F
F : la
sixième lettre de l'alphabet.
une, un f
un "f" ou deux "f" ? : Parler français.
parler, jurer par f et par b : parler grossièrement.
les f et les b : les gros mots, f comme foutre, b comme bougre.
La lettre "f" se prononce parfois [v] : Il a neuf ans. Il a quatre-vingt-dix-neuf ans. Il est neuf heures.
On voit "v" au début du mot et on entend [f] : un vreneli (une pièce suisse de vingt francs).
Des mots se terminent par "ff" : un blaff ; un bluff ; un graff (ne pas confondre avec un graphe) ; un mastiff ; il est off, un off ; un riff (ne pas confondre avec un rif) ; un skiff ; sniff ! (ou snif !) ; un staff ; une schnouff (ou schnouf ou chnouf).
Dans certains mots, la lettre "f" ne s'entend pas : une clef (= une clé) ; des œufs ; des bœufs.
Deux mots se terminent par "ph" : un aleph ; un périph(érique) (ou périf).
Les Romains avaient une lettre F, mais les gens cultivés savaient que le son du φ grec n’était pas vraiment celui du F latin : c’était un P avec une sorte de souffle, et ils l’écrivaient PH. Dans la langue latine populaire, les mots grecs avec ce φ étaient souvent prononcés avec un P. Le mot grec ‘amphore’ en latin se disait ampora, avec un diminutif ampulla qui a donné notre ampoule. Ce mot ampora était le mot populaire, courant. Les grammairiens qui éduquaient la jeunesse bourgeoise enseignaient qu’il fallait écrire amphora. À la Renaissance, suivant ce souci de la « langue soignée », on a essayé d’oublier le mot farmacie, et on l’a remplacé par pharmacie (attesté en 1579). En savoir plus : Les billets de François Jacquesson.
Aujourd’hui toutes les lettres de notre alphabet sont des noms masculins, mais il n’en a pas toujours été ainsi. Les six voyelles, et les consonnes dont le nom, à l’oral, se termine par une voyelle : b (prononcé [bé]), c d, g, j, k, p, q, t, v, w, mais aussi x et z, étaient du genre masculin et le sont restées. Les autres, celles dont le nom à l’oral est composé d’une voyelle suivie d’une consonne, c’est-à-dire f (prononcé [èf]), h, l, m, n, r et s, ont changé de genre. On le constate en lisant ce qui est dit, par exemple, de la lettre f dans les différentes éditions du Dictionnaire de l’Académie française. Dans les trois premières, elle est du genre féminin : une grande F, une double f, une f finale. Cela change dans les quatre éditions suivantes, où f est à la fois un masculin et un féminin. On y lit ceci : « substantif féminin suivant l’ancienne appellation qui prononçoit Effe ; & masculin suivant l’appellation moderne qui prononce Fe. Cette dénomination, qui est la plus naturelle, est aujourd’hui la plus usitée. » Le fait d’appeler cette lettre fe est sans doute lié à l’apprentissage syllabique de la lecture, pour que, de même que be et a font ba, fe et a fassent fa. F conserve ces deux genres jusque dans la huitième édition de notre Dictionnaire ; dans la neuvième, il n’est plus que masculin. En savoir plus : Académie française.
FA
fa
do ré mi fa sol la si : les sept notes de la gamme naturelle.
A B C D E F G : la si do ré mi fa sol
Le nom (un) fa est la première syllabe du mot latin famuli, au second vers de l'hymne de St Jean Baptiste de Paul Diacre, choisie arbitrairement par Gui d'Arezzo pour désigner la note de musique.
fabacée
une fabacée : une plante légumineuse.
Le nom (une) fève vient du latin classique faba « fève ».
fabago
un fabago ou faux câprier : une plante dont les feuilles épaisses ressemblent à celles du pourpier, qui passe pour vermifuge.
Le nom du latin des naturalistes fabago vient de faba « fève » par analogie de la forme de la graine avec celle d'une fève.
fabale
une fabale : une légumineuse.
fable
une fable :
ce qui sert de matière, de sujet à un récit ;
l'ensemble des faits constituant le fond d'une œuvre ;
un sujet de conversations, de propos souvent ironiques ou défavorables concernant les faits et gestes d'une personne ;
un récit, le plus souvent symbolique, dans lequel l'imagination intervient pour une grande part ;
un récit ayant trait à l'Antiquité, relatant notamment les hauts faits des dieux et des héros de la mythologie ;
un court récit allégorique, le plus souvent en vers, qui sert d'illustration à une vérité morale ; une allégation fausse, récit mensonger.
la Fable : l'ensemble des récits mythologiques.
une fable-express : un court récit humoristique, en vers, se terminant par un calembour en guise de moralité.
Le fin fond de la fable. La morale de la fable. Les billets de François Jacquesson.
Le nom (une) fable est emprunté au latin classique fabula « propos, paroles » d'où « récit fictif, pièce de théâtre, narration, conte, apologue ».
la fable de l'affable
fablab, fab lab
[en anglais : fablab ; fabrication laboratory] un atelier (de fabrication) collaboratif : un lieu ouvert à tous, dans lequel des ressources intellectuelles et matérielles sont mises en commun pour faciliter l’innovation et le processus de création et de fabrication de prototypes.
fabless
[en anglais : fabless] sans usine : se dit d'une entreprise qui, sous-traitant l'intégralité de sa production, ne dispose d'aucun site de fabrication.
fabliau
un
fabliau
: un conte populaire en vers, satirique ou moral.
des
fabliaux
On a lu aussi un fableau.
Le nom (un) fabliau est dérivé de fable, fabliau étant la forme picarde de l'ancien français fablel, fableau.
fablier
une fablière, un fablier :
une, un fabuliste, une auteur, un auteur de fables ;
La Fontaine ;
une personne qui donne pour historiques des faits inventés.
un fablier : un recueil de fables.
Le nom (un) fablier est dérivé de fable.
Fabre
Si Forgeron
est très peu répandu, sans être inexistant, c’est parce que ce
mot n’apparaît qu’au milieu du XIVe siècle, alors que des
formes d’ancien français de même sens, issues du latin faber
sont très nombreuses, parmi lesquelles, Fabre,
Favre, Fèvre, Febvre, Faure, Fauré
et autres Lefébure.
C’est sans doute le métier le plus productif en patronymes dans le
monde entier, puisqu’il est aussi à l’origine des Fabri
italiens, des Le Goff
bretons, des Schmidt
allemands, des Smith
anglais, des Kowalski
polonais, des Haddad
arabes et des Herrero
espagnols.
En savoir plus : Académie française.
fabric
[en anglais : urban fabric] un tissu urbain
fabricant, fabricateur, fabrication, fabricien, fabrique, fabriqué, fabriquer
A. un fabricien : un membre d'un conseil de fabrique qui gérait les biens d'une église paroissiale.
On a lu aussi un fabricier.
une administration fabricienne
une fabrique (1) :
une construction (d'un édifice, spécialement d'une église) ;
l'ensemble des biens matériels d'une église paroissiale, les revenus affectés à son entretien, la gestion matérielle de ces biens et revenus ;
une construction qui orne, décore un jardin, un parc.
un conseil de fabrique ou une fabrique (de paroisse ou d'église [Belgique]) : une assemblée de clercs et de laïcs chargés d'administrer les biens d'une église.
B. On a lu fabricable et une méthode fabricative.
une fabricante, un fabricant :
une personne qui fabrique, fait fabriquer des produits ou des objets manufacturés ;
une, un propriétaire d'une fabrique.
une fabricante de, un fabricant de : une personne qui crée sans spontanéité, en employant des procédés, des techniques.
une fabricatrice de, un fabricateur de :
une personne qui fabrique ou fait fabriquer quelque chose ;
une personne qui crée, qui invente.
une fabrication :
l'art, l'action de fabriquer ; le résultat de cette action ;
l'action de créer, d'inventer ; le résultat de cette action.
une fabrication ascendante, une fabrication descendante : Réinventer le monde par la nanotechnologie (Office québécois de la langue française).
une fabrication additive ou fabrication par addition, FA : [matériaux] la méthode de fabrication d’un objet consistant à superposer des couches de matière à partir des données d’un modèle numérique tridimensionnel. L’impression tridimensionnelle, le frittage par laser et la fusion sur lit de poudre sont des exemples de procédés de fabrication additive. La fabrication additive est souvent utilisée pour le prototypage rapide de certains objets. En anglais : additive manufacturing ; AM. Voir aussi : frittage par laser, fusion sur lit de poudre, impression tridimensionnelle. Journal officiel de la République française du 01/07/2017.
une préfabrication : la technique de construction consistant à installer à un emplacement déterminé des éléments produits et assemblés en dehors de cet emplacement, généralement en usine ou en atelier, pour édifier un bâtiment préfabriqué ou pour les intégrer à un bâtiment existant. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).
une fabrique (2) :
l'action de fabriquer ;
un objet fabriqué ;
la manière dont un objet est fabriqué, dont est faite une chose (quant à sa structure, à sa construction).
de fabrique :
faux ;
entièrement construit, inventé.
de bonne fabrique : fait d'une manière qui convient.
une
fabrique
(3) :
un établissement industriel qui transforme les produits semi-traités ou les matières premières en objets manufacturés destinés à être livrés au commerce ;
le personnel, les employés d'une fabrique.
de fabrique : tout fait, stéréotypé.
une marque de fabrique : un label apposé sur un objet par le fabricant pour en garantir la provenance et la qualité.
un prix de fabrique : le prix de fabrication, auquel le fabricant vend un objet.
fabriqué
en, fabriqué à, fabriqué au :
la marque indiquant le pays d’origine d’une marchandise où elle a subi la dernière transformation substantielle, économiquement justifiée.
[économie et gestion d'entreprise] En anglais : made in. Journal officiel de la République française du 14/05/2005.
une écriture fabriquée, un sourire fabriqué : qui est fausse ou faux, qui manque de naturel.
une construction préfabriquée, un (bâtiment) préfabriqué
fabriquer :
faire, réaliser (un objet), une chose applicable à un usage déterminé, à partir d'une ou plusieurs matières données, par un travail manuel ou artisanal ;
transformer des matières premières ou semi-traitées en produits finis ou en objets manufacturés destinés à être livrés en grande quantité au commerce ;
produire naturellement ;
composer au moyen de procédés, de techniques ;
créer, inventer.
Le
verbe construire peut signifier « bâtir, assembler pour former un
tout, en suivant généralement un plan ». En ce sens, on l’utilise
principalement pour parler de la construction d’immeubles,
d’infrastructures, etc. Construire est aussi employé pour
signifier « faire un objet complexe en assemblant différentes
parties selon un plan », comme des navires, des automobiles, de la
machinerie. Enfin, construire s’emploie également avec des
compléments plus abstraits.
Le verbe fabriquer, quant à
lui, s’emploie dans le sens de « réaliser un objet en
transformant une ou des matières premières par un travail manuel ou
artisanal ». Dans le domaine industriel, fabriquer signifie aussi «
produire, à partir de diverses matières et par des procédés
mécaniques, des objets destinés à être livrés en grande quantité
dans le commerce ».
C’est d’ailleurs ce verbe
qui est utilisé dans l’étiquetage ; pour rendre made
in, on emploiera fabriqué
à, fabriqué
au ou fabriqué
en suivi d’un nom de
lieu. Sur une étiquette, fabriqué restera au masculin singulier,
peu importe le genre du produit auquel il se rapporte. Dans une
phrase, il s’accordera comme n’importe quel participe passé.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
Le nom (un) fabricien est dérivé du latin médiéval fabrica.
Le nom (un fabricateur est emprunté au latin classique fabricator, fabricatoris « constructeur, ouvrier, artisan ».
Le nom (une) fabrique est emprunté au latin classique fabrica « métier d'artisan ; action de travailler ; œuvre d'art ; atelier », spécialement en latin médiéval « la construction et l'entretien des bâtiments d'une église ».
Le verbe fabriquer est emprunté au latin classique fabricare « façonner, confectionner, fabriquer » (à comparer avec forger).
Le nom (une) forge vient aussi du latin fabrica « atelier, forge ».
fabulateur, fabulation
On a lu fabulaire, qui relève de la fable, qui est créé par l'imagination.
une imagination fabulatrice, un récit fabulateur : qui a trait à la fabulation, à la faculté d'imagination, d'invention de l'esprit.
une fabulatrice, un fabulateur :
une autrice, un auteur de fables, de récits ;
celle, celui qui présente comme réels des récits imaginaires.
une fabulation :
une affabulation, l'organisation des faits constituant le fond d'une œuvre littéraire ;
un récit imaginaire ;
l'ensemble des récits à caractère imaginaire se rapportant à l'histoire d'une nation, à la mythologie ;
une tendance à présenter des récits imaginaires, de façon plus ou moins organisée et cohérente, comme étant réels ;
l'activité de l'imagination.
Le nom affabulation a d’abord désigné le sens moral d’une fable, d’un apologue, puis la trame d’un récit, d’une pièce de théâtre et enfin, par extension, la construction de l’intrigue dans une œuvre de fiction ; ces deux derniers sens sont les seuls encore en usage aujourd’hui. Avec l’article défini élidé « l’ », affabulation forme un groupe nominal, l’affabulation, qui est l’homophone d’un autre groupe nominal dans lequel entre cette fois-ci l’article défini non élidé « la » : la fabulation. On se gardera de confondre affabulation et fabulation, cette dernière étant la tendance, parfois pathologique, à présenter comme vrais des récits imaginaires, et l’on fera de même pour les deux verbes correspondants, affabuler et fabuler. En savoir plus : Académie française _ Parler français.
Le mot fabulateur est emprunté au latin classique fabulator « auteur de récits, conteur, fabuliste ».
Le nom (une) fabulation est une formation savante sur le latin classique fabula (voir : fable) d'après le latin classique fabulatio « discours, paroles, conversation » et « bavardages mensongers » en latin chrétien.
Le nom (une) affabulation (= un récit inventé de toutes pièces, une moralité tirée d'un événement symbolique, une organisation méthodique d'une œuvre d'imagination) est emprunté au bas latin affabulatio « moralité d'une fable ». D'où affabuler (= arranger la réalité à sa manière, présenter comme réels des faits imaginés par l'esprit, organiser en épisodes continus le thème d'une œuvre d'imagination) et un affabulateur (= celui qui présente comme réel ce qu'il a imaginé), une affabulatrice.
fabuler
fabuler une œuvre : la construire sous forme de fable, de récit d'imagination.
fabuler : présenter comme réels des faits imaginés par l'esprit.
On a lu aussi fabuliser, transformer des faits réels en récits fabuleux.
Le verbe fabuler est emprunté au latin fabulari « parler, causer, bavarder » et « inventer une histoire, une fable », refait sans doute au sens moderne en rapport avec fabulation.
Le verbe hâbler est emprunté à l'espagnol hablar « parler », du latin fabulari « parler, converser », dérivé de fabula (fable). Le sens péjoratif est dû à l'idée que les Français du 16ème siècle se faisaient du tempérament espagnol.
fabuleusement, fabuleux
fabuleusement :
à la manière des fables et des récits légendaires ;
d'une manière extraordinaire, dépassant l'imagination.
elle est fabuleuse, il est fabuleux :
a trait aux légendes, au merveilleux, aux récits élaborés par l'imagination ;
se rapporte à la mythologie de l'Antiquité ;
présente le caractère imaginaire inhérent à la fable, qui relève de l'irréel, de la fiction ;
semble imaginaire, offre un caractère extraordinaire, invraisemblable, tout en étant réel ;
est considérable par ses proportions : dont l'importance dépasse l'imagination.
les âges fabuleux, les temps fabuleux : les époques les plus reculées de la vie d'un peuple, où l'histoire et la légende se confondent.
c'est fabuleux ! c'est admirable ! c'est étonnant !
On a lu une fabulosité pour une chose fabuleuse.
Le mot fabuleux est emprunté au latin fabulosus « qui tient de la fable, légendaire ».
fabuliste
une, un fabuliste : une écrivaine, un écrivain qui compose des fables.
Le nom fabuliste est une formation savante sur le latin classique fabula (voir : fable).
fac
une fac : une faculté, une université.
façade, façadier, façadisme
une façade :
un mur extérieur d'un bâtiment, généralement celui où est l'entrée principale ; u
ne apparence souvent trompeuse.
une façade maritime :
une partie d'un territoire ouvert sur la mer ;
un littoral qui concentre un grand nombre de ports importants.
démolir la façade : frapper le visage.
se refaire la façade : se maquiller.
(tout) en façade : dont la valeur n'est qu'une apparence trompeuse.
de façade : qui n'a que l'apparence de la réalité.
une façadière, un façadier : une professionnelle, un professionnel de la réfection de façade.
un façadisme : une technique pour ne conserver que la façade d'un immeuble.
Le nom (une) façade est emprunté à l'italien facciata, dérivé de faccia (face).
face
une face :
la partie antérieure de la tête ;
la partie antérieure, la partie qui se présente aux regards ;
pour les insectes, la partie externe située sous le front, en général entre les insertions antennaires et le clypéus (pour les hyménoptères notamment) ;
une portion de plan délimitant un volume, un objet ;
un aspect.
une face arrière : [spatiologie - astronomie] la partie de la surface d'un objet céleste ou spatial qui se trouve à l'arrière, si l'on considère le sens de déplacement de l'objet. En anglais : trailing side. Voir aussi : face avant. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.
une face avant : [spatiologie - astronomie] la partie de la surface d'un objet céleste ou spatial qui se trouve à l'avant, si l'on considère le sens de déplacement de l'objet. En anglais : leading side. Voir aussi : face arrière. Journal officiel de la République française du 10/10/2009.
elle, il est longiface : a le visage plus long que large.
elle, il est multiface : a plusieurs aspects.
de face, en face, d'en face, à la face de, en face de, face à
faire face à :
présenter ou tourner la face, la partie antérieure du corps vers quelqu'un ou quelque chose ;
présenter ou tourner la partie antérieure du corps vers quelqu'un pour s'en défendre ;
être en mesure de répondre, de pourvoir à quelque chose ;
présenter la partie antérieure, être tourné dans une certaine direction.
face à la vague : [sports nautiques] se dit d'un aquaplanchiste qui évolue sur la pente d'une vague, face au large. En anglais : front-side ; frontside. Voir aussi : aquaplanchiste, dos à la vague, pente de la vague. Journal officiel de la République française du 10/08/2013.
À sa face même (ou à la face de, à la face même de) est une locution adverbiale parfois employée au Québec, particulièrement dans la langue juridique, qui est à éviter. En savoir plus : Office québécois de la langue française
Dans la langue classique, près s’employait parfois pour près de : habiter près le palais-Royal. Cet emploi s’est maintenu dans le vocabulaire diplomatique et juridique : il est ambassadeur de France près le Saint-Siège, avocat près la cour de Cassation. En dehors de ces cas, on doit employer près de. Il en va de même pour les formes en face le, en face la, qui relèvent d’un emploi régional ou se rencontrent quand un auteur veut donner un caractère très populaire à ses propos. Ainsi, dans Splendeurs et misères des courtisanes, Asie, une entremetteuse qui est aussi la tante de Vautrin, s’adresse au baron de Nucingen en ces termes : « Mon gros père, tu viendras ce soir avec ta voiture, par exemple, en face le gymnase. » Mais dans l’usage courant, c’est bien sûr en face du et en face de la que l’on doit employer. En savoir plus : Académie française
Le nom (une) face vient du bas latin facia « portrait », lui-même issu du latin classique facies (voir : faciès).
Le verbe effacer est dérivé de face.
prosop(o)- est tiré du grec π ρ ο ́ σ ω π ο ν « face, figure » « personnage, personne ».
face à face, face-à-face
face à face :
en se montrant la face ;
en étant directement opposé à quelqu'un ;
en se montrant la partie antérieure, de part et d'autre d'un point ou d'un axe de symétrie ;
en présence (de).
un face-à-face :
le fait de se trouver en face d'une personne ;
une émission au cours de laquelle deux personnes confrontent leurs opinions.
On a lu aussi un face à face.
face-à-main
un
face-à-main
: un binocle tenu à la main à l'aide d'un petit manche.
des
faces-à-main ou face-à-main
[en anglais : facebook] un trombinoscope, l'album des photos du visage des élèves d'un établissement.
Facebook : un réseau social sur internet.
facer
facer : au jeu de la bassette, amener pour face une carte qui est la même que celle sur laquelle un joueur a mis son argent.
je
face, tu faces, il face, nous façons, vous facez, ils facent ;
je
façais ; je façai ; je facerai ; je facerais ;
j'ai facé ;
j'avais facé ; j'eus facé ; j'aurai facé ; j'aurais facé ;
que
je face, que tu faces, qu'il face, que nous facions, que vous faciez,
qu'ils facent ;
que je façasse, qu'il façât, que nous
façassions ; que j'aie facé ; que j'eusse facé ;
face,
façons, facez ; aie facé, ayons facé, ayez facé ;
(en)
façant.
Le verbe facer est dérivé de face.
facétie, facétieusement, facétieux
Le "t" de ces mots se prononce [s].
une facétie :
une plaisanterie d'un comique un peu gros qui se traduit par des gestes, actions ou paroles destinés à faire rire ou à récréer ;
une farce, un bon tour ;
un propos d'un style bouffon, voire grossier ;
une histoire comique ;
un écrit de style burlesque d'une gaieté souvent truculente ;
le caractère comique d'une chose.
par facétie : par plaisanterie, par gout de la farce.
facétieusement :
d'une manière facétieuse ;
comiquement, avec drôlerie.
elle est facétieuse, il est facétieux :
fait ou dit des facéties, qui est naturellement ou passagèrement porté à plaisanter, à faire rire par des propos ou par des actes comiques, voire bouffons ;
exprime ou traduit le caractère enjoué, spirituel d'une personne à travers ses actes, ses propos ou ses écrits.
le facétieux : ce qui distrait, amuse ; une aptitude à plaisanter.
Le nom (une) facétie est emprunté au latin classique facetia, plus souvent au pluriel facetiae, facetiarum « plaisanterie, finesse ».
facettage, facette, facetté, facetter, facetteuse
une facette :
une petite surface plane, nettement délimitée, d'un objet généralement brillant et sphérique ;
pour les insectes, une minuscule partie externe, en général hexagonale, de l'ommatidie, unité dont l'ensemble constitue l'œil composé des insectes (on lit aussi une cornéule) ;
un aspect particulier présenté suivant le point de vue où l'on se place.
à facettes :
constitué de petites surfaces planes nettement délimitées ;
présente différents aspects particuliers ; est fait selon de tels aspects.
un facettage : l'action de tailler à facettes.
une pierre facettée : taillée à facettes.
facetter une pîerre précieuse : la tailler à facettes, en formant des petites surfaces planes nettement délimitées.
une facetteuse : une machine servant à tailler à facettes.
Le nom (une) facette est dérivé de face.
fâché, fâche, fâcherie, fâcheusement, fâcheux
être fâché de, être fâché que : regretter, être navré de.
elle est fâchée, il est fâché :
est en colère, manifeste la colère ;
est en désaccord (avec quelqu'un) de manière assez durable.
fâcher quelqu'un :
lui être pénible ;
l'affecter désagréablement et de manière assez durable ;
lui causer de la peine ;
provoquer un sentiment plus ou moins pénible, désagréable ;
le mettre en colère ;
le mettre en désaccord de manière assez durable.
fâcher un enfant, une personne familière, un animal domestique : lui adresser des réprimandes.
se faire fâcher : se faire réprimander, recevoir une semonce.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
se fâcher :
se mettre en colère ;
se mettre en désaccord ;
se brouiller.
une fâcherie :
l'action de se fâcher ;
l'état d'une personne fâchée ;
une mésentente, une brouille légère, de courte durée.
On a lu aussi une fâche : l'action de se fâcher ; son résultat.
fâcheusement :
de manière désagréable ;
de manière dommageable.
elle est fâcheuse, il est fâcheux :
est importune ou gênante, importun ou gênant, difficile à supporter ou à contenter ;
suscite du déplaisir, est désagréable ;
entraine un inconvénient, un dommage.
c'est fâcheux, il est fâcheux que : c'est regrettable.
Ardélions et fâcheux : Académie française.
Le verbe fâcher vient probablement du latin populaire fasticare issu par substitution de suffixe du bas latin fastidiare « faire le dédaigneux ou le dégouté », issu du latin classique fastidire « éprouver du dégout » et emprunté en moyen français sous la forme fastidier avec le sens de « dégouter, rebuter, ennuyer ».
facho, fachosphère
une, un facho : une, un fasciste, celle, celui qui a une attitude totalitaire, hors du domaine politique.
une fachosphère : l'ensemble des partis politiques et de la mouvance fasciste, et plus généralement d'extrême droite.
en savoir plus : La Toupie.
facial
elle est faciale, il est facial :
appartient à la face, au visage ;
concerne la face.
elles sont faciales, ils sont faciaux
une valeur faciale ou extrinsèque :
la valeur inscrite sur un timbre-poste, une pièce de monnaie ;
la valeur légale et conventionnelle de la monnaie, indépendante de son poids ou de la valeur du métal.
une dysostose acrofaciale, un syndrome acrofacial
une dysostose acrocraniofaciale
un
syndrome blépharo-naso-facial
un
syndrome branchio-oculofacial
une fistule bucco-cervico-faciale
une apraxie buccolinguofaciale
un
syndrome cardio-facial
un
granulome malin centrofacial
(ou médiofacial),
une lentiginose centrofaciale neurodysraphique
un
emphysème cervicofacial,
une fibrose cervico-faciale, une nocardiose cervico-faciale
une
disjonction craniofaciale,
une dysmorphie craniofaciale, une dysostose craniofaciale, une
polysyndactylie-dysmorphie craniofaciale, une pseudodysostose
craniofaciale
une dysplasie
dentofaciale,
une orthopédie dentofaciale
une
angiomatose encéphalofaciale
elle
est endofaciale, il est endofacial
: se situe en dedans du nerf facial, médialement au plan des
branches du nerf dans la loge parotidienne.
elle
est exofaciale, il est exofacial
: se situe en dehors du nerf facial, superficiellement à ses
branches dans la loge parotidienne.
une
atrophie hémifaciale, une hyperplasie hémifaciale, une microsomie
hémifaciale, un spasme hémifacial
elle
est infrafaciale, il est infrafacial
: est situé(e) au-dessous du nerf facial.
elle
est latérofaciale, il est latérofacial
: est exofacial(e).
un tronc
linguo-facial
une dysostose mandibulofaciale
une dyscéphalie mandibulooculofaciale
elle
est maxillo-faciale, il est maxillo-facial
: est relative, est relatif aux maxillaires et à la face.
elle
est médiofaciale, il est médiofacial
: est endofacial(e)
une
angiomatose méningofaciale
une
angiomatose mésencéphalo-oculofaciale
un syndrome oculo-cérébro-facial
un syndrome oculo-mandibulofacial
une
veine ophtalmo-faciale
une
dysostose orodigitofaciale
des
entomophtoromycoses rhinofaciales
un
syndrome vélo-cardio-facial
un
foramen
zygomatico-facial,
un rameau zygomatico-facial
Le mot facial est dérivé du radical du latin facies (voir : facies).
faciende
une faciende : une cabale, une intrigue (généralement épistolaire).
Le nom (une) faciende est emprunté à l'italien faccenda, du latin facenda pour facienda, du gérondif de facere « faire ».
faciès
un faciès :
l'aspect du visage ;
un aspect caractéristique de la face ;
un ensemble de caractères permettant de classer un sédiment ou une roche par identification à l’œil nu et renseignant sur son origine ;
des caractères abiotiques propres à un habitat particulier dans un écosystème, qui créent des conditions environnementales différentes des autres habitats.
Le nom (un) faciès vient du latin classique facies « forme extérieure, aspect général, figure, physionomie ». Voir aussi : face.
facile, facilement, facilitant, facilitateur, facilitation, facilité, faciliter
elle, il est facile :
se fait ou est obtenu(e) sans effort, sans peine ;
ne comporte pas d'obstacle ;
demande peu d'efforts ou en donne l'impression ;
manque de subtilité ;
se comprend facilement ;
est sociable, arrangeante, accommodante, ou arrangeant, accommodant.
Dictionnaire des régionalismes de France :
avoir facile de : avoir toute facilité à/pour ; pouvoir aisément.
l’avoir facile (pour) : n’éprouver aucune difficulté (à).
avoir plus facile à/de/pour : avoir plus de facilité pour.
avoir plus facile : être plus à son aise.
avoir plus facile que quelqu'un : avoir plus de facilités, avoir de meilleures conditions de vie que quelqu'un.
Dictionnaire des belgicismes :
avoir facile : avoir de la facilité, être facile à quelqu'un.
il fait facile : c'est facile.
c'est fastoche : c'est facile.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de facile : Wiktionnaire.
L’adjectif évident est emprunté du latin evidens « clair, manifeste », et signifie « qui s’impose clairement à l’esprit ». On dira ainsi : Une erreur évidente ou Il est évident qu’il met de la mauvaise volonté à nous répondre. Mais il faut se garder de faire de cet adjectif un synonyme d’« aisé », « de réalisation facile ». Cela s’entend malheureusement de plus en plus souvent, surtout à la forme négative. En savoir plus : Académie française
facilement :
d'une manière facile ;
sans effort, sans peine ;
au moins.
On lit aussi facile pour facilement : il a réussi facile.
elle est facilitante, il est facilitant :
rend aisé ;
simplifie.
une facilitatrice, un facilitateur :
une personne dont le rôle est de faciliter le déroulement d'une réunion de groupe ;
celle, celui, ce qui facilite une activité, un processus ;
[défense - relations internationales] une entité ou une personne physique à qui on fait appel pour créer les conditions propices à l'exécution d’une mission ou à l'aboutissement d'une négociation, en raison de l'autorité morale que lui reconnaissent l’ensemble des parties prenantes. En anglais : enabler ; facilitator. Journal officiel de la République française du 20/09/2016.
une espèce végétale dont la présence favorise l’installation et le développement d’autres végétaux.
une substance facilitatrice, un processus facilitateur : qui facilite l'action d'autres substances ou d'autres processus.
une facilitation :
l'action de faciliter ; ce qui rend aisé ou moins difficile ;
un processus en vertu duquel un phénomène normal ou anormal se trouve accéléré ou stimulé ;
une action exercée par une espèce pour son propre bénéfice mais qui peut également profiter à une autre ;
une relation entre deux organismes dans laquelle les modifications de l’environnement induite par l’un d’entre eux sont favorables à l’installation, au maintien ou au développement de l’autre.
une facilité d'émission garantie : [ finance] un engagement bancaire qui garantit à un émetteur des ressources à long terme provenant d'émissions successives de titres à court terme. La garantie se matérialise par une ligne d'engagement, également à long terme, venant, le cas échéant, se substituer à l'émission des titres. Cette opération porte différents noms selon les banques chefs de file (arrangeurs). En anglais : issuance facility. Voir aussi : arrangeur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une
facilitation graphique : la pratique qui consiste à
représenter, à l’aide d’images et de textes, des informations
et des idées de manière organisée et explicite, en vue de parvenir
à une meilleure compréhension de leurs interactions. La
facilitation graphique peut donner lieu à une carte heuristique.
En
anglais : graphic facilitation [pratique de groupe], graphic
recording [pratique individuelle], scribing [pratique
individuelle]. Voir aussi : carte heuristique, notes graphiques.
Journal officiel de la République française du 16/03/2021.
des notes graphiques : des notes issues d'une technique relevant de la facilitation graphique, qui consiste à organiser des informations en associant l'écrit et le dessin. On parle de « prise de notes graphiques » (en anglais : sketchnoting) pour désigner la technique elle-même. En anglais : sketchnote.
une facilité :
le caractère de ce qui se fait sans effort, sans peine, ou de ce qui en donne l'impression ;
une absence d'effort entrainant un manque de qualité ;
une aptitude à faire quelque chose sans effort et sans peine, à créer, à apprendre, à comprendre, à être sociable ;
une tendance à accorder tout ce qui est demandé.
des facilités [Belgique] : des facilités administratives sur le plan linguistique dans certaines communes.
En
français, facilités est employé au pluriel pour parler de
conditions spéciales, de moyens qui permettent de faire quelque
chose aisément. Ce mot est donc utilisé dans un sens abstrait,
notamment en finance. Le terme facilités de paiement, par exemple,
renvoie au délai accordé pour le paiement d’une facture ou à
d’autres modalités particulières de règlement.
Notons toutefois que
l’adjectif facile, pour sa part, est souvent employé abusivement
dans le monde de la publicité pour qualifier des paiements : un
paiement est petit, modique ou au contraire gros, élevé, mais il
n’est pas nécessairement facile, malgré ce qu’en disent
certains annonceurs…
Par ailleurs, sous
l’influence de l’anglais, on emploie parfois facilités pour
désigner des objets concrets, par exemple des installations,
destinés à un usage précis. Cet emprunt à l’anglais facilities
est à remplacer par l’un des termes suivants, selon le contexte :
installations, équipements, locaux, bâtiments, espace, endroit,
matériel, ressources, aménagements, infrastructure, mécanisme,
services, moyens.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faciliter :
rendre facile ou plus facile ;
aider en rendant quelque chose plus facile.
Le mot facile est emprunté au latin classique facilis « qui se fait aisément ; qui fait facilement ; d'humeur facile ».
Le nom (une) facilité est emprunté au latin classique facilitas « facilité à faire quelque chose; facilité de parole, de caractère ».
Le verbe faciliter est emprunté à l'italien facilitare « ôter les difficultés, rendre facile », dérivé de facilità (facilité).
Le mot difficile est emprunté au latin classique difficilis « malaisé, pénible » « chagrin, morose ».
Le nom (une) difficulté est emprunté au latin classique difficultas, difficultatis « obstacle, embarras ».
facing
[en anglais : facing] un frontal : la surface visible, face au client, utilisée sur un rayonnage pour la présentation d'un produit. La forme féminine « frontale » est également admise.
[en anglais : interfacing] un interfaçage : en spatiologie : l'action d'interfacer.
[en anglais : resurfacing] un remodelage de surface : une modification structurale et topographique de la surface d’une planète tellurique sous l’action de l’érosion et de l’activité interne de cette planète. Le remodelage de surface modifie les traces d’impacts de météorites et les édifices volcaniques.
façon
une façon :
un façonnage, un façonnement, l'action, l'art de façonner ;
une opération concourant au façonnage d'une matière ou d'un objet ;
le travail accompli par celui qui façonne un objet ;
la manière dont une chose est faite ; la forme qu'on lui a donnée ;
la forme particulière que revêt quelque chose ; la manière particulière de faire une chose ; une manière de s'y prendre ;
l'aspect extérieur, l'apparence ;
une espèce, un genre, une sorte.
une malfaçon : un défaut d'un ouvrage, d'une construction résultant d'une mauvaise exécution.
une
façon
(aratoire, culturale) : une opération destinée à ameublir,
nettoyer ou retourner le sol afin de permettre à une culture de
naître, de croître et de mûrir dans de bonnes conditions.
des
façons : des manières propres au comportement d'une personne.
faire des façons :
avoir des manières, faire des démonstrations cérémonieuses ;
faire des chichis, des minauderies.
sans façon(s) :
simple, direct ;
d'une manière simple, en toute simplicité ;
librement, au mépris des convenances, sans gêne.
de la
façon de quelqu'un : façonné, fait par quelqu'un.
jouer à quelqu'un un tour de sa façon : lui jouer un mauvais tour.
mettre, donner les dernières façons à quelque chose : mettre la dernière main, fignoler, perfectionner.
travailler
à façon
: travailler pour le compte d'autrui sans fournir la matière
première.
à la
façon de : à la manière de, selon l'usage de.
de toute(s) façon(s) : quoi qu'on fasse, quoi qu'il arrive.
en aucune façon : absolument pas, en aucun cas.
Les
locutions de toute façon
et de
toute manière sont
synonymes : elles signifient toutes deux « quoi qu'il arrive, quoi
qu’il en soit ». Ces locutions s'emploient au singulier, le plus
souvent.
Par contre, les deux formes sont possibles dans sans
façon(s), expression qui signifie « en toute simplicité, sans
cérémonie »; et le pluriel est de mise dans l’expression sans
manières, que le sens en soit « simplement, de façon naturelle,
sans cérémonie » ou encore « sans-gêne, mal élevé, impoli ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
De même, on écrira de façon que, de manière que de préférence à de façon à ce que, de manière à ce que comme on le voit parfois par analogie avec la tournure infinitive. En effet, ces locutions conjonctives seraient des formes elliptiques de de telle façon que, de telle manière que. En savoir plus : Parler français.
Selon les sens, le nom (une) façon vient du latin classique factionem, accusatif de factio « pouvoir, manière de faire », ou est un déverbal de façonner. Voir aussi : faction, fashion.
faconde
une faconde :
une grande facilité de parole, un bagou ;
une logorrhée, une incontinence verbale.
On a lu (une personne) faconde, facondeuse, et (un homme) facond, facondeux.
Chez les Latins, à côté d’infans, on rencontre facundus, qu’on rapprochait de fecundus, l’homme disert étant fécond en paroles, et que dans De La Langue latine, Varron glose ainsi : « qui facile fantur facundi dicti » (« ceux qui parlent facilement sont appelés faconds »). Cet adjectif, facond, a presque entièrement disparu aujourd’hui, contrairement au nom faconde, mais on le trouvait dans le Dictionnaire de Nicot et chez quelques auteurs du XIXe siècle. En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) faconde est emprunté au latin classique facundia « facilité d'élocution, talent de la parole, éloquence ».
façonnable, façonnage, façonné, façonner, façonneur, façonnier
elle, il est façonnable : est susceptible d'être façonné(e).
un façonnage ou un façonnement : l'action, l'art de façonner ; le résultat de cette action.
un façonnage :
l'ensemble des opérations destinées à transformer les arbres abattus en produits utilisables ;
[pétrole et gaz / raffinage] l'ensemble des opérations à forfait effectuées pour le compte d'une société pétrolière. En anglais : processing. Journal officiel de la République française du 12/01/1999.
un façonnage d'image : [relations internationales - communication] un ensemble d'actions par lesquelles un pays cherche à valoriser son image sur la scène internationale. Le façonnage d'image consiste notamment, pour un pays, à se prévaloir de son patrimoine historique ou culturel ou de certains points forts de son économie. En anglais : nation branding. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.
un façonnage de l'actualité : [communication - politique] l'action des médias sur la formation de l’opinion publique par le choix des sujets abordés et l’importance qui leur est conférée. En anglais : agenda setting. Journal officiel de la République française du 03/05/2019.
un objet
façonné :
qui a été travaillé, qui a reçu une forme particulière ;
qui est orné, ouvragé.
un (tissu) façonné : tissé de telle sorte que le croisement de la chaine et de la trame forme un dessin.
un matériau façonné : fait, fabriqué.
une personne façonnée : éduquée, formée.
elle est malfaçonnée, il est malfaçonné : a été mal façonné(e).
façonner une matière brute : la travailler quelque chose afin de lui donner une forme particulière.
façonner une terre, une culture : lui donner les façons nécessaires.
façonner quelque chose :
le disposer, l'arranger, généralement pour l'améliorer, l'embellir ;
le fabriquer, lui donner sa forme.
façonner quelqu'un :
lui inculquer certaines manières, certaines qualités ;
l'inciter à un certain comportement, le former, l'éduquer.
une façonneuse d'image, un façonneur d'image : [communication] une, un spécialiste en communication, chargé(e) de présenter une personnalité et ses décisions sous un jour favorable. En anglais : spin doctor. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
une
façonnière, un façonnier :
celle, celui qui façonne, qui réalise un ouvrage ;
celle, celui qui travaille à façon ;
celle, celui qui fait des façons, qui manque de simplicité.
Le verbe façonner est un dénominatif de façon.
-plasie est emprunté au grec - π λ α σ ι ς de π λ α ́ σ σ ω « action de façonner ».
-plasme ou -plasma sont tirés, directement ou non, du grec π λ α ́ σ μ α « ouvrage façonné ».
-plastie est tiré du grec π λ α σ τ ο ́ ς « façonné, modelé », de π λ α ́ σ σ ω « je façonne ».
fac-similé
un fac-similé :
une reproduction exacte (conforme à l'original mais parfois à une autre échelle) d'un document écrit, d'un dessin, d'un tableau ;
une imitation parfaite, une réplique exacte d'un objet.
On a lu fac similer ou fac-similer : reproduire en fac-similé un document écrit, un dessin, etc.
Le nom (un) fac-similé est emprunté au latin fac simile « fais une chose semblable ».
fact
[en anglais : fact book ; factsheet ; one pager ; onepager] un descriptif : une fiche d'information portant sur un sujet donné. Dans le domaine de l'économie et des finances, un descriptif peut porter sur un produit, un service, une entreprise ou un émetteur de titres.
[en anglais : fact checking ; reality check] une vérification des faits : une vérification, le plus souvent par des journalistes, de l’exactitude de faits énoncés publiquement, notamment dans les médias.
factage, facteur
1. un factage :
un transport et une livraison de marchandises ;
l'entreprise qui s'en charge et le prix demandé.
une factrice, un facteur :
une employée, un employé des postes qui distribue le courrier ;
une employée chargée, un employé chargé de la manutention et de la distribution des colis.
2. un facteur : un gérant d'une activité commerciale, d'un établissement commercial.
une factrice, un facteur : celle qui est chargée, celui qui est chargé de vendre en gros des marchandises aux halles.
une factorerie : un établissement commercial d'une société dans un pays d'outre-mer, géré par un facteur.
voir aussi : facture (2) ci-dessous.
3. un facteur : un fabricant d'instruments de musique, en particulier d'instruments à clavier.
voir aussi : facture (1) ci-dessous.
4. un facteur :
chacun des agents, des éléments qui concourent à un résultat ;
chacun des termes d'un produit ;
un rapport entre deux valeurs physiques de même nature.
Les diviseurs d'un nombre n sont tous ces nombres qui peuvent le diviser exactement y compris 1 et lui-même. Par exemple, 4 est un diviseur de 12 car 4 x 3 = 12. Quelques uns de ces diviseurs sont des nombres premiers. Ils suffisent pour caractériser complètement le nombre. Ce sont les diviseurs premiers, communément appelés facteurs. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.
un facteur de risque / un facteur de vulnérabilité : Géoconfluences.
un facteur de dépréciation, un facteur de maintenance, un facteur d'utilisation : Office québécois de la langue française.
un facteur antitrappe : [nucléaire / fission] la probabilité pour qu'un neutron traverse, dans un processus donné de ralentissement sans fuite, toute la gamme des énergies de résonance, ou une partie spécifiée de celle-ci, sans être absorbé. Cette appellation est motivée par le fait que la probabilité de capture d'un neutron par un noyau donné augmente considérablement lorsque l'énergie cinétique du neutron passe, au cours de son ralentissement, par certaines valeurs, appelées « énergies de résonance », qui constituent de ce fait des pièges ou trappes d'absorption. Voir aussi : ralentissement des neutrons. En anglais : resonance escape probability. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un facteur bêta toroïdal : [nucléaire / fusion] la rapport de la pression thermodynamique du plasma à la pression magnétique créée par les bobines de champ toroïdal. Le facteur bêta toroïdal est un indicateur de l’efficacité d’un réacteur à fusion. En anglais : toroidal beta factor. Voir aussi : réacteur à fusion. Journal officiel de la République française du 30/09/2017.
un facteur d'amplification : [nucléaire / fusion] le rapport entre la puissance produite par les réactions de fusion dans un plasma thermonucléaire et la puissance qui lui est fournie par les systèmes de chauffage. Lorsque le facteur d'amplification est égal à 1, le plasma est dit à l'équilibre de puissance. En anglais : power amplification ; power amplification factor. Voir aussi : équilibre de puissance. Journal officiel de la République française du 20/02/2011.
un facteur d'antiterminaison : [biologie / génie génétique] le signal moléculaire spécifique qui permet à l'ARN polymérase de poursuivre la transcription au-delà des sites normaux de terminaison. En anglais : antitermination factor. Voir aussi : ARN polymérase, facteur de terminaison, transcription ininterrompue. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un facteur d'atténuation : [défense / nucléaire] le rapport de la quantité de rayonnements ionisants incidents à la quantité de rayonnements ionisants ayant traversé un écran protecteur. L'inverse du facteur d'atténuation est le facteur de transmission de dose. En anglais : attenuation factor. Voir aussi : facteur de transmission de dose. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
le facteur de charge d’une unité de production électrique (d’une éolienne par exemple) : le ratio entre l’énergie qu’elle produit sur une période donnée et l’énergie qu’elle aurait produite durant cette période si elle avait constamment fonctionné à puissance nominale (ou puissance la plus élevée qu’une unité de production peut délivrer). Il fournit une indication importante pour calculer la rentabilité d’une installation électrique. En savoir plus : Géoconfluences.
un facteur de conversion ou rapport de conversion, taux de conversion : [nucléaire / fission] le rapport, pour un intervalle de temps donné, du nombre de nucléides fissiles produits au nombre de nucléides fissiles détruits. En anglais : conversion ratio. Voir aussi : conversion, fissile, sous-génération, surgénération. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.
un facteur de croissance de l'endothélium vasculaire ou FCEV : [biochimie et biologie moléculaire - biologie du développement] une protéine qui induit la formation de néovaisseaux dans les tissus en croissance. Le facteur de croissance de l’endothélium vasculaire est notamment indispensable au développement du système vasculaire des mammifères durant l’embryogenèse. Il participe par ailleurs à la croissance des tumeurs cancéreuses. En anglais : vascular endothelial growth factor ; VEGF. Voir aussi : néovaisseau. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.
un facteur de fertilité ou facteur F, épisome F : [bactériologie - génie génétique] un épisome capable d'effectuer son propre transfert par conjugaison vers une bactérie receveuse. Intégré au chromosome bactérien, le facteur de fertilité est capable d'en promouvoir le transfert. Découvert chez le colibacille, le facteur de fertilité est fonctionnel chez d'autres entérobactéries. En anglais : F agent ; F element ; F episome ; F factor ; F plasmid ; fertility factor. Voir aussi : conjugaison, épisome. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un facteur de multiplication : [nucléaire / fission] le rapport, pour un intervalle de temps donné, du nombre de neutrons produits par fission au nombre de neutrons disparus. Le facteur de multiplication est désigné généralement par le symbole k. Ce rapport exclut les neutrons produits par une source externe. En anglais : multiplication constant ; multiplication factor. Voir aussi : critique, facteur de multiplication effectif, facteur de multiplication infini. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.
un facteur de multiplication effectif : [nucléaire / fission] le facteur de multiplication d'un milieu de composition et de géométrie données. Le facteur de multiplication effectif est désigné généralement par le symbole keff. En anglais : effective multiplication constant ; effective multiplication factor. Voir aussi : facteur de multiplication, réactivité, sous-critique, surcritique. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.
un facteur de multiplication infini : [nucléaire / fission] le facteur de multiplication d'un milieu infini de composition donnée ou d'un réseau se répétant à l'infini. Le facteur de multiplication infini est désigné généralement par le symbole k∞. En anglais : infinite multiplication constant ; infinite multiplication factor. Voir aussi : facteur de multiplication. Journal officiel de la République française du 18/06/2004.
un facteur de rétrodiffusion : [spatiologie / radiocommunications - télédétection] le rapport de deux intensités de rayonnement électromagnétique, celle du rayonnement diffusé par un obstacle dans la direction opposée à celle du rayonnement incident, et celle du rayonnement qui serait diffusé dans cette même direction si le rayonnement incident total était diffusé de manière isotrope. En anglais : backscattering coefficient. Voir aussi : diffusiomètre radar. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
un facteur de survie : [biochimie et biologie moléculaire - biologie cellulaire] une molécule de signalisation extracellulaire qui empêche l’apoptose. En anglais : survival factor. Voir aussi : molécule de signalisation. Journal officiel de la République française du 31/01/2016.
un facteur de terminaison : [biologie / bactériologie - génie génétique] une séquence d'ADN favorisant l'arrêt de la transcription. En anglais : terminator. Voir aussi : facteur d'antiterminaison, transcription ininterrompue. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un facteur de transmission de dose : [défense / nucléaire] le rapport de la quantité de rayonnements ionisants ayant traversé un écran protecteur à la quantité de rayonnements ionisants incidents. L'inverse du facteur de transmission de dose est le facteur d'atténuation. En anglais : dose transmission factor. Voir aussi : facteur d'atténuation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un facteur général de transcription : [biochimie et biologie moléculaire] une protéine qui se lie aux promoteurs de nombreux gènes et qui est nécessaire à l'initiation de leur transcription. En anglais : general transcription factor. Voir aussi : doigt à zinc, initiation, promoteur, reprogrammation. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.
un facteur nécessaire à la réplication ou facteur de réplication : [biochimie et biologie moléculaire] une protéine ou un ensemble de protéines qui permettent d’amorcer la réplication de l’ADN pendant la phase de synthèse du cycle cellulaire, mais sont détruites ou inactivées au cours de cette phase, ce qui évite une nouvelle réplication. En anglais : licensing factor ; replication licensing factor ; RLF. Journal officiel de la République française du 01/10/2016.
un facteur promoteur de la mitose ou facteur promoteur de la phase M : [biochimie et biologie moléculaire] un complexe protéique comprenant une cycline et une protéine-kinase, qui déclenche la mitose ou phase M du cycle cellulaire. En anglais : M-phase-promoting factor ; MPF. Voir aussi : cycline, protéine-kinase. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.
un facteur sigma : [biologie / génie génétique] une sous-unité de l'ARN polymérase bactérienne nécessaire à l'initiation de la transcription et jouant un rôle déterminant dans la sélection des sites de fixation de l'enzyme. En anglais : sigma factor ; sigma subunit. Voir aussi : ARN polymérase, initiation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
Le nom (un) facteur est emprunté au latin classique factor « auteur, créateur, fabricant ».
factice, facticement, facticité
elle, il est factice :
est fabriqué(e), produite ou produit par l'homme à l'imitation de choses naturelles ;
n'est qu'une reproduction de produits naturels ou fabriqués ;
procède de l'habitude, de la volonté, de l'artifice, par opposition aux tendances naturelles ;
est simulé(e), n'est pas réellement éprouvé(e) ;
manque de vraisemblance, de naturel, de vérité ;
procède de l'habitude, de la volonté, de l'artifice.
facticement : artificiellement, d'une manière factice.
une facticité :
le caractère de ce qui est factice ; une apparence artificielle ;
en philosophie, le caractère de ce qui existe à titre de fait contingent, mais qui est difficile à justifier ontologiquement.
Le mot factice, emprunté au latin impérial facticius « artificiel, imitatif », a évincé l'ancien français faitis, de formation populaire.
Le nom (un) fétiche est emprunté, d'abord par l'intermédiaire d'un texte néerlandais, au portugais feitiço « sortilège, amulette », attesté aussi au sens d'« artificiel », du latin facticius (factice).
factieux
elle est factieuse, il est factieux :
exerce ou tente d'exercer contre un gouvernement légalement établi une action violente visant à provoquer des troubles ;
a un caractère, une forme séditieuse, tend à la faction.
une factieuse, un factieux : celle; celui, celle qui appartient à une faction, qui a une activité subversive.
Le mot factieux est emprunté au latin classique factiosus « affilié à une coterie politique, intrigant ».
factif
le factif :
dans certaines langues finno-ougriennes, le cas marquant un changement d'état (on lit aussi translatif) ;
ce qui exprime un fait.
les (verbes) factifs : les verbes présupposant la valeur de vérité de la proposition qu'ils introduisent.
Ce mot est un dérivé savant du latin factum, supin de facere « faire », avec le suffixe -if.
faction, factionnaire
une faction :
dans l'Antiquité romaine, un groupe de concurrents appartenant aux différentes écuries lors des jeux du cirque ;
un groupe qui encourageait, soutenait les différentes factions du cirque ;
un groupe se livrant à une activité subversive pour faire prévaloir ses intérêts ;
une machination subversive visant à faire prévaloir les intérêts d'un petit groupe ;
un petit groupe de personnes unies par des idées, des gouts, des intérêts communs et qui mènent à l'intérieur d'un groupe plus important une action pour imposer leurs conceptions.
une faction : une attente, une surveillance prolongée en un même lieu.
être en faction : être chargé d'une surveillance ou d'une garde.
un
(soldat) factionnaire
: en faction, qui monte la garde.
Le
nom (une) faction est emprunté au latin classique factio
« action ou manière de faire » (voir : façon), également attesté
au sens de « groupe de gens qui agissent ensemble ; ligue, parti ».
Le sens de la surveillance semble avoir été emprunté à l'italien
fazione
avec le sens de « service, tour de garde »
factitif
elle est factitive, il est factitif : en linguistique et grammaire, indique que le sujet fait faire ou cause l'action, mais ne la fait pas lui-même.
le factitif : une forme de l'aspect du verbe.
Le mot factitif est un dérivé savant du latin classique factitare « faire souvent, habituellement », fréquentatif de facere (voir : faire).
factor, factorerie, factoring
[en anglais : factor] affacturer : pratiquer l'affacturage.
[en anglais : factor] un affactureur : une entreprise pratiquant l'affacturage.
[en anglais : factoring] un affacturage : une opération ou une technique de gestion financière par laquelle, dans le cadre d'une convention, une entreprise gère les comptes clients d'entreprises en acquérant leurs créances, en assurant le recouvrement pour son propre compte et en supportant les pertes éventuelles sur des débiteurs insolvables. Une variante en est l'affacturage à forfait appelé en anglais : forfeiting.
une factorerie : un établissement commercial d'une société dans un pays d'outre-mer, géré par un facteur.
factoriel, factorielle, factorisation, factoriser
elle est factorielle, il est factoriel : utilise la décomposition en facteurs.
une factorielle : un produit dont les facteurs sont des nombres entiers.
La somme des entiers consécutifs conduit aux nombres triangulaires ; leur produit aux factorielles. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.
elle est multifactorielle, il est multifactoriel :
dépend de plusieurs facteurs ;
est relative, est relatif à plusieurs facteurs.
une factorisation : une écriture d'une expression mathématique sous la forme d'un produit de facteurs.
factoriser : écrire une expression algébrique sous la forme d'un produit de facteurs.
Ces mots sont dérivés du radical de facteur (d'après le latin factor).
factotum
un factotum : un employé subalterne, sans fonction précise, qui assume des charges multiples et variées.
On a lu aussi un factoton.
Le nom (un) factotum vient du latin de la Renaissance fac totum proprement « fais tout ».
factualité, factuel, factuellement
une factualité : le caractère de ce qui est factuel.
elle est factuelle, il est factuel : est attesté(e), observable, s'en tient aux faits.
une base (de données) factuelle : une base de données répertoriant des évènements, des faits.
factuellement : du point de vue des faits.
Le mot factuel est une francisation de l'anglais factual « relatif aux faits ».
factum
un factum :
dans le droit ancien, un récit de l'une des parties, destiné aux juges, exposant sommairement les faits d'un procès ;
un mémoire exposant les détails d'un procès, reproduit en plusieurs exemplaires ;
un mémoire virulent, un récit polémique que publie quelqu'un pour attaquer une personne, une association, ou pour se défendre.
Le latin factum « fait, action, travail » vient du participe passé de facere « faire ».
facturation, facture, facture-congé, facturer, facturette, facturier
1. une facture (1) : la manière dont une œuvre d'art est composée sur le plan technique.
de facture : dont la composition sur le plan technique est savante, difficile.
une facture :
la fabrication d'instruments de musique, en particulier d'instruments à clavier ;
la dimension des tuyaux d'orgue.
On a lu un factureur, un facturier : un artiste dont la facture est appréciée.
Le nom (une) facture (1) est emprunté au latin impérial factura « façon, fabrication », à comparer avec l'ancien français faiture « action de faire, création, production ».
2. une facturation : l'établissement des factures, le service qui en est chargé.
une facture (2) : un état détaillé de la nature, de la qualité et du prix des marchandises vendues ou des services fournis, ce qui est à payer.
une facture-congé : dans le droit administratif, un titre de mouvement utilisé pour la livraison des vins et des alcools.
une facturette : un reçu de paiement par carte bancaire.
une fadette : une facture détaillée mensuelle des communications téléphoniques.
facturer : porter sur une facture la nature, la qualité et le prix de marchandises vendues, de services fournis.
une facturette : un reçu attestant un paiement par carte bancaire.
une facturière, un facturier : une employée, un employé qui s'occupe des factures.
un faux-facturier : celui qui établit des fausses factures.
Le nom (une) facture (2) est dérivé du radical de facteur.
La locution de bonne (ou de belle) facture s’est d’abord employée pour qualifier une œuvre littéraire ou artistique, puis des instruments de musique. Elle peut aussi qualifier aujourd’hui des objets artisanaux ou, pour prendre un mot de la même famille que facture, des objets manufacturés : un meuble, un bijou de belle facture. L’intervention de la main de l’homme est contenue dans cette expression, aussi ne fera-t-on pas de celle-ci, dans tous les cas, un synonyme de de qualité. On ne dira donc pas des cerises de bonne facture (quand bien même le travail de l’arboriculteur aura contribué à ce résultat), mais de belles cerises. Et on se gardera davantage encore de confondre ce nom facture, emprunté du latin factura, « façon, fabrication, œuvre », avec son homonyme, dérivé, lui, de facteur pris au sens d’« agent commercial », et qui désigne le mémoire établi par un vendeur dans lequel sont détaillés la quantité, la nature et le prix des marchandises livrées, puisqu’un produit de bonne facture n’est pas un produit dont le prix est élevé ou avantageux. Académie française.
faculaire, facule
une facule : une partie brillante du disque solaire.
elle, il est faculaire : est relative, est relatif aux facules.
Le nom (une) facule est emprunté au latin classique facula « petite torche », diminutif de fax « torche ».
facultaire, facultatif, facultativement, faculté
1. un bref facultatif (1) : un bref par lequel le pape donne un droit, un pouvoir qu'on n'aurait pas sans cette dispense.
elle est facultative, il est facultatif (2) :
dont l'accomplissement (ou le contraire), l'acceptation (ou le refus) sont laissés au libre choix ;
n'est pas obligatoire ;
est secondaire, de second plan.
facultativement : de manière facultative.
une faculté (1) :
une des propriétés fonctionnelles communes de l'être considérées comme constituant chacune un pouvoir spécial de faire ou de subir un certain genre d'action ;
une aptitude naturelle ou acquise à concevoir, à sentir, à accomplir ou à produire quelque chose ;
un droit reconnu (ou retiré) par la loi à l'individu d'accomplir certains actes, de jouir de certains privilèges.
des facultés : les fonctions physiologiques et mentales dont l'exercice manifeste l'équilibre de l'être.
en proportion des facultés respectives : en proportion des biens, des disponibilités financières.
2. elle, il est facultaire [Belgique] : est relative, est relatif à une faculté universitaire.
une, un facultaire : une professeure, un professeur de la faculté de médecine dont les diagnostics sont sujets à caution.
une faculté (2) : un corps de professeurs qui enseignent dans l'ordre du droit et des sciences économiques, de la médecine et de la pharmacie, des sciences, des lettres et sciences humaines, les diverses branches de ces matières fondamentales, et qui sont habilités à conférer les grades (licence, doctorat) et des titres.
une faculté ou une fac :
une unité administrative qui gère un de ces enseignements ;
une unité d'enseignement et de recherche d'une université ;
un établissement libre d'enseignement supérieur dans lequel les professeurs ne jouissent pas du droit de conférer des grades d'État ;
un bâtiment, un local où siège une faculté.
Le mot facultatif est dérivé du radical du latin facultas, facultatis « faculté »
Le nom (une) faculté est emprunté au latin classique facultas, facultatis « faculté », en latin médiéval « genre d'étude, groupe de disciplines ».
fada, fadaise
elle, il est fada :
est simple d'esprit ;
est idiote ou idiot, est imbécile.
être fada de :
en être entiché ;
ne pas pouvoir s'en passer.
On a lu fadade au féminin et fadoli, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une fadaise :
un propos ou un écrit futile qui n'exprime que des lieux communs ; une galanterie, des compliments ;
une chose insignifiante, dépourvue d'intérêt, de valeur.
On a lu aussi une fadaiserie.
Le mot fada est emprunté au provençal fadatz, fadas « fou, niais », dérivé de l'ancien provençal fat (fat) au moyen du suffixe -atz, -as issu du latin -aceus.
Le nom (une) fadaise est emprunté au provençal fadeza, fadeso « sottise, fatuité », dérivé de fat « fat, fou, sot, imbécile » (fat) au moyen du suffixe -eza issu du latin -ĭtia.
fadard, fadasse, fadasserie, fade, fadé, fadement, fader, fadet, fadette, fadeur
1. [en argot] elle est fadarde : est prétentieuse ; il est fadard : est prétentieux comme un gommeux.
elle, il est fadasse :
est assez fade ;
est d'une fadeur déplaisante ;
manque de vie, de relief, d'intérêt.
une fadasserie :
le caractère de ce qui est fadasse ;
une chose fadasse.
elle, il est fade :
manque de saveur ou dont la saveur trop peu relevée déplait au gout ;
est désagréable à l'oreille par sa monotonie ;
provoque une impression de chaleur ou d'étouffement ;
est désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d'intérêt ;
manque d'éclat, de piquant, de relief ; manque de personnalité, d'originalité ;
flatte, fait des excès de galanterie, dit des choses ennuyeuses et sans intérêt ;
manque de relief, de vie, d'authenticité, d'intérêt.
