De sobre à soyeux

Mis à jour le 12 janvier 2024.

soap (opera)

[en anglais : soap (opera)]

  • un feuilleton télévisé populaire tourné rapidement dont les situations et la psychologie des personnages sont généralement stéréotypées ;

  • une suite d'évènements dont le développement est marqué par l'outrance ;

  • un roman-savon [Québec].


L'anglo-américain soap opera, composé de soap au sens de « lessive » et de opera « opéra, théâtre », est attesté depuis 1939 après soap tragedy en 1938, la forme ellptique soap étant attestée depuis 1943.



sobre, sobrement, sobriété

elle, il est sobre :

  • boit et mange avec modération ;

  • se contente de peu ;

  • consiste en mets simples et peu abondants ;

  • est empreinte, est empreint de simplicité, de frugalité ;

  • ne boit pas ou boit peu de boissons alcoolisées ;

  • est mesuré(e), modéré(e), réservé(e) ;

  • parle peu ;

  • écrit peu ;

  • manifeste de la mesure, de la simplicité ;

  • comporte peu d'ornements, est sans fioritures.


sobrement :

  • avec sobriété ;

  • avec modération, tempérance ;

  • avec mesure, retenue, discrétion ;

  • sans exagération, sans chercher à faire de l'effet ;

  • d'une manière classique, dépouillée.


une sobriété :

  • une tempérance dans le boire et le manger ;

  • le fait de ne pas boire ou de boire peu de boissons alcoolisées ;

  • une modération, une mesure, une discrétion.


Le mot sobre est emprunté au latin sobrius « qui n'a pas bu, à jeun ; sobre, frugal, tempérant ; modéré, mesuré, rassis ».

Le nom (une) sobriété est emprunté au latin sobrietas « tempérance dans l'usage du vin ; sobriété ; prudence », à comparer avec le moyen français sobreté dérivé de sobre avec le suffixe -eté.



sobriquer, sobriquet

sobriquer : donner un sobriquet à quelqu'un.

un sobriquet : un surnom donné à une personne avec une intention moqueuse ou plaisante, faisant référence à des particularités physiques ou à des traits de caractère de cette personne, à son origine sociale ou géographique, à son métier, à une anecdote de sa vie, ou encore formé sur un jeu de mots.

L'étymologie de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



sobrosade

une sobrosade : une soubressade, une grosse saucisse pimentée.

Ce mot d'Afrique du Nord est emprunté à une forme des Baléares correspondant au catalan sobrassada et au castillan sobrasada.



soc

1. un soc :

• la partie de la charrue, de forme pointue, s'élargissant vers sa partie postérieure, qui pénètre profondément dans la terre et la fait glisser sur le versoir ;

• la partie analogue d'une arracheuse, d'une machine à planter.


une, un monosoc ou une charrue monosoc : qui est muni(e) d'un soc.

une, un bisoc ou une charrue bisoc : qui est muni(e) de deux socs.

une, un trisoc ou une charrue trisoc : qui est muni(e) de trois socs.

une, un quadrisoc ou une charrue quadrisoc : qui est muni(e) de quatre socs.

une, un pentasoc ou une charrue pentasoc : qui est muni(e) de cinq socs.

une, un hexasoc ou une charrue hexasoc : qui est muni(e) de six socs.

une, un heptasoc ou une charrue heptasoc : qui est muni(e) de sept socs.

une, un multisoc ou une charrue multisoc : qui est muni(e) de plusieurs socs.

une, un polysoc ou une charrue polysoc : qui est muni(e) de plusieurs socs.

Le nom (un) soc (1) est un mot de la France septentrionale qui remonte au gaulois soccos ou sŭccos (à comparer avec l'irlandais socc qui désigne en outre le boutoir du sanglier, et le kymrique swch) qui a subi l'influence du latin sŏccus « espèce de soulier bas » (socque). Mais peut-être est-ce le mot latin sŏccus qui, sous l'influence du gaulois soccos ou sŭccos, aurait pris le sens particulier de « chaussure de la charrue ».


2. Dictionnaire historique du français québécois.

un soc :

  • (dans la coupe de viande nord-américaine) la partie supérieure de l’épaule du porc ;

  • morceau de viande (désossé ou non) pris dans cette partie, que l’on mange le plus souvent en rôti.


Le soc correspond à peu près à l’échine dans la coupe française

Ce nom d'origine inconnue vient peut-être de France.



socca

une socca : une grande galette à base de farine de pois chiches, frite dans l’huile d’olive, que l’on découpe en portions individuelles.

Ce nom est un transfert du nissart socca, de même sens et d'origine inconnue, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



soccer

le soccer : en Amérique du Nord, le football.

Ce nom est emprunté à l'anglais et à l'anglo-américain soccer, un terme formé sur la syllabe -soc- de Assoc., l'abréviation de Association désignant le jeu de football dit Association Football par référence aux règles de l'association ; la forme soccer est attesté en anglais depuis 1895, après des variantes comme socca ou socker.



sociabiliser, sociabilité, sociable, sociablement

sociabiliser :

  • rendre sociable ;

  • intégrer dans la vie sociale.


une sociabilité :

  • une aptitude à vivre en société ;

  • la qualité d'une personne, d'un groupe qui a des rapports sociaux faciles ;

  • l'ensemble de certaines formes que prend l'aptitude à vivre en société.


On a lu une socialité pour une sociabilité.

elle, il est sociable :

  • est apte à vivre en société ;

  • dont la fréquentation est agréable et qui manifeste du plaisir et de l'aisance dans la compagnie de ses semblables ;

  • est agréable à fréquenter.


sociablement : d'une manière sociable.

une asociabilité : une incapacité de s'adapter à la vie en société.

une insociabilité :

  • une asociabilité, une incapacité à vivre en société ;

  • l'attitude ou le caractère de celui qui n'est pas capable de relations aimables ou agréables avec ses semblables.


elle, il est insociable :

  • est asocial(e), est incapable de vivre en société ;

  • n'est pas sociable, n'est pas capable de relations aimables ou agréables avec ses semblables ;

  • témoigne de l'incapacité d'avoir des relations sociables.


Le mot sociable est emprunté au latin sociabilis « qui peut être uni ; qui s'accorde », dérivé de sociare « associer ».



social

elle est sociale, il est social :

  • est relative, est relatif à la vie des hommes en société ;

  • est relative, est relatif à la vie mondaine ;

  • est de la société ;

  • est relative, est relatif à la société ;

  • favorise le développement culturel, l'amélioration des conditions matérielles du plus grand nombre ;

  • est relative, est relatif à une association, une société civile ou commerciale, constituée par des personnes ayant un but, une activité commune ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


elles sont sociales, ils sont sociaux.

le social : les relations qu'entretiennent entre elles les différentes classes de la société, et les problèmes qui en sont issus.

voir aussi : asocial, antisocial, dissocial, macrosocial, médicosocial, microsocial, psychosocial.

Le mot social est emprunté au latin socialis « relatif aux alliés » et à l'époque impériale « accordé à la société », dérivé de socius « compagnon, associé, allié ».


L’expression justice sociale est plus récente et justice y a bien le sens de « caractère de ce qui est conforme au droit et à l’équité ». On la rencontre dès le début du XIXe siècle, en 1805, dans Le Spectateur français puis chez des politiques comme Clemenceau, dans Vers la réparation, mais aussi chez des romanciers comme Mauriac ou Romain Rolland. Faisant pendant à cette expression, on rencontre aussi, beaucoup plus rarement, injustice sociale. Cette locution figure dans l’acte d’accusation contre les auteurs de l’attentat du 13 septembre 1841, qui visait le duc d’Aumale : « Ce sont presque tous des ouvriers dont l’esprit et le cœur ont été pervertis par des publications qui leur font regarder leur condition comme une injustice sociale, et le bien-être auquel ils aspirent comme une conquête que ne pourra pas interdire à la révolte un gouvernement démantelé par les attaques des factions. » Marcel Aymé l’utilise aussi à plusieurs reprises, notamment dans Silhouette du Scandale : « L’injustice sociale est une évidence si familière, elle est d’une constitution si robuste, qu’elle paraît facilement naturelle à ceux-mêmes qui en sont victimes et qu’elle ne choquerait peut-être personne si quelque événement significatif n’en imposait parfois le spectacle violent.

En savoir plus : Académie française.



social-

social- est utilisé dans le domaine politique.

La tendance est d'accorder social- mais on conserve, transcrit de l'allemand, la social-démocratie.

une sociale-chauvine, un social-chauvin


une sociale-chrétienne, un social-chrétien

un parti social-chrétien


une sociale-démocrate, un social-démocrate

un parti social-démocrate

une social-démocratie :

  • un courant d'idées ;

  • un ensemble d'organisations et de partis politiques ;

  • en savoir plus : Au cœur du français.


un social-étatisme

un social-fascisme

elle est sociale-impérialiste, il est social-impérialiste

elle est sociale-révolutionnaire, il est social-révolutionnaire

une sociale-traitre ou sociale-traître, un social-traitre ou social-traître :celle, celui qui est traitre à la cause du prolétariat.

une loi économico-sociale, un rendez-vous économico-social, des lois économico-sociales, des rendez-vous économico-sociaux.

une manœuvre politico-sociale, un projet politico-social, des manœuvres politico-sociales, des projets politico-sociaux.



socialement

socialement :

  • relativement à la vie des individus en société ;

  • relativement à la société, à ses valeurs, à ses normes.




socialeux

une socialeuse, un socialeux : une, un socialiste.

elle est socialeuse, il est socialeux : est socialiste.



socialisant, socialisation, socialiser

A. (social)

elle est socialisante, il est socialisant (1) : souligne les aspects économiques et sociaux.

une socialisation (1) :

  • une adaptation de l'individu à la société ;

  • un processus d'adaptation de l'enfant à la vie en société, aux rapports sociaux.


socialiser (1) :

  • rendre social ;

  • transférer de l'individuel au collectif ;

  • adapter à la vie en société, aux rapports sociaux.



une désocialisation :

  • une mise à l'écart de la société ;

  • le fait de ne plus avoir de vie sociale.


elle est désocialisée, il est désocialisé : vit à l'écart de la société, de la vie sociale.

une désocialisée, un désocialisé : celle, celui qui ne peut plus participer à la vie sociale.

désocialiser :

  • empêcher de participer à la vie sociale ;

  • mettre à l'écart de la société.


une resocialisation : une réinsertion dans la vie sociale, dans la société.

resocialiser : permettre de participer de nouveau à la vie sociale, réinsérer dans la société.

se resocialiser : se réadapter à la vie en société, aux rapports sociaux.


B. en politique (socialisme, socialiste) :

elle est socialisante, il est socialisant (2) :

  • est favorable aux théories socialistes dans leurs grandes orientations ;

  • est proche des idées, des idéaux socialistes.


une socialisation (2) : un transfert de la propriété privée au profit de la propriété collective.

socialiser (2) :

  • sortir de la propriété privée au profit de la propriété collective ;

  • rendre socialiste.


se socialiser : devenir socialiste.

elles se sont socialisées, elles sont socialisées.

elles se sont socialisé les rapports, elles ont socialisé leurs rapports, elles se les sont socialisés.


Le verbe socialiser est dérivé de social, avec le suffixe -iser.



socialisme, socialiste, socialistique

un socialisme :

  • un ensemble de doctrines inspirées par des sentiments humanitaires, fondées sur une analyse critique des mécanismes économiques et parfois du statut politique de l'État, ayant pour objectif la transformation de la société dans un sens plus égalitaire ;

  • chacune de ces doctrines ;

  • une expression politique de ces doctrines ;

  • un régime politique, économique et social qui met en pratique certaines de ces doctrines ;

  • en savoir plus : Au cœur du français.


Lexique du socialisme‎ : Wiktionnaire.

elle, il est socialiste :

  • est favorable au socialisme, milite pour le socialisme ;

  • adhère à une organisation militant en faveur du socialisme ;

  • est adhérente, est adhérent d'un parti socialiste ;

  • s'inspire du socialisme ;

  • repose sur le socialisme ;

  • exprime, diffuse le socialisme ;

  • appartient aux partisans du socialisme, relève des organisations politiques se réclamant du socialisme ;

  • se réclame du socialisme et plus particulièrement du marxisme ;

  • se rattache au socialisme.


une, un socialiste :

  • celle, celui qui est favorable au socialisme ;

  • celle, celui qui adhère à une organisation militant en faveur du socialisme ;

  • une adhérente ou un adhérent d'un parti socialiste.


elle, il est socialistique : se rattache au socialisme.

Le nom (un) socialisme est dérivé de social, avec le suffixe -isme. Socialisme est attesté en italien dès 1803 et sert à désigner la théorie « d'un conservatisme bienveillant et éclairé ». Socialism au sens de « doctrine d'Owen » apparait en anglais en 1833.

Le mot socialiste est dérivé de social, avec le suffixe -iste. Socialistus a été employé par Grotius et utilisé au 18ème siècle pour désigner ses disciples (théories du Droit social). Socialistà est attesté en italien dès 1765 et désigne ceux « qui croient à l'origine contractuelle d'une société d'hommes libres et égaux ». Socialist est attesté dès 1822 en anglais dans une lettre adressée par E. Cowper à Owen. Il y désigne une disposition d'esprit, une attitude envers les problèmes sociaux appartenant plus particulièrement aux adeptes du « Social System » de R. Owen. Ces emplois antérieurs ou à peu près contemporains ont pu influencer l'utilisation du mot en français.



socialité

une socialité : une sociabilité.

une asocialité : une inadaptation à la vie sociale habituelle ; le caractère d'une personne asociale.

Le nom (une) socialité est dérivé de social, avec le suffixe -ité.



socialo, socialo-

socialo- est utilisé dans le domaine politique, généralement avec une connotation polémique.

voir : CNRTL.

1. Par référence au socialisme :

elle, il est socialo : est socialiste.

une, un socialo : une, un socialiste.

un socialo-centrisme

un socialo-communisme

une, un socialo-communiste

elle est socialo-libérale, il est socialo-libéral, elles sont socialo-libérales, ils sont socialo-libéraux


2. socialo- représente l'adjectif social, par référence à social-démocrate.

une, un socialo-opportuniste :



sociatrie

une sociatrie :

  • une étude des comportements sociaux selon une approche systémique ;

  • une psychothérapie du comportement social.


Ce nom est composé de socio- et -iatrie (-iatre).



sociétaire, sociétairement

une, un sociétaire :

  • celle, celui qui fait partie d'une société, d'une association ;

  • celle, celui qui est actionnaire d'une société civile ou commerciale.


elle, il est sociétaire :

  • fait partie d'une société, d'une association ;

  • est actionnaire d'une société civile ou commerciale ;

  • est constitué(e) en société ;

  • est relative, est relatif à l'organisation sociale proposée par les utopistes du 19ème siècle ;

  • à propos du mode de vie de certains animaux, est en société.


sociétairement : relativement à l'organisation sociale proposée par les utopistes du 19ème siècle.

Le mot sociétaire est dérivé de société, avec le suffixe -aire.



sociétal

elle est sociétale, il est sociétal : se rapporte à la structure, à l’organisation ou au fonctionnement de la société. elles sont sociétales, ils sont sociétaux

une analyse sociétale, des choix sociétaux.

Ce mot est emprunté à l’anglais societal, de même sens, lui-même dérivé de society, « société ».



sociétariat

un sociétariat : la qualité de sociétaire.

Le nom (un) sociétariat est dérivé de sociétaire, avec le suffixe -at.



société

une société :

  • un état de vie collective ;

  • un mode d'existence caractérisé par la vie en groupe ;

  • un milieu dans lequel se développent la culture et la civilisation ;

  • la compagnie, la présence habituelle de quelqu'un ;

  • une communauté organisée d'individus conçue comme une réalité distincte de l'ensemble des individus qui la composent ;

  • une communauté organisée d'animaux ;

  • une communauté d'individus organisée autour d'institutions communes dans le cadre d'un État ou plus généralement dans le cadre d'une civilisation à un moment historique défini ;

  • une association d'individus soumis à un règlement pouvant être juridique, fondée sur une communauté d'idées, d'intérêt(s) ou de travail ;

  • un contrat entre deux ou plusieurs personnes qui conviennent de mettre quelque chose en commun dans un but lucratif en vue du partage des bénéfices résultants ; une personne morale issue de ce contrat ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • une association de loisirs (notamment du jeu de boule de fort), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.




Lexique de la société‎ : Wiktionnaire.

collectivité / communauté / société : Office québécois de la langue française.

jeux de société : Office québécois de la langue française.

une société, une société de capitaux, une société de fiducie, une société de personnes : Office québécois de la langue française.

une société de conception : [composants électroniques] une société spécialisée dont l'activité est celle d'un centre de conception. En anglais : design house. Voir aussi : centre de conception. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une société de matériel ferroviaire ou SMF : une société de location et de gestion de matériel ferroviaire roulant. En anglais : rolling stock leasing company ; rolling stock operating company ; ROSCO. Journal officiel de la République française du 09/06/2011.

une société de service d'escale ou société d'assistance en escale : [transport aérien] une société de services aéroportuaires ou compagnie assurant tout ou partie des opérations d'assistance en escale. Le terme « agent de service d'escale » désigne uniquement le responsable ou employé de cette société. En anglais : ground handling agent. Voir aussi : ravitaillement, service d'escale. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une société-écran : une société dont l'activité fictive masque les opérations financières d'une autre société ou de plusieurs.

une société militaire privée ou SMP : [défense] une société commerciale privée qui, dans le cadre d’opérations militaires, propose des prestations d’aide, de conseil et de soutien aux forces armées. En anglais : private military firm ; PMF. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

Une société publique locale d’aménagement (SPLA) est une entité juridique de droit public que la loi autorise à agir pour le compte d'une collectivité territoriale, par exemple pour la construction ou l'acquisition de biens immobiliers, dans le cadre d'opérations d'aménagement urbain. En savoir plus : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté au latin societas « association, réunion, communauté, compagnie, union politique, alliance, association commerciale ou industrielle », dérivé de socius « compagnon, associé, allié », d'où aussi en ancien français la forme populaire soisté « compagnie », usitée surtout au sens de « métayage (terme de coutume) » et qui survit dans les parlers de l'Ouest et de l'Yonne dans le dérivé souater « se prêter réciproquement ses chevaux pour les travaux agricoles » « travailler en commun », etc.



socinianisme, socinien

le socinianisme : une doctrine religieuse se rattachant à l'enseignement de Lelio et surtout de Fausto Socin, qui rejette notamment les dogmes de la Trinité, de l'Incarnation, du péché originel et de la divinité du Christ.

elle est socinienne, il est socinien :

  • a rapport au socinianisme ;

  • est adepte du socinianisme, professe cette doctrine.


une socinienne, un socinien : celle, celui qui est adepte du socinianisme, qui professe cette doctrine.

Le mot socinien est dérivé du nom de Lelio Socini, dit Socin, protestant fondateur de la doctrine qui nie la Trinité et la divinité du Christ, développée par son neveu Fausto Socin.

socio-

socio- signifie social, société.

Le trait d'union n'est utile que s'il facilite la compréhension.

voir : CNRTL ; Office québécois de la langue française.



socio

la socio : la sociologie.



socioaffectif, socio-affectif

elle est socioaffective ou socio-affective, il est socioaffectif ou socio-affectif : se rapporte à l'affectivité dans ses relations avec l'environnement social.



socioanalyse, socio-analyse, socioanalyste, socio-analyste

une socioanalyse ou socio-analyse : une méthode d'analyse des relations des individus en groupe.

une, un socioanalyste ou socio-analyste : une, un spécialiste de socioanalyse.



sociobiographie

une sociobiographie : une méthode critique élaborée par Jean Delay, psychiatre et écrivain, selon laquelle l’histoire d’une famille doit être envisagée dans les rapports qu’entretiennent entre eux ses membres.



sociobiologie, sociobiologique, sociobiologiste

la sociobiologie : l’étude systématique des bases biologiques du comportement social.

elle, il est sociobiologique : est relative, est relatif à la sociobiologie.

une, un sociobiologiste : une, un spécialiste.



sociocentrique, socio-centrique, sociocentrisme, socio-centrisme

elle, il est sociocentrique ou socio-centrique : est relative, est relatif au sociocentrisme.

un sociocentrisme ou socio-centrisme : une tendance à prendre pour critères les seules valeurs de la société à laquelle on appartient.



sociocrate, sociocratie, sociocratique

une, un sociocrate : une partisane, un partisan de la sociocratie.

une sociocratie : une forme de gouvernement où le pouvoir appartient à la société entière.

elle, il est sociocratique : se rapporte à la sociocratie.



sociocritique

une sociocritique : une approche du fait littéraire qui s'attarde à l'univers social présent dans le texte.



socioculturel, socio-culturel

elle est socioculturelle ou socio-culturel, il est socioculturel ou socio-culturel :

  • concerne un groupe humain et sa culture ;

  • exprime, diffuse certaines formes d'expression culturelles.




sociodramatique, sociodrame

elle, il est sociodramatique : utilise le sociodrame.

un sociodrame : une technique de jeu dramatique, qui inclut la totalité ou un échantillon d’un groupe en conflit dans la perspective d’une catharsis collective, par "le jeu en commun d’un problème commun".

Ce nom est composé de socio- et de drame, avec l'influence de l’anglais sociodrama.

socioéconomique

elle, il est socioéconomique ou socio-économique : concerne les réalités sociales et économiques dans leurs relations mutuelles.



socio-éducatif

elle est socio-éducative, il est socio-éducatif : est relative, est relatif à l'éducation sous son aspect social.



sociogenèse, sociogénétique

une sociogenèse : une genèse sur le plan sociologique.

une sociogenèse des maladies mentales : l'ensemble des facteurs psychosociaux qui contribuent au déterminisme multifactoriel des troubles psychiques.

elle, il est sociogénétique : est relative, est relatif à la sociogenèse.



sociogéographique

elle, il est sociogéographique : concerne un groupe social dans son appartenance à un milieu géographique.



sociogramme

un sociogramme : une représentation graphique des relations individuelles dans un groupe.



sociographe, sociographie

une, un sociographe : une, un spécialiste de sociographie.

une sociographie : une étude descriptive des réalités et des faits sociaux.



sociolâtrie, sociolâtrique

une sociolâtrie : un culte de la société.

elle, il est sociolâtrique : est relative, est relatif à la sociolâtrie.



sociolecte

un sociolecte : une variété de langue propre à un groupe social.

Ce nom est composé de socio- et de -lecte tiré de dialecte.



sociolinguiste, sociolinguistique, socio-linguistique

une, un sociolinguiste : une, un spécialiste.

la sociolinguistique ou socio-linguistique : la branche de la linguistique qui étudie dans une société donnée les interactions entre la diversification linguistique et les contradictions du corps social..

elle, il est sociolinguistique ou socio-linguistique : est relative, est relatif à la sociolinguistique.

Lexique de la sociolinguistique‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) sociolinguistique est emprunté à l’anglais sociolinguistics, de même sens.



sociologie, sociologique, sociologiquement, sociologiser, sociologisme, sociologiste, sociologue

la sociologie :

  • la science des faits sociaux humains considérés comme un objet d'étude spécifique, des groupes sociaux en tant que réalité distincte de la somme des individus qui les composent ;

  • l'étude des phénomènes sociaux dans les règnes animal et végétal.


l'ethnosociologie

une macrosociologie : une étude des grands groupes sociaux, peuples, nations, civilisations.

une microsociologie : une étude des liaisons sociales élémentaires ; une étude des structures, des relations internes et des formes d'organisations des petits groupes sociaux.

la psychosociologie ou psycho-sociologie : la science qui étudie l'interaction entre les faits psychologiques et les faits sociaux.


elle, il est sociologique :

  • est de la sociologie ;

  • se rapporte à ses méthodes, à ses buts ;

  • est de la société en tant qu'ensemble organisé ;

  • relève des faits et des phénomènes sociaux.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la sociologie : Wiktionnaire.

sociologiquement : du point de vue de la sociologie et des phénomènes qu'elle étudie.

elle, il est historico-sociologique

elle, il est idéologico-sociologique

elle, il est macrosociologique : concerne la macrosociologie.

elle, il est micro-sociologique : concerne les groupes sociaux restreints, la microsociologie.

elle, il est psychosociologique ou psycho-sociologique : est psychosocial(e).


sociologiser : faire du sociologisme.

se sociologiser :

  • évoluer, se modifier au contact des méthodes de la sociologie ;

  • subir l'influence de la sociologie.


un sociologisme : une tendance à faire de la sociologie l'unique source explicative de l'ensemble des phénomènes sociaux.

elle, il est sociologiste :

  • se rapporte au sociologisme ;

  • s'occupe de sociologie.


une, un sociologiste : celle, celui qui s'occupe de sociologie.


une, un sociologue : une, un spécialiste de sociologie.

une, un psychosociologue ou psycho-sociologue : une, un spécialiste de psychosociologie.

Le sociologue et la sociologie échappent à cette règle puisque leur nom est formé de socio- tiré du radical de social ou société, deux formes qui remontent au latin socius « ami, compagnon, allié », et de -logue ou -logie, des suffixes tirés du grec logos « discours, traité, étude ». En savoir plus : Académie française.



sociomatrice

une sociomatrice : un tableau à double entrée sur lequel on reporte les réponses des individus aux tests sociométriques.



sociométrie, sociométrique, sociométriste

une sociométrie : une mesure des relations affectives qui s’établissent entre les membres d’un groupe à partir des choix, des rejets qui s’y expriment, des uns à l’égard des autres, ainsi que de l’attente et de la perception qu’ils en ont.

elle, il est sociométrique : se rapporte à la sociométrie.

un test sociométrique : une interrogation de chacun des membres d’un petit groupe invité à désigner ceux auxquels il souhaite s’associer ou ne pas s’associer dans des circonstances données.

une, un sociométriste : une, un spécialiste.

Le nom (une) sociométrie est emprunté à l’anglais sociometry, de même sens, lui-même composé de socio- « socio- », et -metry tiré du grec metron « mesure ».



sociopathe, sociopathie, sociopathique

une, un sociopathe ou une personnalité sociopathique : une personnalité antisociale qui s’intègre souvent dans un groupe déviant en respectant ses règles: mafia, "milieu", etc..

une sociopathie : une désignation, parmi les personnalités antisociales, de celles qui peuvent s’intégrer à un groupe en respectant ses règles.

Le nom sociopathe est composé de socio- et de -pathe tiré du grec pathos « ce qu’on éprouve, souffrance ».



sociopathologie, socio-pathologie

une sociopathologie ou socio-pathologie : une étude des relations morbides entre un individu et son milieu social.



sociophobie

une sociophobie : une phobie des implications sociales.

Ce nom est composé de socio- et de -phobie tiré du grec phobos « crainte ».



sociopolitique, socio-politique

elle, il est sociopolitique ou socio-politique : concerne la société dans ses rapports avec la politique.



socioprofessionnel, socio-professionnel

elle, il est socioprofessionnelle ou socio-professionnelle, il est socioprofessionnel ou socio-professionnel : concerne à la fois l'appartenance sociale et la vie professionnelle.

les catégories socioprofessionnelles.



sociopsychanalyse, socio-psychanalyse

une sociopsychanalyse ou socio-psychanalyse : une analyse des phénomènes sociaux à l'aide des concepts de la psychanalyse.



sociopsychiatrie, socio-psychiatrie

une sociopsychiatrie ou socio-psychiatrie : une étude de troubles mentaux en fonction de l'appartenance des sujets à un groupe social.



sociothérapeutique, sociothérapie, socio-thérapie, sociothérapique

elle, il est sociothérapeutique ou sociothérapique : est relative, est relatif à la sociothérapie.

une sociothérapie ou socio-thérapie :

  • un ensemble de techniques thérapeutiques qui visent à favoriser l'intégration ou à améliorer les relations d'un individu à un groupe ;

  • un ensemble de mesures prises pour réintégrer un malade dans son milieu social ;

  • l'ensemble des formes d’activité de groupe organisées pour les patients dans un but thérapeutique.




socius

un socius : une composante sociale du comportement et de la vie mentale d'un être vivant.

Le mot latin socius signifiant « associé, compagnon » et en droit public « allié », a été employé d'abord par les auteurs de langue anglaise pour désigner l'individu considéré comme unité d'une société, puis comme adjectif au sens de « compagnon » par L. Daudet.



socket

A. une, un socket : au golf, un coup manqué qui consiste à frapper la balle avec le talon du club et non avec la face.

B. un socket ou soquet : la pièce fixée à l'extrémité d'un fil électrique et dans laquelle on visse le culot d'une ampoule. [Belgique]

Ce nom est emprunté à l'anglais socket « tête de lance ou de pieu (qui rappelle la forme d'un soc) » d'où « pièce comportant une partie creuse, généralement cylindrique permettant de la fixer ou d'y fixer quelque chose », en particulier « pièce du chandelier où l'on fixe une bougie » d'où le sens de « douille d'ampoule électrique », ainsi que « embout où est fixé le manche d'un club de golf » dont est dérivé le verbe to socket « frapper avec le talon de la canne » traduit par dérouter par l'Office de la Langue Française du Québec et dont est tiré le substantif socket traduit par coup dérouté ; l'anglo-normand soket dérivé de soc, est probablement à l'origine de l'anglais socket.



socle

un socle :

  • l'assise unie ou moulurée, le plus souvent quadrangulaire sur laquelle repose un édifice, une colonne ou qui sert de support à une statue, une pendule ;

  • une plaque, une lame reposant sur une base ;

  • un support ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Ce nom est emprunté à l'italien zòccolo, attesté au sens 1 depuis 1549, d'abord « chaussure », du latin socculus, un dérivé diminutif de soccus (socque).



socos

avoir les yeux noirs comme des socos : avoir les yeux très sombres. [Louisiane]



socque, socquette

A. un socque : dans l'Antiquité romaine, par opposition au cothurne de la tragédie, une chaussure basse que portaient les acteurs de comédie.

le socque : la comédie.


B. une, un socque :

  • une sandale à semelle de bois épaisse portée par des religieux ;

  • une galoche.


une socquette (1) : un petit socque.


C. une socquette (2) : une chaussette basse qui arrive au-dessus de la cheville.

Le nom (un) socque est emprunté au latin soccus « sorte de pantoufle, de chaussure basse », spécialement « chaussure basse propre aux acteurs comiques », et en latin médiéval « sandale à semelle de bois portée par les moines ». Soccus dans son sens général, est à l'origine de l'ancien provençal soc « grosse chaussure », et est encore vivant dans les domaines italo-roman, ibéro-roman, et dans de nombreux dialectes du domaine gallo-romain.

Le nom (une) socquette (2) est dérivé, à l'aide du suffixe -ette tiré de chaussette, de l'anglais sock « chaussette, socquette », d'abord « chaussure », issu du latin soccus (socque).



Socrate, socratique, socratiser, socratisme

elle, il est socratique :

  • est relative, est relatif à Socrate, un philosophe grec ;

  • lui est propre.


une, un socratique : une disciple contemporaine ou non de Socrate ; un disciple contemporain ou non de Socrate.

socratiser :

  • philosopher à la manière de Socrate ;

  • sodomiser.


le socratisme : l'enseignement de Socrate ou les aspects éthiques de cet enseignement.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Socrate : Wiktionnaire.

Le mot socratique est emprunté au latin socraticus, emprunté au grec Σ ω κ ρ α τ ι κ ο ́ ς « de Socrate ou de son école ».



soda

A. un soda-water ou soda : une eau gazéifiée par une solution de bicarbonate de soude.

B. un soda :

  • une eau gazeuse généralement aromatisée aux fruits ;

  • un verre de cette boisson.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème d

u soda : Wiktionnaire.

Le nom (un) soda est emprunté à l'anglais soda-water (1802), composé de water « eau » et de soda « soude » (du latin médiéval qui est à l'origine du français soude) désignant une eau qui, à l'origine, était gazéifiée par une solution de bicarbonate de soude, et abrégé en soda.



sodabi

un sodabi : un alcool traditionnel béninois.



sodalite

une sodalite : un aluminosilicate de sodium chloré.



sodalité

une sodalité : une convivialité, une fraternité.

Ce nom est emprunté au latin sodalitas « camaraderie ; corporation, confrérie », dérivé de sodalis « camarade, compagnon ; membre d'une corporation ».



sodar

un sodar : [acoustique - sciences de la Terre / géophysique] un sondeur atmosphérique à impulsions acoustiques, utilisé pour effectuer des télésondages. Le terme « sodar » est l'acronyme anglais de l'expression sound detection and ranging, traduisible en français par « détection et télémétrie par le son ». L'utilisation d'un tel capteur nécessite une atmosphère de densité suffisante pour assurer la propagation et la rétrodiffusion d'ondes acoustiques. En anglais : sodar ; sound detection and ranging. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.



soddite

une soddite : un silicate d'uranium renfermant une grande proportion de ce métal dont il constitue un minerai important.

Ce nom est dérivé de celui du chimiste anglais Frederick Soddy (1877-1956), avec le suffixe -ite.



sodé

elle est sodée, il est sodé :

  • contient du sodium ;

  • contient de la soude, a été traité(e) par la soude.


un régime désodé : dont on a enlevé le sodium ou le sel.

Le mot sodé est dérivé du radical de sodium, avec le suffixe -é.



sodico-, sodique, sodium, sodo-

sodico- ou sodo- : pour désigner des sels doubles dans lesquels le sodium est présent.

un sel sodico-ammoniac, les minéraux sodico-calciques, un verre simple sodo-calcique

elle, il est sodique :

  • est relative, est relatif au sodium ;

  • renferme du sodium.


elle, il est monosodique (en chimie).


un sodium ou natrium : un métal ; un élément chimique.

une hypernatrémie : une augmentation pathologique de la concentration du sodium sanguin.

une hyponatrémie ( une diminution pathologique de la concentration du sodium sanguin.

une natrémie : le taux de sodium contenu dans le sang.

un natrium : un sodium.

une natriurie ou natrurie : le taux de sodium dans l'urine.

une natrobromite : un bromure de sodium dans l'eau de mer.

une natrolite : un silicate hydraté d'aluminium et de sodium.

une natromagnésite : un phosphate naturel de sodium et de magnésium.

un natron ou natrum : un carbonate naturel de sodium.

une natropénie : une diminution du taux de sodium dans les liquides de l'organisme.

Le mot sodique est dérivé du radical de sodium, avec le suffixe -ique.

Le nom (un) sodium est emprunté à l'anglais sodium, un mot créé par le chimiste anglais H. Davy en 1807 d'après l'anglais soda « soude », au moyen du suffixe -ium (-ium), à comparer avec potassium.

Le nom (un) napalm (= une substance servant à gélifier l'essence ; l'essence gélifiée et utilisée dans le chargement des projectiles incendiaires et des lance-flammes) vient de ce mot américain composé de Na (voir : natron), symbole chimique du sodium et de -palm(itate).

Le nom (un) natrium est une ancienne dénomination du sodium (de symbole Na), par la latinisation de natron qui est emprunté à l'arabe natrūn de même sens.

sodoku

un sodoku : une maladie infectieuse due à un spirochète transmise par la morsure de rongeurs (notamment du rat).

Ce nom vient du mot japonais composé de so « rat » et doku « poison ».



Sodome, sodomie, sodomique, sodomisation, sodomite, sodomitique, sodomiser, sodomisme sodomiste, sodomite

Sodome : une ville de Palestine connue pour la dépravation sexuelle de ses habitants.

une sodomie : la pratique du coït anal.

elle, il est sodomique ou sodomitique, sodomite : est relative, est relatif à la sodomie.

une sodomisation : l'action de sodomiser.

sodomiser : pratiquer la sodomie sur quelqu'un.

un sodomisme

un sodomite ou sodomiste :

  • celui qui se livre à la sodomie ;

  • un homosexuel actif ou passif.


Le nom (une) sodomie vient du latin chrétien sodomia, dérivé de Sodoma " Sodome, nom d'une ville de Palestine connue pour la dépravation sexuelle de ses habitants", de l'hébreu Sedōm.

Le nom (un) sodomite vient du latin chrétien Sodomita « de Sodome », emprunté au grec Σ ο δ ο μ ι ́ τ η ς, dérivé de Σ ο ́ δ ο μ α « Sodome » (à comparer avec sodomie) ; au sens « celui qui pratique la sodomie », ce nom vient du latin chrétien sodomita.



sœur, sœurette

une sœur :

  • une fille considérée dans son lien parental avec les autres enfants de ses propres parents ;

  • autres sens : CNRTL.


une chère sœur : une religieuse, une femme appartenant à un ordre ou à une congrégation chrétienne. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

sœurette : une appellation affectueuse pour une sœur plus jeune.

voir aussi : sororal, sororalement, un sororat, une, un sororicide, une sororité.

Le nom (une) sœur vient du latin soror « sœur ». L'ancien français avait les formes suer, cas sujet, et seror, avec différentes variantes, cas régime issu de l'accusatif sororem ; très tôt le cas sujet devint le plus usuel à cause de son utilisation fréquente au vocatif.



sofa, sofalesque

un sofa :

  • en Orient, une estrade élevée couverte de tapis, de coussins, constituant un siège d'honneur ;

  • un lit de repos à trois dossiers, sans bois apparent, servant aussi de siège ;

  • [Québec] un long siège rembourré, pourvu d’un dossier et généralement d’accoudoirs, où plusieurs personnes peuvent s’asseoir, où l’on peut s’allonger, s’étendre, voir le Dictionnaire historique du français québécois.


elle, il est sofalesque : rappelle l'abandon et la nonchalance auxquels invite un sofa.

Le nom (un) sofa est emprunté au turc sofa « estrade » et celui-ci à l'arabe ṣuffa « coussin que l'on met sur une selle ; estrade, banquette dans une mosquée ; divan, sofa ».



soffite

un soffite :

  • un plafond, le dessous d'un plancher, d'un larmier, d'une architrave, parfois orné de compartiments, de caissons, de rosaces, etc. ;

  • la partie saillante d'une poutre sous un plafond.


Ce nom est emprunté à l'italien soffitto « plafond », du latin vulgaire suffictus pour suffixus, participe passé de suffigere « fixer, attacher, suspendre ».



sofi

un sofi ou sophi : le titre des shahs (ou schahs) de Perse.

Ce nom est emprunté au persan ṣafawι ̄ « Séfévide », dérivé du nom du cheikh Ṣafι ̄-al-Dι ̄n, d'Ardabil, ancêtre d'Ismaïl Ier, schah de Perse, fondateur de la dynastie des Séfévides.



Sofia

Sofia : la capitale de la Bulgarie. Habitants : Sofiote.



soft

soft signifie doux [Ce mot n'est guère utile en français.]

elle, il est soft :

  • est conçu(e) de manière à ne pas choquer ; est présenté(e) en douceur ;

  • est conçu(e) pour le confort ; est accueillante, est accueillant ;

  • suggère des relations sexuelles sans choquer la bienséance.


[en anglais : soft acid] un acide mou : un acide de Lewis dont le centre accepteur d'électrons est fortement polarisable, c'est-à-dire dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique.

[en anglais : softball] la balle-molle : un sport collectif proche du base-ball.

Le nom anglais softball est composé de soft « doux », et ball « balle, ballon ».

[en anglais : soft base] une base molle : une base de Lewis dont le centre donneur d'électrons est fortement polarisable, c'est-à dire dont le nuage électronique peut se déformer facilement sous l'effet d'un champ électrique.

[en anglais : soft copy] une image d'écran ou image vidéo : une image temporaire qui ne peut pas être séparée de l'écran de visualisation.

[en anglais : soft diplomacy] une diplomatie d'influence : une forme de diplomatie privilégiant le pouvoir de convaincre et utilisant tous types de réseaux et de relations personnelles.

[en anglais : soft docking] un accostage : une opération de rapprochement coordonné et progressif de deux engins spatiaux jusqu'à leur contact.

[en anglais : soft-drink] une boisson aromatisée et non alcoolisée.

[en anglais : soft landing] un atterrissage en douceur : une récession maitrisée et progressive.

[en anglais : soft law] un droit souple : une notion doctrinale relative à des textes ou à des dispositions juridiques n'ayant pas par eux-mêmes d'effets contraignants mais susceptibles de contribuer, dans certaines conditions, à la formation de nouvelles règles juridiquement contraignantes.

[en anglais : soft power] un pouvoir de convaincre : la capacité d'un État ou d'un groupe d'États à rallier à ses vues un ou plusieurs autres États, grâce à l'influence prépondérante qu'il exerce dans divers domaines, à son rayonnement ou au prestige qui lui est reconnu.

[en anglais : soft selling] une vente personnalisée : une technique de vente faisant appel à des arguments adaptés à la personne de l'acheteur.

[en anglais : software ; soft] un logiciel : l'ensemble des programmes, procédés et règles, et éventuellement de la documentation, relatifs au fonctionnement d'un ensemble de traitement de données.

Le nom anglais software est formé par substitution de soft « mou, doux » à hard « dur » dans le terme hardware.

[en anglais : runtime software] un moteur d'exécution : un sous-ensemble dérivé d'un logiciel et limité à l'exécution de certaines applications, elles-mêmes développées avec le logiciel complet.

L'anglais soft « doux, modéré, confortable, plaisant », issu du vieil-anglais, est employé notamment par opposition à hard.



Sogdiane, sogdien

elle est sogdienne, il est sogdien : est de l'ancienne Sogdiane, une région de l'ancienne Perse.

une Sogdienne, un Sogdien


le sogdien : une langue.

Ce mot est emprunté au latin Sogdiani, en grec Σ ο γ δ ι α ν ο ι ́ « Sogdiens » de l'ancien persan Sug(u)da, en avestique Sughda « Sogdiane », à comparer avec l'ancien français sodianiens, un substantif ethnique, le français sogdi, un substantif linguistique, l'anglais Sogdians, un substantif ethnique, Sughdian un adjectif linguistique, Sogdian, un substantif linguistique.



soi

sur soi : sur son corps.

chacun pour soi : chacun pour lui-même.

cela va de soi : c'est évident.

soi-même : lui-même, elle-même.

de soi ou de soi-même : considéré seul, indépendamment des circonstances.

en soi : absolument, abstraction faite de toute autre chose.

le soi :

  • la personne, l'individu ;

  • le principe de la conscience individuelle, objet de celle-ci, mais sujet actif ;

  • le ça, la zone du psychisme primitif qui a été maintenu dans l'inconscient ;

  • l'ensemble du psychisme conscient et inconscient.


la reconnaissance du soi

: [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] la propriété fondamentale du système immunitaire des vertébrés qui permet à chaque organisme de distinguer ce qui lui est propre de ce qui lui est étranger. La reconnaissance du soi est déterminée par des glycoprotéines portées par la surface de toutes les cellules. Certains dysfonctionnements de la reconnaissance du soi aboutissent à des maladies auto-immunes. En anglais : self and nonself discrimination. Voir aussi : complexe majeur d’histocompatibilité. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

un en-soi ou en soi : en philosophie : la nature propre et véritable d'une réalité qui existe absolument, indépendamment de la connaissance que nous en avons.

une seité : dans la philosophie scolastique, par opposition à quiddité, la qualité du soi.

Le pronom soi est issu du latin se, de même sens.



soi-disant

soi-disant :

  • qui passe pour ce qu'il n'est pas ;

  • qui dit, qui prétend être telle ou telle chose ;

  • prétendument, apparemment.


soi-disant / prétendu : Académie française.

soi-disant : Office québécois de la langue française.

soi-disant (accord) : Parler français.



soie, soierie

1. une soie :

  • une substance filamenteuse, souple, brillante, sécrétée par la chenille du papillon Bombyx du mûrier ou ver à soie, et qui durcit à l'air en fournissant un fil résistant ;

  • une substance filamenteuse semblable sécrétée par d'autres chenilles de Bombyx ou divers insectes ;

  • une fibre textile ou une étoffe confectionnée généralement avec les cocons du Bombyx du mûrier et caractérisée par sa légèreté, sa douceur, son éclat ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • une personne reconnue pour sa douceur, sa gentillesse, sa bonté, voir le Dictionnaire historique du français québécois.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de

la soie : Wiktionnaire.

une soierie :

  • une étoffe de soie ou contenant de la soie ;

  • un établissement industriel où se fabriquent des étoffes en soie.


la soierie :

  • l'industrie, le commerce de la soie et de textiles synthétiques analogues ;

  • la manière d'apprêter la soie.


Lexique de la soierie‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) soie vient du latin populaire sēta, en latin classique saeta « poil (rude) d'un animal ; crins » d'où « tout objet fabriqué en soie ». D'où : une soierie, soyeusement, soyeux.

Le nom (un) magnan est emprunté au provençal magnan « ver à soie », d'origine incertaine. D'où :une magnanarelle, une magnanerie, un magnanier.

Le nom (un) pou-de-soie ou poult-de-soie (= une étoffe de soie épaisse, sans lustre et à côtes) est d'origine incertaine.

Le nom (une) serge vient du latin populaire sarica (d'où aussi le roumain sarica « bure », l'espagnol et ancien provençal sarga « serge »), altération du latin classique sērica, de sēricus « de soie », lequel est emprunté au grec σ υ ρ ι κ ο ́ ς de même sens, dérivé de Σ η ̃ ρ ε ς « les Sères », peuple d'Asie qui produisait de la soie. D'où : un sergé, une sergère ou sergière, un serger ou sergier, la sergerie, une sergette.

voir : soie ; « les Sères », peuple d'Asie qui produisait de la soie

sérici- est tiré du latin sericus « de soie » : séricicole, sériciculteur, une sériciculture, séricifère, séricigène, une séricigraphie ou sérigraphie, un séricimètre ou sérimètre, une séricine, une séricite, sériciteux. [Les mots séricole, sériculteur et sériculture ont aussi été employés pour séricicole, sériciculteur et sériciculture. Par contre, la forme sérigraphie est préférée à séricigraphie.

Le nom (une) sérine (1) est un mot scientifique, créé d'abord en allemand (serin) à partir du latin sericum « soie », puis repris en anglais.

sét(i)- est tiré du latin saet(i)-, de saeta « soie, poil rude » : sétacé, séticaude, sétigère, sétipède.


2. une soie :

  • l'extrémité effilée du fer d'une arme blanche, d'un couteau, d'un outil, qui s'insère dans la poignée, dans le manche ;

  • la partie d'un arbre vilebrequin recevant la bielle.


C'est un emploi spécialisé de soie (1).



soif, soiffard, soiffer, soiffeur, soifier

une soif :

  • une sensation plus ou moins vive de sécheresse de la bouche et des muqueuses du pharynx, liée à un besoin de l'organisme en eau ;

  • un besoin ou une envie de boire ;

  • un manque d'eau ;

  • un désir passionné, impatient d'une chose d'ordre matériel ou moral.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la soif : Wiktionnaire.

une soiffarde ou soiffeuse, un soiffard ou soiffeur : une personne qui a toujours soif, qui boit trop.

elle est soiffarde ou soiffeuse, il est soiffard ou soiffeur : est alcoolique.

soiffer :

  • avoir toujours soif, boire outre mesure du vin, de l'alcool ;

  • boire avec excès, rapidement ;

  • dépenser son argent à boire.


un soifier

elle est assoiffée, il est assoiffé

une assoiffée, un assoiffé : celle, celui qui souffre de la soif, qui manque d'eau ou qui est avide.

assoiffer :

  • donner soif ;

  • susciter en quelqu'un un désir ardent, passionné.


une, un boit-sans-soif : une personne qui boit outre mesure, un soiffard.

avoir grand-soif : avoir une soif importante.

une dysdipsie : une difficulté à boire.

une oligodipsie : une diminution, parfois très importante, de la sensation de soif, souvent en l’absence d’autres symptômes pathologiques particuliers.

une polydipsie : une exagération anormale de la sensation de soif, conduisant à la prise de boissons très abondantes.

Le nom (une) soif vient du latin sitim, accusatif de sitis « soif ». Le f final semble dû à l'influence analogique de mots du type de l'ancien français noif (voir : neige), et pour éviter l'homonymie avec soi et soit.



soignable, soignant, soigné, soigner

  • A. l'entretien, l'attention portée à une personne ou à une chose.

  • B. l'amélioration, la mise en valeur.

  • C. la médecine, la remise en état.


A. l'entretien, l'attention portée à une personne ou à une chose.

elle est soignée, il est soigné (1) :

  • que l'on soigne moralement et physiquement, à qui l'on apporte des soins ;

  • que l'on maintient en bonne forme physique ;

  • que l'on entretient, à qui l'on donne un aspect net, propre ;

  • présente un aspect net, propre, avenant ;

  • est nette ou net, propre, bien entretenu(e).


soigner (1) :

  • s'occuper du bien-être matériel et moral d'une personne ;

  • s'occuper de la bonne marche, de l'entretien d'une maison, apporter des soins aux animaux, aux récoltes, aux plantes ;

  • veiller au bon état de quelque chose, à son entretien ;

  • s'intéresser attentivement à un projet, une entreprise.

soigner quelque chose ou quelqu'un : le surveiller ; le garder, veiller sur lui. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

se soigner : s'occuper de soi avec le souci de son bien-être.


B. l'amélioration, la mise en valeur.

elle est soignée, il est soigné (2) :

  • est faite, est fait avec beaucoup de soin ;

  • a été exécuté(e) avec soin, minutie, exactitude ;

  • est raffiné(e), recherché(e) ;

  • est très réussi(e) dans son genre, a de la classe ;

  • est très forte, très importante ; est très fort, très important.


le soigné : la recherche, la minutie dans une œuvre d'art, d'artisanat.

soigner (2) :

  • apporter du soin à faire quelque chose ;

  • fignoler quelque chose, avec le souci du détail, pour le mettre en valeur ;

  • apporter du soin à son apparence physique, mettre en valeur son aspect, sa présentation ;

  • prodiguer des soins d'hygiène, d'esthétique, entretenir ses qualités physiques.


se soigner :

  • être soucieux de son apparence physique, de sa tenue ;

  • apporter des soins d'esthétique ou d'hygiène à une partie du corps.



C. [la médecine, la remise en état]

elle, il est soignable : peut être soigné(e).

elle est soignante, il est soignant : donne des soins, soigne une personne.

le personnel soignant

une soignante, un soignant : celle, celui qui donne des soins, qui soigne.

une aide-soignante, un aide-soignant

elle est soignée, il est soigné (3) :

  • à qui l'on donne des soins médicaux ;

  • que l'on a traité(e).


soigner (3) :

  • donner des soins à un malade, rétablir la santé d'une personne, d'un animal ;

  • donner des soins médicaux ;

  • s'employer à guérir une maladie, une affection, une blessure ;

  • s'employer à guérir une partie du corps, un organe ;

  • s'employer à remettre en état quelque chose.


se soigner : faire ce qu'il faut pour guérir.

elles se sont soignées, elles sont soignées.

elles se sont soigné les animaux, elles ont soigné leurs animaux, elles se les sont soignés.


L'étymologie du verbe soigner est incertaine, voir : CNRTL (soin).



soigneur

une soigneuse, un soigneur :

  • une personne chargée de donner les soins nécessaires à un sportif, aux membres d'une équipe sportive, de veiller à la bonne forme physique à l'entrainement ou pendant une compétition ;

  • celle, celui qui se tient au bord du ring pour soigner une boxeuse ou un boxeur, une catcheuse ou un catcheur entre les reprises ;

  • celle qui est chargée, celui qui est chargé de s'occuper, de soigner un animal participant à des compétitions sportives ;

  • une personne chargée d'entretenir, de conduire une machine.


Le nom (un) soigneur est dérivé de soigner, avec le suffixe -eur.



soigneux

elle est soigneuse, il est soigneux :

  • apporte du soin à ce qu'elle, il fait, soigne sa tâche ;

  • est propre, ordonné(e) ;

  • est faite, est fait avec soin, avec minutie, précision, application ;

  • montre de l'application, a été faite, a été fait avec soin ;

  • est très forte, est très fort.


soigneusement :

  • d'une manière soigneuse, avec soin, application ;

  • en mettant un soin tout particulier à cacher ou révéler quelque chose.


Le mot soigneux est dérivé de soigner, avec le suffixe -eux.



soin

  • A. l'entretien, l'attention portée à une personne ou à une chose.

  • B. l'amélioration, la mise en valeur.

  • C. la médecine, la remise en état.


A. [l'entretien, l'attention portée à une personne ou à une chose]

un soin :

  • une préoccupation relative à un objet, une situation, un projet auquel on s'intéresse ;

  • un attachement de l'esprit, de la pensée pour quelque chose ;

  • un intérêt, une attention que l'on a pour quelqu'un ;

  • un souci, une inquiétude ;

  • une occupation, une responsabilité qu'une personne doit assumer.


le premier soin : la priorité donnée à une chose par rapport à d'autres.

confier le soin de : donner pour tâche à quelqu'un de faire quelque chose.

se reposer du soin de : se décharger sur quelqu'un d'un devoir, d'une tâche.

prendre soin de, avoir soin de :

  • veiller à ;

  • s'occuper de la santé, du bien-être moral ou matériel de quelqu'un ;

  • soigner un animal ;

  • veiller au bon état de quelque chose, entretenir quelque chose.


des soins :

  • des actes de sollicitude, de prévenance envers quelqu'un, des actions par lesquelles on s'occupe de la santé, du bien-être physique, matériel et moral d'une personne ;

  • des actes par lesquels on s'occupe du bon état, du bon fonctionnement, de l'entretien de quelque chose ;

  • des travaux concernant l'entretien et le fonctionnement d'une maison ;

  • un ensemble d'actions, de moyens mis en œuvre pour rétablir ou entretenir l'hygiène, la propreté, l'esthétique du corps, d'une partie du corps ;

  • un ensemble de pratiques et d'actions d'un soigneur pour maintenir un sportif au mieux de sa forme et de ses performances.


être aux petits soins : cajoler, entourer quelqu'un de sollicitude.


B. [l'amélioration, la mise en valeur]

un soin :

  • une application, une manière ordonnée, minutieuse d'effectuer une tâche ;

  • la propreté, l'ordre dont fait preuve une personne ;

  • la netteté, la propreté personnelle.


avec soin :

  • minutieusement, scrupuleusement ;

  • proprement, nettement, avec le souci du détail.


sans soin : hâtivement, sans ordre, n'importe comment, d'une façon négligée, malpropre.


C. la médecine, la remise en état.

des soins : un ensemble des mesures et actes visant à faire bénéficier une personne des moyens de diagnostic et de traitement lui permettant d’améliorer et de maintenir sa santé physique et mentale.

les soins de santé, les premiers soins, les soins intensifs, un centre de soins, un service de soins, un établissement de soins, une unité de soins, l'accès aux soins, les soins ambulatoires, une obligation de soins, des soins infirmiers, l'offre de soins, les soins palliatifs

des soins de santé primaires : Office québécois de la langue française .

Parmi les dérivés du mot soin, on note des termes anciens où -comie (en grec) signifierait « soigner » : une gérontocomie (= une hygiène spéciale des vieillards) et un gérontocomium (= un hospice pour les vieillards). Le mot plus récent "nosocomial" pour ce qui a trait aux infections qui se développent au cours et du fait du séjour en milieu hospitalier, a pour origine le grec nosokomios : « hôpital » (à comparer avec le latin nosocomium).

L'étymologie d'un soin est incertaine, voir : CNRTL.

Le mot cure, du latin cura « souci, traitement d'une maladie », signifiait un soin ou un souci (n'avoir cure de) et désigne maintenant une période de traitement d’une maladie ou d’une lésion en vue de sa guérison, le traitement efficace d’une maladie ou d’une lésion et son résultat, une méthode particulière de traitement, ou un séjour dans une station thermale dont on utilise les eaux. D'où, selon les sens, une incurie, curer, une curette, une curure, écurer, une inocurette, un kursaal, une, un manucure, une, un pédicure, une postcure,... ainsi que la cure du curé.

Un mégis vient du latin medicare « soigner ». qui a dû être spécialisé au sens de « traiter le cuir pour la préparation des peaux », d'où mégir ou mégisser, un mégis, un cuir mégis, un mégissage ou une mégie, une mégisserie, un mégissier.

Bien évidemment, on pense à des mots dont l'origine est différente : la médecine du latin medicina « art de guérir ; remède, potion », une, un médecin, médicinal,...

Selon une hypothèse linguistique, songer et soigner auraient la même origine étymologique.



soir, soirée, soireux, soiriste

un soir :

  • la fin de la journée, annoncée par la tombée du jour et le coucher du soleil ;

  • la première partie de la nuit ;

  • la dernière partie de la journée, succédant à l'après-midi et précédant le matin ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Dictionnaire historique du français québécois.


lundi (au) soir, les lundis soir ou lundis soirs

soir (accord) : Parler français

une soirée :

  • la partie se situant entre la tombée du jour et le moment où l'on se couche ;

  • un moment du soir vécu relativement aux évènements qui s'y déroulent ;

  • une assemblée, une réunion de société ayant lieu généralement après le diner ;

  • une réception ;

  • un spectacle donné le soir.


une soirée-débat : une soirée de discussion organisée sur un thème précis.

une soirée-spectacle : une soirée où l'on peut assister à un spectacle tout en dinant ou en consommant des boissons.

un soireux : un élégant, un viveur fréquentant les soirées mondaines, les théâtres, les cabarets.

une, un soiriste : une chroniqueuse, un chroniqueur chargé(e) plus particulièrement de relater les soirées mondaines, théâtrales.

bonsoir, dire bonsoir, bien le bonsoir

Le nom (un) soir vient du latin sērō « tard », tiré de serus « tardif ».

Le mot vespéral est emprunté au bas latin vesperalis « du couchant ».

Régionalement le soir et la soirée étaient désignés par les mots : une vêprée, une vesprée, un vêpre, les vêpres. Les vêpres étant aussi une partie d'un office religieux.

Le soir provient de l'adverbe latin classique sero « tard, trop tard ». Cet adverbe dérive de l'adjectif sērus qui était formé à l'aide du suffixe -ro (comme dans carus, rarus, verus, sincerus, ruber, miser, sacer, superus, inferus, dexter, liber, etc...) Le suffixe indiquait un état. Le terme est apparenté au sanskrit sāyám (soir) et à l'irlandais sia (long). C'est donc ce qui dure, ce qui se prolonge.

Le latin désignait le soir par vesper qui possédait le même suffixe. Il existe encore dans le catalan vespre, l'occitan vèspre (en concurrence avec sero) le français vêpres pour l'office du soir, l'italien vespro le soir (en concurrence avec sera) l'anglais vespers (office religieux), l'allemand Vesper (idem). Le roumain (seară), le romanche (sera) ont adopté seulement le mot issu de sero. On a une division claire entre l'Orient et l'Occident. En revanche, l'espagnol et le portugais emploient seulement tarde ou tardinha (dérivé de tarde, l'après-midi). Ce mot est issu de tarde qui voulait dire « lentement » et « tard ». Le français se retrouve sur une ligne de partage et c'est confirmé par le catalan tarda pour l'après-midi, vespre pour le soir. Le français a spécialisé vesper dans le sens religieux comme les langues germaniques, mais il a conservé sero au contraire des langues ibériques.

