De pari à PDG

Mis à jour le 4 mai 2024.

pari

un pari :

  • une convention entre des personnes qui s'engagent à fournir une prestation à celui qui aura raison ;

  • un jeu d'argent où le gain dépend de l'issue d'un autre jeu, d'une épreuve, d'une compétition sportive ;

  • une gageure, un engagement à faire triompher une idée, une conception issue d'un choix dont on mesure les risques, les limites ;

  • une affirmation qu'un évènement se produira.


un pari en direct : [sports] un pari sportif effectué pendant le déroulement d’une rencontre. En anglais : live betting. Journal officiel de la République française du 10/01/2020.

une participation-pari : [économie et gestion d'entreprise] une prise de participation financière notamment dans une perspective d'innovation pouvant conduire à un profit important. En anglais : corporate venturing. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

gageure / pari : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) pari est un déverbal de parier.



paria

une, un paria :

  • en Inde, une, un intouchable, celle, celui qui n'appartient à aucune caste ;

  • celle qui est méprisée, exclue ; celui qui est méprisé, exclu.


vivre en paria : à l'écart.

Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire du portugais paria, au tamoul parayan (au pluriel paraiyar), proprement « joueur de tambour » puis « homme de la dernière caste », probablement en raison d'une confusion (due aux Européens) avec le tamoul pulliyar « homme de la dernière caste ». Le sens « personne méprisée, écartée d'un groupe ou exclue de la société » peut s'expliquer par le fait que paria s'est répandu, dans les milieux bourgeois, grâce au succès de la tragédie de C. Delavigne (1821, Le Paria), où le mot n'apparait qu'avec le sens de « individu hors caste ».



pariade

une pariade :

  • la saison où les oiseaux quittent le groupe pour se mettre par couple ;

  • l'accouplement des oiseaux, des insectes et d'autres animaux ;

  • une parade nuptiale ;

  • un couple d'oiseaux.


Ce nom est dérivé de parier, avec le suffixe -ade.



pariage

un pariage ou paréage :

  • un contrat qui unissait deux parties pour la possession en commun d'une terre ;

  • cette terre.


Ce nom est un dérivé savant du bas latin pariare « rendre égal, aller de pair », avec le suffixe -age.



parian

un parian : une porcelaine à grain fin imitant le marbre de Paros, une ile grecque.

Ce nom est emprunté à l'anglais parian, dérivé du nom de l'ile grecque des Cyclades Paros, et attesté depuis 1638 en parlant du marbre célèbre de cette ile et depuis 1850 pour qualifier un type de porcelaine.



paridé

Les paridés (mésanges) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.

Ce nom est dérivé du latin savant parus désignant le genre mésange, du latin parra, parrus « mésange » en bas latin et qui désignait un oiseau à présage en latin classique.



paridigitidé

un (mammifère) paridigitidé : qui a un nombre pair de doigts à chaque patte.

elle est imparidigitée, il est imparidigité : a un nombre impair de doigts à chaque patte.

les imparidigités : les ongulés à cinq ou trois doigts ou à un seul doigt.

Ces mots sont formés avec pari- tiré du latin pari- de par, paris « égal, pair ».



parier

parier :

  • apparier, mettre de pair, accoupler ;

  • engager un enjeu dans un pari, soutenir un pari ;

  • engager une attitude, une opinion ;

  • prédire la réussite ;

  • avoir la certitude, assurer.


Le verbe parier est une réfection, d'après le latin pariare « rendre égal » « être égal, aller de pair » de l'ancien français perier dérivé de per, pair (voir : pair), et, pour l'ancien sens « mettre de pair, accoupler », de l'ancien français pairier « accoupler » (soi pairier « s'accoupler »). D'où : un pari, une pariade, un parieur.



pariétaire, pariétal, pariétale, pariéto-occipital

A. une pariétaire : une plante.

une plante pariétaire : qui croît sur les murs.

les pariétales : un ordre de plantes.


B. elle est pariétale, il est pariétal :

  • elle est relative, il est relatif à la paroi d'une cavité ;

  • elle est relative, il est relatif aux parties du crâne où sont situés les pariétaux ;

  • est exécuté(e) sur les parois ou la voute d'une grotte préhistorique.


elles sont pariétales, ils sont pariétaux

un diamètre bipariétal : le diamètre transverse maximum du crâne fœtal, mesuré entre les deux os pariétaux, qui permet de déterminer l’âge gestationnel entre 12 et 20 semaines d’aménorrhée.

des diamètres bipariétaux


elle, il est bipariéto-malaire : intéresse à la fois les deux régions pariétales et malaires.

elle est interpariétale, il est interpariétal : est entre les pariétaux, des os du crâne.

elles sont interpariétales, ils sont interpariétaux


une placentation pariétale : dans laquelle les placentas sont logés sur les parois du pistil.

un (os) pariétal : un os pair du crâne.

des pariétaux


une (circonvolution) pariétale

elle est pariéto-occipitale ou occipito-pariétale, il est pariéto-occipital ou occipito-pariétal : est de l'occipital et du pariétal, ou des lobes occipital et pariétal du cerveau.

elles sont pariéto-occipitales ou occipito-pariétales, ils sont pariéto-occipitaux ou occipito-pariétaux


Le mot pariétaire est emprunté au latin parietaria de même sens, de parietarius « de mur », dérivé de paries, parietis « paroi ».

Le mot pariétal est un dérivé savant du latin paries, parietis « paroi », avec le suffixe -al.



parieur

une parieuse, un parieur : celle, celui qui parie, qui aime parier.



parigot, Parigot, parigoté

elle est parigote ou parigotte, il est parigot : est de Paris.

une Parigote ou Parigotte : une Parisienne ; un Parigot : un Parisien.

elle est parigotée, il est parigoté : est parisianisé(e).

Le mot parigot est formé sur parisien, par substitution du suffixe argotique -got (voir : -ot) au suffixe -ien.



parinervé

une feuille parinervée : à deux nervures égales, placées plus près du bord que du centre.

un végétal imparinervé : qui possède des nervures en nombre impair.

Ces mots sont formés avec pari- tiré du latin pari- de par, paris « égal, pair ».



paripenné

une feuille paripennée : dont le sommet est composé de deux folioles opposées.

une feuille imparipennée : qui se termine par une foliole impaire.

Ces mots sont formés avec pari- tiré du latin pari- de par, paris « égal, pair ».



Paris

Paris : la capitale de la France.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Paris : Wiktionnaire.



paris-beurre

un paris-beurre : une spécialité parisienne de sandwich au jambon avec du beurre et des cornichons.



paris-brest

un paris-brest : une pâtisserie.

Ce nom est composé de Paris et Brest, des noms de ville.



parisette

une parisette : une plante.

Ce nom est un diminutif de [herbe de] Paris, du nom du héros troyen Pâris, avec influence du latin par, paris « pair », par allusion à la disposition des feuilles de cette plante.



parisianisé, parisianiser, parisianisme, parisien, parisiénisme, parisienne, parisienné, parisiennement, parisienner, parisis

elle est parisianisée ou parisiennée, il est parisianisé ou parisienné : est devenu(e) ou rendu(e) parisien.

parisianiser : rendre parisien.

se parisianiser : devenir Parisien, prendre les caractères du Parisien mondain.

un parisianisme ou parisiénisme :

  • un ensemble de comportements, défauts et qualités, attribués aux Parisiens, ou de caractéristiques de la vie mondaine ;

  • le caractère ou le comportement parisien de quelqu'un ;

  • le caractère parisien d'une chose ;

  • une tendance à n'accorder d'importance qu'à Paris.


elle est parisienne, il est parisien : est de Paris, est caractéristique de cette ville, de la vie mondaine.

une Parisienne, un Parisien


parisiennement,

le parisien : le français parlé à Paris.

à la parisienne :

  • à la manière des Parisiens, comme on le fait à Paris ;

  • de manière rapide, peu solide ;

  • garni de pommes de terre et de laitues.


parisienner : se comporter comme un Parisien.

un denier parisis, une livre parisis : une monnaie qui était frappée à Paris.

voir aussi : parigot, parigoté.

Le mot parisien est dérivé de Paris, le nom de la capitale de la France, avec le suffixe -ien.

Le mot parisis vient du bas latin parisiensis « parisien » du nom de peuple Parisii « Parisiens » et « Paris ».



parisyllabe, parisyllabique

elle, il est parisyllabe ou parisyllabique : présente au nominatif et au génitif singulier le même nombre de syllabes. un parisyllabe

une déclinaison, une flexion parisyllabique : qui se caractérise par un nombre invariable de syllabes aux différents cas du singulier.

un (adjectif ou substantif) imparisyllabe ou imparisyllabique : en latin, qui comporte aux cas obliques du singulier une syllabe de plus qu'au nominat

Ces mots sont formés de pari- « égal en nombre » du latin pari-, de par « égal » et de syllabe ou syllabique.



paritaire, paritarisme, parité

elle, il est paritaire :

  • réunit en nombre égal des représentants de deux parties ;

  • est le fait de deux groupes également représentés.


un paritarisme :

  • le mode de gestion et de décision des organismes paritaires ;

  • une doctrine ;

  • [sciences humaines / sciences sociales] une action en faveur de l'égalité entre les femmes et les hommes. En anglais : gender mainstreaming. Journal officiel de la République française du 04/03/2006. Voir aussi le clin d'œil de France Terme : paritarisme.


une parité (1) :

  • un rapport d'égalité, de similitude entre deux choses ou deux êtres ;

  • une égalité de la représentation des parties dans une assemblée, une commission ;

  • un taux de change, une correspondance entre une monnaie et un certain poids d'or, ou entre une monnaie et une autre monnaie ;

  • la caractéristique de ce qui est pair ;

  • une propriété des fonctions d'ondes.


à parité : [finance] dans le cadre des options négociables, qualifie une option dont la valeur intrinsèque est nulle ou proche de zéro car son prix d'exercice est proche du cours du titre support, ou lui est égal. En anglais : at the money. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une parité des revenus : [agriculture / économie agricole] une forme d'égalité entre des revenus agricoles et non agricoles. En anglais : income parity. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une imparité :

  • le caractère de ce qui est impair ;

  • un défaut de parité.


Le nom (une) parité est emprunté au latin paritas « ressemblance, égalité », dérivé de par, paris « égal, pareil » ; sens « état de ce qui est divisible par deux » venant de l'influence de pair « qui est divisible par deux ».


une parité (2) : le nombre de fois où une femelle a donné naissance.

voir : pare.



parjure, parjurer

un parjure :

  • un faux serment, une violation de serment ;

  • un faux témoignage devant les tribunaux.


une, un parjure :

  • celle, celui qui fait un faux serment ;

  • celle, celui qui viole son serment.


elle, il est parjure : manque à ses promesses, à ses engagements.

parjurer :

  • violer son serment ;

  • affirmer sous serment ce que l'on sait faux.


se parjurer :

  • faire un parjure ;

  • faire un faux serment en justice.


Le nom (un) parjure est emprunté au latin perjurium « action de se parjurer ».

Le nom (une, un) parjure et l'adjectif sont empruntés au latin perjurius « parjure, menteur, imposteur ».

Le verbe parjurer est emprunté au latin perjurare « se parjurer ; faire un faux serment ; mentir ; attester par un faux serment ».



parka

une, un parka : une longue veste en tissu imperméable, doublée et comportant une capuche.

Le nom parka est emprunté à l'anglo-américain parka, attesté en anglais au Canada en 1852, issu d'un terme russe d'origine samoyède désignant une peau d'animal, par l'intermédiaire de l'esquimau du Kamtchatka et des iles Aléoutiennes d'où il était déjà passé une première fois en français.



parkérisation, parkériser

Parker Rust Proof Company of America : la société ayant introduit ce procédé.

une parkérisation (nom déposé] : un procédé de protection d'un métal.

parkériser : protéger de l'oxydation par la méthode de la parkérisation.



parking, parkingueur

un parking :

  • un parc de stationnement, un emplacement affecté au stationnement des véhicules automobiles ;

  • l'action de garer un véhicule.


une parkingueuse, un parkingueur : en Algérie, celle, celui qui s'attribue la gestion d'un parking sauvage.

un parcmètre ou parcomètre [Canada] : un appareil servant à mesurer le temps de stationnement autorisé, moyennant paiement.

un parcotrain : un parking payant pour les usagers des chemins de fer.

Le nom (un) parking (= un parc de stationnement, un emplacement affecté au stationnement des véhicules automobiles) est emprunté à l'anglais parking, dérivé de to park « mettre dans un parc » d'où, au 20ème siècle, « garer (un véhicule) », du substantif park issu lui-même du français parc. Désignant l'action de parquer, l'anglais parking est attesté depuis le 16ème siècle, mais, en anglo-américain, il désigne un lieu, un espace préservé de la circulation, généralement engazonné ou parfois planté d'arbres, devant les habitations ou au centre d'une rue, sans qu'il s'agisse de l'espace réservé expressément au stationnement des véhicules, pour lequel existent des expressions telles que parking lot, parking place, etc. où parking garde le sens de « action de garer, de stationner ».



Parkinson, parkinson, parkinsonien, parkinsonisme

James Parkinson : un médecin anglaisqui décrivit cette maladie en 1817 sous le nom de shaking palsy « paralysie agitante », l'expression maladie de Parkinson ayant été proposée par le médecin français J.-M. Charcot.

un parkinson ou la maladie de Parkinson : une affection dégénérative altérant le système nerveux central.

elle est parkinsonienne, il est parkinsonien : elle est relative, il est relatif à la maladie de Parkinson.

une parkinsonienne, un parkinsonien : celle qui est atteinte, celui qui est atteint de la maladie de Parkinson.

un parkinsonisme : la maladie de Parkinson.



parkour

le parkour (aussi appelé art du déplacement ou free-run selon le style et le rattachement disciplinaire des pratiquants) : un sport urbain qui repose sur la mobilité des corps et sur la course acrobatique. En savoir plus : Géoconfluences.

Lexique du parkour‎ : Wiktionnaire.



parlable, parlage, parlant, parlé

elle, il est parlable : est d'un abord facile, ouvert. [Canada]

un parlage :

  • une parlerie, un bavardage, des paroles inutiles ou creuses ;

  • une manière de parler, un discours.


elle est parlante, il est parlant :

  • parle, possède la faculté de parler ;

  • reproduit la parole humaine ;

  • aime parler, parle facilement, volontiers ;

  • est très expressive ou expressif ;

  • est très ressemblante ou ressemblant, donne l'illusion du réel ;

  • dont la signification n'est pas douteuse ;

  • est convaincante ou convaincant.


un film parlant : avec les sons et les paroles.

le cinéma parlant

la parlante, le parlant : celle, celui qui parle.

elle est parlée, il est parlé :

  • est exprimée, manifestée, réalisée, transmise par la parole, par des moyens vocaux ; est exprimé, manifesté, réalisé, transmis par la parole, par des moyens vocaux ;

  • est dite, récitée sur le ton de la parole ; est dit, récité sur le ton de la parole ;

  • a le caractère libre, spontané du langage oral.


voir : parler.



par le biais de

On ne sait trop pourquoi par le biais de en est venu à être critiqué au Québec. Un réexamen de cette locution nous permet aujourd’hui de lever cette restriction. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



parlement, parlementage, parlementaire, parlementairement, parlementarisme, parlementer

1. un parlement :

  • l'action de parler, un entretien, une conférence ;

  • une façon de parler.


un parlementage : l'action de parlementer.

elle, il est parlementaire (1) : elle est relative, il est relatif à l'action de parlementer.

un (vaisseau) parlementaire

une, un parlementaire (1) : celle qui est chargée, celui qui est chargé de parlementer avec l'ennemi.

parlementer :

  • entrer en pourparlers avec l'ennemi par l'intermédiaire de parlementaires ;

  • discuter avec quelqu'un pour chercher un accommodement ;

  • discuter, parler longuement.



2. un parlement :

  • en France, une assemblée des Grands du royaume et de notables, une cour souveraine de justice, leur ressort, l'étendue de la juridiction ; une session ;

  • une assemblée ou une chambre détenant le pouvoir législatif ;

  • un édifice abritant la salle où se réunit le parlement.


elle, il est parlementaire (2) : elle est relative, il est relatif, se rapporte à un parlement, ou à ses membres.

parlementairement

elle, il est antiparlementaire ou anti-parlementaire :

  • est contraire aux usages du parlement ;

  • est hostile au régime parlementaire.


elle, il est extraparlementaire : agit hors du Parlement.

elle, il est interparlementaire : réunit des membres de plusieurs parlements.


une, un parlementaire (2) :

  • une, un membre d'un parlement ;

  • une partisane, un partisan du parlement, des parlements.


une, un antiparlementaire ou anti-parlementaire : une, un adversaire du régime parlementaire.

un parlementarisme : un régime parlementaire.

un antiparlementarisme : une attitude, un mouvement, une doctrine hostile au régime parlementaire.

Le nom (un) parlement, dérivé du verbe parler, avec le suffixe -(e)ment, a successivement désigné une conversation, un propos, puis une assemblée délibérante, spécialement la curia regis siégeant autour du roi en France et en Angleterre du temps des rois anglo-normands ; le mot est passé dans ces deux sens en moyen anglais où il a désigné ensuite l'Assemblée législative, spécialement le corps législatif composé de la Chambre des lords et de la Chambre des communes. Le mot français, de son côté, se spécialisa au cours du 13ème siècle. au sens de «curia regis en session judiciaire ; cour souveraine de justice », sens qu'il conservera jusqu'à la suppression de l'institution par décret du 7 novembre 1790, le mot devenant dès lors terme historique. Le mot français ne sera pas utilisé pour désigner les assemblées représentatives de la nation française, celles-ci étant désignées par le mot États. Le nom français parlement désigna à la fin du 14ème siècle l'assemblée législative britannique, puis, par analogie, toute assemblée législative dans un pays à régime représentatif.



parler, parlerie, parler-vrai

un parler :

  • une manière de parler ;

  • un ensemble de moyens d'expression ;

  • une variété d'une langue utilisée par un groupe social déterminé.


des parlers

le parler : la faculté de parler.

un franc-parler : une manière de parler libre, sans contrainte, exprimant le fond de la pensée.


parler :

  • émettre les sons articulés d'une langue naturelle ;

  • utiliser la parole pour exprimer sa pensée ;

  • exprimer sa pensée par un moyen autre que la parole, que le langage articulé ;

  • avoir une signification, exprimer quelque chose ;

  • prononcer des paroles, tenir des propos, des discours relatifs à quelqu'un, quelque chose ;

  • converser, s'entretenir avec quelqu'un ;

  • adresser la parole à quelqu'un ;

  • s'adresser, exprimer sa pensée à quelqu'un en utilisant un moyen autre que la parole, que le langage articulé ;

  • signifier quelque chose à quelqu'un ; toucher, émouvoir quelqu'un ;

  • avoir un entretien, une conversation ;

  • évoquer ;

  • employer une langue pour s'exprimer.


parler français comme une vache espagnole : Office québécois de la langue française.

parler que : Office québécois de la langue française.

parler de vieux : évoquer une époque ancienne, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

parler sur quelqu'un, parler sur le dos de quelqu'un : dire du mal de lui. [Belgique]

Pouvoir parler est une des caractéristiques de l’homme et il en est légitimement fier. Quand l’un de nos amis animaux nous surprend par ses étonnantes aptitudes, notre réaction est toujours la même : « Il ne lui manque que la parole ! » Force est de constater cependant que la diversité des verbes qui rendent compte des cris des animaux est bien plus grande que celle des synonymes du verbe « parler ». Henri Bertaud du Chazaud, à qui son Dictionnaire des synonymes valut un prix de l’Académie française, trouve une cinquantaine de ces derniers, mais en y ajoutant « des mots de sens voisin ». La performance est honorable, mais elle ne vaut pas celle de nos amis à deux, quatre ou six pattes (voire sans pattes, puisque le serpent siffle). En savoir plus : Académie française.

déparler : dire n'importe quoi.


une parlerie : un parlage, un bavardage, un discours abondant et vide.

un parler-vrai : une sincérité.

Le verbe parler vient du latin chrétien de basse époque parabolare (dérivé de parabola, voir : parole). Ce verbe a éliminé les classiques loqui grâce à sa forme plus étoffée et à son sens plus concret et fabulari, voir : hâbler.

-épie, du grec ε π ο ς « parole »: une orthoépie (= la forme de langue qui était considérée comme normale par comparaison avec celle dite des gloses ; la « grammaire des sons d'une langue »). D'où : orthoépique.

Le nom (une) fable est emprunté au latin classique fabula « propos, paroles » d'où « récit fictif, pièce de théâtre, narration, conte, apologue ». D'où : fabliau, fablier.

Le nom (une) fabulation est une formation savante sur le latin classique fabula « propos, paroles » « récit fictif, pièce de théâtre, narration, conte, apologue », duquel provient aussi le nom (une) fable.

Le verbe hâbler est emprunté à l'espagnol hablar « parler », du latin fabulari « parler, converser », dérivé de fabula (fable). Le sens péjoratif (hâbleur) est dû à l'idée que les Français du 16ème siècle se faisaient du tempérament espagnol.

Le nom (un) interlocuteur est emprunté au latin des humanistes interlocutores « partenaires dans un dialogue », lui-même probablement tiré du bas latin interloquuntur (forme conjuguée de interloqui « converser, discuter »), calque du grec δ ι α λ ε ́ γ ε ι ν « converser, discuter ».

Le nom (une) interlocution est emprunté au latin interlocutio « action d'interrompre en parlant, interpellation », qui a pris, dans la langue juridique, le sens de « sentence interlocutoire » en bas latin.

-lalie du grec λ α λ ε ́ ω signifie « je bavarde, je parle » : une cacolalie ou cacophasie, une coprolalie, une dyslalie, une écholalie, une glossolalie, une logolalie, une palilalie ou palinlalie, une rhinolalie, une tachylalie ou tachyphémie.

Le nom (un) locuteur est emprunté au latin locutor « celui qui parle ». D'où un pronom locutif, allocutif, délocutif.

Le nom (une) locution est emprunté au latin locutio « action de parler, manière de parler, expression », de loqui « parler ».

log(o)- peut être issu du grec λ ο ́ γ ο ς « mot, parole, discours ».

Le nom (un) parlement est dérivé de parler. D'où : antiparlementaire, un antiparlementarisme.

-phasie, tiré du grec - φ α σ ι α, lui-même de φ η μ ι ́ « dire », est utilisé pour désigner des troubles de la parole : une aphasie, une cataphasie, une dactylophasie, une dysphasie, une endophasie, une jargonaphasie, une paraphasie, une schizophasie.

-phémie du grec φ η ́ μ η « parole » : euphémique, un euphémisme, une paraphémie, une tachyphémie.

Le nom (un) monorème (= une phrase dont l'énoncé ne présente qu'un seul membre, dépourvu de tout verbe conjugué ; une mesure rythmique constituée d'un mot unique ou de plusieurs mots formant un sens unique) est composé de mono- tiré du grec μ ο ν ο-, de μ ο ́ ν ο ς « seul, unique » et de -rème du grec ρ ̔ η ̃ μ α « mot, parole ».

Le nom (un) oracle est emprunté au latin oraculum (de orare « parler » et « prier »). D'où : oraculaire, oraculeux.

Le nom (une) oraison est emprunté au latin ecclésiastique oratio, orationis « prière », attesté dès la période classique au sens de « discours » qui apparait en français plus tardivement ; le latin oratio est formé sur le supin oratum de orare « parler, dire » d'où « parler comme un orateur » et « implorer, solliciter » et en latin ecclésiastique « prier », sens le plus fréquent dans la latinité et celui qui s'est maintenu dans les langues romanes.

Le mot oral est un dérivé savant du latin os, oris « bouche ».

Le nom (un) orateur est emprunté au latin orator, oratoris, dérivé de orare « parler ; prier ». Le mot oratoire est emprunté au latin oratorius « oratoire », dérivé de orator, oratoris (orateur).

Le nom (un) palabre est emprunté directement à l'espagnol palabra « parole », de l'ancien espagnol parabla, du latin parabola, voir : parabole (1) et parole (2). D'où : palabrer, un palabreur.

Le nom (une) parole est issu du latin chrétien parabola (devenu paraula) « comparaison, similitude », terme de rhétorique puis, chez les auteurs chrétiens « parabole » « discours grave, inspiré ; parole », ce double sens étant dû à l'hébreu pārehāl. Le latin est emprunté au grec π α ρ α β ο λ η ́ « comparaison [par juxtaposition], illustration » employé dans les Septante au sens de « parabole ». Parabola a supplanté verbum dans l'ensemble des langues romanes (sauf le roumain) grâce à la fréquence de son emploi dans la langue religieuse, verbum étant spécialement utilisé dans cette même langue pour traduire le grec λ ο ́ γ ο ς , voir : verbe.

-phasie tiré du grec - φ α σ ι α, lui-même de φ η μ ι ́ « dire » pour désigner des troubles de la parole : une cataphasie, dactylophasie, une dysphasie, une endophasie, une jargonaphasie, une paraphasie, une schizoparaphasie, une schizophasie.

Le mot (une fonction) phatique (= communiquer sans transmettre d'informations) est emprunté à l'anglais phatic créé par adaptation du grec φ α τ ι κ ο ́ ς « assertif », dérivé de φ α ́ σ ι ς « parole ; déclaration, affirmation ; assertion » (de φ η μ ι ́ « dire ; déclarer, affirmer »).



parleur, parleux

une parleuse, un parleur :

  • celle, celui qui parle, qui est doué(e) de parole ;

  • celle, celui qui aime parler, qui parle beaucoup, avec facilité ;

  • celle, celui qui parle trop.


un beau parleur : une personne éloquente, qui s'exprime bien et facilement.

une franc-parleuse, un franc-parleur : celle, celui qui s'exprime franchement.

un haut-parleur : un appareil qui transforme des courants électriques en ondes sonores.

un magnétoparleur : un appareil transformant en signaux sonores les signaux longs et brefs de l'alphabet morse.

elle est parleuse, il est parleur : parle beaucoup, est bavarde ou bavard.

un oiseau parleur : capable de produire des paroles.

une parleuse, un parleux : celle, celui qui aime parler, qui parle beaucoup, avec facilité. [Canada]

Ces mots sont dérivés de parler.



parlocher

parlocher : parler.

Ce verbe est un terme normand dér. de parler, avec le suffixe -ocher.

parloir

un parloir :

  • une pièce d'une maison d'habitation, un salon où l'on reçoit ;

  • un local, une salle où sont admis les visiteurs qui veulent s'entretenir avec un pensionnaire ou un détenu.


un parloir aux bourgeois :

  • un lieu où se réunissait le corps municipal d'une cité ;

  • un hôtel de ville.


Ce nom est dérivé de parler, avec le suffixe -oir.



parlophone

un parlophone [nom déposé] : un interphone, un dispositif permettant de se mettre en communication avec un occupant d'un immeuble.



parlote, parloter, parloterie, parlotte, parlotter, parlotterie

une parlote ou parlotte :

  • une réunion, une assemblée de gens qui parlent, bavardent ;

  • un lieu où se réunissent des gens pour parler, bavarder ;

  • un local où les avocats s'entretiennent ;

  • une conversation, une discussion oiseuse et inutile ;

  • un échange de propos superficiels et insignifiants.


parloter ou parlotter : bavarder, discuter de quelque chose.

une parloterie ou parlotterie :

  • une conversation, une discussion oiseuse et inutile ;

  • un échange de propos superficiels et insignifiants.


Le nom (une) parlote ou parlotte est dérivé de parler, avec le suffixe -ot(t)e.



parlure

une parlure :

  • un parler, une manière de parler, un langage ;

  • l'ensemble des moyens d'expression utilisés par un groupe social déterminé.


Ce nom est dérivé de parler, avec le suffixe -ure.



Parme, parme

elle, il est parme : est mauve rosé pâle, de la couleur des violettes de Parme.

le parme : cette couleur.

Le mot parme est issu par ellipse de violette de Parme.



parmélie

une parmélie : un lichen.

Ce nom est emprunté au latin scientifique parmelia, dérivé du latin parma « petit bouclier rond ».



parmentier, parmentière

un (hachis) parmentier : une purée de pommes de terre avec un hachis de viande.

une parmentière : une pomme de terre.

Ces mots sont dérivés du nom d'Antoine Augustin Parmentier (1737-1813), qui répandit la culture de la pomme de terre en France.



parmenture

une parmenture ou parementure :

  • la partie d'une veste ou d'un manteau formant revers d'encolure et doublure des bords de devant ;

  • un morceau de tissu, placé dans l'ouverture des poches.


Le nom (un) parement est dérivé de parer (1) avec le suffixe -ment.



parmesan

elle est parmesane, il est parmesan : est de Parme, une ville d'Italie.

une Parmesane, un Parmesan


un parmesan : un fromage.

Le mot parmesan est emprunté à l'italien parmigiano « de Parme », et (formaggio) parmigiano « (fromage) parmesan », ce fromage étant originaire de la région de Parme.



parmi

parmi :

  • au milieu, dans le nombre ;

  • dans ;

  • sur ;

  • avec ;

  • dont ;

  • chez ;

  • en savoir plus : Parler français.


l'un parmi l'autre [Belgique] : l'un dans l'autre.

un parmi : pour la pêche, un filin qu'on élonge entre les deux ralingues, et en dehors d'une grande seine pour la soutenir.

Ce mot est composé de la préposition par et de mi-.



Parnasse, parnassie, parnassien

1. le mont Parnasse : une montagne en Grèce.

une parnassie : un genre de plantes.

un parnassien (1) : un papillon.

le Parnasse :

  • un lieu symbolique de la poésie ;

  • la poésie, les poètes ;

  • un mouvement littéraire.


elle est parnassienne, il est parnassien :

  • elle est relative, il est relatif à la poésie et aux poètes ;

  • relève de l'école du Parnasse.


une parnassienne, un parnassien (2) :

  • une, un poète ;

  • une, un poète de l'école du Parnasse.


Montparnasse : un quartier de Paris.

Le nom Parnasse vient du latin Parnassus, montagne de la Phocide, à deux cimes, séjour d'Apollon et des Muses, lui-même emprunté au grec π α ρ ν α σ ο ́ ς de même sens.». Ce nom fut donné à leur école par les poètes français qui ont réagi contre le lyrisme personnel du romantisme et dont les œuvres imprégnées d'une poésie savante et impersonnelle furent publiées dans le Parnasse contemporain, périodique fondé en 1866.


2. un parnassien : un genre d'insectes lépidoptères (rhopalocères) de la famille des papilionidés, des montagnes, aux ailes ocellées de rouge. Deux espèces sont appelées « apollon », Parnassius apollo, et « semi-apollon », Parnassius mnemosyne. On trouve aussi une espèce appelée « petit-apollon », Parnassius phoebus.



parochial

elle est parochial, il est parochial : est paroissial(e).

elles sont parochiales, ils sont parochiaux


Ce mot est emprunté au bas latin parochialis « paroissial » dérivé de parochia « circonscription territoriale où s'exerce le ministère d'un curé » (voir l'étymologie de paroisse).



parodie, parodier, parodique, parodiste

une parodie :

  • un texte composé pour être chanté sur une musique connue ;

  • un texte, un ouvrage qui, à des fins satiriques ou comiques, imite en la tournant en ridicule, une partie ou la totalité d'une œuvre sérieuse connue ;

  • une contrefaçon burlesque d'une pièce de théâtre connue ;

  • une imitation grossière.


parodier :

  • écrire un texte pour une musique connue ;

  • faire, composer une parodie ;

  • imiter en tournant en ridicule ;

  • imiter de façon grossière, caricaturer.


elle, il est parodique :

  • relève de la parodie ;

  • possède les caractères de la parodie.


une, un parodiste : celle, celui qui écrit, qui joue une parodie.

Le nom (une) parodie est emprunté au grec π α ρ ω δ ι ́ α « imitation bouffonne d'un morceau poétique » (dérivé de π α ρ ω δ ο ́ ς « auteur de parodies », de π α ρ α ́ « à côté de » et de ω ̓ δ η ́ « chant », voir : ode), plutôt qu'emprunté au latin parodia.



parodontal, parodonte, parodontie, parodontite, parodontologie, parodontolyse, parodontopathie, parodontose

elle est parodontale, il est parodontal : se rapporte au parodonte.

elles sont parodontales, ils sont parodontaux


un parodonte : l'ensemble des éléments qui soutiennent la dent.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du parodonte : Wiktionnaire.

une parodontie (1) : l'ensemble des moyens thérapeutiques concernant les affections du parodonte.

une parodontite : une inflammation aigüe du parodonte.

une parodontologie ou parodontie (2) : une étude du parodonte.

une parodontolyse : une destruction du parodonte.

une parodontopathie : une affection du parodonte.

une parodontose : une atrophie progressive et parallèle des éléments du parodonte, sans inflammation.

Le nom (un) parodonte est formé du grec π α ρ(α)-, voir : para- (1) et de ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο ̓ δ ο ́ ν τ ο ς « dent ».



parodos

un parodos : le premier chant du chœur, après son entrée en scène, dans la tragédie grecque classique, par opposition à l'exodos.

Ce nom est emprunté au grec « chemin à côté ou le long de », en particulier « première entrée du chœur par le côté sur la scène dans la tragédie ».



paroi

une paroi :

  • un mur, une muraille ;

  • une face intérieure d'un mur ;

  • une surface intérieure d'une excavation ;

  • une cloison de maçonnerie ;

  • ce qui fait office de mur extérieur ou de cloison intérieure ;

  • une partie, surtout latérale, qui constitue la limite de quelque chose ;

  • une partie qui forme l'enceinte d'un véhicule, d'un habitacle ;

  • un versant rocheux lisse et proche de la verticale ;

  • ce qui constitue la limite ou l'enveloppe d'une cavité anatomique ou d'un organe creux ;

  • une cloison cellulosique ;

  • un arbre marqué pour servir de limite à une coupe ;

  • la partie supérieure du sabot de cheval.


une paroi (d'escalade) ou surface d'escalade : une surface naturelle ou artificielle aménagée pour la pratique de l'escalade. Afin d'aménager une paroi, on utilise généralement des ancrages, des prises et des modules. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.

une (paroi) berlinoise : [habitat et construction] un ouvrage de soutènement, constitué de profilés métalliques que l'on descend dans des forages et de planches ou de panneaux métalliques, mis en place horizontalement au fur et à mesure de la progression de l'excavation. En anglais : Berlin wall ; interpile sheeting ; soldier pile wall. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

une paroi moulée : [habitat et construction] un mur construit en injectant du béton dans une fouille étroite et profonde, préalablement remplie d'une boue argileuse destinée à en maintenir les parois, et dans laquelle on immerge des cages ou des treillis d'armatures. En anglais : diaphragm wall. Voir aussi : barrette. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

un monte-paroi [en anglais : bank-to-wall] un plan incliné donnant sur une paroi verticale, que les adeptes de planche à roulettes, de vélocross et de sports analogues utilisent pour accéder à celle-ci et exécuter des figures. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) paroi vient du latin populaire paretem, du classique parietem, accusatif de paries « mur ».

Le nom (une) pariétaire est un emprunt au latin parietaria, de parietarius « de mur », dérivé de paries, parietis « paroi ».

Le mot pariétal est un dérivé savant du latin paries, parietis « paroi »,



paroir

un paroir : un instrument tranchant, un outil servant à parer.

Ce nom est dérivé de parer, avec le suffixe -oir.



paroisse, paroissial, paroissien

une paroisse :

  • une circonscription dans laquelle s'exerce le ministère d'un curé, d'un pasteur protestant ou d'un autre chef spirituel ;

  • l'ensemble des habitants ou des fidèles de la paroisse ;

  • en France, une circonscription administrative rurale qui correspondait à la paroisse ;

  • au Canada, une municipalité rurale administrée par un conseil municipal ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


elle est paroissiale, il est paroissial : est de la paroisse, d'une paroisse.

elles sont paroissiales, ils sont paroissiaux


On a paroissial pour paroissien (adjectif).

une (église) paroissiale,

une paroissienne, un paroissien : celle, celui qui fait partie des fidèles d'une paroisse catholique.

une drôle de paroissienne, un drôle de paroissien : celle, celui dont l'allure, la conduite sont singulières.

un paroissien ou paroissial : un missel, un livre de prières.

Autre création à partir de la racine oikos et de para, « du côté de, d’auprès », l’adjectif et nom paroikos, « qui demeure auprès, voisin » puis « étranger », d’où on tira paroikia, pour désigner un séjour à l’étranger et qui prit en grec chrétien le sens de communauté. Le latin chrétien en fit le nom parochia, qui désigna, entre autres, une église de campagne et le territoire dont elle avait la charge, sens tout proche du français paroisse, qui en est issu. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) paroisse vient du latin chrétien parochia désignant d'abord le territoire d'un ressort ecclésiastique, spécialement le ressort d'une église épiscopale, un diocèse, puis au pluriel, des paroisses, d'abord communautés chrétiennes situées hors de la cité épiscopale, de là des églises de campagne, et au Moyen Âge l'ensemble des paroissiens. Le latin parochia est une altération de la forme antérieure paroecia, transcription du grec ecclésiastique π α ρ ο ι ́ κ ι α « séjour dans un pays étranger » puis « communauté, église particulière » « diocèse » sous l'influence du latin classique parochus « régisseur des magistrats en voyage » (transciption du grec π α ́ ρ ο χ ο ς de π α ρ ε ́ χ ω « fournir, offrir, présenter »). π α ρ ο ι ́ κ ι α est dérivé de π α ́ ρ ο ι κ ο ς proprement « celui qui habite à côté, près » désignant les étrangers, ceux qui n'ont pas droit de cité, de π α ρ ο ι κ ε ι ̃ ν « demeurer auprès de ; séjourner dans un pays comme étranger », les chrétiens se considérant comme citoyens de l'au-delà, de passage dans la cité terrestre.



parole

la parole :

  • la faculté d'exprimer et de communiquer la pensée au moyen du système des sons du langage articulé émis par les organes phonateurs ;

  • l'usage de cette faculté, l'expression verbale de la pensée ;

  • un langage parlé ou écrit, une expression parlée ou écrite de la pensée ;

  • l'action, le fait de parler ;

  • la façon, la manière de parler.


une parole :

  • un élément du langage parlé ;

  • un mot ou une suite de mots servant à exprimer la pensée ;

  • une pensée exprimée oralement sous une forme brève et remarquable ;

  • un engagement verbal, une promesse verbale ;

  • un texte ;

  • un mot ou une expression d'un texte.


lever, refuser, retirer la parole à quelqu'un :

  • refuser de lui parler, en signe de réprobation de sa conduite (on lit aussi : lever, retirer le bonjour) ;

  • l'empêcher de parler ;

  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


manger sa parole, remanger sa parole : ma,quer à sa parole, se dédire. [Belgique]

Fari est tiré d’une racine indo-européenne, qui se retrouve sous les formes fa- en latin et phê- ou pha- en grec, et à laquelle nous sommes redevables d’un grand nombre de mots, tous liés à la parole. C’est au grec que nous devons blasphème, euphémisme et prophète. C’est de cette même racine phê- que le plus célèbre des Cyclopes, Polyphème, tire son nom ; dès l’Antiquité, on a d’ailleurs débattu pour savoir s’il fallait donner à ce nom un sens actif, et faire de Polyphème celui qui parlait beaucoup, ou un sens passif, et en faire alors celui dont on parlait beaucoup. La forme pha- a donné aphasie, un mot construit comme l’est le latin infans, à l’aide du préfixe privatif a- et d’un radical exprimant l’idée de parler. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) parole est issu du latin chrétien parabola (devenu paraula) « comparaison, similitude », terme de rhétorique puis, chez les auteurs chrétiens « parabole » « discours grave, inspiré ; parole », ce double sens étant dû à l'hébreu pārehāl. Le latin est emprunté au grec π α ρ α β ο λ η ́ « comparaison [par juxtaposition], illustration » employé dans les Septante au sens de « parabole ». Parabola a supplanté verbum dans l'ensemble des langues romanes (sauf le roumain) grâce à la fréquence de son emploi dans la langue religieuse, verbum étant spécialement utilisé dans cette même langue pour traduire le grec λ ο ́ γ ο ς , voir : verbe.

La pensée de Pierre de Jade : Il faut toujours se méfier des paroles en l'air, leurs retombées sont sources des pires maux.



paroli

un paroli :

  • un enjeu, dans certains jeux ;

  • une corne qu'on fait à la carte sur laquelle on joue le double.


faire paroli : égaler, renchérir.

Ce mot italien est le pluriel de parolo probablement composé de paro « je prépare » et de lo article défini, c'est-à-dire « je mise » (l'argent, les cartes, etc.).



parolier

une parolière, un parolier :

  • celle qui est bavarde, celui qui est bavard, qui éprouve le besoin de beaucoup parler ;

  • l'autrice ou l'auteur des paroles d'une chanson, d'un livret d'opéra ;

  • celle, celui qui écrit, par profession, le texte de certaines œuvres musicales.


Ce nom est dérivé de parole, avec le suffixe -ier.



paromologie

une paromologie : la figure rhétorique qui consiste à amplifier le développement d'une concession préalablement faite à un interlocuteur, afin de mieux étayer son argumentation.

Ce nom est emprunté au grec « concession ».



paronellidé

les paronellidés : une famille de collemboles entomobryomorphes entomobryoïdes.



paronomase, paronomasie

une paronomase ou paronomasie (1) : un procédé consistant à utiliser des paronymes de façon rapprochée ; la figure de style qui consiste à rapprocher des mots qui ont une prononciation et une graphie semblables, mais dont la signification diffère, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une paronomasie (2) : une ressemblance entre des mots de langues différentes, pouvant dénoter une origine commune.

Le nom (une) paronomase est emprunté, d'abord avec l'accentuation grecque puis avec l'accentuation latine, au latin de l'époque impériale paronŏmăsiă, lui-même emprunté au grec π α ρ ο ν ο μ α σ ι ́ α de même sens, dérivé de π α ρ ο ν ο μ α ́ ζ ω « transformer un mot » (de π α ρ α ́ « à côté [de] » et ο ̓ ν ο μ α ́ ζ ε ι ν « nommer », lui-même dérivé de ο ́ ν ο μ α « nom »).



paronychium

Chez les hémiptères aleyrodidés, les pattes longues et grêles portent un tarse bi-articulé à l'extrémité desquelles on trouve un empodium (appelé paronychium) entre deux griffes. Les psylloïdes et les aphidoïdes ne présentent pas ce paronychium.



paronyme, paronymie, paronymique

un (mot) paronyme : qui présente avec un autre mot une certaine analogie phonétique, mais sans avoir le même sens.

une paronymie : le caractère, la ressemblance des paronymes.

elle, il est paronymique : elle est relative, il est relatif aux paronymes, à la paronymie.

Le nom (un) paronyme est emprunté au grec π α ρ ω ́ ν υ μ ο ς « qui porte un nom semblable, qui dérive d'un autre mot » (de π α ρ α ́ « à côté [de] » et de ο ́ ν ο μ α « nom »).

Le nom (une) paronymie est emprunté au grec π α ρ ω ν υ μ ι ́ α de même sens, dérivé de π α ρ ω ́ ν υ μ ο ς (paronyme).



paronyque

une paronyque : une plante.

