De se à sézigue

Mis à jour le 12 janvier 2024.

se

je me promène, tu te promènes, elle, il se promène, nous nous promenons, vous vous promenez, elles ou ils se promènent. (se promener).

Ce pronom est issu du latin se « soi ».



seaborgium

un seaborgium : un élément chimique artificiel.

Ce nom est tiré de celui du physicien américain Glenn T. Seaborg (1912-1999).



seal, sealette

Dictionnaire historique du français québécois.

un seal :

  • une fourrure douce et lustrée, teinte de couleur sombre, faite à partir de peaux d’otaries ou autres pinnipèdes dont les poils de surface, plus raides, ont été retirés ;

  • une imitation de cette fourrure faite à partir de peaux de moindre valeur (peaux de lapins, de lièvres, de rats musqués) ;

  • un manteau en fourrure d’otarie, ou en imitation de fourrure d’otarie.


une, un sealette : une fourrure synthétique, une étoffe d’aspect velouté imitant la fourrure d’otarie. On disait aussi sealskin.

Ce nom vient de l'anglais seal.



sea-line

un sea-line : une canalisation partiellement sous-marine reliant un poste d'amarrage en mer et des réservoirs de stockage, permettant le chargement ou le déchargement d'un produit pétrolier lorsque l'accostage à quai n'est pas possible.

Ce nom est emprunté à l'anglais sea line composé de line attesté comme synonyme de pipe-line depuis 1862, et de sea « mer ».

un pipeline ou pipe-line :

  • une canalisation de gros diamètre servant au transport à grande distance de certains fluides et de certaines substances pulvérisées ;

  • un ensemble de canalisations et des installations permettant ce transport.


Ce nom est emprunté à l'anglais pipe-line composé de pipe « tuyau », issu du vieil anglais (à l'origine duquel et de ses correspondants germaniques on suppose le latin populaire pippa, voir : pipe) et de line « ligne » issu en partie de l'emprunt par le moyen anglais du français ligne.



séance

une séance :

  • une réunion des membres d'une assemblée délibérante ou d'un corps constitué, siégeant régulièrement pour accomplir les travaux qui lui incombent ;

  • la durée de cette réunion ;

  • un temps, dont la durée est généralement déterminée à l'avance, pendant lequel on se livre de façon continue à une activité, à une occupation, en compagnie d'une ou de plusieurs personnes ;

  • un temps consacré à certains divertissements ou spectacles ; le spectacle lui-même ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une séance de trot : [sports / équitation] En anglais : trotting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séance en ateliers ou des ateliers : une session de travail en sous-groupes, lors d'un colloque ou d'un congrès. En anglais : break-out session. Voir aussi : atelier. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

une

microséance de travail [en anglais : short working session] une courte période au cours de laquelle un travailleur en déplacement effectue une tâche ou une série de tâches dans un lieu non prévu à cet effet. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) séance est dérivé du participe présent séant de seoir, avec le suffixe -ance, à comparer avec seance « fait d'être assis », fréquent au 17ème siècle.



séant

elle est séante, il est séant :

  • est représentée assise ; est représenté assis ;

  • siège ou peut siéger dans une assemblée ;

  • tient séance ;

  • sied, convient, est décente ou est décent.


le séant : la partie du corps sur laquelle on s'assoit.

sur son séant : en parlant d'une personne qui est au lit, en position assise.

une bienséance :

  • ce qui répond aux normes morales d'une société donnée ;

  • ce qui est conforme aux usages de la politesse ;

  • ce qui répond à certains critères d'appréciation esthétique.


elle est bienséante, il est bienséant : est en rapport de conformité ou de convenance avec les normes ou les règles.

une malséance : le caractère de ce qui est malséant.

elle est malséante, il est malséant :

  • est contraire aux convenances, à la bienséance ;

  • choque, va à l'encontre de la morale, de la pudeur ;

  • n'est pas seyante, n'est pas seyant.


Le mot séant vient du participe présent de seoir.

Le mot bienséant est composé de bien et de séant, participe présent de seoir au sens de « convenir ». D'où : une bienséance.

Le mot malséant est composé de mal et de séant. D'où : une malséance.

seau, seau-pompe

un seau :

  • un récipient généralement de forme cylindrique, largement ouvert dans sa partie supérieure et muni d'une anse mobile, qui sert à recueillir et à transporter des liquides ou des substances ;

  • le contenu d'un seau ;

  • un récipient de forme analogue servant à divers autres usages.


pleuvoir à seaux : pleuvoir à verse, abondamment.

un seau-pompe d'incendie : un appareil portatif de première intervention, constitué essentiellement par un récipient sur lequel est fixée à demeure une pompe à main, permettant à un unique opérateur de projeter de l'eau à l'aide d'un tuyau flexible et d'un ajutage de forme appropriée.

voir aussi : une seille, un seillon (ci-dessous).

Le nom (un) seau est une forme attestée surtout dans la France du Nord, du latin populaire sitellus, du latin classique sitella « urne », variante de situla « seau » et « urne », d'où le français seille, surtout attesté à l'Est et à l'extrême Ouest de la France, qui le concurrence.



sébacé

elle est sébacée, il est sébacé :

  • se rapporte au sébum, est formé(e) de sébum ;

  • est luisante, huileuse ; est luisant, huileux.


une glande sébacée : une glande cutanée annexée à un poil et sécrétant du sébum qui lubrifie le poil à la surface de la peau.

un kyste sébacé : un kyste développé à partir d'une glande sébacée, rempli de matière graisseuse et de cellules de l'épiderme.

Le mot sébacé est emprunté au bas latin sebaceus « de suif » attesté par le substantif sebaceus, sebacei ou sebacium, sebacii « chandelle », dérivé de sebum « suif ».



sébaste

un sébaste, un sébaste canari : des poissons.

voir : Office québécois de la langue française.

L'origine de ce nom est inconnue.



sébeste, sébestier

un sébeste : le fruit du sébestier,.

un sébestier : un arbre.

Le nom (un) sébeste est une forme régressive de sebestin, emprunté au latin médiéval sebesten, de l'arabe sibistan de même sens



sébile

une sébile :

  • un petit récipient rond et creux en bois ou en terre, en forme de coupe peu profonde et servant à divers usages ;

  • un petit récipient que présentent les mendiants ou les bonimenteurs pour recevoir de l'argent.


tendre la sébile : demander l'aumône.

L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



sebka, sebkha

une sebka ou sebkha : en Afrique du Nord, le fond plat et salé d'une dépression fermée, sans végétation, caractérisé par des efflorescences salines en périodes sèches, inondable par des eaux de crue ou des remontées d'eaux profondes en périodes de pluie.

Ce nom est emprunté à l'arabe sabh̆a, sabah̆a « marais ; plaine sablonneuse, salée et marécageuse ; lac salé ».



séborrhée, séborrhéique, sébum

une séborrhée : une augmentation pathologique de la sécrétion des glandes sébacées.

elle, il est séborrhéique : est relative, est relatif à la séborrhée ; est affecté(e) de séborrhée.

une, un séborrhéique : une personne atteinte de séborrhée.

un sébum : un produit de sécrétion des glandes sébacées de la peau, formé d'un mélange de corps gras et de matières protéiques provenant des débris des cellules sécrétrices.

voir aussi : sébacé (ci-dessus).

Le nom (une) séborrhée est composé de sébo- du latin sebum, voir : sébum, et -rrhée.

Le nom (un) sébum vient du mot latin sebum, sebi « suif ».



sec

elle est sèche, il est sec :

  • ne renferme pas ou plus d'humidité ;

  • ne contient pas d'eau ou de substance liquide ;

  • est dépourvu(e) de précipitations, de brouillard, d'humidité atmosphérique ;

  • n'est pas ou est peu humecté(e), hydraté(e) ;

  • dont les sécrétions, la lubrification sont insuffisantes ;

  • a subi un traitement destiné à la déshydratation plus ou moins complètement, généralement pour assurer sa conservation ;

  • est non accompagné(e), est dépourvu(e) d'un complément ou d'un autre élément ;

  • manque d'ampleur, de moelleux, d'onctuosité ;

  • est dépourvu(e) de générosité, de sensibilité, de chaleur humaine ;

  • manque de richesse intérieure, de facultés créatrices ;

  • d'une manière vive, rapide ;

  • en savoir plus : CNRTL.


aussi sec : aussitôt, sans hésiter.

à sec :

  • sans eau, sans élément liquide ;

  • sans mortier ni liant ;

  • sans adjonction de liquide spécifique ;

  • hors de l'eau ;

  • dépourvu d'argent ;

  • en ne sachant que répondre, en manquant d'idées.


parler sec : brusquement.

boire sec : avec excès.

rester sec : ne savoir que dire.

l'avoir sec : être déçu.

le sec :

  • l'état, la qualité de ce qui est dépourvu d'humidité ;

  • la sècheresse atmosphérique ;

  • un aliment sec dont se nourrit le bétail.


au sec : dans un lieu dépourvu d'humidité.

mettre les voiles au sec : les déployer pour les faire sécher.

tirer les confitures au sec : les sortir de leur jus, de leur sirop.

un assec : une période de mise à sec des bassins en aquaculture.

elle, il est mi-sec : pour une boisson, contient un peu d'eau.

une, un pète-sec : celle, celui qui est autoritaire, qui commande sèchement.

un air, une attitude pète-sec

en cinq sec(s) [prononcé parfois en cinq-sept] :

  • pour l'écarté ou le triomphe, en une seule partie de cinq points ;

  • très rapidement.

  • À ne pas confondre avec un cinq-à-sept ou cinq à sept (= une réunion mondaine de fin d'après-midi ; un rendez-vous galant de fin d'après-midi).


voir aussi : sèche, sécher, une sécote, un sécot.

Le mot sec vient du latin siccus « sec, sans humidité », au figuré en parlant du style « froid, indifférent ».

Le mot anglais dry signifie « sec ».

  • un alcool dry : sec, non sucré ou sans eau ajoutée.

  • un dry : un cocktail

  • un (alcool) extradry : très sec.

  • un dry-farming : une méthode de culture.

  • Pour trouver les équivalents français d'expressions anglaises avec dry, voir : France Terme.




sécable

elle, il est sécable : peut être coupé(e), divisé(e).

elle, il est insécable : ne peut pas être coupé(e), partagé(e).

une insécabilité : le caractère de ce qui est insécable.

Le mot sécable est emprunté au latin secabilis « qui peut être coupé, divisé ».



sécadou

un sécadou : un séchoir à châtaignes.

des sécadous



sécant, sécante

elle est sécante, il est sécant : coupe une ligne, une surface, un volume.

une (droite) sécante, une (fonction) sécante

Le mot sécant est emprunté au latin secans, participe présent de secare « couper, découper » « entamer » « fendre, couper ».



sécateur

un sécateur : un outil utilisé pour la taille des arbres, des arbustes, de la vigne et pour la cueillette des fleurs.

un sécateur (à volaille) : un instrument de même forme servant à découper les volailles.

un sécateur (à cliquet, à contre-lame, à coupe franche, à coupe tirante, à enclume, à lames croisantes, à lames franches, coupe franche) : Office québécois de la langue française.

baptiser au sécateur : pratiquer la circoncision.

Ce nom est un dérivé savant du latin secare (voir : sécant), avec le suffixe -(at)eur.



secco

un secco [Afrique] :

  • un panneau fait de tiges végétales tressées ; une clôture composée de tels panneaux ;

  • un terrain entouré de ces panneaux, un enclos de seccos ;

  • un hangar servant à entreposer le mil ou l'arachide au Sénégal.


Ce terme africain a probablement été emprunté, pour cet usage spécifique, au portugais seco « sec ».



seccotine

une seccotine :

  • une colle forte ;

  • une personne dont on ne peut pas se débarrasser, un pot de colle, une personne importune.


Ce nom de marque déposée est probablement formé sur le mot sec par allusion au séchage de cette colle plus rapide que pour les colles traditionnelles.



sécentisme, sécentiste, secento

le sécentisme : le caractère propre aux œuvres littéraires et artistiques du dix-septième siècle italien.

une, un sécentiste : une écrivaine, un écrivain, une, un artiste du 17ème siècle italien.

le secento ou seicento : le 17ème siècle italien.

Le nom (un) sécentisme est emprunté à l'italien secentismo, dérivé de secento, un mot toscan, correspondant à l'italien seicento et signifiant proprement six-cents, qui servit à désigner le 17ème siècle italien considéré du point de vue de l'art et de la littérature.



sécession, sécessionnisme, sécessionniste

une sécession :

  • un acte par lequel une partie de la population d'un État se sépare volontairement de cet État, par voie pacifique ou violente, pour constituer un État indépendant ou pour se réunir à un autre ;

  • l'action de se séparer d'un groupe ;

  • une séparation, une coupure ;

  • en savoir plus : CNRTL.


la guerre de Sécession : la guerre civile qui opposa de 1861 à 1865, à propos de l'abolition de l'esclavage, les États unionistes du Nord à une confédération d'États du Sud et qui se termina par la défaite de ces derniers.

un sécessionnisme :

  • une doctrine prônant la sécession ;

  • une attitude tendant à la sécession.


une, un sécessionniste : une personne, un groupe, qui est partisane, est partisan de la sécession, d'une séparation, qui a fait sécession.

elle, il est sécessionniste : est partisane, est partisan de la sécession, d'une séparation, a fait sécession.

Le nom (une) sécession est emprunté au latin secessio « action de se séparer, de s'éloigner, séparation politique », en particulier « retraite du peuple de Rome au Mont Sacré ». Les emplois historiques font référence à l'anglais secession et à l'allemand Sezession, de même origine.



séchage

un séchage : l'action de faire sécher, d'ôter par évaporation naturelle ou artificielle l'excès d'eau ou de liquide que contient un objet, une substance.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de séchage : Wiktionnaire.

un séchage en emballage : [nucléaire] un procédé qui vise à assécher la cavité interne et le contenu d’un emballage de transport ou d’un emballage de transport et d’entreposage. Le séchage en emballage est effectué, par exemple, par mise sous vide ou par circulation d’un gaz chaud tel que l’air ou l’azote. Le séchage en emballage permet notamment de maîtriser les risques de surpression et de corrosion ainsi que ceux qui sont liés à la production d’hydrogène par radiolyse de l’eau. En anglais : in-drum drying. Voir aussi : emballage de transport de matières radioactives, emballage de transport de matières radioactives à sec, emballage de transport et d'entreposage de matières radioactives. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

Ce nom est dérivé de sécher, avec le suffixe -age.



séchant

un lave-linge séchant

Ce mot vient du participe présent de sécher.



séchard

un séchard [Suisse] : un vent soufflant du Nord-Est sur le lac Léman.

Ce nom est probablement dérivé de sécher, avec le suffixe -ard.



sèche

elle est sèche : voir sec (ci-dessus).


A. une sèche :

  • la perte de poids subie par l'évaporation de l'eau contenue dans les viandes ;

  • un haut-fond, visible à marée basse ;

  • une basse vergue d'artimon ;

  • un séchage des peaux ;

  • une maladie affectant le pin des Landes ;

  • un gâteau mince, sec et friable, fait d’une très fine abaisse de pâte briséesaupoudrée de sucre cristallisé, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


la sèche : la mort.

piquer une sèche : avoir une mauvaise note.

B. une sèche : une cigarette, une cibiche, une clope.

Selon les sens, ce nom est emprunté à l'italien secca « haut-fonds apparaissant seulement à marée basse » du féminin de secco « sec », ou est issu du féminin de sec.



séché

elle est séchée, il est séché :

  • a été séché(e), est devenue sèche ou devenu sec ;

  • a subi un traitement déshydratant afin de la ou le conserver.


Ce mot vient du participe passé de sécher.



sèche-cheveux, sèche-linge, sèche-main

un sèche-cheveux : un appareil.

des sèche-cheveux


un sèche-linge : un appareil.

des sèche-linges


un sèche-main : un appareil.

des sèche-mains




sèchement

sèchement :

  • en un lieu sec, dépourvu d'humidité ;

  • sans ampleur, sans moelleux ;

  • d'une manière brève, vive ;

  • sans agrément, sans charme pour l'esprit ;

  • d'une manière dure, froide, sans amabilité, sans chaleur.


Cet adverbe est dérivé de sec, sèche, avec le suffixe -ment.



sécher

sécher :

  • rendre sec, dessécher, ôter l'humidité, déshydrater ;

  • absorber, essuyer, étancher ;

  • devenir sec, perdre son humidité, son élément liquide ou ses éléments liquides ;

  • subir une déshydratation à des fins de conservation ;

  • manquer volontairement un cours ou l'école ;

  • s'abstenir de participer, d'assister à quelque chose ;

  • être incapable de répondre, d'argumenter sur un sujet.


se faire sécher : être mal noté, et de ce fait, être recalé à l'examen.

je sèche, tu sèches, il sèche, nous séchons, vous séchez, ils sèchent ;
je séchais ; je séchai ; je sècherai ou sécherai ; je sècherais ou sécherais ;
j'ai séché ; j'avais séché ; j'eus séché ; j'aurai séché ; j'aurais séché ;
que je sèche, que tu sèches, qu'il sèche, que nous séchions, que vous séchiez, qu'ils sèchent ;
que je séchasse, qu'il séchât, que nous séchassions ; que j'aie séché ; que j'eusse séché ;
sèche, séchons, séchez ; aie séché, ayons séché, ayez séché ;
(en) séchant.

se sécher :

  • devenir sec ;

  • se rendre sec.


je me sèche, tu te sèches, il se sèche, nous nous séchons, vous vous séchez, ils se sèchent ;
je me séchais ; je me séchai ; je me sècherai ou je me sécherai ; je me sècherais ou je me sécherais ;
je me suis séché(e) ; je m'étais séché(e) ; je me fus séché(e) ; je me serai séché(e) ; je me serais séché(e) ;
que je me sèche, que tu te sèches, qu’il se sèche, que nous nous séchions, que vous vous séchiez, qu’ils se sèchent ;
que je me séchasse, qu’il se séchât, que nous nous séchassions ; que je me sois séché(e) ; que je me fusse séché(e) ;
sèche-toi, séchons-nous, séchez-vous ; sois séché(e), soyons séchées, soyons séchés, soyez séché(e)(es)(s) ;
(en) se séchant.

elles se sont séché les cheveux, elles ont séché leurs cheveux, elles se les sont séchés.

Le verbe sécher vient du latin siccare « rendre sec, faire sécher » « assécher, vider complètement » « se sécher ».

Le verbe assécher est emprunté au latin adsiccare « sécher », dérivé de siccare.

Le verbe dessécher est dérivé de sécher.

Le nom (une) dessication ou dessiccation est emprunté au bas latin desiccatio, dérivé de desiccare « dessécher, sécher ».



sècheresse, sécheresse

une sècheresse (anciennement : sécheresse) :

  • l'état de ce qui est sec, dépourvu d'eau ou d'élément liquide ;

  • des conditions climatiques caractérisées par une absence ou une insuffisance de pluies durant une longue période ;

  • un manque d'hydratation ;

  • l'état, l'aspect physique d'une personne très maigre ou d'un animal étique ;

  • un manque d'ampleur, de moelleux, de velouté ;

  • un manque de charme, de fantaisie, d'agréments pour l'esprit, la sensibilité ;

  • une absence de chaleur humaine, de générosité, de sensibilité ;

  • un comportement froid, blessant.


un épisode de sècheresse-réhydratation des sols

Ce nom est dérivé de sec, sèche, avec le suffixe -(er)esse.



sècherie, sécherie, sécheron

une sècherie (anciennement : sécherie) :

  • un lieu où l'on fait sécher diverses matières, divers produits ;

  • une installation destinée au séchage du poisson ;

  • la partie d'une machine à papier dans laquelle s'effectue progressivement le séchage du papier ; un lieu sec dans une forêt.


Ce nom est dérivé de sécher, avec le suffixe -erie.



sécheron

un sécheron : dans le Morvan, une partie sèche, non irriguée, d'un pré.

Ce nom est dérivé de sec, sèche, avec le suffixe -(e)ron (-on).



sécheur, séchoir

elle est sécheuse, il est sécheur : sert à sécher.

une sécheuse, un sécheur :

  • une ouvrière, un ouvrier assurant la dessiccation d'un produit, d'une substance ;

  • une, un responsable d'une sécherie industrielle ;

  • un appareil destiné au séchage de divers produits ou matières.


un séchoir :

  • un local, un hangar aménagé pour le séchage (du linge, des peaux, du tabac, etc.) ;

  • un appareil permettant le séchage d'un produit, grâce à un système de ventilation ;

  • un ensemble de tringles ou de fils, sur lesquelles on étend le linge, les objets que l'on veut faire sécher ;

  • un cimetière ;

  • une prison.


Ces mots sont dérivés de sécher.



séclusion

une séclusion :

  • un isolement protecteur d'un organisme par rapport au milieu ;

  • une fonction physiologique assurant cet isolement ;

  • le stade de l'évolution d'une dépression consistant en la jonction du front chaud et du front froid à quelque distance de la dépression, une masse d'air chaud isolée étant complètement entourée d'air plus froid.


une séclusion pupillaire : une adhérence complète ou presque complète du bord pupillaire de l'iris au cristallin.

Ce nom est un dérivé savant du latin seclusum, supin de secludere « enfermer à part » « isoler, séparer ».



sécodonte

un animal sécodonte : qui présente des dents aigües.

Ce mot est composé de sec(o)- du latin secare « couper », et -odonte tiré du grec ο δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».



second

elle est seconde, il est second :

  • vient immédiatement après le premier ou le plus ancien ;

  • vient immédiatement après le plus proche par rapport à un repère, par rapport à un observateur ;

  • vient immédiatement après le plus important, le meilleur ;

  • s'ajoute à une personne, à une chose de même nature dont il a été question ;

  • est identique à une personne, à une chose, la rappelle ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une propriété seconde, un sens second : qui découle, qui dérive d'une chose première, primitive.

Seconde Guerre mondiale : Au cœur du français.

C’est donc dire que la langue de Shakespeare a donné à seconde main un sens légèrement différent, phénomène tout à fait normal lorsqu’une langue fait des emprunts à sa voisine. Par conséquent, on peut acheter une voiture de seconde main uniquement si elle a eu deux propriétaires précédents, sinon il faut parler d’une voiture usagée. En savoir plus : Au cœur du français.


un second :

  • une personne qui aide, qui assiste quelqu'un dans une tâche ;

  • celui qui assistait un duelliste et qui se battait avec lui ;

  • le soigneur d'un boxeur ;

  • l'officier qui commande après le capitaine d'un navire ;

  • l'élément qui vient immédiatement après l'élément initial d'une charade.


second, deuxième : Académie française ; Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le mot second est emprunté au latin secundus « qui suit, qui vient après, inférieur, secondaire, favorable », de la racine de sequi « suivre ».



secondaire, secondairement, secondarité

elle, il est secondaire :

  • vient après ce qui est le plus ancien, ce qui constitue le premier stade ;

  • ne vient qu'au second rang, est d'une importance, d'une valeur, d'une qualité moindre ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


le secondaire :

  • l'enseignement secondaire ;

  • une ère géologique ;

  • le secteur d'activité économique comprenant les industries qui transforment les matières premières ;

  • le circuit, l'enroulement placé dans le champ magnétique du primaire d'un transformateur.


une, un secondaire : celle, celui pour qui on considérait que les impressions reçues ont un retentissement lent, profond et durable.

secondairement :

  • d'une manière secondaire ;

  • dans un deuxième temps, conséquemment à quelque chose de premier ;

  • consécutivement à une affection, à une maladie ;

  • accessoirement.


une secondarité : dans un ancien système caractériologique, le mode de réaction où les impressions reçues ont un retentissement lent, profond et durable.

Le mot secondaire est emprunté au latin secundarius « de second rang », dérivé de secondus (second).



seconde

elle est seconde, il est second (ci-dessus).

A. une seconde :

  • une position d'escrime ;

  • le deuxième degré de la gamme musicale.


une (classe de) seconde

B. une seconde :

  • l'unité de temps égale à la soixantième partie de la minute ;

  • un très petit espace de temps ;

  • l'unité d'angle égale à la soixantième partie de la minute.


une microseconde : une unité de mesure de temps égale à un millionième de seconde.

une milliseconde : la millième partie de la seconde.

une nanoseconde ou ns : l'unité de mesure de temps du système international qui correspond à un milliardième de seconde. L'expression un milliardième de seconde correspond en anglais à one milliardth of a second en Grande-Bretagne et à one billionth of a second aux États-Unis.

une picoseconde : l'unité de mesure de temps du système international qui correspond à un millionième de millionième de seconde. Une picoseconde correspond également à un billionième de seconde (one billionth of a second en Grande-Bretagne et one trillionth of a second aux États-Unis).

une yoctoseconde ou ys : l'unité de mesure de temps du système international qui correspond à un quadrillionième de seconde. L'expression un quadrillionième de seconde correspond à one quadrillionth of a second en Grande-Bretagne et à one septillionth of a second aux États-Unis.

une zeptoseconde ou zs : l'unité de mesure de temps du système international qui correspond à un trilliardième de seconde. Une zeptoseconde correspond également à un mille trillionième de seconde (one thousand trillionth of a second en Grande-Bretagne et one sextillionth of a second aux États-Unis).

voir : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) seconde est emprunté au latin médiéval [minuta] secunda « seconde », proprement « [minute] qui vient au second rang », de minuta « minute », et du féminin de l'adjectif du latin classique secundus « second » (voir ce mot).



secondement

secondement : deuxièmement.

Cet adverbe est dérivé de second, avec le suffixe -ment.



seconder

seconder :

  • aider, assister quelqu'un en étant son second ;

  • apporter son aide, son appui à quelqu'un, à ce que fait quelqu'un ;

  • rendre plus facile, plus aisé ce qui est fait, entrepris par quelqu'un ;

  • accroitre l'action, l'effet de quelque chose.


Le verbe seconder est dérivé de second.



secondine

une secondine :

  • la délivrance, l'arrière-faix, ce qui reste dans l’utérus après l'expulsion du fœtus (le placenta, le cordon ombilical, les membranes) ;

  • l'enveloppe interne de l'ovule des végétaux.


Ce nom est emprunté au bas latin médical secundina « arrière-faix ».



secondipare

une (femme) secondipare : qui accouche pour la seconde fois.

Ce mot est formé de secondi- et -pare du latin parus « qui produit », de pario « j'enfante, je produis ».



secondo

secondo ou secundo : en deuxième lieu, deuxièmement.

primo, secondo (ou secundo, deusio, deuzio) tertio, quarto, quinto, sexto, septimo, octavo, nono, decimo,...

Cet adverbe vient du latin secundo, ablatif neutre adverbialisé de l'adjectif secundus (second).



sécot

une sécote, un sécot : une personne maigre.

Ce nom est un diminutif de sec, avec le suffixe -ot.



secouage, secouant, secoué, secouée, secouement, secouer, secouette, secoueur

un secouage : l'action d'agiter, de remuer vivement, à plusieurs reprises.

elle est secouante, il est secouant :

  • agite, remue vivement, à plusieurs reprises ;

  • trouble par une commotion physique et/ou morale.


elle est secouée, il est secoué :

  • est agité(e) de mouvements brusques, répétés ;

  • est troublé(e) par une commotion physique et/ou morale.


une secouée :

  • un mouvement brusque ;

  • une averse, un coup de vent violent ;

  • une volée de coups ;

  • une altercation, une querelle vive ;

  • une correction physique ou un choc moral ;

  • un grand nombre, une grande quantité.


un secouement : l'action d'agiter, de remuer vivement, généralement à plusieurs reprises.

secouer :

  • agiter, remuer vivement à plusieurs reprises ;

  • se débarrasser de quelque chose par des mouvements brusques, répétés ;

  • troubler par une commotion physique et/ou morale ;

  • troubler, ébranler ;

  • inciter vivement quelqu'un à l'action, à l'effort, parfois en le réprimandant.


se secouer :

  • sortir de son abattement, de son inertie ;

  • agir ou s'efforcer d'agir, de réagir.


je me secoue, tu te secoues, il se secoue, nous nous secouons, vous vous secouez, ils se secouent ;
je me secouais ; je me secouai ; je me secouerai ; je me secouerais ;
je me suis secoué(e) ; je m'étais secoué(e) ; je me fus secoué(e) ; je me serai secoué(e) ; je me serais secoué(e) ;
que je me secoue, que tu te secoues, qu'il se secoue, que nous nous secouions, que vous vous secouiez, qu'ils se secouent ;
que je me secouasse, qu'il se secouât, que nous nous secouassions ; que je me sois secoué(e) ; que je me fusse secoué(e) ;
secoue-toi, secouons-nous, secouez-vous ; sois secoué(e), soyons secouées, soyons secoués, soyez secoué(e)(es)(s) ;
(en) se secouant.

elles se sont secouées, elles sont secouées.

elles se sont secoué les pommiers, elles ont secoué leurs pommiers, elles se les sont secoués.


une secouette :

  • l'action de (se) secouer ;

  • une petite secousse.


une secoueuse, un secoueur : une ouvrière, un ouvrier qui secoue.

un secoueur :

  • un instrument pour détacher le moule d'une pièce fondue ;

  • un dispositif d'une batteuse servant à récupérer les grains qui restent dans la paille.


Le verbe secouer est une réfection, d'après les formes secouons, secouez, secouent de l'ancien français seco(u)rre « remuer vivement » attesté depuis la fin du 12ème siècle, lui-même du latin succutere « agiter, ébranler ».



Le nom (une) iridodonésis ou une iridodonèse (= une mobilité anormale de la membrane irienne) est issu du grec ι ̃ ρ ι ς, ι ́ ρ ι δ ο ς « partie colorée de l'œil », et de -donésis du grec δ ο ν ε ́ ω « secouer, agiter ».

Le nom (un) milkshake (= une boisson à base de lait aromatisé) est composé de milk « lait » et shake « secouer ».

voir aussi : secousse (ci-dessous).



secourable, secoureur, secourir, secourisme, secouriste, secours

elle, il est secourable :

  • vient volontiers en aide à autrui ;

  • se porte au secours de quelqu'un qui se trouve dans une situation de danger physique ou de détresse morale ;

  • est utile, sert occasionnellement d'aide ;

  • peut être secouru(e).


tendre à quelqu'un une main secourable : lui apporter son aide, lui prêter spontanément assistance.

elle est secoureuse, il est secoureur : apporte à autrui une aide matérielle ou morale.

une secoureuse, un secoureur : celle, celui qui apporte à autrui une aide matérielle ou morale ; une sauveteuse, un sauveteur.

secourir :

  • venir en aide à quelqu'un qui se trouve dans le besoin ;

  • apporter de l'aide à quelqu'un qui se trouve exposé à un danger ;

  • apporter une aide militaire ;

  • donner des soins à un malade, un blessé ;

  • apporter un soulagement moral à quelqu'un qui se trouve dans une situation pénible ;

  • venir en aide à, soutenir quelqu'un ou quelque chose.


je secours, tu secours, il secourt, nous secourons, vous secourez, ils secourent ;
je secourais ; je secourus ; je secourrai ; je secourrais ;
j'ai secouru ; j'avais secouru ; j'eus secouru ; j'aurai secouru ; j'aurais secouru ;
que je secoure, que tu secoures, qu’il secoure, que nous secourions, que vous secouriez, qu’ils secourent ;
que je secourusse, qu’il secourût, que nous secourussions ; que j'aie secouru ; que j'eusse secouru ;
secours, secourons, secourez ; aie secouru, ayons secouru, ayez secouru ;
(en) secourant.


le secourisme :

  • l'assistance, consistant en soins d'urgence, portée aux victimes d'un accident, aux personnes dont la vie est en danger ;

  • l'ensemble des moyens pratiques et thérapeutiques qu'une telle assistance exige.


Lexique du secourisme‎ : Wiktionnaire.

une, un secouriste :

  • une, un membre d'une organisation de secours aux blessés, aux victimes des accidents, des catastrophes ;

  • une personne capable d'appliquer les méthodes du secourisme.


un secours :

  • l'action de venir en aide, de porter assistance à quelqu'un qui se trouve dans une situation difficile, pressante ;

  • ce qui sert à secourir ;

  • en savoir plus : CNRTL.


de secours : [informatique] qualifie les procédures et les matériels destinés à être utilisés dans certains cas d'anomalie de fonctionnement. En anglais : back-up ; backup. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un secours informatique : l'ensemble des services permettant d'assurer la surveillance et la continuité des travaux des centres informatiques afin d'en prévenir ou d'en pallier les interruptions accidentelles. En anglais : back-up ; backup. Journal officiel de la République française du 22/09/2000

Le verbe secourir est une réfection, d'après courir, de l'ancien verbe succure, secorre « porter secours », lui-même issu du latin succurere « se trouver dessous dans sa course, courir vers, courir au secours, porter secours à, remédier à », formé de sub- « sous » et de currere « courir ».

Le nom (un) secouriste est dérivé de secours, avec le suffixe -iste.

Le nom (un) secours vient du latin populaire succursum, substantivation du supin de succurere (secourir).



secousse

une secousse :

  • un mouvement brusque qui ébranle ;

  • une perturbation brusque et violente de l'état physique et/ou moral d'une personne, d'un ensemble de personnes.


une secousse musculaire : une contraction brusque d'un muscle.

une secousse sismique ou tellurique : chacun des mouvements brusques de l'écorce terrestre occasionnés par un séisme.

par secousse(s) : par mouvements brusques, par accès.

sans secousse(s) :

  • sans mouvements brusques ;

  • progressivement.


ne pas en fiche ou ficher, foutre une secousse : ne rien faire.

en une secousse : en un bref instant.

une bonne secousse : Office québécois de la langue française.

Ce nom vient du féminin de secous, l'ancien participe passé de secourre, voir : secouer (à comparer avec le latin succussus, participe passé de succutere, et le substantif succussus « secousse »).



secret, secrétage

un secret (1) :

  • ce qui est inconnaissable, que personne ne peut connaitre ;

  • ce qui constitue la réalité profonde, énigmatique, inexprimable de quelqu'un ou de quelque chose ;

  • ce qui peut être connu à force de recherches, par chance, par intuition ou à la suite d'une initiation ;

  • ce qui ne peut pas être connu ou compris parce que volontairement caché à ceux qui ne sont pas initiés ou confidents ;

  • un ensemble de moyens ingénieux, personnels, mis en œuvre pour venir à bout de quelque chose, pour y réussir ;

  • un évènement, une expérience, un épisode, un fait divers, une histoire, un sentiment qui sont gardés cachés, non révélés.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du secret : Wiktionnaire.

elle est secrète, il est secret :

  • est inconnaissable, impénétrable ;

  • n'est connu(e) que d'un nombre limité de personnes ;

  • est caché(e) dissimulé(e) ;

  • n'extériorise pas ses sentiments, ses pensées, ne les partage pas naturellement ou volontairement ;

  • est intime, personnelle ou personnel ;

  • dont on ne peut rien dire ;

  • est inexprimable.


en savoir plus : CNRTL

voir aussi : un secret-défense, une secrète, secrètement, une secrétivité, cacher, dissimuler.


un secret (2) : une solution de nitrate de mercure utilisée en chapellerie pour la confection du feutre.

un secrétage : le travail par lequel les chapeliers feutrent les peaux en les traitant avec le secret.

voir aussi : secréter, un sécréteur (ci-dessous).

Le mot secret est emprunté à l'adjectif latin secretus « spécial ; distinct ; à l'écart, solitaire, isolé ; caché, secret ». L'anglais top-secret, un terme militaire d'origine américaine, est composé de l'anglais top « du plus haut niveau, le plus important », et secret, lui-même emprunté au français.

Le nom (un) secret est emprunté au latin secretum « lieu écarté, retraite, solitude », in secreto « à l'écart, sans témoin » « pensées, paroles secrètes, secret ». Le sens « solution utilisée pour le secrétage » représente un emploi technique, le procédé ayant longtemps été considéré comme confidentiel.



secrétaire, secrétairerie, secrétariat

A. une, un secrétaire :

  • une personne qui rédige certaines pièces officielles, qui s'occupe de l'organisation et du fonctionnement d'une assemblée, d'une société, d'un organisme ;

  • celle, celui qui dirige certains services ou assure certains travaux administratifs, de rédaction ou d'écritures ;

  • une, un membre d'un gouvernement qui n'a pas le statut de ministre ;

  • en savoir plus : CNRTL.


B. un secrétaire : un meuble à tiroirs où l'on range des papiers, pourvu généralement d'un abattant sur lequel on peut écrire.


C. un secrétaire : un serpentaire, un oiseau.

Le nom (un) secrétaire est emprunté au bas latin secretarius : au milieu du 5ème siècle, secretarius sacri consistorii « secrétaire à la cour », au Moyen Âge « confident, conseiller privé » « secrétaire, scribe confidentiel ». Le sens « lieu où sont déposées des choses précieuses » a pour origine le substantif latin secretarium « lieu retiré », à basse époque « salle d'assemblée des juges ; tribunal, prétoire » « sacristie » ; l'emploi adjectival est relevé à la fin du 6ème siècle « retiré » en parlant d'un lieu, de là, le moyen français lieu secretere « lieu où s'assemblent les échevins d'une ville ».

Le nom (un) ségrayer est dérivé du latin médiéval secretarius « garde forestier d'un district forestier », du latin classique secretarius, voir : secrétaire.



-sécrétant

une cellule mucosécrétante, un cancer ou carcinome mucosécrétant

voir : sécréter.



secrétariat

un secrétariat :

  • un service ou un ensemble de services dirigés par une, un secrétaire ;

  • un service ou un ensemble de services assurés par une, un secrétaire ou plusieurs secrétaires ;

  • le personnel d'un tel service ;

  • un local ou un ensemble de bureaux où travaillent une, un ou plusieurs secrétaires ;

  • en savoir plus : Parler français.


le secrétariat : le métier de secrétaire.

un (secrétariat-)greffe (d'un tribunal)

un secrétariat d'État

Le nom (un) secrétariat est dérivé de secrétaire, avec le suffixe -at.



sécrétase

une sécrétase : un système de protéines enzymatiques responsable du clivage protéolytique de l’APP, protéine précurseur de la substance amyloïde.



secret-défense

un secret-défense ou secret défense : une information considérée comme intéressant la défense nationale ou la sureté de l'État.

un document secret-défense



secrète, secrètement

elle est secrète, il est secret (ci-dessus).

une secrète :

  • une calotte de fer, dérivée de l'ancienne cervelière, qui était cousue sous le chapeau ;

  • un jupon de femme qui était porté directement sur la chemise ;

  • une prière.


la (police) secrète

secrètement :

  • de manière secrète, cachée ;

  • en se cachant, sans être vu ;

  • sans se faire reconnaitre ;

  • sans divulguer quoi que ce soit, sans que personne en soit informé ;

  • confidentiellement ;

  • par devers soi, dans son for intérieur ;

  • en silence, sans rien en dire à personne ;

  • intimement, profondément.


Le nom (une) secrète vient du féminin de secret (1), à comparer avec le latin médiéval secreta, de même sens. Le sens liturgique est emprunté au latin chrétien secreta [oratio], ces oraisons étant ainsi dénommées soit parce qu'elles se disaient à voix basse, soit, moins probablement, parce qu'elles étaient récitées sur les oblations (pain et vin) séparées, distinctes des offrandes apportées par les fidèles pour s'unir au Sacrifice, à comparer avec l'ancien français segrei « canon de la messe dit à voix basse », au féminin secree, ce dernier étant à rapprocher du latin chrétien secreta de même sens.



secréter

secréter : frotter avec le secret les poils qui adhèrent aux peaux afin qu'ils puissent se feutrer plus facilement.

je secrète, tu secrètes, il secrète, nous secrétons, vous secrétez, ils secrètent ;
je secrétais ; je secrétai, ils secrétèrent ; je secrèterai ou secréterai ; je secrèterais ou secréterais ;
j'ai secrété ; j'avais secrété ; j'eus secrété ; j'aurai secrété ; j'aurais secrété ;
que je secrète, que tu secrètes, qu'il secrète, que nous secrétions, que vous secrétiez, qu'ils secrètent ;
que je secrétasse, qu'il secrétât, que nous secrétassions ; que j'aie secrété ; que j'eusse secrété ;
secrète, secrétons, secrétez ; aie secrété, ayons secrété, ayez secrété ;
(en) secrétant.

voir aussi : secrétage et secréteur.

Ce verbe est probablement dérivé de secret (2).



sécréter

sécréter :

  • produire une substance par sécrétion ;

  • produire, laisser couler lentement ;

  • exprimer, diffuser, émettre.


je sécrète, tu sécrètes, il sécrète, nous sécrétons, vous sécrétez, ils sécrètent ;
je sécrétais ; je sécrétai ; je sécrèterai ou sécréterai ; je sécrèterais ou sécréterais ;
j'ai sécrété ; j'avais sécrété ; j'eus sécrété ; j'aurai sécrété ; j'aurais sécrété ;
que je sécrète, que tu sécrètes, qu'il sécrète, que nous sécrétions, que vous sécrétiez, qu'ils sécrètent ;
que je sécrétasse, qu'il sécrétât, que nous sécrétassions ; que j'aie sécrété ; que j'eusse sécrété ;
sécrète, sécrétons, sécrétez ; aie sécrété, ayons sécrété, ayez sécrété ;
(en) sécrétant.

voir aussi : une sécrétase, sécréteur, une sécrétine, une sécrétion, une sécrétogranine, sécrétoire.

Le verbe sécréter est dérivé de sécrétion.

-crine vient du radical du grec κ ρ ι ́ ν ε ι ν « séparer ; sécréter ».



secréteur

une secréteuse, un secréteur : une ouvrière, un ouvrier brossant les peaux avec des agents oxydants, du nitrate de mercure par exemple, pour augmenter le pouvoir feutrant des poils.

Ce nom est dérivé de secréter, avec le suffixe -eur.



sécréteur, sécrétine, sécrétion

elle est sécrétrice ou sécréteuse, il est sécréteur : opère la sécrétion, sert à la sécrétion.

une cellule acidosécrétrice de l’estomac

elle est neurosécrétrice, il est neurosécréteur :

  • est relative, est relatif à la neurosécrétion ;

  • a une activité de neurosécrétion.


une sécrétine : une hormone de la muqueuse duodénale à action sécrétoire pancréatique.

une prosécrétine


une sécrétion :

  • un processus par lequel une substance est élaborée et émise dans le milieu qui l’entoure ;

  • une substance élaborée par certaines cellules, certains tissus ou épithéliums glandulaires.


une sécrétion mérocrine : dans laquelle les cellules sécrétrices restent intactes au cours de la formation du produit de la sécrétion.

une hypersécrétion : une exagération de la sécrétion glandulaire.

une hyposécrétion : une diminution d'une sécrétion glandulaire.

une neurosécrétion : une activité glandulaire endocrine de la cellule nerveuse.

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le mot sécréteur est formé sur sécrétion ou sur le latin secretio ; pour le sens « qui sert à la sécrétion », il est dérivé de sécréter avec le suffixe -eur.

Le nom (une) sécrétion est emprunté au latin secretio « séparation », avec une spécialisation de sens propre à la médecine.



secrétivité

une secrétivité :

  • une tendance à la réserve, à la dissimulation ;

  • un penchant qui, dans le système de Gall, répond à la discrétion et à la dissimulation.


Ce nom est dérivé de secret.



sécrétogranine

une sécrétogranine : une protéine faisant partie des granulations de "sécrétion" des cellules chromaffines du système APUD.



sécrétoire

elle, il est sécrétoire : concerne la sécrétion ou s'y rapporte.

une constante uréosecrétoire

Le mot sécrétoire est un terme savant tiré de sécrétion sur le modèle d'adjectifs empruntés, tels que commissoire, illusoire, possessoire.



sectaire, sectarisme

elle, il est sectaire :

  • fait preuve d'intolérance plus ou moins agressive et d'étroitesse d'esprit à l'égard des opinions religieuses, philosophiques ou politiques d'autrui ;

  • manifeste du sectarisme.


une, un sectaire :

  • une adepte déclarée, un adepte déclaré et sans réserve d'une doctrine philosophique ou politique ;

  • une, un membre d'une secte religieuse ;

  • une partisane fanatique et intolérante, un partisan fanatique et intolérant d'un système quelconque.


un sectarisme : l'état d'esprit, le comportement d'une personne ou d'un groupe de personnes sectaires.

Le nom (un) sectarisme est dérivé de sectaire qui est dérivé de secte.



sectateur

une sectatrice, un sectateur :

  • une, un adepte déclaré(e) d'une doctrine philosophique, religieuse ou politique ;

  • une partisane, un partisan avoué(e) de la doctrine, des opinions du fondateur d'une secte religieuse ou d'un réformateur religieux ;

  • une personne qui éprouve pour quelque chose ou quelqu'un un intérêt passionné.


Le nom (un) sectateur est emprunté au latin sectator « qui accompagne » « sectateur, disciple, tenant d'une doctrine ».



secte

une secte :

  • un ensemble de personnes qui se réclament d'un même maitre et professent sa doctrine philosophique, religieuse ou politique, ses opinions ;

  • un groupement organisé dont les membres ont adopté une doctrine et des pratiques différentes de celles de la religion majoritaire ou officielle ;

  • une organisation d'inspiration religieuse ou mystique voire politique, dont les membres vivent en communauté et sous l'influence d'une ou plusieurs personnes ;

  • tout groupe idéologique clos qui suit un leader dissident de la doctrine générale et qui se caractérise par le fanatisme et l'intolérance de ses membres ;

  • un ensemble minoritaire de personnes ayant un trait commun qui les différencie des autres.


Le nom (une) secte est emprunté au latin secta « ligne de conduite, suite, parti, secte, école », de sequi « suivre ».



secteur

un secteur :

  • une surface limitée généralement par deux rayons et un arc de courbe ;

  • un instrument, un dispositif comprenant un élément ayant la forme d'un secteur circulaire ou d'une portion de cercle ;

  • une zone, une aire délimitée ;

  • un lieu, un endroit quelconque ;

  • une division d'un territoire en vue d'une répartition des tâches dans le cadre d'une gestion d'ensemble ;

  • une subdivision administrative et technique d'un réseau de distribution électrique ;

  • une partie d'un ensemble, d'un espace ;

  • un aspect particulier d'un domaine ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Le secteur public couvre les administrations publiques de l’Etat et les collectivités territoriales, et les entreprises dont le capital est détenu majoritairement (51 % ou plus) par l’Etat. Des services peuvent aussi être confiés par délégation au secteur privé (par exemple, les transports publics). Le secteur privé regroupe les entreprises ou banques privées, les mutuelles, les coopératives, les associations et les Organisations Non Gouvernementales (ONG). Dico de l'éco.

un secteur intermédiaire : [pétrole et gaz] le secteur qui prend en charge les traitements préliminaires du pétrole et son transport vers les raffineries. En anglais : midstream ; midstream sector. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

un secteur non marchand : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : non-profit sector. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

Les secteurs de production ou secteurs économiques (primaire, secondaire, tertiaire)

. Géoconfluences.

un secteur, un secteur professionnel, un secteur résidentiel : Office québécois de la langue française.

voir aussi : sectoral, sectoriel, sectorisation, sectoriser (ci-dessous).

Le nom (un) secteur est emprunté au latin sector « celui qui tranche », puis « secteur (en géométrie) ».



sectile

elle, il est sectile :

  • peut se détacher ;

  • peut être coupé(e).


Ce mot est emprunté au latin sectilis « coupé ; fendu, taillé » « susceptible d'être coupé, sectile ».



section, sectionnaire

une section :

  • une figure déterminée par l'intersection d'un volume par un plan, de deux volumes, ou de deux plans ;

  • la surface, la forme que présente une chose coupée selon un plan transversal ;

  • une opération qui consiste à couper quelque chose ; le résultat de cette action ;

  • une subdivision ;

  • un groupement ;

  • une partie ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • [habitat et construction / architecture] un document graphique représentant exclusivement l'intersection du plan de coupe et de la matière de l'élément. Il convient de distinguer la section de la coupe. En anglais : section. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une section, une section d'entrecroisement : Office québécois de la langue française.

une section efficace : [nucléaire - physique] : l'aire équivalente d'interaction qui caractérise la probabilité que se produise une interaction d'un type déterminé entre une particule incidente, ou un rayonnement incident, et une particule cible, et qui permet d'évaluer le nombre d'interactions entre un flux de particules ou de rayonnement et un système de particules cibles. Lorsqu'on évalue le nombre des interactions qu'un flux de neutrons provoque dans un solide ou un liquide, le produit de la section efficace des noyaux par le nombre de ceux-ci dans l'unité de volume s'introduit dans les calculs et il est souvent appelé « section efficace macroscopique » de la substance considérée. Toutefois, ce produit a les dimensions de l'inverse d'une longueur, et non d'une surface. Pour éviter toute ambiguïté, certains auteurs précisent « section efficace microscopique » pour désigner la section efficace d'une particule, dont la ] est donnée ci-dessus. En anglais : cross section. Voir aussi : résonance de section efficace. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une, un sectionnaire : une, un membre des sections de Paris sous la Révolution française.


une intersection :

  • la rencontre de lignes, de surfaces ou de volumes qui se coupent ;

  • le point ou l'ensemble des points, des éléments communs ;

  • un lieu où des voies de communication se rejoignent ou se croisent ;

  • une partie commune.

Le nom (une) section est emprunté au latin sectio « action de couper, coupure, amputation », en géométrie « division à l'infini ».



sectionné, sectionnement, sectionner, sectionneur

un câble sectionné

un sectionnement :

  • l'action de sectionner ; le résultat de cette action ;

  • une division en plusieurs sections ;

  • l'action d'isoler électriquement à l'aide d'un sectionneur ;

  • une division d'une circonscription administrative en deux ou plusieurs circonscriptions électorales.


sectionner :

  • couper, trancher net quelque chose ;

  • couper accidentellement quelque chose ;

  • diviser en plusieurs sections une circonscription administrative.


un sectionneur : un appareil d'interruption et de sécurité qui sert à isoler une section de ligne électrique, un autre appareil ou une machine pour permettre d'y accéder sans danger. En anglais : breaker. Voir aussi : rupteur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le verbe sectionner est dérivé de section.



sectoral, sectoriel, sectorisation, sectoriser

elle est sectorale, il est sectoral : est effectué(e) par secteur.

elles sont sectorales, ils sont sectoraux

elle est sectorielle, il est sectoriel :

  • est relative, est relatif à un ou plusieurs secteurs ;

  • s'effectue par secteur.


une sectorisation : une organisation par secteurs.

sectoriser : diviser, organiser en secteurs.

elle est intersectorielle, il est intersectoriel : concerne plusieurs secteurs professionnels ou économiques.

une désectorisation : le fait de ne plus lier une procédure à une zone géographique.

désectoriser : cesser d'organiser par secteurs.

Le mot sectoriel est un dérivé savant de secteur, avec le suffixe -iel, d'après l'anglais sectorial, de sector, de même origine que le français secteur.

Le nom (une) sectorisation est un dérivé savant de secteur, avec le suffixe -isation.



séculaire, séculairement

A. elle, il est séculaire : existe, a lieu une fois par siècle, à chaque siècle, de cent ans en cent ans.

les jeux séculaires : les jeux publics que les Romains célébraient à des intervalles assez longs assimilés à des intervalles d'un siècle.

un poème séculaire : un poème composé pour cette occasion.

une année séculaire : une année qui termine un siècle.


B. elle, il est séculaire :

  • a un siècle ou environ un siècle ;

  • s'étend, se mesure sur un siècle.


elle, il est demi-séculaire, mi-séculaire : a un demi-siècle ou environ un demi-siècle.


C. elle, il est séculaire :

  • a plusieurs siècles, beaucoup de siècles ;

  • existe depuis plusieurs siècles, depuis longtemps ;

  • est multiséculaire ou pluriséculaire, s'étend sur plusieurs siècles, à travers les siècles ;

  • est antique, passé(e) de mode, sans âge ;

  • marque un siècle.


un mouvement séculaire, un phénomène physique séculaire : en astronomie, qui s'effectue, qui est observé(e) mesuré(e) sur une durée longue par rapport à la période.

un terme séculaire : un terme correspondant à un mouvement observé sur une durée longue par rapport à la période.

un mouvement séculaire, une situation séculaire : en économie, qui porte sur une période de longue durée et semble se répéter de manière cyclique.

séculairement :

  • depuis des siècles ;

  • de tout temps ;

  • pour toujours.


Le mot séculaire est emprunté au latin saecularis « séculaire », en latin chrétien « du siècle, séculier, profane », dérivé de saeculum « siècle ».



sécularisation, sécularisé, séculariser, sécularisme, sécularité

une sécularisation :

  • l'action de séculariser une personne, une institution, un établissement religieux ;

  • l'action de transférer un bien d'Église dans le domaine public, laïc ;

  • l'action de soustraire une fonction, une institution sociale à la domination, à l'influence religieuse, ecclésiastique, de la mettre entre les mains des laïcs, des pouvoirs publics ;

  • l'action de donner à quelque chose un caractère laïc, non religieux, non sacré ;

  • le résultat d'une de ces actions ;

  • le phénomène historique par lequel une séparation s’instaure progressivement entre le domaine religieux et le domaine public avec l’abandon par les Églises de certaines fonctions qu’elles remplissaient dans la société civile et politique. En savoir plus : Géoconfluences.


elle est sécularisée, il est sécularisé :

  • est passé(e) de l'état régulier à l'état séculier, de l'état régulier ou séculier à l'état laïc ;

  • a adopté le costume civil et mène extérieurement une vie laïque ;

  • vit dans le siècle, a l'apparence d'une personne laïque.


séculariser :

  • faire passer une personne de l'état régulier à l'état séculier, de l'état régulier ou séculier à l'état laïc ;

  • faire passer une institution, un établissement religieux de l'état régulier à l'état séculier ;

  • transférer un bien d'Église dans le domaine public ;

  • soustraire une fonction, une institution sociale à la domination, à l'influence religieuse, ecclésiastique ;

  • la mettre entre les mains des laïcs, des pouvoirs publics ;

  • donner à quelque chose un caractère laïc, non religieux ;

  • adapter quelque chose au siècle, à la vie du siècle.


se séculariser :

  • passer de l'état régulier à l'état séculier, de l'état régulier ou séculier à l'état laïc ;

  • adopter les mœurs du siècle ;

  • prendre un caractère laïc, non religieux ;

  • s'adapter au siècle, à la vie du siècle.


un sécularisme : une doctrine ou une attitude fondée sur l'élimination du fait religieux et la seule considération de valeurs profanes dans l'activité humaine.

une sécularité :

  • une juridiction séculière d'une église épiscopale ou autre, pour le temporel qui en dépend ;

  • l'état séculier d'une personne, d'une institution religieuse.