En savoir plus : site de Dominique Didier.




soit

que je sois, que tu sois, qu'il soit, que nous soyons, que vous soyez, qu'ils soient (être : exister, avoir l'apparence, se porter, se sentir, se situer, se trouver, appartenir, faire partie ; autres sens : CNRTL).

Soit deux possibilités, laquelle choisissez-vous ? Soient deux possibilités, laquelle choisissez-vous ?

Voici des pipistrelles, soit des chauves-souris. Voici des pipistrelles, c'est à dire des chauves-souris.

Soit tu m'écoutes, soit tu t'expliques. Ou bien tu m'écoutes, ou bien tu t'expliques.

Il a un tant soit peu progressé. Il a très peu progressé.

Soit qu'il croie avoir raison, soit qu'il mente.

Soit ! Je l'admets, je le concède.

une ordonnance de soit-communiqué : se dit d'une ordonnance du président du tribunal prescrivant la communication au Ministère public de certaines requêtes, notamment celles adressées à la Chambre du Conseil, pour qu'il prenne ses conclusions avant que le tribunal ne statue.

soit : Office québécois de la langue française.

soit (conjonction) : Parler français.

Le mot soit vient du subjonctif présent du verbe être.



soixantaine

une soixantaine : un ensemble de soixante, d'environ soixante.

la soixantaine : l'âge de soixante ans, d'environ soixante ans.

Ce nom est dérivé de soixante, avec le suffixe -aine.



soixante

soixante : 60.

la ou le soixante :

  • la ou le soixantième ;

  • celle, celui, ce qui correspond à ce numéro, à ce nombre.


Le mot soixante est une réfection orthographique d'après le latin sexaginta « soixante » de seisante, du latin tardif sexanta, contraction de sexaginta.

Le mot sexagénaire est emprunté au latin d'époque impériale sexagenarius de même sens, dérivé de sexageni « chacun soixante », lui-même dérivé de sexaginta « soixante ».

Le mot sexagésimal est un dérivé savant du latin classique sexagesimus, voir : sexagésime, avec le suffixe -al.

Le nom (la) Sexagésime est emprunté au latin ecclésiastique sexagesima, du féminin du latin classique sexagesimus « soixantième », dérivé de sexaginta « soixante ».



soixante-dix, soixante-dixième

soixante-dix : 70.

la ou le soixante-dix :

  • la ou le soixante-dixième ;

  • celle, celui, ce qui correspond à ce numéro, à ce nombre.


elle, il est soixante-dixième : occupe le rang marqué par le nombre soixante-dix.

la ou le soixante-dixième : celle, celui, ce qui occupe le rang marqué par le nombre soixante-dix.

la soixante-dixième partie ou un soixante-dixième : une des soixante-dix parties égales d'un tout.

Septante, octante ou huitante, nonante : site de Dominique Didier.

C’est au XVIIe siècle, sous l’influence de Vaugelas et de Ménage, que l’Académie et les autres auteurs de dictionnaires ont adopté définitivement les formes soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix au lieu de septante, octante, nonante. Il est à noter pourtant que les mots septante, octante, nonante figurent dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Encore conseillés par les Instructions officielles de 1945 pour faciliter l’apprentissage du calcul, ils restent connus dans l’usage parlé de nombreuses régions de l’Est et du Midi de la France, ainsi qu’en Acadie. Ils sont officiels en Belgique et en Suisse (sauf, cependant, octante, qui a été supplanté par quatre-vingts et huitante – en Suisse – tant dans l’usage courant que dans l’enseignement ou les textes administratifs). Rien n’interdit de les employer, mais par rapport à l’usage courant en France, ils sont perçus comme régionaux ou vieillis. En savoir plus : Académie française.

En Belgique comme en Suisse, ce sont les mots septante et nonante que la norme locale prescrit, alors qu’en France on utilise les mots soixante-dix et quatre-vingt-dix, et ce de façon (quasi-)exclusive. C’est en tout cas ce que montrent les deux cartes ci-dessous, où les taux d’emploi des formes septante et nonante avoisinent les 100% en Belgique comme en Suisse. En savoir plus : Français de nos régions./.

Le mot septante vient du latin populaire septanta « soixante-dix », altération du latin classique septuaginta », dérivé de septem, voir : sept. D'où: la septantaine, septantième.



soixante-dix-huit

un (disque de) soixante-dix-huit tours



soixante-huitard

une soixante-huitarde, un soixante-huitard : celle, celui qui a participé aux évènements de mai 1968.

elle est soixante-huitarde, il est soixante-huitard :

  • a participé aux évènements de mai 1968 ;

  • est relative, est relatif aux évènements de mai 1968 ;

  • relève des idées de mai 1968.


une post-soixante-huitarde, un post-soixante-huitard : celle, celui qui a gardé les idées de mai 1968.

elle est post-soixante-huitarde, il est post-soixante-huitard :

  • a gardé les idées de mai 1968 ;

  • est relative, est relatif à la période qui a suivi mai 1968.




soixante-neuf

un soixante-neuf : un mode de relation sexuelle.



soixante-quinze

un soixante-quinze : un canon de soixante-quinze millimètres de calibre.



soixanter

soixanter :

  • au jeu de piquet, compter soixante pour trente, en premier, avant que l'adversaire ait rien compté ;

  • chauffer des céréales à soixante degrés pour détruire les insectes qui s'y trouvent.




soixantième

elle, il est soixantième : occupe le rang marqué par le nombre soixante.

la ou le soixantième : celle, celui, ce qui occupe le rang marqué par le nombre soixante.

la soixantième partie ou un soixantième : une des soixante parties égales d'un tout.

Ce nom est dérivé de soixante, avec le suffixe -ième.



soja, soja-western

un soja : une plante dont les graines sont comestibles et les fanes utilisées comme fourrage.

un soja-western ou western-soja : un film d'aventures analogue au western, mettant en scène des héros asiatiques.

Le nom (un) soja est emprunté, probablement par l'intermédiaire du néerlandais soja, au japonais shōyu « sauce de soja » et celui-ci au chinois (en cantonais tséung-yau, en mandarin chiang-yu, littéralement « huile de soja », de chiang « soja » et yu « huile »).



sokol

des sokols : des sociétés de gymnastique dans les pays slaves.

Le nom (un) sokol vient du mot slave signifiant « faucon, épervier », la première de ces Sociétés de gymnastiques, fondée à Prague en 1862, ayant pour emblème le faucon.



sol

1. un sol :

  • la partie de la croute terrestre, à l'état naturel ou aménagée, sur laquelle on se tient et se déplace ;

  • un terrain considéré comme la propriété de quelqu'un ;

  • tout matériau grenu intervenant dans la composition de la chaussée, à l'exception des matériaux agglomérés par un liant ;

  • ce qui constitue la surface inférieure d'un bâtiment ou d'un objet ;

  • un terrain considéré par rapport à sa nature, à ses constituants, à ses qualités productives ;

  • la nature profonde d'un individu.


à fleur de sol : à même le sol.

au ras du sol : très près du sol.

un sol hydromorphe : [sciences de la Terre / hydrogéologie - pédologie] un sol présentant des signes d'hydromorphie, et soumis à un excès d'eau. En anglais : hydromorphic soil. Voir aussi : hydromorphie. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une onde de sol : une onde se propageant à la surface du sol.

un engin, une fusée ou un missile,

sol-air ou sol-sol (= qui est lancé(e) à partir du sol contre un objectif aérien ou terrestre.

dessoler (3)

: arracher du sol, ébranler les fondations de.

un entresol

: un demi-étage entre le rez-de-chaussée et le premier étage.

un (élevage)

hors-sol : dont la nourriture ne provient pas de l'exploitation agricole où les animaux sont élevés.

une culture

hors-sol : sans terre.

un

gélisol : un sol gelé de façon intermittente.

un

mollisol : la partie du gélisol qui dégèle.

un

lithosol : un sol qui a très peu évolué.

un

paléosol : un sol dont les caractères sont dus à une évolution ancienne.

un

pergélisol : une couche de sol gelé en permanence.

voir aussi : un sous-sol

, un sous-solage, sous-soler, une sous-soleuse (ci-dessous).

Vocabulaire de la décontamination des sols : Office québécois de la langue française.

Le sol est le milieu d’interface et de transition entre la lithosphère (formée de roches) et la biosphère (l'ensemble du vivant). Il résulte d’un mélange d’éléments minéraux obtenus notamment par dissolution de la roche-mère, et d’éléments organiques issus de la décomposition des plantes et des animaux. Moins médiatiques, peut-être parce que moins photogéniques, que d’autres composantes du milieu concernées par les changements globaux, comme le climat, la faune sauvage ou l’océan mondial, les sols sont pourtant d’une importance fondamentale dans le fonctionnement systémique de l’environnement mondial. L'adjectif désignant ce qui a trait aux sols est pédologique ou édaphique.

En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (un) sol (1) est emprunté au latin classique

solum « fondement, fond ; base, surface de la terre; pays, contrée ».

édaph-

est tiré du radical du grec ε ́ δ α φ ο ς « sol » : édaphique, édaphiquement, l'édaphologie ou agrologie, un édaphon, un édaphosaure.

Le nom (un) humus est emprunté au latin

humus « sol, terre ».

péd(o)-

peut être tiré du grec π ε ́ δ ο ν « sol » : un pédalfer, un pédocal, un pédoclimat, un pédoclimax, une pédogenèse (2), une pédologie (2), pédologique, une, un pédologue, une carte géopédologique, une morphopédologie.

Le nom (une)

terre vient du latin terra « globe terrestre », « matière » « un des éléments », « surface, sol » « continent (par opposition à la mer) » « pays, contrée » « territoire appartenant à une personne » « support de la vie terrestre ».


2. do ré mi fa sol la si do

un concerto en sol, une gamme de sol, un sol bémol, un sol dièse ou dièze

voir aussi : le solfège, une, un solfégiste, solfier, une solmisation, solmiser (ci-dessous).

En musique, le nom (un) sol (2) vient de la première syllabe

du mot solve dans l'hymne latin de St Jean-Baptiste.


3. un sol : une solution colloïdale dans laquelle le soluté est un solide dispersé sous formes de particules microscopiques dans le solvant.

un aérosol :

  • une suspension, dans l'air ou dans un gaz, de particules solides ou plus généralement liquides, et très fines ;

  • un dispersat dans l’air ou un gaz de particules solides ou liquides dont la vitesse limite de chute dans le champ de la pesanteur terrestre est inférieure à 25 cm/s ; un système réalisant cette suspension.


un aérosoliseur : un dispositif médical produisant des aérosols.

un alcoosol : une solution colloïdale réalisée dans l'alcool.

un cytosol : une fraction fluide de la matrice cytoplasmique, obtenue par cytocentrifugation, et dépourvue d’organites cytoplasmiques.

un hydrosol : une solution dont l'eau est le milieu de dispersion.

un narcosol : un médicament anesthésique.

un organosol : une suspension, une solution colloïdale dans laquelle le milieu de dispersion est un liquide organique.

Le nom (un) sol (3) vient de l'anglais

sol (une forme abrégée de l'anglais solution) « solution liquide ou suspension colloïdale ».


4. un sol : l'unité monétaire du Pérou.

Le nom (un) sol (4) vient de ce mot espagnol, signifiant proprement « soleil », issu du latin sol « soleil ».


5. un sol :

  • un sou ;

  • une petite quantité.


En passant du latin au français, le solidus

a perdu des lettres et la monnaie de la valeur, puisque c’est ce solidus qui est à l’origine de notre sou et de son équivalent vieilli sol, des variantes que l’on retrouve dans les formes col et cou, fol et fou ou mol et mou. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) sol (5) vient du bas latin solidus,

solidi, substantif de l'adjectif solidus « massif, entier », voir : solide.


solacier

solacier : consoler, égayer, distraire.

se solacier : se divertir.

Le verbe solacier est dérivé de l'ancien français solaz « consolation, réconfort » « agrément, divertissement », du latin solacium « réconfort, compensation, dédommagement », puis « joie, désir », dérivé de solari « réconforter ».



solage

un solage : les fondations d'une maison. [Québec]

Ce nom est dérivé de sol (1).



sol-air

un engin, une fusée ou un missile sol-air : qui est lancé(e) à partir du sol contre un objectif terrestre.



solaire

elle, il est solaire :

  • est relative, est relatif au soleil ;

  • est du soleil ;

  • est du soleil comme source de lumière et de chaleur ;

  • est destiné(e) à protéger du soleil ;

  • utilise la lumière du soleil ;

  • présente une analogie de forme, de luminosité ou de couleur avec le soleil ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un cadastre solaire

: [habitat et construction - énergie] l'ensemble des données rassemblées dans une plateforme numérique, qui permettent de cartographier, pour un territoire donné, le potentiel de production d'énergie solaire des toits des bâtiments en fonction de leur niveau d'ensoleillement ; par extension, cette plateforme numérique elle-même. Les données du cadastre solaire sont principalement les données météorologiques et celles qui portent sur l'orientation des toits par rapport au cours du Soleil. Un cadastre solaire permet d'identifier les endroits les plus appropriés pour la pose de panneaux photovoltaïques. Journal officiel de la République française du 22 avril 2023.

le solaire : l'ensemble des applications de l'énergie solaire, des recherches en vue de ces applications.

Le mot solaire est emprunté au latin d'époque impériale solaris « du soleil, solaire ; tourné vers le soleil », dérivé de sol, solis, voir : soleil ; solaire est apparu d'abord comme substantif pour désigner le midi, et le vent du sud ou du sud-est, sens qui subsiste dans de nombreux parlers.



solanacée, solanale

les solanacées ou solanées, les solanales : voir solanum (ci-dessous).



solandra, solandre

1. un solandra ou solandre : un arbrisseau.

Solander : un naturaliste suédois.

Ce nom vient de celui du naturaliste suédois Solander [1735-1782] qui accompagna Cook dans son tour du monde ; solandre étant la forme francisée du latin botanique solandra.


2. une solandre : une crevasse du pli du jarret du cheval.

Ce nom est dérivé de sole (1) sur le modèle de malandre.



solanée, solanine, solanum

les solanacées ou solanées : la famille de plantes phanérogames angiospermes, de la classe des dicotylédones gamopétales, comprenant notamment la belladone, le pétunia, le tabac.

les solanales : l'ordre de plantes dicotylédones gamopétales comprenant la famille type des solanacées et plusieurs familles voisines, notamment les gesnériacées.

une solanine : un alcaloïde de plantes du genre Solanum.

un solanum : le genre de plante de la famille des solanées, comprenant plus de huit cents espèces (dont la pomme de terre, la tomate, le piment) répandues dans les régions chaudes et tempérées.

en savoir plus : dictionnaire du CIRAD.

Les noms (une) solanacée, solanées, solanale sont des dérivés savants de solanum.

Le nom (un) solanum vient de ce mot latin désignant une sorte de morelle.



Solarien, solarien

une Solarienne, un Solarien : une habitante ou un habitant hypothétique du Soleil.

une solarienne, un solarien : une personne qui est sous l'influence du Soleil.

elle est solarienne, il est solarien :

  • est du Soleil ;

  • appartient ou se rattache au Soleil.


Ce mot est un dérivé savant du latin solaris, voir : solaire, avec le suffixe -ien sur le modèle de jupitérien, martien, etc.



solarigraphe, solarimètre

un solarigraphe : un appareil mis au point pour étudier la qualité du rayonnement solaire et pour en donner une valeur mesurable correspondant à la quantité d'énergie reçue.

un solarimètre : un appareil servant à mesurer l'intensité et la durée du rayonnement solaire, diffus ou direct, en utilisant le principe du couple thermoélectrique.

solari- est tiré de solaire.



solarisation, solariser

une solarisation :

  • l'action de solariser ; le résultat de cette action ;

  • un procédé de duplication d'un film radiologique.


solariser :

  • équiper un bâtiment de dispositifs permettant l'utilisation de l'énergie solaire ;

  • insoler une épreuve photographique pendant le développement, généralement pour obtenir des effets spéciaux.


Le verbe solariser est un dérivé savant du latin solaris, voir : solaire, avec le suffixe -iser.



solarium

A. un solarium :

  • une terrasse surmontant certaines maisons à Rome et en Italie ;

  • un établissement où se pratique l'héliothérapie ;

  • un endroit aménagé pour les expositions au soleil, les bains de soleil.


B. un solarium : un mollusque.

Le mot latin solarium signifiant « cadran solaire ; endroit exposé au soleil, terrasse, balcon » est dérivé de sol, solis, voir : soleil.



solastalgie

une solastalgie : un désarroi provoqué par un changement dans son environnement ou par la disparition d'un endroit qui apportait de réconfort.



soldanelle

A. une soldanelle : une plante herbacée vivace des hautes montagnes européennes.

B. une soldanelle :

  • un chou de mer ou chou marin, un liseron des rivages marins ;

  • un produit extrait de cette plante.


Ce nom est probablement dérivé, à l'aide du suffixe -(an)elle*, de l'ancien et moyen français souz, soult « sorte de saumure », de l'ancien bas francique sultja « saumure » (en ancien haut allemand sulza).



soldat, soldate, soldatesque, soldatesquement

une soldate, un soldat :

  • une femme, un homme qui sert dans une armée, comme mercenaire ou comme engagé(e) volontaire, au service d'un prince, d'un État qui lui verse une solde ;

  • une personne qui sert dans une armée et qui est équipée, instruite, formée par un État ;

  • une femme de troupe, un homme de troupe ;

  • une militaire non gradée, un militaire non gradé des armées de terre et de l'air ;

  • une personne qui combat pour la défense de quelqu'un ou de quelque chose, pour le triomphe d'une croyance, d'un idéal.


Les soldats en français‎ : Wiktionnaire.

un soldat :

  • chez les termites et les fourmis, un individu non développé sexuellement, à tête armée de mandibules en pinces dont la fonction est la défense de la communauté ;

  • une brique posée debout ;

  • en fonderie, une tige de bois employée comme armature pour aider au démoulage d'une protubérance de sable.



elle, il est soldatesque :

  • est propre aux soldats ;

  • est caractéristique du comportement, des mœurs généralement attribuées aux soldats.


une soldatesque :

  • une troupe de soldats brutaux et indisciplinés qui se livrent à des excès ;

  • un ensemble de soldats indisciplinés, brutaux.


la soldatesque : l'armée ; la troupe, les simples soldats.

soldatesquement : à la manière des soldats.

un estradiot ou un stradiot, stradiote : un soldat de cavalerie légère, originaire de Grèce ou d'Albanie.

un moine-soldat : un militant inconditionnel d'une cause, d'un parti.

Le nom (un) soldat est emprunté à l'italien soldato, attesté au sens « homme de guerre au service d'un prince ou d'un État, qui lui paie une solde » depuis 1348-1353, du participe passé de soldare « payer une solde », dérivé de soldo (solde 1).



solde, solder, solderie, soldeur

On verse sa solde à un militaire, ce qui lui permettra de vérifier à sa banque le solde de son compte, c’est-à-dire ce dont il dispose. S’il a des dettes, il est à la merci de son banquier, mais il lui dira un grand merci, si ce dernier lui fait crédit. En savoir plus : Académie française.

La différence entre une solde et un solde n'a pas toujours été aussi claire. On note parfois une confusion avec le féminin pour les soldes commerciaux.


1.A. une solde : une somme d'argent versée à un militaire ou à une troupe.

être à la solde de quelqu'un : être acheté par quelqu'un pour être dévoué à ses intérêts ou à sa cause.

solder (1) :

  • avoir des troupes à sa solde ;

  • payer des mercenaires ;

  • avoir, prendre quelqu'un à sa solde.


1.B. une solde :

  • un traitement versé aux militaires ou à certains fonctionnaires civils assimilés ;

  • la rétribution d'un salarié.


le service de la solde : le service de l'intendance chargé des traitements des militaires.

un congé avec solde, sans solde : un congé avec traitement, sans traitement.

solder (2) :

  • payer à quelqu'un ce qui lui est dû ;

  • rétribuer un salarié.


une demi-solde : une solde réduite de moitié que perçoit un militaire placé en position de disponibilité.

un demi-solde :

  • un officier ayant servi dans les armées napoléoniennes et mis en disponibilité par la Restauration ;

  • une personne arbitrairement ou injustement exclue d'un mouvement auquel elle avait activement participé.


voir aussi : soudard, soudoyer.

En passant du latin au français, le solidus a perdu des lettres et la monnaie de la valeur, puisque c’est ce solidus qui est à l’origine de notre sou et de son équivalent vieilli sol, des variantes que l’on retrouve dans les formes col et cou, fol et fou ou mol et mou. De ce sol on a tiré la soldée ou soudée, terme utilisé en ancien et en moyen français, pour désigner le salaire d’un soldat, ou, plus précisément, ce qui avait la valeur d’un sou, une forme de dérivation que l’on a aussi avec la denrée qui était, proprement, « ce que l’on peut acheter avec un denier ». On notera que, si la soldée a disparu avec le Moyen Âge, une forme équivalente, la soutée, s’est rencontrée naguère dans les débits de boisson de l’Ouest de la France pour désigner ce que l’on pouvait obtenir de café pour un sou. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) solde est emprunté avec une adaptation au genre du synonyme soldée, à l'italien soldo « paie, salaire du militaire », proprement le nom d'une monnaie de valeur variable selon les époques (à comparer avec sou). Solde a remplacé l'ancien et moyen français soldee, sou(l)dee « paie que l'on donne aux soldats », d'abord « ce qui vaut un sou », dérivé de l'ancien français solt, voir : sou.

Le verbe solder (1 et 2) est dérivé d'une solde.


2.A. un solde : la différence qui apparait lors de la clôture d'un compte entre le débit et le crédit.

pour solde de tout compte : pour interrompre toute relation d'affaires.

un solde migratoire : la différence qui apparait entre l'immigration et l'émigration dans un pays donné sur une période déterminée.

solder (3) : arrêter un compte en faisant la balance.

se solder par :

  • avoir pour résultat ;

  • se traduire finalement par ;

  • présenter à la clôture du compte un résultat qui se chiffre par.


elles se sont soldées (par), elles sont soldées.

elles se sont soldé les invendus, elles ont soldé les invendus, elles se les sont soldés.


2.B. un solde : un excédent ou un reliquat de marchandises, vendues au rabais.

en solde : à prix réduit.

faire les soldes, profiter des soldes

solder (4) : vendre au rabais des marchandises.

une solderie : un magasin spécialisé dans les soldes.

une soldeuse, un soldeur : une commerçante, un commerçant dont la spécialité est de vendre les articles démarqués ou invendus.

Le nom (un) solde est emprunté, avec l'influence de solde (1) sur la forme et de façon temporaire sur le genre, à l'italien saldo, attesté au sens « ce qui reste à payer d'une somme due » depuis le 14ème siècle, déverbal de saldare (solder 2). Le genre masculin l'a emporté définitivement en raison du souci de distinguer solde (2) de solde (1).

Le verbe solder (3) est emprunté, d'abord avec l'influence de souder, à l'italien saldare, attesté au même sens depuis le 14ème siècle, également « souder deux morceaux de métal par fusion », dérivé de saldo « compact, solide, tout d'une pièce », du latin médiéval saldus, issu du croisement de solidus (sou) et validus (valide) ou de soldus avec salvus (sauf 1).

Le verbe solder (4) est dérivé d'un solde.



sole, soléaire

1. une sole : la plaque cornée formant le plancher du sabot des solipèdes.

un chien de chasse dessolé : qui a le dessous des pattes endommagé par la marche.

dessoler (1) : ôter la sole du sabot d'un animal.

une solandre (2) : une crevasse du pli du jarret du cheval.

un (muscle) soléaire : l'un des muscles du mollet.

Le nom (une) sole (1) est emprunté au latin d'époque impériale solea, voir : sole (2), d'où aussi l'espagnol suela ; il est attesté en ancien français, indirectement par le verbe dessoler « enlever la semelle ».

Le nom (une) solandre (2) est dérivé de sole (1) sur le modèle de malandre.

Le mot soléaire est emprunté au bas latin solearis « qui a la forme d'une sandale », dérivé de solea, voir : sole (1).


2. une sole :

  • une pièce de charpente posée à plat ;

  • une semelle, une pièce de bois posée horizontalement pour soutenir des étais de mine ou de machine ;

  • une pièce de bois plate placée sous le pied d'une épontille ;

  • le fond d'un bateau plat ;

  • la partie plane ou légèrement concave d'un four qui reçoit les produits à traiter.


Le nom (une) sole (2) est une réfection d'après les dérivés solin, solive de l'ancien français suele, seule « poutre, solive », encore usité dans les patois, du latin populaire sola, une altération du latin d'époque impériale solea « sandale, garniture de sabot, pressoir, sorte de plancher ; sole (poisson) » d'après solum, voir : sol (1), à comparer aussi avec l'espagnol suela, l'ancien provençal sola « sablière », un terme de charpenterie.


3. une sole : une unité de l'assolement formée de parcelles groupées en quartiers et consacrées à la même culture ou à la jachère.

un assolement :

  • l'action de partager les terres labourables d'un domaine en parties égales régulières appelées soles pour y établir par rotation en évitant la jachère des cultures différentes et ainsi obtenir le meilleur rendement possible sans épuiser la terre ;

  • un ordre de rotation des différentes cultures sur une sole ;

  • un terrain sur lequel on a pratiqué l'assolement ;

  • l'action de rendre un pied de vigne apte au rendement compte-tenu de la nature du sol et du climat.


assoler :

  • diviser en soles des terres labourables pour y pratiquer l'alternance de certaines cultures suivant un ordre déterminé ;

  • rendre un pied de vigne apte à la production compte tenu de la nature du sol et du climat.


un dessolement

dessoler (2) : soumettre une terre à un nouveau type d'assolement, y modifier l'ordre des cultures.

Le nom (une) sole (3) est un emploi figuré de seule, sole « poutre, solive », voir l'étymologie de sole (2).


4. une sole :

  • un poisson ;

  • le nom sous lequel sont commercialisées des espèces de la plie et de la limande ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


les soléidés : une famille de poissons.

les soléoïdes : un taxon de pleuronectiformes, des poissons plats.

une solette : une petite sole.

une limande-sole

Le nom (une) sole (4) vient du latin populaire sola, une réfection du latin d'époque impériale solea, voir : sole (1) − ce poisson étant ainsi appelé à cause de sa forme plate −, par l'intermédiaire de l'ancien provençal sola, à comparer aussi avec l'espagnol suela. Le latin solea subsiste dans l'italien soglia et le portugais solha.



soléciser, solécisme

soléciser : faire des solécismes.

un solécisme :

  • une faute contre la syntaxe au regard de la grammaire ou de l'usage jugé correct à une époque donnée ;

  • un mot fautif ;

  • une faute contre la règle, la norme, dans quelque domaine que ce soit.


Ce nom est emprunté au latin soloecismus, emprunté au grec σ ο λ ο ι κ ι σ μ ο ́ ς « faute contre les règles du langage », dérivé de σ ο λ ο ι κ ι ́ ζ ω « manquer aux règles du langage », dérivé de σ ο ́ λ ο ι κ ο ς « qui fait des fautes en parlant », du nom d'une colonie d'Athéniens établis à Soles en Cilicie qui parlaient un mauvais patois.



soleil, soleillade, soleillant, soleillé, soleillée, soleiller, soleilleux

un soleil :

  • une étoile autour de laquelle gravitent d'autres astres ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du soleil : Wiktionnaire.

une soleillade : un ensoleillement.

elle est soleillante : est radieuse, est épanouie ; il est soleillant : est radieux, est épanoui.

elle est soleillée ou soleilleuse, il est soleillé ou soleilleux :

  • est ensoleillé(e) ;

  • est traversé(e) de soleil.


une soleillée :

  • une brève apparition du soleil par un temps couvert ;

  • un rayon de soleil.


soleiller :

  • faire du soleil ;

  • briller ;

  • se manifester avec éclat.


se soleiller : s'exposer au soleil.

un parasoleil ou pare-soleil : un dispositif protégeant un appareil photographique des rayons du soleil.

un pare-soleil : un écran destiné à protéger les yeux des rayons du soleil.

des pare-soleils ou pare-soleil

elle est ensoleillée, il est ensoleillé :

  • est exposé(e) au soleil, n'est pas ennuagé(e) ;

  • est traversé(e) de soleil.


un ensoleillement :

  • l'état de ce qui est exposé au soleil ;

  • le temps d'exposition au soleil ;

  • une illumination par un sentiment.


ensoleiller :

  • remplir de la lumière du soleil ;

  • illuminer, rendre radieux, mettre comme un rayon de soleil.


s'ensoleiller : devenir ensoleillé.

Le nom (un) soleil vient du latin populaire soliculus, élargissement du latin classique sol, solis « soleil, lumière du soleil ; le plein jour d'où la vie publique » et au figuré « un grand homme ». D'où : une soleillade, soleillant, soleillé, une soleillée, soleiller, soleilleux, ensoleillé, un ensoleillement, ensoleiller.

Le mot solaire est emprunté au latin d'époque impériale solaris « du soleil, solaire ; tourné vers le soleil », dérivé de sol, solis, voir : soleil ; solaire est apparu d'abord comme substantif pour désigner le midi et le vent du sud ou du sud-est, sens qui subsiste dans de nombreux parlers. D'où : extrasolaire, un solarigraphe, un solarimètre, soli-lunaire ou lunisolaire.

Le mot solarien est un dérivé savant du latin solaris, voir : solaire.

Le verbe solariser est aussi un dérivé savant du latin solaris. D'où : une solarisation.

Le nom (un) solarium vient de ce mot latin siignifiant « cadran solaire; endroit exposé au soleil, terrasse, balcon », dérivé de sol, solis, voir : soleil.

Le nom (un) solstice est emprunté au latin solstitium, de sol « soleil » et sistere « s'arrêter, retenir » parce que le Soleil semble rester stationnaire pendant quelques jours. D'où : solsticial.

Le nom (une) éphélide este mprunté au latin classique ephelis, ephélidis, en grec ε ́ φ η λ ι ς, ι δ ο ς. « tache de rousseur ».

Le nom (un) girasol est emprunté à l'italien girasole, composé de gira (forme de girare « se tourner », voir : girer) et de sole « soleil » (du latin sol, solis).

Le nom (un) hélianthe est emprunté au latin helianthes « plante indéterminée, camomille », composé à partir du grec η ́ λ ι ο ς « soleil », et α ́ ν θ ο ς « ce qui croît, fleur ». D'où : une hélianthine. Le nom (un) hélianthème est emprunté au latin des botanistes, composé à partir du grec η ́ λ ι ο ς « soleil » et α ́ ν θ ε μ ο ν « fleur » (dérivé de α ́ ν θ ο ς, voir : hélianthe).

Le mot héliaque (= a lieu d'une manière visible peu avant le lever ou peu après le coucher du soleil) est emprunté au bas latin heliacus, en grec η ̔ λ ι α κ ο ́ ς de même sens. D'où : héliaquement.

Le nom (un) héliaste (= un membre d'un tribunal athénien, une héliée, qui siégeait sur une place publique dès le lever du soleil) est emprunté au grec η ̔ λ ι α σ τ η ́ ς de même sens.

hélio- est tiré du grec η ́ λ ι ο ς « soleil » : une hélio-aérothérapie, héliocentrique, un héliocentrisme, une héliochromie, une héliocomète, une héliodermie, une héliodermite, un héliodore, une héliodynamique, un organisme héliofuge, un élément radio-actif héliogène, un héliogramme, un héliographe, une héliographie, héliographique, une héliogravure ou hélio, héliogravé, un héliograveur, une méthode héliomarine, une héliométéorologie, un héliomètre, héliométrique, une héliopathie, une héliopause, héliophile, héliophobe, une héliophobie, un héliophotomètre, une hélioprophylaxie, une héliosensibilité, un héliostat, une héliostation, une héliosismologie, une héliosphère, un orbite héliosynchrone, un héliotechnicien, une héliotechnique, une héliothalassothérapie, une héliothérapie, héliothérapique, une, un héliothérapeute, héliotrope, une héliotropine, un héliotropisme, héliotropique, un héliotype, une héliotypie.

Le nom (un) hélium vient du latin scientifique créé à partir du mot grec η ́ λ ι ο ς « soleil » sur le modèle de termes comme selenium, tellurium (voir : tellure). D'où : héliogène, un hélion, un héliox, un orthohélium.

Le verbe insoler est emprunté au latin insolare « exposer au soleil ». D'où : un insolateur, une insolation.

L'inti, une ancienne unité monétaire du Pérou, tire son nom d'Inti, la divinité solaire inca.

Le mot japonais nippon signifiant littéralement « soleil levant », est utilisé par les Japonais pour désigner leur pays et non pas seulement la principale ile de l'archipel. D'où : nippon, nipponophile.

Le nom (un) parasol est emprunté à l'italien parasole signifiant proprement « qui protège (para de parare, voir : parer 2) du soleil (sole) », D'où : un parasolier, un porte-parasol .

Le nom (une) parélie ou parhélie est emprunté au latin parelion, parhelion, du grec π α ρ η ́ λ ι ο ς « qui est auprès ou vis-à-vis du soleil » substantif au sens de « parhélie », de π α ρ α ́ « auprès » et η ́ λ ι ο ς « soleil ».

Le nom (un) tournesol est emprunté à l'italien tornasole, composé de torna, de tornare (tourner) et de sole « soleil ».



solen

un solen : un couteau, un coquillage bivalve en forme d'étui long, qui vit dans le sable où il s'enfonce à la verticale et dont certaines espèces sont comestibles.

Ce nom vient du mot latin solen, lui-même emprunté au grec σ ω λ η ́ ν de même sens, proprement « canal, conduit, tuyau ; tuile creuse ».



Solène

Solène : un prénom.



solénicole

elle, il est solénicole : vit dans un tuyau membraneux.

Ce mot est composé de soléni- du grec σ ω λ η ́ ν, « étui », et de -cole.



solennel, solennellement, solennisation, solennisé, solenniser, solennité

"enn" se prononce [a / n] dans les mots de la famille de solennel.

elle est solennelle, il est solennel :

  • se fait avec faste, avec apparat et dans la majesté ;

  • convient à la circonstance ;

  • est accompli(e) dans les formes légales, authentiques, suivant les formalités requises ;

  • est accompli(e) de façon officielle, au cours de cérémonies publiques ou suivant des formalités conférant un caractère particulièrement important à la circonstance ;

  • a un caractère empreint de gravité, de majesté ;

  • manifeste une gravité affectée, peu naturelle ou outrée.


solennellement :

  • d'une façon solennelle ;

  • avec un cérémonial ;

  • avec faste, avec éclat ;

  • dans les formes prescrites, de façon authentique ;

  • de façon publique, officielle ;

  • avec une majesté grave, qui impose ;

  • avec gravité et avec majesté.


une solennisation :

  • l'action de solenniser quelque chose ;

  • le résultat de cette action.


elle est solennisée, il est solennisé

solenniser :

  • célébrer avec solennité, avec un cérémonial ;

  • donner un caractère solennel à.


une solennité :

  • une fête solennelle ;

  • une cérémonie de caractère officiel, entourée d'apparat ;

  • le caractère solennel d'une circonstance, d'un évènement ;

  • le caractère solennel, authentique d'un acte juridique ;

  • une formalité requise pour la validité d'un tel acte ;

  • le caractère solennel, grave et majestueux d'une personne, d'un aspect de sa physionomie ou de son comportement ;

  • une gravité affectée.


Le mot solennel est emprunté au latin classique sollemnis « qui revient tous les ans ; solennel, consacré », écrit à basse époque solemnis, sollempnis, sollennis, d'où les formes en ancien français ; la forme régulière solemne, solempne a été remplacée par celle en -el sans doute sous l'influence d'autres adjectifs de la langue d'église comme annuel, éternel, spirituel.

Le verbe solenniser est emprunté au latin chrétien sollemnizare au sens « célébrer avec cérémonie ».

Le nom (une) solennité est emprunté au latin d'époque impériale sollemnitas « fête solennelle, solennité ; formalité, usage », à basse époque solemnitas, solempnitas, solennitas, d'où les formes en ancien français.



solénoconque

les solénoconques : les scaphopodes, la classe de mollusques marins à long pied fouisseur dont le dentale est le principal représentant.

Ce nom est composé d'après le latin scientifique solenoconchae, de soléno- du grec « conduit, tuyau », et de -conque issu du latin concha (voir l'étymologie de conque).



solénodonte

un solénodonte : un genre de mammifère insectivore propre aux Antilles, au corps massif, de la taille d'une grosse musaraigne, à la trompe fouisseuse munie de vibrisses et d'une longue queue écailleuse.

Ce nom est composé de soléno- du grec « conduit, tuyau » et de -odonte.



solénoglyphe

les solénoglyphes : le groupe de reptiles ophidiens chez lesquels la mâchoire supérieure est munie de crochets venimeux creusés d'un canalicule et faisant saillie au moment de l'attaque.

Ce nom est composé de soléno- du grec « conduit, tuyau », et de -glyphe du grec « tailler, sculpter ».



solénoïdal, solénoïde

elle est solénoïdale, il est solénoïdal : est propre, relative ou relatif au solénoïde.

un aimant solénoïdal, un champ solénoïdal

elles sont solénoïdales, ils sont solénoïdaux

un solénoïde : un dispositif constitué d'un fil conducteur enroulé en spirale qui, lorsqu'il est traversé par un courant, crée un champ magnétique sur son axe, et qui est employé dans divers appareils électromagnétiques.

Ce nom est emprunté au grec σ ω λ η ν ο ε ι δ η ́ ς « en forme de canal, de tuyau », dérivé de σ ω λ η ́ ν, -η ̃ ν ο ς, voir : solen.



soleret

un soleret : une pièce de l'armure, protégeant le pied, faite de lames métalliques emboîtées et articulées.

Ce nom est dérivé de l'ancien français soller « soulier », voir ce mot, avec le suffixe -(er)et.



solex

un solex [marque déposée : vélosolex] :

  • un cyclomoteur de conception très simple, de la marque de ce nom ;

  • un cyclomoteur de petite cylindrée.


Ce nom de marque déposée, est probablement formé du radical sol- (du latin solus « seul ») et de la finale -ex très répandue dans la langue publicitaire.



solfatare, solfatarien

une solfatare :

  • un terrain volcanique où se dégage, par des fissures, de la vapeur d'eau à une température de 100 à 300°, contenant de l'hydrogène sulfuré et qui donne des dépôts de soufre ;

  • les vapeurs sulfureuses de ces terrains.


elle est solfatarienne, il est solfatarien :

  • a rapport aux solfatares ;

  • se caractérise par des solfatares.


Le nom (une) solfatare est emprunté à l'italien solfatara, le nom donné à d'anciens terrains qui dégagent des vapeurs sulfureuses, dérivé de sulfo (soufre).



solfège, solfégiste, solfier

le solfège :

  • un exercice de pratique musicale qui consiste en la lecture chantée des notes, dont l'exécutant doit respecter la durée, la hauteur, l'intensité et le phrasé ;

  • une discipline de base de l'enseignement musical consistant à développer la perception des sons et des rythmes ainsi que la connaissance de tout ce qui se rattache aux signes employés pour écrire la musique.


un solfège : un livre de théorie musicale, recueil d'exercices, de déchiffrages dont les difficultés sont progressives.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du solfège : Wiktionnaire.

une, un solfégiste : celle, celui qui privilégie la technique musicale par rapport à l'expression.

solfier : chanter une pièce musicale en prononçant le nom des notes.

Le nom (un) solfège est emprunté à l'italien solfeggio, déverbal de solfeggiare « solfier », dérivé de solfa « solfège ».

Le verbe solfier est dérivé de sol, fa.



solicitor

un solicitor : en Grande-Bretagne, un homme de loi aux compétences différentes de celles de l'attorney, qui remplit certaines des fonctions de l'avoué et du notaire français et qui plaide aussi parfois devant certaines juridictions inférieures.

Le nom anglais solicitor, attesté depuis le début du 15ème siècle et emprunté au moyen français soliciteur (voir : solliciteur), désigne notamment une personne qui se charge de démarches ou de négociations pour une autre, d'où plus spécialement un juriste représentant les intérêts du souverain ou d'un particulier, traduit en français par solliciteur.



solidage, solidago

une, un solidage ou un solidago : une plante.

Ce nom vient du latin des botanistes, solidago minor, dérivé du latin solidare « rendre solide, affermir, durcir », la plante ayant des propriétés vulnéraires.



solidaire, solidairement

A. une obligation solidaire : où sont intéressées plusieurs personnes contractantes qui sont chacune tenues pour le tout ou qui peuvent chacune exiger le tout.

une codébitrice ou un codébiteur solidaire, une créancière ou un créancier solidaire : qui est coobligé(e) avec une ou plusieurs autres personnes dans un tel acte, un tel engagement.


B. une personne solidaire :

  • qui est liée à une ou plusieurs autres personnes par des intérêts communs, des responsabilités communes ;

  • qui a conscience d'un devoir moral de soutien et d'assistance morale et matérielle à quelqu'un ou à un groupe dans le besoin ;

  • qui met en acte cette aide, ce soutien ;

  • qui est responsable de quelqu'un, eu égard aux actes ;

  • qui se porte garante de quelqu'un, d'un aspect de son comportement moral.


C. elle, il est solidaire :

  • se trouve dans un rapport d'étroite dépendance réciproque ou de causalité avec une autre chose ;

  • est étroitement lié(e) à une autre chose ;

  • est dans un rapport de dépendance réciproque avec une autre chose ;

  • pour un organe, une pièce mécanique, dans son fonctionnement, est lié(e) d'une façon généralement réversible soit par contact soit par un intermédiaire à un autre organe.


solidairement :

  • d'une façon solidaire ;

  • de façon que chacune des personnes coobligées réponde pour le tout ;

  • ensemble avec une ou plusieurs autres personnes et en partageant les intérêts et les responsabilités ;

  • dans un état de dépendance réciproque très étroit.


Le mot solidaire est dérivé de solide, avec le suffixe -aire, pour rendre compte du latin juridique in solidum « pour le tout » « solidairement ».



solidariser

solidariser :

  • lier par une obligation solidaire ;

  • rendre solidaires deux ou plusieurs personnes ;

  • unir par des liens de solidarité, des responsabilités partagées ;

  • rendre solidaire, mettre dans un rapport d'étroite dépendance réciproque ou de causalité ;

  • rendre solidaires deux pièces mécaniques, établir une solidarité de mouvement, de fonctionnement entre elles.


se solidariser :

  • se déclarer solidaire de quelqu'un, prendre position en sa faveur, être prêt à lui porter soutien moral et aide matérielle ;

  • s'unir mutuellement par des liens de solidarité ;

  • être dans un rapport de solidarité, d'étroite dépendance réciproque ou de causalité.


elles se sont solidarisées, elles sont solidarisées.

elles se sont solidarisé les rapports, elles ont solidarisé leurs rapports, elles se les sont solidarisés.


désolidariser : interrompre une solidarité entre des personnes ou une liaison matérielle dans un mécanisme.

se désolidariser : ne plus être solidaire.

Le verbe solidariser est un dérivé savant de solidaire, avec le suffixe -iser.



solidarisme, solidariste

le solidarisme : une doctrine fondée sur le principe de la solidarité, en tant que devoir social, entre les hommes.

une, un solidariste : une partisane, un partisan du solidarisme.

elle, il est solidariste :

  • est partisane, est partisan du solidarisme ;

  • concerne le solidarisme.


Ces mots sont des dérivés savants de solidaire.



solidarité

une solidarité :

  • le lien contracté par des personnes répondant en commun d'une obligation solidaire ;

  • une dépendance mutuelle entre les êtres humains, existant à l'état naturel et due au besoin qu'ils ont les uns des autres ;

  • une responsabilité mutuelle qui s'établit entre les membres d'un groupe social ;

  • un devoir moral, résultant de la prise de conscience de l'interdépendance sociale étroite existant entre les hommes ou dans des groupes humains ;

  • un acte concret qui met en application ce devoir moral ;

  • une dépendance très étroite ou un rapport de causalité ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une non-solidarité : le fait de ne pas être solidaire avec quelqu'un ou une communauté.

Le nom (une) solidarité est un dérivé savant de solidaire, avec le suffixe -(i)té.



solide, solidement, solidien, solidification, solidifier, solidisme, solidiste, solidité, solidus

elle, il est solide :

  • a une certaine consistance, n'est pas liquide ;

  • résiste aux efforts, à l'usure, au temps de par sa nature, sa qualité, sa composition, sa construction ;

  • est bien, sérieusement établi(e), sur quoi l'on peut s'appuyer ;

  • est, a été sérieusement conçue, acquise ou élaborée ; est, a été sérieusement conçu, acquis ou élaboré ;

  • offre des garanties, du répondant ;

  • est effective ou effectif, durable ;

  • a de la vigueur, de l'endurance ;

  • est ferme dans ses opinions, dans ses sentiments, constante ou constant dans son attitude.


l'état solide (en physique).

un angle solide (en géométrie).

un (corps) solide (en physique ou en mécanique).

un solide : une figure à trois dimensions, limitée par une surface fermée et qui contient un volume mesurable.

une, un solide : une personne puissante, vigoureuse, forte.

le solide : ce qui est ferme, qui a de la consistance.

du solide :

  • des aliments consistants ;

  • un terrain ferme ;

  • ce qui est sérieux.


solidement :

  • d'une manière solide ;

  • avec solidité, de façon à résister ;

  • d'une manière qui révèle une grande force physique ;

  • avec violence ;

  • de façon durable et ferme ;

  • avec rigueur ;

  • avec vigueur ;

  • avec sérieux ;

  • en quantité considérable, de façon consistante, avec force.


elle est solidienne, il est solidien : est relative, est relatif à l'état solide, aux corps solides.


une solidification :

  • le passage d'un corps de l'état liquide à l'état solide ;

  • le passage à un état plus solide ;

  • le fait de devenir solide, de rendre solide.


solidifier :

  • faire passer à l'état solide ;

  • rendre plus consistant, plus ferme ;

  • rendre plus sûr, consolider ;

  • rendre plus énergique.


se solidifier :

  • passer à l'état solide ;

  • devenir plus dur.


elles se sont solidifiées, elles sont solidifiées.

elles se sont solidifié les passages, elles ont solidifié les passages, elles se les sont solidifiés.


le solidisme : une doctrine médicale désuète qui rapporte toutes les maladies à une modification des propriétés vitales des solides.

elle, il est solidiste : est adepte du solidisme.

une, un solidiste : une, un adepte du solidisme.


une solidité :

  • la qualité de ce qui est solide ;

  • une résistance aux efforts, aux contraintes physiques, au temps ;

  • le caractère de ce qui est fermement établi, durable, assuré.


un solidus : une courbe qui indique la température de fusion commençante d'un mélange en fonction de son titre.

Souder, qui est l’anagramme de soudre, est d’un emploi courant et appartient lui aussi à une vaste famille. Il est issu du latin d’époque impériale solidare, qui a d’abord signifié « solidifier ». Lui-même est dérivé de solidus, « plein, massif, solide » ; associé à numerus, « nombre », il a désigné une monnaie d’or dont le titre, le poids, et donc la valeur, étaient constants. Puis, comme cela est arrivé fréquemment en latin tardif, le nom s’est effacé en abandonnant à l’adjectif sa valeur et sa nature. On observe ce même phénomène, par exemple, avec le nom foie, qui est issu du latin (jecur) ficatum, « (foie d’oie) engraissé avec des figues », puis « foie ».

En passant du latin au français, le solidus a perdu des lettres et la monnaie de la valeur, puisque c’est ce solidus qui est à l’origine de notre sou et de son équivalent vieilli sol, des variantes que l’on retrouve dans les formes col et cou, fol et fou ou mol et mou. De ce sol on a tiré la soldée ou soudée, terme utilisé en ancien et en moyen français, pour désigner le salaire d’un soldat, ou, plus précisément, ce qui avait la valeur d’un sou, une forme de dérivation que l’on a aussi avec la denrée qui était, proprement, « ce que l’on peut acheter avec un denier ». On notera que, si la soldée a disparu avec le Moyen Âge, une forme équivalente, la soutée, s’est rencontrée naguère dans les débits de boisson de l’Ouest de la France pour désigner ce que l’on pouvait obtenir de café pour un sou.

En savoir plus : Académie française.


Le mot solide est emprunté au latin solidus « dense, massif, consistant », d'où au figuré « ferme, inébranlable, que rien n'entame ».

Le nom (une) solidité est emprunté au latin soliditas « qualité de ce qui est massif, dense, compact, solide » « dureté, fermeté », au sens juridique « totalité, tout ».

Le nom (un) solidus est un emploi spécialisé du latin solidus « solide ».

Le verbe consolider est emprunté au latin consolidare proprement « rendre solide ». D'où : consolidable, une consolidation.

voir aussi : compact, ferme, nastie, stérique.



solier

un solier : un grenier.



solier-moquettiste

une solière-moquettiste, un solier-moquettiste : une ouvrière professionnelle, un ouvrier professionnel du bâtiment qui pose au sol et sur les murs divers revêtements.



soliflore

un soliflore : un vase étroit conçu pour recevoir une seule fleur.

Ce nom est formé de soli- du latin solus « seul », et -flore du latin flos, floris « fleur ».



solifluer, solifluidal, solifluxion

solifluer : s'écouler par solifluxion.

elle est solifluidale, il est solifluidal :

  • elle, il peut solifluer ;

  • elle, il a subi la solifluxion.


elles sont solifluidales, ils sont solifluidaux

une solifluxion : un écoulement lent, le long d'une pente, du sol superficiel gorgé d'eau, notamment en climat froid sur un sous-sol constamment gelé.

Ce nom est emprunté à l'anglais solifluction, composé de soli- du latin solum « sol », et -fluction du latin fluctio « écoulement ».



solifuges

les solifuges : l'ordre d'arachnides venimeux des zones tempérées ou chaudes souvent de grande taille, au corps velu, aux chélicères très développées et aux mœurs nocturnes.

Ce nom masculin est formé selon le latin savant solifugae, lui-même du bas latin solifuga désignant la tarentule, composé du latin classique sol « soleil » et de l'élément verbal fuga correspondant à fugere « fuir » et signifiant littéralement « qui fuit le soleil ».



soligène

un marais soligène : dont les eaux d'alimentation proviennent de sources et ruisselets.



solilemme

un solilemme : un gâteau d'origine alsacienne fait d'une pâte levée au beurre et aux œufs.



soliloque, soliloquer

un soliloque :

  • un discours qu'une personne seule se tient à elle-même ;

  • un récit à la première personne des états d'âme d'un personnage de roman ;

  • un discours d'une personne qui parle sans attendre de réponse ou sans permettre à ses interlocuteurs de répondre ;

  • un discours d'une personne qui parle à un interlocuteur silencieux.


soliloquer : se parler à soi-même, seul ou en présence d'autres personnes.

Le nom (un) soliloque est emprunté au bas latin soliloquium « soliloque, monologue », de solus « seul » et loqui « parler ».



soli-lunaire

elle, il est soli-lunaire : est relative, est relatif à la fois au Soleil et à la Lune.

On a lu aussi luni-solaire.

voir : solunaire (ci-dessous).



solin

un solin :

  • un espace compris entre deux solives ;

  • une bande d'enduit en plâtre ou en un autre matériau, destinée à raccorder des surfaces situées sur des plans différents et à boucher certains vides ;

  • un enduit en plâtre ou en maçonnerie fait le long d'un pignon pour joindre et retenir les premières tuiles et assurer l'étanchéité de la couverture.


une bande de solin :

  • une bavette de métal, garnie d'un filet de plâtre, fixée à la jonction d'un toit et d'un mur plus élevé pour assurer l'étanchéité de la couverture ;

  • une bavette scellée à la base des cheminées, des conduits d'aération d'un toit.


Pour le sens « soubassement d'une construction », le nom (un) solin vient de l'adjectif latin solinus, dérivé de solum (sol 1), sur le modèle de petrinus dérivé de petra (pierre). Pour l'enduit, ce nom est peut-être le même mot que l'ancien français soulin, ou est plus vraisemblablement dérivé, à l'aide du suffixe -in, de sole (2).



solipède

un animal solipède : dont le pied n'a qu'un seul doigt doté d'un sabot.

un pied solipède : terminé par un sabot.

les solipèdes : l'ordre des mammifères ongulés périssodactyles.

un solipède


Ce mot est une contraction et une francisation du latin solidipes, proprement « au pied (pes) massif (solidus) », par fausse étymologie, ce mot ayant été compris comme s'il était composé de solus « seul », c'est-à-dire comme s'il signifiait « à un seul sabot ».



solipsisme, solipsiste

un solipsisme :

  • l'attitude du sujet pensant pour qui sa conscience propre est l'unique réalité, les autres consciences, le monde extérieur n'étant que des représentations ;

  • la démarche du philosophe qui pose la subjectivité comme fait primitif et qui pratique le scepticisme radical face à tout jugement sur la réalité objective ;

  • l'attitude d'une personne qui, dans son expression, sa création, sa vision du monde, privilégie la solitude de sa subjectivité.


une, un solipsiste :

  • un sujet pensant en tant qu'il se refuse à admettre l'existence des autres consciences et des objets extérieurs hors de son moi ;

  • une, un philosophe qui met le sujet pensant à la base de sa démarche.


elle, il est solipsiste :

  • est propre au solipsisme ;

  • est fondé(e) sur le solipsisme ou inspiré(e) par lui.


Le nom (un) solipsisme est soit un composé savant du latin solus « seul » et ipse « même, en personne », avec le suffixe -isme, soit dérivé, à l'aide du suffixe -isme de l'ancien substantif solipse, formé du latin solus « seul » et de ipse « même, en personne », un terme qu'on a appliqué aux Jésuites en raison de l'égoïsme qu'on leur supposait. Kant s'est servi du mot solipsismus pour désigner l'amour de soi (1788). Solipsism est attesté en anglais en 1881.



soliste

une, un soliste :

  • celle, celui qui exécute un solo ou un morceau écrit pour une seule voix ou un seul instrument ;

  • un instrument qui joue en solo.


Ce nom est dérivé de solo, avec le suffixe -iste.



solitaire, solitairement, solitarisme, solitude

elle, il est solitaire :

  • est momentanément ou le plus souvent sans compagnie ;

  • fait quelque chose seul(e), sans être accompagné(e) ;

  • vit à l'écart des autres ;

  • est isolé(e) ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une, un solitaire :

  • celle qui vit seule, celui qui vit seul, le plus souvent durablement, volontairement ou non ;

  • celle qui accomplit quelque chose seule, celui qui accomplit quelque chose seul.


un solitaire :

  • un mâle généralement âgé, qui se sépare de la compagnie à certaines époques ou définitivement ;

  • un grand oiseau des iles Mascaraignes exterminé au 18ème siècle ;

  • un jeu ;

  • un diamant monté seul, le plus souvent en bague.


solitairement :

  • toute seule ou tout seul, sans compagnie ;

  • sans témoin ou sans personne d'autre ;

  • à l'écart des autres, sans compagnon de vie, volontairement ou non ;

  • en dehors des autres ou contre eux ;

  • à l'écart de ses semblables ;

  • seul(e) de son espèce.


un solitarisme :

  • un isolement qui relève parfois d'un état démentiel mais qui peut s'accomplir dans la lucidité chez des vieillards blasés ;

  • un isolement aimable, serein ou indulgent, ou une misanthropie hargneuse, égocentrique, avare, menant à la claustration.


une solitude :

  • la situation de quelqu'un qui se trouve sans compagnie, séparé, momentanément ou durablement, de ses semblables ;

  • la situation de personnes qui sont ensemble, sans témoin ou en dehors de la présence d'autres personnes, volontairement ou non ;

  • l'état d'un lieu, d'un site isolé, peu ou pas fréquenté, peu habité ou inhabité ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Le mot solitaire est emprunté au latin classique solitarius « isolé, solitaire », dérivé de solus, voir : seul ; en ancien et moyen français existaient aussi soltain, sostain, soutain, le latin populaire sōlitānus, du bas latin sōlitāneus « séparé, isolé » et sultif de même sens, au début du 12ème siècle, de même étymologie, avec l'influence de soutif « adroit, ingénieux », autre forme de soutil, voir : subtil, une action adroite pouvant être une action secrète.

Le nom (une) solitude est emprunté au latin classique solitudo « solitude, état d'abandon, vie isolée, sans protection », dérivé de solus, voir : seul.



solivage, solive, soliveau

A. un solivage :

  • l'ensemble des solives composant l'ossature d'un plancher ;

  • la disposition de ces solives ;

  • un calcul, une évaluation du nombre de solives qu'on peut extraire d'une pièce de bois.


une solive :

  • une pièce de charpente placée horizontalement en appui sur les murs ou sur les poutres pour soutenir le plancher d'une pièce et porter en dessous les lattes d'un plafond ou les panneaux d'un plafond suspendu ;

  • une unité de mesure pour les bois de charpente.


un soliveau :

  • une petite solive ;

  • un homme dépourvu d'autorité, ne sachant pas se faire respecter.


Le nom (une) solive est dérivé de sole (2), avec le suffixe -ive, sur le modèle de censive. Solive résulte peut-être de l'abréviation d'une expression du type [mesure] solive qui a dû être employée par les charpentiers pour désigner une mesure de volume équivalente à un parallélépipède à base carrée de six pouces de côté et long de douze pieds. C'était en fait une poutre de dimensions moyennes. Quand on cubait un arbre dans la forêt, on évaluait le nombre de poutres ou de solives que l'on pouvait en tirer. Solive finit par être synonyme de sole (2), de tref « sablière » (travée) et de poutre qui désignait à l'origine une grosse poutre qui porte la charge de plusieurs solives.



sollicer

On a lu sollicer pour voler, dérober.

