Mise à jour

Voici les ajouts et modifications en attente d'insertion dans le mégadictionnaire de la langue française à la date du 5 mai 2024.

A

un adressographe [Québec] : une machine, utilisée depuis 40 ans, servent à imprimer les informations de la carte d'hôpital des patients sur tous les formulaires médicaux.

AF

[en anglais : air fryer] une friteuse sans huile ou friteuse à air chaud.

une production d'électricité à partir d'installations agrivoltaïques

AM

Mais notre animal a fait mieux puisque c’est à lui qu’un océan et un continent, qui couvrent ensemble presque trente millions de kilomètres carrés, doivent leur nom. Les adjectifs arctique et antarctique sont en effet tirés du grec arktos, qui a d’abord désigné l’ours, puis, par métonymie, les constellations de la grande ourse et de la petite ourse, et enfin l’étoile polaire. En savoir plus : Académie française.

une ligne antémarginale : chez les lépidoptères, la ligne transversale de l'aile située entre sa marge, sa base et sa zone médiane.

elle est appréhensive, il est appréhensif : elle, il a tendance à appréhender ce qui peut survenir, ce qui est nouveau.

AR

Mais notre animal a fait mieux puisque c’est à lui qu’un océan et un continent, qui couvrent ensemble presque trente millions de kilomètres carrés, doivent leur nom. Les adjectifs arctique et antarctique sont en effet tirés du grec arktos, qui a d’abord désigné l’ours, puis, par métonymie, les constellations de la grande ourse et de la petite ourse, et enfin l’étoile polaire. En savoir plus : Académie française.

Il y a une légère différence de sens entre avoir à et devoir. Notre Dictionnaire, à l’article Avoir, glose ainsi la locution avoir à : « Devoir, être plus ou moins impérativement contraint de, obligé de ». C’est une façon d’indiquer que, dans un certain nombre d’emplois, on peut utiliser indifféremment l’un ou l’autre.

Mais devoir, contrairement à la locution verbale avoir à, est polysémique et souvent équivoque. Il a dû partir peut se comprendre de deux façons : « il est probablement parti » ou « il a été obligé de partir ».

Certains grammairiens estiment que, lorsqu’il marque l’obligation, devoir a une connotation morale que n’a pas avoir à, qui marque une contrainte imposée de l’extérieur. Devoir désigne ce que nous sommes tenus de faire en vertu de la loi morale et de notre conscience, et s’oppose à l’obligation notée par avoir à, qui désigne ce qui nous est imposé par les mœurs, par les dispositions légales.

Quand il s’agit d’une contrainte extérieure, il est donc préférable d’employer avoir à (Elle n’aura rien à payer), même si devoir n’est pas incorrect (Elle ne devra rien payer) mais plus flou : la nature de la contrainte en cause oscille, sans se fixer, entre le factuel et le moral, l’intérieur et l’extérieur. Si l’on veut renvoyer à une obligation morale, intériorisée, c’est devoir qu’il convient d’employer.

En savoir plus : Académie française.


B

Et ce cas n’est pas isolé : une autre activité de loisir s’anglicise puisque la balle au prisonnier ou aux prisonniers (dite aussi ballon prisonnier ou ballon-chasseur) des cours de récréation de notre enfance a vu récemment un toilettage de ses règles, mais ce dernier s’est effectué au prix du changement de son nom puisque, désormais, on l’appelle de plus en plus dodge ball, proprement « la balle à éviter ». En savoir plus : Académie française.

Le verbe battre se construit ordinairement avec un complément d’objet direct : Il a facilement battu son adversaire ; on bat les tapis pour en ôter la poussière, mais c’est une erreur d’utiliser cette construction transitive directe quand battre entre dans la locution battre froid. Nous devons cette dernière à la langue de la métallurgie puisque le métal à travailler peut être battu à chaud (il est alors plus souple, plus malléable, se façonne mieux et les pièces ainsi ouvrées sont plus résistantes) ou à froid (le martelage est alors plus simple, moins dangereux, mais les pièces ainsi produites sont plus fragiles). L’expression battre froid était illustrée par cet exemple dans la première édition de notre Dictionnaire : « Lorsqu’un homme craignant de s’engager en quelque affaire, reçoit avec froideur la proposition qu’on luy en fait, on dit qu’Il bat froid, qu’il a battu froid. » À partir de la sixième édition la construction est indiquée : « Battre froid à quelqu’un ». C’est donc bien Il lui bat froid, il lui a battu froid qu’il faut employer. Académie française.