Ces mots sont des dérivés savants de séculier (en ancien français seculer).



séculier, séculièrement

elle est séculière, il est séculier :

  • est laïque ;

  • est composé(e) de personnes ayant des engagements particuliers vis-à-vis de Dieu et de l'Église mais vivant dans le siècle ;

  • est relative, est relatif au domaine temporel, laïc, profane ;

  • est propre au siècle, à la vie dans le siècle, selon le siècle.


une séculière, un séculier :

  • une laïque; un laïc ;

  • un ecclésiastique vivant dans le siècle.


séculièrement : d'une manière séculière.

Le mot séculier est issu par substitution de suffixe de l'ancien français seculer, emprunté au latin saecularis (voir : séculaire).



secundo

secundo ou secondo : en deuxième lieu, deuxièmement.

primo, secondo (ou secundo, deusio, deuzio), tertio, quarto, quinto, sexto, septimo, octavo, nono, decimo,...

Cet adverbe vient du latin secundo, ablatif neutre adverbialisé de l'adjectif secundus (second).



sécure

Le latin securus a donné le français sûr. Et, si l’on trouve dans un texte du XIVe siècle « La securissime cité de Capue (Capoue) », il s’agit d’un latinisme qui transcrit le superlatif securissima. Les formes sécure et insécure sont des anglicismes que l’on ne doit pas employer pour sûr, de confiance ou dangereux, qui n’est pas sûr. Académie française.



sécurisant, sécurisation, sécurisé, sécuriser, sécurit, sécuritaire, sécurité

elle est sécurisante, il est sécurisant : procure un sentiment de sécurité, est rassurante, protectrice ou rassurant, protecteur.

une sécurisation : l'action de sécuriser quelqu'un ou un endroit ; le résultat de cette action.

elle est sécurisée, il est sécurisé :

  • éprouve un sentiment de sécurité, de confiance ;

  • où l'on est en sécurité.


sécuriser :

  • faire passer d'un sentiment d'angoisse à un sentiment de sécurité, à une impression de confiance ;

  • rendre plus sûr, plus stable.


un (verre) securit [marque déposée] : un verre de sécurité obtenu par trempe.


elle, il est sécuritaire :

  • est conforme à la notion de sécurité publique ;

  • est susceptible d'engendrer des abus de pouvoir sous le prétexte de la sécurité publique.


sécuritaire / sûr : Office québécois de la langue française.

elle, il est insécuritaire : est caractérisé(e) par l'insécurité.


une sécurité :

  • un état d'esprit confiant et tranquille qui résulte du sentiment, bien ou mal fondé, que l'on est à l'abri de tout danger ;

  • en savoir plus : CNRTL.


sécurité / sûreté : Office québécois de la langue française.

Lexique de la sécurité‎ : Wiktionnaire.

Lexique de la sécurité nucléaire‎ : Wiktionnaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la sécurité : Wiktionnaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la

sécurité informatique : Wiktionnaire.

une sécurité alimentaire : [santé et médecine - agriculture / politique agricole] la situation dans laquelle une population bénéficie à la fois de la suffisance alimentaire et de l'innocuité des aliments. Voir aussi : innocuité des aliments, pic alimentaire, suffisance alimentaire. Journal officiel de la République française du 07/09/2007.

Le clin d'œil de France Terme : sécurité alimentaire.

une sécurité biologique ou une biosécurité : [agriculture - recherche] l'ensemble des mesures et des pratiques qui sont relatives à la gestion des risques biologiques susceptibles de menacer la vie et la santé des personnes, des animaux et des végétaux et de porter atteinte à l’environnement ; par extension, l'état résultant de ces mesures et de ces pratiques. Les mesures de sécurité biologique sont mises en œuvre notamment au sein des laboratoires, des élevages et des établissements agroalimentaires. En anglais : biological safety ; biosafety. Voir aussi : sûreté biologique. Journal officiel de la République française du 18/06/2017.

une sécurité industrielle : [industrie - environnement / risques] l'ensemble des dispositions techniques, des moyens humains et des mesures d'organisation internes aux installations et aux activités industrielles, destinés à prévenir les accidents ou à atténuer leurs conséquences ; par extension, un état résultant de ces dispositions. En anglais : industrial safety. Voir aussi : sécurité nucléaire, sûreté industrielle. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

une sécurité nucléaire : l'ensemble des dispositions prises pour la sûreté nucléaire, la radioprotection, la prévention et la lutte contre les actes de malveillance, ainsi que des actions de sécurité civile prévues en cas d'accident ; par extension, un état résultant de ces dispositions. Voir aussi : îlot nucléaire, radioprotection, sécurité industrielle, sûreté nucléaire. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.

En toute sécurité informatique : Office québécois de la langue française.

La signalisation de sécurité dans les entreprises. Office québécois de la langue française.

une insécurité :

  • un manque de sécurité ;

  • une inquiétude provoquée par l'éventualité d'un danger.


Le verbe sécuriser est dérivé de sécurité, avec le suffixe -iser.

Le nom (un) sécurit est un nom de marque, créé à partir de sécurité.

Le mot sécuritaire est dérivé de sécurité qui est emprunté au latin securitas (dérivé de securus « exempt de soucis ») « absence de soucis ; sécurité, sentiment d'absence, de danger ; tranquillité d'esprit ».



Sedan, sedan, sedanais

elle est sedanaise, il est sedanais : est de Sedan, une ville en France.

une Sedanaise, un Sedanais

un sedan : un drap fin, uni et le plus souvent noir, fabriqué à l'origine à Sedan.



sédater, sédatif, sédation

sédater : donner des calmants à un patient.

elle est sédative, il est sédatif :

  • est propre à apaiser la douleur ou l'excitation d'un organe ;

  • est propre à calmer la tension nerveuse, à diminuer l'anxiété, à vaincre l'insomnie.


un (médicament) sédatif

une sédation : une diminution de la vigilance et de la douleur par l’administration d’un anesthésique, d’un analgésique ou d’un tranquillisant pour faciliter un acte effractif et calmer le sujet.

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le mot sédatif est emprunté au latin médiéval sedativus, dérivé du latin sedatum, supin de sedare « faire asseoir ; faire retomber », s'appliquant à des objets soulevés par l'agitation.

Le nom (une) sédation est emprunté au latin sedatio « action d'apaiser, de calmer », dérivé de sedare (voir : sédatif).



sédénion

Après les nombres complexes (algèbre à 2 dimensions), les quaternions (4), les octavions (8), voici les sédénions (16).

En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.



sédentaire, sédentairement, sédentarisation, sédentariser, sédentarisme, sédentarité

elle, il est sédentaire :

  • est relative, est relatif au fait d'être assis ;

  • nécessite la position assise ;

  • ne nécessite ou n'entraine pas de grands déplacements, s'exerce ou se passe dans un même lieu, dans un espace réduit ;

  • se déplace peu, ne quitte guère son domicile, son lieu de travail ;

  • n'effectue pas de déplacements pour sa profession ou sa fonction ;

  • pour une population, une personne, est attachée de manière fixe permanente à un lieu, une ville, un pays ; appartient à ces populations, à leur culture ;

  • pour un animal, reste toute l'année dans sa région d'origine même s'il effectue des déplacements locaux.


une, un sédentaire :

  • celle, celui qui n'a pas une vie nomade, qui reste de façon permanente dans un lieu, une région, un pays ;

  • une personne exerçant une profession ou une fonction qui ne nécessite pas de déplacements ;

  • une personne non sportive.


le sédentaire : le postérieur, le derrière.

sédentairement : de manière sédentaire, sans se déplacer.

une sédentarisation : l'adoption d'un mode de vie sédentaire.

sédentariser : rendre sédentaire.

se sédentariser : devenir sédentaire.

un sédentarisme :

  • le fait de ne pas se déplacer, d'être fixé en quelque endroit ;

  • l'état, la vie sédentaire, par opposition au nomadisme.


une sédentarité :

  • l'état, la situation d'une personne sédentaire ;

  • l'état de ce qui est sédentaire ;

  • le mode de vie des populations sédentaires.


Le mot sédentaire est emprunté au latin sedentarius « à quoi on travaille assis ; qui travaille assis », dérivé de sedere « être assis ».



sedia gestatoria

une sedia gestatoria : un siège d'apparat porté par plusieurs hommes et sur lequel le pape prenait place pour être vu des fidèles au cours de certaines cérémonies.

Cette expression italienne attestée depuis le 18ème siècle pour désigner la chaise sur laquelle on porte le pape pendant les processions, sedia étant dérivé de sedere (seoir) et gestatoria emprunté au latin, a remplacé chaise gestatoire (voir ce dernier mot).



sédiment, sédimentaire, sédimentation, sédimenter, sédimenteux, sédimentologie, sédimentologique, sédimentologiste, sédimentologue

un sédiment :

  • un dépôt qui se forme par la précipitation des matières en suspension ou dissoutes dans un liquide ;

  • un dépôt formé par des matières dissoutes ou en suspension dans un liquide organique ;

  • une accumulation d'éléments provenant de la désagrégation, de la dissolution de roches préexistantes, transportés et déposés par les eaux, le vent, ou de matières d'origine organique ;

  • un élément impur ;

  • ce qui s'accumule peu à peu, ce qui subsiste, ce qui surcharge ;

  • des traces que laissent une expérience, des évènements.


elle, il est sédimentaire :

  • est relative, est relatif aux sédiments ;

  • forme un sédiment, est un sédiment ;

  • concerne les sédiments ;

  • est relative, est relatif à la formation des sédiments ;

  • est de la nature de la sédimentation ;

  • s'est formé(e) par sédimentation, provient de sédiments.


un bilan sédimentaire : le bilan des apports et des pertes de sédiments dans une zone donnée d’un littoral, d’un lac ou d’un cours d’eau. Le bilan sédimentaire permet d’apprécier l’évolution morphologique – érosion, stabilité ou accumulation de matières – de la zone concernée. On trouve aussi le terme « budget sédimentaire », qui est déconseillé. [en anglais : sedimentary budget ; sediment balance ; sediment budget]

un casier sédimentaire ou casier hydrosédimentaire [environnement] un ensemble de cellules sédimentaires adjacentes qui présentent une homogénéité du fait de leur approvisionnement en sédiments, de l'orientation des courants marins côtiers ou de la morphologie des fleuves. Voir aussi : bilan sédimentaire, cellule sédimentaire. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.

une cellule sédimentaire ou cellule hydrosédimentaire [environnement] une portion de littoral ou de berge qui se caractérise par un fonctionnement géomorphologique et dynamique particulier en matière de transports sédimentaires transversaux et longitudinaux, et qui associe une zone d'érosion et une zone d'accrétion. Les limites d'une cellule sédimentaire, qui s'étend généralement sur plusieurs kilomètres, peuvent être naturelles, dans le cas de caps ou de fleuves, ou artificielles, dans le cas de digues ou de jetées. La cellule sédimentaire définit une zone géographique dans laquelle le bilan sédimentaire peut être estimé. En anglais : hydro-sedimentary cell, littoral cell, littoral sediment cell, sedimentary cell. Voir aussi : bilan sédimentaire. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.


une sédimentation :

  • une formation de sédiment ;

  • un dépôt de substances en suspension ou dissoutes dans un liquide ;

  • une technique utilisant ce processus pour déterminer certaines caractéristiques de ces substances ;

  • l'ensemble des processus qui aboutissent à la formation des sédiments géologiques ;

  • des apports successifs.


(se) sédimenter : pour une matière en suspension, se déposer.

elle est sédimenteuse, il est sédimenteux :

  • est sédimentaire ;

  • pour un liquide organique, renferme un sédiment.


la sédimentologie : l'étude de la formation et de l'évolution des sédiments.

Lexique de la sédimentologie‎ : Wiktionnaire.

elle, il est sédimentologique : a rapport à la sédimentologie.

une, un sédimentologiste ou sédimentologue : une, un spécialiste.

Le nom (un) sédiment est emprunté au latin sedimentum « tassement » « fond, sédiment », dérivé de sedere « être assis ; séjourner ; demeurer fixé ».



sédiole

une sédiole : une petite voiture à une seule place, tirée par un cheval, en usage en Italie.

Ce nom est emprunté à l'italien sediolo « petit siège », spécialement « siège du conducteur d'une voiture hippomobile ou d'une embarcation » d'où « sulky », un diminutif de sedia « siège, chaise ».



séditieusement, séditieux, sédition

elle est séditieuse, il est séditieux :

  • suscite une sédition, y prend part, se met en révolte ouverte contre l'autorité établie ;

  • pousse à la sédition, tend à provoquer une sédition ;

  • est encline ou est enclin à la sédition, à l'opposition ;

  • est révolté(e).


une séditieuse, un séditieux : une personne qui suscite une sédition, qui y prend part, qui se met en révolte ouverte contre l'autorité établie.

séditieusement : d'une manière séditieuse.

une sédition : un soulèvement concerté contre l'autorité établie.

une sédition corporelle : une agitation, un trouble du corps, lorsqu'il est saisi par une émotion.

Le mot séditieux est emprunté au latin classique seditiosus de même sens, de seditio, voir : sédition.

Le nom (une) sédition est emprunté au latin classique seditio de même sens, composé de sed- marquant la séparation et de -itio, action d'aller, formé sur le supin itum de ire « aller ».



sédon

On a lu un sédon pour un sédum, un orpin, une plante.



séducteur, séduction, séduire, séduisant, séduit

elle est séductrice, il est séducteur : est d'un attrait irrésistible.

une séductrice, un séducteur :

  • celle, celui qui détourne du droit chemin, du bien, du devoir ;

  • celle, celui qui collectionne les conquêtes féminines ou masculines ;

  • une personne qui sait plaire, charmer.


une séduction :

  • le fait de détourner du droit chemin, du bien, du devoir ;

  • l'action d'amener à des relations sexuelles fautives ;

  • tout ce qui, dans une personne ou une chose exerce un attrait irrésistible.


céder, succomber aux séductions de : céder, succomber à ses agréments, ses attraits, ses charmes.

séduire :

  • détourner, séparer de ;

  • induire en erreur, abuser ;

  • détourner du droit chemin, du bien ;

  • amener à avoir des relations sexuelles en dehors du mariage ;

  • convaincre en mettant en œuvre tous les moyens de plaire ;

  • attirer de façon irrésistible.


je séduis, tu séduis, il séduit, nous séduisons, vous séduisez, ils séduisent ;
je séduisais ; je séduisis ; je séduirai ; je séduirais ;
j'ai séduit ; j'avais séduit ; j'eus séduit ; j'aurai séduit ; j'aurais séduit ;
que je séduise, que tu séduises, qu’il séduise, que nous séduisions, que vous séduisiez, qu’ils séduisent ;
que je séduisisse, qu’il séduisît, que nous séduisissions ; que j'aie séduit, que j'eusse séduit ;
séduis, séduisons, séduisez ; aie séduit, ayons séduit, ayez séduit ;
(en) séduisant.

elle est séduisante, il est séduisant :

  • attire, exerce un vif attrait grâce à son charme ou en mettant en œuvre tous les moyens de plaire ;

  • attire de façon irrésistible ;

  • plait, tente, est propre à emporter l'adhésion de quelqu'un.


elle est séduite, il est séduit :

  • a été détourné(e) du droit chemin, du bien, de son devoir ;

  • a eu des relations sexuelles en dehors des liens du mariage ;

  • a succombé au charme d'une personne, d'une chose.



un glamour : un charme sophistiqué, une sensualité.

elle est glamour ou glamoureuse : est charmeuse, séduisante.

il est glamour ou glamoureux : est charmeur, séduisant.


Le mot séducteur est emprunté au latin ecclésiastique seductor « séducteur, trompeur » formé sur le supin seductum de seducere, voir : séduire ; en ancien français a existé la forme souduitor, formée sur souduire, voir : séduire.

Le nom (une) séduction est emprunté au latin ecclésiastique seductio « action de corrompre, séduction » − en latin classique « action de prendre à part » − formé sur le supin seductum de seducere, voir : séduire ; en ancien français existaient les formes souduisson, subducïon, sudexion, issues de souduire, voir : séduire.

Le verbe séduire est une réfection d'après le latin ecclésiastique seducere « séduire, détourner du droit chemin », − en latin classique « amener à part, à l'écart » − de l'ancien français souduire de même sens, lui-même du latin subdūcere « soulever ; retirer » qui a dû prendre le sens de « séduire » en latin populaire, à comparer de même avec l'italien soddurre aujourd'hui en recul devant sedurre.



sédum

un sédum ou sédon : un orpin, une plante.

Le mot latin sedum sert à désigner diverses plantes de la famille des crassulacées.



seersucker

un seersucker :

  • un tissu d'aspect cloqué, écossais ou rayé, parfois mélangé à du polyester, d'entretien facile et ne nécessitant pas de repassage ;

  • un tissu gaufré en coton d'origine indienne.


Ce mot anglais est issu de formes orientales de l'Inde représentant une corruption du persan shir o shakkar « lait et miel » employé pour désigner un vêtement de toile de lin rayée, d'où un tissu constitué de deux textures différentes.



séfarade, séfaradisme

elle, il est séfarade ou sépharade :

  • appartient à la branche « espagnole » du peuple juif, c'est-à-dire au judaïsme du pourtour méditerranéen et, par extension, au judaïsme oriental ;

  • est relative, est relatif, est propre aux Séfarades.


le séfaradisme : le judaïsme séfarade.

On lit aussi : sefarade, sepharade, sefaradisme.

Le mot séfarade est emprunté à l'hébreu moderne sephāraddι ̄ , au pluriel . sephāraddι ̄m, « Espagnol ; Juif d'Espagne », dérivé de l'hébreu biblique Sephārad, le nom d'une colonie de Juifs exilés (peut-être située en Asie Mineure), ultérieurement identifiée à l'Espagne par la tradition juive.

elle, il est askénaze ou ashkénaze, achkénaze, ashkénazi(e) ashkénazite :

  • appartient à la branche « allemande » du peuple juif, c'est-à-dire tout le judaïsme septentrional ;

  • est relative, est relatif, est propre aux Ashkénazes.


On lit aussi : askenaze, ashkenaze, achkenaze,ashkenazi(e), ashkenazite.



séfirot, séfiroth, séfirotique, séfirothique

les séfirot ou séfiroth, séphirot, séphiroth, séephirot, séephiroth :

  • dans le Sefer Yetsira, les dix entités qui comptent parmi les trente deux voies de la Sagesse selon lesquelles Dieu a créé le monde ;

  • dans la kabbale, à partir du 12ème siècle, les dix niveaux ou les dix puissances de l'émanation ou de la manifestation du divin.


elle, il est séfirotique ou séfirothique, séphirotique, séphirothique : est relative, est relatif, est propre aux sephiroth.

On lit aussi : sefirot, sefiroth, sephirot, sephiroth, seephirot, seephiroth, sefirotique, sefirothique, sephirotique, sephirothique.

Ce nom est emprunté à l'hébreu postbiblique sephι ̄rōth, pluriel de sephι ̄rā h « nombre, numération », dérivé du verbe sāphar « compter ».



séga

le séga : un genre musical.



ségala

un ségala : une terre à seigle, au sol dérivé d'une roche acide, siliceuse ou argileuse, mais que l'on peut améliorer par le chaulage.

Le mot occitan segala, segalas « terrain à seigle, terre siliceuse, sablonneuse, de mauvaise qualité », en ancien occitan segalaz, segilar « champ de seigle », est dérivé de segle, seguel et ses variantes « seigle ».



ségard, ségare

une ségarde ou sagarde, un ségard ou sagard, une, un ségare : une scieuse de long, un scieur de long, unz ouvrière, un ouvrier qui débite le bois en planches, dans les scieries des Vosges.

Ce nom vient d'un mot vosgien emprunté à une forme alsacienne correspondant à l'allemand Säger « scieur ».



ségestrie

une ségestrie : un genre d'araignées nocturnes fréquentes en Europe et dont certaines espèces, parmi lesquelles la ségestrie perfide, possèdent des glandes à soie et à venin.

Ce nom vient du latin savant segestria (1804), emprunté au latin classique segestria « fourrure » par référence au corps velu de certaines de ces araignées.



seghia

une seghia ou seguia : en Afrique du Nord, un canal d'irrigation.

Ce nom est emprunté à l'arabe maghrébin segia, correspondant à l'arabe classique sāqiya « canal d'irrigation » (sakieh).



segment, segmentaire, segmental, segmentation, segmenté, segmenter

un segment :

  • une portion, une partie d'un tout ;

  • une portion de droite délimitée par deux points ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • une partie articulée d'une patte de gros crustacé : Office québécois de la langue française.


un segment de données : [télédétection spatiale - spatiologie] une série de données obtenues pendant chaque intervalle de temps au cours duquel les modalités de prises de vues du satellite restent les mêmes. En anglais : data strip. Voir aussi : scène. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un segment géographique : [télédétection spatiale - spatiologie] une zone du sol observée correspondant à un segment de données. En anglais : field strip. Voir aussi : parcours instrumental. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


elle, il est segmentaire :

  • est formé(e) de segments ;

  • concerne un segment ;

  • est divisé(e) en segments.


elle est segmentale, il est segmental : relève de la double articulation, en dehors donc des faits d'intonation, d'accent, etc.

un organe segmental : un organe constitué de segments.

elles sont segmentales, ils sont segmentaux

un signifiant supra-segmental ou suprasegmental : qui n'occupe pas une place particulière et n'est pas analysable en unités articulées.


une segmentation :

  • une division en segments, un fractionnement, une fragmentation ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une segmentation d'image : [télédétection spatiale / traitement d'image] l'analyse d'image numérique qui consiste à déterminer statistiquement des intervalles dans cette image, sur la base de caractéristiques radiométriques ou topologiques par exemple ; une analyse d'image analogique qui consiste à mettre en évidence des intervalles de densité optique dans cette image. La segmentation d'image est généralement suivie d'une partition d'image. En anglais : image segmentation. Voir aussi : analyse d'image numérique, partition d'image, segmentation d'image, seuillage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Si l’anglais fait beaucoup moins appel à la segmentation que le français, c’est en bonne partie parce que la position de l’accent d’insistance y est beaucoup plus libre. En savoir plus : Le blogue de Pierre Calvé


elle est segmentée, il est segmenté : est divisé(e), partagé(e) en segments.

segmenter :

  • diviser, partager en segments ;

  • fractionner, diviser.


se segmenter : se diviser, être divisé.

elles se sont segmentées, elles sont segmentées.

elles se sont segmenté les tâches, elles ont segmenté les tâches, elles se les sont segmentés.


Le nom (un) segment est emprunté au latin d'époque impériale segmentum « coupure, entaille, incision » au figuré « segment, bande », dérivé de secare « couper ».

Le verbe segmenter est dérivé de segment.



ségrairie, ségrais, ségrayer

une ségrairie : un bois possédé par indivis soit avec l'État, soit avec des particuliers.

un ségrais : un bois séparé des grands bois et exploité à part.

une ségrayère, un ségrayer : une, un propriétaire de bois ségrais, d'un bois possédé en indivision avec d'autres membres d'une communauté.

Le nom (un) ségrayer est dérivé du latin médiéval secretarius « garde forestier d'un district forestier », du latin classique secretarius, voir : secrétaire.

Les noms (une) ségrairie et un ségrais sont dérivés de ségrayer.



ségrégabilité, ségrégateur, ségrégatif, ségrégation, ségrégationnisme, ségrégationniste, ségrégé, ségréger, ségrégué, ségréguer

une ségrégabilité : dans un mélange hétérogène, du béton par exemple, l'aptitude des plus gros grains à se séparer des autres par gravité, pendant le transport, en cas de secousses, etc.

elle est ségrégatrice, il est ségrégateur

elle est ségrégative, il est ségrégatif :

  • opère une ségrégation ;

  • favorise, entraine une forme de ségrégation.


une ségrégation :

  • l'action de séparer quelqu'un ou quelque chose d'un ensemble ; le résultat de cette action ;

  • une séparation radicale, régie par des lois, de la population de couleur d'avec la population blanche, qui affecte tous les lieux et moments de la vie quotidienne ;

  • une discrimination sociale de fait à l'égard d'individus ou de groupes d'individus en raison de leurs origine, ethnie, religion, mœurs, sexe, âge, condition sociale ;

  • en savoir plus : Géoconfluences ;

  • une séparation de chromosomes homologues, ceux d'origine paternelle et maternelle, au moment de la méiose ;

  • une rupture de l'homogénéité dans un mélange de matériaux de maçonnerie ;

  • une séparation, hors du corps endogène, de certains minéraux qui se concentrent sous des formes diverses à l'intérieur même de la roche ;

  • une séparation des diverses parties d'un alliage durant sa solidification.


une déségragation : une suppression d'une séparation règlementée, d'une discrimination.


un ségrégationnisme :

  • une politique de ségrégation raciale ;

  • une attitude de discrimination.


une, un ségrégationniste : celle, celui qui défend la ségrégation raciale.

elle, il est ségrégationniste :

  • défend la ségrégation raciale ;

  • est relative, est relatif à la ségrégation raciale ou à une autre forme de ségrégation.


elle est ségréguée ou ségrégée, il est ségrégué ou ségrégé : applique des mesures de ségrégation.

ségréguer ou ségréger : séparer par la ségrégation.

je ségrègue, tu ségrègues, il ségrègue, nous ségréguons, vous ségréguez, ils ségrèguent ;
je ségréguais ; je ségréguai ; je ségrèguerai ou ségréguerai ; je ségrèguerais ou ségréguerais ;
j'ai ségrégué ; j'avais ségrégué ; j'eus ségrégué ; j'aurai ségrégué ; j'aurais ségrégué ;
que je ségrègue, que tu ségrègues, qu'il ségrègue, que nous ségréguions, que vous ségréguiez, qu'ils ségrèguent ;
que je ségréguasse, qu'il ségréguât, que nous ségréguassions ; que j'aie ségrégué ; que j'eusse ségrégué ;
ségrègue, ségréguons, ségréguez ; aie ségrégué, ayons ségrégué, ayez ségrégué ;
(en) ségréguant.


je ségrège, tu ségrèges, il ségrège, nous ségrégeons, vous ségrégez, ils ségrègent ;
je ségrégeais ; je ségrégeai ; je ségrègerai ou ségrégerai ; je ségrègerais ou ségrégerais ;
j'ai ségrégé ; j'avais ségrégé ; j'eus ségrégé ; j'aurai ségrégé ; j'aurais ségrégé ;
que je ségrège, que tu ségrèges, qu'il ségrège, que nous ségrégions, que vous ségrégiez, qu'ils ségrègent ;
que je ségrégeasse, qu'il ségrégeât, que nous ségrégeassions ; que j'aie ségrégé ; que j'eusse ségrégé ;
ségrège, ségrégeons, ségrégez ; aie ségrégé, ayons ségrégé, ayez ségrégé ;
(en) ségrégeant.


se ségréger ou se ségréguer : pour un matériau, se séparer en divers constituants.

Le nom (une) ségrégation est emprunté au bas latin segregatio « séparation » formé sur le supin segregatum de segregare, voir : ségréger ; le sens « séparation absolue, organisée et réglementée, de la population de couleur d'avec les blancs » est emprunté à l'anglo-américain segregation (lui-même dérivé de to segregate, voir : ségréger), attesté dès 1903.

Le verbe ségréger vient du latin classique segregare « mettre à part ; éloigner » proprement « séparer du troupeau », de se- un préfixe marquant la séparation et de grex, gregis « le troupeau ». Il est devenu ségréguer sous l'influence de l'anglais to segregate, et son participe passé segregated (emprunté au latin segregare), attesté dès 1914.



séguedille, seguidilla

une séguedille ou seguidilla :

  • une danse ;

  • une musique et un chant.


Ce nom est emprunté à l'espagnol seguidilla, attesté depuis 1599, dérivé de seguida de même sens, aussi « action de suivre », du participe passé féminin de seguir « suivre », issu du latin sequi avec changement de conjugaison (à comparer avec suivre).



seguia

une seguia ou seghia : en Afrique du Nord, un canal d'irrigation.

Ce nom est emprunté à l'arabe maghrébin segia, correspondant à l'arabe classique sāqiya « canal d'irrigation » (sakieh).



sehtar

un sehtar ou setar : un luth.



seicento

On a lu le seicento pour le secento, le 17ème siècle italien (voir ci-dessus).



seiche

1. une seiche : un mollusque.

un os de seiche : sa coquille interne plate en calcaire friable.

Le nom (une) seiche vient du latin sepia « seiche ; encre », emprunté au grec σ η π ι ́ α « seiche ».

Le nom scientifique de la seiche, la sépia, est emprunté au latin sepia « seiche » et « encre produite par cet animal » en latin d'époque impériale. Pour le sens « liquide noirâtre produit par la seiche et qu'on emploie en peinture », ce nom serait emprunté à l'italien seppia dont la forme a pu aussi influencer les graphies en -pp- du français.


2. une seiche :

  • une oscillation du niveau d'un lac ou d'un autre plan d'eau, causée par de petites secousses sismiques, des vents ou des variations de la pression atmosphérique ;

  • une onde superficielle stationnaire dans un liquide contenu entre deux parois distantes d'un nombre entier de demi-longueurs d'onde.


Ce mot dialectal d'origine obscure est peut-être à rapprocher de sèche (1).



séide, séidisme

un séide : une personne qui manifeste un dévouement aveugle et fanatique à l'égard d'un maître, d'un chef, d'un parti, d'une secte.

un air séide : qui manifeste un dévouement aveugle et fanatique.

un séidisme : un attachement aveugle et fanatique à quelqu'un, à un parti, à une idéologie.

Zayd ibn Ḥāriṯa, affranchi et fils adoptif de Mahomet : dans la tragédie "Le Fanatisme, ou Mahomet le prophète" de Voltaire (1742) ce personnage est un serviteur fanatique, aveuglément dévoué à son maitre au point de commettre un crime.

Le nom (un) séide est un emploi comme nom commun de Séide, le nom d'un personnage de la tragédie Mahomet, de Voltaire (1742), inspiré d'un personnage réel, Zayd ibn Ḥāriṯa, un affranchi et fils adoptif de Mahomet (7ème siècle). Dans la tragédie de Voltaire, ce personnage est un serviteur fanatique, aveuglément dévoué à son maitre au point de commettre un crime.



seigle

un seigle :

  • une céréale ; son grain ;

  • une farine obtenue à partir de ces grains.


Ce nom vient du latin sēcăle « seigle » ou est emprunté à l'ancien provençal segle.



seigneur, seigneurerie, seigneuresse

un seigneur :

  • un haut personnage laïc ou clerc détenant une seigneurie sur les terres et les personnes de laquelle il exerce la souveraineté, en toute indépendance lorsqu'il s'agit d'alleu, ou dans le cadre de liens personnels qui l'attachent d'une part à son suzerain et d'autre part à son vassal lorsqu'il s'agit de fief ;

  • un propriétaire d'une terre, d'un ancien fief auquel avaient été attachés certains droits, devenus souvent seulement honorifiques ;

  • un noble de haut rang remplissant une fonction importante et/ou faisant partie de l'entourage du monarque ;

  • un personnage important qui occupe une place de premier plan, qui a la suprématie dans un domaine où il exerce une grande influence, voire une domination ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une seigneurerie :

  • une forme d'organisation sociale et territoriale correspondant à cette souveraineté ;

  • une unité territoriale relevant de cette forme d'organisation ;

  • une domination, une suprématie, une souveraineté exercée.


une seigneuresse : l'épouse d'un seigneur.

monseigneur, messeigneurs : un titre honorifique donné à certaines personnes éminentes.

monseigneuriser :

  • appeler quelqu'un monseigneur ;

  • crocheter une porte.


monsignor ou monsignore :

  • un prélat, un haut dignitaire de la maison du pape ;

  • le titre donné à celui-ci.


une pince-monseigneur : dont on se sert pour forcer une porte.

Le nom (un) seigneur vient du latin seniorem, accusatif de senior « plus âgé » (comparatif de senex « vieux ». substantif « vieillard ; soldat de plus de quarante cinq ans; ancien dans une assemblée ». Le nom (un) sénieur est un terme ecclésiastique.

Le nom (un) kami (= dans la religion japonaise primitive, une divinité, un être surnaturel) vient du mot japonais signifiant « supérieur ; seigneur, maitre ». Voir aussi : kamikase.

Le nom (un) kyrie (eleison) (= une invocation en usage dans des liturgies chrétiennes ; une musique sur ces paroles) est emprunté au latin ecclésiastique kyrie eleison, en grec κ υ ́ ρ ι ε ε ̓ λ ε ́ η σ ο ν « seigneur, prends pitié », formé du vocatif de κ υ ́ ρ ι ο ς « seigneur » et de l'impératif aoriste du verbe ε ̓ λ ε ω ̃ « avoir pitié ». D'où : une kyrielle (= une longue suite de paroles qui se répètent ; une suite ou série interminable).

Le nom (un) laird (= un titre porté en Écosse par le propriétaire d'une terre et d'un manoir) est emprunté à la forme écossaise correspondant à l'anglais lord et dont l'usage s'est spécialisé dans la désignation de certains propriétaires terriens (à l'origine, les seigneurs tenant leurs terres directement du roi), la forme lord s'étant imposée en Écosse pour les autres usages du terme.

Le nom (un) lord (= un titre honorifique donné aux pairs britanniques ; un titre donné aux membres de la Chambre Haute ou Chambre des Lords ; un titre attribué à certains ministres et à certains hauts fonctionnaires britanniques) est emprunté à l'anglais lord « seigneur », titre des hommes de la noblesse d'Angleterre issu du vieil anglais désignant à l'origine le maitre de la maison. [lord se prononce de deux façons]. Voir aussi : un lord-maire, un landlord, un landlordisme.

Le nom (un) mollah ou mulla, mullah (= un docteur en droit musulman exerçant de hautes fonctions juridiques, religieuses ou pédagogiques) est emprunté à l'arabe maulan, maulā « maitre, seigneur » (dérivé de waliya « administrer, gouverner, régir »), mot également passé en turc (molla), et en persan (mullā). D'où : une mollarchie.



seigneuriage

un seigneuriage : un droit qu'un seigneur battant monnaie, puis le roi, prélevait sur la fabrication de cette monnaie.

Le mot seigneuriage, à l’époque du Moyen-âge, désignait des droits que possédaient les seigneurs féodaux, notamment celui de fabriquer eux-mêmes des pièces de monnaie. Au fil des siècles ce droit a été limité aux seuls États : désormais, les gouvernements créent traditionnellement des pièces de monnaie tandis que les billets de banque sont fabriqués par les banques centrales, généralement détenues par les États. En savoir plus : Banque de France.

Ce nom est dérivé de seigneur, avec le suffixe -age (-iage probablement sous l'influence de seigneurie), à comparer avec le latin médiéval senioraticus « autorité seigneuriale ; redevance due au seigneur ».



seigneurial, seigneurialement

elle est seigneuriale, il est seigneurial :

  • est du seigneur du lieu ;

  • appartient au seigneur, le concerne, relève de lui ;

  • est de seigneur ;

  • est digne d'un (grand) seigneur ;

  • est à la manière d'un (grand) seigneur.


elles sont seigneuriales, ils sont seigneuriaux

seigneurialement : de manière seigneuriale, digne d'un (grand) seigneur.

Le mot seigneurial est dérivé de seigneur, avec le suffixe -el puis -al (-ial sous l'influence de seigneurie), à comparer avec le latin médiéval senioralis « d'un seigneur ; dû à un seigneur ».



seigneurie

1.A. une seigneurie :

  • une souveraineté exercée par le seigneur en matière de justice, de gouvernement sur un territoire dont il est détenteur et sur ses habitants auxquels il assure la protection militaire en échange de services et de perception de droits ;

  • une forme d'organisation sociale et territoriale correspondant à cette souveraineté ;

  • une unité territoriale relevant de cette forme d'organisation ;

  • une domination, une suprématie, une souveraineté exercée ;

  • l'ensemble des vertus chevaleresques que doit, dans l'absolu, posséder le seigneur.


B. une seigneurie : au Moyen Âge, l'assemblée de ceux qui composaient le gouvernement de certaines villes d'Italie.


C. votre seigneurie : un titre honorifique, un terme d'adresse désignant des personnages revêtus d'une certaine dignité.

Ce nom est dérivé de seigneur, avec le suffixe -ie.



2. une seigneurie (4) ou séniorie : une résidence pour personnes âgées. [Belgique, Luxembourg]

voir : sénior.



seigneuriser

seigneuriser :

  • dominer, régner sur ;

  • exercer le pouvoir d'un seigneur.


se seigneuriser : se donner le titre, l'apparence d'un seigneur.



seille, seillon

une seille :

  • un seau de bois ou de toile, muni d'oreilles dans lesquelles on passe une corde en guise d'anse ;

  • un récipient servant de vase.


A. une seillée : le contenu d'une seille.

B. une seillée : un carpillon de l'été, élevé en étang.

un seillon :

  • un ustensile en bois à une anse, servant à recevoir le lait que l'on trait ;

  • un petit baquet peu profond dont on se sert pendant les soutirages pour recueillir le vin qui s'égoutte du robinet.


Le nom (une) seille issu du latin situla « seau », est une forme régionale, surtout de l'Ouest et de l'Est, concurrencée par seau. Le nom (un) seillon est dérivé de seille, avec le suffixe -on.



seime

une seime : une maladie qui affecte les équidés, se manifestant par une crevasse du sabot allant de la couronne à la sole.

Ce nom est emprunté à l'anglais seam « couture ; cicatrice ; ride, rainure ; fissure, gerçure », en particulier comme terme d'hippiatrie : « fissure de la paroi du sabot du cheval ».



sein

un sein : un organe pair situé à la partie antérieure du thorax.

les seins : la poitrine.

le sein : le centre, le milieu, la partie interne d'une chose.

au sein de :

  • au plus profond, au milieu de ;

  • dans, parmi.


voir aussi : mamelle.

Le nom (un) sein vient du latin sinus « courbure, sinuosité, pli ; plis d'une voile de navire ; concavité ; golfe, anse ; pli de la toge en travers sur la poitrine (servant de poche, de bourse) », au figuré « la partie du corps couverte par ce pli de la toge : sein, poitrine ; poitrine (en tant que siège des pensées et des émotions) ; partie intérieure, cœur (d'une ville) », en latin chrétien in sinum Abrahae « dans le sein d'Abraham », sinus ecclesiae « le sein de l'Église ».



Seine

la Seine : un fleuve de France.

la Seine, la Seine-et-Oise : d'anciens départements français.

la Seine-et-Marne, la Seine-Maritime, la Seine-Saint-Denis : des départements français.

Le mot séquanien est dérivé du latin Sequana « Seine », avec le suffixe -ien.



seine, seiner

une seine ou une senne : un filet de pêche qui se compose d'une nappe simple que l'on traine sur le fond des eaux.

seiner ou senner : pêcher à la seine.

un navire senneur : qui est équipé d'une senne pour pêcher.

Le nom (une) seine ou senne vient du latin sagēna « seine », emprunté au 1er siècle au grec σ α γ η ́ ν η « seine, grand filet de pêcheur ».



seing

un seing : une croix, une marque ou une signature apposée pour attester la validité, l'authenticité de son contenu d'une lettre ou d'un document.

un sous-seing ou un acte sous seing privé : dressé entre particuliers, sous leur seule signature, sans l'intervention d'un officier ministériel.

un blanc-seing : une signature apposée d'avance sur une feuille de papier laissée blanche.

avoir ou donner un blanc-seing à quelqu'un : avoir ou laisser toute liberté d'action.

un contreseing : la signature de celui qui contresigne ; ce droit.

Le nom (un) seing vient du latin signum « marque, signe, empreinte ; signal ; signe, indice ; cachet, sceau » (voir : signe).



séismal, séisme, séismicité, séismique, séismogénique, séismogramme, séismographe, séismographie, séismographique, séismologie, séismologique, séismologue, séismomètre, séismométrie, séismométrique, séismonastie, séismoscope, séismotectonique, séismotectonique, séismothérapie

L'Académie des Sciences a décidé en mars 1967 d'adopter la forme sism- pour tous les dérivés de séisme, tout en conservant l'orthographe de séisme, consacrée par l'usage. Voir aussi : Parler français.

elle est séismale ou sismale, il est séismal ou sismal : est relative, est relatif aux séismes.

une ligne sismale : la ligne qui suit l'ordre d'ébranlement dans un séisme.

elles sont séismales ou sismales, ils sont séismaux ou sismaux

un séisme :

  • un ensemble de secousses du sol généralement dues à la rupture soudaines des roches sous l’influence des forces tectoniques au niveau d’un foyer situé plus ou moins profondément au sein de la croute terrestre ;

  • un phénomène de cette nature ressenti par la population, soulevant l'émotion et pouvant prendre des allures de catastrophe.


un macroséisme : une secousse sismique décelable par l'homme sans instrument de détection.

un microséisme : une secousse sismique très faible.


une sismicienne, un sismicien : une, un spécialiste en prospection sismique.

une séismicité ou sismicité :

  • le caractère sismique d'un lieu ;

  • le degré de fréquence et d'intensité des séismes en un point, en une région du globe ;

  • la répartition géographique des séismes pour une période donnée et en fonction de leur intensité.


elle, il est séismique ou sismique :

  • est relative, est relatif à un séisme, aux séismes, à leurs mécanismes ;

  • où se déroulent des séismes ;

  • est sujette ou sujet aux séismes ;

  • a certains caractères propres aux séismes, à leurs manifestations ;

  • est relative, est relatif à la méthode sismique.


une secousse sismique

la (méthode ou prospection) sismique : un ensemble de procédés consistant à émettre des signaux à la surface du sol et à étudier, à l'aide d'appareils, la propagation, la réfraction, la réflexion des ondes qui en résultent et qui donnent des renseignements sur la structure, sur la nature des roches de la zone observée.

une sismique répétitive : [pétrole et gaz / production] une succession de levés sismiques bidimensionnels ou tridimensionnels effectués en un même site au-dessus d'un gisement, de manière à observer les déplacements éventuels des fluides dans le sous-sol. S'agissant de levés tridimensionnels, on parle aussi, dans le langage professionnel, de « sismique 4D », le temps constituant la quatrième dimension. En anglais : time-lapse seismic. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

elle, il est asismique ou aséismique : ne présente pas d'activité sismique.

une méthode géoséismique ou géosismique : fondée sur l'étude des ondes émises en profondeur par une explosion.

une ligne, une (courbe) isoséiste ou isosiste : réunissant les points où l'intensité d'un séisme a été la même.

elle, il est macrosismique ou macroséismique : est relative, est relatif à un macroséisme.

elle, il est microséismique ou microsismique : est relative, est relatif à un microséisme.

elle, il est parasismique : est destiné(e) à protéger des effets d'un séisme.



une sismodétection : une détection des ondes sismiques qui se propagent dans le plancher sous-marin.

elle, il est séismogénique ou sismogénique : cause les séismes.

un séismogramme ou sismogramme : un tracé des mouvements de l'écorce terrestre.


un séismographe ou sismographe : un appareil destiné à enregistrer les séismes, les vibrations de l'écorce terrestre ou lunaire ainsi que les secousses du sol provoquées volontairement.

une séismographie ou sismographie : une technique d'enregistrement des séismes à l'aide de sismographes.

elle, il est séismographique ou sismographique : est relative, est relatif à la sismographie, au sismographe.


la séismologie ou sismologie : la science qui a pour objet l'étude des séismes ainsi que de toute vibration de l'écorce terrestre ou de secousses provoquées volontairement et de ce que ces phénomènes révèlent de la structure de la Terre.

une sismologie stellaire : [spatiologie - astronomie / astrophysique] une étude des modes de vibration ou de pulsation des étoiles, notamment en vue d'approfondir la connaissance de leur structure et de leur dynamique internes. La sismologie stellaire se fait au moyen de l'observation des fluctuations des émissions électromagnétiques des étoiles. En anglais : stellar seismology. Voir aussi : astrosismologie, héliosismologie. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une héliosismologie : une astrosismologie du Soleil, qui étudie notamment les modes d'oscillation de pression et de gravité de la matière solaire.

elle, il est séismologique ou sismologique : est relative, est relatif à la sismologie.

une, un séismologue ou sismologue : une, un spécialiste en sismologie.


un séismomètre ou sismomètre : un appareil détectant les mouvements du sol sans les enregistrer et constituant généralement un sous-ensemble du sismographe.

une sismométrie : une étude, une mesure des séismes, de leurs mécanismes, des phénomènes qui les accompagnent.

elle, il est séismométrique ou sismométrique : est relative, est relatif à la sismométrie, au sismomètre.


une séismonastie : une nastie due à un choc.

un séismoscope ou sismoscope : un instrument indiquant seulement l'apparition d'une vibration de la terre.

un sismosondage : une opération de la prospection sismique profitant de la présence d'un forage dans la région explorée.


une séismotectonique ou sismotectonique : une étude des rapports entre la tectonique et la sismicité [dans une région donnée.

elle, il est séismotectonique ou sismotectonique : est relative, est relatif à cette étude.


une séismothérapie ou sismothérapie : un traitement consistant en vibrations très rapides, régulières, de faible amplitude, imprimées à tout l'organisme ou à une de ses parties, avec la main ou à l'aide d'appareils spéciaux ; un traitement utilisé en psychiatrie et consistant à provoquer des chocs, des états convulsifs chez un malade par passage d'un courant électrique dans le cerveau ou par injection d'un produit chimique ; un électrochoc.

Le nom (un) séisme ainsi que sism(o)-, séism(o)- sont empruntés au grec σ ε ι σ μ ο ́ ς « secousse », plus particulièrement « tremblement de terre », dérivé de σ ε ι ́ ω « secouer, ébranler ».



seité

une seité : dans la philosophie scolastique, la qualité du soi, par opposition à une quiddité.

Ce nom est formé de se- du latin se « soi » et du suffixe -ité.



seizain, seize, seizième, seizièmement

un seizain :

  • un quart d'écu ;

  • un poème de seize vers.


seize : 16.

la page seize : la seizième page.

elle, il est seizième : occupe le rang marqué par le nombre seize.

le ou la seizième :

  • celle, celui qui est à la seizième place ;

  • ce qui occupe ce rang.


un ou le seizième : une des seize parties égales d'un tout.

seizièmement : en seizième lieu.

Le mot seize vient du latin sedecim « seize » (en bas latin sēdĕce), composé de sex « six » et decem « dix ».

Le mot seizième est dérivé de seize, avec le suffixe -ime, -isme en ancien français, puis -ième.



seiziémisme, seiziémiste

le seiziémisme : l'étude de la littérature française du seizième siècle.

elle, il est seiziémiste : est relative, est relatif à la littérature française du seizième siècle.

une, un seiziémiste : une, un spécialiste de la littérature française du seizième siècle.

Ces mots sont dérivés de seizième.



séjour, séjourner

un séjour :

  • le fait de demeurer un certain temps dans un lieu, un endroit ;

  • une salle de séjour, la pièce d'une habitation où l'on se tient habituellement ;

  • la durée pendant laquelle quelqu'un demeure dans un lieu ;

  • une prestation comprenant l'hébergement dans un même lieu ou dans des lieux différents pendant plusieurs jours consécutifs ;

  • un lieu où l'on demeure pendant un certain temps ;

  • un lieu où se manifeste un phénomène.


séjourner :

  • demeurer un certain temps dans un lieu, y résider sans y être fixé ;

  • rester un moment dans un endroit ;

  • rester pendant un certain temps au même endroit.


Le nom (un) séjour est un déverbal de séjourner qui vient du latin vulgaire subdiurnare proprement « durer un certain temps », composé de sub exprimant la notion de « un peu » et de diurnare « durer », relevé au sens de « vivre longtemps ».



sel

un sel :

  • une substance de saveur piquante, extraite de la mer, de certaines sources, ou de mines ;

  • tout corps cristallin, soluble et ininflammable ;

  • un composé obtenu par remplacement, dans un acide, d'un ou plusieurs atomes d'hydrogène par le même nombre d'atomes de métal ;

  • en savoir plus : CNRTL.


le sel de : ce qui donne de l'intérêt, de la saveur à quelque chose.

un

demi-sel : un fromage.

un beurre demi-sel :

qui n'est que légèrement salé.

un mi-sel : celui ne fréquente pas le milieu bien que vivant avec une fille qui y est soumise.

un oxysel : le nom générique des sels renfermant de l'oxygène.

C’est saugrenu, de la conservation à la conversation. Académie française.

La langue de la plaisanterie, souvent méchante, emprunte à la cuisine, nous venons de le voir, ses ustensiles acérés. Elle puise également dans ses ingrédients à saveur épicée, cette fois pour évoquer les bons mots, les saillies et les réparties brillantes, qui ne manquent « ni de sel, ni de piment ». Le sel, en particulier quand il est qualifié d’« attique », épice plats et conversations En savoir plus : Académie française.

Le sel a eu, dès les temps les plus anciens, une grande valeur : parce qu’il rehausse la saveur des aliments ‒ ce qui explique que, dans son Dictionnaire, Féraud le définisse joliment comme ce « qui picote l’organe du goût » ‒ mais aussi parce qu’il est employé pour la conservation de la viande et du poisson. Par métaphore, dans les Évangiles, il désigne les apôtres, ainsi que le signalait la première édition de notre Dictionnaire, où l’on pouvait lire : « Dans l’Evangile Nostre Seigneur dit aux Apostres qu’Ils sont le sel de la terre, pour dire, que C’est à eux à preserver les autres fidelles de la corruption du siecle. » Le sens de cette expression s’est modifié et elle désigne plutôt aujourd’hui une élite, considérée comme rassemblant les éléments de plus haut prix d’un groupe. Le sel, ce bien précieux, est à l’origine du mot salaire. Nous l’avons en effet emprunté du latin salarium, qui fut d’abord la somme versée aux soldats de l’armée romaine pour qu’ils s’achètent du sel. Notons d’ailleurs que ce n’était pas leur seul défraiement : à côté de ce salarium, les soldats touchaient aussi un congiarium, un mot tiré du grec kogkhê, « conge », une mesure de liquide valant un peu plus de trois litres. Cet argent leur permettait d’acheter du vin, quand celui-ci ne leur était pas directement donné. Il existait aussi un caligarium, pour l’achat des chaussures, et enfin un vestiarium, un « vestiaire », c’est-à-dire une indemnité permettant de s’acheter des vêtements. Ce sens de vestiaire s’est longtemps conservé en français et on lisait, de la deuxième à la huitième édition de notre Dictionnaire, à l’article Vestiaire : « Se dit aussi De la despense que l’on fait pour les habits des Religieux & des Religieuses, ou de l’argent qu’on leur donne pour s’habiller. » De salaire dérive le verbe salarier. Ce dernier invite toute personne s’intéressant à la vie des mots à la prudence quand il s’agit de hasarder quelque pronostic au sujet de l’avenir de tel ou tel d’entre eux. Féraud écrivait dans Dictionnaire critique de la langue française, au sujet de ce verbe : « Il y a déja longtems que Richelet a dit que salarier était un mot vieux, et qui ne se disait plus. L’Académie lui done la même qualification. » Force est pourtant de constater qu’aujourd’hui ce verbe, grâce à son participe passé substantivé salarié, a repris quelque vigueur et que le moribond se porte bien.

Le mot sel s’emploie aussi couramment, au sens figuré, pour évoquer ce qui fait la saveur d’un propos, d’un ouvrage et l’on parlait de sel attique pour nommer ce qui avait « la pureté & des graces du langage d’Athenes ». On retrouve cette expression dans Les Femmes savantes (III, 1) : « Le ragoût d’un sonnet, qui chez une princesse / A passé pour avoir quelque délicatesse. / Il est de sel attique assaisonné partout, / Et vous le trouverez, je crois, d’assez bon goût. » Le latin sal, dont vient notre sel, est aussi à l’origine de nombreux mots liés à l’art de la table et à l’utilisation de ce condiment en cuisine, parmi lesquels salade, sauce, saumure, saucisse et saucisson. Signalons, pour conclure, qu’on le retrouve également dans le mot salpêtre, qui détonne dans cette liste puisqu’il signifie proprement « sel de pierre » et désigne l’efflorescence composée d’un mélange de nitrate de potassium et d’autres nitrates, qui se forme sur les murs humides. Cela étant, ce salpêtre n’était pas, lui non plus, sans prix puisqu’il servait à fabriquer les explosifs et que la loi autorisait les « salpêtriers » à pénétrer chez les particuliers afin de le récolter.

Académie française.

Le nom (un) sel vient du latin sal, salis « sel; esprit piquant ». D'où : un salègre.

Le nom (une) salade (1) est emprunté à l'italien du Nord salada, salata, en italien insalata, participe passé de salare, insalare « saler », du latin tardif salare, insalare, dérivé de sal, salis (sel). D'où : une saladelle, salader, un saladier, une saladière, un saladier (

Le nom (un) saladéro vient de ce mot espagnol dérivé de salar (saler).