Ce verbe est un barbarisme, un infinitif probablement refait, d'après les verbes en -isser, sur le participe présent solissant du verbe solir « vendre », issu, avec changement de conjugaison, du latin solvere « payer », à comparer avec solliceur « marchand », solliceur de gails à la lune « trafiquant de chevaux volés », dérivé du participe présent de solir. Le sens « voler » repose probablement sur une erreur d'interprétation d'exemples antérieurs.



sollicitation, solliciter, solliciteur, sollicitude

une sollicitation :

  • l'action de solliciter quelque chose de quelqu'un, de faire des démarches pressantes pour obtenir quelque chose ;

  • une demande instante, pressante ;

  • ce qui entraine quelqu'un à faire quelque chose ou à consentir à quelque chose ;

  • le fait d'exercer une action sur, en stimulant, d'attirer fortement ;

  • l'action de faire appel à une aptitude ou aux aptitudes de quelqu'un pour les faire s'exercer ; le résultat de cette action ;

  • l'action exercée par une force ou une charge sur la pièce qui la supporte ;

  • l'action de solliciter un organe, une fonction pour provoquer une action ou une réaction.


solliciter : CNRTL.

une solliciteuse, un solliciteur :

  • une personne habilitée à solliciter pour autrui dans un procès ou une affaire ;

  • une personne qui occasionnellement sollicite pour elle-même ou un ami dans un procès, une affaire ;

  • une, un ministre responsable des programmes correctionnels et de la gendarmerie royale du Canada ;

  • une personne qui sollicite quelque chose pour elle-même ou en faveur d'une autre personne, auprès d'une autorité ou d'une personne influente ;

  • une personne qui fait une demande instante.


un solicitor : en Grande-Bretagne, un homme de loi aux compétences différentes de celles de l'attorney, qui remplit certaines des fonctions de l'avoué et du notaire français et qui plaide aussi parfois devant certaines juridictions inférieures.

une sollicitude :

  • une préoccupation, un soin inquiet, un souci ;

  • des soins attentifs et affectueux, constants, prodigués envers une personne ou une collectivité ;

  • des soins attentifs et constants prodigués envers une chose.


Le nom (une) sollicitation est emprunté au latin sollicitatio « instigation » et « souci ».

Le verbe solliciter est emprunté au latin sollicitare proprement « remuer, agiter, ébranler violemment » d'où « tourmenter, inquiéter » « exciter, provoquer » et « chercher à gagner, séduire », voir aussi : soucier ; solliciter a été également employé au sens de « prendre soin de, soigner ».

Le nom (un) solliciteur est dérivé de solliciter, avec le suffixe -eur. L'évolution sémantique de solliciteur a été parallèle à celle de solliciter, le mot ayant été bien employé aux 15ème et 16ème siècles aux sens de « défenseur, protecteur » « celui qui stimule » et comme adjectif « soigneux de, attentif à ».

Le nom anglais solicitor, attesté depuis le début du 15ème siècle et emprunté au moyen français soliciteur (voir : solliciteur), désigne notamment une personne qui se charge de démarches ou de négociations pour une autre, d'où plus spécialement un juriste représentant les intérêts du souverain ou d'un particulier, traduit en français par solliciteur.

Le nom (une) sollicitude est emprunté au latin sollicitudo « inquiétude, souci ».



solmisation, solmiser

une solmisation :

  • une méthode de pédagogie musicale ;

  • l'action, le fait de solfier.


solmiser : solfier dans le système des hexacordes.

Le verbe solmiser est composé de sol, mi.



solo

1. un solo : une composition, une partie d'une composition vocale ou instrumentale interprétée par un seul exécutant.

une voix solo, un instrument solo : soliste.

(en) solo : en tenant la partie de soliste.

un (spectacle en) solo : qui est assuré par une seule artiste ou par un seul artiste.

solo :

  • en solitaire, sans secours ni aide extérieure ;

  • seul(e).


une, un solo : une personne qui vit seule.

une, un soliste :

  • celle, celui qui exécute un solo ou un morceau écrit pour une seule voix ou un seul instrument ;

  • un instrument qui joue en solo.


Le mot solo (1) vient de ce mot italien signifiant « seul », également un terme de musique depuis le début du 16ème siècle, du latin solus (seul).


2. une, un solo : une variété de papaye obtenue par sélection.

une papaye solo

Ce nom est d'origine africaine (Bénin, Côte d'Ivoire, Togo).



Sologne, solognot

elle est solognote, il est solognot : est de la Sologne, une région de France.

une Solognote, un Solognot

Le terme solo(g)nais a disparu presque totalement à partir de 1880, en même temps que Solognot perdait tout ou partie de son caractère péjoratif.



solonetz

un solonetz : un sol halomorphe caractérisé par la présence de carbonate de sodium très alcalin qui disperse l'argile.

Ce nom est emprunté au russe solonets.



solontchak

un solontchak : un sol halomorphe caractérisé par un taux important de sels solubles qui forment parfois des efflorescences blanches en surface, fréquent dans les régions arides ou semi-arides.

Ce nom est emprunté au russe solontchak.

solréol

le solrésol : une langue inventée par François Sudre, en composant les mots avec les noms des notes de musique.



sol-sol

un engin, une fusée, un missile sol-sol : qui est lancé(e) à partir du sol contre un objectif terrestre.



solstice, solsticial

le solstice d'été : le début de l'été, quand la durée du jour est maximale.

le solstice d'hiver : le début de l'hiver, quand la durée du jour est minimale.

un solstice :

  • chacun des deux points situés aux extrémités du diamètre mené perpendiculairement à la ligne des équinoxes ;

  • chacun des deux points de l'écliptique où le soleil atteint sa déclinaison angulaire maximale.


elle est solsticiale, il est solsticial :

  • concerne les solstices ou un solstice ;

  • est propre aux solstices.


les points solsticiaux : les points d'intersection de l'écliptique et de la ligne des équinoxes où passe le Soleil, les plus éloignés de l'équateur.

Le nom (un) solstice est emprunté au latin solstitium de même sens, de sol « soleil » et sistere « s'arrêter, retenir » parce que le Soleil semble rester stationnaire pendant quelques jours à ces périodes de l'année, avant de se rapprocher à nouveau de l'équateur.

Le mot solsticial est emprunté au latin solstitialis de même sens (dérivé de solsticium « solstice »).



solubilisant, solubilisation, solubiliser, solubilité

un solubilisant : une substance qui rend soluble ou plus soluble une autre substance.

une solubilisation :

  • une opération par laquelle on amène une substance à l'état de solution ;

  • le fait de rendre soluble ou plus soluble un produit, une substance.


une insolubilisation : une opération, un processus qui rend une substance insoluble.


solubiliser :

  • amener une substance à l'état de solution ou de suspension colloïdale ;

  • rendre soluble par un traitement physique ou chimique approprié.


insolubiliser (1) : rendre insoluble.


une solubilité :

  • la propriété d'un corps qui peut se dissoudre dans un solvant ;

  • la proportion dans laquelle un corps soluble se dissout dans un solvant.


un coefficient de solubilité

une insolubilité (1) : le caractère de ce qui ne peut pas être dissout.

Ces mots sont dérivés de soluble.



soluble

A. elle, il est soluble (1) :

  • peut se dissoudre dans un solvant approprié, un liquide ou un corps liquéfié ;

  • a la propriété de se fondre dans une autre chose ;

  • est encline ou est enclin à se mêler, à fusionner avec ce qui l'entoure.


un (aliment) soluble : un produit présenté généralement sous forme de poudre à laquelle il suffit d'ajouter de l'eau ou un autre liquide pour le rendre apte à la consommation.

un soluble de poisson : un liquide obtenu par pression lors de la fabrication de la farine de poisson.

un (ferment) soluble

une (anode) soluble

elle, il est acidosoluble

elle, il est hydrosoluble : est soluble dans l'eau.

elle, il est insoluble (1) : ne peut pas être dissoute, solubilisée ; ne peut pas être dissout, solubilisé.

elle, il est liposoluble : est soluble dans les graisses.

elle, il est organosoluble : est soluble dans une substance ou un solvant organique.


B. elle, il est soluble (2) : est résoluble, peut être résolu(e).

une insolubilité (2) : le caractère de ce qui ne peut pas être résolu.

elle, il est insoluble (2) : ne peut pas être résolu(e), n'a pas de solution.

Le mot soluble est emprunté au bas latin solubilis « qui peut être détruit, dissous » et spécialement « que l'on peut absoudre » en latin chrétien ; les sens du français se sont développés parallèlement à ceux de solution.



solucamphre

un solucamphre : un dérivé du camphre, soluble dans l'eau.



solunaire

elle, il est solunaire ou soli-lunaire : elle, il concerne à la fois le Soleil et la Lune.

la théorie solunaire ou soli-lunaire : la célèbre théorie de l'Américain Knight, suivant laquelle les poissons entrent en activité alimentaire à certaines heures, sous l'influence de l'attraction exercée sur le globe terrestre par les positions relatives du Soleil et de la Lune.

les heures solunaires : les heures correspondant aux périodes d'activité des poissons et de ce fait les plus favorables à la pêche suivant la théorie de Knight.

des tables solunaires

Ce mot est une adaptation de l'anglais solunar composé de sol emprunté au latin sol « soleil », et de lunar, du latin lunaris, correspondant au français lunaire.



soluté

un soluté :

  • une préparation liquide obtenue en faisant dissoudre une ou plusieurs substances médicamenteuses ou un principe actif dans un solvant ;

  • une substance dissoute dans un solvant.


Ce terme était utilisé à tort, en pharmacie, pour désigner certaines solutions, par exemple de chlorure de sodium ou de glucose.

Ce nom est un dérivé savant du latin solutum, supin de solvere « dissoudre » (voir : solvant), avec le suffixe -é.



solution

A. une solution :

  • l'action de dissoudre un corps, une substance dans un solvant ; le processus par lequel s'élabore cette action ;

  • un mélange liquide homogène d'une substance solide, liquide, ou gazeuse, ou de plusieurs substances, le soluté, et d'un liquide, le solvant ;

  • une préparation liquide composée d'un principe actif ou d'une substance médicamenteuse dissous dans un solvant.


une solution de continuité (1) : une séparation, une division de parties d'une chose abstraite ou concrète.

une solution solide : [matériaux] une phase cristalline incluant, dans un réseau cristallin de solvant, un ou plusieurs solutés dans des proportions variables. En anglais : solid solution. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

une solution solide d'insertion : [matériaux] une solution solide dans laquelle les atomes de soluté se placent dans des sites interstitiels de la maille cristalline du solvant. En anglais : interstitial solid solution. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

une solution solide de substitution : [matériaux] une solution solide dans laquelle des atomes, des ions ou des molécules de soluté prennent dans la maille cristalline la place d’atomes, d’ions ou de molécules du solvant. En anglais : substitutional solid solution ; substitution solid solution. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

en savoir plus : CNRTL ; Académie nationale de pharmacie.

voir aussi : un sol (ci-dessus), un aérosol, un aérosoliseur, un alcoosol, un cytosol, un hydrosol, un narcosol, un organosol.

voir aussi : dissoudre, dissolution (-lyse).


B. une solution :

  • l'ensemble des opérations mentales, intellectuelles susceptibles de fournir une réponse théorique ou pratique visant à la résolution, l'analyse, la compréhension d'un problème, d'un phénomène complexe ;

  • ce qui permet de donner la réponse juste à un problème donné ; cette réponse ;

  • l'ensemble des opérations à effectuer sur les données d'un problème pour en déterminer la réponse ; le résultat de ces opérations ;

  • l'ensemble des moyens utilisés pour résoudre, surmonter une difficulté, trouver une réponse satisfaisante à un problème concret ;

  • la terminaison, la conclusion de quelque chose ;

  • la conclusion d'une affaire, issue d'une situation conflictuelle délicate ;

  • un produit, un service ou un système qui constitue le résultat final d'un projet, qui est mis au point par une équipe de projet pour répondre aux besoins de l'utilisateur, et qui contient les fonctionnalités demandées par le client.

En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.


une solution de continuité (2) : Académie française ; Office québécois de la langue française.

solutions alternatives : Académie française.

Le nom (une) solution est emprunté au latin solutio « action de délier, de dissoudre » d'où « action de résoudre une difficulté, un problème ».



solutionnaire, solutionnement, solutionner, solutionneur, solutionniste

un solutionnaire : un document pédagogique dans lequel se trouvent les solutions des problèmes et exercices de mathématiques proposés aux élèves.

un solutionnement : l'action de solutionner.

solutionner :

  • trouver, donner une solution à quelque chose ;

  • résoudre quelque chose.


Solutionner doit sa fortune aux irrégularités de la conjugaison du verbe résoudre, dont il est devenu un substitut, ainsi qu’à la tentation d’une dérivation facile : il n’y eut, au XIXe siècle, qu’une désinence verbale à ajouter à solution pour créer solutionner.

Rien d’autre ne le recommande en effet : il est long, lourd, plutôt disgracieux. On peut lui trouver des équivalents proches, ou user du verbe résoudre en le faisant précéder d’un auxiliaire pour plus de facilité. Ainsi on dira Il va résoudre le problème, Il peut, il pourra résoudre la difficulté. Trouver la solution à une question. Résoudre une énigme, un meurtre. On traite, on mène à bien les affaires courantes.

Académie française.


un solutionneur : un appareil capable de résoudre un problème.

une, un solutionniste : celle, celui qui cherche systématiquement une solution, des solutions.

elle, il est solutionniste : cherche systématiquement une solution, des solutions.

Ces mots sont dérivés de solution.



solutique

Le nom et adjectif informatique est dérivé d’information sur le modèle de mathématique et d’électronique. La place grandissante prise par cette science dans nos sociétés a fait la fortune du suffixe -tique, que l’on trouve, entre autres, dans bureautique ou mercatique, productique, robotique ou domotique. Mais ce suffixe semble tellement porteur de promesses d’efficacité et de modernité, qu’avec son aide on crée aujourd’hui de nouveaux termes amenés à se substituer à d’autres déjà existants, qui, à cause de leur ancienneté dans l’usage, sont sans doute jugés un peu désuets et, partant, moins efficaces. C’est ainsi que certains jettent aujourd’hui aux orties le nom solution, qu’ils doivent juger trop vieillot pour résoudre tel ou tel problème, et le remplacent par le clinquant et tape-à-l’œil solutique, un triste écho à problématique déjà évoqué dans cette rubrique. Académie française



Solutré, solutréen

le solutréen : une période du paléolithique supérieur.

elle est solutréenne, il est solutréen : est de cette période.

les Solutréens


Ce mot est dérivé de Solutré, un site archéologique en France, où ont été trouvés les matériaux qui ont permis de définir cette période du paléolithique récent, avec le suffixe -éen.



solvabilité, solvable

une solvabilité :

  • l'état, la qualité de celui qui est solvable ;

  • l'état d'une entreprise ou d'une personne morale dont l'actif est supérieur au passif.


elle, il est solvable :

  • peut payer ce qu'il doit ;

  • peut répondre d'une dette ;

  • peut être payé(e).


une insolvabilité : une incapacité de faire face à ses obligations financières.

elle, il est insolvable : n'est pas solvable, ne peut pas faire face à ses obligations financières.

Le mot solvable est un dérivé savant de solvere « payer » (voir ce mot), avec le suffixe -able.



solvant

un solvant :

  • une substance le plus souvent liquide qui a la propriété de dissoudre une autre substance ;

  • un produit généralement volatil permettant de disperser une matière pour obtenir une solution vraie ou colloïdale, de maintenir à une certaine consistance ou de dissoudre entièrement une peinture, un vernis ;

  • un constituant d'une solution qui a le même état physique que la solution elle-même et dans lequel est dissous le soluté.


un dissolvant : un produit pour dissoudre un autre produit.

elle est dissolvante, il est dissolvant :

  • forme une solution ;

  • est affaiblissante ; est affaiblissant.


Le nom (un) solvant vient de dissolvant d'après le radical du latin solvere « dissoudre ».



solvatation, solvate, solvaté, solvater, solvolyse

une solvatation : une combinaison ou une association moléculaire entre un soluté et son solvant.

un solvate : dans une solution, une combinaison instable des molécules du solvant avec les molécules ou les ions de la substance qui y est dissoute.

elle est solvatée, il est solvaté

solvater : combiner les ions d'un corps dissous avec son solvant.

une solvolyse : [chimie] la réaction d'un solvant, ou d'un ion dérivé du solvant, avec un soluté, au cours de laquelle une liaison au moins du soluté est rompue. On emploie plus spécifiquement ce terme pour désigner des réactions dans lesquelles le solvant, ou une espèce qui en dérive, intervient comme nucléophile. En anglais : solvolysis. Voir aussi : nucléophile. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

Ces mots sont dérivés de solvant.



soma

1. un soma :

  • l'ensemble des cellules de l'organisme, à l'exclusion des cellules reproductrices, par opposition au germen ;

  • en psychologie, l'ensemble des formes et des fonctions objectives, par opposition à la psyché.


une somation : une modification du soma d'un organisme, sans atteinte du germen.

Le nom (un) soma (1) est emprunté au grec σ ω ̃ μ α « corps ».


2. un soma : dans l'Inde védique, une boisson enivrante servant d'offrande sacrificielle qui est fabriquée à partir du suc extrait des racines d'une plante et qui, étant réputée procurer l'immortalité ou des pouvoirs surnaturels, est vénérée comme un dieu.

Le nom (un) soma (2) est emprunté au sanskrit soma désignant cette boisson ainsi que la plante dont elle est extraite, personnifiée en divinité, quelquefois en roi, notamment identifiée à la Lune ou au dieu Lune



somagamète

un somagamète ou gamète non réduit : chez les eucaryotes, un gamète ayant la même garniture chromosomique que les cellules de la diplophase de l’individu qui l’a engendré.



somalcoolose

une somalcoolose : une forme clinique assez rare d’alcoolopathie succédant à une consommation intermittente et solitaire de boissons de haut degré alcoolométrique.



somali, Somali, Somalie, somalien

elle est somalie, il est somali : se rapporte aux Somalis, appartient à ce peuple.

elle est somalienne, il est somalien : est de la Somalie.
une Somalienne, un Somalien

la Somalie ou la République fédérale de Somalie
capitale : Mogadiscio ; nom des habitants : Mogadiscienne, Mogadiscien.

le somali :

  • une langue ;

  • un ensemble de dialectes.


Le nom de la Somalie vient de celui des Somalis, le peuple y habitant. L'étymologie de leur nom reste incertaine, mais il y a deux possibilités : qu'il dérive de sac maal (« ceux qui gardent le bétail »), ou d'un patriache mythique appelé Samaale. En savoir plus : Wikipédia.



somat(o)-

somat(o)- est tiré du génitif σ ω μ α τ ο ́ ς, du grec σ ω ̃ μ α « corps ».

voir : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie de médecine.



somatalgie

une somatalgie : une douleur d'origine organique, par opposition à une psychalgie.



somathormone

une somathormone ou somatormone : une hormone somatotrope.



somation

une somation : une modification du soma d'un organisme, sans atteinte du germen.



somatique, somatiquement

elle, il est somatique :

  • par opposition à psychique et à psychosomatique, a trait au soma et concerne le corps, est donc purement organique ;

  • est relative, est relatif au soma, aux cellules non reproductrices.


une mitose somatique : une mitose équationnelle.

un antigène somatique, une complaisance somatique, une fusion somatique, un mosaïcisme somatique, une mutation somatique, des neurofibres somatiques, une recombinaison somatique, une réduction somatique, un sexe somatique, un traumatisme somatique

somatiquement :

  • d'une manière, d'un point de vue somatique ;

  • en chair et en os.


une arthrodèse intersomatique

un syndrome oculo-cardiosomatique

un syndrome oculo-crânio-somatique

une maladie psychosomatique : une affection où la structure psychologique, l’organisation de la personnalité, joueraient un rôle déterminant, voire étiologique, dans le déclenchement et l’évolution de la maladie.

une dermatose psychosomatique, une médecine psychosomatique, une pensée psychosomatique, une vie opératoire psychosomatique

Le mot somatique est emprunté au grec σ ω μ α τ ι κ ο ́ ς « corporel », dérivé de σ ω ̃ μ α « corps ».



somatisation, somatiser

une somatisation :

  • des symptômes physiques multiples, chroniques mais fluctuants, surtout gastro-intestinaux, cutanés et gynécologiques, sans relation avec une pathologie organique, sinon hors de proportion avec celle-ci ;

  • un processus inconscient visant à transférer, transformer des difficultés affectives en troubles somatiques fonctionnels.


somatiser : traduire des conflits psychiques en troubles somatiques, en maladies fonctionnelles.

Ce verbe est dérivé de somatique.



somato-agnosie

une somato-agnosie : une perte de la représentation consciente d'une partie ou de la totalité du corps.



somatocrinine

une somatocrinine ou somatolibérine : un peptide hormonal.



somatocyte

un somatocyte : une cellule qui participe à la constitution du soma.



somatoforme

un trouble somatoforme : un trouble caractérisé par des symptômes physiques évoquant des affections somatiques, sans qu’aucune anomalie organique ne puisse être décelée, ni qu’aucun mécanisme physiopathologique ne soit connu.



somatogène, somatogenèse

elle, il est somatogène : a son origine dans les tissus ou les organes.

une somatogenèse : le développement du corps à partir des cellules somatiques.



somatognosie

une somatognosie : la reconnaissance et la désignation par un sujet au titre de son corps, de l’image et du sens de celui-ci.

une asomatognosie : une atteinte globale ou segmentaire de l’image du corps.



somatogravique

une illusion somatogravique : le phénomène de désorientation spatiale qui se traduit par une illusion de montée ou de descente dont est victime une personne qui, soumise à une augmentation ou une diminution de sa vitesse horizontale, interprète à tort comme une force verticale la résultante des forces de pesanteur et d’inertie. Dans le cas d’une augmentation de la vitesse, on parle parfois d’« illusion de fausse montée ». Voir aussi : désorientation spatiale. En anglais : somatogravic illusion.



somatogyre

une illusion somatogyre : le phénomène de désorientation spatiale qui se traduit, lorsque cesse le mouvement
de rotation auquel une personne est soumise, par une illusion de rotation en sens inverse. Voir aussi : désorientation spatiale. En anglais : somatogyral illusion.



somatologie, somatologique

une somatologie : l'ensemble des connaissances sur le corps humain, comprenant notamment l'anatomie et la physiologie.

elle, il est somatologique : est relative, est relatif à la somatologie, aux caractères particuliers du corps humain.



somato-mammotrope

une hormone chorionique somato-mammotrope



somatomammotrophine

une somatomammotrophine chorionique humaine : une glycoprotéine sécrétée par le placenta dont l’action est proche de celle de la prolactine.

une hormone chorio-somato-mammo-trophine



somatomédine

une somatomédine : le nom donné initialement aux facteurs de croissance ressemblant à l’insuline.



somatomètre, somatométrie

un somatomètre : une règle verticale permettant de mesurer la hauteur des êtres humains.

une somatométrie : l'ensemble des procédés de mensuration du corps humain sur le vivant.



somato-moteur

une aire somato-motrice : la zone du cortex cérébral qui commande la motricité des muscles squelettiques.

une crise somatomotrice : une crise épileptique caractérisée par des manifestations motrices de type clonique ou plus rarement tonique, intéressant d’emblée une partie plus ou moins étendue d’un hémicorps, habituellement sans troubles de la conscience.



somatonévrose

une somatonévrose : une névrose se manifestant sous un aspect somatique dont les deux variétés les plus représentatives sont l'hystérie de conversion et les troubles végétatifs.



somatoparaphrénie

une somatoparaphrénie : un trouble de la somatognosie dans lequel le malade attribue à un autre que lui la propriété d'un membre malade.



somatopleure

une somatopleure : en embryologie, la membrane provenant du clivage de la lame latérale ou mésoblaste para-axial, et tapissant le cœlome intra-embryonnaire.



somatopsyché

une somatopsyché : la conscience du corps propre.



somatopsychique

elle, il est somatopsychique ou somato-psychique :

  • se rapporte à la fois au corps et à l'esprit, dans la détermination des types humains ;

  • est relative, est relatif aux procédés physiques, chimiques, appliqués aux faits psychiques.




somato-psychologique

elle, il est somato-psychologique : est somatopsychique.



somatopsychose

une somatopsychose : une psychose associée à une affection somatique ou secondaire à celle-ci.



somatormone

une somatormone ou somathormone : une hormone somatotrope.



somatoschisis

un somatoschisis : un rachischisis antérieur.



somatoscopie

une somatoscopie : un examen des parties intérieures du corps au moyen de tubes et de la lumière électrique.



somato-sensible

une fonction somato-sensible : une sensibilité.



somatosensitif

une crise somatosensitive : une crise épileptique caractérisée par des manifestations de type somesthésique (fourmillements, picotements, courant électrique, sensation de froid ou de chaud, brulures, douleur).

une aire somato-sensitive : la zone du cortex cérébral (...) qui reçoit les afférences sensitives de tout l'organisme.



somatostatine, somatostatinome

une somatostatine : un peptide médiateur.

une préprosomatostatine : une protéine précurseur de la prosomatostatine, telle qu’elle est synthétisée sur les ribosomes des cellules hypothalamiques, pancréatiques, neuronales ou intestinales.

une prosomatostatine : une petite protéine de 92 acides aminés, prohormone précurseur des somatostatines dans l’hypothalamus et dans les autres cellules sécrétant des somatostatines.



un somatostatinome : une tumeur endocrine du pancréas,le plus souvent maligne, induisant une sécrétion inappropriée de somatostatine.



somatostimuline

une somatostimuline ou somatotropine : une hormone de croissance sécrétée par les cellules somatotropes éosinophiles de l’antéhypophyse.



somatothérapie

la somatothérapie : les approches thérapeutiques qui travaillent sur le fonctionnement du vécu corporel.



somatotonie, somatotonique

une somatotonie : une composante du tempérament mise en évidence par Sheldon.

elle, il est somatotonique : dont le tempérament est caractérisé par la somatotonie.

une, un somatotonique : une personne dont le tempérament est caractérisé par la somatotonie.



somatotrope, somatotropique

elle, il est somatotrope : exerce une action sur les cellules somatiques ou sur le corps.

une hormone somatotrope : une hormone hypophysaire agissant sur la croissance.

elle, il est somatotropique : est relative, est relatif aux hormones somatotropes.



somatotrophine

une somatotrophine : un synonyme désuet de somatotropine.



somatotropine

une somatostimuline ou somatotropine : une hormone de croissance sécrétée par les cellules somatotropes éosinophiles de l’antéhypophyse.



sombrage

un sombrage : le premier labour donné à la vigne.

voir : sombrer (3) ci-dessous.



sombre, sombré, sombrement

A. elle, il est sombre :

  • reçoit peu de lumière ;

  • où la lumière, la clarté n'est pas intense ;

  • éclaire mal ;

  • donne peu de clarté ;

  • laisse peu filtrer la lumière ;

  • est foncé(e), tirant sur le brun ou le noir ;

  • est peu éclatante, est peu éclatant.


il fait sombre : il fait peu clair.

le sombre :

  • l'obscurité, la pénombre ;

  • la couleur sombre.



B. elle, il est sombre :

  • est empreinte, est empreint de tristesse, de mélancolie, ou d'inquiétude, de désespoir ;

  • manifeste du pessimisme ;

  • est difficile à comprendre, est peu clair(e) ;

  • est marqué(e) par des évènements malheureux ou est chargé(e) de menaces ;

  • a une sonorité sans clarté, grave.


un sombre héros, une sombre brute : qui est triste, déplorable, lamentable, louche.

une voyelle sombre (en phonétique).

le sombre (2) : un caractère sombre, ce qui est sombre, triste.

au plus sombre de : au moment le plus triste de.

un sombré : la qualité d'une voix rendue sourde, grave ou voilée.


sombrement :

  • avec des couleurs, des tons sombres ;

  • faiblement éclairé ;

  • d'une manière sombre ;

  • d'un air triste, avec mélancolie ;

  • obscurément ;

  • secrètement ou mystérieusement ;

  • sinistrement, tragiquement ;

  • lourdement, d'un bruit sourd.


L'origine du mot sombre est obscure, voir : CNRTL. Il est peut-être dérivé de l’ancien verbe sombrer « faire de l’ombre », issu du latin tardif subumbrare « couvrir d’ombre », lui-même dérivé de umbra « ombre ».



sombrer

sombrer (1) : rendre une voix ou une note de musique, sourde, grave ou voilée.

un sombrer : le fait de rendre un son sourd, grave ou voilé.

Le verbe sombrer (1) est dérivé de sombre.


sombrer (2) :

  • pour un bateau, être englouti dans l'eau, couler ;

  • pour une personne ou un groupe humain, plonger, s'enfoncer dans, se laisser envahir ;

  • pour une faculté, une activité mentale, s'écrouler; s'effondrer ;

  • disparaitre, péricliter.


Le verbe sombrer (2) est probablement une altération sous l'influence de sombre de soussoubrer de même sens (1614), à comparer avec soussombrer, la première syllabe ayant pu être sentie comme un préfixe, d'où au 17ème siècle la locution sombrer sous les voiles ; soussoubrer a dû être emprunté dans la langue des navigateurs soit au portugais sossobrar, soit à l'espagnol zozobrar de même sens, emprunté au catalan sotsobre « dessus dessous » dans la locution fer sotsobre, composé de sots « dessous » du latin subtus « en dessous » et de sobre « au-dessus » du latin super de même sens.


sombrer (3) : donner le premier labour à une terre.

un sombrage : le premier labour donné à la vigne.

Le verbe sombrer (3) est un terme d'origine germanique, dont les représentants exprimant une méthode de culture du sol consistant en un premier labour que l'on donne aux terres au printemps ou au début de l'été même si on ne les ensemence pas ensuite, se rattachent au mot désignant l'été, comme les termes d'origine gauloise plus anciens du radical gaulois samo- « été » de même sens et de même évolution sémantique, voir : savart (2), avec lesquels ils sont en contact, du francique sumarare ou sumerare, forme parallèle à sumoráre, dérivé du burgonde sumor « été », en ancien bas francique sumar (à comparer avec l'ancien frison sumur, l'ancien nordique sumar, l'ancien haut allemand sumar). De sombrer est issu le déverbal sombre (correspondant à l'allemand Brache « jachère » de brechen « labourer, casser en morceaux ») qui parait plus ancien : « jachère » « saison du premier labour », à comparer avec le latin médiéval sombrum « labour » et les dérivés sombrement, sombrure « première façon donnée à la terre », sombrage « premier labour donné à la vigne ».



sombréro

un sombréro : un chapeau souple, à large bord, d'origine ibérique.

Ce nom est emprunté à l'espagnol sombrero de même sens, dérivé de sombra « ombre », voir : sombre.



sombreur

une sombreur :

  • le caractère de ce qui est peu éclairé, peu lumineux ;

  • le caractère de ce qui est d'une couleur foncée ;

  • un caractère triste, mélancolique ;

  • une tristesse.


Ce nom est dérivé de sombre, avec le suffixe -eur. On a lu aussi sombreuseté « obscurcissement (du temps) » (1530) et sombreté « caractère de ce qui est sombre » (1801).

somesthésie, somesthésique

une somesthésie : par opposition aux fonctions sensorielles, la sensibilité somatique générale comportant les sensibilités cutanée et musculaire et la sensibilité interne ;

l'ensemble des perceptions intégrant les sensations :

  • de tact, de température, de kinesthésie [sens du mouvement],

  • de pallesthésie [sens vibratoire],

  • de pression profonde, de statesthésie [notion de position],

  • de dynamesthésie [sens de la force musculaire],

  • de topoesthésie [localisation d’une sensation],

  • de baresthésie [évaluation d’un poids].


une exosomesthésie : le trouble constituant un des aspects des phénomènes de déplacement de la perception, par lequel le patient localise un stimulus cutané en dehors de son corps.

elle, il est somesthésique : elle est relative, il est relatif à la somesthésie.

Le nom (une) somesthésie est composé de som- tiré du grec sôma « corps », et -esthésie du grec aisthêsis « sensation, perception ».



-some, -somie, -somique

-some est tiré du grec -σ ω μ ο ς, de σ ω ̃ μ α « corps ».

A. en biologie : -some signifie « particule, organite, corpuscule ».

B. en histoire naturelle : -some permet de former le nom d'animalcules dont le corps est caractérisé par le 1er élément.

C. -some signifie « corps, partie du corps » caractérisé par le premier élément, voir le dictionnaire de l'Académie de médecine.

D. -some sert à construire dans des domaines proches de la biologie ou en immunologie, des termes désignant des supports ou des vecteurs de substances actives.

un acrosome : un corpuscule coiffant le noyau du spermatozoïde qui serait un produit de sécrétion du corps de Golgi [idiosome] de la spermatide.

un aspalosome : qui est caractérisé par une éventration médiane ou latérale occupant principalement la portion inférieure de l’abdomen, appareil urinaire, appareil génital et appareil intestinal, s’ouvrant au-dehors par trois orifices distincts.

un autosome : un chromosome qui a pour homologue, dans le sexe opposé, un chromosome morphologiquement semblable.

elle, il est autosomique : est relative, est relatif à un autosome.

une ataxie cérébelleuse pure autosomique dominante, une hérédité autosomique

elle, il est brachysome : a un aspect trapu, caractérisé par des membres courts et un buste allongé.

un centrosome : la partie du cytoplasme située au contact du noyau.

elle, il est centrosomique : est propre au centrosome.

un chondriosome : un organite qui joue un rôle important dans le métabolisme de la cellule.

un chromosome : un élément du noyau cellulaire, de forme caractéristique et en nombre constant pour une espèce donnée, et considéré comme le support des facteurs héréditaires.

elle, il est chromosomique : concerne les chromosomes.

On a lu aussi chromosomial, chromosomien.

un cinétosome : un granule, un organite intracellulaire d'où est issu un cil ou un flagelle chez certains organismes unicellulaires.

un cyllosome

un dictyosome : un corpuscule en forme de bâtonnet, d'écaille ou de vésicule entrant dans la composition de l'appareil de Golgi.

une diplosomie ou disomie : des frères siamois.

un disomata

un épisome : une molécule circulaire d'ADN qui peut soit se répliquer de façon autonome, soit être intégrée dans un chromosome cellulaire.

elle, il est extrachromosomique : désigne une structure ou un facteur extérieur aux chromosomes.

un gonosome : un chromosome responsable de la détermination génétique du sexe.
elle, il est gonosomique : concerne l'hétérochromosome, le gonosome.

les gymnosomes : un sous-ordre de mollusques sans coquille à l'état adulte.

un hétérochromosome ou hétérosome : un chromosome différencié de son homologue intervenant dans la détermination du sexe.

elle, il est hétérosomique : est relative, est relatif à un hétérosome.

un idiochromosome : un chromosome supplémentaire du noyau du spermatozoïde.

un idiosome : un corpuscule présent dans le cytoplasme d'un spermatide.

elle, il est interchromosomique : se dit d’une recombinaison génétique par redistribution aléatoire des chromosomes paternels et maternels lors de l’anaphase.

elle, il est intrachromosomique : est à l’intérieur d’un chromosome.

elle, il est leptosome : est longiligne, est caractérisé(e) par un corps allongé et grêle ; dont les proportions corporelles sont élancées.

un liposome : une vésicule artificielle sphérique formée par une paroi constituée d’une ou de plusieurs couches de phospholipides séparant un milieu aqueux intravésiculaire du milieu extravésiculaire par une membrane analogue à une membrane cellulaire.

un loxosome : un genre de bryozoaire, petit animal marin, fixé, se reproduisant par bourgeonnement.

un lysosome : des organites intracellulaires qui, renfermant des enzymes hydrolytiques.

elle, il est lysosomique ou lysosomial : se rapporte à un lysosome. un déficit en lipase acide lysosomique

une macrogénitosomie : un développement exagéré des organes génitaux lié à une puberté précoce.

une macrosomie : un développement exagéré et anormal de toutes ou certaines parties du corps.

la maladie neuroectodermique mélanolysosomique : une maladie pédiatrique associant albinoïdisme et troubles neurologiques.

un mélanosome : un organite intracytoplasmique du mélanocyte qui élabore la mélanine en passant par quatre phases de développement et la transporte par les prolongements dendritiques du mélanocyte vers les kératinocytes adjacents.

elle, il est mésosomatique : caractérise une ou des lésions qui sont situées vers le milieu du corps.

un mésosome : la partie moyenne du corps de certains invertébrés.

elle, il est métasomatique : concerne le métasomatisme, lui appartient, en est issu(e).

un métasomatisme ou une métasomatose : un phénomène général qui conduit à une modification de la composition chimique des roches.

un métasome : la partie postérieure du corps des lophophoriens.

un mésosome : la partie moyenne du corps de certains invertébrés.

un métasome : la partie postérieure du corps des Lophophoriens, les trois parties étant le prosome, le mésosome et le métasome.

un système microsomal d’oxydation de l’éthanol

un microsome : une particule cytoplasmique extrêmement petite, isolée par ultracentrifugation.

une fraction microsomique

une microsomie : une petitesse anormale du corps.

une monosomie : un état résultant de la perte d'un chromosome entier.

elle, il est monosomique : a perdu un chromosome de son stock.

un myosome : un élément contractile de la fibre musculaire striée.

une nanosomie : un nanisme.

un neurosome : chacune des particules (grains ou bâtonnets) présentes dans le cytoplasme de la cellule nerveuse ; le corps de la cellule nerveuse.

un nucléosome : une structure élémentaire de la chromatine.

un opisthosoma ou opisthosome : la région postérieure du corps.

elle, il est peroxysomique : est relative, est relatif à un peroxysome.

un déficit en alanine -glyoxylate -aminotransférase peroxysomique

un phyllosome : la larve de la langouste qui fut prise longtemps pour un genre particulier de crustacé.

un phytosome : un accélérateur de pénétration.

un prosome : la partie antérieure du corps des lophophoriens.

un pyrosome : un mollusque de la classe des acéphales des mers chaudes, vivant en colonie, dont le corps émet une lumière vive.

un ribosome : une petite particule cytoplasmique, dense aux électrons, de 100 à 400 Å, isolée ou groupée en amas ou polyribosomes, constituée d’acide ribonucléique et de diverses protéines.

elle, il est ribosomique : se rapporte au ribosome. Le mot ribosomal est déconseillé en médecine.

un sarcosome : l'ensemble des mitochondries des cellules musculaires.

Schistosoma haematobium, Schistosoma intercalatum, Schistosoma japonicum, Schistosoma malayensis, Schistosoma mansoni, Schistosoma mekongi

un schistosome : un genre de trématode de 10 à 15 mm de long, à sexes séparés, responsable des schistosomoses.

les thécosomes : par opposition à gymnosomes, le sous-groupe de mollusques ptéropodes dont le corps est pourvu d'une coquille.

un trichosome : un genre de vers nématoïde, parasite des mammifères et des oiseaux.

un trypanosoma ou trypanosome : un genre de protozoaires flagellés, fusiformes, parasites du sang et agents spécifiques de plusieurs maladies des pays chauds.



somite, somitique

un somite :

  • chacun des anneaux composant le corps des arthropodes ;

  • chacun des segments primitifs apparaissant sur les côtés de la corde dorsale de l'embryon.


elle, il est somitique : se rapporte à un somite, aux somites.

un nerf somitique

Le nom (un) somite est un dérivé savant du grec σ ω ̃ μ α « corps », avec le suffixe -ite.



sommable

elle, il est sommable : dont on peut effectuer la somme.

Ce mot est dérivé de sommer (2), avec le suffixe -able.



sommaire, sommairement

un sommaire :

  • une analyse écrite ou orale, se limitant aux points essentiels et qui rend compte d'une information ou d'un texte donnés ou qui sert de base à un développement ultérieur ;

  • une liste de titres ou de résumés très brefs des rubriques ou des articles principaux d'un journal ou d'un hebdomadaire ;

  • une liste des articles contenus dans la revue, accompagnés du nom de l'auteur ;

  • un sous-titre constitué d'une ou de plusieurs phrases rendant compte des principaux points traités dans un texte, dont la première ligne est pleine et les suivantes renfoncées chacune d'un ou plusieurs cadratins.


elle, il est sommaire :

  • se limite à l'essentiel, tout en étant susceptible de développement ;

  • présente les éléments les plus importants de quelque chose, donne de quelque chose un résumé ou une forme abrégée ;

  • ne s'attache qu'à l'essentiel ;

  • est exécuté(e) rapidement ;

  • est réduite, est réduit aux éléments indispensables, au minimum ;

  • ne s'attache qu'à un nombre très réduit d'éléments ;

  • est simplifié(e) à l'excès ;

  • n'est pas suffisamment développé(e) ou approfondi(e) ;

  • manque de finesse, de profondeur.


sommairement : de façon sommaire.

Le mot sommaire est emprunté au latin summarium « abrégé », dérivé de summa, voir : somme (1).



sommateur, sommation, sommatoire

1. sommer, mettre en demeure.

une sommation (1) :

  • le fait de sommer ;

  • une intimation, une mise en demeure, une demande impérative ;

  • une injonction règlementaire ;

  • une demande, une invitation impérative.


Le nom (une) sommation (1) est dérivé de sommer (1), avec le suffixe -(a)tion.


2. une somme.

elle est sommatrice, il est sommateur : entraine une sommation.

une sommation (2) :

  • une opération par laquelle on fait la somme de plusieurs quantités, notamment des termes d'une série ;

  • un phénomène par lequel les effets de stimulation de même nature s'additionnent.


elle, il est sommatoire : en mathématiques, marque une sommation.

Le nom (une) sommation (2) est dérivé de sommer (2), avec le suffixe -(a)tion.



somme

1. une somme :

  • le résultat d'une addition ;

  • le résultat du groupement de plusieurs objets ;

  • une quantité considérable d'un objet non comptable ;

  • un compendium, une œuvre qui rassemble et résume les connaissances relatives à un sujet, à une science.


en somme : finalement, tout compte fait.

somme toute : tout bien considéré, tout compte fait, à tout prendre.

une somme (d'argent) : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) somme est emprunté au latin summa « la place la plus haute, le point le plus élevé, total, montant, ensemble », du féminin de l'adjectif summus « le plus haut, le plus élevé », dérivé de super « en dessus, par dessus ». La locution en somme est un calque du latin in summa « au total ».


2. une bête de somme : un animal utilisé à porter des charges, des fardeaux.

Le nom (une bête de) somme vient du bas latin sauma « bât », une variante de sagma de même sens, lui-même emprunté au grec σ α ́ γ μ α « charge, attirail, harnais, bât ».


3. un somme :

  • l'action de dormir ;

  • un sommeil considéré dans sa durée généralement courte.


faire un somme

Le nom (un) somme est une réfection d'après sommeil, du latin somnus « sommeil », qui a donné régulièrement som, rare dans l'ancienne langue mais encore fréquent dans certains dialectes.



sommé

sommé : voir sommer (ci-dessous).



sommeil, sommeillage, sommeillant, sommeillement, sommeiller, sommeilleux

un sommeil :

  • l'état dans lequel se trouve un être vivant qui dort ;

  • l'action de dormir, le fait de dormir pendant un certain temps ;

  • autres sens : CNRTL.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème d

u sommeil : Wiktionnaire.

avoir sommeil / s'endormir : Office québécois de la langue française.

un demi-sommeil : un état intermédiaire entre la veille et le sommeil.

à mi-sommeil : à moitié endormi.

un sommeillage : le fait de dormir à demi, de somnoler.

elle est sommeillante, il est sommeillant :

  • dort à moitié, somnole ;

  • semble engourdi(e), hébété(e) par le sommeil ;

  • est tombé(e) dans l'inactivité ;

  • ne bouge pas et semble dormir ;

  • est en sommeil, existe à l'état latent.


un sommeillement :

  • l'action de sommeiller ;

  • une somnolence ;

  • une mise en sommeil de quelque chose.


sommeiller :

  • dormir d'un sommeil peu profond, de courte durée, être à la limite du réveil ou de l'endormissement ;

  • être momentanément sans objet, inactif, sans possibilité d'exister ;

  • en savoir plus : CNRTL.


elle est sommeilleuse, il est sommeilleux :

  • sommeille, est endormi(e) ;

  • évoque le sommeil.


une sommeilleuse, un sommeilleux : une personne atteinte de la maladie du sommeil.

elle est ensommeillée, il est ensommeillé :

  • est gagné(e) par le sommeil ;

  • vient de quitter le sommeil et est mal réveillé(e) ;

  • semble sommeiller ;

  • est au repos, sans mouvement.


un ensommeillement : le fait d'avoir sommeil, de s'endormir ; l'état qui en résulte.

ensommeiller : donner sommeil à quelqu'un.

s'ensommeiller : être gagné par le sommeil, s'assoupir.

Le nom (un) sommeil vient du bas latin somniculus « sommeil léger », diminutif de somnus « sommeil ». D'où : un sommeillage, sommeillant, un sommeillement, sommeiller , sommeilleux, ensommeillé, ensommeiller.

Le nom (un) somme est une réfection d'après sommeil, du latin somnus « sommeil ».

Le mot (une, un) somnambule est un composé savant du latin somnus « sommeil » et de -ambulus (à comparer avec praeambulus « qui marche devant », voir : préambule), issu du verbe ambulare « marcher », sur le modèle du latin classique funambulus (funambule). D'où : somnambulant, somnambuler , somnambulesque, somnambulique, somnambuliquement, un somnambulisme, somnambuliste.

somni, somno-et -somnie sont tirés du latin somnus « sommeil » : hypersomniaque, une hypersomnie, une hyposomnie, une parasomnie, un polysomnographe, une somnescence, somnicide, somnifère, somnifuge, une somniloquie, le centre somnogène, une somniloquie.

Le nom (un) somno (= un petit meuble) vient du datif du latin somnus, proprement « pour le sommeil ».

Le mot somnolent a été emprunté, à diverses reprises, au bas latin somnolentus « assoupi », dérivé de somnus (sommeil). D'où : une somnolence, somnoler, une somnolescence, somnolescent, une semi-somnolence

Le nom (une) insomnie est emprunté au latin insomnia de même sens. D'où : insomniaque. On a lu aussi insomnieux, insomnique.

hypn(o)- est tiré du grec υ ́ π ν ο ς « sommeil » : hypnagogue, une hypnagogie, hypnagogique, un hypnagogisme, une dystonie paroxystique hypnogénique ou dystonie paroxystique nocturne, un hypnogramme, hypnoïde, une hallucination hypnopompique, une hypnose, hypnotique, hypnotiquement, une hypnotisation, hypnotiser, un hypnotiseur, un hypnotisme, une, un hypnotiste, une autohypnose, une hétérohypnotisation, une narcohypnose, une hypnurie.



sommelier, sommellerie

une sommelière, un sommelier :

  • une personne qui, dans une grande maison, dans une communauté, avait la charge du linge de table, de la vaisselle, de la nourriture et des vins ;

  • une personne qui a la charge des boissons alcoolisées dans un restaurant.


une sommellerie : un lieu où le sommelier conserve ce qui lui est confié.

Le nom (un) sommelier est probablement issu, par dissimilation du second r, de sommerier, saumarier, dérivé de sommier (1).



sommer

sommer (1) de :

  • enjoindre, intimer à quelqu'un, mettre quelqu'un en demeure, dans des formes réglementaires, de faire quelque chose ou d'avoir un certain comportement ;

  • enjoindre à quelqu'un par un acte officiel, de remplir une obligation ;

  • inciter quelqu'un avec insistance à agir ou à se comporter comme on le souhaite.


Le verbe sommer (1) est dérivé de somme (1).



sommer (2) :

  • additionner, grouper plusieurs éléments, plusieurs objets, généralement abstraits ;

  • faire la somme de plusieurs quantités.


Le verbe sommer (2) est dérivé de somme (1).



elle est sommée, il est sommé :

  • dont le sommet est surmonté de, dominé par ;

  • dont la tête est couverte de.


sommer (3) :

  • surmonter, dominer quelque chose ;

  • occuper, orner le sommet de quelque chose.


Le mot sommé est dérivé d'une somme (1) au sens ancien de « le plus haut point, le sommet ».

Le verbe sommer (3) est dérivé, soit de l'ancien substantif som « sommet » (voir ce mot), soit de sommé (v. ce mot).



sommet

un sommet :

  • le point le plus élevé ou la partie supérieure d'une chose considérée dans sa verticalité ;

  • une masse ou un relief faisant saillie par rapport au terrain qui l'entoure ou à une chaine de montagnes ;

  • le point culminant, la limite, l'apogée de quelque chose ;

  • autres sens : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


Les sommets de la Terre sont des événements onusiens décennaux ayant pour but de résoudre les tensions entre développement et environnement. Inauguré en 1972 à Stockholm par la Conférence des Nations unies sur l’environnement humain, le cycle s’est poursuivi avec quatre conférences (Nairobi en 1982, Rio en 1992, Johannesburg en 2002 et Rio+20 en 2012). Ces rencontres, bien que destinées aux dirigeants mondiaux, ont toujours mobilisé de nombreux acteurs de la société civile, selon des modalités qui ont évidemment fortement évolué avec le temps. En savoir plus : Dicopart.

Ce nom est dérivé de l'ancien français som « sommet », du latin summum « le sommet, le plus haut, le point le plus élevé », du neutre de l'adjectif summus « qui est au point le plus haut », voir aussi : somme (1), avec le suffixe -et. l'expression conférence au sommet est probablement un emprunt à l'anglais summit conference.



sommier

A. un sommier :

  • la partie inférieure d'un lit, destinée à supporter le matelas et comportant un cadre muni de ressorts, de lamelles ou d'une matière souple ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • [nucléaire / fission] la structure placée à l’intérieur de la cuve d’un réacteur à neutrons rapides, qui supporte les assemblages du cœur et assure leur positionnement tout en permettant la circulation du caloporteur. En anglais : diagrid. Voir aussi : assemblage combustible, caloporteur, chandelle, cœur, platelage, réacteur à neutrons rapides. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.


B. un sommier : un registre servant à inscrire des opérations comptables.

un sommier judiciaire : l'ensemble des fiches où la police enregistre les noms et signalements des personnes ayant fait l'objet de condamnations ou poursuites diverses.

voir aussi : sommiste (2).

Le nom (un) sommier (1) vient du latin médiéval sagmarius « bête de somme », de l'adjectif en bas latin sagmarius « de bât, (bête) de somme », lui-même dérivé de sagma « bât », voir : somme (2).



sommière

une sommière :

  • une clairière, une place découverte dans une forêt ;

  • une tranchée en forêt pour la circulation et la vidange des bois.


Ce nom est dérivé de l'ancien substantif som « sommet », voir : sommet, avec le suffixe -ière (-ier).



sommiste

1. une, un sommiste :l'autrice ou l'auteur d'une somme, une œuvre qui rassemble et résume les connaissances relatives à un sujet, à une science.

Ce nom est dérivé d'une somme (1).


2. un sommiste : un officier de la chancellerie romaine dont les fonctions sont de faire faire les minutes, et de les plomber.

Ce nom est dérivé de sommier (2).



sommital, sommité

elle est sommitale, il est sommital :

  • est propre à un sommet ;

  • se trouve au sommet d'un élément du relief.


elles sont sommitales, ils sont sommitaux

une sommité :

  • la partie la plus élevée de certaines choses considérées dans leur verticalité ;

  • une personne éminente dans la hiérarchie sociale ou dans un domaine particulier ;

  • autres sens : CNRTL.


Le nom (une) sommité est emprunté au bas latin summitas « la partie la plus haute, cime, sommet » et au figuré « sommet », dérivé du latin classique summus, voir : sommet.



somn-

somn- est tiré du latin somnus « sommeil ».

voir : dictionnaire de l'Académie de médecine.

voir : sommeil.



somnambulant, somnambule, somnambuler, somnambulesque, somnambulique, somnambuliquement, somnambulisme, somnambuliste

elle est somnambulante, il est somnambulant : parait automatique, inconsciente ou inconscient.

une, un somnambule :

  • une personne qui pendant son sommeil se livre à des actes automatiques comme la marche, la parole et qui n'en garde aucun souvenir à son réveil ;

  • une personne qui est atteinte de somnambulisme ;

  • une personne qui, soumise à un sommeil hypnotique ou magnétique, exécute des actes qui lui sont ordonnés et, en particulier, qui se livre à des pratiques de voyance ou de guérisseur.

en somnambule, comme un somnambule : en effectuant des actes de manière automatique, sans en avoir conscience.

elle, il est somnambule :

  • est atteinte, est atteint de somnambulisme ;

  • concerne le somnambulisme, est ou semble être le fait d'un somnambule.


somnambuler : agir, se comporter comme un somnambule, en somnambule.

elle, il est somnambulesque :

  • concerne les somnambules ;

  • semble le fait d'un somnambule, en a le comportement, l'aspect.


elle, il est somnambulique :

  • est relative, est relatif au somnambulisme naturel ou artificiel ;

  • est effectué(e), est produite ou est produit dans un état de somnambulisme ;

  • rappelle l'état de somnambulisme, ses manifestations.


somnambuliquement :

  • dans un état de somnambulisme ;

  • à la manière d'un somnambule.


un somnambulisme :

  • une parasomnie à type d’automatisme ambulatoire nocturne survenant principalement en sommeil lent profond au cours des premières heures de la nuit ;

  • un état d'automatisme provoqué par le magnétisme ou l'hypnose ;

  • le comportement d'une personne, d'une collectivité qui agit dans un état de demi-conscience, qui est menée passivement par un rêve, une influence extérieure qui l'obsède, qui lui fait perdre son sens critique.


elle, il est somnambuliste : est somnambule.

Le nom somnambule est un composé savant du latin somnus « sommeil » et de -ambulus (à comparer avec praeambulus « qui marche devant », voir : préambule), issu du verbe ambulare « marcher », sur le modèle du latin classique funambulus (funambule). D'où : somnambulant, somnambuler , somnambulesque, somnambulique, somnambuliquement, un somnambulisme, somnambuliste.



somnescence

On a lu une somnescence pour un sommeil, un endormissement.

somn(o)- est tiré du latin somnus « sommeil ».



somnicide

elle, il est somnicide : ôte le sommeil.

somni- est tiré du latin somnus « sommeil ».



-somnie

-somnie est tiré du latin somnus « sommeil ».

elle, il est hypersomniaque

une hypersomnie : une tendance pathologique à l’exagération du sommeil nocturne ou diurne, ce dernier survenant parfois par accès.

une hypersomnie dépressive, une hypersomnie idiopathique, des hypersomnies organiques, une hypersomnie psychogène et névrotique


une hyposomnie

elle, il est insomniaque

une insomnie : un trouble du sommeil le plus souvent transitoire ou à court terme, qui porte sur la lenteur et les difficultés de son installation, sur de nombreux réveils et/ou sur une insomnie "des petites heures" du matin.

une insomnie familiale fatale, une insomnie organique

Le nom (une) insomnie est emprunté au latin insomnia de même sens. D'où : insomniaque. On a lu aussi insomnieux, insomnique.


une parasomnie : un groupe hétérogène de troubles surtout infantiles, spécialement observés pendant le sommeil, mais sans relation avec des anomalies des processus de régulation hypnique proprement dits.

un polysomnographe : un appareil d’enregistrement de données au cours du sommeil.



somnifère

un somnifère : une substance qui provoque sur l’activité cérébrale une dépression suffisante pour induire le sommeil.

une substance somnifère

Ce mot est emprunté au latin somnifer, formé de somnus « sommeil » et de ferre « apporter ».



somnifuge

elle, il est somnifuge : chasse le sommeil.

une substance somnifuge

somni- est tiré du latin somnus « sommeil ».



somniloquie



somniloquie

une somniloquie :

  • le fait de parler en dormant ;

  • une parasomnie à type d’émission pendant le sommeil, durant généralement quelques secondes, de mots ou d’autres sons ayant une signification, ou souvent de simples marmonnements, dont le sujet n’a pas conscience.


somni- est tiré du latin somnus « sommeil ».



somno

un somno : un petit meuble qui forme une table et une armoire, servant de table de chevet.

Le nom (un) somno (= un petit meuble) vient du datif du latin somnus, proprement « pour le sommeil ».



somnogène

le centre somnogène : la région du thalamus médial où se situerait l'appareil commandant le sommeil.



somnolence, somnolent, somnoler, somnolescence, somnolescent

une somnolence :

  • une propension plus ou moins irrésistible au sommeil en l’absence de stimulation ;

  • un état intermédiaire entre la veille et le sommeil ;

  • une phase de l'hypnose où le sujet donne l'impression d'avoir envie de dormir et de ne plus pouvoir exécuter certains mouvements ;

  • un état d'inertie, de passivité d'une personne, d'un groupe social, d'une collectivité ;

  • un état d'engourdissement, d'inactivité de quelque chose, généralement d'un lieu.


une semi-somnolence


elle est somnolente, il est somnolent :

  • somnole, est dans un état intermédiaire entre la veille et le sommeil ;

  • est habituellement, naturellement porté(e) à la somnolence ;

  • est dans un état de torpeur, d'assoupissement causé par une maladie, une affection ;

  • reflète, traduit une somnolence habituelle ou passagère ;

  • semble engourdi(e), montre un manque d'activité ;

  • manque de dynamisme, d'animation ;

  • engendre la somnolence, s'accompagne de somnolence ;

  • est en sommeil, à l'état latent, manque de vivacité ;

  • fait preuve d'inertie, de paresse ;

  • est sans projet, en déclin.


somnoler :

  • être dans un état de demi-sommeil, de somnolence ;

  • être à demi endormi, s'endormir en faisant quelque chose ;

  • être inactif, être temporairement inutilisé ;

  • être sans animation, s'engourdir ;

  • ne pas s'exprimer, ne pas se manifester ;

  • exister à l'état latent.


une somnolescence : une somnolence.

elle est somnolescente, il est somnolescent : est somnolent(e).

Ne pas confondre l'adjectif (qui s'accorde) et le participe présent : une conductrice somnolente / une conductrice somnolant (= qui somnole). Cependant ce participe présent est parfois utilisé comme adjectif : elle est somnolante, il est somnolant...

Le nom (une) somnolence a été emprunté, à diverses reprises, au bas latin somnolentia, dérivé de somnus (sommeil).

Le mot somnolent a été emprunté, à diverses reprises, au bas latin somnolentus « assoupi », dérivé de somnus (sommeil). D'où : une somnolence, somnoler, une somnolescence, somnolescent, une semi-somnolence



somoni

le somoni : la monnaie du Tadjikistan.

Ismoïl Somoni : le fondateur du premier État tadjik.



somptuaire

A. une loi somptuaire, un édit somptuaire : qui a pour objet de régler les dépenses des citoyens et plus particulièrement de restreindre les dépenses de luxe.

une taxe somptuaire, un impôt somptuaire :

  • qui porte sur les biens de luxe ;

  • qui frappe les citoyens ayant un train de vie luxueux.


B. elle, il est somptuaire :

  • est relative, est relatif aux dépenses et plus particulièrement aux dépenses de luxe ;

  • est de luxe ;

  • est d'un luxe couteux, excessif ;

  • présente un caractère de luxe inutile.


les arts somptuaires : par opposition aux arts utilitaires, les arts décoratifs de luxe dont la finalité est essentiellement esthétique.