Qui a fréquenté une salle de musculation au siècle dernier (on parlait moins alors de body building) a pu être amené à faire du développé couché ; le principe de cet exercice est le suivant : le pratiquant s’allonge sur un banc, saisit une barre reposant sur des supports, l’amène au niveau de sa poitrine et la remonte. Ce sport est très en vogue aujourd’hui, mais son nom français est en danger, car on le remplace de plus en plus, en France, par son équivalent anglo-américain bench press, proprement « banc de presse ». En savoir plus : Académie française.

BI

Cubitainer est un nom de marque déposée qui s’est très largement répandu et qui est devenu une forme de symbole des soirées estivales, dans lesquelles, aux heures douces, chacun va, au gré de ses envies, se servir à boire à cet ersatz de tonneau mis en perce qu’est le fameux cubitainer, formé d’une poche en plastique souple contenant du vin, munie d’un robinet et insérée dans un cube de carton.

Cet étendard des fêtes d’été est en train de se voir menacé par une autre forme : bib, acronyme anglais de bag in box. Certes, ce dernier a pour lui l’avantage d’avoir les mêmes premières lettres que le nom biberon qui, quand il ne désigne pas un flacon muni d’une tétine et servant à l’allaitement artificiel, servait autrefois à nommer une personne aimant boire ‒ Gabriel Chevalier en témoigne dans Clochemerle quand il décrit le concours visant à désigner « le meilleur biberon » organisé tous les ans dans ce village du Beaujolais ‒, mais il n’est peut-être pas mauvais de conserver le nom cubitainer ou sa forme familièrement abrégée cubi.

Académie française.


corriger bouc et gatte

Enfin, citons Brûler à petit feu. Le sens de cette expression s’est adouci au cours du temps. Aujourd’hui, vous me faites brûler à petit feu signifie « vous excitez trop longtemps mon impatience ». Mais, dans la première édition de notre Dictionnaire, on lisait : « Brusler un homme à petit feu, pour dire, Le faire languir, en faisant durer long-temps des chagrins, des inquietudes, des peines d’esprit, qu’on pourroit luy espargner, ou luy abbreger. » Au sens propre en effet, comme l’écrit Littré, brûler à petit feu, c’est « brûler lentement un condamné, afin de rendre le supplice plus cruel ». En savoir plus : Académie française.

une ligne de bus à haut niveau de service [en anglais : busway] : un trajet aménagé pour permettre aux bus de circuler avec une régularité comparable à celle d'un tramway.

C

Dans Ferragus, chef des Dévorants, Balzac écrit : « Il est impossible de juger la religion catholique apostolique et romaine, tant que l’on n’a pas éprouvé la plus profonde des douleurs, en pleurant la personne adorée qui gît sous le cénotaphe. » Dans ces lignes, le père de La Comédie humaine semble confondre cénotaphe et catafalque. Cette confusion s’explique par le fait que ces noms, assez proches par la forme, désignent tous deux des monuments funéraires, mais il ne peut pas y avoir une personne adorée qui gît sous le cénotaphe, ce dernier étant, comme on le lit dans notre Dictionnaire, un « monument funéraire élevé à la mémoire et en l’honneur d’un mort, mais qui ne contient pas ses restes », et comme l’indique aussi l’étymologie puisque ce nom signifie proprement « tombeau vide ». Ce à quoi, semble-t-il, songeait Balzac, c’est à un catafalque, c’est-à-dire une « estrade décorée sur laquelle, pendant une cérémonie funèbre, on place le cercueil, réel ou figuré, d’un mort ». Académie française.