Dictionnaire des belgicismes :
les fades Montois : les paresseux.
il fait fade : le temps est lourd.
fadement : d'une manière fade.
une fadeur :
le caractère de ce qui est fade ;
le caractère de ce qui procure une sensation de chaleur, d'étouffement désagréable ;
le caractère de ce qui produit une impression désagréable par sa monotonie, son manque de vie, d'intérêt ;
le caractère d'une personne fade, insignifiante.
On a lu fadir pour affadir, rendre fade.
Le mot fadard est dérivé de fade « insipide, prétentieux (en parlant de personnes) ».
Le mot fade (1) vient du latin vulgaire fatidus, résultat du croisement du classique fatuus « fade, insipide », au figuré « insensé, extravagant » (voir : fat) avec sapidus « qui a de la saveur » (voir : maussade).
Le verbe affadir est dérivé de fade.
2. un fade :
une part de butin, de vol ;
ce qui revient à chacun dans un partage.
en avoir son fade :
en avoir son compte ;
être rassasié, fatigué de.
prendre son fade :
prendre son plaisir, jouir ;
prendre son pied.
elle est fadée, il est fadé :
a reçu son compte ;
est réussi(e) dans son genre.
fader :
partager un butin, une somme d'argent ;
servir largement (en bonne ou mauvaise part.
fader quelqu'un : le supporter.
se faire fader : contracter une maladie vénérienne.
Le nom (un) fade est un déverbal de fader.
Le verbe fader est emprunté au provençal fadar, fada « douer ; enchanter, charmer » dérivé de fada « fée ».
3. une fade : une fée.
une fadette (1) : une petite fée ; un fadet (1): un lutin.
Le nom (une) fade vient d'un mot des dialectes du Centre, emprunté au provençal fada, correspondant à fée, du latin fata « déesse de la destinée, Parque », issu du latin fatum « destin, fatalité ».
Le nom (une) fadette, (un) fadet vient d'un mot des dialectes du Centre, diminutif d'une fade « fée ».
4. un fadet (2) : le nom usuel de lépidoptères nymphalidés de la sous-famille des Satyrinae du genre Coenonympha (le fadet commun, le fadet des garrigues, le fadet des laîches, le fadet des tourbières, le fadet tyrrhénien).
5. une fadette (2) : une facture détaillée mensuelle des communications téléphoniques.
fading
[en anglais : fading] un évanouissement : une diminution momentanée de la puissance d'un signal radioélectrique à l'entrée d'un récepteur ; par extension, variation de la puissance du signal, due aux conditions de propagation des ondes. Le terme « fading » a été utilisé en ce sens en radiodiffusion sonore.
un fading : une immobilisation progressive du cours de la pensée (fading mental) ou d'un mouvement commencé (fading moteur).
[en anglais : cross fading] un fondu enchainé : en audiovisuel, la combinaison simultanée d'un fondu et d'une ouverture en fondu.
Le mot anglais fading est un déverbal de to fade « se ternir, s'effacer, disparaitre », emprunté à l'adjectif en ancien français fade.
fado
le fado : un chant populaire portugais, à la fois plaintif et passionné, accompagné à la guitare, et dont les paroles sont le plus souvent une invocation au destin.
Le nom (un) fado vient de ce mot portugais désignant un chant typique, signifiant proprement « destin funeste, malheur », du latin fatum « destin ».
faena
une faena : en tauromachie, toute opération effectuée sur le toro hors de l'arène, dans l'arène à toute brega et dans le travail de muleta avant l'estocade finale
Ce nom est emprunté à l'espagnol faena « travail », de l'ancien catalan faena, lui-même issu du latin facienda, le neutre pluriel de l'adjectif verbal de facere « faire ».
fafiot, faffe
un fafiot ou faffe :
un papier d'identité ou un papier écrit de quelque importance ;
un billet de banque.
Le nom (un) fafiot ou faffe est dérivé du radical onomatopéique faf- qui désigne des objets de peu de valeur.
faflote
une faflote [Belgique] : une chose de peu de valeur ou de mauvaise qualité, de peu de consistance.
faflute, faflûte
une faflute ou faflûte [Belgique] :
une carte de peu de valeur ;
une personne ou une chose de peu d’importance.
fagacée, fagale
les fagacées : les cupulifères.
les fagales : l'ordre de plantes arbustives dicotylédones apétales comprenant les fagacées, les bétulacées et les corylacées.
une fagale
elle, il est fagicole : vit, croît sur le hêtre.
Ces noms sont dérivés du radical du latin fagus « hêtre » en grec φ η γ ο ́ ς de même sens.
fagnard
elle est fagnarde, il est fagnard [Belgique] : elle, il connait et aime la Fagne, les Fagnes.
fagne
une fagne : un marais tourbeux situé sur une hauteur.
On a lu aussi une faigne.
Le nom (une) fagne est emprunté au wallon fanie, fagne « terrain marécageux », issu de l'ancien bas francique fanja « boue », pluriel gallo-romain du gothique fani.
fagot, fagotage, fagoté, fagoter, fagoteur, fagotier, fagotin
un fagot :
un ensemble de menues branches liées en faisceau et destinées généralement à faire du feu ;
un ancien forçat sous surveillance ;
un étudiant de l'école Forestière ;
un assemblage, un paquet de choses liées ensemble ;
un ouvrage en bois (en particulier une barque, une chaloupe) dont les pièces démontées sont liées en paquet.
de derrière les fagots : qui a de la valeur, de la qualité, comme un vin qui a bien vieilli.
être habillé comme un fagot : être mal habillé.
sentir le fagot :
par référence aux buchers de l'Inquisition, être suspect d'hérésie ;
ne pas inspirer confiance.
un fagotage :
l'action de faire des fagots ; le résultat de cette action ; un bois qui ne peut servir qu'à faire des fagots ;
un travail fait à la hâte et sans soin ; une apparence négligée ou de mauvais gout.
être mal fagoté : être habillé sans soin.
fagoter :
mettre en fagots ;
composer, disposer à la hâte et sans art ;
habiller avec mauvais gout.
se fagoter : s'habiller mal.
une fagoteuse ou fagotière, un fagoteur ou fagotier : celle, celui qui fait des fagots.
un fagotier :
un hangar, un endroit où l'on range les fagots ;
un ensemble de fagots.
un
fagotin
(1) ou margotin
: un petit fagot de bois très menu, utilisé pour allumer du feu.
Fagotin
: le singe que le bateleur et montreur de marionnettes Jean Brioché
exhibait aux foires et que Cyrano de Bergerac tua d'un coup d'épée.
un fagotin (2) :
un singe accoutré que l'on montrait dans les foires ;
un bouffon, un mauvais plaisant.
Le nom de Fagotin est probablement dérivé de fagoter « habiller de manière ridicule ».
Le nom
(une) fascine (= un assemblage de menu bois, de branchages) vient du
latin classique fascina « fagot », dérivé de fascis
(faix). Voir aussi : une falourde.
fagoue
une fagoue :
la glande qui est au haut de la poitrine des animaux, et que dans les veaux on appelle ris ;
le pancréas du porc.
Fahrenheit
un degré Fahrenheit : une unité de mesure de la température.
Daniel Gabriel Fahrenheit
faiblage, faiblard, faible, faiblement, faiblesse, faiblet, faiblichon, faiblir, faiblissant, faiblot
un faiblage : une infériorité de poids constatée d'une monnaie.
elle est faiblarde, il est faiblard : est très faible ou un peu faible.
une faiblardise : une faiblesse, un manque de volonté.
On a lu aussi faiblette, faiblet, faiblotte, faiblot, faiblichonne, faiblichon.
elle, il est faible :
manque ou n'a pas assez de force, de vigueur physique ;
dont l'aspect donne une impression de fragilité ;
manque de solidité, de résistance ;
manque de volonté ou de fermeté ;
n'est pas en mesure, n'est pas capable de soutenir l'adversité, de résister aux passions ;
manque d'autorité, de pouvoir ou de puissance ; est trop indulgente ou indulgent ;
a peu de valeur ; est insuffisante ou insuffisant, est médiocre :
manque de force, de puissance.
le sexe faible : le sexe féminin.
le point faible : ce qu'il y a de moins solide dans une chose.
économiquement faible : qui dispose de peu de ressources.
à faible émission de gaz à effet de serre ou à faible émission de GES : [environnement - énergie] se dit d’une technologie ou d’une chaîne de production qui permet une réduction significative des émissions de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone. Une politique de faible émission de gaz à effet de serre consiste notamment à limiter l’usage des combustibles et des carburants d’origine fossile et à améliorer l’efficacité énergétique. On trouve aussi le terme « sobre en carbone » (en anglais : low carbon), ainsi que le terme « bas-carbone », qui n’est pas recommandé. En anglais : low GHG ; low greenhouse gas . Voir aussi : absorption anthropique de carbone, contenu en carbone, décarbonation, hydrogène à faible empreinte carbone, intensité des émissions de gaz à effet de serre, neutralité en matière de gaz à effet de serre. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.
une théorie électrofaible
un faible
:
ce qui est imparfait ou défectueux ;
un penchant, un gout particulier, une attirance.
une, un faible :
une personne sans défense ;
celle, celui qui manque de volonté, de fermeté, de force, d'autorité, de pouvoir, qui n'a pas les aptitudes nécessaires.
une, un faible d'esprit : une handicapée mentale, un handicapé mental.
le faible : ce qui est insuffisant, peu important, peu abondant, peu nombreux.
faiblement : d'une manière faible.
une faiblesse :
un manque de force, de vigueur, de solidité, de résistance, d'autorité, de pouvoir, de puissance, d'importance, d'abondance, de volonté, de fermeté, de talent ;
une fragilité, une défaillance, un évanouissement, une insuffisance, une imperfection, un penchant, une préférence, une aventure galante, une indulgence excessive.
faiblir :
devenir faible ;
perdre de ses forces, de sa résistance physique ;
perdre de sa solidité ;
perdre de sa force, de sa puissance ; diminuer d'intensité, d'importance, de valeur, etc. ;
fléchir, céder.
je faiblis, tu
faiblis, il faiblit, nous faiblissons, vous faiblissez, ils
faiblissent ;
je faiblissais ; je faiblis ; je faiblirai ; je
faiblirais ;
j'ai faibli ; j'avais faibli ; j'eus faibli ;
j'aurai faibli ; j'aurais faibli ;
que je faiblisse, que tu
faiblisses, qu'il faiblisse, que nous faiblissions, que vous
faiblissiez, qu'ils faiblissent ;
que je faiblisse, qu'il
faiblît, que nous faiblissions ; que j'aie faibli ; que j'eusse
faibli ;
faiblis, faiblissons, faiblissez ; aie faibli, ayons
faibli, ayez faibli ;
(en) faiblissant.
elle est faiblissante, il est faiblissant : faiblit, s'atténue, s'étiole, perd de sa force, de sa résistance, de sa puissance
Le mot faible vient du latin populaire fēbilis forme dissimilée du latin classique flēbilis « digne d'être pleuré ; affligeant ».
Les verbes faiblir et affaiblir sont dérivés de faible.
Le mot infirme est une réfection, d'après le latin infirmus « faible, physiquement ou moralement », de l'ancien moyen français enferm(e) « malade, faible », lui-même issu du latin.
Le verbe infirmer est emprunté au latin infirmāre.
Le mot imbécile est emprunté au latin imbecillus « faible (de corps, d'esprit) ; sans caractère ».
faïençage, faïence, faïencé, faïencerie, faïencier
un faïençage : une formation d'un réseau de craquelures.
une faïence :
une poterie de terre émaillée ou vernissée ;
un objet de faïence.
elle est faïencée, il est faïencé :
imite la faïence ;
a l'aspect de la faïence.
se faïencer : se recouvrir d'un émail.
la faïencerie : l'industrie, le commerce de la faïence.
de la faïencerie : un ensemble d'objets en faïence.
une faïencière, un faïencier : celle, celui qui fabrique ou vend de la faïence.
l'industrie faïencière : relative à la faïence.
Le nom (une) faïence, qui a aussi été écrit fayence, faïance, fayance est une adaptation de Faenza, le nom d'une ville d'Italie renommée pour ses poteries émaillées.
La pensée de Pierre de Jade : Mieux vaut regarder de la faïence de Gien que se regarder en chiens de faïence.
faignant, faignantasse
un faignant, une faignantasse, une faignante : voir fainéant (ci-dessous).
faille, faillé, se failler
une faille (1) :
une étoffe de soie ou de rayonne, à gros grains formant des côtes ;
une mantile, un voile de femme fait avec cette étoffe.
Le nom (une) faille (1) est d'origine obscure.
une faille (2) :
une fissure ou une cassure dans une couche géologique ;
une fente dans un filon ;
une faiblesse, un défaut ;
un point faible ;
une vulnérabilité dans un système informatique permettant à un attaquant de porter atteinte à son fonctionnement normal, à la confidentialité ou à l’intégrité des données qu’il contient, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
une faille non corrigée ou une vulnérabilité non corrigée : [informatique] une faille identifiée par des utilisateurs d’un système informatique, à laquelle il n’existe pas encore de parade. Une faille non corrigée peut être exploitée à des fins malveillantes. En anglais : zero-day ; zero-day flaw ; zero-day vulnerability. Voir aussi : prime à la faille détectée. Journal officiel de la République française du 09/03/2021.
une vulnérabilité (informatique) ou un défaut de sécurité, une faille (de sécurité informatique) : une faiblesse d'un système informatique se traduisant par une incapacité partielle de celui-ci à faire face aux attaques ou aux intrusions informatiques. Les systèmes informatiques sont tous, à des degrés divers, vulnérables aux événements, accidentels ou frauduleux, qui peuvent nuire à leur fonctionnement, provoquer leur détérioration ou leur destruction, ou permettre la violation des données qui s'y trouvent stockées. L'évaluation de la vulnérabilité d'un système, l'analyse des causes de menaces informatiques et la mise en place des contre-mesures de sécurité informatique appropriées permettent d'atteindre un seuil minimal de vulnérabilité, désigné habituellement par le terme vulnérabilité résiduelle. Office québécois de la langue française.
une structure faillée, un relief faillé : en géologie, qui est affecté(e), coupé(e) par une faille ou plusieurs failles.
se failler : pour une roche, se casser, se fissurer.
Le nom (une) faille (2) est un déverbal de faillir.
failli
une faillie, un failli : celle, celui qui a fait faillite.
une commerçante faillie, un négociant failli.
voir faillir (2) ci-dessous.
faillibilité, faillible
On a lu une faillance, un manque, une absence de quelque chose.
une faillibilité : la possibilité de faillir, de tomber dans l'erreur ou de commettre une faute.
elle, il est faillible : peut faillir, est susceptible de tomber dans l'erreur ou de commettre une faute.
une, un infaillibiliste : une partisane, un partisan de l'infaillibilité du pape.
une infaillibilité :
la qualité d'une personne qui ne commet aucune erreur, qui ne se trompe pas ;
un dogme catholique ;
le caractère de ce qui ne peut pas manquer de se produire ou induire en erreur ;
le caractère de ce qui est totalement sûr dans son application, son utilisation.
elle, il est infaillible :
ne peut pas se tromper ;
ne peut pas manquer de se produire ;
ne peut pas induire en erreur ;
dont le résultat est absolument sûr.
infailliblement : de manière infaillible.
voir : faillir (1).
faillir, faillite
une défaillance.
une faillite.
1. faillir (1) :
céder, ne pas résister ;
manquer, faire faute, faire défaut, avoir une défaillance ;
se tromper, commettre une faute ;
être sur le point de.
je faillis ou je faux, tu faillis ou tu faux, il faillit ou il faut, nous faillissons ou nous faillons, vous faillissez ou faillez, ils faillissent ou faillent ;
je faillais ou je faillissais ; je faillis, vous faillîtes ; je faillirai ou je faudrai ; je faillirais ou je faudrais ;
j'ai failli ; j'avais failli ; j'eus failli ; j'aurai failli ; j'aurais failli ;
que je faillisse, que tu faillisses, qu’il faillisse, que nous faillissions, que vous faillissiez, qu’ils faillissent ;
que je faillisse, qu'il faillît, que nous faillissions ; que j'aie failli ; que j'eusse failli ;
faillis ou faux, faillissons ou faillons, faillez ou faillissez ; aie failli, ayons failli, ayez failli ;
(en) faillant.
Le verbe faillir s’emploie surtout à l’infinitif, au passé simple et dans des formes composées, où il se conjugue comme assaillir ; les formes anciennes comme je faux, je faudrai, je faudrais, sont désuètes, sauf il faut, il faudra, il faudrait, devenues par ailleurs formes de falloir. Académie française.
Le verbe faillir (11ème siècle) n'est pas conjugué au présent de l'indicatif et du subjonctif, à l'imparfait de l'indicatif. Mais ces temps existaient en ancien français. En savoir plus : faillir et falloir (Au domicile des mots dits et écrits).
Le verbe faillir (1) vient du latin vulgaire fallire, pour le classique fallere « tromper, échapper à » d'où le sens de « manquer ».
Le verbe défaillir est dérivé de faillir (1).
Le nom (une) faute, qui vient du latin populaire fallita « manque, action de faillir » de fallitus, en latin classique falsus, participe passé de fallere « tromper », a évincé le plus ancien faille.
2. une faillie, un failli : celle, celui qui a fait faillite.
une commerçante faillie, un négociant failli.
faillir (2) : faire faillite.
une faillite :
l'état du commerçant qui a cessé ses paiements et dont la cessation des paiements a été constatée par un jugement du tribunal de commerce ;
la procédure organisée par la loi pour le règlement collectif de cette situation, en vue d'assurer un traitement égal à tous les créanciers ;
une cessation de paiements ;
la situation du commerçant qui n'est plus en état de payer ses créanciers ;
un échec, un insuccès.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la faillite : Wiktionnaire.
Le mot failli est emprunté à l'italien fallito, terme de finance, du participe passé de fallire « faillir », avec influence phonétique de faillir (1).
Le verbe faillir (2) a été refait sur failli qui a été pris pour un participe passé.
Le nom (une) faillite est emprunté à l'italien fallita, terme de finance, « faute, erreur », dérivé de fallire (faillir), avec influence phonétique de failli, faillir (1).
faim, faim-valle
une faim :
la sensation que fait éprouver le besoin ou l'envie de manger ;
un besoin de manger non satisfait ; un manque, une privation de la nourriture nécessaire ;
un désir ardent, une aspiration passionnée (à une chose d'ordre matériel ou moral).
laisser quelqu'un sur sa faim :
ne pas assouvir sa faim ;
ne pas répondre à l'attente, aux aspirations de quelqu'un.
rester sur sa faim :
ne pas manger à satiété ;
être déçu dans son attente, ses espoirs.
tromper la/sa faim : atténuer ou faire disparaître la sensation de faim de façon provisoire ou artificielle.
une grève de la faim : un terme impropre, qui désigne un refus volontaire de l'alimentation portant sur la totalité de celle-ci ou seulement sur les produits solides, encore que la faim puisse s'atténuer au fil des jours.
une
grand-faim
: une sensation importante que fait éprouver le besoin ou l'envie de
manger.
un matefaim : une crêpe très épaisse.
un meurt-de-faim ou meurt-la-faim : un crève-la faim, celui qui manque des ressources nécessaires pour vivre.
une
faim-valle
: un besoin de manger (chez certains sujets, notamment les chevaux)
soudain et irrésistible, se manifestant par accès, d'origine
pathologique et névrotique ; un désir violent, un besoin
irrésistible (d'une chose).
avoir la faim-valle : avoir une très grande faim.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la faim : Wiktionnaire.
Le nom (une) faim vient du latin fames de mêmes sens.
Le mot famélique (= qui souffre de la faim ; qui est très maigre ; qui exprime la faim ; qui fait souffrir de la faim) est emprunté au latin classique famelicus « affamé, famélique ».
Le nom (une) famine (= un manque quasi total des différentes denrées alimentaires ; une faim d'une population ou d'une personne) est dérivé du radical du latin fames « faim ».
Le verbe affamer serait plutôt issu du latin populaire affamare que directement dérivé de faim.
faine, faîne
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe faîne et faînée.
une faine : le fruit du hêtre.
une fainée :
la récolte des faines ;
le semis naturel du hêtre.
Le hêtre est, avec le chêne, un des plus beaux arbres de nos forêts et, comme lui, il a un nom qui ne vient pas du latin. Hêtre est en effet tiré de l’ancien bas francique haistr, « arbuste », mot composé à l’aide de haisi, « buisson, fourré », et d’un suffixe -tr servant à former des noms d’arbres. Mais en ancien français cet arbre ne s’appelait pas ainsi ; on l’appelait fou, une forme issue du latin fagus, de même sens. Longtemps d’ailleurs les forestiers ont distingué le fou, l’arbre adulte, du hêtre, qui désignait les jeunes troncs que l’on coupait régulièrement. Puis le second a pris le sens du premier et fou, en ce sens et sous cette forme, a disparu. Mais il est resté, dans notre langue et dans d’autres, de nombreuses traces de ce mot ou de son ancêtre. De fagus a en effet été tiré l’adjectif faginus, dont le féminin fagina est à l’origine des formes d’ancien français foïne (proprement mustela fagina, « la martre des hêtres »), l’ancêtre du nom fouine, et favine, c’est-à-dire « le fruit des hêtres », auquel nous devons le mot faine. Et c’est de fou qu’on a tiré le nom fouet, qui a d’abord désigné la branche de hêtre à laquelle on fixait une lanière, puis l’instrument complet, formé par le manche et la lanière. De plus, fagus et son équivalent gaulois bago sont également à l’origine de nombreux toponymes comme La Fage, Le Faget, Faye, Le Faou, Le Faouët, Carquefou et bien d’autres, ou d’anthroponymes comme Desfoux, Fouet, Fayolle, Dufay, Fayard ou le célèbre zoologue de Quatrefages de Bréau (1810-1892). Ajoutons que l’étymologie populaire rattachait aussi à cette série Fouquet, car, en gallo, ce nom désigne un écureuil, un animal habitué à vivre dans cet arbre, que le célèbre intendant fit figurer sur ses armes avec cette devise Quo non ascendet ? (« Jusqu’où ne montera-t-il pas ? »). En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) faine ou faîne vient du latin vulgaire fagina (glans « gland ») de faginus, dérivé de fagus « hêtre ».
fainéant, fainéanter, fainéantise, fainéantiser
une fainéante ou faignante, feignante, un fainéant ou faignant, feignant : celle, celui qui ne veut rien faire ou n'a rien à faire.
elle est fainéante ou faignante, feignante, il est fainéant ou faignant, feignant : est paresseuse ou paresseux.
fainéanter
ou fainéantiser
:
faire le fainéant, vivre comme un fainéant ;
être inactif, oisif.
une fainéantise :
le caractère d'une personne paresseuse ;
une inaction, une oisiveté.
On a aussi lu faignasse, faignantasse, fainéasse.
Si, de fait, les formes faignant ou feignant sont aujourd’hui « populaires », elles sont les premières attestées, et c’est fainéant qui a constitué une altération populaire, d’après fait (forme verbale de faire) et néant, de faignant, feignant, participe présent de feindre, au sens ancien de « se dérober (à la tâche), rester inactif ». En savoir plus : Académie française.
faire
faire : réaliser, couter, préparer, imiter, devenir, égaler, produire, arranger, disposer, former,...
ne faire que :
ne pas cesser de ;
faire uniquement ou à peine.
faire (suivi d'un infinitif) : être cause que, obtenir que, aboutir à ce que, charger quelqu'un de, inviter à, affirmer, prétendre, attribuer,...
voir aussi : CNRTL ; Dictionnaire des régionalismes de France ; Dictionnaire des belgicismes.
je fais, tu fais,
il fait, nous faisons, vous faites, ils font ;
je faisais ; je
fis ; je ferai ; je ferais ;
j'ai fait ; j'avais fait ; j'eus
fait ; j'aurai fait ; j'aurais fait ;
que je fasse, que tu
fasses, qu'il fasse, que nous fassions, que vous fassiez, qu'ils
fassent ;
que je fisse, qu'il fît, que nous fissions ; que
j'aie fait ; que j'eusse fait ;
fais, faisons, faites ;
aie fait, ayons fait, ayez fait ;
(en) faisant.
un laisser-faire ou laissez-faire : l'attitude qui consiste à ne pas intervenir, à laisser agir.
le faire : la manière d'exécuter quelque chose.
(Vaines) recommandations concernant l'emploi de faire : le Mégadico.
Voir : faisabilité, faisable, faiseur, fait, faitout, fait-tout (ci-dessous).
Faire (origine du verbe et de sa conjugaison) : site de Dominique Didier.
Le verbe contrefaire vient du bas latin contra facere « reproduire en imitant » (contre, faire). D'où une contrefaçon. Le nom (un) contrefacteur est dérivé de contrefaire « reproduire de manière illicite » d'apr.ès le latin factor (facteur).
Le verbe défaire est dérivé de faire. D'où une défaisance, une défaite et redéfaire.
Selon les sens, le nom (une) façon vient du latin classique factionem, accusatif de factio « pouvoir, manière de faire », ou est un déverbal de façonner qui est un dénominatif de façon.
Le nom (un) fac-similé est emprunté au latin fac simile « fais une chose semblable ».
Le nom (une) faction est emprunté au latin classique factio « action ou manière de faire » (voir : façon), également attesté au sens de « groupe de gens qui agissent ensemble ; ligue, parti ». Le sens de la surveillance semble avoir été emprunté à l'italien fazione avec le sens de « service, tour de garde ».
Le mot factitif est un dérivé savant du latin classique factitare « faire souvent, habituellement », fréquentatif de facere (voir : faire).
Le nom (un) factotum vient du latin de la Renaissance fac totum proprement « fais tout ».
Le mot factuel est une francisation de l'anglais factual « relatif aux faits ».
Le latin factum « fait, action, travail » vient du participe passé de facere « faire ».
Le nom (une) facture (1) est emprunté au latin impérial factura « façon, fabrication », à comparer avec l'ancien français faiture « action de faire, création, production ». Voir aussi : un affacturage, affacturer., un affactureur.
Le mot fainéant a constitué une altération populaire, d’après fait (forme verbale de faire) et néant, de faignant, feignant, participe présent de feindre, au sens ancien de « se dérober (à la tâche), rester inactif ».
Le nom (un) farniente vient de ce mot italien signifiant proprement « ne rien faire », composé de fare (faire) et niente (néant).
-fique est tiré de -ficus (de facere « faire ») : frigorifique, mirifique, morbifique, etc.
Le verbe forfaire est dérivé de faire. D'où un forfait (1) et une forfaiture.
Le nom (un) forfait (2) est composé de la forme verbale fait de faire et de for(t) altération sous l'influence de forfait (1) de l'ancien moyen français fuer, fur « taux » (voir : fur), littéralement « taux, tarif déterminé à l'avance ».
Le nom (un) forfait (3) est emprunté à l'anglais forfeit (apparenté à forfait (1 et 2) par emprunt à l'ancien français).
-poïèse est tiré du grec π ο ι η ́ σ ι ς « création ».
La locution latine ipso facto « par le fait même », composée de ipso, ablatif neutre de ipse (ipséité) et de facto, ablatif de factum (fait).
Selon les sens, le nom (un) maçon vient de l'ancien bas francique makjo, dérivé de makôn « faire », ou est la forme abrégée de franc-maçon qui est une adaptation de l'anglais freemason composé de free « libre » et mason correspondant au français maçon.
Le terme anglais make-up « produit de maquillage », d'abord « action de se maquiller », est tiré du verbe to make up « construire, faire bien, arranger, préparer » d'où « (se) maquiller, (se) faire belle ».
Le nom (un) maléfice est emprunté au latin classique maleficium « mauvaise action, méfait, crime », en latin d'époque impériale et bas latin « mauvais charme, sortilège », de maleficus. Le mot maléfique est emprunté au latin classique maleficus « malfaisant, méchant » à partir de l'époque impériale « malfaisant, funeste », composé de male, adverbe « mal » et de facere « faire ».
Le verbe malfaire est composé de l'adverbe mal et de faire. D'où malfaisant.
Le nom (un) malfaiteur est une réfection d'après la famille de faire du latin malefactor « homme malfaisant ; malfaiteur », dérivé de malefactum, supin de malefacere « faire du tort, nuire », composé de male (mal) et de facere (faire).
Le nom (un) malfrat est probablement issu du Languedoc maufaras, malfaras « malfaiteur », dérivé de maufaire, maufare « mal faire », en ancien provençal malfar, de mal et de far de même étymologie que le français mal et faire.
Le nom (une) manufacture est emprunté au latin médiéval manufactura attesté dans le domaine italien manifactura « construction », dérivé de la locution du latin classique manū facere « faire à la main », composé de l'ablatif manū de manus « main » et de facere « faire ».
Le verbe maquiller vient d'un terme argotique picard, dérivé à l'aide du suffixe -iller, de l'ancien verbe picard maquier « faire », lui-même emprunté au moyen néerlandais maken « faire ». D'où démaquiller.
Le verbe méfaire est dérivé de faire. D'où un méfait.
Le nom (un) orifice est emprunté au latin orificium « ouverture, orifice », du latin classique os, oris « ouverture, visage » et de facere (faire).
Le nom (un) pacemaker est emprunté au terme anglais composé de pace « pas, allure » (du français pas) et de maker « celui qui fait » (dérivé de to make « faire »).
Le verbe palifier est une adaptation de l'italien palificare « palissader », composé du latin palus (voir : pal et pieu) et facere « faire ». Le nom (une) palification est emprunté à l'italien palificazione « action de palissader », dérivé de palificare.
Le nom (une) réfaction est une variante de réfection emprunté au latin refectio (de reficere « refaire » et « rétablir, redonner des forces ») « réparation d'édifice », et « réconfort, nourriture ».
Le verbe refaire est dérivé de faire.
Le nom (un) réfectoire est emprunté au latin refectorium, de refectorius « qui restaure » (de reficere « refaire » et « redonner des forces », voir : réfection).
Le nom (un) remake est emprunté à l'anglo-américain remake, de to remake « refaire ».
Le verbe surfaire est dérivé de faire. D'où : surfait.
voir aussi : créer, façonner.
Mots ressemblants : parfait, imparfait, perfectible, satisfaire,...
La pensée de Pierre de Jade : Quand ça commence à bien faire c'est que le mal est déjà fait.
se faire
se faire : se former, devenir, s'habituer, se procurer.
se faire (suivi d'un infinitif) : entreprendre une action dont on est le bénéficiaire.
Dans la tournure Elle s’est faite belle, le pronom élidé s’ est complément d’objet direct du verbe faire ; il est donc normal que le participe s’accorde. Il n’en va pas de même dans une phrase comme Cette idée s’est fait jour, puisque, dans ce cas, le pronom s’ est complément d’objet indirect du verbe faire, qui a pour complément d’objet direct le nom jour. En effet, la locution se faire jour est l’équivalent de « se frayer un chemin, se faire une ouverture, réussir à passer » et, dans ce type de construction, le participe passé fait reste donc invariable. En savoir plus : Académie française.
On écrit L’idée que Michel s’est faite car, lorsqu’un verbe pronominal admet un complément d’objet direct (C.O.D.), l’accord du participe passé se fait comme lorsqu’un verbe transitif direct est employé avec l’auxiliaire avoir, c’est-à-dire avec ledit C.O.D. s’il est placé avant le verbe. Dans la phrase en question, le C.O.D. est le pronom relatif que, qui a pour antécédent le nom féminin idée. Si le complément d’objet direct est postposé, le participe passé restera invariable : Vous vous êtes fait d’inutiles frayeurs. Académie française.
L’expression
se faire fort,
généralement suivie d’un infinitif, signifie « se penser ou se
déclarer capable de ». Lorsque l’on emploie cette expression à
un temps de forme composée, le participe passé fait demeure
invariable en raison du figement de cette expression où ne subsiste
plus aujourd’hui ni l’idée de « faire » ni celle de « fort ».
Le mot fort, analysé à l’origine comme un adverbe, est également
invariable.
L’expression se
faire fort de a aussi le
sens de « tirer sa force de ». Le rôle de fort est clairement ici
celui d’un adjectif ; c’est pourquoi il varie en genre et en
nombre. Il en est de même pour le participe passé fait, qui dans ce
cas s’accorde avec le sujet.
En savoir plus : Office
québécois de la langue française.
Se faire l’écho de signifie « propager » en parlant d’un renseignement, d’une rumeur, etc. La plupart des grammairiens préconisent l’invariabilité du participe passé dans cette expression en invoquant son caractère figé : elle s’est fait l’écho de… D’autres par contre recommandent l’accord avec le sujet : elle s’est faite l’écho de… En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire affaire, faire des affaires
Les
sens du nom affaire sont nombreux. Employé au pluriel, affaires a
entre autres le sens « activités commerciales, économiques ou
financières »; c’est ce sens qu’on a dans
gens d’affaires, chiffre d’affaires, voyage d’affaires,
etc. On dira également faire
des affaires ou faire
affaire (au singulier
cette fois) avec une personne physique ou morale, avec le sens «
traiter, conclure un marché ». Faire
des affaires s’emploie
aussi sans complément ; cette expression signifie alors « faire du
commerce, exercer une activité commerciale ».
L’expression
en affaires
se rencontre dans certains contextes en français, mais, au Québec,
c’est sous l’influence de l’anglais to
be in business qu’on
emploie fréquemment être
en affaire(s), dans le
sens d’« exercer une activité commerciale ou financière ». On
lui préférera l’expression être
dans les affaires. En
savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire-croire
un
faire-croire
: une diffusion d'infox.
des
faire-croire
faire des représentations
La locution faire des représentations est un anglicisme : elle est en effet calquée sur l’anglais to make representations. On la remplacera donc par des expressions telles que intervenir, faire des démarches, exercer des pressions, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire du sens
L’expression
faire du sens,
surtout employée à l’oral au Québec, mais aussi attestée en
Europe, notamment dans la presse, résulte vraisemblablement de
l’influence de l’anglais make
(dans to make sense),
qu’on a traduit et qu’on a substitué au verbe avoir dans avoir
du sens.
Pour exprimer la même idée,
on privilégiera, outre l’emploi de avoir du sens, des expressions
telles que être logique,
être sensé, être une bonne idée, tenir debout.
Ainsi, s’il est vrai qu’un geste peut avoir un sens ou n’avoir
pas de sens, ou qu’on peut trouver, donner un sens à quelque
chose, il n’est pas possible pour autant de dire qu’il fait du
sens ou ne fait pas de sens.
Notons que la locution
verbale faire sens
(sans l’article du), utilisée notamment en philosophie et en
littérature, était déjà en usage en moyen français au sens d’«
agir sensément ». Elle a acquis au fil du temps de nouvelles
significations, dont « avoir un sens, être intelligible » et, plus
récemment, « avoir du sens ». La locution faire
sens est peu employée au
Québec. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
Voir aussi : États de
langue.
faire-face, faire face à la musique
le faire-face : [santé et médecine / psychologie] l'ensemble des stratégies comportementales et des ressources émotionnelles auxquelles recourt un individu lorsqu’il est confronté à une situation éprouvante. En anglais : coping. Voir aussi : capacité à faire face, résilience. Journal officiel de la République française du 06/04/2016.
L’expression faire face à la musique est calquée sur l’anglais to face the music, qui signifie « affronter la situation » ou encore « assumer les conséquences ». L’emprunt de cette expression n’est pas nécessaire, car le français dispose déjà de nombreuses expressions équivalentes tout aussi imagées : braver l’orage, braver la tempête, affronter la tempête, faire front, faire face, tenir tête, ne pas reculer, ne pas se dérober, prendre le taureau par les cornes, payer les pots cassés, etc. Bien sûr, d’autres expressions moins imagées peuvent aussi faire l’affaire, selon les besoins du contexte : subir les conséquences de ses actes, faire face à l’adversité, affronter les difficultés, faire face à ses responsabilités, supporter les conséquences. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire face à la musique, faire la différence, faire du sens : Au cœur du français.
faire flèche de tout bois, faire feu de tous bords
La
locution faire flèche de
tout bois date du XVIIe
siècle et signifie « mettre en œuvre tous les moyens possibles
pour atteindre un but ».
On trouve aussi la variante
faire feu de tout bois.
Celle-ci s’est répandue dans l’usage au XIXe siècle. Il y a
fort à parier qu’elle est un amalgame des expressions faire
flèche de tout bois et
faire feu de tribord et de
bâbord.
Cette dernière locution
s’est aussi répandue dans l’usage au XIXe siècle. Son sens «
attaquer sur tous les fronts » étant assez proche de celui de faire
flèche de tout bois, on peut supposer qu’il y a eu, à l’époque,
une certaine confusion entre les deux expressions.
Quoi qu’il en soit, la
variante faire feu de tout bois est passée dans l’usage et elle
est aujourd'hui consignée dans les dictionnaires comme synonyme de
faire flèche de tout bois. Les deux locutions sont donc correctes.
Quant à la locution ne
pas ou ne plus savoir de quel bois faire flèche,
elle signifie « être au bout de ses ressources ».
Du reste, au fil du temps, la
locution faire feu de tribord et de bâbord a aussi donné lieu à
une variante, faire feu de tous bords. Y a-t-il eu influence de la
locution faire feu de tout bois dans cette innovation? Peut-être.
Mais là encore, peu importe la cause du changement, il n’y a
aucune raison d’admettre seulement la forme première. En effet,
l’usage actuel privilégie la variante plutôt que la locution
originale, aujourd’hui considérée comme archaïque dans certains
dictionnaires.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire le point
faire le point : [audiovisuel / télévision - radio] En anglais : round-up. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
faire long feu, ne pas faire long feu
Voyons enfin faire long feu. Cette expression nous vient du temps où les projectiles des armes à feu étaient expulsés par l’explosion d’une certaine quantité de poudre. Mais si cette dernière était mal tassée ou en trop faible quantité, au lieu d’exploser elle se consumait lentement et ne faisait pas partir le projectile. On disait que le coup avait fait long feu et cette expression signifiait donc, en parlant de quelque entreprise, « échouer ». On disait ainsi d’une plaisanterie qui ne faisait pas rire qu’elle avait fait long feu. À l’inverse ne pas faire long feu signifiait donc « réussir ». Mais, avec les progrès de l’armurerie, on a un peu oublié cette origine et on lie parfois aujourd’hui cette expression à feu de paille, pour évoquer ce qui ne dure pas. Ce qui ne fait pas long feu c’est, de nos jours, ce qui est très éphémère et semble céder à la première difficulté, parce que n’ayant pas les qualités pour persister, comme dans son projet n’a pas fait long feu, son argument n’a pas fait long feu, leur amitié n’a pas fait long feu. En savoir plus : Académie française.
Les
expressions figurées faire
long feu et ne
pas faire long feu
prêtent à confusion. Le sens à donner à ne pas faire long feu, la
plus usitée des deux, est bien admis : « (de quelque chose) durer
peu de temps, ne pas traîner, être vite terminé ; (de quelqu'un)
partir rapidement, ne pas rester longtemps ».
À partir de cette définition
de l’expression ne pas
faire long feu, on serait
tenté de décoder faire
long feu par son
contraire, soit « durer longtemps », mais il s’agirait là d’une
erreur, d’où la confusion souvent relevée par les observateurs de
la langue.
Quant
au rapport entre ces expressions, on peut se demander si les deux ont
une même origine. Plusieurs ouvrages les classent sous deux
acceptions distinctes de feu : « coup de feu » pour faire long feu
et « flamme » pour ne pas faire long feu, y voyant pour cette
dernière une métaphore de la flamme qui peut s’éteindre
rapidement.
En
savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire-part
un faire-part : une lettre ou un message annonçant un évènement de la vie d'une personne.
un faire-part de clôture ou avis de clôture : une annonce dans la presse indiquant que la souscription d'une opération financière, ouverte ou non au public, est terminée. En anglais : tombstone. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.
des faire-part
Le nom (un) faire-part est composé de faire et de part au sens de « ce qui revient à quelqu'un dans une chose où il est intéressé ».
faire partie intégrante
L’adjectif
intégrant, que l’on trouve principalement dans la locution partie
intégrante, qualifie une partie indispensable à l’intégrité
d’un tout. On emploie généralement cette locution dans
l’expression faire partie intégrante qui signifie « être parmi
les principaux éléments constituants de quelque chose ». Notons
que l’on peut aussi utiliser le verbe être pour introduire cette
locution. Dans ce cas, la locution prendra la marque du pluriel si
elle est précédée d’un déterminant pluriel
; autrement, elle demeure
invariable.
On
doit éviter de confondre les adjectifs intégrant et intégral et de
commettre ainsi l’erreur courante qui consiste à dire partie
intégrale au lieu de partie intégrante. Cette erreur est en fait un
calque de l’anglais integral
part of.
Intégral, quant à lui, a en
français le sens de « qui est complet, intact ». On parlera ainsi
d’édition intégrale d’un ouvrage, de version intégrale d’une
chanson, du paiement intégral d’une dette, etc.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire plaisir
L’expression
faire plaisir
signifie « être agréable à quelqu’un, lui procurer de la
satisfaction, du bien-être ». Elle est tout à fait correcte si son
sujet est, notamment, un nom de personne ou de chose, un pronom
personnel, le pronom cela (ou, plus familièrement, ça), ou encore
un groupe infinitif ou une subordonnée.
Toutefois, l’expression
faire plaisir ne peut pas avoir pour sujet le pronom impersonnel il.
Ainsi, sont déconseillées les tournures impersonnelles il
me fait plaisir de, il nous fait plaisir de,
etc. On peut les remplacer par diverses expressions comme avoir
le plaisir de, c’est avec plaisir que, avoir l’honneur de, se
faire un plaisir de ou être heureux de.
On peut aussi simplement remplacer le il impersonnel par le pronom
cela (ou, plus familièrement, ça).
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire preuve
La
locution verbale faire preuve signifie « manifester, montrer,
témoigner ». Dans cette expression, le nom preuve est toujours
singulier.
Il
existe plusieurs expressions figées qui présentent les mêmes
caractéristiques que faire preuve : le verbe est un verbe très
courant (faire, prendre, avoir, etc.); le nom est au singulier ; et
il n’y a pas d’article devant le nom, qui y a un sens très
général qui exclut toute référence particulière à ce qu’il
désigne. Dans de telles expressions, le nom fait partie intégrante
de la locution verbale et il perd ainsi un peu de son sens, qui
devient plus abstrait.
Parallèlement à ces
locutions existent souvent des emplois où l’article apparaît. On
aura par exemple faire la preuve qui signifie « prouver, démontrer
par une preuve », expression dans laquelle preuve garde tout son
sens.
Outre
la locution faire preuve, le nom preuve entre dans la composition de
l’expression à preuve, qui signifie « en voici la preuve » et
dans laquelle preuve est singulier, de même que dans faire ses
preuves, dont le sens est « démontrer sa valeur ». En savoir plus
: Office québécois de la langue française.
faire que, faire en sorte que
La locution verbale faire que… est suivie de l’indicatif quand elle introduit un constat, une conséquence. On dira ainsi : la porosité des sols fait que l’eau ne peut rester en surface ; son assiduité et son sérieux font qu’il a réussi brillamment son examen. Si le fait en question est à venir, on utilisera, en fonction du degré de probabilité qu’il se produise, l’indicatif futur ou le subjonctif présent : son assiduité et son sérieux feront qu’il réussira brillamment son examen ; la chance peut faire qu’il réussisse son examen. Mais la locution faire que… est toujours suivie du subjonctif quand elle a la valeur d’un souhait, d’une prière. C’est d’ailleurs ce qui explique que, d’une part, dans ces emplois le verbe est généralement à l’impératif : Mon Dieu, faites qu’il réussisse. Faites qu’il guérisse, qu’il revienne sain et sauf ; et que, d’autre part, il entre dans la locution : Fasse le ciel que… (fasse le ciel qu’il parvienne à bon port). Académie française.
Les locutions verbales faire que et faire en sorte que peuvent être confondues. Elles ont pourtant leurs sens et leurs emplois propres.
La locution faire que signifie « avoir pour résultat, pour effet que » et elle est suivie d'un verbe à l'indicatif.
La locution faire que peut aussi s’employer pour exprimer un souhait, un désir. Dans cet emploi, le verbe faire est employé à l'impératif, ou au subjonctif dans un style plus littéraire. Le verbe de la subordonnée qui suit est au mode subjonctif.
Quant à la locution faire en sorte que, elle signifie « agir de façon à, veiller à ». Cette locution suppose donc une volonté d’agir ; c’est pourquoi le sujet est normalement une personne. Le verbe de la subordonnée qui suit cette locution peut être au subjonctif ; l’action évoquée exprime alors la finalité, le but poursuivi. Le verbe de la subordonnée introduite par faire en sorte que peut aussi être au mode indicatif; il évoque alors une conséquence considérée comme certaine.
Avec les mêmes sens, on trouve également la locution faire en sorte de, qui introduit un verbe à l'infinitif; on emploie l’infinitif plutôt que l’indicatif ou le subjonctif lorsque le sujet de la principale fait l’action du verbe de la subordonnée.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
La locution faire en sorte que est parfaitement correcte, sauf qu’elle devient agaçante quand répétée à tout bout de champ. Elle peut même alourdir le style. En savoir plus : Au cœur du français.
faire sa part
L’expression
faire sa part
est critiquée dans certains ouvrages, où on la considère comme un
calque de l’anglais (to
do one’s part, to do one’s share).
On suggère donc de la remplacer, selon le contexte, par des
expressions telles que apporter
sa contribution, collaborer, contribuer à, faire son devoir, fournir
sa part d’efforts, participer à, y mettre du sien,
etc. Bien que l’on puisse douter du fait que faire
sa part soit
effectivement un calque de l’anglais, il est vrai que cette
expression n’est pas consignée dans les dictionnaires unilingues
français. On peut donc lui préférer des tournures plus
idiomatiques en français.
Par ailleurs, faire
sa part est à distinguer
de faire sa part à
quelque chose, qui a le
sens de « attribuer à quelque chose toute l’importance ou la
place qui lui revient ». En savoir plus : Office québécois de la
langue française.
faire-savoir
le faire-savoir : une diffusion efficace d'informations sur les performances et les réalisations d'une entité ou d'un secteur d'activité dans un but de promotion, de vulgarisation ou de notoriété. En anglais : outreach. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.
des faire-savoir
faire sortir le vote
Au
Québec, l’expression faire
sortir le vote, courante
dans un contexte d’élection, signifie « inciter, par divers
moyens, les gens à aller voter le jour du scrutin ». On l’emploie
souvent en parlant d’une équipe de militants, généralement des
bénévoles d’un parti, qui téléphonent à des électeurs, qu’ils
supposent leur être favorables, ou se présentent à leur domicile,
pour les inciter à aller voter.
Faire sortir le vote est un
calque de l’anglais to
get out the vote, de même
sens. Pour éviter cet anglicisme, on pourra avoir recours à des
expressions comme : convaincre les électeurs d’aller voter ou de
se rendre aux urnes, inciter les électeurs à voter ou à exercer
leur droit de vote, stimuler la participation des électeurs ou
encore faire voter leurs partisans.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire un fou de soi
Au Québec, l’expression familière faire un fou de soi est un calque de l’anglais to make a fool of oneself. Dans la plupart des contextes, on peut rendre la même idée en ayant recours à des expressions comme se ridiculiser, se couvrir de ridicule ou se rendre ridicule, tomber dans le ridicule, ou encore, plus simplement, faire rire de soi. Mais d’autres expressions sont également possibles. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faire une différence
S’il
est possible, en français, de faire la différence entre une chose
et une autre, c’est-à-dire de les distinguer, l’expression faire
une différence, sans complément, est un calque de l’anglais to
make a difference qui
signifie « agir concrètement, changer les choses, apporter sa
contribution, compter, innover ».
On trouve aussi la tournure
faire la différence,
qui, dans son emploi correct, a le sens d’« établir une
distinction entre une chose et une autre ». Par contre, cette
construction est déconseillée lorsque c’est l’idée de « créer
un écart, prendre l’avantage, faire pencher la balance » qui est
exprimée.
Quant
à l’expression faire
toute la différence, qui
est un calque de l’anglais to
make all the difference,
on la remplacera par « changer complètement la situation, avoir un
effet décisif ».
Dans
certains contextes, faire
une différence et faire
la différence peuvent
tous deux signifier « changer les choses ».
En savoir plus : Office
québécois de la langue française.
faire-valoir
un faire-valoir :
un mode de gestion, d'exploitation d'un capital immobilier ;
une mise en valeur d'une réalité (intellectuelle, stylistique, etc.) ;
le clown ou régisseur qui présente les exercices ou donne la réplique au clown ou à l'auguste (en mettant en valeur les réponses ;
une personne qui en met une autre en valeur.
Le nom (un) faire-valoir, composé de faire et de valoir, a été précédé par le mot régional faisance-valoir.
fairness opinion
[en anglais : fairness opinion] une attestation d'équité : un document établi par un cabinet d'audit ou une banque-conseil, asssurant qu'une opération financière complexe ne lèse pas les intérêts des actionnaires.
fair-play, fairplay
un fairplay ou fair-play :
la qualité de celle, celui qui respecte les règles du jeu et sait accepter la défaite ;
une loyauté, une bonne foi, une équité.
être, se montrer fairplay ou fair-play
Le nom (un) fair-play vient de cette expression anglaise composée de fair « clair, franc, honnête, sans tricherie » et de play « jeu », désignant une conduite honnête dans un jeu, puis dans toutes circonstances.
fair trade
[en anglais : fair trade] un commerce équitable : une forme de commerce international assurant une juste rémunération des producteurs, notamment dans les pays en développement.
fairway
un fairway : un couloir de gazon tondu et roulé, qui, dans un parcours de golf, s'étend d'un trou au trou suivant.
Ce nom est emprunté à l'anglais fairway, composé de fair « bon » et de way « chemin », attesté depuis le 16ème siècle au sens de « chenal » et depuis 1910 comme terme de golf.
faisabilité, faisable
une étude de faisabilité : une étude de l'ensemble des qualités techniques qui rendent faisable, réalisable un projet industriel, une construction.
elle, il est faisable :
peut être fabriqué(e), réalisé(e) ;
peut se faire, se réaliser ;
est facile à exécuter.
une infaisabilité : une impossibilité de réaliser quelque chose.
elle, il est infaisable :
ne peut pas être faite ou fait ;
est impossible, irréalisable.
Le mot faisable est dérivé du radical du participe présent de faire.
faisan
1. une faisane, un faisan : un oiseau. En savoir plus : Oiseaux.net.
2. un faisan : un individu malhonnête, se livrant à des affaires louches.
voir les dérivés ci-dessous.
Sachons donc, pour conclure, que, même s’il a perdu son ph, le « faisan » est le phasianos ornis, « l’oiseau du Phase », fleuve de Colchide sur les bords duquel s’est d’abord rencontré ce volatile, et que sous les « coings » se cachent les kudônia mêla, « les pommes de Kydonia », ville de Crète qui la première produisit ces fruits. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) faisan vient du latin classique phasianus (emprunté au grec φ α σ ι α ν ο ́ ς « faisan », proprement « oiseau du Phase, fleuve de la Colchide ») avec une terminaison qui s'explique probablement par un recours à l'ancien provençal faisan.
faisances, faisance-valoir
des faisances : des prestations en denrées, stipulées selon certaines coutumes, en plus du fermage, du fermier au profit du bailleur.
une faisance-valoir : l'action de faire valoir une exploitation agricole ; un domaine mis en valeur par la culture.
Le nom (des) faisances est un dérivé normand du radical du participe présent de faire.
faisandage, faisandeau, faisandé, faisander, faisanderie, faisandier, faisanneau
un faisandage :
l'action de faisander, de conserver un gibier pendant quelque temps avant la cuisson pour lui faire acquérir un fumet spécial ;
un état de dégradation, de décadence, de corruption morale ou intellectuelle ;
ce qui traduit cette dégradation, cette corruption.
une viande faisandée, un gibier faisandé : qui a subi un commencement d'altération.
un aliment faisandé : qui n'est pas frais, qui est plus ou moins avarié.
elle est faisandée, il est faisandé :
est vieilli(e), altéré(e) physiquement ;
a quelque chose de corrompu, de frelaté, de malsain.
un faisandeau ou faisanneau : un jeune faisan.
faisander un gibier : le conserver quelques jours avant de l'apprêter pour lui faire subir un commencement d'altération qui lui donne un fumet spécial.
faisander une viande autre que le gibier : la garder crue quelque temps afin de l'attendrir.
faisander quelqu'un :
le corrompre moralement ;
le duper, le berner.
se faisander :
pour la viande d'un gibier, commencer à s'altérer et acquérir de ce fait un fumet particulier ;
pour une personne, vieillir.
une faisanderie : un élevage des faisans pour repeupler les chasses gardées.
une faisandière, un faisandier : celle, celui qui fait l'élevage des faisans, qui s'occupe d'une faisanderie.
On a lu un faisandier pour un ouvrier agricole changeant souvent de place.
On a lu une faisannerie ou faisanerie pour désigner un ornement fait en plumes de faisan.
Le verbe faisander est dérivé de faisan.
faisc-
Les mots commençant par faisc- ou fasc- sont dérivés :
d'un faix (faisceau, fascicule, fascisme),
de fasciner,
d'un fagot (une fascine),
ou d'une bande (une fasce, fascié, un fascia, une fasciation).
faisceau
A. un faisceau :
un assemblage de branchages longs et fins liés ensemble dans le sens de la longueur ;
un regroupement d'un grand nombre d'éléments identiques (généralement de forme allongée).
dans l'Antiquité romaine, un ensemble de verges disposées autour du manche d'une hache et liées par des courroies ou des lanières de cuir ;
une représentation du faisceau romain ; un motif décoratif de la Révolution et du Consulat ; l'emblème du parti fasciste italien.
des faisceaux : les groupes para-militaires organisés par Mussolini.
B. un faisceau :
un assemblage d'éléments réunis de manière à former un cône ;
un assemblage d'objets longs de même nature qui convergent à une de leur extrémité, voir CNRTL ;
un ensemble d'éléments convergents et qui forment un tout homogène.
faisceau : se dit de la disposition de divers matériels en groupe ou assemblage allongé. En anglais : cluster. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un faisceau inverse : [défense - aéronautique] un faisceau électromagnétique reçu par un aéronef s'éloignant de la station émettrice. En anglais : back beam. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
elle est fasciculée, il est fasciculé :
est disposé(e), rassemblé(e) en faisceau ;
est disposé(e) en faisceau, est formé(e) de faisceaux, de fibres parallèles ou entrecroisées.
Le nom (un) faisceau vient du latin vulgaire fascellus, dérivé de fascis (faix).
Le nom (un) fascicule est emprunté au latin classique fasciculus « petit paquet, fascicule », diminutif de fascis (faix).
faiseur
une faiseuse de, un faiseur de :
celle, celui qui réalise quelque chose, qui travaille pour le compte d'un autre ;
celle, celui qui crée, produit, engendre quelque chose ;
une personne intrigante ou malhonnête.
une faiseuse d'argent, un faiseur d'argent : [finance - économie et gestion d'entreprise] une personne qui réalise de gros gains ou une entreprise qui dégage d'importants profits. En anglais : money maker. Journal officiel de la République française du 02/03/2010.
une faiseuse de mode ou lanceuse de mode, un faiseur de mode ou lanceur de mode : [économie et gestion d'entreprise - habillement et mode] une personne jouissant d'une notoriété suffisante pour lancer, en liaison avec une entreprise, une mode vestimentaire ou un comportement de consommation. En anglais : trend setter ; trend-setter ; trendsetter. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.
Le nom (un) faiseur est dérivé du radical du participe présent de faire.
faïsse
une faïsse ou restanque :
un muret de pierres sèches destiné à retenir la terre des terrasses de culture étagées sur les pentes des collines ;
une terrasse de culture.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
faisselle
une faisselle : un récipient pour faire égoutter le fromage.
Le fisc et la faisselle [...] Mais foin de ces problèmes économiques, intéressons-nous, à l’approche des beaux jours, à des réalités plus réjouissantes. Souvenons-nous donc que le fiscus a aussi contenu des olives et du raisin, et que son diminutif fiscella était un moule à fromage blanc. Ce fromage était un mets si renommé et si apprécié des Romains que de fiscella on avait tiré, pour qualifier ceux qui goûtaient singulièrement cette nourriture et la consommaient sans modération, le nom fiscellus, que Paul Festus glose par « casei mollis appetitor », « particulièrement friand de fromage blanc ». Si ce fiscellus n’a pas laissé de trace dans le lexique français, il n’en est pas de même pour fiscella. Ce dernier a donné l’ancien français fisselle, puis foisselle, et enfin notre faisselle, le moule à fromage en osier, puis, par métonymie encore, le fromage blanc qu’on y fabrique. En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) faissellle vient du latin classique fiscella « petite corbeille, petit panier » en particulier « forme d'osier pour faire égoutter les fromages ».
fait
verbe faire
fait (adjectif)
prononciation de fait
fait suivi d'un infinitif
un fait
en fait
tout à fait
belgicismes
verbe faire
je fais, tu fais, il fait, fait, faite, faits, faites (faire).
La locution faire mal signifie « provoquer de la douleur » ; elle se construit avec un complément indirect et mal y a une valeur nominale : Je fais mal à Rémy, je lui fais mal. Elle peut aussi se construire de manière pronominale : je me suis fait mal en tombant. On ne doit pas la confondre avec le verbe faire accompagné de l’adverbe de manière mal, puisque dans ce cas, le complément du verbe est un complément direct : Il fait mal son travail, il le fait mal. Il importe de se souvenir de ce point, particulièrement aux temps composés, et on se gardera bien d’écrire elle s’est faite mal, pour dire « elle s’est blessée », puisque, grammaticalement, elle s’est faite mal, qui est construit comme elle s’est faite seule, signifierait, d’un strict point de vue grammatical, « elle s’est ratée, elle ne s’est pas réussie ». Académie française.
fait (adjectif)
elle est faite : est fabriquée, confectionnée, construite, réalisée, prête, conformée, constituée,...
il est fait : est fabriqué, confectionné, construit, réalisé, prêt, conformé, constitué,...
être fait pour ça :
y convenir tout à fait, y être destiné, être apte à le réaliser ;
avoir atteint son complet développement, être parvenu à maturité.
une expression toute faite : banale, sans originalité.
des confitures faites maison, un ouvrage fait main
prononciation de fait
La
majorité des ouvrages consignent pour le nom fait
la possibilité de prononcer le t final. En fait, la prononciation du
t n'est jamais obligatoire. Elle est toutefois possible lorsque le
nom est au singulier. On l'observe surtout lorsque fait figure dans
certaines locutions, par exemple : en
fait, au fait, de fait, par le fait, c'est un fait, ; le fait de, sur
le fait.
Par contre, le t ne se
prononce pas dans les locutions tout
à fait, en
fait de. Il en va de même
lorsque le mot est au pluriel.
Certains linguistes
considèrent que la prononciation du t final est familière.
D’autres, au contraire, semblent préconiser cette prononciation
qui ne saurait être condamnée.
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
fait suivi d'un infinitif
Quand il est suivi d’un infinitif, le participe passé fait est toujours invariable. On dit et on écrit la maison qu’il a fait construire ou elle s’est fait construire une maison. On dira de même elle s’est fait mordre par son chien. En savoir plus : Académie française.
Quand le participe passé du verbe faire, construit avec l’auxiliaire avoir, est suivi d’un infinitif, il reste toujours invariable : la présence d’un complément d’objet direct antéposé dans la phrase n’implique pas l’accord, car ce complément est celui de l’infinitif et non du participe passé fait. Ainsi dans la phrase La maison qu’il a fait bâtir, le pronom relatif qu’, qui reprend maison, est COD de bâtir. On peut aussi rencontrer des constructions sans COD dans lesquelles le pronom de rappel est sujet de l’infinitif et n’a donc pas d’influence sur l’accord : c’est le cas dans les fleurs qu’il a fait pousser, où le pronom qu’, qui reprend fleurs, est sujet de pousser. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Parler français
un fait
un fait :
une réalisation d'une chose ;
une manière de faire, une façon d'agir ;
une action remarquable ;
un acte ou un évènement pouvant avoir un effet juridique ou nécessitant un jugement ;
ce qui est arrivé, existe ;
ce qui est réel, est indiscutable, ce dont il est question.
Un fait se prononce de deux façons.
des faits alternatifs : Au cœur du français.
Le mot factuel est une francisation de l'anglais factual « relatif aux faits ».
en fait
en fait de : en ce qui concerne
La locution adverbiale en fait signifie « réellement, vraiment » et « contrairement aux apparences » : c’est le sens qu’elle a dans des phrases comme « Il est en fait maître du pays » ou « La Confédération helvétique est en fait une fédération ». Un regrettable tic de langage se répand qui consiste à l’employer en lieu et place de la conjonction de coordination mais, voire à employer les deux à la fois. Il convient d’éviter cette confusion et de conserver à la locution en fait son sens plein. En savoir plus : Académie française
tout à fait
tout à fait : entièrement, complètement, exactement.
