De pi à pizzicato

Mis à jour le 4 mai 2024.

pi

1. pi :

  • la seizième lettre de l'alphabet grec correspondant à P dans l'alphabet français ;

  • un symbole représentant le rapport constant de la longueur de la circonférence d'un cercle à celle de son diamètre.


un pi ou pion : une particule physique fondamentale.


2. On entend (et) pi, aussi écrit pis, pour (et) puis.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



piaculaire

elle, il est piaculaire :

  • dans l'Antiquité romaine, sert à apaiser la colère divine ;

  • elle est relative, il est relatif au rite de l'expiation, à une expiation ;

  • est expiatoire.


Ce mot est emprunté au latin piacularis « expiatoire », dérivé de piaculum « sacrifice expiatoire », de piare « offrir des sacrifices expiatoires », de pius « qui reconnait et remplit ses devoirs envers les dieux ».



piaf

un piaf :

  • un moineau ;

  • un oiseau de petite taille.


Ce nom est probablement de formation onomatopéique d'après le cri de l'oiseau.



piaffant, piaffe, piaffement, piaffer, piaffeur

elle est piaffante, il est piaffant : piaffe.

une piaffe : un luxe tapageur exprimant la vanité.

faire de la piaffe : frimer, faire de l'épate, se donner des grands airs.

un piaffement :

  • l'action de piaffer ;

  • le bruit qui en résulte.


piaffer :

  • faire de la piaffe ;

  • pour un cheval, frapper alternativement le sol de chacun des pieds de devant, sans avancer ;

  • pour une personne, trépigner, taper des pieds sur le sol ;

  • manifester ses sentiments par des mouvements impulsifs.


piaffer d'impatience

un piaffer :

  • une figure de haute école dans laquelle le cheval lève simultanément les deux jambes diagonalement opposées sans avancer ni reculer ;

  • un air de manège sur lequel s'exécute cette figure.


une piaffeuse, un piaffeur : celle, celui qui fait de la piaffe.

une jument piaffeuse, un animal piaffeur : qui a l'habitude de piaffer.

Le verbe piaffer est d'origine onomatopéique.



piaillant, piaillard, piaillée, piaillement, piailler, piaillerie, piailleur, piaillis

elle est piaillante, il est piaillant : piaille.

un piaillement ou une piaillerie, une piaillée, un piaillis :

  • l'action de piailler ;

  • un cri ou un ensemble de cris, aigus et désagréables.


piailler :

  • pousser des petits cris aigus, fréquents et désagréables ;

  • manifester une peur, un mécontentement, protester d'une voix criarde ;

  • bavarder de façon criarde, à propos de futilités.


elle est piailleuse ou piaillarde, il est piailleur ou piaillard :

  • piaille ;

  • a l'habitude de piailler ;

  • est aigüe et criarde ; est aigu et criard.


une piailleuse ou piaillarde, un piailleur ou piaillard : celle, celui qui piaille, qui a l'habitude de piailler.

Le verbe piailler est d'origine onomatopéique, inséré dans la série des verbes en -ailler, comme criailler, etc.



pian

un pian : une maladie tropicale.

Ce nom est emprunté au tupi, guarani pian, pia, de même sens.



piane-piane, pianino, pianisme, pianissimo, pianiste, pianistique, piano, piano-bar, piano-forté, pianoforte, piano-forte, pianola, pianotage, pianotement, pianoter, pianoteur, pianotiser

A. piane-piane : tout doucement, lentement.

pianissimo :

  • très doucement ;

  • très lentement.


un pianissimo :

  • en musique, une nuance pianissimo ;

  • un passage joué pianissimo.


piano :

  • doucement ;

  • lentement.


un piano (1) :

  • en musique, une nuance piano ;

  • un passage joué piano.


Ce mot vient de l'italien piano attesté comme adverbe au sens de « tout doucement », également utilisé en musique, d'abord adjectif (« de surface égale, lisse ; tranquille, doux »), du latin planus (à comparer avec plan 1).


B. un pianino : un petit piano droit.

un pianisme :

  • le fait, ou même la manie, de jouer du piano ;

  • l'art du pianiste, la manière de jouer du piano.


une, un pianiste :

  • celle, celui qui joue du piano ;

  • celle, celui qui manipule le clavier d'une machine.


une, un pianiste à bretelles : une, un accordéoniste.

elle, il est pianistique :

  • est relative, relatif ou propre au piano ;

  • est de piano ;

  • est écrite pour le piano, est destinée au piano ; est écrit pour le piano, est destiné au piano ;

  • est adapté(e) aux caractéristiques du piano.


un piano (2) :

  • un instrument de musique ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un piano-bar : un bar avec une ambiance musicale assurée par un pianiste.

un piano-forté ou pianoforte, piano-forte : la première forme du piano.

un pianola :

  • un mécanisme adaptable permettant de transformer un piano en piano mécanique ;

  • un piano mécanique.


un pianotage ou pianotement : le fait de pianoter.

pianoter :

  • jouer du piano de façon maladroite ou en dilettante ;

  • tapoter sur quelque chose du bout des doigts comme sur les touches d'un piano ;

  • taper sur les touches d'un clavier de machine.


une pianoteuse, un pianoteur : celle, celui qui pianote.

pianotiser : jouer du piano de façon maladroite ou en dilettante.

Le nom (un) piano (2) est issu par abréviation de piano(-)forte emprunté à l'italien pianoforte, le nom d'un instrument à clavier inventé à peu près simultanément au début du 18ème siècle par Cristofori en Italie, Marius en France et Schröter en Allemagne, composé de piano « doux » (piano 1) et forte « fort ».

Le nom (un) pianola vient de mot anglo-américain attesté depuis 1899, diminutif de l'anglais piano (piano 2) formé pour désigner un piano mécanique inventé par E. S. Votey en 1896.



pianpian

pianpian : tranquillement, en prenant son temps.



piapiater

piapiater : bavarder.



piassava

un piassava ou piazzava,... : un palmier.

Ce nom est emprunté au portugais piaçaba, piaçava de même sens, lui-même emprunté au tupi pya-açaba (aussi piassaba, piacaba).



piasse, piastre

A. une piastre :

  • une unité monétaire actuelle ou ancienne de divers pays ;

  • une pièce de monnaie.


B. une piastre ou piasse : un dollar. [Canada]

dollar / piastre : Office québécois de la langue française.

en savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) piastre est emprunté à l'italien piastra, attesté comme nom d'une ancienne monnaie d'argent depuis la première moitié du 14ème siècle, d'abord « plaque de métal », issu, avec aphérèse de la première syllabe du latin emplastrum « emplâtre » (à comparer avec plâtre).



piat

1. un piat ou piot (1) : le petit de la pie.

Ces noms sont dérivés d'une pie.


2. un piat :

  • une pièce, un morceau de tissu que l’on coud sur un vêtement pour le réparer ;

  • un chiffon, une étoffe, un tissu ;

  • un tissu de mauvaise qualité ;

  • une couche de bébé.


Cet emprunt récent au franco-provençal est en concurrence avec d’autres types lexicaux, notamment petat (issu également du latin pittacium emprunté au grec de l’Italie méridionale, et qui a supplanté, à partir du Languedoc, les types pia et peda, héritiers – sans passage par le latin –, du grec pitkion de pittkion "lambeau") et patte. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



piau

un piau : une histoire invraisemblable inventée pour amuser ou pour mystifier quelqu'un.

L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



piaule

une piaule :

  • une chambre ;

  • un logement.


Étant donné son sens primitif, piole, piaule se rattache probablement au verbe en ancien français pier « boire », voir : piot.


piaulant, piaulement, piauler, piaulis

elle est piaulante, il est piaulant :

  • piaule ;

  • pousse des cris aigus et plaintifs ;

  • grince ou siffle, produit un son aigu.


un piaulement :

  • un cri aigu d'un oiseau ;

  • un cri aigu et plaintif d'un animal ;

  • un cri plaintif d'un enfant ;

  • un cri aigu, une invective proférée d'une voix criarde ;

  • un bruit aigu ;

  • un son aigu (d'un instrument de musique).


piauler :

  • pour un oiseau, piailler, pousser de petits cris aigus et répétés ;

  • pour un autre animal, pousser des cris aigus et plaintifs ;

  • pour une personne, piailler, pleurer en poussant des cris plaintifs, pleurnicher ;

  • parler, crier ou chanter d'une voix aigüe ;

  • produire un son aigu.


un piaulis : le ramage des oiseaux.

pigner ou piotter : pleurer, pleurnicher.

Le verbe piauler est dérivé du radical onomatopéique pi- évoquant un bruit aigu avec prolongement de l'élément vocalique par une seconde voyelle : o, et fermeture de la syllabe par la consonne l.



piaye

un piaye : le genre de coucous d'Amérique tropicale à longue queue comprenant cinq espèces dont trois vivent en Guyane (piaye écureuil, piaye à ventre noir, petit piaye).

Ce nom est emprunté au caribou de Guyane et du Venezuela piaje ou piaye désignant un guérisseur, un sorcier, un prêtre et donné comme surnom à un coucou.



piazza, piazzetta

une piazza : une place publique, en Italie.

une piazzetta : une petite place publique, en Italie.

Le nom (une) piazza vient de ce mot italien signifiant « surface entre les édifices ; lieu de marché », du latin platea (à comparer avec place).



piazzava

un piazzava ou piassava,... : un palmier.

Ce nom est emprunté au portugais piaçaba, piaçava de même sens, lui-même emprunté au tupi pya-açaba (aussi piassaba, piacaba).



PIB

Définition du PIB (produit intérieur brut) : INSEE.



pibale

une pibale : une civelle, un alevin d'anguille.

On a lu un pibaleur pour un pêcheur de pibales.

Ce terme occitan est d'origine obscure, voir : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France.



pible

un mât à pible : un mât d'un seul jet, ce qui ne veut pas dire d'un seul morceau.

Ce terme nautique est emprunté au provençal soit directement soit par l'intermédiaire de l'italien, voir : CNRTL.



pibroch, pibrock

un pibroch ou pibrock :

  • un morceau de musique classique de cornemuse écossaise généralement composé d'un thème et de plusieurs variations ;

  • une cornemuse écossaise.


Ce nom est emprunté à l'anglais pibroch désignant un type de musique de cornemuse écossaise de la région des Highlands, du gaélique piobaireachd « art de jouer de la cornemuse ».



pic

1. un pic ou pic-bois, pique-bois [Canada] :

  • un oiseau qui niche dans des trous creusés dans les arbres et se nourrit principalement de larves et de vers qu'il va chercher dans l'écorce en la frappant et la creusant par des coups de bec répétés ;

  • un genre d'oiseaux de la famille des picidés, de l'ordre des piciformes.


une épeichette : un pic plus petit que l'épeiche.

un (pic) épeiche ou pic rouge.

un pic noir ou pic de montagne

un pic-vert ou pivert, picvert

Le nom (un) pice (1) vient du latin populaire piccus de même sens, issu, par redoublement expressif du c, du latin classique picus, masculin de pica, voir : pie.


2. un pic :

  • un outil constitué par un fer légèrement courbé à une ou deux pointes, fixé à un manche de bois ;

  • un tisonnier, une barre de fer pointue avec laquelle on attise le feu ;

  • ce qui comporte une extrémité pointue ; cette extrémité.


voir aussi : un picot et une pioche (ci-dessous).

Le nom (un) pic (2) est probablement un emploi figuré de pic (1), avec l'influence du verbe piquer.


3. un pic :

  • une montagne dont le sommet, vu à distance, semble former une pointe ;

  • ce sommet ;

  • la partie d'une courbe, d'un diagramme correspondant à un maximum ;

  • une intensité maximale.


un pic alimentaire : [agriculture - alimentation] le maximum atteint par la production alimentaire mondiale, au-delà duquel celle-ci décroîtrait, en raison notamment de la raréfaction des terres disponibles et du manque d’eau. En anglais : peak food. Voir aussi : sécurité alimentaire, suffisance alimentaire. Journal officiel de la République française du 18/06/2017.

un pic gazier : [pétrole et gaz / production] le maximum atteint par la production mondiale de gaz naturel, au-delà duquel celle-ci décroîtrait faute de réserves exploitables. En anglais : peak gas. Voir aussi : pic pétrolier. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

un pic pétrolier : [pétrole et gaz / production] le maximum atteint par la production mondiale de pétrole, au-delà duquel celle-ci décroîtrait faute de réserves exploitables. En anglais : peak oil. Voir aussi : pic gazier. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.

à pic :

  • selon une pente proche de la verticale ;

  • en pente très raide ;

  • au moment opportun ;

  • dont la pente est proche de la verticale ou très raide ;

  • qui est irritable, de mauvaise humeur [Canada].


couler à pic :

  • tomber au fond de l'eau ;

  • se noyer ;

  • sombrer, péricliter jusqu'à la ruine, jusqu'à l'effondrement ;

  • se ruiner.


un à pic :

  • un endroit très escarpé ;

  • un versant d'une montagne, d'un terrain dont la pente est très forte.


Le nom (un) pic (3) semble être emprunté à l'espagnol pico de même sens (attesté dans des toponymes à partir de la fin du 11ème siècle), lui-même issu du préroman pikk, de formation analogue à celle des dérivés de pikkare, voir : piquer.

La locution tout pic ou tout pique "tout à fait" est à rapprocher pour le sens de tout pic "d’un seul coup"et de tomber, arriver à pic "à point". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


faire pic (au jeu de piquet).


4. un pic :

  • la partie de la corne d'artimon qui se trouve en dehors de la brigantine ou de l'artimon ;

  • une corne d'artimon.


voir : un picador, un picarel, une pique (1) ou piquasserie, piquerie, une pique (2), la pique (3) du jour, un piquage, piquer.

Le nom (un) pic (4) est un déverbal de piquer.



pica, picage

un pica (1) : une perversion de l'appétit caractérisée par une tendance à manger des substances impropres à la nutrition.

un picage : un trouble du comportement observé chez certains oiseaux domestiques, qui les porte à s'arracher les plumes ou à les arracher à leurs congénères et qui est le plus souvent d'origine carentielle.

Le nom (un) pica (1) vient de ce mot latin pris au sens de « dépravation de l'appétit », issu du sens classique de « pie », par allusion à la voracité de cet oiseau (à comparer avec le grec κ ι ́ σ σ α qui signifie à la fois « geai » et « envie de femme enceinte »).

Le nom (un) picage est dérivé du latin pica « pie », avec le suffixe -age, par allusion au comportement querelleur de cet animal.


un pica (2) :

  • une unité de mesure typographique des pays anglo-saxons équivalant au cicéro ;

  • un genre de caractères typographiques.


Le nom (un) pica (2) est emprunté à l'anglais pica attesté depuis 1588 comme terme de typographie et se rattachant au moyen anglais pica « recueil de règles pour l'établissement de dates de fêtes religieuses », probablement à cause du corps dans lequel ces recueils auraient été imprimés. Ce dernier terme semble se rattacher au latin pica « pie » qui est parallèlement à l'origine de l'anglais pie « pie » qui a servi également à désigner ce genre de recueil, mais la raison de cet emploi n'est pas expliquée.



picador

un picador : un cavalier sous les ordres du matador, armé d'une pique, qui reçoit la charge du taureau et fiche sa pique dans le garrot de l'animal.

Ce nom vient du mot espagnol de même sens, proprement « piqueur », dérivé de picar « piquer », de même étymologie que le français piquer (voir ce mot).



picaille, picaillon

un picaillon ou une picaille : une pièce de monnaie.

des picaillons : de l'argent.

Ce nom est probablement à rattacher à l'ancien provençal piquar « convoquer à son de cloche », du latin populaire pikkare, voir : piquer, ses pièces de monnaies produisant un tintement lorsqu'elles s'entrechoquent.



picamètre

un picamètre : une règle graduée, analogue au typomètre, mais divisée en picas et non en cicéros, et servant à évaluer l'espace des compositions typographiques.

Ce nom est formé de pica (2) et -mètre.



picard

elle est picarde, il est picard : est de Picardie, une région de France.

une Picarde, un Picard


le (dialecte ou patois) picard

voir aussi : picardisant, picardisme (ci-dessous).



picardan, picardant

un picardan ou picardant :

  • un cépage blanc du Bas Languedoc fournissant une variété de vin muscat ; ce vin même ou un vin de l'Hérault ;

  • une variété de cépage rouge cultivée dans l'Agenais et en Algérie.


Ce mot d'origine languedocienne est composé du radical de piquer (voir ce mot), et d'ardent.



picardisant, picardisme

une œuvre picardisante : qui est marquée de traits propres au picard.

une picardisante, un picardisant : une, un spécialiste des parlers picards.

un picardisme : un trait dialectal distinctif du picard.

Ces mots sont dérivés de picard.



picarel

un picarel : un genre de poissons.

Ce nom vient du mot provençal de même sens, dérivé de l'ancien provençal picar « piquer », du latin pikkare, voir : piquer, probablement parce que ce poisson est embroché pour le faire sécher.



picaresque, picaro

elle, il est picaresque :

  • caractérise les picaros ;

  • rappelle les picaros, leur comportement, etc. ;

  • a les caractéristiques d'un genre littéraire espagnol.


le (genre) picaresque : ce qui rappelle la littérature picaresque.

un picaro :

  • un aventurier espagnol ;

  • un intrigant sans scrupules.


Le mot picaresque est emprunté à l'espagnol picaresco « relatif aux picaros », dérivé de picaro qui est peut-être dérivé de picar, proprement « piquer » (pikkare, voir : piquer), à cause des nombreuses fonctions exercées par les picaros.



Picasso

Picasso. Plus de deux mille cinq cents dessins, peintures et sculptures du maître : Joconde, le portail des collections des musées de France



picatharte, picathartidé

Les picathartidés (picathartes) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.



pic-bois

un pic-bois ou pique-bois : un pic, un oiseau. [Canada]

Pique-bois : anglicisme ou régionalisme ? Carnet d'un linguiste.



piccalilli

un piccalilli : un condiment anglais composé de petits légumes, de fruits, de cornichons et d'aromates conservés dans la moutarde douce et le vinaigre.

Ce nom est emprunté à l'anglais piccalili formé probablement sur pickles et attesté en 1769 par la forme piccalillo, en 1845 par la forme piccalilli.



piccolo

un piccolo ou picolo :

  • une flute traversière en ré, accordée à l'octave supérieure de la flute normale ;

  • un jeu d'orgue ;

  • le coup qui consiste à ne faire qu'une seule levée au boston ;

  • un vin rouge ou rosé, léger et de qualité médiocre ;

  • un vin, une boisson alcoolisée.


Ce nom vient du mot italien piccolo signifiant proprement « petit », attesté au sens de « vin léger » au 16ème siècle, dérivé de la base expressive pikk- utilisé dans les domaines italien, sarde et roumain pour signifier « petit, peu ».



pice-crosse

une, un pice-crosse [Belgique] : une, un avare.



pichenet, pichtegorn, pichtegorne, pichtogorne

un pichenet ou pichtegorn, pichtegorne, pichtogorne : un vin médiocre ou un vin quelconque.

Ce terme dialectal relevé dans le Morvan au sens de « pot à boire » est peut-être issu de pichet par élargissement.



pichenette, pichenotte

une pichenette ou pichenotte [Canada] : une chiquenaude, un coup léger imprimé du bout du doigt ou des doigts, pour projeter quelque chose ou en signe de dérision.

L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



pichet

un pichet : un récipient de petite taille, utilisé pour servir une boisson.

Dans notre sondage, les internautes utilisant le mot pichet sont clairement majoritaires (cette réponse a été cochée plus de 3300 fois). Sur le plan géographique, ils s’agit de participants surtout originaires de la moitié ouest de la France, bien que le mot soit également employé dans le Nord-Pas-de-Calais. En savoir plus : Français de nos régions.

Ce terme dialectal, notamment de Normandie, des régions de l'Ouest et du Centre, est issu par substitution de suffixe (-et), de l'ancien français pichier, venu du bas latin picarium « récipient pour les liquides ». De la forme bicarium (dérivé du grec β ι ̃ κ ο ς « récipient, vase » vient l'ancien wallon bichier, relevé seulement en 1449, mais vraisemblablement plus ancien d'après bichet qui semble en être issu par substitution de suffixe. Bicarium, picarium seraient d'origine incertaine. À l'ancien français pichier a été emprunté l'anglais pitcher, de même sens, d'où dans un contexte américain, un pitcher [d'ale] de grande capacité, relevé en 1825.



picholine

une picholine : une olive verte à petit noyau, de forme allongée. [picholine se prononce comme piccolo.]

Ce nom est emprunté au provençal pichoulino « variété d'olives vertes allongées à petits noyaux » spécialement attesté dans la région marseillaise, la vallée du Rhône et le Bas-Dauphiné, dérivé, avec le suffixe -oul et -ino, du radical expressif pīts̆- évoquant la petitesse. La base du radical pīts̆- est pi- évoquant le piaillement des petits oiseaux (voir : piauler), d'où son emploi, avec appui par consonne, pour exprimer la notion de petitesse : à comparer avec le radical pīkk- (d'où l'italien piccolo « petit », voir : pic(c)olo) et la variante apophonique pekk- (d'où l'espagnol pequeño, le provençal pequin « malingre », voir : pékin).



picidé, piciforme

L'ordre des (oiseaux) piciformes (les grimpeurs) comprend les familles des bucconidés (tamatias et barbacous), des capitonidés (certains cabézons), des galbulidés (jacamars), des indicatoridés (indicateurs), des lybiidés (barbicans), des mégalaimidés (barbus), des picidés (pics, picumnes et torcols), des ramphastidés (toucans et alliés), des semnornithidés (certains cabézons).



picklage, pickler, pickles

un picklage : l'opération consistant à pickler.

pickler : soumettre une peau à l'action d'une solution d'acide et de sel marin notamment, afin de la préparer au tannage ou de la conserver.

des pickles : un condiment d'origine anglaise à base de petits légumes, fruits et graines aromatiques conservés dans du vinaigre aromatisé et utilisés comme condiment. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe pickler est emprunté à l'anglais to pickle « mettre dans la saumure ou le vinaigre », de pickle substantif (voir : pickles), d'où « tremper dans de l'acide ou toute autre préparation chimique, traiter chimiquement ».

Le nom (des) pickles est emprunté à l'anglais pickles, pluriel de pickle désignant d'abord un liquide (saumure, vinaigre ou autre préparation) dans lequel on conserve certains aliments, d'où son emploi pour désigner un ou plusieurs de ces aliments eux-mêmes ; attesté depuis le 15ème siècle, ce terme est à rapprocher du moyen néerlandais pēkel etc., et de l'allemand Pökel de même sens et dont l'origine est incertaine.



pickpocket

une, un pickpocket : une voleuse, un voleur à la tire.

Ce nom est emprunté à l'anglais pickpocket, composé de to pick « cueillir » et pocket « poche », attesté depuis 1591.



pickup, pick-up

un pickup ou pick-up :

  • un dispositif de lecture servant à transformer en oscillations électriques des vibrations sonores enregistrées ;

  • un électrophone, un tourne-disque ;

  • une réaction nucléaire sans formation de noyau composé dans laquelle le projectile expulse un des nucléons du noyau cible ;

  • un dispositif servant au ramassage du fourrage, de la paille, des légumineuses, placé à l'avant des machines agricoles ;

  • une partie d'un moulinet pour pêcher ;

  • un véhicule utilitaire.


Ce nom est emprunté à l'anglais pick-up, substantivation du verbe to pick up « ramasser, recueillir, extraire », désignant depuis le 19ème siècle, différents systèmes de ramassage ou de récupération, attesté depuis 1926 dans la désignation du dispositif électrique de lecture et de transmission du son des phonographes, en 1939 en apposition pour qualifier un type de camion, en 1946 dans le composé pick-up baler désignant une machine agricole et depuis 1950 comme terme de physique nucléaire.



pico-

pico- est tiré de l'espagnol pico « petite somme d'argent » ou de l'italien piccolo « petit ».

voir : CNRTL.



picodon

un picodon : un fromage de chèvre à pâte sèche, en forme de disque plat.

peser des picodons : somnoler assis, en ayant la tête qui alternativement s’incline et se redresse.

On lit aussi : picaudon, piccodon, mais la graphie usuelle, sous laquelle le fromage est aujourd’hui commercialisé, est picodon.

Ce nom picodon est un emprunt, avec une adaptation phonétique, à l’occitan picooudou. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



picofarad

un picofarad : une unité de capacité électrique égale à un millième de milliardième de farad.



picogramme

un picogramme : une unité de masse égale à un millième de milliardième de gramme.



picoler, picoleur

picoler :

  • boire ;

  • boire habituellement et immodérément des boissons alcoolisées.


une picoleuse : une buveuse, une ivrogne.

un picoleur : un buveur, un ivrogne.


Le verbe picoler est dérivé de pic(c)olo « petit vin aigrelet » et « petite flute traversière » (à comparer avec fluter, flûter « boire »).



picolitre

un picolitre ou pl : l'unité de capacité qui correspond à un millionième de millionième de litre.



picolo

un piccolo ou picolo :

  • une flute traversière en ré, accordée à l'octave supérieure de la flute normale ;

  • un jeu d'orgue ;

  • le coup qui consiste à ne faire qu'une seule levée au boston ;

  • un vin rouge ou rosé, léger et de qualité médiocre ;

  • un vin, une boisson alcoolisée.


Ce nom vient du mot italien piccolo signifiant proprement « petit », attesté au sens de « vin léger » au 16ème siècle, dérivé de la base expressive pikk- utilisé dans les domaines italien, sarde et roumain pour signifier « petit, peu ».



picomètre

un picomètre : l'unité de mesure de longueur du système international valant 10-12 mètre, ce qui correspond à un millionième de millionième de mètre. Un picomètre correspond également à un billionième de mètre (one billionth of a metre en Grande-Bretagne et one trillionth of a meter aux États-Unis). Office québécois de la langue française.



picon

un picon [Amer-Picon, marque déposée] : un apéritif.



picoplancton

le picoplancton : les organismes unicellulaires de type algues de l’ordre de deux microns de diamètre et qui se trouvent dans les couches superficielles des océans.



picorage, picorant, picorée, picorer, picoreur

un picorage :

  • un vol sur les grands chemins ;

  • une maraude rapide ;

  • l'action de prendre de la nourriture par petites quantités ;

  • [finance] une sélection des seuls éléments qui semblent a priori intéressants dans une opération ou dans un marché global. En anglais : cherry picking. Voir aussi : picorage de titres. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.


un picorage de titres : [finance] la méthode de gestion d'un portefeuille consistant à privilégier des titres pour leurs potentialités propres. Le picorage de titres s'oppose à la gestion de portefeuilles constitués d'un échantillon pondéré de valeurs, représentant tous les secteurs économiques ou la plupart d'entre eux. En anglais : stock picking. Voir aussi : picorage. Journal officiel de la République française du 13/03/2013.

un oiseau picorant : qui picore.

une picorée :

  • un pillage auquel se livrent les soldats ;

  • une maraude ;

  • l'action de piller un auteur, un ouvrage ;

  • le produit de la picorée ;

  • un butin.


picorer :

  • marauder, piller en pays ennemi ;

  • se livrer à de petits chapardages ;

  • pour un oiseau, picoter, prendre avec le bec, à petits coups, chercher çà et là de la nourriture ;

  • pour une personne, prendre de la nourriture par petites quantités, grappiller ;

  • se nourrir de peu ;

  • prendre çà et là.


un picoreur :

  • un pillard ;

  • un soldat qui maraude.


une picoreuse, un picoreur : [économie et gestion d'entreprise] une consommatrice, un consommateur dont les achats sont conditionnés par les différentes remises dont elle, il peut bénéficier et non par sa préférence pour telle ou telle marque ou enseigne. En anglais : cherry picker. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

elle est picoreuse, il est picoreur :

  • pour un oiseau, trouve sa nourriture en allant çà et là ;

  • pour une personne, va à droite et à gauche dans le but de trouver quelque chose.


Le verbe picorer est un terme forgé dans l'argot des soldats, probablement dérivé de piquer d'après pécore au sens de « pièce de bétail » ; l'espagnol pecorear attesté seulement depuis 1706 a été probablement formé par des soldats espagnols d'après l'italien pecora « brebis ».



picosatellite

un picosatellite : [spatiologie / véhicules spatiaux] un satellite dont la masse est de quelques centaines de grammes. En anglais : picosatellite ; picosat. Voir aussi : charge utile hébergée, microsatellite, minisatellite, nanosatellite. Journal officiel de la République française du 31/12/2005.



picoseconde

une picoseconde : l'unité de mesure de temps du système international qui correspond à un millionième de millionième de seconde. Une picoseconde correspond également à un billionième de seconde (one billionth of a second en Grande-Bretagne et one trillionth of a second aux États-Unis). Office québécois de la langue française



picosser

picosser [Canada] :

  • picorer, becqueter ;

  • agacer.




picot

1. un picot :

  • un éclat en saillie sur du bois qui n'a pas été coupé net ;

  • une engrêlure garnissant l'un des bords d'une dentelle, la lisière d'une passementerie, d'un tissu ;

  • une bouclette ou un point levé exécuté au crochet sur le bord d'un vêtement de laine ;

  • de la paille fine, de quatre millimètres de largeur, utilisée pour la confection des chapeaux ;

  • un marteau pointu utilisé par les carriers ;

  • un pic utilisé pour dégrader les joints de maçonnerie ;

  • un coin de bois dur utilisé dans le boisage des puits de mine.


des picots : des filets de pêche, chargés de pierre, dont on fait usage en Normandie, pour capturer les poissons plats.

un picot [Canada] :

  • un point fait avec une plume, un crayon ;

  • un pois dans un tissu ;

  • un bouton d'acné, de variole, etc.


un picot [Belgique] :

  • un petit piquant, notamment d’une plante, d’un arbuste ou d’une clôture ;

  • un dard.


Ce nom est un diminutif de pic, avec le suffixe -ot.


2. un picot ou un piot : un dindon.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom vient de pioter « piauler », remontant à l'onomatopée pi- (voir aussi : piailler et piauler), vivant dans les parlers régionaux, d'où le type piot « dindon » attesté dans de nombreuses régions, devenu picot probablement sous l'influence de piquer.



picotage, picote, picotement, picoter, picoterie

un picotage :

  • l'action de taquiner, d'agacer quelqu'un par des traits piquants ;

  • l'action de picoter un puits de mine.


une picote :

  • une variole ;

  • une vaccine de la vache et de la clavelée.


un picotement :

  • des petites taches, des petits points à la surface de quelque chose ;

  • une sensation douloureuse analogue à celle que provoqueraient de petites piqures, nombreuses et renouvelées.


picoter :

  • marquer de petits trous, de taches, de points ;

  • piquer légèrement à petits coups répétés ;

  • pour un oiseau, piquer avec le bec à plusieurs reprises, chercher çà et là sa nourriture ;

  • pour une personne, picorer, prendre un peu de nourriture par-ci, par-là ;

  • glaner, recueillir par-ci, par-là de petites choses dont on peut tirer parti ;

  • irriter comme par de petites piqures nombreuses et renouvelées ;

  • causer des picotements ;

  • agacer, taquiner par des insinuations, des allusions piquantes et répétées.


picoter un cheval, une monture : l'éperonner à diverses reprises

picoter une dentelle : garnir d'un picot le bord d'une dentelle.

picoter un puits de mine : enfoncer des picots entre les lambourdes et le cadre de boisage.

une picoterie : une parole ou un propos écrit, dont le but est d'agacer, de taquiner.

un picotis : un léger picotement.

Le verbe picoter est dérivé de piquer d'après picot.

Comptine :

Une poule sur un mur,

Qui picore du pain dur,

Picoti, picota,

Lève la patte et puis s'en va.




picotechnologie

la picotechnologie : le domaine qui concerne la manipulation de la matière à l'échelle des picomètres. La picotechnologie se propose de manipuler les particules de matière avec une précision qui se situe en dessous du nanomètre. La picotechnologie projette également de manipuler, à l'échelle des picomètres, les états d'énergie des particules élémentaires de la matière et de provoquer des états à l'origine de propriétés particulières. Office québécois de la langue française.



picotin

un picotin :

  • une ration de nourriture, généralement de l'avoine, donnée à un animal de trait ;

  • un moyen de subsistance ;

  • une ration, une part de quelque chose.


L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



picotis

un picotis : un léger picotement.



picpoul, picpoule

un picpoul ou piquepoul, picpoule, pique-pouille, piquepouis, piquepoult : un cépage ; un vin.

Ce nom vient de l'ancien occitan piquapol de même sens, peut-être dérivé de piquar « piquer », voir : piquer et picardant.



picrate, picrique

un picrate :

  • un sel de l'acide picrique ayant des propriétés explosives plus ou moins marquées ;

  • un vin rouge de mauvaise qualité, au gout acide.


un acide picrique : un trinitrophénol, un acide obtenu par l'action de l'acide nitrique sur le phénol.

Les mots picrate et picrique sont composés de picr(o)- « amer », en grec π ι κ ρ(o)- de π ι κ ρ ο ́ ς « piquant, amer », avec les suffixes -ate et -ique.



picride, picris

un picris ou une picride : le genre de plantes, de la famille des composées, de la sous-famille des chicoracées, caractérisées par des feuilles étroites, dentées, groupées en rosette à la base des tiges, des fleurs jaunes réunies en capitules.

Ce nom est emprunté au latin picris, picridis, lui-même emprunté au grec pikros « piquant, amer » désignant une sorte de laitue amère.



Picrochole, picrocholin

Picrochole, roi de Lerné.

un conflit picrocholin : qui est mené pour des motifs obscurs.

une guerre picrocholine : qui oppose Picrochole à Grandgousier et à Gargantua.

Le mot picrocholin est dérivé de Picrochole, un personnage de Rabelais au nom formé à partir du grec pikros « piquant, amer », et kholê « bile ».



picrotoxine

une picrotoxine : une substance très toxique extraite de la coque du levant, stimulant du système nerveux, utilisée autrefois dans le traitement des intoxications barbituriques.

Ce nom est composé de picro-, du grec pikros « amer » et de toxine.



picte

les Pictes : une population préceltique de l'Écosse.

le picte : le dialecte brittonique parlé par les Pictes.

Ce nom est peut-être emprunté au latin picti, du participe passé de pingere « peindre » employé pour désigner une population qui aurait eu coutume de se peindre le corps, ou est une adaptation d'un mot indigène.



picter, picton, pictonner

picter ou pictonner : boire, souvent avec excès, des boissons alcoolisées.

un picton ou piqueton : un picrate, un vin.

Ces mots sont dérivés de piquette.



pictogramme, pictographie, pictographique

un pictogramme :

  • un dessin figuratif plus ou moins réaliste ou stylisé, utilisé à des fins de communication mais sans référence au langage parlé ;

  • un dessin schématique à valeur symbolique utilisé comme signal à l'intérieur d'un code.


une pictographie :

  • un système de communication graphique utilisant des dessins figuratifs ;

  • un ensemble de dessins figuratifs ainsi utilisés.


elle, il est pictographique :

  • relève de la pictographie ;

  • rappelle la pictographie.


Le nom (un) pictogramme est composé d'après pictographie par substitution de -gramme à -graphie, peut-être d'après l'anglais pictogram synonyme de pictograph.