Dans Ferragus, chef des Dévorants, Balzac écrit : « Il est impossible de juger la religion catholique apostolique et romaine, tant que l’on n’a pas éprouvé la plus profonde des douleurs, en pleurant la personne adorée qui gît sous le cénotaphe. » Dans ces lignes, le père de La Comédie humaine semble confondre cénotaphe et catafalque. Cette confusion s’explique par le fait que ces noms, assez proches par la forme, désignent tous deux des monuments funéraires, mais il ne peut pas y avoir une personne adorée qui gît sous le cénotaphe, ce dernier étant, comme on le lit dans notre Dictionnaire, un « monument funéraire élevé à la mémoire et en l’honneur d’un mort, mais qui ne contient pas ses restes », et comme l’indique aussi l’étymologie puisque ce nom signifie proprement « tombeau vide ». Ce à quoi, semble-t-il, songeait Balzac, c’est à un catafalque, c’est-à-dire une « estrade décorée sur laquelle, pendant une cérémonie funèbre, on place le cercueil, réel ou figuré, d’un mort ». Académie française.

CO

La constatation désigne donc l’action, le constat, le document.

Lorsqu’on sort du domaine juridique, la distinction de l’un et de l’autre est plus difficile et, dans certains cas, n’existe pas. On peut parfois les employer l’un pour l’autre.

Pour cerner ce qui distingue ces mots, il peut être fructueux de partir des énoncés où seul l’un des deux est possible. Pour c’est un constat d’échec ou on a abouti à un constat d’échec, on ne peut pas utiliser constatation. Le constat est conclusif. Dans la constatation, l’examen n’est pas achevé, il est vu comme en cours de réalisation. D’ailleurs, notre définition associe bien le constat à l’idée de résultat : « constatation d’un état de choses, du résultat d’une action ».

Ajoutons que pour mes premières constatations m’ont permis de…, on ne peut pas utiliser constat. Avec le mot constat, l’examen (d’un même fait) paraît ne pas pouvoir se faire en plusieurs fois, il ne peut pas être discontinu. Le constat a quelque chose, semble-t-il, de définitif et de global qu’on ne retrouve pas dans la constatation.

Les constructions dans lesquelles entrent les deux mots nous invitent donc à faire l’hypothèse que ce qui les distingue, ce sont des différences d’ordre aspectuel : constat renvoie à un examen donné comme achevé et fait en une fois ; constatation ne connaît pas les mêmes restrictions d’emploi.

En savoir plus : Académie française


COR

Il y a bien d’autres expressions que l’on doit à la dureté de la justice d’autrefois. Donner le coup de grâce à quelqu’un a un sens métaphorique depuis le XVIIIe siècle et signifie « le perdre, le ruiner définitivement ». À l’origine, le coup de grâce était celui que l’on portait à un supplicié pour abréger ses souffrances. On se souvient ainsi que, dans Le Capitaine Fracasse, Chiquita tue d’un coup de couteau au cœur Agostin, le maître voleur dont elle était amoureuse et que le bourreau s’apprêtait à rouer. Mais la cruauté de la situation (derniers moments d’un condamné) fait que l’on n’a pas retenu l’aspect miséricordieux du coup et que, en sortant du domaine proprement judicaire, il est devenu une marque de l’acharnement de quelqu’un. En savoir plus : Académie française.

CR

D

Le nom date désigne un point sur la ligne du temps. On parle ainsi de date de naissance, de date de mariage et l’on dit que tel évènement s’est passé à telle date. Il convient de ne pas confondre ce nom avec délai, qui désigne le temps nécessaire à l’accomplissement d’un acte ou la prolongation consentie pour achever la réalisation d’un projet, et qui est, lui, étendu sur cette même ligne du temps. Le délai est une durée et peut donc être court ou long, ce qui n’est pas le cas de la date. On dira donc Le délai avant la péremption de ces produits est court ou La date de péremption de ces produits est proche. En savoir plus : Académie française.

On a entendu déconflicter pour tenter de mettre fin à un conflit, rendre moins conflictuel.

Qui a fréquenté une salle de musculation au siècle dernier (on parlait moins alors de body building) a pu être amené à faire du développé couché ; le principe de cet exercice est le suivant : le pratiquant s’allonge sur un banc, saisit une barre reposant sur des supports, l’amène au niveau de sa poitrine et la remonte. Ce sport est très en vogue aujourd’hui, mais son nom français est en danger, car on le remplace de plus en plus, en France, par son équivalent anglo-américain bench press, proprement « banc de presse ». En savoir plus : Académie française.

DI

Et ce cas n’est pas isolé : une autre activité de loisir s’anglicise puisque la balle au prisonnier ou aux prisonniers (dite aussi ballon prisonnier ou ballon-chasseur) des cours de récréation de notre enfance a vu récemment un toilettage de ses règles, mais ce dernier s’est effectué au prix du changement de son nom puisque, désormais, on l’appelle de plus en plus dodge ball, proprement « la balle à éviter ». En savoir plus : Académie française.