Le mot somptuaire est emprunté au latin sumptuarius « qui concerne la dépense », en particulier dans lex sumptuaria, dérivé de sumptus « cout, dépense, frais » de sumptum, supin de sumere « prendre, se saisir de, s'approprier ».



somptueusement, somptueux, somptuosité

somptueusement : d'une manière somptueuse.

elle est somptueuse, il est somptueux :

  • représente de grandes dépenses ;

  • impressionne fortement par sa grandeur ou sa beauté ;

  • est très belle ou très beau, est remarquable par son éclat, son ampleur ou sa profusion ;

  • est empreinte, est empreint, est source de beauté, de grandeur, d'abondance ;

  • aime le luxe ; dont le luxe apparait extérieurement ;

  • dont le style, les œuvres ont de la richesse, de l'éclat.


une somptuosité :

  • la qualité, le caractère somptueux de quelque chose ;

  • ce qui est somptueux ;

  • un luxe et un raffinement représentant de grandes dépenses ;

  • la qualité d'une chose où se manifestent ce luxe et ce raffinement ;

  • ce qui est remarquable par cette qualité ;

  • le caractère très beau, éclatant d'une chose ;

  • ce qui est très beau, éclatant ;

  • le caractère de grande beauté, d'éclat, de grandeur d'un artiste, d'un écrivain, d'une œuvre, d'un mode d'expression ;

  • une grandeur morale éclatante ;

  • ce qui manifeste cette grandeur.


Le mot somptueux est emprunté au latin sumptuosus « couteux, onéreux, fastueux », dérivé de sumptus « dépense, frais », voir : somptuaire.

Le nom (une) somptuosité est emprunté au bas latin sumptuositas « faste, luxe, prodigalité », dérivé du latin classique sumptuosus, voir : somptueux.



son

1. ma, mon, mes ; ta, ton, tes ; sa chemise, son pantalon, ses chaussettes ; notre, nos ; votre, vos ; leur, leurs

son ami, son amie, son appartement, son habitation

la mienne, le mien, les miennes, les miens ; la tienne, le tien, les tiennes, les tiens ; la sienne, le sien, les siennes, les siens ; la nôtre, le nôtre, les nôtres ; la vôtre, le vôtre, les vôtres ; la leur, le leur, les leurs.

Tous les genres du discours peuvent se prêter à l’emphase, à l’enflure. Aujourd’hui les menus n’y échappent pas alors que, longtemps, la langue choisissait l’élision : un steak frites, un jambon beurre. Certaines tournures qu’on peut y lire sont sympathiques et sont passées dans la langue courante, comme les pommes de terre en robe des champs (ou de chambre) pour désigner ces tubercules quand ils sont servis avec leur peau. Mais aujourd’hui l’emphase se niche dans les formes grammaticales. L’article indéfini semble être passé de mode. On ne propose plus un pavé, un steak au poivre, etc., mais LE pavé, LE steak au poivre, comme si la présence de l’article défini faisait qu’on nous proposait le parangon, le phénix des pavés, des steaks au poivre. On se doute bien qu’une telle merveille gastronomique ne peut avoir un simple accompagnement. Le canard n’est plus à l’orange, il n’est pas non plus servi avec des oranges. La majesté du plat demande un possessif. On aura donc le magret de canard avec ses oranges ou le magret de canard et ses oranges. Mais on se demandera toujours si le caractère ronflant de l’énoncé n’est pas là pour cacher l’austérité des portions. En savoir plus : Académie française.


2. un son (1) :

  • une sensation auditive ;

  • en savoir plus : CNRTL.


baisser le son : baisser le volume sonore.

un infrason : une vibration mécanique de même nature que le son, mais de fréquence trop faible pour être audible. D'où : infrasonore.

un ultrason ou ultra-son, des ultrasons : une vibration acoustique dont la fréquence dépasse 20 000 hertz et qui n'est pas perçue par l'oreille humaine. D'où : un sifflet à ultrasons, un détecteur d'ultrasons, un sondeur à ultrasons, ultrasonique, une ultrasonographie, une ultrasonologie, ultrasonore ou ultra-sonore, une ultrasonoscopie, une ultrasonothérapie.

Le nom (un) son (1) est issu du latin sonus « son [sonus tubae ; nervorum ; vocis], bruit, retentissement; sonorité, accent [de la voix, de la prononciation] ». D'où : un sone, une sonie, sonique, sonnant, une sonnante, la sonne, sonné, un sonnement, une sonnerie, une sonnetteun sonneur, un sonnez, subsonique, supersonique.

On a lu un sonal pour un jingle, un court thème musical.

Le nom (un) sonar a été formé en anglo-américain à l'aide des éléments so, na et r de sound navigation and ranging « navigation et pointage au son » sur le modèle de radar, en concurrence avec asdic.

Le nom (une) sonate est emprunté à l'italien sonata « sonate », c'est-à-dire « pièce instrumentale » (par opposition à la cantata « pièce chantée »), du participe passé de sonare « sonner, résonner, jouer d'un instrument » (sonner). Le nom (une) sonatine est emprunté à l'italien sonatina, dérivé diminutif de sonata (sonate).

Le nom (une) sonnaille, probablement emprunté aux parlers franco-provençaux « sonnette de vache », est dérivé de sonner, avec le suffixe -aille. D'où : sonnaillant, un sonnaillement, sonnailler, un sonnailler, une sonnaillerie.

Le verbe sonner vient du latin sonare « rendre un son, résonner ; renvoyer un son, retentir; avoir tel accent, telle intonation »« faire entendre, émettre par des sons ; faire sonner, vanter ; faire entendre, signifier ». D'où : une sonante, un sonnage.

Le nom (un) sonnet est emprunté à l'italien sonetto, lui-même emprunté à l'ancien provençal sonet « chanson, mélodie chantée », dérivé de son « air de musique ». D'où : une, un sonnettiste.

son(o)- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit » : un sonagramme, un sonagraphe, une sono, une sonochimie, un sonogramme, un sonographe, une sonographie, une sonoluminescence, une sonomanométrie, un sonomètre, une sonométrie, sonométrique, un sonophone, une épilepsie sonosensible, une sonosphère, une sonothèque, un sonotone, une sonotrode, un sonotron.

Le mot sonore est emprunté au latin sonorus « sonore, retentissant ». D'où : sonorement, une sonorisation, sonoriser, une, un sonoriste, insonore, une insonorisation, insonorisé, insonoriser., mi-sonore, multisonore, transsonore.

Le nom (une) sonorité est emprunté au bas latin sonoritas « sonorité ». D'où : une hypersonorité, une insonorité.

La tendance est d'écrire les termes scientifiques avec un seul "n" devant la lettre a.

Le nom (une) assonance est emprunté à l'espagnol asonancia « accord des sons », dérivé de asonar « être assonant » du latin assonare « répondre en écho ». D'où : assonancé, assonancer.

Le mot assonant est emprunté au latin assonans, participe présent de adsonare « répondre par un son » « faire entendre (des chants) » « produire un son ensemble ». D'où : assoner.

Le nom (une) consonance ou consonnance est emprunté au latin consonantia. D'où : consonant ou consonnant.

Le verbe consoner ou consonner est emprunté au latin consonare, en latin classique « produire un son ensemble » d'où, à l'époque impériale « rendre un son concordant » (le sens proprement musical s'étant développé en français d'après consonance).

Le nom (une) consonne est emprunté au latin impérial des grammairiens consonans, synonyme de consona. D'où : consonantique, un consonantisme, un graphème monoconsonantique.

Le nom (une) dissonance est emprunté au bas latin dissonantia « dissonance, désaccord » dérivé du latin impérial dissonare, voir : dissoner. Le verbe dissoner est emprunté au latin impérial dissonare « rendre des sons discordants » « différer ». D'où : dissonant. On a (trop) rarement lu : une dissonnance, dissonnant,dissonner.

Le nom (un) glas vient du latin populaire classum, en latin classique classicum « sonnerie de trompettes ».

Le mot malsonnant est composé de mal et de sonnant. D'où : malsonner.

Le verbe résonner est emprunté au latin resonare « produire un son accompagné de résonances; renvoyer un écho; retentir (du bruit de...) ». D'où : une résonance, résonant, résonateur, un résonnement.

-phone est tiré du grec φ ω ν η ́ « voix, son, langage ».


un son (2) :

  • le résidu de la mouture des grains de céréales, principalement du froment, représentant en majeure partie l'enveloppe du grain et séparé de la farine après blutage ;

  • le résidu le plus grossier du blé.


une farine de son : une farine où l'on a mêlé du son.

faire l'âne pour avoir du son : faire l'imbécile, le niais pour en retirer un profit.

une poupée de son : qui est remplie de sciure.

une tache de son : une tache de rousseur.

Le nom (un) son (2) vient du latin secundus « second », le son étant issu d'un deuxième tamisage de la farine.



sonagramme, sonagraphe

un sonagramme : un tracé, une courbe graphique représenté(e) à l'aide du sonagraphe.

un sonagraphe : un appareil électronique utilisé en psychologie expérimentale et en phoniatrie, servant à l'étude analytique des sons vocaux, et formé d'un système d'enregistrement des sons et de reproduction graphique.

son(o)- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonal

un sonal : un jingle, un court thème musical.

des sonals




sonante

une sonante :

  • une voyelle capable d'être entendue sans le soutien d'un autre son, par opposition à la consonne ;

  • un phonème susceptible de constituer le centre ou le sommet de la syllabe ;

  • le type de consonnes qui présentent le degré d'obstacle le plus faible à l'émission, par opposition aux fricatives et aux occlusives.


Ce nom vient du participe présent de sonner, la graphie "on" est habituelle dans les termes scientifiques et techniques.



sonar

un sonar :

  • un appareil à ultrasons, émetteur et récepteur, servant, par l'écho sonore, à la détection d'objets sous-marins, de bancs de poissons, et à la transmission de signaux ;

  • un moyen naturel de repérage par écho sonore, chez certains animaux, notamment chez les chauves-souris, les marsouins ;

  • un dispositif de réglage par écho sonore.


Le mot sonar « sound navigation and ranging » a été en concurrence avec asdic « Anti-Submarine Detection Investigation Committee ».

sonate, sonatine

une sonate : une composition ou une pièce instrumentale ; en savoir plus : CNRTL.

une sonatine : une pièce instrumentale, moins développée que la sonate, ou dont la composition, aux visées souvent pédagogiques, offre peu de difficultés techniques.

Le nom (une) sonate est emprunté à l'italien sonata « sonate », c'est-à-dire « pièce instrumentale », du participe passé de sonare « sonner, résonner, jouer d'un instrument » (sonner), par opposition à la cantata « pièce chantée ».

Le nom (une) sonatine est emprunté à l'italien sonatina, attesté depuis le seconde moitié du 17ème siècle, utilisé aussi très tôt par les musiciens allemands, un dérivé diminutif de sonata (sonate).



-sondabilité, -sondable

une insondabilité : le caractère de ce qui est insondable.


elle, il est insondable (1) :

  • ne peut pas être sondé(e) ou exploré(e) ;

  • dont on ne peut pas toucher le fond ou connaitre les dimensions.


insondablement


elle, il est insondable (2) :

  • est impénétrable, inexpliqué(e), incompréhensible ;

  • est inexplicable, inaccessible, sans limites.


insondablement

Le mot insondable est dérivé de sonder, avec le préfixe in- et le suffixe -able.



sondage, sondagier

A. sens général

B. en médecine

C. un sondage d'opinion


A. sens général

un sondage (1) :

  • une mesure des profondeurs aquatiques ;

  • une méthode d'étude des fonds ;

  • une mesure de l'atmosphère en altitude ;

  • l'action de creuser un terrain pour pratiquer des analyses, des mesures, des forages ;

  • un trou, une excavation résultant de cette action ;

  • l'action d'examiner une paroi, un sol pour y découvrir une cache.


un sondage au limbe : [télédétection spatiale - spatiologie] un mesurage, par télédétection aérienne ou spatiale, de propriétés physicochimiques de l'atmosphère d'un astre, en procédant à une exploration radiométrique locale dans une région déterminée de son limbe. En anglais : limb sounding. Voir aussi : méthode des pelures d'oignon, sondeur au limbe, trajet de sondage au limbe. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un sondage par télédétection : [physique - métrologie] une exploration d'un milieu physique par télédétection aérienne ou spatiale afin de mettre en évidence la répartition spatiale de composants ou d'hétérogénéités de ce milieu. En anglais : remote sounding. Voir aussi : laser d'absorption différentielle. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un échosondage : une mesure d'une profondeur marine.


B. voir le dictionnaire de l'Académie de médecine.

un sondage (2) :

  • en épidémiologie, une modalité de sélection d’un échantillon dans une population constituée d’unités statistiques de base ;

  • en médecine, une pénétration d’un instrument cylindrique rigide ou flexible dans un canal ou une cavité ;

  • en imagerie, une exploration ultrasonique par effet doppler et introduction d’un cathéter permettant d’explorer les veines et les artères, voire de les dilater ;

  • en génétique, un repérage par autoradiographie d’un fragment d’ADN en utilisant une séquence unicaténaire d’ADN rendue radioactive.


un autosondage : un sondage évacuateur vésical effectué par le patient ou la patiente qui introduit une sonde à travers l’urèthre jusque dans la vessie.

un hétérosondage : un sondage évacuateur vésical effectué sur une personne par une autre, qui introduit une sonde à travers l’urèthre jusque dans la vessie.


C. un sondage d'opinion

un sondage (3) :

  • une enquête, une investigation rapide ;

  • l'action de chercher à pénétrer le secret, le mystère de quelqu'un ou de quelque chose ;

  • une enquête par questionnaire sur un sujet précis, réalisée sur un échantillon ou une fraction de population.


un sondage aléatoire, un sondage d'opinion, un institut de sondage

elle est sondagière, il est sondagier : est relative, est relatif aux sondages d'opinion.

Le nom (un) sondage est dérivé de sonder, avec le suffixe -age.



sonde

une sonde (1) :

  • un instrument composé d'un plomb fixé à l'extrémité d'une ligne servant à déterminer une hauteur d'eau et/ou la nature d'un fond aquatique ;

  • un instrument acoustique, électronique, mécanique servant à pratiquer des mesures, à étudier les fonds aquatiques ;

  • une mesure obtenue en jetant une sonde, en utilisant un appareil sondeur.


des sondes : des relevés de sondages portés sur une carte.

être sur les sondes : être sur des fonds dont on a pu mesurer la profondeur à la sonde.


une sonde (2) : un instrument, un appareil servant à pratiquer des mesures en altitude par des procédés mécaniques, électroniques, par réflexion ou diffraction d'ondes ou de radiations.

une sonde spatiale : un engin spatial non habité qui est destiné à explorer l'espace hors de la gravisphère terrestre. Les sondes planétaires, les sondes interplanétaires et les sondes lunaires sont des sondes spatiales. En anglais : space probe. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un ballon-sonde

une échosonde : un sondeur à écho, un sondeur à ultrasons.

une fusée-sonde

une microsonde : une sonde permettant le dosage d'éléments très petits.

une multisonde : une sonde multiéléments.

une radiosonde : un émetteur-radio miniaturisé qui, lancé dans l'atmosphère à l'aide d'un ballon muni d'un parachute, transmet automatiquement des mesures de température et de pression atmosphériques.

une thermosonde : une sonde thermométrique.


une sonde (3) : un engin formé le plus souvent d'une tige munie d'une tête en forme de vis ou de gouge, actionné par un trépan et servant à creuser un terrain pour prélever un échantillon ou pour pratiquer un forage.

un coup de sonde :

  • une prospection d'un terrain en sondant en divers endroits pour repérer un gisement, déterminer la qualité, la nature de ce terrain ;

  • une enquête rapide cherchant à mettre en évidence la nature, la validité, la réalité de quelque chose ;

  • un sondage rapide effectué en constituant un échantillon d'unités à caractéristiques connues.


un trou de sonde : un puits de petit diamètre pratiqué par une tarière, un trépan, servant à l'exploitation ou à l'analyse permanente d'un gisement.


une sonde (4) : un instrument en forme de tige creuse permettant de prélever à la main un échantillon conique ou cylindrique d'une matière à des fins d'analyse.


une sonde (5) électronique : un appareil qui concentre un faisceau d'élection sur la surface d'un objet permettant l'analyse chimique de celui-ci.

une sonde logique, une sonde microphonique, une sonde thermométrique, une sonde de température


une sonde (6) : une tige métallique que l'on enfonce dans les ballots et les colis pour y découvrir des objets de contrebande.


une sonde (7) :

  • en chirurgie, une tige rigide ou flexible, pleine ou présentant un canal central, servant à explorer les canaux naturels ou les plaies ou à évacuer les liquides ;

  • en réanimation, un tube flexible servant à aspirer les sécrétions trachéales ou à isoler les voies aériennes pour permettre la ventilation artificielle ;

  • en radiologie interventionnelle, un petit dispositif permettant d’explorer les veines et les artères, voire de les dilater ;

  • en génétique, une séquence unicaténaire d’ADN rendue radioactive, qui permet de repérer par autoradiographie, même parmi un nombre élevé de fragments d’ADN, celui qui porte la séquence complémentaire ;

  • en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.


une sonde nucléique : [biologie / génie génétique] une séquence d'ADN ou d'ARN marquée (par un composé fluorescent, un radioisotope, ou une enzyme) que l'on utilise pour détecter des séquences homologues (complémentaires) par hybridation in situ ou in vitro. En anglais : nucleic probe. Voir aussi : criblage d'ADN, fluorochrome, hybridation fluorescente in situ, hybridation sur colonie, typage de l'ADN. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (une) sonde est soit un déverbal de sonder, soit issu du vieil anglais sund « mer, étendue d'eau » probablement emprunté par l'ancien français à partir d'un des composés sundzyrd, -line, -ráp « perche, ligne, corde utilisées pour sonder la profondeur de la mer » avec report du sens de « instrument à sonder » sur le premier élément.

sondé, sonder

1. sonder :

  • reconnaitre la profondeur de l'eau, la nature du fond, à l'aide d'une sonde ;

  • explorer verticalement l'atmosphère, effectuer des mesures météorologiques à l'aide d'un ballon-sonde ou d'une radiosonde ;

  • chercher à déterminer la profondeur de quelque chose ;

  • chercher à découvrir, à voir quelque chose à travers un espace, un milieu.


sonder du regard : scruter.


2. sonder :

  • explorer un terrain en effectuant un prélèvement pour déterminer sa nature, la profondeur d'un gisement, d'une nappe phréatique ;

  • fouiller un lieu, un objet à l'aide de quelque chose de pointu ;

  • examiner une paroi, un sol pour y découvrir une cache.


sonder le terrain :

  • tenter de savoir si un environnement social, culturel est propice au lancement d'un projet, d'une affaire ;

  • tenter de connaitre si une personne est favorable à un projet.



3. sonder :

  • explorer un canal, une cavité naturelle ou accidentelle à l'aide d'une sonde ;

  • voir le dictionnaire de l'Académie de médecine.


sonder quelqu'un : le faire uriner à l'aide d'une sonde.


4. une sondée, un sondé : une personne interrogée lors d'un sondage d'opinion.

sonder :

  • chercher à découvrir la raison profonde, le mystère de quelque chose ;

  • chercher à pénétrer les sentiments, les pensées de quelqu'un, à évaluer ses qualités ;

  • chercher à connaitre les intentions, l'état d'esprit de quelqu'un.


sonder l'opinion :

  • chercher à connaitre les positions, les intentions d'une personne ;

  • enquêter empiriquement sur les positions et les intentions d'un groupe social ou politique.


se sonder : chercher à se connaitre soi-même.

elles se sont sondées, elles sont sondées.

elles se sont sondé les auditeurs, elles ont sondé leurs auditeurs, elles se les sont sondés.


Le verbe sonder est plutôt dérivé de sonde qu'issu du latin subundare « plonger ».



sondeur, sondeuse

une sondeuse (1), un sondeur (1) :

  • une personne qui pratique des sondages, des forages ;

  • une, un matelot chargé(e) de lancer une sonde pour déterminer la nature, la profondeur d'un fond ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui manipule une sonde pour le forage d'un terrain ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui pratique des forages au moyen de machines perforatrices à trépan ou de machines rotatives à forage ;

  • une ouvrière, un ouvrier spécialisé(e) chargé(e) de la manœuvre sur le plancher des tiges de forages.



un sondeur (2) :

  • un appareil mécanique ou électronique servant à effectuer des mesures en altitude ou en profondeur dans un fluide ;

  • un engin servant à pratiquer des sondages et des forages de terrain ;

  • un appareil servant à tester le fonctionnement d'une installation électrique.


un sondeur au limbe : [télédétection spatiale - spatiologie] un capteur passif approprié au sondage au limbe. On citera par exemple le sondeur au limbe en hyperfréquence (en anglais : microwave limb sounder, MLS) qui est un type de capteur passif approprié au sondage au limbe. En anglais : limb sounder. Voir aussi : chemin au limbe, sondage au limbe. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un sondeur de filet : [pêche maritime] un appareil fixé sur la partie supérieure d'un chalut, permettant d'évaluer, par ultrasons, l'ouverture verticale du chalut, sa profondeur d'immersion, et de détecter la présence de bancs de poissons dans l'ouverture du filet ou à proximité de celle-ci. En allemand : Netzsonde. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une sondeuse (2) : un petit engin de prospection servant aux forages peu profonds.

un échosondeur : un instrument utilisant la propagation des ondes sonores dans l'eau pour déterminer la profondeur à la verticale d'un bateau et qui permet l'établissement des cartes sous-marines.


une sondeuse (3), un sondeur (3) :

  • une personne qui cherche à pénétrer les secrets, les mystères de quelqu'un ou de quelque chose ;

  • une enquêteuse spécialisée, un enquêteur spécialisé dans les sondages d'opinion.



Le nom (un) sondeur est dérivé de sonder, avec le suffixe -eur.



sone

un sone : une unité subjective d'intensité sonore, de sonie.



songe, songeard, songé, songe-creux, songement, songer, songerie, songeur, songeusement

un songe :

  • un rêve ;

  • une illusion, un leurre, une fiction ;

  • une rêverie à laquelle on se laisse aller à l'état de veille, une construction de l'imagination.



elle est songearde : est rêveuse, distraite. il est songeard : est rêveur, distrait.


Dictionnaire historique du français québécois.

  • une parole songée : qui est réfléchie, intelligente, sensée ; un texte songé : qui est réfléchi, intelligent, sensé.

  • une réflexion songée, songée : qui est astucieuse, ingénieuse, bien pensée ; un aménagement songé : qui est astucieux, ingénieux, bien pensé.

  • une personne songée : qui est sage, raisonnable.


L’emploi de l’adjectif songé au sens d’« intelligent » est un québécisme appartenant au registre familier. Dans la langue soignée, notamment à l’écrit, et lors d’échanges à caractère plus officiel, on gagnera à employer un autre adjectif, plus standard, parmi la panoplie qui exprime avec justesse les divers sens que l’on prête à l’adjectif songé. Cela dit, on peut tenir à employer l’adjectif songé pour colorer le discours. Il faut toutefois savoir que songé, le plus souvent mélioratif, peut également, dans certains contextes, revêtir une connotation péjorative ou tenir de l’ironie. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


une, un songe-creux :

  • une personne qui vit, se plait dans les rêveries, les chimères ;

  • une, un idéaliste, une, un utopiste.


un songement : le fait de songer, une rêverie.

songer :

  • faire un songe ou des songes, rêver ;

  • laisser aller son esprit au gré des associations d'idées ;

  • laisser aller son esprit à une rêverie empreinte de préoccupations ;

  • penser à, réfléchir à ;

  • évoquer par la mémoire, par l'imagination ;

  • envisager un projet, avoir le désir, l'intention de réaliser un objectif ;

  • se préoccuper de, s'intéresser particulièrement à, se soucier de ;

  • avoir présent à l'esprit, réfléchir au fait que.


je songe, tu songes, il songe, nous songeons, vous songez, ils songent ;
je songeais ; je songeai ; je songerai ; je songerais ;
j'ai songé ; j'avais songé ; j'eus songé ; j'aurai songé ; j'aurais songé ;
que je songe, que tu songes, qu'il songe, que nous songions, que vous songiez, qu'ils songent ;
que je songeasse, qu'il songeât, que nous songeassions ; que j'aie songé ; que j'eusse songé ;
songe, songeons, songez ; aie songé, ayons songé, ayez songé ;
(en) songeant.

songer creux : s'abandonner à des chimères.


une songerie :

  • un état d'esprit rêveur, qui laisse vagabonder ses pensées ;

  • un moment de repos favorable à la rêverie ;

  • une suite de pensées vagues et flottantes que l'on développe lors d'une rêverie.


une songeuse, un songeur :

  • celle, celui qui songe en dormant ;

  • celle, celui, qui réfléchit, qui médite avec une grande profondeur ;

  • celle, celui qui laisse aller son esprit au gré de son imagination.


elle est songeuse, il est songeur :

  • est absorbé(e) dans une rêverie empreinte de préoccupations ;

  • exprime ou caractérise la songerie.


laisser quelqu'un songeur : lui donner à réfléchir.

songeusement : d'une manière songeuse.

Le nom (un) songe vient du latin somnium « songe, rêve ; chimère, extravagance ; les Songes [Somnia] pluriel personnifié ».

Le nom songe-creux vient du moyen français songier creux [songer et creux à l'emploi adverbial].

Le verbe songer vient du latin somniare intransitif « rêver, avoir un songe », transitif « voir en rêve ». On note la similitude, en ancien français, de certaines formes de songier et de soignier (soigner) d'une part, et de songe et soigne « souci » d'autre part, ainsi que la proximité sémantique de songier a « penser à, s'occuper de » et de soignier a « s'occuper avec attention, avoir soin de ».

Les mots songerie et songeur sont dérivés de songer.



songhaï, songhay

les Songhaïs ou Songhays : une population d'Afrique occidentale établie sur le moyen Niger.

le songhaï ou songhay : leur langue.

On a lu aussi : sonrhaï.



sonie

une sonie : une sensation subjective d'intensité sonore, dont l'unité est le sone.

Ce nom est dérivé de son (2), avec le suffixe -ie.



sonique

elle, il est sonique :

  • est propre, relative ou relatif au son ;

  • concerne la vitesse du son ou les vitesses avoisinant celle du son ;

  • est relative, est relatif aux ultra-sons.


un avion subsonique

elle, il est supersonique

une thoracométrie ultrasonique : une mesure échographique, peu utilisée en pratique, des diamètres du thorax du fœtus in utero.

des investigations ultrasoniques

Le mot sonique est dérivé de son (2), avec le suffixe -ique.



sonnage

un sonnage : l'opération consistant à vérifier la bonne qualité d'une pièce ou la bonne adhésion entre deux pièces métalliques, en la ou les frappant à l'aide d'un marteau pour écouter le son rendu.



sonnaillant, sonnaille, sonnaillement, sonnailler, sonnaillerie

elle est sonnaillante, il est sonnaillant :

  • fait sonner ses sonnailles ; tinte comme des sonnailles ;

  • résonne avec un bruit métallique désagréable.


une sonnaille :

  • une cloche ou une clochette qui s'attache au cou des bestiaux, des bêtes de somme, ou des chevaux de trait lorsqu'ils paissent ou lorsqu'ils se déplacent ;

  • un grelot.


des sonnailles :

  • de menus objets suspendus qui s'entrechoquent, pour marquer un rythme, pour ponctuer une danse ;

  • les petites cymbales du tambour de basque ;

  • un tintement, une suite de sons produits par le mouvement de plusieurs cloches ou clochettes de bestiaux ;

  • un bruit de grelot ;

  • des sons produits par un objet qui tinte, qui résonne.


un sonnaillement : un tintement de sonnailles.

sonnailler : sonner, tinter comme des sonnailles ; sonner légèrement et à petits coups; sonner souvent et inutilement.

un sonnailler : un mouton qui porte une clochette au cou et qui conduit le troupeau.

une sonnaillerie : un ensemble de sons produits par des sonnailles, des bruits de clochettes ou d'objets métalliques ou sonores.

Le nom (une) sonnaille, probablement emprunté aux parlers franco-provençaux, est dérivé de sonner avec le suffixe -aille.



sonnant, sonnante, sonne, sonné, sonnement, sonner, sonnerie

elle est sonnante, il est sonnant :

  • sonne ; résonne sous l'effet d'une percussion ;

  • est le siège d'une sensation auditive analogue à un bourdonnement, à un sifflement ;

  • rend un son clair, pur.

une monnaie sonnante, un argent sonnant : une pièce de monnaie, anciennement d'or et d'argent, qui a un son juste et un poids légal, qui est de bon aloi.

des espèces sonnantes (et trébuchantes) :

  • de la monnaie métallique ayant cours ;

  • de l'argent liquide.


une montre sonnante, une horloge sonnante : qui est pourvue d'un mécanisme qui sonne les heures, qui produit une sonnerie.

dix heures sonnantes ou sonnant : précisément.

sonnant, tapant, pile : Office québécois de la langue française.

du sonnant : de l'argent liquide.

une sonnante : une chaine suspendue à la ceinture.

elle est malsonnante, il est malsonnant :

  • est contraire à la doctrine reçue ;

  • est choquante, choquant, contraire à la décence ;

  • est désagréable à l'oreille, sonne mal.



la sonne : la police.

elle est sonnée, il est sonné :

  • est annoncé(e) par le son d'une cloche, des cloches, par une sonnerie ;

  • pour l'heure, vient de sonner, est déjà sonné(e), marqué(e) par les coups d'une cloche ou la sonnerie d'une horloge, est passé(e) de très peu ;

  • pour un laps de temps écoulé, une époque, est accompli(e), révolu(e) ;

  • pour une personne, est assommé(e), étourdi(e) par un coup ;

  • est ébranlé(e) moralement par une rude épreuve ;

  • a un peu perdu la raison ;

  • se dit d'une sportive, d'un sportif, en particulier d'une boxeuse, d'un boxeur, qui est étourdi(e) par un coup, un choc. Équivalent admis : groggy. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un sonnement : l'action de sonner.

sonner :

  • retentir ;

  • avertir ;

  • être annoncé ;

  • produire un son ;

  • en savoir plus : CNRTL.


sonner bien : être agréable.

sonner faux : être désagréable.

sonner quelqu'un :

  • l'appeler ;

  • l'assommer.


sonner une cloche : Office québécois de la langue française.

sonner un instrument de musique : en jouer. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

malsonner : sonner mal.


une sonnerie : CNRTL.

Le verbe sonner vient du latin sonare intransitif « rendre un son, résonner ; renvoyer un son, retentir ; avoir tel accent, telle intonation », transitif « faire entendre, émettre par des sons ; faire sonner, vanter ; (pour des mots) faire entendre, signifier ».

Le nom (un) glas (= un tintement lent, sur une seule note, d'une cloche d'église) vient du latin classicum « sonnerie de trompettes ».



sonnet

un sonnet :

  • un poème ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une, un sonnettiste : une, un poète qui écrit des sonnets.

Le nom (un) sonnet est emprunté à l'italien sonetto, attesté depuis le 13ème siècle, lui-même emprunté à l'ancien provençal sonet « chanson, mélodie chantée », dérivé de son « air de musique » (son 2).



sonnette

une sonnette :

  • une petite cloche de métal munie d'un manche, qui sonne quand on l'agite, et servant à appeler ou à avertir quelqu'un ;

  • un instrument métallique suspendu à la porte d'entrée ou actionné à distance servant à appeler ou à se faire ouvrir la porte ;

  • autres sens : CNRTL.


Ce nom est dérivé de sonner, avec le suffixe -ette (-et).



sonnettiste

une, un sonnettiste : une, un poète qui écrit des sonnets.



sonneur

une sonneuse, un sonneur :

  • une personne qui a pour profession de sonner les cloches d'une église ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • une musicienne, un musicien qui joue d’un instrument de musique, notamment de la bombarde ou du biniou, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.




sonnez

un sonnez : au jeu de tric-trac, un coup de dés qui amène le double six.



sono-

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».

voir : CNRTL.



sono

une sono :

  • un ensemble d'installations techniques, de matériel de sonorisation et d'instruments de musique destinés à sonoriser un lieu public, une salle de spectacle ;

  • le résultat, la musique ainsi obtenue.




sonochimie

une sonochimie : une utilisation des ultrasons en chimie.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonogramme, sonographe, sonographie

un sonogramme :

  • le résultat de la sonographie, c’est à dire de la méthode instrumentale d’analyse de la voix et de la parole ;

  • en échographie Doppler, la visualisation de l’analyse spectrale sur un écran cathodique ou sur un tracé graphique.


un sonographe :

  • un appareil qui transforme les sons en signes lumineux enregistrés sous forme de sonogramme par la méthode oscillographique ;

  • un appareil qui enregistre des images obtenues au moyen d'ultrasons à des fins d'exploration clinique, notamment en échographie.


une sonographie : une méthode instrumentale d’analyse de la voix et de la parole.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonoluminescence

une sonoluminescence : une émission lumineuse produite par un liquide contenant des gaz soumis à des vibrations ultrasoniques.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonomanométrie

une sonomanométrie : une technique permettant de déterminer la pression exercée par un ensemble de sons susceptible de favoriser l'ouverture de la trompe d'Eustache.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonomètre, sonométrie, sonométrique

un sonomètre :

  • un monocorde, un instrument à cordes vibrantes servant à l'étude comparative des sons ;

  • un audimètre, un appareil servant à la mesure des niveaux acoustiques dans le domaine des fréquences audibles.


une sonométrie : une étude des sons à l'aide du sonomètre.

elle, il est sonométrique : est propre, relative ou relatif au sonomètre ou à la sonométrie.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonophone

un sonophone : un appareil de prothèse auditive ayant pour but de remédier à certains cas de surdité et à faciliter la compréhension de la parole.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonore, sonorement

elle, il est sonore :

  • rend un son, est capable de rendre un son ou des sons ;

  • est émise, est émis avec une grande puissance de son ;

  • a un son intense, parfois harmonieux, agréable, éclatant ;

  • renvoie bien le son ; a une bonne acoustique ;

  • résonne ;

  • est emphatique, ampoulée, ronflante et vide de sens ; est emphatique, ampoulé, ronflant et vide de sens ;

  • concerne les sons ; est propre au son, est de la nature du son en tant que phénomène physique ou sensation auditive ;

  • comporte l'enregistrement des sons ;

  • permet l'enregistrement des sons et/ou leur reproduction ;

  • en savoir plus : CNRTL.


sonorement :

  • de façon sonore ;

  • relativement au son.


voir aussi : insonore.

Le mot sonore est emprunté à l'adjectif latin sonorus « sonore, retentissant ».



sonorisation, sonoriser, sonoriste

une sonorisation :

  • l'action de sonoriser un film ou un spectacle visuel, d'adjoindre à l'image l'enregistrement des sons, des dialogues, de la musique et des bruitages ;

  • les procédés techniques employés, le résultat ainsi obtenu ;

  • une sono, l'action de sonoriser un lieu public, en salle ou à l'extérieur, de l'équiper d'installations et d'appareils destinés à capter, à amplifier et à diffuser les sons ; ces installations ;

  • le passage d'un phonème sourd au phonème sonore correspondant ;

  • [audiovisuel - acoustique] l'ensemble des moyens permettant d'assurer la diffusion de la parole et de la musique dans un espace important. En anglais : public address ; PA. Voir aussi : amplificateur de sonorisation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


sonoriser :

  • adjoindre des éléments sonores à quelque chose ;

  • accompagner l'image d'une musique de fond, de dialogues et de bruitages ;

  • équiper d'installations d'amplification et de diffusion du son ;

  • rendre sonore un phonème sourd.


une, un sonoriste : une, un spécialiste de la sonorisation.

voir aussi : une insonorisation, insonoriser.

Le verbe sonoriser est dérivé de sonore, avec le suffixe -iser.



sonorité

une sonorité :

  • le caractère de ce qui est sonore, perceptible par l'oreille ;

  • la propriété de rendre un son, de propager un son, des sons ;

  • le caractère particulier d'un son ;

  • la façon particulière dont un corps résonne ;

  • la qualité musicale d'un son ;

  • la qualité du son émis par un instrument de musique, par la voix ;

  • la qualité du timbre, du ton de la voix ;

  • le caractère particulier des sons d'une langue, d'un mot, d'une phrase, notamment choisis pour leur expressivité en littérature, en poésie ;

  • le caractère d'un lieu, d'une atmosphère qui renvoie bien le son ou qui renforce les sons ;

  • la qualité acoustique d'un local ;

  • le trait dû à la vibration des cordes vocales qui caractérise les phonèmes sonores ou voisés.


des sonorités :

  • les tonalités particulières d'un son musical, du son d'un instrument ;

  • les inflexions, les tons particuliers que prend la voix ;

  • les tonalités particulières, les effets harmonieux obtenus ;

  • des résonances.


Le nom (une) sonorité est emprunté au bas latin sonoritas « sonorité ».



sonosensible

une épilepsie sonosensible : une épilepsie réflexe provoquée par un bruit, qui doit généralement être bref, violent et inopiné.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonosphère

une sonosphère : un haut-parleur de forme sphérique à embase magnétique permettant une orientation.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonothèque

une sonothèque : un archivage de sons, de bruits enregistrés sur des supports sonores.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonotone

un sonotone [marque déposée] : un appareil destiné aux malentendants pour combattre la surdité, formé d'un amplificateur qui se place près de l'oreille.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sonotrode

une sonotrode :

  • un outil de forme et de nature propres à assurer la transmission des vibrations ultrasonores et de l'effort nécessaire au soudage par ultrasons ;

  • la presse d'une machine à souder les tissus par ultrasons.


Ce nom est formé de sono- tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit », et de -trode pour -ode du grec -ο δ ο ς, de ο ̔ δ ο ́ ς « chemin, marche, voie, manière de faire quelque chose ».



sonotron

un sonotron : un accélérateur de particules sonores.

sono- est tiré du latin sonus « son, retentissement, bruit ».



sopalin

un sopalin [marque déposée] : un essuie-tout.

Ce nom vient de la Société du Papier Linge.



sophi

un sofi ou sophi : le titre des shahs (ou schahs) de Perse.

Ce nom est emprunté au persan ṣafawι ̄ « Séfévide », dérivé du nom du cheikh Ṣafι ̄-al-Dι ̄n, d'Ardabil, ancêtre d'Ismaïl Ier, schah de Perse, fondateur de la dynastie des Séfévides.



Sophie

Sophie : un prénom.

faire sa Sophie : avoir un comportement maniéré, faire des chichis.

Ce prénom féminin, tiré du grec « sagesse », est utilisé dans l'expression faire sa Sophie au sens de « affecter de la modestie, faire des façons », probablement d'après le personnage du roman d'Alexandre Dumas fils Sophie Printemps, publié en 1857, une héroïne représentant un modèle de perfection et de candeur angélique tel qu'elle subit une vie de soumissions à des principes étriqués et de sacrifices absurdes.



sophisme, sophiste

un sophisme :

  • un argument, un raisonnement qui, partant de prémisses vraies, ou considérées comme telles, et obéissant aux règles de la logique, aboutit à une conclusion inadmissible ;

  • un argument, un raisonnement ayant l'apparence de la validité, de la vérité, mais en réalité faux et non concluant, avancé généralement avec mauvaise foi, pour tromper ou faire illusion ;

  • une erreur, une illusion.


un sophiste : dans la Grèce antique, un maitre de rhétorique et de philosophie enseignant la sagesse, l'art de parler en public, la science du raisonnement orientée vers des fins utilitaires.

une, un sophiste : une personne utilisant des sophismes, des arguments ou des raisonnements spécieux pour tromper ou faire illusion.

un gymnosophiste : un ascète appartenant à une secte hindoue dont les membres vivaient nus et s'adonnaient à la contemplation des choses de la nature.

Le nom (un) sophisme est emprunté au latin sophisma, emprunté au grec σ ο ́ φ ι σ μ α « habileté, adresse » « invention ingénieuse » « argument ou raisonnement captieux ».

Le mot sophiste est emprunté au latin sophistes, sophista, emprunté au grec σ ο φ ι σ τ η ́ ς « tout homme qui excelle dans un art » « philosophe » « maitre d'éloquence », en mauvaise part « charlatan, imposteur ».



sophistication

une sophistication : voir sophistiquer (ci-dessous).



sophistique, sophistiquement

elle, il est sophistique :

  • est relative, est relatif aux sophistes grecs, à la sophistique ;

  • est de la nature du sophisme ;

  • relève du sophisme ;

  • use de sophismes.


une sophistique :

  • une attitude intellectuelle, un mouvement philosophique représenté(e) par les sophistes grecs ;

  • la partie de la logique qui traite de la réfutation des sophismes ;

  • une argumentation et un raisonnement fondés sur des sophismes, des subtilités ;

  • un emploi de sophismes.


sophistiquement : de manière sophistique.

Le mot sophistique est emprunté au latin sophisticus « captieux », emprunté au grec σ ο φ ι σ τ ι κ ο ́ ς « propre aux sophistes », « fallacieux ».



sophistiqué, sophistiquer, sophistiquerie, sophistiqueur

une sophistication (1) ou sophistiquerie (1) :

  • l'action de sophistiquer, de dénaturer, de frelater une substance, le plus souvent de façon frauduleuse ;

  • une déformation, une corruption.


elle est sophistiquée, il est sophistiqué (1) : est falsifié(e), frelaté(e).

sophistiquer (1) :

  • altérer, falsifier une substance, un produit ;

  • dénaturer, corrompre.


une sophistiqueuse, un sophistiqueur (1) : une personne qui altère, falsifie des produits, des substances.


une sophistication (2) :

  • le fait de devenir sophistiqué, de rendre quelque chose sophistiqué ;

  • un caractère artificiel, délibérément et inutilement compliqué ;

  • le caractère de ce qui relève d'une élégance raffinée ou excentrique ;

  • le caractère de ce qui relève d'une recherche esthétique poussée, d'avant-garde ;

  • une complexité technique ;

  • un niveau d'élaboration très poussé ;

  • un haut degré de perfection technique.


elle est sophistiquée, il est sophistiqué (2) :

  • manque de naturel, de simplicité, par recherche ou subtilité excessive ;

  • se distingue dans son allure, ses manières d'être ou de faire, par la recherche d'un raffinement, d'une élégance, d'une distinction généralement artificiels ;

  • dont l'élégance, le raffinement délibérés sont excessifs et relèvent d'un certain maniérisme ;

  • est d'une grande complexité, est très recherché(e) ;

  • est d'un grand perfectionnement ;

  • où interviennent les techniques de pointe les plus évoluées.


sophistiquer (2) :

  • rendre raffiné, sophistiqué ;

  • perfectionner techniquement, rendre de plus en plus complexe ;

  • utiliser des raisonnements, une argumentation sophistiques ;

  • subtiliser à l'excès.


se sophistiquer : devenir de plus en plus perfectionné, de plus en plus complexe.

une sophistiquerie (2) : une excessive subtilité dans le discours, le raisonnement.

une sophistiqueuse, un sophistiqueur (2) : une personne qui abuse de raisonnements, d'argumentations sophistiques.

Le nom (une) sophistication est dérivé de sophistiquer, avec le suffixe -(a)tion.

Le verbe sophistiquer est emprunté au latin médiéval sophisticare « tromper ; falsifier ; corrompre », sophisticari « déployer une fausse habileté ». Les sens « devenir de plus en plus complexe » et « soigner quelque chose avec recherche » sont probablement issus des emplois de sophistiqué dus à l'anglais.



sophora, sophore

un sophora ou sophore : un arbre.

Ce nom vient du latin scientifique sophora, probablement emprunté à l'arabe ṣufayrā' « arbre dont le bois jaune est employé pour la teinture », un mot de même origine que l'adjectif aṣfar « jaune ».



sophrologie, sophrologue

la sophrologie :

  • la partie de la médecine psychosomatique qui étudie les effets sur l'organisme de certains états de conscience provoqués par suggestion, par relaxation, par autoconcentration, etc. ;

  • une étude de la conscience et des facteurs qui l’influencent, parfois proposée dans la préparation psychoprophylactique à l’accouchement.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la sophrologie : Wiktionnaire.

une, un sophrologue : une, un spécialiste.

l'hypno-sophrologie

Le nom (une) sophrologie a été créé par l'Espagnol A. Caycedo (1961, La Sofrologia médica, su applicación a la odontologia) à partir des mots grecs σ ω ́ φ ρ ω ν « sain d'esprit » et λ ο ́ γ ο ς « science, étude ».



sophroniste

un sophroniste : chacun des dix magistrats athéniens remplissant les mêmes fonctions que les censeurs de Rome et qui étaient chargés de veiller spécialement sur les mœurs.

Ce nom est emprunté au grec σ ω φ ρ ο ν ι σ τ η ́ ς « conseiller, précepteur, moniteur », dérivé de σ ω φ ρ ο ν ι ́ ζ ω « rendre sage ; donner une leçon, corriger ; réprimer, contenir ».



sopitif

une action sopitive, un effet sopitif : qui apaise, qui calme.

Ce mot est un dérivé savant du latin sopitum, supin de sopire « dormir, calmer », avec le suffixe -if.



sopor, soporatif, soporeux, soporifique, soporifisme

un sopor : un sommeil lourd et profond, proche du coma.

elle est soporative, il est soporatif : a la propriété de faire dormir.

elle est soporeuse, il est soporeux :

  • est caractérisé(e) par un sommeil lourd et profond ;

  • est proche du coma ;

  • a envie de dormir.


elle, il est soporifique :

  • a la propriété de faire dormir ;

  • ennuie profondément au point de provoquer le sommeil.


un soporifique : un somnifère.

un soporifisme : le caractère ennuyeux et endormant de quelque chose.

Le mot soporeux est un dérivé savant du latin sopor « profond sommeil », avec le suffixe -eux.

Le mot soporifique est un dérivé savant du latin sopor « profond sommeil », avec l'élément -fique « qui produit ».



sopranino, sopraniser, sopraniste, soprano

un sopranino : un instrument dont le registre est plus aigu que celui du soprano.

sopraniser : chanter en soprano.

un sopraniste : un chanteur adulte qui a une voix de soprano.

un soprano :

  • la partie supérieure d'une polyphonie ;

  • la voix la plus aigüe, chez la femme ou chez l'enfant ;

  • une voix de castrat ;

  • un instrument dont le timbre et la tessiture se rapprochent de ceux de la voix féminine.


une, un soprano :

  • une femme ou une, un enfant qui possède cette tessiture ;

  • un sopraniste ou un castrat.


un instrument soprano : dont le timbre [excepté celui du sopranino] est le plus élevé.

un mezzo(-soprano) :

  • une voix intermédiaire entre le soprano et le contralto ;

  • un instrument de musique ayant ce registre.


une, un mezzo(-soprano) : une femme ou un jeune garçon ayant ce type de voix.

Le mot italien sopranino est un dérivé diminutif de soprano.

Le mot italien soprano, attesté comme terme de musique depuis 1618, d'abord adjectif « qui est au-dessus », vient du latin vulgaire superanus (souverain 1).



sopraveste

une sopraveste ou soubreveste : un vêtement sans manches qui se portait par-dessus les autres vêtements.

Le nom (une) soubreveste est emprunté, par l'intermédiaire de l'ancien provençal sobrevesta, à l'italien sopraveste, composé de sopra (du latin supra ; à comparer avec supra) et veste (veste).



soquet

A. une, un socket : au golf, un coup manqué qui consiste à frapper la balle avec le talon du club et non avec la face.

B. un socket ou soquet : la pièce fixée à l'extrémité d'un fil électrique et dans laquelle on visse le culot d'une ampoule. [Belgique]

Ce nom est emprunté à l'anglais socket « tête de lance ou de pieu (qui rappelle la forme d'un soc) » d'où « pièce comportant une partie creuse, généralement cylindrique permettant de la fixer ou d'y fixer quelque chose », en particulier « pièce du chandelier où l'on fixe une bougie » d'où le sens de « douille d'ampoule électrique », ainsi que « embout où est fixé le manche d'un club de golf » dont est dérivé le verbe to socket « frapper avec le talon de la canne » traduit par dérouter par l'Office de la Langue Française du Québec et dont est tiré le substantif socket traduit par coup dérouté ; l'anglo-normand soket dérivé de soc, est probablement à l'origine de l'anglais socket.



sorabe

le sorabe : un dialecte slave parlé en Allemagne orientale.

une, un Sorabe : celle, celui qui parle ce dialecte et qui habite cette région.

la littérature sorabe

Ce mot vient du nom des Sorabes ou Serbes de Lusace, qui habitaient une grande partie de l'Allemagne orientale et sont établis aujourd'hui sur le cours supérieur de la Spree.



sorbe

une sorbe : le fruit du sorbier, en particulier du sorbier domestique, principalement consommé blet ou utilisé pour confectionner une boisson fermentée.

Ce nom est emprunté à l'ancien occitan sorba, du latin populaire sorba, féminin issu du pluriel collectif du latin sorbum « fruit du sorbier ».



sorbé

une grappe sorbée, un raisin sorbé : dont les grains présentent des taches par excès de maturité.



sorbet, sorbetière

un sorbet :

  • une préparation orientale à base de jus de fruit et de sucre ;

  • une boisson à demi glacée obtenue en battant cette préparation avec de l'eau ;

  • une glace légère à base d'eau ou de jus de fruit et de sucre, parfois parfumée d'une liqueur.


une sorbetière : un appareil muni d'un batteur servant à préparer les sorbets et les glaces par réfrigération et agitation continue.

Le nom (un) sorbet est emprunté, probablement par l'intermédiaire de l'italien sorbetto « boisson des Turcs », au turc serbet « boisson rafraichissante », et celui-ci à l'arabe šarba « boisson », dérivé de šariba « boire ».



sorbier, sorbique

un sorbier : un arbre ; son bois.

un acide sorbique : un acide que l'on trouve dans les baies du sorbier et qui, obtenu par synthèse, est utilisé comme antibactérien dans certains produits alimentaires.

Ce nom est emprunté à l'ancien occitan sorbier, dérivé de l'ancien occitan sorba (voir : sorbe), à comparer avec le latin médiéval sorberius.



sorbite, sorbitol

une sorbite (1) ou un sorbitol : un alcool extrait des sorbes ou préparé par hydrogénation du glucose et employé comme édulcorant, diurétique, stimulant biliaire.

Le nom (un) sorbitol est dérivé, avec le suffixe -ol, de sorbite (1) qui est dérivé de sorbe avec le suffixe -ite.


une sorbite (2) : un mélange de ferrite et de cémentite formé pendant le revenu des aciers trempés.

H. C. Sorby : un métallurgiste anglais.

Le nom (une) sorbite (2) est composé à partir du nom du métallurgiste anglais H. C. Sorby [1826-1908], avec le suffixe -ite.



Sorbonne, sorbonne, sorbonien, sorbonique, sorboniquement, sorboniqueur, sorboniste, sorbonnien, sorbonnique, sorbonniquement, sorbonniqueur, sorbonniste

la Sorbonne :

  • le premier collège d'études théologiques fondé à Paris par Robert de Sorbon, et qui devint la faculté entière de théologie, puis le siège des trois facultés, théologie, lettres et sciences ;

  • un établissement public d'enseignement supérieur à Paris.


une sorbonne :

  • le cerveau, l'esprit, la tête en tant que siège de la pensée ;

  • une petite plate-forme carrelée et surmontée d'un tuyau en tôle, sur laquelle, dans les ateliers de menuiserie et d'ébénisterie, on fait chauffer la colle, l'eau, le bois, etc.


une sorbonnienne ou sorbonienne, sorbonnarde, sorbonarde, sorbonagre, sorbonnagre, sorbonicole, un sorbonnien ou sorbonien, sorbonnard, sorbonard, sorbonagre, sorbonnagre, sorbonicole, sorbonniot : une étudiante, un étudiant, une professeure, un professeur à la Sorbonne.

elle est sorbonnienne ou sorbonienne, sorbonnique, sorbonique, sorbonnarde, sorbonarde, sorbonagre, sorbonnagre, sorbonicole, il est sorbonnien ou sorbonien, sorbonnique, sorbonique, sorbonnard, sorbonard, sorbonagre, sorbonnagre, sorbonicole :

  • a rapport à la Sorbonne ;

  • est caractéristique de la Sorbonne.


une sorbonnique ou sorbonique : une thèse soutenue autrefois en Sorbonne et qui constituait la troisième épreuve de la licence de théologie.

sorboniquement ou sorbonniquement : d'une manière qui rappelle la Sorbonne et les sorbonnards.

un sorbonniqueur ou sorboniqueur :

  • un théologien de l'ancienne Sorbonne ;

  • un professeur de l'enseignement supérieur actuel.


une, un sorbonniste ou sorboniste : une personne qui est diplômée de la Sorbonne ou qui adopte les points de vue philosophiques ou religieux qu'on y enseigne.



sorcellerie, sorcier

une sorcellerie :

  • une forme populaire de magie noire ;

  • l'art ou les pratiques du sorcier ;

  • un artifice de sorcier ;

  • une opération magique visant à nuire ;

  • un fait extraordinaire ;

  • un phénomène inexplicable ;

  • un pouvoir enchanteur, une irrésistible séduction.


un procès en sorcellerie : un mauvais procès, une critique injustifiée.

un sorcière, un sorcier :

  • une personne à laquelle on attribue des pouvoirs surnaturels et en particulier la faculté d'opérer des maléfices avec l'aide du diable ou de forces malfaisantes ;

  • une vieille femme, un vieil homme d'aspect rebutant ou ridicule et d'humeur acariâtre.


une chasse aux sorcières :

  • aux États-Unis pendant la guerre de Corée, la virulente campagne anticommuniste mise en œuvre par le sénateur J. Mc Carthy ;

  • une recherche systématique de ses opposants politiques par un gouvernement afin de les mettre à l'écart des affaires ;

  • une élimination des membres jugés indésirables dans un corps social.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de

la sorcière : Wiktionnaire.

elle est sorcière, il est sorcier :

  • est propre aux sorciers, est relative, est relatif à la sorcellerie ;

  • évoque la sorcellerie, parait magique ;

  • pratique la sorcellerie.


ce n'est pas sorcier : ce n'est pas difficile.

voir aussi : désensorceler, ensorcelant, ensorceler, ensorceleur, un ensorcellement, une goétie, une mascotte, une masque, un sort, un sortilège.

Le nom (une) sorcellerie est issu par dissimilation du second r, de sorcererie (dérivé de sorcier avec le suffixe -erie) qui a donné par haplologie l'ancien français sorcerie.

Le nom (un) sorcier vient du latin tardif sortiarius « diseur de sorts », dérivé du latin classique sortes, pluriel de sors, sortis, voir : sort. Jusqu'à la fin du 15ème siècle, les idées confuses que l'on se fait sur les détenteurs de pouvoirs merveilleux se traduisent par différents termes pour exprimer la même notion : devin, enchanteur, charmeur, ensorceleur, sorcier, avec des caractères distinctifs ; ils sont tous des agents du diable. Au 16ème siècle, l'élaboration du concept de magie et l'apparition du terme magicien fait que sorcier ne désigne plus que les vils artisans de maléfices qui participent au sabbat et se vendent au diable.



sordide, sordidement, sordidité

elle, il est sordide :

  • est d'une saleté repoussante, d'une misère extrême ;

  • est écœurante, répugnante ; est écœurant, répugnant ;

  • est d'une bassesse extrême, ignoble.


le sordide : ce qui est d'une bassesse extrême, ignoble.

sordidement : d'une manière sordide.

une sordidité :

  • une saleté repoussante, une misère extrême ;

  • une bassesse extrême, ignoble ;

  • une action, une parole d'une bassesse extrême, ignoble.


Le mot sordide est emprunté au latin sordidus « sale », au figuré « bas, insignifiant » « bas, ignoble » « avare ».



sore

un sore : un amas de sporanges à la face inférieure des feuilles de fougère.

Ce nom est emprunté au grec σ ω ρ ο ́ ς « tas, monceau ».



sorédie

une sorédie : une petite masse globuleuse, farineuse, contenant des cellules de l'algue et du champignon, qui se détache à la surface du thalle d'un lichen et peut le reproduire à la manière d'une bouture.

Ce nom est un composé savant de sor- tiré du grec « tas, amoncellement » et de -édie tiré d'un suffixe grec diminutif.



sorgho, sorgo

un sorgo (anciennement : sorgho) : un gros mil, une plante.

Ce nom est emprunté à l'italien sorgo, attesté depuise le 15ème siècle, d'origine vénitienne, issu du latin Syricus, variante de Syriacus « syrien ».



sorgue, sorguer, sorgueur

la sorgue : la nuit, le soir.

se refaire de sorgue : souper.

la grande sorgue :

  • la mort ;

  • la fin du monde.


sorguer : passer la nuit.

sorguer en blanc : veiller inutilement.

sorguer à la paire : courir toute la nuit, faute de logis.

une sorgueuse : une voleuse de nuit, une rôdeuse.

un sorgueur : un voleur de nuit, un rôdeur.


Le mot sorgue est une variante de sorne (en 1486 sur la sorne « à la brune »), emprunté au provençal sorn (voir : sournois).



soricidé

les soricidés : la famille de mammifères insectivores nocturnes comprenant toutes les espèces de Musaraignes du genre sorex et des genres apparentés.

Ce nom est un dérivé savant du latin sorix, soricis « souris » selon le latin soricidae, avec le suffixe -idés.



sorite

un sorite : un polysyllogisme dans lequel l'attribut de la première proposition devient le sujet d'une seconde proposition et ainsi de suite jusqu'à une conclusion qui unit le sujet de la première proposition à l'attribut de la dernière.

Ce nom est emprunté au latin classique sorites de même sens, du grec σ ω ρ ε ι ́ τ η ς « sophisme fondé sur une accumulation de prémisses », lui-même dérivé de σ ω ρ ο ́ ς « tas ».



sornette

une sornette, des sornettes :

  • une chose insignifiante, de peu d'importance ;

  • un discours, un propos ou un écrit dénué d'intérêt ;

  • une affirmation sans fondement ;

  • un sobriquet, un surnom.


raconter des sornettes

Le nom (une) sornette est un diminutif de l'ancien mot une sorne « une morgue, une hauteur », d'où un sornet « une raillerie, une moquerie » et le verbe sorner « railler ».



sororal, sororalement, sororat, sororicide, sororité

elle est sororale, il est sororal :

  • est relatif à la sœur, aux sœurs de quelqu'un, d'une famille ;

  • évoque une sœur par sa douceur affectueuse, compréhensive.


une famille sororale : dans laquelle le frère ainé exerce un droit d'autorité sur ses sœurs et leurs enfants.

une polygynie sororale : un système matrimonial selon lequel un homme peut ou doit être l'époux de plusieurs sœurs simultanément.

elles sont sororales, ils sont sororaux

sororalement : à la manière d'une sœur, des sœurs.


un sororat : le système matrimonial selon lequel un veuf peut ou doit se remarier avec la sœur de son épouse défunte.


une, un sororicide : une meurtrière ou un meurtrier de sa sœur.

un sororicide : le meurtre de sa sœur.


une sororité :

  • une communauté de femmes ;

  • une association ou une résidence d'étudiantes aux États-Unis ;

  • un rapport de similitude, de solidarité qui unit les femmes en tant que partageant pareillement la condition féminine.