Le nom (une) pictographie est composé de picto-, du radical du supin du latin pingere « peindre, représenter par la peinture » et de -graphie, probeblement d'après l'anglais pictography, dérivé de pictograph « pictogramme ».



pictorialisme

un pictorialisme : un courant visant à rendre unique une œuvre photographique.



pictural, picturalement, picturalisation, picturisme

elle est picturale, il est pictural :

  • est de la peinture ;

  • est propre à la peinture ;

  • répond aux caractères de la peinture telle qu'elle doit être ;

  • est propre à la bonne peinture, la détermine ;

  • est conçu(e) comme une peinture ;

  • évoque la peinture par son harmonie et sa couleur, par l'art de la composition ou de la description ;

  • a le gout, le sens de la peinture.


elles sont picturales, ils sont picturaux

le pictural : l'ensemble des éléments qui forment l'essence de l'art de peindre et le distinguent des autres formes d'art.

picturalement : du point de vue pictural.

une picturalisation : l'action de rendre pictural, de donner à quelque chose les caractères propres à la peinture.

un picturisme : une tendance exagérée à imiter l'art du peintre, à « faire du pittoresque ».

Le mot pictural est dérivé du latin pictura, voir : peinture, avec le suffixe -al.



pic-vert

un pic-vert ou pivert, picvert : un oiseau du genre pic.



pidgin

un pidgin :

  • un système linguistique composite, plus complet qu'un sabir, formé d'anglais modifié et d'éléments autochtones, servant de langue d'appoint en Extrême-Orient ;

  • l'ensemble des langues mixtes d'Extrême-Orient, à base d'anglais.


Outre les raisons politiques et administratives qui contraignent des groupes sociaux parlant des langues différentes à communiquer entre eux, les langues véhiculaires jouent, et ont joué dans le passé, un grand rôle dans les échanges commerciaux. On pense aujourd'hui à l'anglais, mais des langues ont pu naître et exister uniquement par les échanges commerciaux. C'est le cas de la lingua franca ou sabir, un mélange de langues parlé par les marins, galériens, marchands, etc., du bassin méditerranéen. Par antonomase ces deux mots désignent aussi toute langue véhiculaire utilisée dans les échanges commerciaux ou dans les milieux cosmopolites. Certaines de ces langues, et c'est le cas de la lingua franca, peuvent être un pidgin : une langue dont la structure est simplifié et le vocabulaire réduit pour faciliter les échanges et la compréhension par des locuteurs non natifs. En savoir plus : Géoconfluences.

Ce nom est emprunté à l'anglais pidgin (English) ; pidgin, d'abord pigeon, étant à l'origine la transcription de la prononciation, altérée par les Chinois, de l'anglais business (voir : business, bisness), d'où l'emploi de l'expression pidgin English pour désigner la langue des affaires en Chine puis toute langue métissée d'anglais et d'une ou plusieurs langues locales utilisées dans le commerce international, ou comme langue commune dans des pays de grande diversité linguistique.



pie

1. une pie :

  • un passereau, un oiseau, en savoir plus : dictionnaire du CIRAD ;

  • autres sens : CNRTL.


un cheval pie : dont la robe est de deux couleurs séparées par plaques dont l'une est blanche.

une pie-grièche :

  • un passereau, un oiseau ;

  • une femme de caractère aigre, criarde et querelleuse.


une pie-jacasse : une pie.

un nid-de-pie : un poste d'observation sur le mât avant de certains navires.

un œil-de-pie :

  • une ouverture pratiquée dans une voile ou dans une toile et dans laquelle passe un filin ;

  • un petit trou percé dans une voile.


des œils-de-pie

un piat ou piot (1) : le petit de la pie.

une piette : un petit harle au plumage noir et blanc.

elle est piolée, il est piolé : est marqué(e) de taches de rousseur.

Le nom (une) pie vient du latin pīca « pie », également attesté au sens de « bavard », forme féminine de pīcus « pic », d'origine onomatopéique, les formes masculine et féminine ayant servi à distinguer deux oiseaux différents.

Le nom (un) pica (1) (= une perversion de l'appétit caractérisée par une tendance à manger des substances impropres à la nutrition) vient de ce mot latin pris au sens de « dépravation de l'appétit », issu du sens classique de « pie », par allusion à la voracité de cet oiseau (à comparer avec le grec κ ι ́ σ σ α qui signifie à la fois « geai » et « envie de femme enceinte »).

Le nom (un) picage (= un trouble du comportement observé chez certains oiseaux domestiques, qui les porte à s'arracher les plumes ou à les arracher à leurs congénères et qui est le plus souvent d'origine carentielle) est dérivé du latin pica « pie », avec le suffixe -age, par allusion au comportement querelleur de cet animal.


2. elle, il est pie : est pieuse ou pieux.

une œuvre pie :

  • une action inspirée par la piété, l'amour du prochain ;

  • une œuvre, une institution destinée à venir en aide aux défavorisés, à remédier à certaines situations malheureuses.


Le mot pie (2) vient du latin pia, féminin de pius, voir : pieuse, pieux.

Le mot impie est emprunté au latin classique impius « qui manque aux devoirs de piété, sacrilège », dérivé, à l'aide du préfixe in- à valeur négative, de l'adjectif pius (voir : pieux).

Le nom (une) impiété est emprunté au latin classique impietas « manquement aux devoirs envers les parents, la patrie, les dieux... », dérivé de l'adjectif impius (voir : impie).



pièce, piécette

une pièce :

  • une partie d'un ensemble considérée comme un tout autonome ;

  • un morceau, une partie généralement importante d'une substance ou d'une matière ;

  • un élément d'un tout ;

  • un morceau détaché d'un ensemble, volontairement ou non ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • une serpillère, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


Dictionnaire des belgicismes :

  • trouver toujours la pièce pour mettre au trou : trouver toujours réponse à tout.

  • recevoir la pièce : être grondé.

  • ne plus tenir pièces ensemble : être en mauvais état (pour les objets comme pour les personnes).

  • une belle pièce d’homme.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pièce mécanique : Wiktionnaire.

une pièce à tout faire ou pièce multiusage : [habitat et construction] une pièce non habitable, vendue ou louée comme espace aménageable pour de multiples usages. En anglais : hobby room. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une pièce massive de bois, une pièce massive en bois, un bois massif (d'ingénierie) : une pièce de bois de grand volume ou de forte section, constituée de plusieurs éléments assemblés au moyen d'un adhésif structural, de clous ou de goujons, et servant généralement à la construction de structures. En anglais : mass timber ; heavy timber. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une pièce jointe : [télécommunications-Informatique / internet] un document ou un fichier annexé au corps d'un message électronique. On trouve aussi le terme « fichier joint ». En anglais : attachment file ; attachment. Journal officiel de la République française du 01/09/2000.

attachement / pièce jointe : Académie française

une piécette :

  • une petite pièce de monnaie [ce mot est souvent confondu avec une pésète] ;

  • une petite pièce d'une maison ou d'un appartement ;

  • une petite pièce de littérature, de poésie ou de théâtre.


un empiècement : une pièce de tissu, taillée le plus souvent en forme, rapportée à la partie supérieure ou inférieure d'un vêtement ou d'un sous-vêtement afin d'en soutenir les fronces ou les plis.

Le nom (une) pièce vient du gaulois pettia que l'on peut restituer d'après le gallois peth et le breton pez (à comparer avec le latin médiéval petia « petit morceau d'or battu », l'italien pezza, l'espagnol pieza). Au sens « partie d'une chose déchirée, cassée » le mot a été fortement concurrencé dès le 14ème siècle par mors et son dérivé morsel (morceau), lequel tend à remplacer trons (voir : tronçon), alors que les dérivés dépecer et rapiécer continuaient à être très employés dans la langue écrite.

Le verbe dépecer est dérivé de pièce. D'où : dépeçable, un dépeçage, un dépècement, un dépeceur.

Le nom (un) living(-room) (= une pièce servant de salon et de salle à manger) est emprunté à l'anglais living-room composé de room « salle, pièce » et de living « fait de vivre, de séjourner » dérivé de to live « vivre, habiter ». D'où : un living (= un meuble).

Le verbe rapiécer est dérivé de pièce. D'où : un rapiéçage, rapiécé, un rapiècement, un rapiécetage, rapiéceter, un rapiéceur, une rapiéçure.

La pensée de Pierre de Jade : Des pièces à conviction ont disparu d'un tribunal, et après on s'étonne des jugements à l'emporte-pièce ?



pied

un pied :

  • la partie terminale du membre inférieur de l'homme, articulée à la jambe par la cheville ;

  • la partie terminale de la jambe des équidés, de la patte de certains insectes, mammifères, oiseaux ;

  • la partie d'une chose qui repose sur le sol, qui est en contact avec le sol ;

  • une unité rythmique constituée par un groupement de syllabes de valeur, et que les métriciens de l'Antiquité considéraient comme définie essentiellement par un battement de pied sur l'une des syllabes ;

  • chacune des syllabes constituant un vers.

  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


L’une des principales unités de mesure était le pied. Ou plutôt les pieds. Qu’on en juge : le pied attique valait 29,6 cm et le pied olympique 32. Différence encore entre le pied anglais, de 30,4 cm, et le pied du roi, en France, qui en valait 32,4 (on dirait aujourd’hui que Sa Majesté chaussait un bon 49). Chez les Grecs, le pied était divisé en 16 doigts, tandis que, dans la France de l’Ancien Régime, on le divisait non plus en doigts, mais en douze pouces, qui valaient chacun 2,7 cm, tandis que le pouce ou, mieux, l’inch, de nos amis anglais, en valait 2,54. Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. En savoir plus : Académie française.

Dictionnaire des belgicismes :

  • jouer un pied de cochon : jouer un tour de cochon.

  • jouer avec les pieds de quelqu'un : le tourner en bourrique, l’abuser.

  • aller de pied : aller à pied.

  • avoir des poils aux pieds : pressentir (comme le ferait un sorcier).


Quand l’expression au pied de signifie « dans la partie inférieure de, au bas de », le nom pied reste au singulier. On écrira donc au pied de la montagne (c’est d’ailleurs à cette locution que le Piémont doit son nom), au pied de l’arbre, sans oublier le fameux c’est au pied du mur que l’on voit le maçon. On emploie bien sûr le pluriel quand le nom pied a son sens propre et que le contexte l’impose : Vercingétorix déposa ses armes aux pieds de César ; le chien dormait aux pieds de son maître ; sauter à pieds joints. Rappelons pour conclure que dans la locution à pied, le nom pied indique un moyen de déplacement et reste donc au singulier : elle est venue à pied ; la course à pied. Sur ce modèle, on peut aussi écrire à ski, même si la forme à skis se rencontre également. Académie française.

pied-droit-devant : [sports de glisse] se dit d'une ou d'un planchiste qui, en position habituelle de descente, place son pied droit devant son pied gauche. En anglais : goofy. Voir aussi : pied-gauche-devant, pieds-inversés, planchiste. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

pied-gauche-devant : [sports de glisse] se dit d'une ou d'un planchiste qui, en position habituelle de descente, place son pied gauche devant son pied droit. En anglais : regular. Voir aussi : pied-droit-devant, pieds-inversés, planchiste. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

pieds-inversés : [sports de glisse] se dit d'une ou d'un planchiste qui évolue en plaçant ses pieds dans la position inverse de celle qu'elle, il adopte habituellement. En anglais : fakie ; switch. Voir aussi : pied-droit-devant, pied-gauche-devant, planchiste. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

des pieds-paquets : des tripes de mouton ficelées en petits paquets, servies avec des pieds de mouton (et de porc), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pied : Wiktionnaire.

un bipied : un support d'une arme à feu.

un gratte-pied : un paillasson ou une grille pour gratter les semelles.

un lèche-pied : un lèche-botte.

un lève-pied :

  • un escalier ;

  • une échelle.


un marchepied :

  • un petit banc où l'on posait les pieds ;

  • une estrade pour surélever un autel, un trône ;

  • une estrade pour accéder à un lit ;

  • un cordage ;

  • une marche de fer ;

  • une petite échelle où les échelons sont remplacés par des marches ;

  • une personne ou une circonstance employée comme un moyen de se hisser au plus haut rang, de satisfaire des ambitions personnelles ;

  • un chemin longeant un cours d'eau navigable sur la rive opposée au chemin de halage.


un mille-pieds ou millepatte, mille-pattes : un arthropode de la classe des myriapodes.

un nu-pied ou un pied-nu : une sandale légère d'été.

Pour les noms composés (ci-dessous), qui peuvent s'écrire sans trait(s) d'union, voir aussi le dictionnaire du CIRAD.

Le nom (un) pied vient du latin pedem, accusatif de pes, pedis « pied des hommes et des animaux » « pied (mesure) » « pied (métrique), mètre, vers » « tige de fruit, de plante ».

Le verbe empiéter est dérivé de pied.

de l'anglais foot « pied » : un babyfoot, un football ou foot, un footing. Voir aussi un futsal (= un football qui se pratique dans une salle).

de l'anglais kick « coup de pied » : un kick ou kick-starter, un kickboxing, un kicker.

Le nom (un) oryctérope (= un mammifère) est emprunté au latin scientifique orycteropus, composé sur le grec ο ρ υ κ τ η ́ ρ « enfouisseur », variante de ο ̓ ρ υ ́ κ τ η ς (voir orycte) et de π ο υ ́ ς « pied ». Voir aussi une lycope (= une plante).

-pède est tiré du latin pes, pedis « pied » : bipède, lagopède, lamellipède, longipède, maxillipède, monopède, une monopédie, multipède, nudipède, octipède, polypède, un quadrupède. Voir : CNRTL.

Le mot pedibus (= à pied) est une allusion à l'expression latine macaronique et fantaisiste pedibus cum jambis « avec les pieds et les jambes ».

Le nom du Piémont, une région du nord-ouest de l'Italie, vient de l'italien Piemonte, proprement « pays au pied des monts ». D'où : un piémont, piémontais, un piémontoir.

piét- : voir ci-dessous.

podo- est tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied » : une podiatrie, un podiatre, une podologie, un podologue, un podomètre, podotactile. Voir : CNRTL.

-pode est tiré du grec π ο υ ́ ς, π ο δ ο ́ ς « pied » : apode, un arthropode, un céphalopode, décapode, un diplopode, dipode, un gastéropode ou gastropode, un gonopode, un gyropode, hexapode, hyménopode, ictéropode, isopode, leucopode, un lycopode, une lycopodiacée, une lycopodiale, macropode, un macropodidé, une macropodie, un mégapode, un mésopode, un métapode, métapodial, métapodien, un micropodiforme, un myriapode, notopode, octopode, un œdipode, oligopode, un ornithopode, un pseudopode, un tétrapode. Voir : CNRTL.

un podium, un léontopodium (= un edelweiss).

Les noms français en rapport avec le pied proviennent dans leur grande majorité du latin pes, pedis, à commencer, justement, par pied, ou du grec pous, podos. On retrouve, dans le premier cas, l’élément de composition péd- ou -pède selon que cet élément est en début de mot, comme dans pédicure ou pédiluve, ou en fin de mot, comme dans lagopède, oiseau encore appelé « perdrix des neiges » et dont les pattes duveteuses ressemblent à des pattes de lièvre, ou dans palmipède. Il en va de même avec la racine grecque pod(e), que l’on retrouve dans podologue ou podomètre, mais aussi dans myriapodes, animaux que l’on connaît mieux sous le nom de millepattes. Mais il existe de nombreux autres mots issus du latin ou du grec, dont le rapport avec le pied est moins évident. Ainsi le nom piège est issu du latin pedica, qui désignait un système de liens et d’entraves dans lequel se prenait celui qui y mettait le pied. Ce nom avait un parent : le verbe pedicare, « prendre au piège », qui se trouve être le lointain ancêtre de notre verbe piger, « saisir, comprendre ». De ce verbe dérive impedicare, « entraver, faire tomber dans le piège », d’où est issu le français « empêcher ». Impedicare avait un antonyme expedire, dont le sens premier est « dégager le pied des liens qui l’entravent » ; c’est de lui que viennent, entre autres, les noms expédients et expédition. Autre dérivé du latin pes, pedis, la forme médiévale pedagium ; elle désignait d’abord ce dont il fallait s’acquitter pour être autorisé à mettre le pied en quelque endroit, c’est-à-dire un droit de passage et elle est ainsi à l’origine de notre péage qui, contrairement à ce qu’on croit souvent, n’est pas étymologiquement rattaché à l’idée de paiement. Quant à l’adjectif pédestre, il est lui emprunté de pedester, « qui est à pied », puis « qui appartient à l’infanterie ». Mais comme, dans l’Antiquité, ceux qui avaient les moyens de posséder et d’entretenir un cheval, les cavaliers à Athènes et les chevaliers à Rome, appartenaient à la classe dominante, ceux que leur manque de fortune obligeait à combattre à pied étaient peu considérés : pédestre a donc eu dans la langue populaire un doublet, l’adjectif piètre. Le terme piétaille, issu du latin médiéval peditalia, « infanterie », comporte lui aussi une connotation péjorative. Le mépris de la cavalerie pour l’infanterie apparaît sous une autre forme dans les noms infanterie et fantassin, qui l’un et l’autre viennent de l’italien infante, « petit garçon », puis « jeune soldat ». On notera d’ailleurs avec amusement que l’infanterie, qui est une des composantes principales de « la grande muette », comme on surnomme parfois l’armée, tire son nom, par l’intermédiaire de l’italien infante, du latin infans, dont le sens premier est « qui ne parle pas ».

Dans cette série en lien avec le pied, il faut aussi mentionner l’histoire du mot pedigree ; ce nom d’origine anglaise a le sens de « généalogie » et de « document attestant d’une filiation », mais il a été emprunté, sous les formes pedegrewe, pedigrew ou pedegru, au moyen français pié de grue, désignant la marque faite de trois traits de plume que l’on trouve dans les ouvrages généalogiques pour indiquer une filiation, et qui sont semblables aux traces de pattes de cet oiseau.

Venons-en maintenant à quelques formes d’origine grecque, qui se sont fortement transformées durant leur voyage jusqu’au français. Ainsi podion, « petit pied », est passé en latin sous la forme podium, avec le sens de « soubassement » : le français l’a emprunté ainsi, mais podium a aussi un doublet populaire peu reconnaissable, puy, qui se rencontre essentiellement dans des toponymes. De son côté, le nom franco-normand pieuvre, entré dans la littérature grâce aux Travailleurs de la mer de Victor Hugo, est une altération du latin polypus, « poulpe », forme empruntée du grec polupous, également à l’origine de polype, et qui signifie proprement « qui a plusieurs pieds ». Trapèze nous vient, lui, par l’intermédiaire du latin trapezium, du grec trapezion, diminutif de trapeza, « table » et, proprement, « qui a quatre pieds ».

Concluons en signalant que la racine indo-européenne à l’origine du grec pous et du latin pes a aussi donné le germanique fotu, d’où est tiré l’anglais foot, auquel nous devons le football, et que c’est encore cette racine que l’on retrouve dans les patronymes Agrippa et Œdipe. Le premier signifie en effet proprement « (qui est né) les pieds (pa) en avant (agri) » ; le second, Oidipous en grec, signifie, lui, « aux pieds enflés ». En effet ses parents, de crainte que l’oracle prédisant qu’il tuerait son père et épouserait sa mère ne s’accomplisse, l’avaient abandonné, à peine né, sur le mont Cithéron après lui avoir fait percer les chevilles. C’est cette mutilation qui aurait provoqué l’enflure de ses pieds.

Académie française

Les pensées de Pierre de Jade :

  • Ironie anatomique, quand on en vient aux mains on est mis à pied.

  • Quand on vous met à pied c'est rarement pour vous faire marcher.

  • Le corps humain est parfois surprenant. Quand on baisse les bras on a tendance à lever le pied.




pied à terre, pied-à-terre

mettre pied à terre :

  • descendre de cheval ;

  • descendre d'un véhicule.


un pied-à terre : un logement.



pied-d'alouette

un pied-d'alouette :

  • le nom usuel de la plante appelée delphinium ou dauphinelle ;

  • un gypse maclé en petits cristaux, se trouvant dans les marnes du Bassin de Paris.




pied-de-biche

un pied-de-biche :

  • un levier ;

  • une pièce de meuble ou de machine à coudre ;

  • autres sens, voir : CNRTL.




pied-de-bœuf

un pied-de-bœuf : un jeu.



pied-de-chat

un pied-de-chat : un instrument servant à sonder l'âme des canons.



pied-de-cheval

un pied-de-cheval : une huitre.



pied-de-chèvre

un pied-de-chèvre :

  • une semelle soutenant les montants d'une chèvre, un engin de levage ;

  • en ferblanterie, une forme servant à plier des feuilles métalliques ;

  • un pied-de-biche, un levier de métal dont l'extrémité est fendue.




pied-de-cochon

un pied-de-cochon : un pistolet.



pied-de-coq

un pied-de-coq :

  • un tissu d'armure ;

  • une étoffe à dessin de même type que le pied-de-poule, mais d'une taille supérieure ;

  • une variété de renoncule.




pied de cuve

un pied de cuve : une petite quantité de mout mise en fermentation avant le reste de la vendange, qui constitue le levain par multiplication des levures indigènes.



pied-de-gazelle

un pied-de-gazelle : un gâteau.



pied-de-griffon

un pied-de-griffon : une variété d'ellébore.



pied-d'éléphant

un pied-d'éléphant : un sac de couchage d'alpiniste.



pied-de-lièvre

un pied-de-lièvre : un trèfle des champs.



pied-de lion

un pied-de lion :

  • un edelweiss, une plante ;

  • une alchemille vulgaire de la famille des rosacées.




pied-de-loup,

un pied-de-loup : un lycopode, une plante.



pied-de-mouche

un pied-de-mouche : un signe typographique servant à indiquer un paragraphe, une remarque, un renvoi.



pied-de-mouton

un pied-de-mouton : un champignon.



pied-de-pélican

un pied-de-pélican : un coquillage.



pied-de-poule

un pied-de-poule : un tissu d'armure.



pied-de-roi

un pied-de-roi : une règle pliante graduée [Canada].



pied-de-vache

un pied-de-vache, des pieds-de-vache : sur une pente, des sortes de banquettes peu larges et séparés par des talus raides.



pied-de-veau

un pied-de-veau : un arum, une plante.



pied-d'oie

un pied-d'oie : une plante.



pied-d'oiseau

un pied-d'oiseau : une plante fourragère.



pied-droit

un pied-droit ou piédroit ou jambage : un support d'un arc architectural ou un montant latéral d'une baie, d'un manteau de cheminée.



sur un pied d'égalité

Les expressions sur un pied d’égalité et sur un même pied sont synonymes. Elles signifient que deux personnes traitent d’égal à égal, qu’il n’y a pas, dans l’affaire qui les occupe, de différence hiérarchique, que l’une n’est pas l’inférieure de l’autre. On évitera de commettre un pléonasme vicieux en faisant figurer dans une seule expression même pied et pied d’égalité qui l’une et l’autre signalent l’identité de niveau, de position évoquée plus haut. Académie française. Office québécois de la langue française.



pied-de-grue

Le nom (un) pedigree est emprunté à l'anglais pedigree « relevé généalogique, généalogie » attesté depuis le 15ème siècle notamment sous les formes pee de Grewe, pedegrewe, pedigrew, pedegru, qui représentent probablement le moyen français pié de grue qui aurait désigné la marque faite de trois traits (semblable à l'empreinte de cet oiseau) usitée dans les registres et relevés généalogiques pour indiquer la succession, le terme ayant ensuite été rapproché de l'anglais degree « degrés ».



au pied du mur

Mettre au pied du mur signifie « placer dans une situation dont il est impossible de s’échapper ». Le verbe mettre est parfois remplacé à tort dans cette locution par le verbe acculer. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



piédestal, piédestaliser

un piédestal :

  • un support isolé d'une statue, d'une colonne, d'un élément décoratif ;

  • une action, une situation qui donne du prestige à quelqu'un, qui le propose à l'admiration. n support élevé, une présentation en évidence.


des piédestaux

piédestaliser : mettre sur un piédestal.

Le nom (un) piédestal est emprunté à l'italien piedestallo, piedistallo, de même sens, composé de piede (pied) et de stallo « séjour », d'originé germanique (voir : étal).



pieds-flottants

des pieds-flottants [en anglais : cut-loose] un mouvement au cours duquel les pieds du grimpeur ne sont plus en contact avec la paroi d'escalade ou le bloc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



pied-fort

un pied-fort ou piéfort : une pièce de monnaie servant de modèle.



pied-main

un pied-main : en escalade, la technique de positionnement qui consiste à poser un pied et une main sur une même prise, et qui permet au grimpeur de progresser en l'absence de prises accessibles pour les mains. Le grimpeur peut également recourir à ce mouvement afin de sécuriser sa position lorsqu'il se sent incapable de libérer sa main sans chuter. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.



piedmont

un piedmont ou piémont (d'un glacier).



pied-noir

une, un pied-noir : une Française d'Algérie, un Français d'Algérie.



pied-nu

un pied-nu : un nu-pied, une sandale légère d'été.



piédouche

un piédouche : un petit piédestal.

Ce nom est emprunté à l'italien peduccio, attesté comme terme d'architecture depuis 1373, proprement « petit pied », dérivé diminutif de piede (pied).



pied-plat

une, un pied-plat : une personne grossière, inculte, servile.

Ce nom composé de pied et plat désigne proprement les gens du peuple qui portaient des chaussures sans talon, à la différence des gentilshommes.



pied-rouge

un pied-rouge : un chevalier gambette ou arlequin, un oiseau.



piedsente

une piedsente ou piésente [Belgique] : un sentier.



pieds-flottants

des pieds-flottants : le mouvement au cours duquel les pieds du grimpeur ne sont plus en contact avec la paroi d'escalade ou le bloc. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.



pied-vert

un pied-vert : un chevalier cul-blanc, un oiseau.



piège, piégeage, piéger, piégeur, piégeux

un piège :

  • un dispositif destiné à prendre, morts ou vifs, les animaux terrestres et les oiseaux, ou à les attirer en vue de la capture ;

  • une ruse à laquelle on recourt pour capturer une ou plusieurs personnes ;

  • un artifice dont on se sert pour tromper quelqu'un et parvenir à ses fins, pour mettre quelqu'un dans une situation sans issue ;

  • un dispositif destiné à recueillir ou à collecter quelque chose ;

  • un danger caché, des difficultés insidieuses, auxquels on est exposé par ignorance ou par imprudence ;

  • [défense] un dispositif dissimulé ou d'aspect inoffensif destiné à prendre par surprise un adversaire pour le blesser ou le tuer. En anglais : booby-trap. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [chimie] un dispositif ou une substance utilisés pour procéder à un piégeage. Les zéolithes sont utilisées comme pièges pour le dioxyde de carbone et les ions métalliques. En anglais : trap. Voir aussi : piège chimique, piégeage. Journal officiel de la République française du 19/03/2021. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 18 avril 2001.


en entomologie : un piège à appâts, un piège à eau, un piège à émergence, un piège à entonnoir, un piège à glossines, un piège adhésif, un piège alimentaire, un piège attractif visuel, un piège au filet, un piège au parapluie japonais, un piège aux phéromones, un piège d'attraction, un piège d'interception, un piège de Manitoba, un piège de Moloo, un piège de Swynnerton, un piège delta, un piège électrique, un piège lumineux, un piège Malaise, un piège sexuel, un piège-trappe ou « barber ».

un piège à billets : [droit] un mécanisme, installé subrepticement sur un distributeur automatique, qui empêche la sortie des billets et permet leur récupération par un voleur après le départ du client. En anglais : cash trapping. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

un piège à clics : [informatique - communication / publicité] un lien hypertextuel accrocheur conduisant à un contenu qui n’est qu’un leurre, mis en place à seule fin d’augmenter le trafic en incitant les internautes à cliquer ; par extension, le contenu lui-même. En anglais : clickbait. Voir aussi : hypertextuel. Journal officiel de la République française du 23/05/2020.

un piège à clics ou appât à clics, aspirateur à clics, attrape-clics [en anglais : clickbait] un hyperlien au titre provocant ou intrigant affiché sur une page Web, qui pique la curiosité des internautes et les incite à cliquer pour en connaitre davantage, mais qui ne mène qu'à un contenu peu informatif et décevant. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un piège chimique : [chimie] une substance chimique qui inactive, de façon temporaire ou définitive, ou élimine une entité moléculaire par une réaction chimique. Un piège chimique est souvent utilisé pour piéger des intermédiaires réactionnels, tels des radicaux, afin de modifier le déroulement d’une réaction. Les cryptands sont des pièges chimiques. On trouve aussi le terme « capteur chimique », qui est déconseillé dans ce sens. En anglais : scavenger. Voir aussi : cryptand, entité moléculaire, piège, piégeage. Journal officiel de la République française du 19/03/2021. Cette publication annule et remplace celle du terme « capteur » au Journal officiel de la République française du 18 avril 2001.

un piège froid : [nucléaire / fission] le dispositif de purification d’un métal liquide, qui consiste à le refroidir pour cristalliser ses impuretés sur un support adapté. Dans les réacteurs rapides refroidis au sodium, les pièges froids cristallisent l’oxyde et l’hydrure de sodium. En anglais : cold trap. Voir aussi : indicateur de bouchage, réacteur rapide refroidi au sodium, régénération de piège froid, température de bouchage. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.

un appel-piège : un appel téléphonique ou un minimessage incitant le destinataire, par un subterfuge, à appeler un numéro qui est surtaxé à son insu. Le subterfuge consiste, par exemple, à ne pas laisser au destinataire le temps de répondre, à interrompre très rapidement la communication ou à laisser dans un message un numéro à appeler. L’expression ping call, empruntée de l’anglais, est déconseillée.



un piégeage :

  • une chasse au moyen de pièges ; l'action de piéger ;

  • [chimie] un procédé consistant à inactiver, de façon temporaire ou définitive, ou à éliminer une entité moléculaire. En anglais : trapping. Voir aussi : entité moléculaire, piège, piège chimique. Journal officiel de la République française du 19/03/2021.


un piégeage indolore : Office québécois de la langue française.


piéger :

  • chasser, prendre au moyen de pièges ;

  • user de ruses, de traquenards pour capturer quelqu'un ;

  • mettre dans l'embarras, dans une situation sans issue ;

  • munir un engin d'un dispositif spécial destiné à le faire exploser ;

  • dissimuler un engin explosif.


je piège, tu pièges, il piège, nous piégeons, vous piégez, ils piègent ;
je piégeais ; je piégeai ; je piègerai ou piégerai ; je piègerais ou piégerais ;
j'ai piégé ; j'avais piégé ; j'eus piégé ; j'aurai piégé ; j'aurais piégé ;
que je piège, que tu pièges, qu'il piège, que nous piégions, que vous piégiez, qu'ils piègent ;
que je piégeasse, qu'il piégeât, que nous piégeassions ; que j'aie piégé ; que j'eusse piégé ;
piège, piégeons, piégez ; aie piégé, ayons piégé, ayez piégé ;
(en) piégeant.

une piégeuse, un piégeur :

  • une chasseuse, un chasseur qui utilise des pièges ;

  • une personne rusée.


elle est piégeuse, il est piégeux :

  • constitue un piège ;

  • présente un piège.


Mais il existe de nombreux autres mots issus du latin ou du grec, dont le rapport avec le pied est moins évident. Ainsi le nom piège est issu du latin pedica, qui désignait un système de liens et d’entraves dans lequel se prenait celui qui y mettait le pied. Ce nom avait un parent : le verbe pedicare, « prendre au piège », qui se trouve être le lointain ancêtre de notre verbe piger, « saisir, comprendre ». De ce verbe dérive impedicare, « entraver, faire tomber dans le piège », d’où est issu le français « empêcher ». Impedicare avait un antonyme expedire, dont le sens premier est « dégager le pied des liens qui l’entravent » ; c’est de lui que viennent, entre autres, les noms expédients et expédition. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) piège vient du latin pes, pedis « lien aux pieds » « lacets, lacs, piège » et au figuré « liens, fers, chaines, pièges ».



pie-grièche

une pie-grièche :

  • un passereau, un oiseau ;

  • une femme de caractère aigre, criarde et querelleuse.


Instruits par tout cela, on pourrait donc croire que chez nous le grec a toujours été vu comme une part importante du bagage obligé de l’honnête homme, et que sans doute les Hellènes y jouirent d’un prestige constant. Pourtant, l’étymologie nous apprend que les sentiments éprouvés à leur endroit étaient tout autres. On le voit en s’intéressant à deux noms d’oiseaux. Le mot grive est le féminin substantivé de l’ancien adjectif grieu, issu du latin graecus, « grec » ; cet oiseau fut ainsi nommé parce que, pensait-on, il hibernait en Grèce. Mais en argot ce même nom désigne également une rixe, un sens lié au fait que grives et Grecs traînaient une forte réputation de chicaniers. On observe le même phénomène avec la pie-grièche, à qui son habitude de conserver les insectes qu’elle a capturés empalés sur des ronces ou du barbelé, a valu le surnom d’écorcheuse. Là encore, c’est au goût de la chamaillerie, qu’il partagerait avec les Grecs, que notre animal doit son nom : l’élément grièche est en effet une altération de l’ancien adjectif griois, « grec ». En savoir plus : Académie française

Ce nom est composé de pie (1) et de grièche, forme féminine de l'ancien adjectif griois « grec », forme due au croisement de l'ancien français grieu de même sens (voir : grive et grezois, grégeois), probablement parce que les Grecs étaient dès le Moyen Âge, réputés pour être très querelleurs.



pie-jacasse

une pie-jacasse : une pie.



pie-mère, pie-mérien

une pie-mère : la mince lame de tissu conjonctif lâche et transparent qui recouvre toute la surface externe du névraxe.

la pie-mère rachidienne et la pie-mère crânienne

elle est pie-mérienne, il est pie-mérien : appartient, elle est relative, il est relatif à la pie-mère.

Le nom (une) pie-mère est emprunté au latin médiéval mater pia de même sens, proprement « mère pieuse » (par opposition à dura mater « dure-mère »), un probable calque de l'arabe.



piémont, Piémont, piémontais, piémontoir

un piémont : une zone de plaines et de collines située au pied d'un ensemble montagneux et résultant de l'accumulation de matériaux détritiques, des alluvions en particulier.

elle est piémontaise, il est piémontais : est du Piémont, une région du nord-ouest de l'Italie.

une Piémontaise, un Piémontais


le piémontais : un dialecte.

un piémontoir : une pioche dont une extrémité se termine par une partie tranchante au lieu d'une pointe.

Le nom du Piémont vient de l'italien Piemonte, proprement « pays au pied des monts ».



pier

un pier : un quai établi perpendiculairement à l'axe d'un fleuve ou d'un estuaire.

L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



piercing

un piercing :

  • la pratique de percement de la peau en différentes parties du corps (ailes du nez, pointe des seins, langue, nombril, etc.) pour y fixer un anneau métallique, un diamant, une perle en signe d'affirmation de soi ;

  • un ornement (anneau, diamant, perle...) ainsi inséré par ce procédé.


Ce nom est emprunté à l'anglais piercing, un substantif verbal de to pierce « percer, perforer » issu de l'ancien français qui est à l'origine de percer.



piéride, piéridé

une piéride : un nom usuel et un genre d'insectes lépidoptères, le type de la famille des piéridés, aux ailes généralement jaunâtres-blanches, plus ou moins tachetées de noir suivant les espèces, et dont la chenille se nourrit de chou, de rave ou de navet.

les piéridés [en anglais : yellows-white butterflies, sulfurs, whites, orange-tips] : la famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens papilionoïdes dont la piéride est le type.