Ce nom est emprunté au grec π α ρ ω ν υ χ ι ́ α attesté à côté de π α ρ ω ν υ χ ι ́ ς de même sens, composé de π α ρ α ́ « à côté [de] » et de ο ́ ν υ ξ « ongle », cette plante passant pour guérir les panaris.



parorchide

une parorchide : une position anormale de l'un ou des deux testicules.

un (homme ou animal) parorchide : qui a un testicule ou les testicules en position anormale.

Ce mot est composé de par(a)- (près de), et -orchide tiré du grec ο ρ χ ι ς « testicule ».



paros

un paros : un marbre blanc originaire de l'ile grecque de Paros.

Ce nom est un emploi comme nom commun de Paros, le nom d'une des Cyclades, où l'on extrait du marbre blanc.



parosmie

une parosmie : une perversion de la sensation olfactive transformant, par exemple, une odeur normale en odeur désagréable.

une cacosmie : une perception objective ou subjective d’une mauvaise odeur.

une anosmie : une perte de l'olfaction.

une hyperosmie : une exagération de la sensibilité olfactive dans certains états névropathiques.

une dysosmie : un trouble dans le fonctionnement de l'odorat.

voir : CNRTL.

-osmie est tiré du grec ο σ μ η ́ « odeur ».



parotide, parotidectomie, parotidien, parotidite

une (glande) parotide :

  • une glande salivaire ;

  • un gonflement, une tumeur de la parotide ou de sa région.


une parotidectomie : une ablation totale ou partielle de la parotide.

elle est parotidienne, il est parotidien : elle est relative, il est relatif à la parotide, à sa région.

une parotidite : une inflammation de la parotide, accompagnant une infection ou une intoxication.

Le nom (une) parotide est emprunté au latin parotis, parotidis « gonflement des glandes de l'oreille », du grec π α ρ ω τ ι ́ ς de même sens (de π α ρ α ́ « à côté [de] » et ο υ ̃ ς, ω ̓ τ ο ́ ς « oreille »).



parotique

une parotique : une des parties latérales de la tête d'un oiseau, de la base du bec jusqu'à l'oreille.



parousie

une parousie : le retour glorieux du Christ sur terre, à la fin des temps.

Ce nom est emprunté au grec π α ρ ο υ σ ι ́ α « présence ; arrivée, venue », désignant le dernier avènement du Christ.



paroxysé, se paroxyser, paroxysme, paroxysmal, paroxysmique, paroxyste, paroxystique

elle est paroxysée, il est paroxysé : manifeste dans son caractère, sa conduite, une tendance aux excès.

se paroxyser : atteindre un degré extrême, voisin de l'excès.

elle est paroxysmale, il est paroxysmal : est paroxysmique.

elles sont paroxysmales, ils sont paroxysmaux


un paroxysme :

  • la phase d'une maladie, d'un état morbide pendant laquelle tous les symptômes se manifestent avec le maximum d'acuité ;

  • le moment le plus intense dans le déroulement de quelque chose ;

  • un dépassement de la mesure moyenne, des limites ordinaires.


elle, il est paroxysmique : tient du paroxysme.

une, un paroxyste :

  • une écrivaine, un écrivain qui recherche le maximum d'intensité expressive ;

  • celle, celui qui manifeste dans son caractère, dans sa conduite, une tendance aux excès.


un lieu paroxyste : où se manifestent des excès.

elle, il est paroxystique :

  • se manifeste médicalement par des paroxysmes ;

  • se manifeste par des paroxysmes, des moments très intenses ;

  • relève d'une forme d'art où l'on recherche le maximum d'intensité expressive.


Le nom (un) paroxysme est emprunté au grec médical π α ρ ο ξ υ σ μ ο ́ ς de même sens, dérivé de π α ρ ο ξ υ ́ ν ω « aiguiser contre, exciter, exacerber » (de π α ρ α ́ et ο ̓ ξ υ ́ ν ω « aiguiser, exciter », lui-même dérivé de ο ̓ ξ υ ́ ς « aigu »).



paroxyton, paroxytonique, paroxytonisme

un (mot) paroxyton : qui porte un accent aigu, ou l'accent d'intensité, sur l'avant-dernière syllabe.

elle, il est paroxytonique : est caractérisé(e) par le paroxytonisme.

un paroxytonisme : la tendance d'une langue à placer l'accent d'intensité sur l'avant-dernière syllabe des mots.

Le mot paroxyton est emprunté au grec π α ρ ο ξ υ ́ τ ο ν ο ς « marqué de l'accent aigu sur la pénultième », composé de π α ρ α - « à côté (de) » et ο ̓ ξ υ ́ τ ο ν ο ς , voir : oxyton.



parpaigne

une pierre parpaigne : une pierre naturelle taillée (ou un élément à forme parallélépipédique en béton) qui a deux parements et qui tient toute l'épaisseur d'un mur.

Ce mot vient du latin populaire perpetanea « ininterrompue », voir l'étymologie de parpaing.



parpaillot

une parpaillote,un parpaillot :

  • une calviniste, une protestante ; un calviniste, un protestant ;

  • une impie, une mécréante ; un impie, un mécréant.


Le nom (un) parpaillot est probablement issu, par substitution de suffixe, de parpaillon « papillon » lui-même issu, avec intercalation d'un -r-, de papillon, peut-être par comparaison de l'infidélité des protestants avec le vol des papillons qui passent de fleur en fleur.



parpaing

un parpaing :

  • une pierre de taille traversant toute l'épaisseur d'un mur ;

  • un bloc parallélépipédique de mortier, de ciment, d'aggloméré.


faire parpaing : traverser le mur de part en part pour en assurer la solidité.

Ce nom vient probablement du latin populaire perpetaneus « ininterrompu », élargissement (du même type que subitus > subitaneus > subitanus, voir : soudain ou que caput > capitaneus, voir : capitaine) du latin perpes, perpetis « ininterrompu », postulé par les différentes formes du mot en français ainsi que par l'espagnol perpiaño (au sens 1) et l'apulien [dialecte de l'Italie méridionale] perpitagnu « parapet en pierre d'un balcon ». On note aussi partaun en rhétoroman aux sens de « partie transversale » et « barrière, bas-flanc », qui suppose le latin perpetanus.



par parenthèses

par parenthèses, entre parenthèses : soit dit en passant, incidemment.

voir : Parler français.



parpine

une parpine : une latte de bois lardée de clous, incorporée en travers, dans l'épaisseur d'un mur en pisé, pour servir d'armature et pour la consolider, empêchant ainsi les lézardes et les déversements.

Ce nom est une variante étymologique de parpaigne.



parque

une parque : chacune des trois déesses qui président à la destinée des hommes.

la parque : la destinée, la mort.

Ce nom est emprunté au latin Parca, le nom de chacune des trois déesses qui filent et tranchent le fil des vies humaines.



parqué, parquement, parquer

des moules parquées, des huitres parquées : de parc [Belgique].

des moules parquées : qui sont servies crues avec du citron et du pain.

un parquement :

  • un enfermement, l'action de parquer des personnes dans un local clos et exigu ;

  • un cantonnement, l'action de parquer quelqu'un quelque chose, d'enfermer dans une spécialité.


parquer :

  • pâturer dans un parc ;

  • placer, enfermer dans un parc, dans un espace clos ;

  • enfermer, cantonner quelqu'un ou quelque chose dans un état, dans une attribution spéciale ;

  • disposer, placer des huitres, des moules dans un parc d'élevage ;

  • entreposer du matériel militaire dans un parc ;

  • garer, stationner.


Le verbe parquer est dérivé de parc. Voir aussi : parqueur, parquier (ci-dessous).



parquet, parquetage, parqueter, parqueterie, parqueteur, parquetier

un parquet :

  • un enclos destiné à l'élevage des volailles ;

  • une volière destinée à l'élevage du gibier à plumes ;

  • un enclos pour parquer les moutons ou les veaux ;

  • une division d'un vaste pâturage ;

  • une partie de la salle d'un tribunal ;

  • un local où se tiennent en dehors des audiences les magistrats du ministère public ;

  • les magistrats du Ministère public ;

  • une compagnie d'agents de change exerçant leur activité dans une Bourse de valeurs ;

  • l'orchestre, la partie d'une salle de spectacle comprise entre la place où jouent les musiciens et le parterre ;

  • [Belgique] la partie d’une salle de théâtre entre la scène et le parterre ;

  • un plancher, un assemblage de lames de bois qui garnissent le sol d'une habitation ;

  • une structure légère, constituée d’une grande tente abritant un parquet sur lequel on danse, dressée à l’occasion d’une noce ou d’une fête, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du parquet : Wiktionnaire.

le parquet (de la bourse) : l'endroit désigné sur une place boursière, où se tiennent les négociateurs et les agents représentant les maisons de courtage membres lors des séances de bourse. En anglais : (trading) floor.

un parquetage : l'action de parqueter ; le parquet réalisé.

parqueter : poser un parquet.

je parquète ou parquette, tu parquètes ou parquettes, il parquète ou parquette, nous parquetons, vous parquetez, ils parquètent ou parquettent ;
je parquetais ; je parquetai ; je parquèterai ou parquetterai ; je parquèterais ou parquetterais ;
j'ai parqueté ; j'avais parqueté ; j'eus parqueté ; j'aurai parqueté ; j'aurais parqueté ;
que je parquète ou parquette, que tu parquètes ou parquettes, qu'il parquète ou parquette, que nous parquetions, que vous parquetiez, qu'ils parquètent ou parquettent ;
que je parquetasse, qu'il parquetât, que nous parquetassions ; que j'aie parqueté ; que j'eusse parqueté ;
parquète ou parquette, parquetons, parquetez ; aie parqueté, ayons parqueté, ayez parqueté ;
(en) parquetant.

une parqueterie :

  • l'art de faire du parquet ;

  • une usine dans laquelle on fabrique des parquets.


une parquetière, un parquetier : une magistrate, un magistrat du parquet.

une parqueteuse, un parqueteur : celle, celui qui pose ou répare des parquets.

Le nom (un) parquet est un diminutif de parc.



parqueur, parquier

une parqueuse, un parqueur :

  • celle, celui qui a pour métier de garder et soigner le bétail dans un parc ;

  • celle, celui qui a pour métier de s'occuper des huitres d'un parc d'élevage et d'entretenir le parc.


une parquière ou une parqueuse, un parquier ou un parqueur : une pêcheuse, un pêcheur chargé(e) de prendre des poissons dans un parc.

Ces noms sont dérivés de parquer.



parr

[en anglais : parr] un tacon, un jeune saumon de deux à trois ans, qui n'a pas encore sa livrée argentée et qui vit en eau douce avant de descendre vers la mer.

Le nom anglais parr « jeune saumon ayant encore sa première livrée » est probablement d'origine écossaise.



parrain, parrainage, parrainer, parraineur

un parrain :

  • celui qui présente un enfant à la cérémonie du baptême, et a mission de veiller sur lui ;

  • un terme d'affection ou de respect ;

  • celui qui lors du baptême d'une cloche, du lancement d'un nouveau navire est choisi pour lui donner son nom ;

  • celui qui présentait le novice à sa réception dans la chevalerie ;

  • celui qui servait de témoin à chacun des combattants au cours d'un combat singulier ;

  • celui qui reçoit quelqu'un dans un ordre honorifique et lui en remet les insignes ;

  • celui qui présente, qui présente quelqu'un dans une compagnie, un cercle, une institution ;

  • un chef mafieux.


une marraine :

  • celle qui présente un enfant à la cérémonie du baptême, et a mission de veiller sur lui ;

  • celle qui prend une responsabilité vis-à-vis d'un enfant ou d'une personne, qui l'aide et le soutient ;

  • celle qui protège quelqu'un et l'aide à s'introduire ou à s'imposer dans un certain milieu ;

  • celle qui préside à l'inauguration d'un navire, au baptême d'une cloche.


un parrainage :

  • la fonction, la qualité de parrain ou de marraine ;

  • un appui ou une autorité prêté par quelqu'un à la personne qui sollicite son admission dans une compagnie, une société, une académie, ou qui postule quelque chose ;

  • un appui ou une caution morale accordé par une personne ou une société à une idée, à une œuvre ou à une entreprise ;

  • une méthode publicitaire ;

  • [économie et gestion d'entreprise] un soutien matériel apporté à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation en vue d'en retirer un bénéfice direct. Les opérations de parrainage sont destinées à promouvoir l'image du parraineur et comportent l'indication de son nom ou de sa marque. En anglais : sponsoring ; sponsorship. Voir aussi : mécénat, parrainer, parraineur, patronage, trafic parrainé. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [économie et gestion d'entreprise] le fait, pour le client d’une entreprise, d’indiquer à celle-ci le nom d’une personne susceptible de répondre favorablement à une offre commerciale ; par extension, la stratégie d’entreprise qui recourt à de telles pratiques. Souvent, l’auteur du parrainage ou le nouveau client reçoit un avantage. En anglais : member-get-member ; MGM. Journal officiel de la République française du 22/07/2015.



un commandite [Québec] ou un parrainage : un soutien financier ou matériel apporté à une manifestation, à un produit, à une organisation ou à une personne en vue d’en retirer des avantages publicitaires directs.

parrainer :

  • servir de parrain ou de marraine à un enfant ou un bateau ;

  • accorder son parrainage à quelqu'un ou à quelque chose ;

  • [économie et gestion d'entreprise] apporter un soutien matériel à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation en vue d'en retirer un bénéfice direct. En anglais : sponsor. Voir aussi : parrainage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. Au Québec, on lit aussi commanditer.


une parraineuse, un parraineur : [économie et gestion d'entreprise] une personne physique ou morale qui apporte un soutien matériel à une manifestation, à une personne, à un produit ou à une organisation en vue d'en retirer un bénéfice direct. On trouve aussi le terme « parrain », qui n'est pas recommandé dans ce sens. En anglais : sponsor. Voir aussi : mécène, parrainage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. On lit aussi une, un commanditaire [Québec], une argentière, un argentier [Maroc].

Au Québec, une entreprise commandite un tournoi de golf. On dit alors qu’elle est le commanditaire de l’évènement (anglicisme québécois venant de l’anglais event, qui signifie dans ce contexte manifestation). On peut substituer au mot commandite le terme parrainage. Une entreprise peut être le parrain d’un évènement. En savoir plus : Au cœur du français.

Le nom (un) compère vient du latin chrétien compater « compère, parrain ».

Le nom (un) parrain est issu, par substitution du suffixe -anus au suffixe -inus, du latin populaire patrinus « celui qui tient un enfant sur les fonts baptismaux », dérivé du latin patruus « oncle paternel ». De même que marraine a évincé commère, parrain a évincé compère.



parricide

une, un parricide :

  • celle, celui qui tue son père ou sa mère ou un de ses ascendants ;

  • celle, celui qui attente à la vie de très proches parents ou de son souverain ;

  • celle, celui qui commet un forfait, un crime contre l'humanité.


elle, il est parricide :

  • a tué son père ou sa mère ou l'un de ses ascendants, un de ses proches parents ou son souverain ;

  • a commis un crime contre sa patrie ou l'humanité ;

  • a rapport au meurtre d'un père, d'une mère, d'un ascendant, d'un proche parent ou d'un souverain ;

  • a rapport à un crime contre sa patrie ou l'humanité.


un parricide : le crime commis par un ou une parricide.

On a lu aussi patricide.

Le nom (une, un) parricide est emprunté au latin classique parricida.

Le nom (un) parricide est emprunté au latin classique parricidium, dérivé de parricida.



parse

On a lu parse pour parsi.



parsec

un parsec : une unité de longueur utilisée en astronomie, équivalant à la distance par rapport à la terre d'un corps céleste qui aurait une parallaxe annuelle de une seconde, soit environ à 3,26 années-lumière

un kiloparsec : une unité de mesure de longueur astronomique valant 1000 parsecs.

Ce nom est emprunté à l'anglais parsec formé par l'astronome anglais H. H. Turner à l'aide de par[allax] (parallaxe) et de sec[ond] (une seconde).



parsemer

parsemer :

  • couvrir par endroits une surface, en y répandant çà et là quelque chose ;

  • agrémenter, émailler ;

  • être répandu, éparpillé sur quelque chose.


je parsème, tu parsèmes, il parsème, nous parsemons, vous parsemez, ils parsèment ;
je parsemais ; je parsemai ; je parsèmerai ; je parsèmerais ;
j'ai parsemé ; j'avais parsemé ; j'eus parsemé ; j'aurai parsemé ; j'aurais parsemé ;
que je parsème, que tu parsèmes, qu'il parsème, que nous parsemions, que vous parsemiez, qu'ils parsèment ;
que je parsemasse, qu'il parsemât, que nous parsemassions ; que j'aie parsemé ; que j'eusse parsemé ;
parsème, parsemons, parsemez ; aie parsemé, ayons parsemé, ayez parsemé ;
(en) parsemant.

Ce verbe est composé de par et semer.



parsi, parsisme

elle est parsie, il est parsi ou parse : elle, il concerne les Parsis, un peuple asiatique, sectateur de Zoroastre, descendant des anciens Perses qui émigrèrent en Inde.

une Parsie, un Parsi


le parsi : un système de transcription en langue persane des textes pehlvis.

le parsisme : une religion des Parsis.

Le mot parsi est emprunté au persan pārsī « persan », dérivé de pārs « Perse ».



parsonnerie, parsonnier

une parsonnière, un parsonnier : une, un membre d’une communauté agricole au Moyen Âge nommée parsonnerie.

Le nom (un) partenaire est emprunté à l'anglais partner, du moyen anglais partener qui est une forme altérée, sous l'influence de part (part) du moyen anglais parcener « associé, co-détenteur de quelque chose » lui-même emprunté à l'anglo-normand parcener qui correspond à l'ancien français parçonier/parcenier lui-même dérivé de l'ancien français parçon/pareçon, du latin partitio « partage, division, répartition ».



part

un part :

  • un enfant nouveau-né ;

  • une mise bas d'un animal.


Le nom (un) part est emprunté au latin partus « enfantement, accouchement ; produit de l'enfantement, enfant » d'où l'ancien provençal part et aussi l'italien parto, le logoudorien partu, le catalan part, l'espagnol et portugais parto.

Le mot parturiente est emprunté au latin parturiens, parturientis, participe présent de parturire « être en couches », dérivé de parere « accoucher ».


une part :

  • une partie ;

  • une portion ;

  • ce qui revient à chacun ;

  • une participation ;

  • un lieu ;

  • [Belgique] une partie de cartes.


de part en part : en pénétrant entièrement, en traversant d'un côté à l'autre.

de part et d'autre : d'un côté comme de l'autre.

de toutes parts, de toute part : de tous les côtés à la fois.

faire sa part : Office québécois de la langue française.

d'une part, d'autre part ; d'une part, de l'autre [virgule] : Office québécois de la langue française.

à parts égales : Office québécois de la langue française.

prendre part à, prendre sa part de : Parler français.

de mauvaise part [Belgique] : en mauvaise part.


de par :

  • par la volonté de ;

  • du fait de, à cause de.


de par le monde :

  • quelque part ;

  • à l'état de dispersion dans le monde.


La locution prépositive de par a encore son sens premier « de la part de », « au nom de », dans des formules figées comme de par le roi, de par la loi, de par la Constitution, de par la justice. Mais, en dehors de ces cas et de la forme de par le monde, il est préférable de ne pas employer cette locution en lieu et place de formes comme par, du fait de, grâce à, étant donné, etc. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) part vient du latin pars, partis « part, portion, lot ; partie ».

Le nom (un) faire-part (= une lettre imprimée annonçant un évènement de la vie d'une personne) est composé de faire et de part au sens de « ce qui revient à quelqu'un dans une chose où il est intéressé ».

Le mot (un acide) pantothénique est emprunté à l'anglais pantothenic, lui-même formé sur le grec π α ́ ν τ ο θ ε ν « de toute part », cette vitamine étant présente dans de nombreuses substances.

Le nom (une) parcelle vient du latin populaire partĭcĕlla, réfection du latin classique partĭcŭla « petite partie, particule », diminutif de pars, partis « part, partie », voir ces mots.



partage, partagé, partageable, partageant, partager, partageur, partageux

un partage :

  • l'action de partager, de diviser en parts ; le résultat de cette action ;

  • une manière de partager ;

  • une division d'un tout en parties ;

  • ce qui revient à quelqu'un.


un partage de bureau : [économie et gestion d'entreprise] la pratique permettant à plusieurs employés d’occuper à tour de rôle tout ou partie d’un même bureau, où chacun dispose d’un accès à son espace numérique de travail. En anglais : hot desking. Voir aussi : cotravail. Journal officiel de la République française du 22/07/2015.

un partage de code : [transports et mobilité / transport aérien] une commercialisation partagée d'un vol entre la compagnie aérienne qui assure ce vol sous son propre indicatif technique, communément appelé « code », et une autre compagnie aérienne. En général, un vol en partage de code est désigné par chacune des compagnies sous son propre identifiant commercial, bien que le vol n'ait qu'un seul code au sens de la navigation aérienne. C'est pourquoi il convient d'éviter d'utiliser le mot « code » au pluriel. En anglais : code share ; code sharing. Journal officiel de la République française du 06/06/2009.

un partage de prestations : [activités postales] une répartition entre plusieurs prestataires de services de tout ou partie des activités postales, à l'exception de la distribution. En anglais : worksharing. Journal officiel de la République française du 22/04/2009.

un partage de véhicule : [transports et mobilité / transport terrestre] un service mettant des véhicules à la disposition d'utilisateurs successifs, selon une procédure simplifiée de location. Les véhicules pour lesquels ce type de service est proposé sont dénommés « véhicules partagés ». Dans le cas de véhicules automobiles faisant l'objet d'une procédure de libre-service automatisée, on parle d'« autopartage ». En anglais : car-club (GB), car sharing ; carsharing. Voir aussi : covoiturage, économie de l'usage, sans station, véhicule partagé. Journal officiel de la République française du 09/06/2011.

le partage du savoir : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : knowledge sharing. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

un copartage : un partage entre plusieurs personnes.

un départage : une division en parts d'un principe abstrait afin de faciliter son appréhension.

un surpartage parental [en anglais : sharenting] la pratique qui consiste à partager, souvent et en grand nombre, des photos ou des vidéos de ses enfants ou petits-enfants sur les réseaux sociaux. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


elle est partagée, il est partagé :

  • est donné(e) en partage par la nature, par le sort ;

  • est commune ou commun à plusieurs personnes ;

  • est en proie à des tendances contradictoires, est divergente ou divergent.



elle, il est partageable : peut être l'objet d'un partage.

elle, il est impartageable : ne peut pas être partagé(e).


une partageante, un partageant : chacune des personnes entre lesquelles se fait un partage.

une copartageante ou co-partageante, un copartageant ou co-partageant :

  • celle, celui qui partage quelque chose, généralement un héritage, avec une, un autre, ou plusieurs autres ;

  • celle, celui qui a quelque chose en commun avec un(e) ou plusieurs autres.


elle est copartageante, il est copartageant : partage quelque chose avec d'autres.

une personne départageante, un organisme départageant : qui offre ses bons offices ou joue le rôle d'arbitre dans une situation conflictuelle.


un départagement : le fait de distinguer, le fait de délimiter la part qui revient à chaque chose.


partager :

  • diviser en parts, en lots, en portions ;

  • répartir ;

  • réserver une part, donner une partie ;

  • prendre part à quelque chose ;

  • posséder en commun ;

  • s'associer en pensée à, s'intéresser à une situation, un sentiment ;

  • départager, constituer une limite ;

  • diviser en partis opposés.


je partage, tu partages, il partage, nous partageons, vous partagez, ils partagent ;
je partageais ; je partageai ; je partagerai ; je partagerais ;
j'ai partagé ; j'avais partagé ; j'eus partagé ; j'aurai partagé ; j'aurais partagé ;
que je partage, que tu partages, qu'il partage, que nous partagions, que vous partagiez, qu'ils partagent ;
que je partageasse, qu'il partageât, que nous partageassions ; que j'aie partagé ; que j'eusse partagé ;
partage, partageons, partagez ; aie partagé, ayons partagé, ayez partagé ;
(en) partageant.

se partager :

  • se diviser ;

  • être perçu, ressenti en commun ;

  • répartir entre soi ;

  • avoir quelque chose en commun ;

  • prendre chacun une part active à une tâche, une responsabilité.


je me partage, tu te partages, il se partage, nous nous partageons, vous vous partagez, ils se partagent ;
je me partageais ; je me partageai ; je me partagerai ; je me partagerais ;
je me suis partagé(e) ; je m'étais partagé(e) ; je me fus partagé(e) ; je me serai partagé(e) ; je me serais partagé(e) ;
que je me partage, que tu te partages, qu'il se partage, que nous nous partagions, que vous vous partagiez, qu'ils se partagent ;
que je me partageasse, qu'il se partageât, que nous nous partageassions ; que je me sois partagé(e) ; que je me fusse partagé(e) ;
partage-toi, partageons-nous, partagez-vous ; sois partagé(e), soyons partagées, soyons partagés, soyez partagé(e)(es)(s) ;
(en) se partageant.

elles se sont partagé les dossiers, elles ont partagé les dossiers, elles se les sont partagés.

Le sens du verbe partager varie en fonction des compléments qu’il régit. Avec les noms concrets et la plupart des noms abstraits, partager, conformément à son étymologie, signifie « faire des parts, diviser ». On peut ainsi partager une galette, une terre, le pouvoir, des responsabilités, etc. Après le partage, la part qui reviendra à chacun sera plus petite que ce qui a été partagé. Mais quand partager a pour complément un nom abstrait désignant ce que l’on pense de tel ou tel sujet, comme idée, avis, opinion, il change de sens pour signifier « agréer, accepter, faire sien ») et dans ce cas ce qui est partagé ne diminue pas. Je partage votre point de vue ne signifie donc bien sûr pas « j’en fais de plus petits morceaux », mais « je suis d’accord avec lui ». Cette différence de sens amène aussi une différence de construction, et si l’on dit « je voudrais partager cette tarte entre vous », où vous est complément de partager, on doit dire en revanche « je voudrais vous faire partager mon avis », où vous est sujet de partager. Académie française.

Partager, un verbe passe-partout dont le sens s’inspire de l’anglais. En savoir plus : Au cœur du français.

partager des documents, partager le délire : Au cœur du français.

copartager un bien, un héritage

départager :

  • faire cesser le partage égal des voix en ayant recours à un nouveau suffrage permettant à une majorité de se dégager ;

  • trouver un moyen juste de classer des concurrents arrivant à égalité ou présentant les mêmes mérites ;

  • faire le départ (2), séparer.


repartager :

  • partager une nouvelle fois ;

  • recommencer un partage.



elle est partageuse, il est partageur ou partageux : partage volontiers avec d'autres.

une partageuse, un partageur ou partageux : celle qui était partisane, celui qui était partisan du partage des terres, de la communauté des biens.

Le nom (un) partage vient de partir (1).

Le verbe partager, dérivé de partage, a évincé partir (1).

Les noms (un) parti et (une) partie viennent de parti, participe passé de partir issu du latin partire « diviser en parties ; partager, répartir, distribuer ». qui a été au sens de « diviser, distribuer », évincé par partager, ainsi que par les dérivés départir, répartir. Le sens actuel est une extension de sens à partir de la notion de séparation impliquée dans le sens de « diviser, partager ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) département est dérivé du radical de départir.

Le nom (un) partenaire est emprunté à l'anglais partner, du moyen anglais partener qui est une forme altérée, sous l'influence de part (part) du moyen anglais parcener « associé, co-détenteur de quelque chose » lui-même emprunté à l'anglo-normand parcener qui correspond à l'ancien français parçonier/parcenier lui-même dérivé de l'ancien français parçon/pareçon, du latin partitio « partage, division, répartition ». D'où : partenarial, un partenariat.



partagiciel

un partagiciel : un logiciel sur lequel le programmeur conserve ses droits d'auteur, qui est distribué gratuitement à l'essai et pour lequel on doit verser une certaine somme en cas d'utilisation durable. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



partance, partant

une partance : le départ d'un navire.

en partance : prêt à partir.

elle est partante, il est partant :

  • part ;

  • est disposé(e) à participer, en a envie.


une partante, un partant :

  • celle qui part ou qui est prête à partir, celui qui part ou qui est prêt à partir ;

  • une concurrente inscrite, un concurrent inscrit à une épreuve sportive ;

  • une candidate, un candidat ;

  • une jument, un cheval qui est effectivement au départ d'une course.


voir : partir (2).



partenaire, partenarial, partenariat

une partenaire, un partenaire : celle, celui avec qui on est associé, avec qui on a une action commune.

une, un partenaire (d'entraînement) : [sports] une personne tenant le rôle d'un adversaire ou d'un opposant, et permettant à un sportif de s'entraîner dans des conditions voisines de celles de la compétition. Équivalent admis : sparring partner. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un partenaire en second : [relations internationales] un partenaire qui joue un rôle secondaire dans une alliance ou une association entre États ou institutions. En anglais : junior partner. Voir aussi : partenaire principal. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

un partenaire principal : [relations internationales] un partenaire qui joue un rôle de premier plan dans une alliance ou une association entre États ou institutions. En anglais : senior partner. Voir aussi : partenaire en second. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.


elle est partenariale, il est partenarial : elle est relative, il est relatif au partenariat.

elles sont partenariales, ils sont partenariaux


un partenariat : une action commune dans un but déterminé.

un partenariat judicieux : [économie et gestion d'entreprise - relations internationales / coopération et développement] un partenariat qui associe, le plus souvent dans un objectif de développement, des acteurs publics ou privés, et dans lequel chacune des parties trouve un intérêt égal. En anglais : smart partnership. Journal officiel de la République française du 19/10/2008.

Le nom (un) partenaire est emprunté à l'anglais partner, du moyen anglais partener qui est une forme altérée, sous l'influence de part (part) du moyen anglais parcener « associé, co-détenteur de quelque chose » lui-même emprunté à l'anglo-normand parcener qui correspond à l'ancien français parçonier/parcenier lui-même dérivé de l'ancien français parçon/pareçon, du latin partitio « partage, division, répartition ». D'où : partenarial, un partenariat.



partènement

un partènement : chacun des bassins dans lesquels s'effectue la concentration de l'eau de mer avant son passage dans les cristallisoirs.

L'origine de ce nom est inconnue.



par terre, parterre

par terre : sur le sol.

par (voie de) terre : par la route.

laver par terre : laver le sol.

jeter à terre ou par terre : abattre, détruire.


le parterre : le sol.

un parterre :

  • un ensemble décoratif dans un jardin d'agrément ou un parc ;

  • un ensemble de plantes, de fleurs ;

  • une partie d'une salle de théâtre, les spectateurs qui y sont ;

  • le public ;

  • une assemblée composée de personnalités en vue.


Ce nom est composé de par et terre.



Parthe, parthe, Parthie, parthique

elle, il est parthe : est propre aux Parthes, un peuple qui s'installa sur le plateau iranien, la Parthie, à la civilisation qu'ils développèrent.

une, un Parthe : celle, celui qui faisait partie de ce peuple ou qui habitait la région dominée par les Parthes.

le parthe : la langue parlée par les Parthes.

elle, il est parthique : elle est relative, il est relatif aux Parthes.

Le nom Parthe est emprunté au latin Parthi, nom de peuple (en grec Π α ́ ρ θ ο ι), Parthus « qui appartient, se rapporte aux Parthes ».



parthéno-

parthéno- est tiré du grec π α ρ θ ε ́ ν ο ς « vierge, jeune fille ».

voir : CNRTL.



parthénocarpie, parthénocarpique

une parthénocarpie : une formation d'un fruit sans fécondation de la plante.

elle, il est parthénocarpique :

  • se forme sans fécondation ;

  • est sans graines.


Le nom (une) parthénocarpie est composé de parthéno- tiré du grec π α ρ θ ε ́ ν ο ς « vierge, jeune fille», et -carpie, du grec κ α ρ π ο ́ ς « fruit »).



parthénogamie

une parthénogamie : un mode particulier d'autogamie dans lequel la fécondation a lieu entre deux cellules ou deux noyaux femelles.



parthénogenèse, parthénogénèse, parthénogénétique

une parthénogenèse ou parthénogénèse :

  • une reproduction à partir d'un ovule ou d'une oosphère non fécondés ;

  • le mode de reproduction par lequel la femelle d'une espèce sexuée produit des œufs qui vont se développer, sans fécondation, sans l'intervention des gamètes du mâle.


en entomologie : une parthénogenèse accidentelle (ou facultative ou occasionnelle), une parthénogenèse amphitoque, une parthénogenèse androcyclique, une parthénogenèse apomictique, une parthénogenèse arrhénotoque, une parthénogenèse automictique, une parthénogenèse constante (ou obligatoire), une parthénogenèse cyclique, une parthénogenèse deutérotoque, une parthénogenèse facultative, une parthénogenèse gamophasique, une parthénogenèse géographique, une parthénogenèse méiotique, une parthénogenèse pédogénétique, une parthénogenèse sporadique, une parthénogenèse thélytoque, une parthénogenèse zygophasique.

elle, il est parthénogénétique :

  • elle est relative, il est relatif à la parthénogenèse ;

  • elle est issué, il est issu d'une parthénogenèse.


Le nom (une) parthénogenèse ou parthénogénèse est emprunté à l'allemand Parthenogenesis, formé d'après le grec π α ρ θ ε ν ο- (de π α ρ θ ε ́ ν ο ς « vierge ») et γ ε ́ ν ε σ ι ς « création, production ».



parthénogonie

une parthénogonie : une reproduction sans fécondation.



parthénologie

une parthénologie : la partie de la gynécologie qui traite de la jeune fille vierge.



parthénomachie

une parthénomachie : une lutte pour s'imposer auprès des jeunes filles.

Ce nom est composé de parthéno- du grec π α ρ θ ε ́ ν ο ς « jeune fille, jeune femme » et -machie tiré du grec -μ α χ ι α de μ α ́ χ η « combat ».



Parthénon, parthénon

le Parthénon : le temple d'Athéna Parthénos (Minerve. situé sur l'Acropole d'Athènes.

un parthénon :

  • un temple grec dédié à une divinité féminine, maternelle ;

  • un temple qui s'inspire du modèle architectural du Parthénon ;

  • l'appartement des filles qui, chez les Grecs, était l'endroit de la maison le plus reculé.


Le nom (un) parthénon est emprunté au grec π α ρ θ ε ν ω ́ ν « appartement des jeunes filles ; temple d'Athéna », de π α ρ θ ε ́ ν ο ς « vierge ».



Parthénope, parthénopéen

elle est parthénopéenne, il est parthénopéen : est de Parthénope, Naples.

une Parthénopéenne, un Parthénopéen


Ce mot est dérivé du nom grec de Naples, Π α ρ θ ε ν ο ́ π ε ι α.



parthénote

un parthénote : un individu issu de la parthénogenèse.



Parthes, parthique

elle, il est parthique : elle est relative, il est relatif aux Parthes.



parti

1. parti(e)(es)(s), je partis, tu partis, elle, il partit, qu'elle partît, qu'il partît (partir)

elle est partie, il est parti :

  • a quitté un lieu ;

  • a commencé ;

  • est excité(e) par le vin, est enivré(e).


voir : partir (2).


2. un écu parti : qui est divisé perpendiculairement en deux parties égales.

elle est bipartie, il est biparti, elle, il est bipartite :

  • est partagé(e), divisé(e) en deux parties ;

  • est composé(e) de deux éléments ;

  • elle est relative, il est relatif à deux parties.


elle est mi-partie, il est mi-parti :

  • est partagé(e) en deux moitiés ;

  • est composé(e) de deux parties égales mais différentes.


elle, il est multipartite (1) : regroupe plusieurs partis politiques.

une feuille palmipartie ou palmipartite, palmatipartite : découpée en lobes jusque près de la base.

elle est tripartie ou tripartite, il est triparti ou tripartite :

  • est divisé(e) en trois parties ;

  • associe, regroupe trois éléments, trois parties ;

  • réunit des représentants de trois pays, de trois partis politiques, de trois organisations socio-professionnelles, etc.



un parti :

  • un profit qu'une personne reçoit pour sa part ;

  • le salaire d'un employé ;

  • une part de profit ;

  • un bénéfice.


tirer parti de quelqu'un ou de quelque chose : tirer profit de, utiliser à son avantage.


un parti :

  • une situation qui échoit à quelqu'un ;

  • une profession, un état, une condition.


faire un mauvais parti à quelqu'un :

  • lui faire subir un mauvais traitement ;

  • le tuer.



un parti : une personne à marier, envisagée du point de vue de sa situation sociale et financière.

un parti avantageux : un beau mariage.


un parti :

  • un groupe plus ou moins organisé de personnes ;

  • un ensemble de personnes ayant des opinions, des positions communes ou une même ligne d'action.


être du même parti : être du même bord.

une femme de parti, un homme de parti : celle, celui qu'un attachement déplacé aux idées de son parti rend intolérante ou intolérant.

un esprit de parti : une intolérance.

partis politiques : Au cœur du français.

voir : -partisme (ci-dessous).


un parti :

  • une conduite ;

  • un choix.


prendre un parti, prendre le parti de : faire un choix.

prendre parti :

  • choisir une opinion ;

  • prendre position.


prendre son parti de quelque chose : l'accepter, l'admettre.

un parti pris : une opinion préconçue, un choix arbitraire.

La locution nominale parti pris désigne une opinion préconçue ou une décision prise d’avance. Elle entre dans la composition d’autres locutions, le plus souvent péjoratives, signalant que tel ou tel est partial et se refuse à juger objectivement : il est de parti pris dans cette affaire. Elle cesse cependant de l’être quand elle désigne l’intention déterminée qu’un artiste manifeste dans l’exécution d’une œuvre : un parti pris de modernité. La locution parti pris est tirée de l’expression prendre parti, c’est-à-dire soutenir une personne, un camp, dans une querelle ou un débat. Cette dernière existe depuis le 14e siècle avec ce sens ; au 17e siècle, elle signifiait aussi « choisir un métier, une profession dans les affaires ou dans les armes », tandis que prendre son parti apparaît avec le sens de « se résigner » ou d’« adopter une résolution ». Il s’agit là de tours parfaitement corrects, mais qu’il ne faut pas mêler pour en faire l’étrange phrase J’ai pris mon parti pris que l’on commence, hélas, à entendre ici ou là. En savoir plus : Académie française.

être du parti de quelqu'un : défendre la même opinion.

prendre le parti de quelqu'un : défendre sa cause, le protéger.

Les noms (un) parti et (une) partie viennent de parti, participe passé de partir (1) issu du latin partire « diviser en parties ; partager, répartir, distribuer » qui a été au sens de « diviser, distribuer », évincé par partager, ainsi que par les dérivés départir, répartir. Le sens actuel est une extension de sens à partir de la notion de séparation impliquée dans le sens de « diviser, partager ». Le nom (un) parti demeure invariable lorsqu’il fait partie de locutions verbales comme prendre parti pour, tirer parti de, prendre son parti de, prendre le parti de. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

La pensée de Pierre de Jade : Par esprit de contradiction, j'ai pris le parti de rester.



partiaire

une fermière partiaire, un fermier partiaire : qui partage avec la ou le propriétaire les récoltes, le cheptel et les produits fermiers.

Ce mot est emprunté au bas latin juridique partiarius « qui a une partie, qui participe à » (partiarius legatarius, partiarius colonus) très usité en latin médiéval au sens de « co-partageant, métayer ». Tandis que pour exprimer le partage des fruits, la plus grande partie du domaine français a eu recours aux dérivés du latin medietas (voir : métayer et ses dérivés), partiarius a été utilisé dans certaines parties du domaine occitan, notamment en Gascogne et en Auvergne.



partial, partialement, partialité

elle est partiale, il est partial :

  • prend parti pour ou contre quelqu'un ou quelque chose, au mépris de l'équité et de l'objectivité ;

  • juge avec parti-pris.


elles sont partiales, ils sont partiaux

partialement

une partialité :

  • l'attitude d'une personne partiale ;

  • le caractère de ce qui est partial.


elle est impartiale, il est impartial :

  • n'est pas partial ;

  • est sans parti-pris ;

  • est équitable, intègre, objectif.


elles sont impartiales, ils sont impartiaux

impartialement

une impartialité :

  • le caractère de celui ou de ce qui est impartial ;

  • une droiture, une justice, une objectivité.


Le mot partial est emprunté au latin médiéval partialis au sens de « factieux ; de parti pris ».

Le nom (une) partialité est emprunté au latin médiéval partialitas « esprit de parti ; tendance factieuse », dérivé de partialis, voir : partial.



participable, participant, participatif, participation, participationniste, participe, participer, participial

elle, il est participable [en théologie] :

  • en parlant de la substance ou de l'essence de Dieu, à quoi la créature peut participer ;

  • admet cette participation.


une participante, un participant : celle, celui qui participe à quelque chose, à une réunion, aux activités d'une association, à une épreuve sportive.

une membre participante, un membre participant

un participant, un participant actif, un participant avec droits acquis, un participant sans droits acquis, un participant sorti : Office québécois de la langue française.

une coparticipante, un coparticipant :

  • une, un membre d'une société en participation ;

  • une participante, un participant, celle, celui qui participe avec/à...


une personne participative, un groupe participatif : qui prend part aux discussions et aux décisions touchant l'organisation et l'avenir d'une entreprise, d'une communauté.

elle est participative, il est participatif :

  • fait appel à la participation, à la coopération ;

  • correspond à une participation financière.


une cartographie participative, une évaluation participative des politiques publiques, une évaluation participative des technologies : Dicopart.

un financement participatif par prêt : un financement participatif d’un projet par lequel plusieurs particuliers octroient un prêt à un particulier ou à une entreprise. On trouve aussi l’expression « prêt participatif », qui est déconseillée dans ce sens.

une pratique participative en ligne : Cette entrée désigne les formes d’expressions numériques des internautes qui peuvent s’inscrire dans des dispositifs explicitement dédiés à la consultation publique ou se déployer dans différents espaces du Web sans coordination explicite. En savoir plus : Dicopart

un prêt participatif : un contrat de prêt dont la rémunération inclut une participation du prêteur aux bénéfices de l’emprunteur. Le prêt participatif est à distinguer du prêt obtenu dans le cadre d’un financement participatif.

un urbanisme participatif :

  • une démarche de fabrication ou d’aménagement d’espaces habités donnant lieu à un partage (coproduction, codécision. voire à un transfert de responsabilité (autopromotion, autogestion) vis-à-vis d’habitants spontanément mobilisés ou largement sollicités ;

  • désigne toute pratique de fabrication ou d’aménagement d’espaces habités associant des habitants, quel que soit le niveau de cette implication ;

  • en savoir plus : Dicopart.



une participation :

  • l'action de participer à quelque chose ; son résultat ;

  • une cotisation ;

  • une intervention dans les discussions et les décisions ;

  • l'action d'avoir part à un succès, un bénéfice ;

  • la détention d'une part du capital ;

  • un intéressement des salariés aux fruits ou à la gestion de l'entreprise ;

  • le fait de participer de quelque chose, de tenir de la nature de quelque chose.


une participation des salariés :

  • les droits d’organisation des salariés et les pouvoirs de leurs institutions de représentation ;

  • le degré d’autonomie dont disposent les salariés dans l’exercice de leurs tâches ;

  • en savoir plus : Dicopart.


une critique de la participation : Dicopart

une participation-pari : [économie et gestion d'entreprise] une prise de participation financière notamment dans une perspective d'innovation pouvant conduire à un profit important. En anglais : corporate venturing. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une coparticipation : une participation commune à plusieurs personnes.

une écoparticipation (pour financer le recyclage).

une non-participation : une absence ou un refus de participation.


elle, il est participationniste : est favorable à la participation.


un participe : un adjectif ainsi nommé car il était considéré comme participant de la catégorie des noms et de celle des verbes.

un participe passé, un participe présent

Seulement voilà : force est de constater (une fois de plus, diront les mauvaises langues et les bras cassés) que la certitude n'est pas de mise en matière d'accord du participe passé. En savoir plus : Parler français

participer :

  • prendre part activement à quelque chose ;

  • payer sa part, cotiser ;

  • prendre part ;

  • s'associer aux sentiments de quelqu'un ;

  • être intéressé aux bénéfices ou à la gestion d'une entreprise ;

  • souscrire une part de capital ;

  • tenir de la nature de ;

  • avoir part à.


participer à, participer de : Académie française.

