ch
"ch" se prononce souvent comme dans "Chacun cherche son chien."
Mots avec sch (D'autres mots sont dans la catégorie : ch se prononce [k]).
une æschne ;
un bischof (ou bishop ou bichof) ; un bortsch (ou bortch, borchtch) ; un breitschwanz ;
un calcschiste ;
une esche (ou aiche ou èche) ; escher (ou aicher ou écher) ;
un flysh ;
un goulasch (ou goulache) ; un groschen ;
un hasch ; un haschisch ou haschich ou hachisch ;
un kirsch ; un kitsch (ou kitch) ; il est kitsch (ou kitch) ;
un micaschiste ;
une, un nietzschéen(ne), il est nietzchéen, elle est nietzchéenne ;
un pinscher ;
un putsch ; une, un putschiste, il est putschiste ;
une quetsche ;
une schabraque (ou chabraque) ; une schappe (ne pas confondre avec une chape) ; un scheidage ; un schelem (ou chelem) ;
un schéma ; il est schématique ; schématiquement ; une schématisation ; schématiser ; un schématisme ;
un schème ; un schéol (ou shéol) ; un schilling ; schinder (ou chinder) ; une, un schismatique ; il est schismatique ; un schisme ; un schiste ; il est schisteux ; une schistosité ; une schistosomiase ; une schlague ; un schlamms ; un schlass ; il est schlass ; schlinguer (ou chlinguer) ;
un schlittage ; une schlitte ; un schlitteur, il est schlitteur ;
un schnaps ; un schnauzer ; un schnock ou schnoque (ou chnoque) ; un schnorchel ou schnorkel ; une schnouf ou schnouff (ou chnouf) ; un schofar (ou chofar) ; un schooner ; un schorre ; un schproum ; un schuss ;
un stockfisch ;
un trescheur ;
une, un welsche (ou welche), il est welsche (ou welche) ; un welwitschia.
"ch" peut également se prononcer "tch" :
un cha-cha-cha ; un chat (sur internet) ; un chatteur (ou chatteur)
un chili
un chikungunya
un choke
un chum
...
Dans ces mots, "ch" se prononce [k] :
un achaine ou achène ou akène, une achalasie, une achillée, une acholie, une achondroplasie, un achromat, il est achromatique, achromatiser, un achromatisme, une achromatopsie, une achromie, un anachorète, il est anachorétique, il est anachronique, un anachronisme, une angiocholite, il est arachnéen, des arachnides, une arachnoïde, un arachnophobe, il est arachnophobe, une arachnophobie,
il est archaïque, il est archaïsant, un archaïsme, un archal, un archange, il est archangélique,
il est archéen, un archéen, un archégone, une archéobactérie, une archéologie, il est archéologique, un archéologue, un archéomagnétisme, un archéoptéryx, il est archéozoïque, un archéozoïque, un archétype, un archonte, un autochtone, il est autochtone,
il est brachial, une brachiation, des brachiopodes, un brachiosaure, il est brachycéphale, un brachycéphale, il est brachydactyle, un brachydactyle, un brachyoure, une bronchopathie, une bronchopneumonie, il est bronchopulmonaire, une bronchorrhée, une bronchoscopie, un bronchospame,
un catéchol, une catécholamine, un catéchumène, un chænichthys, un chalaze (deux prononciations), une chalcographie, il est chalcolithique, une chalcopyrite, une chalcolite ou chalcosine, un Chaldéen(, il est chaldéen, un chamérops ou chamærops, les charadriiformes, un charisme, il est charismatique, un chélateur, il est chélateur, une chélicère, une chélidoine, une chéloïde, des chéloniens, un chiasma, il est chiasmatique, un chiasme, il est chiral, une chiralité, une chiromancie, un chiromancien, un chironome, un chiropracteur, une chiropractie ou chiropraxie, un chiropracticien(, une chiropractique, un chiroptère ou chéiroptère, un chlorage, un chlorate, une chloration, il est chlorhydrique, un chloroforme, une chlorophylle, une chlorose, un chlorure, un chœur, un choéphore, il est clolagogue, une cholécystéctomie, une cholécystite, une cholécystotomie, il est cholédoque, une cholémie, un choléra, il est cholérétique, il est cholérique, une cholestase, un cholestéatome, un cholestérol, une cholestérolémie, un choliambe, une choline, une cholinestérase, il est cholique, une cholostase, une cholurie, des chondrichtyens, un chondriome, un chondriosome, un chondroblaste, une chondrocalcinose, des chondrostéens, une chorale, un chorédrame, une chorée, un chorège, un chorégraphe, une chorégraphie, chorégraphier, il est chorégraphique, il est choréique, un choreute, un choriambe, un chorion, un choriste, une choroïde, il est choroïde, il est choroïdien, un chorus, un chrême, une chrestomathie, il est chrétien, un chrétien, chrétiennement, une chrétienté, un chriscraft, un chrisme, une christe-marine, un christiania, une christianisation, christianiser, un christianisme, il est christique, une christologie, Christian, Christophe, Christelle, Christiane, Christine, un chromage, un chromate, une chromatide, une chromatine, un chromatisme, un chromatogramme, une chromatographie, une chromatopsie, un chrome, il est chromé, chromer, une chrominance, il est chromique, un chromiste, une chromite, un chromo, il est chromodynamique, il est chromogène, une chromolithographie, une chromoprotéine, un chromosome, il est chromosomique, une chromosphère, une chromotypographie ou chromotypie, une chronaxie, une chronicité, il est chronique, une chronique, un chroniqueur, une chronobiologie, un chronobiologiste, un chronographe, un chronomètre, une chronologie, il est chronologique, chronologiquement, un chronométrage, un chronomètre, chronométrer, un chronométreur, une chronométrie, il est chronométrique, une chronophotographie, une chrysalide, un chrysanthème, il est chryséléphantin, un chrysobéryl, un chrysocale, une chrysolithe ou chrysolite, une chrysomèle, une chrysope, une chrysoprase, il est chtonien,
une dyschondroplasie, une dyschromatopsie, une dyschromie,
une ecchymose, une échocardiographie, une échographie, une écholalie, une écholocation, un échosondage, un échotier, une eschatologie, il est eschatologique,
une ischémie, il est ischémique, il est ischiatique, un ischion, un ichthus, une ichtyocolle, une ichtyologie, un ichtyophage, un ichtyosaure, une ichtyose,
un lichen,
mach, un machaon, il est machiavélique,
il est orchestral, un orchestrateur, une orchestration, un orchestre, orchestrer, une orchidacée, une orchidée, un orchis, une orchite, un ornithischien,
un pschent,
un rhynchite,
une saccharase, un saccharide, il est saccharifère, saccharifier, il est saccharin, une saccharine, il est saccharoïde (nouvelle orthographe : une saccarase, un saccaride, il est saccarifère, saccarifier, il est saccarin, une saccarine, il est saccaroïde), un saurischien, un scherzo, un schiedam, une schizogamie, une schizogonie, il est schizoïde, une schizophasie, il est schizophrène, une schizophrénie, il est schizophrénique, un schnorchel (ou schnorkel), un scholiaste (ou scoliaste), une scholie (ou scolie),
un technicien, une technicité, un technicolor, il est technique, un technocrate, une technocratie, une technologie, une technopole, il est trachéen, elle est trachéenne, une trachéite, une trachéo-bronchite, une trachéotomie, un trachome, un trachyte,
une uchronie,
un varech,
un zootechnicien, une zootechnie, il est zootechnique,
...
Nombre de mots qui nous viennent du grec sont facilement reconnaissables, et l’on pourrait dire, nous aussi, à leur sujet « Il faut avouer qu’ils ont l’air bien grecs ». C’est particulièrement vrai quand ils contiennent les digrammes th, transcription de la lettre thêta, comme dans anathème ou théogonie ; ph, transcription de la lettre phi, comme dans philosophie ; ch, transcription de la lettre khi, comme dans choreute ; ou encore quand apparaît le bien nommé « i grec », y, comme dans analyse. Ces mots, nous les avons empruntés du grec, directement ou par l’intermédiaire du latin. On retrouve cet « air grec » dans des mots construits en français à l’aide de radicaux grecs mais qui n’existaient pas en grec ancien, comme hétérotherme, phacochère, chiromancien, nostalgie ou archéoptéryx. Mais nous ne sommes pas redevables aux Grecs que de ces formes plus ou moins savantes. Il est des mots, et ils sont nombreux, qui ont perdu leur vernis grec. Ce sont ceux que le latin et l’ancien français ont modifiés au point de les rendre parfois méconnaissables. En savoir plus : Académie française.
chaabi, chaâbi
le chaabi ou chaâbi : un genre musical, vocal et instrumental, propre à la culture populaire de l'Algérie.
chab
une chaba ou cheba, un chab ou cheb [Algérie] :
une, un jeune ;
une, un jeune interprète de raï.
Cheb et cheba sont aussi utilisés devant le nom.
chabanais
un chabanais :
un ensemble de reproches violents, une dispute ;
un bruit, un tapage.
On a lu aussi chabannais.
Le nom argotique (un) chabanais vient du nom d'un lupanar de la rue Chabanais à Paris.
chabasie
une chabasie : un silicate hydraté d'aluminium et de calcium, parfois de sodium ou de potassium, se présentant sous forme de cristaux à l'éclat vitreux, de couleur blanche, rose ou rougeâtre.
Le nom (une) chabasie est repris au grec χ α ϐ α ́ ξ ι ε qui est une mauvaise transcription pour χ α λ α ́ ξ ι ε vocatif de χ α λ α ́ ξ ι ο ς « sorte de pierre », en latin chalazius.
chabat, chabbat, chabbatique
un chabat ou chabbat : un sabbat ou shabbat.
elle, il est chabbatique : est sabbatique ou shabbatique.
Chabertia, chabertidé, chabertiidé
Chabertia : un genre de nématodes, agents de la strongylose gastro-intestinale des ruminants.
les chabertidés ou chabertiidés : une famille de nématodes.
chabichou
un
chabichou
: un fromage de chèvre.
des chabichous
On lit aussi un chabi.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Ce terme de l'Ouest se rattache au latin capra d'après la forme méridionale chabro de chèvre.
chabin
un chabin : un hybride du bouc et de la brebis, ou du bélier et de la chèvre, très rarement obtenu.
chabiwala
un chabiwala : un serrurier ambulant en Inde.
chablage, châble, chabler, chableur, chablis
1. un chablage : l'action de haler, diriger un bateau dans les endroits difficiles.
chabler (1) : haler une charge, en particulier un bateau.
une chableuse, un chableur : celle, celui qui remplit ces fonctions.
2. (prononciation proche) un châble : un passage naturel en pente rapide, déboisé, où l'on fait dévaler dans les forêts de montagne les troncs, les billes de bois. [Suisse]
3. chabler (2) des noix : les faire tomber à l'aide d'une gaule.
chabler : frapper.
ça va chabler : ça va barder, ça va mal tourner.
un chablis (1) : un arbre de la forêt renversé sans l'intervention de l'homme.
un bois (de) chablis : un arbre tombé.
4. un chablis (2) : un vin.
Chablis : une commune en France.
chablon
[Suisse]
un chablon :
une plaque de métal ou de carton dans laquelle est découpée une lettre ou un ornement que l'on reproduit sur une surface donnée en appliquant dans les parties en creux une substance colorante, ou en pâtisserie, du sucre à glacer ;
un pochoir, un patron ;
un poncif, un stéréotype.
des chablons : des pièces détachées qui, une fois montées, composeront le mouvement d'une montre.
Ce nom est emprunté au substantif féminin allemand Schablone "échantillon, calibre".
chaboisseau, chabot
1. un chaboisseau à épines courtes ou chaboisseau de mer, chabot de mer : un poisson.
un chabot : un poisson.
On a lu aussi un cabot.
2. sonner chabot [Belgique] : sonner comme quelque chose qui est fêlé.
chabotte
une chabotte ou javotte : une masse de fonte qui soutient les grosses enclumes ou l'enclume d'un marteau-pilon.
voir : javelle.
chabraque
une chabraque :
une pièce de drap ou une peau d'animal qui recouvrait la selle des chevaux de cavalerie ;
une femme de mœurs légères ;
une femme désagréable, ou excentrique, ou déséquilibrée.
On a lu aussi schabraque.
Le nom (une) chabraque est emprunté, probablement à la faveur des guerres de Bonaparte, à l'allemand Schabraque « couverture de selle, lui-même emprunté au turc čaprak « couverture de selle ou de cheval », de jap, čap « couvrir ».
chabrette
une chabrette : une cornemuse.
La forme limousine et auvergnate (une) chabrette correspond au français chevrette « instrument de musique, cornemuse ».
chabrol, chabroler, chabrot, chabroter
un chabrol ou chabrot : un mélange de bouillon et de vin rouge.
faire chabrol ou faire chabrot, chabroler, chabroter : verser du vin rouge dans la soupe et boire ce mélange à même l'assiette.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Mais revenons à notre chèvre. Le nom chevreuil est issu de capreolus, diminutif de caprea, « chèvre sauvage », et c’est de ce même capreolus qu’est issue, par l’intermédiaire du périgourdin bebe a chabro, proprement « boire comme un chevreau », l’expression faire chabrol (ou chabrot), c’est-à-dire verser du vin rouge dans le fond de son assiette de soupe et y boire directement ce mélange. En savoir plus : Académie française.
Le syntagme fa chabroù, probablement originaire du Périgord, a tiré sa signification particulière de béue à chabro littéralement « boire comme une chèvre », c'est-à-dire « boire dans son assiette ».
chacal
un chacal :
un mammifère ;
le symbole égyptien du dieu des morts et du mauvais génie ;
un homme de comportement, et spécialement d'habileté peu rassurants.
des chacals
Le nom (un) chacal est emprunté au turc čakāl, lui-même emprunté au persan šaghāl et celui-ci au sanskrit sṛgāláḥ « le hurleur ».
cha-cha-cha, chachacha
un cha-cha-cha ou chachacha : une danse d'origine mexicaine ; une musique.
Ce nom est emprunté à l'hispano-américain cha-cha-cha, une répétition de l'interjection onomatopéique espagnole cha utilisée notamment en musique sous la forme chacha pour désigner un hochet à grelots afro-cubain et, à Cuba, le maraca.
chachlik, chachlyk
un chachlik ou chachlyk : une brochette de mouton mariné dans du vinaigre épicé.
Ce nom est emprunté d'abord à une langue du domaine turco-tartare où est répandue une forme de type sislik, puis, au 20ème siècle, au russe saslik qui en est issu.
chaconne
une chaconne :
une danse ;
une pièce vocale ou instrumentale inspirée de cette danse ;
une forme instrumentale dans la musique des XVIIème-XVIIIème siècles.
On a lu aussi une chacone.
Dans un tout autre registre, la chaconne est bien une danse à l'origine, comme presque toutes les parties constituantes de la suite, mais à l'instar de ces dernières, c'est aussi et surtout une pièce instrumentale dès le XVIIème (cf. Louis Couperin, qui l'assimile souvent à la passacaille). La chaconne la plus célèbre est celle de Bach, pour violon seul (partita n° 2), magistralement transcrite pour guitare par Andres Segovia. En savoir plus : Forum ABC de la langue française.
Le nom (une) chaconne est emprunté à l'espagnol chacona, dérivé de l'onomatopée [tʃak] à cause du bruit des castagnettes accompagnant cette danse.
chactide, chactidé, chactoïde
les chactidés ou chactides : une famille de scorpions.
les chactoïdes : une super-famille de scorpions.
chacun, chacune, chacunière
chacune, chacun : toute personne faisant partie d'un groupe ; toute chose faisant partie d'un ensemble ; toute personne.
On emploie chacun pour désigner individuellement chaque élément d’un ensemble. Chacun est un pronom indéfini qui peut représenter un nom ou un pronom, ou une suite de noms ou de pronoms coordonnés. Il s’accorde en genre avec ce qu’il représente, mais pas en nombre puisque chacun ne s’emploie qu’au singulier. Le verbe dont le sujet est chacun ou chacun des est donc toujours au singulier. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
L’adjectif indéfini chaque a été tiré du pronom indéfini chacun, dont il est proche par le sens ; tous deux sont des distributifs, mais leur nature fait qu’ils ne se construisent pas de la même manière : chaque, qui est un déterminant, ne peut s’employer sans être suivi d’un nom, alors que chacun, qui est de nature pronominale, s’emploie seul. On veillera donc à ne pas les confondre et l’on dira Chaque volume coûte douze euros ou ces volumes coûtent douze euros chacun. On notera que chacun, contrairement à chaque, est mobile puisque l’on peut aussi dire ces volumes coûtent chacun douze euros. En savoir plus : Académie française.
Les pronoms indéfinis chacun et chacune (comme l'adjectif chaque) n'ont pas de pluriel. Le verbe qui suit est donc toujours au singulier. L'accord de la phrase peut toutefois réserver des subtilités insoupçonnées. En savoir plus : Parler français.
tout un chacun : tout le monde.
Nous avons vu
récemment que le son un
était de moins en moins correctement prononcé et qu’il était
souvent confondu avec le son in.
Dans le cas que nous allons évoquer, c’est avec le son a
qu’il est confondu. L’expression Tout
un chacun, c’est-à-dire
« n’importe qui, tout le monde », est souvent remplacée par la
forme fautive tout à
chacun, locution sans
grande cohérence et qui signifierait que « tous auraient tout »,
un cas de figure qui n’arrive jamais en dehors de ces vers de
Victor Hugo, tirés de « Ce siècle avait deux ans » :
« Ô
l’amour d’une mère ! Amour que nul n’oublie
Pain merveilleux
qu’un dieu partage et multiplie
Table toujours
servie au paternel foyer !
Chacun en a sa part
et tous l’ont tout entier.
»
En savoir plus : Académie française.
Les tours un chacun, tout un chacun, qui fonctionnent comme des renforcements expressifs de chacun pour désigner plaisamment monsieur Tout-le-monde (autrement dit : n'importe qui), font partie de ces archaïsmes ornementaux que la langue moderne affectionne tant, quand elle n'en saisirait plus la logique grammaticale. En savoir plus : Parler français.
une chacunière :
un lieu où l'on se retire ;
un logement, un appartement.
Chacunière est un terme plaisant désignant le logis, l’habitation propre à tel ou tel. On le rencontre essentiellement dans des expressions dans lesquelles il est précédé de chacun. En savoir plus : Académie française
Le mot chacun vient du latin vulgaire cascúnum, croisement de quisque(unus), littéralement « chaque un » et de catúnum ([unum] cata unum) littéralement « un à un », du bas latin cata à valeur distributive, emprunté au grec κ α τ α ́ exprimant une notion de temps, avec idée de distribution : κ α τ ε ̓ ν ι α υ τ ο ́ υ « chaque année ».
chadburn
un chadburn : sur la passerelle d'un navire, un appareil qui transmet les ordres du capitaine aux mécaniciens.
Le nom (un) chadburn vient du nom du constructeur anglais de cet appareil.
chadouf
un chadouf : un appareil à bascule servant à puiser l'eau destinée à l'irrigation.
Le nom (un) chadouf est emprunté à l'arabe d'Égypte šādūf.
Chænichthys
Chænichthys : des poissons.
Chaerocampa
Chaerocampa : un genre d'insectes lépidoptères sphingidés.
Chaerostrongylus
Chaerostrongylus : un genre de strongles respiratoires.
chæt(o)-
chæt(o)- ou chét(o)- sont tirés du grec χ α ι ́ τ η « chevelure ».
voir : CNRTL.
Chaeta
Chaeta : une soie de ver polychète.
chaeteessidés
les chaeteessidés : une famille d'insectes orthoptéroïdes dictyoptères du sous-ordre des mantodés ou de l'ordre des mantoptères.
Chaetomium
Chaetomium : des champignons de la famille des Chaetomiaceae.
chætosoma, chætosome
un chætosome ou chætosoma :
chez les lépidoptères, une proéminence du vertex portant une paire de touffe de soies ou d'étroites écailles, située près des yeux composés et derrière les antennes ;
un ver marin voisin des nématodes.
les
chétosomides
: une division de vers nématodes.
un
chétosomide
chaetotaxie
une chaetotaxie ou chétotaxie : une étude taxinomique de la disposition, la répartition et la nomenclature des soies sur l'exosquelette des insectes ou autres arthropodes.
chætura, chæture
une chæture ou chætura : un martinet, un oiseau.
un chéture :
un genre de la famille des graminées, établi aux dépens du genre polypogon ;
un genre formé dans la famille des hirondelles.
chafiisme
le chafiisme : une des quatre grandes écoles juridiques de l'islam sunnite.
chafouin, chafouinerie
une chafouine, un chafouin : une personne petite, fluette et à la mine sournoise, comme une fouine.
elle est chafouine : est sournoise, rusée ; il est chafouin : est sournois, rusé.
une chafouinerie : une sournoiserie.
Le mot chafouin est formé à l’aide des noms chat et fouine et emprunte, pour le sens, des traits que l’on prête à l’un et à l’autre de ces animaux : d’abord des caractères physiques puisqu’on lit, dans l’édition de 1762 de notre Dictionnaire, à l’article chafouin : « qui est maigre, de petite taille ». Mais s’y ajoutent surtout les défauts qu’on leur attribue traditionnellement. On sait que dans Le Roman de Renart, Tibert le chat en remontre au goupil en matière de ruse. Quant à la fouine, elle est encore plus mal considérée. Littré glose ainsi l’expression Avoir un visage, une tête de fouine :« avoir un faciès étroit et une physionomie sournoise », et il ajoute qu’on donne le nom de fouine, « dans le langage figuré des sauvages de l’Amérique du Nord, à un homme qui attaque traîtreusement son ennemi », en illustrant son propos avec ce passage des Natchez de Chateaubriand : « L’Iroquois n’est pas une fouine, il ne suce pas le sang de l’oiseau qui dort. »
Le chafouin est donc, comme l’indique notre Dictionnaire, une personne qui a une physionomie basse et sournoise, et l’on pourrait ajouter, en reprenant ces mots de Littré : « indiscrète, maligne et rusée ». C’est déjà beaucoup pour une seule personne, aussi peut-il sembler inutile, et surtout incohérent, d’ajouter à ces sens ceux de bougon, boudeur, morose, voire grincheux ou râleur, qui ont peu à voir avec la ruse et la sournoiserie.
En savoir plus : Académie française.
Le mot chafouin est un emploi figuré du terme dialectal chafouin « fouine », lui-même composé de chat et de fouin « mâle de la fouine ».
chafriolement, chafrioler
elle est chafriolante ou chaffriolante : est alléchante ; il est chafriolant ou chaffriolant : est alléchant.
un chafriolement : un agrément qui suscite la gourmandise.
chafrioler :
manifester sa gourmandise, son plaisir ;
satisfaire sa gourmandise, se délecter.
Le verbe chafrioler est composé du début de chat, et d'affrioler.
Chagasella
Chagasella : un genre de la famille des Adeleidae, des coccidies.
chagatte
une chagatte : en argot, une cramouille, une chatte, un minou, le sexe de la femme.
Ce nom est une formation argotique de type javanais sur chatte avec l'infixe -ga-.
chagome
un chagome : un chancre d'inoculation caractéristique de la maladie de Chagas, siégeant fréquemment au visage.
Chagos, Chagossien
En 1971, les Chagossiens ont été déportés des Chagos, leur atoll, vers l'ile Maurice pour faire de Diégo-Garcia une base militaire américaine.
chagrin, chagriner
un cuir.
de la peine.
1. un chagrin : une espèce de cuir grenu, préparé avec la peau de la croupe du mulet, de l'âne ou du cheval et utilisé en reliure et en maroquinerie de luxe.
une peau de chagrin : une peau rêche.
La Peau de chagrin : un roman de Balzac.
se rétrécir, diminuer comme une peau de chagrin : progressivement et jusqu'à disparition complète.
Dans La Peau de chagrin de Balzac, la présente pièce de cuir a le pouvoir magique d'exaucer les vœux de son possesseur, mais voit sa taille diminuer à chaque désir satisfait. D'où l'expression passée dans le langage commun se rétrécir, s'amenuiser, diminuer comme (une) peau de chagrin : Nos espoirs s'amenuisaient comme une peau de chagrin (Dictionnaire de l'Académie). En savoir plus : Parler français.
chagriner (1) : préparer une peau d'âne, de chèvre ou de mulet pour la rendre grenue, la transformer en chagrin.
Le nom (un) chagrin est emprunté au turc ṣaġrï « croupe d'un animal, la peau qu'on en prépare ».
2. elle est chagrine, il est chagrin :
éprouve du chagrin, de la peine ;
est rendu(e) triste pour une cause précise ;
est encline ou enclin à la mauvaise humeur, à la morosité ;
rend triste ou maussade, engendre la mélancolie, l'ennui.
un chagrin :
une souffrance morale, un déplaisir dont la cause est un évènement précis ;
une manifestation de cette souffrance ;
un état de tristesse profonde.
elle est chagrinante, il est chagrinant :
cause du chagrin, de la peine ;
chagrine.
elle est chagrinée : est rendue chagrine, triste ; il est chagriné : est rendu chagrin, triste.
chagrinement : d'une manière chagrine.
chagriner (2) :
causer de la peine, du chagrin ;
rendre triste, chagrin.
se chagriner :
éprouver du chagrin, s'affliger ;
éprouver du tourment, s'inquiéter ;
s'assombrir, devenir triste.
elles se sont chagrinées, elles sont chagrinées.
elles se sont chagriné leurs proches, elles ont chagriné leurs proches, elles se les sont chagrinés.
Dictionnaire des régionalismes de France :
chagriner : pleuvoir légèrement.
ça se chagrine : le ciel se couvre, le temps se dégrade.
Le verbe chagriner est composé de cha- d'origine obscure et de grigner au sens de « grincer des dents, faire la grimace, être maussade ».
chah
un chah ou shah : en Iran, en Inde et en Asie centrale, un souverain.
Le nom (un) shah ou schah, chah, est emprunté au persan šāh « roi »
Le nom (un) padichah ou padischah, padishah : le titre de l'empereur des Turcs ; un titre qu'il accordait à d'autres souverains ; un personnage important) est emprunté au persan pād(i)shāh « roi », composé de pād « maitre » et shāh « roi ».
chahut, chahuter, chahuteur
un chahut :
une danse excentrique ;
un grand vacarme, un tapage ;
une manifestation bruyante contre une autorité, un supérieur ;
un tapage organisé dans les classes.
elle est chahutée, il est chahuté :
est bouleversé(e), renversé(e) ;
est secoué(e) ;
est habituellement l'objet d'un chahut.
chahuter :
danser le chahut ;
se dissiper, faire du chahut ;
pour une embarcation, tanguer, menacer de se retourner ;
retourner, mettre en désordre ;
taquiner, plaisanter ;
entraver le déroulement normal d'une classe par des interventions tapageuses.
une chahuteuse, un chahuteur :
une danseuse, un danseur de chahut ;
une habituée, un habitué des bals publics ;
celle, celui qui se plait à faire du bruit ;
une élève, un élève accoutumé(e) à susciter les chahuts dans les classes.
elle est chahuteuse, il est chahuteur :
aime danser le chahut ;
aime s'amuser bruyamment ;
où l'on s'agite bruyamment ;
se plait à faire du bruit ;
est accoutumé(e) à susciter les chahuts dans les classes.
chai
un chai : une cave au ras du sol où l'on prépare le vin et l'eau-de-vie, et où ils sont emmagasinés.
des chais
On a lu aussi un chais.
une, un maitre de chai (anciennement : maître de chai) : une employée, un employé chargé(e) principalement de donner des soins aux marchandises entreposées dans le chai et de les vendre.
chaille, chailleux
une chaille :
une concrétion siliceuse dans les terrains jurassiques ;
des pierres concassées pour l'empierrage des routes.
un fromage chailleux : dont la pâte n'est pas homogène.
Le terme dialectal (une) chaille, attesté en Touraine et en Suisse romande, est la forme féminine de chail « caillou ».
chainage, chaînage, chainard, chaînard, chaine, chaîne, chainé, chaîné, chainée, chaînée, chainer, chaîner, chaineries, chaîneries, chainetier, chaînetier, chainette, chaînette, chaineur, chaîneur, chainier, chaînier, chainiste, chaîniste, chainon, chaînon
Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : chaînage, chaînard, chaîne, chaîné, chaînée, chaîner, chaîneries, chaînetier, chaînette, chaîneur, chaînier, chaîniste, chaînon, déchaîné, déchaînement, déchaîner, désenchaîner, enchaîné, enchaînement, enchaîner, guide-chaîne, minichaîne.
un chainage :
une consolidation d'un mur au moyen de longrines ou de fer à crampons placés dans l'épaisseur du mur ;
l'action de mesurer un terrain avec une chaine d'arpenteur.
une chainarde, un chainard : celle, celui qui fait la queue, qui est dans une file d'attente. [Algérie]
une chaine :
une suite d'anneaux de métal engagés les uns dans les autres et servant à de multiples usages ;
un lien naturel d'affection, un attachement à un être ; une servitude, un engagement contraignant ;
un état de servitude morale, d'aliénation ;
une suite ininterrompue d'éléments semblables ou de personnes formant un tout cohérent ;
un ensemble de personnes mises en relation pour l'accomplissement d'un travail ou conjuguant leurs efforts pour une fin déterminée ;
une succession, une suite d'évènements, de concepts liés entre eux par des rapports logiques ;
[chimie / polymères] une macromolécule ou une partie d'une macromolécule comportant une séquence linéaire ou ramifiée d'unités constitutives située entre deux unités constitutives limites qui peuvent être chacune un groupe terminal, un point de branchement ou une particularité caractéristique de la macromolécule. Dans certains cas, les définitions relatives aux macromolécules peuvent également s'appliquer aux chaînes. En anglais : chain. Voir aussi : bloc, chaîne principale, macromolécule, monocaténaire, nœud de réticulation, séquence configurationnelle, séquence constitutive, unité constitutive. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.
autres sens : CNRTL.
à la chaine, en chaine : à la suite, en série.
Le terme de chaine de valeur, ou chaine de valeur ajoutée, est issu de l’économie ou de la gestion (management et organisation des entreprises) dans les années 1980-1990. Il recouvre les différentes étapes de production d’un bien, matériel ou immatériel, ou d’un service complexe au sein d’une entreprise. En savoir plus : Géoconfluences.
une chaine de blocs : [informatique - télécommunications / internet] le mode d’enregistrement de données produites en continu, sous forme de blocs liés les uns aux autres dans l’ordre chronologique de leur validation, chacun des blocs et leur séquence étant protégés contre toute modification. La chaîne de blocs est notamment utilisée dans le domaine de la cybermonnaie, où elle remplit la fonction de registre public des transactions. En anglais : block chain ; blockchain. Voir aussi : bloc, cybermonnaie, dispositif d'enregistrement électronique partagé, preuve de travail, validation de bloc. Journal officiel de la République française du 23/05/2017.
une chaine de désintégration : [nucléaire] une succession de désintégrations radioactives qui transforme un isotope radioactif d'un élément chimique en un isotope stable d'un autre élément chimique. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « chaine radioactive ». En anglais : decay chain. Voir aussi : décroissance radioactive, désintégration radioactive. Journal officiel de la République française du 2 février 2023.
une chaine de pilotage : [spatiologie / pilotage] un ensemble d'équipements qui assure les opérations de pilotage d'un engin aérospatial en vue de lui imposer la trajectoire et l'altitude voulues. En anglais : flight control system. Voir aussi : système de commande d'orientation et d'orbite. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
la chaine du gaz naturel liquéfié ou chaîne du GNL : [pétrole et gaz / production] l'ensemble des installations et des opérations permettant de produire du gaz naturel, de le liquéfier et de le transférer depuis le champ d'extraction jusqu'au lieu de son utilisation. En anglais : liquefied natural gas chain ; LNG chain. Voir aussi : distribution directe du GNL, train de liquéfaction. Journal officiel de la République française du 12/02/2012.
une chaine logistique : [économie et gestion d'entreprise] l'ensemble des processus nécessaires pour fournir des produits ou des services. En anglais : supply chain. Voir aussi : dernier kilomètre, gestion des évènements de la chaîne logistique, gestion fondée sur la demande, planification partagée des approvisionnements. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.
une chaine principale : [chimie / polymères] une chaîne linéaire à laquelle toutes les autres chaînes, qu'elles soient courtes ou longues, sont attachées. Les chaînes attachées à la chaîne principale peuvent être considérées comme des chaînes latérales. En anglais : backbone ; main chain. Voir aussi : chaone. Journal officiel de la République française du 01/03/2002.
une chaine pyrotechnique : [spatiologie / pyrotechnie] un ensemble d'éléments pyrotechniques se commandant les uns les autres ; par extension, une chaine comportant un ou plusieurs éléments pyrotechniques. En anglais : pyrotechnic chain. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un
guide-chaine
: un dispositif qui, sur une scie, guide la chaine.
des
guide-chaines
une minichaine : une chaine haute fidélité.
elle est chainée, il est chainé : est muni(e) de chaines.
un pneu chainé
une chainée :
une mesure faite avec une chaine d'arpentage ;
une mesure de surface agraire équivalent au centième de l'arpent.
chainer :
consolider un mur pour en prévenir l'écartement ;
mesurer un terrain à l'aide d'une chaine d'arpenteur ;
munir une voiture de chaines ;
être dans une file d'attente [Algérie].
des chaineries : des chaines précieuses employées comme ornement.
une chainetière, un chainetier : une ouvrière, un ouvrier spécialisé(e) dans la fabrication de chainettes, d'agrafes, de tissus de fil de fer ou de laiton.
une chainette :
une petite chaine, composée de fins maillons de métal ;
une technique utilisant ou imitant le principe de la chaînette ;
autres sens : CNRTL.
une chaineuse, un chaineur :
celle, celui qui mesure avec la chaine d'arpenteur.
une chainière, un chainier :
une forgeronne, un forgeron travaillant à la fabrication des chaines ;
en sylviculture, une charretière, un charretier qui fait trainer les billes autour d'une chaine.
une, un chainiste : une bijoutière, un bijoutier spécialisé(e) dans la fabrication ou la reproduction des chaînes et principalement des chaines de montres.
un chainon :
un anneau d'une chaine ;
un maillon ;
un élément d'un tout ;
un lien intermédiaire ;
une partie d'une chaine de montagnes.
Le nom (une) chaine vient du latin classique catena « chaine » « lien pour maintenir quelque chose » « barrière, contrainte » « suite, enchainement ». Voir aussi caten(a)-.
Les verbes déchainer et enchainer sont dérivés de chaine.
chainse
un chainse : une tunique de toile fine, portée, surtout comme vêtement de dessous, de l'époque romane au 13ème siècle.
une chainse : une chemise en toile grossière.
Le nom (un ou une) chainse est probablement dérivé de l'ancien français chainsil « toile de lin ou de chanvre [servant à faire des chemises] », lui-même du latin médiéval camisilis, camisile de même sens, à comparer avec chemise.
chaintre
un chaintre :
l'espace nécessaire pour tourner la charrue, à chaque extrémité d'un champ labouré ;
un chemin à l'extrémité d'une terre, à la lisière d'un bois ;
un mode de culture de la vigne.
Le terme poitevin chaintre est peut-être issu de canceru (pour cancer, cancri, attesté au pluriel « barreaux, treillis, grillage » et en latin médiéval au sens de « pilier, colonne ») plus souvent attesté sous la forme de son diminutif cancellus (voir : chancel).
chaïote
une chaïote ou chayote : une plante ; son fruit.
chair
une chair :
le tissu musculaire et conjonctif du corps humain et animal ;
l'aspect, la qualité de la peau ;
autres sens : CNRTL.
une chair de crustacé, une chair de mollusque, une chair de poisson : Office québécois de la langue française.
les plaisirs de la chair : l'ensemble des désirs sexuels, des appétits physiques.
un happe-chair : un agent qui arrêtait les voleurs.
Le nom (une) chair vient du latin classique caro, carnis « chair ».
Les verbes acharner, décharner et écharner (un écharnage ou écharnement, une écharneuse) sont dérivés de charn, forme ancienne de chair.
Le mot incarnat est emprunté à l'italien incarnato, dérivé de carne « chair » formé d'après le participe passé de incarnare « incarner ».
Le verbe incarner est emprunté au latin ecclésiastique incarnare (formé sur caro, carnis « chair ») « entrer dans un corps » et spécialement en parlant du Christ « revêtir la forme humaine », à comparer avec l'ancien français soi encharner. Le verbe s'incarner est un dérivé savant du latin caro, carnis « chair » ; en ancien français et jusqu'au 16ème siècle, on trouve encharner et incarner employé dans le domaine médical au sens de « cicatriser ; reprendre de nouvelles chairs (d'une plaie); enrober de nouvelles chairs ». D'où : une désincarnation, désincarné, se désincarner, une réincarnation, réincarné, se réincarner.
Le nom (un) carnage est probablement une forme normanno-picarde de charnage, dérivé de l'ancien français char (chair).
Le nom (un, une) carnasse est emprunté au provençal moderne carnasso « ortie de mer, acalèphe » et « rognures de peaux qu'on prépare pour tanner », en ancien provençal carnasa « grande quantité de chair, chair », dérivé de l'ancien provençal car(n) (à comparer avec chair).
Le mot carnassier est emprunté au provençal carnacier-carnassier « bourreau ».
Au début, une carnassière désignait un sac à gibier plus grand que le carnier. Carnassière présente d'autre part un emploi spécifique dans le domaine de la pêche, à la différence de carnier. CNRTL.
Le nom (une) carnassière est emprunté au provençal moderne carnassiero (à comparer avec carnasse).
Le nom (un) carnier est emprunté à l'ancien provençal carnier « gibecière », lui-même issu du latin carnarium « lieu où l'on conserve les viandes » puis « crochet où l'on suspend les viandes » « gibecière » en latin médiéval.
Au début, une carnassière désignait un sac à gibier plus grand que le carnier.Carnassière présente d'autre part un emploi spécifique dans le domaine de la pêche, à la différence de carnier. CNRTL
Le nom (une) carnation est une adaptation de l'italien carnagione « aspect, couleur de la peau, notamment du visage », dérivé de carne « viande, chair ».
Tous les mots ont leur histoire, et celle de carnaval est particulièrement riche sur le plan sociolinguistique. Pour retracer son origine, il faut remonter au Moyen Âge. Carnaval, d'abord attesté sous la forme carneval au XVIe siècle,est un emprunt à l'italien carnevalo. Ce dernier serait issu du latin médiéval carnelevare, verbe composé de carne « viande » et de levare « ôter », ce qui expliquerait le sens premier du mot en français qui semble avoir été « entrée en carême », puis « veille de l'entrée en carême » pour en arriver, par métonymie, à « fête donnée pendant la période précédant le carême ». On trouve la graphie moderne carnaval en français dès le XIVe siècle. Office québécois de la langue française
Le nom (un) carnaval est emprunté à l'italien carnevalo, carnevale, une altération du latin médiéval carnelevare composé de carne « viande » et de levare soit au sens d'« ôter » soit par altération plaisante des formules jejunium levare « soutenir un jeûne » ou jejunium levare de carne « s'abstenir de viande ». Le sens premier aurait donc été « [entrée en] carême », puis « veille de l'entrée en carême » par une évolution sémantique parallèle à celle de carême prenant. D'où : carnavalesque.
Le nom (une) carne (2) est emprunté au normand carne, qui est soit un collectif de l'ancien normand carn « viande », correspondant à l'ancien français char(n), soit apocope argotique et récente de carnage.
Le mot carné est un dérivé savant du radical carn- du latin caro, carnis « chair ».
Le verbe carnifier qui signifiait « se changer, se convertir en chair » est composé du radical du latin carnem, accusatif de caro, carnis (chair). D'où : une carnification.
Le mot carnivore est emprunté au latin carnivorus composé du radical carn- de caro, carnis (chair) et du radical de vorare « dévorer ».
voir aussi : une carnosine, une carnosité.
voir aussi les carnosaures ou (dinosaures) théropodes, une carnosine, un carnotaure.
Le nom (une) carogne est une forme normanno-picarde de charogne.
Le mot charcutier est dérivé de chair cuite. D'où : un charcutage, une charcutaille, charcuter, une charcuterie.
Le nom (un) charnage est dérivé de charn, ancienne forme de chair.
Le mot charnel vient du latin chrétien carnalis « de la chair, corporel, physique », dérivé de caro (voir chair) parallèlement à l'adjectif spiritalis dérivé de spiritus et attesté au sens de « spirituel, de l'esprit » depuis le latin chrétien, les deux adjectifs. traduisant le grec σ α ρ κ ι κ ο ́ ς « de la chair » et π ν ε υ μ α τ ι κ ο ́ ς « de l'esprit ». D'où : une charnalité.
Le mot charneux vient du latin carnosus ou est plus probablement dérivé de charn, forme ancienne de chair.
Le nom (un) charnier (1) vient du latin carnarium « endroit ou récipient où l'on conserve la viande ».
Le mot charnu vient du latin populaire carnutus, dérivé de caro (voir chair), à comparer avec l'ancien provençal carnut, l'italien carnuto et l'espagnol carnudo. Voir aussi : une charnure.
Le nom (une) charogne est issu du latin vulgaire caronia probablement dérivé de caro, carnis « chair ». D'où : charognard, une charognerie, charogneux.
sarco- est tiré du grec σ α ́ ρ ξ « chair ». Le nom (un) sarcome est emprunté au bas latin sarcoma , en grec σ α ́ ρ κ ω μ α.
C’est ainsi que si le grec sarkophagos, proprement « qui consume les chairs », est visiblement à l’origine de sarcophage, c’est à lui aussi que sommes redevables du nom cercueil. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) pancréas, emprunté au grec π α ́ γ κ ρ ε α ς composé de π α ̃ ν, neutre de π α ̃ ς « tout » et κ ρ ε ́ α ς « chair », est ainsi nommé parce qu'il ressemble à un morceau de chair. D'où : une pancréatectomie, une pancréatine, pancréatique, pancréatisé, une pancréatite, un hépatopancréas.
En savoir plus : De la chair fraîche pour faire bonne chère. Académie française.
chaire
une chaire :
un siège réservé aux personnages de haut rang ;
un siège élevé, une tribune d'où l'on domine l'assistance que l'on instruit ou à laquelle on donne ses instructions ;
une tribune généralement surmontée d'un dais, d'où un prêtre, un pasteur fait des lectures, parle aux fidèles (dans une église, on dit aussi une chaire de vérité, notamment en Belgique) ;
un poste de professeur d'université.
ex cathedra :
du haut de la chaire ;
avec autorité, d'un ton doctoral ou dogmatique.
Cathédrale, chaire et chaise : Académie française.
Le nom (une) chaire vient du latin classique cathedra « siège à dossier » « siège de celui qui fait une lecture publique, du professeur » « charge du professeur » « chaire à prêcher » « siège des apôtres [des évêques] »« charge, dignité épiscopale », à comparer avec chaise.
chairman
un chairman : un président d'une assemblée, d'une association.
Le mot anglais chairman est composé de chair « chaise » et de man « homme ».
chais
On a parfois lu un chais pour un chai (ci-dessus).
chaise, chaisier
une chaise :
un siège à dossier ;
autres sens : CNRTL.
Cathédrale, chaire et chaise : Académie française.
une chaisière, un chaisier :
celle, celui qui fabrique des chaises ;
celle, celui qui perçoit le prix de la location de chaises dans un lieu public.
Le nom (une) chaise est issu de chaire.
Chaitophorus
Chaitophorus : un genre d'insectes hémiptères de la famille des aphididés.
chaix
un chaix : un recueil de renseignements concernant principalement les horaires des chemins de fer.
Napoléon Chaix : celui qui publia ce recueil d'horaires et de renseignements sur les chemins de fer.
chakra
un chakra : dans le yoga, un centre énergétique.
chal
un chal ou chall : un mélange d'eau et de lait de chamelle fermenté en proportion cinq pour un, au Turkménistan.
chaland, chalandage, chalandise
1. un chaland :
un grand bateau plat servant au transport des marchandises sur les rivières et les canaux ;
une sorte d'allège à fond plat chargée de pierres ou de blocs artificiels servant dans les ports à la protection des digues et des jetées.
un chalandage : une utilisation de chalands en matière de transports.
un chaland-citerne
un chaland [Québec] :
une petite embarcation quadrangulaire à fond plat, de facture souvent grossière ;
un grand bateau plat utilisé pour le transport des marchandises ;
une sorte de grande voiture, de grande charrette ;
un grand bac installé au-dessus d’un feu, dont on se servait autrefois pour réduire l’eau d’érable en sirop ;
un dessert à base de pâte et de fruits, cuit dans un grand plat rectangulaire ;
voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le nom (un) chaland (1) est emprunté au grec byzantin χ ε λ α ́ ν δ ι ο ν.
2. une chalande, un chaland :
celle, celui qui achète habituellement chez un même marchand ;
une acheteuse ou un acheteur ;
une amatrice ou un amateur, celle, celui qui éprouve un grand intérêt ;
un personnage, un bonhomme, une connaissance.
un chalandage de firmes d'audit : [finance] une recherche systématique de la firme d'audit susceptible d'être d'accord avec les options comptables souhaitées par la direction d'une société ; par extension, mise en concurrence des firmes sur des critères de ce type. En anglais : opinion shopping. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un chalandage fiscal : [économie générale / fiscalité] une recherche systématique des conventions fiscales internationales offrant les meilleures possibilités de réduire la charge globale d'impôt. Cette pratique conduit les groupes à adopter des implantations et des structures juridiques en fonction de cet objectif. En anglais : treaty shopping. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une chalandise : une clientèle.
une région de chalandise, une zone de chalandise : la région déterminée dans laquelle se font les achats d'une population donnée.
Le nom (un) chaland (2) vient du participe présent de chaloir « importer, avoir de l'intérêt ».
