De commination à conjureur

Mis à jour le 9 mars 2024.

commination, comminatoire, comminer

une commination :

  • une figure rhétorique consistant à intimider l'auditeur par l'annonce de malheurs futurs afin de le contraindre à changer d'attitude morale ;

  • une menace de châtiment à l'adresse du pécheur non repenti ;

  • une lecture publique de textes exprimant la colère céleste.

elle, il est comminatoire :

  • a la qualité d'une mesure révocable, destinée à faire pression sur le débiteur ;

  • menace pour intimider ;

  • contient une menace.

comminatoirement : de manière comminatoire.

comminer une peine : la formuler en style comminatoire, l'énoncer dans un code. [Belgique]

comminer une peine, une amende : menacer d'une peine, d'une amende. [Belgique]

Le nom (une) commination est emprunté au latin classique comminatio « action menaçante, menace ».

Le mot comminatoire est emprunté au latin médiéval comminatorius, dérivé de comminatus, participe passé de comminari « menacer ».

Le verbe comminer est emprunté au latin classique comminari « menacer ».



comminutif

une fracture comminutive : une fracture produisant une réduction des os en fragments menus et nombreux.

Le mot comminutif est dérivé du radical du latin classique comminutum, supin de comminuere qui a donné le français comminuer « briser en petits morceaux ».



Commiphora

Commiphora : des plantes médicinales.



commis

commis, commise, commises, je commis, tu commis, il commit, qu'il commît (commettre).

une commise, un commis :

  • celle, celui qui est chargé(e) par une autre personne d'une fonction ou d'une mission dont elle, il doit rendre compte ;

  • en savoir plus : CNRTL.

À côté du patachon, le XIXe siècle vit la naissance d’un autre personnage allant lui aussi de ville en ville et courant les chemins, mais cette fois-ci comme passager et non plus comme conducteur ; il sera une forme plus adoucie, plus policée, plus urbaine du patachon : le commis voyageur. Balzac en dessinera une forme d’archétype avec le héros éponyme de L’Illustre Gaudissart. Il le décrit ainsi : « Cet homme a tout vu, il sait tout, il connaît tout le monde car il est voyageur. […] Doué de l’éloquence d’un robinet d’eau chaude que l’on tourne à volonté, ne peut-il pas également arrêter et reprendre sans erreur sa collection de phrases préparées qui coulent sans arrêt et produisent sur sa victime l’effet d’une douche morale ? Conteur, égrillard, il fume, il boit. Il a des breloques, il impose aux gens de menu, passe pour un milord dans les villages. » Ce caractère enjoué fit un temps le charme du père de Charles Bovary : « Bel homme, hâbleur, […] il avait l’aspect d’un brave, avec l’entrain facile d’un commis voyageur. » Cela étant, le type du voyageur qui charme son auditoire par ses récits est bien antérieur à nos patachon et commis voyageur. Ils ont un illustre patronage avec Ulysse qui, pour remercier Alcinoos et ses Phéaciens de l’accueil qu’ils lui ont offert, accepte de leur faire le récit de ses aventures. En savoir plus : Académie française.



commisération

une commisération : un sentiment qui fait prendre part ou intérêt à la misère, aux malheurs d'autrui.

Le nom (une) commisération est emprunté au latin classique commiseratio « action d'exciter la pitié ».



commissaire, commissariat

une, un commissaire :

  • celle, celui qui est chargé(e), à titre temporaire, de fonctions relatives à un objet particulier ;

  • un titre de divers fonctionnaires ou de personnes titulaires de charges permanentes ;

  • en savoir plus : CNRTL.

  • [culture] une personne responsable de la conception, de l'organisation et du déroulement d'une exposition, d'une manifestation scientifique ou culturelle. En anglais : curator. Journal officiel de la République française du 16/09/2006.


une, un commissaire d'arrondissement [Belgique] : une représentante, un représentant du gouvernement à la tête de chaque arrondissement d’une province.

une commissaire-priseuse, un commissaire-priseur : une officière ministérielle, un officier ministériel chargé(e) de l'estimation et de la vente publique aux enchères des objets mobiliers.

une haute-commissaire, un haut-commissaire : un titre donné à certains hauts fonctionnaires.

une, un juge-commissaire : une juge désignée, un juge désigné pour certaines procédures.


un commissariat :

  • la fonction, la qualité de commissaire ;

  • l'ensemble des services qui dépendent d'un commissaire ;

  • la fonction, la dignité de haut-commissaire ;

  • un corps administratif.

un haut-commissariat : la fonction de haute-commissaire, de haut-commissaire ; l'administration et les services en dépendant.

Il existe en français une vingtaine de noms en -ariat, dérivés de noms en -aire, qui indiquent un état, une fonction. On trouve ainsi les couples notaire/notariat, volontaire/volontariat, secrétaire/secrétariat. L’usage a suivi la même règle pour former le dérivé de commissaire, « commissariat », qui désigne l’emploi, la qualité de commissaire, l’ensemble des services dépendant d’un commissaire (ou d’un haut-commissaire) ou, enfin, le lieu où sont installés les services dépendant d’un commissaire. Académie française.

Reprenons : de formation récente, entrepreneuriat est apparu dans la langue de l'économie en même temps qu'actionnariat, partenariat, etc. La tentation était donc grande de privilégier, par analogie, la graphie fautive entreprenariat. Fautive, car entrepreneur n'est pas entreprenaire : il ne saurait fournir une telle dérivation, faute d'appartenir à la famille des substantifs en -aire, dont la terminaison se combine avec le suffixe -at pour prendre la forme savante -ariat, issue du latin -arius (c'est, du reste, la raison pour laquelle les variantes commissairiat et secrétairiat, influencées par commissaire et secrétaire, sont considérées comme des barbarismes). En savoir plus : Parler français.



commission, commissionnaire, commissionnement, commissionner

une commission :

  • une charge qu'une personne reçoit de faire quelque chose ;

  • un ordre qu'une personne donne à une autre personne de réaliser une opération commerciale pour son compte ;

  • une rétribution perçue par un intermédiaire ;

  • un ensemble de personnes officiellement chargées d'une mission à caractère public ;

  • un groupe de personnes choisies pour accomplir une mission précise ;

  • l'ensemble des frais perçus par une personne ou un établissement financier en rémunération de services rendus.


Ce sens de commission était tombé en désuétude depuis le XIXe siècle, mais il s’emploie de nouveau. On lit dans des textes récents du ministère de la Justice et du Journal officiel commission d’un crime. On trouvait aussi, dans le Dictionnaire de Littré, « la commission d’une faute », et, dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française, la locution « peché de commission », qui s’opposait à « peché d’obmission ». Cela étant, on dit également la perpétration d’un crime. Courrier des internautes de l'Académie française.

faire les commissions : acheter les denrées, les provisions pour l'usage quotidien.

faire la petite commission : uriner.

faire la grosse commission : aller à la selle.

une commission d'engagement : [finance] une commission perçue par un syndicat bancaire rémunérant la partie non utilisée d'un crédit que le syndicat s'est engagé à mettre à la disposition d'un emprunteur. En anglais : commitment fee. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commission de direction : [économie et gestion d'entreprise] le coût des services centralisés d'un groupe facturés aux entreprises qui en ont bénéficié. En anglais : management fee. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une commission de garantie : [finance] une commission payée par un emprunteur à un syndicat d'établissements de crédit ou d'institutions financières en rémunération de la garantie de bonne fin de l'opération. En anglais : underwriting fee. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commission de gestion : [finance] une commission perçue en rémunération de la gestion de titres ou de capitaux confiée par un tiers. En anglais : agency fee. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commission de placement : [finance] une commission payée par un émetteur à un syndicat d'établissements de crédit ou d'institutions financières en rémunération de la diffusion et du placement de ses titres. En anglais : underwriting fee. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commission immédiate : [finance] une commission payée en totalité lors de la signature du contrat de crédit ou d'emprunt par l'emprunteur aux établissements de crédit participant au tour de table. En anglais : flat fee. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commission de montage ou commission d’octroi de prêt : une commission destinée à couvrir les frais de montage, imposée par un prêteur pour rémunérer ses activités liées au prêt.


une, un un commissionnaire :

  • celle, celui dont la profession est de faire les commissions d'autrui et, en particulier, de porter les messages et les bagages ;

  • une, un intermédiaire qui fait, en son nom personnel et moyennant une commission, des opérations pour le compte d'une commerçante ou d'un commerçant.

un commissionnement : l'action de commissionner.

commissionner :

  • attribuer une fonction, conférer un pouvoir à quelqu'un en lui délivrant une commission ;

  • donner à quelqu'un commission de vendre ou d'acheter des marchandises.

Le nom (une) commission est emprunté au latin classique commissio du supin commissum de committere (voir : commettre) proprement « action de mettre en contact » qui en latin chrétien a développé les sens de « action de commettre une faute, un péché » et « réunion d'hommes ».



commissoire

elle, il est commissoire : a pour effet d'annuler un contrat.

une clause commissoire, un pacte commissoire

Le mot commissoire est emprunté au bas latin juridique commissorius (commissoria lex).



commissural, commissure, commissuroplastie, commissurotomie,

une artère commissurale, des cuspides commissurales, des fibres commissurales, des veines commissurales

un débridement bicommissural du col utérin

un septum précommissural

un organe subcommissural (anciennement : organe sous-commissural de Dendy et Nicholls).


une commissure :

  • un point, une ligne, une zone de jonction, voir CNRTL ;

  • une zone d’union de deux formations anatomiques, parfois sur la ligne médiane, entre deux éléments pairs et symétriques.

une commissuroplastie : une technique de chirurgie cardiaque qui vise à restaurer la continence d’une valve insuffisante par refixation, raccourcissement, ou remodelage d’une ou plusieurs de ses commissures.

une commissurotomie : une ouverture manuelle ou instrumentale d’une commissure valvulaire cardiaque fusionnée par malformation ou maladie inflammatoire acquise.

un syndrome postcommissurotomie : un syndrome fébrile et inflammatoire observé après certaines commissurotomies mitrales à cœur fermé, manifestation le plus souvent bénigne et transitoire, dont le mécanisme n’est pas élucidé, particulièrement dans ses rapports avec la maladie rhumatismale causale de la valvulopathie mitrale.

Le nom (une) commissure est emprunté au latin classique commissura (de committere, voir : commettre) « jonction, endroit où se rejoignent deux choses ».



committimus

un committimus ou des lettres de committimus : des lettres de chancellerie par lesquelles les causes qu'une personne avait, tant en demandant qu'en défendant, étaient commises en première instance aux requêtes du palais ou aux requêtes de l'hôtel.

Le mot latin committimus (du verbe committere, commettre) signifie proprement « nous confions [notre cause à tel juge] ».



committitur

un committitur : une ordonnance par laquelle le président d'un tribunal commettait un juge pour faire quelque instruction.

Le mot latin committitur (du verbe committere, commettre, à la forme passive) signifie proprement « il [ce conseiller, ce juge] est commis comme rapporteur dans cette affaire ».



commodat, commodataire

un commodat : un contrat qui établit qu'une chose est prêtée gratuitement sous réserve qu'elle soit rendue sans dommage à son propriétaire à une date préalablement convenue.

elle, il est commodataire : a rapport au commodat.

une, un commodataire : celle, celui qui bénéficie d'un prêt par commodat.

Le nom (un) commodat est emprunté au bas latin juridique commodatum, participe passé de commodare « prêter ».



Commode

Commode ou Marcus Aurelius Commodus : un empereur romain.



commode, commodément, commodité, commodo

elle, il est commode :

  • est particulièrement bien adapté(e) aux services, à l'usage que l'on peut en attendre ;

  • est d'un caractère agréable, facile ; dont la fréquentation est plaisante pour son entourage ;

  • est trop indulgente, complaisante ; est trop indulgent, complaisant.

une jument, un cheval commode [Québec] : qui est docile.

une commode :

  • un meuble bas et large souvent richement travaillé et dont les profonds tiroirs permettent de ranger le linge, les vêtements ;

  • au Québec, un meuble de chambre à coucher destiné au rangement des vêtements ; en particulier, un meuble plutôt haut et large ne comportant qu’une seule rangée de tiroirs superposés, voir le Dictionnaire historique du français québécois.


commodément :

  • sans gêne, ni difficulté ;

  • facilement ;

  • trop facilement, avec trop d'indulgence, de complaisance ;

  • d'une manière agréable, confortable.

une commodité :

  • la qualité d'une chose qui satisfait pleinement aux services qu'on en attend ;

  • une facilité, un agrément.

des commodités :

  • des richesses, des biens, une fortune ;

  • des agréments, un confort, des aises ;

  • des aménagements dans une maison destinés à rendre la vie plus agréable ;

  • des lieux d'aisances, des cabinets, des toilettes ;

  • [aménagement et urbanisme] des équipements qui apportent à une habitation, un immeuble, un quartier, le confort en rapport avec les modes de vie convenant à notre époque. Exemples : voirie, eau potable, électricité, évacuation des eaux usées, gaz notamment. En anglais : utilities. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une enquête commodo et incommodo : qui cherche à déterminer les avantages et les inconvénients d'un projet soumis à une autorisation administrative.

elle est incommodante, il est incommodant :

  • incommode ;

  • met mal à l'aise.

elle est incommode, il est incommode :

  • n'est pas commode, n'est pas pratique ;

  • ne répond pas aux besoins ou aux convenances de quelqu'un ;

  • met dans un état d'inconfort physique ou de malaise moral ;

  • gêne, dérange, importune ;

  • est défavorable, néfaste ;

  • est peu accommodante, peu conciliante ; est peu accommodant, peu conciliant.

incommoder :

  • mettre mal à l'aise physiquement ou moralement ;

  • gêner, importuner, déranger ;

  • mettre dans une situation de gêne financière.

s'incommoder :

  • s'embarrasser, s'encombrer de quelque chose ;

  • se gêner, se mettre dans une situation difficile, contraignante.

une incommodité :

  • le caractère de ce qui n'est pas commode, de ce qui n'est pas pratique ;

  • un état de gêne, de malaise physique ou moral ;

  • un sentiment d'inconfort ;

  • ce qui cause de la gêne, de l'inconfort ;

  • une chose importune, pénible.

elle, il est malcommode :

  • est peu pratique, est maladapté(e) ;

  • est difficile à vivre, à supporter.

Le mot commode est emprunté au latin classique commodus « approprié, convenable, opportun » et en parlant de personnes « accommodant, bienveillant ».

Le nom (une) commodité est emprunté au latin classique commoditas « convenance, facilité, opportunité ».

L'expression commodo et incommodo vient de la formule latine, de commodo, de commodus « au sujet de ce qui est avantageux ».



commodore

un commodore :

  • dans les marines britannique, américaine et néerlandaise, le capitaine de vaisseau commandant une division navale ;

  • son vaisseau.

Enfin, on n’oubliera pas que commodore, titre donné au Royaume-Uni et aux États-Unis à un capitaine de vaisseau commandant une division navale, vient du français commandeur. En savoir plus : Académie française.

Le mot anglais commodore, d'abord commandore, est une adaptation du néerlandais kommandeur, en moyen néerlandais commandoor, un titre de dignitaire, lui-même peut-être emprunté au français commandeur.



common, commons

La notion de commons renvoie à un espace ou une ressource dont l’usage et la jouissance est partagé par une communauté de personnes. En savoir plus : Dicopart.

[en anglais : common black film] un film noir ordinaire : un film noir d'épaisseur suffisante pour qu'il existe un cœur liquide présentant un certain désordre moléculaire.

[en anglais : common bulkhead] un fond intermédiaire : une cloison assurant l'étanchéité entre deux réservoirs superposés.

[en anglais : (common) marketing standards] des normes de commercialisation

[en anglais : common rail] une rampe commune (à haute pression) : une rampe d'alimentation commune, maintenue à très haute pression, qui permet une injection directe du carburant dans chaque cylindre d'un moteur.

[en anglais : common carriage] un transport pour le compte d'autrui

[en anglais : common carrier] une transporteuse, un transporteur

[en anglais : commonality] une communité : le fait, pour certains matériels, d'avoir des caractères communs, du point de vue de la conception, de la fabrication et de la maintenance ; l'ensemble de ces caractères. Les termes « communalité » et « communauté » ne doivent pas être employés en ce sens.

[en anglais : global commons ; GC] un espace public mondial : un espace ne ressortissant à aucune souveraineté nationale et qui, dans l’intérêt commun, fait l’objet d’une règlementation internationale. Le cyberespace, l’espace extra-atmosphérique, l’espace aérien international et l’espace maritime international sont des espaces publics mondiaux.

une œuvre en usage partagé : une œuvre que son auteur destine à l'usage commun et dont il abandonne ou concède à titre gratuit tout ou partie des droits d'utilisation, selon certaines conditions. Une œuvre en usage partagé peut faire l'objet d'un contrat qui précise la nature et l'étendue des exploitations consenties (simple usage, possibilité de modification ou de transformation).L'emploi de l'expression « Creative Commons », dénomination sociale en anglais d'une organisation qui propose ce type de contrat, est déconseillé.



commotion, commotionné, commotionnel, commotionner

une commotion :

  • une secousse qui perturbe le fonctionnement normal d'un ensemble organisé ;

  • un ébranlement produit dans l'organisme ou dans le système nerveux par un choc violent, direct ou indirect, et entrainant des troubles fonctionnels sans lésion apparente ;

  • une secousse provoquée par une décharge électrique ;

  • un ébranlement de la terre, de l'air ou de l'eau ;

  • un ébranlement psychique et moral, une vive émotion ;

  • un changement brusque à l'intérieur d'une société ;

  • un soulèvement, une révolution.

une commotion cérébrale : un état difficile à définir, incluant des troubles de gravité et de niveau différents provoqués par un ébranlement global de la masse encéphalique avec retentissement neurovasculaire fonctionnel, et se traduisant par un coma initial.

une commotion labyrinthique : des troubles labyrinthiques secondaires à un traumatisme crânien entrainant acouphènes, vertiges, atteinte de la perception des fréquences aigües.

une commotion laryngée : l'ensemble des manifestations locales ou générales causées par un choc direct sur le larynx.

une commotion médullaire : un état transitoire d’atteinte traumatique des fonctions médullaires sans lésions macroscopiques, mais avec altérations histologiques modérées.

une réaction collective "commotion-inhibition-stupeur" : un comportement collectif entrant dans le cadre des réactions collectives inadaptées, caractérisé par la déstructuration du groupe, l’inobservance de la discipline et la régression vers un mode archaïque de fonctionnement psychique.


elle est commotionnante, il est commotionnant : provoque une commotion.

une commotionnée, un commotionné : celle, celui qui a subi une commotion.

elle est commotionnelle, il est commotionnel : consiste dans une commotion.

un syndrome postcommotionnel

commotionner : frapper d'une commotion.

Le nom (une) commotion est emprunté au latin classique commotio proprement « ébranlement, secousse » et au figuré « agitation de l'âme, émotion, perturbation ».



commuable, commuer

elle, il est commuable : peut être commué(e).

une peine commuable

commuer :

  • changer une chose, transformer une chose en une chose autre ;

  • transformer une peine en une peine moindre.

Le verbe commuer est emprunté au latin classique commutare « changer complètement » francisé d'après muer. Voir aussi commuter (ci-dessous).



commun

elle est commune, il est commun :

  • est le fait de deux ou plusieurs personnes ou choses ;

  • appartient à un grand nombre ou à une majorité de personnes ou de choses ;

  • est propre ou incombe à un ensemble donné ;

  • est répandu(e) dans le plus grand nombre de lieux, chez le plus grand nombre de personnes.

le commun de : le plus grand nombre, la généralité.

un homme du commun : qui ne fait pas partie de l'élite, de la classe aisée, des dirigeants.

les communs : l'ensemble des bâtiments réservés aux domestiques, au service.

Le mot commun vient du latin classique communis « ce qui appartient à tous, à plusieurs ».

cœn- ou cén- sont empruntés au grec κ ο ι ν ο ́ ς, « commun ».

Le mot épicène (= qui désigne aussi bien le mâle que la femelle ; qui a la même forme au masculin et au féminin) est emprunté au latin classique epicoenus « épicène », en grec ε ̓ π ι ́ κ ο ι ν ο ς « possédé en commun, épicène ».

Le nom (une) koinè (= la langue qui est devenue commune au monde grec ; une langue constituée à partir de différents dialectes ; un fonds commun) vient du mot grec κ ο ι ν η ́ « langue commune ».

Voir aussi : common (ci-dessus).



communal, communale, communaliser, communalisme, communaliste

elle est communale, il est communal :

  • appartient à une commune ;

  • concerne la commune ou les communes.

elles sont communales, ils sont communaux

les insectes communaux : ceux où les femelles coopèrent pour apporter des soins aux jeunes.

la communale : l'école communale.

une communalité : le mode de vie des insectes communaux.

Dictionnaire des belgicismes :

  • une maison communale : une mairie.

  • un conseil communal, une conseillère communale, un conseiller communal : un conseil municipal, une conseillère municipale, un conseiller municipal.

  • une secrétaire communale, un secrétaire communal : une, un secrétaire de mairie.


elle est intercommunale, il est intercommunal : concerne plusieurs communes.
elles sont intercommunales, ils sont intercommunaux

une intercommunale : un organisme public ou semi-public géré par plusieurs communes. [Belgique]

une intercommunalité :

  • une coopération entre communes ;

  • un groupement, une communauté de communes ;

  • un établissement public de coopération intercommunale.

elle est multicommunale, il est multicommunal : est constitué(e) de plusieurs communes.
elles sont multicommunales, ils sont multicommunaux


communaliser : mettre sous la dépendance de la commune.

un communalisme : une doctrine politique favorable à l'autonomie des communes.

elle, il est communaliste : prône l'autonomie des communes)

une, un communaliste :

  • une partisane, un partisan de la Commune de Paris ;

  • une, un membre de certaines communautés religieuses ;

  • un prêtre habitué d'une paroisse.

Selon les sens, le mot communal est dérivé de commun ou emprunté au latin communalis « qui appartient à la communauté ».



communard

une communarde , un communard :

  • celle, celui qui a participé au mouvement insurrectionnel de la Commune de Paris en 1871;

  • une partisane, un partisan de la Commune ;

  • une, un communiste.



communautaire, communautarisation, communautariser

elle, il est communautaire :

  • se déploie en communauté, par principe ou par idéalisme ;

  • concerne l'Union européenne ;

  • est relative, est relatif aux communautés linguistiques d'un pays.


le communautaire [Belgique] : l'ensemble des problèmes touchant les relations entre communautés linguistiques.

elle, il est extracommunautaire : ne provient pas ou ne fait pas partie de l'Union européenne.

elle, il est intercommunautaire : concerne les relations entre plusieurs communautés.

elle, il est intracommunautaire :

  • se fait à l'intérieur d'une communauté ;

  • concerne l'Union européenne.


une, un communautaire : une citoyenne, un citoyen de l'Union européenne.

une communautarisation :

  • une gestion en commun par plusieurs États ;

  • l'action de communautariser [Belgique].


communautariser : transférer une compétence nationale à la compétence de chacune des communautés. [Belgique]



communautarisme, communautariste

un communautarisme :

  • une organisation en communautés ou en fonction des communautés ;

  • un système de vie en communauté.

elle, il est communautariste :

  • est relative, est relatif au communautarisme ;

  • en est partisane ou partisan.

une, un communautariste : une partisane, un partisan du communautarisme.



communauté

une communauté :

  • l'état, le caractère de ce qui est commun à plusieurs personnes ;

  • un ensemble de biens communs ;

  • un ensemble de personnes vivant en collectivité ou formant une association d'ordre politique, économique, culturel ou cultuel ;

  • un groupe d'humains plus large que la famille et plus restreint que la société, fondé sur un sentiment d'appartenance commun dont le critère peut être national, ethnique, religieux, linguistique, en savoir plus : Géoconfluences.

Communauté désigne un groupe humain uni par un lien social. On parle ainsi de communauté familiale, de communauté villageoise ou, plus largement de communauté nationale ou internationale. Par extension, on utilise aussi ce terme pour évoquer ceux qui ont en commun une langue ou une religion ; ces extensions sont légitimes, mais l’on peut s’interroger sur l’étrange prolifération du mot communauté aujourd’hui, qui est de plus en plus souvent utilisé pour désigner tout agglomérat de personnes, quand bien même nombre de ces personnes ne souhaitent pas être définis par leur appartenance à tel ou tel groupe. Dans bien des cas le syntagme la communauté pourrait facilement et élégamment être remplacé par l’article défini les. En savoir plus : Académie française.

En France, la commune-communauté est une commune nouvelle résultant de la fusion de toutes les communes d'une structure intercommunale, reprenant les compétences et l'étendue de cette structure. Elle ne doit pas être confondue avec la communauté de communes qui est l'un des types de structure intercommunale existant en France. En savoir plus : Géoconfluences.

une communauté d'agglomération, une communauté urbaine : Géoconfluences.

En France, la commune-communauté est une commune nouvelle résultat de la fusion de toutes les communes d'une structure intercommunale, reprenant les compétences et l'étendue de cette structure. Elle ne doit pas être confondue avec la communauté de communes qui est l'un des types de structure intercommunale existant en France. En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (une) communauté est une probable réfection de l'ancien français communité « participation en commun » « groupe de personnes ayant un lien en commun », emprunté au latin classique communitas « communauté », d'après l'adjectif communal.



communaux, commune, Commune, communément

les communaux : l'ensemble des biens appartenant en commun aux habitants d'une commune.

une commune :

  • une ville ou un bourg affranchis du joug féodal et placés sous l'administration des bourgeois organisés ;

  • une circonscription administrative ;

  • la personne morale représentée par les habitants d'une commune ;

  • un terrain utilisé en commun pour le pâturage, la culture ou d'autres usages. Office québécois de la langue française.


la Commune de Paris de 1871 : un gouvernement insurrectionnel français.

Créée par la loi du 6 décembre 2010, la commune nouvelle est, en France, une commune née de la fusion de plusieurs communes. Entre 2012 et 2020, autour de 2 500 communes ont fusionné pour former environ 770 communes nouvelles. En 2019, la France comptait 34 970 communes contre 36 793 en 2010 (ViePublique). En savoir plus : Géoconfluences.

Dictionnaire des belgicismes :

  • une commune : une municipalité.

  • une commune : une mairie, une maison communale.

  • une commune à facilités : une commune où des facilités sont prévues pour une minorité linguistique.


Le nom (une) commune vient du latin vulgaire communia « communauté de gens » pluriel neutre substantivé de communis (voir : commun) « association jurée des bourgeois d'une ville » puis « l'association jurée urbaine devenue institutionnelle » et « la communauté des habitants d'une ville de commune » et le « territoire d'une ville de commune », devenu commune par influence du féminin de commun.


elle est commune : voir commun (ci-dessus).

communément :

  • suivant l'usage commun ;

  • couramment, ordinairement.


voir aussi : communisme (ci-dessous).



communiant

une communiante, un communiant : celle, celui qui reçoit la communion eucharistique.

des communiantes, des communiants : celles, ceux qui partagent les mêmes sentiments, les mêmes idées.



communicabilité, communicable

une communicabilité : la qualité de ce qui peut être communiqué.

elle, il est communicable :

  • se communique facilement ;

  • peut être communiqué(e), que l'on peut communiquer ;

  • que l'on peut relier par un moyen de communication.

une incommunicabilité :

  • le caractère de ce qui ne peut pas être communiqué ;

  • une impossibilité de communiquer, de faire pleinement comprendre ses idées ou ses sentiments.

elle, il est incommunicable :

  • ne peut pas être communiqué(e), transmise ou transmis ;

  • ne peut pas communiquer ;

  • est fermé(e) à la communication.



communicant, communicateur, communicatif

elle est communicante, il est communicant :

  • communique ou établit une communication ;

  • participe à la communication en tant que processus ;

  • aime communiquer avec autrui.

une communicante, un communicant : une, un spécialiste de la communication, de la transmission d'informations.


elle est communicatrice, il est communicateur : sert à mettre en communication.

une communicatrice, un communicateur : celle, celui, ce qui met en communication.

un communicateur : un organe de transmission du mouvement entre les opérateurs et les récepteurs.


elle est communicative, il est communicatif :

  • se communique facilement ;

  • aime à communiquer avec ses semblables, à leur faire part de ses émotions, de ses projets, de ses connaissances ;

  • permet, facilite la communication, y est spontanément porté(e).



communication, communicationnel

une communication :

  • l'action de communiquer quelque chose à quelqu'un ; le résultat de cette action ;

  • l'action de communiquer avec quelqu'un ou quelque chose ;

  • ce qui permet d'établir une relation entre deux lieux, deux ou plusieurs personnes éloignées dans l'espace ;

  • une manière de communiquer ;

  • un mode de communication.

la communication d'attente : [économie et gestion d'entreprise - communication] la conception et la diffusion de messages, le plus souvent publicitaires, destinés à un public en situation d’attente. La communication d’attente est généralement mise en œuvre dans des lieux publics tels que les salles d’attente médicales, les aéroports, les grandes surfaces, ou encore au téléphone. En anglais : waitertainment (EU), wait marketing. Journal officiel de la République française du 05/08/2016.

la communication d'entreprise : [économie et gestion d'entreprise] l'ensemble des messages et des actions destinés à permettre à une entreprise de communiquer. En anglais : business communication. . Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

une communication en champ proche ou CCP : [télécommunications / radiocommunications] la technique d'échange de données par radiofréquence, qui se fonde sur la production d'un champ électromagnétique à faible puissance permettant d'établir, au voisinage d'une antenne, une liaison sans fil de courte distance. La liaison établie est le plus souvent de l'ordre de quelques centimètres. En anglais : near field communication ; NFC. Voir aussi : radio-identification. Journal officiel de la République française du 09/08/2013.

une communication locale : [défense / opérations] une communication aux populations et aux autorités locales, dans leur propre langue, d'informations concernant le déroulement des opérations sur un théâtre donné. En anglais : local communication. Voir aussi : communication opérationnelle. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

une communication opérationnelle : [défense / opérations] une communication aux acteurs concernés d'informations relatives à une opération ou à un exercice destinées à leur en faire comprendre la finalité ou la portée et à en donner l'image souhaitée. En anglais : operational communication. Voir aussi : communication locale. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

une communication opportuniste : [économie et gestion d'entreprise - communication / publicité] la technique de communication consistant, pour une entreprise, à profiter du retentissement médiatique d'un évènement dont elle n'est ni l'organisatrice ni la partenaire pour gagner en visibilité et en notoriété. En anglais : ambush marketing. Journal officiel de la République française du 30 aout 2022.

une communication de véhicule à infrastructure ou communication VAI :[automobile - transports et mobilité] un échange, par une liaison sans fil, d'informations ou de données entre un véhicule et le système de gestion de l'infrastructure routière, grâce à des relais situés le long des axes routiers ; par extension, ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. Les informations et les données échangées permettent aux gestionnaires du réseau routier d'établir en temps réel un état de la circulation qui est transmis aux véhicules. En anglais : V2I communication (V2I), vehicle-to-infrastructure communication (V2I). Journal officiel de la République française du 30 mars 2022.

une communication de véhicule à réseau (de télécommunication) ou communication VAR : [automobile - transports et mobilité] un échange, par une liaison sans fil, d'informations ou de données entre un véhicule et un réseau de télécommunication ; par extension, ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. En anglais : V2N communication (V2N), vehicle-to-network communication (V2N). Journal officiel de la République française du 30 mars 2022.

une communication de véhicule à véhicule ou communication VAV : [automobile - transports et mobilité] un échange direct d'informations ou de données entre des véhicules par une liaison sans fil, notamment à des fins de sécurité ; par extension, l'ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. Les informations et les données échangées portent notamment sur la vitesse, la position et la direction des véhicules. En anglais : V2V communication (V2V), vehicle-to-vehicle communication (V2V). Journal officiel de la République française du 30 mars 2022.

une communication de véhicule à X ou communication VAX : [automobile - transports et mobilité] un échange, par une liaison sans fil, d'informations ou de données entre un véhicule et une infrastructure routière, un réseau de télécommunication ou un objet connecté ; par extension, l'ensemble des systèmes de communication permettant cet échange. La communication de véhicule à X peut être une communication de véhicule à véhicule, une communication de véhicule à infrastructure ou une communication de véhicule à réseau. En anglais : V2X communication (V2X), vehicle-to-everything (V2X), vehicle-to-X communication (V2X). Voir aussi : objet connecté. Journal officiel de la République française du 30 mars 2022.

une intercommunication :

  • une communication réciproque ;

  • un dispositif permettant une liaison entre des personnes.

elle est communicationnelle, il est communicationnel : concerne la communication, les communications de masse.

Le nom (une) communication est emprunté au latin classique communicatio « mise en commun, échange de propos, action de faire part ».



communiel, communier, communion

1. elle est communielle, il est communiel :

  • est propre à la communion ;

  • est en communion.

communier :

  • être en union spirituelle ou affective avec d'autres personnes ;

  • partager une condition, un sentiment ;

  • être en union avec le monde physique ;

  • s'unir au Christ dans l'Eucharistie ;

  • recevoir l'hostie consacrée.

une communion :

  • une union, un accord profond ;

  • une participation au sacrement de l'eucharistie.

Le verbe communier est emprunté au latin chrétien communicare « avoir part, partager », d'où « être en communion avec l'ensemble des fidèles » et spécialement « avoir part avec l'ensemble des fidèles au corps et au sang du Christ ».

Le nom (une) communion est emprunté au latin classique communio « communauté, mise en commun » qui s'est spécialisée chez les auteurs chrétiens : « union des personnes de la Sainte Trinité », « union des membres de l'Église, fait de partager la même foi », « fait de partager l'Eucharistie, communion eucharistique ».

Le nom (une) excommunication (= une sanction qui retranche quelqu'un d'une communauté religieuse ; une exclusion d'une société, d'un parti, comportant privation des droits et avantages ; le fait de rejeter, d'exclure quelque chose comme n'étant pas conforme à un modèle, à une éthique) est emprunté au latin chrétien excommunicatio « exclusion de la communauté chrétienne ». D'où : excommunicateur (= qui effectue l'excommunication) et excommunicatoire (= qui est propre à l'excommunication).

Le verbe excommunier (= exclure d'une communauté, d'une société, d'un parti ; retrancher quelqu'un de la communion de l'Église en le privant de l'usage des sacrements) est emprunté au latin chrétien excommunicare « mettre hors de la communion de l'Église », d'où : excommunié (= qui est rejeté ou condamné par l'Église catholique).


2. des communiers :

  • les bourgeois d'une commune ;

  • les membres d'une milice communale.

Le nom (un) communier est emprunté au latin médiéval communarius « celui qui dans une communauté exerce une charge publique », communiarius « membre d'une commune ».

une communière, un communier : une, un propriétaire en commun.

Le nom (un) communier est dérivé de commun « qui appartient à plusieurs ».



communiqué, communiquer

elle est communiquée, il est communiqué :

  • dont on a fait part ;

  • est transmise ou transmis ;

  • est sans idée d'intention.

un communiqué : une information de source généralement officielle et diffusée par la presse parlée ou écrite.

communiquer :

  • faire part de, donner connaissance de quelque chose à quelqu'un, par relation plus ou moins directe avec le destinataire ;

  • sans idée d'intention, transmettre par contact plus ou moins direct avec ce, celui, celle qui bénéficie de la transmission ;

  • être ou entrer en relation plus ou moins directe avec quelqu'un ;

  • permettre d'aller d'une chose à une autre.

Le verbe communiquer est emprunté au latin classique communicare « avoir part, partager » puis « entrer en relation avec ».



communisation, communiser, communisme, communiste

elle est communisante, il est communisant : sympathise avec les idées communistes ou s'en rapproche.

une communisation : l'action de communiser.

communiser : soumettre un pays, une société à l'influence des idées communistes, donner un régime communiste à un pays.

une décommunisation : l'arrêt du communisme, une doctrine politique.

décommuniser : faire cesser d'être communiste.


un communisme :

  • une mise en commun des biens; une communauté ;

  • une doctrine sociale qui prône la mise en commun des biens, la suppression de la propriété individuelle ;

  • une doctrine qui prône l'égalité absolue ;

  • un système égalitaire ;

  • une organisation économique et sociale basée sur le système de la propriété collective des moyens de production ;

  • une doctrine qui préconise une telle organisation de la société ;

  • un système politique, économique et social, tel qu'il a été prôné et/ou réalisé en Union soviétique depuis la révolution de 1917 et dans un certain nombre d'autres pays à la suite de celle-ci.

elle, il est communiste :

  • se rapporte à un système communautaire ;

  • est socialiste, se rapporte à une réorganisation de la société basée sur le système de la propriété collective ;

  • préconise une réorganisation de la société selon la doctrine du communisme ;

  • se rapporte au système réalisé dans certains pays depuis la révolution russe de 1917 ;

  • est propre aux partis communistes ou à un parti communiste.

une, un communiste :

  • celle, celui qui est dans l'indivision ;

  • celle qui est partisane, celui qui est partisan de la propriété commune et du partage des biens ;

  • une, un membre d'une communauté prônant et/ou pratiquant un tel partage ;

  • celle qui est partisane, celui qui est partisan de l'égalité absolue ;

  • celle qui est partisane, celui qui est partisan du communisme ou d'une des formes du communisme ;

  • celle, celui qui est favorable aux idées des partis communistes.

un néocommunisme : un rétablissement ou une conservation de caractéristiques et méthodes des régimes communistes.

une, un non-communiste : celle, celui qui n'est pas communiste.

Le noms (un) communisme et (un) communiste sont dérivés de commun.



communité

une communité :

  • le fait d'être commun ;

  • le fait, pour certains matériels, d'avoir des caractères communs, du point de vue de la conception, de la fabrication et de la maintenance ; l'ensemble de ces caractères. Les termes « communalité » et « communauté » ne doivent pas être employés en ce sens. En anglais : commonality. . Journal officiel de la République française du 30/01/2005.



communs

les communs : l'ensemble des bâtiments réservés aux domestiques, au service.

Les communs désignent des formes d'usage et de gestion collective d'une ressources ou d'une chose par une communauté. Cette notion permet de sortir de l'alternative binaire entre privé et public en s'intéressant davantage à l'égal accès et au régime de partage et décision plutôt qu'à la propriété. Les domaines dans lesquels les communs peuvent trouver des applications comprennent l'accès aux ressources mais aussi au logement et à la connaissance. En savoir plus : Géoconfluences.



commutable, commutateur, commutatif, commutation, commutativité, commutatrice, commuter

elle, il est commutable : peut être commuté(e).

un bien ou un droit incommutable : qui ne peut pas légitimement changer de propriétaire, de possesseur.

elle, il est incommutable :

  • ne peut pas être changé(e) ;

  • ne peut pas changer.


incommutablement

une incommutabilité :

  • l'état de ce qui est incommutable, de ce qui ne peut changer de propriétaire ;

  • le caractère de ce qui ne peut pas changer ou qui ne peut pas être changé.


un commutateur :

  • un appareil destiné à couper, à rétablir, à inverser le sens du courant électrique, ainsi qu'à le distribuer à volonté dans différents circuits ;

  • un appareil servant à établir ou à supprimer une communication.

elle est commutative, il est commutatif :

  • est relative, est relatif à un échange ;

  • dont le résultat reste invariable si l'on intervertit les facteurs ou les termes.

une commutation : un remplacement, une substitution d'une chose à une autre, voir CNRTL.

une commutation analogique : [télécommunications] une commutation appliquée à des signaux analogiques. En anglais : analog switching (EU), analogue switching (GB). Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation de circuits : [télécommunications] une mise en relation, à la demande, de terminaux, voies de transmission ou circuits de télécommunication, de façon à constituer une chaîne de connexion à usage exclusif pendant toute la durée d'une communication. En anglais : circuit switching. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation de messages : [télécommunications] le mode d'acheminement de messages complets dans un réseau de télécommunication comprenant dans certains nœuds du réseau une réception, une mise en mémoire et une retransmission des messages vers la ou les destinations voulues. En anglais : message switching ; store-and-forward switching. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation de paquets : [télécommunications] le mode d'acheminement de messages dans un réseau de télécommunication, où les messages sont préalablement découpés en paquets munis d'une adresse ; dans les nœuds du réseau, ces paquets sont reçus, mis en mémoire et retransmis sur la ou les voies de transmission appropriées ; à l'arrivée, le message est reconstitué à partir des paquets reçus. Un paquet n'occupe une voie que pendant sa durée de transmission, la voie étant ensuite disponible pour la transmission d'autres paquets appartenant soit au même message, soit à d'autres messages. En anglais : packet switching. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation numérique : [télécommunications] une commutation appliquée à des signaux numériques. En anglais : digital switching. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation spatiale : [télécommunications] une commutation permettant de mettre en relation des terminaux, voies de transmission ou circuits de télécommunication, à l'aide de supports matériels distincts, affectés à cet usage exclusif pendant toute la durée d'une communication. La commutation spatiale peut s'appliquer à des signaux analogiques ou à des signaux numériques. Lorsque les signaux commutés sont multiplexés dans le temps, des étages de commutation spatiale peuvent être constitués par des portes électroniques multiplexées dans le temps. Un tel étage utilisant la commutation spatiale multiplexée est un élément d'un autocommutateur temporel et est appelé « étage S ». Le terme « commutation spatiale » ne doit pas être utilisé pour désigner une commutation quelconque à bord d'un satellite de télécommunication. En anglais : space-division switching. Voir aussi : commutation temporelle, multiplexer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation spatiale multiplexée : [télécommunications] une commutation entre voies de multiplex temporels distincts, utilisant la commutation spatiale exclusivement, sans permutation ni démultiplexage des créneaux temporels de voie. En anglais : time-multiplex switching. Voir aussi : multiplexer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une commutation temporelle : [télécommunications] une commutation permettant de mettre en relation des terminaux, voies de transmissions ou circuits de télécommunication en opérant sur des signaux multiplexés dans le temps, soit exclusivement au sein d'un même multiplex, soit en association avec la commutation spatiale multiplexée s'il s'agit de multiplex distincts. La communication temporelle peut s'appliquer à des signaux numériques ou à d'autres signaux discrets dans le temps, par exemple des signaux à modulation d'impulsions en amplitude. Un autocommutateur temporel comprend au moins un étage de commutation purement temporel, en abrégé « étage T », qui permute les créneaux temporels de voie au sein d'un même multiplex et peut comprendre aussi des étages de commutation spatiale multiplexée. En anglais : time-division switching. Voir aussi : commutation spatiale, modulation d'impulsions en amplitude, multiplex. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une commutativité : la propriété selon laquelle le résultat ne change pas si l'on intervertit l'ordre de deux éléments d'une somme, d'une structure algébrique, etc .

une commutatrice : un appareil qui permet la transformation des courants alternatifs en courants continus et inversement.

commuter :

  • changer par commutation la direction d'un courant électrique, d'un son, soit en l'interrompant, soit en établissant un ou plusieurs branchements ;

  • commuer, transformer une peine en une autre moins importante ;

  • échanger avec un autre élément sans changer le résultat final ;

  • substituer un élément à un autre de même classe grammaticale ou lexicale ;

  • modifier par substitution, par transfert.

Le nom (une) commutation est emprunté au latin classique commutatio « changement, mutation », en particulier, terme de rhétorique « reversion, répétition de mots dans un ordre inverse ».

Le verbe commuter est emprunté au latin classique commutare « changer complètement ». Voir aussi : commuable, commuer (ci-dessus).



comodal

une école comodale, un enseignement comodal : [éducation - formation] se dit d'un mode d'enseignement qui permet aux apprenants de suivre chaque séance de cours soit en présence, soit à distance de manière synchrone ou asynchrone. En anglais : hyflex. Voir aussi : apprentissage combiné, hybride (2), en présence. Journal officiel de la République française du 8 février 2023.



comorbidité

une comorbidité : [santé et médecine] l'association à une maladie donnée d'une ou de plusieurs affections qui peuvent en aggraver le pronostic ou conduire à en modifier le traitement. En anglais : comorbidity. Voir aussi : multimorbidité. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une multimorbidité : [santé et médecine] Association de plusieurs maladies chez une même personne. En anglais : multimorbidity. Voir aussi : comorbidité. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

Pour le non-spécialiste du vocabulaire de santé, les termes morbide et morbidité sont synonymes de « malsain ». Mais, on le sait moins, morbidité appartient également au vocabulaire médical : il désigne alors « un ensemble de causes qui peuvent produire une maladie ».
Selon l'
Agence nationale de santé publique, la notion de comorbidité se « caractérise par l’existence d’une maladie principale dite “primaire” ou “index” associée à de multiples et spécifiques conditions cliniques ». La « comorbidité » se distingue ainsi de la « multimorbidité » correspondant, selon ces mêmes sources, à « la somme de conditions cliniques sans que prédomine une maladie principale ». Ministère de la culture.



comorien, Comores

elle est comorienne, il est comorien : est des Comores.
une Comorienne, un Comorien

les Comores (nom féminin) ou l’Union des Comores
capitale : Moroni ; nom des habitants : Moronienne, Moronien.
Moutsamoudou ou Mutsamudu ; nom des habitants : Moutsamoudaise, Moutsamoudais.

Le nom des Comores vient de l'arabe Jazā'ir al-Qamar (جزائر القمر), « iles de la Lune ». Ces iles étaient autrefois appelé par les Grecs Ore Selanaie, ce qui signifie « montagnes de la Lune ». En savoir plus : Wikipédia.



co-mortel

une co-mortelle, un co-mortel : celle, celui qui partage avec d'autres la condition de mortel.



comourant

des comourantes, des comourants : des personnes respectivement appelées à une succession réciproque et décédées dans un même évènement à des temps voisins, et pour lesquelles la loi établit des présomptions de survie (théorie des comourants) déterminées par les circonstances de fait ou par la force de l'âge ou du sexe.



compacité, compact, compactable, compactage, compacte, compactement, compacter, compacteur, compaction

une compacité : la qualité, l'état de ce qui est compact, dense.

elle est compacte, il est compact :

  • dont les éléments sont nombreux, serrés, formant un tout dense, solide, ne laissant pas ou presque pas de vide ;

  • exprime beaucoup de choses en peu de mots, en peu de phrases musicales, dans un petit espace ;

  • a des formes lourdes, ramassées ;

  • manque de finesse, d'ouverture ;

  • forme un bloc, un tout, reste uni(e).

Dictionnaire historique du français québécois :

  • une (voiture) compacte, un véhocule compact : qui appartient à une catégorie de véhicules automobiles plus petits, plus économiques que ceux dits intermédiaires.

  • une automobile sous-compacte, un véhicule sous-compact : qui appartient à une catégorie d’automobiles encore plus petites, plus économiques que les compactes.

  • un compact : un petit poudrier que l’on peut facilement emporter avec soi.


En 2006, un quotidien de Québec décidait d’adopter le format tabloïde ou tabloïd (les deux graphies sont admises). Ce mot a été emprunté à l’anglais tabloid (sans tréma) qui était à l’origine, c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle, une marque déposée d’un médicament qui se présentait sous forme de comprimé (de tablet et -oid). Tabloid en est venu par la suite à désigner tout comprimé, sens qui est aussi passé en français mais qui est aujourd’hui vieilli et rare. C’est ce sens qui, par analogie, a mené en anglais à celui de « journal de demi-format »; l’analogie résidant dans le caractère plus accessible, plus concentré et facilement assimilable du médicament sous forme de comprimé. [...]
Par ailleurs, on relève aussi l’emploi de compact (version compacte, format compact) pour qualifier ce nouveau format. Office québécois de la langue française

[en anglais : compact rig] un appareil de forage compact : l'ensemble des équipements nécessaires à un forage, comprenant des modules empilables conçus pour des installations de dimension réduite.

[en anglais : compact disk read-only memory ; CD-ROM] un cédérom : un disque optique numérique à usage principalement informatique.

[en anglais : compact disk-interactive ; CD-I] un cédérom interactif

[en anglais : compact disc ; compact disk ; CD] un disque compact

[en anglais : self-compacting concrete ; self-consolidating concrete ; SCC ; self-placing concrete] un béton autoplaçant : un béton très fluide, mis en place par gravité, sans nécessiter de vibration.

[en anglais : gravel compacted column ; compacted column] une colonne ballastée : une cavité forée dans un sol argileux puis remplie de graviers ou de cailloux pour améliorer la capacité portante du sol.

elle, il est compactable : que l'on peut compacter.

un compactage : l'action de compacter des ordures ménagères, du béton, un sol,....

un compactage ou une compaction du sol : ce qui se produit sous une pression extérieure, peut créer des couches imperméables dans le sol qui limitent les cycles de nutriments et de l’eau et réduit ou empêche les échanges gazeux entre l’atmosphère et le sol.

un décompactage

une compacte : une automobile.

compactement : d'une façon compacte.

compacter : rendre plus compact, plus dense.

décompacter un fichier informatique : lui rendre sa taille normale, le décompresser.


un compacteur :

  • un engin de travaux publics ;

  • un appareil pour la collecte des ordures ménagères.

Le mot compact est emprunté au latin classique compactus « bien assemblé, où toutes les parties se tiennent » participe passé de compingere « fabriquer par assemblage ».

Le nom (une) nastie vient du grec ν α σ τ ο ́ ς « compact, solide ».



compaction

une compaction :

  • en géologie, l'effet de la charge des matériaux rocheux sur les sédiments ;

  • une densification, une transformation en état compact due à une compression ou à un traitement thermomécanique ;

  • une compression par réduction de volume d'un fichier de logiciel.


Ce nom est emprunté au latin compactio, compactionis « assemblage, parties assemblées entre elles » et, comme terme de géologie et géophysique, probablement emprunté à l'anglais compaction attesté dans cet emploi dès 1926.



compagne, compagnie, compagnon, compagnonnage, compagnonne, compagnonner, compagnonnique

A. une compagne, un compagnon :

  • celle, celui qui partage les occupations, les aventures, le sort d'une autre personne ;

  • celle, celui qui aide et console une autre personne ;

  • une épouse ou une concubine ; un époux ou un concubin ;

  • une espèce qui accompagne les espèces caractéristiques d’une biocœnose.

une compagnie :

  • le fait d'être d'une manière habituelle ou occasionnelle auprès d'une personne ;

  • un groupe de plusieurs personnes ;

  • un groupe animal composé des parents et des jeunes de l'année, restant parfois jusqu’à la période de reproduction suivante ;

  • en savoir plus : CNRTL .

une compagnie à bas prix : [tourisme - transports et mobilité / transport aérien] une compagnie aérienne dont l'offre commerciale repose principalement sur les tarifs les plus bas possible, obtenus en réduisant les coûts d'exploitation, notamment ceux qui sont liés aux conditions d'utilisation des appareils et aux services proposés aux passagers. On trouve aussi le terme « compagnie à bas coûts ». En anglais : low cost airline ; low cost company ; low fare airline. Voir aussi : à coûts réduits, Recommandation sur les équivalents français à donner à l'expression low cost. Journal officiel de la République française du 07/06/2007. 

une compagnie de transport régional ou compagnie régionale : [transports et mobilité] En anglais : commuter airline. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une (compagnie) majeure ou grande compagnie : [transports et mobilité / transport aérien] une compagnie caractérisée par l'importance de son chiffre d'affaires, par celle de son réseau et l'importance des moyens humains et techniques dont elle dispose, et qui occupe de ce fait une place prépondérante sur le marché. En anglais : major. Journal officiel de la République française du 02/12/1997.

une compagnie pétrolière internationale ou CPI, société pétrolière multinationale, SPM : [pétrole et gaz] une société pétrolière dont la majorité du capital est détenue par des intérêts privés multinationaux. En anglais : international oil company ; IOC. Journal officiel de la République française du 03/04/2014. 

une compagnie pétrolière nationale ou CPN, société pétrolière nationale, SPN : [pétrole et gaz] une société pétrolière dont la majorité du capital est détenue ou contrôlée par un État. En anglais : national oil company ; NOC. Journal officiel de la République française du 03/04/2014.

un compagnonnage : la méthode de culture pratiquée par des générations de jardiniers avant la venue des pesticides chimiques consistant à cultiver ensemble des plantes dont le voisinage commun apportera à l'une ou l'autre un avantage.

B. un compagnon :

  • un ouvrier qui a fini son apprentissage mais travaille encore pour le compte d'un maitre ;

  • un ouvrier, un artisan, qui fait partie d'une société de gens de métier ;

  • un franc-maçon du grade immédiatement supérieur à celui d'apprenti.

un compagnonnage (2) :

  • des relations de compagnons ;

  • le fait d'avoir quelqu'un pour compagnon, d'être le compagnon ;

  • le temps pendant lequel un ouvrier, après son apprentissage, doit travailler comme compagnon chez un maitre ;

  • une association de solidarité entre ouvriers d'un même corps de métier ;

  • la réunion des ouvriers en différentes associations.

une compagnonne :

  • une compagne ; une femme laide, masculine.

compagnonner avec quelqu'un :

  • l'avoir pour compagnonne ou compagnon ;

  • vivre en compagnonne ou compagnon avec elle ou lui.

elle, il est compagnonnique : est relative, est relatif au compagnonnage, aux associations entre ouvriers.