E

Écrit-on deux plus deux égale quatre ou deux plus deux égalent quatre ?

L’Académie répond :

Les deux formes sont possibles. On peut en effet considérer deux plus deux comme un tout et, dans ce cas, le verbe sera normalement au singulier, mais on peut aussi considérer que plus joue le même rôle que la conjonction de coordination et, ce qui fait que le verbe se met au pluriel. Il n’en va pas de même pour les autres opérations. En effet, si l’on écrit quatre multiplié par deux, quatre divisé par deux ou quatre moins deux, c’est le chiffre quatre qui est le sujet, et le verbe reste donc au singulier, comme dans quatre est divisible par deux.


-elle : un ocelle, un pédicelle

EN

À l’époque, les noms et adjectifs en -ent et en -ant avaient leur pluriel en -ens et en -ans. Certaines personnes ont d’ailleurs conservé cet usage jusqu’au début du siècle passé. Jean d’Ormesson aimait ainsi rappeler que, jusqu’à la fin de sa vie, son père écrivit les enfans et non les enfants. Courrier des internautes de l'Académie française.

ER

F

FO

G

Se gaudir est ainsi glosé dans notre Dictionnaire : « Vieilli. Se réjouir, se moquer ». Ce verbe est emprunté du latin ecclésiastique gaudire, une forme altérée de gaudere, « se réjouir ». On le trouve dans notre Dictionnaire depuis la quatrième édition, en 1762, et il y était déjà accompagné de cette remarque « Il est vieux ». Gaudir est une forme savante dont le doublé étymologique de langue populaire est le verbe « jouir ». Courrier des internautes de l'Académie française.

Les Gémonies, littéralement « l’(escalier) des gémissements », qui tirent leur nom du latin gemonia (scalae), un dérivé de gemere, « gémir », étaient, dans la Rome antique, le lieu où l’on exposait le corps des criminels, étranglés en prison, avant de les jeter dans le Tibre. L’expression traîner ou vouer aux gémonies a pris son sens figuré actuel au XIXe siècle.

On peut se demander ce qui explique le succès de cette expression, qui fait référence à une réalité historique ancienne assez peu connue et qui n’est pas propice à une remotivation étymologique. Peut-être est-ce dû au nom même de gémonies, à sa forme sonore, qui rappelle gémir, gémissement ou même démon : c’est ce qu’ont pensé certains historiens de la langue. Son caractère mystérieux a pu également contribuer à la pérenniser, d’autant que vouer garde de son premier sens une forme discrète de halo religieux.

En savoir plus : Académie française.


H

I

J

Le mot juste peut avoir plusieurs sens, mais aussi plusieurs natures. Il est d’abord un adjectif qui signifie « conforme à la justice, au droit, à la raison ». On parlera ainsi d’un maître sévère mais juste, d’une loi juste, d’un impôt juste. Dans tous ces cas, juste est lié au nom justice. Il peut aussi l’être à justesse ; il signifie alors « qui convient parfaitement ; pertinent, vrai ». On dira alors : le mot juste, un raisonnement juste, l’heure juste. De ces sens on est passé à celui d’« ajusté », puis d’« étriqué, à peine suffisant ».

Notre adjectif a été substantivé pour désigner ce qui est conforme à la justice, comme dans le juste et l’injuste, mais aussi une personne qui agit selon la justice. C’est ce que l’on a dans dormir du sommeil du juste ou des justes ou c’est un juste. Aujourd’hui, ce nom s’emploie notamment dans l’expression Juste parmi les Nations, qui désigne une personne non juive ayant pris des risques pour sauver des Juifs pendant la Deuxième Guerre mondiale. Dans certaines régions, on rencontre parfois ce même substantif pour désigner une personne un peu simplette, à l’intelligence limitée.

Enfin, juste peut être un adverbe signifiant « de façon à peine suffisante ». Dans ce cas, il reste invariable. On écrira donc des résultats juste passables.

En savoir plus : Académie française.


