De enseignable à équivoquer

Mis à jour le 21 mars 2024.

enseignable, enseignant

elle, il est enseignable : est susceptible d'être enseigné(e).


le personnel enseignant, le corps enseignant : qui a pour fonction d'enseigner.

la fonction enseignante : qui consiste à enseigner.

une enseignante, un enseignant :

  • celle, celui qui est chargé(e) de l'enseignement, de l'instruction et de la pédagogie ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ; Office québécois de la langue française.


une enseignante à distance, un enseignant à distance : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

On a lu aussi un enseigneur.

On a longtemps opposé le prêtre à l’instituteur, et les élèves se sont toujours plu à trouver quelques surnoms à leurs enseignants. Le plus en usage désigne les surveillants, communément appelés pions, mot issu du latin pedo, « fantassin », puis « personne de peu d’importance », et attesté pour la première fois dans la correspondance du jeune Baudelaire. On nommait aussi le pédagogue gâcheux, proprement « celui qui gâche, qui travaille grossièrement », mot dont Littré nous dit qu’il désigne un maître subalterne dans une pension ou un instituteur de très bas étage. La Fontaine a, lui, popularisé barbacole, dans La Querelle des chiens et des chats et celle des chats et des souris – « Humains, il vous faudroit encore à soixante ans / Renvoyer chez les barbacoles » –, une forme tirée de Barbacola, le nom du maître d’école dans l’opéra de Lulli intitulé Le Carnaval (dont le livret était de Molière, Benserade et Quinault) ; Barbacola est tiré du latin barbam colere, « porter la barbe ». Autre terme venant d’un nom propre, pet-de-loup, emprunté de Petdeloup, un personnage de La Vie publique et privée de mossieu Réac, de Nadar. Les châtiments corporels que les enseignants infligeaient à leurs élèves expliquent leur autre surnom de fouette-cul. Pour ne pas trouver le terme trop fort, il n’est que de se souvenir que longtemps la pédagogie s’inspira de pratiques de l’Antiquité. De celles-ci témoigne saint Augustin dans Les Confessions : « Si j’étais paresseux quand je devais apprendre, on me battait, et nos aînés louaient cette façon de faire. » On rappellera aussi qu’à Sparte le paidonomos, le préposé à l’éducation des enfants, était assisté d’un mastigophoros, « un porte-fouet », et que la férule, dont les Latins rattachaient le nom au verbe ferire, « frapper », était fort en usage autrefois dans les écoles. Ne définissait-on pas cet objet, dans la première édition de notre Dictionnaire, comme une « petite palette de bois, avec laquelle on frappe sur la main des escoliers, lors qu’ils ont fait quelque legere faute » ? Avec le temps, ces pratiques s’estompèrent puisque, depuis 1835, le texte a connu un changement d’importance, en passant du présent à l’imparfait : « dont on se servait autrefois… lorsqu’ils avaient fait quelque faute ». Rappelons pour conclure que cet instrument fut si longtemps emblématique de l’état d’enseignant que Perrault écrivit, dans la préface du Parallèle des Anciens et des Modernes : « Ils devraient, ces auteurs, demeurer dans le grec, Et se contenter du respect De la gent qui porte férule. » En savoir plus : Académie française.

enseigne

une enseigne :

  • une marque, un indice servant de signe de reconnaissance ;

  • un signe de ralliement pour une troupe ou un corps de troupe, en particulier dans l'armée romaine, consistant en une pique portant des emblèmes ;

  • un drapeau ;

  • un pavillon de navire

un enseigne : un porte-drapeau dans un corps d'infanterie.

un enseigne (de vaisseau) : un officier dont le grade est immédiatement en dessous de celui de lieutenant de vaisseau.

à bonne(s) enseigne(s) : avec de bonnes raisons, avec des garanties.

à telle(s) enseigne(s) que : cela est si vrai que, à tel point que.

une enseigne (commerciale) :

  • un panneau sur lequel figure une dénomination sociale, une raison sociale ou un nom commercial, et qui est apposé sur la façade d’un établissement commercial en vue de le signaler au public ;

  • une raison commerciale regroupant plusieurs établissements.

être logé à la même enseigne : être dans la même situation fâcheuse ou délicate.

Le nom (une) enseigne est dérivé du latin insignia du latin classique insigne « marque distinctive, insigne ; enseigne ».



enseigné, enseignement, enseigner

elle est enseignée, il est enseigné : fait l'objet d'un enseignement.

une enseignée, un enseigné : une personne qui reçoit un enseignement.


un enseignement :

  • le fait de transmettre un savoir de type scolaire ;

  • le temps pendant lequel une personne enseigne ;

  • l'organisation et le contenu de cet enseignement ;

  • la transmission d'un savoir ;

  • ce qui enrichit, à la manière d'une leçon, la pensée ou l'action.

l'enseignement : le personnel dispensant l'enseignement.

un enseignement inversé : [éducation - formation] le mode d’apprentissage dans lequel l’élève étudie, de manière autonome, la partie notionnelle du cours en amont de sa phase dirigée, consacrée pour l’essentiel à des exercices d’application menés par l’enseignant. On trouve aussi les termes « classe inversée » et « pédagogie inversée ». En anglais : flipped classroom ; inverted classroom ; reverse teaching. Voir aussi : apprentissage combiné. Journal officiel de la République française du 10/01/2017.

un enseignement parallèle : [éducation] un système d’enseignement payant, dispensé hors de l’institution scolaire ou universitaire, dont le but est d’améliorer les performances des élèves ou des étudiants sans se substituer à celle-ci. L’enseignement parallèle doit être distingué du soutien scolaire, qui vise à aider ponctuellement des élèves et n’est pas toujours apporté à titre onéreux. En anglais : shadow education. Journal officiel de la République française du 09/07/2019.

un enseignement, un enseignement par correspondance : Office québécois de la langue française.

un enseignement, un enseignement à distance, un enseignement bimodal, un enseignement en classe, un enseignement en ligne, un enseignement en mode asynchrone, un enseignement en mode hybride, un enseignement en mode synchrone, un enseignement par correspondance : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

un postenseignement : [enseignement supérieur - formation] la phase de l'apprentissage qui suit une leçon, durant laquelle les apprenants consolident leurs acquis par des exercices d'application des connaissances. En anglais : post-learning, post-teaching. Voir aussi : apprenant, préenseignement. Journal officiel de la République française du 8 février 2023.

un préenseignement : [enseignement supérieur - formation] la phase de l'apprentissage qui précède une leçon, durant laquelle les apprenants préparent celle-ci en consultant des ressources pédagogiques proposées par l'enseignant. En anglais : pre-learning, pre-teaching. Voir aussi : apprenant, enseignement inversé, postenseignement. Journal officiel de la République française du 8 février 2023.


enseigner :

  • transmettre un savoir de type scolaire ou non scolaire ; exercer le métier d'enseignant ;

  • faire acquérir une connaissance, une pratique.

Le verbe enseigner vient du latin vulgaire insignare, en latin classique insignire « signaler, désigner ».

Le mot érudit est emprunté au latin eruditus « instruit, savant » participe passé du classique erudire « enseigner, instruire ». D'où une érudition.



ensellé, ensellement, ensellure

elle est ensellée, il est ensellé : est selliforme, en forme de selle.

un cheval ensellé : dont la courbure du dos présente une concavité exagérée au niveau des reins.

un navire ensellé : dont le milieu est affaissé et les extrémités relevées.

un ensellement : un abaissement d'un pli géologique, du sol entre deux hauteurs.

enseller : garnir d'une selle.

une ensellure : la concavité, normale ou exagérée, de la courbure de la région lombaire chez les quadrupèdes et, par analogie, chez l'homme.



ensemble, ensemblier, ensembliste

Contrairement à l'adverbe debout, évidemment invariable, mais qui est couramment utilisé comme adjectif (Nous sommes debouts.), ensemble est toujours considéré comme un adverbe (Tous ensemble. Nous sommes ensemble.) ou un nom (des ensembles).

ensemble :

  • l'un avec l'autre, les uns avec les autres, en même temps ;

  • l'un en même temps que l'autre, les uns en même temps que les autres.

La locution prépositive ensemble avec est un exemple de germanisme qu’il convient d’éviter. Il s’agit de la traduction littérale d’une forme très courante et correcte en allemand zusammen mit, mais qui ne correspond pas au génie de la langue française, qui y voit une redondance fautive. En savoir plus : Académie française.


l'ensemble :

  • une cohésion résultant d'un équilibre ou d'une ordonnance harmonieuse des éléments qui constituent un tout ;

  • une cohésion résultant de la simultanéité de mouvements ou d'actes opérés par les éléments d'un groupe ;

  • l'aspect général d'un tout composite considéré du point de vue de la cohésion de ses parties constitutives.

dans son ensemble, en son ensemble : dans sa globalité.

dans leur ensemble : dans leur totalité.

dans l'ensemble : en général, d'une façon générale.


un ensemble :

  • ce qui résulte d'un assemblage ou d'un groupement, caractérisé par la cohésion ;

  • un groupe, une collection ;

  • une simultanéité d'action.

Lorsque le sujet d'un verbe est le nom collectif ensemble suivi d'un complément, le verbe s'accorde généralement avec ensemble. L'accent de la phrase est alors mis sur le tout que constitue l'ensemble. Même si c'est plus rare, ce n'est pas fautif d'accorder le verbe avec le complément du nom ensemble. On met alors l'accent sur les éléments de l'ensemble. Ce type d'accord est plus courant lorsque ensemble est précédé de l'article indéfini un. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un ensemble résidentiel : Office québécois de la langue française.

un ensemble de lancement : [spatiologie / infrastructures] la partie d'une base de lancement comprenant les installations spécifiques destinées à la préparation, aux essais et au lancement d'un véhicule aérospatial. Un ensemble de lancement comporte généralement : une aire de lancement, une aire de stockage, un centre de lancement, une halle d'assemblage. En anglais : launching complex ; launch site. Voir aussi : aire de lancement, base de lancement, centre de lancement, halle d'assemblage. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un ensemble de préparation des charges utiles ou EPCU : [spatiologie / infrastructures] l'ensemble des installations permettant la préparation et le contrôle des satellites ou des sondes spatiales, avant leur mise en place sur un lanceur ou à bord d'une navette spatiale. En anglais : payload integration building ; PIB ; payload integration facility ; PIF ; payload preparation complex ; PPC. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.

un ensemble routier de grande capacité ou ERGC : [transport routier] une combinaison de modules de véhicules industriels constitués d'un porteur et d'une remorque ou d'un tracteur et de deux remorques. En anglais : European modular system ; EMS. Journal officiel de la République française du 08/06/2011.


un grand ensemble : un corps de bâtiments d'habitation couvrant une grande superficie et comportant les services commerciaux nécessaires à la vie quotidienne des résidents.

une ensemblière, un ensemblier : une décoratrice, un décorateur, une entreprise.

elle, il est ensembliste : est relative, est relatif à la théorie des ensembles.

Le mot ensemble vient du latin vulgaire insĕmul, réfection du latin impérial insimul « à la fois, en même temps » d'après semul forme archaïque de simul ayant survécu en latin vulgaire.

Le nom (une) hamadryade (= une nymphe des bois naissant et mourant avec l'arbre dont elle avait la garde et dans lequel on la croyait enfermée) est emprunté au latin impérial hamadryas, hamadryadis lui-même du grec α ̔ μ α δ ρ υ α ́ ς, -α ́ δ ο ς « nymphe dont la vie est liée à celle d'un arbre » de α ́ μ α « ensemble » et δ ρ υ ̃ ς « arbre, en particulier chêne » . D'où un hamadryas parce que ce singe est essentiellement forestier.

Le nom (un) hamamélis (= un arbuste) est emprunté au grec α ̔ μ α μ η λ ι ́ ς, -ι ́ δ ο ς « sorte de néflier », de α ́ μ α « ensemble, en même temps » et μ η ̃ λ ο ν « pomme », le néflier fleurissant en même temps que le pommier.



ensemençable, ensemencement, ensemencer

une terre ensemençable : qui peut être ensemencée.

un ensemencement :

  • l'action d'ensemencer ; le résultat de cette action ;

  • un peuplement ou repeuplement en poisson (frai, alevins) d'un cours d'eau, d'un étang ;

  • le procédé consistant à introduire, dans un milieu de culture préparé, des germes microbiens, des bactéries ou un produit organique suspecté de contenir des bactéries pathogènes afin de les mettre en évidence ;

  • l'action de déposer dans le cœur ou l'esprit d'une personne un sentiment, une idée qui prendront forme et consistance.

ensemencer :

  • pourvoir de semences, de graines, naturellement ou artificiellement ;

  • parsemer, répandre ça et là ;

  • mettre en terre, planter, voir le Dictionnaire des régionalismes de France ;

  • mettre du poisson, essentiellement le frai ou l'alevin, afin de (re)peupler ;

  • introduire des germes microbiens, des bactéries ou un produit organique suspecté de contenir des bactéries pathogènes ;

  • déposer, placer dans le cœur ou dans l'esprit d'une personne un sentiment, une idée qui y prendront forme et consistance.

j'ensemence, tu ensemences, il ensemence, nous ensemençons, vous ensemencez, ils ensemencent ;
j'ensemençais ; j'ensemençai ; j'ensemencerai ; j'ensemencerais ;
j'ai ensemencé ; j'avais ensemencé ; j'eus ensemencé ; j'aurai ensemencé ; j'aurais ensemencé ;
que j'ensemence, que tu ensemences, qu'il ensemence, que nous ensemencions, que vous ensemenciez, qu'ils ensemencent ;
que j'ensemençasse, qu'il ensemençât, que nous ensemençassions ; que j'aie ensemencé ; que j'eusse ensemencé ;
ensemence, ensemençons, ensemencez ; aie ensemencé, ayons ensemencé, ayez ensemencé ;
(en) ensemençant.



ensépulturer

ensépulturer : mettre en sépulture.



enserrement, enserrer

On a lu les adjectifs enserrant et enserré.

un enserrement : l'action d'enfermer une personne ou une chose dans des limites étroites, d'exercer sur elle une pression, de manière à empêcher sa liberté ou son développement.

enserrer :

  • enfermer, tenir enfermé ;

  • entourer en serrant, en comprimant avec plus ou moins de force ;

  • entourer étroitement de manière à contenir, à tenir enfermé ;

  • entourer de liens étroits, enfermer dans des limites qui enlèvent toute liberté ou privent de toute échappatoire.

Le verbe enserrer est dérivé de serrer.



enseuillement

un enseuillement : la hauteur entre l'appui d'une fenêtre et le plancher.

Ce nom est dérivé de seuil, avec le préfixe en- et le suffixe -ment.



enseveli, ensevelir, ensevelissement, ensevelisseur

être enseveli :

  • être mis dans une sépulture ;

  • être tenu caché, ne pas être révélé ;

  • être complètement enveloppé dans quelque chose ;

  • être plongé dans une occupation, être absorbé par une préoccupation.

ensevelir :

  • envelopper un cadavre dans un linceul ;

  • mettre dans une sépulture ;

  • tenir caché, ne pas révéler ;

  • soustraire aux regards du monde ;

  • faire disparaitre sous une couche de terre ou dans quelque chose ;

  • recouvrir entièrement.

j'ensevelis, tu ensevelis, il ensevelit, nous ensevelissons, vous ensevelissez, ils ensevelissent ;
j'ensevelissais ; j'ensevelis ; j'ensevelirai ; j'ensevelirais ;
j'ai enseveli ; j'avais enseveli ; j'eus enseveli ; j'aurai enseveli ; j'aurais enseveli ;
que j'ensevelisse, que tu ensevelisses, qu'il ensevelisse, que nous ensevelissions, que vous ensevelissiez, qu'ils ensevelissent ;
que j'ensevelisse, qu'il ensevelît, que nous ensevelissions ; que j'aie enseveli ; que j'eusse enseveli ;
ensevelis, ensevelissons, ensevelissez ; aie enseveli, ayons enseveli, ayez enseveli ;
(en) ensevelissant.

s'ensevelir :

  • disparaitre en s'enfonçant dans quelque chose ;

  • se retirer dans l'isolement, dans l'oubli ;

  • s'absorber dans.

je m'ensevelis, tu t'ensevelis, il s'ensevelit, nous nous ensevelissons, vous vous ensevelissez, ils s'ensevelissent ;
je m'ensevelissais ; je m'ensevelis ; je m'ensevelirai ; je m'ensevelirais ;
je me suis enseveli(e) ; je m'étais enseveli(e) ; je me fus enseveli(e) ; je me serai enseveli(e) ; je me serais enseveli(e) ;
que je m'ensevelisse, que tu t'ensevelisses, qu'il s'ensevelisse, que nous nous ensevelissions, que vous vous ensevelissiez, qu'ils s'ensevelissent ;
que je m'ensevelisse, qu'il s'ensevelît, que nous nous ensevelissions ; que je me sois enseveli(e) ; que je me fusse enseveli(e) ;
ensevelis-toi, ensevelissons-nous, ensevelissez-vous ; sois enseveli(e), soyons ensevelies, soyons ensevelis, soyez enseveli(e)(es)(s) ;
(en) s'ensevelissant.

un ensevelissement :

  • l'action de s'ensevelir, de se retirer loin du monde ;

  • l'action de mettre dans un linceul, dans une sépulture ;

  • l'action d'ensevelir, le fait d'être enseveli, d'être recouvert par un amoncellement de matériaux ;

  • un enlisement.

une ensevelisseuse, un ensevelisseur : une personne chargée d'ensevelir un cadavre.

la neige ensevelisseuse

Le verbe ensevelir vient soit de l'ancien français sevelir du latin classique sepelire « ensevelir », soit directement du latin chrétien insepelire « ensevelir dans ».

Le verbe obruer (= ensevelir, écraser) est emprunté au latin obruere « recouvrir d'un amas ; charger ; ensevelir ; étouffer, écraser ».



ensifère

les ensifères : le sous-ordre d'orthoptères stridulants à tête globuleuse munie de deux ou trois ocelles et de longues antennes filiformes, au prothorax robuste et à tarière longue et en lame de sabre, dont les principaux représentants sont les grillons, les sauterelles, les dectiques, les courtilières et les éphippigères.

Ce nom est composé, selon le latin neutre pluriel ensifera, sur le latin ensis « épée, glaive » (voir : -fère).



ensiforme

elle, il est ensiforme : a la forme d'un glaive, d'une épée.

Le mot ensiforme est composé du latin ensis « épée, glaive », et de -forme.



ensilage, ensiler, ensileuse

un ensilage :

  • l'opération de mise en silo d'une récolte de grains, racines ou fourrages verts ;

  • une récolte ainsi conservée.

ensiler : mettre, garder en silo pour sa conservation, une récolte de grains, racines ou fourrages verts.

une ensileuse ou récolteuse-hacheuse-chargeuse : [agriculture / matériel agricole et forestier] une machine de récolte qui coupe du fourrage frais ou le ramasse s'il est déjà coupé, avant de le hacher et de le charger. Le terme « ensileuse » désignait à l'origine une hacheuse-chargeuse à poste fixe. En anglais : forage harvester. Journal officiel de la République française du 07/09/2007.

On a lu un ensilotage pour un ensilage et ensiloter pour ensiler.



ensimage, ensimer

un ensimage :

  • l'action d'ensimer ;

  • une incorporation d'un corps gras aux fibres textiles ;

  • [spatiologie / matériaux] un traitement de surface du renfort d'un matériau composite, destiné à faciliter les opérations ultérieures de transformation ou de mise en œuvre. Le terme « ensimage » est emprunté au vocabulaire de l'industrie textile. En anglais : sizing. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

ensimer : lubrifier les fibres d'un textile pour en faciliter le cardage ou la filature.

Le verbe ensimer est dérivé de l'ancien français saïm « graisse », voir : saindoux.



en-soi

l'en-soi : en philosophie, la nature propre et véritable d'une réalité qui existe absolument, indépendamment de la connaissance que nous en avons.



ensoleillé, ensoleillement, ensoleiller

elle est ensoleillée, il est ensoleillé :

  • est exposé(e) au soleil, n'est pas ennuagé(e) ;

  • est traversé(e) de soleil.

un ensoleillement :

  • l'état de ce qui est exposé au soleil ;

  • le temps d'exposition au soleil ;

  • une illumination par un sentiment.

ensoleiller :

  • remplir de la lumière du soleil ;

  • illuminer, rendre radieux, mettre comme un rayon de soleil.

s'ensoleiller : devenir ensoleillé.

elles s'ensoleillent, ils s'ensoleillent, elles se sont ensoleillées, ils se sont ensoleillés,...

elles se sont ensoleillé leur rencontre, elles ont ensoleillé leur rencontre.



ensommeillé, ensommeillement, ensommeiller

elle est ensommeillée, il est ensommeillé :

  • est gagné(e) par le sommeil ;

  • vient de quitter le sommeil et est mal réveillé(e) ;

  • semble sommeiller ;

  • est au repos, sans mouvement.

un ensommeillement : le fait d'avoir sommeil, de s'endormir ; l'état qui en résulte.

ensommeiller : donner sommeil à quelqu'un.

s'ensommeiller : être gagné par le sommeil, s'assoupir.



ensorcelant, ensorcelé, ensorcèlement, ensorceler, ensorceleur, ensorcellement

elle est ensorcelante, il est ensorcelant : exerce une forte emprise.

elle est ensorcelée, il est ensorcelé :

  • est soumise ou soumis à une influence magique et généralement maléfique, à l'action d'un sortilège ;

  • est sous le charme ;

  • est sous une forte emprise amoureuse.

un ensorcèlement (anciennement : ensorcellement) ;

  • l'action d'ensorceler ; le résultat de cette action ;

  • une forte emprise sur une personne ;

  • une forte emprise amoureuse, un grand pouvoir de séduction.

On a lu aussi une ensorcellerie.

ensorceler :

  • soumettre à une influence magique généralement maléfique, à l'action d'un sortilège, ou à une forte emprise qui le captive, comme par un sortilège ;

  • exercer sur quelqu'un une forte emprise amoureuse, un grand pouvoir de séduction.

j'ensorcèle ou j'ensorcelle, tu ensorcèles ou tu ensorcelles, il ensorcèle ou il ensorcelle, nous ensorcelons, vous ensorcelez, ils ensorcèlent ou ils ensorcellent ;
j'ensorcelais ; j'ensorcelai ; j'ensorcèlerai ou ensorcellerai ; j'ensorcèlerais ou ensorcellerais ;
j'ai ensorcelé ; j'avais ensorcelé ; j'eus ensorcelé ; j'aurai ensorcelé ; j'aurais ensorcelé ;
que j'ensorcèle ou que j'ensorcelle, que tu ensorcèles ou que tu ensorcelles, qu'il ensorcèle ou qu'il ensorcelle, que nous ensorcelions, que vous ensorceliez, qu'ils ensorcèlent ou qu'ils ensorcellent ;
que j'ensorcelasse, qu'il ensorcelât, que nous ensorcelassions ; que j'aie ensorcelé ; que j'eusse ensorcelé ;
ensorcèle ou ensorcelle, ensorcelons, ensorcelez ; aie ensorcelé, ayons ensorcelé, ayez ensorcelé ;
(en) ensorcelant.


une ensorceleuse, un ensorceleur :

  • celle, celui qui ensorcèle ;

  • celle, celui qui exerce un grand pouvoir de séduction.

une gaieté ensorceleuse, un charme ensorceleur

Le verbe ensorceler est dérivé de sorcier.



ensouchement

un ensouchement : l'ensemble des racines d'un peuplement forestier capable ou non de rejeter.

Ce nom est dérivé de souche, avec le préfixe en-.



ensoufrer

ensoufrer : recouvrir de soufre, exposer aux vapeurs de soufre.



ensouillage, ensouillement, ensouiller, ensouilleuse

un ensouillage : l'action d'ensouiller ; le résultat de cette action.

un ensouillement : un enfouissement naturel d'un objet dans le sol marin, sous l'effet de son poids et de la sédimentation.

ensouiller une conduite : enfouir une conduite sous-marine (un câble, un pipe-line) dans une souille.

une ensouilleuse : un engin sous-marin utilisé pour l'enfouissement des conduites sous-marines.



ensouple, ensoupleau

une ensouple :

  • le cylindre d'un métier à tisser au tour duquel est enroulée la chaine du tissu ;

  • le second cylindre d'un métier à tisser sur lequel s'enroule le tissu.

On dit aussi ensuble ou ensuple. On donne aussi le nom d'ensuples aux rouleaux du métier à broder.

un ensoupleau : le cylindre d'un métier à tisser opposé à l'ensouple et sur lequel s'enroule l'étoffe une fois tissée.

Le nom (une) ensouple vient du bas latin insubulum « ensouple de tisserand », la graphie ensouple vient du rapprochement avec souple.



ensoutané, ensoutaner

elle est ensoutanée, il est ensoutané : est revêtu(e) d'une soutane.

ensoutaner : habiller quelqu'un d'une soutane, faire prendre la soutane à quelqu'un.



en stand by

La locution anglaise to stand by a, parmi de nombreux autres sens, celui d’« être prêt », de « rester là ». On en a tiré le monstre linguistique en stand by, le plus souvent employé comme attribut d’un complément d’objet dépendant du verbe mettre. Les compléments d’objet de la locution verbale mettre en stand by sont tantôt des personnes, tantôt des appareils électriques. Mais dans ces différentes situations, la langue française a des expressions de même sens et depuis longtemps usitées qu’il serait dommage de ne pas continuer à employer. En savoir plus : Académie française.



enstérage, enstérer

un enstérage : un empilement en tas réguliers d'environ un stère et ses multiples des buches ou rondins destinés au chauffage et à la pâte à papier.

enstérer : disposer du bois en stère.

j'enstère, tu enstères, il enstère, nous enstérons, vous enstérez, ils enstèrent ;
j'enstérais ; j'enstérai ; j'enstèrerai ou j'enstérerai ; j'enstèrerais ou j'enstérerais ;
j'ai enstéré ; j'avais enstéré ; j'eus enstéré ; j'aurai enstéré ; j'aurais enstéré ;
que j'enstère, que tu enstères, qu’il enstère, que nous enstérions, que vous enstériez, qu’ils enstèrent ;
que j'enstérasse, qu’il enstérât, que nous enstérassions ; que j'aie enstéré ; que j'eusse enstéré ;
enstère, enstérons, enstérez ; aie enstéré, ayons enstéré, ayez enstéré ;
(en) enstérant.



ensuite, s'ensuivre

ensuite :

  • après cela ;

  • plus tard ;

  • puis ;

  • plus loin.

Le mot ensuite est composé du préfixe en- et de suite.



ensuivant, s'ensuivre

le jour ensuivant : suivant, consécutif.

s'ensuivre :

  • suivre, venir après ;

  • découler, résulter.

il s’ensuit, ils s’ensuivent ;

il s’ensuivait ; il s’ensuivit ; il s’ensuivra ; il s’ensuivrait ;

il s'est ensuivi ; il s'était ensuivi ; il se fut ensuivi ; il se sera ensuivi ; il se serait ensuivi ;

qu’il s’ensuive, qu’ils s’ensuivent ;

qu’il s’ensuivît, qu’ils s’ensuivissent ; qu'il se soit ensuivi ; qu'il se fût ensuivi ;

(en) s’ensuivant.


Le verbe s’ensuivre signifie « découler, résulter ». On ne doit pas l'écrire en trois mots car si le verbe suivre peut s’employer en ce sens, ce n’est pas le cas de la forme pronominale se suivre.
La forme s’en ensuivre est correcte et se rencontre chez les meilleurs auteurs. Elle n’est plus guère employée aujourd’hui aux temps simples du fait de la succession des sons « en », mais elle l’est encore aux temps composés dans lesquels, entre les deux sons « en », s’intercale le verbe être :
Il a été peiné par les évènements qui s’en sont ensuivis. En savoir plus : Académie française ; Parler français

Le verbe s'ensuivre vient du latin vulgaire insequere, en latin classique insequi « venir immédiatement après, suivre » avec développement parallèle aux formes issues de sequi, voir : suivre.



ensuqué, ensuquer

elle est ensuquée, il est ensuqué :

  • est abruti(e) par le soleil, par une drogue ;

  • a l'esprit embrumé, confus (sous l'effet de la fatigue, de la chaleur, des médicaments, etc).


une ensuquée, un ensuqué : une personne qui manque d'à propos, qui n'est pas très éveillée intellectuellement.

ensuquer : abrutir, assommer, étourdir (par une cause quelconque : fatigue, ennui, chaleur, médicaments etc.).

Dans les parlers d’oc, les correspondants du verbe ensucá signifient « assommer ». Être ensuqué, c’est avoir la tête dans les nuages, ou n’être pas tout à fait réveillé. En savoir plus : Français de nos régions.

Le verbe ensuquer est emprunté au français de Marseille, correspondant au provençal ensuquar, à comparer avec le languedocien ensuca « frapper sur la tête, assommer au propre et au figuré », dérivé de l'ancien provençal suca « tête » issu du type pré-indo-européen tukka « courge » d'où « tête » et « monticule, colline ». Le mot est passé dans l'argot de Paris en 1954.



en suspens

en suspens :

  • suspendu, en suspension ;

  • momentanément interrompu(e) ;

  • en attente ;

  • momentanément interrompu(e) dans ses activités ;

  • en arrêt ;

  • dans l'incertitude ;

  • dans l'indécision, la perplexité.

Le nom (un) suspens est emprunté au latin suspensus, suspensae, suspensum, du participe passé de suspendere (voir : suspendre), en particulier dans l'expression in suspenso « en sursis, en attente ».



entablement, entabler, entablure

un entablement :

  • la partie supérieure d'un bâtiment faisant saillie sur la façade et qui soutient la charpente de la toiture ;

  • la partie supérieure de certains édifices qui surmonte une colonne ou un pilastre et qui comprend l'architrave, la frise et la corniche ;

  • la partie qui couronne une porte ;

  • l'appui d'une fenêtre ;

  • une moulure, une corniche qui surmonte et décore une porte, une fenêtre, un meuble.

entabler : ajuster l'une sur l'autre deux pièces de fer ou de bois entaillées à demi-épaisseur.

une entablure : la partie où s'ajustent l'une sur l'autre deux pièces de bois ou de métal entablées.

Le verbe entabler est dérivé de table « surface plane ».



entaché, entacher

un contrat, un acte entaché de nullité : déclaré nul, non valable.

être entaché de : être marqué négativement par.

entacher :

  • marquer d'une tache, en particulier d'origine pathologique ;

  • souiller par quelque chose de mauvais, de négatif ou considéré comme tel ;

  • marquer d'une souillure morale.



entaillage, entaille, entaillé, entailler

un entaillage : l'action d'entailler

une entaille :

  • une coupure pratiquée dans un corps solide (bois, fer, pierre, etc.) ou dans un objet, et qui enlève une partie ;

  • une incision pratiquée sur un arbre afin d'en extraire la sève ;

  • une fente naturelle dans le sol ;

  • une crevasse ;

  • une pièce de bois fendue destinée à maintenir la scie pendant qu'on l'affute ;

  • une blessure, une coupure plus ou moins profonde faite par un instrument tranchant.

une entaille (de bord d'attaque) : [défense - aéronautique] une saignée pratiquée dans le bord d'attaque d'une voilure, en vue d'en améliorer les caractéristiques aérodynamiques par une modification locale de l'écoulement. En anglais : notch. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle est entaillée, il est entaillé : est coupé(e)

entailler :

  • creuser, couper en enlevant une partie ;

  • mortaiser une pièce de bois pour y placer une pièce de serrurerie ;

  • découper suivant un contour plus ou moins net ;

  • blesser au moyen d'un instrument tranchant.

On a lu aussi un entailleur, un ouvrier qui entaille les billes pour en faciliter l'équarissage, et une entaillure pour une entaille.

Le verbe entailler est dérivé de tailler.

Le nom (une) intaille (= une pierre précieuse ou pierre dure gravée en creux ; une gravure en creux ; une image, une idée, une œuvre fortement ancrée dans l'esprit de quelqu'un ; un style nerveux, incisif) est emprunté à l'italien intaglio, au pluriel intagli, proprement « entaille », déverbal de intagliare « entailler ». D'où le verbe intailler (= graver en creux).



entame, entamer, entamure

On a lu entamable (= qui peut être entamé) et un entameur (= une personne qui entame).

une entame :

  • l'action d'entamer ;

  • l'action d'attaquer, de creuser quelque chose ;

  • l'action de commencer quelque chose ;

  • la première part, la première tranche, le premier morceau coupé de quelque chose qui se mange.

entamer la peau, la chair, une partie du corps : la couper en faisant une incision.

entamer quelque chose :

  • en enlever une partie en coupant ;

  • le diminuer en utilisant une partie, en faisant disparaitre une partie ;

  • commencer à le manger, à le boire ;

  • le couper, le pénétrer, l'attaquer ;

  • commencer à le parcourir ;

  • en réduire les réactions, les résistances, commencer à le convaincre ;

  • le commencer, l'engager.

s'entamer : se faire une plaie superficielle.

une entamure :

  • une coupure, une écorchure ;

  • l'extraction des premières pierres d'une carrière ;

  • l'ensemble des premières pierres extraites d'une carrière.

elle est inentamée, il est inentamé :

  • n'est pas entamé(e), diminué(e), altéré(e) ;

  • est entière, intacte ; est entier, intact.

Le verbe entamer vient du bas latin intaminare « souiller, profaner », se rattachant probablement à tangere « toucher ».



en tant que

La tournure en tant que de (besoin, raison) est un archaïsme, mais elle est tout à fait correcte.
En tant que signifie « selon que », « autant que ». Par ailleurs, on disait autrefois qu’une chose était de besoin pour signifier qu’on en avait besoin : elliptiquement, la forme en tant que (cela est) de besoin signifie « dans la mesure où l’on en a besoin ». Par analogie, on dit aussi en tant que de raison, qui signifie « dans la mesure où cela est raisonnable ».
Autant que de (besoin, raison) est une forme déformée de en tant que de (besoin, raison), qui est incorrecte. Académie française.



entartage, entarter, entarteur

un entartage : l'utilisation d'une tarte à la crème pour ridiculiser quelqu'un.

entarter : mettre une tarte à la crème sur un visage.

une entarteuse, un entarteur : celle, celui qui agresse quelqu'un de cette manière.



entartrage, entartré, entartrer

un entartrage : l'action d'entartrer ; le résultat de cette action.

une machine entartrée, un robinet entartré : où le tartre s'est incrusté.

entartrer : couvrir, incruster de tartre sous l'action des eaux calcaires.



entasis

l'entasis : la technique d'architecture qui consiste à bomber légèrement les futs des colonnes des temples, afin de les faire paraitre plus grandes.



entassé, entassement, entasser

elle est entassée, il est entassé :

  • est mise ou mis en tas ;

  • forme un tas ;

  • est serrée, mise côte à côte ; est serré, mis côte à côte.

un entassement :

  • l'action de mettre en tas ; le résultat de cette action ;

  • une superposition d'éléments en nombre excessif et trop rapprochés ;

  • une accumulation excessive :

  • l'action de serrer côte à côte des personnes ; le résultat de cette action.

entasser :

  • mettre en tas ;

  • mettre de côté, économiser de manière excessive ;

  • mettre côte à côte, en grande quantité ;

  • accumuler ;

  • accumuler de manière excessive et désordonnée.



ente

1. des antes ou entes : les pilastres carrés qui accompagnent les jambages des portes ou forment les angles de l'édifice.

une ante ou ente : tout pilier saillant élevé sur la face d'un mur.

Le nom (une) ante (1) est emprunté au latin anta « pilastre ».


2. une ante ou ente :

  • le manche d'un pinceau ;

  • une pièce de bois placée sur l'avant des ailes d'un moulin à vent pour en augmenter la force.

Le mot (une) ante (2) est l'altération sous l'influence d'ente de l'ancien français hante « bois d'une lance, manche d'un outil » forme issue de l'ancien français hanste croisement de l'ancien français haste (en latin hasta) avec l'ancien bas francique hant « main », à comparer avec hampe.


3. une ente :

  • une greffe sur un arbre ;

  • l'arbre greffé.

une prune d'ente : une prune obtenue par la greffe qui, séchée, est appelée pruneau d'Agen.

enter :

  • procéder à une ente ;

  • greffer ;

  • emboiter deux pièces de bois bout à bout.

un entoir : un couteau pour greffer.

une enture :

  • une ouverture où l'on place une ente, une greffe ;

  • un assemblage par entailles de deux pièces de bois mises bout à bout.

Le verbe enter vient du latin vulgaire impŭtare « greffer » dérivé de inpotus « greffe, ente » formé à partir du grec ε ́ μ φ υ τ ο ς « implanté ».



entedon

un entedon : un genre d'insectes hyménoptères eulophidés de petite taille qui vit en parasite de nombreuses larves d'autres insectes.



entéléchie

une entéléchie :

  • dans la tradition aristotélicienne, le principe créateur de l'être, par lequel l'être trouve sa perfection en passant de la puissance à l'acte ; l'être lui-même en tant que réel et source d'action ;

  • une chose ou un être qui permet à l'esprit ou au cœur de trouver son plein épanouissement ;

  • un principe abstrait ;

  • dans la doctrine vitaliste, la force vitale distincte de la matière et gouvernant par sa finalité propre les mécanismes qui conduisent à une adaptation biologique.

Le nom (une) entéléchie est emprunté au bas latin entelechia « essence de l'âme (suivant Aristote) », en grec ε ̓ ν τ ε λ ε ́ χ ε ι α « énergie agissante et efficace (par opposition à la matière inerte) ».



entelle

un entelle : l'espèce de singe de l'Inde, d'Indochine et d'Indonésie de la famille des colobidés, du genre Presbytis, comprenant plusieurs sous-espèces toutes adaptées à la vie arboricole, telles que l'entelle Hanuman, l'entelle à face pourpre, l'entelle à lunettes et l'entelle rubicond.

On a lu aussi un langur.

Le nom (un) entelle vient du latin savant entellus, le nom donné à ce singe par Dufresne en 1797 d'après le nom du héros de l'Énéide de Virgile qui fonda la ville de Entella en Sicile.



en temps

en temps et lieu : quand ce sera nécessaire.

en temps réel, en temps de famine, de temps en temps, en temps utile, en temps opportun.



entendable

Il arrive parfois en français que des adjectifs marquant la possibilité viennent de deux verbes ayant le même sens, un verbe latin et un verbe français. C’est le cas pour le couple croyable/crédible. Le premier est dérivé de croire ; le second, emprunté du latin credibilis, « que l’on peut croire », l’est de credere. On a peu ou prou le même cas avec les formes buvable, tiré de buv-, qui vient de boire, et potable, emprunté du latin potabilis, « qui peut être bu », dérivé de potare. Mais, généralement, il n’y a qu’une forme adjectivale, venant tantôt d’un verbe français, et tantôt d’un verbe latin. Ainsi, à l’idée d’« entendre » correspond l’adjectif audible, emprunté du latin chrétien audibilis, lui-même tiré de audire, « entendre ». On veillera bien à ne pas employer, en lieu et place de cet adjectif, le barbarisme entendable. Académie française.

Mais là n'est pas, me semble-t-il, la seule erreur commise par l'Académie. En dénonçant la confusion entre audible (« que l'oreille est capable de percevoir, en parlant d'un son », selon la définition de son propre Dictionnaire) et entendable, elle laisse... entendre que ce dernier se cantonnerait dans le seul domaine physique. Est-il besoin de préciser que cette vision est aussi incomplète aujourd'hui qu'elle l'était hier ? Parler français.



entendant

une entendante, un entendant : une personne qui jouit d'une acuité auditive normale.

les sourds et les entendants

une malentendante, un malentendant : une personne dont l'acuité auditive est diminuée.



entendement

A. l'entendement :

  • la faculté de comprendre, de saisir l'intelligible par opposition aux sensations ;

  • la fonction mentale qui au moyen des catégories coordonne les données de l'expérience, l'interprétation finale étant l'œuvre de la raison ;

  • l'ensemble des facultés discursives de l'esprit.

B. un entendement :

  • la faculté, l'action de comprendre, de saisir intellectuellement ou par le cœur la nature, la portée, la signification d'un être ou d'une chose ;

  • l'ensemble des facultés intellectuelles ;

  • les capacités intellectuelles d'une personne.

C. un entendement :

  • une entente, un accord, un pacte ;

  • une volonté.



entendeur

un entendeur :

  • celui qui entend, bien ou mal, de l'oreille, qui sait écouter attentivement et comprendre ;

  • celui qui comprend.

à bon entendeur, salut !



entendoir

l'entendoir : le comprenoir, la comprenette, l'ensemble des facultés intellectuelles.



entendre

entendre :

  • percevoir par l'oreille ;

  • prendre connaissance de quelque chose ;

  • accueillir avec sympathie les propos de quelqu'un et agir en conséquence ;

  • comprendre ;

  • avoir la ferme intention, la volonté arrêtée de faire une chose ;

  • en savoir plus : CNRTL.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • entendre avec quelqu'un : se faire gronder.

  • entendre dur, entendre haut, entendre sourd : être dur d’oreille, être sourd.


j'entends, tu entends, il entend, nous entendons, vous entendez, ils entendent ;
j'entendais ; j'entendis ; j'entendrai ; j'entendrais ;
j'ai entendu ; j'avais entendu ; j'eus entendu ; j'aurai entendu ; j'aurais entendu ;
que j'entende, que tu entendes, qu’il entende, que nous entendions, que vous entendiez, qu’ils entendent ;
que j'entendisse, qu’il entendît, que nous entendissions ; que j'aie entendu ; que j'eusse entendu ;
entends, entendons, entendez ; aie entendu, ayons entendu, ayez entendu ;
(en) entendant.

[concernant les verbes de perception : voir, entendre, etc.] On distinguera donc Ces ténors, je les ai entendus chanter (ce sont les ténors qui chantent, le pronom « les » est agent de l’infinitif, on fait donc l’accord) de Ces opéras, je les ai entendu chanter (ce ne sont pas les opéras qui chantent, le pronom « les » est complément d’objet de l’infinitif, on ne fait pas l’accord). Courrier des internautes de l'Académie française.

s'entendre :

  • percevoir mutuellement par l'oreille ;

  • se mettre d'accord avec quelqu'un ;

  • avoir des affinités de caractère l'un avec l'autre, vivre en bonne intelligence.

s'y entendre : être doué pour cela.

je m'entends, tu t'entends, il s'entend, nous nous entendons, vous vous entendez, ils s'entendent ;
je m'entendais ; je m'entendis ; je m'entendrai ; je m'entendrais ;
je me suis entendu(e) ; je m'étais entendu(e) ; je me fus entendu(e) ; je me serai entendue(e) ; je me serais entendu(e) ;
que je m'entende, que tu t'entendes, qu’il s'entende, que nous nous entendions, que vous vous entendiez, qu’ils s'entendent ;
que je m'entendisse, qu’il s'entendît, que nous nous entendissions ; que je me sois entendu(e) ; que je me fusse entendu(e) ;
entends-toi, entendons-nous, entendez-vous ; sois entendu(e), soyons entendues, soyons entendus, soyez entendu(e)(es)(s) ;
(en) s'entendant.

mésentendre : comprendre de travers.

Le verbe entendre vient du latin classique intendere « étendre, tendre (quelque chose) vers », « tendre, diriger (le regard, l'esprit, l'attention, etc.) vers » « se tourner vers, se diriger vers ; viser à », en latin chrétien « faire attention à, comprendre ; vouloir, décider ; écouter, entendre ».

L'élément -acousie est formé du grec α ́ κ ο ν σ ι ς « action d'entendre ».

  • une anacousie : une cophose, une perte totale de l’audition, unie ou bilatérale ; une rééducation auditive [?].

  • une diplacousie : une perception d’un même son avec une hauteur différente à chaque oreille.

  • une dysacousie : une sensation désagréable ou douloureuse causée par le bruit.

  • une hémiparacousie : une paracousie ne concernant qu’une oreille.

  • une hypoacousie chez l’enfant : une acuité auditive insuffisante pour permettre à l’enfant d’apprendre sa propre langue, de participer aux activités normales de son âge, de suivre avec profit l’enseignement scolaire.

  • elle, il est hypoacousique : est atteinte, est atteint d'hypoacousie.

  • une, un hypoacousique : une personne atteinte d'hypoacousie.

  • une palinacousie : une manifestation auditive de type hallucinatoire consistant en une sensation de persévération de sons, en règle liée à une lésion du lobe temporal)

  • une paracousie : une appréciation erronée d’un son.

  • une presbyacousie : une altération physiologique de la fonction auditive liée au vieillissement de l’individu.


La pensée de Pierre de Jade : Une délégation de sourds-muets refusant d'entendre raison, des pourparlers ont été engagés.

La pensée de Pierre de Jade : Il est difficile de s'entendre avec des gens qui n'ont aucune parole.



entendu

une personne entendue, un homme entendu : qui manifeste de la compétence dans un domaine donné.

faire l'entendu, faire son entendu : jouer au connaisseur, faire l'important.

un regard entendu, un clin d'œil entendu : qui manifeste que l'on comprend quelque chose qui souvent n'a pas été exprimé ou qui n'a pas besoin de l'être.

une fête bien entendue, un appartement bien entendu : bien agencé(e), ordonné(e) avec gout.

une affaire entendue :

  • qui a été l'objet d'une entente ;

  • qui est sanctionné(e) par un accord.

une cause entendue : une affaire réglée, sur laquelle il n'y a pas à revenir.

bien entendu : compris comme il faut.

comme de bien entendu


mal entendu :

  • mal compris ;

  • pratiqué mal à propos.

elle est malentendue, il est malentendu :

  • témoigne d'une divergence d'appréciation ;

  • ne convient pas.

un malentendu : une divergence d'interprétation entrainant un désaccord ; le désaccord qui en résulte.

un mésentendu : un malentendu.



enténébré, enténébrer

elle est enténébrée, il est enténébré :

  • est sombre, obscur(e) ;

  • est dénué(e) d'intelligence.

On a lu un enténèbrement.

enténébrer :

  • envelopper de ténèbres, plonger dans l'obscurité ;

  • rendre incapable de discernement, faire perdre la possibilité de raisonner ;

  • rendre triste, sombre ;

  • priver de gaieté, de joie.

j'enténèbre, tu enténèbres, il enténèbre, nous enténébrons, vous enténébrez, ils enténèbrent ;
j'enténébrais ; j'enténébrai ; j'enténèbrerai ou j'enténébrerai ; j'enténèbrerais ou j'enténébrerais ;
j'ai enténébré ; j'avais enténébré ; j'eus enténébré ; j'aurai enténébré ; j'aurais enténébré ;
que j'enténèbre, que tu enténèbres, qu’il enténèbre, que nous enténébrions, que vous enténébriez, qu’ils enténèbrent ;
que j'enténébrasse, qu’il enténébrât, que nous enténébrassions ; que j'aie enténébré ; que j'eusse enténébré ;
enténèbre, enténébrons, enténébrez ; aie enténébré, ayons enténébré, ayez enténébré ;
(en) enténébrant.

s'enténébrer :

  • devenir obscur, sombre ;

  • avoir une expression hostile, menaçante.


je m'enténèbre, tu t'enténèbres, il s'enténèbre, nous nous enténébrons, vous vous enténébrez, ils s'enténèbrent ;
je m'enténébrais ; je m'enténébrai ; je m'enténèbrerai ou je m'enténébrerai ; je m'enténèbrerais ou je m'enténébrerais ;
je me suis enténébré(e) ; je m'étais enténébré(e) ; je me fus enténébré(e) ; je me serai enténébré(e) ; je me serais enténébré(e) ;
que je m'enténèbre, que tu t'enténèbres, qu’il s'enténèbre, que nous nous enténébrions, que vous vous enténébriez, qu’ils s'enténèbrent ;
que je m'enténébrasse, qu’il s'enténébrât, que nous nous enténébrassions ; que je me sois enténébré(e) ; que je me fusse enténébré(e) ;
enténèbre-toi, enténébrons-nous, enténébrez-vous ; sois enténébré(e), soyons enténébrées, soyons enténébrés, soyez enténébré(e)(es)(s) ;
(en) s'enténébrant.



entente

A. une entente : l'action d'entendre.


B. une entente : une compréhension.

à double entente : qui peut donner lieu à deux interprétations.


C. une entente :

  • un accord ;

  • le fait de se mettre d'accord sur un point particulier ; un accord temporaire ou durable fondé sur une communauté de principes ou d'intérêts ;

  • une complicité, une relation amicale, une collaboration ;

  • un accord (implicite ou explicite, limité ou global) entre deux ou plusieurs entreprises pour harmoniser leur politique en vue de limiter la concurrence ;

  • un rapprochement, parfois stipulé sous forme de traité ou d'alliance, entre deux ou plusieurs gouvernements pour suivre une politique commune.

une mésentente : une mauvaise entente, un désaccord, une dissension.

Le nom (une) entente vient du latin intendita, pour intenta, de intendere (entendre).



enter

enter :

  • procéder à une ente ;

  • greffer ;

  • emboiter deux pièces de bois bout à bout.





entér(o)-

entér(o)- est dérivé du radical du grec ε ́ ν τ ε ρ ο ν « intestin ».

voir : CNRTL.



entéral

elle est entérale, il est entéral : qualifie le tube digestif.

une alimentation entérale : l'alimentation artificielle par apport nutritionnel direct dans le tube digestif, par voie naturelle (sonde nasogastrique ou nasoduodénale), par gastrostomie ou jéjunostomie.

elle est parentérale, il est parentéral : qualifie une action, en générale la nutrition, faite par une autre voie que la voie digestive, le plus souvent la voie veineuse.

une alimentation ou nutrition parentérale : l'alimentation artificielle par perfusion intraveineuse de solutions nutritives, utilisée chez les patients qu'on ne peut nourrir par les voies naturelles ou entérales.



entéralgie

une entéralgie : une douleur intestinale.



entéramine

une entéramine : une sérotonine.



-entère

un mésentère : le long repli péritonéal qui relie le jéjuno-iléon à la paroi abdominale postérieure.

Le nom (un) mésentère est emprunté au grec μ ε σ ε ν τ ε ́ ρ ι ο ν « mésentère », composé de μ ε ́ σ ο ς « situé au milieu » et de ε ν τ ε ρ ο ν « intestin ».



-enterie, -entérie

une dothiénentérie : un terme désuet pour la fièvre typhoïde.
Le nom (une) dothiénentérie est formé à partir des mots grecs δ ο θ ι η ̃ ν « clou, furoncle » et ε ́ ν τ ε ρ ο ν « intestin ».

une dysenterie : l'affection intestinale caractérisée par des émissions diarrhéiques ou mucosanglantes fréquentes et associées à des douleurs abdominales.



-entériforme

une diarrhée dysentériforme : ayant les caractères cliniques d’une dysenterie.



entérinement, entériner

un entérinement : l'action d'entériner.

entériner :

  • garantir la validité définitive d'un acte en le ratifiant :

  • confirmer le bien-fondé, la valeur de quelque chose ;

  • admettre comme fondée ou comme définitive une situation à laquelle on se soumet, etc. sans la soumettre à un examen qui le cas échéant entrainerait son rejet ou son refus.

Dans la langue courante et dans les dictionnaires usuels, les verbes entériner et ratifier sont souvent considérés comme synonymes. Ils partagent en effet les sens de « valider, approuver, sanctionner, confirmer, consacrer quelque chose ». Mais ils ne sont pas pour autant facilement interchangeables. On observe effectivement que ces deux verbes impliquent des compléments de sens différents. On entérine des décisions, des usages, des propositions, des choix, des modifications, des ententes, des projets, des engagements, etc. ; entériner semble donc associé à des actions qui ont été entreprises ou à leurs résultats. Quant au verbe ratifier, on le trouve surtout avec des noms qui désignent des documents qui officialisent des ententes ; on ratifie donc des traités, des protocoles, des conventions, des accords, des contrats, des ententes, des pactes, etc.
En droit, ces mots ont aussi des sens différents et ils ne peuvent être employés l’un pour l’autre. D’un point de vue juridique, entériner signifie « maintenir une décision portée en appel », ou encore, pour un juge, « approuver et donner une valeur légale à un accord conclu entre des parties ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française
.

Le verbe entériner est dérivé de l'ancien français enterin « entier, complet », lui-même dérivé d'entier.



entérique

elle, il est entérique : est relative, est relatif aux intestins.

le plexus nerveux entérique

elle, il est dysentérique : se rapporte à la dysenterie.
un crachat dysentérique, un rhumatisme dysentérique

un ligament hépato-entérique

un canal neurentérique

un kyste neuro-entérique : la malformation congénitale développée à partir d'une séparation incomplète entre l'intestin primitif et le neurectoderme.

un volvulus mésentéricoaxial

la fossette mésentérico-pariétale de Broesike

une adénite mésentérique, une angiographie mésentérique, une artère mésentérique, une artériographie mésentérique, une artérite mésentérique, un ganglion mésentérique, un infarctus mésentérique, une lymphadénite mésentérique, des nœuds lymphatiques mésentériques, une panniculite mésentérique, un plexus myentérique, une sténose vasculaire mésentérique, une veine mésentérique
un iléus angiomésentérique

une artérite cœliomésentérique

un plexus nerveux intermésentérique

un canal omphalomésentérique, un polype omphalomésentérique




entérite

une entérite: une lésion inflammatoire de l'intestin grêle, chronique ou aigüe, de nature spécifique, infectieuse, bactérienne, virale, ou parasitaire, ou non spécifique, telle l'entérite régionale de Crohn.

une gastro-entérite infectieuse ; une inflammation des muqueuses gastrique et intestinale, d’évolution généralement aigüe, sous l’influence d’un microorganisme pathogène, bactérien ou viral, après une contamination le plus souvent alimentaire.

une mésentérite rétractile, une mésentérite sclérosante



en termes de

On emploie la locution en termes de, dans laquelle le mot terme est toujours au pluriel, dans deux sens en français. L'un de ces emplois est tout à fait correct, mais l'autre est critiqué par certains auteurs.
En termes de peut d'abord signifier « dans le vocabulaire ou la terminologie de » et être suivie du nom d'une discipline, d'un domaine, d'un art ou d'une science. En ce sens, cette locution est tout à fait correcte.
On emploie aussi la locution
en termes de dans le sens d’« en ce qui a trait à ». Ce sens, qui n'est pas attesté dans la plupart des dictionnaires de langue générale, est critiqué par certains auteurs, qui le considèrent généralement comme un anglicisme, l'expression anglaise in terms of ayant le même sens. Cependant, puisque ce sens semble être apparu pratiquement en même temps en anglais et en français, qu'il est souvent utilisé par de bons auteurs et qu’il est assez courant dans la presse, et ce, non seulement au Québec mais dans toute la francophonie, d'autres auteurs considèrent que cet emploi est correct. On ne saurait donc le déconseiller, du moins dans la langue courante. Dans la langue soignée, on pourra lui préférer d’autres expressions, selon le contexte : en ce qui a trait à, en ce qui concerne, en matière de, pour ce qui est de, sur le plan de, au chapitre de, dans le domaine de, du point de vue de, en fait de, en fonction de, quant à, relativement à.
En savoir plus : Office québécois de la langue française
.



-entéro

une gastro-entéro-anastomose : une gastroentérostomie



Enterobacter, entérobactérie

Enterobacter : les bacilles à Gram négatif, de la famille des entérobactéries (Enterobacteriaceae), présents dans l’environnement et dans le tube digestif de l’homme et des animaux.



entérocèle

une entérocèle : un prolapsus des anses grêles à travers le plancher périnéal, accompagnant en général un prolapsus utérin avec colpocèle postérieure et élytrocèle.



entéroceptif

la sensibilité entéroceptive : qualifie la sensibilité aux excitations provenant de l’intestin.



entérochromaffine

une cellule entérochromaffine ; la première cellule endocrine identifiée dans le système endocrinien diffus, caractérisée par ses granules de 200 nm, allongés, incurvés parfois réniformes, qui sécrète la sérotonine et est dispersée dans tout le tube digestif.



entéroclyse

une entéroclyse : la technique de radiologie digestive permettant d'opacifier électivement l'intestin grêle à l'aide d'une sonde introduite par voie orale.



Enterococcus, entérocoque

Enterococcus ou un entérocoque : le genre de bactéries arrondies (coques ou cocci) à Gram positif, aéroanaérobies, antérieurement appelées streptocoques fécaux et classées dans les streptocoques D.



entérocolite

une entérocolite : une maladie inflammatoire des muqueuses de l’intestin grêle et du côlon..

une entérocolite nécrosante

une entérocolite ulcéronécrosante du nouveau-né.

Yersinia enterocolitica : un bacille à Gram négatif, à multiplication intracellulaire préférentielle, appartenant à la famille des Enterobacteriaceae et au genre Yersinia.



entérocolopathie

une entérocolopathie chronique



entérocoque

un entérocoque : voir Enterococcus (ci-dessus).



entérocystoplastie

une entérocystoplastie : le remplacement total ou partiel de la vessie par un segment d'intestin isolé vascularisé, conservant ou rétablissant la continuité de la voie excrétrice urinaire.



entérocytaire, entérocyte

une digestion entérocytaire : la phase de transformation des aliments à l’intérieur des entérocytes qui précède le passage sanguin des nutriments distribués à tous les tissus de l’organisme.

un entérocyte : la cellule constituant la population cellulaire la plus abondante du revêtement épithélial des villosités de l'intestin grêle et des cryptes de Lieberkühn.



entéro-digestif

les hormones entéro-digestives ou hormones digestives : le terme impropre, pourtant communément utilisé pour désigner les hormones sécrétées par des cellules annexées à l’appareil digestif, intervenant non spécifiquement sur les sécrétions digestives, la contraction de l’estomac, de l’intestin, des voies biliaires.



entérogastrone

une entérogastrone : un peptide inhibiteur gastrique.



entéroglucagon

un entéroglucagon : l'hormone peptidique sécrétée normalement par les cellules du système endocrinien diffus gastro-intestinal et notamment par les rares cellules endocrines du revêtement épithélial des cryptes de Lieberkühn.



entérohémorragique

Escherichia coli entérohémorragique



entéro-hépatique

un cycle entéro-hépatique : la voie anatomophysiologique suivie par certaines molécules sécrétées par le foie dans la bile, présentes dans l'intestin et réabsorbées en totalité ou en partie par la muqueuse intestinale, d'où elles retournent au foie par la veine porte.



enteroïde

un kyste entéroïde : le regroupement par les auteurs anglosaxons des kystes bronchogéniques et des kystes digestifs, du fait du type trachéo-œsophagien d'un certain nombre de kystes digestifs.



entéro-invasif

Escherichia coli entéro-invasif



entéro-IRM

une entéro-IRM : une IRM de l’intestin grêle après ingestion de produit de contraste (eau ou solution de polyéthylène glycol), ou injection de celui-ci par une sonde jéjunale (entéroclyse).



entérokinase

une entérokinase: l'enzyme soluble glycoprotéique sécrété(e) par la muqueuse duodénale, et présent(e) dans le suc duodénal, dont la fonction est l’activation du trypsinogène en trypsine.



entéolithe

un entérolithe : une formation de concrétions pierreuses dans l'intestin.



Enteromonas

Enteromonas hominis : un petit flagellé intestinal, arrondi ou légèrement ovalaire, de 5 à 6 µm.



entéromorphe

un entéromorphe : une algue marine verte, ayant l'aspect de tubes de 5 à 10 cm de long, fixés aux rochers par une extrémité.