Les trois premiers grades de la franc-maçonnerie possèdent les mêmes noms que ceux qui étaient autrefois en usage dans les communautés de métiers dans la plupart des pays d'Europe, pour désigner les trois états successifs de leurs membres : apprenti, compagnon et maître. Ce fait, allié à la revendication de l'Ordre maçonnique d'être une continuité organique des loges médiévales de tailleurs de pierre (maçons, au sens ancien du terme), est à l'origine d'un certain nombre de confusions, notamment en ce qui concerne la parenté entre la franc-maçonnerie spéculative et les compagnonnages de métiers, tout particulièrement en France. En savoir plus : Compagnons, Compagnonnages

Le nom (une) compagne vient du féminin de l'ancien français compain (compagnon, copain).

Le nom (une) compagnie est dérivé soit de l'ancien français compain (compagnon, copain), soit de l'ancien français compaign(i)e « compagnie » issu du latin populaire compania, dérivé de companio (compagnon).

Le nom (un) compagnon vient du bas latin companio (d'où compain devenu copain), companione(m) (d'où compagnon), formé du latin cum « avec » (con-) et de panis (pain), calque du mot germanique gahlaiba « compagnon » littéralement « celui qui partage le pain avec » formé du gothique ga- « avec » et hlaifs « pain ».

Le verbe accompagner est dérivé de compain.

L'adjectif falot (= pour une personne, qui est sans relief, sans intérêt, insignifiant voire comique ; pour une chose, qui est faible, vacillant, peu perceptible) est emprunté à la forme fallow, falow du moyen anglais fel(l)ow « partenaire, compagnon ».

Le nom (une) hétaïre (= une courtisane grecque d'un rang assez élevé ; une prostituée) est emprunté au grec ε ̔ τ α ι ́ ρ α « compagne, amie » en particulier « maitresse, courtisane » (par opposition à la femme légitime, γ υ ν η ́, et à la femme de mauvaise vie, π ο ́ ρ ν η), féminin de ε ̔ τ α ι ̃ ρ ο ς « compagnon ».

Le nom (une) hétairie ou hétérie (= une association généralement secrète et de caractère politique ; une société littéraire ou politique de la Grèce moderne) est emprunté au latin impérial hetaeria « confrérie, collège, association », lui-même du grec ε ̔ τ α ι ρ ε ι ́ α « association de camarades », en particulier à Athènes : « association politique », de ε ̔ τ α ι ̃ ρ ο ς « compagnon ».

Le nom (un) matelot (= un homme d'équipage à bord d'un navire ; un militaire de la Marine nationale ; un navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment) est emprunté au moyen néerlandais mattenoot, signifiant littéralement « compagnon de couche », deux matelots partageant autrefois un seul hamac.



comparabilité, comparable, comparablement

une comparabilité : la qualité de ce qui est comparable).

elle, il est comparable : peut faire l'objet d'une comparaison ; peut égaler, rivaliser d'intensité ou de valeur avec.

comparablement : par comparaison..

elle, il est incomparable : n'est pas comparable ; est unique en son genre.

incomparablement : de manière incomparable.



comparaison

une comparaison :

  • une mise en évidence des ressemblances et des différences ;

  • une figure de style qui consiste à établir explicitement un rapport de ressemblance entre deux réalités, en savoir plus : Office québécois de la langue française

en comparaison de, par comparaison à, avec : Dictionnaire des difficultés de la langue française

Le nom (une) parabole (1) (= un court récit dans lequel se cache un enseignement moral ou religieux ; un récit symbolique) est emprunté au latin ecclésiastique parabola, parabole « récit allégorique des livres saints sous lequel se cache un enseignement », en latin classique « comparaison, similitude », emprunté au grec π α ρ α β ο λ η ́ « comparaison ». Le nom (une) parabole (2) : une courbe géométrique) est emprunté au grec π α ρ α β ο λ η ́ « comparaison, rapprochement ; rencontre », également terme de mathématiques « parabole », dérivé de π α ρ α β α ́ λ λ ω « jeter quelque chose, jeter le long de, étendre le long de » (π α ρ α ́ « auprès de » et β α ́ λ λ ω « lancer, jeter »).



comparaitre, comparaître

comparaitre (anciennement : comparaître) :

  • se présenter en justice, personnellement ou par mandataire légalement admis, selon les formes prévues par la loi ;

  • se présenter devant un officier ministériel pour la rédaction d'un acte ;

  • se présenter devant quelqu'un ayant autorité.

je comparais, tu comparais, il comparait ou comparaît, nous comparaissons, vous comparaissez, ils comparaissent ;
je comparaissais ; je comparus ; je comparaitrai ou comparaîtrai ; je comparaitrais ou comparaîtrais ;
j'ai comparu ; j'avais comparu ; j'eus comparu ; j'aurai comparu ; j'aurais comparu ;
que je comparaisse, que tu comparaisses, qu’il comparaisse, que nous comparaissions, que vous comparaissiez, qu’ils comparaissent ;
que je comparusse, qu’il comparût, que nous comparussions ; que j'aie comparu ; que j'eusse comparu ;
comparais, comparaissons, comparaissez ; aie comparu, ayons comparu, ayez comparu ;
(en) comparaissant.

Le verbe comparaitre est une réfection d'après paraitre de l'ancien français comparoir, lui-même emprunté au latin médiéval juridique comparere (en latin classique « se montrer, apparaître ») avec la désinence d'après l'ancien français paroir issu de parere « apparaitre ».



comparant

une comparante, un comparant : celle, celui qui comparait en justice ou devant un officier ministériel.

une partie comparante, un accusé comparant

elle est non-comparante, il est non-comparant : ne se rend pas à une assignation en justice.

une non-comparante, un non-comparant : celle, celui qui ne comparait pas en justice.

Le mot comparant vient du participe présent de comparoir, forme ancienne de comparaitre.



comparateur, comparatif, comparatisme, comparatiste, comparativement

elle est comparatrice, il est comparateur : aime chercher des différences et des ressemblances.

un comparateur :

  • un instrument de précision pour comparer une cote d'une pièce à celle d'un étalon ;

  • un outil pour comparer, un moyen de comparer.

elle est comparative, il est comparatif : sert à comparer, établit une comparaison entre deux ou plusieurs éléments.

une étude autocomparative : une étude épidémiologique menée sur un groupe de personnes, au cours de laquelle on compare l'état d'une même personne avant, pendant et éventuellement après l'administration d'un traitement, ou de plusieurs traitements successifs, afin d'en étudier les effets. L'étude autocomparative se distingue de l'étude croisée par l'absence de tirage au sort pour l'attribution des traitements étudiés. En anglais : self-controlled case series study (SCCS), self-controlled study.

un comparatif : une comparaison, un moyen pour mettre en évidence les différences.

le comparatif (en grammaire).

un comparatisme : un point de vue, une méthode scientifique consistant à étudier une science d'une manière comparative.

une, un comparatiste :

  • une, un spécialiste d'une science étudiée selon la méthode comparative ;

  • une, un spécialiste de la grammaire comparée, de la littérature comparée.

elle, il est comparatiste : appréhende, étudie une science selon la méthode comparative, spécialement selon le point de vue de la littérature comparée.

comparativement : par comparaison.



comparé, comparer

une science, une discipline, une étude comparée : qui consiste à comparer.

comparer :

  • rapprocher pour mettre en évidence des rapports de ressemblance ou de différence ;

  • mettre en parallèle, égaler, faire rivaliser en intensité ou en valeur ;

  • rapprocher pour que soit mis en lumière un trait de ressemblance ou d'analogie.

Le participe passé du verbe comparer peut être utilisé comme adjectif en début de phrase. Il établit alors une comparaison entre le nom qui suit et le sujet de la proposition principale, avec lequel il s'accorde en genre et en nombre puisqu'il s'y rapporte.
Néanmoins, l'emploi adverbial du participe passé comparé à ou avec est un calque de l'anglais compared to ou with et doit être évité. On utilisera plutôt comparativement à, en comparaison avec, par comparaison avec, si on compare avec.
On peut construire le verbe comparer avec à ou avec : on dira ainsi comparer une chose à une autre ou comparer une chose avec une autre.

En savoir plus : Office québécois de la langue française.


Le verbe comparer est emprunté au latin classique comparare.

Le nom (une) conférence est emprunté au latin médiéval conferentia « confrontation ; réunion », du latin conferre « rapprocher » en particulier « mettre en commun des propos » « comparer », voir aussi le verbe conférer.



comparse

une, un comparse :

  • un personnage jouant un rôle muet ou un rôle insignifiant dans les représentations scéniques ;

  • celle, celui qui ne joue qu'un rôle très effacé dans une affaire, dans une société ;

  • un caractère falot ;

  • une, un complice ne jouant généralement qu'un rôle secondaire.

Le nom (un) comparse est emprunté à l'italien comparsa, d'abord « apparition », de comparire (en latin vulgaire comparire, en latin classique comparēre, en ancien français comparoir devenu comparaitre.



compartiment, compartimentage, compartimentation, compartimenté, compartimenter

un compartiment :

  • une division cloisonnée d'une pièce, d'un meuble, d'un récipient ;

  • une catégorie, une partie ;

  • une division formée par la disposition régulière de lignes droites ou courbes ;

  • une des parties d'une voiture de chemin de fer.

un compartiment (coupe-feu) : [habitat et construction] un volume protégé par des parois coupe-feu. En anglais : box. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un compartiment de propulsion : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] la partie d'un véhicule spatial où se trouvent groupés les moteurs et certains organes de pilotage. On rencontre aussi le terme « baie de propulsion », qui n'est pas recommandé. En anglais : engine bay ; motor bay ; propulsion bay. Journal officiel de la République française du 18/04/2001. 

un compartiment individuel : [transports et mobilité / transport ferroviaire] un compartiment de voitures-lits aménagé pour une seule personne. En transport maritime, on utilise le terme « cabine individuelle ». En anglais : single Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un compartimentage : l'action de compartimenter ; le résultat de cette action.

une compartimentation :

  • l'action de compartimenter ; le résultat de cette action ;

  • une segmentation, un partage.

elle est compartimentée, il est compartimenté :

  • est divisé(e) à l'aide de cloisons ;

  • est délimité(e).

compartimenter :

  • diviser en compartiments ou en catégories ;

  • diviser une surface de terrain en la délimitant.

Le nom (un) compartiment est emprunté à l'italien compartimento, dérivé de compartire « partager, diviser », du bas latin compartiri (compartiteur).

Le nom (une) locule (= une petite loge, une petite alvéole que l'on trouve en nombre variable dans les fruits ou dans les anthères) est emprunté au latin loculus « compartiment, cellule », diminutif de locus (lieu).



compartiteur

un compartiteur : celui des juges qui avait ouvert un avis contraire à celui du rapporteur, et sur l'avis duquel la compagnie s'était partagée.

Le nom (un) compartiteur est dérivé du radical de compartitus, participe passé du bas latin compartiri « partager avec ».



comparution

une comparution : l'action de comparaitre en justice ou devant un officier ministériel.

une non-comparution : le fait de ne pas comparaitre en justice.

Le nom (une) comparution est dérivé de comparaitre d'après le participe passé comparu.



compas

A. un compas :

  • un instrument servant à prendre ou à reporter des mesures, à tracer des cercles, composé de deux branches, dont l'une se termine par une pointe en métal et l'autre peut porter une pointe, un crayon ou un tire-ligne ;

  • une mesure, une évaluation.

le ou les compas : les jambes.

une ouverture de compas : une ouverture d'esprit, une largeur de vues.

faire quelque chose par compas ou au compas : avec exactitude, rigueur, minutie.

avoir le compas dans l'œil : estimer, à première vue mais précisément, une dimension.


B. un compas : une boussole de navigation.

partir de tous les points du compas ou faire le tour du compas : pour le vent, souffler de tous les points de l'horizon.

un compas magnétique : un compas basé sur le champ magnétique de la terre.

un gyrocompas ou compas gyroscopique : un dispositif gyroscopique employé comme instrument de navigation parce qu'il possède la propriété d'indiquer le nord.

Le nom (un) compas est un déverbal de compasser.



compassé, compassement, compasser

elle est compassée, il est compassé :

  • est mesuré(e) au compas ;

  • est faite ou fait comme au compas, avec régularité, symétrie ;

  • est réglé(e) minutieusement, codifié(e), ne laisse aucune place à l'imprévu ;

  • est mesuré(e), étudié(e), retenu(e) dans de strictes limites ;

  • bannit toute spontanéité, toute vivacité.

une compassée, un compassé : celle, celui qui ne laisse aucune place à la spontanéité, à la vivacité.

un compassement :

  • l'action de mesurer avec un compas ;

  • une raideur, une affectation ; une mesure, une modération.

compasser :

  • prendre, reporter des mesures avec un compas ;

  • faire quelque chose avec exactitude, régularité, symétrie ;

  • régler minutieusement ;

  • mesurer, peser ses mots.

Le verbe compasser vient du bas latin compassare « mesurer avec le pas » dérivé de passus (un pas).



compassion, compassionnel, se compassionner

une compassion :

  • un sentiment qui incline à partager les maux et les souffrances d'autrui ;

  • une fête liturgique.

elle est compassionnelle, il est compassionnel :

  • est accordé(e) par compassion ;

  • est destiné(e) à susciter un sentiment de compassion.

une saturation compassionnelle : l'épuisement de la capacité de compassion de l’opinion publique, qui survient quand on fait appel à elle de façon récurrente et insistante. En anglais : compassion fatigue.

se compassionner : éprouver de la compassion, s'attendrir.

Le nom (une) compassion est emprunté au latin chrétien compassio « action de souffrir avec, compassion, pitié », dérivé de compatior (compatir).



compatibilité

une compatibilité :

  • l'état d'une chose pouvant s'accorder à une autre ;

  • en savoir plus : CNRTL ;

  • [biologie / génie génétique] la capacité de deux plasmides à coexister de façon stable à l'intérieur d'un hôte commun. En anglais : compatibility. Voir aussi : plasmide. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une compatibilité alimentaire : [alimentation - matériaux] la capacité d’un matériau à être mis en contact avec un aliment sans transfert de molécules dommageable à la qualité et à l’innocuité de l’aliment. La compatibilité alimentaire d’un matériau dépend de ses qualités intrinsèques, de ses conditions d’utilisation, ainsi que de l’aliment qui est à son contact. On trouve aussi le terme « alimentarité ». En anglais : food compatibility. Voir aussi : innocuité des aliments. Journal officiel de la République française du 18/06/2017. 

une compatibilité électromagnétique : [défense / matériel] la propriété d'un système, d'un équipement ou d'un dispositif, qui lui permet de fonctionner à plein rendement en présence d'un rayonnement électromagnétique donné, avec une marge de sécurité donnée, sans qu'il y ait perte de performance imputable au rayonnement reçu, ou perte inacceptable de performance d'un matériel attribuable au rayonnement émis. En anglais : electromagnetic compatibility. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une biocompatibilité :

  • la capacité d’un matériau inerte d’être toléré d’une façon durable à l’intérieur des tissus vivants ;

  • la capacité de deux éléments vivants, tissus ou organismes, de s’accepter l’un l’autre sans réaction antigénique de l’un par rapport à l’autre.

une hémocompatibilité : la compatibilité d’un matériel avec le sang.

une histocompatibilité : le degré de similitude des caractères antigéniques des tissus d’un donneur et d’un receveur déterminant l’acceptation ou le rejet des allogreffes.

un complexe majeur d'histocompatibilité ou CMH : [biologie / génie génétique] la région du génome des vertébrés regroupant l'information génétique qui code des protéines présentes sur la face externe de la membrane plasmique, responsables de la reconnaissance du soi et permettant la réponse immunitaire. Les protéines codées par le complexe majeur d'histocompatibilité sont spécifiques de chaque individu. Le rejet d'une greffe de tissus ou d'organes est dû notamment à des différences trop importantes entre les complexes majeurs d'histocompatibilité de deux individus. En anglais : major histocompatibility complex (MHC). Voir aussi : apprêtement de l'antigène, présentation de l'antigène. Journal officiel de la République française du 9 avril 2022. Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel du 22 septembre 2000.

une incompatibilité :

  • le caractère ou l'état de ce qui est incompatible ;

  • une contradiction, une opposition, une impossibilité ;

  • le fait de ne pas pouvoir être mélangés, de ne pas se tolérer mutuellement, de ne pas pouvoir coexister, s’entendre, s’accorder.



compatible

elle, il est compatible :

  • est susceptible de s'accorder avec ;

  • est conciliable.

elle, il est hémocompatible : a un groupe sanguin compatible avec un ou d'autres groupes.

elle, il est incompatible :

  • n'est pas compatible ;

  • ne peut pas coexister ;

  • a mauvais caractère ;

  • ne peut pas être utilisé(e) ou réalisé(e) en même temps.

Le mot compatible est emprunté au latin médiéval compatibilis dérivé du radical du latin compati « être compatible avec » développé en latin médiéval d'après pati « admettre, permettre ».



compatir, compatissance, compatissant, compatissement

compatir :

  • éprouver un sentiment de compassion ;

  • prendre part, superficiellement, à la douleur de quelqu'un.

je compatis, tu compatis, il compatit, nous compatissons, vous compatissez, ils compatissent ;
je compatissais ; je compatis ; je compatirai ; je compatirais ;
j'ai compati ; j'avais compati ; j'eus compati ; j'aurai compati ; j'aurais compati ;
que je compatisse, que tu compatisses, qu'il compatisse, que nous compatissions, que vous compatissiez, qu'ils compatissent ;
que je compatisse, qu'il compatît, que nous compatissions ; que j'aie compati ; que j'eusse compati ;
compatis, compatissons, compatissez ; aie compati, ayons compati, ayez compati ;
(en) compatissant.

une compatissance : un sentiment de compassion.

des compatissances : l'action de compatir.

elle est compatissante, il est compatissant :

  • incline à la compassion ;

  • manifeste de la compassion.

un compatissement : l'action de compatir.

Le verbe compatir est emprunté au bas latin compati « souffrir avec, prendre part aux souffrances de » dérivé de pati (pâtir).

Voir aussi une compassion (ci-dessus).



compatriote, compatriotique, compatriotisme

une, un compatriote :

  • celle, celui qui est issu(e) du même pays ;

  • celle, celui qui a la même patrie ;

  • celle, celui qui est originaire de la même région, de la même localité qu'une autre personne.

elle, il est compatriotique : se rapporte à un compatriote, à des compatriotes.

un compatriotisme : l'état, les sentiments de compatriote.

Le nom (un) compatriote est emprunté au bas latin compatriota, dérivé de patriota (patriote), probablement calqué sur le grec σ υ μ π α τ ρ ι ω ́ τ η ς.



compendieusement, compendieux, compendium

compendieusement :

  • en résumant l'ensemble ;

  • en abrégé, mais sans rien omettre d'essentiel.

elle est compendieuse, il est compendieux :

  • résume un ensemble de connaissances ;

  • est brève, concise mais néanmoins complète ; est bref, concis, mais néanmoins complet ;

  • est concise ou concis, s'exprime en peu de mots tout en n'omettant rien d'essentiel.

un compendium :

  • un résumé de l'ensemble d'une science, d'une doctrine ;

  • une brève synthèse d'une totalité.

À l'origine du Compendium, il y a bien entendu le plaisir de présenter une collection d'instruments scientifiques anciens appartenant souvent au domaine de l'Enseignement, mais il y a aussi le désir de faire connaître ou reconnaître les plus modestes d'entre eux comme, par exemple, les microscopes Stanhope. Ce sont des petits instruments oubliés ou méconnus que l'on retrouve aujourd'hui à l'étalage des vide-greniers et des brocantes. Et il suffit de s'attarder sur ces objets pour se rendre compte de l'ingéniosité dont ont fait preuve leurs créateurs. En savoir plus : Le compendium, par Albert Balasse.

Le mot compendieux est emprunté au latin impérial compendiosus « abrégé, raccourci », dérivé de compendium qui avait pour sens en latin médiéval « résumé sommaire » et en latin classique « abréviation ».



compénétration, compénétrer

une compénétration : une pénétration mutuelle, une liaison intime entre des personnes ou des choses.

compénétrer :

  • pénétrer profondément ;

  • imprégner, influencer.

je compénètre, tu compénètres, il compénètre, nous compénétrons, vous compénétrez, ils compénètrent ;
je compénétrais ; je compénétrai ; je compénètrerai ou compénétrerai ; je compénètrerais ou compénétrerais ;
j'ai compénétré ; j'avais compénétré ; j'eus compénétré ; j'aurai compénétré ; j'aurais compénétré ;
que je compénètre, que tu compénètres, qu'il compénètre, que nous compénétrions, que vous compénétriez, qu'ils compénètrent ;
que je compénétrasse, qu'il compénétrât, que nous compénétrassions ; que j'aie compénétré ; que j'eusse compénétré ;
compénètre, compénétrons, compénétrez ; aie compénétré, ayons compénétré, ayez compénétré ;
(en) compénétrant.

se compénétrer : se pénétrer mutuellement.

elles se compénètrent, ils se compénètrent, elles se sont compénétrées, ils se sont compénétrés,...

Ces mots sont dérivés de pénétration et pénétrer.



compensable

elle, il est compensable : peut être compensé(e).



compensateur

elle est compensatrice , il est compensateur :

  • constitue une compensation ;

  • contrebalance et corrige un effet par un autre.

un repos compensateur : la durée séparant une extrasystole du cœur de la contraction cardiaque normale qui la suit.

un compensateur :

  • un mécanisme destiné à contrebalancer en les corrigeant les effets perturbateurs ou les déficiences qui peuvent entraver le bon fonctionnement d'un appareil ou d'un dispositif ;

  • [défense - aéronautique] un volet auxiliaire monté au bord de fuite d'une gouverne en vue de réaliser une compensation aérodynamique. Il peut être fixe, commandé ou automatique. En anglais : flettner ; tab. Voir aussi : compensation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un compensateur à ressort : [défense - aéronautique] un volet compensateur d'une gouverne muni d'un ressort. En anglais : spring tab. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un (pendule) compensateur



compensation

une compensation :

  • l'action, le fait de compenser, de réaliser ou de rétablir l'équilibre entre deux choses complémentaires ou antagonistes ;

  • ce qui compense un inconvénient, un désavantage, etc. ;

  • une contrepartie, un dédommagement ;

  • en ophtalmologie, un processus sensoriel ou moteur de suppléance qui tend à contrebalancer complètement ou partiellement les effets d’une perturbation de l’oculomotricité ou de la vision binoculaire ;

  • en psychiatrie, un processus inconscient par lequel un sujet essaye de suppléer à un manque tel qu’une frustration, une infirmité, une carence ou, plus généralement, un sentiment d’infériorité, par des satisfactions substitutives gratifiantes ;

  • [défense - aéronautique] une correction de l'effet des réactions aérodynamiques sur les gouvernes d'un avion en vue de réduire les efforts sur les commandes de vol généralement obtenue à l'aide de surfaces auxiliaires appelées « compensateurs ». En anglais : trim. Voir aussi : assiette, compensateur, équilibrage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une compensation avec déchéance du terme : [finance] une clause d'une convention prévoyant la déchéance du terme de l'ensemble des obligations réciproques régies par le contrat en cas de défaillance de l'une des parties et le paiement du solde net de ces obligations. En anglais : close-out netting. Voir aussi : clause de forfait. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

une compensation des émissions de gaz à effet de serre ou compensation des GES : [environnement - énergie] l'ensemble des mesures techniques ou financières permettant de contrebalancer, en partie ou en totalité, les émissions, dans l’atmosphère, de gaz à effet de serre d’origine anthropique qui n’ont pu être évitées. La compensation des émissions de gaz à effet de serre se fonde sur le fait qu’une quantité donnée de gaz à effet de serre émis en un lieu peut être compensée par l’absorption ou la réduction d’une émission de quantité équivalente de gaz à effet de serre en un autre lieu. Quand la compensation concerne les émissions de dioxyde de carbone, on parle de « compensation des émissions de dioxyde de carbone » ou de « compensation carbone » (en anglais : carbon compensation). Voir aussi : absorption anthropique de carbone, décarbonation, effet de serre, marché des émissions de gaz à effet de serre, neutralité en matière de gaz à effet de serre, puits de carbone. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

une compensation monétaire de groupe ou CMG : [finance] la technique d'optimisation de la trésorerie d'un groupe, principalement à l'égard du risque de change, et consistant à compenser les dettes et créances, par devises, à l'intérieur du groupe. En anglais : netting. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une compensation sans déchéance du terme : [finance] une clause d'une convention prévoyant des obligations réciproques par solde net au fur et à mesure de leur exigibilité. En anglais : on-going netting. Journal officiel de la République française du 12/05/2000.

un antiripage ou une compensation de force centripète, une chambre de compensation, un satellite sans trainée ou satellite à compensation de trainée, voir : France Terme.

une compensation écologique : [environnement / aménagement du territoire] un ensemble d'actions en faveur de l'environnement permettant de contrebalancer les dommages causés par la réalisation d'un projet qui n'ont pu être évités ou limités. La compensation écologique peut consister en la protection d'espaces naturels, la restauration, la valorisation ou la gestion dans la durée d'habitats naturels. En anglais : environmental offset ; offset. Voir aussi : mesure compensatoire, opérateur de compensation écologique, ratio de compensation écologique, site naturel de compensation écologique. Journal officiel de la République française du 04/02/2010.

un opérateur de compensation écologique : un opérateur qui constitue un ensemble de sites naturels de compensation écologique afin de les vendre à des maîtres d’ouvrage devant compenser les dommages causés à l’environnement par leurs projets.

un ratio de compensation (écologique) : le rapport entre la surface des milieux qui doivent être sauvegardés, réhabilités ou restaurés et celle des milieux endommagés par un projet, dans le cadre d’une compensation tenant compte de l’évolution écologique probable des écosystèmes considérés. L’estimation de la surface des milieux qui doivent être sauvegardés prend en compte la qualité et la complexité des écosystèmes endommagés ; elle doit aussi intégrer leurs fonctions écologiques dans le processus de sauvegarde, de réhabilitation ou de restauration, ainsi que les perspectives de réussite à long terme de l’action de compensation. En anglais : compensation ratio.

un site (naturel) de compensation (écologique) : une réserve foncière d’habitats naturels ayant bénéficié d’une opération de sauvegarde, de réhabilitation ou de restauration écologiques de la part d’un opérateur de compensation écologique pour être proposés ultérieurement à des maîtres d’ouvrage qui doivent compenser les dommages causés à l’environnement par leurs projets. Un site naturel de compensation écologique doit présenter des fonctions écologiques équivalentes à celles de la zone endommagée ; il peut se trouver à proximité ou à distance des zones qui subissent les dommages. On trouve aussi le terme « banque d’actifs naturels », qui n’est pas recommandé.

un contrat de compensation à l'exportation ou une compensation à l'export : un contrat par lequel une entreprise exportatrice accorde une contrepartie financière, industrielle ou commerciale à un pays importateur ou à une entreprise de ce pays. Le contrat de compensation à l'exportation peut porter, par exemple, sur un octroi de crédit, un transfert de technologie ou de compétences, une sous-traitance ou une mutualisation des réseaux commerciaux. En anglais : offset (agreement), offset contract.


une décompensation : une altération progressive ou brutale de l’état de santé survenant au cours de l’évolution de diverses maladies jusque là latentes ou bien tolérées après la disparition des processus de suppléance.

une hypercompensation : une activité compensatoire dont l'intensité dépasse le but à atteindre.

une surcompensation : en psychiatrie, un processus par lequel un sujet tente d’effacer un vécu d’infériorité, de culpabilité, d’échec, en obtenant une satisfaction ou une revanche, notamment en s’efforçant de renverser la situation sur le terrain même.

Le nom (une) compensation est emprunté au latin classique compensatio « compensation, balance (commerciale) ; équilibre ».



compensatoire

elle, il est compensatoire : établit ou constitue une compensation.



compensé, compenser

un gouvernail compensé : dont l'axe de rotation est situé en un point intermédiaire entre l'avant et l'arrière du safran.

une affection compensée, une lésion compensée : dont les effets pathologiques sont neutralisés par les réactions de l'organisme.

un compas compensé : dont les variations dues à l'action des masses métalliques de l'avion ou du bateau sont corrigées.

une semelle à talon compensé ou semelle compensée : une semelle à base plate, formant un seul bloc avec le talon haut.

un trouble compensé : se dit d’un trouble oculomoteur maintenu complètement ou partiellement latent par les mécanismes de compensation sensorielle et motrice.

elle est décompensée, il est décompensé : se dit d’une manifestation pathologique privée des processus de compensation.



compenser :

  • faire équilibre à un fait ou un effet, généralement négatif ou défavorable, par un effet opposé ;

  • indemniser ;

  • en savoir plus : Au cœur du français.


décompenser :

  • réagir inhabituellement suite à une tension nerveuse ;

  • ne plus avoir de mécanismes régulateurs face à une maladie.

Le verbe compenser est emprunté au latin classique compensare « mettre en balance, contre-balancer, compenser ».



compérage, compère

A. un compérage :

  • le fait d'être compères ;

  • un lien spirituel existant entre le parrain et la marraine d'une part, entre les parents de l'enfant et le parrain ou la marraine d'autre part.

un compère :

  • le père de l'enfant par rapport au parrain ou à la marraine ;

  • le parrain d'un enfant par rapport à la marraine ou aux parents.


B. un compérage :

  • des relations de compères, de personnes associées secrètement ou tacitement dans une action douteuse ou dans une entreprise lucrative ;

  • un copinage.

un compère :

  • celui qui participe à l'action d'une autre personne et se trouve généralement lié à elle par des rapports de complicité ou de connivence ;

  • un personnage rusé, habile et souvent peu scrupuleux ;

  • le partenaire d'un acteur, d'un clown, d'un illusionniste, d'un bateleur ;

  • l'un des deux personnages d'une revue de music-hall, qui avec la commère, anime le spectacle, présente les personnages, assure l'enchainement des scènes, etc. ;

  • une personne avec qui l'on a des rapports de familiarité ;

  • un ami, un compagnon ;

  • un homme d'un commerce agréable, gai, plein d'entrain.

Le nom (un) compère vient du latin chrétien compater « compère, parrain ». Voir aussi : commère (ci-dessus).



compère-loriot

A. un compère-loriot ou loriot : un oiseau.

B. un compère-loriot ou compère ou loriot : un orgelet, un petit furoncle qui se forme sur le bord de la paupière.



compétemment

compétemment : de manière compétente.

incompétemment :

  • d'une manière incompétente ;

  • sans compétence.



compétence

une compétence :

  • l'aptitude d'une autorité publique à effectuer certains actes ;

  • le pouvoir d'une juridiction de connaitre d'un procès, de la juger, voir : Office québécois de la langue française ;

  • la capacité que possède une personne de porter un jugement de valeur dans un domaine dont elle a une connaissance approfondie ;

  • un système de règles grammaticales ;

  • en microbiologie, un état naturel ou obtenu artificiellement au laboratoire qui permet l’entrée d’ADN étranger dans une bactérie au cours de la transformation ;

  • en psychiatrie : la capacité active du nourrisson à utiliser ses aptitudes sensorielles et motrices pour agir ou tenter d’agir sur son environnement.


une compétence génétique : [biologie / génie génétique] l'état d'une cellule qui permet la pénétration d'un acide nucléique étranger. Cet état peut exister naturellement ou être obtenu expérimentalement. En anglais : genetic competence. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une immunocompétence : la propriété d’agent de l’immunité acquise par certaines cellules dérivées de la moelle osseuse et peuplant les tissus lymphoïdes.

une incompétence : un manque de compétence, de connaissances ou d'habileté ; une inaptitude d'une autorité publique à accomplir un acte juridique.

une omnicompétence : une connaissance approfondie de toutes choses.

Selon les sens, le nom (une) compétence est emprunté au bas latin competentia « proportion, juste rapport » ou emprunté à l'anglo-américain competence.



compétent, compéter

elle est compétente, il est compétent :

  • appartient, revient à quelqu'un en vertu d'un droit ;

  • a la compétence requise pour effectuer certains actes ;

  • a une connaissance approfondie d'une matière lui conférant la capacité d'en bien juger.

elle est immunocompétente, il est immunocompétent :

  • est susceptible d'intervenir dans les processus immunitaires ;

  • se dit d’un sujet dont le système immunitaire fonctionne normalement.

elle est incompétente, il est incompétent :

  • n'est pas compétente ou compétent ;

  • n'est pas qualifié(e), capable.

une incompétente, un incompétent : celle, celui qui n'a pas les aptitudes ou les capacités nécessaires.


compéter :

  • être de la compétence de ;

  • appartenir, revenir à quelqu'un en vertu d'un droit.

je compète, tu compètes, il compète, nous compétons, vous compétez, ils compètent ;
je compétais ; je compétai ; je compèterai ou compéterai ; je compèterais ou compéterais ;
j'ai compété ; j'avais compété ; j'eus compété ; j'aurai compété ; j'aurais compété ;
que je compète, que tu compètes, qu'il compète, que nous compétions, que vous compétiez, qu'ils compètent ;
que je compétasse, qu'il compétât, que nous compétassions ; que j'aie compété ; que j'eusse compété ;
compète, compétons, compétez ; aie compété, ayons compété, ayez compété ;
(en) compétant.

Le mot compétent est emprunté au bas latin competens « qui convient, qui est compétent », participe passé de competere (compéter) « être propre à, convenir à, appartenir à » (proprement « aller, tendre vers un même point »).



compétiter, compétiteur, compétitif, compétition, compétitionner, compétitivité, compétitorial

Compétiter est un hybride du verbe anglais to compete « être en concurrence avec ; concourir », et des noms français compétition et compétiteur. Ce verbe est assez étrange pour n’être employé, jusqu’à présent, qu’à l’infinitif, mais, même à ce mode, il convient de le bannir et de le remplacer par une des nombreuses formes déjà en usage qu’offre le français. En savoir plus : Académie française.

une compétitrice, un compétiteur :

  • un individu ou un groupe qui rivalise avec d'autres dans la poursuite d'un même but ;

  • une joueuse, un joueur ou une équipe qui dispute une épreuve sportive.

un compétiteur : [biologie - agriculture] un animal ou une plante de la même espèce ou d'une espèce différente de celle de ses voisins, qui entre en concurrence avec eux pour l'exploitation d'une ou de plusieurs ressources de leur milieu. En anglais : competitor. Voir aussi : compétition, métabolite secondaire. Journal officiel de la République française du 06/07/2008.

En français, compétiteur et concurrent, tous deux issus du latin, sont depuis très longtemps des synonymes au sens général de « personne ou groupe qui rivalise avec d’autres poursuivant le même but ». Les deux noms sont aussi synonymes dans le domaine plus spécifique du sport.
Quant à leur usage dans le domaine commercial, si concurrent est bien dégagé dans ce sens dans les ouvrages de référence, compétiteur n’est accepté que par certains, alors qu’il est considéré par d’autres comme un emprunt à l’anglais
competitor, qui vient inutilement s’ajouter à concurrent.
En savoir plus : Office québécois de la langue française
.

elle est compétitive, il est compétitif :

  • se rapporte à la compétition ;

  • où il y a possibilité de compétition ;

  • est susceptible d'affronter la compétition.

L’adjectif compétitif et son dérivé compétitivité sont aujourd’hui répertoriés dans les ouvrages de référence, de langue générale ou spécialisée. Ce ne fut pourtant pas toujours le cas : compétitif a d’abord été critiqué comme un emprunt inutile à l’anglais, d’après competitive, mais il a donné le terme compétitivité qui, lui, a fait sa place dans le vocabulaire du commerce, sans susciter de condamnation. On peut penser que l’intégration en français du terme compétitivité, sans équivalent dans la famille de concurrence, a pu contribuer à l’acceptation de compétitif à côté de concurrentiel.
En principe, les adjectifs compétitif et concurrentiel ne sont pas synonymes dans tous les contextes.
En savoir plus : Office québécois de la langue française .

une compétition :

  • une lutte, une rivalité simultanée de plusieurs personnes ou groupes de personnes dans la poursuite d'un même but ;

  • une interaction concurrente entre deux ou plusieurs corps ou organismes vivants pour l'accaparement des ressources d'un milieu donné ;

  • une lutte, une rivalité commerciale pour conquérir les marchés ;

  • une épreuve sportive mettant en concurrence plusieurs joueurs ou équipes ;

  • [biologie - agriculture] la concurrence existant entre des individus d'une même espèce ou des individus d'espèces différentes qui utilisent les mêmes ressources nutritives ou énergétiques de leur milieu. La compétition peut entraîner l'élimination d'une ou de plusieurs espèces, ce qui modifie la communauté d'un biotope. En anglais : competition. Voir aussi : biotope, compétiteur, espèce envahissante. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.


Dans leur acception générale, compétition et concurrence sont synonymes pour parler d’une rivalité ou d’une lutte entre des personnes poursuivant un même but, même si, dans certains contextes, on préférera plutôt l’un à l’autre. En savoir plus : Office québécois de la langue française

compétitionner :

  • prendre part à une compétition sportive ;

  • être en compétition ;

  • se faire concurrence.

Le verbe compétitionner est un québécisme relativement récent. Il a d’abord été employé dans un contexte sportif puis, plus largement, s’est appliqué à une rivalité commerciale. Le mot est désormais consigné dans plusieurs ouvrages de référence et peut être employé sans restriction. D’autre part, selon le contexte, plusieurs synonymes peuvent lui être substitués, ne serait-ce que pour varier les formulations.
Quant à son origine, même si on ne peut écarter une possible influence de l’anglais
to compete – qui possède ces deux mêmes sens –, il reste que le verbe est bien formé, selon les règles du français, et que son sens est clair, notamment en raison de son lien formel avec le nom compétition, dont il est dérivé (de compétition + suffixe -er). En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

une compétitivité : l'aptitude d'un individu ou d'un groupe à affronter la concurrence.

elle est compétitoriale, il est compétitorial : fait l'objet d'une compétition.
elles sont compétitoriales, ils sont compétitoriaux

Le nom (une) compétition est emprunté à l'anglais competition « rivalité, compétition » spécialement dans le domaine du commerce et de la politique (lui-même emprunté au bas latin competitio « accord, compétition en justice ; candidature rivale »), le terme sportif usuel en anglais étant plutôt challenge.



compil, compilateur, compilatif, compilation, compile, compiler

une compil ou compile : une compilation, un assemblage de succès musicaux.

une compilatrice, un compilateur : celle, celui qui rassemble en un seul ouvrage des extraits provenant de sources différentes.

un compilateur : un programme informatique.

elle est compilative, il est compilatif : est relative, est relatif à une compilation.

une compilation :

  • l'action de compiler ;

  • un recueil de documents, de textes de divers auteurs, de chansons ou de morceaux musicaux ;

  • un livre fait d'emprunts, et de ce fait sans originalité propre ;

  • en informatique, la traduction d'un programme écrit en langage évolué en un programme équivalent en langage machine.


[en anglais : best of] une compilation : une sélection des meilleures chansons d'un chanteur, des meilleures musiques d'une époque, d'un rythme, d'une danse, rassemblées sur un album.

compiler :

  • rassembler en un seul ouvrage des extraits provenant de sources différentes ;

  • emprunter les idées, les passages d'un auteur, d'un ouvrage, pour en faire un recueil sans originalité ;

  • rassembler sur un même album les enregistrements d'un même musicien, sur un même thème, sur une même période ;

  • transformer un programme source écrit en langage symbolique en un programme objet écrit en langage machine.


Le nom (une) compilation est emprunté au latin classique compilatio « action de piller, larcin (spécialement dans le domaine littéraire) ».

Le verbe compiler est emprunté au latin classique compilare « piller quelque chose, dépouiller quelqu'un, plagier (un auteur) » puis « composer, écrire » en latin médiéval.



compisser, compisseur

compisser : souiller de son urine.

une compisseuse, un compisseur : celle, celui qui compisse.

Le verbe compisser est composé de com- et de pisser.



compitales

des compitales : des fêtes que les Romains célébraient, dans les carrefours, en l'honneur des dieux domestiques.

Le nom (des) compitales est formé sur le latin compitalia, nom des fêtes données en l'honneur des Lares des carrefours (de Compitales [Lares], dérivé de compitum, au pluriel compita « carrefour »).



complaignant, complaindre, complainte

la partie complaignante : qui se plaint en justice de quelque tort qu'il prétend qu'on lui a fait.

complaindre :

  • plaindre quelqu'un ;

  • témoigner de la compassion à quelqu'un.

je complains, tu complains, il complaint, nous complaignons, vous complaignez, ils complaignent ;
je complaignais ; je complaignis ; je complaindrai ; je complaindrais ;
j'ai complaint ; j'avais complaint ; j'eus complaint ; j'aurai complaint ; j'aurais complaint ;
que je complaigne, que tu complaignes, qu’il complaigne, que nous complaignions, que vous complaigniez, qu’ils complaignent ;
que je complaignisse, qu’il complaignît, que nous complaignissions ; que j'aie complaint ; que j'eusse complaint ;
complains, complaignons, complaignez ; aie complaint, ayons complaint, ayez complaint ;
(en) complaignant.

se complaindre : se plaindre à haute voix.

je me complains, tu te complains, il se complaint, nous nous complaignons, vous vous complaignez, ils se complaignent ;
je me complaignais ; je me complaignis ; je me complaindrai ; je me complaindrais ;
je me suis complainte, je me suis complaint ; je m'étais complainte, je m'étais complaint ; je me fus complainte, je me fus complaint ; je me serai complainte, je me serai complaint ; je me serais complainte, je me serais complaint ;
que je me complaigne, que tu te complaignes, qu’il se complaigne, que nous nous complaignions, que vous vous complaigniez, qu’ils se complaignent ;
que je me complaignisse, qu’il se complaignît, que nous nous complaignissions ; que je me sois complainte, que je me sois complaint ; que je me fusse complainte, que je me fusse complaint ;
complains-toi, complaignons-nous, complaignez-vous ; sois complainte, sois complaint, soyons complaintes, soyons complaints, soyez complainte(s), soyez complaint(s) ;
(en) se complaignant.


A. une complainte :

  • un chant plaintif ;

  • des lamentations ;

  • une chanson populaire à déroulement généralement tragique et ayant pour thème un sujet pieux ou les faits et gestes d'un personnage légendaire.

B. une complainte :

  • l'action de se plaindre en justice ;

  • une action possessoire introduite par celui qui est actuellement troublé dans sa possession.

Le verbe complaindre vient du latin vulgaire complangere formé de cum et de plangere (plaindre).

Le nom (une) complainte est formé sur le participe passé de complaindre.

complaire, complaisamment, complaisance, complaisant

complaire à quelqu'un : se rendre favorable aux désirs de quelqu'un.

je complais, tu complais, il complait, nous complaisons, vous complaisez, ils complaisent ;
je complaisais ; je complus ; je complairai ; je complairais ;
j'ai complu ; j'avais complu ; j'eus complu ; j'aurai complu ; j'aurais complu ;
que je complaise, que tu complaises, qu'il complaise, que nous complaisions, que vous complaisiez, qu'ils complaisent ;
que je complusse, qu'il complût, que nous complussions ; que j'aie complu ; que j'eusse complu ;
complais, complaisons, complaisez ; aie complu, ayons complu, ayez complu ;
(en) complaisant.

se complaire : trouver des satisfactions dans la pratique d'une chose ou la compagnie d'une personne.

je me complais, tu te complais, il se complait, nous nous complaisons, vous vous complaisez, ils se complaisent ;
je me complaisais ; je me complus ; je me complairai ; je me complairais ;
je me suis complu ; je m'étais complu ; je me fus complu ; je me serai complu ; je me serais complu ;
que je me complaise, que tu te complaises, qu’il se complaise, que nous nous complaisions, que vous vous complaisiez, qu’ils se complaisent ;
que je me complusse, qu’il se complût, que nous nous complussions ; que je me sois complu ; que je me fusse complu ;
complais-toi, complaisons-nous, complaisez-vous ; sois complu, soyons complu, soyez complu ;
(en) se complaisant.

Comme pour plaire et déplaire, aux temps composés, le participe passé "complu" reste invariable. Mais cette règle n'est pas toujours respectée par les auteurs.

complaisamment :

  • en faisant preuve d'obligeance, de gentillesse ;

  • en faisant preuve d'une satisfaction qui manque de retenue.

une complaisance :

  • un désir de faire plaisir, d'être agréable, de rendre service à autrui ;

  • des soins attentifs, de la délicatesse ;

  • une délectation, un contentement, une satisfaction.

par complaisance, de complaisance

avoir la complaisance de, abuser de la complaisance de quelqu'un : avoir ou abuser de la gentillesse, de la bonté, de l'amabilité.

une attestation de complaisance, un certificat de complaisance : une attestation, un certificat délivrés illégalement à une personne qui n'y a pas droit.

un billet de complaisance, un effet de complaisance : par lesquels on se déclare fictivement le débiteur de quelqu'un.

elle est complaisante, il est complaisant :

  • est bien disposé(e), favorable à l'égard d'autrui ;

  • fait preuve de gentillesse, d'amabilité ;

  • fait preuve d'indulgence, parfois coupable ;

  • veut ignorer ou favorise les intrigues galantes de quelqu'un ;

  • dénonce une satisfaction, un plaisir auxquels on s'attarde.

Le verbe complaire est emprunté au latin complacere, à l'époque classique « plaire », à l'époque chrétienne « se plaire à, mettre ses complaisances en ».

Le nom (une) complaisance est emprunté au latin chrétien complacentia « volonté de complaire ».

Le verbe morigéner (= former les mœurs de quelqu'un, instruire quelqu'un aux bonnes mœurs ; adresser des réprimandes à quelqu'un ; réprimander avec insistance et affectation, avec une sorte de pédantisme), se morigéner (= s'accuser soi-même et se promettre de se corriger) est emprunté au latin médiéval moriginatus, morigenatus « complaisant, docile », altération du latin classique morigeratus, morigerari « (être) complaisant pour (essayer de plaire à quelqu'un) » et qui a pris le sens de « rendu docile, éduqué » sous l'influence de morigerus « complaisant, docile, soumis ».



complant

un complant :

  • l'action de complanter ;

  • un plant de vignes ou d'arbres ;

  • un lieu planté de vignes ou d'arbres.

un bail à complant

complanter :

  • planter ensemble des espèces différentes ;

  • couvrir d'arbres, de plantations.

Le nom (un) complant est un terme des pays de Loire, emprunté au latin médiéval complantus « contrat par lequel un propriétaire cède une terre à un tenancier sous l'obligation de la planter en vigne dont chacun aura la moitié », de complantare qui prit le sens de « exploiter en vertu d'un contrat de complant ».

Le verbe complanter est emprunté au bas latin complantare littéralement « planter ensemble ».



complément, complémentaire, complémentairement, complémentarité, complémentation, complémenter

un complément : un élément nécessaire devant être intégré à un ensemble pour former un tout complet, de manière que rien d'essentiel ou d'utile ne lui manque.

un complément de service : [télécommunications / services] une fonction qui complète ou modifie les fonctions techniques de base d'un service de télécommunication. Le terme « service supplémentaire », qui était employé pour les réseaux analogiques, est tombé en désuétude. Le terme « facilité » est, en ce sens, un anglicisme déconseillé. En anglais : supplementary service. Voir aussi : réseau privé virtuel. Journal officiel de la République française du 02/03/2002.

elle, il est complémentaire : constitue le complément de quelque chose.

un complémentaire (en mathématiques.

une (retraite) complémentaire

complémentairement : d'une manière complémentaire.

une complémentarité : le caractère de ce qui est complémentaire.

une complémentation (en mathématiques ou en linguistique).

complémenter : en mathématiques, se compléter, être complément.

Le nom (un) complément est emprunté au latin classique complementum « ce qui complète » de complere « remplir, achever, parfaire ».



complet, complètement

elle est complète, il est complet :

  • possède tous les éléments qui la ou le constituent ;

  • dont tous les membres sont présents ;

  • possède toutes les caractéristiques de son genre sans exception ;

  • est à son degré maximum de perfection ;

  • est chargé(e), rempli(e) au maximum de sa contenance ;

  • est entièrement réalisé(e), est dans un état de complet achèvement.

elle est incomplète, il est incomplet :

  • n'est pas complète ou complet ;

  • ne comporte pas tous les éléments ;

  • n'est pas terminé(e).

un complet : un vêtement d'homme composé de trois pièces taillées dans le même tissu, à savoir veste, pantalon et gilet.

un complet-veston, un complet-jaquette

un incomplet : ce qui n'est pas complet.

complètement :

  • d'une manière complète ;

  • totalement, tout à fait.

incomplètement

L’adverbe complètement signifie « entièrement, tout à fait ». Il faut, pour ne pas l’affaiblir, éviter d’en faire un adverbe de phrase qui serait l’équivalent de « oui ». L’emploi d’un adverbe d’intensité pour donner plus de force à une réponse est un tic de langage et une mode dont on peut espérer qu’ils sont passagers et qu’ils disparaîtront bientôt. C’est d’ailleurs ce qui est arrivé à un autre adverbe d’intensité, absolument, dont on abusait naguère, une fois encore, à la place de « oui ». Académie française.

un complètement : l'action de compléter ; le résultat de cette action, un achèvement, un accomplissement.

un test de complètement ou de complétion (en psychologie).

Le mot complet est emprunté au latin classique completus, du participe passé de complere « remplir, compléter, achever ».



compléter

compléter :

  • rendre complet en ajoutant ce qui manque ;

  • rendre achevé, parfait, porter à la perfection en comblant les lacunes, les insuffisances.

[je complète, il complète, ils complètent, tu complètes]

se compléter :

  • former un tout harmonieux en s'unissant ;

  • être complété progressivement, devenir plus complet.

je complète, tu complètes, il complète, nous complétons, vous complétez, ils complètent ;
je complétais ; je complétai ; je complèterai ou compléterai ; je complèterais ou compléterais ;
j'ai complété ; j'avais complété ; j'eus complété ; j'aurai complété ; j'aurais complété ;
que je complète, que tu complètes, qu'il complète, que nous complétions, que vous complétiez, qu'ils complètent ;
que je complétasse, qu'il complétât, que nous complétassions ; que j'aie complété ; que j'eusse complété ;
complète, complétons, complétez ; aie complété, ayons complété, ayez complété ;
(en) complétant.

Le verbe compléter n'a qu'un sens en français, celui de « rendre complet ce qui était incomplet ». Ainsi, compléter une chose, c'est lui ajouter ce qui manque, en combler les lacunes. Employé au sens de « remplir » ou de « faire, exécuter, réaliser, accomplir », compléter est un anglicisme. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

On utilise parfois à tort les mots compléter et achever. En effet, ces deux mots prêtent à confusion puisqu’ils comportent un sens commun qui est celui de « finir, terminer ».
Le mot compléter signifie « rendre complet en ajoutant ce qui manque » et, au sens figuré, « rendre achevé, parfait, porter à la perfection en comblant les lacunes, les insuffisances ».
Le mot achever signifie « terminer ce qui est commencé; finir, conduire à son terme, en faisant ce qui reste à faire ; mettre la dernière main pour perfectionner ».
En résumé, compléter, c’est rendre complet et achever, c’est terminer, mettre la dernière main à une chose qui est alors considérée comme parfaite ou accomplie.
Ainsi, on emploiera davantage le verbe compléter dans les expressions suivantes : compléter une quantité, une somme, une collection, un mobilier, un ouvrage; compléter une information, sa formation.
Notons cependant que, dans certains contextes, le verbe achever est interchangeable avec le verbe compléter. En savoir plus : Office québécois de la langue française
.



complétif, complétion

elle est complétive, il est complétif :

  • a la fonction syntaxique d'un complément ;

  • complète.

une complétion :

  • l'action de compléter ; le résultat de cette action, un achèvement, un accomplissement ;

  • une réalisation poussée jusqu'en ses moindres détails ;

  • l'ensemble des opérations d'achèvement d'un puits de pétrole qui précèdent sa mise en production.

un théorème de complétion (en mathématiques).

un test de complétion ou complètement (en psychologie)

L'usage se répand, particulièrement à l'étranger me semble-t-il, et certainement sous l'influence de la langue anglaise, d'utiliser une complétion comme synonyme d'un achèvement, d'un accomplissement, d'une réalisation terminée dans ses moindres détails.



complétude

une complétude :

  • l'état, le caractère de ce qui est complet, achevé, parfait ;

  • la propriété d’un système formel dans lequel toute proposition vraie est démontrable, et réciproquement.

une incomplétude : l'état de ce qui n'est pas complet, de ce qui n'est pas achevé.



complexant, complexe, complexé, complexer

elle est complexante, il est complexant : suscite un complexe psychologique.

un (corps ou agent) complexant (en chimie).

elle, il est complexe : est composé(e) d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux, diversifiés, difficiles à saisir par l'esprit, et présentant souvent des aspects différents.

Les tentatives pour résoudre les équations du troisième degré, faisant appel aux racines carrées de nombres négatifs, ont conduit à l'invention des nombres complexes. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.

On utilise parfois à tort les adjectifs compliqué et complexe. En effet, ces deux mots prêtent à confusion puisqu’ils comportent un sens commun qui est celui de « difficile ».
L’adjectif compliqué désigne ce qui est composé d’un grand nombre d’éléments ou ce qui est difficile à comprendre, à exécuter. On dira aussi d’une personne qu’elle est compliquée si elle aime la complication, si elle manque de simplicité dans ses rapports avec les autres. L’adjectif compliqué comporte donc un sens péjoratif. Une chose est compliquée parce qu’on l’a rendue compliquée, alors qu’elle aurait pu être simple.
Le mot complexe vient du latin complexus qui signifie « fait d’éléments différents, imbriqués ». En français, ce mot désigne ce qui se compose d’éléments différents, combinés d’une manière qui n’est pas immédiatement saisissable. Une chose est complexe en soi, en raison de sa nature même, et non par la faute de quelqu’un. C’est pourquoi ce mot n’a rien de péjoratif.
En résumé, une chose compliquée est embrouillée, difficile à faire ou à comprendre parce qu’on l'a conçue comme telle, alors qu’une chose complexe comporte en soi plusieurs éléments imbriqués, ce qui peut la rendre difficile à saisir.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une cellule hypercomplexe (en médecine), un nombre hypercomplexe (en mathématiques).

A. un complexe :

  • un ensemble d'éléments divers qui, par suite de leur interdépendance, constituent un tout plus ou moins cohérent ;

  • [chimie] une entité moléculaire formée par l'association de deux ou de plusieurs entités moléculaires, ioniques ou neutres ; l'espèce chimique correspondante. En anglais : complex. Voir aussi : adduit, composé en couronne, entité moléculaire, exciplexe, liaison de coordination, molécule hôte, molécule incluse. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un complexe industriel : un groupement d'entreprises.

un complexe (touristique) : [économie et gestion d'entreprise - tourisme] un ensemble d'installations hôtelières et d'équipements de loisirs aménagés en un lieu par un même promoteur. On évitera de confondre « complexe » et « station », qui désigne un lieu de villégiature, bien que ces deux termes aient le même équivalent en anglais. En anglais : resort. Voir aussi : station. Journal officiel de la République française du 12/02/2006.

Le clin d'œil de France Terme : station ou complexe ?

un complexe cohésine ou une cohésine : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] un complexe protéique qui assure la cohésion des chromatides sœurs entre elles durant la méïose et la mitose. En anglais : cohesin ; cohesin complex. Voir aussi : chromatide. Journal officiel de la République française du 19/09/2015.

un complexe de blocage de l'expression génique par des ARN : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] un complexe de protéines s'associant à un micro-aRN ou à un petit ARN interférent, qui intervient dans l'interférence par ARN en bloquant les ARN messagers cibles complémentaires ou en les hydrolysant. On trouve aussi le terme « complexe RISC ». En anglais : RNA-induced silencing complex ; RISC. Voir aussi : ARN guide, complexe de blocage transcriptionnel par des ARN, interférence par ARN, micro-aRN, petit ARN interférent, protéine argonaute. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

un complexe de blocage transcriptionnel par des ARN : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] un complexe protéique nucléaire qui, en se liant à de petits ARN interférents, inhibe la transcription de séquences génomiques cibles par la formation et le maintien d’hétérochromatine, et entraîne simultanément la dégradation d’ARN messagers naissants. En anglais : RITS complex ; RNA-induced transcriptional silencing complex. Voir aussi : ARN guide, ARN messager, complexe de blocage de l'expression génique par des ARN, interférence par ARN, petit ARN interférent. Journal officiel de la République française du 19/09/2015.

un complexe de reconnaissance de l'origine : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] un complexe protéique lié à l'ADN, qui reconnaît le site où commence la réplication de l'ADN dans les chromosomes eucaryotes. En anglais : origin recognition complex ; ORC. Voir aussi : origine de réplication. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

un complexe majeur d'histocompatibilité ou CMH : [biologie / génie génétique] une région du génome des animaux supérieurs, qui regroupe l'essentiel de l'information génétique codant des protéines cellulaires de surfaces spécifiques de chaque individu. En anglais : major histocompatibility complex ; MHC. Voir aussi : apprêtement de l'antigène. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


B. un complexe :

  • un ensemble de représentations et de souvenirs à forte valeur affective, contradictoires, partiellement ou totalement inconscients, et qui conditionnent en partie le comportement d'un individu ;

  • un trouble de caractère, et particulièrement une inquiétude ou une timidité ;

  • un gout, une attirance plus ou moins maladifs pour quelque chose.

en savoir plus : CNRTL.

elle est complexée, il est complexé :

  • souffre de complexes, particulièrement d'un complexe d'infériorité ;

  • est maladivement, exagérément timide.

complexer : rendre quelqu'un complexé.

décomplexer : libérer de complexes, d'une gêne, d'un sentiment d'infériorité.

Selon les sens, le mot complexe est emprunté au latin ccomplexus participe passé du latin classique complecti « embrasser, comprendre » d'où la notion de « fait d'éléments différents, imbriqués », ou emprunté à l'allemand Komplex.



complexif, complexification, complexifier

elle est complexive, il est complexif : se dit d'une fleur dont les pétales s'embrassent par superposition.

une complexification : le fait de rendre complexe.

complexifier : rendre complexe .



complexion, complexionner

une complexion :

  • la constitution et le tempérament physique ou moral de quelqu'un ;

  • l'étendue et leur généralité ;

  • la répartition et la structure.

être de complexion à : être d'humeur à.

elle est complexionnée, il est complexionné : possède une certaine complexion.

complexionner : douer d'une certaine complexion.

Le nom (une) complexion est emprunté au latin classique complexio « assemblage, union d'éléments » puis en bas latin et en latin médiéval « tempérament ».



complexité

une complexité :

  • le caractère de ce qui est complexe ;

  • le fait d'être complexe.

une hypercomplexité



complexuel

elle est complexuelle, il est complexuel : est relative, est relatif au complexe psychologique.



complexus

un complexus :

  • l'ensemble des phénomènes qui caractérisent une maladie ;

  • un ensemble complexe.

un muscle petit complexus, un muscle grand complexus



compliance, compliant

une compliance :

  • en cardiologie, la capacité d’une grosse artère de se dilater lorsque la pression augmente (c’est l’inverse de l’élasticité, son rôle est d’amortir le choc de l’ondée systolique) ;

  • [santé et médecine / physiologie] l'aptitude d'une cavité organique à changer de volume sous l'influence d'une variation de pression. En français, il est recommandé de ne pas utiliser compliance pour « observance ». La compliance se mesure par le rapport de la variation de volume à la variation de pression, le rapport inverse étant appelé « élastance ». En anglais : compliance. Journal officiel de la République française du 03/06/2003.

  • la facilité avec laquelle se fait l'insufflation pulmonaire, exprimée par le rapport de la variation du volume pulmonaire à la variation de la pression correspondante ;

  • une souplesse, une élasticité ;

  • la souplesse, l'aptitude d'un robot à corriger de lui-même des erreurs de positionnement de l'organe de préhension ou de l'outil.

  • en thérapeutique, l'observance du traitement.

elle est compliante, il est compliant : est pourvu(e) de compliance.

Ce nom est emprunté à l'anglais compliance « accord, acquiescement, soumission » dérivé de to comply « se soumettre, se conformer à » attesté depuis le 17ème siècle et dans des emplois techniques au 20ème siècle.



complicatif, complication

elle est complicative, il est complicatif : complique.

une complication :

  • un ensemble complexe d'éléments divers ;

  • un ensemble compliqué d'éléments défavorables, d'un gout discutable ou simplement hétéroclites ;

  • ce qui complique, une difficulté, un embarras.

des complications : des phénomènes pathologiques nouveaux résultant de l'évolution d'une maladie et appelant généralement un traitement particulier.



complice, complicité

une, un complice :

  • celle, celui qui a pris ou prend part au même délit qu'une autre personne, qui a aidé ou aide quelqu'un à commettre un délit ;

  • celle, celui qui participe à quelque action plus ou moins répréhensible ou menée avec un certain secret, qui aide quelqu'un dans l'accomplissement d'une telle action ;

  • ce qui aide une personne dans l'accomplissement d'actions généralement répréhensibles.

un comportement, un geste, un regard complice : qui manifeste un accord secret.

une complicité :

  • une participation à un délit ou à un crime, une aide apportée à celui qui commet le délit, une entente criminelle ;

  • une entente secrète ou tacite entre deux ou plusieurs personnes

  • aide secrète apportée par quelque chose à quelqu'un dans l'accomplissement d'une action.

Le mot complice est emprunté au bas latin complex, complicis « uni, associé » spécialement en latin ecclésiastique au sens de « celui qui s'associe à quelqu'un pour commettre un méfait ».



complies

les complies : l'heure canoniale portant l'office divin à son achèvement et venant après les vêpres.

Le nom (des) complies est une adaptation d'après l'ancien français complir (voir : accomplir) du latin chrétien completa [hora], completae [horae], littéralement « heure qui termine, complète l'office ».



compliment, complimentaillerie, complimenter, complimenteur

un compliment :

  • une parole élogieuse que l'on adresse à quelqu'un en différentes occasions ;

  • une formule de civilité adressée oralement ou par écrit à quelqu'un ;

  • un petit morceau en prose ou en vers que l'on adresse à quelqu'un à l'occasion d'une fête ou d'une cérémonie officielle.

une complimentaillerie : un compliment tenant plus de la moquerie que de l'éloge.

complimenter :

  • adresser à quelqu'un des compliments ;

  • flatter.

se complimenter de : se féliciter de.

elle est complimenteuse, il est complimenteur :

  • adresse beaucoup de compliments ;

  • exprime des compliments.

une complimenteuse, un complimenteur : celle, celui qui fait des compliments.

Le nom (un) compliment est emprunté à l'italien complimento « acte ou expression d'hommage », lui-même emprunté à l'espagnol cumplimiento « abondance » « compliment », dérivé de cumplir, du latin complere (accomplir).

La pensée de Pierre de Jade : Le compliment d'abject, direct ou indirect, ne s'accorde avec rien.



compliquailler, compliqué, compliquer

compliquailler : rendre compliqué.

elle est compliquée, il est compliqué :

  • est composé(e) d'éléments qui entretiennent des rapports nombreux, diversifiés et difficiles à saisir ;

  • a l'air de chercher la difficulté en fuyant la simplicité ou en s'en montrant incapable ;

  • est mêlé(e) à d'autres choses de telle sorte que l'ensemble ainsi constitué est complexe ;

  • pour une maladie, est aggravée par des complications.

compliquer : rendre moins simple en multipliant les composantes.

L’emphase est produite par une volonté d’exagération, mais aussi par un manque de confiance dans les mots. Il semble ainsi que difficile ne soit plus guère employé, comme si ce qui n’était que difficile paraissait trop simple pour être digne d’attention, et cet adjectif se voit bien souvent remplacé, à tort, par compliqué, voire par complexe. Il conviendrait pourtant de redonner aux mots leur véritable sens plutôt que de les affaiblir en les employant à tort et à travers, et de réserver l’hyperbole à quelque tournure plaisante. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) complication est emprunté au bas latin complicatio proprement « action de plier, de rouler » au figuré « embarras, confusion » et en mathématiques « multiplication ».

Le verbe compliquer est emprunté au latin classique complicare littéralement « plier en enroulant » d'où au figuré la notion d'embarras, d'entrave : complica notio « idée confuse ».



complosphère, complot, complotation, comploter, comploterie, comploteur, complotier, complotin, complotiste

une complosphère ou sphère complotiste, sphère conspirationniste [en anglais : online conspiracy community] la partie du cyberespace constituée par l'ensemble des sites et des communautés virtuelles où des internautes formulent, propagent ou défendent des théories fondées sur l'existence de complots. Ce mot-valise issu de la fusion de complot et de sphère, est formé sur le modèle de blogosphère. Bien qu'il existe une nuance de sens entre les adjectifs complotiste et conspirationniste, ils sont utilisés indifféremment dans les termes sphère complotiste et sphère conspirationniste. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un complot :

  • un dessein secret, concerté entre plusieurs personnes, avec l'intention de nuire à l'autorité d'un personnage public ou d'une institution ;

  • un projet quelconque concerté secrètement entre deux ou plusieurs personnes.

une complotation : un complot.

comploter :

  • préparer secrètement et à plusieurs ;

  • ourdir des complots ;

  • élaborer des projets mystérieux et secrets.

une comploterie : l'action de comploter sans cesse.

une comploteuse, un comploteur ou complotier, complotin : celle, celui qui complote.



compluvium

un compluvium : une ouverture carrée dans le toit de l'atrium pour que les eaux de pluie se déversent dans l'impluvium.



compo

A. une compo ou compote : une composition, un exercice scolaire.

une compo de version latine

B. la compo : la composition en imprimerie ; l'atelier de composition.

Le nom (une) compo est l'abréviation de composition, la forme compote est un calembour dans l'argot des lycéens en 1885.



compograveur, compogravure

une compograveuse, un compograveur : une entreprise ou une personne qui fait de la compogravure.

une compogravure : l'activité regroupant la composition et la photogravure pour l'imprimerie.



componction, componctueux

une componction :

  • une douleur, une amertume ;

  • une contrition ;

  • une attitude de regret, d'humilité, de recueillement qui peut être affectée et ostentatoire ;

  • un air solennel un peu ridicule, une gravité exagérée.

elle est componctueuse, il est componctueux : pour une personne, un aspect de son comportement physique, est pleine ou plein de componction.

Le nom (une) componction est emprunté au bas latin compunctio proprement « piqure » employé dans le domaine médical au sens de « douleur poignante » et chez les auteurs chrétiens au sens de « piqure morale, amertume » et « douleur de l'âme causée par le sentiment du péché ».



componé

elle est componée, il est componé : en parlant des pièces honorables ou de la bordure d'un écu, est constitué(e) de carrés alternés de couleur ou de métal différents.

On a lu aussi componné.

Le mot componé est une altération, sous l'influence de composer (en latin componere) de l'ancien français coponné, couponné, un terme d'héraldique qualifiant des pièces composées d'éléments carrés alternés, lui-même dérivé de coupon.



componende

une componende :

  • une taxe perçue par le Saint-Siège, ou par un évêché, auprès de ceux qui veulent obtenir quelque dispense ou les provisions de quelque bénéfice ;

  • un bureau chargé de la perception de cette taxe.

Le nom (une) componende est emprunté au latin médiéval componendum, de componere (voir : composer).



componentiel

une analyse componentielle : en linguistique, l'analyse du contenu (signifié) en composants, ou éléments constituants.

Ce nom est emprunté à l'anglais componential, dérivé de component « composant », attesté en 1947 dans le syntagme componential analysis.

componium

un componium : un orgue à cylindre pourvu d'un dispositif permettant des variations infinies sur un thème musical donné.

Le nom (un) componium est dérivé du radical du latin componere (voir : composer), avec le suffixe -ium sur le modèle d'harmonium et de psalterium.



comporte

une comporte : une cuve de bois cerclée de fer.

Le nom (une) comporte est emprunté au languedocien occidental comporta, déverbal de comportar proprement « porter ensemble », en latin comportare (voir : comporter).



comportement, comportemental, comportementalisme, comportementaliste, comporter

un comportement :

  • une manière d'être ou d'agir ;

  • l'ensemble des manifestations et des actions extérieures d’un individu, habituelles ou occasionnelles, tenant lieu d’interaction et de com­munication avec l’environnement, depuis la seule apparence physique jusqu’au geste intentionnel.

un comportement au feu : la manière dont un matériau de construction réagit et résiste à un feu. En anglais : fire performance. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un comportement d'entreprise : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : corporate behavior (EU), corporate behaviour (GB). Journal officiel de la République française du 17/06/2012.

elle est comportementale, il est comportemental : est relative, est relatif au comportement.
elles sont comportementales, ils sont comportementaux

une aide logicielle comportementale : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).


un comportementalisme :

  • un béhaviorisme ;

  • une théorie psychologique issue des travaux des psychologues expérimentalistes.


une, un comportementaliste animalier : une, un spécialiste de la relation et de l’influence que l’homme exerce sur l’animal (et inversement), et des conséquences de cette influence en terme de comportement de l’animal.

comporter :

  • rendre possible, permettre quelque chose ;

  • se composer de.

se comporter :

  • agir de telle ou telle manière dans une situation donnée ;

  • fonctionner, réagir d'une certaine façon.


Le verbe comporter est emprunté au latin classique comportare « porter, transporter, réunir dans un lieu, amasser ».



composant, composante

un (élément) composant ou une composante : ce qui entre dans la composition d'un tout ou d'un composé.

un composant : [habitat et construction / matériaux de construction] un produit fabriqué comme unité distincte pour une ou plusieurs fonctions spécifiques, destiné à être intégré dans une construction. En anglais : component. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un composant discret : un composant électronique élémentaire. Exemples : diode, transistor, résistance, etc. En anglais : discrete component. Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

un composant spécifique standard ou CSS : un composant électronique destiné à une application donnée et figurant au catalogue d'un fournisseur. En anglais : application specific standard product ; ASSP. Voir aussi : circuit intégré développé pour un client. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

Bref, même si les noms composant et composante ont pratiquement le même sens, on les emploie généralement dans des contextes différents : composant est plutôt utilisé pour désigner des éléments entrant dans la composition d’une chose concrète, alors que composante désigne plus souvent un élément faisant partie d’un ensemble complexe et abstrait. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une composante (au) sol : [spatiologie / infrastructures] l'ensemble des installations sur Terre participant au fonctionnement d'un système spatial, telles que station terrienne, réseau de télécommunication, centre de traitement de l'information, centre de contrôle, centre de contrôle de mission. Le terme « composante au sol » utilisé seul désigne toujours des installations sur Terre mais il peut être qualifié pour désigner aussi des installations de la composante spatiale situées sur le sol d'un autre astre ; on dira alors « composante au sol lunaire », « composante au sol martienne ». On dit aussi, dans la même acception, « composante terrestre ». En radiocommunication, on utilise le terme « secteur terrien » (en anglais : earth segment). L'expression « secteur sol » est déconseillée dans ce sens ; l'emploi du terme « segment » à la place du terme « composante » est à éviter. En anglais : ground segment. Voir aussi : composante spatiale. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une composante de force : [défense / opérations] la partie d’une force interarmées ou d’une force internationale en opération, qui correspond à l’ensemble des moyens fournis par l’une des trois armées ou par les forces spéciales. En anglais : force component. Journal officiel de la République française du 05/12/2013.

une composante spatiale : [spatiologie / véhicules spatiaux] l'ensemble des engins spatiaux et des installations situées dans l'espace et participant au fonctionnement d'un système spatial. Par exemple, une composante spatiale martienne peut comprendre, à la fois, une composante au sol sur Mars et une composante en orbite martienne. En radiocommunication, on utilise le terme « secteur spatial ». L'emploi du terme « segment » à la place du terme « composante » est à éviter. En anglais : space segment. Voir aussi : composante au sol. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.



composat

un composat : [matériaux / polymères] un mélange intime d'un ou de plusieurs polymères avec d'autres substances telles que des charges, des plastifiants ou des colorants, qui est utilisé comme matière première dans des machines destinées à fabriquer des objets en matière plastique. En anglais : compound. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.



composé, composée

elle est composée, il est composé :

  • est formé(e) de plusieurs parties ou d'éléments divers ;

  • est élaboré(e), étudié(e), travaillé(e).

Les nombres composés sont les entiers naturels non premiers, c'est-à-dire ceux qui admettent plus de deux diviseurs, autrement-dit qui admettent au moins un diviseur autre que 1 et lui-même. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.

un composé :

  • un tout constitué d'éléments divers ;

  • une substance chimique formée de plusieurs atomes et dont la composition est constante ;

  • un corps ou une espèce chimique formé(e) par la combinaison de deux ou plusieurs éléments).

un composé d’inclusion, un composé (en) couronne, un composé méso, un composé racémique, un composé semi-amphiphile : Vocabulaire de la chimie et des matériaux

un composé d'inclusion : [chimie] un composé dont l'un des composants forme une cavité de taille limitée ou un réseau cristallin dans lesquels sont logées la ou les entités moléculaires d'une seconde espèce chimique. L'attraction entre l'hôte et la ou les molécules incluses étant due à des forces de Van der Waals, il n'y a pas de liaisons chimiques fortes entre ces espèces. En anglais : inclusion complex ; inclusion compound. Voir aussi : clathrate, entité moléculaire, molécule hôte, molécule incluse. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

un composé (en) couronne : [chimie] un assemblage monocyclique comportant au moins trois sites liants retenus ensemble par des liaisons covalentes et suffisamment proches pour former des chélates avec des espèces cationiques incluses en position centrale ou quasi centrale. On peut citer comme exemples de telles molécules les éthers-couronnes, capables de fixer les cations alcalins. En anglais : coronand ; coronate ; crown compound. Voir aussi : chélate, complexe, cryptand, indice de coordination, ligand, macrocycle. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

un composé méso : [chimie / stéréochimie] une espèce chimique constituée d'entités moléculaires achirales du fait de la présence, par paires, de groupes énantiotopes. Du grec mesos, « situé au milieu ». « Méso » a pour origine le qualificatif « mésotartrique » attribué à l'acide tartrique optiquement inactif, indédoublable, découvert par Pasteur. « Méso » est à considérer comme le stéréodescripteur attribué à un membre achiral d'un ensemble de diastéréo-isomères comportant au moins un membre chiral. En anglais : meso-compound. Voir aussi : dédoublement d'un racémique, énantiotope, stéréodescripteur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un composé racémique : [chimie / stéréochimie] un composé cristallin homogène formé par deux énantiomères présents en quantités égales dans la maille élémentaire. En anglais : racemic compound. Voir aussi : conglomérat racémique, énantiomère, racémique. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un composé semi-amphiphile : [chimie physique] un composé doué de propriétés amphiphiles, formé par combinaison de deux espèces chimiques, l'une amphiphile et l'autre non amphiphile. L'usage de cette expression est généralement restreint aux composés montrant une activité fonctionnelle spécifique liée à la présence de l'espèce non amphiphile. En anglais : co-amphiphilic compound. Voir aussi : amphiphile, coétalement. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

un composé sémiochimique : [biochimie et biologie moléculaire - biologie cellulaire] une substance émise dans l’environnement par un organisme, qui joue le rôle de signal chimique entre individus d’une même espèce ou entre individus d’espèces différentes. Les allomones, les kairomones, les synomones et les phéromones sont des composés sémiochimiques. En anglais : semiochemical compound. Voir aussi : allomone, kairomone, synomone. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

les composées : une famille de plantes dont le principal caractère est de posséder des fleurs groupées en capitules.
une composée
On a lu aussi composacées ou compositées.



composer

composer :

  • former un tout par assemblage ou combinaison de divers éléments ;

  • créer un livre, une pièce, un scénario, une chanson, un air de musique, un discours,... ;

  • faire un exercice de mise en ordre et de synthèse sur un sujet donné ;

  • modifier et arranger son attitude ou son expression selon l'apparence que l'on veut donner de soi ;

  • faire un effort pour arriver à une entente avec quelqu'un en faisant des concessions.

se composer de :

  • en être constitué ;

  • se former ainsi.


elles se sont composées, elles sont composées.

elles se sont composé des scénarios, elles ont composé des scénarios, elles se les sont composés.


Le verbe composer est une adaptation, d'après poser, du latin classique componere (composé de cum et ponere « placer ») littéralement « poser ensemble, placer ensemble » d'où « faire un tout à l'aide d'éléments, écrire (un ouvrage) » et « accorder, mettre en ordre, régler un différend, convenir de quelque chose ».

Le verbe décomposer (= séparer en éléments, analyser, résoudre, altérer, pourrir), se décomposer : se putrifier, pourrir, avoir une physionomie altérée, modifiée) est dérivé de composer. D'où : elle, il est décomposable, un décomposeur, une décomposition.

Le verbe recomposer est dérivé de composer. D'où : il est recomposé, une recomposition.



composeur-titreur, composeuse

un composeur-titreur (pour l'imprimerie)

une composeuse : une machine à composer pour l'imprimerie.



composite

elle, il est composite :

  • est caractérisé(e) par l'hétérogénéité des éléments d'un tout ;

  • est composé(e) de plusieurs éléments ou matériaux.

Le mot composite est emprunté au latin classique compositus (participe passé de componere, composer) « fait d'éléments divers ».



compositeur, composition, compositionnel

une compositrice, un compositeur :

  • celle, celui qui compose des œuvres de l'esprit ;

  • celle, celui qui compose pour l'imprimerie ;

  • celle, celui qui est chargé(e) d'amener deux parties en conflit à composer ensemble par les voies de la concession et de l'équité et non obligatoirement à l'aide de la loi.

une composition :

  • l'action de composer ; son résultat ;

  • en savoir plus : CNRTL.

une composition colorée : [télédétection spatiale - spatiologie] une image dont l'interprétation est facilitée par une ou plusieurs combinaisons de couleurs significatives. Une image en équidensité colorée est un exemple de composition colorée. En anglais : color composite (EU), colour composite (GB). Voir aussi : image en équidensité colorée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une composition (d'images) : [audiovisuel / cinéma] l'action d'assembler différents éléments visuels en vue de constituer une image unique. En anglais : compositing. Journal officiel de la République française du 15/09/2006.

la composition de l'actif : Office québécois de la langue française.



elle est compositionnelle, il est compositionnel : en parlant d'une méthode ou d'une démarche créatrice, a rapport à la composition.

Le nom (une) composition est emprunté au latin classique compositio (de componere « composer ») littéralement « action de mettre ensemble » d'où « préparation de quelque chose », « création d'une œuvre, d'un ouvrage littéraire », « disposition, agencement », « accommodement, accord ».



compossibilité, compossible

une compossibilité : pour des choses, des événements, la possibilité d'exister en même temps)

elle, il est compossible : en philosophie, peut exister, passer à l'acte en même temps qu'une autre chose.

elle, il est in-compossible

Le mot compossible est dérivé de possible.



compost, compostage, composter, composteur, compostière

1. un compost :

  • un mélange de bonnes terres, de fumier, de résidus organiques et de matières minérales, périodiquement arrosé avec du purin, et utilisé comme amendement ;

  • un mélange fermenté de résidus agricoles et urbains.

un compostage (1) : [environnement / déchets] un traitement biologique de déchets organiques par fermentation aérobie permettant d'obtenir du compost. Le terme « compostage » désigne, dans son acception première, l'amendement des terres à l'aide de compost. En anglais : composting. Voir aussi : bioplastique. Journal officiel de la République française du 12/04/2009.

composter (1) :

  • amender une terre avec du compost ;

  • transformer en compost.

un composteur ou une compostière [Québec], un bac de compostage, bac à compost, silo à compost : un contenant utilisé pour la fermentation et la décomposition de déchets végétaux afin de les transformer en engrais. Office québécois de la langue française.

Le nom (un) compost vient de l'ancien français compost « mêlé, composé » de même origine que compote.


2. un compostage (2) : l'action de perforer au composteur.

composter (2) : imprimer, marquer, perforer à l'aide d'un composteur.

un composteur (2) :

  • un outil sur lequel le typographe assemble les caractères lors de la composition ;

  • un appareil mécanique comprenant une série de lettres, de chiffres amovibles, que l'on utilise pour marquer, numéroter, dater, perforer des pages, des fiches, des tickets.

Le nom (un) composteur est emprunté à l'italien compositore, terme de typographie, proprement « compositeur ».



compotation

une compotation : l'action de boire ensemble.

Le nom (une) compotation est emprunté au latin classique compotatio « action de boire ensemble, réunion de convives » (composé de cum « avec » et de potatio « action de boire, beuverie »).



compote, compotée, compoter, compotier

une compote :

  • un ragout de gibier à plumes ;

  • un entremets de fruits cuits ;

  • un ensemble de choses abstraites confus, fade ou parfois agréable.

être en compote, être en marmelade : être tout meurtri, en piteux état.

Ainsi, le complément qui détermine les mots confiture, marmelade, compote, coulis, purée et pâte se met généralement au pluriel. On écrira : une compote de pommes, de la confiture de fraises, une marmelade d’oranges, de la pâte de tomates, de la purée de pommes, du coulis de framboises, etc., mais de la compote de rhubarbe. On peut penser que le pluriel se justifie dans les premiers exemples par le fait que les fruits dont il est question (pommes, fraises, oranges, tomates, framboises) sont des réalités nombrables, que l’on peut compter, alors que ce n’est pas le cas pour rhubarbe, d’où le singulier. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une compotée : une préparation de produits cuits très lentement.

compoter : cuire longuement à feu doux.

un compotier :

  • un plat creux monté sur pied dans lequel on sert des desserts variés ou des fruits crus ;

  • son contenu.

s'en faire péter le compotier : s'efforcer en vain d'obtenir quelque chose.

Le nom (une) compote est emprunté au latin composita « mets composé de plusieurs éléments », de componere (composer).



compound, compoundage, compounder

voir : France Terme.

un dispositif compound, une machine compound : qui comporte plusieurs éléments associés.

un produit compound : qui est formé d'un mélange de plusieurs substances.

un compoundage : une association, une combinaison de plusieurs éléments.

compounder : combiner, mélanger.

Le mot anglais compound (pour compouned, de to compound [compoune]) « composé, combiné, composite » est en usage dans de nombreux domaines techniques.

[en anglais : compound] un composat : un mélange intime d'un ou de plusieurs polymères avec d'autres substances telles que des charges, des plastifiants ou des colorants, qui est utilisé comme matière première dans des machines destinées à fabriquer des objets en matière plastique.

[en anglais : compound (helicopter)] un combiné : un giravion possédant une voilure tournante d'hélicoptère pour le vol vertical ou stationnaire en plus d'une voilure fixe et d'un propulseur d'avion pour le vol en translation.

[en anglais : compound monolayer] une monocouche recomposée : une monocouche composite dans laquelle l'association spécifique entre constituants différents conduit à la structure unique bidimensionnelle recherchée.

[en anglais : cage compound ; clathrate] un clathrate : un composé d'inclusion dans lequel la molécule incluse est enfermée dans une cage formée par la molécule hôte ou par un réseau de molécules hôtes) [Du grec klathron, « fermeture ». L'expression « composé en cage » est déconseillée.]

[en anglais : inclusion complex ; inclusion compound] un composé d'inclusion : un composé dont l'un des composants forme une cavité de taille limitée ou un réseau cristallin dans lesquels sont logées la ou les entités moléculaires d'une seconde espèce chimique) [L'attraction entre l'hôte et la ou les molécules incluses étant due à des forces de Van der Waals, il n'y a pas de liaisons chimiques fortes entre ces espèces.]

[en anglais : coronand ; coronate ; crown compound] un composé (en) couronne : un assemblage monocyclique comportant au moins trois sites liants retenus ensemble par des liaisons covalentes et suffisamment proches pour former des chélates avec des espèces cationiques incluses en position centrale ou quasi centrale) [On peut citer comme exemples de telles molécules les éthers-couronnes, capables de fixer les cations alcalins.]

[en anglais : meso-compound] un composé méso : une espèce chimique constituée d'entités moléculaires achirales du fait de la présence, par paires, de groupes énantiotopes) [Du grec mesos, « situé au milieu ». « Méso » a pour origine le qualificatif « mésotartrique » attribué à l'acide tartrique optiquement inactif, indédoublable, découvert par Pasteur. « Méso » est à considérer comme le stéréodescripteur attribué à un membre achiral d'un ensemble de diastéréo-isomères comportant au moins un membre chiral.]

[en anglais : racemic compound] un composé racémique : un composé cristallin homogène formé par deux énantiomères présents en quantités égales dans la maille élémentaire.

[en anglais : co-amphiphilic compound] un composé semi-amphiphile : un composé doué de propriétés amphiphiles, formé par combinaison de deux espèces chimiques, l'une amphiphile et l'autre non amphiphile) [L'usage de cette expression est généralement restreint aux composés montrant une activité fonctionnelle spécifique liée à la présence de l'espèce non amphiphile.]

[en anglais : semiochemical compound] un composé sémiochimique : une substance émise dans l’environnement par un organisme, qui joue le rôle de signal chimique entre individus d’une même espèce ou entre individus d’espèces différentes.) [Les allomones, les kairomones, les synomones et les phéromones sont des composés sémiochimiques.]

[en anglais : sheet molding compound (EU) ; sheet moulding compound (GB) ; SMC] un préimprégné en feuille : un préimprégné destiné à être mis en œuvre par compression, constitué d'une nappe de fibres de verre non tissées, d'une résine thermodurcissable et de charges.

[en anglais : bulk molding compound (EU) ; bulk moulding compound (GB) ; BMC] un préimprégné en vrac ou prémix : un préimprégné destiné à être mis en œuvre par compression, se présentant sous la forme d'une pâte constituée d'un renfort de fibres de verre coupées, d'une résine thermodurcissable et de charges.

[en anglais : turbocompound] un turborécupérateur : un dispositif de récupération de l'énergie d'échappement d'un moteur diesel, qui comporte une turbine de suralimentation et une turbine agissant sur l'arbre moteur.



comprador

un comprador :

  • un indigène par l'intermédiaire duquel se faisaient les échanges commerciaux entre les compagnies coloniales et les populations auxquelles leur gouvernement, le plus souvent, interdisait tout rapport avec les étrangers ;

  • un intermédiaire servant les intérêts d'occupants néocolonialistes.


le comprador, la bourgeoisie comprador : l'élite locale d'un pays en voie de développement qui s'enrichit des liens tissés avec les métropoles.

Ce nom est emprunté au portugais comprador « acheteur » dérivé de comprar « acheter ».



compréhensibilité, compréhensible

une compréhensibilité : la qualité de ce qui est compréhensible, de ce qui peut être compris.

une incompréhensibilité : le caractère de celui ou de ce qui est incompréhensible.

elle, il est compréhensible :

  • peut être comprise ou compris, recevoir une représentation nette dans l'esprit ;

  • dont la signification peut être saisie intellectuellement, par actualisation d'une connaissance mémorisée antérieurement ;

  • dont on peut saisir le sens profond dans un effort de réflexion, par rattachement aux causes, aux conséquences ;

  • peut être appréhendé(e) intuitivement dans sa réalité, dans la vérité de sa nature, par une communion affective, spirituelle, voire par une indulgente complicité allant jusqu'à l'approbation explicite.

elle, il est incompréhensible :

  • est impossible ou extrêmement difficile à comprendre, à appréhender ;

  • est inexplicable, déconcertante ou déconcertant, injustifiable, inintelligible, obscur(e).

incompréhensiblement

Les adjectifs compréhensif et compréhensible sont attestés depuis plusieurs siècles dans notre langue ; l’un et l’autre viennent du latin, le premier de comprehensivus, « qui comprend, qui contient », le second de comprehensibilis, « qui peut être saisi, concevable, compréhensible », deux formes qui dérivent de comprehendere, « saisir ensemble », puis « saisir par la pensée, comprendre ». En français compréhensible signifie « qui peut être compris », et compréhensif « qui a la faculté de saisir par l’esprit » (une intelligence compréhensive), puis « qui juge avec indulgence ». Ces deux termes ne sont donc pas synonymes et un texte où l’on emploierait l’un pour l’autre serait bien peu compréhensible. En savoir plus : Académie française _ Parler français _ Office québécois de la langue française.



compréhensif, compréhension, compréhensivement, compréhensivité

A. elle est compréhensive, il est compréhensif :

  • possède en soi un nombre plus ou moins grand d'éléments ;

  • a un riche contenu sémantique ;

  • a une riche compréhension ;

  • atteint dans sa portée, le maximum d'étendue possible.

[en anglais : comprehensive insurance ] une assurance multirisque

[en anglais : comprehensive approach ; integrated management] une gestion intégrée : un mode de gestion de certaines activités qui intègre, dès la phase de conception, l'ensemble des facteurs écologiques, économiques et sociaux qui leur sont liés. En évaluant l'ensemble de ses conséquences sur un milieu donné, il apparaît que la gestion intégrée contribue à économiser temps, espace et moyens de production et à diminuer les pertes en matière d'énergies et de ressources naturelles.

elle est omni-compréhensive, il est omni-compréhensif

une compréhension (1) :

  • la propriété d'avoir en soi un certain nombre de caractères, de traits spécifiques ;

l'ensemble de ces caractères.


B. elle est compréhensive, il est compréhensif :

  • est capable ou permet de saisir intellectuellement le rapport de sens ou de cause à effet existant entre telle et telle chose ;

  • est capable ou permet de saisir intuitivement, dans une communion affective, spirituelle allant parfois jusqu'à une très indulgente complicité, la nature profonde d'autrui.

elle est incompréhensive, il est incompréhensif : ne peut pas ou ne cherche pas à comprendre autrui.

une compréhension (2) :

  • la faculté, l'action de saisir intellectuellement le rapport de signification qui existe entre tel signe et la chose signifiée, notamment au niveau du discours ;

  • la faculté, l'action de saisir intellectuellement les causes et les conséquences qui se rattachent à telle chose et qui l'expliquent ;

  • la faculté, l'action de saisir spontanément la réalité de quelque chose ;

  • la qualité, l'attitude d'une personne compréhensive.

une incompréhension :

  • une incapacité de comprendre ;

  • un manque de compréhension envers autrui.

une intercompréhension : une compréhension réciproque.

une mécompréhension :

  • le fait de comprendre de travers ;

  • une compréhension erronée de quelque chose.

une non-compréhension : le fait de ne pas comprendre.

compréhensivement : de manière compréhensive, indulgente.

une compréhensivité :

  • la qualité de celle, celui ou ce qui est compréhensif ;

  • la faculté de comprendre.


Le nom (une) compréhension est emprunté au latin classique comprehensio (de comprehendere, voir : comprendre) « action de saisir ensemble » d'où « action de saisir par l'intelligence », Cicéron rendant par comprehensio le terme philosophique grec κ α τ α ́ λ η ψ ι ς.



comprenant, comprendre, comprenette, compreneur, comprenoire, comprenure

A. elle est comprenante, il est comprenant (1) : comprend, est propre à comprendre.

comprendre (1) :

  • inclure dans sa nature propre ou dans un système telle et telle choses ou personnes ;

  • avoir en soi tel et tel éléments constitutifs ;

  • faire entrer dans une catégorie, dans un ensemble d'éléments nombrables.

je comprends, tu comprends, il comprend, nous comprenons, vous comprenez, ils comprennent ;
je comprenais ; je compris ; je comprendrai ; je comprendrais ;
j'ai compris ; j'avais compris ; j'eus compris ; j'aurai compris ; j'aurais compris ;
que je comprenne, que tu comprennes, qu’il comprenne, que nous comprenions, que vous compreniez, qu’ils comprennent ;
que je comprisse, qu’il comprît, que nous comprissions ; que j'aie compris ; que j'eusse compris ;
comprends, comprenons, comprenez ; aie compris, ayons compris, ayez compris ;
(en) comprenant.

se comprendre (1) : être inclus dans tel mot, telle expression, etc.

je me comprends, tu te comprends, il se comprend, nous nous comprenons, vous vous comprenez, ils se comprennent ;
je me comprenais ; je me compris ; je me comprendrai ; je me comprendrais ;
je me suis comprise, je me suis compris ; je m'étais comprise, je m'étais compris ; je me fus comprise, je me fus compris ; je me serai comprise, je me serai compris ; je me serais comprise, je me serais compris ;
que je me comprenne, que tu te comprennes, qu’il se comprenne, que nous nous comprenions, que vous vous compreniez, qu’ils se comprennent ;
que je me comprisse, qu’il se comprît, que nous nous comprissions ; que je me sois comprise, que je me sois compris ; que je me fusse comprise, que je me fusse compris ;
comprends-toi, comprenons-nous, comprenez-vous ; sois comprise, sois compris, soyons comprises, soyons compris, soyez comprises, soyez comprise, soyez compris ;
(en) se comprenant.


B. elle est comprenante, il est comprenant (2) : comprend, est apte à comprendre.

comprendre (2) :

  • avoir, élaborer, recevoir dans son esprit la représentation nette d'une chose, d'une personne, se comprendre ;

  • en savoir plus : CNRTL.


mécomprendre : comprendre quelqu'un ou quelque chose de travers.

une comprenette ou comprenoire, comprenure : la faculté de comprendre, une intelligence de dimension plus ou moins modeste.

une compreneuse, un compreneur : celle, celui qui comprend, qui est capable de comprendre.

Le verbe comprendre est emprunté au latin classique compre(he)ndere (composé de cum « avec » et prehendere « prendre, saisir ») littéralement « saisir ensemble, embrasser quelque chose, entourer quelque chose » d'où « saisir par l'intelligence, embrasser par la pensée ».

Le verbe entraver (2) (en argot : comprendre, piger) vient du latin classique interrogare « interroger, questionner » ; enterver est devenu entraver sous l'influence d'entraver (1) « saisir, lier ».

Le nom (des) pandectes (= un recueil qui rassemble toutes les décisions des plus célèbres jurisconsultes romains) est emprunté au latin juridique de basse époque pandectae de même sens, lui-même emprunté au grec π α ν δ ε ́ κ τ α ι proprement « qui comprend tout », composé de π α ̃ ν neutre de π α ς « tout » (voir : pan-) et de δ ε ́ κ τ η ς dérivé avec le suffixe - τ η ς de δ ε ́ χ ο μ α ι « accueillir ».



compris

A. elle est comprise, il est compris (1) : est incluse ou inclus dans un certain espace ou dans une catégorie, un système de gradations, de valeurs.

C’est dans le sens de « contenu dans quelque chose » que les adjectifs ou participes passés compris et inclus sont synonymes.
La locution y compris « en comprenant » est aussi synonyme de la locution y inclus « en incluant », bien que cette dernière soit moins courante. Ces locutions sont invariables lorsqu’elles sont placées devant un nom, un pronom ou un adjectif puisqu’elles sont alors considérées comme des prépositions. Mais elles s’accordent généralement avec ceux-ci lorsqu’elles les suivent.
Compris a d’autres sens qui lui sont propres. Il peut aussi signifier « situé dans l’intervalle entre » ou « être bien saisi », en parlant d’un sens, d’une idée.
Inclus a pour sa part le sens concret de « mis, inséré, introduit » en parlant de quelque chose dans une autre chose; dans ce sens, le sujet est une personne. Il peut aussi être employé avec une valeur d’adverbe au sens de « qui est pris inclusivement ». Dans cet emploi, inclus est invariable. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


B. elle est comprise, il est compris (2) : dont on a ou dont on se forme en esprit une représentation nette.

elle est incomprise, il est incompris :

  • n'est pas comprise ou compris intellectuellement ;

  • n'est pas reconnu(e), estimé(e) à sa juste valeur.

elle est mécomprise, il est mécompris : est comprise ou compris de travers, est mal interprété(e).



compresse, compresser

une compresse : un morceau de linge fin, généralement de gaze hydrophile, replié plusieurs fois sur lui-même et utilisé au cours des interventions chirurgicales et pour le pansement des plaies et des blessures.

elle est compressée, il est compressé : est comprimé(e), est fortement serré(e).

compresser :

  • comprimer, serrer fortement, tasser ;

  • [informatique] diminuer la taille d'un ou de plusieurs fichiers au moyen d'un algorithme permettant leur restitution à l'identique, en vue de les stocker ou de les transférer. En anglais : compresszip. Journal officiel de la République française du 02/05/2007.


décompresser : se détendre.

décompresser le gaz (en réduire la pression).

décompresser (ou décomprimer, décompacter) les fichiers informatiques : les rétablir dans leur taille normale.

Le verbe latin premere a eu de nombreux dérivés, dont certains sont passés en français, comme comprimer, déprimer, exprimer, imprimer, opprimer ou supprimer (rappelons que les deux verbes primer, aux sens de « tenir la première place » et « récompenser », n’appartiennent pas à cette famille ; ils sont dérivés, l’un, de l’adjectif prime, l’autre, du nom prime).
Mais il en est aussi d’autres qui furent formés à partir de pressum, supin de ce même verbe premere, comme oppresser et presser. À ces formes il convient de ne pas ajouter compresser. Certes existe le nom compression, mais, de même qu’expression, impression ou suppression, il n’a pas justifié la création d’un verbe.

En savoir plus : Académie française.


Le verbe compresser est emprunté au bas latin compressare « comprimer à plusieurs reprises ».



compresseur

un compresseur :

  • un appareil, un instrument servant à exercer une compression ;

  • un instrument utilisé pour comprimer un nerf, une artère ou un organe quelconque ;

  • un appareil destiné à élever la pression d'un gaz, en particulier de l'air.

un (cylindre, appareil, muscle) compresseur : qui comprime, qui sert à comprimer.

un compresseur (d'alimentation) : [automobile / moteurs] un compresseur entraîné mécaniquement ou électriquement, qui augmente la quantité d'air fournie au moteur. En anglais : supercharger. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.

un décompresseur : un appareil ou un dispositif utilisé pour diminuer ou supprimer la compression d'un gaz.

un motocompresseur : un ensemble constitué par un compresseur et le moteur qui l'entraine.

Le nom (un) compresseur est dérivé du radical du latin compressus (voir : comprimer).



compressibilité, compressible, compressif,

une compressibilité : la propriété que possèdent tous les corps de pouvoir être comprimés, de pouvoir diminuer de volume sous l'action d'une pression.

une incompressibilité :

  • le caractère de ce qui est incompressible ;

  • la qualité de ce qui résiste à toute compression.

elle, il est compressible :

  • est susceptible d'être comprimé(e) ;

  • dont le volume peut être réduit sous l'action d'une pression ;

  • peut être restreinte ou restreint, limité(e), amoindri(e).

elle, il est incompressible :

  • n'est pas compressible ;

  • dont le volume, soumis à la pression, ne diminue pas ;

  • ne peut être ni réduite ou réduit, ni modifié(e), ni réprimé(e) par aucune force.

elle est compressive, il est compressif : exerce une compression, sert à comprimer..



compression

une compression :

  • l'action de comprimer, le résultat de cette action ;

  • une pression exercée sur un organe ; l'état qui en résulte ;

  • une pression exercée sur un corps, en particulier un gaz ;

  • la réduction du volume de ce corps, résultant de la pression ;

  • le temps d'un moteur à explosion où le mélange explosif est comprimé ;

  • une action contraignante tendant à empêcher ou à limiter le développement ou la manifestation de certains mouvements sociaux ou individuels ;

  • l'état de contrainte qui en résulte ;

  • le fait d'opérer des réductions de personnel, de dépenses, etc. ;

  • [sports] le phénomène d’écrasement du corps qui est ressenti par un sportif lorsqu’il atteint, à vitesse élevée, le point où une pente descendante s’inverse brutalement ; par extension, un endroit où se produit ce phénomène. La compression peut être ressentie par un skieur, un planchiste, un cycliste, un motocycliste ou un pilote automobile. En anglais : compression. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.


une compression côtière : [environnement] : un rétrécissement de l'estran qui résulte de l'élévation du niveau de la mer et de la présence d'un obstacle naturel ou artificiel, bordant cet estran. L'élévation du niveau de la mer résulte principalement du changement climatique. La compression côtière nuit aux zones humides, comme les vasières et les marais salants. En anglais : coastal squeeze. Voir aussi : changement climatique, trait de côte. Journal officiel de la République française du 16 juillet 2021.

une décompression :

  • l'action de décomprimer ;

  • une suppression ou une diminution de la pression exercée sur un corps, en particulier sur un gaz ;

  • le fait de supprimer ou de relâcher une action contraignante ; un état qui en résulte).

une surcompression :

  • une augmentation de la compression d'un gaz ou d'un mélange gazeux, en particulier dans un moteur à explosion ;

  • une compression au-delà des limites normales.

Le nom (une) compression est emprunté au latin classique compressio « action de comprimer ».

La pensée de Pierre de Jade : (dans la presse ce matin) compression de personnel dans la fabrique de comprimés contre la dépression, à Serres.



comprimable, comprimé, comprimer

elle, il est comprimable : est compressible, peut être comprimé(e).

elle est comprimante, il est comprimant : comprime, exerce une pression physique.

elle est comprimée, il est comprimé :

  • est fortement serré(e), pressé(e) ou tassé(e) ;

  • dont le volume est réduit sous l'effet d'une pression physique ;

  • est entravé(e) dans son développement ou dans ses manifestations.

un comprimé :

  • un produit solide, contenant sous un volume réduit, des substances médicamenteuses ou alimentaires, pulvérisées et agglomérées par compression ;

  • ce qui présente sous forme réduite un ensemble d'éléments.

comprimer :

  • presser, serrer fortement quelque chose; en réduire le volume sous l'effet d'une pression physique ;

  • réprimer, réduire, contenir dans certaines limites en exerçant une action contraignante, une force susceptible d'expansion.

décomprimer : diminuer ou arrêter une compression.

surcomprimer :

  • porter le taux de compression des gaz, dans un moteur à explosion, au-delà des capacités normales ;

  • comprimer d'une manière extrême.

un esquichage, une esquiche : une injection forcée de liquides ou de laitiers de ciment dans un sondage.

esquicher : comprimer, serrer.

Le verbe latin premere a eu de nombreux dérivés, dont certains sont passés en français, comme comprimer, déprimer, exprimer, imprimer, opprimer ou supprimer (rappelons que les deux verbes primer, aux sens de « tenir la première place » et « récompenser », n’appartiennent pas à cette famille ; ils sont dérivés, l’un, de l’adjectif prime, l’autre, du nom prime).
Mais il en est aussi d’autres qui furent formés à partir de pressum, supin de ce même verbe premere, comme oppresser et presser. À ces formes il convient de ne pas ajouter compresser. Certes existe le nom compression, mais, de même qu’expression, impression ou suppression, il n’a pas justifié la création d’un verbe. En savoir plus : Académie française.

Le verbe comprimer est emprunté au latin classique comprimere « serrer, presser, retenir ».

Le verbe estiver (= comprimer des marchandises dans la cale d'un bateau) est emprunté à l'italien stivare « disposer des marchandises dans la cale d'un navire », du latin classique stipare « entasser, comprimer ». D'où : un estivage (2), charger en estive.



compromettant, compromettre, compromis, compromission, compromissoire

elle est compromettante, il est compromettant :

  • met ou peut mettre quelqu'un dans une situation délicate ;

  • porte ou peut porter atteinte à la réputation, à l'honneur.

compromettre :

  • s'engager par un acte à s'en rapporter au jugement d'un ou plusieurs arbitres pour régler ses différends avec autrui ;

  • avoir recours à un arbitrage.

compromettre quelque chose ou quelqu'un :

  • le mettre dans une situation qui peut devenir critique, préjudiciable ;

  • l'exposer à un danger.

je compromets, tu compromets, il compromet, nous compromettons, vous compromettez, ils compromettent ;
je compromettais ; je compromis ; je compromettrai, je compromettrais ;
j'ai compromis ; j'avais compromis ; j'eus compromis ; j'aurai compromis ; j'aurais compromis ;
que je compromette, que tu compromettes, qu'il compromette, que nous compromettions, que vous compromettiez, qu'ils compromettent ;
que je compromisse, qu'il compromît, que nous compromissions ; que j'aie compromis ; que j'eusse compromis ;
compromets, compromettons, compromettez ; aie compromis, ayons compromis, ayez compromis ;
(en) compromettant.

se compromettre :

  • se mettre dans une situation délicate, douteuse, risquer d'y perdre sa réputation ;

  • assumer des risques dans une affaire difficile, engageant à fond sa personne, son avenir.

je me compromets, tu te compromets, il se compromet, nous nous compromettons, vous vous compromettez, ils se compromettent ;
je me compromettais ; je me compromis ; je me compromettrai ; je me compromettrais ;
je me suis compromise, je me suis compromis ; je m'étais compromise, je m'étais compromis ; je me fus compromise, je me fus compromis ; je me serai compromise, je me serai compromis ; je me serais compromise, je me serais compromis ;
que je me compromette, que tu te compromettes, qu'il se compromette, que nous nous compromettions, que vous vous compromettiez, qu'ils se compromettent ;
que je me compromisse, qu'il se compromît, que nous nous compromissions ; que je me sois compromise, que je me sois compromis ; que je me fusse compromise, que je me fusse compromis ;
compromets-toi, compromettons-nous, compromettez-vous ; sois compromise, sois compromis, soyons compromises, soyons compromis, soyez compromise(s), soyez compromis ;
(en) se compromettant.

elles se sont compromises, elles sont compromises.

elles se sont compromis les projets, elles ont compromis les projets, elles se les sont compromis.


elle est compromise, il est compromis :

  • a subi une atteinte, un dommage plus ou moins durable ;

  • dont la réputation, l'honneur ont subi un tort irréparable ;

  • est impliqué(e) dans une affaire délicate.

un compromis :

  • un contrat par lequel deux personnes s'en rapportent au jugement d'un arbitre pour régler leur différend ;

  • un engagement réciproque ;

  • un accord obtenu par les concessions mutuelles des parties en présence ;

  • un état, une solution intermédiaire, un moyen terme entre deux extrêmes.

une compromission :

  • l'action de compromettre quelqu'un, de se compromettre soi-même avec quelqu'un, dans une affaire ;

  • un accord résultant de cette action ;

  • l'action de transiger avec sa conscience ou ses principes en acceptant certains accommodements avec d'autres personnes pour son intérêt personnel.

une clause compromissoire : une clause insérée dans un contrat par laquelle les parties décident de se rapporter à des arbitrages en cas de conflit dans l'exécution de ce contrat.