Le nom (un) salaire vient du latin salarium « ration de sel (d'un soldat, d'un magistrat) ; solde pour acheter du sel ; solde ; émoluments, traitement, gages, salaire », dérivé de sal « sel ». D'où : salarial, le salariat, salarié, non salarié, salarier, un salarieur, une salarisation.

Le nom (un) salami vient de l'italien salame, au pluriel salami, signifiant « saucisson de porc salé et séché », d'abord « viande salée », dérivé de sale (sel).

Le verbe saler vient du latin salare (d'où le roumain săra, l'italien salare, le catalan, l'espagnol et le portugais salar, issu par changement de conjugaison du latin salire « saler », dérivé de sal « sel ». D'où un salage, un dessalage (d'un bateau), une salaison, une salaisonnerie, un salaisonnier, salant, salé, un saleur, une saleuse, un saloir, une salure, un dessalage, un dessalement, dessaler, un dessaleur, resaler.

Le nom (un) saleron est un diminutif en -on de salere, forme ancienne de salière.

Autres dérivés du latin sal, salis (sel) : salicole, la saliculture, salifère, salifiable, une salification, salifier.

Le nom (une) salière vient du féminin de l'ancien substantif saler, salier, du latin salarius « de sel », dérivé de sal, salis, voir : sel.

Le nom (un) salignon est dérivé du latin salinum « salière », lui-même dérivé de sal, salis, voir :. sel.

Le mot salin est dérivé du latin sal, salis, voir : sel. Le nom (une) saline vient du latin salinae « lieu où se fait le sel », dérivé de sal « sel ». D'où : une salinité.

Le nom (un) salinage est dérivé de l'ancien verbe salineir « faire du sel », lui-même dérivé de saline.

Le mot salinier est probablement issu, par l'intermédiaire de l'ancien provençal salinier « marchand de sel », du latin populaire salinarius de même sens.

Voir aussi : une salinisation, désaliniser ou dessaliniser, une désalinisation ou dessalinisation.

Le nom (un) salpêtre est emprunté au latin médiéval salpetrae littéralement « sel de pierre ». D'où : un salpêtrage; salpêtré, salpêtrer, salpêtreux, salpêtrier, salpêtrière, la Pitié Salpêtrière, une salpêtrisation.

Le nom (un) salpicon est emprunté à l'espagnol salpicón « plat froid de viande hachée assaisonnée avec du piment, du sel, de l'huile, du vinaigre et de l'oignon », formé, comme saupiquet, à partir de sal (sel) et de picar « hacher » (piquer).

Le nom (une, un) salsola vient du latin scientifique salsola « soude », du latin salsus « salé ». D'où : les salsolacées.

Le nom (une) sauce vient du latin populaire salsa « chose salée », du lat. salsus « salé », participe passé de sallĕre « saler »; à comparer avec l'italien, le catalan, l'espagnol salsa « sauce », ainsi qu'à la salsa, une danse.

Le nom (une) saucisse vient du latin d'époque impériale (farta) salsicia « saucisse », du latin salsicius « salé », dérivé de salsus (à comparer avec sauce). Le nom (un) saucisson est emprunté à l'italien salsiccione, dérivé augmentatif de salsiccia (saucisse).

Le mot saugrenu est la réfection, sous l’influence de grenu, d’une forme plus ancienne, saugreneux, employée pour qualifier un conte jugé piquant ou salé, et cet adjectif est tiré de saugrenée, un nom que l’on rencontre chez Rabelais et qui désignait, nous dit Littré, un « assaisonnement des pois et des fèves, avec du beurre, des herbes fines, de l’eau et du sel ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) saumure vient du latin tardif salimuria « saumure », composé de sal, salis « sel » et muria « eau salée » (muria est peut-être en rapport avec le grec α ̔ λ μ υ ρ ι ́ ς de même sens). D'où : un saumurage, saumuré, saumurer. Le nom (un) muriate (= un chlorure) est un dérivé savant du latin muria « saumure ». D'où : muriatique (= chlorhydrique).

Le verbe sauner vient du latin populaire salinare, dérivé de salinae « salines » (voir : saline). D'où : un saunage, un faux saunage, saunant.

Le nom (un) saunier vient du latin médiéval salinarius (dérivé de salinae « salines ») « fabricant de sel » « vendeur de sel ». D'où : un faux saunier, une saunerie.

Le nom (une) saunière est le féminin de l'ancien français saunier « chaudière pour fabriquer le sel », du latin populaire salinarius, voir : saunier.

Le nom (un) saupiquet vient probablement du verbe non attesté saupiquer « piquer avec du sel » (à comparer avec l'ancien provençal salpicar « éparpiller, répandre la cendre »), composé de sau, forme atone de sel (à comparer avec saupoudrer) et de piquer.

Le verbe saupoudrer est composé de sau- (voir : sel) et de poudrer. D'où : un saupoudrage, un saupoudrement, saupoudreur, un saupoudroir.

Le mot euryhalin (= halotolérant, capable de résister à d'importantes variations de salinité du milieu marin) est composé de eury- du grec ancien εὐρύς, eurús (« large ») et -halin du grec ἅλινος, hálinos (« de sel, salin »). D'où : une euryhalinité.

Le nom (une) halite (= un sel gemme) est composé sur le grec ancien ἅλς, hals (« sel ») et λίθος, líthos (« pierre »).

halo- peut être tiré du grec α ́ λ ς, α ̔ λ ο ́ ς « sel » : une halochimie, une halochromie, une halogénation, halogène, halogéné, un halogénure, une halographie, halohydrique, un haloïde, une halologie, un halomètre ou halimètre, une halométrie, halomorphe, un halon, halophile, halophyte, un halosel, une halotechnie, halotolérant.

On lit hyposodé pour une alimentation ou un régime alimentaire sans sel ou pauvre en sel.

Le nom un (cornichon) malossol vient dd russe малосольные (« peu salé »).

Le nom (une) meurette (= une sauce ; une matelote) vient d'un mot dialectal, dérivé à l'aide du suffixe -ette, de l'ancien français muire « eau salée telle qu'elle sort des sources salines et des puits », lui-même issu du latin muria « saumure, eau salée ».



sélacien

elle est sélacienne, il est sélacien : a une consistance, un aspect cartilagineux.

les sélaciens : l'ordre de poissons marins au squelette cartilagineux comprenant les requins, les raies, les roussettes.

un sélacien


Le mot sélacien est un dérivé savant du grec σ ε ́ λ α γ ο ς « poisson cartilagineux ».



sélaginelle

une sélaginelle : un cryptogame vasculaire ressemblant à la mousse, vivant dans les lieux humides et ombragés et cultivée pour son aspect ornemental.

Ce nom est un dérivé savant du latin selago, selaginis « genre de plante ».



sélam

un sélam : un bouquet de fleurs dont l'arrangement symbolique constitue une sorte de code au Moyen-Orient.

Ce nom est peut-être emprunté à l'arabe salām « salut, salutation », mais le sens « bouquet de fleurs dont l'arrangement est un langage muet » est inconnu dans cette langue.



sélar

un sélar : un poisson.

voir : Office québécois de la langue française.



seldjoukide

la dynastie seldjoukide, un sultan seldjoukide : qui est relative, est relatif à la dynastie turque qui régna notamment sur l’Asie Mineure et l’Iran du 10ème au 13ème siècles.

Ce mot est issu du nom propre turc Selçuk (Saldjuq, Seldjouk), fils de Dokak, qui a donné son nom à cette dynastie.



sélect

elle est sélecte, il est sélect :

  • est de premier choix, de première qualité ;

  • est composé(e) d'une élite mondaine ou lui est réservé(e) ;

  • appartient à une élite mondaine, à une société choisie.


On a lu aussi selecte, select.

Le mot sélect est emprunté à l'anglais select « choisi parmi un grand nombre » d'où, en parlant d'une personne ou d'un ensemble de personnes « de la classe des gens remarquables ou de haut niveau social », un terme emprunté au latin selectus, selecta, selectum, du participe passé de seligere « choisir et mettre à part, trier » et dont on note un emprunt aussi en français.



sélecter, sélecteur, sélectif

sélecter :

  • choisir, retenir des éléments de façon raisonnée, méthodique; sélectionner ;

  • effectuer une opération de sélection sur une machine à cartes perforées ;

  • séparer nettement, à la réception, les ondes provenant de différents postes émetteurs de fréquences voisines ;

  • permettre la survivance de certains éléments biologiques, retenir par voie de sélection naturelle ;

  • actionner un sélecteur.


elle est sélectrice, il est sélecteur : opère une sélection.

un sélecteur : un dispositif ou un appareil permettant d'effectuer une opération de sélection.

elle est sélective, il est sélectif :

  • est fondé(e) sur une sélection ;

  • opère ou est propre à opérer une sélection qui ne concerne ou ne retient que certains éléments à l'exclusion des autres ;

  • opère une sélection stricte, rigoureuse ;

  • pour un récepteur, dont la réponse varie (en grandeur. avec la longueur d'onde incidente à puissance égale ;

  • permet de ne recevoir qu'une bande de fréquences étroite en la séparant bien des ondes de fréquences voisines.


elle est énantiosélective, il est énantiosélectif : se dit d'une synthèse ou d'une réaction au cours de laquelle sont obtenus, à partir d'un précurseur achiral, deux énantiomères d'un produit chiral en quantités inégales.

Le verbe sélecter est dérivé du radical de sélection d'après l'anglais to select (voir : sélectionner) et son participe passé selected pour sélecté.

Le mot sélecteur est dérivé du radical de sélection (avec le suffixe -eur) probablement d'après l'anglais selector « celui qui opère une sélection » attesté depuis 1890 pour désigner différents appareils.

Le mot sélectif est dérivé du radical de sélection (avec le suffixe -if) probablement d'après l'anglais selective « qui opère un choix » et « dont les propriétés ont pour conséquence un phénomène de sélection » dérivé de to select (voir : sélectionner).



sélectine

une sélectine : [biochimie et biologie moléculaire - biologie cellulaire] une molécule d'adhérence cellulaire exprimée à la surface des cellules endothéliales et des leucocytes, qui, par son domaine protéique de type lectine, assure une liaison, généralement avec des glucides spécifiques. En anglais : selectin. Voir aussi : domaine protéique, lectine, molécule d'adhérence cellulaire. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.



sélection

une sélection :

  • un processus par lequel, à l'intérieur d'un ensemble donné, certains éléments sont choisis, retenus à l'exclusion des autres, en fonction de caractéristiques déterminées, éventuellement impliquées par une certaine fin ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • un choix d'œuvres musicales mises en valeur dans une programmation sur une période donnée. On rencontre aussi le terme « affiche ». En anglais : playlist. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.


À l’approche des grandes compétitions, pour constituer les équipes qu’elles enverront aux Jeux olympiques ou aux championnats du monde, les différentes fédérations nationales disposent de critères qui leur sont propres. Dans certains pays anglophones, aux États-Unis et en Australie en particulier, ce sont les premiers d’une unique épreuve de sélection qui sont retenus. Ces épreuves sont appelées

trials, nom dérivé de to try, « essayer », qui a la même origine que le français « trier ». Que ce mot soit utilisé dans les pays cités plus haut est bien naturel, mais il n’est pas utile, en France, de l’employer en lieu et place de sélection, qui dit la même chose. En savoir plus : Académie française.

une sélection d'hybride : [biologie / génie génétique] une sélection d'un acide nucléique monocaténaire après formation d'une molécule hybride avec un brin complémentaire. En anglais : hybrid selection. Journal officiel de la République française du 22/09/2000

une sélection directe à l'arrivée ou SDA, ou sélection directe de poste supplémentaire : [télécommunications / services] le fait d'appeler directement, de l'extérieur, un poste particulier relié à l'autocommutateur de l'abonné, sans intervention d'un opérateur manuel ; le complément de service offrant cette possibilité. La sélection directe à l'arrivée associe un numéro d'appel dans le réseau à chaque poste relié à l'autocommutateur privé. En anglais : direct dialing-in, DDI (EU), direct dialling-in, DDI (GB) ; direct inward dialing, DID (EU). Voir aussi : sous-adressage. Journal officiel de la République française du 02/03/2002.

une sélection généalogique : la méthode de sélection génétique opérée par l'homme dans une espèce végétale ou animale, qui consiste à retenir, dans une population ou à partir d'un croisement, de génération en génération, tout ou partie des meilleures descendances en identifiant les filiations correspondantes. La sélection généalogique a été imaginée au XIXe siècle pour la sélection des plantes cultivées. Aujourd'hui, l'emploi de ce terme est réservé à la sélection de lignées végétales à partir d'un croisement ainsi qu'à celle des poissons d'élevage. En anglais : pedigree selection. Voir aussi : sélection génétique, sélection massale. Journal officiel de la République française du 13/05/2012.

une sélection génétique : une sélection, naturelle ou artificielle, dans une population, qui conduit à une variation de la fréquence de certains gènes ou de certains allèles d'une génération à l'autre. La sélection génétique s'applique à tout type d'êtres vivants, depuis les virus jusqu'aux êtres les plus complexes. En anglais : genetic selection. Voir aussi : sélection généalogique, sélection massale. Journal officiel de la République française du 13/05/2012.

une sélection massale : la méthode de sélection génétique opérée par l'homme dans une espèce végétale ou animale, qui consiste à choisir les reproducteurs en fonction de leurs performances propres et non de celles de leurs descendances. En anglais : mass selection. Voir aussi : sélection généalogique, sélection génétique. Journal officiel de la République française du 13/05/2012.

Selon les sens, le nom (une) sélection est emprunté au latin selectio « choix, tri » dérivé du radical du supin de seligere « trier, choisir et mettre à part », ou est emprunté à l'anglais de même origine selection « action de trier et de choisir, choix » d'où « ensemble d'êtres ou de choses sélectionnées ».



sélectionné, sélectionner, sélectionneur, sélectionneuse, sélectionnisme, sélectionniste

elle est sélectionnée, il est sélectionné :

  • a été obtenu(e), retenu(e), choisi(e) par sélection ;

  • procède d'une sélection ;

  • a été choisi(e) pour participer à une compétition ;

  • possède un haut degré de qualité en vertu d'une sélection réelle ou supposée ;

  • est de (premier) choix, de (première) qualité ;

  • échappe à la médiocrité commune, appartient à l'élite ;

  • est retenu(e) comme candidat pour un prix ou une distinction. On dit aussi « nommé ». Le terme « nominé » est à proscrire. En anglais : nominated. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une sélectionnée : celle qui a été choisie par sélection ; un sélectionné : celui qui a été choisi par sélection.

sélectionner :

  • faire une sélection ;

  • choisir, retenir au sein d'un ensemble, ceux de ses éléments possédant des caractéristiques déterminées ; intervenir sur une race, une espèce, une variété animale ou végétale par la sélection artificielle ;

  • opérer, par voie de sélection naturelle, un tri assurant la survivance des mieux adaptés à un certain milieu, au détriment des autres.


choisir / sélectionner : Office québécois de la langue française.

une sélectionneuse, un sélectionneur : une personne qui procède à des sélections, à des tris.

On lit et entend maintenant "une entraineure, une sélectionneure" pour une entraineuse, une sélectionneuse, à la manière d'une "directeure" qui ne veut pas être confondue avec les simples directrices... À quand les "joueures" ?

une sélectionneuse : un dispositif.

un sélectionnisme :

  • un darwinisme ;

  • une tendance favorable à l'établissement d'une sélection accrue dans le domaine scolaire et universitaire, à divers stades du déroulement des études, fondée sur un contrôle des connaissances et des aptitudes et sur la prise en considération des débouchés professionnels.


une théorie, un point de vue sélectionniste : qui concerne la théorie de la sélection naturelle de Darwin.

une réforme, un rôle sélectionniste : qui prône ou favorise une sélection renforcée.

Le verbe sélectionner, dérivé de sélection, traduit l'anglais to select.



sélectivement, sélectivité

sélectivement : d'une manière sélective, en opérant une sélection.

une sélectivité : le caractère de ce qui est sélectif, de ce qui opère une sélection.

Ces mots sont dérivés de sélectif.



sélén(o)-, sélénio-

sélén- est tiré du grec Σ ε λ η ́ ν η « la Lune » ou se rapporte au sélénium

En ce qui concerne les formes sélénio-/séléno-, l'usage ne semble pas très bien établi (mis à part quelques mots bien différenciés désignant des réalités différentes comme séléniophosphate et sélénophosphate).

voir : CNRTL.



sélénate

On lit un sélénate pour un séléniate, un sel de l'acide sélénique.



sélénaute

une, un sélénaute : une exploratrice ou un explorateur qui parcourt la surface lunaire.

Ce nom est formé de sélén- tiré du grec Σ ε λ η ́ ν η « la Lune » et -aute, une aphérèse de naute pour éviter le redoublement du n.



sélène

elle, il est sélène : est relative, est relatif à la Lune.



sélénéthyle

un sélénéthyle : un séléniure d'éthyle.



sélénétique

elle, il est sélénétique : est relative, est relatif à la Lune, en a certaines caractéristiques.



sélénhydrate, sélénhydrique

un sélénhydrate : un sel de l'acide sélénhydrique.

un acide sélénhydrique : un hydrogène sélénié.



séléniate

un séléniate : un sel de l'acide sélénique.

Ce nom est dérivé de sélénium, avec le suffixe -ate.



sélénié

elle est séléniée, il est sélénié : est combiné(e) ou mélangé(e) au sélénium.

Ce nom est dérivé de sélénium, avec le suffixe -é.



sélénien

elle est sélénienne, il est sélénien :

  • concerne la Lune ;

  • a certaines caractéristiques propres à la Lune.


une Sélénienne ou Sélénite, un Sélénien ou Sélénite : une habitante, un habitant de la Lune.



sélénieux

un acide sélénieux, un anhydride sélénieux : qui est dérivé du sélénium.

Ce nom est dérivé de sélénium, avec le suffixe -eux.



sélénifère

elle, il est sélénifère : contient du sélénium, est riche en sélénium.



séléniocyanate, séléniocyanique

un séléniocyanate ou sélénocyanate : un sel de l'acide séléniocyanique.

un acide séléniocyanique ou sélénocyanique



séléniohypophosphite, séléniohypophosphoreux

un séléniohypophosphite ou sélénio-hypophosphite : un sel de l'acide séléniohypophosphoreux.

un acide séléniohypophosphoreux ou sélénio-hypophosphoreux



séléniohyposulfureux

un acide séléniohyposulfureux ou sélénio-hyposulfureux



séléniophosphate

un séléniophosphate : un sel.



séléniosel

un séléniosel ou sélénosel, sélénisel : un sel renfermant du sélénium.



séléniosulfate, séléniosulfurique

un séléniosulfate ou sélénosulfate : un sel de l'acide séléniosulfurique.

un acide séléniosulfurique ou sélénosulfurique : un acide séléniohyposulfureux.



sélénique

un acide sélénique, un anhydride sélénique : dérivé du sélénium.

Ce nom est dérivé de sélénium, avec le suffixe -ique.



sélénisel

un sélénisel ou séléniosel, sélénosel : un sel renfermant du sélénium.



sélénite, séléniteux

1. un sélénite : un sel de l'acide sélénieux.

Ce nom est dérivé de sélénium, avec le suffixe -ite.


2. une sélénite : un gypse [constitué de sulfate de calcium], en particulier sous sa forme cristalline.

elle est séléniteuse, il est séléniteux :

  • est constitué(e) de gypse, de sulfate de calcium ;

  • contient du sulfate de calcium.


Le nom (une) sélénite est emprunté au sens « pierre dans laquelle on croit voir l'image de la Lune » au latin selenitis, selenites, lui-même emprunté au grec σ ε λ η ν ι ́ τ η ς, de même sens, dérivé de Σ ε λ η ́ ν η « la Lune ».


3. elle, il est sélénite : est relative, est relatif à la Lune ; est lunaire.

une Sélénienne ou Sélénite, un Sélénien ou Sélénite : une habitante, un habitant de la Lune.

Le mot sélénite (3) est emprunté au grec σ ε λ η ν ι ́ τ η ς, de même sens, dérivé de Σ ε λ η ́ ν η « la Lune ».



sélénium

un sélénium :

  • un élément chimique ayant diverses analogies avec le tellure et le soufre ;

  • un non-métal solide.


Le chimiste suédois J.-J. Berzélius a créé le mot sélénium à partir du mot grec signifiant « la Lune », en raison de l'analogie des propriétés de ce corps avec le tellure dérivé du latin tellus, telluris « la Terre ».



séléniure

un séléniure : une combinaison du sélénium avec un ou plusieurs corps simples; sel de l'acide sélénhydrique.

un oxyséléniure : un composé renfermant, entre autres, de l'oxygène et du sélénium.

Ce nom est dérivé de sélénium, avec le suffixe -ure.



sélénocentrique

elle, il est sélénocentrique : est rapporté(e) au centre de la Lune, d'un point de vue mathématique.



sélénoconquérant

une sélénoconquérante, un sélénoconquérant : une exploratrice, un explorateur du sol lunaire.



sélénocyanate, sélénocyanique

un sélénocyanate ou séléniocyanate : un sel de l'acide séléniocyanique.

un acide sélénocyanique ou séléniocyanique



sélénocystéine

une sélénocystéine : un acide aminé analogue à la cystéine, contenant un atome de sélénium à la place du soufre.



sélénodésie

une sélénodésie : une science de la forme et du potentiel lunaires.



sélénodithioneux

un sélénodithioneux : un séléniosulfurique ou sélénosulfurique.

Ce nom est formé de séléno- et -dithioneux, de di-, -thion- du grec θ ε ι ̃ ο ν « soufre », -eux).



sélénodonte

une dent sélénodonte : dont le lobe est en forme de croissant.

les (mammifères) sélénodontes : dont les dents ont des lobes en forme de croissant.



sélénoenzyme

une, un sélénoenzyme : une, un enzyme contenant du sélénium.



sélénographe, sélénographie, sélénographique

une, un sélénographe : une, un spécialiste.

une sélénographie :

  • la science qui a pour objet l'étude, la description de la surface de la Lune ;

  • la réalité correspondante.


elle, il est sélénographique : est relative, est relatif à la sélénographie.

Le nom (une) sélénographie est emprunté au latin scientifique selenographia, composé de seleno- (séléno-) et de graphia (-graphie).



sélénolite

une sélénolite : un oxyde naturel de sélénium.



sélénologie, sélénologue

une sélénologie : une étude de la Lune selon différents aspects.

une, un sélénologue : une, un spécialiste.



sélénomancie

une sélénomancie : une méthode de divination faisant reposer ses prédictions sur la position de la Lune à un moment donné de la vie d'un individu.



sélénonyme, sélénonymie

un sélénonyme : le nom d'un lieu, d'un espace ou d'un accident de terrain qui se trouve sur la surface de la lune.

la sélénonymie :

  • l'ensemble des noms de lieu de la Lune ;

  • la science correspondante.




sélénophone

un sélénophone : un ancien appareil de musique électronique utilisant l'effet photoélectrique du sélénium.



sélénophosphate

un sélénophosphate : un sel.



sélénosel

un sélénosel ou séléniosel, sélénisel : un sel renfermant du sélénium.



sélénostat

un sélénostat : un instrument adapté au mouvement de la Lune et qui permet de l'observer de façon continue sans déplacer la lunette.



sélénosulfate, sélénosulfurique

un sélénosulfate ou séléniosulfate : un sel de l'acide séléniosulfurique.

un acide sélénosulfurique ou séléniosulfurique : un acide séléniohyposulfureux.



sélénotactisme, sélénotaxie

un sélénotactisme : une sélénotaxie de cellules isolées et mobiles.

une sélénotaxie : une réaction d'orientation et de locomotion d'organismes mobiles sous l'action de la lumière de la Lune et s'effectuant dans la direction de celle-ci ou dans la direction opposée.



sélénotopographie

une sélénotopographie : une description détaillée de la surface de la lune.



sélénotropisme

un sélénotropisme : une réaction d'orientation d'un végétal ou d'un animal fixé, sous l'action de la lumière de la Lune et s'effectuant dans la direction de celle-ci ou dans la direction opposée.



sélénozoaire

un sélénozoaire : un individu lunatique, exalté, un peu fou.



sélényle

un sélényle : le radical bivalent SeO entrant en combinaison, en particulier avec les halogènes.



Séleucide, séleucide

1. les Séleucides : la dynastie hellénistique fondée par Séleucos.

un Séleucide : un des rois de cette dynastie.

elle, il est séleucide : appartient à cette dynastie.

Ce mot vient du nom de la dynastie des Séleucides (en grec Σ ε λ ε υ κ ι ́ δ α ι), fondée au Moyen-Orient par le général d'Alexandre le Grand Séleucos Ier en 312 avant J.-C.


2. un séleucide : un oiseau.

Ce nom vient du latin savant seleucidis ou de sa variante seleucides désignant un genre de paradisiers et qui pourrait avoir été formé sur le latin seleucis, seleucidis, en grec σ ε λ ε υ κ ι ́ ς qui avait désigné un passereau du Moyen-Orient.



self-

self- est tiré de l'anglais self « soi-même ».

L'équivalent français de self- est généralement auto- ou libre-.

voir : CNRTL.



self

une self : une self-inductance ; une self-induction ; une bobine de self-induction.

un self : un restaurant ou un magasin fonctionnant en libre-service.

le self : la personnalité de l'individu dans sa forme biologique et psychologique.



self-affirmation

une self-affirmation : une affirmation de soi.



self-broyage

un self-broyage : une opération de réduction dans laquelle les éléments du produit à broyer se fragmentent par percussion et frottements réciproques.



self-connaissance

une self-connaissance : une connaissance de soi-même.



self-contrôle

un self-contrôle : un contrôle effectué par soi-même ; un contrôle de soi. En anglais : self-control.



self-défense

la self-défense : l'autodéfense ou auto-défense, l'art de la défense personnelle. En anglais : self-defence.



self-distribution

une self-distribution : une auto-distribution.



self-gouvernement

un self-gouvernement : un système où une grande place est faite à l'autodiscipline.

Ce mot anglais est composé de self « soi-même, de soi-même », et government « organisation, gouvernement ».



self-identification

En anglais, cette capacité de décider de son propre genre est appelée self identification, ou self-ID. Le français suit la même logique que l’anglais et donne auto-identification. Au cœur du français.



self-inductance, self-induction, selfique

une self-inductance : une auto-inductance, une inductance propre, un coefficient de self-induction.

une self-induction : une auto-induction, une induction propre.

une résistance selfique : qui présente de la self-induction.



self-luminosité

une self-luminosité : la luminosité qu'un corps émet lui-même.



self-made-man

un self-made-man : celui qui ne doit sa réussite matérielle et/ou sociale qu'à ses qualités et ses mérites personnels.

Ce mot de l’anglais des États-Unis, de même sens, est composé de self « soi-même, de soi-même », made, participe passé de to make « faire, fabriquer », et man « homme ».



selfood

[en anglais : selfood] un autoportrait alimentaire, voir : Géoconfluences.



self-régulation

une self-régulation : une auto-régulation.



self-respect

un self-respect : un respect de soi-même.



self-service

un self-service : un libre-service, un restaurant ou un magasin fonctionnant en libre-service.

Le nom self-service est apparu aux États-Unis après la Première Guerre mondiale et en France après la Seconde. Plusieurs formes ont été proposées pour remplacer cet anglicisme : auto-service, dont l’usage n’a pas voulu, et libre-service, qu’il convient d’employer plutôt que self-service ou sa forme abrégée, self. En savoir plus : Académie française.

un libre service ou libre-service :

  • une technique de vente, un système de prestation de service qui implique que le client ou l'usager se sert lui-même ;

  • un magasin, un restaurant où l'on applique cette technique ;

  • tout service qui est l'application de ce système.


Ce nom vient de l’anglais des États-Unis, signifiant proprement « technique de vente ou de restauration dans laquelle le client se sert lui-même », lui-même composé de self « soi-même, de soi-même », et service « action de se servir, service ».



sellage, -sellaire, selle, sellé, sellée, seller, sellerie, sellette, sellier

un sellage : l'action de seller un cheval.

elle, il est latérosellaire : est situé(e) à côté de la selle turcique.

une selle :

  • un siège de bois, sans dossier, pour une personne, et comportant trois ou quatre pieds ;

  • la partie du harnais consistant en une pièce incurvée qui, placée sur le dos de la monture, sert de siège au cavalier ;

  • un banc, un support, un établi, de forme et de dimensions variables, utilisé dans différents métiers ;

  • autres sens : CNRTL.


rester entre deux selles :

  • n'obtenir aucune des deux choses que l'on convoitait, que l'on espérait ;

  • être dans l'alternative ;

  • hésiter entre deux partis à prendre.


aller à la selle : aller aux WC.

les selles : les matières fécales expulsées.

elle est sellée, il est sellé : est muni(e) d'une selle.


une sellée : une rangée de piles de carreaux disposés sur la selle, le banc du briquetier sur lequel on coupe les planches de terre pour faire des carreaux.


seller :

  • munir une monture d'une selle ;

  • mettre et fixer une selle sur une monture.


desseller un cheval : retirer sa selle.


une sellerie :

  • l'ensemble des selles et harnais de chevaux, de montures que l'on possède, dont on a besoin ;

  • un lieu, une salle où l'on range les selles et harnais.


la sellerie :

  • le métier du sellier ;

  • la fabrication et le commerce de ses ouvrages.


la sellerie-bourrellerie, la sellerie-garnissage, la sellerie-maroquinerie


une sellette :

  • un petit siège bas, en bois, sur lequel on faisait asseoir l'accusé passible d'une peine afflictive, durant le réquisitoire et son dernier interrogatoire immédiatement avant le prononcé de la sentence ;

  • autres sens : CNRTL.


être (mis) sur la sellette :

  • être accusé de quelque chose ;

  • être attaqué de toutes parts, verbalement ou par écrit ;

  • être soumis à un examen critique.


mettre, placer, tenir quelqu'un sur la sellette : l'interroger de manière serrée afin de lui faire révéler ou avouer quelque chose.

sur la sellette : Parler français.


une sellière, un sellier :

  • une ouvrière ou un ouvrier, une artisane ou un artisan qui fabriquait, réparait, vendait des carrosses, des voitures ;

  • une ouvrière ou un ouvrier, une artisane ou un artisan qui fabrique, répare, vend des selles et tout ce qui concerne le harnachement.


un cheval ensellé : dont le dos se creuse exagérément.

une ensellure : une concavité de la région lombaire, une cambrure de la colonne vertébrale.

un ensellement : un abaissement d'un pli géologique.

Le nom (une) selle vient du latin sella « siège, chaise » et à basse époque « selle de cheval ».



selon

selon :

  • le long de ;

  • d'après l'opinion, la conception, l'hypothèse de ;

  • conformément à ;

  • en fonction de.


c'est selon : ça dépend.

Selon est le plus souvent une préposition, mais si le terme qui devrait la suivre est omis, selon s’emploie adverbialement. C’est selon est d’un usage familier et, comme on peut le lire dans la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie française, signifie « selon l’occurrence, selon les différentes dispositions des personnes, etc. ». Il ne s’emploie alors guère que pour marquer quelque doute, quelque incertitude à quelqu’un qui nous interroge. Pensez-vous qu’il puisse réussir ? C’est selon. On ne condamnera donc pas cette tournure, mais il convient de ne pas en faire un paresseux tic de langage. Académie française.

selon que :

  • comme, de la manière que ;

  • en fonction de ce que ;

  • dans la mesure où ;

  • suivant que.


Selon est l’un de ces mots outils qui ont de nombreuses natures. Il peut être préposition (selon votre frère, selon lui. et il peut aussi être adverbe dans des tours comme c’est selon. Mais il est le plus souvent employé pour former la locution conjonctive selon que, qui signifie « dans la mesure où, si », et dont La Fontaine a donné un exemple fameux dans les derniers vers des Animaux malades de la peste : « Selon que vous serez puissant ou misérable / Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. » Il convient, dans cette locution conjonctive, de ne pas substituer si à que, puisque les sens de selon que et de si sont déjà proches et qu’il y aurait là une forme de pléonasme. En savoir plus : Académie française.

Le mot selon vient probablement, en raison de la forme sulunc, du latin populaire sublongum proprement « le long de », composé de la préposition sub « vers, tout proche » d'abord « sous » et de lonc (du latin longum, voir : long) le lunc de « le long de, à côté de », lonc « suivant, conformément à » ; ou est issu de la forme primitive seon (à comparer avec le provençal segon « selon »), le croisement d'après long, de l'ancien français son « conformément à » (également sonc ce que « selon ce que »), du latin secundum (adverbialisation de secundus, l'ancien participe de sequor, voir : suivre) proprement « immédiatement après » « selon, suivant, conformément à ».



Seltz

une eau de Seltz : une eau gazeuse.



selve

une selve :

  • une forêt vierge des pays équatoriaux ;

  • une forêt amazonienne.


Ce nom est emprunté au portugais selva « forêt » pour désigner la forêt vierge amazonienne ; à comparer avec l'ancien français selve « forêt », du latin silva « forêt ».



semailles

les semailles :

  • l'action de semer, d'ensemencer la terre ;

  • l'époque où l'on sème les grains ;

  • les graines que l'on va semer ou que l'on a semées.


faire la semaille

Ce nom est soit dérivé de semer avec le suffixe -aille, soit, plus probablement, directement issu du bas latin seminalia, substantif pluriel neutre « moissons, terres ensemencées ».



semaine, semainier

une semaine :

  • une période de sept jours consécutifs allant du lundi au dimanche ;

  • une période de sept jours consécutifs ;

  • la partie de cette période consacrée aux activités professionnelles ;

  • la rémunération du travail ou l'argent de poche pour cette période ;

  • la durée d'une campagne publicitaire, commerciale, philanthropique, etc. ;

  • un bracelet, une bague à sept anneaux ;

  • un ensemble de sept objets semblables.


jours de la semaine : Office québécois de la langue française.

fin de semaine : Office québécois de la langue française.

sur (la) semaine : en semaine. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une personne semainière, un homme semainier : qui, pendant une semaine, assure un service particulier dans un collège, une communauté religieuse.

une chose semainière : qui concerne une durée d'une semaine.

un semainier :

  • l'état des salaires dus aux ouvriers pour une semaine de travail ;

  • un calendrier ou agenda où chaque jour de la semaine a sa marque particulière ;

  • un programme de nourriture pour sept jours ;

  • un coffret contenant un manche de rasoir et sept lames interchangeables ;

  • un petit meuble à sept tiroirs ;

  • un bracelet composé de sept anneaux.


elle, il est bi-hebdomadaire :

  • a lieu ou parait deux fois par semaine ;

  • se fait ou parait toutes les deux semaines.


elle, il est hebdomadaire :

  • s'accomplit en une semaine ;

  • s'étend sur une semaine ;

  • se répète ou est diffusé(e) chaque semaine.


hebdomadairement

un hebdomadaire ou un hebdo : une publication qui parait chaque semaine.

Le nom (une) semaine vient du latin ecclésiastique septimana féminin substantivé de septimanus « relatif au nombre sept » (dérivé de septem « sept »).



semaison

une semaison :

  • l'action de semer ;

  • la dispersion naturelle des graines d'une plante.


Ce nom est dérivé de semer, avec le suffixe -aison, à comparer avec le latin seminatio « reproduction, procréation ».



sémanalyse

une sémanalyse : une théorie de la signification des discours et des textes prenant en compte l'implication du sujet parlant.

Ce nom est composé de sème et d'analyse (au sens freudien).



sémantème

un sémantème :

  • la partie du mot porteuse de la signification lexicale ;

  • une base lexicale ;

  • l'ensemble des sèmes spécifiques d'une unité linguistique constituant un des éléments composant le sémème.


Ce nom est dérivé de sémantique par analogie avec des termes comme morphème, phonème.



sémanticien, sémantique, sémantiquement, sémantisme, sémantiste

une sémanticienne ou sémantiste, un sémanticien ou sémantiste : une, un spécialiste de sémantique.

une sémantique :

  • une étude d'une langue ou des langues considérées du point de vue de la signification ;

  • une théorie tentant de rendre compte des structures et des phénomènes de la signification dans une langue ou dans le langage ;

  • l'étude (et la théorie) d'un système de signification quel qu'il soit ;

  • l'ensemble des aspects du système logique relatifs aux notions de satisfaction et de vérité.


elle, il est sémantique :

  • est relative, est relatif à la sémantique, a rapport à la signification d'un mot ou d'une structure linguistique ;

  • est relative, est relatif, appartient à la signification, à la relation entre les signes et leurs référents.


une toile sémantique : une partie de la toile dont les données sont structurées et liées de manière à faciliter leur traitement automatique et à améliorer la pertinence des résultats de recherche. En anglais : semantic web. Voir aussi : données liées, graphe de connaissances, toile.

elle, il est morpho-sémantique : traite de la substance relationnelle des morphèmes.

elle, il est parasémantique : comporte des connotations en marge de la sémantique.

Arguties sémantiques et écrans de fumée. Bling, blog de linguistique illustré.

sémantiquement : du point de vue de la sémantique, de la signification.

un sémantisme : un contenu sémantique ; l'ensemble des valeurs sémantiques dont un mot ou une expression sont investis .

Le mot sémantique est formé sur le grec σ η μ α ι ́ ν ω « signifier », à comparer avec le grec σ η μ α ν τ ι κ ο ́ ς « qui signifie ».



sémaphore, sémaphorique

un sémaphore :

  • une tour ou un mât établi(e) en divers points de la côte ainsi que près des rades ou ports et servant à faire des signaux, soit de marée, soit de changement de temps, soit par code sémaphorique, de la terre aux navires et réciproquement ;

  • un signal d'arrêt à signalisation mécanique comportant un bras et une palette rouge, ou à signalisation lumineuse ;

  • un poste de signalisation de la Marine nationale établi sur une côte pour communiquer par signaux ou radio avec les navires naviguant en vue. En savoir plus : Géoconfluences.


elle, il est sémaphorique :

  • est relative, relatif, appartient au sémaphore ;

  • concerne le sémaphore ;

  • est transmise, est transmis par sémaphore.


Le nom (un) sémaphore est composé à partir du grec σ η ̃ μ α « signe » (voir : sémantique) et φ ο ρ ο ́ ς « qui porte » (-phore).



semarder

semarder : piocher la vigne pour la première fois au printemps.

Ce verbe est dérivé de semard « jachère » un terme dialectal, transformé vraisemblablement sous l'influence de semer de somart, de même sens attesté depuis le 13ème siècle. D'origine germanique, somar dérivé d'un verbe qui n'est plus attesté, continue le type sumorare (voir : sombrer 3), avec la rencontre du terme de même sens d'origine gauloise samart (voir : savart 2), auquel il a pris le suffixe.



sémasiologie, sémasiologique

une sémasiologie : une étude des significations qui consiste à partir des mots, des formes pour aller vers la détermination du sens.

elle, il est sémasiologique : relève de la sémasiologie, appartient à la sémasiologie.

une onomasiologie : une étude des significations qui part des concepts et en détermine les traductions linguistiques.

Le nom (une) sémasiologie est formé du grec σ η μ α ι ́ α « signe » et « signification d'un mot », et de -λ ο γ ι α (voir : -logie). Au sens général de « science des significations » le mot a été supplanté par sémantique dans la terminologie linguistique française (où il ne s'emploie que par opposition à onomasiologie, pour désigner ce type d'approche complémentaire de la réalité linguistique), tandis que dans les domaines anglais et scandinave il concurrence toujours ce terme.



semblable, semblablement

elle, il est semblable : a en commun des caractéristiques essentielles, d'aspect ou de nature, au point de pouvoir être considéré(e) comme appartenant au même type.

des figures semblables : qui ont leurs angles homologues égaux et leurs côtés homologues proportionnels.

des quantités semblables, des termes semblables : en algèbre, qui comportent les mêmes lettres affectées des mêmes exposants.

une semblable réussite : une telle réussite.

semblable / similaire : Office québécois de la langue française.

une, un semblable :

  • une personne ou une chose semblable à une autre ;

  • un être humain par rapport aux autres êtres humains.


le semblable : ce qui est semblable.

semblablement :

  • de manière semblable ;

  • pareillement.


Le mot semblable est dérivé de sembler, avec le suffixe -able.



semblance, semblant

une semblance :

  • l'apparence, l'aspect sous lequel se présente quelqu'un ou quelque chose et qui évoque quelqu'un ou quelque chose de comparable ;

  • ce qui a l'aspect, l'apparence de.


faire semblance de : faire semblant de.

un semblant de :

  • une apparence extérieure ;

  • un comportement, un état, un fait qui n'est qu'apparent, feint ;

  • ce qui constitue une imitation de quelque chose, ce qui a l'apparence de quelque chose.


sous le semblant de : sous l'apparence ou le prétexte de.

un semblant de : quelque chose qui ressemble à.

un faux-semblant ou faux semblant :

  • une apparence trompeuse ;

  • une affectation de sentiments que l'on n'éprouve pas.


faire beau semblant : se présenter sous une belle apparence.

faire semblant :

  • donner l'impression de ;

  • feindre.


ne faire semblant de rien : feindre d'être indifférent, de ne pas savoir ou de ne pas entendre quelque chose.

Le nom (une) semblance est dérivé de sembler, avec le suffixe -ance.

Le mot semblant vient du participe présent de sembler.



semble-, sembler

un semble-curé

une, un semble-détective

une salle semble-pompéïenne, un édifice semble-pompéïen

sembler :

  • avoir telle ou telle apparence aux yeux de quelqu'un ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France.


le sembler : l'apparence.

une semble-science : une simili-science.

Le verbe sembler vient du bas latin similare « être semblable », « ressembler », « paraitre ». D'où : semblable, semblablement, une semblance, un semblant, un semble-curé, un semble-détective, semble-pompéïen, une semble-science, dissemblable, un faux-semblant ou faux semblant, une ressemblance, ressemblant, ressembler.

simil(i)- est issu du latin similis « semblable » (voir ci-dessous). D'où : un et une simili, un similisage, un coton similisé, similiser, une, un similiste.

Le mot similaire est un dérivé savant du latin similis « semblable ». D'où : similairement, une similarité (= le fait d'être similaire ; un point de ressemblance)

Le nom (une) similitude est emprunté au latin similitudo « ressemblance, analogie », « comparaison, rapprochement », dérivé de similis « semblable ». D'où : une dissimilitude.

Le verbe simuler est emprunté au latin classique simulare « rendre semblable ; feindre », dérivé de similis « semblable, pareil ».

Le verbe assimiler est emprunté au latin assimulare, assimilare (formes dérivées de simulare et de similis) « simuler, feindre » « reproduire en imitant ». D'où : une assimilabilité, assimilable, assimilant, assimilateur, assimilatif, une assimilation, assimilatoire, assimilé, une dissimilation, inassimilable, une inassimilation, inassimilé.

Le verbe dissembler est l'antonyme de ressembler. D'où : une dissemblance.

Le nom (un) fac-similé est emprunté à la locution verbale latine fac simile, proprement « fais une chose semblable ».

homéo- est tiré du grec ο ́ μ ο ι ο ς « semblable à » : une homéoboite ou homéoboîte, un homéodomaine, un homéogène ou gène homéotique, un homéographe, deux corps homéomères, une homéomérie, homéomorphe, une homéomorphie, un homéomorphisme, une homéopathie, une, un (médecin) homéopathe, homéopathique, homéopathiquement, une homéosiniatrie, une homéoplasie, homéoplastique, homéopolaire, une homéoprotéine ou protéine homéotique, un homéoptote, une homéosiniatrie, une homéostasie, homéostasique ou homéostatique, un homéostat, une homéotéleute, un (animal) homéotherme, une homéothermie, un gène homéotique ou homéogène, un homéotrope, une division cellulaire homéotypique, des terrains homéozoïques (= contenant des animaux fossiles identiques)

homo- est issu du grec ο ̔ μ ο ́ ς « semblable, le même » : homo, un homo-allèle ou homoallèle, homo-allélique ou homoallélique, des homobasidiés, homocentrique, une nageoire homocerque, une homochromie, une homochronie, homochronique, un ensemble homocinétique, un composé organique homocyclique, une homodesmie, un animal homodonte, une homodontie, un homoduplex, un homoèdre ou holoèdre, homoédrique, une homo-épitaxie, un homofilm, homofocal, une homogamétie, homogamétique, une homogamie, homogène, homogénéisateur ou homogénéiseur, une homogénéisation, homogénéisé, homogénéiser, une homogénéité, inhomogène, une inhomogénéité, une homogénèse ou homogénie, un (dictionnaire) homoglosse, un homographe, une homographie, homographique, une homogreffe, homoionique, une homologation, une homologie, homologique, homologue, homologuer, une homolyse, un (homo)morphisme, homonyme, une homonymie, homonymique, homoparental, une homoparentalité, homophile, une homophilie, homophobe, une homophobie, homophone, une homophonie, homophonique, homopolaire, un homopolymère, une homopolymérisation, une homopraxie, un homoptère, des phonèmes homorganes, homosexualiser, une homosexualité, homosexuel, une homosphère, homothallique, un homothallisme, une homothermie, une homothétie, homothétique, homothétiquement, homotope, une homotopie, une homotransplantation, homotype, une homotypie, homozygote.

Le nom (une) ipomée est emprunté au latin scientifique ipomaea, du grec ι ̃ ψ, ι ̓ π ο ́ ς « ver » et ο ́ μ ο ι ο ς « semblable », à cause de l'aspect de la plante

La locution à l'instar de vient de la locution du bas latin ad instar + génitif « à la ressemblance de, équivalent de » empruntée par la langue juridique.

Le mot idem vient de ce mot latin signifiant « la même chose », neutre de idem « le même ; aussi » dérivé de is « il, lui, celui-ci ». Le mot identique est emprunté au latin scolastique identicus « semblable », lui-même dérivé du latin classique idem « le même »

iso- est tiré du grec ι ̓ σ ο- de ι ́ σ ο ς « égal ».



sème

un sème :

  • une unité minimale de signification, un trait sémantique pertinent dans l'analyse du sens d'un mot ;

  • dans tout système signifiant, une unité constituant un signal minimal.


une isosémie : une redondance d'un sème à travers divers éléments d'une séquence.

Le nom (un) sème est l'autonomisation de l'élément sem- du grec σ η μ ε ι ̃ ο ν « signe » d'après morphème, phonème.



semé, semée

elle est semée, il est semé :

  • a été mise en terre, ensemencée ; a été mis en terre, ensemencé ;

  • est répandu(e) sur la surface d'une terre préparée ;

  • est dispersé(e) ;

  • est distancé(e).


un semé ou un semis (1) : une répétition régulière sur plusieurs lignes, d'un motif, selon divers agencements.

une semée : la largeur du champ couverte par les grains que le semeur jette à chaque lancée.

Ces mots viennent du participe passé de semer.



séméiologie, séméiologique, séméiotique

séméio- ou sémio- sont tirés du grec σ η μ ε ι ο- de σ η μ ε ι ̃ ο ν « signe ».

une séméiologie : une sémiologie.

elle, il est séméiologique : est sémiologique.

une séméiotique : une sémiotique.

voir : sémio-.



semelage

le semelage d'une chaussure : la partie qui sépare le pied du sol, comprenant la semelle d’usure, la semelle première et la semelle de propreté.



semelfactif

elle est semelfactive, il est semelfactif : en linguistique, indique que l'action se produit une fois, par opposition à itératif et à fréquentatif.

un semelfactif : un aspect indiquant cette valeur.

Ce mot est composé de l'adverbe latin semel « une fois, une seule fois » et de factif.



semelle

une semelle :

  • la pièce constituant le dessous d'une chaussure, d'une botte, d'une pantoufle, qui est soit en totalité, soit par sa partie avant, en contact avec le sol ;

  • ce qui en a la forme ;

  • la longueur d'un pied ;

  • en savoir plus : CNRTL.


L'origine de ce nom est discutée.



sémelpare

une espèce sémelpare : qui ne se reproduit habituellement qu’une seule fois dans sa vie, avant de mourir.



sémème

un sémème : l'ensemble des sèmes d'un lexème constituant son sens ou l'un de ses sens.

Ce nom est emprunté à l'anglais sememe « unité de signification » et « la plus petite unité de signification » attesté dès 1913.



semence, semenceau, semencier, semen-contra, semer

une semence :

  • une graine que l'on sème ou toute partie de végétal que l'on met en terre pour la reproduction ;

  • un germe, une cause responsable de certains effets qui vont se développer avec le temps ;

  • un petit clou à large tête servant à fixer les toiles ou matériaux en feuilles minces ;

  • une petite pointe utilisée dans les opérations de montage de la chaussure ;

  • les perles les plus petites qu'on vend, non pas à la pièce, mais au poids ;

  • les très petits morceaux de diamant dont on orne les bijoux ;

  • le liquide séminal du mâle.


une semence de pommes de terre : des pommes de terre destinées à être mises en terre (entières ou coupées en deux) pour la production. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

des dettes-semences ou dettes semences : les dettes contractées par un agriculteur à qui on avance des semences, normalement remboursées à l’aide des produits récoltés.

un semenceau :

  • une betterave que l'on replante pour lui faire produire des graines ;

  • une salade repiquée.


des semenceaux

un semencier : tout arbre produisant ou sur le point de produire des semences.

une semencière, un semencier :

  • une ouvrière, un ouvrier conduisant une machine à fabriquer les semences ;

  • une personne qui s'occupe de la production des semences.


elle est semencière, il est semencier : a rapport aux semences.

un semen-contra : une préparation officinale obtenue à partir de capitules floraux non épanouis de diverses espèces d'armoises.

semer :

  • répandre des graines sur la surface d'une terre préparée afin qu'elles y germent et y poussent ;

  • ensemencer ;

  • répandre sur un lieu en disséminant ;

  • répandre, propager, faire naitre ;

  • parsemer.


semer des pommes de terre : les planter. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

semer quelqu'un : se débarrasser de lui en le distançant.

je sème, tu sèmes, il sème, nous semons, vous semez, ils sèment ;
je semais ; je semai ; je sèmerai ; je sèmerais ;
j'ai semé ; j'avais semé ; j'eus semé ; j'aurai semé ; j'aurais semé ;
que je sème, que tu sèmes, qu'il sème, que nous semions, que vous semiez, qu'ils sèment ;
que je semasse, qu'il semât, que nous semassions ; que j'aie semé ; que j'eusse semé ;
sème, semons, semez ; aie semé, ayons semé, ayez semé ;
(en) semant.

Le verbe semer vient du latin seminare « produire ; procréer, enfanter ; semer » « répandre, propager, disséminer ». D'où : resemer ou ressemer, une semaison, semé, une semée, un semeur, une semeuse, un semis, un semoir.

Le nom (des) semailles est soit dérivé de semer, soit, plus probablement, directement issu du bas latin seminalia « moissons, terres ensemencées ».

Le nom (une) semence vient du bas latin sementia « semailles », de sementium réfection du latin classique sementis « semailles ; époque des semailles ; semis ». D'où : un ensemencement, ensemencer, un semenceau, semencier.

Le nom (un) semen-contra est composé du latin semen « graine, semence » et de contra (contre).

Le nom (un) sémillon est emprunté au provençal semilhoun, dérivé de l'ancien provençal sem « semence » (voir : semillant).

Le nom (un) séminaire vient du latin seminarium « pépinière » « source, origine ».

Le mot séminal est emprunté au latin seminalis « destiné à être semé », « séminal » « prolifique ».

Autres dérivés du latin semen, seminis « semence » : séminifère, séminipare, un séminome.

Le nom (un) sperme est emprunté au bas latin sperma, spermatis « sperme, semence », en grec σ π ε ́ ρ μ α « semence, germe (des animaux, des hommes) »

sperm(o)- et spermat(o)- sont tirés du grec σ π ε ́ ρ μ α, σ π ε ́ ρ μ α τ ο ς « sperme, semence » : un spermacéti ou spermaceti, les spermaphytes ou spermatophytes, un spermapode, un spermaster, une spermathèque ou spermatothèque, spermaticide ou spermicide, une spermatide, une spermatie, spermatique, préspermatique, rétrospermatique, le spermatisme, spermatiste, un spermatoblaste, une spermatocèle, spermatocide, une spermatocystectomie, une spermatocystite, un séminome spermatocytaire, un spermatocyte, une spermatogenèse ou spermatogénèse, spermatogénétique, une spermatogonie, un spermatophore, une spermatorrhée, un spermatozoïde ou un spermatozoaire, une spermie, un anticorps antispermatozoïde, une spermaturie, un mégalosperme, une spermiation, une spermine, une spermiogénèse, une spermoculture, un spermocytogramme, un spermoderme, une spermogonie, un spermogramme, un spermophile, une psorospermose folliculaire végétante, Scedosporium apiospermum.

-sperme et -spermie sont tirés du grec -σ π ε ρ μ ο ς, de σ π ε ́ ρ μ α « graine » : une aspermie, une asthénospermie, une asthénozoospermie, une azoospermie, une dispermie, une plante gymnosperme, une gymnospermie, une hématospermie ou hémospermie, des ménispermes, une microspermie, une monospermie, une nécrospermie, une nécrozoospermie, une oligoasthénospermie, une oligospermie ou oligozoospermie, une panspermie, panspermiste, une polyspermie, une tératospermie,...

Le verbe disséminer est emprunté au latin classique disseminare « propager ; répandre ». D'où : une dissémination.

gono- (2) est tiré du grec γ ο ́ ν ο ς « semence, germe ».

Le nom (une) graine vient du latin populaire grana, de granum « grain ».

Le verbe inséminer est emprunté au latin inseminare « semer dans, répandre dans, féconder » dérivé de seminare « semer ». D'où : inséminateur, une insémination.