-entéron

un archentéron ou cœlentéron : la cavité embryonnaire primordiale qui, chez de nombreuses espèces, se forme lors de la gastrulation par invagination du matériel non ectoblastique.



entéropathie, entéropathique

une entéropathie : toute affection intestinale quelle soit d’origine inflammatoire, infectieuse, tumorale ou vasculaire.

une entéropathie exsudative, une entéropathie ulcéronécrosante du nouveau-né, une entéropathie vasculaire du nouveau-néa

une acrodermatite entéropathique : une dermatite érythématobulleuse infantile avec éruption de pustulettes au pourtour des orifices et sur les extrémités, accompagnée d’une diarrhée et d’un arrêt de croissance.



entéropathogène

elle, il est entéropathogène : se dit d'un organisme pathogène pour l'intestin.



entéroplastie

une entéroplastie urinaire : le remplacement d'un segment quelconque de l'arbre urinaire par le tissu intestinal.



entéropneuste

les entéropneustes : les échinodermes marins munis d'une trompe servant à aspirer l'eau nécessaire à la respiration.



entérorénal

elle est entérorénale, il est entérorénal : est relative, est relatif à l'intestin et aux reins.
elles sont entérorénales, ils sont entérorénaux

un syndrome entérorénal : les infections de l’appareil urinaire succédant à une entérocolite chronique.



entéroscanner

un entéroscanner : une étude tomodensitométrique de l’intestin grêle après opacification intraluminale soit par ingestion de produit de contraste dilué, soit par sonde jéjunale (entéroclyse).



entéroscopie

une entéroscopie : une exploration de l’intestin grêle par voie haute ou par voie basse.



entérospasme

un entérospasme : une contraction douloureuse spasmodique de l’intestin grêle.



entérostatine

une entérostatine : le pentapeptide qui est lié à la colipase dans la procolipase sécrétée par le pancréas et qui en est détaché dans l'intestin par la trypsine.



entérostomie

une gastro-entérostomie ou gastroentéro-anastomose, gastro- entéro-anastomose : une anastomose réalisée chirurgicalement entre l'estomac et l'intestin, la variété la plus fréquente étant la gastrojéjunostomie latérolatérale.

une hépato-cholangio-entérostomie : l'anastomose dans l’intestin des gros conduits biliaires intra-hépatiques pour pallier l’obstruction des canaux hépatiques et cholédoques.

une porto-entérostomie hépatique : chez les enfants porteurs d'une atrésie des voies biliaires extrahépatiques, anastomose, au hile hépatique, entre le confluent biliaire supérieur en amont des canaux atrésiques et une anse jéjunale montée en Y.



entérotomie

une entérotomie ; une incision permettant l’ouverture de l’intestin grêle et de faire une anastomose entre deux segments digestifs, ou de pratiquer l’ablation d’une tumeur, ou d’évacuer des gaz (voire des matières) en cas d’occlusion.



entérotoxie

une entérotoxie : la quantité de matière intestinale qui, injectée dans les veines d'un lapin, est capable de tuer un kg d'animal.



entérotoxine, entérotoxinogène

une entérotoxine : une toxine qui, lorsqu'elle est ingérée ou produite dans l'intestin par une bactérie, lèse la muqueuse intestinale.

un organisme entérotoxinogène : produisant une entérotoxine.



entéro-urétéroplastie

une entéro-urétéroplastie : le remplacement total ou partiel de l'uretère par un segment intestinal isolé et vascularisé.



entérovaccin

un entérovaccin ou entéro-vaccin : un vaccin buccal absorbé par l'intestin.



entérovirose, entérovirus, Enterovirus

une entérovirose : une infection due à un entérovirus, c’est-à-dire à des virus ARN monocaténaires ou picornavirus, par exemple : Poliovirus, Echovirus, Coxsackie virus.

Enterovirus : un virus de la famille des Picornaviridae, à ARN, présents dans l’environnement et transmis à l’homme par l’intermédiaire de l’eau ou d’aliments contaminés.



enterrage, enterré, enterrement, enterrer

un enterrage : l'action de tasser de la terre humide ou du sable autour d'un moule de fonderie placé dans la fosse de coulée ; le résultat de cette action.

mettre en terre :

  • ensevelir ;

  • semer ;

  • planter.

elle est enterrée, il est enterré :

  • est mise ou mis en terre ;

  • est complètement disparu(e) ou oublié(e) ;

  • est totalement terminé(e).

un enterrement :

  • l'action d'enterrer, de mettre en terre, de couvrir de terre ;

  • une inhumation, l'action de mettre en terre un mort ;

  • l'ensemble des cérémonies funèbres qui accompagnent la mise en terre d'un mort ;

  • un convoi, un cortège funèbre ;

  • l'action de mettre un terme à quelque chose, de faire oublier quelque chose.

une tête d'enterrement : très triste, sinistre.

un enterrement de première classe :

  • l'abandon définitif d'un projet, d'une entreprise ;

  • une mise en disgrâce de quelqu'un par des éloges ironiques.

enterrer :

  • mettre sous la terre, dans la terre ;

  • mettre dans une sépulture ;

  • organiser les cérémonies funèbres, y participer ;

  • faire disparaitre quelqu'un en l'éloignant de son entourage, de son milieu de vie ;

  • faire disparaitre complètement, mettre un terme à, faire oublier.

enterrer sa vie de garçon : passer joyeusement avec ses amis sa dernière soirée de célibataire.

s'enterrer :

  • se cacher, se dissimuler dans, sous la terre ;

  • quitter le monde pour vivre dans une retraite cachée.




entertainment

[en anglais : home entertainment] le technoloisir : l'ensemble des activités de loisir que peuvent pratiquer les particuliers à leur domicile, grâce aux applications techniques de l'électronique.

[en anglais : IFE system, IFES ; in-flight entertainment, IFE ; in-flight entertainment system, IFES] un multimédia de bord : un dispositif multimédia destiné à informer et à divertir les passagers à bord d’un avion.



entêtant

entêtant : voir ci-dessous.



en-tête, entête

un en-tête ou entête :

  • une courte formule imprimée ou gravée en tête d'une lettre, d'un document commercial ou administratif et qui donne divers renseignements sur la nature de son expéditeur ;

  • une préface, un préambule.

des en-têtes ou entêtes



entêté, entêtement, entêter

elle est entêtante, il est entêtant :

  • monte à la tête, provoque un étourdissement, une légère ivresse ;

  • est obsédante, lancinante ; est obsédant, lancinant.

elle est entêtée, il est entêté :

  • manifeste un intérêt passionné pour quelqu'un ou pour quelque chose ;

  • manifeste un attachement borné et opiniâtre pour quelque chose.

une entêtée : celle qui est obstinée, têtue ; un entêté : celui qui est obstiné, têtu.

un entêtement :

  • un gout extrême et sans réserve pour quelque chose ;

  • un attachement amoureux ;

  • un attachement obstiné et irraisonné à une opinion, à un parti pris.

entêter :

  • monter à la tête, troubler l'esprit ;

  • enivrer, exalter, tourner la tête.

entêter quelqu'un dans quelque chose : persuader, captiver entièrement l'esprit de quelqu'un pour quelque chose au point d'annihiler son jugement.

s'entêter : s'engouer, se captiver pour quelqu'un, pour quelque chose.

s'entêter à : s'obstiner à.

s'entêter dans quelque chose : s'obstiner, se buter dans une opinion, une décision.



enthalpie, enthalpique

une enthalpie : le terme de thermodynamique désignant l’énergie totale d’un système qui comprend l’énergie nécessaire pour créer le système et le travail que ce système doit exercer contre la pression extérieure pour occuper son volume. L’unité de mesure en est le joule.

un diagramme enthalpique : qui est relatif à l'enthalpie.

Le nom (une) enthalpie est dérivé du radical du grec ε ̓ ν θ α ́ λ π ε ι ν « réchauffer dans ».



enthéogène

un enthéogène : une substance psychotrope utilisée à des fins religieuses, spirituelles ou chamaniques.



enthèse, enthésiopathie, enthésite, enthésopathie

une enthèse : la zone d'ancrage dans l'os des tendons, ligaments et capsules articulaires.

une enthésite : une atteinte inflammatoire d’une enthèse, en général lors d’une spondylarthropathie (spondylarthrite, rhumatisme psoriasique, SAPHO….).

une enthésopathie : le terme général désignant l’atteinte d’une enthèse, qu’elle soit de nature inflammatoire (enthésite) ou mécanique. On a lu aussi une enthésiopathie.

une polyenthésopathie



enthousiasmant, enthousiasme, enthousiasmé, enthousiasmer, enthousiaste

elle est enthousiasmante, il est enthousiasmant : enthousiasme, est propre à enthousiasmer.

un enthousiasme :

  • l'état de ferveur, d'émotion religieuse intense donnant l'intuition de vérités religieuses ou de réalités supra-naturelles (opposé à la raison, l'intelligence) ;

  • l'état d'exaltation de l'âme chez le poète ou l'artiste en proie à l'inspiration (opposé à l'art, l'habileté, le travail artistique, etc.) ;

  • une force naturelle ou mystique qui pousse à créer ou à agir avec ardeur et dans la joie ;

  • un mouvement violent et profond de la sensibilité portant à aimer ou à admirer quelqu'un ou quelque chose avec passion, parfois de façon excessive ;

  • le caractère passionné d'un phénomène affectif ;

  • une joie très vive, tendant à s'extérioriser et exprimant une adhésion totale, une approbation complète.

elle est enthousiasmée, il est enthousiasmé :

  • est rempli(e) d'enthousiasme ;

  • exprime l'enthousiasme.

enthousiasmer :

  • remplir d'enthousiasme ;

  • inspirer un zèle ardent, une admiration très vive ou un goût exalté ;

  • causer un sentiment de satisfaction.

s'enthousiasmer pour : se prendre d'une admiration extrême, d'un gout très vif pour quelque chose ou quelqu'un.

s'enthousiasmer à : prendre un très vif plaisir à (faire) quelque chose.

s'enthousiasmer : se laisser aller à sa joie, à son admiration, souvent en les manifestant avec exubérance.

elle, il est enthousiaste :

  • est possédé(e), fortement inspiré(e) par l'enthousiasme religieux ou l'enthousiasme poétique ;

  • est naturellement porté(e) à l'enthousiasme, est prompt(e) à se prendre d'admiration ou de passion ;

  • éprouve une admiration passionnée, un gout très vif pour quelque chose ou quelqu'un ;

  • est marqué(e) ou suscité(e) par l'enthousiasme, exprime l'enthousiasme.

une, un enthousiaste :

  • une personne qui se considère ou est considérée comme inspirée par la Divinité ;

  • une personne prompte à s'enthousiasmer, à s'exalter, à se prendre d'admiration ou de passion ;

  • une admiratrice ou un admirateur, une partisane passionnée, un partisan passionné, voire fanatique de quelque chose ou de quelqu'un.

L’adjectif motivé a d’abord été employé en droit pour signifier « dont on donne les motifs ; justifié ». Il a connu ensuite une grande fortune dans la langue de la psychopédagogie et dans le monde du travail avec le sens de « qui a des motivations, qui est prêt à faire les efforts nécessaires pour réussir ». On se gardera de confondre cet adjectif avec enthousiaste, « qui a un goût très vif, qui est plein d’ardeur », dont le sens et la construction sont différents. Académie française.

On a lu enthousiastement (= d'une manière enthousiaste, avec enthousiasme) et enthousiastique (= qui est marqué par l'enthousiasme).

Le nom (un) enthousiasme est emprunté au grec ε ̓ ν θ ο υ σ ι α σ μ ο ́ ς « possession divine », formé sur le verbe ε ̓ ν θ ο υ σ ι α ́ ζ ω « être inspiré par la divinité », lui-même dérivé de l'adjectif ε ́ ν θ ο υ ς, forme contractée de ε ́ ν θ ε ο ς « inspiré par un dieu ou par les dieux » (ε ̓ ν « dans » θ ε ο ́ ς « dieu »).

Le mot enthousiaste est emprunté au grec tardif ε ̓ ν θ ο υ σ ι α σ τ η ́ ς , formé sur le radical de ε ̓ ν θ ο υ σ ι α σ μ ο ́ ς.



enthymème

un enthymème : la forme de raisonnement dans laquelle le syllogisme est réduit à deux termes, l'antécédent et le conséquent.

Le nom (un) enthymème est emprunté au latin classique enthymema (en grec ε ̓ ν θ υ ́ μ η μ α proprement « ce qu'on a dans l'esprit », en particulier, terme de rhétorique « enthymème, sorte de syllogisme, fondé sur le probable »).



entichement, s'enticher

un fruit entiché : qui commence à être gâté, à être corrompu.

un homme entiché : qui est gâté (par un défaut).

un entichement : un engouement, le fait de s'enticher ; le résultat de cette action.

s'enticher de :

  • éprouver une attirance excessive pour ;

  • s'éprendre fortement de, éprouver un attachement, une admiration sans bornes pour.

Le verbe s'enticher vient de l'ancien français entechié, entechier, attesté aux mêmes sens, lui-même dérivé de teche, tache.



-entier

Le verbe différencier est emprunté du latin médiéval differentiare (on trouve d’ailleurs encore la forme différentier en mathématiques avec le sens de « calculer la différentielle »). Dans les mots en -encier, on trouve aussi le semencier, un artisan qui produit ou commercialise des semences. Peut-être est-ce l’analogie avec ces formes qui a produit l’étrange et fautive forme référencier, que l’on commence à rencontrer en lieu et place de référencer. Rappelons qu’en français les formes en -encier sont, à quelques exceptions près, des noms : audiencier, conférencier, faïencier, pénitencier, etc. tandis que les formes en -encer sont des verbes : agencer, commencer, influencer, etc. En savoir plus : Académie française.

Les exceptions sont différencier,
distancier, indulgencier et licencier.

Les autres verbes en -tier sont balbutier et initier.



entier, entièrement, entièreté

elle est entière, il est entier

  • dont aucune partie n'est retranchée ou supprimée ;

  • n'est pas privé(e) d'une de ses composantes, n'est pas mutilé(e), n'est pas châtré(e) ;

  • dont tous les membres de la collectivité sont concernés, participent à une action ;

  • est considéré(e) dans la totalité de son développement, de son extension ;

  • est complète ou complet, occupe la totalité disponible d'un espace ; est poussé(e) jusqu'au terme de ses possibilités ;

  • ne subit aucune diminution, altération ou restriction ;

  • reste totalement inébranlable, n'admet aucune nuance, aucun compromis.

tout entière, tout entier :

  • dont l'activité est tournée sans restriction vers quelque chose ;

  • sans restriction quant à sa pensée, sa personnalité.

en son entier, dans son entier : sans qu'aucune partie soit retranchée, dans la totalité de son développement, de son extension.

en entier : dans la totalité de son développement, de son extension.

un entier postal : une carte postale, une lettre, une bande pour journaux sur laquelle est déjà imprimé le timbre-poste.

Regroupés, les nombres entiers négatifs et les nombres entiers naturels (positifs), forment les entiers relatifs. En savoir plus : DicoNombre de Gérard Villemin.

entièrement :

  • d'une manière entière, totale, en poussant jusqu'au bout ;

  • sans restriction, tout à fait.

une entièreté :

  • le fait de rester totalement sans changement, sans adaptation ;

  • la totalité, l'intégralité [Belgique].


Le mot entier vient du latin classique integer, intĕgrum « non touché, non entamé, sain, raisonnable » avec le suffixe -ier.

Le verbe entériner (= rendre valide et définitif, approuver, confirmer) est dérivé de l'ancien français enterin « entier, complet », lui-même dérivé d'entier.

holo- est tiré du grec ο ́ λ ο ς « entier ».



entime

un entime : un genre d'insectes coléoptères curculionidés (charançons) aux élytres aux éclats métalliques, qui vit sur les mimosas du Brésil.



entité

une entité :

  • ce qui est essence, ce qui constitue l'essence de quelque chose ;

  • une chose réelle, existante mais représentable uniquement par une image ou par un concept ;

  • une unité administrative formée par plusieurs communes fusionnées [Belgique].


une entité ad hoc : [finance] une structure juridique créée spécifiquement pour mener à bien une opération pour le compte d'une organisation publique ou privée. Une entité ad hoc peut être utilisée dans le cas d'opérations de titrisation. On parle alors de « structure de titrisation ». En anglais : special purpose company (SPC), special purpose entity (SPE), special purpose vehicle (SPV). Voir aussi : structure de défaisance, titrisation. Attention : Cette publication annule et remplace celle du terme « structure de titrisation » au Journal officiel du 28 décembre 2006. Les occurrences de « structure de titrisation » dans les définitions et notes de « contrat d'assurance titrisé », « fonds multicédant », « obligation-catastrophe » et « titre de créance adossé » sont remplacées par « entité ad hoc ». Journal officiel de la République française du 22/01/2022.

une entité fluctuante : [chimie] une entité moléculaire qui subit des réarrangements dégénérés rapides. En anglais : fluxional entity. Voir aussi : réarrangement dégénéré, tautomérie de valence. Journal officiel de la République française du 08/10/2003.

une entité moléculaire : [chimie] tout atome, molécule, ion, paire d'ions, radical, diradical, ion radical, complexe, conformère, etc., bien défini chimiquement ou isotopiquement et pouvant être identifié individuellement. En anglais : molecular entity. Voir aussi : aromatique, chélation, complexe, composé d'inclusion, entité réagissante, espèce chimique, exciplexe, piège chimique, piégeage, radical, radicalaire, rotaxane, transition rotovibronique, transition vibronique. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une entité réagissante : [chimie] une entité moléculaire (molécule, radical, ion, etc.) participant à une étape donnée d'une transformation chimique. Par exemple, le cation NO2+ est l'entité réagissante dans la nitration du benzène. En anglais : reactive entity. Voir aussi : entité moléculaire, réactif. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une entité morbide : une maladie considérée dans son essence et comme une essence.

Le nom (une) entité est emprunté au latin médiéval entitas, entitatatis, lui-même de ens, -entis participe présent de esse (être).



ento-

ento- et end(o)- sont tirés du grec ε ́ ν δ ο ν « en dedans », par opposition à ecto-, exo-.



entoblaste, entoblastique

un entoblaste : voir entoderme (ci-dessous).

un entoblaste vitellin : la partie extra-embryonnaire de l'entoblaste, constituant le revêtement interne de la vésicule ombilicale.

elle, il est entoblastique : se rapporte à l’entoblaste.



entochoroïde

une entochoroïde



entocornée

une entocornée



entoderme

un endoderme : la couche la plus interne de l'écorce.

un endoderme ou entoderme, entoblaste :

  • le feuillet embryonnaire donnant une partie embryonnaire, l’intestin primitif, et une partie extra-embryonnaire, la vésicule ombilicale et l’allantoïde ;

  • la couche cellulaire qui, au cours de la 3ème semaine du développement de l’embryon tridermique, par le processus de gastrulation, va constituer, à partir des cellules épiblastiques du disque embryonnaire et par leur migration en profondeur au niveau de la ligne primitive et du nœud de Hensen, un contingent cellulaire qui refoule les cellules de l’hypoblaste situées sur la face vitelline du disque embryonnaire.

elle, il est endodermique : appartient à l'endoderme.

un sinus endodermique



entognathe

elle, il est entognathe ou entotrophe (1) : elle est relative, il est relatif aux entognathes, c'est à dire aux hexapodes dont les pièces buccales ne sont pas visibles car cachées à l'intérieur de la tête (les aptérygotes collemboles, protoures et diploures) par opposition à ectognathe.

les entognathes ou entotrophes : la classe d'hexapodes au type primitif regroupant les aptérygotes que sont les collemboles, les protoures et les diploures où les pièces buccales sont logées sous un repli de la capsule céphalique formant une cavité orale. Leurs pièces buccales ne sont donc pas visibles extérieurement, ce qui les distingue des insectes.



entoilage, entoilé, entoilement, entoiler

un entoilage :

  • l'action de coudre un morceau de toile ou de tissu rigide sur une partie de vêtement pour lui donner du maintien ;

  • la toile dont on se sert pour protéger ;

  • le réseau sur lequel est cousue une dentelle ;

  • l'action de recouvrir de toile le dos et les plats d'un livre :

  • l'action de recouvrir d'une toile ; le recouvrement du fuselage d'un avion par une toile vernie.

elle est entoilée, il est entoilé :

  • est recouverte ou recouvert de toile, comporte un revêtement de toile ;

  • est tendu(e) de toile.

un entoilement : un revêtement, un habit de toile.

entoiler :

  • coudre un morceau de toile sur une partie de vêtement pour lui donner du maintien ; plus spécialement coudre un ajustement de dentelle ou de quelque autre tissu délicat, sur de la toile ;

  • relier en toile ;

  • tendre de toile.

se faire entoiler : se faire arrêter, capturer.



entoir

un entoir : un couteau pour greffer, pour enter.



entôlage, entôler, entôleur

un entôlage : l'action d'entôler.

entôler :

  • voler quelqu'un en le trompant ;

  • voler un client en le dupant.

une entôleuse, un entôleur :

  • une menteuse, un menteur ;

  • une, un escroc.

Le verbe entôler est dérivé de tôle (taule) au sens de « maison, chambre ».



entolome, entolomien

un entolome : la famille de champignons basidiomycètes poussant dans les bois, comprenant diverses espèces caractérisées par des lames et des spores plus ou moins roses ; une espèce appartenant à cette famille.

un syndrome entolomien : le syndrome neurovégétatif provoqué par l’ingestion d’entolome livide.

Le nom (un) entolome est emprunté au latin scientifique moderne entoloma, du grec entos, « à l'intérieur », et loma, « frange ou bordure d'un vêtement ».



entomber

entomber : mettre en tombe, garder dans une tombe.



entomique

elle, il est entomique : elle, il a rapport aux insectes.



entomo-

entomo- est tiré du grec ε ́ ν τ ο μ ο ς « insecte ».

voir : CNRTL.



entomobrya, entomobryidé, entomobryoïde, entomobryomorphe

une entomobrya : un genre de petit collembole qui vit sur le sol et dans les écorces, le type de la famille des entomobryidés.

les entomobryidés : une famille de collemboles entomobryomorphes entomobryoïdes (ou arthropléones, collemboles allongés).

les entomobryoïdes : la super-famille de collemboles entomobryomorphes comprenant les familles Cyphoderidae, Entomobryidae, Microfalculidae, Oncobryidae, Paronellidae, Praentomobryidae.

les entomobryomorphes : un ordre ou sous-ordre d'hexapodes entognathes collemboles.



entomocécidie

une entomocécidie : une galle végétale causée par la piqure d'un insecte. On distingue les entomocécidies, des nématocécidies où la galle est alors causée par un ver nématode et des acarocécidies où la galle est alors causée par un acarien.



entomochorie

une entomochorie : une dispersion des diaspores (éléments fongiques ou végétaux pouvant former un nouvel individu) par les insectes.



entomofaune

une entomofaune : l'ensemble des insectes qui peuplent une région déterminée ou un milieu déterminé.



entomogamie

une entomogamie : une entomophilie.



entomogène

un organisme entomogène : qui se développe dans ou sur un insecte (nématode, champignon).



entomographe, entomographie

une, un entomographe : une, un naturaliste qui s'occupe d'entomographie.

une entomographie : une description des insectes ou de l'histoire de leur vie.



entomologie, entomologique, entomologiste, entomologue

l'entomologie : la partie de la zoologie qui a pour objet les animaux articulés, spécialement les insectes.

l'entomologie légale ou criminelle ou forensique : une recherche des substances contenues dans les cadavres dont se sont nourris les insectes nécrophages.

elle, il est entomologique : est relative, est relatif aux insectes.

une, un entomologiste :

  • une, un naturaliste spécialisé(e) en entomologie ;

  • une collectionneuse, un collectionneur d'insectes.

On a lu aussi une, un entomologue.

une collection entomologiste, un musée entomologiste

On lit entomologue pour entomologique.



entomonide

une entomonide [terme obsolète] : un granulome par piqure d'insecte.



entomopathogène

elle, il est entomopathogène : se dit d'un agent infectieux pathogène pour les insectes (vecteurs ou ravageurs de cultures).



entomophage, entomophagie

elle, il est entomophage :

  • se nourrit d'insectes ;

  • dont les larves vivent en parasite à l'intérieur du corps d'autres insectes.

les entomophages : le groupe biologique renfermant les insectes hyménoptères (ichneumons, braconidés, chalcididés) qui se nourrissent d'autres insectes, ou dont la larve vit en parasite dans le corps d'autres insectes.

une entomophagie : la pratique alimentaire qui consiste à consommer des insectes. En anglais : entomophagy. Journal officiel de la République française du 16/05/2019.



entomophile, entomophilie

elle, il est entomophile : se dit du mode de propagation du pollen d'une plante par les insectes venant butiner les fleurs.

une plante entomophile : fécondée par le pollen transporté par les insectes.

une entomophilie ou entomogamie : la pollinisation des plantes à fleurs par les insectes due à l'adaptation (co-)évolutive.



entomophore

elle, il est entomophore : porte, contient des insectes.



entomophtoracée, entomophthorale, entomophthore, entomophtorée, entomophthoromycose

les entomophtoracées ou entomophtorées : la famille de champignons vivant pour la plupart en parasites sur divers insectes et, plus rarement, sur des plantes.

les entomophthorales : l'ordre de micromycètes saprophytes du sol et des débris végétaux, pathogènes pour les insectes.

un entomophthore : un genre de champignons de la famille des entomophthorés, dont certaines espèces dites entomogènes se développent sur la larve de la « piéride du chou ».

les entopophthoromycoses : les mycoses rares, rencontrées essentiellement dans des zones subtropicales ou tropicales, dues à des entomophtorales et comprenant la basidiobolomycose et la conidiobolomycose.

les entomophtoromycoses rhinofaciales, les entomophthoromycoses sous-cutanées



entomophyte

une plante, un champignon entomophyte : qui croît sur le corps des insectes.



entomoplastique

un entomoplastique : un matériau tiré des imagos du ténébrion meunier, Tenebrio molitor (un coléoptère ténébrionidé) utilisé actuellement pour fabriquer de petites lampes et des bijoux.



entomoscelis

un entomoscelis : un genre d'insectes coléoptères chrysomélidés, ravageur des cultures.



entomostracé

les entomostracés : les crustacés inférieurs comprenant les petites formes à organisation simple, à membres très variables en nombre et en conformation.

Le nom (un) entomostracé est formé sur le grec ο ́ σ τ ρ α κ ο ν « coquille », avec le suffixe -acé.



entomosymbionte, entomosymbiote

elle, il est entomosymbiote ou entomosymbionte : elle, il vit en symbiose avec un insecte.



entomotoxicologie

une entomotoxicologie : une étude des substances toxiques contenues dans les tissus entomologiques, une détection des substances contenues dans les cadavres dont se sont nourris les insectes nécrophages.



entomozoaire

les entomozoaires : le groupe d'animaux qui comprenait autrefois les insectes et les vers.



entonnage, entonnaison, entonnement, entonner, entonnoir

1. un tonneau.

2. chanter.


1. un entonnage ou un entonnement (1) ou une entonnaison : une mise en tonneau.

entonner (1) :

  • verser un liquide dans un tonneau, mettre en tonneau ;

  • boire sans retenue.

entonner à même : boire au goulot.

entonner comme un chantre : boire énormément.

s'entonner : s'engouffrer avec impétuosité.

elles s'entonnent, ils s'entonnent, elles se sont entonnées, ils se sont entonnés,...

un entonnoir :

  • un ustensile de forme conique, terminé par un tube et servant à transvaser un liquide ou un corps fluide ;

  • une cavité qui va en se rétrécissant ;

  • un gosier.

en entonnoir : qui a ou qui prend la forme d'un entonnoir.

Le verbe entonner (1) est dérivé de tonne dont tonneau est un diminutif.

Le nom (un) infundibulum (= toute partie d'organe en forme d'entonnoir) est un emprunté tardif au latin infundibulum « entonnoir ». D'où infundibulaire (= qui se rapporte à un infidibulum) et infundibuliforme (= qui a la forme d'un entonnoir).


2. un entonnement (2) : un chant.

entonner (2) une chanson, un air :

  • commencer à chanter en donnant les premières notes aux autres chanteurs ;

  • se mettre à chanter ou à jouer.

Le verbe entonner (2) est dérivé de ton.

Le nom (une) intonation (= une manière d'attaquer une note, un son ; l'ensemble des variations de hauteur et d'intensité que prend la voix en parlant ou en lisant, et qui forment la courbe mélodique de la phrase) est un dérivé savant du latin médiéval intonare « entonner », lui-même adapté de l'ancien français entonner.



entoparasite

un entoparasite : un endoparasite (voir ci-dessus).



entophage

elle, il est endophage ou entophage : elle, il mange sa proie de l'intérieur.

une endophagie



entoptique

un phénomène lumineux entoptique : qui a son origine à l'intérieur de l'œil.

Le mot entoptique est composé de ento- du grec ε ̓ ν τ ο ́ ς « en dedans », et d'optique.



entorhinal

un cortex entorhinal : le cortex de la partie rostrale du gyrus ambiens qui recouvre ventralement l’amygdale.



entorse

une entorse :

  • une lésion traumatique d’un ou de plusieurs ligaments ;

  • l'action de détourner, de contourner une règle, une loi, etc. en y manquant ou en les faussant.

Le nom (une) entorse est issu de entors participe passé de l'ancien français entordre « tordre », formé sur le participe passé intorsus du latin classique intorquēre « tordre » devenu intorquĕre ; à comparer avec torsus participe passé de torquēre (en latin classique tortus), voir : trousser.



entortillage, entortillement, entortiller, entortilleur

un entortillage :

  • l'action d'entortiller quelque chose ;

  • la manière dont une chose est entortillée ;

  • ce qui est entortillé ;

  • une complication, une obscurité prétentieuse du discours.

un entortillement :

  • l'action de s'entortiller ;

  • un ensemble de choses entortillées ;

  • un enchevêtrement ;

  • un embarras, une circonlocution dans la présentation de quelque chose.

entortiller :

  • donner à un objet long et souple une forme tordue en le mêlant à un autre objet ;

  • envelopper quelque chose dans un objet souple qu'on tortille ;

  • retenir captif dans quelque chose de compliqué, d'inextricable :

  • envelopper quelqu'un ou quelque chose avec quelque chose que l'on tortille ;

  • tortiller quelque chose autour d'un objet ou le tortiller avec cet objet ;

  • rendre tortillé ;

  • donner à quelque chose une forme serrée, par de nombreuses torsions ;

  • tromper, abuser en égarant par des paroles, des comportements incompréhensibles.

s'entortiller :

  • s'envelopper dans un objet souple en le serrant par de nombreuses torsions ;

  • se tortiller autour de quelque chose.

une entortilleuse, un entortilleur : une personne qui entortille les gens.

Étant donnée l'ancienneté du mot et l'existence de l'espagnol entortijar (à comparer aussi avec le roumain intortochia, le catalan entortellar), le verbe entortiller est plutôt issu du latin vulgaire intŏrtĭliare, dérivé de l'adjectif latin tŏrtĭlis « tortillé, qui s'enroule », formé sur le supin tortum de torquere « tourner, tordre » que dérivé de entort, participe passé du verbe d'ancien français entordre, chaque correspondant s'étant dans ce cas formé indépendamment dans chacune de ces langues.

Le nom (une) intorsion (= une involution ; un enroulement du dehors en dedans) vient du latin intorquere « entortiller ».



entotrophe

elle, il est entognathe ou entotrophe (1) : elle est relative, il est relatif aux entognathes, c'est à dire aux hexapodes dont les pièces buccales ne sont pas visibles car cachées à l'intérieur de la tête (les aptérygotes collemboles, protoures et diploures) par opposition à ectognathe.

les entognathes ou entotrophes : la classe d'hexapodes au type primitif regroupant les aptérygotes que sont les collemboles, les protoures et les diploures où les pièces buccales sont logées sous un repli de la capsule céphalique formant une cavité orale. Leurs pièces buccales ne sont donc pas visibles extérieurement, ce qui les distingue des insectes.


elle, il est entotrophe (2) : elle, il vit à l'intérieur de sa nourriture.



entour

un entour : ce qui est autour de quelque chose.

à l'entour de ou alentour de : tout autour de.

alentour ou à l'entour :

  • tout autour, aux environs ;

  • dans l'espace proche.

les entours ou alentours : l'ensemble des gens qui vivent habituellement auprès de quelqu'un, qui forment son entourage.

les alentours : l'espace qui entoure un lieu, une personne.

aux alentours de : environ.

L'adverbe alentour a été formé à partir du nom entour, aujourd'hui peu usité. Dans la même famille, on trouve, outre l'adverbe alentour, la locution prépositive alentour de, le nom alentours et la locution prépositive aux alentours de.
L'adverbe alentour, qui est invariable, signifie « aux environs » ou « tout autour ». On rencontre parfois la graphie à l'entour. Cette graphie en deux mots est vieillie et moins courante ; on ne peut toutefois pas l'utiliser lorsque l'adverbe est précédé de la préposition de pour signifier « des environs ».
La locution prépositive alentour de (ou à l'entour de) est généralement considérée comme vieillie ou littéraire, mais elle continue d'être utilisée dans la langue courante au Québec. Dans le style soutenu, on remplacera toutefois cette locution par autour de ou par aux alentours de.
Le nom alentours, toujours pluriel, signifie « lieux situés près d'un espace » ou « environs ». Il peut être suivi ou non d'un complément.
Le nom alentours entre dans la locution prépositive aux alentours de, qui signifie « environ » et qui peut être suivie d'une indication de lieu, de temps ou de quantité.
En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.

Le nom (un) entour est composé du préfixe en- et de (un) tour.

Le mot alentour est composé de à, l' et entour.



entourage, entouré, entourer, entours

On a lu entourable pour qui peut être entouré.

un entourage :

  • ce qui est autour de quelque chose ;

  • l'ensemble des personnes qui vivent habituellement auprès de quelqu'un.

elle est entourée, il est entouré :

  • auprès de qui vivent ou s'affairent d'autres personnes ;

  • est aidé(e), soutenu(e) par ceux qui vivent autour.

entourer :

  • disposer ou être disposé autour ;

  • se tenir autour ;

  • tenir compagnie ;

  • soutenir, aider quelqu'un.

s'entourer de :

  • mettre ou grouper autour de soi ;

  • provoquer, susciter.

Le verbe entourer est dérivé d'entour.



entourloupe, entourloupette

une entourloupe ou entourloupette :

  • une plaisanterie, un mauvais tour, destiné(e) à prendre avantage sur quelqu'un ;

  • une irrégularité, une tromperie.

des entourloupes : des propos fantaisistes et mensongers, destinés à prendre avantage sur quelqu'un.

On a lu entourlouper pour duper quelqu'un par une entourloupe.

Le nom (une) entourloupe est une création fantaisiste sur tour « action qui suppose de la malice, de la ruse », peut-être avec influence de turlupin, turlupiner.



entournure

une entournure : la partie du vêtement, qui fait le tour du bras au niveau de l'aisselle, prévue pour ajuster les manches ou pour assurer le libre passage du bras.

être gêné aux entournures : être mal à l'aise, être gêné par une situation embarrassante.

Le nom (une) entournure est dérivé du radical d'entourner « entourer », lui-même dérivé de tourner.



en tout

La locution en tout signifie « au total ». Pour renforcer cette dernière, on peut ajouter et pour tout. Outre le sens de « au total », la locution en tout et pour tout signifie souvent « seulement ».
La suite de mots en tout et partout ne peut pas être employée dans le même contexte qu’en tout et pour tout et n’a jamais été attestée comme variante de en tout. En effet, en 1694 étaient consignées dans la première édition du Dictionnaire de l’Académie française les expressions et définitions en tout « sans rien omettre, tout étant compris », en tout et par tout « entièrement » (on disait à cette époque, par exemple : Je suis d’accord avec vous en tout et par tout) et par tout « en tous lieux ». En 1798 figuraient toujours dans la cinquième édition de ce dictionnaire les expressions en tout ainsi qu’en tout et par tout, avec les mêmes significations, mais la deuxième était considérée comme familière. Notons que le mot partout « en tous lieux » est alors ajouté à la nomenclature. Enfin, dans la huitième édition (1932-1935), en tout et par tout cédait la place à en tout et pour tout, locution dans laquelle et pour tout sert à renforcer en tout « sans rien omettre, tout étant compris, tout compte fait ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.



entozoaire

un entozoaire : un animal appartenant à l'embranchement des vers, et qui vit en parasite dans le corps de l'homme ou de certains animaux.

Le nom (un) entozoaire est composé de ento- (du grec ε ̓ ν τ ο ́ ς « en dedans ») et de -zoaire.



s'entraccuser

s'entraccuser : s'accuser mutuellement.

on s'entraccuse, nous nous entraccusons, vous vous entraccusez, ils s'entraccusent ;
nous nous entraccusions ; nous nous entraccusâmes ; nous nous entraccuserons ; nous nous entraccuserions ;
nous nous sommes entraccusées ou entraccusés ; nous nous étions entraccusées ou entraccusés ; nous nous fûmes entraccusées ou entraccusés, nous nous serons entraccusées ou entraccusés ; nous nous serions entraccusées ou entraccusés ;
que nous nous entraccusions, que vous vous entraccusiez, qu'ils s'entraccusent ;
que nous nous entraccusassions ; que nous nous soyons entraccusées ou entraccusés ; que nous nous fussions entraccusées ou entraccusés ;
entraccusons-nous, entraccusez-vous ; soyons entraccusées ou entraccusés, soyez entraccusées ou entraccusés ;
(en) s'entraccusant.



entracte

un entracte :

  • une interruption intervenant normalement dans le cours d'une représentation théâtrale, entre la fin d'un acte et le début d'un autre ;

  • une interruption entre les diverses parties d'un spectacle quelconque ;

  • un petit spectacle qui ne fait pas partie de la pièce principale et qui se donne entre les actes ;

  • un moment de répit dans le cours d'une action, d'une série d'évènements.

On a lu aussi un entr'acte.



s'entradmirer

s'entradmirer : s'admirer mutuellement.

on s'entradmire, nous nous entradmirons, vous vous entradmirez, ils s'entradmirent ;
nous nous entradmirions ; nous nous entradmirâmes ; nous nous entradmirerons ; nous nous entradmirerions ;
nous nous sommes entradmirées ou entradmirés ; nous nous étions entradmirées ou entradmirés ; nous nous fûmes entradmirées ou entradmirés, nous nous serons entradmirées ou entradmirés ; nous nous serions entradmirées ou entradmirés ;
que nous nous entradmirions, que vous vous entradmiriez, qu'ils s'entradmirent ;
que nous nous entradmirassions ; que nous nous soyons entradmirées ou entradmirés ; que nous nous fussions entradmirées ou entradmirés ;
entradmirons-nous, entradmirez-vous ; soyons entradmirées ou entradmirés, soyez entradmirées ou entradmirés ;
(en) s'entradmirant.



entraide, s'entraider

une entraide : une aide qu'on se porte mutuellement, une forme de solidarité.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l'entraide : Wiktionnaire.

s'entraider : se soutenir, s'aider mutuellement.

on s'entraide, nous nous entraidons, vous vous entraidez, ils s'entraident ;
nous nous entraidions ; nous nous entraidâmes ; nous nous entraiderons ; nous nous entraiderions ;
nous nous sommes entraidées ou entraidés ; nous nous étions entraidées ou entraidés ; nous nous fûmes entraidées ou entraidés, nous nous serons entraidées ou entraidés ; nous nous serions entraidées ou entraidés ;
que nous nous entraidions, que vous vous entraidiez, qu'ils s'entraident ;
que nous nous entraidassions ; que nous nous soyons entraidées ou entraidés ; que nous nous fussions entraidées ou entraidés ;
entraidons-nous, entraidez-vous ; soyons entraidées ou entraidés, soyez entraidées ou entraidés ;
(en) s'entraidant.

On a lu aussi une entr'aide, s'entr'aider.



entrailles

les entrailles :

  • l'ensemble des organes contenus dans l'abdomen et dans la cage thoracique de l'homme et des animaux ;

  • l'estomac, le ventre (considéré comme le siège de la faim ;

  • les organes de la gestation ;

  • la partie la plus profonde ;

  • une partie essentielle et intime ;

  • la partie profonde de l'être sensible, siège des émotions et des sentiments.

le fruit des entrailles : un enfant considéré par rapport à la mère.

Le nom (les) entrailles vient du latin vulgaire intralia, issu de interanea « les intestins » (d'où l'ancien français entraigne) de interaneus « intérieur, intestinal », dérivé de inter « au milieu de » (entre).



s'entr'aimer

s'entr'aimer : s'aimer l'un l'autre.

on s'entr'aime, nous nous entr'aimons, vous vous entr'aimez, ils s'entr'aiment ;
nous nous entr'aimions ; nous nous entr'aimâmes ; nous nous entr'aimerons ; nous nous entr'aimerions ;
nous nous sommes entr'aimées ou entr'aimés ; nous nous étions entr'aimées ou entr'aimés ; nous nous fûmes entr'aimées ou entr'aimés, nous nous serons entr'aimées ou entr'aimés ; nous nous serions entr'aimées ou entr'aimés ;
que nous nous entr'aimions, que vous vous entr'aimiez, qu'ils s'entr'aiment ;
que nous nous entr'aimassions ; que nous nous soyons entr'aimées ou entr'aimés ; que nous nous fussions entr'aimées ou entr'aimés ;
entr'aimons-nous, entr'aimez-vous ; soyons entr'aimées ou entr'aimés, soyez entr'aimées ou entr'aimés ;
(en) s'entr'aimant.



en train, entrain

un entrain :

  • une bonne humeur communicative, une vivacité ;

  • l'ardeur, le cœur, à faire quelque chose ;

  • une animation, un mouvement vif et animé.

être d'entrain, se sentir d'entrain : se sentir d'humeur à agir, en forme.


Entrain est un nom masculin qui signifie « vivacité, gaieté ».
En train est une locution composée de la préposition en et du nom train. Elle signifie « être dans de bonnes dispositions, être en forme », ou, pour les choses, « être en voie d’exécution ».
En train de est une locution prépositive que l’on emploie devant un verbe à l’infinitif pour exprimer une action qui se déroule. En savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) entrain est soit un déverbal d'entrainer au sens de « charmer, enthousiasmer », soit composé d'en et de train et issu de la locution être en train « être en bonne disposition ».

entrainable, entraînable, entrainant, entraînant, entrainement, entraînement, entrainer, entraîner, entraineur, entraîneur

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : entraînable, entraînant, entraînement, entraîner, entraîneuse, entraîneur.

elle, il est entrainable : peut être entraîné(e) facilement, est influençable.

elle est entrainante, il est entrainant :

  • entraine, exerce un effet stimulant ;

  • est éloquente ou éloquant, persuade.

un entrainement :

  • une communication, une transmission d'un mouvement à une partie d'un mécanisme ;

  • un mouvement irréfléchi par lequel quelqu'un est poussé à agir sous l'effet d'une influence irrésistible ;

  • le fait de se laisser entrainer ;

  • une préparation méthodique d'un sportif ou d'un cheval de course en vue d'une épreuve ou d'une compétition sportive ;

  • une préparation à une activité physique ou intellectuelle ;

  • un apprentissage par répétition méthodique.

un entraînement cardiovasculaire : [sports - santé et médecine] un enchaînement d'exercices physiques qu'une personne effectue pour améliorer ses capacités cardiovasculaires. En anglais : cardiotraining. Voir aussi : entraînement en boucle. Journal officiel de la République française du 30/06/2009.

un entraînement de rue : [sports] la pratique sportive visant au développement musculaire, qui consiste à enchaîner de façon soutenue des exercices de force, de résistance, de souplesse et d’équilibre, à l’aide d’éléments de mobilier urbain et sans utiliser d’autre charge que le poids du corps. En anglais : street workout. Journal officiel de la République française du 10/01/2020.

un entraînement du capitaine : [sports / rugby] un entraînement conduit la veille d’un match par le capitaine de l’équipe, dans le stade où aura lieu la rencontre. En anglais : captain run ; captain's run . Journal officiel de la République française du 05/09/2019.

un entraînement en boucle : [sports] un entraînement musculaire et cardiovasculaire qui consiste à répéter un enchaînement d’exercices physiques brefs et intenses avec des temps de récupération réduits. L’entraînement en boucle se distingue de l’entraînement fractionné par l’enchaînement d’exercices différents. En anglais : circuit training. Voir aussi : entraînement cardiovasculaire, entraînement fractionné. Journal officiel de la République française du 10/01/2020.

un (entraînement) fractionné : [sports] la méthode d’entraînement qui alterne des phases d’effort et des phases de récupération. L’entraînement fractionné se distingue de l’entraînement en boucle par l’enchaînement d’exercices identiques. En anglais : interval training ; IT. Voir aussi : entraînement en boucle. Journal officiel de la République française du 10/01/2020. 

un entraînement vestibulaire : [spatiologie / vols habités] un programme d'exercices visant à accroître la résistance de l'organisme aux effets des troubles vestibulaires provoqués par l'impesanteur, par les accélérations et par les rotations autour d'un axe dont la direction peut varier. L'entraînement vestibulaire consiste à exposer l'organisme à des accélérations angulaires et rectilignes à l'aide de dispositifs ou d'appareils spécifiques, tels qu'une centrifugeuse ou un tabouret tournant. En anglais : vestibular training. Voir aussi : centrifugeuse, tabouret tournant. Journal officiel de la République française du 23/12/2007.


entrainer :

  • trainer après soi, déplacer en tirant derrière soi ;

  • transmettre, communiquer un mouvement à une partie d'un mécanisme ;

  • attirer vers le bas ;

  • emporter rapidement avec soi dans sa chute ;

  • emmener, conduire quelqu'un avec soi, en faisant parfois usage de la force ;

  • emporter avec soi ;

  • emporter rapidement ;

  • exercer un effet stimulant ;

  • amener, faire venir à la suite ;

  • produire, provoquer, avoir pour conséquence ;

  • emporter, pousser quelqu'un vers quelqu'un ou vers quelque chose sous l'effet d'une influence irrésistible ;

  • amener quelqu'un à agir, à faire quelque chose en exerçant sur lui une contrainte, une pression morale ;

  • susciter l'accord, l'assentiment de quelqu'un, persuader ;

  • préparer méthodiquement un sportif ou un animal à une épreuve, à une activité sportive ou à une compétition, en le soumettant à un régime spécial approprié et à des exercices progressifs et réguliers ;

  • former, soumettre quelqu'un à une activité physique ou intellectuelle de manière à créer une aptitude ou une habitude.

s'entrainer : se communiquer un mouvement.

s'entrainer à : s'apprendre à, s'habituer à.

une entraineuse, un entraineur :

  • celle, celui qui prépare des chevaux ou des sportifs pour une compétition ;

  • une personne qui dirige, qui exerce une influence dominante sur quelqu'un ;

  • une meneuse, un meneur ;

  • [sports] En anglais : coach ; trainer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


On lit et entend "une entraineure, une sélectionneure" pour une entraineuse, une sélectionneuse, à la manière d'une "directeure" qui ne veut pas être confondue avec les simples directrices... À quand les "joueures" ?

Le monde du sport aime les anglicismes. L’histoire peut expliquer cet engouement puisque nombre de disciplines furent créées ou codifiées outre-Manche ou outre-Atlantique ; l’usage a conservé les noms qui furent donnés à plusieurs d’entre elles, comme football, volley-ball, rugby.

Mais il en est d’autres qui, parce qu’elles étaient plus anciennes, ont chez nous des noms français ; celles qui appartiennent à l’athlétisme et à l’escrime en sont de bons exemples. Il en va de même pour des mots liés, eux aussi, au sport comme entraînement ou entraîneur, attestés et ancrés depuis longtemps dans notre langue et qu’il n’est sans doute pas nécessaire de remplacer par training ou trainer, d’abord apparus dans le monde des affaires, quand bien même on ajouterait à ces noms l’adjectif personal auquel on préfèrera « personnalisé » dans le premier cas et « personnel » dans le second. En savoir plus : Académie française.

un entraîneur : [chimie analytique] une substance qui permet d'extraire d'un mélange une espèce chimique, présente le plus souvent à l'état de traces, en assurant son transport au cours d'un processus physique ou chimique de séparation. Si l'entraîneur ne diffère de l'espèce considérée que par sa composition isotopique, on parle d'« entraîneur isotopique ». En anglais : carrier. Voir aussi : espèce chimique. Journal officiel de la République française du 02/09/2010.

un entraîneur d'air : [habitat et construction / matériaux de construction] un adjuvant introduit dans le béton d'une chaussée pour y emprisonner des bulles d'air et améliorer ainsi sa résistance au gel en freinant la circulation interne de l'eau. En anglais : air-entraining agent. Journal officiel de la République française du 22/07/2007.

Le verbe entrainer est dérivé de trainer.

un home-trainer : un appareil pour des exercices physiques à domicile.
des home-trainers



entrait

un entrait : la poutre horizontale d'une charpente qui forme la base de la ferme de comble et qui empêche l'écartement des arbalétriers.

Le nom (un) entrait est composé de l'ancien français tref « poutre » du latin classique trabs (à comparer avec trabe, travée) et d'un élément initial obscur.



entrance, entrant

une entrance : une entrée ; un commencement, un début.

[en entrant] entrer :

  • passer de l'extérieur à l'intérieur ;

  • devenir, être admis comme membre d'une institution, d'une communauté ;

  • s'engager dans un état, une activité ;

  • donner son adhésion aux idées de quelqu'un, sympathiser avec quelqu'un ;

  • pénétrer comme par force, s'engager en forçant des obstacles ;

  • intervenir dans, jouer un rôle dans.

une entrante, un entrant :

  • celle qui entre, qui commence à participer, qui est admise ou nommée ; celui qui entre, qui commence à participer, qui est admis ou nommé ;

  • une malade qui est admise, un malade qui est admis dans un service d'hôpital.

une (étudiante ou élève) entrante, un (étudiant ou élève) entrant : qui commence un programme d'études. Office québécois de la langue française.



entrapercevoir, entr'apercevoir

entrapercevoir ou entr'apercevoir :

  • apercevoir entre des choses qui font écran ;

  • apercevoir fugitivement, d'une manière incertaine, vague.

j'entraperçois, tu entraperçois, il entraperçoit, nous entrapercevons, vous entrapercevez, ils entraperçoivent ;
j'entrapercevais ; j'entraperçus ; j'entrapercevrai ; j'entrapercevrais ;
j'ai entraperçu ; j'avais entraperçu ; j'eus entraperçu ; j'aurai entraperçu ; j'aurais entraperçu ;
que j'entraperçoive, que tu entraperçoives, qu’il entraperçoive, que nous entrapercevions, que vous entraperceviez, qu’ils entraperçoivent ;
que j'entraperçusse, qu’il entraperçût, que nous entraperçussions ; que j'aie entraperçu ; que j'eusse entraperçu ;
entraperçois, entrapercevons, entrapercevez ; aie entraperçu, ayons entraperçu, ayez entraperçu ;
(en) entrapercevant.



entrave, entravé, entraver, entravon

une entrave :

  • un objet que l'on met aux jambes de certains animaux pour gêner leur déplacement ;

  • une chaine ou un lien retenant les esclaves ou les prisonniers ;

  • ce qui retient, ce qui assujettit.

elle est entravée, il est entravé :

  • dont les mouvements sont gênés par une entrave ;

  • est gêné(e).

une jupe entravée : une jupe serrée en bas.

une voyelle entravée : une voyelle se trouvant dans une syllabe fermée.

entraver (1) :

  • mettre une entrave à un animal ;

  • gêner quelqu'un ou quelque chose ;

  • arrêter le mouvement, embarrasser.

s'entraver :

  • se prendre les jambes dans quelque chose comme dans une entrave ;

  • se gêner.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • s'entraver : se prendre les pieds dans un obstacle, s'embarrasser, s'embroncher, s'empierger.

  • s'entraver : se bousculer, s'embarrasser mutuellement.


désentraver :

  • débarrasser un animal des entraves qui l'empêchent de se mouvoir ;

  • libérer.

On a lu aussi un entraveur pour celui qui entrave.

un entravon : une entrave formée d'anneaux de cuir, que l'on passe aux paterons du cheval, de manière à maintenir ses membres serrés, notamment, pour le contenir en vue d'une opération.

Le verbe entraver (1) est soit dérivé de l'ancien français tref « poutre », à comparer avec travée ; soit emprunté de l'ancien provençal entravar de même sens, lui-même dérivé de trau « poutre, sommier », du latin classique trabs, trabis proprement « poutre ».

Le verbe enfarger (= entraver ; faire tomber) est une variante de l'ancien français enfergier « charger d'entraves », qui remonte au latin ferrea « chaines, entraves ». D'où s'enfarger (= s'empêtrer, trébucher).


entraver (2) : comprendre.

ne rien entraver : ne rien comprendre.

Le verbe entraver (2) vient du latin classique interrogare « interroger, questionner » ; enterver est devenu entraver sous l'influence d'entraver (1) « saisir, lier ».



entr'axe, entraxe

un entraxe ou entr'axe : la distance séparant les axes de deux poulies voisines, deux essieux ; une entrevoie, la distance séparant l'axe de deux voies ferrées voisines, de deux travées, etc.



entre

entre :

  • à l'intérieur de deux limites ;

  • à l'intérieur d'un espace délimité par deux éléments ;

  • à l'intérieur des intervalles déterminés par une série d'éléments discontinus pris deux à deux ;

  • au travers de ;

  • parmi, au milieu de ;

  • à l'intérieur de ;

  • dans une période intermédiaire ;

  • avec une relation de réciprocité ou d'opposition à l'intérieur d'un ensemble.

Voir le Dictionnaire des difficultés de la langue française.

entre l’heure de midi [Belgique] : pendant la pause de midi.

La préposition entre vient de la préposition latine
inter.



entre autres

L'expression entre autres (qui s'écrit sans apostrophe ni trait d'union) s'emploie quand on veut désigner tout particulièrement une personne ou une chose parmi d'autres; elle signifie justement « parmi d'autres, notamment, en particulier ». En principe, elle est en rapport avec un nom ou un pronom exprimé immédiatement avant ou après. Le fait de l'employer sans rapport direct avec un nom ou un pronom peut nuire à la clarté de l’énoncé. En savoir plus : Office québécois de la langue française ; Parler français.



entre-

L’élément entre- vient du latin inter, qui signifie « intervalle ». Il peut être associé à un nom, à un verbe ou à un adjectif et exprimer l’idée d’une partie située entre deux choses ou encore d’une action réciproque ou qui ne se fait qu’à moitié.
Les mots formés avec entre- s’écrivent généralement sans trait d’union, à l’exception de ceux dont le second élément commence par une voyelle et de ceux qui sont composés de plus de deux éléments. Pour les mots dont le second élément commence par une voyelle, il est parfois possible de souder les éléments en faisant l’élision du e ; ils peuvent aussi être séparés par une apostrophe dans le cas des verbes. Certains mots récents dont le second élément commence par une consonne sont parfois écrits avec un trait d’union. Dans tous les cas, les propositions de rectifications de l’orthographe préconisent la soudure des éléments.
Les noms et les adjectifs composés avec entre- suivent la règle générale d’accord et prennent la marque du pluriel au besoin. Quant à ceux qui sont orthographiés avec un trait d’union, seul le second élément prend la marque du pluriel. En savoir plus : Office québécois de la langue française
.

Selon les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire le singulier et le pluriel des noms composés [préposition-nom] et [verbe-nom] en accordant, au singulier et au pluriel, le nom avec le déterminant, ce qui est parfois problématique pour la compréhension : un entre-cuisses, un entre-jambes,...



entrebâillement, entrebâiller, entrebâilleur, entrebâillure

un entrebâillement : l'action d'entrebâiller ; le résultat de cette action.

entrebâiller une porte : l'ouvrir un peu.

s'entrebâiller :

  • s'ouvrir progressivement ;

  • se fendre.

elles s'entrebâillent, ils s'entrebâillent, elles se sont entrebâillées, ils se sont entrebâillés,...

elles se sont entrebâillé la porte, elles ont entrebâillé la porte.


un entrebâilleur : un dispositif mécanique, composé principalement d'une tige métallique ou d'une chaîne, permettant de limiter l'ouverture d'une porte ou d'une fenêtre et de la maintenir verrouillée dans cette position.

une entrebâillure : une ouverture étroite résultant de l'action d'entrebâiller.



entre-bande

une entre-bande : le commencement et la fin d'une pièce d'étoffe.



entrechat

un entrechat :

  • le saut pendant lequel le danseur croise ou entrechoque une ou deux fois les pieds avant de revenir au sol ;

  • une gambade.

Le nom (un) entrechat est emprunté à l'italien (salto-) intrecciato « entrechat », proprement « (saut) entrelacé », participe passé de intrecciare « entrelacer, tresser », dérivé de treccia (tresse).



entre-choc, entrechoc, entrechoquement, entrechoquer

un entrechoc ou entre-choc : l'action de s'entrechoquer.

un entrechoquement : l'action de s'entrechoquer.

entrechoquer : faire se heurter l'un contre l'autre.

s'entrechoquer : se heurter l'un contre l'autre.

elles s'entrechoquent, ils s'entrechoquent, elles se sont entrechoquées, ils se sont entrechoqués,...

elles se sont entrechoqué les épées, elles ont entrechoqué leurs épées.



entre-clos

des paupières entre-closes, des persiennes entre-closes : à moitié closes.



entrecolonne, entrecolonnement

un entrecolonne :

  • l'intervalle qui dans une colonnade sépare l'axe d'une colonne de celui d'une autre ;

  • une aire, une salle où il y a des colonnes ;

  • l'espace entre deux colonnes de texte imprimé.

un entrecolonnement : la distance qui dans une colonnade sépare l'axe d'une colonne de l'axe des colonnes voisines.

Les noms (un) entrecolonne et (un) entrecolonnement sont des adaptations du latin classique intercolumnium, terme d'architecture.



entrecôte

une entrecôte : une tranche de viande de bœuf coupée dans la région des côtes.

Ce nom était masculin.



entrecoupe, entrecoupé, entrecoupement, entrecouper, entrecoupure

une entrecoupe (en architecture) :

  • un espace vide entre deux coupoles superposées, ou entre une coupole et le dôme qui la surmonte ;

  • un dégagement produit, dans un carrefour étroit ou dans une entrée de porte cochère, par deux pans coupés ménagés vis-à-vis l'un de l'autre, pour faciliter le tournant des voitures.


une voix entrecoupée : hachée, intermittente, saccadée.
un souffle entrecoupé : haché, intermittent, saccadé.

un entrecoupement ou une entrecoupure : l'action de se couper, de se croiser avec.

entrecouper : interrompre par intervalles.

s'entrecouper : se croiser.

elles s'entrecoupent, ils s'entrecoupent, elles se sont entrecoupées, ils se sont entrecoupés,...

elles se sont entrecoupé la rencontre, elles ont entrecoupé leur rencontre.



entrecroisé, entrecroisement, entrecroiser

elle est entrecroisée : est croisée avec l'autre.
il est entrecroisé : est croisé avec l'autre.
elles sont entrecroisées : sont croisées avec les autres.
ils sont entrecroisés : sont croisés avec les autres.

un entrecroisement :

  • un croisement de deux ou plusieurs choses entre elles ;

  • une forme d'écoulement sécant, constitué par la succession d'un écoulement convergent, d'un écoulement parallèle et d'un écoulement divergent. Office québécois de la langue française.


entrecroiser :

  • croiser deux ou plusieurs choses entre elles ;

  • mêler, tresser.

s'entrecroiser : être entrecroisé.

elles s'entrecroisent, ils s'entrecroisent, elles se sont entrecroisées, ils se sont entrecroisés,...

elles se sont entrecroisé les fils, elles ont entrecroisé les fils.

un interlock :

  • un tissu ;

  • le métier utilisé.



entrecueillette, entrecueillir

une entrecueillette : une cueillette des fruits au fur et à mesure de leur arrivée à maturité.

entrecueillir : récolter des fruits avant maturation complète pour permettre un meilleur développement de ceux restant sur l'arbre.

j'entrecueille, tu entrecueilles, il entrecueille, nous entrecueillons, vous entrecueillez, ils entrecueillent ;
j'entrecueillais ; j'entrecueillis ; j'entrecueillerai ; j'entrecueillerais ;
j'ai entrecueilli ; j'avais entrecueilli ; j'eus entrecueilli ; j'aurai entrecueilli ; j'aurais entrecueilli ;
que j'entrecueille, que tu entrecueilles, qu'il entrecueille, que nous entrecueillions, que vous entrecueilliez, qu'ils entrecueillent ;
que j'entrecueillisse, qu'il entrecueillît, que nous entrecueillissions ; que j'aie entrecueilli ; que j'eusse entrecueilli ;
entrecueille, entrecueillons, entrecueillez ; aie entrecueilli, ayons entrecueilli, ayez entrecueilli ;
(en) entrecueillant.



entrecuisse

un entrecuisse : l'espace entre les cuisses.

l'entrecuisse : le sexe.

On a lu aussi un entre-cuisses.



s'entredéchirer, s'entre-déchirer

s'entredéchirer ou s'entre-déchirer : se déchirer mutuellement, se faire du mal.

on s'entredéchire, nous nous entredéchirons, vous vous entredéchirez, ils s'entredéchirent ;
nous nous entredéchirions ; nous nous entredéchirâmes ; nous nous entredéchirerons ; nous nous entredéchirerions ;
nous nous sommes entredéchirées ou entredéchirés ; nous nous étions entredéchirées ou entredéchirés ; nous nous fûmes entredéchirées ou entredéchirés, nous nous serons entredéchirées ou entredéchirés ; nous nous serions entredéchirées ou entredéchirés ;
que nous nous entredéchirions, que vous vous entredéchiriez, qu'ils s'entredéchirent ;
que nous nous entredéchirassions ; que nous nous soyons entredéchirées ou entredéchirés ; que nous nous fussions entredéchirées ou entredéchirés ;
entredéchirons-nous, entredéchirez-vous ; soyons entredéchirées ou entredéchirés, soyez entredéchirées ou entredéchirés ;
(en) s'entredéchirant.



entredeux, entre-deux

un entredeux ou entre-deux :

  • un espace délimité par deux choses ;

  • un espace de temps entre deux dates, deux évènements ;

  • un état intermédiaire entre deux extrêmes ;

  • une remise en jeu entre deux joueurs.

l'entre-deux (ma) de l'île japonaise (shima) : Géoconfluences



entre-deux-guerres

une, un entre-deux-guerres :

  • la période de paix qui sépare les guerres de 1870-71 et de 1914-18 ;

  • la période qui sépare les guerres mondiales de 1914-18 et de 1939-45.



s'entredévorer, s'entre-dévorer

s'entredévorer ou s'entre-dévorer : se dévorer, se détruire l'un l'autre.

on s'entredévore, nous nous entredévorons, vous vous entredévorez, ils s'entredévorent ;
nous nous entredévorions ; nous nous entredévorâmes ; nous nous entredévorerons ; nous nous entredévorerions ;
nous nous sommes entredévorées ou entredévorés ; nous nous étions entredévorées ou entredévorés ; nous nous fûmes entredévorées ou entredévorés, nous nous serons entredévorées ou entredévorés ; nous nous serions entredévorées ou entredévorés ;
que nous nous entredévorions, que vous vous entredévoriez, qu'ils s'entredévorent ;
que nous nous entredévorassions ; que nous nous soyons entredévorées ou entredévorés ; que nous nous fussions entredévorées ou entredévorés ;
entredévorons-nous, entredévorez-vous ; soyons entredévorées ou entredévorés, soyez entredévorées ou entredévorés ;
(en) s'entredévorant.

On a lu une entre-dévoration et un entre-dévorement.



entrée, entrée-sortie

une entrée :

  • l'action d'entrer, de passer de l'extérieur à l'intérieur ;

  • une possibilité d'accès à un spectacle, à une institution, à une fonction, etc. ;

  • le début, le commencement d'une activité ;

  • le début d'une période ;

  • une chose annonçant le début d'une action ;

  • un lieu, une ouverture par où l'on entre ;

  • ce par quoi on accède à une donnée, une information ;

  • [spatiologie / vols habités] le fait pour un spationaute de pénétrer dans un véhicule spatial depuis l'espace. En anglais : ingress. Voir aussi : sortie. Journal officiel de la République française du 07/10/2012.


une entrée d'air variable ou une prise d'air variable : [défense - aéronautique] une prise d'air utilisée sur les avions supersoniques et possédant des parois internes ou externes mobiles de manière à adapter le fonctionnement du réacteur aux différentes vitesses de vol de l'avion. L'expression « entrée d'air à géométrie variable » est déconseillée. En anglais : variable geometry inlet ; variable geometry intake. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une entrée de ville : [aménagement et urbanisme] une zone industrielle et commerciale qui se développe le long des principales voies d'accès d'une agglomération. En anglais : strip. Journal officiel de la République française du 16/09/2006.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l'entrée : Wiktionnaire.

une entrée-sortie : l'ensemble des opérations de communication entre l'unité centrale de l'ordinateur et ses périphériques, comme l'acquisition de caractères à partir du clavier ou l'envoi de caractères à une imprimante.



entrefaites

une entrefaite : le temps qui s'écoule entre deux actions, entre deux évènements.

sur ces entrefaites : juste après, presque au même moment, dans ces circonstances.

Le nom (une) entrefaite est composé de la préposition entre et du participe passé substantivé de faire (fait).

L'ancien verbe entrefaire signifiait "faire dans l'intervalle".



entre-fenêtre

un entre-fenêtre : la partie d'un mur entre deux fenêtres.



entrefer

un entrefer : l'espace séparant deux pôles du circuit magnétique d'un électroaimant ou d'un autre appareil électro-magnétique.



entrefermer

entrefermer : fermer à demi.



entrefesson

un entrefesson : un froyon [Belgique], un frayon, une irritation entre les cuisses.



entrefilet

un entrefilet : un court article de journal inséré dans le reste du texte, dont il est séparé par deux filets.



entregent

un entregent : l'habileté à évoluer dans des milieux influents et à faire jouer ses relations.

Avoir de l’entregent s’est d’abord dit, en fauconnerie, d’un oiseau qui ne s’effarouche pas, qui a été, grâce à un dressage particulier, habitué à se tenir au milieu des hommes (entre gens). C’est par analogie que l’expression s’est ensuite appliquée à celui qui sait se conduire dans le monde. En savoir plus : Académie française.



entr'égorgement, s'entrégorger, s'entr'égorger

un entr'égorgement : l'action de s'entr'égorger.

s'entrégorger ou s'entr'égorger : s'égorger, se tuer l'un l'autre.

on s'entrégorge, nous nous entrégorgeons, vous vous entrégorgez, ils s'entrégorgent ;
nous nous entrégorgions ; nous nous entrégorgeâmes ; nous nous entrégorgerons ; nous nous entrégorgerions ;
nous nous sommes entrégorgées ou entrégorgés ; nous nous étions entrégorgées ou entrégorgés ; nous nous fûmes entrégorgées ou entrégorgés, nous nous serons entrégorgées ou entrégorgés ; nous nous serions entrégorgées ou entrégorgés ;
que nous nous entrégorgions, que vous vous entrégorgiez, qu'ils s'entrégorgent ;
que nous nous entrégorgeassions ; que nous nous soyons entrégorgées ou entrégorgés ; que nous nous fussions entrégorgées ou entrégorgés ;
entrégorgeons-nous, entrégorgez-vous ; soyons entrégorgées ou entrégorgés, soyez entrégorgées ou entrégorgés ;
(en) s'entrégorgeant.



s'entre-haïr

s'entre-haïr : se détester mutuellement.

on s'entre-haït, nous nous entre-haïssons, vous vous entre-haïssez, ils s'entre-haïssent ;
nous nous entre-haïssions ; nous nous entre-haïmes ; nous nous entre-haïrons ; nous nous entre-haïrions ;
nous nous sommes entre-haïes ou entre-haïs ; nous nous étions entre-haïes ou entre-haïs ; nous nous fûmes entre-haïes ou entre-haïs, nous nous serons entre-haïes ou entre-haïs ; nous nous serions entre-haïes ou entre-haïs ;
que nous nous entre-haïssions, que vous vous entre-haïssiez, qu'ils s'entre-haïssent ;
que nous nous entre-haïssions ; que nous nous soyons entre-haïes ou entre-haïs ; que nous nous fussions entre-haïes ou entre-haïs ;
entre-haïssons-nous, entre-haïssez-vous ; soyons entre-haïes ou entre-haïs, soyez entre-haïes ou entre-haïs ;
(en) s'entre-haïssant.



s'entre-heurter

s'entre-heurter : se heurter l'un contre l'autre, les uns contre les autres.

on s'entre-heurte, nous nous entre-heurtons, vous vous entre-heurtez, ils s'entre-heurtent ;
nous nous entre-heurtions ; nous nous entre-heurtâmes ; nous nous entre-heurterons ; nous nous entre-heurterions ;
nous nous sommes entre-heurtées ou entre-heurtés ; nous nous étions entre-heurtées ou entre-heurtés ; nous nous fûmes entre-heurtées ou entre-heurtés, nous nous serons entre-heurtées ou entre-heurtés ; nous nous serions entre-heurtées ou entre-heurtés ;
que nous nous entre-heurtions, que vous vous entre-heurtiez, qu'ils s'entre-heurtent ;
que nous nous entre-heurtassions ; que nous nous soyons entre-heurtées ou entre-heurtés ; que nous nous fussions entre-heurtées ou entre-heurtés ;
entre-heurtons-nous, entre-heurtez-vous ; soyons entre-heurtées ou entre-heurtés, soyez entre-heurtées ou entre-heurtés ;
(en) s'entre-heurtant.



entreillage

un entreillage : le stockage des bouteilles de champagne les unes sur les autres, à l'horizontale, en quinze à vingt rangées, alternativement en sens inverse et séparées par des lattes de bois, la position dans laquelle se fait la seconde fermentation.

entreiller : procéder à l'entreillage.

Le nom (un) entreillage est dérivé de treille, avec le préfixe en- et le suffixe -age.



entrejambe, entre-jambes

un entrejambe ou entre-jambes :

  • la partie du corps située entre les jambes ;

  • les parties sexuelles ;

  • la partie du pantalon ou de la culotte située entre les jambes ;

  • l'espace compris entre les pieds d'une table ou d'un fauteuil ; les traverses, croisillons, tablettes qui relient ces pieds ensemble.



entrelacé, entrelacement, entrelacer, entrelacs

elle est entrelacée, il est entrelacé :

  • forme des entrelacs ;

  • est enlacé(e).

un entrelacement : l'action d'entrelacer ; le résultat de cette action.

entrelacer : croiser, tresser des choses entre elles, les unes avec les autres.

j'entrelace, tu entrelaces, il entrelace, nous entrelaçons, vous entrelacez, ils entrelacent ;
j'entrelaçais ; j'entrelaçai ; j'entrelacerai ; j'entrelacerais ;
j'ai entrelacé ; j'avais entrelacé ; j'eus entrelacé ; j'aurai entrelacé ; j'aurais entrelacé ;
que j'entrelace, que tu entrelaces, qu'il entrelace, que nous entrelacions, que vous entrelaciez, qu'ils entrelacent ;
que j'entrelaçasse, qu'il entrelaçât, que nous entrelaçassions ; que j'aie entrelacé ; que j'eusse entrelacé ;
entrelace, entrelaçons, entrelacez ; aie entrelacé, ayons entrelacé, ayez entrelacé ;
(en) entrelaçant.

s'entrelacer : s'entremêler.

elles s'entrelacent, ils s'entrelacent, elles se sont entrelacées, ils se sont entrelacés,...

elles se sont entrelacé les fils, elles ont entrelacé les fils.

un entrelacs :

  • un ornement composé de motifs dont les courbes s'entrecroisent et s'enchevêtrent ;

  • un réseau formé de fils, de branches, se croisant les uns les autres ;

  • un enchevêtrement, une imbrication.

Le nom (un) entrelacs est un déverbal d'entrelacer avec influence d'un lacs (= un cordon mince et résistant ; un cordon d'ornement ; un cordon disposé en nœud coulant pour capturer le gibier). On a aussi lu un entrelac.



entrelardé, entrelardement, entrelarder

elle est entrelardée, il est entrelardé : a en alternance du gras et du maigre.

une viande entrelardée : bien fournie en graisse intermusculaire.

un entrelardement

entrelarder :

  • piquer une viande de place en place avec du lard ;

  • enrober de bardes des tranches de viande à cuire ensemble ;

  • insérer dans le fil d'un discours, d'un récit, d'une œuvre, des éléments d'une autre nature.



entrelire

entrelire : lire rapidement, en parcourant.

j'entrelis, tu entrelis, il entrelit, nous entrelisons, vous entrelisez, ils entrelisent ;
j'entrelisais ; j'entrelus ; j'entrelirai ; j'entrelirais ;
j'ai entrelu ; j'avais entrelu ; j'eus entrelu ; j'aurai entrelu ; j'aurais entrelu ;
que j'entrelise, que tu entrelises, qu’il entrelise, que nous entrelisions, que vous entrelisiez, qu’ils entrelisent ;
que j'entrelusse, qu’il entrelût, que nous entrelussions ; que j'aie entrelu ; que j'eusse entrelu ;
entrelis, entrelisons, entrelisez ; aie entrelu, ayons entrelu, ayez entrelu ;
(en) entrelisant.



entrelueur, entreluire

une entrelueur : une lueur faible, fugitive.

entreluire : luire faiblement comme au travers d'un écran.

j’entreluis, tu entreluis, il entreluit, nous entreluisons, vous entreluisez, ils entreluisent ;
j’entreluisais ; j'entreluisis ; j’entreluirai ; j’entreluirais ;
j'ai entrelui ; j'avais entrelui ; j'eus entrelui ; j'aurai entrelui ; j'aurais entrelui ;
que j’entreluise, que tu entreluises, qu’il entreluise, que nous entreluisions, que vous entreluisiez, qu’ils entreluisent ;
que j’entreluisisse, qu’il entreluisît, que nous entreluisissions ; que j'aie entrelui, que j'eusse entrelui ;
entreluis, entreluisons, entreluisez ; aie entrelui, ayons entrelui, ayez entrelui ;
(en) entreluisant.



entremangement, s'entremanger, entremangerie

un entremangement ou une entremangerie : l'action de s'entremanger.

s'entremanger : se manger l'un l'autre, les uns les autres.

on s'entremange, nous nous entremangeons, vous vous entremangez, ils s'entremangent ;
nous nous entremangions ; nous nous entremangeâmes ; nous nous entremangerons ; nous nous entremangerions ;
nous nous sommes entremangées ou entremangés ; nous nous étions entremangées ou entremangés ; nous nous fûmes entremangées ou entremangés, nous nous serons entremangées ou entremangés ; nous nous serions entremangées ou entremangés ;
que nous nous entremangions, que vous vous entremangiez, qu'ils s'entremangent ;
que nous nous entremangeassions ; que nous nous soyons entremangées ou entremangés ; que nous nous fussions entremangées ou entremangés ;
entremangeons-nous, entremangez-vous ; soyons entremangées ou entremangés, soyez entremangées ou entremangés ;
(en) s'entremangeant.



entremêlé, entremêlement, entremêler

elle est entremêlée : est mêlée l'une à l'autre ; il est entremêlé : est mêlé l'un à l'autre.

un entremêlement : l'action d'entremêler, de s'entremêler ; le résultat de cette action.

entremêler :

  • mettre ensemble des choses qui ont entre elles une différence plus ou moins nette ;

  • mélanger ;

  • insérer quelque chose dans le déroulement d'un récit.

s'entremêler :

  • se mêler l'un dans l'autre ;

  • se mélanger étroitement.

elles s'entremêlent, ils s'entremêlent, elles se sont entremêlées, ils se sont entremêlés,...



entremétier, entremets

une entremétière, un entremétier : une cuisinière, un cuisinier ou une pâtissière, un pâtissier qui a la charge de préparer les entremets.

On a lu aussi un entremettier.

des entremets : une série de plats qui étaient servis entre le rôti et le dessert.

un entremets : un plat sucré servi après le fromage et avant le dessert proprement dit.



entremetteur, s'entremettre, entremise

une entremetteuse, un entremetteur :

  • une personne qui s'entremet ;

  • une personne qui sert d'intermédiaire dans une intrigue galante.

s'entremettre :

  • servir d'intermédiaire entre deux personnes, deux parties ;

  • intervenir activement.

je m'entremets, tu t'entremets, il s'entremet, nous nous entremettons, vous vous entremettez, ils s'entremettent ;
je m'entremettais ; je m'entremis ; je m'entremettrai ; je m'entremettrais ;
je me suis entremise ou entremis ; je m'étais entremise ou entremis ; je me fus entremise ou entremis ; je me serai entremise ou entremis ; je me serais entremise ou entremis ;
que je m'entremette, que tu t'entremettes, qu'il s'entremette, que nous nous entremettions, que vous vous entremettiez, qu'ils s'entremettent ;
que je m'entremisse, qu'il s'entremît, que nous nous entremissions ; que je me sois entremise ou entremis ; que je me fusse entremise ou entremis ;
entremets-toi, entremettons-nous, entremettez-vous ; sois entremise ou entremis, soyons entremises ou entremis, soyez entremise(s) ou entremis ;
(en) s'entremettant.

une entremise : l'action de s'entremettre, une intervention, une médiation.

par l'entremise de : par l'intermédiaire de.



entrenerf

un entrenerf : en reliure, un espace entre deux nerfs.



entrenœud

un entrenœud : en botanique, un espace compris entre deux nœuds d'une tige.



s'entrenuire, s'entre-nuire

s'entrenuire (anciennement : s'entre-nuire) : se nuire, se causer du tort mutuellement.

on s'entrenuit, nous nous entrenuisons, vous vous entrenuisez, ils s'entrenuisent ;
nous nous entrenuisions ; nous nous entrenuisîmes ; nous nous entrenuirons ; nous nous entrenuirions ;
nous nous sommes entrenui ; nous nous étions entrenui ; nous nous fûmes entrenui, nous nous serons entrenui ; nous nous serions entrenui ;
que nous nous entrenuisions, que vous vous entrenuisiez, qu'ils s'entrenuisent ;
que nous nous entrenuisissions ; que nous nous soyons entrenui ; que nous nous fussions entrenui ;
entrenuisons-nous, entrenuisez-vous ; soyons entrenui, soyez entrenui ;
(en) s'entrenuisant.



s'entrepénétrer

s'entrepénétrer : s'interpénétrer, se pénétrer mutuellement.

on s'entrepénètre, nous nous entrepénétrons, vous vous entrepénétrez, ils s'entrepénètrent ;
nous nous entrepénétrions ; nous nous entrepénétrâmes ; nous nous entrepénètrerons ou entrepénétrerons ; nous nous entrepénètrerions ou entrepénétrerions ;
nous nous sommes entrepénétrées ou entrepénétrés ; nous nous étions entrepénétrées ou entrepénétrés ; nous nous fûmes entrepénétrées ou entrepénétrés, nous nous serons entrepénétrées ou entrepénétrés ; nous nous serions entrepénétrées ou entrepénétrés ;
que nous nous entrepénétrions, que vous vous entrepénétriez, qu'ils s'entrepénètrent ;
que nous nous entrepénétrassions ; que nous nous soyons entrepénétrées ou entrepénétrés ; que nous nous fussions entrepénétrées ou entrepénétrés ;
entrepénétrons-nous, entrepénétrez-vous ; soyons entrepénétrées ou entrepénétrés, soyez entrepénétrées ou entrepénétrés ;
(en) s'entrepénétrant.



entrepont

un entrepont : l'espace compris entre le pont supérieur d'un navire et celui qui se trouve en dessous.



entreposage, entreposer, entreposeur, entrepositaire, entrepôt

un entreposage : l'action d'entreposer.

un entreposage de déchets radioactifs : [nucléaire] un dépôt temporaire de déchets radioactifs. L'emploi des termes « stockage intérimaire », « stockage provisoire », « stockage temporaire de déchets radioactifs » est déconseillé. En anglais : interim radioactive waste storage ; intermediate radioactive waste storage ; radioactive waste storage ; waste storage. Voir aussi : conteneur d'entreposage, déchet radioactif, stockage de déchets radioactifs, subsurface. Journal officiel de la République française du 03/08/2000.

entreposer :

  • déposer, ranger ;

  • stocker des marchandises ;

  • mettre dans un entrepôt, une ville d'entrepôt.

une entreposeuse, un entreposeur :

  • une personne préposée à la vente d'une marchandise dont l'État a le monopole ;

  • une personne qui est propriétaire ou responsable d'un entrepôt.

une, un entrepositaire :

  • une personne qui a le monopole d'entrepôt pour le compte de l'État ;

  • une commerçante, un commerçant dont la fonction est d'entreposer des marchandises.

un entrepôt :

  • un lieu, un bâtiment où l'on stocke et conserve des produits entre deux opérations de commercialisation ;

  • une ville, un port où sont stockées des marchandises avant leur réexpédition ou leur exportation ;

  • un magasin où l'on vendait une marchandise pour le compte de l'État ;

  • un lieu, un bâtiment où l'on dépose quelque chose.

un entrepôt de données : [informatique - télécommunications] une infrastructure logicielle qui collecte, structure et stocke des données d'une organisation afin d'en permettre l'exploitation par des outils d'aide à la décision ; par extension, ces données elles-mêmes. L'entrepôt de données est généralement hébergé dans un centre de données. En anglais : data warehouse. Voir aussi : centre de données, donnée, lac de données, science des données. Journal officiel de la République française du 24 mars 2023.



entreprenant, entreprenaute, entreprendre, entrepreneur, entrepreneurial, entrepreneuriat, entreprise

elle est entreprenante, il est entreprenant : est active ou actif, fait preuve de dynamisme, d'audace.

une, un entreprenaute : une créatrice, un créateur d'entreprise sur internet.

entreprendre quelqu'un :

  • engager une discussion serrée pour l'amener à changer de point de vue, le convaincre ;

  • tenter de le séduire.

entreprendre contre quelqu'un : engager une action hostile contre lui.

entreprendre une chose, entreprendre de :

  • mettre à exécution un projet nécessitant de longs efforts, la réunion de moyens, une coordination, etc. ;

  • engager une opération commerciale ou industrielle.

j'entreprends, tu entreprends, il entreprend, nous entreprenons, vous entreprenez, ils entreprennent ;
j'entreprenais ; j'entrepris ; j'entreprendrai ; j'entreprendrais ;
j'ai entrepris ; j'avais entrepris ; j'eus entrepris ; j'aurai entrepris ; j'aurais entrepris ;
que j'entreprenne, que tu entreprennes, qu’il entreprenne, que nous entreprenions, que vous entrepreniez, qu’ils entreprennent ;
que j'entreprisse, qu’il entreprît, que nous entreprissions ; que j'aie entrepris ; que j'eusse entrepris ;
entreprends, entreprenons, entreprenez ; aie entrepris, ayons entrepris, ayez entrepris ;
(en) entreprenant.

une entrepreneuse ou entrepreneure, un entrepreneur :

  • celle, celui qui entreprend, qui organise ;

  • une personne qui engage des capitaux et utilise une main-d'œuvre salariée en vue d'une production déterminée ;

  • une personne qui fournit à un tiers, et notamment à une collectivité publique ou à l'État, un produit déterminé, un service ;

  • une industrielle, un industriel prenant en charge l'exécution d'opérations concernant la construction.

elle est entrepreneuriale, il est entrepreneurial : est relative, est relatif à l'organisation autonome de production de biens ou de services marchands qui répond aux demandes de clients dans une économie de marché.

elles sont entrepreneuriales, ils sont entrepreneuriaux

un entrepreneuriat :

  • une activité de création d’entreprises ;

  • la fonction de créatrice ou créateur d'entreprise.

On lit parfois un entreprenariat pour un entrepreneuriat.

Certains noms terminés par -eur ont des dérivés nominaux en -orat, soit issus directement de ce nom, comme professorat qui vient de professeur, soit issus d’une forme latine intermédiaire, comme doctorat qui vient de doctoratus. Ces mêmes noms ont des dérivés adjectivaux en -oral : doctoral, professoral, mais il existe aussi quelques mots en -eur, plus rares, dont le dérivé adjectival est en -eural. C’est le cas de seigneurial, mais aussi d’entrepreneurial. On se gardera bien de confondre cette dérivation avec celle, en –arial, de noms en -aire, que l’on trouve par exemple avec notaire et son dérivé : notarial. [...] Il en va de même pour le nom entrepreneuriat [...]. Académie française.

une entreprise :

  • l'action d'entreprendre quelque chose ;

  • ce que quelqu'un entreprend ;

  • une activité lucrative de quelque nature que ce soit, à l’exclusion d’une charge ou d’un travail exécuté par un salarié [en anglais : business]

  • une organisation qui, indépendamment de sa forme juridique, exerce une activité marchande afin de répondre aux demandes de clients dans une économie de marché en mettant en œuvre diverses ressources conformément à des objectifs définis et poursuivis par la direction [en anglais : enterprise] ;

  • une réunion de personnes et de capitaux pour accomplir un projet de réalisation de prestations ou de production de produits destinés à être vendus à des clients sur un marché concurrentiel, dans un secteur d’activité donné. Les entreprises peuvent prendre diverses formes de la société anonyme à l’entreprise individuelle. En savoir plus : Dico de l'éco.


une entreprise à administration en ligne ou EAL : [économie et gestion d'entreprise] se dit des échanges électroniques entre une entreprise et une administration. En anglais : business-to-administration ; B2A ; B-to-A. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une entreprise à consommateur en ligne ou ECL : [économie et gestion d'entreprise] se dit des transactions électroniques entre une entreprise et un particulier. En anglais : business-to-consumer commerce ; B2C commerce ; business-to-consumer ; business-to-customer ; B2C ; B-to-C. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une entreprise à entreprise en ligne ou EEL : [économie et gestion d'entreprise] se dit des transactions électroniques entre entreprises. En anglais : business-to-business ; B2B ; B-to-B ; business-to-business commerce ; B2B commerce ; business-to-business transactions. Journal officiel de la République française du 30/01/2005.

une entreprise de publipostage : [activités postales - communication / publicité] un prestataire de service qui assure, en amont de la distribution postale, la conception, la réalisation, l'adressage et le routage de messages publicitaires, ainsi que la gestion des réponses. Dans le langage professionnel, on trouve le terme « ensemblier ». En anglais : letter shop ; lettershop. Journal officiel de la République française du 22/04/2009.

une entreprise de haute technologie : Office québécois de la langue française.

une entreprise en ligne : [économie et gestion d'entreprise] une entreprise dont l'organisation est entièrement fondée sur l'utilisation des nouvelles techniques de l'information et de la communication. En anglais : virtual corporation. Journal officiel de la République française du 26/03/2004.

une (entreprise) gazelle : [économie et gestion d'entreprise] une jeune pousse dont la croissance soutenue pendant plusieurs exercices atteste l'extensibilité du modèle économique. En anglais : scalable start-up, scale up, scaleup, scale up company. Voir aussi : extensibilité d'un modèle économique, jeune pousse, licorne. Journal officiel de la République française du 30 aout 2022.

une (entreprise) licorne : [économie et gestion d'entreprise] une gazelle dont la valeur est estimée à au moins un milliard d'euros. En anglais : unicorn. Voir aussi : gazelle. Journal officiel de la République française du 30 aout 2022.

une entreprise naissante : [économie et gestion d'entreprise] une entreprise en cours de création, dont le nom n'a pas encore été déposé. Il convient de distinguer l'« entreprise naissante » de la « jeune pousse ». En anglais : newco ; new company. Voir aussi : jeune pousse. Journal officiel de la République française du 18/03/2011.

une entreprise sociale ou entreprise 2.0 : une entreprise basée sur les médias sociaux et sur des valeurs de transparence et de collaboration qui, à travers l’interaction entre les partenaires, aspire à maximiser sa performance, en savoir plus : Vocabulaire francophone des affaires (Office québécois de la langue française).

elle, il est interentreprises : concerne plusieurs entreprises.

une junior-entreprise [nom déposé] : une association créée par des étudiants dans le cadre de leurs études.

une microentreprise : une entreprise employant moins de dix salariés.

Lexique de l’entreprise‎ : Wiktionnaire.

PME, TPE, et PMI sont des catégories d'entreprises utilisées dans la statistique française dont certaines sont passées dans le vocabulaire courant. En savoir plus : Géoconfluences.

Le nom (un) imprésario (= celui qui dirige une entreprise théâtrale, qui organise matériellement un spectacle ; celui qui organise la vie professionnelle d'un artiste, d'un groupe artistique, quelquefois d'un sportif, et qui perçoit un pourcentage sur les cachets ou les bénéfices réalisés) vient du mot italien impresario dérivé de impresa « entreprise », de impreso participe passé de imprendere « entreprendre », du latin vulgaire imprehendere, dérivé de prehendere « saisir ».



entre quatre yeux

entre quatre yeux [se prononce entre quatre-z-yeux] : en tête à tête.



entrer

entrer :

  • passer de l'extérieur à l'intérieur ;

  • devenir, être admis comme membre d'une institution, d'une communauté ;

  • s'engager dans un état, une activité ;

  • donner son adhésion aux idées de quelqu'un, sympathiser avec quelqu'un ;

  • pénétrer comme par force, s'engager en forçant des obstacles ;

  • intervenir dans, jouer un rôle dans.

finis d'entrer, finissez d'entrer : entre, entrez dans la maison, dans la pièce. Voir le Dictionnaire des régionalismes de France.

j'entre, tu entres, il entre, nous entrons, vous entrez, ils entrent ;
j'entrais ; j'entrai ; j'entrerai ; j'entrerais ;
je suis entré(e) ; j'étais entré(e) ; je fus entré(e) ; je serai entré(e) ; je serais entré(e) ;
que j'entre, que tu entres, qu'il entre, que nous entrions, que vous entriez, qu'ils entrent ;
que j'entrasse, qu'il entrât, que nous entrassions ; que je sois entré(e) ; que je fusse entré(e) ;
entre, entrons, entrez ; sois entré(e), soyons entrées, soyons entrés, soyons entré(e), soyez entrées, soyez entrés, soyez entré(e) ;
(en) entrant.

entrer quelque chose dans quelque chose :

j'entre, tu entres, il entre, nous entrons, vous entrez, ils entrent ;
j'entrais ; j'entrai ; j'entrerai ; j'entrerais ;
j'ai entré ; j'avais entré ; j'eus entré ; j'aurai entré ; j'aurais entré ;
que j'entre, que tu entres, qu'il entre, que nous entrions, que vous entriez, qu'ils entrent ;
que j'entrasse, qu'il entrât, que nous entrassions ; que j'aie entré ; que j'eusse entré ;
entre, entrons, entrez ; aie entré, ayons entré, ayez entré ;
(en) entrant.

L’expression entrer en vigueur signifie « devenir opérant, pouvoir être appliqué », en parlant d’un décret, d’une loi, d’un règlement. Passer en force signifie « passer en usant surtout de force, avec violence ». On trouve également l’expression faire une entrée en force au sens de « faire irruption ». Toutes ces formes sont correctes, mais il convient de ne pas les mêler : on se gardera en particulier d’employer entrer en force au sens d’entrer en vigueur, comme cela commence malheureusement à se lire ici ou là, (une erreur qui s'explique peut-être aussi par une confusion avec l’expression avoir force de loi). En savoir plus : Académie française.

Le verbe rentrer, qui signifie proprement « entrer de nouveau », est trop souvent employé à la place d’entrer. Des phrases comme Il rentre de l’air par la fenêtre, cela ne rentre pas dans ses attributions sont des exemples où le verbe rentrer est mal employé, alors qu’il est bien employé dans des phrases comme Il rentre de sa promenade, il rentre au lycée après les vacances, etc. En savoir plus : Académie française.

Le verbe entrer est attesté en français dès le Xe siècle. Il vient du latin intrare « pénétrer dans », lui-même dérivé de la préposition intra « à l’intérieur de ». Le verbe rentrer, lui, est apparu en français au XIIe siècle avec le sens général d’« entrer de nouveau dans ». Cependant, à partir du XVIIe siècle, rentrer a commencé à être employé sans idée de retour ni de répétition. Certains des sens qu’il a développés depuis sont en concurrence avec ceux d’entrer.
C’est ainsi que le verbe rentrer est devenu synonyme d’entrer au sens figuré de « pouvoir être contenu dans, faire partie de ». De plus, en emploi transitif avec l’auxiliaire avoir, rentrer a progressivement remplacé entrer au sens d’« introduire » ou de « faire disparaître ».
Le verbe rentrer a aussi des sens qui lui sont propres. Il peut évidemment être utilisé avec son sens original d’« entrer de nouveau dans », en parlant d’un lieu, d’une situation ou d’une activité. On l’emploie aussi avec le sens intensif d’« entrer avec force ou complètement dans quelque chose » et avec le sens de « s’emboîter », en parlant de choses.
Dans la langue familière, le verbe rentrer est parfois employé dans le sens d’« aller à l’intérieur de » et d’« être admis dans un groupe, devenir membre de ». Plusieurs grammairiens attribuent ces emplois étendus de rentrer à la capacité du préfixe re- de renforcer l’expression. Ces deux emplois sont toutefois critiqués. Ainsi, dans la langue soignée, il vaut mieux utiliser entrer dans ces sens.
Le verbe entrer a aussi de nombreux autres sens. Il a les sens temporels d’« être au début d’une période », construit avec la préposition dans; de « commencer à être dans un état », construit avec en ou dans; et de « commencer à faire quelque chose », construit avec en. Lorsqu’il est suivi de la préposition dans, entrer peut aussi signifier « s’engager dans un sujet pour l’étudier, le pénétrer comme par force », « comprendre, saisir » et « adhérer aux idées, aux sentiments de quelqu’un ». On l’emploie aussi au sens de « s’engager dans un état, une position, une situation ou une action ». Enfin, au passif, il a le sens propre d’« être utilisé dans la composition ou la fabrication d’une chose » et le sens figuré de « faire partie d’un ensemble » ou d’« être un élément de quelque chose ».
En savoir plus : Office québécois de la langue française.

un entrisme : une infiltration de nouveaux militants dans un parti ou une organisation, pour en modifier l'orientation.

une entrure : la profondeur à laquelle pénètre le soc d'une charrue.

Le verbe entrer vient du latin classique intrare « entrer, pénétrer », à comparer avec un intrant (= un élément entrant dans la production d'un bien économique).

Le nom (un) ingrédient (= un élément qui entre dans la composition d'une préparation ou d'un mélange quelconque) est emprunté au latin ingrediens, ingredientis, du participe présent de ingredi « entrer dans ».

Le nom (une) ingression (= une entrée, une incursion ; l'envahissement d'une région basse par les eaux ; un déplacement d'une dent) est emprunté au latin ingressio « entrée dans » emprunté au latin ingressus « action d'entrer ».

Le nom (un) input (= une entrée de données en vue d'un traitement informatique ; un ensemble d'informations destinées à être traitées ; un élément nécessaire à la réalisation d'une production dans une entreprise) vient de ce mot anglais faisant référence à l'entrée d'un système.



entrerail

un entrerail : l'espace entre les rails d'une voie ferrée.
des
entrerails



s'entreregarder, s'entre-regarder

s'entreregarder ou s'entre-regarder : se regarder mutuellement.

on s'entreregarde, nous nous entreregardons, vous vous entreregardez, ils s'entreregardent ;
nous nous entreregardions ; nous nous entreregardâmes ; nous nous entreregarderons ; nous nous entreregarderions ;
nous nous sommes entreregardées ou entreregardés ; nous nous étions entreregardées ou entreregardés ; nous nous fûmes entreregardées ou entreregardés, nous nous serons entreregardées ou entreregardés ; nous nous serions entreregardées ou entreregardés ;
que nous nous entreregardions, que vous vous entreregardiez, qu'ils s'entreregardent ;
que nous nous entreregardassions ; que nous nous soyons entreregardées ou entreregardés ; que nous nous fussions entreregardées ou entreregardés ;
entreregardons-nous, entreregardez-vous ; soyons entreregardées ou entreregardés, soyez entreregardées ou entreregardés ;
(en) s'entreregardant.

On a lu entreregarder pour regarder furtivement, jeter de temps en temps un coup d'œil.



entre-soi

un entre-soi : un mode de vie ne permettant pas à d'autres de s'intégrer.



entresol

un entresol :

  • un appartement pris sur la hauteur d'un étage, et spécialement un appartement pratiqué entre le rez-de-chaussée et le premier étage ;

  • le niveau d'un bâtiment situé entre le rez-de-chaussée et le premier étage.

On a lu entresolé (= qui est à l'entresol) et entresoler (= pratiquer des entre-sols dans les étages hauts de plafond).

Le nom (un) entresol est emprunté à l'espagnol entresuelo, composé de entre (entre) et de suelo (sol) qui a en espagnol les sens « plancher » et « étage ».

Le nom (une) mezzanine (= un niveau intermédiaire, une galerie entre deux étages ; une petite fenêtre d'entresol ; un petit étage d'une salle de spectacle, entre le parterre et le premier balcon) est emprunté à l'italien mezzanino, diminutif de mezzano « entresol », substantivation de l'adjectif mezzano « moyen ».



entre-sort

un entre-sort : une baraque foraine dans laquelle on exposait des êtres anomaux.



s'entresuivre, s'entre-suivre

s'entresuivre ou s'entre-suivre : se suivre l'un l'autre, les uns les autres.

on s'entresuit, nous nous entresuivons, vous vous entresuivez, ils s'entresuivent ;
nous nous entresuivions ; nous nous entresuivîmes ; nous nous entresuivrons ; nous nous entresuivrions ;
nous nous sommes entresuivies ou entresuivis ; nous nous étions entresuivies ou entresuivis ; nous nous fûmes entresuivies ou entresuivis, nous nous serons entresuivies ou entresuivis ; nous nous serions entresuivies ou entresuivis ;
que nous nous entresuivions, que vous vous entresuiviez, qu'ils s'entresuivent ;
que nous nous entresuivissions ; que nous nous soyons entresuivies ou entresuivis ; que nous nous fussions entresuivies ou entresuivis ;
entresuivons-nous, entresuivez-vous ; soyons entresuivies ou entresuivis, soyez entresuivie(s) ou entresuivi(s) ;
(en) s'entresuivant.



entretaille

une entretaille :

  • une taille légère de la vigne ;

  • en gravure, une taille légère qu'on glisse entre des tailles plus fortes, pour donner de l'effet à certaines parties.



s'entretailler, entretaillure

s'entretailler : pour un cheval, se blesser en se heurtant les jambes l'une contre l'autre.

une entretaillure : une blessure que se fait un cheval qui s'entretaille.



entretemps, entre-temps

entretemps, entre-temps :

  • pendant ce temps ;

  • dans cet intervalle de temps.


On a lu un entretemps.



entreteneur, entretenir, entretenu, entretien

On a lu un entretènement pour l'action d'entretenir quelqu'un, de tenir en bon état quelque chose.

une entreteneuse, un entreteneur : celle, celui qui entretient quelque chose ou quelqu'un.

entretenir (1) :

  • tenir dans le même état ;

  • arrêter et tenir ensemble les diverses parties d'un tout ;

  • tenir dans un état constant, garder à la même intensité en alimentant, en prenant certaines mesures ;

  • faire durer en soi ou chez les autres ;

  • faire en sorte qu'une personne demeure dans tel état, tel sentiment ;

  • tenir quelque chose en bon état au moyen de soins appropriés ;

  • pourvoir de tout ce qui est nécessaire à la subsistance.

j'entretiens, tu entretiens, il entretient, nous entretenons, vous entretenez, ils entretiennent ;
j'entretenais ; j'entretins ; j'entretiendrai ; j'entretiendrais ;
j'ai entretenu ; j'avais entretenu ; j'eus entretenu ; j'aurai entretenu ; j'aurais entretenu ;
que j'entretienne, que tu entretiennes, qu’il entretienne, que nous entretenions, que vous entreteniez, qu’ils entretiennent ;
que j'entretinsse, qu’il entretînt, que nous entretinssions ; que j'aie entretenu ; que j'eusse entretenu ;
entretiens, entretenons, entretenez ; aie entretenu, ayons entretenu, ayez entretenu ;
(en) entretenant.

elles se sont entretenu le souvenir, elles ont entretenu le souvenir.

s'entretenir : agir pour conserver sa condition physique et ses capacités.

je m'entretiens, tu t'entretiens, il s'entretient, nous nous entretenons, vous vous entretenez, ils s'entretiennent ;
je m'entretenais ; je m'entretins ; je m'entretiendrai ; je m'entretiendrais ;
je me suis entretenu(e) ; je m'étais entretenu(e) ; je me fus entretenu(e) ; je me serai entretenu(e) ; je me serais entretenu(e) ;
que je m'entretienne, que tu t'entretiennes, qu’il s'entretienne, que nous nous entretenions, que vous vous entreteniez, qu’ils s'entretiennent ;
que je m'entretinsse, qu’il s'entretînt, que nous nous entretinssions ; que je me sois entretenu(e) ; que je me fusse entretenu(e) ;
entretiens-toi, entretenons-nous, entretenez-vous ; sois entretenu(e), soyons entretenues, soyons entretenus, soyez entretenu(e)(es)(s) ;
(en) s'entretenant.

elle est entretenue, il est entretenu :

  • est maintenu(e) dans le même état ;

  • est tenu(e) en bon état ;

  • dont les frais matériels d'existence sont assurés par une autre personne.

un entretien (1) :

  • l'action de tenir quelque chose en bon état ; les soins, nettoyages, réparations, apports d'éléments ou de produits nécessaires à cette opération ; les frais qui en résultent ;

  • l'ensemble des biens matériels nécessaires à l'existence d'une personne, d'une collectivité ;

  • le maintien dans un état constant d'une acquisition de savoir ou de force.

des entretiens

un entretien courant ou service courant : [défense] En anglais : servicing. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


entretenir (2) quelqu'un de : parler de façon suivie sur un sujet.

s'entretenir : parler avec quelqu'un, échanger.

un entretien (2) :

  • l'action d'échanger des propos avec une ou plusieurs personnes ;

  • une conversation suivie sur un sujet ;

  • une œuvre littéraire ou philosophique qui se présente sous forme de dialogues ou sur un ton familier.

un entretien (d'embauche) minute : [économie et gestion d'entreprise] une forme organisée de rencontres en groupe et en temps limité, pour des personnes à la recherche d'un emploi. En anglais : job date ; job dating ; speed networking. Voir aussi : rencontre express. Journal officiel de la République française du 02/03/2010.



entre-tisser

entre-tisser : tisser ensemble.



entretoile

une entretoile : une espèce de réseau ou de dentelle qu'on met entre deux bandes de toile pour servir d'ornement.



entretoise, entretoisement, entretoiser

une entretoise :

  • une pièce de bois ou de fer qui en relie deux autres et les maintient dans un écartement fixe.une entretoise :

  • un élément de charpente, en bois ou en métal, disposé entre deux pièces supportant une charge verticale, afin d'en maintenir l'écartement et de solidifier l'ensemble. En anglais : (bridging) piece ; joist bridging. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).

un entretoisement

entretoiser : consolider avec des entretoises ; fixer une pièce pour maintenir un écartement.

Le nom (une) entretoise est plus vraisemblablement composé d'entre et de toise au sens de « latte, morceau de bois », que substantif verbal de entreteser « tendre entre, mettre à l'écartement ».



s'entretuer, s'entre-tuer

s'entretuer ou s'entre-tuer :

  • se combattre jusqu'à la mort ;

  • se tuer mutuellement.


on s'entretue, nous nous entretuons, vous vous entretuez, ils s'entretuent ;
nous nous entretuions ; nous nous entretuâmes ; nous nous entretuerons ; nous nous entretuerions ;
nous nous sommes entretuées ou entretués ; nous nous étions entretuées ou entretués ; nous nous fûmes entretuées ou entretués, nous nous serons entretuées ou entretués ; nous nous serions entretuées ou entretués ;
que nous nous entretuions, que vous vous entretuiez, qu'ils s'entretuent ;
que nous nous entretuassions ; que nous nous soyons entretuées ou entretués ; que nous nous fussions entretuées ou entretués ;
entretuons-nous, entretuez-vous ; soyons entretuées ou entretués, soyez entretuées ou entretués ;
(en) s'entretuant.


On a lu une entretuerie.



entrevision

une entrevision : l'action d'entrevoir.



entrevoie

une entrevoie : l'espace entre deux voies de chemin de fer.



entrevoir

entrevoir :

  • voir à demi, confusément, comme à travers un écran ;

  • apercevoir ;

  • deviner, pressentir.


j'entrevois, tu entrevois, il entrevoit, nous entrevoyons, vous entrevoyez, ils entrevoient ;
j'entrevoyais ; j'entrevis ; j'entreverrai ; j'entreverrais ;
j'ai entrevu ; j'avais entrevu ; j'eus entrevu ; j'aurai entrevu ; j'aurais entrevu ;
que j'entrevoie, que tu entrevoies, qu’il entrevoie, que nous entrevoyions, que vous entrevoyiez, qu’ils entrevoient ;
que j'entrevisse, qu’il entrevît, que nous entrevissions ; que j'aie entrevu ; que j'eusse entrevu ;
entrevois, entrevoyons, entrevoyez ; aie entrevu, ayons entrevu, ayez entrevu ;
(en) entrevoyant.



entrevous, entrevouter, entrevoûter

un entrevous :

  • un espace compris entre deux solives d'un plancher, deux poteaux d'une cloison ;

  • un enduit ou une garniture que l'on met dans cet espace.

entrevouter (anciennement : entrevoûter) : remplir les entrevous, les garnir de plâtre.

Le nom (un) entrevous est composé d'entre et de vous « vouté, courbé, bombé ».



entrevue

une entrevue :

  • une rencontre concertée entre deux ou plusieurs personnes ;

  • en savoir plus : Au cœur du français.


Le nom (une) entrevue vient du participe passé d'entrevoir.

Le nom (une, parfois un) interview (= un entretien d'un journaliste avec une personne qui accepte de répondre à des questions d'ordre professionnel ou personnel ; la publication de cet entretien) est emprunté à l'anglais interview ayant à l'origine le sens d'entrevue dont il est issu. D'où une interviewée, un interviewé (= celle, celui qui répond aux questions d'ordre professionnel ou personnel formulées par un journaliste), interviewer (= interroger quelqu'un sur sa vie personnelle ou professionnelle), une intervieweuse, un intervieweur (= celle, celui qui interroge une personnalité)



entripaillé, entripaillement

elle est entripaillée, il est entripaillé : a une grosse bedaine.

un entripaillement : le fait de trop bien se nourrir.

Le mot entripaillé est dérivé de tripaille.



entrisme

un entrisme : une infiltration de nouveaux militants dans un parti ou une organisation, pour en modifier l'orientation.



entropie

une entropie :

  • en thermodynamique, la grandeur qui traduit la dégradation d’une énergie et d’une manière générale la dégradation d’un système, caractérisant son désordre (particulièrement à l’échelle moléculaire) ;

  • une mesure de l'évolution d'un système ;

  • une fonction définissant l'état de désordre d'un système ;

  • une mesure de l'incertitude d'un message donné.

une transformation thermodynamique isentropique : au cours de laquelle l'entropie est constante.

une négentropie ou néguentropie : l'évolution d'un système qui présente un degré croissant d'organisation.



entropion

un entropion palpébral : la rétraction des paupières avec retournement du bord palpébral vers le globe oculaire, à l'origine d'un frottement de la conjonctive et de la cornée par les cils.

un ectropion (palpébral) : l'éversion de la paupière inférieure, fréquente chez les personnes âgées et probablement due à la perte de tonicité des muscles péri-orbitaux, associée à une disparition de la graisse orbitale.

un ectropion : un terme désignant l’éversion anormale d’une muqueuse, c’est-à-dire un retournement du tissu vers l’extérieur.

un ectropion cervical, un ectropion irien congénital, un ectropion uréthral

Le nom (un) entropion est l'antonyme d'ectropion (composé de ε ̓ ν « dans ») d'après ε ̓ ν τ ρ ο π η ́, proprement « action de se retourner ».



entroque

un entroque, des entroques : des débris d'échinodermes crinoïdes fossiles, caractérisés par leur symétrie, leur canal central, leur cassure brillante, que l'on trouve dans certains calcaires de la Meuse.

Le nom (un) entroque est emprunté au latin scientifique moderne entrochus formé à l'aide du grec en « dans », et trokhos « roue, disque ».



entrouvert, entrouvrir

elle est entrouverte : n'est que partiellement ouverte ; il est entrouvert : n'est que partiellement ouvert.

entrouvrir :

  • ouvrir en écartant, en fendant ;

  • n'ouvrir qu'incomplètement, en ne ménageant qu'une fente.

j'entrouvre, tu entrouvres, il entrouvre, nous entrouvrons, vous entrouvrez, ils entrouvrent ;
j'entrouvrais ; j'entrouvris ; j'entrouvrirai ; j'entrouvrirais ;
j'ai entrouvert ; j'avais entrouvert ; j'eus entrouvert ; j'aurai entrouvert ; j'aurais entrouvert ;
que j'entrouvre, que tu entrouvres, qu'il entrouvre, que nous entrouvrions, que vous entrouvriez, qu'ils entrouvrent ;
que j'entrouvrisse, qu'il entrouvrît, que nous entrouvrissions ; que j'aie entrouvert ; que j'eusse entrouvert ;
entrouvre, entrouvrons, entrouvrez ; aie entrouvert, ayons entrouvert, ayez entrouvert ;
(en) entrouvrant.

s'entrouvrir :

  • s'ouvrir en s'écartant ou s'ouvrir incomplètement ;

  • s'ouvrir partiellement, en ne créant qu'une fente ;

  • apparaitre entre.

je m'entrouvre, tu t'entrouvres, il s'entrouvre, nous nous entrouvrons, vous vous entrouvrez, ils s'entrouvrent ;
je m'entrouvrais ; je m'entrouvris ; je m'entrouvrirai ; je m'entrouvrirais ;
je me suis entrouverte, je me suis entrouvert ; je m'étais entrouverte, je m'étais entrouvert ; je me fus entrouverte, je me fus entrouvert ; je me serai entrouverte, je me serai entrouvert ; je me serais entrouverte, je me serais entrouvert ;
que je m'entrouvre, que tu t'entrouvres, qu'il s'entrouvre, que nous nous entrouvrions, que vous vous entrouvriez, qu'ils s'entrouvrent ;
que je m'entrouvrisse, qu'il s'entrouvrît, que nous nous entrouvrissions ; que je me sois entrouverte, que je me sois entrouvert ; que je me fusse entrouverte, que je me fusse entrouvert ;
entrouvre-toi, entrouvrons-nous, entrouvrez-vous ; sois entrouverte, sois entrouvert, soyons entrouvertes, soyons entrouverts, soyez entrouverte(s), soyez entrouvert(s) ;
(en) s'entrouvrant.

elles se sont entrouvertes, elles sont entrouvertes.

elles se sont entrouvert les volets, elles ont entrouvert les volets, elles se les sont entrouverts.


On a lu aussi entr'ouvert, entr'ouvrir.

On a lu une entr'ouverture pour un entrebâillement, et un entr'ouvrement pour l'action d'entr'ouvrir.



entrure

une entrure : la profondeur à laquelle pénètre le soc d'une charrue.

Le nom (une) entrure est dérivé d'entrer.



entuber

entuber quelqu'un : le duper, l'escroquer.

s'entuber de quelque chose : le perdre.

Le verbe entuber est dérivé de tube à rapprocher d'expressions comme « mettre en boite », ou est une altération du plus ancien enturer « tromper ».



enturbanné

elle est enturbannée, il est enturbanné : est coiffé(e) d'un turban.

enturbanner quelqu'un :

  • le coiffer d'un turban ;

  • lui entourer la tête de façon à la coiffer comme d'un turban.



enture

une enture :

  • une ouverture où l'on place une ente, une greffe ;

  • un assemblage par entailles de deux pièces de bois mises bout à bout.

un joint à entures multiples ou joint par entures multiples : un joint d'assemblage qui réunit, à l'aide d'un adhésif, les extrémités de deux pièces de bois dont les bouts sont constitués de plusieurs saillies pointues s'emboîtant les unes dans les autres, et qui permet de former une pièce de bois plus longue. En anglais : finger joint. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française)



énucléation, énucléer

une énucléation : l'action d'énucléer.

une énucléation oculaire : l'ablation du globe oculaire.

une énucléation d'un adénome prostatique : le mode particulier d'extirpation de l'adénome prostatique qui permet, en suivant le plan de clivage qui existe entre cette tumeur bénigne encapsulée et la coque prostatique, de la libérer complètement et de l'enlever par une incision limitée.


énucléer :

  • enlever par incision et pression une tumeur encapsulée de la place qu'elle occupait ;

  • procéder à l'ablation du globe oculaire.

Le nom (une) énucléation est dérivé du radical du participe passé du latin classique enucleare (énucléer), à comparer avec le latin médiéval enucleatio « explication ».

Le verbe énucléer est emprunté au latin classique enucleare « enlever le noyau; étudier, examiner quelque chose à fond, éplucher ».



énumérable, énumérateur, énumératif, énumération, énumérer

elle, il est énumérable : peut être énuméré(e).

une énumératrice, un énumérateur : une personne qui énumère.

une liste énumératrice, un délire énumérateur : qui énumère.

elle est énumérative, il est énumératif : énumère.

une énumération :

  • l'action d'énumérer ;

  • une liste, un état énumérant tous les éléments d'un ensemble.

On a lu aussi un énuméré.

énumérer :

  • énoncer un à un les éléments d'un ensemble ;

  • dénombrer ;

  • détailler.

j'énumère, tu énumères, il énumère, nous énumérons, vous énumérez, ils énumèrent ;
j'énumérais ; j'énumérai ; j'énumèrerai ou j'énumérerai ; j'énumèrerais ou j'énumérerais ;
j'ai énuméré ; j'avais énuméré ; j'eus énuméré ; j'aurai énuméré ; j'aurais énuméré ;
que j'énumère, que tu énumères, qu’il énumère, que nous énumérions, que vous énumériez, qu’ils énumèrent ;
que j'énumérasse, qu’il énumérât, que nous énumérassions ; que j'aie énuméré ; que j'eusse énuméré ;
énumère, énumérons, énumérez ; aie énuméré, ayons énuméré, ayez énuméré ;
(en) énumérant.

Le verbe énumérer est emprunté au latin classique enumerare « compter en entier ; énumérer, dénombrer » (de numerus « nombre »).



s'énuquer

[Suisse]

énuquer : briser la nuque.

s'énuquer : se briser la nuque.



énurésie, énurétique

une énurésie : un manque de contrôle d'une miction, diurne ou souvent nocturne, involontaire et inconsciente, complète, survenant chez l'enfant après l'âge de la maturité sphinctérienne physiologique.

elle, il est énurétique : est atteinte, est atteint d'énurésie.

une, un (enfant) énurétique

Le nom (une) énurésie est dérivé du grec ε ̓ ν ο υ ρ ε ́ ω proprement « uriner dans » c'est-à-dire « ne pas pouvoir retenir son urine ».



envahi, envahir, envahissant, envahissement, envahisseur

elle est envahie, il est envahi :

  • est occupé(e) par une force armée ;

  • est rempli(e), est couverte ou couvert d'un grand nombre de personnes.

une envahie, un envahi : une personne vivant dans un territoire occupé.

envahir :

  • pénétrer par force dans un lieu et l'occuper pour s'en rendre maitre ou en rester maitre ;

  • se répandre, se propager rapidement en faisant des dégâts, en détruisant graduellement ;

  • aller en grand nombre dans un lieu ;

  • se répandre rapidement dans toutes les parties d'un lieu, recouvrir entièrement un objet ;

  • augmenter subitement en nombre dans un lieu ;

  • se répandre en grande quantité, souvent excessive ; remplir complètement ;

  • occuper un lieu entièrement, déborder sur un autre ;

  • affluer, se répandre dans ;

  • s'étendre, attaquer, atteindre de plus en plus gravement quelqu'un ;

  • s'imposer à quelqu'un, se rendre maitre de son esprit, de ses facultés ;

  • occuper une place excessive, abusive ;

  • abuser du temps de quelqu'un, s'introduire à son détriment dans son intimité, dans sa vie personnelle.

j'envahis, tu envahis, il envahit, nous envahissons, vous envahissez, ils envahissent ;
j'envahissais ; j'envahis ; j'envahirai ; j'envahirais ;
j'ai envahi ; j'avais envahi ; j'eus envahi ; j'aurai envahi ; j'aurais envahi ;
que j'envahisse, que tu envahisses, qu'il envahisse, que nous envahissions, que vous envahissiez, qu'ils envahissent ;
que j'envahisse, qu'il envahît, que nous envahissions ; que j'aie envahi ; que j'eusse envahi ;
envahis, envahissons, envahissez ; aie envahi, ayons envahi, ayez envahi ;
(en) envahissant.

Le verbe investir est emprunté de l’italien investire, « mettre en possession d’une charge », puis « attaquer », lui-même étant issu du latin investire, « garnir, entourer » et donc « assiéger », c’est-à-dire entourer étroitement comme le fait un vêtement. En français investir a conservé les sens de l’italien : on peut donc investir quelqu’un d’une dignité et, dans le domaine militaire, investir une place forte, c’est-à-dire en faire le siège. Il convient de ne pas ajouter à ce dernier sens celui de « prendre, envahir ». En savoir plus : Académie française

elle est envahissante, il est envahissant :

  • envahit, est porté(e) à envahir des territoires, des propriétés ;

  • envahit un lieu en grand nombre ou en grande quantité ;

  • occupe une place excessive ;

  • envahit la vie des citoyens en imposant des mesures dans tous les domaines ;

  • envahit la vie d'autrui, est encline ou enclin à imposer ses volontés ;

  • est indiscrète ou indiscret, ne respecte pas l'intimité ;

  • domine entièrement l'esprit, les facultés de quelqu'un ;

  • occupe ou a tendance à occuper une place excessive.

un envahissement :

  • l'action d'envahir un lieu, une propriété par force ou par fraude ; son résultat ;

  • une invasion ;

  • une expansion abusive ;

  • l'action de se répandre dans ou sur un lieu ;

  • une atteinte globale du corps ou d'une partie du corps ;

  • une emprise totale sur les sentiments, les facultés de quelqu'un ;

  • un empiètement ;

  • l'importance exagérée, abusive d'une chose ;

  • une atteinte morale et/ou de l'intimité.

une envahisseuse, un envahisseur :

  • celle, celui qui envahit, qui occupe le territoire d'autrui ;

  • celle, celui qui s'introduit dans une propriété pour la saccager ou pour s'en rendre maitre ;

  • celle, celui qui domine autrui, sa pensée, ses actes ;

  • une chose qui domine entièrement quelqu'un ;

  • celle, celui, ce qui détruit quelqu'un.

une personne envahisseuse, un État envahisseur : qui envahit.