Le verbe compromettre est emprunté (avec adaptation d'après promettre) au latin juridique compromittere (proprement « promettre en même temps »), « s'engager mutuellement à, soumettre un différend à l'arbitrage d'un tiers ».

Le nom (un) compromis est emprunté au latin juridique (classique et médiéval) compromissum « compromis » (du participe passé de compromittere, compromettre).

Selon les sens, le nom (une) compromission est emprunté au latin médiéval compromissio, compromissionis « convention d'arbitrage » ou dérivé de compromettre, compromis.



Compsilura

Compsilura : un genre de mouches tachinaires.



compsocidé

les compsocidés : une famille d'insectes psocoptères troctomorphes amphientometes électrentomoïdes.



compsognathe

un compsognathe : un petit dinosaure carnivore théropode bipède du Jurassique supérieur, de la famille des compsognathidés, par exemple : Compsognathus corralestris.



Le p de compte et de sculpture n'est généralement pas prononcé, à la différence de celui de dompter qui l'est de plus en plus souvent.

comptabilisable, comptabilisation, comptabiliser, comptabilité, comptable

elle, il est comptabilisable : peut être comptabilisé(e))

une comptabilisation : l'action de comptabiliser.

comptabiliser : déterminer une valeur d'après les techniques comptables ; inscrire cette valeur dans les livres comptables.

une comptabilité :

  • une détermination détaillée des dépenses et des recettes, ou de choses qui ne sont pas évaluées en argent ;

  • la tenue des comptes d'une entreprise, d'une collectivité ;

  • un ensemble de livres ou de fichiers comptables ;

  • un service chargé de la comptabilité.

une comptabilité flatteuse : [économie générale / comptabilité] la pratique qui consiste à donner une représentation avantageuse des performances et de la situation financière d'une entreprise en exploitant jusqu'à la limite les possibilités offertes par les règles comptables. En anglais : aggressive accounting ; creative accounting. Journal officiel de la République française du 19/11/2008.

La comptabilité générale et la comptabilité analytique permettent de connaître l’état de santé d’une entreprise et d’analyser les raisons pour lesquelles elle enregistre des profits ou des pertes. La comptabilité générale aboutit à deux documents qui, dans les sociétés, doivent être approuvés chaque année par l'assemblée générale des actionnaires : le bilan (voir définition) et le compte de résultat, qui donnent le détail des charges et des produits enregistrés au cours de l'exercice. En savoir plus : Dico de l'éco.

Vocabulaire de la comptabilité : Office québécois de la langue française.

elle, il est comptable :

  • doit des comptes ;

  • est responsable de ;

  • sert à tenir une comptabilité ;

  • fait partie d'une comptabilité ;

  • est déterminé(e) par les techniques comptables.

une, un comptable : celle, celui qui tient la comptabilité d'une entreprise, d'une collectivité.

La fin de non-recevoir du terme «expert-comptable» au Québec. États de langue.

elle, il est non comptable :

  • est massique ;

  • qu'on ne peut pas compter.

un non-comptable : un nom représentant ce qui ne peut pas être employé avec des numéraux.



comptage

un comptage : l'action de compter.

un décomptage : l'action de décompter.

un recomptage : un nouveau comptage.



comptant

comptant : [finance] se dit d'un paiement immédiat quel que soit le moyen de paiement utilisé dès lors que ce moyen de paiement ne prévoit pas de délai. Ne s'emploie qu'au masculin, mais l'accord en nombre est possible. En anglais : cash. S'emploie aussi comme adverbe. Exemple : payer comptant [en anglais : pay in cash (to)]. Voir aussi : espèces, payé-emporté. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

au comptant ou à crédit



compte

un compte :

  • une détermination d'une valeur ou d'une grandeur numérique par un calcul ou une suite de calculs, ou, le plus souvent, par une énumération, un dénombrement ;

  • le résultat de cette détermination ;

  • un total, une somme ;

  • une énumération de la suite des nombres entiers ;

  • un calcul d'argent ;

  • un état détaillé des dépenses et des recettes, de dettes, d'opérations affectant chacun des éléments matériels ou financiers qui constituent une entreprise, une collectivité ou qui sont relatifs à son fonctionnement ;

  • un compte rendu, un état, un rapport détaillé.

voir aussi le Dictionnaire des régionalismes de France.

un compte à rebours : [spatiologie] En anglais : count-down. Voir aussi : chronologie de lancement, compte positif. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un compte de mobilité ou mobicompte : [transports et mobilité] un compte rattaché à un service centralisé qui, par la seule identification d’un voyageur préinscrit, enregistre ses déplacements urbains quels que soient les modes de transport qu’il utilise et lui facture périodiquement sa consommation. Le compte de mobilité favorise le transport multimodal. Le compte de mobilité peut intégrer, outre les frais de déplacement, les frais de stationnement ou de recharge électrique d’un véhicule personnel. On trouve aussi, dans l’usage, le terme « compte mobilité ». En anglais : account-based ticketing ; ABT. Voir aussi : transport multimodal. Journal officiel de la République française du 21/05/2020.

un compte positif : [spatiologie] la partie de la chronologie de lancement qui suit un ordre de mise à feu déterminé ou le décollage et qui s'étend à toute la séquence de vol. En anglais : count-up. Voir aussi : chronologie de lancement, compte à rebours. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un compte marchand : un compte bancaire permettant aux entreprises de recevoir des paiements électroniques. Les entreprises qui désirent se munir de ce type de compte doivent s'adresser à un établissement financier ou à un fournisseur de services de paiement électronique. Le compte marchand permet au consommateur de régler un achat sur le site ou l'application de l'entreprise avec une carte de débit, une carte de crédit ou par chèque électronique. En anglais : merchant account. Office québécois de la langue française.

un compte de retraite immobilisé : Office québécois de la langue française.

tout compte fait ou tous comptes faits : tout bien considéré.

en fin de compte, à la fin du compte, au bout du compte : finalement.

être loin du compte : être loin du total, de la somme qui convient, de ce qui est nécessaire ; se tromper.

prendre compte de : prendre en considération.

pour solde de tout compte : pour interrompre toute relation d'affaires.

à bon compte :

  • moyennant une somme modique ;

  • sans se soucier de qui payera ;

  • facilement, sans grand dommage.

rendre compte :

  • présenter un rapport détaillé ;

  • expliquer.

se rendre compte : remarquer, comprendre, s'apercevoir.


un décompte :

  • ce qui est à déduire d'une somme ;

  • le calcul de la somme restante ; cette somme ;

  • une déception, une déconvenue ;

  • un dénombrement des éléments constitutifs d'un ensemble.

un escompte :

  • un achat ou une vente d'un effet de commerce avant échéance ;

  • une somme déduite pour un paiement avant terme.

un mécompte :

  • un compte inférieur à celui qu'on estimait ;

  • une erreur d'appréciation, de prévision, de conjecture ;

  • une espérance déçue, une déception, une désillusion.

Le nom (un) compte vient du bas latin computus attesté au sens de « calcul » « quantité dénombrée » « estimation, considération ». La graphie étymologique compte s'est spécialisée au sens de « calcul », la graphie conte étant réservée au sens de « récit ».

Le mot anglais discount « rabais, réduction » est emprunté au français desconte, décompte.

Le nom (un) discompte (anciennement : un discount) (= un système de commercialisation permettant d'offrir au client des produits à prix réduit) est un synonyme ancien d'escompte. D'où discompter (ou discounter) (= vendre à bas prix), un discompteur (ou discounter ou discounter) (= un commerçant ou un magasin vendant à bas prix).



compte-chèques, compte chèques

un compte-chèques ou compte chèques : un compte bancaire.



compte-

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire les noms composés [préposition-nom] ou [verbe-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant.



compte-fil

un compte-fil : une loupe.
des compte-fils



compte-goutte

un compte-goutte : pour doser des solutions, généralement médicamenteuses.
des compte-gouttes

au compte-goutte(s) : en très petites quantités.



compte-minute

un compte-minute : un minuteur, un appareil avertissant que le temps fixé est écoulé.
des compte-minutes



compte-pas

un compte-pas : un appareil pour déterminer la distance parcourue.
des compte-pas



compter

compter :

  • déterminer une valeur ou une grandeur numérique par un calcul ou une suite de calculs, ou, le plus souvent, par une énumération, un dénombrement ;

  • énumérer la suite des nombres entiers ;

  • déterminer une valeur ou une grandeur numérique future, la probabilité de réalisation d'une chose espérée ;

  • être inclus dans un ensemble, un total ;

  • avoir une certaine importance.

On fera la distinction entre compter avec et compter sans, qui s'emploient au sens de « (ne pas) tenir compte de », compter sur, qui s'emploie au sens d'« avoir confiance en, se fier à ». En savoir plus : Parler français.

se mécompter :

  • se tromper dans un compte ;

  • se tromper dans ses prévisions ou ses appréciations.

recompter : compter de nouveau.

Le verbe compter vient du latin classique computare « compter, calculer, comprendre dans un compte ; faire les comptes ; calculer, être avare; faire entrer en ligne de compte ; mettre au nombre de, considérer comme », en bas latin « avoir l'intention de ». La graphie étymologique compter s'est spécialisée au sens de « calculer », la graphie conter étant réservée au sens de « raconter ».

Le verbe décompter (= faire une déduction d'une somme, d'un total ; abandonner ses espérances ; dénombrer ; pour une horloge, indiquer par la sonnerie des heures différentes de celles indiquées par les aiguilles) est dérivé de compter.

Le verbe escompter (= prévoir, espérer, payer avant l'échéance) est emprunté à l'italien scontare « décompter », dérivé de contare (compter). D'où : un escompte, escomptable, escompteur, escompteuse.

Le verbe imputer (= attribuer à quelqu'un une action, un fait, un comportement ; attribuer à une chose des faits, une responsabilité ; affecter une dépense ou une recette à un compte) est emprunté au latin de l'époque impériale imputare « porter en compte ; mettre en ligne de compte, faire valoir ; attribuer ».



compte rendu, compte-rendu

un compte rendu ou compte-rendu :

  • un rapport détaillé sur une œuvre artistique, un ouvrage, un évènement ;

  • [économie et gestion d'entreprise] l'opération consistant, pour une entreprise, à faire rapport de son activité. En anglais : reporting. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.

  • [économie et gestion d'entreprise] un document analysant le fonctionnement et l'activité d'une entreprise dans un ou plusieurs domaines, pour une période donnée. En anglais : report. Voir aussi : compte rendu. Journal officiel de la République française du 26/10/2006.


des comptes rendus ou comptes-rendus



compterie

une compterie : l'action de compter. [Verlaine]



compte tenu

Les locutions prépositives étant donné et compte tenu de, qui s’utilisent devant des noms, ont la même signification, soit « en prenant en considération, en raison de, eu égard à ». Compte tenu de est invariable (tenu se rapportant au nom masculin compte). Étant donné est généralement invariable ; l’accord avec le nom qui est introduit est toutefois possible (on le rencontre notamment dans des textes plus anciens).
La locution conjonctive
étant donné que signifie « puisque, du fait que, en considérant que » et est toujours suivie d’un verbe à l’indicatif.
Notons que la locution
compte tenu de, contrairement à étant donné, ne connaît pas de locution conjonctive correspondante. Elle se construit donc toujours avec la préposition de, et non avec la conjonction que.
En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Parler français
.



compte-tour

un compte-tour : un appareil pour compter les tours de l'arbre d'un moteur.
des compte-tours



compteur

une roue compteuse, un appareil compteur : qui compte, qui mesure.

une compteuse, un compteur : celle, celui qui compte.

un compteur : un appareil.

un compteur de vitesse : [sports - transport maritime] un appareil destiné à mesurer la vitesse d'un navire. Le terme « spidomètre » est à déconseiller. On rencontre aussi le terme « loch ». En anglais : speedometer. Journal officiel de la République française du 20/06/2003.

un compteur connecté ou compteur communicant : [habitat et construction - télécommunications] un compteur installé chez le consommateur, qui transmet en temps réel aux réseaux les informations sur la consommation d’énergie ou de fluides, et qui permet d’une part aux fournisseurs d’adapter l’alimentation des équipements et d’établir les relevés, d’autre part au consommateur d’optimiser sa consommation. L’énergie est généralement électrique ou thermique ; les fluides sont principalement l’eau, le gaz et le fioul. On trouve aussi les termes « compteur intelligent » et « compteur interactif ». En anglais : smart meter. Voir aussi : compteur électrique connecté, objet connecté. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.

un compteur électrique connecté ou compteur électrique communicant : [habitat et construction - télécommunications] un compteur installé chez le consommateur, qui transmet en temps réel au réseau les informations sur la consommation électrique, et qui permet d’une part aux fournisseurs d’adapter l’alimentation des équipements et d’établir les relevés, d’autre part au consommateur d’optimiser sa consommation. On trouve aussi les termes « compteur électrique intelligent » et « compteur électrique interactif ». En anglais : smart electric meter ; smart meter ; smart power meter. Voir aussi : compteur connecté, objet connecté, réseau électrique intelligent. Journal officiel de la République française du 29/01/2019.



comptine

une comptine : une chanson enfantine au rythme scandé servant à déterminer le rôle des participants à un jeu.



comptoir

un comptoir :

  • une longue table, une surface plane, où les commerçants exposent leurs marchandises, servent les clients, se font payer ;

  • un lieu où se font les recettes, où travaillent les commis ;

  • un établissement commercial ;

  • une succursale d'une banque.

un comptoir touristique : un type de lieu touristique créé par et pour le tourisme, maitrisé par un acteur unique, promoteur ou concessionnaire de l’exploitation du lieu, en savoir plus : Géoconfluences.

un comptoir de cuisine, un comptoir de salle de bains : Vocabulaire du courtage immobilier (Office québécois de la langue française).

un minientrepôt de données ou comptoir de données : un système de stockage calqué sur le modèle d'un entrepôt de données, qui correspond à une base de données spécialisée se rapportant à un secteur d'activité particulier d'une organisation ou à un métier qui y est exercé. Office québécois de la langue française.


compulsation, compulser, compulseur, compulsif, compulsion, compulsionnel, compulsivement, compulsoire

A. une compulsation ou compulsion (1) : l'action de compulser.

compulser :

  • prendre connaissance d'un acte déposé chez un officier public ;

  • examiner, consulter.

une compulseuse, un compulseur : celle, celui qui compulse.

un compulsoire : une procédure grâce à laquelle un tiers peut se faire délivrer expédition ou copie d'un acte public à la rédaction duquel il n'a pas participé.


B. elle est compulsive, il est compulsif : elle, il contraint.

un acte ou un geste compulsif : qui est accompli sans raison, même s'il est contraire au plaisir de son auteur.

une compulsion (2) :

  • une contrainte intérieure exercée sur une personne ;

  • une impossibilité psychologique de ne pas accomplir un acte.

elle est compulsionnelle, il est compulsionnel : est de la nature de la compulsion.

compulsivement : sans pouvoir résister.

Le verbe compulser est emprunté au latin compulsare « donner des coups, pousser fort » à l'époque impériale, terme juridique au Moyen Âge, fréquentatif du latin classique compellere « pousser ensemble, obliger ».

Le nom (une) compulsion est emprunté au bas latin compulsio, compulsionis « contrainte, sommation, mise en demeure (de payer) ».

Le nom (une) impulsion est emprunté au latin impulsio « choc, heurt, action de pousser, incitation, excitation à », dérivé de impellere « heurter, pousser, pousser à, inciter à ».

Le nom (une) pulsion est emprunté au latin pulsio « action de repousser ».



comput, computable, computation, computer, computing, computiste

un comput :

  • l'ensemble des calculs visant à l'établissement du calendrier des fêtes mobiles ;

  • l'ensemble des règles permettant de déterminer une date.

elle, il est computable : peut être computé(e), compté(e).

une computation :

  • un calcul, une évaluation ;

  • une détermination du jour ou de l'époque d'une fête religieuse.

computer :

  • déterminer une date ;

  • calculer, supputer un temps :

  • calculer, évaluer.

une, un computiste : celle, celui qui travaille à l'établissement du calendrier des fêtes mobiles.

Le nom (un) comput est emprunté au bas latin computus « compte, calcul » (compte) dérivé de computare (compter).

Le nom (une) computation est emprunté au latin classique computatio « calcul ».


voir : France Terme ; Office québécois de la langue française
.

[en anglais : notepad computer] une ardoise électronique : un ordinateur portatif sans clavier dans lequel on fait entrer les données par saisie directe sur l'écran.

[en anglais : notebook (computer)] un bloc-notes électronique

[en anglais : computer] un calculateur

[en anglais : microcomputer] un microordinateur : un ordinateur de dimension réduite dont l'unité centrale est constituée d'un ou plusieurs microprocesseurs.

[en anglais : computer] un ordinateur : un équipement informatique de traitement automatique de données comprenant les organes nécessaires à son fonctionnement autonome.

[en anglais : desktop (computer)] un ordinateur de bureau

[en anglais : palmtop computer ; pocket computer] un ordinateur de poche

[en anglais : personal computer ; PC] un ordinateur individuel

[en anglais : lap top computer ; portable computer] un ordinateur portable ou ordinateur portatif

[en anglais : supercomputing] un calcul intensif : l'ensemble des techniques et des moyens destinés à traiter des applications complexes en faisant appel à des ordinateurs spécialisés dans le traitement rapide de gros volumes de données numériques.

[en anglais : air data computer] une centrale aérodynamique : un calculateur de bord qui centralise les données brutes fournies par des capteurs aérodynamiques, par exemple sur les pressions, les températures, et les transforme en informations utilisables directement dans le système de pilotage et de navigation de l'aéronef.

[en anglais : electronic computer-aided design ; ECAD] une conception assistée par ordinateur appliquée à l'électronique ou CAOE

[en anglais : computer telephony integration ; CTI] un couplage de la téléphonie et de l'informatique ou couplage téléphonie-informatique, CTI : l'association de l'installation téléphonique d'une entreprise à tout ou partie de ses installations informatiques.

[en anglais : computer network exploitation ; CNE] un cyberrenseignement : un ensemble d’actions menées dans le cyberespace consistant à infiltrer les systèmes informatiques d’une organisation et à s’emparer de données pour exploiter, à des fins opérationnelles, les renseignements ainsi recueillis. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « exploitation informatique (EI) ».

[en anglais : computer engineering] le génie informatique : la conception, la réalisation et la validation des systèmes informatiques.

[en anglais : (computational) grid ; (computing) grid] une grille informatique : un réseau constitué d'un grand nombre d'ordinateurs interconnectés dont les ressources sont exploitées de façon à disposer, à moindre cout, d'une capacité de traitement importante. Chaque ordinateur effectue séparément les traitements qui lui sont demandés par un serveur et renvoie les résultats qui sont intégrés à d'autres. Les ordinateurs peuvent être reliés au moyen de l'internet ou appartenir au réseau d'un même organisme, d'une même entreprise. On trouve aussi le terme « grille de calcul ». L'exploitation d'une grille informatique est désignée par le terme « informatique en grille » (en anglais : grid computing ou distributed computing).

[en anglais : computer literacy ; digital literacy ; information literacy] une habileté numérique : la capacité d’une personne à utiliser avec aisance les appareils numériques et les outils informatiques de la vie courante.

[en anglais : computer illiteracy ; digital illiteracy ; information illiteracy] une inhabileté numérique : la difficulté, voire l'incapacité, d’une personne à utiliser les appareils numériques et les outils informatiques de la vie courante.

[en anglais : cloud computing] une informatique en nuage : un mode de traitement des données d'un client, dont l'exploitation s'effectue par l'internet, sous la forme de services fournis par un prestataire. L'informatique en nuage est une forme particulière de gérance de l'informatique, dans laquelle l'emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients.

[en anglais : computer network defence ; CND] une lutte informatique défensive ou LID : un ensemble coordonné d’actions menées par un État, qui consistent à détecter, à analyser et à prévenir des cyberattaques, et à y réagir le cas échéant.

[en anglais : computer network attacks ; CNA] une lutte informatique offensive ou LIO : un ensemble coordonné d’actions menées dans le cyberespace par un État contre des systèmes d’information ou de données pour les perturber, les modifier, les dégrader ou les détruire.

[en anglais : computer network operations ; CNO] des opérations dans le cyberespace : des actions relatives à la lutte informatique défensive, à la lutte informatique offensive et au cyberrenseignement. Les opérations dans le cyberespace constituent l’une des composantes de la cyberdéfense militaire.

[en anglais : computational fluid dynamics ; CFD] une mécanique des fluides numérique : une simulation sur ordinateur des écoulements de fluides intervenant notamment dans la conception aérodynamique ou hydrodynamique des structures, des véhicules terrestres, des navires et des aéronefs.

[en anglais : computer network] un réseau (informatique) : l'ensemble des moyens matériels et logiciels mis en œuvre pour assurer les communications entre ordinateurs, stations de travail et terminaux informatiques. Tout ou partie de ces matériels peuvent être considérés comme faisant partie du réseau.

[en anglais : computer aided acquisition and logistic support ; continuous acquisition and life cycle support] un soutien logistique intégré : une méthode de traitement électronique homogène des informations concernant la conception, la fabrication, la commercialisation, la livraison et la maintenance d'éléments industriels.



comtat

un comtat : un comté.

le Comtat Venaissin : un ancien pays de France.



Comte

Auguste Comte : un philosophe français.



comte, comté, comtois

une comtesse, un comte :

  • une, un noble dont le titre, conféré par le souverain ou reçu en héritage, se situe entre ceux de marquis et de baron ; autres sens : CNRTL),

un comté (1) :

  • une terre inféodée par le roi de France ;

  • une terre possédée par les comtes ;

  • une seigneurie ou une terre titrée, conférant à son possesseur le titre de comte ;

  • une circonscription administrative des Îles Britanniques et des pays de langue anglaise.

un comté (2) : un fromage.

elle est comtoise ou franc-comtoise, il est comtois ou franc-comtois : est de la Franche-Comté, une région de France.

une Franc-comtoise, un Franc-Comtois

une comtoise : une horloge de parquet.

L'ancien provençal comtat « comté » et le nom (un) comté sont issus du latin comitatus (comté).

Le nom (un) comte vient du latin classique comes, comitis « compagnon », « qui est lié à, au service de quelqu'un » spécialement « personne attachée à la suite d'un magistrat, d'un empereur romain » puis « représentant de ces hauts personnages, chargé de certaines fonctions publiques » ; sous les Mérovingiens et les Carolingiens ce terme désignait le titre donné à de hauts dignitaires, notamment les comites palatii.

Le mot comtois est dérivé de la Comté (de Bourgogne), l'actuelle Franche-Comté.

Le nom (un) landgrave (= un officier qui rendait la justice au nom de l'Empereur germanique ; un titre porté par certains princes souverains relevant directement de l'Empereur) est emprunté au moyen haut allemand landgrave (en allemand Landgraf, proprement « comte du pays », de Land « pays » et de Graf « comte »). D'où une landgrave ou landgravine ; un landgraviat : la dignité de landgrave ; un pays soumis à la souveraineté d'un landgrave).



con, conard

A. un con :

  • la région du corps féminin où aboutissent l'urètre et la vulve ;

  • le sexe, les organes génitaux externes de la femme.

un cunnilingus ou cunnilinctus : une excitation buccale des organes génitaux féminins.


B. Par référence au sexe de la femme pris comme symbole de l'impuissance et de la passivité (CNRTL) :

une conne, un con : une personne idiote, bête.

elle est conne, il est con : est idiote ou idiot, est bête.

c'est con : c'est bête, c'est stupide.

à la con : qui est ridicule, sans valeur.

ne pas faire le con : être raisonnable.

une conarde ou connarde, conasse, connasse, un conard ou connard, conneau, connaud, conno, connot : une, un triple idiot(e), une, un imbécile.

connement : bêtement.

une connerie : une bêtise.


C. eh con ! eh couillon !

con ! (pour ponctuer le discours).

boudu con, putain con (pour exprimer la surprise, la joie, l'admiration, la lassitude, la déception).

La fréquence de l’emploi de ce mot ne lui donne pas la connotation vulgaire. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) con vient du latin classique cunnus en physiologie.

Le verbe déconner (= dire ou faire des absurdités, ne pas fonctionner normalement) est dérivé de con, d'où un déconnage (= une bêtise), une déconneuse, un déconneur.



co-naissance, co-naitre, co-naître

une co-naissance (in Claudel, Art poétique,1907).

co-naitre ou co-naître



Conakry, Conakrien

Conakry : la capitale de la Guinée. Habitants : Conakrienne, Conakrien.



conalbumine

une conalbumine : une glycoprotéine du blanc d'œuf qui a des ions ferreux.



conatif, conation, conatus

elle est conative, il est conatif : est relative, est relatif à la conation.

un trouble conatif : des symptômes liés à une réduction des capacités d’effort, d’initiative, et à une dégradation de la volonté et des tendances à l’action.

une conation :

  • une impulsion déterminant un acte, un effort quelconque ;

  • l'ensemble des processus psychiques permettant d’aboutir à l’action, par opposition à la cognition, qui est un ensemble des processus psychiques permettant d’aboutir à la connaissance.

un conatus : selon Spinoza, l'effort de toute chose pour persévérer dans son être.

Le mot conatif est formé, selon le latin conativus (voir le suffixe -if), sur le radical du supin du latin conari « se préparer, se préparer à quelque chose, entreprendre ».

Le nom (une) conation est emprunté au latin conatio « tentative » dérivé de conari (voir : conatif), en relation avec le latin conatus « effort » de même origine qui a été employé par les philosophes pour traduire le grec « assaut, impulsion, désir ».



-conazole

un butoconazole : un dérivé imidazolé actif contre Candida sp. et utilisé comme antifongique topique, sous forme d’ovules, pour le traitement des candidoses vaginales.

un éconazole : un antifongique imidazolé, utilisé uniquement en préparations locales, actif sur les levures, les dermatophytes, Malassezia furfur et, plus modérément, sur les moisissures.

un fluconazole : un antifongique, dérivé triazolé, hydrosoluble, administrable per os ou par voie veineuse qui diffuse très bien dans le LCR.

un isoconazole : un imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur), les dermatophytes et, dans une certaine mesure, les moisissures.

un itraconazole : un antifongique nitro-imidazolé agissant en inhibant la synthèse de l’ergostérol au niveau de la membrane cellulaire des micromycètes.

un kétoconazole : un antifongique imidazolé, à large spectre d’activité (Candida, à l’exception de Candida glabrata ; formes levures des champignons dimorphiques ; dermatophytes; Scedosporium apiospermum), mais qui est peu efficace sur les Aspergillus.

un miconazole : un antifongique imidazolé à large spectre d’activité, antagoniste de l’amphotéricine B et des antivitamines K.

un omoconazole : un composé imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur) et les dermatophytes, utilisé comme antifongique topique dans le traitement des candidoses cutanées, des dermatophyties et du Pityriasis versicolor.

un oxyconazole : un imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur) et les dermatophytes, utilisé comme antifongique topique dans le traitement des candidoses cutanées, des dermatophyties et du Pityriasis versicolor.

un sulconazole : un imidazolé utilisé comme antifongique topique dans le traitement des candidoses cutanées et cutanéomuqueuses, du Pityriasis versicolor et des dermatophyties.

un tioconazole : un imidazolé actif contre les levures (Candida sp., Malassezia furfur), les dermatophytes et, dans une certaine mesure, les moisissures, qui est utilisé comme antifongique topique dans les traitement des mycoses cutanées ou vaginales.

un voriconazole : un antifongique systémique triazolé, utilisé dans le traitement des aspergilloses invasives.



concamération

une concamération :

  • le cintre d'une voute ;

  • un passage vouté, derrière le maître-autel ;

  • une loge intérieure d'un fossile à parois ;

  • la courbure d'une onde sonore.

Le nom (une) concamération est emprunté au latin classique concameratio « voute » aussi utilisé pour désigner une cavité.



concanavaline

une concanavaline : une lectine extraite de la fève de Jack (Canavalia ensiformis) qui se lie aux glucopyranosides, mannopyranosides et fructofuranosides.



concassage, concassement, concasser, concasseur, concasseuse

un concassage : l'action de concasser.

On a lu aussi une conquassation.

un concassement :

  • une pulvérisation, un concassage aussi fin que possible ;

  • un anéantissement.

concasser :

  • briser grossièrement et réduire en granulats irréguliers des matières dures ou sèches à l'aide d'un marteau, d'un pilon ou d'un concasseur ;

  • réduire en petits fragments des racines ou des bois, pour séparer plus facilement les principes qu'ils contiennent ;

  • briser, réduire en miettes, anéantir.

un concasseur :

  • une machine-outil servant à concasser les graines et les tourteaux destinés à la nourriture du bétail ;

  • une machine à concasser du minerai, des blocs de pierre ou de roches naturelles.

une concasseuse :

  • un appareil qui sert à concasser des cailloux pour les besoins de la voirie ;

  • une diligence.

Le verbe concasser vient du latin classique conquassare « secouer fortement » d'où « briser, casser ».



concatémère

un concatémère : [biologie / génie génétique] une longue molécule d'ADN constituée d'un même monomère répété et formant un multimère linéaire. Une telle structure se rencontre au cours du cycle de réplication d'un phage tel que le phage lambda. Des concatémères se forment également lorsque des séquences d'ADN sont introduites artificiellement dans une cellule hôte. En anglais : concatemer. Voir aussi : cellule hôte. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

On a lu aussi un concatamère.



concaténation, concaténé

une concaténation :

  • en philosophie, un enchainement nécessaire, un lien logique, un rapport de cause à effet ;

  • en rhétorique, une figure qui consiste à enchainer les propositions d'une période en reprenant un mot de la proposition précédente ;

  • en linguistique et grammaire, un enchainement de phonèmes ou de morphèmes constituant la chaine verbale, une opération qui consiste à juxtaposer des symboles d'un alphabet.

un style concaténé : un style concis, ramassé comme par concaténation.

On a lu concaténer pour lier, unir étroitement.

Le nom (une) concaténation est emprunté au bas latin concatenatio « enchainement ».

Le verbe concaténer est emprunté au latin concatenare « enchainer ensemble, lier » au propre et au figuré notamment comme terme de rhétorique.



concave, concavité

elle, il est concave :

  • dont la partie courbe est en creux ;

  • dont la surface présente une partie irrégulièrement creuse.

une concavité :

  • l'état d'un corps dont la surface forme une cavité ;

  • l'état d'un corps régulièrement arrondi, dont la courbure sphérique est dirigée vers l'intérieur ;

  • une surface concave ;

  • un creux interne irrégulier.

Le mot concave est emprunté au latin classique concavus « creux et rond ».

Le nom (une) concavité est emprunté au bas latin tardif concavitas.

Le mot convexe (= dont la surface présente à l'extérieur une courbure sphérique) est emprunté au latin classique convexus.



concédant, concédé, concéder

une personne ou collectivité concédante, un organisme concédant : qui octroie une concession, une autorisation d'exploitation à un concessionnaire.

une concédante, un concédant :

  • celle, celui qui accorde, octroie une concession à quelqu'un ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


On a lu aussi un concesseur.

elle est concédée, il est concédé :

  • fait l'objet d'une autorisation d'exploitation ;

  • est admise, acceptée ; est admis, accepté.

concéder :

  • accorder, à titre de grâce ou de faveur, un bien, un droit ou un avantage à quelqu'un ;

  • accorder une autorisation d'exploitation ;

  • faire des concessions ;

  • abandonner l'avantage à l'adversaire.

je concède, tu concèdes, il concède, nous concédons, vous concédez, ils concèdent ;
je concédais ; je concédai ; je concèderai ou concéderai ; je concèderais ou concéderais ;
j'ai concédé ; j'avais concédé ; j'eus concédé ; j'aurai concédé ; j'aurais concédé ;
que je concède, que tu concèdes, qu'il concède, que nous concédions, que vous concédiez, qu'ils concèdent ;
que je concédasse, qu'il concédât, que nous concédassions ; que j'aie concédé ; que j'eusse concédé ;
concède, concédons, concédez ; aie concédé, ayons concédé, ayez concédé ;
(en) concédant.

Le verbe concéder est emprunté au latin classique concedere « quitter un lieu, céder la place » d'où « abandonner quelque chose à quelqu'un », « accorder », « concéder ».

Voir aussi : concessible, le concessif, une concession, concessionner, une, un concessionnaire, concessive (ci-dessous).



concélébrant, concélébration, concélébrer

un concélébrant : un prêtre qui concélèbre.

une concélébration : une célébration de l'Eucharistie par plusieurs prêtres ensemble.

concélébrer : célébrer l'Eucharistie en commun, dire la messe en commun.

je concélèbre, tu concélèbres, il concélèbre, nous concélébrons, vous concélébrez, ils concélèbrent ;
je concélébrais ; je concélébrai ; je concélèbrerai ou concélébrerai ; je concélèbrerais ou concélébrerais ;
j'ai concélébré ; j'avais concélébré ; j'eus concélébré ; j'aurai concélébré ; j'aurais concélébré ;
que je concélèbre, que tu concélèbres, qu'il concélèbre, que nous concélébrions, que vous concélébriez, qu'ils concélèbrent ;
que je concélébrasse, qu'il concélébrât, que nous concélébrassions ; que j'aie concélébré ; que j'eusse concélébré ;
concélèbre, concélébrons, concélébrez ; aie concélébré, ayons concélébré, ayez concélébré ;
(en) concélébrant.

Le verbe concélébrer est emprunté au latin chrétien concelebrare « célébrer ensemble ».



concentrateur

un esprit, un appareil, un organe concentrateur : qui concentre.

un concentrateur :

  • un appareil ;

  • un dispositif informatique ;

  • [télécommunications / réseaux - Internet] un dispositif informatique placé au nœud d'un réseau en étoile, qui concentre et distribue les communications de données. Un concentrateur n'assure ni routage, ni commutation. En anglais : hub. Voir aussi : station pivot. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.



concentratif

une faculté concentrative : de concentration.



concentration

une concentration :

  • l'action de réunir ;

  • l'état de ce qui est ainsi réuni ;

  • en savoir plus : CNRTL.

Il existe deux types de concentration d’entreprises. La concentration d’entreprises est généralement horizontale : elle se fait par fusions ou acquisitions dans un même secteur d’activité, afin de réaliser des économies d'échelle, c'est-à-dire une réduction des coûts de production avec l'augmentation de la taille de l’entreprise. La concentration verticale conduit au contrôle par rachats successifs d’entreprises de tout le processus de production des matières premières aux produits finis. En savoir plus : Dico de l'éco.

une déconcentration :

  • une perte d'attention ;

  • une délégation de pouvoirs de l'État ;

  • une diminution d'une concentration.

une hémoconcentration : une augmentation du rapport de la masse des hématies sur la masse plasmatique.

une leucoconcentration : un procédé de concentration sélective, par centrifugation, des éléments figurés du sang.



concentrationnaire

un camp concentrationnaire ou camp de concentration : un camp qui, dans certains régimes, sert de lieu de détention des prisonniers de guerre, des adversaires idéologiques ou, parfois même, de populations civiles qui inquiètent ou gênent le pouvoir.



concentré

elle est concentrée, il est concentré :

  • est rassemblé(e) ;

  • dont la population est dense ;

  • est fortement appliqué(e) à quelque chose, à l'exclusion d'autre chose ;

  • dont l'esprit est entièrement accaparé par quelque chose ;

  • est très attentive ou attentif ;

  • est dans un espace limité et a peu d'expansion ;

  • est renfermé(e), peu communicative ou communicatif ;

  • dont on a éliminé ce qui peut être considéré comme accessoire ; consiste en ce procédé ;

  • est forte ou fort, est intense.

une solution ou une substance concentrée : dont on a fortement diminué la partie aqueuse.

un minerai concentré : dont on a accru la teneur en minéral de valeur par élimination d'une partie de la gangue.

un concentré :

  • une substance présentée commercialement sous un petit volume riche en matière active ;

  • un produit obtenu à partir d'un minerai brut qui a été traité de manière à augmenter le pourcentage d'un élément qu'il contient ;

  • un condensé.

Employé comme adjectif, concentré peut signifier « dont la partie aqueuse a été réduite par évaporation », en parlant d’une solution ou d’un produit. Par extension, il peut aussi signifier « dont on a supprimé ce qui paraît accessoire », en parlant d’une œuvre, d’un style; toutefois, ce sens est surtout réservé à l’adjectif condensé. En parlant de personnes, concentré a le sens de « qui est grandement absorbé, accaparé par un seul objet ou sujet ». Il a aussi le sens plus rare de « qui est renfermé, peu communicatif », sens jugé vieilli par certains ouvrages de référence. Comme nom, concentré a le sens de « produit dont la partie aqueuse a été réduite » ou d’« accumulation dans un espace restreint ».
Employé comme adjectif,
condensé signifie « qui est passé de l’état gazeux à l’état liquide » ou « dont le volume a été réduit ». Au sens abstrait, condensé signifie « qui est résumé, abrégé ». Comme nom, il désigne un texte résumé. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



concentrer

concentrer :

  • réunir en un centre ou sur un point ce qui est dispersé ;

  • rassembler en un lieu ;

  • faire converger, diriger sur ;

  • réunir dans un espace limité ;

  • augmenter la richesse d'une solution ou d'un produit dissout, en éliminant plus ou moins la partie aqueuse ;

  • ramasser, rassembler afin de produire un certain effet ;

  • rendre plus fort.

se concentrer :

  • se réunir en un centre ou sur un point ;

  • se rassembler, se ramasser ou être rassemblé dans un espace limité ;

  • être accumulé, se trouver en grande quantité.

elles se sont concentrées, elles sont concentrées.

elles se sont concentré les mélanges, elles ont concentré les mélanges, elles se les sont concentrés.


Le verbe concentrer est formé à partir du préfixe con- « avec » et du verbe centrer. Il signifie « réunir des éléments en un point, vers un centre », « centraliser », « rassembler ses forces, ses pensées, son attention vers un seul objet » ou, en chimie, « augmenter la masse d’une substance dissoute dans une unité de volume d’un liquide solvant ». À la forme pronominale, il a le sens de « se rassembler en un point » ou celui de « porter toute son attention sur un seul objet ou sujet ».
Le verbe condenser vient quant à lui du latin condensare « rendre dense ». On l’emploie avec le sens concret de « liquéfier ou solidifier un corps à l’état gazeux » ou celui d’« épaissir en réduisant à un plus petit volume ». En parlant d’éléments abstraits, condenser signifie « présenter sous une forme ramassée, résumée ».

En savoir plus : Office québécois de la langue française.


déconcentrer :

  • diminuer l'attention ;

  • déléguer des pouvoirs de l'État ;

  • diminuer un regroupement.

Le verbe concentrer est dérivé de centre.



concentreur

un concentreur :

  • celui ou ce qui concentre ;

  • un partisan de la concentration des entreprises.



concentricité, concentrique

une concentricité : le fait d'être concentrique.

elles ou ils sont concentriques :

  • ont un même centre ;

  • se développent autour d'un même point.

elle, il est concentrique :

  • est formé(e) de figures concentriques ;

  • forme des cercles concentriques, se rapprochant du centre.

concentriquement :

  • de façon concentrique ;

  • en formant des cercles concentriques.

Le mot concentrique est dérivé de centre.



concept

un concept :

  • la faculté, la manière de se représenter une chose concrète ou abstraite ; le résultat de ce travail ; sa représentation ;

  • une représentation mentale abstraite et générale, objective, stable, munie d'un support verbal.

un concept d'opérations ou une idée de manœuvre : [défense / opérations] une formulation claire et concise de la manœuvre choisie par un chef militaire pour exécuter la mission qui lui a été assignée. En anglais : concept of operations ; CONOPS. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

un concept d'opérations : [défense / opérations] un document qui décrit la manière d'utiliser les forces, la chronologie retenue pour atteindre les objectifs fixés, et la façon dont il convient de synchroniser les différents moyens et ressources mis à disposition. En anglais : concept of operations ; CONOPS. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

un concept stratégique : [défense / opérations] une ligne d'action adoptée en considération de la situation générale. Le concept stratégique est défini d'une manière suffisamment large pour fournir le cadre des mesures militaires, diplomatiques, économiques, psychologiques et autres qui en découlent. En anglais : strategic concept. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

une boutique-concept : une boutique présentant une sélection, limitée et fréquemment renouvelée, de créations dans les domaines les plus variés, notamment ceux de la mode, des accessoires de mode et de l’art de vivre. En anglais : concept store.

une voiture concept : un véhicule destiné à présenter au public un savoir-faire novateur en vue d'applications futures sur des véhicules de série. La « voiture concept » doit être distinguée du « prototype », qui précède une série. En anglais : concept car.

Le nom (un) concept est emprunté au latin conceptus « action de contenir, de recevoir » (de concipere « concevoir »), ayant en latin chrétien le sens de « conception, pensée ».



conceptacle

un conceptacle :

  • la cavité où se forment les gamètes ou les spores de multiplication végétative chez certaines algues phéophycées ;

  • l'ensemble des loges d'un fruit.


Ce nom est emprunté au latin conceptaculum, conceptaculi « réceptacle, réservoir » dérivé de concipere « contenir ».



concepteur

une conceptrice, un concepteur : celle, celui qui conçoit, celui qui imagine, qui propose.

une conceptrice, un concepteur de logiciels, une conceptrice, un concepteur d'expérience utilisateur : Vocabulaire de l'édition de logiciels (Office québécois de la langue française)

conceptrice, concepteur de jeu, concepteur de jouabilité, concepteur de niveaux, concepteur de personnages, concepteur d'expérience utilisateur, concepteur d'interface utilisateur, concepteur sonore : Vocabulaire des métiers du jeu vidéo (Office québécois de la langue française)

une conceptrice, un concepteur de circuits : [composants électroniques] En anglais : circuit designer.  Journal officiel de la République française du 26/03/2002.

une conceptrice, un concepteur de jeu : [audiovisuel / jeu vidéo] une personne qui conçoit un jeu vidéo et en dirige la réalisation. En anglais : game designer. Voir aussi : concepteur de niveaux de jeu. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une conceptrice, un concepteur de lumière : [arts] une personne qui conçoit l'éclairage d'un spectacle ou la mise en valeur par des effets de lumière d'un site, d'un monument ou d'un évènement. On trouve aussi le terme « concepteur lumière ». En anglais : light designer ; lighting designer. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une conceptrice, un concepteur de niveaux de jeu : [audiovisuel / jeu vidéo] une personne chargée en tout ou partie de la conception des niveaux d'un jeu vidéo. En anglais : game level designer ; level designer. Voir aussi : concepteur de jeu, de niveau de jeu . Journal officiel de la République française du 08/04/2017.

une conceptrice, un concepteur de son : [arts] une personne qui conçoit les effets sonores d'un spectacle ou le paysage sonore d'un site, d'un monument ou d'un évènement. On trouve aussi le terme « concepteur son ». En anglais : sound designer. Voir aussi : paysage sonore. Journal officiel de la République française du 16/10/2011.

une conceptrice rythmique, un concepteur rythmique [en anglais : beatmaker] une personne qui crée la partie rythmique et l'accompagnement de pièces musicales, auxquels s'ajoutent par la suite le chant et, généralement, une instrumentation complémentaire. Le rap est un des principaux styles musicaux dans lesquels travaillent les concepteurs rythmiques. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



conceptif

elle est conceptive, il est conceptif :

  • concerne la conception d'un être ;

  • est apte à concevoir une idée.



conception, conceptionnel

une conception :

  • pour une femme ou une femelle d'animal vivipare, l'action de former un enfant, un petit en soi ;

  • le fait pour un enfant d'être conçu ;

  • l'action ou la faculté de concevoir ; son résultat ; sa représentation ;

  • l'ensemble des études préliminaires à la fabrication d’un produit (en anglais : design) ;

  • [composants électroniques] l'ensemble des études préliminaires à la fabrication d'un produit. En anglais : design. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une conception à objectif de coût ou COC, conception sous contrainte de coût : [économie et gestion d'entreprise - industrie] une conception d'un produit fondée sur un objectif prioritaire de coût de revient prédéfini, selon la méthode des coûts cibles. En anglais : design to cost (DTC). Voir aussi : méthode des coûts cibles. Journal officiel de la République française du 30 aout 2022.

une conception assistée par ordinateur appliquée à l'électronique ou CAOE : [composants électroniques]. En anglais : electronic computer-aided design ; ECAD. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une conception créative : la démarche de gestion de projet ou de résolution de problèmes axée sur l'humain et ses besoins, qui consiste à conjuguer compétences techniques et créativité afin de mettre au point des produits ou des services innovants qui sont désirables pour un éventuel utilisateur, réalisables sur le plan technologique et économiquement viables. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une conception d'interfaces adaptatives ou conception adaptative : [informatique / internet] l'élaboration et la mise en œuvre de méthodes et de techniques qui permettent d’adapter automatiquement les interfaces avec l’utilisateur à différents types de terminaux, fixes ou mobiles. La conception d’interfaces adaptatives peut prendre en compte les options ou les configurations choisies par les utilisateurs, notamment en matière d’ergonomie. En anglais : responsive design ; responsive web design ; RWD. Voir aussi : interface avec l'utilisateur. Journal officiel de la République française du 26/09/2017.

une conception de substance (pharmacologiquement) active : [chimie / chimie pharmaceutique] En anglais : drug design. Voir aussi : tête de série. Journal officiel de la République française du 28/01/2020.

une conception pour test : [composants électroniques] En anglais : design for testability. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une conception architecturale, une conception de l'expérience utilisateur, une conception détaillée : Vocabulaire de l'édition de logiciels (Office québécois de la langue française)

une conception assistée par la réalité virtuelle : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une conception logicielle : l'ensemble des activités consistant à réaliser la conception architecturale et la conception détaillée d’un logiciel. En anglais : software design phase. Gazette officielle du Québec du 6 mars 2021. Voir aussi : Office québécois de la langue française.

une écoconception : une conception d'un produit, d'un bien ou d'un service, qui prend en compte, afin de les réduire, ses effets négatifs sur l'environnement au long de son cycle de vie, en s'efforçant de préserver ses qualités ou ses performances.



elle est conceptionnelle, il est conceptionnel :

  • concerne les concepts et les productions de l'esprit ou conceptions ;

  • concerne la conception.

Le nom (une) conception est emprunté au latin classique conceptio « action de contenir, de renfermer » d'où « conception » puis « idée, pensée » en latin chrétien.



conceptisme, conceptiste

un conceptisme : un courant d'idées caractérisé par un raffinement abusif dans la pensée et dans le style.

elle, il est conceptiste : est relative, est relatif au conceptisme.

une, un conceptiste : une écrivaine, un écrivain s'adonnant aux raffinements du conceptisme.



conceptualisable, conceptualisation, conceptualiser

elle, il est conceptualisable : peut être conceptualisé(e).

une conceptualisation : l'action de conceptualiser ; le résultat de cette action.

conceptualiser :

  • élaborer un concept ou un ensemble de concepts communicables ;

  • réduire aux seules abstractions, vider un concept de son contenu vécu pour ne garder qu'une forme.



conceptualisme, conceptualiste,

un conceptualisme :

  • une doctrine ;

  • une construction mentale symbolique de nature verbale.

elle, il est conceptualiste : est relative, est relatif au conceptualisme.

une, un conceptualiste : celle, celui qui se réclame du conceptualisme.



conceptuel, conceptuellement

elle est conceptuelle, il est conceptuel :

  • concerne l'acte de la conception physique ;

  • est de l'ordre du concept ;

  • constitue un concept, une idée générale ;

  • concerne tout mode de pensée abstraite.

conceptuellement :

  • au moyen de concepts ;

  • sur le plan conceptuel.

Le mot conceptuel est dérivé de concept sur le modèle de spirituel peut-être d'après le latin scolastique conceptualis fait sur le modèle de spiritualis.



conceptus

un conceptus : le produit de la conception (embryon ou fœtus et ses membranes, le placenta).



concernant, concerné, concernement, concerner

concernant :

  • qui concerne, qui regarde, qui est relatif à ;

  • en ce qui concerne, au sujet de, relativement à.

concernant / préoccupant, inquiétant
Le verbe transitif concerner a, tout à fait normalement, un participe présent, concernant. Ce participe doit être accompagné d’un complément :
un article concernant l’histoire de sa commune ; une affaire vous concernant. De plus, concernant est parfois aussi employé comme préposition, même s’il est préférable d’employer la locution prépositive « en ce qui concerne » : concernant ce projet, vous avez mon aval. Mais on évitera d’employer concernant comme un adjectif qualificatif synonyme de préoccupant, inquiétant, qui ressemblerait par trop à un calque de l’anglais concerned, « inquiet », qui s’applique uniquement à une personne. On rappellera par ailleurs qu’on ne doit pas dire : vous êtes directement concerné par cette mesure, mais : vous êtes directement touché par cette mesure ou, à la forme active : cette mesure vous concerne directement. En savoir plus : Académie française

être concerné (par), se sentir concerné (par) :

  • être intéressé par ;

  • avoir un rapport particulier avec.

un concernement : le fait d'être concerné.

concerner :

  • se rapporter à, avoir quelque rapport avec ;

  • s'adresser à ;

  • regarder, intéresser, être l'affaire de ;

  • en savoir plus : Parler français.


en ce qui concerne, pour ce qui concerne : pour ce qui est de, quant à.

Le verbe concerner est emprunté au latin médiéval de même sens concernere, évolution du bas latin concernere « mélanger, mêler, unir » et « voir, considérer l'ensemble de quelque chose » (de cernere proprement « séparer, passer au crible » d'où « distinguer, examiner »).



concert, concertant

A. un concert :

  • un accord, une entente entre personnes ou groupes de personnes ;

  • un dessein réfléchi.

de concert : en accord.

La locution de concert signifie « ensemble et en accord, en harmonie » (après s’être concertés). Le mot concert a déjà signifié « entente entre personnes généralement solidaires », et c’est ce sens qui survit dans l’expression de concert.
La locution de conserve, qui est de style littéraire, est empruntée au vocabulaire de la marine et signifie aussi « ensemble », mais ne s’emploie généralement qu’avec des verbes tels que naviguer, voyager, aller, etc. Le verbe conserver avait en effet au XVIe siècle le sens de « naviguer en gardant à vue pour protéger », évolution du sens latin de cum- « ensemble » et servare « garder, préserver ». La locution de conserve est alors apparue et se disait des navires qui, lors des voyages, faisaient route ensemble en ne se perdant pas de vue et au figuré de personnes ou de véhicules qui voyageaient de compagnie. Le sens très large d’« ensemble, en même temps » est admis par certains grammairiens, mais mieux vaut n’utiliser cette locution que par analogie avec le sens initial, par exemple dans un contexte de voyage.

En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.



B. [en musique]

un concert :

  • un accord, une harmonie d'instruments de musique, de voix ;

  • une séance de musique vocale ou instrumentale donnée dans un lieu public ou privé ; le lieu de ce concert ;

  • l'ensemble des musiciens ;

  • un ensemble de sons ou de bruits simultanés ;

  • un ensemble de manifestations semblables et simultanées.

un artiste concertant : qui chante ou joue sa partie dans un concert.

un morceau concertant : dont les parties principales sont exécutées et mises en valeur par un ou plusieurs instruments.

Le nom (un) concert est emprunté à l'italien concerto, attesté depuis le 16ème siècle au sens d' « accord » et au sens musical, proprement « accord, ensemble des voix, des instruments », un déverbal de concertare (concerter).