Dictionnaire des belgicismes :
à fait que : à mesure que.
fait à fait que : à mesure que.
fait à fait : au fur et à mesure.
fait à mesure que : à mesure que.
dans le fait de (quelqu'un) : dans le cas de (quelqu'un).
faitage, faîtage
un faitage ou faîtage : voir faite, faîte ci-dessous.
fait-divers
les faits-divers ou faits divers :
les menus évènements du jour rapportés par la presse. Ils commentaient les nouvelles du jour, les faits divers et les événements politiques ;
la rubrique d'un journal sous laquelle sont groupés ces évènements.
un fait-divers
On a lu faitdiversier et fait-diversiste pour un journaliste chargé de cette rubrique.
faite, faîte, faiteau, faîteau, faitier, faîtier, faitière, faîtière
Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : un faîtage, un faîte, un faîteau, une faîtière, il est faîtier, enfaîter, un enfaîtement, un enfaîteau.
un faitage :
la pièce supérieure de la charpente d'un toit, composée généralement d'une ou plusieurs poutres de bois ou de métal auxquelles s'appuient les chevrons, et formant l'arête centrale ;
la suite de tuiles courbes ou bande de métal (plomb, zinc) qui couvre l'arête supérieure d'une charpente, le sommet d'un mur ;
le sommet d'un toit.
un faite :
la partie supérieure de la charpente d'un édifice ; l'arête centrale du toit ;
la partie la plus haute d'un édifice, d'un mur, etc. ;
la partie la plus haute de quelque chose ;
le point culminant ou limite, l'apogée de (quelque chose).
un faiteau : une tuile, un ornement de poterie ou une plaque de métal (plomb, zinc) recouvrant la poutre de faite d'un toit.
une faitière : une tuile cintrée qui couvre le faite d'un édifice, une sorte de lucarne dans un toit)
elle est faitière, il est faitier :
appartient au faite d'un édifice ;
compose le faite, la partie supérieure d'un édifice ;
est centrale ou central [Suisse].
un enfaitage :
l'action d'enfaiter ; ce qui en résulte ;
la couverture du faite (plomb, zinc, tuiles).
une assiette enfaitée, un récipient enfaité : dont le contenu s'élève au-dessus du bord, comme un faite.
un enfaiteau : une faitière, une tuile creuse de forme semi-cylindrique qui s'adapte sur le faite du toit d'une maison ou d'un mur.
un enfaitement : une feuille de plomb repliée qui se met sur le faite des maisons couvertes d'ardoises.
enfaiter : couvrir un toit d'un enfaitement, d'enfaiteaux.
Le nom (un) faite ou faîte vient de l'ancien bas francique first « comble d'un édifice, faite ».
Le verbe enfaiter, enfaîter est dérivé de faite, faîte.
Le mot fastigié (= pour un rameau ou une plante : avec des ramifications dressées verticalement et formant un faisceau) est emprunté au bas latin fastigiatus, en latin classique fastigatus « élevé en pointe », dérivé de fastigium « faite ».
fait main, fait maison
La locution adjectivale fait maison s’emploie pour qualifier ce qui est fabriqué par l’artisan qui en fait commerce, et diffère donc de ce qui est produit de façon industrielle. Cette locution est une ellipse de fait à la maison. Il s’ensuit que le nom maison reste invariable tandis que le participe passé fait s’accorde, en genre et en nombre, avec le nom du produit concerné. On dira et on écrira donc des pâtisseries faites maison, comme on dira, encore par ellipse, des pâtisseries maison. Il en va de même pour la locution fait main : des pulls faits main. Académie française.
faitout, fait-tout
un faitout ou fait-tout : un récipient muni de deux anses ou poignées et d'un couvercle, servant à faire bouillir de l'eau ou à faire cuire différents aliments.
des faitouts ou fait-tout
Le nom (un) faitout ou fait-tout est composé de la forme verbale fait de faire et de tout.
faix
un faix :
une réunion d'éléments identiques (liés ensemble dans le sens de la longueur) ;
un fagot ;
une charge, un corps pesant ; ce que porte ou soutient avec effort, difficulté, une personne, un animal, une partie d'une construction ;
le résultat du tassement qui se produit normalement dans un édifice récemment construit ;
ce qui constitue une charge, une contrainte morale qui pèse lourdement sur celui qui la subit.
Le nom (un) faix vient du latin classique fascis « faisceau ; fardeau ».
Le nom (un) surfaix (= une large courroie entourant le thorax du cheval ou d'un animal de bât, une sellette légère) est dérivé de faix.
Le nom (un) faisceau vient du latin vulgaire fascellus, dérivé de fascis (faix).
Le nom (un) fascicule est emprunté au latin classique fasciculus « petit paquet, fascicule », diminutif de fascis (faix).
Le nom (un) fascisme est emprunté à l'italien fascismo, mouvement politique italien fondé en 1919 par B. Mussolini, devenu parti politique en 1921, au pouvoir en Italie d'octobre 1922 à juillet 1943, dérivé de fascio « faisceau », pris au sens de « union de forces politiques réunies dans un but commun », du latin classique fascis « faisceau » (faix).
fajita
une fajita : une galette de farine de maïs.
fake news
Peut-on trouver pire titre d'une rubrique que Vrai ou fake ?
Depuis plusieurs mois l’expression fake news s’est largement répandue en France. Celle-ci nous vient des États-Unis et nombre de commentateurs et de journalistes semblent avoir des difficultés pour lui trouver un équivalent français. Pourtant, ne serait-il pas possible d’user de termes comme bobard, boniments, contre-vérité, mensonge, ragot, tromperie, trucage ? En savoir plus : Académie française.
On lit dans La Chanson de Roland, parue vers l’an 1100, les syntagmes fals jugement, « jugement injuste », et false lei, « fausse loi ». Ce sont les plus anciennes attestations de l’adjectif faux. En un peu plus de neuf cents ans, il a eu le temps de s’installer dans notre langue. Issu du latin falsus, de même sens, lui-même participe passé de fallere, « tromper, échapper, se tromper », c’est un parent, par l’intermédiaire du vieil allemand fallan, de l’anglais to fall, « tomber » et « se tromper ». Plus de neuf cents ans de bons et loyaux services devraient lui valoir reconnaissance et lui éviter de se voir préférer, comme cela commence à se faire, l’anglicisme fake, puisque, conformément à son étymologie, il peut renvoyer à ce qui est erroné mais aussi à ce qui est produit frauduleusement pour tromper (on parle de faux tableau, de faux papiers, etc.). Pour éviter cet anglicisme, on pourra aussi user de l’adjectif fallacieux, à l’instar de la Commission d’enrichissement de la langue française, qui a proposé de remplacer la locution fake news par le groupe nominal information fallacieuse ou par le mot-valise infox. Académie française. Voir aussi : Au cœur du français.
fakir, fakirique, fakirisme
un fakir :
dans les pays arabes, un ascète musulman ;
en Inde ou au Pakistan : un ascète, généralement musulman, mais pouvant appartenir à une autre religion ou à une autre secte, vivant d'aumônes et s'imposant des mortifications très pénibles ;
une personne qui exécute en public des exercices physiques difficiles et des tours extraordinaires, prétendument attribués à un pouvoir surnaturel et relevant en fait de l'illusionnisme.
On a lu aussi faquir.
elle, il est esprit fakirique : est relative, est relatif aux fakirs.
un fakirisme : un comportement, des pratiques de fakir, se traduisant par des actes extraordinaires attribués à un pouvoir surnaturel ou à des facultés exceptionnelles.
Le nom (un) fakir est emprunté à l'arabe faqīr « pauvre ».
falafel
un falafel : une petite boulette frite de farine de pois chiches et de fèves.
falaise
une falaise :
un escarpement rocheux assez élevé, vertical ou presque, surplombant la mer ou des terres plus basses ;
une élévation naturelle non rocheuse ;
une paroi à très forte pente, exempte de végétation, marquant le contact entre la mer et la terre ;
une paroi rocheuse sur laquelle il est possible de pratiquer l'escalade. Bien que le terme falaise, en géomorphologie, désigne un escarpement rocheux situé en bord de mer ou, par analogie, dominant une rivière, il est fréquemment utilisé en alpinisme et en escalade pour désigner les parois rocheuses situées en montagne. En savoir plus : Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française.
un effet falaise : une altération brutale du comportement d’une installation nucléaire, que suffit à provoquer une légère modification du scénario envisagé pour un accident dont les conséquences sont alors fortement aggravées. En anglais : cliff edge effect.
Le nom (une) falaise vient d'un mot normand à comparer au germanique falisa, falisia.
falan
un falan ou d'falan : un aloyau, une pièce de boucherie [Belgique].
falarique
une falarique : une arme de jet généralement en forme de flèche, qui se lançait à la main, à l'aide de l'arc ou de la baliste pour mettre le feu aux ouvrages ennemis grâce aux matières incendiaires dont elle était munie.
Le nom (une) falarique est emprunté au latin classique falarica de même sens, dérivé de falae « tours de bois du haut desquelles était lancé ce javelot ».
falbala, falbalassé
un falbala : une bande d'étoffe froncée en largeur, qui garnissait les toilettes féminines ou l'ameublement.
des falbalas :
des ornements, des garnitures à effet de la toilette féminine ou masculine ;
des ornements excessifs, prétentieux ;
pour l'expression écrite ou orale, des ornements excessifs, des fioritures.
en falbala(s) : en vêtement d'apparat.
une tenture falbalassée, une jupe falbalassée : ornée, garnie de falbalas.
Le nom (un) falbala est probablement emprunté au franco-provençal farbella « frange ; guenille » à cause de l'influence de l'industrie lyonnaise, remontant, comme l'ancien français frepe, felpe (voir : fripier), à un groupe de mots contenant la suite de consonnes f − l − p et désignant quelque chose de peu de valeur, attesté seulement en latin tardif, falŭppa « brin de paille, pacotille ».
falciformation, falciforme
une falciformation : la transformation d'une hématie (discocyte) en drépanocyte qui résulte d'une polymérisation de l'hémoglobine en longues fibres à l'intérieur de l'hématie.
elle, il est falciforme : a la forme d'une lame de faux ou de faucille.
On a lu falqué pour falciforme.
une anémie falciforme ou anémie à hématies falciformes : une drépanocytose.
le bord ou rebord falciforme, une hématie falciforme, un hymen falciforme, un ligament falciforme, un pli falciforme, un processus falciforme, un prolongement falciforme, un repli falciforme
Le mot falciforme est dérivé du latin classique falx, falcis « faux, faucille » et de -forme.
falconidé, falconiforme
les falconidés : une famille de rapaces diurnes de taille petite à moyenne, comportant les caracaras et les faucons..
les falconiformes : tous les rapaces diurnes.
Le nom (un) faucon est emprunté au bas latin falco, falconis « faucon ».
faldistoire
un faldistoire : un siège à accoudoirs, sans dossier, parfois pliant, réservé à l'évêque et à certains dignitaires de l'Église.
Le nom (un) faldistoire est probablement un emprunt savant au latin médiéval faldistolium, faldistorium, de même sens et de même origine que fauteuil.
falerne
un falerne : un vin réputé dans l'Antiquité romaine et que l'on récoltait en Campanie.
Falerne, en latin classique Falernum : la ville de Campanie dans la région de laquelle on produisait ce vin.
falibourde
une falibourde : une sottise, une chose de peu de valeur.
Le nom (une) falibourde est probablement un composé tautologique formé de bourde et − soit de l'ancien français faille « tromperie, illusion » (faille 2 ; à comparer avec la forme du Dauphiné faillibourda), − soit du radical de faillir (ancien français falir) « mentir » à l'origine des formes plus anciennes falourde « tromperie; parole vaine », fafelourde, rimant souvent avec bourde.
Le nom (une) faribole est un mot de formation probablement analogue à celle de falibourde.
fallace, fallacieusement, fallacieux
une fallace : une duperie, une tromperie.
une parole fallace, un espoir fallace :
trompeuse ou trompeur ;
illusoire.
fallacieusement
:
d'une manière fallacieuse, trompeuse ;
d'une manière illusoire, vaine.
elle est fallacieuse, il est fallacieux :
est destiné(e), cherche à tromper, à induire en erreur ;
n'a pas de base sérieuse, est sans fondement ;
est illusoire.
Le mot fallace est emprunté au latin classique fallacia « tromperie, fourberie, ruse ».
Le mot fallacieux est emprunté au bas latin fallaciosus « trompeur ».
falloir
falloir :
faire besoin, faire défaut, manquer ;
être nécessaire, indispensable, utile, convenable, bienséant.
il faut ;
il fallait ; il fallut ; il faudra ; il faudrait ;
il a fallu ; il avait fallu ; il eut fallu ; il aura fallu ; il aurait fallu ;
qu'il faille ;
qu'il fallût ; qu'il ait fallu ; qu'il eût fallu.
il s'en
faut : loin de là.
peu s'en faut : presque.
tant s'en faut : loin de là, bien au contraire.
il faut voir : il est intéressant de voir, il est bon de voir, il est curieux de voir.
il le faut : cela est nécessaire.
comme il faut :
convenable, bienséant ;
de bonne éducation, bien élevé ;
comme cela doit être ;
d'une manière convenable, appropriée.
il faut ennuyer, il faut enrager : c’est ennuyeux, déplaisant. [Belgique]
Le verbe falloir, en ancien français (1160), est dérivé du verbe faillir. Il signifiait « manquer, manquer à ». Le changement de sens s'est effectué à travers l'expression petit s'en faut, puis peu s'en faut, qui donne au 15ème siècle « il est besoin », « il est nécessaire de ». En français moderne, c'est un verbe impersonnel qui peut se conjuguer à tous les temps, mais le mode impératif n'est pas représenté. En savoir plus : Au domicile des mots dits et écrits.
Le verbe valoir
employé impersonnellement figure dans l’expression il
vaut mieux, qui signifie
« il est préférable » et qui introduit un infinitif ou la
conjonction que
suivie d’un verbe au subjonctif. C’est principalement dans cette
locution qu’on confond valoir et falloir et qu’on emploie
indûment il faut mieux
pour il vaut mieux.
Valoir apparaît aussi dans la locution mieux
vaut, qui exprime aussi
une idée de préférence et que l’on trouve notamment dans
certains proverbes.
Quant au verbe impersonnel
falloir, il exprime plutôt une idée d’obligation, de nécessité.
On emploie il faut
devant un nom, un infinitif ou la conjonction que
suivie d’un subjonctif pour indiquer que quelque chose est
nécessaire, utile ou convenable. Cette expression peut aussi avoir
le sens de « manquer, faire défaut », ou figurer dans la locution
comme il faut
qui signifie « d’une manière convenable ». En savoir plus :
Office québécois de la langue française ; Parler français.
Nous avons signalé plusieurs
fois dans cette même rubrique l’erreur consistant à ne pas
accorder certains participes passés qui devraient l’être. Mais
cette erreur a son pendant, qui consiste à faire des accords qui
n’ont pas lieu d’exister. Cela arrive assez souvent quand des
phrases où le pronom il
est sujet apparent, comme dans il
est venu des gens ou il
est arrivé une catastrophe,
sont à un temps composé et que le sujet réel est antéposé ;
ainsi dans les gens qu’il
est venu ne sont pas restés
ou la catastrophe qu’il
est arrivé les a tous abattus,
le pronom relatif qu’, qui reprend les noms « gens » et «
catastrophe », n’est pas le complément d’objet direct du verbe,
mais son sujet réel. On écrira donc Tous
les efforts qu’il a fallu
ou Les heures qu’il lui
a manqué. Le fait
d’accorder ou non le participe permet d’ailleurs de signaler que
l’on a affaire à un emploi personnel ou impersonnel de tel ou tel
verbe. On distinguera ainsi la tournure impersonnelle du verbe
prendre dans l’idée
qu’il lui a pris,
c’est-à-dire « l’idée qui s’est manifestée soudainement
chez lui », de la tournure personnelle dans l’idée
qu’il lui a prise,
c’est-à-dire « l’idée qu’il lui a volée ». En savoir plus
: Académie française.
falot, falotement, faloterie
1. un falot :
un récipient empli de suif, de poix, d'artifices, servant à éclairer les abords d'un lieu de fête, les cours des maisons, etc. ;
une lanterne portative emmanchée au bout d'un bâton ou portée à la main ;
une espèce de lanterne dont on se sert pour faire les rondes et patrouilles ;
un fanal, une grande lanterne utilisée sur les bateaux et placée sur le haut du mât, de la poupe.
un homme-falot ou porte-falot : un porteur de falot.
un falot tempête [Suisse] : une lampe-tempête, une lampe dont la flamme est isolée du vent et des intempéries par un verre épais protégé par un treillis métallique.
Le nom (un) falot est emprunté à l'italien falò « feu allumé pour fêter quelque chose », issu de farò correspondant à l'ancien catalan faró, lui-même altération, sous l'influence du gréco-latin pharus (phare), du grec byzantin φ α ν ο ́ ς « torche, lanterne ».
2. elle est falote, il est falot :
est drôle, gai(e), joyeuse, plaisante ou plaisant ; est grotesque, ridicule :
pour une personne, est sans relief, sans intérêt ; est insignifiante ou insignifiant jusqu'à en devenir comique ;
est faible, vacillante ou vacillant ; ne se laisse percevoir que de façon incertaine.
falotement : d'une manière falote, drôle, grotesque.
une faloterie : l'acte d'une personne falote ; un caractère falot.
Le mot falot (2) est emprunté à la forme fallow, falow du moyen anglais fel(l)ow « partenaire, compagnon » attestée notamment comme forme d'Écosse, cet emprunt pouvant s'expliquer par la présence d'archers écossais dans la garde des rois de France et celle d'étudiants d'origine écossaise à l'Université de Paris.
falourde
une falourde : un fagot de quatre ou cinq buches courtes liées aux deux extrémités, utilisées pour faire du feu.
une falourde de harts :
un fagot de dix à quinze morceaux de bois, longs et minces, liés aux deux extrémités par des liens d'osier ou de bois flexible ;
un fagot de tiges tordues servant à lier entre elles de grosses branches.
une falourde ou un fagot : un ancien forçat sous surveillance.
une falourde engourdie : un cadavre.
L'origine du nom (une) falourde est incertaine.
falqué
On a lu falqué pour falciforme.
falsafa
la falsafa : une partie de la philosophie islamique médiévale.
falsettiste
un falsettiste : un chanteur qui chante en voix de fausset.
Ce nom est dérivé de l'italien falsetto « fausset », avec le suffixe -iste.
falsifiabilité, falsifiable, falsificateur, falsification, falsifié, falsifier
une falsifiabilité :
la possibilité d'être falsifié ;
le caractère d'une théorie, d'une doctrine falsifiable, réfutable empiriquement, et qui sert de critère de démarcation entre la science et la métaphysique ou entre les sciences empiriques et les autres.
elle, il est falsifiable : peut être dénaturé(e), modifié(e), altéré(e).
elle, il est infalsifiable : ne peut pas être falsifié(e).
On a lu falsifiant, qui falsifie ; falsificatoire, qui falsifie, qui sert à falsifier.
une falsificatrice, un falsificateur : celle, celui qui falsifie.
une falsification :
l'action de falsifier ; le résultat de cette action ;
une altération frauduleuse d'une substance quelconque ;
l'action de donner une fausse apparence, de dénaturer, de modifier.
une falsification de flux : [audiovisuel - arts / musique] la fraude consistant à produire des faux flux. En anglais : fake streaming. Voir aussi : faux flux. Journal officiel de la République française du 14 février 2024.
une substance falsifiée, un produit falsifié : qui est altéré(e).
elle est falsifiée, il est falsifié : a été modifié(e), déformé(e).
falsifier :
altérer une substance dans une intention frauduleuse ;
altérer une valeur ; modifier un résultat ;
donner une fausse apparence, dénaturer, modifier.
Le nom (une) falsification est emprunté au latin médiéval falsificatio.
Le verbe falsifier est emprunté au latin médiéval falsificare « fausser, falsifier ».
Le mot faux vient du latin falsus « faux, falsifié, trompeur, imposteur ».
falsiformicidé
les falsiformicidés : une famille d'insectes hyménoptères apocrites aculéates aespoïdes.
faluche
une faluche :
une petite galette de pâte à pain, ronde, plate, légèrement gonflée sur les bords ;
un petit pain rond et moelleux, très blanc, à peine cuit ;
un béret de velours noir, au ruban de couleur et aux insignes d'une faculté, porté par les étudiants pour certaines manifestations folkloriques et culturelles.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
falun, falunage, faluner, falunière
un falun : un dépôt calcaire, composé principalement de débris fossiles de coquillages, qu'on emploie comme amendement calcaire et phosphaté.
un falunage : l'action de faluner.
faluner : amender une terre en répandant du falun.
une falunière : un endroit d'où l'on extrait du falun.
Le nom (un) falun est d'origine incertaine.
Falun Gong
le Falun Gong ou Falun Dafa : un mouvement spirituel syncrétiste.
Aux yeux du gouvernement chinois, le Falun Gong est un "culte pervers" ou une "organisation sectaire (hétérodoxe)" (xiejiao zuzhi). Cette dernière expression est celle qui est utilisée par la législation, les déclarations officielles et les médias pour désigner tout un ensemble de groupes religieux et spirituels dépourvus d’autorisation officielle. En savoir plus : Géoconfluences.
falzar
un falzar : un pantalon.
L'origine du nom (un) falzar est incertaine.
famas
un famas : un fusil d'assaut.
famé
une personne bien (ou mieux) famée : qui jouit d'une bonne réputation.
un endroit mal famé ou malfamé :
qui est fréquenté par des personnes peu recommandables ;
qui a une mauvaise réputation.
Le mot famé est dérivé de l'ancien français fame « bruit, renommée, réputation » emprunté au latin classique fama de même sens.
elle est infamante, il est infamant : porte atteinte à l'honneur, à la réputation de quelqu'un.
une peine infamante : qui entraine de plein droit certaines déchéances.
une personne infâme : méprisable ; chargée, couverte d'infamie.
une chose infâme : qui provoque une flétrissure morale ou de la répugnance.
infamer : rendre infâme.
une infamie :
une flétrissure morale infligée par la loi ou par l'opinion publique et portant atteinte à la réputation, à l'honneur d'une personne ; les conséquences pour cette personne ;
une action ou parole vile, honteuse ;
une indécence ; ce qui cause de la répugnance par sa laideur, sa saleté.
des infamies : des paroles injurieuses pouvant porter atteinte à la réputation, à l'honneur d'une personne.
Le mot infamant vient du participe présent de l'ancien verbe infamer « déshonorer, diffamer » « rendre quelqu'un infâme par suite d'une peine quelconque », emprunté au latin infamare « faire une mauvaise réputation, décrier ; blâmer, accuser », lui-même dérivé de infamis, voir : infâme.
Le mot infâme est emprunté au latin infamis « mal famé, décrié », composé de in- privatif et de fama « renommée, réputation ».
Le nom (une) infamie, emprunté au latin infamia « mauvaise renommée, déshonneur, honte », a éliminé le plus ancien infame « déshonneur, mauvaise réputation » adapté du latin de basse époque infamium.
famélique
elle, il est famélique :
souffre de la faim, est très maigre, décharné(e) par le manque de nourriture ;
traduit, exprime la faim ;
est propre à faire souffrir de la faim, fournit des ressources très insuffisantes.
une, un famélique : une personne qui souffre de la faim.
faméliquement : d'un air affamé, avec une très grande faim.
Le mot famélique est emprunté au latin classique famelicus « affamé, famélique ».
fameusement, fameux
fameusement : d'une manière fameuse ; extrêmement ; très.
elle est fameuse, il est fameux :
a une grande réputation, un grand renom ;
est remarquable en son genre ;
dont on connait trop l'existence ; de célèbre ou de triste mémoire.
ce n'est pas fameux : ce n'est pas très bon, c'est médiocre.
On a lu une famosité : le renom favorable ou défavorable dont jouit une personne ou une chose.
Le mot fameux est emprunté au latin classique famosus « connu, fameux ».
familial, familiale, familialement
elle est familiale, il est familial :
est relative, est relatif à la famille considérée comme une cellule sociale ;
a rapport, a trait à la famille (considérée sous l'aspect du milieu clos que constituent ses membres) ;
est intime, paisible, calme.
elles sont familiales, ils sont familiaux
On a lu familieuse, familieux, terme péjoratif pour familiale, familial.
une (auto) familiale : qui a au maximum 9 places, conducteur compris.
familialement : d'une manière familiale.
Le mot familial est dérivé du radical de famille.
familiarisation, familiariser
une familiarisation :
un comportement familier ;
l'acte, le fait de rendre familier quelqu'un ou quelque chose ; une accoutumance, une adaptation.
Chaque fois que les circonstances m’amènent à me remémorer cette anecdote, je me mets à fantasmer (pourquoi pas phantasmer ?). J’essaie d’imaginer la réaction qu’aurait cet ex-collègue si, aujourd’hui, par un curieux hasard, il tombait sur cette phrase que j’aurais pu écrire : « Ma familiarisation avec la zoothérapie ne date pas d’hier ». Je ne serais pas surpris qu’il n’ait rien à redire, qu’il n’y voie que du feu. Pourtant… ni familiarisation ni zoothérapie ne se trouvent dans le Petit Robert 2017 ! En savoir plus : La langue française et ses caprices.
familiariser quelqu'un avec quelque chose : l'accoutumer à une chose, la lui rendre familière.
familiariser quelqu'un : devenir son familier, entrer dans des relations étroites et aisées avec lui.
se familiariser avec quelque chose : s'accoutumer à une chose, en prendre l'habitude par l'apprentissage, la pratique.
se familiariser :
prendre des façons familières, des privautés avec quelqu'un ;
devenir familier.
Le verbe familiariser est dérivé de familier.
familiarité
une familiarité :
un haut degré de simplicité, d'intimité, dans les relations sociales ou dans les rapports particuliers qui unissent des personnes non apparentées ; une habitude que l'on a de quelque chose, résultant d'une connaissance approfondie que l'on a acquise par apprentissage ou pratique répétée ;
une aisance, une liberté, un comportement naturel dans les relations avec autrui ;
un acte caractérisé par la liberté du comportement ; une façon, une manière d'être trop libre et inconvenante ; un acte caractérisé par l'excès de liberté dans le comportement.
Le nom (une) familiarité est emprunté au latin familiaritas « amitié, intimité ».
familier, familièrement
elle est familière, il est familier :
fait comme partie d'une famille, participe à l'intimité d'un foyer ou de quelqu'un ;
a rapport aux liens étroits avec des familiers ; s'adresse à des familiers ; a un caractère intime ;
pour un animal : accepte sans crainte la présence proche d'un autre animal ou, plus fréquemment, de l'homme ; vit dans la société d'un être humain qui se l'est attaché ;
est bien connu(e) (de quelqu'un) en raison de rapports fréquents ; dont on a l'habitude, qui est bien connu(e) ; à quoi on est habitué, car on en a une pratique courante ; est bien connu(e) à la suite d'un apprentissage ; est habituelle ou habituel, presque automatique ;
a l'habitude de (quelque chose), connaît bien (une chose), car elle s'impose souvent (à la personne) ; fréquente souvent (un lieu) ;a l'habitude de (quelque chose) à cause d'une pratique courante ; connaît bien quelque chose à la suite d'un apprentissage ;
manifeste de la liberté, du naturel ; outrepasse, dans sa liberté, les limites de la discrétion, de la politesse ; est simple, dénué(e) d'apprêt, de prétention ; se caractérise par l'enjouement, le naturel, la simplicité ; dont on use dans l'intimité, dans la conversation courante.
La
locution être familier
avec est parfois
employée, sous l’influence de l’anglais (to
be familiar with), dans
des phrases telles que Joseph est familier avec la mécanique. Il
s’agit cependant d’une forme critiquée, puisque familier
s’emploie en français au sens de « qui est bien connu », mais
non au sens de « qui connaît bien ».
On pourra également employer
des expressions comme être habitué à, connaître, être au courant
de, se familiariser avec, etc.
Par ailleurs, l’adjectif
familier a aussi un autre sens en français, celui de « qui montre
une simplicité, une désinvolture parfois déplacée dans ses
manières ». Dans ce sens, la formulation être
familier avec est
correcte. En
savoir plus : Office québécois de la langue française.
une familière, un familier : une personne qui, bien que non apparentée avec quelqu'un, vit dans son intimité ou fait partie du cercle de la famille.
un familier : un individu qui espionnait et dénonçait des suspects pour le compte de l'Inquisition.
familièrement
:
comme en famille, d'une façon qui exclut la gêne ;
d'une manière qui révèle l'habitude que l'on a de quelque chose et qui résulte d'une connaissance ou d'une pratique courante ;
d'une manière libre, naturelle, qui exclut la distance et le décorum ;
en outrepassant, dans sa liberté, les limites de la discrétion, de la politesse ;
comme dans la conversation courante.
Le mot familier est emprunté au latin familiaris « qui fait partie de la maison, de la famille », d'où « ami, intime ».
familistère
un familistère :
un établissement où plusieurs familles ou individus vivent ensemble dans une sorte de communauté et trouvent dans des magasins coopératifs ce qui leur est nécessaire ;
une entreprise purement commerciale pour la vente à bon marché.
Le nom (un) familistère est dérivé du radical de famille, sur le modèle de phalanstère.
famille, famille-souche
une famille :
une institution juridique qui groupe des personnes unies par les liens du mariage, par les liens du sang, éventuellement, en vertu d'un pacte, par des liens d'adoption ;
un groupe constitué par des familles (branches) et des individus apparentés par des alliances, par le sang, descendant d'ancêtres communs ;
dans l'Antiquité, l'ensemble des personnes (enfants, apparentés, esclaves) et des biens soumis à l'autorité du chef de la famille (Pater familias) ;
une succession d'individus porteurs du même nom descendant les uns des autres ;
un ensemble constitué par un couple de parents et leurs enfants ;
un ensemble d'individus apparentés par des similitudes dans les croyances, l'idéologie, le tempérament, la technique artistique ;
un ensemble constitué par des individus qu'unit une communauté de condition, d'intérêts, de destin ;
un ensemble constitué par des choses apparentées en raison de leurs similitudes formelles ;
chacune des divisions d'un ordre d'êtres vivants. La famille se subdivise en sous-familles, puis en tribus puis en genre. Avant le rang famille, on peut trouver la super-famille. En zoologie, la terminaison latine de cette catégorie taxinomique est « -idae », en français « -idés », parfois aussi « -ides ».
l'ensemble de l'espèce humaine ; une des branches de l'espèce humaine caractérisée par des traits morphologiques communs et par une communauté de langage.
attendre famille [Belgique] : être enceinte.
une famille d'accueil : Office québécois de la langue française.
une famille-souche : une famille qui constitue une souche, qui est à l'origine d'une génération.
une famille de gènes ou famille multigénique : [biologie / génie génétique] un ensemble de gènes ayant de grandes ressemblances fonctionnelles et structurelles. En anglais : gene family ; multiple genes. Voir aussi : famille de protéines. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une famille de protéines : [biochimie et biologie moléculaire] un ensemble de protéines dont les séquences ont un degré de similarité laissant supposer une origine évolutive commune, des structures tertiaires voisines et des fonctions analogues. Les protéines sont regroupées dans une même famille lorsque 50% au moins de leurs séquences sont identiques. En anglais : protein family. Voir aussi : famille de gènes. Journal officiel de la République française du 14/06/2017.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la famille : Wiktionnaire.
Le nom (une) famille est emprunté au latin familia.
famine
une famine :
un manque quasi total des différentes denrées alimentaires, par lequel l'ensemble d'une population (d'une ville, d'une province, d'un pays) souffre de la faim ;
la faim, le manque de nourriture dont souffre une personne (prise individuellement) ;
un manque cruellement ressenti de ce que l'on considère comme un bien nécessaire.
crier famine :
se plaindre fortement de la faim ;
se plaindre d'être dans la pauvreté, dans la misère.
un salaire de famine : un salaire très bas, très insuffisant.
Les noms famine et disette sont parfois confondus mais, même s’ils ne sont pas de sens très éloignés, ils ne sont pas parfaitement synonymes. Le premier est tiré du latin fames, « faim », tandis que le second semble être un emprunt du grec byzantin disekhtos, « bissextile », qui désignait aussi une « année de malheur ». De la disette à la famine, il y a un degré de gravité, comme l’indique notre Dictionnaire, qui définit la famine comme une « disette extrême et générale », et Littré, qui écrit : « Il y eut disette, après vint la famine. Quand la famine règne, on meurt de faim ; quand la disette règne, on a de la peine à se procurer les aliments. La disette est moins grave que la famine : disette, rareté d’aliments ; famine, absence d’aliments. ». Académie française.
Le nom (une) famine est dérivé du radical du latin fames « faim ».
famulus
un famulus : un domestique, un serviteur.
On a lu famulaire, qui rappelle, qui est propre à un serviteur (de Dieu).
Le nom (un) famulus est emprunté au latin classique famulus « serviteur, esclave », en latin chrétien « serviteur de Dieu, en parlant soit des prêtres, soit des fidèles ».
fan
1. une, un fan : une admiratrice, un admirateur fanatiquement enthousiaste (d'une vedette du sport, du cinéma, de la chanson).
un fan-club : une association d'admirateurs.
un fanzine : une revue, un magazine sur un thème qui passionne des amateurs.
[en anglais : fan edit] un montage sauvage : une version d'une œuvre audiovisuelle ou musicale tronquée ou modifiée par des admirateurs, à l'insu de ses auteurs.
[en anglais : fansubbing] un sous-titrage sauvage : l'établissement d'une version sous-titrée d'un film ou d'une série, réalisée sans autorisation par des amateurs, en marge des circuits commerciaux.
voir aussi : fan zone (ci-dessous).
Le nom (un) fan est emprunté à l'anglo-américain fan « spectateur assidu et averti d'une rencontre sportive » issu par apocope de fanatic.
2. en aéronautique
[en anglais : fan] une soufflante : la roue de compresseur à basse pression d’un réacteur à double flux, généralement utilisée comme premier étage de compression et entraînée par une turbine. Une soufflante permet d’améliorer les performances du moteur d’un aéronef.
[en anglais : fan] un ventilateur
[en anglais : fan air ; fan exhaust] un air de soufflante : un flux secondaire froid ne traversant que la soufflante.]
[en anglais : by-pass engine ; fan engine ; fan jet ; turbofan] un réacteur à double flux : un Turboréacteur fondé sur le principe de la dilution, mélange du flux primaire chaud passant par la turbine avec un flux secondaire froid provenant d'une soufflante.
[en anglais : ducted fan : ducted fan engine] une soufflante carénée ou soufflante canalisée : une soufflante placée à l’intérieur du carénage annulaire du moteur d’un aéronef ; un moteur comportant une soufflante de ce type.
[en anglais : pen rotor ; propfan ; UDF engine ; unducted fan engine] une soufflante non carénée : une soufflante placée à l’extérieur du carénage du moteur d’un aéronef ; par extension, moteur comportant une soufflante de ce type. L’absence de carénage de la soufflante permet d’améliorer les performances du moteur d’un aéronef.
[en anglais : geared turbofan ; GTF] un réacteur à réducteur : un moteur à réaction doté d’un réducteur de la vitesse de rotation de la turbosoufflante, qui permet de diminuer la consommation de carburant et le niveau sonore. Le réacteur à réducteur équipe en particulier les avions commerciaux.
3. fan de ... : fils de ... (pour marquer la surprise, l’admiration, la compassion, l’indignation, l’ironie).
fan de chiche ! fan de chichoune ! fan de chichourle ! fan de chine ! fan de garce ! fan de pétan ! fan de pied ! fan des pieds ! fan de putain ! fan de pute !
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
fana
être fana de : être passionné à l'extrême (pour une chose telle qu'un sport, une activité professionnelle, une forme ou une mode artistique, etc.).
une, un fana : une amatrice passionnée, un amateur passionné.
fanage
un fanage :
le séchage du fourrage fauché pour en obtenir du foin ;
l'ensemble des fanes d'une plante fourragère.
Le nom (un) fanage est dérivé de faner.
fanaison
une fanaison :
un ramollissement des rameaux, des feuilles, des fleurs, par perte de l'eau ;
l'époque de l'année ou cela se produit.
fanal
un fanal :
un feu ou une lanterne placé(e) en un endroit élevé pour servir de repère ou de signal dans la nuit ;
un feu placé au sommet d'une colonne creuse dans les cimetières ;
un phare, un feu placé au sommet d'une tour, signalant l'entrée d'un port et les routes de navigation à proximité des côtes [On a lu un faneau pour désigner un phare.] ;
une source lumineuse servant d'éclairage, une lanterne ;
un falot ou une lanterne servant à signaler la position d'un véhicule ;
une lanterne servant à indiquer la position d'un navire, à éclairer le bord ;
ce qui guide ou éclaire.
des fanaux
Selon les sens, le nom (un) fanal est emprunté à l'italien fanale, attesté comme terme de marine et emprunté au grec byzantin φ α ν α ́ ρ ι ο ν « lanterne » (dérivé de φ α ν ο ́ ς « lumière »),ou emprunté au mot génois correspondant.
fanandel
[dans l'argot des malfaiteurs] un fanandel : un camarade, un compagnon.
Le nom (un) fanandel est peut-être une variante de farandel « camarade » à comparer avec le provençal farandeu, farandel, barandet « gauche, niais ; écervelé », d'origine obscure.
fanatique, fanatiquement, fanatisation, fanatiser, fanatisme
elle, il est fanatique :
se croit inspiré par la Divinité ;
adhère à une cause ou à une doctrine avec une conviction absolue et irraisonnée pouvant entrainer l'intolérance et des excès ;
éprouve pour quelque chose ou quelqu'un un intérêt, un amour ou une admiration passionnée, parfois excessive.
une, un fanatique :
une personne qui se croit inspirée par la Divinité ; une, un visionnaire, une illuminée, un illuminé ;
celle, celui qui adhère à une cause ou à une doctrine avec une conviction absolue et irraisonnée pouvant entrainer l'intolérance et des excès ;
une personne qui éprouve à l'égard de quelqu'un ou de quelque chose un gout, un intérêt ou une admiration passionnée, parfois excessive.
fanatiquement :
d'une manière fanatique ;
avec fanatisme.
On a lu une autorité fanatisante, les fanatisants souvenirs.
une fanatisation : l'action de fanatiser ; son résultat.
fanatiser : rendre fanatique, inspirer un zèle ardent et excessif (pour une cause, une doctrine, une personne, etc.).
se fanatiser : devenir fanatique.
On a lu un fanatiseur, celui qui fanatise.
un fanatisme :
le comportement, l'état d'esprit de celui qui se croit inspiré par la Divinité ;
le comportement, l'état d'esprit d'une personne ou d'un groupe de personnes qui manifestent pour une doctrine ou pour une cause un attachement passionné et un zèle outré conduisant à l'intolérance et souvent à la violence ;
un intérêt, un gout passionné et parfois excessif pour quelque chose ou quelqu'un.
voir aussi : fan, fana (ci-dessus).
Le mot fanatique est emprunté au latin classique fanaticus « inspiré, rempli d'enthousiasme ; exalté ».
fanchon, fanchon-frileuse, fanchonnette
une fanchon :
un fichu, un mouchoir de paysanne qui se porte sur la tête, les pointes nouées sous le menton ;
une petite coiffure féminine en chenille ou en dentelle.
une fanchon-frileuse
une fanchonnette : une petite fanchon.
Le nom (une) fanchon est issu de Fanchon, forme hypocoristique de Françoise.
fan-club
un fan-club : une association d'admirateurs, de fans.
fancy-fair
une fancy-fair [Belgique] : une fête de bienfaisance, une kermesse, au profit d'une école, d'une association.
fandango
un fandango : une danse espagnole ; la musique et les paroles correspondantes.
On a lu aussi un fandangue et un fandanguillo.
Ce mot espagnol est d'origine obscure.
fane, fané, faner, faneur, faneuse
un fanage :
l'ensemble des fanes d'une plante fourragère.
le séchage du fourrage fauché pour en obtenir du foin.
une fanaison :
un ramollissement des rameaux, des feuilles, des fleurs, par perte de l'eau ;
l'époque de l'année où cela se produit.
une fane, des fanes :
des feuilles sèches tombées d'un arbre ;
des débris de feuilles ou d'herbes sèches pouvant servir de litière aux animaux ;
les tiges et feuilles de certaines plantes herbacées cultivées pour en consommer une autre partie (tubercule, racine ou grains) ;
l'enveloppe foliacée des fleurs des anémones et renoncules.
elle est fanée, il est fané :
a perdu sa fraicheur ou son éclat ;
est flétri(e) ;
est effacé(e) par le temps.
faner :
retourner un fourrage fauché en l'étalant pour le faire sécher ;
faire perdre sa fraicheur, son éclat ;
disparaitre en perdant son éclat.
se faner :
se flétrir ;
perdre son éclat.
une faneuse, un faneur : celle, celui qui fane les foins, qui fauche le fourrage pour le faire sécher.
une faneuse : une machine agricole.
un râteau-faneur
une
fenaison
:
le fauchage et la récolte des foins ;
la période correspondante.
On
a lu une fanerie
pour l'état des choses ou personnes fanées ; fanoche,
fanoché pour une personne que
commencent à envahir les rides ; fanoché,
presque fané, à peu près fané ; une fanure
pour l'état de ce qui est fané.
un
défanant
: un produit chimique pour détruire les fanes, les tiges et les
feuilles des pommes de terre.
un
effanage
: l'action d'effaner.
effaner une plante : retirer les fanes, des tiges et des feuilles de certaines plantes.
une effaneuse : une machine.
une effanure
Le verbe faner vient du bas latin fenare, dérivé du latin fenum (foin).
Le nom (une) fane est un déverbal de faner.
fanfan
un fanfan : un petit enfant.
fanfare, fanfarer
A. une fanfare :
un air vif et rythmé exécuté par des instruments de cuivre ;
un ensemble de sons éclatants.
un réveil en fanfare : un réveil brusque ; un retour brutal à la réalité.
B. un
orchestre de fanfare ou une fanfare :
un orchestre composé surtout d'instruments de cuivre, et souvent des instruments à percussion ;
l'ensemble des musiciens formant cet orchestre.
C.
une fanfare
:
une démonstration, une manifestation tapageuse ;
une vantardise.
un sale coup pour la fanfare :
une sale histoire ;
une affaire qui tourne mal.
D.
une reliure à la fanfare
: la reliure dont le modèle remonte au 16ème siècle, comportant
une abondante ornementation de feuilles, d'arabesques ou de volutes
qui entoure, au centre, un ovale généralement laissé sans
décoration.
fanfarer :
sonner de la trompe, de la trompette, du cor ;
faire de la réclame à un livre ou une pièce de théâtre.
Le nom (une) fanfare est probablement d'origine onomatopéique.
fanfaron
elle est fanfaronne, il est fanfaron :
affecte la bravoure ;
cherche à s'imposer par le verbe ou l'attitude en exagérant son mérite et son courage.
une fanfaronne, un fanfaron : une personne qui affecte la bravoure, qui vante de façon outrancière ses qualités ou ses actions réelles ou imaginaires.
faire le fanfaron : faire le brave.
Le mot fanfaron est emprunté à l'espagnol fanfarrón ou panfarrón, dérivé de la même racine onomatopéique que fanfare (panfa- représente une variante de fanfa-) ; l'arabe farfâr « bavard, inconstant » remonte probablement à la même racine.
fanfaronnade, fanfaronner, fanfaronnerie
On a lu (une) fanfaronnade (1) pour un air de trompette ou une acclamation bruyante.
une fanfaronnade (2) :
une disposition à faire le fanfaron ;
une vantardise, une exagération.
des fanfaronnades : des actes, des propos de fanfaron.
fanfaronner : se comporter en fanfaron, faire le fanfaron.
fanfaronner (des qualités, des défauts que l'on n'a pas) : les affecter de façon ostentatoire, outrancière.
une fanfaronnerie : le caractère du fanfaron.
fanfiole
une fanfiole : une fanfreluche, un petit ornement de la toilette féminine, souvent sans valeur.
Le nom (une) fanfiole est probablement issu du croisement de fanfreluche avec babiole.
fanfreluche, fanfrelucher, fanfrelucheur, fanfrelucheux
une fanfreluche :
une bagatelle, une petite chose légère, sans consistance ;
une freluche, un petit accessoire d'ameublement, de décoration ;
un ornement musical, une fioriture.
des fanfreluches : de petits ornements voyants de la toilette féminine, tels que passementeries, broderies, dentelles, nœuds, volants.
fanfrelucher
: habiller, orner de fanfreluches.
elle
est fanfrelucheuse, il est fanfrelucheux
:
aime les fanfreluches ;
traduit le gout (de quelqu'un) pour les fanfreluches.
une fandrelucheuse, un fanfrelucheur : une personne qui occupe essentiellement son esprit à des futilités.
Le nom
(une) fanfreluche est une altération expressive de l'ancien moyen
français fanfelue « bagatelle », du bas latin famfalūca
« bulle d'air », lui-même issu, par dissimilation vocalique et
assimilation consonantique, du grec π ο μ φ ο ́ λ υ ξ .
Le nom (une) freluche (= une petite touffe de soie, de laine, de fil placée à l'extrémité d'un gland, d'une ganse, d'un galon et servant d'ornement ; un ornement du costume féminin ou un élément de décoration, une frivolité, un colifichet) est une variante de fanfreluche.
fange, fangeux
une fange :
une tourbière en cours de création, avec une accumulation continue de matière ;
un bourbier, un terrain marécageux, une boue épaisse.
la fange :
un état de déchéance, une souillure morale ;
une condition sociale inférieure.
de la fange : des propos insultants et grossiers.
elle est fangeuse, il est fangeux :
est remplie ou couverte de boue ; est rempli ou couvert de boue ;
est abject(e).
Le nom (une) fange est issu de la forme germanique fanga, dérivée avec le suffixe -ga, soit de l'ancien bas francique fani, soit du gothique fani.
Le nom (une) fagne (= un marais tourbeux situé sur une hauteur) est emprunté au wallon fanie, fagne « terrain marécageux », issu de l'ancien bas francique fanja « boue », pluriel gallo-romain du gothique fani. On a lu aussi une faigne.
Fangio
Juan Manuel Fangio : un pilote automobile.
fangothérapie
une fangothérapie :
un traitement par les boues naturelles ;
une utilisation thérapeutique de boues volcaniques (solfatare en particulier), à but antalgique.
Ce nom est emprunté à l'italien fangoterapia ou à l'anglais fangotherapy, composés de l'italien fango « boue » de même origine que le français fange et de l'élément correspondant au français -thérapie.
fanion
un fanion :
un petit drapeau de serge porté en tête des bagages d'une brigade ;
un petit drapeau d'étoffe généralement rectangulaire (plus rarement triangulaire), utilisé pour distinguer les unités qui ne possèdent ni drapeau, ni étendard comme signe distinctif des officiers généraux ou comme indicateur de certains corps ou services ;
un petit drapeau fixé sur une hampe plantée en terre et qui jalonne une piste, un parcours, qui marque les limites d'un terrain.
des fanions de signaux ou fanions-signaux : les petits drapeaux rigides carrés ou en forme d'éventail utilisés dans le service de la télégraphie optique réglementaire.
Le nom (un) fanion est probablement issu, par contraction, de la forme populaire fanillon, diminutif de fanon.
Le nom (un) gonfalon ou gonfanon (= une bannière ; un meuble d'armoiries) vient de l'ancien bas francique gundfano « bannière de guerre », à comparer avec l'ancien haut allemand gundfano, composé de gund « bataille » et de fano (voir : fanon, fanion). D'où un gonfalonier ou gonfalonnier, gonfanonier (= celui qui porte le gonfalon ; un titre du chef de certaines républiques d'Italie)
Fannia, fanniidé
Fannia : un genre d'insectes diptères brachycères (mouches), le type de la famille des fanniidés.
les fanniidés : la famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores calyptères muscoïdes dont le genre Fannia est le type.
fanny
une joueuse fanny, un joueur fanny : qui n'a pas marqué de point.
fanoir
un fanoir : un système de perches et de fils de fer où l'on suspend l'herbe des prairies pour la faire sécher.
Ce nom est dérivé de faner, avec le suffixe -oir.
fanon
A. un fanon :
une pièce d'étoffe suspendue et déployée au bout d'une lance, d'une pique pour servir de signe de ralliement (voir : fanion, gonfanon) ;
la partie flottante, pendante d'une voile carguée ;
une pièce d'étoffe dont les deux pans pendent de chaque côté du poignet gauche, que les prêtres portent quand ils officient ;
une bande pendante d'une bannière d'église ;
un des deux pendants de la mitre d'un évêque, d'un archevêque ;
la figure de l'écu représentant un fanon porté au bras droit.
B. des fanons : des attelles employées autrefois lors des fractures des os de la cuisse ou du bras et qui permettaient de maintenir en contact les os brisés.
un drap fanon : un drap dont on entoure les attelles avant de les appliquer contre le membre fracturé.
C. un fanon :
le repli membraneux ou cutané situé au bord inférieur de l'encolure des bovins ;
une partie de peau molle qui pend du cou d'une personne ;
la partie de peau granuleuse, rouge violacé et dépourvue de plumes qui pend à la base des mandibules supérieure et inférieure de certains oiseaux ;
la touffe de poils qui couronne la partie graisseuse et renflée du pied d'un cheval et qui cache l'ergot ;
chacune des lames cornées qui garnissent transversalement la mâchoire supérieure de certains cétacés.
Le nom (un) fanon vient de l'ancien bas francique fano « morceau d'étoffe ».
fantaisie, fantaisime, fantaisiste, fantaisistement, fantasia, fantasie, fantasier
une fantaisie :
l'imagination ; une production de l'imagination ;
la faculté imaginative, le pouvoir d'invention d'un artiste, d'un écrivain, etc. ;
une œuvre où l'imagination se donne libre cours sans souci des règles formelles ; une pièce musicale de forme libre ; un pot-pourri, une composition musicale réunissant des airs, des motifs empruntés à des opéras, à des œuvres connues ;
un parti pris d'originalité et de nouveauté ;
la détermination d'une personne à agir à sa guise ;
une idée saugrenue ; une envie subite et passagère, souvent irraisonnée ; un amour passionné, mais éphémère ;
la qualité d'une personne qui se singularise par son esprit imaginatif et un comportement imprévu et amusant ; une manifestation de cette qualité.
de fantaisie :
qui n'a aucun modèle dans la réalité, qui est composé d'imagination ;
qui est sans fondement, qui manque d'orthodoxie.
un objet de fantaisie : un article sans grande utilité et valeur, mais original et plaisant.
un bijou (de) fantaisie : un bijou d'imitation.
(de) fantaisie : qui diffère du modèle ordinaire ou réglementaire par un souci d'originalité, de nouveauté et parfois de raffinement.
Cela étant, dans certains cas, fantaisie peut avoir le sens d’« envie », mais il désigne alors plus une détermination à agir selon ses goûts propres et en suivant son humeur, voire un caprice, un désir soudain et fantasque, qu’une envie réfléchie. On le trouve par exemple dans des expressions comme s’il me prend la fantaisie de… Courrier des internautes de l'Académie française.
elle, il
est fantaisiste :
est du domaine de l'imagination ;
donne libre cours à ses facultés imaginatives, fait la part belle à l'imagination ;
est purement imaginaire, inventé(e) de toutes pièces ;
manque de sérieux ;
sort de l'ordinaire ;
témoigne d'un esprit imaginatif et plein d'imprévu ; est d'une originalité amusante.
un fantaisisme :
une tendance à privilégier dans la création artistique ou littéraire le rôle de l'imagination, au détriment des règles formelles ;
un aspect, un caractère fantaisiste.
une, un fantaisiste :
une personne qui se singularise par son esprit imaginatif et un comportement imprévu et amusant ;
une, un artiste, une écrivaine ou un écrivain qui ne se soucie pas des règles formelles ;
une, un artiste de variétés se produisant dans un numéro comique.
fantaisistement : d'une manière fantaisiste.
une fantasia :
une parade équestre, en usage dans les festivités arabes, au cours de laquelle des cavaliers exécutent à vive allure des exercices de voltige, en déchargeant leurs armes ;
le tumulte d'une foule en effervescence.
la fantasie : [littérature - audiovisuel] la genre situé à la croisée du merveilleux et du fantastique, qui prend ses sources dans l'histoire, les mythes, les contes et la science-fiction. La fantasie est un genre d'origine anglo-saxonne. En anglais : fantasy. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
Lexique de la fantasie : Wiktionnaire.
fantasier :
imaginer, rêver quelque chose ;
troubler par des rêveries.
se fantasier : être égaré par son imagination.
On a lu aussi fantaisier, donner libre cours à son imagination créatrice.
On a lu une tenue fantoche pour une tenue fantaisie, qui n'est pas conforme au modèle règlementaire.
Le nom (une) fantaisie est emprunté au bas latin phantasia « imagination » « idée, conception de l'esprit » en latin classique, emprunté au grec φ α ν τ α σ ι ́ α « apparition ».
Le nom (une) fantasia vient du mot d'Afrique du Nord (Maroc et Algérie) signifiant en arabe « panache, gloriole », et auquel Eugène Delacroix attribua faussement le sens de « spectacle donné par des cavaliers arabes simulant une charge de cavalerie » ; ce mot arabe étant probablement emprunté à l'espagnol fantasia (fantaisie) « imagination », mais aussi « vanité, arrogance ».
Le nom (une) fatrasie (= une pièce en vers d'un genre mineur, écrite dans un style amphigourique et présentant des incohérences dans la composition et les idées développées) pourrait être une variante de l'ancien français fantasie (fantaisie) ; fatras serait alors un dérivé régressif de fatrasie.
fantasmagorie, fantasmagorique, fantasmatique, fantasmatiquement, fantasmatisation, fantasme, fantasmer
une fantasmagorie :
une projection dans l'obscurité de figures lumineuses animées simulant des apparitions surnaturelles ; un spectacle ainsi produit ;
une apparition surnaturelle, un phénomène extraordinaire ;
une féerie, un spectacle enchanteur et irréel ;
un fantasme, une représentation imaginaire ;
une représentation de l'esprit erronée et ne reposant sur rien de réel, de sérieux ;
un emploi excessif dans une œuvre de motifs et thèmes fantastiques destinés à créer une atmosphère surnaturelle ; l'effet ainsi produit.
elle, il est fantasmagorique :
se rapporte à la fantasmagorie ;
relève du surnaturel.
elle, il est fantasmatique :
présente un caractère irréel ;
relève du fantasme.
fantasmatiquement : de manière fantasmatique.
une fantasmatisation : l'action de fantasmer.
un fantasme ou phantasme :
une hallucination, une vision hallucinatoire ;
une construction imaginaire, consciente ou inconsciente, permettant au sujet qui s'y met en scène, d'exprimer et de satisfaire un désir plus ou moins refoulé, de surmonter une angoisse ;
une représentation imaginaire marquant une rupture avec la réalité consciente.
fantasmer :
se représenter ses désirs plus ou moins conscients ;
imaginer pour échapper à l'emprise de la réalité ;
avoir des fantasmes au sujet de quelque chose, de quelqu'un.
Le nom (une) fantasmagorie est dérivé de fantasme avec une terminaison que certains justifient par allégorie « représentation plastique utilisant l'allégorie », d'autres, de manière moins probable, par le grec α ́ γ ο ρ ε υ ́ ε ι ν, « parler ».
Le nom (un) fantasme ou phantasme est emprunté au latin impérial phantasma, phantasmatis « fantôme, spectre », en bas latin « image, représentation par l'imagination », transcrit du grec φ α ́ ν τ α σ μ α « apparition ; image offerte à l'esprit par un objet ; spectre, fantôme ».
fantasque, fantasquement
elle, il est fantasque :
suit sa fantaisie, traduit la fantaisie ;
manifeste une humeur inégale, est imprévisible, a une humeur inégale, est imprévisible ;
donne libre cours à sa fantaisie, s'écarte du classicisme par l'originalité, la liberté de son inspiration ;
s'écarte de l'ordre commun, se distingue par l'étrangeté de son aspect.
fantasquement : d'une manière fantasque.
Le mot fantasque est une réfection d'après fantastique, de fantaste « fantasque », lui-même forme abrégée de fantastique.
fantassin
un fantassin : un soldat d'infanterie.
On a lu en argot militaire un fantaboche et un fantabosse.
Le nom (un) fantassin est emprunté à l'italien fantaccino « fantassin », dérivé, avec un suffixe péjoratif, de fante, forme abrégée de infante, proprement « jeune guerrier », aussi « enfant, petit garçon », du latin infans, infantis (enfant).
Le nom (un) heiduque ou haïdouk ou haïdouc,... (= un membre d'une ancienne milice hongroise ; un bandit qui était d'origine hongroise ; un résistant contre l'occupant turc ; un domestique) est emprunté [peut-être par l'intermédiaire de l'alleman Heiduck « fantassin hongrois »] du hongrois hajdūk, pluriel de hajdū « fantassin », lui-même emprunté du turc hajdud « brigand ».
fantastique, fantastiquement
elle, il est fantastique :
donne libre cours à son imagination, se forge des chimères ;
n'est qu'une construction de l'imagination, n'a aucun fondement dans la réalité ;
dont l'existence est purement imaginaire, constitue une invention ;
est visible, mais sans consistance réelle ;
appartient au surnaturel, est créé(e) par l'imagination ;
parait imaginaire, surnaturelle ou surnaturel ;
dont la réalité, pourtant fondée, dépasse l'imagination par une certaine démesure ;
met en scène, présente des êtres irréels, des phénomènes surnaturels.
le fantastique :
ce qui est surnaturel ;
le genre littéraire, artistique, caractérisé par l'évocation de thèmes surnaturels ;
l'évocation du surnaturel dans une œuvre, chez un auteur.
fantastiquement : de façon prodigieuse, extraordinaire.
Lexique du fantastique : Wiktionnaire.
Le mot fantastique est emprunté au bas latin phantasticus « imaginaire, irréel », en grec φ α ν τ α σ τ ι κ ο ́ ς.
fantoccini, fantoche, fantochement
un fantoche :
un pantin, une marionnette articulée, actionnée à l'aide de fils ;
un mannequin ;
un homme sans caractère ni volonté, qui se laisse mener par autrui et ne peut être pris au sérieux ;
un personnage de théâtre, de roman, dénué de consistance et de vraisemblance)
On a lu des fantoccini pour des fantoches, des marionnettes à fils.
elle, il est fantoche (1) : est dénué(e) de consistance, ne mérite pas d'être pris au sérieux.
un gouvernement fantoche, un régime fantoche : qui n'a aucune autonomie, qui est l'instrument de puissances étrangères ou de la puissance occupante.
fantochement : d'une façon grotesque et dérisoire.
Le mot fantoche (1) est emprunté à l'italien fantoccio, d'abord « marionnette », dérivé de fante (fantassin).
L'italien fantoccino, fantoccini « marionnette » est un diminutif de fantoccio.
une tenue fantoche (2) : une tenue de fantaisie, qui n'est pas conforme au modèle règlementaire.
fantomal, Fantômas, fantomatique, fantôme, fantomisation
elle est fantomale, il est fantomal :
tient de l'apparition ;
évoque une apparition ;
est irréelle ou irréel.
elles sont est fantomales, ils sont fantomaux
On a lu aussi fantômnale, fantômnal, fantômnales, fantômnaux.
Fantômas : un personnage de fiction français créé par Pierre Souvestre et Marcel Allain.
elle, il est fantomatique :
est relative, est relatif aux fantômes ;
est sans réalité.
un fantôme :
une apparition fantastique, un être surnaturel ;
une personne décédée se manifestant sous une apparence désincarnée ;
une forme blanche et indistincte, un volume aux contours irréels ;
un objet destiné à des mesures dosimétriques, utilisé pour déterminer la distribution de la dose délivrée par un faisceau de rayonnement, ou pour l'étalonnage du moniteur d'un appareil de radiothérapie ;
[nucléaire] un mannequin ou un modèle mathématique utilisé pour simuler les effets des rayonnements sur l'organisme. En anglais : phantom. Journal officiel de la République française du 21/09/2005.
une fiche, une planchette mentionnant le nom de l'emprunteur que l'on met, dans une bibliothèque, à la place d'un volume sorti ;
une personne d'une pâleur et d'une maigreur excessives ; une personne évoquant par son habillement un fantôme ;
une hantise, un souvenir persistant, un sentiment obsessionnel ;
une création de l'imagination, une idée fausse et illusoire ; un être imaginaire et idéal ;
une personne sans consistance, ni réelle existence.
un écho fantôme : en télédétection, un écho supplémentaire provoqué par une réflexion parasite sur une cible, qui fait percevoir l'image virtuelle (ou image fantôme) d'une autre cible.
un navire fantôme, un vaisseau fantôme, etc. : un navire, un vaisseau, etc., apparaissant et disparaissant de façon surnaturelle qui semble gouverné par une force invisible ou, selon certaines légendes, par un équipage de défunts qu'un châtiment divin condamne à errer sans fin sur les mers.
un train fantôme : l'attraction foraine où les spectateurs montés à bord d'un petit train sont, au cours du circuit, les témoins de phénomènes fantastiques évoqués au moyen de divers artifices.
un objet fantôme : qui parait irréel, surnaturel, fantastique.
un membre-fantôme ou une algohallucinose : une illusion apparaissant en général immédiatement après l’amputation d’un segment de membre, quasi constante après l’âge de huit ans (où le schéma du corps est suffisamment édifié) et concernant le membre sectionné, vécu comme toujours présent et mobile.
un anévrysme fantôme, une cellule fantôme, la maladie des os fantômes, une tumeur fantôme
un ophtalmofantôme : un modèle agrandi de l'œil.
une fantomisation [en anglais : ghosting] le fait de mettre subitement fin à une relation amoureuse ou amicale en rompant tout contact, généralement pour éviter la confrontation. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
une fantomisation ou une rupture à l'anglaise : [communication] le fait d'interrompre brutalement et définitivement toute communication avec une personne avec laquelle on entretenait des relations régulières. En anglais : ghosting. Journal officiel de la République française du 31 aout 2023.