À force d'être mal défini et donc mal compris (à moins que ce ne soit l'inverse), participer de est devenu un équivalent savant − pour ne pas dire snob − tantôt de participer à (pris le plus souvent au sens de « jouer un rôle dans, contribuer à »), tantôt de faire partie de, tantôt de je ne sais quoi encore. En savoir plus : Parler français.

elle est participiale, il est participial : a rapport au participe.

elles sont participiales, ils sont participiaux


une (proposition) participiale ou une proposition participe

Le nom (une) participation est emprunté au latin participatio « participation, partage ».

Le nom (un) participe est emprunté au latin participium (dérivé de particeps « qui prend part ») « participe », et « participation » à basse époque dans la langue juridique. Le participe est ainsi nommé parce que les grammairiens anciens le considéraient comme participant de la catégorie des noms et de celle des verbes.

Le verbe participer est emprunté au latin participare « faire participer » « partager, répartir » et « avoir sa part ».



particulaire, particularisation, particularisé, particulariser, particularisme, particulariste, particularité

elle, il est particulaire :

  • est constitué(e) de particules chimiques ;

  • est de la nature des particules grammaticales.


un particulaire : un moine qui était chargé de distribuer les portions de repas.

une particularisation : l'action de particulariser ; son résultat.

elle est particularisée, il est particularisé :

  • est restreinte ou est restreint à quelque chose de particulier ;

  • est caractérisé(e) par une propriété propre, particulière, ou plusieurs.


particulariser :

  • exposer d'une manière détaillée, circonstanciée ;

  • restreindre quelque chose de général à quelque chose de particulier ;

  • singulariser, caractériser par une propriété particulière ou plusieurs.


se particulariser : se singulariser.

un particularisme :

  • une tendance d'un groupe à conserver ses traits particuliers, distinctifs ;

  • une doctrine religieuse ;

  • un intérêt particulier, personnel.


une, un particulariste : celle, celui qui veut conserver les traits particuliers, distinctifs d'un groupe, d'une population, d'une communauté.

elle, il est particulariste :

  • elle est relative, il est relatif aux partisans du particularisme ;

  • est autonomiste.


une particularité :

  • un trait particulier, propre à une personne ou à une chose ;

  • une originalité, une singularité.


les particularités : les circonstances particulières, les détails.

Le nom (une) particularité est emprunté au bas latin particularitas « ce qui est particulier (opposé à universalitas) ».



particule

une particule :

  • une très petite partie, une parcelle très ténue d'une substance ou d'un corps matériel ;

  • un élément constitutif de la matière ou de l'énergie ;

  • un mot-outil servant à modifier le sens d'un mot principal ou à établir un rapport grammatical.


une particule interagissant faiblement (avec la matière) ou PIF : [astronomie / astrophysique] une particule hypothétique dotée d'une masse au repos non nulle et n'ayant que peu d'interactions avec la matière. Les particules interagissant faiblement avec la matière pourraient contribuer à la masse manquante de l'Univers. En anglais : weakly interactive massive particle ; WIMP. Voir aussi : masse manquante. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

une particule onomastique ou nobiliaire : une préposition faisant partie intégrante d'un nom patronymique, mais qui n'atteste pas l'authenticité de cette noblesse.

Particule nobiliaire et roturière : site de Dominique Didier.

Les particules subatomiques en français‎ : Wiktionnaire.

un parton : un sous-élément hypothétique de certaines particules élémentaires.

une nanoparticule : un nanoobjet dont toutes les dimensions externes sont nanométriques. Les nanocapsules sont des nanoparticules. Les nanoparticules d’argent sont utilisées pour leurs propriétés bactéricides dans certains textiles. En anglais : nanoparticle.

Le nom (une) particule est emprunté au latin particula « petite partie, parcelle », spécialement « petit membre de phrase ».

-some, tiré du grec -σ ω μ ο ς, de σ ω ̃ μ α « corps », peut signifier « particule, organite, corpuscule ». Voir : CNRTL.



particulier, particulièrement

elle est particulière, il est particulier :

  • appartient en propre, d'une manière exclusive à quelqu'un ou quelque chose ;

  • est à part ;

  • ne concerne qu'une personne ou qu'une chose ;

  • sort nettement de l'ordinaire ;

  • est détaillé(e), circonstancié(e).


particulièrement

un particulier :

  • un individu ;

  • une personne privée ;

  • une personne quelconque.


un particulier fiduciaire : Office québécois de la langue française.

le particulier :

  • ce qui ne concerne qu'une personne ou qu'une chose, ou un petit groupe de personnes ou de choses ;

  • le détail ;

  • l'intimité, la vie quotidienne.


en particulier :

  • à part, en présence d'un très petit groupe de personnes ;

  • d'un point de vue restreint ;

  • spécialement.


voir aussi : idio-, propre.

Le mot particulier est emprunté au latin particularis (rare avant la basse époque) proprement « se rapportant à une part ; partiel, particulier ».



partie

A. une partie :

  • un élément constitutif d'un tout ;

  • une portion ;

  • un élément constitutif d'un organisme vivant ;

  • une certaine quantité, un certain nombre.


en partie : partiellement, pour une part seulement.

tout ou partie de : le tout ou une portion.

faire partie de :

  • être un élément constitutif de, appartenir à ;

  • être membre d'un groupe ;

  • appartenir à une catégorie.


les parties : les organes sexuels externes.

mi-partie :

  • à moitié ;

  • par moitié.


la méréologie : en logique, l'ensemble des axiomes qui traitent des relations entre la partie et le tout

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la partie (méréologie) : Wiktionnaire.


B. une partie :

  • une personne qui participe à une action juridique ou judiciaire ;

  • une, un adversaire.


être partie prenante : participer activement à une entreprise, à un projet.

une partie prenante : [finance] tout acteur concerné par la bonne marche de l'entreprise, tels le créancier, le fournisseur, le client, le dirigeant, le salarié, l'actionnaire. En anglais : stakeholder. Voir aussi : amélioration continue participative, associé aux risques, valeur partenariale. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une partie prenante ou partie intéressée : un groupe ou un particulier qui possède un intérêt plus ou moins direct dans la vie d’une organisation ou qui est susceptible d’être touché par des décisions prises par une organisation. En anglais : stakeholder.

être juge et partie : être intéressé directement dans une affaire que l'on devrait considérer, apprécier avec impartialité et sérénité.

prendre quelqu'un à partie :

  • lui intenter un procès ;

  • lui imputer le mal qui est arrivé ;

  • s'en prendre violemment à lui, l'attaquer.


L’adjectif intégrant, que l’on trouve principalement dans la locution partie intégrante, qualifie une partie indispensable à l’intégrité d’un tout. On emploie généralement cette locution dans l’expression faire partie intégrante qui signifie « être parmi les principaux éléments constituants de quelque chose ». Notons que l’on peut aussi utiliser le verbe être pour introduire cette locution. Dans ce cas, la locution prendra la marque du pluriel si elle est précédée d’un déterminant pluriel ; autrement, elle demeure invariable. On doit éviter de confondre les adjectifs intégrant et intégral et de commettre ainsi l’erreur courante qui consiste à dire partie intégrale au lieu de partie intégrante. Cette erreur est en fait un calque de l’anglais integral part of. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une contrepartie :

  • ce qui, dans un arrangement, un accord, est donné en échange d'autre chose ;

  • un effet second, une conséquence négative d'un premier fait ;

  • ce qui fait équilibre à une première chose, ce qui contrebalance ;

  • une réplique, une riposte.


la contrepartie : juridiquement, la partie adverse.


C. une partie :

  • une activité ;

  • une profession spécialisée ;

  • un domaine qu'une personne connait bien ;

  • une compétition entre joueurs ou équipes ;

  • un combat, une lutte ;

  • une entreprise délicate ou dont l'enjeu est important.


ce n'est que partie remise : c'est seulement différé, c'est reporté à une occasion plus favorable.

être de la partie :

  • participer à un divertissement, à une partie de plaisir ou à une entreprise délicate ;

  • avoir l'expérience de ce dont il est question.


avoir partie liée avec quelqu'un : être solidaire, agir de concert, être de connivence.

Partie s'entend ici au sens de « projet, affaire, cause que plusieurs personnes ont en commun », comme dans ce n'est que partie remise. De là, partie liée s'est dit de toute affaire convenue et, particulièrement, d'un duel et aussi, en termes de jeu, d'une partie avec revanche ou belle par opposition à une partie unique. En savoir plus : Parler français.

une garden-party ou garden-partie : une réception mondaine donnée dans un grand jardin ou dans un parc.

une surprise-partie :

  • une réunion improvisée chez quelqu'un ;

  • une boum ou surboum, une réunion dansante.

  • On a lu : surprise-party.


voir aussi : party (ci-dessous).

Le nom (une) partouse ou partouze (= une partie de débauche) est dérivé de partie. D'où : partousard ou partouzard, partousier, partouser ou partouzer.

Le nom (une) partie est employé avec certains verbes et dans des expressions ou des locutions qui signifient « constituer une part ou une partie, participer ». Partie reste invariable dans avoir affaire à forte partie, faire partie de, prendre à partie, être juge et partie, avoir partie liée et dans en tout ou en partie. Dans d’autres cas, partie s’écrit selon le sens au singulier ou au pluriel. Dans être partie à ou être partie dans, le singulier indique que le sujet pluriel forme une même partie (partie est alors un collectif) et le pluriel signifie que les éléments qui composent le sujet pluriel sont autant de parties.

Le nom (une) partie vient du participe passé de partir (1).

Le nom (une) parcelle vient du latin populaire partĭcĕlla, réfection du latin classique partĭcŭla « petite partie, particule », diminutif de pars, partis « part, partie », voir ces mots.

-mère et -mérie (1) sont tirés du grec -μ ε ρ η ς, de μ ε ́ ρ ο ς « partie » : CNRTL.

Le nom (un) mérisme (= une division du sujet, d'un point à traiter en diverses parties ; un trait distinctif d'un phonème) est emprunté au grec μ ε ρ ι σ μ ο ́ ς « action de partager, partage » et en particulier en rhétorique « division d'un tout en parties distinctes ». D'où : un niveau mérismatique (en phonologie).

Le nom (un) méristème (= un tissu végétal formé de cellules jeunes à multiplication rapide qui, en se cloisonnant, donnent naissance aux autres tissus de la plante) est emprunté à l'allemand Meristem créé sur le grec μ ε ρ ι σ τ ο ́ ς « partagé, divisé, cloisonné » (de μ ε ́ ρ ο ς « partie »). D'où : méristématique .

-mère : un centromère, une dépolymérisation, dépolymériser, un dimère, un élastomère, homéomère, une homéomérie, un homopolymère, une isomérase, isomère, une isomérie, isomérique, une isomérisation, isomériser, un macromère, un macropolymère, mésomère, une mésomérie, métamère, une métamérie, métamérique, métamérisation, métamérisé, un micromère, monomère, un myomère, un neuromère, une neuromérie, un oligomère, oligomérique, une polymérase, un polymère, une polymérie, polymérique, polymérisable, une polymérisation, polymériser, un protomère.

méro- (1) tiré du grec μ ε ́ ρ ο ς « partie » : méroblastique, mérocrine, une mérogonie, méromorphe, un méroplancton, une mérotomie, une mérozoïte.



partiel, partiellement

elle est partielle, il est partiel :

  • constitue une partie ;

  • ne se produit qu'en partie, est incomplète ou incomplet.


partiellement

un (examen) partiel : un contrôle continu pris en compte pour la note globale.

Le mot partiel est emprunté au latin partialis (dérivé de pars, partis, voir : part) « partiel, incomplet » à basse époque ; au Moyen Âge « particulier » et « divisé en parties ». La forme avec l'adaptation du suffixe, partiel, s'est spécialisée au sens 2, s'opposant à la forme entièrement savante partial.



partim

Dictionnaire des belgicismes (langage universitaire).

partim : partiellement, en parlant des horaires ou des charges.

un partim :

  • une charge partielle des cours ;

  • une partie de cours.




partinium

un partinium : un alliage d'aluminium, de tungstène et de magnésium, qui fut utilisé dans l'industrie automobile à cause de sa légèreté et de sa résistance.

Ce nom est dérivé de celui de G. H. Partin, avec le suffixe -ium.



partir

1. partir : partager, diviser en parties.

avoir maille à partir avec quelqu'un

impartir : attribuer en partage ; donner en charge ; accorder un délai, le fixer. [nous le lui impartissions]

un départ (1) :

  • l'action de départir, de séparer une chose d'une autre, de faire une distinction ;

  • en chimie, l'opération consistant à séparer l'or de l'argent.

une départie : l'action de se séparer, de partir.

départir : distribuer, attribuer en partage, impartir.

se départir de : se défaire de, renoncer à.

mi-partir : partager en deux moitiés.

répartir (1) :

  • partager, diviser quelque chose entre diverses personnes ;

  • attribuer une part de quelque chose à diverses personnes ou collectivités selon des règles ou des conventions précises ;

  • distribuer, disposer quelque chose, un ensemble de choses dans un espace selon certaines normes ou contraintes ;

  • distribuer, disposer quelque chose, un ensemble de choses dans un espace selon certaines normes ou contraintes ;

  • distribuer, placer des personnes, des groupes de personnes en certains lieux à des fins précises ;

  • étaler dans le temps, échelonner sur une durée ;

  • classer, distribuer les éléments d'un ensemble en groupes, en catégories ;

  • former des groupes, rassembler selon certains critères des personnes.


Le verbe partir (1) vient du latin partire « diviser en parties ; partager, répartir, distribuer ». Partir a été au sens de « diviser, distribuer », évincé par partager, ainsi que par les dérivés départir, répartir ; il ne s'est maintenu que dans quelques dialectes du domaine français (notamment du Nord et du Nord-Ouest) et dans le domaine occitan.


2. partir :

  • se mettre en mouvement, quitter un lieu, s'en aller ;

  • prendre le départ ;

  • entreprendre quelque chose, se lancer dans une action ;

  • commencer ;

  • avoir pour origine ;

  • jaillir ;

  • exploser ;

  • entamer sa trajectoire ;

  • se défaire, se désagréger, se décomposer.


Il était déconseillé de dire partir à Reims au lieu de partir pour Reims... On entend et lit maintenant partir sur signifiant commencer par.

un partir : une façon de démarrer à la course.

un départ (2) :

  • l'action de partir, de quitter un lieu ; le moment précis où s'effectue cette action ;

  • la libération individuelle ou collective des concurrents à un signal donné ;

  • l'ensemble des installations mises à la disposition des voyageurs ou prévues pour l'acheminement du courrier ;

  • l'action de quitter un emploi, une fonction ;

  • le commencement d'une réalisation ;

  • le début d'une entreprise .


au départ : prêt à partir.

au départ, au point de départ : à l'origine.

Le verbe partir (2) est une extension de sens de partir (1), à partir de la notion de séparation impliquée dans le sens de « diviser, partager ».

Le nom (un) départ (2) est le déverbal de départir en ancien français « s'en aller, partir ».

voir aussi : une partance, partant, parti : est excité par le vin, est enivré.

une répartie ou une repartie :

  • dans la conversation, une réponse prompte, généralement pleine d'esprit et d'à-propos ;

  • une réaction immédiate.


de la répartie : la faculté, le fait de répondre promptement et brillamment.

repartir (1) ou répartir (2) : dans la conversation, répondre aussitôt à un propos.

repartir par : faire entendre quelque chose immédiatement après autre chose.

repartir (2) :

  • quitter un lieu où l'on est arrivé quelque temps auparavant ;

  • se remettre en route après un arrêt ;

  • être réexpédié ;

  • se remettre à fonctionner, après un temps d'arrêt ;

  • continuer en changeant de direction ;

  • recommencer ;

  • se remettre à faire quelque chose, reprendre une occupation, un état, après une interruption ;

  • se lancer de nouveau dans une entreprise, une expérience, une étude ;

  • recommencer une évolution après une remise en question, un échec ;

  • prendre un nouvel essor, reprendre son activité, son développement après un palier ou une régression.


Il existait, en ancien français, deux verbes partir. Le plus récent, qui a le sens de « s’en aller », est du troisième groupe et fait au présent je pars, nous partons. Le plus ancien, qui signifiait « faire des parts, diviser », ne se rencontre plus guère qu’à l’infinitif dans l’expression avoir maille à partir, et dans le participe parti, « partagé », que l’on trouve par exemple en héraldique dans l’expression écu parti, qui désigne un écu divisé en deux parties égales. En ce sens, partir est un verbe du deuxième groupe et on lit encore chez Pascal : « Les soldats partissent son manteau et le jettent au sort. » Le verbe se départir est plus proche de l’idée de séparation que de celle de partage. Il se conjugue donc comme partir et non comme répartir. En savoir plus : Académie française ; Office québécois de la langue française.



partisan, partisanerie

elle est partisane, il est partisan :

  • est inspiré(e) par un esprit sectaire, des opinions préconçues ;

  • fait preuve de parti pris ;

  • elle est relative, il est relatif à un parti.


être partisan de : être de cet avis.

un système bipartisan : qui repose sur deux partis.

une commission transpartisane, un comité transpartisan : qui dépasse les clivages des partis politiques.


une partisane, un partisan :

  • celle qui est attachée, dévouée à quelqu'un dont elle prend le parti et défend les intérêts ; celui qui est attaché, dévoué à quelqu'un dont il prend le parti et défend les intérêts ;

  • celle, celui qui prend parti pour quelqu'un, pour un système, une doctrine, une théorie ;

  • celle, celui qui appartient à un parti ;

  • celle, celui qui fait preuve de parti pris.


un partisan :

  • un financier qui prenait à ferme la levée d'un impôt ;

  • un soldat qui était détaché pour faire une guerre d'avant-postes ;

  • un combattant recruté par une autorité régulière, intégré dans des formations légères, militaires ou paramilitaires ;

  • un combattant n'appartenant pas à une armée régulière et qui mène des actions militaires de guérillas.



une partisanerie : une tendance à n'agir et réagir qu'en fonction de son groupe politique.

Le mot partisan est emprunté à l'italien partigiano « qui prend parti pour (un groupe, une personne, etc.) » attesté depuis le 14ème siècle, dérivé, à l'aide du suffixe -igiano (voir : artisan), de parte « partie », du latin pars, partis (voir : part 1). Le sens « financier qui prenait à charge un impôt dont il avançait le montant à l'État » est dû à l'influence de parti « part attribuée à celui qui afferme certains impôts » (voir : parti).



-partisme

un bipartisme : une répartition des forces politiques d'un pays en deux partis dominants.

une bipartite : en Belgique, une coalition gouvernementale.

un monopartisme : un système politique fondé sur un seul parti politique.

un multipartisme :

  • un système d'organisation des forces politiques où aucun parti ne peut arriver à une majorité absolue et permanente ;

  • un système politique caractérisé par l'existence de plus de deux partis.


un pluripartisme : un système politique admettant l'existence de plusieurs partis.

un tripartisme :

  • un système de gouvernement dans lequel les trois principaux partis politiques se partagent la majeure partie des suffrages et des sièges au Parlement ;

  • la coalition gouvernementale au pouvoir en France de 1945 à 1947 ;

  • une fédération des représentants de trois groupes.




partita

une partita : une pièce de musique.

Ce mot italien attesté comme terme de musique depuis le début du 17ème siècle, signifiant proprement « partie », vient du participe passé de partire (partir 1).



-partite

elle est bipartie, il est biparti, elle, il est bipartite :

  • est partagé(e), divisé(e) en deux parties ;

  • est composé(e) de deux éléments ;

  • elle est relative, il est relatif à deux parties.


elle est mi-partie, il est mi-parti :

  • est partagé(e) en deux moitiés ;

  • est composé(e) de deux parties égales mais différentes.


elle, il est multipartite (1) : regroupe plusieurs partis politiques.

une feuille palmipartie ou palmipartite, palmatipartite : découpée en lobes jusque près de la base.

elle est tripartie ou tripartite, il est triparti ou tripartite :

  • est divisé(e) en trois parties ;

  • associe, regroupe trois éléments, trois parties ;

  • réunit des représentants de trois pays, de trois partis politiques, de trois organisations socio-professionnelles, etc.




partiteur

un partiteur : un dispositif destiné à répartir l'eau d'un canal d'irrigation.

une départitrice, un départiteur :

  • celle, celui qui départit ;

  • une juriste habilitée, un juriste habilité à compléter un tribunal lorsqu'il est impossible de dégager une majorité.


une répartitrice, un répartiteur : celle, celui qui a pour rôle de répartir, de partager.

un répartiteur : un instrument, un dispositif qui a pour fonction de répartir, de distribuer une substance, un corps, une énergie dans un espace, une installation.

Le nom (un) partiteur est dérivé de partitum, supin du latin partire « diviser, partager », avec le suffixe -eur.



partitif

elle est partitive, il est partitif : exprime l'opposition de la partie au tout.

le partitif : une catégorie grammaticale.

En français, on utilise l’article partitif (du, de la, des) devant un nom désignant un tout qu’on ne peut dénombrer ou qu’on renonce à dénombrer, pour dire qu’on prélève une quantité indéterminée de ce tout : manger du chocolat, de la tarte, des épinards. En savoir plus : Académie française.

elle est répartitive, il est répartitif : a pour fonction de répartir.

Le mot partitif est emprunté au latin médiéval partitivus, dérivé de partitum, supin du latin partire « partager ».



partition, partitionnette

une partition :

  • l'action de partager ce qui forme un tout ou un ensemble ; le résultat de cette action, une partie d'un ensemble organisé ;

  • la notation de toutes les parties d'une composition musicale ;

  • la partie spécifique à interpréter par un instrumentiste ou un chanteur ;

  • une composition musicale.


une partition d'image ou un zonage : [spatiologie - télédétection spatiale / traitement d'image] l'opération faisant apparaître des plages dans une image en vue de délimiter des zones caractéristiques. En anglais : image zoning. Voir aussi : analyse d'image numérique, segmentation d'image, segmentation d'image. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

la Partition : la division territoriale de l'Empire britannique des Indes et la formation de deux États souverains, le Pakistan et l'Inde, les 14 et 15 aout 1947. En savoir plus : Géoconfluences.

une partitionnette : une petite partition.

Les partitions en mathématiques : DicoNombre de Gérard Villemin.

une bipartition : une division en deux parties égales.

une bipartition vésicale : un procédé de plastie vésicale par grande section médiane du dôme vésical destiné à obtenir une élévation de la paroi vésicale latérale permettant une anastomose urétérovésicale.

une équipartition : une répartition égale.

une impartition : pour une entreprise, l'achat de biens et de services qu'elle aurait pu fournir.

une mi-partition : un partage en deux moitiés.

une répartition ou un répartissement :

  • l'action de répartir, de partager quelque chose, la manière dont une chose est répartie, partagée ;

  • l'action de disposer, de répartir dans un espace ;

  • une distribution à l'intérieur d'un espace ou du temps ;

  • l'action de distribuer les éléments d'un ensemble, d'un groupe dans des catégories, des classes.


une tripartition :

  • une division d'un ensemble, d'une quantité en trois parties égales ;

  • l'éclatement d'un noyau lourd en trois noyaux plus légers dans le phénomène de fission.


Le nom (une) partition est emprunté au latin partitio « partage, division, répartition », dérivé de partire « diviser, partager » qui correspond à partir (1) (= partager, diviser en parties), départir, répartir.

Le mot tripartition est emprunté au latin tripartitio « division en trois parties »



parton

un parton : un sous-élément hypothétique de certaines particules élémentaires.



partousard, partouse, partouser, partousier, partouzard, partouze, partouzer

une partousarde ou partouzarde, partousière, un partousard ou partouzard, partousier : celle, celui qui participe à des partouses.

une partouse ou partouze : une partie de débauche.

partouser ou partouzer : participer à une partouze.

Le nom (une) partouse est dérivé de partie, avec le suffixe argotique -ouse.



partout

partout :

  • en tous lieux ;

  • en de nombreux endroits.


tout partout : absolument partout, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot est composé de par et tout.



part time

un part time [Belgique] : un temps partiel.



parturiente, parturition

une (femme) parturiente : qui accouche.

une (femelle) parturiente : qui met bas.

une parturition :

  • l'accouchement naturel ;

  • la mise bas des animaux.


Le mot parturiente est emprunté au latin parturiens, parturientis, participe présent de parturire « être en couches », dérivé de parere « accoucher ».

Le nom (une) parturition est emprunté au bas latin parturitio, parturitionis « enfantement », dérivé de parturire, voir : parturiente.

Le nom (un) part (= un enfant nouveau-né ; une mise bas d'un animal) est emprunté au latin partus « enfantement, accouchement ; produit de l'enfantement, enfant » d'où l'ancien provençal part et aussi l'italien parto, le logoudorien partu, le catalan part, l'espagnol et portugais parto.



party

une party ou un party [Canada] : une petite réception chez un particulier.

une garden-party ou garden-partie : une réception mondaine donnée dans un grand jardin ou dans un parc.

On a lu une surprise-party pour une surprise-partie : une réunion improvisée chez quelqu'un ; une boum ou surboum, une réunion dansante.

Il y a des mots anglais que les Québécois ont laurentianisés ou québécisés en les orthographiant à la française. Les uns sont installés : lousse, bécosse, toune, crouser. Il en est un qu’on ne réussit pas à assimiler : le «party». Depuis le début de la pandémie du covid, nos ministres ont essayé de convaincre la population de ne pas organiser de «party». On ne parvient pas à lui trouver de substituts. Les parties, surprises-parties, fêtes, soirées, boums, fiestas, ribouldingues, festouilles : rien ne fait l’affaire. C’est un vrai cul-de-sac! Faute de mieux, ne pourrait-on pas faire appel à «parté» ? On connaît déjà les «apartés» ! Le mot «parté» en deviendrait l’antonyme ! Léandre Bergeron note dans son dictionnaire publié en 1980 que l’on prononce le mot «parté» au Québec. Il devient facile de l’écrire sans difficulté. Et, ce faisant, on enrichit le français comme l’ont fait nos aïeux. En savoir plus : Le français québécois au quotidien.



parulidé, paruline

Les parulidés (parulines) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.

les parulidés : la famille de passereaux insectivores d'Amérique septentrionale comprenant une centaine d'espèces de petite taille, au bec mince et pointu, au plumage souvent très coloré allant du jaune au rouge orangé, et à l'habitat varié.

Ce nom vient du latin savant parulus (1824), dérivé du latin parrus, une variante de parra « nom d'un oiseau de mauvais augure (loriot, mésange, orfraie) » et dont le dérivé parrula a été glosé comme un nom de la mésange ou d'une alouette à huppe, avec le suffixe -idés.



parulie

une parulie : un abcès de la gencive.

Ce nom est emprunté au grec π α ρ ο υ λ ι ́, - ι ́ δ ο ς de même sens, composé de π α ρ α ́ « à côté de » et ο υ ̃ λ ο ν « gencive ».



parure, parurerie, parurier

une parure :

  • l'action de parer quelqu'un, de se parer ; le fait d'être paré ;

  • les vêtements, les ornements, les bijoux ;

  • le poil, la fourrure d'un animal ;

  • ce qui sert à parer ; un ensemble d'ornements, d'objets servant à habiller, à parer quelqu'un ;

  • l'action d'orner quelque chose ; le résultat de cette action ;

  • l'action de parer, de préparer ; le résultat de cette action ;

  • ce qui est enlevé, ôté, retranché.


une parurerie : une fabrication ou un commerce d'articles de mode, d'articles de fantaisie, de bijoux.

une parurière, un parurier : celle, celui qui fabrique ou fait le commerce d'articles de mode ou de fantaisie.

Le nom (une) parure est dérivé de parer, avec le suffixe -ure.

parution

une parution :

  • la publication d'un livre d'un article ;

  • la sortie d'un disque ou d'un film ;

  • la date de la publication ou de la mise en circulation ;

  • ce qui est ainsi publié ou accessible au public.


Ce nom est dérivé de paru, participe passé de paraitre, avec le suffixe -tion, probablement sur le modèle de comparution.



parvenir, parvenu

parvenir :

  • arriver, venir jusqu'à un point déterminé, souvent grâce à un effort ou malgré des difficultés ;

  • se propager à travers l'espace ;

  • arriver à destination, être remis à un destinataire :

  • arriver à un certain état, à un résultat.


je parviens, tu parviens, il parvient, nous parvenons, vous parvenez, ils parviennent ;
je parvenais ; je parvins ; je parviendrai ; je parviendrais ;
je suis parvenu(e) ; j'étais parvenu(e) ; je fus parvenu(e) ; je serai parvenu(e) ; je serais parvenu(e) ;
que je parvienne, que tu parviennes, qu’il parvienne, que nous parvenions, que vous parveniez, qu’ils parviennent ;
que je parvinsse, qu’il parvînt, que nous parvinssions ; que je sois parvenu(e) ; que je fusse parvenu(e) ;
parviens, parvenons, parvenez ; sois parvenu(e), soyons parvenues, soyons parvenus, soyez parvenu(e)(es)(s) ;
(en) parvenant.

une parvenue, un parvenu : celle, celui qui s'est élevé(e) à une condition sociale importante, souvent fortunée, sans en avoir acquis les usages, les manières, la culture.

Le verbe parvenir vient du latin pervenire, composé de per, préposition, et de venire « venir ».

Le mot parvenu vient du participe passé de parvenir.



parvis

un parvis :

  • une place ou une cour située devant un édifice religieux ;

  • un espace dégagé devant un édifice public.


Doublets également que les formes, savantes : « crypte », « papyrus », « paradis », « lynx », et populaires : « grotte », « papier », « parvis », « once ». Il convient donc de se souvenir qu’il est des mots grecs qui se cachent sous des déguisements latins et il ne faut pas priver de leur origine première des formes qui nous semblent par trop uniquement latines ou uniquement françaises. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) parvis (= une place ou une cour située devant un édifice religieux ; un espace dégagé devant un édifice public) vient du latin chrétien paradisus (voir : paradis) « parc, enclos » qui, d'abord en Italie du Sud, a pris le sens de « place située devant la façade d'une église ».



parvovirose

la parvovirose ou gastro-entérite hémorragique : une maladie canine contagieuse.



parvulo

un parvulo : à la Cour de Louis XIV, une réunion intime qui se tenait à Meudon.

Ce nom est probablement issu par plaisanterie de l'espagnol parvulo au sens de « innocent », proprement « petit » et « petit enfant », du latin parvulus « très petit », diminutif de parvus « petit ».



pas

Il n'en a pas. Pas du tout !

une pas correcte, un pas correct (1) : une impolie, une irrespectueuse ; un impoli, un irrespectueux.

une, un pas drôle (1) : celle qui est triste ou consternante ; celui qui est triste ou consternant.

une, un pas grand-chose : celle qui est peu considérée, celui qui est peu considéré.

pas que au sens de pas seulement, pas uniquement : Académie française.

pas que : Académie française.

pas de (accord) : Parler français.

pantoute : pas du tout, absolument pas. [Canada]

Mais surtout, et c’est là l’origine de nos négations, la langue ajouta à ce ne des substantifs correspondant sémantiquement à la plus petite unité pouvant compléter tel ou tel verbe : on associa ainsi le nom pas au verbe marcher, le nom mie (miette) au verbe manger, le nom gote (goutte) au verbe boire. En savoir plus : Académie française.

Mais ces compléments des verbes, comme ici savoir rien, voir goutte, aller pas, étaient assez formels, et on sait qu’en français moderne, c’est le binôme ne…pas qui est devenu la norme pour l’expression de la négation verbale… jusqu’à ce qu’on trouve, non sans raison d’ailleurs, que ‘pas’ suffisait et que dans l’usage courant (mais pas toujours) le ‘ne’ s’efface. On dit couramment ch’ sais pas, j’veux pas. Les francophones qui lisent, et pour qui la langue écrite compte comme une assiette commune à beaucoup de francophones, ou bien nos amis étrangers qui ont appris le français, font attention à prononcer le ‘ne’. Les billets de François Jacquesson.

Le mot (ne) pas est le même mot qu'un pas, employé comme auxiliaire de négation ; d'abord employé avec des verbes de mouvement, il a éliminé depuis le 16ème siècle, son principal concurrent mie (2) ; voir aussi : goutte et point.


A. un pas :

  • l'action de faire passer l'appui de son corps d'une jambe à l'autre en marchant ;

  • un mouvement pour danser ou pratiquer un sport ;

  • une démarche, une mesure destinée à mettre fin à une brouille, un désaccord ou une situation irrégulière ;

  • une évolution vers une nouvelle formule, un certain résultat ;

  • un progrès ; une manière de marcher, de se déplacer ;

  • la vitesse de déplacement dans la marche ;

  • le rythme de la marche.


un pas correct (2) : une allure qui convient.

un pas drôle (2) : une manière de marcher qui amuse.

faire un pas en avant : s'engager.

un faux pas : une faute, un écart de conduite, une erreur.

mettre au pas :

  • faire prendre l'allure de la marche ;

  • obliger à obéir, à suivre l'ordre donné.


donner, faire un pas de conduite à quelqu'un : lui faire un bout de conduite. [Belgique]

un pas d'adhérence ou une adhérence : la technique de positionnement qui consiste à appuyer la semelle du chausson d'escalade directement sur la paroi, plutôt que sur une prise, et à utiliser celle-ci comme appui afin de progresser dans la voie d'escalade. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.

un pas de patineur : [sports d'hiver - ski] En anglais : skating ; skating technique ; ski skating. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

un pas tournant : [sports d'hiver - ski de fond] la technique de virage qui consiste à écarter l'avant d'un ski puis à ramener l'autre ski parallèlement au premier à une ou plusieurs reprises, de manière à changer de trajectoire sans déraper. En anglais : step turn. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.


B. un pas :

  • un lieu par lequel on peut passer pour aller d'un endroit à un autre (un pas de tir, un pas d'armes, un pas de porte) ;

  • le droit de précéder quelqu'un, le droit d'agir le premier (sur le pas de) ;

  • une situation difficile qui risque d'empêcher la réalisation de quelque chose (avoir le pas sur, céder le pas à, prendre le pas sur, un pas difficile, un mauvais pas, franchir le pas ;

  • une distance entre deux éléments (un pas d'engrenage, un pas de vis, un pas de fusée) ;

  • [défense - aéronautique] En anglais : pitch. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [électronique / composants électroniques] la distance entre deux broches de raccordement contiguës sur un boîtier. Plus précisément, cette distance est celle qui sépare les axes centraux des broches. En anglais : pitch ; spacing. Voir aussi : broche de raccordement, pas. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

  • [électronique / composants électroniques] la distance séparant deux lignes d'interconnexion voisines dans un circuit intégré ou sur un circuit imprimé nu. Plus précisément, cette distance est celle qui sépare les axes centraux des lignes. En anglais : pitch ; spacing. Voir aussi : pas. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.


Pas de Calais / Pas-de-Calais : Parler français.

un pas d'échantillonnage : [télédétection spatiale - spatiologie] la distance qui sépare les barycentres de deux taches élémentaires consécutives. En anglais : sampling interval. Voir aussi : période de ligne, tache élémentaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.Le nom (un) pas vient du latin passus « pas », « empreinte » et « mesure de longueur », proprement « écartement des jambes », substantif de passus participe passé de pandere « étendre, déployer » d'où « ouvrir en écartant »

un pas : Bling, blog de linguistique illustré.

Autres mesures universelles, le pas (bêma), qui valait deux pieds et demi, et l’orgye, qui tire son nom du verbe oregein, « étendre », parce qu’elle représente la distance allant du bout des doigts d’une main à l’autre quand les bras sont tendus. On l’appelle d’ailleurs aussi brasse, un nom tiré du latin bracchia, « les bras ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) pas vient du latin passus « pas » « empreinte » et « mesure de longueur », proprement « écartement des jambes », de passus participe passé de pandere « étendre, déployer » d'où « ouvrir en écartant ».

Le verbe compasser vient du bas latin compassare « mesurer avec le pas » dérivé de passus (un pas). D'où : compassé, un compassement.

Le nom (un) one-step (= une danse ; la musique correspondante) est emprunté à l'anglais one(-)step, composé de one « un » et step « pas ».

Le nom (un) pacemaker ou pace-maker est emprunté à ce terme anglais composé de pace « pas, allure » (du français pas) et de maker « celui qui fait » (dérivé de to make « faire »).

voir aussi : un pas-d'âne, un pas-à-pas, un pas-de-géant, un pas-de-porte, un pas de tir.

Le nom (un) paseo vient de ce mot espagnol de mêmes sens, signifiant d'abord « action de passer, de se promener », dérivé de pasear « passer », lui-même dérivé de paso, du latin passus (un pas).

Le nom (un) paso vient de ce mot espagnol, proprement « pas ».

Le nom (un) paso-doble ou paso doble vient de ce mot espagnol composé de paso « pas » (du latin passus) et de doble « redoublé » (du latin duplus).

Le verbe passer vient du latin vulgaire passare « traverser », dérivé de passus « pas ». Voir ci-dessous.

Le nom (un) passet (= un petit banc pour poser les pieds) est dérivé de pas.

-grade est emprunté au latin -gradus de gradus « pas, posture, degré ».

  • en zoologie : antégrade, célérigrade, ciliograde, citigrade, digitigrade, gravigrade, latérigrade, onguligrade, orthograde, plantigrade, pronograde, rétrograde, saltigrade, tardigrade.

  • une graduation : un colorigrade, une distribution homograde, une distribution hétérograde, un bandage rénixigrade, un thermomère tétracentigrade.




pas-à-pas

un (mécanisme ou moteur) pas-à-pas



pascal, Pascal, Pascale, pascalien, Pascaline, pascaline, pascalisant, pascaliser, pascalisme, pascal-seconde

1. elle est pascale, il est pascal :

  • est de la Pâque ou de Pâques ;

  • est relative, relatif ou propre à la fête juive de la Pâque ou aux fêtes chrétiennes de Pâques ;

  • est de Pâques.


elles sont pascales, ils sont pascals ou pascaux

Pascale, Pascal, Pascaline : des prénoms.

un pascal : un cépage.

une pascalisante, un pascalisant (1) : celle, celui qui ne pratique sa religion qu'à Pâques.

Le mot pascal est emprunté au latin ecclésiastique Paschalis « de la Pâques, pascal » ; le sens « cépage provençal » vient du provençal pascaou.


2. Blaise Pascal : un écrivain, philosophe, mathématicien et physicien français.

un pascal : une unité de pression ; un langage de programmation informatique.

des pascals


elle est pascalienne, il est pascalien :

  • est de Pascal ;

  • est relative, relatif ou propre à Pascal ;

  • est dans la manière de Pascal, est conforme à ses idées, à son esprit.


une pascaline : une machine arithmétique inventée par Pascal.

une pascalisante, un pascalisant (2) :

  • celle, celui qui s'adonne à l'étude de Pascal ;

  • celle, celui dont la pensée et les écrits sont influencés par Pascal.


pascaliser : s'adonner à la lecture, à l'étude de Pascal.

un pascalisme :

  • l'ensemble des théories et des études de Pascal ;

  • le caractère pascalien d'une pensée, d'une philosophie.


un pascal-seconde : une unité de mesure de viscosité dynamique.



pascuan

elle est pascuane, il est pascuan : est de l'ile de Pâques.

le pascuan : la langue polynésienne parlée dans cette ile.

Ce mot est dérivé de l'espagnol pascua «pâques», utilisé aussi pour désigner l'île de Pâques, provenant du latin populaire pascua, une variante du latin ecclésiastique Pascha, emprunté à l'hébreu, avec le suffixe -an.



pas-d'âne

un pas-d'âne :

  • un tussilage, une plante ;

  • un escalier ayant une faible hauteur de marche avec un large giron ;

  • un instrument servant à maintenir ouverte la mâchoire d'un cheval, d'un chien ou d'un ruminant ;

  • une partie du mors de cheval ;

  • la partie de la garde d'une arme blanche destinée à protéger l'index ou la main.


Ce nom est composé de (un) pas, de, âne.



pas-de-géant

un pas-de-géant :

  • un vindas, un appareil de gymnastique ;

  • une enjambée que l'on effectue grâce à cet appareil.


Ce nom est composé de (un) pas, de, géant.



pas-de-porte

un pas-de-porte : une somme que paye à l'occupant précédent l'acquéreur ou le locataire d'un fonds de commerce.

Ce nom est composé de (un) pas, de, porte.



pas de tir

un pas de tir : un lieu à partir duquel on procède à des tirs, au lancement de missiles ou de vaisseaux spatiaux.



paseo

un paseo :

  • une promenade, un boulevard ;

  • le défilé d'ouverture d'une corrida.


Le nom (un) paseo vient de ce mot espagnol de mêmes sens, signifiant d'abord « action de passer, de se promener », dérivé de pasear « passer », lui-même dérivé de paso, du latin passus (un pas).



pashmina

un pashmina : une laine.



pashtou

On lit pashtou pour pachtou (ci-dessus).



pasigraphie, pasigraphique

une pasigraphie : une écriture universelle, un système de notation universelle.

elle, il est pasigraphique : est relative, relatif ou propre à la pasigraphie.

Le nom (une) pasigraphie est formé du grec π α ̃ ς « tout » et de -graphie.



pasionaria, pasionnaria

une pasionaria ou pasionnaria, passionaria ou passionnaria : une femme qui se passionne pour une cause, une idée, et dont l'exemple et l'éloquence agissent sur les foules.

Ce mot espagnol signifie proprement « passiflore » (dérivé de pasion, passion) donné comme surnom à Dolorès Ibarruri (1895-1984) par les Républicains espagnols.



paso

un paso :

  • en Espagne, une petite pièce populaire qui était jouée au commencement d'une représentation ou comme intermède ;

  • un char portant des statues religieuses dans les grandes processions ; la procession elle-même.


Le nom (un) paso vient de ce mot espagnol, proprement « pas ».



paso-doble, paso doble

un paso-doble ou paso doble : une danse ; la musique correspondante.

Le nom (un) paso-doble ou paso doble vient de ce mot espagnol composé de paso « pas » (du latin passus) et de doble « redoublé » (du latin duplus).



pasqueye, pasquille

une pasqueye ou pasquille : une espèce de poésie satirique. [Belgique]



Pasquin, pasquin, pasquinade, pasquinant, pasquiner, Pasquino

Pasquin ou Pasquino : une statue antique.

un pasquin :

  • un écrit court et satirique ;

  • le bouffon d'une troupe de comédiens ;

  • un cabotin, un comédien, un pitre, un polichinelle.


une pasquinade :

  • un placard satirique que les Romains accrochaient sur le socle de la statue de Pasquin ;

  • un pamphlet, une satire grossière, une parole satirique ;

  • un ensemble de gestes spectaculaires ;

  • des facéties du bouffon.


elle est pasquinante : est bouffonne, railleuse ; il est pasquinant : est bouffon, railleur.

pasquiner :

  • diriger contre quelqu'un ou quelque chose des pasquins, des plaisanteries ;

  • faire, dire des plaisanteries.