Le verbe parsemer est composé de par et de semer.



semestre, semestriel, semestriellement, semestrier

un semestre :

  • une période de six mois consécutifs ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


elle est semestrielle, il est semestriel :

  • dure six mois consécutifs ;

  • a lieu, se fait par semestre, à la fin de chaque semestre ;

  • parait deux fois par an.


semestriellement :

  • à chaque semestre, une fois par semestre ;

  • tous les six mois.


un semestrier : un militaire en congé de semestre, un congé de six mois accordé autrefois.

Le nom (un) semestre est emprunté à l'adjectif latin semestris « semestriel », composé de sex « six » et d'un dérivé de mensis « mois ».



semeur

une semeuse, un semeur : celle, celui qui sème le grain ou qui répand, diffuse quelque chose.

une semeuse : un semoir.

Ces noms sont dérivés de semer, avec le suffixe -eur, -euse.



semi-

semi- peut signifier : à moitié, la moitié de, en partie, moyennement, en intermédiaire, partiellement.

voir aussi : demi-, hémi-, mi-.

Le trait d'union n'est indispensable que s'il facilite la compréhension.

voir : CNRTL.

demi et semi : Office québécois de la langue française.

semi- (accord) : Parler français.

Ce préfixe, emprunté au latin semi-, a été naturalisé, parallèlement à demi-, par le biais d'emprunts au latin scientifique (voir : semi-annuel, semi-circulaire, semi-ton) ou au latin ecclésiastique (voir : semi-double).



semi-activité

une semi-activité



semi-annuel

elle est semi-annuelle, il est semi-annuel : se produit tous les six mois.



semi-annulaire

elle, il est semi-annulaire



semi-argenté

une lame semi-argentée : qui est recouverte d'une couche d'argenture très mince et qui est, de la sorte, à la fois transparente et réfléchissante.

un verre semi-argenté : qui est recouvert d'une couche d'argenture très mince et qui est, de la sorte, à la fois transparent et réfléchissant.



semi-argot

un semi-argot



semi-aride

elle, il est semi-aride : n'est pas totalement aride.



semi-arqué

un semi-arqué ou une (prise) semi-arquée : en escalade, la prise de main qui consiste à saisir une prise du bout des doigts en formant avec ces derniers un angle d'environ 90 degrés. Le semi-arqué est généralement employé pour les prises peu profondes comme les réglettes. En contexte, on emploie souvent l'expression saisir une prise en semi-arqué (ou en semi-arquée). En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.



semi-arrondi

elle est semi-arrondie, il est semi-arrondi



semi-automatique

elle, il est semi-automatique :

  • en psychologie, est en partie automatique, n'est pas consciente ou conscient, n'est pas volontaire ;

  • pour un dispositif, une machine, dont le fonctionnement est en partie automatique.


une arme semi-automatique : une arme dont le chargement est automatique mais qui nécessite l'intervention du tireur pour le départ de chaque coup.



semi-autonomie

une semi-autonomie



semi-autopropulsé, semi-autopropulsion

elle est semi-autopropulsée, un projectile semi-autopropulsé : dont la propulsion initiale, de type classique, est accélérée en cours de tir par celle d'une fusée.

une semi-autopropulsion : l'action caractérisant l'évolution d'un projectile semi-autopropulsé, additionnant à la propulsion initiale classique l'accélération donnée en cours de tir par une fusée.



semi-autoroute

une semi-autoroute



semi-auxiliaire

un (verbe) semi-auxiliaire : un verbe ou une locution verbale associé(e) à un infinitif qui joue un rôle comparable aux auxiliaires être et avoir suivis du participe passé, et qui exprime un aspect de ce verbe.



semi-balistique

un engin, un missile semi-balistique : dont le mouvement utilise tour à tour l'action de forces de gravitation, de propulsion et de la portance de l'air.



semi-blanc

elle est semi-blanche, il est semi-blanc



semi-blocage

un semi-blocage



semi-bouffon

des mots semi-bouffons



semi-bourgeois

une aristocratie semi-bourgeoise, un gouvernement semi-bourgeois



semi-brève

une semi-brève : la forme de notation musicale utilisée à partir de la fin du 13ème siècle, consistant à marquer par un losange la demi-valeur de la brève ou du point.



semi-brillant

elle est semi-brillante, il est semi-brillant



semi-capitaliste

une structure semi-capitaliste, un secteur semi-capitaliste



semi-carbonisation

une semi-carbonisation



semi-chenillé

elle est semi-chenillée, un véhicule semi-chenillé



semi-cylindrique

elle, il est semi-cylindrique



semi-circulaire

elle, il est semi-circulaire ou demi-circulaire, mi-circulaire :

  • a la forme d'un demi-cercle ;

  • est placé(e) en demi-cercle.


elles ou ils sont demi-circulaires ou semi-circulaires, mi-circulaires



semi-coke, semi-cokéfaction

un semi-coke : un produit de la distillation de la houille à basse température, intermédiaire entre la houille et le coke.

une semi-cokéfaction



semi-coma

un semi-coma



semi-commun

une gestion semi-commune, un mode de vie semi-commun



semi-conducteur

une substance semi-conductrice, un (corps) semi-conducteur :

  • en électricité, dont les propriétés de conduction sont intermédiaires entre celles des corps conducteurs et celles des corps isolants ;

  • un matériau possédant une bande interdite, ni purement isolant ni purement conducteur à température non nulle. Le silicium est le semiconducteur le plus répandu.


un (dispositif) semi-conducteur : dont le principe consiste en l'introduction d'« impuretés » dans la structure cristalline d'un corps semi-conducteur pur.



semi-conscience, semi-conscient

une semi-conscience ou une demi-conscience

elle est semi-consciente, il est semi-conscient



semi-conservatif

une réplication (de l'ADN) semi-conservative

un modèle, mécanisme, mode semi-conservatif



semi-conserve, semi-conserverie

une semi-conserve : un produit alimentaire conditionné en récipient fermé, traité par la chaleur ou par un additif, ne se conservant que pendant une durée limitée et à condition d'être réfrigéré.

une semi-conserverie : une usine qui prépare des semi-conserves.



semi-consonne

une semi-consonne : une semi-voyelle.

voir : CNRTL.



semi-continu, semi-continuité

une organisation semi-continue, un appareil semi-continu : dont le fonctionnement est intermédiaire entre le fonctionnement discontinu et le fonctionnement continu.

une fonction semi-continue (en mathématiques).

une semi-continuité : le caractère d'une fonction semi-continue.



semi-convergent

une intégrale semi-convergente, une série semi-convergente



semi-cristal

un semi-cristal : un verre de qualité inférieure à celle du cristal au plomb, un cristallin.

des semi-cristaux



semi-debout

une position semi-debout



semi-déesse

une semi-déesse



semi-démocratique

un régime semi-démocratique



semi-déponent

un (verbe) déponent : qui a la forme passive et le sens actif.

une conjugaison déponente, une voix déponente

un verbe semi-déponent ou plus rarement demi-déponent : qui a la forme active au présent et aux temps qui s'en dérivent, et la forme passive au parfait et aux temps qui s'en tirent.

Le mot déponent est emprunté au bas latin grammatical deponens « déponent » du participe présent de deponere « déposer, mettre de côté » en latin classique (le verbe quittant le sens passif).



semi-désert

un semi-désert



semi-dignitaire

un semi-dignitaire



semi-direct

une desserte semi-directe, un train semi-direct



semi-dirigé

elle est semi-dirigée, il est semi-dirigé



semi-distillation

une semi-distillation



semi-distraction

une semi-distraction



semi-diurne

elle, il est semi-diurne



semi-divinité

une semi-divinité



semi-domestique

un animal semi-domestique :

  • un animal féral, redevenu sauvage après avoir été domestique ou introduit ;

  • un animal pouvant vivre loin des humains mais également à sa proximité immédiate, voire en dépendant plus ou moins.




semi-documentaire

un semi-documentaire



semi-dominance

une semi-dominance (en génétique) : une dominance partielle ou incomplète.



semi-douairière

une semi-douairière



semi-double

une fête liturgique, un rite semi-double ou demi-double : dont la solennité se situe entre celle des fêtes ordinaires et celle des fêtes doubles.

une fleur semi-double :

  • une fleur dans laquelle une partie des étamines, mais non la totalité comme dans le cas des fleurs doubles, s'est transformée en éléments pétaloïdes ;

  • une fleur ayant de dix à vingt pétales sur deux rangs, ou plus.




semi-dressant

un chantier en semi-dressant (dans une mine de charbon).



semi-dur

Afrique.

une maison semi-dure, un abri semi-dur : qui est construite, qui est construit en matériaux légers sur un soubassement de maçonnerie.

une construction en semi-dur



semi-durable

une literie semi-durable, un produit semi-durable



-sémie

-sémie est tiré du grec -σ η μ ι α, de σ η ̃ μ α « signe » : une eusémie, une monosémie, monosémique, une polysémie, polysémique.



semi-elliptique

elle, il est semi-elliptique



semi-encastré

elle est semi-encastrée, il est semi-encastré



semi-entrepreneur

une semi-entrepreneuse, un semi-entrepreneur



semi-esclavage

un semi-esclavage



semi-européen

un caractère semi-européen



semi-fini

un produit semi-fini : qui a déjà été partiellement élaboré mais qui doit être retravaillé ou conditionné avant d'être mis sur le marché.



semi-fixe

elle, il est semi-fixe



semi-flosculeux

une fleur semi-flosculeuse ou demi-flosculeuse : une fleur composée formée de demi-fleuron.



semi-fluide

une matière, un produit semi-fluide : qui est partiellement fluide.

un semi-fluide : un ensemble formé d'un grand nombre d'éléments de très petite taille, à la surface desquels peuvent se produire des forces tangentielles et ayant un comportement proche de celui des fluides.



semi-glisseur

un semi-glisseur : un bateau dont la carène est allongée, l'avant fin et l'arrière plat, et dont la vitesse relative normale est intermédiaire.



semi-global

une méthode semi-globale : une pseudo-méthode pour l'apprentissage de la lecture.

un accompagnement semi-global (à la naissance).



semi-gothique

A. la semi-gothique : une écriture gothique altérée par un mélange de caractères romains.

elle, il est semi-gothique : est relative, est relatif à cette écriture.

B. une chasuble (liturgique) semi-gothique



semi-grisonnant

elle est semi-grisonnante, il est semi-grisonnant



semi-grossiste

une, un semi-grossiste : une, un intermédiaire entre le grossiste et le détaillant.



semi-hebdomadaire

elle, il est semi-hebdomadaire



semi-industriel

une activité semi-industrielle, un établissement semi-industriel : qui se situe entre le stade expérimental et celui de l'exploitation industrielle.



semi-information

une semi-information



semi-intellectuel

elle est semi-intellectuelle, il est semi-intellectuel



semi-irritation

une semi-irritation



semi-journalier

elle est semi-journalière, il est semi-journalier



semi-létal

un gène semi-létal : un gène dont la présence, chez les parents, provoque la mort de l'enfant avant sa puberté. On lit aussi sublétal.

un effet semi-létal : qui entraine la mort avant la puberté.



semi-libéral

une profession semi-libérale, un régime semi-libéral, elles sont semi-libérales, ils sont semi-libéraux



semi-liberté, semi-libre

une semi-liberté :

  • une mesure éducative ;

  • un régime d'exécution des peines privatives de liberté ;

  • une liberté partielle, relative.


elle, il est semi-libre



semi-mensuel

elle est semi-mensuelle, il est semi-mensuel : qui se fait, qui parait deux fois par mois.



sémillant

elle est sémillante, il est sémillant :

  • manifeste une vivacité enjouée, une gaieté pétillante avec un vif désir de plaire ;

  • est frétillante, fringante ; est frétillant, fringant ;

  • est vive, enjouée ; est vif, enjoué.


Cet adjectif vient du participe présent du verbe en ancien français semillier « s'employer, s'occuper, s'ingénier [malicieusement] », dérivé du substantif en ancien français semille, qui, à partir du sens de « descendance, lignée », a développé celui de « [ce qui est issu, émane de quelqu'un] acte, action » et qui est dérivé, à l'aide du suffixe -ille, de l'ancien français seme « sperme », à comparer avec l'ancien provençal sem, semen « semence » « race », du latin semen, seminis « graine, semence ». Selon une autre hypothèse, sémillant serait issu de l'adjectif en ancien français semilleus « astucieux, rusé, trompeur », dérivé, à l'aide du suffixe -eux, de [male] semille, par substitution de la désinence -ant des participes présents.



sémillon

un sémillon : un cépage.

Le nom (un) sémillon est emprunté au provençal semilhoun, dérivé de l'ancien provençal sem « semence » (voir : semillant) à l'aide du suffixe -ilho (à valeur collective, en latin -ι ̄lia) et -oun (en latin -ōne). Le rattachement à semen s'explique par le fait que cette sorte de raisin est particulièrement productive.



semi-logarithmique

un repère, un graphique, un diagramme, un papier, une échelle semi-logarithmique



semi-lunaire

elle, il est semi-lunaire : est en forme de demi-lune.



semi-machinal

elle est semi-machinale, il est semi-machinal, elles sont semi-machinales, ils sont semi-machinaux



semi-manuel

elle est semi-manuelle, il est semi-manuel



semi-manufacturé

elle est semi-manufacturée, il est semi-manufacturé



semi-marathon

un semi-marathon



semi-métal

un semi-métal : un métalloïde, un élément de transition entre les métaux et les non-métaux.

des semi-métaux





semi-métallique

elle, il est semi-métallique



semi-microanalyse

une semi-microanalyse : une analyse chimique qualitative ou quantitative portant sur des masses de produits très petites, mais supérieures à celles de la micro-analyse, soit à partir de 10 mg.



semi-militaire

elle, il est semi-militaire



semi-mobile

elle, il est semi-mobile



semi-moresque

une architecture semi-moresque, un art semi-moresque



séminaire

un séminaire :

  • un établissement d'enseignement supérieur consacré à la formation des jeunes gens qui se destinent à la prêtrise ;

  • un établissement destiné à la formation de pasteurs ou de rabbins ;

  • un établissement, un lieu ou un milieu où l'on se prépare à une profession, où l'on s'exerce à un art, à une technique quelconque ;

  • en Allemagne et dans quelques pays d'Europe, un établissement d'enseignement supérieur rattaché à une université ;

  • un groupe d'étudiants effectuant un travail pratique de recherche sous la direction d'un enseignant ; l'ensemble des séances de ce groupe ;

  • une réunion de spécialistes ou de techniciens pour étudier des questions ou résoudre des difficultés concernant leur spécialité ou la vie de leurs entreprises.


Usité depuis une vingtaine d'années dans les entreprises, notamment dans les secteurs de la communication et de la formation, webinar est un mot-valise associant les mots web et seminar, employé pour désigner toutes les formes de réunions organisées à distance, dans l'internet ; ces réunions sont accessibles grâce à un logiciel ou à une plateforme spécifiques et peuvent être suivies en direct ou, éventuellement, en différé.
Parallèlement au mot anglais, est apparu en français le calque obscur webinaire, dont il convient de ne pas encourager l'usage. La Commission d'enrichissement de la langue française recommande donc d'utiliser à la place de webinaire, en fonction du contexte et des réalités désignées, les termes français déjà disponibles : conférence (en ligne) cyberconférence, visioconférence, voire audioconférence, téléconférence, ou encore séminaire (en ligne) dans le cas d'une réunion interactive prenant la forme d'un séminaire.

Le nom (un) séminaire vient du latin seminarium « pépinière » « source, origine ».



séminal

elle est séminale, il est séminal :

  • est relative, est relatif à la semence du mâle ;

  • est relative, est relatif aux graines des plantes.


une raison séminale (en philosophie).

elles sont séminales, ils sont séminaux

Le mot séminal est emprunté au latin seminalis « destiné à être semé », « séminal » « prolifique ».



séminariste

un séminariste : un élève d'un séminaire.

elle, il est séminariste :

  • appartient, est relative, est relatif à un séminaire ;

  • rappelle le séminariste.


Ce mot est dérivé de séminaire, avec le suffixe -iste.



semi-nasal, semi-nasalité

une (consonne) semi-nasale : une articulation complexe comportant la réalisation d'une consonne nasale au cours de l'émission d'une consonne orale.

il est semi-nasal, elles sont semi-nasales, ils sont semi-nasaux

une semi-nasalité : le caractère de ce type d'articulation.



sémination

une sémination : une dispersion naturelle des graines d'un végétal.

Ce nom est emprunté au latin seminatio, seminationis « procréation, reproduction », dérivé de seminare « semer ».



semi-nationalisation

une semi-nationalisation



séminifère, séminipare

elle, il est séminifère : conduit, transporte le sperme, porte des graines.

un tube séminifère

elle, il est séminipare : transporte le sperme.

Ces mots sont dérivés du latin semen, seminis « semence », avec les suffixes -fère et -pare.



semi-nomade, semi-nomadisme

elle, il est semi-nomade : dont le mode de vie combine la sédentarité, l'agriculture, et le nomadisme, l'élevage.

des semi-nomades : ceux qui ont ce mode de vie.

une, un semi-nomade

un semi-nomadisme : un mode de vie alliant l'agriculture à l'élevage nomade.



séminome

un séminome :

  • une prolifération de cellules tumorales ressemblant aux cellules germinales primitives, survenant entre les âges de 20 et 50 ans, développée dans le testicule ;

  • en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.


Ce nom est dérivé du radical de séminal, avec -ome



semi-obligatoire

une activité semi-obligatoire, un atelier semi-obligatoire : qui est facultative ou facultatif.



semi-occidental

une architecture semi-occidentale, un art semi-occidental



semi-officiel

elle est semi-officielle, il est semi-officiel :

  • pour une information, une source d'informations, émane du pouvoir, des autorités, mais sans caution officielle ;

  • pour une institution, un organisme, est reconnu(e) par l'État, a des fonctions publiques, mais ne dépend pas de l'administration.




sémio-

sémio- ou séméio- sont tirés du grec σ η μ ε ι ο- de σ η μ ε ι ̃ ο ν « signe ».

voir : CNRTL.



sémiogenèse

une sémiogenèse : une formation des signes, d'un système de signes.



sémiographie, sémiographique

une sémiographie :

  • une notation par signes employée pour la notation musicale, pour la sténographie,... ;

  • une transcription des informations cartographiques par un système de signes convenus.


elle, il est sémiographique : est relative, est relatif, appartient à la notation par signes.

Pour le premier sens, le nom (une) sémiographie est dérivé à l'aide du suffixe -ie de sémiographe « écrivain en chiffres, qui écrit aussi vite que la parole » emprunté au grec σ η μ ε ι ο γ ρ α ́ φ ο ς « qui écrit en termes convenus, sténographe » (de σ η μ ε ι ̃ ο ν « signe » et γ ρ α ́ φ ω « j'écris »). Pour les autres sens, ce nom est composé de sémio- et -graphie (graphe et -ie).

sémiologie, sémiologique, sémiologue

la sémiologie ou séméiologie :

  • la symptomatologie, la partie de la médecine qui étudie les symptômes et les signes cliniques traduisant la lésion d'un organe ou le trouble d'une fonction ;

  • une étude générale, une science des systèmes de signes intentionnels ou non, et des systèmes de communication ;

  • en savoir plus : CNRTL.


la sémiologie graphique : l'ensemble des techniques et méthodes visant à adapter un mode de représentation graphique à l’information représentée en fonction de codes et de conventions. en savoir plus : Géoconfluences

elle, il est sémiologique ou séméiologique : est relative, est relatif, appartient à la sémiologie.

une, un sémiologue : une, un spécialiste de sémiologie.

Le nom (une) sémiologie, formé du grec σ η μ ε ι ̃ ο ν « signe » et λ ο ́ γ ο ς « discours » (-logie), se trouve parfois concurrencé par sémiotique.



sémiométrie

une sémiométrie : une étude de la charge affective, positive ou négative, suscitée par des mots censés correspondre à un modèle psycho-culturel.



semi-omnibus

un (train) semi-omnibus



semi-oncial

une écriture semi-onciale : une écriture dérivée de l'onciale, qui mêle les minuscules aux majuscules.

voir : once (2).



semi-opale

une semi-opale



sémiosis

une sémiosis :

  • en linguistique, une production de signification par la mise en relation du signifiant, du signifié et de l'interprétant ;

  • un processus signifiant.

Ce nom est emprunté au grec « action de marquer d'un signe, désignation », sans doute sous l'influence de l'anglais où le mot est attesté en 1907 chez le logicien Peirce.



sémioticien

une sémioticienne, un sémioticien : une, un spécialiste de sémiotique.

une sémiotique ou séméiotique :

  • la sémiologie ;

  • une théorie générale des signes dans toutes leurs formes et dans toutes leurs manifestations ;

  • une théorie générale des représentations, des systèmes signifiants ;

  • une étude des pratiques, des comportements et des phénomènes culturels conçus comme des systèmes signifiants.


Lexique de la sémiotique‎ : Wiktionnaire.

elle, il est sémiotique :

  • est sémiologique ;

  • relève de la sémiotique ou de la sémiologie, appartient à la sémiotique ;

  • relève de la signification, appartient à la signification.


Le nom sémiologie se trouve parfois concurrencé par sémiotique.

Depuis l’Après-guerre, s’est développée une « discipline » qu’on a appelé la sémiotique. Elle est née plus ou moins de la linguistique et sous son impulsion, mais aussi de ses insuffisances. On voyait, grâce à des linguistes multiformes comme Benveniste et Jakobson, que l’étude des langues débouchait sur des problèmes plus vastes. Le sémioticien européen le plus célèbre aujourd’hui est Umberto Eco (1932-2016). En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le mot sémiotique est emprunté au grec η ̔ σ η μ ε ι ω τ ι κ η ́ (sous-entendu τ ε ́ χ ν η) « la diagnostique ou observation des symptômes » (féminin de σ η μ ε ι ω τ ι κ ο ́ ς « apte à noter ; qui concerne l'observation ») ; en linguistique, le mot a été employé par Hjelmslev en danois en 1943 et en anglais en 1953. En linguistique, logique et philosophie du langage, l'extension du mot est due également à l'influence de l'anglais et de l'américain semiotic, semiotics (d'abord chez Charles Sanders Peirce au sens de « théorie formelle ou quasi-nécessaire des signes », en 1897), cependant que σ η μ ε ι ω τ ι κ η ́ avait été employé dès 1655 au sens de « science des signes » par le philosophe anglais John Locke dans son Essai sur l'entendement humain.



semi-ouvert, semi-ouvré

elle est semi-ouverte, il est semi-ouvert

elle est semi-ouvrée, il est semi-ouvré



semi-passif

elle est semi-passive, il est semi-passif



semi-peigné

un coton semi-peigné : un tissu ayant partiellement subi un peignage pour allonger les fibres.

une carde "semi-peigné" : une machine destinée au travail des fibres naturelles et chimiques dans les lignes "semi-peigné".



semi-pélagianisme, semi-pélagien

le semi-pélagianisme : une doctrine officielle de l'Église après le Concile de Trente selon laquelle, si la grâce suffisante rend possible le salut de l'homme, il faut encore que celui-ci y collabore par ses œuvres.

elle est semi-pélagienne, il est semi-pélagien : est relative, est relatif à la doctrine de ceux qui en réaction contre certaines affirmations de St Augustin se rapprochaient de la doctrine de Pélage.

Pélage : un moine hérésiarque breton.

elle est pélagienne, il est pélagien (1) : est relative, est relatif à la doctrine de Pélage, au pélagianisme.

une pélagienne, un pélagien : une partisane, un partisan du pélagianisme.



semi-pélagique

elle, il est semi-pélagique : elle est relative, il est relatif aux fonds marins de profondeur moyenne.

un chalut semi-pélagique : un type de chalut conçu pour descendre à une profondeur plus grande que le chalut pélagique qui lui, évolue toujours entre deux eaux.



semi-périodique

une revue semi-périodique, un journal semi-périodique : dont la périodicité est variable.



semi-perméable

une cloison ou une membrane semi-perméable : qui sépare une solution d'un autre milieu, en laissant passer les molécules de solvant mais non celles du corps dissous.



semi-pierre

une semi-pierre : une pierre semi précieuse.



semi-plein

elle est semi-pleine, il est semi-plein



semi-polaire

une liaison semi-polaire : en chimie, une liaison covalente.



semi-portatif

elle est semi-portative, un appareil semi-portatif



semi-portique

un semi-portique : Appareil de levage à champ d'action parallélépipédique, intermédaire entre le pont roulant et le portique, ne comportant qu'une seule palée et un seul rail au sol, le second rail de roulement étant fixé à un bâtiment.

un portique : un appareil de levage formé d'une poutre munie d'un palan, montée sur des montants verticaux simples ou doubles, fixes ou mobiles.



semi-prébende

une semi-prébende

elle est semi-prébendée, il est semi-prébendé


une prébende :

  • un revenu ecclésiastique provenant à l'origine du partage de la mense capitulaire et destiné à l'entretien d'un chanoine séculier, mais qui peut être attribué à un autre clerc ou même transféré à un laïc ;

  • un revenu, un profit attaché à une charge, à une fonction quelconque ;

  • un avantage attribué par faveur ;

  • la source du profit.


elle est prébendée, il est prébendé : jouit d'une prébende.

un (chanoine, dignitaire) prébendé



semi-précieux

une pierre semi-précieuse : en joaillerie et orfèvrerie, une pierre fine, une semi-pierre.



semi-présidentiel

une démocratie semi-présidentielle, un régime semi-présidentiel



semi-preuve

une semi-preuve : un commencement de preuve.



semi-privé

une organisation semi-privée, un organisme semi-privé



semi-production, semi-produit

une semi-production

un semi-produit : un produit semi-fini, un demi-produit, un produit partiellement élaboré à partir de la matière première.



semi-professionnel

une compétition semi-professionnelle, un athlète semi-professionnel



semi-prolétaire

une, un semi-prolétaire



semi-promesse

une semi-promesse



semi-provocation

une semi-provocation



semi-public

un organisme semi-public : dont le caractère juridique relève à la fois du droit privé et du droit public.

un secteur d'activité semi-public : qui est régi par le droit privé mais contrôlé par l'État ou une autre personne publique.

elle est semi-publique, il est semi-public : n'est que partiellement rendue publique ou rendu public, n'est accessible qu'à un public restreint.



semi-pugilat

un semi-pugilat



semi-qualifié

elle est semi-qualifiée, il est semi-qualifié



sémique

elle, il est sémique : concerne les sèmes, la structure du contenu, de la signification.

Ce mot est dérivé de sème, avec le suffixe -ique.



semi-rapide

elle, il est semi-rapide



semi-réalité

une semi-réalité



semi-réfléchissant

elle est semi-réfléchissante, un miroir semi-réfléchissant



semi-remorque

une semi-remorque : une remorque dont la partie avant n'a pas d'essieu et repose sur l'arrière d'un tracteur routier.

un (camion) semi-remorque



semi-représentatif

elle est semi-représentative, il est semi-représentatif



semi-républicain

elle est semi-républicaine, il est semi-républicain



semi-retraite

une semi-retraite : une cessation partielle des activités.



semi-rigide

elle, il est semi-rigide



semi-rond

elle est semi-ronde, il est semi-rond



semis

un semé ou un semis (1) : une répétition régulière sur plusieurs lignes, d'un motif, selon divers agencements.

un semis (2) :

  • l'action de semer ;

  • une terre ensemencée ;

  • ce qui a été semé, ce qui est semé ;

  • un ensemble de choses dispersées sur une surface.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du semis : Wiktionnaire.

Ce nom est dérivé de semer, avec le suffixe -is.



semi-section

une semi-section : une demi-section.



semi-slave

un caractère semi-slave



semi-somnolence

une semi-somnolence : une demi-somnolence.



semi-souterrain

elle est semi-souterraine, il est semi-souterrain



semi-sphérique

elle, il est semi-sphérique



semi-submersible

une plate-forme semi-submersible : une plate-forme flottante de forage en mer conçue pour minimiser les mouvements sur houle.



sémite, sémiticité, sémitique, sémitisant, sémitisation, sémitiser, sémitisme, sémitiste, sémitologue

Sem, Cham et Japhet : les fils de Noé.

un sémite : celui qui appartient au groupe ethnique et linguistique dont Sem est considéré comme l'ancêtre.

elle, il est sémite : est relative, est relatif, est propre aux sémites, en particulier aux juifs.

une sémiticité : le caractère de ce qui est sémite et, plus particulièrement, juif.

elle, il est antisémite : fait preuve d'antisémitisme, est hostile aux juifs.

une, un antisémite : une personne faisant preuve d'antisémitisme

elle, il est antisémitique : est hostile à ce qui est sémitique, est relative, est relatif à l'antisémitisme.

elle, il est prosémite : est favorable aux juifs ; les soutient.

une, un prosémite


A. elle, il est sémitique (1) : est relative, est relatif, est propre aux sémites, et en particulier aux juifs ou au judaïsme.

B. le sémitique ou les langues sémitiques

le chamito-sémitique ou les langues chamito-sémitiques

elle, il est sémitique (2) :

  • est relative, relatif, propre aux langues sémitiques ou aux textes écrits en ces langues ;

  • est écrite, est écrit dans une de ces langues.



une sémitisante, un sémitisant ou sémitiste, sémitologue : celle, celui qui étudie les langues et les civilisations sémitiques, qui en est spécialiste.

une sémitisation : l'action de marquer ou d'être marqué par un caractère sémite.

sémitiser :

  • donner un caractère sémitique à ;

  • émailler un autre langage de vocables à consonance sémitique.


le sémitisme :

  • la civilisation ou les civilisations, l'éthique ou les éthiques, la philosophie ou les philosophies des sémites ;

  • les sémites, en particulier les juifs et les arabes ;

  • les sémites, en tant que groupe ethnique.


un sémitisme : une tournure, une construction ou une forme propre aux langues sémitiques ou introduite dans une langue indo-européenne par emprunt à une langue sémitique, spécialement à l'araméen et à l'hébreu.

un antisémitisme : une hostilité manifestée envers les juifs et érigée parfois en doctrine ou en mouvement réclamant contre les juifs des mesures d'exception.

Le mot sémite est dérivé, au moyen du suffixe -ite, de Sem, en latin Sem, en grec Σ η ́ μ, en hébreu Shēm (un des trois fils de Noé, avec Cham et Japhet, voir : chamitique et japhétique) à qui la tradition attribue l'origine des peuples sémitiques.

Le mot sémitique est emprunté à l'allemand semitisch, dérivé de Sem.



semi-tendineux

un muscle semi-tendineux ou demi-tendineux.



semi-terrible

elle, il est semi-terrible



semi-ton

un semi-ton : en musique, un demi-ton.



semi-transparent

elle est semi-transparente ou demi-transparente, il est semi-transparent ou demi-transparent



semi-tubulaire

une chaudière semi-tubulaire



semi-uniforme

un semi-uniforme



semi-vérité

une semi-vérité



semi-vertical

elle est semi-verticale, il est semi-vertical, elles sont semi-verticales, ils sont semi-verticaux



semi-vieux

une semi-vieille, un semi-vieux



semi-vitreux

elle est semi-vitreuse, il est semi-vitreux



semi-volontaire

elle, il est semi-volontaire



semi-voyelle

une semi-voyelle ou une semi-consonne : CNRTL.



semi-vulgarisation

une semi-vulgarisation



semnopithèque

un semnopithèque : un mammifère simien.

Ce nom est formé de σ ε μ ν ο ́ ς « grave, digne, vénérable, majestueux » et de π ι ́ θ η κ ο ς « singe », par allusion au culte que reçoit, dans l'Inde, une espèce de ce genre et aux allures graves de ces singes.



semoir

un semoir :

  • un sac de toile, un tablier à vaste poche, une caisse où le semeur puise le grain ;

  • un instrument agricole mécanique qui sert à semer ou à répandre les engrais.


Ce nom est dérivé de semer, avec le suffixe -oir.



semonce, semoncer, semondre

une semonce :

  • l'action de sommer, d'inviter à faire quelque chose ;

  • un ordre donné à un navire par un navire de guerre ou par le commandement d'un port, de se faire reconnaitre en montrant ses couleurs et, éventuellement, de s'arrêter pour être visité ;

  • des propos adressés en manière d'avertissement, de réprimande, de remontrance.


un coup de semonce :

  • un coup de feu pour ordonner à un navire de se faire reconnaitre et/ou de s'arrêter, et également pour lui rappeler qu'il entre dans une zone dangereuse ou interdite ;

  • un tir exécuté à titre d'avertissement ;

  • une action militaire de portée limitée, utilisée comme mesure dissuasive ;

  • un avertissement, une mise en garde.


semoncer :

  • inviter, convoquer à une cérémonie, à une assemblée ;

  • ordonner à un navire d'arborer son pavillon et éventuellement de s'arrêter pour être visité ;

  • réprimander, tancer.


je semonce, tu semonces, il semonce, nous semonçons, vous semoncez, ils semoncent ;
je semonçais ; je semonçai ; je semoncerai ; je semoncerais ;
j'ai semoncé ; j'avais semoncé ; j'eus semoncé ; j'aurai semoncé ; j'aurais semoncé ;
que je semonce, que tu semonces, qu'il semonce, que nous semoncions, que vous semonciez, qu'ils semoncent ;
que je semonçasse, qu'il semonçât, que nous semonçassions ; que j'aie semoncé ; que j'eusse semoncé ;
semonce, semonçons, semoncez ; aie semoncé, ayons semoncé, ayez semoncé ;
(en) semonçant.

semondre :

  • inviter, convier à quelque cérémonie, à quelque acte public ;

  • réprimander, sermonner.


Le nom (une) semonce vient du féminin de semons, le participe passé de semondre, encore usité à l'infinitif au 17ème siècle, issu du latin populaire submonere « avertir secrètement », formé de sub-, un préfixe indiquant une action faite à la dérobée et de monere « avertir ».



semoule, semoulerie, semoulier

une semoule : un produit alimentaire fait de grains de céréales concassés plus ou moins finement par mouture et généralement débarrassés de leur enveloppe.

une semoule blanche : une semoule de riz.

une semoule jaune : une semoule de froment colorée avec du safran.

une semoule de pomme de terre : une pâte alimentaire tirée de la pomme de terre.

un sucre semoule : à grains plus gros que le sucre en poudre.

lâcher, envoyer la semoule : éjaculer.

pédaler dans la semoule :

  • patauger, perdre ses moyens ;

  • perdre le fil.


une semoulerie : un atelier, une usine où l'on fabrique de la semoule.

la semoulerie : l'industrie de la semoule.

elle est semoulière, il est semoulier : a rapport à la semoule.

une semoulière, un semoulier : une personne qui fabrique de la semoule ou qui travaille à la fabrication de la semoule.

Le nom (une) semoule est emprunté à l'italien semola « son », du latin tardif simola, forme dissimilée du latin classique simila « fleur de farine ».



semoussage, semousseuse

un semoussage : en chapellerie, l'opération du premier feutrage, effectuée à la main sur une cloche métallique, afin de donner plus de résistance au cône de feutre qui sort de la bastisseuse.

une semousseuse : une plaque de fonte chauffée sur laquelle on effectue le semoussage

Le nom (un) semoussage est dérivé de la variante semousser du verbe cimousser, lui-même dérivé de cimosse « lisière, cordon » attesté par la forme symosse en 1404, et issu du latin cimussa « corde », avec le suffixe -age.



semoustat

un semoustat : un vin tiré de la cuve avant la fin de la fermentation.

Ce nom est emprunté au provençal semoustat, sumoustat, soumoustat, du participe passé de semousta, sumusta, soumousta « ôter le surmout, faire du surmout, tirer le vin de la cuve avant qu'il ait fini de fermenter » à l'origine duquel on postule le latin submustare formé sur mustum « mout » et représenté en ancien français par les formes sormouster et semouster « fouler (les raisins) ».



sempervirence, semper virens, sempervirens, sempervirent

une sempervirence : le fait de conserver le feuillage pendant la mauvaise saison du fait que les feuilles peuvent survivre plusieurs années.

une plante semper virens ou sempervirens : à feuillage persistant ou toujours vert du fait de son renouvèlement.

un (chèvrefeuille) sempervirens : une variété de chèvrefeuille qui porte des feuilles toute l'année.

elle est sempervirente, il est sempervirent :

  • pour une essence, dont la défoliation est masquée par la présence constante de feuilles vivantes ;

  • pour la forêt dense tropicale humide, dont les essences sont à feuillage permanent.


Le mot sempervirent est une francisation de la locution latine semper virens « qui est toujours vert ».



sempervivum

un sempervivum : une joubarbe.

Ce nom vient du mot latin de même sens, neutre de l'adjectif sempervivus « éternel » (composé de semper « toujours » et de vivus « vivant, vif »), calque du grec α ̓ ε ι ́ ζ ω ο ν « plante vivace », le nom de diverses espèces de plantes.



sempiterne, sempiternel, sempiternellement, sempiternité

une sempiterne : une ancienne étoffe de laine pure analogue à la serge.

elle est sempiternelle, il est sempiternel :

  • dure toujours ;

  • ne cesse pas, semble durer depuis toujours ;

  • se répète indéfiniment et en devient lassante ou lassant.


son sempiternel humour : son humour habituel.

sempiternellement : toujours, perpétuellement.

une sempiternité : une immortalité, une durée sans bornes.

Le mot sempiternel est emprunté au bas latin sempiternalis « éternel », dérivé du latin classique sempiternus « qui dure toujours » (d'où le moyen français sempiterne « éternel » et son dérivé (vieille) sempiterneuse « (femme) très vieille »), formé de semper « toujours » et de aeternus « éternel ».



semple

un semple : une disposition de ficelles formant une partie du métier à tisser, établie de manière à produire sur le tissu un dessin déterminé.

Ce nom est probablement une variante de simple désignant l'une des ficelles attachées à la chaine, à comparer avec l'anglais simple.



semtex

un semtex [marque déposée] : un explosif.



s'en

s'en aller : Parler français.

s'en souvenir : se souvenir de.



sen

un sen : une unité monétaire divisionnaire du Japon et de divers pays d'Extrême-Orient. Le yen au Japon et la roupie en Indonésie valent 100 sens.

Ce nom vient d'un mot japonais.



sénaire

un sénaire (iambique) : un vers latin de six pieds, correspondant au trimètre iambique grec, employé surtout dans la comédie et la tragédie.

un sénaire : un vers français qui reçoit six accents et qui, par conséquent, est divisible en six mesures rythmiques.

elle, il est sénaire : comporte six parties, se divise par six.

un rythme sénaire, un système sénaire, un axe sénaire

Ce mot est emprunté au latin senarius « composé de six », senarius versus « vers composé de six pieds », lui-même dérivé de seni, distributif de sex, voir : six.



sénarmontite

une sénarmontite : un oxyde naturel d'antimoine.

Ce nom est dérivé de Sénarmont [1808-1862], le nom d'un minéralogiste français, avec le suffixe -ite.



sénat, sénateur, sénatorerie, sénatorial, sénatorien, sénatus-consulte

un sénat :

  • une assemblée de patriciens de la Rome antique qui détenait l'essentiel du pouvoir politique sous la République et qui perdit de son importance sous l'Empire ;

  • un conseil, une assemblée politique dont le recrutement, le rôle et le pouvoir ont varié selon les époques et les pays ;

  • une assemblée municipale ou un conseil de notables dans certains pays ;

  • sous le Consulat, le Premier et le Second Empire, une assemblée composée de membres nommés à vie, et inamovibles, chargés de veiller au respect de la Constitution ;

  • une assemblée dont les membres sont nommés ou élus le plus souvent au suffrage indirect pour un mandat assez long et qui assure la stabilité et la continuité des institutions d'un pays ;

  • le lieu où un sénat s'assemble ;

  • une assemblée corporative ;

  • une salle de cabaret où se réunissaient ces assemblées ;

  • une salle retirée qui sert de refuge aux ivrognes dans certains cabarets ;

  • une assemblée de personnes ayant généralement un pouvoir occulte.


A. une sénatrice, un sénateur :

  • une, un membre d'un sénat ;

  • une, un membre d'une assemblée quelconque, ayant parfois des pouvoirs occultes ;

  • un personnage important, plein de dignité ;

  • une bourgeoise bien habillée, un bourgeois bien habillé ;

  • une habituée ou un habitué d'un sénat corporatif ;

  • une, un ivrogne, une, un mendiante.


un train de sénateur : une allure lente, grave et majestueuse.

B. un sénateur : une mouette blanche.

sénateur, séneçon : Académie française.

une sénatorerie [sous le Consulat et le Premier Empire] :

  • une dotation foncière viagère accordée à certains sénateurs ;

  • un district dans lequel un sénateur jouissait de certains privilèges.


elle est sénatoriale, il est sénatorial :

  • est relative, est relatif au sénat, à un sénateur ;

  • concerne le sénat, son rôle, son fonctionnement.


elles sont sénatoriales, ils sont sénatoriaux

des (élections) sénatoriales

elle est sénatorienne, il est sénatorien : est relative, est relatif au sénat de Rome, aux sénateurs romains.

un sénatus-consulte :

  • dans l'Antiquité romaine, un décret, une décision du sénat ;

  • sous le Consulat et l'Empire, un acte émanant du Sénat-conservateur et ayant force de loi.


Le nom (un) sénat est emprunté au latin au latin senatus « assemblée » et « réunion de cette assemblée », proprement « assemblée des anciens », dérivé de senex, senis « vieux, vieillard ».

Le mot sénatorial est dérivé de sénateur d'après le latin senatorius « sénatorial », dérivé de senator, senatoris, voir : sénateur.

Le nom (un) un sénatus-consulte est emprunté au latin senatusconsultum, senatusconsulti « décret du sénat (qui a force exécutive) » composé du génitif de senatus, voir : sénat, et de consultum « résolution » du participe passé neutre de consulere « délibérer ».



senau

un senau : un voilier marchand, un bâtiment à deux mâts gréé comme un carré, et ayant, en outre, un mât de tapecul.

des senaus


un mât de senau, une voile de senau

Ce nom vient du néerlandais snauw désignant un tel bateau.



séné

un séné :

  • une plante arbustive ;

  • une substance constituée par la pulpe des gousses ou par les folioles desséchées de séné ;

  • le nom donné à diverses plantes purgatives que l'on trouve en Europe.


Ce nom est emprunté au latin médiéval sene « séné » et celui-ci à l'arabe sanā.



sénéchal, sénéchale, sénéchaussée

un sénéchal :

  • un officier du palais royal, remplissant le rôle des anciens maires du palais sous les Mérovingiens et les Capétiens, puis exerçant des fonctions militaires, de finances et de justice sous les Capétiens ;

  • un officier chargé de l'intendance de la maison d'un seigneur ;

  • un officier royal qui, sous l'Ancien Régime, exerçait des fonctions d'administration et de justice au Sud de la Loire et dans l'Ouest, équivalant à celle des baillis dans le Nord.


des sénéchaux

une sénéchale : une femme d'un sénéchal.

une sénéchaussée :

  • l'étendue de la juridiction d'un sénéchal ;

  • le tribunal du sénéchal ;

  • le lieu où il se tenait.


Le nom (un) sénéchal vient de l'ancien bas francique siniskalk, germanique sinaskalka « serviteur le plus âgé », attesté par le latin siniscalcus, senescalcus.



séneçon, seneçon

un séneçon ou seneçon : une plante.

sénateur, séneçon : Académie française.

un érigéron : une vergerette, une plante herbacée.

Le nom (un) séneçon est emprunté au latin senecio « séneçon », de senex « vieillard », sur le modèle du grec η ̓ ρ ι γ ε ́ ρ ω ν « vieillard du printemps, séneçon », parce que la plante se couvre de poils blancs au printemps.



senée

une rime senée : la répétition, à l’intérieur d’un vers, de la même lettre à l’initiale de tous les mots.



Sénégal, sénégalais, sénégali, sénégalien, sénégalisme, sénégalo-guinéen

le Sénégal : un pays ; un fleuve.

elle est sénégalaise, il est sénégalais : est du Sénégal.
une Sénégalaise, un Sénégalais

le Sénégal ou la République du Sénégal
capitale : Dakar ; nom des habitants : Dakaroise, Dakarois.
Saint-Louis ; nom des habitants : Saint-Louisienne, Saint-Louisien.

un sénégali : un passereau, un oiseau.

elle est sénégalienne, il est sénégalien : est du Sénégal. une Sénégalienne, un Sénégalien

elle est sénégalienne, il est sénégalien : rappelle ou évoque le climat du Sénégal.

un sénégalisme : un mot ou une tournure propre au français parlé au Sénégal.

le groupe (linguistique) sénégalo-guinéen

le groupe liguistique nigéro-sénégalais : une famille de langues.

Pour l'origine du nom du Sénégal, voir : Wikipédia.



senelle, senellier

On a lu une senelle pour une cenelle, la baie rouge vif, le fruit du houx et de l'aubépine, et un senellier pour un cenellier, une aubépine.



sénescence, sénescent

une sénescence :

  • les modifications psychophysiologiques touchant, dans le sens d’un déclin, la dernière période de l’existence ;

  • la période se situant après celle dite de l'âge mûr ou maturité ;

  • en botanique, un processus ou état de dégénérescence cellulaire pouvant entrainer la mort des organismes.


elle est sénescente, il est sénescent :

  • pour une personne, présente les particularités physiologiques, physiques et psychologiques qui caractérisent la sénescence ;

  • pour un organe, un tissu, est atteint par les phénomènes de sénescence liés à l'âge plus ou moins avancé du sujet ;

  • pour un arbre, est atteint par la sénescence.


un médicament antisénescence ou un antisénescent : un médicament ciblant les cellules sénescentes qui s’accumulent avec l’âge, dans le but de les détruire et d’atténuer ainsi différents effets du vieillissement. On trouve aussi, dans le langage professionnel, les termes un « médicament sénolytique » et un « sénolytique » qui ne sont pas recommandés. En anglais : senolytics.

une immunosenescence : l'ensemble des changements du système immunitaire liés à l’avancée en âge.

une présénescence : une période de particulière vulnérabilité, située entre 45 et 65 ans, préalable à la sénescence, dont la chronologie et les incidences sont très variables selon chaque individu.

Le nom (une) sénescence est un dérivé savant du latin senescere « vieillir », avec le suffixe -ence (-ance).

Le mot sénescent est emprunté au latin senescens, senescentis, le participe présent de senescere « vieillir ».



senestre, sénestre, senestrochère, sénestrochère, senestrogyre, senestrorsum, sénestrorsum

une coquille senestre ou sénestre : qui s'enroule vers la gauche en commençant par le sommet.

elle, il est senestre ou sénestre : est à gauche.

une senestre : une main gauche.

dextre et senestre : du côté de la main droite et du côté de la main gauche.

à senestre :

  • à gauche ;

  • vers la gauche.


un senestrochère ou sénestrochère : une figure en forme de bras gauche, mouvant du flanc dextre de l'écu. [senestrochère et sénestrochère se prononcent de deux façons.]

elle, il est senestrogyre ou lévogyre :

  • fait tourner à gauche ;

  • dévie le plan de polarisation vers la gauche.


une hélice senestrorsum ou sénestrorsum, sinistrorsum : qui s'enroule dans le sens inverse du mouvement des aiguilles d'une montre.

Le mot sénestre ou senestre vient du latin sinister, sinistri « gauche, qui est à gauche » « funeste », (manus) sinistra « main gauche ».

Le mot sinistre est emprunté au latin sinister « gauche » (à comparer avec senestre) et « malheureux, fâcheux, perfide, funeste ».

Le nom (un) sinistre a été emprunté deux fois (1 et 2) à l'italien sinistro « malheur », de l'adjectif sinistro (sinistre).



sénevé

un sénevé :

  • une plante ;

  • la graine de cette plante, servant à confectionner la moutarde.


voir aussi : sinapisé, sinapiser, un sinapisme.

Ce nom vient du latin populaire sinapatum, dérivé de sinape, sinapi, sinapis « sénevé, moutarde (plante) et sa graine », en grec σ ι ́ ν α π ι « sénevé ».



séni-

séni- signifie vieux.

voir aussi : sénat, sénateur, sénéchal, séneçon, sénescence,...



sénieur

un sénieur : le nom donné dans certaines communautés ecclésiastiques au plus ancien, au doyen.



sénile, sénilement, sénilisant, sénilisé, sénilisme, sénilité

elle, il est sénile :

  • est relative, relatif, propre à la vieillesse ;

  • dont les facultés physiques et mentales sont diminuées par la vieillesse ou le vieillissement ;

  • dont le comportement, l'aspect physique rappelle celui du vieillard.


une cataracte présénile

sénilement : d'une manière sénile, propre à la vieillesse et à ses atteintes physiques, physiologiques ou psychiques.

elle est sénilisante, il est sénilisant : favorise le processus de vieillissement de certains organes.

elle est sénilisée, il est sénilisé : est fragilisé(e) et affaibli(e) par les effets du vieillissement organique.

un sénilisme : un vieillissement pathologique très précoce.

une sénilité :

  • l'ensemble des aspects pathologiques, somatiques et psychiques, caractéristiques de la vieillesse ;

  • en botanique, une sénescence.


en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le mot sénile est emprunté au latin senilis « de vieillard ».



sénior, senior, séniorie, séniorité

sénior ou senior :

  • après un patronyme, pour distinguer le père de son fils ou le fils ainé de son frère cadet, par opposition à junior ;

  • après un nom, concerne les plus de cinquante ans ;

  • qui a une expérience professionnelle.


une, un sénior ou senior :

  • celle, celui qui a plus de cinquante ans ;

  • une sportive, un sportif dont l'âge se situe entre celui des juniors et des vétérans ;

  • en savoir plus : Au cœur du français.


une séniorie ou seigneurie (4) : une résidence pour personnes âgées. [Belgique, Luxembourg]

une séniorité :

  • une hiérarchie fondée sur l'ancienneté dans un groupe ;

  • la prééminence d'une personne fondée sur son ancienneté dans une fonction ou au sein d'un groupe.


N

os amis québécois appellent les jeunes du même âge des juvéniles. Ce mot est issu du latin juvenis, « jeune », et c’est son comparatif, junior, qui a donné son nom à la catégorie suivante. À l’origine cependant, appartenir à cette catégorie n’était pas lié à l’âge mais à un niveau. Louis Baudry de Saunier nous l’apprend dans Le Cyclisme théorique et pratique (1892), quand il écrit : « Les juniors sont tous les coureurs qui ne sont pas encore jugés dignes de devenir seniors. » Ces derniers, comme les juniors, tirent leur nom d’un comparatif latin, senior, celui de senex, « vieux, âgé ». Pourtant les seniors ne sont pas les plus âgés des sportifs car après trente-cinq ans, on est vétéran. On est, ou plutôt on était, puisque ce nom, qui rappelait celui des soldats les plus expérimentés des légions romaines, s’efface peu à peu au profit de l’anglais master. On peut le regretter mais ce n’est pas le plus grave. En savoir plus : Académie française.

Le mot sénior est emprunté à l'anglais senior « le plus âgé », du latin senior, à comparer avec seigneur.



senne, senner, senneur

une seine ou une senne : un filet de pêche qui se compose d'une nappe simple que l'on traine sur le fond des eaux.

seiner ou senner : pêcher à la seine.

un navire senneur : qui est équipé d'une senne pour pêcher.

Le nom (une) seine ou senne vient du latin sagēna « seine », emprunté au 1er siècle au grec σ α γ η ́ ν η « seine, grand filet de pêcheur ».



sénologie, sénologue

la sénologie ou mastologie : la science se consacrant à l’étude de la glande mammaire, de son fonctionnement, de ses anomalies et de ses maladies.

une, un sénologue ou mastologue : une, un spécialiste.



sénonais, sénonien

elle est sénonaise, il est sénonais : est de la ville de Sens, en France.

une Sénonaise, un Sénonais


le sénonien : l'étage du crétacé supérieur regroupant le coniacien, le santonien, le campanien et le maestrichtien.

la craie sénonienne

Ces mots sont dérivés du latin Senones, le nom de la peuplade de la Gaule Lyonnaise habitant le pays de Sens, en France, avec le suffixe -ien.



señor, señora, señorita

señora, señor : en Espagne ou dans un pays de langue espagnole, madame, monsieur.

le señor Cristobal, le señor duc

Ces noms sont empruntés à l'espagnol señor « seigneur », devenu un titre respectueux placé devant le nom, et à son féminin señora « madame » ; señor est issu du latin senior, senioris (voir : seigneur, sieur, sire).

séniorita ou señorita : en Espagne ou dans un pays de langue espagnole, mademoiselle, demoiselle.

un señorita : un cigare analogue au ninas.

Ce nom est emprunté à l'espagnol señorita « mademoiselle », diminutif de señora « madame » (señor).



sens

1. un sens :

  • une faculté d'éprouver des sensations ;

  • un système récepteur d'une catégorie spécifique de sensations ;

  • une capacité de juger, de raisonner ;

  • une idée, une signification.


Les s

ens de la perception en français‎ : Wiktionnaire.

faire du sens : Office québécois de la langue française ; André Racicot. Au cœur du français ; États de langue.

Ce nom est emprunté au latin sensus (dérivé du supin de sentire, voir : sentir) « perception, sensation, manière de sentir, de penser, de concevoir, idée ; signification d'un mot ». Il a absorbé l'ancien français sen qui subsiste dans assener et forcené, forcener.


2. un sens :

  • une orientation, une direction ;

  • un ordre dans lequel se succèdent les éléments d'un processus, d'un raisonnement ;

  • une succession ordonnée et irréversible ;

  • le côté d'un objet considéré en fonction de son orientation, de sa position dans l'espace.


sens dessus dessous : Office québécois de la langue française.

contresens / sens inverse : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) sens (2) est le croisement de l'ancien français sen « chemin, direction » repris au germanique sinn (voir : assener) et de sens 1 (le latin classique sensus ne possédait pas la notion de direction).