Le participe présent de chaloir était chaillant : « Mais peu se chaillant d'eux » (Ronsard). Il était formé comme saillant, vaillant, faillant. Le changement de terminaison suit l'influence des substantifs issus de participes comme ferrand, tisserand, marchand. Le substantif chaland, ami protecteur ou connaissance, voire amoureux, puis client au XIIe siècle , est issu du participe présent. Il s'est d'abord écrit chalant, chaulant, chalan, caulant. Le sens s'est fixé au XVIe siècle sur la personne qui achète chez un même marchand. Au départ, il s'agissait de la personne qui a un intérêt à quelque chose, pour qui quelque chose lui chaut ou importe. Furetière évoque le pain chaland : « Gros pain que vendent les boulangers de la ville et qu'ils font porter dans les maisons des bourgeois, qui sont leurs clients ordinaires ». Quant à l'homonyme pour le bateau plat (1080), il provient du grec byzantin khelandion. En savoir plus : site de Dominique Didier.
Le nom (un) chaland vient de l'ancien français chaloir « importer, avoir de l'intérêt » [peu me chaut : peu m'importe.]. Ce substantif servira à construire le verbe achalander (1549) et l'adjectif achalandé (1383), qui ne signifient pas « être pourvu en marchandises », mais « fréquenté par la clientèle ». La confusion apparaît à la fin du XIXe siècle lorsque le lieu qui a une bonne clientèle devient le lieu à la vogue et donc le lieu bien approvisionné. Le substantif achalandage (1820) suit la même dérive sémantique du fait de la faible fréquence de chaland . En savoir plus : site de Dominique Didier.
Dans les mots d'origine grecque, "ch" se prononce généralement [k].
-chalasie, -chalasis
-chalasie, -chalasis signifie relâchement.
une achalasie : une absence de relaxation synchrone d’un sphincter à l’arrivée des ondes de contraction sus-jacentes.
un blépharochalasis : une flaccidité et des plis permanents de la paupière supérieure par hyperlaxité de la peau due à un relâchement du tissu cellulaire sous-cutané et une atrophie du derme pouvant entrainer un ptosis.
un dermatochalasis
un otochalasis : un relâchement des téguments de l’oreille intéressant surtout le lobule.
chalaza
une chalaza : chez les chenilles de lépidoptères ou larves de coléoptères, une petite protubérance cuticulaire de forme conique portant de 1 à 3 soies secondaires.
chalaze, chalazien
une chalaze :
la base d'attache du nucelle au tégument de l'ovule de la graine des végétaux ;
chacun des deux filaments d'albumine, tordus en spirale, qui attachent le jaune aux deux extrémités de l'œuf d'oiseau.
elle est chalazienne, il est chalazien : appartient à la chalaze de la graine.
Le nom (une) chalaze est emprunté au grec χ α ́ λ α ζ α « grêlon » « kyste de la paupière » « nodosité [dans un œuf] ».
chalazion, chalazodermie, chalazodermique, chalazogamie
un chalazion : un petit nodule douloureux du bord libre et de la surface conjonctivale de la paupière surtout supérieure, résultant de l’inflammation chronique d’une glande de Meibomius dont elle entraine la distension.
une chalazodermie : une maladie du tissu conjonctif, secondaire à des anomalies biochimiques des fibres élastiques, dans laquelle la peau, apparait flasque.
un granulome chalazodermique, un lymphome chalazodermique
une chalazogamie : une pénétration dans l'ovule du tube pollinique au niveau de la chalaze.
une dermatochalazie granulomateuse
Le nom (un) chalazion est emprunté au grec χ α ́ λ α ξ ι ο ν diminutif de χ α ́ λ α ζ α « grêlon » « kyste de la paupière » « nodosité [dans un œuf] ».
chalcédoine
On a lu chalcédoine pour calcédoine.
chalcididé, chalcidien, chalcidoïde
les chalcididés : une famille d'insectes hyménoptères apocrites parasites chalcidoïdes.
les chalcidoïdes ou chalcidiens : une super-famille d'insectes hyménoptères apocrites parasites (ou térébrants).
chalco-
chalco- est emprunté au grec χ α λ κ ο- de χ α λ κ ο ́ ς, « cuivre » (et plus généralement « métal »).
voir : CNRTL.
chalcaspide
un chalcaspide : un soldat grec qui portait un bouclier de cuivre.
chalcocite
une chalcocite : un sulfure de cuivre.
chalcodryidé
les chalcodryidés : une famille d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes ténébrionoïdes.
chalcogène
les chalcogènes : le terme générique désignant les éléments chimiques de la 6e colonne du tableau périodique (oxygène, soufre, sélénium, tellure et polonium).
chalcographe
un chalcographe : un nom vernaculaire de Pityogenes chalcographus, un coléoptère curculionidé.
chalcographie
une chalcographie :
une gravure sur métal, principalement sur cuivre ;
un établissement où l'on grave et imprime ces gravures ;
une collection de planches gravées.
chalcolite, chalcolithe
une chalcolite ou chalcolithe : un phosphate d'urane et de cuivre.
chalcolithique
la période chalcolithique ou le chalcolithique : la période de transition entre le néolithique et l'âge de bronze, durant laquelle l'industrie de la pierre conserve une place prédominante à côté du métal, encore très rare.
On a lu aussi énéolithique.
chalcone
une chalcone : un pigment jaune de structure phénolique présent chez les végétaux supérieurs sous forme libre et sous forme d’hétérosides.
chalcopénie
une chalcopénie : une carence en cuivre.
chalcophore
un chalcophore : un genre d'insectes coléoptères buprestidés, de couleur cuivrée, dont la larve creuse des galeries dans les pins.
chalcopyrite
une chalcopyrite : un sulfure double naturel de cuivre et de fer.
chalcosine
une chalcosine : un sulfure de cuivre.
chalcosome
un chalcosome : un genre d'insectes coléoptères scarabéidés de la région indo-malaise dont le mâle peut atteindre 130 mm.
un chalcosome atlas
chaldaïque, chaldaïsme, chaldéen, Chaldée
elle, il est chaldaïque, elle est chaldéenne, il est chaldéen : appartient aux Chaldéens.
le chaldaïque : la langue chaldaïque.
un chaldaïsme :
une particularité de la langue chaldéenne ;
la philosophie chaldéenne
elle est chaldéenne, il est chaldéen :
est de Chaldée, une région de basse Mésopotamie ;
appartient aux Chaldéens.
une Chaldéenne, un Chaldéen :
une habitante, un habitant de Chaldée ;
une habitante, un habitant de la Babylonie.
les Chaldéens : les astrologues dont le pouvoir était fondé sur la science chaldéenne.
le chaldéen :
la langue des habitants de la Chaldée ;
l'araméen.
chaldron
un chaldron : au Québec, une ancienne mesure de volume pour le charbon.
Ce nom est un emprunt à l’anglais. Les variantes chaudron et chaudronne résultent de la francisation du mot anglais chaldron, qui est lui-même un emprunt ancien du français chaudron. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
châle
un châle :
une longue pièce d'étoffe que les Orientaux portent en turban, en ceinture ou sur les épaules ;
une pièce d'étoffe carrée ou triangulaire que les femmes portent sur leurs épaules en la croisant sur la poitrine.
Le nom (un) châle est emprunté à l'hindi shāl, d'originé persane.
chalef
un chalef : un olivier de Bohême, un arbuste.
Le latin botanique chalef est emprunté à l'arabe ḫalāf, variante ḫilāf.
chaleil
un chaleil ou caleil, calen : une petite lampe à huile, à fond plat, munie d'un crochet qui sert à la suspendre.
Le nom (un) caleil est emprunté au provençal calelh, issu du latin classique caliculus « petite coupe », diminutif de calix.
chalenge, chalengeur
un chalenge
ou un défi : une épreuve sportive au cours de laquelle le
détenteur d'un titre est l'objet d'un défi ; par extension, un
trophée récompensant le vainqueur ou les vainqueurs de certaines
épreuves. Ce terme ne doit pas se prononcer à l'anglaise.
L'orthographe de l'ancien français « chalenge » est recommandée
en place de celle de l'anglais challenge. En anglais :
challenge. Voir aussi : chalengeur. Journal officiel de la
République française du 22/09/2000.
une chalengeuse, un
chalengeur ou une défieuse, un défieur : [sports] une
personne qui lance un défi au tenant d'un titre. Ce terme ne doit
pas se prononcer à l'anglaise. En anglais : challenger. Voir
aussi : chalenge. Journal officiel de la République française du
22/09/2000.
À cette liste, on pourrait ajouter auburn, qui qualifie une chevelure châtain roux à reflets de cuivre, tiré de l’ancien français auborne, « blond » ; challenge, venu de l’ancien français chalenge, « chicane, attaque, défi » ; chèque, emprunté de l’anglais check, dérivé de to check, « contrôler », qui avait été pris du français échec, le procédé de la souche ayant pour but premier de faire échec aux malversations sur les bons de trésorerie. En savoir plus : Académie française.
chalet
un chalet :
une construction en bois et/ou en pierre des régions montagneuses servant d’habitat à la belle saison, où l’on fabrique le fromage ;
une maison de moyenne montagne servant de logement familial permanent, avec une étable et une grange ;
une coopérative de village destinée à la fabrication du fromage, particulièrement du comté ;
une maison de plaisance dans le style des chalets montagnards ;
un abri.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) chalet vient d'un mot de Suisse romande, formé de la base préfixale indo-européenne cala (voir : calanque) au sens primitif d'« abri de montagne » et du suffixe -ïttu (-et).
châle-tapis
un châle-tapis : un châle épais, de grandes dimensions et à dessins de formes carrées ou régulières.
Ce nom est composé de châle et tapis.
chaleur, chaleureusement, chaleureux
une chaleur :
la température plus ou moins élevée d'un corps, d'un lieu, perceptible par l'homme ;
la qualité vive d'un objet, d'une matière, qui est agréable ;
la qualité vive d'une personne ou de son comportement aux sens humains ;
en savoir plus : CNRTL.
elle est chaleureuse, il est chaleureux :
est chaude ou chaud, a une température relativement élevée, la dispense ;
est agréable par ses qualités propres, en savoir plus : CNRTL.
chaleureusement :
avec passion, vigueur, cœur ;
d'une façon chaleureuse, vivante, expressive, manifestant des sentiments humains.
Le nom (une) chaleur est emprunté au latin calor, caloris.
Les mots (une) calorie, calorifère, calorifuge, calorimètre, calorique, caloriser sont dérivés du latin calor (chaleur).
Le mot calorifique est emprunté au latin calorificus « qui échauffe ».
Le verbe chaloir est emprunté au latin calere « être chaud » : peu me chaut (= peu m'importe)
Le mot chaud vient du latin cal(i)dus « chaud ». Voir aussi : chauffer.
Le nom (une) chaudière vient du bas latin cal(i)daria « chaudron ».
Le mot achaudi est le participe passé de l'ancien verbe achaudir « rendre chaud », dérivé de chaud.
un hot-dog, un jazz hot. Pour l'utilisation du mot anglais hot, voir : France Terme.
Le nom (des) thermes est emprunté au latin thermae « thermes, bains d'eaux chaudes ». D'où : thermal.
Le nom du mois thermidor a été créé par Fabre d'Églantine d'après les mots grecs θ ε ρ μ ο ́ ς « chaud » et δ ω ̃ ρ ο ν « présent », avec un -i- par analogie avec les noms d'autres mois comme fructidor, messidor, etc. F
thermo- est tiré du grec θ ε ́ ρ μ η « chaleur » ou de θ ε ρ μ ο ́ ν, de θ ε ρ μ ο ́ ς « chaud ».
-therme. est tiré du grec -θ ε ρ μ ο ς, de θ ε ́ ρ μ η « chaleur », -thermie est tiré du grec θ ε ́ ρ μ η « chaleur » .
chalicodome
une chalicodome : un genre d'insectes hyménoptères de la famille des mégachilidés.
une chalicodome des murailles ou mégachile des murailles, l'abeille maçonne.
chalin
[Acadie]
un (feu) chalin : un éclair de chaleur.
un temps chalin : lourd, étouffant.
chaline
une chaline cendrée : une éponge présente en Méditerranée.
châlit
un châlit : la charpente en bois ou en fer sur laquelle reposent le sommier et la literie.
Le nom (un) châlit vient du latin vulgaire catalectus soit composé de cata- (du grec κ α τ α ́ « au fond de, de haut en bas ») et de lectus (lit), à comparer avec catacombe et échafaud, soit, plus probablement, issu du croisement de catasta « estrade où sont exposés les esclaves mis en vente » « lit de supplice, sorte de gril » et de lectus « lit ».
chall
un chall ou chal : un mélange d'eau et de lait de chamelle fermenté en proportion cinq pour un, au Turkménistan.
challenge, challenger
voir : France Terme.
un chalenge ou un défi : une épreuve sportive au cours de laquelle le détenteur d'un titre est l'objet d'un défi ; par extension, un trophée récompensant le vainqueur ou les vainqueurs de certaines épreuves. Ce terme ne doit pas se prononcer à l'anglaise. L'orthographe de l'ancien français « chalenge » est recommandée en place de celle de l'anglais challenge. En anglais : challenge. Voir aussi : chalengeur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un challenge infectieux : une injection d'un virus à des volontaires sains, afin d'évaluer l'efficacité du vaccin.
Beaucoup d’anglicismes viennent du monde du sport. Parmi ceux-ci : challenge, qui désigne d’abord le défi lancé par un prétendant au tenant d’un titre, puis tout type de compétition. À l’origine de ce mot, on l’oublie trop souvent, il y a l’ancien français chalenge, qui est issu, par l’intermédiaire du latin médiéval calengia, « réclamation », de calumnia, « accusation ». En ancien français, chalenge, qui s’écrivait aussi calonge, calompne, chaloigne, etc., désignait d’abord une action en justice, puis un défi. Peu à peu défi s’est imposé dans l’usage et chalenge a disparu. Avec les termes défi et compétition, le français a les mots nécessaires pour éviter le recours à l’anglicisme challenge. Pourquoi ne pas les employer ? En savoir plus : Académie française
Il peut arriver qu’un nouveau mot fasse son apparition dans la langue sans raison apparente, sans besoin réel. Je pense à challenge, anglicisme, qui, en Europe, sert à désigner soit une compétition (un challenge de rugby), soit un défi (un challenge à relever). Comme pour s’excuser d’admettre cet anglicisme dans sa nomenclature, le Petit Robert nous dit que ce mot n’est pas un véritable anglicisme. Il est emprunté à l’ancien français chalenge « débat, chicane ». D’où la « Recommandation officielle : chalenge, défi », que mentionne ce dictionnaire. Par ancien français, il faut comprendre le français qui se parlait avant 1606, car aucun des Dictionnaires d’autrefois ne mentionne ce mot. On le trouve par contre dans le Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, de F. Godefroy (tome 2, p. 40). C’est se donner beaucoup de peine, me semble-t-il, pour justifier cet emprunt, dont le besoin réel ne se faisait aucunement sentir, défi et compétition faisant déjà très bien l’affaire. Mais passons. En savoir plus : La langue française et ses caprices.
challenger : affronter le vainqueur d'un challenge pour le déposséder de son titre ou de son prix.
une chalengeuse, un chalengeur ou une défieuse, un défieur : [sports] une personne qui lance un défi au tenant d'un titre. Ce terme ne doit pas se prononcer à l'anglaise. En anglais : challenger. Voir aussi : chalenge. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
On a lu aussi : challengeuse, challengeur.
À cette liste, on pourrait ajouter auburn, qui qualifie une chevelure châtain roux à reflets de cuivre, tiré de l’ancien français auborne, « blond » ; challenge, venu de l’ancien français chalenge, « chicane, attaque, défi » ; chèque, emprunté de l’anglais check, dérivé de to check, « contrôler », qui avait été pris du français échec, le procédé de la souche ayant pour but premier de faire échec aux malversations sur les bons de trésorerie. En savoir plus : Académie française.
chaloir
chaloir : importer.
peu me chaut : peu m'importe.
Le verbe chaloir est emprunté au latin calere « être chaud » « s'inquiéter, être sur les charbons ».
Le nom (un) chaland (2) vient du participe présent de chaloir « importer, avoir de l'intérêt », voir ci-dessus.
Le mot nonchalant vient du participe présent de l'ancien verbe nonchaloir « négliger, mépriser ».
Le verbe chaloir provient du latin calere, « être chaud » et donc « désirer ». Il entre en français de manière impersonnelle au Xe siècle dans la Cantilène de sainte Eulalie : « Dont [ce dont] lei [à elle] nonque chielt » au sens d'importer. On le retrouve dans la chanson de Roland au siècle suivant : « Ne li chalt, sire, de quel mort nus murions ». Il signifiait aussi en ancien français « avoir chaud », « préoccuper ». Ce verbe impersonnel était considéré comme vieilli par l'Académie dans sa première édition.
Ce pauvre verbe a été victime au présent de la loi de Bartsch d'où une chuintante suivie d'un yod et d'un /e/ à partir de la séquence latine /ka/. On comprendra pourquoi le présent a été conservé en chaut (cette forme-là n'est pas régulière phonétiquement même si elle est fondée historiquement) : il y avait une paronymie très frappante avec un autre verbe lui aussi soumis à la loi de Bartsch : chier venant de cacare. Et comme les sens étaient assez proches... Surtout si la phrase était destinée à répondre à quelqu'un... Il y a eu alignement sur valoir et falloir par analogie et du fait de l'emploi impersonnel, de l'idée de prix ou d'importance.
Il existe quelques rares cas d'emplois modernes à d'autres temps ou modes selon Grevisse.
En savoir plus : site de Dominique Didier.
chalon
un chalon : un filet qui était trainé par deux bateaux et utilisé en rivière.
Chalon-sur-Saône
elle
est chalonnaise, il est chalonnais
(1) : est de Chalon-sur-Saône,
une ville en France.
une
Chalonnaise, un Chalonnais
Châlons-en-Champagne, Châlons-sur-Marne
elle
est châlonnaise, il est châlonnais
: est de Châlons en-Champagne,
anciennement
Châlons-sur-Marne,
une ville en France.
une
Châlonnaise, un Châlonnais
chalonne
une chalone : une substance sécrétée par une glande à sécrétion interne, qui, contrairement aux hormones stimulantes, freine ou inhibe l’activité des tissus cibles. Ce terme est peu usité, car les hormones peuvent avoir les deux effets stimulateur et inhibiteur dans les organes récepteurs.
Le nom (une) chalone est composé de chal-, du grec χ α λ ω ̃ ν de χ α λ α ́ ω « ralentir, diminuer » et -one désignant un composé qui a cette propriété.
Chalonnes-sur-Loire
elle
est chalonnaise, il est chalonnais
(2) : est de Chalonnes-sur-Loire,
une ville en France.
une
Chalonnaise, un Chalonnais
chaloupe, chaloupé, chaloupée, chalouper, chaloupier
une chaloupe :
une embarcation utilisée dans les ports et les rades ou destinée au service des navires ;
une danse, une sorte de cancan où les danseurs se balancent fortement ;
une petite embarcation [Québec] .
une démarche chaloupée, une valse chaloupée : qui imite en marchant ou en dansant le roulis d'une chaloupe.
une chaloupée : le contenu d'une chaloupe.
une (danse) chaloupée : une valse ou un cancan.
chalouper :
imiter en marchant ou en dansant le roulis d'une chaloupe ;
basculer ;
danser la chaloupe orageuse ou la valse chaloupée ;
être débauché.
une chaloupière, un chaloupier : une, un matelot qui appartient à l'équipage d'une chaloupe.
chalumeau
un chalumeau :
une tige de roseau ou de paille ;
un tuyau de paille, de matière plastique, de verre ou de métal ;
en savoir plus : CNRTL ;
en acériculture, un petit cylindre conique que l’on enfonce dans une entaille pratiquée au printemps sur un érable et qui permet de prélever l’eau d’érable, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
des chalumeaux
Le nom (un) chalumeau vient du bas latin calamellus, diminutif de calamus « roseau ».
chalut, chalutable, chalutage, chalut-bœuf, chaluter, chalutier
un chalut : un filet en forme de poche dont l'ouverture est maintenue béante, remorqué en mer par un ou deux bateaux.
elle, il est chalutable : où on peut pratiquer la pêche au chalut.
un chalutage : une pêche au moyen d'un chalut.
un chalut-bœuf : pour un chalut remorqué par 2 bateaux écartés pour assurer l'ouverture du filet, le "bœuf" est le bateau qui embarque le filet, l'autre est le "veau"..
chaluter : trainer le chalut sur le fond.
elle est chalutière, il est chalutier : est relative, est relatif au chalut.
une pêche chalutière
un (bateau) chalutier
une chalutière, un chalutier : une pêcheuse, un pêcheur au chalut.
chalybé
une préparation chalybée, un vin chalybé : en pharmacie, qui contient du fer ou de l'acier.
On a lu aussi calybé.
Le mot chalybé est dérivé du latin impérial chalybs « acier », lui-même emprunté au grec χ α ́ λ υ ψ.
Cham
Cham : un des trois fils de Noé.
une, un Chamite ou Hamite, Khamite : celle, celui qui appartient aux populations d'Afrique orientale, Éthiopiens, Lybiens entre autres, dont Cham est considéré comme l'ancêtre.
elle, il est chamitique ou hamitique, khamitique : est relative, est relatif, propre aux Chamites.
une famille de langues chamito-sémitiques, le chamito-sémitique
elle, il est négro-chamitique : est relative, est relatif à certains peuples d'Afrique Orientale.
chamade
une chamade : une sonnerie de trompette ou un appel de tambour émis par des assiégés et signalant à l'ennemi leur intention de parlementer.
battre la chamade :
signaler ainsi l'intention de parlementer ;
pour le cœur, battre à un rythme accéléré sous le coup d'une émotion.
Le nom (une) chamade est emprunté à l'italien du nord ciamada, du verbe ciamà « appeler », et qui correspond au toscan chiamata « appel » de chiamare « appeler », du latin clamare (clamer).
chamae-
chamae- (ou chaméo-) est un élément latin, transcrit du grec χ α μ α ι ́- « nain », de χ α μ α ι ́ « à terre, près de terre ».
Chamaecrista
Chamaecrista à feuilles rondes : une légumineuse fourragère.
Chamaecyparis
Chamaecyparis : des conifères proches des cyprès.
chamaemyiidé
les chamaemyiidés : une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères lauxanioïdes.
chamærhinien
un (individu) chamærhinien : qui a le nez large et court.
une chaméorhinie : la caractéristique de celui qui a le nez large et court.
chamærops
un chamærops ou chamérops : un palmier.
Ce nom est emprunté au latin chamaerops, une transcription du grec "buisson nain".
chamaillade, chamaille, chamaillement, chamailler, chamaillerie, chamailleur, chamaillis
une chamaille : une dispute, une querelle bruyante sans motif sérieux.
chamailler :
combattre l'ennemi ;
se battre, échanger des coups légers ou des paroles blessantes sans raison valable ;
quereller quelqu'un.
se chamailler :
échanger des coups sans gravité ;
se disputer, se quereller pour des futilités ;
être mal assorti, former un contraste désagréable et choquant pour la vue.
une chamaillerie ou une chamaillade, chamaille, un chamaillement :
l'action de se chamailler ;
une dispute, une querelle.
une chamailleuse, un chamailleur : celui qui aime se quereller pour des riens.
elle est chamailleuse, il est chamailleur : est d'humeur ou de nature batailleuse.
un chamaillis :
une querelle, une mêlée confuse accompagnée de tapage ;
le piaillement criard des oiseaux.
Le verbe chamailler est probablement issu d'un croisement entre chapler « tailler en pièces, frapper en combattant », issu du latin cappulare « couper » dérivé de cappare lui-même dérivé de cappo (chapon), à comparer avec chapelure, et mailler « frapper, donner des coups ».
chaman, chamanique, chamaniser, chamanisme, chamaniste, chamanistique
un chaman ou shaman, chamane, shamane :
un prêtre de certaines peuplades de l'Asie centrale et septentrionale, spécialiste d'une technique donnée de l'extase, exerçant des fonctions de devin et de guérisseur ;
un prêtre-sorcier qu'on rencontre dans les sociétés primitives des autres continents.
elle, il est chamanique ou shamanique : est relative, est relatif aux chamans.
chamaniser : exercer une activité de chaman.
un chamanisme ou shamanisme : un ensemble de croyances, de pratiques magiques et religieuses rencontrées chez les chamans.
une, un chamaniste : celle, celui qui pratique le chamanisme.
elle, il est chamaniste : se rapporte aux chamans, au chamanisme.
elle, il est chamanistique ou shamanistique : est relative, est relatif aux chamanistes.
Le nom (un) chaman ou shaman, chamane, shamane est emprunté, probablement par l'intermédiaire du russe chaman « prêtre, médecin, magicien », au toungouse šaman « moine ».
chamarrage, chamarre, chamarrer, chamarreur, chamarrure
un chamarrage :
l'action de chamarrer ;
un assemblage de couleurs ou d'ornements sur un tissu ou un vêtement.
une chamarre :
une casaque longue confectionnée avec des bandes de deux tissus alternés et garnie de galons aux coutures ;
une passementerie ou un autre ornement destiné à enrichir un tissu, un vêtement.
elle est chamarrée, il est chamarré :
est rehaussé(e) d'ornements somptueux ;
est vêtu(e) d'un habit surchargé d'ornements ou de décorations ;
est bigarré(e), a des couleurs variées ;
est mêlé(e), composé(e) d'éléments disparates.
chamarrer :
rehausser une étoffe ou un vêtement d'ornements somptueux ;
couvrir d'ornements criards, disparates ou de mauvais gout ;
agrémenter, parsemer.
se chamarrer de : se vêtir de façon voyante ou ridicule.
elles se sont chamarrées, elles sont chamarrées.
elles se sont chamarré les costumes, elles ont chamarré les costumes, elles se les sont chamarrés.
une chamarreuse, un chamarreur : une ouvrière, un ouvrier dans la confection.
une chamarrure :
des ornements destinés à rehausser certains vêtements ;
des ornements trop voyants ;
une bigarrure.
Le nom (une) chamarre est emprunté à l'espagnol zamarra « vêtement de berger fait de peau de mouton », lui-même probablement emprunté au basque zammar(ra) « vêtement de berger fait de peau de mouton » « toison des moutons » ou à son correspondant ibérique.
chambard, chambardement, chambarder, chambardeur
un chambard :
un chahut qui était organisé par les anciens de Polytechnique au détriment des nouveaux ;
un grand désordre, un tumulte, un vacarme ;
un bouleversement, un renversement d'un ordre établi.
elle est chambardée, il est chambardé : est bouleversé(e).
un chambardement :
un bouleversement total dans la disposition d'une pièce ;
un changement, un renversement.
chambarder :
renverser, mettre en désordre ;
changer entièrement la disposition d'une pièce ;
changer brutalement en vue de mettre quelqu'un d'autre à la place ;
renverser un ordre établi ;
faire du bruit en déplaçant les choses.
une chambardeuse, un chambardeur :
celle, celui qui aime faire du bruit ;
une chahuteuse ou un chahuteur, une tapageuse ou un tapageur ;
une organisatrice ou un organisateur de révolution, de bouleversement politique.
elle est chambardeuse, il est chambardeur
chambellage, chambellan, chambellanie, chambellanisme
un chambellage : un droit en argent versé par les vassaux au chambellan d'un seigneur ou d'un roi lors de la prestation d'hommage.
un chambellan :
un gentilhomme de la cour qui assurait le service de la chambre d'un prince ;
un dignitaire de l'administration royale ou pontificale)
une chambellanie :
la dignité de chambellan ;
les services du chambellan.
un chambellanisme : un genre littéraire selon lequel un familier consigne par écrit les conversations qu'il a eues avec un grand homme.
Le nom (un) chambellan vient de l'ancien bas francique kamerling « personnage préposé au service de la Chambre » dont le radical est emprunté au latin camera (chambre).
chambertin
un chambertin : un vin.
Gevrey-Chambertin : une commune en France.
chamboulement, chambouler, chamboule-tout
un chamboulement :
l'action de chambouler, un bouleversement, un chambardement ;
le fait d'être chamboulé.
On lit aussi chamboler pour "être en équilibre instable et risquer de tomber". Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
chambouler :
bouleverser, renverser, mettre sens dessus dessous ;
émouvoir ;
tituber comme un homme ivre.
un chamboule-tout :
un jeu d'adresse ;
une action qui remet tout en question.
On a lu Chamboultout pour le titre d'un film.
Le mot lorrain chambouler est composé de cham- d'origine discutée, et du verbe bouler.
chambourin
un chambourin : une espèce de pierre qui sert à faire le faux cristal ; un verre très commun de couleur verte.
chambranlant, chambranle, chambranler
1. [Canada]
elle est chambranlante, il est chambranlant : est sur le point de s'effondrer.
chambranler : chanceler, ne pas être d'aplomb.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le mot dialectal chambranler est un croisement de chanceler et de branler.
2. un chambranle : un cadre de bois ou de pierre composé de deux montants verticaux et d'un linteau, et qui borde une fenêtre, une porte ou une cheminée.
Le nom (un) chambranle vient du latin camerandus, de camerare « construire en forme de voute », d'où la forme primitive chambrande, devenue chambranle, probablement sous l'influence de branler.
chambray
un chambray : une sorte de fil-à-fil.
chambre, chambré, chambrée, chambrelan, chambrer, chambrette, chambreur, chambrier, chambrière, chambriste
une chambre :
un espace clos de dimension réduite où se tiennent des personnes ;
une pièce d'habitation ;
un espace où l'on tient des choses ;
une salle, un édifice où siègent des assemblées officielles ; ces assemblées ;
autres sens : CNRTL ;
la pièce la mieux meublée où l’on reçoit, appelée aussi la belle chambre, voir le Dictionnaire des belgicismes.
une chambre à deux lits, une chambre à trois lits, une chambre à un lit : Office québécois de la langue française.
une chambre dessus ou chambre du dessus, chambre en haut, chambre haute : une chambre à l’étage. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une chambre à vide : [nucléaire / fusion] une enceinte métallique dans laquelle est maintenu le vide nécessaire à la formation et à la stabilisation du plasma thermonucléaire. En anglais : vacuum chamber ; vacuum vessel. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.
une chambre anéchoïque ou salle anéchoïque : [acoustique - spatiologie / moyens d'essais] une enceinte d'essais dont les parois, tapissées de matière absorbante, ne réfléchissent pas les ondes électromagnétiques ou les ondes acoustiques, de façon à reproduire au mieux les conditions de propagation de ces ondes en l'absence de tout obstacle. Dans le cas des ondes acoustiques, on parle également de « chambre sourde » (en anglais : dead room). En anglais : anechoic chamber ; anechoic room. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.
une chambre d'expansion ou un plénum : [nucléaire / combustible] un volume libre ménagé au-dessus ou au-dessous de la colonne de pastilles d’un crayon ou d’une aiguille de combustible nucléaire pour permettre la dilatation de cette colonne et limiter l’augmentation de la pression interne due à la diffusion des produits de fission gazeux. En anglais : plenum. Voir aussi : aiguille, crayon, pastille de combustible, produit de fission. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.
une chambre de combustion : [spatiologie / propulsion] une enceinte dans laquelle se produit une combustion entre ergols. Dans un moteur à propergol solide, la chambre est constituée par le propulseur lui - même. En anglais : combustion chamber. Voir aussi : foyer, stridence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une chambre de compensation : [finance] un organisme chargé d'assurer la compensation des soldes créditeurs entre banques. Dans la plupart des pays, y compris la France, seuls y participent directement les principaux établissements, les autres établissements s'y faisant représenter par l'un d'eux. Pour les marchés à terme d'instruments financiers et de marchandises, les organismes de compensation sont chargés d'assurer la correspondance entre les positions débitrices et créditrices des différents intervenants, de compenser les soldes et de s'assurer du versement des appels de dépôts de garantie et de marges. En anglais : clearing house. Voir aussi : dépôt de garantie, marché à terme d'instruments financiers. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une chambre de simulation spatiale ou un simulateur spatial : [spatiologie / essais] une enceinte d’essais dont les dimensions sont de l’ordre de quelques mètres, permettant de valider au sol différentes fonctions d’un satellite dans certaines conditions de l’environnement spatial, telles que le vide ou l’ensoleillement. En anglais : space simulation chamber ; space simulator. Voir aussi : caisson de simulation spatiale. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.
la chambre du conseil [Belgique] : une des sections du tribunal judiciaire qui confirme ou infirme une décision du juge d’instruction.
une chambre multibande : [télédétection spatiale - spatiologie] une chambre photographique qui permet d'enregistrer simultanément l'image d'une scène dans différentes bandes spectrales. En anglais : multiband camera ; multispectral band. Voir aussi : imagerie multispectrale. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un vin chambré
un canon, un fusil chambré
une chambrée :
un ensemble de personnes qui couchent dans une même chambre ; cette chambre ;
l'ensemble des spectateurs qui remplissent la salle ;
le produit de la recette pour une représentation ;
la pièce de la magnanerie où on élève des vers à soie.
un chambrelan :
un ouvrier, un artisan qui travaille en chambre ;
un locataire d'une chambre garnie.
chambrer :
tenir quelqu'un enfermé dans une chambre ;
endoctriner, sermonner ;
être locataire d'une chambre dans une pension de famille ou chez des particuliers [Canada] ;
creuser la chambre d'une arme.
chambrer quelqu'un : se moquer de lui.
chambrer un vin : le laisser dans une pièce tiède avant de le servir.
une chambrette : une petite chambre.
une chambreuse, un chambreur : une, un locataire d'une chambre meublée.
un chambrier :
un grand officier de la couronne chargé de l'intendance de la chambre du roi et de la garde du trésor royal ;
un conseiller de la grand'chambre du Parlement ;
un officier claustral dans certains monastères.
une chambrière :
une femme de chambre ;
un fouet utilisé pour le dressage des chevaux ;
une béquille, un morceau de bois mobile fixé par un anneau sous une charrette ;
un trépied de charron servant à soutenir une voiture en réparation ;
un raban de ferlage servant à serrer certaines voiles ;
une sorte d'estrope servant à suspendre une manœuvre.
une, un chambriste : une musicienne, un musicien spécialiste de musique de chambre.
Nous ne pouvons qu’être admiratifs du sentiment linguistique très sûr du parler populaire, puisque dans un autre environnement phonétique, c’est une autre consonne qui a été ajoutée : dans cameram, après la chute du e, l’usage a fait suivre le m, nasale labiale sonore, d’une autre labiale sonore, b, ce qui donnait une suite mbr, de prononciation beaucoup plus aisée que mr. Ce [b], nous en avons conservé une trace dans « chambre », ou « chambrière », mais il n’est ni dans « caméra » ni dans « camériste ». En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) chambre vient du latin classique camera d'abord attesté au sens de « toit voute ; voute » (emprunté au grec κ α μ α ́ ρ α « voute, lieu couvert par une construction »), en bas latin « pièce, chambre » et en latin médiéval « endroit où l'on juge ». Voir : caméra, camérier, camériste,...
On emploie indifféremment taule ou la variante orthographique tôle au sens argotique de « prison » ou « cellule de prison ». D’autres sens familiers, moins courants au Québec, sont également associés à taule ou tôle : ceux de « chambre, maison » et de « lieu de travail, entreprise ».
Le nom (un) kammerspiel (= une technique créant sur scène une impression d'intimité ; le genre cinématographique similaire) peut être traduit par jeu de chambre.
Le nom (un) thalamus est une adaptation du latin thalamus « chambre ».
Le nom (une) odalisque (= un esclave qui était au service des femmes d'un harem turc ; une femme non épousée d'un harem ; une courtisane, une maitresse) est emprunté au turc odalk (dérivé de oda « chambre » au moyen du suffixe -lk indiquant ici la destination), proprement « ce qui appartient à la chambre », c'est-à-dire « (esclave) qui est destinée à la chambre, qui est admise et réservée à la chambre du maitre » et par extension « concubine ». D'où odaliscal.
chame
une chame ou came (3) : un coquillage.
Le nom (une) chame ou came est emprunté au latin chama, cheme (sorte de coquillage), lui-même emprunté au grec χ η ́ μ η.
chameau, chamelier, chamelle, chamelon, chamélon
A. un chameau : un ensemble de deux caissons à air utilisé pour soulever un navire qui doit franchir des passages où il n'y a pas assez de fond.
B. un chameau :
un mammifère ruminant de la famille des camélidés, possédant une ou deux bosses dorsales graisseuses ;
le nom réservé au chameau d'Asie ou bactrien, à deux bosses, pour le distinguer du chameau d'Arabie, à une bosse, communément appelé dromadaire ;
le nom vernaculaire d'un insecte lépidoptère (hétérocère) de la famille des notodontidés au dos bossu, Notodonta dromedarius ;
une personne hargneuse.
une chamelière, un chamelier : une conductrice, un conducteur de caravane, chargé(e) également du soin des chameaux qui la composent.
une chamelle : la femelle du chameau.
un chamelon ou chamélon, camelon : le petit du chameau ou du dromadaire.
un oiseau-chameau : une autruche.
Le nom (un) chameau vient du latin classique camelus, emprunté au grec κ α ́ μ η λ ο ς, voir : camel-.
chaméléon
un chaméléon blanc : un charson à glu.
chaméorhinie
une chaméorhinie : la caractéristique de celui qui a le nez large et court.
un (individu) chamaerhinien : qui a le nez large et court.
chamae- (ou chaméo-) est un élément latin, transcrit du grec χ α μ α ι ́- « nain », de χ α μ α ι ́ « à terre, près de terre ».
chaméphyte
une chaméphyte : un type de plantes vivaces des régions montagneuses et froides.
chamérops
un chamérops ou chamærops : un palmier.
Ce nom est emprunté au latin chamaerops, une transcription du grec "buisson nain".
Chamite, chamitique
Chamite, chamitique : voir Cham (ci-dessus).
chamois, chamoisage, chamoisé, chamoisée, chamoiser, chamoiserie, chamoisette, chamoiseur, chamoisine
un chamois :
un mammifère ;
la peau de cet animal corroyée et passée à l'huile de poisson ;
une peau ayant subi ce traitement ;
une couleur ;
une épreuve de ski.
un chamoisage :
l'ensemble des opérations que l'on fait subir aux peaux de chamois et à celles d'un grand nombre d'animaux pour les rendre molles et souples ;
le tannage spécial des peaux qui permet d'obtenir les "peaux de chamois".
elle est chamoisée, il est chamoisé :
a la qualité d'une peau de chamois ou d'un autre animal ayant été corroyée ;
offre une nuance rappelant celle de la peau de chamois.
un chamoisé : un nom vernaculaire des lépidoptères de la famille des nymphalidés satyrinés du genre Oeneis.
une chamoisée des Alpes ou chamoisée des Grisons : une chèvre des Grisons à rayures.
chamoiser :
apprêter une peau de chamois ou donner à la peau d'un autre animal la façon de la peau de chamois corroyée ;
donner à une étoffe la couleur chamois.
une chamoiserie : un lieu où l'on apprête les peaux de chamois ou d'autres peaux.
la chamoiserie :
l'art de préparer ces peaux ;
la marchandise ainsi confectionnée ;
le commerce général de ces peaux.
une chamoiseuse, un chamoiseur : une ouvrière, un ouvrier qui apprête les peaux de chamois ou qui donne à d'autres peaux leur façon.
une chamoisine ou une chamoisette [Belgique] :
une sorte de chiffon pour épousseter ;
un petit torchon de flanelle duveteux, de couleur jaune.
Le nom (un) chamois vient du pré-roman kamōke.
chamoniard, Chamonix-Mont-Blanc
elle est chamoniarde, il est chamoniard :
est de Chamonix-Mont-Blanc, une ville en France ;
est de la vallée de l'Arve.
une Chamoniarde, un Chamoniard
chamotte
une chamotte :
une argile cuite et concassée ajoutée à la pâte céramique ;
[nucléaire / combustible] la poudre issue du broyage de pastilles frittées de combustible mox neuf, qui est introduite dans le mélange primaire. La présence de chamotte contribue à la maîtrise de la densité et de la stabilité thermique des pastilles de combustible. En anglais : chamotte. Voir aussi : combustible mox, mélange primaire, pastille de combustible. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.
champ
un champ (1) :
un espace sur lequel se déroule une activité connue ;
une zone, une portion d'espace considérée ;
autres sens : CNRTL.
Il convient donc d'écrire de plein champ, comme le confirme l'Académie à l'entrée « culture » de la neuvième édition de son Dictionnaire : « Culture de pleine terre, de plein champ. » Le pluriel de pleins champs (avec un s à pleins et à champs) serait-il pour autant incorrect ? En savoir plus : Parler français.
un champ d'études : Office québécois de la langue française.
un champ magnétique : une grandeur physique engendrée par le déplacement de charges électriques, un courant électrique, et capable d'exercer une force sur d'autres charges électriques en mouvement.
un champ visuel : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).
Le nom (un) champ vient du latin classique campus « plaine » d'où « plaine cultivée, champs » « champ de bataille » « champ d'action ».
Le nom (un) feldspath (= un minéral utilisé dans l'industrie de la céramique et du verre, la roche dans laquelle on le trouve) vient du mot allemand Feldspath proprement « spath des champs ». d'où il est feldspathique : contient du feldspath), un feldspathoïde : un aluminosilicate).
Le nom (un) openfield (= un paysage de champs sans clôture et sans haie, et caractérisé par un morcellement) est emprunté à l'anglais open field, de open « ouvert, non clos » et field « champ », spécialement utilisé dans l'expression open field system « système à champ ouvert ».
un champ (2) ou chant (2), can, cant : la face la moins large d'un objet parallélépipédique.
Le nom (un) champ (2) ou chant (2) vient du latin canthus « bande de fer qui entoure la roue ».
champagne, Champagne, champagnisation, champagniser
un type de terre.
une région.
1. une champagne :
une étendue de terre cultivée, ouverte et plate ;
une terre au sol riche sur une assise calcaire portant de bons vignobles.
une fine champagne : une eau-de-vie.
la champagne berrichonne, la champagne de Saintonge
Le nom (une) champagne vient du bas latin campania « plaine, campagne », de campaneus « de la campagne ».
2. elle est
champenoise, il est champenois : est de la Champagne, une
région de France.
une Champenoise, un Champenois
la Champagne-Ardenne : une région de France.
elle est champardennaise, il est champardennais : est de la Champagne-Ardenne.
un champagne : un vin.
Une question fondamentale mérite d'être posée : faut-il sabler ou sabrer le champagne ? Les deux peuvent se faire, mais dans un certain ordre. Et il faut aussi songer à frapper et à fesser plutôt, car qui aime le champagne le châtie bien. En savoir plus : site de Dominique Didier.
(couleur) champagne :
de la couleur du champagne ;
jaune très pâle.
elle, il est champagne : [sports] qualifie la prestation d'une équipe ou d'un joueur combinant élégance, audace et réussite. Apparu à l'origine dans le milieu du rugby, l'adjectif « champagne » s'est introduit dans de nombreuses autres disciplines sportives. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.
une champagnisation : une méthode champenoise de vinification.
champagniser : préparer des vins blancs de crus divers selon la méthode champenoise.
le champenois : un dialecte.
une (bouteille) champenoise
champart, champarter, champarteur
un champart :
la part du produit du champ due par le paysan tenancier au seigneur possédant la terre ;
un méteil, un mélange de froment, de seigle et d'orge semés ensemble et servant à la nourriture des animaux.
champarter : soumettre au droit de champart.
un champarteur : celui qui levait le champart au nom du seigneur.
Le nom (un) champart est emprunté au latin médiéval campartum composé du latin campus « champ » et pars, partis « partie ».
champé
un écu champé
champeaux
des champeaux : des prés, des prairies situés en plein champ par opposition aux prés de rivière situés en contrebas ou en fond de rivière.
Le nom (des) champeaux vient de l'ancien français champel (d'où champeaux), champal (d'où champaux) « situé en plaine, en campagne », dérivé de champ.
champenois
elle est
champenoise, il est champenois : est de la Champagne, une
région de France.
une Champenoise, un Champenois
champêtre
elle, il est champêtre :
se rapporte ou appartient aux champs, à la campagne ;
a lieu, se trouve à la campagne ;
y est comparé(e).
Mots de sens proche : agreste, bucolique, pastoral, rural, rustique.
une, un garde champêtre : une agente, un agent chargé(e) de la garde et de la surveillance des campagnes.
Le mot champêtre vient du latin campester, campestris « de plaine » « qui se trouve, qui vit dans la plaine, dans la campagne ».
champi
une
(fille) champisse ou champise : une enfant trouvée abandonnée dans
les champs.
un (enfant) champi
ou champis
: un enfant trouvé abandonné dans les champs.
François le Champi : un roman de George Sand.
Le mot champi ou champis est dérivé de champ.
champignon, champignonner, champignonneur, champignonneux, champignonnière, champignonniste
un champignon :
un végétal cryptogame, sans racine, tronc ni feuille, dépourvu de chlorophylle, caractérisé par un appareil végétatif fait de filaments microscopiques nucléés et se reproduisant au moyen de spores ;
autres sens : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France.
champignonner :
proliférer et grossir à vue d'œil comme les champignons ;
chercher des champignons.
une champignonneuse, un champignonneur : une cueilleuse, un cueilleur de champignons.
elle est champignonneuse, il est champignonneux :
est couverte ou couvert de champignons ;
appartient aux champignons.
une champignonnière : une cave ou un bâtiment équipé(e) pour la culture des champignons.
une, un champignonniste : celle, celui qui cultive des champignons.
Il existe une grande variété de champignons, les uns sont des plus exquis, d’autres sont mortels, ce qui faisait écrire au peintre Paul Gavarni : « Jésus ! Comment que tu oses manger des champignons ! Les champignons, ma biche, c’est comme les hommes : rien ne ressemble aux bons comme les mauvais. » Les noms qui désignent les champignons ont la particularité d’être apparus tardivement dans notre langue, entre 1750 et 1850 pour la plupart d’entre eux (c’est le cas pour l’amadouvier, l’aspergille, le coprin, la cortinaire, l’helvelle, la lépiote, le pied-de-mouton, la pleurote, etc.) tandis que plantes et animaux étaient nommés depuis longtemps.
Champignon fut longtemps en concurrence avec potiron. On lisait dans le Tresor de la langue françoyse de Nicot : « Potiron ou champignon » et, dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, à l’entrée Potiron : « Sorte de gros Champignon qui vient promptement, & souvent en une nuit. Il y a du peril à manger des potirons, parce qu’il y en a qui sont du poison. On dit, d’Un homme qui s’est eslevé tout à coup en credit, en fortune, qu’Il est venu en une nuit comme un potiron. » L’origine de potiron est encore discutée. Dans son Dictionnaire étymologique des mots français d’origine orientale, Marcel Devic le fait venir de l’arabe foutour, « champignon », mais d’autres évoquent aussi un rapprochement, par analogie de forme, avec l’ancien français boterel, « crapaud », ou avec le latin tardif posterio, « derrière, postérieur » (que l’on trouve aussi dans la locution potron-minet). Champignon n’est apparu en français qu’à la toute fin du XIVe siècle, en remplacement des formes canpegneus, champignuel et champineul, attestées depuis le début du XIIIe siècle et qui sont tirées du latin campania, « les champs, la plaine ». Son origine en fait donc un parent étymologique de notre champion et de l’allemand Kampf, le champion étant d’abord « celui qui va se battre sur le champ », mais aussi, de manière plus légère et en passant par l’italien, de notre campagnol, les campagnoli étant proprement les « rats des champs ».
En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) champignon est issu de l'ancien français champignuel, dérivé en -ŏlu de campania, littéralement « produit de la campagne ».
Le nom (une) helvelle est emprunté au latin classique helvella « champignon ».
Le nom latin fungus signifie « champignon » et « excroissance de chair », voir fong-.
-myces est tiré du grec μ υ ́ κ η ς « champignon », mycéto- et myco- sont tirés du grec μ υ ́ κ η ς et de sa forme fléchie μ υ ́ κ η τ ο ς « champignon ».
champion, championnat, championnet
un champion :
celui qui combattait en champ clos pour défendre la cause d'une autre personne ou la sienne propre ;
un combattant de grand mérite ;
tout combattant opposé à un autre.
une championne, un champion : celle, celui qui se consacre à la défense d'une cause ou d'une personne, se fait l'incarnation des aspirations, des idées d'un groupe.
une championne, un champion :
une, un athlète, une équipe qui a remporté la première place dans un concours, une épreuve sportive ou un match organisé pour l'obtention de ce titre ;
une, un athlète de premier ordre représentant son pays ;
celle, celui qui excelle dans une activité, un domaine quelconque.
elle est championne, il est champion :
est remarquable ;
que l'on peut admirer.
c'est champion : c'est remarquable.
un championnat : une épreuve sportive officielle dont le vainqueur, individu ou équipe, à la suite d'éliminations successives est proclamé champion.
une championnette, un championnet : une championne en herbe, un champion en herbe, de peu d'importance.
Le nom (un) champion vient du germanique kampjo « combattant dans un duel judiciaire » (par l'intermédiaire du latin médiéval campio) dérivé du germanique kamp « lieu du combat », lui-même emprunté par les mercenaires germaniques au latin classique campus (champ 1) « lieu du combat » « combat » qui prit le sens de « champ clos du duel judiciaire » « duel judiciaire ».
champis
une
(fille) champisse ou champise : une enfant trouvée abandonnée dans
les champs.
un (enfant) champi
ou champis
: un enfant trouvé abandonné dans les champs.
François le Champi : un roman de George Sand.
Le mot champi ou champis est dérivé de champ.
champleure, champlure
une champleure ou champlure [Québec] : un robinet.
la champlure :
l’ivrognerie ;
une source d’avantages pécuniaires, de financement, de revenus ou, à l’inverse, de dépenses, considérée comme un flux dont le débit peut être alimenté, diminué ou interrompu (souvent associé à la sacrure et la créature).
Ces noms sont des variantes de chantepleure (ci-dessous), voir le Dictionnaire historique du français québécois.
champlevé, champlever
un émail champlevé : qui est obtenu en remplissant de pâte d'émail les alvéoles creusés dans une plaque de cuivre, suivant un dessin déterminé.
le champlevé : une forme d'émaillage.
champlever :
creuser le champ, enlever en creusant tout ce qui entoure le trait d'un dessin sur bois, cuivre ou zinc ;
creuser une surface unie selon un motif, un dessin ;
ménager des alvéoles pour un émail champlevé.
je
champlève, tu champlèves, il champlève, nous champlevons, vous
champlevez, ils champlèvent ;
je champlevais ; je champlevai ;
je champlèverai ; je champlèverais ;
j'ai champlevé ; j'avais
champlevé ; j'eus champlevé ; j'aurai champlevé ; j'aurais
champlevé ;
que je champlève, que tu champlèves, qu'il
champlève, que nous champlevions, que vous champleviez, qu'ils
champlèvent ;
que je champlevasse, qu'il champlevât, que nous
champlevassions ; que j'aie champlevé ; que j'eusse champlevé
;
champlève, champlevons, champlevez ; aie champlevé, ayons
champlevé, ayez champlevé ;
(en) champlevant.
Le mot champlevé est composé de champ « fond de l'écu » et de lever « enlever, ôter ».
champoreau
un champoreau :
une boisson à base de mélanges divers contenant de l'alcool ;
un café noir additionné d'eau-de-vie ;
un chabrot ou chabrol, un bouillon auquel on ajoute du vin rouge.
Le nom (un) champoreau est probablement emprunté à l'espagnol champurro « mélange de liqueurs », dérivé de champurrar (aujourd'hui chapurrar) « mélanger un liquide avec un autre ».
Champs-Élysées
les Champs-Élysées : Paris.fr.
chamsin
un khamsin ou chamsin : un vent qui souffle en Égypte pendant une période de cinquante jours aux alentours de l'équinoxe de printemps.
Ce nom est emprunté à l'arabe hamsīn (une forme vulgaire de hamsūn « cinquante », dérivé de hamsa « cinq ») « cinquante ; période d'une cinquantaine de jours entre Pâques et la Pentecôte ; vent du désert, en Égypte, qui souffle par intervalles pendant cette période ».
Chanaan
Chanaan : un toponyme biblique d'après le nom d'un des fils de Cham.
On trouve la graphie sans h par confusion avec les Cananéens, des peuples sémitiques, ou Cana, une ville de Galilée.
elle
est cananéenne ou chananéenne, il est cananéen
ou chananéen
: est du pays de Canaan,
Palestine et Phénicie.
une
Cananéenne, un Cananéen
le cananéen : un groupe de langues sémitiques.
chançard, chance, chanceux
elle est chançarde, il est chançard :
a de la chance ;
réussit.
une chançarde, un chançard :
celle, celui qui a eu de la chance ;
celle, celui qui réussit habituellement.
une chance :
un coup de dé et les points obtenus ; une sorte de jeu de dés ;
une éventualité, un hasard ;
l'issue heureuse ou malheureuse d'une situation donnée ;
une puissance qui est censée orienter à son gré le cours des évènements dans un sens favorable ou défavorable ;
une faveur accordée par le sort ;
la condition d'une personne favorisée par le sort ;
une possibilité réelle ou probabilité de succès ;
en savoir plus : CNRTL.
jouer sa chance : essayer de gagner.
La chute et la
chance, les dés et les cas
Le nom chute n’a guère de
chance, amputé qu’il est d’un accent circonflexe qu’il
méritait autant que d’autres, comme sûr ou mûr, de conserver. Il
l’avait encore dans la première édition du Dictionnaire de
l’Académie française. On y lisait en effet : « Il est tombé de
son haut & a fait une lourde chûte. »
Cet accent était là pour
signaler la disparition d’un ancien e ; e que l’on trouvait aussi
dans le nom chance, qui s’est d’abord écrit cheance. Rien
d’étonnant à cela puisque ces deux noms, chute et chance, même
s’ils sont éloignés par le sens, remontent l’un et l’autre au
latin cadere,
« choir, tomber ». Ils ont un autre point commun : les dés. On lit
d’ailleurs dans le Thresor
de la langue francoyse de
Jean Nicot, à l’article Chance : « Est dit pour cheance, comme au
jeu des dez. »
Ainsi,
dès l’origine, la chance dépend de la manière dont s’effectue
la chute des dés. Cela est sans doute lié à la représentation que
se faisaient parfois les Anciens qui imaginaient les dieux jouant aux
dés le destin des hommes.
En savoir plus : Académie
française.
Le
français attribue plusieurs sens au mot chance. Celui-ci désigne
d’abord un sort favorable. Il a gardé, surtout au pluriel, le sens
neutre de « probabilité que quelque chose survienne », ou de «
manière, favorable ou défavorable, dont les faits s’enchaînent
». On dira par exemple que les chances qu’un événement se
produise sont minces.
Il n’a cependant pas, comme
le mot anglais chance,
le sens de « risque, danger auquel on s’expose ». Ainsi, courir
sa chance ou tenter
sa chance, c’est
essayer de réussir en comptant sur le sort favorable, tandis que
courir le risque,
c’est s’exposer à un risque.
En savoir plus : Office
québécois de la langue française.
Doit-on dire courir la chance de gagner ou tenter la chance de gagner ? Carnet d'un linguiste.
une malchance :
des circonstances défavorables dues au hasard et qui portent tort à quelqu'un ;
un hasard malheureux ;
une situation défavorable.
Le nom une chance vient du latin cadentia, de cadere « tomber » qui s'employait aussi en latin classique en parlant du jeu de l'osselet. Voir aussi : chanceux (ci-dessous).
chancel
un chancel ou chanceau, cancel :
une grille, une balustrade à jour, placée dans une église autour du chœur ou du sanctuaire d'une église ;
la partie du chœur entourant le maître-autel et qu'une grille isole du reste des fidèles ;
chacun des barreaux d'une grille formant enceinte ;
un emplacement entouré d'une balustrade où se gardait le sceau de l'État.
un écrit cancellé : qui est annulé par des ratures en forme de croix ou par des lacérations.
un élément végétal ou un animal cancellé : qui présente la forme d'une grille, d'un réseau.
canceller : annuler un document, un écrit par des ratures en forme de croix ou par des lacérations.
En langue courante, les mots canceller et cancellation viennent des formes anglaises to cancel et cancellation. Ils sont utilisés principalement à l'oral et doivent être remplacés par annuler et annulation. En savoir plus : Office québécois de la langue française
Le verbe canceller est emprunté au latin cancellare (de cancelli, cancellorum, voir chancel) au sens de « disposer en treillis » « biffer, rayer par des croix » terme de diplomatie.
Le nom (un) chancel ou chanceau, cancel, vient du latin chrétien cancellus « grille, treillis placé devant l'autel des holocaustes » « balustrade séparant le chœur de la nef ». Voir aussi : chancelier (ci-dessous).
chancelariat
un chancelariat : la fonction de chancelier.
chancèlement, chanceler, chancellement
elle est chancelante, il est chancelant :
manque de stabilité, d'équilibre et menace de tomber ;
est dépourvu(e) de fermeté, de netteté ;
manque de solidité, menace de s'écrouler ;
est faible et inconstante ou inconstant ;
est fragile, en péril.
chanceler :
être peu ferme sur ses jambes ou sur ses pattes et menacer de tomber ;
trembler, menacer de s'écrouler ;
manquer de fermeté, de volonté, de rigueur ;
hésiter ;
être mal affermi ;
s'affaiblir, se dégrader.
je chancèle ou
chancelle, tu chancèles ou chancelles, il chancèle ou chancelle,
nous chancelons, vous chancelez, ils chancèlent ou chancellent ;
je
chancelais ; je chancelai ; je chancèlerai ou chancellerai ; je
chancèlerais ou chancellerais ;
j'ai chancelé ; j'avais
chancelé ; j'eus chancelé ; j'aurai chancelé ; j'aurais chancelé
;
que je chancèle ou chancelle, que tu chancèles ou
chancelles, qu'il chancèle ou chancelle, que nous chancelions, que
vous chanceliez, qu'ils chancèlent ou chancellent ;
que je
chancelasse, qu'il chancelât, que nous chancelassions ; que j'aie
chancelé ; que j'eusse chancelé ;
chancèle ou chancelle,
chancelons, chancelez ; aie chancelé, ayons chancelé, ayez chancelé
;
(en) chancelant.
un chancèlement (anciennement : chancellement) :
l'action de chanceler ;
un tremblement, une vibration.
Le verbe chanceler vient du latin impérial cancellare « disposer en forme de treillis », dérivé de cancelli, cancellorum « grille, treillis » (chancel) spécialement en parlant des bras repliés, croisés, comparés au treillis d'un grillage, d'où « chanceler », c'est-à-dire « se tenir, marcher les jambes mal assurées, repliées comme s'entrecroisant ».
chancelier, chancelière, chancellerie
une chancelière (1), un chancelier :
une gardienne ou un gardien d'un sceau ;
une, un dignitaire chargé(e) de la garde du sceau et de l'administration d'un corps ou d'un ordre militaire ;
la ou le chef du gouvernement, la première ministre ou le premier ministre dans certains pays ;
autres sens : CNRTL.
la chancelière de l'Échiquier, le chancelier de l'Échiquier : la ou le ministre des Finances en Grande Bretagne.
une chancellerie :
un lieu où l'on scelle certains actes avec le sceau du souverain, de l'État ;
une administration, des services dépendant d'un chancelier ;
en savoir plus : CNRTL.
Le nom (un) chancelier vient du bas latin cancellarius, dérivé de cancelli (chancel), proprement « appariteur placé à la barrière séparant la cour de justice du public », « huissier », « greffier », puis au haut Moyen Âge « chef de la chancellerie royale carolingienne ».
une chancelière (2) : un coussin ou une boite, garnie intérieurement de fourrure et dont l'ouverture d'un seul côté permet de glisser les pieds pour les tenir au chaud.
chanceux
elle est chanceuse, il est chanceux :
dépend du hasard, est incertaine ou incertain ;
est risquée, dangereuse ; est risqué, dangereux ;
a de la chance, est favorisé(e) par le sort ;
porte chance.
une chanceuse, un chanceux :
celle, celui qui a de la chance ;
celle, celui qui est favorisé(e) par le sort.
elle est malchanceuse, il est malchanceux :
est victime de la malchance ;
est défavorable, malencontreuse ou malencontreux.
une malchanceuse, un malchanceux :
celle, celui qui n'a pas de chance ;
celle, celui qui est défavorisé(e) par le sort.
chanci, chancir, chancissure
elle est chancie, il est chanci : est moisi(e).
le chanci :
le moisi, la moisissure ;
une détérioration affectant des peintures sur bois ;
une pellicule recouvrant certaines peintures à la suite de défauts des vernis ; une affection des champignons de couche due à des moisissures.
chancir :
moisir ;
se moisir.
je
chancis, tu chancis, il chancit, nous chancissons, vous chancissez,
ils chancissent ;
je chancissais ; je chancis ; je chancirai ;
je chancirais ;
j'ai chanci ; j'avais chanci ; j'eus chanci ;
j'aurai chanci ; j'aurais chanci ;
que je chancisse, que tu
chancisses, qu'il chancisse, que nous chancissions, que vous
chancissiez, qu'ils chancissent ;
que je chancisse, qu'il
chancît, que nous chancissions ; que j'aie chanci ; que j'eusse
chanci ;
chancis, chancissons, chancissez ; aie chanci, ayons
chanci, ayez chanci ;
(en) chancissant.
une chancissure : une moisissure.
Le verbe chancir est soit une altération de chanir, chenir « blanchir » de canire forme altérée du latin canēre « blanchir » sous l'influence de rancir, soit moins vraisemblablement du latin vulgaire canicescere.
chancrage, chancre, chancrelle, chancrelleux, chancreux, chancroïde
un chancrage : l'ancien nom des ulcères de la morve nasale du cheval.
un chancre :
une ulcération siégeant au point d’inoculation d’une maladie infectieuse telle que syphilis, tuberculose, rickettsiose, lèpre, etc. ;
une affection cryptogamique ou bactérienne qui ronge l'écorce et le bois de certains arbres.
un chancre mou : une maladie vénérienne.
manger comme un chancre : manger excessivement.
Dictionnaire historique du français québécois :
un chancre : un crabe.
un chancre de pipe : un ulcère qui ronge les lèvres, la maladie qui en résulte.
une chancrelle : un chancre mou.
elle est chancrelleuse, il est chancrelleux : tient de la nature du chancre.
elle est chancreuse, il est chancreux :
est chancrelleuse, chancrelleux ;
est atteinte ou atteint d'un chancre.
un chancroïde : un chancre mou, une maladie sexuellement transmissible.
Le nom (un) chancre vient du latin cancer, canceri « chancre, cancer ».
Le verbe échancrer est dérivé de chancre. D'où une échancrure : une partie échancrée, évidée, dans le bord, le rebord de quelque chose.
Le nom (un) cancre est emprunté au latin cancer, canceri « crabe », par analogie avec la démarche et la lenteur de cet animal.
chand, chandail
On entendait et lisait la forme populaire chand (d'habits, de vin, etc.) par aphérèse de marchand.
un chandail : un vêtement de dessus en tricot de laine généralement épais, à col roulé et manches longues, qui s'enfile par la tête et s'arrête à la taille ou aux hanches.
des chandails
Le nom (un) chandail est une abréviation populaire de marchand d'ail, le nom donné au tricot porté par les vendeurs de légumes aux Halles de Paris.
chandeleur
la chandeleur : une fête catholique, le 2 février.
Le nom (une) chandeleur est issu de l'expression festa candelorum pour festa candelarum « fête des chandelles » sous l'influence de festa cereorum « fête des cierges ».
Le nom chandeleur mérite particulièrement notre attention. D’abord parce que, après avoir figuré dans les sept premières éditions de notre Dictionnaire, il fut étonnamment banni de la huitième avant de reprendre sa place dans la neuvième édition. De plus, alors que les étymologies sont une nouveauté de la présente édition, l’origine de ce nom était déjà donnée dans celle de 1694. On y lisait en effet : « La feste de la Purification de la Vierge, ainsi nommée à cause que ce jour-là il se fait une procession où tout le monde porte des cierges. » La neuvième édition ajoute quelques précisions à cette étymologie : « du latin populaire candelorum, par ellipse de festa dans l’expression festa candelorum, fête des chandelles ». Point n’est besoin d’être grand clerc ni d’être particulièrement versé dans les études latines pour reconnaître dans ce candelorum un génitif pluriel. Et c’est ce génitif qui fait de ce mot une curiosité linguistique. En savoir plus : Académie française ; site de Dominique Didier.
chandelier
une
chandelière : une fabricante ou une marchande de chandelles ;
un
chandelier
: un fabricant ou un marchand de chandelles.
un chandelier :
un ustensile servant de support aux chandelles, aux cierges et aux bougies ;
autres sens : CNRTL.
Le nom (un) chandelier est issu du latin candelabrum (candélabre) dérivé de candela « chandelle ».
chandelle, chandellon
une chandelle :
un petit cylindre de matière combustible ;
autres sens : CNRTL.
[sports / rugby] un coup de pied botté à suivre par-dessus la défense adverse. En anglais : up-and-under. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
[nucléaire / fission] un tube intégré au sommier d’un réacteur rapide refroidi au sodium, dans lequel s’insère le pied d’un assemblage combustible et qui permet la circulation du sodium dans cet assemblage. En anglais : shroud tube. Voir aussi : assemblage combustible, réacteur rapide refroidi au sodium, sommier. Journal officiel de la République française du 02/04/2019.
Souffle-t-on les bougies ou les chandelles sur un gâteau d’anniversaire ? Un peu d’histoire peut nous aider à comprendre la différence entre les deux mots. En savoir plus : Office québécois de la langue française
un chandellon : une petite chandelle.
une menora ou ménorah : un chandelier symbole du peuple et du culte juifs.
Le nom (une) chandelle vient du latin candela « chandelle ».
chanfrein, chanfreiner
un chanfrein (1) :
une pièce d'armure qui protégeait le devant de la tête d'un cheval de guerre ;
le panache qui orne la tête des chevaux de parade ;
une marque blanche que certains chevaux portent sur la partie antérieure de la tête ;
un bouquet de plumes fines, situé à la base du bec de certains oiseaux ;
la partie de la tête du cheval, et de certains mammifères à tête allongée, comprise entre le front et les naseaux.
Le nom (un) chanfrein (1) est composé de chan- d'origine controversée et de -frein qui se rattache au latin frenum, frenare (frein, freiner).
Le verbe enchifrener (= causer un rhume de cerveau qui embarrasse le nez) est probablement composé du préfixé en-, de chief, chef « tête » et de frener « brider », à comparer avec chanfrein. D'où : enchifrené (= qui souffre d'une inflammation des muqueuses nasales embarrassant le nez et la tête ; altéré par une inflammation des muqueuses nasales), un enchifrènement (= une inflammation des muqueuses nasales provoquant des embarras dans le nez et la tête).
un chanfrein (2) :
une petite surface oblique, obtenue en abattant l'arête vive d'une pierre, d'une pièce de bois ou de métal ;
un creux de forme conique pratiqué dans une pièce d'horlogerie.
chanfreiner : tailler en chanfrein.
Le nom (un) chanfrein (2) est composé de chant (2) et de fraindre « briser », du latin frangere.
change, changé, changeable, changement, changer, changeur
un change :
le fait de procéder à un échange, en savoir plus : CNRTL ;
un vêtement ou des vêtements de rechange, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
un change complet : une couche jetable.
elle est changée, il est changé :
est modifié(e) ;
est remplacée, renouvelée, mise à la place ; est remplacé, renouvelé, mis à la place.
elle est inchangée, il est inchangé : n'a subi aucun changement.
elle, il est changeable : peut être changé(e).
elle, il est interchangeable : peut être changé(e) avec un autre, substitué(e) à un autre, remplacé(e) par une pièce semblable, de même fonction ou de même destination.
une interchangeabilité : le caractère de ce qui est interchangeable.
elle est changeante, il est changeant :
manque de stabilité ;
est instable, fluctuante ou fluctuant.
un change-écorce : une plante.
un changement :
l'action, le fait de changer ;
le résultat de cette action.
un changement climatique : [environnement] une variation du climat due à des facteurs naturels ou humains. Voir aussi : changement climatique anthropique, fiction climatique, résistant, - e au changement climatique. En anglais : climate change. Journal officiel de la République française du 12/04/2009.
un changement climatique anthropique : [environnement] une évolution du climat venant s'ajouter à ses variations naturelles, qui est attribuée aux émissions de gaz à effet de serre engendrées par les activités humaines, et altérant la composition de l'atmosphère de la planète. On désigne souvent le « changement climatique anthropique » par la forme abrégée « changement climatique ». Les phénomènes actuellement observés et faisant l'objet de prévisions sont en particulier l'élévation du niveau des mers, la modification des régimes de précipitations qui entraîne sécheresses et inondations accrues, ou la multiplication à l'échelle régionale de manifestations climatiques extrêmes (tempêtes, ouragans et canicules). En anglais : anthropogenic climate change ; man-made climate change. Voir aussi : changement climatique, effet de serre, géoingénierie, résistant au changement climatique. Journal officiel de la République française du 12/04/2009.
un changement de camp : [politique - relations internationales] l'attitude d'un homme politique ou d'une délégation diplomatique qui rallie un autre camp que le sien. En anglais : crossing the floor ; floor-crossing. Journal officiel de la République française du 04/03/2012.
changer :
faire ou devenir autre ;
remplacer, renouveler, mettre à la place quelque chose de différent mais de même nature ou fonction.
je
change, tu changes, il change, nous changeons, vous changez, ils
changent ;
je changeais ; je changeai ; je changerai ; je
changerais ;
j'ai changé ; j'avais changé ; j'eus changé ;
j'aurai changé ; j'aurais changé ;
que je change, que tu
changes, qu'il change, que nous changions, que vous changiez, qu'ils
changent ;
que je changeasse, qu'il changeât, que nous
changeassions ; que j'aie changé ; que j'eusse changé ;
change,
changeons, changez ; aie changé, ayons changé, ayez changé ;
(en)
changeant.
se changer : ôter ses vêtements pour en mettre d'autres.
se changer en : se transformer ou être transformé.
je
me change, tu te changes, il se change, nous nous changeons, vous
vous changez, ils se changent ;
je me changeais ; je me changeai
; je me changerai ; je me changerais ;
je me suis changé(e) ;
je m'étais changé(e) ; je me fus changé(e) ; je me serai changé(e)
; je me serais changé(e) ;
que je me change, que tu te changes,
qu'il se change, que nous nous changions, que vous vous changiez,
qu'ils se changent ;
que je me changeasse, qu'il se changeât,
que nous nous changeassions ; que je me sois changé(e) ; que je me
fusse changé(e) ;
change-toi, changeons-nous, changez-vous ;
sois changé(e), soyons changées, soyons changés, soyez
changé(e)(es)(s) ;
(en) se changeant.
elles se sont changées, elles sont changées.
elles se sont changé les usages, elles ont changé les usages, elles se les sont changés.
une changeuse, un changeur : une personne, un appareil ou un dispositif, pour changer, échanger.
Le verbe changer, qui est probablement d'origine celtique, a remplacé progressivement l'ancien muer.
Le verbe échanger est dérivé de changer, d'où un échange, il est échangeable, un échangeur, un échangisme, un échangiste.
Le verbe commuter est emprunté au latin classique commutare « changer complètement ».
chanidé, chanoïde
les chanidés : une famille de poissons de la famille des chanoïdes.
chanlate, chanlatte
une chanlatte ou chanlate :
un chevron taillé en biseau, posé sur l'extrémité des chevrons d'une couverture pour soutenir les dernières tuiles et l'égout ;
une pièce de bois ayant un usage particulier dans certains métiers ;
une perche de chêne employée dans la construction des barrages sur une rivière ;
une échelle sur laquelle on suspend les harengs pour les saurer.
Le nom (une) chanlatte ou chanlate est composé de chant (2) et latte.
channe, channidé, channoïde
1. une channe : un pot d'étain. [Suisse]
2. des channes ou têtes-de serpent, Channa : des poissons.
les channidés : des poissons de la famille des channoïdes, les têtes-de-serpent ou poissons-serpents.
les channoïdes : une super-famille de poissons.
channichthyidé, channichthys
les channichthyidés ou poissons de glace, poissons des glaces : une famille de poissons.
un channichthys : un poisson perciforme de mer froide dont le sang n'a pas de globules rouges (le sang ne gèle pas).
chanoine , chanoinerie, chanoinesse, chanoinie
un chanoine :
un dignitaire ecclésiastique faisant partie du chapitre d'une cathédrale, d'une collégiale, ou de certaines basiliques ;
un religieux vivant en communauté sous l'autorité d'une règle et destiné au service d'une église particulière.
la chanoinerie :
l'ensemble des chanoines ;
tout ce qui se rapporte aux chanoines.
une chanoinesse :
une fille noble, vivant en communauté ou non et tenue de réciter l'office divin, sans être liée par des vœux ;
celle qui jouissait d'une prébende dans un chapitre féminin ;
une religieuse appartenant à certaines communautés, vivant selon une règle et prononçant des vœux ;
une nonnette, une pâtisserie.
une chanoinie : un bénéfice attribué au titre de chanoine.
Le mot chanoine vient du latin chrétien canonicus « conforme aux règles de l'Église » d'où « conforme à la règle d'un ordre religieux » puis « appartenant régulièrement à un diocèse, à une église », emprunté au grec κ α ν ο ν ι κ ο ́ ς « fait suivant les règles », dérivé de κ α ν ω ́ ν « règle, principe », à comparer avec canon 2.
chanos
Chanos chanos : un poisson de la famille des chanidés.
un chanos : Office québécois de la langue française.
chanson, chansonisation, chansonification, chansonner, chansonnette, chansonnier
une chanson :
une petite composition chantée, de caractère populaire ;
le contenu plus ou moins dissimulé des paroles.
L’expression
pour une chanson,
employée avec le sens de « pour un prix très bas », est un calque
de l’anglais for a song.
Le français dispose de plusieurs locutions équivalentes : pour
une bouchée de pain, pour trois fois rien, pour rien, pour presque
rien, à bon compte, à vil prix.
Le calque pour une chanson
ne vient donc combler aucune lacune en français et est par
conséquent à éviter.
Par ailleurs, le nom chanson est employé
dans de nombreuses expressions idiomatiques. Par exemple, dans les
locutions c’est toujours
la même chanson, qui
signifie « c’est toujours la même histoire », chanter
la même chanson «
répéter la même chose », chansons
que tout cela ! «
sornettes! » et on
connaît la chanson «
inutile d’expliquer davantage », le mot chanson est associé à
des propos rebattus, futiles ou à des actes répétés, prévisibles.
Dans les locutions l’air
ne fait pas la chanson «
les apparences sont trompeuses » et le
ton fait la chanson « la
forme du message influe sur son contenu », le mot chanson est plutôt
associé au contenu du message ou à la réalité, par opposition à
la forme ou aux apparences.
En savoir plus : Office québécois
de la langue française.
une chansonisation ou chansonification [en anglais : songification] l'action de transformer un discours en chanson à l'aide d'un programme informatique. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
chansonner : railler quelqu'un ou quelque chose par des chansons.
une chansonnette : une petite chanson.
pousser la chansonnette : débiter son histoire.
une chansonnière, un chansonnier :
celle, celui qui composait des chansons (paroles et musique) ;
une, un artiste qui chante ou dit des couplets satiriques ou humoristiques de sa composition dans les cabarets, les cafés, les caveaux.
un chansonnier : un recueil de chansons.
Le nom (une) chanson vient du latin classique cantionem, accusatif de cantio « chant (d'un être humain et d'un instrument) ».
chant
un chant (1) :
une intonation particulière de même nature que celle de la parole ;
une composition musicale destinée à la voix ;
une mélodie harmonieuse ;
le chant en tant que parole musicale exprimant dans une composition lyrique les sentiments de l'âme humaine ;
ce qui monte, s'élève, s'exhale d'un pays, d'une œuvre d'art, d'un ensemble, d'une personne ;
ce qui se dégage de particulier ou d'essentiel ;
une expression de la beauté, du bonheur.
un guide-chant :
un petit harmonium qui était utilisé dans les écoles ;
un levier de soufflerie à main.
des guide-chants
Le nom (un) chant vient du latin classique cantus « chant d'un humain, d'un oiseau » « son d'un instrument » « poème ».
Le nom (une) chanson vient du latin classique cantionem, accusatif de cantio « chant (d'un être humain et d'un instrument) ».
Le nom (un) déchant (= une mélodie en contre-point) est dérivé de chant.
Le verbe déchanter (= perdre ses illusions, changer de ton) est dérivé de chanter.
Le nom (une) épode (= un couplet lyrique formé de deux vers d'une longueur inégale, un poème lyrique ainsi formé) est emprunté au latin impérial epōdos du grec ε ̓ π ω δ ο ́ ς de même sens, de ε ̓ π ι ́ « sur » et ω ̓ δ η ́ « chant ».
Le nom (un) épithalame (= un poème composé en l'honneur de nouveaux mariés) est emprunté au latin impérial epithalamion « chant nuptial », en grec ε ̓ π ι θ α λ α ́ μ ι ο ν
Le folk(-song) (= une adaptation modernisée de musique traditionnelle populaire) est composé des termes anglais folk « peuple » et song « chanson ».
Le nom (un) gospel (= un chant religieux) signifie en anglais « évangile » .
Le nom (un) kabuki (= un genre théâtral traditionnel du Japon) vient du mot japonais composé par les syllabes ka « chant », bu « danse » et ki « personnage ».
Le nom (un) lied (= une courte pièce de musique vocale chantée sur un texte en langue germanique ; ce texte, ce poème ; une composition instrumentale essentiellement mélodique) vient du mot allemand lied signifiant « chant, chanson », introduit en français sous l'influence des lieder romantiques allemands.
Le nom (une) manécanterie (= une école paroissiale formant des enfants au chant religieux et au service de l'autel ; une école formant des enfants et des jeunes gens au chant choral) est emprunté au latin médiéval manicantaria formé dans la région de Lyon, « manécanterie, maison de jeunes chanteurs ».
Le mot mélique (= qui est relatif à la poésie lyrique grecque, notamment la poésie chorale) est emprunté au latin melicus « musical, harmonieux ; lyrique », du grec μ ε λ ι κ ο ́ ς « qui concerne le chant », dérivé de μ ε ́ λ ο ς « chant ».
Le nom (un) mélisme (= un dessin mélodique de plusieurs notes ornant une des syllabes accentuées ou non d'un texte chanté) est emprunté au grec μ ε λ ι σ μ ο ́ ς « action de diviser ; chant », dérivé de μ ε ́ λ ο ς « chant », d'où mélismatique : modulé).
voir aussi : mélo-.
Le nom (une) monodie (= dans la tragédie grecque, un passage lyrique chanté par un personnage ; un chant à une seule voix, sans accompagnement) est emprunté au bas latin monodia «chant d'une seule personne», du grec μ ο ν ω δ ι ́ α « action de chanter seul, sans accompagnement; chant triste, complainte ». D'où monodique (= qui est à une seule voix ; qui n'émet qu'une seule note à la fois ; qui est sur un seul ton).
Le nom (une) musurgie (= l'art d'employer à propos les consonances et les dissonances) est emprunté au grec μ ο υ σ ο υ ρ γ ι ́ α « chant, poésie ».
Le nom (une) ode (= un poème lyrique destiné à être chanté ou accompagné de musique ; un poème lyrique composé de strophes, consacré à des valeurs importantes, à des sentiments intimes, etc. ; ce qui rappelle une ode par son caractère lyrique, enthousiaste) est emprunté au bas latin ode, oda « ode, chant », emprunté au grec ω ̓ δ η,́ de α ̓ ε ι ́ δ ω « chanter ». D'où une odelette (= une petite ode traitant un sujet léger et gracieux) et une ode-symphonie (= un poème musical mêlé de chant, de récitatif noté et parlé, et dans lequel l'orchestre joue un rôle très important).
Le nom (un) odéon (= un théâtre gréco-romain qui était destiné à des auditions de chant et de musique) est emprunté au latin odeum « petit théâtre », emprunté au grec ω ̓ δ ε ι ο ν proprement « construction destinée à des concours musicaux » du grec α ̓ ε ι ́ δ ω « chanter ». D'où : l'Odéon (= un théâtre parisien, devenu une annexe de la Comédie-Française), odéonesque (= qui a les caractéristiques du théâtre de l'Odéon), odéonien : de l'Odéon).
Le nom (une) palinodie (= un poème dans lequel on rétractait ce qu'on avait dit dans un poème précédent ; un désaveu de ce que l'on a pu dire ou faire précédemment ; un changement d'opinion) est emprunté au bas latin palinodia « refrain, rétractation », du grec π α λ ι ν ω δ ι ́ α « chant différent, sur un autre ton ; rétractation», composé de π α ́ λ ι ν « en sens inverse; à l'opposé, au contraire » et de ω ̓ δ η ́ « chant ». D'où : un palinod (= un poème religieux ; une académie littéraire, dans laquelle on lisait ces poèmes), palinodier (= tourner en palinodie ; revenir sur ce que l'on a fait ou dit ; se désavouer), palinodique (= qui a le caractère d'une palinodie).
Le nom (une) parodie (= un texte composé pour être chanté sur une musique connue ; un texte, un ouvrage qui, à des fins satiriques ou comiques, imite en la tournant en ridicule, une partie ou la totalité d'une œuvre sérieuse connue ; une contrefaçon burlesque d'une pièce de théâtre connue ; une imitation grossière) est emprunté au grec π α ρ ω δ ι ́ α « imitation bouffonne d'un morceau poétique » dérivé de π α ρ ω δ ο ́ ς « auteur de parodies », de π α ρ α ́ « à côté de » et de ω ̓ δ η ́ « chant » (voir : ode), plutôt qu'emprunté au latin parodia. D'où : parodier (= écrire un texte pour une musique connue ; faire, composer une parodie ; imiter en tournant en ridicule; imiter de façon grossière, caricaturer), parodique (= qui relève de la parodie ; qui possède les caractères de la parodie), une, un parodiste (= celle, celui qui écrit, qui joue une parodie).
un chant (2) ou champ (1), can, cant : la face la moins large d'un objet parallélépipédique.
Le nom (un) chant (2) ou champ (1) vient du latin canthus « bande de fer qui entoure la roue ».
Le nom (une) chanlatte ou chanlate (= un chevron taillé en biseau, posé sur l'extrémité des chevrons d'une couverture pour soutenir les dernières tuiles et l'égout ; une pièce de bois ayant un usage particulier dans certains métiers ; une perche de chêne employée dans la construction des barrages sur une rivière ; une échelle sur laquelle on suspend les harengs pour les saurer) est composé de chant (2) et latte.
Le nom (un) chanteau (voir ci-dessous) est dérivé de chant (2).
Le nom (une) chantignole ou chantignolle (voir ci-dessous) est dérivé du moyen français chantille « brique mince » dérivé de chant (2).
Le verbe chantourner (voir ci-dessous) est composé de chant (2) et de tourner.
chantable, chantage, chantant, chanté
elle, il est chantable : est susceptible d'être chanté(e).
un chantage :
un moyen de faire chanter, un moyen de pression illicite exercée sur une personne pour lui extorquer de l'argent ou des valeurs, par la menace de révélations scandaleuses ou diffamatoires ;
un abus de pouvoir utilisant la menace ou l'intimidation pour contraindre autrui à agir contre sa volonté ;
[en anglais : ransomware] : une forme d’extorsion imposée par un code malveillant sur un utilisateur du système, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
un chantage sexuel : [droit - informatique / internet] l'action consistant à menacer une personne de divulguer des documents à caractère intime afin de lui extorquer un bien, des faveurs sexuelles ou d'autres avantages. Le chantage sexuel est généralement réalisé en ligne. Les documents utilisés dans le chantage sexuel peuvent être, par exemple, textuels, audio ou vidéo. En anglais : sextortion, sexual extortion. Voir aussi : cybercriminalité, hameçonnage, pornodivulgation. Journal officiel de la République française du 24 février 2023.
elle est chantante, il est chantant :
chante volontiers, aime à chanter ;
où l'on chante ;
chante d'une voix mélodieuse ;
est mélodieuse ou mélodieux comme un chant ; se chante agréablement et se retient aisément.
(en) chantant (chanter)
elle est chantée, il est chanté : est exprimé(e), réalisé(e) en chantant.
voir : chanter (ci-dessous).
chanteau
(un) chanteau :
un morceau coupé à un grand pain ;
un morceau coupé dans une pièce d'étoffe ;
une petite douve qui termine le fond d'un tonneau, d'un moulin à vent.
Le nom (un) chanteau est dérivé de chant (2).
chantefable
une chantefable :
une composition poétique dans laquelle des parties en vers chantées alternent avec des parties en prose récitées ;
une forme moderne de poème lyrique.
Le nom (une) chantefable est composé de chante (chanter) et de fable.
chantepleure
une chantepleure :
un entonnoir à long tuyau percé de trous, utilisé pour transvaser le vin ou tout autre liquide dans un tonneau, sans le troubler ;
un robinet pour mettre en perce un tonneau de vin ou de cidre ;
un pressoir à robinet d'écoulement où l'on foule le raisin avant de le transporter dans la cuve ;
une fente verticale pratiquée dans un mur pour l'écoulement des eaux ;
un robinet, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
voir aussi : une champleure, champlure (ci-dessus).
Le nom (une) chantepleure est composé de chante et pleure par analogie avec le bruit du liquide qui coule.
chanter
chanter :
produire avec la voix des sons mélodieux ;
interpréter une chanson, un chant ;
produire des sons modulés, expressifs, harmonieux ;
célébrer par un poème ;
vanter, louer.
faire chanter :
faire interpréter un chant, une chanson ;
exercer une forme de chantage.
Le verbe chanter vient du latin classique cantare.
chanterelle
une chanterelle (1) :
la corde la plus fine et la plus aigüe dans un instrument à manche ;
une voix très haute ;
le plectrum ou grattoir composant l'appareil stridulatoire de certains insectes avec la râpe.
une chanterelle (2) : un oiseau femelle que l'on met en cage, afin que par son chant il attire les autres oiseaux dans les filets.
Le nom (une) chanterelle (1 et 2) est dérivé de chanter.
une chanterelle (3) : une girolle, un champignon.
Le nom (une) chanterelle (3) est une adaptation du latin des botanistes cantharellus (agaric), dérivé de cantharus « sorte de coupe », du grec κ α ́ ν θ α ρ ο ς.
chanteresse, chanteronner, chanteur
chanteronner :
fredonner, murmurer un air ;
chanter entre les dents, sans articuler les paroles et à voix basse.
une chanteuse, un chanteur :
celle, celui qui chante ;
celle, celui qui en fait son métier.
un crapaud chanteur, un oiseau chanteur, elle est chanteuse
une chanteuse-recette, un chanteur-recette : une, un artiste lyrique dont le nom attire le public.
"Chanteuse semble péjoratif. Cantatrice, est éclatant et théâtral. Alors que chanteresse semble désigner une prêtresse du chant : une enchanteresse." (G. Migot, Lexique de quelques termes utilisés en musique, 1935).
Le nom (un) chanteur vient du latin cantorem accusatif de cantor « chanteur » (voir : chantre).
Le nom (un) maitre-chanteur (anciennement: maître-chanteur) (= un membre d'une association de poètes musiciens ; celui qui se sert abusivement d'autrui pour parvenir à ses fins ; celui qui pratique le chantage) est le calque de l'allemand Meistersinger, par jeu de mots avec chanteur au sens de « celui qui pratique le chantage ».
Le nom (un) aède (1) est emprunté au grec α ̓ ο ι δ ο ́ ς (ο ̔) « chanteur, chantre », d'où « poète ».
chantier
un chantier :
un ensemble de matériaux servant de support ;
un lieu où sont entreposés du bois, du charbon, des matériaux divers ; un terrain sur lequel on procède à des travaux de démolition, de réparation ou de construction ;
un lieu où travaillent des ouvriers du bâtiment, des ponts et chaussées, des mines, etc. ;
un lieu où règne un grand désordre.
mettre en chantier : entreprendre l'exécution d'un ouvrage.
Le nom (un) chantier est issu du latin classique cantherius proprement « cheval hongre, mauvais cheval de charge » d'où « chevron » « support auquel on fixe la vigne ».
chantignole, chantignolle
une chantignole ou chantignolle :
une pièce de bois qui soutient les pannes de la charpente d'un toit ;
une brique moins épaisse que la brique commune, servant à la construction des cheminées.
Le nom (une) chantignole ou chantignolle est dérivé du moyen français chantille « brique mince » dérivé de chant (2).
chantilly, Chantilly
un chantilly : une dentelle.
une (crème) chantilly
une (sauce) chantilly
elle
est cantilienne, il est cantilien : est de Chantilly,
une ville en France.
une
Cantilienne, un Cantilien
chantoir, chantoire
un chantoir ou une chantoire : une bétoire, une excavation où se perd un cours d’eau. [Belgique]
Le nom (un) chantoir est emprunté au wallon liégeois tchantweŕ, dérivé du verbe tchanter (chanter).
chantonnement, chantonner
un chantonnement :
l'action de chantonner ;
un air chanté à demi-voix.
chantonner : chanter à demi-voix, fredonner.
Le verbe chantonner est dérivé du radical de chanter.
chantoung
un chantoung : un tissu de soie d'origine chinoise.
On a lu aussi shantung.
Le nom (un) chantoung vient du nom d'une province de la Chine septentrionale.
chantourné, chantournement, chantourner
un bois chantourné en console, une table à pieds chantournés
un chantourné : une pièce de bois travaillée ou couverte d'étoffe, qui se met entre le dossier et le chevet d'un lit.
un chantournement :
un découpage d'un profil sur une pièce de bois ;
l'ensemble des sinuosités que forment les cintres d'un ouvrage.
chantourner : évider, découper différentes matières et spécialement le bois, suivant un contour donné.
Le verbe chantourner est composé de chant (2) et de tourner.
chant-poème
un chant-poème
chantre, chantrerie
un chantre :
celui qui chante ;
un dignitaire qui remplit l'office de maitre de chœur, qui entonne et préside au chant dans un monastère ou une église ;
un poète ;
celui qui par ses écrits, ses discours, ses actes devient le héraut d'une cause, d'un pays, d'un évènement marquant.
une chantrerie : la dignité, le bénéfice de chantre.
Le nom (un) chantre vient du latin classique cantor « chanteur », spécialisé au sens de « chantre d'une église ».
chanvre, chanvreur, chanvrier, chanvrière, chanvrin, chanvrine
un chanvre :
une plante herbacée à pieds mâles et pieds femelles séparés, fournissant traditionnellement des fibres textiles ;
une matière textile.
un chanvre indien : dont les fleurs sont utilisées pour préparer le haschisch.
On ne relève pas le masculin avant le 16ème siècle ; le seul masculin relevé en 1270 étant d'origine picarde ; le féminin est encore attesté par La Fontaine (dans Littré) et est demeuré dans de nombreux dialectes : CNRTL.
une chanvreuse, un chanvreur : une ouvrière, un ouvrier qui travaille le chanvre.
une chanvrière, un chanvrier : celle, celui qui prépare le chanvre.
elle est chanvrière, il est chanvrier : est relative, est relatif à l'industrie du chanvre.
une chanvrière : une terre où l'on cultive le chanvre.
une chanvrière ou un chanvrin, une chanvrine : une eupatoire, une plante.