K

L

M

ME

MI

N

O

P

PE

PL

PR

Q

On désigne par le terme de « mot-forme » une unité linguistique particulièrement riche quant à ses interprétations morphosyntaxiques ou pragmatiques. Il n’est effectivement pas rare, dans l’histoire d’une langue, que des mots outils appartenant aux familles des pronoms, des conjonctions ou des quantifieurs endossent des rôles multiples, sans nécessairement que leur forme se modifie. C’est le cas de du mot que qui est un caméléon de la grammaire française, et à l’analyse parfois compliquée. En effet, si sa morphologie est effectivement très stabilisée, ses rôles sont divers. En savoir plus : Questions de langue.

L’histoire est jolie et on aimerait la croire vraie. Au début du siècle dernier, un lord, rentrant chez lui après une séance à la Chambre, demanda à son domestique de brûler son costume une fois qu’il s’en serait débarrassé. Celui-ci se permit de demander à son maître la raison de cette étrange conduite. Il lui répondit qu’il voulait qu’on le brûle parce qu’on lui avait dit qu’il était très élégant, alors que, pour lui, la véritable élégance ne devait jamais se faire remarquer. Plus d’un siècle a passé, et commence à se répandre une expression traduisant cette théorie, quiet luxury, qui s’oppose à ce qu’une langue familière et expressive appelle le bling-bling. Quiet luxury s’emploie dans le monde de la mode et désigne le fait de porter des vêtements qui ne sont remarquables ni par les couleurs voyantes ni par une forme sortant de l’ordinaire, mais par la qualité du tissu et de la coupe. Nul doute que les locutions françaises élégance discrète, voire, pour citer Bunuel, charme discret pourraient, elles aussi, désigner cette quête de raffinement non ostentatoire. Académie française.

R

un ramasse-et-va : [sports / rugby] l'action de jeu qui consiste, à partir d'une mêlée spontanée, à s'emparer du ballon au sol et à engager une course vers l'avant. En anglais : pick and go. Voir aussi : contre-mêlée spontanée, mêlée spontanée. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.

une rame : [pétrole et gaz / forage] un assemblage de tiges de forage vissées les unes à la suite des autres. Une rame est dite « double », « triple » ou « quadruple » suivant qu'elle est constituée de deux, trois ou quatre tiges de forage. Une rame est généralement constituée d'autant de tiges de forage qu'un appareil de forage est capable d'en manœuvrer en une seule opération. La rame entre dans la constitution de la garniture de forage. En anglais : stand. Voir aussi : garniture de forage, rame double, rame quadruple, rame triple. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 22 septembre 2000.

rame double : [pétrole et gaz / forage] En anglais : double. Voir aussi : rame, rame quadruple, rame triple. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

une rame quadruple : [pétrole et gaz / forage] En anglais : fourble. Voir aussi : rame, rame double, rame triple. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

une rame triple : [pétrole et gaz / forage] En anglais : thribble, triple. Voir aussi : rame, rame double, rame quadruple. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

RE

[en anglais : shrinkflation] une réduflation : la diminution en quantité ou en qualité d'un produit mis en vente afin de maintenir son prix unitaire.

RH

Ce dernier point permet cependant d’aborder l’un des problèmes cruciaux de cette sous-discipline, qui concerne l’identification du topique ou du thème. Si, à la lecture d’un texte, ce repérage s’effectue « naturellement » ou intuitivement, on a parfois du mal à formaliser les indices ayant conduit à ce choix. La langue française possède effectivement des outils de mises en relief/de rhématisation, par exemple le tour clivé c’est… que (« C’est de lui que je parle ! »), qui permet d’orienter le choix, mais ce sont des structures finalement assez rares, toutes choses égales par ailleurs. En revanche, d’autres phénomènes plus constants semblent être de meilleurs candidats pour structurer et régulariser l’information du texte. En savoir plus : Questions de langue.

un robotaxi : une voiture autonome sans chauffeur utilisée comme taxi.

S

schpountz : mettre en entrée.