Le nom (un) fantôme vient du ionien phantagma (en grec φ α ́ ν τ α σ μ α « apparition, vision ; image offerte à l'esprit par un objet ; spectre fantôme » transcrit dans le latin impérial phantasma), d'où phantauma, par altération massaliotte, le mot ayant été véhiculé dans le latin de Gaule par l'intermédiaire de Marseille.
Pour certains, l'accent circonflexe remplace le s de phantasma, fantasme et fantôme étant deux doublets, pour d'autres il donne une indication sur la manière de prononcer le o.
fanton
On a lu un fanton pour un fenton : un fer fendu utilisé en serrurerie ; une ferrure pour relier certaines parties de maçonnerie ; un bois fendu et préparé pour faire des chevilles.
Le nom (un) fenton est dérivé de fente.
fanu
un végétal fanu : qui a beaucoup de fanes.
Ce mot est dérivé de fane, avec le suffixe -u.
fanum
un fanum :
un lieu, un édifice, en particulier un temple consacré à une divinité romaine ou gallo-romaine ;
un temple.
Le mot latin fanum signifie « temple ».
fanzine
un fanzine :
une revue, un magazine sur un thème qui passionne des amateurs, des fans ;
une petite revue rédigée par des amateurs comprenant notamment des bandes dessinées, des dessins.
Ce nom est emprunté à l'anglo-américain fanzine, composé de fan « amateur enthousiaste, admirateur » et de -zine de magazine « revue ».
fan zone
L’expression fan zone vient de connaître son heure de gloire. On peut regretter que l’abréviation anglaise fan ait éliminé l’abréviation familière française fana, deux formes remontant, par l’intermédiaire de fanatic et de fanatique, au latin fanaticus, lui-même dérivé de fanum, qui désignait un temple et, plus précisément, un espace consacré. Par un étrange effet de mise en abîme, il y a donc un espace consacré, une zone, à ceux qui sont, étymologiquement, les spectateurs d’un espace consacré. On rappellera surtout que ce système d’apposition est tout à fait éloigné du génie de la langue française, qui préfère recourir à des tours prépositionnels, et que, s’il est regrettable d’altérer notre vocabulaire, altérer les structures de notre langue l’est plus encore. Il est tout à fait possible de trouver sans mal des équivalents français comme zone, espace réservés aux supporteurs pour désigner cette réalité. Académie française.
faon, faonner
un faon :
le petit d'un animal cervidé comme le cerf, le daim, le
chevreuil.
On a lu une faonne.
faonner : pour une femelle de cervidé comme la biche, la daine, la chevrette, mettre bas. On prononce faonner comme faner.
Le nom (un) faon vient du latin vulgaire feto, fetonis, du latin classique fetus (fœtus).
En
France, le groupe de lettres aon des mots faon, paon et taon se
prononce toujours de la même façon : (an) et on dit fan), (pan) et
(tan). Au Québec, on dit aussi (fan) et (pan), mais taon se prononce
généralement (ton).
Les prononciations (fan) et (pan)
remontent au 16ème
siècle. L'évolution phonétique et orthographique depuis le latin a
conduit à la prononciation (an) et au graphème aon.
Le cas de taon est différent.
Taon s’est autrefois prononcé (ta-on); on avait même introduit un
h dans le mot pour marquer cette prononciation et l'on écrivait
tahon.
Les graphies taon et tahon
ont coexisté et l'Académie a tranché en faveur de taon en 1718.
Les prononciations (tan) et (ton) étaient également en concurrence.
C’est d’ailleurs cette dernière prononciation que prescrivait
l’Académie française au XVIIIe siècle. En France, la
prononciation s'est orientée vers (tan) dès le 19ème
siècle, alors qu’au Québec, elle est demeurée (ton).
Office québécois de la
langue française.
Il en va de même avec les noms communs faon, paon et taon. S’il arrive que les jeunes lecteurs aient quelques doutes, les adultes s’entendent sur la prononciation du nom de ces animaux, semblable à celle de fend, pend et tend. On peut cependant hésiter parfois quand il faut passer du paon, le mâle adulte, à la femelle et au petit, appelés respectivement paonne et paonneau. Mais, de même que Craonne se prononce comme « crâne », paonne se prononce comme « panne » et paonneau comme « panneau ». La prononciation de faon ne pose pas de problème, mais il n’en a pas toujours été de même pour sa définition et son emploi. À ce sujet, Nicot écrivait : « Ainsi dit-on un faon de biche, jusqu’à ce qu’il soit chevreul. Mais on ne peut dire faon d’une beste mordant, comme Laye, Ourse, Lionne, Elephante, ains ont autres noms particuliers. » Littré, à juste titre, conteste ce point en rappelant que le mot faon est, à l’origine, un terme générique qui s’appliquait aux petits de tous les animaux, et qu’on lit dans La Lionne et l’Ourse, de La Fontaine : « Mère Lionne avait perdu son faon. » De ce nom a été tiré le verbe faonner, ainsi défini par Littré : « Mettre bas, en parlant des biches et des chevrettes ou femelles de chevreuil. Se dit aussi en parlant de toute autre bête fauve. » Tout ce que l’on vient de voir explique que ce verbe se prononce donc comme faner. Ainsi l’homonymie rapproche deux verbes qui sont deux lointains cousins étymologiques : le premier dérive de faon, le second de foin. Celui-ci est issu du latin fenum, celui-là de fetonem, et tous deux remontent à fetus, « enfantement, production, portée » ou, comme l’écrit Littré, « produit de conception », le foin étant proprement le produit du pré et le faon, on l’a vu, étant d’abord le petit de n’importe quel mammifère. En savoir plus : Académie française.
Dans "paon, faon, taon", la lettre "o" vient de l'origine latine "pavone, fetone, tabone". Au XVIe siècle, on a écrit "fan, pan, tan", ce qui correspond à la prononciation actuelle, comme on écrit toujours flan (en latin : fladone).
Des mots où on prononce "an" (comme enfant) : un paon, un faon, Laon.
Des mots où on prononce "a/n" (comme panne) : une paonne, un Laonnais (un habitant de Laon), le Laonnois (le pays de Laon), et des mots rares : un paonneau, une faonne, faonner, un faonneau,.
Des mots où on prononce "a/on" : un machaon (= un papillon), un pharaon, un lycaon (= un mammifère), un kaon (= une particule élémentaire), Raon l'Étape.
Un mot où on prononce "an" ou "on" selon les régions : un taon, par exemple "ton" au Québec.
Référence : CNRTL
Thaon, Craon, Craonne, Saint-Laon, voir : Site de Dominique Didier.
faque
Les cousins qui atterrissent ici entendront souvent les Québécois glisser un faque dans leur discours. Il n’est nullement question d’université, ici. Faque n’est rien d’autre que la contraction de cela fait que… André Racicot : Au cœur du français.
faquin, faquinerie
un faquin :
un portefaix, celui dont le métier consiste à porter des fardeaux ;
un mannequin avec lequel on s'exerce à la lance ;
un personnage méprisable, vaniteux, malhonnête et sot.
une faquinerie : un acte de faquin, une sottise, une fanfaronnade.
Le nom (un) faquin est probablement dérivé du moyen français facque « poche » (compagnons de la facque « voleurs ») encore attesté dans les dialectes et probablement emprunté au moyen néerlandais fac « espace clos, compartiment ». L'italien facchino est probablement emprunté au français.
faquir
On a lu un faquir pour un fakir.
far
un far : une bouillie faite avec de la farine de blé dur.
On a lu aussi un fur.
un far breton : un dessert originaire de Bretagne consistant en une bouillie sucrée de lait, d'œufs et de farine, le plus souvent présentée (avec des pruneaux) comme un flan, sur fond de pâte.
un far : en Poitou, une bouillie salée d'oseille ou d'épinards et de lard, le tout bien haché, avec crème et œufs, fortement aromatisé, cuit au pot-au-feu dans une feuille de chou soutenue par un filet ou une toilette.
un far (noir) : de la farine de blé noir mise dans un petit sac de matière textile et cuite dans un bouillon de légumes avec un morceau de lard ; cette préparation est habituellement servie émiettée.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) far est probablement à rattacher au bas latin farsus (voir : farce), d'où l'ancien français fars « farci » et dans les dialectes de l'Ouest et du Centre fars « hachis, farce (surtout de viande) », spécialement dans le bas limousin far « farce faite avec de la farine de blé noir », avec peut-être influence du bas latin far, farris « blé ordinaire, épeautre », également attesté au sens de « gâteau sacré », d'où l'ancien et moyen français far « épeautre ».
farad, faraday, faradique, faradisation
un farad : l'unité de capacité électrique correspondant à un coulomb par volt.
un microfarad : une unité de capacité électrique égale à un millionième de farad.
un faraday : la charge électrique d'une mole d'électron, soit environ 96 500 coulombs (symbole F).
elle, il est faradique : est relative, est relatif aux théories de Faraday.
un courant faradique : le courant alternatif asymétrique obtenu (ou semblable à celui qui est obtenu) à l'enroulement secondaire d'une bobine d'induction fonctionnant par interruptions répétées d'un courant continu dans le primaire.
une pile faradique ; une pile qui produit un tel courant.
une faradisation : une stimulation de muscles ou de nerfs par l'utilisation d'un courant faradique.
Michael Faraday : un physicien et chimiste britannique.
faramineux
elle est faramineuse, il est faramineux :
semble tenir du prodige ;
est excessive ou excessif.
On a lu aussi pharamineux ; pharamineusement, d'une manière pharamineuse ; une (bête) faramine ; un animal fabuleux et féroce.
Le mot faramineux est dérivé de faramine « bête nuisible », attesté surtout dans la locution bête faramine, en Bourgogne et dans l'Ouest pour désigner un animal fantastique que l'on craint, emprunté à feramina du bas latin feramen, feraminis « bête sauvage, gibier » dérivé de fera « bête sauvage ».
farandole, farandoler
une farandole :
une danse populaire provençale en forme de course rythmée sur un allégro à six-huit, exécutée par une file de danseurs et de danseuses alternés qui se tiennent par la main ;
dans l'allure analogue, un cortège dansant ;
un air sur lequel on danse la farandole.
farandoler : danser la farandole.
une farandoleuse, un farandoleur : une personne qui danse, mène, ou joue la farandole.
Le nom (une) farandole est emprunté au provençal moderne farandoulo d'origine incertaine; peut-être l'altération du provençal barandello, brandello « farandole » dérivé de branda « remuer, branler », de même origine que brandir, sous l'influence de dérivés occitans tels que flandina « cajoler », flandrina « lambiner », flandrin « fainéant ».
Le verbe farandoler est emprunté au provençal farandoula « danser la farandole », dérivé de farandoulo.
Le nom (un) farandoleur est la francisation du provençal farandoulaire « celui qui danse la farandole », dérivé de farandoulo.
faraud
une faraude, un faraud :
une personne (en particulier un homme) qui affiche des prétentions à l'élégance ;
une personne infatuée d'elle-même, qui se donne des airs avantageux.
faire la faraude, faire le faraud :
afficher des prétentions à l'élégance, tirer vanité de son aspect physique ;
se donner des airs avantageux.
elle est faraude, il est faraud : manifeste la fatuité, en particulier le souci de paraitre à son avantage.
On a lu farauder, afficher un comportement faraud ; une farauderie, un caractère suffisant et ostentatoire.
farce, farceur
une farce (1) : un mélange d'ingrédients dont on garnit une viande, une volaille, un pâté, un poisson, un légume avant de la ou le faire cuire.
une farce dure ou farcidure : voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
On a lu un farcement pour un farçon.
Le nom (une) farce (1) vient du bas latin farsus, participe passé de farcire (farcir), pour farsitus, d'où est issu l'ancien français fars « farci » et dont farce représente le féminin substantivé.
une farce (2) :
un petit intermède comique qui était joué sur le parvis des églises au cours de la représentation d'un mystère ;
une pièce de théâtre d'inspiration bouffonne mettant en scène des personnages souvent grotesques et présentant généralement un comique de mots, de gestes ou de situation(s) ;
un opéra bouffe en un acte qui connut une certaine vogue en Italie.
la farce : le genre théâtral dont relève une pièce de ce type.
être le dindon de la farce : être la victime dans une affaire en même temps que l'objet de la risée publique.
un farceur (1) :
un auteur de farces ;
un acteur spécialisé dans les rôles de bouffon, de comique.
Le sens d'une farce (2) est un emploi particulier de farce (1) pour désigner les intermèdes introduits dans la liturgie comme de la farce dans un mets, dans une viande, et qui, émancipés de la liturgie, seront à l'origine du théâtre médiéval ; puis le terme aurait désigné un intermède comique dans un spectacle, notamment au cours des mystères.
une farce (3) :
une plaisanterie bouffonne, voire grossière, que l'on dit ou fait pour divertir les autres mais, plus souvent, pour s'amuser à leurs dépens ;
un petit objet truqué que l'on offre à quelqu'un pour le duper et s'amuser de sa méprise (un magasin de farces et attrapes).
Farces et attrapes en français : Wiktionnaire.
On a lu farcer pour faire des farces, un auteur farce, c'est farce, farcesque, d'un farce.
une farceuse, un farceur :
une personne qui dit ou fait des choses bouffonnes, qui joue des tours pour amuser ou se divertir aux dépens d'autrui ;
une personne que l'on ne prend pas au sérieux en raison de son comportement, de son attitude.
elle est farceuse, il est farceur :
fait des farces ;
dit des plaisanteries.
un air farceur : qui exprime ou traduit la gaieté et l'esprit de farce.
Le sens d'une farce (3) est une extension du sens d'une farce (2).
farci
une viande farcie, une volaille farcie, un fruit farci, un légume farci : qui est garni(e) de farce.
A. un farci :
un hachis garnissant l’intérieur de certaines préparations culinaires (stand. farce) ;
une farce que l’on fait cuire dans un bouillon, à l’intérieur d’une volaille ou enveloppée de feuilles de choux.
couper le farci : tenir le pochon, être le maitre, commander dans une maison.
B. un farci : un plat de légumes (aubergines, tomates, courgettes, etc.) farcis.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
un sac
farci de, un endroit farci de : rempli jusqu'à saturation
comme avec de la farce.
un écrit farci de, un langage farci de : saturé de mots, de citations, de tournures sans cesse répétées.
des épitres farcis, des hymnes farcis, des pièces farcies : au Moyen Âge, des pièces burlesques dans lesquelles l'auteur mêlait soit les langues (latin, français, italien), soit les formes (prose et vers), soit les tons (sérieux et comique).
une personne farcie de : imprégnée, saturée d'une certaine forme de pensée ou de culture.
un tissu infarci : qui est le siège d'un infarctus.
un infarcissement : un foyer circonscrit de nécrose hémorragique dont la formation résulte d’une obstruction de la circulation locale le plus souvent par thrombose ou embolie.
un infarctus : un foyer circonscrit de nécrose tissulaire ischémique, avec ou sans infiltration sanguine, en rapport avec une oblitération artérielle ou rarement veineuse par thrombose ou embolie.
Le latin scientifique infarctus est emprunté au latin infarctus, forme rare du participe passé issu du supin infartum de infarcire (forme usuelle : infercire, supin infertum) « fourrer dans, remplir », lui-même composé de in « dans » et farcire « farcir ; garnir, emplir, bourrer ».
farcidure
des farcidures ou farces-dures : des boulettes de pommes de terre râpées auxquelles on incorpore un hachis de lard et d’herbes, que l’on fait pocher et que l’on consomme généralement avec du petit salé ou de l’andouille.
une farcidure ou farce-dure :
une galette épaisse à base de pommes de terre râpées (ou de pain trempé) et d’un hachis de lard et d’herbes ;
une boule de pâte à pain (ou de pâte briochée) que l’on poche et que l’on consomme le plus souvent avec le petit salé et les légumes du bouillon.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
farcin, farcineux
un farcin :
une forme de morve exceptionnelle en France, caractérisée par l'ulcération des lésions cutanées ;
une corruption morale.
elle est farcineuse, il est farcineux :
est relative, est relatif au farcin ;
est atteinte ou atteint du farcin.
Le nom (un) farcin vient du latin classique farcinem « boudin, saucisse » (formé sur farcire « farcir ») à cause de la forme des gonflements provoqués par cette maladie (à comparer avec le latin tardif farciminum désignant cette maladie du cheval).
farcir, farcissure
farcir :
remplir de farce une viande, un poisson, un légume ;
remplir jusqu'à saturation ou jusqu'à saturation ;
truffer, surcharger un écrit ou un propos, de citations, de mots ou de tournures identiques ;
imposer à quelqu'un, par des sollicitations répétées, une idéologie, une forme de conduite, de culture.
farcir de balles, etc. : cribler de balles, etc.
je
farcis, tu farcis, il farcit, nous farcissons, vous farcissez, ils
farcissent ;
je farcissais ; je farcis ; je farcirai ; je
farcirais ;
j'ai farci ; j'avais farci ; j'eus farci ; j'aurai
farci ; j'aurais farci ;
que je farcisse, que tu farcisses,
qu'il farcisse, que nous farcissions, que vous farcissiez, qu'ils
farcissent ;
que je farcisse, qu'il farcît, que nous
farcissions ; que j'aie farci ; que j'eusse farci ;
farcis,
farcissons, farcissez ; aie farci, ayons farci, ayez farci ;
(en)
farcissant.
se farcir la panse, le chou, ... : se remplir le ventre, se saturer (de), manger avec excès.
se farcir (la tête, la cervelle) de : surcharger son esprit, son intelligence, de notions, de connaissances pas toujours utiles.
se farcir (un travail, une tâche) : exécuter de mauvaise grâce un travail ennuyeux ou pénible.
se farcir quelqu'un : le supporter avec beaucoup de mal.
je
me farcis, tu te farcis, il se farcit, nous nous farcissons, vous
vous farcissez, ils se farcissent ;
je me farcissais ; je me
farcis ; je me farcirai ; je me farcirais ;
je me suis farci(e)
; je m'étais farci(e) ; je me fus farci(e) ; je me serai farci(e) ;
je me serais farci(e) ;
que je me farcisse, que tu te farcisses,
qu'il se farcisse, que nous nous farcissions, que vous vous
farcissiez, qu'ils se farcissent ;
que je me farcisse, qu'il se
farcît, que nous nous farcissions ; que je me sois farci(e) ; que je
me fusse farci(e) ;
farcis-toi, farcissons-nous, farcissez-vous
; sois farci(e), soyons farcies, soyons farcis, soyez farci(e)(es)(s)
;
(en) se farcissant.
Les tableaux de conjugaison indiquent l'accord du participe passé pour se farcir, alors que ce verbe est toujours transitif (elles se sont farci la corvée). Dans la pratique, cet accord est habituel peut-être en interprétant "elles ont farci elles-mêmes de).
une farcissure : l'action de farcir ; le résultat de cette action.
Le verbe farcir vient du latin classique farcire « remplir, bourrer, gorger de »
farçon
un farçon : un mets à base de pommes de terre auxquelles on ajoute œufs, crème, pruneaux, raisins secs, tranches de poitrine de porc, et que l’on cuit au four ou au bain-marie.
On a lu aussi un farcement.
Les recettes de ce plat sont très diverses, voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
fard
un fard : une composition colorée qu'on applique sur différentes parties du visage pour en rehausser l'éclat.
piquer un fard : rougir sous l'effet de l'émotion.
un fard : une apparence trompeuse qui dissimule la vérité.
parler sans fard : sans dissimulation.
fardage
un fardage (1) : l'opération frauduleuse consistant à couvrir des marchandises avariées ou de second choix par des marchandises de bonne qualité.
un fardage (2):
un assemblage sur le fond de la cale d'un bateau pour isoler les marchandises ;
l'ensemble des superstructures d'un navire qui offrent une prise au vent.
farde
une farde : une balle, de poids variable, contenant des marchandises exotiques exportées.
Belgique :
une feuille de farde : une feuille volante, qui est pliée en deux.
une farde de cigarettes ; des paquets de cigarettes identiques, présentés dans un même emballage et vendus simultanément.
une farde de presse : un dossier de presse.
une farde :
une couverture de carton ou de plastique dans laquelle on insère des documents ;
un classeur à anneaux, de faible épaisseur ;
une liasse de feuilles non brochées.
une farde [Belgique] :
une chemise pour documents, dossier ;
un cahier de copies non broché ;
une cartouche de cigarettes.
Pochette, farde ou fourre ? En cette période de rentrée scolaire, la question est de circonstance: « Comment appelez-vous l’étui de carton ou de plastique dans lequel vous allez classer et ranger vos documents? » Et bien comme vous vous en doutez, la réponse à cette question dépend du pays dans lequel vous habitez. En savoir plus : Français de nos régions.
Le nom (une) farde est emprunté à l'arabe farda « l'une des deux parties d'une chose, demi-charge d'une bête de somme, fardeau, balle, ballot, gros paquet ; la moitié d'une pièce de coton servant de pagne ». Voir aussi l'étymologie de hardes.
fardé
elle est fardée, il est fardé :
est dissimulé(e), est perfide ;
séduit par une apparence trompeuse.
fardeau
un fardeau :
une chose pesante qu'il faut soulever ou porter ;
ce qui est pénible à supporter, en particulier sur le plan moral.
être un fardeau pour quelqu'un : être à sa charge, le gêner.
fardée
une fardée : un nom vernaculaire d'un lépidoptère géométridé, la « fidonie fardée » ou « fidonie de l'ajonc », Isturgia miniosaria.
fardeler, fardeleuse, farder, fardier
1. farder (A) une personne : lui mettre du fard.
se farder le visage, se farder les paupières.
elles se sont fardées.
elles se sont fardé le visage, elles ont fardé leur visage.
On a lu le soleil fardeur.
farder (B) quelque chose : déguiser sous une apparence trompeuse ce qui pourrait choquer ou nuire.
farder un discours, farder un style : le parer de faux ornements.
Le verbe farder (1) vient probablement de l'ancien bas francique farwidon « teindre, colorer ».
2. fardeler : rassembler un certain nombre d’objets sous emballage en un seul bloc, à l'aide d’un film plastique.
je
fardèle ou fardelle, tu fardèles ou fardelles, il fardèle ou
fardelle, nous fardelons, vous fardelez, ils fardèlent ou fardellent
;
je fardelais ; je fardelai ; je fardèlerai ou fardellerai ;
je fardèlerais ou fardellerais ;
j'ai fardelé ; j'avais
fardelé ; j'eus fardelé ; j'aurai fardelé ; j'aurais fardelé
;
que je fardèle ou fardelle, que tu fardèles ou fardelles,
qu'il fardèle ou fardelle, que nous fardelions, que vous fardeliez,
qu'ils fardèlent ou fardellent ;
que je fardelasse, qu'il
fardelât, que nous fardelassions ; que j'aie fardelé ; que j'eusse
fardelé ;
fardèle ou fardelle, fardelons, fardelez ; aie
fardelé, ayons fardelé, ayez fardelé ;
(en) fardelant.
une fardeleuse : une machine qui enveloppe des produits calibrés, en unités simples, en paquets d'unités groupées ou en palettes.
farder (2) :
peser de tout son poids ;
se tasser, s'affaisser sous son propre poids.
un fardier : un chariot à deux ou à quatre roues basses, servant à transporter de lourdes charges.
voir : farde (ci-dessus).
fardoches
des fardoches : des broussailles [Canada]
L'origine de ce nom est incertaine.
fare
un fare : un réservoir disposé sur le pourtour d'une saline, et qui constitue le compartiment de la série des chauffoirs.
une aderne : un compartiment rectangulaire qui, dans un marais salant, et plus précisément dans la cuvette de la saline, termine la série des chauffoirs où l'eau est soumise à l'évaporation.
faré
un faré : une habitation traditionnelle de Tahiti.
On a lu aussi un fare.
Ce nom vient d'un mot maori.
farfadet
une farfadette, un farfadet :
un petit personnage imaginaire des contes populaires doué de pouvoirs fantastiques, d'une grâce légère et vive, plus taquin et malicieux que méchant ;
une personne vive dans ses mouvements ou frivole dans ses pensées, ses gouts, ses discours.
Le nom (un) farfadet est emprunté au provençal farfadet « lutin », issu du croisement de fadet avec un autre mot qui pourrait être soit l'italien farfarello, d'abord nom d'un démon dans l'Enfer de Dante, ce mot étant peut-être à rapprocher de l'arabe farfā « bavard, frivole », soit une particule d'origine incertaine exprimant le renforcement (à comparer avec farfouiller).
Le nom (une) fade, une fée (d'où une fadette, une petite fée, et un fadet, un lutin) vient d'un mot des dialectes du Centre, emprunté au provençal fada, correspondant à fée, du latin fata « déesse de la destinée, Parque », issu du latin fatum « destin, fatalité ».
farfalles
des farfalles : des pâtes alimentaires.
farfar
un farfar : une étagère située au-dessus du foyer (dans les cuisines au bois), destinée au séchage et au stockage d'aliments. [Réunion]
farfelu
elle est farfelue, il est farfelu :
dont le comportement ou la conduite surprend par le côté bizarre, inattendu, saugrenu ;
est dicté(e) par un gout de la bizarrerie, de l'irrationnel ; est absurde, stupide.
une farfelue, un farfelu : une personne très originale ou fantaisiste.
Le mot farfelu est probablement issu du croisement de fanfelue (fanfreluche) avec le radical faf- (à l'origine de mots désignant des choses vaines ou gonflées comme fafiot, la forme étant devenue farf- chez Rabelais par attraction d'autres mots rabelaisiens (farfadet, farfouiller, faribole) et peut-être aussi italiens (farfalla « papillon » ; farfarello « démon », voir farfadet ; farfaro, nom de plante ; farfogliare « bredouiller »).
farfouillage, farfouillement, farfouiller, farfouilleur, farfouillis
un farfouillement ou farfouillage : l'action de farfouiller.
farfouiller :
fouiller sans méthode en mettant tout sens dessus-dessous ;
agir de façon obscure ;
fouiller en tripotant, en manipulant.
une farfouilleuse, un farfouilleur ; celle, celui qui farfouille, qui se plait à farfouiller.
un farfouillis : le résultat du farfouillement, un désordre.
Le verbe farfouiller est dérivé de fouiller à l'aide d'une particule d'origine incertaine exprimant le renforcement.
fargue
des fargues :
les bordages supérieurs d'une embarcation s'élevant au-dessus d'un plat-bord, dans lesquels sont percées les entailles ou dames qui servent d'appui aux avirons ;
des planches placées de chant à l'entrée d'une cabine ou à un autre endroit pour empêcher l'eau d'y entrer.
Le nom (des) fargues vient de l'hispano-arabe falqa « éclat de bois » ou est emprunté au latin médiéval falca « planche disposée sur un petit bâtiment de manière à empêcher l'eau d'y pénétrer ».
faria
le faria : l'argot des ramoneurs de la vallée d'Annecy.
L'origine de ce mot savoyard est obscure.
faribole, fariboler
On a lu une lettre faribolante.
une faribole :
un propos ou une chose frivole, de peu d'importance ;
une babiole, un objet de peu de valeur ;
une mimique, une gesticulation amusante ou désordonnée, ridicule ;
une idée, un courant d'idées ou une institution présenté(e) comme sans fondement ou indigne d'intérêt.
raconter des fariboles : des propos sans consistance ou peu sérieux.
fariboler : faire des fariboles.
On a lu un groin fariboleur.
Le nom (une) faribole est un mot de formation probablement analogue à celle de falibourde, dont les éléments restent à identifier.
faridondaine, faridondon, faridondé
faridondaine : une onomatopée utilisée dans des refrains de chansons populaires
La variante faridondon est employée quand la rime est en « on », faridondé quand la rime est en « é ».
une faridondaine : un refrain de chanson.
Le mot faridondaine est composé de dondaine et d'une autre particule inconnue exprimant peut-être le renforcement.
farigoule
la farigoule ou férigoule, frigoule : le thym.
une farigoulette : un petit pied de thym.
Le nom (une) farigoule est emprunté au provençal ferigoulo, farigoulo, en ancien provençal. ferigola, ferrigola qui vient du bas latin fericula « [plante] sauvage » (du latin ferus « sauvage »). Fericula est attesté au 7ème siècle comme équivalent de θ η ρ α ́ φ ι ο ν « petit insecte ». Selon une autre hypothèse, l'ancien provençal fer(r)igola remonterait au bas latin ou latin médiéval ferricula, formé à partir du radical du latin ferrum « fer », sur le modèle de noms botaniques comme auricula, lenticula, sanicula et représentant, de même que la forme attestée en bas latin ferraria « sauge verveine ; épiaire », un essai de traduction du grec σ ι δ η ρ ι ̃ τ ι ς qui désigne diverses plantes, dont quelques labiées comme la crapaudine, l'épiaire, le petit pin. Ferricula a très bien pu désigner le thym qui est aussi une labiée.
Le nom (une) frigoule est emprunté au provençal frigoulo.
farinacé, farinade, farinage, farine, fariner, farineux, farinier
elle est farinacée, il est farinacé (en botanique) :
a l'aspect, la nature de la farine ;
est de la nature de la farine ou en a seulement l'aspect.
une farinade :
un mets à base de farine et d'œufs, dont la composition varie selon les régions ;
une bouillie de féculents, préparée comme la polenta, additionnée d'huile.
un farinage :
un redevance due au meunier pour le blé moulu dans son moulin ;
un plat ou un entremets fait à base de farine ;
une altération d'une peinture qui libère de fines poussières.
une farine :
la poudre fine provenant de la mouture des graines de céréales ; le produit de la mouture du blé ;
une poudre résultant de la mouture de différentes graines ou plantes ;
une poudre obtenue à partir d'os, de viande, de poisson desséchés et généralement destinée à l'alimentation du bétail ;
une poudre blanche dont on se couvre le visage, notamment pour se maquiller.
rouler quelqu'un dans la farine : le tromper.
une farine fossile :
un calcaire pulvérulent ou un calcaire farineux, une fleur de chaux naturelle ;
une argile réfractaire contenant des débris d'animaux.
une farine de lin, de moutarde : la poudre résultant de la mouture des graines de lin, de moutarde, utilisée en cataplasme.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la farine : Wiktionnaire.
fariner
quelque chose : le saupoudrer de farine.
fariner : pour une peinture, perdre son brillant, devenir poudreuse en surface.
une
farinette
:
une bouillie faite à partir de diverses farines de céréales ou de légumes ;
une omelette épaissie à la farine, éventuellement enrichie de divers éléments.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
elle est farineuse, il est farineux :
contient ou produit de la farine ;
a l'aspect, la consistance, le gout de la farine ;
est blanche ou blanc de farine.
un farineux : un végétal provenant de légumineuses ou contenant de la fécule.
une
farinière, un farinier
: une marchande, un marchand de farine.
une farinière : un meuble dans lequel on conserve la farine.
elle est
enfarinée, il est enfariné : est couverte ou couvert de
farine, de poudre blanche.
avoir la gueule enfarinée : montrer une confiance naïve.
Le nom
(une) farine vient du latin classique farina « farine ».
Le mot farineux est emprunté au bas latin farinosus « qui a l'aspect de la farine », dérivé de farina « farine ».
Le mot farinier est emprunté au latin médiéval farinarius « meunier » du latin classique farinarius « relatif à la farine ».
fario
une (truite) fario
farlouche
une farlouche ou ferlouche : un mélange de raisins secs et de mélasse pour garnir une tarte. [Canada]
L'origine de ce nom canadien est incertaine.
farlouse
une farlouse : un pipit des prés, un petit passereau des prés humides et des tourbières, à plumage jaune rayé de brun.
L'origine de ce nom est incertaine.
farniente
un farniente : une douce oisiveté, un état d'heureuse inaction.
On a lu aussi les graphies far niente et far-niente ainsi que le verbe farnienter.
Le nom (un) farniente, généralement employé en bonne part en opposition à fainéantise, vient de ce mot italien signifiant proprement « ne rien faire », composé de fare (faire) et niente (néant).
faro
un faro : une bière bruxelloise, un lambic additionné de sucre candi. [Belgique]
Le mot wallon faro est emprunté au néerlandais faro « sorte de bière ».
farouch, farouche, farouchement
1. un farouche : un trèfle incarnat, généralement utilisé comme fourrage. On lit aussi un farouch.
Le nom (un) farouche (1) est emprunté au provençal moderne farouch, du catalan farratge, avec transformation en [u] de la voyelle tonique sans doute sous l'influence de l'adjectif rog, rouge en raison de la couleur des fleurs, du latin farrago, farraginis.
2. elle, il est farouche :
n'est pas apprivoisé(e) ; fuit l'approche de l'homme ;
craint ou refuse les contacts humains ; dénote la crainte ou le refus des contacts humains ;
agit avec fermeté, intransigeance, rudesse ou brutalité ; dénote la fermeté, l'intransigeance, la rudesse ou la brutalité ;
présente un danger, une menace ; rebute ou effraie par sa rudesse.
une (personne) farouche, un (homme) farouche (2)
farouchement :
d'une manière farouche ;
de façon à éviter les contacts humains ;
d'une façon ferme, intransigeante, rude ou brutale.
On a lu une faroucherie et une faroucheté, le caractère de quelqu'un de farouche.
Le mot farouche (2) est une une probable altération de l'ancien français fora(s)che, conservé dans le berrichon fourâche « mal apprivoisé », du bas latin forasticus « étranger » du latin classique foras « dehors ».
Le verbe effaroucher (= effrayer, alarmer, offusquer) est dérivé de farouche.
farrago
un farrago :
un mélange de diverses espèces de grains qu'on sème pour servir de fourrage ;
un mélange confus d'idées ou de choses disparates.
Le nom (un) farrago est emprunté au latin classique farrago « mélange de divers grains qu'on laisse croître en herbe pour donner aux bestiaux »; par l'intermédiaire du provençal farrage, ferrage.
farsi
le farsi : une langue persane.
fart, fartage, farter
[sports d'hiver - sports de glisse]
un fart : une substance que l'on applique sur la semelle d'une planche de neige ou d'un ski pour améliorer ses propriétés de glisse ou d'adhérence à la neige. En anglais : ski wax ; wax. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.
un fart de glisse : un fart utilisé pour réduire le frottement du ski ou de la planche sur la neige et permettre ainsi une meilleure glisse. En anglais : glide wax ; gliding wax. Voir aussi : fart, planche de neige. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.
un fart de retenue ou fart d'adhérence : un fart utilisé en ski de fond pour augmenter le frottement du ski sur la neige et empêcher un recul lors d'un appui de poussée. Le fart de retenue s'applique sur la partie centrale de la semelle du ski, qui n'entre en contact avec la neige que si le skieur exerce une poussée avec son pied. En anglais : gripping wax ; grip wax. Journal officiel de la République française du 04/12/2011.
[fart se prononce de deux façons.]
un fartage : l'action de farter ; son résultat.
farter : enduire la semelle des skis d'une substance grasse, un fart.
Le nom (un) fart vient probablement du norvégien fart « voyage, vitesse », à comparer avec l'allemand Fahrt « voyage, marche ».
farthing
On a lu un farthing pour une ancienne monnaie anglaise, ce mot anglais (du vieil anglais feorthing « le quart de quelque chose ») signifiant « petite monnaie de cuivre anglaise, valant le quart d'un penny ».
Far West, Far-West
le Far West ou Far-West : en Amérique du Nord, les territoires traversés par les pionniers, au-delà du Mississipi.
un far west ou far-west : un lieu peu peuplé, d'aspect sauvage et qui est le théâtre d'aventures mouvementées.
voir : lointain, ouest
fasc-
Les mots commençant par faisc- ou fasc- sont dérivés :
d'un faix (faisceau, fascicule, fascisme),
de fasciner,
d'un fagot (une fascine),
d'une fasce (une bande).
fasce, fascé
une fasce :
en héraldique, une pièce honorable simple de l'écu qui traverse le champ d'un flanc à l'autre (horizontalement et en son milieu) ;
en architecture, chacune des trois bandes qui composent l'architrave.
un écu fascé : qui est composé de fasces de même largeur et dont l'émail alterne.
elle est fascée, il est fascé : est rayé(e) diagonalement dans le sens de la largeur.
On a lu fascer (un écu), le garnir de fasces.
fasce, fasce-pal, fascé, fascé-contrefascé, fascé-noué : voir Au blason des armoiries
Le nom (une) fasce est emprunté au latin classique fascia « bande », faisse étant la forme populaire.
Le mot fascé, dérivé de fasce, est à comparer à l'ancien français faissié, du participe passé de faissier, fascier « attacher, envelopper [de bandes] », du latin impérial fasciare « attacher ». Voir aussi fascié (ci-dessous).
fascia, -fascial
un fascia :
une membrane conjonctive fibreuse constituée par la réunion des fascias de revêtement des muscles superficiels d’un même segment du corps et qui sépare les plans tégumentaires des plans profonds ;
une bandelette d'étoffe qui était destinée à rehausser les seins comme un soutien-gorge maintenant.
une fascia lata : le renforcement de l'aponévrose fémorale située à la face externe de la cuisse.
une hystérectomie extrafasciale : l'ablation chirurgicale complète de l’utérus menée par voie abdominale, avec la particularité que le plan de clivage de l’utérus avec la vessie en avant et le péritoine antérieur du cul-de-sac de Douglas en arrière, passe en dehors des fascias pré et rétrocervicaux.
une hystérectomie totale intrafasciale : une ablation chirurgicale complète de l’utérus menée par voie abdominale, mais avec la particularité que l’exérèse du col s’effectue à l’intérieur de la gaine fibromusculaire que constituent en avant le fascia précervical et en arrière le fascia rétrocervical.
une bourse subfasciale : une bourse de glissement développée dans un tissu celluleux séparant un fascia d’une surface tendineuse sous-jacente.
Ce nom vient du latin fascia « bande ».
fasciata
Stegomyia fasciata : une dénomination obsolète pour Aedes aegypti.
fasciation
une fasciation : le phénomène tératologique dans lequel certains organes cylindriques (branches, rameaux, etc.) s'aplatissent ou sont pourvus d'un nombre d'appendices supérieur à la normale.
fasciculaire
elle, il est fasciculaire :
se rapporte aux faisceaux musculaires ;
en botanique, est fasciculé(e).
un bloc bifasciculaire : un trouble de la conduction cardiaque intraventriculaire intéressant soit les deux faisceaux antérieur et postérieur de la branche gauche, soit l’un de ces deux faisceaux et la branche droite.
un faisceau interfasciculaire : un faisceau de cylindraxes descendant des cellules cordonales (voies d’association intersegmentaires de la moelle) situé dans le cordon postérieur de la moelle spinale cervicale, en dedans de la corne postérieure.
une région inter-fasciculaire : la partie constitutive de la strie interne de la zone externe de la médullaire rénale.
elle, il est périfasciculaire : est autour des fascia.
Le mot fasciculaire est un dérivé savant du latin fasciculus (voir l'étymologie de fascicule), avec le suffixe -aire.
fasciculation
une fasciculation :
en anatomie, une disposition en faisceaux ;
une secousse brève rarement isolée, plus souvent groupée de faisceaux musculaires, visible sous la peau, spontanée ou déclenchée par le froid ou la percussion, traduite sur l'électromyogramme par des potentiels d'unité motrice isolés de grande amplitude.
Ce nom est un dérivé savant du latin fasciculus (voir l'étymologie de fascicule), avec le suffixe -ation (-tion).
fascicule
un fascicule :
la quantité d'herbes, de plantes que l'on peut porter sous le bras ;
un ensemble de feuilles, un cahier ou un groupe de cahiers formant une partie d'un ouvrage ou d'un périodique ;
un ouvrage complet faisant partie d'une collection.
Le nom (un) fascicule est emprunté au latin classique fasciculus « petit paquet, fascicule », diminutif de fascis « faisceau ; fardeau » (faix).
fasciculé
elle est fasciculée, il est fasciculé :
est disposé(e) en faisceau, est rassemblé(e) en faisceau ;
est formé(e) de faisceaux, de fibres parallèles ou entrecroisées.
Le mot fasciculé est dérivé de fascicule.
fascie, fascié
une fascie :
en botanique, une lame aplatie portant des feuilles irrégulièrement disposées sous l'effet de la fasciation ;
une bande colorée dont sont marqués certains coquillages, une bande de couleur ornant l'aile ou toute autre partie du corps de certains insectes.
elle, il est fascié :
pour une tige, un rameau, est affecté(e) par le phénomène de fasciation ;
est marqué(e) de bandes.
Le nom (une) fascie est emprunté au latin fascia « bande » (voir : fasce, fascé).
fasciite
une fasciite : une infection bactérienne étendue du derme profond, de l'hypoderme, des fascias superficiels et des tissus cellulaires sous-cutanés, secondaire à une porte d'entrée locorégionale, principalement due au streptocoque A, plus rarement à d'autres bactéries telles que staphylocoques, germes anaérobies, Haemophilus, bacilles à gram négatif.
fascinage, fascinant, fascinateur, fascination, fascine, fasciner
1. un fascinage :
un ouvrage fait de fascines pour défendre une berge ou soutenir un terrain ;
l'opération qui consiste à garnir de fascines.
une fascine :
un assemblage de menu bois, de branchages ;
un fagot de menus branchages maintenus étroitement serrés par des liens, qui est employé dans les travaux de terrassement, d'hydraulique, de fortification, etc ;
un fagot recouvert d'une matière très inflammable qui était employé comme artifice incendiaire.
fasciner (1) : garnir ou recouvrir de fascines, de fagots.
Le nom (une) fascine vient du latin classique fascina « fagot », dérivé de fascis (faix).
2. On a lu fascinable, qui est apte à être fasciné ; fascinatoire, qui a le pouvoir de fasciner.
elle est fascinante, il est fascinant :
fascine, subjugue par le regard ;
fascine, attire, exerce une vive influence ;
fascine, éblouit, subjugue.
une voix fascinatrice, un regard fascinateur :
qui fascine, qui exerce un attrait irrésistible par la puissance du regard ;
qui fascine, qui attire, qui séduit.
une (personne) fascinatrice, un (homme) fascinateur
une fascination :
un attrait irrésistible et paralysant exercé par le regard sur une personne, un animal ;
un attrait exercé par une lumière, un objet brillant, le mouvement de l'eau, l'eau elle-même ;
une attirance qui subjugue ; un enchantement.
elle est fascinée, il est fasciné :
est prise ou pris sous une fascination ;
est subjugué(e), ébloui(e).
fasciner (2) :
exercer un attrait irrésistible, soumettre à sa domination par la puissance du regard ;
attirer irrésistiblement le regard, le captiver ;
subjuguer, tenir sous son empire, sous sa domination, sous son influence ;
éblouir, charmer vivement, plaire.
Le nom (une) fascination est emprunté au latin classique fascinatio « enchantement, charme ».
Le verbe fasciner, emprunté au latin classique fascinare « faire des charmes, des enchantements », a évincé l'ancien français fesnier.
fasciocutané
elle est fasciocutanée, il est fasciocutané : elle, il intéresse la peau, le tissu cellulaire sous-cutané et l’aponévrose superficielle.
fasciola, Fasciola
fasciola cinerea : le petit ruban de couleur cendrée, qui unit l'hippocampe dorsal et ventral, au-dessous du bourrelet du corps calleux.
Fasciola gigantica : un trématode proche de Fasciola hepatica, mais de plus grande taille (jusqu’à 75 mm).
Fasciola hepatica : un ver plat lancéolé (trématode) de 20 à 30 mm de long, pourvu de 2 ventouses, parasite habituel des bovins et accidentellement, de l’homme chez lequel il provoque la fasciolose (distomatose hépatobiliaire).
fasciole
une fasciole :
une bande sinueuse ;
un ver intestinal de la classe des Trématodes, au corps long et plat en forme de ruban, parasite de l'homme et de certains animaux.
Le nom (une) fasciole est emprunté au latin fasciola « bandelette », diminutif de fascia, fasce.
Fasciolidae, Fasciolopsis, fasciolose
Fasciolidae : la famille de distomiens à corps large et foliacé, parasites des canaux biliaires et de l’intestin de nombreux mammifères, herbivores ou omnivores.
Fasciolopsis buski : l'agent d’une distomatose intestinale sévissant en Asie du Sud-Est et en Chine.
une fasciolose : une distomatose hépatique, commune à l’homme et au bétail (anthropozoonose) provoquée par Fasciola hepatica ou, bien plus rarement, par Fasciola gigantica, dans certains pays tropicaux.
fasciotomie
une fasciotomie ou aponévrotomie : la section chirurgicale d’un fascia.
fascisant, fascisation, fascisé, fasciser, fascisme, fasciste
elle est fascisante, il est fascisant :
rappelle le fascisme ;
emploie ou préconise des méthodes fascistes, cherche à instaurer un régime inspiré du fascisme.
une fascisation :
le fait de rendre, de devenir fasciste ;
l'action de fasciser.
une armée fascisée, un activiste fascisé : qui est devenu(e) fasciste.
fasciser : introduire le fascisme, ou des méthodes, un régime inspirés du fascisme.
un fascisme
:
la doctrine que Mussolini érigea en Italie en système politique et qui est caractérisée par la toute puissance de l'État et par l'exaltation du nationalisme ;
le régime politique établi en Allemagne par Hitler ;
toute doctrine qui vise à instaurer dans un pays un État d'exception de type mussolinien ; cet État lui-même ;
toute attitude totalitaire, hors du domaine politique ;
en savoir plus : Au cœur du français.
elle, il
est fasciste :
appartient au fascisme ;
est relative, relatif, propre au fascisme ;
emploie les méthodes du fascisme ; se réclame de son idéologie ;
relève des méthodes ou de l'idéologie du fascisme.
une, un fasciste :
une partisane, un partisan du fascisme ;
celle, celui qui a une attitude totalitaire.
elle, il est militaro-fasciste
un
néofascisme : une doctrine ou un système politique qui
s'inspire de la doctrine fasciste.
elle, il est néofasciste :
est relative, est relatif au néo-fascisme ;
est partisane ou partisan du néo-fascisme.
une, un néofasciste : une partisane ou un partisan du néo-fascisme.
une, un
facho : une, un fasciste, celle, celui qui a une attitude
totalitaire, hors du domaine politique.
une fachosphère : l'ensemble des partis politiques et de la mouvance fasciste, et plus généralement d'extrême droite.
en savoir plus : La Toupie.
Le nom (un) fascisme est emprunté à l'italien fascismo, mouvement politique italien fondé en 1919 par B. Mussolini, devenu parti politique en 1921, au pouvoir en Italie d'octobre 1922 à juillet 1943, dérivé de fascio « faisceau », pris au sens de « union de forces politiques réunies dans un but commun », du latin classique fascis « faisceau » (faix).
Le mot fasciste est emprunté à l'italien fascista « partisan du fascisme, inscrit au parti fasciste », dérivé de fascismo (fascisme).
faséole
une faséole ou féverole : une fève (fourragère) ; un haricot.
Le nom (une) faséole est emprunté au latin classique phaseolus, faseolus « sorte de haricot » (du grec φ α ́ σ η λ ο ς ou φ α σ η ́ ο λ ο ς de même sens).
faseyer
faseyer : pour une voile, barbeyer, ralinguer, onduler, battre au vent sans être gonflé par lui
On lit aussi fasier, faséier, faséyer, faseiller.
L'origine du verbe faseyer est obscure.
fashion, fashionable, fashionablement, fashionista
la fashion : la mode, le bon ton dans le grand monde ; le beau monde, la société élégante.
Les termes formés à partir de l'anglais fashion, « mode », tels que fashion addict, fashion victim et fashionista sont largement utilisés en français pour désigner les personnes passionnées de mode, à l'affût des dernières tendances. La Commission d'enrichissement de la langue française rappelle qu'il existe en français nombre d'équivalents pour nommer ces personnes et que l'on peut employer, en fonction du contexte et du registre de langue auquel on souhaite recourir, les mots et expressions amoureux, féru, fou, passionné de (la) mode, voire modeux, mordu de mode ou victime de la mode. Journal officiel de la République française du 25 janvier 2023.
[en anglais : fashion week] une semaine de la mode
[en anglais : fashion show ; showcase] un défilé
[en anglais : fast fashion] une collection éclair : une collection de prêt-à-porter s'inspirant des dernières tendances de la mode, qui comporte un nombre limité de pièces et ne donne pas lieu à réassortiment.
[en anglais : street fashion ; street trend] la mode de la rue : la tendance dominante dans les villes, en matière vestimentaire.
une
chose fashionable, un restaurant fashionable
: qui est élégante ou élégant, conforme au bon ton de la fashion.
un groupe fashionable, une personne fashionable : qui est à la mode, qui suit la fashion, la mode; qui se rapporte au beau monde.
fashionablement : de manière fashionable.
Le terme
fashionista
qui fleurit dans les magazines féminins et sur leurs couvertures
pour désigner une femme qui aime la mode, la suit avec passion, ou
bien la crée par son allure et ses idées, montre une curieuse
hybridation de l’anglais (fashion)
et de l’italien ou de l’espagnol (le suffixe -ista), propre à
séduire doublement celle que l’on appelle aussi, par un pur
anglicisme cette fois, la fashion
victim.
La
fashionista semble supplanter la fashion
victim auprès des
rédacteurs de ces magazines. Le bon langage y trouve cependant peu
de bénéfice, d’autant que naissent, dans le sillage de cette
adepte extrême de tout ce qui est à la mode, des blogs fashionista,
des jeux fashionista et des poupées fashionista. Académie française
Le mot anglais fashion « façon, forme, manière » est emprunté au français façon.
Le mot anglais fashionable est dérivé de fashion.
fast
voir : France Terme.
[en anglais : fast fashion] une collection éclair : une collection de prêt-à-porter s'inspirant des dernières tendances de la mode, qui comporte un nombre limité de pièces et ne donne pas lieu à réassortiment.
[en anglais : fastfood] une restauration rapide
[en anglais : fast forward] une avance rapide : un défilement rapide d'un support d'enregistrement dans le sens de la lecture.
[en anglais : fast hiking ; fast packing ; speed hiking] une randonnée sportive : une randonnée pédestre effectuée à un rythme particulièrement soutenu.
[en anglais : fast ignition] un allumage rapide : un allumage par point chaud utilisant un premier laser pour provoquer en quelques nanosecondes l’implosion d’un microballon, puis un second, plus puissant, pour produire en quelques picosecondes l’allumage du plasma.
[en anglais : fast moving consumer good ; FMCG] un produit de grande consommation ou PGC
[en anglais : fast rewind] un retour rapide : un défilement rapide d'un support d'enregistrement dans le sens inverse de la lecture.
[en anglais : fast track ; fast-track ; fast tracking ; fast-tracking]
en circuit rapide : se dit d’un protocole médical permettant d’abréger le temps de parcours hospitalier d’un patient ;
une procédure accélérée : une modalité de traitement d’un dossier permettant de le faire aboutir dans des délais réduits.
[en
anglais : fast (neutron)
fission] une fission
rapide
[en anglais :
fast neutrons]
des neutrons rapides
[en
anglais : fast (neutron)
reactor] un réacteur
à neutrons rapides ou
RNR
[en anglais : gas-cooled
fast reactor ; GFR] un
réacteur rapide refroidi
au gaz ou RNR-G
[en
anglais : lead (alloy)
cooled fast reactor ; LFR]
un réacteur rapide
refroidi au plomb ou
RNR-Pb
[en anglais : sodium-cooled
fast reactor ; SFR] un
réacteur rapide refroidi
au sodium ou RNR-Na
faste, fastes
1.A. dans l'Antiquité romaine.
un jour faste : dans l'Antiquité romaine, un jour où il était permis d'accomplir certains actes publics ou privés.
un jour néfaste :
un jour pendant lequel il était interdit par la religion de vaquer aux affaires publiques ;
un jour de deuil et de tristesse où l'on commémorait un événement funeste.
des fastes (pontificaux) : les tables chronologiques du calendrier (marquant les jours d'assemblées publiques, de fêtes, de jeux).
des fastes consulaires : un registre sur lequel étaient inscrits, par ordre chronologique, le nom des consuls et la liste des principaux évènements.
1.B. une année faste, un jour faste :
qui est favorable, heureuse ou heureux ;
où tout réussit.
elle, il est néfaste :
est marqué(e) par des évènements malheureux ;
annonce ou entraine des événements malheureux ;
produit un effet nuisible, dangereux ;
a des conséquences mauvaises ou pernicieuses ;
a la possibilité de causer des dommages, de faire du tort.
des
fastes
:
des tables chronologiques ;
des registres (contenant le récit d'évènements mémorables).
On a lu fastique pour illustre par ses hauts faits.
Le mot faste (1) emprunté au latin classique fastus (fastus dies « jour faste où l'on pouvait rendre la justice ») a d'abord été écrit fauste par confusion avec le latin classique faustus « heureux, favorable, prospère ».
Le nom (des) fastes est emprunté au latin classique fasti (dies) « jours fastes où l'on pouvait rendre la justice, calendrier des Romains où étaient marqués les jours de fête et les procès d'audience ; annales ».
2. un faste :
un déploiement de richesse, de magnificence ;
un étalage ostentatoire.
Le nom (un) faste (2) est emprunté au latin impérial fastus « orgueil, fierté ». Voir aussi : fastueux (ci-dessous).
fastidieusement, fastidieux
elle est fastidieuse, il est fastidieux :
suscite de l'ennui par sa durée ou son aspect répétitif ;
se montre désagréable et ennuyeuse ou ennuyeux.
fastidieusement : de manière fastidieuse, ennuyeuse.
Le mot fastidieux est emprunté au latin classique fastidiosus « qui éprouve, qui cause du dégout ».
fastigial, fastigié, fastigium
1. une plante fastigiée, un rameau fastigié : avec des ramifications dressées verticalement et formant un faisceau.
Le mot fastigié est emprunté au bas latin fastigiatus, en latin classique fastigatus « élevé en pointe », dérivé de fastigium « faite ».
2. une aréole fastigiale, un sillon fastigial : chez certains insectes orthoptères, qui est relative, qui est relatif au fastigium.
un fastigium : chez certains orthoptères, la proéminence médiane qui se situe en avant du vertex (sommet de la tête) et qui est précédée du front au-dessus des insertions antennaires.
fastoche
elle, il est fastoche : est facile.
fastueusement, fastueux, fastuosité
Nous avons signalé il y a quelque temps qu’il convenait de ne pas confondre les adjectifs somptueux et somptuaire. Il convient également de ne pas employer, par analogie avec ce couple, le néologisme fastuaire, créé à partir de fastueux. On se gardera donc bien d’employer l’expression dépenses fastuaires que l’on commence à lire ici ou là. Académie française.
fastueusement : d'une manière fastueuse ; d'une manière ostentatoire.
elle est fastueuse, il est fastueux :
aime le faste ; se montre prodigue ;
où se manifeste un grand luxe ;
évoque une idée de luxe, de richesse ;
s'étale avec ostentation.
une fastuosité : le caractère de ce qui est fastueux.
Le mot fastueux est emprunté au bas latin fastuosus, en latin classique fastosus « superbe, dédaigneux; magnifique ».
fat
[fat se prononçait fa.]
il est fat :
est niais, sot, stupide ;
est médiocre mais très satisfait de soi ;
se croit irrésistible auprès des femmes.
une attitude fate, un air fat : qui manifeste la satisfaction de soi d'un homme médiocre.
une fatuité :
le caractère du fat ;
une satisfaction excessive et ridicule de soi-même ;
les actes et les paroles en résultant.
Le mot fat est emprunté à l'ancien provençal fat « sot », en provençal moderne « fou », du latin classique fatuus « fade; insensé, extravagant ».
Le nom (une) fatuité est emprunté au latin classique fatuitas « sottise », dérivé de fatuus (fat).
Le mot fada (= idiot, simple d'esprit), être fada de (= en être entiché, ne pas pouvoir s'en passer) est emprunté au provençal fadatz, fadas « fou, niais », dérivé de l'ancien provençal fat (fat) au moyen du suffixe -atz, -as issu du latin -aceus.
Le nom (une) fadaise (= un propos ou un écrit futile ; une galanterie ; une chose insignifiante) est emprunté au provençal fadeza, fadeso « sottise, fatuité », dérivé de fat « fat, fou, sot, imbécile » (fat) au moyen du suffixe -eza issu du latin -ĭtia.
Le verbe infatuer (= séduire ; gonfler d'orgueil et de sottes prétentions), s'infatuer (= afficher une trop haute opinion de soi) est emprunté au latin infatuare « rendre sot, déraisonnable ». D'où une infatuation (= une satisfaction excessive ; une admiration ridicule qu'une personne éprouve pour ce qu'elle croit être ou ce qu'elle fait), infatué : qui affiche une satisfaction sottement prétentieuse pour ce qu'il croit être ou croit pouvoir faire ; qui a un engouement excessif pour quelque chose ; qui montre de l'infatuation).
fatal, fatalement, fatalisme, fataliste, fatalité
1. elle est fatale, il est fatal :
est marqué(e) par le destin ;
est soumise ou soumis à l'accomplissement du destin.
les déesses fatales : les Parques, qui filaient le temps accordé à chaque homme par le destin.
un amour fatal : qui est envoyé par le destin pour entrainer le malheur.
une femme fatale, une beauté fatale : qui est envoyée par le destin pour perdre ou, plus communément, séduire ceux qui l'approchent.
un œil fatal, un air fatal, un regard fatal ; qui reflète le poids d'un destin malheureux.
elles sont fatales, ils sont fatals
fatalement (1) :
par un arrêt de la fatalité ;
par suite de circonstances indépendantes de notre volonté.
le fatalisme (1) : la doctrine suivant laquelle le cours des événements échappe à l'intelligence et à la volonté humaine, de sorte que la destinée de chacun de nous serait fixée à l'avance par une puissance unique et surnaturelle.
une, un fataliste (1) : une, un adepte du fatalisme.
une doctrine fataliste
la fatalité (1) :
une puissance occulte qui, selon certaines doctrines, déterminerait le cours des évènements d'une façon irrévocable ;
toute espèce de nécessités, de déterminations, de contraintes irrémédiables.
2. elle est fatale, il est fatal :
est inscrite ou inscrit dans le temps ;
ne peut que se produire ;
doit arriver inévitablement ;
à quoi l'on doit s'attendre ;
à laquelle ou auquel on n'échappe pas.
fatalement (2) : d'une façon inéluctable
un fatalisme (2) : l'attitude morale, intellectuelle d'une personne qui se soumet à l'évènement.
une, un fataliste (2) : une personne qui s'abandonne aux évènements avec fatalisme.
une attitude fataliste : résignée, qui révèle une croyance au fatalisme.
une fatalité (2) :
ce qui est fatal ;
ce qui ne peut pas manquer d'arriver.
elle est fatale, il est fatal (3) :
est marqué(e) par la mort ;
entraine ou annonce la mort.
être fatal à : dont les conséquences mènent inexorablement à (la perte de quelqu'un, la ruine de quelque chose).
fatalement (3) : d'une manière désastreuse.
On a lu fataliser : rendre fatal ; donner un air fatal à.
une fatalité (3) : une suite de coïncidences inexpliquées, qui semblent manifester une finalité supérieure et inconnue ; une série persistante de malheurs.
Le mot fatal est emprunté au latin classique fatalis « du destin, du sort; funeste, pernicieux » (de fari « prédire », fatum).
Le nom (une) fatalité est emprunté au bas latin fatalitas « nécessité du destin ; fatalité ».
fat bike
fat bike ou vélo à pneus surdimensionnés. États de langue.
fatche
fatche ! (pour exprimer de la surprise, de l’admiration, de la joie, de la compassion, de l’indignation, de l’ironie).
(oh) fatche de ...
fatche de ! merde ! putain !
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
fatidique, fatidiquement, fatidisme
elle, il est fatidique :
révèle ou appelle les arrêts du destin ;
est fixé(e) par le destin ;
à laquelle ou auquel on ne peut pas échapper.
fatidiquement : de façon fatidique.
un fatidisme : l'état ou le caractère de ce qui est fatidique.
Le mot fatidique est emprunté au latin classique fatidicus « qui prédit l'avenir ; fatidique ; prophétique ».
fatigabilité, fatigable, fatigant, fatigologue, fatigue, fatigué, fatiguer
une fatigabilité : le caractère de ce (ou celui) qui est sujet à la fatigue.
elle, il est fatigable : est sujette ou sujet à la fatigue, perd rapidement sa force ou sa motivation.
elle est fatigante, il est fatigant :
provoque une diminution des forces de l'organisme ;
importune (légèrement) à longueur de temps, au point d'être difficile à supporter ;
décourage, enlève toute envie de poursuivre ;
fatigue l'esprit.
une, un fatigologue : une, un médecin spécialisé(e) dans les soins de patients atteints de fatigue chronique.
une fatigue :
une diminution des forces de l'organisme, généralement provoquée par un travail excessif ou trop prolongé, ou liée à un état fonctionnel défectueux ;
un travail, une tâche pénible (causant de la fatigue) ;
un travail pénible qui entraîne une diminution des forces ;
une moindre résistance (d'une chose) due à une trop longue ou trop violente utilisation et pouvant aller jusqu'à empêcher son fonctionnement normal ;
un découragement, une disparition de l'envie de poursuivre ce qui a été entrepris.
un essai de fatigue ou essai d'endurance : pour déterminer l'effort maximum possible sans qu'il y ait rupture.
des fatigues : ce qui est pénible, épuisant.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fatigue : Wiktionnaire.
elle est
fatiguée, il est fatigué :
dont les forces ont diminué, généralement à la suite d'une activité excessive ou trop prolongée ;
manifeste, dénote la fatigue ;
pour un animal, a fourni un trop grand effort au point d'être incapable de le prolonger ;
est découragé(e), n'a plus envie de poursuivre ce qu'il a entrepris ;
est usagé(e), usé(e) ;
a perdu de sa nouveauté, de son importance, de son dynamisme.