Ce changement de genre n’est pas fort étonnant ; d’autres mots l’ont connu. Comme le nom chanvre encore féminin chez La Fontaine, qui écrit dans L’Hirondelle et les Petits Oiseaux : « Il arriva qu’au temps que la chanvre se sème, / Elle vit un manant en couvrir maints sillons » et, plus loin, « La chanvre étant tout à fait crue ». En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) chanvre vient d'une forme altérée du latin classique cannabis, lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α ϐ ι ς, ce mot présentant en latin médiéval des formes des deux genres : canava et canapus.
chaoboridé
les chaoboridés : une famille d'insectes diptères nématocères orthorrhaphes culicomorphes culicoïdes, appelés usuellement « corèthres ».
chaos, chaotier, chaotique, chaotisme
un chaos :
un espace immense indifférencié préexistant à toutes choses ;
un amas d'objets confus et désordonné ;
ce qui est ou semble inorganisé, désordonné, confus, parfois incohérent ou obscur ;
en savoir plus : CNRTL
elle est chaotière, il est chaotier : présente l'aspect d'un chaos.
elle, il est chaotique :
est à l'état d'amalgame inorganisé et indifférencié ;
est ou semble confuse ou confus, désordonné(e), sans harmonie ni équilibre.
chaotiquement : de manière chaotique, confuse, incohérente.
un chaotisme : une confusion, une incohérence donnant l'illusion d'un système.
Le nom (un) chaos est emprunté au latin classique chaos, lui-même emprunté au grec χ α ́ ο ς.
chaouch
un chaouch (en Afrique du Nord et dans le Moyen-Orient) :
un huissier ;
un appariteur ;
un serviteur.
Le nom (un) chaouch est emprunté au turc čāuš, čāvuš « huissier, appariteur », dérivé de la racine čaw, čau « crier, appeler à haute voix » d'où čāvuš, čāuš, proprement « héraut, celui qui annonce un ordre princier ».
chaoui
elle
est chaouie ou chaouia, il est chaoui
: est du massif des Aurès, en Algérie.
une
Chaouie ou Chaouia, un Chaoui
le chaoui :
une variété de berbère ;
une musique traditionnelle.
chaource, Chaource
un chaource : un fromage.
Chaource : une commune en France.
chapardage, chaparder, chaparderie, chapardeur, chapardise
un chapardage :
l'action de chaparder ;
le résultat de cette action, un petit vol, un larcin.
chaparder :
commettre de petits vols ;
dérober des objets.
une chaparderie :
l'action, l'art de chaparder ;
le résultat de cette action, un petit vol, un larcin.
une chapardeuse, un chapardeur : celle, celui qui chaparde.
une chapardise : l'action de chaparder.
chaparal, chaparral
un chaparral ou chaparal : un fourré à base d'arbustes et d'arbrisseaux xérophiles à feuilles persistantes.
Le nom (un) chaparral est emprunté à l'espagnol chaparral, dérivé de chaparro « plantation de chênes », également « espèce d'arbuste d'Amérique Centrale », probablement d'origine préromane.
chape, chapé
une chape :
une cape ;
un long manteau de cérémonie agrafé par devant et que revêtent des ecclésiastiques ;
un couvercle bombé permettant de maintenir les plats au chaud ;
un châssis intermédiaire employé pour le moulage des pièces hautes ;
un petit cône placé au milieu d'une aiguille aimantée ;
toute monture métallique portant l'axe d'une poulie, d'un galet, d'une pièce pivotante ;
la garniture de l'extrémité supérieure du fourreau d'une épée ;
l'épaisseur de gomme qui constitue la bande de roulement d'un pneumatique ;
une couche superficielle et imperméable à base de ciment, d'asphalte, destinée à empêcher les infiltrations d'eau ;
une pièce honorable de l'écu, constituée par deux triangles.
une chape de plomb :
un instrument de torture consistant dans un manteau de plomb ;
un fardeau moral lourd à supporter.
une chape de la vigne : un autre nom de la pyrale de la vigne, Sparganothis (Tortrix) pilleriana appelée aussi « phalène de la vigne », et sa chenille « ver à tête noire », « conque », ou encore « ver de l'été », et qui appartient à la famille des tortricidés.
On a lu aussi une chappe pour le terme de pêche, de technologie et de blason.
elle est chapée, il est chapé : est revêtu(e) d'une chape et plus spécialement de la chape ecclésiastique.
un écu chapé : un écu s'ouvrant en chape du milieu du chef jusqu'au milieu du pavillon.
Le nom (une) chape vient du bas latin cappa « capuchon », par extension « manteau à capuchon », en particulier « vêtement de moine » notamment « vêtement de cérémonie des prêtres, des moines », à comparer avec cape et chapelle.
Le nom (un) chaperon est un diminutif de chape (voir ci-dessous).
Le verbe échapper (= se libérer, se dégager, manquer), s'échapper (= s'enfuir, sortir, disparaitre) vient du latin vulgaire excappare, dérivé du bas latin cappa « sorte de coiffure ; manteau, chape, froc », proprement « quitter la chape, jeter le froc aux orties » ou « sortir de la chape en la laissant aux mains du poursuivant ».
chapeau, chapeautage, chapeauté, chapeauter
un chapeau :
une coiffure d'homme ou de femme de matières et de formes variées ;
autres sens : CNRTL ;
[Belgique] un dédommagement payé au locataire précédent d’une exploitation agricole.
un chapeau melon ou chapeau boule [Belgique]
un chapeau haut de forme ou chapeau buse [Belgique]
en baver des ronds de chapeau, en baver des ronds de citron : exprimer son étonnement.
faire porter le chapeau à quelqu'un : le rendre responsable.
porter le chapeau : être rendu responsable.
tirer son chapeau : exprimer son admiration.
chapeau bas ! chapeau ! (pour exprimer l'admiration)
travailler du chapeau : ne pas avoir toute sa raison.
« Rendre le cimetière bossu » et « Le pays sans chapeau » : Académie française.
Objets ou représentations de coiffes et chapeaux : Joconde, le portail des collections des musées de France.
un chapeau ou une armature en chapeau : [habitat et construction / matériaux de construction] une armature supérieure placée dans les zones d'appui d'une poutre ou d'une dalle en béton armé. En anglais : top bar. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.
un chapeau-de-curé [Belgique] :
une partie des côtes du bœuf ; le morceau du haut de la cuisse du bœuf, en forme de triangle (on dit aussi chapeau-d’évêque) ;
un bonbon conique à pâte rouge (on dit aussi un chapeau-de-prêtre, un cuberdon) ;
un élément mobile de signalisation routière, de forme conique, de couleur rouge et blanc, qui indique des travaux ;
une sorte de voie de garage, aux chemins de fer.
un chapeautage : l'action de chapeauter, d'exercer un contrôle.
elle est chapeautée, il est chapeauté :
est coiffé(e) d'un chapeau ;
est contrôlé(e), supervisé(e).
chapeauter :
coiffer d'un chapeau ;
couvrir ou contrôler quelqu'un ou quelque chose ;
faire une introduction à un article.
Le nom (un) chapeau vient du bas latin cappellus (dérivé de cappa, voir : chape) attesté au sens de « coiffe ».
Voir : un chapelet, un chapelier, une (malle) chapelière, une chapellerie.
chape-chute, chapechute, chape-chuter, chapechuter
une chape-chute ou chapechute : une bonne aubaine due soit à la négligence, soit au malheur d'autrui.
chercher chape-chute : chercher occasion de profiter de la négligence ou du malheur de quelqu'un.
Le nom (une) chape-chute est composé de chape et de chaete, cheute, chute, anciennes formes féminines du participe passé de l'ancien français cheoir (voir : choir et chute).
chape-chuter ou chapechuter (par confusion avec chuchoter) :
faire un léger bruit ;
chuchoter, parler à voix basse.
chapelain
un chapelain :
un bénéficier titulaire d'une chapelle ;
un prêtre desservant une chapelle autonome.
Le nom (un) chapelain est dérivé de chapelle.
chapeler
chapeler une faux : la battre avec un marteau spécial pour l'aiguiser.
chapeler quelque chose :
réduire en miettes la croute du pain, en la battant ou en la râpant, pour en faire de la chapelure ;
recouvrir de chapelure.
chapeler ou chapler quelque chose : le couper en morceaux, le hacher, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
je
chapèle ou chapelle, tu chapèles ou chapelles, il chapèle ou
chapelle, nous chapelons, vous chapelez, ils chapèlent ou chapellent
;
je chapelais ; je chapelai ; je chapèlerai ou chapellerai ;
je chapèlerais ou chapellerais ;
j'ai chapelé ; j'avais
chapelé ; j'eus chapelé ; j'aurai chapelé ; j'aurais chapelé
;
que je chapèle ou chapelle, que tu chapèles ou chapelles,
qu'il chapèle ou chapelle, que nous chapelions, que vous chapeliez,
qu'ils chapèlent ou chapellent ;
que je chapelasse, qu'il
chapelât, que nous chapelassions ; que j'aie chapelé ; que j'eusse
chapelé ;
chapèle ou chapelle, chapelons, chapelez ; aie
chapelé, ayons chapelé, ayez chapelé ;
(en) chapelant.
une chapelure : de la croute ou de la mie de pain séchée, émiettée ou râpée.
Le verbe chapeler vient du bas latin cappulare (attesté sous la forme capulare « découper (un mets, une nourriture) » au 6ème siècle), dérivé du bas latin cappare, lui-même probablement dérivé du radical du latin vulgaire cappo (capo) « chapon ». Voir aussi : chaple, chapler (ci-dessous).
chapelet
un chapelet :
une couronne, un chapeau de fleurs ;
un objet de dévotion ;
une série, une suite d'éléments semblables : CNRTL.
Le nom (un) chapelet est un diminutif de l'ancien français chapel (chapeau). L'évolution de sens vient d'une analogie entre la couronne de roses dont on ornait la tête de la Vierge et le collier de grains enfilés constituant une sorte de couronne, chaque grain étant comparé à une fleur.
chapelier, chapelière
une chapelière, un chapelier : celui qui fait ou vend des chapeaux.
une (malle) chapelière : une malle à compartiments pour les chapeaux, les robes.
Le nom (un) chapelier est dérivé de l'ancien français chapel (chapeau).
chapelle, chapellenie
une chapelle :
un lieu consacré dans lequel on conservait les reliques des saints ou les trésors des églises ;
une petite église secondaire dépendant d'une paroisse ;
autres sens : CNRTL ;
chez les hémiptères cicadoïdes, nom usuel d'une vaste poche d'air occupant la majeure partie de l'abdomen dont la fonction est d'amplifier le chant produit par le mâle.
faire toutes les chapelles [Belgique] : aller boire d’un café à l’autre.
une chapellenie : la dignité, le bénéfice d'un chapelain.
un chapelain : un bénéficier titulaire d'une chapelle ; un prêtre desservant une chapelle autonome.
Le nom (une) chapelle vient du latin vulgaire capella, diminutif de capa « manteau à capuchon ».
faire chapelle :
pour un navire à voiles, quand ses voiles sont masquées par suite d'une erreur du barreur ou d'une saute de vent ;
pour une femme, relever ses jupes devant le feu pour se chauffer.
chapellerie
la chapellerie :
l'industrie et le commerce des chapeaux ;
l'ensemble des articles que vendent les chapeliers.
une chapellerie : un magasin où l'on vend des chapeaux.
chapelure
une chapelure : de la croute ou de la mie de pain séchée, émiettée ou râpée.
voir : chapeler.
chaperon, chaperonine, chaperonnage, chaperonner
un chaperon :
une coiffure à bourrelet terminée par une queue que portaient les hommes et les femmes du Moyen Âge ;
une bande d'étoffe que les femmes du peuple portaient sur la tête ;
celui ou celle à qui est confiée la surveillance d'une jeune fille ou d'une jeune femme ;
autres sens : CNRTL ;
chez les insectes, la partie de la tête située en dessous du front et comprenant plus ou moins les joues et l'épistome.
une chaperonine : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une protéine de la famille des protéines chaperon, formant un complexe macromoléculaire en cylindre creux à l’intérieur duquel des chaînes polypeptidiques naissantes et des protéines mal repliées acquièrent une conformation fonctionnelle. En anglais : chaperonin ; CPN. Voir aussi : protéine chaperon. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.
un chaperonnage : un accompagnement en qualité de chaperon)
un écu chaperonné : dont les diagonales partent du milieu des flancs et non de la pointe de l'écu.
un faucon ou d'un épervier chaperonné : dont la tête est couverte d'un chaperon d'émail différent.
chaperonner :
couvrir d'un chaperon ;
accompagner quelqu'un en qualité de chaperon ;
guider.
Le nom (un) chaperon est un diminutif de chape.
chapier
un chapier :
celui qui porte la chape ;
un meuble.
chapiteau
un chapiteau :
un ensemble de divers ornements architecturaux formant un couronnement ;
une tente abritant les artistes et les spectateurs d'un cirque ambulant ;
autres sens : CNRTL.
Le nom (un) chapiteau vient du latin capitellum, diminutif de caput « tête », employé comme terme d'architecture en bas latin.
chapitral, chapitre, chapitrer
1. un chapitre : chacune des parties suivant lesquelles se divise un livre, un code, un traité.
un chapitre budgétaire : une unité élémentaire de spécialisation des crédits, groupant ceux-ci selon leur nature ou leur destination.
Le nom (un) chapitre (1) vient du latin classique capitulum diminutif de caput littéralement « petite tête », en particulier en bas latin « partie d'un écrit ».
2. une maison chapitrale, une réunion chapitrale : qui se rapporte à un chapitre de chanoines ou de religieux.
il est chapitral, elles sont chapitrales, ils sont chapitraux
un chapitre (2) :
une assemblée religieuse ;
une assemblée quelconque au cours de laquelle on délibère.
avoir droit, avoir voix au chapitre : avoir autorité pour se faire entendre, pour peser sur une décision.
chapitrer :
réprimander en plein chapitre ;
adresser des remontrances à quelqu'un ;
faire la leçon à quelqu'un, lui donner des conseils de conduite dans la vie.
Le nom (un) chapitre (2) est emprunté au latin médiéval capitulum « réunion de chanoines au début de laquelle on lisait un chapitre de la règle », puis « salle capitulaire ».
chapka
une chapka : un bonnet de fourrure.
une, un chapska ou czapska, shapska : une coiffure militaire empruntée aux Polonais, portée en France par les lanciers du Premier et du Second Empire.
Chaplin, chaplinesque
elle, il est chaplinesque :
est du cinéaste Charlie Chaplin ; a rapport ou est relatif à lui, à sa création ;
relève du comique propre à ce cinéaste ;
se rapporte à la gestuelle, aux mimiques, à la manière d'être du personnage de Charlot créé par Charlie Chaplin.
Ce mot est dérivé de celui du cinéaste et acteur britannique Charles Spencer Chaplin (1889-1977) dit Charlie Chaplin ou Charlot.
chapler, chaplis
faire un chaple :
faire un malheur, un massacre ;
tout casser ;
semer la pagaille, mettre le désordre.
une enchaple : le fil de la faux.
donner l’enchaple : aiguiser.
chapeler ou chapler une faux : la battre avec un marteau spécial pour l’aiguiser.
chapler ou chapeler : couper en morceaux, hacher.
enchapler : battre la faux.
un chaplis : un bruit, un tumulte, un remue-ménage.
un chaplis de branches :
le bruit que fait l'abattage de branches ;
un abattis, un amas confus de branches d'arbre.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) chaplis est dérivé de l'ancien français chapler « tailler en pièces, frapper » (voir : chapeler, chapelure).
chapon, chaponnage, chaponneau, chaponner, chaponnerie, chaponneur, chaponnière
1. un chapon :
un jeune coq châtré, engraissé spécialement pour la consommation ;
une jeune pousse de vigne qui ne produit pas encore de raisin ;
un crouton de pain frotté d’ail que l’on met dans une salade ou à l’intérieur d’un poulet à rôtir, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
le vol du chapon : un préciput donné à l'ainé des familles nobles selon certaines coutumes.
un chaponnage : l'action de chaponner.
un chaponneau : un jeune chapon.
chaponner :
castrer un jeune coq pour l'engraisser ;
castrer un animal ;
faire l'ablation des ovaires d'une poule afin de l'empêcher de pondre.
une chaponneuse, un chaponneur : celle, celui qui châtre les jeunes coqs.
une chaponnière ou chaponnerie : un lieu où l'on engraisse les chapons.
Le nom (un) chapon (1) vient du bas latin cappō « chapon », variante du latin capō, capōnis.
2. un chapon : un poisson (Scorpaena scrofa et elongata) à grosse tête hérissée d’épines, proche de la rascasse.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
chapparal
un chapparal :
un biome sclérophylle constitué d’arbustes au feuillage sempervirent de type méditerranéen propre à la Californie ;
une formation végétale dégradée, résultant de l’incendie des boisements climaciques, qui croît sous un climat marqué par des périodes hivernales relativement pluvieuses et une sécheresse estivale prolongée.
chappe
une chappe : voir chape (ci-dessus). La graphie avec 2 p est admise pour le terme de pêche, de technologie et de blason]
chapska
une, un chapska ou czapska, shapska : une coiffure militaire empruntée aux Polonais, portée en France par les lanciers du Premier et du Second Empire.
une chapka : un bonnet de fourrure.
chaptalisation, chaptaliser
une chaptalisation : un ajout de sucre dans le jus de raisin lorsque celui-ci n’en est pas assez chargé, en savoir plus : Géoconfluences.
chaptaliser : ajouter du sucre à du mout en fermentation, pour augmenter le degré d'alcool du vin à obtenir.
Ce verbe est dérivé du nom du chimiste et agronome Jean-Antoine Chaptal (1756-1832).
chapuiser, chapus, chapuser, chaput
un chapus ou chaput, chappu, charpi : un billot de bois sur lequel on équarrit les ardoises et, dans certaines régions, les douves des tonneaux.
chapuser ou chapuiser :
fendre du bois en petits morceaux ;
tailler du bois grossièrement et maladroitement ;
fabriquer avec du bois des objets mobiliers ou de décoration ;
autres sens : Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe chapuser vient du bas latin cappūtiare « tailler », dérivé de cappare (chapeler) au moyen du suffixe -ūtiare, d'après minūtiare (menuiser).
chaque
chaque matin, chaque personne, chaque ville :
toute personne faisant partie du groupe ;
toute chose faisant partie de l'ensemble ;
chacun, chacune.
À l'oral, chaque est aussi utilisé pour chacun, voir le Dictionnaire des belgicismes.
Chaque est un déterminant indéfini qui accompagne un nom ; chacun et chacune sont des pronoms indéfinis. Ces mots ne s'emploient qu'au singulier. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
L’adjectif indéfini chaque a été tiré du pronom indéfini chacun, dont il est proche par le sens ; tous deux sont des distributifs, mais leur nature fait qu’ils ne se construisent pas de la même manière : chaque, qui est un déterminant, ne peut pas s’employer sans être suivi d’un nom, alors que chacun, qui est de nature pronominale, s’emploie seul. On veillera donc à ne pas les confondre et l’on dira Chaque volume coûte douze euros. ou Ces volumes coûtent douze euros chacun. On notera que chacun, contrairement à chaque, est mobile puisque l’on peut aussi dire ces volumes coûtent chacun douze euros. En savoir plus : Académie française.
Pour exprimer la périodicité, on a souvent recours à l'adjectif indéfini chaque suivi d’un nom singulier, ou aux adjectifs indéfinis tous ou toutes suivis de l’article les et d'un nom pluriel. Les compléments qui expriment la périodicité se construisent généralement sans préposition. Bien qu’on les trouve chez de grands écrivains, les constructions à chaque, à tous et à toutes sont considérées comme vieillies ou littéraires dans les ouvrages de référence. Ces usages sont encore courants au Québec, mais restent tout de même à éviter. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
Chaque est un adjectif indéfini singulier. Il a une valeur distributive et ne doit s’employer qu’avec des noms singuliers, quand bien même il est sémantiquement proche de formes comme tout ou tous les : Chaque homme veut être heureux, tout homme veut être heureux, tous les hommes veulent être heureux. On ne dit donc pas chaque dix minutes, mais toutes les dix minutes. En savoir plus : Académie française.
Aussi les expressions du genre « chaque six mois », où chaque est suivi d'un nom au pluriel, sont-elles à éviter, malgré les exemples trouvés chez certains auteurs considérant qu'il ne s'agit pas là de l'expression d'une pluralité mais d'une grandeur. On y remplacera avantageusement chaque par tous les ou par une périphrase. En savoir plus : Parler français.
Le mot chaque est un dérivé régressif de chascun (chacun) par analogie avec quelque / quelqu'un.
Le mot chacun vient du latin vulgaire cascúnum, croisement de quisque(unus), littéralement « chaque un » et de catúnum ([unum] cata unum) littéralement « un à un », du bas latin cata à valeur distributive, emprunté au grec κ α τ α ́ exprimant une notion de temps, avec idée de distribution : κ α τ ε ̓ ν ι α υ τ ο ́ υ « chaque année ».
char
1.A. un char :
dans l'Antiquité, une voiture à deux roues, ouverte à l'arrière, fermée sur le devant, tirée par des chevaux ;
une voiture rurale à caisse fixe, à deux ou, plus souvent, à quatre roues, à traction animale, destinée au transport de lourdes charges, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;
une voiture décorée pour des fêtes ou les cortèges de carnaval ;
un engin de guerre motorisé et blindé, monté sur chenilles et doté d'un armement.
un char à cerf-volant ou char aérotracté : [sports / sports de glisse] un char tracté par une voile conçue sur le modèle du cerf-volant et directement reliée au pilote ; par extension, la pratique sportive consistant à utiliser ce type de véhicule. En anglais : kite-buggy ; kite-buggying. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.
Le nom (un) char (1) vient du latin classique carrus « chariot, fourgon ».
Voir aussi : charrette, charrier, charriot ou chariot, charroi, charron, charrue,...
Québec :
un char :
un wagon, une voiture de train ;
son contenu ;
une grande quantité ;
une voiture automobile.
un char-buffet, char-réfectoire, char-restaurant : une voiture-restaurant dans un train.
les chars :
l’ensemble des wagons tirés par une locomotive ;
le train, considéré comme moyen ou comme service de transport.
un char électrique : un tramway.
un char allégorique : un véhicule à traction ou motorisé, décoré, construit spécialement pour faire partie d’un défilé organisé à l’occasion d’un carnaval, d’une fête populaire.
Ce nom vient de l’anglais américain car, voir le Dictionnaire historique du français québécois.
2. un char ou charr, charre :
une blague, un bluff ;
une infidélité.
faire un char à quelqu'un : lui faire une blague.
Arrête ton char ! Arrête de raconter n'importe quoi !
Le nom (un) char (2) est une apocope de charriage au sens argotique.
chara
un chara : une plante aquatique.
les characées : une famille de végétaux voisins des algues et croissant en eau douce.
Le latin botanique chara est peut-être emprunté au latin chara « sorte de racine comestible ».
charabia, charabier
un charabia :
le patois auvergnat ;
un langage parlé ou écrit qui est ou qui semble incompréhensible ;
un langage très spécialisé et, de ce fait, difficilement accessible ;
celui qui parle charabia, un Auvergnat ;
celui qui parle de façon incompréhensible.
On a lu aussi charabias ou charabiat.
charabia chic : Au cœur du français.
charabiamédias : Au cœur du français.
charabiaïser ou charabiater : utiliser un langage parlé ou écrit qui est ou qui semble incompréhensible.
charabier : parler le patois avergnat.
characée
une characée : voir chara (ci-dessus).
characidé, characiforme, characin
les characidés : une famille de poissons.
les characiformes : des poissons d'eau douce d'Afrique et d'Amérique latine.
un characin : un poisson.
Characiphysi : un taxon de poissons.
charade, charadier
une charade :
un divertissement qui consiste à faire deviner un mot d'après la définition d'un homophone de chacune de ses syllabes ;
une chose difficile à comprendre, une énigme.
Mon premier
termine le surnom donné à un cachalot.
Mon second est le
contraire de tard.
Mon dernier se voit sur des murs.
Mon
tout permet de trouver beaucoup de mots.
une charadière, un charadier : celle, celui qui compose ou cherche à résoudre des charades.
Le nom (une) charade est probablement emprunté au provençal charrado « causerie, conversation », dérivé de charrá « causer, faire la conversation ; babiller, jaser » d'origine onomatopéique et apparenté à l'italien ciarlare « jaser » (à comparer avec charlatan).
charadridé, charadriformes, charadriidé, charadriiforme
les charadridés ou charadriidés : une famille d'oiseaux échassiers.
les charadriformes ou charadriiformes : un taxon d'oiseaux.
Ces noms sont dérivés du latin savant charadrius « pluvier ».
charançon, charançonné
un charançon :
un insecte coléoptère à tête prolongée en bec, nuisible aux graines ;
en orfèvrerie, un poinçon où se trouve gravé un charançon.
un blé charançonné : qui est attaqué par les charançons.
L'étymon préférable semble être le gaulois karantionos dérivé du radical ker- kar- désignant le cerf.
charango
un charango : un luth.
charax
un charax : un poisson.
charaxe
un charaxe : un genre d'insectes lépidoptères nymphalidés, le type de la sous-famille des Charaxinae.
charbon, charbonnage, charbonné, charbonnée, charbonner, charbonnerie, charbonnette, charbonneux, charbonnier, charbonnière, charbonnure
un charbon (1) :
un combustible de couleur noire riche en carbone, utilisé comme source de chaleur et d'énergie ;
un produit essentiellement constitué de carbone, obtenu artificiellement et destiné à des usages divers ;
autres sens : CNRTL.
un charbon de bois : un résidu de la combustion incomplète du bois à l'abri de l'air, dans les meules, ou sous-produit de sa distillation, dans les fours ou les cornues.
un biocharbon : [environnement - énergie] un charbon qui est issu de la pyrolyse de biomasse. Le biocharbon est utilisé notamment comme combustible, comme amendement agricole et comme agent de purification des eaux. Le charbon actif et le charbon de bois sont des exemples de biocharbon. En anglais : biochar, bio charcoal, biocharcoal. Journal officiel de la République française du 4 aout 2022.
un charbonnage :
une fabrication de charbon de bois ;
une exploitation d'un gisement de houille.
des charbonnages : des mines de houille en exploitation.
Charbonnages de France : https://www.charbonnagesdefrance.fr/.
elle est charbonnée, il est charbonné :
est de couleur noire ou marqué(e) de noir ;
se rapporte au charbon ;
provient du charbon.
une charbonnée :
une esquisse ou un croquis au charbon ;
une viande grillée sur des charbons ardents.
charbonner :
réduire à l'état de charbon ;
noircir avec du charbon ;
maquiller excessivement de noir ou d'une autre couleur sombre ;
dessiner, faire une esquisse avec un fusain ou un morceau de charbon ;
se consumer sans flammes ;
pour un navire, se ravitailler en charbon.
se charbonner : se transformer en charbon.
une charbonnerie :
une fabrique de charbon de bois ;
un dépôt ou un magasin de charbon ;
une société politique secrète issue du carbonarisme italien.
une charbonnette :
un bois utilisé pour fabriquer le charbon de bois ;
un bois de même calibre ;
un petit rondin utilisé pour le chauffage, et notamment, naguère, pour le chauffage des fours à pain ;
un bois de chauffage débité en rondins de petite section ;
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une charbonnette ou charbonnille : du menu charbon de bois utilisé pour les chauffe-pieds ou les potagers.
elle est charbonneuse, il est charbonneux (1) :
est transformé(e) en charbon ;
est sali(e) par le charbon ou la poussière de charbon ;
rappelle la couleur du charbon.
elle est charbonnière, il est charbonnier : se rapporte au charbon.
une mésange charbonnière : Oiseaux.net.
une charbonnière, un charbonnier :
celle, celui qui fabrique du charbon de bois ;
celle, celui qui travaille dans une mine de charbon ;
celle, celui qui vend du charbon au détail.
un charbonnier :
un animal dont le poil ou le plumage présente des parties noires ;
un carbonaro, un membre d'une société secrète ;
un seau à charbon [Belgique].
une charbonnière :
un endroit de la forêt où l'on fait le charbon de bois ;
[Belgique] un seau à charbon de forme tronconique, à anse et à bec verseur.
des charbonnières : des charbonnages.
une charbonnure :
la particularité de la robe du cheval dit charbonné qui a des taches noires plus ou moins régulières sur une robe alezane, grise ou rouanne ;
la particularité des bovins avec les membres colorés
Le nom (un) charbon (1) vient du latin classique carbo « charbon de bois ; ce qui résulte de la combustion ; charbon destiné à l'usage graphique », en latin médiéval « charbon de terre ». Voir aussi : carbo-.
Le nom (une) escarboucle (= une pierre précieuse ; une pièce héraldique) est une altération d'après boucle, de l'ancien français escarbocle, dérivé de carbocle, emprunté au latin classique carbunculus « petit charbon ; escarboucle ».
La pensée de Pierre de Jade : Et le bilan carbone des gens qui vont constamment au charbon, on en parle ?
le charbon (2) : une toxiinfection des herbivores due à Bacillus anthracis, ou bactéridie charbonneuse, occasionnellement transmise à l’homme, caractérisée par l’apparition, après une incubation de 1 à 5 jours, au point d’inoculation, de la pustule maligne ou de l’œdème malin avec, secondairement, des signes généraux.
un charbon : un escarre noirâtre qui apparait chez le sujet atteint du charbon.
elle est charbonneuse, il est charbonneux (2) :
se rapporte à la maladie du charbon ;
est attaqué(e) par le charbon.
une mouche charbonneuse : qui transmet le charbon.
Le nom (un) charbon (2) est emprunté au bas latin carbo au sens de « maladie ».
charbouille, charbouiller
une charbouille : une maladie du froment qui donne aux grains un aspect charbonneux.
charbouiller : gâter les grains de blé attaqués par la nielle.
charcutage, charcutaille, charcuter, charcuterie, charcutier
un charcutage : l'action de charcuter.
un charcutage électoral : un redécoupage des circonscriptions pour favoriser un parti politique.
une charcutaille :
de la viande de porc ;
de la charcuterie de mauvaise qualité)
charcuter :
découper grossièrement de la chair crue ou de la viande cuite ;
tailler malhabilement, inconsidérément, ou froidement dans les chairs vives de quelqu'un ;
mettre en pièces, saccager quelque chose ;
remanier un texte en le dénaturant.
se charcuter : se blesser maladroitement, cruellement.
la charcuterie :
la préparation de la chair de porc pour le commerce ;
le secteur de la fabrication et du commerce des produits alimentaires fabriqués à partir de porc.
une charcuterie :
un produit alimentaire à base de chair de porc ou, par extension, de chair de veau, de gibier, etc. ;
un local où se prépare, se vend ce genre de produit.
elle est charcutière, il est charcutier : est relative, est relatif à la charcuterie.
une charcutière, un charcutier :
celle, celui qui fait profession de préparer, de vendre de la charcuterie ;
celle, celui qui charcute, qui taille dans les chairs vives de quelqu'un avec maladresse, brutalité.
Le mot charcutier est dérivé de chair cuite.
chardin
des chardins : des poissons de la famille des clupéidés.
chardon
un chardon :
une plante ;
autres sens : CNRTL.
voir aussi : chardonner, chardonneret, chardonnerette, chardonnette.
Le nom (un) chardon vient du bas latin cardo, cardonis, en latin impérial carduus.
Le nom (un) panicaut (= une plante) vient d'un mot provençal, du latin panis calidus, littéralement « pain chaud [parce que les feuilles de cette plante deviennent piquantes et provoquent une sensation de brulure comme un pain chaud sortant du four] », réfection, par étymologie populaire, du latin panecardus, paniscardus, composé de panis « pain » et cardu(u)s « chardon », littéralement « pain chardon [les jeunes feuilles de cette plante étant appréciées en salade] », lui-même altération de cardopanus.
chardonnay
un chardonnay : un cépage ; un vin.
On a lu aussi chardonay.
Ce nom vient de celui de la commune de région viticole Chardonnay, en France.
chardonner, chardonneret, chardonnerette, chardonnette
chardonner :
carder, faire ressortir le poil d'une étoffe avec des chardons à foulons ou des chardons métalliques pour la rendre lisse et plus unie ;
être orné de chardons peints ou sculptés.
un échardonnage
échardonner un terrain : en retirer les chardons.
un chardonneret :
un passereau : Oiseaux.net ;
un gendarme.
une chardonnerette : un chardon à foulon.
une chardonnette ou cardonnette : une espèce d'artichaut sauvage.
voir : chardon.
charentais, charentaise, Charente
elle
est charentaise, il est charentais
: est de la Charente,
une région en France.
une
Charentaise, un Charentais
une charentaise : une pantoufle.
Charenton
elle
est charentonnaise, il est charentonnais
: est de Charenton-le-Pont,
une ville en France.
une
Charentonnaise, un Charentonnais
Charenton
ou la chronique de la vie d’un asile de la naissance de la
psychiatrie à la sectorisation, par Adeline Fride.
une charentonnade : un acte d'aliéné.
elle, il est charentonesque ou charentonnesque : est digne d'une folle ou d'un fou, d'une échappée, d'un échappé de Charenton.
charge, chargé, chargement, charger, chargeur, chargeuse
une charge :
l'action, le fait de charger quelqu'un ou quelque chose ;
ce qui charge quelqu'un ou quelque chose, ce qui pèse sur quelqu'un ou quelque chose ;
en savoir plus : CNRTL.
à charge d'appel : Office québécois de la langue française.
Le
substantif charge a d’abord désigné, dans un sens concret, « ce
qui pèse sur », « ce que peut porter un homme, un animal, un
véhicule », puis, dans un sens abstrait, « ce qui constitue un
effort imposé ». De ces acceptions procèdent diverses utilisations
dans le domaine militaire, en psychologie, en hydrologie, en
électricité, ou dans la langue juridique.
Il n’a pas, contrairement à
l’anglais charge,
le sens concret de « frais, supplément ». En français, charge ne
s’emploie en parlant d’argent qu’au sens abstrait de «
responsabilité, obligation » et prend souvent, dans ce sens, la
forme plurielle (charges inhérentes à la copropriété, charges
familiales ou sociales, par exemple). Employer le mot charge au sens
d’« inculpation », de « chef d’accusation » ou de «
réquisitoire » constitue également un anglicisme. En savoir plus :
Office québécois de la langue française.
L’expression anglaise to be in charge of est correcte dans la langue de Shakespeare, mais il convient de ne pas la traduire mot à mot en français. On ne dit pas en effet Il est en charge de ce projet mais Il a la charge de ce projet ou Il est chargé de ce projet. On évitera d’autant plus ce tour qu’il entraîne la prolifération d’autres formes tout aussi incorrectes comme Être en capacité de et Être en responsabilité. En savoir plus : Académie française.
une charge creuse : [défense / matériaux énergétiques - armement] une charge explosive présentant un évidement aménagé de façon à augmenter la puissance perforante. En anglais : shaped-charge cone. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.
une charge d'alimentation : [pétrole et gaz / raffinage] le produit de base introduit dans une installation pétrolière en vue de son traitement. En anglais : feedstock.Voir aussi : dessalage, matière première. Journal officiel de la République française du 14/08/2015.
une charge hydraulique : la quantité d'énergie d'un liquide. Ce terme ne doit pas être confondu avec « hauteur piézométrique ». En anglais : hydraulic head ; total head. Voir aussi : gradient hydraulique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une charge hydrique : [spatiologie / vols habités - médecine] l'ingestion d'une solution salée isotonique par un spationaute, quelques heures avant son retour au sol, destinée à ramener son volume sanguin à la valeur normale sur Terre. La charge hydrique permet d'éviter l'hypotension cérébrale lors du retour sur Terre. En anglais : fluid loading. Voir aussi : déconditionnement cardiovasculaire, transfert liquidien. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
une charge offerte : [défense - aéronautique] la charge maximale qu'un aéronef peut transporter sur une distance déterminée. En anglais : allowable load. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une charge sous élingue : [défense / logistique - opérations] en héliportage, toute charge suspendue sous le fuselage d'un hélicoptère. En anglais : underslung load. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une charge utile :
[transports et mobilité] la masse pour le transport de laquelle a été spécialement conçu un véhicule. En anglais : payload. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
[spatiologie / équipements - véhicules spatiaux] un élément ou un ensemble d'éléments que transporte un véhicule aérospatial ou spatial tel qu'un lanceur ou un satellite, et qui est destiné à remplir une mission déterminée. En anglais : payload. Voir aussi : capacité d'emport, lanceur rallumable, satellite fractionné. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
[informatique / internet] une partie d'un élément transmis, tel qu'un message électronique, un flux de données ou un programme d'installation, qui correspond au contenu à transmettre et non aux données d'acheminement. En anglais : payload. Voir aussi : charge utile hébergée. Journal officiel de la République française du 01/01/2013.
une charge utile hébergée : [spatiologie] la charge utile embarquée sur un satellite hôte, dont la mission est indépendante de celle de ce satellite hôte. La charge utile hébergée bénéficie de l’accès à l’orbite du satellite hôte qui lui fournit en outre les services nécessaires à son fonctionnement. En anglais : hosted payload. Voir aussi : capacité d'emport, charge utile, microsatellite, nanosatellite, picosatellite, satellite additionnel. Journal officiel de la République française du 28/06/2017. On a lu aussi un bouche-trou.
en charge de
Être en charge de est un anglicisme très répandu qui remplace trop souvent les expressions justes avoir la charge de, être chargé de. Sur le modèle de être en charge, on trouve aussi être en responsabilité de ou être en capacité de. En savoir plus : Académie française
La
locution être en charge de est un calque de l’anglais to
be in charge of. Elle
devrait être remplacée par l’une des locutions suivantes : être
chargé de, être responsable de, avoir la charge de, avoir la
responsabilité de, avoir mission de, être le (ou la) chef.
De
même, la locution prendre charge de est un calque de l’anglais to
take charge of et devrait
être remplacée par prendre en charge, se charger de, s’occuper de
(quelqu'un, quelque chose). En savoir plus : Office québécois de la
langue française
Aussi ne s'étonnera-t-on pas de la charge virulente que livre l'Académie à l'entrée « proscrire » de la dernière édition de son Dictionnaire : « L'anglicisme "en charge de" est à proscrire. » Il faut dire que la presse en était arrivée à s’accommoder de titres du genre : « Les généralistes chargés de prendre en charge la grippe A » (fruit d'un esprit et d'une langue bien... chargés ?). En savoir plus : Parler français.
elle est chargée, il est chargé :
porte ou supporte une charge ;
est recouverte ou recouvert abondamment de ;
est occupé(e) par le travail ou les occupations (trop) nombreuses ;
est garni(e) d'un objet en quantité déterminée en vue de sa mise en service.
une chargée, un chargé de famille, de cours, d'enseignement, d'affaires, d'étude, de mission, de recherches : celle, celui qui a cette responsabilité ou cette mission.
une chargée de pays, un chargé de pays : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : country manager. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une chevauchée chargeante : qui attaque violemment et brutalement.
une matière chargeante : qui donne plus de poids ou de consistance à certaines matières.
un chargement :
l'action de mettre une charge sur un animal, un véhicule, un navire ;
ce qui est chargé, l'ensemble des marchandises chargées, le poids des marchandises transportées ;
l'action de garnir un appareil ou un instrument en vue de sa mise en service.
[spatiologie / propulsion] l'opération qui consiste à remplir de propergol une enveloppe de propulseur à propergol solide ; par extension, le contenu de cette enveloppe. En anglais : load ; loading ; propellant loading. Voir aussi : bloc de propergol. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.
un chargement bicomposé : [défense / matériaux énergétiques - armement] un chargement particulier d'un propulseur obtenu en coulant successivement dans son enveloppe, deux propergols de vitesses de combustion différentes. En anglais : bi-loading grain. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.
un chargement par coulée : [spatiologie / propulsion - pyrotechnie] le moulage d'un propergol solide dans l'enveloppe d'un propulseur. En anglais : casting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
charger :
mettre quelque chose ou quelqu'un sur ;
peser sur ;
mettre sous la charge d'un poids ;
recouvrir abondamment ;
remplir ;
exagérer le caractère, les traits de quelqu'un ou de quelque chose ;
déposer contre, accuser ;
imposer une condition ou une obligation onéreuse ;
se précipiter de tout son poids sur, s'abattre avec impétuosité, avec violence et brutalité sur.
je charge, tu
charges, il charge, nous chargeons, vous chargez, ils chargent ;
je
chargeais ; je chargeai ; je chargerai ; je chargerais ;
j'ai
chargé ; j'avais chargé ; j'eus chargé ; j'aurai chargé ;
j'aurais chargé ;
que je charge, que tu charges, qu'il charge,
que nous chargions, que vous chargiez, qu'ils chargent ;
que je
chargeasse, qu'il chargeât, que nous chargeassions ; que j'aie
chargé ; que j'eusse chargé ;
charge, chargeons, chargez ; aie
chargé, ayons chargé, ayez chargé ;
(en) chargeant.
se charger de :
se garnir de ;
prendre sur soi la responsabilité ou le soin de quelque chose ou de faire quelque chose.
se charger de quelqu'un : s'occuper de son entretien, assurer sa subsistance.
je
me charge, tu te charges, il se charge, nous nous chargeons, vous
vous chargez, ils se chargent ;
je me chargeais ; je me chargeai
; je me chargerai ; je me chargerais ;
je me suis chargé(e) ;
je m'étais chargé(e) ; je me fus chargé(e) ; je me serai chargé(e)
; je me serais chargé(e) ;
que je me charge, que tu te charges,
qu'il se charge, que nous nous chargions, que vous vous chargiez,
qu'ils se chargent ;
que je me chargeasse, qu'il se chargeât,
que nous nous chargeassions ; que je me sois chargé(e) ; que je me
fusse chargé(e) ;
charge-toi, chargeons-nous, chargez-vous ;
sois chargé(e), soyons chargées, soyons chargés, soyez
chargé(e)(es)(s) ;
(en) se chargeant.
elles se sont chargées, elles sont chargées.
elles se sont chargé les dossiers, elles ont chargé les dossiers, elles se les sont chargés.
Le
verbe charger a de nombreuses significations en français. On peut
très bien, par exemple, charger une voiture de valises, charger une
arme de munitions, charger une table de mets. On peut aussi charger
une personne de compliments, se charger d’une affaire (pour la
régler) ou encore charger l’ennemi, c’est-à-dire l‘attaquer.
C’est
toutefois sous l’influence du verbe anglais to
charge que le verbe
charger s’est répandu dans le vocabulaire commercial au sens de «
facturer » ou de « faire payer, demander un prix ». L’expression
charger à un compte
est également un anglicisme à éviter. On la remplacera par porter
à un compte, débiter un compte, facturer. En savoir plus : Office
québécois de la langue française .
une chargeuse, un chargeur :
une ouvrière, un ouvrier ;
une, un spécialiste ; une négociante, un négociant qui affrète un navire.
un chargeur : un dispositif ; un appareil.
une chargeuse : [habitat et construction / engins] un engin automoteur équipé à l'avant d'un godet relevable et servant à soulever, à déplacer des matériaux. En anglais : loader. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une chargeuse-pelleteuse : [habitat et construction / engins] un engin automoteur comportant à l'avant un équipement de chargeuse, et à l'arrière un équipement de pelle. En anglais : back-hoe loader ; back-hoe. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une chargeuse, une chargeuse à chenilles, une chargeuse à pneus, une chargeuse-pelleteuse : Office québécois de la langue française.
Le verbe charger vient du bas latin carricare « charger », dérivé de carrus (char).
Les verbes décharger, recharger et surcharger sont dérivés de charger.
Le verbe exonérer (= dispenser d'une charge, d'une obligation, de droits fiscaux, d'une responsabilité ; ne pas tenir compte), s'exonérer : se décharger d'une charge, d'une obligation, d'une responsabilité, acquitter une dette) est emprunté au latin classique exonerare « décharger, dégager d'un fardeau ; libérer d'une charge (fiscale) ». D'où une exonération (= une dispense, une exemption, une décharge).
Le mot onéraire (= qui exerce effectivement une tâche, une fonction ; qui n'est pas honoraire) est emprunté au latin classique onerarius « de transport » dérivé de onus, oneris « charge, fardeau ».
Le mot onéreux (= qui est pesant, incommode, pénible, difficile à supporter ; qui occasionne des dépenses élevées, des frais importants) est emprunté au latin d'époque impériale onerosus « pesant, lourd », dérivé de onus, oneris « charge, fardeau ». D'où : onéreusement (= à titre onéreux), une onérosité (= le caractère de ce qui est onéreux).
charia
une charia :
une loi canonique de l'islam fondée sur le Coran et la Sunna et interprétée par les quatre écoles juridiques orthodoxes ;
une loi islamique appliquée de manière stricte.
On a lu aussi une sharia.
Ce nom est emprunté à l'arabe sari ah « loi canonique de l'islam ».
chariboter
chariboter, charriboter : exagérer, se moquer, charrier.
La forme de ce verbe et les sens de « se moquer de, railler » puis « exagérer » supposent un rapport avec charrier et bouter. Mais le lyonnais charibotter « travailler maladroitement » et les formes enchariboté « embarrassé » et charibotage « écriture embrouillée » ont suggéré un rapprochement avec encharboté « embarrassé, embrouillé, sans ordre » attesté depuis le 16ème siècle et rattaché à l'étymon d'escarbot.
charilaidé
les charilaidés : une famille d'insectes orthoptères caelifères acridoïdes (criquets).
chariot, chariotage, charioter
Pourquoi chariot serait-il le seul mot de la famille de char écrit avec un seul r ? Voir les rectifications orthographiques de 1990.
un charriot (anciennement : chariot) :
une voiture de transport ;
un véhicule libre servant à des transports spéciaux ;
un élément mobile encastré dans un mécanisme ;
autres sens : CNRTL.
un chariot de jardin, un chariot dévidoir : Office québécois de la langue française.
Lexique panlatin des chariots de manutention : Office québécois de la langue française.
un chariot :
[économie et gestion d'entreprise] une poussette permettant à la clientèle des magasins en libre-service de transporter les articles achetés. En anglais : caddie cart ; shopping trolley. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.