Le nom (une) piéride est une adaptation du latin Pierides, Pieridum, en grec π ι ε ρ ι ́ δ ε ς, le nom des Muses, dérivé de Pieria, en grec π ι ε ρ ι ́ α, une contrée de la Macédoine censée avoir été fréquentée par les Muses.



pierraille, pierrailleux

une pierraille :

  • une petite pierre ;

  • un éclat de pierre ;

  • un amas, une réunion, un ensemble de petites pierres ;

  • une masse de roche meuble composée d'éclats de pierre.


elle est pierrailleuse, il est pierrailleux : est couverte ou couvert de pierrailles.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -aille.



pierre, Pierre

Pierre, Pierrette : des prénoms.

voir aussi : pierrette (1), pierrot, Pierrot (ci-dessous).


une pierre :

  • une matière minérale solide plus ou moins dure qu'on rencontre en masses compactes à la surface et à l'intérieur du sol ;

  • un bloc parfois isolé de cette matière apparaissant à la surface de l'écorce terrestre ;

  • un fragment de taille variable de cette matière que l'on peut déplacer, porter et même lancer ;

  • ce matériau de construction ou entrant dans la fabrication de certains objets ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Dictionnaire des régionalismes de France :

  • une pierre à eau, une pierre d’eau : un évier en pierre de l’habitat traditionnel ; un abreuvoir en pierre ;

  • une pierre à galettes : une poêle en fonte, munie ou non d’un manche, à rebord très peu élevé, pour cuire les crêpes de farine de sarrasin ;

  • une pierre de sucre : un morceau de sucre calibré, de forme parallélépipédique.


un carton-pierre : un mélange de pâte à papier et de substances minérales qui devient très dur en séchant.u

un casse-pierre :

  • une pariétaire, une plante ;

  • une sorte de massue, employée pour briser les matières particulièrement dures.


un chasse-pierre : un appareil que l'on fixe au châssis d'une locomotive.

empierrer : couvrir de pierres, de caillasse. D'où : un empierrement.

épierrer : retirer les pierres qui gênent la culture. D'où : un épierrage ou épierrement, un épierreur, une épierreuse.

un lance-pierre : une petite fourche de bois, de métal ou de plastique, munie d'une pochette de cuir et de deux élastiques, dont les enfants se servent pour lancer des pierres.

un papier-pierre : un carton très dur.

un pare-pierre : une grille métallique servant à protéger le radiateur, les phares d'une voiture.

Le nom (une) pierre vient du latin peĭtra « roche, roc », également attesté en latin médiéval au sens de « pierre de construction » « pierre tombale » « pierre précieuse » et comme terme de médecine, emprunté au grec π ε ́ τ ρ α « roche, roc ». Petra, mot de la langue populaire, a concurrencé l'ancien et classique saxum et surtout à basse époque l'ancien lapis, auquel il a emprunté les sens de « tout objet en pierre, ou qui rappelle la pierre » comme « borne », « monument funèbre » et « pierre précieuse », et qu'il a supplanté dans presque toutes les langues romanes (à comparer avec l'italien pietra, l'espagnol piedra), peut-être à cause de son emploi dans la Vulgate, en jeu de mots avec Petrus, du grec π ε ́ τ ρ ο ς, surnom donné par Jésus à l'apôtre Σ ι ́ μ ω ν répondant probablement à l'araméen κ η φ α ̃ ς « pierre ». Pierre à aiguiser a éliminé l'ancien terme queux (2).

Le nom (un) dolmen (= un monument mégalithique) est probablement la transcription inexacte par Latour d'Auvergne, du cornique tolmen, erreur reprise par les autres archéologues français, plutôt que la formation directe par les archéologues français à partir des deux mots bretons taol, tol « table » [du latin tabula] et mean, men « pierre » [du latin moenia « muraille » dont la composition normale en breton aurait dû donner taolvean, tolven. Le nom (un) menhir est emprunté au breton menhir composé de men « pierre » et hir « long ».

Le nom (un) jard ou jar, jarre (= un gravier caillouteux ou des petits galets formant des bancs sur les bords d'une rivière, d'un fleuve) vient d'un mot régional du Centre, issu du préroman carra « pierre », voir : garrigue. D'où : jarreux.

Le nom (un) lapiaz ou lapié (= une rainure résultant de la dissolution du calcaire en surface et se présentant en groupements denses) vient d'un mot de la Suisse romande, dérivé de lâpye « dalle, grande pierre plate pour le dallage ou autres usages » issu d'une forme lappida dont les participes passés s'expliquent par un croisement avec les représentants franco-provençaux du synonyme klappa.

Le nom (un) lapicide est emprunté au latin lapicida « tailleur de pierres, graveur sur pierre ».

Le mot lapidaire est emprunté au latin lapidarius « tailleur de pierres » « qui a rapport à la pierre ». D'où : lapidairement, lapideux.

Le nom (un) lapidateur est emprunté au latin lapidator « celui qui lance des pierres, qui lapide ». Le nom (une) lapidation est emprunté au latin lapidatio « action de jeter des pierres ». Le verbe lapider est emprunté au latin lapidare « attaquer à coups de pierres ».

du latin lapis, lapidis « pierre » : lapidicole, une lapidification, lapidifier, lapidifique.

Le nom (des) lapilli (= des pierres projetées par un volcan ; des tufs ponceux désagrégés) vient de ce mot italien attesté comme terme de vulcanologie depuis le 16ème siècle et signifiant proprement « petite pierre », emprunté au latin lapillus, diminutif de lapis, lapidis « pierre ».

Le nom (un) lapis(-lazuli) (= une pierre fine) est emprunté au latin médiéval lapis lazuli composé de lapis « pierre » (lapidaire) et de lazuli, génitif du latin médiéval lazulum « lapis-lazuli », emprunté à l'arabe populaire lāzūrd, en arabe classique lāzaward, lāzuward, emprunté au persan lāžward de même sens (azur). D'où : un (bleu) lapis, un lapis.

-lithe ou -lite est tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre » : un aérolithe ou aérolite, une cératolithe, une céréolite ou céréolithe, une chrysolithe ou chrysolite, un coprolithe, une cryolithe ou cryolite, un éolithe, une galalithe, un grapholithe, un graptolite ou graptolithe, une hippolithe, une hydrolithe, une, un laccolithe ou laccolite, un lépidolite ou lépidolithe, un macrolithe, un mégalithe, un microlite ou microlithe, monolithe, nécrolithe, une neurolite, une odontolite ou odontolithe, un odontolithe, un ou une oolithe ou oolite, une ophiolite, un ornitholithe, une ortholite, un otolithe, un oxylithe, un paléolithe. Voir : CNRTL.

elle, il est lithique : elle est relative, il est relatif au travail de la pierre, à la réalisation d'objets, de constructions en pierre. D'où : chalcolithique, épipaléolithique, mégalithique, un mégalithisme, mésolithique, microlitique ou microlithique, une microlithisation, un microlithisme, monolithique, un monolithisme, néolithique, une néolithisation, oolithique, ophiolitique, otolithique, paléolithique, phonolithique ou phonolitique, sidérolithique, un ou une phonolithe ou phonolite, une pisolithe ou pisolite, une rhyolithe ou rhyolite, une sidérolite ou sidérolithe, une zéolithe ou zéolite. Voir : CNRTL.

un acide lithique : un acide urique. D'où : antilithique, une typhlolithiase.

lith(o)- est tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre » : une chromolithographie ou un chromo, une litharge, lithargé, une lithiase, lithiasique, une lithine, lithiné, lithinifère, un lithium, un lithobie, lithocholique, une lithochromie, lithochromique, un lithodome, un lithofracteur, lithogène, une typhlolithiase, un lithoglyphe, une lithoglyphie, un lithographe ou litho, une lithographie ou litho, lithographié, lithographier, lithographique, lithoïde, une lithologie, lithologique, un lithologiste ou lithologue, une lithomancie, une lithomarge, lithophage, une lithophanie, une photolithographie ou lithophotographie, photolithographique, un lithophyte, un lithopone, un lithosol, une lithosphère, lithosphérique, un lithothamnium, un lithotome, une lithotomie, un lithotomiste, un lithotriteur ou lithotripteur, une lithotritie ou lithotripsie, lithotritique ou lithotriptique, une lithotypographie, une néphrolithotomie. Voir : CNRTL.

Les noms (un) perré et (un) perron sont dérivés de pierre.

Le mot pétré (= couvert de pierres ; qui ressemble à la pierre) est emprunté au latin impérial petraeus « qui croît sur les pierres ».

Le mot pétreux est emprunté au latin impérial petrosus « pierreux, rocheux ».

Le verbe pétrifier est composé de pétri- (latin petra « roche, rocher ») et de -(i)fier. D'où : pétrifiant, une pétrification.

pétro-, tiré de l'élément grec π ε τ ρ(o) - de π ε ́ τ ρ α « rocher, roche » (d'où le latin petra qui a donné pierre) : une pétrogale, une pétrographie, une pétrologie (= l'étude de la formation des roches).

Le nom (un) pétrole est emprunté au latin médiéval petroleum (aussi petroleum oleum) « huile minérale », proprement « huile de pierre » (du latin classique petra, voir : pierre et oleum, voir : huile). D'où : une pétrochimie, un pétrochimiste, pétrochimique, des pétrodollars, une pétrolette, une pétroleuse, pétrolier, pétrolifère.

Le nom (un) salpètre est emprunté au latin médiéval salpetrae littéralement « sel de pierre ». Voir aussi : un glossopètre.

Les pensées de Pierre de Jade :

  • Ne jetez pas la pierre aux esprits frondeurs !

  • Il faut reconnaître que les jours à marquer d'une pierre blanche alourdissent considérablement les agendas.




pierrée

une pierrée : un conduit de pierres sèches pour l'écoulement des eaux.

une construction par pierrée : en jetant pêle-mêle, mais lit par lit, des cailloux ou des pierres dans des caisses.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -ée.



pierreries

des pierreries : un ensemble des pierres fines et précieuses travaillées et utilisées comme ornement.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -erie(s).



pierrette, Pierrette

Pierre, Pierrette : des prénoms.

une pierrette (1) :

  • une femme, une fillette travestie en Pierrot ;

  • une camisole blanche que les femmes portaient autrefois en négligé.


Ce nom est dérivé de Pierrot.


une pierrette (2) : une petite pierre.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -ette (-et).



pierreux

elle est pierreuse, il est pierreux :

  • contient des pierres ;

  • est couverte, remplie de pierres ; est couvert, rempli de pierres ;

  • est de la nature de la pierre ;

  • contient des concrétions granuleuses, dures.


Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -eux.



pierrier, pierrière

un pierrier :

  • un amoncellement de cailloux, de pierres ;

  • un champ couvert de pierres ;

  • une ancienne bouche à feu qui lançait des boulets de pierre ;

  • un petit canon qui armait les embarcations et qui lançait des balles ou de la mitraille ;

  • un puits rempli de pierres, destiné à recevoir les eaux surabondantes d'une surface labourable.


une pierrière : une machine de guerre utilisée au Moyen Âge pour lancer des projectiles, notamment des pierres.

Selon les sens, le nom (un) pierrier vient du bas latin petrarium « carrière » dérivé de petra « pierre », ou est dérivé de pierre, avec le suffixe -ier.

Le nom (une) pierrière est dérivé de pierre, avec le suffixe -ière.



pierriste

une, un pierriste : une ouvrière, un ouvrier qui taille et perce les rubis des pivots des montres et appareils de mesure.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -iste.



pierrot, Pierrot

A. un pierrot : un moineau franc.

Ce nom est une transpostion au moineau du prénom Pierrot, hypocoristique de Pierre (du latin Petrus).


B. Pierrot : un personnage de théâtre et de pantomime naïf et rêveur, vêtu de blanc et au visage enfariné.

un pierrot :

  • une collerette à grands plis ;

  • un corsage de femme dont le dos est terminé par deux très petits pans relevés ;

  • un naïf, un sot ;

  • un individu quelconque ;

  • un bleu, un soldat qui n'est pas encore un ancien ;

  • un verre de vin blanc.


Ce nom est aussi une transposition du prénom Pierrot, peut-être sous l'influence de l'italien Pedrolino, comme nom d'un personnage de la Commedia dell'arte.


C. une ducasse à pierrots : un repas de société comportant invariablement des haricots secs et des morceaux de saucisses, appelés pierrots.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pierrures

des pierrures : ce qui entoure les racines du bois des cervidés et qui ressemble à des petites pierres.

Ce nom est dérivé de pierre, avec le suffixe -ure(s).



piésente

une piedsente ou piésente [Belgique] : un sentier.



piesmatidé

les piesmatidés [en anglais : ash-gray leaf bugs, ash-gray plant bugs] : une famille d'insectes hémiptères hétéroptères pentatomomorphes lygaéoïdes, des phytophages de petite taille, par exemple Piesma capitata.



pietà

une pietà : une œuvre d'art représentant la Vierge tenant sur ses genoux le corps du Christ après la descente de croix.

Ce mot italien signifie proprement « pitié » (voir ce mot).



piétage

A. un piétage :

  • l'action de piéter lors de la pêche de certains coquillages ;

  • le mouvement qui en résulte.


B. un piétage :

  • l'action de piéter l'étrave et l'étambot d'un navire ;

  • l'ensemble des divisions en pieds dits de Roi et en fraction de cette sorte de pied, marquées au cours de cette action.


Ce nom est dérivé de piéter, avec le suffixe -age.



piétaille

une piétaille :

  • une infanterie, l'ensemble des troupes à pied ;

  • un groupe de piétons ;

  • un ensemble de personnes de condition modeste, de subalternes.


Mais comme, dans l’Antiquité, ceux qui avaient les moyens de posséder et d’entretenir un cheval, les cavaliers à Athènes et les chevaliers à Rome, appartenaient à la classe dominante, ceux que leur manque de fortune obligeait à combattre à pied étaient peu considérés : pédestre a donc eu dans la langue populaire un doublet, l’adjectif piètre. Le terme piétaille, issu du latin médiéval peditalia, « infanterie », comporte lui aussi une connotation péjorative. En savoir plus : Académie française.

Ce nom vient du latin populaire peditalia « infanterie », issu par changement de suffixe de peditatus « infanterie », de peditare « aller à pied », avec l'influence de pied pour la graphie.



piété

A. une piété : une pitié.

un mont-de-piété : un établissement de bienfaisance et d'intérêt publique, où l'on prête temporairement, sur gages, de l'argent à des indigents.


B. une piété :

  • un attachement fervent à Dieu ;

  • un respect des croyances et des devoirs de la religion ;

  • un sentiment de respect pour les dieux, pour les pratiques de leur culte ;

  • une expression, une manifestation relative à la piété ;

  • des sentiments humains alliant l'affection au respect ;

  • un amour respectueux des enfants pour les parents ;

  • un respect envers les morts ;

  • un attachement à la patrie, à certaines abstractions.


elle, il est impie :

  • méprise, rejette sa propre religion ou la religion officielle ;

  • ne respecte pas certaines valeurs communément admises, va à leur encontre.


une, un impie

une impiété :

  • un mépris, un rejet de sa propre religion ou de la religion officielle ;

  • le caractère ou la manifestation de ce rejet ;

  • un manque de respect pour des valeurs communément admises.


une non-piété : le fait de ne pas avoir de piété, de dévotion religieuse.

voir aussi : pieux, pitance.

Le nom (une) piété est emprunté au latin pietas (voir : pitié), d'abord au sens dérivé de « pitié », pris au sens du latin classique.

Le nom (une) pitance est emprunté au latin médiéval pietantia « nourriture donnée aux moines », dérivé de pietare, lui-même dérivé de pietas (piété/pitié), les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.



piètement

un piètement : l'ensemble des pieds et des traverses d'un meuble, d'un siège.

Ce nom est dérivé de pied, avec le suffixe -ment.



piéter, piéteur

piéter :

  • dans un jeu de boules ou de quilles, tenir son pied à l'endroit fixé, sans le dépasser ;

  • aller à pied, être sur ses pieds ;

  • se tenir debout ;

  • pêcher certains coquillages en écartant les deux jambes, en appuyant fortement sur chacune d'elles, successivement, comme si on voulait enfoncer chacun de ses pieds dans le sable ;

  • s'agissant d'un gibier à plumes, s'échapper, avancer en marchant ou en courant, au lieu de s'envoler ;

  • disposer quelqu'un à résister (à quelqu'un, à quelque chose) ;

  • marquer ou diviser l'étrave et l'étambot, en pieds et demi-pieds, avec de petites lames de plomb aplaties ;

  • teindre les étoffes en bleu avant de les teindre en noir.


se piéter :

  • se hausser, se planter solidement sur ses pieds ;

  • se raidir, résister avec force.


je piète, tu piètes, il piète, nous piétons, vous piétez, ils piètent ;
je piétais ; je piétai ; je pièterai ou piéterai ; je pièterais ou piéterais ;
j'ai piété ; j'avais piété ; j'eus piété ; j'aurai piété ; j'aurais piété ;
que je piète, que tu piètes, qu'il piète, que nous piétions, que vous piétiez, qu'ils piètent ;
que je piétasse, qu'il piétât, que nous piétassions ; que j'aie piété ; que j'eusse piété ;
piète, piétons, piétez ; aie piété, ayons piété, ayez piété ;
(en) piétant.

un (oiseau) piéteur : qui s'échappe à pied au lieu de s'envoler.

elle est piéteuse


Le verbe piéter vient du latin tardif peditare « aller à pied », dérivé de pedes, peditis « qui va à pied, piéton ».

Le verbe empiéter est dérivé de pied.



piétin

un piétin :

  • une maladie des céréales due à divers champignons ;

  • une affection contagieuse du pied du mouton.


Ce nom est dérivé de pied, avec le suffixe -in, à comparer avec farcin.



piétinant, piétinement, piétiner, piétineur, piétineuse

elle est piétinante, il est piétinant :

  • piétine, frappe vivement du pied sur le sol ;

  • ne progresse pas.


un piétinement :

  • l'action de piétiner ;

  • le bruit fait par un groupe qui piétine ;

  • une absence de progrès, une stagnation ;

  • [sports / rugby] la pratique interdite qui consiste à piétiner brutalement un adversaire au sol. En anglais : stamping. Journal officiel de la République française du 05/09/2019.



piétiner :

  • frapper vivement des pieds sur place ;

  • marteler le sol avec un bruit sourd ;

  • avancer difficilement, à petit pas ;

  • aller et venir en marquant de nombreux arrêts ;

  • ne pas progresser, rester dans le même état, la même situation ;

  • fouler aux pieds, écraser ;

  • violer, transgresser des lois, des règles.


une piétineuse, un piétineur : celle, celui qui piétine quelque chose.

une piétineuse : une machine agricole tirée par des chevaux.

Le verbe piétiner est dérivé de piéter, avec le suffixe -iner.



piétisme, piétiste

un piétisme : une secte issue d'un courant religieux de l'église luthérienne au 18e siècle, centré sur une spiritualité évangélique, une piété affective individuelle, un certain mysticisme et s'éloignant des problèmes doctrinaux.

une, un piétiste : une, un adepte du piétisme.

elle, il est piétiste : elle est relative, il est relatif, propre au piétisme.

Le mot piétiste est emprunté à l'allemand Pietist (dérivé du latin pietas « piété »), le nom donné aux membres du mouvement religieux protestant fondé à la fin du 17ème siècle par le pasteur Ph. J. Spener.



piéton, piétonnaille, piétonner, piétonnier, piétonnisation

A. un piéton :

  • un fantassin au Moyen Âge ;

  • un facteur rural qui effectuait sa tournée à pied.


B. une piétonne, un piéton : celle, celui qui circule à pied sur un trottoir ou une chaussée.

elle est piétonne ou piétonnière, il est piéton ou piétonnier : est réservé(e) aux piétons.

la piétonnaille : la piétaille.

piétonner : remuer les pieds sur place, piétiner. [Canada]

un piétonnier [Belgique] : un quartier ou une rue réservé(e) aux piétons.

une piétonnisation : l'affectation de voies urbaines aux piétons. On a lu aussi piétonisation.

Le nom (un) piéton est dérivé de piéter, avec le suffixe -on. D'où l'adjectif.



piétrain

un (porc) piétrain



piètre, piètrement, piètrerie

elle, il est piètre :

  • est très médiocre, est dépourvu(e) d'intérêt ;

  • est très défavorable, mauvaise ou mauvais, lamentable ;

  • est dépourvu(e) de valeur, de capacités ;

  • est dérisoire ;

  • présente un aspect ou un caractère pitoyable.


faire piètre figure :

  • être d'apparence médiocre, insignifiante ;

  • ne pas se montrer à la hauteur des circonstances.


piètrement : de piètre façon, de façon médiocre.

une piètrerie : ce qui est vil et méprisable, de nulle valeur.

Mais comme, dans l’Antiquité, ceux qui avaient les moyens de posséder et d’entretenir un cheval, les cavaliers à Athènes et les chevaliers à Rome, appartenaient à la classe dominante, ceux que leur manque de fortune obligeait à combattre à pied étaient peu considérés : pédestre a donc eu dans la langue populaire un doublet, l’adjectif piètre. En savoir plus : Académie française.

Le mot piètre vient du latin pedester « qui va à pied » d'où, avant l'époque littéraire et en raison de la condition inférieure de ceux qui allaient à pied, le sens « mauvais, infidèle, dépravé ». En Picardie, peestre est devenu en moyen français piestre, et il s'est répandu en français sous cette forme. En français moderne, piètre s'emploie surtout devant le substantif.



piette

une piette : un petit harle au plumage noir et blanc.

Ce nom est dérivé de pie, avec le suffixe -ette (-et).



pieu

1. un pieu :

  • un morceau de bois rigide, long et droit, dont l'une des extrémités, rendue pointue, est destinée à être fichée en terre ;

  • une pièce de bois, de métal, de béton, de forme cylindrique ou prismatique, que l'on enfonce ou que l'on coule pour les fondations ou les travaux de construction ;

  • un épieu, un long bâton ferré dont on se servait pour la chasse.


des pieux

Ce nom pala a un pendant masculin, palus, à l’origine des deux formes pieu et pal, et donc, de manière plus lointaine et par l’intermédiaire d’une forme trepalium, « à trois pieux », à l’origine du nom travail, qui, rappelons-le, a d’abord désigné un instrument de torture composé de trois pieux, puis un système destiné à immobiliser les chevaux que l’on veut ferrer ou soigner. En savoir plus : Académie française.

voir : un pal, une palée, un empalement, empaler, un écu palé, un contre-pal, un écu contre-palé.

Le nom (un) pieu (1) vient du latin palus « pieu » ; c'est sur la forme du cas régime pluriel pels que s'est développée la forme moderne pieu, cette forme ayant une importance particulière du fait de l'emploi des pieux, la plupart du temps, en grand nombre.

Le nom (un) épieu (= un bâton garni de fer utilisé pour chasser) vient de l'ancien bas francique speot, de même sens, à comparer avec l'ancien haut allemand spioz, le moyen haut allemand spiez, l'allemand Spiess ; devenu espiel, espieu peut-être sous l'influence de pieu.

Le nom (une) estacade (= un assemblage de madriers ou de pieux pour protéger un cours d'eau, un port, ou en fermer l'accès ; une jetée à claire-voie) est emprunté soit à l'italien steccata « enceinte, palissade », forme féminine de steccato, dérivé de stecca « bâton, pieu », du gothique stikka, soit à l'espagnol estacada, dérivé de estaca « pieu », du gothique stakka.

Le nom (un) paisseau (= un échalas, un piquet) vient du latin paxellus, en latin classique paxillus « pieu, étançon » duquel provient aussi un paisson (2), un outil.

Le nom (un) palafitte est emprunté à l'italien palafitta, attesté au sens de « habitation lacustre préhistorique sur pilotis » depuis 1864, d'abord « barrière de pieux assemblés », du latin pala ficta, neutre pluriel à valeur collective. D'où : un palafitteur.

Le nom (une) palanque (= un mur de retranchement, de défense ou d'obstacle, fait de troncs d'arbres, de pieux) est emprunté à l'italien palanca, d'abord « pieu de palissade », de même origine que palanche. D'où : palanquer.

Le verbe palifier (= affermir un sol avec des pilotis) est une adaptation de l'italien palificare « palissader », à comparer avec le latin médiéval palificare « munir d'un bardis », composé du latin palus, voir : pal et pieu, et facere « faire ». D'où : une palification.

Le nom (un) palis (= un petit pieu pointu ; une palissade, une clôture constituée de ces petits pieux ; un lieu entouré de palis) est dérivé de l'ancien français pal, voir : pieu. D'où : une palissade, un palissage, palissadé, palissader, palissadique, palissé, palisser, un palisson, un palissonnage, palissonner, un palissonneur.

Le nom (un) palonnier est dérivé avec un double suffixe diminutif de l'ancien français pal « pieu ».

Le nom (un) palot (2 et 3) est dérivé de pal. D'où : un palotin.

Le nom (une) palplanche (= une dosse, une planche grossièrement équarrie servant au boisage des galeries et puits de mine ; un madrier taillé en pointe ; des poutres métalliques emboitées bord à bord, formant une cloison) est composé de pal et planche.


2. un pieu : un lit.

des pieux


pieuter ou se pieuter : se mettre au lit, se coucher.

Il existait des matériaux plus confortables ; comme la plume, à l’origine des noms plumard et de sa forme abrégée, devenue alors un nom masculin, plume ; ou la fourrure d’animaux, leur peau, à l’origine du nom pieu, par l’intermédiaire d’une forme picarde piau, et dont la langue populaire a tiré les verbes pieuter et pioncer. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) pieu (2) est probablement la forme picarde de peau (piau) au sens de « lit » (voir l'étymologie de pioncer). Le changement de genre s'expliquerait par un emploi au pluriel comme collectif « lit fait avec des peaux » et aurait été favorisé par pieu « piquet de bois ».



pieusard, pieusarderie, pieusement, pieuseté

une pieusarde : celle qui est pieuse.

un pieusard : celui qui est pieux.


une pieusarderie ou une pieuseté : une piété.


pieusement :

  • avec un attachement certain à Dieu, à la religion, aux dieux ;

  • avec des sentiments élevés d'humanité, d'affection, de respect ;

  • avec une confiance totale, sans examen, sans preuve, ou sur parole.


Ces mots sont dérivés de pieux, pieuse.



pieuter

pieuter ou se pieuter : voir pieu (2) ci-dessus.



pieuvre

une pieuvre :

  • un mollusque céphalopode marin pourvu de huit bras ou tentacules munis de ventouses, en savoir plus : dictionnaire du CIRAD ;

  • une personne tenace, insatiable qui, dans ses exigences, ne lâche pas sa proie ;

  • une femme entretenue qui ruine son protecteur.


Le nom (une) pieuvre vient d'un mot normand (à comparer avec puerve « poulpe; femme méprisable », du latin polypus « poulpe ».



pieux

elle est pieuse, il est pieux :

  • est animé(e) par un réel attachement à Dieu et observe les pratiques de la religion ;

  • est attaché(e) aux dieux, à un être supérieur ;

  • éprouve des sentiments élevés d'affection et de respect pour ses parents, pour les morts, pour la patrie ;

  • dénote, révèle un attachement profond à Dieu et une observance fidèle des pratiques religieuses ;

  • incite l'âme, l'être à se tourner vers Dieu, vers les choses de la religion ;

  • est inspiré(e), dicté(e) par un sentiment élevé d'affection, de respect, d'humanité ;

  • dénote une opinion adoptée sans examen, sans réflexion personnelle.


Le mot pieux est issu du latin pius « qui reconnait et remplit ses devoirs envers les dieux, les parents, la patrie », l'ancien français piu(s), pieu(s) a été refait en pieux, pieuse d'après les adjectifs en -eux, -euse. Voir aussi : pieusard, pieusarderie, pieusement, pieuseté (ci-dessus).

Le mot impie est emprunté au latin classique impius « qui manque aux devoirs de piété, sacrilège », dérivé, à l'aide du préfixe in- à valeur négative, de l'adjectif pius (voir : pieux). Le nom (une) impiété est emprunté au latin classique impietas « manquement aux devoirs envers les parents, la patrie, les dieux... », dérivé de l'adjectif impius (voir : impie).

Le nom (une) piété est emprunté au latin pietas (voir : pitié), d'abord au sens dérivé de « pitié », pris au sens du latin classique.

Le nom (un) hassid, (des) hassidim (= un groupe juif qui refusa l'hellénisation imposée à la Judée) vient de l'hébreu « pieux ». D'où : hassidique, un hassidisme.



pièze

une pièze : une unité de pression du système M.T.S. correspondant à un sthène par mètre carré ou à mille pascals.

une hectopièze

une myriapièze : une unité de pression égale à 10000 pièzes.

Le nom (une) pièze est formé sur le grec π ι ε ́ ζ ε ι ν « presser, serrer » à la suite de piézo-.



piézo-

piézo- est tiré du grec π ι ε ́ ζ ε ι ν « presser ».

Depuis piézomètre, attesté en 1821, l'élément piézo- continue d'être productif dans quelques secteurs limités de la physique et des techniques.

voir : CNRTL.



piézocristallisation

une piézocristallisation : une cristallisation des éléments de roches effectuée sous l'action de la pression, qui détermine l'alignement des minéraux.



piézoélectricité, piézo-électricité, piézoélectrique, piézo-électrique

une piézoélectricité ou piézo-électricité : une apparition de charges électriques sur la surface de certains cristaux soumis à une pression ou à une traction.

elle, il est piézoélectrique ou piézo-électrique :

  • elle est relative, il est relatif à l'électricité obtenue par la pression exercée sur un cristal ;

  • est capable de produire de la piézoélectricité ;

  • dont le fonctionnement est fondé sur la piézoélectricité.


un détecteur piézoélectrique : qui capte les vibrations mécaniques qui se transmettent dans un matériau, utilisé en tant que détecteur de chocs, de vibrations ou de percussions.



piézogramme, piézographe, piézographie, piézographique

un piézogramme : un graphique donné par le piézographe.

un piézographe : un capteur de pression basé sur l'effet piézoélectrique.

une piézographie : une technique d'exploration du système cardio-vasculaire basée sur l'étude des variations de la tension intraartérielle au cours de la révolution cardiaque, au moyen d'un appareillage électronique qui enregistre ces variations.

elle, il est piézographique : elle est relative, il est relatif à la piézographie.



piézomètre, piézométrie, piézométrique

un piézomètre :

  • un appareil qui sert à mesurer la pression de l'eau ;

  • un appareil pour mesurer la compressibilité des liquides.


une piézométrie :

  • une mesure des pressions ;

  • une étude de la compressibilité des liquides.


elle, il est piézométrique : elle est relative, il est relatif à la piézométrie.

un niveau piézométrique : la cote atteinte par la surface d'une nappe d'eau libre, ou libérée si elle est captive.

une surface piézométrique : la surface supérieure de la nappe phréatique.



pif, pifer, piffard, piffer

1. pif ! (pour exprimer un bruit sec).

pif ! paf ! (pour suggérer plusieurs coups).

Ces mots sont des onomatopées.


2. un pif :

  • un nez ;

  • un gros nez.


avoir du pif : avoir du flair, de la perspicacité.

voir : pifomètre, pifométrique (ci-dessous).

ne pas, ne plus pifer ou piffer quelqu'un ou quelque chose :

  • détester quelqu'un ;

  • avoir horreur de quelque chose.


On entend aussi piffrer (1) pour pifer ou piffer.

une piffarde, un piffard : celle, celui qui a un gros nez disgracieux.

S’empiffrer, « manger goulûment » et piffer, « supporter », – employé essentiellement à la forme négative – sont parfois remplacés, à tort, par les formes voisines s’empiffer et piffrer. Cette erreur peut s’expliquer par l’origine commune de ces verbes, qui remontent tous deux à un radical expressif pif-, marquant la grosseur et auquel nous devons le nom populaire pif, qui désigne le nez. Ainsi avoir quelqu’un dans le pif équivaut à ne pas pouvoir le piffer. Nous sommes aussi redevables au radical pif- du nom piffre, qui a d’abord désigné, dans la langue de la médecine, un homme dont les testicules ne sont pas descendus puis, dans la langue courante, un gros homme ventru. De ce nom a ensuite été tirée la forme verbale empiffrer. Elle est aujourd’hui pronominale, mais ce ne fut pas toujours le cas puisqu’on lisait encore dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire : « Trop manger et trop dormir l’ont empiffré à un tel point, qu’il n’est pas reconnaissable. » Rappelons donc que, même si ces confusions sont explicables, les verbes en usage aujourd’hui sont, comme nous l’avons vu plus haut, s’empiffrer et piffer. Académie française.

Le nom (un) pif vient du radical expressif piff- qui évoque la grosseur.



piffaro, pifferaro, piffero

un pifferaro : un jeune musicien ambulant qui, en Italie, jouait du piffero, du fifre, de la cornemuse ou de la flute, dansait ou chantait.

un piffero ou piffaro :

  • une petite flute ou un hautbois italien percé de neuf trous latéraux ;

  • un jeu d'orgue qui donne des sons tremblants et qui n'existe que dans les deux octaves supérieures.


Le nom (un) piffero ou piffaro vient de ce mot italien désignant une petite flute traversière à bec, du moyen haut allemand pffer « joueur de flute » qui fut confondu dans les langues romanes avec pffe « flute ».



piffre, piffrer

1. On entend parfois piffrer (1) pour pifer ou piffer (ci-dessus).


2. une, un piffre : une personne grosse et ventrue qui mange goulument ;

un piffre : un marteau de forte dimension, dont se servent les batteurs d'or.

piffrer ou se piffrer : s'empiffrer, manger et boire avec excès.

Le nom (un) piffre vient du radical expressif piff- qui évoque la grosseur.



pifomètre, pifométrique

le pifomètre : le flair, la perspicacité.

au pifomètre : au jugé, à l'estime.

elle, il est pifométrique : est faite, est fait au jugé, à l'estime.

Le nom (un) pifomètre est une création plaisante à partir d'un pif et de -mètre (mesure).



pigache

un (sanglier) pigache : dont l'un des pieds est muni d'une pince recourbée et plus longue que l'autre.

Ce mot est une variante normande de l'ancien français pigace ou pigasse de pigacia, dérivé du latin pica « pie ». Il est attesté dès le 12ème siècle sous diverses formes et dans divers sens figurés ou analogiques dont celui de « soulier pointu ». Le sens actuel dû à une comparaison de la trace laissée par le sanglier (ou le cerf) dit pigache à celle de la pie dont le doigt médian est beaucoup plus long que les autres doigts, apparu d'abord dans les locutions avoir pigache et faire la pigache, se trouve ensuite dans l'emploi actuel en 1778.



pige

1.A. une pige :

  • une longueur conventionnelle employée comme étalon ;

  • une mesure ; un outil donnant cette mesure ;

  • une petite branche transformée en instrument de mesure que le jardinier utilise pour planter de façon régulière.


piger : mesurer à l'aide d'une pige.

piger avec quelqu'un : se mesurer avec lui.


1.B. une pige :

  • une somme d'argent qui rétribue un travail, une tâche donnée ;

  • tout travail payé à l'unité.


à la pige : proportionnellement au nombre, à la longueur, à l'importance des articles fournis.

piger un journaliste : le payer, le rétribuer.

une, un pigiste : un compositeur ou un journaliste qui est payé à la pige, soit en plus de son travail régulier, soit d'une manière habituelle.


1.C. une pige :

  • une année ;

  • une année d'âge ou de détention.


Le verbe piger (1) est emprunté aux parlers de la Bourgogne (probablement par l'intermédiaire de la langue des écoliers) où il a le sens de « fouler, piétiner », la mesure des distances s'effectuant en comptant les pas, du bas latin pinsiare « piler, broyer », dérivé du latin classique pinsere de même sens.


2. faire la pige à quelqu'un : faire mieux que lui, le dépasser.