Les mots sororal et sororat sont des dérivés savants du latin soror (voir : sœur), avec les suffixes -al, -at.

Le nom (une) sororité est probablement emprunté au latin médiéval soritas, soritatis « communauté religieuse de femmes », dérivé du latin soror, sororis « sœur », à comparer avec l'ancienne forme sororéité au sens de « qualité, état de sœur » en 1756 . Il a aussi été emprunté à l'anglais sorority, lui-même emprunté au latin médiéval sororitas ou formé sur soror sur le modèle de fraternity « association de personnes, confrérie », attesté depuis le 16ème siècle comme terme désignant un groupe de femmes associées dans une activité religieuse puis plus spécialement usité aux États-Unis pour désigner la section féminine d'une assemblée paroissiale et, de nos jours, une société d'étudiants. Pour le sens « esprit de solidarité entre personnes du sexe féminin », il est formé sur le latin soror (avec le suffixe -té, -ité), probablement pour traduire l'anglais sisterhood signifiant d'abord « qualité, état de sœur » et usité dans la langue des mouvements féministes (depuis 1968) comme pendant au mot brotherhood « fraternité, solidarité entre frères », à comparer aussi avec la forme sorosité au sens de « esprit de solidarité entre filles » en 1785.



sorption

une sorption : [matériaux - chimie /chimie physique] le phénomène physicochimique au cours duquel une espèce chimique se concentre à la surface d’un solide ou d’un liquide, ou pénètre dans celui-ci. La sorption comprend l’absorption et l’adsorption. En anglais : sorption. Voir aussi : adsorption chimique, adsorption physique, stockage de l'hydrogène dans un solide. Journal officiel de la République française du 19/09/2015.



sort

un sort :

  • une puissance imaginaire à laquelle est prêtée le pouvoir de présider au destin des hommes et de déterminer le déroulement de leur vie lorsque certains évènements semblent dus au hasard ;

  • ce qui échoit, ce qui doit arriver à quelqu'un du fait du hasard ou d'un concours de circonstances ;

  • la situation matérielle ou sociale d'une personne, ou d'une catégorie de personnes ;

  • l'issue, la destination finale d'une chose, d'une affaire en cours ;

  • le hasard auquel on se remet pour effectuer un choix, pour décider de l'issue d'une affaire ;

  • un effet malfaisant qui atteint quelqu'un ou quelque chose, et qui résulte de pratiques de sorcellerie.


un tirage au sort.

coquin de sort ! bon sort ! pétard de sort ! putain de sort ! voleur de sort ! etc. (des jurons où sort évite de dire Dieu, voir le Dictionnaire des régionalismes de France).

voir aussi : sorcier, sorcellerie, sortilège

Le nom (un) sort vient du latin classique sortem, accusatif de sors qui désignait plusieurs procédés de tirage au sort, en particulier pour consulter les dieux, d'où les sens d'« oracle »« destin, lot, part »; le genre féminin du mot latin se retrouve parfois en ancien et moyen français ainsi que dans l'italien sorte et l'espagnol suerte.



sortable

elle, il est sortable :

  • est de nature à convenir ;

  • est assorti(e) aux circonstances ;

  • que l'on peut montrer en public ;

  • est présentable ;

  • présente bien, a de bonnes manières.


une mer sortable : sur laquelle on peut sortir en bateau.

Ce mot est dérive de sortir (1) avec le suffixe -able.



sortant

elle est sortante, il est sortant :

  • sort par tirage au sort, se produit par le fait du hasard ;

  • cesse de faire partie d'un corps, d'une assemblée ;

  • dont le mandat électif vient à terme ;

  • sort d'un lieu, quitte une occupation ;

  • sort de l'ordinaire, est remarqué(e) ;

  • fait saillie.


une sortante, un sortant :

  • celle, celui qui cesse de faire partie d'un corps, d'une assemblée ;

  • celle, celui dont le mandat électif vient à terme.


Ce mot vient du participe présent de sortir.



sorte

une sorte :

  • une catégorie qui permet de distinguer un objet parmi d'autres ;

  • un ensemble d'objets ainsi caractérisés ;

  • une manière, une façon de faire quelque chose ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une sorte de :

  • une catégorie de personnes ou de choses ;

  • une forme de.


de la sorte : de cette manière.

faire en sorte que : agir de manière à.

La locution faire en sorte que est parfaitement correcte, sauf qu’elle devient agaçante quand répétée à tout bout de champ. Elle peut même alourdir le style. En savoir plus : Au cœur du français.

en quelque sorte : d'une certaine façon, d'une certaine manière.

de sorte que, de sorte à : Académie française.

Le nom (une) sorte est emprunté au latin sors, voir : sort, qui dès l'époque impériale a pris le sens de « catégorie, sorte », d'où celui de « manière, façon ».

Le verbe assortir est dérivé d'une sorte. D'où : assorti, un assortiment, désassorti, un désassortiment, désassortir.



sorteur, sorteux

elle est sorteuse, il est sorteur ou sorteux : aime sortir pour se distraire, se promener.

A. une sorteuse , un sorteur ou sorteux :

  • celle, celui qui aime sortir pour se distraire, se promener ;

  • une videuse, un videur, dans une boite de nuit.


B. une sorteuse, un sorteur : celle, celui qui sort le minerai de la mine.

Ces mots sont dérivés de sortir (1), avec les suffixes -eur, -eux.



sortie, sortie-de-bain, sortie-de-bal

une sortie :

  • voir : CNRTL ;

  • le fait pour un spationaute de sortir dans l'espace à partir d'un véhicule spatial. En anglais : egress. Voir aussi : entrée. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

  • le retrait d'un participant actif d'une assurance pour d'autres causes que la retraite, l'invalidité ou le décès. Office québécois de la langue française.


une sortie d'angle ou sortie de coin : [sports] une sortie de la balle derrière la ligne de but au profit de l'équipe attaquante. On dit aussi « sortie en corner ». Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une sortie du marché : [finance] une opération par laquelle une société décide de ne plus être cotée en Bourse. En anglais : public-to-private ; P to P ; public-to-private transaction ; P to P transaction. Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

une
sortie simultanée : la première diffusion d'un film assurée par divers modes d'exploitation à une même date. En anglais : day-and-date release. Journal officiel de la République française du 16 /10 /2011.

une sortie-de-bain ou sortie de bain : un peignoir ample dont on se couvre en sortant du bain ou que l'on porte à la plage.

une sortie-de-bal : un vêtement ample et chaud que mettent les femmes en sortant du bal.

Ce nom vient du participe passé de sortir (1).



sortilège

un sortilège :

  • un artifice de sorcier ;

  • une action, une influence qui semble magique.


Ce nom est emprunté au latin médiéval sortilegium « tirage au sort, divination, sortilège », formé sur le latin classique sortilegus « devin, sorcier ».



sortir

1.A. sortir :

  • passer du dedans au dehors ;

  • aller dehors ;

  • quitter un lieu d'occupation, de réunion, de séjour ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • être originaire de (Dictionnaire des régionalismes de France).


je sors, tu sors, il sort, nous sortons, vous sortez, ils sortent ;
je sortais ; je sortis ; je sortirai ; je sortirais ;
je suis sorti(e) ; j'étais sorti(e) ; je fus sorti(e) ; je serai sorti(e) ; je serais sorti(e) ;
que je sorte, que tu sortes, qu'il sorte, que nous sortions, que vous sortiez, qu'ils sortent ;
que je sortisse, qu'il sortît, que nous sortissions ; que je sois sorti(e) ; que je fusse sorti(e) ;
sors, sortons, sortez ; sois sorti(e), soyons sorties, soyons sortis, soyez sorti(e)(es)(s).
(en) sortant.


1.B. sortir quelqu'un ou quelque chose : le faire passer du dedans au dehors.

je sors, tu sors, il sort, nous sortons, vous sortez, ils sortent ;
je sortais ; je sortis ; je sortirai ; je sortirais ;
j'ai sorti ; j'avais sorti ; j'eus sorti ; j'aurai sorti ; j'aurais sorti ;
que je sorte, que tu sortes, qu'il sorte, que nous sortions, que vous sortiez, qu'ils sortent ;
que je sortisse, qu'il sortît, que nous sortissions ; que j'aie sorti ; que j'eusse sorti ;
sors, sortons, sortez ; aie sorti, ayons sorti, ayez sorti.
(en) sortant.

On emploie, au Québec, l’expression ne pas être sorti du bois, ainsi que sa variante ne pas sortir du bois, pour dire qu’on se trouve dans une situation problématique qui dure, voire qui risque de s’aggraver. Cette expression est parfois critiquée parce qu’elle est calquée sur l’anglais not to be out of the wood (woods.. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

sortir en salle, sortir dehors, faire sortir le vote : Office québécois de la langue française.

sortir de sa réserve : Bling.

au sortir de :

  • en quittant un lieu ;

  • à la fin d'un état, d'une situation ;

  • à l'issue d'une occupation.



2. sortir : en droit, produire, obtenir quelque chose, à comparer avec ressortir (2).

il sortit, ils sortissent ;

il sortissait ; il sortit ; il sortira ; il sortirait ;

il a sorti ; il avait sorti ; il eut sorti ; il aura sorti ; il aurait sorti ;

qu’il sortisse, qu’ils sortissent ;

qu’il sortît, qu’ils sortissent ; qu’il ait sorti ; qu’il eût sorti ;

(en) sortissant.



Le verbe sortir vient du latin classique sŏrtι ̄ri « tirer au sort, fixer par le sort, obtenir par le sort » « obtenir du sort, de la destinée » puis « choisir » (lui-même dérivé de sors, voir : sort). D'où : sortable, sortant, sorteur, sorteux, une sortie, une sortie-de-bain ou sortie de bain, une sortie-de-bal., insortable.

Le verbe s'évader vient du latin classique evadere « sortir de, s'échapper de ». D'où : évadé. Le nom (une) évasion est emprunté au latin chrétien evasio, evasionis « évasion, délivrance », dérivé de evadere (évader). D'où : évasif, évasivement.

Le mot latin exeat signifie littéralement « qu'il ou elle sorte ! »

Le mot exit vient aussi du verbe exire « sortir ».

L'ancien verbe issir vient également du latin classique exire. D'où : issant, issu, une issue.

Le kharidjisme ou kharijisme (= la doctrine d'une secte musulmane) signifie en arabe "ceux qui sont sortis", "les sortants". D'où : kharidjite.

Certains mots commençant par out (dehors en anglais) ont le sens de sortir.

Le verbe ressortir (1) est dérivé de sortir. D'où : un ressort (1), un monte-ressort ressortant (= ressort, est tourné(e) vers l'extérieur)

Le verbe ressortir (1) (= sortir de nouveau d'un lieu ; sortir d'un lieu après y être entré ; réapparaitre ; apparaitre nettement, avec évidence ; sortir quelque chose à nouveau, ou après l'avoir rentré ; répéter, raconter à une nouvelle occasion)

Le verbe ressortir (2) est un emploi spécialisé de ressortir (1). D'où : un ressort (2), un jugement en premier ressort, en dernier ressort, être du ressort de, ressortissant.



SOS, S.O.S.

SOS ou S.O.S. : au secours.

un SOS ou S.O.S. : un signal de détresse par radiotélégraphie.

SOS est un groupe de trois signes utilisé, en alphabet morse, comme signal international de détresse, et qui a été interprété à tort comme l’abréviation de l’anglais save our souls « sauvez nos âmes ».

sosie

un sosie : une personne qui présente une ressemblance frappante avec une autre.

Ce nom est un emploi comme nom commun de Sosie, le nom du valet d'Amphitryon (dans les Sosies de Rotrou en 1638 et l'Amphitryon de Molière en 1668, des pièces inspirées de l'Amphitryon de Plaute) qui se trouve en présence d'un second Sosie qui n'est autre que le dieu Mercure qui a pris ses traits ; Sosie vient du latin Sosia, lui-même du grec Σ ω σ ι ́ α ς.



sosténuto, sostenuto

sosténuto ou sostenuto :

  • en soutenant le son, pendant toute la durée de la note, de la phrase musicale ;

  • en soutenant le rythme.


un sosténuto ou sostenuto : une phrase musicale, un passage joué(e) de cette manière.

Cet adverbe vient de l'italien sostenuto signifiant proprement « soutenu », spécialement comme terme de musique, du participe passé de sostenere (soutenir).



sosot, sot

A. elle est sosotte, il est sosot : est sotte ou sot, est un peu bête.

elle est sotte, il est sot :

  • est dénué(e) d'intelligence, de bon sens ;

  • est déraisonnable ;

  • manifeste de la confusion, de l'embarras, de la maladresse ;

  • dénote, traduit une absence d'intelligence, de jugement, de bon sens ;

  • est grotesque, ridicule.


une sotte, un sot :

  • celle, celui qui est dénué(e) d'intelligence, de bon sens ;

  • celle, celui qui est déraisonnable.


une demi-sotte, un demi-sot

rassoter : Académie française .

une triple sotte, un triple sot

voir aussi : fat, sotiot, sot-l'y-laisse, sottement, sottise, sottiser, sottisier (ci-dessous).


B. un sot : un personnage de bouffon, de fou jouant dans une sotie.

la fête des Sots

une sotie ou sottie :

  • une farce satirique en vogue aux 14ème et 15ème siècles, reposant sur une critique bouffonne de la société et des mœurs de l'époque, et jouée par des acteurs appelés sots ou fous ;

  • un ouvrage ironique ou critique.


Le mot sot vient du latin médiéval sottus « sot », d'origine incertaine.

Le nom (une) sotie est dérivé de sot, avec le suffixe -ie.



sotch, sotche

un sotch ou sotche : une importante dépression fermée de nature karstique, que l'on rencontre dans les Causses.

L'origine de ce mot est peu claire, il est peut-être à rapprocher du pré-indoeuropéen tsotto « masse compacte », d'où chotte qui désigne dans le Centre « une terre calcaire de couleur roussâtre, de peu de profondeur, et reposant sur le lit de pierre calcaire ».



sotériologie, sotériologique

la sotériologie : la partie de la théologie concernant le salut et la rédemption par le Christ.

elle, il est sotériologique : concerne la sotériologie.

Le nom (une) sotériologie est dérivé du grec τ ο ̀ σ ω τ η ́ ρ ι ο ν « moyen de salut », d'où « salut, délivrance », neutre substantivé de σ ω τ η ́ ρ ι ο ς « qui sauve, qui préserve », lui-même dérivé de ο ̔ σ ω τ η ́ ρ « le sauveur, le libérateur », avec -logie.



sotie, sotiot

une sotie : voir sot (ci-dessus).

un sotiot : un sot.



sot-l'y-laisse

un sot-l'y-laisse : un morceau très fin, assez peu apparent, situé de chaque côté de la carcasse d'une volaille, au-dessus du croupion.

Ce nom vient de la phrase [le] sot l'y laisse, composé de sot, l' (le, pronom personnel représentant le morceau situé au-dessus du croupion), y (adverbe de lieu), laisse (forme du verbe laisser), à comparer avec le moyen français fol l'i laisse « chair entre la poitrine et les épaules du cerf ».



sotnia

une sotnia : un escadron de cavalerie russe ou cosaque de cent hommes.

Ce nom vient du mot russe de même sens, dérivé de sto « cent ».



sotiou

un sotiou : un cure-dent fait d'un petit morceau de bois.

des sotious


Ce nom est emprunté à un mot africain, peut-être du wolof.



sotte, sottement, sottie, sottise, sottiser, sottisier

elle est sotte, il est sot (ci-dessus).

sottement : d'une manière sotte, stupide.

une sottie : voir sot (ci-dessus).

une sottise :

  • un défaut d'intelligence, de jugement, de bon sens ;

  • une manifestation de ce manque d'intelligence, de jugement ;

  • un acte, un écrit, une parole qui le traduisent ;

  • une action, une conduite peu sage, peu raisonnable ;

  • un propos insultant, injurieux ;

  • une chose sans importance, sans intérêt.


sottiser :

  • dire des sottises ;

  • tenir des propos stupides ou futiles.


une sottisière, un sottisier : celle, celui qui profère des sottises.

un sottisier :

  • un recueil de chansons, de vers libres ;

  • un recueil, une collection de sottises, de bévues, de phrases ridicules.


Le nom (une) sottise est dérivé de sot, avec le suffixe -ise.



sotto voce

sotto voce :

  • (pour indiquer une nuance dans l'exécution d'une œuvre vocale ou instrumentale) en diminuant l'intensité du son ;

  • à voix basse.


Cette locution italienne est composée de sotto « sous » du latin subtus « en dessous » de sub « sous », et de voce « voix » du latin vox, vocis.



sou

A. un sou :

  • une ancienne unité monétaire, de valeur variable selon les pays et les époques ;

  • une pièce de monnaie correspondant à cette unité monétaire ;

  • un vingtième de l'ancien franc ;

  • une pièce de monnaie quelconque ;

  • en savoir plus : CNRTL.


des sous : de l'argent.

Les ‘sous’ ont été autrefois une monnaie véritable. Le mot vient du latin solidus, qui a désigné une monnaie d’or ‘massif’, d’où leur nom car solidus signifiait vraiment ‘solide’. Le même mot se retrouve dans le français solde au sens de salaire d’un soldat (qui perçoit une solde), puis au sens de soldes au pluriel. C’est encore le même mot latin qui est à l’origine du mot sol, la monnaie, comme aujourd’hui au Pérou. En France, le mot a longtemps désigné une monnaie et après la Révolution, le sens s’est stabilisé pour désigner la pièce de 5 centimes. On a longtemps dit un ‘gros sou’ pour 10 centimes et ‘vingt sous’ pour dire 1 franc. L’expression ‘cent sous’ pour 5 francs s’est dite même après la réforme de 1960, celle des « nouveaux francs ». L’emploi du mot au sens générique : ‘des sous’ pour ‘de l’argent’, ou encore ‘je n’ai pas de sous’ pour ‘je n’ai pas d’argent’, est ancien et jusqu’à nos jours – même alors que le mot sou ne désigne plus aucune monnaie particulière. A vrai dire, quand on dit ‘je n’ai pas d’argent’, il y a longtemps qu’il ne s’agit plus ni d’or ni d’argent. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.


B. Dictionnaire historique du français québécois.

un sou :

  • sous le Régime français, la vingtième partie de la livre française, ou douze deniers ; une pièce de monnaie de cette valeur ;

  • à partir du Régime anglais, cette même unité monétaire ayant une valeur équivalente dans les trois systèmes alors en usage ;

  • par rapport au système monétaire canadien institué en 1858, la cent-vingtième partie de la nouvelle piastre décimale (aussi appelée dollar).


En passant du latin au français, le solidus a perdu des lettres et la monnaie de la valeur, puisque c’est ce solidus qui est à l’origine de notre sou et de son équivalent vieilli sol, des variantes que l’on retrouve dans les formes col et cou, fol et fou, mol et mou. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) sou vient du bas latin solidus, solidi, substantif de l'adjectif solidus « massif, entier », voir : solide.



souabe

elle, il est souabe : est de la région de Souabe, comprenant l'ouest de la Bavière et le Bade-Wurtemberg, en allemand Schwaben, correspondant au latin Suevi « les Suèves », le nom d'un peuple de la Germanie.

le dialecte souabe

l'école souabe : les groupes d'écrivains ou peintres romantiques, habitants ou originaires de la Souabe, qui dans la première moitié du 19ème siècle s'inspirèrent des traditions populaires de leur région.



souage

un souage : une moulure ornant la base ou le bord d'une pièce d'orfèvrerie.

Ce nom est dérivé de l'ancien français soue «corde », issu du gaulois soca « corde », avec le suffixe -age.



souahéli

le souahéli ou souahili, swahili : une langue bantoue.

elle est souahélie ou souahilie, swahilie, il est souahéli ou souahili, swahili :

  • est relative, est relatif à cette langue, appartient à cette langue ;

  • se rapporte aux Swahili, appartient à ce peuple.


Ce mot est emprunté au swahili Swahili « la côte swahilie » (d'où mswahili « habitant de cette côte », kiswahili « la langue swahilie ») et celui-ci à l'arabe sawāḥilι ̄ « Swahili », littéralement « habitant de la côte », dérivé au moyen du suffixe ethnique -ι ̄ de sawāḥil, pluriel de sāḥil « côte » (à comparer avec sahel).



souane

le souane : le svane ou svanète, la langue appartenant à la branche des langues caucasiennes du Sud parlée en Svanétie.



soua-soua

être soua-soua : en argot, être chic, élégant, réussi.

Ce mot est emprunté à l'arabe swa swa, le redoublement de swa «égalité, équilibre, justesse», un adverbe au sens de « bien, convenablement », d'où un adjectif au sens de « réussi, parfait », à comparer avec tsoin-tsoin. Il est attesté dans l'argot des soldats en 1898, puis au cours de la guerre 1914-1918 et dans l'argot du milieu en 1928.



soubassé, soubassement

elle est soubassée, il est soubassé : est pourvu(e) d'un soubassement.

un soubassement :

  • la partie inférieure d'un édifice, d'une construction, massive et continue, située au-dessus du niveau du sol, formée de plusieurs assises, reposant sur les fondations, et servant de base, de support aux parties supérieures ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • le socle profond du sous-sol, le plus souvent cristallin, sur lequel reposent les couches de terrain sédimentaires de couverture ;

  • l'infrastructure géologique ;

  • un support horizontal d'un revêtement de sol, d'un meuble ;

  • une base, un fondement.


Ce nom est composé de sous (1), bas (1) et du suffixe -ment, à comparer avec le moyen français soubasse « socle ».



soubattre

soubattre : frapper du revers de la main le pis d'une brebis après une première traite, afin de provoquer un nouvel afflux de lait.

je soubats, tu soubats, il soubat, nous soubattons, vous soubattez, ils soubattent ;
je soubattais ; je soubattis ; je soubattrai, je soubattrais ;
j'ai soubattu ; j'avais soubattu ; j'eus soubattu ; j'aurai soubattu ; j'aurais soubattu ;
que je soubatte, que tu soubattes, qu'il soubatte, que nous soubattions, que vous soubattiez, qu'ils soubattent ;
que je soubattisse, qu'il soubattît, que nous soubattissions ; que j'aie soubattu ; que j'eusse soubattu ;
soubats, soubattons, soubattez ; aie soubattu, ayons soubattu, ayez soubattu ;
(en) soubattant.

Ce verbe est dérivé de battre, avec le préfixe sous-.



soubise

une soubise : une sauce composée d'oignons et de beurre mélangés avec du velouté et de la crème.

à la Soubise : accompagné de cette préparation.

des pommes de terre farcies Soubise, une sauce Soubise, une purée Soubise à la béchamel.

Ce nom est un emploi par antonomase du nom de Charles de Rohan, prince de Soubise, maréchal de France (1715-1787), qui ne dédaignait pas de pratiquer l'art culinaire.



soubressade

une soubressade : une grosse saucisse pimentée.

On lit aussi une sobrosade.

Ce mot d'Afrique du Nord est emprunté à une forme des Baléares correspondant au catalan sobrassada et au castillan sobrasada.



soubresaut, soubresauter

un soubresaut :

  • un saut brusque et imprévu d'un cheval, provoquant une secousse ;

  • une secousse imprimée par un véhicule ou un corps en mouvement à quelqu'un ou à quelque chose ;

  • un mouvement brusque, convulsif et involontaire du corps ou d'une partie du corps ;

  • un mouvement violent, bref, irrégulier d'un élément ;

  • un mouvement brusque et irrégulier d'une action ;

  • un saut de danse.


soubresauter : faire des soubresauts, tressaillir, tressauter.

Le nom (un) soubresaut est plutôt emprunté à l'ancien provençal sobresaut qu'à l'espagnol sobresalto ; sobresaut est composé de sobre (sur) et de saut, du latin saltus. Les formes sovre, sour(e) sor(e)... ont été évincées depuis le 14ème siècle par sur. Voir aussi : sursaut.



soubrette

une soubrette :

  • une servante ou une suivante de comédie ; ce rôle ;

  • une soprano à la voix claire et légère, proche de la soprano lyrique ;

  • une jeune femme de chambre, une employée de maison avenante et aimable.


Ce nom est emprunté au provençal soubret, soubreto « affecté, qui fait le précieux, la précieuse », dérivé de so(u)bra(r) « surpasser, dépasser », du latin superare « être au-dessus ».



soubreveste

une soubreveste ou sopraveste : un vêtement sans manches qui se portait par-dessus les autres vêtements.

Le nom (une) soubreveste est emprunté, par l'intermédiaire de l'ancien provençal sobrevesta, à l'italien sopraveste, composé de sopra (du latin supra ; à comparer avec supra) et veste (veste).



souche

A. une souche :

  • la base du tronc d'un arbre ou d'un grand arbuste, prolongée par ses racines ;

  • cette partie, arrachée ou restant en terre, après que l'arbre a été abattu ;

  • la partie souterraine d'une plante vivace ;

  • un pied de vigne ;

  • la partie d'un document qui reste attachée à un registre, à un livre ou à un carnet ;

  • la base d'un élément de construction ;

  • la portion d'un clou à ferrer, demeurée dans le sabot.


dormir comme une souche : dormir d'un sommeil très profond.

une souche-mère : une souche destinée à la reproduction.

dessoucher : retirer la souche d'un arbre abattu.

un essouchement ou essouchage

essoucher : débarrasser un terrain des souches.


B. une souche :

  • une personne ou un animal qui est à l'origine d'une génération ;

  • une source, un origine, un principe ;

  • l'ensemble des individus de même espèce provenant d'un ancêtre unique ;

  • l'ensemble des micro-organismes provenant d'un micro-organisme unique par division directe ou asexuée.

faire souche : donner naissance à des descendants.

de vieille souche : de famille très ancienne.

français de souche : d'origine française.

une famille-souche : une famille qui constitue une souche.

un mot-souche : un mot qui est à la base d'un classement documentaire.

un parasite-souche : un parasite qui constitue une souche biologique.

L'origine de ce nom est discutée, voir : CNRTL.



souchet

1. un souchet :

  • un banc de pierre généralement tendre, qui se tirait, autrefois, au-dessous de la partie exploitable d'une carrière souterraine, et dont on faisait, lorsque la qualité le permettait, du moellon ;

  • un vide aménagé horizontalement sous un bloc lors d'un travail de terrassement.


Ce nom est une altération de sousch(i)ef, substantif verbal de souschever « attaquer un banc de pierres par en-dessous », lui-même formé de sous- et de l'ancien verbe chever « creuser », lui-même issu du latin cavare « creuser, faire en creusant » (caver), qui a disparu au profit de creuser, mais qui est encore en usage dans le Berry. Le nom souchef ayant amuï son f final, la confusion avec le suffixe diminutif -et s'est facilement imposée.


2. un souchet : une plante herbacée qui pousse au bord de l'eau et dans des lieux humides, et dont il existe plusieurs espèces.

Ce nom est dérivé de souche, avec le suffixe -et, en raison des rhizomes dont ce genre est pourvu.


3. un (canard-) souchet

L'origine de ce mot est obscure.



souchetage, soucheter, soucheteur, souchette, souchon

un souchetage : un dénombrement des souches.

soucheter :

  • vérifier après la coupe le nombre et la qualité des arbres abattus, d'après les souches ;

  • marquer les arbres qui doivent être abattus.


je souchète ou souchette, tu souchètes ou souchettes, il souchète ou souchette, nous souchetons, vous souchetez, ils souchètent ou souchettent ;
je souchetais ; je souchetai ; je souchèterai ou souchetterai ; je souchèterais ou souchetterais ;
j'ai soucheté ; j'avais soucheté ; j'eus soucheté ; j'aurai soucheté ; j'aurais soucheté ;
que je souchète ou souchette, que tu souchètes ou souchettes, qu'il souchète ou souchette, que nous souchetions, que vous souchetiez, qu'ils souchètent ou souchettent ;
que je souchetasse, qu'il souchetât, que nous souchetassions ; que j'aie soucheté ; que j'eusse soucheté ;
souchète ou souchette, souchetons, souchetez ; aie soucheté, ayons soucheté, ayez soucheté ;
(en) souchetant.

une soucheteuse, un soucheteur : une experte ou un expert qui assiste au souchetage.

une souchette : une variété comestible de champignon à pied coriace qui pousse en groupe sur les souches ou à la base des chênes ou des hêtres.

un souchon : une petite souche.

un droit de souchons : un droit de ravaler, de tailler court, les troncs de bois coupés.

Le verbe soucheter est dérivé de souche, avec le suffixe -eter.

Le nom (une) souchette est un diminutif de souche, parce qu'elle pousse sur les souches.



souchong, sou-chong

un souchong ou sou-chong : un thé noir de Chine, très estimé.

Ce nom vient du chinois siao-chung « petite sorte », par l'intermédiaire de l'anglais souchong attesté en 1760.



souci, souciance, souciant, soucier, soucieusement, soucieux

1. un souci :

  • l'état d'esprit de quelqu'un qui s'inquiète à propos d'une personne ou d'une chose à laquelle il accorde de l'importance ;

  • une cause, un motif d'inquiétude ;

  • une personne, une chose qui préoccupe, inquiète ;

  • une personne qui est l'objet d'une attention constante, de soins attentifs ;

  • ce qui est l'objet de soins agréables et constants.


le souci de : l'état d'esprit de la personne qui s'intéresse particulièrement à quelqu'un ou quelque chose, qui s'adonne à une activité, qui veut parvenir à un but.

le moindre de mes soucis, le cadet de mes soucis :

  • ce qui passe après le reste ;

  • ce qui ne m'intéresse pas du tout.


avoir d'autres soucis en tête : s'occuper d'autre chose.

Un problème ou un souci ? Académie française.

pas de souci : Académie française.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • prendre du souci (dans des formules indiquant qu’on va prendre congé) ;

  • tirer (du) souci à quelqu'un : lui causer du souci, le tracasser.


une, un sans-souci : une personne qui ne se fait pas de souci, qui ne se soucie de rien.

un sans-souci : le caractère de quelqu'un qui ne se soucie de rien.

elle, il est sans-souci : ne se soucie de rien.


une souciance : l'état d'une personne qui se fait du souci.

c'est souciant : ça cause du souci.

une insouciance : l'état, le caractère d'une personne insouciante, qui ne se préoccupe pas de quelque chose.

elle est insouciante, il est insouciant :

  • ne se fait pas de souci pour quelque chose ;

  • ne se soucie de rien ;

  • témoigne, manifeste de l'insouciance.


insouciamment


soucier : causer de l'inquiétude, du souci à quelqu'un, préoccuper.

cela ne me soucie pas, ça le soucie un peu.

se soucier : se faire du souci ou des soucis.

se soucier de : faire attention à, se préoccuper de quelqu'un, quelque chose qui intéresse et tient à cœur.

se soucier de quelqu'un ou de quelque chose comme de l'an quarante, comme d'une guigne, comme de sa première culotte, comme de sa première chemise : n'y attacher aucune importance.


soucieusement :

  • d'une manière soucieuse, avec un air soucieux ;

  • avec grand soin.


elle est soucieuse, il est soucieux :

  • est en proie au souci ;

  • révèle un souci ou des soucis.


elle est soucieuse de, il est soucieux de :

  • est attentive ou attentif à ;

  • a le souci de.


insoucieusement

elle est insoucieuse, il est insoucieux :

  • ne se soucie pas de quelque chose, de quelqu'un ;

  • ne se fait pas de souci ;

  • témoigne, manifeste de l'insouciance.


Le nom (un) souci (1) est un déverbal de soucier qui vient du latin vulgaire sollicι ̄tare, une altération du latin classique sollicĭtare, probablement d'après excι ̄tus, participe passé de excι ̄re « faire venir ; réveiller ; agiter, tourmenter ; exciter ». Voir aussi : solliciter.

Le mot soucieux est dérivé de souci, avec le suffixe -eux.


2. un souci :

  • une plante ;

  • un papillon ;

  • en savoir plus : dictionnaire du CIRAD.


un souci d'eau : une plante à fleur jaune poussant au bord de l'eau.

Le type soussie, féminin, est emprunté au bas latin solsequia « tournesol, chicorée sauvage » avec l'adaptation de la finale d'après le suffixe -ie, fréquent dans la terminologie botanique (à comparer avec l'ancien français celidonie, celidoine ; agrimonie, aigremoine ; centorie, centorée), la forme populaire devant être souciece. Le type masculin soussi est emprunté au masculin solsequium. Il existait d'autres formations savantes, voir : CNRTL.



soucoupe, soucoupiste

une soucoupe :

  • une assiette ou une coupe à pied sur laquelle on présentait les verres et les carafes ou tout autre contenant ;

  • une petite assiette sur laquelle se pose la tasse assortie ;

  • une coupelle ou une petite assiette ;

  • une petite assiette sur laquelle se servent les consommations ou sur laquelle on présente le montant de la consommation, dans les cafés ;

  • un agaric, un champignon ;

  • une forme particulière d'une doline, en topographie superficielle ;

  • le grand pignon du pédalier d'un vélo.


une soucoupe plongeante : un petit sous-marin.

une soucoupe volante : un objet volant non identifié.

une, un soucoupiste : une ufologue partisane de l'existence des soucoupes volantes, un ufologue partisan de l'existence des soucoupes volantes.

Ce nom est un emprunt puis un calque de l'italien sottocoppa, composé de sotto (sous) et coppa (coupe 1).



soudabilité, soudable, soudage

une soudabilité : une aptitude à être soudé.

un coefficient de soudabilité

elle, il est soudable : peut être soudé(e).

un soudage :

  • l'action de souder ; le résultat de cette action ;

  • [matériaux / métallurgie] En anglais : bonding ; welding. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • une union étroite.


Lexique du soudage. Office québécois de la langue française.

un soudage par colaminage : [matériaux / métallurgie] le procédé consistant à souder deux tôles face contre face en les soumettant ensemble à un laminage à chaud. Le soudage peut être évité sur certaines parties de la surface des tôles en les isolant par une couche protectrice. Par gonflage de ces parties non soudées, il est alors possible de réaliser des corps partiellement creux, comme par exemple des échangeurs de chaleur. En anglais : roll bond. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.

Les mots soudable et soudage sont dérivés de souder, avec les suffixes -able et -age.



soudain, soudainement, soudaineté

elle est soudaine, il est soudain :

  • survient de manière brusque et inopinée ;

  • agit, se manifeste avec soudaineté ;

  • est rapide.


soudain : tout à coup, sans signe avant-coureur.

tout soudain : aussitôt.

soudainement :

  • d'une manière brutale et inattendue ;

  • tout à coup.


une soudaineté : le caractère de ce qui survient brutalement, de manière inattendue.

soudain / soudainement : Office québécois de la langue française.

Le mot soudain vient du bas latin subitānus, issu du latin classique subitāneus « soudain, subit », dérivé de subitus de même sens, voir : subit.



soudan

un soudan : un sultan.

Ce nom est emprunté à l'arabe sulṭān « pouvoir, domination, autorité ; sultan (« le plus haut titre auquel un prince musulman pouvait aspirer », à comparer avec sultan.



Soudan, soudanais, soudanien, soudanite

elle est soudanaise ou soudanienne, il est soudanais ou soudanien : est du Soudan, une région intertropicale traversant tout le continent africain.

une soudanite : une fièvre tropicale.

Les mots soudanien et soudanais sont dérivés, au moyen des suffixes -ien, puis -ais, de Soudan, emprunté à l'arabe bilād as-Sūdān « pays des Noirs » (bilād « pays », Sūdān pluriel de aswad « Noir »).


elle est soudanaise, il est soudanais : est du Soudan.
une Soudanaise, un Soudanais

le Soudan ou la République du Soudan
capitale : Khartoum ; nom des habitants : Khartoumaise, Khartoumais.


elle est sud-soudanaise, il est sud-soudanais : est du Soudan du Sud.
une Sud-Soudanaise ou Sudsoudanaise, un Sud-Soudanais ou Sudsoudanais

le Soudan du Sud ou la République du Soudan du Sud
capitale : Djouba ; nom des habitants : Djoubéenne, Djoubéen.


Le nom du Soudan qui vient de l'arabe Bilad as-Sudan (

البلاد السودان), « Terre des Noirs », référait à l'origine à la plupart du Sahel. En savoir plus : Wikipédia.



soudard

un soudard :

  • un soldat (mercenaire), un homme de guerre ;

  • un soldat, un militaire ;

  • un homme de guerre brutal et grossier.


On a lu aussi un souldoyer ou soudoyer, soudrille.

un air soudard : qui est propre à un homme de guerre brutal et grossier.

voir : une solde.

Le soldat ainsi recruté était donc un soudard, « celui qui touchait la soudée » ; de ce nom, il existait aussi de nombreuses variantes, parmi lesquelles soudaulz, soudenier, soudoier, soudoiant, etc. On trouvait aussi bien sûr d’autres corps de métier que l’on rémunérait par la soudée : la soldoiere ou saudoiere, par exemple, qui désignait une servante prise à gages ou une femme qui faisait payer ses faveurs. [...] Á l’origine, donc, ni soudard, ni soudoyer n’avaient de sens péjoratif. En savoir plus : Académie française

Le nom (un) soudard est dérivé de l'ancien et moyen français soldee, sou(l)dee (solde 1), avec le suffixe -ard. Ce nom s'est spécialisé au sens « soldat brutal et indiscipliné » en raison de son suffixe péjoratif (à comparer avec pillard) et a été supplanté au sens originel par soldat.



soude

A. une soude :

  • une plante de la famille des salsolacées, poussant le long des rivages marins des pays tempérés, dont les cendres sont riches en carbonate de sodium ;

  • en savoir plus : dictionnaire du CIRAD.


un kali (1) : une plante.

B. une soude : un carbonate ou un hydroxyde de sodium.

une soude (caustique) : un hydroxyde de sodium.

un chlorate de soude : un chlorate de sodium.

un bicarbonate de soude, de sodium : une poudre cristalline blanche ayant divers usages.

A. un soda-water ou soda : une eau gazéifiée par une solution de bicarbonate de soude.

B. un soda : une eau gazeuse généralement aromatisée aux fruits ; un verre de cette boisson.

voir aussi : sodium, soudier, soudière.

Le nom (une) soude est emprunté à l'italien soda « soude » (en botanique), et celui-ci à l'arabe suwwād, de même sens .



soudé, souder, soudeur, soudeuse

elle est soudée : est construite, est montée en soudant ; il est soudé (1) : est construit, est monté en soudant.

un cheval (bien ou mal. soudé (2) : dont les différentes parties sont disposées et proportionnées de telle ou telle manière.

une hanche soudée, une articulation soudée : qui est bloquée par adhésion des cartilages.

elles sont soudées, ils sont soudés : sont unies ou unis, sont solidaires.


souder :

  • assembler, faire adhérer en un tout continu des pièces métalliques ou des produits synthétiques soit en chauffant l'une ou les deux parties en contact, ou en utilisant une composition fusible, soit par une action chimique ou physique permettant d'unir leur interface ;

  • fermer en soudant ;

  • faire se réunir par adhérence des éléments matériels ;

  • fixer, réunir fortement ;

  • faire se toucher, réunir ;

  • unir étroitement, intimement ;

  • associer étroitement ;

  • renforcer ce qui unit.


un fer à souder, une lampe à souder

dessouder :

  • séparer les parties soudées d'un objet ou des objets soudés l'un à l'autre ;

  • désunir ;

  • tuer.


se dessouder : ne plus être assemblé par soudure.

se dessouder la cafetière, se la dessouder : mourir.


une soudeuse, un soudeur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui soude ;

  • une technicienne, un technicien spécialiste de la soudure.


une soudeuse : une machine à souder.

Souder, qui est l’anagramme de soudre, est d’un emploi courant et appartient lui aussi à une vaste famille. Il est issu du latin d’époque impériale solidare, qui a d’abord signifié « solidifier ». Lui-même est dérivé de solidus, « plein, massif, solide ». En savoir plus : Académie française.

soudier, soudière

elle est soudière, il est soudier : est relative, est relatif à la soude, au carbonate de sodium, à sa fabrication.

une soudière, un soudier :

  • une ouvrière, un ouvrier travaillant dans une fabrique de soude ;

  • une fabricante, un fabricant de soude.


une soudière : une fabrique de soude.

Ces noms sont dérivés de soude, avec le suffixe -ier, -ière.



soudoyer

soudoyer :

  • verser une solde à des soldats engagés comme mercenaires ;

  • payer quelqu'un pour qu'il fasse quelque chose de peu honorable, de malhonnête.


On a lu un soudoyer pour un soudard (voir ci-dessus).

De ce sol on a tiré la soldée ou soudée, terme utilisé en ancien et en moyen français, pour désigner le salaire d’un soldat, ou, plus précisément, ce qui avait la valeur d’un sou, une forme de dérivation que l’on a aussi avec la denrée qui était, proprement, « ce que l’on peut acheter avec un denier ». On notera que, si la soldée a disparu avec le Moyen Âge, une forme équivalente, la soutée, s’est rencontrée naguère dans les débits de boisson de l’Ouest de la France pour désigner ce que l’on pouvait obtenir de café pour un sou. Par extension, soudée a aussi désigné toute forme de salaire, de récompense, au sens propre ou au figuré. [...] Á partir du salaire que l’on versait aux militaires, la soudée, on a créé le verbe soudoyer, proprement « engager contre paiement d’une soudée » et, particulièrement, « engager un soldat » ; Charles VIII, roi de France de 1483 à 1498, écrit ainsi : « Pour payer les dits gens d’armes et de trait estans en garnison avec ledit Sieur de Sassenage, lequel il soldoyat de ses propres deniers. » En savoir plus : Académie française.

Le verbe soudoyer est dérivé de so(u)lde (solde 1), avec le suffixe -oyer, formé sur le modèle de l'ancien et moyen français soldeier « payer, récompenser », soudoier « servir en qualité de soldat mercenaire », dérivé de l'ancien et moyen français souz, solz, sout « solde », proprement « sou » (voir ce mot).



soudre

Le verbe soudre a disparu, il existait en ancien français. Le verbe latin solvere, « délier, libérer » a donné en ancien français : soldre, solre, sorre. Le d est épenthétique, il est placé entre deux consonnes afin d'assurer la transition, le l n'est pas encore passé à une voyelle u qui se joindra à o. Ce verbe signifiait : payer, acquitter ; absoudre ; résoudre, expliquer ; convaincre, décider ; dissoudre. Il existait une forme refaite et plus régulière : solder (sans aucun point commun avec le verbe moderne ou avec souder. dissoudre. Les participes étaient : solt, solu, solé. Ce verbe a été progressivement remplacé par résoudre, ce qui n'est pas sans entraîner des problèmes pour la construction des dérivés. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le verbe soudre est semblable à ces patriarches des temps anciens qui ont disparu, mais ont laissé une vaste descendance. [...] Ce verbe est issu du latin solvere, qui signifie d’abord « détacher, délier », puis « payer, s’acquitter d’une dette », « désagréger, dissoudre » et, enfin, « résoudre, trouver la solution ». Les sens de solvere et de ses dérivés sont très variés ; ils le sont tellement que, pour en rendre compte, le français emploie deux formes de participe passé, l’un qui est emprunté du latin, l’autre qui vient directement du verbe français, et leurs sens diffèrent notablement. Ainsi on pourra dire que l’Assemblée est dissoute, sans que cela signifie qu’elle était dissolue, et que le souverain pouvait être absolu quand bien même il n’aurait pas été absout. Il en va parfois de même pour les noms puisque, à côté de l’absolution, existe l’absoute, un ensemble de prières dites par le prêtre au terme de la liturgie des défunts. De même, la soulte, « la somme qui, dans un partage, compense l’inégalité des lots », n’est pas la solution. En savoir plus : Académie française.



soudrille

un soudrille : un soudard, un soldat.

Ce nom est issu du croisement de soudard et de drilles « vieux chiffons » (à comparer avec drille 1 « soldat vagabond »).



soudure

une soudure :

  • un assemblage de deux pièces de métal, de verre ou de deux produits synthétiques en un tout continu, généralement obtenu en chauffant, ou au moyen d'un métal ou d'un alliage intermédiaire ;

  • une réunion par adhérence ;

  • une jonction de deux parties en contact ;

  • une jonction, une transition entre deux choses ayant un développement temporel ou entre deux personnes considérées par rapport au temps ;

  • une union étroite de personnes, de choses abstraites ou d'éléments linguistiques ;

  • en savoir plus : CNRTL.


soudure de mots composés : Académie française.

une mécanosoudure : le résultat du soudage d'éléments préfabriqués, d'organes de machines et d'ensembles.

Ce nom est dérivé de souder, avec le suffixe -ure, à comparer avec le latin médiéval solidatura argenti.

soue, souette

une soue : une étable à porcs, composée d'une partie abritée par un toit et d'une petite cour.

une souette : une petite soue.

Le nom (une) soue est un mot régional largement répandu aussi bien dans l'Ouest que dans l'Est et aussi en franco-provençal et en occitan, qui représente le gaulois sŭteg- « toit à porcs ». Il apparait dans la Loi salique et dans quelques formules mérovingiennes sous la forme sōtem ou sŭtem.



soufflage

un soufflage :

  • l'action de souffler ; le résultat de cette action ;

  • l'action de diriger un souffle d'air ou de gaz sur ou vers quelque chose ; le résultat de cette action ;

  • l'action d'insuffler de l'air dans quelque chose ; le résultat de cette action ;

  • autres sens : CNRTL.


un soufflage de gaine : [matériaux / polymères] le procédé de fabrication en continu de films minces en matière plastique, consistant à extruder une gaine à travers une filière annulaire, puis à la gonfler à chaud pour obtenir l'épaisseur souhaitée. En anglais : film blowing. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

Ce nom est dérivé de souffler, avec le suffixe -age.



soufflant, soufflante

elle est soufflante, il est soufflant :

  • souffle ou sert à souffler, à provoquer un effet de souffle ;

  • produit artificiellement un mouvement d'air ;

  • respire avec peine, bruyamment, est essoufflé(e) ;

  • est essoufflé(e), fatigué(e), épuisé(e), à bout de course ;

  • étonne, stupéfie au point de couper le souffle.


un soufflant :

  • une arme à feu, un pistolet ;

  • un soldat trompette.


une soufflante :

  • une trompette ;

  • un compresseur utilisé pour le soufflage de l'air nécessaire au fonctionnement d'un haut fourneau ou d'un convertisseur.


en aéronautique :

une soufflante : une roue de compresseur à basse pression d’un réacteur à double flux, généralement utilisée comme premier étage de compression et entraînée par une turbine. Une soufflante permet d’améliorer les performances du moteur d’un aéronef. En anglais : fan. Voir aussi : réacteur à double flux, soufflante carénée, soufflante non carénée. Journal officiel de la République française du 06/07/2017.

une soufflante carénée ou soufflante canalisée : une soufflante placée à l’intérieur du carénage annulaire du moteur d’un aéronef ; par extension, moteur comportant une soufflante de ce type. En anglais : ducted fan ; ducted fan engine. Voir aussi : soufflante, soufflante non carénée. Journal officiel de la République française du 06/07/2017.

une soufflante non carénée : une soufflante placée à l’extérieur du carénage du moteur d’un aéronef ; par extension, un moteur comportant une soufflante de ce type. L’absence de carénage de la soufflante permet d’améliorer les performances du moteur d’un aéronef. En anglais : open rotor ; propfan ; UDF engine ; unducted fan engine. Voir aussi : soufflante, soufflante carénée. Journal officiel de la République française du 06/07/2017.

Ces noms viennent du participe présent de souffler.



soufflard

un (trou) soufflard :

  • un orifice existant dans certaines fractures du sol d'une région volcanique, d'où jaillit, à une température variant entre 100 et 175°, un jet naturel de vapeur d'eau et de gaz ;

  • ce jet de vapeur et de gaz.


un soufflard :

  • un orifice par lequel un gaz naturel, le plus souvent le grisou, se dégage brusquement ;

  • ce jet de gaz.


Ce mot est dérivé de souffler, avec le suffixe -ard.



souffle

A. un souffle :

  • un déplacement d'air produit en expirant volontairement avec une certaine force ;

  • l'air expulsé ;

  • l'air que l'on exhale naturellement en respirant ;

  • l'expiration naturelle de l'air inspiré ;

  • l'haleine ;

  • la respiration ;

  • le bruit fait en respirant ;

  • une bonne capacité respiratoire permettant des efforts physiques soutenus ;

  • le temps pendant lequel on peut rester sans respirer.


B. un souffle :

  • un mouvement de l'air ;

  • une odeur, une vapeur qui s'exhale d'un lieu ;

  • une manifestation subtile de quelque chose ;

  • un mouvement de l'air produit par une machine ou dû à une cause autre qu'atmosphérique ;

  • un violent déplacement d'air produit par une explosion.


C. un souffle :

  • un bruit ;

  • un bruit régulier qui rappelle celui de la respiration ;

  • le bruit normal ou pathologique de l'appareil respiratoire ou circulatoire perçu à l'auscultation ;

  • un ensemble de bruits parasites internes émis par un haut-parleur ;

  • le bruit continu qui accompagne l'articulation des consonnes dites aspirées.


Ce nom est un déverbal de souffler.



soufflé, soufflée

elle est soufflée, il est soufflé :

  • a subi l'effet d'un souffle ;

  • a été soumise, a été soumis à l'envoi d'air ou de gaz, à la ventilation, à l'opération du soufflage ;

  • dont le volume est accru par l'air ou le gaz ;

  • est amplifié(e), exagéré(e), gonflé(e) dans un but frauduleux ;

  • est caractérisé(e) par de l'enflure, de l'emphase ;

  • est supérieur(e) au mérite réel ;

  • est exagérée, surestimée, surfaite ; est exagéré, surestimé, surfait ;

  • est excessivement hardi(e) ;

  • a le souffle coupé par la surprise ;

  • est très vivement étonnée, surprise ; est très vivement étonné, surpris ;

  • est épaté(e), époustouflé(e).


un soufflé :

  • une préparation culinaire ;

  • une petite marmite en métal ou en faïence utilisée pour la préparation des soufflés ;

  • le degré de cuisson du sucre qui le rend soufflé, intermédiaire entre le lissé et le boulé.


une soufflée ou un soufflé au poil : une matière noirâtre qui sort de la racine du sabot du cheval, à l'insertion de la peau.

Ces mots viennent du participe passé de souffler.



soufflement

un soufflement :

  • l'action de souffler ; le résultat de cette action ;

  • un déplacement ainsi produit ;

  • un bruit de respiration, une expiration ;

  • un soupir.


un soufflement d'exploit : une destruction volontaire ou une soustraction d'une copie d'exploit d'huissier.

Ce nom est dérivé de souffler, avec le suffixe -ment.



souffler

souffler :

  • diriger son souffle ou un souffle d'air sur/vers/dans quelque chose ou quelqu'un ;

  • respirer ;

  • être essoufflé ;

  • reprendre haleine après un effort en marquant un temps d'arrêt ;

  • prendre un peu de relâche, se reposer ;

  • causer une surprise qui coupe le souffle ;

  • remplir d'étonnement, surprendre ;

  • dire discrètement quelque chose à quelqu'un dont la mémoire est défaillante pour l'aider ;

  • suggérer, inspirer à quelqu'un ce à quoi il ne pense pas ;

  • enlever subrepticement, ravir quelque chose à quelqu'un ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Aujourd’hui, la langue familière utilise encore être gonflé pour « être audacieux », et la langue populaire être gonflant pour « être énervant », c’est-à-dire capable de faire se gonfler autrui de colère. Il n’est donc guère étonnant que ce soit à cette même racine

bhel que l’on rattache les verbes gonfler, enfler et souffler. En savoir plus : Académie française.

Le verbe

souffler vient du latin sufflare « souffler sur, gonfler », composé de sub- et de flare « souffler, exhaler ». D'où : un soufflage, soufflant, une soufflante, soufflard., un souffle, soufflé, une soufflée, un soufflement, une soufflerie, un soufflet, souffletant, souffleté, souffleter, un souffleteur, une soufflette, un souffleur, une souffleuse, souffloter ou soufflotter, une soufflure.

Le mot boursoufflé (

anciennement : boursouflé) est formé du radical onomatopéique bod- exprimant le gonflement, voir : boudin, et de soufflé. La forme boursouflé vient du croisement avec bourré « rempli de bourre ». Le verbe boursouffler (anciennement : boursoufler) est formé à partir de boursouflé pris pour un participe passé. D'où : un boursoufflage, boursoufflement, une boursoufflure (anciennement : boursouflage, boursouflement, boursoufler, boursouflure).

Le verbe

essouffler est dérivé de souffle. D'où : un essoufflement.

Le verbe exhaler est emprunté au latin classique

exhalare « rendre par le souffle ». D'où : une exhalaison, une exhalation.

Le verbe expirer est emprunté au latin classique

ex(s)pirare « rendre par le souffle, exhaler, expirer » et a d’abord été écrit espirer. D'où : expirant, expirateur, une expiration, expiratoire.

Le nom

(une) haleine vient de l'ancien verbe halener ou haleiner du latin classique anhelare « respirer difficilement, exhaler », devenu alenare. Le h est revenu par influence de halare « exhaler une odeur, souffler ».

Le verbe haleter est dérivé soit d’aile (sur le modèle de jambe, jambeter; voler, voleter) signifiant proprement « battre des ailes » soit de haler issu du latin

halare « exhaler »

Le verbe inhaler, emprunté au latin classique

inhalare « exhaler (une odeur), souffler sur quelque chose », est devenu l’antonyme d’exhaler. D'où : inhalateur, une inhalation, une, un inhalothérapeute, une inhalothérapie.

Le verbe inspirer vient du latin

inspirare « souffler dans, communiquer, insuffler, inspirer ». D'où : inspirant, inspirateur, une inspiration, inspiratoire, inspiré.

Le verbe insuffler est emprunté au bas latin

insufflare comme terme médical et en latin chrétien, dérivé de sufflare, voir : souffler. D'où : insufflateur, une insufflation.

Le nom (une) neume vient du

latin médiéval neuma « phrase musicale ou note », altération du bas latin pneuma, pneumatis « souffle ». D'où : neumatique.

pneumo- est tiré du grec π ν ε υ ̃ μ α, -α τ ο ς « souffle, air »

ou du grec π ν ε υ ́ μ ω ν « poumon » : un pneu, le pneuma, un pneumallergène, une pneumarthrose, une pneumaticité, pneumatique, électropneumatique, hydropneumatique, oléopneumatique, pneumatiquement, un pneumatisme, une pneumatocèle, un pneumatographe, la pneumatologie, pneumatologique, une pneumatolyse, pneumatolytique, pneumatophore, un pneumatorachis, un pneumatoscope, une pneumatothéraphie, une pneumaturie, une pneumectomie ou pneumonectomie, un pneumobacille, une pneumocèle, une pneumocholangie, une pneumocholécystie, une pneumocolie, une pneumoconiose, un pneumocoque, un pneumocrâne, une pneumocystographie, une pneumocystose, un pneumoderme, une pneumoentérite ou pneumo-entérite, pneumogastrique, un pneumographe, une pneumographie, un pneumolithe, la pneumologie, une, un pneumologue, une pneumolyse, une pneumomastographie, un pneumomédiastin, un pneumomètre, une pneumomycose ou pneumonomycose, une pneumonectomie, une pneumonie, pneumonique, une, un pneumonique, métapneumonique, la pneumonologie, une pneumonomycose, une pneumonopathie ou pneumopathie, un pneumopéricarde, un pneumopéritoine, la pneumophtisiologie, une, un pneumo-phtisiologue, une pneumopleurésie, un pneumothorax ou pneumo, une pneumotomie, un pneumotympan ou pneumo-tympan, une pneumotyphoïde.

Le verbe respirer est emprunté au latin

respirare « respirer, reprendre haleine, exhaler » « se reposer, se remettre, avoir du répit ». D'où : un respir ou respire, respirateur, une respiration.



soufflerie

une soufflerie :

  • l'action de souffler, d'envoyer un souffle d'air au moyen du souffle ou d'un soufflet ; le résultat de cette action ;

  • un soufflage, l'action de souffler les poils ;

  • l'ensemble des soufflets d'un orgue, d'un harmonium ;

  • le local dans lequel est placé l'appareil de la soufflerie, et où se tient le souffleur qui fait mouvoir les soufflets de l'orgue ;

  • une machine destinée à produire un puissant courant d'air nécessaire au fonctionnement d'une installation métallurgique, à l'aération d'une mine, etc. ;

  • l'endroit d'une usine où sont établies les machines soufflantes.


une soufflerie (aérodynamique) : un dispositif utilisé en aérodynamique pour étudier l'action sur un corps d'un écoulement d'air, de vitesse et de caractéristiques connues.

Ce nom est dérivé de souffler, avec le suffixe -erie.



soufflet, souffletant, souffleté, souffleter, souffleteur, soufflette

A. un soufflet :

  • un instrument utilisé pour souffler de l'air sur un point donné ;

  • en savoir plus : CNRTL.


B. un soufflet :

  • un coup donné sur la joue avec le plat ou le revers de la main ;

  • un dommage, un préjudice, une blessure d'amour propre infligée à quelqu'un.


voler au soufflet : entrer brusquement dans un magasin où une dame solde des objets de luxe, la souffleter en jouant au mari indigné et disparaitre avec son porte-monnaie.


elle est souffletante : est humiliante, insultante ; il est souffletant : est humiliant, insultant.

une souffletée, un souffleté : une personne qui a reçu un soufflet.

souffleter :

  • donner un soufflet ;

  • frapper sur la joue avec le plat ou le dos de la main ;

  • frapper vivement ;

  • souffler avec force en frappant quelque chose ;

  • traiter de façon humiliante.


je soufflète ou soufflette, tu soufflètes ou soufflettes, il soufflète ou soufflette, nous souffletons, vous souffletez, ils soufflètent ou soufflettent ;
je souffletais ; je souffletai ; je soufflèterai ou souffletterai ; je soufflèterais ou souffletterais ;
j'ai souffleté ; j'avais souffleté ; j'eus souffleté ; j'aurai souffleté ; j'aurais souffleté ;
que je soufflète ou soufflette, que tu soufflètes ou soufflettes, qu'il soufflète ou soufflette, que nous souffletions, que vous souffletiez, qu'ils soufflètent ou soufflettent ;
que je souffletasse, qu'il souffletât, que nous souffletassions ; que j'aie souffleté ; que j'eusse souffleté ;
soufflète ou soufflette, souffletons, souffletez ; aie souffleté, ayons souffleté, ayez souffleté ;
(en) souffletant.

se souffleter :

  • se donner des soufflets, des gifles l'un à l'autre ;

  • se donner une gifle à soi-même.


je me soufflète ou me soufflette, tu te soufflètes ou te soufflettes, il se soufflète ou se soufflette, nous nous souffletons, vous vous souffletez, ils se soufflètent ou se soufflettent ;
je me souffletais ; je me souffletai ; je me soufflèterai ou me souffletterai ; je me soufflèterais ou me souffletterais ;
je me suis souffleté(e) ; je m'étais souffleté(e) ; je me fus souffleté(e) ; je me serai souffleté(e) ; je me serais souffleté(e) ;
que je me soufflète ou me soufflette, que tu te soufflètes ou te soufflettes, qu'il se soufflète ou se soufflette, que nous nous souffletions, que vous vous souffletiez, qu'ils se soufflètent ou se soufflettent ;
que je me souffletasse, qu'il se souffletât, que nous nous souffletassions ; que je me sois souffleté(e) ; que je me fusse souffleté(e) ;
soufflète-toi ou soufflette-toi, souffletons-nous, souffletez-vous ; sois souffleté(e), soyons souffletées, soyons souffletés, soyez souffletée(s), soyez souffleté(s) ;
(en) se souffletant.


une souffleteuse, un souffleteur : une personne qui a donné, qui donne un soufflet.