[sports / golf] un support mobile destiné à transporter le sac d'un joueur. En anglais : trolley. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un charriotage (anciennement : chariotage) : l'usinage d'une pièce au moyen du chariot d'une machine-outil, d'un tour.
charrioter (anciennement : charioter) : effectuer au tour une opération de chariotage.
Le nom (un) charriot ou chariot est dérivé de charrier.
On a lu aussi un carruque (= dans l'Antiquité, un charriot luxueux à quatre roues, où l'on pouvait dormir).
charipiné
les charipinés : une sous-famille d'insectes hyménoptères térébrants cynipoïdes figitidés.
charismatique, charismatisme, charisme
"ch" se prononce [k] :
elle, il est charismatique :
est relative, est relatif aux charismes, est génératrice ou générateur de charismes ;
est doté(e) d'une autorité irrésistible paraissant procéder d'un don quasi surnaturel.
une, un charismatique : une croyante, un croyant possédant un ou plusieurs charismes.
un charismatisme : un ensemble de dons surnaturels que l'Esprit-Saint confère à chaque croyant.
le charismatisme ou « mouvement charismatique, renouveau charismatique » : un phénomène religieux qui veut redonner vigueur, comme au temps des premiers chrétiens, aux charismes personnels, en savoir plus : Géoconfluences.
un charisme :
un don surnaturel extraordinaire octroyé à un croyant ou à un groupe de croyants, pour le bien commun de la communauté ;
une autorité, une fascination irrésistible qu'exerce un homme sur un groupe humain ;
un don, une inspiration qui pousse irrésistiblement à la création.
Le nom (un) charisme est emprunté au grec χ α ́ ρ ι σ μ α, -α τ ο ς « faveur, grâce accordée par Dieu ».
charitable, charité
elle, il est charitable :
a de la charité ;
pratique la charité envers son prochain ;
a une attitude indulgente, compatissante ;
est inspiré(e) par la charité envers le prochain ;
a sa source dans la charité ;
pousse à pratiquer la charité, la bonté.
charitablement :
en exerçant la charité ;
d'une manière compatissante.
une charité :
un principe de lien spirituel, moral qui pousse à aimer de manière désintéressée ;
ce qui est fait par charité ;
autres sens : CNRTL.
Le nom (une) charité est une francisation du latin caritas, caritatis (signifiant d'abord « cherté ») « amour, tendresse » d'où le sens du latin chrétien qui traduisait le grec α ́ γ α π η, le sens concret de « don, aumône » étant attesté depuis le 3ème siècle et le sens précis de « repas de charité » depuis le 6ème siècle.
charivari
elle, il est charivaresque : est satirique à la manière du journal Le Charivari.
un charivari (1) :
un grand bruit, un tumulte réprobateur ;
un bruit excessif et discordant.
elle, il est charivarique :
tient du charivari ;
fait penser au ton du journal Le Charivari.
charivariser :
faire un charivari à quelqu'un ;
critiquer violemment quelqu'un ou quelque chose en les rendant ridicules ;
faire un grand tapage.
une, un charivariste :
celle, celui qui organise un charivari, qui y participe ;
celle, celui qui écrit au Charivari, ou dans le style de ce journal.
un charivari (2) : un pantalon de cavalier garni de cuir dans l'entrejambe et de boutons sur les côtés.
Le nom (un) charivari (2) est emprunté, probablement à la faveur des contacts entre troupes françaises et autrichiennes, à une langue d'Europe de l'Est où ce terme est lui-même emprunté à l'indien saravara « pantalon ».
charlatan, charlatanerie, charlatanesque, charlatanisme
une charlatane, un charlatan :
une marchande ambulante, un marchand ambulant qui, après avoir débité un boniment, vendait des drogues, arrachait des dents, etc., sur les places publiques et dans les foires ;
une guérisseuse ou un guérisseur qui se vante de connaitre des remèdes miraculeux ;
une, un médecin incapable et sans scrupules ;
une personne habile qui trompe sur ses qualités réelles et exploite la crédulité d'autrui pour s'enrichir ou s'imposer ;
[Belgique] une vantarde, un vantard.
elle est charlatane, il est charlatan : elle, il utilise des procédés de charlatan.
charlataner ou charlataniser :
essayer d'abuser quelqu'un par de belles paroles ;
faire le métier de charlatan ;
se conduire comme un charlatan.
une charlatanerie :
un procédé, une attitude ou un propos de charlatan ;
l'état de celui qui abuse de la crédulité publique.
elle, il est charlatanesque :
se rapporte au charlatan ;
est digne d'un charlatan.
un charlatanisme :
l'art d'exploiter la crédulité d'autrui érigé en système ;
un comportement de charlatan ;
le caractère de ce qui est digne d'un charlatan.
Le nom (un) charlatan est emprunté à l'italien ciarlatano « charlatan » issu du croisement de cerretano proprement « habitant de Cerreto » (village dont les habitants vendaient souvent des drogues dans les marchés, à comparer avec orviétan) d'où « crieur de marché », « charlatan », et de ciarlare « bavarder, jaser » d'origine onomatopéique.
Charlemagne, charlemagne
Charlemagne ou Charles 1er le Grand : un empereur.
faire charlemagne : se retirer du jeu après avoir gagné, sans offrir de revanche à ses partenaires.
Le mot carolin (1) (= qui apparait à l'époque de Charlemagne) est dérivé du radical du latin Carolus « Charles » nom de divers souverains.
Le mot carolingien (= qui appartient à la dynastie issue de Pépin le Bref ou à cette époque ; qui est caractéristique de cette époque ; qui y ressemble) est dérivé du latin médiéval Karolingi dérivé de Carolus, nom de l'empereur Charlemagne, sur le modèle de Merovingi (voir Mérovingien). On disait autrefois karolinge ou carlovingien.
Charles
Charles : un prénom.
un king-charles : un épagneul, un chien.
charleston, Charleston
un charleston : une danse.
Charleston : une ville des États-Unis.
charlot
un charlot (1) : un courlis commun ou une alouette de mer.
Le nom (un) charlot (1) est probablement emprunté au provençal charlo(t) « courlis », dérivé du provençal charla « bavarder », lui-même dérivé du radical onomatopéique tšarl- exprimant un bruit de paroles, un babil.
un charlot (2) : un bourreau.
Le surnom (un) charlot (2) vient du prénom Charles porté par différents membres de la famille des Sanson qui se succédèrent dans la charge de bourreau à Paris.
un charlot (3) : un œil au beurre noir, un cocard.
Le nom (un) charlot (3) est peut-être à rattacher à la racine onomatopéique tšarl- (voir charlot 1).
Charlot : un personnage créé par Charlie Chaplin.
un charlot (4) :
un individu peu sérieux ;
un pitre.
Charlotte, charlotte
Charlotte : un prénom.
une charlotte : un entremets.
une charlotte : un large chapeau souple dont le bord est froncé de volants.
Charlotte : une ville des États-Unis.
charlottine
une charlottine : une barge, un échassier migrateur à queue noire.
Le nom (une) charlottine est emprunté au provençal charloutino avec francisation de la forme d'après charlotte.
charmant, charme, charmer, charmeraie, charmeur, charmeuse, charmille, charmoie
charmer.
un arbre.
1. elle est charmante, il est charmant :
a du charme, plait extrêmement ;
exerce un attrait puissant sur les sens, l'affectivité ou l'esprit ;
est aimable, agréable ;
est extravagante ou extravagant, est désagréable.
un charmantage : une manière charmante.
la charmante : la gale.
un charme (1) :
une formule incantatoire ;
la puissance magique ainsi produite ;
un objet ou un breuvage qui produit cet effet magique ;
un attrait puissant, une fascination qu'exerce sur nous une personne ou une chose ;
la qualité qui produit cet attrait ou cette fascination ;
une qualité de grâce, de beauté, de rêve, de noblesse qui a le pouvoir de plaire extrêmement ;
le caractère particulier, agréable, poétique d'une atmosphère, d'un art, d'une occupation.
Mais ce n’est pas le seul exemple de la puissance « magique » des mots. Grimoire et glamour sont liés, pour le sens, on l’a vu un peu plus haut, au nom charme. Ce dernier est issu du latin carmen, altération de can-men, dans lequel on reconnaît la racine can-, que l’on a dans canere, « chanter », verbe qui appartient d’abord à la langue magique et augurale comme le prouvent d’autres mots de la même famille, tels incantation, enchanter ou enchanteur. En savoir plus : Académie française.
elle est charmée, il est charmé :
est enchantée, prise par un charme ; est enchanté, pris par un charme ;
est très heureuse, est ravie ; est très heureux, est ravi.
charmer :
soumettre à un charme, à un pouvoir magique ;
endormir, calmer, apaiser ;
enchanter, émerveiller, plaire, séduire.
Charmer les arbres, d’Orphée à Balzac. Académie française.
une charmeuse, un charmeur :
celle, celui qui emploie des charmes, qui exerce un pouvoir magique ;
celle, celui qui fascine ;
celle, celui qui séduit, qui sait plaire.
elle est charmeuse, il est charmeur : exerce un attrait puissant sur les sens, l'affectivité ou l'esprit.
On a lu aussi charmeresse.
les charmeuses : les moustaches.
Le nom (un) charme (1) vient du latin classique carmen, carminis « formule magique, incantation ».
2. un charme (2) :
un arbre ; son bois ;
en savoir plus : ONF.
une charmeraie ou charmoie :
un lieu planté de charmes ;
un bois où le charme domine.
Le mot charmoie, qui désigne un lieu planté de charmes, figurait encore dans la huitième édition du Dictionnaire de l’Académie française (1935) mais il y était déjà donné comme vieilli. Aujourd’hui l’usage préfère charmeraie. Courrier des internautes (Académie française).
une charmille :
un plant, une pépinière de petits charmes ;
des charmes plantés et taillés pour former une allée, une haie, des palissades, des berceaux, des tonnelles de verdure ;
un berceau de verdure ou de fleurs ;
un arbre ou arbrisseau vivace, dont le bois est blanc, dur et à grain fin ;
le bois de cet arbre ;
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) charme (2) vient du latin classique carpĭnus.
Le mot carpinicole (= qui vit, qui croît sur le charme) est formé de carpi- du latin carpinus « charme » et -cole emprunté au latin -cola, lui-même issu du verbe colo, colis, colere.
Le nom (une) charpagne (= un grand panier d'osier en forme de calotte ou de coquille destiné à recevoir les herbages, les légumes ou les fruits) est peut-être issu du latin carpinea « corbeille », de carpineus « fait de bois de charme », dérivé de carpinus « charme ».
La pensée de Pierre de Jade : Tomber sous le charme peut présenter l'avantage de ne pas passer pour un gland.
charmouthien
le charmouthien : en géologie, l'étage supérieur du lias dans le jurassique inférieur.
l'étage charmouthien
la flore charmouthienne : qui est caractéristique de cet étage, qui lui est relative.
Ce mot est dérivé du nom de la ville de Grande-Bretagne Charmouth où cet étage est bien représenté, avec le suffixe -ien.
charnage
un charnage : la période pendant laquelle la religion catholique permet de consommer de la chair, de la viande.
La bataille de Caresme et de Charnage : un court poème satirique, mettant en scène, à la cour du roi Louis, deux personnages de fantaisie, Caresme, qui évoque la vie austère et frugale, et Charnage, qui personnifie la vie aimable et l'abondance
Le nom (un) charnage est dérivé de charn, ancienne forme de chair.
charnalité, charnel
la charnalité : la propriété de ce qui est charnel.
des charnalités : les choses de la chair, les relations sexuelles.
elle est charnelle, il est charnel :
est de chair, appartient à la chair ;
s'attache aux choses matérielles, relève de la condition terrestre, du monde matériel ;
est sensuelle ou sensuel ;
a trait aux relations sexuelles ;
autres sens : CNRTL.
le charnel :
ce qui a trait à la chair, à la nature humaine, à la condition terrestre ;
la nature pécheresse de l'Homme ;
ce qui relève des sens, de la sexualité.
charnellement :
au moyen du corps ;
de façon humaine, terrestre, matérielle ;
au moyen des sens, de la sexualité.
Le mot charnel vient du latin chrétien carnalis « de la chair, corporel, physique », dérivé de caro (voir chair) parallèlement à l'adjectif spiritalis dérivé de spiritus et attesté au sens de « spirituel, de l'esprit » depuis le latin chrétien, les deux adjectifs. traduisant le grec σ α ρ κ ι κ ο ́ ς « de la chair » et π ν ε υ μ α τ ι κ ο ́ ς « de l'esprit ».
charneux
elle est charneuse, il est charneux : est essentiellement constitué de chair, de tissu musculaire.
charnier, charnière
1.A. un charnier : un local ou un récipient servant à conserver de la viande ;
un endroit où se trouvent de nombreux cadavres ;
une galerie couverte entourant certains cimetières et servant autrefois d'ossuaire ;
une galerie couverte entourant certaines églises et servant autrefois à déposer des ossements, puis à distribuer la communion aux grandes fêtes ;
un endroit où sont enterrés ou simplement entassés à découvert, pêle-mêle, sans sépulture, de nombreux cadavres humains, parfois animaux.
Le nom (un) charnier (1) vient du latin carnarium « endroit ou récipient où l'on conserve la viande ».
1.B. Québec.
un charnier ou une charnière :
dans un cimetière, une fosse commune aménagée en prévision de l’hiver, dans laquelle les morts étaient inhumés de façon permanente ou déposés temporairement en attendant que le dégel du sol permette leur inhumation dans une autre sépulture ;
une construction élevée en forme de chapelle dans un cimetière, où les dépouilles sont déposées pendant l’hiver en attendant que l’état du sol permette leur inhumation habituelle.
Ce sens de charnier, depuis 1800 environ, qui n’a pas été relevé ailleurs qu’au Canada, découle de charnier « lieu couvert, galerie où l’on dépose les ossements des morts », attesté en français depuis le 11ème siècle mais considéré comme vieilli depuis la fin du 17ème siècle. Le synonyme (une) charnière, une variante de charnier, attestée depuis 1846, n’a pas été relevée comme tel ailleurs qu’au Canada ; à comparer cependant avec carnière « lieu couvert, galerie où l’on dépose les ossements des morts », en ancien picard. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
2. un charnier : un échalas, un piquet, un pieu.
Le nom (un) charnier (2) est un terme du centre de la France probablement dérivé de charne, forme de charme, nom d'arbre (en latin carpinus), attestée en ancien français et dans les dialectes du Centre ; les troncs de jeunes charmes étaient peut-être utilisés pour faire des échalas.
3. une charnière :
un assemblage composé de deux pièces de métal ou d'une autre matière, enclavées l'une dans l'autre et jointes par une broche disposée sur un axe commun, autour duquel l'une au moins peut décrire un mouvement de rotation ;
un point d'articulation, de jonction, de transition ;
autres sens : CNRTL.
Le nom (une) charnière est probablement dérivé de l'ancien français charne attesté sous la forme carne au sens de « pivot, pilier », issu du latin classique cardo, cardinis « gond, point cardinal, pôle » « point essentiel, élément capital ».
charnu, charnure
elle est charnue, il est charnu :
est essentiellement composé(e) de chair, de tissu musculaire ;
présente, dans sa configuration extérieure, une certaine abondance de chair, des formes plus ou moins rebondies ;
offre une contexture, une consistance analogues à celles de la substance animale.
une charnure : l'ensemble des chairs du corps humain.
Le mot charnu vient du latin populaire carnutus, dérivé de caro (voir chair), à comparer avec l'ancien provençal carnut, l'italien carnuto et l'espagnol carnudo.
Charnure est aujourd’hui considéré comme trop littéraire et trop rare pour figurer dans un dictionnaire d’usage courant comme le nôtre. On le trouvait cependant dans les huit premières éditions. La huitième édition, parue en 1935, le définissait ainsi : « La chair, les parties charnues, considérées selon les différentes qualités qu’elles peuvent avoir. Il ne se dit qu’en parlant des personnes. Charnure ferme. Charnure molle. » Ce nom, dérivé de l’ancien français carn / charn, « chair », pouvait aussi désigner l’aspect et la couleur de la peau. Michel de Marolles l’a employé dans sa traduction des Épîtres d’Horace : « Alors tu verras comme je serai en bon point avec un teint frais et la charnure délicate, quand tu voudras un peu rire d’un pourceau qui est au nombre de ceux d’Épicure. » Courrier des internautes de l'Académie française.
charognard, charogne, charogner, charognerie, charogneux
un charognard :
un oiseau de proie ou un animal se nourrissant de charognes ;
un individu qui suscite une forte désapprobation par son mauvais caractère ou par la rapacité, la cruauté avec lesquelles il exploite la misère d'autrui.
une charogne :
une chair morte en état de décomposition ;
une viande avariée ;
une bête morte, un cadavre en état de décomposition ;
un individu qui se rend odieux par sa déchéance physique ou morale, ou par ses mauvais procédés.
charogner :
se transformer en charogne, pourrir ;
se comporter en charogne, user de mauvais procédés ;
critiquer acerbement.
se charogner : se critiquer l'un l'autre.
une charognerie :
une manière d'être, le caractère d'une personne qui suscite un violent mépris par sa déchéance physique ou morale, ses mauvais procédés, etc. ;
une action ignoble.
elle est charogneuse, il est charogneux :
se nourrit de charogne, de chair morte plus ou moins décomposée ;
contient en abondance ou est constitué(e) de charogne, de bêtes mortes ;
tient de la charogne, est infect(e).
Le nom (une) charogne est issu du latin vulgaire caronia probablement dérivé de caro, carnis « chair ».
charolais, charollais
elle
est charolaise ou charollaise, il est charolais
ou charollais
: est du Charolais
ou Charollais,
une région en France.
une
Charolaise ou Charollaise, un Charolais ou Charollais
un (mouton) charolais, un (bœuf) charolais, une (vache) charolaise
elle
est charollaise, il est charollais
: est de Charolles,
une ville en France.
une
Charollaise, un Charollais
charophyte
les charophytes ou characées : une famille d'algues vertes.
charpagne
(une) charpagne : un grand panier d'osier en forme de calotte ou de coquille destiné à recevoir les herbages, les légumes ou les fruits.
Le nom (une) charpagne est peut-être issu du latin carpinea « corbeille », de carpineus « fait de bois de charme », dérivé de carpinus « charme ».
charpentage, charpente, charpenter, charpenterie, charpentier, charpentière
un charpentage :
un travail de charpenterie ;
une construction de la charpente d'un édifice ou d'un navire.
une charpente :
un assemblage de pièces de bois, de métal, de béton armé servant à constituer l'ossature d'une construction ;
des éléments liés les uns aux autres qui composent la structure ;
l'ensemble des parties osseuses qui servent de soutien au corps humain ;
l'ensemble des branches principales d'un arbre ;
un plan, les parties constitutives d'un ouvrage de l'esprit ; ce qui en constitue la structure.
une charpente, une charpente à claire-voie, une charpente à plateforme : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française)
elle est charpentée, il est charpenté :
est pourvu(e) d'une charpente ;
est solidement constitué(e), est bien bâti(e) ;
est bien façonné(e), est solidement structuré(e).
charpenter :
tailler, équarrir des pièces de bois afin de les mettre en état d'être assemblées dans une charpente ;
construire en établissant un plan solide.
la charpenterie : la profession, l'art du charpentier.
une charpenterie :
l'ensemble des charpentes mises en œuvre pour la construction d'un édifice, d'un navire, etc. ;
un endroit d'un port où l'on dépose les bois de construction.
une charpentière, un charpentier :
une artisane, un artisan qui façonne les bois, les assemble et entreprend des travaux de charpente ;
une pêcheuse ou un pêcheur de baleine, qui dépèce l'animal afin de retirer le lard ;
une autrice, un auteur habile à établir le plan d'une œuvre littéraire, d'une pièce, d'un scénario, ou la composition d'un tableau.
une charpentière : la femelle de certains insectes hyménoptères qui percent le bois pour y déposer leurs œufs.
Le nom (une) charpente est soit directement tiré de l'ancien français charpent « stature, corps », soit un déverbal de charpenter ; l'ancien français charpent est issu du latin carpentum « chariot à 2 roues », d'origine gauloise.
Le verbe charpenter est soit dérivé de l'ancien français charpent, soit issu du latin vulgaire carpentare dérivé de carpentum, soit plus probablement dérivé du radical de charpentier.
Le nom (un) charpentier vient du latin carpentarius, dérivé de carpentum « relatif aux voitures », puis désignant le charron, et enfin en bas latin « charpentier ».
charpie, charpir
une charpie : des filaments obtenus à partir de vieux linge par effilage ou râpage et servant à faire des pansements.
mettre quelque chose en charpie : le déchirer en petits fragments.
une viande en charpie : une viande trop cuite au point de perdre toute consistance.
mettre quelqu'un en charpie : s'acharner sur lui au point de l'anéantir.
s'en aller en charpie : se délabrer, se dégrader.
charpir :
étirer, effiler la laine, la toile ;
mettre en menus morceaux, réduire en charpie.
je
charpis, tu charpis, il charpit, nous charpissons, vous charpissez,
ils charpissent ;
je charpissais ; je charpis ; je charpirai ;
je charpirais ;
j'ai charpi ; j'avais charpi ; j'eus charpi ;
j'aurai charpi ; j'aurais charpi ;
que je charpisse, que tu
charpisses, qu'il charpisse, que nous charpissions, que vous
charpissiez, qu'ils charpissent ;
que je charpisse, qu'il
charpît, que nous charpissions ; que j'aie charpi ; que j'eusse
charpi ;
charpis, charpissons, charpissez ; aie charpi, ayons
charpi, ayez charpi ;
(en) charpissant.
Le nom (une) charpie viendrait plutôt du participe passé de charpir que du bas latin carpia.
Le verbe charpir vient du bas latin carpire, issu par changement de conjugaison de carpere « cueillir, arracher ».
Le verbe écharper (1) (= diviser les brins d'un textile ; faire une longue blessure avec un instrument tranchant ; mettre ou tailler en pièces ; blesser) est une variante de écharpir, lui-même dérivé de charpir.
charr, charre
un charr ou char (2), charre :
une blague, un bluff ;
une infidélité.
faire un char à quelqu'un : lui faire une blague.
Arrête ton char ! Arrête de raconter n'importe quoi !
Le nom (un) char (2) est une apocope de charriage au sens argotique.
charrée
une charrée : une cendre de bois employée pour la lessive et dont le résidu est utilisé pour l'amendement des sols et pour la fabrication de certains verres.
Le nom (une) charrée est dérivé, de même que l'ancien provençal cairada, cayrada, d'un terme simple attesté par le limousin chadro issu du bas latin cathara (aqua) « (eau) propre, qui purifie », cathara étant emprunté au grec κ α θ α ρ ο ́ ς « pur, propre, sans tache ».
Le nom (un) charrier (= une pièce de grosse toile que l'on étend sur le cuvier et qui reçoit la charrée) est dérivé de charrée.
charretage, charretée, charreter, charreterie, charretier, charretière, charretin, charreton, charrette
un charretage : un transport.
une charretée :
la charge, le contenu d'une charrette ou d'un véhicule quelconque ;
une très grande quantité.
charreter : transporter, amener sur charrette.
je
charrète ou charrette, tu charrètes ou charrettes, il charrète ou
charrette, nous charretons, vous charretez, ils charrètent ou
charrettent ;
je charretais ; je charretai ; je charrèterai ou
charretterai ; je charrèterais ou charretterais ;
j'ai charreté
; j'avais charreté ; j'eus charreté ; j'aurai charreté ; j'aurais
charreté ;
que je charrète ou charrette, que tu charrètes ou
charrettes, qu'il charrète ou charrette, que nous charretions, que
vous charretiez, qu'ils charrètent ou charrettent ;
que je
charretasse, qu'il charretât, que nous charretassions ; que j'aie
charreté ; que j'eusse charreté ;
charrète ou charrette,
charretons, charretez ; aie charreté, ayons charreté, ayez charreté
;
(en) charretant.
une charreterie : une remise pour les charrettes.
une charretière, un charretier :
celle, celui qui conduit une charrette ou un chariot ;
une femme rustre, grossière ; un homme rustre, grossier.
un passage charretier : par où peuvent passer les charrettes.
une porte charretière, une voie charretière : l'espace de terrain compris entre les roues d'une charrette.
des roues charretières : des roues de charrette.
une charretière : une petite charrette ou un charreton.
un charretin : une petite charrette sans ridelles.
un charreton :
un charretier, le conducteur d'une charrette ;
une petite charrette à bras ou trainée par des chevaux ;
le contenu d'un charreton.
une charrette :
une voiture à deux roues assez légère ;
un travail intensif en prévision d'un retard possible apporté à l'exécution d'un projet ;
un ensemble de personnes licenciées, exclues ou expulsées.
Ça ne veut pas dire charrette. Ça ne prouve rien. [Belgique]
Le nom (une) charrette est dérivé de char.
Le nom (un) kart (= un petit véhicule de compétition) est emprunté à l'anglo-américain kart, forme désuète de cart « charrette » reprise pour désigner ce petit véhicule dans l'expression go-kart.
Le nom (un) karting (= une pratique sportive du kart) est emprunté à l'anglo-américain karting, formé sur kart et correspondant à carting « action de conduire, de mener une charrette » de to cart « conduire, mener une charrette ».
charriage
un charriage :
l'action de charrier ou d'être charrié ;
l'action d'être entrainé dans un cours d'eau ; pour une étendue de terrain :
le fait d'avoir été charrié au-dessus d'autres terrains ;
un déplacement de terrain sous l'effet d'une poussée latérale ;
une sorte de vol où l'on mystifie un individu pour le dépouiller ;
le fait d'exagérer ;
le fait de se moquer.
charriboter
charriboter : voir chariboter (ci-dessus).
charrié, charriement, charrier
1. elle est charriée, il est charrié :
est transporté(e) ;
a été amené(e) à un endroit ;
est mené(e) en bateau.
un charriement :
le fait d'être charrié ;
le fait d'avoir été charrié quelque part.
charrier :
transporter une charge ou une personne ;
entrainer ;
porter quelque part, apporter, amener ;
plaisanter ;
exagérer.
charrier quelqu'un : le mener en bateau, se moquer de lui.
Le verbe charrier est de même origine que charroyer.
charrier
un charrier : une pièce de grosse toile que l'on étend sur le cuvier et qui reçoit la charrée.
Le nom (un) charrier est dérivé de charrée (ci-dessus).
charrière
une charrière :
un chemin rural ;
une voie de desserte assez large pour permettre le passage de véhicules utilitaires, souvent trop rustique pour les voitures de tourisme ;
un chemin d’exploitation, dont le tracé peut être provisoire, permettant le passage de véhicules agricoles dans les champs ou les bois ;
un chemin vicinal ;
une voie empruntée par les troupeaux lors de la transhumance ;
une rue, une ruelle.
trainer dans les charrières : être oisif, inactif, s’attarder sans raison.
faire les charrières : s’attarder dans les chemins pour faire des rencontres galantes.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (une) charrière est dérivé de char.
charrieur
une charrieuse, un charrieur :
celle, celui qui fait le charroi de certains objets d'un lieu à un autre ;
celle, celui qui charrie, qui apporte ;
une voleuse ou un voleur, une, un escroc, une mystificatrice ou un mystificateur ;
une recruteuse ou un recruteur de clientèle pour tripots.
elle est charrieuse : est moqueuse, railleuse ; il est charrieur : est moqueur, railleur.
charriot, charriotage, charrioter
Pourquoi chariot serait-il le seul mot de la famille de char écrit avec un seul r ? Voir les rectifications orthographiques de 1990.
un charriot, un charriotage, charrioter : voir chariot, chariotage, charioter (ci-dessus).
charroi, charroiement, charroyage, charroyer, charroyeur
un charroi :
un charriot ;
un transport effectué par charrette ou charriot ;
le contenu, le chargement d'un charriot ou d'une charrette ;
un transport quelconque, un charriage ;
un groupe de charriots, de véhicules qui font route ensemble.
un charroiement ou un charroyage : un charriage.
charroyer :
transporter une charge sur un véhicule à traction animale, l'amener à un certain endroit ;
charrier.
je
charroie, tu charroies, il charroie, nous charroyons, vous charroyez,
ils charroient ;
je charroyais ; je charroyai ; je charroierai
; je charroierais ;
j'ai charroyé ; j'avais charroyé ; j'eus
charroyé ; j'aurais charroyé ; j'aurais charroyé ;
que je
charroie, que tu charroies, qu’il charroie, que nous charroyions,
que vous charroyiez, qu’ils charroient ;
que je charroyasse,
qu’il charroyât, que nous charroyassions ; que j'aie charroyé ;
que j'eusse charroyé ;
charroie, charroyons, charroyez ; aie
charroyé, ayons charroyé, ayez charroyé ;
(en) charroyant.
une charroyeuse, un charroyeur : celle, celui qui charroie.
Le verbe charroyer est dérivé de char.
charron, charronage, charronnerie
une charronne, un charron : celle, celui qui construit et répare les trains des véhicules à traction animale, en particulier, les roues de ces véhicules.
aller au charron, crier au charron : crier fort, crier au secours.
un charronnage :
le travail, l'industrie du charron ;
un ouvrage de charron.
la charronnerie : l'industrie du charron.
une charronnerie : l'ouvrage du charron ; un lieu où s'exerce, où s'apprend ce métier.
Le nom (un) charron est dérivé de char.
charroyage, charroyer, charroyeur
un charroyage, charroyer, une charroyeuse, un charroyeur : voir charroi (ci-dessus).
Le verbe charroyer est dérivé de char.
charruage, charrue, charruer
un charruage :
l'action de labourer ;
une étendue de terre qu'on peut labourer en un jour avec une charrue ;
une terre labourée.
une charrue :
un instrument servant à labourer et dont la pièce principale est un soc tranchant ;
une étendue de terre susceptible d'être labourée en un an avec une charrue.
une motocharrue : une charrue mue par un moteur.
une terre charruée : labourée.
charruer : labourer avec la charrue.
Le nom (une) charrue vient du latin carruca (dérivé du mot gaulois carrus) attesté d'abord au sens de « char d'apparat, de luxe (pour des personnages de rang très élevé) ». Ce terme s'est spécialisé en Gaule pour désigner la charrue à deux roues importée par les Francs, par opposition à la charrue du type de celle des Romains (en latin aratrum, voir : araire).
chart
[en anglais : chart] un graphique, une courbe représentant l'évolution d'une valeur en fonction de variables.
Le mot anglais chart (de l'ancien français charte, voir : carte et charte) signifie « carte, graphique, tableau » d'où « liste des meilleures ventes de disques, hit-parade ».
charte
1. une charte ou chartre (1) :
un acte authentique consignant des droits, des privilèges, généralement accordés par un suzerain ;
un ensemble de lois constitutionnelles octroyées par un souverain ;
une règle fondamentale ;
un ensemble de principes fondamentaux d'une institution officielle.
une charte-partie : un écrit constatant un contrat d'affrètement.
une charte-programme
un chartrier :
un recueil de chartes ;
une salle où elles sont conservées ;
celui qui gardait des chartes.
Le nom (une) chartre, devenu charte, vient du latin classique chartula « petit écrit », en bas latin et latin médiéval « acte, document », dérivé du latin classique charta « feuille de papyrus préparée pour recevoir l'écriture » d'où « écrit » et « lettre », spécialement en bas latin « écrits, actes authentiques ; pièces d'archives » et en latin médiéval « acte dispositif ».
2. une charte : une auto, une bagnole, un véhicule automobile pour le transport des personnes.
Ce nom est une formation régressive, à partir de charretée et charretier. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
chartelle
une chartelle jaune de Méditerranée : une espèce de bryozoaire, d'animal méditerranéen.
charter, chartériser
1. un (avion, autocar, navire) charter : un moyen de transport à la demande, avec réservation à l'avance, conçu pour une utilisation à pleine capacité.
chartériser : affréter, noliser.
Le nom anglo-américain charter est le déverbal de [to] charter « louer, affréter (un navire ou un bus) » lui-même dénominatif de charter « convention » (voir : charte).
2. [en anglais : charter schools] : aux États-Unis, des écoles publiques confiées à des entreprises privées spécialisées dans l'éducation qui ont mandat pour rétablir des conditions optimales d'enseignement et de gestion), en savoir plus : Géoconfluences
chartergue
un chartergue : un genre d'insectes hyménoptères vespidés, renfermant des guêpes américaines qui se construisent des nids remarquables par leurs dimensions et dont l'enveloppe ressemble à du carton.
chartisme, chartiste
1. le chartisme : un mouvement politique anglais.
une, un chartiste (1) :
une, un spécialiste de l'étude des chartes ;
une (ancienne) élève, un (ancien) élève de l'École des chartes ;
une partisane, un partisan d'une charte octroyée ;
une partisane, un partisan du chartisme.
2. une chartiste : une experte financière; un chartiste (2) : un expert financier.
une analyse chartiste : une méthode d'investissement qui repose sur l'analyse des cours et volumes des dicers titres cotés en bourse.
chartre
une chartre (1) : voir charte ci-dessus.
une chartre (2) : une prison ; l'habitacle clos d'un reclus.
une chartre privée : tout lieu autre que la prison publique où l'on détenait, où l'on emprisonnait quelqu'un sans autorité de justice.
Chartres, chartrain
elle
est chartraine, il est chartrain
: est de Chartres,
une ville en France.
une
Chartraine, un Chartrain
chartreuse, chartreux
le massif de Chartreuse ou Grande-Chartreuse (dans les Préalpes françaises).
une chartreuse :
un couvent de chartreux, toujours construit dans un lieu solitaire ;
une maison de campagne isolée et d'architecture austère ;
une maison bourgeoise à la campagne, le plus souvent sans étage et de forme allongée ;
un corps de bâtiment au fond d’une cour, à l’arrière d’un bâtiment qui longe la rue ;
une liqueur ;
une sorte de mélange de légumes.
La Chartreuse de Parme : un roman de Stendhal.
une chartreuse, un chartreux : une religieuse, un religieux menant en monastère une vie uniquement contemplative et fondée sur une règle très sévère.
un (champignon) chartreux, une (tulipe) chartreuse : de couleur grise.
un (chat) chartreux : à poil gris bleuté.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Dans sa panoplie de magistrat, notre greffier a le savoir du juriste, mais il a en sus, on le voit, une éloquence et onction tout ecclésiastiques. Faut-il dès lors s’étonner qu’une race de ces félins et un ordre régulier aient reçu le même nom, celui de chartreux ? La sagesse populaire, qui aime toujours à justifier les appellations, a d’ailleurs parfois considéré que si l’on avait ainsi nommé cette race, c’est parce que, à l’imitation des moines de cet ordre qui évitent toute parole non nécessaire, ces chats ont la particularité de ne miauler que très peu. En savoir plus : Académie française.
chartrier
un chartrier :
un recueil de chartes ;
une salle où elles sont conservées ;
celui qui gardait des chartes.
Charybde, charybdéide
Charybde :
un monstre mythologique, gardien du détroit de Messine ;
un tourbillon se produisant à cet endroit proche de Scylla, un écueil.
tomber de Charybde en Scylla :
en voulant éviter un mal, tomber dans un autre plus grand encore ;
le remède est pire que le mal.
les charybdéides : une famille de cnidaires scyphozoaires, des méduses acalèphes avec le genre Charybdea.
Les mots latins Charybdis et Scylla, noms d'un gouffre et d'un rocher des côtes de Sicile et du Sud de l'Italie, dans le détroit de Messine sont empruntés aux noms grecs Χ α ́ ρ υ ϐ δ ι ς et Σ κ υ ́ λ λ α, associés dans les récits dès l'Odyssée.
chas
un chas (1) :
un trou percé à l'extrémité aplatie d'une aiguille à coudre, par lequel on fait passer le fil ;
la petite plaque métallique carrée, percée en son milieu d'un trou par lequel on fait passer le fil à plomb.
L'origine du nom (un) chas (1) est incertaine.
un chas (2) :
une pâte formée par le grain qu'on fait amollir dans l'eau pour séparer l'amidon du gluten ;
une colle d'amidon
Le nom (un) chas (2) vient de l'ancien verbe chaasser, chasser « enduire » du latin catapsare issu du grec κ α τ α ψ α ́ ω « passer la main sur, caresser » dérivé de ψ α ́ ω « gratter, frotter, lisser ».
chasé, chasement
À l'origine (XIème siècle), un bacheler peut
combattre comme un chevalier (dans la Chanson de Roland, des
bachelers font partie de l'armée de Charlemagne), mais il
n'est pas chasé (casatus), c'est à dire qu'il n'est pas
encore pourvu d'un fief.
Au XIème et sans doute avant, mais on
manque de sources, il combat mais n'a pas été adoubé ni n'a reçu
de fief.
Au XIIème, il est attaché à un chevalier,
généralement comme écuyer, vit dans l'entourage d'un seigneur et
doit être prochainement adoubé. Le mot est alors pratiquement
synonyme de valet, plus fréquemment utilisé chez Chrétien. La
différence est que va(sl)et prend ensuite un sens plus large. Dans
la pratique, on peut souvent traduire les deux par "jeune homme"
afin d'éviter les traductions-définitions intempestives.
Par
la suite (XIIIème ?), le chasement s'appliquera aussi au non noble
qui a reçu une terre en viager.
Forum ABC de la langue
française.
chasière
une chasière : une cage grillagée où l'on fait sécher les fromages.
voir aussi : cageret.
chasme
un chasme : une gorge, un gouffre.
Le nom (un) chasme est une adaptation de l'anglais chasm qui est lui-même une adaptation du latin chasma « gouffre ».
chasmodon
un chasmodon : un genre d'insectes hyménoptères braconidés.
chassant
un chantier de mine chassant : qui s'éloigne de la galerie principale.
voir : chasser.
chasse
A. une chasse :
l'action de poursuivre pour capturer ou tuer ;
l'action de poursuivre, de chercher à atteindre pour s'emparer ;
une recherche ardente, tenace d'un objet ;
ce qui permet de faire partir, d'évacuer ;
autres sens : CNRTL ; Dictionnaire des belgicismes.
une chasse à courre : une chasse solennelle où l'on poursuit le gibier à cheval et avec des chiens courants.
une chasse à l'approche : la pratique de chasse consistant à s'approcher discrètement au plus près du gibier avant de tirer ou de photographier. En anglais : stalking. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.
une chasse aux couts ou chasse aux coûts : [économie et gestion d'entreprise] l'activité consistant à traquer toutes les dépenses superflues. En anglais : cost cutting ; cost killing. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une, un
garde-chasse : une, un garde chargé(e) de surveiller un
domaine de chasse et de veiller à la conservation du gibier.
des
garde-chasses
Le nom chasse peut s’employer seul, mais il peut aussi être déterminé par un autre nom précisant soit l’animal qui est chassé, soit l’instrument ou le moyen employé pour chasser, soit l’endroit où se déroule la chasse : chasse au chevreuil, aux papillons; chasse à l’affût, au chien d’arrêt ; chasse au bois, en plaine. En savoir plus : Office québécois de la langue française
B. une chasse :
la faculté de se mouvoir pour se porter en avant ;
en imprimerie, ce qui se porte, se tient en dehors de la norme prévue ou attendue.
Le nom (une) chasse est le déverbal de chasser.
Le nom (un) hunter (= un cheval de chasse particulièrement apte à franchir les obstacles ; un cheval spécialisé dans le saut d'obstacles et le concours complet ; une série d'épreuves d'équitation) est emprunté à l'anglais hunter « chasseur » dérivé de to hunt « chasser ».
Le nom (une) mentagre (= une sorte de maladie de la face qui affligea Rome ; une folliculite pileuse) est emprunté au latin mentagra, lui-même issu du latin mentum « menton » et du grec α γ ρ α « chasse, capture », d'après podagra (voir : podagre.
châsse
A. une châsse :
un coffret qui renferme la dépouille ou les reliques d'un saint ou d'une sainte ;
une cage aux parois vitrées servant à abriter un objet précieux ;
un cadre, une monture qui maintient une pièce en place.
Le nom (une) châsse, du latin capsa (voir : caisse), attesté au sens de « châsse » en latin médiéval, a éliminé le synonyme fiertre.
Le nom (un) châssis est dérivé de châsse (1).
Le verbe enchâsser (= déposer, enfermer dans une châsse ; encastrer, fixer un objet dans une entaille, un support, un châssis ; sertir, enchatonner ; intercaler, insérer) est dérivé de châsse.
B.
les châsses
(2) : les yeux.
un ou une châsse
Voir châssis « œil ».
chassé
un chassé : un pas de danse.
voir : chasser.
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [verbe-nom] ou [préposition-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.
Les noms composés commençant par chasse- sont généralement masculins.
chasse-abeille
un
chasse-abeille :
un appareil destiné à empêcher les abeilles de revenir dans une
partie de la ruche.
des
chasse-abeilles
chasseau
un
chasseau
: une niche funéraire, un enfeu.
des
chasseaux
Le nom (un) chasseau est probablement une extension de sens de châsse « coffre » d'où « ce qui contient ».
chasse-bondieu
un
chasse-bondieu
: un morceau de bois qui sert aux scieurs de long à enfoncer leur
coin.
des chasse-bondieus
chasse-bosse
une
chasse-bosse
: une lysimaque ou lysimachie, une plante.
des
chasse-bosses
chasse-carrée
une
chasse-carrée
: un marteau à deux têtes carrée utilisé en menuiserie.
des
chasse-carrées
chasse-chien
un chasse-chien :
un bas-officier, qui était autrefois commis dans les cathédrales, au soin de chasser les chiens ;
un concierge, un portier, un garde des jardins publics.
des chasse-chiens
chasse-clou
un
chasse-clou
: une petite broche en acier servant à enfoncer la tête d'un clou,
d'une pointe que le marteau ne peut atteindre.
des
chasse-clous
chasse-coin
un
chasse-coin
: un marteau à long manche destiné à serrer les coins de bois ou
de métal servant à maintenir un rail de chemin de fer dans
l'écartement voulu.
des
chasse-coins
chasse-coquin
un
chasse-coquin
: un bedeau, un suisse d'église.
des
chasse-coquins
chasse-cousin
un
chasse-cousin
: un mauvais vin qui fait fuir la parenté importune.
des
chasse-cousins
chasse-crapaud
un
chasse-crapaud
: le nom vulgaire de l'engoulevent, un oiseau.
des
chasse-crapauds
chassé-croisé
un chassé-croisé :
une figure de danse au cours de laquelle les partenaires passent alternativement l'un devant l'autre ;
une suite de démarches qui se croisent sans réussir à se coordonner ;
des échanges sans signification ou sans grand intérêt ;
un mouvement en sens contraire de deux groupes.
des chassés-croisés
chasse d'air, chasse d'eau
une chasse d'air, une chasse d'eau : l'action d'envoyer brutalement de l'air, de l'eau pour évacuer d'éventuels objets d'obstruction.
chasse-diable
un chasse-diable : un des noms vulgaires du millepertuis.
chasséen, Chassey-le-Camp
le chasséen : un faciès culturel du néolithique.
elle est chasséenne, il est chasséen : est relative, est relatif au chasséen.
Chassey-le-Camp : une commune en France.
chasse-ennui
un chasse-ennui, des chasse-ennuis
chasse-fiente
un
chasse-fiente
: le nom vulgaire du vautour fauve ou griffon.
des
chasse-fientes
chasse-fièvre
un
chasse-fièvre
: une germandrée petit chêne, une plante.
des
chasse-fièvres
chasse-fleurée
une, un chasse-fleurée : une planche qui sert au teinturier à écarter l'écume de la surface de la cuve.
des chasse-fleurées
chasse-fusée
un
chasse-fusée
: un instrument servant à enfoncer les fusées dans l'œil ou la
lumière des projectiles creux.
des
chasse-fusées
chasse-galerie
A. une chasse-galerie :
une ronde nocturne des sorciers ou des loups-garous ;
un tapage.
des chasse-galeries
B. Québec.
une chasse-galerie :
d’après une croyance populaire, une horde effrayante d’êtres surnaturels (chrétiens punis pour avoir enfreint des préceptes religieux, démons, loups-garous) qui traverse le ciel pendant la nuit, notamment à cheval, dans un tumulte de bruits, de gémissements et de cris d’animaux ;
des bruits qu’on entend dehors la nuit et qu’on associe à cette croyance.
au temps où l’on croyait à la chasse-galerie : à une époque révolue où les gens prêtaient foi aux légendes.
une chasse-galerie :
une bande de bucherons ou de voyageurs (sens 2) qui traversent bruyamment le ciel dans un canot volant pour aller faire la fête avec leurs amoureuses, leurs proches, après avoir conclu un pacte avec le diable ;
un moyen qui permet de se déplacer rapidement dans les airs (habituellement un canot) ;
une troupe d’enfants se poursuivant à la queue leu leu, et faisant force tapage.
une réunion de personnes qui fêtent et qui font du bruit ; des bruits, un grand tapage.
courir la chasse-galerie : participer à ce voyage fantastique.
voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Ce terme d'origine dialectale, attesté dans les glossaires de l'Ouest (Maine, Vendée, Poitou, Saintonge) et au Canada, est composé de chasse (1) et de galerie dérivé du moyen français gaille « cheval ».
chasse-goupille
un
chasse-goupille
: un outil qui sert à enfoncer les goupilles ou à les faire sortir
de leur logement.
des
chasse-goupilles
chasse-greffon
un
chasse-greffon
: un instrument frappé au marteau pour tasser les greffons osseux
contre l’os receveur.
des
chasse-greffons
chasselas, Chasselas, chasselatier, chasseloutis
un chasselas :
une variété de raisin ;
un vin.
elle
est chasseloutise, il est chasseloutis
: est de Chasselas,
une commune en France.
une
Chasseloutise, un Chasseloutis
une chasselatière, un chasselatier : une viticultrice, un viticulteur spécialiste du chasselas.
chasse-marée
un chasse-marée :
une voiture qui transportait la marée, les produits frais de la mer ;
un voiturier qui apportait la marée ;
un petit bâtiment servant au cabotage ou au transport de la marée.
des chasse-marées
chasse-mouche
un chasse-mouche :
un petit balai servant à chasser les mouches ;
un émouchoir, un filet à longues cordelettes pendantes que l'on fixe aux flancs des chevaux pour les protéger des mouches ;
une personne dont l'emploi est de faire fonctionner le chasse-mouche d'un personnage important.
des chasse-mouches
chasse-mulet
un
chasse-mulet
: un valet de meunier.
des
chasse-mulets
chasse-neige
un chasse-neige :
un vent extrêmement violent qui soulève la neige en tourbillons ;
un appareillage que l'on adapte à l'avant d'une locomotive ou d'un camion ; ce véhicule ;
une position adoptée par le skieur débutant.
des chasse-neiges
chasse-noble
un
chasse-noble
: un gendarme.
des chasse-nobles
chasse-noix
un
chasse-noix
: une variété de chasse-goupille.
des
chasse-noix
chasse-pierre
un
chasse-pierre :
un appareil que l'on fixe au châssis d'une locomotive.
des
chasse-pierres
chasse-poignée, chasse-pommeau
un
chasse-poignée
ou chasse-pommeau
: un outil qui sert à chasser la poignée d'une épée sur la soie
de la lame.
des chasse-poignées
ou chasse-pommeaux
chassepot
un chassepot : un fusil de guerre français muni d'un sabre baïonnette.