D’autres mots invitent à réfléchir ainsi, de façon libre et spéculative. Sens est particulièrement piquant. Deux origines : sensus, « signification » en latin, et sinno, « direction » en germanique, semblent s’être confondues en ancien français. Que cette confusion est judicieuse ! Elle nous souffle, si nous voulons bien l’écouter, qu’une signification à chercher est un chemin à suivre, que le sens d’une œuvre littéraire, artistique, philosophique, théologique, est moins une interprétation bien structurée, une paraphrase à contempler, qu’une direction indiquée. Le sens d’une œuvre serait le sens dans lequel elle s’engage. En savoir plus : Académie française.



sensation, sensationalisme, sensationaliste, sensationnalisme, sensationnaliste, sensationnel, sensationnisme, sensationniste

c'est sensa ou sensas, sensass ! c'est sensationnel !

une sensation :

  • un phénomène par lequel une stimulation physiologique (externe ou interne) provoque, chez un être vivant et conscient, une réaction spécifique produisant une perception ;

  • un état provoqué par ce phénomène ;

  • le fait, la faculté d'être sensible aux stimulations sensorielles ;

  • un état de conscience plus affectif qu'intellectuel ;

  • une perception immédiate ;

  • une connaissance immédiate et intuitive ;

  • une intuition ;

  • une émotion forte, une vive impression faite sur les sens produisant du plaisir ;

  • une forte impression,un effet de surprise.


un sensationalisme ou sensationnalisme : un gout, une recherche du sensationnel .

elle, il est sensationaliste ou sensationnaliste : recherche le sensationnel.

elle est sensationnelle, il est sensationnel :

  • fait sensation, produit une forte impression, un effet de surprise sur le public ;

  • est destiné(e) à faire sensation, à provoquer des remous ou le scandale dans le public ;

  • est remarquable, suscite l'intérêt.


le sensationnel : ce qui fait sensation.


le sensationnisme : le sensualisme, une doctrine d'après laquelle toutes les connaissances viennent des sensations.

elle, il est sensationniste :

  • est sensualiste, appartient au sensationnisme, relève du sensationnisme ;

  • est impressionniste.


Le nom (une) sensation est emprunté au latin tardif sensatio « fait de comprendre » dérivé du supin du verbe sentire « éprouver une sensation ou un sentiment ».



sensé, sensément

elle est sensée, il est sensé :

  • a du sens, du bon sens ;

  • est capable de juger sainement ;

  • est conforme à la raison, au bon sens.


sensément : d'une manière sensée.

elle est insensée, il est insensé :

  • est prise de folie, est pris de folie ;

  • est dénué(e) de bon sens, de prudence ;

  • va à l'encontre de ce qui serait raisonnable ;

  • est très bizarre, extravagante ou extravagant ;

  • dépasse toute mesure.


une insensée, un insensé :

  • une démente, un dément ;

  • celle, celui qui manque de bon sens, de prudence, qui agit à l'encontre de ce qui serait raisonnable.


insensément

un insenséisme :

  • une absence de bon sens, de raison ;

  • le caractère insensé de quelque chose.


Le mot sensé est dérivé de sens (1), avec le suffixe -é, peut-être d'après le latin chrétien sensatus « sensé, judicieux, sage », dérivé du supin du verbe sentire « éprouver une sensation ou un sentiment ».

senseur

un senseur [terme déconseillé] : un capteur ou un détecteur, par analogie avec le mot anglais sensor.

un biocapteur : un dispositif d'analyse chimique qui comprend une molécule ou un complexe moléculaire biologiques reconnaissant un composé minéral ou organique, puis le transformant en une espèce chimique, ainsi qu'un capteur analytique détectant et quantifiant cette espèce. Dans le biocapteur à glucose, par exemple, de la glucose oxydase immobilisée sur une membrane produit localement de l'eau oxygénée qui est détectée par un capteur ampérométrique. Un biocapteur à glucose peut, par exemple, être implanté en sous-cutané chez un diabétique pour l'aider à surveiller sa glycémie. On trouve aussi le terme « biosenseur », qui est à proscrire. Voir aussi : capteur analytique. En anglais : biosensor.

un capteur (analytique) : un dispositif d'analyse chimique spécifique qui permet de mesurer la concentration d'un analyte sans qu'il soit nécessaire d'ajouter de réactif à l'échantillon analysé. Les capteurs analytiques effectuent généralement des mesures électrochimiques, par exemple ampérométriques ou potentiométriques, ainsi que des mesures colorimétriques ou piézoélectriques. On trouve aussi le terme « senseur », qui est à proscrire. Voir aussi : analyte, biocapteur. En anglais : (analytical) sensor.



sensibilisable, sensibilisant, sensibilisateur, sensibilisation, sensibiliser

elle, il est sensibilisable : peut être sensibilisé(e).


elle est sensibilisante, il est sensibilisant : sensibilise, rend sensible.

un sensibilisant :

  • un produit qui, par inhalation ou pénétration cutanée, peut donner lieu à une réaction d'hypersensibilité ;

  • une substance qui améliore l'amorçage d'un explosif.


elle est sensibilisatrice, il est sensibilisateur :

  • sensibilise, peut sensibiliser à l'action de la lumière ou d'un autre agent ;

  • rend réceptif, plus facile à émouvoir, plus sensible.


un sensibilisateur (chromatique) : un colorant qui, ajouté à une émulsion, la rend sensible aux radiations autres que le violet et le bleu.

un désensibilisateur (pour la photographie).

elle est insensibilisatrice, il est insensibilisateur :

  • produit l'insensibilité ;

  • anesthésie.


un insensibilisateur : un appareil.


une sensibilisation :

  • l'action de sensibiliser ; le résultat de cette action ;

  • un processus par lequel un organisme ou une de ses parties sont rendus plus sensibles à une stimulation ;

  • l'action de sensibiliser à la lumière, de rendre impressionnable à la lumière ;

  • l'action, le fait de susciter l'intérêt, la curiosité de quelqu'un ; le résultat de cette action.


une désensibilisation :

  • un traitement contre une allergie ;

  • une diminution de la sensibilité d'une personne ;

  • une diminution de la sensibilité d'une émulsion photographique.


une insensibilisation : l'action de rendre insensible à la douleur ; son résultat.


une sensibilisatrice : un anticorps dont l'union à l'antigène correspondant forme un complexe doué de la propriété d'adsorber le complément, à l'action duquel il le sensibilise.


sensibiliser :

  • rendre sensible, douer de sensibilité ;

  • rendre plus sensible, plus facile à émouvoir, plus rapide à réagir ;

  • rendre perceptible ;

  • faire subir une sensibilisation ;

  • rendre un support sensible à la lumière ou à une radiation ;

  • rendre sensible, réceptif, attentif à quelque chose.


se sensibiliser :

  • devenir plus sensible, plus facile à émouvoir, plus rapide à réagir ;

  • prendre intérêt à.


désensibiliser :

  • supprimer une allergie, le rendre moins sensible ;

  • diminuer la sensibilité d'une émulsion photographique.


insensibiliser :

  • rendre insensible à certaines sensations physiques, à la douleur ;

  • rendre insensible à certaines émotions, sensations morales ou intellectuelles.


Le verbe sensibiliser est un dérivé savant de sensible, avec le suffixe -iser.



sensibilisme

un sensibilisme : une doctrine, un système philosophique faisant prévaloir la sensibilité.



sensibilité

A. une sensibilité :

  • la propriété de la matière vivante de réagir de façon spécifique à l'action de certains agents internes ou externes ;

  • la propriété des êtres vivants supérieurs d'éprouver des sensations, d'être informés, par l'intermédiaire d'un système nerveux et de récepteurs différenciés et spécialisés, des modifications du milieu extérieur ou de leur milieu intérieur et d'y réagir de façon spécifique et opportune ;

  • la faculté de ressentir profondément des impressions, d'éprouver des sentiments, de vivre une vie affective intense ;

  • une manière particulière d'éprouver des sentiments caractéristiques, de réagir sur le plan affectif.


B. une sensibilité [pour un instrument, un appareil, un matériau] :

  • une aptitude à détecter de faibles grandeurs ou variations ;

  • une aptitude à réagir plus ou moins rapidement ;

  • la résistance d'un matériau.


une héliosensibilité : la propriété que possèdent certains microbes de réagir aux explosions solaires, d'annoncer les changements d'activité du soleil, quatre ou cinq jours avant les instruments d'astrophysique.

une hypersensibilité : une sensibilité excessive à un facteur ou à un agent extérieurs.

une insensibilité :

  • l'état d'un être, d'un organe ou d'un corps dépourvu de sensibilité physique ou qui n'a plus la sensibilité physique normale ou habituelle ;

  • l'état d'une personne dépourvue de sensibilité morale, incapable d'émotions, de sentiments, de sympathie ;

  • une indifférence.


une pharmacosensibilité : la réactivité d’une cible biologique à des substances à effets thérapeutiques. Voir aussi : cible biologique. En anglais : pharmacosensitivity.

Le nom (une) sensibilité est emprunté au latin tardif sensibilitas « sens, signification, sentiment, sensibilité », dérivé de sensibilis, voir : sensible.



sensiblard

elle est sensiblarde, il est sensiblard :

  • est d'une sensibilité excessive, geignarde ;

  • fait preuve de sensiblerie.


une sensiblarde, un sensiblard :

  • celle, celui qui est d'une sensibilité excessive, geignarde ;

  • celle, celui qui fait preuve de sensiblerie.




sensible, sensiblement, sensiblerie

elle, il est sensible :

  • est doué(e) de sensibilité ;

  • peut être perçu(e) par la sensibilité ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


elle, il est extrasensible : n'est pas perçu(e) directement par les sens.

elle, il est hypersensible : est extrêmement sensible.

une, un hypersensible

elle, il est infra-sensible

1. elle, il est insensible :

  • ne ressent rien ;

  • n'a pas de sensibilité physique ou morale ;

  • est sans réaction ;

  • est incapable d'émotion, de sentiment, de sympathie ;

  • est indifférente ou indifférent ;

  • est difficile à saisir, à comprendre.


2. elle, il est insensible :

  • ne peut pas être ressenti(e) ou perçu(e) ;

  • est peu perceptible.


sensiblement :

  • d'une manière qui frappe les sens, qui est perçue par les sens ;

  • du point de vue de la perception par les sens ;

  • d'une manière qui touche profondément ;

  • d'une manière qui touche péniblement ;

  • d'une manière appréciable, importante, notable.


insensiblement


une sensiblerie :

  • une sensibilité outrée et fausse ;

  • une compassion ridicule et déplacée.


Le mot sensible est emprunté au latin impérial sensibilis, au sens passif « ce qui peut être ressenti », puis au sens actif « doué de sensibilité », dérivé de sensum, supin de sentire (voir : sentir).



sensille

une sensille, des sensilles : des organes sensoriels portés par les insectes et quelques autres arthropodes sur leur tégument.



sensitif, sensitivité, sensitivo-moteur, sensitivo-sensoriel

elle est sensitive, il est sensitif :

  • se rapporte aux sens, concerne la sensation, la sensibilité ;

  • est doué(e) de sensibilité, a la faculté de sentir, d'éprouver des sensations ;

  • est doué(e) d'une grande sensibilité, dont la vie affective à une grande importance, réagit surtout sur le plan affectif ;

  • transmet les sensations.


un nerf sensitif, un neurone sensitif, un ganglion sensitif

une sensitive, un sensitif : celle, celui qui est doué(e) d'une grande sensibilité, dont la vie affective à une grande importance, qui réagit surtout sur le plan affectif.

une sensitivité : la qualité d'une personne sensitive.

un nerf sensitivo-moteur

une afférence sensitivo-sensorielle, un trouble sensitivo-sensoriel : qui concerne la sensibilité générale et la sensibilité des organes des sens.

Le mot sensitif est emprunté au latin médiéval sensitivus, dérivé du latin sensus, voir : sens.



sensitogramme, sensitomètre, sensitométrie, sensitométrique

un sensitogramme : un cliché sensitométrique, un cliché permettant de déterminer la sensibilité d'une émulsion photographique.

un sensitomètre : un instrument servant à mesurer la sensibilité photographique et à impressionner les couches sensibles d'un support en vue d'obtenir un sensitogramme.

une sensitométrie : une étude des propriétés et des caractéristiques de la sensibilité des émulsions photographiques.

elle, il est sensitométrique : est relative, est relatif, appartient à la sensitométrie.

Ces mots sont formés avec sensito- tiré de sensible.



sensorial, sensorialité

elle est sensoriale, il est sensorial : appartient au sensorium.

elles sont sensoriales, ils sont sensoriaux


une sensorialité :

  • une sensibilité d'ordre psychophysiologique ;

  • l'ensemble des fonctions du système sensoriel.


voir : sensorium (ci-dessous).



sensoriel

elle est sensorielle, il est sensoriel :

  • est sensitive ou sensitif, concerne les sens, relève de la sensation, des fonctions psychophysiologiques dans leurs différentes modalités ;

  • concerne la sensation, relève de la sensation considérée comme quelque chose de purement sensitif ;

  • vit dans le monde concret, sensible, est essentiellement influencé(e) par les sensations provoquées par le monde extérieur.


un canal sensoriel : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une substitution sensorielle : la technique de simulation consistant à utiliser l'un des sens humains pour recevoir les informations qui sont normalement reçues par l'un des autres sens, tout en donnant l'illusion à l'utilisateur d'une immersion dans l'environnement virtuel. La substitution sensorielle est une des techniques d'interfaçage qui contribuent à réaliser l'immersion et l'interaction mentales de l'utilisateur d'un système de réalité virtuelle. Office québécois de la langue française.

une sensorielle, un sensoriel : celle, celui qui vit dans le monde concret, sensible, qui est essentiellement influencé(e) par les sensations provoquées par le monde extérieur.


elle est extrasensorielle, il est extrasensoriel : est perçu(e) sans l'intermédiaire des récepteurs sensoriels, est relative, est relatif à ce mode de perception.

elle est infra-sensorielle, il est infra-sensoriel

Le mot sensoriel est dérivé du radical de sensorium, avec le suffixe -el ( -al).



sensorimétrie, sensorimétrique, sensorimoteur

la sensorimétrie : la partie de la psychophysiologie qui mesure et étudie l'apparition des sensations et leur variation en fonction de la variation de l'excitation.

elle, il est sensorimétrique : relève de la sensorimétrie.

elle est sensorimotrice ou sensori-motrice, il est sensorimoteur ou sensori-moteur : relève à la fois des fonctions sensorielles et de la motricité.

le niveau sensori-moteur : la première phase du développement de l'intelligence chez l'enfant.

Ces mots sont formés avec sensori- pour sensoriel.



sensorium

un sensorium (commun) ou sensorium (primum) : en philosophie, un organe central où les sensations venues des divers organes sensoriels se synthétisent de façon à permettre la perception d'un objet.

le sensorium :

  • l'ensemble du système nerveux central, le centre des sensations ;

  • le cerveau.


Ce nom vient du latin tardif sensorium « siège d'une faculté », dérivé de sensus (voir : sens).



sensualisme, sensualiste, sensualité, sensuel, sensuellement

un sensualisme :

  • une doctrine philosophique d'après laquelle toute connaissance provient des sensations ;

  • une doctrine d'après laquelle l'essence du beau consiste dans le plaisir, dans ce qui est agréable ;

  • une sensualité, un caractère sensuel, une tendance à rechercher les plaisirs des sens.


une, un sensualiste : celle, celui qui professe, soutient le sensualisme.

elle, il est sensualiste : appartient, est propre au sensualisme, relève du sensualisme.


une sensualité :

  • le caractère, le tempérament d'une personne qui cherche tout ce qui peut satisfaire les sens et procurer du plaisir ;

  • le caractère, le tempérament d'une personne fortement encline aux plaisirs des sens, aux plaisirs amoureux ;

  • les plaisirs des sens ;

  • les désirs, les appétits charnels.


elle est sensuelle, il est sensuel :

  • vient des sens, se rapporte ou appartient aux sens, est propre aux sens ;

  • procure un plaisir des sens ;

  • recherche les plaisirs des sens, est encline ou est enclin aux plaisirs des sens ;

  • dénote, évoque un tempérament porté aux plaisirs des sens.


sensuellement : d'une manière sensuelle.

Le nom (un) sensualisme est dérivé du latin chrétien sensualis « relatif aux sens ; doué de sensation », avec le suffixe -isme.

Le nom (une) sensualité est emprunté au latin chrétien sensualitas « faculté de sentir, de percevoir des sensations ».

Le mot sensuel est emprunté au latin chrétien sensualis « relatif aux sens ; qui tombe sous les sens ».



sentant

elle est sentante, il est sentant :

  • est capable d'éprouver des sensations ;

  • est doué(e) de sensibilité.


Ce mot vient du participe présent de sentir.



sent-bon

un sent-bon ou senti-bon, sent-y bon : une composition liquide parfumée.

un sent-bon : un parfum, une odeur agréable.



sente

une sente :

  • un petit chemin ;

  • un sentier.


Ce nom vient du latin classique sēmĭta de même sens.



sentence, sentencié, sentencier, sentencieusement, sentencieux

une sentence :

  • une maxime énonçant de manière concise, une évidence, une vérité chargée d'expérience ou de sagesse et renfermant parfois une moralité ;

  • une décision rendue sur une question litigieuse par l'autorité compétente ;

  • une opinion, un avis solennellement formulé, faisant autorité et auquel on se range ;

  • une opinion, une décision, un avis, empreints de solennité, émis par une personne ou un groupe de personnes, sollicités de se prononcer ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


une sentenciée, un sentencié : celle, celui qui a été condamné(e) par sentence.

sentencier :

  • condamner quelqu'un par sentence ;

  • parler par sentences, devises, adages.


elle est sentencieuse, il est sentencieux :

  • fait une grande place aux sentences, aux maximes ;

  • énonce volontiers des maximes, des sentences, des devises ;

  • exprime l'affectation par la gravité, un excès de solennité.


sentencieusement :

  • à la manière d'une sentence ;

  • comme on le ferait pour énoncer une sentence ;

  • de la manière qu'il conviendrait pour énoncer une sentence ;

  • de manière sentencieuse ;

  • avec une gravité appuyée, une solennité excessive.


Le nom (une) sentence est emprunté au latin classique sententia « sentiment, opinion, avis, vote, suffrage, sens, signification, maxime, pensée exprimée », dérivé de sentire « penser, juger, se rendre compte », voir : sentir.

Le mot gnomique (= qui exprime des vérités morales sous forme de sentences ou maximes) est emprunté au grec γ ν ω μ ι κ ο ́ ς « en forme de sentence ». On a lu une gnomorrhagie pour l'action de débiter des sentences.



senteur

une senteur : un arôme, un effluve, un parfum, une odeur, le plus souvent agréable, qui s'exhale d'un corps.

une eau, une pâte, une poudre de senteur : une préparation exhalant une odeur agréable, parfumée.

un pois de senteur ou pois musqué : une plante grimpante dont la fleur est très odorante.

Ce nom estd érivé de sentir, avec le suffixe -eur.



senti

elle est (bien) sentie, il est (bien) senti :

  • exprime avec force et sincérité les sentiments, l'intérêt que l'on porte à quelque chose ;

  • est rendu(e) ou exprimé(e) avec art et sensibilité.


le senti : ce qui est perçu, éprouvé par les sens ou par l'intuition.

Ce mot vient du participe apssé de sentir.



sentier

un sentier :

  • une voie étroite, généralement tracée par l'homme ou marquée par le passage répété des gens ou du bétail ;

  • une voie étroite, un chemin détourné ;

  • une voie difficile, laborieuse.


les sentiers battus : le conformisme, la routine.

être sur le sentier de la guerre :

  • être prêt à partir en guerre ;

  • avoir pris cette décision.


Ce nom vient du latin populaire sēmitārius (en latin médiéval semitarius, semtero, senterium) qui survit dans l'ancien provençal sendier, semdie, l'ancien florentin sentíeri, l'italien sentiero, l'ancien espagnol et l'espagnol semdero, semitero, semedeiro, sendero, le portugais sendeiro. Le latin populaire semitarius est probablement tiré du latin classique semitarius « qui se tient dans les ruelles », dérivé de semita, voir : sente.



sentiment

A. un sentiment :

  • la faculté de sentir, de percevoir une sensation ;

  • une sensation ;

  • la conscience que l'on a de soi et du monde extérieur ;

  • la faculté développée chez les chiens de chasse de percevoir l'odeur émise ou laissée par le gibier ;

  • l'odeur émise par un gibier, les traces de cette odeur persistant sur l'itinéraire de l'animal.


B. un sentiment :

  • la connaissance, la conscience plus ou moins claire que l'on a de quelque chose ;

  • la faculté de sentir, de comprendre ou d'apprécier un certain ordre de choses, de valeurs ;

  • une manière de penser, d'apprécier, propre à une personne ;

  • une manière de penser, propre à un groupe, à un peuple.


C. un sentiment :

  • un état affectif complexe, assez stable et durable, composé d'éléments intellectuels, émotifs ou moraux ;

  • une inclination vive qu'une personne ressent pour une autre ;

  • la sensibilité de l'homme, sa disposition à être ému, touché ;

  • l'ensemble des états affectifs et, en particulier, des états affectifs altruistes visant le bien de l'humanité ;

  • la qualité de la sensibilité artistique chez une personne, un artiste.


Les sentiments en français‎ : Wiktionnaire.

D. un sentiment : un bracelet composé d'un assemblage de cheveux tressés.

Le nom (un) sentiment est une réfection de l'ancien français sentement, qui a survécu jusqu'au 16ème siècle, dérivé de sentir avec le suffixe -(e)ment.



sentimental, sentimentalement, sentimentaliser, sentimentalisme, sentimentaliste, sentimentalité, sentimentalo-

elle est sentimentale, il est sentimental :

  • a trait au sentiment, à la vie affective, et le plus souvent à l'amour ;

  • repose sur des motifs d'ordre affectif ;

  • accorde une place exagérée au sentiment ou au romanesque ;

  • attache beaucoup d'importance aux sentiments, à la sensibilité, à la vie intérieure et affective.


une sentimentale, un sentimental : celle, celui qui attache beaucoup d'importance aux sentiments, à la sensibilité, à la vie intérieure et affective.

des sentimentales, des sentimentaux

sentimentalement : sur le plan sentimental.

sentimentaliser :

  • donner un caractère sentimental à ;

  • s'exprimer de manière (trop) sentimentale.


un sentimentalisme :

  • la nature sentimentale d'une personne ;

  • un attachement sentimental à quelque chose ;

  • le caractère d'un écrivain, d'un artiste qui dans son œuvre, accorde une large place au sentiment ;

  • le caractère sentimental d'un écrit, d'une œuvre ;

  • une théorie, un courant littéraire ou artistique qui accorde une place importante au sentiment.


une, un sentimentaliste : une théoricienne ou un théoricien du sentimentalisme littéraire ou artistique.

elle, il est sentimentaliste :

  • accorde, dans son œuvre, une large place au sentiment ;

  • a un caractère sentimental, romancé.


une sentimentalité :

  • le caractère sentimental ou exagérément sentimental d'une personne ;

  • le caractère d'un artiste, d'un écrivain, qui dans son œuvre, accorde une large place au sentiment ;

  • le caractère très ou trop sentimental d'un écrit, d'une œuvre.


des sentimentalités : des attitudes, des états d'âme liés à l'évocation de choses sentimentales.

une exaltation sentimentalo-amoureuse, un adolescent sentimentalo-amoureux

un livre sentimentalo-platonique

une relation sentimentalo-sensuelle, un échange sentimentalo-sensuel

une relation sentimentalo-sexuelle, un échange sentimentalo-sexuel

Le mot sentimental est emprunté à l'anglais sentimental (1749), dérivé de sentiment, de même origine que le français sentiment.



sentine, sentineau

une sentine :

  • un bateau plat servant à transporter le sel ou à passer une rivière ;

  • le lieu de la cale où s'amassent les eaux et d'où elles peuvent être retirées par les pompes ;

  • une corruption morale ;

  • le tuyau de conduite de l'air dans un appareil de soufflerie hydraulique.


une sentine ou un sentineau : une grande caisse de bois immergée, percée de trous et servant de vivier.

Ce nom est emprunté au latin classique sentina « fond de la cale, sentine », au figuré « bas-fond, lie, rebut ».



sentinelle

une sentinelle :

  • un soldat placé dans un poste avancé ;

  • un soldat armé chargé d'assurer la garde d'un poste militaire, d'un lieu occupé par l'armée, etc. ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Le nom (une) sentinelle est emprunté à l'italien sentinella, dérivé de sentire « sentir, entendre, écouter ».



sentir

sentir :

  • percevoir, éprouver une sensation, une impression ;

  • avoir, prendre conscience de ;

  • exhaler, répandre une odeur ;

  • révéler par l'odeur, le gout, la saveur de ;

  • présenter, révéler les caractères de.


je sens, tu sens, il sent, nous sentons, vous sentez, ils sentent ;
je sentais ; je sentis, ils sentirent ; je sentirai ; je sentirais ;
j'ai senti ; j'avais senti ; j'eus senti ; j'aurai senti ; j'aurais senti ;
que je sente, que tu sentes, qu'il sente, que nous sentions, que vous sentiez, qu'ils sentent ;
que je sentisse, qu'il sentît, que nous sentissions ; que j'aie senti ; que j'eusse senti ;
sens, sentons, sentez ; aie senti, ayons senti, ayez senti ;
(en) sentant.

se sentir :

  • avoir conscience de son état physique ou moral, de ses forces de ses capacités ;

  • être perceptible ;

  • se deviner, se pressentir ;

  • être appréciable ;

  • ressentir.


je me sens, tu te sens, il se sent, nous nous sentons, vous vous sentez, ils se sentent ;
je me sentais ; je me sentis, ils se sentirent ; je me sentirai ; je me sentirais ;
je me suis senti(e) ; je m'étais senti(e) ; je me fus senti(e) ; je me serai senti(e) ; je me serais senti(e) ;
que je me sente, que tu te sentes, qu'il se sente, que nous nous sentions, que vous vous sentiez, qu'ils se sentent ;
que je me sentisse, qu'il se sentît, que nous nous sentissions ; que je me sois senti(e) ; que je me fusse senti(e) ;
sens-toi, sentons-nous, sentez-vous ; sois senti(e), soyons senties, soyons sentis, soyez senti(e)(es)(s) ;
(en) sentant.

Le verbe sentir vient du latin classique sentīre « percevoir par les sens (les sons, les sensations de plaisir, de douleur, etc.) et par l'intelligence », un sens largement maintenu dans toute la Romania : en italien sentire, en espagnol, catalan, portugais sentir. Le sens de « sentir », qui ne semble pas attesté en latin mais bien celui de « goûter, savourer » qui lui est très proche, est très bien représenté en gallo-romain et se présente aussi bien sous la forme active au sens de « percevoir une odeur » que passive, au sens de « exhaler une odeur », se comportant en cela comme son concurrent fragrare, voir : flairer. Au sens de « exhaler une odeur » sentir a éliminé l'ancien français oloir, du latin olere de même sens, d'où aussi l'espagnol oler.

Le verbe assentir (1) est emprunté au latin assentire « approuver ». D'où : un assentiment (1).

Le verbe assentir (2) est dérivé de sentir au sens de « percevoir (une odeur) ». D'où : un assentement ou assentiment (2).

Le nom (une) bénéolence est emprunté au latin chrétien beneolentia. Le mot bénéolent est emprunté au latin bene olens (bon, sentir). Le mot maléolent est emprunté au latin classique male olens « qui sent mauvais » sur le modèle de bénéolent.

Le mot consensuel est dérivé du radical du latin consensus « accord ».

Le verbe consentir est emprunté au latin consentire « être d'accord avec ». D'où : consentant, un consentement, consenti.

Le nom (une) dissension est emprunté au latin classique dissensio « divergence d'opinions, de sentiments ; division ».

Le nom (un) dissensus est l'antonyme d'un consensus.

Le mot esthète est emprunté au grec α ι ̓ σ θ η τ η ́ ς « qui perçoit par les sens » (à comparer avec α ι ́ σ θ η σ ι ς « faculté de percevoir, sensation »). Le nom (une) esthétique a été emprunté au latin philosophique aesthetica terme formé sur le grec α ι ̓ σ θ η τ ι κ ο ́ ς, « qui a la faculté de sentir ; sensible, perceptible » (à comparer avec α ι ̓ σ θ α ́ ν ο μ α ι « percevoir par les sens, par l'intelligence »). D'où : esthétiquement, une esthétisation, esthétiser, un esthétisme.

On commence à entendre ici ou là un nouveau verbe, feeler. Il s’agit d’une francisation de l’anglais to feel, « toucher, sentir », et surtout « se sentir ». On le voit, le français dispose lui aussi de verbes rendant compte de ces actions et de ces états, et il n’est donc pas nécessaire de recourir à un anglicisme pour les exprimer. On ajoutera pour conclure que, si le verbe feeler est un barbarisme en français, c’est un nom parfaitement correct en anglais, où il sert à nommer les organes tactiles de certains animaux, comme les antennes des insectes et les cornes ou, mieux, les tentacules oculaires des escargots. En savoir plus : Académie française.

un feeling : une manière de ressentir une situation ; une intuition ; l'émotion et la sensibilité d'une interprétation musicale.

Le verbe pressentir est emprunté au latin praesentire « percevoir avec les sens » (de prae « avant » et sentire « sentir »). D'où : un pressentiment.

Le verbe ressentir est dérivé de sentir. D'où : un ressentiment.

voir les autres dérivés ci-dessus.

voir aussi : exhalaison, odeur, sensible, flairer, odorat, olfactif, olfaction,...



seoir

seoir :

  • s'assoir ;

  • tenir séance, siéger ;

  • convenir.


il sied, ils siéent ;

il seyait, ils seyaient ; il siéra, ils siéront ; il siérait, ils siéraient ;

qu’il siée, qu’ils siéent ;

(en) séant, (en) seyant.

Le participe passé de seoir, sis n'est utilisé que comme adjectif.

elle est sise, il est sis à : est situé(e) à.

il sied de, il sied que : il convient de, il convient que.

Le verbe seoir vient du latin sedere « être assis », « siéger », « séjourner, se tenir » « être arrêté, demeuré fixé (dans l'esprit) » d'où le bas latin « plaire, convenir ». D'où : séant, le séant, sis.

Le nom (une) assiette est probablement issu de assĕdita, de adsĕdere, fait sur sedeo ; assĕdita étant tiré du participe passé populaire seditum pour sessum. D'où : une assiettée.

Le verbe assoir ou asseoir vient du latin vulgaire adsedere, réfection du latin classique adsidēre « être assis auprès de » d'après sedēre « être assis » « être arrêté, demeurer fixé » « pour une chose : être décrétée, établie ». D'où : un assoiement ou asseoiement, asseyement, assis, un assis, une assise, des assises.

Le mot bienséant est composé de bien, et de séant, participe présent de seoir au sens de « convenir ». D'où : une bienséance. Le mot malséant est composé de mal et de séant. D'où : une malséance.

Le verbe messeoir est dérivé de seoir avec le préfixe mes-. D'où : messéant, une messéance.

Le verbe rassir (pour le pain) est dérivé de rassis, participe passé de rasseoir.

Le nom (une) séance est dérivé du participe présent séant de seoir.

Le mot sédatif vient du latin sedatum, supin de sedare « faire assoir ; faire retomber ». D'où : sédater, une sédation.

Le mot sédentaire est emprunté au latin sedentarius « à quoi on travaille assis; qui travaille assis », dérivé de sedere « être assis ». D'où : sédentairement, une sédentarisation, sédentariser, un sédentarisme, une sédentarité .

Le mot italien sedia est dérivé de sedere « seoir ». D'où : une sedia gestatoria, un siège d'apparat porté par plusieurs hommes et sur lequel le pape prenait place pour être vu des fidèles au cours de certaines cérémonies.

Le nom (un) sédiment est emprunté au latin sedimentum « tassement », « fond, sédiment », dérivé de sedere « être assis ; séjourner ; demeurer fixé ». D'où : sédimentaire, une sédimentation, (se) sédimenter, sédimenteux, la sédimentologie, sédimentologique, une, un sédimentologiste ou sédimentologue.

Le mot sessile vient du latin d'époque impériale sessilis « sur quoi l'on peut s'asseoir ».

Le mot session est emprunté au latin classique sessio « action de s'asseoir ; audience d'un prêteur ; pause, halte ».

On dit maintenant seyant pour séant, convenable.

Le verbe sursoir est dérivé de seoir d'après le latin supersedere « être assis ou posé sur » et au figuré « s'abstenir de », « remettre ». D'où : une surséance, un sursis, sursitaire.



Séoul, Séoulien

Séoul : la capitale de la Corée du Sud. Habitants : Séoulienne, Séoulien.



sep

On lit un sep pour un cep (2), une pièce de bois sur laquelle est assujetti le soc de la charrue.

en savoir plus : Dictionnaire du CIRAD.



sépalaire, sépale, sépaloïde

elle, il est sépalaire : est relative, est relatif au sépale.

un sépale :

  • chacun des éléments foliacés, généralement verts, dont la réunion compose le calice et supporte la corolle de la fleur ;

  • une foliole du calice.


elle, il est sépaloïde : ressemble à un sépale par sa forme ou sa couleur.

une fleur dialysépale : qui a des sépales séparés.

un calice disépale : qui est formé de deux sépales ou de deux pièces distinctes.

une plante gamosépale : qui a des sépales soudés.

une plante monosépale : dont le calice est formé d'une seule pièce nommée sépale.

un calice pentasépale : qui est composé de cinq sépales.

un calice polysépale : qui possède plusieurs sépales.

une plante tétrasépale : qui a quatre divisions au calice.

Le nom (un) sépale est emprunté au latin scientifique sepalum créé par le botaniste allemand N. J. Necker en 1790 pour parer à la confusion qui existait dans la terminologie de Linné entre les significations attribuées à calix, calice et à corolla, corolle ; N. J. Necker explique comment il a formé sepalum à partir du grec σ κ ε ́ π η « couverture, protection » et du latin scientifique petalum (en grec π ε ́ τ α λ ο ν), voir : pétale ; il a attribué au groupe initial σ κ- la prononciation de s (à comparer avec le grec σ κ η ̃ π τ ρ ο ν, le latin sceptrum, le français sceptre) et l'a orthographié phonétiquement.



séparabilité, séparable

une séparabilité :

  • la qualité de ce qui est séparable de quelque chose ;

  • la qualité de ce qui est formé d'éléments séparables les uns des autres.


elle, il est séparable : que l'on peut séparer, qui peut se séparer.

elle, il est inséparable : ne peut pas être séparé(e), isolé(e).

elle, il est inséparable de quelqu'un : ne peut pas se séparer de lui, s'éloigner de lui, cesser d'être avec lui.

elles ou ils sont inséparables :

  • forment un ensemble indissociable ;

  • ne peuvent pas se séparer, cesser d'être ensemble, se quitter.


inséparablement

des inséparables : des perruches.

Le mot séparable est emprunté au latin classique separabilis « séparable », de separare, voir : séparer.



séparant, séparateur, séparatif

elle est séparante, il est séparant :

  • sépare ;

  • a pour fonction ou pour effet de séparer ;

  • est sécrétrice ou sécréteur ;

  • isole, met à part ;

  • s'interpose, isole en s'interposant.


elle est séparatrice, il est séparateur :

  • sépare ;

  • a pour fonction ou pour effet de séparer ;

  • marque une séparation.


un pouvoir séparateur : la distance angulaire ou linéaire minimum pouvant être distinguée à travers un appareil optique.

un séparateur : un dispositif longitudinal qui a pour objet de séparer deux courants de circulation automobile, généralement de sens opposés. Office québécois de la langue française.

elle est séparative, il est séparatif :

  • sépare, a pour fonction ou pour effet de séparer ;

  • constitue, marque une séparation.


Le mot séparant vient du participe présent de séparer.

Le mot séparateur est emprunté au bas latin separator « qui sépare » formé sur le supin separatum, de separare, voir : séparer.

Le mot séparatif vient du bas latin separativus, un terme de grammaire, « disjonctif » formé sur le supin separatum de separare, voir : séparer.



séparation

une séparation :

  • le fait, l'action de séparer, de se séparer ; le résultat de l'action ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une séparation isotopique

: [chimie - nucléaire / combustible] l'opération qui consiste à séparer partiellement ou totalement les isotopes d'un élément chimique donné. Dans l'industrie nucléaire, la séparation isotopique sert à enrichir l'uranium en isotope 235 et met en œuvre divers procédés, qui sont la diffusion gazeuse, la centrifugation gazeuse, l'irradiation laser ainsi que d'autres procédés utilisant des effets électromagnétiques ou chimiques. En anglais : isotopic separation. Voir aussi : centrifugation gazeuse, diffusion gazeuse, enrichissement, travail de séparation, unité de travail de séparation. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

une séparation poussée : [nucléaire / combustible] : un procédé de traitement des combustibles usés qui permet d’extraire de ces combustibles, outre l’uranium et le plutonium, des actinides mineurs ou des produits de fission. En anglais : partitioning. Voir aussi : actinide mineur, combustible usé, produit de fission, retraitement. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

une séparation pyrotechnique : [spatiologie / mécanique du vol - pyrotechnie] : la séparation d’une partie d’un lanceur ou d’un satellite obtenue grâce à un dispositif pyrotechnique dont la destruction sur commande entraîne la rupture de la liaison mécanique initiale. Le dispositif pyrotechnique peut être un cordeau détonant ou des boulons pyrotechniques. En anglais : blow-off ; pyrotechnic separation. Voir aussi : boulon pyrotechnique. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

une non-séparation : le fait de ne pas séparer ou de ne pas avoir été séparé.

Le nom (une) séparation est emprunté au latin classique separatio de même sens, formé sur le supin separatum de separare, voir : séparer.



séparatisme, séparatiste

un séparatisme :

  • une volonté attribuée à un groupe humain, géographiquement localisé et possédant une homogénéité ethnique, linguistique ou religieuse réelle ou supposée et une tradition historique commune, de se détacher de l'État dont il fait partie pour constituer une entité politique autonome ;

  • une scission, une séparation du spirituel et du temporel ;

  • une attitude philosophique, une doctrine qui l'affirme.


une, un séparatiste :

  • celle qui est dissidente, celui qui est dissident par rapport à l'Église anglicane ;

  • celle qui est patisane, celui qui est partisan d'une séparation d'avec sa communauté d'origine ;

  • celle, celui qui prône l'indépendance politique de sa province, de son ethnie par rapport à l'État dont elle fait partie.


elle, il est séparatiste :

  • est dissidente ou dissident par rapport à l'Église anglicane ;

  • est partisane, est partisan d'une séparation d'avec sa communauté d'origine ;

  • prône l'indépendance politique de sa province, de son ethnie par rapport à l'État dont elle fait partie ;

  • est relative, est relatif, est propre au séparatisme politique ou religieux ;

  • concerne la séparation de deux domaines.


Le nom (un) séparatisme est soit emprunté à l'anglais separatism « schisme des séparatistes », dérivé de separatist, voir : séparatiste, soit dérivé de séparatiste, avec le suffixe -isme.

Le mot séparatiste est soit emprunté à l'anglais separatist, le nom donné en Angleterre en 1608 aux disciples de Robert Brown [1550-1633], un réformateur religieux anglais, fondateur du congrégationalisme, puis à tout schismatique, dérivé de to separate « séparer » lui-même emprunté au latin separare, voir : séparer, soit un dérivé savant de séparer, avec le suffixe -iste.



séparé, séparément, séparer

elle est séparée de, elle est séparée en, il est séparé de, il est séparé en, elles sont séparées, ils sont séparés : CNRTL.

elle est inséparée, il est inséparé : est non séparé(e), non isolé(e).

séparément :

  • seule, chacune de son côté ; seul, chacun de son côté ;

  • individuellement ;

  • indépendamment de quelqu'un ou de quelque chose d'autre.


séparer :

  • diviser ;

  • éloigner ;

  • isoler.


se séparer en :

  • se couper, se casser, se déchirer en deux, en plusieurs morceaux ;

  • se diviser en deux parties qui s'écartent l'une de l'autre.


se séparer de :

  • quitter ;

  • s'éloigner de ;

  • cesser de faire appel aux services de quelqu'un ;

  • ne plus garder quelque chose.


se séparer :

  • se quitter, s'éloigner l'un de l'autre ;

  • en savoir plus : CNRTL.


elles se sont séparées, elles sont séparées.

elles se sont séparé les rôles, elles ont séparé leurs rôles, elles se les sont séparés.


Le verbe séparer est emprunté au latin classique separare « mettre à part, distinguer », composé de se-, un préfixe marquant la séparation, et de parare « préparer, arranger ».

Le verbe sevrer vient du latin populaire sēperāre, attesté à basse époque, en latin classique sēparāre, voir : séparer ; ce verbe a signifié à l'origine « séparer », le sens spécifique de « sevrer », propre au français, puisque l'italien scev(e)rare et l'ancien provençal sebrar ne le connaissent pas, explique en partie l'emprunt de séparer.

-chorisme du grec χ ω ρ ι σ μ ο ́ ς « séparation » : un gonochorisme (= la caractéristique des espèces animales à sexes séparés, chez lesquels les gamètes mâles et les gamètes femelles sont produits par des individus différents ; la différenciation sexuelle chez l'embryon ou l'individu normalement constitué). D'où: gonochorique.



sépharade

On lit sépharade, sepharade pour séfarade (voir ci-dessus).



sephirot ou séphirot, sephiroth, séphiroth, sephirotique, sephirothique, séphirotique, séphirothique

les séfirot ou séfiroth, séphirot, séphiroth, séephirot, séephiroth :

  • dans le Sefer Yetsira, les dix entités qui comptent parmi les trente deux voies de la Sagesse selon lesquelles Dieu a créé le monde ;

  • dans la kabbale, à partir du 12ème siècle, les dix niveaux ou les dix puissances de l'émanation ou de la manifestation du divin.


elle, il est séfirotique ou séfirothique, séphirotique, séphirothique : est relative, est relatif, est propre aux sephiroth.

On lit aussi : sefirot, sefiroth, sephirot, sephiroth, seephirot, seephiroth, sefirotique, sefirothique, sephirotique, sephirothique.

Ce nom est emprunté à l'hébreu postbiblique sephι ̄rōth, pluriel de sephι ̄rā h « nombre, numération », dérivé du verbe sāphar « compter ».



sépia

une sépia :

  • une seiche, un mollusque ;

  • une substance colorée, de teinte brune, extraite d'une poche de la seiche et qui est utilisée pour le dessin au lavis ;

  • un dessin exécuté avec cette matière.


(couleur, teinte) sépia

Le nom scientifique de la seiche, la sépia, est emprunté au latin sepia « seiche » et « encre produite par cet animal » en latin d'époque impériale. Pour le sens « liquide noirâtre produit par la seiche et qu'on emploie en peinture », ce nom serait emprunté à l'italien seppia dont la forme a pu aussi influencer les graphies en -pp- du français.



sépicole

elle, il est sépicole : vit dans les haies.

Ce mot est formé de sépi- du latin sepes, et de -cole.



sépiole

une sépiole : le genre de mollusques décapodes voisins du calmar et de la seiche, communs dans l'Atlantique et la Méditerranée, et dont les espèces généralement plus petites sont très appréciées en cuisine.

en savoir plus : dictionnaire du CIRAD.

La graphie sépiole est l'adaptation du terme scientifique latin sépiola, les graphies sépion et supion sont des variantes locales, supion étant le terme le plus cour.amment utilisé.

Le nom (une) sépiole est emprunté au latin savant sepiola (1817), un diminutif de sepia « seiche » (voir l'étymologie de sépia), et usité depuis le 17ème siècle.



sépiolite

une sépiolite : une écume de mer, un silicate hydraté naturel de magnésium.

Ce nom, emprunté à l'allemand Sepiolith, est composé de Sepio- (du grec σ η π ι ́ ο ν, σ η ́ π ι ο ν « os de seiche, écume de mer ») et de -lith (-lithe, -lite).



seppuku

un seppuku : un suicide rituel japonais.

Ce nom est emprunté au japonais seppuku, une forme altérée de setsu fuku, issu du chinois qie « couper » et fu « ventre ».



seps

un seps : un petit lézard à pattes très courtes.

Ce nom est emprunté au latin d'époque impériale seps, sepis de même sens.



sepsis

un sepsis : un terme d’abord utilisé par les auteurs anglo-saxons pour désigner un syndrome infectieux accompagné d’une réponse inflammatoire généralisée, mais qu’il serait préférable de remplacer par état septicémique, qui correspond donc à un ensemble de manifestations locales et générales faisant suite à une infection et comportant une inflammation généralisée de l’organisme.

sept

sept : 7, le nombre sept.

un sept

la ou le sept : la ou le septième, le numéro sept.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du sept : Wiktionnaire.

Le mot sept vient du latin septem. D'où : un septain, une septaine.

Le mot septante vient du latin populaire septanta « soixante-dix », altération du latin classique septuaginta », dérivé de septem, voir : sept. D'où: la septantaine, septantième.

Le nom (un) septembre est emprunté au latin september, dérivé de septem, voir : sept (l'année romaine commençant en mars). D'où : mi-septembre, septembral, les septembrisades, un septembriseur.

On a lu un septemvir pour un magistrat romain qui faisait partie d'un collège de sept membres, et un septemvirat pour la magistrature, la fonction de septemvir.

Le mot septénaire est emprunté au latin setpenarius « composé de sept, septénaire (en poésie) » « vers septénaire », dérivé de septem, voir : sept.

Le mot septennal "qui dure sept ans" est emprunté au latin médiéval septennalis, de septem « sept » et annus « an ». Le sens "qui a lieu tous les sept ans" correspond à l'anglais septennial. D'où : une septennalité, un septennat.

Le mot septicolore est un composé savant du latin septem « sept » et -color, de color « couleur ».

Le nom (un) septidi est un composé savant d'après le latin septimus « septième » et dies « jour », sur le modèle des noms des jours de la semaine (lundi, mardi, etc.).

Le mot septième est dérivé de sept. D'où : septièmement.

On lit aussi un septillion pour un millier de sextillions ou un million de sextillions.

Le nom (une) septime est emprunté au latin septimus, voir : septième, sur le modèle d'autres termes d'escrime.

On lit septimo (= en septième lieu, septièmement).

On a lu une (femme) septipare, ayant mis au monde sept enfants issus de sept grossesses.

Le mot septuagénaire est emprunté au latin septuagenarius « âgé de soixante-dix ans », dérivé de septuageni « soixante-dix chacun », lui-même dérivé de septem, voir : sept.

Le nom (la) Septuagésime est emprunté au latin chrétien septuagesima, du latin classique septuagesimus « soixante-dixième », de septuaginta, voir : septante.

Le nom (un) septuor est dérivé de sept d'après quatuor.

Le mot septuple vient du bas latin septuplum. D'où : septupler, des septuplés.

Le mot hebdomadaire est emprunté au latin chrétien hebdomadarius « celui qui est de semaine » de hebdomas « semaine », d'origine grecque (en grec : « groupe de sept »). On a lu hebdomadairement, un hebdo, une hebdomade, bi-hebdomadaire.

Le nom (une) semaine vient du latin ecclésiastique septimana, de septimanus « relatif au nombre sept » (dérivé de septem « sept »). D'où : semainier.

hepta du grec ε ̔ π τ α ́ « sept » : une lyre ou une cithare heptacorde, un heptacorde, un heptaèdre, un heptagone, heptagonal, un vers heptamètre, un heptane, une heptarchie, un (vers) heptasyllabe, un heptathlon, un heptathlonien.



septain, septaine

un septain :

  • une corde formée par l'assemblage de sept torons ;

  • un poème, une strophe de sept vers.


une septaine :

  • un groupe de sept ;

  • une semaine, une durée de sept jours.


Ces noms sont dérivés de sept.



septal

elle est septale, il est septal :

  • est relative, est relatif à un septum ;

  • comporte un septum ou plusieurs.


elles sont septales, ils sont septaux

Le mot septal est dérivé de septum, avec le suffixe -al.



septantaine, septante, septantième

la septantaine : l'âge de soixante-dix ans, d'environ soixante-dix ans.

septante :

  • soixante-dix ;

  • un grand nombre.


les Septante : les soixante-dix (ou soixante-douze) auteurs de la traduction de la Bible hébraïque en grec.

elle, il est septantième : est soixante-dixième.

Septante, octante ou huitante, nonante : site de Dominique Didier.

C’est au XVIIe siècle, sous l’influence de Vaugelas et de Ménage, que l’Académie et les autres auteurs de dictionnaires ont adopté définitivement les formes soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix au lieu de septante, octante, nonante. Il est à noter pourtant que les mots septante, octante, nonante figurent dans toutes les éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Encore conseillés par les Instructions officielles de 1945 pour faciliter l’apprentissage du calcul, ils restent connus dans l’usage parlé de nombreuses régions de l’Est et du Midi de la France, ainsi qu’en Acadie. Ils sont officiels en Belgique et en Suisse (sauf, cependant, octante, qui a été supplanté par quatre-vingts et huitante – en Suisse – tant dans l’usage courant que dans l’enseignement ou les textes administratifs). Rien n’interdit de les employer, mais par rapport à l’usage courant en France, ils sont perçus comme régionaux ou vieillis. En savoir plus : Académie française.

En Belgique comme en Suisse, ce sont les mots septante et nonante que la norme locale prescrit, alors qu’en France on utilise les mots soixante-dix et quatre-vingt-dix, et ce de façon (quasi-)exclusive. C’est en tout cas ce que montrent les deux cartes ci-dessous, où les taux d’emploi des formes septante et nonante avoisinent les 100% en Belgique comme en Suisse. En savoir plus : Français de nos régions./.

Le mot septante vient du latin populaire septanta « soixante-dix », altération du latin classique septuaginta », dérivé de septem, voir : sept. D'où : la septantaine, septantième.



septe

un septe : la cloison radiale du squelette d'un polypier dont la structure varie selon les espèces.

Ce nom est emprunté au latin saeptum ou septum « clôture, barrière, cloison ; diaphragme ».



septembral, septembre, septembrisades, septembriser, septembriseur, septembriste

elle est septembrale, il est septembral :

  • est de septembre ;

  • a certaines caractéristiques propres à ce mois.


elles sont septembrales, ils sont septembraux

(un) septembre : le neuvième mois de l'année civile, comptant trente jours.

les septembrisades : les massacres de septembre, le massacre de détenus dans les prisons de Paris du 2 au 6 septembre 1792.

septembriser :

  • massacrer en nombre ;

  • détruire, réduire à rien.


un septembriseur : un auteur des massacres de septembre, un participant à ces massacres.

une, un septembriste : celle, celui qui part en vacances au mois de septembre.

mi-septembre : vers le milieu du mois de septembre.

Le nom (un) septembre est emprunté au latin september, dérivé de septem, voir : sept (l'année romaine commençant en mars). D'où : mi-septembre, septembral, les septembrisades, un septembriseur.

Le nom (les) septembrisades est dérivé, à l'aide du suffixe -ade, de septembriser « massacrer (en parlant des massacres de septembre », lui-même dérivé, avec le suffixe -iser, de septembre par allusion au massacre [du 2 au 6 septembre 1792] des prisonniers dans les prisons parisiennes par certains éléments révolutionnaires.



septemvir, septemvirat

un septemvir [dans l'Antiquité romaine] :

  • un magistrat qui faisait partie d'un collège de sept membres ;

  • un collège de sept membres formant un des quatre grands collèges sacerdotaux, institué en 193 avant J.-C., dont la mission était d'annoncer les repas officiels à Jupiter et d'en surveiller les apprêts.


un septemvirat : la magistrature, la fonction de septemvir.

Ce nom est emprunté au latin septemvir « membre d'une commission de sept membres chargés du partage des terres » (de septem « sept » et vir « homme »).



septénaire

elle, il est septénaire :

  • est relative, est relatif au nombre sept ;

  • comporte sept éléments ;

  • dure sept jours ou sept ans ;

  • dont la charge, le mandat dure sept ans.


le septénaire : en occultisme, le nombre sept.

un septénaire :

  • un ensemble de sept éléments ;

  • une période de sept ans ou de sept jours ;

  • un vers de sept pieds et demi.


Le mot septénaire est emprunté au latin setpenarius « composé de sept, septénaire (en poésie) » « vers septénaire », dérivé de septem, voir : sept.



septennal, septennalité, septennat

elle est septennale, il est septennal :

  • dure sept ans ;

  • dont le mandat dure sept ans ;

  • a lieu tous les sept ans.


elles sont septennales, ils sont septennaux

une septennalité : la durée de sept ans d'une charge, d'un mandat.

un septennat :

  • l'ancienne durée de sept ans du mandat du président de la République en France ;

  • ce mandat.


Le mot septennal "qui dure sept ans" est emprunté au latin médiéval septennalis, de septem « sept » et annus « an ». Le sens "qui a lieu tous les sept ans" correspond à l'anglais septennial.



septentrion, septentrional, septentrionaliser, septentrioniser

le septentrion :

  • le nord ;

  • la constellation de la Petite ou de la Grande Ourse.


elle est septentrionale, il est septentrional :

  • est relative, relatif, propre au nord ;

  • est situé(e) au nord par rapport à un point donné ;

  • est propre aux pays de l'hémisphère nord, plus particulièrement aux pays du nord de l'Europe, à leurs habitants ;

  • a certaines caractéristiques propres au nord, aux pays du nord, à leurs habitants ;

  • est originaire d'une contrée, d'un pays du nord, d'une région située au nord d'un pays ; y habite.


elles sont septentrionales, ils sont septentrionaux

une septentrionale, un septentrional :

  • celle, celui qui est originaire d'une contrée, d'un pays du nord, d'une région située au nord d'un pays ;

  • celle, celui qui y habite.


des septentrionales, des septentrionaux

septentrionaliser ou septentrioniser un lieu, une personne : lui donner des caractères propres au nord, aux régions, aux pays du nord, à leurs habitants.