SE

Autre expression intéressante Être sur la sellette, ainsi glosée dans notre Dictionnaire : « être exposé au jugement d’autrui, faire l’objet de critiques ou être soumis à un feu de questions ». La sellette désignait, sous l’Ancien Régime, « le petit siège de bois très bas, sur lequel on forçait un accusé à s’asseoir quand on l’interrogeait pour le juger ». L’expression a connu un premier emploi figuré à la fin du XVIe siècle : ce n’était plus un accusé qui était assis, mais un étudiant qui soutenait une thèse. L’aspirant docteur pouvait rester jusqu’à douze heures sur ce siège tandis que ses maîtres se relayaient pour l’interroger. En savoir plus : Académie française.

un sommier de stockage : [pétrole et gaz / forage] un équipement posé sur le plancher de forage, sur lequel sont rangées les rames lors de la manutention de la garniture de forage. En anglais : pipe setback, setback. Voir aussi : garniture de forage. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

SP

Le mot sport est tiré de l’anglais, qui l’a lui-même tiré de l’ancien français desport, « loisir ». Et comme ce sont souvent dans des pays de langue anglaise qu’ont été inventées ou codifiées un grand nombre des activités sportives, beaucoup de termes s’y rapportant sont anglais. Rien à dire à cela. Mais il y a aussi des sports pratiqués depuis très longtemps qui ont des noms français. Parmi ceux-ci on trouve, entre autres, le cyclisme, l’athlétisme, l’escrime, l’haltérophilie, la musculation. Or, pour ces derniers, les choses sont en train de changer. En savoir plus : Académie française.

ST

un stabilisateur : [pétrole et gaz / forage] une pièce munie de patins s'appuyant sur les parois du trou, qui permet de centrer la garniture de forage. Le stabilisateur est le plus souvent intercalé entre deux masses-tiges. Voir aussi : garniture de forage, masse-tige. En anglais : drilling stabilizer, stabilizer. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

Recommandation sur les équivalents français à donner à l'expression street [sport]

Journal Officiel de la République française du 23 février 2024.

Si les activités sportives se sont généralement pratiquées, à l'origine, dans des lieux divers, non spécifiques, celles qui nécessitent un espace circonscrit ont rapidement exigé la création d'infrastructures spécialement conçues pour leur exercice (stades, piscines, terrains de sport, gymnases, etc.).

À l'inverse, aujourd'hui, de nouveaux sports se pratiquent volontairement sur la voie publique, parfois au cœur des agglomérations urbaines ou rurales et à la vue des passants.

Ces pratiques variées relèvent, pour la plupart, des sports de glisse, des jeux de balle ou de ballon, ou sont dérivées de la gymnastique. Certaines sont directement inspirées de sports institutionnels.

En anglais, la dénomination de plusieurs de ces disciplines débute par le mot street : street basketball, street hockey, street golf, street football, etc. La voie publique et le mobilier urbain étant les éléments communs à ces sports, l'expression de rue et l'adjectif urbain, urbaine paraissent les mieux adaptés en français pour les qualifier. On parlera ainsi de basket de rue, de hockey de rue, de golf de rue, de football de rue, etc. De la même manière, le pratiquant sera nommé basketteur de rue, hockeyeur de rue, golfeur de rue, footballeur de rue, etc. Dans le cas des sports de glisse, on utilisera l'adjectif urbain, urbaine et on parlera de sports de glisse urbaine, ou, plus simplement, de glisse urbaine. Plus généralement, on parlera de sports urbains ou de sports de rue.

La Commission d'enrichissement de la langue française recommande donc d'ajouter les mentions de rue ou urbain, urbaine aux noms des sports concernés, en fonction du type de pratique ou du contexte.

Cette publication annule et remplace celle de la Recommandation sur l'équivalent français à donner à l'expression street [sport] au Journal officiel du 7 avril 2013.


On coud aussi des pièces, de cuir cette fois, pour fabriquer des chaussures, et qui pratiquait ce métier était appelé sutor en latin, autre forme dérivée de suere. Ce nom entre dans une sentence devenue proverbiale. Dans son Histoire naturelle, Pline rapporte qu’un cordonnier avait signalé au peintre Apelle une erreur dans la représentation d’une sandale. Ce dernier accepta bien volontiers la remarque et corrigea ce qui devait l’être, mais quand le cordonnier voulut commenter d’autres parties du tableau, Apelle l’arrêta en lui expliquant ne supra crepidam sutor iudicaret, « qu’un cordonnier ne devait pas juger au-delà de la chaussure ». Cette phrase, souvent présentée sous la forme abrégée sutor, ne supra crepidam s’emploie aujourd’hui quand on veut inviter une personne à ne pas porter de jugement en dehors de son domaine de compétence.