Le mot pasquin est emprunté à l'italien Pasquino, le nom d'une statue antique découverte en 1501 à Rome, et à laquelle les étudiants adressaient des écrits satiriques le jour de la Saint-Marc ; on y afficha par la suite des pamphlets.

Le nom (une) pasquinade est emprunté à l'italien pasquinata « satire », dérivé de Pasquino (pasquin).



pass

On a lu un pass pour un passe (pass culture, pass sanitaire, pass vaccinal).

 Le nom pass est un anglicisme à proscrire. Il pourrait en français être remplacé par le mot féminin passe, qui peut désigner un permis de passage, un laissez-passer. On lit ainsi dans les Mémoires d’un touriste, de Stendhal (1838) : « Le sous-préfet […] m’a donné une passe pour l’extrême frontière » et dans Le Martyr calviniste, de Balzac (1841) : « Nul ne quitte la ville sans une passe de monsieur de Cypierre, fût-il, comme moi, membre des États. » Ce même nom désigne aussi un titre de circulation gratuit. Dans Passe-temps (1929), Paul Léautaud enviait les « grands auteurs, et riches, qui voyagent en première classe, et sans payer, grâce à des passes de chemin de fer qui leur sont données ». Au Québec, une passe désigne un titre de transport ou une carte d’abonnement.
 Au sens de laissez-passer, la passe, d’emploi un peu désuet, pourrait avantageusement être remplacée par un masculin : le passe, abréviation de « passe-partout ». L’une comme l’autre de ces formes rendraient facilement le sens contenu aujourd’hui dans l’anglicisme pass, et ce, d’autant plus que le verbe to pass est emprunté du français passer ; à peu de frais, le pass sanitaire et le pass culture deviendraient ainsi la ou le passe sanitaire et la ou le passe culture. Académie française.



passable, passablement

elle, il est passable :

  • est acceptable, admissible, sans être bonne ou bon ;

  • est moyenne ou moyen ;

  • est notable, est assez abondante ou abondant ;

  • que l'on peut aisément franchir.


passablement

Le mot passable est dérivé de passer, avec le suffixe -able.



passacaille

une passacaille :

  • une danse ;

  • l'air sur lequel on exécutait cette danse ;

  • une pièce musicale.


Le nom (une) passacaille est emprunté à l'espagnol pasacalle, composé de pasa- (de pasar, voir : passer) et de calle « rue » (du latin callis « sentier »).



passade

A. une passade :

  • l'action de passer, un passage ;

  • ceux qui passent, ce qu'on leur donne.


demander la passade : demander la charité.

à la passade : en passant.


B. une passade :

  • une aventure amoureuse de courte durée ;

  • la ou le partenaire de cette aventure amoureuse ;

  • un caprice, un engouement, une toquade ;

  • un pas de danse ;

  • une figure d'équitation ;

  • une passe en escrime ;

  • un changement de place sur la scène.


Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -ade.



passage

A. un passage :

  • l'action, le fait de passer ou de faire passer ;

  • le fait de circuler ;

  • le fait de parcourir ou de traverser un lieu ;

  • le fait d'aller, de se rendre quelque part ;

  • le fait d'avancer dans le temps ou dans un processus temporel, d'évoluer ;

  • le fait de subir ou d'effectuer une transformation ;

  • le fait de changer ;

  • le fait de s'arrêter pour un court moment, de séjourner quelque part de façon provisoire ;

  • le fait de remettre, de transmettre quelque chose à quelqu'un ;

  • le fait de déplacer un membre ;

  • le fait de soumettre quelque chose ou quelqu'un à un traitement particulier.


B. un passage :

  • un moyen, une possibilité de passer ;

  • une place pour passer ;

  • un espace que l'on emprunte pour passer d'un endroit à un autre, pour franchir un obstacle ;

  • un extrait, un fragment, une partie d'un texte, d'une œuvre musicale.


un passage-clé : [sports / escalade] la zone d'une voie d'escalade qui comporte les prises les plus difficiles à atteindre ou à tenir, en raison de leur exigüité, de leur éloignement, ou encore de l'inclinaison de la paroi ou de la structure artificielle d'escalade. Le passage-clé est un des éléments pris en compte pour évaluer le niveau de difficulté des voies. En anglais : crux. Journal officiel de la République française du 25 mai 2023. Voir aussi : Office québécois de la langue française.

un passage pour piétons : Office québécois de la langue française.

un passage de lignes : [défense] l'opération par laquelle une force se déplace vers l'avant ou vers l'arrière à travers les positions de combat d'une autre force pour engager ou rompre le contact avec l'ennemi. En anglais : passage of lines. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un passage de satellite : [télédétection spatiale - spatiologie] par rapport à une station de réception, la portion de la trajectoire du satellite, ou de la trace correspondante, qui se trouve dans le champ de visibilité de cette station. En anglais : satellite track. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un passage éclair : [audiovisuel] une brève apparition d'une célébrité dans un film ou une émission de télévision. En anglais : cameo appearance. Voir aussi : vedette éclair. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

Le clin d'œil de France Terme : La fête du cinéma, passage-éclair.

Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -age.



passager, passagèrement, passager-kilomètre

1. elle est passagère, il est passager :

  • ne fait que passer ;

  • ne dure que peu de temps ;

  • où il y a beaucoup de passages ;

  • est fréquenté(e).


passagèrement

une passagère, un passager :

  • celle, celui est de passage, qui ne fait que passer ;

  • celle qui est transportée, celui qui est transporté à bord d'un véhicule ;

  • une occupante, un occupant d'un véhicule.


un passager-kilomètre ou kilomètre-passager : une unité de trafic aérien.

Le mot passager est dérivé d'un passage.


2. passager ou passéger un cheval : le mener au passage.

passager : pour un cheval, exécuter le passage.

je passage, tu passages, il passage, nous passageons, vous passagez, ils passagent ;
je passageais ; je passageai ; je passagerai ; je passagerais ;
j'ai passagé ; j'avais passagé ; j'eus passagé ; j'aurai passagé ; j'aurais passagé ;
que je passage, que tu passages, qu'il passage, que nous passagions, que vous passagiez, qu'ils passagent ;
que je passageasse, qu'il passageât, que nous passageassions ; que j'aie passagé ; que j'eusse passagé ;
passage, passageons, passagez ; aie passagé, ayons passagé, ayez passagé ;
(en) passageant.

Le verbe passéger ou passager (un cheval) est emprunté à l'italien passeggiare, attesté comme terme d'équitation depuis le 16ème siècle, proprement « promener, se promener », dérivé de passare (passer).



passale, passalifé

un passale : un genre d'insectes coléoptères, le type de la famille des passalidés, noir ou brun foncé luisant aux élytres striés.

les passalidés : la famille d'insectes coléoptères polyphages lucanoïdes qui vivent dans le bois en décomposition, et dont le genre Passalus est le type.



passandridé

les passandridés : une famille d'insectes coléoptères polyphages cucujoïdes.



passant

elle est passante, il est passant :

  • passe, circule ;

  • est représenté(e) dans l'attitude de la marche ;

  • où passe beaucoup de monde, où circulent de nombreux véhicules.


une bande passante : une bande des fréquences utilisables pour transporter un signal déterminé.

A. une passante, un passant :

  • celle, celui qui se déplace à pied dans une rue, sur un chemin ;

  • celle, celui qui est de passage.


B. un passant :

  • un anneau qui sert à maintenir l'extrémité libre d'une ceinture ou d'une courroie ;

  • une bande de tissu, une bride dans laquelle on fait passer la ceinture ;

  • une scie de bucheron sans monture ;

  • une fraction de granulat passant au travers d'un tamis.


Le mot passant vient du participe présent de passer.



passation

une passation :

  • l'action de dresser, d'établir un acte, un contrat dans les formes légales ;

  • l'action d'établir les modalités d'un engagement, de le conclure ;

  • l'action d'inscrire une opération dans un livre comptable ;

  • l'action de passer un test, une épreuve ;

  • l'action de projeter un film.


une passation de pouvoirs : un ensemble de formalités par lesquelles un responsable transmet ses pouvoirs à son successeur.

une contre-passation

Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -(a)tion.



passavant

un passavant :

  • un pont latéral ou une passerelle sur un navire ;

  • un titre accompagnant les produits circulant en franchise de droits.


Le nom (un) passavant est composé de passe, forme verbale de passer, et avant.



passe

1.A. une passe :

  • l'action de passer, de faire passer ;

  • un permis de passage, un laissez-passer, un titre de transport ;

  • une passée, un passage habituel du gibier d'eau ou des oiseaux migrateurs ;

  • une technique de fabrication ;

  • un geste, un mouvement particulier ;

  • un rapport sexuel rapide d'une prostituée avec son client.


un mot de passe : une formule convenue pour avoir le droit d'entrer ou être admis.

une passe d'armes :

  • un enchainement d'attaques, de parades et de ripostes ;

  • un échange serré d'arguments contradictoires entre deux interlocuteurs.


donner ou faire la passe : secourir.

demander la passe : demander des secours.

faire une passe : envoyer le ballon à un autre joueur.

une passe au contact : [sports / rugby] le geste technique d'un joueur qui, alors qu'il est plaqué ou bloqué par un adversaire, parvient à transmettre le ballon à un coéquipier. En anglais : offload. On trouve aussi le terme « passe après contact ». Journal officiel de la République française du 14 février 2024.


1.B. une passe :

  • un endroit par où l'on passe ;

  • un étroit passage navigable.


être dans une bonne passe : dans un contexte, une situation favorables.

être en passe de : être sur le point de, dans les conditions favorables pour.

1.C. une passe : ce qui dépasse.

une (main de) passe : les feuilles de papier ajoutées à la quantité nécessaire au tirage.

passe ou manque : une série de numéros dans certains jeux de hasard.

Le nom (une) passe est un déverbal de passer.


2. une passe, une passe buissonnière, une passe de haie, une passe de saule : des oiseaux.

Ce nom vient du latin passer, passeris « passereau, moineau ».


3. un passe :

  • un passe-partout, une clef ouvrant plusieurs serrures ;

  • une carte permettant à son détenteur de franchir un contrôle après avoir été identifiée par l'organisme émetteur, et à ce dernier de vérifier la validité des données, de gérer le compte du détenteur et de recueillir diverses informations. Un passe peut fonctionner avec ou sans contact. En anglais : badge ; pass. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.

  • ce qui donne le droit d'accéder à un lieu (un passe sanitaire, un passe vaccinal).


un passe saisonnier : [audiovisuel / jeu vidéo] un droit d'accès à un jeu, à un ensemble de jeux ainsi qu'à leurs contenus téléchargeables additionnels, ouvert pour une durée prédéterminée de l'ordre de quelques mois. En anglais : season pass. Voir aussi : contenu téléchargeable additionnel. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

Le nom (un) passe est l'abréviation d'un passe-partout.



passé

elle est passée, il est passé :

  • s'est écoulé(e) antérieurement à l'époque dans laquelle se trouve le locuteur ou à celle qui fait l'objet du propos ;

  • a existé, a été ;

  • précède le moment actuel ;

  • a dépassé le point optimum de maturité ;

  • a perdu sa fraicheur, l'éclat de la jeunesse ou de la maturité.


être passé de mode : être démodé.

être passé maitre : être particulièrement habile, compétent.

passé date : Office québécois de la langue française.

onze heures passées de dix minutes : Académie française.

passé un temps (pour évoquer un passé intermédiaire entre le passé proche et le passé lointain), voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

passé deux heures, passé cent euros : plus de deux heures, plus de cent euros. [Belgique]

elle est dépassée, il est dépassé :

  • n'est plus actuelle ou actuel ;

  • est périmé(e) ou démodé(e) ;

  • a été surpassé(e) ;

  • n'est pas en mesure ou pas capable de dominer les évènements ou la situation.


un arc outrepassé : en architecture, un arc en fer à cheval.


un passé :

  • le temps situé dans une époque révolue ;

  • ce qui a été, ce qui s'est produit, ce que l'on a réalisé dans le passé ;

  • un point de broderie ;

  • un mouvement de danse.


le passé : un ensemble de temps de conjugaison.

Le mot passé, employé comme nom en grammaire, se rencontre, quant à lui, d’abord chez Louis Meigret qui, dans Le Tretté de la grammere françoeze (1550), emploie passé indéterminé, passé perfect. Mais, plus de deux siècles plus tard, en 1787, dans son Dictionnaire critique de la langue française, Féraud écrit encore à l’article Passé : « tems des verbes, voyez Prétérit ». En ce sens, passé était absent des cinq premières éditions de notre Dictionnaire. Il apparaît pour la première fois dans la 6e édition, avec la glose suivante : « Le prétérit, l’inflexion du verbe, par laquelle on marque un temps passé. Le passé défini. Le passé indéfini. Le passé l’indicatif, du subjonctif, de l’infinitif. » En savoir plus : Académie française.

Les mots passé, un passé et une passée viennent du participe passé de passer. Voir aussi : une passéification, passéifier ou passéiser, un passéisme, passéiste, une passéité.



passe-

passe- est tiré du verbe passer.

voir CNRTL.



passe-balle, passe-bande, passe-bas, passe-bouillon, passe-boule, passe-bras

un passe-balle : un instrument qui servait à vérifier le calibre d'un projectile.

un filtre passe-bande : qui ne laisse passer qu'une certaine bande de fréquences.

un filtre passe-bas : qui laisse passer les signaux de basse-fréquence.

un passe-bouillon : une passoire.

un passe-boule : un jeu.

un passe-bras : une ouverture d'un vêtement, par laquelle on peut passer les bras.



passe-carreau, passe-cheval, passe-colère, passe-colmar, passe-corde, passe-cordon, passe-couloir, passe-coupe, passe-crassane, passe-cric, passe-crick

un passe-carreau : un morceau de bois long dont se servent les tailleurs pour passer les coutures au fer.

un passe-cheval : un bac destiné à passer un cheval d'un bord de la rivière à l'autre.

un passe-colère : un objet sur lequel la colère se passe, s'assouvit.

un passe-colmar : une variété de poire.

un passe-corde : une grosse aiguille de bourrelier.

un passe-cordon : un passe-lacet.

un passe-couloir : un vêtement.

un passe-coupe : une tricherie en jouant aux cartes.

une passe-crassane : une variété de poire.

un passe-cric ou passe-crick : un passeport.



passe-debout

un passe-debout : un permis délivré au transporteur de boissons.

des passe-debout




passe-dix

un passe-dix : un jeu avec trois dés.



passe-droit

un passe-droit :

  • une faveur, un privilège que l'on accorde à quelqu'un à l'encontre de la règle ou du droit ;

  • une injustice commise à l'égard de quelqu'un en dépit de ses droits.


un (logiciel) passe-droit : [informatique] un logiciel malveillant furtif qui donne à un tiers non habilité les droits d'administrateur d'un ordinateur et lui permet ainsi d'en prendre le contrôle. En anglais : rootkit. Voir aussi : logiciel malveillant. Journal officiel de la République française du 30 avril 2022.



passée

une passée:

  • un passage ;

  • une voie de passage ;

  • un mouvement dans certains sports ;

  • le mouvement des oiseaux, généralement des canards, entre la remise et le gagnage, le matin et le soir.


des passées :

  • des traces laissées par le gibier ;

  • un lieu de passage habituel du gibier.


Ce nom vient du participe passé de passer.



passe-fil, passefilage, passefiler, passefilure

un passe-fil : un instrument destiné à passer un fil de ligature autour d'un vaisseau ou d'une diaphyse.

une gouttière passe-fil

un passefilage : en couture, l'action de passefiler ; le résultat de cette action.

passefiler : faire une reprise à (un mouchoir, un bas, etc.), y passer un fil de laine ou de soie pour réparer, ravauder la partie défectueuse.

une passefilure :

  • le résultat du passefilage ;

  • une reprise perdue dans l'épaisseur de l'étoffe, un ouvrage passefilé.




passe-film, passe-fleur, passe-frontière

un passe-film : un couloir, une partie d'un appareil cinématographique.

une, un passe-fleur : une anémone pulsatille.

une, un passe-frontière : une immigrante, un immigrant.



passéger

passéger ou passager un cheval : le mener un cheval au passage.

passager : pour un cheval, exécuter le passage.

je passège, tu passèges, il passège, nous passégeons, vous passégez, ils passègent ;
je passégeais ; je passégeai ; je passègerai ou passégerai ; je passègerais ou passégerais ;
j'ai passégé ; j'avais passégé ; j'eus passégé ; j'aurai passégé ; j'aurais passégé ;
que je passège, que tu passèges, qu'il passège, que nous passégions, que vous passégiez, qu'ils passègent ;
que je passégeasse, qu'il passégeât, que nous passégeassions ; que j'aie passégé ; que j'eusse passégé ;
passège, passégeons, passégez ; aie passégé, ayons passégé, ayez passégé ;
(en) passégeant.

Le verbe passéger ou passager (un cheval) est emprunté à l'italien passeggiare, attesté comme terme d'équitation depuis le 16ème siècle, proprement « promener, se promener », dérivé de passare (passer).



passegrand, passe-grand

un objet ou un tissu passegrand : dont la largeur dépasse les dimensions courantes.

un passe-grand : une peau assez grande pour que l'on puisse y tailler trois gants.



passe-haut

un filtre passe-haut : qui laisse passer les signaux de haute-fréquence.



passéification, passéifier, passéiser, passéisme, passéiste, passéité

une passéification : le fait de passéifier.

passéifier ou passéiser : rendre passé.


un passéisme : un attachement excessif au passé, aux mœurs et aux valeurs du passé.

une, un passéiste :

  • celle qui est excessivement attachée au passé , celui qui est excessivement attaché au passé ;

  • une, un peintre, une sculptrice ou un sculpteur.


elle, il est passéiste : manifeste un attachement excessif au passé.

une passéité : le fait d'avoir été.

Ces mots sont dérivés d'un passé.



passe-lacet

un passe-lacet :

  • une aiguille avec laquelle on fait passer un lacet, un ruban, un élastique dans un œillet ou une coulisse ;

  • un gendarme.


être raide comme un passe-lacet :

  • être guindé, avoir un maintien compassé ;

  • être totalement démuni d'argent, être fauché.




passe-lait, passe-lance, passe-livre, passe-main

un passe-lait : un filtre.

un passe-lance : un bateau.

un passe-livres : [culture - édition et livre] la pratique consistant à déposer un livre dans un lieu public afin que d'autres personnes puissent le découvrir et le faire circuler à leur tour. En anglais : bookcrossing. Journal officiel de la République française du 05/04/2006. Voir aussi le clin d'œil de France Terme : passe-livre.

un passe-main : une dragonne, une cordelière, un ruban replié en forme d'anse, fixé au manche d'un parapluie.



passement, passementer, passementerie, passementier

A. un passement : un mouvement.

un outrepassement : l'action d'outrepasser.


B. un passement :

  • un tissu servant à orner ;

  • une bordure, des bandes ou des galons ;

  • une dentelle.


passementer :

  • orner un vêtement, une pièce d'ameublement, de passements, d'une parure ;

  • orner, agrémenter.


une passementerie :

  • un ensemble d'ouvrages de fil servant à orner ;

  • une pièce particulière de passementerie ;

  • une fabrication et un commerce de ces ouvrages.


une passementière, un passementier : celle, celui qui fabrique, qui vend de la passementerie.

elle est passementière, il est passementier : elle est relative, il est relatif à la passementerie.


C. un passement de temps : un passe-temps. [Belgique]

Le nom (un) passement est dérivé de passer, avec le suffixe -ment.

Le verbe passementer et le nom (une) passementerie sont dérivés de passement « ornement ».



passe-méteil, passe-montagne, passe-muraille, passe-muscat, passe-parole

un passe-méteil : un blé dans lequel il y a deux tiers de froment contre un tiers de seigle.

un passe-montagne : une coiffure de tricot qui enveloppe entièrement la tête, ne laissant que le visage à découvert.

uen ou un passe-muraille : celle, celui qui est capable de s'échapper mystérieusement d'un lieu ou de traverser un obstacle.

un passe-muscat : une variété de raisin muscat.

un passe-parole : un ordre que les soldats doivent se transmettre.



passe-partout

un passe-partout ou un passe : une clef ouvrant plusieurs serrures.

un passe-partout :

  • une scie ;

  • une brosse ;

  • un encadrement ;

  • un gabarit.


elle, il est passe-partout : convient indifféremment à toutes les situations, à tous les usages.

passe-partout ou omnivalent : qui peut s'appliquer à tous les interlocuteurs ou à tous les contextes. En anglais : all-purpose ; one-size-fits-all. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.



passe-passe

un tour de passe-passe :

  • un tour d'adresse comme en exécutent les jongleurs ;

  • un tour d'escamotage des prestidigitateurs, des illusionnistes ;

  • une illusion, une tromperie adroite.


un passe-passe : [sports / danse] un enchainement au sol, propre au break, de mouvements techniques des pieds et des jambes, effectués en appui sur une ou deux mains. En anglais : footwork. Voir aussi : break. Journal officiel de la République française du 11 décembre 2022.



passepied, passe-pied, passe-piège, passe-pierre, passe-plat

un passepied ou passe-pied :

  • une danse ;

  • un saut sur la pointe ou la demi-pointe ;

  • un passage étroit, un petit sentier.


un passe-piège ou une passe à poissons : un dispositif implanté sur un obstacle naturel ou artificiel qui permet aux poissons migrateurs de franchir ces obstacles pour accéder à leurs zones de reproduction ou de développement.

une passe-pierre : une christe-marine, une perce-pierre, une herbe.

un passe-plat : un guichet aménagé à travers la cloison d'une cuisine.



passepoil, passepoilé, passepoiler

un passepoil : un liseré, une bande étroite de tissu ou de cuir qui borde certaines parties d'un vêtement ou les coutures, de manière à former une garniture en relief.

elle est passepoilée, il est passepoilé : est bordé(e), garni(e) d'un passepoil.

passepoiler : border, garnir d'un passepoil.



passe-pomme

une, un passe-pomme : une variété de pomme.



passeport

un passeport :

  • une pièce délivrée par une autorité, permettant de voyager librement ;

  • une autorisation de naviguer délivrée à un navire ;

  • ce qui permet de passer d'un lieu ou d'un État à un autre.


un passeport vaccinal ou passeport sanitaire, passeport immunitaire, laissez-passer sanitaire [en anglais : vaccine passport] une attestation, utilisée en contexte d'épidémie ou de pandémie, indiquant qu'une personne a été vaccinée contre l'affection en cause, a récemment obtenu un résultat négatif à un test de dépistage de celle-ci ou en est rétablie, et qui lui permet d'être exemptée de certaines mesures sanitaires. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Ce nom est composé de passe et de port au sens de « passage, issue ».



passe-purée

un passe-purée : un presse-purée.



passequille, passequillé

une passequille : un ornement fait de rubans, de broderies, de perles, de pierreries.

elle est passequillée, il est passequillé : a des vêtements ainsi ornés.

Le nom (une) passequille est probablement composé de passe- et de quille, terme de tapissier « bandes de parement placées verticalement », par extension de quille terme de jeu.



passer

A. passer :

  • aller d'un mouvement continu d'un point à un autre ;

  • parcourir, traverser un lieu ;

  • franchir un obstacle, surmonter une difficulté ;

  • traverser, franchir ;

  • se présenter à un examen ;

  • aller au delà, dépasser ;

  • se placer, se mettre devant ou derrière, avant ou après quelqu'un ou quelque chose ;

  • ne pas s'attarder sur quelque chose, tolérer, ne pas réagir ou intervenir ;

  • être accepté ou acceptable ;

  • omettre, sauter ;

  • changer sans transition ;

  • s'arrêter pour un court moment ;

  • exercer une activité, occuper une fonction, suivre une formation ;

  • subir ;

  • se présenter, être présenté, comparaitre ;

  • remettre, donner, transmettre ;

  • faire aller, faire glisser, mettre ;

  • étaler, appliquer un produit, faire agir un instrument sur quelque chose ;

  • soumettre quelque chose à un traitement particulier, à l'action d'un produit ou d'un instrument ;

  • soumettre quelqu'un ou être soumis à un examen ;

  • s'écouler, suivre son cours ;

  • occuper son temps ;

  • se terminer, cesser d'être, être révolu.


passer à travers, passer une loi : Au cœur du français.

passer dans un endroit

je passe, tu passes, il passe, nous passons, vous passez, ils passent ;
je passais ; je passai ; je passerai ; je passerais ;
je suis passé(e) ; j'étais passé(e) ; je fus passé(e) ; je serai passé(e) ; je serais passé(e) ;
que je passe, que tu passes, qu'il passe, que nous passions, que vous passiez, qu'ils passent ;
que je passasse, qu'il passât, que nous passassions ; que je sois passé(e) ; que je fusse passé(e) ;
passe, passons, passez ; sois passé(e), soyons passées, soyons passés, soyez passé(e)(es)(s) ;
(en) passant.


B. passer un acte : le dresser, l'établir dans les formes légales.

passer une écriture : inscrire une opération comptable.

passer ses pouvoirs : transmettre ses pouvoirs à son successeur dans les formes établies.

passer un contrat, un accord, une convention, un marché : s'engager contractuellement.

passer quelque chose

je passe, tu passes, il passe, nous passons, vous passez, ils passent ;
je passais ; je passai ; je passerai ; je passerais ;
j'ai passé ; j'avais passé ; j'eus passé ; j'aurai passé ; j'aurais passé ;
que je passe, que tu passes, qu'il passe, que nous passions, que vous passiez, qu'ils passent ;
que je passasse, qu'il passât, que nous passassions ; que j'aie passé ; que j'eusse passé ;
passe, passons, passez ; aie passé, ayons passé, ayez passé ;
(en) passant.


C. passer pour :

  • être considéré comme ;

  • avoir la réputation de.


passer inaperçu : ne pas être remarqué.


D. passer quelque chose : l'apporter en cadeau (à propos de saint Nicolas ou du Père Noël). [Belgique]


se passer : arriver, se produire, avoir lieu.

se passer de quelque chose ou de quelqu'un :

  • accepter, supporter de ne pas avoir, de vivre sans ; y renoncer ;

  • être en mesure de fonctionner sans ;

  • ne pas en avoir besoin.


se passer à : être occupé, utilisé à.

l'année s'est passée sans problème, les rencontres se sont bien passées, ils se sont passés d'assistance.

elles se sont passé les consignes, elles ont passé les consignes, elles se les sont passées.

ils se sont passé la valise, ils ont passé la valise, ils se la sont passée.


un passer : l'action de passer, un passage.

la pêche au passer

un laissez-passer ou laisser-passer : un document administratif autorisant le transport et la circulation de certaines marchandises, ou habilitant une personne à entrer, à sortir, à circuler librement dans une enceinte ou sur un territoire.

passer : Office québécois de la langue française.

passer pour (avoir ou être) : Parler français.

Le verbe passer vient du latin vulgaire passare « traverser », dérivé de passus « pas ».

Le verbe compasser vient du bas latin compassare « mesurer avec le pas » dérivé de passus (un pas). D'où : compassé, un compassement.

Le verbe dépasser est dérivé de passer. D'où : dépassable, dépassant, dépassé, un dépassement.

Le nom (une) impasse est dérivé de passe, déverbal de passer, avec le préfixe in-.Le mot passable est dérivé de passer.

Le verbe outrepasser est composé d'outre- et de passer. D'où : outrepassé, un outrepassement.

Le nom (une) passacaille est emprunté à l'espagnol pasacalle, composé de pasa- (de pasar, voir : passer) et de calle « rue » (du latin callis « sentier »).

Les mots (une) passade, un passage, passant, une passation, un passement, une passerelle, une passette, un passeur, sont dérivés de passer.

Le nom (une) passe (1) est un déverbal de passer.

Le nom (un) passe est l'abréviation d'un passe-partout.

Les mots passé, un passé et une passée viennent du participe passé de passer.

Le verbe passéger ou passager (un cheval) est emprunté à l'italien passeggiare, attesté comme terme d'équitation depuis le 16ème siècle, proprement « promener, se promener », dérivé de passare (passer).

Le terme anglais (un) passing-shot est composé de passing, substantif verbal de to pass « passer » issu du français et shot « lancer, coup, tir » issu du vieil anglais sc(e)ot, cette expr. est en tennis concurrente de passing stroke, qui vient du jeu de cricket.

Le verbe surpasser est composé de sur et passer. D'où : un surpassement.

Le verbe trépasser est composé de l'ancien français tré(s)- marquant le mouvement au-delà (latin trans « au-delà, par-delà ») et de passer. D'où : un trépas, un trépassement.

voir aussi : un passavant, un passe-balle, un filtre passe-bande, un filtre passe-bas, un passe-bouillon, un passe-boule, un passe-bras, un passe-carreau, un passe-cheval, un passe-colère, un passe-colmar, un passe-corde, un passe-cordon, un passe-couloir, un passe-coupe, une passe-crassane, un passe-cric ou passe-crick, un passe-debout, un passe-dix, un passe-droit, un passe-fil, un passe-film, une, un passe-fleur, une, un passe-frontière, passegrand, un passe-grand, un filtre passe-haut, un passe-lacet, un passe-lait, un passe-lance, un passe-main, un passe-méteil, un passe-montagne, un passe-muraille, un passe-muscat, un passe-parole, un passe-partout, un tour de passe-passe, un passepied ou passe-pied, une passe-pierre, un passe-plat, un passepoil, une, un passe-pomme, un passeport ; un passe-purée, une passequille, une passerage, une, un passe-Robespierre, une passerose, un passe-sauce, une, un passe-singe, un passe-temps, un passe-thé, un filtre passe-tout, un passe-tout-grain ou passe-tous-grains, un passe-velours, un passe-vin, un passe-vite, un passe-volant, un passe-vue.



passerage

une passerage : un genre de la famille des crucifères, une plante.

Le nom (une) passerage est composé de passe, forme verbale de passer, et de rage parce que la croyance populaire attribuait à cette plante la vertu de guérir la rage de dents.



passereau

un passereau :

  • un moineau ;

  • un oiseau ou une espèce appartenant à l'ordre des passériformes.


voir : passéridé, passériforme, passerine (ci-dessous).

une passe (2), une passe buissonnière, une passe de haie, une passe de saule : des oiseaux.

Le nom (un) passereau est dérivé, à l'aide du suffixe -el, -eau, de l'ancien français passer(e) « moineau », du latin passer, passeris désignant également d'autres petits oiseaux.

Le nom (une) passerine vient de l'ancien adjectif passerin « qui ressemble, ou est relatif au moineau ».



passerelle

une passerelle :

  • un ouvrage destiné à la circulation des personnes ;

  • un dispositif permettant l'accès et la station des personnes à un poste de travail déterminé ;

  • [informatique - télécommunications / internet] un dispositif destiné à connecter des réseaux de télécommunication ayant des architectures différentes ou des protocoles différents, ou offrant des services différents. Une passerelle peut par exemple connecter un réseau local d'entreprise avec un autre réseau local ou un réseau public de données. En anglais : gateway. Voir aussi : pont, portier, serveur mandataire. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.

  • [transports et mobilité] En anglais : jetway. Journal officiel de la République française du 22/09/2000 ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


une passerelle supérieure : [transports et mobilité / transport maritime] En anglais : flying bridge. Journal officiel de la République française du 20/06/2003.

une passerelle de paiement : un logiciel d'application sécurisé agissant à titre d'intermédiaire lors d'une transaction en ligne entre un commerçant et un acheteur. La passerelle de paiement permet au commerçant d'accepter plusieurs formes de paiement électronique, dont la carte de crédit. Elle facilite également le transfert de données cryptées entre la plateforme Web et la banque, par exemple. La majorité des passerelles de paiement offrent des outils pour prévenir la fraude par carte de crédit, comme le système de virement automatique ou la vérification du cryptogramme visuel... En anglais : (payment) gateway. Office québécois de la langue française.

Le clin d'œil de France Terme : passerelle

Le nom (une) passerelle est dérivé de passer, avec le suffixe -elle.



passerellidé

Les passerellidés (bruants, juncos, tohis et alliés) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.



passeresse

une passeresse :

  • un petit cordage avec lequel on prend le ris des basses voiles, quand leurs bandes de ris ne sont pas garnies de garcettes ;

  • un moyen ou petit cordage employé comme supplément aux cargues d'une voile, comme la brigantine et certaines voiles d'étai.


Ce nom est dérivé de passer (1), avec le suffixe -eresse (-esse).



passéridé, passériforme

Les passéridés (moineaux, niverolles et alliés) sont une famille de passereaux de l'ordre des passériformes.



passerillage, passerille, passeriller

un passerillage : l'action de passeriller des raisins ; son résultat.

une passerille :

  • une variété de cépage ;

  • ces raisins secs.


passeriller : faire sécher des raisins sur un lit de paille.

Le nom (une) passerille est dérivé à l'aide du suffixe -(er)ille, de l'ancien français passe « séché, sec », du latin passus, participe passé de pandere « faire sécher », proprement « étendre ».



passerine

A. des passerines :

  • un genre de plantes ;

  • les espèces appartenant à ce genre.


B. des passerines : un genre d'oiseaux.

une passerine :

  • un pape, un oiseau ;

  • une grisette, une fauvette grise.


voir passereau (ci-dessus)



passe-Robespierre

une, un passe-Robespierre : celle, celui qui est plus intransigeant que Robespierre.



passerose

une passerose : une rose trémière.



passe-sauce

un passe-sauce : un chinois, une passoire fine et conique.



passe-singe

une, un passe-singe : celle, celui qui dépasse le singe en malice.



passet

un passet : un petit banc pour poser les pieds.

Le nom (un) passet est dérivé de pas.



passe-temps

un passe-temps : une activité, une occupation que l'on se donne pour passer le temps, pour éviter de s'ennuyer.



passe-thé

un passe-thé : une petite passoire à thé.



passette

une passette ou une passotte : une petite passoire.

une passette : un instrument pour l'industrie textile.

Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -ette.

passe-tout

un filtre passe-tout : ayant un affaiblissement nul à toutes les fréquences.



passe-tout-grain, passe-tous-grains

un passe-tout-grain ou passe-tous-grains : un vin obtenu en faisant fermenter le mout de plusieurs variétés de raisins issus de divers cépages.



passeur

une passeuse, un passeur :

  • celle, celui qui fait franchir un obstacle ;

  • celle, celui qui transporte régulièrement ou frauduleusement quelqu'un ou quelque chose ;

  • celle, celui qui fait passer clandestinement une frontière, une zone interdite, les lignes ennemies ;

  • une joueuse, un joueur qui fait des passes ;

  • celle, celui qui passait les examens de bachelier à la place des jeunes gens riches.


une passeuse de nuit, un passeur de nuit : celle, celui qui passe les nuits sans dormir.

une mule financière ou une passeuse d'argent, un passeur d'argent : [droit - finance] une personne qui participe à un blanchiment de fonds en faisant transiter ces fonds par son compte bancaire avant de les virer sur celui d'un donneur d'ordre, moyennant une rémunération. En anglais : money mule. Voir aussi : blanchiment par mule. Journal officiel de la République française du 14 septembre 2021.

Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -eur.



passe-velours, passe-vin, passe-vite, passe-volant, passe-vue

un passe-velours :

  • une plante ;

  • un colorant.


un passe-vin : un instrument qui sert à faire passer une liqueur à travers une autre plus lourde, sans les mêler.

un passe-vite : un presse-purée. [Belgique, Suisse]

un passe-volant :

  • un faux soldat ou marin que les officiers présentaient frauduleusement pour s'approprier sa solde ;

  • un canon factice.


un passe-vue (pour la projection de diapositives).



passibilité, passible

A. une passibilité : l'état de celui qui est capable, le caractère de ce qui est susceptible d'éprouver des sensations de plaisir ou de souffrance.

être passible : être capable d'éprouver des sensations de joie ou de souffrance.

une impassibilité :

  • la qualité d'un être qui n'est pas susceptible de souffrance ;

  • une imperturbabilité, un sang-froid ;

  • le caractère d'une réalité que rien ne peut affecter.


elle, il est impassible :

  • n'est pas susceptible de souffrance ;

  • ne laisse paraitre aucune émotion ;

  • ne se laisse pas émouvoir ;

  • reste indifférente ou indifférent.


impassiblement


B. être passible d'une peine, un châtiment : l'encourir ou l'entrainer.

être passible d'une juridiction : pouvoir y être jugé.

être passible de quelque chose :

  • en être coupable, redevable ;

  • pouvoir en être tenu pour responsable ;

  • être susceptible de le provoquer.


en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le mot passible est emprunté au bas latin passibilis « sensible, capable de souffrir » (qui dans la langue ecclésiastique, a supplanté en ce sens le classique atibilis, dérivé de patiens « qui supporte », terme de la langue philosophique et « passif », formé sur passus participe passé de pati « souffrir » et « supporter ». En ancien français, on trouve la forme paisible « (s'agissant de la mer) tourmentée, agitée ».



passif

elle est passive, il est passif :

  • a pour caractère de subir une action, d'éprouver une impression, sans agir soi-même ;

  • se contente de subir les évènements, de suivre les impulsions extérieures ;

  • ne fait preuve d'aucune initiative ;

  • n'accomplit aucune action personnelle ;

  • manque d'énergie ;

  • présente l'action comme étant subie par le sujet grammatical ;

  • est due ou dû.


un métal passif : rendu inattaquable par les acides nitriques.

un principe passif : qui est propre à recevoir l'impression d'un agent physique ou qui est travaillé par cet agent.

un circuit passif : qui est dépourvu d'énergie électrique.

un phénomène ou un processus passif : qui est le résultat indirect, secondaire, d'une cause agissante.

un mouvement passif : qui n'est pas volontaire, mais qui est provoqué par autrui.

un réacteur nucléaire passif : qui est doté de dispositifs de sûreté utilisant des technologies misant sur des phénomènes physiques naturels et n'étant donc pas soumises en théorie à une éventuelle défaillance extérieure (humaine, perte d'alimentation énergétique ou panne d'un appareil électromécanique).

le passif :

  • l'ensemble des formes verbales passives ; la forme passive d'un verbe ;

  • l'ensemble des dettes et charges ;

  • ce qui est négatif.


elle est médiopassive : est déponente ; il est médiopassif : est déponent.

le médiopassif (en linguistique).

voir : souffrir, subir.

voir aussi : passivation, passivement, passiveté, passiver, passivisme, passiviste, passivité (ci-dessous).

Le mot passif est emprunté au latin ecclésiastique passivus « susceptible de subir, de souffrir » attesté dès le 2ème siècle en ce sens chez Apulée, et comme terme de grammaire dès le 4ème siècle, formé sur passus, voir : passible.



passiflore, passiflorine

une passiflore : une plante ; sa fleur.

une passiflorine :

  • un alcaloïde extrait de la racine d'une passiflore ;

  • un médicament.


Le nom (une) passiflore (= une plante ; sa fleur) est emprunté au latin scientifique passiflora d'après le nom flos passionis donné par Linné, formé des éléments passi-, de passio, passionis, voir : passion, et de -flora, de -florus, de flos, floris « fleur ».



passim

passim :

  • çà et là ;

  • en plusieurs endroits.


Le mot latin passim « partout, çà et là », est formé sur le supin passum de pandere « étendre, déployer ».



passimètre

un passimètre : un appareil servant à vérifier le diamètre d'un alésage cylindrique, en indiquant les écarts de cote en plus ou en moins.

Ce nom est composé de passi- tiré de pas (2) et de -mètre.



passing-shot

un passing-shot : au tennis, une balle passant hors de portée de l'adversaire qui monte au filet.

Le terme anglais (un) passing-shot est composé de passing, substantif verbal de to pass « passer » issu du français et shot « lancer, coup, tir » issu du vieil anglais sc(e)ot, cette expr. est en tennis concurrente de passing stroke, qui vient du jeu de cricket.



passion, passionnaire, passionnalité, passionnant, passionaria, passionisme, passioniste, passionnaria, passionné, passionnément, passionnel, passionnellement, passionner, passionnette, passionnisme, passionniste

A. la Passion :

  • les souffrances, les supplices qui précédèrent et accompagnèrent la mort de Jésus-Christ ;

  • une représentation ou une évocation de ces souffrances.

souffrir mort et passion : éprouver de très vives souffrances, être torturé par quelque chose.

une passion : le nom de plusieurs maladies très douloureuses.


B. une passion :

  • une catégorie philosophique ;

  • tous les mouvements de la sensibilité en général ;

  • le rôle du sujet grammatical qui reçoit l'action.



C. une passion :

  • une tendance d'origine affective caractérisée par son intensité et par un intérêt exclusif et impérieux ;

  • une tendance dominante qui, contrôlée par la raison, sert de moteur à l'action, permet la réalisation de grandes entreprises ;

  • un amour violent et exclusif inspiré par une personne ;

  • une tendance naturelle à éprouver des sentiments d'une intensité peu commune ;

  • une expression intense des émotions, des sentiments ;

  • un asservissement, une dépendance à quelque chose ;

  • une manie tyrannique ;

  • une très vive attirance, un gout extrême, un penchant très vif et persistant ;

  • un jugement irraisonné qui manque d'objectivité ;

  • un emportement polémique dû à l'affectivité.


une passionaria ou passionnaria, pasionaria ou pasionnaria : une femme qui se passionne pour une cause, une idée, et dont l'exemple et l'éloquence agissent sur les foules.

un passionnaire : un livre liturgique.

une passionnaire : une plante.

une passionnalité : le caractère de ce qui est soumis à la passion.

elle est passionnante, il est passionnant :

  • passionne ;

  • est capable de passionner, de susciter un intérêt très vif.


elle est passionnée, il est passionné :

  • éprouve des sentiments violents, un intérêt exclusif ;

  • traduit un intérêt très fort et exclusif ;

  • est éprise ou épris ; est capable d'être épris d'un amour violent et exclusif ;

  • est fortement émotive ou émotif, éprouve ou est capable d'éprouver des sentiments d'une intensité peu commune ;

  • est exacerbée, extrême, intense, vive ; est exacerbé, extrême, intense, vif ;

  • exprime ou manifeste avec force, chaleur, intense émotion ce qu'elle ressent, ce qu'il ressent ;

  • est empreinte ou empreint de passion, de chaleur ;

  • exprime ou manifeste des émotions intenses ;

  • est ardente, chaleureuse ; est ardent, chaleureux ;

  • fait preuve d'emportement, d'impatience, de nervosité, de manque d'objectivité, de parti pris ;

  • est violente, virulente ; est violent, virulent ;

  • est faussé(e) par la passion, par le manque d'objectivité.


une passionnée, un passionné : celle, celui qui éprouve des sentiments violents, un intérêt exclusif pour quelque chose ou quelqu'un

passionnément :

  • avec un intérêt puissant et exclusif ;

  • d'un amour violent ;

  • avec émotion, chaleur, ardeur, force ;

  • avec beaucoup de désir ;

  • avec un vif intérêt, un gout très prononcé ;

  • avec colère, fougue, chaleur, emportement, impatience, nervosité ;

  • extrêmement, tout à fait.


elle est passionnelle, il est passionnel :

  • est soumise ou soumis à l'influence de la passion, aux états affectifs intenses, exclusifs ;

  • exprime, dénote la passion ;

  • se rapporte à la passion amoureuse.


une passionnelle, un passionnel :

  • celle, celui qui est sous l'emprise d'une passion ;

  • celle qui est atteinte, celui qui est atteint de délire passionnel ;

  • celle, celui qui a commis un meurtre sous l'emprise de la passion amoureuse.


passionnellement : d'une manière passionnelle.


passionner :

  • inspirer de la passion, un intérêt puissant et exclusif chez quelqu'un ;

  • donner de l'amour, faire devenir amoureux ;

  • rendre intense, animer, enflammer ;

  • éveiller un très vif intérêt, un gout extrême ;

  • donner beaucoup d'intérêt ;

  • susciter des réactions passionnées, de l'agressivité, de l'emportement.


se passionner pour :

  • s'intéresser vivement à ;

  • s'emporter, faire preuve de passion partisane, manifester de la prévention, des opinions tranchées.


dépassionner : rendre plus objectif, moins passionné.


une passionnette : une petite passion amoureuse, un attachement superficiel et de peu de durée.

un passionnisme ou passionisme : une attitude consistant à considérer l'amour sous l'aspect de la passion.

une, un passionniste ou passioniste : une, un membre d'une congrégation religieuse.