être bien fatigué : être gravement malade. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
fatiguer quelque chose ou quelqu'un :
provoquer une diminution des forces de l'organisme, généralement par une activité excessive ou trop prolongée ;
affecter (un organe) de manière pénible au point d'en empêcher le fonctionnement normal ;
imposer un effort pénible (à un animal) au point de le rendre incapable d'exécuter plus longtemps ce qui lui est demandé ; manœuvrer (un animal) de façon à diminuer sa résistance pour le maitriser ;
décourager quelqu'un, lui enlever l'envie de poursuivre ce qu'il a commencé ;
importuner, lasser ;
atténuer la vivacité (de quelque chose) ;
diminuer la résistance (d'une chose), sa solidité, par une trop longue ou trop violente utilisation ;
diminuer l'importance (d'une chose), la réduire.
fatiguer :
se donner de la fatigue par une activité ou un travail excessif ;
se déformer à la suite d'un effort trop grand ;
pour un bateau, sa mâture : être fortement ébranlé par l'effet du vent ou de la mer déchainée.
se fatiguer :
se donner de la fatigue ;
devenir fatigué ;
se décourager, ne plus avoir envie de poursuivre ;
être importuné (par quelqu'un), ne plus pouvoir le supporter.
On a lu un fatiguoir, un lieu où l'on se fatigue.
un
défatigant : un produit pour ne plus se sentir fatigué, pour
se relaxer.
défatiguer : dissiper la fatigue, la lassitude, l'épuisement.
elle, il
est infatigable :
n'éprouve pas de fatigue ou semble ne pas en éprouver ;
ne peut pas être lassé(e) ou découragé(e) ;
a un rendement, un fonctionnement, constant.
infatigablement
une infatigabilité : la qualité de celui ou de ce qui est infatigable.
elle est infatiguée, il est infatigué : n'est pas ou n'a pas été fatigué(e).
Le mot fatigable est emprunté au latin chrétien fatigabilis « qui fatigue », dérivé de fatigare, fatiguer.
Le verbe fatiguer est emprunté au latin classique fatigare « épuiser ; tourmenter ».
fatiha
une fatiha : la première sourate du Coran.
un mariage par « la fatiha » : un mariage devant un imam et quelques témoins, mais qui n'a aucune existence légale.
fatma, Fatima
une fatma : une femme arabe (généralement domestique), ainsi nommée au temps de la colonisation.
Le nom (une) fatma vient de Fāṭima, nom de la fille du prophète Mahomet, prénom très répandu parmi les musulmanes.
Plus grave est l'emploi du nom fatma. Le terme (1899) dérive du nom de Fatima la fille du prophète. Il existe un dérivé fatmuche avec suffixation proprement française. La négation du nom le plus sacré est comparable à celle de l'emploi de Mohamed pour tout Arabe. On a désigné ainsi d'abord les domestiques, puis les prostituées et enfin toutes les femmes arabes. La syncope exprime le mépris. En savoir plus : site de Dominique Didier.
fatras, fatrasie, fatrasser, fatrassier
un fatras :
un amas confus, désordonné, de choses hétéroclites ;
un ramassis d'idées, de paroles et surtout d'écrits, formant un ensemble disparate et incohérent.
une fatrasie : au Moyen Âge, une pièce en vers d'un genre mineur, écrite dans un style amphigourique et présentant des incohérences dans la composition et les idées développées.
fatrasser :
se plonger dans des fatras ;
s'occuper à des niaiseries.
une (personne) fatrassière, un (homme) fatrassier : celle, celui qui aime le désordre ou en crée.
L'origine du nom (un) fatras est obscure.
Le nom (une) fatrasie est dérivé de fatras.
fatuité
une fatuité :
le caractère du fat ;
une satisfaction excessive et ridicule de soi-même ;
les actes et les paroles en résultant.
Le nom (une) fatuité est emprunté au latin classique fatuitas « sottise », dérivé de fatuus (fat).
fatum
le fatum : un destin irrévocable.
Le mot latin fatum signifie « destin, destinée » (de fari « dire, prédire »). Voir aussi : fado.
fatwa
une fatwa ou fetfa :
une consultation juridique donnée par une autorité religieuse musulmane ;
la décision qui en résulte.
Ce nom est emprunté à l'arabe fatwā « décision, consultation, réponse sur une question de droit », dérivé du verbe fatā, à la quatrième forme (forme causative) aftā « rendre une décision, donner une consultation, répondre à quelqu'un par une décision (sur une question de droit) » dont le participe actif est muftī (mufti). La forme fetfa reflète la prononciation turque.
fau
Histoire des noms hêtre et fau : site de Dominique Didier.
Certains m'appellent Fagus sylvatica, mais c'est du latin, ou alors foyard, fayard, fouteau, fau, et c'est du français de toutes les régions. En France, je suis un hêtre et mes congénères et moi peuplons 10% des forêts. En savoir plus : ONF.
fauberder, faubert
fauberder : nettoyer au moyen d'un faubert.
un faubert : un balai fait de vieux cordages déliés, qui sert à essuyer le pont d'un navire.
des fauberts : des favoris, des touffes de poils sur les joues.
L'origine du nom (un) faubert est discutée.
faublas
un faublas : un séducteur de femmes, jeune, élégant et hardi.
Ce nom vient de celui du héros du roman de Louvet de Couvray : Les Amours du chevalier de Faublas.
faubourg, faubourien
un faubourg :
une agglomération qui s'est constituée hors de l'enceinte d'une ville ;
un quartier d'une ville qui s'est développé en dehors du périmètre initial de cette ville.
le faubourg :
la population d'un faubourg ;
les manières, l'esprit communs à la population d'un faubourg.
à
Paris :
le (noble) faubourg : le faubourg Saint-Germain.
le faubourg : le faubourg Saint-Antoine.
les faubourgs : les faubourgs populaires de Paris.
une
faubourienne, un faubourien
: une habitante, un habitant d'un faubourg, généralement des
faubourgs populaires de Paris.
elle est faubourienne, il est faubourien :
réside, est situé(e) dans un faubourg, dans les faubourgs, généralement les faubourgs populaires de Paris ;
y est assimilé(e).
On a lu le faubourisme.
Le nom (un) faubourg est une altération, sous l'influence de faux, de l'ancien français forsborc de même sens, composé du préfixe fors « hors de » (du latin foris) et de borc (bourg).
faucard, faucardage, faucardement, faucarder, faucardeur
un faucard : une grande faux à plusieurs lames, utilisée pour couper les herbes dans les cours d'eau, les étangs.
un faucardage ou faucardement : une opération de fauchage des végétaux qui bordent les cours d’eau, afin de garantir le bon écoulement des eaux, d’éviter l’étouffement de la rivière lié aux problèmes d’oxygène et aux excès de matières organiques.
faucarder : couper les herbes qui encombrent un cours d'eau.
une faucardeuse, un faucardeur : une ouvrière, un ouvrier qui faucarde.
un (bateau) faucardeur
Le nom (un) faucard est la forme normanno-picarde de fauchard « serpette à deux tranchants ».
fauchage, fauchaison, fauchaille, fauchard, fauche, fauché, fauchée, faucher, fauchet, fauchette, faucheur, faucheuse, faucheux, fauchon
un fauchage :
l'action de faucher ;
l'action de faire tomber quelqu'un brutalement, de le jeter à terre ; en sport, l'action de faucher (un adversaire) ;
le procédé de tir d'une arme automatique utilisé pour battre méthodiquement un terrain ;
un chapardage.
une fauchaison ou une fauchaille :
l'action de faucher ;
l'époque où l'on fauche.
On a lu des fauchants pour des ciseaux ; un tir fauchant.
un fauchard :
une arme d'hast, dérivée de la faux ;
une serpe à deux tranchants courbes, munie d'un long manche, utilisée pour couper les branches élevées des arbres.
la fauche :
l'action de faucher ;
l'époque où l'on fauche ;
le produit du fauchage ;
le vol, le chapardage.
elle est fauchée, il est fauché :
est coupé(e) avec une faux ou une faucheuse ;
n'a plus d'argent.
un fauché : une manière de couper l'herbe ou les céréales.
une fauchée : ce qui peut être coupé par un faucheur en une journée ou sans affiler sa faux.
une fauchée ou un couloir exploré : [télédétection spatiale - spatiologie] la bande de terrain observée dont l'axe est parallèle à la trace du véhicule spatial ou aérien. En anglais : scan swath. Voir aussi : largeur de fauchée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une fauchée, un fauché : celle, celui qui n'a plus d'argent.
On a lu un fauchement.
faucher :
couper (des fourrages, des céréales) avec une faux ou une faucheuse ;
couper, abattre comme avec une faux ;
faire tomber, jeter à terre ; en sport, faire tomber irrégulièrement (un adversaire) en pleine course ; abattre en grand nombre ;
rendre faible, épuiser : faire mourir, tuer ; anéantir, détruire ;
décrire un large mouvement (du bras, de la main) qui semble couper (un espace) ; effectuer un tir en utilisant le procédé du fauchage ;
voler, chaparder ;
pour un cheval, trainer en demi-rond une des jambes de devant en décrivant un mouvement semblable à celui de la faux.
On a lu une faucherie pour un fauchage.
un fauchet : un râteau de bois à deux rangées de dents, utilisé pour rassembler l'herbe fauchée.
un fauchet ou une fauchette : une serpe en forme de croissant qui sert à couper les branches pour faire des fagots ou pour tailler les haies.
une
faucheuse, un faucheur :
celle, celui qui coupe l'herbe ou les céréales ;
une voleuse, un voleur (qui coupe les chaines de montre).
une faucheuse : une machine agricole qui sert à faucher
une faucheuse-lieuse
une motofaucheuse : une faucheuse actionnée par un moteur.
la faucheuse : la mort.
un faucheux ou faucheur : un arachnide proche de l'araignée.
un fauchon :
une petite faux pour couper les céréales ;
une faux armée d'un râteau destiné à rabattre les tiges coupées vers la gauche du faucheur ou du moissonneur.
Le nom (un) fauchard est une forme influencée par faucher de l'ancien français fauçard « arme de hast », dérivé de faux (falce).
Le verbe faucher vient du latin populaire falcare de falx, falcis « faux, faucille ».
faucille, fauciller, faucilleur, faucillon
une faucille : un instrument formé d'une étroite lame d'acier lisse ou dentelée, courbée en demi-cercle, montée sur une poignée de bois et qui sert à couper l'herbe, les céréales.
en (forme de) faucille
la faucille lignée, Drepana arcuata, la faucille dentelée, Drepana bilineata : des exemples du genre d'insectes lépidoptères glossates, diurne, aux ailes recourbées en faux, dont la chenille est nuisible aux arbres forestiers.
fauciller
: couper l'herbe ou les céréales.
une faucilleuse, un faucilleur : une ouvrière agricole, un ouvrier agricole qui coupe avec la faucille.
un faucillon : une petite faucille utilisée pour couper du menu bois, de l'herbe.
Le nom (une) faucille vient du bas latin falcicula « faucille, serpe ».
Le nom (une) drépanocytose est formé du grec drepanon « faucille » et kutos « alvéole, cellule »..
faucon, fauconneau, fauconnerie, fauconnier, fauconnière
un faucon :
un oiseau rapace diurne caractérisé par une vue perçante, un bec et des griffes en forme de faux et dressé autrefois pour la chasse ;
un canon de petit calibre qui lançait des boulets d'un quart de livre ou d'une demi-livre ;
un partisan d'une politique dure, d'une solution de force.
un fauconneau :
un jeune faucon ;
un petit canon léger en usage aux 16ème et 17ème siècles.
la fauconnerie :
le dressage d'oiseaux de proie ;
la chasse à l'oiseau de proie.
une fauconnerie : un bâtiment disposé en volière où l'on maintient les faucons destinés au dressage.
Lexique de la fauconnerie : Wiktionnaire.
une fauconnière, un fauconnier : une dresseuse, un dresseur de faucons pour la chasse.
un grand fauconnier : le chef de la fauconnerie royale.
monter à cheval en fauconnier : monter du côté droit, du pied droit, comme faisaient les fauconniers, parce qu'ils tenaient l'oiseau sur le poing gauche.
une fauconnière :
une gibecière utilisée par le fauconnier ;
une gibecière séparée en deux que l'on met à l'arçon de la selle pour porter de menus objets.
les
falconidés
: une famille d'oiseaux comprenant la majeure partie des rapaces
diurnes.
les falconiformes : des oiseaux de proie diurnes.
Le nom (un) faucon est emprunté au bas latin falco, falconis « faucon ». En politique, c'est probablement un calque de l'anglais hawk littéralement « faucon », ce terme ayant servi à désigner aux USA les partisans d'une attitude intransigeante par opposition aux « colombes » désignant les partisans d'une politique conciliante.
faucre
un faucre : une garniture feutrée qui, aux 12ème et 13ème siècles, avant l'invention de l'arrêt de lance, était fixée à la partie de la lance placée sous le bras du cavalier au moment de la charge, ce qui empêchait la hampe de glisser sous l'effet du choc.
Ce nom est une variante de fautre, de l'ancien bas francique filtir (voir l'étymologie de feutre), fautre étant attesté dans ce sens depuis 1170.
faudesteuil
un faudesteuil : un siège parfois pliant, à bras et généralement à dossier, pour une personne, et dont la partie inférieure rappelle la chaise curule (par exemple, le trône de Dagobert).
Le nom (un) fauteuil vient de l'ancien bas francique faldistôl, proprement « siège pliant ».
faufil, faufilage, faufiler, faufilure
A. un faufil ou une faufilure : un fil passé provisoirement à grands points au travers des parties d'un ouvrage, afin de les maintenir en place, avant la couture définitive.
un faufilage : une couture provisoire.
faufiler (1) : bâtir, coudre provisoirement à grands points afin de maintenir les parties en place avant la couture définitive.
défaufiler : défaire ce qui était faufilé, cousu à grands points.
B. elle est faufilée, il est faufilé :
est introduite ou introduit habilement ;
est infiltré(e) dans un milieu.
une faufilée, un faufilé : une personne qui a réussi à s'introduire dans un milieu.
un faufilement : une introduction habile d'une personne ou d'une chose.
faufiler (2) quelque chose ou quelqu'un : l'introduire, le glisser adroitement.
se faufiler :
se frayer un passage ;
faire habilement son chemin dans, à travers ;.
s'introduire habilement dans un milieu, entrer en relation avec des personnes plus ou moins estimables.
Le verbe faufiler est une altération de forfiler composé de fors et de filer sous l'influence de faux.
faune, faunerie, faunesque, faunesse, faunin, faunique, faunistique, faunule
1. un faune :
une divinité champêtre représentée avec un torse humain, des oreilles pointues, des pieds et des cornes de chèvre ;
une statue représentant un faune ;
un homme présentant des ressemblances physiques avec cette divinité, ou ayant un comportement libidineux, lubrique.
une faunerie : l'état d'une personne qui ne s'occupe que des faunes ou d'actions (libidineuses ou lubriques) généralement attribuées aux faunes.
elle, il est faunesque :
est propre au faune ;
tient du faune.
une faunesse : un faune de sexe féminin.
un faunin : un petit faune
elle est faunine, il est faunin : tient du faune.
On a lu aussi fauniaque et faunienne, faunien.
Le nom (un) faune est emprunté au latin Faunus, nom d'un dieu champêtre, dieu de la fécondité des troupeaux et des champs, au pluriel Fauni « petits génies champêtres ».
2. une faune :
une description des animaux d'un pays ;
un ouvrage zoologique donnant cette description ;
l'ensemble des animaux d'une région, d'un milieu ou d'une période géologique ;
l'ensemble des gens, généralement pittoresques ou très particuliers, qui fréquentent un lieu déterminé.
une entomofaune : l'ensemble des insectes qui peuplent une région déterminée ou un milieu déterminé.
une macrofaune : l'ensemble des animaux de moyenne ou de grande taille appartenant à l'écologie d'un milieu.
une malacofaune : une faune composée de mollusques.
une nématofaune : une faune composée de nématodes.
elle,
il est faunique
ou faunistique
: elle est
relative, il est
relatif à la faune.
une faunistique : une étude de la faune dans une région donnée.
une faunule :
un ensemble de tout petits animaux ;
la communauté animale qui peuple un microhabitat.
Le nom (une) faune est tiré d'un faune par analogie avec une flore.
Fauré, fauréen
elle est fauréenne, il est fauréen :
est relative, est relatif à l'œuvre du compositeur Gabriel Fauré ;
présente les caractéristiques du langage musical dépouillé et raffiné de ce compositeur.
fauriellidé
les fauriellidés : une famille d'insectes thysanoptères térébrants (Terebrantia).
faussaire, faussariat
une, un faussaire :
une personne qui commet un faux, qui imite, qui falsifie quelque chose d'authentique ;
une personne qui altère la vérité.
un faussariat : l'activité du faussaire.
Le nom (un) faussaire est emprunté au latin falsarius « faussaire ».
fausse, faussé, faussement, fausser
elle est fausse, il est faux :
est contraire à la vérité ; contredit l'existence de quelque chose ;
n'est pas conforme à un modèle ; ne correspond pas à ce qui est attendu ou escompté ;
est contraire à la justesse ou au naturel ; est fondé(e) sur une erreur ; n'est pas justifié(e) ;
n'a que l'apparence de la chose réelle ; est une imitation ou une contrefaçon ; est simulé(e).
une fausse corde vocale, une fausse couche, une fausse diarrhée, une fausse membrane, une fausse reconnaissance, les fausses côtes, une fausse teigne amiantacée, une pseudotorsion ou fausse torsion, une fausse urgence.
les fausses chenilles : chez les hyménoptères symphytes, un nom usuel donné aux larves éruciformes qui ressemblent aux chenilles de lépidoptères
une fausse guêpe : un nom usuel donné aux insectes qui prennent l'apparence d'une guêpe dans le but de bénéficier de leur protection. On parle à leur sujet de mimétisme batésien.
des fausses pattes : chez les larves d'insectes, des pattes charnues et membraneuses, non segmentées, mais ressemblant vaguement à de vraies pattes, utiles à la locomotion.
Fausses représentations est un calque de l’expression anglaise false representations. Si l’idée de « contraire à la vérité » est présente aussi bien dans false que dans fausses, il n’en va pas de même du mot représentations qui n’a pas en français les sens qu’on lui attribue dans fausses représentations. On remplacera donc cette expression, selon le contexte, par fausses déclarations, déclarations mensongères, escroquerie, fraude, tromperie, manœuvres frauduleuses, publicité trompeuse, renseignements trompeurs, abus de confiance, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
On lit fréquemment faussé utilisé comme adjectif : une serrure faussée, une parole faussée, un esprit faussé, etc.
faussement :
d'une manière fausse ;
contre la vérité, à tort ;
d'une manière inexacte ;
contre l'harmonie, le naturel ;
pas réellement, contrairement aux apparences ; d'une manière simulée, trompeuse.
un faussement : dans le droit féodal, une déclaration par laquelle on contestait l'équité d'un jugement.
fausser quelque chose : manquer à (ses engagements).
fausser la politesse à quelqu'un : manquer à la politesse en quittant quelqu'un sans prendre congé.
fausser compagnie : quitter quelqu'un furtivement.
fausser quelqu'un : manquer d'égards, de justice envers quelqu'un.
fausser quelque chose :
rendre faux quelque chose ;
déformer la vérité, l'exactitude de quelque chose ; commettre une erreur, interpréter faussement ; falsifier ;
faire perdre à quelque chose son aspect, son caractère normal, naturel ; la rendre contraire à ce qu'elle doit être ;
faire perdre (à un objet) sa forme normale; empêcher son fonctionnement...
fausser une note, une chanson : la chanter, la jouer faux.
fausser une voix, un instrument : les rendre incapables d'exécuter des sons justes.
fausser : chanter ou jouer faux. [Québec]
Le verbe fausser vient du bas latin falsare (de falsus) « falsifier, altérer ».
1.A. une défausse : l'élimination de cartes à jouer que l'on juge inutiles.
se défausser : se dessaisir d'une carte jugée sans intérêt pour son propre jeu ou trop dangereuse pour être conservée, ou de plusieurs cartes.
1.B. une défausse : une fuite de ses responsabilités.
se défausser : se décharger sur une autre personne d'une responsabilité, d'une obligation.
Le verbe se défausser (1) est soit dérivé de faux, fausse (carte), soit dérivé de fausser « partir » « céder » « faire défaut ».
2. défausser des objets : rectifier ce qui a été faussé, déformé.
Le verbe défausser (2) est dérivé de fausser.
fausse route
faire fausse route :
se tromper de direction ;
modifier sa direction pendant la nuit pour donner le change à l'ennemi ;
se fourvoyer, prendre une mauvaise orientation, faire un choix erroné.
une fausse route :
une introduction accidentelle de substances solides ou liquides dans les voies aériennes supérieures ;
une perforation de paroi lors d’une exploration d’un organe à l’aide d’un cathéter, d’une sonde, d’un endoscope.
fausset
un fausset (1) :
le timbre vocal (d'une voix d'homme) plus aigu que le timbre normal, dû à une position particulière des cordes vocales qui vibrent seulement sur une partie de leur longueur ;
une voix très aigüe.
une voix de fausset ; une voix ayant ce timbre particulier.
un fausset (2) : une petite cheville de bois servant à boucher le trou que l'on fait à un tonneau avec un foret, pour gouter le vin.
Le nom (un) fausset (1) est dérivé de faux.
Le nom (un) fausset (2) est probablement dérivé de fausser au sens de « endommager », le mot signifiant proprement « qui endommage, enfonce ».
fausseté
une fausseté :
la qualité, le caractère de ce qui est faux ;
un caractère contraire à la vérité, à la réalité ;
le caractère de ce qui n'est pas tel qu'il convient , le caractère équivoque, anormal (d'une position, d'une situation) ; un manque de justesse ou de naturel ;
une apparence, un caractère trompeur, fallacieux , un manque d'authenticité ;
le trait du caractère qui porte à dissimuler ses pensées, à mentir.
Le nom (une) fausseté est dérivé de faux, d'après le bas latin falsitas « fausseté, mensonge ».
fausse-teigne
une fausse-teigne des ruches : un nom vernaculaire de Galleria mellonella, un lépidoptère de la famille des pyralidés.
Faust, faustien
elle est faustienne, il est faustien : est relative, est relatif à Faust, au pacte passé avec le diable.
On a lu aussi fausteux.
Faust est le héros de nombreuses œuvres littéraires et musicales, en particulier du drame de l'écrivain allemand Gœthe.
il faut
Il faut que tu partes. Il en faut encore. (falloir)
F et v sont des consonnes très proches ; ce sont l’une et l’autre des fricatives labiodentales, mais f est sourd, tandis que v est sonore. Cette proximité explique le fait que, sous l’influence d’une voyelle, f puisse se transformer en v, comme dans les couples neuf / neuve, vif / vive ou encore cerf / cervidé. Mais cette proximité peut aussi être source d’erreurs. On entend de plus en plus Il faut mieux en lieu et place d’Il vaut mieux. On rappellera que le verbe falloir indique une obligation qui n’est pas susceptible de varier en degré, et qu’il convient de distinguer Il vaut mieux écouter votre professeur (« il est préférable d’écouter votre professeur »), dans lequel l’adverbe mieux porte sur vaut, d’Il faut mieux écouter votre professeur (« il faut l’écouter plus attentivement »), dans lequel l’adverbe mieux porte non sur faut mais sur écouter. En savoir plus : Académie française.
faute
A. une faute :
le fait de manquer ;
une absence, un manque de quelqu'un ou de quelque chose.
faire faute à quelqu'un ou à quelque chose : lui faire défaut, lui manquer. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
ne pas se faire faute de : ne pas se priver de.
faute de : par manque de.
Faute de grives, on mange des merles. Il faut se contenter de ce que l'on a.
faute de mieux, faute de quoi
sans faute : à coup sûr, sans y manquer.
B. une
faute :
un manquement à une règle morale, à une règle de conduite ; une action considérée comme mauvaise ;
un manquement aux règles (d'une discipline, d'un art, d'une technique, etc.) ; une imperfection, un point défectueux dans quelque chose ;
un manquement au savoir-faire, une action maladroite ou regrettable ;
la responsabilité que quelqu'un ou quelque chose a dans une action coupable, regrettable.
Commet-on
des fautes d’attention ou des fautes d’inattention ? On sait que
le nom faute signifie ici « erreur ». Dans ces emplois, le nom qui
suit peut exprimer la nature de l’erreur, comme dans une faute de
français, une faute de goût, une faute de frappe, ou encore la
cause de l’erreur, comme dans une faute d’étourderie et une
faute d’inattention. L’expression faute d'inattention, qui est
toujours précédée d'un article ou d'un autre déterminant, désigne
donc une faute commise par inadvertance, par distraction, par
inattention. Il en est de même pour la locution erreur
d'inattention. Dans ce
sens, on évitera donc de parler d'une faute d'attention, puisque
attention ne peut être ni la nature de l’erreur ni sa cause.
Quant
à la locution faute d'attention, elle signifie « par manque
d'attention ». On la reconnaît au fait qu’elle n’est pas
précédée d’un article ou d’un autre déterminant, que le nom
faute y est invariable et qu'elle se trouve souvent en début de
phrase.
D'autres expressions semblables sont formées avec la
locution prépositive faute de, toutes avec le sens de « par manque
de » ; par exemple, faute de temps, faute d'argent, faute de soins,
faute de mieux, etc. En savoir plus : Office québécois de la langue
française.
une faute de frappe opportuniste ou une coquille : une action malveillante qui consiste à déposer un nom de domaine très proche d’un autre nom de domaine, dont seuls un ou deux caractères diffèrent, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
Le nom (une) faute, qui vient du latin populaire fallita « manque, action de faillir » de fallitus, en latin classique falsus, participe passé de fallere « tromper », a évincé le plus ancien faille.
Le mot coupable vient du latin chrétien culpabilis « coupable ».
Le nom (une) coulpe (= un péché ; un manquement extérieur contre la règle dans un monastère ou un couvent ; la reconnaissance, l'aveu de son péché) vient du latin classique culpa « faute », d'où battre sa coulpe (= se reconnaitre coupable).
Le verbe culpabiliser et le nom (une) culpabilité sont dérivés du radical du bas latin culpabilis (coupable).
Le verbe disculper (= prouver l'innocence), se disculper (= se justifier) est une réfection d'après le latin classique culpa et le latin médiéval disculpare, de l'ancien français descouper, dérivé de colpe, coulpe, d'où une disculpation (d'un accusé).
Le verbe inculper (= considérer quelqu'un comme coupable ; mettre en cause une personne par une procédure judiciaire) est emprunté au bas latin inculpare « blâmer, accuser », dérivé de culpa « faute ».
_ un mea culpa ou mea-culpa : un aveu d'une faute que l'on a commise, d'une erreur que l'on a faite ; une reconnaissance de ses torts.
fauter
fauter :
commettre une faute ;
avoir des relations sexuelles hors mariage ;
pour un cheval, trébucher ;
faire une erreur d'orthographe [Afrique].
fauteuil
un fauteuil :
un siège à dossier, généralement à bras, pour une personne, et dans lequel on est assis confortablement ;
un siège à dossier et à bras, pour une personne, comprenant diverses parties réglables, escamotables et dont la forme est adaptée à un usage particulier ;
une place dans une salle de spectacle, située en avant du parterre ;
un titre, une charge, une place dans une assemblée.
un faudesteuil : un sège parfois pliant, à bras et généralement à dossier, pour une personne, et dont la partie inférieure rappelle la chaise curule, tel le trône de Dagobert.
Ce nom, issu de l’ancien bas francique faldistôl, « siège pliant », s’est rencontré au XIIe siècle sous les formes faldestoed et faudestuel puis faudestueil au XIIIe siècle, et enfin fauteuil trois siècles plus tard. Fauteuil désigna très tôt un siège d’apparat, qui était aussi une marque de pouvoir. Le Dictionnaire national de la langue française, de Bescherelle, nous apprend d’ailleurs que « certaines familles conservent religieusement les fauteuils qui ont porté leurs ancêtres » et, plus largement, que « la société entière voue un culte non moins fervent à ceux qui ont appartenu à des hommes célèbres ». En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) fauteuil vient de l'ancien bas francique faldistôl, proprement « siège pliant ».
fauteur
une fautrice, un fauteur :
celle, celui qui favorise, qui protège (une personne, un parti, une opinion, etc.) ;
une, un complice.
une fautrice, un fauteur de troubles, de désordre, de guerre, d'anarchie, d'insurrection, de machinations, d'athéisme, d'hérésie, de scandale : celle, celui qui fait naitre, qui provoque une action, une entreprise blâmable ou néfaste.
une haineuse ou fautrice de haine, un haineur ou fauteur de haine : une personne qui utilise la toile et les réseaux sociaux pour inciter à la haine envers un individu ou un groupe. En anglais : hater. Voir aussi : cyberharcèlement. Journal officiel de la République française du 9 juillet 2021.
un fauteur de guerre, une, un belliciste : [relations internationales - défense] une personne ou un groupe qui favorise ou provoque le recours à la guerre. En anglais : warmonger. Voir aussi : fauteur de troubles. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.
un fauteur de troubles : [relations internationales] une personne ou un groupe qui favorise les tensions internationales et cherche à en profiter. En anglais : spoiler ; troublemaker. Voir aussi : fauteur de guerre. Journal officiel de la République française du 15/09/2013.
On entend aussi une fouteuse, un fouteur de désordre : celle, celui qui en est volontairement la cause.
On confond parfois les mots fauteur et fautif en les faisant dériver, tous deux, du nom faute. Si ce lien est valable pour le nom fautif, qui désigne celui qui est dans son tort, qui est en faute, qui est coupable, il ne l’est pas pour fauteur, un nom emprunté du latin fautor, « personne qui favorise », lui-même dérivé de favere, « être favorable ». Si l’on prend parfois l’un de ces deux noms pour l’autre, c’est aussi, au-delà de la confusion étymologique, parce que fauteur, dont le sens était jadis neutre, et qui désignait une personne favorisant un parti ou appuyant une opinion, s’emploie aujourd’hui avec un sens péjoratif pour désigner l’initiateur d’une action généralement néfaste. C’est pour cette raison qu’on le trouve essentiellement dans la locution fauteur de troubles et dans quelques autres de sens proche, comme fauteur de désordre, fauteur de guerre, de haine, fauteur de scandale. Académie française.
fautif, fautivement
une mémoire fautive : qui est sujette à faillir, à commettre des fautes, des erreurs.
elle est fautive, il est fautif :
est en faute, qui a commis une faute ; est coupable ou responsable de quelque chose ;
contient des fautes, des erreurs ; constitue une faute.
une fautive, un fautif : celle, celui qui est coupable ou responsable de quelque chose.
fautivement : d'une manière fautive.
Le mot fautif est dérivé de faute.
fauve, fauvement, fauverie
elle, il est fauve : est d'une couleur ocre orangé, feu ou brun rougeâtre.
les bêtes fauves : en vénerie, les bêtes sauvages de pelage fauve (cerfs, daims, etc.), par opposition aux bêtes noires et aux bêtes rousses.
un fauve ou une bête fauve : une bête féroce, de pelage fauve et souvent de grande taille.
sentir le fauve :
répandre l'odeur caractéristique des bêtes fauves ou une odeur analogue ;
sentir mauvais.
un fauve :
un homme qui évoque un fauve par son aspect physique puissant, sa souplesse féline, sa forte personnalité, etc. ; un homme brutal, acharné, cruel ;
une personne plus ou moins difficile à affronter.
une, un (peintre) fauve : une peintre indépendante, un peintre indépendant du début du 20ème siècle, caractérisé(e) généralement par son opposition à l'académisme et à l'impressionnisme, par son gout des couleurs pures, violemment contrastées (notamment le jaune et le rouge), des lignes stylisées, d'une composition personnelle, exprimant vigoureusement des sensations intenses, une vision brute et subjective du réel (paysages ou scènes de la vie moderne).
le mouvement fauve, la période fauve : qui caractérise, concerne un peintre fauve, les fauves.
fauvement :
avec une teinte fauve ;
avec violence, etc.
une fauverie :
le caractère de ce qui a la couleur fauve ;
une ménagerie réservée aux fauves ;
un endroit qui évoque une ménagerie de fauves.
Le mot fauve vient du germanique occidental falwa- « d'un jaune tirant sur le roux ».
fauvette
une fauvette :
un oiseau, voir Oiseaux.net.
une personne à l'apparence délicate, à l'allure gracieuse, à la voix agréable.
Le nom (une) fauvette est dérivé de fauve.
Le nom (une) effarvate ou effarvatte (= un oiseau passereau) est une forme dialectale de fauvette, par l'intermédiaire du diminutif fauv(e)-rette..
fauvisme, fauviste
le fauvisme :
la tendance, le mouvement des peintres fauves au début du 20ème siècle (notamment Vlaminck, Derain, Matisse, Friesz, Van Dongen, Puy, Manguin, Dufy, Marquet) ;
le caractère de leur peinture.
une, un fauviste : une, un peintre fauve.
elle, il est fauviste : fait penser au fauvisme, rappelle les peintres fauves.
faux
1. elle est fausse, il est faux :
est contraire à la vérité ; contredit l'existence de quelque chose ;
n'est pas conforme à un modèle ; ne correspond pas à ce qui est attendu ou escompté ;
est contraire à la justesse ou au naturel ; est fondé(e) sur une erreur ; n'est pas justifié(e) ;
n'a que l'apparence de la chose réelle ; est une imitation ou une contrefaçon ; est simulé(e).
dire faux : dire le contraire de la vérité ou de la réalité.
penser faux : d'une manière inexacte.
chanter ou sonner faux : sans harmonie ou sans naturel.
une fausse couleur : [télédétection spatiale / traitement d'image] une couleur volontairement modifiée pour donner à l'observateur humain une perception colorée d'une scène, différente de celle qu'il en aurait naturellement ; par extension, toute association de bandes spectrales colorées. Ce terme a été introduit par l'invention de l'émulsion couleur incluant une couche sensible au proche infrarouge (appelé « IRC » ou « infrarouge couleur ») qui est l'exemple le plus répandu de fausse couleur. « Fausse couleur » reste généralement employé pour dénommer les émulsions photographiques qui réalisent un déplacement spectral. En anglais : false color (EU), false colour (GB). Voir aussi : infrarouge couleur. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une fausse cliente, un faux client : [économie et gestion d'entreprise] une agente, un agent chargé(e) de tester le réseau ou l'offre d'une entreprise commerciale en se faisant passer pour un client. En anglais : mystery shopper. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.
le faux fret : [transport maritime] le montant dû au transporteur, en dédommagement du défaut de chargement de tout ou d'une partie des marchandises contractuellement prévues pour être embarquées. On dit aussi « fret à la boîte » et « taxation à la boîte ». En anglais : dead freight ; DF. Journal officiel de la République française du 20/06/2003.
à faux
:
contrairement à la vérité, d'une manière erronée ;
d'une manière maladroite, anormale ;
sans raison, à tort.
porter à faux :
ne pas porter directement sur son point d'appui ;
sans atteindre le but recherché.
le faux
:
ce qui est contraire à la vérité ;
ce qui est équivoque, délicat ;
ce qui manque de naturel ou de sincérité.
un faux :
une altération ou une contrefaçon ;
un objet fabriqué à l'imitation d'un objet de valeur.
Le mot faux vient du latin falsus « faux, falsifié, trompeur, imposteur ». Voir aussi : une, un faussaire, un faussariat, fausse, faussement, fausser, fausse route, un fausset, une fausseté, défausse, défausser.
Le nom (une) falsification est emprunté au latin médiéval falsificatio. Le verbe falsifier est emprunté au latin médiéval falsificare « fausser, falsifier ».
pseudo- est tiré du grec ψ ε υ δ(o)-, lui-même tiré de ψ ε υ δ η ́ ς « faux, trompeur ».
La pensée de Pierre de Jade : Ne jamais réussir à démêler le vrai du faux est un vrai défaut.
2. une faux :
un instrument utilisé pour couper les fourrages, les céréales, composé d'une lame d'acier légèrement recourbée, tranchante du côté concave, qui se termine en pointe à un bout et qui est fixée à l'autre bout, dans une direction perpendiculaire à son axe, à un long manche en bois muni d'une poignée ;
un repli membraneux ou un ligament recourbé.
une faux à râteau ou faux armée : une faux munie d'un râteau à longues dents, fixé au dos de la lame et à la partie inférieure du manche pour ranger les tiges coupées en andains.
une faux (de guerre) : une faux utilisée comme arme d'hast en fixant la lame dans le prolongement du manche (et en faisant varier parfois la forme de cette lame) ou à un char de guerre.
Le nom (une) faux vient du latin falx, falcis « faux, faucille, serpe ».
Le nom (un) fauchard est une forme influencée par faucher de l'ancien français fauçard « arme de hast », dérivé de faux (falce).
Le verbe faucher vient du latin populaire falcare de falx, falcis « faux, faucille ».
faux ami, faux ami
une fausse amie, un faux ami : une personne qui prétend être votre ami(e).
un faux-ami est un mot qui ressemble à un mot d’une autre langue mais de sens différent.
Faux-amis en français : Wiktionnaire.
faux bombyx
un faux bombyx : un nom vernaculaire donné à des lépidoptères lasiocampidés, liparidés ou attacidés. Le nom de bombyx était ainsi donné autrefois à des papillons nocturnes d'autres familles que celle des bombycidés (le bombyx de l'ailante pour Samia cynthia, le bombyx disparate pour Lymantria dispar, etc.).
faux-bord
un faux-bord : une inclinaison d'un navire suite à un défaut de construction ou à une répartition inégale des charges.
faux bourdon, faux-bourdon
un faux bourdon : le nom vernaculaire des mâles des abeilles domestiques, appelés encore « abeillauds ».
un faux-bourdon :
un procédé d'écriture musicale ;
un chant accompagné par l'orgue ;
une harmonisation musicale de psaumes.
Le mot anglais drone, de même sens que le mot français, signifie proprement « faux bourdon », en raison du bruit que cet engin produit.
faux-cul, faux-derche
un faux-cul : un rembourrage qu'à différentes époques les femmes portaient, sous la robe, au bas du dos.
une, un faux-cul : celle qui est hypocrite ou sournoise, celui qui est hypocrite ou sournois.
une, un faux-derche : celle qui est prête à trahir, celui qui est prêt à trahir, qui a un comportement hypocrite.
On lit aussi ces noms sans trait d'union.
Le mot derche est une forme argotique du derrière.
faux-facturier
une fausse-facturière, un faux-facturier : celle, celui qui établit des fausses factures.
faux-filet
un faux-filet : un contre-filet, un morceau de bœuf pris dans l’aloyau, près du filet.
Au Québec, le faux-filet correspond à peu près à l’entrecôte dans la coupe française. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
faux-fuyant
un faux-fuyant :
un sentier dans un bois pour les gens à pied ;
un chemin par où l'on peut fuir sans être vu ;
un moyen détourné de se tirer d'une situation embarrassante ou de l'éviter.
Le nom (un) faux-fuyant est une altération sous l'influence de faux (1), de forsfuyant, attesté au sens de « celui qui est assujetti à la forsfuyance » (« droit payé par un serf pour obtenir la permission de passer dans un autre domaine »).
faux-manche
un faux-manche : le manche d'une faux. Voir le Dictionnaire historique du français québécois.
faux-monnayage, faux-monnayeur
un faux-monnayage
une fausse-monnayeuse, un faux-monnayeur : une fabricante, un fabricant de fausse monnaie, de faux billets.
faux-ouvrier
un faux-ouvrier : un pseudergate, chez les termites inférieurs, un individu qui ressemble à une ouvrière.
faux prétexte
Les enchaînements faux prétexte et fallacieux prétexte sont considérés comme pléonastiques ; en outre, il s’agit de calques de l’anglais false pretence. Le substantif prétexte signifie « raison alléguée pour justifier un dessein, un acte, un comportement, pour dissimuler la vraie cause d’une action ou pour refuser quelque chose ». Les adjectifs faux et fallacieux signifient respectivement « qui n’est pas vraiment, pas réellement ce qu’il paraît être » et « qui est destiné à tromper ». Il y a donc redondance puisque l’idée de fausseté ou de dissimulation est présente deux fois. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
faux-semblant
un faux-semblant ou faux semblant :
une apparence trompeuse ;
une affectation de sentiments que l'on n'éprouve pas.
faux-sens
un faux-sens ou faux sens : une interprétation erronée d'un mot.
faux tournis
un faux tournis : des vertiges provoqués par une œstridiose chez le mouton notamment (Oestrus ovis).
favela, favéla, favella
une favéla : une habitation misérable et dénuée de confort dans les quartiers pauvres des villes brésiliennes.
des favélas : une zone de telles habitations.
On lit aussi favela et favella.
voir : Géoconfluences.
Ce nom est emprunté au portugais du Brésil favela, qui est soit dérivé de favo « alvéole, gâteau de miel » (lui-même du latin favus, même sens), soit emprunté au nom d'un arbuste poussant sur une colline où des soldats se seraient construit des habitations de fortune.
faverole
une faverole ou féverole, féverolle :
une variété de fève aux graines petites et rondes, qui sert principalement à nourrir le bétail ;
une graine de haricot sèche ;
une petite coquille bivalve.
Le nom (une) fèverole est un diminutif de fève.
faveur
une faveur : une disposition ou une attitude bienveillante envers une personne préférée.
avec faveur : avec bienveillance.
un traitement de faveur : obtenu par faveur.
une faveur
:
une marque de bienveillance et de préférence envers quelqu'un ;
un avantage accordé.
par faveur (spéciale) : à titre exceptionnel.
une faveur :
la considération dont quelqu'un est l'objet ;
une appréciation positive hors de l'ordre commun.
être en faveur (auprès de quelqu'un) : jouir d'une grande considération.
en faveur
de :
eu égard à ;
à l'avantage de, au profit de.
à la faveur de : grâce à, à l'occasion de.
une faveur : (par référence à l'écharpe, puis au ruban donné à un chevalier par sa dame), un petit ruban étroit utilisé à des fins décoratives.
une défaveur :
le fait d'être privé de la faveur dont on est l'objet, généralement auprès d'une personne influente ou considérée comme telle ;
une disposition défavorable de quelqu'un vis-à-vis de quelqu'un ou de quelque chose ;
une appréciation défavorable.
Le nom (une) faveur est emprunté au latin classique favor « faveur ».
Le nom (une) défaveur est dérivé de faveur.
faveux, favique
une plaque faveuse, une teigne faveuse :
qui concerne le favus ;
qui est caractéristique du favus.
elle, il est favique
: qualifie un type de parasitisme pilaire observé dans les teignes
faviques à Trichophyton
schoenleinii.
un godet favique : la lésion caractéristique de la teigne favique, ou favus, représentée par une dépression cupuliforme posée sur la peau, donc très légèrement en saillie, centrée par un cheveu et constituée par un amas de croûtes jaunâtres, friables, faites de filaments mycéliens enchevêtrés de Trichophyton schönleinii.
un favus ou une teigne favique : la teigne provoquée par Trichophyton schoenleinii qui atteint surtout le cuir chevelu, s’attaquant aux cheveux jusqu’à leur racine et à l’épiderme.
Le nom (un) favus est emprunté au latin favus « rayon, gâteau de miel » par analogie de forme entre les croutes formées par cette dermatose et des rayons ou des gâteaux de miel.
favisme
un favisme : une survenue de crises hémolytiques aigües induites par l’ingestion de fèves (Vicia faba) ou par l’inhalation de pollen de fèves observée, généralement, dans le bassin méditerranéen, chez certains patients ayant un déficit en glucose 6-phosphate-déshydrogénase.
Ce nom est emprunté à l'italien favismo, dérivé de fava « fève », du latin faba de même sens, avec le suffixe -isme.
favonius
un favonius : un vent d'ouest.
Voir aussi l'étymologie de foehn.
favorable, favorablement
elle, il est favorable : manifeste une disposition, une attitude bienveillante (envers une personne préférée).
être favorable à : manifester un intérêt positif (envers quelque chose ou quelqu'un).
une conclusion favorable, un préjugé favorable : qui est à l'avantage de quelque chose ou quelqu'un.
une occasion favorable, un climat favorable : qui apporte aide ou soutien à quelqu'un ou à la réalisation de quelque chose.
le moment favorable : le moment opportun.
favorablement :
de manière favorable ;
avec l'idée d'un intérêt positif ouvrant sur un éventuel soutien.
être défavorable à :
ne pas être bien disposé à l'égard de quelqu'un, pouvoir lui être nuisible ;
ne pas être en sa faveur ;
être susceptible de le désavantager ;
être susceptible de porter atteinte à l'état, au fonctionnement ou au développement de quelque chose, de quelqu'un.
défavorablement : de manière défavorable.
Le mot favorable est emprunté au latin classique favorabilis « favorable », dérivé de favor (faveur).
Le mot défavorable est dérivé de favorable.
favori, favorisant, favoriser, favorite, favoritisme
une confidente favorite, un disciple favori : qui est (pour quelqu'un) objet de prédilection.
elle est favorite, il est favori : est considéré(e) comme apte à gagner une épreuve.
Certains adjectifs dérivés
de participe passé ont un féminin un peu particulier. Ainsi en
est-il des adjectifs bénit et favori.
Il existe deux formes
associées au verbe bénir : béni et bénit. La distinction entre
ces deux formes ne s’est imposée qu’au XIXe siècle. La forme
béni(e) est le participe passé du verbe bénir. On l’emploie pour
parler de la bénédiction de Dieu ou de celle du prêtre sur les
personnes. On l’emploie aussi, dans un sens figuré, pour parler
des choses.
La
forme bénit(e) est maintenant uniquement un adjectif. On l’emploie
pour parler de choses qui ont reçu la bénédiction d’un prêtre
selon un certain rituel.
L’adjectif favori quant à lui n’a
qu’un féminin : favorite. La présence du t s’explique sans
doute par l’influence de l’italien qui a comme participe passé
du verbe favorire,
qui signifie « favoriser », les formes favorito,
favorita. La forme
française actuelle favorite
a remplacé favorie,
féminin régulier de favori, participe passé de l’ancien verbe
favorir.
En savoir plus : Office
québécois de la langue française.
Les
participes passés et adjectifs terminés par un -i ont leur féminin
en -ie : abrutie, bouffie, chérie, dégourdie, jolie, etc. Il y a
cependant une exception, le féminin de favori est favorite. Sans
doute est-ce par analogie avec le féminin des autres formes en -i
que l’on entend de plus en plus aujourd’hui le féminin favorie,
qui n’en est pas moins fautif. L’erreur inverse, qui consiste à
substituer, parfois en manière de plaisanterie, des formes en -ite
aux formes en -ie, s’explique par un même phénomène d’analogie
et doit, elle aussi, être évitée.
En savoir plus : Académie française.
une
favorite, un favori
:
celle, celui qui est (pour quelqu'un ou un groupe) objet d'une préférence marquée ;
celle qui est la mieux considérée, celui qui est le mieux considéré ;
celle, celui qui semble pouvoir gagner.
des favoris : une touffe de barbe qu'on laisse pousser sur les joues, le menton étant rasé.
une cause favorisante, un facteur favorisant : qui est propice, encourageante ou encourageant.
elle est favorisée, il est favorisé :
est traité(e) avec une bienveillance particulière ;
a reçu un don ou une aide plus ou moins durable.
une région favorisée, un climat favorisé : qui est plus riche, meilleur(e) qu'une, un autre.
elle est défavorisée, il est défavorisé :
est privé(e) d'un avantage matériel ou moral auquel, par comparaison avec le niveau considéré comme normal, elle, il pouvait s'attendre ;
a moins d'avantages, de possibilités.
une défavorisée, un défavorisé : celle, celui qui est désavantagé(e).
favoriser quelqu'un :
le traiter avec une bienveillance particulière ; lui donner plus qu'à un autre ;
le gratifier de (quelque chose) ;
lui donner ses faveurs, lui manifester son amour par des marques déterminées.
favoriser quelque chose :
soutenir, rendre possible (une action, un comportement) ;
permettre le développement (de quelque chose).
favoriser quelqu'un ou quelque chose :
apporter son aide, être favorable à ;
être favorable, faciliter l'action de quelqu'un, le déroulement des évènements.
défavoriser :
cesser d'accorder sa faveur à quelqu'un ;
priver quelqu'un d'un avantage matériel ou moral auquel il pouvait s'attendre ;
porter atteinte au fonctionnement ou au développement de quelque chose ;
porter atteinte à la situation économique.
Le mot favori est emprunté à l'italien favorito, favorita, du participe passé de favorire « favoriser », dérivé de favore (faveur).
Le verbe favoriser est dérivé de favor, forme ancienne de faveur, ou du latin favor.
Le verbe défavoriser est dérivé de favoriser.
favouille
une favouille : un petit crabe (Carcinus aestuarii Nardo ou Carcinus moenas, ce dernier étant appelé aussi crabe enragé), utilisé notamment pour parfumer soupes et coulis.
avoir l'air favouille : avoir l'air niais, sot, idiot.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
favus
un favus : voir favique (ci-dessus).
fax, faxer
[en anglais : facsimile ; fax ; telecopy] un fax ou une télécopie : une télécommunication ayant pour objet la reproduction à distance d'un document graphique sous la forme d'un autre document graphique géométriquement semblable à l'original. Un document graphique est par exemple un écrit, un imprimé, une image fixe, ou sa représentation dans la mémoire d'un ordinateur.
[en anglais :
facsimile equipment ; fax (machine), telecopier] un fax
ou un télécopieur : un appareil émetteur et récepteur de
télécopie.
On a lu un téléfax.
télécopier ou faxer un document : l'envoyer par télécopie.
Le nom (un) fax est l'abréviation de téléfax, lui-même composé de télé- et de l'abréviation de fac-similé, probablement sous l'influence de télex, à comparer avec l'anglais facsimile transmission « télécopie ».
fayard
un fayard ou foyard : un hêtre.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le mot, notamment franco-provençal, fayard ou foyard est dérivé de l'ancien français fou « hêtre » (voir : fouet).
fayé
c'est fayé [Belgique] : c'est mesquin, c'est médiocre.
fayot, fayotage, fayoter, fayotte
un fayot : un haricot sec ; un militaire qui s'est rengagé.
une fayotte, un fayot : celle, celui qui fait du zèle pour se faire bien voir.
un fayotage : un zèle excessif.
fayoter :
faire du zèle ;
chercher à être bien considéré.
On a lu aussi un fayottage et fayotter.
Le nom (un) fayot est emprunté au provençal faiol, fayol, du latin classique phaseolus, fasiolus, voir : faséole.
fayousse
une fayousse : le jeu d'enfants consistant à introduire d'un seul coup autant de pièces de monnaie possible dans un trou creusé dans la terre et appelé pot.
L'origine de ce nom est incertaine, à rattacher peut-être à faille (2) « fente » du latin vulgaire fallia.
fazenda
une fazenda : une grande propriété, un domaine agricole au Brésil, les constructions de cette propriété ou de ce domaine.
fazenda, fazendero : Géoconfluences.
une hacienda : une vaste exploitation agricole ou pastorale comprenant les terres, le cheptel, les habitations et leurs dépendances.
Le nom (une) fazenda vient de ce mot portugais signifiant au Brésil « grande propriété rurale » et « ferme ; fortune ; au pluriel, marchandises » en portugais d'Europe, du latin facienda, en latin vulgaire facenda, à comparer avec l'ancien provençal fazenda, l'espagnol hacienda « propriété terrienne, ferme », de même origine.
FE
féage
un féage : un contrat d'inféodation, le fief concédé.
féal, féalité, féauté
une (personne) féale, un (sujet) féal : qui est fidèle à une autorité supérieure, en particulier à son suzerain, à son souverain.
des féales, des féaux
un dévouement féal : propre à une personne féale.
un bien féal : qui est possédé à titre de fief ou considéré comme tel.
une féale : celle qui est chère à quelqu'un, qui est son amie fidèle ; un féal : celui qui est cher à quelqu'un, qui est son ami fidèle.
une féauté ou féalité :
une fidélité ;
la fidélité du vassal envers son suzerain.
Le mot féal est issu du plus ancien feeil, de fidelis, voir : fidèle.
fear of missing out
[en anglais : fear of missing out, FOMO] la crainte de ne pas être informé d'un évènement.
fébricitant, fébricité, fébriciter
une (malade) fébricitante, un (malade) fébricitant : qui a de la fièvre.
une fébricité : un état fébrile.
fébriciter :
avoir de la fièvre ;
indiquer de la fièvre.
Le mot fébricitant est emprunté au latin impérial febricitans du participe présent de febricitare « avoir de la fièvre ».
fébricule
une fébricule : une fièvre modérée, inférieure à 38°C, de courte durée ou prolongée.
Ce nom est emprunté au latin febricula, dérivé de febris « fièvre ».
fébrifuge, fébrigène
un (remède) fébrifuge : antipyrétique, qui a la propriété de supprimer ou de diminuer la fièvre.
une situation fébrigène : qui engendre la fièvre.
Le mot fébrifuge est emprunté au bas latin febrifuga, febrifugia (de febris « fièvre » et fugare « fuir »).
fébrile, fébrilement, fébrilité
une personne fébrile :
qui a de la fièvre ;
qui est dans un état d'excitation nerveuse intense.
une réaction fébrile : de fièvre.
un symptôme fébrile : qui décèle la fièvre.
une maladie fébrile : accompagnée de fièvre.
un comportement fébrile : qui dénote de la fébrilité.
une impatience fébrile : intense et tourmentée, qui pousse à une agitation désordonnée.
un groupe fébrile, une activité fébrile : qui manifeste une intense activité.
fébrilement :
d'une manière fébrile, avec nervosité ;
très activement.
une fébrilité :
un état caractérisé par une excitation nerveuse intense ;
une agitation.
On a lu un mouvement fébrillaire.
Le mot fébrile est emprunté au bas latin febrilis.
fécal, fécaloïde, fécalome, fécalurie, fèces
les excréments.
en chimie.
1. les excréments :
elle est fécale, il est fécal :
est relative, est relatif aux excréments ;
caractérise les excréments.
elles sont fécales, ils sont fécaux
une contamination fécale, une continence fécale, une excrétion fécale, une incontinence fécale, un péril fécal
elle, il est fécaloïde : a l'odeur ou l'aspect des matières fécales.
un calcul fécaloïde, un vomissement fécaloïde
un fécalome : une masse fécale enchâssée dans la lumière intestinale sans possibilité d'évacuation naturelle, favorisée par la dilatation ampullaire du rectum et l'obstacle sphinctérien.
une fécalurie ; une émission, lors de la miction, de matières fécales mélangées à l'urine.
des fèces : des matières fécales.
elle est défécatrice, il est défécateur (1) : a rapport à la défécation.
une défécation (1) : une évacuation des matières fécales par l'anus.
une défécographie : une technique radiologique visant à évaluer les différentes phases de la défécation.
déféquer (1) : expulser les excréments.
je
défèque, tu défèques, il défèque, nous déféquons, vous
déféquez, ils défèquent ;
je déféquais ; je déféquai ;
je défèquerai ou déféquerai ; je défèquerais ou déféquerais
;
j'ai déféqué ; j'avais déféqué ; j'eus déféqué ;
j'aurai déféqué ; j'aurais déféqué ;
que je défèque, que
tu défèques, qu'il défèque, que nous déféquions, que vous
déféquiez, qu'ils défèquent ;
que je déféquasse, qu'il
déféquât, que nous déféquassions ; que j'aie déféqué ; que
j'eusse déféqué ;
défèque, déféquons, déféquez ; aie
déféqué, ayons déféqué, ayez déféqué ;
(en) déféquant.
2. en chimie :
elle est défécatrice, il est défécateur (2) : a rapport à la défécation.
un défécateur : un appareil destiné à pratiquer la défécation chimique.
une défécation (2) :
une dépuration d'un liquide par précipitation des substances qui le troublent ;
l'opération qui consiste à faire se déposer le précipité qui se forme lors du chauffage des jus sucrés.
un déféquant : une substance utilisée pour déféquer un liquide.
un jus déféqué
déféquer (2) un liquide :
en ôter les impuretés ;
le clarifier.
Le nom (des) fèces est emprunté au latin classique faeces, pluriel de faex « résidu, lie, rebut ». Le mot fécal est dérivé du radical du latin faex, faecis. Voir aussi : fécule.
Le verbe déféquer (= expulser des excréments), déféquer un liquide (= le clarifier) est emprunté au latin defaecare, en latin classique « purifier, clarifier », en latin impérial « purifier un liquide », dérivé de faex « lie, dépôt ».
copr(o)- est tiré du grec κ ο ́ π ρ ο ς « excrément, fumier ».
fécial
un fécial : dans l'Antiquité romaine, un prêtre chargé d'accomplir les rites relatifs aux relations avec l'étranger, notamment l'ouverture et la cessation des hostilités, les traités de paix, etc.
des féciaux
le droit fécial.
On a lu aussi un fétial, des fétiaux
Le nom (un) fécial est emprunté au latin classique fetialis.
fécond, fécondabilité, fécondable, fécondance, fécondant, fécondateur, fécondation, féconder, fécondité
elle est féconde, il est fécond :
se dit d'un individu, d'un couple ou d'une population doué de fécondité ;
peut se reproduire, avoir beaucoup d'enfants ou de petits ;
est capable de produire beaucoup ;
est capable de générer de nombreuses productions, une œuvre abondante ;
est capable d'ouvrir un vaste champ à la réflexion, à la connaissance ; est enrichissante ou enrichissant, prolifique.
_ elle est inféconde, il est infécond :
est dans l'incapacité d'engendrer, de féconder, de se reproduire, de procréer ;
n'aboutit pas à la procréation, à la reproduction ; n'est pas fertile, productive ou productif ;
ne rend pas la terre fertile ;
manque de qualité, ne suscite pas la réflexion ou des développements.
elles sont interfécondes, ils sont interféconds : peuvent se reproduire par croisement.
l'omniféconde : la Vénus carthaginoise, l'idole de la fécondation universelle.
une
fécondabilité :
la probabilité d'être fécondée ;
la possibilité de fécondation à l'intérieur du cycle menstruel.
elle, il est fécondable : peut être fécondé(e), permet la reproduction de l'espèce.
une
fécondance
:
la mesure le pouvoir de féconder d'un sperme ;
l'aptitude des mâles à féconder.
elle est fécondante, il est fécondant :
est fécondable ;
féconde, apporte la fécondité.
elle est
fécondatrice, il est fécondateur : a le pouvoir de féconder.
une fécondatrice, un fécondateur.
On a lu un fécondeur.
une
fécondation :
l'action de féconder, le résultat de cette action ;
la fusion des cellules reproductrices mâle et femelle d'une même espèce, ayant pour résultat la formation d'une cellule diploïde, le zygote ou œuf fécondé, qui se développe aussitôt pour donner un nouvel individu (il peut arriver dans de rares cas que la reproduction ait lieu sans fécondation, c'est la parthénogenèse) ;
la fusion des gamètes mâle et femelle qui forment l’embryon lors de la reproduction sexuée ;
l'action de rendre la terre fertile, productive.
une fécondation assistée, une fécondation in vitro
une superfécondation : une fécondation successive au cours d'un même cycle menstruel de deux ou plusieurs ovocytes à l'occasion de coïts différents.
elle est infécondée, il est infécondé :
n'est pas transformé(e) en embryon ;
n'est pas rendu(e) apte à se transformer en fruit.
féconder :
rendre capable de reproduction en apportant l'élément mâle ;
transformer un ovule ou un œuf en embryon ;
rendre capable de procréer, rendre enceinte ;
rendre une fleur capable de se transformer en fruit ;
rendre capable de produire en abondance, de se développer.
une
fécondité
:
la capacité à procréer, à avoir des enfants ; le fait d'avoir des enfants ;
en médecine, en démographie ou en biologie : l'aptitude d’un couple ou d'une population à produire des descendants viables ;
en agronomie : l'aptitude d'un sol à produire un rendement élevé une fois mis en culture.
une infécondité :
une incapacité d'assurer la reproduction de l'espèce, de procréer, d'avoir des enfants ;
un état ne permettant pas la procréation ; l'état de la femme ou du couple qui n'a aucun enfant ;
l'incapacité d'une femelle ou d'un hybride d'avoir une progéniture, de se reproduire ;
ce qui n'aboutit pas à la reproduction ;
le caractère d'une terre qui ne produit pas ou qui produit peu ;
ce qui ne suscite pas une réflexion ou des développements.
une interfécondité : la capacité de deux espèces ou de deux variétés de se reproduire par croisement.
Le mot fécond est emprunté au latin classique fēcundus « fécond, fertile, abondant ».
Le verbe féconder est emprunté au latin impérial fecundare « féconder, fertiliser ».
Le nom (une) fécondité est emprunté au latin impérial fecundare « féconder, fertiliser ».
fécule, féculence, féculent, féculer, féculerie, féculier
une
fécule
: l'amidon, la substance amylacée pulvérulente, blanche et fine,
obtenue par broyage des graines, racines ou tubercules de certaines
plantes. La fécule désigne généralement la fécule de pomme de
terre.
une féculence
:
l'état des liqueurs qui sont chargées de lie, de sédiment ;
la qualité de ce qui contient de la fécule, de l'amidon
un liquide féculent : qui dépose des impuretés, qui est épais, chargé d'impuretés.
un aliment féculent :
qui contient une grande proportion de fécule ;
qui produit de la fécule.
un féculent : un aliment qui contient de la fécule.
féculer
: extraire ou ajouter de la fécule, de la poudre d'amidon.
une féculerie : une usine de fabrication de la fécule.
l'industrie féculière
Le nom (une) fécule est emprunté au latin impérial faecula « tartre », de faex, faecus, voir : fèces.