A. Chassepot : un armurier français.
chasse-punaise
un
ou une chasse-punaise
: le nom vulgaire de la cimicaire.
des
chasse-punaises
chasser
A. chasser :
poursuivre pour capturer ou tuer ;
rechercher ;
faire fuir, pousser en avant ;
pousser dehors loin de soi, faire sortir.
B. chasser :
être poussé, dériver dans une certaine direction ;
être mobile, glisser, patiner par manque d'adhérence au sol ;
exécuter un chassé, un pas de danse ;
en imprimerie, occuper davantage d'espace que prévu ;
venter, souffler [Belgique].
chasser sur ses ancres : se déplacer en entrainant ses ancres.
il chasse [Belgique] : il y a un courant d'air.
Le verbe chasser vient du bas latin captiare formé sur le participe passé captus de capere « attraper ».
Le verbe pourchasser (= poursuivre avec acharnement, chercher à atteindre ; autres sens : CNRTL) est composé de pour et chasser.
chasse-rage
une
chasse-rage
ou passerage
: une plante.
des chasse-rages ou
passerages
chasse-ribaud
un
chasse-ribaud
: une retraite sonnée, après laquelle le guet ramassait les
vagabonds, ivrognes, etc., pour les garder en prison jusqu'au
lendemain.
des chasse-ribauds
chasse-roue
un
chasse-roue
: une pièce métallique fixée à l'angle d'une grille, d'une porte,
d'une construction.
des
chasse-roues
chasse-taupe
une chasse-taupe : un datura, une plante.
chasse-toux
une chasse-toux : un tussilage, une plante.
chasseur
une chasseuse, un chasseur :
celle, celui qui pratique la chasse ;
celle, celui qui recherche avec ardeur et ténacité un objet ou une personne ;
autres sens : CNRTL.
On lit parfois une chasseresse.
Le vocabulaire du chasseur (G.-M. Villenave) http://www.jyrousseau.com/vocabul.shtml
une chasseuse de coûts, un chasseur de coûts : [économie et gestion d'entreprise] une personne chargée de traquer toutes les dépenses superflues. En anglais : cost killer. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une chasseuse, un chasseur de tendance : [économie et gestion d'entreprise] une, un spécialiste qui tente de prévoir l'évolution des demandes du public. En anglais : trend scout. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.
une chasseuse-cueilleuse, un chasseur-cueilleur
des martins-chasseurs : des oiseaux.
chasse-vase
un
chasse-vase
: un appareil automoteur de curage des ports.
des
chasse-vases
chasse-venin
un
chasse-venin
: une linaire, une plante.
des
chasse-venins
chassez-huit
un
chassez-huit
ou chassé-huit
: un chassé-croisé exécuté par quatre couples à la fois, qui
marque souvent la fin d'un quadrille.
des
chassez-huit ou chassés-huit
chassie, chassieux
une chassie : l'humeur onctueuse et jaunâtre sécrétée sur le bord des paupières.
une chassieuse, un chassieux : celle, celui qui a de la chassie.
elle est chassieuse, il est chassieux : a l'apparence de la chassie.
des yeux chassieux : qui ont de la chassie.
Le nom (une) chassie est probablement issu du latin vulgaire caccīta dérivé du radical de cacare (voir : chier, avec la finale d'après pituīta (pépie).
Le nom (une) lippitude (= un état chassieux des paupières) est emprunté au latin lippitudo, dérivé de lippus « chassieux », d'où le moyen français lippe « chassieux ».
châssis
A. un châssis : un cadre de forme généralement rectangulaire en bois, en métal ou en pierre qui sert à enchâsser ou à supporter un objet, une surface de nature variée, en savoir plus : CNRTL.
un châssis à molettes ou une belle-fleur [Belgique] : un chevalement (dans les charbonnages).
un châssis d'ancrage : [pétrole et gaz / production - forage] une structure ancrée au fond de la mer, qui sert de support à une plateforme de forage ou de production, ou qui assure la liaison avec cette dernière. En anglais : template. Voir aussi : fondation par succion, plateforme à châssis d'ancrage. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.
un châssis mobile : [pétrole et gaz / forage - production] un châssis sur lequel sont installés divers équipements et qui repose généralement sur des patins, de manière à faciliter les déplacements. En anglais : skid. Journal officiel de la République française du 25/04/2009.
un châssis-support : un bâti destiné à recevoir un matériel, de transmission par exemple. En anglais : mounting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un châssis-presse (pour la photographie).
B. des châssis :
des yeux ;
des paupières ;
des lunettes.
Le nom (un) châssis est dérivé de châsse (A).
Le nom (les) châsses (B) (= les yeux) est dérivé de châssis « œil ».
chassoir
un chassoir : un outil pour enfoncer les cercles des tonneaux.
chaste, chasteté
elle, il est chaste :
pratique la chasteté ;
est conforme à la chasteté, y est très attaché(e), en est le symbole ;
couvre ce qu'il est inconvenant de montrer ;
a quelque chose de contenu, de doux, de voilé ;
se distingue par sa pureté, présente un aspect réservé.
une chaste, un chaste : celle, celui qui pratique la chasteté.
chastement : d'une manière chaste, avec chast eté.
une chasteté :
une vertu consistant à s'abstenir des plaisirs charnels illicites et de tout ce qui s'y rapporte ;
une retenue dans les plaisirs charnels licites ;
une abstinence complète des plaisirs de l'amour ;
le caractère d'une chose chaste ;
une pureté.
une ceinture de chasteté, un vœu de chasteté
Le mot chaste est issu du latin castus « exempt de, pur de », notion passée dans la langue des auteurs chrétiens.
Le nom (une) chasteté est emprunté au latin classique castitas « chasteté, virginité (en parlant des vestales) », notion reprise dans la langue des auteurs chrétiens.
chastre
un chastre : un merle à plastron de Provence.
chasuble, chasublerie, chasublier
une chasuble :
un vêtement sacerdotal ;
un vêtement profane enveloppant, à la manière d'un manteau, sans manches.
une robe chasuble
la chasublerie :
l'action, l'art de fabriquer des chasubles, des ornements ecclésiastiques, des objets sacrés ;
le commerce de ces objets ;
les articles faisant l'objet de ce commerce.
une chasublière un chasublier : celle, celui qui fabrique, vend des chasubles, des ornements d'église, des objets sacrés.
un chasublier : une armoire d'une sacristie, dans laquelle on range les chasubles.
Le nom (une) chasuble vient du bas latin casub(u)la « sorte de vêtement », d'origine controversée.
chat
1. une chatte, un chat :
un mammifère ;
autres sens : CNRTL.
Signalons pour conclure que, par un très beau système de vases communicants, comme on avait donné le nom de greffiers aux chats, et que ce dernier nom était en quelque sorte sans emploi, les malfrats le prirent pour désigner les greffiers et les concierges des prisons, désormais appelés chats.
Pour ce qui est des surnoms, les juges ne furent pas en reste. La componction et la fausse débonnaireté dont ils sont ordinairement empreints dans les tableaux qu’on en fait et le collet d’hermine qu’ils portaient autrefois expliquent qu’on les a souvent comparés à des chats, d’où leur surnom de chat fourré, Raminagrobis ou Grippeminaud. Notons qu’à l’inverse, et pour cette même raison, les chats étaient aussi appelés greffiers, même si c’est aussi au mot griffe qu’ils devaient ce surnom. En savoir plus : Académie française.
chatter (1) : chatonner, mettre bas.
se chatter : se transformer en chat.
une langue-de-chat :
une pointe à graver ;
un gâteau.
un nez-de-chat :
une coulemelle, un champignon ;
un vent ;
une personne difficile sur la nourriture.
un œil-de-chat :
une variété de quartz ;
une variété de corindon ;
une sorte de diaphragme.
des
œils-de-chat
un
oiseau-chat
: un passereau.
Le mot cataire est formé sur le latin cattus « chat ».
Le mot félin (= qui est relatif au chat, en a la souplesse et la grâce) est emprunté au latin classique felinus « de chat ».
Le nom (un) gattilier (= un arbrisseau) est dérivé de l'espagnol (sauz)gatillo, composé de sauce « saule » (du latin salix) et d'un dérivé de gato (chat) à cause de l'aspect doux et velu des fleurs de cette plante.
Le nom (un) guépard (= un mammifère) est emprunté par l'intermédiaire de la langue franque de l'Afrique du Nord, à l'italien gattopardo, composé de gatto (chat) et de pardo (chat-pard).
Le nom (un) margay (= un chat-tigre, un chat sauvage) est emprunté au tupi et guarani maracaja, mbaragaya «chat-tigre ».
Le nom (une) marmite est composé de marm- (comme pour : marmonner, marmotter, marmouset) et de mite « chat ».
Voir aussi : mimi, minet, minon, minou,...
Le nom (un) mistigri (= un chat ; un valet de trèfle ; un jeu de cartes) est probablement composé de miste, variante de mite, nom populaire du chat, sans doute d'origine onomatopéique (voir : minet), et de gris.
Voir les autres dérivés ci-dessous.
2.A. un chat ou une chatte :
une allège servant au chargement et au déchargement des navires dans les ports ;
un chasse-marée pour le cabotage le long des côtes.
2.B. un chat : un yacht à voiles utilisé dans les régates en raison de sa rapidité.
Le nom (un) chat (2) est une probable adaptation du néerlandais kat (ou katschip) « espèce de petit navire employé comme allège dans les ports ».
3. La messagerie instantanée est souvent désignée sous le nom « chat » (du verbe anglais « to chat », qui signifie « bavarder »). « chat » et le verbe « chatter » sont souvent utilisés en français (en franglais pour certains) pour désigner la messagerie instantanée. On écrit souvent « tchat » de façon à ne pas confondre la prononciation avec le chat (l'animal).
tchatter ou chatter (2) : participer à un chat ou tchat.
chat et chatter : Au cœur du français.
une tchatteuse ou chatteuse, un tchatteur ou chatteur :
celle, celui qui communique avec d'autres internautes ;
celle, celui qui participe à un chat, une causette, un clavardage [Québec].
châtaigne, châtaigner, châtaigneraie, châtaignier, châtain
une châtaigne :
le fruit du châtaignier ;
un coup de poing ;
autres sens : CNRTL.
une châtaigne de terre : une plante.
une
châtaigne de mer : un oursin.
les
châtaignes de mer : les équinidés.
attraper, prendre une poignée de châtaignes :
recevoir une décharge électrique ;
ressentir une secousse douloureuse au creux de la main quand l’objet qu’on y tient reçoit à son autre bout un choc violent ;
ressentir une secousse quand on heurte du coude une surface dure.
prendre quelqu'un à châtaigne(s) : lutter avec quelqu'un, se battre avec quelqu'un.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
châtaigner ou se châtaigner : se battre violemment.
une châtaigneraie :
un terrain couvert de châtaigniers ;
une plantation de châtaigniers.
un châtaignier : un arbre ; son bois.
une pomme de châtaignier ou un châtaignier : une pomme rougeâtre de chair farineuse.
elle est châtaine, il est châtain : est couleur de châtaigne, est brun moyen.
La forme régulière serait : elle est châtaigne.
des cheveux (d'un) châtain clair
une châtaine, un châtain : celle, celui dont le système pileux, les cheveux surtout, présente le coloris de la châtaigne.
le châtain : le coloris de la châtaigne, un brun moyen.
Le nom (une) châtaigne vient du latin castanea désignant le fruit et l'arbre, lui-même emprunté au grec κ α ́ σ τ α ν ο ν.
Histoire du nom châtaigne : site de Dominique Didier.
Le nom (une) castagne (= une châtaigne ; un coup de poing ; une bagarre, un échange de coup) est emprunté à un dialecte méridional, probablement au gascon castagne « coup », d'abord « châtaigne ». D'où : castagner (= cogner ; battre), se castagner (= se bagarrer).
Le nom (une) castagnette, (des) castagnettes (= un petit instrument de musique d'accompagnement composé de deux pièces semblables en bois ou en ivoire, reliées entre elles par un cordon que l'on attache aux doigts pour les faire claquer l'une contre l'autre en marquant le rythme) est emprunté à l'espagnol castañetas, diminutif de castaña « châtaigne », à cause de la forme de cet instrument.
Le mot castagneux (pour le grèbe, un oiseau) est dérivé du moyen français castaign « châtain », probablement une forme méridionale de châtain.
Le nom (des) hippocastanacées (= une famille de plantes dont fait partie le marronnier d'Inde) est formé de hippo- du grec ι ́ π π ο ς « cheval » et -castanacées du grec κ α σ τ α ν ε ́ α « châtaigne ».
chataire
une chataire ou cataire : une herbe aux chats, une plante.
Le nom (une) cataire ou chataire est emprunté au latin scientifique cattaria dérivé de cattus « chat ».
château
un château (fort) : une forteresse souvent construite sur une hauteur et/ou difficilement accessible, aux murs flanqués de tours et entourés d'un fossé, servant d'habitation seigneuriale.
un château :
une forteresse ; une vaste construction de prestige, avec tours ou tourelles, entourée d'un parc avec jardins, pièces d'eau, etc., servant de résidence royale ou seigneuriale ;
une maison de maitre de grandes dimensions située au milieu d'une vaste propriété ;
dans le Bordelais, une maison de maitre dont le domaine est un vignoble.
un château d'eau :
un bâtiment surélevé, en forme de tour surmontée d'un réservoir cylindrique, destiné à fournir l'eau sous pression ;
une fontaine de grandes dimensions à bassins multiples.
un château de transport : [nucléaire] un emballage de transport de matières radioactives muni d’un écran de protection radiologique. En anglais : cask (EU), flask (GB). Voir aussi : écran de protection radiologique, emballage de transport de matières radioactives. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.
Le nom (un) château vient du latin castellum, diminutif de castrum « camp ».
Le nom (un) castel est emprunté au provençal castel de même origine que le français château, ou parfois employé par archaïsme de l'ancienne forme normanno-picarde castel. Selon les sens, le nom (un) castelet est emprunté au provençal castelet « petit château » dérivé de castel correspondant à l'ancien français chastelet « châtelet », ou directement dérivé de castel. Voir cast-, châtel-.
Le mot castral (= qui appartient à un château) est emprunté au latin médiéval castralis « relatif au château » dérivé du latin castrum.
Le nom (un) krak (= un ensemble fortifié construit par les croisés en Syrie et en Palestine) est emprunté à l'arabe karāk « château fort », et celui-ci à l'araméen karkā, syriaque karko « place forte, ville ».
chateaubriand, Chateaubriand, chateaubriant, Châteaubriant
1. un chateaubriand ou châteaubriant : une tranche épaisse de filet de bœuf grillée, servie avec des pommes de terre soufflées et une béarnaise ou une sauce château.
2. René de Chateaubriand : un écrivain français.
3.
elle est castelbriantaise, il est castelbriantais
: est de Châteaubriant, une
ville en France.
une
Castelbriantaise, un Castelbriantais
châtelain, châtelaine, châtelé, châtelet, châtellenie
une châtelaine, un châtelain :
la maitresse ou le maitre d'un château ;
celle, celui qui commandait la châtellenie et y exerçait les droits de justice ;
une, un propriétaire d'un château de plaisance.
elle est châtelaine, il est châtelain :
ressemble à un château ;
appartient à un château ;
est à la manière des habitants d'un château.
une (chaine) châtelaine : une chaine à laquelle étaient attachés les clefs, les ciseaux, la montre et autres bijoux et que les dames portaient à leur ceinture.
une châtelaine : un bijou de ceinture, un petit sac de dame ou une écharpe.
elle est châtelée, il est châtelé : sur un écu, est chargé(e) de plusieurs châteaux.
une bordure châtelée
un châtelet :
un castelet, un petit château fort destiné à défendre l'accès d'un pont, d'une route, d'un château fort ;
dans certains métiers à tisser, la réunion des montants verticaux qui soutiennent les hautes lisses.
une châtellenie :
la seigneurie ou la juridiction du seigneur châtelain ;
l'étendue de pays, comportant château et fiefs, placée sous cette juridiction)
Le mot châtelain vient du latin castellanus « celui qui habite dans un château fort, une redoute et les défend » puis en latin médiéval « fonctionnaire préposé à la garde d'un château ».
Le nom (un) châtelet est dérivé de l'ancien français chastel (château).
châtelperronien
le châtelperronien : le stade du Paléolithique avec des outils en silex et en os caractéristiques, le périgordien inférieur.
chaterie
une chaterie : un élevage de chats.
chathamiidé
les chathamiidés : une famille d'insectes trichoptères séricostomatoïdes.
chat-huant
un chat-huant : un rapace.
La langue s’est plu à créer nombre de verbes, généralement d’origine onomatopéique, pour rendre compte de ce paysage sonore. Ainsi le hibou bubule et bouboule, deux formes proches de son nom latin, bubo, mais ce n’est pas tout, il lui arrive aussi de frouer, de hôler, de huer, d’(h)ululer, de miauler ou de tutuber. À ces cris, le chat-huant et la chouette, qui parfois hioquent, ajoutent le chuintement (Antoine Court de Gébelin, qui fut le premier à relever ce terme dans son Histoire naturelle de la parole, écrivit ainsi : « Ce mot, inconnu jusqu’à nous, peint si parfaitement la prononciation de ch, que nous n’avons pu nous refuser à en enrichir notre langue »). En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) chat-huant est une altération d'après chat (1) et huant (huer) du judéo-français javan « hibou ».
châtié, châtier
un style, un langage châtié : qui est très pur, tout-à-fait correct.
châtier :
punir sévèrement ;
corriger.
châtier son langage, son style : le travailler dans un souci d'extrême correction, d'extrême pureté.
Le verbe châtier vient du latin castigare « corriger » attesté en latin ecclésiastique au sens de « se mortifier ».
chatière
une chatière :
une ouverture servant au passage des chats ou à d'autres usages, en savoir plus : CNRTL ;
un piège.
Du confinement et des chatières. Bling, blog de linguistique illustré.
châtieur
une châtieuse, un châtieur : celle, celui qui châtie, qui punit.
châtiment
un châtiment :
l'action de châtier ;
une punition, une sanction.
Le nom (une) castigation : l'action de châtier, de punir ; un avertissement sévère, une admonestation étroitement moralisante) est emprunté au latin classique castigatio « correction, réprimande ».
chatiron, chatironner
un chatiron : une matière qui servait autrefois à dessiner les traits d'ombres sous les couleurs transparentes.
un décor chatironné
chatironner : cerner une figure, une décoration d'un fin trait noir ou foncé, pour en faire ressortir les contours.
Le nom (un) chatiron est une adaptation de l'allemand Schattierung « nuance, dégradé », terme de céramique.
chative
une chative, des chatives : des alluvions déposées par la Moselle dans ses crues.
Ce mot du dialecte lorrain est d'origine inconnue.
chatoiement
un chatoiement :
un reflet changeant produit par les effets de la lumière sur certaines pierres, certaines étoffes ;
[télédétection spatiale - astronomie] l'impression visuelle produite par la fluctuation rapide de tavelures provoquées par les variations aléatoires de l’indice de réfraction de l’atmosphère traversée. En anglais : rapidly fluctuating speckle patterns ; speckle. Voir aussi : filtre de déchatoiement, multivisée, tavelure. Journal officiel de la République française du 07/05/2016.
voir : chatoyer.
chaton, chatonne, chatonner
un chaton (1) :
le petit d'un chat ;
un jeune chat ;
l'inflorescence de certaines plantes ;
la fleur mâle de certains conifères ;
un mouton, un petit amas de poussière d'aspect laineux.
une chatonne : une jeune chatte.
chatonner (1) :
pour la chatte, mettre bas ;
pour une plante, se couvrir de chatons.
Le nom (un) chaton (1) est dérivé de chat.
un chaton (2) :
la partie de la bague dans laquelle la pierre est enchâssée ;
une pierre montée en chaton ;
la partie postérieure du cartilage cricoïde ;
la cavité de l'humeur vitrée contenant le cristallin ;
l'enveloppe verte des noisettes ;
la partie du gland dans laquelle il se trouve enchâssé.
chatonner (2) : enchâsser une pierre précieuse dans le chaton d'une bague.
enchatonner : sertir une pierre dans un chaton, dans une bague.
Le nom (un) chaton (2) vient probablement de l'ancien bas francique kasto « boite, caisse ».
chatou
un
chatou
ou chatrou
[Antilles] : une petite pieuvre comestible.
des
chatous ou chatrous
chatouillage, chatouille, chatouillement, chatouiller, chatouilleur, chatouilleusement, chatouilleux, chatouillis
un chatouillage : l'action de chatouiller.
elle est chatouillante, il est chatouillant : provoque par des attouchements légers et répétés sur certaines parties du corps, des sensations s'accompagnant facilement d'un rire convulsif ; produit des sensations agréables.
une chatouille (1) : un chatouillement.
faire chatouille [Belgique] : chatouiller.
elle est chatouillée, il est chatouillé :
éprouve des sensations agréables ;
est flatté(e) par d'aimables paroles ou attitudes ;
éprouve une susceptibilité pouvant aller jusqu'à l'irritabilité.
un chatouillement : l'action de chatouiller ; la sensation agréable ou pénible qui en résulte.
chatouiller :
exciter l'épiderme de quelqu'un par des attouchements réguliers provoquant facilement un rire convulsif ;
provoquer une sensation souvent désagréable de démangeaison ;
toucher quelqu'un ou quelque chose de manière à provoquer une réaction ;
produire des sensations agréables.
chatouiller l'amour-propre, l'orgueil, la vanité de quelqu'un : flatter une personne ou certains de ses penchants par d'aimables paroles ou attitudes.
elle est chatouilleuse, il est chatouilleur :
chatouille ;
connait et pratique l'art de caresser.
une chatouilleuse, un chatouilleur : celle, celui qui sait produire des sensations agréables ou qui sait flatter.
elle est chatouilleuse, il est chatouilleux :
est sensible au chatouillement ;
est sensible à la démangeaison provoquée par des attouchements ou frottements ;
est sensible à des sensations agréables ;
manifeste une susceptibilité pouvant aller jusqu'à l'irritabilité ;
excite agréablement ;
provoque la susceptibilité.
chatouilleusement : d'une manière excitante.
un chatouillis : un chatouillement léger.
une chatouille (2) : une petite lamproie d'eau douce.
chatoyant, chatoyer
elle est chatoyante, il est chatoyant : chatoie, est diapré(e), moiré(e).
un reflet chatoyant, une lumière chatoyante
chatoyer :
briller tout en changeant de couleur selon les jeux de la lumière, à la manière de l'œil d'un chat ;
briller pour séduire, revêtir une forme recherchée en variant les effets ;
présenter des avantages séduisants et constamment renouvelés.
je
chatoie, tu chatoies, il chatoie, nous chatoyons, vous chatoyez, ils
chatoient ;
je chatoyais ; je chatoyai ; je chatoierai ; je
chatoierais ;
j'ai chatoyé ; j'avais chatoyé ; j'eus chatoyé
; j'aurais chatoyé ; j'aurais chatoyé ;
que je chatoie, que tu
chatoies, qu’il chatoie, que nous chatoyions, que vous chatoyiez,
qu’ils chatoient ;
que je chatoyasse, qu’il chatoyât, que
nous chatoyassions ; que j'aie chatoyé ; que j'eusse chatoyé ;
chatoie, chatoyons, chatoyez ; aie chatoyé, ayons chatoyé,
ayez chatoyé ;
(en) chatoyant.
un chatoiement : un reflet changeant produit par les effets de la lumière sur certaines pierres, certaines étoffes.
Le verbe chatoyer est dérivé de chat.
chat-pard, chatpard
un chat-pard ou chatpard : un félin.
Reste le serval, dont le nom vient, par l’intermédiaire du portugais cerval, du latin cervus, car l’on trouvait que ce félin haut sur pattes avait le port majestueux du cerf. Il s’agit pourtant bien d’un félin, et c’est à cette caractéristique qu’il doit son autre nom, qui n’est plus guère en usage aujourd’hui : chat-pard. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) chat-pard ou chatpard (= un félin) est composé de chat (1) et de pard « panthère » du latin classique pardus « léopard, panthère ».
châtrage, châtré, châtrer, châtreur, châtron
un châtrage : une castration.
elle est châtrée, il est châtré :
a subi la castration ;
a subi une mutilation quelconque ;
dont on a amoindri la vigueur.
châtrer :
castrer, rendre impropre à la reproduction par la castration ;
mutiler, amoindrir.
une châtreuse, un châtreur : celle, celui qui a pour métier de châtrer les animaux.
un châtron : un bouvillon, un jeune bovin mâle castré.
Le verbe châtrer vient du latin classique castrare « rendre impuissant [un homme, un animal] » « élaguer des arbres » « atténuer, affaiblir ». Voir : castr-.
chatrou
un chatrou : voir chatou (ci-dessus).
chatricide
un chatricide : le fait de tuer un chat.
chatte, chattement
une chatte (1 et 2) : voir chat (ci-dessus).
chattemite, chattemiteux
une chattemite : une personne affectant des manières doucereuses et hypocrites pour tromper ou séduire quelqu'un.
elle est chattemitteuse, il est chattemiteux : affecte des manières doucereuses et hypocrites pour tromper ou séduire quelqu'un.
Le nom (une) chattemite est composé de chatte (1) et de mite, un nom populaire du chat.
chatter, chatteur
chatter (1 et 2), une chatteuse, un chatteur : voir chat (ci-dessus).
chatterie
une chatterie :
une disposition naturelle à plaire ou à séduire à la manière câline d'un chat ;
ce qui manifeste cette disposition ;
un gout très vif pour les friandises ;
des bonbons, des friandises.
chattien
l'étage chattien : en géologie, l'étage supérieur de l'Oligocène, ère Néozoïque ou Tertiaire.
chat-tigre
un
chat-tigre
: un nom donné à plusieurs espèces de chats sauvages.
des
chats-tigres
chaud, chaude, chaudeau, chaude-lance, chaudement, chaude-pisse
elle est chaude, il est chaud :
a ou dégage une température relativement élevée ;
autres sens : CNRTL ;
[nucléaire] se dit d'un local ou d'une installation contenant ou pouvant contenir des matières fortement radioactives. En anglais : hot. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.
le chaud : la chaleur.
faire quelque chose à chaud : au moment où l'évènement se produit.
souffler le chaud et le froid : changer alternativement d'avis, d'opinions.
une chaude :
un degré de température nécessaire à certaines matières ;
une flambée qui réchauffe rapidement, la chaleur qui en résulte.
à la chaude, sur la chaude : sur le champ, immédiatement.
un chaudeau :
un bouillon chaud ;
un lait chaud, aromatisé et sucré.
une chaude-lance ou chaude-pisse : une blennorragie.
chaudement :
avec une certaine température, de façon à avoir une certaine température ;
bien, tranquillement, à l'abri ;
avec des couleurs chaudes ;
avec ardeur, affection ;
avec des sentiments de sympathie, d'amitié ;
avec passion, animation ;
vite, rapidement.
Le mot chaud vient du latin cal(i)dus « chaud ».
voir aussi : chaleur (ci-dessus).
chauderie
une chauderie ou chaudrerie, chaultrie : une auberge qui reçoit gratuitement tout voyageur de passage, en Inde.
Le nom (une) chauderie est emprunté à une langue de l'Inde.
chaud et froid, chaud-froid
un chaud et froid :
une alternance de fortes et de faibles températures ;
un refroidissement pouvant entrainer diverses maladies.
un chaud-froid : un plat à base de morceaux de volaille ou de gibier, préparé à chaud avec de la sauce et servi froid.
un contraste chaud-froid : qui allie des couleurs vives et des couleurs ayant peu d'éclat.
un dispositif chaud-froid : qui associe de fortes et de faibles températures.
chaudière, chaudiérée, chaudiériste
A. une chaudière :
un grand récipient qui sert à chauffer, cuire, bouillir ; son contenu ;
un appareil dans lequel l'eau est transformée en vapeur pour divers usages ;
un grand cratère.
une chaudière nucléaire : [nucléaire / fission] une chaudière dans laquelle la source de chaleur est un réacteur nucléaire. L'ensemble des systèmes compris dans la chaudière est à préciser cas par cas, en tant que de besoin. En anglais : nuclear steam supply system ; NSSS. Voir aussi : chaufferie nucléaire embarquée, îlot nucléaire, tranche nucléaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une, un chaudiériste : une, un spécialiste de l'étude et de la fabrication des chaudières.
B. Québec.
une chaudière :
un récipient qui sert à chauffer quelque chose ;
un récipient de cuisine de dimension variable, général. muni d’une anse et avec ou sans couvercle, dans lequel on fait bouillir de l’eau ou cuire des aliments sur le feu ; son contenu ;
un seau dans lequel on recueille l’eau d’érable.
une chaudière de guerre : un festin qu’on préparait en collaboration et au cours duquel on invitait les convives à participer à une guerre.
dresser, lever, pendre la chaudière (de guerre) : recruter les guerriers, organiser l’expédition.
renverser la chaudière de guerre : arrêter les hostilités.
Au Québec, le nom (une) chaudière a été employé jusqu’au 20ème siècle en parlant de l’ustensile de cuisson. Dès les premiers contacts entre les Français et les Premières Nations, cet ustensile a été, avec la couverte et la hache, un objet très recherché par ces derniers.
faire (la) chaudière :
dans un contexte de vie en forêt, en pleine nature, faire une pause pour prendre un repas ;
prendre un repas chaud (faire chaudière deux fois par jour, faire chaudière à part).
faire chaudière ensemble :
être marié, se marier ;
travailler en collaboration (avec d’autres).
une chaudière :
un grand récipient fermé contenant de l’eau que l’on fait chauffer pour produire de la vapeur servant à divers usages (chauffage, mouvement mécanique, etc.) ;
un appareil de chauffage central.
Cet emploi qui est celui du français de référence, est parfois perçu au Québec comme inadéquat pour parler d’appareils de chauffage autres que ceux qui produisent de la vapeur ou de l’eau chaude.
une chaudière : une cuvette circulaire qui se forme au pied d’une chute ou dans des rapides par l’action de l’eau vive qui tourbillonne. Ce terme est bien implanté dans la toponymie québécoise.
une chaudière :
un récipient cylindrique ou en forme de tronc de cône, traditionnellement en métal, muni d’une anse et éventuellement d’un couvercle, servant à transporter de l’eau ou autre liquide, ou des matières solides ;
un seau ;
un récipient individuel.
Chaudière, en parlant d’un seau métallique, a servi à former de nombreuses autres locutions, dont : chaudière d’aisances et chaudière de nuit, chaudière à boucane, chaudière à cendre, chaudière à charbon, chaudière à soupe, chaudière à vache, chaudière à vidanges, etc.
à la chaudière, à pleine chaudière : en grande quantité.
une chaudiérée :
le contenu d’une chaudière ;
une grande quantité.
pleurer à grosses chaudiérées.
L’opposition entre chaudière « contenant en métal » et seau « contenant en bois », parait avoir eu cours dès le 17ème siècle.
une chaudière :
un contenant généralement en tronc de cône, sans anse, mais muni d’un couvercle, qu’on accroche au chalumeau pour recueillir l’eau d’érable ;
une unité de mesure servant à évaluer la capacité de production d’une érablière.
voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le nom (une) chaudière vient du bas latin cal(i)daria « chaudron ».
chaudin
un chaudin : le côlon du porc traité pour servir de boyau pour embosser des saucisses ou des saucissons.
chaudrée
une chaudrée :
la part en nature que reçoit chaque marin pêcheur au retour de la pêche ;
une cotriade, un plat de poisson et pommes de terre, accompagnés du bouillon dans lequel ils ont cuit.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Ce nom dérivé de chaudière et auquel correspond l'ancien et moyen français chauderee, désigne le contenu d'une chaudière, un récipient.
chaudrerie
une chaudrerie : voir chauderie (ci-dessus).
chaudron, chaudronne, chaudronnée, chaudronner, chaudronnerie, chaudronnier
A. un chaudron :
un récipient plus petit que la chaudière, destiné aux usages domestiques ;
autres sens : CNRTL.
elle est chaudronnée, il est chaudronné : a l'aspect ou les qualités d'un chaudron.
une chaudronnée : le contenu d'un chaudron.
chaudronner : faire la cuisine, en particulier des desserts, des confitures.
une chaudronnerie :
la profession, le travail du chaudronnier ; son lieu de travail ;
un objet, un ensemble d'objets, d'appareils que fabrique le chaudronnier.
une chaudronnière, un chaudronnier :
celle, celui qui, dans un cadre artisanal ou industriel, travaille certains métaux pour la fabrication de divers objets et appareils ;
celle, celui qui vend, répare certains de ces objets ;
une personne rustre, peu attachante ;
une, un journaliste modeste, de peu d'envergure.
B. Québec.
un chaudron : un ustensile de cuisson à usage domestique, généralement plus petit que la chaudière, muni d’une anse, que l’on pend à la crémaillère, servant à faire bouillir de l’eau et à cuire les aliments.
De nos jours, ce nom évoque un récipient qui ne se retrouve plus dans les cuisines. Cet emploi correspond à celui du français de référence.
un fond de chaudron :
un résidu d’un aliment qui s’attache au fond d’un récipient dans lequel on l’a fait cuire ;
un matériel ancien que l’on cherche à récupérer ;
le cadet de la famille.
un chaudron :
un trou dans la roche au pied d’une chute ;
un grand récipient de cuisson que l’on fait chauffer sur un poêle ou une cuisinière ; une marmite, une soupière ;
un récipient de très grande dimension, utilisé à l’intérieur ou à l’extérieur, dans lequel on faisait bouillir l’eau d’érable, la lessive, ou le savon, ou que l’on gardait sur le feu, rempli d’eau chaude, pour les besoins domestiques.
une chaudronne :
en principe, un récipient plus petit que le chaudron, avec une anse comme ce dernier ;
un grand récipient pour faire bouillir l’eau d’érable, le savon ou le linge.
une chaudronnée : le contenu d’un chaudron ou d’une chaudronne.
un chaudron :
un entrepreneur forestier, particulièrement petit entrepreneur aux moyens limités, plus ou moins compétent, qui traite mal ses employés ;
un joueur sans talent, ou dont le rendement laisse à désirer ;
un cuisinier dans un chantier forestier.
voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Le nom (un) chaudron est dérivé du radical de chaudière.
chauffage, chauffagiste, chauffard, chauffe, chauffé
un chauffage :
l'action, le fait de chauffer ; son résultat ;
l'action de pousser, d'encourager quelqu'un, quelque chose en vue d'un résultat positif, d'un succès ;
un système employé pour chauffer ;
un appareil, un combustible qui chauffe un lieu.
un chauffage alpha : [nucléaire / fusion] l'apport d'énergie d'origine interne au plasma d'un réacteur thermonucléaire, qui provient des particules alpha produites lors des réactions de fusion entre le deutérium et le tritium. En anglais : alpha heating. Voir aussi : chauffage additionnel, chauffage du plasma. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.
un chauffage additionnel : [nucléaire / fusion] un apport d’énergie d’origine externe au plasma d’un réacteur à fusion, qui s’ajoute au chauffage dû aux réactions de fusion et à l’effet Joule. Le chauffage par ondes électromagnétiques et le chauffage par injection de neutres sont des techniques de chauffage additionnel. En anglais : additional heating. Voir aussi : chauffage du plasma, chauffage par injection de neutres, chauffage par ondes électromagnétiques. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.
un chauffage du plasma : [nucléaire / fusion] un apport d’énergie au plasma d’un réacteur thermonucléaire provenant, d’une part des réactions de fusion et de l’effet Joule, d’autre part des chauffages additionnels. Voir aussi : chauffage additionnel, chauffage par injection de neutres, chauffage par ondes électromagnétiques. En anglais : plasma heating. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.
un chauffage par injection de neutres ou une injection de neutres ou IdN : [nucléaire / fusion] un apport d’énergie au plasma d’un réacteur à fusion, réalisé au moyen de l’injection d’atomes issus de la neutralisation électrique d’ions préalablement accélérés et qui cèdent, par collision, leur énergie aux particules composant le plasma. En anglais : neutral beam injection ; NBI ; neutral injection. Voir aussi : chauffage additionnel, chauffage du plasma. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.
un chauffage par ondes électromagnétiques : [nucléaire / fusion] un apport d’énergie au plasma d’un réacteur à fusion, réalisé au moyen de l’injection d’ondes électromagnétiques qui cèdent leur énergie au plasma. Les fréquences des ondes électromagnétiques sont choisies de façon à optimiser le transfert d’énergie. En anglais : electromagnetic wave heating ; EM-wave heating. Voir aussi : chauffage additionnel, chauffage du plasma. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.
une, un chauffagiste : une, un spécialiste de l'installation et de l'entretien du chauffage central.
elle est chauffante, il est chauffant : devient chaude ou chaud, procure de la chaleur.
une chauffarde : une conductrice de véhicule automobile imprudente et souvent dangereuse ; un chauffard : un conducteur de véhicule automobile imprudent et souvent dangereux.
une chauffe :
l'action, fait de chauffer ; son résultat ;
le produit ainsi obtenu ;
en savoir plus : CNRTL.
elle est chauffée, il est chauffé :
est rendue chaude, est devenue chaude ; est rendu chaud, est devenu chaud ;
a reçu une certaine chaleur ;
est excité(e), encouragé(e), soutenu(e) pour un but précis ;
est bien préparée, est prête ; est bien préparé, est prêt ;
est prise ou pris sur le fait.
voir : chauffer
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [verbe-nom] ou [préposition-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.
chauffe-assiette
un
chauffe-assiette : une partie d'un poêle ou un appareil.
des
chauffe-assiettes
chauffe-bain
un chauffe-bain
: un appareil produisant de l'eau chaude.
des chauffe-bains
chauffe-biberon
un
chauffe-biberon : un appareil.
des chauffe-biberons
chauffe-chemise
un chauffe-chemise ou chauffe-linge :
un panier d'osier sous lequel un réchaud est installé ;
un appareil de même utilisation.
des chauffe-chemises ou chauffe-linges
chauffe-cire
un
chauffe-cire
: un officier de chancellerie chargé de préparer la cire, de
l'amollir avant de sceller les documents.
des
chauffe-cires
chauffe-cœur
un
chauffe-cœur
: un vêtement court qui se croise sur la poitrine et se ferme dans
le dos.
des chauffe-cœurs
chauffe-double
une
chauffe-double
: une ébullition d'eau-de-vie seconde avec de nouveau vin.
des
chauffes-doubles
chauffe-doux
un
chauffe-doux
: un poêle mobile.
des
chauffe-doux
chauffe-eau
un chauffe-eau
: un appareil.
des chauffe-eaux
Chauffe-eau ou boiler ? Comment appelez-vous l’équipement qui sert à obtenir de l’eau chaude dans les maisons ? Dans notre sondage, la photo dans le coin gauche de la Figure 1 ci-dessous accompagnait cette question, et le tout était suivi de cinq choix de réponses: un chauffe-eau, un ballon, un cumulus, un boiler (prononcé [boy-leur]), un boiler (prononcé [bwa-lère]). Sur la base du dépouillement des résultats, nous avons pu mettre au point la carte ci-dessous, où l’on voit qu’en France, les variantes ballon, chauffe-eau et cumulus sont arrivées très largement en tête des suffrages (signalons qu’aucune de ces trois variantes ne se distribue régionalement à l’intérieur du territoire). En savoir plus : Français de nos régions.
chauffe-la-couche
un
chauffe-la-couche : un homme, sans grande personnalité, qui
se laisse mener par les femmes, et qui, en particulier, vaque aux
travaux ménagers.
des chauffe-la-couche
chauffe-linge
un chauffe-linge ou un chauffe-chemise :
un panier d'osier sous lequel un réchaud est installé ;
un appareil de même utilisation.
des chauffe-linges ou chauffe-chemises
chauffe-lit
un chauffe-lit
: un appareil.
des chauffe-lits
chauffe-main
un
chauffe-main
: un appareil.
des chauffe-mains
chauffe-moteur
un
chauffe-moteur
(pour faciliter le démarrage) [Québec]
des
chauffe-moteurs
chauffe-mout, chauffe-moût
un
chauffe-mout
: un appareil.
des chauffe-mouts
(anciennement
: chauffe-moût, chauffe-moûts).
chauffe-pied
un
chauffe-pied
: un ustensile.
des chauffe-pieds
chauffe-plat
un chauffe-plat
: un appareil.
des chauffe-plats
chauffer
chauffer :
donner une certaine chaleur ;
autres sens : CNRTL.
Le verbe chauffer vient du latin vulgaire calefare, altération de calefacere « rendre chaud (de l'eau) », composé de calere « être chaud » et facere « faire ».
chaufferette
une chaufferette :
un ustensile, un appareil destiné à chauffer une partie du corps ou un objet à l'aide de substances chaudes ;
un appareil de chauffage dans une automobile [Canada].
Le nom (une) chaufferette est issu du moyen français chaufete.
chaufferie
une chaufferie :
un système de chauffage ;
un local où se trouvent les chaudières ;
un fourneau, une forge où l'on travaille le fer.
une chaufferie nucléaire embarquée : [marine - nucléaire / fission] le nom donné aux chaudières nucléaires montées sur des bâtiments de la marine. En anglais : nuclear steam supply system ; NSSS. Voir aussi : chaudière nucléaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
Le nom (une) chaufferie est dérivé de chauffer.
chauffeur, chauffeuse
une chauffeuse, un chauffeur :
celle, celui qui s'occupe du feu d'une forge, d'un fourneau, du fonctionnement d'une chaudière ;
celle, celui qui conduit un véhicule automobile ;
une brigande, un brigand qui brulait la plante des pieds de ses victimes ;
celle, celui qui excite, encourage, stimule.
une chauffeuse :
une chaise basse ;
un siège.
Le nom (un) chauffeur est dérivé de chauffer.
chauffe-vin
un
chauffe-vin
: la partie d'un appareil à distiller dans laquelle le vin de
chaudière est chauffé par les vapeurs d'alcool.
des
chauffe-vins
chauffoir
un chauffoir :
une pièce commune où l'on peut se chauffer ;
un appareil qui chauffe ;
un établissement où l'on se prépare activement aux examens ;
un linge destiné à couvrir, éponger une personne en sueur ou utilisé par les femmes pendant leurs règles.
Le nom (un) chauffoir est dérivé de chauffer.
chaufour, chaufournier, chaulage, chauler, chauleur, chauleuse, chaulier
un chaufour : un four à chaux ; un magasin où l'on entrepose le bois et la pierre à chaux destinés au four.
une chaufournière ou chaulière, un chaufournier ou chaulier :
celle, celui qui travaille dans un four à chaux ;
celle, celui qui exploite un four à chaux.
un chaulage : l'action de chauler.
chauler :
traiter avec de la chaux ;
amender un sol à l'aide de chaux ;
enduire un tronc d'arbre de lait de chaux pour le préserver des parasites animaux ou végétaux ;
alcaliniser un jus sucré avec de la chaux ;
blanchir les murs à l'aide d'un lait de chaux.
une chauleuse, un chauleur : une, un spécialiste chargé(e) de chauler le jus de betterave sucrière.
un bac chauleur : dont la fonction est de chauler les jus de betteraves.
une chauleuse : une machine servant à répandre un lait de chaux ou un autre liquide, par exemple un antiseptique, sur une voie ferrée, notamment souterraine. .
Le nom (un) chaufour est composé de chaux et de four.
Le nom (une) échauffourée (= une entreprise malheureuse, qui conduit à un échec ; une émeute, une bagarre ; un petit combat isolé au cours d'une guerre) est issu du croisement de fourrer avec chaufour, en référence à l'occupation du chaufournier qui pousse la bourrée dans l'âtre avec son fourgon, l'éparpille et en remet une autre sans interruption de mouvement, à l'embouchure du four.
Le verbe chauler est dérivé de chaux.
chauliode, chauliodontiné
les chauliodes ou poissons-vipères : des poissons abyssaux.
les chauliodontinés : une sous-famille de stomiformes, de poissons.
chaulmoogra
un chaulmoogra : un arbre de l'Inde, et notamment Taraktogenos kurzii.
une huile chaulmoogra
Le nom (un) chaulmoogra est emprunté à l'anglais chaulmoogra, d'origine bengali.
chaumage
un chaumage : voir chaumer (ci-dessous)
chaumard
un chaumard : une pièce pour guider les amarres sur le pont d'un navire.
chaume, chaumer
un chaumage : l'action et le moment d'enlever le chaume d'un champ.
un déchaumage : l'action d'enterrer le chaume d'un champ par un labour superficiel.
un chaume :
la tige des graminées ;
la partie de la tige des céréales qui reste sur pied après la moisson ;
un champ de chaume ;
la paille couvrant le toit de maisons rurales.
chaumer : enlever le chaume d'un champ.
déchaumer : enterrer le chaume d'un champ par un labour superficiel.
une (charrue) déchaumeuse : servant à enterrer le chaume d'un champ par un labour superficiel.