La pensée de Pierre de Jade : Mieux vaut accorder ses violons avant d'agir de concert.



concertation

une concertation :

  • l'action de se concerter ;

  • un mode d'administration ou de gouvernement ;

  • une forme de rapport d’engagements messagers avant d’être une forme plus ou moins conflictuelle, participative, de résolution de dispute, en savoir plus : Dicopart.

une démarche de concertation : un processus de construction collective de visions, d’objectifs, de projets communs, en vue d’agir ou de décider ensemble, qui repose sur un dialogue coopératif entre plusieurs parties prenantes et vise à construire de nouvelles coordinations autour d’un ou plusieurs objets problématiques, en savoir plus : Dicopart.



concerté, concerter

A. elle est concertée, il est concerté :

  • découle d'une réflexion, d'une étude généralement faite en accord avec d'autres personnes ;

  • manque de naturel ;

  • est étudié(e), affecté(e).

concerter : étudier, préparer une question, seul ou en accord avec d'autres personnes.

se concerter :

  • s'étudier en vue de produire un effet, se composer ;

  • s'entendre afin de prendre une décision en commun ; s'accorder.

Le verbe concerter se rencontre surtout à la forme pronominale, se concerter, et indique alors que l’on cherche une entente en vue d’un projet commun. Mais il existe aussi à la voix active et il a, dans ce cas, le sens de « projeter quelque chose en accord avec une ou plusieurs personnes » : on concerte un dessein, une entreprise, etc. Dans cet emploi, il a pour complément d’objet direct un nom abstrait synonyme de « projet » et en aucun cas un nom de personne ou un équivalent. On doit donc bien se garder de tours, que l’on commence à lire ici ou là, comme nous n’avons pas été concertés, une erreur sans doute provoquée par la ressemblance avec nous n’avons pas été consultés. Académie française.

elle est déconcertante, il est déconcertant : déconcerte, surprend en raison de son étrangeté, de son manque d'intelligibilité.

déconcerter (1) :

  • déranger, troubler l'accord entre les différentes parties, les différents mouvements d'un organisme ;

  • dérégler ;

  • déranger des projets, empêcher leur réalisation ;

  • déranger des personnes dans la réalisation de leurs projets ;

surprendre quelqu'un, lui faire perdre l'assurance de son jugement ou de la conduite à tenir.


B. [en musique]

un instrument de musique concerté (B) : qui est en accord, en harmonie.

un morceau concerté : un morceau d'ensemble dans la musique italienne.

un style concerté : un style de musique d'église, plus brillant que le style religieux ordinaire)

concerter (B) :

  • pour une personne, exécuter des morceaux de musique lors d'un concert ; exécuter un morceau de musique ;

  • pour un instrument de musique, être en accord, en harmonie.

déconcerter (2) : troubler un concert de voix ou d'instruments.

Le verbe concerter est probablement emprunté à l'italien concertare, lui-même emprunté au latin chrétien concertare « agir ensemble, agir dans un but commun », « lutter, rivaliser » en latin classique.



concertina, concertino, concertiste, concerto

un concertina : un instrument de musique de forme hexagonale ou octogonale, à anches et à soufflet, de la famille des accordéons, employé aujourd'hui par les clowns musicaux et les artistes de music-hall..

un concertino :

  • un petit concerto ;

  • dans le concerto grosso, un ensemble de solistes.

une, un concertiste : une musicienne, un musicien qui joue dans un concert.

un concerto : une pièce de musique écrite pour mettre en valeur un ou plusieurs instruments solistes avec accompagnement de l'orchestre.

un concerto grosso : dans lequel un petit groupe de solistes dialogue avec l'orchestre.

Revenons à nos concertos qui n’en sont pas vraiment. Le concerto pour quatre violons de Vivaldi a été publié dans l’Estro armonico, imprimé en 1711. Si vous interrogez un historien sur ce paradoxe d’un concerto sans soliste, il vous expliquera que le fameux soliste, il naît à ce moment-là, et à cause de ces recherches-là. En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.

Le nom (un) concertina est emprunté à l'anglais concertina formé sur concerto, avec une finale diminutive de modèle probablement italien (à comparer avec ocarina), pour désigner l'instrument dont le Britannique Charles Wheatstone déposa le brevet en 1829.

Le nom (un) concertino vient de ce mot italien attesté avant 1647, un diminutif de concerto (voir : concert).



concesseur, concessible, concessif, concession, concessionnaire, concessionnariat, concessionner

une concédante, un concesseur ou concédant : celle, celui qui accorde, octroie une concession à quelqu'un.

elle, il est concessible : peut être concédé(e), accordé(e).

un gisement minier concessible : qui peut faire l'objet d'une concession, d'une autorisation d'exploitation selon certaines dispositions.

le concessif : le mode du verbe propre à exprimer la concession dans certaines langues.

A. une concession :

  • une attribution d'un bien ou d'un droit, à titre de grâce ou de faveur, par un supérieur à son inférieur ;

  • une attribution par l'État de terrains ou de ressources naturelles à titre gratuit ou onéreux, afin de les mettre en valeur ;

  • un terrain ou une exploitation faisant l'objet d'une concession ;

  • un quartier d'une ville où résidaient des étrangers, ayant une administration et une juridiction autonomes ;

  • une attribution temporaire ou perpétuelle d'un emplacement dans un cimetière ;

  • cet emplacement lui-même ;

  • un accord passé entre une collectivité publique et une société privée ou un particulier chargé d'exécuter un travail, d'assurer un service en se rémunérant par des perceptions prélevées sur les usagers ;

  • un accord conclu entre le propriétaire d'un brevet d'invention et un industriel, ou un industriel et un détaillant ;

  • un accord entre un auteur et un éditeur, donnant à ce dernier un droit exclusif de publication ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


B. une concession : le fait de renoncer, de façon plus ou moins volontaire et désintéressée, à une opinion, à une conviction, à un droit ou à une prétention.

faire des concessions


une, un concessionnaire :

  • une personne physique ou morale titulaire d'une concession de terrains ou de ressources à exploiter, de travaux à exécuter ;

  • une personne qui a un droit exclusif, limité à un secteur déterminé, dans une activité commerciale ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


un concessionnariat : Office québécois de la langue française.


concessionner : faire des concessions, admettre, céder.

une (proposition) concessive, une conjonction concessive, une locution concessive (en grammaire).


concession speech : Au cœur du français.

Le nom (une) concession est emprunté au latin classique concessio « action d'accorder, de concéder (des terres, des privilèges par exemple) », terme juridique et terme de rhétorique.



concetti

des concetti : des expressions subtiles et affectées, traits d'esprit parfois d'un gout douteux, que l'on rencontre dans une œuvre littéraire ou dans une conversation.

Le nom (des) concetti est la forme plurielle du mot italien concetto « concept » qui prit au 16ème siècle le sens de « figure de rhétorique ingénieuse et subtile ».



concevabilité, concevable, concevoir

une concevabilité : la qualité de qui est concevable)

elle, il est concevable :

  • peut être saisi(e) par la pensée ;

  • peut être facilement imaginée, comprise, ou imaginé, compris.

concevoir :

  • former un enfant en soi par fécondation d'un ovule par un spermatozoïde ;

  • former le concept, l'idée générale ou non d'un objet ;

  • se représenter un objet par la pensée ;

  • se faire ou avoir une représentation personnelle de quelque chose ;

  • former ou créer dans son esprit une idée, un projet, une œuvre ;

  • sentir naitre ou laisser se développer un sentiment en soi.

je conçois, tu conçois, il conçoit, nous concevons, vous concevez, ils conçoivent ;
je concevais ; je conçus ; je concevrai ; je concevrais ;
j'ai conçu ; j'avais conçu ; j'eus conçu ; j'aurai conçu ; j'aurais conçu ;
que je conçoive, que tu conçoives, qu’il conçoive, que nous concevions, que vous conceviez, qu’ils conçoivent ;
que je conçusse, qu’il conçût, que nous conçussions ; que j'aie conçu ; que j'eusse conçu ;
conçois, concevons, concevez ; aie conçu, ayons conçu, ayez conçu ;
(en) concevant.

se concevoir : se comprendre, pouvoir être compris.

je me conçois, tu te conçois, il se conçoit, nous nous concevons, vous vous concevez, ils se conçoivent ;
je me concevais ; je me conçus ; je me concevrai ; je me concevrais ;
je me suis conçu(e) ; je m'étais conçu(e) ; je me fus conçu(e) ; je me serai conçu(e) ; je me serais conçu ;
que je me conçoive, que tu te conçoives, qu’il se conçoive, que nous nouss concevions, que vous vous conceviez, qu’ils se conçoivent ;
que je me conçusse, qu’il se conçût, que nous nous conçussions ; que je me sois conçu(e) ; que je me fusse conçu(e) ;
conçois-toi, concevons-nous, concevez-vous ; sois conçu(e), soyons conçues; soyons conçus, soyez conçu(e)(es)(s) ;
(en) se concevant.

elles se sont conçues, elles sont conçues.

elles se sont conçu des programmes, elles ont conçu des programmes, elles se les sont conçus.


elle est conçue, il est conçu :

  • est exprimé(e), écrit(e) ;

  • a fait l'objet d'un projet ;

  • a été imaginé(e).

une inconcevabilité : ce qui n'est pas concevable.

elle, il est inconcevable : est difficile à concevoir, expliquer, imaginer, admettre.

inconcevablement

Le verbe concevoir vient du latin classique concipere (de cum et capere) proprement « prendre entièrement, contenir » d'où « concevoir un enfant », au figuré « concevoir une idée » et « assembler des mots en formule ». Voir aussi : conception.



conch-

Le mot latin concha, en grec κ ο ́ γ χ η, signifie « coquille ».

Mots où "ch" se prononce [k] : Concha, conchal, conchifère, conchite, conchoïdal, conchoïde, conchostracé, conchylicole, conchyliculteur, conchyliculture, conchylien, conchylifère, conchyliologie, conchyliologique, conchyliologiste, conchyliologue, conchyliophage, conchylis ou cochylis, conchyoline.



Concha

Concha bullosa : un cornet moyen pneumatisé.

Concha lacrimalis ou une lunule lacrymale : la mince lamelle osseuse, recourbée en avant et en dedans, qui, à la face médiale du maxillaire, relève le bord antérieur de l’orifice du sinus maxillaire et limite en arrière le sillon lacrymal du maxillaire.



conchal

elle est conchale, il est conchal : est relative, est relatif à la conque du pavillon de l'oreille.
elles sont conchales, ils sont conchaux

une suture lacrymo-conchale : la suture entre l’hamulus lacrymal de l’os lacrymal et la concha lacrymalis du maxillaire.



conchaspididé

les conchaspididés : une famille d'insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes.



conche

une conche :

  • un bassin naturel qui constitue le second réservoir d'un marais salant ;

  • une anse marine.

Le nom (une) conche vient du latin concha (emprunté au grec κ ο ́ γ χ η) « coquillage ; vase, récipient, en forme de coquillage ».



conchectomie

une conchectomie ou turbinectomie : une ablation d’un des cornets de la fosse nasale.



conchicole

elle, il est conchicole : vit dans ou sur une conque.



conchier

elle est conchiée, il est conchié : est repoussé(e), rejeté(e).

conchier : souiller d'excréments.

Le verbe conchier vient du latin concacare « souiller d'excréments ».



conchifère

les conchifères : un ancien sous-embranchement de mollusques, les mollusques à coquilles, par opposition aux aculifères, les mollusques à piquants.



conchite

une conchite : une roche calcaire qui, en se pétrifiant dans une coquille, en a épousé et conservé la forme; coquille fossile. Ce mot a autrefois été écrit : conchyte.

Le nom (une) conchite est emprunté au grec κ ο γ χ ι ́ τ η ς « marbre portant des empreintes de coquillage ».



conchoïdal, conchoïde

elle est conchoïdale, il est conchoïdal :

  • a la forme de coquille ;

  • est relative, est relatif à une conchoïde.

elles sont conchoïdales, ils sont conchoïdaux

un aspect conchoïdal ou conchoïde

une conchoïde :

  • une courbe qui rappelle la forme d'une coquille ;

  • un type de courbe géométrique.

Le nom (une) conchoïde est emprunté au grec κ ο γ χ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à une coquille ».



conchostracé

les conchostracés : les crustacés entomostracés ostracodes à carapace bivalve comme une coquille.



conchylicole, conchyliculteur, conchyliculture

elle, il est conchylicole : concerne l'élevage des coquillages.

une conchylicultrice, un conchyliculteur : un professionnel de l'élevage des coquillages, notamment des huitres et des moules.

la conchyliculture : l'élevage des coquillages.

Ces mots sont dérivés du radical du latin conchylium « coquillage ».



conchylien

un calcaire ou terrain conchylien : qui contient des coquilles.

une couleur conchylienne : qui provient d'un coquillage.

le conchylien : une division du système triasique.

Le mot conchylien est dérivé du radical du latin conchylium « coquille ».



conchylifère

elle, il est conchylifère : est muni(e) d'une coquille. On a lu aussi conchifère.

Le mot conchylifère est formé de conchy- dérivé du radical du latin conchylium « coquillage » et -fère issu du latin -fer « qui porte », de ferre « porter ».



conchyliologie, conchyliologique, conchyliologiste, conchyliologue

la conchyliologie :

  • la science des coquilles ;

  • la partie de la zoologie qui étudie essentiellement les coquilles.

On a lu aussi conchyologie, conchyliogie.

elle, il est conchyliologique : est relative, est relatif à la conchyliologie.

une, un conchyliologiste ou conchyliologue : une, un spécialiste de conchyliologie.

Le nom (une) conchyliologie est formé de conchylio- dérivé du radical du latin conchylium « coquillage » et du suffixe -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ».



conchyliophage

elle, il est conchyliophage : mange des mollusques à coquille ou coquillages.



conchylis

un conchylis ou cochylis : un papillon dont le type le plus courant est sous sa forme de larve un dangereux parasite de la vigne.

Le nom (un) conchylis ou cochylis vient du latin scientifique cochylis, emprunté, peut-être à cause de la couleur rouge du ver, au grec κ ο γ χ υ ́ λ ι ο ν « coquillage d'où l'on tire la pourpre » qui est également à l'origine de conchyle désignant ce type de coquillage.



conchyoline

une conchyoline : une matière organique qui entre dans la composition de la couche interne des coquilles, des perles.

Le nom (une) conchyoline correspond probablement à conchylioline dérivé du radical du latin conchylium.



concierge, conciergerie

une, un concierge :

  • celle, celui qui a la charge d'un édifice important ou d'un établissement public ;

  • celle,celui qui, dans certains établissements publics ou immeubles particuliers, est chargé(e) de surveiller l'entrée, de renseigner les visiteurs, de distribuer le courrier, d'entretenir les parties communes, etc. ;

  • une personne bavarde dont les propos n'ont pas un grand intérêt.

une conciergerie :

  • la charge de concierge ;

  • le logement d'un concierge.

la Conciergerie :

  • une prison attenante au palais de Justice à Paris ;

  • une prison dépendant autrefois d'un Parlement.

Le nom (un) concierge vient probablement du latin vulgaire conservius (à comparer avec le latin médiéval consergius), issu du latin classique conservus « compagnon d'esclavage » sous l'influence du latin serviens, sergent.



concile

un concile :

  • une assemblée d'évêques présidée par le pape ou un évêque pour statuer en matière dogmatique, morale et canonique ;

  • une assemblée délibérative de personnes.

des conciles : les décrets et canons d'un concile.

elle, il est conciliaire :

  • est l'œuvre d'un concile ;

  • participe à un concile.

conciliairement : en concile.

Le nom (un) concile est emprunté au latin classique concilium « assemblée; assemblée délibérante » puis en latin chrétien « assemblée de plusieurs églises » « réunion d'évêques ».



conciliable

elle, il est conciliable : est compatible, peut être rapproché(e) en laissant subsister contradictions ou diversités.

une inconciliabilité : l'état de ce qui n'est pas conciliable.

elle, il est inconciliable : ne peut pas être concilié(e), rendu(e) compatible.

inconciliablement

voir concilier (ci-dessous).



conciliabule, conciliabuler

un conciliabule :

  • une assemblée d'évêques hérétiques, schismatiques ou convoqués dans un but d'opposition à l'Église ;

  • une réunion de prélats non catholiques ;

  • une réunion secrète tenue surtout dans un mauvais dessein.

des conciliabules : des entretiens, des conversations chuchotées ou particulières qui se répètent.

conciliabuler : faire des conciliabules, tenir des conciliabules.

Le nom (un) conciliabule est emprunté au latin chrétien conciliabulum « concile de schismatiques » « réunion », par extension de sens du latin classique (proprement « petite assemblée ») « lieu de réunion ».



conciliaire

conciliaire : voir concile (ci-dessus).



conciliant, conciliateur, conciliation, conciliatoire, concilier

elle est conciliante, il est conciliant : est disposé(e) de par son caractère à la conciliation, à l'entente entre les personnes.

une conciliatrice, un conciliateur : celle, celui qui met en œuvre les moyens de rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts, des choses en partie contradictoires.



une conciliation :

  • une action visant à rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts ;

  • l'action de rapprocher des textes, des idées, des méthodes qui paraissent en opposition pour les faire concorder ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


une conciliation études-vie personnelle, une conciliation travail-vie personnelle : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

une non-conciliation : l'échec d'une procédure de conciliation.


elle, il est conciliatoire : est propre à obtenir une conciliation.

concilier :

  • rapprocher des personnes en désaccord d'opinions ou d'intérêts pour les mettre d'accord ;

  • rapprocher des choses opposées, contraires pour les mettre en accord, les faire coexister harmonieusement, les rendre compatibles.

se concilier quelqu'un ou quelque chose : gagner, obtenir pour soi une faveur, une indulgence, de la sympathie.

elles se sont conciliées, elles sont conciliées.

elles se sont concilié les opposants, elles ont concilié les opposants, elles se les sont conciliés.


Le nom (une) conciliation est emprunté au latin classique conciliatio, conciliationis « union; bienveillance, action de se concilier la faveur ».

Le verbe concilier est emprunté au latin classique conciliare « unir » « unir par les sentiments, rendre bienveillant » « ménager par les sentiments, procurer ».

Le verbe réconcilier est emprunté au latin reconciliare « remettre en état, rétablir ; ramener ; réconcilier, rétablir la concorde, l'amitié », dérivé de conciliare (concilier), avec le préfixe re- (re-).



concis, se conciser, concision

elle est concise, il est concis :

  • est réduite ou est réduit à l'essentiel et l'exprime en peu de mots ;

  • s'exprime ainsi.

elle est concisée, il est concisé : est rendue concise ou rendu concis.

concisément : d'une manière concise.

se conciser : se réduire à.

une concision : la qualité de ce qui est concis.

Le mot concis est emprunté au latin classique concisus de même sens, participe passé de concidere « couper, morceler » attesté sous la forme concisa au sens de « courts membres de phrases ».

Le nom (une) concision est emprunté au latin classique concisio, concisionis proprement « action de couper »; en linguistique « syncope » en bas latin.



concitoyen, concitoyenneté

une concitoyenne ou co-citoyenne, un concitoyen ou co-citoyen : une citoyenne, un citoyen du même État ou de la même ville.

une concitoyenneté : la qualité de concitoyen.

Le nom (un) concitoyen est formé sur citoyen d'après le bas latin concivis.



conclave, conclaviste

un conclave :

  • l'appartement du Vatican où les cardinaux réunis à huis clos élisent le souverain pontife ;

  • l'assemblée des cardinaux convoqués pour élire le souverain pontife ;

  • une assemblée délibérante.

un conclaviste : un ecclésiastique attaché au service d'un cardinal pendant la durée d'un conclave et tenu par serment à une rigoureuse discrétion pour tout ce qui touche au conclave.

une, un conclaviste : une partisane, un partisan du conclave.

Conclave est un mot emprunté au latin médiéval conclave signifiant « pièce fermant à clé », de cum « avec » et de clavis « clé ». Le terme a d'abord désigné le lieu où se réunissent les cardinaux pour élire un nouveau pape, pour prendre, par métonymie, le sens d'« assemblée des cardinaux ainsi réunis ». Ceux que l'on nomme les princes de l'Église (les cardinaux, mais cette dénomination peut aussi désigner les archevêques et les évêques), se rassemblent donc dans la chapelle Sixtine (ainsi nommée parce que construite sur l'ordre du pape Sixte IV) pour élire à huis clos (littéralement « porte fermée », huis signifiait autrefois « porte d'une maison ») celui qui deviendra le prochain pape. Office québécois de la langue française

Le nom (un) conclave est emprunté au latin médiéval conclave de même sens, spécialisation du sens du latin classique « pièce fermant à clef », dérivé de clavis « clef ».



conclu, concluant, conclure, conclusif, conclusion

elle est conclue, il est conclu : est terminé(e), décidé(e).

en être conclu : en être déduit, inféré.

elle est concluante, il est concluant :

  • est convaincante, décisive, probante ; est convaincant, décisif, probant ;

  • permet une affirmation irréfutable de ce que l'on veut démontrer.

conclure : mettre un terme à quelque chose qui est en cours.

je conclus, tu conclus, il conclut, nous concluons, vous concluez, ils concluent ;
je concluais ; je conclus ; je conclurai ; je conclurais ;
j'ai conclu ; j'avais conclu ; j'eus conclu ; j'aurai conclu ; j'aurais conclu ;
que je conclue, que tu conclues, qu’il conclue, que nous concluions, que vous concluiez, qu’ils concluent ;
que je conclusse, qu’il conclût, que nous conclussions ; que j'aie conclu ; que j'eusse conclu ;
conclus, concluons, concluez ; aie conclu, ayons conclu, ayez conclu ;
(en) concluant.

elle est conclusive, il est conclusif : indique, exprime une conclusion.

Pour ne pas se tromper :

  • remuer : je remue, il remue, nous remuons, ils remuent, il remuera, qu'il remue

  • conclure : je conclus, il conclut, nous concluons, ils concluent, il conclura, qu'il conclue

Les verbes inclure, exclure et conclure appartiennent au même groupe, seul le participe passé est différent :
- au masculin singulier : inclus, exclu et conclu ;
- au masculin pluriel : inclus, exclus et conclus ;
- au féminin singulier : incluse, exclue et conclue ;
- au féminin pluriel : incluses, exclues et conclues. En savoir plus : Office québécois de la langue française
.

Conclu, exclu, inclus, occlus, perclus, reclus. Pourquoi ces participes ont-ils des terminaisons différentes ?
La famille des verbes en -clure est légèrement différente de la famille des verbes en -clore. Pourtant, toutes deux remontent au même radical latin, le verbe latin
claudere, « fermer ». La famille en -clore est de formation populaire, la famille en -clure plus savante a été maltraitée. Les composés de claudere étaient en -cludere. Leurs participes en -clusus engendraient des dérivés en -clusio. Cependant, c'est compter sans les hasards du français.
Le premier terme attaqué, c'est conclure, dès le XIVe siècle C'est entériné par les premiers dictionnaires. La finale n'est plus prononcée. Le deuxième, c'est exclu au XVIIIe siècle Il y a des hésitations pour les autres termes (cf. reclue chez Voltaire). Perclus et occlus sont rares et scientifiques, ils se maintiennent mieux. Reclus subit le reflux de la pratique religieuse solitaire et il n'est plus guère employé à l'époque moderne. Or c'est à cette époque que les s finals s'amuïssent. L'absurdité vient en 1798 avec un seul changement de terminaison, on entérine la prononciation courante d'exclure, mais on oublie celle d'inclure tout simplement parce que le terme n'était pas revenu dans l'usage. En savoir plus : site de Dominique Didier.

une conclusion :

  • l'action de mettre un terme à quelque chose; le résultat de cette action ;

  • ce qui termine un ouvrage littéraire, un récit ;

  • une morale, un enseignement qui se dégage d'un texte ;

  • la fin d'une phrase musicale ;

  • une proposition tirée des données de l'observation ou d'un raisonnement ;

  • le point de vue de la personne ou du groupe de personnes énonçant ou soutenant cette proposition ;

  • la troisième proposition d'un syllogisme dont la vérité est établie si les prémisses sont vraies.

des conclusions : un acte de procédure judiciaire.

une non-conclusion : le fait de ne pas être terminé, conclus, arrivé à son terme.

Le verbe conclure est emprunté au latin classique concludere « fermer, enfermer » puis « finir » « donner une conclusion » « déduire » « arranger, résoudre (concludere pacem en latin chrétien) », dérivé de claudere (clore).

Le nom (une) conclusion est emprunté au latin classique conclusio « fin », attesté comme terme de rhétorique et de logique.

Concludere, « fermer ensemble, fermer complètement » à partir de cum et claudere, donne conclure ; conclusio donne conclusion. Le sens figuré existait en latin : « finir, donner une conclusion » d'où « déduire, résoudre ».
Le verbe français (1120 par emprunt direct au latin) ne subit guère de changements, sauf pour l'infinitif en 1762 comme pour les verbes de la même famille : conclurre devient conclure.
On observe quatre graphies historiques de participe passé : conclus (au XIIIe siècle), conclu (XIVe siècle), conclud (par analogie avec nud de nudus, mais surtout avec l'infinitif latin concludere, conclucte (barbarisme par analogie avec d'autres participes ou affaiblissement du d). On peut en déduire qu'il y a eu une tentative de rattacher le terme au latin, mais en oubliant le participe latin (conclusus).
Furetière use indifféremment de conclu et de conclud « C'est un argument en forme qui conclud bien. on peut conclurre certainement de ces principes que... » Toutefois, la graphie avec d a préparé la chute d'un s puisque cette lettre était muette et de rôle étymologique.
En savoir plus : site de Dominique Didier.



concocter, concoction, concoctionné

concocter : cuisiner ; élaborer ; préparer.

une concoction :

  • une cuisson des aliments ;

  • la transformation des aliments dans l'estomac ;

  • la digestion.

un plat concoctionné : cuit, préparé.

Le nom (une) concoction est emprunté au latin impérial concoctio, dérivé du radical du supin concoctum du latin classique concoquare (proprement « faire cuire ensemble ») « digérer ; mûrir, méditer ».

Le nom (une) coction (= une transformation des humeurs avant leur élimination ; une cuisson, une transformation par la chaleur) est emprunté au latin coctio « cuisson » attesté aussi au sens de « digestion ».

Le nom (une) décoction (= une opération consistant à faire bouillir un liquide ; un mélange liquide généralement peu attirant ; autres sens : CNRTL) est emprunté au bas latin decoctio.



concombre

un concombre :

  • une plante ; son fuit ;

  • un légume ;

  • ce qui en a la forme ;

  • le nom vulgaire de plusieurs animaux marins ;

  • une chose insipide, lourde ;

  • une personne stupide ;

  • un cornichon.

Dictionnaire historique du français québécois :

  • un concombre à cornichons : une variété de concombre relativement petit, cultivée spécialement pour faire des cornichons. On dit aussi concombre à mariner, à marinades, à marinages.

  • un concombre anglais ou concombre de serre : une variété de concombre de forme allongée et sans pépins, qui est produite en serre.

  • un concombre grimpant : un nom donné à l’échinocystis lobé (Echinocystis lobata, de la famille des cucurbitacées), plante annuelle nord-américaine à longues tiges munies de vrilles, qui produit des fruits épineux non comestibles de la taille d’un œuf. Cette plante est appelée aussi concombre sauvage ou, plus rarement, concombre rameur.

  • une, un concombre : une personne niaise, sotte, peu dégourdie, peu débrouillarde.

  • être concombre, avoir l’air concombre.


Le nom (un) concombre est probablement emprunté au provençal cogombre, issu du latin classique cucumis, cucumeris.



concomitamment, concomitance, concomitant

concomitamment :

  • de façon concomitante ;

  • en concomitance.

une concomitance : le rapport existant entre des faits concomitants.

elle est concomitante, il est concomitant : se produit ou se présente en même temps qu'un autre fait considéré comme principal, ou qui lui succède immédiatement.

Le nom (une) concomitance est emprunté au latin médiéval concomitancia « coexistence de deux choses »), dérivé de concomitari (voir : concomitant).

Le mot concomitant est emprunté au participe présent concomitans, concomitantis du bas latin ecclésiastique concomitari, dérivé de comes, comitis (comte).



concordance, concordant, concordantiel, concordat, concordataire, Concorde, concorde, concorder, concordisme

une concordance :

  • l'action de concorder, de mettre quelqu'un, quelque chose en accord avec telle personne, telle chose ;

  • le fait d'avoir la même disposition profonde, la même nature intime, d'être en rapport d'analogie.

Dans La Pensée et la Langue, Ferdinand Brunot écrit : « Ce n’est pas le temps principal qui amène le temps de la subordonnée, c’est le sens. Le chapitre de la concordance des temps se résume en une ligne : il n’y en a pas. » Le propos est lapidaire et tranchant, mais notre héritage latin comme l’usage conduisent à le nuancer quelque peu. En savoir plus : Académie française.

elle est concordante, il est concordant :

  • est en accord, en rapport d'analogie avec telle autre personne par sa disposition d'esprit, son comportement ;

  • présente, avec une autre chose ou avec elle-même, une conformité de nature propre à la ou les faire tendre au même but, à lui ou leur permettre d'assumer la même fonction.

une table concordantielle, un lexique concordantiel : qui établit une concordance)

un concordat :

  • un acte de conciliation entre deux parties adverses ;

  • une transaction établie entre un débiteur et ses créanciers.

elle, il est concordataire :

  • concerne un concordat ;

  • est partisane ou partisan du concordat de 1801 ;

  • est relative, est relatif au concordat de 1801 ;

  • bénéficie d'un concordat.

un Concorde : un avion.

une concorde : un rapport moral, une situation qui existe entre des personnes ayant même disposition de cœur, d'esprit, et vivant en harmonie, éventuellement en collaborant à une œuvre commune.

la place de la Concorde : Paris info.com

Le nom (une) concordance s'emploie surtout pour marquer un rapport entre des choses, tandis que concorde s'emploie presque exclusivement pour marquer un rapport entre des personnes.

concorder :

  • avoir même disposition de cœur, d'esprit ;

  • être en rapport d'analogie avec ;

  • avoir une conformité de nature propre à faire tendre au même but, à permettre d'assumer même fonction.

un concordisme : un système d'exégèse visant à établir une concordance entre les textes bibliques, ou le Coran, et les données scientifiques.

Le nom (une) concordance est emprunté au latin médiéval concordantia « accord; conformité », du participe présent de concordare (concorder).

Le nom (un) concordat est emprunté au latin médiéval concordatum « accord, traité », du participe passé de concordare (concorder).

Le nom (une) concorde est emprunté au latin classique concordia « accord, harmonie ».

Le verbe concorder est emprunté au latin classique concordare « vivre en bonne intelligence », « être en accord (de choses) ».



concourant, concourir, concouriste, concours

il est concourant : tend vers un même point.

des droites concourantes, des forces concourantes

concourir :

  • se rassembler en un même lieu ;

  • coïncider avec ;

  • se produire dans le même moment ;

  • converger en un même point ;

  • participer à un concours ;

  • tendre, chercher à atteindre un résultat précis ;

  • apporter son concours ;

  • participer, contribuer à ;

  • faire valoir ses droits à égalité de chances avec autrui.

je concours, tu concours, il concourt, nous concourons, vous concourez, ils concourent ;
je concourais ; je concourus ; je concourrai ; je concourrais ;
j'ai concouru ; j'avais concouru ; j'eus concouru ; j'aurai concouru ; j'aurais concouru ;
que je concoure, que tu concoures, qu’il concoure, que nous concourions, que vous concouriez, qu’ils concourent ;
que je concourusse, qu’il concourût, que nous concourussions ; que j'aie concouru ; que j'eusse concouru ;
concours, concourons, concourez ; aie concouru, ayons concouru, ayez concouru ;
(en) concourant.

une, un concouriste : celle, celui qui fait des concours.

un concours :

  • un rassemblement de personnes en un même lieu ;

  • une rencontre souvent fortuite de plusieurs évènements ;

  • un ensemble d'épreuves dans lesquelles s'affrontent des candidats ;

  • un jeu publicitaire doté de prix ;

  • une participation, une coopération à une action commune ;

  • une participation d'une personne à un acte juridique passé par un autre ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


le point de concours de deux ou plusieurs droites : leur intersection en un point de l'espace.

un concours d'infractions : un cumul.

Citons pour conclure le mot concours, qui est emprunté du latin concursus, formé à l’aide de cum, « avec », et cursus, « course », et son équivalent grec, sundromos, formé à l’aide de sun, « avec », et dromos, « course », auquel nous devons notre syndrome. En savoir plus : Académie française.

Le verbe concourir est emprunté au latin classique concurrere « courir pour se rassembler en un point », « se joindre », « coïncider », en latin impérial comme terme de droit « briguer, revendiquer la même chose » puis en latin chrétien « être d'accord, du même avis », avec influence de courir.

Le nom (un) concours est emprunté avec francisation d'après cours, au latin classique concursus « affluence vers un point », « rencontre », en latin impérial « prétentions rivales, concurrence » comme terme de droit, en latin médiéval « aide », formé sur le supin de concurrere (concourir).

Voir aussi : concurrent (ci-dessous).



concraire

concraire : concréter, faire apparaitre le caractère concret de quelque chose.

je concrais, tu concrais, il concrait, nous concrayons, vous concrayez, ils concraient ;
je concrayais ;  ; je concrairai ; je concrairais ;
j'ai concrait ; j'avais concrait ; j'eus concrait ; j'aurai concrait ; j'aurais concrait ;
que je concraie, que tu concraies, qu'il concraie, que nous concrayions, que vous concrayiez, qu'ils concraient ;
  ; que j'aie concrait ; que j'eusse concrait ; 
concrais, concrayons, concrayez ; aie concrait, ayons concrait, ayez concrait ;
(en) concrayant.

Le verbe concraire est dérivé du radical de concret avec la finale d'abstraire.



concrescence, concrescent

une concrescence :

  • une croissance en commun de plusieurs organes végétaux semblables qui se soudent entre eux (étamines) ou à d'autres organes (corolle et calice, tiges et feuilles, etc.) ;

  • en pathologie dentaire, la fusion de parties primitivement distinctes et, plus particulièrement, la fusion des racines de deux dents voisines du fait d'un dépôt de cément.


une corolle concrescente : qui s'est développée avec l'organe voisin auquel elle est soudée.

un calice concrescent : qui s'est développé avec l'organe voisin auquel il est soudé.


Le nom (une) concrescence est dérivé du latin concrescere « croître ensemble par agglomération », avec le suffixe -ence (-ance).



concret, concréter, concrétion, concrétionné, concrétionnement, se concrétionner

A. une substance concrète, de la matière concrète, un acide concret, un sel concret (1) : qui est solide par suite de précipitation, sublimation, fixation.

concréter : rendre concret, solide.

une concrétion (1) :

  • l'action de se solidifier ou de s'agglomérer par intervention d'un phénomène physique ou non ;

  • le résultat de cette action ;

  • un corps ainsi formé.

une roche concrétionnée, un calcaire concrétionné : qui est formé(e) par concrétion.

un concrétionnement : l'action de se concrétionner.

se concrétionner : pour une roche, se mettre à l'état de concrétion.


B. elle est concrète, il est concret :

  • se rapporte à la réalité considérée dans sa totalité ;

  • se réfère sans cesse au concret, au réel.

concrètement : d'une manière concrète.

concréter (2) : faire prendre corps à quelque chose, lui donner une consistance.

je concrète, tu concrètes, il concrète, nous concrétons, vous concrétez, ils concrètent ;
je concrétais ; je concrétai ; je concrèterai ou concréterai ; je concrèterais ou concréterais ;
j'ai concrété ; j'avais concrété ; j'eus concrété ; j'aurai concrété ; j'aurais concrété ;
que je concrète, que tu concrètes, qu'il concrète, que nous concrétions, que vous concrétiez, qu'ils concrètent ;
que je concrétasse, qu'il concrétât, que nous concrétassions ; que j'aie concrété ; que j'eusse concrété ;
concrète, concrétons, concrétez ; aie concrété, ayons concrété, ayez concrété ;
(en) concrétant.

se concréter :

  • prendre forme ;

  • passer de l'état abstrait, imaginaire à une apparence sensible.

je me concrète, tu te concrètes, il se concrète, nous nous concrétons, vous vous concrétez, ils se concrètent ;
je me concrétais ; je me concrétai ; je me concrèterai ou je me concréterai ; je me concrèterais ou je me concréterais ;
je me suis concrété(e) ; je m'étais concrété(e) ; je me fus concrété(e) ; je me serai concrété(e) ; je me serais concrété(e) ;
que je me concrète, que tu te concrètes, qu’il se concrète, que nous nous concrétions, que vous vous concrétiez, qu’ils se concrètent ;
que je me concrétasse, qu’il se concrétât, que nous nous concrétassions ; que je me sois concrété(e) ; que je me fusse concrété(e) ;
concrète-toi, concrétons-nous, concrétez-vous ; sois concrété(e), soyons concrétées, soyons concrétés, soyez concrété(e)(es)(s) ;
(en) se concrétant.

une concrétion (2) : une concrétisation.

Le mot "concret" vient du latin classique concretus « qui a pris une consistance plus ou moins solide; fort, solide », participe passé de concrescere « croître par agglomération.

Le nom (une) concrétion est emprunté au latin classique concretio « action de s'agglomérer » et « agrégat », dérivé de concrescere.



concrétisation, concrétiser

une concrétisation : l'action de rendre concret ; le résultat de cette action.

concrétiser : rendre concret ce qui est abstrait.

se concrétiser : devenir concret.

elles se sont concrétisées, elles sont concrétisées.

elles se sont concrétisé les projets, elles ont concrétisé les projets, elles se les sont concrétisés.




in concreto

in concreto :

  • dans le concret ;

  • dans la réalité des faits, en pratique ;

  • concrètement.



conçu

elle est conçue, il est conçu :

  • est exprimée, écrite ; est exprimé, écrit ;

  • a fait l'objet d'un projet ;

  • a été imaginé(e) ;

  • est issu(e) de la fécondation d'un ovule par un spermatozoïde.

conçu, conçue, conçues, conçus, je conçus, il conçut, qu'il conçût (concevoir).



concubin, concubinage, concubinaire, concubinal

une concubine, un concubin : celle, celui qui vit maritalement, sans être marié(e) ou pacsé(e).

un concubinage : un état durable dans lequel un couple vit ensemble maritalement sans être mariés ou pacsés.

une, un concubinaire : une concubine, un concubin, celle, celui qui vit en état de concubinage.

elle, il est concubinaire : est concubine, est concubin.

concubinairement : en concubinage.

un couple concubinal, une relation concubinale, des couples concubinaux

un concubinat :

  • une union conjugale autorisée entre des conjoints qui n'étaient pas citoyens romains, devenue ensuite un mariage légal de statut inférieur sous le Bas-Empire ;

  • un concubinage.

concubiner : vivre en concubinage.

Le nom (un) concubinat est emprunté au latin classique concubinatus de même sens, dérivé de concubina (concubine).

Le nom (une) concubine est emprunté au latin classique concubina de même sens; dérivé de concumbere « coucher avec ».



conculcateur, conculquer

une conculcatrice, un conculcateur : celle, celui qui foule aux pieds, qui opprime.

elle est conculcatrice, il est conculcateur : foule aux pieds, opprime.

conculquer :

  • fouler aux pieds ;

  • opprimer ;

  • terrasser.

Le verbe conculquer est emprunté au latin classique conculcare littéralement « fouler aux pieds », au figuré « opprimer, maltraiter ».

Le verbe inculquer est emprunté au latin inculcare « faire pénétrer », proprement « fouler », dérivé de calx, calcis « talon ».



concupiscence, concupiscent, concupiscer, concupiscible

une concupiscence :

  • une aspiration de l'homme qui le porte à désirer les biens naturels ou surnaturels ;

  • un mouvement d'amour envers Dieu et les hommes ;

  • une attirance naturelle de l'homme pour les biens terrestres, impliquant un dérèglement des sens et de la raison ;

  • un désir très vif des plaisirs sensuels ;

  • une passion, une convoitise à l'égard d'un bien matériel.

elle est concupiscente, il est concupiscent :

  • éprouve de la concupiscence ;

  • traduit la concupiscence.

concupiscer : éprouver de la concupiscence.

je concupisce, tu concupisces, il concupisce, nous concupisçons, vous concupiscez, ils concupiscent ;
je concupisçais ; je concupisçai ; je concupiscerai ; je concupiscerais ;
j'ai concupiscé ; j'avais concupiscé ; j'eus concupiscé ; j'aurai concupiscé ; j'aurais concupiscé ;
que je concupisce, que tu concupisces, qu'il concupisce, que nous concupiscions, que vous concupisciez, qu'ils concupiscent ;
que je concupisçasse, qu'il concupisçât, que nous concupisçassions ; que j'aie concupiscé ; que j'eusse concupiscé ;
concupisce, concupisçons, concupiscez ; aie concupiscé, ayons concupiscé, ayez concupiscé ;
(en) concupisçant.

un appétit concupiscible : une tendance de l'appétit sensible à posséder un bien.

elle, il est concupiscible : est susceptible d'éveiller le désir sexuel.

elle est a-concupiscente ou anti-concupiscente, il est a-concupiscent ou anti-concupiscent

Le nom (une) concupiscence est emprunté au latin chrétien concupiscentia de même sens, dérivé du latin classique concupiscere « convoiter ».

Le mot concupiscent est emprunté au latin classique concupiscens, concupiscentis participe présent de concupiscere « convoiter ».



concurremment, concurrence, concurrencer, concurrent, concurrentiel, concurrentiste

concurremment :

  • ensemble, en même temps, à la fois ;

  • à égalité ;

  • en rivalité dans la poursuite d'un même but.



une concurrence :

  • le fait d'être ensemble, d'agir de concert, conjointement, à égalité dans la poursuite d'un même but ;

  • le fait d'être à égalité pour exercer certains droits ;

  • le fait de se trouver en opposition, le plus souvent d'intérêt dans la poursuite d'un même but, chacun visant à supplanter son rival.

En économie de marché, les entreprises sont en concurrence, c’est à dire en compétition, pour vendre des biens et des services à des consommateurs qui choisissent les meilleures conditions de prix, de qualité, de garantie... Pour que la concurrence soit réelle, il faut qu’un certain nombre de vendeurs sur le même marché proposent des biens comparables. Si ce n’est pas le cas, cela engendre des situations monopolistiques ou oligopolistiques permettant à une seule entreprise, ou à quelques entreprises seulement, de dicter leurs lois et leurs prix. La concurrence est alors imparfaite.

Une situation de concurrence pure et parfaite décrit un marché où le nombre d’acheteurs et de vendeurs est très grand (aucun agent n’a la possibilité d’influer individuellement sur les prix du marché), les produits homogènes, les coûts d’entrée et de sortie sur les marchés nuls, les marchés transparents (tous les acteurs disposent d’une information parfaite et gratuite) et les facteurs de production (travail, capital) parfaitement mobiles. En savoir plus : Dico de l'éco.


Dans leur acception générale, compétition et concurrence sont synonymes pour parler d’une rivalité ou d’une lutte entre des personnes poursuivant un même but, même si, dans certains contextes, on préférera plutôt l’un à l’autre.
Lorsqu’il est question d’une rivalité commerciale, concurrence est certainement le terme le plus généralement usité dans la terminologie de l’économie. Dans les ouvrages de référence spécialisés, le terme compétition dans le domaine commercial ne fait pas encore l’unanimité ; il est souvent considéré comme un emprunt inutile à l’anglais competition et, de ce fait, absent de la terminologie.
Cette absence n’empêche toutefois pas le mot compétition d’avoir cours, mais davantage dans la langue générale et probablement plus fréquemment au Québec qu’ailleurs dans la francophonie. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une clause de non-concurrence : interdisant certaines activités professionnelles à un salarié pour qu'il ne soit pas en concurrence avec son employeur.


concurrencer : faire concurrence à quelqu'un ou à quelque chose.

je concurrence, tu concurrences, il concurrence, nous concurrençons, vous concurrencez, ils concurrencent ;
je concurrençais ; je concurrençai ; je concurrencerai ; je concurrencerais ;
j'ai concurrencé ; j'avais concurrencé ; j'eus concurrencé ; j'aurai concurrencé ; j'aurais concurrencé ;
que je concurrence, que tu concurrences, qu'il concurrence, que nous concurrencions, que vous concurrenciez, qu'ils concurrencent ;
que je concurrençasse, qu'il concurrençât, que nous concurrençassions ; que j'aie concurrencé ; que j'eusse concurrencé ;
concurrence, concurrençons, concurrencez ; aie concurrencé, ayons concurrencé, ayez concurrencé ;
(en) concurrençant.


elle est concurrente, il est concurrent :

  • existe, agit avec un autre pour un même but ;

  • est en compétition, en concurrence.

une concurrente, un concurrent :

  • une rivale, un rival à l'occasion d'une compétition ;

  • une, un adversaire.

En français, compétiteur et concurrent, tous deux issus du latin, sont depuis très longtemps des synonymes au sens général de « personne ou groupe qui rivalise avec d’autres poursuivant le même but ». Les deux noms sont aussi synonymes dans le domaine plus spécifique du sport.
Quant à leur usage dans le domaine commercial, si concurrent est bien dégagé dans ce sens dans les ouvrages de référence, compétiteur n’est accepté que par certains, alors qu’il est considéré par d’autres comme un emprunt à l’anglais
competitor, qui vient inutilement s’ajouter à concurrent. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


elle est concurrentielle, il est concurrentiel :

  • est relative, est relatif à la concurrence, à la lutte d'intérêt entre individus, groupes ;

  • où existe cette lutte.

L’adjectif compétitif et son dérivé compétitivité sont aujourd’hui répertoriés dans les ouvrages de référence, de langue générale ou spécialisée. Ce ne fut pourtant pas toujours le cas : compétitif a d’abord été critiqué comme un emprunt inutile à l’anglais, d’après competitive, mais il a donné le terme compétitivité qui, lui, a fait sa place dans le vocabulaire du commerce, sans susciter de condamnation. On peut penser que l’intégration en français du terme compétitivité, sans équivalent dans la famille de concurrence, a pu contribuer à l’acceptation de compétitif à côté de concurrentiel. En savoir plus : Office québécois de la langue française

concurrentiellement : du point de vue de la concurrence commerciale)

une, un concurrentiste : une partisane, un partisan du système économique de la libre concurrence.

Le mot concurrent est emprunté au participe présent concurrens, concurrentis du latin concurrere proprement « courir de manière à se rassembler sur un point » « se joindre » puis terme juridique en bas latin « (pour plusieurs personnes) prétendre à la même chose en même temps ». Voir aussi : concourir, concours (ci-dessus).

Le mot intercurrent (= qui survient pendant le cours de quelque chose, d'une maladie) est emprunté au latin intercurrens, intercurrentis, participe présent du verbe intercurrere « courir dans l'intervalle, s'étendre dans l'intervalle, s'interposer ».

Le mot récurrent (= qui est cyclique, périodique ; qui se répète ; autres sens : CNRTL) est emprunté au latin recurrens, recurrentis, participe présent de recurrere « courir en arrière », dérivé de currere « courir ».



concussion, concussionnaire

une concussion : une malversation d'un fonctionnaire qui ordonne de percevoir ou perçoit sciemment des fonds par abus de l'autorité que lui donne sa charge)

une, un concussionnaire : celle, celui qui est coupable de concussion, qui commet des concussions.

elle, il est concussionnaire :

  • est coupable de concussion ;

  • commet des concussions).

Le nom (une) concussion est emprunté au latin impérial concussio, concussionis « secousse », au figuré « extorsion, exaction commise par la force », dérivé du radical du supin concussum du latin classique concutere « secouer ».



condamnable, condamnation, condamnatoire, condamné, condamner

elle, il est condamnable :

  • peut, doit être condamné(e) à une peine par la loi ;

  • que tout le monde doit réprouver.

une condamnation :

  • l'action de condamner, un jugement qui condamne ;

  • l'action d'interdire formellement en tant que contraire à la morale ou à la religion ;

  • l'action de blâmer vigoureusement, de réprouver énergiquement quelqu'un ou quelque chose.

une non-condamnation : le fait de ne pas être condamné.

une sentence condamnatoire : qui condamne.

elle est condamnée, il est condamné :

  • est frappé(e) d'une condamnation par la justice ;

  • est, selon l'avis des médecins, frappé(e) d'une maladie mortelle ;

  • est astreinte à, astreint à, obligé(e) à faire ou subir quelque chose ;

  • est frappé(e) d'une sanction sévère, d'un blâme ;

  • est blâmée, rejetée comme mauvaise ; est blâmé, rejeté comme mauvais ;

  • est frappé(e) d'une interdiction ;

  • dont l'usage est interdit parce que dangereux.

une condamnée, un condamné :

  • celle, celui qui est frappé(e) d'une condamnation par la justice ;

  • celle, celui qui n'a pas d'espoir de guérison.

condamner :

  • déclarer quelqu'un ou quelque chose coupable par un jugement officiel ;

  • frapper d'une sanction sévère ;

  • déclarer quelque chose mauvais, erroné, parce que contraire à la morale ou à la religion.

condamner un malade : déclarer que son état de santé est désespéré.

se condamner :

  • s'obliger à, s'astreindre volontairement à ;

  • être contraint, réduit à ;

  • avouer qu'on a tort.


elles se sont condamnées, elles sont condamnées.

elles se sont condamné les agissements, elles ont condamné les agissements, elles se les sont condamnés.


Le nom (une) condamnation est emprunté au latin classique condemnatio « sentence, peine » ; en bas latin condemnatio pecuniaria « peine pécuniaire »; au figuré « répréhension, blâme » en bas latin.

Le verbe condamner est emprunté au latin classique condemnare « condamner (à une peine), déclarer (quelqu'un) coupable » « blâmer quelque chose » avec influence de damnare, damnum.



condé

un condé :

  • une permission accordée par une autorité ;

  • une autorisation tacite, accordée par la police, d'exercer une activité en marge de la légalité ;

  • celui qui peut accorder une autorisation ;

  • celui qui a obtenu une permission ;

  • un pouvoir ;

  • un moyen habile, légal ou non, d'obtenir de l'argent, d'atteindre un but ;

  • un travail ;

  • un renseignement.



condensabilité, condensable, condensant, condensat, condensateur, condensation, condensé, condenser

une condensabilité : le caractère, la propriété de ce que l'on peut condenser.

elle, il est condensable : peut être condensé(e).

elle est condensante, il est condensant : se condense.

un condensat : un liquide obtenu par condensation.

un condensat (de gaz naturel) : [pétrole et gaz / production] un liquide de gaz naturel dont les molécules comportent au moins cinq atomes de carbone. En anglais : condensate ; natural gas condensate. Voir aussi : gaz naturel liquéfié, liquide de gaz naturel. Journal officiel de la République française du 19/09/2018. 

un condensateur :

  • un appareil ;

  • un dispositif ;

  • une machine.

une condensation :

  • l'action de rendre plus dense ; le résultat de cette action ;

  • la qualité de ce qui est condensé ;

  • le passage de l'état gazeux à l'état liquide et, plus rarement, à l'état solide ;

  • une eau produite par condensation ;

  • une combinaison de plusieurs éléments formant un tout plus dense ;

  • une réaction de jonction entre deux ou plusieurs entités moléculaires aboutissant à un seul produit et qui s'accompagne généralement de l'élimination d'une petite molécule (eau, ammoniac, etc.). La réaction peut également se produire entre des sites réactionnels séparés d'une même entité moléculaire. En chimie organique, la définition s'applique, le plus souvent, à la soudure de molécules par formation de liaisons entre atomes de carbone. En chimie inorganique, la réaction peut conduire à une seule famille de produits plutôt qu'à un seul produit. En anglais : condensation. Voir aussi : autocondensation, condensation croisée. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une condensation croisée : [chimie] une condensation entre deux composés différents. Par exemple, la condensation de l'acétone sur le benzaldéhyde est une condensation croisée dans laquelle une molécule de chaque substance est impliquée. En anglais : cross-condensation ; crossed condensation. Voir aussi : autocondensation, condensation. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une condensation électrique : une augmentation de charge électrique.

un condensé :

  • un résumé d'une œuvre littéraire ;

  • un recueil d'extraits d'articles, de textes résumés.

elle est condensée, il est condensé :

  • est rendu(e) plus dense ;

  • est resserré(e), épaisse ou épais ;

  • est concentré(e) ;

  • est passé(e) de l'état gazeux à l'état liquide ;

  • est obtenu(e) par combinaison de plusieurs molécules ;

  • est résumé(e) ;

  • est concis(e).