Le latin sutor donna sueur en ancien français et on trouve encore dans certaines villes une rue aux sueurs, dans laquelle étaient présentes de nombreuses échoppes de cordonnier, et datant de l’époque où les divers corps de métier se regroupaient en un même lieu. Sueur sortit d’usage parce qu’il pouvait également désigner un tanneur (qui faisait suer les peaux), mais aussi et surtout parce qu’à Cordoue, on trouvait un cuir et des chaussures de grande qualité et que de l’adjectif se rapportant à cette ville, cordouan, on tira le nom cordonnier.

En savoir plus : Académie française.


T

Le verbe tailler a plus de mille ans ; c’est un des plus vieux de notre langue. Il est issu du latin taliare, « couper, tailler », lui-même dérivé de talea, « bouture, scion ». C’est de lui qu’est tiré le nom taille, qui désigne le tranchant d’une épée, que l’on oppose à estoc, qui en est la pointe. De tailler nous vient aussi entailler, qui est à l’origine du déverbal entaille. Ce nom désigne l’évidement qui résulte d’une coupure (Le tronc de l’arbre était marqué d’entailles profondes) et, par analogie, la blessure causée par une coupure (En maniant maladroitement son couteau, il s’est fait une entaille à la main). Depuis un peu plus de deux siècles, ce nom a un paronyme venu de l’autre côté des Alpes, qui a eu une origine parallèle. Intaille est en effet emprunté de l’italien intaglio, qui signifie proprement « entaille ». Ce dernier est un déverbal de intigliare, « entailler ». Entaille et intaille sont donc cousins mais ce dernier a un sens beaucoup plus restreint et plus spécialisé puisqu’il désigne une pierre dure ou une pierre précieuse gravée en creux. On évitera donc de confondre ces deux mots, même s’il faut de nombreuses entailles pour faire une intaille. En savoir plus : Académie française.

un robotaxi : une voiture autonome sans chauffeur utilisée comme taxi.

Mais revenons à nos ours qui ôtent la peur aux enfants. Grâce à un ancien président des États-Unis, ils continuent à le faire sans qu’il soit besoin que les enfants ne grimpent sur leur dos. Theodore Roosevelt était un grand chasseur devant l’éternel, qui avait couru tous les continents pour satisfaire sa passion. Or il arriva qu’une partie de chasse à l’ours, organisée dans le Mississipi, allait se terminer sans que le Président en ait abattu un seul. Pour éviter qu’il ne rentre bredouille, son guide lui proposa de tuer un ourson blessé cerné par les chiens. Roosevelt épargna l’animal. L’anecdote fut rapportée par le Washington Post et illustrée par un dessin de presse où l’on voyait le pauvre ourson. Très vite, on commença à fabriquer des jouets en peluche à sa ressemblance que l’on appela Teddy Bear, « l’ours Teddy », Teddy étant le diminutif affectueux que les Américains donnaient à leur Président. Depuis, l’ourson, le nounours, a conquis le monde et est devenu l’animal le plus représenté en peluche.

TH

La locution adjectivale anglaise top down, « de haut en bas », qualifie un système caractérisé par la verticalité des décisions, une hiérarchie très stricte et une absence de collégialité. On la rencontre en français dans des textes traitant de modes de gouvernement ou de management ; pourtant, notre langue dispose déjà d’adjectifs susceptibles de qualifier ce type d’organisation, parmi lesquels vertical, hiérarchique, hiérarchisé, qu’il est possible de modaliser à l’aide d’adverbes d’intensité et qu’il serait dommage de ne pas employer. Académie française.

TR

À partir du milieu du XVIe siècle, tressaillir est en concurrence avec tressauter ; ces verbes sont des synonymes et de nombreux dictionnaires glosent, à juste titre, l’un par l’autre. On peut cependant trouver entre eux quelques nuances. Tressaillir s’emploie plus pour évoquer les mouvements intérieurs de l’âme, tandis que tressauter s’emploie surtout pour caractériser la manifestation physique de ce tressaillement. Le tressaillement peut n’être qu’à peine perceptible, mais le fait de tressauter est plus évident. Cette nuance explique aussi que tressaillir s’utilise essentiellement quand on parle de personnes, tandis que tressauter semble plus fréquent quand on parle d’animaux ou de choses.