De calamus est aussi issu le nom chaume. Il désignait, au XIIe siècle, la tige des céréales qui reste en terre après la moisson et, un siècle plus tard, la paille dont on couvre les maisons, appelées chaumines, avant que ce terme ne soit supplanté par chaumière. De chaume sont aussi dérivés les mots chaumer, « enlever le chaume », et chaumage, « arrachage du chaume », puis « époque de l’année où l’on pratique cette opération », mots que l’on se gardera bien de confondre avec leurs homonymes chômer et chômage. Dans chaume et ses dérivés, le c latin a donné le groupe ch en français : c’est aussi le cas pour chalumeau, nom issu de calamellus, un diminutif de calamus. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) chaume vient du latin classique calamus « roseau » puis « tige d'une plante » lui-même emprunté au grec κ α ́ λ α μ ο ς.
Le nom (une) éteule (= le chaume, la partie de la tige qui reste après la moisson) ou esteule, une variante dialectale probablement picarde, de estoble, du latin stupula « chaume, paille », variante du latin classique stipula.
chaumes
des
chaumes
: de maigres pâturages de montagne, situés généralement sur les
sommets.
une chaume
Le nom (une) chaume vient du bas latin calma « haut plateau dénudé », attesté aussi comme toponyme dans l'ensemble du domaine gallo-roman, la Catalogne et l'Italie, et qui est dérivé d'un radical calm qui a dû signifier « plateau rocailleux ou rocheux ».
chaumier, chaumière, chaumine
une chaumière, un chaumier :
une ouvrière, un ouvrier chargé(e) de supprimer le chaume après la moisson, par arrachage ou par labour ;
une ouvrière, un ouvrier qui couvre de chaume les habitations.
une artisane chaumière, un artisan chaumier
une chaumière :
une maison rurale couverte de chaume ;
une maison simple ou pauvre ;
une grande tente dressée pour accueillir les participants à diverses manifestations (exposition, spectacle, bal, messe, etc.).
un bal sous chaumière ; un bal organisé sous une grande tente abritant un parquet, dressée à l’occasion d’une noce ou d’une fête.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une chaumine : une petite chaumière.
Chaumont
elle
est chaumontaise, il est chaumontais
: est de Chaumont
ou de Chaumont-sur-Loire,
des communes en France.
une
Chaumontaise, un Chaumontais
elle
est chaumontoise, il est chaumontois
: est de Chaumont-en-Vexin,
une commune en France.
une
Chaumontoise, un Chaumontois
Chauna
Chauna : la famille des anhimidés, des oiseaux aquatiques d'Amérique.
chaunacanthide
les chaunacanthides : un taxon d'eucaryotes acanthaires.
chaunacidé
les chaunacidés ou crapauds de mer : des poissons.
chaurée
une chaurée ou échaurée : une bouffée de chaleur.
une chaurée : une suée, une transpiration abondante, notamment sous l’effet d’un effort, d’une souffrance, d’une inquiétude.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
chaus, chausie
Felis chaus ou un chat des marais : un félidé.
un (chat) chausie : une race de chat à poil court, issu de croisements entre chat domestique et chaus.
chaussage
un chaussage :
l'action d'entourer de terre le pied d'une plante, d'un arbre ;
une remise à neuf des bassins d'un marais salant.
un déchaussage : le fait de dégager le pied d'un arbre, d'une plante et plus particulièrement d'un pied de vigne.
un rechaussage : l'action de buter, de refaire le butage.
chaussant
elle est chaussante, il est chaussant :
chausse, moule bien le pied ;
dont la fonction est de chausser le pied.
le chaussant : la façon dont une chaussure convient.
chausse
une chausse :
une épitoge, une bande d'étoffe que les membres de l'Université portent sur l'épaule gauche ;
un ornement de drap pendant sur le côté de la partie supérieure du colback ;
un chevron renversé, plein, massif, dont la pointe touche celle de l'écu ;
un goulet en forme d'entonnoir de certains filets ;
un entonnoir de tissu servant à filtrer les liquides épais ;
une botte, un tuyau de plomb ou de poterie qui s'adapte sous la cuvette des W.C.
chaussé, chaussée
un cheval haut chaussé : dont les balzanes montent jusqu'au genou ou au jarret.
un écu chaussé : qui porte une chausse.
elle est déchaussée, il est déchaussé :
a retiré ses chaussures ;
dont le pied a été dégagé ;
dont la racine n'est plus couverte par la gencive ;
qui est à nu, dont les fondations sont dégradées.
des carmes déchaussées, des moines déchaussés ou déchaux : des religieuses, des religieux de la réforme de Sainte Thérèse, qui ne portent pas de bas et qui ont les pieds nus dans des sandales.
un chaussé : sur un écu, une partition formée par deux lignes obliques partant de la pointe de l'écu pour aboutir aux angles du chef.
une chaussée :
la partie d'une route entre les bas-côtés ;
la partie d'une rue réservée à la circulation des véhicules ;
une levée de terre pour retenir l'eau d'une rivière ou d'un étang et pouvant servir de chemin de passage ;
un écueil sous-marin dépassant de peu la surface des eaux ;
une colonne basaltique ; la pièce d'une montre qui porte les aiguilles des minutes.
à rez-de-chaussée, en rez-de-chaussée :
au niveau du sol ;
de plain-pied avec le sol.
un rez-de-chaussée :
la partie d'un édifice située au niveau du sol, ou très légèrement surélevée ou surbaissée par rapport à celui-ci ;
un appartement situé au rez-de-chaussée ;
le bas de page des journaux où se placent les feuilletons ou les articles de variété.
chausse-pied
un chausse-pied :
une lame utilisée pour faciliter l'entrée du pied dans une chaussure ;
ce qui facilite la réalisation d'un projet.
des chausse-pieds
chausser
chausser :
mettre à ses pieds ;
engager son pied dans un système de fixation ;
ajuster sur une partie du corps ;
mettre une chaussure à ;
fournir en chaussure ;
s'adapter au pied.
chausser du 40 : avoir cette pointure.
chausser ses lunettes : les ajuster.
chausser des pneus : les changer.
chausser des plantes : les entourer de terre.
se chausser : mettre des chaussures à ses pieds.
elles se sont chaussées, elles sont chaussées.
elles se sont chaussé les pneus, elles ont chaussé les pneus, elles se les sont chaussés.
un déchaussement :
l'action d'enlever des chaussures ;
l'action de dénuder une chose à la base ; le résultat de cette action ;
l'action de dégager le pied des arbres et des vignes ;
une dénudation des racines des dents provoquée par le décollement des gencives.
déchausser :
enlever à quelqu'un ses chaussures ;
enlever tout ce qui tient la chaussure ou tout ce qui est tenu à la chaussure ;
dégager la base.
se déchausser :
retirer ses chaussures ;
se dégrader par la base ;
pour une dent, n'être pas maintenue par la gencive)
une déchausseuse : une charrue permettant de labourer autour des pieds de vigne.
un déchaussoir :
un instrument qui sert à détacher les gencives d'autour les dents qu'on veut arracher ;
un instrument servant à déchausser les arbres.
un rechaussement : l'action de rechausser ; le résultat de cette action.
rechausser :
chausser à nouveau ;
ferrer un cheval qui a perdu un fer ;
remettre des pneus à une voiture ;
remettre ses lunettes ;
amasser de la terre autour du pied d'une plante ;
consolider le pied d'un ouvrage de maçonnerie en remplaçant les pierres ou les moellons pourris, délités ou brisés ;
remplacer les dents ébréchées ou cassées d'une roue dentée.
Le verbe chausser vient du latin calceare « mettre des chaussures ».
chausses
des chausses : la partie du vêtement masculin qui, autrefois, selon la mode, couvrait le corps de la ceinture jusqu'aux genoux, le haut-de-chausses, ou jusqu'aux pieds, le bas-de-chausses.
faire dans ses chausses : avoir une grande peur.
Le nom (des) chausses vient de calcea, du latin classique calceus « chaussure ».
chausse-trape, chausse-trappe
une chausse-trape ou chausse-trappe :
une pièce de fer munie de pointes placée au devant de l'infanterie et la cavalerie ennemies pour qu'elles s'y enferrent ;
une plante ;
un trou camouflé cachant un piège servant généralement à prendre les animaux sauvages ;
une oubliette ;
une embuche, un piège.
Comment écrire chausse(–)trap(p)e ?… Avec ou sans trait d’union ? Avec un ou deux p ?… La langue française et ses caprices ; Parler français.
Le nom (une) chausse-trape ou chausse-trappe est composé de l'ancien français chauchier « fouler » (voir : cauchemar) et treper (voir : trépigner) au sens soit de « fouler aux pieds, marcher sur » soit de « sauter ». Le premier sens est vraisemblablement un calque sémantique du latin tribulus (en grec τ ρ ι ́ ϐ ο λ ο ς) « engin à trois pointes » et « plante piquante », le second sens vient de l'attraction de trappe « piège pour animaux »; ce mot souvent altéré a été définitivement refait d'après chausser et trappe.
chausseterie, chaussetier, chaussette, chaussetterie, chaussier
une chausseterie ou chaussetterie : une boutique où l'on vend des chaussettes.
un
chaussetière ou chaussière : une fabricante ou une marchande de
chausses, bas et autres articles de bonneterie.
un
chaussetier
ou chaussier
: un fabricant ou un marchand de chausses, bas et autres articles de
bonneterie.
une chaussette :
un bas qui s'arrête à mi-jambe ;
un tube étanche fermé à une extrémité permettant d'introduire un objet dans un milieu, sans contact direct ;
un tube fermé à une extrémité destiné à renfermer les barres de commande, les dispositifs expérimentaux ou autres dispositifs à introduire dans un réacteur nucléaire ;
[nucléaire] un tube étanche fermé à une extrémité permettant d'introduire un objet dans un milieu, sans contact direct. En anglais : thimble. Voir aussi : doigt de gant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un jus de chaussette : un mauvais café.
Le nom (une) chaussette est dérivé de chausse.
chausseur
une
chausseuse : une fabricante ou une marchande de chaussures ;
un
chausseur
: un fabricant ou un marchand de chaussures.
chausson, chaussonnier
un chausson :
une chaussure d'étoffe ou de cuir souple maintenant le pied au chaud ;
une chaussette tricotée que l'on met aux nouveau-nés ;
une chaussure permettant aux danseurs de faire des pointes ;
une chaussure souple pour la pratique de certains sports ;
un ornement de métal qui habille parfois les pieds de certains meubles.
un chausson (aux pommes) : une pâtisserie.
un chausson d'escalade : une chaussure ajustée, souple et légère, dont la semelle est spécialement conçue pour adhérer aux parois d'escalade. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.
une chaussonnière, un chaussonnier : un fabricant de chaussons.
Le nom (un) chausson est dérivé de chausse.
chaussure
une chaussure : un objet fabriqué pour recouvrir et protéger le pied.
des chaussures à roulettes : [sports / sports de glisse - sports de rue] des chaussures équipées d’une ou de plusieurs roulettes incorporées à la semelle. « Heelys » et « Pliws », qui sont des noms de marque, ne doivent pas être employés. En anglais : roller shoes. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.
l'industrie de la chaussure et des articles chaussants
Vocabulaire de la chaussure : Publications du Québec.
Le nom (une) chaussure est dérivé de chausser.
Le nom (un) escarpin (= une chaussure très fine) est emprunté à l'italien scarpino, dérivé de scarpa « chaussure » (voir escarpe 1).
chaut
Peu me chaut. Peu m'importe. (chaloir)
L'ancien verbe chaloir est emprunté au latin calere « être chaud » « s'inquiéter, être sur les charbons ».
chauve, chauveté
elle, il est chauve :
est dégarni(e) de cheveux ;
est dégarni(e).
un cyprès chauve ou chauve de Louisiane, cyprès de Louisiane : un arbre.
un aigle chauve
une, un chauve : une personne chauve.
une chauveté : une calvitie.
Le mot chauve vient du latin calvus.
Le nom (une) calvitie (= une absence plus ou moins complète et définitive de cheveux) est emprunté au latin calvities.
une
pelade décalvante
: une variété de pelade étendue à l’ensemble du cuir chevelu
qui devient alors totalement glabre.
une
kératose décalvante
chauve-souriceau, chauve-souris
un chauve-souriceau : le petit de la chauve-souris.
une chauve-souris :
un mammifère ;
la ferrure la plus élevée d'un gouvernail.
des chauves-souris
En italien ancien, Dante n’écrit évidemment pas ‘chauve-souris’, il écrit vispistrello, qui est la pipistrella de l’italien moderne. Le mot de Dante nous met sur la voie, c’est une déformation du latin vespertilio, le mot normal pour ‘chauve-souris’ – dérivé du mot vesper ‘le soir’. Les billets de François Jacquesson.
Le nom (une) chauve-souris est probablement composé de chauve et de souris.
Chauvin, chauvin, chauvinisme, chauviniste
Nicolas Chauvin : le type du soldat patriote naïvement exalté des armées du premier Empire, mis en scène par Cogniard dans la Cocarde tricolore.
une chauvine, un chauvin, une, un chauviniste :
une soldate valeureuse, un soldat valeureux ;
celle, celui qui manifeste un patriotisme fanatique ;
celle, celui qui admire avec excès et sans discernement tout ce qui appartient à son pays, sa ville ou sa région, et dénigre systématiquement tout ce qui est étranger.
elle est chauvine, il est chauvin, elle, il est chauviniste :
éprouve ou manifeste un patriotisme excessif ;
admire avec excès et sans discernement tout ce qui appartient à son pays, sa ville ou sa région.
elle, il est chauvinique : est de caractère chauvin.
un chauvinisme : une manifestation de sentiments chauvins.
chauvir
chauvir des oreilles : pour un cheval, un mulet, un âne, etc. dresser, bouger les oreilles.
Bien que Bescherelle le classe dans les verbes du deuxième groupe (finir), sa conjugaison est, par similitude avec l'ancienne forme "chauver" : je chauvis, tu chauvis, il chauvit, nous chauvons, vous chauvez, ils chauvent ; je chauvais ; je chauvis, nous chauvîmes ; je chauvirai ; je chauvirais ; chauvis, chauvons, chauvez ; que je chauve ; que je chauvisse ; en chauvant ; chauvi [CNRTL].
chaux
une chaux :
un oxyde de calcium solide, blanc, caustique, la chaux vive, susceptible de se transformer par hydratation en hydroxyde de calcium pulvérulent, la chaux éteinte ;
en savoir plus : CNRTL.
bâti à chaux et à sable : bâti très solidement.
un lait de chaux (pour badigeonner les murs).
Le nom (une) chaux vient du latin classique calx, calcis « chaux ».
Le nom (un) chaufour (= un four à chaux ; un magasin où l'on entrepose le bois et la pierre à chaux destinés au four) est composé de chaux et de four. D'où un chaufournier ou chaulier.
Le nom (une) échauffourée (= une entreprise malheureuse, qui conduit à un échec ; une émeute, une bagarre ; un petit combat isolé au cours d'une guerre) est issu du croisement de fourrer avec chaufour, en référence à l'occupation du chaufournier qui pousse la bourrée dans l'âtre avec son fourgon, l'éparpille et en remet une autre sans interruption de mouvement, à l'embouchure du four.
Le verbe chauler (= traiter avec de la chaux) est dérivé de chaux. D'où un chaulage, une chauleuse.
chavaillon
On a lu un chavaillon pour un cavaillon, une bande de terre que la charrue vigneronne n'atteignait pas.
chavande
une chavande : une pyramide de bois dressée notamment à l'occasion de la Saint-Jean.
Ce nom est issu du bas latin capanna « hutte, cabane » d'origine probablement préromane, qui est à l'origine de cabane avec les formes correspondantes en Franche-Comté et en Bourgogne désignant les buchers des feux de la Saint-Jean ou d'autres circonstances.
chavasson
un chavasson : une vandoise, un poisson.
chave, chaver
une chave, des chaves : des trous qui s'enfoncent dans le terreau des berges.
chaver :
pour un cours d'eau, creuser la berge ;
dans les vignes, provigner, creuser des fosses pour y coucher les vieux ceps afin de les rajeunir.
Le verbe chaver vient du latin cavare (caver 1).
chavignol, Chavignol
un chavignol ou crottin de Chavignol : un fromage.
chavirable, chavirage, chavirement, chavirer
elle, il est chavirable :
est exposé(e) à chavirer ;
peut chavirer.
elle, il est inchavirable : ne peut pas chavirer.
un chavirage :
un chavirement, l'action de faire chavirer une embarcation ;
l'action de se renverser, de tomber.
elle est chavirante, il est chavirant :
vacille ou chancelle ;
fait chavirer ;
manifeste un certain déséquilibre interne.
elle est chavirée, il est chaviré :
pour une embarcation, un bateau, est couché(e) sur le flanc, est retourné(e) ;
pour une chose, est renversé(e) ;
pour une personne, est bouleversé(e), profondément troublé(e).
des yeux chavirés : révulsés.
un chavirement :
l'action de chavirer, de faire chavirer (une embarcation ;
l'action de mettre sens dessus dessous ;
un renversement, un retournement.
chavirer :
pour une embarcation, donner de la bande au point de prendre l'eau, de rester couché sur le flanc et parfois de se retourner complètement ;
vaciller, chanceler ;
se renverser, tomber ;
être profondément bouleversé, vivement troublé ;
renverser, retourner, bousculer ;
déranger, renverser ;
bouleverser, émouvoir.
Le verbe chavirer est issu du provençal cap-vira, cavira « (se) tourner la tête en bas, (se) retourner, (se) renverser » (voir : cap et virer).
chayotte
une chaiote ou chayotte, chaïote : une plante ; son fruit.
chazelle
une chazelle : un abri de berger en pierres sèches.
cheap
[en anglais : cheap]
bon marché ;
médiocre, banal.
une personne cheap : qui est attachée à ce qui est médiocre, qui donne cette impression.
L'adjectif anglais cheap « bon marché, peu cher ou de peu de valeur » est formé sur le substantif d'origine germanique cheap par abréviation de good cheap « bonne affaire ».
cheb, cheba
une cheba ou chaba, un cheb ou chab [Algérie] :
une, un jeune ;
une, un jeune interprète de raï.
Cheb et cheba sont aussi utilisés devant le nom d'une personne.
chebec, chébec, chebek
un chebec ou chébec, chebek : un petit trois-mâts.
Le nom (un) chebec ou chébec, chebek est emprunté à l'arabe vulgaire šabbāk « petit bateau à 3 mâts », plus probablement par l'intermédiaire du catalan xabec que par celui de l'italien sciabecco.
chèche
un chèche :
une écharpe de coton pouvant servir de coiffure [Maghreb] ;
une écharpe que les soldats des troupes africaines nouaient en turban autour de la tête.
Le nom (un) chèche est emprunté à l'arabe šāš « pièce d'étoffe qu'on roule autour de la calotte du turban ».
chéchia
une chéchia : une coiffure que portent de nombreux peuples africains et que portaient aussi certaines troupes coloniales.
Le nom (une) chéchia est emprunté à l'arabe šāšiyya qui désigne au Magreb et désignait en Égypte : la calotte qu'on pose sur la tête et autour de laquelle on roule la pièce d'étoffe pour former de cette manière le turban, dérivé de šāš, l'ancien nom de la ville de Tachkent où l'on fabriquait des chéchias.
check, checker, checking, check list, check-out, check-point, check-up
voir : France Terme.
Le mot check peut se prononcer comme chèque ou comme tchèque.
[en anglais : check list] une liste de vérification ;
une liste des opérations successives permettant de contrôler et de vérifier le bon fonctionnement de tous les organes et dispositifs d'un avion, d'un engin avant son départ ;
une liste détaillée permettant de vérifier des données précises (tarifs, mesures...) ;
une liste des opérations à effectuer dans un ordre déterminé pour être assuré de la réussite d'une entreprise ;
un document écrit servant d'aide-mémoire, indiquant dans l'ordre les différentes opérations ou vérifications à effectuer avant, pendant ou après la mise en œuvre d'un matériel.
Check-list signifie « liste des vérifications à effectuer ». Ce mot anglais a longtemps été cantonné au vocabulaire de l’aviation, mais il s’est depuis peu répandu dans tous les domaines de la vie courante. On a ensuite créé le verbe checker, qui s’est substitué abusivement à « contrôler » ou « vérifier ». Depuis peu est apparue la to-do-list, la « liste des choses à faire », ce qui est proprement le sens d’agenda. En savoir plus : Académie française.
L'anglais check-list « liste permettant de faire rapidement un inventaire, une comparaison ou une vérification » est composé de to check «contrôler» (de l'ancien français eschequier « faire mat, faire échouer » d'où en anglais « bloquer, contenir ») et de list « liste, rôle, état » emprunté à liste (2).
[en anglais : check point] un point de contrôle, un barrage, un point de vérification, un poste de contrôle
L'anglais check-point est composé de point issu du français et de check « contrôle, vérification », voir : check-up et check-list ; d'abord comme terme américain d'aéronautique désignant un point de la surface terrestre permettant d'établir la position exacte d'un appareil en vol (1940), puis un point de contrôle sur un passage (1959), en particulier le point de passage entre les parties occidentale et orientale de Berlin jusqu'en 1989, Check-point Charlie ainsi nommé d'après le surnom Charlie des soldats américains.
[en anglais : check-out ; control ; inspection] un contrôle
[en anglais : checking ; check-out] un contrôle : une surveillance ou une vérification de l'état d'un système, généralement par la lecture de valeurs de paramètres ou la consultation d'indicateurs.
[en anglais : check-up]
un examen, un bilan de santé ;
un bilan complet d'un fonctionnement.
L'anglo-américain check-up « examen scrupuleux ou en détail » et plus spécialement « examen médical » est un substantif de to check-up « examiner soigneusement » intensif de to check (voir : check-list).
[en anglais : traveler's check (EU), traveller's cheque (GB)] un chèque de voyage
[en anglais : reality check] un état des lieux : une description d'une situation donnant lieu éventuellement à une comparaison avec un cahier des charges.
[en anglais : fact checking ; reality check] une vérification des faits : une vérification, le plus souvent par des journalistes, de l’exactitude de faits énoncés publiquement, notamment dans les médias.
[en anglais : self check-out ; self scanning] une caisse en libre service : une caisse qui permet à un client d’enregistrer ses achats et d’en effectuer le paiement lui-même.
[en anglais : checked-in baggage ; checked-in luggage] un bagage enregistré
[en anglais : recoil-checking spade] une bêche d'ancrage : un dispositif permettant, par appui sur le sol, d'augmenter l'adhérence et la stabilité à l'arrêt des véhicules et engins.
[en anglais : brick checkers (EU) ; brick chequers (GB) ; checkers (EU) ; chequers (GB)] un empilage : un assemblage, dans un four à régénération, d’éléments réfractaires disposés de façon à ménager des espaces permettant la circulation alternée du flux des fumées de combustion et du flux d’air froid qui est ainsi réchauffé.
[en anglais : model-checker] un explorateur de modèle : en informatique, un dispositif permettant l'exploration d'un modèle.
[en anglais : model checking] une exploration de modèle : une méthode de vérification algorithmique, qui permet de déterminer avec efficacité si un système représenté par un modèle satisfait à un ensemble de spécifications formelles et qui, si une des spécifications n'est pas vérifiée, fournit des contre-exemples servant à identifier la source des erreurs. L'exploration de modèle trouve de nombreuses applications dans les industries du logiciel et du matériel, la vérification de puces, les protocoles de communication, les logiciels pilotes de périphériques, les systèmes critiques embarqués et les algorithmes de sécurité.
[en anglais : electrical rule checking ; ERC] une vérification de la conformité aux règles d'interconnexion ou vérification des règles d'interconnexion : une vérification effectuée par logiciel de la conformité des interconnexions électriques aux règles imposées par la technologie de fabrication.
[en anglais : design rule checking ; DRC] une vérification des règles de dessin ou VRD : une vérification effectuée par logiciel des dimensions géométriques d'un circuit imposées par sa technologie de fabrication.
chédail
un
chédail
[Suisse] : l'ensemble du matériel d'exploitation d'une ferme, par
opposition au bétail.
des
chédails
cheddar
un cheddar : un fromage.
voir le Dictionnaire historique du français québécois.
Ce nom est emprunté à l'anglais Cheddar « fromage de la ville de Cheddar, fromage de même type que celui qui est produit à Cheddar », l'abréviation de Cheddar cheese.
cheddite
Cheddes : un village en France.
une cheddite : une classe d'explosifs.
cheerleading
Le cheerleading (littéralement "mener, animer les encouragements") propose au public des prestations aussi spectaculaires que maîtrisées. Les cheerleaders prennent ainsi autant de plaisir à encourager les joueurs qu’à inciter les fans à participer activement au spectacle sportif. Entraînements physiques, préparations, répétitions, prestations sur le terrain : les pratiquants doivent se soumettre à un véritable programme d’athlète pour assurer leurs performances les jours de matches. La différence évidente avec les "pompoms girls" si populaires , c’est bien l’aspect sportif et acrobatique, avec moult portés, pyramides et autres figures de styles. C’est aussi la participation active des hommes…. FFFA
[en anglais : cheerleader] une gymnaste-animatrice, un gymnaste-animateur : une, un membre d'une troupe de gymnastique d'animation.
[en anglais : cheerleading] une gymnastique d'animation : une discipline sportive pratiquée en troupe, qui consiste à exécuter un spectacle associant chorégraphie et gymnastique acrobatique, en bordure d'une aire de compétition, afin de déclencher et de diriger les encouragements dispensés par les supporteurs d'une équipe ou d'un athlète. La gymnastique d'animation peut elle-même faire l'objet de compétitions règlementées, entre troupes.
voir : France Terme
cheeseburger
[en anglais : cheeseburger] :
un steack haché recouvert d'une tranche de fromage fondu ;
un hamburger fourré d'une tranche de chester, de fromage.
L'anglo-américain cheeseburger est composé de cheese « fromage » et de burger, l'abréviation de hamburger qui est l'abréviation de hamburger steak « steak hambourgeois ».
cheesecake, cheese-cake
[en anglais : cheesecake, cheese-cake] : un gâteau.
chef, chefaillon, chefesse, chef-d'œuvre, cheffe, chefferie, cheffesse, chef-garde, chef-lieu, cheftaine
A. un chef (une tête), un couvre-chef.
B. une cheffe, une, un chef (celle, celui qui tient le premier rang ; celle, celui qui exerce un commandement, une autorité ; celle, celui qui a sous sa direction la responsabilité d'un service), un chefaillon, une chefesse ou cheffesse, une chefferie, une cheftaine.
C. un chef (la partie située en tête), un chef-d'œuvre, un chef-lieu.
D. dans le chef de [Belgique].
A. un chef :
une tête ;
un reliquaire renfermant des ossements de la tête d'un saint.
de son propre chef :
selon son jugement, de sa propre initiative ;
en en prenant la responsabilité.
du chef de : en vertu des droits de.
un couvre-chef :
un pan d'étoffe, un bonnet, une toque dont les hommes couvraient leur tête ;
un chapeau, une casquette.
B. une, un chef :
celle, celui qui tient le premier rang ;
celle, celui qui exerce un commandement, une autorité ;
celle, celui qui a sous sa direction la responsabilité d'un service ;
en savoir plus : Office québécois de la langue française.
On lit aussi une cheffe, notamment en Suisse.
des chefs d’entreprise, des chefs d’État
Le nom chef entre dans la formation de divers composés qui désignent des métiers, des fonctions ou des grades militaires et dans lesquels il précise qu’une personne qui dirige un groupe, une équipe, etc., occupe le premier rang. Dans ces composés, les deux noms apposés prennent la marque du pluriel au besoin. Lorsque chef est placé après le nom qu’il détermine, il lui est joint par un trait d’union. Toutefois, chef n’est jamais suivi d’un trait d’union lorsqu’il est placé devant le nom. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
chef de la direction : Office québécois de la langue française.
une, un chef comptable : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : accounting manager. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une, un chef d'équipe : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : team leader. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une, un chef de bord :
[sports - transports et mobilité / plaisance] une personne responsable du pilotage d'un navire. Équivalent admis : skipper. En anglais : captain. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.
[transports et mobilité / transport ferroviaire] une personne responsable, à bord d'un train, de la sécurité et des services proposés aux voyageurs. En anglais : train manager. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.
un chef de file : [finance] un établissement bancaire dirigeant une opération financière, assurant les relations entre une entreprise cliente et les autres banquiers de celle-ci, et agissant vis-à-vis des tiers. En anglais : leader. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.
une, un chef de produit : [économie et gestion d'entreprise] une personne responsable de la gestion d'un produit ou d'un groupe de produits. En anglais : product executive ; product manager. Voir aussi : manageur de produits. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.
une, un chef de projet : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : project manager. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.
une, un chef de rayon : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : floor manager. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une, un chef de réseau : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : network manager. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
une, un chef des navigateurs : [défense - aéronautique] En anglais : leader navigator. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une, un chef des pilotes : [défense - aéronautique] En anglais : leader pilot. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une, un chef des ventes : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : sales executive. Journal officiel de la République française du 30/01/2005
une, un chef du crédit : [économie et gestion d'entreprise] une personne qui, dans une entreprise, dirige le service du crédit à la clientèle. En anglais : credit manager. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.
une, un chef-garde [Belgique] : aux chemins de fer, une contrôleuse, un contrôleur ayant obtenu une promotion.
une chefaillonne, un chefaillon :
une, un responsable sans envergure, imbu(e) de ses pouvoirs ;
une petite chef, un petit chef.
une chefesse ou cheffesse :
aux iles Marquises, la dignité de certaines femmes ;
une femme dirigeant un service administratif ;
une cheffe ou chef.
une chefferie : une circonscription territoriale placée sous les ordres d'un officier du génie ou d'un inspecteur des eaux et forêts.
D’entrée de jeu, disons que le mot, bien qu’employé en français québécois depuis plus d’un siècle (Sylva Clapin le relevait comme « néologisme politique » en 1894), a connu une vie bien agitée. Tantôt étiqueté comme barbarisme ou impropriété, tantôt encensé comme une heureuse innovation, le terme chefferie mérite sans doute que l’on fasse le point sur le sort qu’on lui réserve. L’occasion est belle avec la course à la... chefferie qui s’annonce. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.
une cheftaine : une jeune responsable d'une troupe de scouts.
C. un chef :
la partie située en tête ;
en savoir plus : CNRTL.
un chef de file, un chef de produit : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française)
une tête de série ou un chef de file : une substance pharmacologiquement active dont la structure chimique est modifiée de façon à engendrer une famille de substances pharmacologiquement plus actives ou mieux tolérées. En anglais : lead compound.
un chef-d'œuvre :
un ouvrage que devait réaliser un artisan pour recevoir la maitrise dans sa corporation ;
une œuvre d'art qui touche à la perfection ;
ce qui est parfait en son genre, ce qui témoigne d'une parfaite réussite.
un chef-lieu :
la maison centrale d'un ordre religieux ;
un centre administratif d'une circonscription territoriale où sont groupés les divers services publics ;
le point central, le lieu capital où naissent les grandes idées, où s'ébauchent les grandes réalisations.
un chef-lieu d'une commune : le centre administratif et commercial constituant généralement l’agglomération la plus importante d’une commune, dans les régions d’habitat dispersé. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
des chefs-lieux
D. dans le chef de : chez ; pour ; de la part de. Voir le Dictionnaire des belgicismes.
Le nom (un) chef vient du latin classique caput « tête » « extrémité (d'où début) » « ce qui est important (notamment d'un écrit) » « celui qui est à la tête de ; auteur ».
Le nom (un) héraut (= dans l'Antiquité : un officier chargé de faire des publications solennelles et de remplir certaines fonctions dans les cérémonies publiques ; au Moyen Âge : un officier public dont le rôle est de transmettre les messages jugés les plus importants, de régler les jeux et les cérémonies, de s'occuper des blasons ; celui qui annonce la venue de quelqu'un ou de quelque chose ou qui en chante les louanges) vient de l'ancien bas francique heriwald « héraut », forme infléchie de hariwald, proprement « chef d'armée », composé de hari « armée » et de wald « qui règne » (voir aussi : héraldique).
Le nom (un) hetman (= un chef des armées de l'ancienne république de Pologne et du grand duché de Lithuanie, du XVIe au XVIIIe siècle ; un chef élu d'anciens clans cosaques d'Ukraine à l'époque de leur indépendance) est emprunté au polonais hetman « chef d'armée », correspondant à l'ukrainien ataman.
Le verbe achever est dérivé de l'ancien français a chief venir de « venir à bout de », traire a chief « se terminer » « mener à bonne fin, terminer ». En ancien français, eschever puis chever sont des réfections d'achever.
Le nom un chef-d'œuvre est composé de chef et d'œuvre.
Le nom (un) chevage (= une capitation due par les serfs à leur seigneur, et, dans certaines régions, par les aubains et les bâtards) est dérivé de chef ; le latin médiéval cavaticum « cens annuel en argent dû au seigneur par le serf » étant dérivé du latin caput (chef), à comparer avec capitation.
Le verbe chevir (= disposer de quelqu'un ou de quelque chose, en venir à bout) est dérivé de chef (à comparer avec achever), d'où une chevance : un bien que l'on possède ; un domaine).
Le nom (un) méchef (= un malheur, une mésaventure, un évènement fâcheux) est composé de mes- (mé-) et de chef aux sens anciens de « bout, extrémité » ou issu de l'ancien verbe meschever « avoir du malheur, échouer » de formation comparable à celle d'achever.
cheik, cheikh
un cheik ou cheikh :
chez les Arabes, un homme respecté en raison de son grand âge ou de ses connaissances ;
un chef de tribu.
Le nom (un) cheik ou cheikh est emprunté à l'arabe šayḫ « vieillard ».
chéil(o)-, chil(o)-
Dans certains anciens mots, chili- ou chilo- sont tirés du grec χ ι ́ λ ι ο ι « mille » (kilo) :
une chiliade : un millier ;
une chiliarchie : une division de la phalange grecque (elle était composée de 1024 hommes), un chiliarque : le commandant d'une chiliarchie ;
un chiligone ou chilogone : un polygone à mille angles et mille côtés.
On trouve aussi Chilo pour désigner des papillons mais l'étymologie est manquante.
chéil(o)- et chil(o)- sont tirés du grec χ ε ι ̃ λ ο ς « lèvre » : "ch" se prononce [k].
chéilalgie
une chéilalgie : une douleur localisée au niveau des lèvres.
chéilanthe
une plante chéilanthe : qui a des fleurs labiées.
-chéilie
une macrochéilie : une hypertrophie ou une augmentation de volume d’une lèvre d’étiologies variées telles que infectieuse, tumorale, inflammatoire, etc.
cheiline, chéiline
une chéiline ou cheiline : un poisson.
chéilite
une chéilite : une inflammation des lèvres secondaire à de nombreux processus.
une macrochéilite : une inflammation d’une ou deux lèvres buccales comportant une infiltration profonde, solide ou œdémateuse, responsable d’une augmentation de volume des parties atteintes, passagère ou durable selon l’étiologie et le type lésionnel, œdémateux ou granulomateux.
chéilocace
un chéilocace : un gonflement des lèvres.
chéilodactyle, chéilodactylidé, cheilodactylus
un chéilodactyle ou cheilodactylus : un poisson.
les chéilodactylidés : une famille de poissons.
Chilodonella : des eucaryotes alvéolates ciliés.
les chilognates : un ordre de myriapodes.
Chilomastix : des flagellés.
Chilomastix mesnili : un protozoaire flagellé, parasite de l’intestin, cosmopolite, surtout fréquent chez l’enfant.
chéilophagie
une chéilophagie : un tic de mordillement des lèvres qui peut être à l’origine d’une chéilite exfoliatrice ou desquamative, encore appelée chéilite factice.
chéiloplastie
une chéiloplastie ou chiloplastie : une opération ayant pour but de refaçonner une lèvre détruite.
les
chilopodes
: des myriapodes.
un chilopode
chéiloraphie
une chéiloraphie : une suture des lèvres pour assurer provisoirement l'immobilité de la bouche.
Chéiloschisis
Chéiloschisis : un bec-de-lièvre, une malformation congénitale avec fissure centrale de la lèvre supérieure comme chez le lièvre.
chéilose
une chéilose : un état associant une perlèche et des lèvres rouges, lisses, brillantes, témoignant d’un déficit en riboflavine.
cheilosie
une cheilosie : un genre d'insectes diptères brachycères (mouches) de la famille des syrphidés, dont la larve vit dans les champignons et la tige des plantes.
les chilostomes : des lophophoriens ectoproctes chez lequel la bouche a des rebords.
cheimatobie
une cheimatobie : un nom vernaculaire d'un insecte lépidoptère de la famille des géométridés, Operophtera brumata qui vit en hiver. Elle est également appelée « phalène brumeuse », « arpenteuse tardive », « cheimatobie hiémale » ou encore « phalène hiémale ».
cheire, chirat
une cheire ou un chirat : une coulée de laves scoriacées, constituant un terrain hérissé, rugueux et infertile.
Le nom cheire est auvergnat.
chéir(o)-, cheir(o)-
chéir(o)-, cheir(o)- et chir(o)- sont tirés du grec χ ε ι ́ ρ « main » : "ch" se prononce [k] sauf pour chirurgie.
voir : CNRTL.
une chiragre :
une goutte qui attaque les mains ;
une chiralgie, une douleur dans les mains ;
une goutte qui attaque les pattes des oiseaux.
elle, il est chiragre : souffre de chiragre.
elle, il est chiragrique : a rapport à la chiragre.
Le nom (une) chiragre est emprunté au grec χ ε ι ρ α ́ γ ρ α formé d'après π ο δ α ́ γ ρ α (à comparer avec podagre) par substitution de χ ε ι ́ ρ « main » à l'élément π ο δ- « pied », par l'intermédiaire du latin impérial cheragra, chiragra, chyragra.
elle
est chirale, il est chiral
: se dit de ce qui n’a pas de plan ni de centre de symétrie et qui
n’est pas superposable à son image dans un miroir.
elles
sont chirales, ils sont chiraux
un glissement chiral, un centre chiral, une entité chirale, un objet chiral
une chiralité :
la propriété de ce qui est chiral ;
la propriété géométrique d’un objet, en particulier d’une entité moléculaire, non superposable à son image dans un miroir (en anglais : chirality, handedness) ;
la propriété des molécules qui possèdent deux représentations spatiales différentes et opposées, l’une étant l’image de l’autre dans un miroir, comme les mains.
chéiranthe, chéiranthé, chéiranthée, chéiranthus
un chéiranthe ou chéiranthus : une giroflée.
elle est chéiranthée, il est chéiranthé : ressemble à la giroflée.
une chéiranthée : une plante de la famille des crucifères ayant pour type la giroflée.
chéiranthère
une chéiranthère : un arbuste.
elle est chiridienne, il est chiridien : est relative, est relatif à la main.
des membres chiridiens : les appendices articulés des tétrapodes, qui assurent la locomotion.
une allochirie : une alloesthésie.
-cheirie
une acheirie : une absence congénitale de main.
une ectrocheirie : une absence congénitale de main par arrêt du développement.
une macrocheirie : une augmentation de volume et en longueur de la main et des doigts.
une chirobaliste : une arbalète à main.
un chirocentre : un poisson.
les chirodropidés : la famille de cnidariens cubozoaires cuboméduses.
chéirogale, cheirogaleidé, chéirogaleus, cheirogalidé, chirogale, chirogalidé
un chéirogale ou chéirogaleus : un chéirogalé, un genre de mammifères lémuriens, vivant à Madagascar.
les cheirogalidés ou cheirogaleidés, chirogalidés : une famille de strepsirrhiniens lémuriformes donc arboricoles quadrumanes.
les cheirogales ou chirogales : des lémuriformes.
une chirognomonie : une étude du caractère des hommes par l'examen de l'aspect de leurs mains.
une chirognomienne, un chirognomonien : une, un spécialiste de chirognomonie.
elle, il est chirognomonique : traite de chirognomonie.
Le nom (une) chirognomonie est formé sur physiognomonie par substitution de chiro- à physio-.
elle, il est chirographaire :
existe en vertu d'un acte chirographaire, c'est-à-dire écrit(e) de la main des parties contractantes, sans l'intervention d'un officier public ;
ne comporte de ce fait pas d'hypothèque.
un chirographe :
un acte revêtu d'une signature autographe ; cette signature ;
un document écrit de la main de son auteur ;
une charte-partie, une charte sur laquelle le même acte est écrit deux fois, de manière que, la feuille coupée par le milieu, chacun des contractants ait un original de la pièce ;
un acte qui constate l'engagement du débiteur, et qui est remis au créancier.
une chirographie : une étude des lignes de la main.
chirographier : rédiger ou transcrire un chirographe.
chéirolepide, chéirolépis, chéirolepis, chirolepis
un chéirolepis ou chirolepis, chéirolepide, chéirolépis : un poisson.
une chirologie :
une technique d'expression utilisant les mouvements des doigts et de la main ;
une étude des corrélations qui peuvent éventuellement exister entre les formes de la main d'une part, le caractère et le comportement d'un individu d'autre part.
elle, il est chirologique : a rapport à la chirologie.
des exercices chirologiques : des arts manuels.
un chirolophis ou toupet marbré : un poisson.
une chiromancie : une divination, par l'examen des formes et des lignes de la main.
une chiromancienne, un chiromancien : celle, celui qui pratique, par profession, la chiromancie, ou en fait un objet d'étude.
On a lu aussi chiromantide.
les chiromantes : des grenouilles qui grimpent dans les arbres.
une chiromégalie : une hypertrophie des doigts et des mains résultant d'une affection médullaire.
un chiromètre : un instrument à l'usage des gantiers pour prendre la mesure de la main.
une chiromorphie : une étude des formes générales et particulières de la main.
les chiromyiformes : un taxon de strepsirrhiniens.
chéiromys
un chéiromys : le nom savant de l'aye-aye.
un chironecte :
un poisson du type baudroie ;
un genre de marsupiaux.
cheironomie
1. une, un chironome ou chirosophe : celle, celui qui enseigne ou pratique la chironomie.
une cheironomie ou chironomie :
l'art de régler les gestes des mains, et plus généralement les mouvements du corps, dans la comédie et dans la chorégraphie ;
l'art de battre la mesure.
2. les chironomes : des insectes.
les chironomidés : une famille d'insectes.
un chiroplaste : un instrument destiné à former la main dans l'étude du piano.
cheiropompholyx
un cheiropompholyx : une dyshidrose palmaire. En cas d’atteinte des plantes des pieds, on parle de podopompholyx.
-cheiropodie
une acheiropodie : une absence congénitale d’une main et d’un pied.
une chiropractrice ou chiropraticienne, un chiropracteur ou chiropraticien [en anglais : chiropractor] : celle, celui qui exerce la chiropractie.
une chiropractie ou chiropraxie, chiropratique [Québec] : une méthode thérapeutique consistant en diverses manipulations manuelles sur les articulations, principalement la colonne vertébrale et se proposant de remédier à certaines affections de l’appareil locomoteur et parfois viscérales.
chéiroptère, chiroptère
les
chéiroptères ou chiroptères : un ordre de
mammifères, comprenant plusieurs espèces de chauves-souris.
un
chéiroptère ou chiroptère
elle, il est chiroptique : qualifie les techniques optiques utilisées pour l’étude de la chiralité des molécules. S’applique, par exemple, à la polarimétrie, aux mesures de la dispersion rotatoire optique et du dichroïsme circulaire. En anglais : chiroptic, chiroptical. Voir aussi : dispersion rotatoire optique.
cheiroscope
un cheiroscope : une variété d’haploscope pour entrainer la vision binoculaire et lutter contre la suppression.
chirosophe : voir chironome (ci-dessus).
un chirote : un reptile saurien qui a les membres antérieurs terminés par cinq doigts.
un chiroteuthis : un mollusque céphalopode.
une chirotonie :
l'action de voter en levant la main ;
une imposition des mains par l'évêque qui confère les ordres sacrés.
chél(o)-
chél(o)- est tiré du grec χ η λ η ́ « pince » : "ch" se prononce [k].
chélatant, chélate, chélateur, chélation
Dans ces mots issus du grec khélé « pince », « ch » se prononce : [k].
une substance chélatante, il est chélatant : qui donne un complexe inactif en se combinant avec des ions métalliques.
une ferrochélatase : l'enzyme catalysant l’insertion d’un atome de fer ferreux au centre d’une protoporphyrine.
un chélate :
un complexe formé habituellement par un ion métallique retenu comme dans une pince par une substance organique possédant deux ou plusieurs fonctions polaires ayant une affinité pour l’élément métallique avec lequel elles forment un hétérocycle ;
[chimie] une entité moléculaire comportant une chélation ; l'espèce chimique correspondante. En anglais : chelate. Voir aussi : chélation, composé en couronne, cryptand. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.
un chélateur :
une substance chimique capable de former avec un ion métallique un complexe soluble ;
une substance formant avec certains poisons un chélate éliminé dans l'urine.
un chélateur du fer : un médicament capable de capter le fer en excès dans l’organisme pour l’éliminer par voie urinaire et digestive.
une substance chélatrice, un agent chélateur
une chélation :
une formation d’un chélate au moyen d’un chélateur ;
[chimie] une formation ou une présence de liaisons ou autres forces attractives entre un atome central unique et deux ou plusieurs sites liants distincts d'un même ligand. On limite souvent l'utilisation de ce terme aux cas où l'atome central est un atome métallique. En anglais : chelation. Voir aussi : chélate, entité moléculaire, espèce chimique. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.
en toxicologie et en imagerie médicale, une utilisation de ce processus chimique pour la captation d’ions univalents en cas d’intoxication.