Le nom (une) passion est emprunté au latin passio, passionis, formé sur le participe passé du verbe pati « souffrir ».

Le nom (une) compassion est emprunté au latin chrétien compassio « action de souffrir avec, compassion, pitié », dérivé de compatior (compatir). D'où : compassionnel.

Le nom (une) passiflore (= une plante ; sa fleur) est emprunté au latin scientifique passiflora d'après le nom flos passionis donné par Linné, formé des éléments passi-, de passio, passionis, voir : passion, et de -flora, de -florus, de flos, floris « fleur ». D'où : une passiflorine.



passis

un (ver à soie) passis : qui est atteint de la gattine, qui prend une teinte gris pâle sous l'effet de toxines, sécrétées par des streptocoques, et finit par mourir.

Ce mot vient du participe passé de l'ancien provençal pa(s)sir « se dessécher, faner », en provençal moderne passi, attesté en 1505 dans le syntagme raisins passis et en provençal moderne en parlant du ver à soie affecté par une maladie qui le dessèche (magnan passi), ce verbe étant issu du latin passus, le participe passé de pandere « faire sécher, étendre », voir l'étymologie de passerille.



passivable, passivation, passivement, passiveté, passiver, passivisme, passiviste, passivité

une substance passivable : qui peut être rendue chimiquement passive ; un métal ou alliage passivable : qui peut être rendu chimiquement passif, susceptible de subir une passivation.

une forme verbale, une phrase passivable : qui peut être mise au passif, à la voix passive, qui peut être passivé(e).

une passivation :

  • une opération qui rend un métal oxydable passif ; la propriété acquise par cette opération ;

  • une transformation grammaticale passive ;

  • une mise à la voix passive ;

  • [spatiologie / véhicules spatiaux] l'ensemble des mesures appliquées en fin de vie à un véhicule spatial pour éviter son explosion dans l'espace et la production intempestive de débris spatiaux. En anglais : passivation. Voir aussi : débris spatial, mitigation, retrait de service. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.


elle est passive, il est passif : voir ci-dessus.

passivement :

  • d'une manière passive ;

  • à la voix passive, au sens passif ;

  • en considérant ce qui constitue le passif.


passiver :

  • rendre passif un métal ou un alliage, lui faire subir la passivation ;

  • mettre au passif une forme verbale ou une phrase.


un passivisme :

  • une attitude ou une forme de pensée tendant à systématiser la passivité, l'anéantissement de la volonté ;

  • un masochisme ;

  • une prise de position opposée à l'activisme politique.


elle, il est passiviste : relève du passivisme.


une passivité :

  • le caractère ou l'état passif d'une personne, d'une chose ;

  • le caractère d'une personne qui n'agit pas ou qui ne réagit pas ;

  • un état de contemplation.


une passivité ou passiveté :

  • le caractère passif de certains métaux oxydables ;

  • la propriété qu'ils acquièrent, sous l'action des acides, de résister à l'oxydation ;

  • un signe d'hypotonie musculaire.


Ces mots sont dérivés de passif (ci-dessus).



passoire, passotte

une passoire : un ustensile servant à filtrer ou à tamiser.

une passotte ou une passette : une petite passoire.

Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -oire.



passulat

un miel passulat : un miel apprêté avec des raisins de Damas secs.

un passulat : une pâte faite de miel et de raisins secs de Damas.

Ce mot est dérivé du moyen français passule « raisin séché au soleil », lui-même tiré du latin passus « sec » (voir l'étymologie de passerille et passis), avec le suffixe -at.



passure

une passure en carton(s) : l'action de fixer les cartons sur le volume à relier, en passant les ficelles ou les rubans dans les trous pratiqués à cet effet.

une passure en colle : l'action d'appliquer une couche de colle au dos des cahiers cousus.

Ce nom est dérivé de passer, avec le suffixe -ure.



pastaga

un pastaga : un pastis, une boisson alcoolisée.



pastel, pastellé, pasteller, pastellisé, pastelliser, pastelliste

A. un pastel :

  • une plante ;

  • une matière colorante bleue fournie par cette plante.


un bleu (de) pastel : la nuance de bleu de ce colorant.

Le nom (un) pastel (1) est emprunté au languedocien pastel, dérivé de pasta (pâte) parce que cette plante était réduite en pâte avant de servir à teindre.

Le nom (un) isatis (= le nom savant de la plante dont on extrait le pastel ; un renard des régions arctiques, appelé aussi renard bleu ou renard polaire) est emprunté au latin isatis, en grec ι ̓ σ α ́ τ ι ς « guède, pastel ». D'où : une isatine.


2. un pastel :

  • une poudre de couleur agglomérée en pâte servant à préparer des crayons ;

  • un crayon préparé à partir de cette poudre, pure ou mélangée, et de gomme ;

  • un tableau, une œuvre au pastel ;

  • une manière de dessiner en utilisant les crayons pastels ;

  • le genre d'œuvres exécutées de cette manière.


une couleur, une teinte, un ton de pastel(s) : claire, délicate, veloutée ; clair, délicat, velouté.

un coloris pastel

elle est pastellée, il est pastellé : a la douceur, la pâleur des couleurs d'un pastel.

pasteller : dessiner au pastel ; donner à quelque chose la teinte délicate, veloutée du pastel.

elle est pastellisée, il est pastellisé :

  • est peinte ou peint au crayon pastel ;

  • est recouverte ou recouvert de pastel ;

  • est pastellé(e), a la douceur, la délicatesse des couleurs du pastel.


pastelliser : dessiner au pastel.

se pastelliser : prendre des teintes douces.

une, un pastelliste : une, un artiste qui réalise des œuvres au pastel.

Le nom (un) pastel (2) est emprunté à l'italien pastello, attesté au sens de « bâtonnet coloré » depuis la fin du 14ème siècle, issu par métaphore de pastello « gâteau » (le pastel étant constitué d'une sorte de pâte colorée et durcie), lui-même issu du bas latin pastellus, issu par changement de suffixe du latin pastillus (voir : pastille).



pastenade

une pastenade : un panais, une plante et sa racine comestible.

Ce nom est probablement une altération de l'ancien provençal pastenaga, du lat. pastinaca « carotte », qui s'est répandu dans toute l'Europe sous des formes plus ou moins savantes, voir : panais (1).



pastenague

une pastenague :

  • un poisson ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


Ce nom est emprunté à l'ancien provençal pastenago, du lat. pastinaca de même sens, le même mot que pastinaca « carotte », voir : pastenade.



pastèque

une pastèque :

  • une plante ; son fruit ;

  • un visage.


Ce nom est une altération (d'abord graphique puis phonétique) de pateque, emprunté à l'arabe biṭṭîḫa ou baṭṭīhP̆a « melon d'eau », lui-même déjà emprunté par les botanistes, en latin médiéval : batheca arabica et batheca inda.



pasteur

A. une pasteure, un pasteur :

  • celle, celui qui fait paitre les troupeaux et en prend soin ;

  • celle, celui qui vit de l'élevage du bétail.


voir : pastoral (1), une pastorale (1), un pastoralisme, un pastour, un pastoureau, un pâtre.


B. une pasteure, un pasteur :

  • celle, celui qui, possédant une autorité reconnue sur un groupe de personnes, a la charge de les diriger ;

  • celle, celui qui a la charge de guider la spiritualité d'un ensemble de personnes ;

  • une, un ministre du culte protestant.


voir : pastoral (2), une pastorale (2), pastoralement, un pastorat, une pastoresse, un pastoricide.

Ce nom est emprunté au latin classique pastōrem, accusatif de pastŏr « berger, pâtre, pasteur », puis, en latin chrétien « pasteur d'âmes, chef d'une communauté chrétienne » ; pasteur a, très tôt, pris une acception religieuse, d'autant plus facilement que pâtre, initialement une forme du cas sujet de pasteur, s'est lexicalisé avec le sens de « berger, gardien de troupeaux » ; voir : pâtre.



Pasteur, pasteurella, pasteurellose, pasteurien, pasteurisateur, pasteurisation, pasteurisé, pasteuriser, pastorien

Louis Pasteur : un chimiste et biologiste français.

une pasteurella : un bacille.

une pasteurellose : une infection des animaux domestiques par diverses espèces de pasteurella.

elle est pasteurienne ou pastorienne, il est pasteurien ou pastorien :

  • elle est relative, il est relatif à Pasteur ;

  • est inventé(e) par Pasteur et ses disciples.


une pasteurienne ou pastorienne, un pasteurien ou pastorien :

  • une collaboratrice ou une disciple de Pasteur ; un collaborateur ou un disciple de Pasteur ;

  • une chercheuse ou un chercheur dans un institut Pasteur.


un pasteurisateur : un autoclave destiné à la pasteurisation notamment du lait, de la crème et de la bière.

une pasteurisation : un procédé de conservation temporaire de certains aliments, par chauffage rapide sans ébullition, suivi de refroidissement brusque, permettant la destruction de la plupart des bactéries, tout en respectant partiellement les protéines.

elle est pasteurisée, il est pasteurisé : dont les bactéries pathogènes ou les germes de fermentation ont été détruits par pasteurisation.

pasteuriser : détruire les bactéries pathogènes ou les germes de fermentation par pasteurisation.

un pastorisme : une doctrine relative aux théories médicales et thérapeutiques de Pasteur.



pastiche, pasticher, pasticherie, pasticheur

un pastiche :

  • une œuvre artistique ou littéraire dans laquelle l'auteur imite en partie ou totalement l'oeuvre d'un maitre ou d'un artiste en renom par exercice, par jeu ou dans une intention parodique ;

  • un ouvrage d'imitation ;

  • une imitation du style d'une époque ou d'un genre ;

  • un opéra dans lequel on a réuni des morceaux de musique pris dans différents ouvrages et ajustés tant bien que mal à un nouveau poème.


pasticher :

  • imiter la manière, le style d'un artiste ou d'un écrivain ;

  • pratiquer le pastiche ;

  • faire un pastiche.


une pasticherie : un ouvrage d'imitation.

une pasticheuse, un pasticheur :

  • une autrice ou un auteur de pastiches ;

  • une artiste ou une écrivaine dépourvue d'originalité ; un artiste ou un écrivain dépourvu d'originalité ;

  • une imitatrice, un imitateur.


Le nom (un) pastiche est emprunté à l'italien pasticcio, attesté au sens figuré de «imbroglio» depuis le seconde moitié du 17ème siècle, proprement « pâté » (voir : pastis).



pastilla

une pastilla : une tourte.

Ce mot espagnol est dérivé de pasta « pâte ».



pastillage, pastille, pastillé, pastiller, pastillette, pastilleur, pastilleuse, pastilleux

un pastillage :

  • une fabrication de pastilles à la main ou avec une machine ;

  • un modelage d'un objet en pâte à sucre ;

  • une pièce de confiserie imitant un objet ;

  • un procédé de décoration qui consiste à coller des ornements sur une surface à décorer ;

  • l'opération qui consiste avant le moulage d'une matière plastique à comprimer la poudre ;

  • [électronique / composants électroniques] le procédé de montage et d'interconnexion d'une puce sur un circuit imprimé. En anglais : chip-on-board process ; COB process. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [nucléaire / combustible] la fabrication de pastilles vertes de combustible nucléaire par pressage à froid d'une poudre d'oxyde d'uranium ou d'un mélange de poudres d'oxydes d'uranium et de plutonium. Dans le cas de la fabrication de combustible d'oxyde d'uranium, la poudre est préalablement transformée en granulés, qui sont ensuite pressés. En anglais : pelleting, pelletizing, pellet pressing. Voir aussi : combustible d'oxyde d'uranium, combustible mox, combustible nucléaire, pastille de combustible, pastille verte de combustible. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.


une pastille :

  • un petit pain de formes variées, constitué de substances odorantes que l'on brule pour parfumer l'air ;

  • un petit bonbon à sucer en forme de disque ;

  • une préparation pharmaceutique sucrée, présentée sous cette forme et qu'on laisse fondre dans la bouche ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • [électronique / composants électroniques] une zone conductrice d'un circuit imprimé, perforée et utilisée entre autres pour la fixation d'un composant. La pastille est généralement circulaire et comporte un trou, la plage d'accueil n'en comporte pas forcément. En anglais : land. Voir aussi : plage d'accueil. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.


une pastille (de combustible) : [nucléaire] la quantité élémentaire de combustible mise sous forme cylindrique et destinée, après frittage et calibration, à être insérée dans la gaine d’un crayon. La gaine d’un crayon contient plusieurs pastilles de combustible empilées. En anglais : fuel pellet ; pellet. Voir aussi : chambre d'expansion, chamotte, crayon, gaine de combustible, homogénéiseur, interaction pastille-gaine, pastille verte de combustible. Journal officiel de la République française du 30/09/2017. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 21 septembre 2005.

une pastille verte (de combustible) ou pastille crue : [nucléaire] une pastille de combustible qui n’a pas encore été frittée. En anglais : green pellet. Voir aussi : combustible nucléaire, pastille de combustible. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.


une céramique pastillée : qui est obtenue à l'aide d'une petite masse ronde d'argile collée.

un imprimé pastillé : un imprimé sur tissu en forme de petits disques disséminés ou décoré par collage d'ornements en relief.

pastiller :

  • transformer en pastilles une substance pharmaceutique ; conditionner sous forme de pastilles des échantillons ; exécuter un pastillage de, à l'aide d'une pastilleuse ;

  • en céramique, exécuter un pastillage ;

  • conditionner des échantillons sous forme de pastilles en plastique.


une pastillette : une petite pastille.

une pastilleuse, un pastilleur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui met une pâte en pastille ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui réalise un biscuit au poids exact de la pièce à produire en matière plastique.


une pastilleuse : une machine qui sert à découper des pastilles.

elle est pastilleuse, il est pastilleux

Le nom (une) pastille est emprunté à l'espagnol pastilla « pâte odorante », du latin populaire pastella (d'où l'ancien provençal pastela « pastille médicale »), féminin du latin de basse époque pastellum « pâte » (à comparer avec pastel 2), issu par substitution de suffixe du latin classique pastillum, variante de pastillus « petit pain, gâteau » (diminutif du latin panis, pain). L'espagnol pastilla a été senti de bonne heure comme un dérivé de pasta, en latin pasta, voir : pâte et l'on note la même hésitation pour l'ancien substantif pastel « morceau de pâte, gâteau » qui est, soit dérivé de paste, forme ancienne de pâte, soit à rattacher au bas latin pastellum « pâte ».



pastis

un pastis :

  • une boisson alcoolisée à l'anis ;

  • un gâteau de pâte levée (habituellement à la levure de boulanger), à texture moelleuse, à mie jaune pâle, souvent parfumé à l’anis ;

  • un gâteau de pâte feuilletée très fine, souvent enrichie de morceaux de fruits (pommes, pruneaux) macérés dans l’eau-de-vie ;

  • une chose complexe, inextricable, embrouillée, trouble.


Introduction au pastis : Les billets de François Jacquesson.

un pastaga : un pastis, une boisson alcoolisée.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot marseillais attesté au sens de « méli-mélo, gâchis, tracas » en 1915, issu de l'ancien provençal pastis, pastitz « pâté », vient du latin populaire pasticium, dérivé de pasta, pâte. Le nom de la boisson est issu de « méli-mélo, situation confuse, embrouillée » par allusion au trouble provoqué par l'eau versée sur cet alcool.



pastisser

pastisser :

  • manier, mélanger plus ou moins proprement ; tripoter ;

  • barbouiller, salir ;

  • mal faire son travail.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pastisson

un pastisson ou pâtisson :

  • une cucurbitacée ;

  • une gifle, une taloche.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom de la cucurbitacée est une adaptation du provençal pastissou, dérivé de l'ancien provençal pastis, pastitz « pâté », voir : pastis. Pour le second sens, ce mot est emprunté au provençal pastissoun « férule que reçoit un écolier », également dérivé de l'ancien provençal pastis.



pastophore

un pastophore : un prêtre du culte égyptien, qui, dans les cérémonies d'Isis ou de Sérapis, portait ce qui contenait l'image du dieu.

Ce nom est emprunté au grec ο ̔ π α σ τ ο φ ο ́ ρ ο ς « prêtre chargé de porter un π α σ τ ο ́ ς », c'est-à-dire probablement un dais, le π α σ τ ο ́ ς étant d'abord un rideau brodé de lit nuptial.



pastoral, pastorale, pastoralement, pastoralisme, pastorat, pastoresse, pastoricide

1. elle est pastorale, il est pastoral :

  • elle est relative, il est relatif aux pasteurs, aux éleveurs de bétail ;

  • appartient aux pasteurs, à leur mode de vie ;

  • est composé(e) de pasteurs, de familles de pasteurs ;

  • vit de l'élevage extensif du bétail ;

  • évoque la campagne et les plaisirs champêtres ;

  • relate ou peint sans véritable réalisme, la vie, les amours des pasteurs.


elles sont pastorales, ils sont pastoraux

une pastorale (1) :

  • une œuvre littéraire qui relate la vie, les amours des bergers et des bergères dans le cadre conventionnel de la douceur champêtre ;

  • un tableau à sujet champêtre ;

  • un thème musical ou pièce instrumentale qui évoque les joies de la nature, la vie des pasteurs.


un pastoralisme : le mode d'élevage extensif fondé sur l'exploitation de la végétation naturelle.

L’agropastoralisme désigne l’association complémentaire entre l’agriculture (pouvant être associée à un élevage sédentaire) et l’élevage nomade ou itinérant. Ce fonctionnement est courant dans de nombreuses régions du monde, par exemple en Afrique sahélienne. L’agro-sylvo-pastoralisme désigne le fonctionnement systémique traditionnel des agrosystèmes. En France, le terme désigne le plus souvent les agrosystèmes de haute et de moyenne montagne. En savoir plus : Géoconfluences.


2. elle est pastorale, il est pastoral (2) :

  • elle est relative, il est relatif aux pasteurs, ceux qui ont la charge de guider un groupe de personnes ;

  • appartient à l'ecclésiastique catholique ;

  • elle est relative, il est relatif au pasteur protestant.


elles sont pastorales, ils sont pastoraux

une pastorale (2) : une réflexion sur la pratique des ministères et cette pratique elle-même.

pastoralement : à la manière d'un pasteur spirituel.

un pastorat :

  • la charge de pasteur spirituel et en particulier de pasteur protestant ;

  • la durée de cette charge.


On a lu une pastoresse pour l'épouse d'un pasteur protestant ou une pasteure, une femme exerçant le ministère du culte protestant.

des pastoricides : des sectaires fanatiques du XVIe siècle qui égorgeaient des pasteurs, des ministres du culte.

Le mot pastoral est emprunté au latin classique pastorālis « de berger, champêtre », lui-même dérivé de pastor, voir : pasteur.



pastorien, pastorisme

elle est pastorienne ou pasteurienne, il est pastorien ou pasteurien :

  • elle est relative, il est relatif à Pasteur ;

  • est inventé(e) par Pasteur et ses disciples.


une pastorienne ou pasteurienne, un pastorien ou pasteurien :

  • une collaboratrice ou une disciple de Pasteur, un collaborateur ou un disciple de Pasteur ;

  • une chercheuse, un chercheur dans un institut Pasteur.


un pastorisme : une doctrine relative aux théories médicales et thérapeutiques de Pasteur.

Ces mots sont des dérivés savants du nom de Louis Pasteur.



pastou

un pastou ou patou : un chien de montagne des Pyrénées.

des pastous ou patous




pastour, pastoureau, pastourelle

une pastoure : une bergère ; un pastour : un berger.

une pastourelle, un pastoureau :

  • une jeune bergère, un jeune berger ;

  • une, un membre d'un mouvement de paysans insurgés, dont le but originel était de provoquer une croisade populaire.


Le nom (un) pastour est une forme ancienne de pasteur.

Le nom (un) pastoureau est dérivé de pasteur.



pastrami

un pastrami : une préparation culinaire à base de poitrine de bœuf.



pat

un roi pat : aux échecs, qui ne peut plus bouger sans être mis en échec.

une joueuse pat, un joueur pat

un pat :

  • un coup par lequel un des joueurs rend son adversaire pat ;

  • une situation d'égalité qui ne permet pas de trancher.


Ce mot est probablement emprunté avec l'influence de mat (1), à l'italien patta, attesté au sens de « point pair (au jeu de cartes) », aussi « fait de n'être ni vainqueur ni vaincu », déverbal de pattare « mettre des cartes égales », dérivé par métaphore de patta « épacte » (voir ce mot).



pât

un pât : la nourriture particulière donnée aux oiseaux de proie.

Ce nom vient du latin pastus « pâture ; nourriture des animaux », tiré du supin de pascere « faire paitre, nourrir ».



patac

un patac : un coup violent.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



patache, patachon

une patache :

  • un bâtiment léger que l'on employait au service des grands navires ;

  • un navire que les fermiers généraux mouillaient à l'entrée des ports pour percevoir les taxes d'ancrage ;

  • une vedette qui amène les douaniers à bord des navires sur rade ;

  • un ponton qui servait de local de police pour les bâtiments sur rade ;

  • un petit bâtiment, souvent en mauvais état, faisant le service du courrier et des passagers ;

  • un vieux bateau ;

  • une mauvaise diligence à deux roues, mal suspendue, et dans laquelle on voyageait à peu de frais ;

  • une mauvaise voiture privée ou publique, inconfortable et de modèle désuet.


une patachonne, un patachon : une conductrice, un conducteur de patache.

mener une vie de patachon : mener une vie instable, mouvementée et dissolue, comme celle attribuée au patachon.

Le nom patachon n’a pas encore deux siècles d’existence, et pourtant il n’est déjà plus employé que dans l’expression mener une vie de patachon. Quant au nom dont il est tiré, patache, il s’en est allé avec la chose qu’il désignait. On le rencontrait parfois, au début du siècle dernier ou à la fin du précédent, quand ce véhicule était encore en usage. Ainsi, dans Le Fleuve de feu, de Mauriac, un personnage se plaint qu’« il faut pour aller à la gare prendre la patache de six heures du matin ». Patache a pourtant une longue histoire. Avant de désigner une voiture publique lente et mal suspendue, dans laquelle on voyageait à peu de frais, c’était le nom d’une embarcation légère utilisée par la douane, et d’un petit bateau servant au transport des marchandises et des passagers dans les estuaires et sur certaines rivières. Dans Les Misérables, Hugo évoque son remplacement par des navires plus modernes : « Où il y avait la patache, il y a le bateau à vapeur. » Cette patache était employée pour de petits trajets, mais son nom a beaucoup voyagé. Il nous vient en effet, après une étape par l’espagnol pataje, désignant un bateau de guerre léger, de l’arabe batas, forme substantivée de l’adjectif batas, « rapide », qui désignait un bateau à deux mâts. Le conducteur de notre patache, le patachon, que l’on ne confondra pas avec le patachier, qui en était le propriétaire, avait mauvaise presse. Par une forme de métonymie, on a en effet supposé une vie agitée à ceux qui conduisaient une voiture dans laquelle on était constamment secoué et balloté, et qui couraient toujours les routes et les chemins. On ne s’étonnera donc pas que la vie de patachon soit semblable à la vie de bâton de chaise, ce dernier étant, comme l’écrit Richelet dans son Dictionnaire, un « morceau de bois épais de deux, ou trois pouces, et long de six, ou sept piez qu’on met dans les portans de la chaise [à porteurs] pour la soulever et la porter par la vile ». Comme le bâton de chaise, le patachon ne reste jamais en place. Cela lui permet d’être souvent hors de chez lui et d’échapper ainsi à une forme d’espionnage villageois. Les arrêts nécessaires au changement des chevaux lui étaient une occasion de rencontres et un prétexte pour boire. Ce fut d’ailleurs pour cette raison que Pierre Rousseau, un vulgarisateur scientifique de talent, porta, dans un ouvrage intitulé Histoire des techniques – ouvrage auquel l’Académie française décerna le prix Maujean en 1957 –, un dernier coup à la réputation de notre pauvre patachon. Il y parlait des « pataches bringuebalantes, menées par des postillons hilares, gueulards et généralement entre deux vins ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) patache est emprunté à l'espagnol pataje « navire, bateau de guerre léger », probablement emprunté à l'arabe baṭăs « bateau à deux mâts » qui vient sans doute de baṭās̆ « rapide ».

Le nom (un) patachon est dérivé de patache.



patafioler

patafioler :

  • confondre, maudire ;

  • mépriser.


que le bon Dieu le patafiole : [ironiquement] qu'il le bénisse.

que le diable le patafiole : qu'il l'emporte, le punisse.

Ce verbe répandu dans plusieurs dialectes, est d'origine incertaine, voir : CNRTL.



patafouillis

un patafouillis :

  • un pataquès, une faute, une incorrection de langage quelconque ;

  • un discours confus.


Le nom (un) pataquès est formé par imitation comique de la faute de liaison « je ne sais pas-t-à qui est-ce ».



patagium

un patagium :

  • la membrane alaire de certains mammifères (chauves-souris, écureuils volants, etc.) qui relie les membres antérieurs (ou postérieurs) entre eux par l'intermédiaire de baguettes cartilagineuses et qui permet le vol glissé ou le vol plané (on lit aussi une membrane parachute) ;

  • chez les lépidoptères, l'organe lobiforme placé près de la base des ailes antérieures ;

  • chez certains diptères, l'organe cylindrique placé de chaque côté du prothorax, en avant de la première paire de stigmates.


Ce nom est emprunté au latin patagium « bande, frange ».



patagon, Patagonie

1. elle est patagonne, il est patagon : est de Patagonie, une région du sud de l'Argentine.

une Patagonne, un Patagon


un patagon : un jargon.


2. un patagon : une ancienne monnaie d'argent espagnole, qui valait environ trois livres tournois.

Le nom (un) patagon (2) est une altération de l'ancien substantif patacon, emprunté au castillan patacon, augmentatif de l'espagnol pataca de même sens, lui-même emprunté soit à l'ancien provençal patac, soit à l'italien patacca, d'origine incertaine (voir : patard).



pataouète

le pataouète : le parler des Français d'Algérie, à l'époque où celle-ci était française, comportant beaucoup d'emprunts à l'arabe, à l'espagnol et à l'italien.

un dicton, un proverbe pataouète, une culture pataouète

Papa-Louette : le titre d'un journal satirique paru à Alger en 1905.

Bab-el-Oued, nom du quartier populaire européen d'Alger où ce parler a pris naissance

Le mot pataouète est probablement issu, à la suite d'une série de déformations, de Bab-el-Oued, nom du quartier populaire européen d'Alger où ce parler a pris naissance, dont la prononciation familière était Bablouette, pap(a)louette désignant un habitant de ce quartier ; Papa-Louette était le titre d'un journal satirique paru à Alger en 1905.



pataphysicien, pataphysique

une pataphysicienne, un pataphysicien : une, un adepte de la pataphysique.

une pataphysique : une science des solutions imaginaires, qui accorde symboliquement aux linéaments les propriétés des objets décrits par leur virtualité.

elle, il est pataphysique : est extravagante et farfelue, est extravagant et farfelu.

Le mot pataphysique a été créé de façon plaisante par A. Jarryà l'aide du préfixe épi- et de métaphysique, pour désigner « la science de ce qui se surajoute à la métaphysique ».



Patapon, patapon

Il était une bergère

Et ron et ron, petit Patapon

Il était une bergère

Qui gardait ses moutons, ron ron

Qui gardait ses moutons


(tout) à petit patapon : (tout) doucement.

Cette onomatopée évoque les mouvements souples et silencieux du chat. De nombreux mots et onomatopées dialectaux en pata- expriment un bruit plus ou moins sourd et amorti.



patapouf

patapouf : badaboum, patatras (pour exprimer un bruit de chute brutale).

faire patapouf : faire un grand bruit.

une, un patapouf : une personne lourdaude, maladroite.

Cette onomatopée est composée de pata- (à comparer avec patafioler, patapon) et de pouf (1).



pataque

une pataque :

  • l'ancienne monnaie de Turquie et d'Algérie avant l'occupation française ;

  • une ancienne monnaie du Brésil.


Cette forme francisée correspond au nom de monnaie représenté notamment par l'ancien provençal patac, le latin médiéval de Nîmes pataquus, l'italien patacca, l'espagnol pataca, le portugais pataca, pataco, et que l'on a supposé d'origine arabe.



pataquès

un pataquès :

  • une faute de liaison, dans la prononciation, consistant à substituer un s à un t final, ou réciproquement, et plus généralement, à faire entendre une consonne qui n'existe pas à la finale du mot précédent ;

  • une faute, une incorrection de langage quelconque ;

  • un discours confus ;

  • une grosse gaffe, une faute de tact ;

  • un mastic, une inversion de lignes, de mots ou de caractères dans une composition typographique, ou un mélange de caractères dans la casse.


On a lu aussi un pataqu'est-ce.

un patafouillis :

  • un pataquès, une faute, une incorrection de langage quelconque ;

  • un discours confus.


Le nom (un) pataquès est attesté en 1784. Il est de formation imitative par ironie, d'après ce n'est pas-t-à moi, je ne sais pas-t-à qui est-ce. La légende de son origine à la suite d'une confusion selon Domergue est fort douteuse, Pierre Guiraud évoque aussi patac, racine qui se rapporte à des mots expressifs comme patati, patatras, patapon, et avec le sens de « bruit ».

Dès l'origine, le mot désigne une faute de langage, qui consiste à faire entendre un t final quand il y a une s ou inversement, et, plus généralement, à faire entendre sur la voyelle initiale d'un mot une consonne qui ne doit pas terminer le mot précédent.

L'extension au sens de discours confus, d'erreur, de bévue, ou d'action maladroite, date de la fin du vingtième siècle.

En savoir plus : site de Dominique Didier.




patagium

un patagium :

  • chez les lépidoptères, une structure prothoracique latérale paire ressemblant à un lobe recouvrant la base des ailes antérieures ;

  • chez certains diptères nématocères simuliidés, un organe protubérant caractéristique de forme cylindrique placé de chaque côté du prothorax, à la base de l'appareil respiratoire (en avant de la première paire de stigmates).



patarafe, pataraffé, pataraphe

une, un patarafe ou pataraphe :

  • un trait d'écriture informe ou irrégulier ;

  • une lettre mal formée, peu lisible ;

  • une phrase mal écrite, sans style ;

  • un paraphe, une signature plus ou moins lisible.


elle est pataraffée, il est pataraffé : est mal formé(e), est gribouillé(e).

Le nom patarafe ou pataraphe est un élargissement fantaisiste et populaire de paraphe au moyen du mot patte, suggérant l'idée de grossièreté et de maladresse.



pataras, patarasse, patarasser

un pataras :

  • un hauban de renfort servant à remplacer temporairement ou à étayer un hauban ;

  • un étai arrière partant du sommet du mât ;

  • un palan à deux poulies simples ;

  • une patarasse, un coin de calfat servant à ouvrir les coutures du bordage d'un navire et à y enfoncer l'étoupe.


une patarasse :

  • un pataras, un coin de calfat servant à ouvrir les coutures du bordage d'un navire et à y enfoncer l'étoupe ;

  • un protège-pied glissé sous la manille.


patarasser : ouvrir les coutures des bordages extérieurs d'un navire en bois avec la patarasse, afin de faire entrer des étoupes dans les coutures entre les bordages d'un bâtiment neuf.

Le nom (un) pataras est un mot d'origine provençale, probablement dérivé de patte au sens de « support, pièce de renfort » (à comparer avec les expressions marines patte de bouline, patte d'oie, patte de voile qui désignent des cordages ou des pièces de renfort).

L'origine du nom (une) patarasse est incertaine, voir : CNRTL.



patard

un patard :

  • une ancienne monnaie d'argent de billon, de faible valeur ;

  • une pièce de monnaie des Papes d'Avignon, valant un double ;

  • une ancienne monnaie de faible valeur en Provence ;

  • un gros sou double, une pièce de deux sous ;

  • un sou, un centime, de la menue monnaie ;

  • une très petite somme.


Ce nom est une altération, par substitution du suffixe -ard à la finale -ac, de l'ancien substantif patac, lui-même soit emprunté à l'ancien provençal patac de même sens, attesté à côté de patar et patat, soit emprunté à l'italien patacca attesté indirectement par le dérivé patachina, tous deux d'origine incertaine. Le mot patard et ses variantes a désigné des pièces de monnaie en usage dans différents pays.

Pataria, patarin

une patarine, un patarin :

  • une, un membre de la Pataria, une secte de chrétiens hérétiques dualistes de l'Italie du Nord ;

  • une, un hérétique.


On a lu patérin pour hérétique (qui ne priait qu'avec la prière du Pater).

Le mot patarin vient du latin médiéval patarini, paterini « membres de la Pataria, mouvement religieux de la seconde moitié du 11ème siècle à Milan, qui luttait contre les vices du clergé de l'époque, en particulier le mariage des prêtres et la simonie ». Par extension, le mot a été appliqué, à partir du 12ème siècle à diverses hérésies. L'origine du mot patarinus n'est pas bien assurée. L'hypothèse la plus vraisemblable semble celle d'une dérivation de l'italien Pattaria, le nom d'un quartier pauvre de Milan où a pris naissance le mouvement des Patarins, et qui signifie « quartier des fripiers ». Pattaria est dérivé du milanais patee « fripier » (correspondant à l'ancien italien pattière) et celui-ci de pata « chiffon, guenille, haillon » qui correspond au français dialectal et régional patte « chiffon » (à comparer avec patte 2). Par extension, pataria a également désigné le mouvement des Patarins de Milan. Une autre hypothèse permettrait de rattacher patarin directement à l'italien pata « guenille, haillon » mentionné ci-dessus.



patas

un patas : un singe.



et patati patata

et patati patata : pour évoquer un bavardage interminable ou des propos insignifiants.

Ces onomatopées sont issues du radical patt- qui a servi à former en français un grand nombre de noms et d'onomatopées évoquant des bruits de coups, de chocs, de chute, de galopade, de bavardage, etc.



patate, patatoïde

1.A. une patate :

  • une plante grimpante ; son tubercule ;

  • un topinambour, une igname ou toute plante alimentaire farineuse.


B. une patate :

  • une pomme de terre ;

  • une personne stupide, empotée ;

  • un diagramme servant à la représentation d'un ensemble, d'un contour volontairement irrégulier ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • une pomme de terre, un grand trou au talon de la chaussette ou du bas. [Belgique]


jouer comme une patate : mal jouer.

en avoir gros sur la patate : avoir beaucoup de chagrin, de dépit, de rancune.

en savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

un patatoïde : une surface ou un contour irrégulier qui ressemblent à une pomme de terre.

un patatoïde de révolution (en géométrie).

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la patate : Wiktionnaire.

Le nom (une) patate est emprunté, par l'intermédiaire de l'espagnol patata, une plante convolvulacée, à la variante de l'arawak de Haïti batata de même sens, également emprunté par le français battate, par l'intermédiaire de l'espagnol batata. Le mot, sous sa forme moderne, semble avoir été vulgarisé par l'intermédiaire du baragouin commercial parlé par les indigènes et les marins dans la mer des Caraïbes. Le sens B s'explique par l'introduction, favorisée par la conquête anglaise, de la culture de la pomme de terre au Canada. Le mot a ensuite été diffusé en français à partir de la côte ouest de la France.


2. une patate [Québec] : une montre qui fonctionne mal ; une montre de peu de valeur.

la patate : le cœur (en avoir gros sur la patate).

Cet emploi n’est pas attesté comme tel en France, mais il s’explique sans doute par une confusion entre le mot patate « pomme de terre » (en raison de sa variante pataque) et le mot patraque, confusion qui s’est produite en France. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.


3. faire patate [Québec] : échouer.

On a lu aussi faire pataque, faire pétaque.

Cet emploi qui n’est pas attesté comme tel en France, semble se rattacher à divers usages ayant ou ayant eu cours en France (patac « bruit désordonné » en moyen français, patapt « exclamation » en français du 16ème siècle, patatras « onomatopée de la chute », attesté en français depuis 1651, et la variante patatrac, relevée notamment dans le Nord-Ouest et l’Ouest, de même que la locution faire patatra « faire une chute » en picard). Les formes pétaque et patate s’expliqueraient par l’attraction de patate 1 et 2 qui connaissent aussi une variante pataque. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



patatra, patatrac, patatras, patatro

patatras ou patatra, patatrac :

  • pour exprimer le bruit fracassant d'une chute brutale ;

  • catastrophe ! malheur !


un patatras ou patatra, patatrac : une chute bruyante, une dégringolade.

un patatro :

  • une course, une poursuite ;

  • un bruit de galop.


faire patatro : s'enfuir.

Ces onomatopées sont issues du radical patt- (à comparer avec patati, patata).



pataud, pataudement

une pataude, un pataud :

  • une jeune chienne, un jeune chien à grosses pattes ;

  • une personne ayant un physique lourd, des manières embarrassées ;

  • une personne fruste, sans finesse ;

  • une, un patriote ;

  • une républicaine, un républicain.


elle est pataude, il est pataud :

  • a un physique lourd, des manières embarrassées ;

  • manque d'aisance ;

  • est le fait d'une telle personne ;

  • manifeste une certaine lourdeur, un certain embarras ;

  • a un aspect lourd.


pataudement : d'une manière pataude.

Le mot pataud est dérivé de patte, avec le suffixe -aud.



pataugas, pataugeage, pataugement, pataugeoire, patauger, pataugeur, pataugeuse, pataugis

des pataugas [nom déposé] : des chaussures de marche particulièrement souples et à semelles épaisses.

un pataugeage ou pataugement : l'action de patauger ; le résultat de cette action.

une pataugeoire : un bassin de faible profondeur, spécialement conçu pour le bain des enfants.

patauger :

  • piétiner ;

  • marcher péniblement, avec difficulté ;

  • remuer, barboter dans l'eau en essayant d'y nager ;

  • marcher dehors par temps de pluie ou de neige ;

  • ne pas parvenir à se tirer d'un mauvais pas, à se sortir d'une difficulté, à résoudre un problème, à exprimer clairement sa pensée.


je patauge, tu patauges, il patauge, nous pataugeons, vous pataugez, ils pataugent ;
je pataugeais ; je pataugeai ; je pataugerai ; je pataugerais ;
j'ai pataugé ; j'avais pataugé ; j'eus pataugé ; j'aurai pataugé ; j'aurais pataugé ;
que je patauge, que tu patauges, qu'il patauge, que nous pataugions, que vous pataugiez, qu'ils pataugent ;
que je pataugeasse, qu'il pataugeât, que nous pataugeassions ; que j'aie pataugé ; que j'eusse pataugé ;
patauge, pataugeons, pataugez ; aie pataugé, ayons pataugé, ayez pataugé ;
(en) pataugeant.

une pataugeuse, un pataugeur :

  • celle, celui qui patauge ;

  • une actrice, un acteur qui n'apprend pas ou qui apprend mal ses rôles.


elle est pataugeuse, il est pataugeur : patauge.

une pataugeuse : une barboteuse, une pataugeoire. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

un pataugis :

  • le fait de patauger ;

  • une confusion extrême, un embrouillamini ;

  • une matière molle dans laquelle on patauge.


Le verbe patauger est dérivé de patte au moyen du suffixe -auger d'origine obscure. On peut voir dans patauger une variante dialectale de patouiller.



patavinité

une patavinité : une manière de parler, d'écrire le latin qui était propre aux habitants de Padoue et que des critiques ont reprochée à Tite-Live, originaire de cette ville.

Ce nom est emprunté au latin patavinitas « particularités dialectales des Padouans que l'on a cru reconnaitre dans les œuvres de Tite-Live », dérivé en -itas (-ité) de Patavinus « Padouan », dérivé en -inus (-in) de Patavium « Padoue, patrie de Tite-Live ».



patch, patch-clamp

un patch :

  • un timbre médical, un dispositif dermique aui dispense un médicament ;

  • un élément servant de prothèse chirurgicale ;

  • un correctif informatique.


des patchs

un patch-clamp : une technique miniaturisée d'électrophysiologie qui permet d'enregistrer l'intensité des courants générés par le passage des ions au niveau d'un ou de plusieurs canaux ioniques d'un petit champ membranaire sur lequel on applique étroitement une électrode de verre.

Le mot anglais patch signifiant « pièce, morceau » est issu du latin médiéval pedaceum, proprement « mesure de la longueur d’un pied », lui-même dérivé de pedare, « mesurer avec le pied ».



patche

un (vieux) patche : une personne âgée. [Belgique]



patchouli

un patchouli :

  • une plante dont on extrait en particulier une essence utilisée en parfumerie ;

  • un parfum de qualité ordinaire fabriqué à partir de cette essence.


des patchoulis

Ce terme originaire de la côte orientale des Indes où il a probablement été emprunté par les colons français à un mot tamoul composé de patch « vert » et ilai « feuille » comme l'indiquent l'anglais patch-leaf (de l'anglais leaf « feuille ») et le bengali pacha-pat (du bengali pat « feuille »). Il est moins probable que le français patchouli représente une altération de l'anglais patch-leaf. Il semblerait d'autre part que l'anglais moderne patchouli soit emprunté au français.



patchwork

un patchwork :

  • un assemblage de morceaux géométriques coupés dans des peaux, des tissus variés ou tricotés dans divers coloris ;

  • un ouvrage réalisé à partir d'un tel assemblage ou d'un tel tissu ;

  • un ensemble d'éléments disparates, variés.


des patchworks

Ce nom est emprunté à l'anglais patchwork (composé de patch « pièce rapportée, morceau de tissu ou de toute autre matière surajouté pour obturer un trou, renforcer un ouvrage, etc. », d'origine obscure, et de work « travail, ouvrage » issu du vieil anglais weorc) attesté depuis 1692 pour désigner un ouvrage de couture composé de pièces composites peu harmonieuses mais aussi, depuis le 18ème siècle, des ouvrages ainsi composés dans un but décoratif et artistique, et utilisé également par transposition pour désigner une œuvre disparate.



pâte

une pâte :

  • une préparation alimentaire destinée à la cuisson ;

  • une préparation comestible, à base de sucre, un mélange plus ou moins mou ;

  • la masse interne d'un fromage ;

  • une substance molle, une préparation ou un produit de consistance pâteuse, dans de nombreux domaines techniques, industriels et commerciaux ;

  • une matière molle, collante ;

  • une masse informe ;

  • les couleurs mêlées et travaillées sur la palette ; la matière formée par les couleurs travaillées à même le tableau ; la manière particulière d'un artiste de travailler et de mêler les couleurs ;

  • la partie des roches microlithiques où apparaissent les cristaux.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pâte à tartiner : Wiktionnaire.

des pâtes (alimentaires) : de petits morceaux de pâte séchée à base de semoule de blé dur, de formes diverses.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème des pâtes alimentaires : Wiktionnaire.

une pâte de surimi : Office québécois de la langue française

un empâtement :

  • un effacement des traits, des lignes du corps, dû à un excès de graisse ;

  • un relief sur un tableau.


empâter : couvrir d'une pâte, rendre pâteux, peindre en superposant des couleurs, engraisser.

s'empâter : devenir gras, prendre de l'embonpoint.