Si tressauter se conjugue sans problème, il n’en va pas de même pour tressaillir. Littré en rend compte dans son Dictionnaire : « Quelques écrivains ont dit au présent Il tressaillit au lieu d’il tressaille. C’est une faute. Le futur est je tressaillirai. » Notre auteur signale que, dans son édition de 1798, en pleine période révolutionnaire, l’Académie française écrivait que le futur était je tressaillerai, avant de revenir, dès 1835, à je tressaillirai.

Ajoutons pour conclure qu’en français la distribution entre les formes tirées, comme tressaillir et tressauter, de saillir et de sauter (ou de saut) est étrange et ne semble obéir qu’aux caprices du hasard. Si l’on a tressaillir et tressauter, tressaillement et tressautement (le nom tressaut n’est plus employé que par affectation d’archaïsme), on a assaillir, mais non assauter, sursauter, mais non sursaillir, tandis que l’on a assaut, mais non assaillement.

En savoir plus : Académie française.


(sur pdf) tsakonien : tzakonien.

U

V

une visioplainte : une plainte par voie de télécommunication audiovisuelle par une victime d'une infraction pénale.

Les mots vivable et viable sont proches par la forme et l’étymologie, mais ils ne sont pas synonymes.

Vivable est un dérivé de vivre, et a d’abord signifié « qui donne la vie » et « plein de vie ». Cet adjectif s’emploie aujourd’hui pour qualifier ce qui peut être supporté sans trop de difficultés. On parlera ainsi d’une existence vivable et l’on dira que telle situation n’est plus vivable. Vivable se dit aussi dans la langue familière, surtout dans des tournures négatives, d’une personne d’humeur conciliante et d’un commerce agréable, comme dans Son mari n’est guère vivable.

Viable, dérivé de vie, qualifie quant à lui un organisme dont on estime qu’il est apte à vivre, et s’emploie principalement quand on parle de tout jeunes êtres. On l’utilise aussi figurément au sujet de ce qui possède la capacité de se développer, de perdurer. On dira ainsi qu’un projet, qu’une entreprise, qu’un modèle économique sont viables ou ne le sont pas.

Académie française.


une production d'électricité à partir d'installations agrivoltaïques

Gorge, gueule, glouton ont des sonorités proches. Ce n’est pas un hasard : ils remontent tous à une racine indo-européenne gwel- / gwer- « avaler », qui a aussi donné vorace et dévorer. En savoir plus : Académie française.

Vouer est dérivé de vœu, qui vient lui-même du latin votum, désignant une promesse faite aux dieux. Le verbe est sorti du domaine strictement religieux au XVIIe siècle, comme ses dérivés dévouer et dévouement. Mais les emprunts tels dévot, dévotion, votif, entrés plus tardivement dans la langue et par l’intermédiaire du latin d’Église, ont gardé cette valeur proprement religieuse.

Voter est aussi un terme remontant au même étymon, votum, mais n’a pas gardé son sens religieux : à l’imitation de la langue anglaise, il a pris au XVIIIe siècle le sens politique qu’on lui connaît aujourd’hui. Outre-Manche en effet, to vote a signifié dès le XVIe siècle « exprimer son opinion, dire ce que l’on souhaite en votant ». Et c’est ce verbe anglais qui a donné les mots français voter puis vote.

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Dans Les Olympiques, parues il y a exactement cent ans, Montherlant emploie le verbe s’échauffer pour parler des exercices préparatoires auxquels se livrent les athlètes avant une compétition. Il ne s’agissait pas d’un néologisme puisque le mot était apparu en ce sens dans notre langue, ainsi que son dérivé échauffement, quatre siècles plus tôt. Il est dès lors bien évident que nous ne sommes pas dans le cas où une réalité arrive en même temps que le mot étranger qui la désigne ; il n’y a donc pas de raison de remplacer s’échauffer et échauffement par to warm up et warm up, comme cela commence pourtant à se faire. On n’emploiera pas non plus cet anglicisme pour désigner, s’agissant des courses de formule 1, le tour de circuit effectué par les voitures avant de venir prendre place sur la grille de départ et durant lequel les pilotes font chauffer le plus possible la gomme des pneus : ce tour est depuis longtemps déjà appelé tour de chauffe.

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