A. une soufflette :

  • un dispositif qui souffle un gaz, qui dilate un fluide sous pression ;

  • un petit appareil qui permet de nettoyer des pièces délicates en soufflant la poussière ;

  • un robinet débitant de l'air comprimé ;

  • un appareil utilisé pour envoyer de l'air ou de l'eau sur les parois d'un moule.


B. une soufflette :

  • une poche d'air ou de vapeur ;

  • une poche d'air formant boursouflure entre la surface d'une céramique et le moule ;

  • une soufflure, un défaut d'un papier dû à la présence d'une poche d'air ou de vapeur qui provoque une irrégularité et une légère boursouflure de sa surface.


Le nom (un) soufflet est dérivé de souffler, avec le suffixe -et.

Le verbe souffleter est dérivé de soufflet.

Le nom (une) soufflette, féminin de soufflet, est déjà attesté en 1760, dans le français de la région de Liège, au sens de « soufflet de foyer ».



souffleur, souffleuse

une souffleuse, un souffleur :

  • un animal, une personne qui souffle sur/vers/dans quelque chose ou quelqu'un ;

  • une personne qui dirige un souffle d'air ou de gaz sur quelque chose, en actionnant un soufflet, en manœuvrant une soufflerie ;

  • celle, celui qui souffle, qui met en mouvement le soufflet d'une forge pour en activer le feu ;

  • un animal, une personne qui n'a pas de souffle, qui respire avec peine, bruyamment ;

  • une personne qui souffle les mots à quelqu'un qui parle ou récite en public lorsque la mémoire lui fait ou est près de lui faire défaut ;

  • une personne qui conseille.


un souffleur :

  • un dispositif qui souffle de l'air dans certains appareils ;

  • un dispositif installé dans la boite à fumée d'une locomotive à vapeur.


une souffleuse :

  • un appareil utilisé dans un silo ;

  • une machine servant à nettoyer les poils pour la fabrication du feutre.


Ces noms sont dérivés de souffler, avec le suffixe -eur, -euse.



souffloter, soufflotter

souffloter ou soufflotter :

  • respirer avec peine, en expirant fort ;

  • produire un léger mouvement de l'air ;

  • bouffer, venter légèrement.




soufflure

une soufflure :

  • un défaut d'un métal, d'un verre, d'un enduit, d'un placage, d'un papier, d'une peau,... ;

  • une boursoufflure, une éruption à la surface de l'écorce terrestre ;

  • une boursoufflure, une enflure à la surface de quelque chose ;

  • une emphase, une grandiloquence.


Ce nom est dérivé de souffler, avec le suffixe -ure.



souffrance, souffrant

A. une souffrance :

  • le fait de souffrir, d'éprouver une douleur physique ou morale ;

  • l'état d'une personne qui souffre ;

  • en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.


une non-souffrance : le fait de ne pas ressentir de souffrance.

elle est souffrante, il est souffrant :

  • dont l'état de santé n'est pas satisfaisant ;

  • exprime la souffrance ;

  • est endurante, patiente ; est endurant, patient.


une souffrante, un souffrant : celle, celui qui souffre.


B. une souffrance :

  • le fait d'accepter certaines choses qu'on pourrait empêcher ;

  • une permission, une tolérance ;

  • tout retard préjudiciable dans le retrait d'une marchandise.


en souffrance :

  • en attente de parvenir à son destinataire ou d'être retiré(e) par lui ;

  • qui est impayé, en retard de paiement ;

  • qui n'a pu être acheminé à son destinataire ;

  • qui subit un retard généralement préjudiciable dans la conclusion de quelque chose.


Le nom (une) souffrance est dérivé de souffrir, avec le suffixe -ance.

Le mot souffrant vient du participe présent de souffrir.



souffre-douleur

une, un souffre-douleur :

  • une personne en butte aux plaisanteries, aux mauvais traitements et au mépris des autres ;

  • un animal ou un objet qu'on sacrifie à toutes sortes d'usages.


des souffre-douleur(s)

Ce nom est composé de souffre (souffrir) et douleur.



souffreteux

elle est souffreteuse, il est souffreteux :

  • est dans le besoin, la pauvreté, manque des choses les plus nécessaires à la vie ;

  • est pauvre, minable ;

  • est de constitution maladive ou d'une santé délicate ;

  • est rabougri(e) ;

  • est défectueuse ou défectueux.


Ce mot est dérivé de l'ancien français soffraite, soufraite, suffraite « disette, privation », encore usité dans des parlers du Centre et de l'Ouest, du latin populaire suffracta, féminin substantivé de suffractus, participe passé du latin populaire suffrangere, réfection du latin suffringere « rompre », d'où l'ancien français soufraindre « tourmenter » et intransitif « manquer de »; les sens « qui est momentanément souffrant » « qui est de santé débile, fréquemment malade » sont dus à une étymologie populaire qui a vu dans cet adjectif un dérivé de souffrir.



souffrir, souffroir, souffrotant

souffrir :

  • éprouver douloureusement ;

  • avoir à supporter un dommage important ;

  • éprouver une douleur physique ou morale ;

  • subir des dégâts, des dommages.


ne pas (pouvoir) souffrir quelque chose ou quelqu'un :

  • ne pas (pouvoir) le supporter ;

  • le détester.


je souffre, tu souffres, il souffre, nous souffrons, vous souffrez, ils souffrent ;
je souffrais ; je souffris ; je souffrirai ; je souffrirais ;
j'ai souffert ; j'avais souffert ; j'eus souffert ; j'aurai souffert ; j'aurais souffert ;
que je souffre, que tu souffres, qu'il souffre, que nous souffrions, que vous souffriez, qu'ils souffrent ;
que je souffrisse, qu'il souffrît, que nous souffrissions ; que j'aie souffert ; que j'eusse souffert ;
souffre, souffrons, souffrez ; aie souffert, ayons souffert, ayez souffert ;
(en) souffrant.

se souffrir : se supporter.

le souffrir : l'état ou le fait de souffrir.

un souffroir : un endroit où l'on souffre.

elle est souffrotante, il est souffrotant : souffre, n'est pas en bonne forme.

voir aussi : passible, impassible, patient.

Le verbe souffrir vient du latin populaire sufferire, une altération du latin sufferre « supporter, endurer ». Jusqu'au 17ème siècle, souffrir était en concurrence avec douloir, un mot courant au 16ème siècle.



soufi, soufisme

une soufie, un soufi :

  • une mystique musulmane, un mystique musulman ;

  • une, un adepte du soufisme.


elle est soufie, il est soufi :

  • est adepte du soufisme ;

  • est relative, est relatif au soufisme, à ses adeptes.


le soufisme : un ascétisme mystique de l'islam.

Le mot soufi est emprunté à l'arabe ṣūfι ̄ « soufi », proprement « de laine, vêtu de laine », dérivé de ṣūf « laine » parce que les soufis portaient des vêtements de cette étoffe pour se distinguer du commun des hommes, qui aimaient le faste dans les habits.



soufrage, soufrante, soufre, soufré, soufrer, soufreur, soufreux, soufrière, soufroir

un soufrage :

  • l'action d'enduire, d'imprégner de soufre ;

  • une pulvérisation de soufre sur la végétation ;

  • un sulfitage, l'action de traiter par l'anhydride sulfureux.


une soufrante : une allumette.

le soufre :

  • un non-métal ; un élément chimique ;

  • en savoir plus : CNRTL.


sentir le soufre : être en contradiction avec un dogme, une religion.

(couleur) soufre : jaune comme le soufre naturel.

elle est soufrée, il est soufré :

  • est enduite, est imprégnée de soufre ; est enduit, est imprégné de soufre ;

  • contient du soufre ou un composé du soufre ;

  • a ou rappelle certaines caractéristiques du soufre ou d'un composé du soufre ;

  • a des reflets jaunes.


un soufré : un papillon.

soufrer :

  • enduire, imprégner, saupoudrer de soufre ;

  • épandre, pulvériser du soufre en poudre sur les végétaux afin de les préserver de l'oïdium ;

  • exposer à l'anhydride sulfureux ;

  • traiter un mout, un vin, désinfecter le matériel vinicole par l'anhydride sulfureux ;

  • donner certaines caractéristiques du soufre.


une soufreuse, un soufreur :

  • une ouvrière, un ouvrier employé(e) à traiter les vignes par le soufrage ou le sulfatage ;

  • un appareil servant à répandre du soufre ou d'autres poudres antifongiques, insecticides, sur les végétaux.


elle est soufreuse, il est soufreux :

  • a rapport au soufre ;

  • en contient ;

  • a une odeur de soufre ;

  • a la couleur jaune du soufre.


une soufrière :

  • un gisement de soufre formé par les phénomènes volcaniques ;

  • une boite remplie de soufre dans laquelle on plonge l'extrémité des bâtonnets qui servent à faire des allumettes.


un soufroir : une petite étuve dans laquelle on blanchit la laine ou la soie au moyen de la vapeur de soufre qui brûle dans une terrine.

Le nom (un) soufre vient du latin sulphur, forme grécisée de sulfur. D'où : ensoufrer, un soufrage, soufre, soufré, soufrer, un soufreur, soufreux, une soufrière, un soufroir.

Le nom (une) solfatare est emprunté à l'italien solfatara, nom donné aux terrains qui dégagent des vapeurs sulfureuses, dérivé de sulfo (soufre). D'où : solfatarien.

sulf(a)- et sulfur-sont tirés du latin sulfur « soufre » : un anhydrosulfite, un antimoniosulfure, un arséniosulfure, un désulfitage, désulfiter, une désulfuration, désulfurer , un disulfirame, un disulfure, hyposulfureux, une hydrodésulfuration, un hydrogénosulfite, un hyposulfite, un hydrogénosulfure, un acide hydrosulfureux, un métabisulfite, un monosulfure, un oxysulfure, un pyrosulfite, un sulfacétamide, une sulfachrysoïdine, un sulfacide, une sulfadiazine, une sulfadimérazine ou sulfadimidine, une sulfadiméthoxine, une sulfadoxine, une sulfaguanidine, un sulfamate, une sulfamérazine, un sulfaméthizol(e) ou sulfaméthilthiodiazole, un sulfaméthoxazole, une sulfaméthoxipyridazine, un sulfamide , un paraaminophénylsulfamide ou para-aminophénylsulfamide, une sulfamidémie, un acide sulfamidobenzoïque, un acide orthosulfamidobenzoïque, une sulfamidochrysoïdine, une sulfamidorésistance, une sulfamidothérapie, une sulfamidurie, un acide sulfamique, un sulfamoyle ou sulfamyle, un sulfane, un sulfanilamide, un acide sulfanilique, une sulfaphtalythiazole, une sulfapyridine, une sulfapyrimine ou sulfadiazine sodique, une sulfaquinoxaline, un sulfarséniure ou sulfoarséniure, une sulfasuccithiazole, une sulfatase, une arylsulfatase ou phénol-sulfatase, une myrosulfatase, un sulfatage, sulfatant, une sulfatation, un sulfate, sulfaté, sulfater, une sulfateuse, un sulfateur, un hydrogénosulfate, un hydrosulfate, hydrosulfaté, un hyposulfate, un kératosulfate, une allergie au persulfate, un phosphosulfate, un ciment sursulfaté, un thiosulfate, une sulfathiazole, une sulfathiourée, une sulfatidase, un sulfatide, une sphingolipidose sulfatidique, une sulfatidose, une mucosulfatidose, sulfatoréducteur, un acide sulfénique, un sulfényle, une sulfhémoglobine ou sulfméthémoglobine, une sulfhémoglobinémie ou sulfméthémoglobinémie, une sulfhydrase, une désulfhydrase, une cystéine-désulfhydrase, une homocystéine-désulfhydrase, un sulfhydrate, une sulfhydril-transférase, un acide sulfhydrique, un sulfhydrisme, un sulfimide, un acide sulfindigotique, un acide sulfinique, un acide cystéine-sulfinique, une sulfinisation ou sulfinuzation, une sulfinone, un sulfinyle, un sulfitage, une sulfitation, un sulfite, sulfité, sulfiter, un sulfiteur, sulfitique, un sulfitomètre, un déficit en sulfite-oxydase, un sulfoantimoniure, un acide sulfoarsénique, un sulfoarséniure ou sulfarséniure, une sulfobactérie, un acide sulfobenzoïque, un sulfoborure, un sulfocarbonate, un acide sulfocarbonique, un sulfocarbonisme, un acide sulfochlorhydrique, un sulfochlorure, un mélange sulfochromique, une sulfoconjugaison, sulfoconjugué, un sulfocyanate ou sulfocyanure, sulfocyanique, une sulfocystéinurie, un sulfogaïacol, un sulfo-iodure, une sulfokinase, un mélange sulfomanganique, un sulfonamide, sulfonant, un sulfonate, une sulfonation, un sulfone, sulfoné, sulfoner, sulfonique, un acide benzène-sulfonique, un acide chlorosulfonique, un acide toluène-sulfonique, un mélange sulfonitrique, un sulfonium, un sulfonyle, une sulfonylurée, un chlorure de benzènesulfonyle, une diaphénylsulfone, une diéthylsulfone, un sultame, une sultone, un sulforicinate, un acide sulforicinique, un sulforutine, un acide sulfosalicylique, un sulfosel, une sulfo-urée, un sulfovinate, un acide sulfovinique, un sulfoxyde, un diméthylsulfoxyde, un acide sulfoxylique, une sulfuraire, un sulfurage, sulfurant, une sulfuration, un sulfure, sulfuré, sulfurer, sulfureux, un sulfuride ou sulfuroïde, sulfurifère, sulfurin, sulfurique, mucoïtine-sulfurique, orthosulfurique, pyrosulfurique, thiosulfurique, sulfurisé, sulfuriser, un sulfuroïde ou sulfuride, un sulfuryle, une transsulfurase, une transsulfuration.

thio- est tiré du grec θ ε ι ̃ ο ν « soufre » : une méthionine, une hyperméthioninémie, une sélénométhionine, une thiamine ou aneurine, une thiazine, un thiazol ou thiazole, un thioacide, un thioalcool, un thioamide, les thiobactériales, une thiobactérie ou sulfobactérie, un thiobarbiturique, un thiocarbamide, un thiocarbonate ou sulfocarbonate, un acide thiocarbonique, un thiocol ou sulfogaïacol, gaïacolate sulfonate de potassium, un acide thioctique, un thiocyanate, un acide thiocyanique, un thioester, une thioestérase, un thioéther ou thio-éther, un thiofène ou thiophène, thiofénique, des thioglucosides, un thioglycol, un thiol ou sulfhydryle, un éthanethiol, -thiol, une thiolase, un thiol-enzyme ou thio-enzyme, une acétyl-CoA-thiokinase, une acylthiokinase, un thiolester, une thiol-protéinase, une thiol-protéine, une thiolyse, un thiomersal ou éthylmercure, un thionate, une thionine, thionique, un thiopental, un thiophanate, un thiophène ou thiofène, thiofénique, un thiophénol, une thiophorase, une thiorédoxine, un thiosepton, une thiosinamine, un thiosulfate, thiosulfurique, un thiotépa, un thiouracile, une thio-urée ou thiourée, un thiotétrabarbital.



souhait, souhaitable, souhaité, souhaiter, souhaiteur

un souhait : un désir, exprimé ou non par quelqu'un, d'obtenir quelque chose pour lui ou un autre, de voir un évènement se produire.

à souhait :

  • aussi bien qu'on peut le souhaiter ;

  • autant qu'on peut le souhaiter ;

  • autant que possible.


elle, il est souhaitable : peut ou doit être souhaité(e), recherché(e).

il est souhaitable de, il est souhaitable que

le souhaitable : ce qui peut être souhaité.

elle est souhaitée, il est souhaité : est espéré(e), est désiré(e).

souhaiter :

  • désirer pour soi-même ou pour quelqu'un d'autre la possession, l'usage, la présence de quelque chose, l'accomplissement d'un évènement ;

  • désirer, espérer la venue, la présence de quelqu'un.


se faire souhaiter : tarder à venir.

souhaiter à quelqu'un sa fête ou son anniversaire, souhaiter une bonne année

souhaiter ses vœux : Académie française.

une souhaiteuse, un souhaiteur : celle, celui, qui souhaite.

Le nom (un) souhait est un déverbal de souhaiter qui vient du gallo-romain subtus-haitare « promettre de façon à ne pas trop s'engager ».



souil, souillant, souillard, souillarde, souillasse, souillat, souille, souillé, souiller, souilleur, souillon, souillonner, souillonnerie, souillonnet, souillure

un souil ou un souillat : une souille.

elle est souillante, il est souillant : souille, abaisse ou salit quelque chose ou quelqu'un.

une souillarde, un souillard : une personne malpropre ou affectée à des travaux domestiques salissants.

un souillard :

  • un trou percé dans une pierre soit pour livrer passage à l'eau, soit pour en recevoir la chute ; la pierre ainsi percée ;

  • une pièce de bois assemblée sur des pieux ou pilotis que l'on place au-devant des glacis entre les piles des ponts.


une souillarde :

  • une arrière-cuisine, une pièce attenante à la cuisine, où l’on fait la vaisselle et divers travaux salissants (voir le Dictionnaire des régionalismes de France) ;

  • un baquet où on lave la vaisselle ;

  • un grand baquet qui sert à recevoir les soudes lessivées, dans les fabriques de savonnerie.


une (femme) souillasse :

  • qui est malpropre ;

  • une souillon.


1. une souille :

  • un lieu bourbeux où le sanglier se vautre ;

  • un réduit servant de chambre, maison très petite où l'on se niche, ou s'isole ;

  • l'empreinte que laisse l'étrave d'un bâtiment échoué dans le sable fin ou la vase ;

  • une fosse creusée et draguée au pied d'un quai permettant de recevoir des bâtiments de grande calaison ;

  • un puisard qui recueille l'eau infiltrée dans la cale au niveau de l'arbre d'hélice ;

  • une tranchée, un sillon creusé dans le sol ;

  • un taillis médiocre, clair, à sous-bois peu épais à cause des grands arbres de futaie qui l'étouffent.


2. une souille :

  • une enveloppe d'oreiller, de traversin ou de matelas ;

  • une blouse.


elle est souillée, il est souillé :

  • est tachée, salie, couverte, d'ordures, d'immondices ; est taché, sali, couvert d'ordures, d'immondices ;

  • est contaminé(e), pollué(e) ;

  • est taché(e), sali(e) d'excréments, de déjections ;

  • est impur(e) ;

  • est avili(e), sali(e) moralement ;

  • a subi un viol ;

  • est corrompu(e), a été rendu(e) indigne de considération.


souiller :

  • salir, couvrir d'une matière ou de quelque chose qui tache ;

  • contaminer, infecter quelque chose ;

  • salir de déjections, d'excréments ;

  • rendre impure une personne ;

  • profaner, violer une chose sacrée ;

  • avilir, flétrir, salir une personne, ses attributs, ses affects ;

  • violer, déshonorer une femme, un enfant ;

  • abaisser, corrompre une chose considérée comme bonne, juste, digne de considération.


se souiller :

  • se vautrer dans la fange, la boue ;

  • s'infecter, se contaminer ;

  • se salir ;

  • être sali, avili par un crime honteux, un meurtre.


elles se sont souillées, elles sont souillées.

elles se sont souillé les sols, elles ont souillé leurs sols, elles se les sont souillés.


une souilleuse, un souilleur : celle, celui qui souille, qui salit quelque chose ou quelqu'un.

une souillon :

  • une femme malpropre, peu soignée dans sa mise et dans sa personne ;

  • une servante, une domestique qui est employée pour faire la vaisselle et les gros travaux salissants.


un souillon :

  • un homme malpropre, peu soigné ;

  • celui qui souille quelque chose, qui fait malproprement quelque chose.


en souillon : en tenue négligée pour faire le ménage, les gros travaux.

souillonner :

  • salir, abimer quelque chose ;

  • manier une chose sans précaution, avec peu de soin.


une souillonnerie : le fait d'être souillon, peu soigneux.

elle est souillonnette, il est souillonnet : est peu soigné(e) de sa personne.

une souillure :

  • ce qui salit, ce qui souille ;

  • une tache, une saleté ;

  • le fait de souiller, d'être souillé ;

  • une impureté, un corps étranger présent dans un produit, une substance ;

  • ce qui contamine, infecte quelque chose ;

  • ce qui souille, salit moralement quelqu'un ;

  • ce qui est ressenti comme une atteinte à l'honneur, à la dignité ;

  • une marque morale ou physique de débauche, d'avilissement ;

  • ce qui rend une personne impure, inapte à participer à certains rites ;

  • ce qui porte atteinte à la pureté d'une chose sacrée.


Le nom(une) souille (1) vient de l'ancien français soil, suil « abime de l'enfer », seul, sueil « bourbier où le sanglier aime à se vautrer », qui représente le latin solium « siège, trône », « baignoire, cuve, baquet de cuisine ».

Le nom (une) souille (2) est un mot dialectal des régions de l'Ouest de la France, de même origine que souille (1).

Le verbe souiller vient de l'ancien français soil, souil (voir : souille 1).

Le nom (une) souillon est dérivé de souiller, avec le suffixe -on.

Le nom (une) souillure est dérivé de souiller, avec le suffixe -ure.

Les mots (une) entame et entamer viennent du bas latin intaminare « souiller, profaner ».

Le nom (un) miasme (= une émanation provenant de matières organiques en décomposition ; une odeur fétide qui s'en dégage ; une entité immatérielle) vient du grec μ ι ́ α σ μ α « souillure provenant d'un meurtre » lui-même dérivé de μ ι α ι ́ ν ε ι ν « souiller (de sang, de poussière) ». D'où : miasmatique

Le nom (un) miastor (= un insecte) vient du latin scientifique moderne miastor issu du grec μ ι α ́ σ τ ω ρ « génie impur et malfaisant » dérivé de μ ι α ι ́ ν ε ι ν v (miasme) probablement parce que ses larves vivent dans le bois pourri.

voir aussi : tache.



souïmanga, souimanga, soui-manga

un souïmanga ou souimanga, soui-manga : un passereau, un oiseau.

Ce nom vient du mot malgache de même sens.



souk

un souk :

  • un marché public dans un pays arabe ;

  • un ensemble de rues commerçantes ;

  • chacune de ces rues où les artisans et commerçants sont regroupés par corporation ;

  • un lieu agité et bruyant ;

  • un lieu où règnent le désordre et la confusion ;

  • un désordre, une confusion.


Ce nom a été emprunté à l'arabe sūq « marché », d'abord par l'intermédiaire de récits, ou de traductions de récits de voyages, puis par voie directe, lors de la colonisation de l'Afrique du Nord par la France.



Soukkot

Soukkot : une fête juive.



soul

la (musique) soul ou soul music : (en parlant du style musical vocal issu du gospel, du blues, du jazz et du rhythm and blues, créé par les Noirs américains dans les années 1960) qui est marquée par la sincérité de l'inspiration et de l'expression.

On a lu un soulman pour un chanteur de musique soul.

Ce mot est emprunté à l'anglais, issu du vieil-anglais, soul « âme », notamment « siège des émotions et des sentiments » et « facultés intellectuelles, spiritualité » d'où, dans l'anglo-américain des Noirs « qualité émotionnelle et spirituelle propre à leur culture manifestée plus spécialement dans la musique » (1946).



soul, soûl

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : soûl, soûlaison, soûlant, soûlard, soûlaud, soûler, soûlerie, soûlographe, soûlographie, soûlographique, soûlomètre, soûlon, soûlot, soûlotteur.

elle est saoule ou soule, soûle, il est saoul ou soul :

  • a mangé ou bu à satiété, est complètement rassasié(e) ;

  • a bu avec excès une boisson alcoolisée ;

  • est ivre ;

  • en savoir plus : CNRTL.


On entend parfois dire "un soulage de gueule" pour évoquer une cuite, une ivresse. Il s'agit peut-être d'un piteux jeu de mots (soulager)...

une soulaison (anciennement : soulaison) : le fait de se souler.

une soularde ou soulaude, un soulard ou soulaud : une, un ivrogne.

elle est saoulante ou soulante, il est saoulant ou soulant :

  • rassasie ;

  • est assommante, ennuyeuse, fatigante , est assommant, ennuyeux, fatigant ;

  • enivre, monte à la tête ;

  • trouble, remplit d'une sorte d'ivresse ;

  • est enivrante, grisante ; est enivrant, grisant.


saouler ou souler :

  • gorger de nourriture, de boisson ;

  • rassasier complètement, jusqu'à satiété ;

  • combler, gaver, saturer de quelque chose jusqu'à satiété, parfois jusqu'au dégout ;

  • ennuyer, fatiguer, importuner quelqu'un ;

  • rendre ivre, porter à la tête ;

  • faire trop boire, rendre ivre ;

  • exciter jusqu'à l'étourdissement, monter à la tête ;

  • exalter, procurer une sorte d'ivresse.


se saouler ou se souler :

  • se gorger de, se rassasier, se repaitre jusqu'à satiété ;

  • boire avec excès ;

  • s'enivrer, s'étourdir, se griser de quelque chose.


une soulerie :

  • une partie de plaisir où l'on s'enivre ;

  • un état d'ivresse ;

  • un enivrement, une griserie, une ivresse.


un soulon : un ivrogne. [Suisse]

une, un saoulographe ou soulographe :

  • une personne qui s'adonne à la soulographie, une ivrogne invétérée, un ivrogne invétéré ;

  • une poivrote ou un poivrot.


elle, il est saoulographe ou soulographe : est ivrogne, poivrote ou poivrot.

une saoulographie ou soulographie :

  • l'action de se saouler régulièrement ;

  • un excès de boisson ;

  • l'état d'ivresse qui en résulte.


elle, il est saoulographique ou soulographique : a rapport à la soulographie, aux soulographes.

un saoulomètre ou soulomètre : un instrument de mesure de l'alcoolémie.

une soulote, un soulot : une, un ivrogne.

un soulotteur : un ivrogne.

dessaouler ou dessouler : dégriser ou désenivrer.

se dessaouler ou se dessouler : se désenivrer.

Le mot saoul, soul, soûl, vient du latin satullus « rassasié », diminutif de saturus de même sens.

Le verbe saouler, souler, soûler vient du latin satullare « rassasier », diminutif de saturare de même sens.



soulagement, soulager

un soulagement :

  • une action ou une manière de soulager ;

  • une délivrance totale ou partielle de souffrances physiques ou morales ;

  • un allègement d'une charge ;

  • l'état, le sentiment d'une personne qui se trouve soulagée.


A. soulager :

  • décharger une personne ou un animal d'un fardeau qu'il porte ;

  • la ou le dispenser d'un effort, lui épargner de la fatigue ;

  • voler ;

  • délivrer quelqu'un d'une souffrance physique ou morale, rendre celle-ci plus supportable ;

  • libérer d'un poids, d'un souci, d'un remord ;

  • diminuer les charges qui pèsent sur quelqu'un ;

  • aider quelqu'un qui est malheureux, qui est dans le besoin.


je soulage, tu soulages, il soulage, nous soulageons, vous soulagez, ils soulagent ;
je soulageais ; je soulageai ; je soulagerai ; je soulagerais ;
j'ai soulagé ; j'avais soulagé ; j'eus soulagé ; j'aurai soulagé ; j'aurais soulagé ;
que je soulage, que tu soulages, qu'il soulage, que nous soulagions, que vous soulagiez, qu'ils soulagent ;
que je soulageasse, qu'il soulageât, que nous soulageassions ; que j'aie soulagé ; que j'eusse soulagé ;
soulage, soulageons, soulagez ; aie soulagé, ayons soulagé, ayez soulagé ;
(en) soulageant.

se soulager :

  • se libérer de ce qui opprime, de ce qui pèse ;

  • satisfaire un besoin naturel.


je me soulage, tu te soulages, il se soulage, nous nous soulageons, vous vous soulagez, ils se soulagent ;
je me soulageais ; je me soulageai ; je me soulagerai ; je me soulagerais ;
je me suis soulagé(e) ; je m'étais soulagé(e) ; je me fus soulagé(e) ; je me serai soulagé(e) ; je me serais soulagé(e) ;
que je me soulage, que tu te soulages, qu'il se soulage, que nous nous soulagions, que vous vous soulagiez, qu'ils se soulagent ;
que je me soulageasse, qu'il se soulageât, que nous nous soulageassions ; que je me sois soulagé(e) ; que je me fusse soulagé(e) ;
soulage-toi, soulageons-nous, soulagez-vous ; sois soulagé(e), soyons soulagées, soyons soulagés, soyez soulagé(e)(es)(s) ;
(en) se soulageant.


B. soulager :

  • décharger, diminuer le poids, l'encombrement ;

  • diminuer l'effort, la pression, la charge ;

  • répartir sur plusieurs points d'appui le poids d'une construction ou d'un élément de construction.


soulager l'ancre : la rentrer.

soulager un navire échoué : débarquer une partie de la cargaison.

soulager un navire, un mât, une voile : diminuer l'effet de l'impulsion du vent, soit en orientant ou disposant la voilure d'une façon différente, soit en changeant la direction du cap.

On considère traditionnellement soulager comme une réfection, sous l'influence de soulas (et avec substitution de -a- à -e-) de l'ancien moyen français suslegier attesté d'abord au sens de « jeter à la mer une partie de la charge d'un navire (dans une tempête) » puis au sens de « délivrer quelqu'un d'un fardeau (domaine moral principalement) » jusqu'au 16ème siècle, suslegier étant issu du latin subleviare, altération du latin classique sublevare « soulever », sur le modèle de alleviare « alléger, soulager ». On peut noter cependant que suslegier a été d'un emploi relativement limité, se trouvant principalement dans des textes de l'Ouest ; d'autre part certaines attestations de soulagier sont probablement à considérer comme des variantes dialectales de solacier « donner du soulas, distraire, réconforter (voir : soulas) », proche de l'aire sémantique de soulager. On peut invoquer également l'influence de l'ancien moyen français assouagier « adoucir, apaiser, réparer, soulager ».



soulaison, soûlaison

soulaison, soûlaison : voir soul, soûl (ci-dessus).



soulane

une soulane : le versant d'une vallée exposé au soleil.

Ce mot gascon, substantif masculin, usité en particulier dans le Gers pour désigner un lieu exposé au soleil, vient de l'ancien gascon solan « versant exposé au midi » issu, probablement, d'un dérivé en -anus du latin sol « soleil » (à comparer avec l'espagnol solano « lieu exposé au soleil » attesté depuis le 11ème siècle, et la forme solaa issue d'un autre dérivé de sol, peut-être solarium).



soulant, soûlant, soulard, soûlard

soulant, soûlant, soulard, soûlard : voir soul, soûl (ci-dessus).



soulas

un soulas :

  • un plaisir, un divertissement ;

  • un soulagement, une consolation.


Ce nom vient du latin solacium « consolation, réconfort » d'où en termes de droit « indemnisation, compensation », dérivé de solor, solari « soulager, consoler », évincé dès l'époque classique par son composé consolari, voir : consoler.



soulaud, soûlaud

soulaud, soûlaud : voir soul, soûl (ci-dessus).



soulcie

un (moineau) soulcie : un petit passereau du sud de l'Europe et d'une partie de l'Afrique et de l'Asie, de la famille des plocéidés, au plumage brun clair rayé de jaune, qui vit en colonies sur les parois rocheuses et sur les pentes arides des montagnes et de la steppe.

Ce mot vient du latin solsequium ou solsequia « tournesol », par référence à la couleur jaune du collier, voir l'étymologie de souci (2).



soule, souleur

une soule : un ballon de cuir rempli de son ou de foin qui se lance à main nue ou avec le pied.

la soule : un jeu d'équipe très ancien qui se joue avec ce ballon.

une souleuse, un souleur : une joueuse, un joueur de soule.

Le nom (une) soule vient d'un mot de l'ancien bas francique de la famille du germanique keula- « cavité, voute ; objet rond », à comparer avec le dérivé zoleur « joueur de boule ».



souler, soûler, soulerie, soûlerie

souler, soûler, soulerie, soûlerie : voir soul, soûl (ci-dessus).



souleur

1. une souleuse, un souleur : une joueuse, un joueur de soule.

Ce nom est dérivé de soule (ci-dessus).


2. une souleur : une frayeur subite, un saisissement, un serrement de cœur.

Ce nom est dérivé du latin solus « seul ».



soulevage, soulévateur, soulevé, soulèvement, soulever, souleveuse

un soulevage :

  • une galerie de service pratiquée sous le ciel d'une carrière souterraine afin de pouvoir extraire, par le dessus, en gradins, les bancs utilisables ;

  • l'opération qui consiste, en pépinière, à briser les racines trop développées de certains plants, en soulevant ces plants et le sol immédiatement voisin à la main, ou avec un outil approprié, et en le remettant ensuite en place.


un soulévateur : un engin de levage permettant de soulever des charges.

un soulevé (de terre) : un mouvement d'haltérophilie.

un soulèvement :

  • l'action de soulever quelque chose ; le fait d'être soulevé ;

  • un phénomène d'élévation de l'écorce terrestre, aboutissant à la formation de chaines montagneuses ;

  • l'état de ce qui est soulevé ;

  • une élévation, une saillie ;

  • un mouvement d'effervescence, de vive excitation ;

  • un mouvement collectif de contestation, de révolte ;

  • une insurrection.


soulever :

  • déplacer de bas en haut ;

  • lever légèrement au-dessus du sol, du support, du point d'appui ;

  • pousser à agir ;

  • exalter, transporter ;

  • susciter l'indignation, la haine, le ressentiment ;

  • inciter à la révolte, à la lutte ;

  • susciter, provoquer, faire naitre ;

  • dérober, enlever, soustraire.


soulever un lièvre : évoquer une question embarrassante et qui avait été jusque là tenue secrète.

je soulève, tu soulèves, il soulève, nous soulevons, vous soulevez, ils soulèvent ;
je soulevais ; je soulevai ; je soulèverai ; je soulèverais ;
j'ai soulevé ; j'avais soulevé ; j'eus soulevé ; j'aurai soulevé ; j'aurais soulevé ;
que je soulève, que tu soulèves, qu'il soulève, que nous soulevions, que vous souleviez, qu'ils soulèvent ;
que je soulevasse, qu'il soulevât, que nous soulevassions ; que j'aie soulevé ; que j'eusse soulevé ;
soulève, soulevons, soulevez ; aie soulevé, ayons soulevé, ayez soulevé ;
(en) soulevant.

se soulever :

  • lever légèrement son corps, une partie de son corps ;

  • manifester son indignation, sa colère ;

  • se révolter ;

  • entrer en lutte, en rébellion ;

  • être animé d'un mouvement ascendant, être légèrement (re)levé ;

  • subir un soulèvement géologique.


je me soulève, tu te soulèves, il se soulève, nous nous soulevons, vous vous soulevez, ils se soulèvent ;
je me soulevais ; je me soulevai ; je me soulèverai ; je me soulèverais ;
je me suis soulevé(e) ; je m'étais soulevé(e) ; je me fus soulevé(e) ; je me serai soulevé(e) ; je me serais soulevé(e) ;
que je me soulève, que tu te soulèves, qu'il se soulève, que nous nous soulevions, que vous vous souleviez, qu'ils se soulèvent ;
que je me soulevasse, qu'il se soulevât, que nous nous soulevassions ; que je me sois soulevé(e) ; que je fusse soulevé(e) ;
soulève-toi, soulevons-nous, soulevez-vous ; sois soulevé(e), soyons soulevées, soyons soulevés, soyez soulevé(e)(es)(s) ;
(en) se soulevant.

elles se sont soulevées, elles sont soulevées.

elles se sont soulevé les encombrants, elles ont soulevé leurs encombrants, elles se les sont soulevés.


une souleveuse : une machine employée pour dégager et remonter les betteraves et les pommes de terre.

une intifada : un soulèvement populaire palestinien dans les territoires occupés par Israël.

Le verbe soulever est formé de sous et lever d'après le latin sublevare « soulever, lever, exhausser ».



soulier, soulier de Notre-Dame

un soulier : une chaussure à tige basse et à semelle rigide qui couvre le pied ou une partie du pied.

être dans ses petits souliers : être mal à l'aise, se trouver dans une situation embarrassante.

un soulier de Notre-Dame : un sabot de la Vierge, de Vénus, un cypripède ou cypripedium, une orchidée.

un soleret : une pièce de l'armure, protégeant le pied, faite de lames métalliques emboitées et articulées.

Le nom (un) soulier est issu, par substitution de suffixe de l'ancien français sol(l)er « soulier », lequel est issu du bas latin subtelaris (sous-entendu calceus), dérivé du bas latin subtel « creux sous la plante du pied » ; il désignait probablement une chaussure qui ne couvrait pas le dessus du pied. La forme soler est encore très vivante dans les dialectes wallons, picards, normands et lorrains, ainsi qu'en franco-provençal.

Le nom (un) soleret est dérivé de l'ancien français soller « soulier », voir ce mot, avec le suffixe -(er)et.



soulignage, souligné, soulignement, souligner, souligneur, soulignure

un soulignage ou soulignement :

  • l'action de souligner ; le résultat de cette action ;

  • le fait d'appuyer sur certains mots par la voix ;

  • le fait d'insister sur certaines notes ou certains passages musicaux ;

  • le fait d'accompagner une énonciation par un geste.


elle est soulignée, il est souligné :

  • est mise en évidence, est mis en évidence par un trait en dessous ;

  • est un peu excessive, est exagérée ; est un peu excessif, est exagéré.


un souligné : un trait dont on souligne un ou plusieurs signes graphiques pour le ou les mettre en évidence.

des soulignés : un jeu typographique d'un ou plusieurs traits conventionnels placés sous un mot, un passage au moment de la préparation de la copie pour demander la composition dans différents caractères.

souligner :

  • tracer un trait, tirer une ligne sous un ou plusieurs signes graphiques pour le ou les mettre en évidence ;

  • border, marquer une forme matérielle d'un trait, d'un ensemble de traits pour mettre en évidence, en valeur ;

  • faire ressortir, volontairement ou non, mettre en évidence ;

  • faire paraitre plus nettement ;

  • insister sur certains mots ;

  • accompagner d'un geste une énonciation ;

  • attirer l'attention sur quelque chose avec une insistance particulière ;

  • signaler quelque chose à l'attention de façon insistante ;

  • faire apparaitre quelque chose avec clarté, avec insistance.


une souligneuse, un souligneur :

  • une, un critique qui se borne à souligner ce qu'il condamne ou qu'il approuve, sans motiver son blâme ou son approbation ;

  • une, un critique qui n'envisage pas l'œuvre dans son ensemble et ne s'attache qu'aux détails ;

  • une personne qui souligne tout, qui met ou prête à tout des intentions, qui cherche à faire valoir tout ce qu'elle dit ou tout ce que l'on dit devant elle.


une soulignure :

  • un passage souligné dans un texte ;

  • une remarque mettant en évidence des réserves ou des critiques.


Le verbe souligner est formé de sous-, ligne, -er.



soulographe, soûlographe, soulographie, soûlographie, soulographique, soûlographique

soulographe, soûlographe, soulographie, soûlographie, soulographique, soûlographique : voir soul, soûl (ci-dessus).



souloir

Le verbe soloir ou souloir signifiait avoir l'habitude de, la coutume de. Il est issu du verbe latin soleo que l'on retrouve dans l'espagnol soler, l'italien solere, le portugais soer.

C'était un semi-auxiliaire, un verbe modal en ancien français pour exprimer la fréquence, il était suivi de l'infinitif. Il en reste une trace dans « souloir faire » en moyen français, au sens de fabriquer.

Le verbe possédait trois radicaux au présent, ce qui le rendait fort difficile à employer. Il n'a pas suivi les réfections de vouloir alors qu'il se conjuguait avant de la même manière. L'homophonie avec le verbe saouler, soûler, a dû aussi jouer contre lui. Son passé simple était presque identique à celui du verbe soudre (résoudre) : il solut. Son présent homonyme d'autres mots : seut, seulent. Cela fait beaucoup de torts pour un verbe si usuel.

En savoir plus : site de Dominique Didier.


Le verbe souloir vient du latin solere « avoir coutume » (ut solebat ; ut fieri solebat).



soulomètre, soûlomètre, soulon, soûlon, soulot, soûlot, soulotteur, soûlotteur

soulomètre, soûlomètre, soulon, soûlon, soulot, soûlot, soulotteur, soûlotteur : voir soul, soûl (ci-dessus).



soulte

une soulte :

  • une somme d'argent qui, dans un partage, compense l'inégalité des lots, et qui, dans un échange, compense la différence de valeur des objets échangés ;

  • une compensation, une gratification en échange d'un service ;

  • un solde, un paiement qu'on fait pour s'acquitter d'un reste de compte.


De même, la soulte, « la somme qui, dans un partage, compense l’inégalité des lots », n’est pas la solution. Peut-être faut-il rappeler que le sens premier de solution est « séparation, rupture » et qu’une solution de continuité n’est pas, comme on le croit parfois et faussement, un moyen pour continuer quelque chose, mais l’interruption entre les parties d’un tout, auparavant continues. En savoir plus : Académie française.

Ce nom vient du féminin du participe passé sout de l'ancien français soldre, du latin solvere, voir : résoudre, payer.



soumaintrain, Soumaintrain

un soumaintrain : un fromage.

Soumaintrain : une commune de France.



soumettre

soumettre :

  • imposer dépendance, obéissance, par la contrainte, par la force, à quelqu'un ;

  • imposer sa volonté par la contrainte psychologique, la persuasion, à quelqu'un ;

  • diriger, dominer.


soumettre à :

  • contraindre à ;

  • présenter à l'avis de, au jugement de, à la décision de ;

  • rendre dépendant de ;

  • exposer à, appliquer à.


je soumets, tu soumets, il soumet, nous soumettons, vous soumettez, ils soumettent ;
je soumettais ; je soumis ; je soumettrai, je soumettrais ;
j'ai soumis ; j'avais soumis ; j'eus soumis ; j'aurai soumis ; j'aurais soumis ;
que je soumette, que tu soumettes, qu'il soumette, que nous soumettions, que vous soumettiez, qu'ils soumettent ;
que je soumisse, qu'il soumît, que nous soumissions ; que j'aie soumis ; que j'eusse soumis ;
soumets, soumettons, soumettez ; aie soumis, ayons soumis, ayez soumis ;
(en) soumettant.

se soumettre :

  • céder, obéir à un principe supérieur ou par contrainte, ne pas offrir de résistance, se résigner ;

  • se rendre parce que l'on est vaincu ;

  • soumettre à soi-même.


se soumettre à :

  • céder, obéir de manière volontaire ou parce que l'on y est contraint, à quelqu'un ou quelque chose dont on reconnait la force, l'autorité, la nécessité ;

  • s'engager, se plier à.


je me soumets, tu te soumets, il se soumet, nous nous soumettons, vous vous soumettez, ils se soumettent ;
je me soumettais ; je me soumis ; je me soumettrai ; je me soumettrais ;
je me suis soumise, je me suis soumis ; je m'étais soumise, je m'étais soumis ; je me fus soumise, je me fus soumis ; je me serai soumise, je me serai soumis ; je me serais soumise, je me serais soumis ;
que je me soumette, que tu te soumettes, qu'il se soumette, que nous nous soumettions, que vous vous soumettiez, qu'ils se soumettent ;
que je me soumisse, qu'il se soumît, que nous nous soumissions ; que je me sois soumise, que je me sois soumis ; que je me fusse soumise, que je me fusse soumis ;
soumets-toi, soumettons-nous, soumettez-vous ; sois soumise, sois soumis, soyons soumises, soyons soumis, soyez soumise, soyez soumises, soyez soumis ;
(en) se soumettant.

elles se sont soumises, elles sont soumises.

elles se sont soumis les dossiers, elles ont soumis leurs dossiers, elles se les sont soumis.


Ce verbe vient du latin submittere « envoyer dessous, placer sous » (à comparer avec le moyen français submettre « placer sous l'autorité » en 1431, et dès le 13ème siècle, submis « subordonné »), dérivé de mittere, voir : mettre, avec le préfixe sub- marquant la position inférieure, d'après la préposition correspondante sous.



soumis

elle est soumise, il est soumis :

  • est sans autorité ; est dominée, dépendante ; est dominé, dépendant ;

  • a été réduite, a été réduit par la force à la dépendance ;

  • est vaincu(e) ;

  • obéit avec facilité, est docile, respectueuse ou respectueux ;

  • ne se révolte jamais, est résigné(e), servile ;

  • exprime l'obéissance, la docilité, voire la servilité.


une soumise, un soumis : celle, celui qui obéit avec facilité, qui est docile, respectueuse ou respectueux.

elle est insoumise, il est insoumis :

  • n'accepte pas de se soumettre ;

  • refuse de reconnaitre l'autorité ;

  • ne se plie pas à la discipline ;

  • semble échapper à tout contrôle.


une (soldate) insoumise, un (soldat) insoumis : qui n'a pas respecté le jour d'incorporation.

Ce mot vient du participe passé de soumettre.



soumission, soumissionisme, soumissionnaire, soumissionner

une soumission :

  • l'action de soumettre, de réduire à la dépendance, à l'obéissance par la force ;

  • l'action de se soumettre, d'obéir à quelqu'un, de reconnaitre, parce que l'on est vaincu, une autorité contre laquelle on a lutté ;

  • l'action de se soumettre, d'obéir, d'abandonner son indépendance ;

  • une aptitude à se soumettre, à être docile, résigné envers quelqu'un ou quelque chose ;

  • l'action, le fait de (devoir) se conformer à, d'être sous la dépendance de ;

  • un acte écrit par lequel un entrepreneur s'engage, au cours d'une adjudication, à respecter le cahier des charges et à maintenir les prix qu'il a proposés ;

  • une reconnaissance, par le redevable, d'une contravention dans le paiement d'impôts, qui tient lieu de procès verbal. ;

  • [pétrole et gaz / marchés] En anglais : tender. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.


une soumission cautionnée : un acte par lequel un banquier garantit le paiement des sommes dues à l'Administration fiscale par son client.

une insoumission :

  • l'état, la disposition de celui qui n'accepte pas de se soumettre à l'autorité dont il dépend, qui refuse de la reconnaitre ;

  • un délit militaire.



un soumissionisme

une, un soumissionnaire :

  • une personne, une entreprise, qui propose une soumission pour une adjudication ;

  • [pétrole et gaz / marchés] En anglais : bidder ; tenderer. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.


un (prêtre) soumissionnaire : qui s'est soumis à la constitution durant la Révolution.

elle, il est soumissionnaire : propose une soumission pour une adjudication.

soumissionner : proposer une soumission pour une adjudication.

voir aussi : islam, obédience, obéir.

Le nom (une) soumission est une adaptation du latin submissio, submissionis « action d'abaisser » (à comparer avec le moyen français submission), formé sur le supin submissum de submittere, voir : soumettre, sous l'influence de ce verbe.



soupailler

soupailler : souper fréquemment.



soupane

une soupane : une bouillie à base d’avoine ou de maïs que l’on sert chaude, généralement au petit déjeuner.

Ce nom est un emprunt à l’anglais nord-américain supawn, lui-même d’origine algonquienne. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



soupape

une soupape :

  • un obturateur mobile, tendu par un ressort, se déplaçant sous une pression déterminée et servant à régler la circulation d'un fluide dans un sens unique ;

  • autres sens : CNRTL.


une soupape de sécurité ou de sureté : ce qui permet à des forces en excès de s'échapper librement en évitant un débordement, un déchainement, une explosion.

une soupape de décharge : [automobile / moteurs] une soupape qui limite et régule la pression de suralimentation d'un moteur. En anglais : wastegate. Journal officiel de la République française du 02/06/2006.

un moteur multisoupape : qui comporte plus de deux soupapes par cylindre.

Même si le mot soupape est formé à l’aide du préfixe sou(s)-, il n’entretient pas avec le nom pape les rapports qu’entretiennent les noms sous-lieutenant ou sous-officier avec lieutenant ou officier, la soupape n’étant pas au souverain pontife ce que la sous-maîtresse serait à la maîtresse. Le mot soupape provient de l’ancien français sous-pape qui désignait un coup sous le menton, dans lequel pape avait le sens de menton ou de mâchoire. [...] Ces deux explications ne sont pas incompatibles, et l’on s’accorde pour reconnaître dans l’élément pape un déverbal de l’ancien verbe paper, qui signifiait « remuer les mâchoires » et donc « manger » ou « parler ». Cette proximité entre les mouvements nécessaires pour s’exprimer et pour se nourrir avait déjà été soulignée par les Latins. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) soupape est un emploi figuré et par plaisanterie de l'ancien français sou(s)pape « coup sous le menton », composé de sous et du substantif pape, tiré de paper « manger » (voir : papelard) qui a pu signifier « mâchoire » (à comparer avec l'espagnol sopapo « coup sous le menton », papo, papada « jabot ; goitre »).



soupatoire

un gouter soupatoire ou dinatoire : un gouter tenant lieu de souper.



soupçon, soupçonnable, soupçonner, soupçonneusement, soupçonneux

un soupçon :

  • une opinion défavorable par laquelle, à tort ou à raison, on attribue à quelqu'un des actes répréhensibles ou des mauvaises pensées ;

  • une suspicion, une présomption défavorable ou une accusation sans preuve absolue qui entraine l'inculpation d'une personne ;

  • une simple conjecture, un avis, une hypothèse ou une intuition concernant quelque chose sans connotation défavorable ;

  • une apparence légère, perceptible à l'œil, à l'oreille ou à l'esprit ;

  • une quantité minime de quelque chose.


elle, il est soupçonnable :

  • peut être soupçonné(e) ;

  • peut être entrevu(e), pressenti(e).


soupçonner :

  • avoir, à tort ou à raison, une opinion, une croyance, un jugement défavorable à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose ;

  • former une conjecture, une hypothèse, une supposition ;

  • deviner, entrevoir, suspecter ;

  • percevoir quelque chose qui est à peine discernable.


soupçonneusement : d'une manière soupçonneuse, avec suspicion.

elle est soupçonneuse, il est soupçonneux :

  • est encline ou est enclin aux soupçons ;

  • manifeste le soupçon ;

  • exprime le soupçon, la méfiance ;

  • est méfiante, défiante ; est méfiant, défiant ;

  • est sensible.


elle, il est insoupçonnable :

  • ne peut pas être soupçonné(e) ;

  • est à l'abri du soupçon ;

  • dont on ne peut pas deviner l'existence ou l'ampleur.


insoupçonnablement

elle est insoupçonnée, il est insoupçonné :

  • n'inspire pas de soupçon ;

  • dont on ignorait jusqu'alors l'existence ou l'importance.


voir aussi : suspect, suspecter, suspicion.

Le nom (un) soupçon vient du latin suspectionem, accusatif de suspectio « soupçon », de suspicere « regarder de bas en haut » « suspecter, soupçonner ».

Les mots soupçonner et soupçonneux sont dérivés de soupçon.



soupe

une soupe :

  • une tranche de pain arrosée de bouillon chaud ou parfois de lait, de vin ;

  • un bouillon de légumes, de viandes, etc. ;

  • une préparation permettant d'obtenir des soupes par addition d'eau et cuisson rapide ou réchauffage ;

  • une substance liquide, semi-liquide ou pâteuse à consistance de soupe ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une

soupe dorée : un pain perdu, un entremets fait de tranches de pain trempées dans du lait et des œufs battus, que l’on passe à la poêle. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une soupe de plastiques : Géoconfluences

.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de

la soupe : Wiktionnaire.

une sousoupe : dans un langage infantilisant, une soupe.

Le nom (une) soupe vient du germanique occidental suppa « tranche de pain sur laquelle on verse le bouillon », un mot de la famille du gothique supôn « assaisonner », en néerlandais sopen « tremper ».



soupente, soupenté

une soupente :

  • un réduit de planches ou de maçonnerie légère aménagé dans la partie haute d'une pièce recoupée par un plancher, pour servir de grenier ou de logement, de chambre de domestique ;

  • un réduit en planches aménagé sous un escalier, sous la pente d'un toit ;

  • un assemblage de larges et fortes courroies qui soutiennent le corps d'un carrosse, d'une voiture sur leur train ;

  • de larges bandes de cuir qui maintiennent le cheval dans l'appareil appelé travail ;

  • un lien ou une barre de fer servant à soutenir la hotte ou faux-manteau d'une cheminée de cuisine ;

  • un bateau de navigation fluviale remorqué pour le transport de matériaux.


en soupente : en pente.

elle est soupentée, il est soupenté : est mansardé(e), est en forme de soupente, à toit incliné.

Le nom (une) soupente est issu du verbe so(u)spendre, suspendre, d'après pente.



souper

avoir soupé de :

  • être fatigué de de quelque chose, de quelqu'un ;

  • en avoir assez.


souper :

  • prendre le repas habituel du soir ;

  • prendre un repas fin à une heure tardive.


un souper :

  • un diner, le repas habituel du soir ; les mets composant ce repas ;

  • un repas fin, une collation à une heure avancée de la nuit après le spectacle ou au cours d'une soirée.


voir : Dictionnaire des régionalismes de France ; Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe et le nom souper sont dérivés de soupe.



soupèsement, soupeser

un soupèsement : l'action de soupeser quelque chose, d'en évaluer le poids ; le résultat de cette action.

soupeser :

  • évaluer au jugé le poids d'un objet, d'une personne ou d'un animal en le soutenant dans la main ou en le soulevant ;

  • considérer avec attention pour estimer à sa juste valeur.


je soupèse, tu soupèses, il soupèse, nous soupesons, vous soupesez, ils soupèsent ;
je soupesais ; je soupesai ; je soupèserai ; je soupèserais ;
j'ai soupesé ; j'avais soupesé ; j'eus soupesé ; j'aurai soupesé ; j'aurais soupesé ;
que je soupèse, que tu soupèses, qu'il soupèse, que nous soupesions, que vous soupesiez, qu'ils soupèsent ;
que je soupesasse, qu'il soupesât, que nous soupesassions ; que j'aie soupesé ; que j'eusse soupesé ;
soupèse, soupesons, soupesez ; aie soupesé, ayons soupesé, ayez soupesé ;
(en) soupesant.

Le verbe soupeser est formé de sous et peser.



soupette, soupeur, soupier, soupière

une soupette : une soupe légère. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une soupeuse, un soupeur :

  • une personne qui soupe, qui dine ;

  • une personne qui participe à des soupers, qui passe les nuits en fêtes ;

  • autres sens : CNRTL.


un soupier :

  • une personne qui aime la soupe, un mangeur de soupe ;

  • un soldat chargé de la soupe ;

  • une sorte de moellon qui s'emploie en maçonnerie.


une soupière :

  • un récipient profond et large muni de deux anses et d'un couvercle, dans lequel on sert la soupe et le potage ;

  • son contenu.


Ces noms sont dérivés de soupe, souper.



soupir, soupirail, soupirant, soupirer, soupireur

A. un soupir :

  • une expiration ou une inspiration plus ou moins forte et prolongée qui rétablit un équilibre respiratoire perturbé le plus souvent par une vive émotion ;

  • une expression généralement douloureuse d'un amour le plus souvent insatisfait ;

  • un chant ou un son plaintif, mélancolique, lyrique.



B. un soupir :

  • en musique, un silence qui a valeur d'une noire ;

  • le signe qui, sur la portée traduit ce silence.


un demi-soupir, un quart de soupir, un huitième de soupir, un seizième de soupir


un soupirail :

  • une ouverture donnant du jour et de l'air à des pièces en sous-sol ou aux caves d'un bâtiment ;

  • une ouverture pratiquée au sommet d'une voute ;

  • une ouverture communiquant avec une cavité de l'écorce terrestre.


des soupiraux

elle est soupirante, il est soupirant :

  • fait entendre des soupirs et plus particulièrement des soupirs d'amour ;

  • émet des sons s'apparentant aux soupirs d'un être humain.


une soupirante, un soupirant :

  • celle, celui qui aspire à l'amour ;

  • une amoureuse ou un amoureux ;

  • une, un fonctionnaire, une serviteuse ou un serviteur de l'État, en attente de sa position, de sa fonction officielle.


soupirer :

  • pousser un soupir, des soupirs ;

  • pousser des soupirs amoureux ;

  • éprouver de façon discrète un amour profond et souvent malheureux ;

  • aspirer profondément, ardemment à ;

  • se laisser aller à un lyrisme plaintif ;

  • faire entendre des bruits légers et rythmés, des sons mélancoliques et harmonieux ;

  • dire faiblement, dans un soupir ;

  • faire entendre des sons légers et mélodieux, exprimer sur un ton plaintif et doux.


une soupireuse : une amoureuse, celle qui courtise une personne, qui aspire à son amour.

un soupireur : un amoureux, celui qui courtise une personne, qui aspire à son amour.