Le nom (un) chélate est emprunté à l'anglais chelate, d'abord adjectif, formé sur le grec « pince » (chélo-) avec le suffixe -ate tiré de la finale -atus, -ata, -atum de participe passé latin (correspondant au français -é) pour qualifier un animal ou un membre d'animal muni d'une pince (1826), puis, en chimie (1920) des composés formant des liaisons autour d'ions à la manière d'une pince, d'où l'emploi comme substantif désignant de tels composés.
Le mot chélateur est emprunté à l'anglais chelator (1958) dérivé de to chelate « se combiner en formant un chélate » (1922) avec le suffixe -or correspondant au français -eur.
Le nom (une) chélation est emprunté à l'anglais chelation (1932) également dérivé de to chelate.
chelem
un chelem : [sports] une victoire qu'une équipe ou qu'un joueur acquiert sans avoir subi de défaite au cours d'une série prédéfinie de compétitions. En anglais : slam ; sweep. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.
un chelem ou schelem : dans certains jeux de cartes, un coup consistant à déclarer puis à réussir toutes les levées, le grand chelem, ou toutes les levées moins une, le petit chelem.
un grand chelem : une série complète de victoires sportives.
Le nom (un) chelem est une altération de l'anglais slam d'origine obscure.
chéleutoptère
un chéleutoptère : un ancien ordre d'insectes orthoptéroïdes, appelé maintenant plus couramment phasmoptères (phasmatodea), comprenant des espèces végétariennes de grande taille, ayant l'aspect de leur support habituel, telles que les phasmes (qui ressemblent à des brindilles) ou les phyllies (qui ressemblent à des feuilles).
chélicérate, chélicère, chélicériforme
les chélicérates : un sous-embranchement d'arthropodes, caractérisés par leur région antérieure, qui ne comprend ni antennes, ni mâchoires, mais une paire de pinces (chélicères) et une paire de palpes, d'appendices préhenseurs (pédipalpes) au voisinage de la bouche.
une chélicère : l'appendice céphalique pair le plus antérieur en forme de crochet et servant à mordre chez les arthropodes chélicérates.
les chélicériformes : le groupe biologique réunissant les pycnogonides, mérostomes, et les arachnides.
chélidé
les chélidés ou tortues à cou de serpent : une famille de tortues pleurodires, des tortues à carapace dure.
chélidoine
une chélidoine :
une plante ;
une variété d'agate.
Le nom (une) chélidoine est emprunté au latin chelidonia (gemma ou herba) littéralement « pierre (ou) plante de l'hirondelle » parce que les Anciens croyaient que la pierre se trouvait dans le ventre de l'hirondelle et qu'avec la plante cet oiseau soignait ses petits, s'ils étaient aveugles, lui-même emprunté au grec χ ε λ ι δ ο ́ ν ι ο ν dérivé de χ ε λ ι δ ω ́ ν « hirondelle ».
chélidure
une chélidure : un genre d'insectes dermaptères forficulidés des régions froides.
chéliféridé, chéliféride
les chéliféridés ou chéliférides : une famille de pseudoscorpions tels Protochelifer, Dactylochelifer.
chéliforme
elle, il est chéliforme : a la forme d'une pince.
chélipède
elle, il est chélipède : a les pieds armés d'ongles crochus.
les
chélipèdes
ou chélopodes
: l'ordre de mammifères carnassiers dont les doigts sont armés
d'ongles crochus.
un chélipède
ou chélopode
chélisochidé
les chélisochidés : une famille d'insectes dermaptères forficuloïdes.
chelléen, Chelles, chellois
elle est chelléenne, il est chelléen :
est abbevillienne ou abbevillien, correspond ou se situe au paléolithique inférieur et marque le début du quaternaire ;
a vécu à cette époque ou en est caractéristique.
elle
est chelloise, il est chellois
: est de Chelles,
une ville en France.
une
Chelloise, un Chellois
chelmon
un chelmon à bec robuste ou chelmon à bandes cuivrées, une bandoulière à bec : un poisson perciforme tropical de la famille des chétodontidés.
chélodactylidé
les chélodactylidés ou cheilodactylidés : une famille de poissons.
chélodine
une chélodine : un genre de reptiles chéloniens.
chélodonte
elle, il est chélodonte : a les dents en forme de pinces.
chéloïde, chéloïdien
une chéloïde : une néoformation intradermique ferme et saillante, à surface lisse, dont les bords présentent souvent des digitations rappelant les pattes d’écrevisse.
une chéloïde cornéenne, une chéloïde post-cicatricielle, une chéloïde spontanée
elle est chéloïdienne, il est chéloïdien :
est d'une chéloïde ;
est de la nature d'une chéloïde.
une acné chéloïdienne de la nuque
la blastomycose chéloïdienne de Jorge Lobo
chélonariidé
les chélonariidés : une famille d'insectes coléoptères polyphages élatériformes byrrhoïdes.
chélone
une chélone : un genre de petits insectes hyménoptères.
Chéloné, chélonée, chélonidé, chéloniidé, chélonien, chélonographe, chélonographie, chélonophage
Chéloné : une nymphe qui fut métamorphosée en tortue (en grec χ ε λ ω ́ ν η) par Mercure, qui la punit ainsi du mépris et des railleries qu’elle avait faites des noces de Jupiter.
une chélonée : une tortue de mer.
une chélonée à dos plat, une chélonée caouanne, une chélonée franche du Pacifique
les chélonidés ou chéloniidés : une famille de tortues de mer.
elle est chélonienne, il est chélonien :
ressemble à une tortue ;
appartient à l'ordre des chéloniens.
les
chéloniens
: l'ordre de reptiles dont le type est la tortue.
un
chélonien
une, un chélonographe : une, un naturaliste qui s'occupe particulièrement des tortues.
la chélonographie : la partie de l'histoire naturelle qui traite des tortues.
un peuple ou un animal chélonophage : qui mange des tortues.
Chelophye
Chelophye : un cnidaire hydrozoaire siphonophore.
chélopode
elle, il est chélopode : a les pieds armés d'ongles crochus.
les
chélopodes
ou chélipèdes
: l'ordre de mammifères carnassiers, comprenant ceux qui ont les
doigts armés d'ongles crochus, les Caméléoniens, une famille de
reptiles sauriens.
un chélopode
ou chélipède
chélostome
un chélostome : un genre d'insectes.
chélure
une chélure :
un genre de lépidoptères nocturnes, dont l'abdomen se termine par une pince aigüe ; un genre de crustacés amphipodes.
chélyde, chélydé
une chélyde : un genre de reptiles chéloniens.
les
chélydés
: une famille de reptiles chéloniens.
un
chélydé
chélydre, chélydridé
une chélydre : un genre de reptiles chéloniens.
les chélydridés ou tortues-alligators : une famille de tortues.
chélys
une chélys : une lyre faite primitivement avec une écaille de tortue.
chemin, chemin de fer, chemin-de-ferriste
un chemin :
une voie de communication terrestre d'intérêt local, le plus souvent à la campagne, d'importance secondaire par rapport à la route ;
ce qui conduit à un lieu ;
une voie, un passage pour avancer, se déplacer, se rendre quelque part ;
en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.
ne pas savoir de chemin avec quelqu'un [Belgique] : ne pas savoir comment s’y prendre avec lui.
à mi-chemin :
vers le milieu du chemin, du trajet ;
entre deux choses ou deux lieux ;
à une étape intermédiaire.
un chemin au limbe : [physique de l'atmosphère - optique] un chemin optique associé à un trajet de sondage au limbe. En anglais : limb path. Voir aussi : absorption sur trajet au limbe, méthode des pelures d'oignon, sondeur au limbe, trajet de sondage au limbe. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un chemin de traverse : un chemin qui permet de gagner du temps, un raccourci.
un chemin de fer :
un chemin constitué de rails où circulent des wagons remorqués par une locomotive ;
une reproduction en miniature d'un chemin de fer et de ses installations ;
un jeu de cartes.
le chemin de fer :
un moyen de transport utilisant des véhicules se déplaçant sur ce type de voies ;
l'ensemble de ces voies, de ces véhicules et des installations qui y sont relatives ;
le réseau de transport qu'ils constituent ;
l'ensemble des services de direction, d'exploitation de ce moyen, de ce réseau de transport.
une, un chemin-de-ferriste [Belgique] : une agente, un agent des chemins de fer.
La métaphore du chemin. Les billets de François Jacquesson.
Le nom (un) chemin vient du latin vulgaire cammīnus d'origine celte.
chemineau
1. une cheminaude ou cheminote, un chemineau (1) ou cheminot (1) : une vagabonde ou un vagabond, celle ou celui qui erre par les chemins et vit de menus travaux, de charité ou de larcins.
Certaines extensions de sens abusives peuvent conduire à la création de termes nouveaux. Ainsi des termes chemineau et cheminot, qui sont parents étymologiquement et sont presque contemporains. Le premier, attesté dès 1867, a d’abord désigné un ouvrier qui suivait l’installation des voies de chemin de fer et qui s’occupait des travaux de terrassement. Chemineaux a ensuite désigné de pauvres vagabonds courant les chemins à la recherche de quelque besogne ou de quelque aumône qui leur permettrait de subsister. Les manuels scolaires de l’école primaire consacraient naguère quelques pages à la dure vie de ces pauvres hères, semblables aux personnages décrits par Harry Martinson dans La Société des vagabonds. Cette extension de sens explique qu’il a fallu trouver un autre terme, neutre, pour désigner les employés du chemin de fer. Ce qui fut fait en 1899 avec le nom cheminot. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) chemineau (1) est dérivé de chemin « sentier ».
2. une cheminote, une, un cheminot (2) : une agente, un agent des chemins de fer.
Le nom (un) cheminot (2) est une extension de chemineau (1) « vagabond ».
3. un chemineau (2) ou cheminot (3) : un gâteau.
Le nom (un) chemineau (2) ou cheminot (3) vient d'une forme dialectale normande et picarde de l'ancien français simenel du latin siminellus, forme dissimilée de similellus, dérivé de simila « fleur de farine » (voir : semoule).
cheminée
une cheminée :
une construction en maçonnerie qui permet d'allumer un feu dans une habitation et se compose d'un foyer, ou âtre, à découvert et d'un conduit ménagé à l'intérieur du mur, et communiquant avec l'extérieur ;
un endroit où brule le feu ;
autres sens : CNRTL ;
un passage étroit formé de deux parois d'escalade qui se font face et dans lequel le corps entier peut entrer. La cheminée se distingue de la fissure, qui est plus étroite, et du dièdre, qui est formé de parois se rencontrant en angle plutôt que de parois plus ou moins parallèles. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française ;
[Belgique] une tranche de lard cuite à la poêle, qui accompagne souvent un œuf dans la fricassée.
une cheminée de fée : un pilier minéral surmonté d’un bloc résultant de l’érosion.
Le nom (une) cheminée vient du bas latin [camera] caminata « salle pourvue d'une cheminée » puis « cheminée », dérivé de camīnus « fourneau, cheminée », lui-même emprunté au grec κ α ́ μ ι ν ο ς « fourneau » et « conduit de cheminée ».
cheminement, cheminer
un cheminement :
l'action de cheminer ;
un déplacement, une avance, une progression graduelle ;
une modification graduelle, une évolution, une lente progression.
cheminer :
faire du chemin, avancer ;
se modifier graduellement, évoluer, progresser.
cheminot
une cheminote, un cheminot : voir chemineau (ci-dessus).
chemisage, chemise, chemiser, chemiserie, chemisette, chemisier
un chemisage :
l'action de garnir quelque chose d'un enduit, d'une enveloppe ou d'un revêtement protecteur ;
une garniture protectrice.
une chemise :
une partie de l'habillement d'homme et de femme couvrant le buste et les bras ;
un enduit, une enveloppe ou un revêtement servant à protéger, à renforcer, parfois à orner quelque chose ;
autres sens : CNRTL.
chemiser : garnir quelque chose d'un enduit, d'une enveloppe ou d'un revêtement protecteur.
enchemiser : couvrir un projectile d'un revêtement, protéger un livre en le couvrant.
une chemiserie : un magasin.
la chemiserie :
l'industrie et le commerce des chemises et des articles de lingerie pour hommes ;
ces marchandises.
une chemisette :
une petite chemise ;
une chemise légère ;
un devant de chemise ;
un corsage léger ;
[Belgique] un maillot de corps.
Un peu partout en France, on appelle débardeur ou marcel ce sous-vêtement très léger, porté à même la peau, sans manche et plus ou moins largement échancré sur le torse et/ou dans le dos.
Dans ce contexte, les locuteurs établis sur une partie de la Moselle et dans le nord de l’Alsace font bande à part, puisqu’ils privilégient le mot finette, un terme qui désigne en français de référence un certain type de tissu.
En Belgique, deux formes concurrentes alternent. Le mot chemisette est de loin le plus répandu. Il n’est concurrencé qu’à l’est de la Wallonie par le terme singlet (forme sur l’anglais single, “vêtement non-doublé”, voir cet article de la BDLP). En Suisse romande, le terme chemisette est connu seulement en Valais et en Gruyère. Sur le reste du territoire, c’est le substantif camisole qui arrive en tête des sondages.
En savoir plus : Français de nos régions.
une chemisière, un chemisier : celle, celui qui fait ou vend des chemises et généralement aussi d'autres articles de lingerie pour homme.
un chemisier : un corsage de femme à col, à manches longues avec poignets doubles, fermant par devant.
Le nom (un) chemisier vient du bas latin camisia, un habit, puis par extension « enveloppe ».
Le nom (une) indusie (= un repli formé par la feuille de fougère pour envelopper et protéger un sore ; le fourreau de la larve de phrygane) est emprunté au latin indusium « chemise » dérivé de induere « mettre sur ».
Le nom (un) shimmy (= une danse ; un air de musique ; une série d'oscillations latérales qui affecte à certaines vitesses le train avant d'une automobile) est emprunté à l'anglo-américain shimmy qui est une altération du français chemise, désignant une danse au cours de laquelle les mouvements du corps se transmettent à la chemise en la faisant trembler.
chémo-
chémo- est parfois utilisé pour chimio- par influence de l'anglais chemo-.
chémodectome, chémodectomie
un chémodectome : une tumeur, généralement bénigne, développée à partir d’un organe chémorécepteur.
une chémodectomie : une exérèse du glomus carotidien.
chémokine
une chémokine : une chimiokine
chémorécepteur, chémocepteur
un chémorécepteur, un chémocepteur : voir chimiorécepteur
chémosensible
elle, il est chémosensible : peut déceler la présence de substances chimiques.
chemosis
un chémosis : un œdème conjonctival, le plus souvent inflammatoire, formant un bourrelet autour de la cornée.
Ce nom est emprunté au latin chemosis, lui-même emprunté au grec, dérivé de « objet ouvert, béant », le bourrelet de l'inflammation donnant l'apparence d'une dépression dans la cornée.
chémostat
un chémostat ou fermenteur : un appareil à fermentation, pour cultiver des bactéries.
chémotaxie
une chémotaxie : une chimiotaxie.
chémotaxis
un chémotaxis : un chimiotactisme.
chemotype, chemiotype
un chemotype ou chemiotype : voir chimiotype.
chemsex
[en anglais : chemsex] une combinaison de pratiques sexuelles et de consommation de drogues comme le crystal meth, suivie d'une période dépressive.
chênaie
une chênaie ou chesnaie : un lieu planté de chênes.
chenal, chenaler
un chenal :
un passage resserré entre des écueils, des hauts fonds, des terres et donnant accès à un port ou permettant la navigation près des côtes, entre des iles ;
la partie la plus profonde du lit d'une rivière ;
une conduite d'amenée ou d'évacuation des eaux servant à un moulin, une usine, etc.
des chenaux
chenaler : naviguer en suivant les sinuosités d'un chenal.
Le nom (un) chenal est une réfection d'après canal, de l'ancien français chanel, chenel, issu du latin canalis (canal).
chénalopex
un chénalopex ou une oie-renard : un genre d'oiseaux palmipèdes.
Le nom (un) chénalopex est formé de chén- tiré du grec χ η ́ ν « oie ».
chenapan
un chenapan :
celui que l'absence de scrupules et de sens moral, rend capable de méfaits divers ;
un petit malin.
Le nom chenapan a, lui aussi, toute sa place dans cette liste. C’est un emprunt, par l’intermédiaire du néerlandais snaphaan, de l’allemand Schnapphahn, « voleur de grand chemin », un nom composé à partir de schnappen, « attraper », et de Hahn, « coq ». Dans un premier temps, on l’employait pour indiquer que ces chenapans pillaient sans vergogne les poulaillers : dans ce cas coq était considéré comme complément d’objet du verbe. Puis, dans un second temps, on assimila, par métaphore, ces chenapans à de jeunes coqs s’emparant de ce qui leur tombait sous la main : dans ce cas, coq était considéré comme sujet du verbe à l’impératif et ce nom signifiait à peu près « attrape, mon coq ». On aurait aimé, par l’intermédiaire du coq, rattacher chenapan et coquin ; mais l’hypothèse est peu sûre. En savoir plus : Académie française.
chenarde
une chenarde : une colchique d'automne, une plante.
chêne, cheneau, chéneau, chêneau
1. un chêne : un arbre ; son bois.
un chêneau : un jeune chêne.
Chêne, druide, rouvre : Académie française.
Le nom (un) chêne, en ancien français chasne, est issu de cassanus attesté sous la forme casnus probablement d'origine gauloise.
Le nom (un) druide (= un prêtre gaulois ou celtique) est emprunté au latin classique druida d'origine gauloise rapproché du grec δ ρ υ ̃ ς « chêne » en raison des pratiques religieuses de ces prêtres, ou de druvids « très savant » composé du préfixe intensif dru et de l'irlandais sui de suvids « sage ». D'où une druidesse, elle, il est druidique.
Le nom (une) dryade (= une nymphe protectrice des forêts ; une plante) est emprunté au latin dryas, dryadis (le plus souvent au pluriel dryades) « dryade », lui-même emprunté au grec δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « id. », dérivé de δ ρ υ ̃ ς « chêne », les dryades demeurant sous l'écorce des chênes.
Le nom (une) hamadryade (= une nymphe des bois naissant et mourant avec l'arbre dont elle avait la garde et dans lequel on la croyait enfermée) est emprunté au latin impérial hamadryas, hamadryadis, lui-même du grec α ̔ μ α δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « nymphe dont la vie est liée à celle d'un arbre », composé de < α ́ μ α « ensemble » et δ ρ υ ̃ ς « arbre, en particulier chêne ». D'où un hamadryas : un singe essentiellement forestier).
2. un chéneau ou cheneau : une gouttière, un conduit situé à la partie inférieure d'un toit pour recueillir les eaux de pluie et les conduire au tuyau de descente ou à des dégorgeoirs.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) chéneau est probablement une altération de chenau forme dialectale de chenal, devenu chesneau, chéneau peut-être sous l'influence de chêne parce qu'à l'origine il s'agissait de canaux faits de chêne creusé.
chêne-liège
un chêne-liège : un chêne dont l'écorce fournit le liège.
chenet
un chenet : chacun des supports de métal que l'on place dans le foyer d'une cheminée afin de maintenir les buches au dessus de l'âtre pour en faciliter la combustion.
Le nom (un) chenet est dérivé de chien probablement en raison des têtes de chien qui ornaient primitivement ces ustensiles.
chêneteau
un chêneteau : un jeune chêne ou un baliveau de chêne.
On a lu aussi un chenneteau.
chènevière, chènevis, chènevotte
une chènevière ou cannebière, canebière : un champ de chanvre.
un chènevis : la graine du chanvre, utilisée comme appât pour les poissons et comme nourriture des oiseaux en volière.
une chènevotte : la partie ligneuse du chanvre séparée après teillage de la fibre et utilisée pour la production de cellulose.
Le nom (une) chènevière vient du latin canaparia dérivé de canapus (chanvre).
Le nom (un) chanvre vient d'une forme altérée du latin classique cannabis, lui-même emprunté au grec κ α ́ ν ν α ϐ ι ς, ce mot présentant en latin médiéval des formes des deux genres : canava et canapus.
Le nom (un) chènevis, anciennement chenevuis vient du latin vulgaire canapūtium dérivé du latin canapus (chanvre), devenu chenevis.
Le nom (une) chènevotte est dérivé du radical de chenevis, chènevière.
cheni
du cheni :
de la poussière ;
des brindilles, des épluchures ;
des balayures.
un cheni :
un grain de poussière, une saleté ;
un objet sans valeur ;
un désordre.
des chenis :
des ordures ménagères ;
des éboueurs.
une brosse à cheni : une balayette.
une pelle à cheni : une pelle à poussière, une pelle à bourre, un ramasse-bourre, un ramasse-bourrier, un ramasse-poussière.
un porte-cheni : une boite à ordures faite d’une caissette en bois ouverte du côté opposé à la poignée pour permettre le ramassage des déchets avec un balai tenu d’une seule main.
On lit aussi chenil, chenis, chenit, ch'ni.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
chenil
un chenil :
un logement de chiens de meute et de chiens en général ;
un établissement où l'on héberge les chiens et où sont élevés les chiens de race ;
un logement sordide et mal tenu ;
un désordre, une pagaille.
La
prononciation de certains mots qui se terminent par -il peut parfois
poser problème, étant donné que cette finale se prononce tantôt
[i] (i), tantôt [il] (il). Le mot chenil en est un exemple.
Un
chenil est un endroit où l’on loge des chiens, et parfois où l’on
en élève et en vend. Ce mot se prononce généralement [ʃənil]
(che-nil) ou [ʃəni] (che-ni), mais on admet également la
prononciation [ʃnil] (chnil).
Ce mot est attesté en français
depuis le XIVe siècle. Il vient du latin populaire canile
(forme hypothétique), lui-même dérivé du latin classique canis,
qui signifie « chien ». À cette époque, un chenil était
exclusivement un endroit où l’on enfermait les chiens de chasse.
Office québécois de la langue française
chenille, chenillé, chenillère, chenillette, chenillière
A. une chenille :
une larve, dite éruciforme, des lépidoptères, au corps annelé, lisse ou velu ;
une passementerie, un ouvrage de passementerie ayant la forme et l'aspect velu d'une chenille ;
une crinière de casque à poils ras.
une chenillère ou chenillière : un nid de chenilles.
une chenillette (1) : une plante.
un échenillage : l'action d'écheniller.
écheniller : débarrasser des chenilles ; débarrasser quelque chose de ce qui est mauvais, nuisible.
une échenilleuse, un échenilleur : celle, celui qui échenille des arbres, des arbustes.
un échenilleur : le genre d'oiseaux qui détruisent les chenilles.
un
échenilloir
: un instrument constitué d'un sécateur monté sur une perche et
actionné à l'aide d'une corde, servant à couper les branches
chargées de chenilles.
Le nom (une) chenille vient
du latin canicula proprement « petite chienne » (en raison
de la forme de la tête de la chenille) attesté en latin classique
aux sens de « chien de mer » et « femme acariâtre ».
Le mot éruciforme
(= qui a la forme d'une chenille) est formé de éruci- du latin
eruca « chenille » et de forme. Voir aussi : un acide
érucique et un érucisme.
Le nom (une) roquette est
emprunté à l'italien rochetta, variante ancienne de
ruchetta, diminutif de ruca, lequel est issu du latin
eruca « chenille, roquette [plante] ».
Le nom (une) galéruque (= un insecte) est formé du latin galea « casque » et eruca « chenille ».
B. une chenille : une bande sans fin articulée, isolant du sol les roues d'un véhicule, permettant ainsi à ce dernier de se déplacer sur tout terrain.
une auto-chenille
On utilise aussi le nom de marque Caterpillar, le mot anglais caterpillar (chenille) venant de catyrpel, de l'ancien français chatepelose, du bas latin catta (chat) et pilosus (poilu).
elle est chenillée, il est chenillé :
dont l'aspect évoque des chenilles ;
est garni(e) de chenilles.
un véhicule chenillé : dont les roues sont munies de chenilles.
un véhicule semi-chenillé
une chenillette (2) : un petit véhicule militaire chenillé.
chén(o)-
chén(o)- est tiré du grec χ η ́ ν « oie » : ch se prononce [k] dans ces mots.
chéniscus, chénisque
un chénisque ou chéniscus : un palmipède du genre bernache.
chennie, chennion
une chennie ou un chennion : un genre d'insectes coléoptères.
chénocolymbe
les
chénocolymbes
: la famille d'oiseaux ayant pour type le genre pingouin.
un
chénocolymbe
chénodésoxycholique
un acide chénodésoxycholique : un acide biliaire primaire sécrété sous forme glycoconjuguée et tauroconjuguée. Il est le précurseur de l’acide lithocholique. Il a été isolé de la bile d’oie.
chénomychon
un chénomychon ou nyctegrète : un nom donné par les Grecs à une plante que les oies n'aiment pas.
chénopode, chénopodiacée, chénopodiée, chénopodée
un chénopode ou une ansérine : une plante.
les chénopodiacées ou chénopodiées, chénopodées : une famille de plantes dicotylédones.
chénosure
un chénosure : un genre de reptiles sauriens.
chenu
elle, il est chenastre ou chenâtre, elle est chenue, il est chenu :
est bonne ou bon ;
est belle ou beau.
elle est chenue, il est chenu :
elle, il a les cheveux blanchissants ou blancs de vieillesse ;
elle est bonne, il est bon ;
[Belgique] elle, il est chauve.
Du fait de son caractère littéraire et vieilli, ce terme, devenu poncif, se rencontre dans des emplois où sa signification, très édulcorée, reste floue, voir : CNRTL.
chenuement ou chenument, chenûment : très bien, parfaitement bien.
Le mot chenu vient du latin cānūtus qui a pris le sens de « blanchi (en parlant de cheveux) » en latin médiéval, dérivé du classique canus « blanc », spécialement en parlant des cheveux et au figuré « vieux », « sage ».
cheptel, cheptelier
un (bail à) cheptel : un contrat par lequel l'une des parties donne à l'autre un fonds de bétail pour le garder, le nourrir et le soigner, selon les conditions convenues entre elles.
le cheptel (vif) : l'ensemble du bétail constituant le fonds du cheptel.
le cheptel mort : les bâtiments, les instruments de travail donnés à bail.
une cheptelière, un cheptelier : la preneuse, le preneur d'un bail à cheptel.
un cheptel : l'ensemble du bétail d'une ferme, d'une région, d'un pays.
Un humoriste disait naguère : « Le blé, ça eut payé, mais ça paye plus. » Si l’idée de richesse a toujours été liée à la terre et à ses productions, d’où le sens argotique de blé pour désigner l’argent, elle est aussi liée à l’élevage. Ainsi le nom capital a-t-il comme doublet populaire l’ancien français chetel, refait, par graphie étymologisante, en cheptel. L’un et l’autre sont tirés du latin caput, qui désigne à la fois la partie principale d’un bien et une tête de bétail. Et ce n’est pas le seul rapport étymologique entre les biens et le bétail perçu comme source de richesse. Ainsi, le nom latin pecus, « troupeau », est à l’origine des mots pécuniaire et pécunieux. Et rappelons que pécule est emprunté du latin peculium, un dérivé de pecus, qui désignait une « petite part du troupeau laissée en propre à l’esclave qui le gardait », dont il tirait éventuellement les revenus qui lui permettaient de racheter sa liberté. Académie française.
Le nom (un) cheptel, réfection étymologique de l'ancien français chetel, lui-même altération de chatel (d'après chef signifiant « principal » dans des termes juridiques tels que chef cens, chef manse) issu du latin capitāle « bien meuble », de capitalis dérivé de caput « de la tête » d'où « principal ».
chéquard, chèque, chéquier
une chéquarde, un chéquard :
une femme ou un homme politique soupçonné(e) d'avoir accepté des chèques pour favoriser l'entreprise du canal de Panama ;
celle, celui qui s'est laissé corrompre par de l'argent.
un chèque : un écrit par lequel le titulaire ou procureur d'un compte donne l'ordre de payer à lui-même ou à un tiers, une somme déterminée.
Le chèque est un écrit par lequel une personne transmet la directive à un établissement bancaire de prélever une somme déterminée dans un compte pour la déposer dans un autre compte ou pour la remettre à un bénéficiaire.
Notons que l’expression un blanc de chèque est à éviter pour désigner le support papier. On dira simplement chèque ou formule de chèque. Office québécois de la langue française
un chèque de voyage : [finance] En anglais : traveler's check (EU), traveller's cheque (GB). Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un chèque-restaurant : un ticket délivré aux employés d'une entreprise pour régler le repas qu'ils prennent au restaurant ou les frais de nourriture.
un chèque-service (pour certaines prestations de services).
un chéquier : un carnet à souche, réunissant un certain nombre de formules de chèques.
un holochèque : un chèque holographique.
Le nom (un) chèque est emprunté à l'anglais check extension de sens de check « talon, souche (d'un bon de trésorerie) » sens issu de celui de « contrôle, vérification, arrêt, échec », le procédé des souches étant destiné à mettre un terme aux manœuvres illégales.
À cette liste, on pourrait ajouter auburn, qui qualifie une chevelure châtain roux à reflets de cuivre, tiré de l’ancien français auborne, « blond » ; challenge, venu de l’ancien français chalenge, « chicane, attaque, défi » ; chèque, emprunté de l’anglais check, dérivé de to check, « contrôler », qui avait été pris du français échec, le procédé de la souche ayant pour but premier de faire échec aux malversations sur les bons de trésorerie. En savoir plus : Académie française.
Cher
le Cher : une rivière et un département de France.
le Loir-et-Cher : un département français.
cher
ma chère amie, mon cher ami : à qui on voue une affectueuse tendresse.
ma chère, mon cher, chère madame, cher monsieur
leur chère passion, son cher projet : à quoi on attache un grand prix, envers quoi on manifeste un attachement particulier.
être chère à quelqu'un, être cher à quelqu'un : avoir beaucoup d'importance pour lui.
la vie chère, un magasin cher : qui est d'un prix élevé.
couter cher :
être d'un prix élevé ;
imposer de lourds sacrifices ;
provoquer de graves inconvénients.
payer ou vendre cher, ne pas valoir cher
On utilise parfois à tort les mots cher, dispendieux, coûteux et onéreux, dont le sens est proche et qui prêtent conséquemment à confusion. En savoir plus : Office québécois de la langue française
Le mot cher peut être adjectif ou adverbe. Lorsqu'il est adjectif, employé comme attribut ou épithète, il s'accorde en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. Lorsqu'il se rapporte à un verbe, cher est employé comme adverbe et demeure invariable. En savoir plus : Office québécois de la langue française
Certains adjectifs ont un emploi adverbial, comme grand dans voir grand, lourd dans peser lourd, cru dans parler cru, etc. En passant de l’adjectif à l’adverbe, ces mots deviennent invariables. Le plus souvent, l’invariabilité est respectée quand les adjectifs ont, phonétiquement, des formes différentes au masculin et au féminin, comme grand/grande, et l’on ne dit ni n’écrit cette caisse pèse lourde. Quand il n’y a pas de différence de prononciation, les problèmes arrivent et l’on commence à lire ici ou là des phrases comme cette robe coûte chère, quand c’est coûte cher que l’on devrait écrire puisque, ici, cher est un adverbe. En savoir plus : Académie française
pas lerche [mot familier] :
pas beaucoup ;
pas cher.
Le mot cher vient du latin classique carus « cher, couteux, précieux » « aimé, estimé ».
Le verbe chérir est dérivé de cher (voir ci-dessous).
Le verbe enchérir (= devenir plus cher, faire une enchère ou une offre supérieure, aller au-delà de ce qui a été dit ou fait) est dérivé de cher. D'où une enchère (= une offre d'un prix supérieur ; une demande supérieure dans des jeux de cartes), un enchérissement (= une augmentation de prix), un enchérisseur, elle est renchérie, il est renchéri, renchérir, un renchérissement, une renchérisseuse, un renchérisseur.
La pensée de Pierre de Jade : Un être cher, ça n'a pas de prix.
Cherax
Cherax : un genre de crustacés décapodes astacides de la famille des parastacidés.
cherche, cherche-midi, chercher, chercheur
une cherche : rien.
être à cherche : ne pas avoir de points.
être en cherche de : être à la recherche de.
elle est cherchée, il est cherché :
est recherché(e) ;
est affecté(e), non naturelle ou non naturel.
un cherche-midi : le nom usuel de Pyrrhocoris apterus, appelé aussi gendarme.
chercher : CNRTL
chercher misère à quelqu'un [Belgique] : lui faire des misères, lui chercher noise.
On entend chercher pour aller chercher quelqu'un ou quelque chose, un calque de l’allemand holen. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Les verbes chercher et rechercher ont des sens voisins et sont considérés comme des synonymes dans quelques contextes. Il y a généralement, cependant, une légère nuance qui les distingue. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
L’expression chercher midi à quatorze heures signifie « compliquer les choses inutilement, voir des difficultés là où il n’y en a pas ». Cette expression, qui date du début du XVIIe siècle, signifie littéralement « chercher une chose là où elle n’est pas, ne pas voir une chose là où elle est ». Un siècle auparavant, on disait plutôt chercher midi à onze heures. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
une chercheuse, un chercheur :
celle, celui qui cherche, qui recherche ;
une, un spécialiste.
La tendance que l’on note chez certaines personnes à préférer un féminin en -(t)eure pour nommer certaines fonctions telles que administrateure, chercheure, chroniqueure, directeure ou inspecteure, est un recul pour la féminisation des titres de professions. Des formes féminines de ces appellations sont tout à fait régulières, les refuser pour adopter une forme qui, à l’oreille, ne ferait pas de distinction entre le masculin et le féminin, pourrait laisser supposer que pour la personne qui se fait appeler directeure, une directrice ne pourrait être aussi compétente. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
un joueur chercheur de gains
une fusée à tête chercheuse : dont la trajectoire est rectifiée et comme attirée par l'objectif lui-même.
L'ancien français cerchier est issu du bas latin circare − dérivé du bas latin circa, circum « autour » − « faire le tour, parcourir pour examiner », d'où le latin médiéval « fouiller, scruter » ; chercher plus expressif et de conjugaison plus aisée, a supplanté querre, quérir au 17ème siècle sauf dans quelques emplois dialectaux.
Le verbe rechercher est dérivé de chercher.
Le mot exquis vient de l'ancien verbe français esquerre, issu du latin vulgaire exquaerere, réfection du latin classique exquirere « rechercher » d'après quaerere et exquisitus « choisi, recherché, raffiné ».
La pensée de Pierre de Jade : Certains se cherchent toute leur vie alors que d'autres se trouvent là par hasard.
chère
1. elle est chère, ma chère : voir cher (ci-dessus).
2. une chère :
le visage, en tant qu'il exprime une certaine disposition à accueillir autrui ;
une manière de recevoir quelqu'un, un accueil ;
ce qui sert à traiter quelqu'un en guise d'accueil ou à se traiter soi-même comme si l'on était son propre hôte.
faire bonne chère à quelqu'un : lui faire bon accueil.
aimer la bonne chère : mener joyeuse vie ; bien manger en joyeuse compagnie.
Le nom (une) chère vient du bas latin cara « visage », emprunté au grec κ α ́ ρ α « tête, visage ».
chèrement
chèrement :
d'une façon affectueuse et tendre ;
au prix élevé.
chérer, cherrer
chérer ou cherrer :
majorer un prix ;
dépasser la mesure en actes ou en paroles ;
charrier, se moquer exagérément.
je
chère, tu chères, il chère, nous chérons, vous chérez, ils
chèrent ;
je chérais ; je chérai ; je chèrerai ou chérerai
; je chèrerais ou chérerais ;
j'ai chéré ; j'avais chéré ;
j'eus chéré ; j'aurai chéré ; j'aurais chéré ;
que je
chère, que tu chères, qu'il chère, que nous chérions, que vous
chériez, qu'ils chèrent ;
que je chérasse, qu'il chérât,
que nous chérassions ; que j'aie chéré ; que j'eusse chéré
;
chère, chérons, chérez ; aie chéré, ayons chéré, ayez
chéré ;
(en) chérant.
je cherre, tu cherres, il cherre,...
Le verbe argotique chérer ou cherrer est probablement dérivé de cher.
cherfaix
un cherfaix : une larve de trichoptère ou phrygane, utilisée pour la pêche.
chergui
un chergui : un sirocco, un vent très chaud et très sec, chargé de poussières, qui souffle du Sahara vers le Maroc.
Ce nom est emprunté à l'arabe s rqi, s rgi, dérivé de s rq « orient ».
chéri
elle est chérie, il est chéri :
est tendrement aimé(e) ;
à quoi on porte une particulière affection.
une chérie, un chéri : celle, celui qui est l'objet de la part de quelqu'un des plus affectueuses attentions.
chérif
un chérif ou schérif :
un descendant de Mahomet par sa fille Fatima ;
un souverain, un prince arabe ou maure.
On a lu aussi le féminin chérifa.
elle est chérifienne, il est chérifien : est du Maroc dont les souverains sont des chérifs.
Le nom (un) chérif ou schérif est emprunté à l'arabe šarīf « noble, éminent », au féminin šarīfa, au pluriel šurafā', de la racine šarafa « être élevé, noble, éminent; exceller en noblesse, en gloire ».
chérimole, chérimolier
une chérimole : le fruit du chérimolier.
un chérimolier : un annonier, un arbre.
chérir, chérissable
chérir :
aimer très tendrement ;
faire preuve d'un profond attachement, d'un gout particulier ou d'une certaine complaisance ;
attacher un grand prix à quelque chose.
je chéris, tu
chéris, il chérit, nous chérissons, vous chérissez, ils
chérissent ;
je chérissais ; je chéris ; je chérirai ; je
chérirais ;
j'ai chéri ; j'avais chéri ; j'eus chéri ;
j'aurai chéri ; j'aurais chéri ;
que je chérisse, que tu
chérisses, qu'il chérisse, que nous chérissions, que vous
chérissiez, qu'ils chérissent ;
que je chérisse, qu'il
chérît, que nous chérissions ; que j'aie chéri ; que j'eusse
chéri ;
chéris, chérissons, chérissez ; aie chéri, ayons
chéri, ayez chéri ;
(en) chérissant.
elle, il est chérissable : est digne d'être chéri(e).
Le verbe chérir est dérivé de cher (ci-dessus).
chermès, chermèsidé
un chermès : un nom usuel et un genre d'insectes hémiptères coccoïdes astérolecaniidés, dont la piqure provoque les galles du sapin et des autres conifères.
les chermèsidés : une famille d'insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes aphidoïdes. On lit aussi kes adelgidés.
chernète, chernétidé
les chernétidés ou chernètes : une famille de pseudoscorpions.
chérophylline
une chérophylline : un alcaloïde toxique du cerfeuil enivrant, Chaerophyllum temulum.
chérot
elle est chérotte, il est chérot : coute cher.
couter chérot : couter cher.
il cherra
"Tire la chevillette, la bobinette cherra." (dans le conte de Charles Perrault : Le Petit Chaperon rouge).
voir : choir.
cherry
un cherry (-brandy) : une liqueur de cerise.
Le mot anglais cherry-brandy signifie littéralement « eau de vie de cerise ».
chers(o)-
chers(o)- est tiré du grec χ ε ́ ρ σ ο ς(η ̔) « terre ferme » : "ch" se prononce [k] dans ces mots.
voir : CNRTL.
chersite
une chersite : une tortue terrestre.
chersobate
elle, il est chersobate : rampe sur la terre.
les
chersobates
: une famille de poissons.
un
chersobate
chersochélone
une tortue chersochélone : une tortue terrestre.
les
chersochélones
: la famille de tortues, comprenant toutes les espèces terrestres.
un chersochélone
chersodolope
un orphidien chersodolope : qui vit sur la terre.
les
chersodolopes
: la famille de serpents venimeux, comprenant toutes les espèces
terrestres.
un chersodolope
chersohydrochélone
une tortue chersohydrochélone : qui habite les eaux douces.
les
chersohydrochélone
: la famille de tortues, composée de toutes les espèces qui
habitent les eaux douces.
un
chersohydrochélone
chersopholidophide
un (serpent) chersopholidophide : un serpent terrestre dont le corps est couvert d'écailles.
les chersopholidophides
chersydre
un chersydre : un serpent.
chert
un chert : une roche siliceuse souvent à base de spicules d’éponge.
cherté
une cherté : le caractère, l'état de ce qui est cher.
cherub, chérubin, Chérubin, chérubinisme
un cherub ou cheroub, chéroub : un être fantastique, mi-homme mi-animal, appartenant à l'origine à la mythologie assyrienne avec la fonction de gardien du seuil.
un chérubin :
un ange chargé notamment d'assurer la tâche de gardien ;
un ange appartenant au second chœur de la première des neuf hiérarchies d'anges ;
un jeune et bel enfant.
Chérubin (dans le Mariage de Figaro de Beaumarchais) un bel adolescent, encore engagé dans la timidité et dans l'espièglerie de l'enfance, mais ayant déjà un peu de la hardiesse de l'homme.
chérubinement : à la manière des chérubins.
elle est chérubinisante, il est chérubinisant : a la souriante niaiserie, la mièvre sentimentalité du chérubin tel qu'on le représente.
un chérubinisme : une tendance à se comporter en adolescent sentimental et niais.
Le nom (un) chérubin est emprunté par la voie du latin chrétien cherub, au pluriel cherubin « chérubin » à l'hébreu kerūb, au pluriel kerūbīm.
chérusque
une chérusque : une grande collerette, dite aussi col Médicis, en toile hollandaise garnie de dentelle formant éventail derrière la nuque et tombant sur les épaules.
chervis
un chervis : une plante.
Le nom (un) chervis est emprunté à l'arabe karawīya « chervis » et « carvi » (emprunté au grec κ α ́ ρ ο ν) probablement croisé avec les descendants du latin careum « carvi » (plante ressemblant au chervis) plutôt qu'avec ceux du latin siser « panais ».
chesnaie
une chesnaie ou chênaie : un lieu planté de chênes.
chessboxing
[En anglais : chessboxing] des compétitions d'échecs et de boxe.
Chessy, chessylite, chessylithe
une chessylite ou chessylithe : une azurite, un carbonate hydraté de cuivre naturel.
Chessy : une commune en France.
chester, Chester
un chester : un fromage.
Chester : une ville de Grande-Bretagne.
chesterfield
Québec.
un chesterfield :
un sofa ;
un canapé massif, profond et moelleux, aux bras rembourrés, particulièrement en vogue entre les années 1920 et 1955.
un (pardessus) chesterfield : un pardessus droit ou croisé, à col de velours, populaire dans les années 1910-1920.
voir le Dictionnaire historique du français québécois.
chét(o)-
chæt(o)- ou chét(o)- sont tirés du grec χ α ι ́ τ η « chevelure » : ch se prononce [k] dans les mots provenant du grec.
voir : CNRTL.
chaeta : une soie de ver polychète.
chète
un chète ou une arista : une soie sensorielle insérée à la base du troisième article des antennes d'insectes comme les mouches.
-chète
des
oligochètes
: une classe d'Annélides.
un
oligochète
chétif, chétiveté, chétivité
elle est chétive, il est chétif :
est faible, fragile ;
dont l'aspect donne une impression de faiblesse ou de fragilité ;
dénote une santé médiocre ;
est de peu d'importance, de peu de valeur ;
dont l'aspect évoque la pauvreté, la misère)
chétivement : d'une manière chétive, faiblement.
une chétiveté ou chétivité : le caractère de ce qui est chétif.
Le mot chétif vient du latin vulgaire cactivus, le croisement du latin classique captivus « prisonnier » et du gaulois cactos, que l'on peut déduire de l'irlandais cacht « serviteur », en breton caez.
chetit
elle est chetite, il est chetit :
elle, il ne vaut rien, est de mauvaise qualité ;
elle, il est modeste, simple ;
elle est insignifiante, il est insignifiant, négligeable ;
elle est coquine, malicieuse ; il est coquin, malicieux ;
elle, il fait du mal.
les chetits : les enfants.
On lit aussi ch'tit, chtit.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
chétocéphale
elle, il est chétocéphale : a la tête velue ou chevelue.
chétocéros
un chétocéros [Chaetoceros] : des diatomées coloniales microscopiques marron du phytoplancton (chaque individu a une soie à chacun des 4 angles).
chétodiptère
un chétodiptère : un poisson.
chétodon, chétodontidé
les chaetodons ou chétodons : les poissons-papillons.
les chétodontidés ou chaetodontidés, papillons de mer : une famille de poissons.
chétodonte
elle, il est chétodonte : a les dents fines comme des crins, comme des soies.
chétognathe
les chétognathes ou chaetognathes :
un taxon de deutérostomiens ;
un phyllum de vers marins prédateurs très céphalisés en forme de flèche.
Chaetomium : des champignons de la famille des Chaetomiaceae.
chétonotus
un chétonotus ou chaetonotus : un gastérotriche qui vit dans la vase de mares.
chétopode
les
(annélides) chétopodes
: le groupe d'annélides pourvus de soies ou petits poils épineux
inarticulés à l'aide desquels ils se meuvent.
un
chétopode
chétosomide
un chætosome ou chætosoma : un ver marin voisin des nématodes.
les
chétosomides
: une division de vers nématodes.
un
chétosomide
chétotaxie
une chaetotaxie ou chétotaxie : une étude taxinomique de la disposition, la répartition et la nomenclature des soies sur l'exosquelette des insectes ou autres arthropodes.
chétothyriale
les chétothyriales [Chaetothyriales] : un taxon de champignons.
chéture
une chæture ou chætura : un martinet, un oiseau.
un chéture :
un genre de la famille des graminées, établi aux dépens du genre polypogon ;
un genre formé dans la famille des hirondelles.
cheulard, cheuler
une cheularde, un cheulard :
une amatrice, un amateur de bonne chère ;
une, un ivrogne, une personne qui s'adonne à la boisson.
cheuler : avoir soif, boire avidement.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le verbe lorrain cheuler est issu du latin vulgaire siticulare « avoir soif » dérivé de siticulosus « altéré » lui-même dérivé de sitis (voir : soif).
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