à moi la pige : à moi la victoire, l'avantage.

A. piger :

  • prendre, voler ; attraper ;

  • tirer une carte au hasard [Canada].


B. piger :

  • saisir par le regard ou par l'intelligence ;

  • voir, regarder attentivement, admirer ;

  • comprendre.


ne piger que couic, que pouic, que dalle : ne rien comprendre du tout.

je pige, tu piges, il pige, nous pigeons, vous pigez, ils pigent ;
je pigeais ; je pigeai ; je pigerai ; je pigerais ;
j'ai pigé ; j'avais pigé ; j'eus pigé ; j'aurai pigé ; j'aurais pigé ;
que je pige, que tu piges, qu'il pige, que nous pigions, que vous pigiez, qu'ils pigent ;
que je pigeasse, qu'il pigeât, que nous pigeassions ; que j'aie pigé ; que j'eusse pigé ;
pige, pigeons, pigez ; aie pigé, ayons pigé, ayez pigé ;
(en) pigeant.

Le verbe piger (2) est dérivé d'un adjectif du latin populaire pedicus « qui prend les pieds, qui prend au piège » (dérivé du latin classique pes, pedis, voir : pied) répandu dans les parlers gallo-romains.



pigeon, pigeonnage, pigeonnant, pigeonneau, pigeonner, pigeonnerie, pigeonnier, pigeonniste

une pigeonne, un pigeon :

  • un oiseau : dictionnaire du CIRAD ;

  • autres sens : CNRTL.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pigeon : Wiktionnaire.

un pigeonnage :

  • l'action de pigeonner ;

  • la construction d'un conduit de cheminée ;

  • la cloison elle-même ;

  • le plâtre dont on se sert pour monter les tuyaux de cheminées.


elle est pigeonnante, il est pigeonnant : rappelle la forme d'une gorge de pigeon.

un pigeonneau :

  • le petit du pigeon ; un jeune pigeon ;

  • un jeune homme qui se laisse facilement duper, plumer ;

  • une ulcération lenticulaire.


pigeonner :

  • roucouler, échanger des propos tendres ;

  • plumer, dépouiller ;

  • tromper, surprendre ;

  • s'agissant de de la poitrine d'une femme, avancer, faire saillie ;

  • faire du pigeonnage, construire par pigeons, en disposant le plâtre gâché serré avec la main et à la truelle, sans le lancer ni le plaquer.


se pigeonner :

  • se bécoter ;

  • s'abuser.


une pigeonnerie : des attentions, des câlineries, des caresses.

un pigeonnier :

  • un colombier, un petit bâtiment aménagé pour l'élevage des pigeons domestiques ;

  • un petit logement situé sous les combles ou à un étage élevé ;

  • le poulailler, la galerie supérieure d'une salle de spectacle.


des pigeonniers : des plaques en terre réfractaire, percées de trous, dont on se sert pour fermer des ouvertures pratiquées au-dessus des ouvreaux des fours de fusion.

elle est pigeonnière, il est pigeonnier : elle est relative, il est relatif aux pigeons.

une, un pigeonniste [Belgique] : une, un colombophile.

un dépigeonnage ou une dépigeonnisation : pour réduire le nombre de pigeons, d'oiseaux.

gorge-de-pigeon ou gorge-de-tourterelle : aux reflets changeants allant du rose au bleu.

Le nom (un) pigeon vient du bas latin pīpiōnem, accusatif de pīpīo « pigeonneau » (lui-même dérivé des verbes pīpĭare « pousser des vagissements », pīpīre « piauler » d'origine onomatopéique) par l'intermédiaire de la forme dissimilée pīvio ; pigeon, qui signifiait à l'origine « petit d'un oiseau » en particulier « pigeonneau » encore attesté en ce sens à la fin du 13ème siècle, a refoulé l'ancien mot coulomb « colombe, pigeon » parce qu'on préférait au marché les pigeonneaux aux pigeons.



piger

piger : voir pige (ci-dessus).



pigment, pigmentaire, pigmentation, pigmenté, pigmenter, pigmentogène, pigmentogénèse, pigmentophage

un pigment :

  • toute substance colorée quelle qu'en soit l'origine, la structure et la nature ;

  • une substance produite par un organisme vivant donnant une coloration à divers tissus et liquides organiques ;

  • un produit coloré minéral ou organique pratiquement insoluble, incorporé sous forme pulvérulente fine dans les masses plastiques, peintures, etc. en vue de leur communiquer une coloration opaque.


elle, il est pigmentaire : se rapporte aux pigments.

une couleur pigmentaire : une couleur matérielle, spécialement employée en peinture.

un ictère métapigmentaire : dû à la présence dans le sang de pigments biliaires modifiés ou de petites quantités de pigments biliaires normaux, associés à l'urobilinurie.


une pigmentation :

  • une formation et accumulation, normale ou pathologique, de pigments dans les tissus ;

  • le résultat de l'action colorante, normale ou en excès, des pigments ;

  • l'ensemble des pigments contenus dans une peinture ou dans les préparations assimilées ;

  • une coloration par points ou par taches de couleur.


une dépigmentation : une perte ou une suppression du pigment de la peau.

une hyperpigmentation : une augmentation de la quantité de pigment dans un tissu.

une hypopigmentation : une teinte pâle de la peau, par rapport à la coloration naturelle des téguments.


elle est pigmentée, il est pigmenté :

  • est pourvu(e) d'un pigment ;

  • est coloré(e) par un pigment ou des pigments.


pigmenter :

  • colorer sous l'effet d'un pigment ;

  • colorer à la façon d'un pigment.


se pigmenter : devenir pigmenté, prendre une coloration plus foncée à la suite d'une exposition plus ou moins prolongée aux rayons solaires.

elle, il est pigmentogène : donne naissance à un pigment.

une pigmentogénèse : une formation de pigments dans les cellules de l'organisme.

un pigmentophage, une cellule pigmentophage : une cellule qui est capable de détruire les pigments.

Le nom (un) pigment est emprunté au latin pigmentum « couleur pour peindre, fard » ; voir aussi : piment.



pignada, pigne

une, un pignada : une forêt de pins, notamment de pins maritimes.

La prétendue “variante” pignade, consignée dans les dictionnaires français est un mot purement imaginaire, dû à George Sand qui n’a pas su transcrire le vocable pignada entendu lors de son voyage de noces en Lot-et-Garonne ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une pigne :

  • une pomme de pin, un cône de pin, en particulier du pin pignon ;

  • un pignon, la graine comestible de certains pins utilisée en cuisine et en pâtisserie ;

  • une masse d'argent restant après distillation du mercure d'un amalgame.


le train des pignes : le surnom d’un train assurant la desserte entre Nice et Digne.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France (comparer avec pine 2).

voir aussi : un pignolat, une pignole (ci-dessous).

Le nom (une) pignade est emprunté au gascon pignada dérivé d'un représentant du latin pineus « de pin ».

Le nom (une) pigne est emprunté au provençal pinha « pomme de pin », du latin pinea de même sens, de pineus « de pin ». Voir aussi : pignon (1) ci-dessous.



pigner, pignerie

pigner :

  • pleurer, pleurnicher ;

  • se plaindre sur un ton geignard ;

  • grincer, produire un bruit de frottement.


des pigneries : des pleurnicheries.

Le verbe pigner est d’origine onomatopéique. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pignocher, pignocheur

1. pignocher :

  • manger sans appétit, du bout des dents, par petits morceaux ;

  • peindre à petits coups de pinceaux et avec minutie.


une pignocheuse, un pignocheur :

  • celle, celui qui pignoche en mangeant ;

  • une, un peintre qui travaille de façon minutieuse.


Le verbe pignocher est une altération du moyen français espinocher « s'occuper de bagatelles », puis au 17ème siècle « manger par petits morceaux, avec dégout », lui-même dérivé de espinoche « petit morceau d'une chose qu'on mange » «bagatelle», d'après peigner, pigner (voir aussi pignocher 2) ; pignocher a pris le sens de « peindre à petits coups de pinceau » d'après peindre.


2. se pignocher : se peigner, se battre.

Le verbe se pignocher est dérivé de l'ancien français pignier « rosser, étriller », variante de peigner, avec le suffixe -ocher (-oche).



pignolat, pignole

un pignolat :

  • la graine comestible du pin ;

  • une dragée faite avec cette graine.


une pignole :

  • la petite graine de la pomme de pin ;

  • l'acte de masturbation masculine ;

  • une masturbation habituelle.


Le nom (une) pignole est emprunté à l'ancien provençal pinol « amande de la pomme de pin », lui-même dérivé du latin pineus, voir : pin.



pignon, pignonné

1. un pignon : la graine comestible de la pomme de pin.

un (pin à) pignon : un pin parasol.

un pignon d'Inde : la semence du médicinier.

Le nom (un) pignon (1) est emprunté à l'ancien provençal pinhon « amande de la pomme de pin », dérivé de pinha « pomme de pin » (voir : pigne).


2. un pignon : un mur dont la partie supérieure prend la forme d'un triangle dont les côtés sont dirigés suivant les pentes d'un comble à deux égouts.

avoir pignon sur rue :

  • posséder une maison donnant sur la rue ;

  • posséder des biens immeubles importants ;

  • être fortuné ;

  • être honorablement connu dans un domaine d'activité.


des pièces, des partitions pignonnées : dont les lignes de bordure sont découpées en forme de pignons triangulaires, sur un écu ou un blason.

Le nom (un) pignon (2) vient du latin populaire pinnio, pinnionis « pignon », dérivé du latin classique pinna « merlon, panneau plein entre deux créneaux ».


3. un pignon :

  • une roue dentée qui engrène dans les dents d'une autre roue ;

  • la plus petite des deux roues d'un engrenage ;

  • un cylindre cannelé réglant le pêne de certaines serrures.


Le nom (un) pignon (3) est dérivé de peigne avec le suffixe -on.

La pensée de Pierre de Jade : Un cycliste qui a réussi est un cycliste qui a pignon sur roue.



pignoratif

elle est pignorative, il est pignoratif : a trait au contrat de gage.

un contrat pignoratif : un prêt fait sous la forme d'une vente à réméré.

un endossement pignoratif : un endossement à titre de gage.

Ce mot est dérivé, au moyen du suffixe -(at)if, de l'ancien et moyen français pignorer « saisir comme gage », emprunté au latin pignerare, pignorare « donner en gage » (pignerari « prendre en gage »), dérivé de pignus, -pigneris et -pignoris « gage ».



pignouf, pignouferie, pignouffisme, pignouflerie, pignouflisme

un pignouf :

  • un individu grossier, dépourvu de finesse, de délicatesse ;

  • un apprenti cordonnier.


une pignouferie ou pignouflerie : un caractère, une action, une parole de pignouf.

un pignouffisme ou pignouflisme : une attitude de pignouf.

Le nom (un) pignouf est probablement dérivé du verbe pigner « geindre, pleurnicher », répandu dans les dialectes de l'Ouest, issu du radical onomatopéique pī- (à comparer avec piailler, piauler, pignouser) ; la terminaison insolite -ouf s'explique probablement par l'influence phonétique des mots connexes pontif et gniaf.



pignouser, pignouserie, pignousse, pignoux

pignouser : geindre, pleurnicher.

une pignouserie : un gémissement, une pleurnicherie.

elle est pignousse ou pignouse : est pleurnicheuse ; il est pignousse ou pignoux : est pleurnicheur.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe pignouser est un mot régional de l'Ouest, dérivé de pignou « pleurnicheur » et celui-ci dérivé du verbe pigner « geindre, pleurnicher », répandu dans les dialectes de l'Ouest, issu du radical onomatopéique pi- (à comparer avec piailler, piauler, pignouf et d'autres dérivés dialectaux de pigner : pignotter, pignocher).



pigoche

une pigoche :

  • le jeu d'enfants qui consiste à faire sortir d'un cercle tracé à terre une pièce de monnaie, en jetant dessus une autre pièce, ou à faire sauter le plus loin possible une pièce de monnaie placée à terre, en la frappant sur les bords ;

  • un morceau de cuivre ou un bouton de métal avec lequel on fait sauter un sou posé par terre en le frappant sur les bords.


Ce nom probablement d'origine dialectale, est dérivé du verbe piquer au sens de « frapper, heurter » ; à comparer avec plusieurs dérivés de piquer désignant des jeux d'adresse où un objet que l'on jette doit heurter un autre objet posé ou fiché en terre : en bourguignon, « petit morceau de bois que les enfants font sauter avec un bâtonnet » ; en moyen français, piquet « jeu où on lance des bâtons pour culbuter ceux des adversaires » ; en moyen français, picque en Romme « jeu où l'on jette des piquets pour renverser un piquet servant de but » ; en dauphinois, pitsarélo « bâtonnet, au jeu » ; en provençal, picarèsta « coup de boule bien tiré où la boule qu'on tire remplace celle qu'on visait ».



pigouille, pigouiller

une pigouille : une perche servant à faire avancer les bateaux à fond plat.

pigouiller : faire avancer un bateau au moyen de la pigouille.

Le nom (une) pigouille est un mot dialectal et régional, déverbal de pigouiller, répandu dans les dialectes de l'Ouest aux sens de « piétiner dans un terrain boueux, patauger, barboter ; agiter, troubler l'eau », qui serait un élargissement du verbe piquer au moyen de -ouiller issu du rapprochement avec des verbes de sens voisin comme fouiller, souiller, brouiller, etc., et avec le substantif gouille « mare », largement répandu.



pika

un pika : un petit mammifère rongeur proche du cobaye, de l'ordre des lagomorphes, de la famille des ochotonidés, à pelage gris ou fauve, qui vit en colonies dans les régions montagneuses d'Amérique du Nord (pika des montagnes rocheuses) ou d'Asie (pika du Mont Everest). On lit aussi un lièvre criard ou lièvre siffleur.

Ce nom est emprunté à un nom propre Piika du toungouze de la Sibérie.



pilaf

un pilaf ou pilau, pilaw : un mets oriental très épicé composé de riz au gras servi avec des morceaux de viande, de poisson ou des coquillages.

un riz pilaf

Ce mot est emprunté au turc pilâv, et celui-ci au persan pilaw, de même sens.



pilage

un pilage :

  • l'action de piler ;

  • le résultat de cette action ;

  • l'action de broyer les pommes pour faire le cidre.


un pilage de poivre : un apprentissage difficile du trot monté.

Ce nom est dérivé de piler, avec le suffixe -age.



pilaire

une sensibilité pilaire : une forme de la sensibilité cutanée de contact, provoquée par des oscillations ou par une inclinaison des poils tactiles.

Ce mot est un dérivé savant du latin pilus « poil ».



pilastre

un pilastre :

  • un pilier formé par une saillie rectangulaire d'un mur ;

  • un montant ajouré placé de distance en distance dans une grille, une rampe, un balcon ; le premier barreau du bas d'une rampe d'escalier ;

  • un élément de décoration d'un intérieur ou d'un meuble, généralement de bois, en forme de pilastre ;

  • un montant étroit d'un lambris de hauteur.


Ce nom est emprunté à l'italien pilastro, attesté comme terme d'architecture depuis 1264, probablement issu, avec haplologie et contamination para-étymologique du latin pila « pilier », du latin d'époque impériale parastatēs « pilastre », emprunté au grec π α ρ α σ τ α ́ τ η ς de même sens, ou bien dérivé du latin pila « pilier » à l'aide du suffixe -astro qui exprime l'idée qu'une chose possède les caractéristiques d'une autre de manière incomplète.



pilatisme

un pilatisme : l'attitude de celui qui dégage sa responsabilité en usant d'arguments spécieux.

Ce nom est dérivé, au moyen du suffixe -isme, de Ponce Pilate, le nom d'un procurateur de Judée dont l'Évangile dit qu'il se lava les mains pour signifier qu'il dégageait sa responsabilité lors du procès de Jésus.



pilchard

un pilchard : une grande sardine de la Manche que l'on met en conserve comme les harengs.

Ce nom est emprunté à l'anglais pilchard attesté depuis 1530 et d'origine incertaine.



pile, pilé, pilée

  1. une pile : un pilier ; un ensemble d'objets ; un appareil.

  2. une pile : une volée de coups, une raclée ; une défaite.

  3. une pile : le revers d'une pièce de monnaie où est indiquée sa valeur.

  4. une pile : un bac utilisé pour le lavage des chiffons ou pour le raffinage de la pâte à papier ; un évier.



1. une pile :

  • un pilier, un massif de maçonnerie sur lequel reposent les retombées de deux arches successives ou les extrémités des longerons d'un pont ;

  • un ensemble d'objets de même nature entassés les uns sur les autres ;

  • un appareil transformant d'une manière irréversible en électricité l'énergie dégagée par une réaction chimique. Dans une pile saline, l'électrolyte est un composé salin (chlorure d'ammonium, de zinc,...) tandis que dans une pile alcaline, l'électrolyte est une solution basique contenant un métal alcalin (lithium, sodium, potassium,...).


une pile, une pile aux ions de lithium, une pile rechargeable : Office québécois de la langue française.

une pile atomique : un réacteur atomique.

une pile (à combustible) à hydrogène ou PAC à hydrogène : [chimie - énergie] une cellule électrochimique qui produit de l’électricité par oxydation de l’hydrogène à l’anode et par réduction de l’oxygène à la cathode. La pile à combustible à hydrogène fonctionne selon un processus inverse de la décomposition de l’eau par électrolyse. La pile à combustible à hydrogène est principalement utilisée pour alimenter un moteur électrique en remplacement d’accumulateurs. On emploie couramment les termes « hydrogène » et « oxygène » au lieu des dénominations scientifiques « dihydrogène » et « dioxygène ». En anglais : hydrogen fuel cell. Voir aussi : cellule électrochimique, décomposition de l'eau, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d'anions, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique, pile à combustible à hydrogène alcaline, véhicule à hydrogène. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène à membrane échangeuse d'anions ou PAC à membrane échangeuse d'anions : [chimie - énergie] une pile à combustible à hydrogène dont les deux compartiments sont séparés par une membrane polymère conductrice d’anions hydroxydes. En anglais : alkaline anion exchange membrane fuel cell ; AAEMFC ; alkaline polymer electrolyte fuel cell ; APEFC ; anion exchange membrane fuel cell ; AEMFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique, pile à combustible à hydrogène alcaline. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène à membrane échangeuse de protons ou PAC à membrane échangeuse de protons, pile à MEP : [chimie - énergie] une pile à combustible à hydrogène dont les deux compartiments sont séparés par une membrane polymère conductrice de protons. En anglais : proton exchange membrane fuel cell ; PEMFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d'anions, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique, pile à combustible à hydrogène alcaline. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène à oxyde céramique ou PAC à oxyde céramique : [chimie - énergie] une pile à combustible à hydrogène fonctionnant à haute température, dont les deux compartiments sont séparés par une membrane en oxyde céramique conductrice d’anions oxydes. Les anions oxydes assurant la conductivité des membranes en oxyde céramique sont des atomes d’oxygène ayant capté deux électrons O2-. Certains types de pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique utilisent du gaz naturel qui, introduit à l’anode, subit un reformage produisant localement de l’hydrogène. On trouve aussi le terme « pile à combustible à oxyde solide ».On emploie couramment le terme « hydrogène » au lieu de la dénomination scientifique « dihydrogène ». En anglais : solid oxide fuel cell ; SOFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d'anions, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène alcaline. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile (à combustible) à hydrogène alcaline ou PAC alcaline : [chimie - énergie] une pile à combustible à hydrogène dont l’électrolyte est une solution aqueuse alcaline.La pile à combustible à hydrogène alcaline utilise généralement une solution aqueuse d’hydroxyde de potassium. La pile à combustible à hydrogène alcaline est principalement utilisée dans le domaine spatial. En anglais : alkaline fuel cell ; AFC. Voir aussi : pile à combustible à hydrogène, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse d'anions, pile à combustible à hydrogène à membrane échangeuse de protons, pile à combustible à hydrogène à oxyde céramique. Journal officiel de la République française du 30/01/2021.

une pile à combustible microbienne ou PCM : [environnement - chimie] le dispositif de production d'électricité par l'oxydation de composés organiques, elle-même réalisée grâce à l'action de microorganismes fixés sur l'anode d'une cellule électrochimique. Une pile à combustible microbienne permet, tout en produisant de l'électricité, d'assurer l'épuration biologique de composés organiques contenus dans les eaux usées. En anglais : microbial fuel cell ; MFC. Voir aussi : biotransformation, cellule électrochimique, électrosynthèse microbienne. Journal officiel de la République française du 24/03/2013.

une pile d'attente : [défense - aéronautique] l'ensemble des aéronefs évoluant à diverses altitudes sur des trajectoires d'attente dans un espace spécifié par le contrôle de la circulation aérienne. En anglais : holding stack ; stack. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

voir : pilier, pilot (1) pilotage (1), piloter (1) pilotis (ci-dessous).

dépiler (= abattre les piliers pour l'exploitation d'un gisement), un dépilement.

empiler, un empilage, un empilement, une empile.

une micro-pile ou micropile (à combustible).

Le nom (une) pile (1) vient du latin pila « colonne » ; la pile électrique était composée primitivement de plaques de métal disposées en pile.


2. une pile :

  • une volée de coups, une raclée ;

  • une défaite écrasante infligée à l'adversaire, au concurrent dans un combat, dans un jeu, au cours d'une compétition sportive, à l'occasion d'une campagne électorale.


elle est pilée, il est pilé : est réduite ou réduit en petits morceaux, en menus fragments.

une pilée (1) :

  • la quantité de drap que l'on foule à la fois, dans un moulin à foulon ;

  • une râclée, une gifle, un coup.


piler (1) :

  • réduire en poudre ou en pâte des substances molles ou réduire en menus morceaux, plus ou moins fins, une matière généralement dure à l'aide d'un instrument contondant avec lequel on frappe à coups répétés ;

  • fouler aux pieds ;

  • écraser les pommes pour faire du cidre ;

  • piétiner ;

  • administrer une raclée ;

  • battre à plate couture ;

  • rouler rapidement, en appuyant fortement sur les pédales ;

  • marcher, appuyer le pied sur quelque chose [Canada].


une pilerie :

  • un atelier, un local où l'on pile certains minerais ;

  • un local où l'on pile certaines matières ;

  • un appareil servant à piler.


une pileuse, un pileur : une ouvrière, un ouvrier qui pile.

voir : pilon, pilonner, pilot (ci-dessous).

Le verbe piler (1) vient du bas latin pilare « enfoncer comme un pilier, planter, empiler », dérivé de pila « pile, pilier ». Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


3. une pile : le revers d'une pièce de monnaie où est indiquée sa valeur.

(jouer à) pile ou face

dix heures pile : exactement, précisément.

tomber pile :

  • tomber sur le dos ;

  • arriver, se présenter à point nommé ;

  • rencontrer exactement ce que l'on cherche.


arrêter, freiner, stopper pile : arrêter sur place de façon brutale.

pile-poil : précisément, exactement.

piler (2) : s'arrêter brutalement sur place.

pile : Office québécois de la langue française.

sonnant, tapant, pile : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) pile (3) est un emploi figuré de pile (1).


4. une pile :

  • un bac utilisé pour le lavage des chiffons ou pour le raffinage de la pâte à papier ;

  • un évier en pierre de l’habitat rural traditionnel ; un évier moderne dans un autre matériau (Dictionnaire des régionalismes de France).


une pilée (2) : la quantité de matière que peut contenir la pile du cartonnier.

Le nom (une) pile (4) est emprunté à l'ancien provençal pila « mortier ; récipient en pierre dans lequel on conservait l'huile ; vase de pierre servant de bénitier ; mesure publique pour les grains », lui-même emprunté au latin pila « mortier, auge à foulon ».


5. pîler, piler (3) [Belgique] : geindre, demander avec insistance.



piléorhize, piléorrhize

une piléorhize ou piléorrhize, pilorhize, pilorrhize : la coiffe de la racine d'une plantule.

Ce nom est composé de piléo-, pilo-, du grec π ι ̃ λ ο ς « chapeau » et (r)rhize emprunté au grec -ρ ρ ι ζ ο ς, de ρ ̔ ι ́ ζ α « racine ».



pile-poil

pile-poil : précisément, exactement.



piler, pilerie

piler, une pilerie : voir pile (ci-dessus).



pilet

un pilet : un canard sauvage.

Ce nom est un mot picard qu'il faut très probablement rattacher à l'ancien français pilet « javelot, trait d'arbalète » et au wallon pilet « flèche » (diminutif dérivé au moyen du suffixe -et d'un représentant du latin pilum « javelot »), en raison d'une analogie de forme de la longue queue pointue de cet oiseau avec une flèche, à comparer avec les noms allemands de cet oiseau : Pfeilschwanz, Spiessente.



pileux

elle est pileuse, il est pileux :

  • est de poil ;

  • elle est relative, il est relatif au poil, aux poils ;

  • contient des poils ;

  • est couverte ou couvert de poils.


le système pileux : l'ensemble des poils couvrant le corps d'un animal, d'un être humain, d'un végétal.

Ce mot est emprunté au latin pilosus « couvert de poils », lui-même dérivé de pilus « poil ».



pilier

un pilier :

  • une pile de pierres en forme de support vertical isolé ;

  • un ouvrage de maçonnerie, de bois ou de métal, qui soutient une partie d'un ensemble architectural ;

  • ce qui en a la forme et/ou la fonction : CNRTL ;

  • ce qui constitue le principal support, ce qui assure la stabilité ;

  • un soutien ferme et solide ;

  • chacun des deux avants de première ligne qui, dans la mêlée, encadrent le talonneur ;

  • une personne habituée à fréquenter certains lieux.


Ce nom est issu par substitution de suffixe de piler, du bas latin pilare, dérivé du latin pila « pilier, colonne » (pile 1).



pilifère

elle, il est pilifère : porte des poils.

Ce mot est formé de pili- (issu du latin pilus « poil ») et -fère.



piliforme

elle, il est piliforme : elle, il est en forme de poil, de cheveux.



pilipili, pili-pili

un pilipili ou pili-pili :

  • un piment rouge très fort ;

  • un condiment ou une sauce rouge à base de ce piment.


Ce nom est emprunté à une langue d'Afrique, où ce mot est répandu du Zaïre au Sénégal.



pilipino

le pilipino : le tagal ou tagalog, une langue malayo-polynésienne, parlée dans l'île de Luçon, la langue officielle des Philippines.

Ce mot tagalog est emprunté lui-même à l'espagnol Filipino « philippin ».



pillage, pillard, pillarder, pille, piller, pillerie, pilleur, pilloter

un pillage :

  • l'action de piller en groupe ; le résultat de cette action ;

  • le fait pour une personne de s'emparer du bien d'autrui ;

  • un détournement de fonds publics à la suite de manœuvres frauduleuses ;

  • le fait de procéder au vol et au saccage systématiques ;

  • l'action de plagier.


un photocopillage : un abus de la photocopie d'un ouvrage.


une pillarde, un pillard :

  • celle, celui qui se livre au pillage ;

  • une, un plagiaire ;

  • une aide-bergère, un aide-berger.


elle est pillarde, il est pillard :

  • se livre au pillage ;

  • prédispose ou est prédisposé(e) au pillage.


un chien pillard : un chien qui force l'arrêt.

pillarder : piller çà et là.

jouer à pille

piller :

  • s'emparer par force de tous les biens que renferme un lieu pris par violence et mis à sac ;

  • s'emparer par la force des biens de particuliers ;

  • dérober, emporter le bien d'autrui ;

  • dépouiller par des manœuvres frauduleuses ;

  • prendre tout, ne rien laisser ;

  • prendre à son compte, faire passer pour siennes les créations d'autrui, plagier ;

  • pour un chien de chasse, s'élancer sur le gibier, ne plus rester en arrêt.


piller ou faire pille : avoir le droit, dans certains cas, de prendre pour soi, toutes les cartes d'une même couleur.

une pillerie :

  • l'action de piller, de voler, de commettre des larcins ;

  • le résultat de cette action.


une pilleuse, un pilleur :

  • celle, celui qui se livre au pillage ;

  • une, un plagiaire.


elle est pilleuse, il est pilleur : se livre au pillage.

On a lu, en poésie, pilleresse.

pilloter : commettre ici et là de petits larcins.

Le verbe piller est dérivé du latin pĭlleum « chiffon », voir : peille ; à comparer avec les composés espillier, despillier « maltraiter, malmener, houspiller » bien attestés aux 13ème et 14ème siècles.



pillow-lava

une pillow-lava : une lave basaltique.



pilocarpe, pilocarpine

un pilocarpe : un jaborandi, un arbuste.

une pilocarpine ou un jaborandi : un remède tiré de cet arbuste.

Le nom (un) pilocarpe vient du latin scientifique pilocarpus, formé du grec π ι ̃ λ ο ς « feutre (employé pour doubler les casques, les chaussures), bonnet de feutre » et également attesté comme nom de plantes (« amadou » et genre de lotus) et de κ α ́ ρ π ο ς « fruit » (-carpe).



piloléiomyome

un piloléiomyome : un léiomyome dérivé des muscles arrecteurs des follicules pileux.



pilomoteur

une activité pilomotrice, un réflexe pilomoteur : la chair de poule, un réflexe provoquant l'érection des follicules pileux lié à la contraction de leurs fibres musculaires lisses sous l'effet d'une émotion ou du froid.

Ce mot est composé de pilo- du latin pilus « poil » et de -moteur.



pilon, pilonnage, pilonnée, pilonnement, pilonner, pilonneur

un pilon :

  • un instrument dont la partie inférieure terminée en masse arrondie permet de piler certaines substances et matières dans un mortier ;

  • un instrument servant à écraser ou à tasser diverses substances et matières en les frappant ;

  • toute force contraignante et destructrice ;

  • une jambe de bois ;

  • la partie inférieure de la cuisse d'une volaille ou de certains gibiers à plume ;

  • un mendiant, notamment un mendiant infirme ou qui simule une infirmité ;

  • un parasite, un pique-assiette.


un marteau-pilon : un appareil de percussion.


un pilonnage :

  • l'action d'écraser au pilon ; le résultat de cette action ;

  • un bombardement intense et systématique ;

  • un matraquage, une répétition incessante d'un son, d'un slogan, etc. en vue d'un conditionnement psychologique.


une pilonnée : la pêche au goujon, dans laquelle on pilonne le sable pour troubler l'eau.

un pilonnement :

  • le tassement d'un sol qui a été pilonné ;

  • un bombardement intensif et systématique.


pilonner :

  • frapper à coups de pilon pour écraser, fouler, tasser ;

  • frapper le sol du talon ;

  • frapper à coups répétés ;

  • écraser les positions adverses sous un bombardement intensif d'obus et de bombes ;

  • mendier, sans être vagabond ;

  • quémander.


une pilonneuse, un pilonneur : celle, celui qui quémande, qui mendie.

Le nom (un) pilon est dérivé de piler, avec le suffixe -on.



pilorhize, pilorrhize

une pilorhize ou pilorrhize, piléorhize ou piléorrhize : la coiffe de la racine d'une plantule.

Ce nom est composé de piléo-, pilo-, du grec π ι ̃ λ ο ς « chapeau » et (r)rhize emprunté au grec -ρ ρ ι ζ ο ς, de ρ ̔ ι ́ ζ α « racine ».



pilori, pilorier

un pilori : un poteau ou un appareil tournant sur un pilier situé sur une place publique, auquel on attachait un condamné, avec un carcan au cou, pour l'exposer aux regards de la foule et marquer ainsi son infamie.

mettre, clouer au pilori : signaler à l'indignation publique, au mépris.

pilorier :

  • faire subir le supplice du pilori, mettre au pilori ;

  • diffamer.




pilosébacé, pilo-sébacé

elle est pilosébacée ou pilo-sébacée, il est pilosébacé ou pilo-sébacé : elle est relative, il est relatif au folicule pileux et à sa glande sébacée.

Ce mot est composé de pilo- tiré du latin pilus « poil », et de sébacé.



piloselle

une piloselle : une épervière, une plante.

Ce nom vient du latin médiéval pilosella, dérivé du latin pilosus (pileux).



pilosisme

un pilosisme : un développement ou une implantation anormal des poils.



pilosité

une pilosité :

  • la présence de poils sur les téguments ;

  • l'ensemble des poils sur une partie du corps ;

  • l'apparence d’un fil, d’un tissu qui présente à sa surface des poils en plus ou moins grande abondance.


Ce nom est emprunté au latin pilositas, de même sens, lui-même dérivé de pilosus, « poilu, velu ».



pilot, pilotage, pilote, piloter, pilotin, pilotis

un pilot (1) : un gros pieu pointu, ferré à un bout et cerclé à l'autre, que l'on enfonce dans le sol avec d'autres pour constituer un pilotis.

un pilotage (1) :

  • un ouvrage de pilotis ;

  • une construction sur pilotis.


piloter (1) un terrain : le garnir un terrain de pilots.

un pilotis : un ensemble de pilots enfoncés dans l'eau ou dans un terrain peu ferme pour soutenir une construction.

Le nom (un) pilot (1) est dérivé de pile, avec le suffixe -ot.


un pilot (2) : un ensemble de chiffons destinés à la fabrication du papier.

Le nom (un) pilot (2) est dérivé de peille, avec le suffixe -ot, ou est un déverbal de piloter « broyer, mettre en pièces », dérivé de piler.


un pilotage (2) :

  • l'action de piloter, le résultat de cette action ;

  • un ensemble de connaissances nécessaires pour piloter ;

  • l'action de diriger la politique, l'économie d'une communauté, d'une entreprise ou d'un pays ;

  • la conduite d'une communauté sans principes à priori, uniquement en fonction des circonstances.


un pilotage par chaos : [spatiologie / mécanique du vol] le pilotage d’un engin spatial exploitant le fait que, au voisinage d’un des points de Lagrange instables, une faible impulsion provoque une modification importante de la trajectoire, conformément aux caractéristiques du chaos déterministe. Le pilotage par chaos réduit l’énergie requise pour la mission. Le pilotage par chaos a été pratiqué aux points de Lagrange du couple Soleil - Terre. En anglais : chaotic control. Voir aussi : point de Lagrange, trajectoire économique. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

une, un pilote :

  • celle, celui qui manœuvre, qui guide un navire ;

  • une marin habilitée, un marin habilité à assister le capitaine pour guider le navire dans les passages difficiles, à l'entrée ou à la sortie d'un port ;

  • celle, celui qui conduit un aéronef ;

  • une aviatrice, un aviateur qui conduit un avion ;

  • celle, celui qui conduit un engin automobile, en particulier une voiture de compétition ;

  • [communication] une personne engagée pour guider un journaliste ou un homme d'affaires et pour favoriser ses contacts dans un milieu qui lui est inconnu, voire hostile. En anglais : fixer. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


un (bateau) pilote, un (poisson) pilote

une locomotive-pilote : qui parcourt la voie après des travaux de réparation, ou des changements dans l'ordre des trains.

un circuit pilote, une fréquence pilote (en électricité).

un pilote de périphérique : [informatique] un programme de gestion des échanges avec un périphérique. En anglais : driver. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une ferme-pilote, une classe-pilote, une entreprise pilote :

  • ce qui utilise des méthodes expérimentales, ce qui est à la pointe du progrès dans son domaine ;

  • ce qui pourra servir de modèle.


une écrivaine-pilote, un écrivain-pilote, une consommatrice-pilote, un consommateur-pilote : celle, celui qui expérimente de nouvelles manières de procéder, de nouveaux produits, qui sert de guide.

une, un pilote-suicide : une, un kamikaze, une, un pilote volontaire d'un avion-suicide.

piloter (2) :

  • diriger un navire, le guider, en particulier dans les passages difficiles, à l'entrée ou à la sortie d'un port ;

  • guider une personne dans un endroit inconnu ou dans un milieu inhabituel ;

  • conduire, être aux commandes de ;

  • diriger.


une pilotine, un pilotin :

  • une apprentie pilote, un apprenti pilote dans la marine ;

  • une, un jeune embarqué(e) dans la marine marchande, en vue de se préparer aux fonctions d'officier du port, de la machine ou du service radio-technique.


un gyropilote : un pilote automatique à dispositif gyroscopique.

un lamanage :

  • un pilotage des navires dans les ports et les estuaires ;

  • le mouvement des navires à l'intérieur du port quand ils sont effectués avec un pilote à bord ;

  • l'amarrage des navires au quai.


une lamaneuse, un lamaneur :

  • une, un pilote pratiquant le lamanage ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui reste sur le quai pour amarrer les navires.