Le nom (un) soupir est dérivé de soupirer qui vient du latin suspirare intransitif « respirer profondément, soupirer ; soupirer à propos de quelqu'un, après quelqu'un », transitif « exhaler ; soupirer après quelqu'un (suspirare aliquem) ».



souple, souplement, souplesse

elle, il est souple :

  • a le corps agile, les membres flexibles, dépourvus de raideur ;

  • est capable de se soumettre docilement à la volonté d'autrui, de s'adapter étroitement aux exigences d'une situation ;

  • peut être courbé(e), plié(e), sans casser ni s'abimer ;

  • est dépourvu(e) de raideur, s'utilise facilement ;

  • a la capacité de s'étirer, se déformer, se dilater, s'étaler, etc. facilement ;

  • peut être assorti(e) de nuances, modifié(e) afin de mieux s'adapter aux circonstances ;

  • n'est pas rigide ou systématique dans son application ;

  • se prête, s'adapte à des exigences variées ;

  • rend compte de réalités, de points de vue divers ou contraires ;

  • donne une impression d'harmonie, de gracieuse aisance, de liberté.


elle, il est extra-souple : est très souple.


souplement :

  • d'une manière souple, avec souplesse et légèreté dans le mouvement ;

  • en s'accommodant aux circonstances, en se soumettant aux volontés d'autrui ;

  • sans rigidité, selon des lignes souples ;

  • de façon non systématique, en fonction des circonstances.


une souplesse :

  • une agilité, une facilité dans le mouvement ;

  • la qualité d'un corps, ou de l'une de ses parties, qui se plie ou se meut avec aisance ;

  • la qualité d'une attitude, d'un geste, d'un mouvement où se manifeste de l'agilité, de l'aisance ;

  • une aptitude à se soumettre docilement aux volontés d'autrui, à s'adapter aux exigences d'une situation ;

  • la qualité de ce qui peut être courbé, plié sans casser ni s'abimer ;

  • la qualité de ce qui est dépourvu de raideur, de ce qui se prête facilement à une manipulation ;

  • la qualité de ce qui a la capacité de s'étirer, se déformer, se dilater, s'étaler, etc. facilement ;

  • la qualité d'un système, d'une doctrine, d'une règle, d'une méthode qui peut se modifier pour se plier à des circonstances et exigences diverses ;

  • la qualité de ce qui se prête, s'adapte à des exigences variées, de ce qui rend compte de réalités, de points de vue divers ou contraires ;

  • la qualité littéraire de ce qui donne une impression d'harmonie, de gracieuse aisance, de liberté.

Le mot souple est emprunté au latin supplex « qui plie les genoux, qui se prosterne, suppliant »; de là l'évolution en ancien français vers le sens abstrait de « soumis, humble » et vers le sens concret de « qui plie facilement, flexible ».



souque, souqué, souquée

une souque à la corde :

  • un jeu ;

  • une épreuve de force. [Québec]


être souqué : être serré, comprimé.

une souquée : un coup de rame énergique.


souquenille

une souquenille :

  • une longue blouse de grosse toile que revêtent sur leurs habits les paysans, les valets, en particulier les palefreniers et les cochers pour panser les chevaux ;

  • une lévite, une redingote d'homme ample et descendant jusqu'à mi-mollet ;

  • une blouse flottante de clown ;

  • un vêtement en piteux état, usé ou sale.


Ce nom est une autre forme de chiquenille, siquenille, variante de sequenye, souquenie de même sens. En ancien français, le mot est attesté sous les formes soganie, soucanie, souscanie, sosquenie, sorquenie, etc. et désigne une robe longue, ajustée à la poitrine et très élégante. Il est emprunté au moyen haut allemand sukenie « sorte de jaquette », d'origine slave, à comparer avec le polonais suknia « robe, vêtement ».



sourate

une sourate ou surate :

  • un chapitre du Coran ;

  • le texte correspondant reproduit sur une œuvre d'art.


Ce nom est emprunté à l'arabe sūrah (en état d'annexion : sūrat) « chapitre du Coran ».



souquer

souquer une écoute, une aussière, une amarre, un nœud : la ou le raidir ou serrer fortement.

souquer un hublot : le fermer en serrant à bloc. souquer (sur les avirons. : agir avec force sur les rames.

souquer une personne :

  • l'attacher, la ligoter solidement ;

  • lui donner une bonne correction, la punir sévèrement.


souquer : travailler, s'évertuer.

L'origine du verbe souquer est incertaine et controversée, voir : CNRTL.



sourçage, source, sourcement, sourcer, sourceur, sourcier

un sourçage : [économie et gestion d'entreprise] l'activité de mise en relation des centrales d'achat, des grossistes, des importateurs avec des fabricants étrangers afin de trouver dans tout pays du monde des produits au meilleur rapport qualité-prix. En anglais : global sourcing ; international sourcing ; sourcing. Voir aussi : cosourçage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un cosourçage : une activité de sourçage conduite en commun par plusieurs sourceurs.


une source :

  • une eau qui sort du sol ;

  • une origine ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • une matière, un appareil ou une installation pouvant émettre des rayonnements ionisants ou contenant des substances radioactives. En anglais : source. Voir aussi : réflecteur de neutrons, source de démarrage. Journal officiel de la République française du 22/02/2009.


une source de démarrage : [nucléaire / fission] une source de neutrons destinée à amorcer et à contrôler la phase de démarrage d’un réacteur nucléaire à fission. Une source de démarrage se présente généralement sous la forme d’une grappe de crayons insérée dans un assemblage combustible. En anglais : start-up neutron source. Voir aussi : assemblage combustible, crayon, source. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

un sourcement : l'action de sourdre ; le résultat de cette action.

sourcer :

  • sourdre ;

  • indiquer les références, vérifier l'authenticité d'une information.


je source, tu sources, il source, nous sourçons, vous sourcez, ils sourcent ;
je sourçais ; je sourçai ; je sourcerai ; je sourcerais ;
j'ai sourcé ; j'avais sourcé ; j'eus sourcé ; j'aurai sourcé ; j'aurais sourcé ;
que je source, que tu sources, qu'il source, que nous sourcions, que vous sourciez, qu'ils sourcent ;
que je sourçasse, qu'il sourçât, que nous sourçassions ; que j'aie sourcé ; que j'eusse sourcé ;
source, sourçons, sourcez ; aie sourcé, ayons sourcé, ayez sourcé ;
(en) sourçant.

Le verbe sourcer a parfois été employé comme synonyme de sourdre. On le trouve avec ce sens, en 1606, dans Le Thresor de la langue françoyse, tant ancienne que moderne de Nicot et encore, quatre siècles plus tard, chez Péguy. De son côté, Littré nous apprend que sourcer s’employait aussi en Bretagne lorsqu’on mettait le linge savonné et tordu à tremper pendant plusieurs heures dans un bassin d’eau claire. À ces sens, on n’ajoutera pas celui de « donner l’origine, la source de », qui commence à se répandre aujourd’hui. Académie française.

une sourceuse, un sourceur : [économie et gestion d'entreprise] une, un spécialiste qui met en relation des centrales d'achat, des grossistes, des importateurs avec des fabricants étrangers afin de trouver dans tout pays du monde des produits au meilleur rapport qualité-prix. En anglais : sourcing expert. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une sourcière, un sourcier :

  • une personne habile, ou prétendant l'être, à détecter l'eau souterraine, les sources cachées ainsi que les minerais, les trésors enfouis ;

  • une personne habile à découvrir quelque chose de caché d'ordre abstrait.


une terre sourcière, un terrain sourcier : qui recèle de nombreuses sources.

Le nom (une) source vient du féminin du participe en ancien français sours de sourdre (issu de la forme sursus, qui avait remplacé la forme classique surrectus).

La pensée de Pierre de Jade : J'aimerais bien apprendre à détecter des sources mais j'ai peur de jouer à l'apprenti-sourcier.



sourcil, sourcilier, sourcilière

un sourcil :

  • chacune des deux saillies musculo-cutanées arquées et pourvues de poils qui séparent le front de la paupière supérieure ;

  • la partie supérieure d'une porte qui repose sur des pieds droits.


froncer les sourcils : indiquer ainsi son mécontentement, sa désapprobation.

un sourcil cotyloïdien : le rebord saillant qui limite la cavité cotyloïde.

elle est sourcilière, il est sourcilier : est relative, est relatif aux sourcils.

une arcade sourcilière : la saillie arquée que forme l'os frontal au-dessus du rebord supérieur de chacune des cavités orbitaires et qui est recouverte par le sourcil.

elle est naso-sourcilière, il est naso-sourcilier : va du nez aux sourcils.

Le nom (un) sourcil vient du latin supercilium « sourcil » « partie saillante » d'où au figuré « fierté, arrogance ; sévérité », composé de super « au-dessus de » et de cilium « paupière, cil ». On rencontre en ancien français la forme féminine sorcille, encore vivante dans les dialectes.

Le nom (un) leucophre (= un animal microscopique infusoire velu) est composé de leuco- tiré du grec λ ε υ κ ο ́ ς « blanc » et de -ophre, du grec ο ̓ φ ρ υ ́ ς « sourcil ».



sourcillement, sourciller

1. un sourcil :

sourciller (1) :

  • manifester par un mouvement des sourcils et par le regard, du trouble, du mécontentement, de la perplexité ;

  • laisser paraitre sur son visage le trouble, la déconvenue, le mécontentement.


ne pas sourciller : ne laisser paraitre aucune émotion, rester impassible.

sans sourciller : sans manifester la moindre émotion, le moindre trouble, la moindre gêne.


2. une source :

un sourcillement : pour les eaux de source, l'action de sortir de terre.

sourciller (2) : jaillir à la surface du sol en petites sources.



sourcilleusement, sourcilleux

sourcilleusement :

  • d'une manière sourcilleuse ;

  • avec arrogance, sévérité.


elle est sourcilleuse, il est sourcilleux :

  • est haute, élevée ; est haut, élevé ;

  • est imposante par sa taille, par son aspect rébarbatif ; est imposant par sa taille, par son aspect rébarbatif ;

  • est hautaine, sévère, prompte à manifester son mécontentement ; est hautain, sévère, prompt à manifester son mécontentement ;

  • témoigne d'un caractère hautain, sévère, sombre ;

  • est d'une exactitude pointilleuse, d'une minutie, d'un soin extrême.


Le mot sourcilleux est emprunté au latin superciliosus « renfrogné, rébarbatif », dérivé de supercilium « sourcil », avec l'influence de sourcil ; on rencontre la forme supercilieux « revêche » en 1477.



sourd

elle est sourde, il est sourd :

  • est privé(e) du sens de l'ouïe ou est atteinte, est atteint d'une baisse de l'audition qui empêche d'entendre certains sons ;

  • est atteinte, est atteint de surdité ;

  • dans certaines conditions, ne peut pas entendre, est privé(e) momentanément du sens de l'ouïe ;

  • reste insensible à certaines réalités, refuse de reconnaitre des faits ;

  • n'est pas entendu(e) distinctement, dont la résonance est atténuée, étouffée; peu sonore ;

  • atténue la résonance des sons ;

  • étouffe, atténue les sons, les bruits ;

  • ne se manifeste pas nettement, n'apparait pas clairement à la conscience ;

  • est volontairement caché(e) ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une sourde : celle qui n'entend pas ou qui est atteinte d'une baisse de l'audition.

un sourd : celui qui n'entend pas ou qui est atteint d'une baisse de l'audition.


un sourd : une salamandre terrestre.

une (bécassine) sourde

une (consonne) sourde

Le mot sourd vient du latin surdus « qui n'entend pas » « qui ne veut pas entendre; insensible ».

Le verbe assourdir est dérivé de sourd. D'où : assourdi, assourdissant, un assourdissement.

voir aussi : une surdité.



sourdaud

elle est sourdaude, il est sourdaud : entend mal.

une sourdaude, un sourdaud : une personne qui entend mal.



sourdeline

une sourdeline : une musette, un instrument de musique.

Ce nom est emprunté à l'italien sordellina, le nom d'un instrument à vent attesté depuis le 17ème siècle, dérivé de sordo (sourd).



sourdement

sourdement :

  • avec un bruit sourd, atténué ;

  • sans éclat ;

  • en secret ;

  • de manière cachée, insidieuse.


Cet adverbe est dérivé de sourd, avec le suffixe -ment.



sourdière, sourdinage, sourdine, sourdiner

une sourdière ou sourdine (1) : un volet en bois matelassé placé à l'intérieur d'une baie.


un sourdinage : l'action de sourdiner.

une sourdine (2) :

  • un dispositif qui, adapté aux instruments à vent ou à cordes, en atténue l'intensité sonore et en modifie le timbre ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • [audiovisuel - acoustique] la commande d'un appareil audiovisuel qui permet de réduire ou supprimer le signal sonore, puis de le rétablir. En anglais : muting. Voir aussi : silencieux. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


en sourdine :

  • en utilisant une sourdine ;

  • en baissant, en modérant l'intensité d'un son ;

  • sans faire de bruit ;

  • discrètement, sans se faire remarquer.


sourdiner : supprimer les vibrations d'un support de lignes électriques.

Le nom (une) sourdine est emprunté à l'italien sordina « sorte d'épinette à son assourdi », alla sordina « en cachette, en secret », dérivé de sordo (sourd).



sourdingue

une, un sourdingue : une personne qui entend mal, qui est sourde.

elle, il est sourdingue : entend mal, qui est sourd(e).

Ce mot est dérivé de sourd avec le suffixe argotique -ingue, peut-être avec l'influence de dingue.



sourdité

une sourdité : le caractère d'un phonème sourd.

Ce nom est un dérivé savant de sourd, avec le suffixe -ité.



sourd-muet

une sourde-muette, un sourd-muet : une personne privée de l’ouïe et de la parole.

elle est sourde-muette, il est sourd-muet : est privé(e) de l’ouïe et de la parole.

voir aussi : une surdimutité.

Ce mot est composé de sourd et muet.



sourdre

elle est sourdante, il est sourdant : se manifeste, apparait.

sourdre :

  • pour l'eau, sortir du sol ;

  • pour un liquide, sortir ;

  • apparaitre, se manifester, se faire sentir ;

  • naitre de, avoir son origine dans.


il sourd, ils sourdent ;
il sourdait ; il sourdit ; il sourdra ; ils sourdront ; il sourdrait ;
il a sourdi ; il avait sourdi ; il eut sourdi ; il aura sourdi ; il aurait sourdi ;
qu'il ait sourdi ; qu'il eût sourdi ;
(en) sourdant.

Le verbe sourdre vient du latin surgere « élever » « émerger, se montrer » « apparaitre », composé de sub- marquant le mouvement de bas en haut et regere « diriger en droite ligne ».

Le nom (une) source vient du féminin du participe en ancien français sours de sourdre (issu de la forme sursus, qui avait remplacé la forme classique surrectus).

Le verbe surgir est emprunté, pour les anciens sens « faire ancrer (un navire) ; aborder », comme l'ancien provençal sorgir, l'espagnol et le portugais surgir, l'italien sorgere, au catalan surgir, surgir ancores « jeter » « jeter l'ancre », issu du latin surgere « s'élever » qui dut avoir le sens de « jeter » en latin médiéval. Pour le sens « apparaitre subitement », il est emprunté au latin surgere « s'élever » (voir : sourdre).



souriance, souriant

une souriance : une attitude souriante.

elle est souriante, il est souriant :

  • manifeste sa joie, sa bonne humeur, son amabilité par un sourire ;

  • présente les caractères de la gaieté, de l'épanouissement radieux ou enjoué ;

  • est avenante ou avenant, est agréable ;

  • dont l'aspect est riant, accueillant ;

  • est éclairé(e), tempéré(e) par de l'optimisme, par une philosophie aimable.


l'équitation souriante : l'équitation dite académique, faite de légèreté et d'exactitude dans les évolutions et les allures.

Le mot souriant vient du participe présent de sourire.



souriceau, souricier, souricière

un souriceau :

  • le petit de la souris ;

  • une jeune souris.


un (animal) souricier : qui attrape les souris et les mange.

une souricière :

  • une ratière, un piège pour attraper les souris et les rats ;

  • un endroit où l'on se trouve acculé et d'où l'on ne peut s'échapper sans encourir un réel danger ;

  • un piège tendu à quelqu'un pour l'arrêter ou le contraindre à se rendre ;

  • un danger encouru par une personne mise dans une telle situation ;

  • autres sens : CNRTL.


Ces mots sont dérivés d'une souris.



sourieur, sourieusement, sourire

elle est sourieuse : est souriante ; il est sourieur : est souriant.

sourieusement : d'une manière souriante.

sourire :

  • prendre une expression légèrement rieuse, en esquissant un mouvement particulier des lèvres et des yeux ;

  • manifester, par un sourire moqueur, qu'on ne prend guère au sérieux les actes ou les propos de quelqu'un.


sourire à :

  • témoigner de la sympathie, de l'affection, de l'intérêt à quelqu'un en lui montrant un visage souriant ;

  • porter un regard favorable et bienveillant (sur) ;

  • convenir, être agréable, plaire à ;

  • être favorable à.


sourire aux anges : sourire distraitement et sans raison apparente.

je souris, tu souris, il sourit, nous sourions, vous souriez, ils sourient ;
je souriais ; je souris ; je sourirai ; je sourirais ;
j'ai souri ; j'avais souri ; j'eus souri ; j'aurai souri ; j'aurais souri ;
que je sourie, que tu souries, qu’il sourie, que nous souriions, que vous souriiez, qu’ils sourient ;
que je sourisse, qu’il rît, que nous sourissions ; que j'aie souri ; que j'eusse souri ;
souris, sourions, souriez ; aie souri, ayons souri, ayez souri ;
(en) souriant.

un sourire :

  • une expression discrètement rieuse du visage qui se traduit par un léger mouvement des lèvres et des yeux, laissant apparaitre des sentiments divers, notamment de joie, de satisfaction, de sympathie ;

  • autres sens : CNRTL.


Le verbe sourire vient du latin populaire subrι ̄dĕre, une altération du latin subrι ̄dēre « sourire », dérivé de ridēre « rire », avec le préfixe sub- marquant l'atténuation.



souris

1. un souris : un sourire.

Ce nom est dérivé de sourire, d'après ris.


2. une souris :

  • un mammifère, en savoir plus : dictionnaire du CIRAD ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • [informatique] un dispositif de commande tenu à la main, connecté à un ordinateur, et dont le déplacement sur une surface entraine le déplacement d'un repère sur l'écran. Ce dispositif comporte un ou plusieurs boutons-poussoirs qui permettent de déclencher des opérations en fonction de la position du repère. En anglais : mouse. Voir aussi : boule de commande. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une souris 3D : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une oreille-de-souris ou oreille de rat : un myosotis ou une piloselle, une plante.

du latin mus, muris « souris » :

  • un muridé : un rongeur tel que le rat, la souris, le mulot et le hamster.

  • elle est murine, il est murin : est relative, est relatif au rat, à la souris ; affecte le rat, la souris ; est propagé(e) par ces animaux ; ressemble au rat, à la souris ; est de couleur gris souris.

  • un murin : une chauve-souris.

  • une musaraigne : un mammifère.


Le nom (une) souris vient du latin populaire soricem, accusatif de sōrι ̄x, une altération du latin classique sōrex, sorĭcis « souris ».

On trouve aussi des noms d'animaux et d'une plante car le nom (un) muscle est emprunté au latin musculus proprement « petite souris » (diminutif de mus) puis « muscle », avec un développement sémantique comparable à ceux du grec μ υ ̃ ς et du latin lacertus « lézard » puis « muscle ». CNRTL.

La forme latine mus a de nombreux correspondants dans d’autres langues indo-européennes, et d’abord le grec mus, muos, qui signifie également « muscle » et « souris », et qui nous a donné nombre de mots en myo-, comme myosotis, proprement « oreille de souris », mygale, proprement « la souris belette », le pendant inversé de la musaraigne, myocarde, myopathie, myopotame, myocastor, le nom savant du ragondin. En savoir plus : Académie française.

Le mot (un pouls) myure est emprunté au latin médical miurus, myurus, lui-même emprunté au grec μ υ ́ ο υ ρ ο ς « effilé » d'où « (pouls) dont les pulsations deviennent de plus en plus faibles », littéralement « en forme de queue de souris », composé de μ υ ̃ ς « rat, souris » et de ο υ ̓ ρ α ́ « queue ».



souris-chaude

une souris-chaude : une chauve-souris.

Héritée des parlers de France, la forme souris-chaude pourrait résulter d’une altération de chauve par étymologie populaire. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



sournois, sournoisement, sournoiserie

elle est sournoise, il est sournois :

  • dissimule ses sentiments, ses intentions véritables ;

  • est porté(e) à la dissimulation par un penchant naturel ;

  • annonce, dénote un caractère hypocrite ;

  • évoque le comportement d'une personne sournoise ;

  • ne se manifeste pas franchement ;

  • agit de façon dissimulée, insidieuse.


sournoisement : d'une manière sournoise.

une sournoiserie :

  • un aspect, un caractère sournois ;

  • une action sournoise.


Le mot sournois est probablement d'origine provençale, dérivé de l'ancien provençal sorn « sombre, obscur », à comparer avec le substantif sorn « soir ». Ce groupe de mots est sans doute issu d'un croisement de sourd avec le français morne, en ancien provençal morn. On a supposé une forme sordinare, reconstruite d'après sordere « être sale, sans éclat » sur le modèle de sordidare « salir ».



sous

sous :

  • en dessous de ;

  • à l'époque de ;

  • devant, au pied de ;

  • autres sens : CNRTL.


sous zéro, en dessous de zéro, en bas de zéro : Office québécois de la langue française.

La préposition sous vient du latin classique subtus, un adverbe signifiant « en dessous, par-dessous », attesté à basse époque comme préposition où elle entre en concurrence avec sub- qui ne subsiste que dans le roumain su, l'espagnol et l'ancien portugais so ; subtus a donné le roumain supt, l'italien et l'ancien portugais sotto, l'ancien espagnol soto.



sous-

sous- est tiré de la préposition sous pour indiquer :

  • l'infériorité spatiale ou qualitative ;

  • une subordination, une insuffisance ;

  • la subdivision, l'inclusion ;

  • qu'une action, son résultat ou son bénéficiaire est au second degré.


Sous- est beaucoup plus productif que sub-, hypo- ou infra- à caractère plus scientifiques et restreints à d'autres acceptions et domaines. Son emploi s'est développé depuis l'ancien français dans la langue courante et son utilisation dans les domaines scientifiques et techniques s'accentue vers la fin du 19ème siècle. Dans la très forte productivité de sous-, une place particulière est à faire aux nombreux emplois péjoratifs occasionnels auxquels il se prête.

La suppression du trait d'union après sous est encore rare, certainement en raison de l'incertitude de la règle s / ss mais aussi de l'incertitude de la prononciation de la lettre s (souscrit / sous-critique ; il soustrait / un sous-trait). On trouve rarement un trait d'union pour les antonymes commençant par sur-.

Pour certains mots ainsi construits, la forme soudée, sans s final, est ancienne ou existe en concurrence avec la forme en sous- (sous-tasse ou soutasse) ou existe seule (ainsi soucoupe, soupape, soubassement, soulever, souligner, soupeser, soutirer).

Sous- s'unit au mot de base directement (souscrire, souvenir, soutenir), ou par un trait d'union, (sous-jacent, sous-entendre). Le s final de sous- disparait par apocope ou réduction à sou-, ou ne s'entend pas, devant une consonne (souvenir, soutenir, sous-jacent), voir cependant souscrire dont le s intérieur fait partie du mot de base [-sk-]. Devant une voyelle, -s prend la prononciation [z] pour la liaison, (sous-entendre).

Sous- se retrouve dans des emprunts latins (soudain du latin subinde), les verbes souffler, souffrir, souhaiter, soumettre, soupirer, soustraire, soutenir, soutirer, sourdre, les substantifs soumission, soupçon, souscription, souscripteur, soustraction), italien (soutane), ancien provençal (soute), gascon (soutrage).

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire tous les noms composés du type verbe-nom ou préposition-nom, en accordant le nom avec le déterminant, au singulier et au pluriel (un sous-main, des sous-mains).

Voir : Office québécois de la langue française ; dictionnaire de l'Académie de médecine ; CNRTL ; dictionnaire du CIRAD.



sous-abdominal

elle est sous-abdominale, il est sous-abdominal :

  • est situé(e) sous l'abdomen ;

  • s'applique sous l'abdomen.


elles sont sous-abdominales, ils sont sous-abdominaux



sous-acétate

un sous-acétate : un acétate basique.



sous-acquéreur

une sous-acquéresse, un sous-acquéreur : une personne qui est devenue propriétaire d'un bien acquis par une autre personne.

On lit aussi une acquéreuse.



sous-activité

une sous-activité : une activité inférieure à la normale.



sous-adapté

elle est sous-adaptée, il est sous-adapté :

  • pour un cours d'eau, a un écoulement trop faible par rapport à son lit ou à sa vallée ;

  • pour une personne, est insuffisamment adapté(e).


une sous-adaptée, un sous-adapté : celle, celui qui n'a pas pu ou voulu s'adapter.



sous-administration, sous-administré

une sous-administration : une administration insuffisante.

elle est sous-administrée, il est sous-administré : manque de personnel administratif.



sous-admissible

une candidate ou un candidat sous-admissible : qui a passé avec succès les épreuves préalables à l'admissibilité, dans certains concours.



sous-adressage

un sous-adressage : [télécommunications / services] un ajout, à la fin du numéro d'une ligne d'accès au réseau, d'un ou de plusieurs chiffres permettant d'identifier chacun des postes particuliers reliés à l'installation de l'abonné ; le complément de service offrant cette possibilité. En anglais : sub-addressing ; SUB. Voir aussi : numéros multiples, sélection directe à l'arrivée. Journal officiel de la République française du 02/03/2002.



sous-adresse

une sous-adresse : à l'intérieur d'un article, une entrée mise en relief par une typographie spéciale qui indique une acception particulière ou une forme différente de celle du mot traité.



sous-affermer

sous-affermer : affermer, tout ou partie, ce qu'on a pris à ferme.



sous-affluent

un sous-affluent : un affluent d'un affluent.



sous-affrètement, sous-affréter, sous-affréteur

un sous-affrètement : le fait de sous-affréter un navire.

sous-affréter : affréter un navire d'un affréteur.

je sous-affrète, tu sous-affrètes, il sous-affrète, nous sous-affrétons, vous sous-affrétez, ils sous-affrètent ;
je sous-affrétais ; je sous-affrétai ; je sous-affrèterai ou sous-affréterai ; je sous-affrèterais ou sous-affréterais ;
j'ai sous-affrété ; j'avais sous-affrété ; j'eus sous-affrété ; j'aurai sous-affrété ; j'aurais sous-affrété ;
que je sous-affrète, que tu sous-affrètes, qu'il sous-affrète, que nous sous-affrétions, que vous sous-affrétiez, qu'ils sous-affrètent ;
que je sous-affrétasse, qu'il sous-affrétât, que nous sous-affrétassions ; que j'aie sous-affrété ; que j'eusse sous-affrété ;
sous-affrète, sous-affrétons, sous-affrétez ; aie sous-affrété, ayons sous-affrété, ayez sous-affrété ;
(en) sous-affrétant.

une sous-affréteuse, un sous-affréteur : celle, celui qui sous-affrète un navire.



sous-agent

une sous-agente, un sous-agent :

  • une, un fonctionnaire d'un arsenal ;

  • une agente ou un agent en second.



sous-aide

une, un sous-aide :

  • une personne qui aide en second ;

  • un médecin (chirurgien) militaire auxiliaire, dont le grade correspondait à celui d'adjudant-chef.




sous-alaire

elle, il est sous-alaire : se situe sous l'aile.

les sous-alaires : les plumes du dessous de l'aile.



sous-alimentation, sous-alimenté

une sous-alimentation : l'état pathologique d’un organisme dont les besoins nutritionnels ne sont pas satisfaits ; une insuffisance d’apport alimentaire aboutissant à cet état.

elle est sous-alimentée, il est sous-alimenté :

  • est alimenté(e) ou s'alimente d'une façon insuffisante ;

  • dont l'alimentation manque des éléments nécessaires à la bonne santé et même à la vie ;

  • souffre de sous-alimentation.


une sous-alimentée, un sous-alimenté : une personne insuffisamment alimentée.



sous-amendement, sous-amender

un sous-amendement : un amendement proposé ou apporté à un amendement, lors de la discussion d'un texte législatif, par le gouvernement ou par des parlementaires .

sous-amender une loi : faire un sous-amendement.



sous-anneau

un sous-anneau : en mathématiques, un sous-ensemble d'un anneau, qui présente lui-même la structure d'anneau.



sous-aponévrotique

elle, il est sous-aponévrotique : est situé(e) ou se produit sous une aponévrose.



sous-arachnoïdien

elle est sous-arachnoïdienne, il est sous-arachnoïdien : est situé(e) ou se produit sous l'arachnoïde.



sous-arbrisseau

un sous-arbrisseau : une plante de taille peu élevée, ligneuse à la base, ne donnant pas de bourgeons et dont l'extrémité herbacée est caduque.



sous-arrondissement

un sous-arrondissement : une subdivision d'un arrondissement maritime.



sous-assurer

sous-assurer : assurer un bien pour une valeur inférieure à sa valeur.



sous-astragalien

elle est sous-astragalienne, il est sous-astragalien : est situé(e) ou se produit sous l'astragale.



sous-âtre

un sous-âtre : la partie de maçonnerie située sous le foyer d'une cheminée.



sous-azotate

un sous-azotate : un azotate basique.



sous-bail

un sous-bail : un bail que le preneur fait à un autre de ce qui lui a été donné à loyer ou à ferme.

des sous-baux





sous-bande

une sous-bande : la partie évidée à l'avant des flasques d'un affut où s'encastrent les tourillons d'une arme à feu.



sous-barbe

une sous-barbe :

  • un coup donné sous le menton ;

  • la partie postérieure de la bride ou du licol d'un cheval ;

  • une manœuvre dormante en filin ou fil d'acier, chaine ou barre métallique servant à maintenir le beaupré en place en équilibrant la tension des étais ;

  • une traverse d'une écluse de marais salant.



sous-bas

un sous-bas : un bas chaud qui se porte sous un autre.



sous-bibliothécaire

une, un sous-bibliothécaire :

  • une adjointe ou un adjoint d'une, un bibliothécaire ;

  • une, un membre du personnel technique des bibliothèques d'État, en France.



sous-bief

un sous-bief : un canal qui rejoint la décharge des eaux, au-dessous du bief.



sous-bite

une, un sous-bite : en argot militaire, une sous-lieutenante, un sous-lieutenant.



sous-bois

un sous-bois :

  • la végétation arbustive, buissonnante et herbacée qui croît sous les arbres dans les bois, les forêts ;

  • un terrain, une partie du bois ou de la forêt où croît cette végétation ;

  • une œuvre représentant cette partie du bois, de la forêt.



sous-borate

un sous-borate : un borate basique.



sous-branche

une sous-branche : une subdivision, dans un système complexe, d'une branche.



sous-bras

un sous-bras : une partie de vêtement se plaçant sous l'aisselle pour protéger un vêtement de la sueur.



sous-brigadier

un sous-brigadier : sous l'Ancien Régime, un officier de cavalerie de grade immédiatement inférieur à celui de brigadier des armées du roi.

une sous-brigadière : une douanière, une gendarme ou une gardienne de la paix du grade inférieur au brigadier. un sous-brigadier : un douanier, un gendarme ou un gardien de la paix du grade inférieur au brigadier.



sous-budget

un sous-budget : une division d'un budget.



sous-calibré

elle est sous-calibrée, il est sous-calibré : est d'un calibre inférieur à la normale.



souscalleuse

une aire souscalleuse



sous-cape, sous cape

une sous-cape : une feuille de tabac enveloppant le cigare, intermédiaire entre la cape et la tripe.


sous cape :

  • en tâchant de ne pas être aperçu ;

  • en cachette.




sous-capital

une fracture sous-capitale : qui est située sous une structure anatomique placée à l’extrémité d’un os et nommée "tête".



sous-capitalisation

une sous-capitalisation : une dépression provoquée par l'insuffisance de l'épargne et l'impossibilité de maintenir le rythme des investissements.



sous-catégorie

une sous-catégorie : une subdivision d'une catégorie.



sous-caudal

un pli sous-caudal : qui est situé à la racine de la queue des bovidés.

des plis sous-caudaux


des (plumes) sous-caudales : les plumes qui poussent au-dessous de la base de la queue des oiseaux.



sous-cavage, sous-cave, sous-caver

un sous-cavage : l'exploitation visant à sous-caver la partie inférieure d'un banc de carrière, en laissant la partie supérieure en surplomb.

une sous-cave : un plan horizontal pratiqué par-dessous le massif.

sous-caver : creuser une galerie de mine, une carrière, à la partie inférieure.



sous-charpentière

une (branche) sous-charpentière : une branche secondaire dépendant de la branche charpentière.



sous-chef

une, un sous-chef :

  • une personne dont le grade est immédiatement inférieur à celui de chef, et dont la fonction est de seconder le chef, ou de le suppléer ;

  • une, un fonctionnaire supérieur(e) attaché(e) à la Cour des comptes.




sous-chemise

une sous-chemise : une chemise pour ranger des documents, à l'intérieur d'une autre chemise.



sous-chlorure

un sous-chlorure : un chlorure basique.



sous-chondral

elle est sous-chondrale, il est sous-chondral : est situé(e) au-dessous d’une zone cartilagineuse, en particulier d’une articulation.

elles sont sous-chondrales, ils sont sous-chondraux



sous-classe

une sous-classe :

  • une subdivision d'une classe ;

  • une subdivision d'une classification venant immédiatement après la classe.




sous-claviculaire, sous-clavier

elle, il est sous-claviculaire : est situé(e) sous la clavicule.

elle est sous-clavière, il est sous-clavier : est situé(e) sous la clavicule, concerne la région placée sous la clavicule.

une anse sousclavière ou subclavière

une (artère ou veine) sous-clavière, un (muscle) sous-clavier, un (nerf) sous-clavier



sous-cloison

une sous-cloison nasale : la cloison cutanéomembraneuse médiane, partie antérieure du septum nasal.



sous-clonage, sous-clone

un sous-clonage : un processus de clonage concernant les acides nucléiques.

un sous-clone : un clone porteur d’un des fragments de restriction d’une grande séquence d’ADN déjà isolée par clonage.



sous-code

un sous-code :

  • un système de relations particulières que, à l'intérieur d'une fonction donnée du langage, les éléments du code global de la langue entretiennent entre eux ;

  • un code secondaire d'un code général.




sous-comité

un sous-comité : un comité dépendant du comité qui l'a créé.



sous-commissaire

une, un sous-commissaire :

  • une, un fonctionnaire du commissariat de la marine, qui avait rang immédiatement après le commissaire, et dont le grade était assimilé à celui de capitaine ou de lieutenant de vaisseau ;

  • une, un aide, une adjointe ou un adjoint d'un commissaire.




sous-commission

une sous-commission : une commission désignée par une commission pour étudier ou suivre une question déterminée, un projet, un dossier.



sous-conjonctival

elle est sous-conjonctivale, il est sous-conjonctival : est situé(e) ou se produit sous la conjonctive.

elles sont sous-conjonctivales, ils sont sous-conjonctivaux



sous-consommation

une sous-consommation : une consommation inférieure à la normale.



sous-continent

un sous-continent : une partie importante et différenciée d'un continent.



sous-coracoïdien

elle est sous-coracoïdienne, il est sous-coracoïdien : est situé(e) sous l'apophyse coracoïde.



sous-corps

un sous-corps : en mathématiques, une partie d'un corps ayant elle-même une structure de corps.



sous-cortical

elle est sous-corticale, il est sous-cortical :

  • est situé(e) sous le cortex cérébral ; concerne les fibres nerveuses de cette région ou leur est relative, est relatif ;

  • est situé(e) sous l'écorce d'un végétal ;

  • est situé(e) sous l'écorce terrestre.


elles sont sous-corticales, ils sont sous-corticaux



sous-costal

elle est sous-costale, il est sous-costal : est situé(e) ou se produit au-dessous des côtes.

elles sont sous-costales, ils sont sous-costaux




sous-cotation, sous-cote

une sous-cotation : une cotation officielle inférieure à la cotation réelle.

une sous-cote : une cote secondaire.



sous-couche

une sous-couche :

  • une couche inférieure :

  • en savoir plus : CNRTL.




sous-crépitant

un râle sous-crépitant : un râle muqueux.



souscripteur, souscription, souscrire, souscrit

une souscriptrice, un souscripteur :

  • une personne qui souscrit un acte, un effet de commerce ;

  • une personne qui prend part à une souscription, qui souscrit à quelque chose ;

  • une personne qui souscrit à une publication, à un ouvrage d'édition, de librairie.


une souscription :

  • l'action de souscrire un acte ;

  • une signature apposée au bas d'un acte pour l'approuver ;

  • une formule de politesse qui termine une lettre ;

  • la partie d'une ordonnance médicale qui donne au pharmacien des précisions quant à la manière d'effectuer la préparation prescrite ;

  • un engagement de particuliers ou d'associés de fournir une somme convenue pour financer une entreprise, une œuvre commune ;

  • une somme versée ou à verser pour respecter cet engagement ;

  • l'action de souscrire à une publication.


souscrire :

  • apposer sa signature au bas d'un acte pour l'approuver ;

  • clore une lettre par une formule de politesse précédant la signature ;

  • s'engager à payer, à cotiser en signant ;

  • s'engager à verser une certaine somme pour acquérir des parts, des actions, des obligations ;

  • s'engager par écrit à fournir une somme convenue pour mener à bien une entreprise, pour financer une œuvre commune ;

  • donner son adhésion formelle à.


je souscris, tu souscris, il souscrit, nous souscrivons, vous souscrivez, ils souscrivent ;
je souscrivais ; je souscrivis ; je souscrirai ; je souscrirais ;
j'ai souscrit ; j'avais souscrit ; j'eus souscrit ; j'aurai souscrit ; j'aurais souscrit ;
que je souscrive, que tu souscrives, qu’il souscrive, que nous souscrivions, que vous souscriviez, qu’ils souscrivent ;
que je souscrivisse, qu’il souscrivît, que nous souscrivissions ; que j'aie souscrit ; que j'eusse souscrit ;
souscris, souscrivons, souscrivez ; aie souscrit, ayons souscrit, ayez souscrit ;
(en) souscrivant.


A. un iota souscrit : un iota, deuxième élément de diphtongue à premier élément long, placé sous la longue dans l'écriture en minuscules du grec ancien.

une lettre souscrite : une voyelle portant un iota souscrit.

B. un billet souscrit, un capital souscrit, des actions souscrites

Le nom (un) souscripteur est emprunté au latin classique subscriptor « accusateur en second » (c'est-à-dire « celui qui signe en second une accusation »), « qui souscrit à quelque chose », formé sur le supin subscriptum, de subscribere, voir : souscrire.

Le nom (une) souscription est emprunté au latin classique subscriptio « inscription au bas d'une statue, action de signer un document » formé sur le supin suscriptum de subscribere, voir : souscrire ; certains sens étant empruntés à l'anglais.

Le verbe souscrire est emprunté au latin classique subscribere « écrire dessous, écrire au bas, mettre en inscription » francisé d'après écrire et sous.



sous-criticité, sous-critique

une sous-criticité : un maintien des conditions de sureté permettant d’éviter le démarrage intempestif d’une réaction nucléaire en chaine.

un système sous-critique : lorsque le nombre de neutrons émis par fission est plus faible que le nombre de neutrons disparaissant par absorption et par fuite. Dans ce cas, le nombre de fissions observées pendant des intervalles de temps successifs décroît.

un milieu sous-critique : [nucléaire] se dit d'un milieu dont le facteur de multiplication effectif est inférieur à 1. En anglais : sub-critical ; subcritical. Voir aussi : accident de criticité, critique, facteur de multiplication effectif. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.



sous-crustacé

une cicatrisation sous-crustacée : qui s'effectue sous une croute.



sous-cuisse

une sous-cuisse : une pièce de bandage de sécurité passant sous la cuisse.



sous-cul

un sous-cul :

  • en argot scolaire, un carré de tissu que les écoliers posaient sur leur banc ou leur chaise pour en adoucir le contact ;

  • ce qui tient lieu de siège pour s'asseoir.




sous-culture

une sous-culture :

  • le mode de vie culturel d'un groupe ;

  • un développement culturel jugé insuffisant.




sous-cutané

elle est sous-cutanée, il est sous-cutané :

  • est situé(e) sous la peau ;

  • concerne la région située sous la peau ;

  • se fait sous la peau.


une bourse sous-cutanée ou bourse subcutanée : une bourse séreuse de glissement interposée dans certaines régions entre la face profonde des téguments et l’aponévrose superficielle lorsqu’existe un plan dur sous-jacent, le plus souvent osseux.



sous-déclarer

sous-déclarer :

  • ne pas déclarer la totalité ;

  • minorer la valeur déclarée.




sous-décuple

un (nombre) sous-décuple : qui est contenu dix fois dans un autre nombre.



sous-développé, sous-développement

elle est sous-développée, il est sous-développé :

  • dont le stade de développement est insuffisant par rapport à la normale ou à une norme souhaitable ;

  • est insuffisamment équipé(e) ;

  • dont le niveau économique et culturel est inférieur à la normale ;

  • est victime du sous-développement.


une sous-développée, un sous-développé : une personne subissant un sous-développement économique et/ou culturel.

un sous-développement :

  • l'état d'un pays, d'une région sous-développé(e) ;

  • un retard, un stade de développement insuffisant par rapport à des normes admises ou souhaitables ;

  • en photographie, un développement insuffisant d'une surface photosensible.




sous-diaconat, sous-diacre

un sous-diaconat ou subdiaconat (dans la religion catholique).

un sous-diacre : un clerc qui avait reçu l'ordre du sous-diaconat ou qui assistait un diacre.



sous-diaphragmatique

elle, il est sous-diaphragmatique : est sous-phrénique, est situé(e) ou se produit au-dessous du diaphragme.



sous-directeur

une sous-directrice, un sous-directeur :

  • une personne qui dirige en second un établissement, une société, une collectivité, et qui est immédiatement au-dessous de la directrice ou du directeur, dans la hiérarchie administrative ;

  • le grade, le titre, la fonction de cette personne.




sous-discours

une dilogie ou un sous-discours [en anglais : dog-whistle politics] le procédé rhétorique selon lequel un propos est interprété de manière anodine et sans équivoque par la majorité des individus, mais dont le contenu est structuré afin d'être interprété de manière particulière par une frange ciblée de la population. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



sous-diviser, sous-division

sous-diviser : subdiviser, établir, à l'intérieur d'un ensemble déjà divisé, de nouvelles divisions.

une sous-division : une subdivision, une division d'une division.



sous-dominante

une sous-dominante :

  • dans un mode heptatonique, le quatrième degré de la gamme diatonique, et la quatrième note d'un ton ;

  • une discipline annexe à la discipline principale, choisie par les étudiants, faisant partie du programme d'études universitaires annuel.




sous-doyen

un sous-doyen : un religieux qui prend rang immédiatement après le doyen et l'assiste dans ses fonctions.



sous-dural

un espace sous-dural (en anatomie)

voir : dure-mère.



sous-échantillon

un sous-échantillon : une subdivision d'un échantillon, d'une fraction représentative.



sous-économe

une, un sous-économe : une adjointe ou un adjoint d'une, un économe.



sous-écoulement

un sous-écoulement : la quantité d'eau sortant d'un bassin, sous la ligne de partage des eaux de surface et donc soustraite à l'écoulement souterrain compris dans l'écoulement total.



sous écoute

On peut hésiter sur le choix de la préposition dans les locutions mettre, placer (quelqu'un ou quelque chose), être sur écoute ou sous écoute. En fait, si l’on trouve les deux formulations dans la langue des médias, autant en Europe francophone qu’au Québec, l’emploi de sur est beaucoup plus fréquent, du moins en Europe. En outre, les quelques dictionnaires qui enregistrent la locution ne retiennent que sur. Sous écoute est sans doute correct ; n’a-t-on pas sous surveillance, sous bonne garde, etc., mais la locution sur écoute, qui résulte de l’ellipse de sur (table d’)écoute, est à privilégier par souci d’uniformité.

Par ailleurs, on rencontre également, bien que plus rarement, sur écoutes au pluriel, sous-entendant les écoutes (téléphoniques). Ce pluriel est consigné dans quelques dictionnaires.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.



sous-effectif

un sous-effectif : un effectif inférieur à la normale.



sous-embranchement

un sous-embranchement : une division faisant immédiatement suite à l'embranchement dans la classification systématique.



sous-emploi, sous-employé, sous-employer

A. un sous-emploi :

  • l'emploi d'un nombre de travailleurs inférieur au nombre total de la main d'œuvre disponible ;

  • l'état d'une population active lorsqu'elle n'est pas occupée dans la pleine utilisation de sa capacité de production, soit sous forme de demandes d'emploi non satisfaites, soit sous forme de non utilisation partielle de la main d'œuvre.


B. un sous-emploi : une utilisation insuffisante de quelque chose.

une sous-employée, un sous-employé : une employée, un employé subalterne.

elle est sous-employée, il est sous-employé :

  • n'a pas la possibilité de travailler autant qu'il le pourrait ;

  • n'est pas suffisamment utilisé(e).


sous-employer : employer en partie seulement les capacités, les ressources, les possibilités, le temps de quelqu'un, par rapport à l'ensemble des personnes actives disponibles.

je sous-emploie, tu sous-emploies, il sous-emploie, nous sous-employons, vous sous-employez, ils sous-emploient ;
je sous-employais ; je sous-employai ; je sous-emploierai ; je sous-emploierais ;
j'ai sous-employé ; j'avais sous-employé ; j'eus sous-employé ; j'aurais sous-employé ; j'aurais sous-employé ;
que je sous-emploie, que tu sous-emploies, qu’il sous-emploie, que nous sous-employions, que vous sous-employiez, qu’ils sous-emploient ;
que je sous-employasse, qu’il sous-employât, que nous sous-employassions ; que j'aie sous-employé ; que j'eusse sous-employé ;
sous-emploie, sous-employons, sous-employez ; aie sous-employé, ayons sous-employé, ayez sous-employé ;
(en) sous-employant.



sous-endocardique

elle, il est sous-endocardique : est situé(e) ou se produit au-dessous de l’endocarde.

une ischémie sousendocardique.



sous-ensemble

un sous-ensemble :

  • en mathématiques, un ensemble dont tous les éléments appartiennent à un autre ensemble ;

  • une partie d'un ensemble.





sous-entendre, sous-entendu, sous-entente

sous-entendre :

  • laisser entendre, comprendre quelque chose sans l'exprimer explicitement ;

  • avoir à l'esprit quelque chose considéré comme vrai ; considérer un fait, un phénomène, sans le faire savoir à son interlocuteur ;

  • impliquer, supposer comme condition ou fondement ;

  • en grammaire, ne pas exprimer un terme ou un membre de phrase que la construction ou le sens permettent de rétablir aisément.


je sous-entends, tu sous-entends, il sous-entend, nous sous-entendons, vous sous-entendez, ils sous-entendent ;
je sous-entendais ; je sous-entendis ; je sous-entendrai ; je sous-entendrais ;
j'ai sous-entendu ; j'avais sous-entendu ; j'eus sous-entendu ; j'aurai sous-entendu ; j'aurais sous-entendu ;
que je sous-entende, que tu sous-entendes, qu’il sous-entende, que nous sous-entendions, que vous sous-entendiez, qu’ils sous-entendent ;
que je sous-entendisse, qu’il sous-entendît, que nous sous-entendissions ; que j'aie sous-entendu ; que j'eusse sous-entendu ;
sous-entends, sous-entendons, sous-entendez ; aie sous-entendu, ayons sous-entendu, ayez sous-entendu ;
(en) sous-entendant.

il est sous-entendu que : il est inutile de préciser que.

sous-entendu : ce qui signifie.

elle est sous-entendue, il est sous-entendu :

  • qu'on laisse comprendre sans l'exprimer ;

  • reste implicite ;

  • n'est pas exprimé(e) mais que le sens ou la syntaxe pourrait suppléer aisément.


un sous-entendu :

  • le comportement de celui qui sous-entend les choses sans les exprimer explicitement ;

  • ce qui est sous-entendu, insinué dans des propos ou dans un texte, ou par un comportement ;

  • ce qui n'est pas exprimé explicitement.


une sous-entente :

  • l'action de sous-entendre par artifice ;

  • ce qui est ainsi sous-entendu.




sous-entrepreneur

une sous-entrepreneuse, un sous-entrepreneur : une entrepreneuse, un entrepreneur en sous-ordre.



sous-épicardique

elle, il est sous-épicardique : est situé(e) ou se produit au-dessous de l’épicarde.



sous-épidermique

elle, il est sous-épidermique : est situé(e) se produit ou se pratique sous l'épiderme.



sous-épididymaire

un cul-de-sac sous-épididymaire



sous-épineux

elle est sous-épineuse, il est sous-épineux : est situé(e) sous une formation anatomique nommée épine, apophyse épineuse ou processus épineux.

un muscle sousépineux (au niveau des vertèbres, de l’omoplate ou de l’extrémité proximale du tibia).



sousépithélial

une kératite sousépithéliale



sous-équipage

un navire sous-équipage : se dit d'un navire dont l'équipage est insuffisant en nombre ou en qualification. Ce terme ne doit pas être confondu avec l'expression « sous-normes ». En anglais : undermanned. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.



sous-équipé, sous-équipement

elle est sous-équipée, il est sous-équipé : dont l'équipement collectif, industriel ou technique est insuffisant.

un sous-équipement : l'état de ce qui est sous-équipé.



sous-espace

un sous-espace : dans un espace vectoriel, un système de vecteurs possédant lui-même la structure d'espace vectoriel.



sous-espèce

une sous-espèce : une subdivision d'une espèce, dans une classification ; dans la classification systématique : un sous-groupe taxinomique inférieur à l'espèce, constitué par des caractères communs non spécifiques ; une population exclusive des autres sous-espèces dans l'aire géographique qu'elle occupe.



sous-estimation, sous-estimer

une sous-estimation : l'action de sous-estimer ; le résultat de cette action.

sous-estimer : estimer au-dessous de sa valeur, de son importance véritable.

se sous-estimer : se reconnaitre moins de mérites qu'on en a, se croire inférieur à ce que l'on est.

elles se sont sous-estimées, elles sont sous-estimées.

elles se sont sous-estimé les obstacles, elles ont sous-estimé leurs obstacles, elles se les sont sous-estimés.




sous-étage

un sous-étage :

  • l'ensemble des arbres poussant sous un étage dominant ;

  • un taillis dans un taillis sous futaie ;

  • une subdivision d'un étage stratigraphique ;

  • une fraction d'un étage, dans une mine ;

  • un niveau intermédiaire qui divise en deux ou trois un étage.




sous-évaluation, sous-évaluer

une sous-évaluation : l'action de sous-évaluer quelque chose ou quelqu'un ; le résultat de cette action.

sous-évaluer : évaluer au-dessous de sa valeur réelle.



sous-exploitation, sous-exploiter

une sous-exploitation : l'action de sous-exploiter ; le résultat de cette action.

sous-exploiter : exploiter de façon insuffisante.



sous-exposer, sous-exposition

sous-exposer : exposer insuffisamment une plaque photographique, une pellicule.

une sous-exposition : une exposition insuffisante d'une plaque photographique, d'une pellicule.



sous-faitage, sous-faîtage, sous-faite, sous-faîte

un sous-faitage ou sous-faite (anciennement : sous-faîtage, sous-faîte) : une pièce de bois posée, dans une charpente, parallèlement au faitage en dessous, reliant deux poinçons voisins, et lui-même rattaché au faitage par des entretoises, des liernes, des croix de Saint-André.



sous-famille

une sous-famille :

  • un sous-groupe taxinomique inférieur à la famille ;

  • une tribu.




sous-ferme, sous-fermier

une sous-ferme :

  • une convention par laquelle une ferme est sous-affermée ;

  • une subdivision des fermes du roi, sous l'Ancien Régime.


une sous-fermière, un sous-fermier :

  • une personne qui prend un bien à sous-ferme ;

  • sous l'Ancien Régime, une personne qui dirige une sous-ferme.




sous-fifre

une, un sous-fifre : une employée, un employé subalterne.



sous film

mise sous film, mis sous film : [matériaux] En anglais : sleeved. Voir aussi : film. Journal officiel de la République française du 05/03/2013.



sous-fluvial

elle est sous-fluviale, il est sous-fluvial : se trouve sous le niveau d'eau d'un fleuve ou d'une rivière.

elles sont sous-fluviales, ils sont sous-fluviaux




sous-frutescent

elle est sous-frutescente, il est sous-frutescent : a l'aspect d'un arbrisseau dont la souche est vivace mais dont les rameaux ne s'aoutent pas et se dessèchent chaque hiver.



sous-gallate

un sous-gallate de bismuth



sous-garde

une sous-garde :

  • une pièce métallique en arc de cercle d'une arme à feu, placée sous la détente pour l'empêcher de se débander ;

  • un dispositif comprenant la pièce de détente, la détente et le pontet.




sous-génération

une sous-génération : le mode de fonctionnement d'un réacteur nucléaire, en particulier d'un surgénérateur, dans lequel le facteur de conversion est inférieur à 1. En anglais : low conversion. Voir aussi : facteur de conversion. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.



sous-genre

un sous-genre :

  • une division de la classification systématique intermédiaire entre le genre et l'espèce ;

  • une subdivision d'un genre quelconque.




sous-glaciaire

elle, il est sous-glaciaire : est situé(e), se produit ou a lieu sous un glacier.



sous-glotte, sous-glottique

une sous-glotte : l'étage inférieur du larynx situé au-dessous du plan glottique.

elle, il est sous-glottique : est au-dessous de la glotte.



sous-gonflé

elle est sous-gonflée, il est sous-gonflé : n'est pas assez gonflé(e).



sous-gorge

une sous-gorge : une sous-barbe.



sous-gouvernante

une sous-gouvernante : une gouvernante en second.



sous-gouverneur

une sous-gouverneure, un sous-gouverneur : une gouverneure ou un gouverneur en second.



sous-gradué

une sous-graduée, un sous-gradué : une étudiante anglo-saxonne ou américaine, un étudiant anglo-saxon ou américain qui n'est pas encore titulaire de son diplôme.

Ce mot est un calque de l'anglais undergraduate, composé de under « sous » et de graduate « titulaire d'un diplôme scolaire ou, plus généralement, universitaire », attesté depuis 1630.



sous-graphe

un sous-graphe : un graphe obtenu à partir d'un autre graphe.



sous-groupe

un sous-groupe : une subdivision d'un groupe de personnes ou de choses constituant elles-mêmes un groupe.



sous-harmonique

une grandeur, une fonction sous-harmonique : dont la fréquence est un sous-multiple de celle de la grandeur principale.



sous-harmonique

un angle sous-hépatique du côlon



sous-hépatique

une douleur sous-hépatique : qui est située au-dessous du foie.



sous-homme, sous-humain, sous-humanité

un sous-homme : un être humain bafoué dans sa qualité et sa dignité de personne humaine.

une condition sous-humaine, un état sous-humain : qui se situe en-deçà du monde humain, qui ne répond pas aux exigences de la condition humaine.

une sous-humanité :

  • la situation des collectivités humaines qui vivent dans des conditions indignes de l'homme ou dont les membres sont considérés comme des créatures inférieures ;

  • un ensemble de personnes qui vivent dans une telle situation.



sous-hyoïdien

les (muscles) sous-hyoïdiens : l'ensemble des muscles siégeant dans la région située en dessous de l’os hyoïde et qui participent aux mouvements d’ascension et de descente du larynx lors de la déglutition.



sous-image

une sous-image repérée : [télédétection spatiale - spatiologie] une partie d'image au voisinage d'un point d'appui ou d'un élément de repérage facilitant le choix des méthodes de traitement à appliquer à l'image. En anglais : subimage. Voir aussi : épreuve minute, point d'appui. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.



sous-industrialisation, sous-industrialisé

une sous-industrialisation : l'état d'un pays, d'un secteur économique sous-industrialisé.

elle est sous-industrialisée, il est sous-industrialisé : dont l'industrialisation est insuffisante.



sous-inféodation, sous-inféoder

une sous-inféodation : une concession en fief, par le vassal, d'une partie de son fief.

sous-inféoder : faire une inféodation à un autre vassal possesseur d'un fief.



sous-information, sous-informé

une sous-information : l'état d'une personne ou d'une collectivité sous-informée.

elle est sous-informée, il est sous-informé : ne dispose pas d'une information suffisante.



sous-ingénieur

une sous-ingénieure, un sous-ingénieur : une technicienne, un technicien dont le rang est immédiatement inférieur à celui d'ingénieur(e).



sous-inspecteur

une sous-inspectrice, un sous-inspecteur : une, un fonctionnaire, une agente ou un agent dont le grade est immédiatement inférieur à celui d'inspectrice, d'inspecteur.



sous-intendance, sous-intendant

une sous-intendance :

  • une charge de sous-intendant ;

  • l'ensemble des bureaux, la résidence du sous-intendant.


une sous-intendante : une intendante en second ; un sous-intendant : un intendant en second.

voir aussi : surintendance, surintendant (ci-dessous).



sous-investir

sous-investir : investir insuffisamment.

je sous-investis, tu sous-investis, il sous-investit, nous sous-investissons, vous sous-investissez, ils sous-investissent ;
je sous-investissais ; je sous-investis ; je sous-investirai ; je sous-investirais ;
j'ai sous-investi ; j'avais sous-investi ; j'eus sous-investi ; j'aurai sous-investi ; j'aurais sous-investi ;
que je sous-investisse, que tu sous-investisses, qu'il sous-investisse, que nous sous-investissions, que vous sous-investissiez, qu'ils sous-investissent ;
que je sous-investisse, qu'il sous-investît, que nous sous-investissions ; que j'aie sous-investi ; que j'eusse sous-investi ;
sous-investis, sous-investissons, sous-investissez ; aie sous-investi, ayons sous-investi, ayez sous-investi ;
(en) sous-investissant.



sous-jacent

elle est sous-jacente, il est sous-jacent :

  • est situé(e) en dessous ;

  • est caché(e) derrière certaines apparences.




sous-jupe

une sous-jupe :

  • sous le Second Empire, une crinoline formée de cerceaux ;

  • un jupon qui se porte sous une jupe ou sous une robe ouverte ou transparente.




sous-lacustre

elle, il est sous-lacustre : est situé(e) sous les eaux d'un lac.



sous-lieutenance, sous-lieutenant

une sous-lieutenance : une charge de sous-lieutenant.

une sous-lieutenante, un sous-lieutenant : un grade militaire.



sous-ligneux

elle est sous-ligneuse, il est sous-ligneux : est intermédiaire entre la consistance herbeuse et la consistance ligneuse.



souslik

un souslik : un spermophile, un rongeur.



sous-locataire, sous-location, sous-louer

une, un sous-locataire : une personne qui a contracté une sous-location avec un locataire principal.

une sous-location :

  • un contrat par lequel un premier locataire, ou locataire principal, loue à un sous-locataire ;

  • un local ainsi sous-loué.


sous-louer :

  • céder à bail en sous-location ;

  • donner à cens, à ferme ou à loyer par un bail de sous-location ;

  • prendre en sous-location du locataire principal.


une sous-sous-location



sous-main

un sous-main :

  • un accessoire de bureau, fait d'une surface rigide rectangulaire et qui sert de support à la feuille de papier sur laquelle on écrit ;

  • un grand portefeuille plat, de même usage, dans lequel on peut ranger des papiers.


en sous-main : secrètement.

sous-maitre, sous-maître

une sous-maitresse, un sous-maitre (anciennement : une sous-maîtresse, un sous-maître) :

  • une personne qui surveille les élèves et qui remplace une maitresse ou un maître, le cas échéant ;

  • une sous-officière, un sous-officier de cavalerie du Cadre noir de Saumur ;

  • celle, celui qui seconde une maitresse ou un maitre.




sous-mammaire

un sillon sous-mammaire : qui est situé sous le sein.



sous-manche

une sous-manche : une manche de dessous de vêtement féminin.



sous-mandibulaire, sousmandibulite

elle, il est sous-mandibulaire : est sous-maxillaire.

une sousmandibulite : une sous-maxillite.



sous-marin, sous-marinier

1. elle est sous-marine, il est sous-marin :

  • est situé(e), vit, se produit ou se développe naturellement sous l'eau ou sous la mer ;

  • a été placé(e) ou aménagé(e) au fond de la mer ;

  • a lieu sous la surface de l'eau, de la mer ;

  • s'effectue sous la surface de la mer ;

  • est utilisé(e) lors d'une activité de ce type ;

  • a pour objet le monde sous la mer ;

  • s'adonne à une activité sous l'eau, sous la mer ;

  • peut naviguer sous l'eau.


une peinture sous-marine : une peinture spéciale pour la carène, destinée à détruire les végétaux et les coquillages, passée juste avant de remettre le bateau à flot.

un sous-marin :

  • un bâtiment conçu et équipé pour naviguer sous l'eau ;

  • une personne qui agit en secret ; une espionne ou un espion.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème d

u sous-marin : Wiktionnaire.

une sous-marinière, un sous-marinier : une, un membre de l'équipage d'un sous-marin.

elle est sous-marinière, il est sous-marinier : concerne la navigation sous-marine, les sous-marins.

Ce mot est dérivé de marin, avec le préfixe sous-.


2. un sous-marin [Québec]: un sandwich fait d’un pain de forme allongée dans lequel on met différentes garnitures (des viandes, du fromage, des légumes).

Ce nom vient de l’anglais nord-américain submarine (sandwich). Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



sous-marque

une sous-marque :

  • un produit fabriqué par une entreprise, placée sous la dépendance d'une autre firme principale de grande notoriété ;

  • une marque secondaire pour un fabricant.




sous-maxillaire, sous-maxillectomie, sous-maxillite

elle, il est sous-maxillaire ou sousmandibulaire, submaxillaire, submandibulaire : se situe au-dessous de la branche horizontale de la mandibule ;appartient à la glande ou à la région sousmaxillaire.

une sous-maxillectomie : une exérèse de la glande sousmaxillaire.

une sous-maxillite ou sousmandibulite : une inflammation ou infection de la glande sous-maxillaire.



sous-médicalisation, sous-médicalisé

une sous-médicalisation :

  • l'état d’une population qui dispose d’un nombre de services médicaux estimé insuffisant par rapport à ses besoins sanitaires ;

  • le comportement d’une population dont on estime qu’elle n’a pas assez recours aux services médicaux par rapport à ses besoins réels.


une région sous-médicalisée, un pays sous-médicalisé : où les moyens médicaux sont insuffisants.



sous-mental, sousmentonnier

1. une artère sous-mentale ou sousmentonnière, submentale : une branche collatérale de l’artère faciale.

une veine sous-mentale : une veine afférente de la veine faciale.


2. une sous-mentonnière : la bride d'un couvre-chef passant sous le menton et recouvrant les oreilles.



sous-merde

une sous-merde : une désignation vulgaire d'une personne nulle, lamentable, totalement méprisable.



sous-mère

une (branche) sous-mère : une branche dépendant de la branche mère.



sousmésothélial

elle est sousmésothéliale, il est sousmésothélial : est situé(e) sous le mésothélium.

elles sont sousmésothéliales, ils sont sousmésothéliaux





sous-ministre

une, un sous-ministre :

  • une, un ministre en second, chargé(e) d'assister ou de remplacer une, un ministre ;

  • une administratrice principale, un administrateur principal d'un ministère canadien.




sous-multiple

un (nombre) sous-multiple : qui est contenu un nombre entier de fois dans un autre de même espèce.

une grandeur sous-multiple



sous-munitions

des sous-munitions : un ensemble de charges explosives placées dans une bombe.



sous-muqueuse, sous-muqueux

une sous-muqueuse : la couche de tissu conjonctif qui, sur toute la hauteur du tube digestif, de l’arbre bronchique et de la vessie, sépare la muqueuse de la couche musculaire sous-jacente.

elle est sous-muqueuse, il est sous-muqueux : est situé(e), se produit ou se pratique au-dessous d'une muqueuse.



sous-nappe

une sous-nappe : une pièce de molleton ou de matière plastique qui se met sous la nappe pour protéger la table et pour étouffer les bruits.



sous-nasal

le point sous-nasal : le milieu du bord inférieur des narines ou base de l'épine dorsale.

des points sous-nasaux




sous-nitrate

un sous-nitrate : un nitrate basique.



sous-noix

une sous-noix : un morceau de viande faisant partie de la noix, et correspondant aux muscles postérieurs de la cuisse.



sous-normale

une sous-normale : une sous-tangente.



sous-nutrition

une sous-nutrition : l'état dans lequel se trouve un sujet chez qui l’insuffisance des apports alimentaires énergétiques, inférieurs aux besoins de l’organisme humain, se traduit cliniquement par une perte de poids supérieure à 5 % en un mois, à 7,5 % en trois mois ou à 10 % en six mois.



sous-occipital, sous-occiput

elle est sous-occipitale, il est sous-occipital : est situé(e) ou effectué(e) au-dessous de l’os occipital.

elles sont sous-occipitales, ils sont sous-occipitaux


un sous-occiput : en obstétrique, la partie basse de l’écaille occipitale qui se cale sous la symphyse pubienne lors du dégagement d’une présentation du sommet.



sous-occupation

une sous-occupation : une occupation insuffisante d'un local.



sous-œuvre

un travail en sous-œuvre : qui est effectué sur les parties portantes d'une construction.



sous-off, sous-officier

une, un sous-off : une sous-officière, un sous-officier.

le mess des sous-off

une sous-officière, un sous-officier : une, un militaire ayant ce grade.



sous-onguéal

le derme sous-onguéal ou sous-unguéal : qui est situé sous l'ongle.

elle est sous-onguéale ou sous-unguéale, ils sont sous-onguéaux ou sous-unguéaux, elles sont sous-onguéales ou sous-unguéales.




sous-orbitaire, sous-orbital

[en anatomie] elle, il est sous-orbitaire : est situé(e) sous l'orbite.

[en astronomie] elle est sous-orbitale, il est sous-orbital : est situé(e) en dessous d'une orbite.

elles sont sous-orbitales, ils sont sous-orbitaux




sous-ordre

un sous-ordre :

  • une procédure par laquelle les créanciers d'une personne bénéficiaire d'une collocation dans un ordre, se partagent le montant de cette somme ;

  • une personne qui travaille sous les ordres de quelqu'un et sans beaucoup de responsabilités ;

  • dans une classification systématique, une division d'un ordre.


en sous-ordre : en second, d'une manière subordonnée.



sousoupe

une sousoupe : dans un langage infantilisant, une soupe.



sous-ovarien

une arcade anastomotique sous-ovarienne



sous-oxyde

un sous-oxyde : un oxyde renfermant moins d'oxygène que l'oxyde normal.



sous-palan

une livraison sous-palan (pour un navire).



sous-parotidien

elle est sous-parotidienne, il est sous-parotidien : est situé(e) plus profondément que la parotide, c’est-à-dire médialement par rapport à elle.

un abcès sous-parotidien



sous-patte

une sous-patte : une patte fixée sous le col ou le boutonnage d'un vêtement.



sous-payer

sous-payer : payer insuffisamment ou au-dessous de la normale.

je sous-paie ou je sous-paye, tu sous-paies ou tu sous-payes, il sous-paie ou il sous-paye, nous sous-payons, vous sous-payez, ils sous-paient ou ils sous-payent ;
je sous-payais ; je sous-payai ; je sous-paierai ou je sous-payerai ; je sous-paierais ou je sous-payerais ;
j'ai sous-payé ; j'avais sous-payé ; j'eus sous-payé ; j'aurai sous-payé ; j'aurais sous-payé ;
que je sous-paie ou que je sous-paye, que tu sous-paies ou que tu sous-payes, qu'il sous-paie ou qu'il sous-paye, que nous sous-payions, que vous sous-payiez, qu'ils sous-paient ou sous-payent ;
que je sous-payasse, qu'il sous-payât, que nous sous-payassions ; que j'aie sous-payé ; que j'eusse sous-payé ;
sous-paie ou sous-paye, sous-payons, sous-payez ; aie sous-payé, ayons sous-payé, ayez sous-payé ;
(en) sous-payant.



sous-périosté

elle est sous-périostée, un abcès sous-périosté : qui est situé(e) se produit ou se pratique sous le périoste.



sous-péritonéal

le tissu sous-péritonéal : qui est situé sous le péritoine pariétal, en dehors de la cavité péritonéale.

des tissus sous-péritonéaux


sous-pesanteur

une sous-pesanteur ou une pesanteur réduite : [spatiologie - physique]. En anglais : subgravity. Voir aussi : surpesanteur. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.



sous-peuplée, sous-peuplement

elle est sous-peuplée, il est sous-peuplé : est insuffisamment peuplé(e).

un sous-peuplement :

  • l'état d'un pays insuffisamment peuplé ;

  • une occupation insuffisante d'une habitation par rapport à sa capacité d'accueil.




sous-phase

une sous-phase : [chimie /chimie physique] un liquide sur lequel flotte une monocouche ou un film. En anglais : subphase. Voir aussi : coétalement, méthode de Langmuir-Blodgett, monocouche flottante. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.



sous-phosphate

un sous-phosphate : un phosphate basique.



sous-phrase

une sous-phrase : une proposition subordonnée.



sous-phrénique

un abcès sous-phrénique : une collection plus ou moins importante de pus, formée dans les régions sous-diaphragmatiques, à partir de foyers infectés soit au niveau d’organes voisins, soit dans une partie de la cavité péritonéale.



sous-pied

un sous-pied : une lanière passant sous le pied ou sous la chaussure, pour empêcher le pantalon ou la guêtre de remonter.



sous-planage

un sous-planage : un travail de chaudronnerie, exécuté au marteau à main, qui consiste à aplanir deux surfaces métalliques assemblées à angle droit.



sous-plat

un sous-plat : un dessous de plat.



sous-pleural

elle est sous-pleurale, il est sous-pleural : est situé(e) se produit ou se pratique sous la plèvre.

elles sont sous-pleurales, ils sont sous-pleuraux



sous-porteuse

une (onde) sous-porteuse : une onde modulée par un signal et qui sert à son tour à la modulation d'une onde de fréquence supérieure.



sous-poutre

une sous-poutre : une poutre placée sous une autre, pour la renforcer.



sous-préfectoral, sous-préfecture, sous-préfet

elle est sous-préfectorale, il est sous-préfectoral :

  • est propre à une sous-préfète ou un sous-préfet, aux sous-préfets ;

  • a rapport à une sous-préfecture, aux sous-préfectures.


elles sont sous-préfectorales, ils sont sous-préfectoraux

une sous-préfecture :

  • une circonscription administrative administrée par une sous-préfète ou un sous-préfet ;

  • la fonction de sous-préfète ou sous-préfet ;

  • l'ensemble des services, des personnels ;

  • le bâtiment où sont installés ces services ;

  • un chef-lieu d'arrondissement où réside une sous-préfète ou un sous-préfet.


Les sous-préfectures de France en français‎ : Wiktionnaire.

une sous-préfète, un sous-préfet : une, un fonctionnaire sous les ordres du préfet.



sous-pression, sous pression

une sous-pression : l'action exercée par l'eau sur les constructions.

sous pression : sous la pression de.



sous-prieur

une sous-prieuse, un sous-prieur : une religieuse, un religieux qui aide la prieure, le prieur dans la direction du monastère.



sous-productif, sous-production, sous-produit

elle est sous-productive, il est sous-productif : a un rendement insuffisant.

une sous-production : une production insuffisante, inférieure à la normale.

un sous-produit :

  • un produit secondaire issu de la fabrication ou de la préparation d'un produit principal ;

  • une chose ou une personne secondaire, négligeable, sans intérêt ;

  • une mauvaise imitation d'une œuvre.





sous-programme

un sous-programme :

  • une subdivision d'un programme ;

  • une séquence d'instructions informatiques.




sous-prolétaire, sous-prolétariat, sous-prolétarien, sous-prolétarisé

une, un sous-prolétaire :

  • une personne qui fait partie du sous-prolétariat ;

  • une personne surexploitée.


un sous-prolétariat : la partie du prolétariat la plus démunie et la plus exploitée.

elle est sous-prolétarienne, il est sous-prolétarien : concerne le sous-prolétariat, est du sous-prolétariat.

elle est sous-prolétarisée : est comme réduite à la condition sous-prolétarienne, est dénuée de moyens et de ressources.

il est sous-prolétarisé : est comme réduit à la condition sous-prolétarienne, est dénué de moyens et de ressources.




sous-prote

un sous-prote : en imprimerie, un prote en second.



sous-pubien

elle est sous-pubienne, il est sous-pubien : est situé(e) sous le pubis.

le diamètre coccysouspubien



sous-pull

un sous-pull : un pull à col montant qui se porte sous un pull.



sous-quadruple

un (nombre) sous-quadruple : qui est contenu quatre fois dans un autre.



sous-qualification, sous-qualifié

une sous-qualification : l'état d'une personne qui est sous-qualifiée.

elle est sous-qualifiée, il est sous-qualifié : n'a pas la qualification requise.



sous-quintuple

un (nombre) sous-quintuple : qui est contenu cinq fois dans un autre.



sous-race

une sous-race : un sous-groupe à l'intérieur d'une race.



sous-recyclage

un sous-recyclage ou recyclage dévalorisant : [économie et gestion d'entreprise - environnement] une fabrication, à partir d’objets ou de matériaux de récupération, de produits de moindre valeur que les objets ou matériaux d’origine. En anglais : downcycling. Voir aussi : recyclage valorisant. Journal officiel de la République française du 18/05/2018.



sous-refroidissement

un sous-refroidissement :

  • un abaissement de la température du liquide condensé d'un appareil frigorifique au-dessous de sa température de condensation pour accroître le rendement de cet appareil ;

  • le résultat de cette action.




sous-régie

une sous-régie d'avances



sous-région

une sous-région : une subdivision d'une région territoriale.



sous-rémunérer

sous-rémunérer : sous-payer.

je sous-rémunère, tu sous-rémunères, il sous-rémunère, nous sous-rémunérons, vous sous-rémunérez, ils sous-rémunèrent ;
je sous-rémunérais ; je sous-rémunérai ; je sous-rémunèrerai ou sous-rémunérerai ; je sous-rémunèrerais ou sous-rémunérerais ;
j'ai sous-rémunéré ; j'avais sous-rémunéré ; j'eus sous-rémunéré ; j'aurai sous-rémunéré ; j'aurais sous-rémunéré ;
que je sous-rémunère, que tu sous-rémunères, qu'il sous-rémunère, que nous sous-rémunérions, que vous sous-rémunériez, qu'ils sous-rémunèrent ;
que je sous-rémunérasse, qu'il sous-rémunérât, que nous sous-rémunérassions ; que j'aie sous-rémunéré ; que j'eusse sous-rémunéré ;
sous-rémunère, sous-rémunérons, sous-rémunérez ; aie sous-rémunéré, ayons sous-rémunéré, ayez sous-rémunéré ;
(en) sous-rémunérant.



sous-représentation, sous-représenté

une sous-représentation : la situation d'un groupe de personnes ou de choses dont les représentants sont moins nombreux qu'ils ne devraient l'être proportionnellement dans un ensemble.

elle est sous-représentée, il est sous-représenté : est en état de sous-représentation.



sous-saturé

une roche magmatique sous-saturée



sous-scapulaire

elle, il est sous-scapulaire : est situé(e) sous l'omoplate.

un (muscle) sous-scapulaire



sous-secrétaire, sous-secrétariat

une, un sous-secrétaire : une, un secrétaire en second.

une, un sous-secrétaire d'État.

un sous-secrétariat (d'État) : les fonctions, l'ensemble des services et des bureaux d'un sous-secrétaire d'État.



sous-secteur

un sous-secteur : une subdivision d'un secteur.



sous-segment

un sous-segment



sous-seing

un sous-seing : un acte, un contrat, entre particuliers, sous leur seule signature, sans l'intervention d'un officier ministériel.



sous-séreuse

une sous-séreuse : le tissu celluleux interposé entre une séreuse de la vésicule biliaire et une paroi musculaire.



sous-sextuple

un (nombre) sous-sextuple : qui est contenu six fois dans un autre.



soussigné, soussigner

je soussigné(e), nous soussignés ou soussignées, les personnes soussignées : dont la signature figure au bas d'un acte, d'un contrat.

la soussignée, le soussigné : celle, celui qui a apposé sa signature au bas d'un acte.

La neuvième édition du Dictionnaire de l'académie française propose une entrée pour le participe passé soussigné rédigée ainsi : « Dont la signature est ci-dessous ; on ne l’emploie que dans ces sortes de phrases : Par-devant les notaires soussignés. Je soussigné, je soussignée reconnais, déclare… Nous soussignés sommes convenus.... Le conseil soussigné pense ». Tous ces exemples montrent bien que le participe passé soussigné s’accorde en genre et en nombre avec les signataires. Notons aussi que, dans ces tours, on place une virgule après le participe soussigné et non avant : Je soussignée, madame Martin,… En savoir plus : Académie française.

soussigner : apposer sa signature au bas d'un acte.

Le verbe soussigner est dérivé de signer à l'aide du préfixe sous- sur le modèle du latin subsignare « inscrire au bas, à la suite de, consigner » et « offrir en garantie, engager sa parole ».



sous-sol, sous-solage, sous-soler, sous-soleuse

A. le sous-sol :

  • l'ensemble des couches de l'écorce terrestre situées sous la couche superficielle ;

  • l'ensemble des couches profondes du sol plus difficilement arables.


un sous-solage : un labour profond qui consiste à ameublir le sous-sol par éclatement, sans pelleversage, à l'aide de la sous-soleuse.

sous-soler : effectuer le sous-solage d'une terre.

une sous-soleuse : une puissante charrue à un seul soc, servant au sous-solage.


B. un sous-sol :

  • l'assise du sol sur laquelle sont établies les fondations d'un bâtiment ;

  • la partie d'une construction, d'un immeuble, située sous le rez-de-chaussée ;

  • un étage ou un niveau souterrain ;

  • un local aménagé à cet étage, dans cette partie, sous le rez-de-chaussée ou en contrebas.


en sous-sol

un sous-sol-garage



soussouille

une soussouille : une souillon, une jeune fille peu soigneuse.



sous-sous-location

une sous-sous-location



sous-station

une sous-station : une station secondaire d'un réseau de transport et de distribution d'électricité.



sous-sulfate

un sous-sulfate : un sulfate basique.



sous-système

un sous-système :

  • un système qui fait partie d'un système plus important ;

  • un ensemble de programmes informatiques.




sous-tangente

une sous-tangente (en géométrie).



sous-tasse

une sous-tasse : une soucoupe.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

On a lu aussi une soutasse.



sous-tendant, sous-tendre

une (ligne) sous-tendante : une ligne droite opposée à un angle, et que l'on suppose tirée entre les deux extrémités de l'arc que mesure cet angle.

sous-tendre :

  • joindre les extrémités d'un arc ;

  • pour un arc, contenir entre ses côtés ;

  • donner comme base à ; être à la base de.


je sous-tends, tu sous-tends, il sous-tend, nous sous-tendons, vous sous-tendez, ils sous-tendent ;
je sous-tendais ; je sous-tendis ; je sous-tendrai ; je sous-tendrais ;
j'ai sous-tendu ; j'avais sous-tendu ; j'eus sous-tendu ; j'aurai sous-tendu ; j'aurais sous-tendu ;
que je sous-tende, que tu sous-tendes, qu’il sous-tende, que nous sous-tendions, que vous sous-tendiez, qu’ils sous-tendent ;
que je sous-tendisse, qu’il sous-tendît, que nous sous-tendissions ; que j'aie sous-tendu ; que j'eusse sous-tendu ;
sous-tends, sous-tendons, sous-tendez ; aie sous-tendu, ayons sous-tendu, ayez sous-tendu ;
(en) sous-tendant.



sous-tension, sous tension

1. une sous-tension :

  • un sous-voltage, une tension inférieure à la normale ;

  • une hypotension, une tension artérielle insuffisante.



2. une mise sous tension électrique, être sous tension



sous-ténonien

une anesthésie sous-ténonienne : une anesthésie provoquée par l’injection directe d’un produit anesthésique dans l’espace épiscléral, ou espace de Tenon.



sous-tentoriel

les masses sous-tentorielles : qui sont situées au-dessous de la tente du cervelet.



sous-titrage, sous-titre, sous-titrer

un sous-titrage :

  • l'action de sous-titrer un film, d'insérer aux endroits voulus des textes entre les plans ; l'ensemble de ces textes ;

  • l'action de traduire ou de transcrire les dialogues d'un film ; le résultat obtenu.


un sous-titrage sauvage : [audiovisuel] un établissement d'une version sous-titrée d'un film ou d'une série, réalisée sans autorisation par des amateurs, en marge des circuits commerciaux. En anglais : fansubbing. Voir aussi : montage sauvage. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

un sous-titre :

  • un titre secondaire, placé après le titre principal, souvent en dessous et servant à préciser le sujet ;

  • un court texte explicatif intercalé entre les séquences d'un film muet ;

  • une traduction condensée des dialogues d'un film ou d'une émission, projetée au bas de l'image, en surimpression, transcrivant leur contenu dans une autre langue ou à l'usage des malentendants.


sous-titrer :

  • pourvoir d'un sous-titre un texte destiné à la publication ;

  • pourvoir de sous-titres un film ou une émission.




sous-tonique

une (note) sous-tonique : en musique, la note située immédiatement au-dessous de la tonique.



soustracteur, soustractif, soustraction, soustraire

une soustractrice, un soustracteur : celui qui enlève quelque chose par ruse ou par fraude.

un soustracteur :

  • un dispositif dans lequel les points d'images de deux radiographies sont soustraits électroniquement les uns des autres et les valeurs de luminosité identiques ainsi éliminées ;

  • un dispositif informatique servant à effectuer des soustractions.


elle est soustractive, il est soustractif :

  • concerne la soustraction ;

  • autres sens : CNRTL.


une soustraction :

  • l'action de s'approprier une chose aux dépens de quelqu'un ;

  • le fait d'enlever frauduleusement un document du lieu où il doit être, d'en ôter la possession à celui auquel il appartient, de l'enlever indument après l'avoir produit ;

  • le fait de s'emparer de quelqu'un de manière illégitime ;

  • une opération fondamentale d'arithmétique et d'algèbre, inverse de l'addition ;

  • l'action de retirer, de retrancher quelque chose ;

  • le fait d'empêcher quelqu'un ou quelque chose d'être exposé ou soumis à une chose.


soustraire :

  • dérober ;

  • retrancher ;

  • retirer ;

  • préserver.


je soustrais, tu soustrais, il soustrait, nous soustrayons, vous soustrayez, ils soustraient ;
je soustrayais ;  ; je soustrairai ; je soustrairais ;
j'ai soustrait ; j'avais soustrait ; j'eus soustrait ; j'aurai soustrait ; j'aurais soustrait ;
que je soustraie, que tu soustraies, qu'il soustraie, que nous soustrayions, que vous soustrayiez, qu'ils soustraient ;
  ; que j'aie soustrait ; que j'eusse soustrait ; 
soustrais, soustrayons, soustrayez ; aie soustrait, ayons soustrait, ayez soustrait ;
(en) soustrayant.

se soustraire :

  • se mettre à l'abri de quelque chose, échapper à quelqu'un en employant la fraude ou la ruse ;

  • être soustrait.


je me soustrais, tu te soustrais, il se soustrait, nous nous soustrayons, vous vous soustrayez, ils se soustraient ;
je me soustrayais ;  ; je me soustrairai ; je me soustrairais ;
je me suis soustraite, je me suis soustrait ; je m'étais soustraite, je m'étais soustrait ; je me fus soustraite, je me fus soustrait ; je me serai soustraite, je me serai soustrait ; je me serais soustraite, je me serais soustrait ;
que je me soustraie, que tu te soustraies, qu'il se soustraie, que nous nous soustrayions, que vous vous soustrayiez, qu'ils se soustraient ;
  ; que je me sois soustraite, que je me sois soustrait ; que je me fusse soustraite, que je me fusse soustrait ; 
soustrais-toi, soustrayons-nous, soustrayez-vous ; sois soustraite, sois soustrait, soyons soustraites, soyons soustraits, soyez soustraite(s), soyez soustrait(s) ;
(en) se soustrayant.

elles se sont soustraites, elles sont soustraites.

elles se sont soustrait des documents, elles ont soustrait des documents, elles se les sont soustraits.


Le nom (une) soustraction est emprunté au bas latin subtractio (dérivé de subtrahere, voir : soustraire) « action de se retirer » et terme de mathématiques ; la forme soustraction est apparue par une réfection d'après des mots comme souscrire.

Le verbe soustraire est emprunté au latin subtrahere (de sub « sous » et trahere « tirer ») littéralement « tirer par-dessous, enlever par-dessous » d'où « enlever, retirer, dérober » et pronominal « renoncer à quelque chose; se dérober à quelque chose » ; le début a été refait d'après des mots comme souscrire.



sous-trait

un sous-trait : un lit de paille que l'on place sous les gerbes de blé dans une grange.



sous-traitance, sous-traitant, sous-traiter

une sous-traitance : le mode de production qui, pour une entreprise, consiste à exécuter des produits semi-finis ou à traiter des opérations de marché dont le donneur d'ordre est une autre entreprise.

une sous-traitante, un sous-traitant :

  • une personne ou une entreprise qui se charge d'un travail en sous-traitance ;

  • sous l'Ancien Régime, un associé en sous-ordre d'un fermier général appelé traitant.


sous-traiter :

  • céder à une autre personne, en totalité ou en partie, une affaire, une entreprise, une fourniture dont on a la responsabilité ;

  • céder à un sous-traitant, en totalité ou en partie, une entreprise, une affaire, une fourniture dont on conserve la maitrise ;

  • sous l'Ancien Régime, prendre une sous-ferme d'un fermier général.


re-sous-traiter



sous-triple

un (nombre) sous-triple : qui est contenu trois fois dans un autre.



sous-trochantérien

une fracture sous-trochantérienne : qui est située sous le niveau des trochanters major et minor du fémur.



sous-tubaire

une arcade vasculaire sous-tubaire



sous-unguéal

elle est sous-unguéale, il est sous-unguéal : est situé(e) ou développé(e) sous l'ongle.

elles sont sous-unguéales, ils sont sous-unguéaux


On lit aussi sous-onguéal.



sous-unité

une sous-unité : en linguistique, une partie d'unité.



sous-urétéral

un aileron sous-urétéral



sous-uréthral, sous-urétral

une poche sousuréthrale, une bandelette sous-urétrale



sous-utilisation, sous-utiliser

une sous-utilisation : une utilisation insuffisante ou moindre que prévue.

sous-utiliser : utiliser de façon insuffisante.



sous-variant

un sous-variant : un des types intermédiaires apparaissant entre les variants dans une descendance microbienne ou virale.



sous-variété

une sous-variété : une subdivision d'une variété biologique.



sous-vau

un sous-vau : une pièce placée sous le vau.



sous-vedette

une sous-vedette : la seconde ou dernière partie d'une vedette-matière qui sert à diviser les notices d'un catalogue sous un sujet.



sous-végétation

une sous-végétation : l'ensemble de la végétation qui croît sous la végétation principale d'une forêt.



se sous-venter

se sous-venter : pour un voilier, se placer sous le vent.



sous-ventrière

une sous-ventrière :

  • une courroie qui joint les deux brancards d'une charrette en passant sous le ventre du cheval, pour empêcher le véhicule attelé de basculer ;

  • une sangle qui maintient la selle en place, en passant sous le ventre du cheval ;

  • une ceinture de pantalon.




sous-verge

un (cheval de) sous-verge : un cheval non monté d'un attelage, placé à droite du cheval monté par le conducteur.

un sous-verge : un employé subalterne.



sous-verre

A. un sous-verre :

  • une gravure, une photographie ou un document placé(e) sous une plaque de verre et encadré(e) sur un fond de carton rigide ;

  • un encadrement sous verre ainsi constitué.


B. un sous-verre : une soucoupe en carton pour y poser un verre. [Belgique]



sousverse

une sousverse : la partie d'un liquide prélevée à la partie inférieure du récipient (cuve, bassin, épaississeur) qui le contient.



sous-vêtement, sous-vêture

un sous-vêtement : un linge de corps qui se porte sous les vêtements, à même la peau.

une sous-vêture : l'ensemble des sous-vêtements.



sous-virage, sous-virer, sous-vireur

un sous-virage : un dérapage d'une voiture par les roues avant, vers l'extérieur du virage.

sous-virer : déraper par les roues avant, vers l'extérieur du virage.

une voiture sous-vireuse, un véhicule sous-vireur : qui a tendance à sous-virer.


un survirage, survirer, un véhicule survireur



sous-voltage

un sous-voltage : une sous-tension.



sous-vosgien

elle est sous-vosgienne, il est sous-vosgien : est situé(e) au pied, en bordure du massif des Vosges.



sous-zone

une sous-zone : une subdivision d'une zone.



soutache, soutachement, soutacher

une soutache :

  • un galon étroit et plat, à deux côtes, qui orne un vêtement en cachant les coutures ou en figurant par ses entrelacements des dessins variés ;

  • une tresse de galon qui s'attachait au shako des hussards ;

  • un galon plat constituant l'ornement distinctif d'un grade ou d'une arme, cousu sur un uniforme ou un képi.


un soutachement : un ouvrage de passementerie exécuté au moyen d'une soutache.

soutacher :

  • coudre une soutache sur quelque chose ;

  • garnir d'une soutache.


Le nom (une) soutache est emprunté au magyar sujt s de même sens.



soutage

un soutage : un ravitaillement d'un navire en combustible.

un soutage en GNL ou un soutage en gaz naturel liquéfié : un approvisionnement des navires utilisant du gaz naturel liquéfié comme carburant. En anglais : LNG bunkering ; LNG vessel bunkering. Voir aussi : gaz naturel liquéfié. Journal officiel de la République française du 19/09/2018.

Ce nom est dérivé de soute, avec le suffixe -age.



soutane, soutanelle, soutanette, soutanier

une soutane :

  • une longue robe descendant jusqu'aux pieds, boutonnée de haut en bas et portée du 12ème au 14ème siècle par les hommes et les femmes ;

  • une longue robe à l'usage des médecins, des gens de justice et des professeurs ;

  • un vêtement long, à manches étroites, boutonné de haut en bas et descendant jusqu'aux pieds, porté par les ecclésiastiques et les clercs catholiques en France et dans les pays latins ;

  • un vêtement long et étroit.


prendre la soutane : entrer dans l'état ecclésiastique.

la soutane : le clergé.

une soutanelle :

  • une soutane courte descendant jusqu'aux genoux et portée notamment par les abbés au 18ème siècle ;

  • le vêtement traditionnel des ecclésiastiques des pays anglo-saxons et d'Allemagne, en forme de redingote noire, à collet droit, sans revers ;

  • une soutane longue portée par les enfants de chœur.


une soutanette : une petite soutane d'enfant de chœur.

un soutanier : celui qui porte la soutane, un ecclésiastique.

elle est ensoutanée, il est ensoutané : porte une soutane.

Le nom (une) soutane est emprunté à l'italien sottana « jupe », le féminin tiré de sottano « vêtement de dessous », de sottano « inférieur, mis dessous », du latin vulgaire subtanus, dérivé de subtus « sous ».



soute

1. une soute :

  • la partie d'un navire aménagée dans l'entrepont ou la cale et servant à entreposer le matériel ou les provisions ;

  • la partie d'un avion située dans le fuselage et servant à entreposer des bagages ou du matériel ;

  • l'une des deux parties dont est composé un vaisseau spatial, dans laquelle est logée la charge perdue ;

  • une réserve, un réduit aménagé au-dessous ou au-dessus du sol et servant à entreposer un combustible ;

  • un estomac.


des soutes : un combustible liquide pour les navires. En anglais : bunker oils ; bunkers. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

souter :

  • pour un navire, recevoir du combustible ;

  • fournir un navire en combustible.


une soutière. un soutier : une, un matelot chargé(e), sur les bateaux à vapeur, de transporter le charbon des soutes vers la chaufferie.

un soutage : un ravitaillement d'un navire en combustible.

Le nom (une) soute est emprunté à l'ancien provençal sota de même sens, un emploi substantivé de la préposition sota « sous », du latin populaire subta de même sens, une altération, d'après le latin classique supra « en haut, au-dessus », du bas latin subtus, de même sens (voir : sous).


2. une soute [Québec] : voir suit (ci-dessous).



soutenabilité, soutenable, soutenance, soutenant, soutènement, souteneur, soutenir, soutenu

La notion de

soutenabilité des finances publiques renvoie à la capacité d'un Etat de rester solvable, c'est-à-dire de conserver des marges de manœuvre budgétaires suffisantes pour honorer ses engagements et notamment couvrir le niveau de sa dette. Dico de l'éco.

elle, il est soutenable :

  • peut être défendu(e) au moyen de raisons recevables ;

  • peut être supporté(e).


elle, il est insoutenable :

  • ne peut pas être admise ou justifiée ; ne peut pas être admis ou justifié ;

  • dont on ne peut pas prendre le parti ;

  • ne peut pas être reçu(e) ou supporté(e) sans fléchir, sans faiblir, sans souffrance ;

  • ne peut pas être affronté(e) efficacement.



une soutenance :

  • la présentation d'un travail intellectuel en vue de l'obtention d'un titre devant un jury chargé d'en sanctionner la valeur et compétent pour décerner le titre ;

  • la séance au cours de laquelle le travail ou l'ouvrage est présenté.


une soutenance de thèse

une soutenante, un soutenant : une candidate, un candidat qui soutient sa thèse de doctorat.


A. un soutènement : le fait de maintenir quelque chose en place en en recevant la poussée sans fléchir.

un mur de soutènement : un mur destiné à servir d'appui à une construction ou à contenir la poussée des terres à un changement de niveau du sol.

B. un soutènement :

  • une pièce qui reçoit la poussée de quelque chose et la maintient en place sans fléchir ;

  • un coffrage solide destiné à maintenir la paroi des galeries d'une mine et à éviter les éboulements.


un soutènement marchant : un ensemble d'étançons qu'on déplace au fur et à mesure qu'avance le front de taille.

un soutènement (de compte) : un moyen et une justification invoqués pour établir la sincérité d'un compte présenté en justice.


une souteneuse, un souteneur :

  • celle, celui dont l'action, l'attitude favorise la réussite ou le maintien de quelque chose ;

  • celle, celui qui vit de la prostitution d'une ou plusieurs prostituées en se donnant l'apparence de les protéger.



soutenir quelque chose ou quelqu'un :

  • l'empêcher de tomber en le maintenant stable ;

  • contribuer à quelque chose afin que cela puisse se développer et atteindre sa pleine extension ;

  • aider quelqu'un à accomplir quelque chose, à traverser une épreuve dans laquelle il est engagé ;

  • œuvrer de manière que quelque chose ou quelqu'un puisse réussir à s'imposer, à avoir le dessus ;

  • affirmer quelque chose en l'appuyant par des raisons, faire valoir quelque chose ;

  • supporter sans fléchir ce qui exerce une force, une pression.


je soutiens, tu soutiens, il soutient, nous soutenons, vous soutenez, ils soutiennent ;
je soutenais ; je soutins ; je soutiendrai ; je soutiendrais ;
j'ai soutenu ; j'avais soutenu ; j'eus soutenu ; j'aurai soutenu ; j'aurais soutenu ;
que je soutienne, que tu soutiennes, qu’il soutienne, que nous soutenions, que vous souteniez, qu’ils soutiennent ;
que je soutinsse, qu’il soutînt, que nous soutinssions ; que j'aie soutenu ; que j'eusse soutenu ;
soutiens, soutenons, soutenez ; aie soutenu, ayons soutenu, ayez soutenu ;
(en) soutenant.

se soutenir :

  • se maintenir dans une position, un état sans tomber ;

  • se maintenir debout dans son milieu naturel, rester en état de marche ;

  • garder sa consistance ;

  • se maintenir à un niveau, à une intensité élevé(e).


je me soutiens, tu te soutiens, il se soutient, nous nous soutenons, vous vous soutenez, ils se soutiennent ;
je me soutenais ; je me soutins ; je me soutiendrai ; je me soutiendrais ;
je me suis soutenu(e) ; je m'étais soutenu(e) ; je me fus soutenu(e) ; je me serai soutenu(e) ; je me serais soutenu(e) ;
que je me soutienne, que tu te soutiennes, qu’il se soutienne, que nous nous soutenions, que vous vous souteniez, qu’ils se soutiennent ;
que je me soutinsse, qu’il s'soutînt, que nous nous soutinssions ; que je me sois soutenu(e) ; que je me fusse soutenu(e) ;
soutiens-toi, soutenons-nous, soutenez-vous ; sois soutenu(e), soyons soutenues, soyons soutenus, soyez soutenu(e)(es)(s) ;
(en) se soutenant.

elles se sont soutenues, elles sont soutenues.

elles se sont soutenu le contraire, elles ont soutenu le contraire, elles se le sont soutenu.


je soutiens, tu soutiens, il soutient / un soutien, des soutiens.


elle est soutenue, il est soutenu :

  • se maintient à un niveau élevé, se poursuit avec une intensité assez forte sans se relâcher ;

  • reste constamment élevé(e) et noble en évitant toute familiarité ;

  • dont l'intérêt, la qualité se maintient toujours aussi vif ;

  • dont l'activité reste à un niveau élevé ;

  • dont l'intensité du son se maintient à un niveau assez haut ;

  • dont la couleur est franche et assez intense ;

  • ne se dément pas, ne retombe pas ;

  • s'étend sans discontinuer.


voir aussi : sosténuto ou sostenuto (ci-dessus).

voir : sub- (sous), tenir.

Le verbe soutenir vient du latin populaire sustenι ̄re, en latin classique sustinēre (refait sur tenι ̄re, voir : tenir) « tenir par-dessous, maintenir » « entretenir, sustenter, nourrir, conserver en bon état » « avoir la charge de » « endurer, résister à » (composé de tenere « tenir » et sub « sous »).



souter

souter : voir soute (ci-dessus).



souterrain, souterrainement

elle est souterraine, il est souterrain :

  • se trouve sous terre ;

  • pousse ou vit sous terre ;

  • se fait sous terre, se produit à une certaine profondeur sous la surface du sol ;

  • est construit(e) installé(e) ou aménagé(e) sous terre ;

  • demeure sous terre ; est chtonienne ou chthonien, appartient aux enfers ;

  • est infernale ou infernal, appartient à l'enfer ;

  • se fait clandestinement et souvent illicitement ;

  • est tenue secrète, est tenu secret ;

  • est enfoui(e) au plus profond d'un être ;

  • dont on n'a pas une perception claire ;

  • relève de l'inconscient.


un souterrain :

  • un lieu souterrain naturel ou artificiel ;

  • un passage souterrain naturel ou aménagé par l'homme ;

  • un ouvrage souterrain destiné au passage d'une voie de communication ou d'une canalisation, ou réservé au stockage de certains produits ;

  • une intrigue, une menée secrète.


en souterrain : sous terre.

un souterrain refuge : un abri aménagé sous terre.

souterrainement :

  • par une voie souterraine ;

  • sous terre ;

  • de façon clandestine et généralement illicite ;

  • de façon cachée et imperceptible.


Le mot souterrain est formé de sous-, terre, -ain (d'abord -in), sur le modèle du latin subterraneus.



souteur

un souteur de GNL ou souteur de gaz naturel liquéfié : [pétrole et gaz / distribution] un navire avitailleur de gaz naturel liquéfié destiné à approvisionner les navires propulsés au moyen de ce carburant. En anglais : LNG bunkering vessel, LNG bunker vessel. Voir aussi : gaz naturel liquéfié, navire avitailleur, soutage en GNL. Journal officiel de la République française du 26 novembre 2021.



soutien

un soutien :

  • l'action de maintenir quelque chose ou quelqu'un en place ou debout en l'empêchant de tomber ;

  • l'action d'aider à la réalisation de quelque chose ou d'aider quelqu'un en vue de lui permettre de réussir à mener à bien quelque chose ;

  • ce qui permet à quelque chose de se maintenir et/ou de parfaire son développement ;

  • ce qui aide quelqu'un à traverser une épreuve ;

  • une personne qui, par son action, contribue à la réussite ou au maintien de quelque chose ou de quelqu'un ;

  • le fait de recevoir la poussée de quelque chose sans fléchir ;

  • ce qui reçoit la poussée de quelque chose et résiste sans fléchir ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un soutien à l'enseignement : Office québécois de la langue française.

un soutien orthopédagogique : Office québécois de la langue française.

un soutien logistique à la mer : [défense - marine] un soutien apporté en dehors des limites d'un port et au cours duquel l'approvisionnement des forces navales est assuré en route ou au mouillage. En anglais : afloat support. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un soutien logistique intégré : [économie et gestion d'entreprise] une méthode de traitement électronique homogène des informations concernant la conception, la fabrication, la commercialisation, la livraison et la maintenance d'éléments industriels. En anglais : computer aided acquisition and logistic support ; continuous acquisition and life cycle support. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

Ce nom est un déverbal de soutenir.



soutien-gorge

un soutien-gorge : un sous-vêtement féminin servant à soutenir la poitrine.

des soutiens-gorges


Il paraît, selon elle, que brassière dans ce sens est un anglicisme qui ne se dit plus au Québec. Le mot existe en français bien sûr mais il serait réservé à une sorte chemise de bébé qui se ferme dans le dos. [...] Cependant lorsque l’on regarde les sites web de petites annonces où les textes ne sont pas soumis à une révision langagière ou à la même auto-surveillance, on voit presque autant de brassière que de soutien-gorge. États de langue.



soutien lombaire, soutien-pieds, soutien-voute, soutien-voûte

un soutien lombaire : un corset avec baleines postérieures.

des soutiens lombaires


un soutien-pieds : un support destiné à soutenir les pieds.

des soutiens-pieds


un soutien-voute (anciennement : soutien-voûte) : une semelle partielle que l'on place dans la chaussure pour relever la voute plantaire.

des soutiens-voutes ou soutiens-voûtes




soutier

une soutière. un soutier : une, un matelot chargé(e), sur les bateaux à vapeur, de transporter le charbon des soutes vers la chaufferie.

Ce nom est dérivé de soute, avec le suffixe -ier.



soutirage, soutirer, soutireuse

un soutirage :

  • l'action de soutirer, de prélever ;

  • en savoir plus : CNRTL.


soutirer :

  • pratiquer le soutirage d'un liquide ;

  • transvaser un vin, un cidre d'un récipient à un autre lors de sa fermentation pour le séparer des dépôts et de la lie qui restent au fond du premier ;

  • tirer le vin à la base de la cuve à l'aide d'un siphon pour le transvaser après fermentation ;

  • extraire un liquide en le faisant couler ;

  • séparer un liquide des matières en suspension, des dépôts, en le prélevant à la base du récipient ;

  • procéder au soutirage d'un produit pétrolier ;

  • extraire, prélever jusqu'à épuisement ;

  • obtenir de quelqu'un par insistance, par des pressions ou des moyens détournés ce qu'il n'aurait pas accordé facilement de son plein gré.


une soutireuse : une machine permettant de transvaser une boisson d'une cuve aux récipients dans lesquels elle est commercialisée.

Le verbe soutirer est dérivé du verbe tirer, avec le préfixe sous-.



soutra, soûtra

un soutra ou soûtra, sutra, sûtra :

  • une règle ou un précepte exprimé(e) sous forme d'aphorismes, parfois inintelligible sans le secours d'un commentaire ;

  • un recueil de préceptes sanscrits dans lequel sont réunies les règles du rituel, de la morale, de la vie quotidienne.


Ce nom vient du mot sanskrit signifiant « corde, fil ; règle exprimée en brefs aphorismes ; nom générique de traités (de philosophie, de grammaire, etc.) consistant en séries de ces règles ; nom générique des traités de rituel védique ».



soutrage

un soutrage :

  • une opération annuelle consistant à enlever les sous-bois qui rendent difficile l'exploitation de certaines forêts ;

  • le produit du nettoiement des plantations de pins des landes, employé comme litière.


un droit de soutrage : le droit d'utiliser les morts-bois, les feuilles mortes et les herbes sèches que l'on peut récolter dans une forêt.

Ce nom vient du mot gascon sostratge, dérivé de soustrá « mettre la litière », lequel représente le type latin substrare, de même sens, formé sur le latin classique substratum, supin de substernere « étendre dessous, mettre (de la paille) sous », à comparer aussi avec le déverbal soustre « ce que la fourche laisse à terre, avant que ne passe le râteau » que l'on rencontre aussi au sens de « litière ».



souvenance, souvenant, souvenir

une souvenance :

  • le fait, l'action de se souvenir ;

  • un objet composé de trois anneaux attachés ensemble que l'on mettait à ses doigts pour se souvenir de quelque chose ;

  • la faculté de se souvenir, la mémoire ;

  • ce qui est inscrit dans la mémoire ;

  • ce dont on se souvient ;

  • une évocation des souvenirs ;

  • ce qui suscite l'apparition du souvenir par une association mentale.


en souvenance de : pour se rappeler, pour rappeler.

garder souvenance de, avoir souvenance de


elle est souvenante, il est souvenant : garde le souvenir matériel de l'impression faite par quelque chose.


souvenir :

  • rester en mémoire ;

  • revenir à la mémoire, à l'esprit.


il me souvient que, il m'en souvient, vous souvient-il que ?


faire (se) souvenir :

  • faire revenir à l'esprit, remettre en mémoire par ses propos ;

  • faire (re)venir à l'esprit par une association mentale ;

  • remettre en mémoire ;

  • suggérer, faire penser à.


se souvenir :

  • avoir présent à l'esprit, avoir en mémoire quelque chose ;

  • avoir gardé le souvenir de quelque chose ;

  • se remettre en mémoire ;

  • faire ressurgir, retrouver le souvenir de quelque chose ;

  • évoquer ce que l'on avait gardé en mémoire ;

  • prendre subitement conscience d'un fait connu mais provisoirement occulté ;

  • évoquer ses souvenirs au fur et à mesure qu'ils ressurgissent ;

  • manifester, montrer qu'on n'a pas oublié ;

  • retenir, prendre en compte, reproduire.


je me souviens, tu te souviens, il se souvient, nous nous souvenons, vous vous souvenez, ils se souviennent ;
je me souvenais ; je me souvins ; je me souviendrai ; je me souviendrais ;
je me suis souvenu(e) ; je m'étais souvenu(e) ; je me fus souvenu(e) ; je me serai souvenu(e) ; je me serais souvenu(e) ;
que je me souvienne, que tu te souviennes, qu'il se souvienne, que nous nous souvenions, que vous vous souveniez, qu'ils se souviennent ;
que je me souvinsse, qu'il se souvînt, que nous nous souvinssions ; que je me sois souvenu(e) ; que je me fusse souvenu(e) ;
souviens-toi, souvenons-nous, souvenez-vous ; sois souvenu(e), soyons souvenues, soyons souvenus, soyez souvenu(e)(es)(s) ;
(en) se souvenant.

se souvenir, se rappeler : Académie française ; Parler français.


A. le souvenir :

  • le fait, l'action de se souvenir ; un résultat, une manifestation de cette action ;

  • la faculté de se souvenir ;

  • la fonction d'enregistrement, de conservation et de restitution du passé ;

  • le réceptacle des souvenirs ;

  • le champ mental dans lequel s'inscrit cette fonction.


en souvenir de


B. un souvenir :

  • ce qui est inscrit dans la mémoire ;

  • ce dont on se souvient ;

  • ce qui, du passé, fortuitement ou par l'effet d'un rappel volontaire, revient à l'esprit, est reconnu par la conscience comme passé et généralement rattaché par le sujet à un moment précis du passé ;

  • une réalité concrète ou abstraite qui subsiste d'une époque révolue ou d'un fait du passé et qui en constitue le rappel ;

  • une reproduction dans une œuvre des traits empruntés à une autre; ces traits.


un souvenir-écran : un souvenir infantile se caractérisant à la fois par sa netteté particulière et l'apparente insignifiance de son contenu.


C. un souvenir :

  • un objet qui date d'un passé proche ou lointain et qui en suscite le souvenir ;

  • un objet destiné à rappeler à son destinataire une personne ou un épisode de sa vie ;

  • un cadeau de remerciement ou d'adieu ;

  • un objet ramené d'un lieu et qui en suscite le rappel en raison de ses particularités.


un banquet-souvenir, un demi-souvenir, une image-souvenir, une intuition-souvenir, un monde-souvenir, une photo-souvenir, un pré-souvenir, un programme-souvenir, un reportage-souvenir, un roman-souvenir,...

souvenir [nom épithète] : Office québécois de la langue française.

Le verbe souvenir vient du latin subvenire (de sub « sous » et venire « venir ») « survenir, se présenter à l'esprit (en parlant d'idées) », une extension du sens originel « survenir, venir subrepticement », qui a donné par ailleurs le sens de « venir en aide, secourir » (voir : subvenir) ; le passage du mode impersonnel au mode personnel s'est effectué aux 12ème et 13ème siècles pour la plupart des verbes qui en ancien et moyen français rendaient compte du concept de « se souvenir », s'amembrer de quelque chose, se membrer de, puis se remembrer de, se ramembrer de, se racorder, mots qui ont disparu aux 14ème-17ème siècles au profit de souvenir et rappeler.



souvent, souventefois, souventes fois

souvent :

  • fréquemment, à maintes reprises dans un laps de temps limité ;

  • dans la plupart des cas, d'ordinaire ;

  • en général ;

  • de manière générale. le plus souvent possible.


souventefois ou souventes fois :

  • à maintes reprises, souvent ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


L'adverbe souvent vient du latin subinde « immédiatement après ; successivement ; souvent ».

L'adverbe souventefois ou souventes fois est composé de souvent employé comme adjectif, et de fois.



souverain, souverainement, souveraineté, souverainisme, souverainiste

A. elle est souveraine, il est souverain :

  • est au-dessus de tout ;

  • est au plus haut degré ;

  • règne en maitre, l'emporte sur les autres, sur tout ;

  • excelle dans son genre, dans son domaine ;

  • est d'une efficacité totale, assurée ;

  • est idéal(e).



B. elle est souveraine, il est souverain :

  • possède la souveraineté politique ;

  • est relative, est relatif à une souveraine, à un souverain ;

  • est propre à une personne exerçant une suprématie dans un domaine donné ;

  • a certaines caractéristiques appartenant ou supposées appartenir à une souveraine, à un souverain ;

  • est digne d'une souveraine, d'un souverain ;

  • exprime un sentiment de supériorité ;

  • dont les actes, les décisions sont sans appel ;

  • juge en dernier ressort ;

  • ne relève d'aucun autre organe.


une souveraine, un souverain :

  • celle, celui qui est à la tête d'un État monarchique ;

  • une, un chef, une présidente ou un président d'une instance juridique ou administrative.


un hospodar :

  • le titre des princes-gouverneurs placés à la tête des provinces roumaines par les conquérants turcs ;

  • le titre des princes de Moldavie et Valachie.


un mikado :

  • un empereur du Japon, révéré comme un dieu par ses sujets ;

  • son palais impérial ;

  • une version moderne du jeu de jonchets.



C. un souverain : une pièce d'or anglaise dont la valeur était équivalente à celle de la livre.


souverainement :

  • d'une manière parfaite, totale, excellente ;

  • au plus haut degré ;

  • à la manière d'une souveraine, d'un souverain ;

  • avec certaines caractéristiques appartenant ou supposées appartenir à un souverain, à une souveraine ;

  • en tant que détenteur en droit ou en fait de la souveraineté ;

  • sans appel, en dernier ressort.


une souveraineté :

  • la qualité, la fonction de souverain, de monarque ;

  • l'exercice du pouvoir par une souveraine ou un souverain ;

  • un territoire ayant un monarque à sa tête ;

  • la qualité propre à une collectivité politique qui se gouverne elle-même tout en pouvant relever d'une autorité supérieure ; le pouvoir qu'elle détient ;

  • la qualité propre au détenteur en droit ou en fait du pouvoir suprême dans l'État ;

  • le pouvoir suprême ainsi détenu ;

  • le pouvoir exercé par un État sur un autre ;

  • le caractère absolu, sans limite, sans restriction d'un droit, d'une faculté, d'une loi dans son application ;

  • le caractère sans appel d'une décision, d'un jugement ;

  • une domination, une suprématie ;

  • une personne, une chose qui domine, qui a la suprématie.


un souverainisme : une doctrine politique soutenant l'acquisition ou la préservation de l'autonomie politique d'un pays ou d'une région dans l'exercice de la souveraineté.

elle, il est souverainiste :

  • est relative, est relatif à cette doctrine ;

  • est partisane, est partisan de cette doctrine.


une, un souverainiste : une partisane, un partisan de cette doctrine.

Le mot souverain est issu, comme l'italien soprano ou la forme d'ancien provençal sobran, du bas latin superanus dérivé de super (voir l'étymologie de sur) ou supranus dérivé de supra, à côté de formes telles que le catalan sobira, l'ancien provençal sobeiran, sobiran à l'origine desquelles on suppose un type superianus. Le latin médiéval superanus pourrait n'être qu'une relatinisation.


souvlaki

un souvlaki : en Grèce, une brochette de viande de mouton grillée.

Ce nom est emprunté au grec.

soviet, soviétique, soviétisation, soviétiser, soviétisme, soviéto-, soviétologue

un soviet :

  • un conseil de délégués élus lors des révolutions de 1905 et 1917 en Russie ;

  • un conseil des délégués du peuple qui constituait la base politique de l'U.R.S.S. et l'organe du pouvoir d'État aux différents échelons territoriaux ;

  • un conseil, un comité révolutionnaire.


le Soviet Suprême : l'organe politique fédéral du pouvoir en U.R.S.S.

elle, il est soviétique :

  • a rapport, est relative, est relatif au soviet, aux Soviets ;

  • est relative, est relatif à l'U.R.S.S. ou à l'une des Républiques fédérées qui la composaient ;

  • est relative, est relatif à son organisation politique, économique et sociale.

une, un Soviétique

l'Union soviétique ou Union des Républiques socialistes soviétiques, U.R.S.S. : un État fédéral qui regroupait 15 républiques fédérées dont la base politique était constituée par les Soviets et qui était organisé politiquement, économiquement et socialement selon les principes socialistes.

L'Union soviétique est la forme raccourcie de « Union des républiques socialistes soviétiques » (URSS). Le mot soviet (совет), un nom abstrait russe, signifie « conseil » ou « assemblée », et dérive de racines slaves connotant « partagé, commun » et « connaissances ». La plupart des langues, comme le français, ont adopté le mot russe soviet comme ethnonyme de l'Union soviétique. Par exemple,

اتحاد سوفييتي Itihad sofieti (arabe), Soviet Union (anglais), Szovjetunió (hongrois), Unión Soviética (espagnol) et Umoja wa Kisovyeti (swahili). Dans d'autres langues, le mot soviet (« conseil ») a été traduit au terme correspondant : par exemple, Nõukogude Liit (estonien), Neuvostoliitto (finnois), Padomju Savienība (letton), Tarybų Sąjunga (lituanien) et Союз Радянських Soyouz Radyanskiy (ukrainien). En polonais on utilise Związek Radziecki et Związek Sowiecki. En persan le nom est اتحاد شوروی itehad shuravi (et en tadjik Иттиҳоди Шӯравӣ), shuravi dérivant du mot arabe shura. En savoir plus : Wikipédia.

une soviétisation : l'action de soviétiser ; le résultat de cette action.

soviétiser :

  • instaurer un régime fondé sur le pouvoir des soviets ;

  • structurer les institutions, l'économie selon le modèle soviétique;

  • placer, mettre sous l'influence de l'U.R.S.S. et en particulier, de la Russie soviétique ;

  • influencer par les idées communistes, et en particulier par le socialisme soviétique.


le soviétisme : le régime économique, social et politique soviétique.

les relations soviéto-américaines, des entretiens soviéto-cubains : qui concernaient l'U.R.S.S.

une, un soviétologue : une, un spécialiste de la politique soviétique.

Le nom (un) soviet vient du mot russe signifiant « conseil ».



sovkhoz, sovkhoze, sovkhozien

un sovkhoz ou sovkhoze : une entreprise agricole d'État dans l'U.R.S.S..

elle est sovkhozienne, il est sovkhozien : est relative, est relatif aux sovkhozes.

une sovkhozienne, un sovkhozien : une personne qui travaillait dans un sovkhoz.

Le nom (un) sovkhoz ou sovkhoze vient de ce mot russe, contraction de sov[ietskoïé] « soviétique » et khoz[iaïastvo] « économie ».



sovnarkhoz

un sovnarkhoz : un conseil qui, de 1917 à 1932 et de 1957 à 1965, a géré l'économie dans une région de l'ex URSS.

Ce mot-valise russe contracte soviet « conseil », narodnykh « étatique » et khoziaïstvo « d'économie ».



soya

un soya : un soja. [Québec]



soyer

un soyer [se prononce de deux façons] : un verre de champagne frappé, accompagné parfois de fruits glacés, et que l'on dégustait le plus souvent avec une paille.

L'origine de ce nom est obscure.



soyeusement, soyeux

soyeusement : de manière soyeuse.

elle est soyeuse, il est soyeux :

  • provient de la sécrétion du ver à soie ou d'autres insectes ;

  • est en soie ou contient de la soie ;

  • est garni(e) de soieries ;

  • est caractéristique d'une étoffe de soie ;

  • a la finesse, la douceur, le lustre de la soie ;

  • dont le pelage ou le plumage évoque la soie par sa souplesse, son éclat ;

  • dont l'apparence fine et luisante évoque la soie ;

  • rappelle la soie par son aspect finement fibreux, miroitant ;

  • évoque la légèreté, les reflets de la soie ;

  • flatte finement l'ouïe, comme le bruit de la soie ;

  • est subtile, charmeuse, séduisante ; est subtil, charmeur, séduisant.


une soyeuse, un soyeux :

  • une fabricante, un fabricant de soieries ;

  • une négociante, un négociant, une vendeuse, un vendeur en soieries.


le soyeux : l'aspect caractéristique d'une étoffe de soie.

Selon les sens, le mot soyeux vient du latin saetosus « couvert de soies (d'un porc) », dérivé de saeta « soie », à comparer avec l'ancien français seiet « couvert de poils », ou est dérivé de soie, avec le suffixe -eux.



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire