ;

  • pour un sol, dont la terre manque de maintien, est trop légère ou meuble, où les plantes ne peuvent pas prendre racine ;

  • en peausserie, pour les poils, n'ont pas la propriété de se feutrer d'eux-mêmes ;

  • pour un tissu, une étoffe, est insuffisamment drapé(e), est peu fourni(e) en laine.


veulement : d'une manière veule, sans énergie.

une veulerie :

  • le caractère, l'état d'une personne veule ;

  • un manque de vigueur physique ou morale ;

  • un avachissement, une platitude.


L'origine du mot veule est obscure, voir : CNRTL.



veuvage, veuve, veuvier

veuvage, veuve, veuvier : voir veuf (ci-dessus).



vexant, vexateur, vexation, vexatoire, vexé, vexer

elle est vexante, il est vexant :

  • est contrariante, irritante ; est contrariant, irritant ;

  • cause une blessure d'amour-propre.


une vexatrice, un vexateur : une personne qui cause des vexations.

une administration vexatrice, une mesure vexatrice, un pouvoir vexateur

une vexation :

  • l'action de vexer quelqu'un ;

  • le fait d'être vexé.


elle, il est vexatoire : a le caractère d'une vexation, d'une brimade.

elle est vexée, il est vexé : est piqué(e) au vif, est fâché(e).

vexer :

  • tourmenter, notamment par abus de pouvoir ;

  • causer quelque dommage, malmener ;

  • blesser une personne dans son amour-propre.


se vexer : se fâcher.

Le verbe vexer a d’abord signifié, comme on peut le lire dans la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie française, « tourmenter, maltraiter par abus de pouvoir. Ce seigneur vexait ses vassaux. Cet homme se plaît à vexer tous ceux qui sont sous ses ordres ». De ce sens ancien est dérivé l’adjectif vexatoire, qui qualifie une décision perçue comme abusive ou, plus souvent aujourd’hui, comme humiliante, et émanant d’une autorité brutale ; on parle ainsi d’un impôt vexatoire, d’une mesure vexatoire. Aujourd’hui, vexer s’emploie au sens de « froisser, blesser quelqu’un dans son amour-propre », comme lorsque l’on dit Vous l’avez vexé en parlant ainsi, en ne l’invitant pas. Et c’est de ce sens actuel que l’on a tiré le participe présent et adjectif vexant, « qui vexe » : elle s’est montrée vexante ; une attitude, une parole vexante. En savoir plus : Académie française.

Le mot vexateur est emprunté au latin vexator « persécuteur, bourreau ; celui qui pourchasse », dérivé de vexare (voir : vexer).

Le nom (une) vexation est emprunté au latin vexatio « agitation violente », au figuré « mal, tourment » « mauvais traitement, persécution », dérivé de vexare (voir : vexer).

Le verbe vexer est emprunté au latin vexare « secouer; tourmenter, persécuter ; malmener en paroles » intensif de vehere « transporter ; charrier ».



vexillaire, vexille, vexillologie, vexillologue, vexillum

Ces mots se prononcent comme ville.

un vexillaire :

  • un soldat romain portant le vexille ;

  • un soldat romain vétéran ou émérite faisant partie d'un corps spécial ayant son propre étendard ;

  • le porte-drapeau d'un groupe.


elle, il est vexillaire :

  • en botanique, a la forme d'un étendard ;

  • pour la marine, est relative, est relatif aux enseignes ou aux pavillons.


un vexille ou vexillum : dans l'Antiquité romaine : un étendard des armées fait d'une pièce d'étoffe rouge ou blanche frangée d'or, pendant à une traverse horizontale fixée à une hampe, et réservé à la cavalerie et aux détachements spéciaux.

un vexille : une série de barbes étroitement fixées les unes aux autres sur un même côté par rapport à l'axe ou rachis d'une plume d'oiseau.

la vexillologie : l'étude des drapeaux et des pavillons nationaux et régionaux.

une, un vexillologue : une, un spécialiste de vexillologie.

Lexique de la vexillologie‎ : Wiktionnaire.

Le mot vexillaire est emprunté au latin vexillarius « porte-enseigne », dérivé de vexillum (voir : vexille, vexillum).

Le nom (un) vexille ou vexillum est emprunté au latin vexillum « étendard, drapeau », diminutif de velum « voile, toile, tenture ».



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