Le nom (une) féculence est emprunté au latin faeculentia « abondance d'ordures » (de faeculentus, voir : féculent).
Le mot féculent est emprunté au latin impérial faeculentus « plein de vase, de boue » (de faex, faecis, voir : fèces).
fédayin, fedayin
un fédayin ou fedayin, fidayin : un combattant palestinien menant la lutte armée pour recouvrer sa patrie.
Le nom (un) fédayin ou fidayin vient de l'arabe fidā'iyyn « ceux qui se sacrifient », pluriel de fidā'ī dérivé de fidā' « rançon » (en anglais : fedayeen), à comparer avec l'arabe fidāwī « membre de la secte musulmane des Assassins, partisans du Vieux de la Montagne », d'où sont issus les mots français fédaïte, fédavi, fédawi aux 19ème et 20ème siècles.
fédéral, fédéralisation, fédéralisé, fédéraliser, fédéralisme, fédéraliste, fédérateur, fédératif, fédération, fédéraux, fédéré, fédérer
Le fédéralisme
est un principe de souveraineté portant sur la répartition des
compétences institutionnelles entre le gouvernement central de
l'État fédéral et les gouvernements des collectivités fédérées
qui le constituent. Il est fréquent, par métonymie, de désigner
l'État fédéral par la capitale : par exemple Washington ou Berlin.
En savoir plus : Géoconfluences.
elle
est fédérale, il est fédéral
: concerne une fédération politique. On lit aussi confédéral,
fédératif, confédératif.
elles sont fédérales, ils sont fédéraux
un État fédéral : un État constitué en fédération politique, dont une partie des compétences relève de l'autorité centrale.
une police fédérale, un gouvernement fédéral : qui relève d'un État fédéral (en Suisse, s'oppose à cantonal).
un championnat fédéral : relatif à une fédération d'associations.
les
fédéraux
ou nordistes
: les soldats et partisans du Nord, durant la guerre de Sécession
aux États-Unis (par opposition à confédérés et sudistes).
l'état-major fédéral, un navire fédéral : qui appartenait à l'autorité fédérale du Nord.
les
(agents) fédéraux
: les agents du F.B.I. (Bureau fédéral d'enquêtes aux États-Unis).
une
fédéralisation :
l'action de (se) fédéraliser ;
un groupement pour une union politique ou un but commun.
elle est fédéralisée, il est fédéralisé :
est organisé(e) en État fédéral ;
est organisé(e) en fédération d'associations, de groupements.
fédéraliser : organiser en fédération.
un
fédéralisme
:
le système politique dans lequel un État fédéral partage les compétences constitutionnelles avec les États membres, souverains dans leurs propres domaines de compétence ;
l'attitude politique réclamant, dans un régime fédéral, la plus grande autonomie des entités fédérées ;
pendant la Révolution de 1789, le projet de décentralisation de la France attribué aux Girondins, consistant à dissocier le pays en une série de petits États fédérés ;
un système de regroupement organique d'associations économiques ou commerciales.
elle, il est fédéraliste : est favorable au système politique ou économique du fédéralisme.
une, un fédéraliste ; une partisane, un partisan du fédéralisme.
elle est
fédératrice, il est fédérateur : favorise une organisation
collective ; rassemble.
une fédératrice, un fédérateur ; ce, celle ou celui qui organise, favorise une fédération politique ou une organisation fédérale d'entreprises collectives.
elle est
fédérative, il est fédératif :
est fédéral(e), concerne une fédération politique ; a le caractère d'une fédération (on lit aussi confédératif) ;
est constitué(e) en État fédéral ;
est relative, est relatif à un accord, un pacte entre nations ;
est fédéral(e), appartient à un État fédéral ;
est relative, est relatif aux fédérations armées de la Révolution de 1789 ; est relative, est relatif au pacte de la Fédération du 14 juillet 1790.
une fédération :
une confédération, une association, une alliance politique d'États souverains ligués entre eux ;
une union de plusieurs États particuliers conservant leur souveraineté dans certains domaines de compétence, au sein d'un seul État fédéral auquel ils abandonnent leur souveraineté externe et une partie de leur souveraineté interne ;
une alliance entre peuples, nations, États ;
un groupement en une société élargie de communautés humaines ;
un groupement de plusieurs associations poursuivant un but commun ;
un groupement organique de plusieurs sociétés constituées ; un siège social d'une fédération ;
une union d'êtres, de forces ;
une interdépendance.
la fédération (Révolution de 1789 en France) :
un ensemble d'associations, armées, d'abord issues des provinces, formées pour lutter contre les ennemis de la liberté ;
la réunion des députés de toutes les gardes nationales et de tous les corps de l'armée, rassemblés au Champ de Mars, à Paris, le 14 juillet 1790, pour prêter serment à la Constitution.
fédérer :
grouper des États en une union politique ;
grouper des collectivités humaines poursuivant un but commun.
je
fédère, tu fédères, il fédère, nous fédérons, vous fédérez,
ils fédèrent ;
je fédérais ; je fédérai ; je fédèrerai
ou fédérerai ; je fédèrerais ou fédérerais ;
j'ai fédéré
; j'avais fédéré ; j'eus fédéré ; j'aurai fédéré ; j'aurais
fédéré ;
que je fédère, que tu fédères, qu'il fédère,
que nous fédérions, que vous fédériez, qu'ils fédèrent ;
que
je fédérasse, qu'il fédérât, que nous fédérassions ; que j'aie
fédéré ; que j'eusse fédéré ;
fédère, fédérons,
fédérez ; aie fédéré, ayons fédéré, ayez fédéré ;
(en)
fédérant.
se fédérer : se réunir autour d'un projet commun.
je
me fédère, tu te fédères, il se fédère, nous nous fédérons,
vous vous fédérez, ils se fédèrent ;
je me fédérais ; je
me fédérai ; je me fédèrerai ou je me fédérerai ; je me
fédèrerais ou je me fédérerais ;
je me suis fédéré(e) ;
je m'étais fédéré(e) ; je me fus fédéré(e) ; je me serai
fédéré(e) ; je me serais fédéré(e) ;
que je me fédère,
que tu te fédères, qu’il se fédère, que nous nous fédérions,
que vous vous fédériez, qu’ils se fédèrent ;
que je me
fédérasse, qu’il se fédérât, que nous nous fédérassions ;
que je me sois fédéré(e) ; que je me fusse fédéré(e)
;
fédère-toi, fédérons-nous, fédérez-vous ; sois
fédéré(e), soyons fédérées, soyons fédérés, soyez
fédéré(e)(es)(s) ;
(en) se fédérant.
elle
est fédérée, il est fédéré :
fait partie d'une union politique ;
est organisé(e) en fédération.
une fédérée, un fédéré : une, un membre d'une fédération.
les fédérés ou confédérés : les soldats ou partisans du Sud lors de la guerre de Sécession aux États-Unis.
Voir aussi
: confédéral, confédéraliste, confédérateur, confédératif,
confédération, confédéré, confédérer.
Le mot fédéral est formé sur le radical du latin foedus, foederis « traité d'alliance », à comparer avec le latin tardif foederalis « relatif à un traité ».
Le mot fédératif est formé sur le radical du latin classique foederatus « allié ».
Le mot fédéré est emprunté au latin foederatus « allié », formé sur le radical du supin foederatum du bas latin foederare, de foedus, foederis.
fée
une fée :
un personnage féminin imaginaire doté de pouvoirs magiques, et censé influer sur le monde des vivants ;
une femme remarquable.
un conte de fées :
où interviennent des fées ;
une aventure merveilleuse, extraordinaire.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fée : Wiktionnaire.
Le nom (une ) fée vient du latin Fata « Parques », de fatum « destin » (fatum). Voir aussi : fade (3).
feed, feedback, feeder, feedering, feedstock
voir : France Terme.
[en anglais : feed-back ; feed back] une rétroaction : un réglage des causes par les effets, dans un processus d'autorégulation.
[en anglais : closed loop ; feedback loop] une boucle fermée ou boucle de réaction : le mode de fonctionnement d'un système naturel ou artificiel caractérisé par une réaction de son entrée ou de son fonctionnement aux valeurs du signal de sortie. Une boucle fermée peut avoir un effet régulateur et permettre, par exemple, de maintenir, en dépit de perturbations, une sortie ayant les valeurs souhaitées. Elle peut au contraire être une source d'instabilité, comme lors de l'effet Larsen, sifflement intempestif provoqué par une trop grande proximité entre le microphone (l'entrée) et le haut-parleur (la sortie) d'un dispositif de sonorisation.
[en anglais : reactivity feedback] une contre-réaction (de réactivité) : une augmentation ou diminution de la réactivité du cœur d’un réacteur, qui est due à la variation de certains paramètres de fonctionnement tels que la puissance, la température, la pression ou le taux de vide du caloporteur.
[en anglais : feed system ; fuel system] un circuit d'alimentation : l'ensemble des tuyauteries, vannes et dispositifs de sécurité assurant l'alimentation d'un moteur.
[en anglais : blow-down ; blowdown ; blowdown feed] une alimentation par détente : l'injection d'ergols dans la chambre de combustion d'un moteur-fusée, qui est obtenue sans l'aide de pompes par la détente d'un gaz de pressurisation présent dans les réservoirs d'alimentation.
[en anglais : pressure feed] une alimentation par pression constante : l'injection d'ergols dans la chambre de combustion d'un moteur-fusée, qui est obtenue sans l'aide de pompes en maintenant une pression constante dans les réservoirs d'alimentation grâce à l'apport externe d'un gaz de pressurisation.
[en anglais : really simple syndication ; RSS ; RSS feed] un flux de dépêches : une suite de données générées automatiquement par un site de la toile pour permettre l'accès aux nouveautés de ce site.
[en anglais : feeder] un (câble) coaxial : un câble formé de deux conducteurs concentriques isolés, utilisé notamment pour l'alimentation électrique de certains types d'antennes.
[en anglais : feeder (channel)] un canal de distribution : la partie aval d’un four verrier permettant l’alimentation en verre fondu d’une ou de plusieurs machines de mise en forme.
[en anglais : feedstock] une charge d'alimentation : un produit de base introduit dans une installation pétrolière en vue de son traitement.
[en anglais : extractor (EU), feeder] un extracteur : un appareil assurant, avec un débit régulier, la sortie des matériaux d'une trémie ou d'un silo.
[en anglais : feeder] une ligne d'alimentation : une ligne de transport d'énergie électrique reliant directement un générateur au réseau de distribution ou un émetteur-récepteur à l'antenne)
[en anglais : feeding diving ; shark feeding] une plongée avec appât : une plongée subaquatique au cours de laquelle le pratiquant attire des animaux avec de la nourriture afin de les observer de près. [La plongée avec appât est une pratique controversée, souvent interdite.]
[en anglais : feeder ship] un navire collecteur : dans une opération associant navires gros porte-conteneurs faisant peu d'escales et navires plus petits desservant d'autres ports de la région : les navires plus petits.
[en anglais : feedering] un trafic d'éclatement : le trafic des navires collecteurs dans un port d’éclatement ; une action de transbordement entre les grands navires de ligne (navires-mères) qui font escale dans un nombre limité de grands ports [hubs], et les plus petits navires [feeders], en savoir plus : Géoconfluences
[en anglais : feedstock] une matière première : un produit introduit dans une installation de transformation du gaz naturel.
feeler, feeling
On commence à entendre ici ou là un nouveau verbe, feeler. Il s’agit d’une francisation de l’anglais to feel, « toucher, sentir », et surtout « se sentir ». On le voit, le français dispose lui aussi de verbes rendant compte de ces actions et de ces états, et il n’est donc pas nécessaire de recourir à un anglicisme pour les exprimer. On ajoutera pour conclure que, si le verbe feeler est un barbarisme en français, c’est un nom parfaitement correct en anglais, où il sert à nommer les organes tactiles de certains animaux, comme les antennes des insectes et les cornes ou, mieux, les tentacules oculaires des escargots. En savoir plus : Académie française
un feeling :
une manière de ressentir une situation ;
une intuition ;
l'émotion et la sensibilité d'une interprétation musicale.
avoir du feeling, avoir un (très) bon feeling : bien sentir les choses tout en se laissant guider par son instinct, son intuition.
au feeling : en se fondant sur son propre sentiment, son flair, son intuition, à l'instinct.
Ce nom est emprunté à l'anglais feeling « sentiment » (depuis le 12ème siècle au sens général et depuis 1824 en musique), de to feel « éprouver, toucher, sentir, ressentir ».
féérie, féerie, féérique, féerique, féériquement, féeriquement
On a lu féer : doter d'un pouvoir surnaturel ; féeriser quelque chose : le transformer de manière irrationnelle, poétique.
féerie, féerique : Dictionnaire des difficultés de la langue française ; Parler français.
une féérie (anciennement : féerie) :
le pouvoir magique des fées ;
un monde merveilleux où s'exerce le pouvoir des fées ;
un monde poétique, irrationnel ;
un spectacle, une pièce de théâtre qui met en scène des fées ou, plus généralement, des personnages magiques, surnaturels ;
un spectacle magnifique, merveilleux.
elle, il est féérique (anciennement : féerique) :
a trait au monde des fées ;
est magnifique, merveilleuse ou merveilleux ;
suscite la féérie.
féériquement (anciennement : féeriquement) :
de manière féérique ;
comme dans une féérie.
Le nom (un) fade est un déverbal de fader qui est emprunté au provençal fadar, fada « douer ; enchanter, charmer » dérivé de fada « fée ».
Le nom (une) fade vient d'un mot des dialectes du Centre, emprunté au provençal fada, correspondant à fée, du latin fata « déesse de la destinée, Parque », issu du latin fatum « destin, fatalité ».
Le nom (une) fadette (1), (un) fadet vient d'un mot des dialectes du Centre, diminutif d'une fade « fée ».
feignant, feindre, feint, feinte, feinter, feinteur, feintise
une fainéante ou
faignante, feignante, un fainéant ou faignant,
feignant : celui qui ne veut rien faire ou n'a rien à
faire.
elle est fainéante ou faignante, feignante, il est
fainéant ou faignant, feignant
: est paresseuse ou paresseux.
fainéanter ou fainéantiser :
faire le fainéant, vivre comme un fainéant ;
être inactif, oisif.
une fainéantise :
le caractère d'une personne paresseuse ;
une inaction, une oisiveté.
On a aussi lu faignantasse, faignasse, faigniant, fainéasse, fainiant, feignantasse, feignasse, feigniant.
Si, de fait, les formes faignant ou feignant sont aujourd’hui « populaires », elles sont les premières attestées, et c’est fainéant qui a constitué une altération populaire, d’après fait (forme verbale de faire) et néant, de faignant, feignant, participe présent de feindre, au sens ancien de « se dérober (à la tâche), rester inactif ». En savoir plus : Académie française
feindre
:
présenter comme réels des sentiments, des comportements qui n'existent qu'en apparence ;
faire semblant de ;
montrer à autrui ce qu'on ne pense pas vraiment ni ne ressent.
je feins, tu
feins, il feint, nous feignons, vous feignez, ils feignent ;
je
feignais ; je feignis ; je feindrai ; je feindrais ;
j'ai feint
; j'avais feint ; j'eus feint ; j'aurai feint ; j'aurais feint ;
que
je feigne, que tu feignes, qu’il feigne, que nous feignions, que
vous feigniez, qu’ils feignent
que je feignisse, qu’il
feignît, que nous feignissions ; que j'aie feint ; que j'eusse feint
;
feins, feignons, feignez ; aie feint, ayons feint, ayez feint
;
(en) feignant.
se feindre :
faire semblant d'être ;
être imitable ;
se dissimuler à soi-même.
je
me feins, tu te feins, il se feint, nous nous feignons, vous vous
feignez, ils se feignent ;
je me feignais ; je me feignis ; je
me feindrai ; je me feindrais ;
je me suis feinte, je me suis
feint ; je m'étais feinte, je m'étais feint ; je me fus feinte, je
me fus feint ; je me serai feinte, je me serai feint ; je me serais
feinte, je me serais feint ;
que je me feigne, que tu te
feignes, qu’il se feigne, que nous nous feignions, que vous vous
feigniez, qu’ils se feignent ;
que je me feignisse, qu’il
se feignît, que nous nous feignissions ; que je me sois feinte, que
je me sois feint ; que je me fusse feinte, que je me fusse feint ;
feins-toi, feignons-nous, feignez-vous ; sois feinte, sois
feint, soyons feintes, soyons feint, soyez feintes, soyez feinte,
soyez feint ;
(en) se feignant.
elle est feinte, il est feint :
est simulé(e) ;
est factice.
une feinte :
l'action de faire semblant (de faire, d'éprouver, d'avoir quelque chose) ;
une action destinée à masquer (quelque chose) ou pour tromper l'adversaire ;
en escrime, un coup dirigé sur un côté pour que l'adversaire découvre l'autre ;
en équitation, une légère claudication d'un cheval ;
en musique, une altération accidentelle ; la touche (actuellement noire) du clavier, correspondant à la note altérée ;
en typographie, un défaut d'encrage dans une forme entrainant un blanc sur la page imprimée ;
un endroit où la trame manque dans une pièce d'étoffe.
feinter :
faire un mouvement en vue de tromper l'adversaire ;
tromper (quelqu'un) par une ruse.
une feinteuse : une joueuse qui feinte ; un feinteur : un joueur qui ruse.
une feintise :
la capacité de feindre ;
l'action de feindre.
Le verbe feindre vient du latin classique fingere « façonner, pétrir, modeler; imaginer ; inventer faussement ».
La pensée de Pierre de Jade : Le paradoxe des feignants c'est de tout faire pour ne rien faire et ils le font bien.
feldgrau
le feldgrau : la couleur gris-vert de l'uniforme de l'armée allemande depuis la première guerre mondiale.
un feldgrau : un soldat allemand de la première et la seconde guerre mondiale.
un soldat feldgrau, des sentinelles feldgrau, un uniforme feldgrau
Le mot feldgrau est emprunté à l'allemand feldgrau « de la couleur de l'uniforme de l'armée allemande », Feldgrau « couleur de l'uniforme de l'armée allemande », composé de Feld « champ ; champ de bataille » et de grau « gris ».
feld-maréchal
un feld-maréchal : le grade le plus élevé dans la hiérarchie militaire en Allemagne, en Autriche, etc. correspondant à celui de Maréchal de France.
des feld-maréchaux
On a lu aussi un feldmaréchal et un feldmaschal.
Le nom (un) feld-maréchal est un emprunt à l'allemand Feldmarschall, de même sens, lui-même calque, à la fin du 16ème siècle, du français maréchal de camp.
feldspath, feldspathique, feldspathoïde
le feldspath : le minéral à base de silicate double d'aluminium et d'un métal alcalin ou alcalino-terreux, qui entre dans la composition d'un grand nombre de roches cristallines et que l'on utilise dans l'industrie de la céramique et du verre.
un feldspath : une roche dans laquelle on trouve ce minéral.
une roche feldspathique : qui contient du feldspath.
un feldspathoïde : un aluminosilicate.
Le nom allemand Feldspath proprement « spath des champs », est devenu un terme international.
feldwebel
un feldwebel : un sous-officier de l'armée allemande dont le grade correspond dans l'armée française à celui d'adjudant.
Le nom (un) feldwebel est emprunté à l'allemand Feldwebel, de même sens.
fêle, fêlé, fêler
un fêle : une fêlure dans un objet, généralement une céramique, une faïence ou une porcelaine.
elle est fêlée, il est fêlé :
est fendu(e) sans que les parties soient séparées ;
n'est plus intact(e) ;
a un timbre sonore altéré ;
est atteinte ou atteint par la déraison, par une certaine bizarrerie
une fêlée, un fêlé : une personne déraisonnable, qui parait folle ou fou.
fêler : fendre (quelque chose) sans que les parties se séparent.
se fêler :
se fendre sans que les parties se séparent ;
pour une production sonore, avoir le timbre qui s'altère (comme celui d'une cloche fêlée) ;
être atteint par la déraison, par une certaine bizarrerie.
elles se fêlent, ils se fêlent, elles se sont fêlées, ils se sont fêlés,...
une fêlure :
une fente d'une chose fêlée ;
une fracture incomplète sans séparation des parties de l'os ;
une fissure ;
une altération dans le timbre vocal ;
une légère altération mentale.
Le verbe fêler vient probablement du latin vulgaire fagellare, issu par dissimilation du latin classique flagellare « fouetter, battre » (voir : flageller).
félibre, félibréen, félibrézade, félibrige, félibrigade
une, un félibre :
une auteure, un auteur, une, un poète de langue provençale moderne ;
celle, celui qui est membre d'une association félibréenne ;
une personne qui contribue à maintenir et développer la langue provençale, les dialectes d'oc.
une personne félibre, un auteur félibre
une félibrée : une réunion de félibres.
elle est félibréenne, il est félibréen : est relative, est relatif aux félibres, au félibrige.
On a lu aussi félibrique.
une félibrézade : une célébration, une fête de félibres.
un félibrige : une école, une association littéraire fondée à l'initiative de Mistral et d'autres écrivains provençaux pour assurer la sauvegarde et la perpétuation culturelles de la langue provençale.
une félibrigade : une réunion de félibres.
Le mot provençal félibre est d'origine incertaine.
félicitant, félicitation, félicité, féliciter, féliciteur
une félicitation :
l'action de féliciter quelqu'un pour un évènement heureux de sa vie privée ou professionnelle, pour une qualité, un acte que l'on approuve ;
un écrit, un geste, une parole traduisant cette action.
des félicitations :
des formules généralement conventionnelles à l'aide desquelles on félicite quelqu'un, de vive voix ou par écrit, d'un évènement heureux de sa vie privée ou professionnelle ;
des propos élogieux destinés à féliciter quelqu'un d'une qualité, d'un acte que l'on approuve.
De
nos jours, félicitations s’utilise uniquement au pluriel pour
exprimer des compliments, des éloges ou des louanges que l’on
adresse à quelqu’un. À l’oral, comme à l’écrit, les
félicitations peuvent être formulées par une phrase complète ou
par une interjection.
Au singulier, le mot félicitation est
désuet ;
on le rencontre chez de grands auteurs. En savoir plus : Office
québécois de la langue française.
une
félicité
:
une jouissance extrême, un bonheur parfait ; dans la religion chrétienne, le bonheur parfait promis aux élus après leur mort ;
le bonheur domestique, tranquille et simple ; le bien-être matériel
des félicités :
ce qui contribue au bonheur, le plus souvent matériel, d'une personne ;
les plaisirs de l'amour.
une infélicité :
un manque de félicité ;
une infortune, un état malheureux.
des infélicités :
ce qui contribue à l'infortune ;
des circonstances malheureuses.
féliciter quelqu'un :
l'assurer de vive voix ou par écrit, et à l'aide généralement d'une formule conventionnelle, de l'intérêt que l'on prend à un événement heureux de sa vie privée ou professionnelle ;
lui marquer son approbation, son estime ;
lui faire un compliment (pour une qualité intellectuelle, morale, pour un avantage physique, une action, etc.)
se féliciter : se complimenter.
se féliciter de :
se montrer satisfait d'une initiative, d'une réussite personnelle ;
s'estimer heureux, se réjouir d'un événement dont on n'est pas soi-même directement responsable.
On a lu un félicitant ou féliciteur : celui qui fait l'éloge ou le compliment.
Le nom (une) félicité est emprunté au latin classique felicitas « bonheur, chance ».
Le verbe féliciter est emprunté au bas latin felicitare « rendre heureux ».
félidé, félin, félinement, féliner, félinerie, félinier, félinité, félinophile, félis
les félidés : la famille des mammifères carnassiers digitigrades dont le type est le chat.
un félidé : un animal appartenant à cette famille.
On a lu aussi le nom scientifique félis.
l'espèce féline, la race féline : qui est relative au chat et aux mammifères de sa famille.
un félin : un animal de cette famille.
une grâce féline, un comportement félin : qui peut être comparé(e) au chat.
félinement : d'une manière féline.
une félinité ou une félinerie : un caractère félin, par référence à la souplesse, à la grâce, à la ruse du chat.
féliner : agir, caresser d'une manière féline.
une félinière, un félinier : une, un peintre, une sculptrice ou un sculpteur représentant des chats.
une, un félinophile : une personne qui s'intéresse aux chats.
Le nom (un) félidé est dérivé du latin classique feles, felis « chat, chatte ».
Le mot félin est emprunté au latin classique felinus « de chat ».
Félix
Félix : un prénom.
fellaga, fellagha
un fellaga ou fellagha : un partisan tunisien ou algérien, soulevé (de 1952 à 1962) contre l'autorité française pour obtenir l'indépendance de son pays.
Le nom (un) fellaga ou fellagha est emprunté à l'arabe maghrébin fəllāga, pluriel de fəllāg, nom donné « traditionnellement en Tunisie ou dans le Sud-Algérien aux bandits de grand chemin qui rançonnaient les voyageurs », et par la suite aux « rebelles soulevés contre l'administration française en Tunisie d'abord [1952-56] puis en Algérie [1954-62] ». Fəllāg correspond à l'arabe classique fallāq « pourfendeur, casseur de têtes », en arabe marocain fəllāq « homme dont le métier est de fendre du bois en toutes petites buches ».
Le fellaga ou fellagha (1915) est d'abord un « coupeur de route » à partir du pluriel de fellag pris comme un singulier. Il devient synonyme de terroriste ou d'indépendantiste à partir de 1954. Sa resuffixation populaire en félouze, félouse (1958) contient la même terminaison que barbouze, tantouze, etc. En savoir plus : site de Dominique Didier.
fellah, fellahin
une, un fellah :
en Égypte, une paysanne ou un paysan, une laboureuse ou un laboureur ; une, un membre des basses classes des villes ou des campagnes d'Égypte ; une Égyptienne, un Égyptien autochtone ;
dans tous les pays de langue arabe : une travailleuse, un travailleur de la terre ;
dans les pays du Maghreb : une, un petit propriétaire agricole indigène.
On a lu le pluriel fellahin, fellahine.
Le nom (un) fellah est emprunté à l'arabe maghrébin fəllāḥ « laboureur », en arabe égyptien f ε llāḥ, pluriel f ε llāḥīn également employé comme féminin pluriel dans la langue populaire (en arabe classique fallāḥ, au pluriel fallāḥūn, fallāḥīn).
fellateur, fellation
une (personne) fellatrice, un (homme) fellateur : qui pratique une fellation.
une contre-vérité fellatrice, un substantif fellateur : qui évoque la fellation.
une
fellation : la pratique sexuelle consistant à lécher et à
manœuvrer la verge d'un partenaire à l'aide de la bouche.
On a lu aussi la fellatio.
Le mot fellateur est emprunté au latin de l'époque impériale fellator « qui suce » (de fellatum supin du latin fellare « sucer, téter »).
Le nom (une) fellation est un dérivé savant de fellatum supin du latin fellare « sucer, téter ».
felle
une felle : un tube de fer servant à prendre le verre en fusion et à le souffler.
On a lu aussi fêle et fesle.
Le nom (une) felle vient du latin fistula « tuyau, conduit, canal » (également attesté dans des domaines techniques : « alène de cordonnier ; roseau à écrire ; espèce de moulin à main ; terme de chirurgie », voir : fistule).
fellinien
elle est fellinienne, il est fellinien : évoque l'imaginaire de Fellini ; est relative, est relatif à Federico Fellini, à ses films.
félon, félonie, félonne
un vassal félon : qui viole les engagements contractés envers le seigneur.
une (personne) félonne, un (officier) félon : qui trahit ses engagements.
une âme félonne, un regard félon : qui est empreinte ou empreint de déloyauté.
On a lu félonner : se comporter en félon.
une félonie :
un comportement, une attitude de félon ;
le caractère de ce qui est déloyal, perfide.
des félonies : un acte de déloyauté, une trahison.
On a lu aussi une félonnerie.
On admet généralement que le mot félon est issu de l'ancien bas francique fillo, correspondant à l'ancien saxon fillian « maltraiter, flageller », en ancien haut allemand fillen « battre, flageller », en moyen néerlandais villen « écorcher ».
felouque
une felouque : un petit navire méditerranéen, de forme effilée, avançant à la voile et à la rame.
Le nom (une) felouque est emprunté à l'espagnol faluca provenant du catalan faluca, faluga, variante de falua d'où est emprunté l'espagnol falua. Le catalan falua est à son tour probablement emprunté à l'arabe falūwa « pouliche ; petit navire de charge ».
fêlure
une fêlure :
une fente d'une chose fêlée ;
une fracture incomplète sans séparation des parties de l'os ;
une fissure ;
une altération dans le timbre vocal ;
une légère altération mentale.
voir : fêler (ci-dessus).
felze
une, un felze : un capot amovible, dans les gondoles vénitiennes, que l'on place au-dessus de la partie centrale en cas d'intempéries.
Ce nom est emprunté à l'italien felze, felce.
female-calling syndrome
[en anglais : female-calling syndrome] : un système d'accouplement que l’on rencontre fréquemment chez les lépidoptères. Il est caractérisé par le fait que l’appel sexuel est effectué par les femelles au moyen de l’émission par ces dernières d’une phéromone sexuelle.
female gaze
[en anglais : female gaze] une identification à l'héroïne, favorisée par la manière de concevoir un scénario et de le filmer.
fémelin, femelle, femellerie, femellitude, femellin
A. une femelle ou un animal femelle : un animal appartenant au sexe apte à produire des ovules, par opposition au mâle.
une hormone femelle, un organe femelle : qui est relative, est relatif aux femelles, au sexe des femelles.
un instrument ou une pièce femelle : qui peut recevoir une partie mâle par pénétration.
On a lu femellin ou fémelin : relatif à une femelle.
B. Le terme femelle a aussi été utilisé pour désigner la femme.
la femellerie : la gent du sexe féminin.
un femellier ou fumellier : celui qui court de femme en femme, par débauche.
la femellitude : ce qui est supposé caractériser les femmes en tant qu'ensemble social.
une fumelle :
une femelle, une femme ;
une femme de mœurs légères, une prostituée.
La femme est la « femelle de l’homme » dans la première édition, et encore tout au long du dix-huitième siècle. Devenue « la femelle, la compagne de l’homme », en 1835, elle ne fut promue par votre dictionnaire qu’au vingtième siècle, dans l’édition de 1935, à la dignité d’« être humain de sexe féminin ». Restaient encore la force des coutumes, les contraintes de l’uniforme, l’exigence de l’épée... Il ne fallait plus qu’un demi-siècle pour que vous offriez à Marguerite Yourcenar le fauteuil que son talent sollicitait. Discours de réception de Jean-Denis Bredin à l'Académie française.
Le nom (une) femelle vient du latin classique femella, diminutif de femina.
fémelot
un fémelot : sur un navire, chaque partie femelle fixe des ferrures implantées dans l'étambot, comportant un logement destiné à recevoir chacun des aiguillots (ou parties mâles correspondantes) du gouvernail.
Femen
les Femen : un groupe féministe misant sur une attitude volontairement provocante sans être violente et effectuant la plupart de leurs actions seins nus.
féminicide
un féminicide : [droit - sciences humaines] l'homicide d'une femme, d’une jeune fille ou d'une enfant en raison de son sexe. Le féminicide peut désigner un meurtre à caractère individuel ou systématique. En anglais : femicide, feminicide. En espagnol : femicidio, feminicidio. En italien : femminicidio. Voir aussi : gynophobie, homicide sexiste. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.
une, un féminicide : une meurtrière, un meurtrier d'une femme, particulièrement de sa compagne ou de son épouse.
C’est clair, féminicide est un néologisme de bon aloi, comme on disait jadis. En savoir plus : Au cœur du français.
« L’homme qui a tué sa femme deux fois » Bling, blog de linguistique illustré.
une, un uxoricide : la meurtrière, le meurtrier de son épouse.
un uxoricide : le meurtre de l'épouse par son mari ou sa conjointe.
féminéité, féminilité, féminiforme
On a lu une féminéité et une féminilité pour une féminité.
elle, il est féminiforme :
a la forme d'une femme ;
a la désinence du féminin.
féminin, fémininement
l'espèce féminine, la gent féminine : qui appartient au sexe apte à produire des ovules
le sexe féminin : les femmes.
elle est féminine, il est féminin :
appartient en propre à la femme ;
est considéré(e) comme spécifique de la femme ;
que l'on rencontre habituellement chez la femme : tient de la femme, évoque la femme par un ou plusieurs de ses caractères ;
se rapporte aux femmes ; est composé(e) de femmes ; est destiné(e) aux femmes.
le féminin : l'ensemble des éléments considérés comme spécifiques ou caractéristiques, de la femme, de la féminité.
le (genre) féminin : le genre grammatical qui, dans une classification en deux genres, s'oppose au masculin, et qui, dans une classification en trois genres, s'oppose au masculin et au neutre.
un (nom) féminin, un (adjectif) féminin
une rime féminine : terminée par une syllabe muette, par un -e caduc.
fémininement : d'une manière féminine
Féminins conjugaux en français : Wiktionnaire.
Le mot féminin est emprunté au latin classique femininus « féminin, de femme », en grammaire « du genre féminin ».
féminisant, féminisation, féminisé, féminiser
elle est féminisante, il est féminisant : provoque, chez un mâle, l'apparition de caractères sexuels secondaires femelles ou féminins.
une féminisation :
l'action de rendre féminin ; le résultat de cette action ;
le fait de provoquer l'apparition de caractères sexuels secondaires femelles ou féminins ;
le fait de donner un caractère féminin ou efféminé ;
le fait de comprendre une proportion de plus en plus importante de femmes ;
l'action d'attribuer le genre grammatical féminin.
Questions fréquentes sur la féminisation ; féminisation et rédaction épicène : Office québécois de la langue française
Aide mémoire sur la féminisation lexicale et la rédaction épicène : Office québécois de la langue française
elle est
féminisée, il est féminisé :
présente un caractère, un aspect considéré comme féminin ;
a un caractère ou un aspect considéré comme féminin ; a perdu sa masculinité.
féminiser :
donner une apparence féminine ou efféminée ;
provoquer chez un mâle l'apparition de caractères sexuels secondaires féminins ;
attribuer à un mot le genre grammatical féminin.
se féminiser :
prendre un caractère, un aspect féminin plus marqué ;
pour une chose, prendre un caractère féminin − ou considéré comme tel −, devenir féminin ;
comporter − par rapport au nombre d'hommes exerçant la profession − une proportion de femmes qui va en augmentant ;
perdre plus ou moins son caractère d'homme, sa masculinité, sa virilité ; s'efféminer.
Le verbe féminiser est dérivé du radical du latin femina (femme).
féminisme, féministe
le féminisme (1) :
le mouvement social qui a pour objet l'émancipation de la femme, l'extension de ses droits en vue d'égaliser son statut avec celui de l'homme, en particulier dans le domaine juridique, politique, économique ;
une doctrine, une idéologie correspondante.
elle, il est féministe : est relative, est relatif au féminisme, à l'égalité des droits entre les hommes et les femmes.
une, un féministe : celle, celui qui se réclame du féminisme.
Lexique du féminisme : Wiktionnaire.
un féminisme (2) :
un phénotype d’individus mâles chez lesquels l’absence de développement testiculaire est à l’origine d’un aspect féminin ;
la présence, chez un individu de sexe masculin, de caractères sexuels secondaires féminins.
Le nom (un) féminisme est dérivé du radical du latin femina (femme).
féminité, féminitude
une féminité :
l'ensemble des caractères spécifiques − ou considérés comme tels − de la femme ;
une absence de virilité, un caractère efféminé.
la féminitude : l'ensemble des caractères, des manières de penser, de sentir, des valeurs considérés comme propres aux femmes.
Ces noms sont dérivés du radical du latin femina « femme ».
féminoïde
une sensibilité féminoïde, un caractère féminoïde : qui s'apparente aux caractères somatiques ou psychologiques propres à la femme ou considérés comme tels.
Le mot féminoïde est dérivé de féminin.
femme, femmelette, femmelin, femme-obus
une femme :
un être humain adulte de sexe féminin ;
une épouse.
une femme d'affaires : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : businesswoman. Voir aussi : homme d'affaires. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.
une bonne femme : une femme simple (souvent d'un certain âge).
une femme à journée [Belgique] : une femme de ménage, une femme de journée.
une femme d'ouvrage [Belgique] : une femme de ménage.
un remède de bonne femme : un remède qui a son origine dans la tradition populaire.
L’expression « remèdes de bonne femme » a parfois subi ce que les linguistes appellent la remotivation étymologique. Pierre Larousse les avait fort bien définis dans son Grand Dictionnaire universel en écrivant qu’il s’agissait de « remèdes populaires ordonnés et administrés par des personnes étrangères à l’art de guérir ». Mais quelque habile latiniste s’est un jour avisé qu’en latin fama signifiait « renommée », et que l’on emploie aujourd’hui encore les adjectifs fameux et famé pour évoquer la réputation de telle ou telle personne, de telle ou telle chose. En savoir plus : Académie française.
Éloge de la femme fatale. Les billets de François Jacquesson.
Une femme inconnue. Bling, blog de linguistique illustré.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la femme : Wiktionnaire.
une
femmelette
:
une femme de constitution délicate, d'une grande faiblesse physique ou morale ;
un homme dépourvu de force de caractère et d'énergie morale.
elle est femmeline, il est femmelin : est relative, est relatif, est propre à une femme.
un femmelin : un homme se comportant comme une femme.
On a lu aussi fémelin.
une
femme-obus, un homme-obus : une, un acrobate propulsé(e) hors
de l'âme d'un canon par un ressort, simultanément à l'explosion
d'une charge de poudre.
Nous avons vu que les mots latins à l’origine de mariage étaient liés à l’agriculture ; le mot latin à l’origine du nom femme, « être humain du sexe féminin », puis « compagne de l’homme unie par les liens du mariage », était, lui, lié à l’élevage. Ce nom femina s’est d’abord employé en apposition pour désigner un animal femelle ; ainsi bos femina était la vache, tandis que bos mas était le taureau. On a vu que cette dernière forme, dont le génitif était maris, a contribué à donner à maritus le sens de « mari ». Ce n’est que très tardivement que femina, proprement « celle qui allaite », puis « femelle », a concurrencé mulier, « femme », et uxor, « épouse ». En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) femme vient du latin classique femina « femelle », puis « femme, épouse » qui a concurrencé le latin mulier « femme » qui ne survit plus en français (en face de l'italien moglie et de l'espagnol mujer) que comme archaïsme sous la forme moillier « épouse, femme » (qui disparait des textes au 14ème siècle) et uxor « épouse » qui a donné le très rare oissour « épouse » (voir uxoricide et uxorical).
Le mot femmelin est dérivé de femelle avec influence de femme, ou est une forme dissimilée de l'ancien français femenin, à comparer avec féminin.
Le verbe efféminer (= rendre semblable aux femmes dans l'aspect et les manières qu'on leur attribue généralement) est emprunté au latin classique effeminare « féminiser, amollir, efféminer ». D'où efféminé (= qui a des caractères, un aspect, des manières qu'on attribue généralement aux femmes), un efféminé, un efféminement.
gyn(o)- et gynéc(o)- sont issus du grec γ υ ν η ́, γ υ ν α ι κ ο ́ ς « femme, femelle ».
Le nom (une) meuf (= une femme) est le verlan de femme.
Le nom (une) moukère ou mouquère (= une femme maghrébine ; en argot, une femme, une maitresse, une prostituée) est emprunté au sabir algérien moukera, mouchéra « femme » et celui-ci à l'espagnol mujer, du latin mulier.
L'utilisation de l'anglais woman est surannée :
tenniswoman : une joueuse de tennis
telephone sales woman : une télévendeuse
anchorwoman : une présentatrice vedette
businesswoman : une femme d'affaires
perchwoman : une perchiste
one-woman-show : un (spectacle de variétés où l'artiste est) seule en scène
woman jockey : une jockey
etc.
fémoral, fémorien, fémoro-
elle est
fémorale, il est fémoral
: concerne le fémur ou la région anatomique de la cuisse.
elles
sont fémorales, ils sont fémoraux
une angiographie fémorale, une aponévrose fémorale, l'angle cervicodiaphysaire fémoral, un anneau fémoral, une arcade fémorale, une (artère) fémorale, une artériographie fémorale, un canal fémoral, un col fémoral, une crête fémorale, une épiphysiolyse fémorale supérieure, une épiphysite fémorale supérieure, la jonction cervicodiaphysaire fémorale, une loge fémorale, un muscle biceps fémoral, un muscle (droit, carré, biceps, quadriceps) fémoral, un nerf fémoral, une obésité fémorale, un plexus nerveux fémoral, un point d'ossification fémoral inférieur, la région fémorale, un septum fémoral, une tête fémorale, un trépied fémoral, un triangle fémoral, un trigone fémorale, une trochlée fémorale, une (veine) fémorale
il est fémori-calcanien, il est bi-fémoro-calcanien
un nerf fémorocutané
une arthrose fémoropatellaire, une articulation fémoro-patellaire, les incidences axiales fémoropatellaires, le syndrome de l'hyperpression fémoropatellaire latérale, un syndrome fémoropatellaire
un cintre fémoropubien
un angle fémorotibial, une arthrose fémorotibiale, une articulation fémoro-tibiale
une
articulation coxo-fémorale,
une dysplasie coxofémorale
une incidence dorsolombo-pelvifémorale
un nerf génito-fémoral
une obésité glutéofémorale
il est huméro-fémoral
un bassin iliofémoral double ou simple, un ligament ilio-fémoral, la région anatomique iliofémorale
un ligament ischio-fémoral
une myopathie lombo-pelvifémorale
un ligament ménisco-fémoral
il est péronéo-fémoral
un ligament pubo-fémoral
il est pubo-fémorien
il est sacro-fémoral
il est sacro-fémorien
un ganglion lymphatique suprafémoral externe ou latéral
Le mot fémoral est emprunté au bas latin femoralis « de la cuisse ».
femto-
femto- (f) : 10-15 = 0,000 000 000 000 001
femtocellule
une femtocellule : [télécommunications / radiocommunications] une zone peu étendue dans laquelle un terminal peut se connecter au réseau cellulaire de l'opérateur au moyen d'un émetteur-récepteur relié par l'internet à ce même réseau ; par extension, l'émetteur-récepteur lui-même. Les femtocellules permettent, par exemple, d'améliorer la couverture à l'intérieur des bâtiments ou d'accéder à un service de communications illimitées. Le préfixe femto- n'est pas pris ici dans l'acception mathématique qu'il possède en métrologie (10-15). En anglais : femtocell. Voir aussi : cellule, système cellulaire. Journal officiel de la République française du 09/08/2013.
femtomètre
un femtomètre : l'unité de mesure de longueur du système international qui correspond à un millionième de milliardième de mètre. Un femtomètre correspond également à un billiardième de mètre ou à un mille billionième de mètre (one thousand billionth of a metre en Grande-Bretagne et one quadrillionth of a meter aux États-Unis). Le femtomètre a d'abord été nommé fermi en l'honneur du physicien italien Enrico Fermi.
femtoseconde
une femtoseconde : l'unité de mesure de temps du système international valant 10-15 seconde, ce qui correspond à un millionième de milliardième de seconde. Dans le domaine de la transmission optique, cette unité de temps est souvent utilisée pour calculer la fréquence des impulsions laser. Une femtoseconde correspond également à un billiardième de seconde ou à un mille billionième de seconde (one thousand billionth of a second en Grande-Bretagne et one quadrillionth of a second aux États-Unis).
femtotechnologie
la femtotechnologie : le domaine du futur qui concerne la manipulation de la matière à l'échelle des femtomètres. La femtotechnologie projette de manipuler, à l'échelle des femtomètres, les états d'énergie des particules élémentaires et de créer des états manifestant des propriétés particulières. Office québécois de la langue française.
fémur
un fémur :
l'os long qui forme à lui seul le squelette de la cuisse ;
le troisième segment de la patte des insectes, situé entre le trochanter et le tibia.
Le nom (un) fémur est emprunté au latin classique femur « cuisse ».
fenaison
une fenaison :
le fauchage et la récolte des foins ;
la période correspondante.
Le nom (une) fenaison est dérivé de l'ancien français fener (faner).
Le verbe faner vient du bas latin fenare, dérivé du latin fenum (foin).
fendage
un fendage : l'action de fendre ; le résultat de cette action.
un fendage du bois : une division dans le sens de la longueur ou des fibres.
un fendage de l'ardoise, du diamant : un clivage, une division dans le sens des couches naturelles.
un fendage du fer : l'action de fendre le fer en barres.
fendant, fendard, fendart
A. un fendant : un coup d'épée donné de haut en bas avec le tranchant.
un fendant ou un fend-le-vend [Canada] : un fanfaron, un matamore.
faire le fendant :
vouloir se faire passer pour brave ;
crâner.
un air fendant : un air fanfaron.
B. un fendant :
un cépage de chasselas ;
un vin issu du Valais, de ce cépage.
C. un fendant ou fendard, fendart : un pantalon (ainsi nommé en raison de la fente de la braguette).
elle est fendante, il est fendant : est drôle (se fendre la pêche, la pipe, la gueule).
fenderie
une fenderie : l'action de fendre le fer en barres ou le bois en baguettes ; un atelier où se font les opérations de fenderie.
fendeur
une fendeuse, un fendeur :
une personne qui fend (le bois, le fer, l'ardoise, etc.) ;
une ouvrière, un ouvrier qui découpe les roues des montres et des horloges.
un fendeur de naseaux : un bravache, un fanfaron (les 45 jeunes seigneurs attachés à la personne d'Henri III, menaçaient de fendre les naseaux [les nez] de leurs ennemis).
fendif
un bois fendif : qui se fend trop facilement.
fendille, fendillé, fendillement, fendiller
une fendille : une très petite fente qui se produit dans le bois qui travaille, dans le fer qu'on forge, dans l'émail.
elle est fendillée, il est fendillé : a de très petites fentes.
un fendillé
un fendillement : l'action de se fendiller, le fait d'être fendillé.
fendiller : provoquer de petites fentes superficielles.
fend-l'air, fend-le-vent
un fend-l'air [Suisse] :
un cheval vif et rapide ;
une personne fougeuse mais imprudente ; un homme ou garçon fantasque, irréfléchi, intrépide ;
un fanfaron.
un fend-le-vent [Canada] : un fanfaron, un matamore, un fendant.
fendoir
un fendoir : un outil qui sert à fendre ; un sabre.
fendre, fendu, fendue
fendre :
séparer (le plus souvent par un coup, un choc) partiellement ou totalement un corps en plusieurs parties, généralement dans le sens de la longueur ;
écarter, ouvrir largement ;
provoquer des crevasses, des fissures ;
se frayer un passage à travers la mer, le vent, la foule, etc.
geler à pierre(s) fendre : geler très fort.
je fends, tu
fends, il fend, nous fendons, vous fendez, ils fendent ;
je
fendais ; je fendis ; je fendrai ; je fendrais ;
j'ai fendu ;
j'avais fendu ; j'eus fendu ; j'aurai fendu ; j'aurais fendu ;
que
je fende, que tu fendes, qu’il fende, que nous fendions, que vous
fendiez, qu’ils fendent ;
que je fendisse, qu’il fendît,
que nous fendissions ; que j'aie fendu ; que j'eusse fendu ;
fends,
fendons, fendez ; aie fendu, ayons fendu, ayez fendu ;
(en)
fendant.
se fendre le genou, se fendre la lèvre : se blesser, se faire une fracture ou une plaie.
se fendre :
être écarté ;
en escrime, porter vivement une jambe en avant en laissant l'autre en place.
se fendre de : acquérir ou donner quelque chose en se gênant.
je
me fends, tu te fends, il se fend, nous nous fendons, vous vous
fendez, ils se fendent ;
je me fendais ; je me fendis ; je me
fendrai ; je me fendrais ;
je me suis fendu(e) ; je m'étais
fendu(e) ; je me fus fendu(e) ; je me serai fendue(e) ; je me serais
fendu(e) ;
que je me fende, que tu te fendes, qu’il se fende,
que nous nous fendions, que vous vous fendiez, qu’ils se fendent ;
que je me fendisse, qu’il se fendît, que nous nous
fendissions ; que je me sois fendu(e) ; que je me fusse fendu(e) ;
fends-toi, fendons-nous, fendez-vous ; sois fendu(e), soyons
fendues, soyons fendus, soyez fendu(e)(es)(s) ;
(en) se
fendant.
elles se sont fendues, elles sont fendues.
elles se sont fendu des rondins, elles ont fendu des rondins, elles se les sont fendus.
elle est fendue, il est fendu : a une ouverture longue et régulière.
des yeux fendus en amande
avoir la bouche fendue jusqu'aux oreilles
un vêtement fendu : qui présente une fente, une ouverture.
un bambou fendu ou refendu : qui est coupé dans le sens de la longueur en suivant les fibres du bois.
une
fendue
: dans une mine, une galerie inclinée débouchant au jour.
un
refend
:
une rainure plus ou moins creuse, destinée à marquer les assises de pierre et les joints verticaux, qui forme ce que l'on appelle une ligne de refend ;
une moulure de décoration de façade.
un bois de refend : un bois scié en long.
des feuilles de refend : des feuilles à découpures profondes comme les feuilles d'acanthe.
un (mur de) refend : un mur de soutien formant une séparation intérieure dans un bâtiment.
une pierre de refend : une pierre angulaire.
un refendage : l'opération consistant à diviser un cuir en plusieurs épaisseurs et permettant d'obtenir la fleur côté poil, et la croute côté chair.
un refenderet : un coin de fer à l'usage des ardoisiers.
refendre :
fendre de nouveau ;
fendre ou scier, généralement dans le sens de la longueur ;
recouper ;
diviser ou couper dans le sens de la longueur ;
diviser un cuir en plusieurs épaisseurs ;
couper à la lime le panneton, le museau d'une clé, pour qu'il puisse passer dans la garniture d'une serrure ;
labourer dans le même sens que précédemment, mais en faisant passer la charrue entre les sillons du premier labour.
une refente :
l'action de refendre, de couper, de scier dans le sens de la longueur ; le résultat de cette action ;
un procédé de labour qui consiste à rejeter la terre vers l'extérieur de la planche.
voir aussi : une fente, un fenton (ci-dessous)
Le verbe fendre vient du latin findere « fendre, séparer, diviser ». Voir aussi une fente, un fenton (ci-dessous).
Le nom (une) parfente (=: une incision pratiquée sur la dépouille d'un animal destinée à l'industrie du cuir) est composé de par- et fente.
Le verbe pourfendre (= mettre à mal ; tuer ; critiquer ; combattre très vivement) est composé de pour- et fendre. D'où une pourfendeuse, un pourfendeur (= celle, celui qui critique, qui attaque très vivement).
Le verbe refendre est composé de re- et fendre.
Voir -fide, du latin findere « fendre ».
Le mot fissile est emprunté au latin classique fissilis « qui peut être fendu, facile à fendre » (de fissus participe de findere, voir : fendre).
Le nom (une) fission est emprunté à l'anglais fission lui-même emprunté au latin classique fissio « action de fendre, de diviser ».
Le nom (une) fissure (= une petite fente, un point faible) est emprunté au latin classique fissura « fente, crevasse, fissure ». D'où une fissuration (= une formation de fissures, une ulcération), fissurer (= provoquer des fentes, des crevasses, rompre l'unité), se fissurer (= se couvrir de fissures).
Fénelon, fénelonien, féneloniser, fénelonisme, féneloniste
une douceur fénelonienne, un style fénelonien : qui est propre à l'écrivain français Fénelon ou qui est digne de lui.
féneloniser : suivre la doctrine de Fénelon.
le fénelonisme :
la doctrine de Fénelon, le quiétisme ;
une attitude intellectuelle qui s'en rapproche.
une, un féneloniste : une partisane, un partisan de la doctrine de Fénelon, du quiétisme.
fénérateur
une fénératrice, un fénérateur : une personne qui prête à intérêt, une usurière; un usurier.
Ce nom est emprunté au latin fenerator, lui-même dérivé de fenerare « prêter à intérêt ».
fenestella
une fenestella :
une petite niche dans le mur du chœur d'une église ;
une petite ouverture pratiquée dans la voute d'une crypte ou d'une confession permettant aux fidèles de voir et de toucher un reliquaire vénéré ;
chez les mâles diptères brachycères, la partie du cinquième sternite abdominal constituée d'une pièce basale et de deux lames latérales formant une fenêtre souvent de forme triangulaire.
Selon les sens, le nom (une) fenestella est emprunté au latin médiéval ou au latin chrétien fenestella, du bas latin « petite fenêtre ».
fenestrage, fenestration, fenestrer, fenestron, fenêtrage, fenêtre, fenêtrer
une fenestration :
la disposition de l'ensemble des fenêtres d'un édifice ;
une ouverture percée dans une surface pleine ;
la création d'une ouverture dans la paroi d'une cavité organique ;
l'opération de l'oreille consistant en une trépanation du canal semi-circulaire avec création d'une ouverture destinée à remplacer la fenêtre ovale de l'oreille interne.
une fénestration des membranes, une fénestration labyrinthique ou tympanolabyrinthopexie, une fénestration valvulaire, une dystrophie maculaire micacée fenestrée, fissula ante fenestram, placenta fenestrata.
un fenestron :
une petite ouverture permettant d’éclairer et/ou d’aérer un bâtiment (stand. lucarne, œil-de-bœuf, vasistas) ; un volet servant à fermer cette petite ouverture. On lit aussi fenestrou, fenêtron. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une ouverture pour un rotor d'hélicoptère.
un fenêtrage ou fenestrage :
l'action de percer des fenêtres dans un bâtiment et d'y poser châssis et éléments fixes ou mobiles les composant ;
l'ensemble des fenêtres dans un bâtiment et leur disposition dans l'édifice ;
un ornement de bois, de pierre ou d'orfèvrerie imitant des fenêtres ou des arcades cintrées ou ogivales.
une fenêtre :
une ouverture pratiquée dans un mur, une paroi, pour faire pénétrer l'air et la lumière à l'intérieur d'un local, et normalement munie d'une fermeture vitrée ;
une ouverture naturelle ou artificiellement pratiquée ;
un châssis vitré qui ferme l'ouverture par divers systèmes mécaniques ;
une ouverture permettant une communication avec le monde extérieur, ouvrant de nouveaux horizons et d'autres perspectives ;
[informatique] une partie rectangulaire de l'écran d'un ordinateur à l'intérieur de laquelle sont affichées les informations relatives à une activité déterminée. Plusieurs fenêtres peuvent être ouvertes simultanément ; elles peuvent être juxtaposées ou se recouvrir totalement ou partiellement. En anglais : window. Voir aussi : cadre. Journal officiel de la République française du 16/03/1999.
une fenêtre d'attente : [informatique] une fenêtre qui s'affiche provisoirement sur un écran pendant l'installation d'un logiciel. Cette fenêtre incite l'utilisateur à patienter pendant l'exécution de l'opération tout en lui apportant diverses informations. En anglais : splash screen. Journal officiel de la République française du 20/05/2005.
la fenêtre de l'eau : [spatiologie / électromagnétisme] la bande de fréquences, limitée approximativement par la raie de l'hydrogène à 1 400 MHz et par la raie du radical hydroxyle (OH) à 1 720 MHz, et que, en raison de la présence de ces constituants dans le milieu interstellaire, on peut choisir d'explorer en priorité pour rechercher les signaux qui seraient émis dans l'espace extra-atmosphérique par des êtres intelligents. La locution « fenêtre de l'eau » a été forgée en raison de la présence des éléments constitutifs de l'eau aux limites de cette bande de fréquences. En anglais : water hole ; waterhole. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
une fenêtre de lancement : [spatiologie / véhicules spatiaux] l'intervalle de temps pendant lequel un lancement permettant de réaliser une mission donnée peut être effectué à tout instant. En anglais : launch window. Voir aussi : créneau de lancement. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
une (fenêtre) intruse : [informatique / internet] une fenêtre qui s'affiche soudainement à l'écran sans que l'utilisateur en ait fait la demande. En anglais : pop-up window ; pop-up. Journal officiel de la République française du 18/12/2005.
une fenêtre d’opportunité : Au cœur du français.
une fenêtre immersive : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française).
une double-fenêtre : une fenêtre associée à une contre-fenêtre.
un logiciel multifenêtre : permettant l'utilisation de plusieurs fenêtres sur un écran.
une porte-fenêtre
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fenêtre : Wiktionnaire.
elle est fenêtrée ou fenestrée, il est fenêtré ou fenestré :
est percé(e) à jour ;
dans laquelle ou lequel on a pratiqué des ouvertures ;
présente des taches ressemblant à des trous.
fenêtrer ou fenestrer :
courtiser une femme sous ses fenêtres ;
percer des fenêtres et les équiper de châssis et de vitres ;
faire des trous dans différentes matières.
une ouvrière fenêtrière ou fenestrière, un ouvrier fenêtrier ou fenestrier : qui fait des fenêtres.
On a lu aussi une personne fenestrière, qui se tient, qui reste à la fenêtre.
une défenestration : l'action de jeter quelqu'un par une fenêtre.
défenêtrer ou défenestrer une habitation : en ôter les fenêtres.
défenestrer quelqu'un :
le précipiter par une fenêtre ;
se débarrasser de lui avec quelque brusquerie ;
l'éliminer d'un poste, d'une fonction.
une défenestreuse, un défenestreur : l'autrice ou l'auteur d'une défenestration.
On a lu aussi défénestration, défénestrer.
Le nom (une) fenêtre, en ancien français fenestre, vient du latin classique fenestra « fenêtre ; ouverture, passage ».
Le verbe défenestrer est dérivé de fenêtre.
feng shui
le feng shui : un art de vivre d'inspiration chinoise.
L'expression d'origine chinoise feng shui signifie littéralement « le vent et l'eau ».
fénian, fenian, fénianisme
un fénian ou fenian : un membre d'une association politique américano-irlandaise des années 1860 ayant pour but de soustraire par la force l'Irlande à la domination anglaise et de la constituer en république indépendante.
une conspiration feniane
un feu fenian : une solution de phosphore dans le sulfure de carbone constituant une composition très inflammable.
le fénianisme : le mouvement, la doctrine des fenians.
Le nom (un) fénian ou fenian est emprunté à l'anglais fenian désignant les membres d'une organisation de libération de l'Irlande créée aux États-Unis en 1858. Ce terme est né d'une confusion entre fiann, fienn, nom de guerriers légendaires de l'ancienne Irlande issu du patronyme Finn et le vieil irlandais fène, ancien nom du peuple irlandais. L'expression feu fénian serait due à la découverte en Angleterre d'un stock de ce produit que l'on a cru appartenir à des féniants.
fenière, fénière, fenil
une fénière ou fenière : un fenil, un local où on conserve le foin.
Le nom (un) fenil vient du latin fenile « fenil ».
Le nom (un) foin vient du latin classique fœnum, fēnum « foin ».
fennec
un fennec : un petit mammifère carnivore d'Afrique.
Le nom (un) fennec est emprunté par l'intermédiaire de l'anglais fennec, en latin scientifique Fennecus, à l'arabe fanak « petit renard du désert », mot attesté depuis le début du 10ème siècle pour désigner une sorte de fourrure, et passé dès le 11ème siècle dans quelques langues d'Europe, précédé de l'article arabe al- : en latin médiéval de Catalogne alfanec « sorte de fouine africaine ; peau de cet animal », alfanechas « d'alfanec ».
fenouil, fenouillé, fenouillet, fenouillette
un fenouil :
une plante, ses feuilles, ses brins ou ses graines ;
la base renflée des pétioles du fenouil doux, qui est servi dans une salade ou cuit comme légume.
elle est fenouillée, il est fenouillé : possède un caractère propre au fenouil.
une fenouillette ou un fenouillet : une variété de pomme dont l'odeur et le gout rappellent le fenouil.
une fenouillette : une eau-de-vie rectifiée et distillée avec de la graine du fenouil.
Le nom (un) fenouil vient du bas latin fenuculum « fenouil », en latin classique f(a)eniculum.
fentanyl
le fentanyl : un opiacé de synthèse aux capacités euphorisantes, utilisé comme analgésique et anesthésiant, souvent utilisé comme stupéfiant.
le rémifentanil : un puissant analgésique central dérivé du fentanyl.
fente, fenton
une fente :
l'action de fendre ;
une séparation accidentelle, une ouverture naturelle ou volontairement pratiquée d'un corps en deux ou plusieurs parties ;
une ouverture longue et étroite ;
une rupture généralement provoquée par un élément naturel (sécheresse, gel, tremblement de terre, etc.) ;
un espace existant entre deux éléments mal joints ;
l'action d'avancer un ski par rapport à l'autre en se fendant comme un escrimeur ; l'écart ainsi obtenu.
un fenton :
un fer fendu en verges carrées, utilisé en serrurerie ;
une ferrure de forme variable servant à relier ensemble certaines parties de maçonnerie ;
un bois fendu et préparé pour faire des chevilles.
On a lu aussi un fanton.
Le nom (une) fente vient du latin findita, de finditus participe passé de findere (fendre), en latin classique fissus, fissa (fesse), ou est plutôt formé sur fendre d'après le modèle rente, rendre.
fenua
un fenua : en Polynésie française, un petit territoire qui était organisé hiérarchiquement, qui vivait de l'agriculture, de la pêche et de la cueillette, et qui est remplacé par le district. Ce mot, souvent utilisé sur l'internet, semble désigner généralement une terre, un pays.
fenugrec
un fenugrec : une plante.
Le nom (un) fenugrec est une adaptation du latin classique f(a)enum graecum littéralement « foin grec », en bas latin f(a)enugr(a)ecum.
féodal, féodalement, féodalisation, féodaliser, féodalisme, féodaliste, féodalité
elle est féodale, il est féodal :
est relative, est relatif au régime économique, politique et social, fondé sur l'institution du fief, qui prévalut en Europe du 10ème au 15ème siècle ;
date du Moyen Âge, a le style de cette époque ;
a certaines caractéristiques propres à ce régime, à cette époque ;
détient un fief, est attaché(e) à un fief ;
est attaché(e) à la noblesse ; date d'un autre âge, ne suit pas son temps.
elles sont féodales, ils sont féodaux
une féodale, un féodal :
celle, celui qui est attaché(e) à la noblesse ; celle, celui qui ne suit pas son temps ;
un personnage qui s'arroge une puissance et des droits analogues à ceux des grands féodaux.
féodalement :
selon le régime féodal ;
d'une manière présentant certaines analogies avec ce régime.
une féodalisation : l'action de féodaliser, de soumettre au régime féodal ; le résultat de cette action.
féodaliser :
rendre féodal :
soumettre au régime féodal ;
donner un style propre au Moyen Âge.
un féodalisme :
le principe de soumission du vassal au suzerain sur lequel repose le système de la société féodale ; ce système économique, politique et social proprement dit ;
le caractère de ce qui présente certaines ressemblances avec le système féodal ; plus particulièrement, une domination exercée par de puissants groupements d'intérêts privés à l'intérieur d'un État.
une
(personne) féodaliste, un (homme) féodaliste
: qui est partisane ou partisan du régime féodal.
la
féodalité : l'ordre économique, politique et social qui se
développa du 10ème au 15ème siècle dans les États issus du
démembrement de l'Empire carolingien, se caractérisant par
l'existence de fiefs, de liens particuliers entre suzerains, vassaux
et serfs, et qui se prolongea au-delà du Moyen Âge par la
survivance de droits et de privilèges attachés aux propriétaires
fonciers, aux nobles.
une féodalité :
un ensemble de personnes possédant des fiefs ou appartenant d'une façon plus générale à la vieille noblesse ;
un ensemble de caractéristiques qui sont attachées à tort ou à raison à cette classe sociale ;
le fait de se constituer en puissance autonome à l'intérieur d'un État ;
un groupement d'intérêts particuliers qui impose le poids de sa puissance à l'État et à la société.
Lexique de la féodalité : Wiktionnaire.
Le mot féodal est emprunté au latin médiéval feodalis, dérivé de feudum (voir : fief).
Le verbe inféoder (= aliéner ou concéder à titre de fief une propriété, une charge, un droit, en échange de certains services ; mettre dans un état de dépendance, d'assujettissement ; soumettre à une autorité), s'inféoder : se soumettre à une autorité, une organisation ; s'affilier ; obéir) qui est emprunté au latin médiéval infeodatus, participe passé de infeodare « concéder en fief », se rattachant à la forme latine feodum de fief, a supplanté le plus ancien infeuder « investir d'un fief », se rattachant à la forme latine feudum de fief. D'où une inféodation (= l'action d'inféoder ou de s'inféoder ; le résultat de cette action) et inféodé (= devenu dépendant ; soumis comme un vassal).
fer
le fer :
un métal ;
une substance ferrugineuse ;
l'industrie et le commerce de ce métal ;
le transport par train.
un fer :
un matériau ;
un objet ou un instrument en fer ou en ayant l'apparence ;
[sports / golf] En anglais : iron. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
Dictionnaire
des belgicismes :
un fer à galets : un gaufrier.
un fer à galettes ; un fer à gaufres consistantes et/ou à gaufrettes.
un fer à gaufres : un gaufrier.
un fer à crolles : un fer à friser.
un contrefer ou contre-fer : une pièce métallique qui sert à maintenir et régler le fer d'un rabot, d'une varlope.
une, un fildefériste ou fil-de-fériste : une, un équilibriste sur fil.
un assemblage à mi-fer (en mécanique industrielle)
Le monde de la justice est peu connu des profanes et les mots qui en relèvent sont parfois trompeurs ; cela s’explique peut-être parce que nous avons de ce monde des représentations forgées par des lectures concernant les temps anciens. Dans les textes qui évoquent l’Antiquité ou le Moyen Âge, il est fréquemment question de prisonniers jetés aux fers. Ce pluriel métonymique désigne les chaînes, les menottes qui entravaient les mouvements des captifs. Condamner aux fers signifiait « condamner à la prison », et l’on disait d’un prisonnier qu’il était chargé de fers. Aujourd’hui, nombre de films ou de séries nous montrent encore des suspects que l’on débarrasse de leurs menottes pour les présenter à un juge. Mais, dans ce cas, nonobstant tous les fers vus plus haut, on écrit, non que le suspect a été déferré, mais bien qu’il a été déféré. Le premier est un dérivé de fer, tandis que le second, emprunté du latin deferre, « porter de haut en bas ; porter à la connaissance de », d’où « porter plainte en justice », signifie « traduire en justice ; renvoyer devant la juridiction compétente ». On défère un prévenu au parquet, un criminel à la cour d’assises…, on ne le déferre pas. En savoir plus : Académie française.
Le nom (un) fer vient du latin classique ferrum « fer; épée, objet en fer ; chaines ».
voir : fer à cheval, fer-blanc, ferblanté, ferblanterie, ferblantier, ferr- (sauf ferry).
Le verbe déferrer le cheval (= retirer les fers à cheval), déferrer la porte (= retirer les ferrures), déferrer la voie ferrée (= retirer les rails) est dérivé de ferrer, D'où un déferrage ou un déferrement.
Le verbe s'enferrer (= s'embrouiller, se faire prendre, périr), enferrer (= percer avec une épée) est dérivé de fer.
Le nom (un) nife ou nifé (= la barysphère, le noyau de la Terre) est emprunté à l'allemand Nife, formé à l'aide de Ni et de Fe, symboles chimiques du nickel et du fer.
sidéro- est tiré du grec σ ι ́ δ η ρ ο ς « fer ». Voir aussi : un holosidère (= une météorite formée entièrement de fer natif), une hyalosidérite : un silicate naturel), une oligosidérémie (= une anémie liée à une diminution du taux de fer dans le sang), etc.
féra
une féra : un poisson.
Le nom (une) féra est emprunté au dialecte de la Suisse romande ferra, d'origine probablement préromane.
fer à cheval, fer-à-cheval
un fer à cheval : une bande de métal, généralement en forme de demi-cercle, dont on garnit le dessous des sabots de certains équidés.
des fers à cheval
en fer à cheval : qui a la forme, dont la disposition rappelle la forme d'un fer à cheval.
un fer-à-cheval ou fer à cheval :
le nom commun d'une petite plante de rocaille vivace à fleurs jaunes (Hippocrepis comosa) ;
le nom commun de plusieurs espèces de rhinolophes qui peuplent l'ensemble de l'Ancien Monde et dont deux espèces vivent en France : le Rhinolophe grand fer à cheval et le Rhinolophe petit fer à cheval.
Cette plante et ces chauves-souris sont ainsi dénommées par analogie de forme.
féral
un animal féral, un végétal féral : qui de l'état de culture ou de domesticité est repassé à l'état sauvage..
La féralité désigne l’état de ce qui retourne à l’état sauvage après avoir été domestiqué. Du latin fera, bête sauvage, l’adjectif féral (deux pluriels existent : féraux ou férals) désigne d’abord les animaux domestiques échappés dans la nature (le WWF cite comme exemple le chat domestique, la genette ou le mouflon de Corse). Plus généralement, les géographes utilisent la notion de féralité à l’échelle de l’unité paysagère ou de l’écosystème pour décrire le processus d’enfrichement. En savoir plus : Géoconfluences.
féralies
des féralies : des fêtes en l'honneur des morts, dans l'Antiquité romaine.
féralisation, féralité
une féralisation : le fait de retourner à l'état sauvage.
une féralité : l'état d’un être vivant, animal ou végétal, retourné à l’état sauvage.
voir : féral (ci-dessus).
fer-blanc, ferblanterie, ferblantier
un fer-blanc : une tôle de fer ou d'acier, recouverte d'une couche d'étain protectrice.
un objet ferblanté
la ferblanterie : l'industrie, le commerce des objets en fer-blanc, en laiton, en zinc, etc.
une ferblanterie :
des ustensiles en fer-blanc, en laiton, en zinc, etc. ;
un objet, une production sans valeur ;
des décorations.
une ferblantière, un ferblantier : celle, celui qui travaille le fer-blanc, qui fabrique, vend des objets de fer-blanc, de la ferblanterie.
fer-chaud
un fer-chaud ou fer chaud : un cautère ; un pyrosis, une sensation de brulure.
fer-de-lance
un fer de lance : la partie de la lance qui est en fer ou en un métal ayant l'apparence du fer.
le fer de lance de : ce qui, dans un ensemble, est le plus dynamique, le plus important.
en fer de lance : dont la forme rappelle celle d'un fer de lance.
un fer-de-lance ou fer de lance :
le nom commun des espèces de chauves-souris appartenant à la famille des phyllostomidés (ou phyllostomatidés), à oreilles mobiles, à feuille nasale pointue et à queue libre qui vivent aux U.S.A. et en Amérique du Sud ;
le nom commun d'un serpent très venimeux d'Amérique du genre bothrops qui peut atteindre 3 m de long.
Ces animaux sont ainsi dénommés par analogie de forme.
féret
un féret : une variété d'hématite rouge qui se présente en lamelles pointues.
férétrien
Jupiter Férétrien : dans la mythologie romaine, qui frappe et remporte les dépouilles.
Ce mot est dérivé du latin Feretrius, un surnom de Jupiter, dont le sens est incertain, des étymologies populaires des Latins le rattachant soit à ferire « frapper », soit à ferre « porter », avec le suffixe -ien.
fergusoninidé
les fergusoninidés : une famille d'insectes néoptères endoptérygotes diptères brachycères muscomorphes éremoneures cyclorrhaphes aschizes acalyptères opomyzoïdes que l'on ne trouve que dans la région australienne.
féria, feria
une féria ou feria : une fête locale annuelle, en Espagne et dans le sud de la France, caractérisée en particulier par des activités foraines et des courses de taureaux.
Le mot espagnol feria signifiant proprement « jour de fête », qui a pris depuis le 16ème siècle le sens de « foire accompagnée de diverses festivités », est emprunté au latin chrétien feria (à comparer avec foire 1).
férial, férie
A. chez les Romains.
un temps férial (1) : qui se rapporte à la férie, où l'on cesse de travailler.
une férie (1) : un jour où le travail était interdit pour raisons religieuses.
les féries latines : un ensemble de cérémonies propres aux villes de la Confédération latine, qui se déroulaient sur le mont Albain.
B. dans la liturgie catholique.
un office férial (2) : de la férie.
une férie (2) : par opposition aux fêtes, un jour ordinaire de la semaine.
faire l'office de la férie, faire la férie : célébrer l'office du jour.
Le mot férial est emprunté au latin chrétien ferialis, dérivé de feriae (férie).
Le nom (une) férie est emprunté au latin archaïque classique et chrétien feriae « jours consacrés au repos, fêtes ; vacances ». Le latin chrétien feria « jour de la semaine » destiné à éviter l'emploi des noms païens des jours de la semaine et conservé en portugais : segunda-feira « lundi », etc. remonterait au temps des apôtres, où chaque jour était considéré comme une fête, un jour de prière et de réunion.
fériation, férié
une fériation : une cessation du travail, un chômage.
un jour férié :
qui est caractérisé par la cessation du travail, et lié à la célébration d'une fête (civile ou religieuse) ;
un jour chômé autre que le dimanche.
Le mot férié vient du latin archaïque feriatus « oisif ; férié », dérivé de feriae (férie), et du latin classique ferior, feriari (formé sur feriatus) « être en fête, chômer », en latin chrétien « fêter, chômer ».
férigoule
la farigoule ou férigoule, frigoule : le thym.
une farigoulette : un petit pied de thym.
Le nom (une) farigoule est emprunté au provençal ferigoulo, farigoulo, en ancien provençal ferigola, ferrigola qui vient du bas latin fericula « [plante] sauvage » (du latin ferus « sauvage »). Fericula est attesté au 7ème siècle comme équivalent de θ η ρ α ́ φ ι ο ν « petit insecte ». Selon une autre hypothèse, l'ancien provençal fer(r)igola remonterait au bas latin ou latin médiéval ferricula, formé à partir du radical du latin ferrum « fer », sur le modèle de noms botaniques comme auricula, lenticula, sanicula et représentant, de même que la forme attestée en bas latin ferraria « sauge verveine ; épiaire », un essai de traduction du grec σ ι δ η ρ ι ̃ τ ι ς qui désigne diverses plantes, dont quelques labiées comme la crapaudine, l'épiaire, le petit pin. Ferricula a très bien pu désigner le thym qui est aussi une labiée.
Le nom (une) frigoule est emprunté au provençal frigoulo.
férin
des mœurs férines, des regards férins : qui sont relatives ou relatifs au caractère de la bête sauvage.
une maladie férine, un symptôme férin : qui présente un caractère dangereux ou pernicieux.
une toux férine : une toux sèche, opiniâtre.
Le mot férin est emprunté au latin classique ferinus « de bête sauvage; sauvage, cruel » dérivé de fera « bête sauvage ».
féringien
elle est féringienne ou férïenne, il est féringien ou féroïen : est des iles Féroé.
une Féringienne ou Féroïenne, un Féringien ou Féroïen
le féringien ou féroïen : une langue scandinave.
férir
férir : frapper.
sans coup férir :
sans avoir à frapper, à combattre ;
sans rencontrer de résistance ;
sans résistance, sans difficultés.
se férir d'une chose ou d'une personne : ressentir un grand intérêt pour cette chose ou cette personne.
être
féru
:
être frappé ;
être blessé ;
être atteint, touché affectivement, moralement.
être féru d'amour, être féru de quelqu'un : être très épris de quelqu'un.
elle est férue de, il est féru de : est prise ou pris d'un vif intérêt pour quelqu'un ou quelque chose.
Sans coup férir, c’est-à-dire « sans porter un seul coup », se rencontre d’abord sous la forme sans cop ferir dans le Lancelot du lac de Chrétien de Troyes. L’association de ces deux termes est aussi favorisée par le contexte négatif induit par la préposition sans. On rappellera d’ailleurs que nos négations sont issues de tournures de ce type, qui alliaient un verbe et un complément d’objet représentant la plus petite unité sémantique associée à ce verbe : Il ne marche pas, il ne voit point, il ne boit goutte, il ne mange mie.
Férir a la malchance d’être aujourd’hui défectif et de n’être plus en usage qu’à l’infinitif. Littré le déplorait dans son Dictionnaire de la langue française, où il écrivait : « Il est dommage que ce verbe soit confiné à une seule forme dans une locution unique. Il faut louer les écrivains qui essayent d’en ramener quelque peu l’usage. Voiture s’en est servi pour parler des coups que se donnaient les paladins : « Je n’ai pu pourtant m’empêcher de rire quand j’ai lu ce que vous dites, que M. de R*** fiert et frappe ainsi que monseigneur Amadis. » […] La conjugaison était : je fiers, tu fiers, il fiert, nous férons, vous férez, ils fièrent ; je férais ; je féris ; je ferrai ; fier, férons ; que je fière ; que je férisse ; féran ; féru. »
Notre verbe est issu du latin ferire, « frapper », qui est lui aussi défectif. Il emprunte en effet son parfait aux verbes percutire, « frapper, percer », et icere, « frapper, blesser », et doit aussi à ce dernier verbe son participe passé, ictus. En français, férir allait vite être supplanté par frapper, beaucoup plus expressif, car tiré d’une onomatopée frap- imitant le bruit d’un coup violent et rapide, mais surtout beaucoup plus facile à conjuguer, car appartenant au premier groupe. On lisait déjà, en 1694, dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française : « Vieux mot qui n’est plus en usage qu’en cette phrase, Sans coup ferir, pour dire, Sans tirer l’espée, sans donner un coup d’espée, Sans rien faire, sans rien hazarder. On a remporté la victoire sans coup ferir. il en est venu à bout sans coup ferir. »
En savoir plus : Académie française.
Le nom (une) nerf-férure (= une contusion d'un tendon fléchisseur du cheval, entrainant généralement une inflammation des tissus cutanés ou musculaires) est dérivé de nerf féru (férir).
ferlage
un ferlage : l'action de ferler une voile ; le résultat de cette action.
un déferlage d'une voile : son déploiement.
un déferlage :
l'action de déferler un pavillon, une voile, des les déplier en détachant les rabans ; le résultat de cette action, l'état d'une voile déferlée, par opposition à un ferlage ;
à propos de la mer, l'action de déferler ; le résultat de cette action.
Le nom (un) ferlage est dérivé de ferler, avec le suffixe -age.
ferlampier
une ferlampière ou frelampière, un ferlampier ou frelampier :
un personnage qui n'est pas bon à grand-chose ;
une fripière, un fripier de bas étage.
On a lu aussi un frelampin.
Le nom (un) ferlampier ou frelampier est dérivé du verbe ferlamper (en picard ferlaper, ferlamper « boire avec avidité » ; en normand ferlamper « boire comme un ivrogne »), mot probablement formé dans les dialectes du nord de la France, par dérivation de lamper à l'aide du préfixe fer- issu du préfixe néerlandais ver- marquant l'accomplissement, l'intensité.
ferlampille
une ferlampille : un bijou de peu de prix.
Le nom (une) ferlampille est composé de -lamp-, probablement à rapprocher de lambeau, et qui aurait le sens général de « ruban, frange, ornement vestimentaire ; loque, lambeau », de fer- difficile à déterminer, tiré soit de ferlampier, soit de ferluche (fanfreluche, freluche), et du suffixe -ille.
ferler
ferler une voile (généralement carrée) : la relever pli par pli et la fixer sur la vergue au moyen de rabans.
déferler une voile : la déplier en détachant les rabans qui la tiennent serrée.
déferler :
pour une vague, une succession de vagues, la mer :, se briser en écumant à l'approche d'un obstacle, du rivage ;
surgir, faire irruption brutalement et rapidement ;
survenir brutalement, avec une force envahissante ;
se manifester avec force et continuellement ;
se répandre, dans une poussée massive et continue.
Le verbe déferler est dérivé de ferler, un terme de marine, « relever (une voile) pli par pli tout le long et au-dessus d'une vergue sur l'avant ».
Le verbe ferler
se rattache peut-être au latin classique ferula « férule,
baguette (férule) »; dérivé de l'ancien et moyen français ferle
(à comparer avec ferlet), la voile se pliant le long de la
vergue.
Le verbe déferler est dérivé de ferler.
ferlet
un ferlet : un instrument de bois en forme de T, servant à disposer les feuilles de papier encore humides sur l'étendoir.
L'origine du nom (un) ferlet est obscure.
ferlin
un ferlin : une ancienne petite monnaie d'une valeur courante d'un quart de denier.
Le nom (un) ferlin vient de l'anglo-saxon feordeling formé sur feorda « quart » (en anglais moderne fourth) et attesté en vieil anglais où il désigne le quart du penny.
ferlouche
une ferlouche ou farlouche : un mélange de raisins secs et de mélasse pour garnir une tarte. [Canada]
L'origine de ce nom canadien est incertaine.
elle, il est ferme : fermement, une fermeté, une ferté.
une ferme (1) : un fermage, une fermette (1), un fermier.
une ferme (2) : une fermette (2).
fermer : fermable, un fermail, un ferman, fermant, fermé, un fermement, une fermeture, un fermoir (1).
fermable
elle, il est fermable : peut être fermé(e).
elle, il est refermable : peut être refermé(e).
fermage
un fermage :
le mode d'exploitation par ferme ;
le loyer annuel versé au propriétaire de cette exploitation ;
une étendue de terre ou une propriété donnée à bail.
fermail, fermailler, ferman
un fermail :
une pièce d'orfèvrerie qui sert à fermer un vêtement ou un livre ;
en héraldique, un meuble représentant une boucle.
une fermaillère, un fermailler : un artisane, un artisan qui fabriquait et vendait des fermaux.
On a lu aussi un ferman.
Le nom (un) fermail est dérivé de fermer, avec le suffixe -ail.
fermant
à portes fermantes : au moment où l'on ferme les portes.
à jour fermant : à la fin du jour.
un
meuble fermant
: qui (se) ferme, que l'on peut fermer, clore.
un verrou bien fermant : qui sert à fermer.
ferme
elle, il est ferme :
présente une certaine résistance à la pression, est consistante sans être dure ; est consistant sans être dur ;
se tient sans chanceler, ne se laisse pas ébranler facilement ;
ne se laisse pas influencer, montre de l'autorité.
de pied ferme : sans bouger.
d'un pas ferme, d'une voix ferme : qui traduit la force, l'assurance.
un regard ferme, un ton ferme :
qui dénote l'assurance, l'autorité, la résolution ;
qui témoigne d'une attitude sur laquelle on ne transige pas.
ferme : fermement.
discuter ferme : discuter avec énergie, âpreté.
(se) tenir ferme : (se) tenir solidement.
chopiner ferme, bucher ferme :
avec abondance ;
beaucoup.
acheter ferme, vendre ferme, réserver ferme : d'une manière nette et définitive, en s'en tenant au prix et aux conditions fixées.
un an (de prison) ferme : sans sursis.
Le mot (adjectif et adverbe) ferme vient du latin classique firmus « solide, sûr, résistant, inébranlable ».
Le nom (une) firme (= une raison sociale, une désignation légale d'une société, d'une entreprise ; une société industrielle ou commerciale) est emprunté soit à l'anglais firm « signature » « raison sociale » « entreprise commerciale », soit, moins vraisemblablement, à l'allemand Firma « entreprise commerciale » qui sont empruntés à l'italien firma « confirmation, attestation d'un engagement » « signature », de même origine que le français ferme.
Le nom (un) firmament (= l'espace cosmique) est emprunté au latin chrétien firmamentum (de firmare « rendre ferme, solide ») désignant la voute céleste à laquelle les astres semblent fixés tandis qu'en latin classique le mot avait le sens de « soutien, appui ».
Le nom (un) confirmand est emprunté au latin chrétien confirmandus, de confirmare terme de liturgie.
Le nom (une) confirmation est emprunté au latin classique confirmatio (de confirmare) « action d'affermir, d'encourager », désignant un sacrement en latin chrétien.
Le verbe confirmer est emprunté au latin classique confirmare (de firmus « ferme, stable ») « affermir; assurer, certifier, garantir », terme de liturgie en latin chrétien.
Le mot infirme est une réfection, d'après le latin infirmus « faible, physiquement ou moralement », de l'ancien moyen français enferm(e) « malade, faible », lui-même issu du latin. Cette réfection savante a été rendue nécessaire par l'homonymie de certaines formes conjuguées de enfermer.
Le verbe infirmer est emprunté au latin infirmare.
une ferme (1) :
une convention par laquelle le propriétaire d'un droit en abandonne la jouissance à un tiers, pour un temps et un prix fixés ;
une délégation faite par le roi à des particuliers, de percevoir certains revenus publics ; l'administration chargée de percevoir ces revenus ;
des jeux de société qui se pratiquent avec des dés ou des cartes ;
une convention par laquelle le propriétaire d'un bien foncier, notamment d'une exploitation agricole, en abandonne la jouissance à un tiers pour un temps et un prix fixés ;
une exploitation agricole qui a fait l'objet d'un bail à ferme ; toute exploitation agricole ; les bâtiments et terrains de cette exploitation.
un parc éolien ou une ferme éolienne : [environnement - énergie / électricité] un site terrestre ou marin regroupant plusieurs éoliennes qui transforment l'énergie cinétique du vent en énergie électrique. Voir aussi : parc éolien en mer. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.
Le nom (une) ferme (1) est dérivé de fermer « établir d'une manière ferme, fixer » d'où « donner en exploitation selon une convention bien établie, donner à ferme » à comparer avec le latin médiéval firma au sens de « bail à ferme ».
une ferme (2) :
un assemblage de pièces de bois ou de métal destinées à porter le faîtage d'un toit ;
un décor de théâtre monté sur un châssis.
une ferme, une ferme légère : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).
Le nom (une) ferme (2) est un déverbal de fermer au sens de « attacher, fixer » pour le terme d'architecture.
fermé
un lieu fermé : qui est privé de communication.
un port fermé : qui est interdit à la navigation.
une courbe fermée, un objet fermé : dont on a rapproché les bords, les extrémités.
une économie fermée : où les échanges commerciaux avec l'extérieur n'existent pas (ou peu).
une personne fermée : impénétrable, repliée sur soi.
un air fermé, un visage fermé : qui témoigne d'un caractère fermé, d'un refus de communication.
un groupe fermé : qui n'admet quelqu'un comme membre que s'il répond à des critères très stricts.
un cœur fermé : qui n'a pas pu s'exprimer, s'épancher librement (voir : à cœur ouvert).
elle
est mi-fermée, il est mi-fermé
: est en partie fermé(e), est à demi fermé(e).
une voyelle mi-fermée
fermement
1. fermement :
d'une manière ferme ;
avec force, vigueur ;
avec assurance, autorité, constance.
2. un
fermement
: l'action de fermer.
un enfermement :
un emprisonnement ;
un internement ;
un refus de bouger ou d'évoluer.
un refermement : le fait de (se) refermer ; le résultat de cette action.
ferment, fermentable, fermentaire, fermentant, fermentateur, fermentatif, fermentation, fermenter, fermentescibilité, fermentescible, fermenteur
un ferment :
un microorganisme ou une, un enzyme, capable de provoquer une fermentation. Cette ancienne dénomination est parfois encore utilisée, par exemple pour les ferments lactiques. ;
ce qui provoque ou entretient un sentiment ;
ce qui détermine un changement interne.
elle, il est fermentable ou fermentescible : peut fermenter.
une fermentescibilité : la propriété de fermenter.
elle, il est infermentescible : n'est pas susceptible de fermenter.
elle,
il est fermentaire
: a la nature d'une fermentation.
une bactérie homofermentaire : qui accomplit une homofermentation.
une, un fermentaire : une partisane, un partisan du pain fermenté dans les rites catholiques.
elle est
fermentante, il est fermentant : est agité(e).
elle
est fermentatrice, il est fermentateur
: de la fermentation.
elle
est fermentative, il est fermentatif
: provoque une fermentation.
une
fermentation :
une transformation interne d'une substance organique en produisant d'autres ;
une transformation interne assimilée à une réaction chimique ;
un métabolisme énergétique, la transformation que subissent certaines substances organiques, notamment les glucides, en anaérobiose ou en hypoxie, sous l'effet d'enzymes produits par des cellules vivantes ou des microorganismes, qui utilisent l'énergie d'une oxydoréduction pour la rendre utilisable sous forme d'ATP, sans que l'oxygène soit l'accepteur final des électrons (La fermentation s'oppose à la respiration.)
l'état d'une matière soumise à un processus de décomposition ;
une situation de tension ou d'agitation diffuse.
une fermentation acétique, une fermentation acétonobutylique, une fermentation acide mixte, une fermentation alcoolique, une fermentation butyrique, une fermentation lactique, une fermentation propionique, un zymogramme ou fermentation des sucres, une diarrhée osmotique ou diarrhée de fermentation.
une homofermentation : une fermentation qui conduit à un seul produit terminal.
une lactofermentation : la fermentation du lait sous l'action de microorganismes.
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fermentation : Wiktionnaire.
fermenter :
se dégrader sous l'action d'enzymes spécifiques ;
être en fermentation ou en décomposition ;
être dans un état d'agitation ou de tension ;
se répandre ou se développer de façon diffuse.
un fermenteur :
un appareil pour la fermentation ; une enceinte stérilisable dans laquelle est conduite une fermentation ;
un bioréacteur.
Le nom (un) ferment est emprunté au latin classique fermentum « ferment, levain ».
Le nom (une) fermentation est emprunté au latin chrétien fermentatio « action de faire fermenter » « mélange, altération ».
Le verbe fermenter est emprunté au latin classique fermentare « faire fermenter; faire entrer en fermentation ».
Le nom (un) kieselguhr ou kieselgur (= une silice, une roche) vient de ce mot allemand, de même sens, composé de Kiesel « galet » et de Gu(h)r, « masse humide émanant de la roche », dérivé de gären « fermenter ».
fermer
fermer :
obstruer ;
rapprocher pour qu'il n'y ait plus d'ouverture ;
interdire le passage ;
isoler un lieu ou un local ;
faire cesser un fonctionnement, interrompre ;
ne pas être accessible, pouvoir être clos.
On lit fermer pour enfermer. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
se fermer : être fermé.
se fermer sur soi-même : revenir à son point de départ.
Ouvrir
et fermer sont des verbes au sémantisme général et c’est sans
doute ce qui explique qu’on y recourt facilement, peut-être trop
facilement, dans l’usage courant. On n’a qu’à penser à ouvrir
ou fermer l’ordinateur, la télé, la radio, la lumière, etc.
Dans ces contextes, bien
qu’ils soient considérés comme relevant de la langue familière
par certains auteurs d’ouvrages de référence, ouvrir et fermer ne
sont pas pour cela à condamner, mais on gagnerait à leur substituer
des équivalents plus précis, surtout dans un registre plus soutenu.
Dans la majorité des cas, les verbes allumer et éteindre pourraient
être employés. Précisons en passant que le verbe allumer, dans
allumer la lumière, a déjà été critiqué puisque ce n’est pas
la lumière que l’on allume mais la lampe, mais l’usage s’est
imposé et cet emploi est désormais admis. Outre allumer et
éteindre, d’autres verbes peuvent également être utilisés :
mettre en marche, faire fonctionner, actionner, couper, arrêter,
etc.
Par
ailleurs, il est intéressant de constater qu’ouvrir et fermer
n’ont pas réussi à éclipser l’emploi des pronominaux s’allumer
et s’éteindre : La lampe s’allume (ou s’éteint)
automatiquement (et non s’ouvre ou se ferme) ou encore celui du
participe passé : Sa chambre était restée allumée (et non
ouverte). On constate également que, contrairement à ouvrir et
fermer, allumer et éteindre peuvent s’employer sans complément,
en emploi absolu, par exemple : En
entrant, la première chose que je fais, j’allume ! Es-tu certain
d’avoir éteint en sortant ?
Rappelons enfin qu’il faut
éviter la construction fermer
la ligne (d’après
l’anglais to close the
line) pour signifier «
raccrocher (le combiné) » ou « mettre fin à la communication ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.
enfermer :
mettre dans un lieu d'où il est impossible de sortir ;
maintenir dans des limites contraignantes ;
mettre en sûreté ;
entourer complètement.
s'enfermer :
s'installer dans un endroit clos ;
ne pas vouloir évoluer.
refermer
: fermer ce qu'on avait ouvert ou qui était ouvert.
se refermer :
se fermer après s'être ouvert ou avoir été ouvert ;
se rendre inaccessible à ce qui vient de l'extérieur, se replier sur soi ;
s'isoler du monde extérieur pour n'être attentif qu'à une chose ou une personne.
Le verbe fermer vient du latin classique firmare « rendre ferme, solide » d'où « fortifier », le glissement de sens vers celui de « clore » ayant pu se faire dès le bas latin dans l'emploi de firmare et du dérivé confirmare en relation avec serae, vectes portarum
au sens de « renforcer, consolider (les barres, les verrous des portes) », d'où la coexistence de fermer et de clore (qui vient du latin claudere « fermer ») jusqu'à ce que ce dernier entre par certaines de ses formes en collision homonymique avec clouer et soit réduit à certains emplois techniques.
Les verbes enfermer et refermer sont dérivés de fermer.
Le nom (un) lock-out ou lockout : la fermeture par la direction d'une entreprise, d'un établissement, en riposte à une grève du personnel ou à une menace de grève) est emprunté à l'anglais lock-out, du verbe to lock out « fermer pour empêcher d'entrer », de to lock « fermer, boucler » et out « dehors ».
Le mot myope (= qui est atteint de myopie, qui ne distingue que les objets rapprochés ; qui manque de perspicacité, qui ne voit que les aspects partiels, immédiats) est emprunté au bas latin myops, myopis « qui a la vue basse », du grec μ υ ́ ω ψ, -ω ̃ π ο ς « qui cligne les yeux pour mieux voir », composé de μ υ ́ ω « fermer » et ω ψ « œil ».
Le nom (un) myosis (= une diminution physiologique ou pathologique du diamètre de la pupille) est formé à l'aide du grec μ υ ́ ω « se fermer (en parlant des yeux) » et d'une finale , -ω σ ι ς, fréquente dans les mots grecs désignant une maladie. D'où myotique (= qui a pour propriété de provoquer un myosis).
Le nom (un) numerus clausus (= une limitation du nombre des sujets à admettre à certaines fonctions, du nombre des candidats qui seront reçus à un examen) vient de cette locution latine signifiant proprement « nombre fermé ».
fermeté
une fermeté :
la qualité de ce qui est ferme, solide, consistant ;
la qualité de ce qui est fort, vigoureux, et ne tremble pas ;
une assurance, une rigueur dans la manière de penser ou de s'exprimer ;
une énergie morale, une constance.
Le nom (une) fermeté est emprunté au latin classique firmitas « solidité, robustesse », en latin chrétien « forteresse » ; une ferté (= une enceinte ou un château fortifié : La Ferté-Macé, La Ferté-sous-Jouarre) est la forme populaire.
fermette
une fermette (1) :
une petite exploitation agricole ;
une ferme rénovée et destinée à servir de résidence secondaire.
une fermette (2) : une ferme de faux comble ou de lucarne.
un barrage à fermettes : une écluse soutenue par des fermes.
fermeture
une fermeture :
l'action de fermer (une porte, un verrou, un robinet) ; le résultat de cette action ;
l'action de fermer un lieu entrainant la cessation momentanée ou définitive de l'activité qui s'y exerce ;
en phonétique, la qualité des phonèmes dits fermés ;
l'état d'un appareil, d'un circuit, tel que le courant les parcourt sans solution de continuité ;
une pièce ou un dispositif qui sert à fermer (un local, un meuble, etc.) ; ce qui empêche le passage ;
un dispositif qui sert à rapprocher et fixer les deux parties d'un bijou, d'un vêtement ;
un tablier de tôle qui ferme l'entrée d'une cheminée ; une pierre qui couronne le haut d'une souche de cheminée, en pierre ou en briques ;
le caractère d'une personne qui est fermée, qui n'est pas réceptive aux choses et aux êtres.
une fermeture éclair : une fermeture à glissière.
Le nom (une) fermeture est dérivé de fermer, d'après fermeté « forteresse ».
fermi
un fermi : l'unité de longueur mesurant un milliardième de micron.
Enrico Fermi : un physicien italien.
fermier
une fermière, un fermier : une personne qui tient à ferme un bien ou un droit.
une société fermière, une compagnie fermière
un fermier : dans l'Ancien Régime, un financier qui affermait le recouvrement de certains impôts.
un fermier des jeux : une personne qui afferme un établissement de jeux.
une
fermière, un fermier :
une personne qui, moyennant une redevance annuelle, a le droit de faire valoir une exploitation agricole
une agricultrice, un agriculteur, une personne qui fait valoir une exploitation agricole. Synon. agriculteur, cultivateur, exploitant, paysan :
un fermier général : une personne qui était chargée par le possesseur d'un grand domaine, divisé en de nombreuses fermes et métairies, de veiller sur l'exécution des baux, de rechercher des métayers ou des fermiers, et d'imposer des contrats de fermage ou de métayage.
une maison fermière : qui a les caractéristiques d'une ferme.
un produit fermier : qui est produit à la ferme.
une garniture à la fermière : des légumes fondus au beurre accompagnant de grosses pièces de viande.
Le nom (un) gentleman-farmer (= un riche propriétaire foncier qui vit sur ses terres et se charge de leur exploitation) vient de ce mot anglais composé de gentleman et de farmer « cultivateur » (de l'ancien français correspondant au français moderne fermier).
fermion, fermium
un fermion : une particule de spin demi-entier.
un fermium : le corps simple artificiel et radioactif, de symbole Fm, provenant d'une transformation de l'uranium, de numéro atomique 100.
Le nom (un) fermium a été donné au 8e élément transuranien par les scientifiques américains qui identifièrent cet isotope et le baptisèrent fermium (Fermi uranium) en l'honneur du physicien italien E. Fermi.
Le nom (un) fermion a également été donné en référence à Enrico Fermi.
fermoir
un fermoir (1) : une attache qui sert à maintenir fermé un livre, un portefeuille, un collier, etc. en particulier, un sac à main.
Le nom (un) fermoir (1) est dérivé de fermer.
un fermoir (2) : un outil de fer en forme de ciseau.
Le nom (un) fermoir (2) est une altération de formoir, dérivé de former.
féroce, férocement, férociser, férocité
elle, il est féroce :
pour un animal, a l'instinct de tuer ou d'attaquer l'homme ou d'autres animaux ; est réputée naturellement cruelle, est réputé naturellement cruel ;
pour une personne, est sanguinaire, cruelle ou cruel, brutal(e) ;
est dur(e), intraitable, sévère.
dénote la fureur, la dureté, l'intransigeance ; développe une ironie méchante, cruelle.
une féroce envie, un appétit féroce : très grande ou très grand.
une (personne) féroce, un féroce : une personne cruelle, dure ou intraitable.
férocement
ou avec férocité :
d'une manière sauvage ;
d'une manière sanguinaire ;
avec dureté, cruauté, intransigeance.
férociser
: rendre féroce.
se férociser : devenir féroce.
une
férocité :
un naturel féroce, sauvage ; une manifestation de ce naturel sauvage ;
le caractère brutal, cruel, dur de quelqu'un, de son comportement ; l'apparence brutale, cruelle, dure de quelqu'un ;
une ironie méchante et cruelle ;
une inhumanité, une dureté ;
une manifestation d'intransigeance, de cruauté, de dureté ; une situation, un état de fait marqué de dureté, d'inhumanité.
Le mot féroce est emprunté au latin classique ferox « impétueux, hardi ; fier, hautain » en latin chrétien « féroce, sauvage ».
Le nom (une) férocité est emprunté au latin classique ferocitas, ferocitatis « fougue, vaillance; arrogance ».
Féroé, féroïen
elle est féringienne ou férïenne, il est féringien ou féroïen : est des iles Féroé, un archipel danois au nord de l'Écosse.
une Féringienne ou Féroïenne, un Féringien ou Féroïen
le féringien ou féroïen : une langue scandinave.
Le nom des iles Féroé (territoire du Danemark) vient du féroïen (originellement vieux norrois) Føroyar, « iles de moutons ». En savoir plus : Wikipédia.
férole, férolie
une férole ou férolie [en latin scientifique, ferolia] ; un arbre exotique, recherché en ébénisterie pour son bois jaune ou rouge, dit bois de férole, bois satiné ou bois marbré.
Le nom (une) férole a été formé d'après le nom du marquis Pierre Eléonor de Férolles, gouverneur de Cayenne en 1691.
féronie, féronien
un féronien ou une féronie : un nom vernaculaire donné à divers insectes coléoptères carabidés ayant des éclats métalliques (exemples : la féronie commune, la féronie noire, la féronie cuivrée, la féronie métallique).
Ce nom vient du latin Feronia, le nom d'une divinité romaine, selon le latin scientifique feronia.
ferouer
un ferouer ou ferver : dans la religion avestique, un être surnaturel qui joue un rôle analogue à celui des génies chez les Romains, ou des anges gardiens dans la religion catholique.
On a lu aussi un ferouër.
Le nom (un) ferouer ou ferver est emprunté au persan ferouher, frôhar, correspondant à l'avestique fravaši, sorte de génie protecteur et instigateur de la vie.
ferrade
une ferrade :
un marquage de bestiaux ou de chevaux au fer rouge ;
une fête organisée à cette occasion.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (une) ferrade est emprunté au provençal ferrado, dérivé de ferra « ferrer, marquer au fer rouge ».
ferrage
un ferrage :
l'action de garnir un objet de fer ou de cuivre ; l'opération qui consiste à ferrer (un objet, un animal) ; le résultat de cette action ;
la pose des ferrures nécessaires au fonctionnement d'une porte ; les objets, les garnitures de fer ;
un ferrement, l'action de mettre des fers à un condamné ;
l'action de ferrer le poisson ; un dispositif permettant cette action.
Le nom (un) ferrage est dérivé de ferrer.
ferraillade, ferraillage, ferraillant, ferraille, ferraillement, ferrailler, ferraillerie, ferrailleur, ferrailleux
une ferraillade : un bruit de ferraille.
un ferraillage : l'ensemble des armatures en fer dans le béton armé.
une clameur ferraillante : qui fait un bruit de ferraille.
une ferraille :
des débris, déchets de fer, de fonte ou d'acier ; de vieux morceaux ou des instruments de fer, de métal, inutilisables tels quels ;
un ensemble d'éléments métalliques (entassés) ;
un objet ou une machine hors d'usage ;
de la menue monnaie.
un tâte-ferraille : un palpeur utilisé à la base d'un train de tiges pour constater la profondeur et la forme du sommet d'un amoncellement de ferraille dans un forage en vue de son repêchage. En anglais : junk feeler.
un ferraillement :
un bruit de ferraille ;
le bruit que font les lames de sabres ou d'épées qui s'entrechoquent ;
l'action de ferrailler, de s'escrimer vainement en paroles.
ferrailler :
faire un bruit de ferraille ;
disposer un ferraillage ;
(s'exercer à) se battre à l'arme blanche, souvent avec plus de bruit que de finesse ;
s'escrimer en paroles, se disputer, contester.
une
ferraillerie :
un ensemble d'ouvrages en fer ;
une discussion ou un débat sans fin.
une ferrailleuse, un ferrailleur :
une marchande, un marchand de ferraille ;
une ouvrière, un ouvrier spécialisé dans le ferraillage des armatures de béton armé :
celle, celui qui aime ferrailler, se battre à l'épée.
elle
est ferrailleuse, il est ferrailleur
: aime la dispute, se complait aux discussions.
un
son ferrailleux
: qui fait un bruit de ferraille.
une
bicoque ferrailleuse : en ferraille.
Le nom (une) ferraille est dérivé de fer.
ferrallite, ferrallitique, ferrallitisation, se ferrallitiser
une ferrallite : une latérite, un sol ferrallitique.
elle, il est ferrallitique : est latéritique, est formé(e) de latérite ou en contient.
une roche ferrallitique, un matériau rocheux ferrallitique : qui a subi un processus d'altération entrainant la prédominance du fer et de l'alumine dans sa composition.
une décomposition ferrallitique
un sol ferrallitique : un sol brun-rouge à très forte proportion d'oxyde de fer et d'alumine, caractéristique des couverts forestiers des régions tropicales et équatoriales chaudes et humides.
une ferrallitisation : une latéritisation, le processus de formation des sols ferrallitiques.
se ferrallitiser : se transformer, s'altérer par le processus de ferrallitisation.
Le nom (une) ferrallite est composé de ferr- tiré du latin ferrum « fer », de al- tiré d'alumine et du suffixe -ite.
ferrandine, ferrandinier
une ferrandine : une étoffe légère dite aussi burail, dont toute la chaine était de soie, mais dont la trame n'était qu'en laine, ou même en poil, en fil ou en coton.
une ferrandinière, un ferrandinier : une ouvrière, un ouvrier en ferrandine.
Le nom (une) ferrandine est dérivé de celui de Ferrand, un industriel lyonnais.
maréchal-ferrant
une
maréchale-ferrant, un maréchal-ferrant : un artisan dont le
métier est de fabriquer des fers et de ferrer les chevaux et autres
animaux de trait.
des maréchales-ferrantes, des
maréchaux-ferrants
un maréchal-ferrant ou maréchal : un artisan dont le métier était de façonner le fer et dont l'activité se confondait parfois avec celle du forgeron ou du serrurier.
via ferrata
une via ferrata ou une voie (d'escalade) sécurisée : une voie d'escalade équipée d'éléments fixés à demeure facilitant une progression en sécurité de l'alpiniste qui s'assure notamment grâce à un câble continu appelé « ligne de vie » ;l'escalade ainsi pratiquée.
ferrate
un ferrate : un sel dérivé de l'acide ferrique.
Ce nom est dérivé de fer, avec le suffixe -ate.
ferratier
un ferratier ou un ferretier (2) : un marteau de maréchal-ferrant servant à forger ou à ajuster les fers des chevaux, à chaud ou à froid.
Ce nom est dérivé de fer (à cheval), avec le suffixe -ier élargi en -atier, -etier.
ferratisme
le ferratisme : la pratique de la via ferrata, en alpinisme.
ferré
elle est ferrée, il est ferré :
est renforcé(e) par du fer ou des pièces métalliques ;
est garni(e) de clous ou de crampons ;
est instruite, est savante ; est instruit, est savant.
une voie ferrée : une voie de chemin de fer.
un réseau ferré : un ensemble des lignes de chemin de fer.
une eau ferrée : une eau dans laquelle on faisait rouiller du fer ou dans laquelle on plongeait un fer rougi, et qui passait pour fortifiante.
être ferré sur des principes, sur des normes : les suivre rigoureusement, s'y tenir rigoureusement.
ferrédoxine
une ferrédoxine : une protéine contenant du fer et du soufre.
ferrement
1. un ferrement : une pièce métallique pour consolider un objet.
des ferrements : les pièces métalliques entrant dans la construction d'un navire ; des garnitures de métal.
Le nom (un) ferrement (1) vient du latin classique ferramentum « instrument, outil, arme de fer ». Le pluriel ferramenta a donné l'ancien français ferremente « garniture de fer » « ensemble des pièces métalliques d'un navire ».
2. un ferrement (2) :
l'action de mettre des fers à un cheval ; son résultat ;
l'action de mettre des fers à un forçat, à un condamné ;
les fers utilisés.
Le nom (un) ferrement (2) est dérivé de ferrer.
ferrer
ferrer :
garnir un objet de fer ou d'un autre métal ;
garnir les sabots d'un cheval, d'un mulet, etc... de fers ;
engager l'hameçon dans les chairs d'un poisson en donnant une secousse à la ligne ;
attraper quelqu'un par la ruse.
se laisser ferrer : se montrer soumis, docile.
ferrer la mule : réaliser des gains illicites aux dépens d'un maitre, d'un patron, auquel on facture une somme supérieure à la dépense réellement effectuée, afin d'empocher la différence.
Le verbe ferrer vient du bas latin ferrare « garnir de fer », en latin classique ferratus « garni de fer, renforcé avec du fer ; qui contient du fer ; de fer ; lié de chaines de fer ».
ferret
un ferret :
un petit objet de fer, de métal, et, en particulier, le petit embout métallique fixé à l'extrémité d'un lacet, d'une aiguillette ;
une petite broche de métal souvent ornée de pierres précieuses, et rivée à l'extrémité d'un lacet, d'un ruban.
Le nom (un) ferret est dérivé de fer.
ferretier
1. une ferretière, un ferretier :
une ferrailleuse, une marchande de ferraille ; un ferrailleur, un marchand de ferraille ;
une ouvrière, un ouvrier qui fabrique des grils.
Ce nom est dérivé de fer, avec le suffixe -ier élargi en -atier, -etier.
2. un ferretier ou un ferratier : un marteau de maréchal-ferrant servant à forger ou à ajuster les fers des chevaux, à chaud ou à froid.
Ce nom est dérivé de fer (à cheval), avec le suffixe -ier élargi en -atier, -etier.
ferreur
un ferreur :
celui qui ferre les chevaux, les bœufs, les mulets, etc. ;
celui qui pose des ferrets, des ferrures.
Le nom (un) ferreur est dérivé de ferrer.
ferreux
elle est ferreuse, il est ferreux :
contient du fer ;
contient du fer à l'état bivalent, c'est-à-dire réduit par rapport au fer ferrique trivalent.
les métaux ferreux : le fer, ses composés, ses alliages.
Le mot ferreux est dérivé de fer.
ferri-, ferrico-, ferro-
ferri- et ferro- sont tirés du latin ferrum « fer ».
ferrico-, tiré du latin ferrum « fer », indique la présence d'un sel ferrique dans certains composés.
voir : CNRTL.
Le trait d'union n'est indispensable que s'il facilite la compréhension.
ferricoammonique
un sel ferricoammonique
ferricopotassique
un tartrate ferricopotassique
ferricyanhydrique
un acide ferricyanhydrique
ferricyanure
un ferricyanure : un sel complexe.
ferrière
une ferrière :
un sac de cuir renfermant les outils d'un maréchal-ferrant, d'un serrurier, etc. ,
une mine de fer.
Selon les sens, le nom (une) ferrière vient du latin classique ferraria « mine de fer », en latin médiéval « forge », ou est dérivé de fer.
ferrifère
elle, il est ferrifère : contient du fer.
ferrihémoglobine
une ferrihémoglobine : voir une méthémoglobine.
ferrimagnétique, ferrimagnétisme
elle, il est ferrimagnétique : est doué(e) de ferrimagnétisme.
un ferrimagnétisme : le magnétisme particulier présenté par les ferrites.
ferrimétrie
une ferrimétrie : l'appréciation de la teneur d'une substance en fer.
-ferrine, -ferrinémie
une lactoferrine ou lactosidérophiline, lactotransferrine : la glycoprotéine du lait de masse moléculaire 80 kDa, qui a une forte affinité pour les ions ferriques.
une mélanotransferrine : la protéine qui fixe des ions ferriques et qui intervient dans la captation de fer par certaines cellules.
une transferrine ou sidérophiline : la glycoprotéine plasmatique (bêta-globuline d’une masse moléculaire de 80kDa) qui transporte du fer depuis les cellules intestinales jusqu’à toutes les cellules de l’organisme qui ont besoin de fer.
une atransferrinémie : l'affection congénitale caractérisée par une absence de transferrine dans le plasma sanguin.
-ferrioxamine
une déferrioxamine ou desferrioxamine, trihydroxamique : l'agent chélateur du fer produit par Streptomyces pilosus.
ferriprive
elle, il est ferriprive : est provoqué(e) ou accompagné(e) par un déficit en fer, une carence ferrique.
une anémie ferriprive : une anémie par carence en fer, insuffisance d’apport ou perte de fer par saignements fréquents et durables.
ferriprotoporphyrine
une ferriprotoporphyrine : une hématine.
ferrique
elle, il est ferrique :
contient du fer en état d'oxydation ;
contient du fer à l'état trivalent, c'est-à-dire oxydé par rapport au fer ferreux bivalent.
ferriréductase
une ferriréductase duodénale ou un duodénal cytochrome b : l'enzyme duodénal(e) catalysant la réduction du fer ferrique (Fe3+) en fer ferreux.
ferrite
une ferrite : une céramique ferromagnétique, une variété allotropique de fer pur.
les ferrites : les composés cristallins à base d'oxyde de fer et d'un métal divalent (nickel, manganèse, zinc, magnésium, cuivre) dotés de propriétés superparamagnétiques remarquables, utilisés en IRM comme produits de contraste atténuant le signal.
ferritine, ferritinémie, ferritinopathie
une ferritine : l'hétéroprotéine qui constitue une réserve de fer dans certains organes, rate, foie, moelle osseuse, complexe hydrosoluble de masse moléculaire comprise entre 600 et 800 kDa.
une ferritinémie ou ferritine sérique : l'hétéroprotéine qui constitue une réserve de fer dans certains organes, rate, foie, moelle osseuse et qui est aussi un témoin de la phase aigüe de l’inflammation car sa production est augmentée en situation d’activité macrophagique.
une apoferritine : une protéine de stockage des ions ferriques dans le foie, la rate ou la muqueuse intestinale des vertébrés.
une hyperferritinémie : une élévation de la concentration sérique de la ferritine sérique au-dessus de 300 ng/ml, à interpréter en fonction de l’âge et du sexe, dont les causes sont nombreuses.
une neuroferritinopathie : la neurodégénérescence très rare, d'apparition tardive, due à une surcharge cérébrale en fer, caractérisée par une chorée et une dystonie progressives et des déficits cognitifs subtils.
ferro
un ferro :
en photographie, un ferrocyanure, un ferro(-)prussiate ;
en métallurgie, un ferro-alliage, un alliage de fer et d'un autre métal.
ferroactivateur
PEPCK-ferroactivateur : la protéine à fer Fe2+ qui joue dans le foie un rôle pour stimuler la PEPCK au cours du jeûne ou du diabète.
ferroalliage
un ferroalliage : un alliage de fer et de carbone.
ferrocalcinose
une ferrocalcinose cérébrovasculaire
ferrocène
le ferrocène : un métallocène.
ferrocérium
un ferrocérium : un alliage utilisé comme pierre à briquet.
ferrochélatase
une ferrochélatase ou un hème-synthétase : l'enzyme catalysant l'insertion d'un atome de fer ferreux au centre d'une protoporphyrine.
ferrochrome
un ferrochrome : un alliage pour certains aciers.
ferrociment
un ferrociment : une projection de mortier sur une structure métallique.
ferrocyanate, ferrocyanhydrique, ferrocyanique, ferrocyanure
un ferrocyanate : un sel qui dérive de l'acide ferrocyanique.
un acide ferrocyanhydrique
un acide ferrocyanique
un ferrocyanure : un sel complexe.
ferroélectricité, ferroélectrique
une ferroélectricité : un phénomène lié à une polarisation dans certains cristaux.
une céramique ferroélectrique ou céramique piézoélectrique : un matériau synthétique, souvent composé d'oxydes complexes de titane et de zirconium, ayant des propriétés piézoélectriques et destiné à la fabrication des transducteurs et des sondes d'échographie.
ferromagnésien
une roche ferromagnésienne, un minéral ferromagnésien : qui est très riche en fer et en magnésium.
un sous-sol ferromagnésien : qui est composé de roches ou de minéraux riches en fer et en magnésium.
ferromagnétique, ferromagnétisme
elle, il est ferromagnétique : qualifie les corps doués de paramagnétisme.
un ferromagnétisme : la propriété des corps qui, plongés dans un champ H magnétisant suffisant, présentent un moment magnétique macroscopique I important (intensité d’aimantation) renforçant le champ H et persistant en son absence.
ferromanganèse
un ferromanganèse : un alliage.
ferromètre
un ferromètre : un appareil destiné à estimer la quantité de fer contenue dans le sang.
ferromolybdène
un ferromolybdène : un alliage.
ferron
un ferron :
un marchand de fer ou de petits objets en fer ; un ouvrier, un artisan qui travaille le fer ;
un petit objet en fer fabriqué autrefois par les cloutiers.
une ferronnerie :
un lieu où l'on fabrique, où l'on vend les gros ouvrages de fer ;
un ouvrage de métal, une ferrure entrant dans la construction de bâtiments ;
un commerce, un magasin de ferronnerie.
la ferronnerie :
le travail du fer ; la fabrication, l'art de fabriquer des objets en fer et spécialement des objets d'art ;
l'ensemble des gros ouvrages de fer; l'industrie qui y correspond.
des ferronneries : des objets de fer travaillé, forgé, ayant généralement un caractère artistique.
une ferronnière, un ferronnier : celle, celui qui fabrique, qui vend des ouvrages de fer et spécialement des objets d'art.
une ferronnière : un ornement féminin composé d'une chainette ou d'un bandeau entourant les cheveux, et d'un joyau, généralement un camée, placé sur le front.
la Belle Ferronnière : le nom donné à un tableau de Léonard de Vinci représentant une femme portant cet ornement.
Le nom (un) ferron est dérivé de fer.
ferronickel
un ferronickel : un alliage de fer et de nickel.
ferroportine
une ferroportine : une protéine transmembranaire permettant la sortie du fer hors des cellules.
la maladie de la ferroportine ou une hémochromatose de type 4, hémochromatose HFE 4.
ferroprotéine
une ferroprotéine : une protéine qui contient du fer.
ferroptose
une ferroptose : une forme particulière de nécroptose, ferrique dépendante, observée au cours des cristallopathies.
ferrosilicium
un ferrosilicium : un alliage.
ferrosoferrique
un composé ferrosoferrique : contenant du fer bivalent et du fer trivalent.
ferrotypie
une ferrotypie :
le procédé photographique utilisant comme support de la couche sensible une plaque de tôle vernie, une feuille de mica ou une plaque de verre, sur laquelle a été appliquée une émulsion au collodion ; une photographie obtenue par ce procédé ;
le procédé de reproduction généralement sur papier, utilisant la transformation de sels ferriques en sels ferreux, sous l'action d'un rayonnement visible ou ultra-violet.
elle, il est ferrotypique : concerne la ferrotypie, est utilisé(e) pour la ferrotypie ou est obtenu(e) par la ferrotypie.
ferroutage, ferrouter, ferroutier
le ferroutage : [transports et mobilité] le transport intermodal de marchandises, utilisant des véhicules routiers acheminés sur des wagons. En allemand : Huckepack. En anglais : piggyback ; rail-road transport ; road-rail transport. Voir aussi : autoroute ferroviaire, transport intermodal. Journal officiel de la République française du 10/06/2007.
Du chemin de fer
du XIXe siècle au train à grande vitesse contemporain, le principe
est le même, mais les technologies et les usages ont évolué. En
Europe, le transport des voyageurs l'a emporté sur celui des
marchandises, à la différence de ce qui peut être observé dans
d'autres contextes spatiaux, en Amérique du Nord par exemple. Et,
sur des courtes et moyennes distances, la grande vitesse ferroviaire
concurrence même l'avion.
Si, en Europe, le transport des
marchandises est devenu le parent pauvre du transport ferroviaire,
les réalités énergétiques et environnementales pourraient,
devraient même, produire un infléchissement de cette tendance.
Ainsi, le ferroutage désigne le transport bi- ou multimodal rail -
route utilisant des remorques routières spéciales ou des caisses
mobiles acheminées sur des wagons plats. En savoir plus :
Géoconfluences.
ferrouter des marchandises : les acheminer de cette façon.
un transport ferroutier
ferroviaire
elle, il est ferroviaire : est relative, est relatif aux chemins de fer.
une autoroute ferroviaire : un acheminement ferroviaire à cadence rapide de véhicules routiers par des trains spéciaux. L'itinéraire emprunté lors de cet acheminement. Les véhicules routiers accèdent aux wagons par roulage. L'autoroute ferroviaire est un mode d'exploitation particulier du ferroutage. En allemand : rollende Landstrasse. En anglais : rolling highway ; rolling road.
l'interopérabilité ferroviaire
Le mot ferroviaire est emprunté à l'italien ferroviario, dérivé de ferrovia « chemin de fer ».
ferroxydase
une ferroxydase : l'enzyme oxydant les ions ferreux en ions ferriques en catalysant le transfert d'un électron du fer sur l'oxygène.
ferrugination, ferrugineum, ferrugineux
une ferrugination : un processus intensif d'altération de substrats riches en fer et bien drainés dans un climat tropical, comprenant le lessivage et la formation des sesquioxydes de fer rougeâtres qui adhèrent fortement aux grains de sable et aux cailloux et peuvent les cimenter.
Microsporum ferrugineum : un dermatophyte exceptionnellement isolé en France, agent de teignes tondantes à grandes plaques, avec fluorescence verte et parasitisme de type microïde.
elle est ferrugineuse, il est ferrugineux : contient une forte proportion de composés de fer.
de l'eau ferrugineuse, un traitement ferrugineux
des ferrugineux : des aliments contenant du fer.
une odeur ferrugineuse, un aspect ferrugineux : qui rappelle le fer, ou ses composés.
Le mot ferrugineux est emprunté au latin ferrugineus « couleur de fer, bleu foncé; ferrugineux ».
ferrure
une ferrure :
une pièce de fer fixée sur une construction en bois pour la consolider ;
une garniture de fer ou d'un autre métal ouvragé dont sont parfois pourvus les portes, les croisées, certains meubles, divers objets ;
l'ensemble des fers placés aux pieds d'un animal.
Le nom (une) ferrure est dérivé de fer.
ferry
un ferry ou (navire) transbordeur : un navire ayant pour fonction principale de transporter des véhicules routiers ou ferroviaires avec leur chargement et leurs passagers dans les traversées maritimes. En anglais : train ferry ; car ferry ; ferry-boat.
des ferrys
Par contre, bon nombre d’anglicismes franco-français ont été traduits au Québec ; que l’on pense à ferry rendu par traversier. L’un d’entre eux est sponsor, et ses dérivés sponsorisation, sponsoriser et sponsoring. Voilà des termes qui sont rares dans notre contrée enneigée. En savoir plus : Au cœur du français.
Le mot anglais ferry-boat est composé de ferry « bac » et boat « bateau ».
ferte
1. une ferte : une longue perche utilisée pour franchir des fossés.
Le nom (une) ferte (1), frette, répandu dans les dialectes de l'Ouest au sens de « baguette, bâton » peut être rapproché de l'ancien français fraite, en vénerie, « brisée pendante », en moyen français frete « espèce de flèche », du latin fracta, du participe passé de frangere « briser, mettre en pièces ».
2. dire la bonne ferte : dans l'argot des forains, dire la bonne aventure.
Le nom (une) ferte (2) est probablement une déformation de forte, abréviation de fortanche forme altérée de fortune.
ferté
une ferté : une enceinte ou un château fortifié.
La Ferté-sous-Jouarre, La Ferté-Macé : des communes de France.