Le nom pilote est emprunté à l'italien piloto « pilote », pilota, du latin médiéval pillottus, issu, avec changement du δ en l propre à la prononciation byzantine, du grec π η δ ω ́ τ η ς « pilote », dérivé du grec π η δ ο ́ ν « gouvernail ».



pilou

un pilou : un tissu de coton duveté, d'aspect pelucheux.

des pilous


Ce nom est peut-être emprunté au latin pilosus « couvert de poils, velu ».



pilpoul

un pilpoul :

  • une discussion subtile sur des thèmes religieux, pratiquée dans les écoles talmudiques ;

  • une discussion pédante sur des vétilles.


Ce nom est emprunté à l'hébreu pilpūl, de même sens, dérivé du verbe pilpēl « poivrer ; au figuré, discuter, débattre avec animation, argumenter », dérivé du substantif pilpēl « poivre ». La méthode du pilpoul a été fondée au 16ème siècle par le rabbin et talmudiste Jacob Pollak.



pils, pilsen

une pils, une pilsen : des bières.

Pilsen : la principale ville de la Bohême occidentale célèbre notamment par ses brasseries.



pilulaire, pilule, pilulier

elle, il est pilulaire :

  • elle est relative, il est relatif aux pilules pharmaceutiques ;

  • concerne la pilule, un contraceptif oral ;

  • fabrique des boules de matières stercorales.


un pilulaire : un instrument servant à administrer des pilules aux animaux.

une pilulaire : une fougère aquatique.

une pilule :

  • un médicament qui se présente sous forme de petite boule ou de petite pastille, destiné à être avalé ;

  • une boule de matières stercorales que fabriquent certains insectes.


une pilule (contraceptive) : un contraceptif oral.

avaler la pilule : recevoir une information, subir un affront, un déplaisir sans protestation.

dorer la pilule à quelqu'un : lui présenter de façon séduisante une chose désagréable.

prendre une pilule, prendre la pilule : infliger ou subir un cuisant échec.

une minipilule

une micropilule : une pilule contraceptive ne contenant que des progestatifs.

une superpilule, une multi-pilule

un pilulier :

  • un appareil servant à fabriquer des pilules ;

  • un récipient servant à la conservation des pilules.


Le nom (une) pilule est emprunté au latin médical pilula « petit corps rond, boulette » « pilule » « pelote ».



pilum

un pilum : une arme romaine.

Ce nom vient du latin pilum « javelot des soldats romains ».



pimbêche

une pimbêche : une femme ou une jeune fille impertinente et prétentieuse qui fait des manières.

L'origine de ce nom est obscure, voir : CNRTL.



pimbina

un pimbina : une viorne ; sa baie. [Canada]

Ce nom est emprunté à l'anglais pimbina, attesté sous la forme Pemine dès 1760, qui proviendrait de l'algonquin anepeminan, de nepen « été » et de minan « baie » et aurait donné pembina par corruption chez les commerçants et les voyageurs.



pimélie

une pimélie : un genre d'insectes coléoptères hétéromères de la famille des ténébrionidés qui vit dans les régions sèches et désertiques d'Asie ou d'Afrique, par exemple Pimelia angusticollis ou ténébrion des sables.



piment, pimentade, pimenté, pimenter, pimenton

un piment :

  • une boisson très usitée et très estimée au Moyen Âge ;

  • une plante dicotylédone de la famille des solanées, dont le fruit, d'un goût âcre et piquant, est utilisé comme légume et comme condiment ;

  • un poivron, le fruit de cette plante, de couleur verte, jaune ou rouge ;

  • ce qui relève, ce qui donne du piquant.


une pimentade : un plat en sauce pimenté.

elle est pimentée, il est pimenté

pimenter :

  • assaisonner avec des piments ou, plus généralement, des épices ou des herbes aromatiques ;

  • rendre plus piquant, plus savoureux, assaisonner légèrement en apportant une touche d'originalité et de charme.


un pimenton : un gros piment doux.

une enchilada : un plat mexicain.

Le nom (un) piment est un emprunt sémantique à l'espagnol pimiento « plante potagère des régions chaudes, cultivée pour ses fruits qui servent de condiment », du bas latin pigmentum « aromates, épices », lui-même issu du latin classique pigmentum « matière colorante », voir : pigment. On note également l'ancien français piment « baume, épice odoriférante » et « boisson faite de vin, de miel et d'épices » qui remonte au bas latin pigmentum.



pimpant, pimpé, pimper

1. elle est pimpante, il est pimpant :

  • est vêtu(e) avec recherche, élégance, d'une manière qui attire l'œil ;

  • dont l'apparence vestimentaire est séduisante par sa grâce, sa fraicheur, sa gaieté ;

  • est d'une coquetterie excessive, affectée ;

  • manifeste de l'élégance, de la fraicheur, le gout ou le désir de plaire ;

  • est pleine ou plein de fraicheur, de vie, de gaieté, de séduction ;

  • dont les couleurs sont gaies, vives ;

  • dont la disposition est plaisante, agréable.


être primpée, être pimpé : être vêtu(e) avec élégance, être bien habillé(e).

pimper des prunelles : regarder effrontément.

Le mot pimpant est dérivé du radical pimp- exprimant la parure, la grâce (à comparer avec l'ancien provençal pimpar « parer », et le français pimper).

Le verbe pimper est aussi dérivé du radical pimp-.


2. Le nom anglais pimp désigne un proxénète ou, pour user d’une langue populaire, un maquereau, et le verbe to pimp signifie « faire le souteneur » ou, comme on le disait autrefois dans une langue plus verte, « maquereller ». Par quelque mystère dont les langues ont le secret, mais dans lequel entrent sans doute une once de pseudo-modernité et un soupçon de snobisme, ce verbe se retrouve maintenant sous sa forme francisée pimper (dans laquelle m se fait entendre) avec le sens de « mettre en valeur », voire de « faire valoir de manière affriolante ». En savoir plus : Académie française.



pimperneau

un pimperneau : une anguille de couleur brunâtre qui ne remonte pas les rivières, et séjourne toujours à leur embouchure.

Ce nom est dérivé du radical expressif pimp- (voir : pimpant).



pimpinella, pimpinelle

un pimpinella ou une pimpinelle : la plante herbacée dont une espèce fournit l'anis vert.

La confusion avec pimprenelle est fréquente.



pimple

un pimple : le genre d'insectes hyménoptères de la famille des ichneumonidés comprenant des espèces parasites d'autres insectes (lépidoptères, pucerons) ou d'araignées.

Ce nom est emprunté au latin savant pimpla (1804), lui-même emprunté au latin Pimpla, un nom de lieu consacré aux muses dans la région de Macédoine la Piérie (qui a donné aussi son nom à la piéride) sans doute par l'emploi de Pimpla comme un nom de muse.



pimpon

des pimpons : dans le langage enfantin, des voitures de pompiers, des pompiers.

Ce nom vient de l'onomatopée pin-pon.



pimprenelle, Pimprenelle

une pimprenelle : une plante.

Nicolas et Pimprenelle (dans la série télévisée "Bonne nuit les petits").

Le nom (une) pimprenelle est un élargissement de l'ancien français piprenelle, emprunté au latin médiéval pipinella « boucage ». On trouve aussi en latin pimpinella. En raison de la ressemblance des feuilles des deux plantes, l'ancien et moyen français pimprenele a également désigné la sanguisorbe, et il est difficile de faire la distinction entre les deux dans les exemples anciens.



pin, PIN

Employé comme nom, le terme anglais pin fait généralement référence à une petite tige ou à un élément saillant qui sert à fixer quelque chose ou à lier deux pièces. Il est d’emploi courant dans des domaines techniques comme le génie mécanique. Lorsqu’il s’agit d’un organe d’assemblage dans ce domaine, on peut généralement le traduire par l’un des termes français suivants : clavette, broche, axe ou encore goupille.

En électricité et en électronique, il est question respectivement de broche ou de broche de raccordement. Ces pièces métalliques ont un rôle commun : assurer la connexion électrique. Par ailleurs, le verbe pin, rendu en français par épingler, appartient notamment au vocabulaire de l’informatique. Il signifie « organiser et partager sur un babillard virtuel des photos, des images ou des vidéos ».

En outre, il n’est pas rare de voir le terme pin dans le domaine des sports, où il peut notamment désigner :

  • une quille (indépendamment de son format) ;

  • une tige qui assemble les maillons d'une chaîne de vélo (voir rivet) ;

  • un drapeau de trou de golf ;

  • l’action de maintenir son adversaire à terre sur les deux épaules lors d’un combat de lutte (voir tombé).

Dans le domaine de la santé, plus concrètement en orthopédie, pin se traduit par broche et désigne une tige métallique qui maintient ensemble des os fracturés. En médecine dentaire, il est rendu en français par tenon et renvoie à un fil métallique utilisé pour fixer une couronne ou une dent artificielle. Pin peut également désigner un accessoire décoratif, soit une épinglette qui se fixe sur un vêtement.

Finalement, mentionnons que PIN constitue l’acronyme de personal identification number (numéro d’identification personnel ou NIP en français).

Office québécois de la langue française.



pin, pinacée

un pin :

  • un conifère, un arbre, voir le dictionnaire du CIRAD ;

  • son bois ;

  • en savoir plus : CNRTL.


les pinacées : les abiétacées, la famille de conifères, ayant pour type le pin.

Le nom (un) pin vient du latin pinus, de même sens que le français. D'où : pinicole, pinifère, une pineraie ou pinière.

Le nom (un) pinard est issu, par substitution de suffixe, de pineau. D'où : un pinardier.

Le nom (une) pinasse (1) est emprunté, par l'intermédiaire de l'ancien gascon pinasse, à l'espagnol pinaza, pinaça, lui-même dérivé de pino, du latin pinum (voir : pin), ce bateau étant construit en pin.

Le nom (une) pinasse (2) (= un pin sylvestre) est dérivé de pin.

Le nom (un) pinastre (= un pin maritime) est emprunté au latin impérial pinaster, de même sens que le français.

Le mot pinéal est un dérivé savant du latin pinea « pomme de pin ». D'où : un pinéalome

Les noms (un) pineau et (un) pinot sont dérivés de pin, la grappe de ce raisin ressemblant à une pomme de pin.

Le nom (une) pinède est emprunté au provençal pinedo, de même sens que le français, en ancien provençal pineda, en latin pinetum.

Le nom (un) sapin vient du latin sappinus « sorte de sapin », la forme ancienne française sap est issue du mot pré-latin sappus, qui a donné par composition avec le latin pinus « pin » la forme sappinus.



pinacle, pinaculaire

un pinacle :

  • la partie la plus élevée d'un édifice ;

  • un couronnement ouvragé, en forme de cône ou de pyramide, décorant le sommet des toits, des contreforts, des pignons ;

  • un ornement de même apparence que l'on retrouve, sur des pièces d'ébénisterie ou d'orfèvrerie du Moyen Âge ;

  • un sommet.


être, monter au pinacle : parvenir à la situation la plus élevée.

mettre, porter au pinacle : porter aux nues.

une personne pinaculaire : semblable à un pinacle.

Le nom (un) pinacle est emprunté au latin chrétien pinnaculum « pinacle, faite », dérivé de pinna « plume ; créneau ».

Le nom (un) panache est emprunté à l'italien pennachio « bouquet de plumes sur un casque », du latin chrétien pinnaculum « pinacle, faite », dérivé de pinna « plume, créneau » (à comparer avec pinacle). L'initiale pa- est due à l'influence des nombreux mots commençant par pan-.



pinacothèque

une pinacothèque :

  • un cabinet de peintures ;

  • un musée de peinture, notamment en Italie et en Allemagne.


Le nom (une) pinacothèque est emprunté au latin pinacotheca « galerie de tableaux », en grec π ι ν α κ ο θ η ́ κ η de même sens, composé de π ι ́ ν α ξ « planche ; tableau » et de θ η ́ κ η « boite, coffre, caisse ».



pinacule

un pinacule : en entomologie, un tubercule; une petite bosse de forme et de taille variable, mais toujours noueuse.



pinaculum

un pinaculum : chez les chenilles de lépidoptères ou les larves de coléoptères, un sclérite unique ou une paire qui porte les soies abdominales qui sont utilisées en chétotaxie. Voir aussi : chalaza, scolus et verruca.



pinada

une pinada : une pinède, une plantation, un bois de pins.

Le nom (une) pinède est emprunté au provençal pinedo, de même sens que le français, en ancien provençal pineda, en latin pinetum.



pinaillage, pinaille, pinailler, pinaillerie, pinailleur

1. une pinaille : un vin de mauvaise qualité. [Suisse]


2. un pinaillage : l'action de pinailler ; le résultat de cette action.

pinailler :

  • avoir le souci exagéré des détails, de la précision ;

  • argumenter sans cesse de façon souvent mesquine.


une pinaillerie :

  • le fait de pinailler ;

  • une manifestation d'un gout pour les complications ;

  • une discussion stérile.


une pinailleuse, un pinailleur : celle, celui qui a le souci exagéré du détail.

elle est pinailleuse : est chicaneuse, chicanière, tatillonne.

il est pinailleur : est chicaneur, chicanier, tatillon.


L'origine du verbe pinailler est incertaine.



pinaque

un pinaque [Belgique] :

  • un lupanar ;

  • un désordre.




pinard, pinardier

un pinard :

  • un vin de qualité inférieure ou de consommation courante, généralement chargé en couleur et en tanin ;

  • un vin de toute qualité.


un pinardier : un navire-citerne aménagé spécialement pour le transport du vin en vrac.

une pinardière, un pinardier :

  • une grosse productrice de vin ; un gros producteur de vin ;

  • une négociante en vins ; un négociant en vins.


Le nom (un) pinard est issu, par substitution de suffixe, de pineau.



pinasse

1. une pinasse :

  • un petit vaisseau long et léger destiné à la course ;

  • une embarcation à fond plat utilisée pour la pêche.


Le nom (une) pinasse (1) est emprunté, par l'intermédiaire de l'ancien gascon pinasse, à l'espagnol pinaza, pinaça, lui-même dérivé de pino, du latin pinum (voir : pin), ce bateau étant construit en pin.

Le nom (une) péniche est emprunté, avec déformation par métathèse et changement de finale, à l'anglais pinnace attesté depuis le 16ème siècle au sens de « petit vaisseau utilisé pour accompagner et aider, grâce à sa maniabilité, des navires plus grands » d'où « canot d'un navire » et lui-même emprunté au moyen français pinace (voir : pinasse).


2. une pinasse : un pin sylvestre.

Le nom (une) pinasse (2) est dérivé de pin.



pinastre

un pinastre : un pin maritime.

Le nom (un) pinastre est emprunté au latin impérial pinaster, de même sens que le français.



pinatypie

une pinatypie : le procédé de tirage photographique fondé sur la propriété que possède une gélatine bichromatée de gonfler plus ou moins par absorption d'eau, suivant l'intensité de la lumière reçue après exposition sous un cliché.

Ce nom est composé de pina, du bas latin pinax (voir l'étymologie de pinax) et de -typie.



pinax

un pinax : une plaque de terre cuite portant un bas-relief figuré, d'époque grecque ou hellénistique, que l'on rencontre fréquemment en Italie du Sud et dont le musée de Reggio di Calabria offre de beaux spécimens.

Ce nom est emprunyé au bas latin pinax, lui-même emprunté au grec désignant une peinture sur bois.



pinçage, pinçant, pinçard, pince, pincé

un pinçage : l'action de pincer des rameaux, des bourgeons.

elle est pinçante, il est pinçant :

  • donne une impression comparable à celle que l'on ressent quand on est pincé ;

  • raille vivement.


des pinçants : des ciseaux.

un cheval pinçard : un cheval qui appuie seulement sur la pince du pied.

un fer pinçard : un fer conçu pour le cheval pinçard.

un cavalier pinçard : qui ne tombe pas de sa monture, car il serre ferme.



A. une pince : un instrument constitué d'une tige servant de levier.

une pince de carrier, une pince à arracher les clous

une pince-monseigneur : un levier court, aux extrémités aplaties, qui sert, en particulier aux cambrioleurs, pour forcer les serrures.


B. une pince ou des pinces, une paire de pinces :

  • un instrument fait d'une tige repliée en U ou de deux branches articulées entre elles à l'endroit où elles se croisent, et qui permet, par rapprochement des deux mors, de serrer un objet ;

  • un élément de machine ayant la même fonction ;

  • pour les animaux à sabots, l'extrémité de chacun des deux doigts médians qui forment le sabot ;

  • pour le cheval, la partie antérieure du sabot formé par un seul doigt ;

  • pour certains crustacés, l'extrémité des membres antérieurs formée de deux pièces opposées et articulées de façon à s'écarter et à se rapprocher l'une de l'autre ;

  • pour certains insectes, la mandibule ;

  • pour les herbivores, surtout le cheval, les incisives ;

  • un pli qui va en diminuant, fait dans l'étoffe à l'envers d'un vêtement pour en diminuer l'ampleur à un endroit déterminé.


serrer la pince : saluer en serrant la main.

des pinces : des menottes.

les pinces ou pincettes, pinceaux : les jambes.

une pince à asperges, une pince à dénuder, une pince à dissection ou à disséquer, une pince à épiler, une pince à escargots, une pince à forcipressure, une pince à glaçons, une pince à ligatures, une pince à linge, une pince à nerfs (pour la reliure), une pince à ongles, une pince à pansement, une pince à pression continue, une pince-clamp, une pince coupante, une pince crocodile (pour un circuit électrique), une pince-curette, une pince de bicyclette, une pince-débouchoir, une pince (de) cycliste, une pince de dentiste, une pince de toilette, une pince-gouge, une pince hémostatique, une pince plate, une pince-révolver (pour la chirurgie) une pince universelle.

un forceps : un instrument ou un organe en forme de tenaille.

au forceps : avec difficulté.

une forcipressure : un procédé chirurgical qui consiste à fermer provisoirement un vaisseau à l'aide d'une pince.

un hystérolabe : une pince non traumatisante destinée à saisir et à maintenir l'utérus.


C. une pince :

  • le fait de pincer ; l'aptitude à pincer ;

  • un exercice des haltérophiles forains qui consiste à soulever un poids que l'on tient entre le pouce et l'index par le rebord ;

  • la qualité de la main dont les doigts serrent puissamment ;

  • l'aptitude et la puissance du cavalier pour enserrer le cheval dans ses jambes.



une pince ou pincette : en escalade, la prise de main qui consiste à saisir une prise en la serrant entre le pouce et les autres doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.


elle est pincée, il est pincé : est serré(e).

un air pincé :

  • qui manifeste de la contrainte, de la raideur ;

  • qui manifeste du dédain, de la froideur ;

  • qui manifeste un sérieux voulu.


un navire pincé : qui a une forme effilée au-dessous du plan de flottaison.

un instrument à cordes pincées : dont les cordes sont pincées et non frottées ou frappées.

un pincé : un ornement mélodique.

voir : pincer.



pinceau, pinceautage, pinceauter, pinceauteur

un pinceau :

  • une touffe de poils ou de fibres souples serrés par une virole au bout d'un manche, servant à étendre en couche mince une substance liquide ou semi-liquide sur un support ;

  • en savoir plus : CNRTL.


un pinceautage : l'action de pinceauter.

pinceauter : rajouter de la couleur là où elle manque sur une étoffe imprimée ou sur un papier peint.

une pinceauteuse, un pinceauteur : une ouvrière chargée du pinceautage, un ouvrier chargé du pinceautage.

un pincelier :

  • un récipient servant à nettoyer les pinceaux ;

  • un récipient à deux compartiments, l'un contenant l'eau ou l'huile servant à délayer la peinture, l'autre réservé au nettoyage du pinceau.


Le nom (un) pinceau vient du latin vulgaire penicellus, issu, par substitution de suffixe, de penicillus « pinceau de peintre ; l'art du peintre, la peinture ; la manière, la touche de l'écrivain », dérivé de peniculus « brosse, pinceau », diminutif de penis « queue des quadrupèdes ; brosse à peindre », voir : pénis.



pince-balle

un pince-balle : une tenaille avec laquelle on prend les boulets rouges sur le feu, pour les transporter jusqu'à la pièce d'artillerie.



pince-billet

un pince-billet(s)



pince-bougie

un pince-bougie



pince-cul

un pince-cul :

  • une maison de tolérance ;

  • un bal, un dancing de bas étage où les gens se tiennent de manière inconvenante ;

  • un bal, une réception.




pince-dur

une, un pince-dur : une adjudante ou un adjudant.



pincée

une pincée :

  • la quantité que l'on peut prendre entre les extrémités du pouce et de l'index ou du pouce, de l'index et du majeur ;

  • une petite quantité ;

  • un petit nombre ;

  • un coin de terrains sédimentaires effondrés et très plissés, formant en plan un affleurement long et étroit, encadré par des couches subhorizontales.


Ce nom est dérivé de pincer.



pince-fesse

un pince-fesse :

  • le fait de pincer une fesse à une personne ;

  • une maison de tolérance ;

  • un bal, un dancing de bas étage où les gens se tiennent de manière inconvenante ;

  • un bal, une réception.




pince-froid

elle, il est pince-froid : a une attitude froide, distante.



pince-jupe

un pince-jupe : un cintre pour une jupe.



pincelier

un pincelier :

  • un récipient servant à nettoyer les pinceaux ;

  • un récipient à deux compartiments, l'un contenant l'eau ou l'huile servant à délayer la peinture, l'autre réservé au nettoyage du pinceau.


Ce nom est dérivé de pincel, pinceau, avec le suffixe -ier.



pince-lisière

un pince-lisière : un appareil à l'aide duquel on assujettit la mousseline qui doit recevoir l'apprêt.



pince-loque

un pince-loque : une aiguille.



pince-maille, pincemaille

un pince-maille ou pincemaille :

  • un dispositif, commandé par un levier, qui saisit et tire le fil de manœuvre d'un signal ferroviaire ;

  • un avare.




pincement

un pincement :

  • l'action de pincer ; le résultat de cette action ;

  • en savoir plus : CNRTL.


Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -ment.



pince-monseigneur

une pince-monseigneur : un levier court, aux extrémités aplaties, qui sert, en particulier aux cambrioleurs, pour forcer les serrures.

monseigneuriser :

  • appeler quelqu'un monseigneur généralement par plaisanterie, par flatterie ;

  • crocheter une porte.




pince-narine

un pince-narines (pour les plongeurs).



pince-nez

un pince-nez : un binocle qui tient sur le nez grâce à une pince à ressort.



pince-notes

un pince-notes : un ustensile de bureau.



pince-oreille

un pince-oreille : un perce-oreille, un insecte.



pince-pâte

un pince-pâte : un ustensile servant à strier le rebord d'une tarte, d'un pâté.



pincer

pincer :

  • serrer entre les doigts ou entre les branches d'une pince ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • en escalade, saisir une prise en la serrant entre le pouce et les autres doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.


pincer son français [Belgique] : parler pointu.

je pince, tu pinces, il pince, nous pinçons, vous pincez, ils pincent ;
je pinçais ; je pinçai ; je pincerai ; je pincerais ;
j'ai pincé ; j'avais pincé ; j'eus pincé ; j'aurai pincé ; j'aurais pincé ;
que je pince, que tu pinces, qu'il pince, que nous pincions, que vous pinciez, qu'ils pincent ;
que je pinçasse, qu'il pinçât, que nous pinçassions ; que j'aie pincé ; que j'eusse pincé ;
pince, pinçons, pincez ; aie pincé, ayons pincé, ayez pincé ;
(en) pinçant.

se pincer

je me pince, tu te pinces, il se pince, nous nous pinçons, vous vous pincez, ils se pincent ;
je me pinçais ; je me pinçai ; je me pincerai ; je me pincerais ;
je me suis pincé(e) ; je m'étais pincé(e) ; je me fus pincé(e) ; je me serai pincé(e) ; je me serais pincé(e) ;
que je me pince, que tu te pinces, qu'il se pince, que nous nous pincions, que vous vous pinciez, qu'ils se pincent ;
que je me pinçasse, qu'il se pinçât, que nous nous pinçassions ; que je me sois pincé(e) ; que je me fusse pincé(e) ;
pince-toi, pinçons-nous, pincez-vous ; sois pincé(e), soyons pincées, soyons pincés, soyez pincé(e)(es)(s) ;
(en) se pinçant.

elles se sont pincé les lèvres, elles ont pincé leurs lèvres.

Le verbe pincer est dérivé du radical expressif pints-, qui évoque une saisie rapide et brusque, à comparer avec l'italien pinzare « s'agissant d'un insecte : piquer » et l'espagnol pinchar « piquer ».

Le verbe épincer est dérivé de pince, le verbe épinceter de pincette. D'où : un épinçage, un épincetage, un épinceteur, une épincette, un épinceur, un épinçoir.



pincerie

une pincerie : une attitude pincée.



pince-sans-rire

une, un pince-sans-rire : celle, celui qui raille ou plaisante en gardant tout son sérieux.

un air, une attitude pince-sans-rire



pince-sève

un pince-sève : un instrument à l'aide duquel on coupe l'extrémité des branches des arbres fruitiers pour faire refluer la sève vers les fruits.



pincette

une pincette :

  • une petite pince ;

  • autres sens : CNRTL.


une pince ou pincette : en escalade, la prise de main qui consiste à saisir une prise en la serrant entre le pouce et les autres doigts. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.



pinceur

un pinceur : un bardeur d'un type particulier qui, lorsque la pierre est montée sur le chantier, aide le contreposeur à la mettre en place.

des doigts pinceurs, une main pinceuse



pinchard, pinchart

1. un (cheval) pinchard : qui est de couleur gris fer.

Ce terme normand est une variante de péchard, pêchard.

un cheval péchard ou pêchard : aubère, dont la robe est constituée de poils blancs et alezans mélangés.

Le mot pêchard signifie « gris tirant sur la couleur de la fleur de pêcher [en parlant des chevaux] », dérivé de pêche.


2. une voix pincharde : une voix haut perchée, criarde, vulgaire.

Ce mot lorrain est dérivé de pincher « glapir (pour une personne à la voix criarde) », dérivé du radical expressif pink- qui représente un élargissement consonantique du radical pī- (à comparer avec piauler).


3. un pinchard ou pinchart : un siège pliant à trois pieds utilisé en plein air.

Ce mot probablement normand ou picard, est dérivé de pincher, une forme normanno-picarde de pincer (à comparer avec le normand pinchard « pinçon »=.



pinchina

un pinchina : une ancienne étoffe de laine, épaisse et non croisée.

Ce nom vient du provençal penchinat « sorte d'étoffe de laine forte, épaisse, non croisée qu'on fabriquait aux environs de Toulon », proprement « peigné » (du provençal penchinar « peigner »). Au 18ème siècle, le pinchinat fut imité dans le Berry et à Châlons-sur-Marne.



pinçon

un pinçon :

  • le fait de pincer une partie du corps ;

  • une marque laissée sur la peau quand on a été pincé ;

  • le rebord du fer à cheval destiné à protéger la corne du côté de la pince.


avoir un pinçon au cœur : ressentir une petite douleur affective brusque.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -on.



pinçotter

pinçotter : pincer légèrement de manière répétée.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -otter.



pinçure

une pinçure : l'action de pincer ; le résultat de cette action.

Ce nom est dérivé de pincer, avec le suffixe -ure.



pinda

un pinda : une offrande funéraire constituée par des boulettes de riz.

Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire du hindi, au sanskrit pinda « masse sphérique, boule, boulette » d'où « boulette de nourriture offerte aux mânes ».

Pindare, pindarique, pindariquement, pindarisant, pindariser, pindariseur, pindarisme, pindariste

elle, il est pindarique :

  • est de Pindare, un poète lyrique ;

  • est propre à Pindare.


un dialecte, une langue pindarique : la langue utilisée par Pindare.

une, un pindarique : une, un poète imitant la manière de Pindare.

pindariquement : à la manière de Pindare.

une pindarisante, un pindarisant : une imitatrice, un imitateur du style de Pindare.

pindariser :

  • imiter le style de Pindare, écrire à la manière de Pindare ;

  • s'exprimer avec affectation, dans un style recherché.


une pindariseuse, un pindariseur : celle, celui qui pindarise.

un pindarisme : une imitation du style de Pindare.

une, un pindariste :

  • une, un spécialiste de l'œuvre de Pindare ;

  • celle, celui qui travaille sur l'œuvre de Pindare.


Le mot pindarique est emprunté au latin pindaricus « de Pindare, pindarique, lyrique », en grec Π ι ν δ α ρ ι κ ο ́ ς de Pindaros « Pindare, poète lyrique des 6ème et 5ème siècles avant J.-C. », en grec Π ι ́ ν δ α ρ ο ς.



pine

1. une pine : un pénis, un membre viril.

piner quelqu'un : la, le posséder sexuellement.

L'origine de ce nom est incertaine, voir : CNRTL.



2. une pine : un cône des conifères, et particulièrement du pin (une pomme de pin), formé d’écailles ligneuses qui protègent les graines.

Voir le Dictionnaire des régionalismes de France (comparer avec pigne).



pinéal, pinéalome

un corps pinéal, une glande pinéale : une épiphyse cérébrale.

des corps pinéaux, des glandes pinéales


un organe pinéal, un œil pinéal : un organe photosensible, unique, situé sur le crâne des vertébrés inférieurs ou fossiles.

un pinéalome : classiquement, les tumeurs rares développées à partir des cellules de la glande pinéale proprement dite.

Le mot pinéal est un dérivé savant du latin pinea « pomme de pin ».



pineau

un pineau : un cépage ; un vin.

Les noms (un) pineau et (un) pinot sont dérivés de pin, la grappe de ce raisin ressemblant à une pomme de pin.

Le nom (un) pinard est issu, par substitution de suffixe, de pineau.



pinède, pineraie

une pinède ou pineraie, pinière, pinada : une plantation, un bois de pins.

Le nom masculin pignadar est une forme régionale utilisée dans le Sud-Ouest, qui signifie « pinède ». Il est, comme pigne, tiré du provençal pinha, « pomme de pin », lui-même dérivé de pinus, « pin ». Courrier des internautes de l'Académie française.

Le nom (une) pinède est emprunté au provençal pinedo, de même sens que le français, en ancien provençal pineda, du latin pinetum, neutre de même sens.



pinéguette

une pinéguette : une petite fille ou une jeune fille délurée, coquette, fiérotte, impertinente et quelque peu agaçante.

L'étymologie de ce nom lorrain est inconnue, voir : CNRTL.



pinène

un pinène :

  • un monoterpène bicyclique connu pour ses propriétés antiseptiques ;

  • un hydrocarbure de la famille des terpènes, liquide, incolore, extrait de la résine de pin qui est le constituant essentiel de l'essence de térébenthine.


un alpha-pinène

un bêta-pinène

Ce nom est dérivé de pin, avec le suffixe -ène.



piner

piner : voir pine (ci-dessus).



ping call

[en anglais : ping call] une demande de rappel (d'un numéro téléphonique surtaxé).



pingouin, pingouinière

un pingouin :

  • un oiseau palmipède marin ;

  • un manchot, un oiseau ;

  • un individu quelconque.


une pingouinière : un lieu où se rassemblent les pingouins.

Le nom (un) pingouin est emprunté au néerlandais pinguin, d'origine incertaine et introduit en français par les livres de voyages hollandais.



ping-pong

le ping-pong : le tennis de table.

un ping-pong : un échange verbal.

Ce nom vient de l'anglais ping-pong, composé des onomatopées ping et pong.



pingre, pingrerie

une, un pingre : celle, celui qui est avare, souvent avec mesquinerie.

elle, il est pingre : est avare, grippe-sou.

une pingrerie :

  • une avarice mesquine, une radinerie ;

  • une manifestation de cette attitude.


Le mot pingre est d'origine incertaine, voir : CNRTL.



pinguicole

elle, il est pinguicole : vit dans la graisse.

Ce nom est composé de pingui- du latin pinguis « gras », et de -cole.



pinguicula

une pinguicula : en ophtalmologie, une petite saillie jaunâtre dont le volume ne dépasse pas celui d'une lentille, située sur la conjonctive en dehors du limbe cornéal et formée, non par de la graisse, mais par un amas de cellules épithéliales et du tissu conjonctif.

un pinguicula : le genre de petites plantes herbacées insectivores, de la famille des lentibulariacées, à feuilles disposées en rosettes, garnies de poils glanduleux sécrétant un liquide visqueux et représentées principalement par la grassette.

Ce nom est emprunté au nom latin pinguicula, de l'adjectif pinguiculus, pinguicula, pinguiculum, un diminutif de pinguis « gras ».



pinicole, pinier, pinière, pinifère

elle, il est pinicole : vit ou croît sur les pins.

un (pin) pinier : un pin-pignon, un pin parasol, un pin d'Italie.

une pinière ou pineraie, pinède, pinada : une plantation, un bois de pins.

une contrée pinifère : qui produit des pins.

pini- vient du latin pinus.

Le nom (un) pinier est dérivé de pine de même origine que pin et désignant, comme pigne, la pomme de pin, avec le suffixe -ier.



pinn-

pinn- est emprunté au latin pinna « plume ; nageoire de poisson » du grec π ι ́ ν ν α.



pinnatipède

elle, il est pinnatipède : a les pieds palmés.

les pinnatipèdes : les oiseaux échassiers caractérisés par l'existence d'une membrane aux bords des doigts antérieurs, tels les foulques, les grèbes.

Ce mot est composé de pinnati- du latin pinna « nageoire » et -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».



pinne

une pinne (marine) : un coquillage.

Ce nom est emprunté au latin pinna, variante de pina « pinne marine », en grec π ι ́ ν ν α de même sens.



pinné

une feuille pinnée : une feuille composée de plusieurs folioles rangées des deux côtés d’un pétiole commun.



pinnemouche

une, un pinnemouche [Belgique] :

  • en argot militaire, un bonnet de police à gland ;

  • un bonnet à pompon pour femmes ou enfants.




pinnipède

les pinnipèdes : l'ordre de mammifères carnivores amphibies, qui comprend les otaries, les morses et les phoques.

Ce nom est formé de pinni- tiré du latin pinna « plume, nageoire », et -pède tiré du latin pes, pedis « pied ».



pinnothère

un pinnothère : un petit crabe arrondi qui vit dans les replis du corps de certains mollusques à coquilles bivalves, notamment les moules et les pinnes.

Ce nom est emprunté au latin pinoteres « petit crabe qui se loge dans la pinne marine », en grec π ι ν ν ο τ η ́ ρ η ς « pinnotère, petit crabe qui vit dans l'écaille de la nacre ».



pinnule

une pinnule :

  • en géodésique, chacune des petites plaques métalliques élevées perpendiculairement à chaque extrémité d'une alidade ou en opposition sur les deux côtés de la boîte d'un compas de variation, percées d'un petit trou ou d'une fente, et qui permettent de prendre des alignements ;

  • un appendice des bras des crinoïdes, jouant un rôle dans la nutrition et la reproduction ;

  • une petite saillie filiforme sur le tentacule des pogonophores, qui joue un rôle dans la nutrition et la respiration ;

  • une petite nageoire de certains poissons ;

  • un lobe ou division ultime d'une feuille pennée.