Le mot septentrion vient du latin septentrio, au pluriel septemtriones, les sept étoiles de la Grande ou Petite Ourse à laquelle appartient l'étoile polaire, littéralement « les sept bœufs de labour », de septem « sept » et triones « bœufs de labour ».

Le mot septentrional est emprunté au latin septentrionalis de même sens, dérivé de septentrio, voir : septentrion.



sept-huitième

un sept-huitième : un manteau dont la longueur est intermédiaire entre celle du trois-quarts et celle du manteau ordinaire.



septicémie, septicémique

une septicémie : un état infectieux grave dû à une infection généralisée disséminée par voie sanguine, à l’occasion de décharges répétées de l’agent infectieux pathogène à partir d’un foyer localisé, et susceptibles d’entrainer la création de foyers infectieux secondaires.

elle, il est septicémique :

  • est relative, est relatif à la septicémie ;

  • est atteinte, est atteint de septicémie.


Le nom (une) septicémie est formé à partir du latin septicus, voir : septique, et du grec α ι ̃ μ α « sang », en français -(h)émie, d'après anémie, etc.



septicide

elle, il est septicide : se produit, s'ouvre par la désagrégation des septums.

Ce mot est formé de septi- pour septum, et -cide.



septicité

une septicité : le caractère de ce qui est infectieux.

Ce nom est dérivé de septique, avec le suffixe -ité.



septicolore

elle, il est septicolore : a sept couleurs.

un septicolore : un tangara, un oiseau.

Le mot septicolore est un composé savant du latin septem « sept » et -color, de color « couleur ».



septicopyohémie

une septicopyohémie : une pyohémie, une infection généralisée compliquée de foyers purulents disséminés dans l’organisme, par exemple au cours des endocardites bactériennes aigües.

Ce nom est formé de septico- pour septique, et pyohémie composé de pyo- tiré du grec π υ ̃ ο ν « pus » et -hémie du grec α ι ̃ μ α « sang ».



septidi

un septidi : le septième jour de la décade républicaine.

primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi.

Le nom (un) septidi est un composé savant d'après le latin septimus « septième » et dies « jour », sur le modèle des noms des jours de la semaine (lundi, mardi, etc.).



septième, septièmement

elle, il est septième : occupe le rang marqué par le nombre sept.

un ou le septième : une des sept parties égales d'un tout.

une septième :

  • la classe précédant la sixième ;

  • une suite de sept cartes de la même couleur ;

  • en musique, un intervalle de sept notes consécutives.


septièmement : en septième lieu.

Le mot septième, dérivé de sept avec le suffixe -ième, a évincé l'ancien substantif sedme, setme, du latin septimus « septième », dérivé de septem, voir : sept. Canudo a créé la périphrase septième art pour désigner le cinéma qu'il ajoutait aux arts traditionnels : architecture, musique, peinture, sculpture, poésie et danse.



septies

septies : dans sa septième partie, septièmement.



septifère

les valves septifères : les valves du péricarpe qui portent des septums après la déhiscence du fruit.

Ce mot est composé de septi- pour septum, et -fère.



septillion

un septillion :

  • dans la dénomination (française et anglaise) basée sur les multiples du million : 1042 ;

  • dans la dénomination notamment utilisé aux États-Unis et au Canada anglais, et plus récemment en Grande-Bretagne, basée sur les multiples de mille : 1024.



Voir : Office québécois de la langue française.

Ce nom est dérivé de sept d'après million, billion, etc.



septime

une septime : une des positions en escrime (prime, seconde, tierce, quarte, quinte, sixte, septime, octave).

Le nom (une) septime est emprunté au latin septimus, voir : septième, sur le modèle d'autres termes d'escrime.



septimo

septimo : en septième lieu, septièmement.

primo, secondo (ou secundo, deusio, deuzio), tertio, quarto, quinto, sexto, septimo, octavo, nono, decimo,...



septipare

une (femme) septipare : ayant mis au monde sept enfants issus de sept grossesses.

Ce mot est formé de septi- pour sept, et -pare.



septique

elle, il est septique :

  • est caractérisée, est atteinte par une espèce de putréfaction ; est caractérisé, est atteint par une espèce de putréfaction ;

  • provoque l'infection ;

  • est caractérisé(e) par la présence de germes pathogènes.


une fosse septique : un dispositif qui assure la collecte, la liquéfaction et l'aseptisation des matières excrémentielles.

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le mot septique est emprunté au latin septicus « qui putréfie », du grec σ η π τ ι κ ο ́ ς « qui engendre la putréfaction », dérivé de σ η π ε ι ̃ « corrompre, pourrir ». La désignation de la fosse septique est emprunté à l'anglais septic tank.

Voir aussi : antiseptique, aseptique, un sepsis, une septicémie, septicémique, une septicité, une septicopyohémie.



septmoncel, Septmoncel

un septmoncel : un fromage.

Ce nom vient de celui de Septmoncel, la commune du département du Jura, en France, où ce fromage est fabriqué.



sept-œil, septœil

un sept-œil ou septœil :

  • un poisson analogue à la lamproie, qui présente sur la tête sept marques semblables à des yeux ;

  • une petite lamproie qu'on pêche à l'embouchure de la Seine.




septomycète

les septomycètes : les champignons supérieurs caractérisés par un thalle cloisonné.

un septomycète


Ce nom est composé de septo- pour septum, et -mycètes.



septotomie

une septotomie : une ablation totale ou partielle d'un septum, en particulier du septum nasal.

Ce nom est composé de septo- pour septum, et -tomie.



septuagénaire

elle, il est septuagénaire : est âgé(e) de soixante-dix ans ou d'environ soixante-dix ans.

une, un septuagénaire : celle qui est âgée, celui qui est âgé de soixante-dix ans ou d'environ soixante-dix ans.

Le mot septuagénaire est emprunté au latin septuagenarius « âgé de soixante-dix ans », dérivé de septuageni « soixante-dix chacun », lui-même dérivé de septem, voir : sept.



Septuagésime

la Septuagésime : le dimanche qui est environ le soixante-dixième jour avant Pâques.

Le nom (la) Septuagésime est emprunté au latin chrétien septuagesima, du latin classique septuagesimus « soixante-dixième », de septuaginta, voir : septante.



septum

un septum :

  • une structure anatomique faite d’un tissu dense formant une cloison qui sépare en deux cavités naturelles un organe, une cavité ou toute structure anatomique ;

  • en biologie, une cloison séparant des articles dans les hyphes des micromycètes ;

  • en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.


voir aussi : septal, septicide, septifère, septotomie, septomycète.

Ce nom est emprunté au latin saeptum, septum « clôture, barrière, enceinte ; diaphragme ».



septuor

un septuor :

  • une œuvre, un morceau écrit pour sept instruments, pour sept voix ;

  • un ensemble de sept musiciens, de sept chanteurs.


Le nom (un) septuor est dérivé de sept d'après quatuor.



septuple, septupler, septuplés

elle, il est septuple :

  • est multiplié(e) par sept ;

  • est composé(e) de sept éléments.


le septuple : sept fois une quantité ou une grandeur.

au septuple : sept fois.

septupler :

  • multiplier par sept ;

  • être multiplié par sept.


des septuplés : sept enfants nés d'un même accouchement.

Le mot septuple vient du bas latin septuplum, dérivé du latin classique septem, voir : sept.



sépulcral, sépulcre

elle est sépulcrale, il est sépulcral :

  • est propre au sépulcre ;

  • évoque le tombeau, la mort ;

  • dont l'aspect est spectral, fantomatique.


une voix sépulcrale :

  • une voix qui semble venir de la tombe, de l'au-delà ;

  • une voix grave, sourde, caverneuse.


elles sont sépulcrales, ils sont sépulcraux

un sépulcre :

  • un tombeau, un monument funéraire où est déposé le corps d'un mort, généralement illustre ;

  • un monument funéraire imposant et somptueux où repose le corps d'un personnage important ;

  • une tombe, un tombeau ;

  • une construction imposante, froide et inquiétante.


le (Saint-) Sépulcre : le tombeau du Christ à Jérusalem.

un sépulcre blanchi : un hypocrite, un homme d'apparence, de faux semblants.

descendre, entrer au sépulcre : mourir.

Le mot sépulcral est emprunté au latin sepulcralis « du tombeau ».

Le nom (un) sépulcre est emprunté au latin sepulcrum « tombe, sépulcre », lui-même dérivé de sepelire « ensevelir, inhumer ».



sépulture

A. une sépulture :

  • une inhumation ;

  • des cérémonies d'usage qui accompagnent l'ensevelissement d'un mort.


un droit de sépulture, être privé de sépulture

B. une sépulture : un lieu d'inhumation, une fosse, une tombe, un mausolée.

une violation de sépulture

Ce nom est emprunté au latin sepultura « derniers devoirs, sépulture » dans la langue classique, « tombeau » dans la langue chrétienne.

Le nom (un) kourgane (= une sépulture recouverte d'un tumulus) est emprunté au russe kurgan de même sens, attesté dès le 15ème siècle, peut-être à rapprocher du perse gurxane composé de gūr « sépulture » et xāne « maison ».



Séquanien, séquanien

les Séquaniens : un peuple de la Gaule qui habitait une région voisine des sources de la Seine.

une Séquanienne, un Séquanien


elle est séquanienne, il est séquanien :

  • est propre à la Seine, au bassin de la Seine, plus particulièrement à la région parisienne, à Paris ;

  • a des caractères propres à l'un ou l'autre de ces lieux ;

  • est relative, est relatif à l'étage géologique séquanien.


le séquanien : un des étages du Jurassique supérieur.

Ce mot est dérivé du latin Sequana « Seine », avec le suffixe -ien.



séquelle

A. une séquelle :

  • une kyrielle, une suite de personnes attachées à quelqu'un ;

  • une série, une suite de choses.


B. une séquelle :

  • un trouble persistant après une guérison ;

  • une conséquence fâcheuse d'un évènement passé.


Ce nom est emprunté au latin sequel(l)a « suite, ceux qui suivent ; conséquence », dérivé de sequi « suivre ».



séquençage, séquence

un séquençage : [biologie / génie génétique] la détermination de l'ordre linéaire des composants d'une macromolécule. Par exemple, les acides aminés d'une protéine, les nucléotides d'un acide nucléique, etc. En anglais : sequencing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence :

  • une suite ordonnée d'éléments, d'opérations, de phases ;

  • une suite ordonnée d'éléments, d'évènements, d'états, considérée comme un tout et invariable ;

  • en savoir plus : CNRTL.


une séquence amplifiée : [biologie / génie génétique] une séquence d'ADN intra- ou extrachromosomique dont le nombre est augmenté par amplification. En anglais : amplified sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence chevauchante : [biologie / génie génétique - virologie] : une séquence d'ADN portant l'information correspondant à plusieurs gènes utilisant un cadre de lecture différent. Cette situation se rencontre assez fréquemment dans les génomes viraux. En anglais : overlapping sequence. Voir aussi : cadre de lecture. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence codante : [biologie / génie génétique] la partie d'un gène qui définit directement la séquence en acides aminés de la protéine correspondante. En anglais : coding sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence cognate : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] chacune des séquences d'ADN qui proviennent d'un même locus et contiennent la même information génétique, mais font partie de génomes différents après manipulation génétique. L'ADN complémentaire d'une β-globuline de mammifère portée par un clone bactérien dans un plasmide et la même séquence portée par une levure dans un chromosome artificiel sont des séquences cognates. En anglais : cognate clone ; cognate DNA ; cognate sequence. Voir aussi : chromosome artificiel de levure. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

une séquence configurationnelle : [chimie / polymères - stéréochimie] la partie d'une chaîne comportant une ou plusieurs sortes d'unités configurationnelles qui se succèdent dans un ordre défini. Les séquences configurationnelles comprenant deux unités configurationnelles sont dénommées « dyades », celles en comprenant trois, « triades ». Voir aussi : chaîne, unité configurationnelle. En anglais : configurational sequence. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

une séquence constitutive : [chimie / polymères] une partie d'une chaîne comportant une ou plusieurs sortes d'unités constitutives qui se succèdent dans un ordre défini. Les séquences constitutives comprenant deux unités constitutives sont dénommées « dyades », celles en comprenant trois, « triades ». En anglais : constitutional sequence. Voir aussi : chaîne, unité constitutive. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.

une séquence d'insertion : [biologie / génie génétique] un élément d'ADN capable de transposition d'une région du génome à une autre. Les séquences d'insertion portent uniquement les fonctions nécessaires à leur transposition. En anglais : insertion sequence. Voir aussi : transposition. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence de Langmuir: [chimie / chimie physique] le procédé discontinu qui sert à préparer des monocouches flottantes et à les empiler sur un support solide pour former un film de Langmuir-Blodgett.  La séquence de Langmuir se compose de quatre étapes successives : l'étalement de la solution, l'évaporation du solvant, la compression latérale de la monocouche et son transfert. En anglais : Langmuir sequence. Voir aussi : affaissement d'une monocouche, cuve de Langmuir, dépôt par étalement, film de Langmuir-Blodgett, méthode de Langmuir-Blodgett, monocouche flottante. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

une séquence de Shine Dalgarno : [biologie / génie génétique] une séquence présente sur l'ARNm des procaryotes, en amont du codon d'initiation de la traduction et qui permet l'attachement du ribosome. En anglais : Shine Dalgarno sequence. Voir aussi : ARN messager, codon d'initiation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence de test : [électronique / composants électroniques] l'ensemble des vecteurs de test permettant de stimuler un circuit afin de tester son comportement fonctionnel. Le terme « pattern de test » est à éviter en français. En anglais : test pattern. Voir aussi : génération de séquences de test, testeur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence de tête : [biologie / génie génétique] une séquence qui se trouve en amont du codon d'initiation de traduction des ARN messagers. En anglais : leader ; leader region ; leader sequence. Voir aussi : codon d'initiation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence fondamentale : [biologie / génie génétique] une séquence idéalisée d'une région donnée d'un acide nucléique ou d'une protéine dans laquelle chaque position représente la base ou l'acide aminé rencontré le plus fréquemment. On dit aussi « séquence consensus ». Elle est établie après comparaison de séquences réelles. En anglais : consensus sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence hautement répétée : [biologie / génie génétique] une séquence d'ADN présente en un grand nombre de copies dans le génome. En anglais : highly repeated sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence non codante : [biologie / génie génétique] une partie d'un gène qui ne définit pas directement la séquence en acides aminés de la protéine correspondante. En anglais : non coding sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence palindromique ou un palindrome : [biologie / génie génétique] une séquence d'ADN pouvant se lire de la même façon dans les deux sens par rapport à un point central soit sur le même brin (exemple : ATTGC.CGTTA), soit sur les deux brins (AACGTT et TTGCAA). Les séquences complémentaires reconnues par la plupart des enzymes de restriction sont palindromiques. En anglais : palindrome ; palindromic sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence polyA ou une queue polyA, une région polyA : [biologie / génie génétique] un long segment d'adénosines monophosphates polymérisées présent à l'extrémité 3' des ANRm des eucaryotes. PolyA est l'abréviation de « polyadénylation ». En anglais : polyadenylated end ; polyA region ; polyA tail. Voir aussi : signal de polyadénylation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une séquence unique : [biologie / génie génétique] une séquence d'ADN qui n'existe qu'en un seul exemplaire dans le génome. En anglais : unique sequence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des séquences répétées directes : [biologie / génie génétique] des séquences identiques ou quasi identiques, présentes en plusieurs copies dans la même molécule d'ADN et ayant la même orientation. En anglais : direct repeat. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des séquences répétées en tandem : [biologie / génie génétique] des séquences répétées directes adjacentes. En anglais : tandem repeat. Voir aussi : ADN satellite, néocentromère. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des séquences répétées inverses : [biologie / génie génétique] des séquences identiques ou quasi identiques, présentes en plusieurs copies dans la même molécule d'ADN et ayant une orientation inverse. La répétition inverse, qui implique donc la présence de deux séquences complémentaires sur un même brin d'acide nucléique, permet la formation d'une boucle en épingle à cheveux. Lorsque les deux séquences sont adjacentes, elles forment un palindrome. On trouve aussi le terme « séquences répétées inversées ». En anglais : inverted repeat. Voir aussi : boucle en épingle à cheveux. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une homéoséquence : une courte séquence d’ADN caractéristique de nombreux gènes homéotiques bien conservée chez l’ensemble des eucaryotes, d’une extrémité à l’autre de l’échelle phylogénique.

Le nom (une) séquence est emprunté au bas latin sequentia, sequentiae « suite, succession », du féminin du participe présent sequens, sequentis, de sequi « suivre ».



séquencement, séquencer, séquenceur, séquentiel, séquentiellement

un séquencement : une commande, à des instants déterminés dans le temps, des différentes phases d'une opération.

séquencer : en biologie, établir la suite orientée des constituants d’une macromolécule.

séquencer l'ADN

je séquence, tu séquences, il séquence, nous séquençons, vous séquencez, ils séquencent ;
je séquençais ; je séquençai ; je séquencerai ; je séquencerais ;
j'ai séquencé ; j'avais séquencé ; j'eus séquencé ; j'aurai séquencé ; j'aurais séquencé ;
que je séquence, que tu séquences, qu'il séquence, que nous séquencions, que vous séquenciez, qu'ils séquencent ;
que je séquençasse, qu'il séquençât, que nous séquençassions ; que j'aie séquencé ; que j'eusse séquencé ;
séquence, séquençons, séquencez ; aie séquencé, ayons séquencé, ayez séquencé ;
(en) séquençant.

un séquenceur :

  • un dispositif mécanique, électrique ou électronique qui commande une suite programmée d'opérations ou d'événements ;

  • un organe de commande d'un ordinateur déclenchant les différentes étapes de l'exécution des instructions.


elle est séquentielle, il est séquentiel :

  • est relative, est relatif à une séquence ;

  • en savoir plus : CNRTL.


séquentiellement : selon une méthode séquentielle.

Ces mots sont dérivés de séquence.



séquestrage

un séquestrage : l'action de séquestrer quelque chose.

Ce nom est dérivé de séquestrer, avec le suffixe -age.



séquestrant

un séquestrant : un agent chimique qui fixe de nombreuses combinaisons d'ions minéraux, en empêchant les précipitations selon les réactions habituelles. On lit aussi un chélateur.

Ce mot vient du participe présent de séquestrer.



séquestration

une séquestration (1) :

  • l'action de séquestrer ; l'état de celle, celui, ce qui est séquestré ;

  • une mise sous séquestre, une saisie, une confiscation ;

  • l'action de priver une personne de sa liberté en la maintenant enfermée, isolée du monde extérieur ;

  • le fait d'être isolé ou de s'isoler, de se maintenir à l'écart de quelque chose ;

  • une mesure sanitaire par laquelle on enferme des animaux affectés ou suspects de maladie contagieuse pour les isoler des autres animaux.


une séquestration (2) : une formation d'un séquestre pathologique.

une séquestration (3) : une formation de complexes de coordination de certains phosphates et d'ions métalliques en solution qui interdit toute réaction de précipitation de ces derniers.

Le nom (une) séquestration est emprunté au latin juridique sequestratio « dépôt chez une tierce personne, séparation », dérivé de sequestratum, supin de sequestrare (séquestrer).



séquestre

un séquestre (1) :

  • un dépôt d'un bien en litige aux mains d'un tiers jusqu'au règlement de la contestation ;

  • une mainmise d'un État sur des territoires ou des biens appartenant à un autre État ou à ses ressortissants ;

  • ce qui est placé sous séquestre.


une, un séquestre (2) :

  • dans l'Antiquité romaine, celui chez qui on déposait l'argent destiné à acheter des juges, des électeurs, etc. ;

  • une personne désignée par la justice ou par des particuliers comme dépositaire d'un bien placé sous séquestre ;

  • une personne qui assure la garde d'une personne séquestrée.


un séquestre (3) : un fragment tissulaire nécrosé, plus ou moins volumineux, isolé, dépourvu de vitalité, sans connexion avec le tissu d’origine.

Le nom (un) séquestre est emprunté au latin juridique sequestrum « dépôt, séquestre » pour le sens 1 et au latin sequester « entremetteur, médiateur, dépositaire » pour le sens 2.



séquestré

elle est séquestrée, il est séquestré :

  • est enfermé(e) dans un lieu ;

  • est isolé(e), séparé(e) de quelque chose, de quelqu'un ;

  • est privé(e) de quelque chose.


une séquestrée, un séquestré :

  • une personne que l'on a séquestrée ou, qui de son gré, mène une vie recluse ;

  • une religieuse vivant enfermée, recluse ; un religieux vivant enfermé, reclus.


Ce mot vient du participe passé de séquestrer.



séquestrectomie

une séquestrectomie : une ablation opératoire d’un séquestre osseux secondaire à une infection osseuse ou à une nécrose osseuse.

Ce nom est formé de séquestre et -ectomie.



séquestrer

séquestrer :

  • mettre sous séquestre ;

  • saisir, confisquer ;

  • enfermer quelqu'un par mesure administrative ;

  • maintenir quelqu'un enfermé en le privant arbitrairement et illégalement de sa liberté ;

  • maintenir quelqu'un enfermé dans un lieu ;

  • contraindre à une vie de réclusion ;

  • enfermer un animal contagieux ou suspect d'être contagieux, pour l'isoler.


se séquestrer :

  • se retirer, se retrancher du monde extérieur ;

  • se mettre à l'écart, se séparer, se couper de quelqu'un, de quelque chose.


elles se sont séquestrées, elles sont séquestrées.

elles se sont séquestré les apports, elles ont séquestré leurs apports, elles se les sont séquestrés.


Le verbe séquestrer est emprunté au latin juridique sequestrare « mettre en dépôt, confier, séparer, éloigner », dérivé de sequestrum « dépôt » (séquestre 1).



sequin

A. un sequin : une ancienne monnaie d'or de Venise.

un collier, une parure de sequins

B. un sequin : un petit disque de métal doré ou argenté que l'on coud sur un vêtement en guise d'ornement.

Ce nom est probablement emprunté à l'italien zecchino qui, bien que n'étant attesté que depuis 1543 à Venise, désigne une monnaie frappée à Venise en 1280, dérivé de zecca « lieu où l'on frappe les monnaies », emprunté à l'arabe sikka « poinçon, coin, monnaie ».



séquoia, sequoia, Sequoya

un séquoia ou sequoia : un conifère aux dimensions gigantesques.

Ce nom est emprunté au latin botanique sequoia de même sens, du nom de l'Indien Cherokee Sequoya connu pour avoir inventé en 1822 un alphabet syllabique pour écrire sa langue.



sérac

A. un sérac : un fromage.

un séré : un fromage suisse.

B. un sérac : une forte irrégularité de la surface d'un glacier.

Le nom (un) sérac est une forme avec un -c purement graphique, du français local seraz de la Savoie et de la Suisse romande désignant le fromage, attesté antérieurement sous les formes serat et surtout séré, d'un dérivé de latin médiéval en -aceus, du latin serum « petit lait ».



sérail

un sérail :

  • dans l'ancien empire ottoman, un palais du sultan et de quelques hauts dignitaires ;

  • un harem, la partie du palais où sont les femmes ;

  • l'ensemble des femmes du harem ;

  • un milieu restreint, l'entourage immédiat d'une personne.


des sérails

Le nom (un) sérail est emprunté à l'italien serraglio (d'abord saraio, au début du 16ème siècle, puis serraglio par attraction paronymique de serraglio « fermeture, clôture »), emprunté au turc seraj, en persan särāj.



séran, sérançage, sérancer, séranceur

un séran :

  • un séranceur, une carde, un peigne servant à peigner la filasse de chanvre ou de lin ;

  • le chanvre de deuxième qualité qui reste après la prise du meilleur brin et qui sert à fabriquer des cordages.


un sérançage :

  • l'action de sérancer ; le résultat de cette action ;

  • un atelier où l'on sérance.


sérancer le chanvre, le lin : le peigner avec le séran.

je sérance, tu sérances, il sérance, nous sérançons, vous sérancez, ils sérancent ;
je sérançais ; je sérançai ; je sérancerai ; je sérancerais ;
j'ai sérancé ; j'avais sérancé ; j'eus sérancé ; j'aurai sérancé ; j'aurais sérancé ;
que je sérance, que tu sérances, qu'il sérance, que nous sérancions, que vous séranciez, qu'ils sérancent ;
que je sérançasse, qu'il sérançât, que nous sérançassions ; que j'aie sérancé ; que j'eusse sérancé ;
sérance, sérançons, sérancez ; aie sérancé, ayons sérancé, ayez sérancé ;
(en) sérançant.

une séranceuse, un séranceur : une ouvrière, un ouvrier qui sérance.

Le nom (un) séran est d'origine obscure, probablement celtique, voir : CNRTL.

Le verbe sérancer est dérivé de séran.



sérancolin

un sérancolin ou sarancolin, sarrancolin : un marbre rouge veiné de gris et de blanc que l'on trouve dans les Pyrénées.

Ce nom vient de celui de la commune de Sarrancolin, en France, où se trouvent ces carrières.



serapeum, sérapeum, serapéum, sérapéum

un serapeum ou sérapeum, serapéum, sérapéum :

  • dans l'Égypte ancienne, une nécropole souterraine où étaient ensevelis les taureaux sacrés, incarnations du dieu Apis ;

  • à l'époque hellénistique, un temple où l'on adorait des divinités gréco-égyptiennes et, en particulier, le dieu Sérapis.


Ce nom est emprunté au bas latin Serapeum, Serapium, Serapii de même sens, du grec Σ ε ρ α π ε ι ̃ ο ν, Σ α ρ α ́ π ι ο ν, Σ α ρ α π ε ι ̃ ο ν, des formes contractées de Σ α ρ α π ι ε ι ̃ ο ν de même sens, dérivé de Σ α ́ ρ α π ι ς, Σ ε ́ ρ α π ι ς (en latin Serapis, Sarapis) le nom d'une divinité égyptienne adoptée dans le monde gréco-romain.



Séraphin, séraphin, séraphine, séraphiner, séraphique, séraphiser, séraphisme

un séraphin (1) :

  • un ange appartenant selon la tradition chrétienne à la première hiérarchie des anges ;

  • une représentation d'un séraphin ;

  • une personne d'apparence frêle et délicate ;

  • un jeune et bel enfant.


une séraphine : un ange aux traits féminins.

elle, il est séraphique :

  • est propre au séraphin, a trait au séraphin ;

  • rappelle les séraphins ou un attribut des séraphins.


le Séraphique : un surnom donné à saint François d'Assise.

séraphiser : être séraphique.

se séraphiser : devenir séraphique.

un séraphisme : le caractère séraphique d'une personne, d'une œuvre.

Le nom (un) séraphine est emprunté au latin chrétien Seraphim « Séraphins », en grec Σ ε ρ α φ ι ́ μ, emprunté à l'hébreu biblique erāphι ̄m « Séraphins », pluriel de śārāph, littéralement « brulant », dérivé de śāraph « bruler » (à comparer avec chérubin).

Le mot séraphique est emprunté au latin médiéval seraphicus, dérivé de Seraphim « séraphins ».


[Québec]

Séraphin Poudrier : un personnage très avare, du roman québécois Un homme et son péché.

une séraphine, un séraphin (2) : une personne avare, trop économe.

elle est séraphine, il est séraphin : est avare.

séraphiner : agir en séraphin.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.



sérapias

un sérapias : le genre d'orchidées terrestres, à feuilles entières lancéolées, à fleurs rougeâtres réunies en épis, qui poussent dans les prés humides, les collines boisées des contrées méridionales d'Europe. On lit aussi une elléborine.

Ce nom est emprunté au latin serapias, lui-même emprunté au grec.



séraskier, sérasquier

un séraskier ou sérasquier : dans l'Empire turc, un titre donné à un général d'armée ou au chef suprême des forces militaires.

Ce nom est emprunté au turc serasker « général d'armée », lui-même emprunté au persan sar-i- askar « chef de l'armée », composé du persan sar « tête, chef » et de l'arabe askar « armée ».



serbe, Serbie, serbo-croate

elle, il est serbe : est de la Serbie.
une, un Serbe

la Serbie ou la République de Serbie
capitale : Belgrade ; nom des habitants : Belgradoise, Belgradois.

le serbe : une langue.

elle, il est serbo-croate : appartient au groupe ethnique composé des Serbes et des Croates.

une, un Serbo-Croate


le serbo-croate : une langue.

elle, il est italo-serbe

elle, il est panserbe : concerne tous les Serbes.

L'origine exacte du nom de la Serbie est inconnue ; le nom des Sorabes (du territoire actuel de l'Allemagne) peut dériver de la même racine.



serdab

un serdab : une cellule étroite et haute qui contient les effigies du mort, dans les tombes et les monuments funéraires de l'Ancien Empire égyptien.

Ce nom est emprunté à l'arabe oriental sirdāb « cave, chambre souterraine où l'on se met à l'abri de la chaleur (principalement à Bagdad) ; chemin souterrain », lui-même emprunté au persan serdābeh « habitation d'été souterraine ».



serdar

un serdar : un chef militaire dans l'Empire ottoman et en Perse.

un sirdar : un officier général anglais qui, en Égypte, commandait l'armée khédivale.

Le premier nom est emprunté au turc serdar « général en chef », et celui-ci au persan sardār « chef, commandant » (sar « tête », dār « qui possède »). Le second est emprunté à l'anglais sirdar, de même origine, attesté dans ce sens en 1898.



serdeau

un serdeau :

  • dans l'ancienne cour des rois de France, l'officier de bouche qui recevait des mains des gentilshommes les plats desservis de la table royale ;

  • le lieu où l'on portait les plats de cette desserte, où les gentilshommes servants prenaient leurs repas ;

  • l'endroit où se faisait la revente de cette desserte des tables.


Ce nom est une altération de l'ancien substantif sert-de-l'eau « officier de bouche de la table du roi », composé de sert (forme verbale de servir), de, eau.



séré

un séré : un fromage suisse.

Le nom (un) sérac est une forme avec un -c purement graphique, du français local seraz de la Savoie et de la Suisse romande désignant le fromage, attesté antérieurement sous les formes serat et surtout séré, d'un dérivé de latin médiéval en -aceus, du latin serum « petit lait ».



serein, sereine, sereinement

1. elle est sereine, il est serein :

  • pour les conditions météorologiques, n'est affecté(e) par aucune perturbation atmosphérique ;

  • pour une situation, est calme, sans conflit ;

  • pour une personne, manifeste calme, égalité d'âme et est exempt de l'agitation et des troubles qui affectent l'existence ;

  • est sans parti pris, est impartiale, objective ou impartial, objectif.


une goutte sereine : une paralysie du nerf optique entrainant la perte partielle ou totale de la vue.

sereinement : d'une manière sereine, en conservant calme et hauteur d'esprit, en ne montrant ni hargne, ni mauvaise foi.

Le mot serein est issu, par substitution de suffixe, d'après le latin classique serenus « pur, sans nuages, calme, paisible » de l'ancien français seri « doux, calme » qui semble remonter au verbe inchoatif serescēre « sécher » (dérivé de serenus) devenu serι ̄scere puis serι ̄re. La goutte sereine est ainsi nommée parce que l'on attribuait la paralysie de la rétine à une goutte d'humeur liquide, « sereine », la transparence de l'œil n'étant pas troublée dans cette affection.

eudio- du grec ε υ ́ δ ι ο ς « serein, pur », à comparer avec ε υ ̓ δ ι ́ α « beau temps » : un eudiomètre (= un appareil servant à l'analyse des mélanges gazeux), une eudiométrie, eudiométrique.

voir aussi : une sérénade, sérénissime, une sérénité.


2. un serein : une légère humidité qui tombe au crépuscule et rafraichit l'atmosphère après une chaude journée.

Ce nom est soit un emploi substantivé de serein (1) avec l'influence des représentants de la famille de serum « heure tardive », soit dérivé de l'ancien français ser « déclin du jour, dernières heures de la journée » (soir), à comparer, pour la formation, avec le portugais serão « veillée ». Dans cette dernière hypothèse, la forme médiévale serain aurait été refaite au 16ème siècle en serein sous l'influence de l'adjectif serein (1).



sérénade, sérénader

une sérénade :

  • une composition vocale, accompagnée ou non par un ou plusieurs instruments, que l'on interprétait la nuit sous les fenêtres d'une personne pour l'honorer ou la séduire ;

  • une mélodie que l'on chante dehors pour amuser ou séduire un auditoire ;

  • un compliment que l'on adresse à une femme pour la conquérir ;

  • une composition vocale ou instrumentale, de style libre et léger ;

  • un tapage, un vacarme ;

  • une réprimande.


sérénade / aubade : Parler français.

sérénader :

  • donner des sérénades ;

  • chanter.


Le nom (une) sérénade est emprunté à l'italien serenata, une extension de sens de serenata « nuit sereine, temps serein », dérivé de sereno (serein 1).



sérendipité

une sérendipité : le fait de réaliser une découverte scientifique ou une invention technique de façon inattendue.

Depuis une dizaine d’années, le nom sérendipité est entré dans l’usage en français. Il s’agit d’un emprunt de l’anglais serendipity, « don de faire par hasard des découvertes fructueuses », un mot créé par Horace Walpole et qu’il avait tiré d’un conte oriental, Les Trois Princes de Serendip (1754), Serendip ou Serendib étant une ancienne transcription anglaise de Sri Lanka, ce dernier étant lui-même composé du sanscrit Sri, « souveraineté, richesse, éclat », et Lanka, primitivement Langkâ, que l’on a rapproché du grec lagkanein, « obtenir par le sort ». Serendip est donc cette terre bénie des dieux où la fortune semble être offerte à chacun.

On constatera avec étonnement que c’est sur leur propre territoire que les habitants du Sri Lanka ont placé cette possibilité d’obtenir richesse et prospérité. [...]

Aujourd’hui le nom sérendipité s’emploie fréquemment dans le monde scientifique pour désigner une forme de disponibilité intellectuelle, qui permet de tirer de riches enseignements d’une trouvaille inopinée ou d’une erreur. On parlera ainsi de sérendipité à propos d’un brillant mais négligent chercheur anglais qui avait la réputation d’oublier régulièrement ses boîtes à culture, et qui, rentrant de vacances, eut la surprise de découvrir dans l’une d’elles qu’une forme de moisissure avait empêché le développement des bactéries. Alexander Fleming venait de découvrir la pénicilline.

Pour conclure sur les moisissures, on pourrait aussi songer à ce berger inconnu qui, ayant oublié un fromage dans une grotte, découvrit le roquefort.

Rappelons enfin que l’on peut aussi employer le nom fortuité, tiré du latin fors, « chance, hasard ».

En savoir plus : Académie française.



Serendip, une île : Les billets de François Jacquesson.



sérénissime

sérénissime : un titre honorifique donné à quelques princes ou hauts dignitaires.

votre Altesse sérénissime, la sérénissime seigneurie, le très sérénissime duc

la Sérénissime (République) : la République de Venise.

Ce mot a été emprunté, à diverses époques, à l'italien serenissimo, de même sens, superlatif de sereno « serein (1) ».



sérénité

une sérénité :

  • l'état du temps qui n'est troublé par aucune perturbation atmosphérique ;

  • l'état d'une personne qui, par sa sagesse et son expérience, reste insensible aux troubles, aux préoccupations de l'existence ;

  • une indépendance d'esprit, une liberté de jugement, d'opinion.


votre sérénité : un titre honorifique qui était donné à certains princes.

Ce nom est emprunté au latin serenitas « sérénité (du ciel) » « calme (au figuré) » et à basse époque « sérénité (titre honorifique) », dérivé de serenus (serein 1).



sereno

un sereno : un veilleur de nuit annonçant autrefois les heures en Espagne.

Ce nom est emprunté à l'espagnol sereno de même origine que le français serein (2), employé par métonymie au 19ème siècle pour désigner les vigiles de rue.



sérer, sérère

un sérère ou sérer : un membre d'une population du Sénégal.

le sérère ou sérer : une langue.

Ce nom vient d'un mot sénégalo-guinéen.



séret

un séret ou serra : un fromage blanc préparé à partir du petit-lait.

Ce nom est issu du bas latin seraceum « sérum de lait », représenté en latin médiéval par seracium et dérivé de serum « petit-lait ».



séreux

elle est séreuse, il est séreux :

  • concerne le sérum sanguin ;

  • a les caractères de la sérosité ;

  • produit des sérosités ;

  • s'accompagne d'épanchements de sérosités ;

  • est sujette ou sujet aux épanchements de sérosités.


une (membrane) séreuse

elle est mucoso-séreuse : est à la fois muqueuse et séreuse.

il est mucoso-séreux : est à la fois muqueux et séreux.


en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le mot séreux est dérivé de sérum (ci-dessous); avec le suffixe -eux, -euse.

serf

une serve, un serf :

  • celle, celui qui est attaché(e) à une terre, dont les biens et le travail appartiennent au propriétaire de cette terre envers qui il a des obligations ;

  • celle, celui qui dépend économiquement de quelqu'un ou de quelque chose pour vivre ;

  • celle qui est soumise, celui qui est soumis, qui a abandonné toute velléité d'indépendance ;

  • celle qui est asservie, celui qui est asservi à quelque chose ou à quelqu'un.


elle est serve, il est serf :

  • appartient aux serfs, est relative, est relatif au servage ;

  • n'est pas libre, n'a pas d'indépendance ;

  • est soumise, est assujettie ; est soumis, est assujetti.


Le nom (un) serf vient du latin servus, servi « esclave » « d'esclave », également attesté en bas latin. « serviteur de Dieu ». D'où : un servage,

Le mot servile est emprunté au latin servilis, dérivé de servus « esclave ». D'où : servilement, se serviliser, un servilisme, une servilité.

Le nom (une) servitude est emprunté au bas latin servitudo, servitudinis « servitude, esclavage », dérivé de servus « serf », pour servir de substantif abstrait à servir, moins fréquent que le classique servitus, servitutis « condition d'esclave » « état de dépendance » « assujettissement de terres, d'immeubles ».

Le verbe asservir est dérivé de serf. D'où : asservi, asservissant, un asservissement, asservisseur.

servo- est tiré du latin servus « esclave » : une servocommande ou servo-commande, une servodirection ou servo-direction, un servofrein ou servo-frein, un servomécanisme ou servo-mécanisme, un servomoteur ou servo-moteur, un servorégleur ou servo-régleur, une servovalve.

voir aussi : servir (ci-dessous).



serfouette, serfouetteur, serfouir, serfouissage, serfouage

une serfouette : un outil de jardinier.

une serfouetteuse, un serfouetteur : celle, celui qui se sert d'une serfouette.

serfouir : gratter, biner la terre avec une serfouette.

serfouir une plante : gratter la terre autour.

je serfouis, tu serfouis, il serfouit, nous serfouissons, vous serfouissez, ils serfouissent ;
je serfouissais ; je serfouis ; je serfouirai ; je serfouirais ;
j'ai serfoui ; j'avais serfoui ; j'eus serfoui ; j'aurai serfoui ; j'aurais serfoui ;
que je serfouisse, que tu serfouisses, qu'il serfouisse, que nous serfouissions, que vous serfouissiez, qu'ils serfouissent ;
que je serfouisse, qu'il serfouît, que nous serfouissions ; que j'aie serfoui ; que j'eusse serfoui ;
serfouis, serfouissons, serfouissez ; aie serfoui, ayons serfoui, ayez serfoui ;
(en) serfouissant.

un serfouissage ou serfouage :

  • l'action de serfouir ;

  • un léger labour donné à la serfouette, à la fois pour ameublir la couche superficielle du sol et pour détruire les mauvaises herbes.


Le nom (une) serfouette est dérivé de serfouir, avec le suffixe -ette (-et).

Le verbe serfouir vient du latin vulgaire circumfodire, en latin classique circumfodere « creuser autour ». Le s- initial vient peut-être de l'influence du moyen français sorfoïr « ameublir superficiellement la terre autour du collet des plantes », dérivé de fouir « creuser » avec le préfixe sor-, voir : sur.



Serge

Serge : un prénom.



serge, sergé, serger, sergerie, sergette, sergier

une serge :

  • une étoffe présentant de fines côtes obliques ;

  • un tissu d'armure sergé généralement en laine, sec et serré en fonction du fil.


un sergé : une armure comportant un même nombre de fils de chaine et de fils de trame, utilisée pour le tissage d'étoffes qui présentent de fines côtes obliques.

un (tissu) sergé : un tissu à fines côtes obliques.

une sergère ou sergière, un serger ou sergier : une ouvrière, un ouvrier qui fabrique de la serge.

la sergerie : la fabrication, le commerce des serges.

une sergette : une étoffe de laine mince et légère ; une serge de laine mêlée de soie.

Le nom (une) serge vient du latin populaire sarica (d'où aussi le roumain sarica « bure », l'espagnol et l'ancien provençal sarga « serge »), une altération du latin classique sērica, du féminin de l'adjectif sēricus « de soie », lequel est emprunté au grec σ υ ρ ι κ ο ́ ς de même sens, dérivé de Σ η ̃ ρ ε ς « les Sères », un peuple d'Asie qui produisait de la soie.



sergent, sergent-chef, sergent d'armes, sergenterie, sergent-major, sergot

A. [sous l'Ancien régime]

un sergent (1) :

  • un officier de justice subalterne, qui était chargé de signifier les actes de procédure et de mettre à exécution les décisions de justice ;

  • un soldat ;

  • un gentilhomme d'armes faisant partie de la garde personnelle du roi et qui était chargé de transmettre ses ordres ;

  • un officier ou, à partir du 16ème siècle, un bas-officier ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un sergent d'armes (1) :

  • un massier, celui qui portait un bâton à tête d'or, d'argent, etc. et ouvragée, en précédant le roi dans les cérémonies et les tournois ;

  • un guerrier non chevalier, monté ou non ;

  • un homme d'armes fourni par les bonnes villes ;

  • un gentilhomme d'armes faisant partie de la garde personnelle du roi et qui était chargé de transmettre ses ordres.


une sergenterie :

  • un office de sergent ;

  • le bureau, la résidence du sergent ;

  • un fief dont le détenteur était tenu de faire des exploits pour le compte du seigneur dominant ;

  • le service que devait accomplir le détenteur d'une sergenterie.


un sergent-major (1) : un officier supérieur qui occupait des fonctions d'état-major.


B. une sergente, un sergent (2) : une (sous-)officière, un (sous-)officier ayant le grade le moins élevé.

une sergente-chef ou sergente chef, un sergent-chef ou sergent chef

une sergente d'armes : sur un navire, la seconde-maitre adjointe à un capitaine d'armes.

un sergent d'armes (2) : sur un navire, le second-maitre adjoint à un capitaine d'armes.


un sergent de ville : un gardien de la paix.

une sergente-majore, un sergent-major (2) : une sous-officière, un sous-officier titulaire du grade compris entre celui de sergent-chef et celui d'adjudant, chargé de la comptabilité d'une compagnie.

une écriture de sergent-major : une écriture soignée.

une plume sergent-major : une plume effilée, à pointe très fine.

un sergot :

  • un sergent d'infanterie ;

  • un sergent de ville.


un serpatte ou serre-patte : un sergent d'infanterie.


un sergent (3) : un serre-joint.


un sergent (4) : un carabe doré, un insecte.

Le nom (un) sergent vient du latin servientem, accusatif de serviens, participe présent de servire « servir ».



sériaire

elle, il est sériaire : forme, concerne une série.



sérial, serial, serial killer

un sérial ou serial :

  • un film à épisodes ;

  • un feuilleton.


des sérials ou serials

une, un serial killer : un tueur en série.

Le nom (un) sérial est emprunté à l'anglais serial attesté comme substantif désignant une œuvre publiée sous forme de feuilleton depuis 1846 puis des œuvres cinématographiques, radiophoniques ou télévisées, de l'adjectif serial correspondant à l'adjectif français sérial (voir : sériel).



sérialisme

un sérialisme : un système, une technique qui sous-tend la musique sérielle.

Ce nom est dérivé de sériel, avec le suffixe -isme.



sériation

une sériation :

  • l'action de sérier ;

  • un classement en séries.


Ce nom est dérivé de sérier, avec le suffixe -(at)ion.



sérici-

sérici- est tiré du latin sericus « de soie ».

Les mots séricole, sériculteur et sériculture ont aussi été employés pour séricicole, sériciculteur et sériciculture. Par contre, la forme sérigraphie est préférée à séricigraphie.

Voir aussi : sérine (1), une serge.

voir : CNRTL.



séricicole, sériciculteur, sériciculture

elle, il est séricicole : concerne la sériciculture.

une séricicultrice, un sériciculteur :

  • celle, celui qui se consacre à la sériciculture, à l'élevage des vers à soie ;

  • une ouvrière qualifiée, un ouvrier qualifié de la magnanerie.


une sériciculture : la production agricole ayant pour objet l'élevage des vers à soie et la récolte des cocons.

un magnan :

  • un ver à soie ;

  • une fourmi noire d'Afrique.


une magnanarelle : une femme s'occupant de l'élevage du ver à soie.

une magnanerie :

  • un local où se pratique l'élevage du ver à soie ;

  • une sériciculture.


une magnanière, un magnanier :

  • une séricicultrice, une éleveuse de vers à soie ; un sériciculteur, un éleveur de vers à soie ;

  • une, un contremaitre d'une magnanerie.


Ces mots sont formés avec sérici- tiré du latin sericus « de soie », et -cole, -culteur, -culture, d'après agricole, agriculteur, agriculture.

Le nom (un) magnan est emprunté au provençal magnan « ver à soie », d'origine incertaine, voir : CNRTL.



séricifère

elle, il est séricifère : porte le fil sécrété par le ver à soie.

Ce mot est formé de sérici- et -fère.



séricigène

elle, il est séricigène : produit la soie.

Ce mot est formé de sérici- et -gène.



séricigraphie

une séricigraphie ou sérigraphie : une technique d'impression, manuelle ou automatique, utilisant un écran de soie.

Ce nom est formé de sérici- abrégé en séri- et -graphie.



séricimètre

un séricimètre ou sérimètre : un instrument destiné à apprécier l'élasticité et la ténacité de la soie.

Ce nom est formé de sérici- abrégé en séri- et -mètre (mesure).



séricine

une séricine : un constituant protéique de la soie.

Ce nom est formé de sérici- et -ine.



séricite, sériciteux

une séricite : un silicate naturel de la famille des micas.

elle est sériciteuse, il est sériciteux : contient de la séricite.

Ce nom est formé de sérici- et -ite.



série, sériel, sérier, sériette

une série :

  • un ensemble composé d'éléments de même nature ou ayant entre eux une unité ;

  • un ensemble dont les éléments homogènes qui le composent sont ordonnés selon une ou plusieurs variables ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de

la série télévisée : Wiktionnaire.

une série (de vagues) : [sports-sciences de la Terre / océanographie] une suite de vagues déferlantes favorables à la pratique de la planche nautique. En anglais : waves set. Voir aussi : planche nautique. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

un hors-série : un journal, un magazine qui n'est pas publié dans la forme habituelle.

elle, il est hors-série :

  • n'est pas fabriqué(e) en série ;

  • ne ressemble pas aux autres.



elle est sérielle, il est sériel :

  • concerne, forme une série ;

  • appartient à une série ;

  • est relative, est relatif à une technique de composition musicale.


Un bien sériel est, dans le vocabulaire de l’UNESCO, un bien patrimonial constitué d’au moins deux sites distincts. C’est l’une des formes spatiales que peut prendre un bien inscrit sur la Liste du patrimoine mondial. En savoir plus : Géoconfluences.

sérier : classer, ranger en séries.

une sériette : une petite série.

voir aussi : sériaire, sérial, un sérialisme, une sériation.

Le nom (une) série est emprunté au latin series « file, enchaînement, suite ininterrompue (sens physique et moral) », de serere « attacher en enfilade, tresser, lier ensemble ».



sérieusement, sérieux

elle est sérieuse, il est sérieux :

  • s'intéresse aux choses importantes ;

  • se montre réfléchie et soigneuse dans ce qu'elle fait, se montre réfléchi et soigneux dans ce qu'il fait ;

  • est accompli(e) avec application et réflexion ;

  • sur qui on peut compter ;

  • est digne de confiance ;

  • ne manifeste aucune gaieté ;

  • mérite d'être pris en considération en raison de son importance ;

  • compte par son intensité, son importance qualitative, quantitative ;

  • est de taille, d'importance ;

  • concerne un sujet important.


le sérieux :

  • l'état de celui qui ne rit pas, qui demeure grave ;

  • la qualité d'une personne qui agit avec soin et réflexion, sur qui on peut compter ;

  • le caractère d'une chose digne d'intérêt.


manquer de sérieux, prendre quelque chose au sérieux

sérieusement :

  • avec gravité ;

  • avec soin et réflexion ;

  • sans rire ;

  • sans plaisanter ;

  • réellement, effectivement ;

  • fortement, gravement.


Le mot sérieux est emprunté au latin médiéval seriosus « sérieux », dérivé du latin classique serius « sérieux (en parlant d'une chose) », et comme substantif sous la forme neutre serium « chose sérieuse ».



sérigraphie, sérigraphique

une sérigraphie ou séricigraphie : une technique d'impression, manuelle ou automatique, utilisant un écran de soie.

une impression, un report sérigraphique : qui concerne la sérigraphie, qui est réalisé(e) par ce procédé.

Ce nom est formé de sérici- abrégé en séri- et -graphie.



sérimètre

un sérimètre ou séricimètre : un instrument destiné à apprécier l'élasticité et la ténacité de la soie.

Ce nom est formé de sérici- abrégé en séri- et -mètre (mesure).



serin, serinage

A. un serin : un oiseau.

jaune serin : jaune clair et vif.

un serinage : l'action d'apprendre quelque chose à quelqu'un en le lui répétant souvent.

voir aussi : seriner, une serinette (ci-dessous).


B. une serine : celle qui est niaise, nigaude.

un serin : celui qui est niais, nigaud.


elle est serine, il est serin :

  • est niaise, nigaude ; est niais, nigaud ;

  • est caractéristique d'une personne niaise, nigaude.


Ce nom est probablement emprunté à un parler méridionalce mot aurait désigné d'abord le serin de Provence, puis le serin des Canaries (à comparer avec l'ancien provençal cerena « oiseau de chasse », serena « guêpier (oiseau) »), lui-même emprunté au latin de basse époque sirena, en latin classique siren, seren littéralement « sirène (un personnage mythologique à corps d'oiseau et tête de femme) », du grec Σ ε ι ρ η ́ ν qui avait, à côté du sens mythologique, le sens de « guêpe » (attesté également en latin chez Pline) et « petit oiseau chanteur », à comparer aussi avec le provençal sereno « guêpier (oiseau), pic-vert ».



sérine

1. une sérine : un acide aminé retrouvé dans l’hydrolysat de très nombreuses protéines, notamment dans la séricine et la fibroïne de la soie.

Ce mot scientifique, d'abord serin en allemand en 1865, créé à partir du latin sericum « soie », a été repris en anglais en 1880.


2. une sérine : un synonyme impropre et déconseillé de sérum-albumine.

Ce nom est dérivé de sérum, avec le suffixe -ine (-in).



seriner, serinette

seriner un oiseau : lui apprendre à chanter.

seriner un air à un oiseau : le lui apprendre.

seriner quelqu'un :

  • lui apprendre quelque chose en le lui répétant souvent ;

  • l'endoctriner ;

  • l'importuner en répétant souvent la même chose.


seriner quelque chose : le répéter.

une serinette :

  • un petit instrument mécanique utilisé autrefois pour apprendre à chanter aux serins et aux oiseaux chanteurs ;

  • une personne qui chante, qui joue d'une manière mécanique, sans âme.


Ces mots sont dérivés de serin.



seringa, seringat

un seringa ou seringat :

  • un arbuste ;

  • une fleur de cet arbuste ;

  • un parfum extrait du seringa.


Le nom (un) seringa ou seringat est emprunté au latin des botanistes syringa, du latin syringa « seringue » (voir ce mot), le nom donné à cet arbrisseau parce que son bois, vidé de la moelle, est utilisé par les enfants comme flute ou seringue.



seringage, seringue, seringuée, seringueiro, séringuéro, seringuero, seringuer, seringueur

un seringage :

  • un arrosage en pluie fine des plantes, des jardins, des serres, des arbres fruitiers avec de l'eau ou une solution traitante ;

  • l'action de seringuer quelqu'un avec une arme à feu.



une seringue :

  • une petite pompe servant à envoyer des liquides par compression de l'air ;

  • un instrument utilisé autrefois pour administrer les lavements, les clystères ;

  • un instrument destiné à injecter ou à aspirer un liquide ;

  • un appareil ou un instrument de jardinier ;

  • un appareil utilisé pour la décoration des pâtisseries ;

  • une personne ennuyeuse, sotte et importune ;

  • une arme à feu ;

  • un pistolet ou une mitraillette.


un arbre à seringue(s) : un hévéa.

un pousse-seringue : un dispositif automatique à vitesse réglable poussant le piston d’une seringue, ce qui permet un faible débit régulier et précis sur plusieurs heures.


une seringuée :

  • le contenu d'une seringue ;

  • un bombardement par obus ;

  • une décharge de mitrailleuse.


un seringueiro ou séringuéro, seringuero,... : un homme qui pratique la saignée des hévéas et récolte le caoutchouc brut dans la forêt amazonienne.

seringuer :

  • jeter, pousser avec une seringue quelque liqueur dans une plaie pour la nettoyer, pour la rafraichir ;

  • injecter un liquide avec une seringue ;

  • envoyer de l'eau, ou une solution traitante sur des plantes, des arbres, avec une seringue ou par arrosage en pluie fine ;

  • tirer sur quelqu'un ;

  • tuer ou blesser à coups de feu.


une seringueuse, un seringueur : celle, celui qui administre la seringue, le lavement.

Le nom (une) seringue vient de bas latin syringa « seringue [instrument médical] », du latin syrinx, syringis « roseau, flute », du grec σ υ ̃ ρ ι γ ξ, -ι γ γ ο ς « roseau taillé et creusé, d'où flute » et « tout objet long et étroit », en particulier « fistule » ; en français la forme syringue est attestée de 1538 à 1700.

Le nom (un) seringueiro ou séringuéro, seringuero,... est emprunté au portugais du Brésil seringueiro « ouvrier agricole affecté à la récolte du caoutchouc par saignée des hévéas », dérivé de seringa « seringue » (voir ce mot) qui a pris au Brésil le sens de « caoutchouc ».



sériole

une sériole : un poisson téléostéen des mers chaudes et tempérées, proche des scombridés, dont une espèce vit en Méditerranée.

une sériole à ceintures

voir : Office québécois de la langue française.

Ce nom est emprunté au latin savant seriola (1829) lui-même emprunté au niçois seriola correspondant à l'italien seriola. En savoir plus : CNRTL.



sérique

elle, il est sérique : est relative, est relatif au sérum.

une maladie sérique : un ensemble de manifestations, initialement décrit comme secondaire à la pénétration dans l’organisme de sérums hétérologues et homologues, survenant 8 à 12 jours après l’introduction dans l’organisme du produit responsable.

Ce mot est dérivé de sérum, avec le suffixe -ique.



serlienne

une serlienne : un motif typique de l'architecture maniériste et vénitienne.



serment, sermenté

un serment :

  • une promesse solennelle prononcée en attestant un être ou un objet sacré ;

  • une affirmation solennelle prononcée en public ;

  • une attestation solennelle de la vérité d'un fait ou de la sincérité d'une promesse ;

  • un engagement ferme ;

  • une promesse formelle ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ;

  • un juron, une imprécation.


elle est sermentée, il est sermenté : est assermenté(e), a prêté le serment requis pour l'exercice d'une charge ou d'une fonction.

une assermentation : une prestation de serment.

elle est assermentée, il est assermenté : a prêté serment ; est lié(e) par serment.

assermenter

un (prêtre) insermenté ou assermenté : réfractaire, qui refusa de prêter serment à la Constitution civile du clergé proclamée en 1790.

elle est non-assermentée, il est non-assermenté : n'a pas prêté serment.

voir aussi : jurer, juré.

Le nom (un) serment vient du latin sacramentum, voir : sacrement.



sermon, sermonnade, sermonnaire, sermonnement, sermonner, sermonneur

un sermon :

  • un discours prononcé par un prédicateur, généralement un prêtre catholique, pour instruire ou pour exhorter les fidèles ;

  • un discours moralisateur, généralement long et ennuyeux, adressé à une personne pour l'exhorter, lui reprocher sa conduite, l'engager à la modifier.


une sermonnade ou un sermonnement : un sermon, des reproches, une réprimande.

une, un sermonnaire : une prédicatrice, une autrice de sermons ; un prédicateur, un auteur de sermons ;

un sermonnaire : un recueil de sermons.

une éloquence sermonnaire : qui convient au sermon.

sermonner : prêcher, prononcer un sermon.

sermonner quelqu'un :

  • le chapitrer sur la conduite à tenir ;

  • lui faire des remontrances sur sa conduite.


une sermonneuse, un sermonneur :

  • celle, celui qui compose et prononce des sermons ;

  • celle, celui qui fait des remontrances, des discours moralisateurs et ennuyeux, qui se plait à sermonner les autres.


elle est sermonneuse, il est sermonneur :

  • est le fait d'un sermonneur, sermonne ;

  • fait des discours moralisateurs et ennuyeux, fait des remontrances.


Le nom (un) sermon est emprunté au latin sermo, sermonis, dans la langue classique « paroles échangées, entretien, propos ; langage familier ; langue, idiome [latinus sermo, graecus sermo] ; manière de s'exprimer, style », dans la langue chrétienne « sermon familier, homélie, prédication ».



séro-

séro- vient du latin serum « liquide séreux » et peut être relatif au sérum sanguin.

voir : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie de médecine.

Ne pas confondre avec xéro- emprunté au grec ξ η ρ(ο)- de ξ η ρ ο ́ ς « sec ».



séroagglutination

une séroagglutination ou séro-agglutination : une agglutination de microorganismes ou de cellules par les agglutinines contenues dans le sérum.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séro-albumineux

elle est séro-albumineuse, il est séro-albumineux : est à base de sérum-albumine.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroanaphylaxie

une séroanaphylaxie : une anaphylaxie résultant d'une injection de sérum.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séro-anatoxithérapie

une séro-anatoxithérapie : des injections simultanées d'une dose massive de sérum immunisant spécifique à forte teneur en antitoxine.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroappendicite, séroappendix

une séroappendicite ou un séroappendix : une inflammation œdémateuse de l'appendice.

Ces noms sont formés avec séro- « relatif au liquide séreux ».

séro-atténuation

une séro-atténuation : une sérothérapie pratiquée avec le sérum d'un convalescent dans le but d'atténuer les symptômes d'une maladie contagieuse.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroconversion

une séroconversion : le passage, pour un individu, de l’état de séronégatif à séropositif vis-à-vis d’un antigène, traduisant son exposition à celui-ci et la production d’anticorps spécifiques.

Ce nom est emprunté à l’anglais des États-Unis seroconversion, de même sens.



séroculture

une séroculture : une culture bactérienne en sérum sanguin.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérodiagnostic

un sérodiagnostic ou séro-diagnostic : la détermination qualitative et/ou quantitative de la présence d’anticorps spécifiques dans le sérum d’un individu pour démontrer que celui-ci a été exposé à l’antigène correspondant.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérodynie

une sérodynie : une douleur ayant son origine dans une membrane séreuse pariétale.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux » et -dynie du grec ο ̓ δ υ ́ ν η « douleur ».



séroépidémiologie

une séroépidémiologie : une étude de la prévalence de l’exposition à un micro-organisme au sein d’une population.



sérofibrineux

une pleurésie sérofibrineuse, un épanchement sérofibrineux : qui est constitué(e) de sérosité et de fibrine.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



sérofloculation

une sérofloculation : une formation de flocons dans un sérum sous une influence déterminée.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroglycoïde

un séroglycoïde : le nom donné par Hewitt à une fraction glycoprotéinique du sérum sanguin.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérogroupe

un sérogroupe : un groupe de bactéries appartenant à divers sérotypes, mais possédant en commun un facteur caractéristique.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérohématique

une bosse sérohématique : un hématome extracrânien du nouveau-né.



sérolipase

une sérolipase : un principe contenu dans le sérum sanguin et capable de saponifier les graisses.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérologie, sérologique, sérologiste

la sérologie :

  • une étude des sérums et de leurs caractères antigéniques et mesure des anticorps spécifiques qu’ils renferment, dans le but d’apprécier leurs propriétés immunitaires ;

  • l'ensemble des propriétés du sérum.


elle, il est sérologique : se rapporte à la sérologie ; est propre au sérum. une syphilis sérologique

une, un sérologiste : une personne spécialisée dans la pratique des méthodes sérologiques.

Ces mots sont formés avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séromucoïde

un séromucoïde :

  • chacun des mucoïdes présents dans le sérum ;

  • par extension, toute glycoprotéine sanguine.


Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séromuqueux

elle est séromuqueuse ou séro-muqueuse, il est séromuqueux ou séro-muqueux : est composé(e) en partie de sérosité et en partie de mucus.

une salive séromuqueuse : un mélange de salive muqueuse et séreuse.

une otite séromuqueuse : une otite caractérisée par la présence d’un épanchement dans les cavités de l’oreille moyenne derrière un tympan normal.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



séronégatif, séronégativité

elle est séronégative, il est séronégatif : donne une réaction négative à un ou plusieurs tests sérologiques.

une séronégativité au VIH

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroneutralisation

une séroneutralisation : une réaction qui met en évidence dans le sérum des anticorps neutralisant un virus.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérophile

un micro-organisme sérophile : dont la croissance ne s'effectue qu'en présence de sérum.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



sérophobie

une sérophobie : une crainte et/ou un rejet des séropositifs.



sérophytique

un organisme sérophytique : qui est capable de se développer dans les liquides séreux de l'organisme.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



séropositif, séropositivité

elle est séropositive, un sujet séropositif :

  • donne une réaction positive à un ou plusieurs tests sérologiques ;

  • en microbiologie, en syphiligraphie, dont le sérum possède des anticorps spécifiques d’un antigène d’une espèce de micro-organisme ;

  • en rhumatologie : dont les réactions de détection des facteurs rhumatoïdes sont positives.


une séropositive, un séropositif au VIH : qualifie la séropositivité d’un sujet au virus de l’immunodéficience humaine.

On lit aussi séropo, par apocope.

une séropositivité

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroprécipitation

une séroprécipitation : une formation d'un précipité lorsque se trouvent en présence un antigène donné et le sérum d'un animal contenant l'anticorps précipitant homologue.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroprévention

une séroprévention ou séro-prévention : une sérothérapie avec le sérum d'un convalescent, pratiquée préventivement chez un sujet exposé à la contagion.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroprophylaxie

une séroprophylaxie : une injection à titre préventif d’un sérum immun ou d’immunoglobulines spécifiques à des sujets réceptifs menacés d’être contaminés, afin de les protéger contre la survenue d’une maladie infectieuse.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroprotection

une séroprotection ou séro-protection : une absence de toute réaction morbide chez un animal auquel on injecte, en même temps qu'un microbe ou un virus pathogène, un sérum contenant des anticorps spécifiques contre ce microbe ou ce virus.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séroprotéiné

elle est séroprotéinée, il est séroprotéiné : est riche en sérum et en protéines.



séropurulent

elle est séro-purulente, un épanchement séropurulent : qui est formé(e) à la fois de pus et de sérosité.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



séroréaction

une séroréaction :

  • une réaction sérologique ;

  • un sérodiagnostic.


Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérorésistance, sérorésistant

une sérorésistance : une persistance d'une réaction sérologique positive à l'égard d'un antigène spécifique malgré un traitement ayant abouti à une guérison clinique.

elle est sérorésistante, il est sérorésistant : se dit d'un sérum prélevé chez une personne présentant le phénomène de sérorésistance.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérosanguin

une bosse sérosanguine : chez le nouveau-né, une tuméfaction de teinte violacée formée par une infiltration sérohématique sous-cutanée.

elle est sérosanguine ou séro-sanguine, il est sérosanguin ou séro-sanguin :

  • tient à la fois du sérum et du sang ;

  • est formé(e) de leur mélange.


Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



séro-sanguinolent

elle est séro-sanguinolente, il est séro-sanguinolent : est formé(e) de sérosité contenant des globules de sang.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



sérosaprophyte

un sérosaprophyte : un microorganisme capable de se développer uniquement dans les liquides séreux pathologiques de l'organisme.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au liquide séreux ».



-sérose

une exosérose : en histologie, une exsudation plasmatique à travers l’épiderme qui, élargissant les espaces interkératinocytaires, réalise la spongiose.



sérosité

une sérosité : un liquide ressemblant au sérum sanguin et infiltrant certains tissus infectés ou non.

Ce nom est un dérivé savant de séreux, avec le suffixe -(i)té.



sérothérapie, sérothérapique

une sérothérapie : une injection d’antisérum ou d’anticorps spécifiques dans le but d’induire une immunité passive contre certaines maladies infectieuses ou contre certaines toxines d’origine bactérienne ou animale chez un sujet infecté ou intoxiqué.

elle, il est sérothérapique

Ces mots sont formés avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérotine

1. une sérotine : une chauve-souris champêtre commune en France, à pelage brun ou brun-noir, qui vit dans les clochers, les troncs d'arbres et les vieux murs.

Ce nom est emprunté au latin serotinus, serotina « qui vient tard » de serus « tardif » s'appliquant à une chouette qui ne sort qu'à des heures tardives, et qui est à l'origine de l'adjectif serotin attesté en 1522, employé comme substantif féminin pour désigner cette chauve-souris.


2. une sérotine : la partie de la muqueuse utérine située en regard du placenta, et qui est zone de formation des lacs sanguins.

la caduque sérotine

Ce mot est emprunté au latin serotinus, serotina « qui vient tard » (voir : sérotine 1) s'appliquant à la muqueuse superficielle de l'utérus, en contact avec le placenta, qui est supposée se détacher plus tardivement de la face interne de l'utérus.



sérotonine, sérotoninémie

une sérotonine :

  • une monoamine biosynthétisée à partir du tryptophane par hydroxylation et décarboxylation ;

  • une hormone sécrétée par certaines cellules du tube digestif, et qui présente des propriétés vaso-constrictives.


une sérotoninémie : une présence de la sérotonine dans le sang.

Le nom (une) sérotonine est composé de séro- et de -tonine tiré de tonique.



sérotoninergique

un syndrome sérotoninergique : un ensemble rare d’effets secondaires récemment individualisés de certains antidépresseurs.



sérotoxine

une sérotoxine :

  • une toxine qui se forme dans le sérum sanguin, lorsque ce dernier est additionné de kaolin, de sulfate de baryum et de diverses autres substances irritantes ;

  • une substance toxique qui se forme dans l'organisme, et qui provoquerait les chocs anaphylactiques.


Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérotype, sérotypie

un sérotype : une subdivision antigénique d’une espèce bactérienne ou virale, se faisant à l’aide de sérums contenant des anticorps spécifiques.

une sérotypie : une méthode permettant d’identifier diverses souches à l’intérieur d’une espèce de micro-organisme, fondée sur leurs différences de propriétés antigéniques.

Le nom (un) sérotype est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



seroual, séroual

un seroual ou séroual, saroual, sarouel : un pantalon traditionnel d'Afrique du Nord.

des sarouals ou sarouels, serouals, sérouals


Ce nom est emprunté à l'arabe maghrébin sərwal « pantalon très large », correspondant à l'arabe classique sirwāl, emprunté au persan s̆alvār, de même sens.



sérovaccination

une sérovaccination ou séro-vaccination : un traitement associant, après un risque d’exposition à un agent infectieux, l’injection de sérum immun ou d’immunoglobulines spécifiques et celle du vaccin dirigé contre cet agent.

Ce mot est formé avec séro- « relatif au sérum sanguin ».



sérovar

un sérovar : en microbiologie, une population ou une souche présentant des propriétés antigéniques particulières au sein d'une espèce.



serpatte

une un serpatte ou serre-patte : en argot militaire, une sergente, un sergent d'infanterie.



serpe

une serpe : un outil pour élaguer, émonder, tailler les branches de moyenne grosseur.

à coups de serpe : sans soin, sans application, grossièrement.

un visage ou un corps taillé à la serpe : aux lignes rudes, aux traits grossiers, anguleux.

serper : couper à la serpe.

une serpette : une petite serpe utilisée pour émonder et tailler.

avoir les jambes en serpette : avoir les jambes torses et mal faites.

une serpillière (1) : une courtilière, un insecte qui coupe les racines des plantes.

Le nom (une) serpe, d'abord en ancien français serpe, vient du latin populaire sarpa, de sarpere « tailler (la vigne), émonder ».

Le nom (une) drépanocytose (= une anémie falsiforme, une maladie héréditaire) est formé du grec drepanon « faucille » et kutos « alvéole, cellule ».



serpent, serpentage, serpentaire, serpental, serpentant, serpente, serpenté, serpenteau, serpentelet, serpentement, serpenter, serpenteux, serpenticole, serpentiforme, serpentin, serpentine, serpentineux

un serpent :

  • un reptile du sous-ordre des ophidiens ;

  • en savoir plus : dictionnaire du CIRAD ; CNRTL.


Les serpents en français‎ : Wiktionnaire.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du serpent : Wiktionnaire.

un serpent spectral : [télédétection spatiale / traitement de données] une représentation graphique en forme de serpent des plages de variation de la réflectance spectrale d'un objet relevées pendant une période spécifique. Lorsque la variation dans le temps de la réflectance spectrale d'un objet est relativement rapide, comme c'est le cas pour un couvert végétal par exemple, un serpent spectral est établi pour chaque période spécifique (épiaison, floraison, etc.). En anglais : temporal spectral reflectance. Voir aussi : signature spectrale. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un homme-serpent : un contorsionniste.

une langue-de-serpent :

  • une pierre, une dent de requin fossile à laquelle on attribuait au Moyen Âge la propriété de déceler le poison ;

  • une ophioglosse, une fougère.


un œil-de-serpent : une pierre précieuse ou pierre fine montée en bague.

des œils-de-serpent


un serpentage :

  • en mécanique, le mouvement d'une chaine en dehors du plan défini par ses appuis ;

  • [défense - aéronautique] des oscillations assez rapides d'un aéronef autour de l'axe de lacet. En anglais : snaking. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. On lit aussi une reptation.



A. un serpentaire : un nom donné à différentes plantes.

B. un serpentaire :

  • un secrétaire, un rapace ;

  • une constellation ; un signe du zodiaque.


elle est serpentale : est sinueuse, ondulante.

il est serpental : est sinueux, ondulant.

elles sont serpentales, ils sont serpentaux


elle est serpentante : est sinueuse, ondulante ; il est serpentant : est sinueux, ondulant.


A. une serpente : un serpent, mâle ou femelle.

B. une serpente ou un papier (à la) serpente : un papier fin, parfois transparent, portant à l'origine un serpent en filigrane, utilisé notamment en feuillets intercalaires pour protéger les gravures des livres.


elle est serpentée, il est serpenté :

  • est disposé(e) en forme de serpent ;

  • est orné(e), entouré(e) de quelque chose qui se déploie à la manière d'un serpent.



un serpenteau :

  • le petit d'un serpent ;

  • un petit serpent, un animal qui lui ressemble ;

  • une tige d'arbrisseau que l'on recourbe en plusieurs endroits pour la fixer en terre afin qu'elle y prenne racine ;

  • une petite fusée volante qui se détache d'une fusée plus grosse et s'élève en décrivant une ligne sinueuse.

un serpentelet : un petit serpent.

un serpentement :

  • le fait de serpenter, de décrire une ligne sinueuse ;

  • une ligne, un mouvement décrit par ce qui serpente.


serpenter :

  • former, décrire une ligne sinueuse ;

  • se dérouler, se développer en formant des ondulations, des sinuosités ;

  • se déplacer, progresser en suivant une ligne sinueuse ;

  • se répandre, se propager en suivant un cours ondoyant ou en s'insinuant avec insistance ;

  • ramper avec des mouvements sinueux.


elle est serpenteuse, il est serpenteux : ondule à la manière d'un serpent, décrit une ligne sinueuse.

les serpenticoles :

  • les adorateurs du serpent d'airain ;

  • les Hébreux.


elle, il est serpentiforme :

  • a la forme d'un serpent ;

  • évoque le serpent par sa forme mince, allongée, sinueuse.


elle est serpentine, il est serpentin :

  • évoque le serpent par sa forme sinueuse, son mouvement ondulant, sa flexibilité, éventuellement par sa longueur et sa minceur ;

  • évoque le serpent en raison des caractères attribués à cet animal ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un serpentin :

  • ce qui a la forme d'un serpent ;

  • un rouleau de ruban de papier coloré que l'on déroule lors des cotillons en le lançant dans l'espace et en le retenant par l'une de ses extrémités ;

  • un tuyau enroulé en spires dans lequel circule un liquide ou un gaz, plongé lui-même dans un liquide ou un gaz pour faciliter les échanges de chaleur.


un (marbre) serpentin : une roche de fond vert, parsemé de taches de différentes teintes.

un serpentin ou une serpentine :

  • le chien de l'arquebuse à mèche ;

  • une pièce d'artillerie de faible calibre à canon allongé.


une serpentine :

  • une plante ;

  • une figure de manège ;

  • une roche ;

  • une guipure ;

  • en savoir plus : CNRTL.


elle est serpentineuse, il est serpentineux :

  • se rapporte à la serpentine, la roche ;

  • est formé(e) de serpentine ou en contient.


Le nom (un) serpent vient du latin serpentem, accusatif de serpens « serpent ».

Le nom (une) serpentaire est emprunté au bas latin serpentaria « sorte d'arum », dérivé par analogie de forme du latin serpens « serpent ».

Le nom (un) serpentaire vient du latin des zoologistes serpentarius « oiseau rapace qui se nourrit de reptiles, d'où son nom ».

Le verbe serpenter est dérivé de serpent.

Le mot serpentin est emprunté au latin serpentinus « de serpent ». D'où le féminin serpentine.

ophi- est tiré du grec ο φ ι ς « serpent » : une pelade ophiasique de Celse ou une ophiase, ophiasis, un ophicéphale, les ophicéphalidés, un ophicléide, une ophidie, ophidien, anti-ophidien, un ophioglosse, une ophiographie, ophiolâtre, une ophiolâtrie, une ophiolite, ophiolitique, une ophiologie, ophiomorphique, ophiophage, ophique, un ophisaure, un ophisure, un ophite, une ophiure, les ophiurides ou ophiuridés.



serper, serpette

serper, serpette : voir serpe (ci-dessus).



serpiérite

une serpiérite : un sulfate basique de cuivre et de zinc, cristallisant dans le système orthorhombique en fins cristaux de couleur bleu ciel.

Ce terme proposé par le Français A. Des Cloizeaux, est dérivé du nom de l'ingénieur et industriel italien G. Serpieri (1832-1897), avec le suffixe -ite.



serpigineux

elle est serpigineuse, il est serpigineux :

  • pour une lésion de la peau ou des muqueuses, son aspect ou son mode de progression, se développe de façon irrégulière et sinueuse, tendant à guérir d'un côté et à s'étendre de l'autre.

  • en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.


Ce mot vient du moyen français serpigine « dartre », emprunté au latin populaire serpigo, serpiginis de même sens, du latin serpedo « dartre, érysipèle », de serpere « ramper », que l'on peut restituer par l'intermédiaire de l'italien serpigine (14ème siècle) « sorte d'impétigo » et de l'ancien provençal serpiginos « serpentineux, qui est de la nature du serpent », serpige « gale ».



serpillère, serpillière

1. une serpillère (anciennement : serpillière) :

  • une grosse toile d'étoupe à tissage peu serré utilisée principalement pour l'emballage des marchandises, pour se garantir du soleil, pour protéger les vêtements ;

  • un tablier à bavette ou attaché avec une agrafe, fait avec cette étoffe ou en forte toile, en usage dans certains corps de métiers ;

  • un torchon fait avec cette étoffe ou dans une toile gaufrée ou à bouclettes très absorbante, utilisé pour le lavage des sols.


L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.


2. une serpillière : une courtilière, un insecte qui coupe les racines des plantes.

Ce nom semble dérivé de serpe.



serpolet

un serpolet : un thym sauvage, une plante.

Ce nom est dérivé, à l'aide du suffixe -et, du moyen français serpol « thym sauvage », issu, probablement par l'intermédiaire de l'ancien provençal, du latin serpullum « serpolet » (emprunté au grec ε ́ ρ π υ λ λ ο ν « serpolet », de ε ́ ρ π ε ι ν « se trainer péniblement », avec s- comme dans serpere « ramper » (en grec ε ́ ρ π ε ι ν).



serpula, serpule

une serpula ou serpule :

  • un genre d'annélides polychètes ;

  • un ver marin appartenant à ce genre, vivant sur les rochers dans un tube calcaire qu'il sécrète.


Ce nom est emprunté au latin scientifique serpula de même sens.



serra

1. une serra : dans les pays de langue portugaise, une montagne.

Au Portugal : la serra da Estrela, une chaine de montagnes ; la serra do Gerês, une chaine de montagnes entre l'Espagne et le Portugal.

Le mot serra signifie « scie » ou « massif de montagnes » en portugais et en galicien ; « serre (2) » ou « chaine de montagnes » en italien.


2. un séret ou serra : un fromage blanc préparé à partir du petit-lait.

On a lu aussi un serret.

Ce nom est issu du bas latin seraceum « sérum de lait », représenté en latin médiéval par seracium et dérivé de serum « petit-lait ».



serrage

un serrage :

  • l'opération qui consiste à maintenir en contact les différentes pièces d'un assemblage en exerçant une pression ; un organe mécanique assurant cette pression ;

  • une opération qui consiste à augmenter la densité de toute matière de moulage par application d'une pression ;

  • une technique d'imprimerie ;

  • un mode d'ajustement dans lequel l'arbre est de dimension légèrement supérieure à l'alésage qui doit le recevoir ;

  • l'action de serrer une pièce mobile, un dispositif de fixation ou de fermeture.


un serrage ou serrement : un freinage d'un train.

un serrage de vis ou de boulon : un traitement sévère à l'égard de quelqu'un.

ce nom est dérivé de serrer, avec le suffixe -age.



serran, serranidé

un serran : un genre de poissons.

un serran chèvre : un poisson. voir : Office québécois de la langue française.

les serranidés : une famille de poissons.

Le nom (un) serran vient du latin populaire serranus, dérivé du latin serra « scie de mer » en raison des dents pointues ou de la nageoire dorsale munie de pointes de ce poisson.



serrante

une serrante : en argot, une serrure.



serrate, serratique, serratule

des monnaies serrates : des monnaies romaines d'argent pur, dont le bord est découpé en dents de scie.

elle, il est serratique : dont le son rappelle celui de la scie.

une serratule ou sarrette : une plante à feuilles très dentelées.

Le mot serrate est emprunté au latin serratus « en forme de scie ; dentelé » (dérivé de serra « scie »), à comparer avec serrati, sous-entendu nummi « les écus dentelés ».

Le nom (une) serratule est emprunté au latin serratula « bétoine », dérivé de serra « scie », cette plante ayant des feuilles en dents de scie.



serre

1. une serre :

  • l'action de soumettre à une pression ; le résultat de cette action ;

  • une resserre, un endroit clos où l'on conserve quelque chose ;

  • une construction utilisée pour mettre les plantes, pour cultiver les plantes exotiques ou délicates, hâter la production de certains fruits, fleurs ou légumes ou protéger les semis fragiles.


des serres : des griffes de rapaces, d'oiseaux.

un effet de serre : la rétention de l'énergie calorifique du soleil due à l'absorption sélective de l'atmosphère.

une serre écologique : [agriculture] une serre fermée qui utilise des énergies d’origine renouvelable ou de récupération, emploie des méthodes de protection biologique et recycle l’eau. Le terme « Écoserre » est une marque déposée. En anglais : ecological greenhouse. Voir aussi : protection biologique des cultures, technique agricole de pointe. Journal officiel de la République française du 27/05/2021.

Le nom (une) serre (1) est un déverbal de serrer.


2. une serre : une crête étroite, longue de plusieurs kilomètres, faisant partie d'un relief de hauteurs isolées par des vallées parallèles découpant un plateau.

Ce nom est issu du latin serra « crête dentée » « montagne » depuis le 6ème siècle, une évolution sémantique du latin serra « scie », à comparer avec l'ancien français serre « montagne », l'ancien provençal serra « colline, côteau, monticule », l'italien serra, l'espagnol sierra, le portugais serra.


3. en argot.

faire le serre : faire le guet.

faire le serre à quelqu'un : faire un signe d'avertissement.

être en serre : être placé pour faire le guet.

Ce nom est un déverbal de servir ou une apocope de service comme l'attestent les graphies ser ou sert.



serré

elle est serrée, il est serré : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

elle, il est lousse [Québec] :

  • n'est pas serré(e) ou tendu(e) ;

  • est ample ;

  • est libre, sans entraves ;

  • est prodigue, généreuse ou généreux ;

  • voir : Office québécois de la langue française.




serre-

serre- représente le verbe serrer.

Le trait d'union semble toujours conservé, semble-t-il pour faciliter la compréhension.

voir : CNRTL.

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [verbe-nom] ou [préposition-nom], en accordant le nom avec le déterminant, au singulier et au pluriel (un sous-main, des sous-mains).



serre-bijou

un serre-bijou : un coffret ou une cassette où l'on range des bijoux.

des serre-bijoux




serre-bosse

un serre-bosse : une chaine ou un câble qui maintient une ancre suspendue par une de ses pattes, au-dessous du bossoir.

des serre-bosses




serre-bouchon

un serre-bouchon : un dispositif métallique servant à maintenir en place le bouchon de certaines bouteilles de boissons gazeuses.

des serre-bouchons




serre-câble

un serre-câble : un dispositif composé de deux parties de métal pouvant être serrées l'une contre l'autre par des boulons à écrous et servant à faire une boucle sur un filin métallique ou à en assembler deux bout à bout ou côte à côte.

des serre-câbles



serre-écrou

un serre-écrou : une clé utilisée pour serrer ou desserrer les écrous d'une bicyclette, d'une moto.

des serre-écrous




serre-fil

un serre-fil :

  • une pièce servant à connecter deux fils électriques ;

  • un embout à serrer pour la fabrication de bracelets et colliers.


des serre-fils



serre-file

une, un serre-file :

  • une gradée, un gradé ou une soldate, un soldat placé(e) derrière une troupe, le plus souvent lors d'un défilé, et chargé(e) de maintenir la cohésion ou le bon ordre de celle-ci ;

  • une coureuse cycliste, un coureur cycliste installé(e) à la dernière place du peloton.


un serre-file :

  • dans une escadre, un vaisseau de guerre placé à la queue d'une ligne ou d'une colonne ;

  • dans un convoi, un vaisseau qui en suit immédiatement un autre dans une ligne de file, une colonne ou dans sa route.


des serre-files.

en serre-file : en dernière place, à la queue.



serre-fine

une serre-fine : une petite pince utilisée pour saisir les lèvres d'une plaie sans pénétrer dans la peau et les maintenir en contact pendant un certain temps.

des serre-fines




serre-flanc

un serre-flanc : dans un outil d'emboutissage ou de découpage à la presse, une pièce utilisée pour serrer la tôle ou la feuille métallique qui doit être emboutie ou découpée.

des serre-flancs




serre-frein

une, un serre-frein : une employée, un employé qui, à bord d'un wagon ou d'une voiture, serrait ou desserrait les freins qui n'étaient pas actionnés par le mécanicien.

des serre-freins



serre-joint

un serre-joint : un appareil utilisé pour maintenir en place les différents éléments d'un ensemble pendant le collage, la soudure de ceux-ci, ou encore pour les assembler provisoirement afin d'effectuer sur eux diverses opérations.

des serre-joints




serre-livre

un serre-livre : un ensemble de deux éléments indépendants et symétriques destinés à maintenir en les serrant, des livres placés debout sur la tranche inférieure.

des serre-livres




serre-louche

une, un serre-louche : celle, celui qui serre souvent les mains des personnes qu'il veut convaincre ou rallier à sa cause.

des serre-louches




serrement

un serrement :

  • l'action de tenir ou de maintenir étroitement en exerçant une pression ;

  • l'action de maintenir rigoureusement rapproché, fermé ;

  • le fait d'être contracté, de se contracter ;

  • un barrage qui empêche l'envahissement des galeries par les eaux.


un serrement de main(s) : une poignée de main.

un serrement de cœur :

  • une impression de contraction du cœur provoquée par une angoisse, un sentiment de tristesse ;

  • ces sentiments.


un serrement ou serrage des freins : un freinage d'un train.

Ce nom est dérivé de serrer, avec le suffixe -ment.



serre-nez

un serre-nez : un petit instrument avec lequel on serre le nez d'un cheval pour l'immobiliser pendant certaines opérations.

des serre-nez




serre-nœud

un serre-nœud : un instrument utilisé pour l'ablation de certains organes ou de certaines tumeurs au moyen d'un fil d'acier encerclant la base de ceux-ci et resserré progressivement.

des serre-nœuds




serre-papier

un serre-papier :

  • une petite pièce où l'on range des papiers importants ;

  • un petit meuble ou un casier à plusieurs compartiments, placé sur un bureau et dans lequel on range des papiers ;

  • un presse-papier.


des serre-papiers



serre-patin

un serre-patin : un outil servant de troisième main pour rapprocher les patins de freins pendant le réglage du câble d'un vélo.

des serre-patins




serre-patte

une, un serre-patte ou serpatte : en argot militaire, une sergente d'infanterie, un sergent d'infanterie.



serrer

serrer :

  • mettre à l'abri en lieu sûr, ranger (voir le Dictionnaire des régionalismes de France) ;

  • tenir ou maintenir étroitement en exerçant une pression ;

  • maintenir vigoureusement appliqué ;

  • assujettir fortement ;

  • diminuer le volume d'une chose en rapprochant les différents éléments qui la constituent, et les maintenir étroitement assemblés à l'aide d'un lien ;

  • tendre un lien ou en réduire la longueur pour qu'il s'applique étroitement autour de quelque chose ;

  • maintenir à l'étroit, comprimer ;

  • agir sur une pièce mobile, un dispositif de fixation ou de fermeture, de manière à rapprocher deux éléments l'un de l'autre pour obtenir un blocage plus ou moins complet ;

  • disposer des choses, placer des personnes le plus près possible les unes des autres ;

  • rapprocher ;

  • passer au plus près de quelque chose ;

  • pousser, presser quelqu'un contre un obstacle de manière à lui couper la retraite ou à gêner ses mouvements ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


se serrer : se rapprocher pour occuper le moins d'espace possible.

elles se sont serrées, elles sont serrées.

elles se sont serré les paquets, elles ont serré leurs paquets, elles se les sont serrés.


Le verbe serrer vient du latin populaire serrare, une altération du latin tardif serare « fermer » (dérivé de sera « serrure », à l'origine « barre de bois qu'on fixait derrière la porte »), peut-être sous l'influence de ferrum « fer » ou barra « barre ».

Le verbe desserrer est dérivé de serrer. D'où : un desserrage, desserré, un desserrement.

Le verbe enserrer est dérivé de serrer. D'où : un enserrement. On a lu les adjectifs enserrant et enserré.

Le verbe resserrer est dérivé de serrer. D'où : un resserrage, une resserre, resserré, un resserrement.

Le nom (une) orobanche (= une plante) est emprunté au latin orobanche, du grec ο ρ ο β α ́ γ χ η « plante parasite qui étouffe la vesce », composé de ο ρ ο β ο ς, voir : orobe, et α γ χ ω « serrer, étouffer ».



serre-tête

un serre-tête :

  • un ruban servant à serrer un bonnet de nuit autour de la tête ;

  • une coiffure, un bandeau, un ruban ou un objet demi-circulaire flexible servant à couvrir la chevelure ou à la maintenir en place ;

  • un casque de toile ou de cuir souple, qui se fixe sous le menton par deux attaches latérales, utilisé pour protéger la tête et les oreilles.


des serre-têtes



serre-tout

un serre-tout : une pièce de débarras.

des serre-tout




serre-tube

un serre-tube : une pince ou une clé à chaine utilisée pour immobiliser ou visser les tubes cylindriques.

des serre-tubes




serrette

une serrette ou sarrette, sarrète : une serratule, une plante.

Ce nom est un dérivé savant du latin serra « scie », avec le suffixe -ette (-et).



serreur

une serreuse, un serreur : une ouvrière chargée de serrer quelque chose, un ouvrier chargé de serrer quelque chose.

Ce nom est dérivé de serrer, avec le suffixe -eur.



serre-tunnel, serriculture, serriste

une serre-tunnel : une serre en forme demi-cylindrique pour les semis et les plantes.

une serriculture : une culture de végétaux à l'intérieur d'une serre.

une, un serriste : une, un spécialiste de la culture en serres.

Ces noms sont dérivés d'une serre.



serricorne

les serricornes : l'ancienne division de coléoptères dont les antennes sont découpées en dents de scie, comme par exemple certaines espèces de buprestidés ou d'élatéridés.

Ce nom est un composé savant de serri- du latin serra « scie » et du pluriel de corne.



serrirostre

un oiseau serrirostre : qui a le bec dentelé en scie.

Ce mot est formé de serri- du latin serra « scie » et -rostre du latin rostrum « bec ».



serrure, serrurerie, serrurier

une serrure : un dispositif fixe qui commande l'ouverture et la fermeture d'une porte, d'un meuble, etc.

la serrurerie :

  • le métier et le commerce du serrurier ;

  • la fabrication, la vente, la réparation et la pose des serrures, charnières, verrous et autres fermetures ;

  • la confection des clefs ;

  • le travail du fer ;

  • la fabrication d'ouvrages en fer forgé.


une serrurerie : un ouvrage, un article de serrurerie.

des serrureries : des objets de fer forgé à caractère artistique.

Lexique de la serrurerie‎ : Wiktionnaire.

une serrurière, un serrurier :

  • celle, celui qui fabrique et vend les serrures et leurs clés et toutes sortes de fermetures, qui les ajuste aux portes et aux meubles, qui les entretient et les répare ;

  • celle, celui qui fabrique des ouvrages en fer forgé pour les habitations, le gros œuvre des bâtiments, les ponts, etc. ;

  • celle, celui qui fabrique des ouvrages d'art.


une serrurière-métallière, un serrurier-métallier

une serrante : une serrure.

Le mot serrure vient du verbe serrer qui signifiait au début ‘fermer avec une barre’, parce qu’en latin le mot sera désignait une barre ou un verrou. Ensuite, serrer a signifié aussi ‘renfermer dans un endroit clos, ranger’ comme dans la fameuse tirade de Tartuffe, juste avant qu’il ne sorte un mouchoir pour voiler le sein de Dorine (Tartuffe, III, 2). En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.



sertão

un sertão : au Brésil, une zone semi-désertique, peu peuplée, inculte ou peu cultivée, où domine l'élevage extensif, et qui est particulièrement représentée dans le nord-est du pays.

Ce mot portugais attesté depuis le 15ème siècle est d'origine obscure, voir : CNRTL.



serte, serti, sertir, sertissage, sertissement, sertisseur, sertisseuse, sertissure

une serte : un enchâssement d'une pierre précieuse fixée sur un chaton.

un serti : le résultat du sertissage d'une pierre précieuse.

elle est sertie de, il est serti de : est incrusté(e) de.

sertir :

  • fixer une pierre précieuse dans un chaton ou une monture dont on rabat le rebord autour de la pierre ;

  • maintenir enchâssé ;

  • passer un fil autour d'un motif brodé ;

  • fixer une pièce métallique sur ou dans une autre en rabattant le rebord de la seconde sur la première ou les saillies de la seconde sur les évidements de la première ;

  • refouler en bourrelet, vers l'intérieur d'une cartouche à plombs, l'extrémité supérieure de la douille, afin de maintenir le disque de carton qui retient les plombs ;

  • assujettir un fermoir ou un œillet sur un article en cuir par écrasement au maillet ou à la pince à sertir.


je sertis, tu sertis, il sertit, nous sertissons, vous sertissez, ils sertissent ;
je sertissais ; je sertis ; je sertirai ; je sertirais ;
j'ai serti ; j'avais serti ; j'eus serti ; j'aurai serti ; j'aurais serti ;
que je sertisse, que tu sertisses, qu'il sertisse, que nous sertissions, que vous sertissiez, qu'ils sertissent ;
que je sertisse, qu'il sertît, que nous sertissions ; que j'aie serti ; que j'eusse serti ;
sertis, sertissons, sertissez ; aie serti, ayons serti, ayez serti ;
(en) sertissant.

un sertissage :

  • l'opération qui consiste à sertir une pièce précieuse ;

  • la manière dont une pierre est sertie ;

  • un ornement disposé autour d'un objet pour le maintenir enchâssé et le mettre en valeur ;

  • un fil de soie ou de coton entourant une broderie ;

  • le montage d'une lentille dans une pièce métallique ;

  • l'opération qui consiste à sertir deux pièces métalliques ;

  • l'opération qui consiste à sertir une cartouche.


un sertissement : un sertissage, un ornement disposé autour d'un objet pour le maintenir enchâssé et le mettre en valeur.

une sertisseuse, un sertisseur :

  • une ouvrière-bijoutière, un ouvrier-bijoutier spécialisé(e) dans le sertissage des pierres ;

  • une ouvrière, un ouvrier spécialisé(e) dans le sertissage des pièces métalliques.


un sertisseur : un instrument servant au sertissage des cartouches.

une sertisseuse :

  • un appareil servant au sertissage des boîtes de conserve ;

  • un appareil servant à sertir les fermoirs ou les œillets sur un article de cuir.


une sertissure : la partie du chaton d'une bague qui entoure la pierre et la maintient ; la manière dont une pierre précieuse est sertie ; l'opération qui consiste à sertir une pièce précieuse.


un dessertissage

dessertir : enlever une pierre précieuse de sa monture, de sa sertissure.

Le verbe sertir est issu du latin populaire sartire, dérivé de sartus, le participe passé de sarcire « raccommoder, ravauder, rapiécer » (qui a donné l'ancienne forme sarcir).



sérum, sérum-albumine, sérum-test, sérumthérapie

un sérum :

  • un liquide clair, légèrement jaune-verdâtre, se séparant du caillot après coagulation du sang, se distinguant du plasma par le fait qu’il ne contient plus les facteurs consommés par la coagulation, en particulier le fibrinogène ;

  • un lactosérum.


une sérumalbumine ou sérum-albumine : une holoprotéine sérique ayant les caractères des albumines.

un sérum antilymphocytaire : un immunosérum animal contenant des anticorps antilymphocytes humains utilisé comme immunosuppresseur.

un sérum anti-ophidien : un sérum antivenimeux dirigé contre les venins de serpents.

un sérum antitétanique : un sérum contenant une antitoxine neutralisant la toxine tétanique, utilisé pour éviter le tétanos.

un sérum antivenimeux : un sérum préparé par immunisation d’un animal avec un venin ou plusieurs.

un sérum-artificiel : toute solution aqueuse renfermant, à des concentrations semblables, certaines des composantes du sérum sanguin.

un sérum de vérité : un penthotal.

un sérumglobuline ou sérum-globuline : une protéine sérique ayant les caractères des globulines.

un sérum physiologique : une solution saline aqueuse permettant de maintenir en vie des organes ou des tissus isolés, permettant également le lavage des muqueuses et servant de liquide de perfusion.

les sérum-protéines : l'ensemble des protéines du sérum sanguin.

un sérum sanguin : la partie liquide du sang ou du plasma qui surnage après la séparation du caillot ou de la coagulation du fibrinogène en fibrine.

un sérum-test : un réactif utilisé pour déterminer les groupes sanguins.

un sérum (thérapeutique) : une préparation à base de sérum d'un animal, qui contient un anticorps spécifique à une maladie microbienne ou une substance toxique, et qui est utilisée en injections à titre curatif ou préventif.

une sérumthérapie : une sérothérapie.

Le nom (un) sérum vient du latin serum « petit-lait », « liquide séreux ». D'où : un antisérum, un immunsérum, un lactosérum (= le liquide restant après coagulation du lait)

Les mots séreux et sérique sont dérivés de sérum.

On lit, du grec oros « sérum sanguin », un orosomucoïde pour un séromucoïde acide bien caractérisé.

voir aussi séro- (ci-dessus).

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.



servage

un servage :

  • la condition, l'état du serf ;

  • une privation de liberté, de volonté, par dépendance envers quelqu'un ;

  • une soumission à quelqu'un ou quelque chose.


Ce nom est dérivé de serf, avec le suffixe -age, à comparer avec le latin médiéval servagium « service de serf ».



serval

un serval : un mammifère.

des servals


Reste le serval, dont le nom vient, par l’intermédiaire du portugais cerval, du latin cervus, car l’on trouvait que ce félin haut sur pattes avait le port majestueux du cerf. Il s’agit pourtant bien d’un félin, et c’est à cette caractéristique qu’il doit son autre nom, qui n’est plus guère en usage aujourd’hui : chat-pard. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) serval est un mot d'origine portugaise, probablement une altération de cerval qui signifie à la fois « qui ressemble au cerf » et « féroce, sauvage ».



servant, servante, servantisme

1. un gentilhomme servant : qui est employé au service de quelqu'un, d'une collectivité.

un chevalier servant :

  • un jeune noble se vouant au service d'une dame ;

  • tout homme qui se met avec zèle au service d'une femme.


un (frère) servant : un religieux convers employé aux travaux domestiques.

un fonds servant, un fief servant : qui est soumis à une servitude.

un servant :

  • un homme chargé d'exécuter des travaux domestiques ou assurant le service de la table ;

  • un artilleur chargé d'approvisionner une arme lourde pendant le tir ;

  • une petite étagère posée sur un buffet.


un (servant) d'amour : un amoureux.

un servant (de messe) : un clerc ou un laïque assistant le prêtre dans la célébration de la messe.

une servante :

  • une jeune fille, une femme employée comme domestique ;

  • toute chose se mettant au service d'autre chose ;

  • un meuble d'appoint servant de desserte que l'on plaçait à proximité des convives ;

  • une petite lampe qui servait au cours des répétitions théâtrales ;

  • un support de hauteur réglable offrant un point d'appui pour les pièces de bois ou de fer très longues que l'on travaille à l'établi.


un servantisme : l'état d'esprit, la manière d'être et de vivre propre à ceux qui servent, aux domestiques.

Ces mots viennent du participe présent de servir.


2. un servant : un cépage blanc, introduit de Grèce.

Ce nom est emprunté au participe présent du provençal serva « garder, conserver, se conserver », du latin servare « être attentif, observer » d'où « garder, conserver ».



serve

1. une serve, elle est serve : voir un serf (ci-dessus).


2. une serve : un réservoir d’eau plus ou moins aménagé (dans une prairie, un jardin), alimenté par une source ou par les eaux de ruissellement.

On a lu aussi une serbe.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



serventois

un serventois : une chanson politique ou satirique pratiquée par les trouvères.

voir : sirventès, sirvente.



serveur, serveuse

un serveur (informatique) : un matériel, un logiciel ou un système informatique destiné à fournir un service déterminé à d'autres systèmes informatiques ou à des utilisateurs connectés sur un réseau. Exemples : serveur de bases de données, serveur d'impression, serveur de messagerie. En anglais : server. Voir aussi : serveur mandataire. Journal officiel de la République française du 20/04/2007.

un (serveur) mandataire : [informatique - télécommunications / internet] un dispositif informatique associé à un serveur et réalisant, pour des applications autorisées, des fonctions de médiation, telles que le stockage des documents les plus fréquemment demandés ou l'établissement de passerelles. En anglais : proxy server ; proxy. Voir aussi : passerelle, serveur. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

voir aussi : Office québécois de la langue française.

un oléoserveur : un avitailleur reliant l'oléoprise à l'avion.


une serveuse, un serveur :

  • celle qui est chargée, celui qui est chargé de servir les clients dans un bar, dans un restaurant ;

  • une joueuse, un joueur qui met la balle en jeu ;

  • une joueuse, un joueur qui sert, qui donne des cartes ;

  • une servante d'artillerie, un servant d'artillerie ;

  • une ouvrière, un ouvrier chargé(e) d'alimenter une machine.


Ces noms sont dérivés de servir, avec le suffixe -eur, -euse.



serviabilité, serviable, serviablement

une serviabilité : le caractère d'une personne serviable.

elle, il est serviable :

  • est toujours prête à rendre service ; est toujours prêt à rendre service ;

  • se montre toujours de la plus grande utilité ;

  • peut servir, est utilisable ; est commode, pratique (voir le Dictionnaire des régionalismes de France).


Les mots serviciable et serviceable ont été inventés par Giono et Gide pour se référer à l'utilité.

serviablement : de manière serviable.

Le mot serviable est une réfection d'après amiable de servisable, servissable, de même sens, dérivé de servise, une forme ancienne (jusqu'à la fin du 13ème siècle) de service.



service

un service :

  • l'action de servir ; le résultat de cette action ;

  • un ensemble de personnes ou de choses destinées à une activité ou à un usage déterminés ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Dictionnaire des régionalismes de France :

  • être de (bon) service, être (porté) de bon service : se montrer obligeant, serviable.

  • faire (du) service : faire de l’usage.

  • service ! (une formule de politesse adressée à un interlocuteur qui vient d’exprimer des remerciements).


elle, il est hors service :

  • est détérioré(e) ;

  • ne peut plus être utilisé(e).


un libre service ou libre-service :

  • une technique de vente, un système de prestation de service qui implique que le client ou l'usager se sert lui-même ;

  • un magasin, un restaurant où l'on applique cette technique ;

  • tout service qui est l'application de ce système.


elle, il est multiservice :

  • permet l'accès à plusieurs services de télécommunication ;

  • offre plusieurs services.


un service d'accueil et d'aide, des services aux élèves, des services de formation et d'éveil, des services de santé, des services d'enseignement, des services éducatifs, des services éducatifs complémentaires, des services éducatifs particuliers, des services sociaux, des services validables, des services validés : Office québécois de la langue française.

un service au volant : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : drive-in ; drive-through ; drive-thru. Voir aussi : point de retrait automobile, retrait automobile. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

un service bancaire pour entreprises : l'ensemble des services rendus spécifiquement par une banque à sa clientèle d'entreprises. On dit aussi « banque d'entreprise ». En anglais : corporate bank ; corporate banking. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service d'appoint : [transports et mobilité / transport maritime] En anglais : back-up service. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service d'appui : [économie et gestion d'entreprise] un ensemble de fonctions administratives ou logistiques liées à la vente, telles que la mise à jour des stocks, les livraisons et les paiements. En anglais : back office. Voir aussi : service de clientèle. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

un service d'escale ou une assistance en escale : [transports et mobilité / transport aérien] l'ensemble des opérations à accomplir durant l'escale d'un aéronef comprenant toutes les interventions effectuées sur l'aéronef au sol, son chargement (fret, poste, ravitaillement) et le service aux voyageurs. En anglais : ground handling ; handling. Voir aussi : ravitaillement, société de service d'escale. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service de clientèle : [économie et gestion d'entreprise] l'ensemble des services commerciaux de l'entreprise proposés au client, tels que les bons de commande et les catalogues. En anglais : front office. Voir aussi : service d'appui. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

un (service de) kiosque : [télécommunications / services] le service offert par un opérateur de télécommunication qui connecte un usager à un fournisseur de services à valeur ajoutée, consistant à assurer la facturation et le recouvrement de la totalité des sommes dues par l'usager et à reverser au fournisseur de services la part qui lui revient, sans lui révéler l'identité de l'usager. On distingue notamment le kiosque télématique, le kiosque téléphonique et le kiosque internet. On trouve aussi le terme « service à revenus partagés ». En anglais : kiosk service ; premium rate service ; PRS. Voir aussi : interdiction d'appels au départ. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

un service de la toile : [informatique / internet] un composant applicatif utilisant les protocoles de la toile, doté d'une adresse universelle et communiquant avec d'autres composants. En anglais : Web service. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un service de libre appel : [télécommunications / services - réseaux] un service de télécommunication permettant à un abonné de faire imputer à son compte le coût total ou partiel des communications qui lui sont destinées au moyen d'un numéro spécial, au moins pour les appels provenant d'une zone géographique déterminée. En anglais : freephone service ; toll. Voir aussi : imputation à l'arrivée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service de messages multimédias : [informatique - télécommunications / radiocommunications] En anglais : multimedia message service ; MMS ; multimedia messaging service ; MMS. Voir aussi : message multimédia. Journal officiel de la République française du 05/05/2005.

un service de minimessages : [télécommunications / radiocommunications] En anglais : short message service ; SMS ; short message system ; SMS. Voir aussi : minimessage. Journal officiel de la République française du 14/12/2004.

un service de navette : [transports et mobilité] En anglais : shuttle service. Voir aussi : navette. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service de recherche de personne ou une recherche de personne : [télécommunications] un service donnant à chaque usager la possibilité de recevoir personnellement, quel que soit le lieu où il se trouve dans une zone déterminée, un avis qui est en général une invitation à effectuer une action convenue à l'avance telle que l'appel d'un correspondant déterminé. En anglais : paging service. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service des mobiles : [télécommunications] un service de radiocommunication destiné à assurer des liaisons avec des mobiles ou entre mobiles. En anglais : mobile service. Voir aussi : centre de commutation du service des mobiles, système GSM. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service des retours : [économie et gestion d'entreprise] un service mis en place par un distributeur pour réceptionner les articles renvoyés par les clients et assurer les opérations de gestion qui en découlent. En anglais : return center. Voir aussi : logistique des retours. Journal officiel de la République française du 19/11/2008.

un service écosystémique : [environnement - économie générale] un avantage matériel ou immatériel que l'homme retire des écosystèmes. Certains services écosystémiques sont des avantages matériels liés à des processus naturels tels que la production de biens directement consommables, l'autoépuration des eaux, la stabilisation des sols ou la pollinisation ; d'autres sont des avantages immatériels, comme des activités récréatives ou culturelles. En anglais : ecosystem service. Journal officiel de la République française du 08/09/2013.

un service GPRS : [télécommunications / radiocommunications] un service de communication de données par paquets fourni sur un réseau GSM. Le débit maximal offert est inférieur à celui d'un système UMTS, mais il n'est pas nécessaire d'installer de nouvelles stations de base. Le service GPRS permet en particulier un accès à l'internet. Le service GPRS a été défini et normalisé en Europe. La traduction de la forme développée de l'abréviation anglaise GPRS est « service général de radiocommunication par paquets ». En anglais : general packet radio service ; GPRS. Voir aussi : paquet, station de base, système GSM, système UMTS. Journal officiel de la République française du 26/03/2006.

un service mobile par satellite : [spatiologie / radiocommunications] un service de radiocommunication qui dessert par l'intermédiaire d'un ou plusieurs satellites de la Terre des stations terriennes dont certaines sont mobiles. En anglais : mobile-satellite service ; MSS. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un service support : [télécommunications] : un service de télécommunication qui assure la transmission de signaux entre des interfaces usager-réseau. Le terme anglais service support désigne uniquement la logistique de service. En anglais : bearer service. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un service unifié : [télécommunications / services] un service de télécommunication fourni par un opérateur de réseau ou un fournisseur de services, faisant appel aux moyens d'un ou plusieurs autres opérateurs ou fournisseurs, et donnant aux utilisateurs l'impression d'accéder à un seul réseau de même aspect et sans discontinuité où qu'ils se trouvent. On trouve aussi le terme « service sans couture ». En anglais : seamless service. Voir aussi : guichet unique. Journal officiel de la République française du 14/06/2003.

un service universel : l'ensemble minimal des services que des opérateurs doivent fournir selon la règlementation aux usagers dans un marché régulé. Un exemple de service universel en France est le service universel postal qui est une des missions du service public postal. En anglais : universal service. Voir aussi : encadrement tarifaire. Journal officiel de la République française du 05/03/2013.

des services en ligne : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : e-services. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.

des services partagés : [économie et gestion d'entreprise] une gestion en commun des services nécessaires à plusieurs sociétés ou divisions d'un même groupe. En anglais : shared services. Voir aussi : centre de services partagés. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

Le nom (un) service est emprunté au latin servitium, servitii « servitude, esclavage, condition d'esclave » et collectivement « les esclaves », en latin ecclésiastique « service de Dieu, dévotion » et « charge, office », et en latin médiéval « service vassalique » « service aulique » « service de l'ost » « culte » « ensemble des officiers publics » « service à table, repas servis » « service volontaire », les autres sens étant en relation avec servir.



servidumbre

une servidumbre : la domesticité, la maison d'un grand personnage.

Ce nom est emprunté à l'espagnol servidumbre, servidumne « servitude » d'où « ensemble des domestiques » issu du latin servitudo, servitudinis « servitude ».

serviette, serviette de bain, serviette-éponge, serviette hygiénique, serviette périodique

A. une serviette (de table) : une pièce de linge destinée à s'essuyer les lèvres et à protéger ses vêtements.

une serviette de papier ou en papier

une serviette de table en papier : un carré de papier utilisé pour s'essuyer les lèvres et les doigts durant le repas et à la fin. Office québécois de la langue française.

à la serviette : en parlant d'un mets chaud, servi fumant et nature sur une pièce de linge d'office blanc apprêté, plié en forme de gondole ou de poche.

une serviette repliée : un motif ornemental.


B. une serviette (de toilette) : une pièce de linge rectangulaire, en tissu absorbant, servant à s'essuyer, utilisée aussi pour les soins corporels et certains usages thérapeutiques.

une serviette de bain : une pièce de linge rectangulaire, très absorbante, de grand format, utilisée pour se sécher.

une serviette-éponge : qui a un grand pouvoir absorbant.

Français ayant habité en Suisse romande une dizaine d’années, presque autant en Belgique, j’ai longtemps eu du mal avec l’emploi des mots linge (en Suisse) et essuie (en Belgique) pour désigner ce qu’on appelle en France une serviette (ou un drap de bain). En savoir plus : Français de nos régions./

une serviette hygiénique ou serviette périodique :

  • un linge lavable que les femmes utilisaient pendant les règles ;

  • une protection féminine qui se jette après usage, que les femmes portent pendant la période des règles. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



C. une serviette : un grand sac à compartiments, rectangulaire, servant à transporter des papiers, des livres, des documents.


D. une serviette : une tache claire, d'un jaune presque blanc, du pelage d'une bête fauve, d'un chevreuil, située à l'arrière-train, sous la queue.


E. une serviette : une arrestation.

un coup de serviette : une rafle.

Le nom (une) serviette, dérivé de servir avec le suffixe -iette, a supplanté touaille qui vient de l'ancien bas francique thwahlja « serviette ».



servile, servilement, se serviliser, servilisme, servilité

elle, il est servile :

  • est relative, est relatif aux serfs, aux esclaves, à leur condition ;

  • est relative, est relatif aux domestiques, aux tâches ingrates mais indispensables ;

  • présente un caractère de soumission excessive ;

  • manifeste de la bassesse morale ;

  • est soumise, est soumis au point de se comporter de façon dégradante, humiliante envers ceux dont elle, il dépend ;

  • reproduit fidèlement un modèle, sans originalité ;

  • s'attache plus à la lettre qu'à l'esprit d'une œuvre.


servilement :

  • d'une manière servile ;

  • bassement ;

  • sans originalité.


On a lu se serviliser.

un servilisme : un esprit de servilité.

une servilité :

  • une soumission excessive, une bassesse ;

  • un comportement qui manifeste cette soumission ;

  • le caractère de ce qui n'a pas d'autonomie par rapport à un modèle, de ce qui manque d'originalité.


Le mot servile, emprunté au latin servilis de même sens, dérivé de servus « esclave », est attesté en latin médiéval au sens de « propre aux non-libres » « relatif à un tenancier serf » et comme substantif « tenancier d'un manse servile ».

Le nom (une) servilité est dérivé de servile avec le suffixe -ité, à comparer avec le latin médiéval servilitas, servilitatis « servitude ».

servir, servite, serviteur

servir :

  • être au service d'une personne physique ou morale ;

  • présenter, proposer, sonner ;

  • être utile ;

  • autres sens : CNRTL.


servir un avertissement : Office québécois de la langue française.

je sers, tu sers, il sert, nous servons, vous servez, ils servent ;
je servais ; je servis ; je servirai ; je servirais ;
j'ai servi ; j'avais servi ; j'eus servi ; j'aurai servi ; j'aurais servi ;
que je serve, que tu serves, qu'il serve, que nous servions, que vous serviez, qu'ils servent ;
que je servisse, qu'il servît, que nous servissions ; que j'aie servi ; que j'eusse servi ;
sers, servons, servez ; aie servi, ayons servi, ayez servi ;
(en) servant.

un servite : un religieux.

un serviteur :

  • celui qui a des devoirs, des obligations envers un souverain, un État, une collectivité, qui est à leur service ;

  • celui qui engage toute son activité, son énergie, sa passion au service d'un idéal, d'une noble cause, d'une œuvre, etc. ;

  • un domestique, un employé attaché à la personne ou à la maison de son employeur ;

  • celui qui a l'esprit servile ou qui n'appartient pas à la classe dominante.


Une serviteuse ou serviteure était employée au sens de servante. La première forme est parfois utilisée pour le premier sens de serviteur.

Le verbe servir vient du latin servι ̄re (du latin servus, voir : serf) « être esclave, vivre dans la servitude » « être sous la dépendance de », « se mettre au service de, être dévoué à », également attesté en latin chrétien « servir Dieu » « être esclave (du péché) », et en latin médiéval « accomplir les services vassaliques », spécialement les charges militaires, « effectuer le culte » et « servir aux repas ». D'où : un servant, une servante, un servantisme, un serveur, un oléoserveur, une serveuse.

Le nom (un) serdeau est une altération de l'ancien substantif sert-de-l'eau « officier de bouche de la table du roi » composé de sert, forme verbale de servir, de, eau.

Le nom (un) sergent vient du latin servientem, accusatif de serviens, participe présent de servire « servir ». Voir les dérivés ci-dessus.

Le mot serviable est une réfection d'après amiable de servisable, dérivé de servise, forme ancienne de service. D'où : une serviabilité, serviablement.

Le nom (un) service est emprunté au latin servitium « servitude, esclavage, condition d'esclave » « les esclaves », en latin ecclésiastique « service de Dieu, dévotion » « charge, office » et en latin médiéval « service vassalique » « service aulique » « service de l'ost » « culte » « ensemble des officiers publics » « service à table, repas servis » « service volontaire ». D'où : hors service, un libre service, multiservice.

Le nom (une) serviette, dérivé de servir avec le suffixe -iette, a supplanté touaille.

Le nom (un) serviteur est emprunté au bas latin des inscriptions servitor, servitoris « serviteur de Dieu », « fidèle serviteur d'un saint ; desservant d'une église » « servant (à table dans un monastère) », formé sur le supin servitum de servire, voir : servir.

Le verbe desservir (1) (= assurer un service de communication, servir de dégagement) vient du latin deservire « servir avec zèle, se consacrer à », dérivé de servire (voir : servir). D'où : une desserte (1) (= un service assuré dans une localité)

Le verbe desservir (2) (= débarrasser une table des restes du repas et de la vaisselle) est dérivé de servir. D'où : un dessert, une desserte (2) (= un meuble).

Le verbe desservir (2) (= rendre un mauvais service à quelqu'un ; nuire à quelqu'un en le calomniant ; nuire à une cause, à un projet) est dérivé de servir.

Le mot allemand Landsknecht « fantassin », précisément « serviteur du pays », est composé de Land « terre, pays » et de Knecht « valet, serviteur ». D'où : un lansquenet (= un fantassin allemand ayant servi en France comme mercenaire aux 15ème et 16ème siècles ; un jeu de cartes).

Le nom (un) ménestrel vient du latin classique ministerium «f onction de serviteur, service » dérivé de minister « serviteur ». D'où : une ménestrandie, un ménétrier.

On a lu messervir pour desservir, rendre un mauvais service.

Le nom (un) minestrone vient de ce mot italien, dérivé augmentatif de minestra « soupe », déverbal de minestrare « servir à table », du latin ministrare « servir (à table) ».

Le nom (une, un) ministre est emprunté au latin minister « serviteur, domestique », qui s'oppose à magister « maitre ». D'où : un ministère, le ministère public, un ministérialisme, une, un ministérialiste, une ministérialité, un ministériat, ministériel, interministériel, ministrable, une ministraille, une ministresse, un bureau-ministre, un papier-ministre.

Le verbe resservir est dérivé de servir.



servitude

une servitude :

  • l'état de celle qui est serve, de celui qui est serf ; une obligation impliquée par cet état ;

  • un état d'absence de liberté, de soumission absolue à un maitre ;

  • un rapport social de soumission volontaire ou imposée ;

  • l'état d'un peuple sous la domination d'un autre ;

  • l'état d'une collectivité soumise, d'un peuple soumis à une autorité tyrannique dans l'ordre politique et moral ;

  • une dépendance extrême qui affecte l'autonomie d'une personne, d'une collectivité ;

  • un assujettissement à une contrainte ;

  • une charge imposée sur un immeuble pour l'usage d'un immeuble appartenant à un autre propriétaire ;

  • une restriction qui pèse sur l'exercice du droit de propriété immobilière en vertu de l'intérêt général ou de l'utilité publique ;

  • un bâtiment annexe, une dépendance (voir le Dictionnaire des régionalismes de France).


des servitudes internationales : une limitation de la compétence internationale et territoriale d'un État au profit d'un autre État ou de la communauté internationale.

un bâtiment de servitude : un engin flottant destiné au service des ports et n'allant pas en haute mer.

de servitude [défense] En anglais : utility. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (une) servitude est emprunté au bas latin servitudo, servitudinis « servitude, esclavage », dérivé de servus « serf », pour servir de substantif abstrait à servir, moins fréquent que le classique servitus, servitutis « condition d'esclave » « état de dépendance » « assujettissement de terres, d'immeubles ».



servo-

servo- est tiré du latin servus « esclave ».

voir : CNRTL.



servocommande

une servocommande ou servo-commande : un mécanisme auxiliaire assurant automatiquement la force nécessaire au fonctionnement d'un ensemble.



servodirection

une servodirection ou servo-direction : un mécanisme auxiliaire qui assure un fonctionnement assisté de la direction d'un véhicule automobile.



servofrein

un servofrein ou servo-frein : un mécanisme servant à réduire l'effort que doit exercer le conducteur sur la commande ou la pédale de frein.



servomécanisme

un servomécanisme ou servo-mécanisme : un système qui régule automatiquement le fonctionnement d'un dispositif et lui imprime des variations suivant un programme établi à l'avance.



servomoteur

un servomoteur ou servo-moteur :

  • un organe de commande empruntant son énergie à une source extérieure afin de permettre la commande à distance d'un mécanisme en ne fournissant qu'un effort très réduit ;

  • un système motorisé qui permet à un élément mécanique d'atteindre des positions prédéterminées, puis de les maintenir.




servorégleur

un servorégleur ou servo-régleur : un mécanisme assurant automatiquement le réglage de l'image d'un récepteur de télévision.



servovalve

une servovalve : une valve commandée par servomoteur, très utilisée en hydraulique.



ses

Ce sont ses affaires, mais celles-ci sont à ses voisins.

ma, mon, mes ; ta, ton, tes ; sa maison, son jardin, ses jeux ; notre, nos ; votre, vos ; leur, leurs.

sésame, sésamoïde, sésamoïdien, sésamoïdite

A. un sésame : une plante.


B. Sésame (ouvre-toi) : une formule magique dans l'Histoire d'Ali-Baba et des Quarante voleurs, un conte des Mille et Une Nuits.

un sésame :

  • une méthode appropriée pour se faire ouvrir un passage gardé, se faire introduire dans un lieu clos ou réservé ;

  • un code, un mode d'ouverture d'une serrure ;

  • un moyen de se faire admettre dans un certain milieu, une certaine société ;

  • un moyen de surmonter tous les obstacles, d'obtenir quelque chose.


C. un (os) sésamoïde : un petit os de la forme d’un grain de sésame situé soit dans l’épaisseur de certains tendons, soit au voisinage de certaines articulations de la main et du pied.

un cartilage sésamoïde

un index sésamoïdien : sur une radiographie de la main, le produit en millimètres de la longueur du sésamoïde interne du pouce par sa largeur.

une sésamoïdite : une réaction inflammatoire ou pseudo-inflammation d’un os sésamoïde.

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le nom (un) sésame est emprunté au latin sesamum, sisamum, et celui-ci au grec σ η ́ σ α μ ο ν « sésame », un mot d'origine sémitique (à comparer avec l'akkadien šamaššammu, l'ougaritique et le phénicien ššmn, l'hébreu mishnaïque šumšom, l'arabe simsim).

Le mot sésamoïde est emprunté au grec σ η σ α μ ο ε ι δ η ́ ς « qui ressemble au sésame, à la graine de sésame » (composé de σ η ́ σ α μ ο ν « sésame » et de -ε ι δ η ς, -ide), employé en anatomie σ η σ α μ ο ε ι δ η ̃ ο ̓ σ τ α ̃ « os sésamoïdes » et en botanique pour le nom de deux plantes qui ressemblent au sésame, d'où le latin sesamoides « peut-être le réséda raiponce et le réséda blanc ; fruit de l'ellébore noir ».



sesbania, sesbanie

une sesbanie ou un sesbania :

  • un genre de légumineuses de la famille des papilionacées ;

  • un arbrisseau appartenant à ce genre.


Ce nom est emprunté à l'arabe saysabān et celui-ci au persan sι ̄sabān, de même sens, à comparer avec le latin scientifique sesbanus, sesban, sesbania.



sesqui-

sesqui-, tiré du latin sesqui « une fois et demie », a été peu utilisé, notamment pour des termes de chimie.

voir : CNRTL.



sesquialtère

elle, il est sesquialtère : est dans le rapport de 1,5 à 1.

un rythme sesquialtère, une mesure sesquialtère

Ce mot est emprunté au latin sesquialter, en parlant d'un nombre « qui en contient un autre une fois et demie », composé de sesqui « un demi en plus », dérivé de semis, proprement « moitié de l'unité, de l'as » et de alter « l'un des deux, l'un, l'autre ».



sesquicarbonate

un sesquicarbonate : un nom générique de sels.



sesquichlorure

un sesquichlorure de ruthénium, un sesquichlorure d'or



sesquioxyde

un sesquioxyde : un oxyde contenant une fois et demie la quantité d'oxygène du protoxyde.



sesquisulfure

un sesquisulfure : une combinaison, intermédiaire entre celle du monosulfure et du bisulfure, qui forme un sulfure une fois et demie plus riche que le monosulfure.



sesquiterpène

un sesquiterpène : un nom générique de carbures d'hydrogène.



sessile

elle, il est sessile :

  • pour un organe, une tumeur, n'a pas de pédicule ;

  • pour une fleur, une feuille, est inséré(e) directement sur un axe sans pédoncule ;

  • pour les yeux d'un animal, ses cornes, son abdomen, etc. est relié(e) à son plan de position par la largeur de sa base et non par un pédoncule.


Le mot sessile vient du latin d'époque impériale sessilis « sur quoi l'on peut s'assoir », « à large base », également comme terme de botanique, formé sur le supin sessum, de sedere « s'assoir ».



session

une session :

  • la position de celui qui est assis ;

  • une période pendant laquelle une assemblée délibérante tient séance ;

  • une période pendant laquelle une activité s'exerce.


une session, une session d'examen : Office québécois de la langue française.

réunion, rencontre, séance, session [Emploi de la majuscule pour des types de dénominations] : Office québécois de la langue française.

une intersession : une période intermédiaire entre deux sessions d'une assemblée.

une jam-session ou un bœuf : une séance de musique collective au cours de laquelle des musiciens de jazz improvisent librement sur des thèmes donnés.

Le nom (une) session est emprunté au latin classique sessio (formé sur le supin sessum de sedere « s'assoir »), « action de s'assoir ; audience d'un prêteur ; pause, halte » ; le sens « temps pendant lequel un corps délibérant est assemblé » est emprunté à l'anglais session, attesté en 1553 en ce sens, lui-même emprunté en 1386, soit à l'ancien français session, soit directement au latin sessio « séance », car le français disait en ce sens séance, un mot qui fut détrôné à la Révolution.



s'est

Il s'est assis. (s'assoir).

Elle s'est aperçue de son erreur. (s'apercevoir).



sesterce

un sesterce : la principale unité monétaire romaine, valant deux as et demi.

un grand sesterce : une monnaie de compte romaine valant mille sesterces.

Ce nom est emprunté au latin classique sestertius de même sens, composé de semis « moitié de l'as » et de tertius « troisième ».



seston

un seston : un ensemble de particules flottant dans l’eau, telles que le plancton et le tripton, composé de détritus d’origine organique, vivantes ou inerte.



set

un set :

  • l'ensemble des napperons d'un service de table, avec les serviettes assorties ; chacun de ces napperons ;

  • une partie d'un match de tennis, de tennis de table ou de volley-ball ;

  • autres sens : CNRTL.


Ce nom est emprunté à l'anglais set attesté depuis le 14ème siècle et qui représente à la fois le déverbal de to set « établir, disposer » issu du vieil anglais, et un emprunt à l'ancien français sete « groupe de personnes de même croyance » (voir l'étymologie et l'histoire de secte). À partir de ce dernier sens (1387) le terme a désigné un ensemble de choses, une collection d'objets, en particulier l'ensemble des pièces d'un mobilier coordonné, d'un service de table, etc. (17ème siècle), un ensemble de personnes de mêmes intérêts ou même centre d'intérêt, un clan, une coterie (17ème siècle) ; à partir du sens « mise en place (spécialement le coucher du soleil), fait de disposer, d'établir », le mot set a désigné ce qui constitue une unité de jeu au jeu de paume ou au tennis (1561), le décor d'une scène de théâtre (1859), d'où un plateau de cinéma (1912), et l'emploi en psychologie (1890).



sétacé

un insecte sétacé : qui est grêle, raide et graduellement aminci de la base au sommet comme une soie de porc.

Ce mot est formé avec sét(i)- tiré du latin saet(i)-, de saeta « soie, poil rude » et -acé (qui a l'apparence de).



sétaire

une sétaire : une plante herbacée, annuelle, à soies raides.

Ce mot est formé avec sét(i)- tiré du latin saet(i)-, de saeta « soie, poil rude » et -aire.



setar

un setar ou sehtar : un luth.



Sète

elle est sétoise, il est sétois : est de Sète, une ville en France.

une Sétoise, un Sétois




sétérée

une sétérée : une ancienne mesure agraire variable selon les régions mais qui correspondait en général à la surface qui pouvait être ensemencée avec un setier de blé.

Ce nom est un dérivé savant de setier, avec le suffixe -ée (-é).



séticaude

un insecte séticaude : qui a la queue en forme de soie ou terminée par des soies.

Ce mot est formé avec sét(i)- tiré du latin saet(i)-, de saeta « soie, poil rude » et -caude du latin cauda « queue ».



setier

un setier :

  • une ancienne mesure de capacité, de valeur variable suivant les époques et les régions ;

  • une mesure de capacité pour les grains et les matières sèches variant entre 150 et 300 litres environ ;

  • la surface de terre qu'on pouvait ensemencer avec une telle quantité ;

  • une mesure de capacité pour les liquides valant environ un demi-litre.


On passait ensuite à des tonneaux de petite taille avec le setier, qui contenait un neuvième du quartaut. Ce setier était à son tour divisé en demi-setier, qui valait deux poissons. En effet, quand ce nom ne désigne pas un vertébré aquatique, c’est, apprend-on dans la cinquième édition de notre Dictionnaire, une « sorte de petite mesure, contenant la moitié d’un demi-setier ». Nous arrivons maintenant au bout de la chaîne : chacun de ces poissons était l’équivalent de quatre roquilles, que la première édition du Dictionnaire de l’Académie française nous présente comme « la plus petite des mesures de vin ». En savoir plus : Académie française.

Ce nom vient du latin classique sextarius « sixième », une mesure de liquides et de solides.



sétigère

un insecte sétigère : qui est couvert de poils raides ou portant des soies raides.

un pore sétigère : sur le front de certains insectes, un gros pore dans lequel est implantée une soie.

Ce mot vient du latin saetiger / setiger « hérissé de soies ».



sétim

un sétim : un arbre produisant un bois précieux dont il est question dans la Bible et qui semble être une variété d'acacia.

Ce nom est emprunté au latin setim et celui-ci à l'hébreu shiṭṭ ι ̄m, pluriel de shiṭṭā h « acacia », probablement d'origine égyptienne.



sétipède

une plante sétipède : dont le pédoncule est en forme de soie.

Ce mot est composé de séti- du latin saeta « soie de porc, de sanglier » et -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».



séton

un séton :

  • un drain constitué d'une mèche en coton ou d'un faisceau de crins que l'on insère sous la peau, de façon à ce que les deux extrémités en sortent par deux orifices différents, afin d'évacuer les sécrétions sanglantes ou purulentes d'une plaie profonde ;

  • un exutoire entretenu par un séton.


une blessure, une plaie en séton : une blessure, une plaie qui a un trajet sous-cutané et qui comporte deux orifices, provoquée par une arme blanche, un projectile ou un corps étranger.

Ce nom est emprunté au latin médical médiéval seto, setonis, latinisation de l'ancien provençal sedon, attesté au sens 1 à la fin du 12ème siècle, dérivé de seda « crin, poil d'animal » (soie 1).



setter

un setter : un chien.

Ce nom est emprunté à l'anglais setter attesté depuis 1576 comme terme désignant une sorte d'épagneul et dérivé de to set au sens de « tomber en arrêt ».



settler

un settler :

  • un immigrant qui s'établit dans un territoire nouvellement découvert ou dans une colonie ;

  • celui qui prend possession d'une terre jusque-là inculte.


Ce nom est emprunté à l'anglais settler « celui qui s'installe dans un nouveau pays, colon » (first settler), dérivé de to settle à l'emploi intransitif « s'établir, se fixer (dans un lieu) ».



seuil, seuillage, seuiller

un seuil :

  • une dalle ou une pièce de bois qui forme la partie inférieure de l'ouverture d'une porte ;

  • l'entrée d'une maison, d'un bâtiment ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un seuil critique de perte : [assurance - finance] la perte maximale, pour un niveau de confiance donné, à laquelle un agent économique s’expose, dans l’hypothèse d’un scénario défavorable à un horizon fixé. Par exemple, pour un niveau de confiance de 95 % et un horizon de 10 jours, un seuil critique de perte d’un million d’euros signifie qu’il y a une probabilité de 5 % qu’un investisseur voie la valeur de son portefeuille se déprécier de plus d’un million d’euros dans 10 jours. En anglais : value at risk ; VAR. Journal officiel de la République française du 21/01/2021.

un seuil d'investigation : [nucléaire] la valeur d'une grandeur, telle qu'une dose ou la mesure d'une contamination volumique ou surfacique, au-dessus de laquelle est menée une analyse des causes et des conséquences de ce dépassement. En anglais : investigation level. Voir aussi : dose. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.

un seuil de combustion : [spatiologie / propulsion] le niveau de pression au-dessus duquel la combustion dans la chambre d'un moteur reste stable. En anglais : combustion limit. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

un seuil de rachat : [finance] le niveau à partir duquel le gérant d’un organisme de placement collectif en valeurs mobilières peut échelonner le rachat de titres au lieu d’y procéder immédiatement. Le seuil de rachat est généralement exprimé en pourcentage de l’actif. En anglais : gate. Journal officiel de la République française du 22/07/2015.

un seuil de rentabilité ou un point mort : [économie et gestion d'entreprise] le niveau d'activité auquel l'entreprise réalise des produits d'exploitation égaux à ses charges d'exploitation. En anglais : break-even point ; BEP. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

un seuil d'activation : Vocabulaire de l'intelligence artificielle (Office québécois de la langue française).


un seuillage : [statistique - informatique] la mise en œuvre des traitements destinés à seuiller. En anglais : thresholding. Voir aussi : segmentation d'image, segmentation d'image, seuiller. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

seuiller : [statistique - informatique] déterminer ou situer les valeurs limites destinées à séparer des classes. Ces valeurs limites sont, le plus souvent, des valeurs radiométriques, ou des fonctions de ces dernières, telles que des ratios. En anglais : threshold. Voir aussi : seuillage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un enseuillement : la hauteur entre un appui d'une fenêtre et le plancher.

Le nom (un) seuil vient du latin d'époque impériale solea « sandale, garniture de sabot », et à basse époque « sorte de plancher » influencé pour le genre et le sens par solum, voir : sol.

Le mot liminaire est emprunté au latin liminaris « relatif au seuil [limen] » « initial, liminaire ».

Le mot liminal est emprunté à l'anglais liminal, dérivé du latin limen « seuil ».

Le verbe éliminer est emprunté au latin classique eliminare « faire sortir, mettre dehors ».

voir aussi : un linteau.



seul, seulabre, seulement, seulet

elle est seule, il est seul :

  • est sans compagnie, est séparé(e) des autres momentanément ou durablement ;

  • est non accompagné(e) ;

  • est sans aide, sans assistance physique ou morale ;

  • n'a pas recours à d'autres personnes ;

  • est considéré(e) isolément, sans qu'il soit besoin de considérer autre chose ;

  • est à l'exclusion de tout(e) autre ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


une seule, un seul :

  • une seule personne ;

  • une seule chose.


le seul, la seule, les seuls, les seules


elle, il est seulabre : en argot, n'est pas accompagné(e). On a lu aussi seulâbre.


seulement :

  • rien de plus que ce qui est indiqué ;

  • personne d'autre que celle qui est nommée ou que celui qui est nommé ;

  • à l'exclusion de toute autre chose ou de toute autre personne ;

  • pas avant le moment désigné ;

  • voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.


elle est seulette, il est seulet : est seul(e), sans compagnie.

seul à seul : Office québécois de la langue française.

elle est esseulée, il est esseulé : est seul(e), isolé(e), sans compagnie.

un esseulement : une solitude.

esseuler : laisser seul, isoler

s'esseuler : s'isoler.

un (spectacle) solo ou seul(e) en scène : un spectacle de variétés assuré par une artiste seule en scène ou par un artiste seul en scène. En anglais : one-man show ; one-woman-show, stand-up (comedy).

voir aussi : solitaire, solo,..., mono-, rare, unique.

Le mot seul vient du latin classique solus « seul, unique ; isolé, délaissé ; solitaire, désert ».

Le suffixe de seulabre, seulâbre est probablement une altération de -âtre d'après la finale d'un mot comme macabre.



sève

une sève :

  • le milieu intérieur fluide des plantes vasculaires dotées d'un double appareil circulatoire, s'écoulant dans les différentes parties par les vaisseaux conducteurs des tissus, et assurant leur nutrition et leur croissance ;

  • un élan vital ;

  • un principe vital, une essence ;

  • en savoir plus : CNRTL.


voir aussi : séveux (ci-dessous).

un appel-sève : sur un arbre destiné à être greffé, une petite branche conservée près de l'extrémité des branches rabattues.

un dessévage : un étuvage du bois scié.

Le nom (une) sève qui vient du latin classique sapa « vin cuit (jusqu'à réduction de la moitié ou des deux tiers », devait signifier proprement « suc, sève ». Voir aussi : un sapa (= un suc de raisin cuit en consistance de rob).



sévère, sévèrement, sévérité

elle, il est sévère :

  • n'admet pas les fautes et les faiblesses, est prompt(e) à punir ou à blâmer ;

  • exprime ou manifeste une telle disposition ;

  • a un aspect grave, austère, sérieux, ne laisse pas place à la fantaisie ;

  • est rigoureuse, contraignante ; est rigoureux, contraignant ;

  • punit durement ;

  • est éprouvante, dure à supporter ; est éprouvant, dur à supporter ;

  • est très grave, très sérieuse ou très sérieux ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


sévèrement :

  • avec sévérité ;

  • d'un air sévère ;

  • avec austérité ;

  • avec rigueur ;

  • gravement, sérieusement.


une sévérité :

  • le caractère d'une personne sévère ;

  • une action ou un jugement sévère ;

  • un acte de répression physique ;

  • la rigueur qu'exprime ou manifeste une personne sévère ;

  • une absence d'ornement, une austérité, un sérieux ;

  • une rigueur, la gravité d'un état.


Le mot sévère est emprunté au latin classique severus « grave, sérieux, austère ». Il est aussi emprunté à l'anglais severe (lui-même emprunté soit au français sévère, soit au latin classique severus) aux sens de « rude, peu clément en parlant du temps » (1676, this seveare weather), « grave en parlant d'une maladie »(1725, the sever Fevers) « grave en parlant d'un échec, d'une guerre, d'un malheur » (1742, severest woe), ce dernier sens s'étant principalement développé par les communiqués de la guerre de 1914-18, l'expression pertes sévères existant en anglais dès 1838 (severe loss).

Le nom (une) sévérité est emprunté au latin classique severitas « sévérité, austérité, gravité, sérieux ; rigueur, dureté », dérivé de severus, voir : sévère. Il est aussi emprunté à l'anglais severity « rigueur d'un climat » (1676, the severity of the winter) « gravité d'une maladie » (1808), « dureté d'une épreuve » (1890), lui-même dérivé de severe, voir : sévère.



Seveso

une installation Seveso : une installation soumise à la directive Seveso II concernant la maitrise des dangers liés aux accidents majeurs impliquant des substances dangereuses, en référence au lieu d'un accident survenu en 1976 sur une usine chimique.

Seveso est le nom d'une commune située en périphérie de Milan, en Italie, qui a inspiré une directive européenne sur le classement des sites industriels en fonction de leur dangerosité potentielle. En savoir plus : Géoconfluences.



séveux

elle est séveuse, il est séveux :

  • est propre à la sève ;

  • concerne la sève ;

  • concerne la pleine sève, la montée de la sève.


Ce mot est dérivé de sève, avec le suffixe -eux.



sévices, sévir, sévissant

des sévices :

  • de mauvais traitements, des outrages, des brutalités exercés sur une personne ou sur un groupe de personnes qu'on a sous son autorité ou en son pouvoir ;

  • des violences exercées sur son conjoint, sur ses enfants, sur ses serviteurs.


sévir :

  • punir, réprimer avec rigueur ;

  • exercer des sévices ;

  • utiliser des moyens légaux contre une personne jugée coupable d'enfreindre la loi ;

  • exercer des ravages ;

  • exercer une action, une activité néfaste, détestable, difficile à supporter pour autrui.


je sévis, tu sévis, il sévit, nous sévissons, vous sévissez, ils sévissent ;
je sévissais ; je sévis ; je sévirai ; je sévirais ;
j'ai sévi ; j'avais sévi ; j'eus sévi ; j'aurai sévi ; j'aurais sévi ;
que je sévisse, que tu sévisses, qu'il sévisse, que nous sévissions, que vous sévissiez, qu'ils sévissent ;
que je sévisse, qu'il sévît, que nous sévissions ; que j'aie sévi ; que j'eusse sévi ;
sévis, sévissons, sévissez ; aie sévi, ayons sévi, ayez sévi ;
(en) sévissant.

elle est sévissante, il est sévissant : sévit.

Le nom (des) sévices est emprunté au latin d'époque impériale seavitia « fureur, violence, furie ; rigueur, cruauté », dérivé de saevus « en fureur ; cruel, sauvage ».

Le verbe sévir est emprunté au latin saevire « être furieux, être en rage », dérivé de saevus « en fureur, cruel, sauvage », d'où le sens de « commettre des cruautés ».



sevrage, sevrer, sevreur

un sevrage :

  • l'action de sevrer un nourrisson ; le résultat de cette action ;

  • l'action de séparer de la plante mère, les marcottes lorsqu'elles ont suffisamment pris racine ;

  • une suppression progressive de l'usage de la drogue chez un toxicomane ou de la consommation de boisson alcoolisée chez un alcoolique ;

  • l'action de priver quelqu'un de quelque chose ; le résultat de cette action ;

  • une séparation.


sevrer :

  • priver du sein de sa mère ou de sa nourrice un enfant pour le faire passer à une autre nourriture ;

  • séparer une marcotte, un greffon de la plante mère lorsqu'ils ont pris racine ;

  • priver un toxicomane de sa drogue habituelle ou un alcoolique de sa consommation de boisson alcoolisée lors d'une cure de désintoxication ;

  • priver quelqu'un de quelque chose ;

  • séparer quelque chose de.


je sèvre, tu sèvres, il sèvre, nous sevrons, vous sevrez, ils sèvrent ;
je sevrais ; je sevrai ; je sèvrerai ; je sèvrerais ;
j'ai sevré ; j'avais sevré ; j'eus sevré ; j'aurai sevré ; j'aurais sevré ;
que je sèvre, que tu sèvres, qu'il sèvre, que nous sevrions, que vous sevriez, qu'ils sèvrent ;
que je sevrasse, qu'il sevrât, que nous sevrassions ; que j'aie sevré ; que j'eusse sevré ;
sèvre, sevrons, sevrez ; aie sevré, ayons sevré, ayez sevré ;
(en) sevrant.

se sevrer de : se priver, s'abstenir de.

je me sèvre, tu te sèvres, il se sèvre, nous nous sevrons, vous vous sevrez, ils se sèvrent ;
je me sevrais ; je me sevrai ; je me sèvrerai ; je me sèvrerais ;
je me suis sevré(e) ; je m'étais sevré(e) ; je me fus sevré(e) ; je me serai sevré(e) ; je me serais sevré(e) ;
que je me sèvre, que tu te sèvres, qu'il se sèvre, que nous nous sevrions, que vous vous sevriez, qu'ils se sèvrent ;
que je me sevrasse, qu'il se sevrât, que nous nous sevrassions ; que je me sois sevré(e) ; que je fusse sevré(e) ;
sèvre-toi, sevrons-nous, sevrez-vous ; sois sevré(e), soyons sevrées, soyons sevrés, soyez sevré(e)(es)(s) ;
(en) se sevrant.

une sevreuse, un sevreur

Le nom (un) sevrage, dérivé de sevrer avec le suffixe -age, a remplacé le plus ancien seivrement « séparation, éloignement » puis « action de sevrer un enfant », dérivé de sevrer avec le suffixe -ment.

Le verbe sevrer, du latin populaire sēperāre, attesté à basse époque, en latin classique sēparāre, voir : séparer, a signifié à l'origine « séparer » (voir ce mot) ; le sens spécial. de « sevrer », propre au français, puisque l'italien scev(e)rare et l'ancien provençal sebrar ne le connaissent pas, explique en partie l'emprunt de séparer.



Sèvres, sèvres, sévrien, sévrienne

un sèvres :

  • une porcelaine produite par la manufacture de Sèvres ;

  • un objet fabriqué en sèvres.


elle est sévrienne, il est sévrien : est de la ville de Sèvres, en France.

une Sévrienne, un Sévrien


une sévrienne : une élève de l'École normale supérieure de jeunes filles, autrefois située à Sèvres.



sévrouga, sévruga

un sévrouga : un esturgeon de petite taille, au long museau et au corps parsemé de petites taches en forme d’étoile, de la famille des acipenseridés, répandu dans la Mer Caspienne.

un sévrouga ou sévruga : le caviar fourni par cet esturgeon.

un (caviar) sévrouga [marque de domaine].

Ce nom est emprunté au russe siévriouga « esturgeon ».



sexage

un sexage : l'opération consistant à déterminer le sexe des poussins dès l'éclosion.

Ce nom est dérivé de sexer, avec le suffixe -age.



sexagénaire

une, un sexagénaire : celle, celui dont l'âge est de soixante à soixante-neuf ans.

elle, il est sexagénaire : appartient, est propre à une telle personne.

Ce mot est emprunté au latin d'époque impériale sexagenarius de même sens, dérivé de sexageni « chacun soixante », lui-même dérivé de sexaginta « soixante ».



sexagésimal

elle est sexagésimale, il est sexagésimal :

  • est fondé(e) sur une numération de base soixante ;

  • est la soixantième partie d'un tout, a soixante pour dénominateur.


elles sont sexagésimales, ils sont sexagésimaux

Numération sexagésimale. DicoNombre de Gérard Villemin.

Ce mot est un dérivé savant du latin classique sexagesimus, voir : sexagésime, avec le suffixe -al.



Sexagésime

la Sexagésime : le deuxième dimanche avant le premier dimanche de carême et qui est environ le soixantième jour avant Pâques.

Ce nom est emprunté au latin ecclésiastique sexagesima, du féminin du latin classique sexagesimus « soixantième », dérivé de sexaginta « soixante ».



sex-appeal, sexclus

un sexe-appeal ou sex-appeal : un pouvoir de séduction, un charme sensuel. On lit aussi sexe-appeal.

être sexclus : ne pas pouvoir vivre sa sexualité en raison de contraintes et d'interdictions.



sexdigitaire, sexdigitisme

une, un sexdigitaire : celle, celui qui possède six doigts à une main ou à un pied.

un sexdigitisme : l'anomalie congénitale consistant en l'existence d'un sixième doigt à une main ou à un pied.

Ces noms sont formés avec le latin sex « six », digitus « doigt », et les suffixes -aire et -isme.



sexe, sexé

un sexe :

  • l'ensemble des éléments anatomiques et fonctionnels qui distinguent le mâle de la femelle et qui, dans les espèces supérieures, sont généralement portés par des individus différents ;

  • l'ensemble des organes génitaux externes impliqués dans la copulation ;

  • ce qui évoque les différences morphologiques de l'homme et de la femme, du mâle et de la femelle ;

  • chez les plantes, l'ensemble des caractères qui distinguent les organes ou éléments reproducteurs mâles et femelles ou les plantes qui portent ces organes.


le sexe :

  • ce qui prétend évoquer de supposées différences mentales ou sociétales de l'homme et de la femme ;

  • ce qui est relatif aux rapports charnels des sexes, à l'activité du sexe en tant qu'organe de plaisir.


le sexe masculin, le sexe féminin : l'ensemble des individus de même sexe.

Genre et sexe : Office québécois de la langue française.

un poussin sexé : dont le sexe a été déterminé.

[en anglais : chemsex] une combinaison de pratiques sexuelles et de consommation de drogues comme le crystal meth, suivie d'une période dépressive.

Le nom (un) sexe est emprunté au latin sexus « sexe, ensemble des caractères physiques permettant de distinguer le mâle et la femelle (aussi en botanique) ; par métonymie, l'ensemble des individus de l'un ou l'autre sexe ; les organes génitaux ».



sexennal

une augmentation sexennale, un plan sexennal : qui s'étend sur une période de six ans, qui a lieu tous les six ans.

des augmentations sexennales, des plans sexennaux


Ce mot est formé avec le latin sex « six », annus « an, année » et le suffixe -al.



sexe-ratio, sexe-shop, sexe-symbole, sexeur, sexisme, sexiste

un sexe-ratio ou sex-ratio : le rapport numérique des sexes masculin et féminin dans une population humaine, ou mâle et femelle dans une population animale. On lit aussi : rapport de masculinité.

un sexe-shop ou sexshop, sex-shop : un magasin d'articles concernant la sexualité et la pornographie.

un sexe-symbole ou sex-symbol : une personne qui, par ses charmes physiques, est réputée incarner la meilleure image de la séduction et répondre idéalement aux fantasmes sexuels de ses admirateurs.

une sexeuse, un sexeur : une professionnelle, un professionnel chargé(e) de déterminer le sexe des poussins.


un sexisme : une attitude discriminatoire adoptée à l'encontre du sexe opposé.

elle, il est sexiste :

  • relève du sexisme ;

  • fait preuve de sexisme dans sa façon de s'exprimer, de se comporter.


une, un sexiste : une personne qui fait preuve de sexisme dans sa façon de s'exprimer, de se comporter.

Famille du mot sexe : un asexualisme, une asexualité, asexué, asexuel, une bisexualité, bisexué ou bisexe, bissexué, bissexe, bisexuel, une désexualisation, désexualiser, une hétérosexualité, hétérosexuel ou hétéro, une homosexualité, homosexuel, homosexualiser, hypersexuel, hyposexuel, une intersexualité, intersexué, intersexuel, métrosexuel, monosexuel, un pansexualisme, une parasexualité , parasexuel, un sexage, sexé, sexe-appeal ou sex-appeal, un sexe-ratio ou sex-ratio, un sexe-shop ou sexshop, sex-shop, un sexe-symbole ou sex-symbol, un sexeur, un sexisme, sexiste, la sexologie, sexologique, une, un sexologue, une sexonomie, une, un sexo-thérapeute, une sexothérapie, un sexto ou texto pornographique, un sex-toy, une sexualisation, sexualiser, un sexualisme, sexualiste, une sexualité, sexué, sexuel, sexuellement, sexupare ,sexy, un transsexualisme, transsexuel.

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie de médecine.

Le nom (un) sexe est emprunté au latin sexus « sexe, ensemble des caractères physiques permettant de distinguer le mâle et la femelle (aussi en botanique) ; ensemble des individus de l'un ou l'autre sexe ; organes génitaux ».

Le nom (un) sexisme est dérivé de sexe, avec le suffixe -isme sur le modèle de racisme.

L'anglais sex-appeal est composé de sex « sexe » en apposition à appeal « appel, attrait » issu de l'ancien français (voir : appel).

L'anglais sex-ratio est composé de sex « sexe » et ratio « raison, rapport, proportion » (à comparer avec ratio).

L'anglais sex symbol est composé de sex « sexe » et symbol « symbole ».



sexies

sexies : dans sa sixième partie, sixièmement.



sexologie, sexologique, sexologue

la sexologie : une discipline médicale étudiant les phénomènes et comportements sexuels sous tous leurs aspects physiologiques, pathologiques et psychologiques, ainsi que leurs éventuels traitements.

elle, il est sexologique : est relative, est relatif à la sexologie.

une, un sexologue : une, un spécialiste de sexologie.

Le nom (une) sexologie est composé de sexo- tiré de sexe, et de -logie, tiré du grec logos « étude ; discours, traité ».



sexonomie

une sexonomie : une étude des facteurs qui déterminent la constitution des sexes et leur répartition.

Le nom (une) sexothérapie est composé de sexo- tiré de sexe, et de -nomie emprunté au grec -ν ο μ ο ς, -ν ο μ ι α tirés de ν ε ́ μ ω « partager, distribuer, administrer, régir ».



sexophobe

une, un sexophobe : celle, celui qui hait le sexe, la sexualité.

une morale, une institution sexophobe

Ce mot est formé de sexe et -phobe.



sexo-thérapeute, sexothérapie

une, un sexo-thérapeute : une, un médecin spécialisé(e) dans le traitement des difficultés sexuelles.

une sexothérapie : un traitement des troubles sexuels par des procédés psychothérapeutiques.

Le nom (une) sexothérapie est composé de sexo- tiré de sexe, et de thérapie.



sexpartite

une voute sexpartite : une voute sur croisée d'ogives partagée en six parties reposant sur quatre piles maitresses au milieu desquelles s'intercalent deux piles moins importantes.

Ce mot est composé à partir du latin sex « six », et partitus, partita, partitum, le participe passé de partire « séparer, partager », à comparer avec sexpertita divisio « division en six parties ».



sex-ratio, sexshop, sex-symbol

sex-ratio, sexshop, sex-symbol : voir sexe (ci-dessus).



sextant

un sextant :

  • un arc d'un sixième de cercle, soit soixante degrés ; l'angle d'un tel arc ;

  • un instrument composé d'un secteur circulaire gradué d'un sixième de cercle, d'une lunette de visée et de deux miroirs, servant à faire le point ;

  • un instrument analogue servant à faire le point.



Ce nom est emprunté au latin classique sextans « sixième partie d'une unité », en particulier « le sixième du nombre parfait (six) : l'unité », dérivé de sex « six ». Pour le sens « instrument permettant de mesurer l'angle d'un astre au-dessus de l'horizon », il est emprunté au latin scientifique sextans.



sex tape, sextape

[en anglais : sex tape, sextape] une vidéo pornographique ou érotique réalisée par des amateurs pour une diffusion restreinte.



sexte

A. une sexte : dans l'Antiquité romaine, la troisième des quatre parties du jour ; l'heure à laquelle elle commence, vers midi, sixième heure du jour.

B. une sexte : dans la liturgie catholique, l'heure canoniale qui se récite vers midi, sixième heure du jour, entre tierce et none.

Ce nom est emprunté au latin chrétien sexta « sexte, heure canoniale », du latin classique sexta, par ellipse pour sexta hora « sixième heure (du jour, vers midi) », composé de sexta, féminin de sextus « sixième », et de hora « heure », à comparer avec sieste, sixte, et, parmi les noms des heures canoniales : prime, tierce, none.



sextet, sextette

un sextet ou sextette : un orchestre de six musiciens de jazz, de musique légère.

Ce nom représente une relatinisation, peut-être sous l'influence de l'allemand Sextet, de l'anglais sestet, sestett emprunté lui-même à l'italien sestetto « sextuor », dérivé de sesto « six ».



sextidi

un sextidi : le sixième jour de la décade républicaine.

primidi, duodi, tridi, quartidi, quintidi, sextidi, septidi, octidi, nonidi, décadi.

Ce nom est composé de sexti- du latin sextus « sixième » et -di du latin dies « jour », d'après lundi, mardi, etc.



sextil, sextile

un sextile ou un aspect sextil(e) : l'aspect de deux planètes éloignées l'une de l'autre d'un sixième de zodiaque, soit soixante degrés.

Ce mot est emprunté au latin médiéval sextilis dans aspectus sextilis « aspect sextil », dérivé du latin sextus « sixième », avec le suffixe -ilis.



sextillion

un sextillion :

  • dans la dénomination (française et anglaise) basée sur les multiples du million : 1036 ;

  • dans la dénomination notamment utilisé aux États-Unis et au Canada anglais, et plus récemment en Grande-Bretagne, basée sur les multiples de mille : 1021.



Voir : Office québécois de la langue française.

Ce nom est dérivé de six, puis de sexti-, du latin sextus « sixième », d'après million, billion, etc.



sextine

une sextine : un poème de six strophes de six vers et d'une strophe de trois vers, sur deux rimes, avec six mêmes mots revenant à la rime dans un ordre déterminé.

Ce nom est emprunté à l'italien sestina, dérivé de sesto « sixième ».



sextipare

une (femme) sextipare : ayant mis au monde six enfants issus de six grossesses.

Ce mot est formé de sexti- pour six, et -pare.



sexto

un sexto ou texto pornographique : [droit] : un message multimédia ou un minimessage à caractère sexuel. En anglais : sex message ; sex text. Voir aussi : message multimédia, minimessage, textopornographie. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

On a lu "sexting" pour l'envoi de sextos...



sextolet

un sextolet : en musique, un groupe de six notes ayant la même valeur et la même durée que quatre notes de même valeur.

Ce nom est composé de sext- du latin sex « six », sextus « sixième », et de -olet d'après triolet.



sextorsion

une sextorsion ou un chantage au cryptoporno : une demande de versement d'une somme pour que ne soit pas divulgué(e) un contenu vidéo ou la fréquentation de site pornographique.

Ce nom est formé avec sexe et extorsion.



sex-toy

un sex-toy : un jouet sexuel.

Ce nom est formé de l'anglais sex « sexe » et toy « jouet ».



sextuor

un sextuor :

  • une œuvre, un morceau écrit pour six instruments, six voix ;

  • un ensemble de six musiciens, de six chanteurs ;

  • un ensemble de six personnes.


Ce nom est composé de sex- (du latin sex « six ») et de -tuor d'après quatuor.



sextuple, sextupler, sextuplés, sextuplets

elle, il est sextuple :

  • est multiplié(e) par six ;

  • est constitué(e) de six éléments semblables ou à peu près semblables.


une (mesure) sextuple : en musiquen une mesure formée de la valeur de deux mesures à trois temps.

le sextuple : six fois la grandeur ou la quantité initiales.

au sextuple : six fois.

sextupler :

  • multiplier par six ;

  • être multiplié par six.


des sextuplées, des sextuplés : six enfants nées ou nés d'un même accouchement.

On a lu aussi sextuplets, sextuplettes.

Le mot sextuple est emprunté au bas latin sextuplex, sextuplus, de même sens, composé de sextu- (du latin sextus « sixième », dérivé de sex « six ») et de -plex,-plus figurant comme second terme de composition dans des adjectifs multiplicatifs (simplex, duplex, triplex, etc., simplus, duplus, triplus, etc., simple, double, triple, etc).



sexualisation, sexualiser

une sexualisation :

  • l'action de sexualiser, le résultat de cette action ;

  • le fait d'acquérir les caractères spécifiques d'un sexe déterminé ;

  • le fait d'acquérir des valeurs sexuelles, d'être imprégné de sexualité.


sexualiser :

  • imprimer les caractères spécifiques d'un sexe déterminé à un animé, une partie du corps ;

  • doter de valeurs sexuelles, imprégner de sexualité une chose généralement étrangère au sexe.


se sexualiser :

  • devenir sexuel ;

  • acquérir les caractères spécifiques d'un sexe.


elles se sont sexualisées, elles sont sexualisées.

elles se sont sexualisé leurs rapports, elles ont sexualisé leurs rapports, elles se les sont sexualisés.


Le verbe sexualiser est un dérivé savant de sexuel, avec le suffixe -iser.



sexualisme, sexualiste

un sexualisme : un système qui présente la sexualité comme principe.

elle, il est sexualiste : relève du sexualisme.

Le nom (un) sexualisme est un dérivé savant de sexuel, avec le suffixe -isme.



sexualité

une sexualité :

  • l'ensemble des caractères physiques qui différencient les sexes, les individus mâles et femelles ;

  • le fait d'être sexué ;

  • ce qui exprime, évoque la vie sexuelle humaine.


Lexique de la sexualité‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) sexualité est un dérivé savant de sexuel, avec le suffixe -ité.



sexué

elle est sexuée, il est sexué :

  • est pourvu(e) d'un sexe ;

  • est marqué(e) par la spécificité d'un sexe ;

  • est relative, est relatif à la reproduction ;

  • présente les caractères de son sexe, manifeste une sexualité bien déterminée.


Le mot sexué est un dérivé savant de sexe (d'après le radical du latin sexus), avec le suffixe -é.



sexuel, sexuellement

elle est sexuelle, il est sexuel :

  • est relative, est relatif au sexe, à la sexualité ;

  • en savoir plus : CNRTL.


sexuellement :

  • de manière sexuelle ;

  • du point de vue des distinctions anatomiques, physiologiques entre les sexes ;

  • au moyen des sexes ou d'éléments sexuels ;

  • du point de vue de la sexualité, des rapports amoureux charnels.


des maladies sexuellement transmissibles ou MST : des maladies transmises au cours des rapports sexuels.

Le mot sexuel est emprunté, avec un changement de sens, au bas latin sexualis « de femme, de sexe féminin », dérivé de sexus (sexe).



sexupare

un sexupare : une femelle de puceron parthénogénétique.

une femelle de puceron sexupare : qui est capable de donner naissance à des individus de deux sexes lorsque les conditions de vie deviennent moins favorables.



sexy

elle, il est sexy :

  • a du sexe-appeal, des formes physiques attrayantes, un comportement provocant, un pouvoir de séduction, un charme sensuel ;

  • met en valeur le sexe-appeal, suscite le désir charnel ;

  • traite hardiment de sujets relatifs à la sexualité, représente les attraits physiques de manière suggestive.


être sexy, des robots sexys

Ce mot est emprunté à l'anglais sexy, dérivé de sex (de même origine que le français sexe).



seyant

elle est seyante, il est seyant :

  • convient ;

  • donne un aspect agréable à une personne ou à une chose.


[en seyant] seoir : convenir.

Ce mot est une variante moderne de séant (1), participe présent de seoir, d'après les formes de l'imparfait (seyait).



Seychelles, seychellois

elle est seychelloise, il est seychellois : est des Seychelles.
une Seychelloise, un Seychellois

les Seychelles (nom féminin) ou la République des Seychelles
capitale : Victoria ; nom des habitants : Victorienne, Victorien.

Les Seychelles ont été nommées ainsi en l'honneur de Jean Moreau de Séchelles, ministre des finances du roi Louis XV de 1754 à 1756. En savoir plus : Wikipédia.



sézig, sézigue

sézig ou sézigue, cézig, cézique :

  • lui ;

  • celui que l'on montre du doigt.


Ce mot est composé de ses (pluriel de l'adjectif possessif son) et de l'élément -zigue, d'origine obscure, voir : CNRTL.



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