Le nom (une) fermeté est emprunté au latin classique firmitas « solidité, robustesse », en latin chrétien « forteresse ». Le nom (une) ferté en est la forme populaire.
fertigation, fertile, fertilement, fertilisable, fertilisant, fertilisateur, fertilisation, fertiliser, fertilité
une fertigation : une introduction d'éléments fertilisants dans un système d’irrigation.
elle, il est fertile :
peut produire d'abondantes récoltes ; pour une époque, est abondante en récoltes ;
peut produire un fruit ;
fertilise ;
pour une personne, produit en grande quantité quelque chose qui n'est pas forcément de grande qualité ;
[nucléaire / fission - combustible] se dit d'un nucléide susceptible d'être transformé, directement ou indirectement, en un nucléide fissile par capture de neutrons. En anglais : fertile. Voir aussi : conversion, couverture fertile, cœur hétérogène, fissile, matière nucléaire. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
un sujet fertile, une matière fertile : un sujet sur lequel il y a beaucoup de choses à dire, une matière qui fournit abondamment des idées.
être fertile en : être abondant en, riche en.
elle, il est infertile :
n'est pas fertile ;
est improductive ou trop peu productive, est improductif ou trop peu productif ;
ne donne pas de résultats.
fertilement : d'une manière fertile.
elle, il est fertilisable : peut être rendue fertile, productive ; peut être rendu fertile, productif.
elle est fertilisante ou fertilisatrice, il est fertilisant ou fertilisateur : permet de fertiliser, de produire.
une substance fertilisante, un (produit) fertilisant : qui fertilise la terre.
une fertilisation : l'action de fertiliser une terre, de l'amender.
fertiliser :
rendre une terre fertile, apte à produire d'abondantes récoltes ;
féconder ;
rendre capable de produire.
une fertilité :
la qualité de ce qui est fertile ;
en agronomie : aptitude d'un sol à produire un rendement élevé une fois mis en culture ;
en biologie, l'aptitude d'un individu à produire des gamètes viables et capables de contribuer à la formation d'embryons normaux ;
la capacité de créer, d'inventer.
une hypofertilité : une diminution de la capacité de procréation.
une infertilité :
l'état ou la nature de ce qui est infertile ;
l'état d’une femme ou d’un couple n’ayant pu mener les grossesses à terme.
Le mot fertile est emprunté au latin classique fertilis « fertile, productif, abondant ».
Le nom (une) fertilité est emprunté au latin classique fertilitas « fertilité, abondance ».
voir aussi -fère « produire » : CNRTL.
féru
être féru :
être frappé ;
être blessé ;
être atteint, touché affectivement, moralement.
être féru d'amour, être féru de quelqu'un : être très épris de quelqu'un.
elle est férue de, il est féru de : est prise ou pris d'un vif intérêt pour quelqu'un ou quelque chose.
Il n’est pourtant pas entièrement exact de dire que ce verbe ne se rencontre qu’à l’infinitif. Son participe passé, féru, est aussi en usage, mais son sens s’est tellement éloigné de celui de férir que ces deux termes font l’objet de deux entrées différentes dans les dictionnaires. D’ailleurs, le sens premier de féru, « frappé », est présenté dans la neuvième édition de notre Dictionnaire ainsi : « Très vieilli. Qui a été frappé ; qui est blessé. Un soldat grièvement féru. Ce cheval a le tendon féru. » Encore faut-il préciser que la langue de l’hippiatrique a revivifié le sens ancien, puisque dans les cinq premières éditions on lisait simplement : « Il n’a d’usage qu’en raillerie & dans ces phrases. Il est feru de cette femme, il en est feru, pour dire, Il en est eperdument amoureux. »
Notons enfin que la vive passion éprouvée pour l’être aimé a changé d’objet et que dans l’édition actuelle de notre Dictionnaire, ce n’est plus d’une femme qu’« il » est féru, mais d’« histoire » ou d’« occultisme ». Concluons en rappelant que notre féru n’est pas le seul participe à connaître ce type d’infléchissement : il en a été de même pour passionné, puisque, à l’amant passionné de la huitième édition, la neuvième a donné, entre autres acolytes, un amateur passionné de livres anciens, un élève passionné par l’étude du grec et un passionné de cinéma.
En savoir plus : Académie française.
Le verbe férir vient du latin classique ferire « frapper ».
Le nom (une) nerf-férure (= une contusion d'un tendon fléchisseur du cheval, entrainant généralement une inflammation des tissus cutanés ou musculaires) est dérivé de nerf féru (férir).
férule
une férule :
une plante ;
une palette de bois ou de cuir qui servait à brutaliser les écoliers ;
une autorité sévère, un despotisme.
être sous la férule de quelqu'un : être son élève ; subir son autorité, sa discipline.
On a lu le verbe féruler.
Le nom (une) férule est emprunté au latin classique ferula « férulo (botanique) ; baguette pour corriger les enfants, les esclaves ».
fervemment, fervent
fervemment : avec ferveur.
une dévotion fervente, un catholicisme fervent : qui est rempli(e) de ferveur religieuse.
une passion fervente, un fervent admirateur : qui témoigne d'une chaleur enthousiaste, d'un zèle ardent.
une fervente, un fervent : une personne passionnée pour quelqu'un ou quelque chose.
Le mot
fervent est emprunté au latin fervens « bouillonnant de
chaleur, échauffé » « fougueux, impétueux », participe présent
de fervere « être bouillonnant ; bouillir », au figuré «
bruler de ».
ferver
un ferouer ou ferver : dans la religion avestique : un être surnaturel qui joue un rôle analogue à celui des génies chez les Romains, ou des anges gardiens dans la religion catholique.
On a lu aussi un ferouër.
Le nom (un) ferouer ou ferver est emprunté au persan ferouher, frôhar, correspondant à l'avestique fravaši, sorte de génie protecteur et instigateur de la vie.
ferveur, fervide, fervidité
une ferveur :
l'état d'âme passionné d'une personne qui éprouve ardeur et zèle religieux ; une manifestation de cet état d'âme ;
l'élan d'un cœur passionné et enthousiaste ;
un enthousiasme et une ardeur passionnée qui entrainent une adhésion admirative.
un flot fervide : bouillonnant.
une fervidité : la qualité de ce qui brule, de ce qui est ardent.
Le nom (une) ferveur est emprunté au latin classique fervor « bouillonnement, chaleur, ardeur ».
fescennin
une poésie fescennine, un chant fescennin : qui appartient à un genre de poésie satirique, généralement grossière et licencieuse.
Le mot fescennin est emprunté au latin fescenninus « fescennin » (Fescennini versus ; licentia Fescennina), dérivé de Fescennia nom d'une ville d'Étrurie où l'on pratiquait cette sorte de poésie licencieuse et grossière.
fesse, fesse-cahier, fessée, fesse-mathieu, fesser, fesseur, fessier, fessu
une fesse :
la saillie des parties molles qui, de chaque côté de la ligne médiane, occupent la face dorsale des hanches ;
chez certains animaux, la région du membre postérieur qui s'étend depuis l'origine de la queue jusqu'à la naissance de la corde du jarret. On dit culotte et, pour le veau quasi ou cul, pour le bœuf, cimier, pour le mouton, gigot, pour le porc, jambon.
les fesses : les parties arrondies de la voute d'un navire qui forment la transition de la voute à la muraille.
être assis sur une fesse : être dans une position inconfortable (tant moralement que physiquement).
avoir quelqu'un aux fesses :
l'avoir par derrière, dans le dos ;
être recherché, poursuivi.
avoir le feu aux fesses :
être pressé, agir rapidement ;
courir très vite.
avoir chaud aux fesses : être dans une situation périlleuse, difficile.
avoir à ses fesses, avoir sur ses fesses, avoir à son pette : avoir une fessée.
une fessée
:
des coups répétés donnés sur les fesses ;
une défaite humiliante.
donner une fessée à quelqu'un : lui infliger une humiliation.
un
fesse-cahier
: un copiste qui gagne sa vie à faire des écritures.
un fesse-lièvre ou gentilhomme à lièvre, gentilhomme de Beauce : un pauvre de petite noblesse.
un fesse-mathieu : un usurier, une personne qui prête sur gage ; un avare.
des fesse-mathieux
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fessée : Wiktionnaire.
fesser
:
battre, donner des coups sur les fesses avec la main ou à l'aide d'un fouet, de verges ;
humilier ;
appliquer des coups en quelque endroit du corps ;
frapper (avec un outil) [Canada] ;
battre le fil de laiton pour en faire des épingles ;
faire quelque chose très rapidement, à la hâte.
fesser le cahier : faire rapidement des pages d'écriture.
fesser le vin : boire abondamment sans en être incommodé.
une fesseuse, un fesseur :
celle, celui qui donne la fessée ;
celle, celui qui inflige des punitions (corporelles ou morales) ;
une ouvrière épinglière, un ouvrier épinglier qui fesse les fils de laiton.
un fessier
: les fesses.
elle est fessière, il est fessier : est relative, est relatif aux fesses.
une aponévrose fessière, une artère fessière, un érythème fessier, une ligne fessière, un muscle (petit, moyen, grand) fessier, un nerf fessier, la région fessière, un sillon fessier, un tubercule fessier, une veine fessière, la fente interfessière. On lit aussi glutéal.
elle
est fessue, il est fessu
: a de grosses fesses.
Il est plus séant d'utiliser -pyge pour parler de fesses en référence à la statue antique de Vénus Callipyge emprunté au grec κ α λ λ ι ́ π υ γ ο ς « aux belles fesses », peut-être à travers la forme latinisée callipygis, par analogie avec depugis « sans fesses ». Voici de quoi enrichir vos observations ou vos fantasmes : callipyge (admiratif), cacopyge (moqueur), stéatopyge (gênant), mélanpyge (ou mélampyge ?) (pour Hercule : qui a les fesses noires). Pour rhodopyge et leucopyge ou leukopyge, voir : forum Babel.
Évidemment, on peut laisser libre cours à son imagination mais certains de ces termes désignent des animaux : apyges (des insectes), le pardalote pointillé ou à croupion jaune (Pardalotus punctatus ou xanthopyge], oxypyges, et Agrobate roux (Erythropygia galactotes) ; Circus pygargus ; Traquet à tête blanche (Oenanthe leucopyga), uropyge. Voir : Oiseaux.net.
Le nom (une) fesse, qui vient du latin vulgaire fissa « anus, cul » « fesses » pluriel neutre de fissum « fente » (du participe passé de findere « fendre »), a évincé l'ancien français nache, nage, du latin vulgaire natica, en latin classique natis, au pluriel nates « fesses ». On lit encore une nache pour une fesse.
Le verbe fesser est plus probablement (en raison des formes du type normand fessier « fesser » fessie « fessée ») dérivé de l'ancien français faisse, fece « bande, lien » (faisse, du latin fascia), le sens primitif étant « battre avec des verges », devenu par rapprochement avec fesse « battre en donnant des coups sur les fesses », que dérivé de fesse.
Le mot glutéal, utilisé comme synonyme de fessier est un dérivé latinisant du grec ancien γλουτός, gloutós « fesse ».
fest-, festi-
En français,
l’élément anglais -fest
« festival » s’utilise parfois comme nom dans des désignations
de manifestations, artistiques ou autres. Celui-ci est alors précédé
d’un autre nom exprimant le thème ou l’objet de la manifestation
(par exemple, Jazz Fest).
Cette structure est typique de l’anglais. Comme fest
est d’emploi récent en français (il n’est généralement pas
consigné dans les dictionnaires de langue générale), qu’il
s’intègre dans une structure non conforme à la syntaxe française
et que sa filiation avec l’anglais ne fait aucun doute, son usage
est non accepté. L’emploi du nom propre Oktoberfest,
d’origine allemande, est toutefois, lui, acceptable, par référence
au célèbre festival de Munich, qui est entre autres un festival de
la bière.
Parallèlement, on trouve en
français de plus en plus de constructions avec l’élément festi-
pour désigner des festivals. Celles-ci sont tout à fait
acceptables. D’une part, on peut aisément dégager le radical
festi- de la série lexicale festival, festif, festivalesque et
festivalier, festivalière. L’élément festi- est partie
intégrante du français. D’autre part, dans les constructions
débutant par festi-, ce radical est suivi du thème ou de l’objet
de la manifestation, ce qui est cette fois conforme à la syntaxe
française : festiglace, festineige, festiplage, festivoix, etc.
En savoir plus : Office
québécois de la langue française.
L’emploi de l’élément anglais fest, au sens de « festival », est déconseillé en français pour former des désignations de manifestations artistiques, sportives ou autres. Notons que le nom festival signifiait historiquement « grande manifestation musicale », mais qu’il en est venu à désigner toute fête populaire se tenant sur quelques jours et revenant annuellement autour d’un même thème. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
festal
des lettres festales ou festivales (2) : des lettres qu'échangeaient les évêques dans l'Église primitive, pour annoncer chaque année la date de Pâques.
Le mot festal est dérivé du latin festa, voir l'étymologie de fête, avec le suffixe -al ; festival (2) est dérivé du latin festivus, voir l'étymologie de festival.
festayre
une, un festayre : une participante, un participant aux fêtes de Bayonne.
festif
elle est festive, il est festif : est relative, est relatif à la fête, à une festivité, une réjouissance collective.
festin, festinant, festination, festiner, festineur
1. un festin :
un repas de fête caractérisé par l'abondance et la qualité des mets, l'apparat de la table et du service, et qui rassemble souvent un grand nombre de convives ; l'ensemble des mets et boissons composant ce repas ;
un repas sans apparat, composé de mets simples mais délicieux ;
ce qui comble un désir, un besoin d'ordre moral, intellectuel, spirituel surtout ; un plaisir que l'on goute pleinement, une jouissance extrême.
une cohue festinante (1) : qui prend part à un festin.
festiner :
prendre part à un festin ;
faire un bon repas.
une festineuse, un festineur : une personne qui prend part à un festin.
On lit aussi un festin pour une fête votive, la fête annuelle d'un village. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
Le nom (un) festin est probablement emprunté, malgré l'écart chronologique, à l'italien festino, diminutif de festa (fête).
2. une démarche festinante (2) ou une festination : la démarche caractéristique des syndromes extrapyramidaux, et notamment des syndromes parkinsoniens, qui consiste en une accélération involontaire de la marche à petits pas, le corps étant penché en avant.
Ces mots sont formés sur le latin festinare : « se hâter ».
festival, festivaleries, festivalesque, festivalien, festivalier
1. un festival :
une fête ;
une série périodique de manifestations musicales, de caractère exceptionnel, tant par la qualité des artistes que par le cadre dans lequel elles se déroulent et l'intérêt des œuvres exécutées ;
une série de représentations au cours desquelles sont présentés des spectacles ou des œuvres d'art.
festival (emploi de la majuscule) : Office québécois de la langue française.
des festivaleries : des faits relatifs à un festival.
une matinée festivalesque ou festivalienne, un spectacle festivalesque ou festivalien :
qui est relative, est relatif à un festival ;
qui appartient à un festival.
une festivalière, un festivalier : une personne qui participe à un festival.
des vedettes festivalières
Le nom (un) festival est emprunté à l'anglais festival « de fête » « période de fête, jour de fête » « fête musicale » « série de manifestations musicales ; série de représentations artistiques », lui-même emprunté à l'ancien français festival « de fête ; joyeux ; solennel », dérivé du latin festivus « où il y a fête ; divertissant ».
des lettres festales ou festivales (2) : des lettres qu'échangeaient les évêques dans l'Église primitive, pour annoncer chaque année la date de Pâques.
Le mot festal est dérivé du latin festa, voir l'étymologie de fête, avec le suffixe -al ; festival (2) est dérivé du latin festivus, voir l'étymologie de festival.
festivant
une festivante, un festivant : une personne en fête.
festivité
une festivité : une célébration d'un jour de fête, la joie qui l'accompagne
des festivités : des réjouissances.
Le nom (une) festivité est emprunté au latin classique festivitas « joie d'un jour de fête », dérivé de festivus « de fête ».
fest-noz
un fest-noz : une fête nocturne traditionnelle en Bretagne.
festoiement, festoierie
On a lu un festoiement et une festoierie pour l'action de festoyer.
feston, festonnage, festonné, festonnement, festonner, festonneur
un feston :
une guirlande de fleurs et de feuilles que l'on suspend sans la tendre de manière qu'elle retombe en arc, dans un but décoratif ;
un ornement (peint ou sculpté) figurant un feston ;
en couture,une découpure ou broderie en forme d'arcs accolés ;
en ski, une succession de dérapages et de descentes en traces directes.
en festons : suivant une ligne formée d'arcs accolés.
un point de feston un point bouclé qu'on utilise pour broder des festons.
un feston gingival : la position de la gencive libre située au collet des dents.
un feston vertébral ou cartilage fibreux : sur une radiographie de profil du rachis, une encoche du bord antérieur ou postérieur d'un ou de plusieurs corps vertébraux.
un festonnage :
une décoration en forme de feston(s) ;
une broderie ou une découpure en forme de feston(s) ;
un tracé formé d'une suite de courbes en forme de feston(s).
elle est festonnée, il est festonne : est décoré(e) de festons ou en forme de feston(s).
un festonnement :
l'action de festonner ;
l'apparence d'une chose disposée en une suite de festons ;
une ornementation en forme de guirlandes ;
[santé et médecine / imagerie] l'aspect radiologique de certains viscères, caractérisé par des contours onduleux en forme de festons. En anglais : scalopping. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.
festonner :
décorer un ouvrage par quelque chose en forme de feston(s) ;
dessiner, découper ou broder (quelque chose) en forme de feston(s) ;
décorer (quelque chose) comme le ferait un feston ;
former un feston, être disposé en feston ;
avoir une démarche titubante.
se festonner : prendre la forme de festons.
elles se festonnent, ils se festonnent, elles se sont festonnées, ils se sont festonnés,...
une festonneuse, un festonneur :
une ouvrière, un ouvrier qui sculpte ou peint des festons ;
une ouvrière, un ouvrier qui décore les lingeries de festons.
Le nom (un) feston est emprunté à l'italien festone proprement « ornement de fête », dérivé de festa (fête).
festoyant, festoyer, festoyeur
une vie festoyante
festoyer :
diner copieusement en joyeuse compagnie ;
faire fête à quelqu'un en l'invitant à un festin.
je festoie, tu
festoies, il festoie, nous festoyons, vous festoyez, ils festoient ;
je festoyais ; je festoyai ; je festoierai ; je festoierais ;
j'ai festoyé ; j'avais festoyé ; j'eus festoyé ; j'aurais
festoyé ; j'aurais festoyé ;
que je festoie, que tu festoies,
qu’il festoie, que nous festoyions, que vous festoyiez, qu’ils
festoient ;
que je festoyasse, qu’il festoyât, que nous
festoyassions ; que j'aie festoyé ; que j'eusse festoyé ;
festoie,
festoyons, festoyez ; aie festoyé, ayons festoyé, ayez festoyé ;
(en) festoyant.
une festoyeuse, un festoyeur : celle, celui qui prend part à un festin.
Le verbe festoyer, qui a été écrit fétoyer, est dérivé de feste, fête.
féta, feta
une, un féta ou feta : un fromage à pâte molle fabriqué en Grèce à partir de lait de brebis.
Ce nom est emprunté au grec moderne, une abréviation du mot composé de « fromage » et « tranche ».
fêtable, fêtard
elle, il est fêtable :
avec qui on peut faire la fête ;
peut être fêté(e).
une fêtarde, un fêtard : une personne qui aime faire la fête ou qui mène une vie de débauche.
fetch
un fetch : en océanographie, la distance sur laquelle le vent peut agir pour soulever des vagues et former la houle.
Ce nom est emprunté à l'anglais fetch « distance à parcourir », déverbal de to fetch « aller chercher, rapporter », attesté en 1882 à propos de la distance sur laquelle se forment des vagues.
fête
une fête :
un ensemble de réjouissances collectives destinées à commémorer périodiquement un évènement ;
une célébration en l'honneur d'une divinité, d'un être, d'une chose... vénérés par une religion, ou en commémoration d'un événement marquant de son histoire ;
une réjouissance non commémorative, de caractère plus ou moins occasionnel, faisant l'objet de préparatifs plus ou moins importants de la part d'une collectivité, d'une personnalité, d'une personne privée ;
tout évènement qui réjouit particulièrement en tranchant sur la routine ;
tout ce qui est source de plaisir pour les yeux, le cœur, l'esprit...
Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de la fête : Wiktionnaire.
les fêtes (de fin d'année) : l'ensemble des jours chômés à l'occasion de la fête de Noël et de celle du Nouvel An.
une fête votive : la fête annuelle d'un village. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une fête techno : [arts / musique] un vaste rassemblement, parfois clandestin, qui réunit des amateurs de musique électronique fortement rythmée, en plein air ou dans des locaux désaffectés. En anglais : free party ; rave party. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.
Les fêtes
techno n'ont gardé des surprises-parties de nos grand-mères que
leur caractère impromptu, ou prétendu tel ; elles ont en réalité
renoué avec une tradition venue du fond des temps.
Jadis en effet, Dionysos
apprit aux Grecs à l'honorer par des bacchanales nocturnes, loin des
villes, où ils s'assemblaient, déguisés en ménades et en satyres,
pour s'enivrer, chanter, danser et forniquer jusqu'à la transe et
l'épuisement.
Au
Moyen Âge, le Dieu Bouc continua à être célébré au cours de
nuits païennes, telle la Nuit de Walpurgis qui, dans toute l'Europe,
fêtait le premier mai et l'éveil du printemps. L’église y vit la
marque de Satan et accusa de sorcellerie les luronnes qui menaient le
sabbat.
Aujourd'hui,
les fêtes techno, modernes bacchanales, rassemblent leurs officiants
dans des lieux vagues, pendant des nuits entières, pour des orgies
de musique, de danse et de nectars qui les portent à l'extase et au
délire de tous les sens. France Terme.
une,
un trouble-fête
:
une personne qui interrompt, perturbe le cours d'un moment agréable, d'un évènement heureux ;
une personne qui, par sa manière de parler, d'écrire, d'agir, dérange, fait naître le doute ou l'inquiétude.
On a lu aussi un gâte-fête.
faire la fiesta : faire la fête.
Le nom (une) fête vient du latin festa de festus « de fête ». Voir aussi : fiesta.
fêter, fêteur, fêteux
fêter :
célébrer et solenniser par une fête ;
solenniser, par une commémoration, une divinité, un être vénéré par une religion, un évènement historique de caractère religieux ;
solenniser par une célébration ou par une procession ;
commémorer par des réjouissances un évènement historique ?
célébrer par des réjouissances un évènement de la vie personnelle ;
honorer quelqu'un par une fête ;
accueillir quelqu'un avec empressement.
une fêteuse, un fêteur : celle, celui, celle qui célèbre une fête.
une fêteuse, un fêteur ou fêteux : une fêtarde, un fêtard.
Le verbe fêter est dérivé de fête.
fetfa
un fetfa :
une fatwa, une sentence prononcée par un mufti sur un point de doctrine ou une question de droit difficile à résoudre ;
une sentence prononcée par le mufti à l'instigation des autorités régnantes et concernant une affaire de l'État (paix, guerre, réforme, punition d'un vizir, etc.).
Le nom (un) fefta est emprunté à l'arabe fatwā « décision, consultation, réponse sur une question de droit », dérivé du verbe fatā, à la quatrième forme (forme causative) aftā « rendre une décision, donner une consultation, répondre à quelqu'un par une décision (sur une question de droit) » dont le participe actif est muftī (mufti). La forme fetfa reflète la prononciation turque.
fétial
un fécial : dans l'Antiquité romaine, un prêtre chargé d'accomplir les rites relatifs aux relations avec l'étranger, notamment l'ouverture et la cessation des hostilités, les traités de paix, etc.
des féciaux
le droit fécial.
On a lu aussi un fétial, des fétiaux
Le nom (un) fécial est emprunté au latin classique fetialis.
fétiche, féticheur, fétichique, fétichisation, fétichiser, fétichisme, fétichiste
un fétiche :
un objet, naturel ou façonné, considéré comme le support ou l'incarnation de puissances supra-humaines et, en tant que tel, doué de pouvoirs magiques dans certaines religions primitives ;
un objet, un animal auquel est attribuée une influence bénéfique ou protectrice par des personnes superstitieuses ;
une personne, une chose à laquelle on attribue des pouvoirs extraordinaires et/ou à laquelle on voue une admiration ou un respect exagéré ;
un objet provoquant et satisfaisant les désirs sexuels chez le fétichiste.
un arbre-fétiche, un Dieu fétiche, une idole fétiche, un objet fétiche, une poupée fétiche, un sentiment fétiche
Le fétiche et l’idole. Les billets de François Jacquesson.
une féticheuse, un féticheur : une, un maitre des fétiches, capable de les fabriquer, d'en assurer l'efficacité, de les procurer à ceux qui font appel à elle ou à lui.
elle, il est fétichique : relève du fétichisme.
une fétichisation : l'action, le fait de fétichiser.
fétichiser : attribuer à quelqu'un ou à quelque chose une existence ou un pouvoir quasi-magique.
un fétichisme :
un système religieux consistant à faire de divers objets naturels ou façonnés les signes efficaces de puissances supra-humaines et à les utiliser dans des pratiques de magie ;
un attachement ou un respect exagéré pour quelqu'un ou quelque chose ;
une perversion sexuelle, généralement masculine, dans laquelle l'apparition et la satisfaction des désirs sexuels sont conditionnées par la vue ou le contact d'un objet ou d'une partie du corps.
une (personne) fétichiste, un fétichiste, un comportement fétichiste :
qui pratique le fétichisme; qui relève du fétichisme ;
qui porte une admiration ou un respect exagéré à quelqu'un ou quelque chose ;
qui s'attache à un objet ou à une représentation symbolisant un sentiment.
Lexique du fétichisme sexuel : Wiktionnaire.
Le nom (un) fétiche est emprunté, d'abord par l'intermédiaire d'un texte néerlandais, au portugais feitiço « sortilège, amulette », attesté aussi au sens d'« artificiel », du latin facticius (factice).
fétide, fétidement, fétider, fétidité
elle, il est fétide :
exhale une odeur forte et répugnante ;
est nauséabonde, écœurante, ou nauséabond, écœurant ;
provoque une répugnance morale.
fétidement : avec des matières fétides.
On a lu fétider : dégager une odeur fétide.
une fétidité :
le caractère de ce qui est fétide ; une odeur fétide ;
le caractère de ce qui est moralement répugnant ; une chose répugnante.
Le mot fétide est emprunté au latin classique fœtidus « qui sent mauvais, sale, dégoutant ».
fettucines
des fettucines : des pâtes alimentaires.
fétu
un fétu :
un brin de paille ;
une chose ou une personne sans importance.
On lit parfois un fétu de paille.
Le nom (un) fétu vient du bas latin festucum, en latin classique festuca « brin de paille » et « graminée ».
fétuque
une fétuque : un genre de plantes de la famille des graminées.
Le nom (une) fétuque est emprunté au latin classique festuca « brin de paille » et « graminée ».
feu
1. ma feue tante : ma tante qui est décédée récemment.
Feu ma tante habitait là.
L’adjectif feu, qui signifie « qui est mort depuis peu de temps », est employé afin d’indiquer qu’une personne est décédée à une époque suffisamment récente pour qu’il ait été théoriquement possible de la rencontrer. Cet adjectif appartient au style littéraire ou juridique, mais peut aussi être employé de façon plaisante. Actuellement, on le rencontre le plus souvent dans les chroniques nécrologiques et les avis de décès. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français ; Forum Babel.
Le mot feu (1) vient du latin vulgaire fatutus « qui a telle destinée », dérivé du classique fatum « destin ».
2. un feu :
le phénomène consistant en un dégagement de chaleur et de lumière produit par la combustion vive d'un corps ;
un phénomène physique assimilé à une combustion vive ;
la source de chaleur produite par la combustion vive de quelque chose et utilisée pour chauffer quelqu'un, quelque chose ou cuire quelque chose ;
une maison habitée ; un foyer ;
une destruction de quelque chose par combustion vive ;
une lumière produite par quelque chose qui brule ;
une lumière ;
une chaleur vive ;
une couleur plus ou moins vive comme celle du feu ;
une déflagration de matières fulminantes (une arme à feu, un feu d'artifice, etc.) ;
un tir ;
en savoir plus : CNRTL.
un feu ouvert [Belgique] ; une cheminée où l’on brule des buches, un âtre.
des feux d’artifice
des feux de détresse : [automobile] des feux de signalisation clignotant de façon simultanée pour indiquer une situation de danger, tels l'arrêt forcé d'un véhicule ou la réduction soudaine de sa vitesse. L'emploi en français des mots warning et warnings est à proscrire. En anglais : hazard warning lights ; hazard lights. Journal officiel de la République française du 05/04/2006.
des feux (de circulation) de jour : [automobile] les feux de signalisation spécifiques, situés à l’avant du véhicule, qui s’allument automatiquement au démarrage du moteur et permettent au véhicule d’être plus visible en circulation de jour. On trouve aussi les termes « feux diurnes » et « feux de circulation diurne ». En anglais : daytime running lights ; DRL. Voir aussi : signature lumineuse. Journal officiel de la République française du 20/05/2014.
des feux de route antiéblouissement : [automobile] des feux de route commandés par un dispositif qui modifie automatiquement la forme du faisceau lumineux en présence d’autres véhicules pour éviter d’éblouir leur conducteur. En anglais : glare-free high beam. Voir aussi : feux de route automatiques, projecteur adaptatif. Journal officiel de la République française du 03/06/2020.
des feux de route automatiques : [automobile] des feux de route commandés par un dispositif qui enclenche automatiquement la fonction feux de croisement en présence d’autres véhicules pour éviter d’éblouir leur conducteur. Voir aussi : feux de route antiéblouissement, projecteur adaptatif. Journal officiel de la République française du 03/06/2020.
un air de feu : une flambée.
prendre un air de feu : se réchauffer à une flambée.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
une feutière, un feutier : une personne ayant la charge de s'occuper du chauffage des appartements d'une grande demeure.
Voyons enfin faire long feu. Cette expression nous vient du temps où les projectiles des armes à feu étaient expulsés par l’explosion d’une certaine quantité de poudre. Mais si cette dernière était mal tassée ou en trop faible quantité, au lieu d’exploser elle se consumait lentement et ne faisait pas partir le projectile. On disait que le coup avait fait long feu et cette expression signifiait donc, en parlant de quelque entreprise, « échouer ». On disait ainsi d’une plaisanterie qui ne faisait pas rire qu’elle avait fait long feu. À l’inverse ne pas faire long feu signifiait donc « réussir ». Mais, avec les progrès de l’armurerie, on a un peu oublié cette origine et on lie parfois aujourd’hui cette expression à feu de paille, pour évoquer ce qui ne dure pas. Ce qui ne fait pas long feu c’est, de nos jours, ce qui est très éphémère et semble céder à la première difficulté, parce que n’ayant pas les qualités pour persister, comme dans son projet n’a pas fait long feu, son argument n’a pas fait long feu, leur amitié n’a pas fait long feu. En savoir plus : Académie française.
un contre-feu : un feu allumé en avant d'un incendie pour en empêcher la propagation.
des contre-feux
un élément de construction ou un dispositif coupe-feu
un coupe-feu : un espace, une bande de terrain déboisés pour limiter la propagation d'un incendie.
des coupe-feux
un garde-feu : une grille métallique que l'on place devant un foyer pour protéger des étincelles , une bande de forêt que l'on a déboisée pour prévenir les risques d'incendie ou lutter contre leur progression.
des garde-feux
un pare-feu :
un dispositif ou un appareil destiné à lutter contre la propagation du feu, d'un incendie ;
un obstacle ou une zone destiné(e) à empêcher la propagation des incendies en forêts.
des pare-feux
une porte pare-feu
un pare-feu ou garde-barrière : un outil permettant de protéger un ordinateur connecté à un réseau ou à l’internet, en savoir plus : Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information.
Vocabulaire
(Thésaurus) autour du thème du
feu : Wiktionnaire.
Le nom (un) feu vient du latin classique fŏcus « foyer où brule un feu ; famille, foyer ; bucher ; réchaud » employé à l'époque impériale comme synonyme de ignis qu'il finit par supplanter.
Le mot focal est dérivé du latin focus (feu).
Le nom (une) fouace ou fougasse (2) (= une galette de fleur de froment cuite sous la cendre ou au four, une pâtisserie) vient du latin populaire focacia, issu de focacium « pain cuit sous la cendre », dérivé du latin classique focus (feu), à comparer avec l'ancien français fou, à l'italien focaciahogaza. Le nom (une) fougasse est emprunté à l'ancien provençal fogatza de même sens, fogasa, du latin populaire focacia.
Le nom (un) fouage (= une redevance féodale qui fut remplacée par la taille) vient de l'ancien français fou (feu).
Le nom (une) fougasse (1) (= une mine peu profonde que l'on remplit de poudre pour faire sauter des pierres, des rochers, des pans de murs) est peut-être une adaptation d'un mot d'Italie du Nord dérivé de fuoco « feu ».
Le nom (un) foyer vient du latin vulgaire focarium, du bas latin des gloses focarius « qui concerne le foyer », dérivé du classique focus (feu).
elle est fuégienne, il est fuégien : est de la Terre-de-Feu, une Fuégienne, un Fuégien
Pour l'étymologie d'une furole ou furolle (= un feu follet), voir : CNRTL.
Le nom (un) fusil vient du latin vulgaire focilis [sous-entendu probablement petra] proprement « qui produit le feu » (dérivé du classique focus « foyer, feu du foyer », à comparer avec focaris petra « pierre à feu », d'où, par une évolution irrégulière, l'ancien français foisil ; fuisil, puis fusil.
Le nom (un) empyrée (= le ciel des dieux ; un paradis) est emprunté au latin chrétien empyrius « embrasé, de feu » (en parlant des régions supérieures du ciel), lui-même emprunté au grec ε ̓ μ π υ ́ ρ ι ο ς , dérivé de π υ ̃ ρ « feu ».
Le nom (un) empyreume : l'odeur de certaines substances organiques soumises à un feu violent) est emprunté au grec ε ̓ μ π υ ́ ρ ε υ μ α « charbon servant à rallumer le feu », dérivé de ε ̓ μ π υ ρ ε υ ́ ω « enflammer », dérivé de π υ ̃ ρ « feu ».
_ igni- est tiré du latin ignis « feu ». Le mot igné (= qui est en feu ; qui est produit par l'action de la chaleur ; qui a les caractères du feu) est emprunté au latin igneus « de feu, enflammé ; étincelant, ardent ».
Le mot incandescent est emprunté au latin incandescens, participe présent de incandescere « être en feu, s'embraser ».
pyr(o)- est tiré du grec π υ ̃ ρ, π υ ρ ο ́ ς « feu, feu de la fièvre ».
Le nom (un) enfeu (= une niche à fond plat, pratiquée dans un édifice religieux et destinée à recevoir un sarcophage, un tombeau ou la représentation d'une scène funéraire) vient d'enfouir.
feudataire
un feudataire : un titulaire d'un fief, dépendant à ce titre d'un suzerain.
un grand feudataire : un vassal direct du souverain.
des préjugés feudataires : qui sont le propre d'un feudataire, qui en ont certaines caractéristiques.
Le nom (un) feudataire est emprunté au latin médiéval feodatarius dérivé de feudum (voir : fief).
feudiste
une, un feudiste : une, un spécialiste de droit féodal.
Le nom (un) feudiste est formé sur le latin médiéval feudum (fief).
feue
feue : voir feu (1) (ci-dessus).
feuil
un feuil : un film, une pellicule protectrice très mince que l'on applique sur un matériau comme revêtement de protection.
Ce nom vient du latin folium « feuille » ou est un dérivé régressif de feuillard « feuille de métal protectrice ».
feuillade, feuillage, feuillagiste, feuillaison
une feuillade : un abri formé par le feuillage des arbres.
un feuillage :
l'ensemble des feuilles d'un arbre ou d'une plante ;
l'ensemble des branches et des feuilles d'un arbre ;
des branchages couverts de feuilles, coupés pour divers usages ;
une représentation de feuilles, un ornement imitant le feuillage utilisé en architecture, mobilier, tapisserie, etc.
une, un feuillagiste : une personne qui confectionne des feuillages artificiels.
une feuillaison : le renouvellement annuel des feuilles ; l'époque de l'année où les feuilles se renouvellent.
Ces mots sont dérivés de feuille.
une défeuillaison : la chute des feuilles, une défoliation.
une substance défoliante, un (produit) défoliant : qui fait tomber les feuilles, qui provoque la défoliation.
un insecte défoliateur : un insecte qui se nourrit de feuilles.
une défoliation :
une chute des feuilles, avant la saison ordinaire ;
une destruction des feuilles d'arbre et des végétaux au moyen des défoliants.
un
effeuillage : l'action d'enlever les feuilles, d'effeuiller ;
un strip-tease.
une effeuillaison ou un effeuillement : la chute des feuilles ou des pétales.
les effeuilles : un épamprage ou épamprement, la coupe des pousses inutiles dans les vignes [Suisse]
une effeuilleuse, un effeuilleur : celle ou celui qui effeuille les plantes.
une effeuilleuse : un appareil mécanique servant à effeuiller les épis de maïs ou les tiges de houblon.
Le nom (une) exfoliation est dérivé du radical du supin du bas latin exfoliare (exfolier).
feuillant, feuillantin, feuillantine, feuillantisme
le monastère cistercien de Feuillants (Haute-Garonne)
une feuillantine (1), un feuillant (1) : une religieuse, un religieux appartenant à une ancienne congrégation de l'ordre de Cîteaux réformée par Dom Jean de La Barrière.
un feuillant (2) : pendant la Révolution (1791-1792), un membre d'un club royaliste constitutionnel siégeant dans l'ancien couvent des Feuillants à Paris, près des Tuileries.
un club feuillantin : relatif aux feuillants.
le feuillantisme : la doctrine, le système politique des feuillants.
une feuillantine (2) : une sorte de pâtisserie feuilletée.
Le nom (une) feuillantine (2) est probablement une réfection de florentine (une sorte de rissole au sucre, peut-être d'après le nom d'un pâtissier) d'après feuillantine « religieuse », ce nom étant devenu dans une chanson populaire le sobriquet de la femme volage du Président aux Enquêtes Lescalopier qui l'aurait fait enfermer chez les Feuillantines du Faubourg Saint-Victor.
feuillard, feuillardier
1. un feuillard :
une branche garnie de feuilles ; un ensemble de branches avec leurs feuilles ;
une branche refendue de châtaignier ou de saule utilisée pour faire les cerceaux de tonneaux ;
une bande de fer ou d'acier, étroite et mince, servant à cercler des tonneaux, des pièces de bois, à renforcer des emballages ;
une plaque de métal large et mince ;
une bande métallique étroite servant à lier les balles de coton pour éviter qu'elles ne se défassent en cours de transport.
une feuillardière, un feuillardier : une ouvrière, un ouvrier confectionnant des feuillards, des échalas, etc.
Le nom (un) feuillard est probablement emprunté au languedocien fulhard, fuiard, qui est une déformation de l'ancien provençal falhar « branche fendue pour faire des cercles de tonneau », dérivé du bas languedocien fallia (falla dans les gloses), de fallere « tromper », synonyme de fallacia « tromperie, artifice » ; la déformation de falhar en fulhard est à attribuer à l'étymologie populaire qui a rattaché ce mot à folha « feuille », en occitan moderne fueio.
2. un feuillard : un fayard, un hêtre.
voir le Dictionnaire des régionalismes de France.
feuille
une feuille :
un organe aérien des végétaux, à symétrie bilatérale, naissant de leur tige ou de leur racine, de formes diverses et ayant généralement l'aspect d'une fine lame de couleur verte ;
une bractée ou foliole ressemblant à une feuille ;
une représentation de certaines feuilles ;
un ornement en forme de feuille décorant des chapiteaux, des bordures, des moulures, etc. ;
un objet en pierre taillée (pointe de flèche, de lance, poignard) dont la forme rappelle celle d'une feuille ;
un morceau de papier généralement de forme rectangulaire, de différents formats ;
un ensemble de pages contenues dans un format donné, au recto et au verso, et formant un cahier après pliure ;
une plaque mince ; un élément d'un objet se présentant sous la forme d'une plaque, d'une lame ;
une sorte de couperet utilisé par les bouchers ou les charcutiers pour découper et aplanir la viande.
être dur de la feuille :
être sourd ;
ne pas vouloir entendre ou comprendre.
une feuille de chou : un mauvais journal.
une millefeuille : une achillée, une plante.
un millefeuille : un gâteau.
Le nom (une) feuille vient du bas latin folia pluriel collectif de folium « feuille d'arbre, de plante; de papier ».
Le mot foliacé (= qui est de la nature des feuilles ; qui a l'aspect d'une feuille) est emprunté au latin classique foliaceus « qui a la forme d'une feuille ».
On lit aussi un foliage [en anglais : leaf peeping] pour le fait d'épier les feuilles, d'apprécier leurs couleurs.
Le mot foliaire (= qui est relatif aux feuilles) est dérivé du latin folium « feuille ».
Le nom (une) foliation (= la disposition des feuilles sur la tige, la division d'une roche en feuillets) est un dérivé savant du latin folium « feuille ». On lit aussi une foliation ou une foliaison : le développement des feuilles, le moment où les bourgeons développent leurs feuilles.
Le mot folié (= qui est garni de feuilles ; qui ressemble à une feuille) est emprunté au latin classique foliatus « garni de feuilles », d'où une roche foliée (= disposée en feuillets). D'où latifolié (= qui a des feuilles larges), longifolié (= qui a de longues feuilles), palmifolié (= qui a les feuilles palmées).
Le nom (un) folio (= un feuillet d'un registre ou d'un manuscrit ; le chiffre numérotant chaque feuillet ou chaque page) est l'ablatif du latin folium (feuille). D'où folioter (= numéroter les feuillets ou les pages), un foliotage (= une pagination, une numérotation des pages ou des feuillets), un folioteur ou une folioteuse (= une machine pour numéroter les pages), une feuille in-folio (= pliée en deux, comprenant donc deux feuillets ou quatre pages), un in-folio (= ce format, un livre ayant ce format), interfolier (= intercaler des feuilles de papier blanc dans un livre ou un manuscrit à brocher ou à relier),un interfoliage (= l'action d'interfolier).
Le nom (une) foliole (= une division du limbe d'une feuille composée ; un sépale du calice ou un pétale de la corolle d'une fleur) est une adaptation du latin scientifique foliolum « petite feuille », en latin impérial foliolum (diminutif de folium). D'où foliolé (= qui est composé ou muni de folioles).
_ un folioscope [en anglais : flip book] : un petit livre d'images à feuilleter rapidement pour avoir l'impression d'un dessin animé.
Le mot (acide) folique vient du latin folium « feuille » en raison de son abondance dans les feuilles d’épinard.
Le nom (un) follicule (2) (= une feuille imprimée, un prospectus, une brochure, un petit journal) a été créé par Voltaire à partir du latin folliculus qu'il considérait à tort comme dérivé de folium « feuille ».
Le nom (une) fronde (1) (= une feuille des fougères portant les sporanges ; un thalle aplati, à l'aspect de feuille, de certaines algues) est emprunté au latin classique frons, frondis « feuillage ». D'où une frondaison ou fronde (= la pousse des feuilles sur les arbres et arbustes ; les branches et feuilles d'un arbre, d'un bois, d'une forêt), frondant ou frondu (= abondant, luxuriant).
Le nom (un) hydrofoil (= un hydroptère, une embarcation à ailes portantes dont la coque sort de l'eau à grande vitesse) est tiré de ce mot anglais formé de hydro- tiré du grec υ ́ δ ω ρ « eau » et de foil « feuille, surface plane ».
-phylle est tiré
du grec φ υ ́ λ λ ο ν « feuille ».
phyll(o)- est
emprunté au grec φ υ λ λ(o)-, tiré de φ υ ́ λ λ ο ν «
feuille ».
feuillé
elle est feuillée, il est feuillé : est garni(e) de feuilles.
un feuillé : un feuillage, une représentation des feuilles, du feuillage.
feuille-de-sauge
une feuille de sauge : une feuille de cette plante ligneuse ou herbacée.
une feuille-de-sauge :
un bistouri ;
une petite lime oblongue et allongée coupant le long des deux côtés.
feuillée
une feuillée :
le feuillage des arbres ;
un abri sous un feuillage.
des feuillées : une tranchée, généralement dissimulée par des branchages, servant de latrines aux troupes en campagnes.
feuille-morte
une feuille morte : une feuille qui cesse de recevoir la sève de la plante et qui meurt.
(couleur) feuille-morte : de la couleur des feuilles mortes, brun-roux ou jaune-brun.
une feuille-morte : un nom usuel donné à divers lépidoptères lasiocampidés, tels que le « bombyx du pin », Dendrolimus pini (la feuille morte du chêne, la feuille morte de lajonquière, la feuille morte du peuplier, la feuille morte du prunier, le bombyx feuille de l'yeuse, la petite feuille morte).
feuiller, feuilleret
1. feuiller :
pour un arbre ou un végétal, être garni de feuilles, se garnir de feuilles ;
représenter les feuilles d'arbres, le feuillage.
Les verbes feuiller et défeuiller (= retirer les feuilles) sont dérivés de feuille.
Le verbe défolier (= provoquer la défoliation, détruire la végétation, les feuilles d'arbres), se défolier (= perdre ses feuilles) vient du bas latin folia pluriel collectif de folium « feuille d'arbre, de plante ; feuille de papier ».
Le verbe effeuiller (= dépouiller de ses feuilles, ôter les feuilles ; ôter, détacher les pétales), effeuiller un livre (= le feuilleter, le passer en revue feuille à feuille [Canada], s'effeuiller (= perdre ses feuilles ; perdre ses pétales) est dérivé de feuille.
Le verbe exfolier est emprunté au bas latin exfoliare « effeuiller ».
2. feuiller : entailler un panneau par une feuillure.
un feuilleret : un rabot utilisé par les menuisiers, les parqueteurs ou les ébénistes pour faire les feuillures ou certaines moulures.
Le nom (un) feuilleret est dérivé de feuiller « faire une feuillure à », probablement issu avec influence de fueille, feuille, du latin vulgaire fodiculare, voir : fouiller.
feuillet
un feuillet :
une feuille de papier pliée une ou plusieurs fois sur elle-même pour former une feuille double ou un cahier ;
une feuille de papier d'un livre, d'un cahier, d'un classeur, d'un registre ;
chacune des lamelles qui garnissent l'intérieur du chapeau de certains champignons ;
une subdivision d'une couche de terrain ; une plaque mince résultant de la désagrégation d'une roche ;
une planche endentée du sabord d'un navire ;
une plaque de bois très mince utilisée pour la fabrication de panneaux ;
une réglette qui était utilisée en imprimerie pour égaliser les blancs ou pour séparer les additions des pages ;
la troisième poche de l'estomac des ruminants ;
une scie à chantourner ;
chez les coléoptères lamellicornes, l'extrémité des antennes, formant un éventail.
le feuillet embryonnaire : chez les métazoaires, chacune des trois lames cellulaires (ectoderme, mésoderme et endoderme) qui se développent après la segmentation et à partir desquelles se constituent les différents tissus et organes.
un feuillet quantique : [physique - chimie / mécanique quantique] une région de l'espace dans laquelle une particule est en confinement quantique dans une des dimensions de l'espace. La couche centrale de certains semiconducteurs multicouches, par exemple une couche de silicium entre deux couches d'un alliage silicium-germanium, peut être un feuillet quantique pour les électrons. En anglais : quantum sheet. Voir aussi : boîte quantique, confinement quantique, fil quantique, puits quantique. Journal officiel de la République française du 31 mars 2022.
Le nom (un) feuillet est un diminutif de l'ancien français feuil « feuille de papier ».
feuilletage, feuilleté, feuilleter, feuillettement, feuilleteur, feuilletis
A. un feuilletage (1) : l'action de feuilleter un livre, un cahier, un dossier.
une revue feuilletée, un journal feuilleté (1) : lu(e) superficiellement.
un feuillettement : l'action de feuilleter un ouvrage, une revue ; le résultat de cette action.
feuilleter : tourner les pages, consulter.
je feuillète ou
feuillette, tu feuillètes ou feuillettes, il feuillète ou
feuillette, nous feuilletons, vous feuilletez, ils feuillètent ou
feuillettent ;
je feuilletais ; je feuilletai ; je feuillèterai
ou feuilletterai ; je feuillèterais ou feuilletterais ;
j'ai
feuilleté ; j'avais feuilleté ; j'eus feuilleté ; j'aurai
feuilleté ; j'aurais feuilleté ;
que je feuillète ou
feuillette, que tu feuillètes ou feuillettes, qu'il feuillète ou
feuillette, que nous feuilletions, que vous feuilletiez, qu'ils
feuillètent ou feuillettent ;
que je feuilletasse, qu'il
feuilletât, que nous feuilletassions ; que j'aie feuilleté ; que
j'eusse feuilleté ;
feuillète ou feuillette, feuilletons,
feuilletez ; aie feuilleté, ayons feuilleté, ayez feuilleté ;
(en)
feuilletant.
une feuilleteuse, un feuilleteur : celle, celui qui feuillette un livre, un journal.
B. une roche feuilletée (2) : qui présente l'aspect de feuillets, se divise ou est composée de feuillets, de lames minces superposées.
un feuilletis : un endroit où l'ardoise se divise facilement en feuillets ; le contour d'un diamant, un bord où les facettes se terminent.
C. un feuilletage (2) : la préparation d'une pâte pour qu'elle se sépare en feuilles à la cuisson ; une pâte feuilletée.
une pâte feuilletée, un gâteau feuilleté (3) : qui a levé en minces feuilles superposées.
un feuilleté : une pâtisserie en pâte feuilletée.
feuilleter (2) une pâte : la préparer et la pétrir de façon qu'elle lève à la cuisson en se séparant en feuilles très minces.
Selon les sens, le verbe feuilleter est dérivé de feuillet ou de feuille.
feuilleton, feuilletonesque, feuilletoniser, feuilletoniste, feuilletonisme, feuilletonniser
un feuilleton :
en imprimerie, dans le format in-douze, un petit cahier de huit pages composé du tiers de la feuille imprimée ;
une carte lisse composée d'une mince feuille de carton ordinaire recouverte sur chaque face d'une feuille de papier ;
un espace typographique réservé pour une rubrique régulière au bas d'une page, sur toute la largeur ;
un article, généralement de critique, de littérature, de philosophie ou de sciences, paraissant régulièrement dans un journal, autrefois en bas de page ;
un passage, un fragment d'un roman paraissant régulièrement dans un journal ;
un genre littéraire ; tout récit d'aventures à rebondissements imprévus, un récit sentimental, conventionnel et mièvre, de caractère populaire et souvent sans grande valeur ;
une histoire, une émission dramatique, généralement de caractère populaire, fragmentée en de nombreux épisodes.
un roman-feuilleton
elle, il est feuilletonesque : a rapport au roman-feuilleton.
feuilletoniser ou feuilletonniser :
découper en séquences comme un feuilleton (avec l'idée de rebondissement dramatique imprévu, la séquence d'un feuilleton s'achevant généralement sur un moment de suspens) ;
faire le feuilleton dans un journal.
un feuilletonisme : l'activité du feuilletoniste.
une, un feuilletoniste :
une personne qui écrit des feuilletons dans un journal ;
une personne qui écrit des romans-feuilletons.
Le nom (un) feuilleton est un diminutif de feuillet.
feuillette
une feuillette (1) : une petite feuille.
une feuillette (2) :
une petite mesure, valant 0,466 litre, utilisée pour les liqueurs ;
un tonneau dont la contenance varie, selon les régions, de 114 à 140 litres ; le contenu correspondant.
étymologie : CNRTL.
Si, dans notre système, l’étalon est le litre, il semble que c’est le muid qui tenait jadis ce rôle. Étudier ses diviseurs et ses multiplicateurs ressortit à la lexicologie et à l’arithmétique. La pipe, qui tire son nom du latin pipa, « tuyau ; tonneau », avait la contenance d’un muid et demi. Dans les diviseurs de ce dernier venait d’abord le poinçon, dont on apprend dans les éditions anciennes de notre Dictionnaire qu’il s’agissait d’une « Sorte de tonneau servant à mettre du vin ou autres liqueurs, qui tient à peu près les deux tiers d’un muid ». Après le poinçon venait la feuillette, qui valait la moitié d’un muid. Le quartaut, comme son nom l’indique, équivalait à un quart de muid (soit la moitié d’une feuillette). On passait ensuite à des tonneaux de petite taille avec le setier, qui contenait un neuvième du quartaut. En savoir plus : Académie française.
feuilleux
elle est feuilleuse, il est feuilleux : est couverte ou couvert de feuilles, est garni(e) de feuilles.
feuillicyclage, feuillirecyclage
un feuillicyclage ou feullirecyclage [en anglais : leafcycling] la pratique qui consiste à laisser sur la pelouse les feuilles mortes déchiquetées par la tondeuse afin qu'elles servent d'engrais pour le gazon. En savoir plus : Office québécois de la langue française.
feuillir
feuillir : être garni, se garnir de feuilles.
je
feuillis, tu feuillis, il feuillit, nous feuillissons, vous
feuillissez, ils feuillissent ;
je feuillissais ; je feuillis ;
je feuillirai ; je feuillirais ;
j'ai feuilli ; j'avais feuilli
; j'eus feuilli ; j'aurai feuilli ; j'aurais feuilli ;
que je
feuillisse, que tu feuillisses, qu'il feuillisse, que nous
feuillissions, que vous feuillissiez, qu'ils feuillissent ;
que
je feuillisse, qu'il feuillît, que nous feuillissions ; que j'aie
feuilli ; que j'eusse feuilli ;
feuillis, feuillissons,
feuillissez ; aie feuilli, ayons feuilli, ayez feuilli ;
(en)
feuillissant.
feuilliste
une, un feuilliste : une personne qui écrit des articles, des feuilletons dans un journal.
feuilloler
feuilloler :
se garnir de feuilles ;
s'agiter confusément comme des feuilles d'arbres.
Ce verbe est dérivé de feuille, avec la variante -oler du suffixe -eler.
feuillu
elle est feuillue, il est feuillu : a beaucoup de feuilles.
une forêt feuillue, un (arbre) feuillu : dont les feuilles, généralement caduques, ont un limbe développé et large.
les feuillus et les résineux : ONF.
feuillure
une feuillure (1) : l'ensemble des feuilles, le feuillage.
une feuillure (2) :
une entaille, une rainure pratiquée longitudinalement dans un panneau, un bâti, et destiné à recevoir une autre pièce ;
une entaille, formant angle droit, pratiquée dans les pieds-droits et le linteau d'une ouverture (fenêtre ou porte) et où s'encastre le bâti dormant ou ouvrant de la fenêtre ou de la porte.
Le nom (une) feuillure est dérivé de feuiller 1 et 2.
feulement, feuler
un feulement : le cri du tigre ; le bruit de gorge que fait entendre un chat en colère.
feuler ou rauquer : pour le tigre, pousser son cri.
feuler : pousser son cri, en parlant du chat en colère.
L'origine du verbe feuler est incertaine, peut-être onomatopéique.
feurre
un feurre ou fouarre,... :
la paille de céréales ;
la paille longue utilisée pour empailler les sièges, couvrir les habitations rurales.
Le nom (un) feurre ou fouarre qui vient de l'ancien bas francique fodar « fourrage pour les animaux », a été remplacé dès le 13ème siècle par fourrage en raison de son homonymie avec fuerre (voir : fourreau).
feutier
un feutier : une personne ayant la charge de s'occuper du chauffage des appartements d'une grande demeure.
feutrable, feutrage, feutrant, feutre, feutré, feutrer, feutreur, feutreuse, feutrier, feutrine, feutrisé
elle, il est feutrable : peut se feutrer, être feutré.
un feutrage :
l'action de feutrer du poil ou de la laine ; le résultat de cette action ;
un entrelacs de fils, d'herbes qui forment un revêtement impénétrable.
elle est feutrante, il est feutrant :
réalise le feutrage ;
est apte au feutrage.
le pouvoir feutrant (de la laine) : l'aptitude des fibres de la laine à former des vrilles et des crochets et à se souder l'une à l'autre.
un feutre :
une étoffe non tissée, imperméable, obtenue en foulant et en agglutinant du poil ou de la laine, et qui a la propriété d'amortir les bruits, les chocs ; un objet fabriqué dans cette étoffe ;
une étoffe grossière d'étoupes enduites de goudron, qu'on place sur la surface de jonction de deux pièces réunies par un écart ;
une étoffe de laine sans coutures, sur laquelle on couche les feuilles de papier au sortir du moule ;
dans les salines, un tapis végétal qui recouvre le fond des tables ;
une bourre de laine dont se servent les selliers pour rembourrer une selle ;
ce qui a l'aspect, les propriétés du feutre.
un (stylo) feutre, un (crayon) feutre
On a lu un feutre-melon pour un chapeau forme melon, en feutre.
elle est feutrée, il est feutré :
offre la contexture du feutre ; offre l'aspect du feutre ;
est garni(e) de feutre, de bourre ou d'un revêtement semblable ;
assourdit, tamise ; est assourdi(e), est tamisé(e), est atténué(e).
à pas feutré : silencieusement, sans faire de bruit.
une critique feutrée : voilée, qui se laisse à peine deviner.
feutrer :
transformer (du poil ou de la laine) en feutre ;
emmêler des brins, des brindilles, des fils, du poil pour former un revêtement semblable au feutre ;
garnir de feutre ; recouvrir d'une couche épaisse, dense, opaque qui ressemble au feutre ;
amortir, étouffer (les bruits) ; estomper, masquer (une forme) ;
adoucir, rendre imperceptible.
se feutrer :
prendre l'aspect ou la texture du feutre ;
s'estomper ;
devenir imperceptible.
elles se feutrent, ils se feutrent, elles se sont feutrées, ils se sont feutrés,...
une feutreuse : une machine réalisant le feutrage.
une feutrière, un feutrier : celle, celui qui fait, qui prépare le feutre. On a lu aussi une feutreuse, un feutreur.
une feutrine : un feutre de laine, souple et mince, généralement teint de couleurs vives, utilisé en confection, décoration.
elle est feutrisée, il est feutrisé : a pris l'aspect du feutre.
un défeutrage
défeutrer : redresser et étirer les fibres de laine.
elle, il est infeutrable : ne se feutre pas.
Le nom (un) feutre vient de l'ancien bas francique filtir.
Le nom (un) pilocarpe (= un jaborandi, un arbuste) vient du latin scientifique pilocarpus, formé du grec π ι ̃ λ ο ς « feutre (employé pour doubler les casques, les chaussures), bonnet de feutre » et également attesté comme nom de plantes (« amadou » et genre de lotus) et de κ α ́ ρ π ο ς « fruit » (voir : -carpe). D'où une pilocarpine ou un jaborandi (= un remède tiré de cet arbuste).
feux
des feux : voir un feu (ci-dessus).
fève, féverole, féverolle, févette, févier
une fève :
une plante potagère, de la famille des légumineuses, dont les graines comestibles sont contenues dans de grosses gousses laineuses ;
une graine de cette plante ;
une graine ou une plante dont les graines sont enfermées dans des gousses ;
un gonflement anormal du palais qui s'observe parfois chez le cheval ;
la tache noire située au milieu des douze dents antérieures des jeunes chevaux ;
la chrysalide de certains insectes, en particulier du ver à soie ;
une figurine ou petit objet que l'on place dans la galette des rois.
une fève marine : un coquillage du genre buccin.
une faverole ou féverole, féverolle :
une variété de fève aux graines petites et rondes, qui sert principalement à nourrir le bétail ;
une graine de haricot sèche ;
une petite coquille bivalve.
une févette : une variété de fève de petite taille.
un févier : un arbre épineux ornemental, de la famille des légumineuses, d'origine exotique, dont le fruit est une gousse longue, large et très aplatie.
un favisme : une survenue de crises hémolytiques aigües induites par l’ingestion de fèves (Vicia faba) ou par l’inhalation de pollen de fèves observée, généralement, dans le bassin méditerranéen, chez certains patients ayant un déficit en glucose 6-phosphate-déshydrogénase.
Le nom (une) fève vient du latin classique faba « fève », d'où une fabacée.
Le nom (une) féverole ou faverole, féverolle, est un diminutif de fève.
Le nom (une) jusquiame (= une plante ; une substance extraite de cette plante) est emprunté au bas latin jusquiamos, jusquiamus, du latin hyoscyamos, hyoscyamum, en grec υ ̔ ο σ κ υ ́ α μ ο ς de même sens, littéralement « fève de porc ».
février
un février : janvier, février, mars, avril, mai, juin, juillet, aout, septembre, octobre, novembre, décembre
la mi-février : vers le milieu du mois de février.
Le nom (un) février vient du latin populaire febrarius, en latin classique februarius « février, le mois des purifications » (dérivé de februare « purifier »).
feye
Belgique.
fiye, m’fiye, feye, mi feye, m’feye, etc. (selon les régions) : une façon de s'adresser, familièrement et amicalement, à une enfant, à une femme généralement plus jeune que le locuteur.
fi, m'fi, mi fi : (selon les régions) : une façon de s'adresser, familièrement et amicalement, à un enfant, à un homme généralement plus jeune que le locuteur.
fez
un fez : la coiffure tronconique généralement en laine feutrée, rouge ou blanche, ornée d'un gland ou d'une mèche, qui se porte en Afrique du Nord et au Proche-Orient.
Fez, en arabe Fās, la ville du Maroc où cette coiffure était fabriquée.
FFI
F.F.I.
un F.F.I.
: pendant la Seconde Guerre mondiale, un résistant des Forces
Françaises de l'Intérieur sous l'occupation allemande.
l'action
F.F.I.
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