Le nom (une) pâte vient du latin tardif pasta « pâte (de farine) », emprunté au grec τ α ̀ π α σ τ α ́ « mets constitué à partir d'un mélange de céréale et fromage », de π α σ τ ο ́ ς « saupoudré ». Voir aussi : un pâté, une pâtée, pâter, pâteusement, pâteux, un pâton, un pâtonnage.

Le nom (un) pastel (1) est emprunté au languedocien pastel, dérivé de pasta (pâte) parce que cette plante était réduite en pâte avant de servir à teindre.

Le nom (un) magdaléon (= une préparation médicamenteuse) est emprunté au latin magdalium, lui-même emprunté au grec μ α γ δ α λ ι ́ α, forme tardive de α ̓ π ο μ α γ δ α λ ι ́ α « masse de pâte ».



pâté

un pâté :

  • une pâte feuilletée légèrement salée enveloppant un hachis de viande, de volaille, de poisson, et cuite au four avec son contenu ; cette pièce de charcuterie ;

  • une préparation de charcuterie, un hachis de viandes épicées ou de poisson, cuit dans une terrine et consommé froid ;

  • une tarte aux fruits à double abaisse de pâte, souvent feuilletée ;

  • une tache d'encre sur une feuille de papier ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • un petit gâteau de différentes sortes [Belgique].

un (pâté) glacé : un millefeuille (en pâtisserie). [Belgique]

un pâté de maisons : un ensemble de maisons formant bloc.

un pâté de sable : du sable humecté et moulé à l'aide d'un seau, d'un moule.

une chair à pâté : de la chair de porc ou de gibier coupée en menus morceaux.

Tourtières, pâtés à la viande et autres cipâtes… Une question terminologique fait jaser dans les chaumières du Québec et des autres provinces canadiennes hébergeant des francophones : il s’agit du nom de deux spécialités culinaires qui sont particulièrement appréciées à l’époque des fêtes de fin d’année, mais dont le nom ne fait pas l’unanimité… En savoir plus : Français de nos régions.

  • un pâté aux/de pommes de terre : une tourte aux pommes de terre.

  • un pâté chaud ou un vol-au-vent : une entrée faite d’une timbale de pâte feuilletée garni d’une préparation de viande en sauce (tomate ou béchamel), avec des champignons et/ou quenelles.

  • un petit pâté (chaud) : un petit chausson farci à la viande (veau et porc).

  • un pâté de Pâques : une tourte à la viande (de porc, de volaille ou de lapin) et aux œufs durs, confectionnée traditionnellement à l’époque de Pâques.

  • un pâté de tête : un fromage de tête, une préparation de charcuterie à base de morceaux de tête de porc pris en gelée dans un moule.

  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

  • Pour les préparations culinaires, voir aussi le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce nom est dérivé de pâte.



pâtée

une pâtée :

  • une nourriture pour certains animaux domestiques, à base d'un mélange d'aliments réduits en bouillie épaisse ;

  • la nourriture d'une personne ;

  • une soupe épaisse ;

  • une correction, une volée de coups.


réduire en pâtée : tuer, mettre en pièces.

Ce nom est aussi dérivé de pâte.



patelin, patelinage, patelinement, pateliner, patelinerie, patelineur

1. une pateline, un patelin : celle, celui qui affecte une douceur et une amabilité trompeuses destinées à duper son entourage et à dissimuler ses véritables intentions.

elle est pateline, il est patelin :

  • cherche à séduire, à s'attirer la bienveillance ou la confiance d'autrui par un comportement doucereux, une amabilité insinuante et feinte ;

  • est doucereuse, flatteuse, insinuante ; est doucereux, flatteur, insinuant ;

  • est empreinte ou est empreint de bonhomie feinte, de fausse bienveillance, de flatterie.


un patelinage :

  • une farce ;

  • une fausseté, une intention hypocrite et doucereuse.


patelinement : d'une manière pateline.

pateliner :

  • agir comme une personne pateline ;

  • traiter quelqu'un avec des manières doucereuses, une affabilité insinuante et feinte pour s'attirer son estime ou sa bienveillance.


une patelinerie ou un patelinage : la manière d'agir, de se comporter d'une personne pateline.

une patelineuse, un patelineur : celle, celui qui pateline quelqu'un, qui est d'un naturel patelin.

Le mot patelin (1) est dérivé, à l'aide du suffixe -in, probablement sur le modèle de gobelin, du radical onomatopéique patt-, voir aussi patois ; la nuance « rusé, artificieux » qui caractérise très tôt « langage » vient sans doute du personnage de Maistre Pathelin qui dupe les gens par de belles paroles, d'où le sens du substantif « homme souple et artificieux », et par la suite celui de l'adjectif. Il est probable que le sens premier de patelin « langage » est à l'origine du nom de Maistre Pathelin.


2. un patelin :

  • le village, le pays natal, la région où l'on vit ;

  • un village, une petite localité, de peu d'importance.


une pateline, un patelin : une, un compatriote, une payse ou un pays.

Le mot patelin (2) est dérivé de l'ancien français pastis, voir : pâtis (encore employé dans les parlers haut-manceaux au sens de « petit pâturage; foyer domestique » et saintongeais au sens de « lieu où l'on vit et que l'on affectionne particulièrement ») « petit pays, petit village, contrée, nation ».



patellaire, patelle, patellectomie

un réflexe patellaire : rotulien.

l'arthrose fémoro-patellaire

une patelle :

  • un petit vase sacré en forme de plat creux utilisé pour offrir des libations aux dieux ;

  • un plat en terre ou métal servant à toutes sortes d'usages ;

  • chez les arachnides, un article en forme de coude placé entre le fémur et le tibia que l'on trouve aussi bien sur les pédipalpes que sur les pattes ambulatoire ;

  • un mollusque, voir : Office québécois de la langue française.


Ce mollusque, dont le nom scientifique est patella vulgata, est appelé arapède sur les côtes de la Méditerranée et patelle sur les côtes de l’Atlantique et de la Manche, mais il a encore bien d’autres noms. On le nomme aussi bernique ou brinique, tiré du breton bernic, « coquillage ». En Normandie, ce nom est parfois altéré en bêlin. La petite patelle y est appelée cat, « chat », et la grosse jva, « cheval ». Enfin, on l’appelle aussi, pour l’aspect de sa chair, œil-de-brebis ou, en raison de la forme de sa coquille, chapeau chinois. On rencontre une légère variante chez Colette qui, dans La Maison de Claudine, parle de « deux patelles, pareilles à des chapeaux tonkinois ». Courrier des internautes de l'Académie française.

une patellectomie : une ablation partielle ou totale de la rotule.

Les mots patellaire et patellectomie sont dérivés de patelle, qui dans le langage médical peut signifier par analogie de forme « rotule ».

Le nom (une) patelle est emprunté au latin classique patella « petit plat servant aux sacrifices ». Le nom du mollusque est emprunté au latin de la terminologie zoologique patella (proprement « plat rond », par analogie de forme).



patemment

patemment : d'une manière patente, évidente.

Cet adverbe n'est plus utilisé.



patène

une patène : un vase sacré, en forme de petit plat rond ou ovale, servant au cours de la célébration de la messe à recevoir l'hostie et à couvrir le calice.

Ce nom est emprunté au latin patena variante de patina « plat creux », en latin chrétien « plat destiné à recevoir le pain eucharistique ».



patenôtre, patenôtrier

une patenôtre :

  • la prière du Notre Père ;

  • toute autre forme de prière ;

  • une moulure ornementale.


une patenôtre des Italiens : un azédarac ou azédarach, un arbre aux chapelets.

des patenôtres :

  • une suite de paroles confuses ;

  • des grains de chapelet ; le chapelet entier.


une patenôtrière : un fabricante ou une marchande de chapelets.

un patenôtrier : un fabricant ou un marchand de chapelets.


Le nom (une) patenôtre vient des mots latins Pater-noster « notre père » (voir : pater (1) et pater noster).



patent

elle est patente, il est patent : est évidente ou évident, est manifeste, ne prête à aucune contestation.

des lettres patentes : une décision royale exprimant la volonté du roi en tant que législateur, sous forme de lettre ouverte, scellée du grand sceau et contresignée par un secrétaire d'État.

un acquit-patent : un brevet du roi scellé du grand sceau portant gratification de quelque somme d'argent, servant d'acquit et de décharge à celui qui devait en faire le paiement.

patemment : d'une manière patente, évidente.

Le mot patent est emprunté au latin patens, participe présent de patere « être ouvert, accessible, visible ».



patentable

patentable : voir une pantente (ci-dessous).



patentage

un patentage : la trempe spéciale, dans un bain de plomb ou dans un bain de divers sels, qu'on fait subir aux fils d'acier destinés à certains usages ou devant être soumis à des résistances élevées, des torsions ou des pliages.

Ce nom est l'adaptation, avec le suffixe -age correspondant à l'anglais -ing, de l'anglais patenting désignant en métallurgie un procédé breveté en 1854 selon une patente britannique.



patente, patenté, patenter, patenteux

A. elle, il est patentable : peut être assujetti(e) à la patente.

une patente (1) :

  • un brevet émanant du roi ou d'un corps qui établissait un droit, un titre ou un privilège ;

  • un titre, un privilège ainsi obtenu ;

  • un impôt direct annuel, au profit des départements et des communes, auquel était assujettie toute personne exerçant une profession non comprise dans les exceptions légales.


prendre patente : ouvrir un commerce.

une patente (de santé) : un document officiel délivré par les ports constatant l'état sanitaire d'un navire en partance et du port de provenance.

un essieu, une roue à patente : un essieu, une roue dont la fusée tourne de façon à diminuer le frottement.

elle est patentée, il est patenté (1) :

  • est assujetti(e) à la patente ;

  • paye patente ;

  • semble, par habitude, avoir reçu le titre ou le monopole de quelque chose.


patenter (1) :

  • assujettir à la patente ;

  • délivrer une patente à ;

  • autoriser plus ou moins officiellement à assurer une fonction réglementée, voire avantager.




B. [Canada]

une patente (2) :

  • un brevet d'invention ;

  • une invention ;

  • un outil, un instrument, un appareil, un moyen technique qui revêt une certaine utilité.


elle est patentée, il est patenté (2) : est breveté(e), garanti(e).

patenter (2) :

  • breveter ;

  • faire patenter une invention ;

  • inventer, bricoler ;

  • faire.


elle est patenteuse : est bricoleuse, inventrice, créatrice.

il est patenteux : est bricoleur, inventeur, créateur.


Le nom (une) patente est l'abréviation de lettre patente (voir : patent). La patente de santé est un emprunt à l'anglais patent attesté dans ce sens dès 1615.



pater

1. un pater :

  • une prière (Pater noster) ;

  • chacun des gros grains de chapelet.


voir aussi : un pater-noster, une patenôtre, un patenôtrier, un patérin.

Ce mot vient du latin pater « père » commençant cette prière.


2. la mater et le pater : la mère et le père.

un pater familias ou paterfamilias :

  • un chef de famille romaine qui exerçait une autorité absolue sur tous les membres de sa maison ;

  • un père de famille très autoritaire, tyrannique.


Ce nom est soit emprunté au latin pater « père », soit, dans la langue familière, une abréviation de paternel.



pâter

pâter : pour un fruit, avoir une consistance pâteuse, farineuse, n'être pas assez juteux.

Ce verbe est dérivé de pâte.



patère

une patère :

  • un vase sacré de bronze ou d'argile, en forme de coupe évasée, avec ou sans manche, utilisé pour offrir des/les libations aux dieux ;

  • un support mural en forme de pied de coupe servant à maintenir des rideaux ou à suspendre des vêtements ;

  • un ornement architectural en forme de rosace imitant une patère antique ;

  • une rosette de métal servant d'ornement notamment pour balcons et rampes ;

  • un support d'appareil d'éclairage en bois ou en métal fixé au mur ou au plafond ;

  • un support sur pied comportant dans sa partie supérieure des crochets pour y suspendre des vêtements, des chapeaux, voir le Dictionnaire historique du français québécois.


Ce nom est emprunté au latin patera « coupe évasée pour les sacrifices ».



pater familias, paterfamilias

un pater familias ou paterfamilias :

  • un chef de famille romaine qui exerçait une autorité absolue sur tous les membres de sa maison ;

  • un père de famille très autoritaire, tyrannique.


Ces mots latins désignent le chef de la famille, le maitre de maison : pater « père », familias « de la famille ».



patérin

une patérine, un patérin : une, un hérétique.

Ces hérétiques ne priaient qu'avec la prière du Pater.



paternage, paternaliser, paternalisme, paternaliste, paternalité, paterne, paternel, paternellement, paterner, paternité

un paternage : le fait pour un père de donner des soins à son enfant en bas-âge, pour aider son épouse.

paternaliser : donner un caractère faussement paternel ou paternaliste à un sentiment ou un comportement.

se paternaliser : devenir faussement paternel ou paternaliste.

un paternalisme :

  • l'attitude du chef d'entreprise qui, de sa seule initiative, octroie à son personnel des avantages sociaux dans le but d'affermir son autorité ;

  • un comportement bienveillant et autoritaire du patron envers ses salariés ;

  • l'attitude d'une personne au pouvoir, d'une collectivité ou d'un pays qui, sous couvert de protection désintéressée, cherche à imposer une tutelle, une domination.


une, un paternaliste :

  • celle, celui qui pratique le paternalisme ;

  • une partisane, un partisan du paternalisme.


elle, il est paternaliste :

  • concerne le paternalisme ;

  • en a les caractères.


une paternalité : une particularité paternelle.

elle, il est paterne :

  • est paternelle ou paternel ;

  • témoigne, est empreinte ou empreint, parfois avec affectation, de sentiments bienveillants et protecteurs qui évoquent le comportement d'un père.

elle est paternelle, il est paternel :

  • appartient au père, concerne le père ;

  • rappelle la conduite supposée d'un père, manifeste une grande bonté, une grande bienveillance ;

  • vient du père, du côté du père.


un paternel : un père.

paternellement : d'une façon paternelle, comme un père.

paterner : jouer son rôle de père dans les fonctions interchangeables avec celles de la mère.

une paternité :

  • le fait d'être père ;

  • l'état, la qualité de père ;

  • le lien juridique qui unit le père à son enfant ;

  • la qualité d'auteur, de créateur de quelque chose.


voir aussi : un maternage, un maternalisme, maternel, maternellement, materner, maternisé, materniser, une maternité, une maternologie.

Le nom (un) paternalisme est probablement emprunté à l'anglais paternalism attesté au même sens depuis 1881 et dérivé de paternal correspondant au français paternel, d'après le latin médiéval paternalis.

Le mot paterne a été emprunté, à différentes reprises, au latin paternus, paterna, paternum « du père, paternel ».

Le mot paternel est formé sur le latin paternus (voir : paterne) comme le latin médiéval paternalis (voir : paternalisme), avec le suffixe -el (-al).

Le nom (une) paternité est empruté au latin chrétien paternitas « pouvoir, protection, sentiment de père ».



pater-noster, pater noster

un pater-noster ou pater noster :

  • un ascenseur ou monte-charge continu, assurant un transport régulier, dont les cabines successives sont reliées par des chaines à la manière des gros grains d'un chapelet ;

  • un montage d'un bas de ligne flottante, avec plusieurs hameçons étagés sur potence, à la manière des grains de chapelet, et écartés du bord de ligne.


Ces mots latins commencent la prière des chrétiens dite oraison dominicale et signifient « notre père ».



pâteusement, pâteux

pâteusement :

  • d'une manière pâteuse ;

  • comme de la pâte ;

  • d'une manière gauche, embarrassée.


elle est pâteuse, il est pâteux :

  • a la consistance molle et collante de la pâte ;

  • est intermédiaire entre le solide et le liquide ;

  • empâte la bouche ;

  • a une consistance de pâte ;

  • manque de fluidité ;

  • contient un dépôt ;

  • manque de netteté, de sonorité ;

  • est lourde et maladroite, molle et sans netteté, embrouillée ; est lourd et maladroit, mou et sans netteté, embrouillé.


avoir la bouche pâteuse, avoir la langue pâteuse : avoir une salive épaisse qui prive la langue de sa sensibilité habituelle.

Le mot pâteux est dérivé de pâte, avec le suffixe -eux.



-pathe

-pathe : voir -pathie (ci-dessous).

voir : CNRTL.



pathétique, pathétiquement, pathétiser, pathétisme

elle, il est pathétique : émeut vivement et profondément, notamment par le spectacle ou l'évocation de la souffrance.

un muscle pathétique : le grand oblique de l'œil.

un nerf pathétique : chacun des nerfs de la quatrième paire des nerfs crâniens, qui entre dans l'orbite par la fente sphénoïdale et innerve le muscle grand oblique de l'œil.

un accent pathétique : un accent emphatique ou accent affectif.

un pathétique :

  • ce qui émeut, bouleverse ;

  • le caractère pathétique de quelque chose.


le pathétique :

  • un genre littéraire, notamment théâtral, ou artistique propre à émouvoir fortement ;

  • un genre de musique dramatique et théâtrale qui tend à peindre les grandes passions, et particulièrement la douleur et la tristesse.


pathétique : Office québécois de la langue française.

pathétiquement : d'une manière pathétique.

pathétiser : rendre pathétique, exprimer pathétiquement quelque chose.

un pathétisme :

  • le caractère de ce qui est pathétique ;

  • l'art de provoquer une émotion vive et profonde.


voir aussi : un pathos (ci-dessous).

Le mot pathétique est emprunté au latin tardif patheticus (en grec π α θ η τ ι κ ο ́ ς, dérivé de π α ́ θ ο ς) « propre à émouvoir ».



pathie, -pathie

-pathe et -pathie sont tirés du grec π α ́ θ ο ς « ce que l'on éprouve [de mal] ».

-pathe peut désigner la praticienne, le praticien (ostéopathe) ou la malade, le malade (psychopathe).

voir : CNRTL.

une pathie : une réaction locomotrice d'évitement qu'a un animal tentant de se soustraire à une irritation, à une gêne physique provoquée par un facteur externe et inhabituel, et qui finit par l'amener dans une région où cette irritation ou cette gêne cesse.

une acropathie

une adénopathie

une, un allopathe, une allopathie

une anesthésopathie

une angiopathie, une rétinopathie angiopathique

une anthropopathie, anthropopathique : souffre comme un homme.

une antipathie, antipathique

une artériopathie, artériopathique

une arthropathie


une bronchopathie


une, un cardiopathe, une cardiopathie, cardiopathique

une, un cénestopathe, une cénestopathie

une cinépathie

une colopathie

une cryopathie


une, un démonopathe, une démonopathie

une dermopathie

une deutéropathie

une discopathie


une échopathie

une embryopathie

une empathie, empathique

une encéphalopathie

une endocrinopathie

une enthésopathie

une enzymopathie

une exocrinopathie


une, un gastropathe, une gastropathie

une glomérulopathie ou glomérulonéphrite

une gynécopathie


une héliopathie

une hémopathie

une héméropathie

une, un (médecin) homéopathe, une homéopathie, homéopathique, homéopathiquement

une hyperpathie, hyperpathique


une idiopathie, idiopathique

une intropathie

une isopathie


une lalopathie

une laryngopathie

une logopathie

une lymphopathie


une mastopathie

une méningopathie

une météoropathie

une métropathie

une myélopathie, myélopathique

une myocardiopathie ou une cardiomyopathie

une, un myopathe, une myopathie, myopathique


une, un naturopathe, une naturopathie, naturopathique

une naupathie, naupathique

une néphropathie

une neuropathie, neuropathique

une, un névropathe, une névropathie, névropathique


une onychopathie

une organopathie

une ostéoarthropathie

une, un ostéopathe, une ostéopathie, ostéopathique

une otopathie

une oxypathie


une parodontopathie

une pneumopathie

une propathie, protopathique

une, un psychopathe, une psychopathie, psychopathique

une réticulopathie

une rétinopathie


une sympathie, sympathique


une technopathie : une maladie professionnelle.

une, un télépathe, une télépathie, télépathique


une zoopathie



patho-

patho- est tiré du grec π α ́ θ ο ς « maladie ».

voir : CNRTL.



pathodétecteur

un pathodétecteur :

  • un détecteur de maladies ;

  • un spectromètre utilisant une résonance particulière de l'électron.



pathogène, pathogenèse, pathogénèse,pathogénétique, pathogénicité, pathogénie, pathogénique

elle, il est pathogène :

  • engendre une maladie ;

  • provoque ou peut provoquer directement ou indirectement une maladie ;

  • est cause de troubles mentaux.


une pathogénie ou pathogenèse, pathogénèse : la partie de la pathologie qui étudie les causes et les développements des états et lésions pathologiques.

elle, il est pathogénétique : est déterminé(e) par une cause étrangère à l'organisme.

une pathogénicité : un pouvoir pathogène.

elle, il est pathogénique :

  • concerne la pathogénie ;

  • concerne la cause ou l'évolution d'une maladie ;

  • concerne la cause ou l'évolution de troubles mentaux.




pathognomonie, pathognomonique

une pathognomonie : une étude des signes ou symptômes pathognomoniques.

elle, il est pathognomonique :

  • caractérise spécifiquement une maladie ;

  • permet le diagnostic certain d'une maladie.


Le mot pathognomonique est emprunté au grec π α θ ο γ ν ω μ ο ν ι κ ο ́ ς « qui fait reconnaitre une maladie ».



pathogramme

un pathogramme : un relevé des lésions sur un ensemble de coupes cérébrales préparées selon un plan étalon en vue d'un examen anatomopathologique.



pathographie

la pathographie : la partie de la graphologie qui a pour but de déceler les maladies d'après l'écriture du patient.



pathologie, pathologique, pathologiquement, pathologiste, pathologue

une pathologie :

  • une science qui a pour objet l'étude des maladies ;

  • une science qui étudie l'ensemble des maladies concernant un organe ou un système organique particulier, un élément biologique ou anatomique précis ;

  • une étude des maladies concernant un groupe, ou un type humain particulier ;

  • en savoir plus : Parler français.


Lexique de la pathologie‎ : Wiktionnaire.

une histopathologie : une étude, au microscope, des tissus et des organes malades.

une météoropathologie : une étude des rapports entre les conditions et phénomènes météorologiques et la pathologie humaine ou animale.

une neuropathologie : une étude des maladies du système nerveux et des nerfs.

une paléopathologie : la partie de la paléontologie humaine qui étudie les atteintes pathologiques des humains de la préhistoire à partir des lésions osseuses remarquées sur les fossiles.

une physio-pathologie : l'ensemble des observations physiologiques et pathologiques concernant un groupe de maladies, ou les maladies particulières à un système organique.

une psychopathologie : la science qui étudie les maladies mentales et les troubles psychiques.

une socio-pathologie : la science qui étudie les maladies généralement d'ordre psychologique créées par un environnement social ou culturel particulier.


elle, il est pathologique :

  • elle est relative, il est relatif à la pathologie, est considéré(e) sous l'angle de la pathologie ;

  • elle est relative, il est relatif à la maladie ;

  • est due ou dû à une maladie ;

  • concerne des troubles, des dérèglements d'origine psychique ;

  • s'écarte de la normalité ;

  • concerne les troubles, les états maladifs ou morbides liés à des phénomènes de société.


un cas pathologique : une personne au comportement jugé anormal.

pathologiquement :

  • du point de vue de la pathologie ;

  • sur le plan pathologique.


elle, il est anatomo-pathologique : elle est relative, il est relatif à une affection atteignant un élément anatomique.

elle, il est histopathologique : elle, il concerne les maladies des tissus.

elle, il est physio-pathologique : elle est relative, il est relatif à un trouble, une atteinte physiologique.

elle, il est psycho-pathologique : elle est relative, il est relatif à un trouble d'origine psychologique.


une, un pathologiste ou pathologue : une, un spécialiste de pathologie.

Le mot pathologique est emprunté au grec π α θ ο λ ο γ ι κ ο ́ ς « qui traite des passions, des maladies ».



pathomime, pathomimie

elle, il est pathomime : est atteinte ou atteint de pathomimie.

une pathomimie :

  • une simulation d'une maladie ou d'une infirmité, généralement dans un but frauduleux ;

  • une simulation inconsciente de certains symptômes de maladies, qui s'observe dans l'hystérie.




pathonévrose

une pathonévrose : une névrose dont les symptômes sont localisés dans une partie du corps qu'affectait antérieurement une maladie organique.



pathopharmacodynamie

une pathopharmacodynamie : une étude des perturbations physiologiques provoquées par les drogues sur l'organisme malade.



pathophobie

une pathophobie : une crainte morbide de la maladie.



pathophysiologie

une pathophysiologie : une étude des effets produits par les processus pathologiques sur les activités physiologiques normales.



pathopsychose

une pathopsychose : une psychose entrainant des modifications pathologiques dans le fonctionnement de divers organes.



pathos

un pathos :

  • la partie de la rhétorique qui traite des moyens propres à émouvoir l'auditeur, par opposition à l'ithos qui traite de l'impression morale que doit produire l'orateur sur l'auditeur ;

  • un caractère pathétique ;

  • un pathétique déplacé, affecté ou outré ;

  • une enflure verbale.


Ce nom vient du mot grec π α ́ θ ο ς « ce qu'on éprouve ; tout ce qui affecte le corps ou l'âme, en bien et en mal ».



pathoscopie

une pathoscopie : une observation des passions, des affections.



pati

un pati :

  • un cagadou, des cabinets à l'écart de la maison ;

  • un merdier, un désordre bruyant ;

  • une décharge où l’on met les ordures, les déblais ;

  • un endroit sale, en désordre.


foutre le pati : mettre le désordre, foutre le bordel, semer la merde.

L'ancien occitan pati "pâturage communal" s’est chargé de sens particuliers, notamment "lieu où l’on jette ce dont on veut se débarrasser, décharge" et, de là, "lieux d’aisance". En ce dernier sens, le mot a été emprunté par le français de Provence, attesté depuis 1931. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



patibulaire, patibulairement, patibuler

elle, il est patibulaire :

  • concerne le gibet ;

  • présente un aspect inquiétant, louche et peu recommandable ;

  • dégage une impression inquiétante ou sinistre.


des fourches patibulaires : un gibet.

patibulairement : d'une manière patibulaire..

patibuler : mettre au gibet.

Le mot patibulaire est un dérivé savant du latin patibulum « fourche sur laquelle on étendait les esclaves pour les battre de verges », avec le suffixe -aire.



patiemment, patience, patient, patientèle, patienter

patiemment : avec patience.

impatiemment


une patience (1) :

  • la vertu qui consiste à endurer avec constance et résignation les vicissitudes, les malheurs ;

  • la qualité qui consiste à supporter sans impatience le comportement pénible d'une personne ;

  • la qualité qui consiste à persévérer dans une entreprise longue et pleine d'obstacles ;

  • la qualité qui consiste à attendre quelqu'un ou quelque chose qui tarde sans marquer d'impatience ;

  • un appui dans une stalle, une miséricorde ;

  • une planchette de bois munie d'une rainure dans laquelle tous les boutons d'un uniforme pouvaient être astiqués en même temps sans risquer de souiller le tissu ;

  • sur un écu, une salamandre dans son brasier, signifiant cette vertu ;

  • une réussite, un jeu ;

  • un rail horizontal équipé pour le coulissage des rideaux drapés ou des décors mobiles.


une impatience :

  • un manque de patience pour supporter ou attendre quelqu'un ou quelque chose ;

  • une incapacité de se contenir ;

  • une irritation.


une impatiente ou impatiens : une balsamine, une plante.


elle est patiente, il est patient :

  • a, montre ou requiert de la patience ;

  • manifeste ou requiert cette qualité.


elle est impatiente, il est impatient :

  • manque de patience, est incapable de se contenir, de supporter l'attente ;

  • est agacé(e), contrarié(e), exaspéré(e).


une patiente, un patient :

  • celle, celui qui subit, qui est l'objet d'une action ;

  • une suppliciée, un supplicié ;

  • celle, celui qui subit un châtiment, qui affronte une épreuve pénible ;

  • une, un malade ;

  • celle, celui qui subit ou va subir un examen médical ou une opération chirurgicale ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


une patiente active, un patient actif : [santé et médecine - social] une patiente, un patient qui cherche à s’informer et tient à prendre une part active dans les décisions concernant sa santé. En anglais : actient ; active patient. Voir aussi : autodidaxie en matière de santé, autogestion de la santé, autonomisation du patient, éducation thérapeutique. Journal officiel de la République française du 04/03/2017.

une impatiente, un impatient : celle, celui qui est incapable de supporter l'attente.


une patientèle : l'ensemble des patients d’un personnel soignant.

patienter : prendre patience, attendre sans impatience.

impatienter : faire perdre patience.

s'impatienter : perdre patience.

Le nom (une) patience est emprunté au latin patientia « action de supporter, d'endurer ». Voir aussi : pâtir.

Le mot patient est emprunté au latin patiens « qui supporte, endurant », du participe présent de patior « souffrir, supporter, endurer ».


une patience (2) : une plante voisine de l'oseille.

Ce nom est une altération d'après patience (1) du latin lapatium, lapacium, attesté à côté de lapathum emprunté au grec λ α ́ π α θ ο ν, -θ ο ς, -θ η avec la suppression de la première syllabe prise pour l'article ; on trouve également la forme lapacion, transcription savante de lapatium, dont la prononciation a suscité un découpage en la passion et la transformation par plaisanterie, probablement dans le milieu médical de lapacion en lapatience. À côté de ces formes on rencontre des formes populaires du type lavase.



pâtiment

un pâtiment :

  • un état où l'on pâtit ;

  • la souffrance elle-même.


voir : pâtir.



patin, patinage

1. un patin (1) :

  • une chaussure consistant en un plateau posant sur le sol par une semelle plus ou moins épaisse, et fixé au pied au moyen de brides et de courroies ;

  • une chaussure de luxe ou un escarpin en velours et en satin ;

  • une pièce de feutre ou de tissu que l'on utilise pour se déplacer en glissant sur les parquets vernis ou cirés afin de ne pas les rayer ni les salir, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;

  • une demi-semelle supplémentaire placée de l'avant à la cambrure de la chaussure afin de protéger la semelle d'origine ; un pied de bœuf dépouillé et détaché du corps de l'animal ;

  • autres sens : CNRTL ;

  • [sports d'hiver - ski] la partie médiane d'un ski correspondant à l'emplacement où le skieur fixe son pied. En anglais : ski waist. Voir aussi : cambrure inversée, galbe. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.


un patin à glace, un patin à roulettes

un patin en ligne ou patin à roues alignées : [sports de glisse] un patin muni de roulettes alignées les unes derrière les autres ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de patin. L'emploi de l'expression in-line, empruntée de l'anglais, est à proscrire. En anglais : in-line skate ; in-line skating [pratique], rollerblade ; rollerblading [pratique]. Voir aussi : quad. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

un patinage (1) :

  • l'action d'évoluer, de se déplacer avec des patins à glace ou à roulettes ; le résultat de cette action ;

  • l'activité consistant à pratiquer le patin à glace ou le patin à roulettes ;

  • l'action de glisser, de tourner rapidement sur place par manque d'adhérence au sol.


Lexique du patinage‎ : Wiktionnaire ; Office québécois de la langue française.

patiner (1) :

  • glisser, évoluer, danser sur la glace avec des patins à glace ;

  • glisser comme sur des patins ;

  • évoluer, se déplacer, danser avec des patins à roulettes ;

  • glisser, déraper par manque d'adhérence au sol ;

  • pour une roue d'un véhicule, tourner rapidement sur place, l'effort exercé par le moteur dépassant l'adhérence au sol ou à la surface de roulement ;

  • pour un organe mécanique :, glisser sans produire d'entrainement ;

  • pour un embrayage, glisser, ne pas transmettre intégralement le mouvement du moteur aux roues motrices.


une patinette :

  • une trottinette ;

  • un patin que l'on utilise pour se déplacer en glissant sur les parquets vernis ou cirés.


une patineuse, un patineur (1) : celle, celui qui patine.

un patineur : un nom donné aux insectes aquatiques munis de pattes longues et fines qui glissent à la surface de l’eau, notamment aux insectes de la famille des gerridés. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.

une patinoire :

  • un lieu aménagé pour pratiquer le patinage sur glace ;

  • une surface glissante.



2. un patinage (2) : l'action de revêtir d'une patine, de vieillir artificiellement ; le résultat de cette action.

une patine :

  • une oxydation naturelle qui se forme avec le temps sur les objets en bronze et en cuivre, et dont la couleur varie selon l'alliage composant le bronze ;

  • une concrétion terreuse se formant à la surface des marbres antiques ;

  • le ton, la coloration que prennent avec le temps, l'usure, l'encrassement, la pierre ou certains objets de bois, de cuir ou de toute autre matière ;

  • une coloration ou un enduit rappelant la patine naturelle appliqué(e) à certains objets pour leur donner une apparence ancienne ;

  • un produit qui donne cet aspect ;

  • une couleur chaude, douce à l'œil rappelant l'oxydation du bronze.


elle est patinée, il est patiné :

  • est recouverte ou recouvert d'une patine naturelle ou artificielle ;

  • a l'aspect de la patine.


patiner (2) :

  • revêtir d'une patine naturelle ou artificielle ;

  • donner l'apparence, la couleur de la patine ;

  • ôter l'aspect du neuf.



3. un patin (2) : un baiser lingual prolongé.

rouler un patin (2), rouler une pelle : embrasser longuement en introduisant la langue.

patiner (3) : caresser de manière prolongée, tendrement, sensuellement le corps de quelqu'un ou d'un animal.

une patineuse, un patineur (2) :

  • celle, celui qui patine, qui manie indiscrètement, qui attouche avec trop de liberté ;

  • une peloteuse ou un peloteur.


Le nom (un) patin est dérivé de patte, avec le suffixe -in.

Le verbe patiner est dérivé de patin.



patin couffin

et patin couffin :

  • et patati patata (pour évoquer un bavardage, une suite de paroles considérées comme oiseuses, qu’on ne se donne pas la peine de rapporter) ;

  • et cætera (pour abréger des considérations ou des détails dans lesquels on n’a pas envie de s’engager).


On lit aussi : patin coufin, paticoufin, patin cofin, patacouffin, et patin ! et coufin !, pati coufi.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



patine, patiné, patiner, patinette, patineur, patinoire

patine, patiné, patiner, patinette, patineur, patinoire : voir ci-dessus.



patnais, patnè

un patnais ou patnè [Québec] :

  • un ami, un copain, un partenaire ;

  • un gars.


On lit aussi ce nom au féminin et la graphie pathnai.

Ce nom utilisé depuis 1999 est emprunté au créole haïtien patenè (aussi écrit patnè), signifiant « ami, copain, camarade, partenaire, petit ami » et autres sens apparentés, comme « collègue » ou « partenaire (d’affaires) ». Ce type lexical est aussi attesté sous différentes formes dans d’autres créoles à base lexicale française, tels que les créoles de la Martinique et de la Louisiane, où il serait un emprunt à l’anglais partner, et les créoles de la Guadeloupe et de la Guyane, où il viendrait du français partenaire. Le mot a pénétré l’usage québécois, surtout celui des jeunes, d’abord dans la région de Montréal, où vit une forte communauté d’origine haïtienne ; par la suite, ce mot se serait diffusé ailleurs au Québec par l’entremise des artistes de hip-hop et de rap de toutes origines. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.


patio

un patio :

  • la cour intérieure d'une maison de style andalou, à ciel ouvert, souvent entourée d'arcades, dallée avec un bassin central ;

  • la cour intérieure d'une maison ou d'un immeuble.


un jardin-patio

une maison-patio : avec une cour intérieure.

une terrasse-patio

une villa-patio

Ce nom vient du mot espagnol patio de même sens, d'origine obscure et controversée.



pâtir, pâtira, pâtiras

pâtir :

  • supporter avec patience des privations physiques ou morales ;

  • vivre dans la misère ;

  • éprouver une souffrance, de la peine, un dommage à cause de quelqu'un ou de quelque chose ;

  • supporter les conséquences fâcheuses d'une action, d'un évènement ;

  • subir les conséquences d'une erreur, d'une faute ou d'un manque.


je pâtis, tu pâtis, il pâtit, nous pâtissons, vous pâtissez, ils pâtissent ;
je pâtissais, vous pâtissiez ; je pâtis ; je pâtirai ; je pâtirais ;
j'ai pâti ; j'avais pâti ; j'eus pâti ; j'aurai pâti ; j'aurais pâti ;
que je pâtisse, que tu pâtisses, qu'il pâtisse, que nous pâtissions, que vous pâtissiez, qu'ils pâtissent ;
que je pâtisse, qu'il pâtît, que nous pâtissions ; que j'aie pâti ; que j'eusse pâti ;
pâtis, pâtissons, pâtissez ; aie pâti, ayons pâti, ayez pâti ;
(en) pâtissant.

un pâtira ou pâtiras : un souffre-douleur.

un pâtiment : un état où l'on pâtit ; la souffrance elle-même.

un patito : un amoureux endurant avec patience les caprices et les humeurs de la personne qu'il aime.

Le verbe pâtir est une francisation du latin pati « supporter, endurer ».

Le nom (un) pâtira ou pâtiras vient des formes du futur simple de pâtir.



pâtis

un pâtis :

  • un terrain de médiocre qualité, qui était généralement en pâture perpétuelle ou, plus rarement, en culture pour une longue durée ;

  • une lande ou une friche où l'on met paitre les bestiaux.


Le nom (un) pâtis vient du latin populaire pastīcium, dérivé de pastus « pâture, nourriture (des animaux) », de pastum, participe passé de pascere, voir : paitre, paître.



pâtissage, pâtisser, pâtisserie, pâtissier, pâtissière

un pâtissage : l'action de pâtisser ; le résultat de cette action.

pâtisser :

  • travailler la pâte ;

  • faire de la pâtisserie, des gâteaux.


la pâtisserie :

  • l'ensemble des opérations nécessaires à la confection des mets à base de pâte cuite, notamment des gâteaux ;

  • l'art de confectionner ces mets ;

  • le commerce, l'industrie de fabrication et de vente des gâteaux.


une pâtisserie :

  • une préparation de pâte salée ou sucrée cuite au four ;

  • un mets ainsi préparé avec diverses garnitures ;

  • une préparation sucrée de pâte travaillée et cuite au four et/ou dans un moule ;

  • un gâteau ;

  • un magasin où se fait ce commerce ;

  • un moulage en stuc décorant une muraille, une corniche, un plafond.


Lexique de la pâtisserie‎ : Wiktionnaire.

Les pâtisseries du mardi-gras: bugnes, merveilles, oreillettes, etc. Français de nos régions.

une boulangerie-pâtisserie, une pâtisserie-confiserie

une pâtissière, un pâtissier :

  • celle, celui qui confectionne de la pâtisserie ;

  • celle, celui qui a pour profession de fabriquer ou de vendre des gâteaux.


une crème pâtissière : une préparation à base d'œufs, de lait, de sucre et aromatisée.

une noix pâtissière : un morceau de viande de boucherie.

Le verbe pâtisser est dérivé, à l'aide de la désinence -er, de l'ancien français pastitz (attesté indirectement par ses dérivés) qui a dû disparaitre avant le 13ème siècle et qui représente le latin populaire pasticium « pâté » (dérivé de pasta, pâte) d'où sont issus l'ancien provençal pastis, pastitz « pâté » (voir : pastis) et l'italien pasticcio (voir : pastiche).

Le nom (une) pâtisserie est dérivé de pâtisser.

Le mot pâtissier est dérivé, en -ier, de l'ancien français pastitz, voir : pâtisser.



pâtisson

un pâtisson ou pastisson :

  • une cucurbitacée ;

  • un soufflet, un coup.


Le nom de la cucurbitacée est une adaptation du provençal pastissou, dérivé de l'ancien provençal pastis, pastitz « pâté », voir : pastis. Pour le second sens, ce mot est emprunté au provençal pastissoun « férule que reçoit un écolier », également dérivé de l'ancien provençal pastis.



patito

un patito : un amoureux endurant avec patience les caprices et les humeurs de la personne qu'il aime.

Ce mot italien est un dérivé plaisant de patire (pâtir).



patoche

une patoche :

  • un coup de férule qu'appliquaient les maitres de pension sur les mains des écoliers ;

  • une grosse main.


Ce nom est dérivé de patte (1), avec le suffixe -oche.



patois, patoisant, patoiser, patoiseur

un patois :

  • un parler essentiellement oral, pratiqué dans une localité ou un groupe de localités ;

  • un système linguistique restreint fonctionnant en un point déterminé ou dans un espace géographique réduit, sans statut culturel et social stable, qui se distingue du dialecte ;

  • un langage obscur et inintelligible.


une expression patoise, un langage patois :

  • qui est en patois ;

  • qui a le caractère du patois.


elle est patoisante ou patoiseuse, il est patoisant ou patoiseur :

  • s'exprime en patois ;

  • relève du patois ;

  • est mêlé(e) de formes patoises.


une patoisante, un patoisant : celle, celui qui parle patois.

patoiser :

  • s'exprimer en patois ;

  • mêler son langage de traits de patois ;

  • mêler ses propos de termes imprévus ou inintelligibles.


Pour l'étymologie du nom (un) patois, voir : CNRTL.



pâton, pâtonnage

un pâton :

  • un morceau de pâte ;

  • un morceau de pâte à pain mis en forme ;

  • un morceau allongé ;

  • une boulette de pâte, de graisse destinés à l'engraissement des volailles ;

  • un morceau de pâte que l'ouvrier potier place sur la tête du tour pour faire un objet déterminé ;

  • un petit rouleau d'argile qui, posé sur d'autres, constitue le creuset traditionnel du verrier ;

  • un défaut du papier où l'épaisseur est plus grande.


un pâtonnage : dans la fabrication du pain et de certains gâteaux levés, l'opération qui consiste à soulever la pâte au cours du pétrissage.

Le nom (un) pâton est dérivé de pâte, avec le suffxe -on.



patou

un patou ou pastou : un chien de montagne des Pyrénées.

des patous ou pastous



patouillade, patouillage, patouillard, patouillat, patouille, patouiller, patouillet, patouillis, patouilleur

une patouillade : l'action de patouiller, de patauger, de barbotter.

un patouillage ou un patouillis : l'action de patouiller ; le résultat de cette action.

un patouillard :

  • un mauvais navire, un navire lent et lourd ;

  • un véhicule poussif, lent ;

  • une cuve pour matières argileuses avec un axe muni de bras tournant lentement pour maintenir une barbotine en suspension.


un patouillat : une boue liquide, une boue des chemins.

une patouille :

  • une flaque d’eau boueuse, une boue des chemins ;

  • la mer ; de l'eau ;

  • un patouillet ;

  • une pièce attenante à la cuisine, dans l’habitat traditionnel, où l’on fait la vaisselle et divers travaux salissants.


patouiller :

  • patauger dans la boue ;

  • barbotter ;

  • manier, tripoter brutalement ou indiscrètement quelqu'un ou quelque chose.


se dépatouiller : se sortir d'une situation difficile.

un patouillet :

  • une patouille, un appareil formé d'un axe rotatif muni de palettes, servant au lavage des minerais empâtés de sable ou d'argile ;

  • un malaxeur servant à pétrir, à homogénéiser la pâte à céramique.


une patouilleuse, un patouilleur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui sépare le minerai de la terre ;

  • une ouvrière, un ouvrier céramiste qui procède au malaxage de la terre.


Le verbe patouiller est dérivé de patte, avec le suffixe -ouiller.

Le verbe patrouiller est une variante de patouiller (voir ce mot), le r est dû à des mots dialectaux de sens analogues : gadrer, gadrouiller, vadrouiller.

Le verbe tripatouiller est un croisement de tripoter et de patouiller. D'où : un tripatouillage, un tripatouilleur.



patraque

une patraque :

  • une machine vétuste ou de mauvaise qualité, fonctionnant mal ;

  • une vieille horloge ou une vieille montre, bruyante et peu fiable ;

  • une personne fatiguée, en mauvaise santé.


elle, il est patraque : est affaibli(e), en mauvaise santé.

Le mot patraque est probablement emprunté, par l'intermédiaire des marins marseillais, à l'italien du Nord patracca « monnaie de peu de valeur », issu de patacca (voir : patard) avec une épenthèse du r, fréquente devant t dans cette région de l'Italie.



pâtre

un pâtre : celui qui fait paitre les troupeaux et qui les garde.

Le nom (un) pâtre vient du latin pastor « berger » ; il était en ancien français le cas sujet de pasteur.



patriarcal, patriarcalement, patriarcalisme, patriarcat

elle est patriarcale, il est patriarcal :

  • concerne les patriarches et notamment ceux de la Bible ;

  • est ancestral(e), antique, rappelle les caractères des patriarches ;

  • dans la religion chrétienne, concerne le titre de patriarche ou le dignitaire portant ce titre, ou un patriarcat ;

  • ressortit au patriarcat, est organisé(e) selon ces principes.


elles sont patriarcales, ils sont patriarcaux

patriarcalement :

  • d'une manière patriarcale ;

  • selon les principes du patriarcat, du régime patriarcal.


un patriarcalisme :

  • le caractère délibérément patriarcal d'une société, d'une idéologie ;

  • un système patriarcal.


un patriarcat :

  • la dignité, la fonction de patriarche ; ce qui y est relatif ;

  • un type d'organisation sociale où l'autorité domestique et l'autorité politique sont exercées par les hommes chefs de famille.


Le mot patriarcal est emprunté au latin ecclésiastique patriarchalis.

Le nom (un) patriarcat est emprunté au latin médiéval patriarchatus « dignité de patriarche » « siège d'un patriarcat » « territoire d'un patriarcat ».



patriarche, patriarchie

A. un patriarche :

  • selon la Bible, dans l'Orient ancien et chez les Hébreux principalement, chacun des chefs de clan d'une même lignée, semi-nomades, d'une grande longévité et d'une grande fécondité ;

  • chacun des ancêtres des tribus d'Israël ;

  • chacun des ancêtres de l'humanité.



B. un patriarche :

  • un homme avancé en âge et très respecté ;

  • un aïeul respectable vivant de façon simple ou paisible, entouré d'une nombreuse famille.


On a lu une patriarchesse.


C. un patriarche : en Palestine, sous domination romaine, le titre donné par les Grecs et les Romains au Président du Sanhédrin qui devint, après la destruction du Temple en 70 et jusqu'en 425, le représentant le plus élevé de l'administration autonome reconnue aux Juifs par les Romains.

une patriarchie : un gouvernement de type patriarcal.


D. un patriarche : le titre donné depuis le sixième siècle aux évêques des cinq grands sièges de la chrétienté, Rome, Constantinople, Antioche, Alexandrie et Jérusalem, et étendu ensuite à d'autres sièges importants.

une patriarchie : le nom donné aux cinq églises de Rome qui représentent les cinq juridictions des patriarches de Rome, de Constantinople, d'Alexandrie, d'Antioche et de Jérusalem.



E. un patriarche :

  • dans les Églises orientales, de rite latin ou non, le titre honorifique et juridique du chef suprême de chacune d'elles sous l'autorité du pape de Rome ; un dignitaire portant ce titre ;

  • chez les orthodoxes, le titre honorifique et juridique suprême dans la hiérarchie épiscopale ; un dignitaire portant ce titre.



F. un patriarche : le titre d'un fondateur d'ordre monastique.

Le nom (un) patriarche est emprunté au latin chrétien patriarcha, du grec patriarkhês lui-même composé à partir de patria « descendance, lignée paternelle », et arkhein « diriger, commander ».



Patrice, Patricia

Patricia, Patrice : des prénoms.

patrice, patricial, patriciat

un patrice : un dignitaire de l'empire romain dont la fonction fut instituée vers 315 par Constantin et qui fut conférée à des rois barbares après les grandes invasions.

elle est patriciale, il est patricial : elle est relative, il est relatif à la dignité de patrice.

elles sont patriciales, ils sont patriciaux


un patriciat :

  • la fonction de patricien ;

  • la classe des patriciens, dans la Rome antique ;

  • un groupe social possédant le pouvoir, les privilèges, les richesses ;

  • une élite ;

  • la dignité de patrice.


une patricienne, un patricien :

  • celle, celui qui appartenait, de par sa naissance, à la classe sociale la plus élevée chez les citoyens romains, qui jouissait de nombreux privilèges et qui, à l'origine, pouvait seule prétendre à une haute magistrature ;

  • celle qui est issue, celui qui est issu de la noblesse, d'une classe sociale privilégiée ;

  • celle, celui qui fait partie d'une élite.


elle est patricienne, il est patricien :

  • est propre, a trait aux nobles, aux privilégiés ;

  • présente un aspect aristocratique, raffiné ;

  • évoque la richesse, l'élégance propre à certaines familles de souche ancienne.


se patriciser : devenir plus patricien, prendre un aspect plus aristocratique, plus distingué.

Le nom (un) patrice est emprunté au latin patricius, en grec π α τ ρ ι ́ κ ι ο ς «patricien romain» et désignant, à basse époque, la dignité honorifique de l'Empire romain créée par Constantin, dignité dont se parèrent certains chefs barbares, puis que les papes attribuèrent aux rois francs, spécialement au haut Moyen Âge.

Le nom (un) patriciat est emprunté au latin patriciatus « qualité de patricien » et, à basse époque, « dignité de patrice ».



patricide

un patricide ou parricide : le meurtre de son père, de sa mère, d'un ascendant légitime.

une, un patricide ou parricide : celle, celui qui tue son père, sa mère, un ascendant légitime.

un matricide : le meurtre de sa mère.

une, un matricide : celle, celui qui la tue.



patricien, se patriciser

patricien, se patriciser : voir patrice (ci-dessus).



patriclan

un patriclan : un clan structuré par la filiation patrilinéaire.

un matriclan : un clan dont le recrutement se fait en fonction de l'ascendance maternelle.



patricotage, patricoter

un patricotage : une intrigue, une manœuvre suspecte.

patricoter :

  • se livrer à des patricotages ;

  • danser, remuer les jambes.


Le verbe patricoter, largement attesté dans les dialectes de l'Est, est probablement composé du radical onomatopéique patt-, voir aussi : patois, et de tricoter d'abord « battre », puis « manier ».



patrie

une patrie :

  • la terre des ancêtres, le pays natal ;

  • un pays de la communauté politique à laquelle on appartient par la naissance ou par un attachement particulier, et dont l'histoire, la langue, la culture, les traditions, les habitudes de vie nous sont chères ;

  • la communauté politique à laquelle on appartient dans son unité géographique, économique, historique, linguistique, culturelle ;

  • un lieu dans lequel on se sent à l'aise, une communauté.


la patrie de :

  • un lieu, un pays où l'on rencontre un grand nombre de ;

  • le lieu d'origine ;

  • le lieu où une chose est la plus développée.


On a lu l'adjectif patrial.

Le nom (une) patrie est emprunté au latin classique patria « pays natal, sol natal », en latin chrétien et en latin médiéval « pays, région » et « paradis ».

Le nom (un) compatriote est emprunté au bas latin compatriota, dérivé de patriota (patriote), probablement calqué sur le grec σ υ μ π α τ ρ ι ω ́ τ η ς.

On a lu dépatrier, priver quelqu'un de patrie.

Le verbe expatrier (= obliger à quitter sa patrie, exiler, placer dans un autre pays) est composé de ex-, patrie et de la désinence -er. D'où : s'expatrier, une expatriation, expatrié.

On a lu heimlatlos (= qui a perdu sa nationalité d'origine, sans en acquérir une nouvelle). D'où : un heimatlosat.

On lit un (salarié) impatrié (= qui est appelé à travailler pour une durée limitée, dans la succursale française d'une entreprise étrangère).

Le nom (un) patriote est emprunté au bas latin patriota « compatriote », en grec π α τ ρ ι ω ́ τ η ς. Bon patriote, vrai patriote a été emprunté par l'anglais good patriot, true patriot qui l'a abrégé en patriot repris par le français au 18ème siècle. D'où : un non-patriote, un non-patriotisme, un patriotard, une patrioterie, patriotique, patriotiquement, patriotiser, un patriotisme, patrouillotte, un patrouillotisme.



patrigot

un patrigot : de la boue. [Suisse]



patrilatéral

elle est patrilatérale, il est patrilatéral : elle, il concerne les liens de parenté du côté du père.

elles sont patrilatérales, ils sont patrilatéraux


un mariage patrilatéral : le type d'organisation matrimoniale qui oblige un fils à choisir sa conjointe dans la descendance des sœurs de son père.

une cousine matrilatérale, un cousin matrilatéral : une, un enfant d'un frère ou d'une sœur de la mère.

elles sont matrilatérales, ils sont matrilatéraux


un mariage matrilatéral : avec une personne de la famille de la mère.

Le mot patrilatéral est composé de patri- (du latin pater, patris « père ») utilisé particulièrement en anthropologie et sociologie dans la composition de termes où il indique la relation du côté du père, et de linéaire pris au sens de linéal, probablement d'après l'anglais patrilinear attesté depuis 1913.



patrilignage

un patrilignage : un groupe de filiation patrilinéaire.

un matrilignage : un groupe de filiation matrilinéaire.



patrilinéaire

elle, il est patrilinéaire : est fondé(e) sur la seule ascendance paternelle en ce qui concerne la filiation, l'organisation familiale et sociale d'un groupe, d'un clan.

elle, il est matrilinéaire :

  • repose sur l'ascendance maternelle, un enfant étant affilié exclusivement au groupe des parents de sa mère ;

  • applique cette règle de filiation.


une matrilinéarité : une règle de filiation matrilinéaire, où seule l'ascendance par les femmes est prise en compte.

Le mot patrilinéaire est composé de patri- (du latin pater, patris « père ») utilisé particulièrement en anthropologie et sociologie dans la composition de termes où il indique la relation du côté du père, et de linéaire pris au sens de linéal, probablement d'après l'anglais patrilinear attesté depuis 1913.



patrilocal

elle est patrilocale, il est patrilocal : est déterminé(e) par le lieu de résidence du père du mari.

elles sont patrilocales, ils sont patrilocaux


elle est matrilocale, il est matrilocal : réside sur le territoire ou dans la maison de la mère de l'épouse.

elles sont matrilocales, ils sont matrilocaux


Le mot patrilocal est composé de patri- (voir : patrilinéaire) et de local probablement d'après l'anglais patrilocal, attesté depuis 1906.



patrimoine, patrimonial, patrimonialement, patrimonialisation, patrimonialité

un patrimoine :

  • l'ensemble des biens hérités des ascendants ou réunis et conservés pour être transmis aux descendants ;

  • ce qui est transmis à une personne, une collectivité, par les ancêtres, les générations précédentes, et qui est considéré comme un héritage commun ;

  • en savoir plus : Géoconfluences.


un patrimoine génétique, héréditaire : un génotype, l'ensemble des gènes transmis à un individu par ses parents.

le patrimoine culturel immatériel : [culture] l'ensemble des connaissances, des représentations, des savoir-faire, des expressions et des pratiques culturelles propres à un groupe humain et susceptibles d'être transmis. En anglais : intangible cultural heritage. Journal officiel de la République française du 22/07/2010.

elle est patrimoniale, il est patrimonial :

  • fait partie d'un patrimoine ;

  • elle est relative, il est relatif au patrimoine.


elles sont patrimoniales, ils sont patrimoniaux

L’inflation patrimoniale (en anglais heritage boom) est une extension rapide et importante du champ du patrimoine. Celui-ci n’a cessé de s’élargir, depuis une attention exclusivement portée aux monuments les plus anciens et les plus imposants au XIXe siècle, à l’intérêt porté aujourd’hui au patrimoine immatériel (danses, chants, pratiques rituelles, fêtes traditionnelles, jeux…). Le titre d’un ouvrage de Nathalie Heinich (2009) résume ce mouvement d’un trait d’humour : La fabrique du patrimoine : « de la cathédrale à la petite cuillère ». En savoir plus : Géoconfluences. (en anglais heritage boom) est une extension rapide et importante du champ du patrimoine. Celui-ci n’a cessé de s’élargir, depuis une attention exclusivement portée aux monuments les plus anciens et les plus imposants au XIXe siècle, à l’intérêt porté aujourd’hui au patrimoine immatériel (danses, chants, pratiques rituelles, fêtes traditionnelles, jeux…). Le titre d’un ouvrage de Nathalie Heinich (2009) résume ce mouvement d’un trait d’humour : La fabrique du patrimoine : « de la cathédrale à la petite cuillère ». En savoir plus : Géoconfluences.

patrimonialement : à titre de patrimoine.

Ainsi, et cette idée est désormais hégémonique dans le champ des études patrimoniales, parler de patrimoine ne revient pas uniquement à évoquer l’ensemble extensible à l’envi d’objets, matériels ou immatériels, qu’il désigne, mais aussi à rendre compte du processus par lequel ces derniers obtiennent le statut de patrimoine : la patrimonialisation. Ce néologisme qualifie l’ensemble des événements, impliquant des acteurs pluriels, qui transforment la chose, quelle qu’elle soit, en patrimoine. C’est pourquoi, selon Lucie Morisset, le patrimoine et la patrimonialisation sont un « écosystème » (Morisset, 2009, p. 18). Par ailleurs, ces objets patrimoniaux peuvent aussi être dépourvus de leur statut : c’est la dépatrimonialisation, sujet encore peu étudié dans les sciences humaines et sociales. En savoir plus : Géoconfluences.

La dépatrimonialisation est un courant actuel des études du patrimoine qui met l’accent sur les limites du processus de patrimonialisation, dans la continuité des études critiques de patrimoine (critical heritage studies). La dépatrimonialisation vise à remettre en question les évidences du patrimoine, en réaction au « tout patrimoine » : pourquoi patrimonialiser ? Que patrimonialiser ? Comment sortir des impasses induites par les logiques de patrimoine ? En savoir plus : Géoconfluences.

une patrimonialité :

  • un système selon lequel une charge est obtenue par hérédité ;

  • l'action de transmettre comme un patrimoine commun ;

  • le fait d'appartenir à un patrimoine commun.


un matrimoine : tout ce qui dans le mariage relève normalement de la femme.

elle est matrimoniale, il est matrimonial :

  • concerne le mariage ;

  • a rapport à la vie conjugale.


elles sont matrimoniales, ils sont matrimoniaux

matrimonialement

les journées du patrimoine, les journées du matrimoine

Le nom (un) patrimoine est emprunté au latin patrimonium « bien de famille, patrimoine » au propre et au figuré dans la lang. classique ; dans la langue ecclésiastique « patrimoine de l'Église ; patrimoine de saint Pierre » ; au Moyen Âge, plus spécialement patrimonium Crucifixi « les biens ecclésiastiques ».

Le mot patrimonial est emprunté au bas latin juridique patrimonialis « du patrimoine ».



patriotard, patriote, patrioterie, patriotique, patriotiquement, patriotiser, patriotisme

une patriotarde, un patriotard : celle, celui qui exprime un patriotisme violent, agressif.

elle est patriotarde, il est patriotard

une, un patriote :

  • celle, celui qui aime sa patrie, qui se met à son service, qui prend les armes pour sa défense ;

  • une partisane, un partisan des idées républicaines ou révolutionnaires.


elle, il est patriote

une patrioterie : un patriotisme étroit et exagéré.

elle, il est patriotique :

  • témoigne de, exprime un vif attachement à la patrie ;

  • relève du patriotisme de la Révolution française, appartient aux patriotes.


patriotiquement : d'une manière patriotique.

patriotiser : rendre patriote.

un patriotisme :

  • un attachement profond et dévouement à la patrie, souvent avec volonté de la défendre militairement en cas d'attaque extérieure ;

  • un attachement à sa région, sa ville, son village.


Le mot patriote est emprunté au bas latin patriota « compatriote », en grec π α τ ρ ι ω ́ τ η ς. Bon, vrai patriote a été emprunté par l'anglais good, true patriot, qui l'a abrégé en patriot ; ce dernier a été repris par le français au 18ème siècle.



patristique

elle, il est patristique : elle est relative, il est relatif aux Pères de l'Église.

la patristique : la science qui étudie la doctrine, les écrits, la vie des Pères de l'Église.

Le mot patristique est emprunté au latin ecclésiastique du 17ème siècle patristica (sous-entendu theologia), dérivé de pater, patris « père », notamment «Père de l'Église», en grec π α τ η ́ ρ, π α τ ρ ο ́ ς « père ».



patrociner

patrociner : parler longuement et de façon importune pour tenter de convaincre.

Le verbe patrociner est emprunté au latin patrocinari « défendre, protéger, prendre sous sa protection », dérivé de patronus, voir : patron (1).



patrocline, patroclinie

un individu patrocline : un individu chez lequel prédominent les caractères hérités de son père, par opposition à matrocline.

une hérédité patrocline ou une patroclinie : l'apparition, chez les enfants, de caractères venant presque uniquement de leur père.

Le mot patrocline est composé de patro- tiré du génitif du grec « père » et de -cline tiré du suffixe grec « qui penche vers ».



patrologie

une patrologie :

  • une collection complète des ouvrages des Pères de l'Église ;

  • une patristique.


Ce nom est emprunté au latin ecclésiastique patrologia, composé de patro- (en grec π α τ η ́ ρ, π α τ ρ ο ́ ς « père ») et de -logia (voir : -logie).



patron

1. un patron :

  • dans l'Antiquité romaine, le chef d'une gens patricienne auquel des personnes libres mais de condition inférieure étaient rattachées par les liens de la clientèle ;

  • le maitre d'un esclave affranchi ;

  • un personnage influent chargé de représenter à Rome les citoyens d'une cité, d'une ville de province et de défendre leurs intérêts.


une matrone :

  • dans l'Antiquité romaine, une dame, une femme mariée ;

  • une femme d'âge mûr, d'aspect digne et respectable ;

  • une parfaite épouse, mère et femme d'intérieur ;

  • une femme d'un certain âge et d'allure vulgaire ;

  • une entremetteuse, une tenancière de maison close ;

  • une sage-femme.


une patronne, un patron :

  • dans la religion catholique, une sainte attribuée comme protectrice, un saint attribué comme protecteur à une personne qui en a reçu le nom du baptême ;

  • une sainte ou un saint qu'un pays, une nation, une ville ou une communauté reconnait pour protecteur ou à qui est dédiée une église, une chapelle ;

  • une personne influente qui favorise la carrière de quelqu'un par un appui matériel ou moral.


une patronne : celle qui commande des personnes qui sont à son service, qu'elle fait travailler ou qu'elle emploie.

un patron : celui qui commande des personnes qui sont à son service, qu'il fait travailler ou qu'il emploie.


Le nom (un) patron (1) est emprunté au latin patronus « patron (opposé à client) » « protecteur des plébéiens », au figuré « défenseur, protecteur, appui » «ancien maitre d'un affranchi », attesté en latin médiéval au sens de « saint patron », dérivé de pater « père ». Le sens « celui qui commande un bateau » est emprunté à l'italien padrone de même sens et de même origine.


2. un patron :

  • un modèle dessiné, peint ou découpé, d'après lequel travaillent certains artisans ;

  • un support découpé utilisé pour dessiner ou peindre une forme.


Le nom (un) patron (2) est le même mot que patron (1) développé dans une acception figurée. Voir aussi : pattern (ci-dessous).



patronage

1. un patronage : l'ensemble des rapports qui lient les patrons aux clients ou aux esclaves affranchis.


2. un patronage :

  • la protection d'un saint patron ;

  • une protection, une aide accordée par une personne influente ;

  • une organisation destinée à recevoir des enfants et des adolescents durant leurs loisirs et qui propose des activités sportives et éducatives distrayantes et formatrices ;

  • [économie et gestion d'entreprise] un soutien moral explicite apporté à une personne, une manifestation ou une organisation. En anglais : sponsorship. Voir aussi : mécénat, parrainage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.



3. un patronage (3) :

  • une organisation qui apporte une aide matérielle et/ou morale à des personnes démunies, qui éduque, forme et place des jeunes de milieux défavorisés ;

  • l'ensemble des œuvres d'initiatives privées qui tendent à favoriser l'amendement des délinquants et plus spécialement le reclassement social des condamnés libérés.


aller au patro : au patronage.


4. un patronage (4) :

  • l'ensemble des opérations de mise au point des patrons d'une chaussure ;

  • les patrons mis au point.


Le nom (un) patronage est dérivé de patron, avec le suffixe -age.



patronal, patronat

un patronat (1) :

  • dans l'Antiquité romaine, le titre de patron, la qualité de patron ;

  • l'ensemble des rapports et des droits qui lient le patron à ses clients, aux esclaves affranchis.


elle est matronale ou matronienne, il est matronal ou matronien : est digne d'une matrone.

elles sont matronales ou matroniennes, ils sont matronaux ou matroniens


les matronales : une fête romaine qui était célébrée par les femmes.


elle est patronale, il est patronal (1) : elle, il concerne la sainte patronne ou le saint patron d'une paroisse, d'un lieu, d'une personne.

elles sont patronales, ils sont patronaux


une fête patronale : communale.


elle est patronale, il est patronal (2) : elle est relative, il est relatif à un ou plusieurs employeurs ou chefs d'entreprises.

elles sont patronales, ils sont patronaux

le patronat (2) :

  • le pouvoir du patron à l'égard de ses ouvriers, de ses employés ;

  • l'ensemble des chefs d'entreprises, organisés et structurés.


Le mot patronal est dérivé de patron, avec le suffixe -al.


Selon les sens, le nom (un) patronat est emprunté au bas latin patronatus « condition de patron, patronage, droits de l'ancien maitre sur l'affranchi », dérivé de patronus, voir : patron, ou est dérivé de patron celui qui commande à des employés », avec le suffixe -at.


patroniser

patroniser (1) :

  • protéger en qualité de saint patron ;

  • introduire, patronner dans le monde.


une impatronisation : l'action d'impatroniser, de s'impatroniser.

impatroniser :

  • introduire quelqu'un en maitre, en patron ;

  • mettre en place, faire adopter avec autorité.


s'impatroniser :

  • s'insinuer ;

  • s'imposer en maitre.



patroniser (2) : conduire une embarcation en qualité de patron.

Ce verbe est dérivé de patron.



patronné

une patronnée, un patronné : une, un enfant qui fréquente un patronage. [Belgique]



patronner

1. patronner :

  • user de son autorité, de sa renommée, de son influence pour favoriser la réussite de quelqu'un ;

  • œuvrer pour la réussite d'une entreprise, une activité, une œuvre ;

  • apporter un soutien financier, aider de sa renommée, de son autorité.


Ce verbe est dérivé de patron (1).


2. patronner :

  • découper, tailler sur un patron ;

  • mettre au point les patrons qui serviront à couper les diverses pièces d'un modèle de chaussure ;

  • colorier à l'aide d'un patron à jours.


Ce verbe est dérivé de patron (2).



patronnesse

une patronnesse : une femme qui patronne un artiste, un écrivain, une personne du monde des arts, une activité artistique.

une (dame) patronnesse : une femme qui se consacre à des œuvres de bienfaisance.

Ce mot est dérivé de patron (1) d'après l'anglais patroness « femme patron » féminin de patron « protecteur », lui-même emprunté au français.



pâtronnet

une pâtronnette : une jeune apprentie pâtissière.

un pâtronnet : un jeune apprenti pâtissier.


Ce nom est dérivé de patron (1), avec le suffixe -et.



patronnier

une patronnière, un patronnier : une ouvrière, un ouvrier qui crée les modèles des différentes pièces constitutives d'une chaussure.

Ce nom est dérivé de patron (2), avec le suffixe -ier.



patronyme, patronymie, patronymique

un patronyme ou nom patronymique : le nom de famille, notamment lorsqu'il est transmis par le père.

une patronymie : un régime où le nom de l'enfant est dérivé de celui du père ou d'autres parents patrilinéaires.

un nom patronymique :

  • dans l'Antiquité, un nom dérivé de celui d'un personnage illustre, et qui servait à désigner les descendants de ce personnage ;

  • le nom de famille, notamment lorsqu'il est transmis par le père.


elle, il est patronymique : elle est relative, il est relatif au patronyme.

un matronyme : un nom de famille transmis par la mère.

une matronymie : un système dans lequel le nom des descendants est tiré de celui de la mère ou des autres parents matrilinéaires.

elle, il est matronymique : elle est relative, il est relatif au nom de famille transmis par la mère.

Le mot patronymique est emprunté au bas latin grammatical patronymicus, adjectif également comme substantif patronymicum « nom donné d'après le nom du père », emprunté au grec π α τ ρ ω ν υ ́ μ ι κ ο ς « qui porte le nom du père » (de π α τ η ́ ρ, π α τ ρ ο ́ ς « père » et de ο ́ ν ο μ α « nom »).



patrouillage, patrouillard, patrouille, patrouiller, patrouilleur, patrouillis, patrouillotte, patrouillotique, patrouillotisme, patrouillotisme

1.A. une patrouillarde, un patrouillard : un soldat en patrouille.

une patrouille :

  • une ronde effectuée par un détachement de police civile ou militaire ; le détachement qui effectue cette ronde ;

  • un déplacement d'un groupe de militaires ou de partisans chargés d'effectuer une mission ponctuelle (reconnaissance, observation) ou routinière ; le détachement qui effectue cette mission ;

  • un déplacement aléatoire de quelqu'un lors d'une recherche ou d'une quête ;

  • un groupe de personnes organisées exerçant une surveillance dans un contexte particulier ;

  • un groupe organisé dans un mouvement de jeunesse.


patrouiller (1) :

  • aller en patrouille, faire une patrouille ;

  • aller et venir à la recherche ou à la découverte de quelque chose ;

  • surveiller, protéger un lieu.


une patrouilleuse, un patrouilleur : une soldate ou un soldat qui fait partie d'une patrouille.

un patrouilleur : un navire ou un avion chargé d'effectuer des patrouilles, des missions de surveillance et de protection.

un patrouillotisme (1) : une manie de faire des patrouilles, un zèle exagéré des patrouilles.


1.B. un patrouillage : l'action de patrouiller, de patauger ; le résultat de cette action.

patrouiller (2) :

  • patauger dans la boue, barbotter ;

  • manier, tripoter brutalement ou indiscrètement quelqu'un ou quelque chose ;

  • tripoter, tripatouiller.


un patrouillis : un bourbier, une flaque d'eau boueuse.

Patrouiller est une variante de patouiller (voir ce mot) le r est dû à des mots dialectaux de sens analogues : gadrer, gadrouiller, vadrouiller.


2. elle, il est patrouillotte : est patriotique.

elle, il est patrouillotique : est propre au patrouillotisme.

un patrouillotisme (2) : un patriotisme exacerbé.



patte, patté, patte-de-lièvre, patte-de-loup, patte-d'oie, pattée, patte-fiche, pattelette, patte-mâchoire, pattemouille, patte-pelu

1. une patte :

  • chacun des membres ou appendices pairs et articulés qui prennent appui sur le sol et soutiennent le corps d'un animal, assurant à la fois les fonctions de locomotion et pour certains de préhension ;

  • en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.


en entomologie : des pattes ambulatoires, des pattes coureuses, des pattes fouisseuses, des pattes locomotrices, des pattes natatoires, des pattes ovigères, des pattes ravisseuses, des pattes sauteuses, des pattes ventouses, des fausses-pattes.

une patte-de-lièvre : un trèfle des champs.

une patte de lièvre (dans les voies de chemin de fer).

une patte-de-loup : un lycope, une plante.

une patte-d'oie :

  • un carrefour où une voie se divise en plusieurs branches ;

  • une ride qui présente plusieurs sillons disposés en éventail à partir du coin externe de l'œil ;

  • un assemblage de pièces de charpente présentant en plan la forme triangulaire.


mouiller en patte d'oie : par gros temps, jeter trois amarres, disposées en triangle.

elle est pattée, il est patté :

  • est boueuse ou boueux ;

  • a de la plume jusqu'aux pattes ;

  • dont les pieds sont chargés de terre ;

  • sur un écu, un blason, dont les branches s'élargissent à leur extrémité en forme de patte.


une pattée : ce qui peut être emporté entre les pattes.

une pattée : dans le plain-chant (chant grégorien), une portée, ne comportant que quatre lignes, qui se traçait avec une plume ou une griffe à quatre pieds en forme de patte.

une patte-fiche ou patte : une pièce métallique pointue à un bout et plate à l'autre, fichée dans du bois, du plâtre, pour fixer à une paroi quelque chose (un lambris, un châssis par exemple).

une pattelette : un rabat qui ferme un havresac et en recouvre la face extérieure.

une patte-mâchoire : un maxillipède, un appendice des crustacés.

une patte-pelue : celle qui est hypocrite, sournoise.

un patte-pelu : celui qui est hypocrite, sournois.


un empattement :

  • une maçonnerie à la base d'un mur ;

  • une griffe à la base d'une colonne ;

  • une base ou une partie plus larges,

  • une distance entre les essieux d'un véhicule.


empatter : joindre des pièces de bois avec des pattes, des sortes de clous.

Le nom (une) patte (1) vient du radical onomatopéique patt-, imitant le bruit que font deux objets qui se heurtent, et qui est bien répandu dans les langues romanes (roumain, italien, catalan, espagnol, portugais). L'ancien français utilisait plus fréquemment poe, pote « patte », issu du préceltique pauta (à comparer avec : empoté).

Le mot patte-pelu est composé de patte (1) et de pelu « garni de poils », forme ancienne de poilu.

Le verbe épater est dérivé d'une patte. D'où : épatamment, épatant, de l'épate, épaté, un épatement, un épateur.

Les mots pataud, patauger, un patin, une patoche, patouiller, patrouiller et pattu sont dérivés de patte.

voir aussi : patin, patouiller, patrouiller, pied (-pède, -pode).



2. une patte :

  • un chiffon, un linge ;

  • un torchon ;

  • une serpillère ;

  • une pièce de tissu en bon état, quelquefois neuve, de dimensions variées, utilisée pour divers usages ;

  • un linge, un vêtement.


être dans la patte : être dans la fripe, avoir un métier dans le secteur du vêtement.

devenir patte : devenir mou et flasque comme un vieux chiffon.

une patte à relaver : un chiffon mouillé servant à nettoyer la table, à laver la vaisselle.

une patte à cul : une serviette hygiénique.

des pattes : des flocons de neige.

une pattemouille : un linge mouillé que l'on interpose entre le fer et le tissu pour repasser certains vêtements et donner de l'apprêt aux étoffes.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (une) patte (2) vient d'un mot de l'est et du sud-est du domaine d'oïl, du francoprovençal, du rhétique central et occidental et de l'Italie du Nord, remontant au longobard paita « vêtement ».

Le nom (une) pattemouille est composé de patte (2) et de mouille, forme de mouiller.



patte-étendue

une patte-étendue : un nom vernaculaire de Calliteara pudibunda, un lépidoptère de la famille des lymantriidés.



patter

patter :

  • pour un gibier et plus particulièrement le lièvre, emporter de la terre humide avec ses pattes par temps de dégel ou en terrain lourd ;

  • pour de la terre humide, lourde ou argileuse, coller aux pieds ou aux roues d'un véhicule.


Ce verbe est une altération, par attraction avec patte (1), de l'ancienne forme paster « coller, comme de la pâte aux pieds des animaux (en parlant de la terre) » correspondant au second sens qui se rattache originellement à l'étymon de pâte.



pattern

un pattern :

  • l'ensemble des dessins formés par le plumage ;

  • un modèle simplifié d'une structure de comportement individuel ou collectif, établi à partir des réponses à une série homogène d'épreuves et se présentant sous forme schématique.


Le nom (un) pattern est emprunté à l'anglais pattern « modèle, type, patron », une forme altérée du moyen anglais patron, emprunté au français patron, cette forme s'étant spécialisée dans la désignation de choses alors que l'anglais patron subsistait pour parler de personnes.



pattier

une pattière, un pattier : une personne qui récupère les vieux chiffons, les objets hors d'usage, la ferraille.

Ce nom est dérivé de patte (2), avec le suffixe -ier, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pattinsonage

un pattinsonage : un traitement des plombs argentifères qui a pour but de séparer l'argent du plomb.

H. L. Pattinson : un chimiste en métallurgie.



pattu

elle est pattue, il est pattu :

  • a de grosses pattes ;

  • dont les pattes sont garnies d'une touffe de plumes ;

  • a de grosses, de fortes jambes ;

  • évoque de grosses pattes d'animal ;

  • pour un vêtement, est évasé(e) du bas ;

  • pour un arbre, dont la patte, le renflement, le contrefort au niveau du sol, est défectueuse, par exemple enflée.


Ce mot est dérivé de patte, avec le suffixe -u.



pâturable, pâtural, pâturant, pâture, pâtureau, pâturer, pâturin

elle, il est pâturable : peut être pâturé(e), livré(e) à la pâture.

un pâtural : un pâturage médiocre et sec, où l'on conduit les bestiaux quand on doit les retirer des bons prés, en avril, pour laisser croître l'herbe.

un animal pâturant : qui pâture.

une pâture :

  • tout ce qui sert de nourriture aux animaux ;

  • un aliment que l'on donne aux animaux domestiques ;

  • un fourrage destiné au bétail ;

  • l'action de prendre, de chercher sa nourriture ;

  • un terrain couvert d'herbe destinée à être consommée sur place par le bétail ;

  • de la nourriture pour les humains ;

  • ce qui alimente intellectuellement, spirituellement un besoin, un désir, une recherche.


donner, jeter, livrer, offrir en pâture : abandonner, livrer à l'action de quelqu'un ou quelque chose.

un pâtureau :

  • un lieu où l'on fait pâturer les bœufs ;

  • un pastoureau.


pâturer :

  • se nourrir en broutant, en paissant ;

  • brouter, manger, prendre sa pâture ;

  • conduire les bêtes au pâturage, garder les bêtes qui pâturent ;

  • donner à manger au bétail, faire paitre le bétail ;

  • manger ;

  • se nourrir intellectuellement, spirituellement.


un pâturin : un genre de plante.

Le nom (une) pâture vient du latin pastura, à basse époque « action de paitre, de brouter ; nourriture des animaux », au Moyen Âge « droit de pacage » et « terrain de pâture, pâturage ».

Le nom (une) paisson vient du latin pastio, pastionis « action d'élever des bestiaux, des animaux domestiques ; pâturage, pacage ».

Le verbe paitre, paître, vient du latin pascere « mener paitre, faire paitre ; nourrir, entretenir », au figuré « faire croître, développer ; repaitre, réjouir », et l'emploi poétique « brouter, paitre ».

Le nom (un) panage (= l'action de mener les porcs en forêt pour leur faire paitre les fruits des arbres) vient du latin médiéval pastionaticum « droit de glandage des porcs », dérivé du latin pastio « élevage des bestiaux ; pâturage, pacage », et en latin médiéval « glandage des porcs, droit de glandage des porcs » (voir : paisson 1). Plusieurs autres formes de latin médiéval résultent d'une latinisation plus ou moins complète de l'ancien français pa(s)nage : pasnaticum, pasnagium, pannagium, panagium.

Le nom (un) pâquis (= un pâturage ; le lieu où le gibier prend sa nourriture) vient d'un mot dialectal, variante de pâtis, par croisement avec pasquier « pâturage », du latin populaire pascuarium « pâturage ».

Le nom (un) pâtis (= un terrain de médiocre qualité, qui était généralement en pâture perpétuelle ou, plus rarement, en culture pour une longue durée ; une lande ou une friche où l'on met paitre les bestiaux) vient du latin populaire pastīcium, dérivé de pastus « pâture, nourriture (des animaux) », de pastum, participe passé de pascere, voir : paitre, paître.

Le mot nomade est emprunté au latin d'époque impériale nomas, nomadis « membre de tribu de pasteurs itinérants », surtout au pluriel pour désigner des peuplades errantes d'Afrique du Nord, emprunté au grec ν ο μ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « qui change de pâturage, qui erre à la façon des troupeaux ou des conducteurs de troupeaux d'un pâturage à l'autre » dérivé de ν ε ́ μ ε ι ν « faire paitre ».



paturon, pâturon

un paturon ou pâturon :

  • la partie de la jambe du cheval située entre le boulet et la couronne et correspondant à la première phalange ;

  • la partie identique de la patte d'un bovidé ;

  • un pied.


Ce nom est dérivé, à l'aide du suffixe -on, de l'ancien français pasture « partie de la jambe du cheval », lui-même tiré de l'ancien français empasturer « mettre des entraves à un animal » dérivé de l'ancien français pasture « lien avec lequel on attache le cheval », issu, par substitution du suffixe -ura, du bas latin storia « corde, laisse retenant un cheval au pâturage », substantivation de [chorda] pastoria « corde de berger », voir : empêtrer. À comparer avec l'ancien normand pasturon « partie des fers qui enserre les pieds des prisonniers », dérivé de l'ancien français pasture « entrave d'un cheval ».



Pau

elle est paloise, il est palois : est de la ville de Pau, en France.

une Paloise, un Palois



pauchouse

une pauchouse ou pochouse : une matelote de poissons, une spécialité culinaire.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



pauciflore

elle, il est pauciflore : porte peu de fleurs.

Le mot pauciflore est composé de pauci- tiré du latin pauci « un petit nombre de » et -flore.



paucité

une paucité : une petite quantité, un petit nombre.

Le nom (une) paucité est emprunté au latin paucitas « petit nombre ».



Paul, pauleter, paulette, Paulette

1. Paul, Paulette : des prénoms.


2. pauleter : payer sa paulette.

une paulette : sous l'Ancien Régime, un impôt annuel que devaient acquitter les officiers de justice et des finances pour valider la transmission de leur charge.

Ce nom est dérivé de celui du financier Charles Paulet, qui eut l'idée et obtint le bail de cet impôt institué par l'édit de décembre 1604.



paulicianisme, paulicien

un paulicianisme : la doctrine des pauliciens.

une paulicienne, un paulicien : une, un membre d'une secte hétérodoxe apparue en Asie mineure au milieu du 7ème siècle, dont la doctrine qui présentait un certain dualisme, rejetait le baptême et l'eucharistie, l'Église, ses traditions et ses dogmes, chacun étant libre d'interpréter les textes sacrés.

Ce nom est emprunté au latin pluriel Pauliciani, une transcription du grec byzantin peut-être dérivé du nom de Saint-Paul « le grand épurateur du christianisme primitif ».



paulien

une action paulienne :

  • une action judiciaire par laquelle les créanciers pouvaient intenter contre un débiteur frauduleux ;

  • une action révocatoire par laquelle le créancier fait révoquer les actes de son débiteur qui lui portent préjudice et qui ont été accomplis en fraude de ses droits.


Ce mot est dérivé du latin Paulianus « de Paul », de Paulus « surnom romain porté entre autres par le prêteur qui institua cette action judiciaire », avec le suffixe -ien.



pauline, Pauline

Pauline : un prénom.


une pauline : une ancienne diligence.

Ce nom est dérivé du prénom Paul, avec le suffixe -ine (-in).



pauliniidé

les pauliniidés : une famille d'insectes orthoptères cælifères acridoïdes.



paulinien, paulinisme, pauliste

1. elle, il est pauliste : est de São Paulo, une ville et une province au Brésil.

une, un Pauliste

Ce mot est emprunté au portugais paulista « relatif à la province de São Paulo » et au portugais paulistano « de, ou relatif à la ville de São Paulo ».


2. elle est paulinienne, il est paulinien : elle est relative, il est relatif à saint Paul ou à son enseignement.

une paulinienne, un paulinien : une partisane, un partisan de la doctrine de saint Paul.

un paulinisme : la doctrine de saint Paul.

un pauliste : un membre d'une société de prêtres missionnaires fondée aux États-Unis en 1858 et dédiée à saint Paul.

Le nom (un) pauliste est emprunté à l'anglais Paulist, du nom de l'apôtre Paul, pour désigner les membres d'une congrégation de prêtres missionnaires fondée à New York en 1858.



paulownia

un paulownia : un arbre ; sa fleur.

Anna Paulowna, fille du tsar Paul 1er

Ce nom vient de celui d'Anna Paulowna, fille du tsar Paul 1er, à qui cet arbre fut dédié en 1835 par les botanistes allemands Siebold et Zuccarini, avec le suffixe -ia, sur le modèle de nombreux noms botaniques: magnolia, bégonia, fuchsia.



paume, paumé, paumée, paumelle, paumer, paumier, paumoyer, paumure

une paume :

  • le dedans de la main, entre le poignet et la base des doigts ;

  • un palme, une ancienne unité de mesure ;

  • une coupe oblique exécutée à l'extrémité d'un chevron ou d'une panne ;

  • un jeu, un sport (un jeu de paume).


une paumée, un paumé : celle, celui qui est dans un état de misère et de détresse autant matérielles que morales.

elle est paumée, il est paumé :

  • est égaré(e) ;

  • est désemparé(e).


une paumée :

  • un engagement conclu par des contractants qui se frappent la paume de la main ;

  • une mise à prix [Belgique] ;

  • pour un futur chevalier, une colée sur la nuque.


une paumelle (1) :

  • un gant en cuir qui recouvre la paume de la main, pourvu d'une plaque en métal quadrillé dont se sert le voilier pour pousser son aiguille ;

  • un outil de bois qui sert à donner aux peaux la souplesse et le grain ;

  • une ferrure pivotant sur gond, permettant l'ouverture d'une porte, d'une croisée, d'un châssis.


en argot :

  • paumer la gueule : frapper quelqu'un, lui donner des coups.

  • paumer un coup : être frappé.

  • paumer quelqu'un : l'attraper, le prendre sur le fait, l'arrêter.


paumer son temps : perdre son temps.

paumer quelque chose, paumer quelqu'un : le perdre, l'égarer.

paumer quelque chose : le mettre à prix. [Belgique]

se paumer : se perdre, s'égarer, se fourvoyer.


1. une paumière, un paumier :

  • une fabricante, un fabricant, une vendeuse, un vendeur d'accessoires de jeu de paume ;

  • celle, celui qui pratique le jeu de paume, un jeu ou un sport proche du jeu de paume.


une marchande paumière, un marchand paumier, une maitre paumière, un maitre paumier : celle, celui qui tient un jeu de paume dans une salle.

2. un paumier : un daim de cinq ans, dont l'empaumure commence à se développer.


paumoyer :

  • mesurer à la paume une récolte de lin ou de chanvre ;

  • haler à la main une aussière, un câble, une échelle de corde, une embarcation, etc ;

  • coudre en utilisant la paumelle ;

  • assouplir le cuir à la paumelle. paumoyer la toile :

  • serrer une voile en ramassant les plis sur la vergue.


je paumoie, tu paumoies, il paumoie, nous paumoyons, vous paumoyez, ils paumoient ;
je paumoyais ; je paumoyai ; je paumoierai ; je paumoierais ;
j'ai paumoyé ; j'avais paumoyé ; j'eus paumoyé ; j'aurais paumoyé ; j'aurais paumoyé ;
que je paumoie, que tu paumoies, qu’il paumoie, que nous paumoyions, que vous paumoyiez, qu’ils paumoient ;
que je paumoyasse, qu’il paumoyât, que nous paumoyassions ; que j'aie paumoyé ; que j'eusse paumoyé ;
paumoie, paumoyons, paumoyez ; aie paumoyé, ayons paumoyé, ayez paumoyé ;
(en) paumoyant.

se paumoyer : se hisser à la force des bras le long d'un cordage.

je me paumoie, tu te paumoies, il se paumoie, nous nous paumoyons, vous sous paumoyez, ils se paumoient ;
je me paumoyais ; je me paumoyai ; je me paumoierai ; je me paumoierais ;
je me suis paumoyé(e) ; je m'étais paumoyé(e) ; je me fus paumoyé(e) ; je me serai paumoyé(e) ; je me serais paumoyé(e) ;
que je me paumoie, que tu te paumoies, qu'il se paumoie, que nous nous paumoyions, que vous vous paumoyiez, qu'ils se paumoient ;
que je me paumoyasse, qu'il me paumoyât, que nous nous paumoyassions ; que je me sois paumoyé(e) ; que je me fusse paumoyé(e) ;
paumoie-moi, paumoyons-nous, paumoyez-vous ; sois paumoyé(e), soyons paumoyées, soyons paumoyés, soyez paumoyé(e)(es)(s) ;
(en) se paumoyant.

une paumure : une empaumure, la partie des bois du cerf ou du chevreuil, s'élargissant comme la paume de la main et portant trois, quatre ou cinq andouillers, rangés comme des doigts.

Le nom (une) paume vient du latin palma « paume, creux de la main ». D'où : un palma-christi, il est palmaire, des palmas, un palme, une palmée, palmer (1), empaumer, une empaumure.

Le nom (une) paumelle (1) est dérivé de paume, avec le suffixe -elle. Voir aussi : pommelle.

Le nom (un) paumier (2) est dérivé de paume en tant que radical de paumure, empaumure, avec le suffixe -ier.

Le nom (une) palme est emprunté au latin palma proprement « paume, creux de la main », d'où « feuille de palmier, palmier ; fruit du palmier ; emblême de la victoire ». D'où : une palmacée, un palmarès, un palmarium, palmature, il est palmé, palmer (2), une palmeraie, une palmette, palmi-, un palmiste, un palmitate, un palmite, une palmitine, un acide palmitique, une palmure.


une paumelle (2) : une orge de printemps.

Le nom (une) paumelle (2) est emprunté avec substitution de suffixe à l'ancien provençal palmola, paumola, en latin palmula, proprement « petite palme », la plante ayant été ainsi nommée en raison de la forme de l'épi.



paupérisation, paupériser, paupérisme

une paupérisation :

  • un appauvrissement continuel et progressif affectant principalement les classes pauvres ;

  • un appauvrissement général d'une population.


paupériser : appauvrir une classe sociale ou une population.

un paupérisme : un état permanent de pauvreté d'une certaine classe sociale, ou de toute une population.

Le nom (une) paupérisation est probablement emprunté à l'anglais pauperization, dérivé de to pauperize (voir : paupériser).

Le verbe paupériser est probablement formé sur paupérisation par substitution de -iser à -isation ou est emprunté à l'anglais to pauperize dérivé de pauper (voir : paupérisme).

Le nom (un) paupérisme est emprunté à l'anglais pauperism, dérivé savant, attesté depuis 1815, de pauper « indigent » emprunté lui-même au latin (voir : pauvre) et attesté depuis 1631.



paupière

une paupière : chacun des deux replis musculo-membraneux mobiles bordés de cils qui peuvent recouvrir l'œil et le protéger d'une lumière trop vive ou de l'action de corps étrangers.

elle est palpébrale, il est palpébral : est relative, relatif ou appartient aux paupières.

elles sont palpébrales, ils sont palpébraux


elle est naso-palpébrale, il est naso-palpébral : appartient au nez et aux paupières.

elles sont naso-palpébrales, ils sont naso-palpébraux


elle est oculo-palpébrale, il est oculo-palpébral : se rapporte à l'œil et à la paupière.

elles sont oculo-palpébrales, ils sont oculo-palpébraux

Le nom (une) paupière vient du latin palpetra de même sens, variante de palpebra.

Le mot palpébral est emprunté au bas latin palpebralis, dérivé de palpebra « paupière ».

bléphar(o)- est tiré du grec β λ ε ́ φ α ρ ο ν « paupière » ou β λ ε φ α ρ ι ́ ς « cil ».



paupiette

une paupiette :

  • une tranche de viande garnie d'une farce et roulée ;

  • un filet de poisson préparé de manière analogue.


Ce nom est probablement emprunté à l'italien polpetta de même sens, qui a pris en italien moderne le sens de « boulette de viande hachée », dérivé du latin pulpa, voir : pulpe.



paurométabole, paurométabolien, paurométabolisme

un insecte paurométabole : un insecte à métamorphoses graduelles.

les paurométaboles : l'ancienne sous-classe d'insectes à métamorphoses graduelles c'est-à-dire dont le développement est progressif.

elle est paurométabolienne, il est paurométabolien : elle, il adopte les caractéristiques des insectes paurométaboles.

un paurométabolisme : la faculté de se développer à la manière d'un insecte paurométabole.



pauropode

les pauropodes : une des quatre classes de myriapodes.



pausaire, pausal, pause, pause-

un pausaire : un prêtre d'Isis qui, au cours de processions, déposait la statue de la déesse dans des chapelles disposées le long des rues.

elle est pausale, il est pausal : elle est relative, il est relatif à une pause.

elles sont pausales, ils sont pausaux


une pause :

  • une suspension, une interruption momentanée d'une activité ou d'un processus ;

  • un temps de silence marqué par un locuteur dans l'interlocution ou le discours ;

  • un temps de repos interrompant une activité ;

  • [Belgique] chacune des périodes de travail qui constituent la journée de certains ouvriers, par postes, par relais (on lit parfois : pose) ;

  • un silence correspondant à la durée d'une mesure musicale ;

  • le signe notant ce silence ;

  • [audiovisuel / télévision] la fonction permettant d'interrompre le visionnage d'un programme de télévision diffusé en continu et de le reprendre ultérieurement au point d'interruption en différé. Ce même mot désigne une fonction propre à un magnétoscope. En anglais : pause. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

  • [sports / danse] une figure artistique figée qu'un danseur de break tient pendant une courte durée, en appui sur une ou plusieurs parties du corps telles que le pied, la main, le coude ou la tête. La pause invite les autres danseurs à enchainer selon leur propre vocabulaire chorégraphique. La pause s'effectue notamment pendant les arrêts musicaux. En anglais : freeze. Voir aussi : break, danseur de break. Journal officiel de la République française du 11 décembre 2022.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pause : Wiktionnaire.

une pause-café ou pause café : une courte interruption du travail pendant laquelle on prend une tasse de café ou tout autre rafraichissement. Voir : Office québécois de la langue française.

une pause-carrière : une année sabbatique.

une pause-crédit

une pause-déjeuner

une pause-détente

une pause-diner (anciennement : pause-dîner.

une pause-fromage

une pause-pipi ou pause pipi

une pause-promenade

une pause-repas

une pause-thé


une demi-pause (en musique)

On constate parfois une confusion entre pause et pose qui s'explique car poser vient du latin populaire pausare « cesser, s'arrêter » : "On avait une pose d'un quart d'heure avant le départ" (Aragon).

Le nom (une) pause est emprunté au latin pausa « cessation, arrêt, pause, trêve ».



-pause

-pause est tiré du grec π α υ ̃ σ ι ς « cessation, fin » :

une diapause : un ralentissement ou un arrêt dans le développement d'un animal.

une héliopause : une zone de transition entre l'héliosphère et le milieu interstellaire.

une magnétopause : la zone limite de la magnétosphère au-delà de laquelle le magnétisme terrestre est sans effet.

une ménopause

une mésopause : la limite extérieure de la mésosphère.

une plasmapause : la limite externe de la plasmasphère, caractérisée par une brusque décroissance de la densité électronique.

une stratopause

une tropopause

une turbopause : la limite supérieure des échanges liés à des phénomènes de turbulence, située à environ 100 kilomètres d'altitude.



pauser

pauser :

  • marquer une pause musicale ;

  • se reposer pendant un court instant.


Le verbe pauser est dérivé de pause qui est emprunté au latin pausa « cessation, arrêt, pause, trêve ».

Le verbe poser qui vient du latin populaire pausare « cesser, s'arrêter », d'où dans le latin des inscriptions chrétiennes « se reposer (en parlant d'un mort) », a pris le sens de poser dans le latin parlé de basse époque en absorbant les différents sens du latin ponere (voir : pondre), sens qui a éliminé le sens propre réservé à reposer.



pausette

une pausette : une petite pause.

Ce nom est un diminutif de pause, avec le suffixe -ette (-et).



paussidé, paussiné

les paussidés : une famille d'insectes coléoptères myrmécophiles, voisins des carabes et à ce titre parfois considérés comme une sous-famille de carabidés.

les paussinés : une sous-famille de carabidés.



pauvre, pauvrement, pauvret, pauvreté

elle, il est pauvre :

  • dont les ressources sont insuffisantes ;

  • possède à peine le strict nécessaire pour subvenir à ses besoins, a très peu d'argent ;

  • n'a pas de valeur ; a peu de valeur, de prix ;

  • dénote des ressources très modestes ;

  • est insuffisante ou insuffisant, en quantité trop faible ;

  • contient, renferme une faible quantité d'éléments d'une seule sorte ou de plusieurs ;

  • est peu fourni(e), dont le contenu est insuffisant ;

  • offre, présente peu de matière, peu de possibilités de développement ;

  • dénote un manque de qualités intellectuelles ou artistiques ;

  • inspire de la pitié, de la commisération ;

  • est en mauvais état, en piteux état, ou de qualité médiocre ;

  • est de peu de valeur ;

  • est de peu d'importance ;

  • est insignifiante ou insignifiant, est faible ;

  • est triste, pénible ;

  • est piètre, mauvaise ou mauvais dans son genre.


être pauvre comme Job : être très pauvre.

un sol pauvre : qui est peu fertile, qui donne peu.

un lieu pauvre : qui est habité, occupé par des personnes sans ressources, sans revenus.

un pays pauvre : dont la situation financière ou économique n'est pas prospère.

Pauvre imbécile. Académie française.

une, un pauvre : celle, celui qui n'a vraiment rien pour vivre, qui est dans la misère.

On a lu une pauvresse.

une, un pauvre d'esprit : celle, celui qui ne jouit pas de toutes ses facultés intellectuelles.

riche, pauvre : Académie française.

oh pauvre ! (pour marquer la surprise, la tristesse, la préoccupation, la commisération).

pauvre de moi ! pauvre(s) de nous ! pauvre de nôtres !

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

pauvrement :

  • d'une manière pauvre, d'une façon qui évoque une insuffisance de ressources ;

  • d'une manière insuffisante, faible ;

  • d'une manière maladroite, malhabile, médiocre.


elle est pauvrette, il est pauvret :

  • est un peu pauvre ;

  • est de peu de qualité, est très modeste.


une pauvrette, un pauvret : un pauvre petit.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la pauvreté : Wiktionnaire.

une pauvreté :

  • l'état, la condition d'une personne qui manque de ressources, de moyens matériels pour mener une vie décente ;

  • un aspect misérable ;

  • une insuffisance, un manque d'abondance ;

  • le caractère de ce qui est insuffisant, médiocre ;

  • une action, une parole, une œuvre d'une grande banalité, sans valeur, sans intérêt.


Le mot pauvre vient du latin pauper, pauperis « pauvre ».

En français, le mot a d’abord été écrit povre puis réécrit pauvre sous l’influence savante du mot latin pauper, dont il provient. Ce mot latin avait le même sens qu’en français (il n’a pas vieilli du tout) et est sans doute à l’origine un mot composé : pau-per signifiant ‘qui produit peu’ car le mot s’était d’abord appliqué au sol et aux bêtes. Le pau- du début est le même que celui du mot latin paucus ‘peu’, paulus ‘petit’ et d’autres mots de même fabrique dans d’autres langues. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (un) paupérisme est emprunté à l'anglais pauperism, dérivé savant de pauper « indigent » emprunté lui-même au latin (voir : pauvre). Voir aussi : paupériser, une paupérisation.

Le nom (un) ébionite (= un membre d'anciennes sectes chrétiennes) est dérivé du grec lui même dérivé de l'hébreu « pauvre ».

Le nom (un) fakir est emprunté à l'arabe faqīr « pauvre ». D'où : un fakirisme

-pénie (concurrencé par les préfixes a- et hypo-) est tiré du grec π ε ν ι ́ α « pauvreté » : une chloropénie, une éosinopénie, une érythroblastopénie, une fibrinopénie, une granulocytopénie, une granulopénie, une leucopénie, une lymphocytopénie, une lymphopénie, une natropénie, une neutropénie, une ostéopénie, une sidéropénie, une thrombocytopénie, une thrombopénie. Voir : CNRTL.

Le nom (un) mésel (= un lépreux) vient du latin misellus « pauvre », diminutif de miser « misérable, malheureux ». D'où : une mésellerie : une léproserie.

Le mot mesquin est emprunté soit à l'italien meschino, proprement « pauvre, chétif », soit à l'espagnol mezquino, proprement « pauvre, indigent », tous deux empruntés à l'arabe miskin « pauvre » (à l'origine de l'ancien provençal mesquin, en ancien français meschin « jeune homme, serviteur »). D'où : mesquinement, mesquiner, une mesquinerie, se mesquiniser.



pavage

un pavage :

  • l'action de paver ;

  • un pavé, un pavement ;

  • une concentration de cailloux de grande taille à la surface du sol au-dessus d'une formation détritique ;

  • un découpage d'un espace euclidien en parties de même forme et de mêmes dimensions, tel que deux quelconques de ces parties n'ont aucun élément en commun et que la réunion de ces parties recouvre l'espace tout entier ;

  • une partie de l'ensemble des parties d'un ensemble stable par les opérations de réunion et d'intersection finies.


un dépavage

Le nom (un) pavage est dérivé de paver, avec le suffixe -age.



pavane, pavanement, pavaner

une pavane : une danse ; une musique correspondant à cette danse.

un pavanement ou une pavane : l'action de se pavaner ; le résultat de cette action.

pavaner :

  • mettre en évidence avec ostentation ;

  • parader.


se pavaner :

  • marcher avec orgueil et fatuité ;

  • mettre en valeur avec ostentation sa physionomie, son allure, ses vêtements ;

  • se comporter d'une manière ostentatoire, vaniteuse ;

  • pour un animal, marcher avec majesté, exécuter les figures ou les danses correspondant à un rite.


Le nom (une) pavane est emprunté à l'italien dialectal pavana, attesté comme nom d'une danse lente et majestueuse depuis 1508, féminin de pavano « de Padoue », dérivé de Pava, le nom dialectal de la ville de Padoue (en italien Padova).

Le verbe (se) pavaner est dérivé de pavane. Le sens s'explique par la fausse étymologie qui faisait dériver pavane du latin pavo « paon » (cette danse était lente et majestueuse ; pavaner a pris le sens des dérivés de paon).



pavé, pavée, pavement, paver

un pavé :

  • un revêtement d'une voie publique, d'une cour ou du sol d'un bâtiment, qui est constitué d'éléments juxtaposés et mis à niveau ;

  • un bloc de forme régulière, plus ou moins cubique, dont on se sert pour faire un pavage ;

  • un bloc compact ;

  • un livre ou un texte longs et difficiles à comprendre ;

  • un élément d'un pavage mathématique ;

  • un parallélépipède rectangle ;

  • en savoir plus : CNRTL.


le pavé :

  • la chaussée d'une rue ;

  • la rue en tant qu'elle symbolise la déchéance sociale ou morale ;

  • la rue.


Tenir le haut du pavé, tenir la corde. Académie française.

un pavé d'adresse ou une zone d'adressage : [activités postales] l'emplacement, sur un objet postal, réservé à l'adresse du destinataire. En anglais : address zone. Voir aussi : adressage. Journal officiel de la République française du 05/03/2013.

un pavé tactile : [informatique] un dispositif de pointage et de navigation, qui comporte une surface plane sur laquelle on déplace le doigt. En anglais : touch pad ; track pad. Journal officiel de la République française du 03/01/2007.

une pavée : une chaussée, une rue pavée, mais aussi le trottoir, la partie pavée qui se trouve devant une maison. [Belgique]

un pavement :

  • l'action de paver ;

  • un pavage, un pavé.


paver :

  • couvrir le sol, une route, une rue d'un revêtement constitué d'éléments juxtaposés et mis à niveau ;

  • constituer le revêtement, le pavage de quelque chose ;

  • couvrir le sol en grande quantité ;

  • opérer ou constituer un pavage mathématique.


paver la voie : Office québécois de la langue française ; Au cœur du français.

dépaver : retirer les pavés.

Le nom (un) pavé vient du participe passé de paver.

Le verbe paver vient du latin populaire pavāre, en latin classique pavīre « battre (la terre), aplanir ». Voir aussi un pavage, un dépavage, un paveton, un paveur.

Le nom (un) pavement est dérivé de paver avec le suffixe -ment, d'après le latin pavimentum « aire en terre battue » puis « plancher, carreau », dérivé de pavire « battre (la terre), aplanir ».

Le mot pavimenteux est un dérivé savant du latin pavimentum, voir : pavement.



pavesade

une pavesade :

  • une rangée de boucliers ou pavois, placés autour du navire pour faire un rempart aux combattants ;

  • une toile qu'on tendait le long d'une galère, initialement pour cacher à l'ennemi ce qui se passait sur le pont, puis pour orner le navire.


Ce nom est emprunté à l'italien pavesata de même sens, dérivé de pavese (pavois).



paveton, paveur

un paveton : un pavé, un bloc de forme régulière, plus ou moins cubique, dont on se sert pour faire un pavage.

une paveuse, un paveur : celle, celui qui réalise des pavages.

un motopaveur : un engin automoteur d'enrobage et de répandage. En anglais : motopaver.

Ces mots sont dérivés de paver.



pavie

une pavie : une variété de pêche, un fruit.

Ce nom vient probablement de celui de la ville de Pavie, dans le Gers.



Pavie

Pavie : une ville d'Italie.



pavillon, pavillonnage, pavillonnaire, pavillonné, pavillonnerie, pavillonneur

un pavillon :

  • une tente de forme ronde ou carrée, généralement terminée en pointe par le haut, utilisée par les armées en campagne ou dressée en diverses circonstances ;

  • une tente servant d'habitation habituelle chez certaines ethnies nomades ou sédentaires d'Orient et du Moyen-Orient ;

  • une grande pièce d'étoffe couvrant et fermant un lit ou servant à isoler un angle ou la partie haute de la pièce ;

  • une étoffe richement ornée servant à couvrir le ciboire ;

  • une pièce d'étoffe servant d'ornement et entourant l'écu d'un roi et d'un prince ;

  • la partie supérieure de la carrosserie d'un véhicule, servant de toit ;

  • une pièce de bois ou de métal parfois décorée, placée en haut d'une fenêtre, d'une ouverture et servant à cacher une jalousie, un store ou un rideau de fer quand ils sont relevés ;

  • une petite construction faite de matériaux légers, élevée dans un parc ou un jardin et servant d'abri ou de remise ;

  • un petit bâtiment isolé situé dans un parc, un bois, une propriété, servant d'habitation le plus souvent intermittente ou saisonnière ; un bâtiment ayant parfois de grandes dimensions, appartenant à un ensemble, destiné à une activité spécialisée dans un lieu d'exposition, une halle, un hôpital ;

  • une maison individuelle d'habitation, généralement entourée d'un terrain, que l'on trouve en zone rurale ou dans certains quartiers (le plus souvent périphériques) des grandes villes ;

  • un corps de bâtiment d'un édifice important, construit en retrait ou en saillie, au centre ou à un angle de cet édifice ;

  • l'extrémité évasée en forme de cône de certains instruments de musique à vent, notamment des cuivres ;

  • un très large cône adapté à certains appareils pour favoriser la diffusion ou la réception des sons ;

  • la partie visible de l'oreille externe de l'homme et des mammifères, constituée de tissu cartilagineux recouvert de tégument, dont le rôle est de concentrer les sons et de les diriger vers le conduit auditif ;

  • la partie terminale en forme de cône ou d'entonnoir d'un conduit ou d'un canal naturel chez l'homme ou chez l'animal ;

  • l'ensemble des facettes taillées de la culasse d'une pierre précieuse ;

  • la partie évasée en forme de cône de certains instruments médicaux ;

  • une pièce d'étoffe, généralement de forme quadrangulaire, que l'on hisse sur un navire pour indiquer sa nationalité, la compagnie à laquelle il appartient, ou pour communiquer un signal, une information (sanitaire, demande de secours, grade de commandement, etc.).


le pavillon d'un navire : Géoconfluences

pavillon [emploi de la majuscule pour des noms particuliers] : Office québécois de la langue française.

un pavillon-club ou un club : [tourisme - sports] un bâtiment offrant divers services aux membres d'un club sportif ou d'une résidence de vacances ainsi qu'à leurs invités. Dans le domaine des sports, on trouve aussi le terme « foyer ». En anglais : club house ; clubhouse. Journal officiel de la République française du 06/06/2009. Cette publication annule et remplace celle du terme « foyer » au Journal officiel de la République française du 22 septembre 2000.

un pavillonnage :

  • l'action de faire des pavillons, des pièces d'étoffe que l'on hisse sur un navire pour indiquer sa nationalité, la compagnie à laquelle il appartient, ou pour communiquer un signal, une information ;

  • leur mise en place.


elle, il est pavillonnaire : est composé de pavillons, de petites constructions séparées.

un écu ou un blason pavillonné : dont le pavillon est d'un émail différent de celui du reste de l'instrument à vent.

une pavillonnerie :

  • un atelier où l'on fabrique des pavillons pour les navires ;

  • un magasin, un endroit de la soute d'un navire où on les entrepose.


une pavillonneuse, un pavillonneur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui confectionne des pavillons pour les navires ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui confectionne des pavillons d'instrument de musique ;

  • une, un responsable de la construction de pavillons, d'habitations.


Le nom (un) pavillon vient du latin pāpiliōnem (accusatif de pāpilio) au sens de « tente », issu, par comparaison, du sens propre de « papillon », voir ce mot.

La pensée de Pierre de Jade : ORL cherche pavillon à restaurer.



pavimenteux

elle est pavimenteuse, il est pavimenteux :

  • est employé(e) pour le pavage ;

  • pour un épithélium et les cellules qui le composent, est constitué(e) de cellules aplaties, polyédriques, juxtaposées.


Le mot pavimenteux est un dérivé savant du latin pavimentum, voir : pavement.



Pavlov, pavlovien, pavlovisme

elle est pavlovienne, il est pavlovien :

  • est due ou est dû au physiologiste Pavlov ;

  • concerne les travaux, les théories de Pavlov et de ses successeurs ;

  • est partisane ou partisan des théories de Pavlov et de ses successeurs.


une pavlovienne, un pavlovien : une partisane, un partisan des théories de Pavlov et de ses successeurs.

un pavlovisme : l'ensemble des théories de Pavlov et de ses successeurs.

Ivan Petrovitch Pavlov, un physiologiste et médecin russe



pavois, pavoisement, pavoiser

A. un pavois : un grand bouclier ovale ou rectangulaire, en usage au Moyen Âge.

élever, hisser, porter sur un pavois :

  • mettre au pouvoir, hisser sur un bouclier en signe d'accession à la royauté ;

  • glorifier, parer d'une renommée exceptionnelle.


monter sur le pavois : parvenir à une haute situation


B. un pavois :

  • la partie de la coque située au-dessus du pont ;

  • l'ensemble des pavillons du code international de signaux pour un navire ;

  • un ensemble de bandes de drap bleu bordées de rouge que l'on plaçait de chaque bord sur les vaisseaux, les jours de fête.


un pavoisement : l'action de pavoiser ; le résultat de cette action.

pavoiser :

  • garnir un bâtiment de ses pavois et pavillons ;

  • hisser le pavois ;

  • garnir de drapeaux des édifices publics, des maisons, une ville, à l'occasion d'une fête, d'une cérémonie ;

  • parer comme d'un pavois ;

  • arranger d'une certaine manière, de façon à décorer ;

  • manifester une grande joie, une certaine fierté (au sujet de quelque chose).


voir aussi : pavesade (ci-dessus).

L’origine de tournois fait que ce mot n’est pas si éloigné de pavois, également lié au Moyen Âge et qui, avant d’avoir le sens de « bouclier », a d’abord été un adjectif. Pavois est en effet issu du latin pavensis, « de Pavie », adjectif épicène lui aussi. Cette ville étant spécialisée dans la fabrication d’écus et de boucliers, il advint que, comme l’adjectif armenius, dans l’expression mus armenius, proprement « rat d’Arménie », est à l’origine du nom hermine, l’adjectif pavensis, dans des locutions comme scutum pavense, « bouclier de Pavie », a donné le nom « pavois ». En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) pavois est emprunté à l'italien pavese « bouclier d'osier ou de bois recouvert de cuir », proprement « (objet) de Pavie », du latin pavensis « de Pavie ». Pavie fut probablement au Moyen Âge un centre réputé de fabrication d'armes.



pavonner

pavonner ou paonner : se pavaner, arborer une allure avantageuse.

Le nom (un) paon vient du latin pavo, pavonis « paon ».



pavot

un pavot :

  • une plante ;

  • sa feuille, son fruit ;

  • sa graine.


Le nom (un) pavot est issu, par substitution du suffixe -ot à la forme régulière -o, en bas latin -avu, de l'ancien français pavo lui-même issu du latin populaire papavus, altération du latin classique papaver de même sens.

Le nom (un) papaver est la désignation scientifique du pavot. D'où : des papavéracées (= une famille de plantes), une papavérine (= un des alcaloïdes de l'opium).

Le nom (un) opium est emprunté au latin opium « suc du pavot », transcrivant le grec ο π ι ο ν de même sens (de ο ̓ π ο ́ ς « suc de plantes »).



paxif

un paxif ou pacsif, pacson : un paquet.



paxylommatidé

les paxylommatidés : une famille d'insectes hyménoptères apocrites parasites ichneumonoïdes.



payable, payant, paye, payé-emporté, payement

elle, il est payable : peut ou doit être payé(e) sous certaines conditions.

elle, il est impayable :

  • ne peut pas être payé(e) ;

  • est très amusante ou amusant, est cocasse.



elle est payante, il est payant :

  • est rentable ;

  • n'est pas gratuite ou gratuit ;

  • est profitable.


un gratuit-payant : un modèle commercial qui propose le choix, pour un produit donné, entre une version de base gratuite et une ou plusieurs versions payantes offrant des fonctions supplémentaires ou dépourvues de publicité. Le gratuit-payant est d’usage courant dans des domaines tels que les logiciels, les jeux vidéo ou les services en ligne.


une paye ou paie :

  • une rétribution versée aux militaires ou aux ouvriers ;

  • un salaire versé à intervalles réguliers ;

  • le paiement des salaires ou des soldes.


ça fait une paye : ça fait longtemps.


elle est payée, il est payé

le cliqué-payé : un système de paiement en ligne déclenché par la validation de la commande par le client. « Click-and-buy », qui est un nom de marque, ne doit pas être employé.

le payé-emporté : [économie et gestion d'entreprise] la technique de vente en libre service appliquée à la vente en gros. Cette technique de vente vise à une compression des frais généraux par une stricte limitation des services rendus : les acheteurs viennent eux-mêmes enlever la marchandise à l'entrepôt du vendeur, paient comptant et se chargent de l'emballage et de l'acheminement. En anglais : cash-and-carry. Voir aussi : comptant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un libre-service de gros ou un payer-emporter, un payé-emporté : la méthode de vente en libre-service visant une compression des coûts indirects par une stricte limitation des services rendus. En anglais : cash-and-carry.

elle est impayée : n'a pas été payée, est due.

il est impayé : n'a pas été payé, est dû.


un impayé : un effet, une traite, une dette non payés.


un payement ou paiement :

  • l'action de payer, de s'acquitter par un versement de ce qui est dû ;

  • un versement d'une somme d'argent en échange de quelque chose ;

  • une somme versée pour ce qui est dû ;

  • un don afin de s'acquitter d'une obligation morale.


un non-paiement ou non-payement : un défaut de paiement.

voir : payer (ci-dessous).



payen

un payen : en céramique, la traverse de la roue à potier, formée de chacune des deux pièces de bois placées de chaque côté et comportant des encoches de distance à distance, et sur laquelle l'ouvrier appuie ses pieds.

Ce nom est issu du latin pedaneus « long d'un pied » et « du pied, du bas » (dérivé de pes, pedis, voir : pied) à partir de l'ancien français pëaigne attesté à la fin du 13ème siècle au sens de « planchette supportant les deux pieds rapprochés d'une cavalière » et représenté par différentes variantes dans des dialectes où il désigne la pédale du rouet.



payer, payer-emporter, payeur

payer :

  • s'acquitter de ce qui est dû ;

  • verser une somme d'argent ;

  • acquérir par l'effort et malgré les difficultés ;

  • subir les conséquences de ses actes, expier ;

  • offrir quelque chose ou le proposer ;

  • procurer un bénéfice, être rentable.


je paie ou je paye, tu paies ou tu payes, il paie ou il paye, nous payons, vous payez, ils paient ou ils payent ;
je payais ; je payai ; je paierai ou je payerai ; je paierais ou je payerais ;
j'ai payé ; j'avais payé ; j'eus payé ; j'aurai payé ; j'aurais payé ;
que je paie ou que je paye, que tu paies ou que tu payes, qu'il paie ou qu'il paye, que nous payions, que vous payiez, qu'ils paient ou payent ;
que je payasse, qu'il payât, que nous payassions ; que j'aie payé ; que j'eusse payé ;
paie ou paye, payons, payez ; aie payé, ayons payé, ayez payé ;
(en) payant.

un payer pour gagner : [audiovisuel / jeu vidéo] : un achat d'avantages dans un jeu vidéo en ligne afin d'éviter une épreuve, de progresser plus vite ou de gagner la partie. Le payer pour gagner est considéré comme déloyal par certains joueurs. En anglais : pay to win (to). Voir aussi : coffre-surprise. Journal officiel de la République française du 29 mai 2022.

se payer :

  • s'acheter quelque chose ;

  • avoir des conséquences ;

  • s'offrir quelque chose d'agréable ;

  • accomplir ou subir quelque chose de compliqué ou de pénible ;

  • prélever ce qui est dû ;

  • agresser.


se payer la tête de quelqu'un : se moquer de lui.

je me paye, tu te payes, il se paye, nous nous payons, vous vous payez, ils se payent ;
je me payais ; je me payai ; je me payerai ; je me payerais ;
je me suis payé(e) ; je m'étais payé(e) ; je me fus payé(e) ; je me serai payé(e) ; je me serais payé(e) ;
que je me paye, que tu te payes, qu'il se paye, que nous nous payions, que vous vous payiez, qu'ils se payent ;
que je me payasse, qu'il se payât, que nous nous payassions ; que je me sois payé(e) ; que je me fusse payé(e) ;
paye-toi, payons-nous, payez-vous ; sois payé(e), soyons payées, soyons payés, soyez payé(e)(es)(s) ;
(en) se payant.

elles se sont payé des livres, elles ont payé des livres, elles se les sont payés.

une bonne payeuse : celle qui paie ce qu'elle doit.

un bon payeur : celui qui paie ce qu'il doit.

une mauvaise payeuse, un mauvais payeur


un payeur : un fonctionnaire chargé d'acquitter les dépenses publiques. un trésorier-payeur général.

payeurs de taxes : Au cœur du français.

Penser, pendre, peser et payer : Académie française.

La locution verbale payer en suppose que l’on verse ce que désigne le nom introduit par la préposition en. C’est pourquoi on dit : payer en espèces, payer en liquide, en petite monnaie, mais aussi payer en euros, en dollars, en mitraille, en numéraire, voire payer en beaux discours. Quant à l’expression payer en nature, elle signifie « payer avec les productions de la terre » et, par extension, « accorder ses faveurs en échange d’un service, d’un bien ». Quand on veut indiquer le moyen par lequel on paie, ou la fréquence à laquelle on paie, c’est payer par que l’on emploie et l’on dira donc payer par mensualités, par virement bancaire, par prélèvement automatique, payer par carte (bancaire). On s’efforcera de bien choisir la préposition convenant à tel ou tel complément et l’on emploiera « payer par carte » et non « payer en carte ». Avec le mot chèque, on trouve plus souvent « payer par », mais « payer en » peut se rencontrer puisque l’on donne un chèque à la personne que l’on règle. Académie française.

Poursuivons notre voyage parmi les dérivés de pangere avec le verbe pacere, qui signifiait « fixer une convention entre deux parties belligérantes » : de ce verbe ont été tirés les noms pactum, à l’origine du français pacte, et pax, qui, avant de désigner l’état de paix, a d’abord eu un sens plus actif, celui d’établissement d’une convention. Ce qui nous permet de constater que si l’expression ficher la paix relève d’une langue très populaire, elle n’en est pas moins parfaitement justifiée étymologiquement parlant. C’est aussi de pax que nous est venu, par l’intermédiaire du verbe pacare, le verbe payer, c’est-à-dire « ramener la paix, apaiser des adversaires en versant une compensation financière ». En savoir plus : Académie française.

Le verbe payer vient du latin pacare (dérivé de pax « paix ») « faire la paix, pacifier » qui a dû être transposé à basse époque au domaine moral au sens de « satisfaire, apaiser », d'où le sens développé dans les langues romanes de « satisfaire, apaiser avec de l'argent », payer dans ce sens, s'est répandu, peut-être du Sud vers le Nord de la France, le provençal pagar étant attesté antérieurement, en évinçant l'ancien moyen français soudre attesté du 12ème au 14ème siècles, issu de solvere, littéralement « délier » d'où « payer, acquitter ».



payol

un payol :

  • le vaigrage en bois formant le parquet des cales dans les cargos ;

  • le plancher d'une embarcation.


Ce nom est une variante de paillol, voir : paillot (2).



payot

un payot : en argot du bagne, un forçat chargé de délivrer les vivres aux cuisiniers du bagne et de tenir une partie de la comptabilité.

Ce nom est une variante graphique de paillot (2).



pays

un pays : une division territoriale habitée par une collectivité, et constituant une entité géographique et humaine : CNRTL.

Les pays en français‎ : Wiktionnaire.

Le pays est une notion ancienne en géographie. Dans le langage courant, le terme est le plus souvent associé à l'idée de patrie, de terre natale. Par extension, est devenu synonyme de nation et d'État. Elle a été très utilisée en France dans les années 1990 et 2000 lorsque la politique des contrats de pays fut une modalité importante de l'aménagement du territoire. En savoir plus : Géoconfluences.

une payse : celle qui est du même village, de la même contrée ; une promise, une fiancée.

un pays : celle, celui qui est du même village, de la même contrée.


Revenons donc à nos bornes ; comme elles servaient à délimiter des champs et des habitations, par métonymie pagus en est en effet venu à désigner des villages, voire des cantons : ainsi le pagus abrincatinus désignait l’Avranchin, le pagus bellojocensis le Beaujolais, etc. Pagus s’est conservé sous cette forme en français, au sens de district rural de l’Antiquité et du Moyen Âge, et il est l’un des très rares noms (avec acinus, naevus et oculus) à avoir conservé son pluriel latin en -i. Le nom latin pagus a eu plusieurs dérivés : parmi ceux-ci l’adjectif pagensis, qui qualifie d’abord celui qui habite la campagne et cultive la terre, et c’est de ce dernier que nous vient le substantif paysan. Pagensis est aussi à l’origine de pays, qui a désigné un espace rural délimité avant d’être un État. Le sens de ce nom s’est ensuite étendu jusqu’à celui de « compatriote », sens qui est à l’origine des formes françaises pays, payse, employées pour désigner quelqu’un qui vient du même village, de la même région que soi. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) pays vient du bas latin pagensis proprement « habitant du pagus, du canton » « compatriote » « paysan, campagnard », à comparer avec paysan. Pagensis a, dans ces sens, évincé paganus (autre dérivé de pagus) lorsque ce dernier désigna les païens. La désignation du « pays » par pagensis s'explique probablement par sa qualification, dans un premier temps, d'un substantif désignant un territoire : ager, territorium...

Le nom (un) pagus (= une circonscription territoriale rurale à l'époque gallo-romane) vient de ce mot latin signifiant proprement « borne fichée en terre » (de pangere « ficher, enfoncer ») puis « territoire délimité par des bornes, district, circonscription territoriale rurale ».

Le verbe dépayser est dérivé de pays. D'où : dépaysant, dépaysé, un dépaysement, dépayser.

de l'allemand Land « terre, pays » :

  • un hinterland : un arrière-pays ; une région qui s'étend à l'intérieur des terres ou au-delà d'un territoire occupé.

  • un landgrave : un officier qui rendait la justice au nom de l'Empereur germanique ; un titre porté par certains princes souverains relevant directement de l'Empereur. D'où : une landgrave ou landgravine, un landgraviat.

  • un landsturm : une troupe de réserve et de territoriale qui était levée dans les cas extrêmes en Suisse et dans des pays germaniques.

  • un landtag : une assemblée délibérante dans des États germaniques.

  • une landwehr : une ancienne réserve armée dans les pays germaniques. D'où : un landwehrien.

  • un lansquenet : un fantassin allemand servant en France comme mercenaire aux XVe et XVIe siècles ; un jeu de cartes.


De l'anglais land « pays, terres » :

  • un homeland : en Afrique du Sud, un bantoustan, un territoire qui était attribué aux différentes ethnies noires, aux Bantous.

  • un landlord : un grand propriétaire percevant une redevance des fermiers et des tenanciers occupant ses terres et ses immeubles. D'où : un landlordisme.


Le nom (un) inlandsis (= un immense glacier continental des régions polaires qui, se fracturant en bord de mer, forme les icebergs) vient de ce mot scandinave signifiant proprement « glace à l'intérieur du pays ».

Le nom (un) landamman (= un titre de premier magistrat porté par les chefs du pouvoir exécutif en Suisse) est emprunté au suisse alémanique Landammann, mot composé de Land « pays » et de Ammann « bailli ». On lit aussi une landsgemeinde (= une assemblée législative pour tous les citoyens, en Suisse).

Le mot indigène est emprunté au latin indigena « originaire du pays, indigène ». Le mot indigète est emprunté au latin classique Indigetes, Indigetum « divinités primitives et nationales des Romains ».



paysage, paysagé, paysager, paysagesque, paysagisme, paysagiste

un paysage :

  • une vue d'ensemble, qu'offre la nature, d'une étendue de pays, d'une région ou d'un endroit quelconque ;

  • l'ensemble des conditions matérielles, intellectuelles formant l'environnement de quelqu'un, de quelque chose ;

  • un tableau ; ce genre de peinture.


le paysage : Géoconfluences.

un paysage sonore : [arts / musique] une composition sonore conçue pour un espace déterminé. En anglais : soundscape. Voir aussi : concepteur de son. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

Le concept de paysage thérapeutique renvoie à l’ensemble des conditions spatiales observables d’un lieu de soin. Il souligne les liens entre les espaces de soin et la guérison. En savoir plus : Géoconfluences.

un bureau-paysage : un bureau aménagé de façon à évoquer un paysage naturel.

elle est paysagée, il est paysagé : est aménagé(e), disposé(e) de façon à évoquer ou à reconstituer un paysage naturel.

un jardin paysager : qui est paysagé.

elle, il est paysagesque : est digne de figurer dans un tableau représentant un paysage.

un paysagisme : une composition littéraire ayant la nature pour thème.

une, un paysagiste :

  • celle, celui qui conçoit, qui réalise et entretient des parcs, des jardins d'agrément, des abords de propriétés ;

  • une, un peintre.


Le nom (un) paysage est dérivé de pays, avec le suffixe -age.



paysan, paysannat, paysanesque, paysanne, paysannement, paysanner, paysannerie, paysannesque

une paysanne, un paysan :

  • une personne de la campagne qui vit de la culture du sol et de l'élevage des animaux ;

  • celle, celui qui ne connait pas les usages de la vie citadine.


un paysan du Danube : un homme de bon sens à l'allure rustaude, qui étonne par une franchise brutale.

elle est paysanne, il est paysan :

  • appartient à la catégorie sociale des paysans ;

  • est composé(e) de paysans ;

  • est propre aux paysans, correspond à leurs préoccupations, à leurs intérêts.


à la paysanne ou paysannement : à la manière des paysans.

le paysannat :

  • la classe sociale des paysans ;

  • la condition des paysans.


paysanner : vivre à la manière des paysans.

une paysannerie :

  • la condition de paysan ;

  • une façon d'être, de penser, de s'exprimer à la manière d'un paysan ;

  • la classe paysanne, l'ensemble des paysans ;

  • une œuvre dont les personnages sont des paysans.


elle, il est paysannesque ou paysanesque : caractérise le paysan.

Le paysan, la paix et le bernard-l’ermite : Académie française.

L'ancien français païsant est une altération de la forme antérieure païsenc, dérivé, à l'aide du suffixe -enc (en germanique -ing, voir : -an), du bas latin pagensis quand celui-ci prit le sens de « pays », voir ce dernier mot. Dans le domaine d'oc, le terme désignant le « paysan » est directement issu de pagensis.

Le mot paour est emprunté à l'allemand Bauer « paysan » (à comparer avec baour, paour « paysan » dans les parlers d'oïl), qui a pris en français le sens de « lourdaud, rustre ».



Pays-Bas

les Pays-Bas (nom masculin) ou le Royaume des Pays-Bas ; nom des habitants : Néerlandaise, Néerlandais.

capitale : Amsterdam ; nom des habitants : Amstellodamoise, Amstellodamois.

La Haye ; nom des habitants : Haguenaise, Haguenais.

Amsterdam est la capitale, La Haye est le siège du gouvernement et du parlement.

le néerlandais : une langue.

elle, il est néerlandophone : est de langue néerlandaise.

une, un néerlandophone


Le nom des Pays-Bas : Le nom autochtone néerlandais, Nederland, vient du germanique pour « basses terres », d'où « Pays-Bas ». Hollande (le nom d'une partie du pays, souvent utilisé à tort pour se référer à tout le pays) vient du germanique holt-land (« pays boisé », mais souvent dérivé à tort comme « pays creux [= marécageux] »). Batavia (en latin) vient du nom de la tribu germanique des Bataves. En savoir plus : Wikipédia.





PD



PDG

une, un PDG : une présidente directrice générale, un président directeur général.

Est-ce qu’un CEO est un PDG ? États de langue.



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