Employé comme adjectif, concentré peut signifier « dont la partie aqueuse a été réduite par évaporation », en parlant d’une solution ou d’un produit. Par extension, il peut aussi signifier « dont on a supprimé ce qui paraît accessoire », en parlant d’une œuvre, d’un style; toutefois, ce sens est surtout réservé à l’adjectif condensé. En parlant de personnes, concentré a le sens de « qui est grandement absorbé, accaparé par un seul objet ou sujet ». Il a aussi le sens plus rare de « qui est renfermé, peu communicatif », sens jugé vieilli par certains ouvrages de référence. Comme nom, concentré a le sens de « produit dont la partie aqueuse a été réduite » ou d’« accumulation dans un espace restreint ».
Employé comme adjectif, condensé signifie « qui est passé de l’état gazeux à l’état liquide » ou « dont le volume a été réduit ». Au sens abstrait, condensé signifie « qui est résumé, abrégé ». Comme nom, il désigne un texte résumé. En savoir plus : Office québécois de la langue française

condenser :

  • resserrer dans un moindre volume, rendre dense ou plus dense ;

  • accumuler ;

  • resserrer en peu de mots ce qui a été dit ou écrit ;

  • resserrer en concentrant.

se condenser :

  • devenir plus dense ;

  • passer de l'état gazeux à l'état liquide ;

  • se combiner avec élimination d'eau ou d'une autre substance simple.

elles se sont condensées, elles sont condensées.

elles se sont condensé les échanges, elles ont condensé les échanges, elles se les sont condensés.


un condenseur :

  • un récipient dans lequel se produit la condensation ;

  • un condensateur ;

  • un échangeur thermique assurant la condensation de la vapeur sortant de la turbine par échange avec l’eau du circuit de refroidissement.

Le verbe condenser est emprunté au latin classique condensare « presser, serrer » notamment certaines substances.



condescendance, condescendant, condescendre

Le mot condescendance a opéré un déplacement de sens : la courtoisie, l'obligeance, l'attention d'une personne plus âgée ou d'une autre situation sociale envers une autre personne, ont fait place à l'attitude méprisante d'une personne qui se croit supérieure à l'autre et qui, de ce fait, se permet de la traiter en inférieure. CNRTL

une condescendance :

  • l'action de condescendre à quelqu'un ou à quelque chose ;

  • une attitude ou un sentiment qui inspire cette action ;

  • une déférence marquée à l'égard de quelqu'un, ou plus rarement de quelque chose ;

  • une complaisance qui amène à céder aux sentiments, aux désirs d'autrui ;

  • une attitude, ou une démonstration plus ou moins sincère d'urbanité, de civilité, de politesse, qui trouve sa cause dans le conformisme moral ou social ou dans l'intérêt ;

  • une attitude dédaigneuse, méprisante envers quelqu'un.

des condescendances : des actes de complaisance.

elle est condescendante, il est condescendant :

  • dans la communication sociale, marque la distance à l'égard d'un inférieur ou d'une personne considérée comme telle ;

  • est dédaigneuse, hautaine ; est dédaigneux, hautain ;

  • condescend par désir de plaire ou de comprendre ;

  • est arrangeante, indulgente ; est arrangeant, indulgent.

condescendre :

  • consentir à quelque chose en renonçant à sa supériorité et/ou à sa dignité ;

  • s'abaisser à.

je condescends, tu condescends, il condescend, nous condescendons, vous condescendez, ils condescendent ;
je condescendais ; je condescendis ; je condescendrai ; je condescendrais ;
j'ai condescendu ; j'avais condescendu ; j'eus condescendu ; j'aurai condescendu ; j'aurais condescendu ;
que je condescende, que tu condescendes, qu’il condescende, que nous condescendions, que vous condescendiez, qu’ils condescendent ;
que je condescendisse, qu’il condescendît, que nous condescendissions ; que j'aie condescendu ; que j'eusse condescendu ;
condescends, condescendons, condescendez ; aie condescendu, ayons condescendu, ayez condescendu ;
(en) condescendant.

Le verbe condescendre est emprunté au latin chrétien condescendere « se mettre au niveau de, à la portée de ».



condeuvre

une condeuvre [Belgique] : une garniture de tarte (surtout une marmelade de fruits).



condigne

elle, il est condigne :

  • est parfaitement digne ;

  • est exactement proportionné(e) à la faute ou à la récompense.

Le mot condigne est emprunté au latin classique condignus « tout à fait digne », en latin chrétien « convenable, proportionné ».



condiment, condimentaire, condimenter

un condiment :

  • une substance aromatique utilisée pour relever la saveur des aliments au cours de la préparation culinaire ou lors de la consommation des mets ;

  • ce qui donne du piquant, du sel, c'est-à-dire de l'attrait à une chose.

elle, il est condimentaire : a la propriété des substances employées comme condiments.

condimenter :

  • ajouter des condiments à une préparation culinaire afin d'en relever la saveur ;

  • donner de l'importance ou de l'intérêt à une chose ; en augmenter l'effet.

Le nom (un) condiment est emprunté au latin classique condimentum « condiment » aux sens propre et figuré.



condisciple

une, un condisciple : une compagne ou un compagnon d'études dans un établissement d'enseignement, par exemple de la même classe ou de la même promotion.

Le nom (un) condisciple est emprunté au latin classique condiscipulus « compagnon d'étude », en latin impérial condiscipula « compagne d'étude ».

condit

un condit : une substance végétale confite dans du sucre cristallisé.

Le nom (un) condit vient du participe passé de l'ancien français condir « assaisonner, relever » au propre et au figuré, du latin condire « assaisonner, aromatiser, confire » conditum [vinum] « vin aromatisé ».



condition

une condition :

  • un élément d'un tout qu'il aide à constituer de manière essentielle ;

  • autres sens : CNRTL.

une condition de fonctionnement : [nucléaire] un état stable d'une installation, ou toute situation transitoire dans laquelle elle se trouve à la suite d'un évènement initiateur. En anglais : plant condition ; plant operating condition. Voir aussi : dimensionnement, évènement initiateur. Journal officiel de la République française du 03/06/2012.

des conditions d'allumage : [nucléaire / fusion] les conditions de température, de densité et de dimensions que doit atteindre le plasma pour que la puissance produite par les réactions de fusion thermonucléaire soit supérieure aux pertes de puissance du plasma par radiation ou conduction, et que puisse s’amorcer la combustion. En anglais : ignition conditions ; ignition domain. Voir aussi : allumage par point chaud, cible de fusion inertielle, fusion par confinement inertiel, fusion par confinement magnétique, fusion thermonucléaire, microballon de fusion inertielle. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.

des conditions drastiques : [chimie] dans une réaction chimique, des conditions, notamment de température ou de pression, exceptionnellement énergiques. En anglais : drastic conditions. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

des conditions internationales de vente ou CIV : [économie et gestion d'entreprise] des règles internationales d'interprétation résumées en sigles, acronymes et abréviations, des expressions commerciales concernant les modalités de la répartition entre l'acheteur et le vendeur des responsabilités liées à un contrat international de vente. En 1990, la Chambre de commerce internationale a défini en anglais et en français treize conditions internationales de vente, mais avec leur seul sigle anglais. Les conditions internationales de vente doivent être assorties en français de leurs sigles, acronymes ou abréviations français. Exemple : « franco à bord (FAB) » et non « franco à bord (FOB) ». En anglais : International Commercial Terms ; Incoterms. Journal officiel de la République française du 22/09/2000

des conditions privilégiées : [finance] des conditions financières avantageuses par rapport à celles considérées comme normales. Il convient d'éviter le terme « concessionnel ». En anglais : concessional terms. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des conditions d'admission : Office québécois de la langue française.

des conditions d'attribution : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) condition est emprunté au latin classique condicio (aussi conditio en bas latin) « engagement, clause » « situation, manière d'être » et en bas latin « condition d'esclave ».



conditionné

elle est conditionnée, il est conditionné :

  • qu'une constitution, une composition particulière ont placé dans un état donné ;

  • est soumise ou soumis à certaines conditions.

des réflexes conditionnés : une réaction provoquée sous l'influence d'un excitant nouveau se substituant à l'excitant primitif.

un air conditionné : dont la chaleur, l'humidité, la pression sont réglées en fonction de l'atmosphère extérieure ou de l'usage que l'on en fait.

une marchandise conditionnée : qui est enveloppée pour être conservée et vendue au mieux.

De l’anglais américain air conditioning, le français a fait conditionnement d’air, et de l’adjectif correspondant air-conditioned, air conditionné. On a donc désigné par les termes appareil de conditionnement d’air ou conditionneur d’air des dispositifs permettant de « conditionner » l’air ambiant en lui donnant des caractéristiques de température et d’humidité précises. Par extension, on est passé de l’air conditionné d’un lieu à un air conditionné pour parler de cet appareil destiné au conditionnement de l’air (faire fonctionner l’air conditionné, installation d’un air conditionné).
Parallèlement, le terme climatiser et ses dérivés, de formation plus française, sont apparus et se sont mis à concurrencer la série précédente. C’est ainsi que le terme climatiseur s’est imposé pour désigner l’appareil individuel servant à assurer la climatisation d’un local de volume modéré ou d’une voiture. Le terme conditionnement d’air fait aujourd’hui davantage référence à des installations ayant pour objet de maintenir des matériaux ou des denrées dans des conditions favorables à leur conservation, alors que la climatisation (ou, familièrement, la clim) vise plutôt à assurer le confort des personnes en maintenant notamment une température ambiante agréablement fraîche.
Si certains ouvrages précisent encore qu’il faut faire la distinction entre climatisé et conditionné (une pièce climatisée étant un endroit où l’air a été conditionné), affirmant du coup qu’on ne saurait parler d’air climatisé pour air conditionné, l’usage a tôt fait de passer outre à cette nuance d’emploi, et des ouvrages de référence admettent désormais qu’on puisse employer air climatisé ou air conditionné, et donc, par extension, on en déduit qu’un air climatisé, tout comme un air conditionné, peut se dire pour désigner un appareil de climatisation que l’on peut toutefois appeler, bien plus simplement, un climatiseur (et non climatisateur, comme on l’entend parfois, aussi bien en France qu’au Québec, du reste). Office québécois de la langue française.


une inconditionnalité :

  • le caractère de ce qui est inconditionnel ;

  • une adhésion inconditionnelle à quelqu'un, à quelque chose.

elle est inconditionnée, il est inconditionné : n'est soumise ou soumis à aucune condition, à aucune influence.

l'inconditionné (en philosophie).

un produit reconditionné :

  • qui est mis en vente dans un état comme neuf,après avoir été retourné par un client, avoir été livré dans un emballage défectueux ou avoir été exposé ;

  • qui est mis en vente dans un emballage adapté à l'utilisateur.



conditionnel, conditionnellement

elle est conditionnelle, il est conditionnel : dont la nature ou l'existence sont soumises à certaines conditions.

une proposition conditionnelle (en grammaire).

le (mode) conditionnel (considéré aussi comme des temps de l'indicatif).

L'origine du futur et du conditionnel : site de Dominique Didier.

conditionnellement : sous condition.



elle est inconditionnelle, il est inconditionnel : n'est soumise ou soumis à aucune condition.

inconditionnellement

une inconditionnelle, un inconditionnel : celle, celui qui donne son adhésion totale, qui est partisane ou partisan sans réserve.

Le mot conditionnel est emprunté au bas latin condicionalis, terme de grammaire et de droit.



conditionnement

un conditionnement :

  • l'action de soumettre à une ou plusieurs conditions ;

  • un traitement par lequel des produits sont préparés selon certaines règles, certaines normes ;

  • un procédé par lequel un produit est enveloppé pour en assurer la protection, la conservation et en favoriser la vente ;

  • un emballage ;

  • un traitement physique ou psychologique effectué chez un individu pour le préparer à subir une intervention ;

  • un assujettissement de la volonté humaine à un déterminisme.
    [économie et gestion d'entreprise] un emballage destiné à assurer la protection, la conservation et le transport d'un produit, ou encore servant à le mettre en valeur. En anglais : package ; packaging. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [économie et gestion d'entreprise] l'action de conditionner. En anglais : package. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un conditionnement d'un puits : [pétrole et gaz / production] l'ensemble des opérations qui permettent de mettre un puits en production. En anglais : completion. Voir aussi : reconditionnement sous pression. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un conditionnement de déchets radioactifs : [nucléaire] l'ensemble des opérations consistant à mettre les déchets radioactifs sous une forme convenant à leur transport, leur entreposage ou leur stockage. Ces opérations peuvent comprendre notamment le compactage, l'enrobage, la vitrification, la mise en conteneur. En anglais : radioactive waste conditioning ; waste conditioning. Voir aussi : blocage de déchets radioactifs, colis de déchets radioactifs, conteneur souple pour déchets radioactifs, déchet radioactif, enrobage de déchets radioactifs, vitrification de déchets radioactifs. Journal officiel de la République française du 03/08/2000.

un déconditionnement : l'action de déconditionner ; son résultat.

un reconditionnement :

  • une remise en état pour la vente d'articles ayant été retournés par le client ou exposés en magasin ;

  • une mise à disposition dans un emballage différent, avec un nombre d'articles adapté ;

  • un type d'opération pratiquée sur un puits après sa mise en place afin d'en améliorer la production ;

  • un traitement qui consiste à soumettre des bois à de la vapeur d'eau de façon à en corriger les distorsions.



conditionner

conditionner :

  • être la condition d'un fait ; en déterminer la nature, l'existence ;

  • provoquer artificiellement chez un individu un comportement nouveau échappant à sa volonté ;

  • mettre en condition ;

  • agencer, préparer quelque chose en vue d'un usage déterminé ;

  • donner à un produit brut un emballage protecteur et séduisant pour sa vente au détail.

déconditionner : libérer d'habitudes, de comportements provoqués artificiellement.

reconditionner :

  • remettre en état ou adapter un emballage ;

  • remettre en état un article pour le vendre à nouveau.



conditionneur

une conditionneuse, un conditionneur : une personne employée au conditionnement des marchandises.

un conditionneur :

  • un appareil au moyen duquel on conditionne les grains, les fruits, l'air ;

  • un appareil fournissant de l'air conditionné.



condo

un condo ou appartement d'un immeuble en copropriété : un appartement, un bureau, un emplacement de stationnement ou une autre partie d'un immeuble en copropriété, qui est détenu(e) en propriété exclusive par un copropriétaire. [Québec] En anglais : condominium.

Si vous cherchez à acheter un appartement au Québec, vous verrez et entendrez partout le mot condominium et surtout son abréviation condo. C’est de loin le terme le plus répandu pour désigner une réalité juridique appelée la copropriété divise. En effet, contrairement à la copropriété indivise, la copropriété divise donne à l’acquéreur un titre de propriété exclusive sur les parties privatives et une quote-part des parties communes de l’immeuble.
Le mot condominium n’a jamais existé dans la législation québécoise. Dans les documents à caractère officiel on ne voit que copropriété divise avec parfois mention «communément appelé condominium». Ce dernier est donc pour ainsi dire une pure invention du marché immobilier, invention venue de l’anglo-américain bien entendu. En savoir plus : États de langue.

L'expression "condo locatif" semble fréquemment employée au Québec.



condoléance, condoléancer, condoléant

une condoléance : un témoignage de la part que l'on prend à la douleur d'autrui.

présenter ses condoléances

Les condoléances sont le témoignage de sympathie que l’on adresse à une personne qui vient de perdre un être cher. Il s’agit évidemment d’instants difficiles et il est naturel d’hésiter sur le choix des mots à employer pour exprimer sa compassion. Il convient néanmoins de rappeler que l’on ne doit pas dire « Je vous souhaite mes condoléances » mais « Je vous présente, je vous adresse mes condoléances », même si cette erreur s’explique facilement en raison de sa proximité avec la formule « Je vous souhaite beaucoup de courage », également employée dans cette situation. Académie française.

condoléancer : présenter ses condoléances.

je condoléance, tu condoléances, il condoléance, nous condoléançons, vous condoléancez, ils condoléancent ;
je condoléançais ; je condoléançai ; je condoléancerai ; je condoléancerais ;
j'ai condoléancé ; j'avais condoléancé ; j'eus condoléancé ; j'aurai condoléancé ; j'aurais condoléancé ;
que je condoléance, que tu condoléances, qu'il condoléance, que nous condoléancions, que vous condoléanciez, qu'ils condoléancent ;
que je condoléançasse, qu'il condoléançât, que nous condoléançassions ; que j'aie condoléancé ; que j'eusse condoléancé ;
condoléance, condoléançons, condoléancez ; aie condoléancé, ayons condoléancé, ayez condoléancé ;
(en) condoléançant.

elle est condoléante, il est condoléant : prend part à la douleur d'autrui.

Le nom (une) condoléance est dérivé, d'après doléance, de l'ancien français condoloir « s'affliger avec quelqu'un » du latin chrétien condolere avec influence de l'ancien français doloir (en latin dolēre).

Le nom (une) doléance (= une plainte, une réclamation) qui s'écrivait douliance, est dérivé du radical du participe présent du verbe en ancien français douloir.

Le mot dolent (= qui est plaintif, geignard) est emprunté au latin classique dolens, dolentis, participe présent de dolere « éprouver de la douleur ».

Le mot indolent (= qui est insouciant, apathique, indolore, insensible) est emprunté au bas latin indolens « qui ne souffre pas ». D'où : indolemment.

Le nom (une) indolence (= une apathie, une insouciance, une paresse) est emprunté au latin classique indolentia « absence de toute douleur ; insensibilité ».

Le nom (une) douleur vient du latin classique dolor, doloris « souffrance, douleur ».



condom

un condom : une capote anglaise, un préservatif masculin.

Ce nom est probablement emprunté à l'anglais condom attesté depuis le début du 18ème siècle et dont l'origine est inconnue.



condominium

un condominium : une autorité souveraine exercée en commun par deux ou plusieurs États sur un même pays.

En français, un condominium est un territoire placé sous double souveraineté, comme le furent par exemple les Nouvelles Hébrides administrées conjointement par la France et le Royaume-Uni de 1906 à leur indépendance en 1980. En anglais, un condominium est un immeuble en copropriété, voire par extension un appartement dans un immeuble de ce type. Sous l’influence de l’anglais, le mot désigne dans de nombreuses langues, y compris en français par anglicisme, un immeuble résidentiel. Dans beaucoup de cas, le condominium a une connotation positive, qu’on peut traduire par « résidence de standing » en français, et il revêt une attractivité pour une grande partie de la population vivant dans des logements précaires. En savoir plus : Géoconfluences.

Si vous cherchez à acheter un appartement au Québec, vous verrez et entendrez partout le mot condominium et surtout son abréviation condo. C’est de loin le terme le plus répandu pour désigner une réalité juridique appelée la copropriété divise. En effet, contrairement à la copropriété indivise, la copropriété divise donne à l’acquéreur un titre de propriété exclusive sur les parties privatives et une quote-part des parties communes de l’immeuble.
Le mot condominium n’a jamais existé dans la législation québécoise. Dans les documents à caractère officiel on ne voit que copropriété divise avec parfois mention «communément appelé condominium». Ce dernier est donc pour ainsi dire une pure invention du marché immobilier, invention venue de l’anglo-américain bien entendu. En savoir plus : États de langue.

Le mot anglais condominium est un terme latin composé de cum et du latin médiéval dominium « autorité, suzeraineté féodale ».

Voir aussi : condo (ci-dessus).



condor

un condor :

  • un grand vautour d'Amérique au plumage noir, dont la tête et le cou sont nus ;

  • une ancienne pièce d'or.

Le nom (un) condor est emprunté à l'espagnol condor, lui-même emprunté au quichua Kuntur.



condottiere, condottierisme

un condottiere :

  • un chef de mercenaires ou de partisans dans l'Italie du Moyen Âge et de la Renaissance ;

  • un soldat de fortune ;

  • un aventurier.

le condottierisme : la forme spécifiquement italienne du style aventureux.

Le nom (un) condottiere est emprunté à l'italien condottiere, condottieri « chef de mercenaires », dérivé de condotta « troupe de mercenaires », par emploi métonymique du sens « action de conduire [des troupes] », du participe passé de condurre (conduire).



conductance

une conductance : l'inverse de la résistance d'un conducteur électrique, dont l'unité du système SI est le siemens (S) - ou hors système SI, le mho, anagramme de ohm (anciennement et dans les textes techniques anglo-américains) - et dont le symbole est G.

la conductance initiale, une conductance équivalente, le théorème des conductances, une conductance spécifique, une conductance thermique.

Ce nom est emprunté à l'anglais conductance dérivé de l'anglais to conduct « conduire », voir le suffixe français -ance.



conducteur, conducteur-poutre

elle est conductrice, il est conducteur :

  • dirige le mouvement, la marche de quelqu'un ou de quelque chose ;

  • transmet la chaleur, un courant, un influx, etc.

un principe conducteur, un fil conducteur : un principe qui guide une conduite, une recherche.

une conductrice, un conducteur :

  • celle, celui qui conduit, guide, dirige un véhicule ou des animaux ;

  • celle, celui qui est chargé(e) de surveiller le travail de quelqu'un ou de quelque chose.

On a lu un taximan pour un conducteur de taxi et un wattman pour un conducteur de tramway.

un conducteur :

  • une partition dont on se sert pour diriger un orchestre.

  • [audiovisuel / télévision - vidéo] une liste écrite ou informatisée donnant l'ordre chronologique des séquences d'un programme audiovisuel. En anglais : cue sheet. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un conducteur-poutre : [électronique] une patte rigide dépassant d'une puce, fabriquée en même temps que celle-ci et servant à sa fixation mécanique et à sa connexion électrique. En anglais : beam lead. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

un cryoconducteur : un conducteur électrique porté à température très basse pour augmenter sa résistivité.

un câble multiconducteur : constitué de plusieurs conducteurs électriques), elle est multiconductrice

une substance semi-conductrice, un (corps) semi-conducteur :

  • en électricité, dont les propriétés de conduction sont intermédiaires entre celles des corps conducteurs et celles des corps isolants ;

  • un matériau possédant une bande interdite, ni purement isolant ni purement conducteur à température non nulle. Le silicium est le semiconducteur le plus répandu.

un (dispositif) semi-conducteur : dont le principe consiste en l'introduction d'« impuretés » dans la structure cristalline d'un corps semi-conducteur pur.

Le mot conducteur est une réfection de l'ancien français conduitor issu du latin conductor « celui qui conduit » qui à basse époque prit le sens du latin ductor.



conductibilité, conductible, conductimètre

une conductibilité :

  • la propriété que possèdent certains corps, certains milieux, certaines substances de transmettre et de propager la chaleur, l'électricité, certains influx et vibrations ;

  • la propriété que possèdent certaines structures de propager une excitation.

une conductibilité thermique ou conductibilité calorifique : l'aptitude d'un corps à conduire la chaleur. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

elle, il est conductible : possède la propriété de transmettre la chaleur ou l'électricité.

elle est reconductible : peut être reconduite, renouvelée, prorogée.
il est reconductible : peut être reconduit, renouvelé, prorogé.

Le mot conductible est dérivé du radical du latin conductus, participe passé de conducere (conduire, terme de physique).



conductimètre, conductimétrie

un conductimètre : un appareil servant à mesurer la conductibilité électrique.

une conductimétrie : la méthode servant à déterminer, par différentes mesures, la conductibilité d'un liquide, le dosage d'une solution.

une conductimétrie à haute fréquence

Ces mots sont dérivés de conductibilité.



conduction

une conduction (1) : la propagation de la chaleur, de l'électricité à travers les corps conducteurs ; la propagation de l'influx nerveux.

une conduction électronique ou ionique : un phénomène par lequel un électron ou un ion se déplace dans un matériau.


une non-reconduction : le fait de pas reconduire un accord, une disposition.

une reconduction :

  • un renouvellement d'un contrat à l'expiration de la durée prévue initialement, soit que l'une des parties ne l'ait pas dénoncé [tacite reconduction], soit que cela fasse l'objet d'un acte écrit ou verbal [reconduction expresse] ;

  • une confirmation ou un renouvellement d'une disposition ou d'un acte juridique, administratif, législatif ;

  • l'action de reconduire un budget, des dépenses, des crédits ;

  • une prorogation, l'action de renouveler, de refaire, de continuer une situation, ce qui a déjà été fait ou proposé.

Le nom (une) conduction était d'abord emprunté au latin classique conductio « location fermage ». Pour les sens actuels, il est dérivé de conduire, terme de physique par l'intermédiaire du supin conductum de conducere.


une conduction (2) : l'action de prendre à loyer.

Le nom (une) conduction (2) est emprunté au latin classique conductio « location fermage ».



conductivité

une conductivité :

  • l'inverse de la résistivité ;

  • ce qui caractérise la capacité de conduction, [électrique, thermique] d'une substance.

La conductivité électrique s'exprime en siemens par unité de longueur.

une conductivité hydraulique : le paramètre quantifiant l'intensité d'un écoulement dans un milieu poreux sous l'influence d'un gradient hydraulique. En milieu poreux saturé, la loi de Darcy exprime la proportionnalité de la vitesse de filtration et du gradient hydraulique : cette constante de proportionnalité est la conductivité hydraulique. Une conductivité hydraulique en milieu poreux non saturé peut également être définie, par généralisation de la loi de Darcy. Sa valeur dépend alors, notamment, de la teneur en eau. La conductivité hydraulique saturée d'un fluide en mouvement isotherme dans un milieu poreux saturé est proportionnelle au rapport du poids volumique du fluide à la viscosité dynamique de ce fluide. Le facteur de proportionnalité est la perméabilité intrinsèque, appelée souvent « perméabilité », du milieu poreux. En anglais : hydraulic conductivity ; permeability. Voir aussi : vitesse de filtration. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une conductivité thermique ou conductivité calorifique : la mesure de la quantité de chaleur qui est conduite par un corps. En anglais : thermal conductivity ; heat conductivity. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

Le nom (une) conductivité est probablement emprunté à l'anglais conductivity « conductance ».



conduire

conduire :

  • emmener vers un lieu déterminé ;

  • mener, amener, entrainer ;

  • accompagner quelqu'un pour lui rendre honneur, en signe de politesse ou pour lui prêter assistance ;

  • transporter une personne d'un lieu dans un autre ;

  • guider, diriger ;

  • diriger, manœuvrer un véhicule ;

  • assurer l'exécution, la direction d'une affaire ;

  • veiller à l'évolution de ;

  • mener ;

  • animer, pousser, inspirer la façon d'agir.

je conduis, tu conduis, il conduit, nous conduisons, vous conduisez, ils conduisent ;
je conduisais ; je conduisis ; je conduirai ; je conduirais ;
j'ai conduit ; j'avais conduit ; j'eus conduit ; j'aurai conduit ; j'aurais conduit ;
que je conduise, que tu conduises, qu’il conduise, que nous conduisions, que vous conduisiez, qu’ils conduisent ;
que je conduisisse, qu’il conduisît, que nous conduisissions ; que j'aie conduit, que j'eusse conduit ;
conduis, conduisons, conduisez ; aie conduit, ayons conduit, ayez conduit ;
(en) conduisant.

se conduire :

  • se comporter ;

  • se manœuvrer.

je me conduis, tu te conduis, il se conduit, nous nous conduisons, vous vous conduisez, ils se conduisent ;
je me conduisais ; je me conduisis ; je me conduirai ; je me conduirais ;
je me suis conduite, je me suis conduit ; je m'étais conduite, je m'étais conduit ; je me fus conduite, je me fus conduit ; je me serai conduite, je me serai conduit ; je me serais conduite, je me serais conduit ;
que je me conduise, que tu te conduises, qu’il se conduise, que nous nous conduisions, que vous vous conduisiez, qu’ils se conduisent ;
que je me conduisisse, qu’il se conduisît, que nous nous conduisissions ; que je me sois conduite, que je me sois conduit ; que je me fusse conduite, que je me fusse conduit ;
conduis-toi, conduisons-nous, conduisez-vous ; sois conduite, sois conduit, soyons conduites, soyons conduits, soyez conduites, soyez conduits, soyez conduite, soyez conduit ;
(en) se conduisant.

se méconduire : avoir une mauvaise conduite.

reconduire :

  • accompagner une personne qui s'en va, s'en retourne, en l'escortant, en la guidant ou en lui assurant un moyen de transport ;

  • conduire un animal, un véhicule à l'endroit où il se trouvait précédemment ;

  • ramener, faire revenir ;

  • renouveler ou proroger par reconduction ;

  • renouveler, refaire, maintenir (une situation, ce qui a déjà été fait, proposé).

Le verbe conduire vient du latin classique conducere proprement « mener ensemble » qui depuis le latin vulgaire assuma les sens du mot simple ducere.

Le verbe déduire est emprunté au latin classique deducere « emmener », « retrancher, soustraire » « détourner de », francisé d'après conduire.

Selon les sens, le verbe éconduire est une altération sous l'influence de conduire de l'ancien français escondire « s'excuser » « repousser, refuser », du bas latin (se) excondicere composé du latin condicere « convenir de », ou est dérivé de conduire.

Le verbe induire est une réfection d'après le latin inducere « conduire vers, amener à » de l'ancien français enduire « amener à l'esprit ».

Le verbe draver (= faire flotter le bois pour le transporter) est emprunté à l'anglais to drive « conduire » (voir aussi : dériver). D'où : une drave, un draveur.

Voir aussi : une drève (= une allée carrossable bordée d'arbres), driver : conduire, diriger), un driveur ou driver, un drive-in (= un cinéparc), un overdrive (= une surmultiplication, dans une boite de vitesses).

Le verbe duire (2) (= convenir, plaire à quelqu'un) vient du latin classique ducere « conduire ». D'où une duite (= la longueur d'un fil de la trame, dans une pièce d'étoffe), duiter (= passer le fil de trame entre les fils de chaine pour fabriquer un tissu ; compter les fils formant la trame d'une étoffe), un duitage. Voir aussi un duit (= des pieux et des cailloux pour arrêter le poisson d'une rivière ou d'un bras de mer ; un lit artificiel pour régulariser un cours d'eau).

-duc, -ducte :

  • Le nom (un) aqueduc est emprunté au latin aquae ductus (aussi aquaeductus).

  • un gazoduc : une conduite destinée au transport du gaz du lieu du gisement au lieu d'exploitation.

  • un gonoducte : un canal reliant la gonade à l'ouverture génitale.

  • un méthanoduc : un pipe-line servant au transport du méthane.

  • un oléoduc : un pipeline servant au transport du pétrole brut.

  • elle est oviducale, il est oviducal : appartient à l'oviducte ; y est relative, est relatif.

  • Le nom (un) oviducte (= le conduit par lequel les œufs passent de l'ovaire à l'orifice génital) est emprunté au latin scientifique moderne oviductus, composé de l'élément ovi-, du latin ovum (voir : ove) et du latin ductus « conduit, tracé ; fait ou manière de conduire, d'amener ».

  • un oxyduc : une canalisation servant à la distribution de l'oxygène sous pression.

-gogue :

  • Le mot pédagogue est emprunté au latin paedagogus « esclave qui accompagne les enfants, précepteur », en grec π α ι δ α γ ω γ ο ́ ς « esclave chargé de conduire les enfants à l'école », « précepteur d'un enfant » proprement « qui conduit des enfants », composé de π α ι ̃ ς, π α ι δ ο ́ ς « enfant » et α γ ω « conduire ».

  • une hypnagogie ou un hypnagogisme : un état hypnagogique.

  • Le mot hypnagogique (= qui est relatif aux états de semi-conscience ou aux troubles psychiques qui précèdent le sommeil normal ou qui lui succèdent) est formé du grec υ ́ π ν ο ς « sommeil » et de α ̓ γ ω γ ο ́ ς « qui conduit », et du suffixe -ique.

  • une mystagogie : une cérémonie grecque par laquelle le prêtre initiait aux mystères ; une initiation aux mystères ; une explication théologique et symbolique des rites liturgiques catholiques.

  • elle, il est mystagogique : est relative, est relatif à la mystagogie.

  • une, un mystagogue : celle, celui qui conduit les mystes, qui initie aux mystères ; celle, celui qui tente d'expliquer quelque mystère.



conduiseur

une conduiseuse, un conduiseur :

  • une commise, un commis d'un marchand de bois ;

  • une ouvrière, un ouvrier conduisant le bassicot, dans une ardoisière.


Ce nom est dérivé du radical du participe présent de conduire, avec le suffixe -eur.



conduit

un conduit :

  • une canalisation par laquelle s'écoule un liquide ou un fluide ;

  • un canal de l'organisme ;

  • une poulie, une cosse servant au passage d'une manœuvre ;

  • un motet d'église ;

  • des notes de liaison entre deux phrases musicales ;

  • un groupe de deux ou quatre mesures insérées entre les diverses entrées du morceau de musique ;

  • un cavalier, une pointe recourbée à deux extrémités effilées ;

  • un tube servant de guide à la poignée d'une sonnette.

un conduit collecteur : [habitat et construction] une gaine d'évacuation des fumées ou de ventilation constituant un tronçon commun sur lequel viennent se brancher les raccordements individuels de hauteur d'étage. En anglais : shunt. Voir aussi : conduit collectif. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un conduit collectif : [habitat et construction] une gaine d'évacuation des fumées ou de ventilation, constituée d'un conduit collecteur sur toute la hauteur du bâtiment et de raccordements à chaque étage, cheminant parallèlement au collecteur et débouchant dans celui-ci. En anglais : shunt. Voir aussi : conduit collecteur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un sauf-conduit : un document établi par une autorité civile ou militaire, permettant de circuler librement ou de séjourner dans un endroit sans être inquiété ou, en particulier, de traverser une zone sous contrôle militaire en temps de guerre.

Selon les sens, le nom (un) conduit vient du participe passé de conduire, ou est emprunté au latin médiéval conductus, de conducere, conduire.



conduite

une conduite :

  • l'action d'accompagner, de guider une personne, un animal ;

  • l'action de diriger quelqu'un psychologiquement et moralement ;

  • l'action de se diriger soi-même ;

  • une attitude, un comportement ;

  • une manière d'agir selon les règles de la morale ou de la discipline qui régit un groupe ;

  • l'action de diriger un véhicule, une voiture automobile ;

  • l'action d'assurer la bonne marche d'une entreprise, d'une affaire ;

  • une canalisation.

une conduite à enveloppes multiples : [pétrole et gaz / production - raffinage] un ensemble de tubes concentriques séparés par un milieu isolant, généralement destinés à réduire les transferts thermiques entre le fluide transporté et le milieu ambiant. En anglais : pipe-in-pipe [2 tubes], pipe-in-pipe-in-pipe [3 tubes]. Journal officiel de la République française du 12/02/2012.

une conduite autonome : [automobile - transports et mobilité] le mode de conduite automatique d’un véhicule, qui ne requiert pas l’intervention de ses utilisateurs ; par extension, un système qui permet ce mode de conduite. En anglais : automated driving ; autonomous driving. Voir aussi : conduite autonome en embouteillage, véhicule autonome. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

une conduite autonome en embouteillage : [automobile] un système qui permet à un véhicule de se déplacer de façon automatique dans les embouteillages. Les conduites autonomes en embouteillage les plus simples permettent seulement de suivre le véhicule précédent dans une même file ; les plus élaborées permettent également le changement de file. En anglais : traffic jam assist ; traffic jam chauffeur ; traffic jam pilot. Voir aussi : conduite autonome, régulateur de vitesse et d'espacement, suivi de voie automatique, véhicule autonome. Journal officiel de la République française du 28/03/2018.

une conduite (d'un réacteur) ou un pilotage d'un réacteur : [nucléaire / fission] l'ensemble des opérations de commande et de contrôle d'un réacteur nucléaire. En anglais : reactor operation. Voir aussi : commande d'un réacteur, contrôle d'un réacteur, effet xénon. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une conduite en sous-main : [relations internationales] une action diplomatique menée sans intervention officielle directe. En anglais : leadership from behind ; leading from behind. Journal officiel de la République française du 13/12/2017.

une conduite en convoi automatisé : Office québécois de la langue française.


une inconduite : une conduite, un comportement, qui n'est pas conforme à la morale, aux règles.

une méconduite : une mauvaise conduite.

une reconduite : l'action de reconduire une personne.

une reconduite à la frontière : une mesure d'éloignement.

Le nom (une) conduite est formé sur le participe passé de conduire.



condurango

un condurango : une liane exotique de l'ouest des Andes.



condylaire, condylarthre, condylarthrose, condyle, condylien, condylognathe, condyloïde, condylomatoïde, condylomatose, condylome, condylo-, condylopode, condylure

une articulation condylaire ou articulatiion ellipsoïde, articulation condylienne : une articulation dont les surfaces sont des segments d’ovoïde.

un canal condylaire ou canal condylien postérieur : le canal osseux inconstant qui traverse la paroi crânienne à la partie postérieure du condyle occipital.

une fosse condylaire ou fosse condylienne : la dépression de la face exocrânienne de la partie latérale de l’os occipital située en arrière du condyle occipital.

les condylarthres : des mammifères fossiles de l'ère secondaire, ancêtres possibles ou cousins des ancêtres des ongulés et des carnivores.

une condylarthrose : une articulation bicondylaire.

un condyle :

  • une extrémité osseuse articulaire convexe dont la surface est en forme de segment d’ellipsoïde ;

  • une extrémité sphérique d'un os, par laquelle il s'articule avec son voisin.

Entre le pied et le doigt, la métrologie grecque avait de nombreux intermédiaires. Le condyle valait deux doigts. La palme, correspondant à la largeur de la paume de la main, valait quatre doigts. Le dikhas, proprement « la moitié », valait un demi-pied. L’empan valait douze doigts. Le nom pugmê, dont a été tiré pugmaios, « pygmée » et, proprement, « haut comme un poing », désignait à la fois le poing et la distance comprise entre le coude et la naissance des doigts (soit dix-huit doigts). La coudée allait du poignet au coude et valait un pied et demi. En savoir plus : Académie française.

elle est condylienne, il est condylien : se rapporte à un condyle.

un angle condylien ou angle de Schmidt, une fossette condylienne, un processus condylien, un tubercule condylien, une veine émissaire condylienne

les condylognathes : un super-ordre d'insectes ptérygotes paranéoptères.

elle, il est condyloïde, elle est condyloïdienne, il est condyloïdien : a la forme d'un condyle.

la précancérose condylomatoïde de Unna-Grisson-Delbanco

une condylomatose floride pseudocarcinomateuse

un condylome : une petite tumeur saillante d’origine virale localisée aux organes génitaux, de transmission vénérienne.

un syndrome condylo-déchiré postérieur ou syndrome de Collet-Sicard

un syndrome du carrefour condylo-déchiré postérieur

les condylopodes : un ancien groupe biologique d'arthropodes réunissant les insectes, les arachnides et les crustacés, et qui était opposé aux apodes (ou annélides).

un ligament condylo-rotulien

un condylure étoilé : une taupe à nez étoilé.


une articulation bicondylaire ou articulation bicondylienne : une articulation dont les surfaces sont des segments d’ellipsoïde, l’une en relief, le condyle, l’autre en creux.

une épicondylalgie : une douleur de la région épicondylienne.
un épicondyle : en terminologie internationale, l'apophyse surplombant un condyle.
une artère des épicondyliens
une épicondylite : une douleur de la région épicondylienne liée à un surmenage des muscles extenseurs et des tendons épicondyliens, accentuée par la pression directe ou les mouvements d’extension du poignet et de supination de l’avant-bras.

une aire intercondylaire, une éminence intercondylaire, une fosse intercondylaire, un tubercule intercondylaire
une échancrure intercondylienne, une éminence intercondylienne, une fossette intercondylienne, une ligne intercondylienne

une fossette précondylienne

un bord supracondylaire, un processus supracondylaire de l’humérus.
il est supracondylien : est situé au-dessus d’un condyle osseux.
une fracture supracondylienne, une ligne supracondylienne

une crête supra-épicondylaire

elle est suscondylienne, il est suscondylien : est situé(e) au dessus des condyles d’une articulation.
une apophyse suscondylienne, une fossette sus-condylienne, un tubercule suscondylien

une crête sus-épicondylienne

Le nom (un) condyle est emprunté au bas latin condylus « jointure, articulation des doigts de la main », lui-même du grec κ ο ́ ν δ υ λ ο ς.



cône, côné, cône-ancre, cônerie

un cône :

  • une figure géométrique à trois dimensions engendrée par une droite mobile passant par un point fixe, le sommet, et s'appuyant sur une courbe fermée ;

  • un neurone situé dans le feuillet interne de la rétine dont l’extrémité photoréceptrice est de forme cônique ;

  • autres sens : CNRTL.

un cône d'ablation : [spatiologie / thermique] un bouclier thermique en forme de cône, dont l'ablation participe à la protection d'un engin spatial contre l'échauffement cinétique. Le synonyme « cône érodable » est désuet. L'expression « pointe érodable » est déconseillée. En anglais : ablating cone ; ablating nosecone. Voir aussi : ablation, bouclier thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un coquillage côné : qui ressemble à un cône.

un cône-ancre : une ancre flottante, constituée d'un tronc de cône en toile, que les hydravions et les aérostats utilisaient autrefois pour freiner leur course à l'amérissage.

un cône d'ablation : un bouclier thermique en forme de cône, dont l'ablation participe à la protection d'un engin spatial contre l'échauffement cinétique) Le synonyme « cône érodable » est désuet. L'expression « pointe érodable » est déconseillée.

une cônerie : ce qui présente la forme d'un cône.

une conicité : une forme conique.

elle, il est conique : a la forme d'un cône.

une conique : une courbe plane du second degré par rapport à l'ensemble des variables.

elle, il est conoïde : est en forme de cône.

une (surface) conoïde

un kératocône ou une cornée conique : une déformation conique du centre de la cornée, le plus souvent bilatérale, évolutive, mais très variable dans son évolution.

un lenticône ou lentiglobe : une déformation d’un des pôles du cristallin, antérieur ou postérieur, dont la surface prend une courbure plus forte que le cristallin.

un métacone ou métacône : une éminence de l'émail sur une face d'une molaire.

un métaconide : une cuspide d'une molaire inférieure qui s'oppose à un métacône.

Le nom (un) cône est emprunté au latin classique conus, terme de géométrie, en grec κ ω ̃ ν ο ς « pomme de pin », d'où « cône ».



conessie

une conessie : un petit arbre originaire de l'Inde et de Malaisie.



conette

une conette [Belgique] : le sexe de la femme.



confabulateur, confabulation, confabulatoire, confabuler

une confabulatrice, un confabulateur : celle, celui qui confabule.

une confabulation : un entretien familier.

elle, il est confabulatoire : est propre à la confabulation.

confabuler : s'entretenir familièrement avec quelqu'un.

Le verbe confabuler est emprunté au latin classique confabulari « converser, s'entretenir ».



conf call

La locution anglaise conf call, abréviation de conference call, tend à se répandre. Elle désigne une communication téléphonique organisée à l’avance entre plus de deux correspondants, et non, comme on le croit parfois, un exposé retransmis par téléphone. Cet anglicisme peut facilement être remplacé par la forme conférence téléphonique. Pourquoi ne pas l’employer ? En savoir plus : Académie française.



confection, confectionnement, confectionner, confectionneur

A. une confection :

  • l'action de faire quelque chose jusqu'à complet achèvement ;

  • l'action de préparer, de composer un plat, un repas ;

  • une préparation pharmaceutique ;

  • l'action d'établir, de dresser.

de confection : qui manque d'authenticité.

B. une confection :

  • une fabrication de vêtements ou de chaussures en série sur des mesures normalisées ;

  • un vêtement.

la confection :

  • l'industrie du prêt-à-porter ;

  • le rayon d'un magasin où se trouvent les vêtements de confection.

elle est confectionnée, il est confectionné :

  • est faite ou fait jusqu'à complet achèvement, est fabriqué(e) ;

  • pour des vêtements ou des chaussures, est créé(e) en série, sur des mesures normalisées.

un confectionnement : l'action de confectionner.

confectionner :

  • faire quelque chose jusqu'à complet achèvement ;

  • fabriquer, créer ;

  • préparer, composer un plat, un repas

  • des vêtements (ou des chaussures) en série, sur des mesures normalisées.

une confectionneuse, un confectionneur :

  • celle, celui qui confectionne ;

  • celle, celui qui confectionne des vêtements ;

  • celle, celui qui dirige une entreprise de confection.

Le nom (une) confection est emprunté au latin classique confectio « action de faire complètement » plus généralement « action d'effectuer ».



confédéral, confédéraliste, confédérateur, confédératif, confédération, confédéré, confédérer

elle est confédérale, il est confédéral : concerne une confédération.
elles sont confédérales, ils sont confédéraux

elle, il est confédéraliste : relève du système confédéral.

elle est confédératrice, il est confédérateur :

  • est l'initiatrice ou l'initiateur d'une confédération ; en est l'organisatrice ou l'organisateur ;

  • incline, est porté(e) à la création, à l'organisation d'une confédération.

une confédératrice, un confédérateur : l'initiatrice ou l'initiateur, l'organisatrice ou l'organisateur d'une confédération.

elle est confédérative, il est confédératif : concerne une confédération.

une confédération :

  • une association durable d'États qui, pour mieux défendre des intérêts communs, se mettent sous la dépendance d'un organisme central commun sans renoncer à leur autonomie dans d'autres domaines ;

  • une association d'États, de villes, de personnes, pour la défense d'une cause déterminée ou pour la défense d'intérêts permanents d'ordre plus général ;

  • une ligue ;

  • un groupement, au niveau national, pour la défense d'intérêts communs, d'associations le plus souvent de caractère professionnel, syndical.

elles sont confédérées, ils sont confédérés :

  • sont groupées ou groupés en une confédération ;

  • constituent une confédération ;

  • relèvent d'une confédération.

elle est confédérée, il est confédéré :

  • est organisé(e) en confédération ;

  • est membre d'une confédération ;

  • est confédérale, est relative à une confédération ; est confédéral, est relatif à une confédération.

des confédérés : des membres d'une confédération.

une confédérée, un confédéré : une partisane, un partisan de l'organisation en confédération.

confédérer :

  • grouper dans une confédération ;

  • grouper dans une association, organiser en confédération pour la défense d'intérêts communs.

je confédère, tu confédères, il confédère, nous confédérons, vous confédérez, ils confédèrent ;
je confédérais ; je confédérai ; je confédèrerai ou confédérerai ; je confédèrerais ou confédérerais ;
j'ai confédéré ; j'avais confédéré ; j'eus confédéré ; j'aurai confédéré ; j'aurais confédéré ;
que je confédère, que tu confédères, qu'il confédère, que nous confédérions, que vous confédériez, qu'ils confédèrent ;
que je confédérasse, qu'il confédérât, que nous confédérassions ; que j'aie confédéré ; que j'eusse confédéré ;
confédère, confédérons, confédérez ; aie confédéré, ayons confédéré, ayez confédéré ;
(en) confédérant.

se confédérer : se grouper, s'associer, se liguer pour défendre des intérêts communs.

elles se sont confédérées, elles sont confédérées.

elles se sont confédéré les adhérents, elles ont confédéré les adhérents, elles se les sont confédérés.


Le nom (une) confédération est emprunté au bas latin confœderatio « alliance, pacte ».

Le verbe confédérer est emprunté au bas latin confœderare (du latin classique fœdus, fœderis « pacte, alliance ») « unir par un traité ».

Le nom (des) confédérés est une adaptation de l'anglo-américain the Confederates, the Confederate States of America étant le nom pris par les onze États du sud qui, faisant sécession de l'Union fédérale, formèrent un gouvernement séparé de 1861 à 1865.



confer.

confer. ou cf, conférez : comparez, reportez-vous à.



conférence, conférencer, conférencier, conférent

une conférence :

  • une comparaison que l'on fait de deux choses, pour voir en quoi elles s'accordent et en quoi elles diffèrent ;

  • un entretien, une conversation, une discussion entre deux ou plusieurs personnes sur un sujet d'importance ou considéré comme tel ;

  • une assemblée de personnes qui discutent d'une ou plusieurs questions d'importance ;

  • un discours, un exposé didactique qui s'adresse à un public cultivé et traite en principe d'un sujet de la spécialité de l'orateur ;

  • un exposé public fait à des journalistes par une ou plusieurs personnalités traitant de leurs activités, opinions ou projets et répondant aux questions posées.


une conférence informelle : une rencontre proposant, sur un sujet donné, un ou plusieurs ateliers ouverts à toute personne souhaitant y contribuer activement, pour aboutir à des conclusions collectives. En anglais : barcamp ; unconference. Voir aussi : atelier. Journal officiel de la République française du 16/11/2019.

une conférence téléphonique ou une réunion par téléphone, une réunion téléphonique : [télécommunications / services] une communication téléphonique organisée à l'avance entre plus de deux correspondants ; le complément de service offrant cette possibilité. La conférence téléphonique peut être réalisée avec des postes téléphoniques ordinaires, alors que la téléconférence nécessite des équipements spéciaux. Le terme « communication conférence » a été employé par les organismes de normalisation mais est déconseillé. En anglais : conference call ; conference calling. Voir aussi : messagerie instantanée, messagerie instantanée vocale, téléconférence. Journal officiel de la République française du 02/03/2002.

Une conférence de citoyens est une procédure qui met en scène la réunion studieuse, la délibération et la recommandation de citoyens, à propos d’une décision à prendre par une entité, publique ou privée, appelée commanditaire. L’objectif annoncé est donc bien une « participation » à la décision du commanditaire. En savoir plus : Dicopart

une conférence de santé : la réunion de représentants de l’ensemble des acteurs de la santé au niveau d’un territoire donné, dans un objectif de mise en commun et de concertation sur les problématiques sanitaires de celui-ci et les politiques mises en œuvre pour y répondre. En savoir plus : Dicopart

une conférence Web : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française)

une audioconférence : une téléconférence dans laquelle les participants sont reliés par des circuits téléphoniques qui permettent la transmission de la parole et éventuellement d'autres signaux tels que ceux de télécopie ou de téléécriture.

une cyberconférence : une téléconférence utilisant l’internet ou des réseaux informatiques privés et pouvant combiner le son, l’image et le texte. Une cyberconférence permet notamment la présentation, l'échange, le partage ou la modification de documents.

une téléconférence : une conférence dans laquelle les interlocuteurs sont répartis dans deux lieux, ou plus, reliés entre eux par des moyens de télécommunication.

une visioconférence ou vidéoconférence : une téléconférence permettant, en plus de la transmission de la parole et de documents graphiques, la transmission d'images animées des participants éloignés. On dit aussi « conférence vidéo ».


conférencer : faire une conférence.

je conférence, tu conférences, il conférence, nous conférençons, vous conférencez, ils conférencent ;
je conférençais ; je conférençai ; je conférencerai ; je conférencerais ;
j'ai conférencé ; j'avais conférencé ; j'eus conférencé ; j'aurai conférencé ; j'aurais conférencé ;
que je conférence, que tu conférences, qu'il conférence, que nous conférencions, que vous conférenciez, qu'ils conférencent ;
que je conférençasse, qu'il conférençât, que nous conférençassions ; que j'aie conférencé ; que j'eusse conférencé ;
conférence, conférençons, conférencez ; aie conférencé, ayons conférencé, ayez conférencé ;
(en) conférençant.

une conférencière, un conférencier : celle, celui qui fait une conférence devant un public.

un conférencier : une pochette à deux rabats.

un conférent : un dignitaire représentant un pays à une conférence internationale.

Le nom (une) conférence est emprunté au latin médiéval conferentia « confrontation ; réunion », du participe présent du latin conferre « rapprocher » en particulier « mettre en commun des propos » « comparer ».



conférer

conférer (1) :

  • rapprocher des textes pour en établir les ressemblances et les différences ;

  • s'entretenir avec quelqu'un sur un sujet d'importance et en discuter.

je confère, tu confères, il confère, nous conférons, vous conférez, ils confèrent ;
je conférais ; je conférai ; je confèrerai ou conférerai ; je confèrerais ou conférerais ;
j'ai conféré ; j'avais conféré ; j'eus conféré ; j'aurai conféré ; j'aurais conféré ;
que je confère, que tu confères, qu'il confère, que nous conférions, que vous confériez, qu'ils confèrent ;
que je conférasse, qu'il conférât, que nous conférassions ; que j'aie conféré ; que j'eusse conféré ;
confère, conférons, conférez ; aie conféré, ayons conféré, ayez conféré ;
(en) conférant.

Le verbe conférer (1) est emprunté au latin classique conferre « mettre ensemble pour comparer » en particulier des textes, [sermones] conferre « échanger des propos ».


conférer (2) :

  • accorder, confier une dignité, un honneur, un privilège en vertu du pouvoir que l'on a de le faire et à des personnes qui sont dignes de les assumer ;

  • accorder, donner une valeur, une qualité.

Le verbe conférer (2) est emprunté au latin classique (honores) conferre.

Voir aussi : collation (1).



conferve, confervicole

une conferve : une algue.

elle, il est confervicole : croît au milieu des conferves.

Le nom (une) conferve est emprunté au latin impérial conferva « plante aquatique » du latin confervere « souder », ces plantes étant réputées consolider les fractures et refermer les plaies.



confessant, confesse, confessé, confesser, confesseur, confession, confessionnal, confessionnalisme, confessionnalité, confessionnel

une confessante, un confessant : une confesseuse, un confesseur.

aller, venir à confesse :

  • faire une confession à un prêtre ;

  • faire des aveux.

une confessée, un confessé :

  • celle, celui dont un prêtre a reçu la confession ;

  • celle, celui qui a été amené(e) à faire un aveu.

elle est confessée, il est confessé : a été avoué(e).

confesser :

  • proclamer publiquement ses croyances religieuses ;

  • avouer devant un témoin ou plusieurs témoins privé(s) ou public(s) ;

  • avouer ses péchés au prêtre dans le sacrement de pénitence ou à Dieu ;

  • entendre un pénitent en confession ;

  • arracher un secret à quelqu'un ;

  • reconnaitre pour vrai ce qui est à son désavantage.

se confesser :

  • avouer ;

  • confier un secret.

elles se sont confessées, elles sont confessées.

elles se sont confessé leurs secrets, elles ont confessé leurs secrets, elles se les sont confessés.


un confesseur :

  • dans l'Église primitive, une personne exposée à la persécution et témoignant de sa foi ;

  • un saint non martyr ;

  • celui qui fait profession d'une foi quelle qu'elle soit ;

  • un prêtre doté du pouvoir d'absoudre les péchés ;

  • une personne à qui on peut faire des confidences.

une confession :

  • l'action de proclamer une croyance, une doctrine ;

  • un aveu devant un témoin ou plusieurs témoins privé(s) ou public(s) ;

  • l'ensemble de ceux qui appartiennent à une religion.

un confessionnal : un isoloir destiné aux confessions dans une église.
des confessionnaux

un (fauteuil en) confessionnal : un grand fauteuil pour malades, comportant deux oreilles pour y appuyer la tête.

un confessionnalisme : un système politique qui répartit entre les confessions les sièges au Parlement et les principaux postes dans la fonction publique.

une confessionnalité : le caractère de ce qui est confessionnel.

le principe de non-confessionnalité


elle est confessionnelle, il est confessionnel : relève d'une confession religieuse.

confessionnellement : en ce qui concerne l'appartenance religieuse.

elle est interconfessionnelle, il est interconfessionnel : concerne plusieurs confessions religieuses, plusieurs religions.

elle est multiconfessionnelle, il est multiconfessionnel : où coexistent plusieurs religions.


Le verbe confesser est dérivé de l'ancien français (estre) cunfes « avouer ses péchés », issu de confessus « qui avoue », participe passé du latin chrétien confiteri « avouer ses fautes à Dieu, à un prêtre » (« reconnaitre, avouer » en latin classique) puis a été emprunté par les Protestants du temps de la Réforme au latin chrétien « proclamer sa foi (devant ses juges, ses persécuteurs) »,

Selon les sens, le nom (un) confesseur est emprunté au latin chrétien confessor « celui qui professe la foi chrétienne », dérivé de confessus, participe passé de confiteri (confesser) ou emprunté au latin médiéval confessor « prêtre qui entend les confessions ».

Le nom (une) confession est emprunté au latin chrétien confessio « aveu de ses péchés à Dieu, à un prêtre ; profession de foi » (« aveu » en latin classique).

Le nom (un) confiteor (= une prière au début de la messe et dans la confession ; une confession des péchés ; un aveu) est une forme du verbe latin confiteri (confesser) « j'avoue mon péché ».



confessoire

une action confessoire : une action qui tend à obtenir la reconnaissance d'un droit de servitude, d'usufruit ou d'usage, par opposition à une action négatoire.

Ce mot est emprunté au latin confessorius, confessoria, confessorium (de confiteri « avouer, faire connaitre ») dans l'expression du latin juridique actio confessoria.



confetti

un confetti, des confettis :

  • des boulettes de plâtre que l'on se lançait pendant le carnaval ;

  • des petites rondelles de papier diversement colorées que l'on se lance durant le carnaval ou d'autres occasions.

Le mot italien confetti est le pluriel de confetto.



confiage

un confiage : un système social dans lequel l'éleveur reçoit un animal d'un propriétaire, par exemple une chèvre, et qui ne gardera qu'une partie des chevreaux qui auront survécu.



confiance, confiant

une confiance :

  • une croyance spontanée ou acquise en la valeur morale, affective, professionnelle... d'une autre personne ;

  • une belle assurance que l'on peut avoir en ses ressources propres ou en sa destinée ;

  • un sentiment de sécurité, d'harmonie ;

  • le crédit accordé à quelqu'un ou à quelque chose :

  • l'objectif déclaré par les mécanismes participatifs qui cherchent à rapprocher les citoyens et les gouvernants dans un univers relationnel caractérisé par la méfiance mutuelle ;

  • une catégorie d’évaluation rétrospective des mécanismes participatifs, mobilisée par des participants et des gouvernants, en savoir plus : Dicopart.

un cercle de confiance : l'ensemble des fournisseurs et des utilisateurs d'un espace de confiance.

un espace de confiance : un ensemble de ressources, de services informatiques et de services de communication qui permettent des échanges dans des conditions de sécurité suffisantes et cohérentes.

Le substantif féminin confiance se rencontre dans plusieurs expressions construites avec des prépositions différentes : faire confiance à quelqu'un / à quelque chose, gagner / mériter / conserver / perdre la confiance de quelqu'un, mettre quelqu'un en confiance, etc. De son côté, l'expression avoir confiance supporte deux constructions. En savoir plus : Parler français


elle est confiante, il est confiant :

  • a confiance en quelqu'un ou en quelque chose ;

  • est disposé(e) par nature à la confiance ;

  • exprime la confiance.

L’adjectif confiant signifie « qui se fie à quelqu’un ou à quelque chose » ou « qui a confiance en soi ».

Contrairement à l’adjectif anglais confident, confiant n’est pas synonyme de convaincu, persuadé et ne peut se construire avec une proposition complétive introduite par que ou avec un infinitif introduit par de. En savoir plus : Office québécois de la langue française

Le nom (une) confiance est emprunté, avec francisation d'après fiance, au latin classique confidentia, dérivé de confidere (confier).

Le mot confiant vient du participe présent de confier (voir ci-dessous).



confidemment, confidence, confident, confidentiaire

une confidence (1) :

  • une confiance intime ;

  • une convention secrète et illicite, par laquelle une personne donne ou fait donner un bénéfice à une autre, à la charge que le titulaire lui en donnera ou lui en laissera la disposition et le revenu

une, un confidentiaire :

  • celle, celui qui tient un bénéfice par confidence ;

  • une personne substituée pour transmettre un bien à une autre que la loi n'autorise pas à accepter le dit bien.

On a lu aussi confidenciaire.


confidemment : en confidence, en secret.

une confidence (2) : une communication particulière le plus souvent orale que l'on donne ou que l'on reçoit sous le sceau du secret.

une confidente, un confident : celui qui reçoit les confidences d'une personne.

un confident : un siège formé de deux ou trois fauteuils à dossier bas disposé en forme d'S.

Les noms confident et confidente sont empruntés de l’italien confidente, « confiant », qui vient lui-même du latin confidens, participe présent de confidere, « se fier à, mettre sa confiance dans ». Il désigne une personne à qui l’on confie ses plus secrètes pensées : Elle a toujours été la confidente de sa fille, sa plus chère confidente. Au théâtre, ce nom désigne un personnage secondaire d’une tragédie ou d’une comédie, qui a essentiellement pour rôle de permettre au spectateur de connaître la situation des principaux personnages et au héros de révéler ses sentiments intimes : Œnone est la confidente de Phèdre. Par extension de sens, au masculin, confident désigne aussi un siège capitonné de la seconde moitié du XIXe siècle, offrant deux places côte à côte mais disposées en sens contraire, destiné à favoriser une conversation intime. Confident est donc un nom et, s’il fut aussi un adjectif en langue classique, il ne l’est plus aujourd’hui. Il convient donc de ne pas lui donner le sens de « confiant, assuré », qu’il a en anglais mais non pas dans notre langue. Académie française

Le nom (une) confidence est emprunté au latin confidentia (confiance).

Le mot confident est emprunté à l'italien confidente, lui-même emprunté au latin confidens, confidentis, participe présent de confidere (confier).



confidentialité, confidentiel, confidentiellement

une confidentialité :

  • le caractère confidentiel d'une information ;

  • la propriété d’une information qui n’est ni disponible, ni divulguée aux personnes, entités ou processus non autorisés), en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information

la confidentialité des données personnelles : [informatique - droit] le principe selon lequel le caractère privé des données personnelles doit être préservé. En anglais : data privacy. Voir aussi : délégué à la protection des données personnelles, protection des données personnelles. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

la confidentialité par défaut : [informatique - droit] le principe selon lequel la protection des données personnelles doit être appliquée à un système d’information pendant son exploitation, dans l’hypothèse où cette protection n’a pas été programmée. La confidentialité par défaut peut être obtenue soit par l’application de règles de fonctionnement telles que des restrictions d’usage, soit par la mise en place de dispositifs techniques complémentaires. En anglais : privacy by default. Voir aussi : confidentialité programmée, protection des données personnelles. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.

la confidentialité programmée : [informatique - droit] le principe selon lequel la protection des données personnelles doit être intégrée dans un système d’information dès sa conception. En anglais : privacy by design. Voir aussi : confidentialité par défaut, protection des données personnelles. Journal officiel de la République française du 31/08/2019.


elle est confidentielle, il est confidentiel :

  • est privée, secrète ; est privé, secret ;

  • est limité(e) à un cercle restreint ;

  • a le caractère intime et personnel de la relation affective.

L’adjectif confidentiel signifie « qui se fait en secret » et « qui ne doit être communiqué qu’à des personnes qualifiées ». On parle ainsi d’entretien confidentiel, de dossier confidentiel. Par extension, cet adjectif peut aussi s’appliquer à une revue qui a peu de lecteurs. On parlera ainsi de revue confidentielle, tirage confidentiel, mais on évitera d’étendre ce sens à des établissements qui n’ont pas une clientèle importante. En savoir plus : Académie française

confidentiellement :

  • de façon confidentielle ;

  • en privé, de personne à personne.

Le mot confidentiel est dérivé de confidence.



confier

confier quelqu'un ou quelque chose : le remettre à la garde, aux soins d'une personne dont on est sûr.

confier quelque chose ou se confier : faire part à quelqu'un de sentiments intimes ou d'informations confidentielles.

elles se sont confiées, elles sont confiées.

elles se sont confié leurs secrets, elles ont confié leurs secrets, elles se les sont confiés.


Le verbe confier signifie « remettre (quelque chose) ou quelqu’un à une personne de confiance », mais aussi « charger quelqu’un (d’une mission) » et enfin « dire en confidence, communiquer sous le sceau du secret ». Il convient de ne pas donner à ce verbe le sens d’annoncer, comme cela se fait hélas beaucoup, en particulier dans le monde de l’information. On rappellera donc que la morale et le sens des mots interdisent théoriquement à celui à qui on a confié une information de la divulguer. En savoir plus : Académie française.

Le verbe confier est emprunté, avec une francisation d'après fier, au latin classique confidere « mettre sa confiance, avoir confiance dans quelque chose ou quelqu'un », d'où l'ancien moyen français (se) confider.

Le verbe (se) fier vient du latin vulgaire fidare, en latin classique fidere « avoir confiance, se confier ».



configuration, configurer

une configuration :

  • la forme extérieure qu'affecte un corps ou un ensemble ;

  • l'aspect général d'un ensemble d'êtres ou de choses ;

  • [chimie / stéréochimie] la disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire, propre aux stéréo-isomères dont l'isomérie n'est pas due à des différences de conformation. En anglais : configuration. Voir aussi : configurationnellle, conformation, constitution d'une entité moléculaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une configuration absolue : [chimie / stéréochimie] la disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire chirale ou d'un groupe chiral qui distingue cette entité ou ce groupe de son image dans un miroir. La configuration absolue peut être décrite par des stéréodescripteurs conventionnels tels que R ou S. En anglais : absolute configuration. Voir aussi : centre chiral, chiralité, configuration relative, règles séquentielles, stéréodescripteur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une configuration magnétique toroïdale : [nucléaire / fusion] une configuration magnétique destinée à confiner un plasma thermonucléaire, caractérisée par des lignes de champ hélicoïdales qui s'enroulent en engendrant des surfaces toroïdales. Les principaux dispositifs utilisant une telle configuration sont les tokamaks et les stellarateurs. En anglais : toroidal magnetic configuration. Voir aussi : diverteur, fusion par confinement magnétique, limiteur, stellarateur, tokamak. Journal officiel de la République française du 18/06/2008.

une configuration relative : [chimie / stéréochimie] une configuration de tout centre stéréogène par rapport à tout autre centre stéréogène contenu dans la même entité moléculaire. À la différence de la configuration absolue, la configuration relative demeure inchangée par réflexion. En anglais : relative configuration. Voir aussi : configuration absolue, stéréogène. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un circuit à configurations multiples ou circuit reconfigurable

elle est configurationnelle, il est configurationnel :

  • est relative, est relatif à une configuration ;

  • [chimie / stéréochimie] est relative ou est relatif à la configuration. Exemple : isomère configurationnel. En anglais : configurational. Voir aussi : configuration. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.


un motif configurationnel, une séquence configurationnelle, une unité configurationnelle : France Terme

configurer :

  • donner une forme ;

  • figurer, représenter ;

  • régler les paramètres pour un bon fonctionnement ;

  • [informatique] définir les sous-ensembles constituant un matériel, un logiciel, ou agir sur leurs paramètres pour en assurer la mise en œuvre. En anglais : configure. Journal officiel de la République française du 10/10/1998.

se configurer : se représenter.

elles se sont configurées, elles sont configurées.

elles se sont configuré les logiciels, elles ont configuré les logiciels, elles se les sont configurés.


une reconfiguration :

  • une remise en cause radicale de l'entreprise pour rendre ses performances aussi bonnes que possible ;

  • un nouveau réglage de paramètres.

Le nom (une) configuration est emprunté au latin chrétien configuratio « conformation ; ressemblance ».

Le verbe configurer est emprunté au latin impérial configurare « donner une forme, modeler », en latin chrétien « façonner à l'image de ».



confinage, confiné, confinement, confiner, confinité, confins

Confins, confiner, confinement : Académie française.

un confinage : un voisinage.

confiner (1) :

  • toucher les limites de ;

  • toucher aux frontières, aux bords de ;

  • être immédiatement voisin ;

  • être voisin du lieu dont on vient de parler ou du lieu où l'on se trouve ;

  • être contigu ;

  • être très proche.

une confinité : le fait d'être très proche.

Le nom (une) affinité est emprunté au latin affinitas « lien de parenté par alliance » « pour une terre : voisinage » « relation étroite, rapport entre deux éléments ».


elle est confinée, il est confiné :

  • est enfermé(e), emprisonné(e), relégué(e) ;

  • est enfermé(e) dans ;

  • est limité(e) à ;

  • est enfermé(e) dans un espace ou dans des limites étroites ;

  • doit respecter une limitation ou une interdiction des déplacements.

un air confiné, une atmosphère confinée : qui est insuffisamment renouvelé(e) ou non renouvelé(e).

un confinement :

  • un isolement ;

  • le fait d'être retiré; de s'isoler ; l'action d'enfermer, le fait d'être enfermé ;

  • une interdiction faite à un malade de quitter la chambre ;

  • le maintien d'un être vivant dans un milieu de volume restreint et clos ;

  • un dispositif de protection qui consiste à contenir les produits radioactifs à l'intérieur d'un périmètre déterminé fermé ;

  • une restriction des libertés fondamentales par un gouvernement qui n'est pas en mesure de faire face à une situation, sanitaire notamment, et qui considère que les habitants ne sont pas capables de se protéger ;

  • [nucléaire] le maintien de matières radioactives à l'intérieur d'un espace déterminé grâce à un ensemble de dispositions visant à empêcher leur dispersion en quantités inacceptables au-delà de cet espace ; par extension, ensemble des dispositions prises pour assurer ce maintien. En anglais : confinement ; containment. Voir aussi : barrière de confinement, cellule chaude, confinement dynamique, confinement statique, coque de transport, enceinte de confinement, enceinte de confinement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un confinement dynamique : [nucléaire] un confinement assuré par une circulation maîtrisée d’air ou de gaz. Le confinement dynamique intervient en complément d’un confinement statique. La circulation de l’air ou du gaz se fait des zones non contaminées aux zones les plus contaminées. En anglais : dynamic confinement ; dynamic containment. Voir aussi : barrière de confinement, confinement, confinement statique. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

un confinement quantique : [physique - chimie / mécanique quantique] la situation dans laquelle se trouve une particule lorsque, dans une, deux ou trois des dimensions de l'espace, ses déplacements sont restreints à des distances plus petites ou du même ordre de grandeur que la longueur d'onde associée, par la relation de de Broglie, à la quantité de mouvement de cette particule. Le confinement quantique confère aux nanomatériaux semiconducteurs leurs propriétés électriques et optiques spécifiques. En anglais : quantum confinement. Voir aussi : nanomatériau.Journal officiel de la République française du 31 mars 2022.

un confinement statique : [nucléaire] un confinement assuré par une ou plusieurs barrières matérielles ayant chacune un degré d’étanchéité défini. En anglais : static confinement ; static containment. Voir aussi : barrière de confinement, confinement, confinement dynamique. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

des mesures post-confinement

un déconfinement : l'arrêt d'un confinement.

un reconfinement : un nouveau confinement.


confiner (2) :

  • tracer des limites autour de quelque chose ou de quelqu'un ;

  • délimiter ;

  • enfermer ;

  • fixer quelqu'un étroitement à un lieu ;

  • enfermer ses préoccupations ou sa personne dans quelque chose ;

  • restreindre les libertés fondamentales, notamment de déplacement.

déconfiner : cesser de confiner.

reconfiner : recommencer un confinement.

Confiner et déconfiner : Office québécois de la langue française


des confins : les parties d'un territoire immédiatement voisines d'un autre territoire ; des parties extrêmes d'un territoire ; le point extrême de, le dernier degré de.

aux confins de : tout proche de.

Le nom (des) confins, rarement utilisé au singulier, est emprunté au latin classique confinium, au pluriel confinia (de cum et finis « limites ») « limites communes à des terres » « proximité, voisinage ».

confire

confire :

  • macérer des substances comestibles, végétales ou animales, dans un élément qui les imprègne et assure leur conservation ;

  • imprégner d'un sentiment, figer dans une attitude ;

  • tremper dans une préparation appelée confit les peaux qui doivent être chamoisées.

je confis, tu confis, il confit, nous confisons, vous confisez, ils confisent ;
je confisais ; je confis, vous confîtes, ils confirent ; je confirai ; je confirais ;
j'ai confit ; j'avais confit ; j'eus confit ; j'aurai confit ; j'aurais confit ;
que je confise, que tu confises, qu’il confise, que nous confisions, que vous confisiez, qu’ils confisent ;
que je confisse, qu’il confît, que nous confissions ; que j'aie confit ; que j'eusse confit ;
confis, confisons, confisez ; aie confit, ayons confit, ayez confit ;
(en) confisant.

déconfire :

  • vaincre totalement ;

  • mettre les ennemis complètement en déroute dans une bataille ;

  • réduire quelqu'un au silence en le mettant dans l'embarras au point qu'il ne sache plus que dire.

Confire, confit, confiture : Académie française.

Le verbe confire vient du latin classique conficere (de cum et facere « faire ») littéralement « faire entièrement, achever » d'où « réaliser, façonner, élaborer », d'où le sens développé en français « préparer les fruits d'une certaine façon ». Voir aussi : confiserie, confiseur, confit, confiture,... (ci-dessous).



confirmand, confirmateur, confirmatif, confirmation, confirmé, confirmer

une confirmande, un confirmand : celle, celui qui va recevoir le sacrement de la confirmation. On lit aussi confirmante, confirmant [Belgique].

une confirmation (1) : un sacrement ; une profession publique de sa foi.

elle est confirmée, il est confirmé (1) : a reçu le sacrement de la confirmation.

confirmer (1) :

  • administrer le sacrement de la confirmation ;

  • [Belgique] recevoir ce sacrement.


Le nom (un) confirmand est emprunté au latin chrétien confirmandus, de confirmare, terme de liturgie.


une confirmatrice, un confirmateur : une personne, une chose qui confirme.

elle est confirmatrice, il est confirmateur : confirme.

elle est confirmative, il est confirmatif : confirme, apporte une confirmation.

une confirmation (2) :

  • l'action, le fait de confirmer ;

  • le fait de rendre plus fort, plus ferme, plus stable ;

  • ce qui rend plus fort, plus stable ;

  • ce qui rend une chose plus assurée ou plus certaine ;

  • un acte maintenant et garantissant la validité d'un acte précédemment établi.

elle est confirmée, il est confirmé (2) :

  • est rendue plus assurée ou plus certaine ; est rendu plus assuré ou plus certain ;

  • a été confirmé(e), affermi(e) dans une attitude, une croyance, un sentiment ;

  • dont les qualités ou les caractéristiques ont été éprouvées, reconnues avec certitude.

confirmer (2) :

  • rendre plus fort ou plus intense, plus ferme ou plus stable ;

  • rendre une chose plus certaine ou plus assurée ;

  • garantir la validité d'un acte public ou privé.

se confirmer : se vérifier.

elles se sont confirmées, elles sont confirmées.

elles se sont confirmé les résultats, elles ont confirmé les résultats, elles se les sont confirmés.


Le nom (une) confirmation est emprunté au latin classique confirmatio (de confirmare) « action d'affermir, d'encourager », désignant un sacrement en latin chrétien.

Le verbe confirmer est emprunté au latin classique confirmare (de firmus « ferme, stable ») « affermir; assurer, certifier, garantir », terme de liturgie en latin chrétien.



confiscable, confiscateur, confiscation, confiscatoire, confisqué, confisquer

elle, il est confiscable : peut être confisqué(e).

une confiscatrice, un confiscateur : celle, celui qui confisque.

une confiscation :

  • l'action de confisquer ;

  • ce qui fait l'objet de la confiscation ;

  • les biens confisqués.

une mesure confiscatoire

une femme confisquée, un homme confisqué :

  • qui est ruiné(e), dont la situation financière est désespérée ;

  • dont l'état de santé est désespéré.

confisquer :

  • enlever, par acte d'autorité ayant un caractère officiel de sanction, un bien à son propriétaire et l'attribuer au fisc ou à des particuliers qui en ont les droits ;

  • prendre à quelqu'un, pour le punir, un objet en vertu d'un règlement ou d'un droit qui en interdit l'usage ;

  • s'emparer de quelque chose, l'accaparer en s'en rendant maitre ;

  • accaparer quelqu'un pour soi seul.

Le nom (une) confiscation est emprunté au latin impérial confiscatio.

Le verbe confisquer est emprunté au latin impérial confiscare (composé de cum et fiscus « fisc ») littéralement « faire entrer dans le trésor impérial ».



confiserie, confiseur

la confiserie :

  • l'art de fabriquer des produits comestibles dont le sucre est un composant essentiel ;

  • le commerce de ces produits.

une confiserie :

  • un atelier où l'on fabrique des confiseries ;

  • un endroit où elles sont vendues ;

  • un de ces produits ;

  • une usine où l'on prépare différents produits destinés à être conservés.

une confiseuse, un confiseur : celle, celui qui fabrique et/ou vend des confiseries.

une poésie de confiseur, des vers de confiseur : une poésie médiocre.

la trêve des confiseurs : au moment des fêtes de Noël et du Nouvel An, et pendant laquelle la vie politique est moins intense.

Les noms (une) confiserie et (un) confiseur sont dérivés du radical de confisant, participe présent de confire.



confit, confitage

elle est confite, il est confit :

  • est conservé(e) dans le sucre, l'alcool, le vinaigre, l'huile, le sel ou la graisse ;

  • pour un fruit parfaitement mûr, est confite ou confit dans son suc par l'action du soleil ;

  • est imprégné(e) d'un sentiment, est figé(e) dans une attitude, au point d'en perdre toute personnalité.

des fruits confits : auxquels on a incorporé du sucre, tout en leur conservant leur aspect.

une salade confite : qui a macéré dans son assaisonnement d'huile et de vinaigre.

une figure, une mine confite : qui est dépourvue de spontanéité.

elle est déconfite, il est déconfit :

  • a été entièrement défaite ou défait, vaincu(e) au cours d'une bataille ;

  • a été abimé(e), mise ou mis hors d'usage;

  • a éprouvé un embarras, une déconvenue ;

  • est déconcerté(e), décontenancé(e) par un échec, un refus ;

  • est en déconfiture.


un confit :

  • une viande cuite et conservée dans sa propre graisse ;

  • un bain dans lequel on fait macérer les peaux, pendant le chamoisage.

un confitage : un déchaulage d'une peau avec des confits (ammoniaque et protéolyse microbienne).

Le mot confit vient du participe passé de confire, le mot déconfit vient du participe passé de déconfire.



confiteor

un confiteor :

  • une prière au début de la messe et dans la confession ;

  • une confession des péchés ;

  • un aveu.

Le nom (un) confiteor vient d'une forme du verbe latin confiteri (confesser) « j'avoue mon péché ».



confiture, confiturerie, confitureux, confiturier

une confiture :

  • une préparation consistant en fruits ou en autres végétaux, laissés entiers ou ayant subi un traitement, et cuits avec du sucre pour les conserver ;

  • une douceur excessive, de la faiblesse ;

  • une couleur qui manque de naturel, de réalisme ;

  • une préparation hallucinogène.

en confiture :

  • brisé ;

  • épuisé.

Ainsi, le complément qui détermine les mots confiture, marmelade, compote, coulis, purée et pâte se met généralement au pluriel. On écrira : une compote de pommes, de la confiture de fraises, une marmelade d’oranges, de la pâte de tomates, de la purée de pommes, du coulis de framboises, etc., mais de la compote de rhubarbe. On peut penser que le pluriel se justifie dans les premiers exemples par le fait que les fruits dont il est question (pommes, fraises, oranges, tomates, framboises) sont des réalités nombrables, que l’on peut compter, alors que ce n’est pas le cas pour rhubarbe, d’où le singulier. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

la confiturerie :

  • l'art du confiseur ; le produit de cet art ;

  • l'art de préparer les confitures.

une confiturerie : un lieu où l'on fabrique les confitures.

un style confitureux : qui est facile, médiocre.

une confiturière, un confiturier : celle, celui qui fabrique ou vend des confitures.

un confiturier : un petit récipient pour servir les confitures sur la table.


une déconfiture :

  • l'état d'insolvabilité notoire d'un débiteur non commerçant ne pouvant faire face à ses engagements et dont les biens sont insuffisants pour payer les dettes ;

  • une défaite complète d'une armée, de troupes ;

  • une mise en piteux état ;

  • le délabrement d'une situation ;

  • l'échec d'une idée, d'un système.

Le nom (une) confiture est dérivé de confit, participe passé de confire.



conflagration, se conflagrer

une conflagration :

  • un incendie, un embrasement, une déflagration d'une grande vigueur et d'une grande étendue ;

  • un profond bouleversement sociopolitique d'une ou de plusieurs nations ;

  • le déclenchement d'un conflit armé où de nombreux pays sont engagés.

se conflagrer : s'enflammer, faire une conflagration.

Le nom (une) conflagration est emprunté au latin impérial conflagratio de même sens.

Le verbe conflagrer est calqué sur le latin cumflagrare (bruler), avec influence sémantique de conflagration.

Le nom (une) déflagration (= une explosion, une combustion se propageant vivement) est emprunté au latin deflagratio, deflagrationis « combustion ».

Le verbe déflagrer (= s'enflammer, se décomposer en explosant) est emprunté au latin classique deflagrare « bruler » avec influence sémantique de déflagration. D'où : déflagrant (= qui peut provoquer une explosion en s'enflammant), antidéflagrant, un déflagrateur (= un appareil).

Le mot flagrant est emprunté au latin classique flagrans, proprement « brulant, enflammé », en bas latin juridique flagranti crimine « en flagrant délit ».



conflictualité, conflictuel, conflit

une conflictualité :

  • un caractère conflictuel ;

  • un ensemble de conflits ;

  • un risque de conflits, en savoir plus : Géoconfluences

elle est conflictuelle, il est conflictuel : crée, constitue ou comporte un conflit ou plusieurs.

un conflit :

  • un choc, un heurt se produisant lorsque des éléments, des forces antagonistes entrent en contact et cherchent à s'évincer réciproquement ;

  • l'action d'en venir aux mains, un combat ;

  • une lutte armée, une guerre ;

  • une forte opposition, une divergence profonde, un différend grave, un vif désaccord ;

  • une contestation élevée réciproquement sur le même droit, la même compétence, la même attribution.

Le conflit renvoie à un antagonisme entre groupes, entre individus, entre entités (société, nation, classe…) engagés dès lors dans un rapport d’opposition, qu’il s’agisse d’ennemis, d’adversaires, de détracteurs. En savoir plus : Dicopart.

un conflit d'usage :

  • une manifestation d’opposition entre acteurs dénonçant l’incompatibilité entre certaines pratiques, formes d’appropriation de sous-ensembles spatiaux ou utilisation de ressources naturelles ;

  • une concurrence potentielle entre certaines pratiques, formes d’appropriation de sous-ensembles spatiaux ou utilisation de ressources naturelles ;

  • en savoir plus : Dicopart.

un conflit visuovestibulaire : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une stratégie post-conflit : un ensemble de mesures politiques, diplomatiques ou militaires planifiées pour être mises en œuvre à l'issue d'un conflit.

Le nom (un) conflit est emprunté au latin classique conflictus « choc, lutte, combat [au propre et au figuré] ». du participe passé de confligere « combattre ».

Le mot conflictuel est dérivé du radical de conflictus.



confluence, confluent, confluer

une confluence :

  • une jonction de cours d'eau ou de glaciers ;

  • le lieu où se produit cette jonction, en savoir plus : Géoconfluences ;

  • une convergence, une rencontre ;

  • un rassemblement de pustules, vésicules, papules ou taches.

le musée des Confluences : à Lyon, un musée d'histoire naturelle, des civilisations et de l'humanité.

un confluent :

  • le point de jonction de cours d'eau, de glaciers, de courants marins ;

  • une rencontre, un concours de circonstances ;

  • un point de rencontre.

elle est confluente, il est confluent : conflue.

des feuilles confluentes : dont les tiges se confondent.

une éruption confluente de la peau : qui tend à se rapprocher.

confluer : se rencontrer, se joindre, se réunir.

Le nom (une) confluence est emprunté au bas latin confluentia « afflux de sang », également au sens de « affluence de personnes » en latin médiéval.

Le nom (une) affluence est emprunté au latin affluentia « abondance », de affluere.

Le verbe affluer est emprunté au latin affluere.

Le verbe influer est emprunté au latin classique influere « couler dans ; s'insinuer dans », composé de in- marquant le mouvement et de fluere « couler, s'écouler ».

Le nom (une) influence est emprunté au latin médiéval influentia « action attribuée aux astres sur la destinée des hommes », lui-même dérivé de influere.



confondant, confondre, confondu

elle est confondante, il est confondant : confond, trouble profondément, remplit d'étonnement.

confondre :

  • mêler si étroitement qu'il n'est plus possible de distinguer soit plusieurs choses ou personnes, soit une chose ou une personne à un ensemble ;

  • unir, réunir, identifier jusqu'à rendre indiscernable ;

  • prendre une personne ou une chose pour une autre ;

  • troubler au point de faire perdre à quelqu'un ses moyens, de le décontenancer, de le mettre dans l'impossibilité de répondre ;

  • remplir d'étonnement par une chose inattendue ;

  • troubler de honte.

je confonds, tu confonds, il confond, nous confondons, vous confondez, ils confondent ;
je confondais ; je confondis ; je confondrai ; je confondrais ;
j'ai confondu ; j'avais confondu ; j'eus confondu ; j'aurai confondu ; j'aurais confondu ;
que je confonde, que tu confondes, qu’il confonde, que nous confondions, que vous confondiez, qu’ils confondent ;
que je confondisse, qu’il confondît, que nous confondissions ; que j'aie confondu ; que j'eusse confondu ;
confonds, confondons, confondez ; aie confondu, ayons confondu, ayez confondu ;
(en) confondant.

se confondre : devenir difficile à distinguer.

se confondre en excuses : les multiplier.

s'y confondre : s'embrouiller, se troubler, se déconcerter.

je me confonds, tu te confonds, il se confond, nous nous confondons, vous vous confondez, ils se confondent ;
je me confondais ; je me confondis ; je me confondrai ; je me confondrais ;
je me suis confondu
(e) ; je m'étais confondu(e) ; je me fus confondu(e) ; je me serai confondue(e) ; je me serais confondu(e) ;
que je me confonde, que tu te confondes, qu’il se confonde, que nous nous confondions, que vous vous confondiez, qu’ils se confondent ;
que je me confondisse, qu’il se confondît, que nous nous confondissions ; que je me sois confondu(e) ; que je me fusse confondu(e) ;
confonds-toi, confondons-nous, confondez-vous ; sois confondu(e), soyons confondues, soyons confondus, soyez confondu(e)(es)(s) ;
(en) se confondant.

elle est confondue, il est confondu :

  • est prise pour une autre, est pris pour un autre ;

  • est rempli(e) d'étonnement, est décontenancé(e).

un coupable confondu : dont la culpabilité vient d'être établie.

Le verbe confondre est emprunté au latin classique confundere « mêler, mélanger » « bouleverser, brouiller » « troubler l'esprit »; spécialement en latin chrétien « réduire à quia » « humilier, couvrir de honte ». Le développement sémantique de ce mot est lié dans l'histoire à celui de confusion



conformateur, conformation, conformationnel

un conformateur :

  • un appareil servant aux chapeliers à prendre la forme et la mesure de la tête ;

  • un outil de formier ou de patronnier servant à relever le profil d'une partie de la forme ou de la chaussure.

une conformation :

  • la disposition des différentes parties d'un corps organisé ;

  • la forme ou la disposition particulière d'un organe ;

  • les formes diverses, non identiques, que peut prendre une molécule soumise au principe de la libre rotation autour des liaisons interatomiques simples ; une disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire s'appliquant à des structures stéréo-isomères qui peuvent être interconverties par des rotations autour de liaisons simples ;

  • [chimie / stéréochimie] une disposition spatiale des atomes ou des groupes d'atomes d'une entité moléculaire s'appliquant à des structures stéréo-isomères qui peuvent être interconverties par des rotations autour de liaisons simples. En anglais : conformation. Voir aussi : configuration, conformationnellle, conformère, constitution d'une entité moléculaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation anticlinale : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre + 90° et + 150° ou entre - 90° et - 150°. Du grec antiklinein, « faire pencher en sens contraire ». Une telle conformation peut être décrite par le symbole ac. En anglais : anticlinal conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation antipériplanaire, conformation décalée, conformation synclinale, conformation synpériplanaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation antipériplanaire : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre + 150° et + 180° ou entre - 150° et - 180°. Du grec anti, « en opposition », et peri, « autour de », et du latin planus, « plan ». Une telle conformation peut être décrite par le symbole ap. En anglais : antiperiplanar conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation anticlinale, conformation éclipsée, conformation synclinale, conformation synpériplanaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation croisée : [chimie / stéréochimie] la conformation intermédiaire du cyclohexane de symétrie D2 observée dans l'interconversion de deux conformations en chaise. Elle est également qualifiée de « conformation en bateau-croisé », « conformation flexible » ou « conformation torsadée ». En anglais : skew conformation ; twist conformation. Voir aussi : conformation en bateau, conformation en chaise. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation décalée : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion tel que les atomes ou groupes ne présentent pas d'interactions éclipsées. Les angles de torsion sont alors égaux à (ou voisins de) + ou - 60°, + ou - 120° ou 180°. En anglais : staggered conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation anticlinale, conformation éclipsée, conformation gauche, conformation synclinale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation éclipsée : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion égal à (ou voisin de) 0° et, de ce fait, dans laquelle les atomes ou groupes apparaissent comme plus ou moins superposés. Cette conformation correspond sensiblement à celle définie par l'expression « conformation synpériplanaire ». En anglais : eclipsed conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation antipériplanaire, conformation décalée, conformation synpériplanaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation (en) bateau : [chimie / stéréochimie]la conformation du cyclohexane de symétrie C2v dans laquelle les atomes de carbone 1, 2, 4 et 5 occupent des positions coplanaires tandis que les atomes de carbone 3 et 6 se situent du même côté du plan ainsi défini. Une conformation similaire peut se rencontrer également chez certains composés à grands cycles. En anglais : boat conformation. Voir aussi : conformation croisée, conformation en chaise, liaison de type beaupré, liaison de type mât. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation (en) chaise : [chimie / stéréochimie] la conformation du cyclohexane de symétrie D3d dans laquelle les atomes de carbone 1, 2, 4 et 5 occupent des positions coplanaires tandis que les atomes de carbone 3 et 6 se situent de part et d'autre du plan ainsi défini. Une conformation similaire peut se rencontrer également chez certains composés à grands cycles. En anglais : chair conformation. Voir aussi : conformation croisée, conformation en bateau, liaison axiale, liaison équatoriale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation en cuvette : [chimie / stéréochimie] la conformation de symétrie D2d d’un cycle saturé à huit chaînons, dans laquelle les quatre atomes qui forment une paire de liaisons diamétralement opposées du cycle se trouvent dans un plan alors que les quatre autres atomes sont d’un même côté de ce plan. Le cyclooctane est susceptible de se trouver dans cette conformation. En anglais : tub conformation. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation gauche : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion égal à (ou voisin de) + 60° ou - 60°. La conformation gauche est un cas particulier de conformation décalée. Cette conformation correspond sensiblement à celle désignée par le terme « conformation synclinale ». En anglais : gauche conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation décalée, conformation synclinale . Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation synclinale : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre + 30° et + 90° ou entre - 30° et - 90°. La conformation synclinale peut être décrite par le symbole sc. En anglais : synclinal conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation anticlinale, conformation antipériplanaire, conformation décalée, conformation gauche, conformation synpériplanaire. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conformation synpériplanaire : [chimie / stéréochimie] la conformation d'un édifice moléculaire dans laquelle les trois liaisons formées par deux atomes ou groupes attachés à deux atomes adjacents forment un angle de torsion compris entre 0° et + 30° ou entre 0° et - 30°. Du grec syn, « ensemble », et peri, « autour de », et du latin planus, « plan ». La conformation synpériplanaire peut être décrite par le symbole sp. En anglais : synperiplanar conformation. Voir aussi : angle de torsion, conformation anticlinale, conformation antipériplanaire, conformation éclipsée, conformation synclinale. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.


elle est conformationnelle, il est conformationnel :

  • [chimie / stéréochimie] est relative, est relatif à la conformation. Exemple : isomère conformationnel. En anglais : conformational. Voir aussi : conformation. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

  • a pour but la détermination des différentes conformations possibles d'une molécule.est relative, est relatif à la conformation, en anglais : conformational.

Conformité et conformation sont des paronymes empruntés de formes latines dérivées de forma, « moule, type, forme, espèce ; beauté ». Le premier, apparu au XIVe siècle, est emprunté du latin conformitas, « ressemblance, imitation », et désigne la qualité de ce qui est identique, de ce qui est conforme à une autre chose. On dira ainsi : Il y a une conformité parfaite entre ces deux objets ; La conformité de la copie avec l’original ; Un certificat de conformité ; Il a agi en conformité avec la loi, en conformité avec les instructions reçues. Le second, conformation, date du XVIe siècle ; il est emprunté de conformatio, « forme, disposition, arrangement » et désigne la forme, la structure, la disposition d’un corps organisé ou d’une de ses parties. On parle ainsi de la conformation des Vertébrés, de la conformation d’un insecte et l’on peut dire d’un être vivant qu’il a une bonne conformation ou une conformation vicieuse. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) conformation est emprunté au latin classique conformatio « forme, disposition, arrangement, adaptation ».



conforme, conformément

elle, il est conforme :

  • dont la forme correspond à celle d'un objet pris comme modèle ;

  • répond à ce qui avait été prévu ou stipulé.

elle, il est non conforme : ne répond pas aux exigences d'une règlementation, d'une norme.

L’adjectif conforme signifie « semblable (voire identique) à un modèle », « qui s’accorde avec », ou alors « qui convient à ». Il est suivi de la préposition à. L’adverbe conformément, qui signifie « d’une manière conforme à », s’emploie également avec la préposition à. En savoir plus : Office québécois de la langue française

conformément : d'une manière conforme.

Le mot conforme est emprunté au bas latin conformis « semblable ».



conformé, conformer

elle est conformée, il est conformé : présente telle ou telle conformation.

conformer :

  • mettre une chose en accord, en harmonie avec une autre prise pour modèle ;

  • donner une forme définitive à.

se conformer à :

  • se régler sur, se mettre en accord avec ;

  • se soumettre à.

elles se sont conformées, elles sont conformées.

elles se sont conformé les dossiers, elles ont conformé les dossiers, elles se les sont conformés.


Le verbe conformer est emprunté au latin classique conformare (de forma « forme ») littéralement « donner une forme » d'où au figuré « adapter, modeler ».



conformère

un conformère : [chimie / stéréochimie] un élément d'un ensemble de stéréo-isomères conformationnels dont chacun est caractérisé par une conformation correspondant à un minimum distinct d'énergie potentielle de l'entité moléculaire. En anglais : conformer. Voir aussi : atropisomère, conformation, rotamère. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.



conformisme, conformiste

un conformisme :

  • l'attitude passive de celui ou de celle qui règle ses idées, son comportement, sur ceux des personnes de son milieu ;

  • l'action de se conformer aux doctrines et aux rites de l'Église anglicane.

un non-conformisme :

  • l'état de celui qui se séparait de l'Église anglicane ;

  • une attitude de refus des normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques.


une, un conformiste :

  • celle, celui qui se conforme passivement aux usages établis, aux traditions ;

  • celle, celui qui se conforme aux doctrines et aux rites de l'Église anglicane.

elle, il est conformiste

elle, il est non-conformiste : montre son refus des normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques de son époque.

une, un non-conformiste :

  • celle, celui qui, en Grande-Bretagne, appartenait à une Église autre que l'Église anglicane ;

  • celle, celui qui refuse les normes sociales, morales, intellectuelles, esthétiques de son époque.

Le mot conformiste est emprunté à l'anglais conformist (dérivé du verbe to conform emprunté au français conformer).



conformité

une conformité :

  • un état de soumission ;

  • l'état, la qualité de deux ou plusieurs choses identiques entre elles ;

  • l'état, la qualité de deux ou plusieurs choses qui sont en parfait accord entre elles.

Le nom conformité, de son côté, désigne le caractère de ce qui est conforme, notamment à des règlements, normes, lois, etc. Il signifie « qualité de ce qui est ressemblant, identique » ou, dans un sens plus littéraire, « adhésion à quelque chose ». Il s’emploie avec les prépositions entre ou avec, selon le contexte.
Par ailleurs, l’expression consacrée est
en conformité avec. En conformité de est quant à elle une expression vieillie. En savoir plus : Office québécois de la langue française

une écoconformité: une adéquation d'un projet, d'une activité ou de leurs conséquences au respect d'une écocondition ou d'une règlementation environnementale. La vérification de l'écoconformité peut faire l'objet d'une écocertification.

une non-conformité : un défaut de conformité.

Le nom (une) conformité est emprunté au bas latin conformitas « ressemblance, imitation ».



confort, confortabilité, confortable, confortatif, confortation, conforter, confortique

1. un confort : une assistance, une aide.

elle, il est confortable (1) : conforte.

un (remède) confortatif : fortifiant.

une confortation : le fait d'être conforté ou réconforté.

conforter :

  • reconstituer ses forces physiques ;

  • donner du courage ;

  • soutenir quelqu'un moralement ;

  • apporter un élément nécessaire à un raisonnement, à une prise de position.

Le verbe réconforter (= donner ou redonner du courage, de la force morale, de l'espoir à quelqu'un se trouvant dans une situation pénible, douloureuse ; donner ou redonner des forces, de la vigueur à une personne affaiblie, fatiguée) est dérivé de conforter. D'où : un réconfort ou une réconfortabilité, une réconfortation, un réconfortement, elle est réconfortante, il est réconfortant,un réconforteur.


2. un confort :

  • un ensemble de commodités matérielles qui procurent le bien-être ;

  • le bien-être qui en résulte ; tout ce qui assure le bien-être de l'esprit et sa tranquillité ;

  • un excès de tranquillité, considéré comme nuisible à la vitalité spirituelle.

un inconfort :

  • un manque de confort ;

  • ce qui crée un sentiment de gêne.

une confortabilité : la qualité de ce qui est confortable).

elle, il est confortable (2) :

  • contribue au confort matériel, au bien-être de la vie ;

  • met à l'aise par son ampleur, son étendue ;

  • assure le confort moral ;

  • se sent bien là et dans cet état.

Au sujet de l’adjectif confortable, Charles Nodier a écrit dans son Examen critique des dictionnaires : « Confortable est un anglicisme très intelligible et très nécessaire à notre langue, où il n’a pas d’équivalent ; ce mot exprime un état de commodité et de bien-être qui approche du plaisir, et auquel tous les hommes aspirent naturellement, sans que cette tendance puisse leur être imputée à mollesse et à relâchement de mœurs. » Rappelons que l’on ne doit pas utiliser cet adjectif, qui ne peut qualifier que des objets, pour parler de personnes, et qu’on ne peut donc pas lui donner le sens d’« à l’aise ». En savoir plus : Académie française

L'adjectif confortable qualifie des choses qui procurent ou présentent du confort. Ainsi, on parlera d'une maison confortable, d'un canapé confortable. Confortable s'emploie également au figuré, en parlant de ce qui assure une aisance ou une tranquillité d’esprit.
Dans tous ces cas, confortable qualifie des choses, que celles-ci soient concrètes ou abstraites, et non des personnes. C'est sous l'influence de l'anglais comfortable que l'adjectif confortable en est venu à se dire de personnes. Cet usage est toutefois à éviter. En savoir plus : Office québécois de la langue française

un confortable :

  • un fauteuil rembourré et capitonné ;

  • un verre de bière de la contenance d'un litre.

confortablement :

  • d'une manière confortable ;

  • largement.

une confortique : une étude pour améliorer le confort dans les bureaux.

elle, il est inconfortable :

  • n'est pas confortable ;

  • gêne le bien-être et la tranquillité.

inconfortablement : de manière inconfortable.

Le nom (un) confort est emprunté à l'anglais comfort au sens de « bien-être physique, matériel, aisance » et auparavant à celui de « ce qui donne la force ; encouragement, consolation », ce sens étant emprunté à l'ancien français.



confraternel, confraternellement

elle est confraternelle, il est confraternel : exprime la confraternité .

confraternellement : de façon confraternelle.

Le mot confraternel est dérivé de confrère d'après fraternel.



confraterniser, confraternité,

confraterniser : manifester un sentiment ou un besoin de confraternité.

une confraternité :

  • des relations qui unissent des confrères ;

  • des rapports étroits fondés sur une similitude de conditions ou de situations.

Le nom (une) confraternité est dérivé de confrère d'après fraternité.



confrère, confrérie

une consœur, un confrère :

  • une personne faisant partie d'un corps social, considérée par rapport aux autres membres de ce corps ;

  • celle, celui qui, par sa nature ou sa condition, se trouve dans une situation commune à d'autres ;

  • celle, celui qui fait partie de la même corporation professionnelle ou qui exerce la même activité indépendante que d'autres membres de cette corporation.

On notera que l’usage du féminin consœur a évolué. Contrairement à ce qui était en usage autrefois, confrère ne s’applique généralement, en français contemporain, qu’à des hommes. Que l’on considère une femme par rapport à un homme ou à une autre femme, c’est aujourd’hui consœur qui tend à s’imposer.
En résumé, on appelle collègues les personnes qui travaillent dans le même bureau ou remplissent la même fonction, et on appelle confrères et consœurs les personnes qui exercent la même profession libérale ou indépendante (médecins, avocats, notaires, architectes, pharmaciens, écrivains, journalistes, libraires, etc.). En savoir plus : Office québécois de la langue française
.

C'est à tort que l'on fait parfois de collègue et confrère des synonymes dans le monde du travail. Il convient en effet de les distinguer, en soulignant leurs subtiles différences. En savoir plus : Parler français.

elle est confrériale, il est confrérial : est relative, est relatif à une confrérie.
elles sont confrériales, ils sont confrériaux

une confrérie :

  • une association de laïques fondée sur des principes religieux dans un but charitable ou de piété ;

  • un ensemble généralement restreint de personnes unies par un lien commun, professionnel, corporatif ou autre.

Le nom (un) confrère est un dérivé régressif de confrérie sur le modèle de frère.

Le nom (une) confrérie vient du latin médiéval confratria « association de laïques se proposant, sous un patronage religieux, un but charitable ou de piété », peut-être continuation du grec φ ρ α τ ρ ι ́ α (voir : phratrie) d'où l'ancien français frérie ; confratria devient confrarie puis confrérie sous l'influence de frère.



confront

un confront : une borne, une limite, un voisinage immédiat.

Ce nom est emprunté au provençal confront (en ancien provençal confron « terrain limitrophe », confront, counfront, counfrount ; en marseillais confronts « ensemble des indications permettant de fixer les limites d'un domaine sur le cadastre »), un déverbal de confrontar « confiner, borner ».



confrontation, confronté, confronter

une confrontation :

  • l'action de confronter un prévenu avec sa victime ou un témoin ;

  • l'action de confronter des choses, des faits, des idées, etc., pour mettre en évidence les rapports de ressemblance ou de différence sur lesquels fonder son opinion ;

  • l'action de confronter, de mettre face à face, de faire s'affronter, s'opposer des choses ;

  • un débat.

À l’origine, le nom confrontation appartient à la langue du droit : il est tiré du latin juridique médiéval confrontatio, qui a désigné la partie limitrophe de deux propriétés (là où elles sont front à front), puis, au figuré, le rapprochement de deux choses que l’on veut comparer. Le nom confrontation désigne d’abord aujourd’hui l’action de mettre en présence des témoins pour opposer et vérifier leurs déclarations. Par extension il peut aussi s’employer pour évoquer toute comparaison minutieuse : la confrontation de deux écritures, de deux versions d’un même texte, etc. On se gardera donc bien de confondre ce nom avec affrontement, qui désigne une attaque pleine de hardiesse, et, par extension, une lutte ou une compétition. Il importe de se souvenir que la confrontation de deux armées, c’est l’étude de leurs forces et organisation respectives et non la guerre qui pourrait les opposer. Ces remarques valent aussi pour les verbes confronter et affronter : une armée en affronte une autre (et ne la confronte pas). Académie française.

En français, le substantif confrontation désigne l’action de confronter, de mettre en présence des personnes pour comparer ou vérifier leurs affirmations ; il s’emploie notamment dans le domaine judiciaire, lorsqu’un accusé et un témoin sont mis en présence. Confrontation s'emploie aussi pour parler de l’action de comparer minutieusement deux choses, par exemple deux textes.
Contrairement à l’anglais confrontation, en français confrontation n’est pas synonyme des mots affrontement, conflit, dispute, différend. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

On a lu aussi un confrontement.

elle est confrontée à, il est confronté à :

  • est comparé(e) avec quelque chose ;

  • fait face à ;

  • est mise ou mis face à quelque chose dans une relation d'opposition.

On trouve également la formule être confronté à (ou être confronté avec), dont le sujet désigne une personne et dont le complément désigne une chose, souvent abstraite. Cette formule, qui signifie « faire face à, être aux prises avec », est critiquée dans certains ouvrages de référence. Cependant, elle est de plus en plus courante et on l’emploie un peu partout dans la francophonie. On peut considérer qu’il s’agit d’une extension de sens du verbe confronter ; on y trouve toujours l’idée de mettre en présence deux choses, une personne et un élément abstrait. On n’a donc pas à éviter cette locution dans la langue courante.
Dans la langue soignée, on peut remplacer la locution
être confronté à par affronter, être aux prises avec, faire face à. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

confronter :

  • pour un terrain, une construction, etc. confiner à, être contigu à, être situé au bord de ;

  • mettre en présence un prévenu avec sa victime ou avec un témoin, en vue de comparer leurs déclarations ;

  • examiner (des choses, des faits, des idées, etc., dans un esprit de comparaison, pour mettre en évidence les rapports de ressemblance ou de différence sur lesquels fonder son opinion ;

  • comparer ;

  • opposer, mettre face à face, faire s'affronter.

se confronter :

  • se mettre face à soi-même en cherchant à se situer, à s'évaluer, à prendre sa propre mesure ;

  • se mettre face à quelque chose ou quelqu'un par rapport à quoi ou à qui l'on se situe, s'évalue ;

  • se mesurer avec quelque chose ou quelqu'un ;

  • se faire face ;

  • s'affronter.

elles se sont confrontées, elles sont confrontées.

elles se sont confronté les avis, elles ont confronté les avis, elles se les sont confrontés.