Ce nom est emprunté au latin pinnula « petite plume » « petite aile » « nageoire ».



pinocytose

une pinocytose :

  • la capture et l'absorption, par une cellule, de gouttelettes de liquide provenant du milieu ambiant qui se fragmentent en minuscules vacuoles dans le cytoplasme ;

  • [biologie cellulaire] le processus par lequel du liquide extracellulaire est incorporé dans des endosomes, au niveau des puits recouverts de clathrine. En anglais : pinocytosis. Voir aussi : acanthosome, cavéole, clathrine, endocytose, endosome, puits recouvert de clathrine. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.


Ce nom est composé de pino- du grec π ι ́ ν ω « boire », et de [phago]-cytose.



pinot

un pinot : un cépage.

Les noms (un) pineau et (un) pinot sont dérivés de pin, la grappe de ce raisin ressemblant à une pomme de pin.



pinotte

[Canada]

une peanut ou pinotte : une arachide, une cacahuète.

des peanuts :

  • peu de chose ;

  • des poussières.


pour des peanuts : pour deux fois rien.

du beurre de peanut

Ce nom est emprunté à l'anglais peanut « arachide, cacahuète », francisé en pinotte, composé de pea « pois » et nut « noix », attesté depuis 1807, la culture de l'arachide au sud des États-Unis et l'importante consommation de celle-ci dans le continent Nord-américain sous diverses formes (notamment le beurre de cacahuète, en anglais peanut butter) expliquant cet emprunt et les emplois figurés en anglo-américain (dès 1836 pea-nut fellows « comparses minables »).



pin-pon

pin-pon (pour exprimer le bruit des avertisseurs à deux tons des voitures de pompiers).

des pimpons (dans le langage enfantin) :

  • des voitures de pompiers ;

  • des pompiers.




pinque

une pinque : un voilier de la Méditerranée, à trois mâts, à antennes, à poupe très élevée et à varangues plates.

Ce nom est emprunté au néerlandais pink, de même sens.



pin's

un pin's : un petit insigne de métal émaillé ou verni, fixé à l'envers du tissu d'un vêtement et porté comme objet de parure, bijou, notamment depuis 1986.

On peut préférer épinglette au faux anglicisme pin's. L'apostrophe ne correspond à strictement rien d'anglais même si le mot est tiré de l'anglais pin (épingle) comme dans pin-up. Pourquoi l'apostrophe a-t-elle été utilisée ? Pour faire anglais, certes... Mais aussi à cause de la prononciation : lu à la française pin devient comme un pain ou un pin parasol, lu à l'anglaise cela devient une pine obscène... L'apostrophe devrait donc indiquer la consonne à prononcer. Mais justement... les termes populaires avec apostrophe suivie de s n'ont pas de s prononcé ! En savoir plus : site de Dominique Didier.

Ce nom est emprunté à l'anglais pin « épingle, punaise, cheville » plus particulièrement utilisé aux États-Unis pour désigner un insigne de confrérie universitaire puis de toute autre société ou institution, que l'on fixe sur un vêtement ; l'apostrophe suivie d'un s est une aberration pure et simple. C'est une espèce de francisation pour faire plus anglaise.



pinscher

un pinscher : la race de chiens d'agrément appartenant au groupe des schnauzers mais qui comprend uniquement des variétés à poil lisse et brillant, moyennes (pinscher moyen) ou naines (pinscher nain).

Ce nom est emprunté à l'allemand Pinscher « griffon », littéralement « mordeur » attesté depuis 1816 et formé sur l'anglais to pinch « pincer ».



pinson, pinsonne, pinsonneux

un pinson : un oiseau.

être gai comme un pinson

une pinsonne : la femelle du pinson.

une pinsonneuse, un pinsonneux : celle, celui qui élève des pinsons en captivité pour les engager dans des concours de chant.

un fringillidé : un oiseau.

Le nom (un) pinson vient du latin vulgaire pincio, pincionis, formé sur le radical expressif pinc-, traduisant le cri de l'oiseau [à comparer avec le cymrique pinc, l'anglais spink, l'allemand Fink] et dont sont aussi issus le toscan pincione, le corse pinziolo, le sicilien pinzuni. Le latin classique fringilla, fringillus ne subsiste que dans le domaine italien.



pinta

une pinta : une tréponématose bénigne, endémique dans certaines régions de l'Amérique tropicale, caractérisée, à la période d'état, par des taches dyschromiques squameuses disséminées (blanches, beiges, bleues, rouges, violettes) causée par Treponema carateum, une espèce très proche du Treponema pallidum, sinon identique à cette dernière.

Ce nom est emprunté à l'espagnol du Mexique pinta « tache de couleur », de pintar « peindre » (du latin vulgaire pinctare, dérivé du participe pinctus du latin pingere, à cause des taches cutanées de couleurs variées que présentent les sujets atteints de la maladie.



pintade, pintadeau, pintadine, pintadon

une pintade :

  • un oiseau ; sa chair ;

  • une femme sotte, vaniteuse.


les pintades : une famille de l'ordre des galliformes.

un pintadeau ou pintadon : le petit de la pintade.

une pintadine : une huitre perlière.

Avant 1492, quand il n’existait d’Indes qu’orientales, poule d’Inde (gallina indica ou gallina de India en latin médiéval) désignait la pintade, oiseau originaire d’Abyssinie, région située dans la corne de l’Afrique. Mais à partir du moment où l’on ramena d’Amérique ce gros gallinacé un peu pataud qu’est la dinde, les langues rivalisèrent d’imagination, en se jouant de la géographie, pour nommer cet oiseau pourtant mal doué pour le vol et non migrateur. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) pintade est emprunté au portugais pintada, terme de zoologie, proprement « [oiseau] peint », dérivé de pintar « peindre », du latin populaire pinctare, variante de pictare « peindre », lui-même issu du latin classique pictus, participe passé de pingere, voir : peindre.



pinte, pinté, pinter, pintocher, pinton

une pinte :

  • une mesure de capacité ancienne ou anglo-saxonne ;

  • un récipient ;

  • cette quantité de liquide ;

  • un débit de boissons, un bistrot [Suisse].


être pinté : être saoul.

pinter : boire avec excès.

se pinter la gueule : s'enivrer.

pintocher : s'alcooliser. [Suisse]

un pinton : un petit vase, dont on se servait dans les couvents, et qui contenait la mesure de vin donnée à chaque moine pour son repas.

Le nom (une) pinte semble venir du bas latin pincta, du participe passé de pingere (peindre), qualifiant à l'origine un substantif féminin désignant une mesure de capacité étalonnée [canna, hemina, quarta...] et signifiant « pourvu d'une marque ». Pincta est relevé en 1249 au sens de « mesure pour les liquides ». L'anglais pint « pinte » est relevé depuis 1384.



pintourler

pintourler : boire avec excès.

Ce verbe est un mot ancien du Midi de la France.



pin-up, pin up

une pin-up ou pin up :

  • une illustration représentant une jeune femme sensuelle, attirante, nue ou très peu vêtue ;

  • une jeune femme ainsi représentée ;

  • une jeune femme à la beauté excitante et qui est consciente de sa séduction.


Mais, et c’est peut-être une consolation pour cette bestiole, par analogie de forme, punaise a aussi désigné un petit clou à tête plate servant à fixer des images, des affiches – un objet que les Américains appellent pin, nom que l’on retrouve dans pin-up, désignant une jeune femme peu vêtue au charme provocant, dont certains ont coutume d’accrocher la photo sur leurs murs, et qui pourrait nous faire songer à quelque punaise évoquée ci-dessus. En savoir plus : Académie française.

Ce nom est emprunté à l'anglo-américain pin-up, abréviation de pin-up girl composé de girl « fille, jeune femme » et to pin up « épingler, afficher » (de pin « épingle ») désignant les photographies de vedettes féminines attractives affichées dans les chambrées ou ces vedettes elles-mêmes.



pin yin

le pin yin : le système d'écriture utilisant des caractères latins pour la transcription de la langue commune chinoise.

Ce nom est emprunté au chinois « son épelé » désignant un système d'épellation du chinois adopté en 1958 par la République populaire de Chine.



pinzutu

Dans certaines régions, on dispose même de mots précis pour désigner ces touristes : monchûs en Savoie, doryphores dans le sud-ouest, baignassoutes en Vendée ou encore pinzutu en Corse. D’où viennent ces différents termes ? On fait le point… Français de nos régions.



piochage, pioche, piochement, piocher, piocheur, piocheuse, piochon

un piochage :

  • l'action de piocher ; le résultat de cette action ;

  • une étude, un travail intellectuel intense et assidu.


une pioche :

  • un outil à main pour creuser le sol ou défoncer ;

  • un tas de dominos ou de cartes non distribués, parmi lesquels un joueur peut puiser sous certaines conditions ;

  • un travail intellectuel assidu.


une pioche, une pioche de terrassier, une pioche piémontaise, une pioche-hache : Office québécois de la langue française.

une pioche-hache ou une pioche piémontaise, un piémontoir : une pioche dont l'une des extrémités pointues a été remplacée par une hachette pour trancher les racines. Office québécois de la langue française.

une tête de pioche : une personne très entêtée, stupide.

un piochement :

  • l'action de piocher ; le résultat de cette action ;

  • en maçonnerie, l'abattage d'une partie de pierre en saillie ou d'un enduit.


piocher :

  • creuser, fouir, trancher, défoncer avec une pioche ;

  • prendre au hasard, puiser dans ;

  • puiser dans le tas de dominos ou de cartes non distribuées ;

  • étudier avec acharnement ;

  • travailler un sujet, une matière, avec ardeur ;

  • travailler sans répit.


une piocheuse, un piocheur :

  • celle, celui qui manie la pioche ;

  • celle, celui qui travaille beaucoup ;

  • celle, celui qui étudie beaucoup, qui a une activité intellectuelle intense et assidue.


une piocheuse : un scarificateur, une machine servant à piocher, à défoncer le sol.

un piochon :

  • un outil de jardinage à manche court, utilisé pour le binage ;

  • un outil de charpentier dont le fer est plat d'un côté et en bec d'âne de l'autre, servant à tailler les mortaises.


Le nom (une) pioche est dérivé de pic (2) prononcé pi, avec le suffixe -oche.



piolé

elle est piolée, il est piolé : est marqué(e) de taches de rousseur.

Ce mot est dérivé d'une pie.



piolet

un piolet : un bâton d'alpiniste dont un bout est ferré et l'autre muni d'un petit fer de pioche.

modes d'utilisation du piolet : un piolet-ancre, un piolet-appui, un piolet-canne, un piolet-ramasse, un piolet-rampe.

types particuliers de piolets : un piolet-hache, un piolet-marteau.

un marteau-piolet (pour l'alpinisme).

Ce nom est emprunté au valdotain piolet « petite hache », dérivé du piémontais piola, dérivé avec aphérèse de apia « hache », probablement emprunté au provençal, lui-même issu du francique hâppia.



pion

1. un pion :

  • au jeu d'échecs, chacune des petites pièces du jeu, à l'exception des figures ;

  • au jeu de dames et divers jeux de société comme le jacquet, chacune des pièces du jeu, que le joueur doit déplacer sur un damier.


damer le pion à quelqu'un :

  • prendre un avantage sur lui ;

  • l'emporter avec une supériorité marquée.


n'être qu'un pion sur l'échiquier : être manœuvré, manipulé.

pousser un pion sur l'échiquier :

  • obtenir un avantage sur un adversaire;

  • manipuler quelqu'un dans un sens qui vous est favorable.


pionner :

  • prendre beaucoup de pions, prendre trop souvent des pions ;

  • perdre des pions pour en prendre d'autres de même valeur.


Le nom (un) pion (1) vient de pion (2), en raison de la lenteur avec laquelle se déplace cette figure du jeu d'échecs, comparativement aux autres.


2. un pion :

  • un fantassin ;

  • un domestique à pied en Inde ;

  • un homme sans foyer, un individu sans ressources, un pauvre hère.


une pionne, un pion :

  • une surveillante, un surveillant dans un établissement scolaire ;

  • une personne à l'attitude pédante, dogmatique, à l'esprit étroit et lourd.


elle, il est pionesque ou pionnesque :

  • est propre, relative ou relatif à un pion, à un surveillant de collège ;

  • est semblable à un pion.


un pionicat ou pionnicat : un travail, un emploi de pion.

une pionnerie : une lourdeur d'esprit, une absence de délicatesse, une suffisance.

Le nom (un) pion (2) vient du bas latin pedo, pedonis « qui a de grands pieds » qui a pris en latin médiéval le sens de « piéton, fantassin », déjà attesté comme surnom en latin classique, et qui est issu du latin pes, pedis, voir : pied.


3. un pion ou pi : une particule physique fondamentale.

Le nom (un) pion (3) est composé de pi (en grec π ι ̃), tiré de méson π, et de -on, tiré d'électron.


4. un pion ou une pione : un bouvreuil.

une pione :

  • un perroquet multicolore qui vit en Amérique tropicale ;

  • une pivoine.


Les noms (un) pion et une pione sont des variantes correspondant aux formes d'ancien français de pivoine (voir l'étymologie de l'ancien français pyoine au 12ème siècle). Ce nom est attesté comme un nom de la fleur par la forme pyone en 1361-62 et par la forme pione renvoyant à pivoine. Il est attesté comme un nom du bouvreuil en Lorraine en 1783 par référence à la couleur rouge d'une partie du plumage de cet oiseau. Pour le perroquet, il est emprunté au latin scientifique pionus, un nom de genre de perroquets, formé sur le grec « gras, riche, abondant ».



pionçage, pionce, pioncer, pionçotter

un pionçage ou une pionce :

  • l'action de dormir ;

  • un somme, le sommeil.


pioncer : dormir ou dormir profondément.

je pionce, tu pionces, il pionce, nous pionçons, vous pioncez, ils pioncent ;
je pionçais ; je pionçai ; je pioncerai ; je pioncerais ;
j'ai pioncé ; j'avais pioncé ; j'eus pioncé ; j'aurai pioncé ; j'aurais pioncé ;
que je pionce, que tu pionces, qu'il pionce, que nous pioncions, que vous pionciez, qu'ils pioncent ;
que je pionçasse, qu'il pionçât, que nous pionçassions ; que j'aie pioncé ; que j'eusse pioncé ;
pionce, pionçons, pioncez ; aie pioncé, ayons pioncé, ayez pioncé ;
(en) pionçant.

se pioncer : se mettre au lit.

je me pionce, tu te pionces, il se pionce, nous nous pionçons, vous vous pioncez, ils se pioncent ;
je me pionçais ; je me pionçai ; je me pioncerai ; je me pioncerais ;
je me suis pioncé(e) ; je m'étais pioncé(e) ; je me fus pioncé(e) ; je me serai pioncé(e) ; je me serais pioncé(e) ;
que je me pionce, que tu te pionces, qu'il se pionce, que nous nous pioncions, que vous vous pionciez, qu'ils se pioncent ;
que je me pionçasse, qu'il se pionçât, que nous nous pionçassions ; que je me sois pioncé(e) ; que je me fusse pioncé(e) ;
pionce-toi, pionçons-nous, pioncez-vous ; sois pioncé(e), soyons pioncées, soyons pioncés, soyez pioncé(e)(es)(s) ;
(en) se pionçant.

pionçotter : dormir, sommeiller.

L'origine du verbe pioncer est incertaine, voir : CNRTL.



pione, pionesque, pionicat, pionner, pionnerie, pionnesque, pionnicat

pione, pionesque, pionicat, pionne, pionner, pionnerie, pionnesque, pionnicat : voir pion (ci-dessus).



pionnier

un pionnier :

  • un fantassin ;

  • un colon installé sur des terres vierges ou inhabitées pour les défricher et pour les cultiver ;

  • dans certains pays socialistes, un adolescent faisant partie d'un mouvement éducatif de jeunes dirigé par l'État ;

  • un scout ainé adonné à des tâches éducatives de bâtisseurs.


une pionnière, un pionnier :

  • une, un militaire spécialiste des travaux de terrassement et de défrichement ;

  • une, un militaire du génie ou d'une unité auxiliaire du génie ;

  • celle, celui qui se lance pour la première fois dans une entreprise, qui ouvre la voie à d'autres dans un domaine inexploré.


une mygale pionnière

Le nom (un) pionnier est dérivé de pion (1), avec le suffixe -ier.



piophile, piophilidé

une piophile : un genre d'insectes diptères brachycères, le type de la famille des piophilidés, par exemple la « mouche du fromage », Piophila casei, dont la larve est le ver de fromage.

les piophilidés : la famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères téphritoïdes dont le genre Piophila est le type.



piorne, piorner

[Suisse]

une piorne : celle, celui qui pleurniche, qui geint.

piorner : pleurnicher, geindre.



piot

1. un piot :

  • un vin ;

  • une boisson.


humer le piot : boire plus que de raison.

Ce nom est un déverbal du moyen français pioter « boire beaucoup », lui-même dérivé, avec le suffixe -oter, du verbe en ancien français pier « boire », d'origine discutée, voir : CNRTL.


2. un piot : le petit de la pie.

un piot : un petit garçon.

une piote : une petite fille.


Ce nom est dérivé de pie, avec le suffixe -ot.



piotter

piotter ou pigner : pleurer, pleurnicher.



piou, pioui, pioupiesque, pioupiou

1. piou (pour imiter le petit cri aigu du poussin).

un pioupiou : une imitation du cri du poussin ou de certains oiseaux.

des pioupious


un pioupiou ou piou : un simple soldat, généralement dans l'infanterie.

elle, il est pioupiesque :

  • est du pioupiou ;

  • est dans sa manière.


des pioupious

Cette onomatopée évoquant le cri des poussins, a été employée plaisamment pour désigner de jeunes soldats.



2. un pioui : un nom donné à un oiseau de la famille des tyrannidés, dont la seule espèce présente au Québec est le pioui de l’Est (contopus virens), un oiseau au plumage gris brunâtre, teinté de vert olive, et au chant remarquable, particulièrement pendant la période nuptiale. Anciennement, cette espèce était aussi appelée moucherolle verdâtre par les spécialistes. Une autre espèce de pioui, le pioui de l’Ouest (contopus sordidulus), est présente dans la partie occidentale du continent nord-américain

On a lu aussi piwi.

voir aussi : piwit (ci-dessous).

Le nom (un) piwi, puis sous la graphie francisée pioui, vient de l’anglais nord-américain pewee (aussi peewee, pee-wee), une forme onomatopéique ayant servi à nommer différents oiseaux, notamment des moucherolles nord-américains, dont les espèces de piouis. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



pipa

un pipa : un gros crapaud d'Amérique tropicale.

Ce nom vient du mot d'un dialecte indigène de la Guyane hollandaise, pipal masculin, pipa féminin, probablement d'origine africaine.





  1. pipage, pipé, pipée (1) pipement, piper (1) piperie, pipeur.

  2. pipe, pipée (2) pipeau, piper (2) pipette, pipetter, pipier.

pipage

un pipage : une piperie.



pipe

A. une pipe :

  • un pipeau, un chalumeau, un tuyau ;

  • une ancienne capacité de mesure pour les liquides ;

  • une grande futaille, de capacité variable selon les régions ; son contenu ;

  • le gosier, la gorge.


Si, dans notre système, l’étalon est le litre, il semble que c’est le muid qui tenait jadis ce rôle. Étudier ses diviseurs et ses multiplicateurs ressortit à la lexicologie et à l’arithmétique. La pipe, qui tire son nom du latin pipa, « tuyau ; tonneau », avait la contenance d’un muid et demi. Dans les diviseurs de ce dernier venait d’abord le poinçon, dont on apprend dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire qu’il s’agissait d’une « Sorte de tonneau servant à mettre du vin ou autres liqueurs, qui tient à peu près les deux tiers d’un muid ». Après le poinçon venait la feuillette, qui valait la moitié d’un muid. Le quartaut, comme son nom l’indique, équivalait à un quart de muid (soit la moitié d’une feuillette). On passait ensuite à des tonneaux de petite taille avec le setier, qui contenait un neuvième du quartaut. En savoir plus : Académie française.

casser sa pipe : mourir.

se fendre la pipe : rire aux éclats.

saigner à pleine pipe : saigner abondamment.

un casse-pipe (1) :

  • une zone de combat de première ligne, particulièrement exposée ;

  • un risque de casser sa pipe, de mourir.


B. une pipe :

  • un instrument de fumeur ;

  • le contenu d'une pipe, ce qu'on peut fumer en une fois avec une pipe ;

  • un bonbon de sucre d'orge ;

  • un objet en terre en forme de pipe servant de cible au tir à la carabine sur un champ de foire ;

  • un verre muni d'un chalumeau permettant de déguster des alcools ;

  • un élément de tuyauterie, un tube d'adduction d'un combustible liquide, d'air ;

  • un tuyau isolateur d'une conduite électrique ;

  • un tuyau de canalisation de gaz ;

  • une tuyauterie amenant les gaz carburés du carburateur au cylindre ;

  • une cigarette ;

  • une fellation.


par tête de pipe : par personne.

un casse-pipe (2) : un tir forain dans lequel les cibles sont des pipes en terre.

Le nom (une) pipe est un déverbal de piper (1).



pipé

le jeu est pipé, les dés sont pipés :

  • la partie est faussée ;

  • il y a un piège.




pipeau

un pipeau :

  • une flute champêtre à six trous en bois ou en roseau, symbole de la poésie pastorale ;

  • une flute à bec rudimentaire en bois ou en matière plastique, munie de huit trous ;

  • un appeau servant à attirer les oiseaux en imitant leurs différents cris ;

  • un artifice servant à tromper quelqu'un.


des pipeaux : des gluaux, des pièges à petits oiseaux faits de branchages enduits de glu.

c'est du pipeau : ce n'est pas sérieux, c'est inefficace.

Le nom (un) pipeau est dérivé d'une pipe, avec le suffixe -eau.



pipée

une pipée (1) : le contenu d'une pipe, la quantité de tabac ou d'une autre substance dont on peut remplir le fourneau d'une pipe.

Ce nom est dérivé d'une pipe.


une pipée (2) :

  • une chasse aux oiseaux, illégale en France, après les avoir attirés avec des gluaux et des pipeaux en contrefaisant leurs différents cris, notamment le cri de la chouette ;

  • le lieu où s'effectue cette chasse ;

  • l'ensemble des pièges tendus pour cette chasse ;

  • un piège, une tromperie.


faire une pipée : préparer tout l'appareil nécessaire à ce genre de chasse.

attraper, prendre à la pipée : attraper adroitement.

Ce nom vient du participe passé de piper (1).



pipelet, pipelette

une pipelette, un pipelet :

  • une concierge, une portière ; un concierge, un portier ;

  • une personne excessivement bavarde, curieuse, faisant des commérages.


Ce nom est un emploi comme nom commun de Pipelet, le patronyme d'un concierge dans les Mystères de Paris (1842-43) d'Eugène Sue, mais il était peut-être employé antérieurement déjà comme sobriquet, étant donné qu'il se rattache très bien à la famille de piper (1).



pipeline, pipe-line, pipelinier

un pipeline ou pipe-line :

  • une canalisation de gros diamètre servant au transport à grande distance de certains fluides et de certaines substances pulvérisées ;

  • un ensemble de canalisations et des installations permettant ce transport ;

  • [transports et mobilité - pétrole et gaz] une canalisation pour le transport des fluides. Les pipelines spécialisés peuvent être appelés oléoducs, gazoducs, etc. On prononce [pipline]. En anglais : pipeline. Voir aussi : lot, rampe de pose, structure terminale de pipeline. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • en savoir plus : Géoconfluences.


un pipeline immergé : [transports et mobilité - pétrole et gaz]

  • un pipeline sous-marin reliant une installation côtière à un point d'embarquement. En anglais : sealine ; underwater pipeline. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.

  • une portion de pipeline enfoui franchissant un fleuve ou un détroit. En anglais : sealine ; underwater pipeline. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.


un pipelinier : [transports et mobilité - pétrole et gaz] un transporteur par pipeline ou un agent opérant pour le compte d'un transporteur. En anglais : pipeliner. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

Le nom (un) pipeline est emprunté à l'anglais pipe-line composé de pipe « tuyau », issu du vieil anglais (à l'origine duquel et de ses correspondants germaniques on suppose le latin populaire pippa, voir : pipe) et de line « ligne » issu en partie de l'emprunt par le moyen anglais du français ligne.



pipement, piper

un pipement : pour un oiseau, l'action de piper, de pousser un cri.

piper (1) :

  • pour un oiseau, pousser un petit cri ;

  • pour une personne, contrefaire le cri de la chouette ou d'autres oiseaux ;

  • chasser à la pipée.


ne pas piper mot : garder le silence en présence de quelqu'un.

sans piper mot : sans répondre, sans riposter.

piper des oiseaux : les attirer, les prendre à la pipée.

se faire piper : être pris sur le fait ; être capturé.

piper des cartes : les falsifier, les truquer.

piper quelqu'un :

  • le tromper, le leurrer ;

  • le séduire, l'enjôler par des ruses ou par des propos fallacieux.


piper quelque chose : le voler ; le fausser, le dénaturer.

ne pas pouvoir piper quelqu'un :

  • ne pas pouvoir le supporter ;

  • le détester.


une piperie ou un pipage :

  • l'action de tricher au jeu ;

  • une tromperie.


Le verbe piper (1) vient du latin populaire pīppāre, du latin classique pīpāre « piauler, glousser », mot d'origine onomatopéique, attesté en latin tardif au sens de « gazouiller » et au sens de « jouer de la flute », avec le redoublement expressif du -p-.



piper (2) : fumer la pipe.

Le verbe piper (2) est dérivé d'une pipe.



piper (cub)

[en anglais : piper (cub)] un avion léger, utilisé principalement pour l'observation, et pour de courtes missions au profit de l'infanterie.

Ce mot anglo-américain est composé de Piper, du nom de la Piper Aircraft Corporation et de cub « petit d'animal ».



piper-

piper- est tiré du latin piper « poivre ».



pipéracée

les pipéracées : une famille de plantes comprenant de nombreuses espèces dont les principales sont le cubèbe et le poivrier. une pipéracée

Ce nom est un dérivé savant du latin piper « poivre », avec le suffixe -acées.



piperade

une piperade : une spécialité culinaire basque, composée d'œufs battus en omelette, de tomates et de poivrons cuits.

Ce mot béarnais relevé au sens de « salade de piments » et de « omelette aux piments », est dérivé, à l'aide du suffixe -ade (en latin -ata), du béarnais piper « piment, piment rouge », emprunté au latin piper (poivre) dont le béarnais est, dans le domaine gallo-roman, le seul représentant savant.



pipérazine

une pipérazine : un corps hétérocyclique saturé se présentant sous forme de cristaux blancs, dont de nombreux composés sont utilisés en thérapeutique comme vermifuge, antirhumatismal ou dissolvant de l'acide urique.

Ce nom est composé de piper, du latin piper « poivre », de -az- représentant azote et du suffixe -ine (-in).



piperie

une piperie : voir piper (ci-dessus).



pipérin, pipérine, pipérique, pipéronal

un pipérin ou une pipérine : un alcaloïde contenu dans diverses pipéracées dont le poivre noir et le piment.

un acide pipérique : l'acide diéthylénique cristallin, insoluble dans l'eau, soluble dans l'alcool bouillant, fusible à 150° et volatil à 200°, monobasique, obtenu par hydrolyse du pipérin, et oxydable en pipéronal et en acide tartrique par le permanganate de potassium.

un pipéronal : un aldéhyde phénolique, composé aromatique.

Le nom (un) pipérin ou (une) pipérine est un dérivé savant du latin piper « poivre », avec le suffixe -in, -ine.



pipetage, pipette, pipetter

un pipetage :

  • l'action de pipetter ;

  • l'emplissage d'une pipette généralement par aspiration buccale.


un pipetage direct : un pipetage par aspiration buccale.

une pipette :

  • une petite pipe à petit fourneau et à long tuyau ; son contenu.

  • un petit tube de laboratoire en verre, servant à prélever un petit échantillon de liquide ;

  • un tube renflé servant à décanter ou à transvaser un liquide.


ne pas valoir pipette ou tripette : ne pas valoir grand-chose.

pipetter ou pipeter : prélever une petite quantité d'un liquide à l'aide d'une pipette.

je pipette, nous pipettons ou je pipète, nous pipetons.

Le nom (une) pipette est dérivé d'une pipe, avec le suffixe -ette.



pipeur

une pipeuse, un pipeur :

  • une chasseuse, un chasseur à la pipée, qui prend les oiseaux aux pipeaux ;

  • une tricheuse, un tricheur au jeu ;

  • celle, celui qui trompe d'une manière ou d'une autre.


elle est pipeuse, il est pipeur :

  • est dupeuse ou dupeur ;

  • manque de sincérité.


Ce mot est dérivé de piper (1), avec le suffixe -eur.



pipi

un pipi :

  • de l'urine ;

  • une boisson de mauvaise qualité, fade, éventée ou servie tiède.


faire pipi : uriner.

le pipi au lit : une énurésie.

du pipi de chat : une personne ou une chose sans valeur, sans importance.

un pipi-room : des toilettes, des WC.

un touche-pipi : des attouchements réciproques des zones érogènes.

Ce nom employé dans le langage enfantin ou par euphémisme, est formé du redoublement de la première syllabe de pisser.



pipier

une pipière, un pipier : une ouvrière, un ouvrier employé dans la fabrication des pipes, notamment au tournage et au façonnage.

elle est pipière, il est pipier : elle, il concerne la fabrication des pipes.

Ce mot est dérivé d'une pipe, avec le suffixe -ier.



pipistrelle

une pipistrelle : une petite chauve-souris.

Ce nom est emprunté à l'italien pipistrello « chauve-souris », attesté depuis le 14ème siècle, du latin vespertilio, vespertilionis de même sens, dérivé de vesper « soir ».



pipit

un pipit ou pitpit (ou pipi ?) : un oiseau, en savoir plus : Oiseaux.net.

Ce nom est de la même origine onomatopéique que piper, pipe, pipeau.



pipo

une, un pipo : une polytechnicienne, un polytechnicien.

L'origine de ce nom argotique est obscure.



pipole, pipolisation

On a lu pipole pour people, qui concerne les vedettes, les personnalités, et une pipolisation pour peopolisation.



pippermint

un peppermint :

  • une menthe anglaise ;

  • un produit à base d'extraits de cette menthe.


une paparmane ou pepparmane, papermanne : un peppermint. [Canada]

un pippermint [nom déposé] : une liqueur à base de menthe poivrée.

Le nom (un) peppermint est emprunté à l'anglais peppermint, composé de pepper « poivre » et mint « menthe », attesté depuis 1696 et désignant un type de menthe dont on extrait une huile essentielle appelée peppermint oil, d'où, par ellipse, peppermint pour désigner cet extrait ou tout produit à base d'extraits de cette menthe.



pipridé

Les pipridés (manakins) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.



pipunculidé

les pipunculidés : une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes aschizes syrphoïdes.



piquade

une piquade : une barre de métal cochée, afin de la couper plus facilement.

Ce nom est dérivé de piquer, avec le suffixe -ade.



piquage

un piquage :

  • l'action de percer quelque chose avec une pointe, un instrument aigu ;

  • l'action de prendre, de voler ;

  • l'action de perforer un matériau servant de support et utilisé à diverses fins ;

  • l'action de transpercer, de fixer (quelque chose sur quelque chose) en traversant à l'aide d'une pointe ;

  • l'action de piquer à la machine, d'assembler les pièces d'un vêtement ; le résultat de cette action ;

  • le branchement d'une canalisation annexe sur une autre plus importante ;

  • l'action de fixer sur la carte à piquer les épreuves lithographiques qui doivent être reportées sur pierre ou sur zinc, en les frappant à l'aide d'une pointe ;

  • l'action de frapper un objet, un matériau, pour en détacher certains fragments ou un corps étranger (rouille, tartre, etc.).


Ce nom est dérivé de piquer, avec le suffixe -age.



piquant

elle est piquante, il est piquant : CNRTL.

un piquant :

  • une partie dure et acérée de la carapace, du corps de certains animaux, ou de la tige, de l'écorce de certains végétaux ;

  • une pointe aigüe sur un objet, un instrument.


Ce mot vient du participe présent de piquer.



pique

1.A. une pique :

  • une arme d'hast comportant une hampe terminée par un fer plat et aigu ;

  • un soldat armé d'une pique ;

  • une ancienne unité de mesure.


être à cent, à mille piques au-dessus de quelqu'un, de quelque chose : lui être très supérieur.

un piquier : un fantassin armé d'une pique.

une demi-pique : une pique à manche court, une arme.

un esponton : une ancienne arme.

1.B. une pique :

  • l'arme du picador ;

  • un coup, le travail à la pique par le picador, et qui sont subis par le taureau ;

  • une tige métallique dont se servent les paveurs pour étaler le sable entre les pavés ;

  • tout objet terminé par une pointe métallique affectant la forme d'un fer de pique ;

  • en particulier un barreau vertical d'une grille terminé en pointe.


Ce nom est emprunté au moyen néerlandais pike.


2. un pique :

  • une des deux couleurs noires du jeu de cartes, représentant un fer de pique stylisé ;

  • une carte de cette couleur.


Ce nom est issu de pique (1), les marques de cette couleur du jeu de cartes étant en forme de fer de lance ; le masculin est probablement dû au genre des trois autres noms de couleurs.


3. une pique ou piquasserie, piquerie :

  • une brouille, un désaccord entre des personnes qui se sont vexées réciproquement ;

  • une parole caustique, prononcée pour blesser, piquer au vif.


Lardons, brocards et autres piques : Académie française.


4. une pique : un sarment de vigne courbé en arc de cercle.


3. la pique du jour : le moment où le jour point.

à la piquette du jour : à la pointe du jour.

Ces noms sont des déverbaux de piquer.


5. La locution tout pic ou tout pique "tout à fait" est à rapprocher pour le sens de tout pic "d’un seul coup"et de tomber, arriver à pic "à point". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



piqué

elle est piquée, il est piqué, un piqué : CNRTL

une couverture surpiquée : ornée de surpiqures.



pique-assiette

une, un pique-assiette : une personne qui a l'habitude de s'inviter ou de se faire inviter à manger, sans bourse délier et sans rendre la politesse.

des pique-assiettes



pique-bois

Pique-bois : anglicisme ou régionalisme ? Carnet d'un linguiste.



pique-bœuf

un pique-bœuf :

  • celle, celui qui conduit un attelage de bœufs ; l'aiguillon qu'il utilise ;

  • un oiseau.


des pique-bœufs



pique-feu

un pique-feu : un tisonnier, une tige de fer servant à attiser un feu dans une cheminée, un foyer.

des pique-feux




pique-fleur

un pique-fleur (dans un vase).

des pique-fleurs




piquenique, pique-nique, piqueniquer, pique-niquer, piqueniqueur, pique-niqueur

un piquenique ou pique-nique :

  • un repas pour lequel chacun paie sa part ou apporte son plat ;

  • un repas champêtre, généralement pris sur l'herbe et en commun.


des piqueniques ou pique-niques

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pique-nique : Wiktionnaire.

piqueniquer ou pique-niquer : participer à un pique-nique.

une piqueniqueuse ou pique-niqueuse, un piqueniqueur ou pique-niqueur : celle, celui qui participe à un pique-nique.