Le verbe envahir vient du latin populaire invadire, issu du latin classique invadere « pénétrer dans, assaillir, attaquer ».

Le nom (une) invasion (= l'action d'envahir un lieu, un territoire, d'y pénétrer par force ; le résultat de cette action ; l'action d'envahir l'organisme, de se répandre dangereusement ; la période de début d'une maladie ; une arrivée brusque et envahissante d'une personne, d'un groupe, d'une chose, de marchandises) est emprunté au bas latin invasio, invasionis de même sens, formé sur le supin invasum de invadere, voir : envahir. D'où invasif (= qui est relatif à une invasion), une méthode invasive (= une méthode d'exploration ou de soins nécessitant une lésion de l'organisme).

Le nom (une) irruption (= une entrée soudaine et violente d'éléments hostiles dans une ville, un pays, sur un territoire ; une entrée d'un nombre important de personnes ou d'animaux ; un envahissement, un débordement, une pénétration brutale de forces naturelles ; une apparition brutale d'idées, de sentiments, chez une personne ; une pénétration inattendue d'un art, d'une discipline, d'une activité) est emprunté au latin irruptio « invasion », en particulier irruptio aquarum « irruption des eaux » ; irruptio est formé sur le supin irruptum de irrumpere « se précipiter dans, envahir ».



envasé, envasement, envaser

une plaine envasée, un sol envasé : qui est recouverte ou recouvert par de la vase.

elle est envasée, il est envasé [Québec] :

  • est salie, couverte de vase, de boue ; est sali, couvert de vase, de boue ;

  • est embourbé(e), enlisé(e) dans la vase.


un envasement : le fait de s'envaser, d'être recouvert de vase.

envaser :

  • combler, recouvrir de vase ;

  • enfoncer dans la vase ;

  • maintenir dans un état d'inertie, enfoncer dans l'inaction, la médiocrité.

s'envaser :

  • se remplir de vase ;

  • être peu à peu obstrué par de la vase ;

  • s’enfoncer dans la vase (d’un chemin, d’un champ), s’embourber.


envaser un bateau : l'échouer sur un fond de vase.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.



enveloppage, enveloppant, enveloppante, enveloppe, enveloppé, enveloppée, enveloppement, envelopper, enveloppeur

un enveloppage : l'opération qui consiste à envelopper un produit, une marchandise avant son empaquetage.

elle est enveloppante, il est enveloppant :

  • enveloppe, entoure en couvrant (pour protéger) ;

  • couvre entièrement ;

  • vise à cerner, à envelopper l'ennemi ;

  • envoute, séduit par des approches de grâce, de charmes.

une enveloppe :

  • ce qui enveloppe (ou sert à envelopper), ce qui couvre en entourant ;

  • une matière ou un objet souple s'adaptant à la forme de l'objet ;

  • un revêtement protecteur ;

  • une pochette en papier, pour une lettre, une carte ou un objet plat et léger ;

  • une correspondance ou une somme d'argent remise dans une enveloppe au destinataire ;

  • ce qui couvre naturellement quelque chose ;

  • la partie externe, protectrice de quelque chose ;

  • l'apparence extérieure ;

  • [spatiologie / propulsion] la structure principale d'un propulseur à poudre contenant le propergol. En anglais : case ; casing. Voir aussi : lieur. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.


une enveloppe budgétaire : le montant global des crédits alloués au budget d'un ministère, d'un organisme public.

une enveloppe du bâtiment : l'ensemble des éléments qui séparent le volume intérieur d'un bâtiment de son environnement extérieur et qui ont notamment pour fonction de protéger l'intérieur des intempéries. En anglais : building envelope ; building enclosure ; building shell ; envelope ; enclosure. En savoir plus : Vocabulaire de la construction (Office québécois de la langue française).


un objet (qui a été) enveloppé

une personne enveloppée, un homme enveloppé : un peu grasse ou gras, bien en chair.

une pensée enveloppée, un propos enveloppé :

  • obscur(e), embarrassé(e), qui nécessite des éclaircissements ;

  • peu claire ou allusive, peu clair ou allusif à dessein, pour masquer ou atténuer une réalité trop incisive.

un enveloppé : un mouvement chorégraphique.


un enveloppement :

  • l'action d'envelopper ou de s'envelopper ; l'état qui en résulte ;

  • l'action d'entourer délicatement quelque chose autour de quelqu'un ou de quelque chose (avec l'idée de protection) ;

  • l'action d'environner de toutes parts ;

  • une dissimulation ou un obscurcissement pour se protéger ;

  • l'action de prendre au piège.

un enveloppement, une enveloppée et une enveloppante : des courbes géométriques.

envelopper :

  • entourer pour protéger, en couvrant entièrement à l'aide de quelque chose ;

  • conditionner un produit, une marchandise, en le mettant sous emballage ;

  • constituer l'enveloppe, l'emballage protecteur de ;

  • entourer, couvrir naturellement d'une couche protectrice ;

  • cacher, dérober à la vue ;

  • environner de toutes parts.

une enveloppeuse, un enveloppeur : celle, celui qui enveloppe quelque chose.

Le verbe envelopper est dérivé de l'ancien français voloper « envelopper, entourer », d'origine obscure.

Les verbes désenvelopper (= retirer ce qui enveloppe) et développer (= étendre, révéler, faire croitre, exposer, résoudre, mettre au point, parcourir) ont été formés comme antonymes d'envelopper.

Le nom (un) involucre (= une collerette d'écailles ou de bractées à la base d'une inflorescence) est emprunté au latin classique involucrum « enveloppe », dérivé de involvere « faire rouler; enrouler, envelopper », composé de in marquant le mouvement et de volvere « faire rouler; rouler ». D'où un (ou une ?) involucelle (= une rangée de bractées).

Le nom (un) névrilème ou névrilemme (= le tissu conjonctif entourant chaque nerf ainsi que les vaisseaux nutritifs de celui-ci) est formé du grec ν ε υ ρ ο ν « nerf » (voir : neuro-, névro-), d'un élément -ilème, en grec ε ι λ η μ α « enroulement, chose enroulée » d'où « enveloppe » (de ε ι ̓ λ ε ́ ω « j'enveloppe »).



envenimation, envenimé, envenimement, envenimer

une envenimation ou un envenimement : l'ensemble des troubles consécutifs à l'inoculation d'un venin, à la suite, par exemple, d'une morsure de serpent, d'une piqure d'hyménoptère ou de scorpion, etc.

elle est envenimée, il est envenimé :

  • est infecté(e) de venin ;

  • est imprégné(e) de haine ;

  • a pris une tournure mauvaise, malsaine ;

  • est contaminé(e) à un point difficilement curable ;

  • a un caractère virulent.

envenimer :

  • infecter de venin ;

  • imprégner de haine, rendre odieux ;

  • faire prendre une tournure mauvaise, malsaine ;

  • rendre plus difficilement curable ;

  • rendre plus virulent.

s'envenimer :

  • s'infecter ;

  • dégénérer, prendre une mauvaise tournure ;

  • devenir hostile.

elles s'enveniment, ils s'enveniment, elles se sont envenimées, ils se sont envenimés,...

Le verbe envenimer est dérivé de venim, forme ancienne de venin.



envergement, enverger, envergeure, enverjure

un envergement : l'action d'enverger ; le résultat de cette action.

enverger :

  • en textile, croiser sur les doigts les fils d'une chaine pour les appliquer ensuite sur les chevilles de l'ourdissoir ;

  • en papeterie, balancer la forme à papier afin que la matière s'étende dans le sens des brins de la vergeure, ou s'introduise dans leurs intervalles.

j'enverge, tu enverges, il enverge, nous envergeons, vous envergez, ils envergent ;
j'envergeais ; j'envergeai ; j'envergerai ; j'envergerais ;
j'ai envergé ; j'avais envergé ; j'eus envergé ; j'aurai envergé ; j'aurais envergé ;
que j'enverge, que tu enverges, qu'il enverge, que nous envergions, que vous envergiez, qu'ils envergent ;
que j'envergeasse, qu'il envergeât, que nous envergeassions ; que j'aie envergé ; que j'eusse envergé ;
enverge, envergeons, envergez ; aie envergé, ayons envergé, ayez envergé ;
(en) envergeant.

une envergeure [envergeüre] : la partie mécanique du métier à tisser qui enverge.

On a lu aussi une enverjure.

Le verbe enverger est dérivé de verge au sens de « baguette » « barre, tringle ».



enverguer, envergure

enverguer une voile : la fixer à la vergue qui la porte.

une envergure :

  • l'action d'enverguer ; le résultat de cette action ;

  • la longueur des vergues d'un bâtiment ;

  • la distance entre les pointes des ailes ;

  • l'ampleur, l'étendue de quelque chose.

envers

1. la préposition :

envers et contre tous :

  • à l'égard de tous ;

  • contre tout le monde, en s'opposant à tous ;

  • en dépit de l'opposition générale ;

  • en dépit de tous les obstacles réels ou possibles, quoi qu'il arrive.

envers et contre tout : en dépit de tous les obstacles réels ou possibles, quoi qu'il arrive.

envers :

  • à l'égard de ;

  • pour ce qui concerne.

La préposition envers est composée des prépositions en et vers.


2. le nom :

l'envers :

  • le côté qu'on ne voit pas au premier abord par opposition à l'endroit ;

  • la face non destinée à être vue, par opposition au beau côté ;

  • le côté opposé à celui qui est exposé à la lumière ou au regard ;

  • l'aspect qui n'apparait pas à première vue, qui n'est pas saisissable, palpable ;

  • le côté caché, mystérieux ;

  • l'aspect opposé à celui qui devrait normalement se présenter à la vue, la forme superficielle voilant la réalité profonde de quelque chose ;

  • un aspect opposé complémentaire (d'une réalité, envisagée sous sa double forme) ;

  • un aspect contradictoire, un sens contraire, inverse de quelque chose.

à l'envers :

  • du mauvais côté, du côté qui n'est pas destiné à être vu ;

  • en sens inverse, dans un sens contraire à la norme, à la perspective naturelle ou habituelle ;

  • dans le mauvais sens ;

  • en tous sens, en grand désordre.

Le nom (un) envers vient de l'ancien français envers « à la renverse, sur le dos », du latin inversus, participe passé de invertere « retourner renverser ».



enversailler

enversailler : rendre semblable à la noblesse, à la grandeur du palais de Versailles.



envestonner

envestonner : revêtir d'un veston.



envi

à l'envi : en rivalisant, avec émulation, à qui mieux mieux.

à l'envi de : en émulation, en rivalité avec.

Le nom envi, qui ne se rencontre que dans l’expression à l’envi, est le déverbal de l’ancien français envier, qui signifiait « convier » et « inviter à faire quelque chose », un verbe issu du latin invitare, « inviter ; engager », et que l’on se gardera bien de confondre avec notre verbe envier, qui est lui dérivé d’envie, un nom issu du latin invidia, « haine, jalousie ». La locution à l’envi signifie quant à elle « à qui mieux mieux ». On évitera donc de lui donner un sens qui la rattacherait au nom envie, et l’on rappellera qu’elle ne signifie pas « selon ses goûts, comme on le souhaite ». Si l’on dit Les coqs chantent à l’envi, on entend par là qu’ils rivalisent entre eux et non qu’ils chantent au gré de leur humeur. Académie française.

La locution à l'envi a été formée à partir de l'ancien français envi « défi au jeu, provocation », déverbal de l'ancien français envier « convier, inviter à ; inciter ; provoquer (au jeu) », issu du latin classique invitare « inviter, engager ».



en vie

en vie : qui n'est pas mort.



enviable

elle, il est enviable :

  • suscite ou mérite l'envie, le désir ; est désirable ;

  • que l'on admire, qui est digne d'envie, à la place de qui l'on voudrait être.

une situation peu enviable : pas brillante du tout.



envidage, envider

un envidage : dans le métier à cloche, l'action d'enrouler un fil sur une bobine, un fuseau.

envider : enrouler un fil, spécialement le fil destiné à la trame, autour du fuseau, de la bobine.

Le verbe envider a été formé comme antonyme de dévider.



envie, envié

une envie :

  • un besoin, un désir plus ou moins violent ;

  • un désir de ce qu'un autre possède ;

  • une tache de vin, une tache de naissance sur l'épiderme d'un nouveau-né [On estimait que la cause venait d'une envie qu'aurait eue la mère pendant sa grossesse.] ;

  • un petit filet de peau à la racine des ongles.

avoir envie de, avoir envie que : Parler français

avoir envie : avoir besoin d'uriner ou de déféquer.

Le nom envie vient du latin invidia qui signifie « jalousie, haine ». La jalousie est d’ailleurs le premier sentiment présent dans l’envie, ce sentiment de tristesse ou de haine qui vient du désir de posséder ce qui appartient à autrui.
Le nom envie peut aussi désigner un besoin naturel physique qui doit être satisfait, ou un désir qui relève d’un rêve, d’une ambition. On peut avoir envie de quelque chose ou de faire quelque chose. Cette envie peut être qualifiée par un adverbe d’intensité ou par un adjectif : avoir très envie, peu envie, une grande envie, etc. On peut aussi faire envie, c’est-à-dire tenter le désir.
En savoir plus : Office québécois de la langue française
.

elle est enviée, il est envié :

  • est désiré(e) ;

  • est recherché(e), convoité(e) ;

  • est jalousé(e).

Le nom (une) envie est une adaptation du latin classique invidia « malveillance, antipathie, jalousie ».

Le nom (une) libido a été introduit dans le vocabulaire psychanalytique par Freud qui l'a emprunté au latin libido « envie, désir ; caprice, sensualité, désir amoureux ».



envieilli, envieillir

elle est envieillie : est devenue vieille, est vieillie ; il est envieilli : est devenu vieux, est vieilli.

envieillir :

  • rendre vieux, vieillir quelqu'un ou quelque chose ;

  • devenir vieux, vieillir.

j'envieillis, tu envieillis, il envieillit, nous envieillissons, vous envieillissez, ils envieillissent ;
j'envieillissais ; j'envieillis ; j'envieillirai ; j'envieillirais ;
j'ai envieilli ; j'avais envieilli ; j'eus envieilli ; j'aurai envieilli ; j'aurais envieilli ;
que j'envieillisse, que tu envieillisses, qu'il envieillisse, que nous envieillissions, que vous envieillissiez, qu'ils envieillissent ;
que j'envieillisse, qu'il enviellît, que nous envieillissions ; que j'aie envieilli ; que j'eusse envieilli ;
envieillis, envieillissons, envieillissez ; aie envieilli, ayons envieilli, ayez envieilli ;
(en) envieillissant.

s'envieillir : se vieillir.

je m'envieillis, tu t'envieillis, il s'envieillit, nous nous envieillissons, vous vous envieillissez, ils s'envieillissent ;
je m'envieillissais ; je m'envieillis ; je m'envieillirai ; je m'envieillirais ;
je me suis envieilli(e) ; je m'étais envieilli(e) ; je me fus envieilli(e) ; je me serai envieilli(e) ; je me serais envieilli(e) ;
que je m'envieillisse, que tu t'envieillisses, qu'il s'envieillisse, que nous nous envieillissions, que vous vous envieillissiez, qu'ils s'envieillissent ;
que je m'envieillisse, qu'il s'envieillît, que nous nous envieillissions ; que je me sois envieilli(e) ; que je me fusse envieilli(e) ;
envieillis-toi, envieillissons-nous, envieillissez-vous ; sois envieilli(e), soyons envieillies, soyons envieillis, soyez envieilli(e)(es)(s) ;
(en) s'envieillissant.

envier

envier :

  • éprouver de l'envie, du désir ;

  • avoir envie de ;

  • désirer posséder ;

  • être envieux de quelqu'un soit par estime ou admiration, soit par désir de jouir pour soi-même de biens de même nature ;

  • éprouver du mécontentement, de l'amertume en considérant les biens, la supériorité, la réussite ou le bonheur d'autrui.



envieusement, envieux

envieusement : avec envie.

elle est envieuse, il est envieux :

  • éprouve de l'envie ;

  • s'afflige de la réussite, du bonheur d'autrui ;

  • manifeste de la haine, de la méchanceté.

Le mot envieux est dérivé d'envie d'après le latin classique invidiosus « qui envie ; qui jalouse ».



enviné

un récipient enviné ou aviné : qui est imprégné de vin, qui a pris son odeur.

une personne envinée ou avinée, un comportement enviné ou aviné : qui est en état d'ivresse, qui manifeste cet état.



environ

environ : à peu près.

Le mot environ est composé du préfixe en- et de l'ancien français viron « rond, cercle » dérivé de virer.
Environ peut être un adverbe, un nom, une préposition ou faire partie d’une locution prépositionnelle, selon le cas.
Employé comme adverbe, environ signifie « à peu près, approximativement » ; il est alors invariable.
Lorsqu’il s’agit d’un nom, environ est toujours masculin pluriel et désigne les lieux entourant quelque chose, les lieux avoisinants.
Le nom masculin pluriel
environs peut faire partie de la locution prépositionnelle aux environs de, qui sert à indiquer la proximité dans l’espace ou dans le temps.
L’emploi prépositionnel d’environ, quant à lui, est considéré comme vieilli ou littéraire. Cet emploi, maintenant rare, semble peu naturel en français moderne.
En savoir plus : Office québécois de la langue française
.



environnant

la société environnante, le milieu environnant : qui environne, qui se trouve aux environs, autour de quelque chose ou de quelqu'un.



environnement, environnemental, environnementalisme, environnementaliste

un environnement :

  • l'ensemble des choses qui se trouvent aux environs, autour de quelque chose ;

  • l'ensemble des éléments et des phénomènes physiques qui environnent un organisme vivant, se trouvent autour de lui ;

  • l'ensemble des conditions matérielles et des personnes qui environnent un être humain, qui se trouvent autour de lui ;

  • en savoir plus : Géoconfluences

un environnement d'apprentissage, un environnement de travail, un environnement numérique d'apprentissage : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

Un environnement alimentaire (en anglais food environment) désigne l’ensemble des éléments extérieurs qui influence un individu dans ses habitudes alimentaires. En savoir plus : Géoconfluences.

un environnement multiagent ou univers multiagent : Vocabulaire de l'intelligence artificielle (Office québécois de la langue française).

un environnement multisensoriel, un environnement virtuel collaboratif, un environnement virtuel en 3D : Vocabulaire de la réalité virtuelle (Office québécois de la langue française)
.

un environnement de développement ou atelier de développement : [informatique] une infrastructure logicielle qui permet la création de programmes. En anglais : application framework ; framework ; integrated development environment ; IDE. Journal officiel de la République française du 16/09/2014.

Droit de l'environnement et participation : Dicopart.

un paléoenvironnement : l'ensemble des caractéristiques des milieux d'une région à un stade de son histoire.



elle est environnementale, il est environnemental : est relative, est relatif à l'environnement.

elles sont environnementales, ils sont environnementaux,

un environnementalisme : une forte propension individuelle ou collective à mettre la conservation de l’environnement au centre des préoccupations.

une, un environnementaliste : une, un spécialiste des problèmes de l'environnement.

une politique environnementaliste.

Encyclopédie de l’environnement : Université Grenoble Alpes.



environner

environner :

  • être, se mettre aux environs, autour de ;

  • mettre quelque chose ou quelqu'un aux environs, autour de quelque chose ou de quelqu'un en vue de le protéger, de l'aider, de l'investir, etc.



environs

les environs : les alentours.

aux environs (de) : à proximité (de) ; dans un espace situé autour.

On lisait aussi : à l'environ de.

aux environs de : proche de.



envisageable, envisager

elle, il est envisageable :

  • peut être envisagé(e) ;

  • est concevable.

envisager :

  • regarder quelqu'un au visage, le dévisager ;

  • regarder quelque chose en face ;

  • considérer ;

  • prendre en considération, prévoir, avoir en vue.

j'envisage, tu envisages, il envisage, nous envisageons, vous envisagez, ils envisagent ;
j'envisageais ; j'envisageai ; j'envisagerai ; j'envisagerais ;
j'ai envisagé ; j'avais envisagé ; j'eus envisagé ; j'aurai envisagé ; j'aurais envisagé ;
que j'envisage, que tu envisages, qu'il envisage, que nous envisagions, que vous envisagiez, qu'ils envisagent ;
que j'envisageasse, qu'il envisageât, que nous envisageassions ; que j'aie envisagé ; que j'eusse envisagé ;
envisage, envisageons, envisagez ; aie envisagé, ayons envisagé, ayez envisagé ;
(en) envisageant.



envoi

un envoi :

  • l'action d'envoyer quelqu'un vers un lieu, une situation ;

  • l'action de faire partir quelque chose ;

  • l'action d'envoyer quelque chose à quelqu'un ;

  • ce qui a été envoyé ;

  • le fait de faire parvenir, d'adresser à quelqu'un un signe ou la manifestation d'un sentiment.

un envoi à la cantonade : [télécommunications / internet - réseaux] un envoi des mêmes informations à un groupe de destinataires dans l'intention d'obtenir une réponse de l'un d'entre eux. En anglais : anycast ; anycasting. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.

un envoi en nombre ou courrier en nombre : [activités postales] un envoi postal effectué en de multiples exemplaires par un même expéditeur, qui peut ainsi bénéficier de conditions commerciales avantageuses consenties par les prestataires de services postaux ; par extension, le courrier ainsi expédié. En anglais : bulk mail. Voir aussi : porte-adresse. Journal officiel de la République française du 22/04/2009.

un envoi individuel : [télécommunications / internet - réseaux] un envoi d'informations à un seul destinataire identifié. En radiocommunication, un envoi individuel utilise une liaison point à point. En anglais : unicast ; unicasting. Voir aussi : diffusion groupée. Journal officiel de la République française du 28/12/2006.



s'envoiler

s'envoiler : pour le fer et l'acier, se courber, se gauchir lors du trempage.

voir : (un) voile



envol, envolée, envolement, s'envoler

un envol :

  • l'action de prendre son vol ; le vol lui-même ;

  • le fait de décoller, de quitter sa base de lancement ;

  • le fait d'être agité dans l'air, de flotter au vent ;

  • le fait, pour un son, une mélodie, de s'élever dans l'air ;

  • l'action de s'élancer, de s'élever en l'air ;

  • le fait, pour une partie d'un édifice, de s'élever avec élégance et légèreté ;

  • le fait, pour un prix, d'augmenter de manière importante et rapide ;

  • le fait, pour une expression écrite ou orale, de témoigner d'élévation ;

  • une élévation de l'âme, de l'esprit ;

  • l'action, pour une personne, de quitter ses attaches, pour se lancer dans l'aventure.

un oiseau envolé : qui a pris son vol ou s'est échappé en volant
une chose envolée : qui est soulevée ou emportée par le vent ; qui a disparu, qui s'est effacée.

une envolée :

  • l'action de prendre son vol ; le vol lui-même ;

  • le fait d'être soulevé ou emporté par l'air ;

  • le fait de flotter au vent ;

  • le fait, pour un chant, une mélodie, de s'élever en l'air ;

  • le fait de s'élancer, de s'élever avec élégance ou majesté ;

  • un élan, une élévation dans l'inspiration et l'expression ;

  • une élévation de l'âme, de l'esprit ;

  • l'action de disparaitre, de partir ;

  • le fait, pour une réalité temporelle, de passer rapidement, de s'écouler ;

  • [sports / sports de glisse - sports nautiques] la manœuvre qui consiste, pour un surfeur, à décoller avec sa planche au-dessus de la vague pour y revenir de manière maitrisée. En anglais : aerial, air. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

un envolement :

  • l'action de prendre son vol ;

  • le fait de s'élever en l'air, de flotter dans le vent ;

  • le fait, pour un son, une mélodie, de s'élever dans l'air ; le son, la mélodie eux-mêmes ;

  • le fait de s'élancer vers le haut avec légèreté ;

  • l'action de partir, de disparaitre soudainement.

s'envoler :

  • prendre son vol ;

  • s'échapper en volant ;

  • disparaitre brusquement, prendre la fuite sans être vu ;

  • quitter sa piste de décollage, sa base de lancement ;

  • être emporté en l'air, par le vent ;

  • flotter dans le vent ;

  • être porté par l'air ;

  • s'élever en l'air, s'élancer à partir du sol ;

  • aller à vive allure ;

  • s'élancer avec légèreté vers le haut, s'élever ;

  • partir précipitamment, s'enfuir ;

  • disparaitre brusquement, rapidement ;

  • se volatiliser ;

  • se dissiper ;

  • passer rapidement, disparaitre.

Le verbe s'envoler est composé d'en et de voler.



envoutant, envoûtant, envouté, envoûté, envoutement, envoûtement, envouter, envoûter, envouteur, envoûteur

Depuis les rectifications orthographiques de 1990, il est recommandé d'écrire sans accent circonflexe : envoûter, il est envoûtant, un envoûtement, un envoûteur, une envoûteuse, désenvoûter, un désenvoûtement.

elle est envoutante, il est envoutant :

  • exerce un ascendant ;

  • est captivante, ensorcelante ; est captivant, ensorcelant.

une (personne qui est) envoutée, un envouté

un envoutement :

  • une opération magique par laquelle on envoute quelqu'un ;

  • le résultat de cette opération ;

  • un ascendant proche de la fascination exercé sur la volonté, l'esprit ou les sentiments, par une personne ou un inanimé abstrait.


envouter :

  • exercer à distance une influence maléfique sur une personne par l'intermédiaire le plus souvent d'une figurine à son effigie ou d'une autre représentation symbolique ;

  • exercer un ascendant proche de la fascination sur la volonté, l'esprit, les sentiments.


une envouteuse, un envouteur :

  • celle, celui, celle qui pratique l'envoutement ;

  • celle, celui, celle qui possède un charme irrésistible qui lui donne un pouvoir de séduction sur les autres.


On a lu une envoûte pour un envoûtement, et l'adjectif fantaisiste envoûtementesque.

un désenvoutement

désenvouter : délivrer d'un envoutement.

Le verbe envouter, envoûter est dérivé de l'ancien français volt, vout « visages, traits », du latin classique vultus « visage, physionomie ».



envoyable, envoyé, envoyer, envoyeur

un envoyable : un petit ouvrage de dimensions réduites destiné à être envoyé facilement par la poste.

c'est bien envoyé :

  • c'est très pertinent, plein de justesse et de vérité ;

  • c'est bien lancé ou expédié.

une envoyée, un envoyé : une personne que l'on envoie pour accomplir une mission ou être représenté auprès d'une autre

une envoyée spéciale, un envoyé spécial : une, un journaliste que l'on envoie sur place afin de recueillir des informations sur un évènement important.


envoyer :

  • faire aller, faire partir vers un lieu, une situation, un travail ;

  • faire partir à une certaine distance une chose à laquelle on a communiqué une énergie ;

  • faire partir, parvenir quelque chose à quelqu'un ;

  • faire parvenir, adresser à quelqu'un un signe ou la manifestation d'un sentiment.

Dictionnaire des régionalismes de France :

  • envoyer quelqu'un : le conduire, le mener.

  • envoyer quelque chose : le porter, l'apporter, l'emporter, le transporter ; l'expédier.


j'envoie, tu envoies, il envoie, nous envoyons, vous envoyez, ils envoient ;
j'envoyais ; j'envoyai ; j'enverrai ; j'enverrais ;
j'ai envoyé ; j'avais envoyé ; j'eus envoyé ; j'aurais envoyé ; j'aurais envoyé ;
que j'envoie, que tu envoies, qu’il envoie, que nous envoyions, que vous envoyiez, qu’ils envoient ;
que j'envoyasse, qu’il envoyât, que nous envoyassions ; que j'aie envoyé ; que j'eusse envoyé ;
envoie, envoyons, envoyez ; aie envoyé, ayons envoyé, ayez envoyé ;
(en) envoyant.

s'envoyer quelque chose :

  • le prendre ;

  • l'absorber ;

  • s'en charger.

elles se sont envoyées (elles ont été envoyées), elles sont envoyées.

elles se sont envoyé des messages, elles ont envoyé des messages, elle se les sont envoyés.


une envoyeuse, un envoyeur : une personne qui fait parvenir quelque chose à quelqu'un.

retour à l'envoyeur

Le verbe envoyer vient du bas latin inviare « marcher sur, parvenir ».

Le nom (un) message (= une communication de nature importante ; une révélation ou un enseignement transmis à l'humanité , une annonce publicitaire ou promotionnelle ; une pensée, une incitation ; une vision personnelle du monde) est dérivé de l'ancien français mes « envoyé, messager » issu du bas latin missus « envoyé », du participe passé de mittere « envoyer ». D'où un messager et une messagerie.

Le nom (des) missi dominici (= deux inspecteurs royaux, un clerc et un laïque, chargés de visiter les provinces du royaume mérovingien ou carolingien ; des envoyés spéciaux d'une autorité) vient du latin « envoyés du maitre », des pluriels de missus, du participe passé de mittere « envoyer », et de dominicus « du maitre », dérivé de dominus « maitre ».

Le nom (une) mission est emprunté au latin missio « action d'envoyer ».

Le nom (une) missive (= une lettre destinée à un correspondant officiel) est dérivé du latin missus, participe passé de mittere « envoyer ».



enzootie

une enzootie : une endémie affectant une ou plusieurs espèces animales.

une épizootie : une maladie infectieuse contagieuse qui affecte un grand nombre d’animaux d’une ou de plusieurs espèces en même temps ou dans un délai très court.

une anazootie : une maladie qui ressemble à une épizootie, mais qui n'est pas contagieuse. La source de contamination est la même pour les animaux atteints. Pour l'homme, on parle d'une anadémie.]

Le nom (une) enzootie a été créé comme antonyme d'épizootie.



enzymatique, enzyme, enzymologie, enzymopathie, enzymoprive

La publicité vante les lessives « aux enzymes gloutons », même si le Dictionnaire de l’Académie estime qu’enzyme est féminin. En savoir plus : Académie française.

Le nom enzyme employé le plus souvent au masculin, devrait être considéré comme un substantif féminin suivant les décisions prises par l'Académie des Sciences en 1959, l'Académie de Médecine en 1967, et l'Académie française en 1970.

Enzymes en français‎ : Wiktionnaire.

elle, il est enzymatique : est relative, est relatif à une, un enzyme, aux enzymes.

un ou une enzyme : une substance de nature protéinique, généralement macromoléculaire, douée d’une activité catalytique vis-à-vis de molécules, appelées substrats.

une enzyme éminceuse : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] une enzyme qui clive de longs ARN double brin en un ou plusieurs fragments de même taille, eux-mêmes à l'origine des micro-ARN ou des petits ARN interférents. En anglais : dicer ; dicer enzyme. Voir aussi : interférence par ARN, micro-ARN, petit ARN interférent, précurseur de micro-ARN, précurseur de petits ARN interférents. Journal officiel de la République française du 18/09/2011.

l'enzymologie : l'étude des enzymes.

une enzymopathie : une affection due à un défaut congénital, en général héréditaire, d’une protéine enzymatique.

elle, il est enzymopathique : est relative, est relatif à une enzymopathie.

une anémie hémolytique enzymoprive : l'anémie hémolytique non sphérocytaire héréditaire en rapport avec un déficit dans les hématies d’un enzyme indispensable à son métabolisme.


un abzyme : un anticorps se comportant comme une, un enzyme catalysant une réaction, généralement d’hydrolyse, portant sur la molécule hapténique ou antigénique liée à son site spécifique.

un allozyme : une, un enzyme codé(e) par différents allèles d'un même gène.

une, un antienzyme : un anticorps obtenu par injection d’une, un enzyme antigénique ; un composé ayant une activité inhibitrice sur un enzyme, comme l’antitrypsine du soja.

une, un apo-enzyme : la partie exclusivement protéinique de la structure chimique d’un enzyme, lorsque celui-ci a été dépouillé des autres structures, non composées d’acides aminés, telles que cofacteurs ou coenzymes liés, groupements prosthétiques.

une, un biotinyl-enzyme : une, un enzyme dont le cofacteur est la biotine, liée par une liaison amide sur la protéine enzymatique.

une, un carboxybiotinyl-enzyme : une combinaison de l’anhydride carbonique avec un biotinyl-enzyme.

une, un coenzyme : une petite molécule d’origine biologique associée à une protéine enzymatique, appelée apoenzyme, et nécessaire à son activité.

une, un acétylcoenzyme A, une, un acylcoenzyme A, une, un butyryl-coenzyme, une, un cobamide-coenzyme, une, un malonyl-coenzyme A, une, un méthylmalonyl-coenzyme A, une, un palmityl-coenzyme A, une, un propionyl-coenzyme A, une, un sénécioyl-coenzyme A, une, un succinyl-coenzyme A

une, un ectoenzyme : une, un enzyme extracellulaire.

une, un endoenzyme : une, un enzyme produit(e) par une cellule et sécrété(e) dans le milieu extérieur.

une, un exoenzyme : une, un enzyme produit(e) par une cellule et sécrété(e) dans le milieu extérieur.

une, un flavine-enzyme : une, un enzyme portant un coenzyme flavinique.

une, un flavoenzyme

un granzyme : une, un enzyme libéré(e) à partir de lymphocytes CD8 et NK tueurs, cytotoxiques, qui pénètre dans la cellule cible et provoque l’activation des enzymes ICE déclenchant l’apoptose.

l'histoenzymologie : l'ensemble des techniques mettant en évidence et identifiant les enzymes cellulaires ou tissulaires sur coupe microscopique, ultrafine ou semifine)

une histoenzymologie : une étude des enzymes cellulaires au cours de l'examen microscopique des tissus.

une, un holoenzyme : une enzyme complète lorsqu’elle est formée d’un apoenzyme et d’un coenzyme, un enzyme complet lorsqu’il est formé d’un apoenzyme et d’un coenzyme.

une, un isoenzyme ou isozyme : chacune des différentes formes, séparables par électrophorèse, sous laquelle se trouve une, un enzyme dans un même organisme.

un leukozyme : une, un enzyme bactéricide présent(e) dans les phagocytes.

une, un lyoenzyme : une, un enzyme soluble pouvant être libéré(e) à l’extérieur de la cellule qui l’a bioynthétisé(e).

un lysozyme : une, un enzyme mucolytique de la classe des muraminidases.

une lysozymurie : la présence ou concentration du lysozyme dans l’urine.

une, un métalloenzyme : une enzyme dans la constitution de laquelle entre un élément métallique ; un enzyme dans la constitution duquel entre un élément métallique.

une, un métalloflavoenzyme : une métalloflavoprotéine ayant une activité enzymatique.

une, un molybdoenzyme : une, un enzyme dont le coenzyme contient du molybdène, sous forme de molybdoptérine.

une, un multi-enzyme : une, un polyenzyme, une protéine possédant plusieurs activités enzymatiques.

une pancréozymine : une hormone polypeptidique sécrétée par la muqueuse duodénale provoquant la sécrétion du suc pancréatique.

une, un polyenzyme : une protéine possédant plusieurs activités enzymatiques.

une, un proenzyme : une molécule protéinique synthétisée dans une cellule précurseur d’une, un enzyme.

une, un quinoenzyme : une, un enzyme à coenzyme quinonique.

un ribozyme : un acide ribonucléique doué d’une propriété catalytique sur l’hydrolyse de certaines liaisons internucléotidiques des acides nucléiques, selon un processus réactionnel comparable à celui des enzymes protéiniques comme les endonucléases.

une, un sélénoenzyme : une, un enzyme contenant du sélénium.

une, un thiol-enzyme : une, un enzyme ayant dans son site actif une fonction thiol, portée en général par un résidu de cystéine.

Le nom (une, un) enzyme est emprunté à l'allemand Enzym (préfixe en- et le grec ζ υ ́ μ η « levain »).





EO





éocambrien

l'éocambrien : la partie la plus ancienne du cambrien.

la glaciation éocambrienne

Ce mot est formé de éo- du grec η ̓ ω ́ ς « aurore, commencement » et cambrien.



éocène

un terrain éocène : qui appartient à la période la plus ancienne de l'ère tertiaire.

l'éocène : cette période.

Le nom (un) éocène est emprunté à l'anglais eocene, du grec η ̓ ω ́ ς « aube » et κ α ι ν ο ́ ς « nouveau, récent, neuf ».



éoclimax

un éoclimax : un climax originel exempt de toute perturbation d’origine anthropique.



éogène

l'éogène : un des grands systèmes de l'ère tertiaire, comprenant l'éocène et l'oligocène.

Ce nom est composé de éo- de éocène, et de -gène.



éohippus

un éohippus : un mammifère fossile de la famille des équidés, de l'éocène inférieur.

Ce nom est emprunté au latin savant eohippus, composé de l'élément grec sur lequel est formé éocène et du grec « cheval ».



éoïchneumonidé

les éoïchneumonidés : une famille d'insectes hyménoptères parasites (térébrants) apocrites ichneumonoïdes.



Éole, éolien, éolienne

  1. l'Éolie

  2. le vent.


1. l'Éolie (en latin Aeolia, en grec η ̔ Α ι ̓ ο λ ι ́ ς) : une région de la Grèce antique.

une Éolienne, un Éolien : une habitante, un habitant de cette région.

l'éolien ou le dialecte éolien (1) : un dialecte de la langue grecque ancienne.


l'éolien ou le mode éolien : un mode du système musical de la Grèce antique.

le mode hyperéolien : le mode qui est d'une quarte au-dessus de l'éolien.

le mode hypoéolien : le mode qui est d'une quarte au-dessous du l'éolien.

On a lu aussi : le dialecte éolique, le mode éolique.


les iles Éoliennes ou Lipari : un archipel italien.


2. elle est éolienne, il est éolien (2) :

  • fonctionne sous l'action du vent ;

  • est due ou dû à l'action du vent ;

  • rappelle la légèreté du vent.

un dépôt nivo-éolien : provenant de la fonte de congères qui résultent d'amas de neige, de sable et de limon transportés par le vent.

l'éolien : l'énergie du vent.

une harpe éolienne : un appareil sonore dont les cordes tendues sur un cadre placé dans l'ouverture d'une muraille, d'une grotte, etc. sont mises en vibration par le vent et produisent des sons harmonieux.

un son éolien : un son doux et harmonieux.

une éolienne : une étoffe légère dont la chaine est en soie et la trame en laine.

une éolienne : une machine qui transforme en force motrice l'énergie du vent et se compose essentiellement d'une roue orientable à pales métalliques montée sur un support.

un parc éolien ou une ferme éolienne : [environnement - énergie / électricité] un site terrestre ou marin regroupant plusieurs éoliennes qui transforment l'énergie cinétique du vent en énergie électrique. Voir aussi : parc éolien en mer. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.

un parc éolien en mer : [environnement - énergie / électricité] un parc éolien dont les éoliennes sont supportées par des structures fixées au fond de la mer ou flottantes, et reliées par câble à des sous-stations électriques. Selon la distance ou le nombre d'éoliennes, il peut être nécessaire d'établir une ou plusieurs sous-stations intermédiaires en mer. En anglais : offshore wind farm (OWF). Voir aussi : parc éolien. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.

une éolienne flottante (en mer) : [environnement - énergie / électricité] une éolienne supportée par une structure flottante ancrée au fond de la mer et reliée par câble à une sous-station électrique. En anglais : floating offshore wind turbine (FOWT). Voir aussi : câble de liaison, parc éolien en mer. Journal officiel de la République française du 14 janvier 2023.

Le mot éolien (2) est dérivé du nom d'Éole, dieu des vents, en latin Aeolus, en grec Α ι ́ ο λ ο ς proprement « variable, rapide ».



éolipyle

un éolipyle ou æolipyle :

  • une sphère de métal creuse dans laquelle un liquide porté à ébullition produit de la vapeur qui s'échappe en jet continu par un ou deux tubes recourbés ;

  • un ventilateur employé par les fumistes pour former un courant d'air et chasser la fumée.

On a lu aussi : éolipile.

Le nom (un) æolipyle ou éolipyle est emprunté au latin æolipila « boule d'Éole (dieu des vents) » de Æolus, et pĭla « balle, boule ».



éolisable, éolisation, éolisé, éoliser

elle, il est éolisable : en géologie, que le vent peut transporter.

une éolisation : l'action du vent provoquant l'érosion et/ou la transformation de la surface des roches.

des cailloux éolisés : des cailloux à surface usée par l'action du vent chargé de grains de sable, en général d'aspect satiné, et picoté.

une face éolisée : qui a subi une éolisation.

éoliser : user par érosion éolienne.

Le nom (une) éolisation est dérivé du radical d'éolien (2), avec le suffixe -isation (-iser, -tion).



éolithe

un éolithe: un fragment de pierre, apparemment taillé, découvert dans les terrains tertiaires, dont l'origine est vraisemblablement naturelle

un gisement éolithique : qui se rapporte aux éolithes.

l'éolithique : la période où apparaissent les éolithes.

Le nom (un) éolithe est composé des mots grecs η ̓ ω ́ ς « aube » et λ ι ́ θ ο ς « pierre ».



éoméropidé

les éoméropidés : une famille d'insectes mécoptères (mouches-scorpions).



éon

un éon : en philosophie, la puissance spirituelle émanant d'un principe suprême et caractéristique des gnoses néoplatoniciennes.

Le nom (un) éon est emprunté au latin chrétien aeon, aeonis, nom donné par l'hérésiarque Valentin et les gnostiques à des entités abstraites et éternelles, émanations du bon principe (sagesse, raison...) ; en grec α ι ̓ ω ́ ν, -ω ̃ ν ο ς « durée de la vie ; vie ; éternité ; ce qui existe de cette éternité ; entité divine ».



éonisme, éoniste

un éonisme : un choix, épisodique ou constant, fait par un homme de vêtements et souvent de comportement sociaux du sexe féminin.

un éoniste : celui qui pratique l'éonisme.

Ce nom est emprunté à l'anglais eonism, introduit par Havelock Hellis en 1928, formé sur le nom du Chevalier d'Éon [1728-1810].



éosentomate, éosentomidé, éosentomoïdé

les éosentomates ou éosentomoïdes : un sous-ordre d'arthropodes protoures.

les éosentomidés : une famille de protoures à la tête conique et au corps allongé, qui, à la différence des acérentomidés, sont munis de stigmates.



éosère

une phase éosère : une phase précoce d’une succession écologique qui s’est effectuée sur des durées de temps correspondant à des étages géologiques.



éosinate, éosine, éosinophile, éosinophilie, éosinophilique

un éosinate : un dérivé métallique sur la fonction acide et la fonction phénol de l'éosine.

une éosine: un dérivé tétrabromé de la fluorescéine, de couleur rouge, utilisé comme colorant pour les aliments, les textiles, les produits cosmétiques et les préparations histologiques et bactériologiques et, en solution, comme désinfectant.

elle, il est éosinophile : caractérise l’affinité d’une cellule pour l’éosine et désigne le polynucléaire dont les granulations cytoplasmiques sont colorées par l'éosine.

une molécule ou un milieu biologique éosinophile ou acidophile : qui peut être coloré(e) par des colorants acides tels que l'éosine.

une cellule éosinophile, un granulocyte éosinophile, un granulome éosinophile, une métaplasie éosinophile du sein, un polynucléaire éosinophil, un poumon éosinophile tropical

une éosinophilie ou acidophilie : la propriété de certaines cellules ou de certains constituants cellulaires de se colorer par les colorants acides, l’éosine par exemple.

une éosinophilie : l'augmentation du nombre des granulocytes. éosinophiles circulants.

une éosinophilie familiale, un syndrome éosinophilie-myalgie

un granulome éosinophilique du tube digestif

une rhinite hyperéosinophile non allergique

une hyperéosinophilie sanguine : une augmentation du nombre des éosinophiles sanguins.

un syndrome hyperéosinophilique : l'ensemble des manifestations cliniques et biologiques associées à une hyperéosinophilie sanguine importante et durable.



éosuchien

les éosuchiens : l'ordre de reptiles sauriens fossiles de la fin de l'ère primaire, début du secondaire, qui serait le groupe souche des lépidosauriens (serpents et lézards), les ancêtres des squamates actuels.

Ce nom vient du latin savant, neutre pluriel, eosuchia adapté en français avec le suffixe -ien et qui est dérivé du latin savant eosuchus, composé de eo- (du grec « aurore ») et du nom grec donné par Strabon à ces crocodiles.



éozoïque

l'éozoïque : la période initiale du Précambrien marquée par l’apparition de la vie.





EP





épacte

une épacte :

  • le nombre de jours à ajouter à l'année lunaire pour qu'elle égale l'année solaire ;

  • dans le calendrier grégorien, le chiffre indiquant l'âge de la lune au 1er janvier de chaque année, c'est-à-dire le nombre de jours écoulés depuis la dernière nouvelle lune du mois de décembre précédent, et servant à fixer la date des fêtes mobiles, en particulier celle de Pâques.

Le nom (une) épacte est emprunté au bas latin epactae du grec ε ̓ π α κ τ α ι ́ (η ̔ μ ε ́ ρ α ι) « jours ajoutés ».



épagneul

une épagneule, un épagneul : une chienne, un chien à longs poils et à oreilles pendantes.

Le nom (un) épagneul vient de (chien) espagnol, proprement « (chien) originaire d'Espagne ».



épagogique

un raisonnement épagogique : inductif, qui va des faits aux lois et du concret à l'abstrait.

Ce mot est emprunté au grec « qui attire, séduit ; qui procède par induction », dérivé de « amener dans, conduire ; raisonner par induction ».



épagomène

un (jour) épagomène : chacun des jours que les anciens Égyptiens ajoutaient à leur année de 360 jours pour la faire coïncider avec l'année solaire.

Le mot épagomène est emprunté au bas latin epagomenus, en grec ε ̓ π α γ ο ́ μ ε ν ο ς participe présent passif de ε ̓ π α ́ γ ω « amener en plus ».



épailler

épailler :

  • enlever les feuilles basses de la canne à sucre ;

  • débarrasser laines et feutres des débris végétaux qu'ils contiennent ;

  • renouveler la paille d'une litière.



épair

un épair : la qualité du papier qui doit être appréciée par le praticien ou le connaisseur à raison de la transparence de la pâte et de sa disposition régulière dans la feuille.

L'origine de ce nom est inconnue.



épais, épaissement, épaisseur, épaissi, épaissir, épaississant, épaississement, épaississeur

elle est épaisse, il est épais :

  • est relativement importante, est relativement important quant à l'épaisseur ;

  • a des proportions importantes, un aspect massif ;

  • manque de finesse, de délicatesse, de grâce ;

  • est constitué(e) d'éléments nombreux et rapprochés les uns des autres ;

  • est faite, est fait d'une matière serrée, compacte, ayant une forte cohésion ou une forte concentration ;

  • a une apparence compacte, est impénétrable à la vue ;

  • manque de finesse, de pénétration, de subtilité ;

  • manque d'aisance, d'élégance, de raffinement.

un labour épais, labourer épais : profond.

un temps épais : nuageux, brumeux.

la bouche épaisse, la langue épaisse : pâteuse.

une (personne) épaisse, un (gars) épais [Québec] :

  • qui est dépourvu(e) de finesse, de délicatesse, de savoir-vivre ;

  • qui est dépourvu(e) d’intelligence, de savoir-faire, qui est bête, idiote ou idiot, stupide.


une brute épaisse

cinq centimètres d'épais : d’épaisseur, de profondeur.

épaissement :

  • de manière à former une couche d'une épaisseur importante ;

  • d'une manière serrée, touffue ;

  • d'une manière lourde, manquant de finesse, d'élégance.

l'épaisseur :

  • la distance séparant deux surfaces, deux courbes ;

  • l'une des dimensions d'un solide, en général la plus petite ;

  • une portion d'espace ou une quantité de matière envisagée d'après cette dimension ;

  • le caractère de ce qui est épais, important en épaisseur ;

  • le caractère de ce qui est constitué d'éléments nombreux et serrés, de ce qui a beaucoup de consistance ou une forte densité ;

  • le caractère de ce qui manque de finesse, de pénétration, d'élégance ou de raffinement ;

  • la qualité de ce qui apparait comme doté d'une troisième dimension et constitué d'éléments nombreux et variés qui lui confèrent richesse, consistance et densité.


une épaisseur :

  • une couche, une étendue de matière plus ou moins épaisse ;

  • une chose épaisse ou un ensemble de choses constituant une couche ou une masse épaisse.

une épaisseur [Québec] :

  • la profondeur d’un labour ;

  • la profondeur, la hauteur de l’eau d’un lac, d’une rivière, d’un fleuve ;

  • le caractère, le comportement d’une personne épaisse.


avoir plusieurs épaisseurs d'habits : être chaudement habillé.

tirer quelqu'un d’épaisseur [Belgique] le tirer d’embarras.

l'épaisseur optique : une grandeur sans unité qui caractérise la transparence du milieu atmosphérique. Plus la visibilité est réduite plus l'épaisseur optique sera importante.

l'épaisseur critique d'un film : [chimie physique] l'épaisseur d'un film liquide pour laquelle la probabilité de rupture spontanée est maximale. En anglais : critical film thickness. Voir aussi : rupture spontanée d'un film. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

l'épaisseur efficace de la couche interfaciale : [chimie physique] la distance entre deux surfaces fictives décrivant les limites de la couche interfaciale. En anglais : interfacial layer effective thickness. Voir aussi : couche interfaciale. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

l'épaisseur équivalente (d'un film) : [chimie physique] l'épaisseur calculée d'une couche homogène fictive qui, pour une substance solide ou liquide donnée, aurait la même propriété que celle qui est effectivement mesurée pour un film ou une couche interfaciale. En anglais : film equivalent thickness. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

l'épaisseur réduite de la totalité de l'ozone : physique de l'atmosphère - géophysique] l'épaisseur qu'occuperait tout l'ozone contenu dans une colonne d'atmosphère verticale, cylindrique, de hauteur infinie, si on le ramenait idéalement à l'état pur, au niveau du sol et dans les conditions dites normales de température et de pression. L'épaisseur réduite de la totalité de l'ozone s'exprime, le plus souvent, en unités Dobson équivalentes à un centième de millimètre. En anglais : total ozone. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


elle est épaissie, il est épaissi :

  • est devenue plus grosse, plus volumineuse ; est devenu plus gros, plus volumineux ;

  • est rendue plus compacte, plus consistante ; est rendu plus compact, plus consistant.


épaissir :

  • rendre épais, plus épais ;

  • augmenter une des dimensions d'un corps ;

  • rendre plus considérables les proportions, le volume ;

  • rendre plus serré, plus touffu ;

  • rendre plus compact, plus condensé ;

  • donner une apparence plus opaque, plus impénétrable à la vue ;

  • rendre plus lourd et embarrassé, moins élégant.

épaissir ou s'épaissir :

  • devenir épais, plus épais ;

  • devenir plus gros, plus important dans ses proportions, son volume ;

  • devenir plus fourni, plus serré ;

  • devenir plus consistant, plus condensé ;

  • pour la langue, se charger de salive épaisse ;

  • articuler difficilement ;

  • devenir plus opaque, plus impénétrable à la vue.

j'épaissis, tu épaissis, il épaissit, nous épaississons, vous épaississez, ils épaississent ;
j'épaississais ; j'épaissis ; j'épaissirai ; j'épaissirais ;
j'ai épaissi ; j'avais épaissi ; j'eus épaissi ; j'aurai épaissi ; j'aurais épaissi ;
que j'épaississe, que tu épaississes, qu'il épaississe, que nous épaississions, que vous épaississiez, qu'ils épaississent ;
que j'épaississe, qu'il épaissît, que nous épaississions ; que j'aie épaissi ; que j'eusse épaissi ;
épaissis, épaississons, épaississez ; aie épaissi, ayons épaissi, ayez épaissi ;
(en) épaississant.

je m'épaissis, tu t'épaissis, il s'épaissit, nous nous épaississons, vous vous épaississez, ils s'épaississent ;
je m'épaississais ; je m'épaissis ; je m'épaissirai ; je m'épaissirais ;
je me suis épaissi(e) ; je m'étais épaissi(e) ; je me fus épaissi(e) ; je me serai épaissi(e) ; je me serais épaissi(e) ;
que je m'épaississe, que tu t'épaississes, qu'il s'épaississe, que nous nous épaississions, que vous vous épaississiez, qu'ils s'épaississent ;
que je m'épaississe, qu'il s'épaissît, que nous nous épaississions ; que je me sois épaissi(e) ; que je me fusse épaissi(e) ;
épaissis-toi, épaississons-nous, épaississez-vous ; sois épaissi(e), soyons épaissies, soyons épaissis, soyez épaissi(e)(es)(s) ;
(en) s'épaississant.

elles se sont épaissies, elles sont épaissies.

elles se sont épaissi les dossiers, elles ont épaissi les dossiers, elles se les sont épaissis.


désépaissir (= rendre moins épais)


elle est épaississante, il est épaississant :

  • épaissit, devient opaque, impénétrable à la vue ;

  • rend plus consistant, plus visqueux.

un épaississant :

  • une matière servant à épaissir une peinture ou un vernis, à lui donner plus de consistance ;

  • un support de la couleur, dans l'impression des tissus.


un épaississement :

  • le fait de devenir plus important dans une ou plusieurs dimensions, dans son volume ;

  • le fait d'amplifier, d'exagérer la réalité ;

  • une chose épaissie, devenue plus importante dans une ou plusieurs dimensions ;

  • le fait de devenir plus serré, plus touffu ;

  • le fait de devenir plus compact, plus concentré ;

  • le fait de devenir plus obscur, plus impénétrable à la vue ;

  • l'action de rendre plus pesant, plus embarrassé, de priver de finesse, de subtilité ; le résultat de cette action.

un épaississeur : un appareil destiné à concentrer un corps solide se trouvant en solution dans un liquide.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

L'ancien français espes, encore en usage au 17ème siècle est issu du latin classique spissus « épais, dense, compact » ; la forme moderne épais est due par une évolution analogue à celle de roide, raide, à l'influence de l'ancien français espeis, espois qui existait à côté de espes. Les formes espeis, espois sont elles-mêmes issues d'un croisement de espes avec l'ancien français espeisse, espoisse « épaisseur » et espeissier, espoissier « épaissir », du latin populaire spissia, spissiāre, en latin classique spissare « rendre épais ».

pachy- est tiré du grec π α χ υ ́ ς « épais ».



épalement, épaler

un épalement : la vérification par l'administration des contributions indirectes, de la contenance des vaisseaux, foudres et récipients.

épaler : jauger par empotement ou dépotement, par opposition au jaugeage métrique.

Ce verbe est dérivé d'un type représenté par des formes comme l'ancien provençal pagela « mesure de capacité » ou l'ancien français payele « parcelle ou mesure de terre » attesté en Artois, issu du latin pagella « petite page, colonne », diminutif de pagina (voir l'étymologie de page 2) qui a désigné en latin médiéval une mesure de terre.



épallaginidé

les épallaginidés ou euphæidés : une famille d'insectes odonates zygoptères de la super-famille des caloptérygoïdes.



épamprage, épamprement, épamprer, épampreur

un épamprage ou épamprement : l'action d'épamprer la vigne.

épamprer : débarrasser les ceps des jeunes pousses et des feuilles inutiles.

une épampreuse, un épampreur : une ouvrière agricole, un ouvrier agricole, une vigneronne, un vigneron qui épampre la vigne.

Le verbe épamprer est dérivé de pampre « branche de vigne avec ses feuilles ».



épanadiplose, épanalepse

une épanadiplose : la figure de style qui consiste à répéter, à la fin d'une proposition, un mot ou un groupe de mots figurant au début de la proposition précédente, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

une épanalepse :

  • la figure de style qui consiste à répéter, à la fin d'une construction syntaxique, un mot ou un groupe de mots figurant au début de cette même construction ;

  • une reprise d'un nom ou d'un pronom par un terme de même fonction syntaxique, à l'intérieur d'une même proposition,

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.

Le nom (une) épanalepse est emprunté au bas latin epanalepsis terme de grammaire, en grec ε ̓ π α ν α ́ λ η ψ ι ς « reprise » (ε ̓ π α ν α λ α μ ϐ α ́ ν ε ι ν « reprendre, recommencer »).



épanché, épanchement, épancher

un liquide épanché :

  • répandu, versé ;

  • répandu en un endroit inhabituel du corps.

une chose épanchée :

  • disséminée, dispersée sur une certaine étendue ;

  • abondamment répandue.

un épanchement :

  • l'action d'épancher un liquide ;

  • le fait de s'épancher, de couler ;

  • une collection liquide ou gazeuse dans un endroit inhabituel du corps ;

  • une émission de matières volcaniques ; le résultat de cette émission ;

  • le fait de donner libre cours à ses sentiments les plus intimes, de se confier en toute liberté et sincérité.

épancher quelque chose :

  • faire couler, (dé)verser ;

  • répandre de la lave ;

  • répandre généreusement ;

  • donner libre cours à un sentiment, le confier en toute liberté et sincérité.

épancher [Belgique] : renverser un liquide.

s'épancher :

  • couler, se déverser ;

  • se répandre dans un endroit inhabituel du corps ;

  • se répandre librement, abondamment ;

  • se confier, s'exprimer en toute liberté et sincérité.

Le verbe épancher est emprunté au latin populaire expandicare, en latin classique expandere, voir : épandre.

épandage, épandement, épandeur, épandeuse, épandre

un épandage : l'action de répandre des semences, un engrais, un produit phytosanitaire, sur un sol ou sur une culture.

un épandement : un épanchement, une extension.

un épandeur : une machine agricole pour répandre de l'engrais, du bitume ou d'autres substances.

un épandeur, un épandeur à écoulement, un épandeur à engrais, un épandeur centrifuge, un épandeur en nappe, un épandeur manuel, un épandeur par gravité, un épandeur rotatif : Office québécois de la langue française

une épandeuse : [habitat et construction / engins] un engin automoteur ou un dispositif adaptable qui, en se déplaçant, répand et répartit régulièrement des matériaux solides, liquides ou pâteux. En anglais : spreader. Voir aussi : gravillonneuse. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

épandre :

  • verser sur une certaine étendue ;

  • déverser, éparpiller sur une certaine étendue sur le sol en dispersant uniformément ;

  • manifester en abondance ;

  • prodiguer, répandre.

j'épands, tu épands, il épand, nous épandons, vous épandez, ils épandent ;
j'épandais ; j'épandis, nous épandîmes ; j'épandrai ; j'épandrais ;
j'ai épandu ; j'avais épandu ; j'eus épandu ; j'aurai épandu ; j'aurais épandu ;
que j'épande, que tu épandes, qu’il épande, que nous épandions, que vous épandiez, qu’ils épandent ;
que j'épandisse, qu’il épandît, que nous épandissions ; que j'aie épandu ; que j'eusse épandu ;
épands, épandons, épandez ; aie épandu, ayons épandu, ayez épandu ;
(en) épandant.

s'épandre :

  • se déverser, se répandre ;

  • prendre de l'extension ;

  • se propager.

je m'épands, tu t'épands, il s'épand, nous nous épandons, vous vous épandez, ils s'épandent ;
je m'épandais ; je m'épandis ; je m'épandrai ; je m'épandrais ;
je me suis épandu(e) ; je m'étais épandu(e) ; je me fus épandu(e) ; je me serai épandue(e) ; je me serais épandu(e) ;
que je m'épande, que tu t'épandes, qu’il s'épande, que nous nous épandions, que vous vous épandiez, qu’ils s'épandent ;
que je m'épandisse, qu’il s'épandît, que nous nous épandissions ; que je me sois épandu(e) ; que je me fusse épandu(e) ;
épands-toi, épandons-nous, épandez-vous ; sois épandu(e), soyons épandues, soyons épandus, soyez épandu(e)(es)(s) ;
(en) s'épandant.

elles se sont épandues, elles sont épandues.

elles se sont épandu des gravillons, elles ont épandu des gravillons, elles se les sont épandus.


elle est épandue, il est épandu :

  • est éparpillé(e), dispersé(e) ;

  • est étalé(e), uniformément réparti(e) (sur le sol) ;

  • est disséminée, diffuse ; est disséminé, diffus ;

  • témoigne d'une personnalité, de sentiments largement exprimés.

Le verbe épandre est emprunté au latin impérial impérial expandere « étendre, déployer, étaler ».

Le verbe répandre est dérivé d'épandre.

Le verbe épancher est emprunté au latin populaire expandicare, en latin classique expandere.

Le nom (une) expansion (= une augmentation de volume ou de surface, un prolongement, une croissance, une augmentation en importance, ce qui caractérise une progression ou une croissance, l'accroissement d'une population, une diffusion, une communication de sentiments) est emprunté au bas latin expansio « action d'étendre, extension » (du supin de expandere).



épandrium

un épandrium : chez les insectes, le neuvième tergite abdominal des mâles qui porte l'appareil génital.



épandu

épandu : voir épandre (ci-dessus).



épannelage, épannelé, épanneler

un épannelage :

  • l'action d'épanneler ; son résultat ;

  • [aménagement et urbanisme] une forme simplifiée des masses bâties constitutives d'un tissu urbain. Journal officiel de la République française du 16/12/1998.

une pierre (qui a été) épannelée, un bloc (qui a été) épannelé

épanneler : en sculpture, dégrossir un bloc de pierre par une taille plane qui dégage la forme du sujet.

j'épannèle ou j'épannelle, tu épannèles ou tu épannelles, il épannèle ou il épannelle, nous épannelons, vous épannelez, ils épannèlent ou ils épannellent ;
j'épannelais ; j'épannelai ; j'épannèlerai ou épannellerai ; j'épannèlerais ou épannellerais ;
j'ai épannelé ; j'avais épannelé ; j'eus épannelé ; j'aurai épannelé ; j'aurais épannelé ;
que j'épannèle ou que j'épannelle, que tu épannèles ou que tu épannelles, qu'il épannèle ou qu'il épannelle, que nous épannelions, que vous épanneliez, qu'ils épannèlent ou qu'ils épannellent ;
que j'épannelasse, qu'il épannelât, que nous épannelassions ; que j'aie épannelé ; que j'eusse épannelé ;
épannèle ou épannelle, épannelons, épannelez ; aie épannelé, ayons épannelé, ayez épannelé ;
(en) épannelant.

Le verbe épanneler est dérivé de l'ancien français pennel, voir : panneau au sens de « patron employé dans la coupe des pierres ».



épanorthose

une épanorthose : la figure de pensée qui consiste à revenir sur ce que l'on vient d'affirmer, soit pour le nuancer, l'affaiblir et même le rétracter, soit au contraire pour le réexposer avec plus d'énergie.

Le nom (une) épanorthose est emprunté au bas latin epanorthosis, de même sens, en grec ε ̓ π α ν ο ́ ρ θ ω σ ι ς « correction », de ε ̓ π α ν ο ρ θ ο ́ ω « redresser ».



épanouilleuse

une épanouilleuse : une machine qui sort l’épi de maïs de sa panouille, de son enveloppe de feuille.



épanoui, épanouir, épanouissant, épanouissement

elle est épanouie, il est épanoui :

  • est largement éclose, ouverte ; est largement éclos, ouvert ;

  • est harmonieusement développé(e) ;

  • est détendu(e) sous l'effet de la joie, de la gaieté.

On a lu aussi la forme poétique épani.


épanouir :

  • ouvrir largement ses pétales ;

  • déployer sur toute sa surface ;

  • détendre, illuminer (un visage) ;

  • faire atteindre à un être ou à une chose son plein et harmonieux développement.

j'épanouis, tu épanouis, il épanouit, nous épanouissons, vous épanouissez, ils épanouissent ;
j'épanouissais ; j'épanouis ; j'épanouirai ; j'épanouirais ;
j'ai épanoui ; j'avais épanoui ; j'eus épanoui ; j'aurai épanoui ; j'aurais épanoui ;
que j'épanouisse, que tu épanouisses, qu'il épanouisse, que nous épanouissions, que vous épanouissiez, qu'ils épanouissent ;
que j'épanouisse, qu'il épanouît, que nous épanouissions ; que j'aie épanoui ; que j'eusse épanoui ;
épanouis, épanouissons, épanouissez ; aie épanoui, ayons épanoui, ayez épanoui ;
(en) épanouissant.

s'épanouir :

  • s'ouvrir, se déployer comme la corolle d'une fleur ;

  • atteindre un plein et harmonieux développement ;

  • atteindre son paroxysme ;

  • se détendre sous l'effet de la joie ou de la gaieté.

je m'épanouis, tu t'épanouis, il s'épanouit, nous nous épanouissons, vous vous épanouissez, ils s'épanouissent ;
je m'épanouissais ; je m'épanouis ; je m'épanouirai ; je m'épanouirais ;
je me suis épanoui(e) ; je m'étais épanoui(e) ; je me fus épanoui(e) ; je me serai épanoui(e) ; je me serais épanoui(e) ;
que je m'épanouisse, que tu t'épanouisses, qu'il s'épanouisse, que nous nous épanouissions, que vous vous épanouissiez, qu'ils s'épanouissent ;
que je m'épanouisse, qu'il s'épanouît, que nous nous épanouissions ; que je me sois épanoui(e) ; que je me fusse épanoui(e) ;
épanouis-toi, épanouissons-nous, épanouissez-vous ; sois épanoui(e), soyons épanouies, soyons épanouis, soyez épanoui(e)(es)(s) ;
(en) s'épanouissant.

elle est épanouissante, il est épanouissant :

  • provoque l'épanouissement ;

  • permet de se développer ;

  • est valorisante ou valorisant.

un épanouissement :

  • l'action de s'épanouir ;

  • le déploiement de la corolle des fleurs, des feuilles d'une plante, etc. ;

  • une ramification en plusieurs branches d'un nerf, d'un vaisseau, etc. ;

  • un plein et harmonieux développement ;

  • l'illumination du visage dû à la joie, la gaieté qu'on éprouve .

Le verbe épanouir vient de l'ancien bas francique spannjan « tendre ».



épar

un épar :

  • toute pièce de bois utilisée pour maintenir l'écartement entre deux autres pièces ;

  • une barre utilisée pour fermer une porte ;

  • une traverse de bois qui lie ensemble les brancards ou limons d'une charrette et qui en supporte les planches qui forment le fond ;

  • une pièce de bois qui maintient écartés les bras d'une civière à porter les récoltes.


On a lu aussi un épart.

Le nom (un) épar est issu du gothique sparra « poutre, chevron ».



éparchie

une éparchie :

  • une circonscription civile ou ecclésiastique de l'empire byzantin et de la Russie ;

  • une circonscription administrative de la Grèce contemporaine.

un éparque :

  • un gouverneur d'une province dans le Bas-Empire romain ;

  • dans l'Empire byzantin, un préfet de la ville de Constantinople possédant les mêmes attributions que celui de Rome et devenu par la suite principal juge de l'Empire.


Le nom (une) éparchie est emprunté par l'intermédiaire du latin ecclésiastique eparchia « circonscription territoriale » au grec ε ̓ π α ρ χ ι ́ α « province, gouvernement ».



épargnant, épargne, épargner

une épargnante, un épargnant :

  • celle, celui qui épargne de façon habituelle ;

  • celle qui est parcimonieuse, celui qui est parcimonieux dans ses dépenses.

On a lu aussi une épargneuse, un épargneur.


une épargne :

  • l'action d'épargner sur la dépense ou sur la consommation ;

  • ce qu'on ménage, ce qui est épargné.

Symbole de la sagesse ou, au contraire, de l’avarice, l’épargne est tout simplement la partie du revenu qui n’est pas consacrée à la consommation immédiate, autrement dit qui est mise de coté. En savoir plus : Dico de l'éco.

une épargne-logement : un système d'encouragement à l'épargne individuelle en vue de la construction ou de l'acquisition d'un logement.

un bassin d'épargne : un bassin proche d'une écluse servant de réservoir à l'eau de l'éclusée.

une caisse d'épargne : un organisme public ou privé qui gère des fonds en dépôt.

une taille d'épargne ou taille en épargne : le procédé consistant à laisser en relief les parties qui doivent apparaître sur le dessin, en ne les taillant pas, dans la gravure sur bois, ou en les protégeant de l'action de l'acide, dans la gravure sur cuivre.

une (poire d') épargne

une épargne : un mélange utilisé en orfèvrerie.

une désépargne : une utilisation de l'argent épargné pour acheter des produits de consommation.


épargner quelque chose :

  • réduire l'usage de quelque chose afin de constituer ou de conserver une réserve ;

  • ne pas dépenser tout son argent de manière à en mettre de côté une partie ;

  • laisser sans traitement une partie d'un objet ;

  • ne pas causer de dommage à quelque chose.

épargner sur quelque chose : faire des économies sur un bien de consommation.

ne rien épargner pour : employer tous les moyens nécessaires, ne négliger aucun moyen utile pour aboutir au résultat recherché.

ne pas s'épargner : ne pas ménager sa peine, se donner tout entier à sa tâche.

épargner quelque chose à quelqu'un : faire en sorte qu'il n'ait pas à subir de désagrément.

épargner quelqu'un :

  • ne pas le traiter aussi mal qu'on en aurait le pouvoir ou la possibilité, afin de lui éviter une souffrance (physique ou morale), un tort ;

  • ménager sa sensibilité ;

  • lui laisser la vie sauve ;

  • ne pas lui faire de mal.

Le verbe épargner vient de l'ancien bas francique sparanjan « traiter avec indulgence », lui-même issu, sous l'influence de waidanjan (voir : gagner), du germanique sparôn, à comparer avec l'ancien haut allemand sparên, sparôn « ne pas tuer ».

Le nom (une) parcimonie (= une épargne minutieuse, économie de moyens ; le fait de limiter, de réduire l'emploi de quelque chose) est emprunté au latin classique parcimonia, parsimonia « économie, épargne, sobriété (d'un orateur) » dérivé de parsus, participe passé de parcere « épargner, ménager ».



éparpillé, éparpillement, éparpiller, éparpilleur

elle est éparpillée, il est éparpillé :

  • est répandu(e) çà et là, au hasard ;

  • est disposé(e), réparti(e) de manière irrégulière en divers endroits ;

  • est dispersé(e) inefficacement sur divers objets, dans différentes directions.

un éparpillement :

  • l'action d'éparpiller, de disperser çà et là, le fait de s'éparpiller ;

  • l'état de ce qui est éparpillé ;

  • le fait de se disperser sur divers objets, en différentes directions.

On a lu aussi un éparpillage.


éparpiller :

  • jeter, répandre çà et là :

  • faire retentir çà et là dans l'air ;

  • gaspiller ;

  • disposer irrégulièrement en plusieurs lieux :

  • diriger ses possibilités sur plusieurs objets à la fois, disperser inefficacement dans plusieurs directions.

s'éparpiller :

  • se répandre de tous côtés ;

  • se disperser sans efficacité, sans résultat positif.

un éparpilleur de fumier : une machine servant à projeter le fumier dans les champs.

un éparpilleur de paille : le dispositif à hélice ayant pour rôle de disperser la paille au fur et à mesure qu'elle sort d'une moissonneuse-batteuse, afin de faciliter son enfouissement ultérieur.

L'origine du verbe éparpiller est discutée : CNRTL.



éparque

un éparque : voir éparchie (ci-dessus).



épars

elle est éparse, il est épars :

  • est dispersé(e) çà et là, jeté(e) au hasard ;

  • est dispersé(e) dans l'air ;

  • est répandu(e) sur une certaine étendue ;

  • est distribué(e) irrégulièrement, en divers lieux ;

  • se disperse sur divers objets, dans différentes directions ;

  • est difficile à cerner, est diffuse ou diffus.

On a lu éparsement : d'une manière éparse.

Le mot épars vient du participe passé de l'ancien français espardre « séparer, disperser, répandre », du latin classique spargere.



éparvin

un éparvin : une tumeur osseuse au jarret du cheval.

On a lu aussi un épervin.

Le nom (un) éparvin vient probablement de l'ancien bas francique sparwun, accusatif de sparo « passereau », la démarche du cheval malade pouvant rappeler celle de l'oiseau, ou encore par comparaison de la forme de la tumeur avec celle du corps de ce dernier.



épastrouillant, épastrouiller

elle est épastrouillante, il est épastrouillant : elle, il excite la curiosité, elle est intéressante, il est intéressant.

épastrouiller : provoquer l'étonnement, l'intérêt.

voir le Dictionnaire des belgicismes.

Ce verbe vient d'une suffixation expressive d'épater (voir le suffixe -ouiller) avec peut-être une référence à trouille (2).



épatamment, épatant, épate, épaté, épatement, épater, épateur

épatamment : de façon épatante.

elle est épatante, il est épatant :

  • provoque l'étonnement ;

  • suscite l'admiration ;

  • procure une grande satisfaction.


faire de l'épate : avoir une attitude ostentatoire dont le but est de provoquer l'étonnement admiratif d'autrui.

sans épate : simplement, sans faire de manières.

à l'épate : en essayant de produire un grand effet.


elle est épatée, il est épaté :

  • a une allure massive ;

  • est large et aplati(e) ;

  • manifeste un étonnement admiratif.

un épatement :

  • l'état de ce qui est épaté, de ce qui est élargi à la base ;

  • un vif étonnement éprouvé devant quelqu'un ou quelque chose d'extraordinaire.

épater :

  • priver de l'usage d'une patte ;

  • aplatir en élargissant la base ;

  • étonner au point de faire tomber à la renverse

s'épater :

  • prendre une forme écrasée, s'élargir ;

  • s'étaler ;

  • tomber sur les mains et les pieds, tout de son long.

s'épater de : s'étonner vivement.

une démonstration épateuse, un déploiement épateur : qui provoque un vif étonnement.



épaufré, épaufrer, épaufrure

un marbre épaufré

épaufrer : faire un éclat accidentel sur les arêtes d'un bloc de pierre ou de béton par un coup mal appliqué ou au cours de la pose ou du transport.

une épaufrure : un éclat détaché par accident sur une pierre de taille, un bloc de marbre, une sculpture.

Le verbe épaufrer est une altération de l'ancien français espautrer « fendre, faire éclater en morceaux » issu de l'ancien bas francique spalturoian « briser ».



épaulard

un épaulard : un grand cétacé, appartenant à la famille des delphinidés, du genre orque.

Le nom (un) épaulard est probablement issu du croisement de l'ancien français espaart avec épaule, espaart étant dérivé de espee (épée), en raison de l'aspect acéré de la nageoire dorsale de ce poisson.



épaule, épaulé, épaulée, épaulement, épauler, épaulette, épaulière

une épaule :

  • la partie supérieure du bras (articulation de l'humérus) se rattachant au thorax (ceinture scapulaire);

  • la partie d'un vêtement qui recouvre l'épaule ;

  • pour les animaux, la partie supérieure du membre antérieur se rattachant au tronc ;

  • en boucherie, le morceau de viande correspondant au membre antérieur chez le mouton, le veau et le porc, et à l'ensemble du membre antérieur et du collier chez le bœuf.

l'épaule (de la vague) : [sports - sciences de la Terre / océanographie] la partie de la vague qui n'a pas encore déferlé. En anglais : shoulder. Voir aussi : cœur de la vague. Journal officiel de la République française du 15 décembre 2022.

On utilise parfois l’expression mettre l’épaule à la roue pour signifier « aider quelqu’un, collaborer avec quelqu’un ». Cette expression est un calque de la locution anglaise to put one’s shoulder to the wheel, dont le sens est « se mettre sérieusement au travail ». Son emploi est déconseillé.
De nombreuses expressions peuvent remplacer mettre l’épaule à la roue. Certaines contiennent même épaule ou roue : donner un coup d’épaule, épauler et pousser à la roue ont toutes trois le sens de « aider ». D’autres expressions plus courantes peuvent aussi remplacer avantageusement mettre l’épaule à la roue, dont aider, contribuer, donner un coup de main, fournir son aide, mettre la main à la pâte et prêter main-forte. Pour traduire plus fidèlement le sens original de l’expression anglaise, on peut employer les expressions s’atteler à la tâche, se mettre à l’œuvre et faire un effort.

En savoir plus : Office québécois de la langue française. Voir aussi : Au cœur du français.


un vêtement épaulé : rembourré au niveau des épaules.

un quadrupède, un cheval épaulé : dont l'épaule a été rompue, démise, ou qui a été blessé à l'épaule.

une carabine épaulée, un fusil épaulé : dont le talon de la crosse est appliqué au creux de l'épaule pour tirer.

une voute épaulée : dont la poussée dans la construction est amortie par une maçonnerie massive.

une personne épaulée à : appuyée de l'épaule contre quelque chose.


un épaulé : en haltérophilie, le mouvement consistant à amener la barre d'un seul temps à hauteur des épaules.

un épaulé-jeté : le mouvement en deux temps dont le premier consiste à amener la barre d'un seul temps à hauteur des épaules et le second à élever la barre jusqu'à complète extension des bras.

une épaulée :

  • un effort accompli avec l'épaule pour pousser ou pour porter quelque chose :

  • le quartier de devant du mouton dont on a retranché l'épaule.

un épaulement :

  • en chorégraphie, l'action d'épauler ;

  • une élévation de terrain, un escarpement naturel tels que colline, montagne, rocher, etc. ;

  • un mur, une élévation de bois, pierres, terre, etc. servant à soutenir ou à retenir ;

  • un terrassement, un rempart de terre, de pierres, ou de matériaux divers, élevé pour protéger des armes et des hommes contre les coups de l'ennemi ;

  • un renfort en effectifs et en armes donné à une troupe ;

  • pour une charpente, la partie réservée en saillie sur la face la moins large d'un tenon, pour donner plus de force à la pièce ;

  • une surépaisseur d'une pièce mécanique servant de renfort, d'appui, d'arrêt.

épauler :

  • rompre, démettre l'épaule d'un quadrupède et surtout d'un cheval, ou le blesser à l'épaule ;

  • appliquer le talon de la crosse d'un fusil, d'une carabine au creux de l'épaule pour tirer ;

  • en chorégraphie, effacer une épaule vers l'arrière en avançant l'autre vers le public ;

  • soutenir pour empêcher de tomber ou de s'écrouler ;

  • amortir une poussée dans la construction par une maçonnerie massive ;

  • diminuer la largeur d'un tenon, pour qu'elle soit égale à celle de la mortaise ;

  • soutenir quelqu'un physiquement pour l'empêcher de tomber ;

  • soutenir, aider quelqu'un moralement et matériellement dans une tâche à accomplir ;

  • soutenir, renforcer une théorie, un fait.

épauler une barre : l''amener d'un seul temps à hauteur des épaules.

épauler la lame ou la mer : pour un bateau, prendre la mer un peu par le travers, par l'épaule et non nettement par l'avant.

s'épauler :

  • se soutenir ;

  • s'aider.

elles s'épaulent, ils s'épaulent, elles se sont épaulées, ils se sont épaulés,...

une épaulette :

  • la partie du vêtement qui recouvre l'épaule ;

  • une mince bande d'étoffe passant sur l'épaule et servant à soutenir un vêtement ou sous-vêtement féminin ;

  • un rembourrage en demi-cercle cousu sous le vêtement à l'endroit des épaules et servant à assurer une bonne tenue de la carrure ;

  • le signe distinctif d'un grade consistant en une bande de passementerie que les militaires portent boutonnée sur l'épaule ;

  • chez les insectes diptères brachycères, la tégula distincte présente dans la zone axillaire à la base de la nervure costale de l'aile.


On a lu épauleté, qui est fixé à la place de l'épaulette, un épauletier pour un officier ; un épauleur pour un homme qui épaule un fusil.

une épaulière :

  • la partie de l'armure qui défend l'épaule, les pectoraux et l'arrière-bras ;

  • une pièce de l'aile des insectes coléoptères.

Le nom (une) épaule est issu du latin impérial spat(h)ula « battoir, spatule », d'où « omoplate ».

Le nom (un) humérus (= un os) est emprunté au latin classique humerus « humérus, épaule (de l'homme ou d'un animal) ».

Le nom (une, un) maheutre ou mahoître (= un bourrelet d'étoffe montant et rembourré qui couvrait l'épaule et le bras jusqu'au coude) est d'origine incertaine.

Le nom (un muscle) omo-hyoïdien (= un muscle oblique allant du bord supérieur de l'omoplate au bord inférieur de l'os hyoïde) est composé de omo- (du grec ω ̓ μ ο-, tiré de ω μ ο ς « épaule ») et de hyoïdien.

Le nom (un os) omoïde (= chez les oiseaux : un petit os du palais) est composé d'omo- et de -(o)ïde.

Le nom (une) omoplate (= un os de l'épaule) est emprunté au grec ω ̓ μ ο π λ α ́ τ η , composé de ω ̓ μ ο- tiré de ω μ ο ς « épaule », et de π λ α ́ τ η « objet plat ».

Le mot scapulaire est emprunté au latin médiéval scapulare « pèlerine que certains religieux mettent par-dessus la robe quand ils travaillent », variante de scapularis, capularis et scapularium, capularium, dérivé du latin classique scapulae « épaules ».

Le nom (une) spatule est emprunté au bas latin spat(h)ula « spatule » (voir : épaule), diminutif de spatha « battoir ; spatule ; épée » (voir : épée).



épave, épaviste

une épave :

  • un objet mobilier égaré, abandonné, dont on ne connait pas le propriétaire ;

  • un débris de navire, de cargaison, un objet quelconque abandonné à la mer, coulé au fond, flottant ou rejeté sur le rivage (souvent à la suite d'un naufrage) ;

  • un colis en souffrance, qui n'est réclamé ni par son destinataire ni par son expéditeur ;

  • un reste, un débris, un déchet ;

  • ce qui demeure, survit ;

  • une personne qui, à la suite de malheurs, de revers, est diminuée physiquement ou moralement.

une, un épaviste : celle, celui qui fait le commerce d'épaves d'automobiles.

Le nom (une) épave vient de l'ancien adjectif espave « qui est égaré », du latin classique expavidus « épouvanté, qui s'enfuit sous l'emprise de la peur » dérivé de pavere « avoir peur ».



épeautre

un épeautre : une variété de froment dont la balle adhère fortement au grain et qui fournit une farine très légère.

Le nom (un) épeautre vient du bas latin spelta, de même sens, lui-même d'origine germanique.



épectase

une épectase :

  • chez les chrétiens, un progrès de l'homme vers Dieu ;

  • un décès pendant l'orgasme.



épée

une épée :

  • une arme formée d'une lame emmanchée dans une poignée avec une garde ;

  • celle, celui qui la manie.

une épée-baïonnette : une baïonnette à lame quadrangulaire.

l'épéisme : l'escrime à l'épée.

une, un épéiste : une escrimeuse, un escrimeur à l'épée.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l'épée : Wiktionnaire.

Le nom (une) épée vient du latin impérial spatha « battoir ; spatule ; épée longue ».

Le mot ensiforme (= qui a la forme d'un glaive, d'une épée) est composé du latin ensis « épée, glaive », et de forme.

Le nom (un) espadon (= un poisson, une épée) est emprunté à l'italien spadone « grande épée », dérivé de spada (épée). On lit aussi une espada (= un torero chargé de la mise à mort).

_ un estoc (= une épée longue et droite, la pointe de l'épée), une estocade (= un coup porté avec la pointe d'une épée), estocader, estoquer (= frapper mortellement un taureau de la pointe de l'épée).

Le nom (un) gladiateur (= dans l'Antiquité romaine, un homme qu'on faisait combattre dans les jeux du cirque) est emprunté au latin classique gladiator « gladiateur » dérivé. de gladius « épée ».

Le nom (un) glaïeul (= une plante) vient du latin gladiolus « épée courte » désignant aussi le glaïeul et diverses plantes à feuilles pointues.

Le nom (un) glaive (= une épée ; un symbole de la guerre ; une hampe florale) vient du latin classique gladius « épée ».

xiph(o)- est emprunté au grec ξ ι φ(ο)-, de ξ ι ́ φ ο ς « épée ».



épeiche, épeichette

une épeiche ou un pic épeiche : un oiseau.

une épeichette : un pic plus petit que l'épeiche.

Le nom (une) épeiche est probablement emprunté à l'ancien haut allemand spëch, de même sens.



épeire

une épeire : une araignée.

Le nom (une) épeire est l'adaptation du latin scientifique epeira, d'origine obscure.



épeirogénique

elle, il est épeirogénique ou épirogénique : est relative, est relatif à l'épirogenèse, à un ensemble de mouvements géologiques.



épéisme, épéiste

l'épéisme, une, un épéiste : voir épée (ci-dessus)



épeler, épellation

épeler :

  • nommer une à une et dans l'ordre toutes les lettres d'un mot ou d'une syllabe ;

  • lire et comprendre laborieusement, mot après mot ;

  • discerner le détail d'une chose.

j'épèle ou j'épelle, tu épèles ou tu épelles, il épèle ou il épelle, nous épelons, vous épelez, ils épèlent ou ils épellent ;
j'épelais ; j'épelai ; j'épèlerai ou épellerai ; j'épèlerais ou épellerais ;
j'ai épelé ; j'avais épelé ; j'eus épelé ; j'aurai épelé ; j'aurais épelé ;
que j'épèle ou que j'épelle, que tu épèles ou que tu épelles, qu'il épèle ou qu'il épelle, que nous épelions, que vous épeliez, qu'ils épèlent ou qu'ils épellent ;
que j'épelasse, qu'il épelât, que nous épelassions ; que j'aie épelé ; que j'eusse épelé ;
épèle ou épelle, épelons, épelez ; aie épelé, ayons épelé, ayez épelé ;
(en) épelant.

une épellation ou un épelage, épèlement, épellement :

  • l'action, la manière d'épeler ;

  • la manière appuyée de lire en articulant nettement chaque lettre prononcée.

Le verbe épeler vient de l'ancien bas francique spellôn « expliquer ».



épelette

une épelette : un outil d'un charron ou d'un tonnelier.

Le terme régional (une) épelette vient du latin explicitum, participe passé de explicare, voir : expliquer et exploiter, à comparer avec un aplet.



épendymaire, épendyme, épendymite, épendymoblaste, épendymogliome, épendymome

elle, il est épendymaire : est relative, est relatif à l'épendyme.

le canal épendymaire, les organes épendymaires du troisième ventricule

elle, il est juxta-épendymaire : est située ou situé à proximité de l'épendyme.

la substance gélatineuse péri-épendymaire de la moelle, la substance grise péri-épendymaire de la moelle.

un épendyme : l'épithélium cilié qui tapisse le canal central de la moelle spinale et les parois des ventricules cérébraux.

une méningo-épendymite : une inflammation des méninges et du canal épendymaire.

un épendymoblaste : une cellule donnant naissance aux cellules de l’épendyme.

un épendymogliome du jeune enfant

un épendymome : une tumeur développée à partir des cellules épendymaires, qui se localise dans n'importe quel point du système ventriculaire et du canal épendymaire, avec une prédominance autour du quatrième ventricule chez le sujet jeune et au niveau de la queue de cheval chez l'adulte.

un subépendymome

Le nom (un) épendyme est emprunté au grec ε ̓ π ε ́ ν δ υ μ α « vêtement de dessus ».



épenthèse, épenthétique

une épenthèse : l'apparition, à l'intérieur d'un mot ou groupe de mots, d'un phonème adventice d'origine ou de nature non étymologique qui contribue à en faciliter l'articulation, en savoir plus : Office québécois de la langue française.

elle, il est épenthétique :

  • illustre le phénomène de l'épenthèse ;

  • est intercalé(e) par épenthèse.

Addition interne d'un phonème ou d'une syllabe que l'étymologie ne justifie pas, l'épenthèse est un phénomène qui s'est produit en langue romane après les consonnes nasales ou constrictives suivies d'une constrictive [r] ou [l].

Elle intervient dans des erreurs populaires : chartre pour charte, frustre pour fruste. On peut considérer la prononciation d'un e caduc superfétatoire comme une épenthèse : peneu pour pneu, ekseuprès pour exprès.

Elle peut être savante : merdre (Jarry), bouffre (Jarry), Proèmes (Ponge).

Synonymes :

– Anaptyxe (n.f.), du grec anaptuxis « développement ». Vieilli, aujourd'hui inusité. Sorte d'épenthèse : développement d'une voyelle parasitaire qui facilite l'articulation d'un mot.

– Paremptose (n.f.). Vieilli, aujourd'hui inusité. Littré : insertion dans un mot d'une consonne qui ne forme pas syllabe.

En savoir plus : site de Dominique Didier.

Dans un environnement consonantique, ce rôle de pont est joué par une voyelle : [i] dans calorifère, [a] dans hexadécimal ou [o] dans anglo-saxon. Cette lettre, d’origine non étymologique et qui contribue à faciliter l’articulation d’un mot, est aussi appelée épenthèse, un nom emprunté du grec epenthesis, « intercalation d’une lettre », lui-même composé à l’aide de epi, « sur », et tithenai, « poser ». Elle se trouve, on l’a vu, à la jonction de deux éléments distincts, mais on la rencontre parfois aussi à l’intérieur de certains mots. Ainsi du néerlandais bolwerc, « bastion », on a tiré, après ajout d’un e épenthétique, « boulevard », à l’arabe t’bib, « médecin », on doit, après l’adjonction de ou, la forme populaire toubib. La présence de certaines lettres épenthétiques s’explique essentiellement par l’histoire de la langue. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) épenthèse est emprunté au bas latin epenthesis, en grec ε ̓ π ε ́ ν θ ε σ ι ς « intercalation (d'une lettre), épenthèse ».



épépinage, épépiner, épépineur

un épépinage : l'action d'épépiner.

épépiner un fruit : en retirer les pépins.

une épépineuse, un épépineur : celle, celui qui épépine les fruits, en particulier les groseilles.

un broyeur-épépineur : un appareil utilisé dans l'industrie alimentaire.



éperdre, éperdu, éperduement, éperdument

éperdre quelqu'un : l'égarer, le perdre dans sa recherche, son admiration, etc.

j'éperds, tu éperds, il éperd, nous éperdons, vous éperdez, ils éperdent ;
j'éperdais ; j'éperdis ; j'éperdrai ; j'éperdrais ;
j'ai éperdu ; j'avais éperdu ; j'eus éperdu ; j'aurai éperdu ; j'aurais éperdu ;
que j'éperde, que tu éperdes, qu’il éperde, que nous éperdions, que vous éperdiez, qu’ils éperdent ;
que j'éperdisse, qu’il éperdît, que nous éperdissions ; que j'aie éperdu ; que j'eusse éperdu ;
éperds, éperdons, éperdez ; aie éperdu, ayons éperdu, ayez éperdu ;
(en) éperdant.

s'éperdre : disparaitre, se confondre, se dissoudre dans un environnement.

s'éperdre en, dans, contre : s'égarer, se disperser en, dans, contre.

je m'éperds, tu t'éperds, il s'éperd, nous nous éperdons, vous vous éperdez, ils s'éperdent ;
je m'éperdais ; je m'éperdis ; je m'éperdrai ; je m'éperdrais ;
je me suis éperdu(e) ; je m'étais éperdu(e) ; je me fus éperdu(e) ; je me serai éperdue(e) ; je me serais éperdu(e) ;
que je m'éperde, que tu t'éperdes, qu’il s'éperde, que nous nous éperdions, que vous vous éperdiez, qu’ils s'éperdent ;
que je m'éperdisse, qu’il s'éperdît, que nous nous éperdissions ; que je me sois éperdu(e) ; que je me fusse éperdu(e) ;
éperds-toi, éperdons-nous, éperdez-vous ; sois éperdu(e), soyons éperdues, soyons éperdus, soyez éperdu(e)(es)(s) ;
(en) s'éperdant.

On a lu aussi elles s'éperdueront d'un verbe supposé s'éperduer.


elle est éperdue, il est éperdu :

  • est désemparé(e), profondément troublé(e) par une vive émotion ;

  • est folle d'amour, fou d'amour ;

  • est folle, sans ordre, irrationnelle, irraisonnée ; est fou, sans ordre, irrationnel, irraisonné.

un sentiment éperdu : extrême.

éperdument : d'une manière éperdue.

un éperduement ou éperdument :

  • un abandon à l'ivresse d'une passion ;

  • une démonstration ostentatoire.



éperlan

un éperlan, un éperlan de lac : des poissons marins. Voir : Office québécois de la langue française.

Le nom (un) éperlan est emprunté au moyen néerlandais spierlinc.



éperler

éperler : faire entendre une suite de sons, en les détachant un à un.

s'éperler : s'écouler en une suite de perles.

elles s'éperlent, ils s'éperlent, elles se sont éperlées, ils se sont éperlés,...



éperméniidé, éperménioïde

les éperméniidés : une famille d'insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens, le type de la super-famille des épermenioïdes.

les éperménioïdes : la super-famille d'insectes lépidoptères glossates, eulépidoptères, ditrysiens, représentée par la seule famille des épermeniidés qui en est le type.



éperon, éperonner, éperonnerie, éperonnier

un éperon :

  • un instrument métallique, s'adaptant au talon de la chaussure, garni à l'arrière d'une pointe acérée ou d'une molette, que le cavalier enfonce dans le flanc de sa monture pour l'exciter ;

  • une stimulation ;

  • une pointe métallique ;

  • une saillie, une proéminence ;

  • un appendice, généralement mobile, en forme de pointe allongée (spiniforme) se trouvant sur les pattes des insectes.


éperonner :

  • chausser, munir d'éperons ;

  • piquer de l'éperon, des éperons ;

  • inviter, pousser quelqu'un à aller de l'avant, à déployer plus d'activité ou d'énergie ;

  • briser la coque d'un navire ennemi au moyen d'un éperon dans la manœuvre d'abordage.

une éperonnerie :

  • la fabrication et le commerce des éperons et de tous les articles en métal relatifs au harnachement des chevaux ;

  • l'ensemble de tous ces objets.


une éperonnière, un éperonnier : celle, celui qui fabrique, vend des éperons et autres instruments métalliques de monte.

un éperonnier : un oiseau du sud-est asiatique dont le mâle porte à chaque pied deux ergots ou éperons.

Le nom (un) éperon vient de l'ancien bas francique sporo.



épervier, épervière

un épervier : un oiseau rapace.

un épervier : un filet de pêche.

une épervière : une plante dicotylédone qui passait pour fortifier la vue de l'épervier.

On a lu aussi une épervière pour la femelle de l'épervier.

Le nom (un) épervier vient de l'ancien bas francique sparwari.



épeurant, épeuré, épeurement, épeurer

elle est épeurante, il est épeurant : fait peur.

elle est épeurée, il est épeuré :

  • est effrayé(e), saisi(e) de peur ;

  • est marqué(e) par la peur, rempli(e) de peur.

un épeurement : le fait d'être épeuré, effrayé.

épeurer : faire peur à.

s'épeurer : prendre peur.



épexégétique

elle, il est épexégétique : en linguistique, a le caractère de l'épexégèse.

Ce mot est dérivé d'épexégèse composé du grec « sur » (épi-) et (voir : exégèse) « explication, commentaire », avec le suffixe -ique.



éphèbe, éphébie

un éphèbe

  • un jeune homme grec qui était soumis à l'éphébie, une formation civique et militaire ;

  • un jeune garçon arrivé à la puberté ;

  • un jeune homme très beau.

On a lu une éphèbe pour une très jeune fille, un éphébisme pour l'ensemble des qualités propres à l'éphèbe, et éphébique.

l'éphébie : le système de formation (civique et militaire) des jeunes gens dans plusieurs cités grecques, notamment Athènes.

Le nom (un) éphèbe est emprunté au latin classique ephebus, en grec ε ́ φ η ϐ ο ς « jeune homme astreint au service militaire ».



éphèdre, éphédrine

un éphèdre : un arbrisseau.

les éphédrées : l'espèce de conifère dont le type est l'éphèdre.

une éphédrine : un alcaloïde blanc cristallisable extrait de divers arbustes du genre éphèdre d'action proche de celle de l'adrénaline.

une orthédrine ou ortédrine : un médicament employé comme excitant.

Le nom (un) éphèdre est emprunté au latin classique ephedra, lui-même du grec ε ̓ φ ε ́ δ ρ α.



éphelcystique

une lettre éphelcystique : en grammaire grecque, une consonne de liaison, en particulier le nu, ajoutée à une finale vocalique notamment pour éviter un hiatus.

Ce mot est emprunté au grec « propre à attirer » et « attiré à la suite » d'où l'emploi en grammaire pour qualifier une consonne ajoutée en finale.



éphélide

une éphélide : une petite macule brunâtre survenant de façon profuse et symétrique sur les régions exposées au soleil chez les enfants et les adultes de carnation blonde ou rousse, donc de phototype clair, s'atténuant, voire s'effaçant en hiver sauf chez les sujets roux.

Le nom (une) éphélide est emprunté au latin classique ephelis, ephelidis, en grec ε ́ φ η λ ι ς, ι δ ο ς. « tache de rousseur ».



éphémère, éphémérellidé, éphémérelloïde, éphémèrement, éphéméride, éphéméridé, éphéméridique, éphéméroïde, éphéméroptère

1. elle, il est éphémère :

  • ne vit, ne dure qu'un jour ;

  • dure peu.

éphémèrement : d'une manière éphémère, passagère.

On a lu une éphémérité ou éphéméréité pour l'état de ce qui ne fait que passer.

une éphéméride :

  • dans l'Antiquité, les évènements de la vie d'un personnage relatés au jour le jour ;

  • un journal dans lequel une personne consigne les faits remarquables, quotidiens ou non, de sa vie ;

  • une rubrique régulière d'un journal pour rendre compte des spectacles de la semaine, du mois, de la saison ;

  • un calendrier dont on retire chaque jour une feuille sur laquelle sont notés les événements importants survenus autrefois à la date du jour ;

  • un calendrier de bureau sur les feuilles duquel figurent les temps d'apparition du soleil et les phases de la lune.

des éphémérides :

  • des tables où sont indiquées jour par jour la position des astres et des planètes, la marche des comètes, les éclipses, etc. et utilisées par les astronomes, les astrologues et les marins :

  • des livres où se trouvent consignées pour une année les prévisions météorologiques.

On a lu éphéméridique, qui est en forme d'éphéméride, qui relate au jour le jour.

Le mot éphémère est emprunté au grec ε ̓ φ η ́ μ ε ρ ο ς « qui dure un jour (notamment en parlant de la fièvre) ; éphémère ».

Le nom (une) éphéméride est emprunté au grec ε ̓ φ η μ ε ρ ι ́ ς, -ι δ ο ς « journal ou registre quotidien » et « mémoires historiques ou militaires ».


2. un éphémère : un nom vernaculaire et un genre d'insectes éphéméroptères qui ne vivent à l'état adulte qu'un ou deux jours. La larve aquatique vit par contre plusieurs années dans des terriers creusés dans la vase des ruisseaux.

les éphémérellidés : une famille d'insectes éphéméroptères pannotes éphémérelloïdes, de taille moyenne.

les éphémérelloïdes : une super-famille d'insectes éphéméroptères pannotes

les éphémérides : les éphéméroptères.

les éphéméridés : la famille d'insectes éphéméroptères schistonotes éphéméroïdes, dont le type est l'éphémère.

les éphéméroïdes : une super-famille d'insectes éphéméroptères schistonotes (ou Furcatergalia Scapphodonta) qui se caractérisent par le fait que leur cycle de vie est de deux ans alors que chez les siplonuroïdes, le cycle est annuel.

les éphéméroptères : l'ordre d'insectes ptérygotes, aquatiques à l'état larvaire et terrestres à l'état adulte regroupant toutes les espèces de la famille des éphémérides et également des familles voisines, aux ailes fines ou transparentes. Ils ne s'alimentent pas et sont d'ailleurs dépourvus de tube digestif, ce qui explique qu'ils aient une durée de vie extrêmement brève. Les larves appelées naïades ou quelquefois pataches, végétariennes, ont une vie aquatique de plusieurs mois, qui peut durer jusqu'à trois ans.

Les « éphémères », ces petits insectes qui s’abattent parfois en immenses nuées et qu’on voit s’agglomérer autour des sources de lumière nocturne, comme les lampadaires, sont appelés traditionnellement mannes dans l’Ouest du Québec. Il s’agit d’une spécialisation sémantique à partir d’un emploi plus général du français des dictionnaires, manne des poissons, qui désigne des « papillons dont les poissons sont très friands et qui sert à faire des appâts (terme de pêche) ». En savoir plus : Français de nos régions.



Ephestia

Ephestia : un genre d'insectes lépidoptères pyralidés de couleur grise, par exemple, la pyrale de la farine, Ephestia kuehniella.



éphialte

un éphialte : un démon incube, inventé au 18ème siècle par Calmet dans son Traité des apparitions.

les éphialtes : un genre d'insectes hyménoptères ichneumonidés de couleur noire. Ils possèdent une très longue tarière qui leur permet de pondre leurs œufs à travers l'écorce des arbres, directement dans le corps des xylophages, notamment de la saperde du peuplier.

Ce nom est emprunté au latin ephialtes, lui-même emprunté au grec « qui saute sur, qui oppresse » d'où « cauchemar ».



éphippigère

un éphippigère : le genre d'insecte orthoptère ensifère des régions méditerranéennes ayant l'aspect d'une grande sauterelle très colorée, aux ailes atrophiées et aux pattes postérieures réduites, se nourrissant de pousses et de fruits, et dont une espèce, l'éphippigère des vignes ou de Béziers s'attaque aux vignes et y occasionne d'importants dégâts.

Le nom (un) éphippigère est composé de éphippi- de ephippium « couverture de cheval, housse (ou selle ?) » et -gère du latin -gerus « qui porte » de gero, gerere « porter ».



éphydridé, éphydroïde

les éphydridés : une famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères éphydroïdes.

les éphydroïdes : une super-famille d'insectes diptères brachycères cyclorrhaphes schizophores acalyptères.



éphod

un éphod : un vêtement liturgique des lévites, des prêtres hébreux.

Le nom (un) éphob est emprunté à l'hébreu biblique ēfōd « tunique du grand prêtre » par l'intermédiaire du texte latin de la Vulgate (ephod).



éphorat, éphore

un éphorat :

  • la dignité, la charge d'éphore à Sparte ;

  • la charge, le pouvoir du collège des éphores à Sparte.


un éphore : chacun des cinq magistrats de Sparte qui étaient élus tous les ans et qui avaient des pouvoirs étendus, en particulier celui de police et de justice à l'égard de tous les citoyens, y compris des rois.

Le nom (un) éphore est emprunté au latin classique ephorus du grec ε ́ φ ο ρ ο ς de même sens.



épi-

épi- est issu du grec ε ̓ π ι ́-, de ε ̓ π ι ́ « sur, au-dessus de, vers ».

voir : CNRTL.



épi, épiage, épiaire, épiaison

un épi :

  • le type d'inflorescence indéfinie, dans lequel les fleurs sont sessiles, ou presque sessiles, sur un axe simple ;

  • la partie terminale de la tige de certaines graminées formée par la réunion des graines et que l'on coupe pour récolter le grain ;

  • un type d'ornement en forme d'épi ;

  • ce qui est disposé ainsi ;

  • un ouvrage en bois, en pierres, en béton construit perpendiculairement au littoral, pour limiter le déplacement des sédiments, voire permettre leur capture, et de ce fait atténuer l’érosion et le dégraissement des plages.

un épi de cheveux, un épi de poils : une touffe ou une mèche isolée ou poussant dans une direction contraire à celle des autres en se redressant.

un épi de faitage ou épi de faîtage : un motif décoratif surmontant les extrémités d'un faitage.

ranger en épi, disposer en épi : ranger, disposer des objets parallèlement l'un à l'autre, mais en oblique.

être en épi : être disposé obliquement par rapport à une voie.


un épiage ou une épiaison :

  • le développement de l'épi dans la tige des graminées ;

  • l'époque de l'année où se produit ce développement.

une épiaire : une plante dont l'inflorescence a l'aspect d'un épi.

épier (1) :

  • monter en épi ;

  • laisser apparaitre l'épi.

un épillet : un élément de l'épi ou de la panicule des graminées formé d'une ou plusieurs fleurs comprises entre deux bractées dites glumes.


un dépicage ou dépiquage : l'action de dépiquer les épis de céréale.

dépiquer (2) : faire sortir le grain de l'épi en le foulant ou en le passant sous le rouleau.

Le nom (un) épi vient du latin spicum, variante du classique spica, spicae « pointe, épi ».

Le verbe épier (1) vient du latin impérial spicare « fournir un épi ».



épiandrostérone

une déhydroépiandrostérone

un sulfate de déshydro-épiandrostérone ou déshydroépiandrostérone

une hydroxy-déhydroépiandrostérone



épibenthique, épibenthos

un organisme épibenthique : qui vit à la surface d’un substrat meuble ou rocheux au fond d’un biotope limnique ou de l’océan.

l'épibenthos : la communauté des organismes vivants fixés à la surface du fond d’un lac ou des mers.



épibionte, épibiose

une espèce épibionte : qui vit à la surface d’un support ou d’une autre espèce.

une épibiose : le type d’association entre deux espèces dans laquelle l’une (l’épibionte) utilise l’autre (l’hôte) comme support, sans lui causer de préjudice.



épiblaste

un épiblaste : la partie de l'ectoblaste du disque embryonnaire tridermique qui reste en surface et constitue l'épiderme et ses dérivés, glandes, phanères et placodes, tandis que le neurectoblaste s'enfonce dans la gouttière neurale. On tend actuellement à utiliser ce terme pour désigner le feuillet superficiel du disque embryonnaire.



épiblépharon

un épiblépharon : un repli cutané transversal congénital du bord de la paupière, sans altération du tissu palpébral, retournant les cils vers la cornée.



épibolie, épibolique

une épibolie :

  • la diffusion des cellules polaires de l'embryon qui formeront l'ectoderme et la plaque neurale ;

  • le processus d'enveloppement des macromères par les micromères, constituant l'ébauche du tube digestif.

elle, il est épibolique : est relative, est relatif à l'épibole.



épibulbaire

un choristome osseux épibulbaire : la malformation constituée par une lamelle osseuse néoformée sous-conjonctivale appliquée contre la sclère.

un dermoïde épibulbaire : une masse charnue qui siège au niveau du limbe, temporal inférieur le plus souvent, arrondie, ferme, de couleur jaune rosé et qui porte souvent des poils à sa surface.

un ostéome épibulbaire : un nodule jaunâtre de taille variable sur la sclère en épiscléral situé au limbe ou à peu de distance en supérotemporal, mobile et non adhérent aux plans profonds.



-épic

un porc-épic :

  • un mammifère ;

  • un poisson ;

  • une personne irritable.



épicanthique, épicanthis, épicanthus

une bride épicanthique : la bride cutanée tendue verticalement d’une paupière à l’autre au niveau de l’angle interne de l’œil.

un épicanthus ou épicanthis : un repli cutané de l'angle interne de l'œil.

un épicanthus inversus, un épicanthus palpebralis, un épicanthus supraciliaris, un épicanthus tarsalis



épicarde, épicardectomie, épicardique, épicardite

un épicarde : le feuillet du péricarde séreux appliqué sur le cœur, de la pointe à la base où il se prolonge sur les gros vaisseaux en formant les gaines artérielles et veineuses.

une épicardectomie : l'intervention chirurgicale consistant à détruire ou à exciser l’épicarde, le but étant de créer des adhérences favorables à une revascularisation myocardique (intervention aujourd'hui abandonnée).

elle, il est épicardique : concerne l’épicarde.
elle, il est
sous-épicardique : est situé(e) ou se produit au-dessous de l’épicarde, par exemple : un infarctus sousépicardique.

une épicardite : une atteinte inflammatoire ou infectieuse de la tunique externe.



épicarpe

un épicarpe

  • un cataplasme appliqué sur le poignet, sur le pouls, comme fébrifuge ;

  • la peau ou la pellicule qui recouvre un fruit, la partie extérieure du péricarpe.




épicaute

un épicaute : un genre d'insectes coléoptères méloïdés, dont la larve se rend utile en dévorant les œufs de divers criquets nuisibles, mais dont l'adulte nuit aux plantes cultivées lorsqu'il éclot en trop grand nombre.



épice, épicé

une épice :

  • une substance d'origine végétale, aromatique ou piquante, dont on se sert pour assaisonner les mets ;

  • ce qui ajoute du piquant à un sentiment, à une situation.

des épices : des présents que les plaideurs faisaient aux juges.

Les épices en français‎ : Wiktionnaire.


elle est épicée, il est épicé :

  • est assaisonné(e) d'épices ;

  • est chargé(e) d'un parfum d'épices ;

  • contient des détails grivois, est égrillarde, osée ; est égrillard, osé ;

  • est agrémenté(e) de quelque chose.

épicer :

  • assaisonner avec des épices ;

  • ajouter du piquant à un sentiment, une situation ;

  • parsemer de traits égrillards ses propos.

j'épice, tu épices, il épice, nous épiçons, vous épicez, ils épicent ;
j'épiçais ; j'épiçai ; j'épicerai ; j'épicerais ;
j'ai épicé ; j'avais épicé ; j'eus épicé ; j'aurai épicé ; j'aurais épicé ;
que j'épice, que tu épices, qu'il épice, que nous épicions, que vous épiciez, qu'ils épicent ;
que j'épiçasse, qu'il épiçât, que nous épiçassions ; que j'aie épicé ; que j'eusse épicé ;
épice, épiçons, épicez ; aie épicé, ayons épicé, ayez épicé ;
(en) épiçant.

des épiceries, de l'épicerie : l'ensemble des denrées de consommation et d'usage courants qui doivent être achetées dans une boutique spécialisée

l'épicerie : le commerce de ces denrées.

une épicerie : une boutique, un magasin où l'épicier vend de l'épicerie.


une épicière, un épicier :

  • une personne qui fait commerce d'épicerie, qui tient une épicerie ;

  • une personne à l'esprit étroit, vulgaire, sans gout artistique ;

  • une personne qui ne cherche qu'à faire des profits.

On a lu épicéen et épicièrement.

Les noms épice et espèce ont été jadis si proches qu’on les a un temps confondus. L’un et l’autre datent du XIIe siècle et sont issus du latin species, un mot aux significations multiples. Ce nom, dérivé d’une racine indo-européenne signifiant « observer », a d’abord pris les sens de « vue » et « regard » ; de là on est passé à ceux d’« aspect, apparence ». Ensuite, de l’apparence d’un objet, le mot en est venu à désigner l’objet lui-même et c’est ainsi qu’en latin tardif species a pu prendre le sens de denrées, de marchandises, et particulièrement, parmi ces dernières, de drogues et d’épices. En savoir plus : Académie française.

Le nom (une) épice est emprunté au latin species proprement « espèce » signifiant en bas latin « denrée ; épice, drogue ».



épicéa

un épicéa : un conifère ; son bois.

Le nom (un) épicéa est une altération du latin impérial picea « épicéa, pesse ».

Le nom (une) pesse (= un épicéa ; une plante) vient de ce mot franco-provençal issu du latin picea « épicéa commun ». D'où une pessière (= une forêt d'épicéas).



épicène

un nom épicène : un terme générique qui sert à désigner une espèce, sans préciser le sexe.

un mot épicène : qui a la même forme au masculin et au féminin.

L’adjectif épicène, du latin epicœnus, « commun », caractérise une façon d’écrire qui est recommandée par l’Office québécois de la langue française depuis le début des années 1980 : la rédaction épicène. Cette dernière vise à assurer un équilibre représentatif dans les textes lorsqu’il est question d’hommes et de femmes. En savoir plus : Office québécois de la langue française _ Office québécois de la langue française ; Parler français.

On dit parfois que ces mots sont « épicènes », mais c’est une erreur, car un épicène est un nom binaire, qui peut concerner un mâle ou une femelle (comme animal, âme, créature, être, parent, personne, individu…) : « un élève studieux, une élève studieuse ; un enfant heureux, une enfant heureuse ». De même, le nom générique des animaux est épicène : il désigne un représentant de l’espèce, quel que soit le sexe (une perdrix, une écrevisse, une girafe, une hirondelle, un hippopotame). En savoir plus : Académie française.

Le mot épicène est emprunté au latin classique epicoenus « épicène », en grec ε ̓ π ι ́ κ ο ι ν ο ς « possédé en commun, épicène ».



épicentral, épicentre

une zone épicentrale, un rayon épicentral : relative ou relatif à l'épicentre d'un séisme.

un épicentre :

  • la zone de l'écorce terrestre la plus violemment atteinte par des secousses telluriques, constituant le foyer apparent, superficiel d'un tremblement de terre ;

  • le point de départ, l'origine d'un courant nouveau, d'un réveil d'énergie.

un hypocentre : le foyer réel d'un séisme.

Le nom (un) épicentre a été formé d'après épicycle.



épicerie

une épicerie : voir épice (ci-dessus).



épichérème

un épichérème : un syllogisme dans lequel chacune des prémisses est accompagnée de sa preuve.

Le nom (un) épichérème est emprunté au latin impérial epichèrema, en grec ε ̓ π ι κ ε ι ́ ρ η μ α « brève argumentation ».



épichorion

un épichorion : un revêtement de nature varié sécrété lors de la ponte qui s'ajoute au chorion de l'œuf afin d'en augmenter la protection.



épicier

une épicière, un épicier : voir épice (ci-dessus)



épichorion

un épichorion : la partie de la muqueuse utérine qui contient l'œuf fécondé.



épiclère

une épiclère : une fille, à Athènes ou à Sparte, qui en l'absence d'héritiers mâles recevait en dépôt l'héritage de son père, à charge de le transmettre aux enfants à naitre de son mariage avec un proche parent ou une personne désignée par son père ou une autorité.

Ce mot est emprunté au grec « qui hérite de tout le bien » d'où « héritière unique », composé de «sur » et « héritage ».

épiclèse

une épiclèse : la partie de la prière eucharistique où l'on invoque l'Esprit-Saint pour qu'il sanctifie les offrandes afin qu'elles deviennent le Corps et le Sang du Christ.

Le nom (une) épiclèse vient du grec ε ̓ π ι ́ κ λ η σ ι ς « invocation ».



épicnemium

un épicnemium : chez les hyménoptères, la partie antérieure creuse du mésopleure dans laquelle vient se loger les hanches antérieures au repos.



épicome

un épicome : un être anomal caractérisé par une tête accessoire insérée par son sommet sur le sommet de la tête principale.



épicondylaire, épicondylalgie, épicondyle, épicondylien, épicondylite

la crête supra-épicondylaire médiale
une crête supra-épicondylaire ou crête sus-épicondylienne

une épicondylalgie : une douleur de la région épicondylienne.

un épicondyle : en terminologie internationale, une apophyse surplombant un condyle. On en trouve à l'extrémité inférieure de l'humérus et du fémur, en dedans (epicondylus medialis) et en dehors (epicondylus lateralis).

une artère des épicondyliens : un synonyme ancien de l'artère récurrente radiale.

une épicondylite (= une inflammation)



épicontinental

un océan épicontinental : qui recouvre la plate-forme continentale.



épicopéiidé

les épicopéiidés : une famille d'insectes lépidoptères, glossates, eulépidoptères, ditrysiens.



épicrâne, épicrânien

un épicrâne :

  • tout ce qui constitue l'enveloppe du crâne (peau, cheveux et péricrâne), en particulier la membrane musculofibreuse située sous le cuir chevelu ;

  • pour les insectes, la partie supérieure de la capsule céphalique s'étendant du front jusqu'au cou.


elle est épicrânienne, il est épicrânien : est à la surface du crâne.

une aponévrose épicrânienne [anciennement : un épicrâne], un muscle épicrânien

le muscle épicranio-temporal de Henle



épicritique

elle, il est épicritique :

  • est apte à percevoir les stimulations sensitives, tactiles ou thermiques les plus subtiles. La sensibilité de la pulpe des doigts est épicritique. ;

  • en psychologie, n'apparait qu'après la manifestation affective.



Épicure, épicurien, épicurisme

A. Épicure : un philosophe grec dont la doctrine prônait la volupté liée à la raison et à la modération.

elle est épicurienne, il est épicurien (1) :

  • se réclame de la doctrine philosophique d'Épicure ;

  • est relative, est relatif à la doctrine philosophique d'Épicure.

une épicurienne, un épicurien (1) : celle qui est partisane, celui qui est partisan de la doctrine d'Épicure.

l'épicurisme (1) : la doctrine d'Épicure ou des épicuriens.


B. elle est épicurienne, il est épicurien (2) :

  • s'adonne aux plaisirs de la table, aux jouissances de la chair ;

  • invite aux plaisirs.

une épicurienne, un épicurien (2) : celle, celui qui s'adonne aux plaisirs de la table, aux jouissances de la chair.

un épicurisme (2) : une morale axée sur la recherche des plaisirs.

On a lu épicuréiste, qui verse dans l'épicurisme.



épicutané

elle est épicutanée, il est épicutané : se fait ou se trouve sur la peau.

un test épicutané : un test d'allergène, à concentration standardisée ; la positivité du test se traduit par le déclenchement d'une lésion d'eczéma, avec ablation du recouvrement à 48 heures et lecture à 72 heures.



épicuticule

une épicuticule : en entomologie, un des éléments le plus externe de la cuticule constituée de plusieurs couches incluant une couche de cément, une couche de cire et une couche de cuticuline composant l'épicuticule au sens strict.



épicycle

un épicycle: en astronomie ancienne, la révolution d'un astre qui était supposé décrire un petit cercle dont le centre traçait lui-même un cercle plus grand autour de la terre.

On a lu aussi un épicicle.

Le nom (un) épicycle est emprunté au latin tardif epicyclus (en grec ε ̓ π ι ́ κ υ κ λ ο ς) « épicycle ».



épicycloïdal, épicycloïde

elle est épicycloïdale, il est épicycloïdal : est relative, est relatif à une épicycloïde.
elles sont épicycloïdales, ils sont épicycloïdaux

un engrenage épicycloïdal : où la roue centrale autour de laquelle tourne le pivot est fixe.

une boite de vitesse à train épicycloïdal : qui réunit les deux moitiés d'essieu d'un véhicule.

une épicycloïde : la courbe décrite par le point d'un cercle qui roule sans glisser sur un autre cercle

une hypocycloïde : la courbe engendrée par un point d'un cercle qui roule sans glisser, à l'intérieur d'un cercle fixe.



épidéictique, épidictique

le genre épidéictique ou épidictique : qui, par exemple dans un panégyrique, une oraison funèbre, consiste à montrer (d'où le terme de démonstratif souvent employé) les vertus d'un personnage vivant ou défunt et à distribuer le blâme à leurs détracteurs.

elle, il est épidéictique ou épidictique : elle, il sert à montrer.

Le mot épidictique ou épidéictique est emprunté au latin classique epidicticus, en grec ε ̓ π ι δ ε ι κ τ ι κ ο ́ ς proprement « qui sert à montrer », terme de rhétorique.



épidémicité, épidémie, épidémique, épidémiologie, épidémiologique, épidémiologiste

voir : Géoconfluences ; Office québécois de la langue française.

une épidémicité : le caractère épidémique d'une maladie.

une épidémie :

  • une extension transitoire à une population, d’une maladie infectieuse à transmission interhumaine ;

  • une multiplication considérable de cas de toute maladie ou de tout autre phénomène biologique ou social ;

  • ce qui touche rapidement et dans un même lieu un grand nombre de personnes en se propageant comme une épidémie.

une pré-épidémie.


l'
épidémiologie : l'étude de la fréquence, de la répartition géographique, du mode de transmission ou d’apparition des maladies ainsi que des facteurs susceptibles de favoriser leur apparition ou de modifier leur évolution, en savoir plus : Géoconfluences.

Lexique de l’épidémiologie‎ : Wiktionnaire.

elle, il est épidémiologique : est relative, est relatif à l'épidémiologie.

une étude épidémiologique transversale : [santé et médecine] une étude épidémiologique effectuée sur une population donnée à un moment déterminé, qui porte notamment sur les relations entre une maladie et les facteurs de risque. En anglais : cross sectional study, cross-sectional study. Journal officiel de la République française du 7 aout 2022.

une, un épidémiologiste : une, un spécialiste en épidémiologie.


elle, il est épidémique :

  • se rapporte à une épidémie ;

  • a le caractère morbide d'une épidémie ;

  • a la force de contagion d'une maladie épidémique ;

  • a un pouvoir communicatif comparable à celui d'une maladie contagieuse ;

  • a le caractère collectif et généralisé d'une épidémie.

une maladie épidémique, un coup de chaleur épidémique, une kératoconjonctivite épidémique, un mégalérythème épidémique, une myalgie épidémique, une neuromyasthénie épidémique, le pemphigus épidémique des nouveau-nés

une phase pré-épidémique

Le nom (une) épidémie est emprunté au latin médiéval epidemia, epidimia, en grec. ε ̓ π ι δ η μ ι ́ α « épidémie ».

Le nom (une) endémie (= une persistance, dans une région ou une collectivité, d’une maladie infectieuse, sur un mode soit permanent, soit périodique) est dérivé du grec ε ́ ν δ η μ ο ς « indigène, originaire d'un pays ».

Le nom (une) pandémie (= une épidémie qui frappe de nombreux pays ou le monde entier ou qui atteint la plupart des individus d’un même pays) est composé de pan- tiré du grec π α ̃ ν, neutre de π α ̃ ς, π α ν τ ο ́ ς «tout» et du grec δ η μ ο ς « peuple » sur le modèle d'épidémie (à comparer avec le grec π α ν δ η μ ι ́ α « le peuple tout entier »).

_ une anadémie (= la propagation d’une maladie transmissible par contamination d’une population à partir d’un réservoir animal de germes)



épidermage, épiderme

un épidermage : une altération de surface du vernis ou de la couche picturale d'un tableau, provoquée le plus souvent par un nettoyage ou un dévernissage abusif.

un épiderme :

  • l'épithélium de revêtement extérieur du corps, constitué par plusieurs couches de cellules qui subissent, en arrivant vers la surface, une transformation cornée, la kératinisation ;

  • la peau en général ;

  • le tissu de revêtement extérieur des parties aériennes d'une plante (feuilles, jeunes tiges), dont la fonction protectrice est assurée par la cuticule ;

  • la couche monostratifiée de cellules polyploïdes placée sous la cuticule et formant avec cette dernière ainsi qu'avec la membrane basale sur laquelle il repose, le tégument des insectes (appelé aussi épithélium ou même hypoderme, l'épiderme se forme à partir de l'ectoderme l'un des trois feuillets embryonnaires issus de la gastrulation) ;

  • la couche extérieure, la surface d'un objet.

On a lu aussi une épiderme.

Le nom (un) épiderme est emprunté au bas latin epidermis « épiderme » (en grec ε ̓ π ι δ ε ρ μ ι ́ ς).



épidermique

elle, il est épidermique :

  • concerne l'épiderme ;

  • appartient à l'épiderme ;

  • est superficielle ou superficiel ;

  • a une réaction vive et immédiate.

les annexes épidermiques, un coup de chaleur épidémique, un hamartome épidermique, un kyste épidermique, un nævus épidermique

une jonction dermoépidermique

un acanthome intra-épidermique, une bulle intra-épidermique, un carcinome intra-épidermique, un épithélioma intra-épidermique, un porome eccrine intraépidermique

une bulle sous-épidermique, une fibrose nodulaire sousépidermique



épidermisation, épidermisé

une épidermisation : le processus de réparation de l'épiderme.

un spina bifida épidermisé : un méningocèle recouverte d’une couche épidermique.

une cicatrice épidermisée : qui a subi l'épidermisation.



épidermite, épidermodermite

une épidermite : une inflammation de l'épiderme.

une radio-épidermite


une épidermodermite : une inflammation simultanée de l'épiderme et du derme.



épidermodysplasie, épidermodysplasique

une épidermodysplasie verruciforme

un carcinome épidermodysplasique : la variété de carcinome spinocellulaire évoluant selon les modifications épidermiques plus ou moins bowénoïdes qui s'observent dans l'épidermodysplasie verruciforme de Lewandowsky-Lutz.



épidermoïde

une lésion épidermoïde : dont la structure rappelle plus ou moins celle d'un épithélium malpighien kératinisant, comme celle de l'épiderme, mais aussi d'une muqueuse malpighienne.

un cancer épidermoïde, un carcinome épidermoïde, un kyste épidermoïde, une lésion épidermoïde

un carcinome muco-épidermoïde



épidermolyse, épidermolytique

une épidermolyse bulleuse : le groupe de maladies bulleuses au cours desquelles les bulles et les érosions qui leur font suite se forment, soit spontanément, soit à la suite d'un minime traumatisme.

une épidermolyse nécrosante, une épidermolyse staphylococcique

un acanthome épidermolytique, une dégénérescence épidermolytique, une hyperkératose épidermolytique, une hyperplasie épidermolytique, une kératodermie épidermolytique



épidermomycose

une épidermomycose : une dermatomycose dans laquelle les parasites restent dans l'épiderme ; une mycose localisée à la peau glabre.



épidermophytie, Epidermophyton

une épidermophytie : une atteinte de la peau glabre par des dermatophytes.

Epidermophyton : en mycologie, le genre regroupant des espèces de dermatophytes. Une seule espèce anthropophile, Epidermophyton floccosum, est responsable d’une épidermophytie humaine.



épidermo-réaction

une épidermo-réaction : un test épicutané.

épidermotest

un épidermotest : un test épicutané.

un photo-épidermotest



épidermo-thérapie

une épidermo-thérapie : un traitement de l'épiderme.



épidermotrope

elle, il est épidermotrope : a une affinité spéciale pour l'épiderme.

un carcinome épidermotrope eccrine : une tumeur cutanée maligne d'origine sudorale eccrine, résultant soit de la prolifération intra-épidermique primitive d'amas de grandes cellules acrosyringéales atypiques, soit de la transformation maligne d'un porome eccrine.

un lymphome épidermotrope, un lymphome non épidermotrope, une réticulose pagétoïde épidermotrope



épidermotropisme

un épidermotropisme : en histologie, la migration au sein de l'épiderme d'un infiltrat cellulaire.



épidermure

une épidermure : en sculpture, une altération de la pierre calcaire provoquée le plus souvent par une humidité excessive.

Ce nom est dérivé d'épiderme, avec le suffixe -ure.



épidiascope

un épidiascope : un appareil de projection.



épididymaire

elle, il est épididymaire : est relative, est relatif à l'épididyme.

un appendice épididymaire, un canal épididymaire, un conduit épididymaire, des cônes épididymaires, un cystadénome épididymaire, un hamartome épididymaire, des ligaments épididymaires, un mésothéliome épididymaire, des rameaux épididymaires

elle, il est orchi-épididymaire : est relative, est relatif aux testicules et à l'épididyme.

un récessus orchi-épididymaire

un cul-de-sac sous-épididymaire

une fossette interépididymo-testiculaire



épididyme

un épididyme : l'organe allongé d’avant en arrière, situé sur le bord supérieur du testicule, à la manière d’un « cimier de casque ».

un paradidyme : un ensemble de petits corpuscules, reliquats mésonéphrétiques, situés au-dessus de la tête de l’épididyme.

le paraépididyme de Henlé

Le nom (un) épididyme est emprunté au grec ε ̓ π ι δ ι δ υ μ ι ́ ς « épididyme, tunique interne des testicules ».



épididymectomie

une épididymectomie : l'ablation chirurgicale de l’épididyme.



épididymite

une épididymite : une inflammation aigüe ou chronique de l’épididyme, due à une infection spécifique ou non.

une orchiépididymite ou orchi-épididymite : une inflammation concomitante de l’épididyme et du testicule.



épididymodéférentiel

une anse épididymodéférentielle, une anastomose épididymodéférentielle



épididymographie

une épididymographie : l'opacification de l'épididyme au cours d'une déférentographie.



épididymostomie

une vaso-épididymostomie : une anastomose entre le canal déférent et le conduit épididymaire.



épidote

un épidote : une pierre cristalline, souvent vert foncé ou vert pistache, composée de silicate d'aluminium, de calcium et de fer.

Le nom (un) épidote a été forgé à partir du grec ε ̓ π ι δ ο τ ο ́ ς de ε ̓ π ι δ ι ́ δ ω μ ι « s'accroitre, s'étendre », deux des côtés du parallélogramme servant de base à ce minéral étant plus grands que les deux autres.



épidural, épidurite, épidurographie

elle est épidurale ou péridurale, il est épidural ou péridural : qualifie l'espace du canal rachidien situé en dehors de la dure-mère, où sont réalisées les injections de produits anesthésiques (analgésie péridurale) ou cortisonés.

un abcès épidural, une analgésie épidurale ou péridurale, un hématome épidural, une lipomatose épidurale

une épidurite bactérienne : une infection du tissu cellulograisseux épidural.

une épidurographie ou péridurographie : un examen radiographique de l'espace épidural, après son opacification par un produit de contraste iodé hydrosoluble non neurotoxique.

Le mot épidural est composé d'épi- (sur), de dure-mère et du suffixe -al.



épi-épineux

un muscle épi-épineux : un synonyme ancien de muscle épineux.



épier

épier (1) :

  • monter en épi ;

  • laisser apparaitre l'épi.

Le verbe épier (1) vient du latin impérial spicare « fournir un épi ».


épier (2) :

  • observer attentivement et à son insu quelqu'un, ses faits et gestes ;

  • observer attentivement, avec insistance ;

  • écouter avec attention ;

  • être aux aguets, à l'affut ;

  • attendre quelque chose, en observant attentivement, pour en profiter.

un regard épieur

une épieuse, un épieur : celle, celui qui épie, qui observe attentivement.

Le verbe épier (2) vient de l'ancien bas francique spehôn « observer attentivement ».

Le nom (un) espion (= une personne chargée de recueillir clandestinement des renseignements, d'épier les paroles, faits et gestes pour en faire un rapport ; un miroir incliné) est dérivé de l'ancien français espier (épier).



épierrage, épierré, épierrement, épierrer, épierreur, épierreuse

un épierrage ou épierrement : l'action d'enlever les pierres d'un terrain afin de le rendre apte à la culture ; le résultat de cette action.

un épierrage : l'élimination d'un matériau grossier des fragments stériles à rejeter (les pierres).


des céréales épierrées, des légumes épierrés : qui ont été triées ou triés.


épierrer :

  • débarrasser un terrain des pierres qui en rendent la culture difficile ;

  • enrichir un minerai par épierrage.

épierrer une peau : l'adoucir du côté de la fleur avec une pierre à aiguiser de façon à faire disparaitre la laine ou le poil qui sont restés après le pelage.

un épierreur : un appareil destiné à éliminer les pierres ou autres corps étrangers lourds des céréales ou des légumes.

une épierreuse : une machine.



épiétiocholanolone

une épiétiocholanolone : un isomère de l'étiocholanolone, formé à partir des androgènes gonadaux, éliminé en faible quantité dans l'urine, essentiellement sous forme sulfoconjuguée.



épieu

un épieu :

  • un long bâton terminé par un fer plat, large et pointu dont on se servait pour chasser ;

  • une arme dont le fer emmanché sur une hampe avait la forme d'une feuille de sauge.

des épieux

Le nom (un) épieu vient de l'ancien bas francique speot, de même sens.



épieur

un regard épieur

une épieuse, un épieur : celle, celui qui surveille, qui observe attentivement.

voir : épier.



épifaune

une épifaune : la partie faune de l’épigée, donc la faune vivant en surface d’un substrat.

l'épifaune sessile : l'ensemble des organismes vivants fixés sur le substrat, par opposition à vagile.



épigamie

une épigamie : la liberté de contracter des mariages ensemble, par exemple entre les citoyens de deux villes unies par un traité d'alliance.



épigastralgie, épigastre, épigastrique, épigastrocèle

une épigastralgie : une douleur de la région abdominale haute et médiane.

un épigastre : la partie médiane et supérieure de la paroi abdominale antérieure.

elle, il est épigastrique : est relative, est relatif aux structures anatomiques qui occupent la portion médiane de la partie supérieure de l'abdomen comprise entre l'ombilic et le sternum, région latéralement encadrée par les hypochondres et correspondant en profondeur à l'estomac et au lobe gauche du foie.

une artère épigastrique, une barre épigastrique, une crise épileptique épigastrique, la fosse épigastrique, des ganglions lymphatiques épigastriques, des nœuds lymphatiques épigastriques, le pli épigastrique, la région épigastrique, une veine épigastrique

les veines thoraco-épigastriques

une épigastrocèle : une hernie située dans la région épigastrique.

Le nom (un) épigastre est emprunté au grec ε ̓ π ι γ α ́ σ τ ρ ι ο ν proprement « ce qui est au-dessus du bas-ventre », composé de ε ̓ π ι ́ (voir : épi-) et de γ α σ τ η ́ ρ, γ α σ τ ρ ο ́ ς « ventre, estomac ».



épigé, épigée

elle est épigée, il est épigé : en botanique, vit et croît à la surface de la terre, au-dessus du sol.

un épigée : l’ensemble des organismes qui se trouvent et vivent à la surface du sol : faune et flore. Le terme s’applique aux écosystèmes de plantes autotrophes comme les forêts.

Le mot épigé est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ γ α ι ο ς « qui est sur terre ».



épigène

un processus épigène : qui s’effectue à la surface ou dans le sol.



épigenèse, épigénèse, épigénésique, épigénésiste, épigénétique, épigénie, épigénique, épigénome

une épigenèse ou épigénèse : l'interprétation du développement d'un organisme selon laquelle un embryon se développe par multiplication et différenciation progressive des cellules et successive des organes mettant en jeu des mécanismes régulant l’expression des gènes qui constituent l’épigénome.

une formation, un comportement épigénésique ou épigénétique : relative ou relatif à l'épigenèse.

une, un épigénésiste : une partisane, un partisan de l'épigenèse.


l'épigénétique :

  • la science étudiant l’épigénome ;

  • la théorie selon laquelle des facteurs cellulaires ou extérieurs peuvent intervenir dans le développement d’un organisme en modifiant l’expression d’un programme génétique ;

  • [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] la science qui étudie les changements phénotypiques héritables qui ne sont pas associés à des changements de la séquence du génome. L’épigénétique traite par exemple de l’effet de marques épigénétiques ou d’ARN non codants sur l’expression des gènes. Les changements phénotypiques étudiés par l’épigénétique sont réversibles. En anglais : epigenetics. Voir aussi : épimutation, marque épigénétique. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.


elle, il est épigénétique : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] est relative, est relatif aux changements phénotypiques héritables qui ne sont pas associés à des changements de la séquence du génome. On parle, par exemple, de « régulation épigénétique », de « marque épigénétique », de « mutation épigénétique » ou d’« hérédité épigénétique ». En anglais : epigenetic. Voir aussi : épigénétique (1), épimutation, marque épigénétique. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

un environnement épigénétique, une mémoire épigénétique, une reprogrammation épigénétique

une épimutation ou une mutation épigénétique : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] un changement héritable de l’état d’expression des gènes qui s’effectue sans modification de leur séquence et se maintient par l’effet de marques épigénétiques ou d’ARN non codants. L’épimutation peut être aléatoire ou induite par des modifications génétiques, telle l’insertion d’un transposon à proximité du gène, par des changements environnementaux, tel le régime alimentaire, ou, plus généralement, par les conditions de développement des organismes. L’épimutation peut perdurer ou disparaître après plusieurs générations, indépendamment de la cause qui la provoque. En anglais : epimutation. Voir aussi : marque épigénétique, mutation, paire de bases, transposon. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

une marque épigénétique ou un marqueur épigénétique : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] un groupement chimique, en particulier méthyle ou acétyle, qui est fixé à l’ADN ou aux histones et qui module la transcription des gènes, notamment en conditionnant le degré de condensation de la chromatine. Le nombre et la position des marques épigénétiques sont des critères déterminants pour réguler l’expression d’un gène donné. En général, une abondance de groupements méthyle et un petit nombre de groupements acétyle entrainent une condensation de la chromatine, ce qui empêche la transcription ; à l’inverse, une abondance de groupements acétyle et un petit nombre de groupements méthyle entraînent une décondensation de la chromatine, ce qui permet la transcription. En anglais : epigenetic mark. Voir aussi : épimutation, histone-désacétylase. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.

une épigénie :

  • un phénomène par lequel une substance change de nature chimique tout en gardant sa forme extérieure ;

  • un mode de creusement d'une vallée par un cours d'eau, indépendant de la nature des sols.

elle, il est épigénique :

  • est due ou dû à une épigénie ;

  • est relative, est relatif à l'épigénie.

On a lu aussi épigène pour épigénique.

un épigénome : l’ensemble des « marques épigénétiques », c’est-à-dire de modifications soit de l’ADN, soit des histones par des réactions d’acétylation ou de méthylation.



épiglotte, épiglottique, épiglottite

une épiglotte : la partie supérieure du cartilage épiglottique qui, recouverte de muqueuse sur ses deux faces, surplombe la glotte et fait saillie à la limite postérieure de la cavité buccale, en arrière de la langue.

le cartilage épiglottique, le tubercule épiglottique, une vallécule épiglottique

une épiglottite aigüe : une inflammation aigüe de l'épiglotte et du vestibule laryngé, responsable d'une dyspnée laryngée grave.


elle, il est aryépiglottique ou aryténoépiglottique : est situé(e) entre l’épiglotte et le cartilage aryténoïde.

un pli ary-épiglottique

un ligament aryténo-épiglottique, un muscle aryténo-épiglottique, un repli aryténo-épiglottique

un pli glosso-épiglottique, un sillon glosso-épiglottique

un ligament hyo-épiglottique, une membrane hyo-épiglottique

un corps adipeux pré-épiglottique

un ligament thyro-épiglottique

Le nom (une) épiglotte est emprunté au latin médiéval epiglotum, epiglottis, en grec ε ̓ π ι γ λ ω τ τ ι ́ ς littéralement « qui est sur la langue » « épiglotte ».



épignathe

un épignathe : une tumeur parasitaire attachée à l'apophyse palatine du maxillaire, faisant issue par la cavité buccale.



épigone

un épigone :

  • chacun des héros grecs de la seconde expédition contre Thèbes, fils et vengeurs des sept chefs qui avaient péri au cours de la première guerre ;

  • un successeur (souvent un peu original) dans un parti, une école littéraire ou philosophique.

Le nom (un) épigone est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ γ ο ν ο ς (d'où le latin classique Epigoni) littéralement « né après, descendant », ο ι ̔ Ε π ι ́ γ ο ν ο ι « les Épigones, les descendants des sept chefs tués devant Thèbes ».



épigrammatique, épigrammatiser, épigrammatiste, épigramme, épigrammiste

On a lu épigrammatif, qui se spécialise dans l'épigramme.

elle, il est épigrammatique :

  • est habile à tourner l'épigramme ;

  • est propre à l'épigramme ou tient de l'épigramme.

épigrammatiquement : de façon épigrammatique.

épigrammatiser : composer des épigrammes contre quelqu'un.

une, un épigrammatiste ou épigrammiste : une personne qui compose des épigrammes.

une épigramme (1) :

  • une inscription en vers ou en prose gravée sur un monument ;

  • un petit poème traduit ou imité du latin ;

  • un petit poème satirique se terminant par un trait d'esprit ;

  • un trait satirique, un mot spirituel.

On a lu aussi un épigramme.

Le mot épigrammatique est emprunté au latin de même sens epigrammaticus.

Le nom (une) épigramme (1) est emprunté au latin classique epigramma, epigrammatis « inscription, épitaphe » d'où « petit poème ».


une épigramme (2) d'agneau : un ragout d'agneau au blanc.

Le nom (une) épigramme (2) serait issu du sens 1 à la suite d'une confusion d'un convive...



épigraphe, épigraphie, épigraphique, épigraphiste

une épigraphe :

  • une inscription sur un édifice qui indique en particulier la date de sa construction, sa destination ;

  • une citation placée en tête d'un écrit pour en suggérer le sujet ou l'esprit ;

  • une sentence inscrite sur un objet ;

  • une sentence propre à une personne, à un groupe de personnes, à une activité humaine, à un courant artistique ou de pensée.

l'épigraphie :

  • la science auxiliaire de l'histoire ayant pour objet l'étude des inscriptions (parmi lesquelles les épigraphes), généralement anciennes, gravées ou parfois peintes sur des supports durables ;

  • ce que cette science étudie.

elle, il est épigraphique :

  • est relative, est relatif aux inscriptions sur matière durable ou à l'épigraphie ;

  • est relative, est relatif aux citations placées en tête d'un écrit ou aux sentences propres à quelqu'un.

une plaque épigraphique : une plaque commémorative posée sur la façade d’une maison.

une, un épigraphiste : une, un spécialiste en épigraphie.

Le nom (une) épigraphe est emprunté au grec ε ̓ π ι γ ρ α φ η ́ « inscription » et « maxime ».



épigyne, épigynie

une étamine épigyne, un pétale épigyne : un organe floral inséré sur l'ovaire.

une fleur épigyne : dont le calice, la corolle et les étamines sont disposés au-dessus de l'ovaire.

une épigynie : l'état d'une plante épigyne, à étamines épigynes.

une corolle hypogyne, une étamine hypogyne : qui est insérée sous l'ovaire.



épikératophakie, épikératoplastie

une épikératophakie : en ophtalmologie, la correction de l'aphakie par épikératoplastie chez un patient ne pouvant être équipé de lunettes ou de verres de contact et qui présente une contrindication à l'implantation secondaire d'un cristallin artificiel.

une épikératoplastie : en ophtalmologie, la technique de chirurgie réfractive consistant en la mise en place en avant de la cornée d'un lenticule cornéen taillé dans une cornée congelée ou fraiche après la réalisation préalable d’un pelage épithélial ou d’une kératectomie de la cornée réceptrice.



épilage

un épilage : l'action d'épiler.



épilampridé

les épilampridés : une famille d'insectes dictyoptères du sous-ordre des blattodés.



épilateur, épilation, épilatoire

un épilateur : un appareil pour s'épiler.

une épilation : une destruction des poils et des duvets jugés superflus.

Vocabulaire (Thésaurus) autour du thème de l'épilation : Wiktionnaire.

On a lu aussi un épilement.

une action épilatoire : qui se rapporte à l'épilation.

une crème, une pince épilatoire ou dépilatoire : qui sert à l'épilation.

un dépilatoire ou épilatoire : une substance chimique réalisant une épilation temporaire.



épilepsie, épileptique, épileptiforme, épileptogène, épileptoïde, épileptoïdie, épileptologue

une épilepsie : une affection chronique dont l’unité pathologique est représentée par la survenue de crises non provoquées qui vont se répéter plus ou moins fréquemment, plus ou moins longtemps, au cours de la vie d’un individu.

une hémiépilepsie : des crises épileptiques siégeant sur une moitié du corps.

une hystéro-épilepsie : au sens littéral, une alternance de crises d’épilepsie authentique et de crises d’aspect névropathique ; une grande hystérie dont les attaques ressemblent aux crises d'épilepsie.

une musicolepsie : une épilepsie musicogène.


elle, il est épileptique

un automatisme épileptique, une crise épileptique, une encéphalopathie épileptique, un équivalent épileptique, un état de mal épileptique, un nystagmus épileptique

une, un épileptique

un antiépileptique : un médicament capable de supprimer ou de diminuer la fréquence ou la sévérité des crises d'épilepsie.

elle, il est hystéroépileptique :

  • se rapporte à l'hystéro-épilepsie ;

  • est atteinte, est atteint d'hystéro-épilepsie.

une, un hystéroépileptique : celle, celui qui est atteinte, est atteint d'hystéro-épilepsie.


elle, il est épileptiforme : peut avoir les caractères de l'épilepsie.

un foyer épileptogène :

  • un lieu d'origine des décharges épileptiques, déterminé par sa topographie (foyer frontal, temporal, etc.) ;

  • le terme utilisé en électroencéphalographie pour désigner les décharges épileptiques focales intercritiques de pointes chez un épileptique.

une trépidation épileptoïde

une épileptoïdie ou personnalité épileptique : des anomalies de la personnalité et du caractère qui seraient rencontrées chez des épileptiques dans l'intervalle des crises.

une, un épileptologue ; une, un spécialiste.

Le nom (une) épilepsie est emprunté au bas latin epilepsia « épilepsie », en grec ε ̓ π ι λ η ψ ι ́ α « interception, arrêt soudain ; épilepsie ».



épiler, épileur, épileuse

épiler :

  • enlever les poils, les duvets et les cheveux superflus ;

  • débarrasser une peau d'animal de ses poils ou de la laine ;

  • enlever les jets des pièces d'étain fondues.

une épileuse, un épileur : celle, celui qui épile.

une épileuse : une machine à couper les poils droits et raides mélangés au poil ou à la laine des peaux.

un épiloir : une pince à épiler.

Le verbe épiler est dérivé du radical du latin pilus « poil ».



épiliminion

un épiliminion : la zone d’un biotope limnique constituée par la couche superficielle des eaux, au-dessus de la thermocline.



épilithe, épilithique

une algue épilithe : qui se fixe sur la pierre, la roche.

elle, il est épilithique : se développe à la surface des substrats durs.



épillet

un épillet : un élément de l'épi ou de la panicule des graminées formé d'une ou plusieurs fleurs comprises entre deux bractées dites glumes.



épilobe

un épilobe : une plante.

Le nom (un) épilobe est emprunté au latin scientifique épilobium, composé du grec ε ̓ π ι ́ « sur » et de λ ο β λ ο ́ ς « lobe, bout d'oreille ».



épilogue, épiloguer

un épilogue :

  • dans la dramaturgie ancienne, un petit discours en vers qui était récité par un acteur à la fin d'une représentation pour demander au public son approbation ;

  • la dernière partie, la conclusion d'un discours, d'un poème, d'un ouvrage dramatique ou romanesque, par opposition au prologue ;

  • ce qui termine une affaire, une histoire, une aventure.

On a lu un épilogage pour l'action d'épiloguer.

épiloguer :

  • critiquer quelqu'un ou quelque chose d'une manière minutieuse et souvent mesquine ;

  • faire de longs commentaires, souvent superflus, parfois malveillants, sur une chose.

une épilogueuse, un épilogueur : celle, celui qui épilogue, qui a l'habitude d'épiloguer.

Le nom (un) épilogue est emprunté au latin classique epilogus, en grec ε ̓ π ι ́ λ ο γ ο ς, « conclusion ».



épiloïa

une épiloïa :

  • en embryologie, une anomalie de l'ectoderme associée à des malformations du tube neural ;

  • l'acronyme anglais pour EPilepsy, LOw Intelligency, Adenoma sebaceum



épiloir

un épiloir : une pince à épiler.



épimachie

une épimachie : une ligue défensive entre États.

Le nom (une) épimachie vient du grec ε ̓ π ι μ α χ ι ́ α.



épimarptidé

les épimarptidés : une famille d'insectes lépidoptères glossates eulépidoptères ditrysiens géléchioïdes.



épimastigote

la forme épimastigote : le stade évolutif flagellé des trypanosomes apparaissant dans le tube digestif de l’insecte vecteur, au niveau du proventricule et des glandes salivaires de la glossine pour Trypanosoma brucei gambiense et Trypanosoma brucei rhodesiense, au niveau de l’intestin moyen et postérieur du triatome pour Trypanosoma cruzi.



épiménorrhée

une épiménorrhée : une polyménorrhée.



épimérase, épimère, épimérique, épimérisation, épimérite

un épimère (1) ou épimérite : la pièce du thorax des insectes hexapodes.


une épimérase : l'enzyme catalysant une réaction d'épimérisation.

un épimère (2) : en chimie organique, l'isomère stérique d'un composé asymétrique correspondant à l'inversion de deux radicaux sur un carbone asymétrique.

elle, il est épimère ou épimérique : [chimie / stéréochimie] se dit de chacun des diastéréo-isomères qui comportent plusieurs centres stéréogènes tétraédriques et qui possèdent des configurations opposées au niveau de l'un seulement de ces centres. Ce terme est également employé comme substantif. En anglais : epimer ; epimeric. Voir aussi : anomère, diastéréo-isomère, stéréogène. Journal officiel de la République française du 18/04/2001.

une épimérisation :

  • l'isomérisation d'un composé optiquement asymétrique par inversion de deux radicaux sur un carbone asymétrique ;

  • [chimie / stéréochimie] une interconversion d'épimères. En anglais : epimerisation (GB),epimerization (EU). Voir aussi : mutarotation. Journal officiel de la République française du 18/04/2001. une interconversion d’épimères. En anglais : epimerisation (GB), epimerization (EU).




épimétabole

un insecte épimétabole : qui a un développement direct, sans métamorphoses. Il n'y a jamais de larves, uniquement des jeunes qui ressemblent aux adultes.



épimétaphysaire

une dysplasie spondylo-épimétaphysaire : un groupe de nombreuses affections congénitales comportant une petite taille (par défaut de croissance des vertèbres), une brièveté des membres (du fait de l’altération des métaphyses des os longs) et des anomalies articulaires (par atteinte des épiphyses).



épimetopidé

les épimetopidés : une famille d'insectes coléoptères polyphages staphyliniformes hydrophiloïdes.



épimorphe

un développement épimorphe : le développement d'un insecte dont la segmentation du corps est définitive dès les premiers stades du développement embryonnaire.



épimorphose

une épimorphose : [biologie cellulaire - biologie du développement] une régénération, chez certains animaux, d’un organe après son amputation, par multiplication au niveau de la section d’un groupe de cellules indifférenciées préexistantes ou de cellules différenciées qui se dédifférencient. La régénération de la queue d’un lézard ou celle de la tête d’une planaire sont des exemples d’épimorphose. En anglais : epimorphosis. Voir aussi : morphallaxie. Journal officiel de la République française du 01/10/2016.



épimutation

une épimutation ou une mutation épigénétique : [biologie cellulaire - biochimie et biologie moléculaire] un changement héritable de l’état d’expression des gènes qui s’effectue sans modification de leur séquence et se maintient par l’effet de marques épigénétiques ou d’ARN non codants. L’épimutation peut être aléatoire ou induite par des modifications génétiques, telle l’insertion d’un transposon à proximité du gène, par des changements environnementaux, tel le régime alimentaire, ou, plus généralement, par les conditions de développement des organismes. L’épimutation peut perdurer ou disparaître après plusieurs générations, indépendamment de la cause qui la provoque. En anglais : epimutation. Voir aussi : marque épigénétique, mutation, paire de bases, transposon. Journal officiel de la République française du 27 juillet 2023.



épimysium

un épimysium : l'enveloppe engainant un muscle composé plurifasciculaire.



épinaie

une épinaie : un lieu où poussent des plantes épineuses.

Le nom (une) épinaie vient du latin classique spineta, spinetorum « buissons d'épines », considéré comme un collectif.



épinard

un épinard : une plante potagère.

manger des épinards : manger les feuilles de cette plante.

vert épinard : vert sombre et soutenu.

un épinard d'été ou tétragone, un épinard-fraise ou une blette : des légumes dont l'apparence se rapproche de celle de l'épinard.

une graine d'épinard : un élément de décoration d'une frange, d'un gland, en forme de graine d'épinard.

une (épaulette à) graine d'épinards ou un épinard : l'insigne torsadé des officiers généraux représentant un grade supérieur dans l'armée française.

mettre du beurre dans les épinards : améliorer une situation.

Le nom (un) épinard est emprunté par l'intermédiaire du latin médiéval spinarchia, spinachium, et peut-être de l'ancien provençal spinarch, à l'arabe d'Espagne isbināḫ, en arabe oriental asfanāḫ, isfināḫ, isfināǧ, isfānâḫ, et celui-ci au persan aspanāḫ, aspanāǧ, asfināǧ.



épinçage, épincer, épincetage, épinceter, épinceteur, épincette, épinceur, épinçoir

un épinçage ou épincetage : l'action d'épincer, d'épinceter.

épincer ou épinceter :

  • supprimer des bourgeons sur un tronc ;

  • débarrasser un drap des nœuds et des impuretés ;

  • tailler une pierre avec un épinçoir.

j'épince, tu épinces, il épince, nous épinçons, vous épincez, ils épincent ;
j'épinçais ; j'épinçai ; j'épincerai ; j'épincerais ;
j'ai épincé ; j'avais épincé ; j'eus épincé ; j'aurai épincé ; j'aurais épincé ;
que j'épince, que tu épinces, qu'il épince, que nous épincions, que vous épinciez, qu'ils épincent ;
que j'épinçasse, qu'il épinçât, que nous épinçassions ; que j'aie épincé ; que j'eusse épincé ;
épince, épinçons, épincez ; aie épincé, ayons épincé, ayez épincé ;
(en) épinçant.


j'épincète ou j'épincette, tu épincètes ou tu épincettes, il épincète ou il épincette, nous épincetons, vous épincetez, ils épincètent ou ils épincettent ;
j'épincetais ; j'épincetai ; j'épincèterai ou épincetterai ; j'épincèterais ou épincetterais ;
j'ai épinceté ; j'avais épinceté ; j'eus épinceté ; j'aurai épinceté ; j'aurais épinceté ;
que j'épincète ou que j'épincette, que tu épincètes ou que tu épincettes, qu'il épincète ou qu'il épincette, que nous épincetions, que vous épincetiez, qu'ils épincètent ou qu'ils épincettent ;
que j'épincetasse, qu'il épincetât, que nous épincetassions ; que j'aie épinceté ; que j'eusse épinceté ;
épincète ou épincette, épincetons, épincetez ; aie épinceté, ayons épinceté, ayez épinceté ;
(en) épincetant.


une épinceuse ou épinceteuse, un épinceur ou épinceteur :

  • une ouvrière, un ouvrier qui façonne les pavés à l'aide de l'épinçoir (ou épincette) ;

  • une ouvrière, un ouvrier qui épincette les draps.

un épinçoir ou une épincette : un gros marteau court, à biseau peu tranchant, dont on se sert pour fendre la pierre, tailler les pavés.

Le verbe épincer est dérivé de pince, le verbe épinceter de pincette.



épinçon

avoir les épinçons [Belgique] : avoir l'onglée, un engourdissement douloureux de l'extrémité des doigts ou des orteils, causé par le froid.



épine

une épine :

  • une excroissance dure et pointue naissant sur certains corps ;

  • un piquant naissant sur certains végétaux et qui ne peut être arraché sans déchirer les tissus sous-jacents ;

  • un aiguillon de certaines plantes ou partie d'un végétal à pointe acérée et piquante ;

  • un arbre ou arbrisseau dont les branches ont des piquants ;

  • le nom donné à certains animaux à épines ;

  • une excroissance rappelant la forme d'une épine ;

  • une excroissance (osseuse) pointue.

l'épine (dorsale) : la suite de vertèbres situées le long du dos chez l'homme et chez certains animaux.

des épines :

  • des piquants d'animaux, spécialement de poissons ;

  • des poils rigides et durs ;

  • des dents, les parties longues et pointues de certaines machines agricoles (herse ou rouleau) ;

  • des pointes qui hérissent le cuivre après l'opération du ressuage et de la liquation ;

  • des aspects fâcheux, pénibles, douloureux (d'une situation) ;

  • des côtés susceptibles, agressifs ou acariâtres (d'une personne).

Le nom (une) épine vient du latin spina « épine, arbuste ou plante épineuse; piquant d'animaux, épine dorsale » « difficultés ».

Le nom (une) épinaie (= un lieu où poussent des plantes épineuses) vient du latin classique spineta, spinetorum « buissons d'épines », considéré comme un collectif.

voir acanthe, acanth(o)-.

Le nom (une) épingle vient du latin vulgaire spingula, croisement du latin tardif spīnula au sens de « petite épine » d'où « épine servant à attacher » (sens attesté à l'époque impériale pour spina dont spinula dérive) et du bas latin spicula « piquant » diminutif de spica « pointe, épi ».

Le nom (une) aiguille vient du latin acūcŭla réfection du bas latin acŭcŭla (diminutif de ăcŭs « aiguille ») d'après acūtū.

Le nom (un) jardinage (2) ou une jarde (2) (= un défaut du diamant dû à une substance étrangère ou à une fêlure) est issu de la famille de l'ancien bas francique gard « épine ». D'où une pierre précieuse jardineuse (= qui a des défauts, des points opaques).

Le nom (un) jarre (2) (= le poil rigide et grossier de la toison laineuse ou du pelage des animaux) vient de l'ancien bas francique gard « épine ».



épinecton

un épinecton : un animal attaché à des organismes nectoniques mais qui garde son autonomie de mouvements.



épinéphrine

une épinéphrine (1) : un médicament utilisé comme traitement d’urgence lors des crises d’allergie graves.



une épinéphrine (2) : un synonyme utilisé par les auteurs anglo-saxons pour l’adrénaline.

une norépinéphrine : une noradrénaline.



épiner

épiner :

  • mettre des plantes très épineuses autour de certains arbres, afin de garantir ceux-ci, soit contre les attaques des animaux, soit contre celle des passants ;

  • ficher en terre des branches d'épines pour protéger le gibier contre les filets.



épinette

une épinette (1) :

  • une espèce de sapin ou d'arbre résineux d'Amérique du Nord ;

  • spécialement au Canada, un épicéa.


une épinette blanche : un sapin du Canada.

une épinette rouge : un mélèze d'Amérique.

une épinette (blanche) : un cépage à raisins blancs cultivé notamment en Auxerrois.

voir le Dictionnaire historique du français québécois.

Le nom (une) épinette (1) est dérivé de pin ; les grappes pendantes ressemblent à des pommes de pin.


une épinette (2) :

  • une mue, une cage en osier, quelquefois en bois, divisée en compartiments dans chacun desquels on enferme les volailles que l'on veut engraisser ;

  • un hameçon fait avec des épines d'arbres.


une épinette (3) : un instrument de musique ancien, à cordes pincées et à clavier, plus petit que le clavecin et souvent portatif.

une épinette des Vosges : un instrument de musique à cordes pincées.

jouer de l'épinette : faire l'amour.

Le nom (une) épinette (3) est probablement emprunté, comme beaucoup de terme de musique et malgré l'écart chronologique, à l'italien spinetta, spinetto, diminutif métaphorique de spina « épine », les cordes de cet instrument étant pincées avec des pointes de plume.



épineurien

un animal épineurien : dont le système nerveux est au-dessus du tube digestif.



épineuston

un épineuston : un organisme à la surface du film marquant la limite entre l’atmosphère et l’eau, du côté aérien.



épineux

elle est épineuse, il est épineux :

  • possède des épines ;

  • ressemble à des épines ;

  • a rapport à l'épine du dos ;

  • produit une sensation piquante, désagréable ;

  • présente des difficultés, donne beaucoup de mal, de peine ;

  • fait des difficultés sur tout ;

  • est acariâtre, susceptible ou agressif.

un (arbre) épineux


un diamètre bi-épineux
un muscle demi-épineux
un muscle épi-épineux
une apophyse épineuse d'une vertèbre un bassin épineux, un foramen épineux, un massif épineux, un muscle épineux, un nerf épineux, un processus épineux
un fascia infraépineux, une fosse infra-épineuse, un muscle infra-épineux
une distance interépineuse, un diamètre interépineux, des ligaments inter-épineux, des muscles interépineux
une neurépine
un processus ptérygo-épineux
un ligament sacro-épineux
un muscle semi-épineux
une fosse sous-épineuse ou sousépineuse, un muscle sous-épineux ou sousépineux : qui est situé(e) sous une formation anatomique nommée épine, apophyse épineuse ou processus épineux, par exemple le muscle sousépineux au niveau des vertèbres, de l'omoplate ou de l'extrémité proximale du tibia.
une artère sphéno-épineuse
un ligament surépineux
un fascia supra-épineux, une fosse supra-épineuse
une fosse sus-épineuse ou susépineuse, un muscle sus-épineux ou susépineux : qui est situé(e) au-dessus d'une formation anatomique qualifiée d'épine, d'épineuse.

Le mot épineux vient du latin classique spinosus « couvert d'épines ; piquant, subtil ».



épine-vinette

une épine-vinette :

  • un arbuste buissonnant épineux, aux feuilles dentées en scie, aux fleurs jaunes, aux fruits rouges, charnus, allongés et acides groupés en grappes pendantes ;

  • le fruit de l'épine-vinette ;

  • la chrysalide de l'asticotutilisée comme esche dans les rivières du midi de la France.

des épines-vinettes

Le nom (une) épine-vinette est composé d'épinette, épine et de l'ancien français vinette « épine-vinette » dérivé de vin.



épinèvre

un épinèvre : le tissu conjonctif lâche, parfois riche en cellules adipeuses, qui comble tous les espaces interfasciculaires dans un nerf composé. Anciens synonymes : un périnèvre, une gaine lamelleuse, un nevrilème.



épinglage

un épinglage :

  • l'action d'épingler, de retenir avec une épingle ou des épingles ;

  • en métallurgie, la fixation des noyaux à l'aide de tiges métalliques très fines pour les empêcher de se déplacer pendant le remmoulage ou la coulée.



épingle

une épingle : une petite tige de métal pointue d'un côté et terminée par une tête de l'autre.

une épingle anglaise, de nourrice, de sureté, de sûreté ou une épingle à sureté, à sûreté [Belgique] : une petite tige recourbée formant ressort dont l'extrémité pointue se loge dans un crochet ou protège-pointe qui la maintient.

une épingle de chapeau, de cravate : une épingle de parure dont la tête est une pierre ou un bijou.

une épingle à cheveux : un fil d'acier replié par le milieu de manière à former deux branches parallèles ; un virage très resserré.

une (boucle en) épingle à cheveux ou structure en épingle à cheveux : une structure formée par l'appariement de deux régions complémentaires d'un même brin d'acide nucléique séparées par une courte boucle simple brin. [en anglais : hairpin loop]

tirer son épingle du jeu : se dégager adroitement d'une situation délicate.

être tiré à quatre épingles : être vêtu avec un soin méticuleux.

monter quelque chose en épingle : donner sciemment à un évènement une répercussion, une audience exagérée.

On peut voir qu’en France, la lexie épingle à nourrice est la plus employée (91,8% des réponses), très loin devant épingle de sûreté (5,3% des réponses) et épingle de nourrice (3,2% des réponses).

En Belgique, épingle de sûreté est la variante la plus répandue, même si la lexie épingle à nourrice est connue localement, comme le signalent les symboles placés sur les centroïdes d’arrondissements.

Enfin, en Suisse romande, on peut voir que trois variantes se taillent la part du gâteau. Dans les cantons de Genève, de Vaud, du Valais et la majeure partie du canton de Fribourg, c’est la variante imperdable qui domine. Dans le reste du canton de Fribourg et les cantons de l’Arc jurassien, la variante épingle de nourrice coexiste avec la variante épingle de sûreté, certains districts hésitant entre les deux formes.

Au Québec, ce référent est connu sous le nom d’épingle à couche, en raison de son emploi naguère très courant pour attacher les couches des nourrissons (avant l’invention des couches jetables).

En savoir plus : Français de nos régions.


Le nom (une) épingle vient du latin vulgaire spingula, croisement du latin tardif spīnula au sens de « petite épine » d'où « épine servant à attacher » (sens attesté à l'époque impériale pour spina dont spinula dérive) et du bas latin spicula « piquant » diminutif de spica « pointe, épi ».

La pensée de Pierre de Jade : De fil en aiguille il est possible de monter en épingle un scénario totalement décousu.



épinglé

une personne épinglée :

  • qui a été arrêtée ;

  • qui porte une épingle (un bijou).

une façon épinglée, un style épinglé : compassé(e), guindé(e).

une étoffe épinglée, un velours épinglé : qui comporte des cannelures.

les épinglés : les tissus à cannelure.



épingler

épingler :

  • attacher, retenir avec une épingle ou des épingles ;

  • arrêter quelqu'un, le faire prisonnier ;

  • mettre en évidence.



épinglerie

l'épinglerie : la fabrication et le commerce d'épingles.



épinglette

une épinglette :

  • une aiguille de fer dont se servent les artilleurs pour percer les gargousses avant de les amorcer et pour déboucher les orifices des armes à feu ;

  • une tige de fer utilisée pour percer la cartouche introduite dans un trou de mine avant d'y mettre la mèche ;

  • [économie et gestion d'entreprise] En anglais : pin. Journal officiel de la République française du 14/08/1998.

  • une broche, une épingle de parure ;

  • un pin's, un insigne ou un bijou fixés par une épingle [Au Québec, on dit une pin's].

voir le Dictionnaire historique du français québécois.



épinglier

une épinglière, un épinglier : une fabricante, un fabricant d'épingles.

un épinglier :

  • un coussinet, un portefeuille ou un étui destiné au rangement des épingles ;

  • sur les instruments à cordes, la partie sur laquelle sont fixées les clés qui retiennent les cordes.



épinier, épinière

un épinier : un arbuste de la famille des épineux.

un épinier ou une épinière : une aubépine.

des épiniers : des bois ou fourrés d'épines où se retirent les animaux traqués.

la moelle épinière ou moelle spinale : la portion du système nerveux central contenue dans le canal vertébral depuis la mi-hauteur de l’arc antérieur de l’atlas jusqu’à la deuxième vertèbre lombaire.



épinoche, épinochette

une épinoche : un poisson.

On a lu aussi un épinard ou une épinarde.

une épinochette : un poisson plus petit que l'épinoche.

Le nom (une) épinoche est dérivé d'épine.



épinotum

un épinotum : un propodeum, chez les hyménoptères.



épinoyau

un épinoyau : la zone molle qui entoure la partie centrale dure du noyau cristallinien.



épiœstriol

un épiœstriol : l'œstratriène-1,3,5(10)-triol-3,16β,17β, substance dérivée des hormones œstrogènes éliminée dans les urines essentiellement chez la femme enceinte, et possédant des propriétés œstrogéniques.



épiophlebiidé, épiophlebioptère

les épiophlebiidés : une famille d'insectes odonates anisozygoptères que l'on trouve au Japon et en Himalaya. C'est d'ailleurs la seule Famille représentant le sous-ordre des anisozygoptères.

les épiophlebioptères : un infra-ordre d'insectes odonates épiproctophores qui n'est représenté que par la famille des épiophlebiidés.



épiopticum

un épiopticum : en entomologie, la deuxième masse ganglionnaire des lobes optiques du protocérébron.



épipactis

un épipactis : une orchidée.

Le nom (un) épipactis vient du latin scientifique epipactis, en grec ε ̓ π ι π α κ τ ι ́ ς « elléborine ».



épipaléolithique

l'épipaléolithique : la période faisant suite au paléolithique, l'ensemble des cultures postglaciaires.



épipapillaire

un voile épipapillaire : un voile prépapillaire.



épipedon

un épipedon : la couche supérieure du sol, lessivée, la plus riche en matières organiques.



épipélagique

une région épipélagique : recouvrant la masse continentale jusqu'à 250 mètres de profondeur.

la zone épipélagique : la zone d’eaux libres marines constituant la couche la plus superficielle des étendues d’eau, soit les 200 mètres supérieurs des océans, des mers et des lacs.



épipélique

un organisme épipélique : qui vit à la surface des sédiments meubles ou à l’interface eau-sédiments.



épiphane

Des dieux grecs bienfaisants étaient surnommés épiphanes ; c'était aussi le titre de certains souverains d'Orient.

voir : éclatant.



épiphanie

une épiphanie :

  • la fête de l'Église appelée aussi jour des Rois et célébrant notamment la manifestation de Jésus aux rois mages ;

  • une manifestation d'une réalité cachée.

Le nom (une) épiphanie est emprunté au latin chrétien Epiphania, en grec τ α ̀ Ε π ι φ α ́ ν ι α de ε ̓ π ι φ α ́ ν ι ο ς « qui apparait » < ε ̓ π ι φ α ι ́ ν ω « faire voir, montrer ».



épipharyngien, épipharynx

une structure, une fonction épipharyngienne : qui est en relation avec l'épipharynx.

un épipharynx : chez les insectes, la face ventrale du labre (lèvre supérieure).



épiphénoménal, épiphénoménalisme, épiphénomène, épiphénoménisme, épiphénoméniste

elle est épiphénoménale, il est épiphénoménal : ressortit à un épiphénomène.
elles sont épiphénoménales, il est épiphénoménaux

l'épiphénoménalisme : la théorie selon laquelle la conscience accompagne la représentation spatiale du temps.

un épiphénomène :

  • un phénomène ou un symptôme secondaire, accessoire ;

  • ce qui se surajoute à un phénomène sans exercer sur lui aucune influence ;

  • un phénomène secondaire qui ne peut contribuer ni à l'apparition ni au développement d'un phénomène essentiel.

l'épiphénoménisme : la théorie psychologique comportant des assertions tendant à réduire la conscience à un simple épiphénomène.

une, un épiphénoméniste : une partisane, un partisan de l'épiphénoménisme.

une théorie épiphénoméniste



épiphonème

un épiphonème: une courte exclamation sentencieuse de portée générale par laquelle on termine le plus souvent un récit, un discours, une fable.

On a lu épiphonémique au sens de qui s'exprime au moyen d'épiphonèmes.

Le nom (un) épiphonème est emprunté au latin impérial impérial epiphonema, en grec ε ̓ π ι φ ω ́ ν η μ α « exclamation; interjection ; épiphonème, sentence finale, morale ».



épiphora

un épiphora ou larmoiement : le symptôme caractérisé par un excès de larmes en avant du globe oculaire qui peut déborder les paupières.

Le nom (un) épiphora est emprunté au latin classique epiphora, en grec ε ̓ π ι φ ο ρ α ́ « action de porter sur, vers » « flux d'humeur, fluxion ».



épiphore

une épiphore : la figure de style qui consiste à répéter un mot ou un groupe de mots à la fin de propositions, de phrases ou de vers qui se suivent.

en savoir plus : Office québécois de la langue française.



épiphragme

un épiphragme : la cloison temporaire bouchant la coquille de certains mollusques (par exemple les escargots) durant leur hibernation.

Le nom (un) épiphragme est tiré du grec ε ̓ π ι ́ φ ρ α γ μ α « couvercle ».



épiphrase

une épiphrase : la figure de style par laquelle on ajoute, à une phrase qui semblait finie, un ou plusieurs membres pour développer des idées accessoires.



épiphrénique

un diverticule épiphrénique : le diverticule de pulsion, se formant en amont du sphincter inférieur de l'œsophage dyskinétique (cardiospasme).



épiphylle

elle, il est épiphylle : croît sur les feuilles des végétaux.

un épiphylle : une plante ornementale de la famille des cactus dont les fleurs naissent sur le bout des rameaux.



épiphysaire

une calcinose fœtale épiphysaire chondrodystrophiante, un cartilage épiphysaire, un décollement épiphysaire, une dysplasie épiphysaire, une ligne épiphysaire, une plaque épiphysaire
un cartilage diaphyso-épiphysaire ou diaphysoépiphysaire : se dit d’un cartilage de conjugaison.
elle, il est juxta-épiphysaire : est située ou situé à proximité de l'épiphyse.
un nanisme méga-épiphysaire
une dysplasie polyépiphysaire
une dysplasie spondylo-épimétaphysaire congénitale
une dysplasie spondylo-épiphysaire
une aclasie tarso-épiphysaire



épiphyse

une épiphyse :

  • chacune des deux extrémités renflées d’un os long ;

  • une saillie en forme d'épine sur les fémurs et les tibias des insectes.


une pseudo-épiphyse : sur une radiographie des mains d'un enfant, des encoches transversales qui simulent une épiphyse à un emplacement inhabituel et peuvent aller jusqu'à un aspect de séparation complète.

l'épiphyse cérébrale ou glande pinéale : la glande de la grosseur d'un pois, située à la jonction des faces postérieure et supérieure du troisième ventricule.

Le nom (une) épiphyse est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ φ υ σ ι ς « croissance, excroissance » en particulier « épiphyse, excroissance cartilagineuse à l'extrémité d'un os ».



épiphysiodèse

une épiphysiodèse :

  • la destruction opératoire de tout ou partie d’une physe (cartilage de croissance) pour redresser ou arrêter la croissance du segment de membre que contrôle cette physe ;

  • la fusion, le plus souvent d'origine traumatique, de l’épiphyse à la métaphyse par destruction du cartilage physaire.

une désépiphysiodèse : la résection d’un pont osseux, en général posttraumatique, développé entre métaphyse et épiphyse et entravant l’activité du cartilage de croissance.



épiphysiolyse

une épiphysiolyse :

  • la destruction de l'épiphyse d'un os long (peu utilisé dans ce sens) ;

  • la séparation de l'épiphyse d'un os long de la métaphyse sous-jacente par lésion du cartilage physaire, avec ou sans déplacement secondaire de l’épiphyse (glissement épiphysaire).



épiphysite

une épiphysite : une altération de l’épiphyse d’un os.



épiphysométaphysaire

une dysplasie épiphysométaphysaire : un désordre héréditaire de la croissance osseuse qui se traduit par la brièveté des membres.



épiphyte, épiphytie, épiphytique, épiphytisme

un (organisme végétal) épiphyte : qui vit et croît sur d'autres végétaux sans se nourrir à leurs dépens.

une épiphytie : une maladie qui attaque divers végétaux en un même lieu.

elle, il est épiphytique :

  • est relative, est relatif aux épiphytes ;

  • est due ou dû aux épiphytes.

un épiphytisme : le mode de vie des épiphytes, par opposition au parasitisme.

Le mot épiphyte est composé du grec ε ̓ π ι ́- « sur » et de φ υ τ ο ́ ν « plante ».



épiplancton, épiplanctonique

un épiplancton : le plancton de la zone épipélagique, située dans les 200 premiers mètres de profondeur.

elle, il est épiplanctonique : est relative, est relatif à l'épiplancton.



épipleminé

les épipleminés : une sous-famille d'insectes lépidoptères glossates géométroïdes uraniidés.



épipleure

un épipleure :

  • chez les coléoptères, bord externe infléchi de l'élytre, pouvant cacher les pleures (des pièces latérales d'un segment du corps) ;

  • chez les insectes, des parties infléchies du pronotum parfois nommées épipleures thoraciques.




épipleuston

un organisme épipleuston : qui vit à la surface d’un milieu aquatique, une grande partie de son corps étant hors de l’eau.



épiplocèle, épiploectomie, épiploïque, épiploon, épiploopexie, épiplooplastie

une épiplocèle : une hernie de l'épiploon.

une épiploectomie : une résection chirurgicale plus ou moins étendue du grand épiploon.

un foramen épiploïque, la méthode de l'interposition épiploïque, les appendices épiploïques, un sac épiploïque, un tablier épiploïque, un tubercule épiploïque

le ligament cystico-duodéno-colo-épiploïque de Guttierez

une artère gastro-épiploïque, des ganglions lymphatiques gastro-épiploïques, une veine gastro-épiploïque


le grand épiploon : le grand omentum, le repli péritonéal qui relie la grande courbure gastrique au côlon transverse.

le petit épiploon ou épiploon gastro-duodéno-hépatique, épiploon gastro-hépatique, ligament hépato-entérique, ligament gastro-hépatique : le petit omentum, le ligament péritonéal constitué de deux feuillets reliant la porte du foie à l’œsophage abdominal, à la petite courbure de l’estomac et à la partie supérieure du duodénum.

une épiploopexie ou épiplo-opexie, omentopexie : le geste chirurgical consistant à fixer le grand épiploon à la paroi abdominale en vue de créer des anastomoses vasculaires collatérales entre le système porte et le système cave inférieur pour réaliser une circulation collatérale, afin de favoriser la disparition d'une ascite et une diminution durable des varices œsophagiennes.

une épiplooplastie ou épiplo-plastie, omentoplastie : l'intervention se servant du grand épiploon pour péritoniser une surface cruentée, combler une cavité, couvrir une perte de substance cutanée, protéger une suture digestive, revasculariser un organe ischémié.

Le nom (un) épiploon est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ π λ ο ο ν « membrane qui recouvre les intestins, épiploon ».

On trouve aussi omentum et omento- tirés du latin omentum de omen car les prêtres égyptiens prédisaient l’avenir à l’aide du grand épiploon.



épipode

un épipode : la partie de l'axe de la feuille très jeune qui correspond au limbe et supporte les ramifications.



épipodite

un épipodite : chez les crustacés, un lobe externe du coxopodite, portant souvent des branchies.



épiprocte, épiproctophore

un épiprocte : le sclérite dorsal du onzième segment abdominal (tergite ou tergum) des insectes.

les épiproctophores : un sous-ordre d'odonates regroupant les anisozygoptères et les anisoptères.



épipsocète, épipsocidé

les épipsocètes : un infra-ordre d'insectes psocoptères psocomorphes regroupant les familles suivantes : Cladiopsocidae, Dolabellopsocidae, Epipsocidae, Neurostigmatidae, Ptiloneuridae.

les épipsocidés : une famille d'insectes psocoptères psocomorphes épipsocètes.



épipygidé

les épipygidés : une famille d'insectes néoptères paranéoptères hémiptères euhémiptères clypéorrhynches cercopoïdes.



épipyropidé

les épipyropidés : une famille d'insectes lépidoptères glossates rulépidoptères ditrysiens zygaénoïdes.



épique, épiquement

elle, il est épique :

  • concerne l'épopée ;

  • est naturellement porté(e) à composer des épopées ou à adopter le ton de l'épopée ;

  • appartient à l'épopée ; est propre à l'épopée ; est caractéristique de l'épopée ;

  • mériterait de figurer dans une épopée ;

  • est extraordinaire, mémorable.

un allongement épique : en grec, la décomposition d'une voyelle longue en voyelle double dans des cas où la voyelle longue est interprétée comme le produit d'une contraction.

l'épique : le caractère de ce qui appartient à l'épopée.

une, un (poète) épique : une autrice, un auteur d'épopées.

épiquement : d'une façon propre à l'épopée.

Le mot épique est emprunté au latin classique epicus, du grec ε ̓ π ι κ ο ́ ς « qui concerne l'épopée, qui relève de l'épopée ».



épiréguline

une épiréguline : la protéine mitogène pour les cellules musculaires lisses des vaisseaux sanguins, dont la sécrétion est induite par l’angiotensine II, par l’endothéline I et par la thrombine.



épirétinien

une membrane épirétinienne : la membrane de nature fibrogliale se développant à la surface interne de la rétine, s'observant dans diverses circonstances, notamment dans le cadre d'une prolifération vitréorétinienne.



épirhize

elle, il est épirhize : vit à la surface des végétaux.



épirogenèse, épirogénique

une épirogenèse : le phénomène tectonique qui provoque de lents mouvements verticaux des aires continentales.

elle, il est épirogénique ou épeirogénique : est relative, est relatif à l'épirogenèse, un ensemble de mouvements géologiques lents.



épirote

elle, il est épirote : est d'Épire, une région du nord-ouest de la Grèce.

une, un Épirote


l'épirote : le dialecte du grec ancien parlé en Épire.

Ce mot est emprunté au latin epirotes « habitant de l'Épire », lui-même emprunté au grec « de la terre ferme, continental » et « habitant de l'Épire », dérivé de « terre ferme, continent » d'où « région continentale de l'Ouest de la Grèce (où se situe l'actuelle Albanie) ».



épisactidé

les épisactidés : une famille d'insectes orthoptères cælifères eumastacoïdes.



épiscléral, épisclère, épisclérite

des artères épisclérales, un choristome osseux épiscléral, un espace épiscléral, une lame épisclérale, un ostéome épiscléral, le réseau veineux épiscléral péricornéen de Leber, des veines épisclérales.

une épisclère : le fin tissu conjonctif dense et vascularisé similaire à tout tissu conjonctif, adhérant au stroma scléral en dedans et à la capsule de Tenon en dehors.

une épisclérite : une atteinte inflammatoire de l'épisclère.



épiscopal, épiscopalien, épiscopalisme, épiscopat

elle est épiscopale, il est épiscopal : est relative, est relatif à un évêque.
elles sont épiscopales, ils sont épiscopaux

l'Église épiscopale : l'Église anglicane officielle qui a conservé la hiérarchie, par opposition à l'Église presbytérienne.

des épiscopaux : des membres de cette Église.


l'Église épiscopalienne : une Église anglicane implantée aux États-Unis et dans l'ancien Empire britannique. On a lu l'Église épiscopale dans ce sens.

une épiscopalienne, un épiscopalien : une personne qui appartient à cette Église.


elle est épiscopalienne, il est épiscopalien :

  • est relative, est relatif à l'église épiscopale, anglicane ;

  • est partisane, est partisan de l'épiscopalisme.

un épiscopalisme : pour l'Église anglicane, la prépondérance de l'assemblée des évêques sur le pape.

un épiscopat :

  • la dignité, la fonction d'évêque, conférées par une consécration spéciale ;

  • le temps pendant lequel un évêque exerce sa fonction ;

  • l'ensemble des évêques de l'Église universelle ou d'une Église particulière.

On a lu épiscopable, susceptible d'être élevé à l'épiscopat, un épiscope pour un évêque, et épiscopéen, qui ressemble à un évêque.

Le mot épiscopal est emprunté au latin chrétien episcopalis « concernant l'évêque ».

Le nom (un) épiscopat est emprunté au latin chrétien episcopatus « dignité d'évêque ; corps des évêques »

Le nom (un) évêque vient de la forme raccourcie episcu, du latin chrétien episcopus « surveillant, inspecteur, supérieur, chef ; chef de communauté chrétienne, évêque » emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ κ ο π ο ς « gardien, surveillant, magistrat » « chef ecclésiastique, évêque ».



épiscope, épiscopie

un épiscope (1) :

  • un appareil de projection fixe permettant de projeter par réflexion des documents opaques ;

  • un instrument d'optique à miroirs utilisé dans les chars de combat pour l'observation.

une épiscopie : le moyen de projection à l'aide d'un épiscope.

Le nom (un) épiscope (1) a été formé d'après télescope.


un épiscope (2) : un évêque.



épisématique, épisème

en musique grégorienne :

elle, il est épisématique :

  • est relative, est relatif à l'épisème ;

  • comporte un épisème.

un épisème : un petit trait ajouté à certains neumes pour indiquer l'intonation, l'accentuation, le rythme de certaines notes.

Le nom (un) épisème vient du grec ε ̓ π ι ́ σ η μ ο ν « signe distinctif ».



épisialine

une épisialine : la mucine transmembranaire de cellules épithéliales, de masse moléculaire 300 kDa, contenant plus de 50% de chaines glycaniques riches en acide sialique, ayant des propriétés antiadhésives pour les cellules.



épisiotomie

une épisiotomie : une section chirurgicale du périnée, latérale droite, gauche ou médiane, très rarement bilatérale, à partir de la commissure postérieure de la vulve.

Ce nom est dérivé du grec « pubis », avec -tome, -tomie.



épisite

un épisite : un insecte prédateur qui ne peut subsister qu'en s'attaquant et en consommant les tissus d'une succession de proies pour compléter son cycle de vie.



épisode, épisodique, épisodiquement

un épisode :

  • une création secondaire insérée dans une œuvre ;

  • une action secondaire ayant généralement un lien avec le sujet principal d'une œuvre littéraire ;

  • une division d'une œuvre qui comprend plusieurs parties dont chacune forme un tout pouvant se suffire à lui-même ;

  • un ensemble d'actions, d'évènements formant un tout et constituant un moment marquant de l'histoire, du temps ;

  • un moment plus ou moins marquant de la vie de quelqu'un ;

  • un trouble particulier intervenant dans l'évolution d'une affection.

par épisodes : de façon épisodique.

un épisode de drainage : [hydraulique / drainage agricole] la période pendant laquelle s'effectue la réponse complète d'un réseau à une pluie ou une série de pluies. Un épisode de drainage comporte deux phases successives, le régime influencé et le régime non influencé par les pluies. En anglais : drainage hydrograph. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

elle, il est épisodique :

  • est relative, est relatif à un épisode ; en a les caractères ;

  • est accessoire, secondaire ;

  • n'apparait, n'a lieu que de temps en temps.

épisodiquement :

  • de façon épisodique, secondaire ;

  • de temps en temps.

Le nom (un) épisode, qui a aussi été employé au féminin, est emprunté au grec ε ̓ π ε ι σ ο ́ δ ι ο ν « accessoire » et terme de rhétorique « épisode », de ε ̓ π ε ι σ ο ́ δ ι ο ς « introduit en sus ».



épisome

un épisome : [biologie / génie génétique] une molécule circulaire d'ADN qui peut soit se répliquer de façon autonome (forme libre), soit être intégrée dans un chromosome cellulaire (forme intégrée). En anglais : episome. Voir aussi : facteur de fertilité. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.



épispade, épispadias

elle, il est épispade : a rapport à l'épispadias.

un épispadias : la malformation de l'urèthre et du mésoderme de la paroi abdominale antérieure, caractérisée par un arrêt de développement de sa paroi dorsale, reportant le méat plus ou moins loin sur le dos de la verge ou la région pubienne, s'accompagnant d'une dysjonction symphysaire.

Le nom (un) épispadias est composé de épi- issu du grec ε ̓ π ι ́-, de la préposition ε ̓ π ι ́ « sur, au-dessus de, vers », et de -spadias du grec σ π α ́ ω « diviser, écarter »,



épispatique

un (médicament) épispatique : qui provoque l'irritation thérapeutique de la peau, généralement suivie de vésication.

Le mot épispatique est emprunté au grec ε ̓ π ι σ π α σ τ ι κ ο ́ ς « propre à attirer ».



épispermatique, épisperme, épispermique

un épisperme : le tégument, la première enveloppe de la graine.

elle, il est épispermique ou épispermatique : est relative, est relatif à l'épisperme.

Le nom (un) épisperme est formé de épi- issu du grec ε ̓ π ι « sur », et -sperme du grec σ π ε ́ ρ μ α « graine ».



épissage, épisser, épissoir, épissoire, épissure

  • A. en biologie moléculaire.

  • B. un cordage.


A. en biologie moléculaire :

un épissage : [biologie / génie génétique] le processus de maturation de l’ARN qui consiste en l’excision des introns et en la réunion des exons. En anglais : splicing. Voir aussi : épissage protéique post-traduction, exon, extéine, intéine, intron, lasso, maturation moléculaire, petit ARN nucléaire, site accepteur d'épissage, site donneur d'épissage. Journal officiel de la République française du 04/02/2021.

un épissage protéique post-traduction : [biologie / biochimie et biologie moléculaire] l'excision d'un polypeptide fonctionnel interne d'une protéine originelle et la réunion des deux segments séparés par cette excision. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « épissage protéique post-traductionnel ». Ce mécanisme, connu dans l'ensemble du monde vivant, survient spontanément dès que la protéine est synthétisée. En anglais : post-translational protein splicing. Voir aussi : épissage, extéine, intéine. Journal officiel de la République française du 10/06/2012.

un auto-épissage : dans un ARN précurseur, le mode d'épissage réalisé par la séquence d'ARN de l'intron.

une excision-épissage ou excision-ligature : une élimination des introns d'un ARN prémessager eucaryote suivi de la réunion des exons en un ARN messager mature.

un site d'épissage : une séquence présente aux deux extrémités d'un intron.


B. épisser un cordage, épisser une manœuvre : relier un bout de cordage à un autre en entrelaçant les torons.

épisser des conducteurs électriques, épisser des câbles métalliques : les réunir en entrelaçant leurs extrémités.

un épissoir ou une épissoire : un poinçon servant à écarter les torons des cordages ou des câbles que l'on veut épisser.

une épissure :

  • un assemblage de deux cordages par entrelacement de leurs torons ;

  • une réunion de deux conducteurs électriques, de deux câbles métalliques, obtenue en tordant leurs extrémités l'une sur l'autre.

Le verbe épisser est emprunté au moyen néerlandais splissen, de même sens.



épistaminie

une épistaminie : l'état d'une plante dont les étamines sont insérées sur le pistil.

Le nom (une) épistaminie est composé de épi- issu du grec ε ̓ π ι « sur » et -stamin(ie) du latin savant stamina « étamine », du grec σ τ η ́ μ ω ν.



épistasie

une épistasie :

  • le mode d'interaction dans lequel un allèle dit épistatique occulte l'expression d'un autre allèle non homologue, dit hypostatique ;

  • par extension, une interaction entre allèles de gènes non-homologues, qu'elle soit de type épistatique ou hypostatique.

un effet d'épistasie : pour un caractère génétique donné, une interaction entre allèles de locus non homologues pour tous les gènes intervenant dans son expression.

Ce nom est emprunté au grec « autorité, domination ».



épistate

un épistate : dans l'Antiquité grecque, un magistrat chargé, notamment à Athènes, de certaines fonctions comme la présidence d'assemblées, la surveillance d'édifices ou de travaux publics.

un épistate des temples, un épistate des travaux publics, un épistate des prytanes

Ce nom est emprunté au grec « qui se tient sur, au-dessus de » d'où « intendant, directeur, président ».



épistatique

un gène épistatique : un gène dont l'expression masque celle d'un autre gène, dit hypostatique.

voir : épistasie (ci-dessus).



épistaxis

une épistaxis : un saignement nasal lié le plus souvent à une érosion de la partie antérieure de la muqueuse de la cloison nasale (zone de Kiesselbach).

Le nom (une) épistaxis est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ σ τ α ξ ι ς « saignement de nez » peut-être par l'intermédiaire de l'anglais epistaxis.



épistémè, épistémê, épistémologie, épistémologique, épistémologiquement, épistémologiste, épistémologue

une épistémè ou épistémê :

  • un ensemble de connaissances propre à un groupe social, à une époque ;

  • l'ensemble des catégories linguistiques qui servent à appréhender la culture, le savoir (dans son sens le plus général) d'une époque.

une épistémologie :

  • l'étude de la connaissance scientifique en général ;

  • la partie de la philosophie qui a pour objet l'étude critique des postulats, conclusions et méthodes d'une science particulière, considérée du point de vue de son évolution, afin d'en déterminer l'origine logique, la valeur et la portée scientifique et philosophique.

elle, il est épistémologique :

  • se rapporte à l'acte de connaissance scientifique ;

  • se rapporte à l'épistémologie

On a lu aussi épistémique.

épistémologiquement : d'une manière épistémologique ou du point de vue de l'épistémologie.

une, un épistémologiste ou épistémologue : une, un philosophe spécialiste de l'épistémologie.

Lexique de l’épistémologie‎ : Wiktionnaire.

Le nom (une) épistémologie est composé du grec ε ̓ π ι σ τ η ́ μ η « science » et de -logie tiré du grec -λ ο γ ι ́ α de λ ο ́ γ ο ς « parole, discours ».



épisterne, épisternite, épisternum

un épisterne : la partie antérieure de chaque pleure thoracique d'un insecte, la partie postérieure étant l'épimère. On lit aussi un épisternite, un épisternum.



épistilbite

une épistilbite : le silicate double de chaux et d'alumine cristallisée, qu'on trouve sur la stilbite.



épistolaire, épistolier

elle, il est épistolaire :

  • est propre à la correspondance par lettre ;

  • se fait par lettre ;

  • excelle dans l'art d'écrire des lettres ;

  • en écrit volontiers ou beaucoup.

un épistolaire ou épistolier : un recueil liturgique comprenant les épitres lues à la messe.

une épistolière, un épistolier :

  • une écrivaine, un écrivain qui excelle dans l'art d'écrire des lettres ;

  • une personne qui écrit beaucoup de lettres ou qui en écrit volontiers.

Selon les sens, les mots épistolaire et épistolier sont empruntés au bas latin epistolaris « relatif à la correspondance » « secrétaire impérial », epistolarius « relatif à la correspondance » « porteur de lettres », ou emprunté au latin médiéval epistolarium dérivé de epistola (épitre).

On a lu une épistole, une bafouille, une lettre adressée à quelqu'un ; un épistolographe, un écrivain de l'Antiquité ayant composé des épitres ; l'épistolographie, l'art d'écrire des épitres.



épistome

un épistome :

  • en entomologie, la région de la tête des insectes, située immédiatement au-dessus de la bouche, on lit aussi un clypéus ;

  • le lobe postbuccal présent chez les lophophoriens et représentant une des trois régions somatiques de ces animaux, le prosome ;

  • l'Épithélioma à stroma remanié qui regroupait l'ensemble des tumeurs bronchiques à malignité réduite. Ce terme ne doit plus être utilisé.



épistrophe

une épistrophe : la répétition d'un mot ou groupe de mots à la fin de plusieurs membres de phrase, pour obtenir un effet incantatoire ou insistant, par opposition à l'anaphore.



épistyle

un épistyle : en architecture ancienne, une architrave, une pierre, ou une pièce de bois qui pose sur le chapiteau de la colonne de manière à relier les chapiteaux entre eux.

Le nom (un) épistyle est emprunté au latin impérial epistylium de même sens, du grec ε ̓ π ι σ τ υ ́ λ ι ο ν formé de ε ̓ π ι ́ « sur », σ τ υ ̃ λ ο ς « colonne ».



épitaphe

une épitaphe :

  • une inscription mise sur un tombeau pour rappeler le souvenir d'une personne morte (soit par la simple mention de son nom, de ses dates, soit par un texte évoquant souvent de façon élogieuse sa personnalité ou les principales étapes de sa vie) ;

  • un poème élogieux, élégiaque ou satirique, destiné en principe à servir d'inscription funéraire à la mémoire de quelqu'un ;

  • une tablette fixée sur le mur d'une église, sur un pilier, et portant une inscription funéraire ;

  • un monument élevé sur un lieu de sépulture et portant une inscription funéraire (nom et années de naissance et de décès, pensée, etc.), voir le Dictionnaire historique du français québécois.


On a lu un épitaphier, une collection d'épitaphes, et un langage épitaphique.

Le nom (une) épitaphe est emprunté au bas latin epitaphium, en grec ε ̓ π ι τ α ́ φ ι ο ς « qui se célèbre sur un tombeau », de ε ̓ π ι ́ « sur » et τ α ́ φ ο ς « tombeau ».



épitase

une épitase : dans la dramaturgie ancienne, la deuxième partie d'une pièce de théâtre succédant à la protase (exposition) et contenant le nœud ou développement central de l'action, la catastase en étant le dénouement.

Le nom (une) épitase est emprunté au bas latin epitasis « moment de l'intrigue » et terme de musique, en grec ε ̓ π ι ́ τ α σ ι ς proprement « allongement, tension ».



épitaxie

une épitaxie :

  • [chimie physique] le processus de croissance cristalline, couche par couche, l'organisation des entités moléculaires ou atomiques des couches étant déterminée par le réseau d'une matrice cristalline sous-jacente. Ce terme est défini avec un sens plus restreint dans le domaine des composants électroniques. En anglais : epitaxy. Voir aussi : désaccord de réseau, hétéro-épitaxie, homo-épitaxie, matrice moléculaire bidimensionnelle, reconnaissance moléculaire. Journal officiel de la République française du 15/06/2003.

  • [composants électroniques] l'opération qui consiste à faire croître une couche de matériau semiconducteur sur un substrat, cette couche ayant la même orientation cristalline que le substrat. En anglais : epitaxy. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une hétéroépitaxie : une épitaxie dans laquelle la croissance du film cristallin s'effectue sur une matrice de nature chimique.

une homo-épitaxie : une épitaxie dans laquelle le processus de croissance du film s'effectue sur une matrice de même nature chimique.



épite

une épite : une cheville de bois, ronde ou carrée, servant à boucher les trous qui peuvent se trouver, accidentellement dans une pièce de bois.

Ce nom est issu du moyen néerlandais spit « éclat de bois pointu ».



épitestostérone

une épitestostérone : l'hydroxy-17α-androstène-4-one-3, isomère de la testostérone présent en faible quantité dans les urines sous forme glucuronoconjuguée.



épitexte

un épitexte : un ensemble de textes en rapport avec un autre texte.



épithalame

un épithalame : un poème ou un chant composé à l'occasion d'un mariage pour célébrer les nouveaux mariés.

Le nom (un) épithalame est emprunté au latin impérial epithalamion « chant nuptial », en grec ε ̓ π ι θ α λ α ́ μ ι ο ν.



épithalamique, épithalamus

une commissure épithalamique : les fibres unissant les colliculus supérieurs droit et gauche.

un épithalamus : l'ensemble constitué latéralement par les éléments du trigone de l’habénula et en arrière par la commissure habénulaire et le corps pinéal.



épithélial

elle est épithéliale, il est épithélial :

  • concerne l'épithélium ;

  • appartient à l'épithélium ;

  • est de la nature de l'épithélium.

un canal sodique épithélial, un cancer épithélial, un choristome épithélial cutané, le corps épithélial de Kühn, une dysplasie épithéliale, une dystrophie épithéliale, une érosion épithéliale cornéenne, une gaine épithéliale du poil, un hamartome épithélial, un hémangio-endothéliome épithélial pulmonaire, une hyperplasie épithéliale, le nævus épithélial de la muqueuse buccale, une néphrite épithéliale, un œdème cornéen épithélial, un pigment épithélial, les tubes épithéliaux de la conjonctive palpébrale, une tumeur épithéliale, une tumeur épithélio-lympho-histiocytaire, une tumeur épithélio-mélanocytaire

la dystrophie endo-épithéliale de Fuchs

une tumeur fibro-épithéliale ou fibroépithéliale

un cancer intra-épithélial, un carcinome intra-épithélial, une dyskératose bénigne héréditaire intraépithéliale, les glandes intra-épithéliales de l'urèthre, une néoplasie intra-épithéliale, une photokératectomie intraépithéliale

elle est myoépithéliale, il est myoépithélial : est constitué(e) de fibres musculaires et d'épithélium.

une cellule myoépithéliale, une tumeur glandulaire myoépithéliale, une sialadénite myoépithéliale

elle est neuro-épithéliale, il est neuro-épithélial : se dit d’un ensemble de cellules provenant de l’ectoblaste, à partir des quelles se différencient les neuroblastes, les spongioblastes et les épendymoblastes.

une cellule neuro-épithéliale, un corps neuro-épithélial, une dysembryoplasie neuro-épithéliale

une kératite sous-épithéliale



épithélialisation, s'épithélialiser

une épithélialisation :

  • la transformation d'un tissu en épithélium ;

  • l'action, le fait de s'épithélialiser.


s'épithélialiser : acquérir l'aspect, la structure d'un épithélium.



épithéliocapsulaire

une prolifération épithéliocapsulaire : la présence histologique, dans un cristallin territoire d'une cataracte, d'un ruban épithéliocapsulaire bordant en profondeur un tissu fibrillaire.



épithéliocarcinome

l'épithéliocarcinome de Malherbe



épithélicide

On a lu épithélicide, qui provoque la destruction de l'épithélium.



épithélioïde

une angiomatose épithélioïde, une cellule épithélioïde, un granulome épithélioïde, un hémangiome épithélioïde, un sarcome épithélioïde



épithélioma

un épithélioma : le terme longtemps utilisé, surtout par les écoles françaises, pour la désignation de néoplasies épithéliales malignes.



épithéliomateux

une dégénérescence épithéliomateuse :

  • qui se rapporte à un épithélioma ;

  • qui a les caractères ou la nature de l'épithélioma.


une kératose préépithéliomateuse

la balanite pseudo-épithéliomateuse kératosique et micacée de Lortat-Jacob, une hyperplasie pseudoépithéliomateuse, une papillomatose géante mucocutanée pseudo-épithéliomateuse, la phacomatose épithéliomateuse de Brooke-Spiegler



épithéliomatose

une épithéliomatose multiple : l'affection peu fréquente consistant en la présence sur le tégument de multiples tumeurs cutanées malignes appartenant au même type histologique ou pouvant, par contre, présenter un polymorphisme histologique parfois important.

une trichoépithéliomatose familiale multiple : une dermatose héréditaire à transmission autosomique dominante caractérisée par de nombreuses lésions papuleuses de la face.



épithéliome

un épithéliome : une tumeur épithéliale maligne. Dans le langage des carcinologues, ce terme tend à être remplacé par carcinome.

un chorio-épithéliome : une tumeur maligne du placenta développée aux dépens de l’épithélium du chorion ovulaire et envahissant l’organisme maternel.

le dermo-épithéliome de Parinaud

un esthésio-neuro-épithéliome : une tumeur maligne de la cavité nasale dérivée des formations sensorielles de la muqueuse olfactive.

un fibroépithéliome

un lympho-épithéliome : une tumeur maligne du rhinopharynx ou des amygdales, constituée par un épithélioma indifférencié infiltré de lymphocytes.

un médulloépithéliome : une tumeur observée surtout au niveau du corps ciliaire, attribuée à la prolifération anormale de cellules dérivant du cerveau antérieur et de la vésicule optique.

un myoépithéliome : une appellation ancienne, proposée par Lever, de l’hidradénome à cellules claires.

un poroépithéliome : un terme obsolète désignant une tumeur sudorale eccrine, de degré de malignité inférieure à celui du procarcinome ou carcinome épidermotrope eccrine.

un trichoépithéliome : un hamartome de l’appareil pilosébacé, localisé le plus souvent au visage.

Le nom (un) épithéliome est l'adaptation du latin scientifique epithelioma fait sur le modèle de carcinoma (carcinome) à partir d'épithelium.



épithélioneurien

un épithélioneurien : un animal à système nerveux superficiel.



épithéliopathie

une épithéliopathie en plaques : un ensemble de multiples lésions sous-rétiniennes plates, non soulevées, circonscrites, rétro-équatoriales, de couleur blanc grisâtre et chamois avec souvent hyalite associée et dont l'évolution est favorable.



épithéliosarcome

un épithéliosarcome : un carcinosarcome.



épithéliose

une épithéliose galactophorique : une prolifération de l'épithélium des canaux galactophoriques du sein pouvant entrainer une galactorrhée ou une distension des canaux galactophores.



épithélite

une épithélite rétinienne aigüe : le syndrome touchant des adultes jeunes caractérisé par une baisse rapide de l'acuité visuelle uni ou bilatérale en rapport avec des lésions multiples de l'épithélium pigmentaire qui se traduisent à l'angiographie par un halo fluorescent entourant ces lésions hypofluorescentes.

une radioépithéliite ou radiomucite : la réaction inflammatoire des muqueuses sous l'action de la radiothérapie externe ou de la curiethérapie.



épithélium

un épithélium : le tissu de revêtement constitué de cellules juxtaposées, disposées en une couche (épithélium simple) ou plusieurs couches (épithélium stratifié).

un neuro-épithélium

Le nom (un) épithélium vient du latin scientifique epithelium, du grec ε ̓ π ι ́ « sur » et de θ η λ η ́ « mamelon »; le mot ayant été d'abord appliqué à la pellicule qui recouvre le mamelon du sein.

Le nom (un) endothélium a été fait sur le modèle d'épithélium.

Le nom (un) mésothélium a aussi été fait sur le modèle d'épithélium.



épithème

un épithème :

  • tout médicament topique autre qu'un emplâtre ou un onguent, de consistance molle et dépourvu de corps gras (cataplasme) ;

  • l'appendice du bec de certains oiseaux.

Le nom (un) épithème est emprunté au bas latin médical epithema, en grec ε ̓ π ι ́ θ ε μ α) « topique, épithème ».



épithèque

une épithèque : la couche superficielle externe de la thèque.



épithèse

une épithèse :

  • l'adjonction en fin de mot d'un phonème non étymologique, dit aussi paragogique, par exemple en grec l'n ou nu éphelcystique ;

  • en musique grégorienne : l'adjonction d'une note finale.

Le nom (une) épithèse est emprunté au grec ε ̓ π ι ́ θ ε σ ι ς « action de poser sur, de placer en outre ».



épithète, épithétique

une épithète :

  • un terme généralement de la classe des adjectifs, ou plus rarement, expression de valeur équivalente, placés auprès d'un substantif pour qualifier, caractériser l'être ou la chose nommé(e) ;

  • une appellation, un qualificatif laudatif ou dépréciatif donné à quelqu'un.

une (fonction) épithète, un adjectif épithète (en grammaire)

voir : Office québécois de la langue française.

une fonction épithétique (1) : qui est relative à l'épithète.

un style épithétique : qui est chargé, rempli d'épithètes.

On a lu épithéter et une épithétisation.

Le mot épithète est emprunté au latin impérial epitheton terme grammatical, en grec τ ο ̀ ε ̓ π ι ́ θ ε τ ο ν « l'adjectif » de ε ̓ π ι ́ θ ε τ ο ς « ajouté ».


elle, il est épithétique (2) : en musique, est relative à l'épithèse.



épitoge

une épitoge : la bande d'étoffe garnie de rangs d'hermine que les recteurs et inspecteurs d'académie, les professeurs d'université, les avocats, certains magistrats et certains prélats portent sur l'épaule gauche par-dessus la toge.

Le nom (une) épitoge est emprunté au latin impérial epitogium « casaque pour mettre par-dessus la toge » d'où le mot français devenu féminin sous l'influence de toge.



épitome, épitomé

un épitome ou épitomé :

  • un abrégé d'un livre, d'une histoire ; plus particulièrement un précis d'histoire ;

  • un précis d'histoire sainte ou d'histoire grecque rédigé en latin et servant autrefois de manuel aux élèves débutant en latin.

une, un épitomiste : une auteure, un auteur d'épitomé.

Le nom (un) épitome ou épitomé est emprunté au latin classique epitome, du grec ε ̓ π ι τ ο μ η ́ « abrégé ».



épitope

un épitope : [chimie / biochimie] la partie d'une molécule capable de stimuler la production d'un anticorps. Une macromolécule peut contenir plusieurs épitopes, tous capables de stimuler la production d'anticorps. En anglais : epitope. Journal officiel de la République française du 22/09/2005.



épitoque, épitoquie

une forme épitoque : qui présente une épitoquie.

une épitoquie : des modifications morphologiques touchant certaines espèces lors de leur cycle de reproduction.



épitre, épître

une épitre ou épître :

  • une lettre missive, en prose, écrite par un auteur ancien ;

  • une lettre généralement assez longue ;

  • le genre littéraire en vers traitant de sujets variés (littéraires, moraux, religieux, etc.) à la manière d'une lettre, avec parfois une pointe badine ou satirique ;

  • une lettre missive, en prose, écrite par un apôtre ou un père apostolique et destinée à une communauté chrétienne ou parfois à un particulier ;

  • un passage de l'Ancien ou du Nouveau Testament et, le plus fréquemment, d'une épitre du Nouveau Testament, lu ou chanté à la messe ou au début de la liturgie de la parole.

On a lu un épistolographe, un écrivain de l'Antiquité ayant composé des épitres ; l'épistolographie, l'art d'écrire des épitres.

Le nom (une) épitre ou épître vient du latin classique epistola, epistula « lettre missive, épitre en vers », emprunté au grec ε ̓ π ι σ τ ο λ η ́ « lettre, message écrit ».



épitrichium

un épitrichium ou périderme : la structure née du dédoublement de l'ectoderme embryonnaire.



épitrochlée, épitrochléen, épitrochléite, épitrochléo-

une épitrochlée : un synonyme ancien d'épicondyle médial de l'humérus.

un muscle épitrochléen : relatif à l'épitrochlée.

une apophyse sus-épitrochléenne, une crête sus-épitrochléenne : qui est situé(e) au-dessus de l'épicondyle médial de l'humérus.

une épitrochléite : une enthésopathie de la zone d'insertion des fléchisseurs longs de l'avant-bras, localisée à l'épicondyle médial, caractérisée par une douleur à la pression et aux mouvements de flexion du poignet et de pronation de l'avant-bras.

le syndrome de la gouttière épitrochléo-olécranienne : une atteinte du nerf cubital au niveau du coude entraînant une hypoesthésie de la partie interne du dos de la main, une diminution de la force du muscle cubital antérieur et des fléchisseurs communs profonds des deux derniers doigts.



épituberculose

une épituberculose : une inflammation se surajoutant parfois à une infection de tuberculose.



épitympanique

un récessus épitympanique : la partie antérieure du cavum tympanique.



épivardage, épivardé, s'épivarder

Québec

un épivardage :

  • l'action d’aller s’aérer ou se détendre ; l'action de se secouer, de se dégourdir ; une excursion, un voyage à des fins de loisir ;

  • un divertissement, parfois immodéré ; une effervescence, une fébrilité ;

  • une dispersion, un éparpillement.


des épivardages : des propos libres, immodérés ou en vrac.

elle est épivardée, il est épivardé :

  • est libéré(e), affranchi(e) des contraintes, des conventions ;

  • est bigarré(e), hétéroclite, disparate.


s'épivarder :

  • en parlant d’oiseaux, surtout de poules, se nettoyer les plumes avec son bec, s’ébrouer dans l’eau ; se rouler dans la poussière ;

  • en parlant d’autres animaux, s’ébrouer, s’activer ; gambader ;

  • en parlant de personnes, faire sa toilette ;

  • aller s’aérer, se détendre ; se secouer, se dégourdir ;

  • s’agiter, gesticuler en parlant ;

  • s’exciter pour quelque chose ; se démener ;

  • avoir des activités trop dispersées.

s’épivarder sur :

  • s’exprimer très librement sur (un sujet) ;

  • s’étendre inutilement sur, développer trop longuement (un sujet).


épivarder :

  • donner une verte semonce à, une violente réprimande ;

  • critiquer vertement (quelqu'un ou quelque chose).


Dans ses divers emplois, épivarder, perçu comme un mot amusant, manifeste une capacité d’évocation remarquable qui se fonde sur l’image dynamique de l’oiseau en train de se nettoyer avec son bec ou de s’ébrouer dans l’eau ou la poussière. Ce mot hérité des provinces de l’Ouest de la France, est formé à partir de pivart (se pivarder puis s'épivarder), une variante phonétique de pivert, désignant à l’origine le pic vert d’Europe (Picus viridis). En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois.



épizoaire, épizoïcide

un (animal) épizoaire : un parasite qui vit sur le corps de l'homme et des animaux.

une substance épizoïcide : qui a la propriété de tuer, de détruire les épizoaires.



épizoïque

des terrains épizoïques : des terrains supérieurs à ceux qui renferment des débris de corps organisés.

un parasite épizoïque : ectoparasite.



épizoochorie

une épizoochorie : une dispersion des graines par attachement à la surface du corps d’un vertébré.



épizootie, épizootique

une épizootie : une maladie infectieuse contagieuse qui affecte un grand nombre d’animaux d’une ou de plusieurs espèces en même temps ou dans un délai très court.

elle, il est épizootique : a les caractères de l'épizootie.

une anazootie : une maladie qui ressemble à une épizootie, mais qui n'est pas contagieuse. La source de contamination est la même pour les animaux atteints. Pour l'homme, on parle d'une anadémie.

une enzootie : une endémie affectant une ou plusieurs espèces animales.

Le nom (une) épizootie est composé de épi- issu du grec ε ̓ π ι « sur, au-dessus de, vers », du grec ξ ω ο ́ τ η ς « nature animale » et du suffixe -ie.



éploiement

un éploiement : l'action d'éployer ; le résultat de cette action.



éploration, éploré, éplorement, éplorer

une éploration : une plainte d'une personne éplorée.

elle est éplorée, il est éploré :

  • est tout en pleurs ;

  • est triste, pitoyable.

une (personne) éplorée, un éploré

un éplorement : l'action, l'état d'une personne éplorée.

éplorer : pleurer.

s'éplorer :

  • fondre en pleurs ;

  • prendre une allure éplorée, triste.

Le verbe éplorer est dérivé de pleur.

Le verbe déplorer (= manifester de la douleur, de la compassion ; juger fâcheux, regrettable, désapprouver vivement, en raison notamment de son caractère irréversible) est emprunté au latin classique deplorare « pleurer, déplorer ».



éployé, éployer

Le verbe éployer est un synonyme littéraire de déployer.

des ailes éployées : largement étendues.

un oiseau éployé : qui a les ailes étendues.

elle est éployée, il est éployé : est largement étendu(e), est déployé(e).

éployer :

  • étendre ce qui est replié ;

  • étendre largement ;

  • donner toute son ampleur à quelque chose.

j'éploie, tu éploies, il éploie, nous éployons, vous éployez, ils éploient ;
j'éployais ; j'éployai ; j'éploierai ; j'éploierais ;
j'ai éployé ; j'avais éployé ; j'eus éployé ; j'aurais éployé ; j'aurais éployé ;
que j'éploie, que tu éploies, qu’il éploie, que nous éployions, que vous éployiez, qu’ils éploient ;
que j'éployasse, qu’il éployât, que nous éployassions ; que j'aie éployé ; que j'eusse éployé ;
éploie, éployons, éployez ; aie éployé, ayons éployé, ayez éployé ;
(en) éployant.

s'éployer :

  • s'étendre, s'ouvrir ;

  • ouvrir ses ailes (pour prendre son vol) ;

  • donner toute sa mesure, s'épanouir.

je m'éploie, tu t'éploies, il s'éploie, nous nous éployons, vous vous éployez, ils s'éploient ;
je m'éployais ; je m'éployai ; je m'éploierai ; je m'éploierais ;
je me suis éployé(e) ; je m'étais éployé(e) ; je me fus éployé(e) ; je me serai éployé(e) ; je me serais éployé(e) ;
que je m'éploie, que tu t'éploies, qu'il s'éploie, que nous nous éployions, que vous vous éployiez, qu'ils s'éploient ;
que je m'éployasse, qu'il s'éployât, que nous nous éployassions ; que je me sois éployé(e) ; que je me fusse éployé(e) ;
éploie-toi, éployons-nous, éployez-vous ; sois éployé(e), soyons éployées, soyons éployés, soyez éployé(e)(es)(s) ;
(en) s'éployant.

Les verbes éployer et déployer sont dérivés de ployer.



épluchage, épluche-légume, épluchement, épluche-patate, éplucher, épluchette, éplucheur, éplucheuse, épluchure

A. enlever :

un épluchage (1) :

  • l'action d'éplucher ;

  • l'enlèvement de la peau et des parties inutiles d'un fruit ou d'un légume.

elle est épluchée, il est épluché (1)

un épluche-légume ou épluche-patate : un (couteau) économiseur, un couteau dont la lame courte incurvée comporte deux fentes parallèles tranchantes permettant d'éplucher les légumes.

des épluche-légumes ou épluche-patates


un épluchement des arbres : l'action d'ôter une partie des fruits sur un arbre qui en est trop chargé.

éplucher (1) :

  • nettoyer en enlevant les déchets ;

  • ôter les parties non comestibles ou inutilisables ;

  • ôter la peau, l'écorce d'un fruit, d'un légume ; les peler ;

  • ôter la balle, l'enveloppe qui recouvre des grains, des graines ;

  • ôter la bourre, la paille de fibres textiles.

éplucher la pâte à papier : en ôter les corps étrangers.

une épluchette [au Canada] :

  • l'action de dépouiller les épis de maïs ;

  • une fête au cours de laquelle on épluche le maïs.

une éplucheuse, un éplucheur (1) :

  • une personne qui épluche des fruits et des légumes ;

  • celle, celui qui, dans une manufacture, épluche les laines, les soies.

un couteau éplucheur : un instrument servant à éplucher.

une éplucheuse à pommes de terre, une éplucheuse de légumes

un épluchoir :

  • un instrument, un couteau servant à éplucher ;

  • un atelier dans lequel on pratique l'épluchage.

une épluchure, des épluchures :

  • des déchets qu'on enlève à quelque chose en le nettoyant, en l'épluchant ;

  • des restes de quelque chose, généralement d'un plat, d'un repas.


B. examiner :

un épluchage (2) : un examen minutieux.

elle est épluchée, il est épluché (2) : a été soigneusement étudié(e), vu(e) mot à mot.

éplucher (2) :

  • examiner de très près (quelque chose ou quelqu'un) généralement avec une intention critique ;

  • lire attentivement, généralement en recherchant les défauts, les erreurs ;

  • lire mot à mot, lettre par lettre ;

  • examiner le comportement (d'une personne) généralement pour le prendre en défaut ;

  • détailler l'apparence physique (d'une personne) généralement pour la prendre en défaut.

une éplucheuse, un éplucheur (2) : une personne qui examine un écrit, un compte, une personne avec un soin critique, en apportant une grande attention aux plus petits détails.

Dans l’usage courant, avec un nom de fruit comme complément d’objet direct, les verbes peler et éplucher sont synonymes, ce qui est somme toute logique puisque l’un et l’autre remontent au latin pilare, « arracher les poils », puis, par rapprochement avec l’ancien français pel, « peau », « enlever la peau ». Cela étant, si peler un fruit signifie qu’on en enlève la peau, éplucher, qui peut aussi avoir ce sens mais est issu de l’ancien français peluchier, « nettoyer », signifie d’abord qu’on le débarrasse de ses impuretés. Mais ces deux verbes se distinguent surtout par leurs extensions : on peut employer éplucher au sens d’« étudier attentivement » (éplucher un dossier, une candidature) ; quant à peler, il signifie aussi, en mégisserie, « enlever les poils » (peler une peau) et, en jardinage, « enlever de l’herbe » (peler la terre, une allée). Notons enfin que peler peut s’employer intransitivement au sens de « perdre ses poils » (ce vieux chien pèle). Académie française (courrier des internautes).

Le verbe éplucher est dérivé à l'aide du préfixe é(s)- de l'ancien français peluchier « nettoyer », issu du bas latin piluccare, dérivé du latin tardif pilare « épiler » (peler).



épode

une épode

A. dans la prosodie grecque et latine : le troisième couplet d'un chœur lyrique, qui suivait la strophe et l'antistrophe, et qui était d'un rythme différent.

B. dans la rhétorique grecque et latine :

  • le second vers d'un distique (iambe dimètre ou de quatre pieds), dont le premier est un iambe trimètre ;

  • un distique, un couplet lyrique formé de deux vers de mesure différente ; un poème lyrique composé de plusieurs de ces couplets.

Le nom (une) épode est emprunté au latin impérial epōdǒs du grec ε ̓ π ω δ ο ́ ς de même sens, de ε ̓ π ι ́ « sur » et ω ̓ δ η ́ « chant ».



époi, épois

un époi ou épois : le cor qui termine l'empaumure d'un bois de cerf.

Le nom (un) époi ou épois vient probablement du germanique occidental spǐt « broche à rôtir ».



époilant

une personne, une chose époilante : qui est étonnante, surprenante.

un homme époilant : qui est étonnant, surprenant.

L'origine de ce mot est incertaine.



épointé, épointement, épointer

elle est épointée : est moins pointue qu'elle devrait être.
il est
épointé : est moins pointu qu'il devrait être.

un chien épointé : qui s'est cassé les os de la cuisse.

un cheval épointé : qui s'est démis les hanches par quelque effort.

un épointement : l'état de ce qui est épointé.

épointer (1) quelque chose : le rendre moins pointu en en cassant ou en usant la pointe.

s'épointer :

  • devenir moins pointu, moins acéré ;

  • devenir moins vif, moins pénétrant.

elles s'épointent, ils s'épointent, elles se sont épointées, ils se sont épointés,...


épointer (2) quelque chose : le tailler en pointe.



époisses

un époisses : un fromage.

Époisses : une commune de France.



éponge, épongeage, épongement, éponger, éponte

un épongeage ou un épongement : l'action d'éponger.

une éponge (1) :

  • un animal marin, fixé, de forme irrégulière et dont le squelette est léger, poreux et spongieux ;

  • un animal de l'embranchement des spongiaires ;

  • une substance légère et poreuse provenant des animaux appartenant à l'ordre des spongiaires, employée pour différents usages à cause de sa capacité d'absorption et de rejet, à la pression, des liquides ;

  • un objet fait de cette substance ;

  • un objet analogue constitué de diverses matières ;

  • une matière spongieuse.

passer l'éponge : nettoyer ou pardonner.

une éponge métallique : un objet fait de fils métalliques retordus utilisé pour nettoyer par frottement sur une surface.

un tissu-éponge : un tissu de coton dont les fils dressés ont un grand pouvoir absorbant, et utilisé de ce fait pour le linge de toilette, de bain et de plage.

une serviette-éponge : qui est faite dans un tel tissu.

passer l'éponge : pardonner, ne plus en parler.

jeter l'éponge :

  • jeter dans le ring une serviette éponge de soigneur pour signifier que son boxeur abandonne ;

  • abandonner.

éponger :

  • étancher un liquide avec une éponge, un chiffon ou un papier absorbant ;

  • essuyer, sécher avec un tissu absorbant ;

  • égoutter sur un linge des légumes blanchis, pour leur faire perdre leur humidité, ou une friture, pour lui faire perdre l'excédent de graisse ;

  • absorber, faire disparaitre, supprimer un excédent financier ;

  • absorber, épuiser, réduire progressivement ;

  • dépouiller quelqu'un ;

  • procurer de la jouissance.

j'éponge, tu éponges, il éponge, nous épongeons, vous épongez, ils épongent ;
j'épongeais ; j'épongeai ; j'épongerai ; j'épongerais ;
j'ai épongé ; j'avais épongé ; j'eus épongé ; j'aurai épongé ; j'aurais épongé ;
que j'éponge, que tu éponges, qu'il éponge, que nous épongions, que vous épongiez, qu'ils épongent ;
que j'épongeasse, qu'il épongeât, que nous épongeassions ; que j'aie épongé ; que j'eusse épongé ;
éponge, épongeons, épongez ; aie épongé, ayons épongé, ayez épongé ;
(en) épongeant.

s'éponger : s'essuyer, se sécher.

je m'éponge, tu t'éponges, il s'éponge, nous nous épongeons, vous vous épongez, ils s'épongent ;
je m'épongeais ; je m'épongeai ; je m'épongerai ; je m'épongerais ;
je me suis épongé(e) ; je m'étais épongé(e) ; je me fus épongé(e) ; je me serai épongé(e) ; je me serais épongé(e) ;
que je m'éponge, que tu t'éponges, qu'il s'éponge, que nous nous épongions, que vous vous épongiez, qu'ils s'épongent ;
que je m'épongeasse, qu'il s'épongeât, que nous nous épongeassions ; que je me sois épongé(e) ; que je me fusse épongé(e) ;
éponge-toi, épongeons-nous, épongez-vous ; sois épongé(e), soyons épongées, soyons épongés, soyez épongé(e)(es)(s) ;
(en) s'épongeant.

elles se sont épongées, elles sont épongées.

elles se sont épongé les excédents, elles ont épongé les excédents, elles se les sont épongés.


Le nom (une) éponge (1) vient du latin vulgaire sponga, en latin classique spongia, en grec σ π ο γ γ ι α ́ lui-même dérivé de σ π ο ́ γ γ ο ς « éponge ». Voir aussi spong-.


une éponge (2) :

  • le châssis formant le bord d'une table à couler le plomb ;

  • le rebord de chaque branche libre d'un fer à cheval ou du dessous du pied d'un cerf, d'un chevreuil ;

  • une tumeur au coude d'un cheval causée par le frottement du fer à cheval lorsque l'animal est couché jambes repliées.

Le nom (une) éponge (2) est une altération sous l'influence d'éponge (1), de l'ancien français esponde « planche qui forme le bord du lit », du latin impérial sponda « bois du lit ».



éponte

une éponte : chacune des parois (inférieures) d'un filon de minerai.

Le nom (une) éponte est une variante, dans les départements houillers du Nord où d devient t, de esponde.



épontillage, épontille, épontiller

un épontillage : l'action de consolider avec des épontilles ; l'ensemble des épontilles.

une épontille :

  • la pièce interne d'un navire soutenant les barrots sur lesquels reposent les ponts ;

  • un étai servant à maintenir sur sa quille un navire en cale sèche.

épontiller : soutenir, consolider avec des épontilles.

Le nom (une) épontille est emprunté à l'italien puntello, pontello, proprement « étai », dérivé de punta, ponta « pointe ».



éponyme, éponymie, éponymique

une divinité éponyme, un héros éponyme : dans l'histoire grecque, une divinité, un héros qui donnait son nom à un groupe de personnes, en particulier à une cité, à une tribu.

un archonte, un éphore, un roi, un empereur, un dignitaire éponyme : dans l'histoire grecque et romaine, un magistrat qui donnait son nom à l'année pendant laquelle il exerçait sa charge.

une éponymie : la fonction de l'éponyme ; la durée de cette fonction.

elle, il est éponymique : appartient à l'éponymie

une héroïne éponyme, un héros éponyme : celle, celui, ce qui donne son nom à quelque chose ou à quelqu'un, à qui l'on se réfère, que l'on vénère.

Les éponymes en français‎ : Wiktionnaire.

L’adjectif éponyme est emprunté du grec epônumos, « qui donne son nom ». Il s’est d’abord employé en histoire ancienne, pour désigner des dieux ou des héros qui donnaient leur nom à une cité, à une tribu, à une dynastie, etc. Ainsi Athéna est la déesse éponyme d’Athènes, Égée est le héros éponyme de la mer Égée. Parmi les dix archontes, on appelait également éponyme celui qui donnait son nom à l’année en cours. Par extension, éponyme a qualifié des personnages de fiction qui ont donné leur nom à l’œuvre dans laquelle ils apparaissent. Lucien Leuwen est le héros éponyme d’un roman inachevé de Stendhal et Madame Bovary est l’héroïne éponyme du plus célèbre des romans de Flaubert. On se gardera bien de confondre le héros qui donne son nom et l’œuvre qui le reçoit. Ce n’est que le premier qui peut être qualifié d’éponyme. En savoir plus : Académie française ; Parler français.

Les éponymes sont des personnes ou des entités qui donnent leur nom à un objet ou une créature. L'usage remonte à la Grèce antique au VIe siècle, l'archonte éponyme d'Athènes donnait son nom à l'année de sa magistrature. Ainsi la ville d'Athènes n'est pas l'éponymie de la déesse Athéna, c'est Athéna qui donne son nom à la ville. L'éponymie est une forme d'antonomase, on donne un nom à quelque chose à partir de son origine ou de son propriétaire. Une erreur fréquente consiste à inverser le rapport d'éponymie et à dire « le disque éponyme du chanteur Machin » alors que c'est Machin qui signe, éponyme ne signifie pas du tout du même nom. Le succès de l'éponymie, c'est l'antonomase complète lorsque le nom propre devient commun. En savoir plus : site de Dominique Didier.

Le mot éponyme est emprunté au grec ε ̓ π ω ́ ν υ μ ο ς « attribué comme surnom », composé de ε ̓ π ι ́ « sur » et de ο ́ ν ο μ α « nom ».



épopée

une épopée :

  • un long poème ou un vaste récit en prose au style soutenu qui exalte un grand sentiment collectif souvent à travers les exploits d'un héros historique ou légendaire ;

  • une suite d'évènements extraordinaires, d'actions éclatantes qui s'apparentent au merveilleux et au sublime de l'épopée ;

  • une aventure fabuleuse.

On a lu aussi un épos, un chant épique grec.

Le nom (une) épopée est emprunté au grec ε ̓ π ο π ο ι ι ́ α désignant la composition de ce genre de poème et ce poème lui-même.



épopte

une, un épopte : une personne située au dernier degré dans l'initiation au mystère d'Éleusis offert à sa contemplation ; une initiée, un initié.

Le nom (un) épopte est emprunté au grec ε ̓ π ο ́ π τ η ς « qui observe, qui veille à », en particulier « initié du plus haut degré aux mystères d'Éleusis ».



époque

une époque :

  • un instant déterminé, point fixe dans le temps et servant de point de repère ou de départ ;

  • une période historique marquée par certains faits, certains caractères propres ;

  • toute partie plus ou moins longue du temps, de la vie courante

d'époque : [culture - économie et gestion d'entreprise] se dit d'un objet, autrefois en usage, qui revient au goût du jour. En anglais : vintage. Journal officiel de la République française du 07/06/2007.

L'effervescence de la modernité entraîne avec elle son antidote, la nostalgie du passé. Moutardes, baguettes, savons ou confitures à l'ancienne foisonnent sur les étalages et attirent de plus en plus de chalands, prêts à payer au prix fort ce retour au terroir, à l'artisanat et à la tradition. La mode rejoint le mobilier dans la nostalgie , et nombre de robes, de voitures ou de babioles d'époque, plus ou moins rapetassées, font la joie des collectionneurs et le profit des commissaires-priseurs.
Mais attention à ne pas prendre une robe rétro de confection récente pour une robe d'époque authentique, non plus qu'une bergère de style Louis XV, mais d'époque Napoléon III, avec une vraie bergère Louis XV. Le prix n'est pas le même.
Il faut toujours prendre garde à ne pas confondre le style et l'époque, surtout dans une époque qui manque trop souvent de style. En savoir plus : France Terme
.



épostose

une épostose : une tumeur du canal médullaire des os.



épouffer

elle est épouffée, il est épouffé :

  • est essoufflé(e) ;

  • est étonné(e) au point d'en perdre le souffle.

épouffer : faire perdre haleine, essouffler.

s'épouffer : s'essouffler.

s'épouffer de rire.

Selon les sens, le verbe épouffer est probablement dérivé de l'onomatopée buff-, puff- (voir : bouffer, pouffer), ou dérivé de pouffer.



épouillage, épouiller

un épouillage : l'action de débarrasser quelqu'un de ses poux.

épouiller :

  • débarrasser (quelque chose ou quelqu'un) de ses poux ou d'autres parasites des êtres vivants ;

  • examiner (quelqu'un) minutieusement pour chercher ses fautes ;

  • examiner (quelque chose) avec un soin méticuleux pour supprimer des erreurs.

s'épouiller :

  • se débarrasser de poux ou d'autres parasites ;

  • s'examiner.


Le verbe épouiller est dérivé de peoil, pou.



s'époumoner

époumoner :

  • essouffler ;

  • fatiguer en faisant perdre le souffle.

s'époumoner :

  • se fatiguer (à faire quelque chose) jusqu'à perdre le souffle ;

  • parler très fort, crier.

On a lu époumonner, s'époumonner, époumonné, et un époumonement pour un essoufflement.

Le verbe époumoner est dérivé de poumon.



épousailles, épouse, épousé, épouser, épouseur

des épousailles :

  • la célébration d'un mariage, des noces ;

  • un mariage, une union.

On a lu une épousaille et un épousement.


une épouse, un époux : une personne unie à une autre personne par les liens du mariage.

les époux : les deux conjoints.

Les formes époux et épouse ont, elles, un caractère beaucoup plus officiel. Ce sont d’ailleurs celles que l’on trouve dans l’article 212 du Code civil : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, recours, assistance. » Le mariage était en effet l’alliance de deux familles, alliance scellée par un contrat, et la littérature abonde d’exemples où celui qui joue le rôle le plus important dans cette union n’est ni un prêtre ni un officier de l’état civil, mais un notaire. Cela n’a rien d’étonnant puisque les noms époux et épouse sont issus du latin sponsus, sponsa, participes passés de spondere, « promettre solennellement », et, de ces participes, le latin a tiré sponsare, « promettre en mariage ». En savoir plus : Académie française.


une épousée, un épousé : celle, celui qui se marie.

épouser :

  • prendre pour épouse, pour époux, pour épouse ;

  • s'adapter parfaitement à ;

  • adopter une cause, partager un idéal.

une épouseuse, un épouseur ou épouseux :

  • celle qui est disposée à épouser, qui est décidée à se marier ; celui qui est disposé à épouser, qui est décidé à se marier ;

  • la fiancée, celle qui épouse ; le fiancé, celui qui épouse.

On a lu épousable pour susceptible d'être épousé(e), un épousage pour le fait, l'action d'épouser ; un épousement pour le fait de s'identifier avec quelqu'un, de faire sien le comportement de quelqu'un

Le nom (des) épousailles vient du latin classique sponsalia « fiançailles ».

Le verbe épouser vient du bas latin sponsare « promettre en mariage, fiancer », itératif de spondere, formé sur le participe passé sponsus (voir : époux).

Le nom (un) époux vient du latin classique sponsus, participe passé de spondere « promettre solennellement », avec développement d'après épouser.



époussetage, épousseté, épousseter, épousseteur, époussetoir, époussette

un époussetage :

  • l'action d'épousseter ;

  • la dernière façon que l'on donne à la poudre de chasse, de guerre ;

  • une bagarre.

elle est époussetée, il est épousseté : est nettoyé(e) de sa poussière.

épousseter :

  • nettoyer (avec un plumeau, un chiffon, etc.) pour chasser la poussière, la saleté ;

  • faire disparaitre en nettoyant ;

  • ôter ce qui salit, ce qui encombre.

épousseter la poudre de guerre, de chasse, la dépouiller du poussier qu'elle contient.

épousseter un cheval : le nettoyer après l'avoir étrillé.

épousseter une personne : la battre, la rosser.

j'époussète ou j'époussette, tu époussètes ou tu époussettes, il époussète ou il époussette, nous époussetons, vous époussetez, ils époussètent ou ils époussettent ;
j'époussetais ; j'époussetai ; j'époussèterai ou époussetterai ; j'époussèterais ou époussetterais ;
j'ai épousseté ; j'avais épousseté ; j'eus épousseté ; j'aurai épousseté ; j'aurais épousseté ;
que j'époussète ou que j'époussette, que tu époussètes ou que tu époussettes, qu'il époussète ou qu'il époussette, que nous époussetions, que vous époussetiez, qu'ils époussètent ou qu'ils époussettent ;
que j'époussetasse, qu'il époussetât, que nous époussetassions ; que j'aie épousseté ; que j'eusse épousseté ;
époussète ou époussette, époussetons, époussetez ; aie épousseté, ayons épousseté, ayez épousseté ;
(en) époussetant.

une épousseteuse, un épousseteur : une personne qui époussète.

un époussetoir : un petit pinceau à l'usage du lapidaire, pour épousseter les pierres.

une époussette :

  • un plumeau, une espèce de brosse dont on se sert pour nettoyer, chasser la poussière ;

  • un chiffon à épousseter [Belgique] ;

  • un morceau d'étoffe qui sert à nettoyer le cheval après l'avoir étrillé.

Le verbe épousseter est dérivé du radical de poussière.



époustouflant, époustouflé, époustoufler

elle est époustouflante, il est époustouflant : époustoufle, étonne à en faire perdre haleine.

être époustouflé : être stupéfait, ébahi.

époustoufler quelqu'un : le jeter dans un grand étonnement à en faire perdre haleine.

s'époustoufler : s'étonner extrêmement, au plus haut point.

Le verbe époustoufler est d'origine incertaine.



épouti, époutier, époutir, époutissage

1. un épouti :

  • un petit corps étranger se trouvant dans l'étoffe de laine après tissage ;

  • une fibre qui n'a pas pris la teinture ;

  • une petite saleté.

époutier ou époutir : épinceter, débarrasser une étoffe des impuretés qu'elle contient.

époutier

j'époutie, tu épouties, il époutie, nous époutions, vous époutiez, ils époutient ;
j'époutiais ; j'époutiai ; j'époutierai ; j'époutierais ;
j'ai époutié ; j'avais époutié ; j'eus époutié ; j'aurai époutié ; j'aurais époutié ;
que j'époutie, que tu épouties, qu'il époutie, que nous époutiions, que vous époutiiez, qu'ils époutient ;
que j'époutiasse, qu'il époutiât, que nous époutiassions ; que j'aie époutié ; que j'eusse époutié ;
époutie, époutions, époutiez ; aie époutié, ayons époutié, ayez époutié ;
(en) époutiant.


époutir

j'époutis, tu époutis, il époutit, nous époutissons, vous époutissez, ils époutissent ;
j'époutissais ; j'époutis ; j'époutirai ; j'époutirais ;
j'ai épouti ; j'avais épouti ; j'eus épouti ; j'aurai épouti ; j'aurais épouti ;
que j'époutisse, que tu époutisses, qu'il époutisse, que nous époutissions, que vous époutissiez, qu'ils époutissent ;
que j'époutisse, qu'il époutît, que nous époutissions ; que j'aie épouti ; que j'eusse épouti ;
époutis, époutissons, époutissez ; aie épouti, ayons épouti, ayez épouti ;
(en) époutissant.


un époutissage : un épincetage d'un textile.

Le nom (un) épouti est un déverbal d'espoutier « débarrasser un tissu des impuretés », dérivé de poutie « ordure » de l'ancien français pou « bouillie de farine », du latin classique puls, pultis.


B. espoutir ou époutir : écraser, écrabouiller, escagasser.

voir le Dictionnaire des régionalismes de France.



épouvantable, épouvantablement, épouvantail, épouvante, épouvanté, épouvantement, épouvanter, épouvanteur

elle, il est épouvantable :

  • suscite ou est de nature à susciter de l'épouvante ;

  • suscite la répulsion, l'horreur ;

  • est très mauvaise, très désagréable, inquiétante ; est très mauvais, très désagréable, inquiétant ;

  • est extrême, extraordinaire, excessive ou excessif.

c'est épouvantable, il est épouvantable de : c'est terrible de, c'est horrible de, c'est affreux de.

épouvantablement :

  • d'une manière épouvantable, effrayante ;

  • d'une manière excessive.


un épouvantail :

  • un objet ayant le plus souvent la forme grossière d'un mannequin vêtu d'oripeaux, placé en évidence dans les champs ou les jardins pour détourner les oiseaux et les empêcher de s'attaquer aux semences et cultures ;

  • celle, celui, ce qui inspire de vaines ou, d'excessives terreurs, ce qui fait horreur ou inquiète fortement, parfois sans raison ;

  • ce qui est mis en avant, ce qui est utilisé pour effrayer.

des épouvantails

On a lu épouvantante, épouvantant.

une épouvante :

  • une peur très profonde, violente et soudaine provoquant un désordre de l'esprit, et s'accompagnant parfois d'un mouvement de fuite ;

  • une vive et profonde inquiétude, une appréhension.

un film d'épouvante : qui suscite chez le spectateur des sentiments d'effroi et des émotions violentes.

les épouvantes de, l'épouvante de : l'aspect épouvantable, horrible, horrifiant que présente ou représente quelque chose.


elle est épouvantée, il est épouvanté : est pleine ou plein d'épouvante.


un épouvantement : l'action d'épouvanter ; le résultat de cette action.

les épouvantements de, l'épouvantement de : l'aspect épouvantable, horrifiant, horrible que présente quelque chose.


épouvanter :

  • inspirer de l'épouvante, de l'horreur, de la terreur ;

  • inspirer de la répulsion, une profonde horreur ;

  • inspirer de vives appréhensions, impressionner fortement ;

  • surprendre fortement, inspirer un grand saisissement.

s'épouvanter :

  • éprouver de l'épouvante ;

  • éprouver de l'inquiétude, de vives alarmes, de l'appréhension.


L'Épouvanteur [titre original : The Wardstone Chronicles, littéralement « Les Chroniques de la Pierre des Ward »] : une série littéraire écrite par le Britannique Joseph Delaney.

un épouvanteur, un apprenti épouvanteur

Le verbe épouvanter vient du latin vulgaire expaventare, formé sur le participe présent expavens, expaventis du latin expavere « craindre, redouter » (ex intensif et pavere « craindre, être troublé »).

Le nom (une) épave (= un navire, une marchandise, un objet rejetés sur le rivage ; une chose dont on ne connait pas le propriétaire ; une voiture hors d'usage ; une personne désocialisée et désemparée)vient de l'ancien adjectif espave « qui est égaré », du latin classique expavidus « épouvanté, qui s'enfuit sous l'emprise de la peur » dérivé de pavere « avoir peur ».



époux

un époux : voir épouse (ci-dessus).



époxy, époxiconazole, époxyde, époxydique

un (composé) époxy : un polymère formé par un époxyde, une fonction chimique.

l'époxiconazole : un fongicide.

une résine époxydique ou époxyde, époxy.



EPR

un EPR [réacteur pressurisé européen] : un réacteur nucléaire à eau pressurisée.



épreindre, épreintes

épreindre un fruit, épreindre une herbe : la ou le presser entre les doigts pour en faire sortir le jus ou le suc.

épreindre le liquide contenu dans le fruit : l'exprimer, le faire sortir par pression.

épreindre quelqu'un : le tourmenter, l'assaillir de toutes parts.

j'épreins, tu épreins, il épreint, nous épreignons, vous épreignez, ils épreignent ;
j'épreignais ; j'épreignis ; j'épreindrai ; j'épreindrais ;
j'ai épreint ; j'avais épreint ; j'eus épreint ; j'aurai épreint ; j'aurais épreint ;
que j'épreigne, que tu épreignes, qu’il épreigne, que nous épreignions, que vous épreigniez, qu’ils épreignent ;
que j'épreignisse, qu’il épreignît, que nous épreignissions ; que j'aie épreint ; que j'eusse épreint ;
épreins, épreignons, épreignez ; aie épreint, ayons épreint, ayez épreint ;
(en) épreignant.


une épreinte, des épreintes :

  • une contraction abdominale ou intestinale violente et douloureuse, une (fausse) envie d'aller à la selle ;

  • les contractions douloureuses de l'accouchement, les douleurs de l'enfantement ;

  • ce qui accable, tourmente, fait souffrir.

Le verbe épreindre vient du latin exprimere (voir : exprimer).



s'éprendre, épris

s'éprendre :

  • s'allumer ;

  • être saisi par un sentiment vif exprimant une relation affective, une passion ;

  • éprouver de l'affection, de l'amour pour quelqu'un, du gout pour quelque chose ;

  • éprouver un gout marqué, concevoir un vif intérêt pour quelque chose ;

  • éprouver un vif sentiment d'amitié, de sympathie ou d'admiration pour quelqu'un ;

  • devenir très amoureux d'une personne.

je m'éprends, tu t'éprends, il s'éprend, nous nous éprenons, vous vous éprenez, ils s'éprennent ;
je m'éprenais ; je m'épris ; je m'éprendrai ; je m'éprendrais ;
je me suis éprise ou épris ; je m'étais éprise ou épris ; je me fus éprise ou épris ; je me serai éprise ou épris ; je me serais éprise ou épris ;
que je m'éprenne, que tu t'éprennes, qu’il s'éprenne, que nous nous éprenions, que vous vous épreniez, qu’ils s'éprennent ;
que je m'éprisse, qu’il s'éprît, que nous nous éprissions ; que je me sois éprise ou épris ; que je me fusse éprise ou épris ;
éprends-toi, éprenons-nous, éprenez-vous ; sois éprise ou épris, soyons éprises ou épris, soyez éprise(s) ou épris ;
(en) s'éprenant.

elle est éprise, il est épris :

  • est allumé(e) ;

  • est saisi(e) par un vif sentiment de relation affective, une passion pour quelqu'un ou quelque chose ;

  • éprouve un vif sentiment d'admiration, de sympathie pour quelqu'un, pour ce qu'il fait ;

  • est amoureuse ou amoureux ;

  • manifeste la passion dont quelqu'un est saisi.

Le verbe s'éprendre est dérivé de prendre.



épreuve, éprouvant, éprouvé, éprouver, éprouvette

une épreuve :

  • une expérience à laquelle on soumet une (ou la) qualité d'une personne ou d'une chose et qui est susceptible d'établir la valeur positive de cette qualité ;

  • le résultat d'un essai, d'une expérience, pouvant être soumis à des corrections ou des retouches ;

  • une expérience, un examen, un test, imposé(e) à une personne afin d'apprécier ses qualités physiques, morales, intellectuelles, dans le but de la juger ou de lui conférer un grade, un titre, une dignité... ;

  • un exercice physique, une compétition sportive ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française ;

  • l'expérience d'un sentiment, d'un état moral ;

  • [finance] une monnaie de collection frappée sur un flan qui a subi un polissage poussé au moyen de matrices dont les parties les plus hautes sont polies. Les reliefs de la pièce sont rendus mats par le sablage des creux de la matrice. Ces pièces sont soumises unité par unité à un contrôle visuel. En anglais : proof . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [audiovisuel / cinéma - télévision] un film brut après développement et avant montage. En anglais : rush. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


une épreuve combinée, une épreuve de bloc, une épreuve de difficulté, une épreuve de vitesse. Vocabulaire de l'escalade (Office québécois de la langue française).

une épreuve de figures libres ou des figures libres : [sports] une épreuve dans laquelle un concurrent choisit lui-même les figures qu'il exécute, celles-ci étant évaluées selon leur difficulté, leur valeur esthétique et leur qualité d'exécution. Les épreuves de figures libres se pratiquent notamment dans les sports de glisse, en gymnastique, en natation ou en parachutisme. En anglais : free-style ; freestyle. Journal officiel de la République française du 19/12/2010.

une épreuve de l'enceinte d'un réacteur : [nucléaire / fission] le test qui consiste à augmenter la pression de l'enceinte de confinement d'un réacteur nucléaire pour vérifier que son taux de fuite et ses déformations sont acceptables au regard du référentiel de sûreté. L'augmentation de la pression est obtenue par introduction d'air comprimé. On trouve aussi, dans le langage professionnel, le terme « épreuve enceinte », qui n'est pas recommandé. Voir aussi : enceinte de confinement, référentiel de sûreté. Journal officiel de la République française du 5 septembre 2021.

une épreuve de style (à l'obstacle) : [sports / équitation] la compétition consistant à effectuer un parcours d'obstacles devant un jury qui note le style du cheval ou celui du couple formé par le cavalier et sa monture.  En anglais : hunter style ; hunter style competition ; show hunter competition. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

une épreuve du courrier : Office québécois de la langue française.

une épreuve minute : [télédétection spatiale / traitement d'image] une épreuve rapidement produite de tout ou partie d'une scène, qui ne restitue pas nécessairement toutes les qualités de l'enregistrement. Avant de classer l'enregistrement d'une scène ou d'acquérir les documents correspondants, on examine des épreuves minutes afin d'apprécier quelques caractéristiques essentielles telles que, par exemple, la localisation et les limites de la scène, la présence de nuages, des indications sur le contraste et sur le potentiel d'information radiométrique de l'enregistrement. En anglais : quick look. Voir aussi : scène, sous-image repérée. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une épreuve thermique du verre trempé ou ETVT : [matériaux / verre et céramique] le test effectué avant commercialisation, qui consiste à chauffer, dans des conditions contrôlées, des vitrages en verre trempé pour provoquer la casse de ceux qui présentent des défauts non décelables par d’autres méthodes. L’épreuve thermique du verre trempé vise à prévenir la casse spontanée des vitrages après leur commercialisation. En anglais : heat soak test ; HST. Journal officiel de la République française du 25/04/2014.

une épreuve unique : Office québécois de la langue française.



elle est éprouvante, il est éprouvant : est pénible, difficile à supporter, physiquement ou moralement.

elle est éprouvée, il est éprouvé :

  • a été soumise ou soumis à une expérience susceptible d'en établir la valeur positive ;

  • a subi une expérience pénible d'ordre moral, affectif ou physique ;

  • a été ressenti(e), vécu(e).

elle est inéprouvée, il est inéprouvé :

  • n'a pas encore été mise ou mis à l'épreuve ;

  • n'a pas été éprouvé(e), ressenti(e).

éprouver :

  • soumettre une (ou la) qualité d'une personne ou d'une chose à une expérience susceptible d'établir la valeur positive de cette qualité ;

  • faire subir à quelqu'un une expérience pénible ;

  • faire sur soi-même l'expérience, généralement forte ou profonde, d'une chose ;

  • subir un dommage ;

  • arriver à connaitre par l'expérience, constater l'existence de quelque chose après expérience faite.

une éprouvette :

  • un appareil, un instrument permettant d'apprécier la nature, la qualité d'un produit ; un échantillon d'une matière destiné à être soumis à des essais pour éprouver ses qualités ;

  • un tube de verre fermé à une extrémité, gradué ou non, servant à diverses manipulations.

Le nom (une) épreuve est un déverbal d'éprouver.

Le verbe éprouver est dérivé de prouver.

Le nom (une) éprouvette est dérivé d'épreuve avec influence d'éprouver.



epsilon

un epsilon :

  • la cinquième lettre et deuxième voyelle (brève) de l'alphabet grec, écrite ε, E et correspondant, dans l'alphabet français, à la lettre e, E et au son é fermé ;

  • un symbole dans diverses techniques, notamment en médecine, physique, etc. ;

  • le signe conventionnel ayant le sens de cinquième ou cinquièmement.

Le nom (un) epsilon est la transcription du nom de la cinquième lettre de l'alphabet grec ε ́ ψ ι λ ο ́ ν proprement « é pur, simple », voyelle brève par opposition à η, voyelle longue.



épuçage, épucer

un épuçage : l'action d'épucer.

épucer :

  • débarrasser (quelque chose ou quelqu'un) de ses puces ;

  • examiner avec un soin minutieux pour chercher des erreurs, des fautes.

j'épuce, tu épuces, il épuce, nous épuçons, vous épucez, ils épucent ;
j'épuçais ; j'épuçai ; j'épucerai ; j'épucerais ;
j'ai épucé ; j'avais épucé ; j'eus épucé ; j'aurai épucé ; j'aurais épucé ;
que j'épuce, que tu épuces, qu'il épuce, que nous épucions, que vous épuciez, qu'ils épucent ;
que j'épuçasse, qu'il épuçât, que nous épuçassions ; que j'aie épucé ; que j'eusse épucé ;
épuce, épuçons, épucez ; aie épucé, ayons épucé, ayez épucé ;
(en) épuçant.

s'épucer : se débarrasser de ses puces.

je m'épuce, tu t'épuces, il s'épuce, nous nous épuçons, vous vous épucez, ils s'épucent ;
je m'épuçais ; je m'épuçai ; je m'épucerai ; je m'épucerais ;
je me suis épucé(e) ; je m'étais épucé(e) ; je me fus épucé(e) ; je me serai épucé(e) ; je me serais épucé(e) ;
que je m'épuce, que tu t'épuces, qu'il s'épuce, que nous nous épucions, que vous vous épuciez, qu'ils s'épucent ;
que je m'épuçasse, qu'il s'épuçât, que nous nous épuçassions ; que je me sois épucé(e) ; que je me fusse épucé(e) ;
épuce-toi, épuçons-nous, épucez-vous ; sois épucé(e), soyons épucées, soyons épucés, soyez épucé(e)(es)(s) ;
(en) s'épuçant.



épuisable, épuisant, épuisement, épuiser, épuisette

elle, il est épuisable :

  • que l'on peut épuiser, qui peut être complètement utilisé(e) ;

  • qui peut s'épuiser.

une inépuisabilité : le caractère de ce qui est inépuisable.

elle, il est inépuisable :

  • ne peut pas être épuisé(e) ;

  • est intarissable, inlassable ;

  • ne cesse pas de parler d'un certain sujet ;

  • dont les ressources sont illimitées.

inépuisablement

elle est épuisante, il est épuisant : fatigue beaucoup, met à bout de forces.

elle est épuisée, il est épuisé :

  • est vidé(e) de son contenu, de sa substance ;

  • ne peut plus produire ;

  • a été consommé(e), utilisé(e) complètement ;

  • est à bout de forces, de résistance ;

  • est marqué(e) par la fatigue.

elle est inépuisée, il est inépuisé :

  • n'est pas encore ou ne sera jamais vidé(e) de son contenu, consommé(e), utilisé(e) ;

  • se renouvelle sans cesse ;

  • dont les ressources ne sont pas encore ou ne seront jamais consommées, taries.

un épuisement :

  • l'action de vider à force de puiser ;

  • l'action de vider quelque chose de son contenu ou de sa substance ;

  • l'état de ce qui est épuisé ;

  • le fait d'être réduit à un affaiblissement complet.

un épuisement professionnel : un état de fatigue mentale, émotionnelle et physique accompagné d’une incapacité à fournir un rendement professionnel adéquat, causé par une exposition prolongée à diff érents facteurs de stress au travail. En anglais : occupational burnout, burnout. Gazette officielle du Québec du 17 avril 2021.

un syndrome d’épuisement professionnel : le syndrome causé par un investissement prolongé dans des situations de travail exigeantes et stressantes, caractérisé par un état de fatigue mentale, émotionnelle et physique. En anglais : burnout syndrome. Gazette officielle du Québec du 17 avril 2021.

épuiser :

  • mettre à sec (à force de puiser) ;

  • vider (quelque chose) de son contenu ou de sa substance ;

  • traiter un sujet, un thème, dans toute son extension ;

  • rendre stérile ;

  • consommer complètement ;

  • user jusqu'au bout ;

  • réduire à un affaiblissement complet.

s'épuiser :

  • s'affaiblir complètement ;

  • diminuer fortement.

une épuisette :

  • une écope, une pelle creuse pour vider l'eau entrée dans une embarcation ;

  • un petit filet en forme de poche monté sur un cerceau et fixé à un long manche ;

  • un filet pour prendre les oiseaux de petite taille.

Le mot exhaustif est emprunté à l'adjectif anglais exhaustive de [to] exhaust « épuiser », du latin exhaustum, supin de exhaurire.



épulide, épulie, épulis

une épulide ou épulie ou un épulis : une pseudotumeur sur les gencives.

un épulis ; une lésion fibro-épithéliale hyperplasique se développant au niveau du bord alvéolaire des gencives, entre deux racines dentaires, à la suite de traumatismes répétés, mais parfois spontanément, en particulier chez la femme enceinte.

un épulis gravidique ; une tumeur bénigne des gencives, apparaissant surtout chez les multipares du 3ème au 5ème mois de la grossesse, surtout sur le maxillaire supérieur.

Le nom (une) épulide est emprunté au grec epoulis, composé de epi- « sur », et oulis « gencive ».



épulon

un épulon : dans l'Antiquité romaine, chacun des membres du collège sacerdotal chargé de la préparation des banquets donnés en l'honneur des dieux.

Le nom (un) épulon est emprunté au latin epulo, de même sens, de epulae « repas ».



épulpeur

un épulpeur : dans l'industrie sucrière, un appareil analogue à un tamis, avec lequel on sépare les pulpes et les matières en suspension dans le jus de betterave.



épurage, épurant, épurateur, épuratif, épuration, épuratoire, épure, épuré, épurement, épurer

un épurage :

  • une épuration, l'action d'épurer ;

  • l'action de presser la touffe de poils ou de fibres des brosses et des pinceaux avec le doigt ou le plat d'un couteau pour retirer le plus possible de peinture ou de vernis.


une matière épurante, un procédé épurant : destiné(e) à épurer.

un épurateur : un appareil servant à épurer un produit ou une substance.

une perfusion épuratrice, un procédé épurateur : qui élimine les déchets de l'organisme.

une épuratrice, un épurateur :

  • ce qui purifie l'âme et l'esprit ;

  • une personne qui retranche d'une œuvre les passages médiocres, qui corrige une langue défectueuse ;

  • une personne qui élimine les individus jugés indésirables.


une épuration :

  • l'action d'épurer un produit ou une substance ; le résultat de cette action ;

  • une élimination des éléments trop libres ou choquants dans les mœurs ou dans une production littéraire ;

  • une purification de l'âme ;

  • une mise au net de la pensée, un affinement des idées ;

  • dans le domaine esthétique, l'action de rendre plus fin, plus poli ;

  • une élimination d'un corps social des membres jugés indignes d'en faire partie ou considérés comme indésirables ;

  • les mesures prises en France, après la Libération, contre des personnes ayant collaboré avec les autorités d'occupation.

une épuration digestive, une épuration extra-hépatique, une épuration extra-rénale

une station d'épuration : le terme générique comprenant l'ensemble des ouvrages et des dispositifs requis pour épurer les eaux domestiques et les eaux résiduaires industrielles, et pour détruire les boues d'égout.

On a lu une épuration pour un apurement écrit apuration (= la vérification définitive d'un compte, qui en reconnaît l'exactitude, et entraine le paiement du solde restant dû ; la vérification définitive d'un compte, après laquelle un comptable est reconnu quitte).


elle, il est épuratoire :

  • est destiné(e) à purifier ;

  • vise à l'élimination d'individus indésirables.

On a lu aussi épuratif.

une épure :

  • un dessin ou un trait exécuté sur un mur ou sur une surface horizontale, en grandeur réelle, pour guider la construction d'une partie d'un édifice ou l'assemblage d'une machine ; ce même dessin à échelle réduite ;

  • une représentation linéaire à une échelle donnée, d'une figure à trois dimensions par ses projections (en élévation, en plan, de profil ou en coupe), permettant de situer dans l'espace la figure ainsi représentée ;

  • les grandes lignes d'une œuvre ou d'un système de pensée.

elle est épurée, il est épuré :

  • a subi une épuration ;

  • est expurgé(e), débarrassé(e) des passages trop libres ou choquants ;

  • est délicate, raffinée ou délicat, raffiné ;

  • est sans fautes, d'excellente qualité ;

  • a fait l'objet d'une épuration.

un épurement : une épuration

épurer :

  • rendre (plus) pur, par élimination des éléments ou des corps étrangers ;

  • éliminer les impuretés de l'organisme ou d'un organe ;

  • opérer un tri, faire un nettoyage ;

  • rendre plus net, plus pur ;

  • rendre plus correct, plus délicat ;

  • mettre au net (une pensée), affiner (des idées) ;

  • rendre plus fin, plus poli ;

  • éliminer d'un corps social les membres jugés indignes d'en faire partie ou considérés comme indésirables.

s'épurer :

  • s'assainir ;

  • devenir meilleur.

elles s'épurent, ils s'épurent, elles se sont épurées, ils se sont épurés,...

Le verbe apurer appartient au vocabulaire des finances et de l’économie. On apure les comptes d’une société, on en établit l’exactitude après vérification. On apure une créance, une dette. On évitera de l’étendre à des emplois figurés, où il peut par ailleurs se confondre avec le verbe épurer. Académie française

Bien que les verbes apurer et épurer aient une certaine parenté sémantique, leurs significations diffèrent.
Apurer est un terme qui ne s’utilise que dans le domaine de la comptabilité. Il signifie « s’assurer qu’un compte est en règle après vérification des pièces justificatives ».
Le verbe épurer signifie pour sa part « purifier en supprimant les éléments étrangers ». Au figuré, il peut aussi avoir le sens de « devenir plus pur, meilleur » ou « rendre plus correct, plus raffiné ». Enfin, il peut signifier « exclure certains éléments indésirables d’un groupe ou d’une société ».
Alors que le préfixe a- dans apurer marque le but, le préfixe é- dans épurer exprime une idée d’achèvement. Les significations voisines de ces préfixes expliquent pourquoi, à l’origine, ces deux verbes étaient beaucoup plus proches par le sens. C’est ainsi qu’au XIIe siècle, apurer et épurer avaient le sens de « purifier », le premier avec une valeur concrète et le second avec une valeur abstraite. En savoir plus : Office québécois de la langue française
.



épurge

une épurge : une plante de la famille des euphorbes dont les graines donnent une huile très purgative et dont le suc était utilisé par les mendiants pour provoquer des plaies artificielles afin d'exciter la pitié.

Le nom (une) épurge est un déverbal de l'ancien française espurgier « nettoyer, purifier », du latin classique expurgare « purger, nettoyer », voir : expurger.



épyornis

un épyornis ou æpyornis : un oiseau fossile.

Le latin zoologique Æpyornis « alta ou magna avis, grand oiseau » est composé du grec α ι ̓ π υ ́ ς « escarpé, haut » et ο ́ ρ ν ι ς « oiseau ».





EQ





équanimité

une équanimité : une égalité d'humeur, une sérénité.

Le nom (une) équanimité est emprunté au latin aequanimitas, aequanimitatis « sentiments bienveillants, égalité d'âme ».



équarrer

Québec

équarrer : équarrir, tailler à angles droits.

du bois équarré, des poutres équarrées

une personne équarrée : robuste, bien charpentée.

Ce verbe qui a eu cours en France du 13ème siècle jusqu’au 18ème siècle, est signalé dans les parlers du Nord-Ouest et du Centre de même qu’en Suisse romande. Cette forme est issue du latin populaire exquadrāre ; la variante équarrier a été relevée dans le Centre de la France. En savoir plus : Dictionnaire historique du français québécois .



équarri, équarrir, équarrissage, équarrisseur, équarrissoir

elle est équarrie : est rendue carrée, est taillée à angles droits.
il est
équarri : est rendu carré, est taillé à angles droits.

mal équarri :

  • imparfaitement, grossièrement taillé ;

  • mal poli.

équarrir (1) :

  • tailler (une bille de bois, un bloc de pierre) à angles droits, la ou le rendre carré ;

  • dégrossir, affiner ;

  • tailler des pièces de bois en vue de la construction d'une charpente ; construire (Dictionnaire historique du français québécois).


j'équarris, tu équarris, il équarrit, nous équarrissons, vous équarrissez, ils équarrissent ;
j'équarrissais ; j'équarris ; j'équarrirai ; j'équarrirais ;
j'ai équarri ; j'avais équarri ; j'eus équarri ; j'aurai équarri ; j'aurais équarri ;
que j'équarrisse, que tu équarrisses, qu'il équarrisse, que nous équarrissions, que vous équarrissiez, qu'ils équarrissent ;
que j'équarrisse, qu'il équarrît, que nous équarrissions ; que j'aie équarri ; que j'eusse équarri ;
équarris, équarrissons, équarrissez ; aie équarri, ayons équarri, ayez équarri ;
(en) équarrissant.

un équarrissage (1):

  • l'action de tailler (une bille de bois, un bloc de pierre) à angles droits ;

  • les caractéristiques dimensionnelles d'une section de bois.

On a lu un équarrissement, de même sens.

un bois d'équarrissage : un bois assez gros pour être équarri.

une équarrisseuse, un équarrisseur (1) : celle, celui qui équarrit le bois, la pierre.

un équarrissoir (1) : un poinçon à section carrée servant à percer ou agrandir des trous dans le métal.

On a lu aussi une équarrissure.


équarrir (2) : dépecer et découper un animal mort (généralement impropre à la consommation).

un équarrissage (2) : l'action de dépouiller et dépecer un animal impropre à la consommation.

une équarrisseuse, un équarrisseur : celle, celui qui équarrit les animaux.

un équarrissoir (2) :

  • un couteau ;

  • le lieu de découpe d'animaux morts.


Le verbe équarrir est une variante de l'ancien français escarrer « disloquer », issu du latin vulgaire exquadrare, composé de quadrare « équarrir ».



équarriture

une équarriture :

  • une carrure ;

  • une stature forte, imposante.


voir le Dictionnaire historique du français québécois.

équateur, Équateur

l'équateur (terrestre) :

  • l'intersection du plan imaginaire, perpendiculaire à l'axe de rotation de la terre et équidistant des deux pôles, avec la surface de la terre, qui permet de déterminer les latitudes de tous les points de sa surface et partage le globe en deux hémisphères ;

  • les régions traversées par la ligne imaginaire de l'équateur.

un équateur :

  • le grand cercle d'un corps céleste, perpendiculaire à son axe de rotation ;

  • la ligne marquant le milieu d'un corps plus ou moins sphérique admettant un axe de rotation ou un axe de symétrie défini par deux pôles.

l'équateur céleste : la projection de l'équateur terrestre sur la sphère céleste, qui permet de déterminer (avec le point vernal) les coordonnées équatoriales des astres.

l'équateur magnétique : à la surface de la Terre, la ligne sinueuse joignant les points où l'inclinaison de l'aiguille aimantée est nulle.


l'Équateur (nom masculin) ou la République d’Équateur ; nom des habitants : Équatorienne, Équatorien.

capitale : Quito ; nom des habitants : Quiténienne, Quiténien.

On trouve aussi la variante « la République de l’Équateur » (ONU).

Le nom de l'Équateur vient de Ecuador (ligne équinoxiale) en espagnol, parce que le pays est traversé par l'équateur. En savoir plus : Wikipédia.


elle est équatoriale, il est équatorial :

  • est relative, est relatif à l'équateur terrestre ; appartient, est propre à ces régions ;

  • est relative, est relatif à l'équateur d'un corps céleste ;

  • se rapporte à l'équateur d'un aérostat ;

  • est relative, est relatif à l'équateur d'un organisme ;

  • est relative, est relatif au fuseau achromatique d'une cellule ;

  • est relative, est relatif à l'équateur céleste.

elles sont équatoriales, ils sont équatoriaux

On a lu équatorien pour équatorial.

un équatorial : une lunette qui se déplace parallèlement au plan de l'équateur.

Le nom (un) équateur est emprunté au latin médiéval aequator, terme d'astronomie.

Le mot équatorial est dérivé de equator (équateur).


elle est équatorienne, il est équatorien : est de l'Équateur, un État d'Amérique du Sud
une Équatorienne, un Équatorien



équation, équationnel

une équation :

  • une égalité entre deux expressions algébriques contenant une ou plusieurs inconnues, qui peut être vérifiée pour une ou plusieurs valeurs des inconnues ;

  • une égalité, une coïncidence étroite.

une inéquation : une inégalité entre deux expressions algébriques, dépendant de certaines variables ou inconnues.


l'équation du temps :

  • la relation entre le temps solaire vrai, défini par l'observation du Soleil, et le temps solaire moyen, défini par le mouvement moyen du Soleil ;

  • la différence entre le temps solaire vrai et le temps solaire moyen.

une équation personnelle :

  • la différence entre le moment où se produit un phénomène et celui où il est observé ;

  • la manière propre à chaque personne d'observer, d'interpréter un fait.

une équation chimique : une égalité dont le premier terme est constitué par les formules des corps mis en présence et dont le deuxième terme est constitué par la formule du corps obtenu ou les formules des corps obtenus.

une division cellulaire équationnelle : qui distribue également aux deux cellules-filles le matériel chromosomique contenu dans la cellule-mère.

Le nom (une) équation est emprunté au latin classique aequatio « égalisation », en latin médiéval. « compte, calcul ».

La pensée de Pierre de Jade : La vie est une équation à plusieurs inconnues qu'il vaut mieux se résoudre à prendre au second degré.



équatorial, équatorien, Équatorien

équatorial, équatorien, Équatorien : voir ci-dessus.



équerrage, équerre, équerrer

un équerrage : une vérification de la perpendicularité ou du parallélisme.

une équerre :

  • un instrument de bois, de métal ou de plastique, qui sert à tracer (ou à vérifier) des angles droits ou des perpendiculaires ;

  • une pièce de fer plat, en forme de T ou de L, utilisée pour consolider des assemblages à angle droit ;

  • ce qui est à angle droit, a la forme d'un angle droit, ou rappelle cette forme.

à l'équerre : dont on a mesuré la perpendicularité avec une équerre ; à angle droit.

d'équerre : à angle droit.

être d'équerre : être de bonne humeur.

en équerre : disposé à angle droit.

équerrer donner à une pièce de bois l'angle voulu.

Le nom (une) équerre vient du latin vulgaire exquadra, déverbal de exquadrare (voir : équarrir).



équestre

[dans l'histoire romaine ou par analogie] l'ordre équestre, une centurie équestre, une famille équestre : des chevaliers.

une statue équestre : qui représente un personnage à cheval.

un sport équestre, un exercice équestre : qui consiste en exercices d'équitation.

elle, il est équestre : est relative, est relatif à l'équitation, aux cavaliers.

Le mot équestre est emprunté au latin classique equester, equestris « de cheval; de cavalier » (pugna equestris) « de chevalier » (ordo equestris).



équeutage, équeuté, équeuter

un équeutage : l'opération qui consiste à enlever la queue des fruits ou des légumes manuellement ou mécaniquement.

une cerise équeutée, un fruit équeuté

équeuter : enlever la queue, le pédoncule d'un fruit ou d'un légume.



équiangle

une figure équiangle : dont les angles sont égaux.



équidé

un équidé : la famille de mammifères ongulés, au crâne formé d'un rostre allongé, comprenant un grand nombre de formes fossiles, représentée aujourd'hui par les animaux tels que chevaux, ânes, zèbres.

[équidé se prononce de deux façons.]

Le nom (un) équidé est composé de equ- radical du latin classique equus « cheval » avec le suffixe -idé.



équidistance, équidistant

une équidistance :

  • le fait d'être à une distance égale ;

  • une distance égale.

elles sont équidistantes, ils sont équidistants : sont situées ou situés à égale distance dans l'espace.

elle est équidistante, il est équidistant :

  • dont la valeur se situe à égale distance de deux choses ;

  • dont l'attitude, le comportement se situe à égale distance de deux personnes ou de deux attitudes, de deux comportements.

Le mot équidistant est emprunté au bas latin aequidistans, aequidistantis « parallèle ».



équienne

un peuplement forestier équienne, une forêt équienne : dont les arbres appartiennent à la même classe d'âge.

un peuplement forestier inéquienne, une forêt inéquienne : dont les arbres appartiennent à plus d'une classe d'âge.



équilatéral, équilatère

une figure équilatérale, un triangle équilatéral : dont tous les côtés sont égaux.
elles sont équilatérales, ils sont équilatéraux

On a lu « Voilà qui m'est équilatéral » pour « Voilà qui m'est complètement égal, tout à fait indifférent ».

une hyperbole équilatère : dont les asymptotes sont perpendiculaires.

Le mot équilatéral est emprunté au latin aequilateralis « équilatéral ».

Le mot équilatère est emprunté au bas latin aequilaterus « équilatéral » (formé de aequi, voir équi-, et de latus, lateris « côté ») .



équilibrage

un équilibrage :

  • le fait d'équilibrer ; le résultat obtenu ;

  • une répartition des masses d'un système tournant ;

  • une opération destinée à compenser le balourd d'une pièce ou d'un ensemble ayant un mouvement de rotation rapide ;

  • [défense - aéronautique] le réglage de l'assiette d'un avion en vol rectiligne horizontal de façon qu'il atteigne une position d'équilibre convenable. L'équilibrage est généralement obtenu par une action sur les compensateurs. En anglais : trim. Voir aussi : assiette, compensation. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un équilibrage radiométrique : [télédétection spatiale / traitement d'image] un ensemble d'opérations qui tend à améliorer les radiométries d'une image. L'équilibrage radiométrique peut, par exemple, consister en une compensation, un ajustement, une égalisation pratiquée vers le signal ou les données brutes. En anglais : radiometric balancing. Voir aussi : égalisation, mosaïquage, prétraitement d'image. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un déséquilibrage : en mécanique, un manque d'équilibrage.

un rééquilibrage : l'action de rééquilibrer ; le résultat de cette action.



équilibrant

une activité équilibrante, un exercice équilibrant : qui établit ou rétablit l'équilibre.

elle est déséquilibrante, il est déséquilibrant :

  • favorise le déséquilibre ;

  • est déstabilisante, déstabilisant.



équilibrateur

une force équilibratrice, un mécanisme équilibrateur : qui établit ou rétablit l'équilibre.



équilibration

une équilibration :

  • le fait de tenir en équilibre ou d'être mis en équilibre ;

  • un ensemble des moyens permettant à un organisme vivant de trouver ou de maintenir son équilibre physique.

une déséquilibration : le fait de perdre l'équilibre physique ou mental.

un déséquilibrement : un état de déséquilibre.



équilibre

un équilibre :

  • une attitude ou une position stable (généralement verticale pour le corps humain) d'un corps ou d'un objet dont le poids est partagé également des deux côtés d'un point d'appui, de sorte que ce corps ou cet objet ne bascule ni d'un côté ni de l'autre ;

  • un juste rapport, une proportion harmonieuse entre des éléments opposés ; une pondération convenable des parties d'un ensemble ; l'état de stabilité qui en résulte ;

  • l'activité intellectuelle et psychique quand aucun trouble intérieur ou extérieur ne les perturbe ;

  • le fait, pour plusieurs forces ou actions agissant sur un système, de se contrebalancer exactement, ne modifiant en rien son état de repos ou de mouvement ; la situation d'un système soumis à ces forces ou actions et qui reste dans l'état ;

  • en savoir plus : CNRTL.

un équilibre de puissance : [nucléaire / fusion] l'état d'un plasma thermonucléaire tel que la puissance produite par les réactions de fusion est égale à la puissance externe qui lui est fournie. En anglais : break-even. Voir aussi : facteur d'amplification, fusion thermonucléaire, génération de courant, ignition d'un plasma thermonucléaire. Journal officiel de la République française du 18/06/2008.

un équilibre sur sangle ou funambulisme sur sangle : [sports de rue] un funambulisme pratiqué sans accessoire sur une sangle souple. Les termes slack et slackline, empruntés de l’anglais, sont à proscrire. En anglais : slacklining. Journal officiel de la République française du 20/08/2014.

un déséquilibre :

  • un manque d'équilibre ;

  • un manque de proportion, d'harmonie ;

  • un trouble psychique profond et durable.

un rééquilibre :

  • un équilibre nouveau ;

  • un équilibre qui succède à un déséquilibre.

Le nom (un) équilibre est emprunté au latin impérial aequilibrium « exactitude des balances, équilibre » composé de aequus « égal » et libra « balance ».

Les noms (un) déséquilibre et (un) rééquilibre sont dérivés d'équilibre.



équilibré

elle est équilibrée, il est équilibré :

  • dont le poids, la charge, les éléments sont convenablement répartis ;

  • garde l'équilibre ;

  • est dans un juste milieu, dans un rapport exact de proportions ;

  • fait preuve d'une ordonnance, d'un agencement harmonieux ;

  • fait preuve d'équilibre ; est mesuré(e), pondéré(e) ; est raisonnable, sensé(e).

une déséquilibrée, un déséquilibré : celle, celui qui souffre de troubles mentaux.



équilibrer

équilibrer :

  • opposer une chose à une autre de manière qu'elle lui fasse équilibre ;

  • agencer harmonieusement une composition, en répartir heureusement les proportions ;

  • mettre ou faire tenir en équilibre, donner un équilibre à ;

  • contrebalancer exactement les dépenses par les recettes ;

  • situer ou maintenir en équilibre (une personne ou une faculté).

s'équilibrer :

  • être en équilibre ;

  • se compenser.

déséquilibrer :

  • faire perdre l'équilibre à quelque chose ou à quelqu'un ;

  • briser l'harmonie, créer des disparités ou des disproportions ;

  • causer un trouble psychique profond et durable.

se déséquilibrer :

  • perdre l'équilibre ;

  • ne plus être équilibré.

rééquilibrer :

  • redonner de l'équilibre à ;

  • rétablir l'équilibre de ;

  • stabiliser à nouveau.

se rééquilibrer : revenir à un équilibre.



équilibreur

un équilibreur : un appareil pour l'aviation.

un équilibreur (avant-arrière) : [audiovisuel - acoustique] dans un système de reproduction sonore, par exemple un autoradio, dispositif de réglage permettant de doser le niveau acoustique entre les haut-parleurs avant et arrière. Un équilibreur (en anglais : balance) est aussi utilisé en stéréophonie. En anglais : fader. Voir aussi : balance. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une technique équilibreuse, un rôle équilibreur : qui établit ou rétablit l'équilibre.



équilibrisme, équilibriste

un équilibrisme : un tour d'équilibriste.

une, un équilibriste : une personne dont le métier est de faire des tours d'adresse, d'équilibre.



équille

une équille : un poisson.



équimolaire

elle, il est équimolaire : contient un nombre égal de moles de différents constituants.



équimoléculaire

elle, il est équimoléculaire : contient plusieurs corps en égales proportions moléculaires.



équimultiple

des nombres équimultiples : obtenus en en multipliant d'autres par un même nombre.



équimuscle

un équimuscle : un tapis roulant pour l'entrainement des chevaux.



équin, équiné, équinisme

elle est équine, il est équin : est propre aux équidés ou aux chevaux.

un (pied) équin : un pied en attitude de flexion plantaire, en extension dans le prolongement de la jambe.

les équinés : la sous-famille d'équidés comprenant les chevaux, les ânes, les hémiones et les zèbres

un équinisme : une déformation congénitale ou acquise du pied qui est en hyperextension maximale et rappelle le sabot d'un cheval.

Le mot équin est emprunté au latin classique equinus « relatif au cheval ».



équinoxe, équinoxial

un équinoxe : chacun des deux moments de l'année où, le Soleil se trouvant, au cours de sa trajectoire apparente sur la sphère céleste, dans le plan de l'équateur, le jour a une durée égale à celle de la nuit sur toute la Terre.

l'équinoxe de printemps, l'équinoxe d'automne, les marées de l'équinoxe

l'équinoxe : le vent fort, le mauvais temps qui sévit généralement à l'équinoxe.


un équinoxe : en astronomie, le moment défini par l'intersection de l'écliptique et de l'équateur.

la précession des équinoxes : le mouvement rétrograde des équinoxes sur l'écliptique, dû à l'action combinée du soleil et de la lune sur le renflement du globe terrestre à l'équateur.


elle est équinoxiale, il est équinoxial :

  • est en rapport avec un équinoxe ;

  • se rapporte à l'équateur terrestre

un point équinoxial : un point d'intersection de l'écliptique et de l'équateur céleste.

la ligne équinoxiale : l'équateur.

une région équinoxiale : voisine de l'équateur.

des denrées équinoxiales, des produits équinoxiaux : qui sont propres à ces régions.

des fleurs équinoxiales : qui s'ouvrent et se ferment chaque jour à des heures déterminées.

Le nom (un) équinoxe est une francisation du latin classique aequinoctium, composé de aequus « égal » et de nox « nuit », d'abord emprunté sous la forme equinoction.

Le mot équinoxial est emprunté au latin classique aequinoctialis « équinoxial ».



équipage

un équipage :

  • l'ensemble des vêtements et accessoires adaptés à une profession ou une activité donnée : un vêtement et des accessoires constituant un costume ;

  • l'ensemble de ce qui est nécessaire à certaines activités ;

  • l'ensemble englobant le maitre, les veneurs, le personnel, les animaux et le matériel, voitures incluses, nécessaires pour une partie de chasse ;

  • l'ensemble des machines et outils nécessaires à certaines activités industrielles ou artisanales ;

  • une pièce ou un ensemble de pièces faisant partie d'un dispositif mécanique, d'une machine ou d'un instrument ;

  • une voiture de maitre avec son attelage et le personnel de service ;

  • l'ensemble du personnel, à l'exception des officiers (l'état-major), nécessaire à la manœuvre et au service d'un navire civil ou militaire ;

  • l'ensemble du personnel nécessaire à la manœuvre et au service d'un avion civil ou militaire, ou d'un engin blindé ;

  • [aéronautique] En anglais : crew. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


des équipages :

  • l'ensemble du matériel et des voitures nécessaires à une armée en campagne ;

  • l'ensemble du personnel nécessaire à la manœuvre et au service d'un avion civil ou militaire, ou d'un engin blindé.

un équipage mobile : la partie mobile d'un instrument de mesure ; la partie d'un appareil électrique qui porte les éléments mobiles de contact.

Le nom (un) équipage est dérivé du radical d'équiper.



équipartition

une équipartition : une répartition égale.



équipe

une équipe :

  • un groupe de personnes réunies pour accomplir ensemble un travail commun ;

  • un ensemble de personnes élues ou nommées assumant collectivement une responsabilité politique et administrative ;

  • l'ensemble des ouvriers qui sont affectés à un travail déterminé dans une usine, sur un chantier ;

  • un groupe organisé de joueurs constitué en vue de disputer un match, une compétition ;

  • l'ensemble des sportifs qui appartiennent au même pays ou au même groupe de soutien dans une compétition, un tournoi, des jeux ;

  • [sports] En anglais : team. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

  • [sports / danse] un groupe de danseuses ou de danseurs de break qui s'entrainent ensemble afin d'en affronter d'autres dans un défi. En anglais : crew. Voir aussi : break, danseur de break, défi. Journal officiel de la République française du 11 décembre 2022.

En 1992, les États-Unis décident d’envoyer aux Jeux olympiques une équipe de basket-ball composée, non plus d’universitaires amateurs, mais des meilleurs professionnels. Outre-Atlantique, cette équipe est baptisée dream team, « l’équipe de rêve ». Cette appellation fera florès, aidée par la victoire de cette équipe aux Jeux de Barcelone et portée par l’assonance qu’elle contient, à tel point que, quelques années plus tard, la presse s’en emparera pour désigner le gouvernement français alors dirigé par Lionel Jospin. Aujourd’hui, team se rencontre dans tous les domaines et en particulier dans le monde du travail pour désigner une équipe de personnes travaillant dans la même entreprise ou dans le même service. On se gardera pourtant d’imiter ces exemples et l’on utilisera de préférence à cet anglicisme au genre mal fixé le nom équipe ou, dans certains sports, celui d’écurie. En savoir plus : Académie française.

une équipe agile : une équipe dont les membres travaillent selon les principes de l'agilité, en s'attribuant les tâches et les responsabilités collectivement, de manière auto-organisée. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une équipe de mêlée : une équipe de projet qui travaille selon la méthode de la mêlée, et qui est constituée du responsable de produit, du maître de mêlée et de l'équipe de développement. En savoir plus : Vocabulaire de l’agilité. Office québécois de la langue française.

une équipe de soins primaires : Office québécois de la langue française.

une équipe d'étude et d'action ou un groupe de travail : [économie et gestion d'entreprise] Voir aussi : groupe d'intervention. En anglais : task force. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une équipe dirigeante : [économie et gestion d'entreprise] En anglais : top management team. Voir aussi : direction générale. Journal officiel de la République française du 28/07/2001.

une équipe mobile de réparation : [défense] un détachement du service du matériel, envoyé à la demande ou sur ordre, dans un corps ou une unité pour procéder à des réparations dans un domaine déterminé (auto, armement, optique, etc.). En anglais : contact party. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une équipe virtuelle : Vocabulaire de l’enseignement à distance et du télétravail (Office québécois de la langue française).

un esprit d'équipe : l'état d'esprit caractérisé par le désir de collaborer, de s'entraider dans un but, un travail que l'on réalise collectivement



équipé, équipée

elle est équipée, il est équipé :

  • est vêtu(e) d'une certaine manière ; est accoutré(e) ;

  • est mise ou mis en mauvais état, est blessé(e) [Canada] ;

  • est pourvu(e) de l'équipement adapté à une activité donnée ;

  • est pourvu(e) de ; est doté(e) de l'équipement nécessaire à son bon fonctionnement ;

  • est doté(e) d'une infrastructure moderne.

elle est sous-équipée, il est sous-équipé : dont l'équipement collectif, industriel ou technique est insuffisant.


une équipée :

  • une entreprise irréfléchie, téméraire ou prêtant à la critique ;

  • une aventure mouvementée ;

  • une sortie en toute liberté.

une folle équipée



équipement, équipementier

un équipement :

  • l'action d'équiper ; ce qui sert à équiper ;

  • l'action d'équiper un navire, de le pourvoir de matériel et de vivres ; l'ensemble du matériel et des vivres ;

  • l'action d'équiper une armée, de la pourvoir du matériel nécessaire à son armement et à son entretien ;

  • l'ensemble des vêtements et des objets nécessaires à un soldat ;

  • l'action de doter un pays, une région, un secteur de l'activité économique de l'infrastructure nécessaire à son développement, au développement d'une activité donnée ;

  • l'ensemble des matériels et installations constituant cette infrastructure ;

  • l'ensemble des accessoires ou des dispositifs auxiliaires nécessaires au bon fonctionnement d'un instrument, d'une machine ou d'une installation industrielle ; l'action de fournir ces accessoires ou dispositifs ;

  • l'ensemble des vêtements et accessoires adaptés à une situation déterminée.

un équipement de survie : [spatiologie] un matériel de secours destiné à permettre à un spationaute de rester en vie en cas d'accident. En anglais : survival kit . Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

un équipement de vie : [spatiologie] un matériel permettant d'assurer dans l'espace des conditions acceptables de vie. En anglais : life support equipment ; life support system. Voir aussi : bioconditionnement spatial. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

des équipements collectifs : l'ensemble des infrastructures et des installations sociales et culturelles nécessaires à la vie d'une collectivité.

des équipements intégrés : [aménagement et urbanisme - habitat et construction] un regroupement spatial d'équipements divers avec une gestion coordonnée, une recherche de polyvalence des locaux, et une tentative d'intégration fonctionnelle et architecturale. En anglais : integrated services ; integrated systems. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.

une équipementière, un équipementier :

  • une fabricante, un fabricant, une vendeuse, un vendeur d'équipements (électriques, électroniques) pour automobiles et avions ;

  • [spatiologie / technologie spatiale] En anglais : equipment manufacturer. Journal officiel de la République française du 22/09/2000.


un sous-équipement : l'état de ce qui est sous-équipé.

un suréquipement : un équipement qui excède les besoins.



équiper

équiper :

  • pourvoir (une flotte, un navire) d'équipage et d'équipement ;

  • pourvoir (une armée, des soldats) en équipement ;

  • pourvoir (quelqu'un) de l'équipement nécessaire pour une activité donnée ;

  • pourvoir (quelque chose) d'éléments nécessaires à son bon fonctionnement ou à un usage déterminé ;

  • doter de l'infrastructure, des éléments d'infrastructure nécessaires au développement économique et social, au développement d'une activité donnée ;

  • faire partie de l'équipement de.

s'équiper : prendre, acquérir ce qui est nécessaire pour une activité.

déséquiper :

  • enlever un équipement ;

  • désarmer un navire.

suréquiper : équiper au-delà des besoins.

se suréquiper

Selon les sens, le verbe équiper vient du saxon scipian « naviguer » « embarquer » ou de l'ancien nordique skipa « arranger, aménager, équiper ».

Le nom (un) outrigger (= en aviron : un portant métallique des bateaux de course maintenant les porte-nage à une certaine distance du bordage ; un bateau de course étroit et léger disposant de tels portants) est emprunté à l'anglais outrigger, de out « dehors, à l'extérieur » et to rig « gréer, équiper ».



équipet

un équipet : un petit coffre ouvert, une étagère à rebords, permettant, dans un bateau, de ranger du matériel, sans qu'il puisse bouger lors du roulis.

Ce nom est dérivé d'équiper, avec le suffixe -et.



équipier

une équipière, un équipier :

  • une, un membre d'une équipe de travail ;

  • une, un membre d'une équipe sportive ;

  • une, un membre de l'équipage d'un canot de course.



équipollé, équipollence, équipollent, équipoller

elle est équipollée, il est équipollé : se dit d'une division de l'écu en neuf carreaux disposés en échiquier, surtout lorsque les quatre points placés aux angles et le point du milieu sont de même émail.


une équipollence : le fait d'être équipollent.

l'équipollence des propositions : la propriété des propositions qui reviennent, qui équivalent l'une à l'autre.


elle est équipollente, il est équipollent :

  • est équivalente ou équivalent ;

  • a une valeur égale.

à l'équipollent : à proportion.

des bipoints équipollents : dont les segments tracés à partir de leurs extrémités ont le même milieu.

deux vecteurs équipollents : qui ont même longueur, même direction et même sens.

des systèmes déductifs équipollents : dont un théorème est théorème ou axiome des autres.

deux propositions équipollentes : qui ont la même signification.


équipoller quelque chose : égaler, avoir une longueur égale.

s'équipoller à quelque chose

elles s'équipollent, ils s'équipollent, elles se sont équipollées, ils se sont équipollés,...

Le nom (une) équipollence est emprunté au bas latin aequipollentia « équivalence ».

Le mot équipollent est emprunté au bas latin aequipollens « équivalent ».



équipossibilité, équipossible

une équipossibilité : la propriété de deux éventualités équipossibles.

elle, il est équipossible : a une possibilité égale de se produire.



équipotence, équipotent

une équipotence : le fait pour deux ou plusieurs ensembles d'être équipotents.


un ensemble équipotent : qui est à la même puissance qu'un autre ensemble, qui est en relation biunivoque avec un autre ensemble.

deux ensembles équipotents : entre lesquels on peut construire une bijection.

un élément idempotent (en mathématiques)

Le mot équipotent est composé de équi- (égal) et du latin potens, potentis « puissant ».



équipotentiel

une ligne équipotentielle, une surface équipotentielle, un espace équipotentiel : de potentiel égal (généralement électrique).



équiprobable

des évènements équiprobables : qui ont la même probabilité de se réaliser.



équisétacée, équisétinée, équisétum

une équisétacée : une plante herbacée cryptogame représentée par le genre Prèle, qui se caractérise par sa taille généralement peu élevée, des rhizomes souterrains, des tiges dressées, cannelées et qui croît dans les lieux humides, argileux ou siliceux.

les équisétinées : la classe de plantes cryptogames vasculaires comprenant la famille des équisétacées et quelques familles fossiles ou disparues.

un équisétum : une prèle.

Le latin scientifique equisetum a été composé à partir de equus « cheval » et saeta « soie, crinière », en raison de la forme des ramifications de cette plante.



équisétophyte

un équisétophyte : une plante.



équisonant, équisonnant

des notes équisonnants ou équisonantes, des sons équisonnants ou équisonants : consonantes ou consonnantes

un équisonnant : un son consonant avec un son de l'octave suivante.



équitabilité, équitable, équitablement

une équitabilité :

  • le fait d'être équitable ;

  • le caractère équitable de quelque chose ;

  • une mesure du degré de régularité dans l’abondance relative des effectifs des diverses espèces que renferme un peuplement ou une communauté.

elle, il est équitable :

  • a le sens de l'équité, se comporte avec équité ;

  • est conforme à l'équité, fondé sur l'équité.

équitablement : d'une manière équitable, conformément à l'équité.

elle, il est inéquitable :

  • n'a pas le sens de l'équité ;

  • n'agit pas avec équité ;

  • n'est pas conforme à l'équité ;

  • est injuste, inique, inégale ou inégal.

inéquitablement

Le mot équitable est dérivé du radical d'équité.

Le mot inique (= qui manque gravement à l'équité ; qui est injuste de façon criante, excessive) est emprunté au latin iniquus « inégal, défavorable » « injuste, inique ». D'où iniquement et une iniquité (= un comportement ou un acte contraire à l'équité, à la justice ; une corruption des mœurs, une faute grave).



équitant

des cotylédons équitants : pliés en deux et emboités.
des feuilles équitantes : pliées longitudinalement, à cheval l'une sur l'autre, chez les iris.

Le mot équitant vient du latin equitare « aller à cheval », de equus « cheval ».



équitation

l'équitation :

  • l'action de monter à cheval ;

  • le fait, l'art de monter à cheval selon certaines règles codifiées.

l'équitation western : [sports] un ensemble de disciplines équestres inspirées du travail des vachers à cheval. En anglais : western riding. Voir aussi : dressage western. Journal officiel de la République française du 21/04/2011.

Lexique de l’équitation‎ : Wiktionnaire.

On a lu équiter, monter à cheval ; une, un équitomane, une personne passionnée d'équitation ; une équitomanie, une passion pour l'équitation.

Le nom (une) équitation est emprunté au latin impérial equitatio, de même sens.



équité

une équité :

  • (le principe impliquant) une appréciation juste, un respect absolu de ce qui est dû à chacun ;

  • une justice naturelle ou morale ; le caractère de ce qui y est conforme ;

  • un accès, une distribution et une admission aux mêmes droits, pour l’utilisation des ressources, des services ou du pouvoir ;

  • le sens de l'équité ;

  • une attitude, un comportement conforme à l'équité.

une équité environnementale ou une justice environnementale : [environnement] le principe selon lequel tous les êtres humains ont le droit d'une part d'être protégés des pollutions, des atteintes causées à l'environnement et des conséquences de celles-ci sur leur santé, d'autre part de bénéficier d'une application équitable des lois et règlements relatifs à l'environnement. L'équité environnementale conduit à lutter contre les inégalités environnementales. L'équité environnementale repose notamment sur l'information du public et l'accès aux juridictions traitant de sujets environnementaux. En anglais : environmental justice. Voir aussi : inégalités environnementales. Journal officiel de la République française du 28 mai 2023.

une équité territoriale : la dimension spatiale de la justice sociale, en savoir plus : Géoconfluences

Le nom (une) équité est emprunté au latin classique aequitas, aequitatis « esprit de justice, égalité, juste proportion ».



équivalemment, équivalence, équivalent, équivalentisme, équivalentiste, équivaloir

équivalemment : d'une manière équivalente.

une équivalence :

  • le fait d'être équivalent ;

  • le fait d'être de même valeur quantitative ou qualitative ;

  • en savoir plus : Office québécois de la langue française.


le principe d’équivalence : [santé et médecine] le principe selon lequel, en cas d’incertitude au sein d’une communauté d’experts, les différentes stratégies thérapeutiques sont considérées de manière équivalente quant aux risques encourus et aux bénéfices attendus. Le principe d’équivalence justifie d’un point de vue éthique le tirage au sort entre deux traitements au cours d’un essai clinique, notamment lors de la comparaison d’un traitement avec un placebo. En anglais : clinical equipoise, equipoise. Journal officiel de la république française du 18 aout 2023.

elle est équivalente, il est équivalent :

  • est de même valeur quantitative ou qualitative ;

  • ne présente pas de différence, est au même degré d'extension dans deux choses.

un équivalent : ce qui a la même valeur ou la même signification.

un équivalent en dioxyde de carbone (symbole : éqCO2), ou équivalent CO2 : [environnement - énergie] la masse de dioxyde de carbone qui aurait le même potentiel de réchauffement climatique qu’une quantité donnée d’un autre gaz à effet de serre. Une émission de gaz à effet de serre exprimée en équivalent en dioxyde de carbone est le produit de la masse de ce gaz à effet de serre par son potentiel de réchauffement climatique. L’équivalent en dioxyde de carbone étant utilisé comme valeur de référence, il sert d’unité. On trouve aussi le terme « équivalent carbone ». Voir aussi : bilan d'émissions de gaz à effet de serre, contenu en carbone, écocalculateur, empreinte en gaz à effet de serre, intensité des émissions de gaz à effet de serre, potentiel de réchauffement climatique. Journal officiel de la République française du 24/09/2019.



l'équivalentisme : la théorie selon laquelle les corps se combineraient suivant des rapports pondéraux et non pas suivant le nombre de leurs atomes.

une, un équivalentiste : une partisane, un partisan de l'équivalentisme.

équivaloir : avoir la même valeur ou la même importance.

j’équivaux, tu équivaux, il équivaut, nous équivalons, vous équivalez, ils équivalent ;
j'équivalais ; j'équivalus ; j'équivaudrai ; j'équivaudrais ;
j'ai équivalu ; j'avais équivalu ; j'eus équivalu ; j'aurai équivalu ; j'aurais équivalu ;
que j’équivaille, que tu équivailles, qu’il équivaille, que nous équivalions, que vous équivaliez, qu’ils équivaillent ;
que j'équivalusse, qu’il équivalût, que nous équivalussions ; que j'aie équivalu ; que j'eusse équivalu ;
équivaux, équivalons, équivalez ; aie équivalu, ayons équivalu, ayez équivalu ;
(en) équivalant.

s'équivaloir : être similaires.

elles s'équivalent, ils s'équivalent, elles se sont équivalu, ils se sont équivalu,...

Le mot équivalent est emprunté au latin aequivalens, participe présent de aequivalere (équivaloir).

Le nom (une) équivalence vient du latin médiéval aequivalentia « qualité, valeur égale ».

Le verbe équivaloir est emprunté au bas latin aequivalere « égaler, valoir autant » avec influence de valoir.

Voir aussi : équipollent (ci-dessus).



équivoque, équivoquer

une rime équivoque : une rime dont les mots (ou le mot), à la fin de chaque vers, sont repris, à la rime du vers suivant, par des mots consonants qui diffèrent de sens.

elle, il est équivoque :

  • peut revêtir plusieurs significations ;

  • est de nature incertaine et peut s'expliquer ou s'interpréter de diverses façons ;

  • dont la nature incertaine n'inspire pas confiance ;

  • est louche.

un mot univoque : qui conserve le même sens dans des emplois différents.

une équivoque :

  • un calembour, un jeu de mots (parfois sur des tabous) ;

  • le double sens ou les sens multiples d'un mot choisi en raison ou en dépit de son aptitude à prêter à des interprétations diverses ;

  • une situation d'incertitude, d'ambigüité, qui laisse hésitant.

sans équivoque : sans confusion, sans laisser place au doute.

couper court à certaines équivoques.

On a lu aussi équivoquement, de façon équivoque ; une équivocité, une différence qui exclut toute ressemblance entre les êtres.

équivoquer :

  • user d'équivoque pour tromper, entretenir l'équivoque ;

  • parler par sous-entendus ;

  • dire involontairement un mot pour un autre.

Le mot équivoque est emprunté au bas latin tardif aequivocus « à double sens ».



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