Dans la langue du droit, le verbe confronter signifie « mettre des personnes en présence l’une de l’autre pour opposer et vérifier leurs déclarations » (confronter des témoins à l’accusé, avec l’accusé). Dans la langue courante, il signifie « rapprocher deux choses pour les comparer » (nous avons confronté nos points de vue ; confronter deux écritures, des programmes politiques). Mais on ne doit pas employer ce verbe au passif avec le sens d’« être aux prises », de « devoir faire face », calque de l’anglais to be confronted with, « être placé devant (une difficulté, un obstacle) ». En savoir plus : Académie française.

Le verbe confronter est traditionnellement utilisé avec deux compléments (l’un direct et l’autre indirect) désignant des êtres de même nature : on peut ainsi confronter deux personnes ou deux choses. Lorsque les compléments désignent des personnes, confronter signifie « mettre en présence, notamment afin de comparer leurs dires ». Lorsque les compléments désignent plutôt des choses, il signifie tout simplement « comparer ». Dans ces constructions, le complément indirect peut être introduit par les prépositions à ou avec. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

Le nom (une) confrontation est emprunté au latin médiéval confrontatio « partie limitrophe de deux propriétés » puis « collationnement de deux choses en vue d'une comparaison ».

Le verbe confronter est emprunté au latin médiéval confrontare « confiner à »composé de cum et frons « le front ».



confucéen, confucéien, confucianisme, confucianiste, Confucius

elle est confucéenne ou confucéienne, il est confucéen ou confucéien : se réclame de Confucius, le nom latinisé du philosophe chinois Khoung-fou-tseu, et de sa doctrine.

le confucianisme : la doctrine philosophique et morale de Confucius, caractérisée par la mesure de ses préceptes et par le refus de toute spéculation métaphysique.

un confucianiste : une personne ou un système social qui professe le confucianisme.

elle, il est confucianiste : professe le confucianisme.

Les Instituts Confucius sont des établissements culturels publics à but non lucratif visant à diffuser la langue et la culture chinoise dans de nombreuses villes à l'échelle mondiale. En savoir plus : Géoconfluences



confus, confusément, confusiblement, confusion, confusionnaire, confusionnel, confusionner, confusionnisme, confusionniste, confuso-onirique

A. elle est confuse, il est confus :

  • dont les éléments, les détails, sont disposés sans ordre ou dans un ordre tel qu'il est difficile de les distinguer ;

  • dont l'objet ou le sens n'apparaissent pas ou apparaissent mal ;

  • est vague, incertaine ou incertain, parfois jusqu'à induire en erreur ;

  • souffre de confusion mentale ;

  • est due ou dû à la confusion mentale.

B. elle est confuse, il est confus :

  • est honteuse et embarrassée ; est honteux et embarrassé ;

  • est touché(e) dans sa modestie, ou simplement embarrassé(e).

confusément : d'une manière confuse, sans pouvoir être discerné.


confusiblement : en désordre, honteusement.

une confusion :

  • le fait d'identifier volontairement une chose à une autre jusqu'à les rendre indiscernables ;

  • le fait de prendre une personne pour une autre, une chose pour une autre ;

  • ce qui en résulte, une erreur, un malentendu ;

  • ce qui est confus, difficile à discerner ;

  • l'état de celui qui est confus ;

  • une honte, un embarras.

une confusion des peines : le fait pour une personne condamnée pour plusieurs crimes ou délits non séparés par un jugement définitif, de n’exécuter que la peine la plus lourde, sauf récidive.

une confusion mentale (en psychiatrie).

prêter à confusion, porter à confusion : Dictionnaire des difficultés de la langue française.


une, un confusionnaire : celle, celui qui provoque ou entretient la confusion.

elle est confusionnelle, il est confusionnel : est relative, est relatif à la confusion mentale.

confusionner : rendre quelqu'un confus, honteux, le toucher dans sa modestie.

L’adjectif confus est emprunté du latin confusus, participe passé de confundere, « mêler, mélanger ». De l’idée de mélange, on est passé à celle de trouble, puis de honte. Ces divers sens se retrouvent dans le nom confusion et le verbe confondre. Mais il convient de ne pas adjoindre à ce groupe le verbe confusionner, ni l’adjectif qui en est tiré, confusionné. Certes ces formes se lisent au XIXe siècle, et sous la plume de bons auteurs comme Las Cases, Baudelaire ou Flaubert, mais force est de constater que l’usage n’en a pas voulu. Qui les emploierait aujourd’hui serait plus considéré comme maîtrisant mal le français que comme un brillant imitateur de ces trois auteurs. En savoir plus : Académie française.

un confusionnisme :

  • une tendance à entretenir la confusion et à empêcher l'analyse ;

  • le résultat de cette attitude ;

  • une caractéristique psychologique.

elle, il est confusionniste : entretient ou contribue à entretenir la confusion dans les esprits.

un délire confuso-onirique

Le mot confus est emprunté au latin classique confusus participe passé de confundere (voir : confondre).

Le nom (une) confusion est emprunté au latin classique confusio « action de mêler », « désordre, trouble des sentiments, de l'esprit [en particulier, causé par la honte] »; en latin chrétien « honte » et « destruction », ce dernier sens étant dû à un calque du grec σ υ ́ γ χ υ σ ι ς [action de verser ensemble] « mélange », « destruction », « trouble de l'esprit ».



conga

une conga : une danse cubaine d'origine africaine rythmée sur quatre temps, caractérisée par trois pas sur les trois premiers temps, avec lancement du pied en diagonale sur le quatrième temps, et qui fut à la mode en France, avant la Seconde Guerre mondiale, puis dans les années 70.

un conga : un instrument de percussion d'origine cubaine, ressemblant à un tambour long et mince, que l'on frappe à l'aide des doigts et de la paume des mains.

Ce nom est emprunté à l'hispano-américain conga, la forme féminine espagnole de congo qualifiant ou désignant ce qui était propre aux Noirs américains originaires de la région africaine du Congo, notamment la danse. Comme nom d'instrument de percussion, le terme représente probablement l'abréviation de l'anglo-américain conga drum.



congaï, congaye

une congaï ou congaye :

  • au temps de la colonisation, une jeune fille ou une femme, au Viêt Nam ;

  • une femme annamite ;

  • la compagne indigène d'un européen.

Le nom (une) congaï est emprunté à l'annamite con gai « la fille ».



conge

un conge :

  • un appareil où se fait le mélange destiné à la préparation des liqueurs ;

  • une mesure romaine de capacité pour les liquides, valant un peu plus de trois litres.

Le nom (un) conge est emprunté au latin classique congius « mesure pour les liquides », à comparer avec le dérivé congiarium « vase qui contient un conge ».



congé, congéable

1. un congé :

  • une permission pour quelqu'un de s'éloigner d'une personne ou d'un lieu auxquels elle est liée par des obligations ;

  • une autorisation accordée à quelqu'un de faire circuler des marchandises ou des véhicules transportant des marchandises.

donner son congé à un employé :

  • le renvoyer ;

  • lui intimer l'ordre de partir ou de ne plus reparaitre.

donner congé à un locataire : lui signifier qu'on met un terme à une location.

C'est une impropriété d'employer le terme congé férié pour désigner un jour férié, puisque c'est le jour qui est chômé et non le congé. Lorsque l'employeur est tenu de donner congé au salarié sans perte de salaire, on parlera plutôt de jour férié payé. En savoir plus : Office québécois de la langue française

Le nom (un) congé (1) vient du latin classique commeātus, proprement « action de circuler », d'où « congé, permission », dérivé de commeāre « voyager, circuler ».


2. un congé :

  • un adoucissement architectural en portion de cercle, comme celui qui joint le fut d'une colonne à la ceinture ;

  • une moulure creuse en forme de quart de cercle ; un outil servant à former cette moulure ;

  • un raccord plus ou moins arrondi à la rencontre de deux surfaces planes.

Le nom (un) congé (2) est emprunté au latin classique commeātus pris au sens de « passage ».



congéable

elle, il est congéable : peut être congédié(e).

un domaine congéable : dont le seigneur pouvait à tout moment reprendre possession.

un bail à domaine congéable ou à convenant : un bail résiliable à la volonté du propriétaire moyennant indemnisation au preneur.

Le mot congéable est dérivé de l'ancien français congeer « donner congé » en usage dans la langue juridique du 16ème siècle.



congédiement, congédier

un congédiement :

  • l'action de congédier quelqu'un ;

  • le fait d'être congédié, privé de son emploi. [Canada]


une lettre de congédiement : un acte par lequel un congé est signifié à un employé.

congédier :

  • donner la permission de quitter son lieu de travail ;

  • mettre un terme à un contrat ;

  • inviter quelqu'un à se retirer ;

  • le renvoyer.

Le verbe congédier est probablement une transformation, sous l'influence de l'italien congedo « congé », lui-même emprunté au français congé, de l'ancien français et moyen français congeer, congeier, congïer, dérivé de congé du 16ème siècle.



congelable, congelant, congélateur, congélatif, congélation, congelé, congeler

elle, il est congelable :

  • que l'on peut congeler ;

  • qui peut être congelé(e).

elle, il est incongelable : n'est pas congelable.

elle est congelante, il est congelant : cause la congélation.

un congélateur :

  • un frigorifère, un appareil capable de solidifier l'eau ;

  • un appareil frigorifique permettant d'obtenir des températures inférieures à −20°C et de conserver des produits congelés.

elle est congélative, il est congélatif : produit la congélation.

une congélation :

  • l'action de congeler un produit, de le soumettre au froid en abaissant sa température en dessous de son point de congélation ;

  • le fait de se congeler ;

  • une opération par laquelle une matière est soumise à l'action du froid ;

  • un motif décoratif évoquant une couche inégale de glaçons, de stalactites, sur une surface.

elle est congelée, il est congelé :

  • est solidifié(e) par le froid ;

  • est très froide ou froid, glacé (e) ;

  • est conservé(e) à basse température ; a été ainsi conservé(e) ;

  • est d'apparence froide.

un congelé : de la viande, du poisson, un produit alimentaire congelé(e).

congeler :

  • faire passer un corps de l'état liquide à l'état solide par abaissement de la température ;

  • transformer l'eau en glace ;

  • donner une consistance plus épaisse à un liquide gras, visqueux par coagulation ;

  • soumettre au froid, en abaissant la température nettement au-dessous de 0°C.

congeler le sang, le cœur, le cerveau : inhiber les réactions, rendre incapable de fonctionner normalement.

je congèle, tu congèles, il congèle, nous congelons, vous congelez, ils congèlent ;
je congelais ; je congelai ; je congèlerai ; je congèlerais ;
j'ai congelé ; j'avais congelé ; j'eus congelé ; j'aurai congelé ; j'aurais congelé ;
que je congèle, que tu congèles, qu'il congèle, que nous congelions, que vous congeliez, qu'ils congèlent ;
que je congelasse, qu'il congelât, que nous congelassions ; que j'aie congelé ; que j'eusse congelé ;
congèle, congelons, congelez ; aie congelé, ayons congelé, ayez congelé ;
(en) congelant.

se congeler :

  • devenir solide sous l'effet du froid ;

  • être maintenu à basse température, notamment pour être conservé ;

  • devenir froid, figé

elles se sont congelées, elles sont congelées.

elles se sont congelé les légumes, elles ont congelé les légumes, elles se les sont congelés.


Le nom (une) congélation est emprunté au latin classique congelatio « action de geler ».

Le verbe congeler est emprunté au latin classique congelare « faire geler » et « se geler ».



congénère

une plante, une substance congénère : qui appartient au même genre

un langage, une idée, un art congénère : qui est de même nature ou de même origine.

un congénère :

  • un être vivant de même genre ou espèce qu'un autre ;

  • chacun des composés appartenant au même groupe chimique ;

  • un corps simple figurant dans la même colonne de la classification périodique.

des congénères : des personnes de même genre, de même origine, de même catégorie sociale.

Le mot congénère est emprunté au latin congener.



congénial, congénialité

elle est congéniale, il est congénial : est conforme au génie, à la nature profonde de.
elles sont congéniales, ils sont congéniaux

une congénialité : le caractère de ce qui est congénial.

Le mot congénial est emprunté à l'anglais de même sens congenial dérivé de l'anglais genial dont le sens « conforme à la nature de, propre au génie de ».



congénique

une lignée congénique : qui diffère d'une autre lignée par une très petite partie du génome.



congénital, congénitalement, congénitalité

elle est congénitale, il est congénital : se dit d'une particularité physique ou psychique dont l'origine est antérieure à la naissance et qui persiste ou se développe pendant la vie.
elles sont congénitales, ils sont congénitaux

congénitalement :

  • d'une manière congénitale ;

  • de naissance.

une congénitalité :

  • le caractère de ce qui est congénital ;

  • le fait d'être congénital.

La différence entre congénital et inné est que le premier adjectif peut avoir un sens péjoratif.

Le mot congénital est dérivé du radical du latin impérial congenitus « né avec ».



congère

une congère : un amas de neige formé par le vent.

Le nom (une) congère vient du latin classique congeries (devenu congeria) « amas de neige », de congerere « amasser, amonceler, entasser ».



congestible, congestif, congestion, congestionné, congestionnel, congestionner

elle, il est congestible : est susceptible de se congestionner.

elle est congestive, il est congestif :

  • est en rapport avec la congestion ;

  • est prédisposé(e) à la congestion.

une congestion :

  • une augmentation du volume du sang dans les vaisseaux d’un tissu ;

  • un état pathologique ainsi provoqué ;

  • un encombrement généralisé.

elle est congestionnée, il est congestionné :

  • est provoqué(e) par une accumulation excessive de sang dans les vaisseaux d'un organe ou d'un tissu ;

  • est encombré(e).

un afflux congestionnel : congestif.

congestionner :

  • amener à un état de congestion ;

  • embouteiller, gêner la circulation normale des personnes ou des véhicules.

se congestionner :

  • arriver à un état de congestion ;

  • provoquer la congestion du visage.


Le nom (une) congestion est emprunté au latin classique congestio « accumulation, amas », de congestum, supin de congerere « amasser, entasser, accumuler ».

Le verbe décongestionner (= faire cesser une congestion, un afflux de sang dans une partie du corps, ou un encombrement) est dérivé de congestionner. D'où : décongestif, une décongestion ou un décongestionnement.



congiaire

un congiaire : une largesse en nature ou en argent faite au peuple par un empereur romain à l'occasion de certains évènements, ou par un particulier à ceux dont il voulait gagner la faveur.

Le nom (un) congiaire est emprunté au latin classique congiarium, de congius « mesure pour les liquides ».



congiopodidé

les congiopodidés : une famille de scorpéniformes, de poissons.



conglobation, conglobé, conglober

une conglobation :

  • l'action de conglober ;

  • une masse de choses ou de personnes conglobées ;

  • une accumulation de plusieurs preuves, de plusieurs arguments pour démontrer une même proposition.

des glandes conglobées : des glandes réunies en boule, des ganglions lymphatiques.

une fleur, une feuille conglobée : qui a la forme d'une boule.

des arguments conglobés : réunis par conglobation.

conglober : réunir en une masse compacte.

Le nom (une) conglobation est emprunté au latin impérial impérial conglobatio « agglomération, accumulation » et aussi « rassemblement en corps [de guerriers] ».

Le verbe conglober est emprunté au latin classique conglobare littéralement « mettre en boule » d'où « rassembler, attrouper [des soldats] ».



congloméral, conglomérat, conglomération, conglomératique, congloméré, conglomérer

elle est conglomérale, il est congloméral : est relative, est relatif à un conglomérat.
elles sont conglomérales, ils sont congloméraux

un conglomérat :

  • une réunion en masse compacte de substances minérales diverses ;

  • une réunion de choses concrètes ou abstraites ;

  • une réunion de personnes.

un conglomérat racémique : [chimie / stéréochimie] un mélange en quantités égales de deux énantiomères sous forme de cristaux non identiques dont chacun ne contient qu'un seul des deux énantiomères présents. En anglais : racemic conglomerate. Voir aussi : composé racémique, énantiomère, racémique. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une conglomération : l'action de conglomérer ; le résultat de cette action.

elle, il est conglomératique : en géologie, est formé(e) de conglomérats.

des glandes conglomérées : amassées en grappe.

une matière minérale conglomérée : qui est rassemblée en masse compacte.

elle est conglomérée, il est congloméré : est réuni(e) de façon homogène pour former une masse compacte plus ou moins arrondie.

conglomérer : réunir en masse compacte.

je conglomère, tu conglomères, il conglomère, nous conglomérons, vous conglomérez, ils conglomèrent ;
je conglomérais ; je conglomérai ; je conglomèrerai ou conglomérerai ; je conglomèrerais ou conglomérerais ;
j'ai congloméré ; j'avais congloméré ; j'eus congloméré ; j'aurai congloméré ; j'aurais congloméré ;
que je conglomère, que tu conglomères, qu'il conglomère, que nous conglomérions, que vous conglomériez, qu'ils conglomèrent ;
que je conglomérasse, qu'il conglomérât, que nous conglomérassions ; que j'aie congloméré ; que j'eusse congloméré ;
conglomère, conglomérons, conglomérez ; aie congloméré, ayons congloméré, ayez congloméré ;
(en) conglomérant.

se conglomérer : se rassembler en masse compacte.

elles se conglomèrent, ils se conglomèrent, elles se sont conglomérées, ils se sont conglomérés,...

Le verbe conglomérer est emprunté au latin classique conglomerare « mettre en peloton, entasser, accumuler ».

Le nom (une) agglomération est emprunté au latin médiéval agglomératio « accumulation ». Le verbe agglomérer est emprunté au latin agglomerare « rattacher, réunir », dérivé de glomus, glomeris « pelote, peloton ».



conglutinant, conglutinatif, conglutination, conglutiné, conglutiner

elle est conglutinante ou conglutinative, il est conglutinant ou conglutinatif : a la propriété de conglutiner, de réunir ensemble deux ou plusieurs corps.

un remède conglutinant, une substance conglutinante : qui a la propriété de souder les lèvres d'une plaie.

une conglutination :

  • l'action de conglutiner ; le résultat de cette action ;

  • une formation d'amas volumineux constitués par des globules rouges sensibilisés et alexinés, sous l'influence d'une substance existant dans certains sérums.

elle est conglutinée, il est conglutiné : est assemblé(e) par un liquide visqueux.

conglutiner :

  • assembler deux ou plusieurs corps à l'aide d'une substance visqueuse ;

  • épaissir un liquide ou une liqueur afin de le rendre visqueux et collant comme de la glu ;

  • faire adhérer différentes parties organiques.

Le nom (une) conglutination est emprunté au latin classique conglutinatio « action de coller ensemble ».

Le verbe conglutiner est emprunté au latin classique conglutinare « coller ensemble ».

Le nom (une) agglutination est emprunté au latin agglutinatio.

Le verbe agglutiner est emprunté au latin agglutinare généralement rattaché au bas latin glus, glutis, puis gluten, glutinis « glu, gomme, colle ».



congo, Congo, congolais

elle, il est congo :

  • est originaire du Congo, une région d'Afrique noire ;

  • est originaire d'Afrique noire.

le congo : une langue.

un congo : une matière colorante.

le royaume du Congo ou Kongo

elle est congolaise, il est congolais : est du Congo-Brazzaville ou de la République Démocratique du Congo.

le Congo ou la République du Congo ; nom des habitants : Congolaise, Congolais.
capitale : Brazzaville ; nom des habitants : Brazzavilloise, Brazzavillois.
Pointe-Noire ; nom des habitants : Ponténégrine, Ponténégrin.

La république du Congo a été ainsi nommée d'après le royaume Kongo, lui-même dérivé du nom du peuple bakongo. En savoir plus : Wikipédia.

la République démocratique du Congo ; nom des habitants : Congolaise, Congolais.
La République démocratique du Congo a été appelée le Zaïre de 1971 à 1997.
capitale : Kinshasa ; nom des habitants : Kinoise, Kinois.

La république démocratique du Congo a été ainsi nommée d'après le royaume Kongo, lui-même dérivé du nom du peuple bakongo. Zaïre, son ancien nom, vient du portugais Zaire, une adaptation du mot kongo nzere ou nzadi, « le fleuve qui avale tous les fleuves ». En savoir plus : Wikipédia.

le nigéro-congolais : une famille de langues.



congopaïne

une congopaïne : une cystéine protéase du groupe des papaïnes de Trypanosoma congolense.



congratulateur, congratulation, congratulatoire, congratuler

une congratulatrice, un congratulateur : celle, celui qui congratule.

une congratulation :

  • l'action de congratuler, de témoigner à quelqu'un la joie qu'on ressent d'une chose heureuse qui lui est arrivée ;

  • des témoignages, des paroles par lesquelles on congratule.

une chose congratulatoire : qui contient une congratulation.

congratuler : féliciter quelqu'un, se réjouir avec lui d'un évènement heureux le concernant et lui exprimer son plaisir.

se congratuler :

  • se féliciter soi-même ;

  • échanger des compliments outrés.


Le nom (une) congratulation est emprunté au latin impérial congratulatio « congratulation, félicitation ».



congre

un congre :

  • un poisson de mer ;

  • une insulte.

les congroïdes : un taxon d'anguilliformes, de poissons téléostéens, les congres au sens large.

Le nom (un) congre vient probablement du bas latin congrus, en latin classique conger, emprunté au grec γ ο ́ γ γ ρ ο ς.



congréage, congréer

un congréage : l'action de congréer ; le résultat de cette action.

congréer un cordage : remplir les hélices dans toute leur longueur, avec du petit filin proportionné à la profondeur de ces hélices, et qui y est retenu, de mètre en mètre environ, par des amarrages.

Ce verbe est dérivé de gréer, probablement par le croisement avec conréer « arranger, apprêter » (voir l'étymologie de corroyer).



congréganisme, congréganiste, congrégation, congrégationalisme, congrégationaliste, congrégationiste, congrégationniste

un congréganisme : la manière de penser et d'agir des partisans de la Congrégation.

elle, il est congréganiste : ressortit à une congrégation ou confrérie religieuse.

une, un congréganiste :

  • une, un membre d'une congrégation ou d'une confrérie religieuse ;

  • une partisane, un partisan de la Congrégation.

une congrégation :

  • une réunion, un rassemblement d'un grand nombre de personnes ;

  • une assemblée de fidèles ;

  • une association de religieux, réguliers ou séculiers, ou de religieuses, liés par les vœux simples ou par une promesse d'obéissance ;

  • un groupement de moines qui, à l'intérieur d'un ordre religieux, relèvent d'une obédience particulière ;

  • une confrérie de laïques qui s'exercent à la piété et à la charité ;

  • un petit groupe restreint ou fermé, ayant souvent un esprit de chapelle ou d'intrigue ;

  • une commission de la Curie romaine, chargée de questions relatives à l'administration de l'Église catholique ;

  • une division ecclésiastique dans certaines églises protestantes.

la Congrégation : sous la Restauration, une association religieuse importante et en partie secrète, à laquelle on prêta des menées subversives.

un congrégationalisme : le système ecclésiastique qui revendique l'autonomie des paroisses protestantes.

elle, il est congrégationaliste : appartient au congrégationalisme.

une, un congrégationaliste : une partisane, un partisan du congrégationalisme.

une, un congrégationiste ou congrégationniste : une membre, un membre de la Congrégation.

Le nom (une) congrégation est emprunté au latin congregatio « réunion, assemblée », spécialement « communauté religieuse » en latin médiéval.



congréger

congréger les éléments d'un groupe : les rassembler.

je congrège, tu congrèges, il congrège, nous congrégeons, vous congrégez, ils congrègent ;
je congrégeais ; je congrégeai ; je congrègerai ou congrégerai ; je congrègerais ou congrégerais ;
j'ai congrégé ; j'avais congrégé ; j'eus congrégé ; j'aurai congrégé ; j'aurais congrégé ;
que je congrège, que tu congrèges, qu'il congrège, que nous congrégions, que vous congrégiez, qu'ils congrègent ;
que je congrégeasse, qu'il congrégeât, que nous congrégeassions ; que j'aie congrégé ; que j'eusse congrégé ;
congrège, congrégeons, congrégez ; aie congrégé, ayons congrégé, ayez congrégé ;
(en) congrégeant.

Le verbe congréger est emprunté au latin congregare « rassembler ».



congrès, congressiste

un congrès (1) :

  • une assemblée de ministres plénipotentiaires, de rois ou de chefs d'État appartenant à différentes puissances, réunis pour rétablir la paix ou régler des questions internationales ;

  • une assemblée de personnes qui se réunissent pendant une courte période pour délibérer sur un sujet commun.

un congrès d'affaires : [économie et gestion d'entreprise - tourisme] En anglais : business convention. Journal officiel de la République française du 02/03/2010.

le Congrès :

  • un corps législatif ;

  • en France, une réunion de l'Assemblée nationale et du Sénat dans le but de réviser la Constitution lorsque le projet de révision n'est pas soumis au référendum ;

  • aux États-Unis d'Amérique, le Parlement composé des sénateurs et des représentants ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


En résumé, un colloque réunit un nombre limité de spécialistes qui ont été préalablement sélectionnés et un congrès réunit la majorité, voire la presque totalité des spécialistes d’une question. Enfin, on prendra soin d’éviter l’anglicisme convention au sens de « congrès ». En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une, un congressiste : celle, celui qui participe à un congrès.

Selon les sens, le nom (un) congrès (1) est emprunté au latin congressus « action de se rencontrer ; entrevue, réunion », ou emprunté à l'anglo-américain congress.


un congrès (2) :

  • une union sexuelle ;

  • une épreuve légale faite en présence de témoins pour constater la puissance ou l'impuissance du mari lorsque sa femme réclamait pour cette raison l'annulation du mariage.

Le nom (un) congrès (2) est emprunté au latin congressus au sens de « union sexuelle ».



congrève

une fusée à la congrève : une fusée employée au 19e siècle qui explosait en faisant éclater d'autres petites fusées.

William Congreve : un colonel.



congridé

les congridés : la famille de poissons téléostéens dont le type représentatif est le congre constituant avec la famille des murénidés et des anguillidés l'ordre des anguilliformes.

Ce nom est dérivé de congre, avec le suffixe -idés.



congroïde

les congroïdes : un taxon d'anguilliformes, de poissons téléostéens, les congres au sens large.



congru, conguence, congruent, congruer, congruité, congrument, congrûment

une phrase, une réponse congrue, un style congru : qui convient exactement.

des triangles congrus : qui peuvent coïncider.

des nombres congrus ou congruents : dont la différence est divisible par un troisième.

une grâce congrue : une grâce proportionnée à l'effet qu'elle doit produire et à la disposition de celui qui la reçoit.

une portion congrue :

  • une pension annuelle modeste, calculée au plus juste, qui était payée par le titulaire d'un bénéfice au prêtre qui remplissait sa charge ;

  • une quantité d'aliments, des ressources à peine suffisantes pour subsister.

une congruence : le fait d'être adapté, de coïncider.

un rapport de congruence :

  • le rapport qui existe entre deux nombres congrus ;

  • une concordance entre l'attitude d'un sujet envers un autre et l'attitude similaire qu'il en attend en réponse.

elle est congruente, il est congruent : convient, s'ajuste bien à.

des nombres congruents ou congrus : dont la différence est divisible par un troisième.

congruer : convenir.

le congruisme : la théorie relative à la conception de la grâce efficace et soutenue par l'école moliniste et les Pères de la Compagnie de Jésus.

une, un congruiste : une, un adepte du congruisme.

un congruiste : un curé qui, à la fin de l'Ancien Régime (17ème et 18ème siècles), recevait un traitement fixe, nommé portion congrue (celle qui convient), par opposition aux curés décimateurs qui percevaient les dîmes attachées à leur bénéfice.

une congruité : une convenance.

congrument (anciennement : congrûment) :

  • de façon congrue ;

  • convenablement, correctement.

Le mot congru est emprunté au latin classique congruus « conforme, convenable ».

Le nom (une) congruence est emprunté au latin classique congruentia « accord, conformité ».

Les noms congruisme et congruiste sont dérivés de congru dans les expressions grâce congrue et portion congrue.

Le mot incongru (= qui ne convient pas ; qui est inattendu et surprenant ; qui manque de savoir-vivre) est emprunté au bas latin incongruus « inconvenant, inconséquent, absurde », d'où incongrument (anciennement : incongrûment).

Le nom (une) incongruité (= le caractère de ce qui est incongru, contraire aux usages et à la bienséance ; un manque de savoir-vivre ; une action ou une parole qui ne conviennent pas) est emprunté au bas latin incongruitas « défaut de convenance; proposition où le verbe est impersonnel ».



coniacien

l'étage coniacien : l'étage le plus ancien du crétacé supérieur.

Ce mot est dérivé de celui de la ville française de Cognac selon une ancienne forme latine, avec le suffixe -ien.



coniatus

un coniatus : un genre et sous-genre d'insectes coléoptères curculionidés.



conicine

une conicine : une cicutine, l'alcali organique auquel la cigüe doit ses propriétés vénéneuses.

Ce nom est dérivé du nom latin conium de la grande cigüe probablement sur le modèle d'un mot comme colchicine, concurremment aux formes conéine ou conine.



conicité

une conicité : une forme conique.



conidie, conidien, conidiogénèse, conidiophore, Conidiosporina

une conidie :

  • une spore asexuée des micromycètes ;

  • une spore résultant d'un bourgeonnement externe, assurant la reproduction des champignons.

une macroconidie : le plus grand des deux types de conidies produites chez une espèce fongique.

une microconidie : le plus petit des deux types de conidies produites chez une espèces fongiques.

elle est conidienne, il est conidien : se rapporte aux conidies.

une conidiogénèse : un mode de formation des spores, à partir d’un filament mycélien conidiophore.

un conidiophore : en mycologie, la structure spécialisée portant la spore ou la cellule conidiogène.

Conidiosporina : une ancienne sous-classe de champignons inférieurs [Fungi imperfecti] dont le multiplication utilise des conidiospores.

Le nom (une) conidie est une adaptation du latin scientifique conidium, dérivé en -idium (-ι ́ δ ι ο ν) du grec κ ο ́ ν ι ς, -ε ω ς « poussière ».



conidiobolomycose, Conidiobolus

une conidiobolomycose ou rhinophycomycose : une mycose rhinofaciale chronique due à un saprophyte largement répandu dans le milieu extérieur, Conidiobolus coronatus, existant dans les pays tropicaux ou subtropicaux et atteignant préférentiellement les adultes.

Conidiobolus brefeldianus, Conidiobolus coronatus, Conidiobolus incongruus, Conidiobolus lamprauges : des micromycètes.



-conie

-iconie, -iconique

une aniséiconie : une anomalie de la vision binoculaire consécutive à la différence de grandeur des images corticales fournies par les deux yeux fixant un même objet.

un verre iséiconique : un verre spécial pour corriger l’aniséiconie et qui permet d’agrandir l’image rétinienne sans introduire une puissance réfractive appréciable.


-conie (poussière).

une hémoconie ou hématoconie : des éléments de 1µm, animés de mouvements browniens visibles à l’examen ultra-microscopique du sang en période digestive.

elle est otoconiale, il est otoconial : se rapporte à une otoconie.
elles sont otoconiales, ils sont otocioniaux

une otoconie ou un otolithe : une statoconie, une formation inerte riche en cristaux calcaires, située dans le liquide endolymphatique et en rapport avec les cils des cellules sensorielles, au niveau des taches auditives.



conifère

un végétal conifère : qui porte des fruits ayant la forme d'un cône.

un conifère : un arbre de la famille des Gymnospermes, comprenant des résineux à feuilles persistantes et à fruits groupés en cône.

Le mot conifère est emprunté au latin classique conifer « qui porte des fruits en cône [en parlant de certains arbres] ».



conil, coniller, conillière

un connil ou conil, connin, conin : un lapin.

conniller ou coniller :

  • fuir ou se cacher comme un lapin ;

  • user de subterfuges.

une connillière ou conillière :

  • une garenne ;

  • un clapier ;

  • un subterfuge, une échappatoire.

Le nom (un) connil ou connin vient du latin cuniculus « lapin ».



conimètre, coniologie

la coniologie : l’étude des poussières atmosphériques et de leurs effets en utilisant un conimètre.



conioptérygidé, conioptérygoïde, Coniopteryx

les conioptérygidés : la famille de névroptères hémérobiiformes dont le genre Coniopteryx est le type.

les conioptérygoïdes : la super-famille d'insectes névroptères hémérobiiformes ayant pour seule famille représentante, celle des conioptérygidés.

Coniopteryx : un genre d'insectes névroptères, dont la larve se rend utile en dévorant les cochenilles, les pucerons et les acariens.



coniose

une coniose : une affection due à l'inhalation de grains de poussière.

une nosoconiose : une maladie produite par l'action des poussières.

une pneumoconiose : l'ensemble des maladies bronchopulmonaires liées à l’inhalation, répétée ou massive, de poussières minérales ou organiques.

Le nom (une) coniose est dérivé du grec κ ο ́ ν ι ς, -ε ω ς « poussière », avec le suffixe -ose.



coniotomie

une coniotomie ou cricothyroïdotomie : une technique de trachéostomie qui permet d’introduire un tube dans la trachée par incision ou ponction du ligament cricothyroïdien médian dans l’espace inter cricothyroïdien.



conique

elle, il est conique : a la forme d'un cône.

une conique : une courbe plane du second degré par rapport à l'ensemble des variables.

une cornée conique ou un kératocône : une déformation conique du centre de la cornée, le plus souvent bilatérale, évolutive, mais très variable dans son évolution.

une anesthésie extraconique ou anesthésie péribulbaire : une technique d’anesthésie locorégionale consistant en l’injection du produit anesthésique en dehors du cône musculo-aponévrotique.

Le mot conique est emprunté au grec κ ω ν ι κ ο ́ ς « qui a la forme d'un cône ».



conirostre

un oiseau conirostre : qui a le bec en forme de cône.

les conirostres : une famille d'oiseaux de l'ordre des passereaux.

Le mot conirostre est composé de cône et de rostre.



conisation

une conisation du col utérin : un prélèvement biopsique du col utérin en forme de cône dont la base correspond à l’exocol et dont l’axe est représenté par le canal endocervical, dans le but d’identifier des lésions cancéreuses ou précancéreuses.



conise

une conise ou conyze,... : une plante.

Le nom (une) conyse est emprunté au grec κ ο ́ ν υ ζ α « conyze ».



conjectateur, conjecturable, conjectural, conjecturalement, conjecturatif, conjecturation, conjecture, conjecturer, conjectureur

un conjectateur : celui qui se livre à des conjectures.

elle, il est conjecturable : qu'on peut conjecturer .

elle est conjecturale, il est conjectural :

  • est fondé(e) sur une conjecture ou sur une série de conjectures ; est fondé(e) sur des probabilités ;

  • est accoutumé(e) à conjecturer, est porté(e) à faire des conjectures.

elles sont conjecturales, ils sont conjecturaux

conjecturalement :

  • d'une manière conjecturale ;

  • par conjecture.

elle est conjecturative, il est conjecturatif : est porte(e) à faire des conjectures.

une conjecturation : l'action de conjecturer.

une conjecture :

  • une idée non vérifiée, fondée soit sur une probabilité, soit sur l'apparence ;

  • une construction de l'esprit au sujet du passé, du présent ou de l'avenir ;

  • une idée inutile ou erronée ;

  • une opinion fondée sur des préjugés défavorables ;

  • une idée, une explication anticipée qui attend sa vérification, soit de l'expérience, soit du raisonnement ; une construction d'opinions non vérifiées, à partir de données connues ;

  • ces opinions.

conjecturer :

  • juger, croire par conjecture ;

  • faire des conjectures.

une conjectureuse, un conjectureur : celle, celui qui aime à se livrer à des conjectures.



conjoindre, conjoint, conjointe, conjointement, se conjointer

conjoindre :

  • joindre ensemble, réunir ;

  • unir par les liens du mariage.

je conjoins, tu conjoins, il conjoint, nous conjoignons, vous conjoignez, ils conjoignent ;
je conjoignais ; je conjoignis ; je conjoindrai ; je conjoindrais ;
j'ai conjoint ; j'avais conjoint ; j'eus conjoint ; j'aurai conjoint ; j'aurais conjoint ;
que je conjoigne, que tu conjoignes, qu’il conjoigne, que nous conjoignions, que vous conjoigniez, qu’ils conjoignent ;
que je conjoignisse, qu’il conjoignît, que nous conjoignissions ; que j'aie conjoint ; que j'eusse conjoint ;
conjoins, conjoignons, conjoignez ; aie conjoint, ayons conjoint, ayez conjoint ;
(en) conjoignant.

elle est conjointe, il est conjoint :

  • est jointe avec, est unie ; est joint, est uni ;

  • est uni(e) par les liens du mariage ;

  • a des droits ou des obligations communs ;

  • est intimement, étroitement, immédiatement associé(e).

une conjointe, un conjoint : chacune des épouses, chacun des époux considéré(e) en fonction de l'autre.

une conjointe : un nom vernaculaire d'un lépidoptère noctuidé, Catocala conjuncta.

conjointement :

  • d'une manière conjointe ;

  • ensemble, de conserve, à la fois.

se conjointer : vivre maritalement.

je me conjointe, tu te conjointes, il se conjointe, nous nous conjointons, vous vous conjointez, ils se conjointent ;
je me conjointais ; je me conjointai ; je me conjointerai ; je me conjointerais ;
je me suis conjointé(e) ; je m'étais conjointé(e) ; je me fus conjointé(e) ; je me serai conjointé(e) ; je me serais conjointé(e) ;
que je me conjointe, que tu te conjointes, qu'il se conjointe, que nous nous conjointions, que vous vous conjointiez, qu'ils se conjointent ;
que je me conjointasse, qu'il se conjointât, que nous nous conjointassions ; que je me sois conjointé(e) ; que je me fusse conjointé(e) ;
conjointe-toi, conjointons-nous, conjointez-vous ; sois conjointé(e), soyons conjointées, soyons conjointés, soyez conjointé(e)(es)(s) ;
(en) se conjointant.

Le verbe conjoindre est emprunté au latin classique conjungere « joindre, unir par le mariage ».



conjoncteur

un conjoncteur : un dispositif permettant d'établir par l'action d'un relai automatique des connexions sur un circuit dès que la tension est suffisante.

un conjoncteur-disjoncteur : un dispositif permettant la coupure automatique du circuit quand la tension est insuffisante ou l'intensité excessive.

Le nom (un) conjoncteur est dérivé du radical de conjonction.



conjonctif

A. elle est conjonctive, il est conjonctif (1) : sert à joindre, à lier.

une (particule) conjonctive : en grammaire : une conjonction.

une (proposition ou subordonnée) conjonctive


B. en médecine :

elle est connective ou conjonctive, il est connectif ou conjonctif (2) : sert à unir des parties organiques.

un interstitium conjonctif, un naevus conjonctif [terme obsolète]

un tissu conjonctif ou connectif : le tissu de liaison qui entoure, emballe et réunit les organes.

Le mot conjonctif est emprunté au bas latin conjunctivus « qui sert à lier ».



conjonction

A. une conjonction :

  • l'action de se conjuguer, de se joindre ;

  • l'action de s'unir en vue de produire un effet précis ;

  • une union ;

  • une rencontre de deux ou plusieurs planètes en une ligne droite par rapport à un point de la terre ;

  • une rencontre fortuite, une coïncidence.

en conjonction avec : en accord, conjointement avec.


B. une conjonction :

  • ce qui sert à joindre ;

  • un mot invariable qui a pour fonction de joindre deux mots, des groupes de mots ;

  • la répétition du même mot invariable reliant les différentes parties d'une période pour produire un effet d'insistance.

elle est conjonctionnelle, il est conjonctionnel : est relative, est relatif à la conjonction.

Le nom (une) conjonction est emprunté au latin classique conjunctio.



conjonctival

elle est conjonctivale, il est conjonctival : est relative, est relatif à la conjonctive.
elles sont conjonctivales, ils sont conjonctivaux

une amylose conjonctivale, un anneau conjonctival, une argyrose conjonctivale, une artère conjonctivale, un bras conjonctival, un carcinome épidermoïde conjonctival, un carcinome muco-épidermoïde conjonctival, un choristome conjonctival, un chrysiasis conjonctival, un cul-de-sac conjonctival, une dysplasie conjonctivale, une ectasie vasculaire conjonctivale, un follicule conjonctival, une glande conjonctivale, un granulome pyogénique conjonctival, une hyperhémie conjonctivale, une hyperplasie pseudoépithéliomateuse conjonctivale, un kératoacanthome conjonctival, un sarcome de Kaposi conjonctival, un limbe conjonctival, une lymphangiectasie hémorragique conjonctivale, un nævocarcinome conjonctival, un naevus conjonctival, une néoplasie conjonctivale intraépithéliale, un œdème conjonctival, unepapille conjonctivale, un papillome conjonctival, un recouvrement conjonctival, un sac conjonctival, des veines conjonctivales, un xérosis conjonctival

un ptérygion (ou ptérygium) cornéoconjonctival congénital

un cul-de-sac oculo-conjonctival

une anesthésie sous-conjonctivale, une hémorragie sous-conjonctivale

un syndrome uréthroconjonctivosynovial



conjonctive

elle est conjonctive : voir conjonctif (ci-dessus).

une (tunique) conjonctive : la muqueuse transparente, normalement lisse, qui tapisse la face postérieure des paupières [conjonctive palpébrale] et la face antérieure du bulbe de l’œil [conjonctive bulbaire].

une hyperplasie inflammatoire conjonctive : une hyperplasie conjonctive survenant dans un tissu conjonctif, lors d’une inflammation chronique.

une tumeur maligne conjonctive

une conjonctive : chez les lépidoptères, une membrane translucide située à la base de l'abdomen qui accompagne souvent le tympan quand il est présent.



conjonctivite

une conjonctivite : une inflammation aigüe ou chronique de la conjonctive qui se traduit par une sensation de brûlure, de démangeaison ou de corps étranger, une hyperhémie, un œdème des paupières, une hypersécrétion, variable selon le type de conjonctivite, des follicules réalisant parfois un véritable aspect de pavage de la conjonctivite.

une blépharo-conjonctivite : une atteinte inflammatoire touchant à la fois la conjonctive et le bord libre des paupières, débutant le plus souvent par la blépharite.

une kératoconjonctivite : un syndrome associant kératite et conjonctivite.

une pharyngoconjonctivite à adénovirus : une forme clinique d’angine aigüe associant pharyngite, conjonctivite et adénopathies cervicales.



conjonctivo-élastique, conjonctivo-graisseux, conjonctivo-hyalin, conjonctivo-vasculaire, conjonctivome, conjonctivo-uréthrosynovial

un tissu conjonctivo-élastique, conjonctivo-graisseux, conjonctivo-hyalin, conjonctivo-vasculaire

un conjonctivome : un type rare de tumeur congénitale d’origine branchiale formée uniquement de cellules appartenant à la série conjonctive.

un syndrome conjonctivo-uréthrosynovial



conjonctural, conjoncturel, conjoncture, conjoncturiste

elle est conjoncturale, il est conjonctural : fait partie de la conjoncture, de l'ensemble des éléments variables des situations.
elles sont conjoncturales, ils sont conjoncturaux

elle est conjoncturelle, il est conjoncturel : est de la conjoncture, de la situation économique momentanée.

une conjoncture :

  • une liaison d'évènements concomitants dans une situation donnée ;

  • la situation momentanée, pour l'homme ;

  • un ensemble d'évènements se produisant en même temps et définissant comme tel une situation généralement attribuée, au moins en partie, au hasard ;

  • la situation politique, économique d'ensemble du moment ;

  • une situation économique ou financière à un moment déterminé, résultant d'évènements plus ou moins fortuits et incontrôlés ;

  • l'ensemble des éléments variables d'une situation économique, par opposition aux structures ;

  • la connaissance de ces éléments, en vue de prévoir l'évolution d'une situation économique, financière, des éléments qui y sont liés.

une, un conjoncturiste : une, un spécialiste qui étudie tous les éléments de la situation économique afin d'établir un diagnostic et un pronostic sur son évolution.

Le nom (une) conjoncture est une réfection, d'après le latin conjunctus (conjoint), de l'ancien français conjointure attesté au sens de « récit agencé selon les règles de l'art d'écrire », lui-même dérivé de conjoint.



conjouir, conjouissance

se conjouir :

  • se réjouir avec quelqu'un de ce qui lui est arrivé d'heureux ;

  • se réjouir ensemble ;

  • se réjouir.

je me conjouis, tu te conjouis, il se conjouit, nous nous conjouissons, vous vous conjouissez, ils se conjouissent ;
je me conjouissais ; je me conjouis ; je me conjouirai ; je me conjouirais ;
je me suis conjoui(e) ; je m'étais conjoui(e) ; je me fus conjoui(e) ; je me serai conjoui(e) ; je me serais conjoui(e) ;
que je me conjouisse, que tu te conjouisses, qu'il se conjouisse, que nous nous conjouissions, que vous vous conjouissiez, qu'ils se conjouissent ;
que je me conjouisse, qu'il se conjouît, que nous nous conjouissions ; que je me sois conjoui(e) ; que je me fusse conjoui(e) ;
conjouis-toi, conjouissons-nous, conjouissez-vous ; sois conjoui(e), soyons conjouies, soyons conjouis, soyez conjoui(e)(es)(s) ;
(en) se conjouissant.

une conjouissance : une manifestation de la part que l'on prend à la joie de quelqu'un.

Le verbe se conjouir est emprunté au latin chrétien congaudere « se réjouir avec », avec influence de « jouir ».



conjugable

un verbe conjugable : qui peut être conjugué.

elle, il est inconjugable : ne peut pas être conjugué(e).



conjugaison

une conjugaison :

  • l'action de joindre, de réunir intimement différents éléments ;

  • une réunion par paire de certains nerfs ;

  • une union de deux organismes unicellulaires aboutissant à une régénérescence ;

  • l'action de conjuguer un verbe ;

  • l'ensemble des formes que prend un verbe ;

  • un type de conjugaison pour un regroupement de verbes ;

  • [chimie] une délocalisation d'électrons de type π, par exemple dans une séquence de liaisons simples et multiples alternées. L'unité structurale présentant une telle délocalisation est appelée « système conjugué ». Ce terme désigne, par exemple, le recouvrement des orbitales atomiques, de type « p », d'au moins trois atomes adjacents. En anglais : conjugation. Voir aussi : aromatique, assistance anchimère, formule développée, graphène, hyperconjugaison, mésomérie, orbitale, réaction chélotrope, réaction électrocyclique, résonance. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

  • [biologie / génie génétique] un transfert naturel d'ADN plasmidique ou chromosomique d'une cellule bactérienne à une autre par l'intermédiaire d'un pont cytoplasmique. En anglais : conjugation ; mating. Voir aussi : facteur de fertilité. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une hyperconjugaison : une interaction électronique.

Le nom (une) conjugaison est emprunté au latin classique conjugatio « union, union charnelle », en bas latin au sens grammatical.



conjugal, conjugalement, conjugalité

elle est conjugale, il est conjugal : est relative, est relatif aux liens qui unissent les époux au regard de la loi ou même de la religion.
elles sont conjugales, ils sont conjugaux

elle est extraconjugale, il est extraconjugal : se produit en dehors du mariage.
elles sont extraconjugales, ils sont extraconjugaux

conjugalement : d'une manière conjugale dans le cadre du mariage, ou en dehors du mariage, comme s'il s'agissait d'un état de mariage.

une conjugalité : l'état conjugal, la qualité de ce qui est conjugal.



conjugicide

un conjugicide : l'assassinat du conjoint

une, un uxoricide : la meurtrière ou le meurtrier de son épouse.

un uxoricide : un féminicide, le meurtre de l'épouse par son mari.



conjugateur

un conjugateur : un logiciel fournissant une partie de la conjugaison des verbes.



conjugué, conjuguée, conjuguer

elles sont conjuguées ,ils sont conjugués :

  • sont jointes ou joints ensemble ;

  • ont la même fonction ;

  • en savoir plus : CNRTL.

elle est conjuguée, il est conjugué.

une conjuguée : une algue.

des conjugués harmoniques : des points qui divisent l'un intérieurement, l'autre extérieurement un même segment dans le même rapport.

conjuguer :

  • joindre ensemble dans un but précis ;

  • réunir ;

  • énoncer les formes verbales des temps simples ou composés des différents modes.

se conjuguer :

  • se joindre, se réunir en vue d'obtenir un effet précis par une action commune ;

  • pour des planètes, se mettre en conjonction, se placer en ligne droite, par rapport à un point de la terre ;

  • s'unir pour la reproduction ;

  • pour un verbe, pouvoir être énoncé dans un ordre déterminé, selon un paradigme avec toutes les variantes morphologiques qui expriment les notions de temps, de mode, de voix, de personne et d'aspect.

elles se sont conjuguées, elles sont conjuguées.

elles se sont conjugué les efforts, elles ont conjugué les efforts, elles se les sont conjugués.


Les verbes en -guer gardent "gu" pour toutes les formes verbales [vous conjuguez, je conjuguai, je conjuguais, il conjuguait, ils conjuguaient, conjugué(e)(es)(s) ; nous conjuguons ; en conjuguant, en naviguant] à la différence de l'adjectif [le personnel navigant].

Le verbe conjuguer est emprunté au latin classique conjugare « unir », au sens grammatical d'après conjugaison.



conjungo

prononcer le conjungo : la formule du mariage religieux.

un conjungo :

  • un mariage ;

  • un acte attestant le mariage.

Le mot latin conjungo signifie « je lie ensemble, j'unis » (voir : conjoindre).



conjurateur, conjuration, conjuratoire, conjuré, conjurer, conjureur

  1. une pratique magique, un exorcisme.

  2. une machination, une action secrète.


1. elle est conjuratrice, il est conjurateur : possède ou est censé(e) posséder le pouvoir de conjurer.

une conjuratrice un conjurateur (1) : celle, celui qui, à l'aide de pratiques particulières, prétend détourner les puissances malfaisantes.

une conjuration (1) :

  • des formules magiques pour détourner des influences maléfiques ;

  • des exorcismes pour éloigner le démon ;

  • des pratiques magiques ;

  • l'action consistant à employer ces pratiques ; le résultat de cette action ;

  • l'action d'éloigner un danger quelconque.

elle, il est conjuratoire :

  • est susceptible d'opérer une conjuration ;

  • est susceptible de conjurer le sort.

conjurer (1) :

  • écarter les influences néfastes par des procédés surnaturels ;

  • écarter un danger quelconque par différents moyens ;

  • supplier avec insistance.

une conjureuse, un conjureur : celle, celui qui, à l'aide de pratiques magiques, écarte les puissances malfaisantes.


2. une conjuratrice, un conjurateur :

  • celle, celui qui dirige une conjuration ;

  • une conspiratrice, un conspirateur.

une conjuration (2) :

  • une machination ourdie par un groupe d'individus, liés entre eux par un serment de fidélité, en vue de renverser le pouvoir en place ;

  • une action menée conjointement et dans le plus grand secret par plusieurs personnes contre quelqu'un ou quelque chose ;

  • une coalition de forces naturelles.

une conjurée, un conjuré : celle, celui qui participe à une conjuration.

elle est conjurée, il est conjuré : est uni(e) par une conjuration.

conjurer (2) :

  • préparer une conjuration ;

  • collaborer à la réalisation d'un dessein commun.

conjurer ou se conjurer :

  • se lier par une conjuration ;

  • s'engager à réaliser ensemble une chose généralement funeste.



Le nom (une) conjuration est emprunté au latin conjuratio, classique « alliance ; complot », médiéval « adjuration » et « formule magique », à rapprocher de conjurer.

Le mot conjuré est emprunté au latin classique conjuratus, du participe passé de conjurare (conjurer).

Le verbe conjurer est emprunté au latin conjurare (proprement « jurer ensemble ») en latin classique « se liguer ; conspirer » d'où en bas latin « supplier, adjurer sous l'invocation de quelque chose de sacré, de Dieu ».



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