Le nom (un) piquenique est composé de pique, forme conjuguée de piquer, et de nique, au sens de « petite chose sans valeur ».



pique-note

un pique-note : une tige pour superposer des feuillets.

des pique-notes



piquer

piquer :

  • entamer légèrement, percer avec une pointe ou un objet pointu ;

  • prendre, dérober ;

  • irriter vivement;

  • atteindre, blesser l'amour-propre ;

  • fixer en traversant à l'aide d'une aiguille, d'une pointe ;

  • transpercer ;

  • faire pénétrer quelque chose par la pointe ;

  • effectuer rapidement un mouvement descendant et presque vertical ;

  • autres sens : CNRTL.


se piquer

Le verbe piquer est dérivé de pic avec l'influence du latin populaire pīkkare « piquer, frapper » qui existe dans toutes les langues romanes dont le catalan, l'espagnol, le portugais (picar), à l'exception du roumain, dérivé probablement de l'onomatopée pikk.

Le verbe dépiquer (1) (= faire sortir le grain de l'épi en le foulant ou en le passant sous le rouleau) est emprunté au provençal depica proprement « frapper le blé sur l'aire pour en faire sortir le grain » (voir : épi). D'où un dépicage ou dépiquage, une céréale dépiquée, un blé dépiqué.

Le verbe dépiquer (2) est dérivé de piquer.

surpiquer : en couture, en maroquinerie, faire une piqure apparente sur une partie déjà piquée.

Le nom (une) paracentèse (= une ponction ou ouverture d'une cavité pour évacuer le liquide anormal qui s'y trouve) est emprunté au latin paracentesis, de même sens que le français, en grec π α ρ α κ ε ́ ν τ η σ ι ς, π α ρ α κ ε ν τ ε ́ ω « piquer sur le côté, faire une ponction ». Voir aussi : une amniocentèse, une arthrocentèse, une cardiocentèse, une cordocentèse, une culdocentèse, une péricardiocentèse, une placentocentèse, une pleurocentèse, une rachicentèse, une thoracentèse, une ventriculocentèse.

voir aussi : faire pic, un pic, un picador, un picarel, un picodon, un picotage, une picote, un picotement, picoter, une picoterie, un picotis.



piquerie

une piquerie : Lors des débats sur l'éventuelle ouverture de telles salles en France, les termes "salles de shoot, salles d'injection de drogues, centres de consommation supervisés" avaient été utilisés.

On a lu aussi une piquerie pour une pique, une brouille, un désaccord.



piqueron

un piqueron [Belgique] : un moustique.



piquet, piquetage, piqueter, piqueteur

un piquet (1) :

  • un pieu destiné à être enfoncé dans le sol ;

  • un châtiment militaire ;

  • une punition scolaire ;

  • une réunion de plusieurs fleurs ou feuilles artificielles montées sur une seule tige droite ;

  • un groupe de cavaliers qui devaient être prêts à partir au premier signal ;

  • un petit groupe de soldats devant être disponibles à tout instant.


un piquet (de chevaux) : [sports / équitation] un ensemble de chevaux entre lesquels un cavalier choisit celui qui lui semble le mieux adapté aux circonstances. En anglais : string of horses. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.

un piquet d'honneur : un détachement chargé de rendre les honneurs.

un piquet d'incendie : une équipe de soldats de permanence dans une caserne.

un piquetage (1) :

  • l'action de planter des piquets pour établir un alignement, un tracé ; le résultat de cette action ;

  • le fait de parsemer une surface de petits points, de petites taches.


piqueter (1) :

  • établir un alignement, un tracé, à l'aide de piquets, de repères ;

  • parsemer de petits points, de petits trous, de petites taches.


je piquète ou piquette, tu piquètes ou piquettes, il piquète ou piquette, nous piquetons, vous piquetez, ils piquètent ou piquettent ;
je piquetais ; je piquetai ; je piquèterai ou piquetterai ; je piquèterais ou piquetterais ;
j'ai piqueté ; j'avais piqueté ; j'eus piqueté ; j'aurai piqueté ; j'aurais piqueté ;
que je piquète ou piquette, que tu piquètes ou piquettes, qu'il piquète ou piquette, que nous piquetions, que vous piquetiez, qu'ils piquètent ou piquettent ;
que je piquetasse, qu'il piquetât, que nous piquetassions ; que j'aie piqueté ; que j'eusse piqueté ;
piquète ou piquette, piquetons, piquetez ; aie piqueté, ayons piqueté, ayez piqueté ;
(en) piquetant.

un piquet (2) : un jeu de cartes ; une partie de piquet.

faire pic


un piquet de grève : un groupe de grévistes.

[Québec]

faire du piquetage (2) : participer à un piquet de grève.

piqueter (2) :

  • ériger un piquet de grève ;

  • installer un piquet de grève ;

  • tenir un piquet de grève.


une piqueteuse, un piqueteur : celle, celui qui participe à un piquet de grève.

L’Office québécois de la langue française a approuvé les termes piqueter, piquetage, ligne de piquetage, piqueteur et piqueteuse au début des années 1990. Largement répandus dans l’usage, ils sont notamment consignés dans des banques de terminologie, des lexiques spécialisés ainsi que dans des dictionnaires québécois et français (qui les signalent comme étant propres au Québec). Bien que des réticences à admettre ces termes au Québec puissent subsister, ceux-ci constituent une famille lexicale simple et dans laquelle chacune des formes exprime une notion distincte et complémentaire. Cette famille lexicale peut servir à nommer à la fois l’action (le piquetage) le résultat (la ligne de piquetage) et les personnes qui font l’action (les piqueteurs et les piqueteuses). En outre, pour rendre l’idée de se masser ou de déambuler, le simple verbe piqueter équivaut à des expressions plus complexes : ériger un piquet de grève, installer un piquet de grève, tenir un piquet de grève. À cela s’ajoute aussi le fait que piqueter, piquetage, piqueteur et piqueteuse, contrairement à piquet de grève, peuvent s’employer dans un contexte de lock-out comme dans un contexte de grève.

Le nom (un) piquet est dérivé de piquer, avec le suffixe -et.



piqueton, piquette

une piquette (1) :

  • une boisson de ménage, légèrement alcoolisée, obtenue par addition d'eau à du marc de raisin ou d'autres fruits, avant fermentation ;

  • un vin aigrelet, de basse qualité.


c'est de la piquette : c'est une chose négligeable, sans valeur.

un piqueton ou picton : un vin.

picter : boire, souvent avec excès, des boissons alcoolisées.

Le nom (une) piquette (1) est dérivé de piquer, avec le suffixe -ette.


une piquette (2) : une volée de coups, une défaite cuisante.

prendre une piquette : être battu, mis en déroute.

Le nom (une) piquette (2) est dérivé de piquer « produire une sensation cuisante », avec le suffixe -ette.


à la piquette (3) du jour ou à la pique du jour : à la pointe du jour.



piqueur, piqueux

elle est piqueuse, il est piqueur, une piqueuse, un piqueur : CNRTL.

un marteau-piqueur : un outil pneumatique.

une piqueuse, un piqueux

Ces mots sont dérivés de piquer.



piquier

un piquier : un fantassin armé d'une pique.

Ce nom est dérivé de pique (1) « arme », avec le suffixe -ier.



piquoir

un piquoir : une aiguille emmanchée, utilisée pour piquer un dessin.

Ce nom est dérivé de piquer, avec le suffixe -oir.



piquot

1. un piquot : un crochet utilisé par les moissonneurs.


2. un piquot : un piquant.

voir : picoter et un picot.



piquouse, piquouser, piquouze, piquouzer, piqurage, piqûrage, piqure, piqûre, piqureur, piqûreur

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : un piqûrage, une piqûre, un piqûreur, une piqûreuse, une surpiqûre.

une piquouse ou piquouze : une piqure.

piquouser ou piquouzer : faire une piqure.

un piqurage : une opération consistant à réparer les défauts d'un tissu.

une piqure :

  • une petite lésion cutanée, plus ou moins profonde, provoquée volontairement ou accidentellement par un objet, un instrument pointu ou par un animal ;

  • une injection thérapeutique, une ponction, faites à l'aide d'une aiguille creuse ;

  • une introduction d'aiguilles d'acupuncture ;

  • autres sens : CNRTL.


une surpiqure : une piqure apparente exécutée en guise d'ornement.

une piqureuse, un piqureur : une ouvrière, un ouvrier qui a pour tâche de réparer les défauts d'un tissu.

Piqûre a d'abord été piqueure (1606). Mais Richelet l'a écrit piquûre en 1680. L'ancienne graphie avec un eu prononcé [y] permettait de faire le lien avec piquer. La suppression du e caduc aurait dû entraîner picure comme picorer, picotin, picottement. Toutefois, l'Académie en 1740 conserve le lien avec le verbe, supprime le premier u lié à q mais jugé redondant. L'accent est maintenu non pour la notation du e caduc comme chez Richelet, mais pour une question de longueur comme le note Féraud en 1787 encore. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le nom (une) piqure ou piqûre est dérivé de piquer, avec le suffixe -ure.

-puncture est tiré du latin punctura « piqure » : une acupuncture, une curiepuncture, une électropuncture, une galvanopuncture, une igniponcture ou ignipuncture, une radiumpuncture ou radium-puncture. Voir : CNRTL.

Le nom (une) paracentèse (= une ponction ou ouverture d'une cavité pour évacuer le liquide anormal qui s'y trouve) est emprunté au latin paracentesis, de même sens que le français, en grec π α ρ α κ ε ́ ν τ η σ ι ς, π α ρ α κ ε ν τ ε ́ ω « piquer sur le côté, faire une ponction ». Voir aussi : une amniocentèse, une arthrocentèse, une cardiocentèse, une cordocentèse, une culdocentèse, une péricardiocentèse, une placentocentèse, une pleurocentèse, une rachicentèse, une thoracentèse, une ventriculocentèse.



pirandellesque, pirandellien, pirandelliquement, pirandellisme, Pirandello

elle est pirandellienne, il est pirandellien, elle, il est pirandellesque : est caractéristique de Luigi Pirandello, de son style ou de son œuvre.

pirandelliquement : d'une manière propre ou conforme aux idées, à l'œuvre de Pirandello.

un pirandellisme : la conception du monde, de l'art, défendue et illustrée par Pirandello.



piranha

un piranha : un poisson carnivore.

Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire du portugais piranha de même sens, au tupi piranha, variante de piraya.



pirarucu

un pirarucu ou une morue d'Amazonie : un poisson géant.



piratage, pirate, pirater, piraterie

un piratage :

  • l'action de s'accaparer une production artistique ou intellectuelle pour en faire son profit ;

  • une intrusion dans un système informatique ;

  • une utilisation malveillante d'un logiciel.


un piratage en salle : [audiovisuel / cinéma] une captation clandestine d'une œuvre cinématographique lors de sa projection en public. L'emploi du mot screening, emprunté de l'anglais, est à proscrire. En anglais : movie theater piracy ; theater piracy. Voir aussi : film piraté. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un piratage de distributeur automatique : [droit - informatique] une attaque informatique visant à piller un distributeur automatique de billets au moyen d'un dispositif installé sur place ou à distance. Le piratage de distributeur automatique peut également toucher les distributeurs de biens ou de services. En anglais : jackpotting. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.


une, un pirate :

  • une aventurière, un aventurier qui parcourait les mers pour piller les navires de commerce ou les côtes ;

  • celle, celui qui s'empare illégalement par la force de biens d'autrui ou de personnes ;

  • un individu qui s'enrichit ou acquiert une position sociale aux dépens d'autrui, par escroquerie, spéculation ;

  • celle, celui qui s'empare du contenu des œuvres artistiques ou intellectuelles en les copiant ou les plagiant, ou en les reproduisant illicitement ;

  • [informatique / internet] une personne qui contourne ou détruit les protections d'un logiciel, d'un ordinateur ou d'un réseau informatique. En anglais : cracker. Voir aussi : cyberactiviste, fouineur, minage pirate. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pirate : Wiktionnaire.

un pirate de l'air : un individu qui s'empare par la menace d'un avion.

[en anglais : porch pirate] une, un pirate du porche : une personne qui utilise une adresse postale et un compte collectés frauduleusement pour commander une marchandise et la voler à la livraison.

une, un pirate de la route : [automobile] En anglais : carjacker. Voir aussi : piraterie routière. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

un navire-pirate, un bâtiment-pirate, un bateau-pirate (utilisés par des pirates des mers).

une édition-pirate, un taxi-pirate, une radio-pirate, une émission pirate : qui sont en dehors de la légalité.

un minage pirate : une prise de contrôle, au moyen d’un logiciel malveillant, de la capacité de calcul de terminaux ou de serveurs informatiques aux fins du minage d’une cybermonnaie. En anglais : cryptocurrency mining ; cryptojacking.

pirater :

  • exercer le brigandage sur les mers ou le long des côtes ;

  • s'emparer par la force et de manière illégitime de biens d'autrui ou de personnes ;

  • s'accaparer une production intellectuelle ou artistique pour en faire son profit ;

  • accéder par effraction à un système informatique.


une piraterie :

  • le brigandage maritime qu'exercent les pirates ;

  • l'action, le fait de s'emparer illégalement et par la force du bien d'autrui ;

  • l'action de s'accaparer le contenu des œuvres intellectuelles ou artistiques.


la piraterie aérienne : les détournements d'avion.

une piraterie routière : [automobile] le vol d'un véhicule avec agression du conducteur. En anglais : carjacking. Voir aussi : pirate de la route. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

piraterie : Géoconfluences

[en anglais : home-jacking] un vol d'un véhicule automobile au domicile de son propriétaire.

Le nom pirate est emprunté au latin pirata, piratae, lui-même emprunté au grec π ε ι ρ α τ η ́ ς « brigand, pirate ».



pire, pirement

c'est pire : de plus mauvaise qualité, plus nuisible, plus pénible.

le pire : le plus mauvais.

la pire, au pire : en imaginant la situation, l'issue la plus défavorable, la plus fâcheuse.

pour le meilleur et pour le pire

pire : Office québécois de la langue française.

pire / pis : Parler français.

pire (employé comme adverbe) : Académie française.

empirer : s'aggraver, se détériorer.

Le mot pire, du latin pejor, comparatif de malus « mauvais », était d'abord une forme de cas sujet dont le cas régime peior, pieur (en latin pejōrem) a disparu au 15ème siècle. Voir aussi : pis (1) ci-dessous.



pirée

les pirées : la sous-famille de rosacées comprenant les arbres fruitiers dont le fruit est un piridion (poirier, pommier, sorbier, etc.), par opposition aux prunées dont le fruit est une drupe.

Ce nom est un dérivé savant du latin pirum « poire », avec le suffixe -ées (-é).



pirement

pirement :

  • de la façon la plus mauvaise, la plus défavorable ;

  • en plus mal.


Cet adverbe est dérivé de pire, avec le suffixe -ment.



piridion

un piridion : un fruit indéhiscent, charnu, à pépins, qui se distingue de la baie par un péricarpe cartilagineux, équivalent au noyau d'une drupe.

Ce nom est un composé savant de pir- (du latin pirum « poire », voir : piriforme) et de idion, du neutre de l'adjectif grec « qui appartient en propre, particulier ».



piriforme, piriformité

elle, il est piriforme : elle, il a la forme d'une poire, avec une base large et sphérique et l'extrémité amincie.

une piriformité : l'aspect piriforme de quelque chose.

Le mot piriforme est formé sur le latin pirum « poire » avec le nom forme utilisé comme élément suffixal (à comparer avec vermiforme).



pirogue, piroguier

une pirogue : une embarcation primitive légère, longue et étroite.

une piroguière, un piroguier : celle, celui qui manœuvre une pirogue.

Le nom (une) pirogue est emprunté au caraïbe piraugue de même sens, forme secondaire de piragua, en usage dans la langue des Caraïbes du continent. Ce dernier a été emprunté par l'espagnol piragua de même sens, emprunté à son tour par le français.



pirogui, pirojki

des pirojki ou pirogui : des petits pâtés farcis de viandes, de poissons, de légumes, servis en hors d'oeuvre ou pour accompagner le bortsch.

Ce nom est emprunté au russe pirozhki, pluriel de pirozhók de même sens, diminutif de piróg « pâté ».



pirole

1. une pirole ou pyrole : une plante vivace.

Ce nom est emprunté au latin botanique pirola, dérivé de pirus « poirier » (parfois écrit pyrum) à cause de la ressemblance des feuilles de cette plante à celles du poirier.


2. un pyrrol ou pyrrole : un composé hétérocyclique azoté.

un bleu (de) pyrrol

Ce nom est emprunté à l'allemand Pyrrol, du grec π υ ρ ρ ο ́ ς « roux, couleur feu » (couleur que prend cette substance lorsqu'elle est en contact avec des acides) et du latin oleum « huile ».



pirolle

une pirolle : le genre de passereaux de la famille des corvidés comprenant des espèces de pies asiatiques colorées et à longue queue.

Ce nom a été donné en 1839 par le naturaliste néerlandais Temminck au genre ptilonorhynchus, peut-être d'après l'allemand Pirol désignant le loriot.



piroplasmose

une piroplasmose : une affection parasitaire.



pirouettant, pirouette, pirouetté, pirouettement, pirouetter

elle est pirouettante, il est pirouettant : pirouette.

A. une pirouette :

  • un toton, un jouet composé d'un disque de bois que l'on fait tourner autour d'un pivot passant en son centre ;

  • un motif d'ornementation fait de petits disques convexes placés en rangs entre des chapelets de perles ou d'olives.


B. une pirouette :

  • un tour complet qu'on effectue sur soi-même en pivotant sur la pointe du pied ;

  • un changement brusque d'opinion, de comportement ;

  • une action, un comportement, une parole par laquelle quelqu'un met fin de manière plaisante, ironique ou spirituelle à une situation embarrassante pour lui.


elle est pirouettée, il est pirouetté : comporte une pirouette.

un pirouettement : l'action de pivoter sur soi-même.

pirouetter :

  • exécuter un tour complet sur soi-même dans l'axe vertical ;

  • exécuter une ou des pirouettes ;

  • changer de sujet et/ou se tirer d'embarras de manière plaisante et légère.


Comptine :

Il était un petit homme

Pirouette cacahouète

Il était un petit homme

Qui avait une drôle de maison

Qui avait une drôle de maison


Le nom (une) pirouette est une altération, peut-être d'après girouette, de pirouelle « sorte de toton » formé, probablement à l'aide de rouelle, à partir du radical pir- « cheville » auquel se rattachent des termes comme piron « gond », l'italien pirŏlo « cheville », les termes formés à partir de la variante bir- (breloque, emberlificoter) et différentes formes dialectales de France et d'Italie.



pis, pis-aller

1. pis : pire, plus mal.

de mal en pis ou de pis en pis :

  • en empirant ;

  • de plus en plus mal.


tant pis :

  • c'est fâcheux ;

  • c'est ennuyeux ;

  • c'est dommage.


ce qu'il y a de pis, ce qui est pis : ce qui est pire, plus mauvais, plus fâcheux, plus nuisible.

le pis :

  • la pire chose ;

  • ce qu'il y a, ce qui peut arriver de plus mauvais.


au pis-aller ou au pis :

  • en envisageant l'éventualité la plus mauvaise, la plus grave ;

  • dans le cas le moins favorable, et ne pouvant agir autrement.


pire / pis : Parler français.

pis : Office québécois de la langue française.

Le mot pis (1) vient du latin pejus, neutre de pejor « pire » (voir ce mot) ; il s'emploie maintenant dans des locutions où la langue populaire tend parfois à substituer pire.


2. un pis : une mamelle de ruminant domestique.

un pis (de bœuf) : un ensemble de morceaux de viande.

Le nom (un) pis (2) vient du latin pectus « poitrine, cœur » ; l'acception rurale de mamelle de bête laitière s'est étendue à la majorité des parlers gallo-romans.


3. pis : puis, ensuite.

Pour d'autres usages, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pisan

elle est pisane, il est pisan : est de Pise, en Italie.

une Pisane, un Pisan



pisci-

pisci- est tiré du latin piscis « poisson ».



pisciaire

elle, il est pisciaire : se rapporte au poisson.

le peuplement pisciaire des lacs, les maladies pisciaires, etc.



piscicole

elle, il est piscicole : est relative, relatif ou propre à la reproduction et à l'élevage des poissons.

Ce mot est composé de pisci- tiré du latin piscis « poisson » et de -cole.



pisciculteur, pisciculture

une piscicultrice, un pisciculteur : celle, celui qui s'occupe de pisciculture.

une pisciculture : l'ensemble des procédés et des pratiques ayant pour objet la reproduction et l'élevage des poissons.

Le nom (une) pisciculture est composé de pisci- tiré du latin piscis « poisson » et de culture sur le modèle d'agriculture, apiculture, aviculture, etc.



pisciforme

elle, il est pisciforme : a la forme d'un poisson.

un animal pisciforme : qui a la forme d'un poisson.

les pisciformes : le sous-ordre d'insectes éphéméroptères dont les larves ont un corps fuselé cylindrique et ondoient pour nager, les faisant ressembler à des poissons.

Ce mot est composé de pisci- tiré du latin piscis « poisson » et de -forme.



piscine, pisciniste

une piscine :

  • un bassin artificiel où l'eau est recueillie pour différents usages ;

  • un vivier où les Romains élevaient du poisson près de leurs villas ;

  • un bassin où on fait éclore les œufs de poisson ;

  • un bassin où ont lieu des rites purificatoires ;

  • un bassin situé dans les thermes romains ;

  • un bassin où l'on se baigne en commun ;

  • un bassin d'un établissement thermal où l'on se baigne à des fins thérapeutiques ;

  • un bassin artificiel destiné à la natation, à la plongée et à certains sports nautiques ;

  • un établissement où se trouve un de ces bassins, où se trouvent plusieurs de ces bassins ;

  • [nucléaire / fission - combustible] un bassin rempli d'eau destiné à l'entreposage, au transit, à la manipulation de matières et d'équipements radioactifs, et qui assure la protection des personnes et l'évacuation de la chaleur. Si la fonction principale est l'entreposage en attente d'une décroissance radioactive suffisante, on précise qu'il s'agit d'une « piscine de désactivation ». En anglais : pool. Journal officiel de la République française du 03/08/2000.


une piscine d'un réacteur nucléaire : deux bassins séparés par une cloison amovible, appelée batardeau. Le premier bassin contient la cuve du réacteur et le deuxième des éléments internes à la cuve qui y sont déposés lors des arrêts du réacteur.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la piscine : Wiktionnaire.

une, un pisciniste : une fabricante, un fabricant de piscines.

Or, le volume d'une piscine olympique peut varier considérablement en fonction de sa profondeur. Carnet d'un linguiste

Le nom (une) piscine est emprunté au latin piscina « vivier » puis « piscine, bassin » dérivé de piscis « poisson » ; l'emploi comme terme de théologie catholique est issu de la piscine probatique où Jésus guérit un malade.



piscivore

elle, il est piscivore : est ichtyophage, se nourrit de poissons.

les piscivores : les oiseaux se nourrissant de poissons.

Ce mot est composé de pisci-, tiré du latin piscis « poisson » (voir ce mot) et de -vore.



pisé, piser, piseur

un pisé :

  • une matière réfractaire crue, que l'on met en place par drainage autour d'une forme, pour constituer le revêtement et la sole monolithe de certains fours ;

  • [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau de construction fabriqué à partir de terre argileuse délayée, à laquelle sont ajoutés des cailloux, de la paille ou d'autres constituants, et mis en place dans des branches servant de coffrage. En anglais : loam. Voir aussi : adobe, torchis. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


piser :

  • battre la terre pour la compacter et la rendre apte à faire du pisé ;

  • construire en pisé.


une piseuse, un piseur : une ouvrière maçonne, un ouvrier maçon qui bâtit en pisé.

voir aussi : un pison (ci-dessous).

Le nom (un) pisé est un mot technique de la région lyonnaise, du participe passé de piser, rare jusqu'à la fin du 18ème siècle.

Le verbe piser est un mot technique où il est encore usité au sens de « broyer, piler », du latin populaire pi(n)siāre, variante du latin classique pī(n)sāre « broyer », à comparer avec l'ancien provençal pizar « piler, broyer », l'ancien catalan pitjar, l'espagnol pisar, le portugais pizar.



pisiforme

elle, il est pisiforme : a la forme et le volume d'un pois.

un (os) pisiforme

Ce mot est composé de pisi- tiré du latin pisum « pois » (voir ce mot) et de -forme.



pisolite, pisolithe, pisolithique, pisolitique

une pisolite ou pisolithe : une concrétion calcaire sphérique à structure concentrique, d'un diamètre supérieur à celui d'une oolithe

elle, il est pisolithique ou pisolitique :

  • est formé(e) de pisolit(h)es ;

  • contient des pisolit(h)es.


Le nom (une) pisolite ou pisolithe est composé de piso- tiré du latin pisum « pois » et du suffixe -lithe.



pison

un pison : une masse en bois dur et à long manche, dont le piseur se sert pour battre la terre dans les banches.

Ce nom est dérivé de piser, avec le suffixe -on.



pissadou

un pissadou :

  • un petit récipient destiné aux besoins naturels, un pot de chambre ;

  • un endroit, et notamment un édicule public aménagé à cet effet, où les hommes vont uriner.


Ce nom est un transfert de l’occitan.



pissala, pissaladière, pissalat

un pissala ou pissalat : une purée de poissons en saumure aromatisée et utilisée comme condiment en Provence.

une pissaladière : une tarte traditionnellement à base de pâte à pain (parfois aujourd’hui de pâte brisée), garnie d’oignons, de tomates, de purée (ou de filets) d’anchois et d’olives noires.

Le mot niçois pissala « conserve de petits poissons broyés et salés ; sauce piquante provenant de la macération du poisson salé » attesté dès 1539, est composé de l'ancien provençal peis « poisson » et de sala, participe passé de salar « saler ».

Le nom (une) pissaladière est emprunté au niçois pissaladiero de même sens (peis-saladiero), dérivé de pissala. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pissard, pissat, pisse, pisse-copie, pissée, pisse-froid, pissement, pissenlit, pisser, pissette, pisseur, pisseux, pisse-vinaigre, pisseux, pissine

une (sainte) pissarde, un (saint) pissard : qui fait pleuvoir.

un pissat : l'urine des animaux.


une pisse :

  • une urine ;

  • une boisson de mauvaise qualité, fade, éventée ou servie tiède ;

  • la polyurie du cheval.


tenir les harengs à la pisse : laisser les harengs égoutter leur eau et leur huile.

une chaude-pisse ou chaude-lance : une blennorragie.


une, un pisse-copie :

  • une écrivaine ou un écrivain qui rédige abondamment et médiocrement ;

  • une, un journaliste à la tâche.


Les productions de l’esprit et du corps se retrouvent encore liées dans l’expression familière, tirée de la langue des journalistes, pisser de la copie, c’est-à-dire « fournir dans l’urgence beaucoup de texte, de nombreux articles », et qui, par extension, s’emploie aussi en parlant d’écrivains. De là a été tiré le nom pisse-copie pour désigner celui qui produit articles ou livres en grande quantité, sans souci de la qualité. En savoir plus : Académie française.


une pissée :

  • la quantité d'urine émise en une miction ;

  • une chute de liquide, plus spécialement, une pluie abondante et soudaine ;

  • un jet d'un liquide, une éclaboussure ;

  • une pluie abondante et soudaine.


une, un pisse-froid :

  • une personne froide et morose, sans humour ;

  • une personne faible, sans vigueur morale, qui manque d'audace.


un pissement : l'action d'uriner.

un pissement de sang : une hématurie, une émission de sang mélangé à l'urine.


un pissenlit : une plante ; sa fleur.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du pissenlit : Wiktionnaire.

La carte suivante représente la variation dans l’espace romand des dénominations désignant le taraxacum, que l’on connait mieux sous le nom de « pissenlit ». En savoir plus : Français de nos régions.


pisser :

  • uriner, faire pipi ;

  • évacuer avec l'urine, par la voie ordinaire des urines ;

  • pour une personne, une partie du corps, laisser s'écouler (généralement abondamment) un liquide ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Dictionnaire historique du français québécois.


une pissette :

  • un appareil de laboratoire ;

  • une lance à incendie ;

  • un lave-glace dans une automobile ;

  • un pénis, un organe sexuel mâle.


une pisseuse, un pisseur : celle, celui qui urine.

une pisseuse de copie, un pisseur de copie : une écrivaine, un écrivain, une, un journaliste qui écrit beaucoup et médiocrement.

une pisseuse :

  • une adolescente, une jeune femme ;

  • une religieuse [Québec].


un pisseur : une rampe de pulvérisation d'eau sous pression, utilisée en imprimerie.


une, un pisse-vinaigre :

  • une personne avare ;

  • une personne grincheuse, morose, triste.


elle est pisseuse; il est pisseux :

  • est imprégné(e), sali(e) d'urine ;

  • semble imprégné(e) d'urine, exhale une odeur nauséabonde d'urine ;

  • dont la teinte est jaunie, passée ;

  • a des auréoles.


Dictionnaire des belgicismes :

  • une pissine : un urinoir.

  • faire sa pissine : uriner.


voir aussi : un pipi, un pipi-room, un touche-pipi (ci-dessus) et les dérivés ci-après.

Le verbe pisser vient du latin populaire pissiare « uriner », d'origine onomatopéique.



pissode

un pissode : un genre d'insectes coléoptères de la famille des curculionidés, renfermant des charançons qui vivent sur les pins, notamment le pin sylvestre qu'il crible de blessures pour en puiser la sève, et dont la larve creuse un important réseau de galeries.



pissodrome, pissoir, pissoter, pissotière, pissou, pissouiller

un pissodrome [Belgique] : un urinoir public.


un pissoir : un urinoir, une pissotière, un endroit, et notamment un édicule public aménagé à cet effet, où les hommes vont uriner.

pissoter :

  • uriner fréquemment et par petite quantité ;

  • pleuvoir par intermittence et faiblement.


une pissotière :

  • un urinoir public réservé aux hommes ;

  • un trou oblique percé dans la muraille d'un navire pour l'écoulement des eaux qui peuvent s'introduire par les joints des mantelets.


un pissou : dans le langage enfantin, de l'urine.

faire le pissou : uriner.

une pissouse ou pisseuse, un pissou ou pisseux [Québec] :

  • une personne qui mouille souvent son lit, qui urine dans ses vêtements ;

  • une personne qui urine souvent ;

  • une làche, une poltronne ; un lâche, un poltron.


des pissous ou pisseux

pissouiller : uriner.

Pour pissou, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) pissotière est dérivé, au moyen du suffixe -ière (-ier), du moyen français pissot « membre viril ; urine », lui-même dérivé de pisser, avec le suffixe -ot.

Pour un pissou, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pistache, pistachier

A. une pistache :

  • le fruit du pistachier ;

  • l'amande vert pâle contenue dans le fruit du pistachier ;

  • un parfum utilisé en confiserie et extrait de cette amande.


B. une pistache :

  • une arachide, une cacahouète [Afrique ; Québec] ;

  • l'amande du fruit du pignon.


un beurre de pistache(s) : un beurre d’arachide(s).

prendre, ramasser une pistache : s'enivrer.

un pistachier : un arbre ou arbrisseau résineux comprenant diverses espèces.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) pistache est emprunté à l'italien du Nord (vénitien et émilien) pistacio, du latin pistacium, emprunté au grec π ι σ τ α ́ κ ι ο ν « pistache », dérivé de π ι σ τ α ́ κ η « pistachier ».



pistage, pistard, piste, pister, piste-son, pisteur, pistier

pister (1) : broyer dans un mortier des substances de consistance différente pour en faire une pâte, au moyen d'un pilon que l'on fait glisser contre la paroi du récipient.

Le verbe pister (1) vient du mot surtout provençal, franco-provençal et bourguignon, issu du latin tardif pĭstare « piler », dérivé de pinsere « battre ; piler, broyer », le -i- étant probablement dû à l'influence de piler ou des représentants du latin pinsiare (voir : pisé).


un pistage :

  • l'action de pister un gibier ;

  • l'action de rechercher une piste, des pistes ;

  • [économie et gestion d'entreprise] un suivi des effets d'une opération commerciale au cours de son déroulement. En anglais : tracking. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.


une pistarde, un pistard (1) : une chauffeuse habituée, un chauffeur habitué à conduire sur une piste [Afrique].

une pistarde, un pistard, une pistière, un pistier [Belgique] : une coureuse cycliste spécialisée, un coureur cycliste spécialisé dans les courses de piste de vélodrome.

une piste : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

la piste courte ou le patinage de vitesse sur piste courte : [sports / patinage sur glace] l'épreuve de patinage de vitesse sur glace qui est disputée sur une piste ovale de 111,12 m. En anglais : short track. La piste courte se distingue de l’épreuve de patinage de vitesse disputée sur une piste de 400 m. Journal officiel de la République française du 10/01/2020.

une piste d'asservissement : [audiovisuel / vidéo] une piste sur la bande vidéo contenant des instructions destinées à un magnétoscope. En anglais : control track. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un hors-piste : du ski dans des endroits non balisés.


une pistarde, un pistard (2) : une fêtarde, un fêtard.

aller en piste, être en piste, faire la piste, partir en piste, tirer une piste : faire la fête, en buvant copieusement, faire la bringue, faire la java.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


pister (2) :

  • relever les traces d'un animal, suivre la piste d'un gibier ;

  • suivre à la trace quelqu'un, épier ses moindres faits et gestes ;

  • suivre quelqu'un en le surveillant discrètement ;

  • rechercher ;

  • déposer sur un film la piste magnétique ou les pistes magnétiques où seront enregistrés les sons.


se pister : s'enfuir.


Le verbe dépister a de nombreux liens avec la chasse, puisque, si son premier sens est « découvrir un gibier en suivant ses traces » (dépister un lièvre, un cerf), il signifie aussi « détourner la piste, lancer sur une fausse piste ». On peut dire ainsi que « le renard a réussi à dépister les chiens ». La langue de la médecine s’est emparée du premier sens et l’a étendu pour lui donner celui de « découvrir une affection latente par une recherche systématique » ; on dit ainsi dépister une maladie contagieuse. On évitera d’ajouter, par métonymie, au verbe « dépister », un nom complément d’objet direct qui ne serait plus celui de la maladie mais celui du malade. En savoir plus : Académie française.


une piste-son : la piste sonore d'une caméra sonore.

une pisteuse, un pisteur :

  • une chienne, un chien qui suit la piste du gibier ;

  • une chasseuse chargée, un chasseur chargé de relever les traces du gibier ;

  • une personne chargée de filer quelqu'un ;

  • une personne chargée de rechercher des clients pour un hôtel, une boîte de nuit ;

  • une employée, un employé d'une station de sports d'hiver chargé(e) de l'entretien et de la surveillance des pistes ;

  • une personne qui identifie les zones où l’on trouve des produits agricoles, les collecte et en informe l’acheteur [Côte d’Ivoire].


un pisteur :

  • un homme qui suit les femmes, dans la rue ;

  • un appareil servant à coller les pistes sur un film.


une pisteuse-secouriste, un pisteur-secouriste : dans une station de sports d'hiver, une pisteuse, un pisteur qui assure des fonctions de secouriste.

Le nom (une) piste est emprunté à l'italien pista, déverbal de pistare « fouler aux pieds ; broyer », du latin tardif pistare « broyer » (à comparer avec pister 1).



pistil, pistillaire, pistillé

un pistil : un organe reproducteur femelle, situé au centre de la fleur, généralement composé de l'ovaire, du style et du stigmate.

elle, il est pistillaire : elle, il a rapport au pistil.

un cordon pistillaire : l'ensemble des vaisseaux qui, allant du style aux ovules, servent de conduits pour aider à la fécondation de ces derniers.

une nectaire pistillaire : une nectaire qui se trouve sur le pistil.

elle est pistillée, il est pistillé : est pourvu d'un ou de plusieurs pistil(s) et dépourvu d'étamines.

Le nom (un) pistil est emprunté au latin pistillus « pilon », par analogie de forme.



pistolade, pistolage, pistole, pistoler, pistoléro, pistolet, pistolétade, pistoleter, pistolet-mitrailleur, pistoletter, pistoleur, pistolier

une pistolade ou pistolétade : un coup de pistole ou de pistolet.

un pistolage : une application de peinture au moyen d'un pistolet.

une pistole :

  • une courte arme à feu portative employée principalement par les cavaliers ;

  • une monnaie ;

  • un pruneau dénoyauté, aplati et rond qui a été séché au soleil et dont la couleur est jaune dorée.


être (tout) cousu de pistoles : être fort riche.

la pistole :

  • un régime de faveur dans une prison, obtenu moyennant finance ;

  • un quartier de prison où l'on bénéficie de ce régime.


pistoler : tuer, blesser à coups de pistole, de pistolet.

un pistoléro : un homme de main.

un pistolet :

  • une arme ;

  • autres sens : CNRTL ; Office québécois de la langue française ;

  • [Belgique] un petit pain rond ou allongé.


un pistolet (à impulsion) électrique ou PIE : [défense - armement / sécurité] une arme individuelle permettant de paralyser un adversaire par l’envoi d’une impulsion électrique. « Taser », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.

un pistolet, un pistolet arrosoir, un pistolet d'arrosage : Office québécois de la langue française

pistoleter ou pistoletter : tuer, blesser à coups de pistolet.

un pistolet-mitrailleur : une arme.

une pistoleuse, un pistoleur : une ouvrière, un ouvrier spécialisé qui effectue le pistolage.

une pistolière, un pistolier :

  • une cavalière armée de pistolets ; un cavalier armé de pistolets ;

  • une prisonnière, un prisonnier à la pistole.


Le révolver et le pistolet sont des armes de poing, mais il existe d’importantes différences de l’un à l’autre. Le pistolet est plus ancien ; il date du XVIe siècle et a, aujourd’hui, un chargeur vertical, situé généralement dans la crosse. Le révolver n’est apparu qu’au XIXe siècle et ce nom lui a été donné par son inventeur, l’Américain John Colt, parce que cette arme est munie d’un barillet qui tourne (to revolve, en anglais, une forme empruntée du latin revolvere, « rouler, ramener en arrière ») ; c’est ce barillet, situé à l’arrière du canon, qui fait office de chargeur. On signalera donc que si Lucky Luke et les personnages des westerns tirent avec un révolver, (parfois appelé aussi familièrement un « six-coups ») ceux des films de série noire sont armés d’un pistolet. Académie française.

Le bistouri sera notre dernière étape. Ce nom fut longtemps concurrencé par pistolet, en effet l’italien bistorino a donné bistouri, mais il s’agit d’une forme altérée de pistorino, « (dague, poignard. de Pistoia », à l’origine de pistolet) Henri Estienne explique tout cela dans son Traité de la conformité du langage français avec le grec (1565. : « Le mot de pistolet, duquel l’origine est merveilleuse, et telle que je raconteray. A Pistoye, petite ville qui est a une bonne journee de Florence, se souloyent faire de petits poignards, lesquels estans par nouveauté apportez en France, furent appelez du nom du lieu premierement pistoyers, depuis pistoliers, et en la fin pistolets. Quelque temps apres estant venue l’invention des petites arquebuses, on leur transporta le nom de ces petits poignards. » Il était difficile de garder le même nom pour ces deux objets ; pistolet se spécialisa pour l’arme à feu et on garda le nom de bistouri, dont Ambroise Paré, dans ses ouvrages de chirurgie, fait un féminin, la bistorie, pour le scalpel employé en médecine. Mais cela ne se fit pas du jour au lendemain, et ce même Ambroise Paré, dans ces mêmes ouvrages, appelle également ce scapel un pistolet. En savoir plus : Académie française.

Au sens originel, le nom (une) pistole est emprunté à l'allemand Pistole, lui-même emprunté au tchèque pís̆t'ala « sifflet, flute », puis « espèce d'arme portative ».

Le verbe pistoler est dérivé de pistole « petite arquebuse employée par la cavalerie ».

Le nom (un) pistolet est dérivé de pistole.



piston, pistonnage, pistonner

1.A. un piston :

  • un disque qui, à l'intérieur d'un cylindre, est animé d'un mouvement de va-et-vient à frottement doux, pour exercer une pression ou transmettre un mouvement ;

  • un bouton, un poussoir à ressort qui sert à ouvrir une boite ;

  • une petite pièce mobile des instruments à vent en cuivre ;

  • un cornet à piston.

  • [pétrole et gaz / production] une pièce mobile qui, poussée à l’intérieur d’une canalisation par le fluide qui y circule, assure différentes opérations de contrôle et d’entretien. En anglais : pig. Le terme est souvent complété par un qualificatif précisant sa conformation ou sa fonction : piston sphérique (en anglais : spherical pig), piston mousse (en anglais : foam pig), piston racleur (en anglais : cleaning pig), piston de séparation (en anglais : sealing pig), piston de calibrage (en anglais : caliper pig). Voir aussi : gare de piston, pistonnage. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.


un pistonnage : [pétrole et gaz / production] l'opération qui consiste à utiliser un piston pour le contrôle ou l'entretien d'une canalisation. En anglais : pigging. Voir aussi : piston. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.


1.B. un piston :

  • une recommandation, un appui accordé à une personne par une autre, en vue de lui faire obtenir un avantage ;

  • une méthode d'obtention d'un avantage par recommandation, appui.


pistonner : appuyer de son influence, de sa recommandation quelqu'un qui souhaite obtenir une place ou quelque avantage.

se faire pistonner

Le nom (un) piston (1) est emprunté à l'italien pistone, attesté au sens de « pilon de mortier » depuis 1462, dérivé de pistare « broyer » (piste ; à comparer avec pistou).


2. un piston : un capitaine.

Ce nom est issu par aphérèse de capiston, déformation argotique de capitaine, peut-être par croisement avec l'argot piston « importun, tracassier », issu par métaphore de piston (1) à cause de la régularité monotone de cet objet.



pistou

un pistou : un basilic broyé utilisé notamment pour la préparation d'une soupe.

des pistous


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot provençal est dérivé de l'ancien provençal pestar/pistar «broyer, piler », en bas latin pistare, de même sens (pister 1, piste, piston 1).



pisuliidé

les pisuliidés : une famille d'insectes néoptères endoptérygotes amphiesmenoptères trichoptères integripalpia limnephiloïdes. Cette famille localisée près des petits cours d'eau montagneux des régions forestières, regroupe trois genres (Dyschimus, Pisulia et Silvatares).



pita

une, un pita : un pain non levé que l'on garnit de viande, de fromage ou de légumes.

Ce nom, en anglais pita (bread), est emprunté au grec moderne pêtta « fouace, galette ».



pitance, pitancer, pitancerie, pitancher, pitancheur, pitancier

une pitance :

  • la portion, la ration de pain, de vin, de viande, distribuée à chaque repas dans une communauté ; la nourriture nécessaire à la subsistance ;

  • la ration, la portion de chacun pour un repas, une journée ;

  • le poisson, la viande, par opposition au pain et au vin.


pitancer ou pitancher : boire, manger avec excès.

je pitance, tu pitances, il pitance, nous pitançons, vous pitancez, ils pitancent ;
je pitançais ; je pitançai ; je pitancerai ; je pitancerais ;
j'ai pitancé ; j'avais pitancé ; j'eus pitancé ; j'aurai pitancé ; j'aurais pitancé ;
que je pitance, que tu pitances, qu'il pitance, que nous pitancions, que vous pitanciez, qu'ils pitancent ;
que je pitançasse, qu'il pitançât, que nous pitançassions ; que j'aie pitancé ; que j'eusse pitancé ;
pitance, pitançons, pitancez ; aie pitancé, ayons pitancé, ayez pitancé ;
(en) pitançant.

une pitancerie :

  • l'office du pitancier ;

  • le lieu d'un couvent où le pitancier distribuait la pitance aux moines.


une pitancheuse, un pitancheur : celle, celui qui aime boire, manger avec excès.

un pitancier : un moine qui, dans une communauté religieuse, était chargé de distribuer la pitance.

Le nom (une) pitance est emprunté au latin médiéval pietantia « nourriture donnée aux moines », dérivé de pietare, lui-même dérivé de pietas (piété/pitié), les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.



pitaud

une pitaude, un pitaud : un personnage grossier, lourdaud au physique et au moral.

Ce nom est peut-être dérivé à l'aide du suffixe péjoratif -aud de pet, ou issu, avec substitution de suffixe de piteux.



pitbull, pit-bull

un pitbull ou pit-bull : un chien très puissant, féroce au combat, qui suscite la crainte.

Ce nom est emprunté à l'anglais par l'abréviation de pit bull terrier désignant une race de terriers américains et anglais apparentés, composé de pit « arène de combats d'animaux » (voir l'étymologie de cockpit), de bull « taureau » (voir : bouledogue) par référence à l'encolure de ces chiens, et de terrier d'origine française.



pitch, pitcher

un pitch :

  • au golf, une balle qui reste à l'endroit où elle est tombée sur le green ;

  • une présentation succincte.


pitcher : au golf, frapper la balle de façon à ce qu'elle reste à l'endroit où elle est tombée sur le green.

Le verbe anglais to pitch a d’abord signifié « lancer, jeter » ; ses sens se sont ensuite étendus et aujourd’hui il signifie aussi « présenter, mettre en valeur, promouvoir ». Pour rendre ces idées, on le voit, le français a des verbes et locutions verbales à sa disposition. Aussi peut-on s’étonner qu’une école, dont on dit qu’elle prépare les élites, propose des formations pour apprendre à pitcher un projet ou à pitcher un sujet. Rappelons aussi qu’à pitch on préfèrera, dans le domaine du cinéma et du spectacle, résumé ou argument, et, dans celui des techniques de communication, présentation, argumentaire ou démonstration. En savoir plus : Académie française.

Emprunté au vocabulaire de la publicité où il désigne une démonstration faite par une agence sur les services qu'elle peut offrir, le mot pitch est actuellement en vogue dans quelques émissions télévisées de divertissement.

Texte court, résumant sommairement un film, ou autre spectacle, et destiné à susciter l'intérêt du public, le pitch n'est rien d'autre qu'une présentation, désormais confiée le plus souvent aux acteurs eux-mêmes au moment de la sortie du film, à des fins de promotion.

Si l'emploi de ce mot anglais, traduit littéralement en ce sens par baratin, boniment, relève au départ d'une intention ludique, qui n'est certes en rien critiquable, il reste que la signification du mot est floue et même obscure pour la plupart des auditeurs français.

Mais surtout, comme le soulignent les Québécois, ce mot constitue « un emprunt à l'anglais qui concurrence inutilement les termes français existants ».

En effet le lexique français offre de nombreuses possibilités : résumé, condensé, abrégé, argument, ou tout simplement présentation… avec toutes les nuances d'expression que permet cette diversité.

Pourquoi s'en priver, au risque de laisser s'amenuiser la richesse et la précision de notre vocabulaire ?

La Commission générale recommande l'emploi, au lieu de pitch, de l'un ou l'autre de ces différents termes, en fonction du contexte.

Le 16 novembre 2005. Commission générale de terminologie et de néologie.

Le nom (un) pitch est emprunté au nom anglais pitch, de to pitch « ficher, enfoncer », attesté comme un terme de golf en 1901.



pitchou, pitchoun, pitchounet

une pitchoune ou pitchounette : une petite fille.

un pitchou ou pitchoun, pitchounet : un petit garçon.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) pitchoun vient de ce mot provençal signifiant « petit », formé sur le radical expressif pitch- qui évoque la petitesse, à comparer avec l'ancien provençal pichon « petit » et l'argot pechon « garçon mercelot, apprenti-gueux ».



pitchpin

un pitchpin :

  • un bois provenant de plusieurs espèces de pins ;

  • un meuble, un mobilier fait de ce bois.


Ce nom est emprunté à l'anglais pitch-pine composé de pine « pin, sapin » (de même origine que le français pin) et de pitch « poix, brai, résine » (issu, en vieil anglais, du latin pix « poix ») et attesté depuis 1676. L'usage du bois de pitchpin dans la fabrication des meubles aurait été introduit en France en 1868.



pite

1. une pite : une petite monnaie de cuivre qui valait le quart d'un denier.

Ce nom est probablement emprunté à l'occitan picta, pita de même sens qui a dû signifier à l'origine « la petite monnaie » et qui semble devoir être rattaché au radical pitt-, répandu dans les langues romanes pour désigner quelque chose de pointu (à comparer par exemple avec le français piton) et par extension quelque chose de petit.


2. une pite : un agave d'Amérique dont les feuilles fournissent une fibre textile.

une, un pite : une matière textile dont on fait des fils de pêche.

Ce nom est emprunté à l'espagnol pita « herbe avec laquelle on fait du fil », probablement issu d'une langue non déterminée du Nord de l'Amérique du Sud.


3. un pite [Belgique] : un habit de cérémonie, un smoking.



pitée, piter

1. une pitée : une touche de l'appât par le poisson.

piter :

  • mordre à l'hameçon ;

  • se faire piéger ;

  • picorer dans un plat ;

  • chipoter.


Ce verbe est issu de l'ancien provençal pitar « becqueter » par la francisation avec la désinence -er du provençal pitar, pita.


2. piter [Belgique] :

  • donner des coups de pied ;

  • expulser.




piteusement, piteux

piteusement :

  • de manière à faire pitié, à susciter la compassion ;

  • lamentablement, d'une manière piteuse, qui présente quelqu'un sous un jour défavorable.


elle est piteuse, il est piteux :

  • éprouve de la pitié ;

  • est miséricordieuse ou miséricordieux ;

  • suscite la pitié, la compassion ;

  • suscite le mépris apitoyé d'autrui ou la honte pour soi-même ;

  • est insuffisante, ratée, en mauvais état ; est insuffisant, raté, en mauvais état ;

  • éprouve de la honte.


elle est maupiteuse, il est maupiteux :

  • est sans pitié ;

  • inspire la pitié.


maupiteusement : misérablement.

faire le maupiteux : affecter la misère pour exciter la pitié.

Le mot piteux vient du latin tardif pietosus « plein de compassion » dérivé de pietas « pitié » ; piteux a été attesté au sens de « pieux » du 14ème au 16ème siècles.



pithéc(o)-

pithéc(o)- et -pithèque sont tirés du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».

voir : CNRTL.



pithécanthrope, pithécanthropien

un pithécanthrope : un mammifère primate fossile présentant des caractères simiens et des caractères hominiens.

elle est pithécanthropienne, il est pithécanthropien : appartient, se rapporte au pithécanthrope.

les pithécanthropiens : le groupe d'hominidés fossiles dont le type est le genre pithécanthrope.

Le nom (un) pithécanthrope vient du latin scientifique moderne pithecanthropus pour désigner une créature hypothétique faisant le lien entre le singe anthropoïde et l'homme (formé du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe », voir : pithèque et α ́ ν θ ρ ω π ο ς « homme », voir : -anthrope), et repris pour désigner le primate fossile dont les ossements avaient été découverts en 1891 à Java.



pithécoïde

elle, il est pithécoïde :

  • rappelle les singes ;

  • présente les caractères des singes.


Ce mot est emprunté au grec π ι θ η κ ο ε ι δ η ́ ς « qui ressemble au singe » (de π ι ́ θ η κ ο ς « singe », voir : pithèque et ε ι ̃ δ ο ς « forme, aspect », voir : -oïde).



pithécomorphe, pithécomorphisme

un (animal) pithécomorphe : qui a la structure anatomique du singe.

un pithécomorphisme : l'ensemble des caractères distinctifs du pithécomorphe.



pithécophage

un pithécophage : un rapace se nourrissant principalement de singes.



pithèque

un pithèque :

  • un singe du genre Orang ;

  • le sous-genre de macaques, dont le type est le magot commun.


Ce nom est emprunté au latin scientifique pithecus, du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».



-pithèque

pithéc(o)- et -pithèque sont tirés du grec π ι ́ θ η κ ο ς « singe ».

voir : CNRTL.

  • un anthropopithèque

  • un australopithèque

  • un cercopithèque

  • un dryopithèque

  • un galéopithèque

  • un mésopithèque

  • un pliopithèque

  • un semnopithèque




pithiase, pithiatique, pithiatisme

elle, il est pithiatique :

  • utilise la persuasion comme moyen thérapeutique de certains troubles nerveux ou mentaux ;

  • relève de cette thérapeutique, du diagnostic de cette maladie ;

  • vise à persuader.


une, un pithiatique : un malade.

un pithiatisme ou une pithiase : un ensemble de troubles fonctionnels qui apparaissent sans cause organique soit par suggestion soit sous l'influence d'un traumatisme affectif et qui sont guérissables par la persuasion.

Le nom (un) pithiatisme est formé de pith- tiré d'une des formes de base du grec π ε ι ́ θ ω « je persuade » (à comparer avec π ι θ α ν ο ́ ς « persuasif »), du grec ι ̓ α ́ ο μ α ι « je guéris » et du suffixe -isme.



pithivérien, Pithiviers, pithiviers

elle est pithivérienne, il est pithivérien : est de Pithiviers, une ville de France.

une Pithivérienne, un Pithivérien


un pithiviers : un gâteau du nom de Pithiviers, la ville du Loiret où aurait été fabriquée à l'origine cette sorte de gâteau.



pitié

une pitié :

  • un sentiment d'affliction que l'on éprouve pour les maux et les souffrances d'autrui, et qui porte à les soulager ou à le souhaiter ;

  • une disposition à éprouver ce sentiment ;

  • un état qui suscite la pitié ;

  • une grâce totale ou partielle accordée à une personne coupable d'une faute ou qui a été vaincue ;

  • un mépris apitoyé.


Le nom (une) pitié vient du latin pietas proprement « piété (envers les dieux, les parents) » « sentiment du devoir » (dérivé de pius « pieux [sens sacré et profane] »), qui a évolué pour signifier dès l'époque impériale « clémence, sentiment de bonté miséricordieuse (de l'empereur) », d'où « sentiment de compassion » dans la langue des chrétiens et « bonté, charité ». Voir aussi : pitoyable, pitoyablement, pitoyer, un apitoiement, apitoyable, apitoyant, apitoyer, impitoyable, impitoyablement, une impitoyabilité.

Le nom (une) piété est emprunté au latin pietas (voir : pitié), d'abord au sens dérivé de « pitié », pris au sens du latin classique.

Le nom (une) pitance est emprunté au latin médiéval pietantia « nourriture donnée aux moines », dérivé de pietare, lui-même dérivé de pietas (piété/pitié), les distributions de vivres ayant alors souvent été assurées par des fondations pieuses.

Le mot piteux vient du latin tardif pietosus « plein de compassion » dérivé de pietas « pitié » ; piteux a été attesté au sens de « pieux » du 14ème au 16ème siècles.

Le nom (un) kyrie (eleison) (= une invocation en usage dans des liturgies chrétiennes) est emprunté au latin ecclésiastique kyrie eleison, en grec κ υ ́ ρ ι ε ε ̓ λ ε ́ η σ ο ν « seigneur, prends pitié » invocation en usage dans la liturgie catholique, formé du vocatif de κ υ ́ ρ ι ο ς « seigneur » et de l'impératif aoriste du verbe ε ̓ λ ε ω ̃ « avoir pitié ». D'où : une kyrielle (= une longue suite de paroles qui se répètent ; une suite ou série interminable).



pitiot

elle est petiote ou pitiote : est petite, toute petite.

il est petiot ou pitiot : est petit, tout petit.


une petiote ou pitiote : une petite ou jeune enfant considérée avec affection ou attendrissement.

un petiot ou pitiot : un petit ou jeune enfant considéré avec affection ou attendrissement.

Ces mots sont des diminutifs de petit, avec le suffixe -ot.



pitohui

un pitohui : un oiseau de la famille des pachycéphalidés, de l'ordre des passériformes.

un pitohui à ventre clair, châtain, de Bower, de Sangihe, des Palau, des rochers, gris, noir, ombré, rouilleux.



piton, pitonnage, pitonner, pitonneur, pitonneux

A. un piton (1) :

  • un clou ou une vis à tête recourbée ou en forme d'anneau servant à recevoir un crochet, l'anse d'un cadenas, une tringle, etc. ;

  • une broche métallique ;

  • un bouton d'un appareil de radio, un bouton de sonnette, un interrupteur [Canada].


être, se remettre sur le piton :

  • être de bonne humeur, en forme ;

  • se remettre d'aplomb.


un pitonnage : l'action de pitonner.

pitonner : planter des pitons dans le rocher, dans la glace pour faciliter l'escalade.

une pitonneuse, un pitonneur :

  • celle, celui qui pitonne dans le rocher ;

  • celle, celui qui pitonne, qui tapote les touches d'un clavier, qui travaille sur un appareil à clavier, qui zappe.



B. un piton :

  • un sommet pointu et dénudé d'une montagne ;

  • un relief isolé de forme conique, un monticule aigu difficile à escalader ;

  • un nez gros et proéminent ;

  • un nez.


Le nom (un) piton « clou » a été introduit dans le nord de la France par les constructeurs de bateaux du Midi ; dérivé du provençal pitar « picorer, picoter », lui-même dérivé du radical pitt-, désignant quelque chose de pointu (voir : pite 1), avec le suffixe -on. Le sens B est probablement issu, par l'intermédiaire du parler de la Martinique où le mot semble avoir été apporté par les colonisateurs venus de Gascogne ou éventuellement du nord de l'Espagne, du sens de « corne qui commence à pousser (chez les chevreaux, les agneaux), pointe de la corne du taureau ; rejeton d'un arbre qui commence à bourgeonner » qu'avait l'espagnol piton au 17ème siècle.

Le verbe pitonner est dérivé de piton, terme d'alpinisme.



pitot

un pitot :

  • un mollusque ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.




pitou, pitoune

Au Québec, un pitou est un chien (un toutou est une peluche, un nounours). Une pitoune est une bille de bois, un rondin d'une longueur règlementaire. Mais aussi une belle femme...



pitoyable, pitoyablement, pitoyer, pitoyeux

A. elle, il est pitoyable (1) : a pitié, est encline ou enclin à éprouver ce sentiment.

les lieux pitoyables : les hôpitaux, maladreries, etc., où l'on exerce l'hospitalité, la charité)

elle est pitoyeuse, il est pitoyeux : éprouve de la pitié.

elle, il est impitoyable :

  • est inaccessible à la pitié ; en manque totalement ;

  • est sans indulgence ;

  • est très exigeante ou exigeant ;

  • est difficile à supporter en raison de sa violence, de sa rigueur inflexible.


impitoyablement

une impitoyabilité : un manque total de pitié, d'indulgence.


B. elle, il est pitoyable (2) :

  • fait pitié, suscite la compassion ;

  • suscite la moquerie ou un mépris apitoyé.


pitoyablement :

  • d'une manière propre à susciter la pitié ;

  • médiocrement.


pitoyer : apitoyer, rendre pitoyable.

je pitoie, tu pitoies, il pitoie, nous pitoyons, vous pitoyez, ils pitoient ;
je pitoyais ; je pitoyai ; je pitoierai ; je pitoierais ;
j'ai pitoyé ; j'avais pitoyé ; j'eus pitoyé ; j'aurais pitoyé ; j'aurais pitoyé ;
que je pitoie, que tu pitoies, qu’il pitoie, que nous pitoyions, que vous pitoyiez, qu’ils pitoient ;
que je pitoyasse, qu’il pitoyât, que nous pitoyassions ; que j'aie pitoyé ; que j'eusse pitoyé ;
pitoie, pitoyons, pitoyez ; aie pitoyé, ayons pitoyé, ayez pitoyé ;
(en) pitoyant.

un apitoiement :

  • l'action de s'apitoyer ;

  • un état qui résulte de cette action.


des apitoiements : des paroles, des gestes, un comportement, etc., qui montrent qu'on est apitoyé.

elle, il est apitoyable :

  • qu'on peut apitoyer ;

  • est pitoyable.


une révélation apitoyante, un enterrement apitoyant : qui apitoie.

apitoyer : susciter la pitié de quelqu'un.

s'apitoyer : être pris d'un sentiment de pitié.

Le mot piteable, dérivé de pitié avec le suffixe -able, devenu pitoyable par assimilation à l'évolution de apitier en apitoyer, a évincé l'ancien et moyen français pitable « doux, enclin à la pitié », dérivé de piteux.



pitre, pitrerie

un pitre :

  • un bouffon qui fait la parade pour un spectacle de foire, de cirque, qui est chargé d'attirer par ses plaisanteries, ses facéties le public autour des tréteaux d'un charlatan, d'un escamoteur ;

  • une personne qui fait rire son entourage par ses plaisanteries, ses facéties.


faire le pitre :

  • faire, dire des facéties ;

  • faire le clown.


On entend aussi : faire la pitre.

une pitrerie :

  • une action, une plaisanterie, une facétie de pitre ;

  • une action, une plaisanterie qui fait rire ;

  • une clownerie.


Le nom pitre est probablement emprunté à une variante dialectale du français piètre.



pittidé

Les pittidés (brèves) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.



pittoresque, pittoresquement

A. elle, il est pittoresque :

  • est pictoral(e), appartient, elle est relative, il est relatif à la peinture ;

  • est illustré(e), dont les pages sont ornées de gravures, surtout de gravures imprimées dans le texte ;

  • produit un grand effet en peinture, dans un tableau par le contraste, la richesse des coloris.


les pittoresques : une catégorie de peintres.

B. elle, il est pittoresque :

  • est digne d'être peinte ou peint, de fournir un sujet à un peintre, à un graveur ;

  • plait, charme ou frappe par sa beauté, sa couleur, son originalité ;

  • a un aspect original, un caractère coloré, exotique bien marqué ;

  • étonne, surprend par son caractère insolite et étrange ;

  • ne manque pas de saveur ni de piquant ;

  • dépeint particulièrement bien ;

  • a de la couleur, du relief, du mouvement, une originalité qui captive l'attention.


le pittoresque : le caractère de ce qui est pittoresque.

pittoresquement : d'une manière pittoresque.

Le mot pittoresque est emprunté à l'italien pittoresco, dérivé de pittore, du latin pictor, pictoris « peintre ».



pittosporum

un pittosporum : un arbrisseau.

Ce nom est emprunté au latin scientifique pittosporum de même sens, formé à partir de pitt(o)-, tiré du grec π ι ́ τ τ α « poix » et de σ π ο ρ α ́(spore).



pituitaire, pituite, pituiteux, pituitrine

1. la membrane, la muqueuse pituitaire (1) :

  • la muqueuse qui tapisse les fosses nasales ;

  • le nez.


elle, il est pituitaire : est affecté(e) par la pituite.

une pituite (1) : une sécrétion visqueuse produite par les muqueuses du nez ou des bronches.

avoir la pituite : avoir le nez qui coule.

elle est pituiteuse, il est pituiteux (1) : se rapporte à la pituite.

une pituiteuse, un pituiteux : celle qui est sujette, celui qui est sujet à la pituite.


2. une pituite (2) : dans la médecine ancienne, l'une des quatre humeurs cardinales dont la prédominance chez un individu donnait l'un des quatre tempéraments fondamentaux, le flegmatique.

une pituiteuse, un pituiteux (2) : celle, celui dont l'humeur prédominante est la pituite.

un tempérament pituiteux : flegmatique.


3. la glande, le corps pituitaire (2) : l'hypophyse.

elle, il est pituitaire : se rapporte à l'hypophyse.

une pituitrine : un extrait du lobe postérieur de l'hypophyse constitué de trois hormones.

un hyperpituitarisme : un accroissement pathologique de l'activité hormonale de l'antéhypophyse.

un hypopituitarisme : une insuffisance fonctionnelle de l'hypophyse.


4. elle, il est pituitaire (3) :

  • elle est relative, il est relatif à la pituite ;

  • est affecté(e) par la pituite.


une pituite (3) : un liquide glaireux, constitué d'un mélange de salive et de sécrétions œsophagiennes, rejeté le matin à jeun à la suite d'un spasme du cardia, par des sujets souffrant d'affections gastriques.

elle est pituiteuse, il est pituiteux (3) : est composé(e) de pituite.

Le nom (une) pituite est emprunté au latin pituita « mucus, humeur, pépie », qui a donné directement pépie (voir ce mot).



pityriasidé

Les pityriasidés (barites) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.



pityriasis

un pityriasis : une affection cutanée.

Ce nom vient du mot grec π ι τ υ ρ ι ́ α σ ι ς « dartre farineuse », dérivé de π ι ́ τ υ ρ ο ν « son, partie la plus grossière du blé moulu ».



piu

piu : plus (une indication portée sur les partitions devant piano, lento, forte, etc. pour marquer qu'il faut accentuer le mouvement indiqué).

Ce mot italien signifiant « plus » vient du latin plus.



pive, pivois

1. une pive : le cône des conifères, en particulier du sapin.

une pive de pin : une pomme de pin.

envoyer quelqu'un aux pives : l'envoyer promener.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom régional est issu du latin pipa « sifflet, flute », en raison de la ressemblance de la pomme de pin avec le sifflet. Le latin pipa est lui-même issu, probablement à l'époque impériale et par dérivation régressive, du latin pipare « pépier », voir : piper.


2. une pive : un bouvreuil.

Ce mot rare, probablement d'origine provençale, est un dérivé régressif de pivoine.


3. un pive ou pivois : un vin.

Ce nom est d'origine obscure, voir : CNRTL.



pivert

un pivert ou pic-vert, picvert : un oiseau du genre pic.

voir : pic.



pivoine, pivoiner

une pivoine : une plante.

devenir rouge comme une pivoine : rougir très fortement sous l'effet d'une émotion.

pivoiner : rougir, devenir rouge comme une pivoine.

Le nom (une) pivoine est emprunté au latin paeonia de même sens, d'où, dès l'ancien français, la forme pyoine avec -v- épenthétique, emprunté au grec π α ι ω ν ι ́ α de même sens, de π α ι ω ́ ν ι ο ς « relatif à Paeôn, propre à guérir » de π α ι ω ́ ν « Paeôn, littéralement le guérisseur, le secourable ».



Pivot

L'effet Pivot, par François Taillandier, in L'Humanité.



pivot, pivotal, pivotant, pivotement, pivoter, pivoterie, pivoteur

un pivot :

  • une pièce constituant le support ou l'extrémité de l'axe autour duquel tourne un corps ;

  • autres sens : CNRTL.


un âge-pivot : l'âge de référence pour obtenir une retraite à taux plein.

elle est pivotale, il est pivotal : constitue le pivot, qui est au centre de quelque chose.

elles sont pivotales, ils sont pivotaux


elle est pivotante, il est pivotant : effectue un mouvement de rotation autour de son axe.

une racine pivotante, un système radiculaire pivotant :

  • qui est essentiellement constitué(e) d'un pivot ;

  • qui est prédominante ou prédominant par rapport aux radicelles.


une plante pivotante, un arbre pivotant : qui a un système radiculaire pivotant.

un pivotement : l'action de pivoter, de tourner sur soi-même.

pivoter :

  • tourner sur un pivot ou comme sur un pivot ;

  • pour les racines d'une plante, d'un arbre, s'enfoncer verticalement dans le sol ;

  • autres sens : CNRTL.


une pivoterie des pompes verticales : l'ensemble des pivots qui supportent dans des pompes de forage les pièces tournantes.

une pivoteuse, un pivoteur : celle, celui qui pivote l'axe des rouages d'une montre.

Le nom (un) pivot vient probablement d'un mot simple non attesté en français, voir : CNRTL.



piwit

un piwit : un nom donné au moucherolle phébi (sayornis phœbe) qui était aussi appelée moucherolle noirâtre et moucherolle brun par les spécialistes, une espèce proche de celles des piouis (anciennement : piwis).

Ce nom est un emprunt à l’anglais américain pewit (parfois écrit peewit), une forme d’origine onomatopéique désignant divers moucherolles, plus particulièrement le moucherolle phébi, également en usage en Grande-Bretagne où pe(e)wit y désigne plutôt le vanneau huppé (Vanellus vanellus). Pewee, depuis 1864, de l’anglais pe(e)wee, est un nom attribué à diverses espèces de moucherolles, dont le moucherolle phébi. Plus récent en anglais que la forme similaire pewit, pe(e)wee (qui a donné pioui en français), le mot partage néanmoins avec celle-ci une partie de son sémantisme dans les variétés nord-américaines d’anglais, ce qui s’est répercuté en français, où la forme sans t final piwi, adaptée de l’anglais pe(e)wee, est non seulement attestée comme le nom du pioui (anciennement moucherolle verdâtre), mais aussi comme celui du moucherolle phébi, ainsi qu’en témoigne l’Encyclopédie universelle du 20ème siècle. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



pixel, pixelisation, pixeliser, pixellisation

un pixel : [télédétection spatiale - informatique] Le plus petit élément d'une surface de détection, d'une image échantillonnée ou d'une surface de visualisation, auquel on puisse affecter individuellement des caractéristiques visuelles. En anglais : picture element ; PEL ; pixel [picture est souvent abrégé en pic ou en pix], PEL. Voir aussi : ligne de l'image, maille d'échantillonnage. Journal officiel de la République française du 15/11/2001.

un pixel mixte : [télédétection spatiale - informatique] un pixel résultant de l'intégration radiométrique de plusieurs objets présents dans la tache élémentaire correspondante. En anglais : mixed pixel ; mixel. Voir aussi : classification dirigée, classification non dirigée, tache élémentaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une pixelisation ou pixellisation :

  • le fait de rendre apparents les pixels d'une image numérique ;

  • l'effet ainsi produit.


pixeliser : rendre apparent les pixels d'une image numérique.

Le nom (un) pixel est emprunté à l’anglais des États-Unis pixel, lui-même composé à partir de picture « image », et element « élément ».



pizza, pizzaïolo, pizzaiolo, pizzeria

une pizza : une pâte à pain façonnée en forme de galette ou de tarte, garnie de tomates, d'aromates, d'ingrédients variés, et cuite au four.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pizza : Wiktionnaire.

une pizzaïola ou pizzaiola, un pizzaïolo ou pizzaiolo : celle, celui qui confectionne les pizzas.

une pizzeria : un restaurant où l'on sert des pizzas ainsi que d'autres spécialités italiennes.

C'est une pizza qui passe pour une spécialité montréalaise. Familièrement beaucoup l'appellent pizza all-dress. En savoir plus : Carnet d'un linguiste.

Le mot italien pizza, attesté d'abord au sens de « fouace, galette » et au sens actuel depuis 1570, est d'origine incertaine, voir : CNRTL.



pizzicato

un pizzicato :

  • la technique consistant à pincer les cordes du violon, de l'alto, du violoncelle,... ;

  • le son obtenu en jouant de cette manière.


jouer pizzicato : en pinçant les cordes au lieu d'utiliser l'archet.

Ce mot italien, attesté comme terme de musique depuis 1624, vient proprement due participe passé de pizzicare « pincer », dérivé de pizzare de même sens, dérivé de la racine expressive pīts, variante de pīnts- (à comparer avec pincer).



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire