De mannala à mbalax

Mis à jour le 15 avril 2024.

mannala

un maennele ou mannala : une pâtisserie briochée, individuelle, en forme de bonhomme, traditionnellement confectionnée pour la Saint-Nicolas (6 décembre). On lit aussi un jeanbonhomme.

La graphie mannala correspond à l’alsacien du Haut-Rhin, auquel le mot a été emprunté ; la graphie maennele correspond à l’alsacien du Bas-Rhin et aux parlers de Lorraine germanique. Ce nom est un transfert de l’alsacien de Haute-Alsace, de même sens, littéralement "petit homme", en raison de la forme de cette pâtisserie. Voir : Dictionnaire des régionalismes de France.



manne

1. une manne :

  • une nourriture abondante et inespérée ;

  • un bienfait d'origine divine ;

  • des ressources financières ou des avantages inattendus ;

  • un suc qui s'écoule de certains végétaux.


elle, il est mannipare : produit la manne.

une mannite ou un mannitol : un polyalcool qui existe dans la manne de certains arbres ainsi que dans de nombreux végétaux.

une boisson mannitée : qui a une saveur aigre-douce due à la transformation partielle du sucre en mannite.

une mannose : un sucre aldéhydique correspondant à la mannite.

Le nom (une) manne (1) est emprunté au latin chrétien manna « nourriture des Hébreux dans le désert » « Eucharistie », en grec μ α ́ ν ν α (variante μ α ́ ν), et ceux-ci à l'araméen manná , de l'hébreu mān « nourriture des Hébreux dans le désert ».


2. une manne : un grand panier d'osier.

un mannequin (1) :

  • un panier d'osier ;

  • une représentation en pierre d'un panier.


une mannette : une petite manne.

Le nom (une) manne (2) est emprunté au moyen néerlandais manne « panier », variante de mande, qui avait été emprunté par l'ancien français mande « panier » et qui s'est maintenu en wallon et en picard.


3. un manne : une éphémère ou mouche de mai, par exemple Ephoron virgo qui est un des insectes appelé "manne" par les pêcheurs, en raison de ses éclosions très massives et de ses mœurs crépusculaires.

Les « éphémères », ces petits insectes qui s’abattent parfois en immenses nuées et qu’on voit s’agglomérer autour des sources de lumière nocturne, comme les lampadaires, sont appelés traditionnellement mannes dans l’Ouest du Québec. Il s’agit d’une spécialisation sémantique à partir d’un emploi plus général du français des dictionnaires, manne des poissons, qui désigne des « papillons dont les poissons sont très friands et qui sert à faire des appâts (terme de pêche) ». En savoir plus : Français de nos régions



mannedaye

un mannedaye ou mandaye : un homme de rien. [Belgique]



manneke

Belgique.

un manneke ou menneke : un garçon, un petit homme.

On lit parfois un manéquet ou maniquet, petit manneke.



mannequin, mannequinage, mannequinat, mannequiner

1. un mannequin :

  • une forme humaine pour essayer ou présenter des vêtements ;

  • celle, celui qui se laisse mener, diriger par les autres ;

  • celle, celui qui n'a pas d'influence réelle malgré sa fonction ;

  • un gendarme.


une, un mannequin : celle ou celui qui porte les modèles des couturiers pour les présenter.

une, un mannequin vedette : [habillement et mode] En anglais : super model ; top model. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.

un mannequinage : une sculpture exécutée en plâtre et toile sur des armatures métalliques.

un mannequinat : la profession de mannequin.

mannequiner :

  • exécuter d'après un mannequin ;

  • réaliser d'une manière académique, figée ;

  • disposer un tissu ou du papier sur une armature de fer ou sur une ébauche et l'enduire d'une substance plastique.


Le nom (un) mannequin (1) est emprunté au moyen néerlandais mannekijn «petit homme » (le français l'a également emprunté dans ce sens), également « petite poupée ».


2. un mannequin :

  • un panier d'osier ;

  • une représentation en pierre d'un panier, d'une corbeille de fleurs ou de fruits, utilisée pour la décoration d'un édifice.


Le nom (un) mannequin (2) est emprunté au moyen néerlandais mannekijn « petit panier », diminutif de manne (voir : manne 2).



mannette

une mannette : une petite manne, un petit panier d'osier.



mannezingue

un mannezingue :

  • un marchand de vin ;

  • un cabaret.


Ce nom est issu, par substitution de suffixe (suffixe argotique -zingue), de l'argot maltais de même sens ; beaucoup de Maltais exercent cette profession en Algérie, d'où vient le terme.



mannipare, mannite, mannité, mannitol, mannose

elle, il est mannipare : produit la manne, un suc qui s'écoule de certains végétaux

une mannite ou un mannitol : un polyalcool qui existe dans la manne de certains arbres ainsi que dans de nombreux végétaux.

une boisson mannitée : qui a une saveur aigre-douce due à la transformation partielle du sucre en mannite.

un mannose : un sucre aldéhydique correspondant à la mannite.

Ces mots sont dérivés de manne (1).



mannois

elle est mannoise, il est mannois : est de l'ile de Man.

une Mannoise, un Mannois


le mannois ou manx : le dialecte celtique de l'ile de Man, aujourd'hui presque complètement disparu.

Ce mot vient de l'anglais Manx, le nom de l'ile de Man, une ile de Grande-Bretagne dans la mer d'Irlande, avec le suffixe -ois.



mannose

un mannose : un sucre aldéhydique correspondant à la mannite.



manocage

un manocage ou manoquage : voir manoque (ci-dessous).



manoche

la manoche : le jeu de manille.



manocontact, manodétendeur

un manocontact : un capteur fermant un contact électrique à partir d'un certain seuil de pression.

un manodétendeur : un dispositif permettant d'abaisser la pression d'un gaz comprimé.

mano- « gaz en tant qu'exerçant une pression » est tiré du grec μ α ν ο ́ ς « peu dense, peu consistant ».



manœuvrabilité, manœuvrable, manœuvrant, manœuvre, manœuvrer, manœuvreur, manœuvrier

une manœuvrabilité :

  • le caractère manœuvrable d'un appareil, d'une machine, d'un véhicule, d'un bateau, d'un aéronef ;

  • la maniabilité, l'aptitude à être facilement manœuvré.


elle, il est manœuvrable :

  • peut être manœuvré(e) facilement ;

  • est influençable.


On a lu aussi manœuvrant.

une, un manœuvre : une ouvrière, un ouvrier exécutant des travaux qui n'exigent aucune qualification professionnelle.

une manœuvre :

  • une action manuelle pour utiliser un appareil, un mécanisme, une machine ;

  • un ensemble de moyens, de mouvements pour réaliser une action, pour obtenir un résultat ;

  • un exercice militaire.


une manœuvre de retour ou un retour : [sports / sports de glisse - sports nautiques] la manœuvre horizontale qui consiste, pour un surfeur, à s'élancer sur l'épaule de la vague pour revenir, après un demi-tour, dans le cœur de celle-ci. En anglais : cut back, cutback. Voir aussi : cœur de la vague, épaule de la vague. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

une manœuvre en route : [spatiologie / mécanique du vol] une manœuvre ayant lieu au cours de la phase de vol balistique d’un engin spatial, qui permet d’ajuster la trajectoire de celui-ci. En anglais : midcourse manoeuvre. Journal officiel de la République française du 06/06/2014.

manœuvrer :

  • utiliser un outil, un instrument ;

  • faire fonctionner un appareil, une machine ;

  • effectuer ou faire effectuer une manœuvre ;

  • influencer l'opinion ou la volonté d'autrui en agissant par des moyens habiles.


une manœuvrière ou manœuvreuse, un manœuvrier ou manœuvreur :

  • une, un marin qui dirige ou exécute une manœuvre ;

  • une, un chef militaire qui connait l'art de faire manœuvrer des troupes ;

  • celle, celui qui est habile à manœuvrer, à influencer dans son intérêt ou dans l'intérêt d'un groupe.


elle est manœuvrière, il est manœuvrier :

  • dirige ou exécute bien les manœuvres ;

  • permet de bien manœuvrer.


une manouvrière, un manouvrier :

  • une ouvrière employée à de gros travaux, un ouvrier employé à de gros travaux ;

  • celle, celui qui manque de talent dans le domaine intellectuel ou artistique.


Nous avons parlé de chirurgie, rappelons donc que ce mot, emprunté du grec kheirourgia, est formé à l’aide de kheir, « main », et ergon, « travail, œuvre », dont les équivalents latins manus et opus entrent, eux, dans la composition du nom manœuvre. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) manœuvre vient du latin populaire manuopera, littéralement « travail fait avec la main », formé du latin manū, ablatif de manus « main » et de opera « activité », dérivé de opus, operis « œuvre, ouvrage ».

Le nom (un) manœuvre est un déverbal de manœuvrer.

Le verbe manœuvrer est dérivé du latin populaire manu operare littéralement « travailler avec la main » formé du latin manu ablatif de manus « main » et de operare « travailler », dérivé de opus, operis « ouvrage ».

Le nom (un) manœuvrier est dérivé de manœuvrer.



manographe

un manographe : un manomètre enregistreur.



manoir

un manoir :

  • une habitation non fortifiée d'un propriétaire de fief ;

  • une importante demeure ancienne de caractère.


Ce nom vient de l'ancien français manoir « demeurer, habiter », du latin manere « demeurer un certain temps » d'où « habiter » en bas latin.



manola

une manola : une fille de petite condition et de mœurs légères des quartiers populaires de Madrid.

Ce nom est emprunté à l'espagnol manola « jeune fille du bas peuple de Madrid qui se distingue par sa mise et sa désinvolture », probablement hypocoristique du prénom Manuela.



manomètre, manométrie, manométrique

un manomètre : un appareil servant à mesurer la pression d'un fluide dans un espace fermé.

un manomètre à écrasement : un dispositif de mesure des pressions très élevées par écrasement d'un cylindre de cuivre pur. En anglais : crusher. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une manométrie : une mesure des pressions des fluides gazeux et des vapeurs.

elle, il est manométrique :

  • concerne un manomètre ;

  • est en rapport avec un manomètre ;

  • est enregistré(e) par un manomètre.


voir aussi : manocontact, manodétendeur, manographe, manostat.

Le nom (un) manomètre est composé de mano- « gaz » (en tant qu'exerçant une pression) (du grec μ α ν ο ́ ς « peu dense, peu consistant ») et -mètre « instrument servant à mesurer » (du grec -μ ε τ ρ ο ν).



manon

une, un manon [Belgique] : du chocolat blanc fourré.



manoquage, manoque, manoquer

un manoquage ou manocage : l'opération qui consiste à mettre en manoques les feuilles de tabac.

une manoque :

  • une botte de feuilles de tabac ;

  • une pelote de bitord, de cordage.


manoquer : mettre en manoques les feuilles de tabac.

Le nom (une) manoque, un mot dialectal de la Picardie où la culture du tabac était très répandue, est un diminutif de main.



manostat

un manostat : un appareil à contacts qui maintient automatiquement une pression entre deux valeurs fixées.

Ce nom est composé de mano- « gaz en tant qu'exerçant une pression », du grec μ α ν ο ́ ς « peu dense, peu consistant » et de -stat « dispositif stabilisateur » du grec -σ τ α τ η ς, de ι σ τ π μ ι « je dresse, je fixe, j'arrête ».



manote

une manote [Belgique] :

  • une poignée pour soulever un objet lourd, pour saisir un objet chaud, pour se servir d’une manivelle, etc. ;

  • un gant de toilette.




manoul

un manoul, des manouls : des tripous, la préparation culinaire consistant en tripes de veau ou de mouton, présentées en petits paquets et longuement mijotées.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



Manouche, manouche

elle, il est manouche : est relative, est relatif aux Manouches, des Voyageurs tsiganes.

Ce mot vient du mot tzigane manŭs « homme ».



manouvrier

une manouvrière, un manouvrier :

  • une ouvrière employée à de gros travaux, un ouvrier employé à de gros travaux ;

  • celle, celui qui manque de talent dans le domaine intellectuel ou artistique.


Ce nom est dérivé de manœuvrer (en ancien français manovrer).



manquant, manque, manqué, manquement, manquer

elle, il est immanquable :

  • est inévitable ;

  • est infaillible.


immanquablement.

elle est manquante, il est manquant :

  • est absente ou absent ;

  • se trouve en moins.


une manquante, un manquant : celle, celui ou ce qui manque.

un manque :

  • une absence de ce ou de celui qui serait nécessaire, utile ou souhaitable ;

  • l'état d'une personne qui souffre de l'absence de quelque chose ;

  • un besoin ;

  • une lacune, une insuffisance ;

  • une faute, un manquement aux usages, aux règles ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.

être à la manque :

  • ne pas valoir grand chose ; être raté, défectueux ;

  • être considéré capable de trahir, peu sûr.


avoir quelqu'un à la manque : le haïr.

elle est manquée, il est manqué :

  • n'a pas réussi ;

  • n'est pas réussi(e) ;

  • auquel on n'a pas pu assisté ;

  • n'a pas été réalisé(e) comme prévu ;

  • où l'on a été absent.


un manqué : un gâteau. un moule à manqué

un manquement :

  • le fait de ne pas respecter une obligation, un usage, une règle ;

  • le fait de ne pas réussir.


manquer :

  • faire défaut ;

  • être absent ;

  • être en quantité insuffisante ;

  • être en moins ;

  • faillir, commettre une faute ;

  • avoir un défaut, être imparfait ;

  • ne pas remplir sa fonction, être en défaut ;

  • se soustraire à une obligation morale ou sociale, ne pas répondre à ce qui est attendu ;

  • ne pas se conduire comme il le faudrait ;

  • ne pas réussir quelque chose, mal exécuter quelque chose ;

  • ne pas atteindre ce qu'on visait, ce qu'on voulait attraper ;

  • passer à côté de quelque chose, laisser échapper quelque chose qui aurait été bon, profitable ;

  • ne pas assister, ne pas participer à quelque chose.


Nous avons signalé plusieurs fois dans cette même rubrique l’erreur consistant à ne pas accorder certains participes passés qui devraient l’être. Mais cette erreur a son pendant, qui consiste à faire des accords qui n’ont pas lieu d’exister. Cela arrive assez souvent quand des phrases où le pronom il est sujet apparent, comme dans il est venu des gens ou il est arrivé une catastrophe, sont à un temps composé et que le sujet réel est antéposé ; ainsi dans les gens qu’il est venu ne sont pas restés ou la catastrophe qu’il est arrivé les a tous abattus, le pronom relatif qu’, qui reprend les noms « gens » et « catastrophe », n’est pas le complément d’objet direct du verbe, mais son sujet réel. On écrira donc Tous les efforts qu’il a fallu ou Les heures qu’il lui a manqué. Le fait d’accorder ou non le participe permet d’ailleurs de signaler que l’on a affaire à un emploi personnel ou impersonnel de tel ou tel verbe. On distinguera ainsi la tournure impersonnelle du verbe prendre dans l’idée qu’il lui a pris, c’est-à-dire « l’idée qui s’est manifestée soudainement chez lui », de la tournure personnelle dans l’idée qu’il lui a prise, c’est-à-dire « l’idée qu’il lui a volée ». En savoir plus : Académie française

Dans le sens de « susciter l’ennui ou la nostalgie par son absence », le verbe manquer a pour sujet la personne ou la chose absente et pour complément la personne qui regrette cette absence. On dira donc, par exemple : tu me manques, sa mère lui manque.
Sous l’influence de l’anglais
to miss, il arrive qu’on emploie manquer au sens de « s’ennuyer de » dans une construction inversée, sur le modèle de I miss you. Cet emploi peut conduire à des contresens.
Par ailleurs, une phrase comme
Je vous ai manqué est tout à fait correcte en français pour signifier que l’on n’a pas réussi à rencontrer la personne que l’on devait voir. On pourrait dire tout aussi bien Je vous ai raté. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


Le nom (un) manque est emprunté à l'italien manco « absence d'une chose nécessaire » « faute, imperfection »), déverbal de mancare (manquer).

Le nom (un) manquement est emprunté à l'italien mancamento, dérivé de mancare (manquer).

Le verbe manquer est emprunté à l'italien mancare « faire défaut » etc., dérivé de manco « absent, perdu ; privé d'un bien matériel ou moral », du latin mancus « mutilé, estropié ; défectueux, incomplet » (à comparer avec manchot).

Le nom (une) ellipse (1) est emprunté au latin impérial ellipsis (en grec ε ́ λ λ ε ι ψ ι ς proprement « manqué » et aussi terme de grammaire).



Le Mans

elle est mancelle, il est manceau : est de la ville du Mans ou proche de de cette ville.

une Mancelle, un Manceau




mansard, mansarde, mansardé, mansart

1. un mansard ou mansart : un pigeon ramier.

L'adjectif (coulon) mansart est probablement dérivé de manse avec la variante -art du suff. -ard, pour désigner à l'origine le pigeon domestique et non le ramier.


2. une mansarde :

  • un comble brisé à quatre pans appelé aussi comble à la Mansart, ou à la mansarde, ou en mansarde ;

  • une pièce aménagée dans, sous les combles ;

  • une pièce aménagée sous un comble.


une (fenêtre en) mansarde ou une fenêtre mansardée : dans la partie verticale d'un comble brisé.

elle est mansardée, il est mansardé :

  • a des mansardes ;

  • est disposé(e) en mansarde.


Le nom (une) mansarde est tiré de celui de l'architecte français Fr. Mansart (1598-1666) qui mit en vogue ce système de construction vers 1650.



manse

une ou un manse : une exploitation agricole qui comprenait une habitation rurale avec ses jardins, champs, vergers.

un manse seigneurial : la partie du domaine agricole que le grand propriétaire de l'époque barbare fait exploiter directement, par opposition aux terres qu'il concède en précaires ou en bénéfices, ou à celle de ses tenanciers serviles (manses tributaires).

voir aussi : mas, meix.

Le nom manse est emprunté au bas latin et latin médiéval mansus « demeure, maison ; unité d'exploitation rurale ; tenure domaniale », du participe passé de manere « rester ; demeurer, séjourner ».



mansion

une mansion :

  • un relai officiel, une station d'hébergement et d'approvisionnement sur une grande voie romaine ;

  • une maison en astrologie ;

  • une des parties indépendantes d'un théâtre médiéval.


Le nom (une) mansion est emprunté au latin mansio, mansionis « action de rester, de demeurer ; lieu de séjour, habitation, demeure ; auberge, gite d'étape situé à une journée de voyage d'un autre gite, le plus souvent dans une ville ; distance entre deux gites d'étape », en latin médiéval, en astrologie « chacune des 28 maisons de la lune ».



mansplaining

[en anglais : mansplaining] une mecsplication : la tendance, pour un homme, à expliquer à une femme ce qu’elle sait déjà.

On a lu aussi pénispliquer [Québec].



mansuétude

une mansuétude :

  • une disposition d'esprit qui incline à la douceur, la patience, au pardon ;

  • une indulgence excessive, une faiblesse ;

  • une douceur, un calme, une sérénité.


Le nom (une) mansuétude est emprunté au latin mansuetudo, mansuetudinis « douceur, bonté, bienveillance », dérivé de mansuetus « apprivoisé ; doux, calme », avec le suffixe populaire -ume (comme amertume, coutume, enclume), puis une réfection savante au moyen du suffixe -tude (-itude).



manta, mante,

une mante (1) :

  • un grand voile noir par les femmes en signe de deuil ;

  • une cape, un vêtement ample et sans manches.


Le nom (une) mante (1) est emprunté à l'ancien provençal manta « manteau » qui représente soit le bas latin manta, féminin de mantum (manteau), soit le radical préindo-européen mant- avec un suffixe. Mante a désigné en outre une espèce de couverture, sens conservé dans certains dialectes.


une mante (2) :

  • un genre d'insectes dictyoptères de la famille des mantidés, à pattes antérieures ravisseuses (dont le tibia se referme sur le fémur muni de fortes épines), lui permettant d'attraper des proies, généralement de petits insectes, qui forment son principal régime alimentaire ;

  • une femme cruelle et dangereuse.


une mante-fleur : un nom usuel des insectes dictyoptères de la famille des hyménopodidés du fait de leur livrée cryptique les faisant ressembler à des fleurs sur lesquelles, elles se tiennent à l'affut pour capturer leurs proies au moyen de leurs pattes antérieures ravisseuses.

une mante religieuse ou mante prie-dieu : un insecte carnassier que l'on rencontre dans les régions tropicales et tempérées du monde entier. Il peut arriver que lors de l'accouplement le mâle se fasse dévorer par la femelle, ce qui s'explique par le besoin essentiel pour la femelle de disposer des ressources protéiques nécessaires.

Le nom (une) mante (2) est emprunté au latin des naturalistes mantis qui l'ont pris au grec μ α ́ ν τ ι ς « prophétesse, devineresse ; mante [insecte] », cet insecte ayant été ainsi nommé à cause de son attitude hiératique.


une mante (3) ou manta : une raie, un poisson.

Le nom (une) mante (marine) est emprunté au latin des zoologistes manta, lequel est issu de l'espagnol manta, proprement « couverture », attesté comme nom de ce poisson en Amérique du Sud dès le 18ème siècle.



manteau, mantelé, mantelée, mantelet, manteline, mantelure

un manteau :

  • un vêtement ample qui se porte au-dessus des autres vêtements ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • ce qui recouvre une cheminée, le globe terrestre, une armoirie ;

  • la région dorsale, de couleur différente, de la robe d'un chien, du pelage d'un gibier, du plumage du dos et des ailes d'un oiseau ;

  • le repli des téguments qui tapissent l'intérieur de la coquille des mollusques.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du manteau : Wiktionnaire.

sous le manteau : de manière cachée, secrète, clandestine.

un mantelé : une partie de l'écu.

un animal mantelé : dont le dos est d'une couleur différente de celle du reste du corps.

une mantelée : une xanthie, un papillon.

un mantelet :

  • un grand vêtement que portaient les ecclésiastiques ;

  • un vêtement court et léger se portant par dessus la robe ;

  • un abri mobile ;

  • une protection des voyageurs d'une calèche ;

  • un volet servant à fermer un sabord, un hublot.


une manteline : un petit manteau de femme.

une mantelure : le pelage du dos d'un chien de couleur différente de celle du reste de la robe.

Le nom (un) manteau vient du latin mantellum « serviette, voile », diminutif de mantum « manteau », attesté seulement au 7ème siècle, mais certainement bien plus ancien, mantellum apparaissant déjà chez Plaute au sens de « voile ».

Le mot mantelé est dérivé de mantel (manteau).

Le nom (un) mantelet est un diminutif de mantel (manteau).

Le nom (une) mantelure est dérivé de mantel (manteau).

Le verbe démanteler (= démolir, détruire, désorganiser) est probablement formé comme contraire d'emmanteler « couvrir d'un manteau » et « entourer d'une enceinte fortifiée ». D'où : un démantèlement (= une destruction, une désorganisation).

Le nom (un) duffel-coat ou duffle-coat (= un manteau) vient de l'anglo-américain duffle ou duffel-coat composé de duffel (également transcrit Duffield, duffil, duffle) « sorte de gros drap molletonné » (de Duffel, ville de Belgique située entre Anvers et Malines où l'on produisait ce drap) et de coat « manteau ».

Le nom (un) himation (= un manteau sans manches, dans l'Antiquité grecque) est emprunté au grec ι ̔ μ α ́ τ ι ο ν « pièce de vêtement, manteau ».

Le nom (une) chlamyde (= un manteau retenu au cou par une agrafe est emprunté au latin classique chlamys, chlamidis « manteau luxueux », lui-même emprunté au grec χ λ α μ υ ́ ς « casaque de cavalier ». Voir aussi : Chlamydia, une chlamydiacée, une chlamydie, une chlamydiée, une chlamydiose, un chlamydoblaste, une plante dicotylédone chlamydoblaste, un chlamydomonade ou chlamydomonas, Chlamydophila, un chlamydophore, un chlamydosaure, les chlamydospermes, les chlamydospores, des métachlamydées.

Les noms (une) pale ou palle (= un linge utilisé dans la liturgie catholique) et (une) palla ou palle (= un manteau dans l'Antiquité romaine) viennent du latin chrétien palla, du latin classique palla « manteau ».

Le mot palléal (= relatif au manteau des mollusques) est un dérivé savant du latin palla « manteau ».

Le verbe pallier est emprunté au bas latin palliare « proprement couvrir d'un manteau », d'où « cacher, pallier ». Voir aussi : palliatif, palliation.

Le nom (un) pallium (= un manteau des Grecs, adopté par les Romains ; un ornement liturgique ; le cortex cérébral) est emprunté au latin pallium « pallium, manteau grec ; manteau, toge ».

voir aussi : tunique.



mantidé

les mantidés : une famille d'insectes dictyoptères, du sous-ordre des mantodés.



mantille

une mantille : une écharpe de soie ou de dentelle couvrant la tête et les épaules.

Le nom (une) mantille est emprunté à l'espagnol mantilla, dérivé de manto « mante de femme ; grande mantille ; manteau de cérémonie », du latin tardif mantus « mantelet », dérivé régressif de mantellum (manteau).



mantique

la mantique : l'art de la divination.

elle, il est mantique : concerne cette pratique, cet art.

voir : -mantie (ci-dessus).

Le nom (une) mantique est emprunté au grec μ α ν τ ι κ η ́ « art de la divination », issu par ellipse de μ α ν τ ι κ η τ ε ́ χ ν η de même sens » (μ α ν τ ι κ ο ́ ς, adjectif ; τ ε ́ χ ν η « art »). L'adjectif est emprunté au grec μ α ν τ ι κ ο ́ ς « de devin, prophétique », dérivé de μ α ́ ν τ ι ς « devin, prophète, personne qui prédit l'avenir ».



mantispe, mantispidé, mantispoïde

une mantispe : un genre d'insectes névroptères qui ressemblent à des mantes car ils possèdent des pattes antérieures ravisseuses avec des hanches allongées.

les mantispidés : la famille d'insectes névroptères hémérobiiformes mantispoïdes dont la mantispe est le type.

les mantispoïdes : la super-famille d'insectes névroptères hémérobiiformes regroupant les familles des berothidés, des dilaridés et des mantispidés.

Ce nom est emprunté au latin scientifique mantispa (1798) formé sur le latin scientifique mantis, voir : mante.



mantisse

une mantisse : la portion décimale, toujours positive par convention, d'un logarithme vulgaire.

Ce nom est emprunté à l'allemand Mantisse, formé d'après le latin mantīsa, mantissa « surplus du poids ».



mantodé, mantoïdidé

les mantodés : un sous-ordre d'insectes dictyoptères.

les mantoïdidés : une famille d'insectes dictyoptères, du sous-ordre des mantodés.



mantophasmatidé, mantophasmatodé

les mantophasmatidés : une famille d'insectes mantophasmatodés.

les mantophasmatodés : un ordre ou sous-ordre d'insectes découvert en 2001, surnommés « gladiateurs » par leurs découvreurs. Ce sont des insectes à la morphologie évoquant à la fois les mantes religieuses et les phasmes.



mantoptère

les mantoptères : dans la classification phylogénétique moderne des insectes, l'ordre d'insectes appelé aussi ordre des mantodés.



mantra

un mantra : une formule sacrée du brahmanisme, de l'hindouisme et du bouddhisme.

Ce nom vient du mot sanskrit mantra signifiant « instrument de pensée » de man- « penser » (racine men- à comparer au grec μ α ι ́ ν ο μ α ι « être pris d'une ardeur furieuse » et au latin memini « se souvenir ; faire mention de »).



manualité

une manualité : le recours habituel à l'une des deux mains.

Ce mot est formé sur le latin manualis « de main », dérivé de manus « main ».



manubrium

un manubrium :

  • la partie supérieure du sternum sur laquelle vient s'articuler la clavicule ;

  • le prolongement de la face orale de l'ombrelle entre la bouche et la cavité sous l'ombrelle chez les méduses ;

  • la pièce basale de la furca chez les collemboles.


Ce nom est emprunté au latin manubrium « manche, poignée » par analogie de forme.



manucode

un manucode : le genre d'oiseaux de paradis propres à la Nouvelle-Guinée qui comprend cinq espèces aux couleurs vives et à la queue ornée de longues plumes.

Ce nom est emprunté au latin scientifique manucodiata attesté en 1566 dans le syntagme oiseau manucodiata, puis en 1760, formé sur le malayo-javanais manuq-devata « oiseau des dieux ».



manucure, manucurer, manucurie

une, un manucure : une personne chargée des soins esthétiques des mains, des ongles.

une manucure : l'ensemble des soins esthétiques que l'on donne aux mains et aux ongles.

manucurer :

  • donner des soins aux mains ;

  • faire les ongles.


se manucurer :

  • se donner des soins aux mains ;

  • se faire les ongles.


la manucurie : le soin, la technique de manucure.

Le nom manucure est composé du latin manus « main » et de -cure, du latin curare « soigner », sur le modèle de pédicure. On a lu aussi manicure sous l'influence de pédicure.



manuel

elle est manuelle, il est manuel :

  • est faite ou est fait avec la main ;

  • est faite ou est fait de la main à la main ;

  • se manœuvre à la main ou nécessite l'intervention d'un opérateur ;

  • est effectué(e) essentiellement avec les mains joue un rôle essentiel ;

  • requiert force, habileté physique ;

  • travaille de ses mains ;

  • est relative, est relatif aux mains.


manuellement :

  • de la main à la main ;

  • en faisant usage des mains.


une manuelle, un manuel :

  • celle, celui qui travaille essentiellement de ses mains ;

  • celle, celui qui privilégie l'activité manuelle à l'activité intellectuelle.


un manuel :

  • un livre qui contient les éléments d'une discipline ou l'essentiel d'un programme scolaire ;

  • un guide pratique.


un (clavier) manuel : un clavier manuel de l'orgue, par opposition au clavier de pédale ou pédalier.

une manuelle :

  • un levier servant à la manœuvre des canons sur les galères ;

  • une barre de bois horizontale servant à manœuvrer le gouvernail à la main, jusqu'au 18ème siècle ;

  • un outil à crochet double dont le cordier se sert pour tordre les cordes qu'il fabrique ;

  • un seau à poignée, en bois, servant à puiser le vin dans l'auge du pressoir, et à le verser dans les cuves avant le pressurage.


manuellement :

  • de la main à la main ;

  • en faisant usage des mains.


Le mot manuel est emprunté au latin manualis « de main », dérivé de manus « main ».



Manuel, manuélin

1. Manuel : un prénom.


2. elle est manuéline, il est manuélin : est relative, est relatif à un art, à un style architectural et décoratif, à l'architecture gothique portugaise.

Ce mot est emprunté au portugais manuelino de même sens, de Manuel 1er, roi du Portugal, sous lequel cet art s'est développé.



se manuéliser, manuellisation

une manuellisation : une mastubation.

se manuéliser : se masturber.

Ces mots sont dérivés de manuel.



manuelle, manuellement

manuelle, manuellement : voir manuel (ci-dessus).



manufacturable, manufacture, manufacturé, manufacturer, manufacturier

elle, il est manufacturable :

  • peut être manufacturé(e) ;

  • est employé(e) comme matière première dans les manufactures.


une manufacture :

  • l'action de façonner, de fabriquer ;

  • la manière dont un objet est fabriqué ;

  • un produit façonné à la main, manufacturé ;

  • une forme historique d'organisation du travail fondée sur la technique manuelle ;

  • une entreprise de production dans laquelle l'organisation du travail revêt cette forme ;

  • un établissement industriel ;

  • les employés, le personnel d'une manufacture.


elle est manufacturée, il est manufacturé :

  • a été fabriqué(e) dans une manufacture ;

  • est produite ou est produit industriellement, est issu(e) de la transformation des matières premières par des procédés industriels.


manufacturer :

  • fabriquer à la main ou à la machine ;

  • fabriquer des objets dans une manufacture ;

  • transformer des matières premières à l'aide de procédés industriels ;

  • pour un organe, fabriquer naturellement.


elle est manufacturière, il est manufacturier :

  • se rapporte, appartient à la manufacture ;

  • concerne le travail, son organisation dans la manufacture ;

  • où sont établies de nombreuses manufactures.


une manufacturière, un manufacturier :

  • la ou le propriétaire d'une manufacture ;

  • celle, celui qui dirige une manufacture ;

  • une ouvrière, un ouvrier d'une manufacture ;

  • celle, celui qui manque de spontanéité, de talent.


Le nom (une) manufacture est emprunté au latin médiéval manufactura attesté dans le domaine italien : manifactura « construction », dérivé de la locution du latin classique manū facere « faire à la main », composé de l'ablatif manū de manus « main » et de facere « faire ».



manu militari

manu militari :

  • avec le concours de la force armée, de la gendarmerie ;

  • par force.


Cette locution latine signifiant « par la force militaire » est composé des ablatifs manū de manus « main » d'où « force », et militari de militaris « militaire », dérivé de miles, militis « soldat ».



manumission

une manumission : l'affranchissement légal d'un esclave, d'un serf.

Ce nom est emprunté au latin manumissio, manumissionis de même sens, dérivé du supin manumissum de manumittere « affranchir », composé de manus « main » et de mittere « laisser aller ».



manus

un manus ou protarse : le tarse de la patte antérieure d'insectes.



manuscriptologie, manuscrit

une manuscriptologie : une étude des manuscrits et des documents littéraires d'un auteur.

elle est manuscrite, il est manuscrit : est tracé(e), écrite ou écrit à la main.

un manuscrit :

  • un ouvrage écrit ou copié à la main ;

  • la version originale d'un texte, d'un ouvrage.


Nous avons parlé de chirurgie, rappelons donc que ce mot, emprunté du grec kheirourgia, est formé à l’aide de kheir, « main », et ergon, « travail, œuvre », dont les équivalents latins manus et opus entrent, eux, dans la composition du nom manœuvre. C’est encore à l’aide de ces formes désignant la main, et à l’aide de graphein et scribere, « écrire », qu’ont été formés les noms chirographie, « étude des lignes de la main », et manuscrit. En savoir plus : Académie française.

Le mot manuscrit est emprunté au latin manu scriptus « écrit à la main » composé de l'ablatif manū de manus « main » et du participe passé scriptus de scribere « écrire ».



manutention, manutentionnaire, manutentionner

une manutention :

  • une conservation, un maintien ;

  • une administration, une direction, une gestion ;

  • le chargement et le déchargement, le déplacement, le pesage et l'emballage de marchandises, de paquets ;

  • le local utilisé.


Lexique panlatin des chariots de manutention : Office québécois de la langue française.

une, un manutentionnaire : une personne employée à des tâches de manutention qui consistent à déplacer manuellement ou mécaniquement des matières premières, des produits en cours de fabrication ou des produits finis. Au Tchad, on appelle atali (ou attali) les manutentionnaires qui travaillent au marché. En anglais : material handler.

manutentionner des marchandises, des paquets : les charger et décharger, les déplacer, les préparer pour la vente.

Le nom (une) manutention est emprunté au latin médiéval manutentio « protection, appui, aide, maintenance », dérivé du latin populaire manutenere (maintenir).



manuterge

un manuterge : un linge liturgique.

Ce nom est emprunté au latin chrétien manutergium « essuie-mains; manu-terge », composé de manu- (de manus « main ») et de -tergium (de tergere « essuyer »).



manx

le mannois ou manx : le dialecte celtique de l'ile de Man, aujourd'hui presque complètement disparu.

Ce mot vient de l'anglais Manx, le nom de l'ile de Man, une ile de Grande-Bretagne dans la mer d'Irlande, avec le suffixe -ois.



manzanilla

un manzanilla : un vin.

Ce nom vient du mot espagnol de même sens, diminutif de manzana (voir : mancenille), la variété de raisin qui sert à la fabrication de ce vin ayant l'aspect d'une petite pomme.



Mao, maoïsme, maoïste

Mao Tsé-toung ou Mao Zedong, Mao Tsö-tong : un homme d'État chinois (1893-1976).

un col Mao : identique au col de vestes chinoises.

un maoïsme :

  • la doctrine de Mao Tsé-toung ;

  • un courant politique.


une, un maoïste : une partisane, un partisan du maoïsme.

elle, il est maoïste :

  • est partisane ou partisan du maoïsme ;

  • est relative, est relatif à Mao Tsé-toung ou au maoïsme.




Maori, maori

une Maorie, un Maori : une Polynésienne, un Polynésien de la Nouvelle-Zélande.

elle est maorie, il est maori : est relative, est relatif à cette population.

le maori : une des langues polynésiennes.

Ce mot vient du nom indigène d'un peuple de la Nouvelle-Zélande.



maous, maouss, maousse

elle est mahousse ou maousse, il est mahous ou mahousse, maous, maouss, maousse : est remarquable, imposante ou imposant.

maous pépère : vraiment tranquille.

L'origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.



mappage, mappe, mappemonde, mapper, mappothèque

1. une mappe :

  • une carte, un plan cadastral, sous la forme d'une feuille de papier collée sur un support solide, généralement entoilé, portant le quadrillage cartographique et les points de canevas, et sur laquelle on dessine une carte ou on effectue un levé ;

  • [audiovisuel - informatique] une représentation de la localisation d'ensembles de données dans une mémoire d'ordinateur, en vue d'en faciliter l'accès et la visualisation. En anglais : map ; mapping. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


mapper :

  • cartographier ;

  • effectuer un mappage, représenter la localisation d'ensembles de données dans une mémoire d'ordinateur.



2. une mappemonde :

  • une carte représentant les hémisphères du globe terrestre placés côte à côte ;

  • un globe représentant la Terre.


une mappothèque : une collection de cartes géographiques.

Pour le premier sens, le nom (une) mappe est un terme proprement savoyard emprunté à l'italien mappa « carte, plan », plus précisément « plan cadastral » par abréviation de mappa catastale, l'italien mappa étant de même origine que l'élément mappe de mappemonde où mappa, par abréviation de mappa mundi, a engendré l'ancien français mape « mappemonde ».



Maputien, Maputo

Maputo : la capitale du Mozambique. Habitants : Maputienne, Maputien.



maque, maquée, maquer, mâquer, maqueraison, maquereau, maquereautage, maquereauter, maquereautier, maquereautin, maquerellage, maquerelle, maquereller

Le maquereau et le maçon ; le maquilleur et le maquignon : Académie française

un maquereau (1) : un poisson.

un maquereau, un maquereau espagnol : Office québécois de la langue française.

une groseille verte, une groseille à maquereau, une maquerelle [Belgique] : une baie solitaire, verte ou rougeâtre, plus grosse que la groseille ordinaire, qui entre, à demi-mûre, dans la préparation d'une sauce dont on accommode le maquereau.

un maquereautier : un petit voilier, un sloup ou une chaloupe au tiers, faisant la pêche du maquereau. On a lu aussi une maquereautière.

une maqueraison : la saison de la pêche au maquereau.

un maquilleur (2) : un bateau servant à la pêche au maquereau.

L'origine du nom (un) maquereau (1) est controversée, voir : CNRTL.


maquer (1) : exploiter une prostituée.

se maquer ou être maqué (1) :

  • se marier ;

  • vivre en concubinage.


un maquereau (2) ou mac :

  • un souteneur, un proxénète ;

  • un homme qui tire profit d'une femme ;

  • un entremetteur peu honorable ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


elle est maquereautière, il est maquereautier : est relative, est relatif à la prostitution.

une (mère) maquerelle :

  • une patronne d'une maison de prostitution ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


macarelle : un juron.

un maquereautin ou macrotin : un proxénète, un maquereau sans envergure.

un maquereautage, un maquerellage : la conduite, l'état de maquereau, de maquerelle.

maquereauter, maquereller :

  • faire le maquereau, l'entremetteur ;

  • vivre aux dépens d'une personne ;

  • servir d'intermédiaire, intriguer pour faire réussir quelque chose.


Voyons d’abord notre maquereau. L’étymologie populaire l’a rattaché au poisson homonyme, parce que ce dernier rapprocherait les harengs mâles des harengs femelles, avec lesquels il parcourt les océans. D’autres ont cru que le proxénète avait donné son nom au poisson, puisque, quand il apparaît dans le théâtre antique, le maquereau, ou leno comme l’appellent les Romains, est reconnaissable à sa tunique bariolée, tandis que notre poisson est identifiable par les taches dont il est couvert. D’ailleurs, pour Bescherelle, le nom du poisson vient de macula, « tache », et celui du proxénète de Mercurius, « le dieu Mercure », parce que celui-ci se livrait à ce « mauvais commerce ». L’étymologie est fausse, mais l’intuition est bonne. En ce sens maquereau remonte en effet au moyen néerlandais maken, « faire », par l’intermédiaire d’une forme makeln, « faire commerce de, trafiquer », ce qui explique qu’étymologiquement parlant, le maquereau et le maquignon soient cousins. En savoir plus : Académie française.

Le verbe maquer (1) est dérivé de mac, une abréviation de maquereau (2) emprunté au moyen néerlandais makelare « intermédiaire, courtier », dérivé de makeln « trafiquer », lui-même dérivé de maken « faire ».


une macque ou maque : un instrument en forme de massue.

macquer ou maquer (2) : briser les tiges de chanvre et de lin avec une macque pour séparer la filasse et la chènevotte.

être maqué (2) : être abasourdi. [Belgique]

une maquée : un fromage blanc. [Belgique]

mâquer : manger.

un macquage : l'action de macquer.

Le verbe macquer ou maquer (2) est une variante dialectale picarde de mâcher (2).

Le nom (une) maquée est un mot wallon, du participe passé de maken « frapper, presser » (en bas latin maccare, voir : mâcher 2 et macquer), littéralement « (masse) pressée ou pressurée ».

Le verbe mâquer est une forme normanno-picarde de mâcher attesté au sens de « manger » par extension du sens de « mastiquer ».


à mac ou à maque : en abondance, en grande quantité. [Belgique]



maquet

un maquet [Belgique] : un caprice, une idée fixe.



maquettage, maquette, maquetter, maquettisme, maquettiste

un maquettage :

  • le projet graphique d'un livre ;

  • la création et l'exécution de maquettes en publicité, en typographie, en dessin ; le résultat de cette action ;

  • la création d'un sous-ensemble représentatif de données et de programmes pour expertiser un système d'intelligence artificielle.


une maquette :

  • une ébauche, une esquisse, un projet ;

  • une représentation en trois dimensions à échelle réduite ;

  • un modèle réduit ;

  • [électronique / composants électroniques] une réalisation sous forme de montage expérimental d'un circuit électronique destiné à l'intégration. En anglais : breadboard. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [communication / infographie] un projet présentant l'agencement des images qui permettront de réaliser une scène d'animation. En anglais : lay-out. Voir aussi : maquette.  Journal officiel de la République française du 15/09/2006.

  • [audiovisuel - communication] un projet permettant de donner l'aperçu le plus juste de ce que sera la réalisation. En anglais : advanced lay-out. Voir aussi : maquette. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une maquette virtuelle : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).

une maquette pour vol d'essai : [spatiologie / essais] une maquette destinée à remplacer un élément d’un engin spatial lors de certains essais en vol, et dotée des caractéristiques nécessaires à la validité de ces essais. Selon la nature de l’essai, ces caractéristiques indispensables peuvent être la masse, le centrage, l’inertie, la rigidité ou les propriétés aérodynamiques. En anglais : boilerplate ; mass model. Journal officiel de la République française du 25/07/2015.

maquetter : réaliser la maquette d'un livre, d'un journal.

un maquettisme : la construction de maquettes, de modèles réduits.

une, un maquettiste :

  • une, un spécialiste ;

  • une, un typographe.


Le nom (une) maquette est emprunté à l'italien macchietta « esquisse », proprement « petite tache », diminutif de macchia « tache », du latin macula (voir : maille 1).



maqui

un maqui : une plante.



maquignon, maquignonnage, maquignonner

une maquignonne, un maquignon :

  • une marchande, un marchand de chevaux ou bêtes de somme ;

  • une négociatrice, un négociateur ou une entremetteuse, un entremetteur d'affaires louches ou véreuses.


un maquignonnage :

  • le métier de maquignon, le commerce des chevaux ;

  • des manœuvres frauduleuses ou indélicates.


maquignonner :

  • négocier un cheval ou un bovin en employant des stratagèmes de maquignon, en dissimulant les défauts de la bête ;

  • traiter, négocier une affaire par des procédés frauduleux ou indélicats ;

  • traiter comme une chose vénale.


En ce sens maquereau remonte en effet au moyen néerlandais maken, « faire », par l’intermédiaire d’une forme makeln, « faire commerce de, trafiquer », ce qui explique qu’étymologiquement parlant, le maquereau et le maquignon soient cousins. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) maquignon est probablement issu de maquereau (2) « courtier », avec substitution de suffixe sous l'influence de barguigner.



maquila

un maquila ou makila : une canne ferrée, en usage dans le Pays basque, dont la poignée mobile recouvre une pointe acérée.

Ce nom est emprunté au basque makhila, makila « bâton », lui-même du latin bacillum « baguette » ou baculum « bâton ».



maquillage, maquille, maquiller, maquilleur

un maquillage :

  • l'action de maquiller, de se maquiller, le résultat de cette action ;

  • l'ensemble des produits cosmétiques utilisés ; l'effet qu'ils produisent ;

  • un camouflage, une falsification, un truquage ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du maquillage : Wiktionnaire.

une maquille :

  • la tricherie qui consiste à maquiller les cartes, à les marquer pour tricher ;

  • une marque faite à une carte ;

  • un maquillage de voitures volées ou d'occasion ;

  • une tromperie.


maquiller :

  • appliquer sur le visage un fard ou des produits de beauté, pour l'embellir ou en modifier l'aspect ;

  • modifier l'apparence afin de tromper ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


se maquiller : appliquer sur le visage un fard ou des produits de beauté, pour l'embellir ou en modifier l'aspect.

une maquilleuse, un maquilleur (1) :

  • une, un spécialiste en maquillage ;

  • celle, celui qui maquille les cartes pour tricher au jeu ;

  • une, un faussaire.


un démaquillage : l'action d'enlever le maquillage.

une crème démaquillante, un lait démaquillant : qui sert à démaquiller.

un démaquillant : un produit de beauté destiné à enlever le maquillage.

elle est démaquillée, il est démaquillé : n'a plus de maquillage.

démaquiller : enlever un maquillage, un fard, des produits de beauté.

Le verbe maquiller vient du terme d'argot picard dérivé à l'aide du suffixe -iller, de l'ancien verbe picard maquier « faire », lui-même emprunté au moyen néerlandais maken « faire ».


un maquilleur (2) : un bateau servant à la pêche au maquereau.

Le nom (un) maquilleur (2) est un dérivé irrégulier du radical de maquereau (1), avec le suffixe -eur.

maquis, maquisard

un maquis :

  • une végétation dense et peu accessible des régions méditerranéennes ;

  • une étendue de terrain où se développe cette végétation ;

  • un fourré ou une situation inextricable ;

  • une affaire très compliquée, obscure ;

  • une région isolée et difficilement accessible où se réfugièrent des résistants.


prendre le maquis :

  • se cacher pour participer à une lutte clandestine ;

  • vivre dans la clandestinité pour échapper à l'autorité ;

  • un ensemble de combattants, d'organisations de résistances ;

  • une guérilla.


une maquisarde, un maquisard :

  • une combattante ou un combattant, une résistante ou un résistant faisant partie d'un maquis ;

  • une combattante ou un combattant d'un groupe de résistance armée, qui pratique la guérilla.


Le mot maquis est emprunté au corse macchia « ensemble touffu d'arbustes et de plantes diverses », proprement « tache », les maquis formant des sortes de taches sur les flancs des montagnes, du latin macula « tache ».



mara

un mara : un rongeur d'Amérique du Sud, de la famille des caviidés, au pelage gris sombre court et soyeux, proche de l'agouti et du cobaye mais de taille plus élevée (50 cm environ), aux longues pattes lui donnant un peu l'allure d'un lièvre et en faisant un sauteur et un coureur rapide. On lit aussi un lièvre des Pampas, un lièvre de Patagonie.

Ce nom est emprunté, par l’intermédiaire de l’espagnol mara, de même sens, à l'araucan mara.



marabout, maraboutage, marabouter, maraboutique, maraboutisme

A. un marabout (1) :

  • un moine-soldat musulman servant dans un couvent fortifié de l'ancien empire arabe ;

  • un pieux musulman vénéré comme un saint de son vivant ou après sa mort ; son tombeau à coupole ;

  • un sorcier, un prêtre d'une religion fétichiste ;

  • une bouilloire, une tente ;

  • un échassier, un oiseau ;

  • un organsin, un fil de soie ;

  • une étoffe.


un maraboutage :

  • l'action de marabouter ;

  • un ensemble de pratiques magiques et religieuses ;

  • un apprêt pour un organsin, une étoffe.


marabouter :

  • jeter un sort ;

  • ensorceler quelqu'un en recourant aux pratiques magiques d'un marabout.


elle, il est maraboutique :

  • est relative, est relatif à un marabout ;

  • est caractéristique du maraboutisme.


un maraboutisme : un courant de l'islam maghrébin et africain caractérisé par le culte des marabouts.

Le nom (un) marabout est emprunté au portugais maraboto, marabuto , et celui-ci à l'arabe murābiṭ (merābuṭ dans la prononciation vulgaire, à cause du ṭt emphatique), à l'origine « homme vivant dans un ribāṭ, sorte de couvent fortifié établi aux frontières de l'empire pour la défense de celui-ci contre les infidèles » ; plus tard, le caractère religieux du ribāṭ s'accentua, et murābiṭ vint à désigner un homme pieux, un ermite, un saint, et par extension, s'appliqua au tombeau d'un marabout, puis à tout objet ou animal considéré comme sacré. La bouilloire a été nommée ainsi soit par ressemblance avec la silhouette du pieux musulman blotti en prières, les jambes croisées, soit plutôt par analogie de forme avec le tombeau à coupole d'un marabout. Ce nom a été donné à l'oiseau au début du 19ème siècle par le naturaliste hollandais Temminck, probablement d'après le qualificatif mrabt (forme dialectale de murābiṭ ) « saint », donné à la cigogne dans des pays arabes.


B. Québec.

elle, il est marabout : est de mauvaise humeur, est désagréable.

une, un marabout : celle, celui qui est de mauvaise humeur, qui est désagréable.

On a lu aussi marabou.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ce mot est attesté en français populaire, au 19ème siècle, comme un terme d’injure que l’on adresse « à un homme laid, renfrogné et fort petit » ou « à un personnage austère et d’âge mûr ». On a lu aussi le sens de « personne laide, malpropre, et qu’on méprise », relevé en français populaire depuis le milieu du 18ème siècle et celui de « misanthrope, qui fuit la compagnie; fou, insensé », signalé dans la région de Marseille à la fin du 18ème siècle. Ces emplois découlent du sens de « pieux ermite musulman », attesté en français depuis le 16ème siècle (d’abord sous les formes moabite et morabuth).



marabunta

une marabunta : un nom indigène en Amérique hispanophone des invasions destructrices et imprévisibles commises lors de leurs migrations par les hyménoptères formicidés du genre Eciton ou Dorylus (appelées communément « fourmis légionnaires). Ce sont des sociétés de fourmis sans nid fixe, nomades qui ont des comportements de prédation de groupe. Voir aussi dorylines.



maraca

une, un maraca : un instrument à percussion consistant en une boule creuse munie d'un manche et remplie de petits corps durs.

Ce nom est emprunté au caraïbe ou à l'arawak maraka de même sens.



maracudja, maracuja

un maracudja ou maracuja :

  • un fruit de la Passion ;

  • un cocktail à base de ce fruit.




maraging

un acier maraging



maraichage, maraîchage, maraicher, maraîcher

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe maraîchage et maraîcher, maraîchère.

un maraichage : une culture intensive de légumes.

une maraichère, un maraicher :

  • une jardinière, un jardinier cultivant un marais, un terrain bas situé dans l'enceinte ou à l'entour d'une ville importante ;

  • celle, celui qui cultive de manière intensive des légumes.


elle est maraichère, il est maraicher : est relative, est relatif au maraichage.

Le nom (un) maraichage ou maraîchage vient de marais, d'après (culture) maraîchère, avec le suffixe -age.

Le mot maraicher ou maraîcher est dérivé de marais, avec le suffixe -(i)er.



maraichin, Maraichin, maraichine

une Maraichine, un Maraichin : une habitante, un habitant du Marais vendéen.

le maraichin : un patois.

une maraichine : une danse.

elle est maraichine, il est maraichin :

  • est du Marais vendéen ;

  • concerne ses habitants ou leur langue.


Ces mots sont dérivés de marais.



maraichinage, maraîchinage, maraichiner, maraîchiner

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe maraîchinage et maraîchiner.

un maraichinage : une coutume populaire du Marais vendéen reconnaissant aux jeunes couples non mariés le droit de flirter, notamment par l'échange de baisers prolongés.

maraichiner : pratiquer le maraichinage.

Ces mots sont dérivés de marais, maraichin.



marais

un marais :

  • un terrain recouvert en permanence d'une nappe d'eau peu profonde, où croissent en abondance des plantes aquatiques et parfois des arbres ;

  • un marécage, un endroit boueux et parsemé de flaques d'eau ;

  • un terrain bas situé dans l'enceinte ou à l'entour d'une ville importante ;

  • un réservoir d'eau placé au-dessus d'une chaudière.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du marais : Wiktionnaire.

un marais barométrique (en météorologie).

un marais salant : un terrain aménagé pour que l'eau de mer s'y évapore dans le but d'en recueillir le sel.

un désert de sel : une grande étendue plate naturelle qui succède à un lac asséché, parfois préhistorique, formée de dépôts sédimentaires constitués de différents sels. Ne pas confondre le désert de sel avec le marais salant et le marais salé, qui ne sont pas d'anciens lacs asséchés. Office québécois de la langue française.

un marais maritime, un marais littoral : Géoconfluences.

un marécage de données : [informatique - télécommunications] un lac de données qui est devenu inexploitable. Un marécage de données est le plus souvent le résultat d'une insuffisance des moyens consacrés à la gestion d'un lac de données. On trouve aussi le terme « marais de données ». En anglais : data swamp. Voir aussi : lac de données. Journal officiel de la République française du 24 mars 2023.

le Marais :

  • un quartier de Paris ;

  • un terme péjoratif désignant le groupe qui siégeait entre les Girondins et les Montagnards.


Le nom (un) marais vient de l'ancien bas francique marisk (dérivé du germanique mari- « mer »), à comparer avec le moyen néerlandais mersch, maersch « pré ; terrain marécageux », le moyen bas allemand mersch, marsch « terre fertile au bord de la mer », l'anglosaxon merisc « bourbe, boue », l'anglais marsh « marais, marécage ». Mariscus, marescus « marais » est attesté en bas latin dès le 8ème siècle.

Le nom (une) élodée (= une plante aquatique) est emprunté au latin savant elodes, transcription du grec ε ̔ λ ω ́ δ η ς au sens de « qui fréquente les régions marécageuses ».

Le mot impaludé (= qui est atteint de paludisme ; qui a subi une inoculation thérapeutique du parasite du paludisme) est formé sur le radical du latin palus, paludis « marais, étang ». D'où : une impaludation, impaluder.

Le nom (un) marécage (= un terrain saturé d'eau, impropre à la culture, où s'étendent des marais, et qui est d'accès difficile) vient d'un dérivé normand ou picard de maresc (voir : marais). D'où : marécageux.

Le nom (une) moere ou moère, moëre (= un marais ou étang côtier drainé, asséché et cultivé sur les côtes des Flandres) est emprunté au moyen néerlandais moer « marais », correspondant à l'anglosaxon mōr, de même sens, qui est à l'origine de l'ancien normand et tourangeau more « marais ».

Autres dérivés du latin palus, paludis « marais » :

  • A. un palud ou palus : un marais ; une terre d'alluvions au fond d'une vallée ; un ancien marais littoral desséché, cultivé.

  • il est paludéen (1) ou palustre (1) : est propre aux marais, en est caractéristique.

  • il est paludicole : vit, croît sur les bords des marais.

  • un paludier : celle, celui qui travaille dans les marais salants.

  • une paludine : un mollusque.

  • un palun : un marais.

  • B. il est paludéen (2) ou palustre (2), palude, paludique : est relative, est relatif au paludisme.

  • une paludéenne, un paludéen, une, un paludique : celle, celui qui est atteint de paludisme.

  • un paludisme ou palu, palud : une maladie parasitaire, due à des hématozoaires inoculés dans le sang par la piqure de moustiques.

  • une paludologie : une étude du paludisme.

  • une paludothérapie : une inoculation du paludisme dans un but thérapeutique.


voir aussi : étang.



Marans, marans

une (poule) marans

Marans : une ville de France.



maranta, marante

une, un marante ou maranta : une plante.

Ce nom vient de celui du botaniste italien Bartolomeo Maranta.



marasme

A. un marasme :

  • une cachexie, une maigreur extrême et une atteinte grave de l'état général ;

  • un état de déficience nutritionnelle ;

  • un état psychologique d'apathie, de découragement ;

  • un ralentissement ou une stagnation de l'activité économique.


B. un marasme : un champignon.

Le nom (un) marasme est emprunté au grec μ α ρ α σ μ ο ́ ς « consomption, épuisement ». Le nom du champignon est un emploi spécialisé pour une raison non élucidée.



marasque, marasquin

une marasque : une cerise.

un marasquin : une liqueur.

Le nom (une) marasque est emprunté à l'italien marasca « sorte de cerise aigre », aussi amarasca, qui, de même que amarena « cerise de saveur acidulée », est plutôt issu d'un radical préroman que dérivé de amaro « amer » mais ce dernier a cependant dû exercer une influence secondaire.

Le nom (un) marasquin est emprunté à l'italien maraschino « sorte de liqueur d'origine dalmate », dérivé de marasca (marasque) parce que cette liqueur est fabriquée à partir de la distillation des marasques.



marathe

elle, il est marathe ou mahratte : est du Maharashtra, un État de l'Inde.

une, un Mahratte ou Marathe


le mahratte ou marathe, marathi : une langue parlée en Inde.



marathon, Marathon, marathonien

un marathon :

  • une épreuve de course à pied sur une distance de 42,195 kilomètres ;

  • une épreuve prolongée exigeant une grande résistance ;

  • une séance pénible et éprouvante pour les participants en raison d'une durée anormalement longue.


un marathon (de programmation) : [informatique] un rassemblement de développeurs, organisés par équipes, ayant pour objectif de fournir, en une ou deux journées, un prototype d’application, de service en ligne ou de produit. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « programmathon ». En anglais : hackathon. Journal officiel de la République française du 16/11/2019.

Marathon : une localité de l'Attique, où en 490 avant J.-C., les Grecs remportèrent une victoire sur les Perses, et d'où partit un soldat qui mourut d'épuisement après une longue course, à son arrivée à Athènes, en annonçant la nouvelle.

une marathonienne, un marathonien : une coureuse, un coureur de marathon.

L’élément de formation -thon, ou -othon, est utilisé dans la création de nombreuses désignations servant à nommer des concours d’endurance ou des événements d’une durée relativement longue tenus dans le but de recueillir des dons pour financer des activités parascolaires ou de la recherche médicale, ou encore pour venir en aide à des démunis ou à des sinistrés, par exemple. Ce qui s’explique par son origine : le mot marathon. En savoir plus : Office québécois de la langue française.



maratisme, maratiste

le maratisme : l'ensemble des idées, des mesures préconisées par le révolutionnaire J.-P. Marat (1743-1793) et ceux qui se réclament de lui.

une, un maratiste : une partisane, un partisan de Marat.



marâtre

1. une marâtre :

  • la nouvelle épouse d'un père, une belle-mère ;

  • une femme qui maltraite les enfants.


elle est marâtre : est cruelle et injuste.

un parâtre :

  • un beau-père, le second mari ou le père de l'épouse ;

  • un mauvais père ;

  • celui ou ce qui est dur, méchant.


2. une marâtre : un anneau métallique circulaire sur lequel repose la cuve du haut fourneau.

Le nom (une) marâtre vient du latin populaire matrastra « femme du père » qui a supplanté le latin classique noverca qui ne subsiste que dans le macédo-roumain nuearca (à comparer avec l'espagnol et le portugais madrasta, l'ancien provençal mairastra). Le mot a un sens péjoratif dès le 13ème siècle. Au cours du 16ème siècle, il a été remplacé par l'expression belle-mère dans la désignation du lien de parenté.



maraud, maraudage, maraude, marauder, maraudeur

une maraude, un maraud :

  • une misérable, une vaurienne ; un misérable, un vaurien ;

  • une coquine, une drôlesse ; un coquin, un drôle.


A. une maraude ou un maraudage : un vol de denrées alimentaires, dans les champs ou dans une ferme.

un maraudage : voir maraudeur (ci-dessous).

B. une maraude : le fait de rôder à la recherche de denrées alimentaires ou de choses à chaparder.

être en maraude :

  • aller lentement à la recherche d'un client à transporter ;

  • rôder, se promener dans un but d'assistance ou équivoque.


marauder :

  • aller à la maraude, chaparder des fruits ou des légumes dans les champs ;

  • chercher un client à transporter.


une maraudeuse, un maraudeur :

  • celle, celui qui maraude, qui chaparde ;

  • [en anglais : snake] une personne qui manœuvre à l'approche d'une vague afin de devancer le planchiste auquel la vague aurait dû revenir. Le maraudage est considéré comme un manquement à l'étiquette dans la communauté du surf. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


Mais on s’accorde aujourd’hui à en faire un dérivé de maraud, autre mot dont l’origine est discutée, mais qui a à voir, lui aussi, avec les chats : on rattache le plus souvent ce nom à une racine onomatopéique mar-, qui imiterait le ronronnement ou le miaulement des chats – le maraud, comme le maroufle, étant d’abord décrié pour sa paresse. En savoir plus : Académie française.

L'origine du mot maraud est discutée, voir : CNRTL.

Le nom (un) maroufle (= un personnage grossier ou malhonnête) est une autre forme de maraud.



maravédis

un maravédis :

  • une ancienne monnaie espagnole ;

  • une monnaie de peu de valeur.


Ce nom est emprunté à l'espagnol maraved, lui-même emprunté à l'arabe muraībiṭī « qui concerne les Almoravides », dérivé de murābiṭūn « Almoravides », dynastie qui domina le Maroc et l'Espagne de 1040 à 1147, et sous laquelle fut frappée cette monnaie.



marbre, marbré, marbrer, marbrerie, marbreur, marbrier, marbrière, marbrure

1. un marbre :

  • un calcaire ;

  • une roche ;

  • un objet, un bas-relief, une statue de marbre ;

  • une table ou une partie plane qui servaient pour l'impression ;

  • une surface de pierre ou de métal ;

  • un article gardé en attendant qu'il soit d'actualité ;

  • [audiovisuel / télévision - radio] un support enregistré d'une émission prête à être diffusée. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du marbre : Wiktionnaire.

elle est marbrée, il est marbré : présente ou rappelle l'aspect veiné du marbre.

un marbré :

  • la teinte, l'apparence veinée du marbre ;

  • un gâteau ;

  • un spath ;

  • de la graisse d'animaux de boucherie ;

  • une étoffe.


marbrer :

  • imiter les veines, les taches, les nuances du marbre ;

  • imprimer sur le corps, sur la peau des marques semblables aux veines du marbre ;

  • façonner sur le marbre du verre en fusion.


une marbrerie :

  • l'industrie de l'extraction, du débitage et du polissage du marbre ;

  • une technique de l'emploi du marbre ;

  • un atelier ou un établissement où l'on traite et façonne le marbre.


A. une marbrière ou marbreuse, un marbrier ou marbreur : une ouvrière, un ouvrier qui décore des papiers fantaisie.

B. une marbrière, un marbrier : celle, celui qui travaille le marbre, qui fabrique des objets en marbre, en granit, ou qui en fait le commerce.

elle est marbrière, il est marbrier :

  • est relative, est relatif au marbre ;

  • en a l'aspect ou les caractéristiques.


une marbrière : une carrière de marbre.

une marbrure : des taches, des traces, des marques, un dessin rappelant l'aspect du marbre.

une marbrure (de Saturne) : [astronomie] une figure formée de bandes radiales d’apparence sombre, visible sur les anneaux de Saturne et tournant avec eux ; par extension, chacune de ces bandes. En anglais : spoke. Journal officiel de la République française du 04/06/2019.

Le nom (un) marbre (1) vient du latin marmor « marbre ».

Le mot marmoréen (= qui est de la nature du marbre ; qui évoque le marbre, sa teinte, son immobilité, sa froideur) est un dérivé savant du latin marmoreus « de marbre ; blanc, dur comme le marbre » avec le suffixe -éen. On lit aussi : marmorin (= de marbre ; qui possède les propriétés chimiques du marbre), une marmorisation (= une transformation d'un calcaire en marbre ; une formation de marbrures ; une augmentation de la densité d'un os), un sol marmorisé (= présentant des formations de marbrures), marmoriser (= imiter le marbre).


2. un marbre : dans un navire, un tambour actionné par une roue ou un moteur et sur lequel s'enroule une drosse.

Ce nom vient probablement de marbre « plaque, pièce plane sur laquelle on pose quelque chose » employé pour désigner une pièce de moulin sur laquelle repose l'avant de l'arbre, d'où, par métonymie et contamination avec le mot arbre, l'arbre lui-même.



marc

1. un marc : une ancienne unité de mesure pour peser les métaux précieux.

au marc le franc : proportionnellement ; au prorata.

Le nom (un) marc (1) vient de l'ancien bas francique marka (à comparer avec le moyen haut allemand marke, marc, march « moitié d'une livre d'or ou d'argent », l'allemand Mark, voir : mark, issu du sens « marque, signe » par l'intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d'une marque officielle »).


2. un marc :

  • un résidu obtenu après pressurage de divers fruits ;

  • une eau-de-vie ;

  • un résidu obtenu après décoction, infusion ou macération de diverses substances.


un marc (de café)

Le nom (un) marc (2) est un déverbal de marcher « fouler, piétiner ».



Marc

Le prénom Marc est issu du latin Marcum, accusatif du prénom Marcus. En latin populaire le m final est tombé, puis le u, et nous avons eu un mot d’une seule syllabe, Marc, dans laquelle le c n’était pas prononcé. C’est alors que s’est fixé en français le nom de la célèbre place de Venise. [...] Pour le prénom Marc, la graphie a fini par imposer le retour de la consonne c dans la prononciation française. Académie française (Courrier des internautes).



marcaire, marcairerie, marcairie

une, un marcaire ou marquaire : celle, celui qui a la responsabilité d'une étable et d'une fromagerie.

un marcaire : un vacher des troupeaux d’estive dans les hautes chaumes du massif vosgien

une marcairerie ou marcairie :

  • un pâturage à bestiaux, un enclos de haies, de murettes ou de claies ;

  • un abri où l'on fait les fromages cuits ;

  • une ferme d’estive dans les hautes chaumes du massif vosgien, où se fabrique traditionnellement le munster.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom marcaire ou marquaire est emprunté à l'allemand Melker « trayeur ».



marcandier

un marcandier :

  • un mendiant qui prétendait être un ancien marchand à qui on avait volé tous ses biens ;

  • un bandit de grand chemin, un truand.


voir : marchand.



marcassin

un marcassin :

  • un très jeune sanglier ;

  • sa chair ;

  • un petit cochon.


Ce nom est probablement dérivé de marque, les marcassins portant des raies sur le corps. La finale pourrait venir de bécassin et agassin, bécassin « petite bécassine » étant compris comme l'« oiseau au long bec ».



marcassite

une marcassite :

  • un sulfure de fer naturel ;

  • une pierre fine.


Ce nom est un emprunt, probablement par l'intermédiaire de l'italien marcassita, à l'arabe marqasīṭā « pyrite ».



marcatchou

un marcatchou [Belgique] : un pêcheur passionné.



Marcel, marcel, Marceline, marceline

Marcel, Marceline : des prénoms.

un marcel : un maillot de corps.

Un peu partout en France, on appelle débardeur ou marcel ce sous-vêtement très léger, porté à même la peau, sans manche et plus ou moins largement échancré sur le torse et/ou dans le dos.

Dans ce contexte, les locuteurs établis sur une partie de la Moselle et dans le nord de l’Alsace font bande à part, puisqu’ils privilégient le mot finette, un terme qui désigne en français de référence un certain type de tissu.

En Belgique, deux formes concurrentes alternent. Le mot chemisette est de loin le plus répandu. Il n’est concurrencé qu’à l’est de la Wallonie par le terme singlet (forme sur l’anglais single, “vêtement non-doublé”, v. cet article de la BDLP). En Suisse romande, le terme chemisette est connu seulement en Valais et en Gruyère. Sur le reste du territoire, c’est le substantif camisole qui arrive en tête des sondages.

En savoir plus : Français de nos régions.


une marceline (1) : une étoffe.

Ce nom vient du prénom, pour une raison non élucidée.


une marceline (2) : un silicate rose de manganèse.

Ce nom vient de celui de Saint-Marcel, en Piémont, le lieu d'où provient cet oxyde.



marcescence, marcescent, marcescible

une marcescence : l'état d'une partie de plante qui se fane et se dessèche sans se détacher de cette dernière.

elle est marcescente, il est marcescent : se fane et se dessèche.

elle, il est marcescible : peut ou doit se flétrir.

elle, il est immarcescible

Le mot marcescent est emprunté au latin marcescens, participe présent de marcescere « se flétrir, se faner », inchoatif de marcere « être fané, flétri ».



marchabilité

La marchabilité (traduction de l’anglais walkability) ou « potentiel piétonnier » désigne la « capacité d’un milieu à faciliter les déplacements utilitaires à pied et à vélo » (Reyburn, 2010). En savoir plus : Géoconfluences.



marchage

un marchage : le fait de fouler ou pétrir une matière malléable.

Ce nom est dérivé de marcher.

marchand, marchandage, marchandailler, marchander, marchandeur

une marchande, un marchand :

  • une commerçante, un commerçant ;

  • celle, celui qui a une mauvaise réputation, soit en raison de son esprit mercantile, soit en raison de la nature des produits qu'il vend ou des services qu'il dispense ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


une marchande-tablier, un marchand-tablier [Sénégal] : une marchande, un marchand qui expose ses produits à la vente sur la voie publique.

une marchande de couleurs, un marchand de couleurs :

  • une, un droguiste, une commerçante, un commerçant qui vend des produits chimiques d’usage courant et des produits de toilette, de ménage, d’entretien ;

  • son magasin ;

  • voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


elle est marchande, il est marchand :

  • dont l'activité principale est le commerce ;

  • est propre à la vente ;

  • a les qualités moyennes requises pour sa commercialisation ;

  • est dicté(e) ou régi(e) par un esprit mercantile.


un marchandage :

  • l'action de marchander ;

  • une fourniture de main d'œuvre à une entreprise en échange d'une commission prélevée sur le salaire des ouvriers ;

  • une discussion engagée avec un marchand pour tenter de lui faire baisser le prix de sa marchandise ;

  • une discussion âpre et laborieuse avec un interlocuteur pour tenter d'obtenir de lui un avantage.


marchandailler : marchander sans fin des objets de peu de valeur pour en tirer un rabais minime.

marchander :

  • discuter le prix avec le vendeur pour obtenir un rabais ;

  • n'accepter qu'après de longues hésitations et souvent avec l'assurance d'une contre-partie ;

  • hésiter, balancer ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


ne pas marchander sa peine, ses mots : ne pas en faire l'économie, ne pas hésiter.

une marchandeuse, un marchandeur :

  • celle, celui qui a l'habitude d'acheter en marchandant ;

  • celle, celui qui fournit de la main d'œuvre à une entreprise en échange d'une commission prélevée sur le salaire des ouvriers.


voir aussi : marcandier (ci-dessus) ; Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française).

Le mot marchand vient du latin populaire mercatantem, accusatif de mercatans, participe présent du verbe mercatare « faire le marchand » que l'on restitue d'après l'italien mercatare et l'ancien provençal mercadar « acheter », dérivé de mercatus « marché ».



marchandisage, marchandisation, marchandise, marchandiseur

le marchandisage : [économie et gestion d'entreprise] l'ensemble des méthodes et techniques ayant trait à la présentation et à la mise en valeur des produits sur les lieux de vente. Les spécialistes invoquent la règle dite des « 5B », qui consiste à présenter le bon produit, au bon prix, au bon moment, au bon endroit et en bonne quantité. En anglais : merchandising. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

un marchandisage ou des techniques marchandes. En anglais : marketing techniques ; merchandising ; merchandizing.

un marchandisage comportemental, un marchandisage électronique : Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française)

une marchandisation :

  • [économie et gestion d'entreprise] le passage d'une forme non marchande à une forme marchande de l'offre de biens et services. En anglais : marketisation. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

  • une tendance à vouloir gagner de l'argent avec une activité non commerciale.


une marchandise :

  • ce qui peut être acheté ou vendu ;

  • ce ou celui qui est considéré ainsi ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


une marchandiseuse, un marchandiseur : [économie et gestion d'entreprise] une, un spécialiste de la gestion des linéaires des magasins en libre-service. En anglais : merchandiser. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

un marchandiseur : un matériel de présentation d'un produit à vendre.

Le nom (un) marchandisage est dérivé de marchandise sur le modèle de l'anglais merchandising, avec le suffixe -age.

Le nom (une) marchandise est dérivé de marchand, avec le suffixe -ise.

Le nom (un) marché vient du latin mercatus « commerce, trafic, négoce, marché public, foire » (de merx, mercis « marchandise »). D'où : un marchéage, un euromarché, un hypermarché ou hyper.

Le nom (un) mercanti (= un marchand en Orient ou en Afrique ; un marchand qui suit une armée en campagne ; un commerçant, un homme d'affaires âpre au gain et malhonnête) est emprunté à la langue franque, où il représente le pluriel, pris comme singulier, de l'italien mercante « marchand », emprunté au latin d'époque impériale mercans, mercantis, du participe présent de mercari « faire du commerce », dérivé de merx, mercis « marchandise ».

Le mot mercantile est emprunté à l'italien mercantile, dérivé de mercante (mercanti). D'où une mercantilisation, mercantiliser, un mercantilisme, mercantiliste.

On lit une mercatique pour un marketing (= un ensemble de techniques pour développer des ventes). D'où un mercaticien ou un marketeur (= un spécialiste de la mercatique), une géomercatique ou un géomarketing (= une application de la mercatique, un ensemble de techniques pour développer des ventes, fondée sur des critères géographiques), marketer (= utiliser les méthodes de la mercatique, du marketing).

On lit un mercato pour un marché de transfert de personnes dans des sports ou des médias.

Le nom (un) mercier est dérivé de l'ancien français merz « marchandise », du latin merx, mercis, de même sens. D'où : une mercerie.

voir aussi : commerce, mercenaire.



marchant

elle est marchante, il est marchant :

  • est capable de se déplacer en marchant ;

  • donne l'impression de la marche ou du mouvement.




marchantia, marchantiale

un marchantia : une plante.

des marchantiales : l'ordre de plantes dont l'espèce principale est le marchantia.

Le nom (un) marchantia est emprunté au latin scientifique marchantia, de même sens, du nom du botaniste français Nicolas Marchant en l'honneur de qui la plante fut ainsi nommée.



marche

1. une marche :

  • une province frontalière particulièrement exposée en temps de guerre ;

  • une région située en bordure d'un pays étranger ou d'une province voisine ;

  • un seuil, une entrée.


les Marches d'Ancône, de Lorraine, de Bretagne, de l'Est.

En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (une) marche (1) est emprunté au germanique marka « frontière », à comparer avec l'ancien haut allemand marcha, l'allemand Mark, le gothique marka, l'anglosaxon mearc de même sens. À comparer aussi avec le latin médiéval marcha, marca « limite » « frontière » « région frontière placée sous le commandement d'un marquis ».

Le nom (un) margrave (= un titre donné dans l'ancien Empire allemand aux gouverneurs d'une marche ; celui qui avait ce titre) est emprunté au moyen néerlandais marcgrave « gouverneur d'une marche ». D'où margravial, un margraviat.

Le nom (un) marquis est emprunté à l'italien marchese, titre de noblesse héréditaire attribué à un seigneur qui gouvernait une région comprenant plusieurs comtés, d'abord « seigneur chargé de gouverner une région frontalière dite marche », dérivé de marca « marche », avec adaptation du suffixe d'après l'ancien français marchis « gouverneur d'une marche ».


2. une marche :

  • l'action de marcher, de se déplacer ;

  • un mode de déplacement ;

  • une allure, une manière d'avancer ;

  • une progression, un déplacement ;

  • un sport, une randonnée pédestre ;

  • une manifestation ;

  • le mouvement régulier d'un mécanisme, son fonctionnement général ;

  • une évolution ;

  • un air de musique, une danse ;

  • l'endroit où l'on pose le pied pour monter, descendre, pour actionner un appareil ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


un fauteuil roulant électrique monte-marches

la marche aquatique : [sports nautiques] la marche sportive que l’on pratique dans l’eau, en s’immergeant jusqu’au torse. La marche aquatique peut se pratiquer à l’aide d’une pagaie double. Lorsqu’elle est pratiquée en mer, le long du rivage, la marche aquatique est appelée « longe-côte ». Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

une marche arrière : [sports de glisse] le déplacement d'un planchiste qui, tout en conservant la position habituelle de ses pieds, évolue dans le sens opposé à la spatule de sa planche. En anglais : fakie ; switch riding. Voir aussi : planchiste, position des pieds. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

la marche nordique : [sports] la marche sportive que l'on pratique en s'aidant de bâtons et dont les mouvements sont inspirés de ceux du ski de fond. En anglais : Nordic ski walking ; Nordic walking ; pole walking ; ski walking. Voir aussi : randonnée sportive. Journal officiel de la République française du 30/06/2009.

La locution prendre une marche est la traduction littérale de to take a walk. Cette expression peut être remplacée par faire une promenade, faire une marche, faire un tour, faire un tour à pied, se promener, marcher, aller marcher, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

à mi-marches : au milieu de l'escalier.

Le nom (une) marche (2) est un déverbal de marcher.



marché

un marché :

  • un lieu public, couvert ou en plein air, où se tiennent toutes sortes de marchands qui exposent et vendent des denrées alimentaires, des articles de bazar et des objets d'usage courant ;

  • un endroit où se déroulent d'importants échanges commerciaux, ou qui se spécialise dans le commerce d'un produit particulier ;

  • un endroit où l'on fixe le cours des marchandises ;

  • un ensemble de firmes, de centres de décision autonome, liées entre elles par un réseau d'échanges, qui rend interdépendants tous les prix et toutes les quantités ;

  • un ensemble de consommateurs réels ou potentiels d'une production, d'un service ; l'organisation de l'économie à l'intérieur d'un pays ;

  • une entente, des échanges économiques entre plusieurs pays ;

  • une convention, écrite ou orale, entre deux partenaires et qui définit les modalités d'une vente ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


à bon marché :

  • à bas prix ou à des conditions particulièrement avantageuses ;

  • à bon compte.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème du marché : Wiktionnaire.

L’économie de marché, qui repose sur le principe que la libre concurrence, permet de trouver un juste prix, ou prix d’équilibre, entre l’offre et la demande. Les marchés financiers sont les marchés de capitaux, notamment la Bourse où l’on vend et achète des parts de capital des sociétés cotées. Les intervenants financiers peuvent également faire appel au marché monétaire pour obtenir des liquidités. En savoir plus : Dico de l'éco.

un marché à terme : [finance] le marché sur lequel sont établis les cours à terme. Lorsque les transactions sont réalisées directement entre les parties, le marché à terme est qualifié « de gré à gré ». Lorsque les transactions sont réalisées par l'intermédiaire d'une bourse, qu'elle soit physique ou électronique, le marché à terme est qualifié d'« organisé ».En anglais : forward market [marché de gré à gré], futures market [marché organisé]. Voir aussi : cours à terme. Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

un marché à terme d'instruments financiers ou MATIF : [finance] un marché à terme sur lequel se négocient uniquement les instruments financiers représentatifs d'actifs financiers ou monétaires par multiple de contrats normalisés. En anglais : financial futures market. Voir aussi : chambre de compensation, couverture. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché au comptant : [finance] un marché sur lequel les transactions donnent lieu à paiement et livraison non différés d'actifs financiers ou de marchandises. S'agissant de marchandises, ces marchés portant généralement sur des quantités marginales, les opérateurs n'y interviennent que de manière ponctuelle. En anglais : spot market. Voir aussi : cours au comptant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché baissier : [finance] un marché dont la tendance est foncièrement orientée à la baisse. En anglais : bearish market ; bear market. Voir aussi : marché haussier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché des émissions de gaz à effet de serre ou marché GES : [environnement - énergie] un marché d’échange de droits d’émission de gaz à effet de serre, qui repose sur un dispositif de quotas d’émission cessibles. Quand ce marché concerne les quotas d’émission de dioxyde de carbone, on parle de « marché du dioxyde de carbone » ou de « marché du carbone » (en anglais : carbon market). En anglais : GHG market ; greenhouse gas market. Voir aussi : compensation des émissions de gaz à effet de serre, délocalisation d'émissions de gaz à effet de serre, dispositif de quotas d'émission cessibles, quota d'émission de gaz à effet de serre, unité de réduction certifiée des émissions. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.

un marché des transferts ou MDT : [sports - économie et gestion d'entreprise] l'ensemble des transactions saisonnières qui, dans plusieurs secteurs économiques, permettent le passage de professionnels de haut niveau d’une entreprise à une autre. On rencontre principalement le terme « marché des transferts » dans le domaine des sports, à l’occasion du passage de joueurs d’un club professionnel à un autre, et, par extension, dans d’autres domaines tels que l’audiovisuel et la mode. En italien : mercato. Journal officiel de la République française du 05/08/2016. Attention : Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 25 mai 2008.

un marché gris : [finance] l'ensemble des transactions - aussi bien entre intermédiaires financiers qu'entre les intermédiaires et leurs clients - portant sur des valeurs mobilières en cours d'émission et intervenant avant leur cotation officielle. Le marché gris peut ainsi s'analyser comme un marché secondaire limité à la période de souscription. Les souscriptions elles - mêmes constituent le marché primaire. En anglais : gray market (EU), grey market (GB). Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché haussier : [finance] un marché dont la tendance est foncièrement orientée à la hausse. En anglais : bullish market ; bull market. Voir aussi : marché baissier. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un marché primaire : [finance] un marché sur lequel les valeurs mobilières sont émises et proposées à la souscription en espèces. En anglais : primary market. Voir aussi : marché secondaire. Journal officiel de la République française du 19/01/2010.

un marché secondaire : [finance] un marché sur lequel les valeurs mobilières déjà émises et vendues sont négociées. En anglais : secondary market. Voir aussi : marché primaire. Journal officiel de la République française du 19/01/2010.

Le clin d'œil de France Terme : opérateur de marché.

Le nom (un) marché vient du latin mercatus « commerce, trafic, négoce, marché public, foire » (de merx, mercis « marchandise »). D'où : un marchéage, un euromarché, un hypermarché ou hyper.

Le mot (un jour) nundinal (= dans l'Antiquité romaine, un jour de marché indiqué par l'une des lettres nundinales, les huit premières lettres de l'alphabet) est emprunté au latin nundinalis « de marché ». D'où : des nundines :(= les jours nundinaux).



marchéage

un marchéage : une application pratique de la mercatique caractérisée par le dosage équilibré des moyens d’action, tels les produits, le prix, la distribution, la vente, la communication et la promotion, dont dispose l’entreprise pour atteindre ses objectifs.



marchef

en argot militaire :

un marchef : un maréchal des logis-chef.

un marchis ou margis : un maréchal des logis.



marchepied

un marchepied :

  • un petit banc où l'on posait les pieds ;

  • une estrade pour surélever un autel, un trône ;

  • une estrade pour accéder à un lit ;

  • un cordage ;

  • une marche de fer ;

  • une petite échelle où les échelons sont remplacés par des marches ;

  • une personne ou une circonstance employée comme un moyen de se hisser au plus haut rang, de satisfaire des ambitions personnelles ;

  • un chemin longeant un cours d'eau navigable sur la rive opposée au chemin de halage.


Le nom (un) marchepied est composé de marche, forme de marcher pris au sens de « fouler », et de pied.



marcher

marcher :

  • fouler, pétrir une matière ;

  • suivre sa route, son chemin ;

  • aller d'un endroit vers un autre en faisant des pas ;

  • se déplacer ;

  • se diriger vers un but, un lieu, une personne ;

  • écraser, piétiner, empiéter ;

  • avancer de façon régulière ;

  • fonctionner ;

  • s'écouler, progresser, évoluer ;

  • donner son entière adhésion ;

  • croire naïvement ce qui est raconté.


faire marcher quelqu'un : le contraindre, le soumettre ; exploiter sa crédulité.

un marcher :

  • l'action de marcher ;

  • une faute dans certains sports ;

  • la démarche, la manière de marcher.


des marchers

des pas marchés : des pas de marche, de danse.

Le verbe marcher vient de l'ancien bas francique markôn « marquer, imprimer un pas », à comparer avec l'ancien haut allemand marcôn « limiter, fixer, mettre des bornes », l'ancien nordique marka « marquer ». Le sens de base en ancien français est « fouler aux pied ».

Le nom (une) démarche (= une manière de marcher, d'agir, de penser, une sollicitation) est un déverbal de démarcher « fouler aux pieds » puis « commencer à marcher; marcher », lui-même dérivé de marcher avec le préfixe dé-. Le verbe démarcher (un client) a le sens de le solliciter. D'où : un démarchage, un démarcheur.

Le nom (une, un) acrobate est emprunté au grec α κ ρ ο ́ α τ ο ς « qui marche sur la ̓pointe des pieds ». Le nom (un) limnobate (= un hémiptère, un insecte) est composé de limno- tiré du grec λ ι ́ μ ν η « eau stagnante, étang », et de -bate, du grec -β α τ η ς ou -β α τ ο ς de β α ι ́ ν ω « marcher ».

Le nom (un) marc (= un résidu obtenu après pressurage de divers fruits ; une eau-de-vie ; un résidu obtenu après décoction, infusion ou macération de diverses substances) est un déverbal de marcher « fouler, piétiner ». D'où : un marc (de café).

On lit aussi une mémarchure (= une entorse que se donne un cheval en posant le pied à faux).

Des mots avec hodo- ou odo- tirés du grec ο δ ο ́ ς « route » peuvent avoir le sens de marcher.



marchette

A. une marchette :

  • une pédale servant à actionner un mécanisme, à transmettre un mouvement à une machine, à un instrument ;

  • la bielle d’une faucheuse qui communique le mouvement à la faux.


Ce nom est dérivé de marche « pédale d’un métier à tisser, d’un tour, d’un orgue », attesté en français depuis le 16ème siècle, avec le suffixe -ette. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.



B. une marchette :

  • un trotteur, un cadre sur roulettes pourvu d’un petit siège, qui soutient un enfant qui commence à marcher et lui permet de se déplacer seul en ébauchant des pas ;

  • un déambulateur, un cadre métallique sur pieds, muni ou non de roulettes, conçu pour servir d’appui dans la marche aux personnes éprouvant de la difficulté à se déplacer.


Ce nom est dérivé de marcher, avec le suffixe -ette, peut-être d’après l’anglais walker attesté dans les mêmes sens. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.


C. une marchette :

  • un petit tapis pour poser ses pieds ;

  • une surface plane facilitant l'accès à un plan supérieur ou inférieur.


Ce nom est dérivé d'une marche, avec le suffixe -ette.


marcheur

une marcheuse, un marcheur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui foulait au pied une matière malléable afin de bien l'homogénéiser ;

  • celle, celui qui marche ;

  • une sportive ou un sportif, une randonneuse ou un randonneur ;

  • une voleuse ou un voleur ;

  • une débauchée ou un débauché.


elle est marcheuse, il est marcheur : est apte, spécialement adapté(e) à la marche.



marchotter

marchotter : marcher à petits pas, de manière mal assurée.



marchure

une marchure :

  • l'action d'élever ou d'abaisser des fils de chaine en formant les deux nappes entre lesquelles passe la navette pour le tissage ;

  • l'écartement ainsi déterminé entre les deux nappes.


Ce nom est dérivé de marcher, avec le suffixe -ure.



Marcion, marcionisme

un marcionisme : la théorie religieuse de Marcion, un hérétique chrétien.



marconi, marconigramme

un (gréement) marconi : un gréement très voisin du gréement bermudien, à grand-voile triangulaire, dont la rigidité est assurée par des lattes introduites dans des fourreaux de toile le long de la chute de la voile.

un marconigramme : un radiotélégramme.

en savoir plus : dictionnaire de l'Académie française.

Le nom (un) marconi vient de celui de G. Marconi (1874-1937), le physicien italien inventeur de la T.S.F., dont les antennes ressemblent à ce gréement.



marcophilie

une marcophilie : une collection de marques, flammes et oblitérations apposées sur les objets postaux.



marcotin, marcottin

un marcotin ou marcottin, marqué, marquet : en argot, un mois (en tant que durée).

Ce nom vient de (sou) marqué « gros sou valant à Cayenne le douzième de la pièce de 24 sous » par analogie avec le douzième de l'année que paie le détenu. La forme marcotin, marcottin est dérivée de marqué, marquet avec la substitution du suffixe -ot à -é ou -et, avec le suffixe -in.



marcottage, marcotte, marcotter

un marcottage :

  • un procédé de reproduction asexué des végétaux ;

  • un mode de propagation des colonies chez les termites (appelé aussi bouturage), consistant à la construction de réseaux de galeries souterraines. Les ouvriers parfois accompagnés d'autres castes (soldats, néoténiques) peuvent se retrouver séparés volontairement ou accidentellement de la colonie d'origine et fonder ainsi une nouvelle colonie. L'autre mode de propagation chez les termites est l'essaimage.


une marcotte : une partie d'une tige, d'une branche, d'un drageon,... qui est enterrée afin de développer ses propres racines avant d'être séparée de la plante mère.

marcotter : multiplier des végétaux par des marcottes.

Le nom (une) marcotte est une généralisation du féminin de marcot, dérivé à l'aide du suffixe -ot, du latin marcus, donné par Columelle comme nom d'une sorte de cep usité en Gaule.

Le nom (un) margotin (= un petit fagot de branches pour allumer le feu ; un assemblage de crins tordus pour pêcher) est dérivé de marcotte.



marde

[Canada]

une marde : une merde.

donner de la marde : créer des ennuis.



mardelle

une mardelle :

  • une margelle ;

  • une petite dépression plus ou moins conique qu'on trouve en Berry et sur certains plateaux calcaires du nord de la France.




mardi

lundi, mardi, mercredi, jeudi, vendredi, samedi, dimanche.

mardi gras :

  • le dernier jour du carnaval et qui précède le carême ;

  • notamment le jour gras où se déroulent des réjouissances publiques (mascarades, défilés de chars, batailles de confetti) ou semi-publiques (bals...).


Le nom (un) mardi vient du latin Martis dies proprement « jour de Mars », tour poétique en face du plus banal dies Martis qui s'est maintenu dans le catalan dimars, l'occitan et le franco-provençal dimar (anciennement dimartz) et l'ancien français demars ; le type Martis dies vit en français et dans l'italien martedi ; le type Martis dans l'espagnol martes, le provençal et le franco-provençal mar (anciennement mars), ainsi qu'en roumain, en sarde, etc...



mare

une mare :

  • une petite étendue d'eau stagnante ;

  • une étendue de liquide qui ne s'écoule pas ou qui est répandu à terre.


Ce nom vient de l'ancien nordique marr au masculin « mer ; lac » et au féminin « marécage ; lac » ; le genre féminin peut venir de l'anglosaxon.



marécage, marécageux

un marécage : un terrain saturé d'eau, impropre à la culture, où s'étendent des marais, et qui est d'accès difficile.

un marécage de données : [informatique - télécommunications] un lac de données qui est devenu inexploitable. Un marécage de données est le plus souvent le résultat d'une insuffisance des moyens consacrés à la gestion d'un lac de données. On trouve aussi le terme « marais de données ». En anglais : data swamp. Voir aussi : lac de données. Journal officiel de la République française du 24 mars 2023.

elle est marécageuse, il est marécageux :

  • est de la nature du marécage ;

  • est couverte ou couvert de marais ;

  • vit dans les marécages ;

  • est morbide, malsaine ou étouffante ; est morbide, malsain ou étouffant.


Ce nom est un dérivé normand ou picard de maresc (voir : marais), avec le suffixe -age.

Le nom (une) noue (= une terre grasse, marécageuse, utilisée comme pâture ; un bras naturel ou artificiel d'une rivière demeurant largement en communication avec elle par l'aval ; un intervalle entre deux sillons où les eaux de pluie stagnent) vient du latin médiéval nauda « terrain marécageux », du gaulois nauda.



maréchal, maréchalat, maréchale, maréchalerie, maréchal-ferrant, maréchaliste, maréchaussée

une maréchale, un maréchal :

  • un grade ou une dignité militaire ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • un titre porté par une personne exerçant de hautes fonctions ;

  • la ou le chef de file d'une idéologie, d'une politique, d'un courant artistique.


des maréchales, des maréchaux

un maréchal : un nom vulgaire donné au taupin.

un maréchalat :

  • la dignité de maréchal de France ;

  • la fonction la plus élevée à laquelle on peut prétendre ;

  • la fonction d'un précurseur, d'un chef de file dans une discipline.


à la maréchale : à la manière d'un maréchal, d'une maréchale.

une (houille grasse) maréchale

une maréchalerie :

  • la technique concernant le ferrage des animaux ;

  • le métier du maréchal-ferrant ; son atelier.


Lexique de la maréchalerie‎ : Wiktionnaire.

une maréchale ferrante, un maréchal-ferrant : une artisane, un artisan qui fabrique des fers et ferre les chevaux et autres animaux de trait.

une maréchale(-ferrante) un maréchal(-ferrant) : une artisane, un artisan dont le métier était de façonner le fer.

des maréchaux-ferrants

une, un maréchaliste : une, un pétainiste, une partisane, un partisan du maréchal Pétain pendant la Seconde Guerre mondiale.

la maréchaussée :

  • la juridiction des maréchaux de France sous l'Ancien Régime ;

  • un corps de cavaliers qui était chargé de maintenir l'ordre et la sécurité publique ;

  • la gendarmerie.


un marchef : un maréchal des logis-chef.

un marchis ou margis : un maréchal des logis.

un feld-maréchal : un grade militaire correspondant à celui de Maréchal de France. des feld-maréchaux

Le nom (un) maréchal vient de l'ancien bas francique marhskalk « domestique chargé de soigner les chevaux », composé de marh « cheval » et de skalk « valet ». Le mot s'est développé d'une part dans le sens de « maréchal-ferrant », d'autre part dans celui d'« officier », d'abord « officier préposé au soin des chevaux ». Le latin médiéval mariscalcus, marescalcus est attesté au sens de « valet d'écurie » dès la Loi salique, au sens de « chef de l'écurie et de l'armée » depuis le 9ème siècle, au sens d'« officier chargé du logement » depuis le 11ème siècle.



maredsous

un maredsous [Belgique] : une variété de fromage provenant de Maredsous.



marée, marégramme, marégraphe

une marée :

  • un mouvement du niveau de la mer ;

  • une foule en mouvement, un déferlement ;

  • une évolution irrésistible ;

  • les produits frais de la mer ;

  • une déformation d'un astre ;

  • une sortie de pêche en mer, pendant une ou plusieurs journées ;

  • une journée de pêche d’un chalutier ;

  • le résultatde la pêche d’un chalutier.


faire la marée, faire une marée : aller à la pêche en mer pendant une ou plusieurs journées.

une marée de caravane : une sortie de pêche en mer pour draguer des huitres.

la marée : une marée de fort coefficient, notamment une marée d’équinoxe.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

une marée rouge : une coloration due à une prolifération d'algues.

une marée noire :

  • une pollution de la mer par des hydrocarbures, du pétrole ;

  • un phénomène difficile à endiguer et à enrayer.


une marée solide : [astronomie - sciences de la Terre / géophysique] la déformation élastique d’un corps céleste soumis à l’attraction des astres voisins, qui entraîne la variation de l’altitude du sol de ce corps céleste. La marée solide d’un corps céleste est due à la différence entre les forces de gravitation qui s’exercent en deux points quelconques de ce corps et varient en fonction de la rotation du corps sur lui - même et de son mouvement par rapport aux astres voisins. En anglais : solid tide. Voir aussi : marée terrestre, verrouillage gravitationnel. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

une marée terrestre : [astronomie - sciences de la Terre / géophysique] une marée solide de la Terre due, comme les marées océaniques, aux forces de gravitation de la Lune et, dans une moindre mesure, du Soleil. L’amplitude de la marée terrestre, mesurée par satellite, peut dépasser le mètre. En anglais : Earth tide. Voir aussi : marée solide. Journal officiel de la République française du 28/06/2017.

les marées : Géoconfluences

contre vent et marée : Parler français

un marégramme : le tracé automatique établi par le marégraphe.

un marégraphe : un appareil qui mesure et enregistre les variations de la hauteur de l’eau dues à la marée.

le marégraphe de Marseille

une maréographie : l'étude du phénomène de la marée.

elle est intercotidale ou intertidale, il est intercotidal ou intertidal : concerne la zone comprise entre les niveaux des marées les plus hautes et des marées les plus basses.

les lignes intercotidales : qui relient les points où la marée se produit en même temps.

une maline : une grande marée au moment de la nouvelle et de la pleine lune

elle est marémotrice, il est marémoteur : concerne ou utilise la force motrice des marées.

un mareyage : le travail, le commerce du mareyeur.

une mareyeuse, un mareyeur : un commerçant vendant en gros les produits frais de la mer.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la marée : Wiktionnaire.

Le nom (une) marée est dérivé de la forme atone du radical de mer, avec le suffixe -ée.



marelle

une marelle :

  • une figure tracée sur le sol avec des cases numérotées ;

  • un jeu d'enfant qui s'y pratique ;

  • un jeu avec des jetons à déplacer.


une mérelle ou merelle :

  • le jeu de la marelle ;

  • une figure héraldique.


Le nom (une) marelle est la généralisation du féminin de merel, marel « palet, jeton, pièce de monnaie », encore vivant sous la forme méreau dans un bon nombre de dialectes, probablement dérivé du radical préroman marr- « pierre, caillou », particulièrement répandu en Italie et en ibéro-roman, voir aussi marron (1). La forme merelle, usuelle au Moyen Âge et encore répandue aux 17ème et 18ème siècles, a disparu au profit de la forme altérée marelle, déjà attestée, mais rare, au début du 15ème siècle.



maremmatique, maremme

elle, il est maremmatique : tient de la maremme.

une maremme :

  • un terrain marécageux en Italie centrale ;

  • un étang comblé et cultivé.


Le nom (une) maremme est emprunté à diverses époques à l'italien maremma « côte marécageuse », lui-même issu du latin maritima « les côtes, le littoral », de maritimus « de mer, marin, maritime » (voir : maritime).



marémoteur

elle est marémotrice, il est marémoteur : concerne ou utilise la force motrice des marées.

Ce mot est composé de maré(e) et de moteur, motrice.



marengo, Marengo

du poulet ou du veau (à la) marengo ou un marengo : une préparation culinaire.

un brun marengo : une couleur brune foncée piquetée de petits points blancs.

un marengo : un drap.

Marengo : un village du Piémont où Bonaparte remporta une victoire en 1800 ; son cuisinier lui aurait à cette occasion préparé un poulet avec les ingrédients qu'il avait sous la main.



marennes, marennine

des marennes : des huitres.

une marennine : le pigment élaboré par la navicule bleue, que fixent les branchies et les palpes labiaux des marennes, et qui provoque ainsi leur verdissement.

Ce nom vient de Marennes, une commune de France, réputée pour ses parcs à huitres.



maréographie

la maréographie : l'étude du phénomène de la marée.



mareyage, mareyeur

un mareyage : le travail, le commerce du mareyeur.

une mareyeuse, un mareyeur : une commerçante, un commerçant vendant en gros les produits frais de la mer.

Ces mots sont dérivés de marée.



margaille

une margaille [Belgique] :

  • une dispute bruyante, une rixe ;

  • un désordre.


L'origine de ce mot wallon liégeois est incertaine.



margarine, margarinerie, margarinier

une margarine :

  • un mélange de palmitine et de stéarine ;

  • une matière grasse alimentaire.


une margarinerie :

  • la fabrication, l'industrie de la margarine ;

  • un lieu où elle est fabriquée.


une margarinière, un margarinier :

  • une fabricante, un fabricant de margarine ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui travaille dans cette industrie.


elle est margarinière, il est margarinier : est relative, est relatif à la margarine, à sa production.

Le nom (une) margarine est dérivé du grec μ α ρ γ α ρ ο ν « perle », variante de μ α ρ γ α ρ ι τ η ς « perle », avec le suffixe -ine.



margarique

un acide margarique

Le mot margarique est dérivé du grec μ α ́ ρ γ α ρ ο ν « perle » (voir : margarine), avec le suffixe -ique.



margarita

une, un margarita : un cocktail.

voir : Marguerite.



margarodidé

les margarodidés : une famille d'insectes hémiptères sternorhynques aphidomorphes coccoïdes, des phytophages exclusifs.



margarone

une margarone :

  • un éther ;

  • un extrait du suint de bœuf.

Le nom (une) margarone est composé de margar(it)-, du grec μ α ́ ρ γ α ρ ο ν et μ α ρ γ α ρ ι ́ τ η ς « perle, couleur perle », et -one.



margauder

margauder ou margoter, margotter : en parlant de la caille, pousser son cri.

voir : margot.



margaux, Margaux

un margaux : un vin.

Margaux : une commune de France.



margay

un margay : un chat-tigre, un chat sauvage.

Ce nom est emprunté au tupi et guarani maracaja, mbaragaya « chat-tigre ».



marge, margeage

une marge :

  • un espace blanc laissé en haut, en bas, à gauche ou à droite d'une feuille imprimée ou d'une chose ;

  • une bordure, un pourtour, une zone latérale ;

  • un espace laissé entre deux choses ;

  • un espace disponible ;

  • une tolérance ;

  • une extension, un surplus.


en marge de quelque chose :

  • à sa périphérie ;

  • à l'écart.


une marge de manœuvre : [défense - aéronautique] la valeur maximale du facteur de charge normal qu'il est possible de maintenir en virage stabilisé, à une altitude, un nombre de Mach et une température extérieure bien définis. En anglais : manoeuvre margin. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marge de sécurité : [finance] la différence entre la valeur de marché d'un titre et sa valeur en tant que gage. La marge de sécurité vise à protéger un prêteur de fonds ou de titres en cas de pertes éventuelles dues à la baisse de la valeur du gage. En anglais : haircut. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marge statique : [aéronautique] une grandeur physique qui permet d'évaluer la maniabilité et la stabilité d'un aéronef. La marge statique correspond à la valeur algébrique de la distance entre les projections du centre de gravité et du foyer aérodynamique d'un avion sur une corde de référence longitudinale, exprimée en pourcentage de la longueur de cette corde, et considérée comme positive lorsque le foyer est en arrière du centre de gravité. En anglais : static margin. Journal officiel de la République française du 02/02/2008.

un margeage : le placement d'une feuille ou d'un rouleau de papier pour l'impression.

Le nom (une) marge vient du latin margo, marginis « bord, bordure ».



margelle

une margelle :

  • une pierre ou une assise de pierre formant le rebord d'un puits, d'une fontaine ;

  • une bordure d'une fenêtre.


une mardelle :

  • une margelle ;

  • une petite dépression géographique.


Le nom (une) margelle vient du latin populaire margella, dérivé du latin margo (voir : marge).



margeoir, marger, margeur

un margeoir : une plaque de fonte servant à boucher les ouvreaux d'un four destiné à la fabrication des glaces.

marger :

  • placer une feuille ou un rouleau de papier pour l'impression ou la dactylographie ;

  • constituer, réaliser une bordure ;

  • être une bordure ;

  • boucher les ouvreaux d'un four à glaces avec un margeoir.


je marge, tu marges, il marge, nous margeons, vous margez, ils margent ;
je margeais ; je margeai ; je margerai ; je margerais ;
j'ai margé ; j'avais margé ; j'eus margé ; j'aurai margé ; j'aurais margé ;
que je marge, que tu marges, qu'il marge, que nous margions, que vous margiez, qu'ils margent ;
que je margeasse, qu'il margeât, que nous margeassions ; que j'aie margé ; que j'eusse margé ;
marge, margeons, margez ; aie margé, ayons margé, ayez margé ;
(en) margeant.

A. une margeuse, un margeur : une ouvrière, un ouvrier dans l'imprimerie ou l'industrie du verre.

B. un margeur : ce qui est utilisé pour définir les marges d'une impression, d'un texte dactylographié ou d'une photographie.

émarger :

  • toucher le traitement correspondant à un emploi ;

  • signer en marge ;

  • retirer la marge d'une feuille ou d'un livre.


un émargement : une signature, une mention.

Le verbe marger est dérivé de marge.



marginal, marginalement, marginalisation, marginaliser, marginalisme, marginaliste, marginalité

une marginale, un marginal : celle, celui qui vit ou se situe en marge d'un groupe social ou de la société.

des marginales, des marginaux

On a lu aussi une, un marjo.

elle est marginale, il est marginal :

  • est dans une marge ;

  • est en bordure ;

  • n'est pas conforme aux normes, aux critères ;

  • a une faible importance ou n'est pas essentiel.


elles sont marginales, ils sont marginaux

marginalement

une ligne antémarginale : chez les lépidoptères, la ligne transversale de l'aile située entre sa marge, sa base et sa zone médiane.

elle est infra-marginale ou margino-latérale, il est infra-marginal ou margino-latéral (en zoologie).


une marginalisation : l'action de rendre marginal.

marginaliser :

  • rendre marginal par rapport à un groupe, une société ou un système ;

  • ne pas intégrer ;

  • ne pas considérer comme essentiel.


se marginaliser :

  • devenir marginal ;

  • ne plus être considéré comme essentiel.


un marginalisme (1) : une théorie économique.

une, un marginaliste : un économiste partisan du marginalisme.

elle, il est marginaliste : concerne cette théorie économique.

une marginalité ou un marginalisme (2) : le caractère ou l'état marginal d'un individu, d'un groupe social.

la marginalité sociale : Géoconfluences.

Le mot marginal est un dérivé savant du latin margo, marginis (voir : marge), avec le suffixe -al.



marginé, marginer

elle est marginée, il est marginé : a un pourtour, un bord aplati.

marginer : écrire des annotations dans la marge d'un livre ou d'un document.

Le verbe marginer est un dérivé savant du latin margo, marginis (voir : marge).



margines

des margines : dans la fabrication de l'huile d'olive, les résidus de décantations constitués d'eau végétale, d'huile et de mouts huileux et de fines particules solides.

L'origine de ce nom est incertaine.



marginidé

les marginidés : une famille d'insectes néoptères endoptérygotes diptères brachycères muscomorphes érémoneures cyclorrhaphes aschizes acalyptères opomyzoïdes.



Margot, margot, margoter

Margot : un diminutif de Marguerite.

une margot :

  • une pie ;

  • une femme bavarde ou une femme aux mœurs légères.




margotin

un margotin :

  • un petit fagot de branches pour allumer le feu ;

  • un assemblage de crins tordus pour pêcher.


Ce nom est dérivé de marcotte, avec le suffixe -in.



margotons, margotter

courir les margotons : chercher des prostituées, des rencontres faciles.

une goton :

  • une fille de ferme, de cuisine ;

  • une servante mal tenue ou aux manières négligées ;

  • une gourgandine, une prostituée.


margoter ou margotter, margauder : en parlant de la caille. pousser son cri.

Ces mots sont dérivés de margot, diminutif utilisé comme nom commun, du prénom Marguerite.



margouillat

un margouillat :

  • un lézard des savanes africaines ;

  • un gecko ;

  • des idées noires.


décoller le margouillat : boire.

Ce nom est peut-être à rattacher au dialectal margouillat attesté dans divers parlers du Centre aux sens de « petite mare, trou rempli de boue, bourbier, terre boueuse » lui-même dérivé de margouiller, voir : margouillis, bien que les rapports sémantiques soient difficiles à établir ; peut-être faut-il voir une origine indigène pour la désignation du lézard.



margouillet

un margouillet : un anneau de bois portant sur sa face extérieure une estrope servant de conduit à un cordage.

Ce nom est issu du bas latin mergulius dérivé, avec la finale latine -eus, -ius, du latin mergulus désignant différents cormorans, lui-même dérivé de mergus (de mergere « plonger ») désignant divers oiseaux aquatiques. Le bas latin mergulius est représenté en ancien provençal par merguli désignant un oiseau plongeur et en provençal moderne par des formes telles que margoui, margoul, margouio, margoulho désignant des oiseaux plongeurs et, par analogie avec l'aspect de l'oiseau sortant de l'eau, un tourillon d'où, aussi, par analogie avec le cou de l'oiseau, le français margouillet « anneau de bois où l'on passe le cordage d'un filet » ou « morceau de bois dont un bout est plus gros que l'autre ».



margouillis

un margouillis :

  • de la boue, un bourbier ;

  • un mélange confus ou répugnant ;

  • un gâchis, un désordre ;

  • un embarras, une situation fâcheuse.


Le nom (un) margouillis vient de l'ancien verbe margouiller.

Ce nom est dérivé à l'aide du suffixe -is du verbe margouiller « salir, souiller », probablement issu, avec le suffixe péjoratif -ouiller sur le modèle des verbes du type brouiller, du latin d'origine gauloise marga « marne, terre ».



margoulette, margoulin

une margoulette :

  • une bouche, une mâchoire ;

  • une figure, un visage.


se casser la margoulette : tomber.

une margouline, un margoulin :

  • une petite détaillante, une petite patronne ; un petit détaillant, un petit patron ;

  • une commerçante ou un commerçant malhonnête ;

  • une personne peu scrupuleuse en affaires ;

  • une spéculatrice, un spéculateur sans envergure ;

  • celle, celui qui manque de compétence ou de sérieux dans l'exercice de sa profession.


Le nom (une) margoulette est un diminutif de goule, forme ancienne de gueule, le premier élément étant sans doute emprunté au verbe margouiller « mâchonner », transformé à partir de engouiller « engloutir, avaler trop vite » (issu avec le préfixe en- du radical de gula « gueule ») soit sous l'influence de mar-, soit par croisement avec le normand margane « mâchoire », d'origine incertaine ; à moins qu'il ne faille voir dans margoulette un dérivé de ce même margouiller sous l'influence de goule, avec le suffixe instrumental -ette.

Le nom (un) margoulin est un mot populaire issu du verbe margouliner usité dans le Bas-Maine au sens de « aller vendre de bourg en bourg, surtout en parlant des femmes qui vendent des mouchoirs », lui-même dérivé. de margouline « bonnet » qui est une variante de margoulette d'après gouline « bonnet de femme » usité dans les parlers de l'Ouest, dérivé de goule, forme ancienne de gueule.



margousier

un margousier : un mélia, un arbre, un arbuste.



margrave, margravial, margraviat, margravine

un margrave :

  • un titre donné dans l'ancien Empire allemand aux gouverneurs d'une marche ;

  • celui qui avait ce titre.


une margrave ou margravine : l'épouse d'un margrave.

elle est margraviale, il est margravial : appartient à un margrave.

elles sont margraviales, ils sont margraviaux

un margraviat :

  • la dignité de margrave ;

  • la juridiction, la seigneurie d'un margrave.


Le nom (un) margrave est emprunté au moyen néerlandais marcgrave « gouverneur d'une marche ».



margritin

un margritin : une rocaille fine utilisée pour la décoration des jardins.

Ce nom est emprunté à l'italien margheritina « petite perle de verre », en vénitien margaritina, dérivé diminutif de margherita « perle » (marguerite).



Marguerite, marguerite, margueritelle

Marguerite : un prénom.

Semblable déclassement est arrivé au prénom Marguerite, qui avait pourtant, lui aussi, belle allure, issu qu’il était, par l’intermédiaire du latin margarita, du grec margaritês, « perle ». Ce nom, emblème de ce qu’il y a de plus précieux, est fameux, entre autres raisons, grâce au précepte de l’Évangile de saint Matthieu : Neque mittatis margaritas vestras ante porcos (« Ne jetez pas vos perles aux pourceaux »). Hélas, ces mêmes perles contribuèrent plus que tout, nous dit Pline, dans son Histoire naturelle, « à la dévastation des mœurs », et il nous rappelle que, pour vaincre en magnificence Antoine, qui voulait l’écraser par le luxe de ses festins, Cléopâtre fit dissoudre dans du vinaigre deux perles valant ensemble des centaines de millions de sesterces. Quand le nom marguerite a commencé à désigner une fleur, à laquelle on trouvait quelque ressemblance avec une perle, il a cessé de désigner cette perle (rappelons que perle est issu du latin perna, « cuisse », puis « jambon » et, par analogie de forme, « pinne marine » et « perle »). Marguerite fut le prénom de reines et Dumas fit de l’une d’elles le personnage éponyme d’un de ses romans, en retenant la forme abrégée de son nom, Margot. Cette amputation, bien antérieure à notre auteur, avait privé ce prénom de ce qu’il avait de prestigieux et marqué le début de sa dégradation. Comme catin, margot fut en effet employé pour désigner des filles de ferme puis des filles faciles. On l’allongea ensuite pour en faire l’hypocoristique Margoton, qui devint un nom générique désignant les femmes aux mœurs légères. Dans Les Misérables, Courfeyrac donne ce conseil à Marius : « Ne lis pas tant dans les livres et regarde un peu plus les margotons. Les coquines ont du bon ! » Encore un dernier retranchement et c’est goton qui désignera une fille peu farouche et de bas étage, bien éloignée, tant pour la forme de son nom que pour ce qu’elle est, de notre Marguerite originelle. En savoir plus : Académie française.

une marguerite :

  • une plante ; sa fleur ;

  • un outil ou un accessoire qui a la forme de cette fleur ;

  • un cordage.


une margueritelle : une petite marguerite.

voir aussi : une, un margarita, Margot, une margot, courir les margotons, une goton, margritin.

Le nom (une) marguerite est emprunté au latin classique margarita « perle », du grec μ α ρ γ α ρ ι ́ τ η ς d'origine orientale ; marguerite a éliminé la forme populaire margerie ; le sens de « fleur » s'est développé en français ; celui de « perle », fréquent au Moyen Âge a disparu sauf dans la locution archaïque jeter des marguerites aux pourceaux.



marguillerie, marguillier

un marguillier :

  • un membre du conseil de fabrique d'une église paroissiale ;

  • un sacristain.


une marguillerie : la charge de marguillier.

une marguillière : l'épouse d'un marguillier.

Le nom (un) marguillier est emprunté au bas latin matricularius « celui qui tient un registre », lui-même dérivé de matricula « rôle, registre », voir : matricule; l'appartenance du mot au domaine ecclésiastique et le caractère pop. de la fonction qu'il recouvre expliquent sans doute les variantes et déformations secondaires que l'on rencontre en ancien et moyen français.



mari

un mari : un époux, un homme uni à une femme ou à un homme par les liens du mariage.

La spécialisation de maritus au sens de « mari, époux » est assez tardive et semble être liée à l’influence de mas, maris, « mâle ». Notons dès maintenant qu’il y a en français une dissymétrie dans le nombre des mots qui désignent les époux, puisque l’on a, d’un côté, époux, mari, homme et, de l’autre, épouse et femme. En savoir plus : Académie française.

Le nom (un) mari vient du latin classique maritus de même sens (lui-même dérivé de mas, maris « mâle ») qui a éliminé vir « homme », d'où « mari, époux ».



mariable

elle, il est mariable : a l'âge, la possibilité de se marier.

elle, il est immariable : ne peut que très difficilement se marier.



mariachi

un mariachi : un membre d'un ensemble de chanteurs et musiciens mexicains.



mariage

un mariage :

  • une union de deux personnes selon les conditions prévues par la loi ou une religion ; la célébration de cette union ;

  • l'état civil qui en résulte ;

  • une association, une fusion ;

  • une union intime, harmonieuse ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


un formariage : un mariage contracté par un serf de corps hors de la seigneurie ou avec une personne de condition libre ; le droit payé à cet effet.

un intermariage : un mariage entre membres d'un même groupe.

Le mot mariage, qui apparaît dans la première moitié du XIIe siècle, est dérivé de marier, lui-même issu du latin maritare, « unir, mettre ensemble », puis « marier » ; ce dernier est tiré de maritus, « uni, associé », puis « marié, mari ». Le fait que ces mots n’ont pas d’abord été directement liés au mariage explique pourquoi ce n’est pas chez des spécialistes romains du droit de la famille qu’ils se sont d’abord rencontrés, mais chez des agronomes ou des poètes qui traitaient d’agriculture. En savoir plus : Académie française.

-game et -gamie sont issus du grec γ α ́ μ ο ς « mariage » : une endogamie, endogame, endogamique, une exogamie, exogame, exogamique, une hétérogamie, une hiérogamie, hiérogamique, une hologamie, une homogamie, une hypergamie, une isogamie, isogame, misogame, une misogamie, monogame, une monogamie, monogamique, une omnigamie, une oogamie, une pantogamie,...

gamo- est tiré du grec γ α ́ μ ο ς « mariage, union » : gamocarpelle, une gamogenèse, gamogénétique, une gamologie, une gamomanie, gamopétale, une gamophobie, gamophylle, gamosépale, gamostyle, un gamotactisme ou gamotropisme.

Le nom (un) hymen (1) ou hyménée (= une union, un mariage, la fête à l'occasion du mariage ; un chant nuptial ; une association, une communion) est emprunté au latin classique Hymen « dieu du mariage », en grec Υ μ η ́ ν, ou emprunté au latin classique hymenaeus « chant d'hyménée », « mariage », en grec υ ̔ μ ε ́ ν α ι ο ς « chant nuptial, mariage », Υ μ ε ́ ν α ι ο ς « dieu du mariage invoqué dans le chant nuptial ».



marial, marianisme, marianiste

elle est mariale, il est marial : est relative, est relatif à la Vierge Marie, au culte qui lui est rendu.

elles sont mariales, ils sont marials ou mariaux

un marianisme : une tendance à accorder dans la spiritualité une place prévalente, parfois excessive à la Vierge Marie.

une, un marianiste : une, un membre de la Société de Marie.

Selon les sens, le mot marial est emprunté au grec byzantin Μ α ρ ι ́ α λ ε, ou est dérivé du nom de Marie, nom de la mère du Christ, emprunté au bas latin Maria, forme latinisée de l'hébreu Miryam.



Marianne

Marianne : la République française.

la Marianne : une société secrète républicaine des départements de l'Ouest, qui avait pour but de renverser le gouvernement du coup d'État du 2 décembre 1851 et de proclamer la République.

une Marianne : une représentation symbolique de la République française, sous forme d'un buste sculpté de jeune femme coiffée d'un bonnet phrygien.

Ce prénom est composé de Marie et Anne.



mariant

elle est mariante ou marieuse : est encline, disposée au mariage.

il est mariant ou marieur : est enclin, disposé au mariage.




mariculture

une mariculture :

  • une mise en valeur des eaux de mer ;

  • une culture d’organismes marins, plantes ou animaux, pour les besoins de la consommation humaine dans des bassins, étangs, cages, radiers ou autres structures.


Ce nom est composé du latin mare, maris « mer » et de culture sur le modèle d'agriculture.



marida

se marida : se marier.

elle, il est marida : est marié(e).

un marida : un mariage.



Marie, marie-couche-toi-là

Marie : un prénom.

une marie-couche-toi-là : une femme facile, débauchée.



marié, mariée

elle est mariée, il est marié :

  • a été uni(e) avec quelqu'un par le mariage ;

  • est accordé(e), associé(e), uni(e) intimement ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


une mariée, un marié : celle, celui qui va se marier ou qui vient de le faire.

une mariée :

  • un jeu de cartes ;

  • un nom vernaculaire de Catocala nupta, un lépidoptère de la famille des noctuidés.


voir : marier (ci-dessous).



marie-jeanne

une marie-jeanne : une marihuana ou marijuana, un stupéfiant aux propriétés hallucinogènes et euphorisantes, extrait du chanvre indien.



Marie-Louise, marie-louise

A. Marie-Louise : un prénom.

une marie-louise : une bordure servant à mettre en valeur une œuvre encadrée, une affiche.


B. Marie-Louise : une impératrice.

un Marie-Louise :

  • une jeune recrue de 1814, appelée à servir par anticipation ;

  • une jeune recrue de 1914-1915.




marier

marier :

  • unir deux personnes par les liens du mariage ; consacrer, légaliser leur union ;

  • donner un époux/une épouse à quelqu'un ;

  • célébrer un mariage ;

  • accorder, associer, mêler intimement, harmonieusement ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


se marier : s'unir l'un à l'autre par les liens du mariage.

marier et se marier : Office québécois de la langue française.

N’est-ce pas une faute de dire ou d’écrire « Je vais marier cette fille », puisque la phrase correcte devrait être « Je vais me marier avec cette fille ». C’est le pasteur, le prêtre ou le maire qui sont habilités pour marier deux personnes grâce aux pouvoirs qui leur sont conférés. Mais mon frère prétend que dire « Je vais marier cette fille » n’est pas une faute car on le dit dans le nord de la France, en Belgique et au Canada.

Vous avez raison, ce sont les personnes habilitées qui marient les individus, comme l’indique notre Dictionnaire : « En parlant d’un officier d’état civil ou d’un ministre du culte. Recueillir et rendre légitime l’engagement librement consenti de deux personnes qui s’unissent par le mariage. Le maire les a mariés. C’est le curé de la paroisse qui les a mariés ». Par extension, ce verbe peut avoir comme sujet la personne qui décide du mariage, le suscite ou l’arrange « Son père l’avait marié à la fille d’un de ses amis. »

Cela étant, il est vrai que dans une langue populaire, particulièrement en Belgique et dans le Nord de la France, le verbe marier s’emploie dans une construction où le sujet est le mari et le complément d’objet direct l’épouse (et réciproquement). On en a un témoignage avec la chanson de Jacques Brel Ces gens-là. Courrier des internautes de l'Académie française.


Le verbe marier vient du latin d'époque impériale maritare « donner en mariage ; marier, unir des arbres à la vigne » lui-même dérivé de maritus, voir : mari.

Le verbe démarier (= séparer des époux par annulation du mariage ou par divorce ; arracher une partie des plants dans un semis pour permettre un meilleur développement des plus beaux) est dérivé de marier. D'où : un démariage.

Le mot nubile (= en âge d'être marié ; pubère) est emprunté au latin nubilis « (jeune fille) qui est en âge d'être mariée », dérivé de nubere « se marier (en parlant d'une femme) ». D'où une nubilité.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française.



marie-salope

une marie-salope :

  • un bateau à fond mobile servant à transporter les produits de dragage, de curage ;

  • une drague ;

  • une femme malpropre, négligée, débauchée.


Ce nom est composé du prénom Marie et de salope.



marieur

une marieuse, un marieur :

  • celle, celui qui s'emploie à arranger des mariages ;

  • celle, celui qui allie, associe intimement deux choses.





marigane

une marigane noire : un poisson. Office québécois de la langue française.



marigot

un marigot : en Afrique, tout point d'eau alimenté par les pluies, les débordements d'un fleuve ou des nappes souterraines.

Ce terme utilisé d'abord aux Antilles, est d'origine incertaine.



marijuana

une marijuana ou marihuana, marie-jeanne : un stupéfiant aux propriétés hallucinogènes et euphorisantes, extrait du chanvre indien.

Ce nom vient du mot hispano-américain du Mexique mariguana, marihuana de même sens, d'origine incertaine, transmis par l'intermédiaire de l'anglo-américain.



marimba

un marimba : un xylophone.

Ce nom est emprunté au bantou marimba, de même sens.



marin

1. elle est marine, il est marin :

  • relève de la mer, y vit, en provient ;

  • se rapporte à la navigation sur mer ;

  • est apte à naviguer.


des cultures marines

ne pas avoir le pied marin : manquer d'assurance en des circonstances difficiles ou en des situations délicates.

elle est fluviomarine, il est fluviomarin, elle, il est fluviomaritime : est relative, est relatif aux mers et aux fleuves, aux cours d'eau.

une motomarine :

  • une embarcation propulsée par le jet d'eau d'un moteur ;

  • un scooter des mers.


une, un marin :

  • celle, celui qui est habile dans l'art de la navigation, qui a des aptitudes, du talent pour naviguer ;

  • celle, celui qui navigue et sert à bord d'un bâtiment de la marine marchande ou de l'État ;

  • une, un membre d'un équipage ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


une marin-pêcheuse, un marin-pêcheur, une, un marin-pompier

Le mot marin vient de l'adjectif latin marinus, marina, marinum, dérivé de mare « mer ».


2. le marin : un vent tiède, souvent porteur de pluie, qui souffle du Sud sur le golfe du Lion, surtout en automne et en hiver.

On lit aussi une marinade et un marinas.

le marin blanc : ce même vent nuisible aux récoltes qu’il dessèche, lorsqu’il souffle l’été.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le nom (un) marin (2) est un emprunt à l’ancien occitan marin "vent du sud".



marina

une marina :

  • [aménagement et urbanisme - tourisme] un ensemble résidentiel construit en bord de mer, intégrant le plus souvent un port de plaisance aménagé. En anglais : marina. Journal officiel de la République française du 16/12/1998.

  • à l'étranger, un port de plaisance ;

  • en savoir plus : Géoconfluences ; Office québécois de la langue française.


Ce terme a été introduit probablement d'après l'usage anglo-américain qui l'aurait emprunté soit à l'italien soit à l'espagnol, mais aussi probablement en relation directe avec l'italien (dans la région niçoise) et les formes provençales.



marinade, marinage

une marinade :

  • une saumure ou un liquide condimenté dans lequel on met des aliments pour les conserver ;

  • un liquide condimenté dans lequel on fait macérer des aliments pour les attendrir, leur donner du gout ;

  • la durée de cette macération.


des marinades : des conserves végétales au vinaigre. [Québec]

On a lu marinader pour mariner.

un marinage :

  • l'action de mariner ;

  • une préparation que l'on fait subir à certains poissons ou à certaines viandes afin de les conserver.


voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Ces mots sont dérivés de mariner.



marine

elle est marine : voir marin (ci-dessus).


A. un marine : un soldat d'élite de l'infanterie de marine américaine et anglaise notamment.

Ce nom est emprunté à l'anglais marine, au pluriel marines, désignant d'abord un marin et plus spécialement un soldat affecté à servir à bord d'un navire de guerre, les troupes britanniques ainsi affectées étant les Royal Marines, et l'institution de tels corps de troupes aux États-Unis datant de 1755.


B. une marine :

  • une mer, une peinture la représentant ;

  • ce qui se rapporte à l'art de la navigation sur mer ;

  • l'ensemble de la flotte d'un même pays, le personnel qui en assure le service ;

  • un ensemble de navires d'une même catégorie ou de même destination, le personnel qui assure le service à bord ;

  • l'ensemble des services et administrations qui régissent l'activité maritime de guerre ou de commerce.


un (bleu) marine

Lexique de la marine‎ : Wiktionnaire.

Ce nom est le féminin substantivé de marin ; l'adjectif latin marinus, marina, marinum étant déjà employé au sens de « eau de mer » dans la locution aqua marina et « bord de mer, côte » dans la locution loca marina.


C. une marine : un petit port, une station balnéaire, une plage bien abrités.

Ce nom est emprunté au provençal moderne marino, en ancien provençal marina, à comparer avec l'italien marina « bord de mer », de même origine qu'une marine (B).



mariné, mariner

1. elle est marinée, il est mariné :

  • est macéré(e) dans une marinade ;

  • est altéré(e) ou gâté(e) par l'eau ou par l'humidité de la mer durant son transport.


mariner :

  • mettre des aliments dans la saumure ou dans un liquide condimenté pour les conserver ;

  • mettre des aliments dans une marinade pour leur donner du gout ou les attendrir ;

  • macérer dans une marinade ;

  • attendre, demeurer en un lieu inconfortable ou dans une situation désagréable.


On a lu aussi amariner, voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le verbe mariner est probablement emprunté à l'italien marinare « préparer des poissons ou des viandes en les faisant tremper dans de l'huile salée et aromatisée d'herbes et d'épices », dérivé du latin (aqua) marina « saumure », proprement « eau de mer » (marin).


2. un animal mariné : en héraldique, dont le corps est terminé par une queue de poisson.

Ce mot est dérivé de marin, avec le suffixe -é.



marineland

un marineland : un parc zoologique, généralement en bordure de mer, où l'on élève, soigne et dresse dans de grands bassins des animaux marins tels que les dauphins, les orques, les otaries et les pingouins.

Ce nom est emprunté au terme anglais composé de marine « marin, de la mer » et land « pays, territoire » attesté en 1963.



maringote, maringotte, Maringues

une maringote ou maringotte :

  • une petite voiture à cheval, à deux roues, garnie de barreaux sur les côtés et équipée de bancs mobiles ;

  • une petite voiture à cheval à deux roues, utilisée autrefois par les gens du cirque.


Ce nom est dérivé du nom de la ville de Maringues dans le Puy-de-Dôme, où ces voitures auraient d'abord été fabriquées.



maringouin

un maringouin :

  • un petit diptère piqueur (de la famille des culicidés) au corps grêle et allongé, à longues pattes fines, dont la piqure provoque une légère enflure sur la peau et des démangeaisons ;

  • un nom vernaculaire américain des moustiques (diptères nématocères) ;

  • une, un enfant appartenant à une catégorie sportive ; (parfois au pluriel) la catégorie sportive elle-même ;

  • une personne dont le comportement dérange, importune.


une piqure de maringouin : une chose de peu d’importance ou insignifiante, sans effets graves.

On lit aussi marigoin, maragouin, maragoin.

On a lu une maringouinière ou marangouinière pour un lieu infesté de maringouins ou dans des toponymes, et un remède maringouinifuge.

un mange-maringouins, mangeur de maringouins, mangeux de maringouins, chie-maringouins, chieur de maringouins, chieux de maringouins, chiard de maringouins : des noms donnés à l’engoulevent d’Amérique (Chordeiles minor), qui se nourrit en vol de moustiques et d’autres insectes.

Ce nom (qui figure dans de nombreux noms de lieux) a été adopté par les spécialistes canadiens, qui l’utilisent en concurrence avec moustique pour désigner l’ensemble des espèces de la famille des culicidés; le spécifique maringouin domestique leur sert à désigner Culex pipiens pipiens, une espèce répandue. En français de France, depuis la première moitié du 20ème siècle, on emploie plutôt moustique, lequel a fait reculer son concurrent cousin; ce dernier était bien connu des Français de passage en Nouvelle-France, mais il ne s’est jamais implanté dans la langue des Canadiens. On considère généralement que maringouin a été emprunté directement au tupi, une langue autochtone dont les dialectes étaient autrefois parlés sur une vaste portion du littoral brésilien. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.

Ce genre de température favorise la prolifération des moustiques – appelés maringouins dans notre pays. L’utilité des moustiquaires s’impose. Le buzz est donné… Une nouvelle surprise attend les Européens, pour qui une moustiquaire est forcément de genre féminin. Voilà qui piquera leur curiosité : les Canadiens parlent d’un moustiquaire. En savoir plus : Au cœur du français.



marinier, marinière

elle est marinière, il est marinier :

  • a rapport à la mer ;

  • concerne les marins.


A. une marinière, un marinier : une, un marin.

une officière marinière, un officier marinier

B. une marinière, un marinier : une batelière, un batelier, celle ou celui qui navigue par profession sur les canaux ou les rivières.

une marinière :

  • une nage ;

  • une sauce ;

  • une blouse.


Le mot marinier est dérivé de marin, avec le suffixe -ier.

Le nom (une) marinière est dérivé de marine « mer, côte, bord de la mer », avec le suffixe -ière (-ier).



marinisme, mariniste

1. une, un mariniste (1) : une, un peintre de marines, de thèmes marins.


2. Giambattista Marini ou Marino : un poète italien.

un marinisme : un style affecté et précieux.

une, un mariniste (2) : une écrivaine, un écrivain qui adopte un style précieux à la façon de Marini.



marin-pêcheur

une marin-pêcheuse, un marin-pêcheur, : une marin inscrite, un marin inscrit sur le rôle d’un navire de pêche.



marin-pompier

une, un marin-pompier : une, un membre d’un corps de la Marine nationale chargé(e) de la lutte contre les incendies dans les arsenaux et ports de guerre, et parfois dans les cités portuaires.



Mario

Mario : un prénom.



mariol, mariole, mariolle, mariologie

1. elle est mariole ou mariolle, il est mariol ou mariole, mariolle :

  • est maligne ou malin, est habile ;

  • est agréable, plaisante, amusante ; est agréable, plaisant, amusant ;

  • est fière ou fier, est bravache.


une mariole ou mariolle : celle qui est astucieuse, délurée, gaillarde.

un mariol ou mariole, mariolle : celui qui est astucieux, déluré, gaillard.


faire le mariole ou mariolle, mariol : faire le malin, l'intéressant, le fanfaron.

Ce mot a été emprunté deux fois à l'italien mari(u)olo « voleur » « qui vit d'escroqueries et d'expédients », également « plein de malice », probablement dérivé de Marie dans l'expression fare le Marie « feindre la simplicité ou la dévotion ; être hypocrite », Marie (pluriel de Maria, nom italien de Marie) désignant les saintes femmes peintes sur les tableaux représentant la mise au tombeau du Christ.


2. une mariole : une petite figurine représentant la Vierge Marie.

voir aussi : marjolet, marjolin (ci-dessous).

une mariologie : une étude de la théologie catholique concernant la Vierge Marie.



marionnette, marionnettiste

une marionnette :

  • une figurine représentant une personne ou un animal, et à laquelle on fait jouer un rôle parlant ou muet ;

  • un pantin ;

  • une personne sans caractère, sans personnalité, facilement manœuvrable ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • un ensemble de poulies sur un navire.


Lexique de la marionnette‎ : Wiktionnaire.

Le terme d’aurore boréale est toutefois une dénomination savante. Nos ancêtres connaissaient une appellation beaucoup plus poétique, évoquant le caractère remuant de ce phénomène : ils les appelaient des marionnettes. En savoir plus : Français de nos régions.

une, un marionnettiste : celle, celui qui crée des marionnettes, qui imagine des spectacles, qui les manipule, qui leur prête sa voix.

Le nom (une) marionnette est une forme dissimilée d'un diminutif de mariole désignant la Vierge puis une « petite image de la Vierge », les marionnettes étant ainsi appelées par un diminutif de Marie parce qu'aux fêtes de l'Assomption on donna, pour remplacer les Mystères, des jeux de marionnettes. Voir aussi ; un marjolet ou marjolin, une marotte, une marouette.

Le nom (un) fantoche (= une marionnette ; un mannequin ;, un homme sans caractère ni volonté ; un personnage dénué de consistance et de vraisemblance) est emprunté à l'italien fantoccio, d'abord « marionnette », dérivé de fante (fantassin) et fantochini « marionnettes », emprunté à l'italien fantoccino, fantoccini « marionnette », diminutif de fantoccio. D'où : fantoche (= qui ne mérite pas d'être pris au sérieux, n'a aucune autonomie ; qui est instrumentalisé).



maripa

un maripa ou palmier Attalea maripa



marisque

une marisque :

  • une grosse figue insipide ;

  • une petite tumeur sur le pourtour de l'anus et formée par la transformation fibreuse d'une hémorroïde.


Ce nom est emprunté au latin classique marisca (ficus) « espèce de figue », puis à l'époque impériale « fic de l'anus », d'origine incertaine.



mariste

une, un mariste :

  • une, un membre de la société de Marie ;

  • une religieuse, un religieux non prêtre de l'Institut des Petits Frères de Marie.


Le nom mariste vient de celui de Marie « mère de Jésus-Christ », en bas latin ecclésiastique Maria (voir : marial).



marital, maritalement

elle est maritale, il est marital : concerne le mari, le mariage.

elles sont maritales, ils sont maritaux

maritalement

Le mot marital est emprunté au latin d'époque impériale maritalis de même sens.



maritime, maritimisation, maritimité

elle, il est maritime :

  • a rapport à la mer ;

  • est au bord de la mer ;

  • vit de la mer, dont l'activité est liée à la mer ;

  • pousse au bord de la mer ;

  • vient de la mer ;

  • est marqué(e) par l'influence de la mer ;

  • se trouve entre deux rivages ou s'ouvre sur la mer ;

  • se fait sur mer ou par mer ;

  • concerne la marine, la navigation sur mer.


les maritimes : ceux qui ont une activité liée à la marine.

une maritimisation :

  • un processus d'accroissement des échanges internationaux par voie maritime ;

  • [défense - relations internationales] le rôle croissant joué par les espaces maritimes dans la sécurité d’un pays, ses approvisionnements et sa prospérité. Journal officiel de la République française du 23/09/2015.


une démaritimisation : Géoconfluences.

la maritimité : les façons de s'approprier la mer. en savoir plus : Géoconfluences.

Le mot maritime est emprunté au latin maritimus, maritima, maritimum « de mer, marin » ; pour le sens « qui est dans la mer, qui vit dans la mer » maritime a été évincé par marin, l'usage réservant maritime pour le sens « proche de la mer ».



maritorne, Maritornes

une maritorne :

  • une femme sans grâce, vulgaire ;

  • une servante laide et peu soignée.


Maritornes : une servante repoussante dans le Don Quichotte de Cervantès.

Le nom (une) maritorne est une francisation de l'espagnol Maritornes, le nom d'une servante repoussante dans le Don Quichotte de Cervantès, d'où comme nom commun le sens de « servante ou femme laide et désagréable » en usage depuis le 17ème siècle.

Le mot malitorne (= grossier, trivial) est une altération de maritorne sous l'influence de mal (2) et de tourné, participe passé de tourner. D'où une, un malitorne (= une personne gauche et maladroite).



marivaudage, marivauder, Marivaux

un marivaudage :

  • une recherche dans le langage et le style, dans l'analyse et l'expression des sentiments ;

  • une attitude, un propos d'une galanterie délicate, recherchée, subtile, en particulier dans le domaine amoureux.


marivauder :

  • écrire, s'exprimer à la manière de Marivaux, avec affectation, préciosité, recherche ;

  • tenir ou échanger des propos, en particulier dans le domaine amoureux, d'une galanterie délicate et recherchée.


Pierre Carlet de Chamblain de Marivaux : un écrivain français.



marjo

une, un marjo : une marginale, un marginal.



marjolaine

une marjolaine : une plante.

Ce nom est une altération de l'ancien français majorane de même sens, emprunté au latin médiéval maiorana, d'origine obscure, voir : CNRTL.



marjolet, marjolin

un marjolet ou un marjolin :

  • un homme qui fait le galant ;

  • un jeune homme élégant.


Ce nom est dérivé de l'ancien français mariole « petite image de la Vierge Marie », par extension « toute autre figure de saint », d'où les formes anciennes mariolet, mariaulet ; marjolet s'explique probablement par un croisement avec marjolaine, les marjolets allant la nuyt resvelier les pos de marjolaine, c'est-à-dire « danser des sérénades ».



mark

1. le (deutsche) mark : l'ancienne unité monétaire de l'Allemagne.

le mark convertible : la principale unité monétaire de la Bosnie-Herzégovine.

le mark finlandais ou markka : l'ancienne unité monétaire de la Finlande.

Ce nom est emprunté à l'allemand Mark utilisé depuis 1873 comme unité monétaire de l'Empire allemand, puis de la République fédérale d'Allemagne, du francique marka, voir : marc (1).


2. voir : France Terme

[en anglais : benchmark] référencer ou parangonner : procéder à une évaluation par rapport à un ou plusieurs modèles reconnus, en s’inscrivant dans une recherche d’excellence. On préférera utiliser le terme « parangonner » lorsque l’emploi du terme « référencer » peut prêter à confusion, par exemple dans le domaine documentaire.

[en anglais : benchmark] un test de performance : une évaluation des performances d'un système par simulation des conditions réelles d'utilisation, à l'aide de programmes-échantillons.

[en anglais : bookmark] un signet : un moyen d'accéder rapidement à une adresse universelle préalablement stockée en mémoire par l'utilisateur.

[en anglais : digital postmark ; electronic postmark ; EPM] un cachet postal électronique ou sceau postal électronique : une empreinte numérique horodatée et scellée par chiffrement, qui est apposée par un opérateur postal et accompagne un objet postal transmis sous forme électronique.

[en anglais : landmark] un point de repère : un élément ponctuel identifiable sur une image et matérialisé au sol par un détail naturel ou artificiel.

[en anglais : sea-mark] un amer (en marine).



marker

voir : France Terme.

[en anglais : marker] un marqueur

[en anglais : marker] une balise : tout moyen de marquage d'un point de la surface terrestre.

[en anglais : marker beacon] une radioborne : un émetteur de radionavigation qui rayonne un faisceau vertical en vue de fournir à un aéronef une indication de position.

[en anglais : marker crude] le brut de référence : le pétrole brut qui sert de base pour le calcul du prix des autres pétroles bruts.



market

voir : France Terme.

[en anglais : market] un marché

[en anglais : (market) fulfillment (EU. (market) fulfilment (GB.] une gestion optimale des commandes : une exécution des commandes, y compris par sous-traitance, visant à satisfaire au maximum toutes les parties.

[en anglais : market planning manager] une planificatrice mercatique, un planificateur mercatique : une, un responsable de l'ordonnancement des opérations commerciales.

[en anglais : innovation pull ; market pull] une innovation suscitée par la demande : une innovation proposée sur le marché, qui répond à l’expression d’une demande ou à un besoin identifié.

[en anglais : market timing] un arbitrage sur valeur liquidative : l'opération consistant à tirer profit d'un écart entre la valeur liquidative des parts d'un fonds, habituellement calculée une fois par jour à une heure fixée d'avance, et leur valeur de marché, qui peut varier tout au long de la journée. Lorsque l'arbitrage sur valeur liquidative a lieu après une heure limite, l'Autorité des marchés financiers le considère comme répréhensible car il porte atteinte à l'égalité entre les porteurs. L'expression anglaise market timing recouvre plus largement, dans les pays anglo-saxons, toute opération visant à tirer parti d'une différence de valeur dans une période de temps.

[en anglais : marked-to-market] évalué à prix de marché : se dit de la valeur d'un actif correspondant à son prix de marché du moment.

[en anglais : e-market place] un site de marché : un site informatique d'échange de données relatives à un domaine d'activité économique déterminé.

[en anglais : mark-to-market] une évaluation au prix de marché : la méthode comptable consistant à arrêter la valeur d'un actif par référence à son prix de marché du moment.

[en anglais : small supermarket] une supérette : un magasin en libre service de 120 m² à 400 m², consacré surtout à l'alimentation. Son rayonnement est limité au quartier et sa clientèle le fréquente en général de manière quotidienne.

[en anglais : target market] une clientèle cible ou un marché cible

[en anglais : telemarket] un télémarché : une méthode de distribution permettant au client de choisir dans une liste de références et de commander à distance en utilisant les techniques de télécommunication.

[en anglais : time-to-market ; TTM] un délai de lancement ou temps de mise sur le marché, TMM : le temps écoulé entre la décision de s'implanter sur un marché et la mise en vente effective d'un produit.



marketable, marketer, marketing, marketisation

Lexique du marketing‎ : Wiktionnaire.

Le nom (un) marketing est emprunté à l'anglais marketing, dérivé de to market « faire son marché, acheter et vendre », de market « marché » emprunté à l'anglo-normand, correspondant au français marché. L'usage actuel du terme dans le monde des affaires s'est établi à la fin du 19ème siècle et a pris une extension particulière aux États-Unis, d'où il a été emprunté par le français.

[en anglais : marketable] commercialisable : qui peut être mis sur le marché.

[en anglais : marketer] une mercaticienne, un mercaticien : une, un spécialiste de la mercatique.

[en anglais : direct marketer] une démarcheuse, un démarcheur

un marketing d'attraction, un marketing de contenu, un marketing mobile : Vocabulaire du commerce électronique (Office québécois de la langue française)

[en anglais : marketing]

  • une mercatique : l'ensemble des techniques et des actions grâce auxquelles une entreprise développe méthodiquement la vente de ses produits et de ses services en adaptant son offre aux besoins et au comportement du consommateur ;

  • une commercialisation, une mise en marché, une vente


[en anglais : marketing information system ; MIS ; MkIS] un système d'information mercatique ou SIM : un ensemble de techniques et de procédures visant à collecter, analyser et diffuser les informations disponibles sur une entreprise, son environnement, ses concurrents, ses marchés, pour un usage interne ou externe.

[en anglais : buzz marketing ; word of mouth marketing ; WOMM] un bouche à oreille : une technique mercatique fondée sur l'exploitation des messages circulant entre les consommateurs.

[en anglais : geomarketing] une géomercatique : une application de la mercatique fondée sur des critères géographiques.

[en anglais : neuromarketing] la neuromercatique : l’étude des mécanismes cérébraux susceptibles d'intervenir dans le comportement des consommateurs. La neuromercatique recourt notamment aux techniques de l'imagerie médicale et observe la façon dont le cerveau répond à divers stimuli.

[en anglais : pre-marketing] un préplacement : un ensemble de démarches ayant pour but, avant une émission de titres, de sensibiliser les investisseurs et de recueillir leurs réactions.

une, un responsable des réseaux sociaux : une personne responsable de la stratégie de communication d’une entreprise ou d’une organisation, sur la toile et dans les réseaux sociaux. En anglais : social media (marketing) manager.

[en anglais : street marketing] une publicité de rue : la technique mercatique consistant à distribuer des prospectus et des échantillons sur la voie publique ou à y mener toute autre opération de communication pour promouvoir un produit.

[en anglais : telemarketing] une télémercatique : une utilisation des techniques et des moyens de télécommunication au service de la mercatique.

[en anglais : viral marketing] un bouche à oreille électronique : une technique mercatique reposant sur la transmission de proche en proche, par voie électronique, de messages commerciaux. Les expressions « marketing viral » et « marketing de propagation » sont à proscrire.

[en anglais : waitertainment (EU. wait marketing] une communication d'attente : une conception et diffusion de messages, le plus souvent publicitaires, destinés à un public en situation d’attente. La communication d’attente est généralement mise en œuvre dans des lieux publics tels que les salles d’attente médicales, les aéroports, les grandes surfaces, ou encore au téléphone.

[en anglais : marketisation] une marchandisation : le passage d'une forme non marchande à une forme marchande de l'offre de biens et services.

On a lu aussi marketer : utiliser les méthodes de la mercatique. et un marketeur : un mercaticien, un spécialiste de la mercatique. À ne pas confondre avec marqueter (= marquer de couleurs, de dessins variés ; parsemer ou être parsemé de marques, de taches pouvant prendre l'aspect de dessins variés) et une marqueteuse, un marqueteur (= une ouvrière, un ouvrier spécialiste en marqueterie ; une écrivaine, un écrivain qui fait des ouvrages composés de morceaux sans lien entre eux).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française.



marking

[en anglais : marking] un marquage : en opérations navales, la tâche qui est confiée à une unité navale et qui consiste à suivre les mouvements d'un mobile désigné.

[en anglais : benchmarking] une référenciation ou un parangonnage : une procédure d’évaluation effectuée par rapport à un ou plusieurs modèles reconnus, qui s’inscrit dans une recherche d’excellence. On préférera utiliser le terme « parangonnage » lorsque l’emploi du terme « référenciation » peut prêter à confusion, par exemple dans le domaine documentaire.



markovien

une analyse markovienne : qui est relative au modèle du mathématicien russe Markov (1856-1922) définissant les probabilités d'apparition d'un signal en fonction des signaux précédents.



marle

1. un marle : un merle. [Canada]


2. un marle ou marlou :

  • un homme rusé, malin, fort ;

  • un mariolle.


des marles ou marlous

elle est marlouse, il est marlou


3. un marlou ou marle :

  • un souteneur, un proxénète ;

  • un amant, un concubin.


un marloupier : un souteneur.

un marloutage : un proxénétisme.

L'origine de ces noms est incertaine, voir : CNRTL.



marli

un marli :

  • le bord intérieur, souvent décoré, d'une assiette ou d'un plat de porcelaine ou de faïence ;

  • un tissu.


L'origine de ce nom est incertaine, peut-être, du nom de Marly, localité des Yvelines où Louis XIV avait fait édifier un château si somptueux que son nom servit à la dénomination de divers objets de luxe.



marlin

un marlin : un makaire, un poisson.

un marlin blanc : Office québécois de la langue française.



marlotte

une marlotte : un manteau de femme.

Ce nom est emprunté à l'espagnol marlota « vêtement mauresque en façon de justaucorps » et celui-ci à l'arabe lluta « sorte d'ample vêtement de dessus » lequel à son tour est emprunté soit au grec μ η λ ω τ η ́ « peau de mouton », dérivé de μ η ̃ λ ο ν « mouton ; chèvre », soit plus probablement au grec tardif μ α λ λ ω τ η ́ « manteau garni de poils », de μ α λ λ ω τ ο ́ ς « garni de laine, rembourré », dérivé de μ α λ λ ο ́ ς « touffe de laine ; touffe de cheveux ».



marlou, marloupier, marloutage

marlou, marloupier, marloutage : voir marle (ci-dessus)



marmaille

une marmaille :

  • un groupe de jeunes enfants bruyants et agités ;

  • des enfants nombreux.


Ce nom est dérivé de marmot.



marmelade

une marmelade :

  • une bouillie de fruits ;

  • l'état d'un objet, d'un corps écrasé, réduit en bouillie ;

  • une situation confuse, difficile.


Ce nom est emprunté au portugais marmelada « confiture de coings », dérivé de marmelo « coing », lui-même issu, par l'intermédiaire du latin vulgaire malimellus « pomme douce » « coing », du latin melimelum « sorte de pomme douce » « coings imprégnés de miel, confiture de coings », lui-même emprunté au grec μ ε λ ι ́ μ η λ ο ν « sorte de pomme douce » (de μ ε ́ λ ι « miel » et μ η ̃ λ ο ν « pomme »).



marmenteau

un arbre marmenteau : qui assure l'ornement d'un domaine et que l'usufruitier ne peut donc pas faire couper.

Ce terme des Eaux et Forêts vient d'un ancien adjectif en -al, dérivé de l'ancien français merrement, lui-même issu du latin populaire materiamentum « bois de construction », dérivé de materiamen (merrain).



marmitage, marmite, marmitée, marmiter, marmiteusement, marmiteux,marmitier, marmiton, marmitonnage, marmitonner, marmitonnerie

un marmitage : un bombardement d'artillerie dense et continu.

une marmite (1) : un gros obus.

marmiter : bombarder.


une marmite (2) :

  • un récipient, son contenu ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • une cavité dans le lit rocheux d'un cours d'eau.


faire bouillir la marmite : assurer la subsistance, l'entretien d'un ménage.

une marmite à pression, une casserole à pression : un autocuiseur. [Belgique]

une marmitée : le contenu d'une marmite.

elle est marmiteuse, il est marmiteux : est mal en point, misérable.

marmiteusement

une marmitière, un marmitier :

  • une cuisinière, un cuisinier ;

  • celle, celui qui fait des marmites.


une marmitonne : une jeune aide de cuisine, une apprentie cuisinière.

un marmiton : un jeune aide de cuisine, un apprenti cuisinier.


un marmitonnage : le métier, la condition de marmiton.

marmitonner :

  • faire le marmiton ;

  • aider à la cuisine.


une marmitonnerie :

  • l'ensemble des marmitons ;

  • le personnel de la cuisine.


Le nom (une) marmite vient de l'ancien français marmite « hypocrite », composé de mite « chat » (chattemite) et de l'élément onomatopéique marm-, à l'origine de marmonner, marmotter, marmouser (marmouset) : l'évolution sémantique s'explique par le fait que la marmite, profonde et fermée par un couvercle, cache son contenu aux curieux, par opposition par exemple à la poêle, plate et ouverte (à comparer avec l'allemand Topfgucker, le français fouillaupot « curieux ».



marmonnement, marmonner, marmonneur

un marmonnement :

  • l'action de marmonner ;

  • un murmure sourd, indistinct.


marmonner :

  • dire à voix basse et de façon confuse ;

  • murmurer entre ses dents ;

  • murmurer avec hostilité, grommeler ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


une marmonneuse, un marmonneur : celle, celui qui marmonne.

voir aussi : marmotter, murmurer.

Le verbe marmonner vient de l'onomatopée marm-, qui exprime le murmure (avec de nombreux correspondants dans les langues indo-européennes, ainsi le latin murmurare, l'allemand murren, le norvégien marma « bruire », l'ancien suédois marra « murmurer »), à comparer aussi avec marmotter attesté dès le 15ème siècle.



marmoréen, marmorin, marmorisation, marmorisé, marmoriser

elle est marmoréenne, il est marmoréen :

  • est de la nature du marbre ;

  • évoque le marbre, sa teinte, son immobilité, sa froideur.


un os marmoréen : devenu compact comme du marbre.

elle est marmorine, il est marmorin :

  • est de marbre ;

  • possède les propriétés chimiques du marbre.


une marmorisation :

  • une transformation d'un calcaire en marbre ;

  • une formation de marbrures ;

  • une augmentation de la densité d'un os.


un sol marmorisé : présentant des formations de marbrures.

marmoriser : imiter le marbre.

Le mot marmoréen est un dérivé savant du latin marmoreus « de marbre ; blanc, dur comme le marbre », avec le suffixe -éen.

Le verbe marmoriser est un dérivé savant du latin marmor, marmoris « marbre », avec le suffixe -iser.



marmot

A. un marmot :

  • une figure grotesque décorant un élément architectural ;

  • un heurtoir de porte.


croquer le marmot : attendre longtemps en se morfondant.


B. un marmot :

  • un jeune garçon ;

  • un gamin ;

  • un jeune enfant.


une marmotte (1) : une petite fille.

une marmaille :

  • un groupe de jeunes enfants bruyants et agités ;

  • des enfants nombreux.


Le nom (un) marmot est probablement dérivé du verbe marmotter, à cause des mouvements continuels que les singes font avec leurs babines ; le féminin marmote « femelle du singe » est attesté dès 1170-1200 jusqu'au 14ème siècle, le masculin ayant été fait pour distinguer le mot de marmotte ; l'expression croquer le marmot voisine de croquer le marmouset (voir : ce mot) est peu claire.



marmottage, marmottant, marmotte, marmottement, marmotter, marmotteur, marmottier, marmotton

un marmottage :

  • l'action de marmotter ;

  • une parole que l'on marmotte.


elle est marmottante, il est marmottant : parle entre ses dents.

un marmottement : un mouvement des lèvres, le murmure indistinct d'une personne qui marmotte.

marmotter :

  • dire d'une manière confuse ou indistincte, en parlant entre ses dents ;

  • parler confusément, faiblement, à voix basse, parler tout seul ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


une marmotteuse, un marmotteur : celle, celui qui marmotte, qui parle entre ses dents.

elle est marmotteuse, il est marmotteur

Le verbe marmotter est dérivé du radical onomatopéique marm- qui exprime le murmure (voir : marmonner), avec le suffixe -ot(t)er.


une marmotte (1) : un mammifère.

un marmotton

une marmotte (2) :

  • un coffret, une malle formée de deux parties dont l'une s'emboite dans l'autre ;

  • une coiffure de femme.


On désignait parfois une Savoyarde et un Savoyard par marmottière et marmottier.

Le nom (une) marmotte (1) est probablement dérivé de marmotter (voir aussi : marmot), à cause du mouvement de lèvres que fait cet animal en sifflant (cri d'alerte) ou en sifflotant (son langage). Marmotte est sans rapport direct avec le latin mus montanus « rat des montagnes », c'est-à-dire probablement « marmotte ». L'italien marmotta, marmotto et l'espagnol marmota sont empruntés au français. Les autres sens s'expliquent parce que les pointes de cette coiffure rappellent les oreilles de la marmotte, et parce qu'à l'origine les coffrets de facteur étaient faits en fourrure de marmotte dans les montagnes.

Le nom (un) murmel (= une fourrure de marmotte qui rappelle la martre et qui a l'aspect du vison) est emprunté à l'allemand Murmel « marmotte ».


une marmotte (3), un marmot : voir ci-dessus.


une marmotte (4) : le fruit du marmottier.

un marmottier : un prunier, un arbre.



marmouset

A. un marmouset : une statuette ou une figure architecturale grotesque.

un (feu) marmouset : un chenet bas dont l'extrémité est ornée d'une figure humaine.


B. une marmousette, un marmouset : une petite fille, un jeune garçon.

Ce mot est une variante de marmot d'après marmuser, marmouser « marmotter entre ses dents », formations verbales issues de l'onomatopée marm- qui exprime le murmure, les finales -user, -ouser sans doute sous l'influence de museau, muser et de l'ancien français doloser « gémir » ; marmuser et marmouser sont devenus dialectaux.



marnage

un marnage : voir marne (ci-dessous).



marnais, Marne

la Marne : un département et une rivière de France.

elle est marnaise, il est marnais : est du département de la Marne.

une Marnaise, un Marnais




marnage, marne, marner, marneur, marneux, marnière

1. un marnage :

  • l'action d'amender une terre par l'apport de marne ;

  • le résultat de cette action.


une marne : une roche tendre.

marner (1) :

  • amender en répandant et incorporant de la marne ;

  • travailler durement.


une marneuse, un marneur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui répand la marne sur les terres à labourer ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui travaille dans une marnière ;

  • une travailleuse, un travailleur.


elle est marneuse, il est marneux : présente les caractères de la marne, renferme de la marne.

une marnière : une carrière d'où l'on tire la marne.

Le nom (une) marne est une variante de l'ancien français marle de même sens, du gaulois margila, marga « marne ».

Le nom (une) lithomarge (= un silicate naturel d'aluminium hydraté) est composé de litho- tiré du grec λ ι ́ θ ο ς « pierre » et de -marge, du latin marga « marne ».

Le nom (un) maërl ou merl (= un sable composé surtout des débris d'une algue marine, et utilisé pour amender les sols ; une algue) vient de ce mot breton, emprunté à l'ancien français marle, variante de marne.


2. un marnage :

  • l'amplitude des marées ;

  • une hausse et baisse du niveau d'une masse d'eau par apport, retenue ou écoulement ;

  • la différence de hauteur d'eau, observée ou calculée, en un lieu et pour un jour donné entre le niveau de pleine mer et le niveau de basse mer, à ne pas confondre avec l'amplitude de la marée. en savoir plus : Géoconfluences.


marner (2) : pour la mer ou la marée, monter au-dessus du niveau moyen.

Le verbe marner (2) est dérivé de marne « bord », autre résultat du latin margĭne(m), voir : marge.



Maroc, marocain

elle est marocaine, il est marocain : est du Maroc.
une Marocaine, un Marocain

le Maroc ou le Royaume du Maroc
capitale : Rabat ; nom des habitants : Rabataise, Rabatais.
Agadir ; nom des habitants : Agadiroise, Agadirois.
Casablanca ; nom des habitants : Casablancaise, Casablancais.
Fès ; nom des habitants : Fésienne, Fésien.
Marrakech ; nom des habitants : Marrakéchoise, Marrakéchois.
Tanger ; nom des habitants : Tangéroise, Tangérois.
On trouve aussi dans l’usage les noms d’habitants « Rabatis », « Fassis » et « Marrakchis » qui sont des translittérations de l’arabe.

le marocain : une forme de la langue arabe.

Le nom du Maroc vient de Marrakech (plus précisément Marrakush), dérivé du berbère tamurt (ⵜⴰⵎⵓⵔⵜ) « terre » et akush (ⴰⴽⵓⵛ) « Dieu » signifiant donc « Terre de Dieu ». المغرب Al Maghrib (nom arabe) signifie « Occident », « le plus à l'ouest ». En savoir plus : Wikipédia.



maroilles, Maroilles

un maroilles (ou marolles, désignation qui n'est plus usitée) : un fromage.

Maroilles : une commune de France, réputée pour ce fromage.



marollien

le marollien : un argot des faubourgs de Bruxelles.

une Marollienne, un Marollien : une habitante, un habitant du quartier des Marolles, à Bruxelles.



maronage

un (droit de) maronage : le droit qu'ont les habitants voisins d'une forêt placée sur le territoire de la commune, de se faire délivrer des bois appartenant à cette forêt et propres à la construction et aux réparations des bâtiments.

Ce nom est dérivé de merrain, avec le suffixe -age.



maronite

l'Église maronite

elle, il est maronite :

  • fait partie de cette Église ;

  • y est relative, est relatif.


une, un maronite : une, un fidèle de cette Église.

Le mot maronite est dérivé, au moyen du suffixe -ite désignant le partisan d'une personne ou d'une doctrine, du nom de l'anachorète Maron ou Maroun dont les disciples formèrent le premier noyau de l'Église maronite.



maronnant, maronne, maronner

1. elle est maronnante, il est maronnant :

  • fait maronner ;

  • rend de mauvaise humeur.


maronner :

  • exprimer un mécontentement, une mauvaise humeur par des paroles indistinctes marmonnées, en grognant sourdement ;

  • éprouver du dépit.


Le verbe maronner est un mot dialectal des parlers du Nord et de l'Ouest signifiant « miauler, grogner, murmurer », dérivé du radical onomatopéique mar(m)- (voir : maraud, marmonner).


2. une maronne [Belgique] : un pantalon.



maroquin, maroquinage, maroquiner, maroquinerie, maroquinier

un maroquin (1) :

  • un cuir de bouc ou de chèvre utilisé pour la confection ou la garniture de divers articles ;

  • une peau préparée à la manière du maroquin ;

  • un objet en maroquin ;

  • une reliure en maroquin, un livre relié de maroquin ;

  • un portefeuille en maroquin ;

  • un poste de ministre.


un (papier) maroquin : un papier de couleur, grenu, imitant le maroquin.

un maroquinage : l'action de maroquiner ; son résultat.

maroquiner : apprêter une peau pour en faire du maroquin ou pour lui en donner l'aspect.

maroquiner du papier : lui donner l'apparence du maroquin.

la maroquinerie : l'industrie ayant pour objet la préparation du maroquin et du cuir fin et leur utilisation.

une maroquinerie :

  • un ensemble d'objets, d'articles de maroquin, de cuir fin ;

  • un atelier ;

  • un magasin.



Lexique de la maroquinerie‎ : Wiktionnaire.

une maroquinière, un maroquinier :

  • une ouvrière, un ouvrier ;

  • une commerçante, un commerçant.


Le nom (un) maroquin (1) est dérivé de Maroc (voir : marocain), probablement par l'intermédiaire de l'espagnol marroqun « cuir », car ce sont les Arabes qui ont apporté la technique du cuir en Espagne (voir : cordouan).


un maroquin (2) : un cordage ou un fil d'acier sur un navire.

L'origine du nom (un) maroquin (2) est incertaine, peut-être à rapprocher de maroquin (1), en raison des rapports de navigation entretenus entre l'Espagne et le Maroc, ce dernier pays ayant, de plus, été novateur en ce qui concerne les techniques de navigation.



Marot, marotique marotisme

elle, il est marotique :

  • est relative, est relatif à Clément Marot ;

  • imite ou rappelle la poésie de Marot, sa manière, ses procédés.


un marotisme : la manière d'un écrivain, d'un poète, cultivant des procédés considérés comme propres à Marot.



marotte

une marotte :

  • une poupée ancienne montée sur un bâton ;

  • un attribut des bouffons de cour ;

  • une marionnette ;

  • un mannequin ;

  • un chevalet ;

  • ce qui fait l'objet d'un gout excessif, maniaque.


Ce nom est un diminutif de Marie (à comparer avec mariole).



marouette

1. une marouette : un oiseau.

Ce nom est emprunté au provençal marouetto, de même sens, proprement « marionnette », diminutif de Marie (marotte).



2. une marouette ou maroute : une plante.

Le nom (une) maroute est issu, par aphérèse, de l'ancien français amerote, de même sens, lequel vient du bas latin amalusta « camomille puante » (variante latine médiévale amarusta, amarusca, sous l'influence d'amarus « amer », la décoction de camomille ayant un gout amer ; voir : amarelle et amourette. La graphie marouette (2) est issue, par aphérèse, d'amourette, terme botanique.



marouflage, maroufle, maroufler, maroufleur

Maroufle est un nom masculin et un nom féminin. Le nom masculin appartient au vocabulaire de l’insulte. On s’est demandé si ce nom n’était pas lié au régionalisme grand marroufle, d’abord utilisé pour désigner un gros chat, puis, par allusion à la réputation de voleur et de paresseux de cet animal, un individu oisif et vivant d’expédients. Mais on s’accorde aujourd’hui à en faire un dérivé de maraud, autre mot dont l’origine est discutée, mais qui a à voir, lui aussi, avec les chats : on rattache le plus souvent ce nom à une racine onomatopéique mar-, qui imiterait le ronronnement ou le miaulement des chats – le maraud, comme le maroufle, étant d’abord décrié pour sa paresse. [...] Ce nom est à l’origine du nom féminin maroufle, qui désigne une colle à très fort pouvoir d’adhérence, sans doute par référence à l’indéfectible inertie et à l’immobilisme farouche du maroufle. De ce nom féminin, a été tiré le verbe maroufler, « coller avec de la maroufle », une toile peinte sur une autre toile, sur un panneau de bois ou sur une muraille ». On parle ainsi de toile marouflée. En savoir plus : Académie française.

1. un maroufle : un personnage grossier ou malhonnête.

Ce nom est une autre forme de maraud.


2. un marouflage :

  • l'action de coller une toile, un papier sur un support ;

  • une peinture, une décoration fixée par marouflage ;

  • l'action de coller des toiles de renfort.


une maroufle : une colle forte.

maroufler :

  • coller à la colle forte une toile peinte, un papier, un élément de décoration ;

  • appliquer des toiles enduites de colle forte sur les différentes parties d'un assemblage à consolider.


une maroufleuse, un maroufleur : une ouvrière, un ouvrier.

Le nom (une) maroufle est probablement la forme féminine de maroufle (1), employée par quelque assimilation plaisante par les peintres en bâtiment pour désigner la colle.



marpaut

un marpaut : un fripon, un vaurien.

Ce mot d'origine incertaine est peut-être à rapprocher de maraud, mais la seconde partie du mot reste difficile à expliquer.



marquage

un marquage :

  • l'action de marquer, d'apposer ou d'imprimer une marque, un signe ;

  • cette marque, ce signe lui-même ;

  • dans un sport collectif, l'action de marquer un joueur ;

  • [informatique] l'action de faire ressortir un élément graphique ou une partie de texte par modification de ses attributs visuels. En anglais : highlighting. Voir aussi : surbrillance. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [biologie / génie génétique] une introduction de nucléotides modifiés, ou modification chimique de certains nucléotides d'un acide nucléique afin de pouvoir le repérer. Le marquage peut être radioactif (32P, 35S). Il peut servir à réaliser des sondes. En anglais : labelling. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [défense - marine] en opérations navales, la tâche qui est confiée à une unité navale et qui consiste à suivre les mouvements d'un mobile désigné. En anglais : marking. Voir aussi : contact. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

un géomarquage : [télécommunications - informatique] un ajout de métadonnées géographiques à un contenu numérique, qui indiquent le lieu où celui-ci a été produit. Les métadonnées géographiques sont généralement obtenues par géolocalisation par satellite. En anglais : geotagging. Voir aussi : géolocalisation par satellite, métadonnée. Journal officiel de la République française du 20 décembre 2023.

Ce nom est dérivé de marquer.



marquaire

une, un marcaire ou marquaire : celle, celui qui a la responsabilité d'une étable et d'une fromagerie.

une marcairerie ou marcairie :

  • un pâturage à bestiaux, un enclos de haies, de murettes ou de claies ;

  • un abri où l'on fait les fromages cuits.


Le nom marcaire ou marquaire est emprunté à l'allemand Melker « trayeur ».



marquant

elle est marquante, il est marquant :

  • laisse une trace, un souvenir durable ;

  • est remarquable ;

  • est éminente, prestigieuse ; est éminent, prestigieux.


un marquant : une carte marquante, qui permet de marquer des points dans un jeu.

voir : marquer.



marque

une marque (1) :

  • un signe matériel pour indiquer certaines caractéristiques et permettre de distinguer une chose ;

  • une trace sur le corps ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ; Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • un signe commercial distinctif ; une entreprise qui détient cette marque ;

  • tout ce qui sert à identifier, reconnaitre quelque chose ou à le remémorer ;

  • un repère ;

  • un ticket ;

  • des jetons ;

  • une empreinte, une trace facilement reconnaissable ou identifiable ;

  • un signe ou un trait distinctif ;

  • [sports] le décompte des points, buts ou autres procédés destinés à situer les concurrents les uns par rapport aux autres au cours d'une rencontre ou à la fin de celle-ci. En anglais : score. Voir aussi : score en direct. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une marque de distributeur ou MDD : [économie et gestion d'entreprise] un nom de marque qu’un distributeur appose sur le produit d’un fournisseur pour le commercialiser. En anglais : private label ; own brand ; own label. Journal officiel de la République française du 05/08/2016. Attention : Cette publication annule et remplace celle du Journal officiel de la République française du 12 mai 2000.

une marque en continu : [sports / volley - ball] le système de marquage de points où toute balle engagée entraîne le gain d’un point pour l’une ou l’autre équipe. En anglais : rally point system ; RPS. Journal officiel de la République française du 12/06/2018.

une marque en ligne : [économie et gestion d'entreprise] une marque commerciale présentée sur l'internet.  Le terme « e-marque » est impropre. En anglais : e-brand. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une marque épigénétique ou un marqueur épigénétique : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] un groupement chimique, en particulier méthyle ou acétyle, qui est fixé à l’ADN ou aux histones et qui module la transcription des gènes, notamment en conditionnant le degré de condensation de la chromatine. Le nombre et la position des marques épigénétiques sont des critères déterminants pour réguler l’expression d’un gène donné. En général, une abondance de groupements méthyle et un petit nombre de groupements acétyle entrainent une condensation de la chromatine, ce qui empêche la transcription ; à l’inverse, une abondance de groupements acétyle et un petit nombre de groupements méthyle entraînent une décondensation de la chromatine, ce qui permet la transcription. En anglais : epigenetic mark. Voir aussi : épimutation, histone-désacétylase. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

une marque intégrée née en ligne ou MINEL : [économie et gestion d'entreprise - habillement et mode] une marque créée en ligne et diffusée sur la toile par une entreprise qui contrôle l'ensemble de la chaîne, de la conception du produit à son expédition au consommateur. Les marques intégrées nées en ligne disposent parfois de magasins physiques. En anglais : digital native vertical brand (DNVB). Voir aussi : distributeur en ligne, magasin physique.

un cœur de marque : une marque commerciale essentielle pour l’activité et l’image d’une entreprise. En anglais : core brand.

une première marque ou prime coche [en anglais : lifer bird] la première observation d'une espèce d'oiseau colligée par un observateur. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

une stratégie de marque : une stratégie commerciale axée principalement sur la marque. En anglais : brand strategy.

Noms de marque au niveau français (INPI) ou mondial (TMview).

Les marques substitutives en français‎ : Wiktionnaire.

La guerre du propre contre le commun (les marques) _ Michel Serres de l'Académie française

Les marques de commerce sont des noms propres réservés dont l’usage est destiné à une utilisation précise dans un contexte commercial. En savoir plus : Office québécois de la langue française.


une marcophilie : une collection de marques, flammes et oblitérations apposées sur les objets postaux.

Le nom (une) marque (1) est un déverbal de marquer.

Le nom (un) marc (1) (= une ancienne unité de mesure pour peser les métaux précieux) vient de l'ancien bas francique marka (à comparer avec le moyen haut allemand marke, marc, march « moitié d'une livre d'or ou d'argent », l'allemand Mark, voir : mark, issu du sens « marque, signe » par l'intermédiaire de celui de « lingot de métal muni d'une marque officielle »). D'où : au marc le franc (= proportionnellement ; au prorata).


une marque (1) : un droit de représailles.

une lettre de marque :

  • qui permettait d'exercer des représailles contre les compatriotes de l'auteur du dommage ;

  • une commission donnée au capitaine d'un navire armé en course sans laquelle il peut être réputé pirate ou forban.


Le nom (une) marque (2) est emprunté au provençal marca « saisie, arrestation par représailles ; objet saisi ; personne arrêtée ; droit de représailles », déverbal de marcar « saisir (quelqu'un, quelque chose), arrêter par représailles », lui-même probablement emprunté au gothique markôn qui a dû avoir un sens proche de celui de l'ancien nordique marka « marquer la propriété de quelqu'un ».


une marque (3) : une femme.

une marque franche : la maitresse d'un voleur, qui connait les ruses du métier.

Le nom (une) marque (3) vient probablement de marque (1), les prostituées du Moyen Âge devant avoir, sur la voie publique, un signe spécial permettant de les distinguer.



marqué

1. elle est marquée, il est marqué :

  • est empreinte ou empreint d'une marque ;

  • est pourvu(e) d'un signe distinctif ;

  • inspire de la suspicion, est compromise ou compromis ;

  • porte les marques de la fatigue, de l'âge, de la maladie ;

  • se perçoit nettement, est prononcé(e) ;

  • porte une tache ;

  • a une particularité.


elle est non-marquée, il est non-marqué (en phonologie).


2. un marcotin ou marcottin, marqué, marquet : en argot, un mois (en tant que durée).

Ce nom vient de (sou) marqué « gros sou valant à Cayenne le douzième de la pièce de 24 sous » par analogie avec le douzième de l'année que paie le détenu. La forme marcotin, marcottin est dérivée de marqué, marquet avec la substitution du suffixe -ot à -é ou -et, avec le suffixe -in.


marque-mal

une, un marque-mal : une personne qui n’impressionne pas favorablement par sa mine, son allure, sa mise. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



marque-page

un marque-page



marquer

marquer :

  • rendre reconnaissable au moyen d'un signe, d'une marque ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • exprimer, faire connaitre sa pensée, ses sentiments à quelqu'un ;

  • écrire, inscrire ;

  • rendre repérable un rythme, une cadence, un moment, un son ;

  • laisser une trace, une marque tangible, une impression durable ;

  • avoir de l'effet, de l'importance.


marquer des points : obtenir un avantage sur un adversaire.

marquer le coup : montrer qu'on a été durement touché, blessé.

marquer un joueur : tenter de le neutraliser.

marquer bien, marquer mieux : faire bonne impression par sa mine, son allure, sa mise.

marquer mieux, marquer mal

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le verbe marquer est une variante de l'ancien verbe anglo-normand, normand puis picard merchier « faire une marque (sur un objet) pour le distinguer d'un autre » dérivé du substantif merc (voir : marque). Comme terme de sports, marquer est emprunté à l'anglais to mark.

Le verbe démarquer est dérivé de marquer. D'où : une démarque, un démarqueur, un démarcage ou démarquage.

Le nom (une) démarcation est emprunté à l'espagnol demarcación, dérivé de demarcar « marquer les limites d'un pays ou d'un terrain ». D'où : démarcatif.

Le verbe remarquer est dérivé de marquer. D'où : remarquable, remarquablement, une remarque, remarqué.



marquésan

elle est marquésane, il est marquésan : est relative, est relatif aux iles Marquises.

On dit aussi marquisienne, marquisien.



marquet

un marquet : voir marqué (2) ci-dessus.



marqueter, marqueterie, marqueteur

marqueter :

  • marquer de couleurs, de dessins variés ;

  • parsemer ou être parsemé de marques, de taches pouvant prendre l'aspect de dessins variés.


je marquète ou marquette, tu marquètes ou marquettes, il marquète ou marquette, nous marquetons, vous marquetez, ils marquètent ou marquettent ;
je marquetais ; je marquetai ; je marquèterai ou marquetterai ; je marquèterais ou marquetterais ;
j'ai marqueté ; j'avais marqueté ; j'eus marqueté ; j'aurai marqueté ; j'aurais marqueté ;
que je marquète ou marquette, que tu marquètes ou marquettes, qu'il marquète ou marquette, que nous marquetions, que vous marquetiez, qu'ils marquètent ou marquettent ;
que je marquetasse, qu'il marquetât, que nous marquetassions ; que j'aie marqueté ; que j'eusse marqueté ;
marquète ou marquette, marquetons, marquetez ; aie marqueté, ayons marqueté, ayez marqueté ;
(en) marquetant.

une marqueterie :

  • une technique d'ébénisterie en vue d'obtenir des dessins, des motifs variés ; l'ouvrage ainsi obtenu ;

  • une fabrication ayant le même aspect ;

  • l'atelier où se fait ce travail ;

  • un livre, un recueil, un texte composé de morceaux disparates, reliés artificiellement entre eux.


une marqueteuse, un marqueteur :

  • une ouvrière, un ouvrier spécialiste en marqueterie ;

  • une écrivaine, un écrivain qui fait des ouvrages composés de morceaux sans lien entre eux.


Le verbe marqueter est dérivé de marquer.



marquette

une marquette de cire : un pain de cire vierge.

Ce nom est dérivé de marque (1) au sens de « jeton, fiche », avec le suffixe -ette (-et).



marqueur

une marqueuse, un marqueur :

  • celle, celui qui a pour fonction de laisser un signe distinctif ;

  • celle, celui qui marque les points gagnés ou perdus ;

  • celle, celui qui marque un but, un essai.


un marqueur :

  • ce qui a pour fonction d'être ou de laisser une marque distinctive ;

  • un crayon-feutre, un instrument pour un tracé large ;

  • [pétrole et gaz / installations] En anglais : marker. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.


un marqueur de spin : [chimie / biochimie] un groupe portant un électron non apparié, fixé sur une partie d'une entité moléculaire dont on veut étudier l'environnement microscopique. Un exemple typique en est le radical « aminoxyle » (ou « nitroxyle »). Le spectre de résonance paramagnétique électronique de cette entité est alors caractéristique. En anglais : spin label. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un marqueur de substitution ou critère de substitution : [santé et médecine] un marqueur aisément mesurable qui permet, en l'absence de données cliniques, d'évaluer l'effet d'un traitement. En anglais : surrogate criterion ; surrogate endpoint ; surrogate marker. Journal officiel de la République française du 24/10/2012.

un marqueur génétique : [biologie / génie génétique] une séquence d'ADN repérable spécifiquement. La détection d'un marqueur génétique peut s'effectuer par hybridation avec une sonde complémentaire, ou par son expression phénotypique. En anglais : genetic marker. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une marque épigénétique ou un marqueur épigénétique : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] un groupement chimique, en particulier méthyle ou acétyle, qui est fixé à l’ADN ou aux histones et qui module la transcription des gènes, notamment en conditionnant le degré de condensation de la chromatine. Le nombre et la position des marques épigénétiques sont des critères déterminants pour réguler l’expression d’un gène donné. En général, une abondance de groupements méthyle et un petit nombre de groupements acétyle entrainent une condensation de la chromatine, ce qui empêche la transcription ; à l’inverse, une abondance de groupements acétyle et un petit nombre de groupements méthyle entraînent une décondensation de la chromatine, ce qui permet la transcription. En anglais : epigenetic mark. Voir aussi : épimutation, histone-désacétylase. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

Ce mot est dérivé de marquer.



marquis, marquisat, marquise, marquisette

un marquis :

  • un gouverneur militaire de l'époque franque préposé à la garde des provinces ou des villes frontières appelées marches ou marquisats ;

  • un titre seigneurial accompagnant la possession d'un marquisat ; celui qui portait ce titre ;

  • un titre de noblesse ;

  • un tricorne, un chapeau ;

  • un personnage de comédie censé appartenir à la noblesse élégante et à la mode, et qui est souvent dépeint sous des traits prétentieux et ridicules.


un marquisat :

  • une terre frontière gouvernée par une marquise ou un marquis ;

  • une terre, un fief auxquels était attaché le titre de marquis.


une marquise :

  • une femme noble titulaire d'un marquisat ;

  • l'épouse d'un marquis ;

  • une femme qui se donne des allures de grande dame ;

  • la femme, la maitresse d'un voleur ;

  • une tenancière d'une maison de prostitution ;

  • un fauteuil ;

  • une poire ;

  • une toile tendue au-dessus de l'entrée d'une tente ou d'un édifice, un auvent ;

  • une boisson ;

  • un chapeau ;

  • une ombrelle ;

  • une bague ;

  • une forme d'un diamant ;

  • une voile.


une marquisette : une étoffe.

Le nom (un) marquis est emprunté à l'italien marchese, titre de noblesse héréditaire attribué à un seigneur qui gouvernait une région comprenant plusieurs comtés, d'abord « seigneur chargé de gouverner une région frontalière dite marche », dérivé de marca « marche »,), avec adaptation du suffixe d'après l'ancien français marchis « gouverneur d'une marche » dérivé de marche (1) qu'il a supplanté.

Le nom (un) margrave (= un titre donné dans l'ancien Empire allemand aux gouverneurs d'une marche ; celle, celui qui avait ce titre) est emprunté au moyen néerlandais marcgrave et à l'allemand Markgraf « gouverneur d'une marche ». D'où : une margravine, margravial, un margraviat.



marquoir

un marquoir :

  • ce qui sert à marquer ;

  • une règle à l'usage des tailleurs et couturières ;

  • un modèle servant à marquer le linge.


Ce nom est dérivé de marquer.



marquotin

un marquotin : voir marqué (2) ci-dessus.



marrade

une marrade : une rigolade, le fait de s'amuser, de rire à plusieurs.

Ce nom est dérivé de se marrer, avec le suffixe -ade.



marrainage, marraine

un marrainage : le fait d'être marraine.

une marraine :

  • celle qui présente un enfant à la cérémonie du baptême, et a mission de veiller sur lui ;

  • celle qui prend une responsabilité vis-à-vis d'un enfant ou d'une personne, qui l'aide et le soutient ;

  • celle qui protège quelqu'un et l'aide à s'introduire ou à s'imposer dans un certain milieu ;

  • celle qui préside à l'inauguration d'un navire, au baptême d'une cloche.


Ce nom est issu, avec substitution très ancienne du suffixe -ana au suffixe -ina, du latin populaire matrina, dérivé du latin classique mater, matris « mère », d'après patrinus (parrain). La forme marrine survit dans de nombreux dialectes. Les termes marraine et parrain, qui mettaient l'accent sur les rapports que les parrains avaient avec l'enfant, ont remplacé commère et compère qui exprimaient les rapports des parrains avec les parents de l'enfant et des parrains entre eux.



marrane

une, un marrane :

  • une juive ou un juif, une descendante ou un descendant de juif d'Espagne ou du Portugal, converti(e) de force au catholicisme mais resté(e) secrètement fidèle aux croyances et aux pratiques juives ancestrales ;

  • une traitresse, une renégate ; un traitre, un renégat.


elle, il est marrane :

  • est relative, est relatif aux marranes ;

  • les concerne.


Ce mot est emprunté à l'espagnol marrano « porc », puis « juif ou Maure converti au catholicisme », par sarcasme pour ceux-ci en raison de la répugnance qu'ils éprouvaient pour la viande de porc. L'espagnol marrano est emprunté à l'arabe maḥram (en arabe d'Espagne maḥran) « ce qui est défendu, illicite » (en particulier dans le langue religieuse), dérivé de ḥarama « défendre, prohiber, déclarer illicite ; exclure, excommunier ».



marrant

elle est marrante, il est marrant :

  • est drôle, amusante ou amusant ;

  • est bizarre, étonnante ou étonnant.


une marrante, un marrant : celle, celui qui fait rire, qui est drôle.

voir : se marrer.



marre

1. une marre : une houe de vigneron.

Ce nom dialectal vient du latin marra « sorte de houe ».


2. en avoir marre :

  • en avoir assez ;

  • être excédé, écœuré.


c'est marre, y en a marre : cela suffit.

L'origine de ce mot est incertaine, voir : CNRTL.



se marrer

se marrer : s'amuser beaucoup, rire sans retenue.

voir aussi : marrant (ci-dessus).

L'origine de ce verbe est incertaine, voir : CNRTL.

marri

être bien marrie, être fort marrie, être bien marri, être fort marri : être, sembler affligé(e), désolé(e).


Ce mot vient du participe passé de l'ancien français soi marrir « se fâcher », issu de l'ancien bas francique marrjan, à comparer avec le gothique marzjan « fâcher », l'ancien saxon merrian « déranger, empêcher », l'anglosaxon mierran, l'ancien haut allemand marren, merren « empêcher, déranger, fâcher ».



marron, marronage, marronnage, marronnasse, marronner, marronnier

1. un marron :

  • le fruit comestible de certaines variétés de châtaigniers ;

  • une boucle de cheveux ;

  • un pétard ;

  • un grumeau ;

  • un jeton ou une plaque pour vérifier un passage régulier ou une présence à son poste ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


L’expression tirer les marrons du feu a, elle aussi, connu un changement de sens. On l’emploie aujourd’hui pour désigner le fait de savoir tourner à son avantage et à son profit, le plus souvent aux dépens d’autrui, quelque situation fort hasardeuse où il y avait de gros risques à courir et beaucoup à perdre. Pourtant, à l’origine, celui qui tire les marrons du feu est la dupe d’un autre, qui se joue de lui en le laissant affronter tous les périls avant de profiter de son dangereux travail. [...] Le procédé est fort ancien puisque La Fontaine en avait emprunté le sujet, et le titre, au Simius et Felis de Phèdre. En savoir plus : Académie française _ Parler français.

flanquer ou encaisser un marron : donner ou recevoir un coup de poing.

un marron de cochon : la racine du cyclamen.

un marron d'eau : une châtaigne d'eau, le fruit de la macre.

un marron d'Inde : la graine du marronnier d'Inde.

un marron noir : une variété d'agaric.

un marron épineux : une variété de coquillage.

marronner (1) : coiffer les cheveux en grosses boucles.

un marronnier (d'Inde) : un arbre.


elle, il est (couleur du) marron

elles ou ils sont marron. On lit aussi le pluriel marrons pour la couleur.

un marron : une couleur.

elle, il est marronnasse : est d'une couleur tirant sur le marron.

un marronnier :

  • une variété de châtaignier cultivé ;

  • un article de circonstance publié traditionnellement à certaines dates.


Histoire du nom marron : site de Dominique Didier.

Le nom (un) marron est emprunté à l'italien marrone « grosse châtaigne comestible », probablement dérivé du radical préroman marr- « pierre, rocher », attesté de l'Italie au Portugal, particulièrement dans les Alpes et les Pyrénées. Le mot a probablement pénétré en français par la région lyonnaise.


2. une bête marronne, un animal domestique marron : qui, s'étant échappé(e), est retourné(e) à la vie sauvage.

une esclave marronne, un esclave marron : qui s'est enfui(e) dans les bois afin de vivre en liberté.

une avocate marronne, un avocat marron : qui exerce une profession illégalement ou dans des conditions irrégulières.

une marronne, un marron : une ouvrière, un ouvrier compositeur travaillant pour son propre compte chez un maître imprimeur.

un marron : un ouvrage imprimé clandestinement.

un marronage ou marronnage (1) :

  • l'action, pour un esclave, de s'évader ;

  • l'état d'esclave marron ;

  • l'exercice illégal d'une profession.


marronner (2) :

  • vivre en esclave marron ;

  • exercer une profession illégalement ou dans des conditions irrégulières.


Le mot marron (2), à l'origine en usage dans les Antilles françaises, est emprunté au caraïbe mar(r)on « sauvage (animal, plante) », issu par aphérèse de l'espagnol cimarron, proprement « élevé, montagnard » d'où, par extension, « animal domestique échappé et redevenu sauvage » et « indien fugitif ». Le sens d'« esclave fugitif» semble être une création des colons, née aux Antilles, due à une comparaison des Noirs échappés avec les animaux domestiques devenus sauvages après s'être enfuis dans les montagnes.


3. elle, il est marron :

  • est prise sur le fait, est arrêtée ; est pris sur le fait, est arrêté ;

  • est dupé(e), est victime.


faire quelqu'un marron : l'abuser, le tromper.

L'origine du mot marron (3) est incertaine, voir : CNRTL.



4. un marronnage (2) : l'ensemble des craquelures dans un revêtement de route.

Ce nom est probablement dérivé de marron (1) par référence aux craquelures du marron d'Inde desséché, avec le suffixe -age.



marrube

un marrube ou une ballote noire : une plante.

Ce nom est emprunté au latin marrubium, de même sens.



Mars

1.A. Mars : le dieu romain de la guerre.

elle est martiale, il est martial (1) :

  • est relative, est relatif à la guerre, à l'armée ;

  • a du gout, des aptitudes pour la guerre, le combat ;

  • encourage à la guerre ou au combat ;

  • dénote ou rappelle le comportement des militaires.


elles sont martiales, ils sont martiaux

martialement

les arts martiaux : l'ensemble des sports de combat d'origine japonaise.

une martialité : une apparence martiale, un caractère martial.

Le mot martial (1) est emprunté au latin martialis, martiale « de Mars (nom du dieu de la guerre et d'une planète) », les expressions cour martiale ou loi martiale étant empruntées respectivement aux expressions anglaises martial court et martial law qui datent du 16ème siècle et dans lesquelles martial est emprunté au français.


un mars : un nom vernaculaire d'un lépidoptère nymphalidé dont le nom d'espèce est soit Apatura iris pour celui appelé communément aussi « grand mars changeant », soit Apatura ilia pour celui appelé « petit mars changeant ».


janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, aout, septembre, octobre, novembre, décembre

la mi-mars : vers le milieu du mois de mars.

Le nom (un) mars vient du latin martius « mois de mars », de Mars, dieu de la guerre.


1.B. Mars : une planète.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Mars (planète) : Wiktionnaire.

elle est martiale, il est martial (2) :

  • est de la planète Mars ;

  • est ferrugineuse ou ferrugineux.


une carence martiale : une carence en fer.

un traitement martial : un traitement par le fer.

les martialinés : une sous-famille d'hyménoptères formicidés représentée par une seule espèce, Martialis heureka découverte en 2003 au Brésil. Le spécialiste des fourmis E. O. Wilson aurait dit à leur propos qu'elles semblaient venir de Mars.

voir aussi : martien (ci-dessous).

Le mot martial (2) est dérivé de Mars nom de planète, d'après le latin martialis (voir : martial 1); pour le sens « de fer, contenant du fer », l'appellation du fer par les alchimistes est probablement due à la volonté d'utiliser à la fois le nom de la planète et le nom du dieu de l'Antiquité, l'influence astrologique de la planète étant elle-même marquée par tout le symbolisme attaché au dieu Mars et le fer étant le métal dont on fait les armes.

Le nom (un) mardi (= un jour de la semaine) vient du latin Martis dies proprement « jour de Mars ».


2. Mars [nom déposé] : une barre chocolatée.

Frank Mars : son créateur.



marsala

un marsala : un vin.

Ce nom vient de celui de Marsala, la ville de Sicile au centre du vignoble où ce vin est produit.



marsanne

une marsanne : un cépage ; un vin.

Ce nom vient de celui de Marsanne, une localité en France d'où provient ce cépage.



marsault

un (saule) marsault : un arbre.

Ce nom vient du latin marem salicem « saule mâle », composé de mas, maris « mâle » et de salix, salicis, la plante ayant peut-être été ainsi nommée en raison de ses feuilles, plus larges que celles des autres espèces de saules, qui la font paraitre plus robuste.



marseillais, Marseillaise, Marseille

elle est marseillaise, il est marseillais :

  • est de la ville de Marseille en France ;

  • est caractéristique de Marseille ou de ses habitants.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de Marseille : Wiktionnaire.

une Marseillaise, un Marseillais

le marseillais : un patois.

la Marseillaise :

  • un chant de guerre révolutionnaire, devenu l'hymne national français ;

  • une représentation féminine considérée comme personnifiant ce chant de guerre.


une (pipe) marseillaise

Le mot massaliote est emprunté au grec Μ α σ σ α λ ι ω ́ τ η ς « originaire ou habitant de Massalia », dérivé de Μ α σ σ α λ ι ́ α nom grec de Marseille.



marshal

un marshal : un officier de police fédérale dans un comté ou un district fédéral, aux États-Unis.

des marshals


Ce nom vient du mot anglais issu de l'ancien français correspondant au français moderne maréchal et qui, de même qu'en français, désignait d'abord celui qui s'occupait des chevaux et les soignait puis des hommes chargés d'autres fonctions, notamment dans le domaine militaire ou la justice, attesté aux États-Unis depuis 1642 et plus particulièrement depuis 1789 pour désigner un officier fédéral chargé de fonctions correspondant à celles d'un shériff.



Marshall, Marshallais

les Marshall (nom féminin) ou la République des Îles Marshall ; nom des habitants : Marshallaise, Marshallais.

capitale : Delap-Uliga-Darrit ; nom des habitants : Majuroise, Majurois.
Delap-Uliga-Darrit est le centre administratif de la municipalité de Majuro constituée de l’atoll du même nom.

Les Îles Marshall ont été ainsi nommées en honneur du capitaine britannique John Marshall, qui les a découvertes îles en 1788. En savoir plus : Wikipédia.



marshmallow

un marshmallow : une confiserie de consistance molle, faite à base de gomme arabique ou de sirop de maïs, de gélatine et de sucre, présentée sous forme de cubes de couleurs pastels.

Ce nom est emprunté à l'anglais marshmallow, le nom commercial de cette confiserie pris au nom anglais de la guimauve, composé de marsh « marais » et mellow « guimauve ».



marsouin, marsouinage, marsouiner

un marsouin :

  • un mammifère cétacé ;

  • un homme laid ou sans éducation ;

  • un soldat ou officier de l'infanterie de marine ;

  • un maitre nageur ;

  • une pièce de la charpente d'un navire ;

  • une tente qu'on établit sur l'avant du mât de misaine ;

  • une piscine en toile le long du bord d'un navire.


un marsouinage :

  • le tangage ressemblant aux sauts des marsouins ;

  • des oscillations longitudinales, régulières et de basse fréquence d'un aéronef en vol. En anglais : porpoising. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • le tangage spontané d’un hydravion provoqué par son instabilité pendant l'hydroplanage. En anglais : porpoising. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


marsouiner : pour un bateau, être animé d'un mouvement de tangage.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (un) marsouin est probablement emprunté au danois ou au suédois marsvin « marsouin », peut-être par l'intermédiaire du moyen néerlandais meerswijn de même sens, littéralement « cochon de mer ».



marsupial, marsupialisation, marsupialiser, Marsupilami, marsupium

un marsupial : un mammifère dont le développement embryonnaire s'achève dans une poche ventrale.

des marsupiaux

elle est marsupiale, il est marsupial :

  • est relative, est relatif à la poche marsupiale, au repli marsupial ;

  • a rapport aux marsupiaux.


elles sont marsupiales, ils sont marsupiaux

une marsupialisation : une technique opératoire consistant à marsupialiser une cavité.

marsupialiser : en chirurgie, former une poche communiquant avec l'extérieur.

un Marsupilami : un animal imaginaire.

un marsupium : la poche ventrale des marsupiaux.

Le mot marsupial est un dérivé savant du latin marsupium « bourse », du grec μ α ρ σ ι ́ π ι ο ν.



martagon

un (lis ou lys) martagon : une plante.

Ce nom est probablement emprunté au turc martaga-n « sorte de turban ; martagon », à comparer avec le latin médiéval martagon « martagon ou botrychion lunaire », l'anglais martagon, l'italien martegon et l'espagnol martagon « martagon ».



marte

une marte ou martre (1) :

  • un mammifère ;

  • sa fourrure.


Ce nom vient de l'ancien bas francique martar, à comparer avec l'ancien haut allemand mardar, l'allemand Marder « martre ».



marteau, marteau-pilon, marteau-piolet, marteau-piqueur, martel, martelage, martelé, martèlement, marteler, martelet, martelette, marteleur, martelier, marteline, martellement, martellerie, martellière

un marteau :

  • un outil servant à la percussion, à forger, à enfoncer, à frapper ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • une machine-outil ;

  • une arme ;

  • un heurtoir ;

  • une pièce d'un mécanisme ;

  • un osselet de l'oreille ;

  • une boucle de cheveux ;

  • un engin de lancer sportif.


elle, il est marteau :

  • a l'esprit dérangé ;

  • a un comportement farfelu.


un marteau-pilon : un appareil de percussion.

un marteau-piolet (pour l'alpinisme).

un marteau-piqueur : un outil pneumatique.

un requin-marteau


un martel :

  • un marteau ;

  • une inquiétude, un souci.


se mettre martel en tête : s'inquiéter, se faire du souci.

un martelage :

  • l'action de frapper au marteau pour façonner, effacer, détruire, marquer ; le résultat obtenu ;

  • l'action de frapper à coups répétés.


elle est martelée, il est martelé :

  • est travaillé(e), façonné(e) au marteau ;

  • est marqué(e) de coups ;

  • est articulé(e) avec force, se fait entendre nettement.


un martelé : un coup d'archet.

un martèlement ou martellement :

  • l'action de frapper avec un marteau ou un maillet ;

  • l'action de frapper à coups répétés ;

  • un bruit de choc répété.


marteler :

  • battre, frapper avec un marteau ;

  • façonner avec un marteau ;

  • effacer, détruire à coups de marteau ;

  • pratiquer le martelage, le marquage d'arbres ;

  • frapper à coups répétés et souvent violents ;

  • résonner ou vibrer avec force ;

  • articuler avec force, accentuer fortement toutes les syllabes.


je martèle, tu martèles, il martèle, nous martelons, vous martelez, ils martèlent ;
je martelais ; je martelai ; je martèlerai ; je martèlerais ;
j'ai martelé ; j'avais martelé ; j'eus martelé ; j'aurai martelé ; j'aurais martelé ;
que je martèle, que tu martèles, qu'il martèle, que nous martelions, que vous marteliez, qu'ils martèlent ;
que je martelasse, qu'il martelât, que nous martelassions ; que j'aie martelé ; que j'eusse martelé ;
martèle, martelons, martelez ; aie martelé, ayons martelé, ayez martelé ;
(en) martelant.

un martelet :

  • un petit marteau ;

  • un marteau de couvreur.


une martelette : un petit marteau de maçon.

une marteleuse ou martelière, un marteleur ou martelier :

  • une artisane, un artisan qui façonne des objets en martelant le métal ;

  • celle, celui qui a la charge du marteau dans une forge ;

  • une forestière, un forestier qui opère le martelage.


une marteline : un petit marteau à panne pointue et à tête carrée garnie de pointes diamantées, utilisé par les sculpteurs, les marbriers, les carreleurs pour gruger les marbres ou les pierres dures sans détacher d'éclats et pour écraser les clous.

un ciseau à marteline : un ciseau à tranchant denté et diamanté, destiné au même usage.

une martellerie :

  • un atelier où l'on travaille le métal au marteau ;

  • une folie.


une martellière :

  • un ouvrage de pierre où s'adapte une vanne permettant de contrôler le débit d'eau dans un canal d'irrigation ;

  • cette vanne.


On a lu aussi une martelière.

Le nom (un) marteau vient du latin tardif martellus, issu du latin impérial martulus, forme altérée de marculus « marteau ».

Le verbe marteler, les noms (un) martelet et (une) martellerie sont dérivés de l'ancien français martel (marteau).

Le nom (une) martellière est emprunté au provençal marteliera, dérivé de l'ancien provençal martel (marteau).

Le nom (un) mail vient du latin malleus « marteau, maillet ». D'où : un maillet.

Le mot malléable est un dérivé savant du latin malleus « marteau » (mail). D'où : une malléabilisation, malléabiliser, une malléabilité, malléer.

Le mot malléaire est un dérivé savant du latin malleus « marteau » (mail).

Le nom (une) malléine est un dérivé savant du latin malleus « marteau ; morve [maladie du cheval] ». D'où : une malléination, malléiner.

Le nom (une) malléole est emprunté au latin malleolus « petit marteau », diminutif de malleus (mail). D'où : malléolaire.

Le nom (un) merlin (1) est emprunté aux parlers de l'Estmerlin, marlin, dérivé ancien du latin marculus (marteau).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française.

La pensée de Pierre de Jade : À trop se mettre martel en tête, on finit par devenir complètement marteau.



martellien

des vers martelliens : des vers de douze pieds et divisés en deux hémistiches, introduits dans la poésie italienne par l'auteur de tragédies Pier Iacops Martello (1665-1727).



martensite, martensitique

une martensite : un des constituants, dur et magnétique, de l'acier trempé.

elle, il est martensitique :

  • contient de la martensite ;

  • est relative, est relatif à la martensite.


Le nom (une) martensite est dérivé avec le suffixe -ite du nom de l'ingénieur allemand Adolf Martens.



martial, martialement, martialiné, martialité, martiaux

martial, martialement, martialiné, martialité, martiaux : voir Mars (ci-dessus).



marticot

Belgique.

un marticot : un singe.

Arrête de faire le marticot.



martien

une Martienne, un Martien : une habitante, un habitant de cette planète.

elle est martienne, il est martien :

  • est de la planète Mars ;

  • est sur la planète Mars ;

  • caractérise une civilisation extra-terrestre.


voir Mars (ci-dessus).



Martigues

une Martégale, un Martégal : une habitante, un habitant de Martigues, une ville en France.

des Martégales, des Martégaux


Le nom (un) matagot (1) (= une jumelle de bois renforçant l'antenne au portage contre le mât d'un navire) vient du nom de Martigues qui fut un lieu de construction navale important.



Martin, martin, martin-bâton, martin-chasseur, martinet

Martin : un nom, un prénom.

A. un martin : un passereau, un oiseau.

Ce nom semble être en rapport avec le nom propre Martin.

B. un martin : une lourde plaque de pierre qui sert à faire rouler le sable sur une surface à polir.

Ce nom est un emploi figuré du nom propre Martin, des noms d'outils ayant souvent été formés à l'aide d'anthroponymes (davier, guillaume).

un martin-bâton : une trique.

Ce nom est composé de martin « âne » et de bâton.

un martin-chasseur : un oiseau.

Ce nom est composé de martin (un passereau) et chasseur.

A. un martinet : un passereau, un oiseau.

Ce nom est dérivé, à l'aide du suffixe -et, du nom propre Martin.

B un martinet :

  • un fouet avec plusieurs lanières ;

  • des cordages ;

  • un marteau-pilon ;

  • un marteau ;

  • un chandelier.


Ce nom est probablement dérivé, à l'aide du suffixe -et, du nom propre Martin, procédé fréquent pour désigner des outils (voir : martin 2). Les sens correspondent à des comparaisons avec le martinet « oiseau » à partir de la forme du corps de l'oiseau en vol, les pattes étant repliées sous le ventre, ou à partir de la forme étalée de la queue de l'oiseau.



martingale

une martingale :

  • un élément du harnachement du cheval ;

  • une patte placée dans le dos d'un vêtement ;

  • un cordage ;

  • un coup consistant à doubler la mise qu'on a perdue au coup précédent ;

  • une méthode basée sur l'observation des gains et des pertes au jeu.


Ce nom est probablement issu du provençal martegalo, féminin de martegal « habitant de Martigues », les Martigaux ayant eu, en raison de la situation isolée de leur ville à l'embouchure de l'étang de Berre, une réputation de naïveté, de bizarrerie et d'extravagance () comparer avec le provençal martegau « naïf, qui s'étonne de tout », martegalado « naïveté, badauderie » et l'expression à la martingal(l)e « d'une manière absurde »).



martini

un martini [nom déposé] : une boisson alcoolisée.

Ce nom vient de celui de la firme italienne de Turin productrice de vermouth Martini & Rossi abrégé Martini et attesté aux U.S.A. depuis 1894 comme le nom d'un cocktail à base de vermouth.



martiniquais, Martinique

elle est martiniquaise, il est martiniquais : de la Martinique.

une Martiniquaise, un Martiniquais


Quand Christophe Colomb débarqua sur l'île de la Martinique en 1502, il la nomma ainsi en l'honneur de Saint Martin. En savoir plus : Wikipédia.



martinisme, martiniste

un martinisme : une doctrine développée par Martinez Pasqualis.

une, un martiniste : une, un adepte du martinisme.

elle, il est martiniste :

  • est adepte du martinisme ;

  • est relative, est relatif au martiniste.



martin-pêcheur

un martin-pêcheur : un passereau, un oiseau.

Ce nom est composé de martin (un passereau) et pêcheur.



martin-sec

un martin-sec : une poire d'hiver de couleur gris noisette destinée à la cuisson.

Ce nom est composé à l’aide du prénom Martin (cette poire ayant été appelée au 16ème siècle poire de saint Martin car elle arrive à maturité vers le 11 novembre, la fête de Saint Martin) et de sec parce que sa chair est cassante.



martre

1. une martre ou marte : un mammifère ; sa fourrure.

Ce nom vient de l'ancien bas francique martar, à comparer avec l'ancien haut allemand mardar, l'allemand Marder « martre ».

2. une martre : la chenille d'un lépidoptère appelé communément « écaille ». L'espèce principale, l'écaille martre, Arctia caja cause de sérieux dégâts aux vignobles. Leurs chenilles très poilues sont dites aussi « chenilles bourrues » ou encore « oursonne », ou « hérissonne ».



martyr, martyre, martyrisant, martyrisation, martyrisé, martyriser, martyriseur, martyrium, martyrologe, martyrologie, martyrologique, martyrologiste, martyromanie

une martyre, un martyr :

  • une personne à qui on a infligé des supplices et/ou la mort pour sa foi, une cause, un idéal ;

  • une victime de quelque chose, une personne qui a souffert ou qui souffre beaucoup physiquement ou moralement.


une ville martyre, un peuple martyr : qui subit des mauvais traitements, de cruelles souffrances.

un martyre :

  • des souffrances et/ou la mort endurées pour une foi religieuse, une cause, un idéal ;

  • une souffrance physique subie par quelqu'un par l'effet de la maladie ;

  • une situation pénible ou désagréable ;

  • une souffrance morale, affective, intellectuelle.


elle est martyrisante, il est martyrisant : martyrise, fait souffrir.

une martyrisation : l'action de martyriser.

elle est martyrisée, il est martyrisé :

  • est ou a été torturé(e), a subi de mauvais traitements ;

  • souffre ou a beaucoup souffert physiquement ou moralement ;

  • subit ou a subi des dégâts, un important dommage.


une martyrisée, un martyrisé : celle, celui qui a souffert un martyre.

martyriser :

  • faire souffrir le martyre ;

  • faire subir de mauvais traitements, torturer, faire mourir ;

  • maltraiter un objet pour un usage inhabituel ;

  • abimer, endommager quelque chose ;

  • faire souffrir, tourmenter.


une martyriseuse, un martyriseur : celle, celui qui martyrise quelqu'un.

un martyrium :

  • une église placée sous l'invocation d'un ou de plusieurs martyrs ;

  • une chapelle renfermant le tombeau d'un martyr ;

  • une crypte, une châsse contenant les reliques d'un martyr.


un martyrologe :

  • une liste, un catalogue des martyrs et des autres saints dont l'Église fait commémoration ;

  • une liste de ceux qui ont souffert, qui sont morts pour une cause ;

  • une liste des victimes de quelque chose.


une martyrologie :

  • une histoire des martyrs ;

  • un traité sur le martyre.


elle, il est martyrologique : est relative, est relatif à l'histoire des martyrs chrétiens.

une, un martyrologiste : une autrice, un auteur d'un martyrologe.

Les noms en -loge sont peu nombreux en français. Quelques-uns, très fréquents, comme loge ou horloge, ne posent pas de problème de prononciation, mais il en est d’autres, plus rares, qui, sans doute sous l’influence des mots en -logue, sont parfois source d’erreur. C’est le cas pour martyrologe (que l’on trouve d’ailleurs parfois écrit, faussement, martyrologue. Ce nom désigne un catalogue où furent inscrits les noms des martyrs de l’Église primitive, et dans lequel on a inséré au fil du temps les noms des autres saints dont l’Église fait commémoration. On y apprend par exemple que « quarante soldats Cappadociens de Sébaste [Apollinaire évoque leur triste sort dans La Chanson du mal-aimé] du temps de l’Empereur Licinius sous le Président Agricolaüs, après avoir été chargez de chaînes & mis dans des cachots pleins d’infection, après avoir eu le visage meurtry de pierres, furent dans le temps le plus froid de l’hyver exposez tout nuds à l’air sur un étang glacé durant toute une nuit, où leurs corps transis s’en alloient par pieces » et mille autres anecdotes et faits passionnants. Il n’en reste pas moins que, conformément à l’écriture, et bien qu’il désigne une forme de catalogue, ce nom se prononce comme horloge. Académie française.

une martyromanie : la manie qui consiste à se prendre ou à se faire passer pour un martyr.

Le nom (une) martyre, (un) martyr est emprunté au latin ecclésiastique martyr, du grec μ α ́ ρ τ υ ς, -υ ρ ο ς « témoin », d'où spécialement « témoin de Dieu, martyr ». Au Moyen Âge, on trouve également la forme martre, forme conservée dans Montmartre « mont des martyrs ».

Le nom (un) martyre est emprunté au latin ecclésiastique martyrium , « action de témoigner le Christ dans la persécution », d'où « lieu où est enterré un martyr ; sanctuaire », du grec μ α ρ τ υ ́ ρ ι ο ν « témoignage, preuve » « sanctuaire dédié à un martyr ».

Le verbe martyriser est emprunté au latin médiéval martyrizare « mettre à mort, livrer au martyre »

Le nom (un) martyrium vient de ce mot latin ecclésiastique.

Le nom (un) martyrologe est emprunté au latin médiéval martyrologium, dérivé de martyr sur le modèle de eulogium (voir : éloge).



marum

un marum : une herbe aux chats, une plante.

Le latin scientifique marum est tiré du latin marum, transcription du grec μ α ̃ ρ ο ν.



marxien, marxisant, marxisation, marxiser, marxisme, marxisme-léninisme, marxiste, marxiste-léniniste, marxologie, marxologue

elle est marxienne, il est marxien : est relative, est relatif à Karl Marx (1818-1883), à ses œuvres.

elle est marxisante, il est marxisant : est proche, est en accord partiellement avec l'analyse marxiste.

une marxisante, un marxisant


une marxisation : l'action de marxiser ; son résultat.

marxiser : rendre marxiste, faire devenir marxiste.

un marxisme :

  • l'ensemble des conceptions fondamentales élaborées par Marx et Engels ;

  • un mode général de représentation théorique du monde fondé sur le matérialisme dialectique.


elle, il est marxiste :

  • est relative, est relatif au marxisme ;

  • concerne le marxisme.


une, un marxiste :

  • celle, celui qui adhère au marxisme ;

  • celle, celui qui applique les concepts du marxisme.


un marxisme-léninisme :

  • une politique élaborée par Lénine, à partir de l'analyse scientifique d'une situation concrète et développant la doctrine de Marx et d'Engels ;

  • l'ensemble des conceptions fondamentales de Lénine développées ultérieurement en tenant compte de la situation propre d'un pays.


elle, il est marxiste-léniniste :

  • est relative, est relatif au marxisme-léninisme ;

  • concerne le marxisme-léninisme ;

  • soutient, développe les thèses du marxisme-léninisme.


une, un marxiste-léniniste : celle, celui qui soutient, développe les thèses du marxisme-léninisme.

une marxologie : l'étude de l'œuvre de Marx et/ou d'autres théoriciens du marxisme.

une, un marxologue : une, un spécialiste de l'étude de l'œuvre de Marx, du marxisme.

elle, il est judéo-marxiste : concerne les juifs et les marxistes.

une, un judéo-marxiste : celle qui est juive et marxiste, celui qui est juif et marxiste.



maryland

un maryland : un tabac, une cigarette.

Ce nom vient de Maryland, l'État des États-Unis d'Amérique d'où provient ce tabac.



mas

un mas :

  • une ferme en Provence ;

  • une maison de campagne de style provençal.


Dans mon enfance, nous habitions un mas au milieu des vignes, un vieux mas catalan. Nous l’appelions « le mas » parce qu’il était unique, incomparable dans nos cœurs – et il l’est toujours. Nous disions « le mas-ss », en faisant siffler le -s final, comme tout un chacun dans le Sud de la France. Un visiteur parisien venait-il à parler du « mâ », ainsi qu’il est d’usage au nord de la Loire, ce Nord qui était pour nous un autre monde, nous trouvions sa prononciation exotique et même, je l’avoue, ridicule. « Le mâ » nous mettait mal à l’aise. En savoir plus : Dominique BONA de l’Académie française.

un maset ou mazet :

  • un petit abri de pierres sèches ;

  • une petite construction rustique ;

  • une petite habitation rustique dans la campagne, où l’on va se détendre le dimanche et pendant les vacances.


un mazot :

  • un petit mas de pierre rustique ;

  • un petit bâtiment traditionnel des montagnards du Valais ;

  • une petite cabane rustique en bois.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

voir aussi : maison, demeure, manse, meix.

Le nom (un) mas est un mot provençal, du latin mansum (voir : manse).

Le nom (un) maset ou mazet est emprunté à l’occitan maset "petit mas".



masaï

les Masaïs ou Massaïs : un peuple de pasteurs d'origine nilotique, vivant au nord de la Tanzanie et au sud du Kenya.

le masaï ou massaï : la langue parlée par cette population.

Ce nom vient du mot africain désignant cette population.



masaridé, masariné

les masaridés : une ancienne famille d'insectes hyménoptères vespoïdes, des guêpes solitaires qui nichent dans le sol. On les appelle communément guêpes mellifères car elles nourrissent leurs larves avec du miel qu'elles récoltent en butinant. Actuellement on les considère plutôt comme une sous-famille de vespidés connue sous le nom de masarinés.



mascara

un mascara : un fard à cils.

Ce nom vient de l'espagnol mascara « masque » ou, moins probablement, de l'italien de même origine maschera (voir : masque 1), par l'intermédiaire de l'anglais.



mascarade

une mascarade :

  • un rassemblement, un défilé de personnes déguisées et masquées ;

  • un déguisement ;

  • un comportement hypocrite ;

  • une situation dérisoire, une mise en scène fallacieuse.


Ce nom est emprunté à l'italien mascherata, forme septentrionale mascarata, dérivé de maschera (masque 1).



mascaret

un mascaret : une vague déferlante produite dans certains estuaires par la rencontre du courant descendant du fleuve et du flot montant de la mer.

Ce nom est emprunté au gascon mascaret « barbouillé » « bœuf dont la face est tachetée de noir, de blanc, de gris », dérivé de mascar « tacheté de noir », issu du préindo-européen maskaro-, lui-même dérivé de la racine mask- (voir aussi : mâchurer) ; par comparaison des flots avec le mouvement ondulant des bovins quand ils courent.



mascaron

un mascaron : un motif ornemental.

Ce nom est emprunté à l'italien mascherone « grand masque grotesque », attesté comme terme d'architecture depuis 1550, dérivé de maschera (masque 1) à l'aide du suffixe augmentatif -one (-on).



mascarpon, mascarpone

un mascarpon ou mascarpone : un fromage italien très crémeux.

Ce nom est emprunté à l'italien mascarpone désignant un fromage frais butyreux d'origine lombarde.



Mascatais, Mascate

Mascate : la capitale d'Oman. Habitants : Mascataise, Mascatais.



mascotte

une mascotte :

  • un être ou une chose considéré(e) comme portant bonheur ;

  • un gâteau.


Ce nom est emprunté, pour le premier sens, au provençal mascoto « sortilège, ensorcellement au jeu », dérivé de masco « sorcière, magicienne ».



masculin , masculinement, masculinisation, masculiniser, masculinisme, masculiniste, masculinité

elle est masculine, il est masculin :

  • est propre à l'homme en tant qu'être humain du sexe doué du pouvoir de fécondation ;

  • est considéré(e) comme caractéristique des hommes.


masculinement

le (genre) masculin (en grammaire)

une masculinisation : l'action de masculiniser quelqu'un ou de se masculiniser.

masculiniser : conférer un aspect masculin.

se masculiniser :

  • prendre un aspect masculin ;

  • prendre des caractères sexuels secondaires masculins.


1. un masculinisme : la présence chez la femme de caractères sexuels secondaires masculins.

une masculinité : un ensemble de caractéristiques considérées comme spécifiques à l'individu du sexe masculin.

2. le masculinisme : un mouvement de défense de la suprématie des hommes sur le genre humain.

un comportement masculiniste

Le mot masculin est emprunté au latin masculinus « de mâle, d'homme », lui-même dérivé de masculus, voir : mâle.



maser

un maser : un amplificateur ou oscillateur de micro-ondes, qui rend l'énergie émise supérieure à celle absorbée.

Le terme anglo-américain laser est formé des initiales de Light Amplification by the Stimulated Emission of Radiation « amplification de lumière par émission stimulée de rayonnement », expression née de la substitution de light « lumière » à microwave « micro-onde » dans l'expression qui est à l'origine du terme maser.





Masérois, Maseru

Maseru : la capitale du Lesotho. Habitants : Maséroise, Masérois.



maset

un maset ou mazet :

  • un petit abri de pierres sèches ;

  • une petite construction rustique ;

  • une petite habitation rustique dans la campagne, où l’on va se détendre le dimanche et pendant les vacances.


Ce nom est emprunté à l’occitan maset "petit mas", voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



mash

un mash : une préparation alimentaire que l'on donne aux chevaux comme reconstituant.

Ce nom est emprunté à l'anglais mash, terme issu du vieil-anglais, désignant différentes mixtures à base de céréales, notamment pour nourrir le bétail.



maskinongé

un maskinongé : un brochet. [Canada]

Ce nom vient d'un mot algonquin.



maso, masochisme, masochiste

un masochisme :

  • une déviation sexuelle dans laquelle le plaisir sexuel, la jouissance sont liés à la souffrance ou à l'humiliation subie par le sujet ;

  • l'attitude d'une personne qui recherche la souffrance, l'humiliation ou qui s'y complait.


une, un masochiste ou maso :

  • celle, celui dont le plaisir sexuel est lié à la souffrance ou à l'humiliation ;

  • celle, celui qui recherche ou accepte la souffrance, l'humiliation.


Le nom (un) masochisme est dérivé avec le suffixe -isme, du nom du romancier autrichien Leopold von Sacher-Masoch.



masquage, masquant, masque, masqué, masquer

1. un masquage : l'action, le fait de masquer, de dissimuler et parfois de déformer quelque chose.

un masquage ou camouflage : [informatique / internet] un référencement abusif qui consiste à proposer deux versions différentes d’une même page de la toile, l’une visible par les internautes, l’autre destinée uniquement aux robots d’indexation des moteurs de recherche. Du fait du masquage, le même site pourra être indexé plusieurs fois, modifiant ainsi le classement établi par les algorithmes. En anglais : cloaking. Voir aussi : référencement abusif. Journal officiel de la République française du 09/12/2018.

elle est masquante, il est masquant : empêche de voir ou d'entendre.

un masque :

  • un objet représentant généralement un visage ou une gueule animale ;

  • un loup, une pièce d'étoffe recouvrant la totalité ou la partie supérieure du visage ;

  • un maquillage ;

  • un visage ;

  • une expression caractéristique d'un état physique ou émotionnel, d'un personnage, d'une personnalité ;

  • un moulage ou une représentation d'un visage ;

  • une attitude trompeuse, un comportement feint, affecté par quelqu'un ;

  • un objet ou un appareil qui s'applique sur le visage ;

  • une personne masquée et/ou déguisée ;

  • [électronique / composants électroniques] une plaque de verre ou de métal permettant d'imprimer un motif sur un substrat. Le masque de verre permet d'insoler un matériau photosensible avant une phase de gravure. Le masque de métal permet de déposer un métal par évaporation. En anglais : mask. Voir aussi : générateur de dessin de masques, substrat. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • un nom donné au labium chez les larves aquatiques des odonates.


un masque à gaz : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.

un masque de froid : [sports - habillement et mode] un accessoire conçu pour protéger le bas du visage, en particulier le nez et la bouche, des effets de l'air froid et des vents de neige. En anglais : cold weather mask ; ski mask ; snow mask. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.

Présents à travers le monde, les masques sont révélateurs des coutumes d'un peuple... Joconde, le portail des collections des musées de France.

Quel type de masque portez-vous ? Office québécois de la langue française.

elle est masquée, il est masqué :

  • a le visage recouvert d'un masque ;

  • est dissimulé(e) ;

  • se présente sous une apparence trompeuse.


masquer :

  • couvrir un visage d'un masque ;

  • dissimuler ;

  • ne pas révéler, ne pas laisser paraitre ;

  • empêcher de voir quelque chose en le recouvrant, en interposant quelque chose ;

  • empêcher de sentir, d'entendre, de connaitre ;

  • pour un navire, avoir les voiles frappées par-devant par le vent.


masquer une voile : la brasser pour que le vent la frappe par-devant.

se masquer :

  • se couvrir le visage d'un masque ;

  • se présenter sous une apparence trompeuse.


démasquer :

  • retirer un masque ;

  • découvrir, dévoiler.


Le nom (un) masque est emprunté à l'italien maschera « faux visage », d'origine préromane. Le radical préroman maska « noir » est à l'origine de deux groupes de mots :

  • le type masca signifiant « masque » en latin tardif, mais surtout « sorcière » ou « spectre, démon » représenté en latin médiéval, en Italie, en gallo-roman (sous la forme du composé talamasca, attesté dès le latin médiéval) et en ancien provençal (voir : masque 2), les notions de « noir » et de « sorcier, démon » étant étroitement associées dans l'imagination populaire ;

  • le type élargi maskara, très répandu dans les domaines ibéro-roman : le catalan mascara « tache noire, salissure », également vivant en aragonais, navarrais, valencien et à Majorque, le portugais mascarra « tache » etc., l'italien maschera « masque » s'expliquant par le fait que les plus anciens déguisements consistaient simplement à se noircir le visage et parfois le corps, et le gallo-roman (voir : mâchurer 1).


Le nom (un) mascara (= un fard à cils) vient de l'espagnol mascara « masque » ou, moins probablement, de l'italien de même origine maschera, par l'intermédiaire de l'anglais.

Le nom (une) mascarade (= un rassemblement, un défilé de personnes déguisées et masquées ; un déguisement ; un comportement hypocrite ; une situation dérisoire, une mise en scène fallacieuse) est emprunté à l'italien mascherata, forme septentrionale mascarata, dérivé de maschera (masque).

Le nom (un) mascaron (= un motif ornemental) est emprunté à l'italien mascherone « grand masque grotesque », attesté comme terme d'architecture depuis 1550, dérivé de maschera (masque) à l'aide du suffixe augmentatif -one (-on).

Le radical du nom (une) grimace (= une déformation momentanée du visage, volontaire ou non) remonte à l'ancien bas francique grîma « masque ». D'où : grimaçant, grimacer, grimacier.

Le nom (un) grime (= un rôle de vieillard ridé et un peu grotesque ; une ride réalisée pour donner une apparence âgée) est probablement un déverbal de grimer, lui-même dérivé de grime « grimace ». D'où : un grimage.


2. une masque :

  • une fille, une femme laide ou rusée, effrontée ;

  • une malchance.


Le nom (une) masque est emprunté à l'ancien provençal masca « sorcière » d'origine préromane (voir : un masque).



Massachusetts

Massachusetts : un État des États-Unis.



massacrant, massacre, massacrer, massacreur

elle est massacrante, il est massacrant : est maussade et bourru(e).

être d'une humeur massacrante : être de très mauvaise humeur.

un massacre :

  • l'action, le fait de tuer avec sauvagerie, d'une manière particulièrement odieuse ;

  • une tête d'un gibier, d'un cerf, d'un chevreuil, d'un daim ;

  • une bagarre violente et brutale ;

  • une extrême brutalité ;

  • une destruction, une détérioration, un saccage.


faire un massacre : remporter un grand succès.

massacrer :

  • tuer avec sauvagerie, d'une manière particulièrement odieuse ;

  • brutaliser, malmener ;

  • détériorer, saccager, détruire ;

  • causer des dommages irréparables.


se massacrer :

  • se tuer avec sauvagerie, d'une manière particulièrement odieuse ;

  • se brutaliser, se malmener ;

  • se détériorer, se saccager, se détruire.


une massacreuse, un massacreur :

  • celle, celui qui massacre, qui détruit ;

  • celle, celui qui gâche le travail.


massacre, massacrer : Dictionnaire des difficultés de la langue française.

Le verbe massacrer semble venir du latin populaire matteuculare, dérivé gallo-roman de matteuca (voir : massue).



massada

une massada de poisson : une recette.



massage

un massage : l'action de masser.

un hydromassage : un massage pratiqué à l'aide d'un jet d'eau.



massaï

les Masaïs ou Massaïs : un peuple de pasteurs d'origine nilotique, vivant au nord de la Tanzanie et au sud du Kenya.

le masaï ou massaï : la langue parlée par cette population.

Ce nom vient du mot africain désignant cette population.



Massalia, massaliote

elle, il est massaliote : est de Massalia ou de Marseille antique.

une, un Massaliote


Ce mot est emprunté au grec Μ α σ σ α λ ι ω ́ τ η ς « originaire ou habitant de Massalia », dérivé de Μ α σ σ α λ ι ́ α, le nom grec de Marseille.



masse

1. une masse :

  • l'ensemble physique que constitue dans l'espace une chose, un objet ;

  • le corps d'un être qui ne vit plus ou ayant perdu conscience ;

  • l'ensemble des éléments matériels dont sont formés les corps naturels ;

  • un tas, un amoncellement ;

  • un ensemble constitué par accumulation ;

  • une grande quantité ;

  • un total, une somme ;

  • un ensemble de choses ou de personnes ;

  • un ensemble d'un seul tenant, ayant son unité ;

  • un ensemble perçu visuellement ou auditivement ;

  • une structure d'ensemble d'une œuvre architecturale.


une masse :

  • un rapport constant entre toute force appliquée à un corps et l'accélération qui lui est ainsi imprimée ;

  • une quantité de matière ;

une grandeur physique caractérisant la matière.

une masse critique : [nucléaire] la masse d’une matière fissile contenue dans un milieu de forme géométrique définie, qui, dans des conditions données d’absorption, de modération et de réflexion des neutrons, conduit à une réaction de fission en chaîne autoentretenue. En anglais : critical mass. Voir aussi : fissile, masse critique minimale, modérateur, réaction de fission en chaîne, réflecteur de neutrons. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

une masse critique minimale : [nucléaire] la valeur minimale de la masse critique d’une matière fissile se présentant sous une forme sphérique, qui, dans les conditions les plus défavorables d’absorption, de modération et de réflexion des neutrons, peut conduire à une réaction de fission en chaîne autoentretenue. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « masse minimale critique ». En anglais : minimum critical mass. Voir aussi : fissile, forme géométrique sûre, masse critique, modérateur, réaction de fission en chaîne, réflecteur de neutrons. Journal officiel de la République française du 23/04/2016.

une masse manquante ou masse cachée : [astronomie / astrophysique] la différence entre la masse globale d'une galaxie, calculée à partir du mouvement des corps célestes et du principe de la gravitation universelle, et la somme des masses attribuées aux corps observés dans cette galaxie, dont la matière interstellaire. Les corps célestes dont on analyse le mouvement sont soit les étoiles de la galaxie considérée, soit les autres galaxies de l'amas auquel celle-ci appartient. La masse manquante de notre galaxie est estimée à 10 fois la masse observable. En anglais : missing mass. Voir aussi : matière astronomique compacte dans un halo, particule interagissant faiblement avec la matière. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

La masse monétaire correspond à l’argent d’un pays en circulation sous différentes formes : les pièces, billets et comptes-courants (banque, Poste), les comptes sur livret, livret Caisse Épargne, Codevi, compte épargne logement, dépôts en devises et certains titres émis par les banques. Elle donne la mesure du pouvoir d’achat à un instant donné. En savoir plus : Dico de l'éco.

une masse sèche : [spatiologie / véhicules aérospatiaux] la masse d'un véhicule spatial ou d'un étage de lanceur à l'exclusion des ergols et des autres matières consommables. En anglais : dry mass. Voir aussi : indice de construction, indice de structure. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

Le nom (une) masse (1) vient du latin massa « pâte ; masse ; tas», emprunté au grec μ α ̃ ζ α « espèce de grosse crêpe d'orge mêlée d'huile et d'eau » puis « masse de pâte, de métal ».

Le nom (un) magdaléon (= une préparation médicamenteuse) est emprunté au latin magdalium, lui-même emprunté au grec μ α γ δ α λ ι ́ α, forme tardive de α ̓ π ο μ α γ δ α λ ι ́ α « masse de pâte ».

Le nom (un) massiau (= une masse parallélépipédique de métal résultant de l'opération du cinglage) est dérivé de masse.

Le nom (des) mass-média vient du terme anglo-américain mass medium, au pluriel mass media, désignant l'ensemble des moyens de diffusion de masse : presse, radio, télévision, composé de mass « masse » (emprunté à masse 1) et de media « moyens », du latin media, pluriel de medium « milieu, centre ».

Le mot molaire (= qui considère un ensemble de faits comme un tout ; qui concerne un ensemble de faits dans sa globalité) est un dérivé savant du latin moles « masse ».

Le nom (une) molécule est un dérivé savant du latin moles « masse », sur le modèle de corpuscule.


2. une masse :

  • un gros maillet de bois ou de métal ;

  • une arme.


un coup de masse :

  • un coup de massue, ce qui produit un choc émotif ;

  • un coup de fusil, une addition, une facturation élevée.


voir aussi : massette, massue (ci-dessous).

Le nom (une) masse (2) vient du latin populaire mattea (à comparer avec l'italien mazza, l'espagnol maza), probablement tiré du latin mateola « bâton, manche de houe ? » mais il faut considérer aussi les latins mattiobarbulus « sorte de javelot », mattiarius « soldat armé de ce trait » qui supposent la base mattia.

Le nom (un) estramaçon (= une épée longue et lourde) est emprunté à l'italien stramazzone, dérivé de stramazzare, dérivé de mazza « masse d'armes » (masse « maillet ») à l'aide du préfixe stra- (du latin extra).



massé

elle est massée, il est massé (par une masseuse ou un masseur).

elle est massée, il est massé :

  • est solidifié(e) ;

  • forme une masse, une gelée ;

  • est groupé(e).


un massé : au billard, un coup pour masser la bille.

voir : masser.



masse-cuite

une masse-cuite : un sirop de sucre très concentré, qui sous l'action du chauffage se transforme en mélange de cristaux et d'eau-mère.



masselotte

une masselotte :

  • une petite masse métallique agissant par inertie, par gravité ou par force centrifuge ;

  • une réserve de métal liquide excédentaire.


Ce nom est dérivé de masse (1), avec le suffixe -otte et -l- épenthétique.



massepain

un massepain : une pâtisserie.

Ce nom est emprunté, avec influence de masse (1), à l'italien marzapane « pâtisserie à base d'amandes, de sucre et de blanc d'œuf », également « boite ou panier de la capacité d'un dixième de boisseau », d'où, par l'intermédiaire de l'Italie du Sud, le sicilien marzapani, le napolitain marzapane, l'ancien provençal massapan, le moyen français massepain « boite de luxe pour confiserie », d'origine incertaine, voir : CNRTL.



masser, massette

1. masser :

  • réunir des soldats, des troupes ;

  • réunir des choses de même nature ;

  • réunir en un tout, en un ensemble ;

  • concentrer.


se masser :

  • être rassemblé en grand nombre ;

  • s'attrouper ;

  • former une masse.


Le verbe masser (1) est dérivé de masse (1).


2. masser : exercer, avec les mains ou à l'aide d'appareils spéciaux, des pressions, des vibrations, des percussions sur le corps d'une personne.

se masser

Le verbe masser (2) est emprunté à l'arabe massa « toucher, palper ».


3. masser :

  • frapper une boule de billard pour lui imprimer un effet de courbe ;

  • travailler.


un massé : au billard, un coup pour masser la bille.

Le verbe masser (3) est dérivé de masse (2).



masséter, massétérin

un (muscle) masséter

elle est massétérine, il est massétérin : se rapporte à ce muscle.

Le mot masséter est emprunté au grec μ α σ η ́ τ η ρ « qui mâche », dérivé de μ α σ α ̃ σ θ α ι « mâcher ».



masse-tige

une masse-tige : [pétrole et gaz / forage] une tige de forage plus épaisse et plus lourde que les tiges ordinaires, que l'on incorpore à la garniture de forage au voisinage du trépan pour la lester et pour la guider. En anglais : drill collar (DC). Voir aussi : garniture de forage. Journal officiel de la République française du 19 janvier 2024.

des masses-tiges ancrables : des masses-tiges qui prennent appui, par des sortes de vérins hydrauliques, sur la paroi du forage.



massette

une massette :

  • une petite masse que l'on peut manier d'une main et qui sert à frapper un autre outil ;

  • un roseau ;

  • une baguette à bout renflé avec laquelle on joue du tambourin de Provence ;

  • une planche équarrie dans laquelle on introduit un manche en bois pour briser les mottes après que le blé a été semé et pour façonner la vigne.


Ce nom est dérivé de masse (2) avec le suffixe -ette.



masseur

une masseuse, un masseur : celle, celui qui pratique des massages.

une masseuse-kinésithérapeute, un masseur-kinésithérapeute : celle qui est habilitée, celui qui est habilité à exercer la kinésithérapie et à pratiquer des massages thérapeutiques.

Ce nom est dérivé de masser.



mass event

Il existe des évènements qui sont extrêmement populaires et qui attirent des foules impressionnantes ou provoquent, comme on disait naguère, un grand concours de peuple. Rien ne doit nous empêcher de donner une seconde vie à ce tour aujourd’hui un peu désuet, mais il existe bien d’autres manières, plus actuelles, de traduire l’idée rendue par l’anglais mass event : on pourra parler de grande manifestation, de manifestation d’envergure, d’importance ou encore d’évènement à succès, qui connaît un grand succès, etc. Académie française.



massiau

un massiau : une masse parallélépipédique de métal résultant de l'opération du cinglage.

Ce nom est dérivé de masse (1), avec le suffixe -eau, -iau.



massicot, massicotage, massicoter, massicoteur, massicotier

1. un massicot : un protoxyde naturel de plomb.

Ce nom est une altération de l'italien marzacotto « sorte de vernis dont on se servait dans la fabrication des vases », lui-même probablement issu de l'arabe mashaquniya de même sens, avec l'influence à la finale de cotto « cuit ».


2. un massicot :

  • une machine servant à couper les feuilles de papier disposées en pile, ou à rogner aux dimensions voulues la tranche des livres brochés ;

  • une machine servant à couper aux dimensions voulues les matériaux se présentant sous la forme de feuilles minces.


un massicotage : l'action de couper ou de rogner du papier, du métal, etc. à l'aide d'un massicot.

massicoter : couper ou rogner aux dimensions voulues des matériaux ayant la forme de feuilles minces.

une massicoteuse ou massicotière, un massicoteur ou massicotier : une ouvrière, un ouvrier employant le massicot.

Ce nom vient de celui de Guillaume Massiquot, inventeur de cette machine



massier

une massière, un massier (1) : une personne chargée, dans un atelier d'artistes, de recueillir l'argent pour la masse commune.

Ce nom est dérivé de masse (1).


une massière, un massier (2) :

  • une huissière ou un huissier, une apparitrice ou ou appariteur qui porte une masse dans certaines cérémonies ;

  • une soldate, un soldat dont l'arme est une masse.


Ce nom est dérivé de masse (2).



massif, massification, massifier, massique, massivement, massivité

elle est massive, il est massif :

  • est faite ou fait de pleine matière, sans parties creuses et sans parties rapportées ou plaquées ;

  • est lourde, pesante, solide ; est lourd, pesant, solide ;

  • est dense, épaisse, opaque ; est dense, épais, opaque ;

  • présente un volume important et des formes ramassées ;

  • est en grande quantité, intense, importante ou important ;

  • concerne un grand nombre de personnes.


un massif :

  • un groupe d'arbres ou d'arbustes rapprochés ;

  • un ensemble de forêts d'un seul tenant ;

  • un ensemble de plantes ornementales ou de fleurs ;

  • un ensemble de montagnes formant un bloc continu ;

  • un ouvrage de maçonnerie ou de béton armé servant de contrefort ou de soubassement.


un massif forestier :

  • une forêt de grande étendue ;

  • un espace boisé plus ou moins continu et dense dont la superficie varie en fonction des lieux et des usages.


une massification :

  • l'action de donner une dimension de masse à une activité réservée à une élite ; son résultat ;

  • [transports et mobilité] l'organisation de l’acheminement du fret associant une mutualisation des moyens de transport à un groupage réalisé par un commissionnaire de transport, le transporteur lui-même ou les expéditeurs. En anglais : freight consolidation ; freight pool consolidation ; pool freight consolidation. Voir aussi : groupage. Journal officiel de la République française du 21/12/2013.


massifier :

  • donner une dimension de masse à une activité d'abord réservée à une élite ;

  • adapter aux masses, à l'ensemble de la population.


elle, il est massique :

  • est relative, est relatif à l'unité de masse ;

  • concerne la masse.


massivement

une massivité :

  • le caractère plein, lourd, solide d'une chose ;

  • une lourdeur, un manque de vivacité.


Le mot massif est une réfection de l'ancien français massis, au pluriel massiz « fait dans la masse », venant probablement du type en latin vuulgaire massicius (à comparer avec l'italien massicio) par changement de suffixe sur le modèle des mots comme cles-clef, nais-naïf, etc.



mass-média, mass-médiatique, mass-médiatisé

les mass-média : l'ensemble des moyens de diffusion de masse de l'information, de la publicité et de la culture.

elle, il est mass-médiatique : est relative, est relatif aux mass-média.

elle est mass-médiatisée, il est mass-médiatisé : est soumise ou soumis à l'influence des mass-média.

Le terme anglo-américain mass medium, au pluriel mass media, désignant l'ensemble des moyens de diffusion de masse (presse, radio, télévision), est composé de mass « masse » (emprunté à masse 1) et de media « moyens », du latin media, pluriel de medium « milieu, centre ».



massorah, massore, massorète, massorétique

une massore ou massorah : un ensemble de points-voyelles, de signes de ponctuation et de lecture, de notes marginales et interlinéaires, mis au point pour éviter des altérations dans la transmission du texte hébraïque de la Bible ; ce texte ainsi constitué et transmis.

une, un massorète : une docteure juive, un docteur juif qui a compilé et fixé la Massore, texte hébreu de la Bible.

elle, il est massorétique : se rapporte à la Massore, aux massorètes.

Le nom (une) massore ou massorah est emprunté à l'hébreu mishnaïque māsōrā hou massōrā h pour māsōreth, massōreth « tradition », dérivé de māsar « transmettre ». C'est à tort que l'on a rattaché ce mot à l'hébreu biblique māsōreth « lien » pour ma'ăsōreth, dérivé de āsar « lier, attacher ».

Le nom massorète est dérivé de massorah, massore au moyen du suffixe -et(h) d'origine obscure, puis -ète, probablement sous l'influence de mots d'origine grecque comme exégète, athlète, etc.



massothérapeute, massothérapie

une, un massothérapeute : celle, celui qui pratique la massothérapie.

une massothérapie : l'utilisation du massage à des fins thérapeutiques. [Québec]



massue, massué

une massue :

  • un bâton avec une extrémité plus grosse qui permet de frapper avec une grande violence, d'assommer ;

  • un instrument de gymnastique ;

  • ce qui constitue une arme ;

  • l'apex de l'antenne d'insectes, lorsque les derniers articles antennaires d'un nombre variable présentent un renflement élargi car réunis ou soudés.


un coup de massue :

  • ce qui provoque un choc, ce qui annihile les capacités de réaction d'une personne ;

  • un coup de fusil, une addition, une facturation très élevée.


elle est massuée, il est massué [en anglais : clavate, clubbed] : est en forme de massue.

Ce nom vient du latin populaire matteuca, dérivé de mattea (voir : masse 2) d'après festuca « masse pour enfoncer les pieux ». Voir aussi : massacrer.

Le nom (un) mil (2) (= une petite massue en bois utilisée en gymnastique) est emprunté au persan mail « marteau, massue ».



mastaba

un mastaba :

  • un tombeau égyptien privé de l'Ancien Empire ;

  • une chapelle funéraire.


Ce nom est emprunté à l'arabe mas̥t̥aba « estrade pour s'assoir ; banc de pierre », mot d'origine araméenne qui serait lui-même emprunté au grec σ τ ι β α ́ ς « lit de paille, de jonc, ou de feuilles ; tombe » ou σ τ υ ́ π ο ς « tronc d'un végétal, bâton », à comparer avec l'italien mastaba et l'anglais mastabe « estrade pour s'assoir ».



mastacidéidé

les mastacidéidés : une famille d'insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes.



mastaire

mastaire : voir master (ci-dessous).



mast(o)-

mast(o)- est tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » « sommet arrondi ».

voir aussi : mamm(o)- tiré du latin mamma « sein, mamelle ».

voir : CNRTL.



mastalgie

une mastalgie ou mammalgie : une douleur localisée à la glande mammaire.

Ce mot est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -algie, du grec α λ γ ο ς « douleur ».



mastard

elle est mastarde, il est mastard : est grosse ou gros, est énorme.

une mastarde, un mastard : celle qui est costaude, celui qui est costaud, qui a une forte carrure.

voir : mastoc.



mastectomie

une mastectomie : une mammectomie.

Ce mot est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -ectomie, du grec ε ̓ κ τ ο μ η ́ « incision ».



mastéguer

mastéguer : broyer avec les mâchoires avant d’avaler (d’une façon répétitive et peu discrète).

je mastègue, tu mastègues, il mastègue, nous mastéguons, vous mastéguez, ils mastèguent ;
je mastéguais ; je mastéguai ; je mastèguerai ou mastéguerai ; je mastèguerais ou mastéguerais ;
j'ai mastégué ; j'avais mastégué ; j'eus mastégué ; j'aurai mastégué ; j'aurais mastégué ;
que je mastègue, que tu mastègues, qu'il mastègue, que nous mastéguions, que vous mastéguiez, qu'ils mastèguent ;
que je mastéguasse, qu'il mastéguât, que nous mastéguassions ; que j'aie mastégué ; que j'eusse mastégué ;
mastègue, mastéguons, mastéguez ; aie mastégué, ayons mastégué, ayez mastégué ;
(en) mastéguant.

une pâte à mastéguer : un chewing-gum.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce verbe est un emprunt récent (au sud-occitan de Provence et du Languedoc oriental mastégá attesté, au sens de "mâcher".



mastelle

une mastelle [Belgique] : une sorte de biscuit rond.



master, mastérant, mastering

[en anglais : master] : le patron, le capitaine (d'un navire).

L'anglais master est issu comme le français maitre, maître, du latin magister, désignant dans la marine marchande le capitaine du bateau et dans la marine de guerre l'officier chargé de la conduite du vaisseau en dehors des opérations et manœuvres de guerre.


une mastérante, un mastérant : [enseignement supérieur] une étudiante inscrite, un étudiant inscrit dans une formation conduisant au diplôme national de master. Journal officiel de la République française du 09/07/2019.

En 1999, l’Académie française a proposé le mot magistère pour désigner un diplôme universitaire qui complète des études du premier ou du second cycle, et sanctionne au minimum trois années de formation professionnelle associant enseignements et stages. Le terme fut aussi créé pour donner un équivalent à l’anglais master, de même sens (Master of Arts, Master of Economy. ; il entra dans tous les dictionnaires.
Par ailleurs, toujours en 1999, l’harmonisation des études et des diplômes au sein de l’Union Européenne étant envisagée et ayant rendu souhaitable la création d’un terme pour désigner le grade intermédiaire entre la licence et le doctorat, la forme française « mastaire » a été créée, parfois aussi orthographiée « mastère », à distinguer du magistère.
Aujourd’hui, force est de constater qu’en France, ainsi que, par exemple, en Belgique, en Tunisie ou en Algérie, l’usage, pour désigner ce grade, a imposé master, en particulier dans le cadre de la réforme universitaire « licence-master-doctorat ».
Cependant, les dictionnaires continuent de proposer concurremment les termes magistère, mastaire et mastère, avec parfois des nuances de sens, et entérinent master dans l’acception mentionnée ci-dessus.

En savoir plus : Académie française.


«Master», «mastaire» et «mastère» ou la petite histoire d’un anglicisme en France. États de langue.

Cette nouvelle appellation est maintenant employée à l’échelle de l’Europe, parce qu’il fallait uniformiser le nom des diplômes ; celui du deuxième cycle universitaire a pris le nom de master. Au Québec on l’appelle encore maitrise.
La terminologie des études est sensiblement différente chez nous. Le diplôme de premier cycle universitaire est un baccalauréat. À force d’en entendre parler, les gens plus éduqués, au Québec, savent que le bac est le diplôme qui couronne la fin des études secondaires en France. Nos téléjournaux parlent assez souvent des fourches caudines que représentent les examens du bac.
Le diplôme de premier cycle en France est une licence, titre que prenait jadis le premier grade universitaire au Québec.
Les deux pays se rejoignent au niveau du doctorat, aussi appelé Ph. D., souvent prononcé à l’anglaise, ici, pi-hetch-di. Mais comme en France nous faisons aussi notre doc.
Au cœur du français.


voir : France Terme

[en anglais : master (matrix)] une bande mère : une bande originale de montage vidéo.

[en anglais : make a master] matricer : réunir sur une seule bande mère le montage de l'image et du son à la fin de la production d'un film ou d'une vidéo. Le terme « mastériser », utilisé dans le langage professionnel, est déconseillé.

[en anglais : mastering] un matriçage : la réunion, sur une seule bande mère, du montage de l'image et du son à la fin de la production d'un film ou d'une vidéo. Peut aussi s'appliquer à la confection, à partir de la bande mère, d'une bande destinée à la diffusion télévisuelle dite « PAD (prêt à diffuser) ».

[en anglais : remaster] rematricer : matricer à nouveau.

[en anglais : master arm] un bras maitre : un dispositif électromécanique servant à manœuvrer à distance un dispositif similaire qui exécute diverses tâches de manipulation d'objets ou de produits, dangereux ou inaccessibles. L'ensemble constitué par un « bras maître » et un « bras esclave » est un « téléopérateur » (ou système de téléopération). Par extension, on emploie aussi le terme « bras maitre » lorsque le système commandé n'est pas un « bras esclave » mais, par exemple, un véhicule ou un objet de synthèse réalisé par ordinateur.

[en anglais : master class] une classe de maitre : une session de formation de haut niveau dispensée par un artiste dont l'autorité est reconnue dans une discipline. Dans le cas des interprètes, on emploie aussi le terme « cours d'interprétation ».

[en anglais : master weapon] une arme maitresse

[en anglais : webmaster] une administratrice, un administrateur de site, de serveur : une personne chargée de la maintenance et du suivi d'un site ou d'un serveur sur la toile.

[en anglais : direct metal mastering ; DMM] une gravure directe sur métal ou GDM : un procédé de gravure analogique directe sur support métallique. Le terme anglais est une marque déposée.



mastic, masticage

un mastic :

  • une résine ;

  • une liqueur ;

  • une substance plastique durcissant à l'air ;

  • une substance ayant son aspect ou sa consistance ;

  • un gâchis, une pagaille, un ensemble d'évènements confus, une inversion ;

  • un travail, une besogne.


faire le mastic [Belgique] : remettre le mobilier en ordre, frotter le zinc, après la fermeture du café.

un masticage : l'action de mastiquer, de mettre du mastic ; son résultat.

un démasticage : l'action de démastiquer, de retirer un mastic, un mélange qui durcit à l'air ; son résultat.

Le nom (un) mastic est emprunté au bas latin masticum, altération du latin classique mastiche, lequel est emprunté au grec μ α σ τ ι ́ χ η « gomme du lentisque ».



masticateur, mastication, masticatoire

elle est masticatrice, il est masticateur :

  • concerne la mastication, les éléments anatomiques mis en œuvre dans l'acte de mastiquer ;

  • dont le mode de nutrition est la mastication.


un masticateur : un appareil servant à broyer les aliments ou une substance.

une mastication :

  • l'action de mastiquer, de broyer les aliments avec les dents, de manger ;

  • le broyage d'une substance effectué à l'aide d'un appareil.


elle, il est masticatoire : est relative, est relatif à la mastication.

un masticatoire : une drogue.

Ces mots sont des dérivés savants de mastiquer (2).



mastiff

un mastiff : un chien.

Ce nom est emprunté à l'anglais mastiff attesté depuis le 14ème siècle et dont l'origine semble être un croisement de l'ancien français mastin (mâtin en français moderne) et de la variante mestif, par suffixation en -if, de mestis (métis en français moderne).



mastigadour

un mastigadour :

  • un masticatoire administré aux chevaux ;

  • un mors imprégné d'une substance médicamenteuse ou sialagogue, sialogogue, qui excite la sécrétion salivaire.


Ce nom est emprunté à l'espagnol mastigador, de même sens.



mastigophore

un mastigophore : un huissier de police porteur de verges, chargé d'assurer l'ordre en ville et dans les jeux publics de la Grèce antique, notamment en infligeant des châtiments corporels aux condamnés.

Ce nom est emprunté au grec μ α σ τ ι γ ο φ ο ́ ρ ο ς littéralement « qui porte un fouet » (de μ α ́ σ τ ι ξ, μ α ́ σ τ ι γ ο ς « fouet ») désignant un huissier de police chargé de maintenir l'ordre.



mastiquage, mastiquer, mastiqueur

mastiquer (1) :

  • enduire, boucher un orifice, une matière, un objet avec du mastic ;

  • recouvrir, enduire quelque chose.


une mastiqueuse, un mastiqueur (1) : une ouvrière, un ouvrier.

démastiquer : retirer un mastic, un mélange qui durcit à l'air.

Le verbe mastiquer (1) est dérivé de mastic.


un mastiquage : l'action de mastiquer, de mâcher.

mastiquer (2) : broyer longuement les aliments avec les dents avant de les avaler.

une mastiqueuse, un mastiqueur (2) : une personne qui mastique, qui mâche sans avaler une substance.

Le verbe mastiquer (2) est emprunté au latin médical masticare.

Le verbe mâcher (1) vient du bas latin masticare « mâcher » ; ce verbe (en grec μ α σ ι α ́ ω) se substitua en ce sens au début du 4ème siècle aux verbes mandere et manducare (celui-ci issu du premier par l'intermédiaire du dérivé manducus, proprement « le bâfreur », nom d'un bouffon d'atellanes portant un masque aux énormes mâchoires remuant à grand bruit) quand, mandere n'ayant laissé aucune trace dans les langues romanes, manducare fut utilisé pour exprimer la notion de « manger », voir : manger.



mastite

une mastite : une mammite, une affection inflammatoire de la glande mammaire chez la femme.

une panmastite : un phlegmon diffus affectant toute la glande mammaire.

une paramastite : un nom donné à toutes les inflammations développées autour du sein.

Le nom (une) mastite est composé de masto- et du suffixe -ite.



mastoc

elle, il est mastoc : a un aspect grossier, massif, lourd.

une, un mastoc :

  • une femme trapue, lourde, épaisse ; un homme trapu, lourd, épais ;

  • un personnage important, qui se donne de l'importance.


voir aussi : mastarde, mastard.

L'origine de ce mot est incertaine.



mastocyte

un mastocyte : une cellule de forme arrondie présente dans différents tissus et dont le cytoplasme contient des granulations basophiles.

Ce mot est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -cyte, du grec κ υ ́ τ ο ς « cavité, cellule ».



mastodon, mastodonte, mastodontesque, mastodontosaure

un mastodon : un mastodonte, un gigantesque mammifère fossile.

un mastodonte :

  • un gigantesque mammifère fossile ;

  • une personne d'une taille, d'une corpulence énormes ;

  • un objet, une machine, un véhicule de proportions gigantesques.


elle, il est mastodontesque :

  • a l'apparence d'un mastodonte ;

  • présente une taille, des proportions gigantesques.


un mastodontosaure : un labyrinthodonte, un gigantesque batracien fossile de l'ère secondaire.

Le nom (un) mastodonte est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -odonte, du grec -ο δ ο υ ς, -ο δ ο ν τ ο ς, de ο ̓ δ ο υ ́ ς, ο δ ο ́ ν τ ο ς « dent », en raison de la forme des mâchoires de ce mammifère.



mastodynie

une mastodynie : une douleur névralgique des seins.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -odynie, du grec ο δ υ ́ ν η « douleur ».



mastographie

une mastographie : une mammographie.



mastoïde, mastoïdien

elle, il est mastoïde : présente la forme d'un mamelon, d'une éminence arrondie.

elle est mastoïdienne, il est mastoïdien : se rapporte à l'apophyse mastoïde.

elle est occipito-mastoïdienne, il est occipito-mastoïdien : est de l'occipital et de l'apophyse mastoïde du temporal.

Le mot mastoïde est emprunté au grec μ α σ τ ο ε ι δ η ́ ς « semblable à une mamelle » de μ α σ τ ο ́ ς « mamelle, sein ».



mastoïdite

une mastoïdite : une inflammation de la muqueuse et des structures osseuses des cellules mastoïdiennes.

une oto-mastoïdite : une otite moyenne compliquée de mastoïdite.

Ce nom est dérivé de mastoïde.



mastologie, mastologue

une mastologie : une sénologie, une étude de la conformation, du fonctionnement et des affections du sein.

une, un mastologue : une, un spécialiste de l'étude du sein et de ses maladies.



mastopathie

une mastopathie : une affection des seins.



mastopexie

une mastopexie : une opération chirurgicale consistant à remonter le sein et à le fixer au muscle pectoral.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -pexie, du grec π η ξ ι ς «fixation ».



mastoptose, mastoptôse

une mastoptose ou mastoptôse : un affaissement des seins par relâchement des tissus fibreux des glandes mammaires.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -ptose/-ptôse, du grec π τ ω σ ι ς « chute ».



mastoque

Dictionnaire des belgicismes.

1. une mastoque : un sou.

2. elle, il est mastoque :

  • est massive, costaude ; est massif, costaud ;

  • est timbré(e), toqué(e).




mastose

une mastose : une affection du sein ni cancéreuse ni inflammatoire.



mastoterme, mastotermitidé

les mastotermes : un genre d'insectes dictyoptères isoptères (termites) du nord australien très primitif (Mastotermes darwiniensis), ils creusent des galeries dans le bois.

les mastotermitidés : la famille d'insectes dictyoptères isoptères, dont le genre Mastotermes est le type.



mastothèque

une mastothèque : une bourse qui, chez les sarigues, renferme les mamelles.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -thèque, du grec θ η ́ κ η « loge ».



mastouche

Dictionnaire des belgicismes.

1. une mastouche [Belgique] : une capucine, une plante.

2. être un peu mastouche : être un peu toqué.



mastozoaire

un (animal) mastozoaire : un mammifère.

Ce nom est composé de mast(o)- tiré du grec μ α σ τ ο ́ ς « sein, mamelle » et -zoaire, du grec ζ ω ο ν « animal ».



mastozoologie

la mastozoologie : la mammalogie ou mammologie, la branche de la zoologie qui étudie les mammifères.



mastozootique

un terrain mastozootique : qui contient des débris fossiles de mammifères.



mastroquet

un mastroquet :

  • un marchand de vin au détail ;

  • celui qui gère un débit de boissons ;

  • un débit de vin ou de boissons.


Le nom (un) troquet (= un marchand de vin au détail, un cabaretier, un patron de café ; un bistrot, un petit débit de boissons) est issu par aphérèse de mastroquet d'origine incertaine, voir : CNRTL.



masturbateur, masturbation, masturbatoire, masturber

une masturbatrice, un masturbateur : celle, celui qui se masturbe.

elle est masturbatrice, il est masturbateur, elle, il est masturbatoire : est relative, est relatif à la masturbation.

une masturbation :

  • la pratique sexuelle consistant en des attouchements des organes génitaux ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire ;

  • une complaisance à traiter les mêmes thèmes inintéressants.


Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la masturbation : Wiktionnaire.

masturber : caresser les organes génitaux pour procurer du plaisir, l'orgasme.

se masturber :

  • chercher un plaisir sexuel solitaire ;

  • fournir un effort intellectuel infécond.


Le mot masturbateur est emprunté au latin masturbator « onaniste ».

Le nom (une) masturbation est dérivé du latin masturbari « pratiquer l'onanisme » (voir : masturber) à l'aide du suffixe -(a)tion.

Le verbe masturber est emprunté au latin masturbari « pratiquer l'onanisme ».



m'as-tu-vu, m'as-tu-vuisme

une m'as-tu-vue ou un m'as-tu-vu :

  • une actrice médiocre et vaniteuse ; un acteur médiocre et vaniteux ;

  • une personne prétentieuse et vaniteuse.


un m'as-tu-vuisme : le gout de se faire remarquer, un comportement vaniteux, prétentieux.



masuc

un masuc ou mazuc : dans les monts du Cantal et dans l’Aubrac, une construction maçonnée servant d’habitat temporaire pendant la belle saison et où se fabrique la fourme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le régionalisme mazuc, lié, comme buron et jasserie, à la pratique de l’estive, a été emprunté en moyen français par le canal de l’écrit juridique, à l’ancien occitan mazuc, lequel est continué dans les parlers modernes sur une aire limitée au Cantal et à l’Aubrac. Le mot a été refoulé dans le français de la région par buron et ne s’est maintenu que dans une position subordonnée à ce dernier, tandis que les parlers occitans lui sont restés fidèles ; à l’écrit, le mot est souvent accompagné de buron. La prononciation "mazuk", qui s’écarte de la prononciation dialectale dominante dans le Cantal "mazut", est orthographique (et, si l’on veut, archaïsante) et reflète l’implantation du mot dans l’écrit.



masure

une masure :

  • une maison en ruines ;

  • une habitation misérable, délabrée ;

  • une habitation rurale ;

  • un ensemble de bâtiments d'une exploitation agricole ;

  • un herbage clos planté d'arbres fruitiers entourant les bâtiments de la ferme.


Ce nom vient du latin populaire ma(n)sūra « demeure » (de mănĕre, mansum « rester, demeurer dans ses foyers », voir aussi : maison, manoir, mas), en latin tardif mansura « tenure domaniale, manse » « demeure, maison ».



masurium

le masurium : un synonyme ancien de technétium.

Ce nom est dérivé de Masurie (en allemand Masuren), le nom d'une région de l'Europe du Nord au sud de la mer Baltique, avec le suffixe -ium.



mat

1. un roi mat : au jeu d'échecs : qui est mis en échec et qui ne peut plus se déplacer ou se protéger sans être à nouveau mis en échec.

une joueuse mat, un joueur mat : qui a perdu la partie.

un mat : le coup par lequel le roi est mis mat et qui fait gagner la partie.

voir : maté, matefaim, mater (1).

Le mot mat (1) est tiré de l'expression échec et mat, emprunté à l'arabe as-sāh māt(a) « le roi est mort » (as-, une forme assimilée de l'article défini al- ; sāh « roi, dans le jeu d'échecs », emprunté au persan sāh « roi », voir : schah ; māta « il est mort »).


2. elle est mate, il est mat :

  • ne réfléchit pas ou presque pas la lumière ;

  • n'est pas poli(e) ; a été dépoli(e) ;

  • a reçu une patine spéciale ;

  • n'a pas d'éclat ;

  • est terne ;

  • ne résonne pas ou presque pas ;

  • est compacte, épaisse ; est compact, épais ;

  • n'est pas transparente ; n'est pas transparent.


un mat :

  • la qualité de ce qui est mat ;

  • une couleur mate ;

  • la partie non polie d'un objet métallique ;

  • une partie d'un ouvrage de couture ou de dentelle ;

  • une fibre de verre coupée en éléments courts ;

  • le cadre d'un article nécrologique.


voir aussi un matage, un matassin, mater (2), une mateuse, un mateur (1), une mateur, matifiant, matifier, matir, une matité ou matidité, un matoir, une matte (1).

L'origine du mot mat (2) est incertaine, voir : CNRTL.


3. être mat [Belgique] : être fatigué.



mat'

à deux heures du mat' : deux heures du matin.

au p'tit mat' : de bonne heure.



mât

un mât :

  • une longue pièce de bois destiné à porter une voilure ou des installations radioélectriques, un dispositif ;

  • un poteau servant à porter ou supporter quelque chose.


un mât ombilical : [spatiologie / infrastructures - moyens de lancement] un mât érigé sur une aire de lancement, supportant des câbles et des canalisations nécessaires aux alimentations, aux systèmes de contrôle et aux commandes d'un véhicule aérospatial pendant la période qui précède le décollage. En anglais : umbilical mast. Voir aussi : liaison ombilicale, prise ombilicale, table de lancement, tour de montage. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

à mi-mât : à la moitié de la hauteur du mât.

voir aussi : un mâtage, un démâtage, mâter, démâter, un mâtereau, une mâture

Ce nom vient de l'ancien bas francique mast, à comparer avec mast « mât de navire » en moyen néerlandais, en moyen bas allemand, en ancien haut allemand.



matabiche

un matabiche [Afrique]:

  • un pourboire ;

  • un pot de vin, un bakchich.


Ce nom vient d'un mot d'Afrique équatoriale, emprunté, par l'intermédiaire du bantou [d'Angola] matabicho « pourboire », au portugais matabicho « gorgée de boisson alcoolique », lui-même issu de l'expression matar o bicho « tuer le ver, en buvant à jeun un verre de vin ou d'alcool » littéralement « tuer (matar, voir : matador) la bête (bicho, voir : bête et biche)».



matador

1. un matador :

  • l'une des cartes supérieures ou maitresses du jeu de l'hombre ;

  • un personnage haut placé, important, puissant ;

  • une version plus simple du jeu de jacquet, une figure obtenue avec deux dés dont le total est de sept points ;

  • une variante du jeu de dominos.


2. un matador : un toréador qui a reçu l'alternative et doit mettre à mort le taureau dans une corrida.

Le nom espagnol matador est dérivé de matar « tuer » (lui-même dérivé du latin mattus), proprement « tueur » d'où par extension « torero » et « carte maitresse de l'hombre ».



mataf

un mataf : un matelot.

Ce nom est probablement issu, par substitution de suffixe, de matelot.



matage

un matage :

  • l'action de mater ; son résultat ;

  • le produit utilisé pour mater une peinture ;

  • une compression, un refoulement d'un métal assez malléable ;

  • le serrage d'une soudure au moyen d'un matoir.


Ce nom est dérivé de mater, mat (2).



mâtage

un mâtage : l'action de mâter un navire.

Ce nom est dérivé de mâter.



matagot

1. un matagot : une jumelle de bois renforçant l'antenne au portage contre le mât d'un navire.

Ce nom vient de celui de Martigues, un port français qui fut un lieu de construction navale important.



2. un matagot :

  • un homme excentrique, original, souvent grotesque ;

  • une mandragore.


Ce mot a été créé par Rabelais pour désigner un moine hypocrite, peut-être à partir de magot (1) « sorte de singe » et «homme laid» par rapprochement entre les gestes des moines prêcheurs et ceux des singes. Pour les autres sens, l'étymon Martigues a été proposé en le rapprochant du provençal martegau « homme naïf, qui s'étonne de tout » et de chausses à la martingualle attesté par Rabelais (voir : martingale). Dans certains parlers régionaux, matagot peut désigner la mandragore « plante dont la racine fourchue peut ressembler vaguement à une poupée et qui, étant réputée posséder des pouvoirs magiques, servait de talisman » et « un lutin, un esprit follet, un être imaginaire ».



matagraboliser

matagraboliser :

  • tourner et retourner ;

  • embrouiller.


se matagraboliser le cerveau :

  • ruminer dans sa tête ;

  • se triturer le cerveau.


je me matagrabolise le cerveau, je me suis matagrabolisé le cerveau, elle s'est matagrabolisé le cerveau,...

Ce verbe a été forgé par Rabelais, à partir du grec μ α ́ τ α ι ο ς « vain, frivole » et d'un terme (graboliser) issu de grabeler « fouiller, examiner avec attention ».



matamata

une matamata : une grande tortue d'eau douce de la Guyane et de l'Amazonie, de la famille des chélidés, au long cou couvert d'excroissances cutanées, à la carapace brune rugueuse et à la tête triangulaire terminée par une trompe charnue.

Ce nom est emprunté à un terme amérindien des langues tupi et arawak attesté en espagnol depuis 1780.



matamore, matamorer, matomoriser, matamorisme

Ce livre aura un grand succès, puisqu’il connaîtra une vingtaine de rééditions, traductions ou adaptations dans le même siècle. Le préfacier essaiera de voiler un peu ses attaques en écrivant : « Vous ne trouverez aucune chose sinon quelques risees honnestes, sans faire tort ou injure à aucune creature, ny mesme aux Espagnols, le nom desquels est icy un nom emprunté », mais le livre fera que les rodomontades deviendront, pour les Français, emblématiques du caractère espagnol. Ils seront aidés en cela par le nom matamore, qui, lui, est d’origine espagnole. Il est en effet emprunté de Matamoros, proprement « le tueur de Maures », et désigne un faux brave qui ne cesse de chanter ses exploits et fuit au moindre danger. Ce Matamore va vite devenir un personnage de comédie dont Corneille fixera définitivement les traits dans L’Illusion comique. Il s’agit là d’un type humain universel, hâbleur et vantard, dont Plaute avait déjà fait le sujet d’une de ses pièces, le Miles gloriosus, « Le Soldat fanfaron ». En savoir plus : Académie française.

un matamore (1) :

  • un personnage de la comédie espagnole qui se vante à tout propos de ses exploits guerriers contre les Maures ;

  • un faux brave, un vantard plus courageux en paroles qu'en actes.


elle, il est matamore :

  • est propre au personnage de Matamore ;

  • rappelle ce personnage ;

  • est bravache, fanfaronne ou fanfaron.


matamorer ou matomoriser : jouer les matamores.

un matamorisme : un procédé d'intimidation utilisé par certains animaux (insectes, poissons, reptiles) en cas de danger et qui consiste à gonfler exagérément une partie de leur corps pour effrayer l'adversaire.

Le mot matamore (1) est emprunté à l'espagnol Matamoros, le nom d'un faux brave de comédie qui ne cesse de se vanter de ses exploits contre les Maures (d'où le personnage du Matamore dans les comédies du 17ème siècle), proprement « tueur de Maures », de mata, forme verbale de matar « tuer » (voir : matador) et de Moros, pluriel de Moro « Maure »).


un matamore (2) :

  • un cachot souterrain dans lequel les Barbaresques enfermaient leurs esclaves pendant la nuit ;

  • en Afrique du Nord, un silo profondément creusé dans le sol pour conserver le grain.


Le nom (un) matamore (2) est emprunté à l'arabe maṭtmūra « fosse; prison souterraine ; silo souterrain », du participe passé de ṭtamara « enterrer, enfouir, cacher sous terre ». À comparer avec, de même origine, le portugais masmorra et l'espagnol mazmorra « cachot, prison souterraine » d'où est emprunté le français masmorra de même sens.



ma-tante-de-sucre

une ma-tante-de-sucre, un mon-oncle-de-sucre : une tante généreuse, un oncle généreux et/ou à héritage. [Belgique]



matasse, matassé

une matasse : une soie grège.

une matassé :

  • une soie non encore filée ;

  • un coton brut.


Le nom (une) matasse est emprunté à l'italien matassa « pelote », du latin mataxa « gros fil », emprunté au grec μ α ́ τ α ξ α, aussi μ ε ́ τ α ξ α « soie brute ».



matassin

un matassin :

  • un bouffon imitant comiquement des danses guerrières ;

  • un danseur comique ;

  • un personnage ridicule, objet de moquerie ;

  • un médecin bouffon ;

  • une ancienne danse bouffonne.


Ce nom est emprunté à l'italien mattaccino, dérivé diminutif et péjoratif de matto « fou » (mat 2).



matata

Belgique.

des matata : une dicussion, un conflit.

faire des matata.



match

1. un match :

  • une rencontre entre deux concurrents ou deux équipes qui se mesurent en présence d'un arbitre ;

  • un combat, une bataille ;

  • une compétition.


des matchs

Ce nom est emprunté à l'anglais match usité depuis le 16ème siècle comme terme désignant une compétition dans une activité sportive, issu du vieil anglais signifiant à l'origine « partenaire » d'où « action d'égaler, de comparer, de mettre en balance, compétition ».


2. Belgique.

une match : un jeu de cartes dans lequel la carte la plus forte est la dame de trèfle, appelée aussi match.

jouer match : jouer à ce jeu.

On lit aussi une troula ou troulla.



matcha

un matcha : un thé vert.



match-, matched, matcher, matching

A. [Canada]

matcher : appareiller, assortir.

se matcher :

  • faire se connaitre, se rencontrer ;

  • se fréquenter, flirter ;

  • s'accorder, s'assortir.


elles se matchent, ils se matchent, elles se sont matchées, ils se sont matchés,...


B. matcher :

  • affronter un adversaire individuellement ou en équipe dans un match ;

  • disputer un match.


Le verbe matcher qui signifiait disputer un match, affronter est maintenant utilisé avec le sens de convenir.

Le substantif anglais match et le verbe correspondant to match peuvent traduire une idée d’affront, de rivalité, de compétition (c’est en ce sens que le substantif est entré dans la langue française. mais ils peuvent aussi évoquer une idée d’harmonie. Ainsi to be a good match signifie « aller bien ensemble », et to match well, « être bien assortis, faire la paire ». Comme on le voit, le français dispose de nombreux mots et expressions pour rendre compte de cette idée. On évitera donc d’employer l’anglicisme matcher en lieu et place d’« aller bien ensemble », quand bien même matcher se serait déjà rencontré en France au début du siècle dernier aux sens de « disputer un match » et d’« affronter un adversaire ». Académie française.


C. voir : France Terme

[en anglais : matchcode] une clé de dédoublonnage : un identifiant alphanumérique qui facilite le dédoublonnage d'un fichier d'adresses par un traitement informatique. La clé de dédoublonnage est une combinaison pertinente d'un nombre réduit de symboles alphanumériques choisis dans le nom et l'adresse d'un destinataire.

[en anglais : match-maker] un organisateur de combats de boxe

[en anglais : match-play] une compétition de golf

[en anglais : scratch game] une rencontre improvisée : une compétition sportive qui se déroule de façon informelle et spontanée. L'expression scratch match, empruntée de l’anglais, est à proscrire.

matched

[en anglais : adapted nozzle : matched nozzle] une tuyère adaptée : une tuyère à la sortie de laquelle la pression statique des gaz éjectés est égale à la pression atmosphérique. La pression atmosphérique variant avec l'altitude, la tuyère, sauf modification de sa géométrie, n'est adaptée qu'à une altitude donnée.

matching

[en anglais : matching] un appariement : une compatibilité entre les offres et les demandes de travail selon le secteur professionnel, le lieu et la qualification.

[en anglais : matching] un rattachement : en comptabilité, le principe stipulant que les charges sont prises dans le compte de résultats sur la base d'une liaison entre les coûts encourus et l'obtention de produits spécifiques. Ce processus implique la prise en compte simultanée ou combinée de produits et de charges qui résultent des mêmes transactions ou évènements. Le terme « rapprochement » est également utilisé au Canada.

[en anglais : aerodynamic matching] une adaptation aérodynamique : pour des conditions de vol déterminées, le fait d'améliorer au maximum le fonctionnement, le rendement, etc. d'une entrée d'air ou de tout autre élément influant sur les caractéristiques aérodynamiques.

[en anglais : match racing] une régate duel : une course opposant deux voiliers aux caractéristiques identiques.

[en anglais : pattern matching] un appariement de formes ou un filtrage : en informatique, la mise en correspondance de formes selon un ensemble prédéfini de règles ou de critères.

mismatch

[en anglais : mismatch] une incompatibilité : un défaut de compatibilité entre le greffon et l’hôte. L’incompatibilité apparaît notamment lorsque l’identité des systèmes d’antigènes des leucocytes humains du donneur et du receveur n’est pas parfaite.

[en anglais : mismatch] un mésappariement : un non-appariement d'une zone à l'intérieur d'un fragment d'acide nucléique double brin.

[en anglais : lattice mismatch] un désaccord de réseau : en chimie, la différence relative entre le pas du réseau du film cristallin formé par épitaxie et celui de la matrice cristalline sous-jacente.



matchiche

une matchiche ou maxixe : une musique ; une danse.

Ce nom est emprunté au portugais maxixe de même sens, lui-même issu d'un mot indigène du Brésil.



mate

1. prendre un jeton de mate : aller observer un spectacle érotique.

voir : mater (3).


2. une mate :

  • un lieu de rendez-vous des voleurs ;

  • une filouterie, une tromperie.


voir : matois.


3. elle est mate : voir mat (ci-dessus).



maté

1. elle est matée, il est maté :

  • est soumise ou soumis ;

  • est maitrisé(e).


voir : mater, mat (1).


2. un maté :

  • un arbre ; ses feuilles ;

  • une boisson.


Ce nom est emprunté, par l'intermédiaire de l'espagnol mate « calebasse » « herbe ; infusion » au quichua mate, mati, proprement « sorte de calebasse transformée en vase qui sert pour la préparation du maté » d'où l'« arbrisseau » lui-même et par extension « la boisson préparée avec les feuilles séchées de cet arbre ».



mateau

un mateau : un assemblage d'écheveaux de coton ou de soie grège.

Ce nom est dérivé au moyen du suffixe -eau, de mat, mate, mot répandu dans le domaine franco-provençal au sens de « tas (de foin, fumier, fagots, fourrage, bois, etc.) » et remontant au prélatin matta « buisson, broussaille », d'où aussi le moyen français mate « touffe d'herbe », et mate, mata, mato et leurs dérivés, mots répandus dans le domaine occitan au sens général de « touffe, bouquet, buisson, taillis ».



matefaim

un matefaim : une crêpe plus ou moins épaisse.

On lit aussi : matafan, matefaim, mataflan.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce mot lyonnais, répandu dans le domaine franco-provençal, est composé de mate- forme verbale de mater (1), et de faim.



matelas, matelassage, matelassé, matelasser, matelassier, matelassière, matelassure

un matelas :

  • une pièce de literie couvrant le sommier ;

  • ce qui peut avoir cet usage ;

  • un coussin ;

  • ce qui sert de protection ;

  • une couche épaisse d'un matériau ;

  • une liasse de billets de banque ;

  • une fortune personnelle ;

  • une réserve monétaire ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


un matelas (portatif) de sécurité ou un tapis de réception : [sports / escalade] un matelas en mousse pliable et portatif qui permet d'amortir la chute d'un grimpeur de bloc. Le matelas portatif de sécurité est le plus souvent placé au pied des structures naturelles d'escalade de bloc. En anglais : crash pad. Voir aussi : escalade de bloc. Journal officiel de la République française du 25 mai 2023.

un matelassage :

  • l'action de garnir d'une épaisse couche ; son résultat ;

  • un procédé de rembourrage ;

  • une déformation des parois et du ciel de foyer des locomotives.


elle est matelassée, il est matelassé :

  • est recouverte ou recouvert d'une épaisse couche ;

  • dont l'aspect évoque le gonflement d'un matelas ;

  • est habillé(e) chaudement ;

  • dont on a augmenté l'épaisseur ;

  • pour une locomotive, présente une déformation caractéristique du foyer due à un échauffement excessif ;

  • pour un navire, est pourvu d'un matelas, de pièces de bois jointives.


matelasser :

  • garnir d'un ou de matelas pour se garantir des projectiles ;

  • garnir un meuble, un siège d'un ou de matelas ;

  • rembourrer à la manière d'un matelas ;

  • recouvrir d'une couche épaisse.


se matelasser :

  • se rembourrer, remplacer les charmes et les appas absents par des postiches ;

  • être riche, abondamment pourvu ;

  • s'habiller chaudement.


une matelassière, un matelassier : celle, celui qui fabrique, répare, carde les matelas.

une matelassure : tout ce qui sert à garnir un matelas, à rembourrer.

une matelassure ou matelassière (pour la mégisserie, un tannage des peaux).

Ce nom est probablement emprunté, par l'intermédiaire de la langue franque, à l'italien materasso, lui-même issu de l'arabe maṭraḥ « coussin, tapis », dérivé de la racine ṭaraḥa « jeter », l'évolution sémantique s'expliquant par le fait que les coussins ou tapis étaient jetés là où l'on désirait s'assoir.



matelot, matelotage, matelote

une matelote ou matelot, un matelot :

  • une, un membre de l'équipage à bord d'un navire ;

  • une, un militaire de la Marine nationale.

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


un matelot : un navire de guerre qui, dans une file, précède ou suit un autre bâtiment.

un matelotage : la solde de matelot.

le matelotage : ce qui constitue le métier du matelot.

une matelote :

  • une préparation culinaire ;

  • une danse.


une sauce matelote

un amatelotage : l'action d'amateloter ; une association de deux marins assurant le même service à tour de rôle.

amateloter : répartir par groupes de deux les hommes d'un équipage, pour que les matelots ainsi associés assurent à tour de rôle un service.

Le nom matelot est emprunté au moyen néerlandais mattenoot, signifiant littéralement « compagnon de couche », deux matelots partageant autrefois un seul hamac.

Le nom (une) maclotte (= une contre-danse) vient de ce mot wallon issu par altération du français matelote lui-même dérivé de matelot, cette danse étant pratiquée surtout par les matelots.

On a lu un mataf pour un matelot.



mater

mater (1) :

  • mettre le roi en échec et mat ;

  • soumettre un être humain, une collectivité qui manifeste sa volonté d'indépendance ou qui se révolte ;

  • maitriser une chose, limiter ou contrôler son développement, ses effets ;

  • humilier, rabaisser ;

  • mortifier ;

  • dominer.


Ce verbe est dérivé de mat (1).


mater (2) :

  • rendre mat un métal en lui donnant une patine spéciale, en lui enlevant son poli ;

  • donner un aspect mat à une couleur, une peinture ;

  • atténuer un éclat ;

  • rendre épais, compact, dense ;

  • rendre opaque.


voir : un matage, un mateur (1), une mateur, matir.

Ce verbe est dérivé de mat (2).


prendre un jeton de mate : aller observer un spectacle érotique.

mater (3) :

  • voir ou regarder attentivement ;

  • épier avec convoitise ;

  • observer des ébats sexuels.


voir : un mateur (2), un maton ou matuche.

L'origine du verbe mater (3) est incertaine, voir : CNRTL.


Prononciation différente : la mater et le pater : la mère et le père.

Ce sont les apocopes de maternelle et paternel.



mâter

mâter :

  • garnir un bateau à voiles de son mât ou de ses mâts ;

  • dresser verticalement quelque chose comme un mât.


se mâter : se dresser verticalement.

Le verbe mâter est dérivé de mât.



mâtereau

un mâtereau : un petit mât.



mater dolorosa

une mater dolorosa :

  • une représentation de la Vierge ;

  • une femme affligée, plongée dans la douleur.


C'est un emprunt à l'expression latine composée de mater « mère » et dolorosa « douloureuse » tirée des premiers mots de l'hymne Stabat mater.



matérialisable, matérialisation, matérialisé, matérialiser,

elle, il est matérialisable : peut être matérialisé(e).

une matérialisation :

  • l'action de matérialiser ou de se matérialiser ; son résultat ;

  • le fait de se consacrer aux préoccupations matérielles ;

  • une domination par les choses matérielles.


une voie matérialisée : une voie de circulation délimitée par des lignes continues ou discontinues.

matérialiser :

  • donner une nature matérielle, transformer en matière ;

  • faire apparaitre, souligner l'aspect matériel ;

  • donner à quelque chose un caractère matériel qu'il n'a pas à l'origine ;

  • donner une forme concrètement sensible, représenter concrètement ;

  • rendre effectif, réel ;

  • faire entrer dans le domaine de la réalité.


se matérialiser :

  • prendre une apparence matérielle ;

  • se transformer en matière.


une dématérialisation :

  • le fait de devenir ou de rendre immatériel ;

  • le fait de ne plus utiliser un support papier ;

  • une transformation de particules en énergie.


dématérialiser :

  • rendre immatériel ou irréel ;

  • ne plus utiliser de support papier ou matériel.


Ces mots sont des dérivés savants de matériel.



matérialisme, matérialiste, matérialistement

un matérialisme :

  • une doctrine ;

  • l'attitude générale ou le comportement de celui qui s'attache avec jouissance aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels ;

  • une inclination à donner des choses une représentation artistique réaliste et sensuelle.


elle, il est matérialiste :

  • est relative, est relatif au matérialisme, à cette doctrine ;

  • s'attache à une représentation réaliste et sensuelle des choses.


matérialistement

une, un matérialiste :

  • une partisane, un partisan de cette doctrine ;

  • celle, celui qui s'attache essentiellement aux biens, aux valeurs et aux plaisirs matériels.


un immatérialisme : une doctrine métaphysique niant l'existence de la matière au profit de celle de l'esprit.

une, un immatérialiste : une partisane, un partisan de cette doctrine.

elle, il est immatérialiste : est relative, est relatif à l'immatérialisme.

Ces mots sont des dérivés savants de matériel.



matérialité

une matérialité :

  • le fait d'être constitué de matière ;

  • une chose matérielle ;

  • des circonstances matérielles qui constituent l'évènement, indépendamment des motifs ou des intentions ; ses caractères objectifs, tangibles et incontestables ;

  • le caractère d'où résulte une tendance à ne s'attacher qu'aux valeurs matérielles ;

  • une manière réaliste et sensuelle de représenter les choses.


une immatérialité : la qualité, le caractère de ce qui est immatériel.

Ces noms sont des dérivés savants de matériel.



matériau

des matériaux :

  • les éléments matériels destinés à intervenir dans la construction d'un objet fabriqué ;

  • les éléments matériels qui entrent dans la composition d'un ensemble cohérent ;

  • les éléments qui entrent dans la composition de quelque chose.


un matériau :

  • un type de matière qui entre dans la construction d'un objet fabriqué ;

  • un type d'élément qui entre dans la composition de quelque chose.


un matériau à indice de réfraction négatif, un matériau nanocomposite, un matériau nanophasé, un matériau nanoporeux, un matériau nanostructuré, un métamatériau : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).

un matériau écologique ou écomatériau, matériau vert : un matériau qui doit répondre aux exigences de l'utilisation pour laquelle il a été conçu tout en étant le moins dommageable possible pour l'environnement tout au long de son cycle de vie. En anglais : environmentally friendly material ; ecological material ; eco-friendly material ; eco-material. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un matériau alvéolaire ou une mousse : [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau dont la matière solide renferme un grand nombre de cavités de petites dimensions et régulièrement réparties. Ces matériaux sont en général de bons isolants thermiques. En anglais : foam material. Voir aussi : isolant thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un matériau fibreux : [habitat et construction / matériaux de construction] un matériau dont la matière solide est constituée de fibres plus ou moins enchevêtrées les unes aux autres par un liant. Ces matériaux sont en général de bons isolants thermiques. En anglais : fiber-like material. Voir aussi : isolant thermique. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un (matériau) nanocomposite : [chimie - matériaux] un matériau nanostructuré composé de plusieurs phases dont une au moins présente des éléments structuraux de dimension nanométrique. Les os des vertébrés ainsi que les polymères renforcés par des nanotubes de carbone sont des exemples de matériaux nanocomposites. En anglais : nanocomposite. Voir aussi : matériau nanostructuré, nanomatériau hybride minéral - organique, nanotube. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

un (matériau) nanoporeux : [chimie - matériaux] un matériau nanostructuré qui présente des pores de dimension nanométrique. Certaines zéolithes, utilisées dans la séparation des gaz, sont des exemples de matériaux nanoporeux. En anglais : nanoporous. Voir aussi : matériau nanostructuré. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

un matériau nanostructuré : [chimie - matériaux] un nanomatériau dont certains éléments structuraux sont de dimension nanométrique. Les éléments structuraux d’un matériau nanostructuré sont, par exemple, des pores, des feuillets ou des fibres. Les nanocomposites et les nanoporeux sont des exemples de matériaux nanostructurés. En anglais : nanostructured material. Voir aussi : matériau nanocomposite, matériau nanoporeux, nanomatériau. Journal officiel de la République française du 22/03/2019.

des matériaux énergétiques de défense ou MED : [défense / armement - matériaux énergétiques] un ensemble de substances explosives à usage militaire (poudre pour armes, explosifs, propergols solides). En anglais : defense energetic materials. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

un biomatériau : un matériau, résorbable ou non, qui peut être implanté dans le corps humain pour remodeler, réparer, remplacer des fonctions ou des organes défectueux, ou même susciter leur autoréparation. Le collagène injecté est un exemple de biomatériau résorbable. Le polyéthylène utilisé pour les prothèses est un exemple de biomatériau non résorbable. Voir aussi : orthobiologie. En anglais : biomaterial.

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française.

Les termes matériau et matériel sont parfois confondus. S’il est vrai que leurs sens sont proches, cette proximité ne les rend pas pour autant interchangeables dans tous les contextes. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Il est utile de reculer un peu dans le temps pour apprendre que matériel est la forme moderne de la variante ancienne matérial qui a par ailleurs donné, naturellement, le pluriel matériaux. Ce pluriel matériaux s’est spécialisé dans la langue du bâtiment, alors que matériel est resté un mot de la langue de la philosophie, des sciences humaines, que l’on a notamment opposé à ce qui relève de l’esprit, du spirituel. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) matériau vient de l'emploi au singulier de matériaux qui est le pluriel de material, ancienne forme de matériel.



matériel, matérielle

elle est matérielle, il est matériel :

  • est relative, est relatif à la matière ;

  • est faite ou fait de matière ;

  • a rapport au corps, au physique de l'homme ;

  • est constitué(e) par des choses tangibles ou est lié à leur possession ;

  • est relative, est relatif aux nécessités de la vie quotidienne, aux moyens d'existence ;

  • se manifeste dans la matière, s'exerce sur la matière ;

  • concerne exclusivement les objets ;

  • a une existence tangible, concerne l'aspect extérieur et concrètement sensible des choses ;

  • où la matière est dominante ;

  • est matérialiste.


elle est immatérielle, il est immatériel :

  • n'a pas de consistance matérielle ;

  • n'est pas formé(e) de matière ;

  • ne parait pas être matérielle ou matériel.


immatériellement


le matériel :

  • l'ensemble des choses matérielles, le domaine des choses matérielles ;

  • l'aspect extérieur, immédiatement sensible.


un matériel :

  • ce qui entre dans la construction ou la composition de quelque chose ;

  • l'ensemble des équipements et outillages utilisés dans un service, une exploitation ;

  • l'ensemble des objets et instruments utilisés dans le cadre d'une activité ;

  • un ensemble d'éléments formant un tout et qui sont l'objet d'un traitement ou qui peuvent l'être ;

  • [informatique] l'ensemble des éléments physiques employés pour le traitement de données. En anglais : hardware. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


un matériel à la demande : [informatique] une prestation de service proposant à un client l'utilisation à distance d'un matériel et dont le coût correspond à son usage effectif. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « matériel sous forme de service ». En anglais : hardware as a service ; HaaS. Voir aussi : informatique en nuage, infrastructure à la demande, logiciel à la demande. Journal officiel de la République française du 01/01/2013.

le matériel génétique : l'ensemble des acides nucléiques d'une cellule présent dans tous les organismes vivants et transmissible d'une génération à l'autre (héréditaire). Le matériel génétique est organisé en structures appelées chromosomes.

un matériel didactique : Office québécois de la langue française.

la matérielle :

  • le gain quotidien des joueurs qui vivent du jeu ;

  • les revenus nécessaires pour subvenir à ses besoins matériels.


Le mot matériel est emprunté au bas latin materialis « constitué de matière », terme de la philosophie scolastique en latin médiéval.



matériologie

une matériologie : une œuvre de Jean Dubuffet dans laquelle la qualité tactile et la texture matérielle (matière représentée par une substance fabriquée et non par un matériau naturel) jouent un rôle prédominant.

Ce nom est formé sur matériel, avec -logie.



matériovigilance

une matériovigilance : la surveillance des incidents ou des risques pouvant résulter de l’utilisation des dispositifs médicaux après leur mise sur le marché.

une matériovigilance et une réactovigilance (pour les produits de santé).



mater lectionis

une mater lectionis : dans l'ancienne écriture sémitique, un signe consonantique employé pour indiquer le timbre vocalique de la syllabe.

Cette locution du latin moderne est composée de mater « mère » et de lectio, lectionis « texte, lecture ».



maternage, maternalisme, maternant, maternel, maternelle, maternellement, materner, maternisé, materniser, maternité, maternologie

un maternage :

  • une technique psychanalytique ;

  • un type de relations privilégiées entre mère et enfant ;

  • une relation de même type entre deux personnes ;

  • une mise en œuvre de moyens propres à assurer le développement de jeunes enfants, dans le cadre d'une collectivité ;

  • [économie et gestion d'entreprise] la technique de fidélisation du client consistant à l'entourer d'attentions et de prévenances. En anglais : nursing. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.


un maternalisme : une tendance abusive à imposer une protection maternelle ou de style maternel ou une domination féminine.

elle est maternante, il est maternant : elle, il materne, fait du maternage.

elle est maternelle, il est maternel :

  • est propre à la mère, à sa fonction et à son état ;

  • est semblable à ce qui vient d'une mère ;

  • évoque le comportement d'une mère vis-à-vis de son enfant ;

  • concerne la mère, les mères.


maternellement

une (école) maternelle, une (classe) maternelle : Office québécois de la langue française.

la maternelle : la mater, la mère.

materner :

  • traiter quelqu'un d'une façon maternelle ;

  • soigner selon la méthode du maternage psychanalytique.


un lait maternisé : dont la constitution chimique se rapproche de celle du lait de femme.

materniser :

  • présenter ou prendre les caractéristiques de l'instinct maternel ;

  • donner à un lait d'animal la composition, les propriétés du lait de femme.


une maternité :

  • le fait d'être mère ; les droits, devoirs, sentiments et attitudes liés à cette fonction ;

  • la fonction génératrice propre à la femme ; l'état correspondant ;

  • le fait de porter un enfant et d'accoucher ;

  • les rapports privilégiés d'amour et de tendresse entre une mère et son ou ses enfants ;

  • une maison où l'on recevait et allaitait les enfants trouvés ;

  • une maison qui était destinée à recevoir les femmes pauvres enceintes ;

  • une école de sages femmes ;

  • un établissement ou service hospitalier réservé aux femmes sur le point d'accoucher ou présentant des complications dues à leur grossesse ;

  • un local spécial où l'on place les femelles pour l'accouchement.


une maternologie : une démarche clinique et thérapeutique qui s'attache à la dimension psychique de la maternité.

Le nom (un) maternage, traduction de l'anglais mothering, est dérivé à l'aide du suffixe -age du radical de maternel.

Le mot maternel est dérivé à l'aide du suffixe -el, du latin maternus « de la mère », ou est peut-être emprunté au latin médiéval maternalis, dérivé de maternus.

Le verbe materner, traduction de l'anglais to mother, est dérivé du radical de maternel.

Le verbe materniser est dérivé à l'aide du suffixe -iser, du latin maternus « maternel, de la mère ».

Le nom (une) maternité est emprunté au latin médiéval maternitas créé sur le modèle de paternitas, fraternitas.



matété, matoutou

un matété ou matoutou : une préparation culinaire.



mateur

une mateuse, un mateur (1) : une ouvrière, un ouvrier qui mate le métal poli à l'aide du matoir.

une mateur : l'état de ce qui est mat.

voir : mat (2).


une mateuse, un mateur (2) :

  • une voyeuse occasionnelle ou systématique ; un voyeur occasionnel ou systématique ;

  • une cliente ou un client d'établissements spécialisés.


voir : mater (3).



math, mathématicien, mathématique, mathématiquement, mathématisable, mathématisation, mathématiser, mathématisme

des math ou maths : des mathématiques, une matière scolaire.


une mathématicienne : une spécialiste des mathématiques, une chercheuse, une enseignante.

un mathématicien : un spécialiste des mathématiques, un chercheur, un enseignant.


elle est mathématicienne, il est mathématicien :

  • est relative, est relatif aux mathématiques ;

  • a le caractère abstrait, rigoureux des mathématiques ;

  • est encline ou enclin à l'étude ou à la pratique des mathématiques.


elle, il est mathématique :

  • est relative, est relatif aux mathématiques ;

  • résulte de qualités propres au raisonnement mathématique ;

  • est apte à l'étude ou à la pratique des mathématiques ;

  • est purement abstraite ou abstrait.


c'est mathématique : c'est absolument certain, c'est inévitable.

mathématiquement

les mathématiques :

  • un ensemble des disciplines qui procèdent selon la méthode déductive et qui étudient les propriétés des êtres abstraits comme les nombres, les figures géométriques ainsi que les relations qui existent entre eux ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


Dictionnaire de base du vocabulaire des mathématiques de Gérard Villemin.

Lexique des mathématiques‎ : Wiktionnaire.

la mathématique :

  • l'ensemble des différentes sciences mathématiques ;

  • une manière de pensée rigoureuse.

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


elle, il est métamathématique : concerne, appartient à la partie de la logique dont l'objet principal est la théorie des fondements des mathématiques.


elle, il est mathématisable : que l'on peut traduire en langage mathématique, auquel on peut donner une formulation mathématique

une mathématisation : l'action de mathématiser ; son résultat.

mathématiser :

  • introduire des principes et des méthodes propres aux sciences mathématiques dans un domaine de connaissance qui n'en relevait pas ;

  • donner une formulation mathématique, un caractère abstrait.



un mathématisme : une doctrine ou une mathématisation.

un panmathématisme : une doctrine d'une mathématique universelle.


une matheuse, un matheux :

  • celle, celui qui étudie les mathématiques ;

  • celle qui est douée, celui qui est doué dans cette matière.


Le mot mathématique est emprunté au latin mathematicus, emprunté au grec μ α θ η μ α τ ι κ ο ́ ς « qui concerne les sciences mathématiques », c'est-à-dire arithmétique, géométrie, astronomie, mécanique ; d'abord adjectif puis substantif.



mathesis

une mathesis : une science universelle de la mesure et de l'ordre.

en savoir plus : CNRTL.



matheux, maths

une matheuse, un matheux, des maths : voir ci-dessus.



mathurin

un mathurin (1) : un religieux.

Ce nom vient de saint Mathurin, auquel était dédiée la maison des religieux Trinitaires, dont l'ordre fut fondé en 1198 par St Jean de Matha, pour le rachat des captifs.


un mathurin (2) : un matelot.

Ce nom vient de mathurin (1) : les Trinitaires voués au rachat des captifs, au cours de leurs voyages en mer participaient à la vie des marins ; de cette vie communautaire, les matelots ont hérité le patron, la fête et le surnom de mathurin.



Mathusalem, mathusalem

un mathusalem : une bouteille de champagne qui a la contenance de huit bouteilles ordinaires.

Mathusalem : un personnage biblique dont la longévité est devenue proverbiale.

Voir aussi : balthazar, jéroboam, magnum, nabuchodonosor.



mâtiche

mâtiche ! mâtin ! (pour marquer l'étonnement admiratif ou la surprise).



matico

un matico : le genre d'arbrisseaux d'Amérique du sud, de la famille des composacées ou des pipéracées, comprenant notamment une espèce d'eupatoire et de poivrier dont les feuilles contiennent une essence aux propriétés astringentes et hémostatiques.

un camphre, une essence de matico

Ce nom est issu, par effacement du premier terme, de la locution espagnole yerba Matico composée de yerba « herbe » et de Matico, un diminutif de Mateo « Matthieu » qui serait le nom d'un soldat espagnol ayant découvert les propriétés styptiques de la plante.



matidité

une matité ou matidité :

  • la qualité de ce qui est mat ;

  • la qualité d'un son mat.


voir : mat (2).



mâtier

une mâtière, un mâtier : une charpentière, un charpentier de navires spécialisé(e) dans la construction des mâts.



Ce nom est dérivé de mât, avec le suffixe -ier.



matière, matiérisme, matiériste

une matière :

  • une substance dont une chose est faite ;

  • un élément déterminable ;

  • une substance particulière ;

  • ce dont il est question ;

  • le contenu spécifique d'un enseignement ;

  • ce sur quoi s'exerce ou peut s'exercer une activité ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


des matières personnalisables [Belgique] : des matières relevant de la santé publique et de l’aide sociale, considérées comme étroitement liées à la vie des personnes et confiées à la compétence des Communautés.

une matière renouvelable : qui possède la capacité de se régénérer naturellement. En anglais : renewable material. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

une matière à radioactivité naturelle artificiellement concentrée ou MARNAC : [nucléaire / déchets] un produit ou sous-produit d’une activité menée en dehors du cycle du combustible nucléaire, dont la concentration en radionucléides naturels est supérieure à celle de la matière première mise en œuvre. Les cendres de combustion de bois et de charbon ainsi que les résidus provenant de la fabrication d’engrais phosphatés, de matières abrasives, de pigments, de fonderie ou d’extraction de gaz et de pétrole sont des exemples de matières à radioactivité naturelle artificiellement concentrée. Les radionucléides naturels le plus souvent présents dans les matières à radioactivité naturelle artificiellement concentrée sont le potassium 40, les isotopes de l’uranium naturel, le thorium 232, le plomb 210 et le polonium 210. L’emploi du terme « matière RNR » (matière à radioactivité naturelle renforcée) est déconseillé. En anglais : technologically enhanced naturally occurring radioactive material ; TENORM. Journal officiel de la République française du 02/09/2020.

une matière astronomique compacte dans un halo ou MACHO : [astronomie / astrophysique] un corps céleste hypothétique, compact et massif, situé dans le halo d'une galaxie, qui pourrait contribuer à la masse manquante de celle-ci. En anglais : massive astronomical compact halo object ; MACHO. Voir aussi : halo galactique, masse manquante. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la matière fécale : Wiktionnaire.

une matière nucléaire : une matière fertile, fissile ou fusionnable qui est mise en œuvre dans le cycle du combustible ou entre dans la fabrication d'armes nucléaires. En anglais : nuclear material. Voir aussi : fertile, fissile, fusionnable. Journal officiel de la République française du 03/06/2012.

une matière première : [pétrole et gaz] un produit introduit dans une installation de transformation du gaz naturel. En anglais : feedstock. Voir aussi : charge d'alimentation. Journal officiel de la République française du 14/08/2015. Cette publication annule et remplace celle du terme « charge d’alimentation » au Journal officiel de la République française du 12 février 2012.


un matiérisme : la tendance picturale de l'art informel marquée par des recherches sur les textures, dont le but est de créer des effets de relief hétérogènes en recourant à des techniques variées et à des bricolages expressifs.

elle, il est matiériste : relève du matiérisme.

une, un matiériste : un peintre.

un hylozoïsme : une doctrine selon laquelle la matière est vivante.

Le nom (une) matière est emprunté au latin materia, materiae, d'abord materies, materiei qui désignait le bois de construction, d'où tous matériaux et en général la matière, la substance fondamentale des choses, le sujet d'une œuvre, la cause de quelque chose.

Le mot matériel est emprunté au bas latin materialis « constitué de matière », terme de la philosophie scolastique en latin médiéval.



matifiant, matifier

un produit cosmétique matifiant : pour empêcher la peau de briller.

matifier la peau : la rendre mate.

voir : mat (2).



matin

un matin :

  • le commencement du jour qu'annonce le lever du soleil ;

  • l'espace de temps compris entre minuit et midi ;

  • la première partie de la journée allant du lever du soleil jusqu'à midi ;

  • un début, un commencement ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


matin : de bonne heure, tôt le matin.

plus matin (que) : plus tôt (que).

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.


deux heures du mat' : deux heures du matin.

au p'tit mat' : de bonne heure.

voir aussi : matinal, matinalier, matines, matineux, matinier, matinière (ci-dessous).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française ; Wiktionnaire ; Parler français ; Dictionnaire des difficultés de la langue française.


Depuis quelque temps, on entend l’expression bon matin utilisée en début de journée pour saluer les personnes. Cette expression, d’un emploi récent, est calquée sur l’expression anglaise good morning. En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.

Bon matin, une bataille perdue ? États de langue.


à matin : ce matin.

hier à matin : hier (au) matin.

de chaud matin : de bon matin.

être matin : être matinal.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.


Le mot demain est issu de l'expression de mane en bas latin au sens de « au matin ». Elle est passée dans les parlers romans : italien domani, espagnol mañana (mais sans le renforcement et aussi avec le sens de matin. portugais amanhã (avec une autre préposition ad, matin manhã. galicien mañà, romanche damaun (même sens pour le matin. roumain mîine (sans le renforcement. occitan deman, catalan demà. Le breton mintin pour matin en dérive.

L'emploi du terme le matin pour désigner le jour suivant est fréquente. On la retrouve dans l'allemand Morgen, le danois et le norvégien i morgen, le suédois morgon, le néerlandais morgen. L'anglais tomorrow est aussi à rattacher au thème mer- qui donne morning. Ce thème est lié à l'idée de lumière, de chose qui brille.

En revanche, le mot mane en latin est issu de l'adjectif neutre manis, « bon ». Il se rattache à un thème ma- que l'on retrouve dans les mots latins maturus « de bonne heure, mûr », Matuta ou la déesse de l'Aurore, matutinus « du matin ». Ainsi le matin est la bonne heure et l'expression de bon matin est un pléonasme secret. Le radical se retrouve aussi dans les dieux Manes qui veillent sur la maison, il donne aussi en français les mânes pour désigner le souvenir d'une personne morte.

Le mot mane était concurrencé en latin par matutinus pour matutinum tempus, le temps de la journée avant midi. Le mot matuta depuis le Haut-Empire désignait la matinée, et en ancien français le mot matin apparaît en 980. Il était employé comme main pour le début de la journée même si main voulait aussi dire la journée suivante. Le mot demain est utilisé depuis 1080 comme nom tout comme adverbe. En savoir plus : site de Dominique Didier.


Le nom (un) matin vient du latin matutinum, tiré de matutinum tempus « temps du matin » ; le français matin a éliminé l'ancien français main, du latin mane.

Le mot matutinal ou matutin, matutineux (= qui appartient au matin ; qui est matinal) est emprunté au bas latin matutinalis « du matin », dérivé du latin matutinum « matin ». D'où : matutinalement.



mâtin

un mâtin (1) : un chien.

un mâtineau : un petit mâtin.

elle est mâtinée, il est mâtiné :

  • pour un chien, n'est pas de race pure ;

  • pour une personne, dont la personnalité initiale est modifiée par des éléments extérieurs ;

  • pour une chose, est mêlée avec quelque chose qui en compromet la pureté.


mâtiner :

  • pour un chien bâtard ou de race commune, couvrir une chienne de race ;

  • abâtardir.



un mâtin (2) :

  • une personne grossière ou désagréable ;

  • une personne capable de hardiesse et de ruse ;

  • un enfant espiègle, turbulent.


une mâtine : une jeune fille ou femme au tempérament ardent.

mâtin ou mâtiche ! (une interjection).

Le mot mâtin vient du latin populaire ma(n)suetinus « apprivoisé », dérivé du latin classique mansuetus de même sens.

Le nom (un) mastiff (= un chien) est emprunté à l'anglais mastiff attesté depuis le 14ème siècle et dont l'origine semble être un croisement de l'ancien français mastin (mâtin en français moderne) et de la variante mestif, par suffixation en -if, de mestis (métis en français moderne).



matinal, matinalement, matinalier

elle est matinale, il est matinal :

  • est du matin, est propre au matin ;

  • se produit, a lieu le matin ;

  • se lève de bon matin.


elles sont matinales, ils sont matinaux

matinalement

une matinale, un matinal : celle, celui qui se lève tôt

des matinales, des matinaux


un matinal, un vent.

une matinalière, un matinalier : une, un journaliste, une chroniqueuse ou un chroniqueur intervenant au matin.

Le mot matinal est dérivé de matin.



mâtiné, mâtineau

mâtiné, mâtineau : voir mâtin (ci-dessus).



matinée

une matinée :

  • la partie de la journée qui va du lever du soleil à midi ;

  • une réunion, une réception mondaine, une représentation, un spectacle qui a lieu au cours de l'après-midi ;

  • un vêtement.


Ce nom est dérivé de matin.



mâtiner

mâtiner : voir mâtin (ci-dessus).



matines, matineux, matinier, matinière

On a lu matineux et matinier pour matinal.

des matines : un office religieux.

une matinière : un vent.

Le nom (des) matines vient du latin ecclésiastique matutinae, du latin classique matutinus « du matin ».

matir, matité, matoir

matir :

  • rendre mat un ouvrage d'orfèvrerie ;

  • faire disparaitre la trace qui marque la jonction de deux pièces de fer soudées ensemble.


je matis, tu matis, il matit, nous matissons, vous matissez, ils matissent ;
je matissais ; je matis ; je matirai ; je matirais ;
j'ai mati ; j'avais mati ; j'eus mati ; j'aurai mati ; j'aurais mati ;
que je matisse, que tu matisses, qu'il matisse, que nous matissions, que vous matissiez, qu'ils matissent ;
que je matisse, qu'il matît, que nous matissions ; que j'aie mati ; que j'eusse mati ;
matis, matissons, matissez ; aie mati, ayons mati, ayez mati ;
(en) matissant.


une matité ou matidité :

  • la qualité de ce qui est mat ;

  • la qualité d'un son mat.


un matoir :

  • un outil à face grenue utilisé pour matir l'or ou l'argent ;

  • un ciseau émoussé utilisé pour matir une soudure ;

  • un marteau utilisé pour river à chaud les clous ou les boulons.


Le verbe matir est dérivé de mat (2), d'où le verbe amatir.



matois, matoisement, matoiserie

une matoise, un matois : un bandit, une voleuse ou un voleur.

elle est matoise, il est matois : est capable de finesse, de ruse, malgré des dehors débonnaires.

matoisement

une matoiserie : une fourberie, une rouerie.

une mate :

  • un lieu de rendez-vous des voleurs ;

  • une filouterie, une tromperie.


Le mot matois vient de l'argot des voleurs, dérivé de mate « lieu de rendez-vous des voleurs », lui-même probablement emprunté à l'alémanique Matte « prairie » et « lieu de réunion » dès le 16ème siècle.



matole

une matole : un piège à petit oiseau (notamment l'alouette des champs et l'ortolan).



maton

un maton (1) :

  • un lait caillé ou réduit en grumeaux ;

  • un amas de laine échappé à la carde et resté en peloton ;

  • une agglomération de fibres qui se produit lors du broyage de la pâte à papier.


une tarte au maton [Belgique] : une tarte au lait caillé qu’on a sucré et mélangé à des œufs.

un metton : une pâte obtenue à partir de caillé de lait de vache écrémé et qu'on laisse fermenter.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom est dérivé de matte (1) « lait caillé », qui n'est cependant attesté qu'au 15ème siècle.


une matonne, un maton (2) :

  • une gardienne ou un gardien de prison ;

  • une policière ou un policier ;

  • une moucharde ou un mouchard.


On a lu aussi une, un matuche.

Ces noms sont dérivés de mater (3).



matorral

un matorral : une formation végétale des pays méditerranéens.

des matorrals



matos

un matos : un matériel.

La finale -os est utilisée dans des mots populaires et argotiques.



matou

un matou : un chat.

des matous


Ce nom vient de mat-, variante de mit-, onomatopée servant à désigner le chat (à comparer avec mitou « gros chat », mitouard « chat » ; voir aussi marmiteux), le suffixe paraissant dû à marcou « chat », du nom de personne Marcou, lui-même emprunté à l'allemand Markolf ; l'hypothèse d'une dérivation à partir de la forme jurassienne mate de maitre, reste plus incertaine.



matoufet

un matoufet [Belgique] : un mets régional consistant en farine, lait, dés de lard, œufs et qui s’étale le plus souvent sur le pain.



matouser

matouser : mater, regarder, épier.

Ce verbe est dérivé de mater (3) avec le suffixe -ouser/-ouzer.



matoutou

un matoutou ou matété : un plat antillais.

des matoutous ou matétés



matraquage, matraque, matraqué, matraquer, matraqueur

un matraquage :

  • l'action de matraquer ;

  • l'action de critiquer quelqu'un très violemment en accumulant les reproches ;

  • une campagne intensive et insistante visant à imposer un message, un nom.


une matraque :

  • un gros bâton servant de canne et éventuellement de trique aux conducteurs d'animaux en Afrique ;

  • une arme pour frapper ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


un coup de matraque : un prix exagéré, une addition trop élevée.

elle est matraquée, il est matraqué : reçoit ou a reçu un coup de matraque.

une matraquée, un matraqué

matraquer :

  • donner des coups de matraque ;

  • mitrailler, bombarder d'une façon intense ;

  • imposer des prix considérés comme excessifs ou les baisser fortement ;

  • soumettre un organisme à des doses massives de médicaments ;

  • diffuser une émission, un disque, une information ou une annonce de façon répétitive pour l'imposer au public ;

  • condamner.


elle est matraqueuse, il est matraqueur :

  • utilise une matraque ;

  • critique violemment ;

  • cherche à imposer une idée.


une matraqueuse, un matraqueur :

  • celle, celui qui matraque ;

  • une joueuse brutale, un joueur brutal.


Le nom (une) matraque est emprunté à l'arabe maghrébin maṭtraq, en arabe classique miṭraq « trique, rondin de bois brut, bâton dont se servent les Bédouins pour conduire leurs chameaux ».



matras

1. un matras : un gros carreau d'arbalète destiné à briser les membres sous les armures et utilisé aussi pour la chasse.

Ce nom vient d'un dérivé en latin vulgaire en -āceu (mattarāceu) de la forme mattaris, variante avec gémination du -t- du latin mataris, materis « javelot gaulois », emprunté au gaulois mataris, materis « javelot ».


2. un matras :

  • un vase employé dans les laboratoires ;

  • une barre de fer que les savonniers utilisent ;

  • un débris.


Ce nom est emprunté à l'arabe maṭara « outre, vase », ou vient de matras (1) par analogie de forme.



matriarcal, matriarcat

elle est matriarcale, il est matriarcal : est relative, est relatif au matriarcat.

elles sont matriarcales, ils sont matriarcaux


un matriarcat :

  • un type de société dans lequel les femmes détiennent légalement l'autorité et le pouvoir dans la famille et transmettent leurs noms aux enfants ;

  • une situation familiale ou sociale dans laquelle l'autorité de la femme est prépondérante ;

  • l'organisation sociale d'une communauté animale où la femelle gouverne.


un gérontomatriarcat : un règne des vieilles dames.

Le nom (un) matriarcat est dérivé du latin mater, matris « mère » sur le modèle de patriarcat.



matriçage

un matriçage :

  • l'usage de matrices pour obtenir des pièces ;

  • [audiovisuel / vidéo] la réunion, sur une seule bande mère, du montage de l'image et du son à la fin de la production d'un film ou d'une vidéo. Peut aussi s'appliquer à la confection, à partir de la bande mère, d'une bande destinée à la diffusion télévisuelle dite « PAD (prêt à diffuser) ». En anglais : mastering. Voir aussi : bande mère. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.




matricaire

une matricaire : une plante.

Ce nom est emprunté au latin médiéval (herba) matricaria, dérivé de matrix « matrice ».



matrice, matricer

1. une matrice (1) : un utérus.

elle est matricielle, il est matriciel (1) : a rapport à l'utérus.

-mètre (3) et métro- (2) sont tirés du grec μ η ́ τ ρ α « matrice ; utérus » :

  • un endomètre : la muqueuse qui tapisse la cavité utérine.

  • une endométriose : une prolifération.

  • une endométrite : une inflammation.

  • une hystérocèle : une hernie de l'utérus, une métrocèle.

  • une métrite : une affection inflammatoire de l'utérus, généralement d'origine infectieuse.

  • une métrocèle : une hystérocèle.

  • un métrocyte : une cellule hémoglobinifère volumineuse.

  • une métropathie : une affection de l'utérus.

  • une métropéritonite : une inflammation du péritoine et de l'utérus, une péritonite puerpérale, une fièvre puerpérale.

  • une métrorragie ou métrorrhagie : une hémorragie utérine survenant en dehors de la période des règles ou après la ménopause.

  • elle, il est métrorragique : est relative, est relatif à la métrorragie.

  • une métrosalpingite : une inflammation de l'utérus et des trompes.

  • un paramètre (2) : une lame de tissu conjonctif traversée par l'uretère et les vaisseaux sanguins de l'utérus et du vagin.

  • une paramétrite : une inflammation aigüe ou chronique du tissu cellulaire du ligament large de l'utérus.



-delphe est tiré du grec δ ε λ φ υ ́ ς « matrice » :

  • elle, il est monodelphe : est placentaire.

  • un monodelphien

  • des ornithodelphes : des monotrèmes, des mammifères primitifs.


hystér(o)- est tiré du grec υ ̔ σ τ ε ́ ρ α « matrice ». Le mot hystérique est emprunté au grec υ ̓ σ τ ε ρ ι κ ο ́ ς (dérivé de υ ̓ σ τ ε ́ ρ α « matrice ») « qui concerne la matrice ; malade de la matrice, hystérique ». L'hystérie étant un concept dont la longue histoire et les avatars remontent à l’Antiquité, avec l’attribution de divers troubles à la migration de l’utérus vers le haut du corps.

  • une hystéralgie : une douleur de l'utérus.

  • une hystérectomie : une ablation de l'utérus.

  • une hystérie : une névrose ; une excitation violente, inattendue, spectaculaire et qui parait exagérée).

  • elle, il est hystériforme : rappelle l'hystérie.

  • elle, il est hystérique : se rapporte à l'hystérie ; témoigne d'une hystérie, d'une grande nervosité, d'une exaltation exagérée.

  • hystériquement

  • une, un hystérique : celle qui est atteinte d'hystérie, celui qui est atteint d'hystérie ; celle qui est très nerveuse, très exaltée ; celui qui est très nerveux, très exalté.

  • une hystérocèle : une hernie de l’utérus, trouble de la statique utérine ou vice de position de l’utérus, se traduisant par une extériorisation du col parfois à la vulve.

  • une hystéroépilepsie : une grande hystérie dont les attaques ressemblent aux crises d'épilepsie.

  • elle, il est hystéroépileptique : se rapporte à l'hystéro-épilepsie ; est atteinte, est atteint d'hystéro-épilepsie.

  • une, un hystéroépileptique : celle qui est atteinte, celui qui est atteint d'hystéro-épilepsie.

  • une hystérographie : une radiographie de l'utérus.

  • un hystérolabe : une pince non traumatisante destinée à saisir et à maintenir l'utérus.

  • une hystéromalacie : un ramollissement de l'utérus.

  • un hystéromètre : un instrument employé pour sonder, mesurer et parfois redresser l'utérus.

  • une hystérométrie : une mensuration de la cavité utérine au moyen d'un hystéromètre ou d'une bougie.

  • elle, il est hystérométrique : concerne l'hystérométrie.

  • une hystéro-neurasthénie : une hystérie dont les accidents rappellent les troubles neurasthéniques.

  • une hystéropexie : une fixation chirurgicale de l'utérus dévié.

  • une hystérosalpingographie : une radiographie de l'utérus et des trompes.

  • une hystéroscopie : un examen de la cavité utérine.

  • une hystérotomie : une incision pratiquée sur l'utérus.

  • un hystérotome : un instrument pour ouvrir l'utérus.



2. un matriçage :

  • l'usage de matrices pour obtenir des pièces ;

  • [en anglais : mastering] la réunion, sur une seule bande mère, du montage de l'image et du son à la fin de la production d'un film ou d'une vidéo. Peut aussi s'appliquer à la confection, à partir de la bande mère, d'une bande destinée à la diffusion télévisuelle dite « PAD (prêt à diffuser. ».


une matrice (2) :

  • un milieu où quelque chose prend racine, se développe, se produit ;

  • un moule ou un cadre artificiel ;

  • une liste, un relevé ;

  • [biologie / génie génétique] un brin d'acide nucléique copié lors de la réplication ou de la transcription par les polymérases adéquates. En anglais : template. Voir aussi : réplication en cercle roulant. Journal officiel de la République française du 22/09/2000. ;

  • un outil de machine qui sert à imposer une forme à un matériau.


une matrice algébrique

une matrice (de conditionnement) : [nucléaire / déchets] un matériau assurant l'enrobage ou le blocage de déchets radioactifs. En anglais : encapsulation matrix ; matrix ; immobilizing matrix ; matrix. Voir aussi : blocage de déchets radioactifs, enrobage de déchets radioactifs. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.

une matrice de micromiroirs ou MDM : [électronique] un dispositif destiné à la vidéoprojection, composé d'un grand nombre de micromiroirs commandés à partir de données numériques.. Le nombre des micromiroirs peut atteindre plusieurs milliers. L'expression anglaise digital light processing (DLP), qui désigne une réalisation particulière utilisant une matrice de micromiroirs, ne doit pas être utilisée. En anglais : digital micromirror device ; DMD. Voir aussi : micromiroir. Journal officiel de la République française du 27/12/2009.

une matrice extracellulaire ou MEC : [biochimie et biologie moléculaire - biologie cellulaire] un réseau de macromolécules excrétées par les cellules des organismes pluricellulaires, qui forme un espace extracellulaire assurant le soutien, la protection mécanique et chimique, l'organisation tissulaire, la migration et la communication de ces cellules. En anglais : extracellular matrix. Voir aussi : protéase de surface. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.

une matrice moléculaire bidimensionnelle : [chimie / chimie physique] un arrangement spécifique des entités moléculaires d'une monocouche flottante ou de Langmuir - blodgett devant servir de trame au cours de l'adsorption ou du dépôt ultérieurs d'entités moléculaires. En anglais : template ; two-dimensional molecular pattern. Voir aussi : épitaxie, film de Langmuir - blodgett, monocouche flottante. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

matricer (1) :

  • reproduire une forme grâce à une opération de matriçage ;

  • [audiovisuel / vidéo] réunir sur une seule bande mère le montage de l'image et du son à la fin de la production d'un film ou d'une vidéo. Le terme « mastériser », utilisé dans le langage professionnel, est déconseillé. En anglais : make a master. Voir aussi : bande mère, rematricer. Journal officiel de la République française du 18/01/2005.


je matrice, tu matrices, il matrice, nous matriçons, vous matricez, ils matricent ;
je matriçais ; je matriçai ; je matricerai ; je matricerais ;
j'ai matricé ; j'avais matricé ; j'eus matricé ; j'aurai matricé ; j'aurais matricé ;
que je matrice, que tu matrices, qu'il matrice, que nous matricions, que vous matriciez, qu'ils matricent ;
que je matriçasse, qu'il matriçât, que nous matriçassions ; que j'aie matricé ; que j'eusse matricé ;
matrice, matriçons, matricez ; aie matricé, ayons matricé, ayez matricé ;
(en) matriçant.

[en anglais : remaster] rematricer : matricer à nouveau.

elle est matricielle, il est matriciel (2) :

  • a une fonction génératrice :

  • est relative, est relatif à une liste fiscale ou un rôle administratif ;

  • se rapporte aux matrices mathématiques.


voir aussi : matricule.

Le nom (une) matrice est emprunté au latin matrix, matricis, terme d'anatomie et « registre ».



matricide

un matricide : le meurtre de sa mère.

une, un matricide ; celle, celui qui tue sa mère.

elle, il est matricide

Selon les sens, le nom matricide est emprunté au latin matricida « celui ou celle qui a tué sa mère » ou au latin matricidium « crime de celui qui tue sa mère ».



matriciel

matriciel : voir matrice (ci-dessus).



matriclan

un matriclan : un clan dont le recrutement se fait en fonction de l'ascendance maternelle.



matriculaire, matricule, matriculer

elle, il est matriculaire : a rapport à la matricule.

un (numéro) matricule : un numéro d'inscription sur une matricule, un numéro d'ordre, d'identification.

une matricule :

  • un registre, un rôle où l'on inscrit des noms, avec un numéro d'ordre et divers renseignements ;

  • cette inscription.


matriculer :

  • inscrire une personne sur une matricule ; marquer d'un numéro matricule ;

  • punir ;

  • chaparder, voler.


Le nom (un) matricule est emprunté au bas latin matricula « rôle, registre », diminutif de matrix, matricia « registre ». Voir aussi : matrice.

Le verbe immatriculer (= inscrire une personne ou une chose sur une matricule, sur un registre ; attribuer un numéro matricule) est emprunté au latin médiéval immatriculare, dérivé du bas latin matricula (matricule) « rôle, registre », diminutif de matrix, matricia « registre ». D'où : une immatriculation, une immatricule, immatriculé.



matrilatéral

une cousine matrilatérale, un cousin matrilatéral : une, un enfant d'un frère ou d'une soeur de la mère.

elles sont matrilatérales, ils sont matrilatéraux


un mariage matrilatéral : avec une personne de la famille de la mère.

Ce mot est emprunté au terme d'anthropologie anglais matrilateral, composé de matri- (du latin mater, matris « mère »), utilisé particulièrement en anthropologie et sociologie dans la composition de termes où il indique une relation du côté de la femme, et de lateral (latéral).



matrilignage, matrilinéaire, matrilinéarité

un matrilignage : le mode de filiation qui rattache les enfants à la lignée de la mère, et dans la pratique, au frère de celle-ci.

elle, il est matrilinéaire :

  • repose sur l'ascendance maternelle et par lequel un enfant est affilié exclusivement au groupe des parents de sa mère ;

  • applique cette règle de filiation.


une matrilinéarité : la règle de filiation matrilinéaire, où seule l'ascendance par les femmes est prise en compte.

Le nom (un) matrilignage est composé de matri- (du latin mater, matris « mère », utilisé particulièrement en anthropologie et sociologie dans la composition de termes où il indique une relation du côté de la femme) et de lignage (1).

Le mot matrilinéaire est composé de matri-, du latin mater, matris « mère », et de linéaire « en droite ligne » d'après l'anglais matrilinear.



matrilocal

elle est matrilocale, il est matrilocal : réside sur le territoire ou dans la maison de la mère de l'épouse.

elles sont matrilocales, ils sont matrilocaux


Ce mot est composé de matri-, du latin mater, matris « mère », et de -local, du latin tardif localis « local, du lieu », d'apr. l'anglais matrilocal.



matrimoine, matrimonial, matrimonialement

un matrimoine :

  • tout ce qui dans le mariage relève normalement de la femme ;

  • [terme inapproprié] ce qui, dans le patrimoine, a été créé par les femmes.


les journées du patrimoine, les journées du matrimoine

elle est matrimoniale, il est matrimonial :

  • concerne le mariage ;

  • a rapport à la vie conjugale.


elles sont matrimoniales, ils sont matrimoniaux

matrimonialement

Le mot matrimonial est emprunté au latin tardif matrimonialis, dérivé de matrimonium « mariage ».

Le nom (un) matrimoine est sur le modèle de patrimoine.



matriochka

une matriochka : chacune des poupées gigognes d'une série, une poupée russe.

Ce nom est emprunté au russe matryochka, dérivé du radical matr- corresp. à celui du français mère (1).



matrocline, matroclinie

un individu matrocline : un individu chez lequel prédominent les caractères hérités de sa mère.

une matroclinie ou hérédité matrocline : l'apparition, chez les enfants, de caractères venant presque uniquement de leur mère.

Le mot matrocline est emprunté à l'anglais matroclinous, lui-même composé de matro- issu du latin mater, matris, et de clin(ous) issu du verbe grec « pencher ».



matronal, matronales, matrone, matronien

elle est matronale ou matronienne, il est matronal ou matronien : est digne d'une matrone.

elles sont matronales ou matroniennes, ils sont matronaux ou matroniens


les matronales : une fête romaine qui était célébrée par les femmes.

une matrone :

  • dans l'Antiquité romaine, une dame, une femme mariée ;

  • une femme d'âge mûr, d'aspect digne et respectable ;

  • une parfaite épouse, mère et femme d'intérieur ;

  • une femme d'un certain âge et d'allure vulgaire ;

  • une entremetteuse, une tenancière de maison close ;

  • une sage-femme.


Le nom (une) matrone est emprunté au latin matrona « femme mariée, dame ; mère de famille » (de mater « mère »).



matronyme, matronymie, matronymique

un matronyme : un nom de famille transmis par la mère.

une matronymie : un système dans lequel le nom des descendants est tiré de celui de la mère ou des autres parents matrilinéaires.

elle, il est matronymique : est relative, est relatif au nom de famille transmis par la mère.

Le nom (un) matronyme est dérivé du latin mater, matris « mère », sur le modèle de patronyme, à comparer avec le latin matronomicus « formé d'après le nom de la mère ».



matrulle

une matrulle : une entremetteuse, une tenancière d'une maison de prostitution.

Ce nom est emprunté au grec μ α ́ τ ρ υ λ λ α « tenancière de bordel », dérivé de μ η ́ τ η ρ « mère ».



matsucoccus

un matsucoccus : un genre d'insectes hémiptères sternorhynques coccoïdes margarodidés, par exemple la cochenille du pin maritime, Matsucoccus feytaudi.



matte

1. une matte :

  • un lait caillé ;

  • un caillé ;

  • un des produits résultant de la première fusion d'un minerai.


un maton (2) :

  • un lait caillé ou réduit en grumeaux ;

  • un amas de laine échappé à la carde et resté en peloton ;

  • une agglomération de fibres qui se produit lors du broyage de la pâte à papier.


Le nom (une) matte est la substantivation du féminin de l'adjectif mat, pris au sens de « compact ».


2. une matte :

  • un banc de thons ;

  • une volée d'oiseaux ;

  • un fond dur de vase mélangée d'herbes ;

  • une terre d'alluvions fertiles, souvent marécageuse.


Ce nom est issu du prélatin matta « buisson », largement répandu autour de la Méditerranée : le sarde matta, le catalan et l'espagnol mata de même sens, le portugais mata « forêt, taillis » ; en Italie centrale et méridionale, le mot survit dans des dérivés signifiant notamment « brassée de bois », « tas de gerbes », « botte de foin», sens qui se retrouvent dans les dialectes français d'oc et dans le sud du domaine d'oïl.



Matthieu

Pauvre Matthieu ! On ne sait jamais s’il faut mettre un ou deux t à son nom et une chanson populaire ne lui voit qu’un cheveu. Et ce n’est pas le pire, puisque ce serait à l’évangéliste ainsi nommé que l’on doit, indirectement, le nom galimatias, ce discours embrouillé et confus, qui semble dire quelque chose et qui ne dit rien. D'aucuns pensent en effet que ce mot viendrait du grec chrétien kata Matthaion « selon Matthieu », et ferait allusion aux dix-sept premiers versets du chapitre I de son Évangile qui donne la généalogie du Christ, jadis psalmodiés à l’église sur un ton monocorde, ce qui n’en favorisait pas une bonne compréhension. Mais il ne s’agit là que d’une hypothèse, car l’étymologie de ce nom est, comme ce qu’il désigne, peu claire, et les tentatives d’explications nombreuses. En savoir plus : Académie française.



matthiole

une matthiole : une plante.

Ce nom vient de la francisation du nom du naturaliste italien Pietro Andrea Mattioli.



mattoral

un mattoral : un type de végétation méditerranéenne relativement aérée, reconnaissable notamment à la présence de chênes de petite taille, d'oliviers, d‘arbousiers.



matu

On a lu une matu pour une maturité.



matuche

On a lu une, un matuche pour une matonne et un maton (2).



maturase, maturateur, maturatif, maturation, mature

une maturase : [biologie / génie génétique] l'enzyme intervenant dans la maturation de l'ARN prémessager. La première maturase a été découverte dans les mitochondries de levures. Elle est en partie codée par un intron. En anglais : maturase. Voir aussi : ARN prémessager, intron. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un maturateur ou une chambre de maturation : [pétrole et gaz / raffinage] un réacteur dans lequel une charge résiduelle est convertie, par voie thermique, en produits gazeux ou liquides et en coke. En anglais : soaker ; soaking chamber. Voir aussi : coke vert. Journal officiel de la République française du 25/11/2006.

un (médicament) maturatif : qui mûrit les abcès et accélère la formation du pus.


une maturation :

  • un processus de croissance, une évolution vers la maturité ;

  • le processus grâce auquel l'œuf parvient à maturité ;

  • le stade précédant le stade mature de l'imago (insectes holométaboles) ou de l'adulte (insectes hétérométaboles) où les cellules sexuelles sont rendues aptes à la fécondation ;

  • le développement physiologique et psychologique de l'homme ;

  • le temps et le processus mental requis pour l'élaboration d'une conception intellectuelle ;

  • une transformation que l'on fait subir à un produit pour le rendre utilisable ou consommable.


une maturation moléculaire : [biologie / génie génétique] l'ensemble des évènements biochimiques qui permettent de passer d'un précurseur à une molécule active finale. Par exemple, l'épissage d'un ARN précurseur ou clivage du peptide signal d'une protéine. En anglais : processing. Voir aussi : ARN précurseur, épissage, peptide signal. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une immaturation : un retard se caractérisant chez l'enfant par une crainte de la puberté.

un fonds national post-maturation


elle, il est mature :

  • est arrivé(e) au terme de son développement ;

  • a acquis une certaine maturité psychologique.


un poisson mature : prêt à frayer.

une femelle mature, un ovule mature

elle, il est dysmature : indique un poids inférieur à la moyenne, pour un nouveau-né.

elle, il est immature :

  • n'est pas encore mure ou mûr ;

  • n'a pas atteint la maturité, l'âge où elle, il peut se reproduire ;

  • manque de maturité intellectuelle, affective.


elle est immaturée, il est immaturé : manque de maturité.

elle est prématurée, il est prématuré :

  • ne doit pas être entreprise ou entrepris maintenant ;

  • a été faite ou fait trop tôt ;

  • arrive trop tôt.


une (enfant) prématurée, un (enfant) prématuré : né(e) viable avant terme.

prématurément

Le mot maturatif est emprunté au latin scientifique médiéval maturativus « qui fait mûrir », dérivé du latin maturare « faire mûrir ».

Le nom (une) maturation est emprunté au latin maturatio, d'abord attesté au sens « célérité, hâte » en latin classique, et qui a dû développer en bas latin ou latin médiéval le sens « action de mûrir » d'après maturus (mûr).

Le mot mature est un doublet savant de mûr, du latin maturus « arrivé à maturité ».

Le mot mûr vient du latin maturus « arrivé à maturité » « qui a atteint le développement voulu, qui est arrivé au point optimum (âge, temps, esprit : animi maturus) ». D'où : murement, murir, il est murissant, un murissement, une murisserie, anciennement : mûrement, mûrir, il est mûrissant, un mûrissement, une mûrisserie.



mâture

une mâture :

  • l'ensemble des mâts d'un navire ;

  • le bois propre à la confection des mâts de navires ;

  • des mâts façonnés ;

  • la confection, la mise en place de mâts d'un navire ;

  • un endroit, un atelier où l'on confectionne, conserve, répare les mâts.


Ce nom est dérivé de mât avec le suffixe -ure.



maturer

maturer :

  • préparer les feuilles de tabac sèches pour les mettre en manoques et en balles, en leur incorporant une certaine quantité d'eau qui les assouplit ;

  • faire durcir un alliage léger par séjours, après trempe, à température ambiante ;

  • pour un alliage, durcir, par ce même traitement ;

  • provoquer la maturation de ; rendre mature ;

  • arriver à maturité ; devenir mature ;

  • pour une personne, atteindre une certaine maturité ;

  • stocker les viandes après abattage pour favoriser les transformations biochimiques qui en améliorent la tendreté et les qualités gustatives.


On veillera à ce que le verbe maturer ne sorte pas des magasins de tabac où il a pris naissance et l’on évitera d’en faire, sans doute à cause de l’influence de l’anglais to mature, un synonyme de mûrir, croître, se développer, etc. En savoir plus : Académie française.

Le verbe maturer, emprunté au latin maturare « mûrir, faire mûrir », attesté en 1495 comme terme médical, a été repris à l'époque moderne dans différents sens techniques.



maturité

une maturité :

  • l'étape ultime d'un processus de croissance ;

  • l'état, la qualité d'un fruit mûr ;

  • l'épanouissement physiologique et psychologique d'un être humain ;

  • l'état des cellules sexuelles au terme de leur maturation.


une maturité (fédérale) ou matu : un examen de fin d'études secondaires en Suisse, homologue du baccalauréat.

une échelle de maturité technologique ou EMT : un système gradué d'évaluation du niveau d'avancement d'un projet ou d'une innovation scientifiques ou techniques, de sa conception à sa réalisation. L'échelle de maturité technologique comporte neuf niveaux définis internationalement. En anglais : technology readiness level scale (TRLS. TRL scale. Voir aussi : niveau de maturité technologique.

un niveau de maturité technologique ou NMT : un indice chiffré caractérisant l'état d'avancement d'un projet ou d'une innovation scientifiques ou techniques selon une échelle de maturité technologique. Le niveau de maturité technologique est pris en compte pour décider de poursuivre le développement d'un projet ou d'une innovation ou de passer à sa phase d'application.En anglais : technology readiness level (TRL.. Voir aussi : échelle de maturité technologique.

une prématurité (d'un enfant né avant terme).

Le nom (une) maturité est emprunté au latin maturitas « maturité (de moissons, de fruits) ; au figuré, plein développement, perfection (de l'âge, du talent)», dérivé de maturus (mûr). Maturité a éliminé l'ancien et moyen français meürté.



matutin, matutinal, matutineux

elle est matutine ou matutinale, matutineuse, il est matutin ou matutinal, matutineux :

  • appartient au matin ;

  • est matinale ou matinal.


une étoile matutinale,

elles sont matutines ou matutinales, matutineuses, ils sont matutins ou matutinaux, matutineux.

matutinalement

Le mot matutinal est emprunté au bas latin matutinalis « du matin », dérivé du latin matutinum « matin ».



maubèche

une maubèche : un oiseau.

Ce mot dialectal de la Saintonge est une variante d'origine obscure correspondant à mauvis, plutôt que formé de mal et de bec.



mauclair

un mauclair [Belgique] : le battement d’une porte, d’une fenêtre.



maudire, maudissable, maudissement, maudisseur, maudit

A.

maudire :

  • réprouver en proférant des paroles de malédiction ;

  • vouer une personne au malheur en proférant à son sujet des imprécations ou en appelant sur elle la malédiction ;

  • dire sur quelque chose tout le mal possible par haine ou par mépris.


je maudis, tu maudis, il maudit, nous maudissons, vous maudissez, ils maudissent ;
je maudissais ; je maudis, vous maudîtes ; je maudirai ; je maudirais ;
j'ai maudit ; j'avais maudit ; j'eus maudit ; j'aurai maudit ; j'aurais maudit ;
que je maudisse, que tu maudisses, qu'il maudisse, que nous maudissions, que vous maudissiez, qu'ils maudissent ;
que je maudisse, qu'il maudît, que nous maudissions ; que j'aie maudit ; que j'eusse maudit ;
maudis, maudissons, maudissez ; aie maudit, ayons maudit, ayez maudit ;
(en) maudissant.

se maudire :

  • se réprouver en proférant des paroles de malédiction ;

  • se vouer au malheur en proférant des imprécations ou en appelant la malédiction ;

  • se dire tout le mal possible par haine ou par mépris.


je me maudis, tu te maudis, il se maudit, nous nous maudissons, vous vous maudissez, ils se maudissent ;
je me maudissais ; je me maudis ; je me maudirai ; je me maudirais ;
je me suis maudite, je me suis maudit ; je m'étais maudite, je m'étais maudit ; je me fus maudite, je me fus maudit ; je me serai maudite, je me serai maudit ; je me serais maudite, je me serais maudit ;
que je me maudisse, que tu te maudisses, qu'il se maudisse, que nous nous maudissions, que vous vous maudissiez, qu'ils se maudissent ;
que je me maudisse, qu'il se maudît, que nous nous maudissions ; que je me sois maudite, que je me sois maudit ; que je me fusse maudite, que je me fusse maudit ;
maudis-toi, maudissons-nous, maudissez-vous ; sois maudite, sois maudit, soyons maudites, soyons maudits, soyez maudite, soyez maudit, soyez maudites, soyez maudits ;
(en) se maudissant.


elle, il est maudissable : mérite d'être maudite, d'être maudit.

un maudissement : une exécration.

elle est maudisseuse, il est maudisseur : profère une malédiction ou des imprécations.


elle est maudite, il est maudit (1) :

  • est méprisable ;

  • est détestable, exécrable ;

  • est rejeté(e), réprouvé(e), condamné(e).


une maudite, un maudit (1) :

  • celle qui est méprisée, celui qui est méprisé ;

  • celle qui est rejetée, réprouvée, condamnée ; celui qui est rejeté, réprouvé, condamné.



une malédiction :

  • l'action de maudire, des paroles souhaitant du mal ;

  • une réprobation ;

  • un malheur.


des malédictions : des insultes, des violences verbales.


B. [Canada]

une maudite, un maudit (2) :

  • une coquine, une diablesse ; un coquin, un diable ;

  • celle qui est très habile, très rusée ; celui qui est très habile, très rusé.


être en maudit : être en colère.

elle est maudite, il est maudit (2) : est très habile, très rusé(e).

voir : mal, dire.

Cependant, il existe beaucoup de contradictions dans la famille de dire. Les verbes maudire (maudissez. et médire (médisons) sont les antonymes de bénir (maledicere versus benedicere.)). Dès l'ancien français, beneïssons et beneïssez apparaissent comme des conjugaisons régulières de beneïstre. C'est dû à des raisons d'accentuation. Il y a eu une attraction vers la forme la plus fréquente des conjugaisons en -ir, bénir et maudire se sont rangés dans la deuxième conjugaison alors qu'ils auraient dû appartenir à la troisième. Maudire suit donc le modèle de finir : maudissons, maudissez. Les raisons doivent se trouver dans les mentalités car maudire et bénir sont fortement liés.

Médire est une forme plus populaire et déformée de maudire. Il a été préservé d'une réfection sur la deuxième conjugaison (vous médisez, en médisant), contrairement à maudire, sans doute parce qu'on le rapprochait plus de dire de manière générale. Des verbes comme contredire, interdire ou prédire sont rarement employés à l'impératif et c'est la forme en disez qui l'a emporté.

Le verbe maudire est emprunté au latin chrétien maledicere « maudire » (en latin classique « dire du mal »), de male « mal », adverbe, et de dicere « dire », le verbe maudire a éliminé l'ancien français maleir « maudire », formé différemment à partir de maledicere.



maugère

une maugère :

  • un cuir employé à bord des navires ;

  • un conduit de cuir ou de toile goudronnée.


L'origine de ce mot est inconnue, comme celle de sa variante mauge attestée depuis 1678.



maugré, maugrébis, maugrebleu

maugré : mal gré ou malgré.

maugrébis ou maugrebleu : un juron.

Ce juron est une altération par euphémisme de maugré Dieu « malgré Dieu », composé de maugré (voir : malgré) et de Dieu, bieu, bé, bleu remplaçant Dieu dans de nombreux serments et jurons.



maugréant, maugréer, maugréeur

elle estmaugréante, il est maugréant : parle à mi-voix, avec mauvaise humeur.

maugréer :

  • montrer sa mauvaise humeur, son mécontentement, son impatience, sa réticence en prononçant des paroles à mi-voix ;

  • dire quelque chose à mi-voix, comme pour soi, avec mauvaise humeur.


une maugréeuse, un maugréeur : celle, celui qui montre ainsi sa mauvaise humeur.

elle est maugréeuse, il est maugréeur : est mêlé(e) de mauvaise humeur.

Le verbe maugréer est dérivé de l'ancien français maugré « chagrin, peine, mécontentement », composé de mau- (mal) et de gré.



maul

un groupé pénétrant : au rugby, la phase de jeu durant laquelle le porteur du ballon, debout et soutenu par des coéquipiers faisant corps avec lui, avance vers la ligne de but adverse en repoussant des adversaires également liés les uns aux autres. [en anglais : maul]



maupiteusement, maupiteux

elle est maupiteuse, il est maupiteux :

  • est sans pitié ;

  • inspire la pitié.


maupiteusement : misérablement.

faire le maupiteux : affecter la misère pour exciter la pitié.

Ce mot est composé de mal et de piteux, parallèlement à impiteux et impiteusement.



maurandia, maurandie

une maurandia ou maurandie : une plante.

Ce nom est emprunté au latin scientifique moderne maurandya de même sens, du nom de Catherine Maurandy, épouse d'un botaniste de Carthagène.



Maure, maure, maurelle, mauresque

un Maure [ancienne graphie : More] : un habitant arabo-berbère du nord de l'Afrique.

un Maure : un habitant du Sahara occidental vivant principalement en Mauritanie.

les Maures [ancienne graphie : Mores] :

  • le nom attribué aux Sarrasins qui soumirent l'Espagne ;

  • la population d'Afrique du Nord anciennement soumise aux Turcs.


une tête de Maure : une figure héraldique représentant une tête d'une personne à la peau noire.

un maure : un nom vernaculaire d'un lépidoptère noctuidé, Mormo maura.

elle, il est maure : est relative, est relatif aux Maures, aux pays qu'ils habitent, à leurs coutumes.

une maurelle : une plante.

une Mauresque : une femme du pays maure, d'Afrique du Nord.

elle, il est mauresque : appartient aux Maures, à leur civilisation et à leurs coutumes, et plus généralement à l'Afrique du Nord.

à la mauresque ou moresque : dans le style des Maures.

une mauresque ou moresque :

  • une danse ;

  • un motif décoratif ;

  • une boisson alcoolisée.


Le mot maure vient du latin Maurus « habitant de la Mauritanie [région du nord de l'Afrique] », qui a pris en latin populaire le sens de « brun foncé ». L'ancienne graphie mor a été évincée, d'abord par more puis par maure, à la suite d'un rapprochement avec le latin Maurus.

Le nom du papillon est dû à sa couleur.

Le nom (une) maurelle vient, par extension de sens, de morelle, ou est dérivé de maure.

Le mot mauresque est emprunté à l'espagnol morisco « maure », lui-même issu du latin médiéval mauriscus « maure » « noirâtre ». La forme moresque, qui apparait à côté de morisque au 16ème siècle, s'explique probablement par l'influence des mots dérivés à l'aide du suffixe -esque et trouve l'appui des formes occitanes où -esc résulte d'une évolution normale du latin -iscus. La forme mauresque apparait vers 1640.

Le nom (un) matamore est emprunté à l'espagnol Matamoros, nom d'un faux brave de comédie qui ne cesse de se vanter de ses exploits contre les Maures (d'où le personnage du Matamore ds les comédies du 17ème siècle), proprement « tueur de Maures » (de mata, forme verbale de matar « tuer », voir : matador, et de Moros, pluriel de Moro « Maure »). d'où : matamorer ou matomoriser, jouer les matamores.

Le mot mordoré (= d'un brun chaud à reflets dorés ; qui a des reflets brun rouge) est composé de more, variante de maure « habitant de Mauritanie » et de doré. D'où : mordorer, une mordorure.

Le mot (un cheval) moreau, (une jument) morelle (= qui est d'un noir foncé et luisant) vient du latin populaire maurellus « brun comme un Maure », dérivé de Maurus, voir : maure.

Le nom (une) morelle vient, pour la plante, du latin médiéval maurella, et, pour la foulque, est dérivé de more (variante de maure), avec le suffixe -elle.

Le mot moricaud (= qui a un teint très brun, comme celui des Maures) est dérivé de more (variante de maure), avec le suffixe -aud.

Le nom (une) morille (= un champignon) vient du latin maurīcŭla, dérivé de maurus « brun foncé », voir : maure, en raison de la couleur sombre de ce champignon. D'où : un morillon (= un champignon).

On a lu aussi un (musulman) morisque (= converti au catholicisme).

en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française.



mauret

un mauret : une airelle, un bleuet (1, Canada), une brimbelle (Est), une myrtille.

Ce nom vient du latin morum, mori « mûre », sous diverses formes régionales et diminutives, au masculin ou au féminin moret, mouret, morette, pour désigner une petite baie d'un rouge plus ou moins foncé.



Maurice, Mauricette, mauricette, mauricianisation, mauricien

1. Maurice, Mauricette : des prénoms.


2. elle est mauricienne, il est mauricien est de Maurice.
une Mauricienne, un Mauricien

Maurice (nom féminin) ou la République de Maurice
capitale : Port-Louis ; nom des habitants : Portlouisienne, Portlouisien

une mauricianisation

Mots et expressions en français de Maurice https://mauricianismes.wordpress.com/la-ma-liste-de-mauricianismes/.

Maurice a été nommée Prins Maurits van Nassaueiland en 1598 en honneur de Maurice de Nassau (1567-1625), stadtholder d'Hollande et Prince d'Orange (1585-1625). En savoir plus : Wikipédia.


3. une mauricette ou moricette : une petite pâtisserie industrielle, salée, de forme oblongue, dont la pâte est celle du bretzel et qui est parfois garnie à la manière d’un sandwich.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom d’une marque déposée, dans les années 1980, par les Établissements Poulaillon (Strasbourg), ce nom commun serait dérivé du nom propre allemand Moritz.



mauriste

une, un mauriste : une, un membre d'une congrégation de Saint-Maur.



Mauritanie, mauritanien

elle est mauritanienne, il est mauritanien : est de la Mauritanie.
une Mauritanienne, un Mauritanien

la Mauritanie ou la République islamique de Mauritanie
capitale : Nouakchott ; nom des habitants : Nouakchottoise, Nouakchottois.

Le nom de la Mauritanie vient du latin signifiant « terre des Maures ». Nommée (par erreur) d'après la Maurétanie historique du nord du Maroc, elle-même nommée d'après une tribu mauri ou maure. « Maure » proviendrait du grec et signifierait « Noirs ». En savoir plus : Wikipédia.



mauroniscidé

les mauroniscidés : une famille d'insectes coléoptères polyphages cucujiformes cléroïdes.



Maurras, maurrassien, maurrassisme

elle est maurrassienne, il est maurrassien :

  • est partisane ou partisan de Charles Maurras, un écrivain et homme politique français, et de ses idées ;

  • concerne Charles Maurras, ses idées ;

  • s'en inspire, se fonde sur les idées.


une maurrassienne, un maurrassien : une partisane, un partisan de Charles Maurras, de ses idées.

un maurrassisme :

  • un ensemble d'idées philosophiques et politiques de Charles Maurras, ou qui s'en inspirent ;

  • un régime politique ou une attitude du gouvernement qui applique ces idées.




mauser, mausériste

un mauser :

  • un fusil ;

  • un pistolet.


un mausériste : un soldat qui en est équipé.

Paul et Wilhelm von Mauser : les inventeurs de ce fusil.



mausolée

un mausolée : un monument funéraire richement orné de sculptures, grandiose.

Ce nom est emprunté au latin Mausoleum « tombeau magnifique », d'abord « tombeau de Mausole », en grec Μ α υ σ ω ́ λ ε ι ο ν de même sens, dérivé du nom de Mausole (en latin Mausolus, en grec Μ α υ ́ σ ω λ ο ς), roi de Carie à qui sa femme Artémise II fit élever à Halicarnasse en 453 avant J.-C. un magnifique tombeau compté parmi les sept merveilles du monde.



maussade, maussadement, maussaderie

elle, il est maussade :

  • exprime son mécontentement, sa mauvaise humeur ou son ennui ;

  • traduit ou provoque l'ennui, la tristesse, le désagrément.


maussadement

une maussaderie : le caractère maussade de quelqu'un ou de quelque chose.

Le mot maussade est composé de mal- et de sade « savoureux, agréable à boire ou à manger ; agréable, gracieux », du latin sapidus « qui a du gout, de la saveur », à comparer avec sapide.



mauvais, mauvaisement, mauvaiseté

elle est mauvaise, il est mauvais :

  • ne vaut rien ;

  • n'a pas les qualités qu'on attend ;

  • n'est pas en bon état ;

  • est mal adapté(e) ;

  • ne convient pas ;

  • n'est pas approprié(e) au but visé ;

  • est désagréable, déplaisante ou déplaisant ;

  • cause une déception ;

  • peut avoir des conséquences fâcheuses, pénibles, pernicieuses ;

  • a une influence néfaste ;

  • annonce du malheur ;

  • est encline ou enclin à mal agir, à mal se comporter ;

  • aime faire le mal ;

  • est contraire au bien, à la morale ;

  • en savoir plus : Bob, dictionnaire d'argot, de français familier et populaire.


mauvaisement

une mauvaise, un mauvais : celle, celui qui fait du mal, qui est porté(e) à mal agir.

un mauvais bien [Belgique] : un mauvais sujet.

il y a du bon et du mauvais

il fait mauvais : la météo n'est pas agréable.

sentir mauvais : puer.

une mauvaiseté :

  • le caractère d'une chose ou d'une personne mauvaise ;

  • une action méchante, malveillante ou un propos méchant, malveillant.


Le mot mauvais vient du latin populaire malifatius, proprement « qui est affecté d'un mauvais sort », composé de malum, neutre de l'adjectif malus « mauvais » (mal) et de fatum « oracle, destinée » et qui est l'antonyme de bonifatius (bonum + fatum). Malifatius et bonifatius correspondent au grec κ α κ ο ́ μ ο ι ρ ο ς, ε υ μ ο ι ρ ο ς, (μ ο ι ̃ ρ α « destinée »).



mauve, mauvéine

une mauve (1) : une plante.

elle, il est mauve : est d'une couleur violet pâle.

elles ou ils sont mauves


le mauve : cette couleur.

une mauvéine : une matière colorante.

Le mot mauve vient du latin malva désignant cette plante.

Le nom (une) malachite (= une pierre utilisée pour des objets d'art ; un gemme poli et taillé) est emprunté au latin molochitis, et celui-ci au grec μ ο λ ο χ ι ́ τ η ς οu μ ο λ ο χ ι ̃ τ ι ς « sorte de pierre précieuse », dérivé de μ ο λ ο ́ χ η, variante de μ α λ α ́ χ η « mauve ». F [malachite se prononce de deux façons.]

Le nom (des) malvacées (= une famille de plantes dont la mauve est le type) est une adaptation du latin malvaceus « de mauve », avec le suffixe -acées.


une mauve (2) : une mouette.

Ce nom est emprunté en anglo-normand au vieil anglais maew, terme germanique propre aux contrées maritimes.



mauviette

une mauviette :

  • une alouette commune ;

  • un petit oiseau comestible ;

  • une escalope ;

  • une personne sans aucune résistance physique et au tempérament délicat.


Le nom (une) mauviette est dérivé de mauvis, avec le suffixe -ette.



mauvis

un mauvis :

  • un oiseau ;

  • une alouette huppée.

  • en savoir plus : CNRTL ; dictionnaire de l'Académie française.


Ce nom est probablement dérivé de mauve (2) à cause de la ressemblance du plumage de cet oiseau avec celui de la mouette, sa couleur claire le distinguant des autres grives et le terme étant aussi attesté en anglo-normand pour désigner la foulque de mer.



maux

des maux, un mal :

  • ce qui fait souffrir, physiquement ou moralement ;

  • ce qui est contraire au bien-être, à l'épanouissement ;

  • ce qui est mauvais, dommageable, néfaste.


aux grands maux les grands remèdes

des demi-maux, un demi-mal : un inconvénient moins grave que ce qui était prévu.

voir : mal (ci-dessus).



mauzac

un mauzac : un cépage.

Ce mot du français du Tarn, emprunté au languedocien mausac, est probablement un déonomastique sur Mauzac, une localité de Haute-Garonne, ou plutôt sur Meauzac dans le Tarn-et-Garonne.



max

un max : un maximum.

ça va couter un max : ça va couter énormément.

avoir le max : avoir la peine la plus lourde prévue pour un délit.

un max de : énormément de.



maxi-

maxi- est tiré du latin maximum.

Le trait d'union n'est indispensable que s'il facilite la compréhension.

en savoir plus : CNRTL ; Office québécois de la langue française.

  • une maxi-bataille navale

  • une maxibouteille

  • un maxi-bermuda

  • un maxi-bronzage

  • une maxicarte postale

  • un maxi-confort

  • une maxi-contenance

  • une maxidinde

  • un maxi-écran

  • un maxi-fauteuil

  • un gilet maxi-frangé

  • un maxi-imperméable

  • une maxi-jupe ou maxijupe, une minijupe, elle est minijupée, il est minijupé.

  • une maxi-longueur

  • une excursion maxi-majorée

  • un maxi-manteau ou maximanteau

  • une maxi-pochette, une mini-pochette

  • une maxi-puissance

  • un maxi-réfrigérateur

  • un maxi-short, un mini-short

  • un maxi-talon

  • une maxi-volaille

  • un maxi-yacht

  • ...




maxi

A. une veste maxi, un vêtement maxi : qui est très longue ou très long.

le maxi : une mode de robes et manteaux très longs.

B. elle, il est maxi : est maximal(e).

le maxi : le maximum.



maxillaire, maxille, maxillifère, maxilliforme, maxillipède, maxillite, maxillo-, maxillule

elle, il est maxillaire : se rapporte aux mâchoires.

un palpe maxillaire (d'un insecte).

elle, il est intermaxillaire : est situé(e) entre les deux maxillaires supérieurs, les os formant la mâchoire supérieure.

elle, il est palato-maxillaire : est relative, est relatif au palais et au maxillaire.

une glande sous-maxillaire

un maxillaire : chacun des os formant les mâchoires.


une maxille : une pièce buccale des insectes, des crustacés, située en arrière des mandibules.

elle, il est maxillifère : porte des mâchoires.

elle, il est maxilliforme : a la forme d'une mâchoire.

un maxillipède : une patte-mâchoire des crustacés.

une maxillite : une ostéite des maxillaires.

elle, il est maxillo-dentaire : se rapporte à la mâchoire et aux dents.

elle est maxillo-faciale, il est maxillo-facial : est relative, est relatif aux maxillaires et à la face.

elle sont maxillo-faciales, ils sont maxillo-faciaux


la chirurgie maxillo-faciale

elle est maxillo-labiale, il est maxillo-labial : se rapporte au maxillaire supérieur ou inférieur et aux lèvres.

elles sont maxillo-labiales, ils sont maxillo-labiaux


un (muscle) maxillo-labial ou maxilli-labial, des maxillo-labiaux ou maxilli-labiaux

un maxillo-labii-nasal : un élévateur commun de l'aile du nez et de la lèvre supérieure.

des maxillo-labii-nasaux


elle est maxillo-palatine, il est maxillo-palatin : se rapporte au maxillaire supérieur et à l'os palatin.

elle est maxillo-pharyngienne, il est maxillo-pharyngien : est dans l'espace péripharyngien situé en dehors de la paroi latérale du pharynx.

un maxillo-turbinal : un cornet inférieur.

elle est maxillo-unguéale, il est maxillo-unguéal : se rapporte au maxillaire supérieur et à l'os lacrymal.

elles sont maxillo-unguéales, ils sont maxillo-unguéaux


une maxillule : chacune des deux pièces buccales formant la première mâchoire de certains insectes et crustacés qui compose, avec les mandibules et les maxilles (deuxièmes mâchoires) la structure de l'appareil masticateur.

Le mot maxillaire est emprunté au latin maxillaris « relatif aux mâchoires », dérivé de maxilla « mâchoire » (voir : mâchelier, mâchelière et mâchoire).

Le nom (une) maxille est emprunté au latin maxilla « mâchoire », qui a également existé sous la forme non savante maissele « mâchoire ; joue » en ancien et moyen français, et qui survit dans les patois.

maxilli- et maxillo- sont tirés du latin maxilla « mâchoire ».



à maxima, a maxima

un appel à maxima (en latin : a maxima) : dans le but de diminuer la peine prononcée.

un appel à minima [en latin : a minima] : quand une condamnation, une peine est jugée insuffisante par le ministère public.

Le mot latin maxima est l'ablatif féminin singulier de maximus, superlatif de magnus « grand ».



maximal, maximalisation, maximaliser, maximalisme, maximaliste, maximation

elle est maximale, il est maximal : atteint son plus haut degré, sa plus grande valeur.

elles sont maximales, ils sont maximaux


une maximalisation : l'action de porter quelque chose au plus haut point, au plus haut degré.

maximaliser : porter au plus haut point, donner la plus haute valeur.

On a lu aussi une maximisation ou maximation et maximiser ou maximer (1).

un maximalisme :

  • une doctrine ou un comportement qui consiste à revendiquer le maximum de choses ;

  • une tendance à donner une très haute valeur à quelque chose.


elle, il est maximaliste :

  • revendique le maximum de choses ;

  • donne une valeur extrême à quelque chose.


une, un maximaliste

Le mot maximal est dérivé de maximum.



maxime, maximer

maximer (1) : voir maximal (ci-dessus).


une maxime :

  • un précepte, un principe de conduite, une règle morale ;

  • une sentence, un énoncé d'une vérité morale, d'une règle d'action.


maximer (2) : donner la valeur d'une règle générale.

Le nom (une) maxime est emprunté au latinmédiéval maxima (sententia) signifiant littéralement « (sentence) la plus grande ».



maximisation, maximiser

une maximisation, maximiser : voir maximal (ci-dessus).



maximorum

un maximorum : le plus grand des maximums.

Ce nom vient du génitif latin, au pluriel, de maximum.



maximum

un maximum :

  • la valeur la plus grande atteinte par une quantité variable ;

  • la peine la plus lourde prévue pour un délit ;

  • le plus grand nombre, la plus grande quantité ;

  • le degré le plus élevé, l'intensité la plus forte qu'une chose puisse atteindre.


des maximums

Les noms maximum et minimum peuvent s'écrire de deux façons au pluriel : maximums et minimums (pluriel régulier français de ces mots) ou maxima et minima (pluriel latin de ces mots, aussi admis en français). Même si ces deux formes sont correctes, il vaut mieux privilégier les formes françaises régulières maximums et minimums. Les formes latines maxima et minima sont d'ailleurs plus rares. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

un maximum de, un minimum de : Office québécois de la langue française.

au maximum : tout au plus, au plus haut degré, au plus haut point.

elle, il est maximum : est maximal(e), est à son degré le plus élevé.

une valeur maximum ou maxima (3) : maximale.

Les adjectifs maximal et maximum signifient tous deux « qui constitue le degré le plus élevé ». Ils peuvent donc, en théorie, être employés dans les mêmes contextes. Cependant, il vaut mieux n'employer le mot maximum que comme substantif et privilégier l'emploi de l'adjectif maximal à celui de maximum. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Ce mot est emprunté au latin maximum, de maximus « le plus grand », superlatif de magnus « grand ». D'abord limité au vocabulaire scientifique, le mot s'est répandu en français par la loi sur le maximum du prix des grains (1793).



maxiton

un maxiton [nom déposé] : un médicament.

Ce nom déposé d'un produit pharmaceutique commercialisé de septembre 1948 à décembre 1979, est composé de maxi- et de ton, tiré de tonus (nom).



maxixe

une maxixe ou matchiche : une musique ; une danse.

Ce nom est emprunté au portugais maxixe de même sens, lui-même issu d'un mot indigène du Brésil..



Maxwell, maxwell, maxwellien

James Clerk Maxwell : un physicien britannique.

un maxwell : une ancienne unité électromagnétique.

elle est maxwellienne, il est maxwellien : se rapporte au physicien Maxwell et à ses théories.



maya, Maya

1. elle, il est maya : concerne un ancien peuple d'Amérique centrale et sa civilisation précolombienne.

une, un Maya

le maya : une famille de langues de l'Amérique centrale.


2. la maya : l'ensemble des illusions qui, selon le bouddhisme, constituent ce monde.

Le mot sanskrit mâyâ « puissance cosmique d'essence magique dont la fonction est de déployer les formes infiniment variées de l'existence » est dérivé de la racine - « mesurer ».


3. une maya : le ferment lactique du yaourt dans les pays slaves.

Ce nom est emprunté au bulgare, lui-même emprunté au turc d'origine persane maje.



maye

une maye : une pierre creusée en forme d'auge dans laquelle on récupère l'huile d'olive à sa sortie du pressoir.

Ce nom est une variante de maie.



mayen

un mayen [Suisse] :

  • un pâturage ou pré d'altitude moyenne où les troupeaux séjournent au printemps et à l'automne ;

  • un bâtiment rudimentaire construit sur ce pâturage.


Ce nom est dérivé, à l'aide du suffixe germanique -inc, de mai, en latin maius.



mayeur

un maïeur ou mayeur : anciennement en France, le premier magistrat municipal ou le chef d'une corporation.

une maïeure ou mayeure, un maïeur ou mayeur : en Belgique, une, un bourgmestre.

elle est maïorale ou mayorale, il est maïoral ou mayoral [Belgique] : concerne le bourgmestre.

ils sont maïoraux ou mayoraux


un maïorat ou mayorat : la fonction de bourgmestre, de maïeur. [Belgique]

Le nom (un) maïeur ou mayeur est une substantivation de l'ancien français maior « plus grand », cas régime de l'adjectif maire, représentant de l'accusatif majorem, comparatif du latin magnus « grand », voir aussi majeur et major.



mayolet

un mayolet : un dandy.

L'origine de ce mot est incertaine.



mayonnaise

une mayonnaise :

  • une sauce ;

  • une émulsion ;

  • un méli-mélo d'objets, d'explications ;

  • un pot pourri musical.


Ce nom est peut-être tiré du nom de (Port) Mahon, capitale de Minorque, en souvenir de la prise de cette ville par le Duc de Richelieu en 1756, bien que la première date d'apparition du mot soit très postérieure à celle de l'événement ; d'autres y voient plutôt une orthographe vicieuse de bayonnaise.



mayoral, mayorat

mayoral, mayorat : voir mayeur (ci-dessus).



Mayotte

Lexilogos explique que le mahorais (shimaore) est la langue parlée sur l'île de Mayotte (Maore) d'où le nom, utilisé autrefois de Mahoré et de mahorais. Le préfixe shi- permet de désigner le nom d'une langue, comme le préfixe ki + swahili.

Le nom de Mayotte (territoire français d'outre-mer) est une corruption de Maore ou Mawuti, les noms autochtones pour des sultanats présents sur l'île autour de l'an 1500. En savoir plus : Wikipédia.



mazagran

un mazagran :

  • un café noir, chaud ou froid, mêlé d'eau et de sucre, additionné ou non d'eau-de-vie, servi dans un verre profond ;

  • un récipient pour boire le café.


Ce nom vient de Mazagran, le nom d'un village d'Algérie, où une garnison de 123 Français soutint un siège en 1840 contre 12000 Arabes, d'où l'idée du café bu rapidement.



mazama

un mazama rouge : un cariacou, un cerf.



mazarin, Mazarin, mazarinade, mazarine

1. un mazarin : un gobelet de verre de qualité ordinaire.

Ce nom est une altération de l'ancien français mazerin « coupe, vase à boire en bois madré », probablement issu d'un mot germanique en -in de la même famille que l'ancien bas francique maser, voir : madre, à comparer avec le moyen néerlandais maserijn « en bois d'érable » et le bas latin maserinus.


2. le cardinal Mazarin : un prélat et homme d'État français.

une mazarine, un mazarin : une partisane, un partisan de Mazarin.

une, un mazarine : un gâteau.

elle est mazarine, il est mazarin :

  • a été créé(e), fondé(e) par Mazarin ;

  • est apparu(e) à l'époque de Mazarin.


une mazarinade : une satire contre Mazarin.

une (assiette à la) mazarine



mazdéen, mazdéisme

une mazdéenne, un mazdéen : celle, celui qui pratique le mazdéisme ou qui en est ministre.

elle est mazdéenne, il est mazdéen :

  • appartient ou se rapporte au mazdéisme ;

  • pratique le mazdéisme ou en est ministre.


un mazdéisme : une religion.

Le mot mazdéen est dérivé, au moyen du suffixe -éen (-ien), de Mazda, tiré de Ahura mazdā, le nom du principe du bien dans la religion zoroastrienne, proprement « Seigneur sage », composé de l'avestique ahura- « dieu, bon esprit » et mazdā « sage ».



mazéage

un mazéage : un finage de la fonte.

voir : mazer (ci-dessous).



mazeau

un mazeau : une petite maison tout en bois, construite à l'écart de la maison principale.

voir aussi : mazot.



mazer

mazer : faire subir à la fonte un premier affinage.

L'origine du verbe mazer est obscure.



mazet

un maset ou mazet :

  • un petit abri de pierres sèches ;

  • une petite construction rustique ;

  • une petite habitation rustique dans la campagne, où l’on va se détendre le dimanche et pendant les vacances.


Le nom (un) maset ou mazet est emprunté à l’occitan maset "petit mas", voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



mazette

une mazette :

  • un mauvais cheval ;

  • une personne qui manque de force, d'ardeur ou d'envergure ;

  • une personne qui manque d'adresse, d'habileté au jeu ou à tout ce qui demande de la rapidité, de l'habileté d'esprit ou de gestes.


mazette ! ça alors !

Ce mot est probablement un emploi métaphorique du normand mesette « mésange », issu, par substitution de suffixe, de mésange, à comparer avec le développement sémantique analogue pour criquet et mauviette.



mazot

un mazot :

  • un petit mas de pierre rustique ;

  • un petit bâtiment traditionnel des montagnards du Valais ;

  • une petite cabane rustique en bois.


voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Ce nom très courant en Suisse romande, remonte à mansus (mas) + ottu.



mazout, mazoutage, mazouté, mazouter, mazouteur

un mazout :

  • un résidu de la distillation du pétrole ;

  • un fioul ;

  • un vin.


un mazoutage :

  • l'opération consistant pour un bateau à faire le plein de carburant ;

  • une déprédation provoquée par le mazout dans la mer et dont sont victimes la flore et la faune.


elle est mazoutée, il est mazouté :

  • a été souillé(e) de mazout ;

  • est victime du mazout.


mazouter :

  • faire le plein de mazout, remplir de mazout les soutes d'un navire ;

  • souiller par le mazout.


un mazouteur : un pétrolier spécialisé dans le transport de mazout.

un démazoutage : l'élimination du mazout répandu sur la mer par un navire.

démazouter : nettoyer un lieu ou un animal pollués par du mazout.

être emmazouté : être souillé, pollué par du mazout.

Ce nom est emprunté au russe mazut, de même sens, qui remonterait, probablement par l'intermédiaire d'une langue turcotatare, à l'arabe mahFzūlāt « restes, déchets ». Voir cependant le russe dialectal mazutina « tache, tache de graisse », dérivé du russe mazat' « graisser, enduire ».



mazuc

un masuc ou mazuc : dans les monts du Cantal et dans l’Aubrac, une construction maçonnée servant d’habitat temporaire pendant la belle saison et où se fabrique la fourme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le régionalisme mazuc, lié, comme buron et jasserie, à la pratique de l’estive, a été emprunté en moyen français par le canal de l’écrit juridique, à l’ancien occitan mazuc, lequel est continué dans les parlers modernes sur une aire limitée au Cantal et à l’Aubrac. Le mot a été refoulé dans le français de la région par buron et ne s’est maintenu que dans une position subordonnée à ce dernier, tandis que les parlers occitans lui sont restés fidèles ; à l’écrit, le mot est souvent accompagné de buron. La prononciation "mazuk", qui s’écarte de la prononciation dialectale dominante dans le Cantal "mazut", est orthographique (et, si l’on veut, archaïsante) et reflète l’implantation du mot dans l’écrit.



mazurka, mazurker, mazurkeur

une mazurka :

  • une danse ;

  • une pièce instrumentale.


mazurker : danser la mazurka.

une mazurkeuse, un mazurkeur : une danseuse, un danseur.

Le nom de cette danse est emprunté au polonais mazurka, de mazurek « danse de Masurie », dérivé du nom polonais de la province du nord-est de la Pologne.



mazuc

un masuc ou mazuc : dans les monts du Cantal et dans l’Aubrac, une construction maçonnée servant d’habitat temporaire pendant la belle saison et où se fabrique la fourme.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

Le régionalisme mazuc, lié, comme buron et jasserie, à la pratique de l’estive, a été emprunté en moyen français par le canal de l’écrit juridique, à l’ancien occitan mazuc, lequel est continué dans les parlers modernes sur une aire limitée au Cantal et à l’Aubrac. Le mot a été refoulé dans le français de la région par buron et ne s’est maintenu que dans une position subordonnée à ce dernier, tandis que les parlers occitans lui sont restés fidèles ; à l’écrit, le mot est souvent accompagné de buron. La prononciation "mazuk", qui s’écarte de la prononciation dialectale dominante dans le Cantal "mazut", est orthographique (et, si l’on veut, archaïsante) et reflète l’implantation du mot dans l’écrit.





MB



Mbabanais, Mbabane

Mbabane : la capitale administrative et judiciaire du Swaziland. Habitants : Mbabanaise, Mbabanais.



mbalax

un mbalax : une musique.



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